LA BDO PAGE 9

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81. Être libre mais les bras coupés

82. Devoir se réveiller

83. Une petite fille assassinée

84. Court-circuit

85. Départs

86. Le panier plein

87. Le zoo

88. Un coin de paradis

89. L'important, c'est de participer...

90. Prise au piège

 

81
Abdul
s.d.
Être libre mais les bras coupés

La seconde guerre mondiale. Dans ce rêve, je n'ai pas vraiment d'existence, de corps... Je ne suis qu'un observateur, qui flotte autour des protagonistes de l'histoire. Celle-ci se déroule de l'autre côté des lignes ennemies, dans des camps de prisonniers de guerre ou politiques. Les nazis prennent leurs possessions, dépouillent leurs maisons et emportent tout ce qui est précieux ou valable vers Berlin, dans de gros camions qui partent à la lumière blafarde de l'aube, sous la rosée, dans la boue.
L'un des prisonniers est un artiste, chevelu et barbu. Il a tout perdu et il regarde, à travers les barreaux de sa cellule, les allemands emporter ses oeuvres. Des tableaux, représentant des natures mortes. Des sculptures, toutes grises, dans ce style grec où les corps sont parfaits mais démunis de bras.
L'artiste sait qu'il est condamné à mourir, que ce soit pour ses opinions politiques, le fait qu'il soit classé parmi les intellectuels, ou tout simplement parce qu'il est sans doute juif. Il faut absolument qu'il s'échappe ! Il met au point son plan alors que le dernier convoi d'œuvres d'art doit partir hors de la ville occupée. Il s'agit de monter dans un des camions et, une fois dans la campagne, de sauter en marche et de se cacher dans la forêt... peut-être atteindre la frontière, il ne sait pas, mais même en tant que fantôme voyeur, je ressens ce désespoir, cette certitude qu'il mourra s'il reste dans le camp.
Pendant la nuit, il s'enduit le corps de glaise terne et se coupe les bras. Ainsi "déguisé" en l'une de ses sculptures, il se glisse parmi les autres objets, et s'enfuit du camp, réduit à l'état d'homme tronc, le regard livide.
Mais il est libre. En fait le rêve ne se finit pas exactement là, car je me souviens d'une dernière scène où il boit un verre avec l'un de ses amis, qui a aussi réchappé à la déportation, et celui-ci lui dit qu'il est fout de s'être coupé les bras, et qu'à sa place il aurait préféré être tué plutôt que s'être mutilé.

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Par contre, je n'ai aucune explication pour ce rêve, je n'avais pas spécialement vu ou lu quoi que ce soit sur la guerre, la déportation... Mystère !

 

82
Allard Denise
23 /10/01

Devoir se réveiller

Je me vois dans une bibliothèque. On dirait qu'il n'y a pas de mur. C'est comme si on flotte dans les airs et il y a plein de livres. Je suis debout devant une rangée de livres et je lis un livre et je vois que plein de gens font comme moi.
Je lis dans une autre langue, ce n 'est pas en anglais et c'est bizarre je comprends pas ce que je lis mais je n'ai pas de difficulté à lire. J'essaye de comprendre ce que je lis et tout à coup quelqu'un vient pour m'aider mais une autre personne me dit de revenir plus tard car là je dois me réveiller.
En effet, je me réveille et si je veux reprendre mon rêve une voix me dit qu'il est trop tard et d'attendre à la prochaine. Je continue de rêver mais on dirait que je saute d'un sujet àun autre et d'une saison à l'autre. Rien n'est sensé.

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Et depuis ce jour mes rêves se ressemblent et aucun n'est sensé.

