CONTRE LA VIOLENCE HÉGÉMONIQUE
DE L'EMPIRE US
-OTAN
(
ET DE SES VALETS, DONT L'ÉTAT FRANÇAIS)


METTONS L'EMPIRE US-OTAN
ET LA SECTE PENTAGONISTE
AU BAN DE L'HUMANITÉ !

 


L’ENNEMI COMMUN DES PEUPLES : l’impérialisme des USA

Une rubrique du Comité Valmy

Dans cette rubrique sont regroupés des analyses et des documents fondamentaux relatifs à la nature profonde et la stratégie permanente d’hégémonie, de vassalisation et de colonisation tous azimuts, que développent les dirigeants de l’impérialisme étasunien, en particulier depuis la deuxième guerre mondiale. Regrouper ces textes d’origines diverses dans une même rubrique, à pour objectif de souligner leur cohérence ainsi qu’une certaine complémentarité entre eux.

Il y apparait clairement que l’impérialisme américain est bien l’ennemi commun de l’ensemble des peuples et des nations du monde, que sa politique d’agression et de guerre met en péril la liberté et la sécurité de tous les peuples et en premier lieu, celles du peuple des Etats-Unis; que la politique des dirigeants étatsuniens des administrations successives s’opposent par la guerre, la corruption et les assassinats au droit des peuples à l’autodétermination et hypotèquent la survie de l’humanité toute entière.

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Comité de Surveillance OTAN

 

Mise en scène de l'arrestation de Bush

Au troisième jour de ses travaux, le Forum social mondial de Bombay a appelé dimanche le monde à s'unir contre le président américain George W. Bush et son "colonialisme", notamment en Irak.

Indranil Mukherjee
AFP - lundi 19 janvier 2004


Les méfaits de la guerre et du militarisme dénoncés
au Forum social mondial de Bombay

BOMBAY (AP) - 18/1/4 - Des militants pacifistes venus du monde entier, et notamment d'Irak, ont dénoncé dimanche à Bombay la lutte engagée par le président américain George W. Bush contre "le terrorisme" [sic], alors que les altermondialistes présents au Forum social mondial (FSM) se penchaient sur les problèmes de guerre et de militarisme.
Les deux premières journées du FSM, qui a débuté vendredi dans une banlieue de Bombay, la capitale économique de l'Inde, ont été centrées sur les multinationales et la dette extérieure des pays pauvres. Mais dimanche, les séminaires et les conférences organisées avaient un autre objectif : créer des liens entre les mouvements pacifistes du monde entier dans leur lutte contre le militarisme, en s'intéressant particulièrement aux récentes guerres menées par les Etats-Unis.
"Si les Nations unies doivent survivre, les pays doivent tenir tête aux Etats-Unis", a déclaré l'ancien ministre américain de la Justice Ramsey Clark.
"Si les Etats-Unis dominent les Nations unies comme ils l'ont fait dans le passé, il n'y aura de sécurité pour personne". Le message du forum, c'est que la guerre ne peut pas être tolérée, a ajouté Ramsey Clark. Plusieurs participants souhaitent qu'avant la fin du forum, mercredi, des solutions pacifiques et diplomatiques soient proposées.
"Le chemin pour construire un monde socialement juste est difficile", a reconnu Nguyen Thi Binh, ancien vice-président du Vietnam. Se mêlant aux danseurs de folk et aux manifestants brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire des slogans anti-capitalistes, des militants distribuaient des prospectus annonçant la tenue de réunions sur les problèmes de l'Afghanistan et de l'intervention américaine en Irak.
"Il faut une stratégie claire contre l'occupation de l'Irak", a assuré l'activiste irakien Amir Al Rekaby. "Il est possible de combattre l'occupation américaine (...) Nous devons nous donner les outils pour le faire". Il a demandé aux délégués d'aider l'élaboration d'un plan destiné à mettre fin à la "domination de l'Amérique en Irak". Les caricatures de M. Bush étaient très appréciées par les altermondialistes qui ont défilé dimanche à Goregaon, dans la banlieue nord de Bombay où se tient le forum, en criant : "Un autre monde est possible. Arrêtez la guerre". Dans des magasins, on pouvait acheter des stylos, des badges et d'autres souvenirs, avec des représentations indécentes du président américain. Il était même présenté de manière satirique dans des spectacles de rue.
Le forum, organisé pour la première fois en dehors du Brésil, rassemble quelque 100.000 militants altermondialistes, syndicalistes, hommes politiques et intellectuels venus du monde entier.
Ce forum a été créé en réaction au Forum économique de Davos, qui doit s'ouvrir mercredi en Suisse en présence d'hommes d'affaires et d'hommes politiques.

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Appels à l'union contre Bush au Forum social mondial de Bombay

Arundhati Roy

BOMBAY (AFP) - 19/1/4 - Au troisième jour de ses travaux, le Forum social mondial de Bombay a appelé dimanche le monde à s'unir contre le président américain George W. Bush et son "colonialisme", notamment en Irak. "Le monde doit se dresser contre les Etats-Unis qui dominent les Nations unies et ont accumulé plus d'armes que tout le reste du monde", a lancé Ramsey Clark, ancien attorney general des Etats-Unis et pacifiste de longue date, devant des centaines de participants à un tour de table sur la guerre (...) "Nous devons renverser Bush. Il a commis un acte d'agression", a ajouté M. Clark, qualifiant de "terrorisme high-tech" la guerre menée en Irak.
Des manifestants arboraient parallèlement des effigies du président américain, le dépeignant tantôt en criminel de guerre, tantôt en démon hindou. Coca Cola, icône de "l'impérialisme américain", selon ses détracteurs, n'a pas été épargnée. Quelque 200 villageois de l'Etat indien du Kerala (sud) ont manifesté leur colère en écrasant des canettes de la boisson gazeuse.
La femme écrivain indienne Arundhati Roy, militante engagée, a enfoncé le clou en comparant M. Bush à Saddam Hussein : "Si Saddam Hussein mérite qu'on l'humilie à une heure de forte audience à la télévision et qu'on lui compte ses plombages ou qu'on lui cherche des poux, alors George Bush aussi", a affirmé Mme Roy, lors d'une intervention à Résistance 2004, forum de l'extrême gauche tenu juste en face du FSM.
Vendredi, à l'ouverture du FSM, Mme Roy avait appelé les quelque 100.000 participants à identifier des entreprises américaines impliquées en Irak en vue de forcer leur fermeture.
Dimanche soir, lors du forum "Guerres contre les femmes, femmes contre la guerre", la féministe égyptienne Nawal el Saddawi a lancé à une dizaine de milliers de participants : "Nous avons combattu pendant des années contre le colonialisme anglais, maintenant, c'est contre l'impérialisme américain". "Il faut que nous combattions ensemble. Les Etats-Unis sont une super puissance mais nous sommes une autre super puissance", a-t-elle scandé.
"L'Afghanistan est un exemple de pays dévasté par les grandes puissances", a renchéri la féministe afghane Saher Saba, ajoutant que "les femmes sont non seulement les premières victimes mais également les premières à dire non à la guerre".
Mais le FSM n'est pas seulement un rassemblement anti-américain, avertit Gautam Mody, un des porte-parole du forum. "Le rassemblement de l'antimondialisation n'est pas devenu anti-américain. Je dirais plutôt qu'il est fermement anti-guerre", a-t-il déclaré...

 

Ou bien nous mettons fin à l'hégémonie américaine sur le monde,

ou bien c'est l'hégémonie américaine qui mettra fin au monde !

 

CARACAS (AFP) - 27/8/5 - Le président vénézuélien Hugo Chavez a indiqué vendredi s'être entretenu avec des collaborateurs sur la conduite à tenir s'il vient à être assassiné et a accusé par avance le président américain George W. Bush.
"C'est dur à dire mais il faut le dire. J'ai tenu une réunion avec une équipe politico-militaire pour que tout soit clair si un assassinat devait arriver, afin que tous sachent la conduite à tenir et que tout le pays sache que faire", a déclaré Hugo Chavez lors d'une cérémonie au Palais de Miraflores à Caracas.

Le président Chavez a ajouté qu'"il y avait trop de preuves" de la possibilité d'un assassinat.
Mardi, le célèbre télévangéliste américain Pat Roberson avait créé une vive émotion en appelant à assassiner le président Chavez, des propos immédiatement qualifiés de "déplacés" par Washington.

L'élimination physique de Chavez "coûterait beaucoup moins cher que de lancer une guerre", avait expliqué le prédicateur, avant de prononcer des excuses le lendemain tout en poursuivant ses diatribes anti-Chavez.

Robertson "a exprimé le dessein de l'élite qui gouverne les Etats-Unis, et moi, m'en remettant à Dieu, je répète : si quelque chose vient à m'arriver, le responsable s'appelle George W. Bush, ce sera lui l'assassin", a dit M. Chavez.

Fondateur de la Christian Coalition et ancien candidat à l'élection présidentielle américaine, Pat Robertson, 75 ans, est un des chefs de file des fondamentalistes chrétiens qui constituent la base électorale de George W. Bush.

"Que se passerait-il si ici au Venezuela quelqu'un allait à la télévision pour demander à mon gouvernement d'assassiner le président des Etats-Unis ?", a poursuivi M. Chavez.

"J'imagine tout ce que (les Américains) diraient et toutes (leurs) pressions, avec leur cynisme et leur discours antiterroriste", a déclaré le président vénézuélien. Il a dénoncé "les prières de mort d'un soi-disant leader religieux". "Ca, c'est du terrorisme", a-t-il dit.

Le président Chavez a également exalté la "révolution bolivarienne" qu'il a lancée au Venezuela, "un processus qui ne connaît pas de marche arrière".

Il a estimé que le monde était face à un "dilemme". "Ou bien nous mettons fin à l'hégémonie américaine sur le monde, ou bien c'est l'hégémonie américaine qui mettra fin au monde", a déclaré M. Chavez.

"C'est une guerre mondiale de classes et (les Etats-Unis) ont eu tendance à la gagner", a-t-il dit, y voyant la raison pour laquelle les nations pauvres ne se sont pas développées.

 

Le rapport accablant d'Amnesty International

Les Etats-Unis font reculer les droits de l'homme dans le monde

LONDRES (Reuters) - 25/5/2005 - Quatre ans après les attentats du 11 septembre 2001 contre New York et Washington, les droits de l'homme régressent à travers le monde et les Etats-Unis en sont les premiers responsables, affirme Amnesty International dans son rapport annuel publié mercredi.

"Les gouvernements trahissent leurs promesses en matière de droits humains", a déclaré Irene Khan, la secrétaire générale de l'organisation, à l'occasion de la publication du rapport. "On est en train de mettre en place une nouvelle politique, qui utilise la rhétorique de la liberté et de la justice pour faire régner la peur et l'insécurité", a-t-elle ajouté dans un communiqué.
"Certains cherchent par exemple, avec un parfait cynisme, à imposer une nouvelle définition, édulcorée, de la torture." Citant notamment les sévices infligés à des détenus par des soldats américains dans la prison irakienne d'Abou Ghraïb, l'ONG pointe du doigt, dans l'avant-propos du rapport, la responsabilité des Etats-Unis.


"GUANTANAMO EST LE GOULAG DE NOTRE EPOQUE"


"Hyperpuissance politique, militaire et économique sans égale, les Etats-Unis servent de modèle à tous les gouvernements du monde", écrit Khan dans cette préface. "Quand le pays le plus puissant de la planète foule aux pieds la primauté de la loi et les droits humains, il autorise les autres à enfreindre les règles sans vergogne, convaincus de rester impunis.
"Le centre de détention (américain) de Guantanamo (à Cuba), où la pratique de la détention arbitraire et illimitée s'est pérennisée au mépris du droit international, est devenu le goulag de notre époque", ajoute-t-elle. La secrétaire générale d'Amnesty International dénonce également les tentatives de Washington pour contourner l'interdiction du recours à la torture. "Le gouvernement des Etats-Unis a fait de grands efforts pour restreindre le champ d'application des Conventions de Genève et 'redéfinir' la torture", assure-t-elle. "Il a tenté de justifier le recours à des techniques d'interrogatoire coercitives, la pratique des 'détenus fantômes' (personnes dont la détention au secret n'est pas signalée) et la remise de prisonniers à des pays où la torture est notoirement en usage."
A Washington, la Maison blanche a qualifié le rapport de "ridicule et infondé". "Les Etats-Unis sont des leaders de la protection des droits de l'homme et de la promotion de la dignité humaine. Nous avons libéré 50 millions de personnes en Irak et en Afghanistan [sic], nous avons travaillé pour faire avancer la liberté et la démocratie dans le monde", a déclaré le porte-parole de la Maison blanche, Scott McClellan.
Accusée lors d'une conférence de presse d'être trop dure envers les Etats-Unis, Irene Khan a répondu que les faits parlaient d'eux-mêmes, rappelant que des centaines de personnes étaient détenues à Guantanamo ou à Bagram en Afghanistan - dans certains cas depuis plus de trois ans - sans avoir été jugées.
"En sapant activement les droits humains, les Etats-Unis, l'Union européenne et les autres ont détérioré de fait la sécurité", a-t-elle déclaré. "Les gouvernements essaient de faire sous-traiter la torture. La justice n'est pas simplement bafouée, elle est transférée", a-t-elle ajouté. "Prétendre que la torture est justifiée nous ramène au Moyen Âge."
Le président des Etats-Unis George Bush réaffirme régulièrement le dévouement de son pays à la cause des droits de l'homme mais il existe, selon Amnesty International, un gouffre entre la rhétorique de l'administration américaine et ses pratiques.

"MARCHANDAGES ENTRE MAQUIGNONS A L'ONU"

Evoquant les efforts du gouvernement américain pour "saper le pouvoir de la Cour pénale internationale" ainsi que les conditions de détention en Afghanistan, en Irak et à Guantanamo, Amnesty conclut que les Etats-Unis sont loin d'être "les champions des droits de l'homme qu'ils proclament être". De manière générale, Amnesty reprochent aux gouvernements de défier "ouvertement le droit international humanitaire et le droit international relatif aux droits humains au nom de leur sécurité intérieure et de la lutte contre le 'terrorisme'".
L'association dénonce également les atteintes aux droits des femmes et des enfants constatées aux quatre coins du monde, affirmant que "la capacité des Etats à protéger les droits humains traverse une crise" en raison notamment des "groupes armés" qui dans certaines régions "ont droit de vie et de mort sur la population".
Amnesty s'en prend également à l'Onu, qu'elle juge incapable d'"exiger des comptes de ses Etats membres". "A la Commission des droits de l'homme des Nations unies, les droits humains font l'objet de marchandages entre maquignons : l'an dernier, elle ne s'est pas penchée sur le dossier irakien, n'a pas réussi à s'entendre sur une action concernant la Tchétchénie, le Népal ou le Zimbabwe, et ne s'est jamais exprimée sur Guantanamo", déplore Irene Khan dans son avant-propos.

 

Manifestation pacifiste devant le Parlement britannique

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Le discours hypocrite éhonté de l'Empire

LA DESINFORMATION OFFICIALISEE PAR l'EMPIRE US-OTAN

ET LA SECTE PENTAGONISTE

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LE BIS/OSI (Bureau d'Information Stratégique)

La propagande comme arme de guerre

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LEMONDE.FR /22.02.02. Les récentes révélations du "New York Times" selon lesquelles Washington envisagerait une stratégie délibérée de désinformation, notamment auprès des médias étrangers, dans le cadre de la guerre contre le terrorisme, continuent de provoquer un tollé. Tandis que les médias américains ont accordé un large écho à cette affaire, les organismes de défense de la liberté de la presse et de surveillance des médias s'indignent de cette éventualité. Jusqu'à quel point les Etats-Unis sont-ils prêts à manipuler les médias pour arriver à leurs fins ? Information partisane, rumeur, désinformation ? Les récentes révélations du New York Times ont de quoi inquiéter les défenseurs de la liberté de la presse.
Dans son édition du 19 février, le quotidien américain affirme que le Pentagone a conçu des plans visant à fournir des informations biaisées, voire fausses, à des organes de presse, dans des pays "amis" ou "ennemis" des Etats-Unis. Selon le New York Times, un service peu connu du Pentagone, le Bureau de l'influence stratégique (OSI), créé après le 11 septembre, a proposé une vaste campagne médiatique qui pourrait inclure l'envoi de fausses informations à destination de pays hostiles, mais également de nations alliées, dans le cadre d'une nouvelle stratégie de communication liée à la guerre contre le terrorisme.
L'OSI aurait en outre proposé "un vaste éventail de mesures, allant de campagnes "noires" utilisant la désinformation et d'autres activités secrètes, aux relations publiques "blanches" reposant sur les communiqués véridiques". Ce pourrait être des "campagnes agressives qui n'utilisent pas seulement la presse étrangère et Internet, mais aussi des opérations sous couverture ".
La réaction du Pentagone ne s'est pas fait attendre. Dès mercredi, les autorités militaires américaines, sur la défensive, sont montées au créneau. Le secrétaire d'Etat américain à la défense, Donald Rumsfeld, a assuré que le Pentagone disait "la vérité" et n'entendait pas "désinformer le public ou la presse". Il n'a toutefois pas exclu que pour déjouer l'ennemi les Etats-Unis n'usent de "tactiques de manipulation". Allant dans le même sens, le chef d'état-major interarmes Richard Myers, rendant visite aux soldats américains en Afghanistan, a ensuite affirmé catégoriquement : "Nous ne mentirons jamais au peuple américain ou à nos partenaires de la coalition" antiterroriste. "C'est quelque chose que, tout simplement, nous ne faisons pas", a-t-il dit, insistant cependant sur l'importance pour les stratèges américains de contrer "les fausses informations et la propagande" de l'ennemi.

CONSTERNATION. Les responsables américains ont ainsi cherché ainsi à "calmer le jeu", mais ne sont pas parvenus pour autant à faire taire l'indignation provoquée par cette possible désinformation au sein des défenseurs de la liberté de la presse et organismes de surveillance des médias. D'autant plus que, jeudi, emboîtant le pas au New York Times, l'Institut international de la presse (IPI) a rendu public son rapport annuel dans lequel l'administration Bush est accusée de manipuler l'information. "La manière dont l'administration Bush a réagi au travail des médias pendant la guerre en Afghanistan, sa tentative de supprimer l'expression des médias indépendants, a été notre grande surprise en 2001", s'insurge David Dadge, auteur du rapport. Selon lui, "il y a, au sein de l'administration Bush, un désir de contrôler l'information". M. Dadge s'est également déclaré très inquiet face aux révélations du quotidien new-yorkais. "Si elle est avérée, c'est une nouvelle consternante. Il sera désormais très difficile de faire confiance aux informations communiquées par le gouvernement américain. (...) Il semble que l'Amérique soit en train de prendre modèle sur la Russie sur la manière dont il faut traiter les médias. (...) Cela aura un effet dévastateur dans le reste du monde. Jusqu'à présent on donnait l'Amérique en exemple pour le respect des principes démocratiques, cela ne sera plus crédible", a-t-il regretté. Critiquant les "pressions" exercées par le département d'Etat américain à l'encontre de médias américains ou étrangers, l'IPI révèle par ailleurs que "deux éditorialistes ont perdu leur emploi après avoir critiqué l'action du président Bush le jour des attentats [du 11 septembre], un animateur de télévision a été réprimandé par la Maison Blanche pour avoir fait une remarque jugée non patriotique lors d'une émission". Reporter sans frontières (RSF), organisation de défense des libertés de la presse, a demandé, dans un courrier au secrétaire d'Etat américain à la défense, de "rejeter catégoriquement le recours à la propagande". Pour Robert Ménard, secrétaire général de RSF, "une telle décision ne peut (...) que ruiner l'image des Etats-Unis et discréditer les informations délivrées par le secrétaire d'Etat à la défense". "Comment expliquer que les Etat-Unis recourent à la propagande et à la désinformation après avoir eux-mêmes violemment dénoncé la "propagande" d'Oussama Ben Laden et les médias qui la diffusent ?" "Mentir délibérément ou répandre de la désinformation ne peut avoir qu'un impact terrible à long terme pour tout pays se prétendant ouvert et démocratique", a estimé pour sa part Paul McMasters, du Forum de la liberté, un centre de recherches sur la liberté d'information à Washington. "Il n'existe aucune justification pour cela. Il n'y a que des désavantages pour le gouvernement américain à copier les communistes et l'ex-Union soviétique dans la bataille de la désinformation", a affirmé de son côté Reed Irvine, fondateur du groupe Exactitude dans les médias.
Domitille Hazard avec AFP et Reuters

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Prétexte pour s'emparer des richesses pétrolières de l'Irak :
les ADM inventées par le BIS/OSI de l'EmpireUS-OTAN

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Le responsable américain des inspections en Irak démissionne

par Tabassum Zakaria et Jeremy Lovell (à Londres)


WASHINGTON (Reuters) - 23/1/4 - Le responsable de la mission américaine chargée de découvrir un éventuel arsenal d'armes de destruction massive (ADM) en Irak a démissionné vendredi en affirmant qu'il ne pensait pas que le régime de Bagdad détenait des stocks d'armes interdites. "Je ne pense pas qu'elles existaient", a déclaré David Kay, dont les propos sonnent comme un défi lancé à l'administration Bush. La présence présumée d'ADM en Irak avait été présentée en effet par Washington et Londres comme la principale raison de la guerre contre le régime de Saddam Hussein au printemps 2003.
Jusqu'ici, aucune preuve de l'existence d'un tel arsenal n'a été découverte sur le terrain par les équipes du Groupe de surveillance de l'Irak (IGS) que David Kay dirigeait jusqu'à ce vendredi. "Ce dont tout le monde parlait, c'est des stocks produits après la fin de la guerre du Golfe (ndlr, en 1991) et je ne pense pas qu'il y ait eu un programme de production de grande ampleur dans les années 1990", a ajouté David Kay lors d'un entretien téléphonique accordé à Reuters. "Je pense que nous avons probablement découvert 85% de ce que nous recherchons et je pense que nous avons la preuve manifeste que (les Irakiens) n'ont pas relancé de production de grand ampleur, et c'est ce dont nous parlons vraiment", a-t-il poursuivi.
La Maison blanche n'a pas réagi immédiatement aux déclarations de David Kay. Mais à Londres, les services de Tony Blair ont aussitôt diffusé un communiqué balayant d'un revers les propos de l'inspecteur démissionnaire. "Il est important que nous soyions patients et que nous laissions le Groupe de surveillance de l'Irak (ISG) faire son travail. Il reste du travail à accomplir et nous en attendons les conclusions. Mais notre position est inchangée", a déclaré un porte-parole de Tony Blair.
Deux rendez-vous cruciaux attendent dans les prochains jours le chef du gouvernement britannique, dont l'engagement dans la guerre contre l'Irak a été sérieusement contesté par son opinion publique. Mardi, il lui faudra affronter une possible mutinerie d'élus travaillistes aux Communes contre son projet d'augmentation des droits d'inscription à l'université. Le lendemain sera rendu public le rapport d'enquête du juge Lord Hutton sur les circonstances du suicide du scientifique britannique David Kelly, une affaire directement liée celle-là au dossier irakien.
"CHANGEMENT DE PRIORITÉS" Pour l'administration Bush, la sortie de David Kay constitue aussi un revers, puisque dans son récent discours sur l'état de l'Union, le président des Etats-Unis s'est appuyé sur un rapport du chef démissionnaire de l'ISG pour tenter de justifier de nouveau les opérations militaires en Irak.
"Kay est un homme très prudent, qui choisit ses mots avec beaucoup de soin. Il essaie de tirer les choses au clair et d'être consciencieux", a analysé Joseph Cirincione, du Carnegie Endowmen for International Peace.
La CIA avait annoncé un peu plus tôt dans la journée la démission de David Kay et son remplacement à la tête de l'ISG par Charles Duelfer, un ancien inspecteur en armement des Nations unies.
Interrogé sur les raisons de son départ, David Kay a avancé un "ensemble complexe d'éléments". Mais, a-t-il précisé, sa démission est "en partie liée à une réduction des ressources (de l'ISG) et à un changement des priorités".
"Lorsque j'ai commencé (cette mission), j'avais posé comme condition que l'ISG se concentre exclusivement sur les armes de destruction massive. Ce n'est plus le cas", a-t-il dit, ajoutant que ses équipes d'analystes étaient de plus en plus mises à contribution dans la lutte contre la guérilla irakienne.
Dans le communiqué annonçant le départ de David Kay, le directeur de la CIA, George Tenet, rend hommage au "rôle extraordinaire" rempli par l'ex-chef inspecteur "dans des circonstances dangereuses et difficiles".
Son successeur, Charles Duelfer, est ancien vice-président de la Commission spéciale des Nations unies qui était chargée du démantèlement des armes de destruction massive en Irak. "M. Kay et son équipe ont cherché très attentivement. Je pense que s'ils n'ont pas trouvé (ces armes), c'est qu'elles ne sont probablement pas", indiquait-il récemment sur NBC.