 

83
Manon
31 /03/98
Une petite fille assassinée

J'étais à l'intérieur d'une chambre à coucher, je regardais par la fenêtre, dehors je voyais une petite rivière, la vision que j'avais me disait que j'étais au troisième étages d'un bâtiment. Des adolescents étaient étendus sur le gazon sur l'autre rive de la rivière. Il faisait très beau c'était le printemps, la période d'un dégel, je ne voyais pas de neige mais je sais que la neige avait fondu il y avait pas longtemps.
Lorsque j'ai regardé en-bas, j'ai vu un cadavre qui flottait sur l'eau, le courant le faisait rouler. Je me suis dit mon dieu je dois absolument appelle la police et je ne comprenais pas commence cela se faisait que les ado ne voyaient pas le cadavre dans l'eau. a ce moment, un souvenir m'est revenu, je me suis souvenu que par négligence j'avais tué une petite fille et que je l'avais enterré dans la neige, et que si j'appelais la police, étant donne que nous étions à la période de dégel la petite fille serait découverte et que la police découvrirait peut-être que c'était moi qui l'avais tué, parce que je n'avais pas reconnu qu'elle n'était pas en mesure de faire ce que je lui demandais et qu'elle"elle en est morte. Ma mère et ma belle mère (La deuxième femme de mon père qui est aussi la sœur de ma mère) sont entrées dans la chambre, je me suis confié à eux au sujet de la petite fille, elle m'ont rassuré. Lorsque j'ai regardé à nouveau par la fenêtre la police était là, et sur la rive je pouvais voir qu'il avait sorti une douzaine de cadavre il était étendu par deux sur le sol. Parmi les cadavres un couple était des mannequins de vitrine.

 

84
Roger Ripert
31 /03 /98
Court-circuit

Je me dis en moi-même : "On y va !" Et j'avance jusqu'à un porche où se tient une jeune femme inconnue en train de modifier un branchement électrique relié à un appareil qui m'appartient et que j'allais récupérer... Elle veut simplifier ce branchement en supprimant un raccord. Une autre femme plus âgée s'approche sur ma gauche et vient me taquiner en me tirant les poils au niveau de la barbe ! Suspense : la jeune femme inconnue s'apprête à appuyer sur le commutateur pour rétablir le courant. Va-t-elle provoquer un court-circuit et faire tout sauter ? Fin du rêve.

 

85
Georgette J.
1998
Départs

Je suis à la maison avec une collègue (prof) qui déplie un double rideau en velours tâché. Il faut le laver afin qu'elle puisse le raccrocher dans la classe. Nous sommes debout, près de la machine à laver. Mon mari entre, il est très chargé et ne passe pas facilement par la porte. Il est gêné par les deux sacs qu'il porte dans chaque main et le sac à dos qu'il a sur le dos. Il enjambe le double rideau posé sur le sol et va poser les sacs sur la table de la salle de séjour. Il les ouvre et en sortent 3 jeunes enfants (8-9 ans, debout sur la table. Les enfants s'ébrouent, se donnent la main et exécutent des cabrioles, la roue, des sauts arrière et divers équilibres que nous regardons admiratifs. Je demande à mon mari qui sont ces enfants; il me répond les avoir trouvés, que se sont des petits roumains (?) orphelins. Je lui demande si nous allons les garder. Il ne sait pas. Ma collègue doit partir, je lui promets de ramener le double rideau lavé et séché lundi. Je pars également. Je roule sur l'autoroute. Je me rends compte que j'ai raté la bretelle de sortie. Je décide de faire demi-tour et sachant que c'est interdit, je cherche à faire la manoeuvreà partir d'un bas côté en angle droit qui me permettrait de reculer sans gêner les voitures qui me suivent. Je me gare, commence à reculer dans l'angle; la voiture jaune et neuve qui me suit est contrainte de me doubler et emboutit une autre voiture. Je me dis que je suis responsable et je descends de mon véhicule. C'est une voiture en bon état qui date un peu, à laquelle est accrochée une caravane. Je détache la caravane que je tire à la main facilement pour la ranger sur un terre plein proche de l'autoroute. Un policier arrive et me demande si je tracte la caravane avec cette voiture (en désignant mon véhicule garé ). Je lui dis oui. Il me désigne une autre voiture, garée un peu plus loin, une grande voiture blanche qu'il me propose plutôt d'utiliser. Je monte dans cette voiture (sans la caravane) et le policier me fait faire demi-tour sur l'autoroute. Je pars.

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Peut-être : "Départs", mais je n'en suis pas bien convaincue. En fait, je le ressens avec une impression vague de "Voyage". Je n'arrive pas vraiment à le titrer.

 

86
Lise Arr.
1998
Le panier plein
Je suis dans un supermarché. Il semble que je suis une nouvelle employée. Je dois remplir des chariots d'épicerie pour les gens qui n'ont pas le temps de le faire. Ils doivent prendre ces commandes telles quelles.
Je remplis donc un chariot. La seule chose que je me souviens y avoir mise est un sac de litière pour chat. Le panier plein, je me rends voir la patronne. Elle me dit qu'il ne peut servir pour l'instant. Il semble que je n'ai pas assez d'expérience
dans ce travail. Je suis fâchée et frustrée et lui rétorque : "Quand va-t-il servir alors ? Dans 20 ans ?"
87
Claude-Alice Mar.
24 /05/98
Le zoo

J'accompagne le directeur d'un zoo modèle où les animaux vivent en liberté, suivant ses dires. Dans une grande salle d'exposition, 'rangés' sur des socles jaune vif, des animaux de toutes sortes sont ficelés par des chaînes faites de trombones (attaches-lettre) géants... Certains sont furieux, d'autres résignés. Je vois au fond un éléphant, et sur la gauche une tigresse qui essaye d'atteindre un jeune tigre - pour le secourir ou l'agresser ? Nous sortons, le directeur est furieux; il avait confié un tour de garde à trois nouveaux employés, des attardés mentaux; ces jeunes gens qui sont assis sur la pelouse trouvent tout ça très drôle. Ils ont attaché les bêtes pour avoir la paix. La secrétaire fait remarquer que le directeur est aussi responsable, il n'aurait jamais dû laisser de nouveaux employés seuls pour une première garde. Je cherche les animaux dans le parc forestier qui entoure le bâtiment - il y a des arbres magnifiques, très hauts. Un énorme gorille noir me suit dans une allée bordée d'un grillage vert, je crains qu'il m'agresse; je pense monter dans un arbre, mais je l'imagine me suivant très facilement. Alors, je décide de voler, tout simplement. Je m'élève, et je plane vers la cime des arbres, tout est calme, l'air est frais et parfumé...

 

88
Lise
17 /06/98
Un coin de paradis

Je fais visiter à un ou une amie la nouvelle maison que nous venons d'acheter. C'est une maison superbe et très grande. Le salon est en forme de L et je lui désigne la petite partie du L en lui disant que c'est là que je ferai mon bureau. Ce n'est pas très grand et il n'y a pas de fenêtre. Ce n'est pas non plus très intime, étant une partie du salon, et en plus, il semble que ma mère habitera le salon. Soudain, je réalise que je peux installer mon bureau dans une pièce beaucoup plus spacieuse et bien éclairée. Les enfants étant partis de la maison, d'autres pièces sont disponibles. Nous sortons à l'extérieur et je lui montre comme c'est bien paysagé, entouré d'arbres matures. Il semble que six maisons font parties de ce petit paradis. Il y en a une juste en face de la mienne, mais assez éloignée pour préserver l'intimité, et deux à droite et à gauche. Je suis très heureuse de cet achat.

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Voilà. Dans la réalité, nous possédons la même maison depuis 10 ans.
Mes filles sont parties de la maison il y a un an et demi et deux ans et demi. Ma mère ne vit pas avec nous.