 

Civilian victims of United States aerial bombing of Afghanistan

by Mass Destruction Weapons

From "Traveler" : Dr. Stig Froberg

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12/1/3 - Dear Sir`s. We have sended the following letter to the Foreign Ministers of Scandinavia, to stop the US and UK planned military attack plans against Iraqi peoble.
Dear Sir`s: All peoble in the World, who love peace, do not want to see any more of these horryfying mass Bombings, which US and UK have made allready since 1990, against several Nations in the World. Please, could you make this letter public. Sincerely yours, Dr. Stig Froberg/Physicist, Finland.
To the attention of Foreign Ministers of Finland, Sweden, Norway and Denmark.
Dear Sir`s. During the first 8 weeks in Afghanistan war, October 2001 to December 2001, US has killed over 3767 Civilians in Afghanistan, by: Classical Mass Destruction Weapons, like: - Cluster Bombs - Thermobaric (15.000 pounds) bombs - B-52 "Carpet" bombings - Cruise Missiles, equipped with 1000 pounds (=458 kg) Shrapnell Warheads. - Depleted Uranium (=DU) bombs. And the civilian killings are still going on by US, up to date. Observe : these are all Classical Mass Destruction Weapons, they are NOT Precision Guided Weapons. Observe also:During the Iraqi War 1990, the "International Coalition" bombed Iraq with Depleted Uranium Bombs (300 tons DU, in 1 million bombs and ammunition). Due to this reason, several thousand of Iraqi children are now lying and waiting for death, in Iraqi hospitals, due to Cancer, Hodkins Leukemia, Mutations, Immunosupression etc. Due to the UN Embargo, over 560.000 Iraqi children have died, from 1991 to 2002. Therefore arises the following question: Why is US and UK allowed to kill civilians, by: Classical Mass Destruction Weapons? Where is now the famous "Human Rights", "Freedom" and "Democracy"?
Dear Ministers: We appeal to you, that you do everything, at your hands, to prevent the attack against Iraq, planned by US and UK. There is allready a great hurry, because, to our knowledge, the attack is planned to start January-February 2003, IMMEDIATELY after 27.1.2003.
As we all know, Mr. Bush has offered Russia 8 Billion US Dollars, NOT to veto against the coming new UN Iraq Resolution in UNSC, designed specifically by US and UK, to allow them to attack against Iraq. Dear Ministers: The Iraqi children lifes is NOT a matter of business by money ! It is wellknown, that the real reason for the US and UK attack against Iraq is : Oil. Iraq has the SECOND richest oil reserves in the world (Source: Oil & Gas Journal/USA). Equally wellknown fact is, that US has to import 70% of its oil from outside countries, mostly from Arab countries, due to shrinkage of domestic oil production in US(Source: Oil & Gas Journal/USA). Dear Sir`s: The Iraqi oil belongs to Iraqi children, their future depends on it. The Iraqi oil DOES NOT belong to US and Western Financial circuits and US oil companies.
With best regards, Dr. Stig Froberg/Physicist, Finland

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L'EFFROYABLE IMPOSTURE

Le livre de Thierry Meyssan, président du Réseau Voltaire, sort le 11 mars 2002 en librairie. Il est publié aux éditions Carnot.

Les autorités états-uniennes ont tenté de faire accroire que les dégâts, survenus le 11 septembre 2001 au Pentagone, seraient dus au crash d'un Boeing. Ce mensonge a servi à cacher que l'attentat a été perpétré par des personnes habilitées à circuler dans l'enceinte du Pentagone et qu'il avait pour objectif non pas le département de la Défense en général, mais le nouveau Centre de commandement de la Navy. Les autorités américaines ont identiquement menti pour masquer l'existence et l'activité illégales de la base secrète de la CIA installée dans le World Trade Center. Surtout, elles se sont employées à occulter les négociations conduites le 11 septembre par le président George W. Bush avec les conjurés et l'accord qu'ils ont conclu. Avec l'aide de leur agent, Oussama Ben Laden, elles ont détourné la tristesse et la colère de l'opinion publique vers des boucs émissaires étrangers. Dans "L'Effroyable imposture", Thierry Meyssan révèle les secrets du 11 septembre. Il analyse le déplacement du pouvoir dans l'appareil d'État américain et la croissance vertigineuse des budgets militaires. Il dénonce les enjeux cachés de la Guerre d'Afghanistan et les opérations secrètes de la "Guerre au terrorisme". À lire absolument pour comprendre la dérive du pouvoir américain.

Voir aussi :

LE RESEAU VOLTAIRE (Pour la liberté d'expression)

PENTAGONE : le jeu des 7 erreurs

 

GUERRE EN AFGHANISTAN

L'ETAT FRANÇAIS A LA BOTTE GUERRIERE
DE L'EMPIRE US-OTAN

 

 

Afghanistan : des Mirage français en mission dans l'est

KABOUL (AFP) - lundi 4 mars 2002- Des Mirage 2000-D de l'armée française menaient lundi deux missions au-dessus de l'Afghanistan, dans le cadre des bombardements de la coalition internationale contre un réduit de combattants talibans et d'Al-Qaïda près de Gardez (est), selon des sources militaires françaises dans la région. Ces appareils n'ont pas participé, jusqu'à présent, aux bombardements menés dans la région montagneuse d'Arma, à une trentaine de kilomètres au sud-est de Gardez. Les avions de combat français ont assuré des "missions de permanence sur zone", samedi, premier jour de l'opération "Anaconda", planifiée et lancée par les Etats-Unis, ainsi que dimanche, a indiqué le lieutenant-colonel Bertrand Bon, porte-parole de l'armée de l'air française à Manas (Kirghizstan).

Deux missions étaient de nouveau en cours lundi, a ajouté cet officier, joint depuis Kaboul. Les avions de combat français "peuvent être engagés sur des bombardements à tout moment en fonction des nécessités", a-t-il ajouté. Armés, ces appareils assurent ainsi des vols non loin de la zone où se déroulent les combats, et peuvent se voir assigner des objectifs au sol. Les appareils français, six Mirage 2000-D et deux avions ravitailleurs en vol C-135, étaient arrivés la semaine dernière à Manas, en Asie centrale, après avoir subi un long retard dans leur déploiement. Les sorties au-dessus de l'Afghanistan depuis samedi constituent leurs premières missions opérationnelles.

Les bombardements sur les montagnes d'Arma (province du Paktia), principalement menés par les Etats-Unis, avec notamment la participation de B-52, se poursuivaient lundi pour la troisième journée consécutive. Ils visent à éliminer une poche de résistance du réseau Al-Qaïda et des talibans. Ces combattants, dont le nombre est évalué à plusieurs centaines par le Pentagone, cachés dans des grottes et des cavernes, ont échappé à la campagne militaire, menée par les forces de la coalition antiterroriste dirigée par les Etats-Unis, depuis le 7 octobre. Plusieurs centaines de soldats des troupes locales afghanes sont également engagés au sol, avec l'aide de militaires américains. Un des militaires américains a été tué, samedi, lors des combats, ainsi que plusieurs soldats afghans.

Les Mirage français ont été engagés dans le cadre de l'opération "Liberté immuable", a précisé à Kaboul le commandant des troupes françaises au sein de la Force internationale d'assistance et de sécurité (Isaf), le colonel Thierry Moné. Il a souligné que ces avions sont aussi déployés à Manas pour pouvoir fournir un "appui aérien à l'Isaf, au cas où les choses devraient mal tourner à Kaboul". Placée sous commandement britannique, l'Isaf compte 4.500 soldats, dont 530 Français. Cette force multinationale est chargée d'assurer la sécurité à Kaboul et ses environs.

Afghanistan : la France bombarde

PARIS (AFP) - Mardi 5 mars 2002 -La France est passée à la vitesse supérieure en Afghanistan en participant lundi et mardi aux bombardements de cibles du réseau Al-Qaïda, nouvelle étape dans son action militaire aux côtés des Américains.

Les Français sont les seuls alliés des Américains à participer aux frappes aériennes en Afghanistan. Ils ne peuvent le faire que parce qu'ils disposent, depuis quelques jours seulement, de deux "bases" dans la région : l'une au sud de l'Afghanistan, le porte-avions Charles de Gaulle dans l'Océan Indien qui embarque seize Super-Etendard, et l'autre au nord, à Manas (Kirghizstan) où se trouvent six Mirage 2000 D.

Ces 22 appareils, ainsi que deux avions-ravitailleurs KC-135, sont à nouveau entrés en action mardi, après avoir participé à des frappes lundi contre trois cibles du réseau Al-Qaïda. "Au cours des dernières 24 heures, quatre nouveaux objectifs du réseau Al-Qaïda ont été frappés par les avions de combats français", a annoncé mardi l'état-major dans un communiqué.

Le Premier ministre Lionel Jospin a confirmé mardi sur France Inter que la France prenait "sa part" à l'offensive contre Al-Qaïda. "Il faut que les forces qui subsistent de ce réseau terroriste soient brisées", a-t-il dit. Les Super-Etendard du porte-avions sont opérationnels depuis le 16 décembre 2001, mais cinq seulement, destinés à la reconnaissance, peuvent opérer sur tout le territoire afghan sans ravitaillement. "Le rayon d'action des onze autres (...) couvre la moitié sud du pays environ jusqu'à la capitale Kaboul" en venant du sud, selon la revue spécialisée Armées d'Aujourd'hui. Convaincues que "les choses sérieuses ne sont pas finies en Afghanistan", même après la chute des talibans, les autorités françaises avaient décidé dès la fin de l'année 2001 de placer des appareils au nord de l'Afghanistan, selon le colonel Christian Baptiste, de l'état-major des armées. Ces six Mirage 2000 D ont été opérationnels à Manas samedi, jour où a débuté l'opération "Anaconda", vaste offensive lancée par 2.000 hommes de la coalition antiterroriste, composée en quasi-totalité de troupes américaines et afghanes, contre plusieurs centaines de militants islamistes retranchés dans les montagnes d'Arma (est). "Cette arrivée a coïncidé par hasard avec le lancement de l'opération Anaconda", a assuré le colonel Baptiste. Selon lui, les appareils français qui effectuent depuis décembre 2001 des missions de reconnaissance "ont failli agir à plusieurs reprises" au cours des derniers mois.

Pour un autre militaire, qui s'exprimait sous couvert de l'anonymat, "la France effectue depuis le début de l'offensive contre les talibans en octobre 2001 environ 10 % des vols de coalition". "Nous n'avions pas appuyé sur la détente auparavant car la situation s'était stabilisée avec la fuite des talibans mais il s'agit là d'une offensive d'une autre intensité", a expliqué ce gradé. Avec un porte-avions "tardivement opérationnel" et une base désormais en Asie centrale, la France dispose d'une capacité de projection qui intéresse maintenant les Américains, juge Jean-François Daguzan de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS). Il rappelle que "les Américains ont toujours loué, depuis la guerre du Golfe et le Kosovo, la précision de tir des chasseurs français et leur capacité à faire mouche". "Utiliser les frappes françaises leur permet aussi de faire reposer leur matériel et leurs hommes, et de reconstituer leurs stocks de munitions car ils en ont beaucoup consommé en plusieurs mois", juge cet expert.

Opération Anaconda : les avions français ont frappé 25 objectifs !

PARIS (AP) - Lundi 11 mars 2002- L'état-major des armées françaises a fait savoir lundi que les 16 Super-Etendard et les six Mirage 2000-D avaient frappé 25 objectifs dans le cadre de l'opération Anaconda lancée le 2 mars dans l'Est de l'Afghanistan pour déloger des montagnes les talibans et combattants d'Al-Qaïda. L'armée précise dans un communiqué que ''les missions d'appui aérien des avions de combat français au profit de l'action en cours au sol se poursuivent''. Les Super-Etendard sont embarqués sur le porte-avions Charles-de-Gaulle et les Mirage 2000-D déployés sur la base militaire multinationale de Manas, au Kirghizistan. La participation des appareils français aux bombardements s'est déroulée ''sans problème'' avec les forces américaines, ''il n'y a pas eu de différend sur la perception des cibles'', a souligné le colonel Christian Baptiste, responsable de la communication à l'état-major des armées. ''Certains objectifs (fixés par les Américains) ont été refusés, (...) pour des raisons techniques principalement, comme c'est le cas chaque fois dans une coalition, comme au Kosovo par exemple'', a-t-il affirmé, rappelant que les forces françaises obéissaient à des règles précises d'engagement dans le cadre du contrôle national des frappes. Le refus a également parfois été motivé par la crainte de toucher des alliés ou des civils.

 

 

A PROPOS DES "TERRORISMES"

par Alejandro Teitelbaum.

REDH (Réseau solidaire pour les Droits de l'Homme)
Traduction. [email protected] traducteurs bénévoles

L'assemblée de l'OEA a approuvé le 3 juin aux îles Barbades la Convention Interaméricaine contre "le terrorisme" [sic]. Elle l'a fait en un temps «record», sans discussion et sans écouter les objections ni les propositions de quelques ONG, parmi lesquelles celle de repousser le traitement du projet pour permettre un débat ouvert. Les gouvernements du continent qui étaient représentés se sont contentés de respecter la «voix de leur maître».

Qu'est-ce que le terrorisme ? Le terrorisme pourrait être défini comme une activité destinée à provoquer la peur, la panique ou la terreur en vue d'obtenir un résultat. Dans le cas du terrorisme d'Etat, le résultat généralement recherché consiste à paralyser ou à détruire l'opposition politique ou idéologique ou à annihiler l'opposition armée.
Le terrorisme de factions a généralement pour but d'obtenir la satisfaction d'une revendication particulière ou un changement de politique d'un Etat ou d'un groupe d'Etats. Chez les victimes, les sentiments de peur, de panique ou de terreur peuvent provoquer des réactions instinctives d'autodéfense, neutraliser leur volonté et même les priver totalement de discernement et de sens critique.
Le terrorisme du pouvoir existe depuis des temps immémoriaux, et il a toujours été manié comme un outil par le pouvoir, qu'il soit temporel ou spirituel, qui l'utilise pour préserver sa domination et maintenir l'ordre établi.
Les textes religieux, tels l'Ancien Testament et le Coran, incitent les fidèles à l'adhésion par le biais de la peur de Dieu, certains vont jusqu'à prédire la terreur : «Avec vous, je ferai la chose suivante : j'enverrai sur vous la terreur, l'épuisement et la fièvre qui brûlent les yeux et tourmentent l'âme » (Lévitique, 26, 16).
De telles menaces ont pris des formes précises, d'une inimaginable cruauté, dirigées contre les pécheurs, les hérétiques et les «infidèles»; elles se sont concrétisées à travers l'Inquisition et au fil des cimeterres des guerriers mahométans.
La Révolution Française a institutionnalisé la Terreur au service du nouveau pouvoir qui devait être, selon Robespierre, indissolublement lié à la vertu.
Pour l'ère contemporaine, l'exemple le plus vaste et le plus accablant de terrorisme a été donné par l'Etat national-socialiste allemand.
Les peuples d'Amérique Latine ont expérimenté des décennies de terrorisme du pouvoir (ou de terrorisme d'Etat), avec ses séquelles de centaines de milliers de tués, de disparus et de torturés, pour la plupart victimes des 60.000 militaires formés à cette tâche à l'Ecole des Amériques, avec la complicité avérée du Conseil National de Sécurité, du Comité 40 (chargé des opérations secrètes) et de la CIA nord-américains.
Le terrorisme d'Etat à l'échelle internationale est inclus dans la doctrine militaire des Etats-Unis, il consiste à paralyser l'arrière du pays agressé par des bombardements massifs et indiscriminés contre la population et des objectifs civils (Vietnam, invasion de Panama, guerres du Golfe, de Yougoslavie et d'Afghanistan), en utilisant des armes interdites telles que le napalm, l'agent orange, les projectiles à têtes multiples, les bombes « semeuses de marguerites », etc.
Cette «doctrine» militaire n'est pas récente : l'Italie a procédé à des bombardements terroristes de populations civiles en Ethiopie en 1935-36, l'Allemagne et l'Italie s'y sont livrées pendant la guerre civile espagnole, l'Allemagne et ses alliés pendant la seconde guerre mondiale, etc.
Le terrorisme d'Etat (ou du pouvoir) a donc été depuis la plus haute Antiquité et continue d'être de nos jours la principale forme de terrorisme, destinée à préserver l'ordre établi, et le terrorisme individuel ou de groupe est généralement la réponse au terrorisme d' Etat (et non l'inverse).
Le terrorisme individuel ou de groupe est bien plus récent. Comme il ne dispose pas des moyens matériel ni du temps dont dispose le pouvoir, il est artisanal et recherche des résultats immédiats sans lésiner sur les moyens ni sur les sacrifices. Le messianisme et l'irrationalité du comportement de ses instigateurs et exécutants les conduit fréquemment à se convertir en instruments (généralement involontaires) du terrorisme d'Etat. Cela s'est produit et se produit encore dans les cas les plus divers, tant en ce qui concerne le terrorisme «rouge» que le terrorisme «noir». Dans d'assez nombreux cas, l'intervention de services secrets d'Etat dans des actions terroristes a été vérifiée, particulièrement la CIA nord-américaine.

Tentatives de définition juridique du terrorisme

Jusqu'à présent, toutes les tentatives de définition internationale du terrorisme ont échoué à cause entre autres, des différentes approches de la question, essentiellement politiques, existantes. Une Assemblée Générale de l'ONU a même été récemment dédiée au terrorisme, sans progresser dans la définition dudit.
En décembre 1987, l'Assemblée Générale des Nations Unies a approuvé la résolution 42/159 : «Mesures destinées à prévenir le terrorisme international qui menace des vies innocentes ou cause leur perte et menace les libertés fondamentales, et étude des causes sous-jacentes des manifestations du terrorisme et des actes de violence qui trouvent leur origine dans la détresse, les frustrations, les injustices et le désespoir, et qui conduisent certaines personnes à sacrifier des vies humaines, y compris la leur, pour tenter de provoquer des changements radicaux».
Voilà qui ressemble plus à une description sociologique du terrorisme non étatique qu'à un essai de définition juridique. Mais dans la résolution de l'Assemblée Générale citée le point 14 est très important, qui établit une distinction nette entre le terrorisme et la lutte pour la libération nationale, la liberté et l'indépendance des peuples soumis à des régimes racistes, à l'occupation étrangère ou à d'autres formes de domination coloniale, et au droit de ces peuples à chercher et à recevoir de l'aide. De plus, les guerres de libération nationale sont inclues dans l'article 1, paragraphe 4 du Protocole I additionnel à la Convention de Genève, où il est précisé que les conflits internationaux et ceux qui les conduisent doivent respecter le droit international humanitaire.
De façon plus générale, il importe de ne pas confondre le terrorisme avec «le recours à la rébellion contre la tyrannie et l'oppression», comme il est dit dans le troisième paragraphe du préambule à la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme. Faute d'une définition du terrorisme en tant que délit constitué, la communauté internationale a opté pour une approche sectorielle en définissant des actes particuliers considérés comme terroristes dans une série de conventions internationales, énumérés dans l'article 2 du Projet de Convention Inter-Américaine. L'absence de classification du terrorisme a permis à bien des Etats, particulièrement depuis le 11 septembre, d'établir des normes et d'agir en incriminant et en poursuivant des activités telles que la protestation sociale et politique et les mouvements de libération comme s'il s'agissait d'activités terroristes.
Aux Nations Unies, quelques rapporteurs spéciaux ainsi que la Haute Commissaire aux Droits de l'Homme ont attiré l'attention sur la nécessité de ne pas mener la lutte contre le terrorisme aux dépens des droits de l'homme.
L'argument terroriste est utilisé jusque dans la guerre économique que la superpuissance livre à certains Etats. Le cas le plus récent est celui de l'invraisemblable accusation formulée par les autorités nord-américaines contre Cuba de favoriser la fabrication d'armes biologiques. Cette accusation absurde provient de la volonté d' asphyxier toujours davantage l'économie cubaine, dont les avancées en matière de recherche biologique et dans la fabrication de certains vaccins sont mondialement reconnues et appréciées.
Alejandro Teitelbaum

Contact pour cet article. Correo informativo [email protected]

 


A PROPOS DES ACTES "TERRORISTES"

DONT LES "TERRORISTES D'ETAT" DE L'EMPIRE US-OTAN

NOUS REBATTENT LES OREILLES...

Source : http://www.alternativenews.org/

Israel's state terrorism

par Lev Grinberg *

March 31st, 2002 - What is the difference between State terrorism and individual terrorist acts ?
If we understand this difference we'll understand also the evilness of the US policies in the Middle East and the forthcoming disasters. When Yassir Arafat was put under siege in his offices and kept hostage by the Israeli occupation forces, he was constantly pressed into condemning terror and combatting terrorism. Israel's State terrorism is defined by US officials as "self-defense", while individual suicide bombers are called terrorists. The only "small" difference is that Israeli aggression is the direct responsibility of Ariel Sharon, Benjamin Ben Eliezer, Shimon Peres and Shaul Mofaz, while the individual terrorist acts are done by individuals in despair, usually against Arafat's will. One hour after Arafat declared his support of a cease fire and wished the Jews a Happy Passover feast, a suicide bomber exploded himself in an hotel in Netanya, killing 22 innocent Jews celebrating Passover. Arafat was blamed as responsible for this act, and the present IDF offensive has been justified through this accusation. At the same time, Sharon's responsibility for Israeli war crimes is being completely ignored. Who should be arrested for the targeted killing of almost 100 Palestinians ? Who will be sent to jail for the killing of more than 120 Palestinian paramedics ? Who will be sentenced for the killing of more than 1,200 Palestinians and for the collective punishment of more than 3,000,000 civilians during the last 18 months ? And who will face the International Tribunal for the illegal settlement of occupied Palestinian Lands, and the disobedience of UN decisions for more than 35 years ? Suicide bombs killing innocent citizens must be unequivocally condemned; they are immoral acts, and their perpetrators should be sent to jail. But they cannot be compared to State terrorism carried out by the Israeli Government. The former are individual acts of despair of a people that sees no future, vastly ignored by an unfair and distorted international public opinion. The latter are cold and ³rational² decisions of a State and a military apparatus of occupation, well equipped, financed and backed by the only superpower in the world. Yet in the public debate, State terrorism and individual suicide bombs are not even considered as comparable cases of terrorism.
The State terror and war crimes perpetrated by the Israeli Government are legitimized as "self-defense" while Arafat, even under siege, is demanded to arrest "terrorists". I want to ask : Who will arrest Sharon, the person directly responsible for the orders to kill Palestinians ? When is he going to be defined a terrorist too ? How long will the world ignore the Palestinian cry that all they want is freedom and independence ? When will it stop neglecting the fact that the goal of the Israeli Government is not security, but the continued occupation and subjugation of the Palestinian people ? As Israelis in the opposition, we are fighting against our government, but the international support that Sharon receives is constantly jeopardizing our struggle. The whole international public opinion must be reverted, and the UN must deploy intervention forces in order to stop the bloodshed and the imminent deterioration. Israelis and Palestinians desperately need the awakening of the international community's public opinion and a reversal in the global attitude. These are needed both in order to save our lives (literally), and preserve our hope in a better future.

* Dr. Lev Grinberg is a political sociologist, Director of the Humphrey Institute for Social Research, at Ben Gurion University.

 

 

Contre la stratégie de domination du monde par les Etats-Unis

Journée nationale de manifestations à l'occasion de la venue de George Bush en France

MANIFESTATION NATIONALE À CAEN LE 26 MAI

Les Etats-Unis mènent une stratégie de domination qui se traduit, à l'échelle du monde entier, par :
- une logique de guerre qui, au nom de l'idéologie à géométrie variable de la liberté contre le "Mal", veut cacher des intérêts économiques et politiques. Nous assistons à une reprise du marché de l'armement, alors que les Etats-Unis, à eux seuls, réalisent 40% des dépenses militaires du monde. Nous assistons à une relance de la menace atomique et à la rupture programmée et unilatérale par les Etats-Unis du traité d'interdiction des essais nucléaires.
- un soutien inconditionnel à la politique du gouvernement israélien, dans sa négation des droits nationaux du peuple palestinien. George Bush soutient les massacres perpétrés à l'encontre du peuple palestinien, la destruction de toute l'infrastructure de la société palestinienne et la tentative d'anéantissement de l'Autorité palestinienne.
- un usage égoïste des ressources du globe (refus du "protocole de Kyoto"). Le "mode de vie des Etats-Unis" l'emporte sur les menaces écologiques qui concernent le monde entier : réchauffement climatique, OGM, pollution de l'air, exportation des déchets d'une société d'abondance et de gaspillage vers les pays pauvres.
- une mise en cause des libertés publiques et des droits de l'Homme au nom de la lutte antiterroriste. L'administration Bush persiste à appliquer la peine de mort et a mis en place des lois liberticides. Les Etats-Unis, et à leur suite la France et l'Union européenne, ont mis en place des législations d'exception qui introduisent la surveillance systématique de tous et limitent les capacités d'opposition et de manifestation. Des formes d'action populaire et de résistance sont assimilées au terrorisme, les droits de la défense sont remis en cause.
- une hégémonie économique et politique s'appuyant sur leur suprématie militaire et leur puissance idéologique. Ils le démontrent quotidiennement en Amérique latine, en Asie, au Moyen-Orient, par une politique de soutien à des dictatures, par des interventions armées, par des embargos, par l'utilisation des paradis fiscaux etc. Nous n'acceptons pas que les autorités françaises et européennes cautionnent cette logique ou y participent.
- un accroissement des inégalités et de la pauvreté dans le monde, résultat d'une politique systématique de pillage et de maintien dans la dépendance des pays et des économies du tiers monde, au mépris des droits, de la dignité et des besoins de milliards d'individus de la planète.
Nous irons dire à George Bush que la frontière ne passe pas entre le "Bien" et le "Mal", mais entre le droit et le non droit, entre la justice et le déni de justice, ici et partout dans le monde.
- Contre la politique de guerre et d'hégémonie des Etats-Unis.
- Contre la marchandisation de la planète.
- Respect du droit et des traités internationaux.
- Application des résolutions des Nations unies pour le peuple palestinien.
- Levée des embargos décrétés par les Etats-Unis.
- Abolition de la peine de mort et des lois liberticides.