 

89
Gilles P.
3 /11/ 98
L'important, c'est de participer...

Je suis sur une planète aride, sèche et particulièrement ensoleillée (tout est dans des tons orangers). Il y a foule. Je suis dans une ville, en train de marcher sur le trottoir d'une grande avenue de terre battue. Les abords de cette avenue sont noir de monde (il est très difficile de se déplacer), par contre, l'avenue en elle-même est totalement déserte. Personne n'ose s'y aventurer. Tout le monde est complètement excité, joyeux, énervé, hurle à tue-tête... l'animation est à son comble ! Lorsque j'arrive à l'intersection d'une rue (elle aussi déserte) un doute m'assaille... Vais-je ou non oser la traverser pour rejoindre l'avenue qui continue...? Dès que je sors de la foule pour fouler du pied le sol de terre battue, la foule hurle plus que jamais. Je comprends aussitôt que quiconque ose déambuler dans les rues ou l'avenue, doit en accepter les conséquences, à savoir participer à un jeu mortel, dont je ne comprends pas encore ni le comment, ni le pourquoi. Au même instant, un gars complètement allumé se détache de la foule du trottoir d'en face, et fonce sur moi en hurlant armes à la main avec la ferme intention de me massacrer ! Ok, ok, me dis-je..., je le laisse me traverser (je me dématérialise tout en restant physiquement présent), et continue ma marche jusqu'au trottoir suivant sans me préoccuper du dingue qui voulait me tuer.... Petit à petit, je comprends ce qui se passe : deux peuples sont en guerre ouverte. Une sorte de concours doit décider de qui va remporter la victoire. Tout est un petit peu flou (pas le rêve, mais mes souvenirs) : le fait est qu'une vue aérienne (je ne vole pas) me permet de comprendre la disposition stratégique de chacun des camps... alors que je n'en vois qu'un, celui auquel je vais faire appel pour m'aider à sauver les personnes que j'ai laissées derrière moi (c'est pour cette raison que je suis dans cette ville, pour chercher de l'aide). Le problème est que personne ne souhaite m'apporter de cette aide si précieuse. Du moins, pas tant que la résolution du conflit ne se soit effectuée. Pour cela, il leur faut décider quel sera le camp qui aura réussi à préparer les plats cuisinés les plus étonnants, les plus goûteux, les plus esthétiques, les plus colorés, les plus beaux, etc. Tous les plats sont là, et je ne sais même pas de quoi il s'agit (ce sont des plats d'origine extra-terrestre). Il y en a tellement qu'ils jouent le rôle de fortifications de la ville (à nouveau une vue aérienne), et font la liaison de par un pont avec l'énorme stand sur pilotis où se trouve la tribune des Juges... Ce sont eux qui doivent décider ! Tout le monde attend leur décision, attend, attend... pendant que je trépigne d'impatience (j'ai toujours besoin d'aide). Le pire, et personne n'a l'air de s'en rendre compte, c'est que les juges sont déjà morts (et depuis longtemps). C'est pour cette raison qu'ils sont toujours absents, comme d'ailleurs la plupart des chefs d'états des deux camps rivaux. J'en ai marre, je défonce tout et commence à tout bouffer ! Il faut que ce jeu stupide cesse d'une manière ou d'une autre. Il s'en suit une bagarre/guerre généralisée. C'est le chaos... Pendant que tout le monde guerroie de son côté, je continue à manger un peu de tous les plats tout en prenant (surtout) plaisir à apprécier la finesse de leurs décorations (je ne pense plus du tout au personnes qui avaient besoin d'aide et je n'en éprouve aucun regret).

 

90

Laurence

4/ 10/1998

Prise au piège

J'étais avec ma mère dans une forêt qui était également un cimetière. Nous regardions des photos de mon enfance et ma mère marquait des commentaires au verso des photos. Puis, ma mère voulue aller se promener dans la forêt pour se divertir pendant que j'étais occupée. Le sentier ne m'inspirait que des inquiétitudes, un long sentier dont on ne voyait pas le bout. Je lui dis de ne pas y aller, que c'était dangereux car la nuit allait tomber.
J'ai voulu que nous partions, mais je me suis rendue compte que nous étions comme sur une île, un banc de sable et que l'eau remontait. J'ai fait un saut sur un banc de sable et mon pied a plongé dans l'eau... Je me suis sentie prise au piège...

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Je me suis réveillée en sursaut en disant "on n'arrivera pas à partir".
Voilà, je ressens encore le sentiment d'angoisse.

 

 

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