Appel commun co-signé par plusieurs dizaines d'organisations.
Plus d'information : http://www.caen26mai.org

    US expands its military presence around globe

By Peter Spiegel in Washington
Financial Times 27/2/3

Buried in the US military's budget submission to Congress this month was a little-noticed request for $200m (¤186m, £127m) to help train and equip forces of foreign countries. Compared with other items in the Pentagon's $380bn budget, the figure is minimal, close to the cost of a single new F/A-22 tactical fighter.
But the request is a sign of things to come. It is part of a growing effort by senior defence officials to use the US military in a growing number of foreign countries, sending military advisers and combat troops to fight alongside foreign forces in numbers unseen since the cold war.
From the Pankisi Gorge in the former Soviet republic of Georgia to the so-called "tri-border area" joining Brazil, Argentina and Paraguay, thousands of US troops, most of them special operations forces, have been dispersed around the globe, in the words of the Bush administration, "to help those who have joined the fight" against terrorism. Some of the expanded footprint of the US military presence is a legacy of the pre-September 11 world, where the Clinton administration sent troops on a variety of peacekeeping missions and anti-drugs efforts.
In Bosnia, for example, President George W. Bush has kept 3,500 troops as part of Nato's stabilisation force even after vowing to withdraw them earlier in his administration. Part of the reason for the renewed commitment to the region, officials have said, is their ability to conduct anti-terrorist operations within Bosnia.
The administration has also expanded the military presence in Colombia, where US troops are training the Colombian army in counterterrorism to protect critical infrastructures such as the Cano Limon pipeline. The US presence will soon grow, however, with plans this year to dispatch "operations and intelligence planning assistance teams" to selected units of the Colombian military fighting anti-government guerrillas.
But the most aggressive moves have come in regions where the US believes terrorists affiliated with al-Qaeda are finding safe havens. The most recent example is the decision by the Pentagon last week to send another 1,750 US troops to the Philippines to assist their army's war with the Abu Sayyaf group. Last year more than 1,300 US personnel, including 160 special operations advisers, spent six months training 25 field companies of the Philippine armed forces and provided them with military transport aircraft, 30,000 assault rifles, two coastguard cutters and eight Huey helicopters.
The Pentagon has made similar plans in Djibouti, where it has based a new joint task force to monitor terrorist movements in the Horn of Africa. Currently stationed off Djibouti on the USS Mount Whitney, approximately 1,300 troops will be eventually moved to Camp Lemonier, a base being upgraded by advance forces. The task force will oversee military-to-military relations with seven countries in the region, including Yemen, where a separate contingent of US forces has been active for months. US special forces trained 200 Yemeni army troops in counterterrorism techniques last year, and the Pentagon has set up an office of defence co-operation that will work on the training and equipping of Yemen's military.
US special operations forces have been in Georgia since last April, when the Tbilisi government asked for assistance to fight guerrillas believed to be associated with Islamic extremist groups and Chechen rebels. Training has already been completed for senior military staff and they have begun for four battalions and one armoured company that will go after the rebel groups based in the Pankisi Gorge.
The stepped-up global presence includes about 9,000 military and civilian personnel who remain in Afghanistan.

Philippines defers joint exercises with US for soldiers pursuing Abu Sayyaf rebels The Philippines said yesterday it would defer joint military exercises with the US in the southernmost island of Sulu until the two allies agreed on new terms of reference, reports Roel Landingin in Manila. Angelo Reyes, the Philippine defence secretary, on his way to meet Donald Rumsfeld, his US counterpart, tomorrow, said American troops could not take part in offensive military operations in the Philippines because that would contravene the constitution. About 1,700 US soldiers are to train and assist Filipino troops fighting remnants of the Abu Sayyaf rebel force. The new exercises, dubbed Balikatan 03-1, or "shoulder-to-shoulder", are scheduled to begin next month. The guerrillas fled to Sulu last year, driven by sustained US-supported campaigns on nearby Basilan island. However, a Pentagon statement last week that suggested American troops would take a more active role in fighting the Islamic guerrilla force has stirred opposition to the exercises in Manila. That prompted President Gloria Macapagal to seek more explicit guarantees from the US that American forces would not take an offensive role. "We would rather hold deployment in connection with Balikatan 03-1 until final agreement on their exact size and shape is reached," Mr Reyes said. "We don't envision US forces . . calling the shots."

*

Sondage : les Allemands considèrent Bush et Saddam
aussi dangereux l'un que l'autre

BERLIN (AP) -4/3/2 - Les Allemands considèrent que le président américain George Bush et son homologue irakien Saddam Hussein sont aussi dangereux l'un que l'autre pour la paix, selon un sondage Forsa publié mardi par Greenpeace.
Lorsqu'on leur demande lequel des deux hommes représente selon eux la pire menace pour la paix, 38% répondent George Bush et 37% Saddam Hussein. Quelque 16% mettent les deux dirigeants à égalité. En outre, 82% des personnes interrogées ne sont pas convaincus par les arguments américains en faveur d'une guerre contre l'Irak. Quelque 87% des Allemands estiment que les Etats-Unis louchent sur le pétrole irakien, 64% que c'est la lutte contre le terrorisme qui motive Washington, et 24% que c'est la volonté de favoriser la démocratie en Irak [87% + 64% + 24 % = 175 % ?!].
L'enquête réalisée à la mi-février porte sur un échantillon de 1.002 personnes. La marge d'erreur est de plus ou moins trois points.

*

NOUVELLES DU FRONT & DE LA DESINFORMATION

(mise à jour du 27/6/5 à 19 H 25, UT+2)

Un hélicoptère américain Apache "s'écrase" [sic] au nord de Bagdad

Les dépêches d'agence se succèdent (à commencer par celles de l'agence Reuters, suivie après quelques heures par celle de l'AFP, en attendant celle de l'AP !) au fur à mesure qu'évolue leur contenu et les non-dit qui en disent long...

Et je me demande si le témoignage du dénommé Abou Moustafa n'est pas plus crédible que les déclarations (apparently military brainwashed} du colonel Cliff Kent ne sont pas plus crédibles... ;-)

Roger Ripert


BAGDAD (Reuters) - 27/6/5 - 12 H 52 - Un hélicoptère américain Apache s'est écrasé au nord de Bagdad où une équipe a été dépêchée pour porter secours aux deux membres d'équipage dont le sort reste inconnu, annonce l'US Army.
"Nous avons eu un "accident" [sic] d'hélicoptère au nord-ouest de Tadji", a déclaré le colonel Cliff Kent, porte-parole de la troisième division d'infanterie, évoquant une importante base aérienne proche de la capitale. L'officier n'a fourni aucune explication [sic]. Sur place, des témoins ont dit avoir vu deux hélicoptères décrire des cercles au dessus de la zone avant que l'un d'eux ne s'abatte au sol. "J'ai vu un missile frapper l'un des hélicoptères et une fumée noire s'en est échappée avant qu'il ne s'écrase", a assuré l'un d'eux se présentant sous le nom d'Abou Moustafa.
Plusieurs hélicoptères américains ont été abattus par la guérilla irakienne depuis l'intervention armée de mars 2003. Dix-sept soldats ont notamment trouvé la mort en novembre 2003 près de Mossoul dans une collision entre deux Black Hawk pris sous le feu des insurgés.

Un hélicoptère américain s'écrase en Irak

BAGDAD (Reuters) - 27/6/5 - 10 H 49 - Un hélicoptère Apache s'est écrasé lundi en Irak, fait savoir l'armée américaine. "Nous avons eu un "accident" [sic] d'hélicoptère au nord-ouest de Tadji", a déclaré le colonel Cliff Kent, porte-parole de la troisième division d'infanterie, évoquant une importante base aérienne au nord de Bagdad.
On ignore pour l'heure si des victimes sont à déplorer, a-t-il précisé, ajoutant qu'"une enquête avait été ouverte" [sic]. L'équipage de l'appareil est [était] composé de deux personnes. Sur place, des témoins n'ont pas été en mesure d'indiquer si l'hélicoptère avait ou non essuyé des tirs (voir plus haut)...

Irak : crash d'un hélicoptère américain

BAGDAD (AFP) - 27/6./5 - 17 H 48 - Un hélicoptère de combat américain Apache s'est écrasé lundi en Irak et ses deux membres d'équipage ont péri, au lendemain de la mort d'une quarantaine d'Irakiens dans des attaques de la guérilla qui risque de durer des années selon le chef du Pentagone.
"Deux soldats ont péri dans le crash de leur hélicoptère Apache AH-64 qui s'est écrasé au nord-ouest de Bagdad vers 11 H00 (7H 00 GMT)", a indiqué l'armée américaine dans un communiqué "sans préciser les raisons du crash" [sic].
Selon une source du ministère irakien de l'Intérieur, l'hélicoptère s'est écrasé à Al-Mishahda, à 40 km au nord de Bagdad...

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U.S. copter goes down : military says 2 pilots killed

FREE VIDEO MISHAHDA, Iraq - A U.S. military helicopter carrying two pilots crashed north of Baghdad on Monday, a day after a spate of suicide attacks left nearly three dozen people dead in northern Iraq. Meantime, a roadside bomb in Baghdad exploded near a police patrol at Antar Square in the capital¹s northern Azamiyah neighborhood, police 1st Lt. Mohammed al-Hayali said. Two people were killed, he said.
The AH-64 Apache helicopter crashed in Mishahda, 20 miles north of the capital, an Associated Press reporter at the scene said. The helicopter was in flames on the ground and a U.S. military spokeman said the two pilots were killed. Local people said they saw two helicopters circling before one crashed out of the sky just north of Baghdad. ³I saw a missile hit one of the helicopters and black smoke come from it before it went down,² said one man, who gave his name as Abu Mustafa. "The U.S. statement did not say what had caused the crash" [sic].


DESINFORMATION MILITAIRE RELAYEE PAR LES MEDIAS

D'une dépêche d'agence à l'autre (dépêche de l'AFP en dernier),
les versions varient : y avait-il un ou deux hélicoptères ?!

En toute logique, pour des raisons de sécurité, il y en avait sans doute deux.
Alors, pourquoi annoncer une demi-journée pour localiser l'épave ?!
Le second appareil ne pouvait-il se poser pour des raisons de sécurité
parce que le premier aurait été abattu par la guerilla ?

Douze "Américains" : douze "Etatsuniens" ?

Chute ou crash ? Le mot crash me semble plus approprié...

Hélicoptère abattu par la guerilla sunnite ? Probable...

Y avait-il des civils dans l'appareil ???

A l'évidence, nous n'en saurons plus pour l'instant car les dépêches sans suite ne cessent de tomber...

Mais les familles des victimes, elles, voudront sans doute savoir la vérité.

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"Chute d'un Faucon noir" [sic] dans le nord de l'Irak, 12 morts

YAHOO - BAGDAD (Reuters) - 8/1/6, 15 H 25 - Un hélicoptère américain Blackhawk (Faucon noir) transportant huit passagers et quatre membres d'équipage s'est écrasé dans le nord de l'Irak dans la nuit de samedi à dimanche, a annoncé l'"US Army".

Elle a précisé que l'épave de l'appareil avait été localisée dimanche en milieu de journée à 12 km à l'est de la ville de Tal Afar, foyer de la guérilla sunnite, et qu'aucun occupant n'avait survécu.

Une enquête a été ouverte pour connaître les causes de la chute de l'appareil, qui se rendait d'une base militaire à une autre lorsque tout contact a été perdu avec lui peu avant minuit.

L'armée américaine n'a pas précisé l'identité, ni même la nationalité des personnes présentées comme des passagers.

*

"Chute mortelle" [sic] d'un hélicoptère américain dans le nord de l'Irak

YAHOO - BAGDAD (Reuters) - 8/1/6 - 17 H 04 - Un hélicoptère américain Black Hawk (Faucon noir) transportant huit passagers et quatre membres d'équipage s'est écrasé dans le nord de l'Irak dans la nuit de samedi à dimanche, annonce l'US Army.

Elle a précisé que l'épave de l'appareil avait été localisée dimanche en milieu de journée 12 km à l'est de la ville de Tal Afar, foyer de la guérilla sunnite, et qu'aucun occupant n'avait survécu.

Une enquête a été ouverte pour connaître les causes de la chute de l'appareil UH-60, qui se rendait d'une base militaire à une autre lorsque tout contact a été perdu avec lui peu avant minuit.

L'armée américaine n'a pas précisé l'identité, ni même la nationalité des personnes présentées comme des passagers.

Il s'agit du plus lourd bilan humain enregistré pour la perte d'un hélicoptère depuis que 30 "marines" et un marin avaient été tués en janvier 2005 lors de la chute de leur appareil dans la province occidentale d'Al Anbar, non loin de la frontière jordanienne.

En avril suivant, 11 personnes, dont six civils américains, avaient été tués lorsque leur hélicoptère civil avait été abattu.

Des dizaines de militaires ont trouvé la mort depuis l'invasion anglo-américaine de l'Irak, en mars 2003, dans des accidents, collisions ou attaques d'hélicoptères par des missiles sol-air portables.

Ce moyen de transport pour les hommes et le ravitaillement des bases militaires est privilégié par les forces d'occupation pour éviter les axes terrestres dangereux et les tronçons de désert inhospitaliers.

Le pire drame était intervenu en novembre 2003 à Mossoul lorsque deux Blackhawk, pris sous le feu ennemi, s'étaient télescopés. Dix-sept militaires avaient été tués, une semaine seulement après l'attaque d'un autre appareil de ce type à Falloudja qui avait fait six morts. Deux mois plus tard un troisième Blackhawk avait été abattu, faisant neuf morts.

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Twelve Americans were killed when a UH-60 Black Hawk helicopter crashed in Iraq early Sunday, the military said.

 

VIA ANTIWAR - BAGHDAD, Iraq (CNN) --Sunday, January 8, 2006; Posted: 10:13 p.m. EST (03:13 GMT) - The helicopter, which was carrying a crew of four and eight passengers, was flying along with another aircraft between bases in the north of the country, according to news releases from the U.S. military.

Rescuers searched for about 12 hours, finding the crash site about noon (4 a.m. ET), some 7.5 miles (12 kilometers) east of Tal Afar. A military release described the area as sparsely populated. (Watch deadly days in Iraq -- 1:35)

The military didn't say whether any of the 12 dead were civilians.

Tal Afar is just miles from the Syrian border and has been a hotbed of insurgent activity and raids by Iraqi and coalition forces.

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Un hélicoptère américain s'écrase dans le nord de l'Irak : pas de survivant


BAGDAD (AP) -- 8/1/6 - 14 H 29 - "L'armée américaine" [sic] a annoncé dimanche qu'un hélicoptère UH-60 Blackhawk avec 12 personnes à bord s'était écrasé samedi soir peu avant minuit dans le nord de l'Irak et qu'il n'y avait aucun survivant.
De même source on précise que le crash s'est produit à environ 12 kilomètres de Tal Afar. La cause n'a pas été précisée dans l'immédiat.
Selon les fiches de service de l'armée, l'hélicoptère transportait huit passagers et quatre membres d'équipage.
Le Blackhawk effectuait avec un autre hélicoptère une mission de routine entre plusieurs bases quand il a quitté les écrans radar, a précisé l'armée. Une opération de recherche et de récupération a immédiatement été lancée et l'appareil a été retrouvé vers midi dimanche.

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Irak : 12 morts dans le crash d'un hélicoptère US

BAGDAD (AFP) - 8/1/6 - 23 H 59 - Douze personnes ont péri dans le crash d'un hélicoptère militaire américain en Irak [...].

Un "porte-parole militaire" [sic] a indiqué qu'une enquête était en cours sur les causes du crash dans le nord-ouest de l'Irak, tout en signalant les mauvaises conditions météorologiques dans le pays au moment de la chute de l'hélicoptère.


L'appareil faisait partie d'une mission menée par deux aéronefs entre des bases du nord de l'Irak. Le contact a été perdu avec l'appareil avant le crash.

Huit passagers et quatre membres d'équipage étaient prévus pour ce vol, a ajouté ce porte-parole, sans pouvoir donner de précisions sur les victimes.
Les débris de l'appareil ont été retrouvés vers midi (09H00 GMT) dimanche après une opération de recherches lancé après ce crash, le dernier d'une série d'accidents et de chutes d'hélicoptères américains en Irak


Encore une chute !

Un hélicoptère américain (OH-58 Kiowa), abattu près de Mossoul, en Irak

BAGDAD (Reuters) - 13/1/6 - 14 H 48 - Un hélicoptère américain a été abattu par des "insurgés irakiens" [sic] près de Mossoul, au nord de Bagdad, déclarent des témoins.

On ignore dans l'immédiat si l'équipage de l'appareil a survécu à l'attaque [voir la dépêche de l'AP ci-dessous envoyée à 13 H 50 ?!]. L'armée américaine, qui dit vérifier l'information, a bouclé le secteur.

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Un hélicoptère de l'armée américaine s'écrase à Mossoul, l'équipage évacué

MOSSOUL, Irak (AP) - 13/1/6 - 13 H 50 - Un hélicoptère de reconnaissance de l'armée américaine s'est écrasé vendredi à Mossoul dans le nord de l'Iran et ses deux pilotes ont été "grièvement blessés" [sic], selon des "sources militaires américaines". L'appareil intervenait pour aider des policiers irakiens, cibles de tirs.

Les deux pilotes du OH-58 Kiowa, qui est armé, étaient encore vivants, mais "inconscients" [sic] quand ils ont été évacués, selon le sergent Joel Burger, qui se trouvait sur place.

L'hélicoptère "répondait à des tirs d'armes légères" [bazookas ou autres armes antiaériennes] essuyés par la police irakienne. Les tireurs se sont réfugiés dans une mosquée voisine, selon le commandant Richard Greene.

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Un hélicoptère américain (OH-58D Kiowa) abattu en Irak, deux pilotes tués

BAGDAD (Reuters) - 13/1/6 - 16 H 50 - Deux pilotes ont été tués dans la chute d'un hélicoptère américain abattu par des insurgés dans le nord de l'Irak, annonce l'armée américaine.

"Deux pilotes ont été tués vendredi dans la chute de leur hélicoptère OH-58D Kiowa à Mossoul. Les membres d'équipage ont été retirés de l'appareil", lit-on dans le communiqué de l'armée.

Des témoins disent avoir vu des hommes armés de mitrailleuses lourdes ouvrant le feu en direction du OH-58 Kiowa, à al Soukar, un quartier au nord de Mossoul, grande ville du Nord irakien à près de 400 km de Bagdad.

Un caméraman de Reuters présent à al Soukar a indiqué que les forces américaines avaient rapidement bouclé les lieux. L'hélicoptère a été complètement détruit et les débris de l'épave se sont éparpillés dans le secteur.

Il s'agit du deuxième hélicoptère américain à s'écraser en Irak en moins d'une semaine. Samedi dernier, un hélicoptère militaire UH-60 Black Hawk avait chuté, emportant dans la mort ses 12 occupants. L'armée américaine pense que le Black Hawk s'est peut-être écrasé "à cause du mauvais temps", mais l'enquête est toujours en cours [sic].

Des dizaines de soldats ont péri dans des accidents d'hélicoptères en Irak depuis l'invasion américaine de mars-avril 2003. Dans nombre de cas, les hélicoptères ont été abattus par des insurgés équipés de bazookas ou autres armes antiaériennes.

 

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Des soldats américains autour de la carcasse de l'hélicoptère qui s'est écrasé à Mossoul, victime de tirs des "insurgés irakiens".
Deux pilotes ont été tués.
/Photo prise le 13 janvier 2006/REUTERS/Namir Noor-Eldeen

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Un hélicoptère américain (OH-58D Kiowa) s'écrase en Irak

BAGDAD (AFP) - 13/1/6 - 21 H 28 - L'armée américaine a annoncé vendredi qu'un de ses hélicoptères avait été "probablement" [sic] abattu en Irak et ses deux pilotes tués, moins d'une semaine après la mort de douze Américains dans le crash d'un autre appareil lors d'une tempête dans le nord du pays.
"Deux pilotes ont été tués lorsque leur hélicoptère OH-58D Kiowa s'est écrasé près de la ville de Mossoul", à 370 km au nord-est de Bagdad, a annoncé un porte-parole de l'armée américaine, le lieutenant-colonel Barry Johnson.

"L'hélicoptère participait à une patrouille avec un autre Kiowa. Le deuxième hélicoptère a fourni une couverture aérienne à des unités américaine et de la police irakienne qui ont bouclé la zone", a-t-il ajouté.
"Les corps des deux pilotes ont été retrouvés", selon l'officier américain, qui précise que les causes du crash font l'objet d'une enquête...

Le commandant des troupes terrestres de la coalition en Irak, le général John Vines, a indiqué au cours d'une conférence vidéo depuis Bagdad avec des journalistes au Pentagone que l'hélicoptère avait probablement été abattu par des "tirs hostiles".

Ces décès portent à au moins 2.213 le nombre de soldats américains et personnels assimilés morts en Irak depuis l'invasion du pays en mars 2003, selon les chiffres du Pentagone.

Huit soldats et quatre civils américains avaient été tués le 7 janvier dans le crash d'un hélicoptère UH-60 Blackhawk, près de Tall Afar, à l'ouest de Mossoul, non loin de la frontière avec la Syrie.

Une enquête est toujours en cours pour élucider les causes de ce crash [sic], mais l'"armée américaine" a souligné "les mauvaises conditions météorologiques dans le pays au moment de la chute de l'appareil" [sic].


Encore une autre chute !

Violences attendues en Irak, où un hélicoptère US (Apache) a été abattu

BAGDAD (Reuters) - 16/1/6 - Pour la deuxième fois en trois jours, un hélicoptère américain apparemment pris sous le feu de la guérilla s'est écrasé en Irak où l'on s'attend à une flambée de violence à l'annonce des résultats des élections législatives du 15 décembre, promis pour vendredi.

Des témoins affirment avoir vu une roquette atteindre l'hélicoptère dans les environs de Michahda, petite localité située au nord de Bagdad.

L'armée américaine a confirmé la perte de l'appareil et a fait savoir qu'une enquête était en cours pour déterminer la cause de l'accident. On ignore le sort de l'équipage.

Deux mouvements peu connus ont revendiqué l'attaque dans des communiqués distincts diffusés sur internet.

L'un d'eux, signé de l'Armée des moudjahidin, est accompagné d'une vidéo montrant un hélicoptère atteint par un tir de missile s'écrasant en flammes.

"Vos frères de l'une des unités des Brigades Salaheddin al Ayoubi (...) ont abattu à l'aide de missiles un hélicoptère Apache dans les environs de Michahda", peut-on lire dans un autre communiqué diffusé un peu plus tôt.

Un autre hélicoptère américain, dont les deux pilotes ont été tués, avait été abattu vendredi près de Mossoul, dans le nord de l'Irak et un "Black Hawk" s'était écrasé huit jours plus tôt près de la ville voisine de Tal Afar, causant la mort de ses 12 occupants. Cet accident a été mis sur le compte du mauvais temps.

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L'équipage d'un hélicoptère américain (Apache) tué près de Bagdad

BAGDAD (Reuters) - 16/1/6 - Des islamistes ont diffusé sur internet une vidéo montrant selon eux un missile abattant lundi un hélicoptère américain près de Bagdad et tuant ses deux membres d'équipage.

La vidéo, retransmise à intervalles réguliers sur des chaînes arabes, montre un missile guidé sol-air, qui semble être un Sam-7 de fabrication soviétique, atteignant l'appareil, de type Apache.

L'armée américaine a fait savoir que les deux membres de l'équipage avaient péri dans la chute de leur hélicoptère d'attaque dans une zone de marais près de Tadji, au nord de Bagdad. Selon l'armée américaine, la cause du drame n'est pas encore établie mais la zone est connue comme foyer d'insurrection. Voici un an, un avion cargo britannique C-130 avait semble-t-il été atteint par un missile et s'était écrasé non loin de là.

C'est la deuxième fois en trois jours qu'un hélicoptère américain apparemment pris sous le feu de la guérilla s'est écrasé en Irak, où l'on s'attend à une flambée de violence à l'annonce des résultats des élections législatives du 15 décembre, promis pour vendredi.

Des témoins affirment avoir vu une roquette atteindre l'hélicoptère dans les environs de Michahda, petite localité située au nord de Bagdad.

Deux mouvements peu connus ont revendiqué l'attaque dans des communiqués distincts diffusés sur internet. L'un d'eux se présente comme l'Armée des moudjahidines.

"Vos frères de l'une des unités des Brigades Salaheddin al Ayoubi (...) ont abattu à l'aide de missiles un hélicoptère Apache dans les environs de Michahda", peut-on lire dans un autre communiqué, diffusé un peu plus tôt.

Un autre hélicoptère américain, dont les deux pilotes ont été tués eux aussi, a été abattu vendredi près de Mossoul, dans le nord de l'Irak, et un "Black Hawk" s'était écrasé huit jours plus tôt près de la ville voisine de Tal Afar, causant la mort de ses 12 occupants. Cet accident a été mis sur le compte du mauvais temps.

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Encore un "crash mortel" d'hélicoptère !

Info de l'AP relayée par Yahoo.fr (sans suite !)

Un hélicoptère américain s'écrase en Irak

BAGDAD (AP) - 1er avril 06 - Un hélicoptère de l'armée américaine s'est écrasé samedi lors d'une opération au sud-ouest de Bagdad, mais le sort de l'équipage n'était pas connu dans l'immédiat, selon un communiqué du Commandement central.

L'hélicoptère s'est écrasé vers 17h30 lors d'une patrouille. Aucun autre détail n'a pas été fourni par les autorités américaines, qui ont précisé que le sort de l'équipage n'était pas connu.

Le Commandement central a par ailleurs rapporté qu'un Marine avait été tué vendredi lors d'une opération dans la province d'Anbar, à l'ouest de la capitale. Ce décès porte à au moins 2.328 le nombre de membres de l'armée américaine tués depuis le début de l'intervention américaine en mars 2003, selon un décompte de l'Associated Press.

Au moins 22 personnes ont été tuées samedi dans des violences à Bagdad et Bassorah.

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Two US pilots, four troops killed in Iraq

Info de l'AFP relayée par Antiwar.com

BAGHDAD (AFP) - 2/4/6 - The US military has announced the deaths of six of its troops across Iraq, including two pilots of a helicopter that was shot down by insurgents the day before.

Ten Iraqis were killed in violence Sunday, while insurgents blew up a Shiite mosque northeast of Baghdad as sectarian tensions festered in the country, still without a government nearly four months after a key national election.

The US military said the two pilots of the helicopter that crashed Saturday evening after coming under enemy fire were presumed dead [sic].

"As reported earlier the aircraft was conducting a combat air patrol. Military officials believe the crash was the result of hostile fire," the military said in its statement [sic].

The Apache Longbow helicopter went down Saturday at 5:30 pm (13 H 30 GMT) southwest of Baghdad near Yussifiyah.

Earlier Sunday, an Iraqi insurgent group claimed responsibility for the attack in an unconfirmed statement published on the Internet.

"The lions of Islam in the Maath bin Jabal brigade of Al-Rashideen Army managed to down a helicopter of the US occupation forces in the Yussifiyah area south of Baghdad," said the statement. [...].

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Incidents à Bassorah après le crash d'un hélicoptère Lynx britannique

BASSORAH, Irak (AP) - 6/5/6 - Un hélicoptère militaire britannique s'est écrasé samedi sur une zone résidentielle de Bassorah, dans le sud de l'Irak, où de violents incidents ont éclaté entre les troupes qui tentaient de rejoindre l'appareil et des miliciens chiites, selon la police et des témoins.

Le capitaine Muchtaq Khazim de la police locale a indiqué que l'hélicoptère avait apparemment été touché par un missile ou une roquette avant de s'écraser sur une maison à Bassorah. D'après lui, les quatre membres de l'équipage ont été tués. Des responsables britanniques n'ont pour leur part évoqué que des "pertes".

Appuyées par des véhicules blindés, les troupes britanniques qui faisaient mouvement vers le lieu du crash, d'où s'échappait une épaisse fumée noire, ont été la cible de jets de pierre, alors qu'environ 250 personnes entouraient les restes de l'appareil en dansant de joie ou en levant le poing.

Au cours de ces incidents, l'un des véhicules blindés a été frappé par une roquette mais ses occupants ont pu s'extraire indemnes. Les soldats britanniques ont alors ouvert le feu au-dessus de la foule à des fins de dispersion.

Des tirs ont ensuite été échangés entre les militaires britanniques et des miliciens chiites, faisant au moins deux morts, dont un enfant, selon la police.

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Retour au calme à Bassorah après les heurts avec les Britanniques

BASSORAH (AFP) - Le calme était revenu dimanche à Bassorah, la ville du sud de l'Irak, où des affrontements violents avaient opposé samedi soldats britanniques et civils irakiens après la "chute toujours inexpliquée" [sic] d'un hélicoptère britannique tuant plusieurs militaires.
Le commandant Sebastian Muntz, un porte-parole de l'armée britannique à Bassorah, a indiqué que les rues étaient calmes et que le couvre-feu imposé par la police irakienne, de 20H00 samedi à 06H00 dimanche matin (16H00 à 02H00 GMT), avait été levé.

L'appareil, qui s'est écrasé à Bassorah, ville portuaire à 550 km au sud de Bagdad, est "un appareil Lynx qui effectuait un vol de routine", a ajouté le commandant britannique. Il s'est toutefois refusé à donner des précisions sur le nombre de victimes parmi les soldats ni sur les causes de la chute de l'appareil et n'a pas indiqué le nombre de militaires qui se trouvaient à bord de l'hélicoptère. Au moins deux personnes ont été tuées dans ce crash, selon un témoin qui a vu deux corps calcinés à l'intérieur de l'appareil en flammes. A Londres, le ministre de la Défense Des Browne a fait état samedi de "la mort tragique de plusieurs militaires britanniques" sans autres précisions.

Dimanche matin, des soldats britanniques se trouvaient toujours sur les lieux du crash pour retrouver les débris de l'appareil. Les rues étaient calmes et une dizaine de véhicules de l'armée britannique encerclaient le point de chute de l'hélicoptère. Des blindés pointaient leur canon vers un petit groupe de civils irakiens qui contemplaient la scène, selon ce journaliste. Aucune tension n'était perceptible.

Un habitant de la maison sur lequel est tombé l'hélicoptère, un professeur de sciences à l'université de Bassorah, Mondher Taha, a indiqué que les soldats britanniques avaient récupéré les débris de l'appareil qui se trouvaient sur sa terrasse. Les militaires ont utilisé des grues et des engins lourds pour enlever les morceaux de l'appareil, selon ce professeur. Le quartier où s'est déroulé le crash est privé d'électricté, a-t-il dit.

Un des responsables de la ville, Mohamed Al-Obedi, a affirmé qu'une enquête était en cours sur les causes du crash, ajoutant que rien ne permettait pour l'heure d'indiquer que l'appareil avait été abattu. Cependant, un policier irakien avait indiqué la veille que l'hélicoptère avait été abattu par une roquette. Pour sa part, le président irakien, Jalal Talabani, a qualifié de "crime ignoble" la chute de l'hélicoptère de l'armée britannique. "Nous condamnons fermement ce crime ignoble contre" (les militaires), a dit le président irakien dimanche dans une lettre au Premier ministre britannique Tony Blair.

Bassorah a connu plusieurs heures de violences samedi, opposant soldats britanniques et civils irakiens en armes, après la chute de l'hélicoptère.

Cinq civils ont été tués, dont deux enfants, et 28 blessés dans ces affrontements, selon la police irakienne. Londres dispose de quelque 8.000 soldats déployés dans le sud de l'Irak, à majorité chiite. A ce jour, 104 militaires britanniques ont été tués en Irak depuis l'invasion du pays, en mars 2003, dont 79 tués au cours d'opérations. Bassorah, deuxième ville d'Irak, et sa région constituaient un secteur relativement calme, mais la tension s'y est accrue depuis plusieurs semaines, en raison de la crise nucléaire iranienne.

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"George Bush on te connait, ton père était aussi un tueur"

 

Bush fête son anniversaire au Danemark avec son grand ami :
le Premier ministre Anders Fogh Rasmussen,
grand pourfendeur des islamistes, avec un contingent de 530 soldats en Irak !

 

COPENHAGUE (AFP) - 6/7/5 - Le président américain George W. Bush va fêter son 59e anniversaire mercredi au Danemark où il effectue une courte visite officielle avant de se rendre au sommet du G8 en Ecosse.

Arrivés mardi soir à Copenhague, M. Bush et son épouse Laura, vont rester moins de 20 heures au Danemark, le temps d'y être reçus par le reine Margrethe II au château royal de Fredensborg (nord de Copenhague) où ils auront passé la nuit. Mercredi, le président américain devait avoir des entretiens suivis d'une conférence de presse vers 10h00 locales (08h00 GMT) avec le Premier ministre Anders Fogh Rasmussen. Celui-ci est l'un des proches alliés européens de l'administration Bush. Il a notamment apporté son soutien à la guerre contre l'Irak et maintient dans ce pays un contingent d'environ 530 soldats danois.

Le couple présidentiel américain retournera ensuite à Fredensborg pour y être invité à déjeuner par la reine Margrethe. Il quittera ensuite le Danemark pour l'Ecosse où se tient jeudi et vendredi le sommet annuel du G8 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni et Russie). Les chefs d'Etat et de gouvernement participeront mercredi soir à un diner offert par la reine Elizabeth d'Angleterre.

Quelque 200 manifestants d'extrême-gauche ont défilé mardi dans les rues de Copenhague scandant "George Bush on te connait, ton père était aussi un tueur". Etroitement encadrés par la police, ils ont ensuite brûlé un drapeau américain. Des défilés plus importants sont attendus mercredi.

Il s'agit de la quatrième visite en Europe du président américain depuis sa réélection pour un second mandat en novembre et sa première au Danemark depuis son arrivée au pouvoir en janvier 2001. Le point fort de son voyage sera toutefois le sommet du G8. Le Premier ministre britannique Tony Blair, hôte de la réunion, a inscrit la lutte contre la pauvreté en Afrique et celle contre le réchauffement de la planète comme principaux thèmes à l'ordre du jour.

M. Bush se retrouve particulièrement isolé face à ses partenaires sur la question du changement climatique car il a refusé de ratifier le protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre alors que les sept autres pays du G8 l'ont fait. Il a réaffirmé dans un entretien diffusé par la télévision britannique ITV lundi que le protocole de Kyoto était "un accord pourri pour l'économie américaine" [sic]. Conclu en 1997 et entré en vigueur en février, ce protocole vise une réduction globale de 5,2% des émissions de gaz à effet de serre émis dans le monde d'ici 2012 par rapport à 1990.

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Des Danois veulent condamner leur Premier ministre pour l'intervention en Irak

COPENHAGUE (AFP) - 11/10/5 - Des citoyens danois ont assigné en justice le Premier ministre Anders Fogh Rasmussen mardi, estimant qu'il a violé la Constitution en engageant leur pays dans la guerre contre l'Irak.
Les plaignants ont déposé une assignation de 74 pages devant le tribunal de grande instance de Copenhague, a indiqué à l'AFP l'un de leurs avocats, Bjoern Elmquist.

Ils souhaitent "traduire en justice le chef du gouvernement, en tant que représentant de l'Etat, pour la décision illégale du gouvernement et du parlement, du 21 mars 2003, de mener une guerre d'agression contre l'Irak", a-t-il expliqué.

Le gouvernement libéral-conservateur, allié des Etats-Unis, s'est engagé dans la guerre en Irak en 2003, avec le seul soutien du Parti du peuple danois (extrême droite). Quelque 530 soldats sont présents en Irak, essentiellement dans la région de Bassorah (sud) sous commandement britannique.

Le groupe des plaignants, au nombre de vingt-quatre, compte des citoyens anonymes ou connus, comme le professeur Bent Soerensen, membre influent du Conseil international de réhabiliation des victimes de la torture (IRCT).

Ils invoquent notamment la violation de l'article 19 de la Constitution révisée de 1953, qui n'autorise qu'une guerre défensive contre un Etat étranger ou un engagement dans un conflit légitimé par les Nations unies.

"Le Danemark n'avait pas été attaqué en 2003 et aucun de ses alliés de l'Otan ne l'avait été non plus. Et l'argument d'armes de destruction massive qui auraient pu frapper l'Europe de l'Ouest en 45 minutes est faux pour justifier une telle intervention", a affirmé M. Elmquist.

Le ministre danois des Affaires étrangères, Per Stig Moeller, a déclaré, en l'absence du Premier ministre actuellement en visite en Afrique, que cette demande de procès n'avait pas de raison d'être.

"Les tribunaux doivent décider s'ils veulent traiter cette affaire. Mais plusieurs juristes ne s'attendent pas à ce qu'ils (les tribunaux) le fassent. Et dans tous les cas, la décision d'engagement du Danemark a été prise par une majorité au Parlement", a-t-il souligné, rapporte l'agence de presse Ritzau.

Les députés ont également enfreint l'article 20 de la Constitution, a fait valoir Christian Harlang, l'autre avocat des plaignants. Ce paragraphe stipule "qu'un transfert de souveraineté du Danemark à une organisation internationale doit être adopté par les 5/6 du parlement ou par référendum", a-t-il précisé à l'AFP.

Or, "l'engagement du Danemark a été adopté par une majorité étroite du parlement avec 61 voix pour, et 50 contre tandis que 68 étaient absents lors d'un vote aussi crucial, et il n'y a pas eu de consultation populaire alors que le Danemark a cédé sa souveraineté et celle de ses troupes non à une organisation internationale, mais à un commandement suprême américain", a-t-il constaté.

"Il est essentiel que la justice affirme que les parlementaires sont tenus de respecter la Constitution, d'autant qu'ils ont signé une déclaration en ce sens avant leur entrée au Parlement", a-t-il ajouté.

S'ils étaient déboutés par le tribunal de grande instance, les plaignants comptent faire appel devant la Cour suprême, ont-ils assuré. "Notre intérêt n'est pas politique, mais de veiller au respect de la Constitution que nous avons votée (lors du référendum de 1953), et que nos gouvernants ont foulé aux pieds en nous engageant dans cette guerre illégitime" selon un de leurs porte-parole Kaj Lemberg.

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Les caricatures de Mahomet en Scandinavie (Danemark et Norvège) créent des remous

GAZA/COPENHAGUE (Reuters) - 31/1/6 - L'indignation suscitée par la publication au Danemark de caricatures représentant le prophète Mahomet a gagné du terrain dans le monde musulman, où des consignes de boycottage se sont multipliées.

Le Danemark a conseillé à ses ressortissants de ne pas se rendre en Arabie saoudite, tandis qu'à Gaza des hommes armés menaçaient d'attaquer tout Danois ou Norvégien qui viendrait dans la région.

Au nom de la liberté d'expression, le Danemark s'est refusé à condamner la publication par le journal Jyllands-Posten d'une douzaine de caricatures dont l'une représente le prophète coiffé d'un turban en forme de bombe. Un journal norvégien a lui aussi publié ces dessins.

Par la suite, le journal danois a présenté des excuses dans un communiqué diffusé dans les pays arabes par les soins de l'agence de presse jordanienne Petra. "Ces dessins de presse n'enfreignent par la législation danoise mais elles ont indubitablement offensé de nombreux musulmans, ce pour lequel nous présenterons des excuses", a expliqué le journal.

Le Premier ministre danois, Anders Fogh Rasmussen, s'est réjoui des excuses présentées par le journal, tout en refusant de présenter lui-même des excuses. "Le gouvernement danois ne peut pas s'excuser au nom d'une publication danoise. Ce n'est pas comme cela que cela marche ici. (...) et nous l'avons expliqué aux pays arabes. Les médias indépendants ne sont pas publiés par le pouvoir", a-t-il dit.

La publication des dessins - l'islam interdit la représentation de Mahomet et a fortiori sa caricature - a suscité une levée de boucliers dans le monde islamique.

L'Arabie saoudite a rappelé son ambassadeur au Danemark, la Libye a fermé son ambassade et des milliers de Palestiniens ont manifesté lundi.

Le ministère danois des Affaires étrangères a invité ses ressortissants à renoncer à tout déplacement non indispensable en Arabie saoudite et à faire preuve de prudence dans d'autres pays musulmans tels que l'Egypte, l'Iran, le Liban, l'Algérie, le Pakistan et les territoires palestiniens.

La Croix-Rouge danoise a annoncé qu'elle avait retiré deux employés de Gaza et un du Yémen.

Une dizaine de Palestiniens armés de fusils d'assaut kalachnikov et de lance-grenades se sont rassemblés lundi devant les locaux de l'Union européenne à Gaza et ont tiré en l'air en réclamant des excuses et en prévenant que les Danois et les Norvégiens risquaient d'être attaqués.

"Nous prévenons les ressortissants des gouvernements sus-mentionnés de ne pas prendre cet avertissement à la légère parce que nos groupes sont prêts à le mettre en oeuvre à travers la bande de Gaza", a déclaré un des hommes armés, lisant un texte.

CONSIGNE DE BOYCOTTAGE DANS LE MONDE ARABE

Des activistes ont mis le feu à des drapeaux norvégien et danois et ils ont peint une empreinte de pied sur le drapeau danois, ce qui constitue une grave insulte pour les Arabes.

Des milliers de manifestants ont défilé à Kalkilia, en Cisjordanie, en réclamant des excuses et ils ont brûlé un drapeau danois.

Des groupes liés au Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas ont publié un communiqué invitant "tous les ressortissants danois à partir immédiatement".

Le Hamas, le mouvement islamiste qui a remporté les élections législatives palestiniennes de mercredi dernier, a invité les pays musulmans à prendre "des mesures dissuasives contre le comportement danois stupide".

"Nous exhortons les nations musulmanes à boycotter tous les produits danois parce que le peuple danois a soutenu le racisme haineux sous prétexte de liberté d'expression", dit le communiqué.

Un site internet souvent utilisé par des groupes d'activistes irakiens appelle lui aussi au boycottage.

Le site d'al Hisbah renvoie à un autre site, www.no4denmark.com, montrant des photos des produits qu'il ne faut pas acheter, parmi lesquels les jouets Lego, des produits alimentaires, des produits de beauté et les pompes Grundfos.

Le ministère norvégien des Affaires étrangères a déclaré qu'il y avait à Gaza deux travailleurs humanitaires norvégiens qui ont tous deux prévu de partir ce lundi.

"Nous avons conseillé aux Norvégiens de ne pas se rendre dans la bande de Gaza", a déclaré une porte-parole.

L'Organisation de la conférence islamique, la plus grande instance musulmane au monde, basée en Arabie saoudite, a condamné les caricatures mais a invité les musulmans à se limiter à des manifestations pacifiques.

Beaucoup de Saoudiens ont commencé à boycotter les produits danois et, dans la région du Golfe, plusieurs supermarchés ont retiré les produits alimentaires danois des étals à la suite de plaintes de clients.

L'Egypte envisage elle aussi de rappeler son ambassadeur à Copenhague a, selon des médias danois, déclaré l'ambassadeur d'Egypte.

A Khartoum, le gouvernement soudanais a demandé le report d'une visite prévue d'un ministre danois et appelé au boycottage des produits danois.

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Des tombes musulmanes vandalisées au Danemark

COPENHAGUE (AP) - 12/2/6 - Environ 25 tombes musulmanes ont été vandalisées dans un cimetière du nord du Danemark, a annoncé la police dimanche. Un acte de vandalisme immédiatement condamné par le Premier ministre Anders Fogh Rasmussen.

Selon Anders Hansen, porte-parole de la police locale, les vandales ont déplacé les pierres tombales et en ont détruites certaines à Esbjerg, cinquième ville du pays, dans le Jutland (environ 250 km à l'ouest de Copenhague) sans doute dans la nuit de samedi à dimanche. Les tombes chrétiennes du cimetière n'ont pas été touchées.

Cet acte de vandalisme intervient "à un moment particulièrement sensible" [sic], en raison de la crise déclenchée par la publication dans un journal danois de caricatures de Mahomet.

"Je condamne fermement cet acte scandaleux et regrette profondément la profanation de tombes musulmanes", a déclaré le Premier ministre dans un communiqué, disant dénoncer tout acte visant à offenser les gens en raison de leurs origines religieuses ou ethniques. "Le vandalisme contre les cimetières est un acte criminel et les autorités prendront les mesures nécessaires pour trouver les coupables et les traduire en justice", a ajouté Anders Fogh Rasmussen.

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Des soldats danois gardent l'entrée de leur base dans la ville irakienne d'Al Qurna.
Le Danemark annonce le maintien de ses 500 militaires en Irak une année de plus,
alors que l'actuel mandat des troupes danoises expire au 1er juillet.

Photo d'archives/REUTERS/Akram Saleh

Grand allié de l'Empire US-OTAN, Anders Fogh Rasmussen poursuit sa croisade anti-islamique :

le Danemark proroge d'une année sa présence militaire en Irak !

COPENHAGUE (Reuters) - 5/5/6 - Le Danemark va maintenir ses 500 militaires en Irak une année de plus, déclare-t-on de "source gouvernementale danoise" [sic] à Reuters.

L'actuel mandat des troupes danoises en Irak expire au 1er juillet. Le gouvernement n'a pas pour l'instant le projet de réduire les effectifs du contingent danois, stationné près de Bassorah, dans le sud de l'Irak, ajoute-t-on de même source.

 

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L'administration Bush recourt aux méthodes de la Gestapo, accuse le chanteur Harry Belafonte

NEW YORK (AP) - 22/1/6 - Le chanteur et acteur américain Harry Belafonte, qui compte parmi les plus féroces détracteurs de l'administration Bush, n'a pas hésité samedi à comparer le département de la Sécurité intérieure à la Gestapo de l'Allemagne nazie. Quant au chef de la Maison Blanche, il voit en lui un "menteur".

"Nous vivons une époque sombre où sévit la nouvelle Gestapo de la sécurité intérieure et où des citoyens voient leurs droits suspendus", a accusé Belafonte dans un discours sur le rôle des arts dans un monde en plein bouleversement politique, prononcé lors de la réunion annuelle de l'organisation artistique APMC.

"On peut être arrêté et pas inculpé. On peut être arrêté et ne pas avoir droit à un avocat", a encore dénoncé le chanteur noir, âgé de 78 ans, militant de longue date pour les droits civiques et ambassadeur de bonne volonté de l'UNICEF.

Ses propos sans concession ont été salués par une "standing ovation" du public, où l'on notait la présence du chanteur Peter Yarrow et d'artistes d'une dizaines de pays étrangers.

Belafonte, qui avait déjà qualifié George W. Bush de "plus grand terroriste du monde" voilà deux semaines au Venezuela, a persisté et signé, jugeant que la réponse apportée par l'administration américaine aux attaques terroristes du 11 septembre 2001 n'était pas la bonne.

"Le fascisme c'est le fascisme. Le terrorisme c'est le terrorisme. L'oppression c'est l'oppression", a souligné Belafonte, qui avait servi dans la Navy pendant la Seconde Guerre mondiqle.

A ses yeux, le président Bush est arrivé au pouvoir "d'une manière plutôt douteuse (...) et a ensuite menti au peuple de cette nation, en lui faisant faire fausse route et en le trompant, puis en envoyant des centaines de milliers de ses garçons et filles dans un pays étranger qui ne nous avait pas agressé."

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L'armée américaine à nouveau mise en cause en Irak

WASHINGTON (Reuters) - 28/1/6 - Les forces américaines en Irak ont interpellé à deux reprises, mentionnées dans des documents militaires, des épouses de membres présumés de la guérilla pour obtenir leur reddition.

Dans l'un des deux cas signalés, qui remontent à 2004, les membres d'une certaine unité 6-26 ont arrêté une irakienne de 28 ans, mère de trois enfants dont l'un en bas âge, "afin de faire pression" sur son époux, selon un compte rendu d'un agent de la Defense Intelligence Agency, un organe de renseignement civil.

Le second est mentionné dans un courrier électronique rédigé par un officier américain au sujet d'un suspect recherché. "Avez-vous épinglé un mot sur sa porte pour le mettre au défi de venir récupérer sa femme?", interroge-t-il.

Ces deux documents figurent parmi des milliers d'autres obtenus par l'association américaine de défense des libertés individuelles (ACLU) en vertu de la législation sur le droit à l'information.

"Ce n'est pas une tactique acceptable, tout comme sont inacceptables toutes les méthodes brutales", a affirmé vendredi Amrit Singht, avocat de l'association.

"Nous savons que des méthodes brutales ont été employées de façon systématique en Irak, en Afghanistan et à Guantanamo", a-t-il ajouté.

Paul Boyce, porte-parole du Pentagone, a jugé très délicat de déterminer ce qui s'est réellement passé sur la base de ces documents. "Lorsqu'on observe un e-mail, il est souvent très difficile de distinguer comment cette pièce particulière s'insère dans le puzzle général", a-t-il déclaré, ajoutant que l'armée américaine avait enquêté sur toutes les allégations faisant état de sévices ou de mauvais traitements infligés à des détenus par des soldats américains.

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Condoleezza Rice [toujours aussi grimaçante !] dans l'enceinte de l'université de Sydney
Photo prise le 16 mars 2006/REUTERS/Rob Griffith/Pool

 

Condoleezza Rice prise à partie sur l'Irak en Australie

SYDNEY (Reuters) - 16/3/6 - Ignorant les épithètes de "criminelle de guerre" et de "meurtrière" lancés à son intention par des manifestants, la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a défendu jeudi en Australie le rôle joué par son pays en Irak, soulignant que mener à bien cette mission requerrait de la patience et des sacrifices.

Le chef de la diplomatie américaine, qui s'adressait à des étudiants dans l'enceinte de l'université de Sydney, a dit comprendre que l'on peine à envisager positivement le processus en cours en Irak, pays déchiré par la violence.

"Je suis certaine que les Irakiens triompheront, que nous gagnerons en Irak, mais nous devons être patients avec eux", a déclaré Rice, qui a remercié à plusieurs reprises l'Australie d'avoir été l'un des premiers pays à envoyer des troupes en Irak aux côtés des forces américaines.

Une nouvelle vague de violences entre chiites et sunnites irakiens a résulté de l'attentat à la bombe qui a partiellement détruit, le 22 février, un important sanctuaire chiite, faisant craindre que le pays ne sombre dans la guerre civile.

DEMOCRATIE

Peu après le début de son discours, deux manifestants ont été évacués de la salle après avoir crié "Condoleezza Rice, vous êtes une criminelle de guerre" et "Vous avez sur les mains du sang irakien, et il est indélébile".

Rice, qui effectue une visite de trois jours en Australie, s'est dite heureuse de voir que la démocratie était vigoureuse à l'université de Sydney, et que "l'on pouvait librement y exprimer ses opinions".

"Je suis aussi très contente de voir que la démocratie va maintenant aussi être vigoureuse à l'université de Kaboul et à l'université de Bagdad", a-t-elle ajouté.

Une quinzaine de minutes après le début de son discours, un autre protestataire l'a interrompue alors qu'elle parlait de liberté. "De quelle liberté parlez-vous, vous êtes une meurtrière", a déclaré cette personne avant d'être évacuée à son tour de la salle.

Plusieurs manifestants avaient déjà été priés de quitter l'entrée de l'auditorium avant l'intervention de Rice. Des tireurs d'élite étaient positionnés sur les bâtiments environnants.

L'Australie a été l'un des premiers pays à proposer d'envoyer des troupes en Irak, et elle dispose encore d'environ 1.300 soldats dans la région. Mais l'opinion publique australienne est de moins en moins convaincue par le bien-fondé de cette participation.

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En Irak , le massacre de Haditha "éclabousse" [sic] l'armée américaine

Euronews

Le massacre des civils de Haditha en novembre dernier emporte l'armée américaine dans un scandale plus grave que celui d'Abu Graib d'autant qu'une enquête du Pentagone, presque bouclée, pourrait confirmer que les faits tels qu'ils se sont produits ont été délibérément maquillés par les marines concernés et leur hiérarchie immédiate.
Elle établirait que le 19 novembre 2005, 24 civils ont été tués par un petit groupe de marines au cours d'une opération qui aurait duré près de 5 heures.
La vérité a fait surface notamment grâce à une vidéo tournée par un jeune survivant du massacre et remis au Time magazine au mois de mars. Elle montre que les victimes, dont des femmes et des enfants appartenant à deux familles ont été assassinés chez elles de sang froid. Cinq hommes ont été abattus près d'un taxi. Selon la première version officielle, une bombe contre une patrouille américaine a causé la mort du marine Miguel Terrazos et d'une quinzaine de civils. Ensuite une deuxième version officielle a affirmé que les civils sont morts lors du feu croisé entre la patrouille et les attaquants... Les victimes sont considérées comme des "dommages collatéraux".
Ce ne sera qu'après les révélations de la presse que les plus hauts responsables militaires lanceront une enquête. Tous les indices semblent confirmer la faute de l'armée dans cette affaire, de quoi mettre en colère l'élu démocrate, John Murtha : "Nous ne savons jusqu'ou il faut remonter dans la chaîne de décision, s'il faut aller jusqu'au général Pace. Quand a-t-il été informé ? A-t-il ordonné qu'on étouffe l'affaire ? Je suis sûr qu'il ne l'a pas fait , mais alors qui a dit : on ne va pas en parler, on ne va pas même pas faire d'enquête ?"
En Irak, le massacre de Haditha porte un nouveau coup à la présence des troupes américaines. Pour les associations de défense des droits de l'homme il s'agit bel et bien d'un crime de guerre.

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A Vienne, les "anti-Bush" préparent un accueil glacial au président américain

"Bush rentre chez toi" (Bush go home) !

par EuroNews

Vienne (Autriche) - 20-6-6 - "Bush rentre chez toi"... C'est le nom d'une coalition autrichienne qui se prépare à perturber l'arrivée du président américain aujourd'hui à Vienne. George Bush doit en effet participer demain au sommet Union européenne - Etats-Unis. Une visite qui ne suscite que peu de joie, pour ne pas dire un cauchemar pour les services de sécurité et la police. La route qu'empruntera le président entre l'aéroport et la ville sera fermée et vidée de tout véhicule.
Déjà sur place à Vienne, une icône du mouvement pacifiste aux Etats-Unis, l'américaine Cindy Sheehan, qui a perdu son fils en Irak. L'été dernier, elle avait campé devant le ranch de George Bush au texas pour lui demander le retrait des troupes d'Irak. Celle qu'on surnomme "Peace Mom" a prévu de s'adresser aux manifestants.
Les autorités autrichiennes attendent 10 à 15.000 "anti-Bush" dans la capitale pour des rassemblements potentiellement violents. Des mesures de sécurité exceptionnelles ont donc été prises dans les rues comme à l'intérieur des bâtiments publics. D'autant plus que Laura Bush, l'épouse du président américain, devrait visiter églises et musées. Les touristes risquent de faire de grands détours.

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MANIFESTATIONS DE SOUTIEN AU LIBAN DANS PLUSIEURS GRANDES VILLES

Des milliers de manifestants se sont rassemblés à Londres, Chicago (photo) et Amsterdam pour dénoncer l'offensive israélienne contre le Liban et le refus des gouvernements américains et britanniques de la condamner.

 

Photo prise le 22 juillet 2006/REUTERS/John Gress

 

Manifestations pour le Liban à Londres, Amsterdam et Chicago

"Axe du mal : Bush, Blair, Olmert" !

LONDRES (Reuters) - 23/7/6 - Des milliers de manifestants se sont rassemblés à Londres, Chicago et Amsterdam pour dénoncer l'offensive israélienne contre le Liban et le refus des gouvernements américains et britanniques de la condamner.

Quelque 7.000 personnes ont bravé la chaleur et la pluie à Londres et défilé sur les rives de la Tamise jusqu'à Hyde Park.

Des drapeaux libanais flottaient au-dessus de la foule et des pancartes condamnaient les "crimes d'Israël au Liban".

"Axe du mal : Bush, Blair, Olmert", indiquait l'un des écriteaux, faisant référence aux chefs d'Etat et de gouvernement des Etats-Unis, de Grande-Bretagne et d'Israël.

Le gouvernement britannique était l'une des cibles des manifestants londoniens qui lui reprochaient de n'avoir pas appelé à un cessez-le-feu et de continuer à s'abstenir de toute critique à l'encontre d'Israël.

"Nous sommes écoeurés de la manière dont les Etats-Unis et la Grande-Bretagne se sont isolés du reste de la communauté internationale", a expliqué Yasmin Ataullah, porte-parole de l'Initiative britannique musulmane, l'une des organisations à l'origine du défilé.

Des centaines de manifestants ont envahi les rues de Birmingham, Manchester, Glasgow, Newcastle et Sheffield.

SOLIDARITE

Aux Etats-Unis, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés sous un soleil éclatant dans le centre de Chicago pour protester contre les opérations militaires israéliennes au Liban et dans la bande de Gaza.

"Pas avec notre argent, pas en notre nom", disait une banderole.

"Je suis scandalisé en tant qu'Américain. Je suis scandalisé en tant qu'être humain en voyant ce qui arrive aux gens du Liban", confiait Dale Lehman, un habitant juif de Chicago, âgé de soixante ans.

Nader Ismail, un informaticien d'origine palestinienne habitant Chicago depuis une dizaine d'années, explique qu'il est venu protester contre "le châtiment collectifs infligé à la population civile libanaise par Israël".

Une petite contre-manifestation d'une dizaine de personnes s'est tenue de l'autre côté de la rue pour soutenir Israël.

A Amsterdam, près de 700 personnes se sont rassemblées près de la place Dam pour condamner l'incursion israélienne.

"Nous gagnerons contre les plus grands terroristes du monde", a lancé Ali Nasraka Afyouni qui a quitté le Liban il y a sept ans pour venir s'installer aux Pays-Bas.

Deux jours plus tôt, 2.000 partisans d'Israël s'étaient réunis à Amsterdam.

Un rassemblement de solidarité envers l'Etat juif est également prévu dimanche à Londres sous l'égide du grand rabbin de Grande-Bretagne.

"Israël a le droit de se défendre contre des attaques injustifiées sur son sol", a déclaré Henri Grunwald, président du Conseil des députés juifs britanniques.

A Verden, dans le nord-ouest de l'Allemagne, une quarantaine de personnes, dont le chef du parti d'extrême-droite NPD, Udo Voigt, se sont réunies pour déclamer des slogans anti-israéliens, tels qu'"Israël : centre du génocide international". Ils ont été arrêtés par la police.

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Condoleezza Rice au Proche-Orient pour faire "comprendre"
qu'une solution exige "d'affronter" le Hezbollah !

Double discours typique de "pacification" à la vietnamienne/algérienne par l'Empire US-OTAN (voir ci-dessous)

WACO, Texas (AP) - 23/7/6 - La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice doit s'envoler dimanche pour le Proche-Orient, où elle va rencontrer des responsables israéliens et palestiniens.

Le président américain George W. Bush a affirmé samedi lors de son allocution radiophonique hebdomadaire qu'elle devrait faire "clairement comprendre qu'une solution de la crise exige d'affronter le groupe "terroriste" [sic] qui a lancé les attaques et les pays qui le soutiennent".

Condoleezza Rice doit quitter les Etats-Unis à l'issue d'un entretien à la Maison Blanche avec le président et des responsables saoudiens. Elle doit rencontrer le Premier ministre israélien Ehoud Olmert à Jérusalem et le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas en Cisjordanie.

George W. Bush s'en est notamment pris aux pays qui soutiennent la milice chiite, c'est-à-dire la Syrie et l'Iran. "Leurs actions menacent tout le Proche-Orient. Elles font obstacle au règlement de la crise actuelle et à l'établissement d'une paix durable dans cette région en crise" [sic] , a-t-il expliqué.

Il s'est également dit préoccupé par les conséquences de la crise sur la démocratie au Liban. "Par ses actes, le Hezbollah a mis en danger les immenses progrès du Liban et trahi le peuple libanais".

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Condoleezza Rice [dite le Corbeau] est arrivée à Beyrouth...

BEYROUTH (Reuters) - 24/7/6 - La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice est arrivée à Beyrouth où elle entame "un voyage visant une réduction des violences au Proche-Orient" [sic] , apprend-on de "sources politiques libanaises" [sic].

Selon ces sources, elle va rencontrer sous peu le Premier ministre Fouad Siniora.

L'ambassade des Etats-Unis et le cabinet de Siniora se sont refusés dans l'immédiat à tout commentaire...

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Trêve et "force internationale" [sic] au Liban en débat à Rome :

une conférence coprésidée par la représentante de l'Empire US-OTAN : Condoleezza Rice...

ROME (Reuters) - 25/7/6 - Après deux semaines de combats entre Israël et le Hezbollah, une conférence tentera ce mercredi à Rome d'élaborer un consensus au sein de la communauté internationale autour de deux enjeux sensibles: l'obtention d'un cessez-le-feu et la formation d'une force multinationale dans le Sud-Liban.

Les pays arabes invités et l'Italie comptent faire pression pour l'adoption d'un cessez-le-feu immédiat, tandis que la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, à l'initiative de la rencontre, a expliqué lundi qu'elle ne cherchait pas d'accord rapide.

La conférence réunira les ministres des Affaires étrangères des pays ou les représentants d'institutions membres d'un groupe formé en 2005 pour aider à la reconstruction du pays du Cèdre, soit l'Arabie Saoudite, l'Egypte, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l'Italie, la Jordanie, les Nations unies, la Russie et la Banque mondiale.

Le Premier ministre libanais, Fouad Siniora, ainsi que quatre ministres de son gouvernement, mais aussi des représentants d'Allemagne, de Chypre, d'Espagne, de Grèce, de Turquie et de l'Union européenne, sont également attendus à Rome.

"Nous voulions que des problèmes fondamentaux soient abordés lors de ce sommet: le premier d'entre eux est le cessez-le-feu", a déclaré mardi le président du Conseil italien Romano Prodi, qui coprésidera la conférence avec Rice.

"EXIGER UN CESSEZ-LE-FEU IMMEDIAT"

La prise de position de Prodi reprend celle des pays arabes invités, mais aussi celle des Nations unies et de l'Union européenne.

"La position des pays arabes à Rome sera claire et consistera à exiger un cessez-le-feu immédiat et à renforcer le gouvernement libanais pour qu'il puisse exercer son autorité sur l'ensemble du territoire", a déclaré Abdellah al Khatib, ministre des Affaires étrangères jordanien, avant de s'envoler pour Rome mardi.

Le prince saoudien Saud al Fayçal a lui aussi appelé à un cessez-le-feu immédiat, tandis que le roi Abdallah a mis en garde mardi contre la propagation des violences à l'ensemble de la région si Israël ne cesse pas son offensive.

Cette volonté se heurte toutefois à la ligne défendue par les Etats-Unis. Rice, ménageant son allié israélien, a expliqué qu'elle préférait attendre que les conditions pour un cessez-le-feu durable dans la région soient réunies.

La question de la présence d'une force internationale de stabilisation, en soutien à l'armée libanaise, dans le Sud-Liban devrait également être au coeur des débats.

"Ce qui compte, c'est que nous quittions Rome avec une stratégie concrète sur la manière dont nous allons traiter (la situation), et que nous ne partions pas les mains vides en tirant un trait, une fois encore, sur les espoirs de ceux qui sont pris dans ce conflit", a affirmé lundi Kofi Annan, secrétaire général des Nations unies.

Si la plupart des participants, y compris les pays arabes, semblent d'accord sur le principe d'une force de stabilisation dans le secteur qui permettrait de désarmer le Hezbollah, reste à décider de son ampleur et de son commandement - via l'Onu ou l'Otan.

PISTES POUR FINANCER LA RECONSTRUCTION

Israël, favorable à une force de l'Otan, estime nécessaire de déployer jusqu'à 20.000 soldats étrangers dans le secteur, soit le double de ce qu'envisagent actuellement les puissances européennes prêtes à y participer.

Le haut représentant pour la politique extérieure de l'UE, Javier Solana, considère pour sa part qu'une telle force ne peut être envisagée sans participation européenne. L'Allemagne, la France et l'Espagne, membres de l'UE comme de l'Otan, comptent parmi les candidats probables.

"L'avantage avec une force qui ne vient pas de l'Onu, c'est que parfois, les gouvernements parviennent à un déploiement beaucoup plus rapide", a estimé Annan.

L'Etat hébreu qui, tout comme la Syrie, n'a pas été invité à la conférence, a dit espérer que la réunion débouchera sur une condamnation en bloc du Hezbollah.

"Ce que nous attendons de la conférence de Rome, c'est (...) que le monde n'accepte plus un gouvernement libanais faible pris en otage par un Hezbollah armé de missiles", a déclaré mardi la ministre des Affaires étrangères d'Israël, Tzipi Livni.

Comme la présence d'émissaires de la Banque mondiale le suggère, le sommet d'un jour étudiera également les pistes de financement de la reconstruction du Liban.

A cet égard, la Grande-Bretagne, par la voix de sa secrétaire au Foreign Office Margaret Beckett, a souligné mardi l'importance que revêtait la conférence pour les centaines de milliers de réfugiés libanais.

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Encore une "bavure" [sic]

Exit les Nations-Unies, place à l'occupation du Liban par de l'Empire hégémonique US-OTAN !

Un poste de la FINUL touché par un bombardement israélien sur le sud du Liban : au moins deux observateurs tués

BEYROUTH/NATIONS UNIES (AP) - 26/7/6 - Deux observateurs de la FINUL ont été tués mardi dans un bombardement israélien qui a frappé un poste d'observation de la force de l'ONU dans le sud du Liban, alors que l'on craignait pour la vie de deux autres, ensevelis sous les décombres, a confirmé le secrétaire général des Nations unies. "Choqué", Kofi Annan a déclaré qu'Israël semblait avoir frappé cette cible "délibérément" et a demandé aux autorités une enquête approfondie.

De son côté, l'ambassadeur d'Israël auprès de l'ONU a exprimé son "profond regret" pour cet incident, mais a nié le caractère délibéré de la frappe.

"Je suis choqué et profondément peiné par la déclaration hâtive du secrétaire général insinuant qu'Israël a délibérément ciblé un poste de l'ONU", a déclaré Dan Gillerman.

La frappe aérienne a touché "directement" leur poste juste au nord de la Ligne Bleue séparant Israël et le Liban, selon un responsable onusien qui a requis l'anonymat. Les victimes sont un Autrichien, un Canadien, un Chinois et un Finlandais, a précisé un haut responsable militaire libanais qui a requis l'anonymat. L'agence de presse officielle Chine nouvelle a annoncé mercredi qu'un des corps identifiés était celui du Chinois Du Zhaoyu, s'appuyant sur des sources de la Force intérimaire des Nations unies (FINUL). On ignorait l'identité du deuxième observateur dont le décès était confirmé.

Selon Milos Struger, porte-parole de la FINUL, une bombe a touché le bâtiment et l'abri d'une patrouille indienne de la force dans la ville de Khiyam près de l'extrémité est de la frontière avec Israël. "Il y a des victimes parmi les observateurs", avait-il déclaré à l'Associated Press. "La FINUL a immédiatement dépêché une équipe de secours et ils sont actuellement sur place mais ne peuvent déblayer les décombres", car les tirs israéliens "continuaient même pendant l'opération de secours", avait expliqué M. Struger.

Après l'annonce de l'attaque, le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan est sorti précipitamment d'un hôtel de Rome où il dînait avec la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice et le Premier ministre libanais Fouad Siniora, à la veille de la conférence internationale sur le Proche-Orient prévue dans la capitale italienne. "Je suis choqué et profondément troublé que les forces israéliennes aient apparemment délibérément frappé un poste des observateurs de l'ONU dans le Sud-Liban", a ensuite déclaré Kofi Annan dans un communiqué. Il a souligné que le poste était en place depuis longtemps et était clairement indiqué, et rappelé que le Premier ministre israélien Ehoud Olmert avait pourtant assuré que les positions de l'ONU ne seraient pas visées.

"J'appelle le gouvernement d'Israël à conduire une enquête complète sur cet événement très perturbant et j'exige que toute attaque sur les positions et personnels de l'ONU cesse", a-t-il ajouté.

Depuis le début de l'offensive massive lancée par Israël au Liban le 12 juillet, un employé civil international travaillant avec la FINUL et son épouse ont été tués lors d'échanges de tirs entre le Hezbollah et les forces israéliennes à Tyr dans le sud du pays. Cinq soldats de la FINUL et un observateur militaire ont également été blessés, selon M. Struger. AP

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Une fois encore, le Conseil de sécurité des "NATIONS-UNIES" se soumet à l'Empire US-OTAN

Observateurs tués au Liban : déclaration minimale à l'Onu sans condamnation !

Par Hervé COUTURIER

NEW YORK (AFP) - 27/7/6 - Le Conseil de sécurité s'est déclaré "profondément choqué et bouleversé" jeudi par "les tirs" israéliens sur un poste de l'Onu au Liban sud (quatre morts mardi), dans une déclaration très édulcorée à l'insistance des Etats-Unis, qui ne comporte notamment pas le mot de "condamnation".

L'ambassadeur de Chine, Wang Guangya, qui avait proposé un texte beaucoup plus musclé, a maintenu sa menace de représailles lors de négociations au Conseil sur d'autres sujets difficiles, comme le nucléaire iranien.

Les termes de la déclaration, lue par l'ambassadeur de France Jean-Marc de La Sablière, président du Conseil pour juillet, ont été plusieurs fois adoucis par rapport à sa première version, Washington se montrant soucieux de protéger son allié Israël, selon les diplomates.

Un paragraphe, qui condamnait toute attaque délibérée contre des personnels de l'Onu, a ainsi été supprimé. Même chose pour un passage qui demandait que l'enquête sur le drame de Khiam soit menée conjointement par Israël et l'Onu.

Le Conseil n'ayant pas réussi à s'entendre sur la manière de qualifier ce qui s'est passé, le mot "attaque" a lui aussi disparu pour faire place à "des tirs" [de missiles téléguidés, SIC] israéliens sur le poste onusien (voir ci-dessous).

Le Conseil est "profondément choqué et bouleversé par les tirs effectués par les Forces de défense israéliennes sur un poste d'observation de l'Onu au Liban sud le 25 juillet, qui a causé la mort de quatre observateurs militaires onusiens", dit la déclaration.

Il appelle Israël à "mener une enquête complète sur ce drame, en tenant compte de tout élément pertinent fourni par les autorités des Nations unies".

Le Conseil affirme qu'"Israël et toutes les autres parties concernées doivent se conformer pleinement à leurs obligations au regard de la loi humanitaire internationale relative à la protection des personnels onusiens et associés". Il souligne "l'importance qu'il y a à s'assurer que les personnels de l'Onu ne soient pas l'objet d'attaques".

Enfin la déclaration exprime la "profonde préoccupation" du Conseil "devant les victimes civiles libanaises et israéliennes et leurs souffrances, la destruction d'infrastructures civiles et le nombre croissant de personnes déplacées".

L'ambassadeur de Chine à l'Onu, Wang Guangya, qui avait pris l'initiative de cette déclaration, a exprimé sa satisfaction après l'adoption du texte à l'unanimité, tout en regrettant qu'il ait été "édulcoré". Une déclaration présidentielle requiert l'unanimité des 15 membres du Conseil mais n'a pas le caractère contraignant d'une résolution.

Avec cette déclaration, a-t-il dit, "le Conseil de sécurité a rendu justice non seulement aux victimes et à leurs familles mais aussi à l'Onu et à tous ses personnels de par le monde".

Il a toutefois ajouté que "la frustration" ressentie lors de la négociation "demeurait" et maintenu sa menace de représailles lors de négociations sur d'autres sujets brûlants comme le nucléaire iranien.

"Je ne m'attendais pas à ce que les consultations sur un sujet de cette importance, sur lequel il y avait beaucoup de points d'accord entre les membres du Conseil, prennent autant de temps, donc la frustration est là et elle va certainement affecter les relations de travail ici", a-t-il dit.

La Chine et la Russie résistent depuis des mois aux efforts des "Occidentaux" [SIC] pour imposer des sanctions à l'Iran s'il ne suspend pas ses activités d'enrichissement d'uranium.

L'ambassadeur d'Israël à l'Onu, Dan Gillerman, a réitéré les "profonds regrets" d'Israël après le bombardement. Il a de nouveau vivement critiqué le secrétaire général de l'Onu, Kofi Annan, pour avoir laissé entendre mercredi que la destruction du poste onusien avait pu être délibérée.

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La femme d'un observateur de l'ONU canadien tué au Liban veut des explications

TORONTO (AP) - 28/7/6 - La femme du casque bleu canadien tué au Liban mardi lors du bombardement d'un poste de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban) a demandé des explications.

Cynthia Hess-von Kruedener estime que l'attaque israélienne, qui implique des missiles guidés avec précision, était intentionnelle.

Son mari, le major Paeta Hess-von Kruedener est toujours porté disparu et selon toute vraisemblance mort après que des tirs israéliens ont touché le poste de la Finul mardi.

Mme Hess-von Kruedener a affirmé que son mari lui avait dit que le site de l'ONU avait été la cible de tirs depuis des semaines, bien que les véhicules et l'édifice soient très bien identifiés par l'organisation.

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Le Conseil de sécurité se réunit sur le drame de Khiam

Par Hervé COUTURIER

NEW YORK (AFP) - 27/7/6 - Le Conseil de sécurité n'a pu se mettre d'accord mercredi sur une déclaration condamnant l'attaque la veille par Israël d'un poste de l'Onu au Liban, qui a causé la mort de quatre observateurs internationaux, essentiellement en raison de l'opposition des Etats-Unis à toute formulation un tant soit peu ferme, ont indiqué les diplomates.
Le Conseil se réunira de nouveau jeudi sur cette question et tentera de trouver un accord, a indiqué à la presse l'ambassadeur de France à l'Onu, Jean-Marc de La Sablière, qui préside le Conseil ce mois-ci.

Les 15 membres "ont été unanimes à dire que la sécurité des personnels de maintien de la paix de l'Onu à travers le monde relève de la responsabilité du Conseil", a-t-il déclaré.

"Mais le Conseil n'a pu trouver de consensus sur la manière de qualifier l'incident d'hier", a-t-il ajouté. Il a précisé que les désaccords avaient porté notamment sur le point de savoir s'il s'était agi d'une "attaque", voire d'une "attaque délibérée" du poste de l'Onu par les forces israéliennes.

Les quatre observateurs de l'Onust (Organisme de l'Onu chargé de la surveillance de la trêve) qui étaient autrichien, canadien, chinois et finlandais, ont trouvé la mort dans le bombardement aérien de leur position située à Khiam, près de la frontière israélo-libanaise.

Tout au long de négociations qui ont duré toute la journée, le texte initial de déclaration présidentielle, déposé par la Chine, a subi au moins trois amendements allant tous dans le sens d'une édulcoration, à l'insistance de Washington, selon les diplomates.

Un tel document nécessite l'unanimité des 15 membres du Conseil pour être adoptée mais n'a pas le caractère contraignant d'une résolution. La dernière mouture distribuée à la presse ne condamnait plus directement la destruction du poste de Khiam, se contentant de "condamner toute attaque délibérée contre des personnels de l'Onu" et de souligner que "toute attaque de ce genre est inacceptable".

Le drame de Khiam y était évoqué dans une phrase où le Conseil se disait "choqué et attristé par les tirs des forces armées israéliennes sur un poste de l'Onu". De même, un paragraphe du texte initial indiquant que le Conseil "condamne cette attaque contre un poste de l'Onu établi de longue date et bien marqué (...) malgré les assurances données par les autorités israéliennes que les positions de l'Onu seraient épargnées", avait disparu à la demande des Etats-Unis.

Selon les diplomates, les Etats-Unis ont insisté pour que ce soit l'enquête promise par les autorités israéliennes qui établisse la nature exacte de l'incident. Les Américains n'ont pas fait de déclaration à la fin des discussions mercredi soir. Ils étaient représentés à un niveau subalterne, leur ambassadeur, John Bolton, s'étant rendu dans la journée à Washington où doivent se tenir jeudi au Congrès des auditions cruciales pour sa confirmation dans son poste.

L'ambassadeur de Chine, Wang Guangya, a déclaré que son pays condamnait le drame de Khiam. "Nous devons non seulement condamner ce qui s'est passé mais aussi regarder vers l'avenir et assurer que ce genre d'événement ne se reproduise pas", a-t-il dit. M. de La Sabliere a déclaré que la France condamnait également l'attaque.

Interrogé sur l'impact éventuel du désaccord au sein du Conseil, M. Wang a averti qu'un échec pourrait avoir des conséquences sur d'autres débats en cours au Conseil de sécurité, en particulier sur le nucléaire iranien. "J'espère que non mais je pense que c'est une possibilité, car si nous recherchons l'unanimité du Conseil sur cette question, nous la recherchons aussi sur d'autres questions", a-t-il dit.

La Chine et la Russie résistent depuis des mois aux efforts des Occidentaux pour imposer des sanctions à l'Iran s'il ne suspend pas ses activités d'enrichissement d'uranium.

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Arrêter la guerre pour sauver notre Terre ?

Mais pour l'Empire US-OTAN pas question de cessez-le-feu, bien au contraire...

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Marée noire sur les côtes libanaises après des bombardements sur une usine au sud de Beyrouth

BEYROUTH (AP) - 29/7/6 - Une marée noire souille le rivage de Beyrouth depuis qu'une usine a été frappée par l'aviation israélienne, il y a deux semaines, a rapporté vendredi le maire de Beyrouth.

Au moins 15.000 tonnes de pétrole se sont répandus sur quelque 130 kilomètres de côtes libanaises depuis une usine de Jiyeh, à 20 kilomètres environ au sud de Beyrouth, a expliqué vendredi le maire de la capitale libanaise, Abdel Monem Ariss.

Au moins quatre des cinq réservoirs de l'usine, frappé par l'aviation israélienne, ont complètement brûlé, selon un groupe écologiste libanais. Le ministre de l'Ecologie craignait pour sa part que les six réservoirs ne soient en flammes.

"Selon le souffle du vent, je pense que de nombreux rivages vont être pollués par cette couche de pétrole", a déclaré le maire de Beyrouth à l'Associated Press, qui craint que la marée noire ne s'étende en Méditerranée si elle n'est pas contenue rapidement.

Un convoi de dix camions devait arriver vendredi depuis la Syrie, afin de fournir du matériel permettant de contenir la marée noire, a également indiqué Abdel Monem Ariss. Il a ajouté que les équipes de nettoyage ne pourraient cependant pas atteindre les rivages en raison des hostilités.

Selon le maire de Beyrouth, d'autres événements pourraient être à l'origine de cette catastrophe, notamment une fuite sur un navire commercial égyptien et un navire israélien vraisemblablement frappés par des missiles du Hezbollah, ainsi qu'un écoulement issu d'une autre usine, située au nord de Beyrouth, et également la cible de bombardements israéliens. AP

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Marée noire au large du Liban, risque de catastrophe écologique

Par Sammy KETZ

BEYROUTH (AFP) - 29/7/6 - La Méditerranée est menacée par la plus grande catastrophe écologique de son histoire, a assuré un ministre libanais, à la suite du déversement dans la mer de près de 15.000 tonnes de mazout d'un réservoir bombardé au Liban il y a deux semaines par l'armée israélienne.
"Près de 15.000 tonnes de fioul se sont déversées dans la mer et c'est incontestablement la plus grande catastrophe écologique qu'a connue la Méditerranée", a assuré samedi M. Yacoub Sarraf.

Selon lui, entre 8.000 et 10.000 tonnes se sont déposées sur les côtes libanaises, alors que 5.000 autres se sont répandues en mer. Et il faudra des mois et des dizaines de millions de dollars pour nettoyer la côte, après le retour au calme.

Une association de défense de l'environnement au Liban, "Green Line" --"La Ligne Verte"--, a également mise en garde contre "la pire crise écologique de l'histoire libanaise", ajoutant que les autorités ne peuvent y faire face sans une aide extérieure.

"Les attaques israéliennes sur le Liban non seulement tuent des civils et détruisent les infrastructures mais elles ravagent également l'environnement", a affirmé un communiqué de "La Ligne verte".

La marée noire touche aujourd'hui le tiers de la côte libanaise, soit 70 sur 220 km. Les galettes de pétrole ont atteint la rive entre Jiyé, à quelque 25 km au sud de la capitale, et Beyrouth, et entre Tabarja à Chekka, au nord, et les plages et les rochers sont maculés de mazout. Le port historique et touristique de Byblos, à 40 km au nord de Beyrouth, est pris dans une gangue noire et gluante, qui a tué poissons et crustacés.

Les cinq réservoirs de la centrale électrique de Jiyé ont été bombardés à deux reprises: les 14 et 15 juillet. A l'heure actuelle, la fuite a cessé dans un réservoir mais un autre, contenant 25.000 tonnes de mazout, est toujours en feu et risque d'exploser. Les citernes se trouvent à 25 mètres seulement de la mer.

"Jusqu'à présent, les grands accidents écologiques ont eu lieu dans les océans et c'est la première fois qu'une marée noire se produit dans une mer fermée. Il ne faut pas se faire d'illusions, elle risque d'avoir des conséquences terribles non seulement sur le Liban mais sur tous les pays de la Méditerranée orientale", a assuré le ministre.

Selon lui, le nettoyage des côtes libanaises --qui ne peut commencer qu'après l'arrêt des bombardements-- devrait coûter entre 45 et 50 millions de dollars et pourrait être terminé d'ici l'été prochain.

"Si rien n'est fait, non seulement un autre tiers sera touché car les courants vont vers le nord, mais également Chypre, la Syrie, la Turquie et la Grèce et même Israël", a certifié le ministre. "La faune et l'écosystème de la Méditerranée risque de pâtir durement et certaines espèces sont menacées de disparition", s'est alarmé M. Sarraf.

Le ministre a indiqué qu'en raison du blocus maritime israélien, il était impossible d'envoyer des équipes en mer pour lutter contre ce fléau. "J'ai lancé un appel à la Grande-Bretagne, l'Italie, l'Espagne, les Etats-Unis, tous les pays qui ont subi déjà une marée noire, pour leur demander une assistance technique car nous ne pouvons pas agir tout seul", a-t-il confié.

Le Koweït a envoyé 40 tonnes de matériel permettant de coaguler le pétrole et des tapis qui absorbent les produits pétroliers.

L'Union européenne a annoncé vendredi qu'elle allait envoyer du matériel spécialisé et des experts.

Outre la marée noire, a souligné M. Sarraf, l'incendie des réservoirs de Jiyé a entraîné une pollution atmosphérique qui a atteint depuis vendredi Beyrouth. "Aujourd'hui, le nuage toxique s'étend sur 30 km", a-t-il assuré.

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Croisade judéo-catholique contre l'islam :

Bush renvoi Rice [le Corbeau] au Proche-Orient, prône une "force multinationale" [sic]
et refuse d'appeler à un cessez-le-feu immédiat...

Par Phil HAZLEWOOD et Laurent LOZANO

WASHINGTON (AFP) - Le président américain George W. Bush a annoncé vendredi le retour de la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice dès samedi au Proche-Orient pour créer les conditions d'une cessation "urgente" de la guerre au Liban et oeuvrer à l'envoi "rapide" d'une force multinationale.

MM. Bush et le Premier ministre britannique Tony Blair ont annoncé lors d'une conférence de presse commune à la Maison Blanche un "plan" en trois étapes commençant avec l'envoi de Mme Rice dans la région.

Lundi commenceront des discussions à l'Onu sur la composition et le mandat d'une force dépêchée au Liban. Le Conseil de sécurité de l'Onu devra ensuite adopter une résolution "fixant le cadre clair d'une cessation des hostilités de manière urgente et mandatant la force multinationale", a dit M. Bush.

MM. Bush et Blair ont une nouvelle fois rejeté un appel à un cessez-le-feu immédiat, pourtant réclamé par la grande majorité de la communauté internationale.

Désignant à nouveau le Hezbollah comme le responsable du conflit, ils ont répété qu'il fallait d'abord créer les conditions générales d'un tel cessez-le-feu et d'une paix "durable" impliquant un rétablissement de la souveraineté du gouvernement libanais sur son territoire et un désarmement du Hezbollah.

Ils ont espéré que les hostilités prendraient fin "aussi vite que possible".

Ils ont aussi sévèrement mis en cause l'Iran et la Syrie pour leur soutien au Hezbollah, mais aussi leur rôle déstabilisateur dans toute la région.

La mise en oeuvre du plan annoncé vendredi commencera avec le retour de Mme Rice dans la région, où elle était déjà lundi et mardi, ont-ils dit.

M. Bush n'a pas précisé les étapes du voyage de Mme Rice. Selon un responsable du département d'Etat, elle sera samedi à Jérusalem.

Elle a pour "instructions de travailler avec Israël et le Liban pour parvenir à une résolution acceptable du Conseil de sécurité de l'Onu que nous pourrons présenter la semaine prochaine".

La force multinationale mandatée par l'Onu doit être dépêchée "rapidement au Liban pour renforcer l'armée libanaise lorsqu'elle se déploiera dans le sud de ce pays", a dit M. Bush.

Cette force, qui contribuerait aussi à accélérer l'acheminement d'aide d'humanitaire et le retour des personnes déplacées, devrait être dotée d'un mandat faisant référence au chapitre sept de la charte des Nations unies, a dit M. Bush.

Ces dispositions ouvrent la voie au recours à des sanctions, voire à la force pour faire appliquer une résolution.

La question compliquée de la composition d'une telle force multinationale sera discutée à partir de lundi à l'Onu, a dit M. Bush en soulignant la nécessité d'un "consensus international".

MM. Bush et Blair ont cependant de nouveau refusé d'appeler à un cessez-le-feu immédiat. Tout en affirmant "sa sympathie pour les souffrances du Liban" [sic], M. Bush a encore exprimé son ferme soutien à Israël, en dépit des critiques qu'il lui attire et de la situation de plus en plus inconfortable dans laquelle il place les alliés arabes des Etats-Unis.

Le but du plan est d'obtenir "la cessation des hostilités que nous voulons voir le plus rapidement et le plus urgemment possible [sic] , mais aussi de mettre en place un cadre qui permette de stabiliser la région à moyen et à long terme", a dit M. Blair.

Le président français Jacques Chirac a souhaité vendredi l'adoption "au plus vite" d'une résolution de l'Onu en faveur d'un "cessez-le-feu immédiat fondé sur un accord politique entre les parties et appuyé par le déploiement d'une force internationale sous mandat de l'Onu".

M. Blair a aussi admis que le plan "ne peut marcher que si le Hezbollah est prêt à permettre que cela marche". Et si le Hezbollah s'oppose à sa mise en oeuvre, il devra "faire face au fait qu'on devra agir contre lui".

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L'état juif refuse une trêve temporaire humanitaire !

Par EuroNews

Israël rejette la proposition de l'Onu d'une trêve de 72 heures pour les secours au sud-Liban

29/7/6 - Une trêve réclamée hier par le coordinateur des affaires humanitaires de l'Onu, Jan Egeland pour l'acheminement de l'aide et l'évacuation des enfants, des personnes âgées et des blessés du sud.

L'état hébreu, par la voix du porte-parole de son gouvernement Avi Pazner, ne la juge pas utile. "Une trêve de 72 h n'est pas nécessaire parce qu'Israël a ouvert un corridor humanitaire permettant d'entrer au Liban et d'en sortir. Le problème est tout autre. C'est le Hezbollah qui empêche délibérément le transfert d'assistance médicale et de nourriture à la population du Sud-Liban pour créer une crise humanitaire qu'il veut imputer à Israël" [sic] .

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Douste-Blazy "regrette vivement" le refus d'Israël d'une trêve humanitaire

PARIS (AFP) - 29/7/6 - Le chef de la diplomatie Philippe Douste-Blazy a "regretté vivement" samedi le refus israélien d'une trêve humanitaire au Liban et annoncé qu'il allait "plaider" auprès des Israéliens pour que cette trêve puisse avoir lieu.
"Je regrette vivement mais je vais immédiatement dès ce matin plaider auprès des autorités israéliennes pour que cette trêve humanitaire puisse avoir lieu", a déclaré M. Douste-Blazy lors d'une conférence de presse.

"M. (Jan) Egeland, secrétaire général adjoint des Nations unies en responsabilité des Affaires humanitaires, estime qu'il faut une trêve humanitaire de 72 heures pour tout simplement évacuer les blessés, les personnes âgées, et les enfants à risque et pour pouvoir réapprovisionner en eau, en médicaments, en matériel chirurgical d'urgence ces zones", a souligné M. Douste-Blazy.

Israël a rejeté samedi l'idée d'une trêve des combats de 72 heures au Liban, proposée la veille par le coordinateur des affaires humanitaires de l'Onu, Jan Egeland, pour évacuer les blessés et acheminer vivres et médicaments dans la zone de conflit.

Le ministre a fait valoir qu'"aujourd'hui, les premières victimes du conflit sont les enfants". "Ils ont été pris en otages des armes et de la guerre", a-t-il dit, en ajoutant qu'il était "inacceptable qu'ils puissent devenir des cibles". "Il n'est pas supportable de constater que le nombre d'enfants victimes dépasse désormais le nombre de soldats victimes", a-t-il affirmé.

M. Douste-Blazy avait appelé jeudi Israël à permettre l'ouverture de nouvelles voies d'accès pour l'aide au Liban : une nouvelle piste sur l'aéroport de Beyrouth, la sécurisation d'un corridor entre Beyrouth et Larnaca (Chypre) et la création et la sécurisation de deux nouveaux corridors maritimes vers Tyr et Naqoura, deux ports du Liban sud. Il avait également réclamé l'ouverture d'un corridor terrestre pour avoir accès à Naqoura et Nabatiyé.

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Les hôpitaux de Tyr, au Sud-Liban, submergés de blessés...

TYR, Liban (Reuters) -29/7/6 - Placée sous respiration artificielle dans un hôpital de Tyr, Mariam Basma émet des sons inintelligibles; lorsque l'infirmière lui ôte son masque à oxygène, cette Libanaise de 61 ans victime d'une frappe israélienne demande son fils à son chevet.

"Où est-il ? Pouvez-vous lui demander de venir s'il vous plaît ?", demande Mariam. "Il s'appelle Cheikh Saber. Il est venu ici avec moi".

"J'irai l'appeler dès que je le pourrai. Ne vous inquiétez pas", répond l'infirmière qui travaille dans l'un des quatre hôpitaux de Tyr, ville du sud du Liban durement touchée par les bombardements de l'aviation israélienne.

L'infirmière n'a aucune idée de l'endroit où se trouve le fils de cette femme, blessée au dos et aux jambes, mais elle est la seule habitante du village d'Hanaweih, bombardé par l'aviation israélienne, qui est arrivée ce jour-là jusqu'à l'hôpital.

"Je n'ai pas voulu quitter ma maison", raconte Basma, malgré les difficultés qu'elle éprouve à parler. "J'ai survécu dans ma maison à l'invasion israélienne de 1982. Puisse Dieu détruire Israël pour toute cette injustice".

Ahmed Mroueh affirme que près de 361 blessés, tous civils, ont été amenés depuis le début du conflit dans l'hôpital Jabal Amel dont il a la charge. Près de 20 % d'entre eux étaient des enfants, et près d'un tiers des femmes.

"Chaque jour, le nombre de personnes que nous recevons diminue parce que les routes sont dangereuses. Dans plusieurs villages, des dizaines de cadavres et de personnes blessées gisent dans les rues sans moyens de transport", ajoute-t-il avec colère, frappant du poing sur la table.

PENURIE DE MEDICAMENTS

Assis à son bureau, le Coran à proximité, il consulte la liste des fournitures médicales dont les réserves diminuent dangereusement, notamment les antibiotiques, les sédatifs et les poches de sang.

"Nous avions des stocks nous permettant de fonctionner pendant un mois. Mais nous avons reçu plus de blessés que prévu, nous allons donc bientôt être à court", explique-t-il.

Les employés de l'hôpital ne sont pas épargnés.

Ghaïth Jomaa a mis onze jours à extraire des ruines de sa maison les corps de sa femme âgée de 24 ans, de leurs deux filles et de sa grand-mère.

Submergés de blessés, les hôpitaux de Tyr évacuent les cas les plus graves vers Beyrouth. L'hôpital public a été contraint d'avoir recours à une fosse commune pour enterrer les victimes, trop nombreuses.

Un silence sinistre règne à Tyr, où les rues sont vides à l'exception de quelques voitures qui se pressent pour rallier la capitale. Les portraits des dirigeants du Hezbollah et de ses combattants tués au combat affichés sur les murs toisent les rares passants.

Malgré les bombardements incessants, des centaines de réfugiés tentent de rallier Tyr pour fuir les villages situés à la frontière où de violents combats opposent les soldats israéliens au Hezbollah.

Dans l'un des hôtels de Tyr, où arrivent de nombreux réfugiés, une affiche annonce un concert de la star libanaise Nancy Ajram le 27 juillet.

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Des Libanais brandissent le portrait de Hassan Nasrallah, le 14 août 2006 à Beyrouth

Hassan Nasrallah avait qualifié samedi d'injuste la résolution de l'Onu, mais s'était engagé à cesser tout acte d'hostilité une fois l'accord sur un arrêt des combats entré en vigueur. Il n'avait en revanche pas fait mention d'un désarmement du Hezbollah


Patrick Baz (AFP/AFP)

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Les armes se sont tues au Liban

Par Patrick RAHIR

BEYROUTH (AFP) - Les armes se sont tues lundi au Liban après l'entrée en vigueur de l'accord de cessation des hostilités entre Israël et la milice chiite du Hezbollah, qui a mis fin à un mois d'une guerre dévastatrice.
A Tyr, ville portuaire du sud du Liban détruite par les bombardements, le silence est retombé après des jours de frappes aériennes et d'artillerie.

Plus au nord, près de la ville de Saïda, porte d'entrée du sud du Liban, des milliers de réfugiés se sont mis en route pour aller découvrir l'étendue des dégâts dans leurs villages.
Israël a annoncé officiellement la fin de ses opérations militaires "offensives" au Liban à 08H00 (05H00 GMT), prévue par la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'Onu votée le 11 août, et des forces israéliennes, en nombre limité, ont commencé à se retirer du sud du Liban.

Israël avait continué dans la nuit à bombarder, dans le sud du Liban, les régions de Khiam et de Tyr, ainsi que la plaine de la Békaa, dans l'est, où sept personnes ont été tuées. Ses avions ont largué des tracts menaçant de nouvelles attaques "si les opérations terroristes se poursuivent".
Mais à l'heure fixée pour l'arrêt des hostilités, les habitants de Tyr, épuisés, sont sortis des abris et les plus intrépides se sont mis en route pour découvrir l'ampleur des destructions.

Un convoi d'aide humanitaire était en route lundi pour cette ville, qui n'était plus ravitaillée que par la mer depuis plus d'une semaine.
Depuis samedi, Israël s'était engagé dans une course contre la montre pour "nettoyer" le Liban sud des combattants du Hezbollah, cible des opérations militaires déclenchées le 12 juillet après la capture de deux soldats israéliens par la milice chiite à la frontière israélo-libanaise.

Israël avait aussi intensifié dimanche ses bombardements à travers le Liban, notamment dans la soirée sur la banlieue sud de Beyrouth où 15 personnes ont été tuées.
L'arrêt des combats est la première étape de l'application de la résolution 1701, fruit d'un difficile compromis négocié par la France et les Etats-Unis, qui prévoit une simple cessation des hostilités, et non un véritable cessez-le-feu.

Le texte appelle le Hezbollah à cesser immédiatement toutes ses attaques, et Israël à cesser immédiatement toutes ses opérations militaires offensives.

Il prévoit que le Liban et la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), dont les effectifs passeront de 2.000 à 15.000 hommes, avec un mandat renforcé, déploient leurs forces ensemble à travers le sud du Liban, et qu'Israël retire parallèlement ses troupes de cette région.

La résolution autorise aussi la Finul à "prendre toutes les mesures nécessaires dans les secteurs où ses forces sont déployées" pour empêcher toutes "activités hostiles".

Mais en annonçant la fin de son offensive, Israël a aussi prévenu qu'il conservait son droit à l'auto-défense, comme l'y autorise le texte.

Des sources militaires ont également annoncé lundi qu'Israël maintiendra son blocus aérien et maritime du Liban jusqu'à la mise en place d'un mécanisme de contrôle de la contrebande d'armes.

L'arrêt des combats entre l'Etat hébreu et la milice chiite a été négocié par le secrétaire général de l'Onu Kofi Annan avec les dirigeants d'Israël et du Liban, dans la foulée du vote au Conseil de sécurité, et approuvé par les deux gouvernements.

Le Hezbollah, qui n'est pas partie prenante dans la résolution, s'était rallié à la position libanaise et s'était engagé "à ne pas faire obstacle aux décisions du gouvernement".

Dans l'intervalle, Israël avait engagé samedi 30.000 soldats dans une vaste offensive dans le sud du Liban, pour tenter de gagner du terrain sur les combattants du Hezbollah qui contrôlaient cette région depuis six ans.

Dimanche, des combats acharnés ont fait rage sur plusieurs fronts, où les troupes israéliennes se sont heurtées à la résistance du Hezbollah dans leurs efforts pour progresser jusqu'au fleuve Litani, qui coule à une distance variant entre 5 à 30 kilomètres de la frontière et traçait l'objectif de l'offensive.

La résolution 1701 devra maintenant être mise en oeuvre sous les auspices de l'Onu.

La ministre israélienne des Affaires étrangères Tzipi Livni a réclamé dimanche un "déploiement immédiat" de l'armée libanaise dans le sud du Liban, afin de s'assurer que le Hezbollah ne puisse pas reprendre position dans cette région, dont il a fait son fief après le retrait israélien de mai 2000.

Organisation armée pouvant mobiliser plusieurs milliers d'hommes, créée en 1982, le Hezbollah est aussi un parti politique représenté au gouvernement libanais et son chef, Hassan Nasrallah, s'était rangé aux propositions libanaises en vue d'un règlement du conflit.

Hassan Nasrallah avait qualifié samedi "d'injuste" la résolution de l'Onu, mais s'était "engagé" "à cesser tout acte d'hostilité" une fois l'accord sur un arrêt des combats entré en vigueur. Il n'avait en revanche pas fait mention d'un désarmement du Hezbollah.

Ce désarmement justement pourrait poser problème. Il est prévu par la résolution 1701 qui ne mentionne pas en revanche les moyens d'y parvenir.

Israël insiste lui sur le fait que le Hezbollah doit être démantelé, et pas seulement désarmé. "Il est clair que la résolution 1701 vise au démantèlement du Hezbollah et pas seulement à son désarmement", avait souligné dimanche Mme Livni.

La guerre a fait près de 1.200 morts et 3.700 blessés au Liban, déplacé plus de 900.000 personnes, le quart de sa population, et infligé d'énormes destructions, évaluées à 6 milliards de dollars.

En Israël, entre 300.000 et 500.000 personnes ont été déplacées depuis le nord du pays, une quarantaine de civils ont été tués, et une centaine de soldats sont morts en action.

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Caracas et Damas décidés à bâtir un nouveau monde libéré de la domination américaine, selon Hugo Chavez

DAMAS (AP) - 30/8/6 - En visite à Damas, le président vénézuélien Hugo Chavez a affirmé mercredi que son pays et la Syrie entendaient "bâtir un nouveau monde" libéré de toute domination américaine.

"Nous avons décidé d'être libres. Nous voulons coopérer pour bâtir un nouveau monde dans lequel seraient respectés les Etats et l'autodétermination des peuples", a déclaré M. Chavez à l'issue d'un entretien de deux heures et demie avec son homologue syrien Bachar el-Assad au palais présidentiel de Damas.

"L'impérialisme [US-OTAN] a le projet de contrôler le monde, mais nous ne le laisserons pas y parvenir malgré la pression et l'agression", a lancé le leader vénézuélien, qui s'exprimait avec l'aide d'un interprète.

Dès son arrivée à l'aéroport de Damas la veille au soir, le président Chavez avait assuré que les deux pays étaient en phase dans leur opposition aux Etats-Unis. "Nous avons la même vision politique et nous allons résister ensemble à l'agression impérialiste américaine", avait-il dit.

Le président Assad, qui a réservé un accueil triomphal à son hôte vénézuélien, a pour sa part déclaré avoir obtenu le soutien de Caracas pour les causes syrienne et palestinienne.

"La position du président Chavez est connue et il l'a répétée aujourd'hui : soutien à la Syrie pour qu'elle récupère ses territoires occupés et soutien au peuple palestinien pour qu'il obtienne ses droits nationaux et l'établissement d'un Etat indépendant", a précisé Bachar el-Assad devant la presse. Il a ajouté que Hugo Chavez avait exprimé "le désir d'aider le Liban en cette période d'après-guerre".

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Un avion de transport de l'Empire US-OTAN s'écrase dans le sud de l'Afghanistan : 14 soldats britanniques tués

Abattu, en fait, par une missile sol-air ?

KANDAHAR (AP) - 2/9/6 - Un avion de transport de l'OTAN s'est écrasé samedi dans le sud de l'Afghanistan, tuant 14 soldats britanniques, a annoncé le ministère britannique de la Défense.

D'après le commandant Scott Lundy, porte-parole de la Force internationale d'assistance à la sécurité de l'OTAN (ISAF), "il n'y a pas d'indication d'une attaque ennemie". L'avion a disparu des écrans radars avant de s'écraser pour "une raison indéterminée" [sic] à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Kandahar (sud) [sic].

"Nous avons utilisé un missile Stinger pour abattre l'avion", a affirmé un porte-parole déclarant s'exprimer au nom des talibans, Abdul Khaliq.

Cette information n'a pas pu être confirmée de source indépendante. A Londres, le ministre britannique de la Défense a déclaré que "tous les éléments à ce stade indiquent "qu'il s'agissait d'un terrible accident et non le résultat d'une "action hostile" [sic] .

Dans une lettre adressée au Premier ministre britannique Tony Blair, le président français Jacques Chirac a fait part samedi de sa "profonde émotion" et de sa "solidarité dans l'épreuve" [sic] . "Dans ces circonstances tragiques, je tenais à vous exprimer la solidarité du "peuple français" [sic], ainsi que mes plus sincères condoléances", a écrit le chef de l'Etat, selon l'Elysée. "Je vous prie de bien vouloir les transmettre, avec l'expression de ma profonde sympathie, aux familles des victimes et à leurs proches".

Quelque 4.000 soldats britanniques sont déployés dans la province de Helmand (sud). Trente-six militaires britanniques ont été tués en Afghanistan depuis novembre 2001.

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L'Etat juif conclut un accord de coopération avec l'Empire US-OTAN !

BRUXELLES (Reuters) - 16/10/6 - L'Otan et Israël ont finalisé un accord de coopération, aux termes duquel l'Etat juif participera notamment à des patrouilles conjointes en mer Méditerranée pour lutter contre "le terrorisme" [sic].

Depuis la fin de la guerre froide, l'Otan cherche à renforcer sa présence au Moyen-Orient. En 1994, elle a établi un partenariat, "le dialogue méditerranéen", avec sept pays de la région: l'Algérie, l'Egypte, Israël, la Jordanie, la Mauritanie, le Maroc et la Tunisie.

A la suite des attentats du 11 septembre, l'Alliance a souhaité renforcer ce partenariat en proposant en 2004 aux sept pays un accord de coopération, "le Programme de coopération individuelle" (PCI).

Israël est le premier pays à avoir accepté les termes de ce programme, a déclaré un responsable de l'Otan. Il a indiqué que les détails de cet accord seraient rendus public ultérieurement.

Dans le cadre du dialogue méditerranéen, l'Otan a notamment aidé les sept pays concernés par ce partenariat à réformer leur armée et à faciliter leur coopération avec les forces armées de l'Alliance.

L'organisation a également encouragé ces pays à fournir des navires, partager les renseignements et autoriser l'accès de de leurs ports aux patrouilles de l'Otan mises en place dans le cadre de l'opération maritime "Active Endeavour" après les attentats du 11 septembre 2001.

L'Algérie et le Maroc se sont dits intéressés par une collaboration à ces patrouilles mais la réponse des pays arabes aux propositions de coopération de l'Otan est pour l'instant restée relativement limitée.

L'Otan est perçue par de nombreux pays de la région comme une organisation contrôlée par les Etats-Unis.

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L'EMPIRE US-OTAN S'APPROPRIE L'ESPACE DE MANIERE UNILATERALE !!!

Washington se réserve le droit d'interdire l'espace à des ennemis...

Par Jérôme BERNARD

 

WASHINGTON (AFP) - Le président américain George W. Bush vient d'adopter une nouvelle stratégie spatiale qui prône la "liberté d'action" des Etats-Unis et leur droit à interdire si nécessaire l'espace à tout pays "hostile aux intérêts américains".
"La sécurité nationale des Etats-Unis est dépendante de manière cruciale des moyens dans l'espace et cette dépendance va s'accroître", affirme le document stratégique publié récemment par la Maison Blanche.

Les Etats-Unis "prendront les mesures nécessaires pour protéger leurs moyens dans l'espace et interdiront si nécessaire à leurs adversaires l'usage de moyens spatiaux hostiles aux intérêts américains", selon le texte.

"La liberté d'action dans l'espace est aussi importante pour les Etats-Unis que la puissance aérienne et maritime", poursuit le document stratégique.

Le texte rejette également tout traité interdisant les armes dans l'espace: "Les Etats-Unis s'opposeront au développement de nouvelles législations ou de restrictions cherchant à interdire ou à limiter l'accès des Etats-Unis à l'espace ou à l'usage de l'espace".

M. Bush a donné son accord le 31 août à cette nouvelle stratégie et le document, qui remplace le précédent remontant à 1996, a été publié discrètement par la Maison Blanche le 6 octobre.

Le gouvernement américain assure que cette nouvelle stratégie n'est pas une première étape vers le développement et le déploiement d'armes dans l'espace. "Il ne s'agit pas d'un changement de politique", a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche, Tony Snow à des journalistes à bord d'Air Force One.

"L'idée que la défense intervienne dans l'espace est différente de la notion de militarisation de l'espace", a-t-il ajouté.

Ces affirmations suscitent le scepticisme des experts. "Même si cette stratégie ne dit pas explicitement que les Etats-Unis vont détruire des satellites ou déployer des armes dans l'espace, il me semble qu'elle ouvre la porte à cela", a déclaré à l'AFP Theresa Hitchens, directrice du Centre d'information sur la défense.

Selon elle, cette analyse est confirmée par une série de documents publiés par l'armée américaine dans lesquels celle-ci ne cache pas ses intentions.

D'après Mme Hitchens, la nouvelle stratégie représente aussi un important changement par rapport à celle de l'administration Clinton par sa "vision beaucoup plus unilatéraliste".

"Dans cette stratégie, les Etats-Unis cherchent à établir leurs droits mais ne reconnaissent pas les droits des autres pays", estime-t-elle.

Les Etats-Unis disposent actuellement d'une véritable suprématie dans l'espace, alors que la Russie a perdu l'essentiel de ses moyens et que la Chine en est encore au stade des ambitions.

Les "Américains" [sic] sont les seuls capables d'utiliser les moyens satellitaires pour des opérations de combat et le font de mieux en mieux si l'on compare les guerres du Golfe, des Balkans, d'Afghanistan et d'Irak, avait souligné Michael O'Hanlon, expert à la Brookings Institution, lors d'une audition en juin devant le Congrès.

Mais la suprématie des Etats-Unis pourrait à l'avenir être menacée par d'autres pays. "Les Etats-Unis sont en particulier préoccupés par la Chine", juge Mme Hitchens.

Un avis partagé par M. O'Hanlon, qui avait toutefois souligné que les progrès de Pékin étaient pour l'instant "limités" et le resteraient dans les années à venir.

"Alors que la Russie et la Chine soutiennent une interdiction des armes dans l'espace, il paraît clair que les Chinois en même temps envisagent des moyens de nuire aux capacités américaines dans l'espace", estime Mme Hitchens.

Une menace sur laquelle Donald Rumsfeld avait insisté avant qu'il ne devienne secrétaire à la Défense. Il avait appelé à mieux protéger les intérêts américains pour éviter un possible "Pearl Harbor de l'espace".

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On a connu le "fou chantant" (Charles Trenet),

un artiste français sympa et plein de talent,

et, à présent, nous connaissons le "fou parlant",

M. Bush (le super président de l'Empire US-OTAN !),

sans talent et haineux !


Les forces américaines tentent de retrouver l'un des leurs enlevés lundi par des hommes armés dans le centre de la capitale irakienne

25/10/6 - Cette disparition et les pertes américaines, 88 soldats en octobre, l'un des plus lourds bilans depuis le début de la guerre en mars 2003, accentuent les pressions sur l'administration Bush à moins de 15 jours des élections de mi-mandat prévues le 7 novembre.

Mais le président américain maintient le cap et contre-attaque vis-à-vis des démocrates qui réclament un changement de stratégie en Irak. George W. Bush : "Je fixe les objectifs mais je compte sur le commandant de nos troupes et sur notre ambassadeur à Bagdad pour définir la tactique nécessaire pour y parvenir.
L'ennemi change, et nous changeons, l'ennemi s'adapte à notre stratégie et nous nous adaptons à la sienne, nous apportons constamment des changements pour vaincre l'ennemi".
De son coté, Moqtada Sadr a profité de la prière de l'Aïd el-Fitr qui marque la fin du ramadan pour exiger à nouveau le départ des Américains. Le chef radical chiite a également appelé à la fin des violences entre chiites et sunnites.

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Contre l'impérialisme US :

Chavez et Ahmadinejad soutiennent une baisse de production de l'OPEP

CARACAS (AP) - 4/1/7- Le président vénézuélien Hugo Chavez et son homologue iranien Mahmoud Ahmadinejad ont annoncé samedi qu'ils soutenaient une baisse de la production de l'OPEP pour endiguer la baisse récente des prix du brut, et qu'ils étaient prêts à aider financièrement les pays qui souhaitent se soustraire à l'emprise des Etats-Unis.

"Nous savons qu'il y a aujourd'hui trop de brut sur le marché", a déclaré Hugo Chavez qui recevait samedi à Caracas Mahmoud Ahmadinejad, dont le pays est lui-aussi membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). "Nous avons convenu de joindre nos forces au sein de l'OPEP pour soutenir une baisse de la production et sauver le prix du pétrole", a-t-il ajouté.

Déjà venu au Venezuela en septembre dernier, Mahmoud Ahmadinejad est arrivé samedi à Caracas, première étape d'une tournée en Amérique latine destinée à renforcer les liens entre Téhéran et les gouvernements de gauche soucieux de réduire l'influence de Washington dans la région.

Déjà engagé dans un projet commun pour financer des investissements dans leurs deux pays, MM. Chavez et Ahmadinejad ont annoncé samedi que ces fonds seraient également utilisés pour développer des programmes dans des pays désireux de "se libérer" de l'emprise américaine.

"Cela va nous permettre d'étayer les investissements (...) particulièrement dans ces pays dont les gouvernements tentent de se libérer du joug impérialiste (américain, NDLR)", a déclaré Hugo Chavez. "Ces fonds, mon frère", a-t-il ajouté en référence à Mahmoud Ahmadinejad, "vont devenir un mécanisme de libération". "Mort à l'impérialisme américain!", a-t-il ensuite lancé.

Le Venezuela et l'Iran, tous deux ouvertement opposés aux Etats-Unis, ont considérablement rapproché leurs positions récemment. Hugo Chavez s'est fait le défenseur des ambitions nucléaires iraniennes, promettant de s'allier avec Téhéran en cas d'agression américaine. Mahmoud Ahmadinejad a, lui, qualifié le président vénézuélien de "champion de la lutte contre l'impérialisme".

Selon l'agence officielle iranienne IRNA, M. Ahmadinejad doit se rendre dimanche au Nicaragua pour y rencontrer le président Daniel Ortega tout juste investi, puis lundi en Equateur pour assister à la prestation de serment du président élu Rafael Correa.

Le président bolivien Evo Morales a annoncé samedi qu'il rencontrerait Mahmoud Ahmadinejad lors de cette cérémonie pour des discussions bilatérales portant sur les relations commerciales et diplomatiques entre leurs deux pays.

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Après le Venezuela, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a poursuivi dimanche au Nicaragua une tournée régionale en quête d'alliés anti-américains par une visite au nouveau chef de l'Etat Daniel Ortega
Miguel Alvarez

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La tournée sud-américaine du président iranien Mahmoud Ahmadinejad

MANAGUA (AFP) - 14/1/7 - Après le Venezuela, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a poursuivi dimanche au Nicaragua une tournée régionale en quête d'alliés anti-américains par une visite au nouveau chef de l'Etat Daniel Ortega, un ex-guérillero marxiste.
M. Ahmadinejad est arrivé la veille au soir, sans faire de déclaration, à l'aéroport de Managua, où il a été accueilli avec les honneurs par son homologue malgré l'heure tardive.

Au programme de son déplacement, une réunion de travail doit déboucher sur une série d'accords de coopération économique entre les deux pays dans divers secteurs, de l'énergie à l'agriculture.

Le président iranien a également souhaité assister à un service religieux au Centre islamique de Managua après une rencontre avec des habitants du quartier, situé dans l'est de la capitale.

Avant son départ en Amérique latine, le président iranien avait annoncé son intention d'étendre et renforcer les liens avec le Nicaragua et son nouveau dirigeant, grand ennemi de Washington à l'époque de la Guerre froide.

Investi mercredi, le dirigeant du Front sandiniste de libération nationale (FSLN), dont le premier mandat s'était soldé par de nombreuses confiscations et nationalisations entre 1979 à 1990, s'est rapproché du Vénézuélien Hugo Chavez, tonitruant chef de file de la gauche anti-américaine.

Caracas a garanti au Nicaragua un approvisionnement en pétrole bon marché. Un geste qui pourrait inspirer l'Iran, autre grand producteur de brut.

Elu pour cinq ans, M. Ortega, président d'un des pays les plus pauvres d'Amérique centrale, a rejoint Cuba et la Bolivie au sein de l'Alliance boliviarienne pour les Amériques (ALBA), le bloc économique lancé par Chavez.

Toutefois, l'ancien guérillero marxiste a promis de ne pas remettre en cause la propriété privée et le traité de libre-échange avec Washington, prônant le dialogue avec la Maison Blanche.

De son côté, le président iranien, dans un contexte de crise avec les Etats-Unis, tente de son côté de rompre son isolement diplomatique auprès des dirigeants latino-américains alliés à Chavez, principal soutien du programme nucléaire du régime islamique.

Lors de son déplacement au Venezuela samedi, le second en cinq mois, il a souligné que Caracas et Téhéran avaient pour tâche de promouvoir la pensée révolutionnaire dans le monde.

Selon M. Ahmadinejad, les puissances occidentales sont responsables de "la discrimination et de l'injustice" et ont pour seul souci de "recevoir leur bénéfices économiques".

"La cause de tous les problèmes actuels est la direction erronée des pays puissants où il y a la pauvreté, la haine, l'inimitié et la guerre", a-t-il déclaré. M. Chavez l'a décrit comme "un frère" et un "combattant des causes justes".

Son périple se poursuivra lundi en Equateur pour l'investiture de Rafael Correa, un économiste de gauche nationaliste et ouvertement anti-libéral qui a refusé de signer un contrat de libre-échange avec les Etats-Unis et promis de chasser la base militaire américaine située dans le pays andin.

A l'occasion de cette cérémonie, prévue à Quito en présence d'une dizaine de chefs d'Etat, le président iranien retrouvera M. Chavez et rencontrera le président socialiste bolivien Evo Morales, champion de la cause indigène et auteur d'une nationalisation des hydrocarbures.

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Plusieurs tenants de la gauche sud-américaine hostile aux Etats-Unis se sont retrouvés dimanche en Equateur autour du président Rafael Correa (au centre), à la veille de son investiture. Hugo Chavez (à gauche) et Evo Morales (à droite), ses homologues vénézuélien et bolivien, ont notamment assisté à une cérémonie de purification rituelle menée par des sorciers indiens et à laquelle s'est soumis Correa.

Photo prise le 14 janvier 2007/REUTERS/Miraflores Palace

"A bas l'empire américain ! vive l'unité du peuple latino-américain !"


La gauche sud-américaine entoure le président équatorien Correa

ZUMBAHUA, Equateur (Reuters) - 15/1/7 - Plusieurs tenants de la gauche sud-américaine hostile aux Etats-Unis se sont retrouvés dimanche en Equateur autour du président Rafael Correa, à la veille de son investiture.

Hugo Chavez et Evo Morales, ses homologues vénézuélien et bolivien, ont notamment assisté à une cérémonie de purification rituelle menée par des sorciers indiens et à laquelle s'est soumis Correa.

De passage samedi au Venezuela et le lendemain au Nicaragua, leur homologue iranien Mahmoud Ahmadinejad était également attendu lundi à la cérémonie d'investiture du président équatorien.

Candidat sans parti considéré comme un challenger, ce dernier s'est imposé en novembre en menant campagne sur le mode qui a fait le succès de son "ami Chavez", en attaquant l'impérialisme américain.

Depuis, Correa, qui s'apprête à devenir le huitième président de l'Equateur en dix ans, est très proche de son homologue vénézuélien.

Ce dernier, que Washington présente comme une menace pour la démocratie sur le continent, a de son côté suivi le conseil que Correa lui avait donné lors d'une visite à Caracas, en décidant récemment de priver la banque centrale de son autonomie.

CORREA DÉFIE LE CONGRÈS

"A bas l'empire américain ! vive l'unité du peuple latino-américain !", a lancé dimanche Chavez sous les acclamations des partisans de Correa.

Le président vénézuélien a en outre invité son hôte à adhérer à son Alternative bolivarienne pour les Amériques (Alba), conçue en opposition à la zone de libre-échange que les Etats-Unis s'efforcent de mettre en place.

Par la suite, Correa a estimé qu'il n'avait pas besoin de l'aval du Congrès pour qu'une assemblée rédige une nouvelle constitution.

"Nous devons faire très attention à ces loups qui veulent se faire passer pour des moutons", a-t-il dit à des centaines de partisans. "Nous savons qu'à chaque instant ils peuvent nous trahir, nous aussi."

L'ancien professeur d'économie a souligné qu'il soumettrait le projet de référendum au Congrès "pour qu'il en soit informé", mais pas pour qu'il l'approuve.

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Au Nicaragua, Mahmoud Ahmadinejad prône une alliance anti-américaine

MANAGUA, Nicaragua (AP) - 15/1/7 En visite officielle au Nicaragua, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a exprimé dimanche sa volonté de former une alliance anti-américaine avec les "pays révolutionnaires" d'Amérique latine, et a accusé Washington de masquer son échec en Irak en s'en prenant à des cibles iraniennes dans le pays.

"Ils veulent masquer leurs échecs par d'autres moyens, mais ils ont été discrédités et ils ne pourront pas s'en remettre", a déclaré Mahmoud Ahmadinejad, à l'issue de sa rencontre avec le président nicaraguayen Daniel Ortega, entré en fonctions il y a quatre jours.

Le président iranien a estimé que "l'attitude des Etats-Unis ne résoudra pas leurs problèmes en Irak" et a accusé Washington d'ignorer le peuple irakien.

Mahmoud Ahmadinejad était reçu à Managua dans le cadre d'une tournée en Amérique du Sud destinée à renforcer les liens de Téhéran avec les pays de la région opposés à Washington. A Caracas samedi, il avait annoncé en compagnie du président vénézuélien Hugo Chavez l'intention de leurs deux pays de financer des projets dans d'autres pays afin de lutter contre la domination des Etats-Unis.

Dimanche, Daniel Ortega a évoqué "des accords constructifs pour lutter contre la faim, le chômage et la pauvreté" conclus entre le Nicaragua et l'Iran.

"Nos deux pays ont des intérêts communs, des ennemis et des objectifs", a pour sa part affirmé Mahmoud Ahmadinejad. "L'Iran, le Nicaragua et le Venezuela, ainsi que d'autres pays révolutionnaires, sont unis et nous résisterons ensemble" à la domination américaine, a-t-il ajouté.

Le président iranien doit assister lundi à l'investiture du nouveau président d'Equateur Rafael Correa et rencontrer son homologue bolivien Evo Morales, deux critiques virulents de George Bush et de sa politique en Amérique latine.

L'Iran est mis au ban d'une partie de la communauté internationale qui le soupçonne de dissimuler un programme d'armement nucléaire tandis que les Etats-Unis l'accusent de soutenir avec la Syrie l'insurrection irakienne.

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Plans de guerre de l’Empire US-OTAN pour mettre en déroute l’ «ennemi»

Lucio Manisco    21/01/2007

source : Il Manifesto
URL : http://www.anti-imperialism.net

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IRAN

L’option d’une attaque aérienne contre les implantations économiques et militaires de l’Iran, qui est à l’étude chez les stratèges du Pentagone depuis plus de deux ans, est entrée en phase d’actualisation en novembre dernier après la défaite républicaine aux élections du congrès et les revers de plus en plus catastrophiques des opérations militaires et politiques états-uniennes en Irak.

L’hypothèse selon laquelle les dernières décisions du vice-président Cheney et des néocons, annoncées par le président Georges Bush, auraient uniquement pour objectif de trouver des solutions postiches comme l’irakisation du conflit, retarder le moment de la défaite et laisser, en 2008, à une administration démocrate, le devoir d’évacuer les derniers fonctionnaires étasuniens des toits de l’ambassade à Bagdad, se révèle optimiste et a été démentie par les faits : seule une grande guerre moyen-orientale avec la participation d’Israël et de l’Otan, selon les plans de personnages comme Douglas Feith, David Wurmser, Michael Ledeen et les autres de l’American enterprise institute arrivés pour combler les vides des derniers remaniements, pourra remanier les cartes moyen-orientales, rétablir un hégémonie indiscutée militaire et économique de la superpuissance dans ce secteur stratégique, arrêter, freiner ou conditionner l’ascension de pays comme la Chine et l’Inde, redimensionner les desseins ambitieux de la Russie de Poutine, et last but not least maintenir au pouvoir dans deux ans les néo-cons et les théo-cons et les sauver des galères de leur propre patrie. Ce sont les faits, et non les interprétations ou les premiers commentaires alarmés du New York Times et du Washington Post, qui indiquent que des plans aussi fous sont en phase d’activation avancée. Jeté aux orties le plan Baker-Hamilton pour la réduction et la re-délocalisation du dispositif militaire Usa en Irak et surtout pour un engagement diplomatique et politique de la Syrie et de l’Iran dans la stabilisation du pays; l’administration Bush a choisi l’option diamétralement opposée d’envoyer 21.500 soldats à Bagdad et dans la province d’Anbar, et de recruter 90 mille autres soldats et marines comme prélude à un inévitable retour à la conscription obligatoire. Si 21.500 militaires de plus sur le théâtre des opérations représente une escalade, il s’agit d’une escalade singulière alors qu’à l’époque de Rumsfeld, les critiques de l’opération shock and awe soutenaient que 200 mille autres soldats n’auraient pas été suffisants pour dompter l’insurrection et les nettoyages ethniques déchaînés par les autorités étasuniennes, et qui ont ensuite échappé à leur contrôle.

Les caractéristiques et les spécialisations des sept ou huit nouvelles brigades qui sont en train d’affluer en Irak indiquent au contraire qu’une grande part d’entre elles sera affectée à des tâches de défense des lignes de communication et à installer des centaines de batteries anti-missiles « Patriot-II » contre des mesures de rétorsions extérieures dans la perspective passée sous silence d’un conflit élargi à d’autres pays. Quelques (peu) centaines d’officiers et sous officiers étasuniens seront embedded dans des services irakiens à majorité chiite pour éviter que ceux-ci ne se consacrent exclusivement à égorger les civils sunnites au lieu de tenter de rétablir l’ordre à Bagdad.

Stupéfiant, à ce sujet, l’envoi de milices kurdes dans la capitale, décision comparable à celle d’envoyer des troupes autrichiennes en Sicile pour combattre la mafia. Comme (il a été) par ailleurs attesté par le président Bush, ce sont les limites qui ont été imposées jusqu’à cs derniers jours à l’utilisation de moyens militaires étasuniens qui ont empêché les tentatives de reprendre le contrôle de la capitale : voilà pourquoi depuis dix jours les quartiers rebelles sont pilonnés par les « Apache », les « C-10 » et les « F-16 » de l’aviation étasunienne avec un résultat du style « le calme règne à Varsovie ».

Bien plus importante et menaçante dans le cadre de la grande guerre moyen-orientale projetée (est) la mobilisation de la puissance aéronavale US dans le Golfe Persique et dans l’Océan indien : à la Cinquième flotte, basée au Bahrayn avec un porte-avions et vingt grandes navires, viendra s’ajouter un escadron naval complet du Pacifique, fort d’un ou peut-être deux porte-avions et vingt-cinq unités parmi lesquelles croiseurs, sous marins nucléaires, unités lance-missiles et navires de soutien. Au total, deux des porte-avions pourront garder opérationnels dans l’espace aérien, vingt quatre heures sur vingt quatre, 185 avions bombardiers de chasse à quoi s’ajouteront les « B-52 » de la base de Diego Garcia et les « Stealth » invisibles aux radars, venant de Aviano, Vicenza (deux bases étasuniennes au nord-est de l’Italie, NDT) Stanheim et East Anglia. Et, pour la première fois après la seconde guerre mondiale, le commandement opérationnel des forces armées de terre, mer et air, « Centcom », a été confié non pas à un général de l’armée mais à un amiral, William J. Fallon, transféré depuis l’échiquier stratégique du Pacifique.

De tout premier rôle dans ce scénario guerrier, le rôle d’Israël : l’échec de l’attaque dévastante contre le Liban est probablement dû non seulement à la résistance du Hezbollah mais aussi au fait que les hauts commandements militaires en Israël étaient occupés à d’autres travaux. Par exemple, les exercices avec la nouvelle flottille de sous marins allemands Dolphin équipés de missiles Tomahawk-Cruise, déjà répartis dans l’Océan Indien, et avec d’autres chasseurs bombardiers F-16 de nouvelle génération, fournis par les Etats-Unis et armé de bombes à « haute pénétration » ou « bunker busting ». Nombre de ces équipements aériens ont été utilisés l’année dernière dans des incursions nocturnes sur une cible qui simulait le site nucléaire iranien de Natanz et dans des vols à longue portée depuis deux bases israéliennes sur Gibraltar. Si une première attaque sur l’Iran devait partir d’Israël, provoquant des ripostes du genre, l’appui des Etats-Unis non seulement serait massif mais balaierait toute opposition du Congrès et d’une grande partie de l’opinion publique étasunienne.

Pendant ce temps, la campagne de propagande de l’administration Bush contre l’Iran continue à un rythme de plus en plus fébrile : la veille de l’incursion des forces spéciales étasuniennes sur le consulat de la ville kurde d’Arbil, le président avait proclamé son intention d’ « identifier et détruire les réseaux qui fournissent des armées de technologie avancée et un entraînement aux ennemis de l’Irak ». Le nouveau secrétaire à la défense Robert M. Gates en mission à Kaboul et au commandement de l’Otan à Bruxelles, revenait ce 16 janvier sur le même thème en affirmant que l’Iran « se comportait de façon extrêmement négative au Moyen–Orient » et que les Etats-Unis, avec la mobilisation de leur dispositif naval dans ce secteur, entendaient montrer leur détermination de maintenir leur présence dans le Golfe Persique.
En ce qui concerne l’Afghanistan, ce même Gates s’est trouvé d’accord avec le super faucon et secrétaire général de l’Otan, Jaap de Hoop Scheffer, sur la prévision d’une insurrection générale des talibans au printemps prochain et sur la nécessité que les pays européens, renforcent leur présence militaire dans ce pays pour « mettre en déroute l’ennemi ».

Enfin, il y a eu le voyage de la secrétaire d’état Condoleeza Rice [le Corbeau] au Moyen-Orient, destiné officiellement à faire redémarrer les négociations de la feuille de route entre Israël et la Palestine. En réalité – a écrit l’ex-assistant secrétaire d’état James Dobbins sur le New York Times – le véritable objectif de cette mission a été celui de lancer une coalition anti-iranienne parmi les gouvernements arabes les plus conservateurs, et de contribuer au financement et à l’armement de milices anti-Hezbollah et anti-Hamas au Liban et en Palestine.

En dehors d’une opposition verbeuse qui devrait trouver son expression dans une résolution du congrès contre l’escalade en cours – quelque chose du style d’une recommandation qui laissera du temps - le nouveau Congrès à majorité démocrate n’entend pas du tout défaire cet effrayant scénario de guerre par les pouvoirs législatifs dont il dispose : repousser, en février, la requête du président d’ajouter 65 milliards de plus au financement du conflit irakien, lancer des enquêtes pour corruption et malversation contre les plus grands représentants de l’administration étasunienne ou même, lancer la procédure d’impeachment, c’est-à-dire de destitution du chef de l’exécutif pour avoir menti sur les raisons de la guerre et sur la gestion qu’il en fait depuis plus de trois ans.

Lucio Manisco est député européen, élu au Partito dei comunisti italiani, membre du groupe GUE/NGL voir http://www.luciomanisco.com/

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Irak : la soi-disante "nouvelle stratégie" du sieur Bush (porte-parole de la secte pentagoniste)
essuie un revers cuisant au Sénat américain


Par Charlotte RAAB

WASHINGTON (AFP) - 25/1/7 - Le président américain George W. Bush a essuyé mercredi un cuisant revers au Congrès, où la commission des Affaires étrangères du Sénat a adopté un projet de résolution jugeant sa nouvelle stratégie pour l'Irak "contraire à l'intérêt national" des Etats-Unis.
Au lendemain de l'appel du président à laisser une chance au nouveau plan Bush pour l'Irak, prévoyant le déploiement de 21.500 militaires supplémentaires, la commission des Affaires étrangères du Sénat a voté par 12 voix contre 9 un texte symbolique qui pourrait être mis aux voix en séance plénière dès la semaine prochaine.

"En adoptant cette résolution, nous adressons un message aux Américains leur disant que nous les avons entendus", a expliqué la démocrate Barbara Boxer.
Le vice-président Dick Cheney a toutefois minimisé l'importance du vote: "cela ne nous arrêtera pas", a-t-il dit sur CNN, estimant le texte "nuisible du point de vue des troupes", qui ont commencé à accueillir les premiers éléments du renfort annoncé il y a deux semaines.

Le vote de la commission, avec le soutien du républicain Charles Hagel, pourrait en préfigurer d'autres, car nombre de démocrates réclament que le rejet de la politique irakienne débouche sur un texte susceptible d'entraver concrètement la mise en oeuvre du plan Bush.

Le président de la commission Joseph Biden leur a promis l'examen prochain de textes pouvant "permettre de limiter efficacement et constitutionnellement (l'action) du président", expliquant qu'il préférait privilégier une approche symbolique dans l'intérêt de la rapidité et de la recherche de consensus.

Plusieurs candidats à l'investiture démocrate pour la présidentielle de 2008, y compris les favoris Hillary Clinton et Barack Obama, ont par exemple proposé de plafonner les effectifs militaires à leur niveau du début de l'année, sauf autorisation explicite du Congrès. Une proposition en ce sens a été rejetée en commission.

Reste que le texte de mercredi, déjà assuré du soutien d'au moins deux sénateurs du parti républicain du président Bush, est pour lui un affront personnel.

"Notre pays est engagé dans une nouvelle stratégie en Irak, et je vous demande de lui donner une chance de fonctionner", avait déclaré M. Bush mardi soir.

En dépit de ce plaidoyer, la défiance généralisée est flagrante.

"Je partage beaucoup des inquiétudes" exprimées dans le texte mis aux voix, a ainsi déclaré l'ex-président républicain de la commission Richard Lugar, "je ne suis pas convaincu que le plan du président Bush réussisse".

"Après une réunion de trois heures avec de hauts responsables du renseignement, trois entretiens à la Maison Blanche et plusieurs auditions, je suis encore plus sceptique maintenant qu'avant sur l'impact (du plan Bush) sur notre sécurité nationale", a renchéri le républicain George Voinovich.

Lundi, l'ex-président de la commission des forces armées John Warner était allé jusqu'à présenter sa propre résolution pour exprimer le "désaccord" du Sénat.

Des négociations sont en cours pour harmoniser son texte avec celui de la commission avant leur examen en séance plénière, l'état-major démocrate souhaitant rassembler le maximum de soutiens pour mieux se faire entendre par la Maison Blanche.

C'est tout sauf certain.

Avant même que M. Cheney s'exprime mercredi, la Maison Blanche avait indiqué la semaine dernière qu'elle n'entendait tenir aucun compte d'une résolution parlementaire non contraignante.

Mercredi, la porte-parole Dana Perino a continué à défendre la stratégie présidentielle, assurant qu'elle est aussi exigeante envers les Irakiens que le réclament les critiques : "nous nous assurerons que les Irakiens font leur part du boulot, qu'ils mettent leurs troupes sur pied et qu'ils progressent avec la loi sur le pétrole et les autres critères que nous avons établis - nous suivons les choses de près", a-t-elle assuré.

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L'Empire US-OTAN s'apprête à attaquer l'Iran
Pourquoi les Etatsuniens ne le voient-ils pas ?
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Bush Is About to Attack Iran
Why Can't Americans See it ?

by Paul Craig Roberts

Source : http://www.antiwar.com

27/1/7 - The American public and the US Congress are getting their backs up about the Bush Regime's determination to escalate the war in Iraq. A massive protest demonstration is occurring in Washington DC today, and Congress is expressing its disagreement with Bush's decision to intensify the war in Iraq.

This is all to the good. However, it misses the real issue – the Bush Regime's looming attack on Iran.

Rather than winding down one war, Bush is starting another. The entire world knows this and is discussing Bush's planned attack on Iran in many forums. It is only Americans who haven't caught on. A few senators have said that Bush must not attack Iran without the approval of Congress, and postings on the Internet demonstrate world wide awareness that Iran is in the Bush Regime's cross hairs. But Congress and the Media – and the demonstration in Washington – are focused on Iraq.

What can be done to bring American awareness up to the standard of the rest of the world ?

In Davos, Switzerland, the meeting of the World Economic Forum, a conference where economic globalism issues are discussed, opened January 24 with a discussion of Bush's planned attack on Iran. The Secretary General of the League of Arab States and bankers and businessmen from such US allies as Bahrain and the United Arab Emirates all warned of the coming attack and its catastrophic consequences for the Middle East and the world.

Writing for Global Research, General Leonid Ivashov, vice president of the Academy on Geopolitical Affairs and former Joint Chief of Staff of the Russian Armies, forecasted an American nuclear attack on Iran by the end of April. General Ivashov presented the neoconservative reasoning that is the basis for the attack and concluded that the world's protests cannot stop the US attack on Iran.

There will be shock and indignation, General Ivashov concludes, but the US will get away with it. He writes :

"Within weeks from now, we will see the informational warfare machine start working. The public opinion is already under pressure. There will be a growing anti-Iranian militaristic hysteria, new information leaks, disinformation, etc. The probability of a US aggression against Iran is extremely high. It does remain unclear, though, whether the US Congress is going to authorize the war. It may take a provocation to eliminate this obstacle (an attack on Israel or the US targets including military bases). The scale of the provocation may be comparable to the 9/11 attack in NY. Then the Congress will certainly say 'Yes' to the US president."

The Bush Regime has made it clear that it is convinced that Bush already has the authority to attack Iran. The Regime argues that the authority is part of Bush's commander-in-chief powers. Congress has authorized the war in Iraq, and Bush's recent public statements have shifted the responsibility for the Iraqi insurgency from al-Qaeda to Iran. Iran, Bush has declared, is killing US troops in Iraq. Thus, Iran is covered under the authorization for the war in Iraq.

Both Bush and Cheney have made it clear in public statements that they will ignore any congressional opposition to their war plans. For example, CBS News reported (Jan. 25) that Cheney said that a congressional resolution against escalating the war in Iraq "won't stop us." According to the Associated Press, Bush dismissed congressional disapproval with his statement, "I'm the decision-maker."

Everything is in place for an attack on Iran. Two aircraft carrier attack forces are deployed to the Persian Gulf, US attack aircraft have been moved to Turkey and other countries on Iran's borders, Patriot anti-missile defense systems are being moved to the Middle East to protect oil facilities and US bases from retaliation from Iranian missiles, and growing reams of disinformation alleging Iran's responsibility for the insurgency in Iraq are being fed to the gullible US media.

General Ivashof and everyone in the Middle East and at the Davos globalization conference in Europe understands the Bush Regime's agenda.

Why cannot Americans understand ?

Why hasn't Congress told Bush and Cheney that they will both be instantly impeached if they initiate a wider war ?

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La "nouvelle stratégie" [sic] de l'Empire US-OTAN, celle de l'Empire pentagoniste :

le changement d'uniforme, de l'armée US à celui de l'armée pentagoniste !

(voir l'insigne sur l'uniforme, à gauche sur la photo)


Irak : quatre pentagonistes enlevés et exécutés, sept autres tués dans des attaques

Par Thibauld MALTERRE

BAGDAD(AFP) - L'armée pentagoniste a révélé samedi que quatre GI's ont été enlevés et exécutés après une attaque la semaine dernière à Kerbala, tandis que sept autres ont été tués depuis jeudi dans différentes attaques à travers l'Irak.
Le Premier ministre Nouri al-Maliki et le président américain George W. Bush ont discuté du plan de sécurité pour Bagdad, où 15 personnes ont été tuées samedi dans un double attentat suicide à la voiture piégée.

Les corps de 40 personnes assassinées ont été découverts. Neuf autres Irakiens ont été tués dans des attaques à travers le pays. Huit employés d'une société d'électronique ont également été enlevés par des hommes armés en uniforme irakien dans le centre de Bagdad.

Sept soldats pentagonistes ont été tués entre jeudi et samedi lors de différentes attaques menées au moyen de bombes artisanales placées au bord des routes, selon l'armée américaine.
Trois d'entre eux ont été tués et un autre blessé samedi lorsqu'un engin artisanal a explosé près de leur véhicule au nord de Bagdad.

Vendredi, deux soldats ont été tués dans deux explosions distinctes dans la province de Diyala, au nord de Bagdad. Trois soldats ont été blessés dans l'une de ces deux explosions.

Jeudi, deux soldats américains ont été tués dans l'est de Bagdad quand une bombe a explosé lors de leur patrouille. Deux autres ont été blessés dans l'attaque, selon le communiqué.

Depuis l'invasion de l'Irak en mars 2003, au moins 3.068 militaires américains et personnels assimilés sont morts dans ce pays, selon un décompte de l'AFP établi à partir des chiffres du Pentagone.

Les autorités irakiennes et l'armée américaine doivent lancer dans les prochaines semaines un plan destiné à ramener l'ordre à Bagdad, en proie à de sanglantes violences confessionnelles. 50.000 policiers et soldats irakiens et 35.000 soldats américains doivent participer à cette opération.

Plus de 16.800 civils ont été tués dans des violences à Bagdad en 2006, selon les Nations unies.

Selon un communiqué irakien, M. Bush "a renouvelé son engagement à soutenir le plan pour Bagdad et exprimé son entière disposition à fournir les conditions de son succès, tout en apportant son soutien politique au gouvernement de Nouri al-Maliki".

L'armée américaine a présenté samedi "une nouvelle version des faits" [sic] au sujet de l'attaque du 20 janvier contre le centre de coordination conjoint de la province de Kerbala (sud), qui contredit la précédente, selon laquelle cinq militaires américains étaient morts en repoussant l'attaque.

Evoquant "une brèche dans la sécurité", l'armée américaine a détaillé cette attaque audacieuse: "Des militants armés, portant des uniformes ressemblant à ceux des soldats américains et des armes américaines et circulant à bord de cinq véhicules tout-terrain ont passé les postes de contrôle irakiens menant au local sans susciter de soupçons".

"Une fois à l'intérieur du site, une douzaine de ces hommes a tiré à l'arme automatique sur les forces américaines et lancé des grenades. Un soldat américain qui défendait le site a été tué et trois autres ont été blessés par une grenade", poursuit le texte.

"Les assaillants se sont retirés en emmenant quatre soldats pentagonistes", indique-t-il.

La police a retrouvé les véhicules, dont un contenait deux soldats morts à l'arrière. Un troisième tué par balle a été retrouvé sur le sol. Le quatrième, atteint d'une balle à la tête, est décédé durant son transport à l'hôpital.

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Au lieu de s'interroger et de tergiverser, la Russie, et son son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov,
ferait mieux de s'opposer, manu militari, à l'attaque de l'Iran par l'Empire US-OTAN et sa secte pentagoniste !

Roger Ripert

Moscou s'interroge sur l'implication des USA au Proche-Orient...

MOSCOU (Reuters) - 27/1/7 - La Russie souhaite que les Etats-Unis lui expliquent leur présence militaire croissante au Proche-Orient, déclare samedi son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, cité par des agences de presse.

"Je n'ai constaté aucun changement dans la rhétorique plutôt agressive de Washington", a déclaré Lavrov. "Elle se poursuit, tout comme ses actions visant à accroître sa présence militaire dans la région.

"C'est l'un des points que nous voulons éclaircir avec Washington. Que signifie tout cela?", a dit Lavrov qui doit participer le 2 février à Washington à une réunion du "quartet" de médiateurs pour le Proche-Orient visant à relancer le processus de paix israélo-palestinien.

En outre, les Etats-Unis comptent envoyer 21.500 soldats supplémentaires en Irak, où ils disposent déjà de 134.000 hommes. Washington a aussi annoncé le déploiement d'un deuxième porte-avions et de son groupe naval dans le Golfe, ainsi que de systèmes anti-missiles Patriot, ce qui sonne comme une mise en garde à l'encontre de l'Iran et de la Syrie.

Lavrov juge que des sanctions américaines unilatérales contre l'Iran nuiraient aux négociations sur le dossier nucléaire iranien. Selon lui, il ne faut pas isoler l'Iran et la Syrie, mais ils doivent comprendre qu'on attend d'eux qu'ils jouent un rôle positif, en échange de quoi ils se verront accorder une place appropriée dans le dialogue régional.

"Nous sommes fermement convaincus que l'Iran et la Syrie ne doivent pas être isolés mais intégrés dans le processus de paix", a-t-il dit, dénonçant a contrario les politiques "inflexibles" et "à courte vue".

Par ailleurs, Lavrov a laissé entendre que Moscou pourrait envoyer des soldats de maintien de la paix au Darfour, région de l'ouest du Soudan en proie à un conflit meurtrier.

"Je crois que c'est possible parce que, aujourd'hui, nous ne sommes impliqués dans aucune mission de maintien de la paix en Afrique", a-t-il dit.

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Violent réquisitoire de Poutine contre l'Empire US-OTAN

MUNICH, Allemagne (AP) - 10/2/7 - Le président russe Vladimir Poutine s'en est pris avec virulence aux Etats-Unis samedi à la conférence de Munich sur la sécurité, les accusant notamment de "recours presque sans retenue à la force" et de susciter de nouvelles courses aux armements, à l'occasion de ce que son porte-parole a reconnu être son plus violent réquisitoire à ce jour contre Washington.

"Les actions unilatérales et illégitimes n'ont pas réglé un seul problème, elle sont devenues un foyer de conflits supplémentaires", a dénoncé Poutine au cours de ce forum qualifié de "Davos de la sécurité", réunissant des hauts responsables du monde entier.

"Un pays, les Etats-Unis, a outrepassé ses frontières nationales de toutes les manières", a-t-il dénoncé, soulignant ainsi la tension croissante entre les deux capitales.

Attaquant "l'hyper-recours à la force quasiment sans retenue dans les relations internationales", il a déploré qu'on soit désormais dans "un monde avec un seul maître, un seul souverain (...) qui n'a rien à voir avec la démocratie". "Cela nourrit la volonté des autres pays d'avoir des armes nucléaires", a-t-il jugé. "C'est très dangereux, personne ne se sent plus en sécurité car personne ne peut se cacher derrière le droit international".

Il a accusé l'administration Bush de susciter une nouvelle course aux armements en envisageant le déploiement d'un système de défense anti-missiles en Europe orientale.

Le sénateur John McCain, aspirant républicain à la Maison Blanche également présent à Munich, n'en est pas revenu, jugeant que cette sortie du président Poutine était "le discours le plus agressif de la part d'un dirigeant russe depuis la fin de la Guerre froide".

Le ton monte entre Moscou et Washington depuis un an, le vice-président américain Dick Cheney ayant notamment accusé Moscou d'utiliser ses ressources énergétiques comme "des instruments d'intimidation ou de chantage". Washington est également mécontent de l'attitude de temporisation russe sur le dossier du nucléaire iranien.

Vladimir Poutine s'en est également pris aux projets d'élargissement de l'OTAN, qui n'a selon lui "rien à voir avec la modernisation de l'Alliance ou la protection de la sécurité de l'Europe". "Au contraire, c'st un facteur grave provoquant la réduction de la confiance mutuelle".

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En "finir" avec Robert Gates et l'Empire US-OTAN ?!

La guerre, fusse-t-elle contre les Islamistes,
n'est ni un "travail' ni un "boulot" comme le reprennent complaisamment les journalistes
mais la concrétisation d'une volonté de domination et/ou d'extermination d'autrui par la violence

Roger Ripert

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Robert Gates appelle l'OTAN à "finir le travail" [sic] en Afghanistan

La Conférence sur la sécurité à Munich en Allemagne s'est achevée ce dimanche

EuroNews - 11/2/7 - Une dernière journée marquée par l'appel du secrétaire américain à la défense Robert Gates à la solidarité entres membres de l'OTAN pour "finir le travail" [sic] en Afghanistan.

Face aux réticences de plusieurs alliés de la secte pentagoniste à envoyer des renforts, il a décidé de mettre la pression.

"Une alliance formée par les nations industrialisées les plus prospères du monde avec "plus de deux millions de personnes en uniforme" [sic] devrait être capable de fournir la force et le matériel nécessaire pour "faire le boulot" [sic] en Afghanistan. Une mission à propos de laquelle il n'y a pas l'ombre d'une dispute sur sa "justesse", sa "nécessité" ou sa "légitimité internationale" a-t-il lancé [sic].

Avec la Russie, il a cherché à calmer le jeu. Répondant par l'ironie aux propos très virulents de Vladimir Poutine hier, il a estimé qu'"une guerre froide avait largement suffi".

Cette 43ème Conférence a donné lieu à de multiples rencontres informelles, dont celle entre Javier Solana, le chef de la diplomatie européenne et Ali Larijani, négociateur iranien sur le nucléaire. Le diplomate a assuré que Téhéran était disposée à reprendre des négociations avec l'AIEA.

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Irak : le plan Bush [celui de la secte pentagoniste] désavoué par la Chambre des représentants !

WASHINGTON (AP) -17/2/7 - La résolution rejetant la décision du président George W. Bush d'envoyer 21.500 soldats supplémentaires en Irak a été adoptée à une large majorité vendredi par la Chambre des représentants.

Le texte "non-contraignant" [sic] a été approuvé par 246 des représentants présents, 182 se prononçant contre.

Ce vote symbolique ouvre la voie à un affrontement direct entre le Congrès et le président des Etats-Unis, commandant en chef des armées, sur la question de l'engagement militaire en Irak.

Désormais très impopulaire, cette guerre a déjà coûté la vie à plus de 3.100 militaires américains et fait des dizaines de milliers de morts parmi la population irakienne en près de quatre ans.

"Les enjeux en Irak sont trop importants pour qu'on recycle des propositions qui n'ont que peu de chances de réussite", a souligné Nancy Pelosi, la nouvelle présidente de la Chambre, contrôlée par les démocrates depuis leur victoire aux élections législatives de mi-mandat, en novembre dernier.

"L'adoption de cette législation est le signe d'un changement de direction en Irak, qui mettra fin aux combats et fera rentrer nos troupes", a-t-elle ajouté.

Les alliés républicains du chef de la Maison Blanche ont à nouveau dénoncé une mesure destinée selon eux à réduire le financement de la guerre et qui nuit au moral des troupes sur le terrain.

"Cette résolution non-contraignante est la première étape d'une spirale de la défaite dans une bataille que nous ne pouvons nous permettre de perdre", a lancé le représentant Roy Blunt, numéro deux républicain à la Chambre.

Le président Bush n'a fait aucun commentaire sur le vote de la chambre basse du Congrès. Son porte-parole a simplement fait savoir que "le commandant en chef" [sic] "était trop occupé" pour le suivre à la télévision...

Il s'agissait du premier vote du nouveau Congrès sur la guerre en Irak. En quatre jours de débat sur le projet de résolution, près de 400 des 434 membres de la Chambre ont pris la parole, une proportion tout à fait exceptionnelle pour une seule mesure.

Le sénateur Harry Reid, chef de la majorité démocrate à la chambre haute, a appelé à un vote samedi au Sénat sur le même texte. Dans les deux camps, plusieurs candidats à la présidentielle 2008 ont dû revoir leur emploi du temps du week-end pour être présents.Un drapeau de la paix est déployé lors d'une manifestation à Vicenza contre l'agrandissement d'une base américaine, le 17 février 2007
Par Giuseppe Cacace
"Non aux bases", "Amérique, non merci", "Les bases à la maison", proclamaient les banderoles des manifestants qui agitaient des drapeaux rouges des communistes, arc-en-ciel des pacifistes et verts des écologistes dans une ambiance bon enfant mais sous haute surveillance de la police.pêcher les démocrates d'atteindre la barre des 60 voix dont ils ont besoin pour faire adopter la résolution au Sénat.

En marge de ce bras de fer, un sondage AP-Ipsos rendu public vendredi fait apparaître que 63% des Américains sont opposés à l'envoi de troupes supplémentaires en Irak, tandis que 35% approuvent la décision du chef de l'exécutif. Preuve du soutien dont bénéficie encore George W. Bush, ces derniers étaient 26% il y a deux semaines.

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"Non aux bases", "Amérique, non merci", "Les bases à la maison",
proclamaient les banderoles des manifestants qui agitaient des drapeaux rouges des communistes, arc-en-ciel des pacifistes et verts des écologistes
dans une ambiance bon enfant mais sous haute surveillance de la police.


Italie : manifestation de masse contre l'agrandissement d'une base américaine

Par Gina DOGGETT

 

VICENZA (AFP) - 17/2/7 - Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi contre l'agrandissement d'une base américaine à Vicenza (nord), un projet approuvé par le chef du gouvernement Romano Prodi mais qui divise sa majorité d'union de la gauche.
Une responsable du comité d'organisation, Thea Gardellin, a affirmé à l'AFP que les manifestants étaient plus de 100.000, la préfecture de police estimant de son côté la foule à plus de 40.000 personnes.

"Non aux bases", "Amérique, non merci", "Les bases à la maison", proclamaient les banderoles des manifestants qui agitaient des drapeaux rouges des communistes, arc-en-ciel des pacifistes et verts des écologistes dans une ambiance bon enfant mais sous haute surveillance de la police.
Avant que le cortège ne s'ébranle en début d'après-midi, le président du Conseil italien Romano Prodi avait appelé les participants à éviter toute violence alors que le ministère de l'Intérieur avait exprimé la crainte de dérapages.

Quelque 1.500 policiers et carabiniers ont été mobilisés pour éviter tout incident pendant la marche d'environ quatre heures des protestataires sur un parcours de plus de six kilomètres.

La localité de 100.000 habitants, à environ 40 km à l'ouest de Venise, était survolée par des hélicoptères de la police.

Romano Prodi, qui a donné son feu vert en janvier à l'agrandissement de la base américaine malgré l'opposition de sa gauche radicale, a assuré que la participation des communistes et des Verts à la manifestation "ne rompait pas la solidarité gouvernementale".

Aucun ministre ou secrétaire d'Etat appartenant à ces partis n'était toutefois présent à Vicenza, Romano Prodi les ayant avertis qu'"on ne manifeste pas contre soi-même".

Les leaders communistes présents au défilé ont appelé le gouvernement à "écouter le grand peuple de la paix qui fait partie de son électorat", comme l'a déclaré Oliviero Diliberto, secrétaire général du PDCI (parti des communistes italiens).

M. Prodi, soucieux de ne pas tendre davantage ses relations avec Washington, a cependant affirmé à plusieurs reprises qu'il ne reviendrait pas sur sa décision.

Des dizaines de cars et de trains avaient été affrétés par les organisateurs communistes, Verts et pacifistes.

"Nous étions dix dans mon compartiment", a raconté à l'AFP Gino Del Ferraro, un étudiant en physique âgé de 23 ans, qui a payé dix euros pour l'aller-retour à partir de Rome dans un train affrété par le PRC, membre de la coalition au pouvoir.

"Cette manifestation est le premier défi lancé au nouveau gouvernement", a-t-il ajouté, affirmant que "les jeunes ne se sentaient pas représentés par le gouvernement de Prodi".

L'ancien président du Conseil Silvio Berlusconi, qui était très proche de Washington, s'est déclaré "attristé" par la manifestation anti-américaine qui illustre les divisions de la majorité de gauche sur la politique étrangère.

La base américaine, l'une des sept que compte l'Italie, accueille actuellement 2.750 soldats de la 173ème Brigade aéroportée déployée entre Vicenza et l'Allemagne.

Le projet d'agrandissement qui en doublera la surface, et d'un coût de 500 millions de dollars, permettrait d'y baser les 1.800 militaires de la brigade présents en Allemagne. Les élus locaux et régionaux sont favorables à l'agrandissement de la base qui emploie actuellement quelque 1.200 Italiens.

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Le ton monte autour du projet de déploiement de bouclier pentagoniste en Europe...

Par Sophie PONS

PRAGUE (AFP) - 20/2/7 - De Moscou à Berlin, à Prague et à Varsovie, le ton est monté ces derniers jours autour du projet de déploiement du bouclier antimissile américain en Europe centrale.

Alors que Moscou ne cesse de multiplier les mises en garde contre le projet américain, le commandant en chef des forces stratégiques russes, le général Nikolaï Solovtsov, est allé lundi jusqu'à menacer de braquer des missiles de portée intermédiaire sur les deux bases que Washington veut installer en République tchèque et en Pologne.

"Il s'agit clairement d'une tentative d'intimidation", a estimé mardi le Premier ministre polonais Jaroslaw Kaczynski dans un entretien avec la radio polonaise publique.

Le ministre tchèque des Affaires étrangères "Karel Schwarzenberg" [les montagnes noires !], a lui aussi jugé que ces propos relevaient de la "pression politique". "Si l'on cède une seule fois au chantage, on n'aura plus où reculer", a-t-il dit selon l'agence tchèque CTK.

La menace russe "constitue exactement la raison pour laquelle nous devrions avoir une défense antimissile", a de son coté déclaré le vice-Premier ministre Alexandr Vondra au quotidien Dnes qui consacre sa une, mardi, aux déclarations du général Solovtsov.

Le premier ministre tchèque Mirek Topolanek qui achève mardi une visite en Pologne consacrée à ce dossier, compte rencontrer à son retour l'ambassadeur de Russie à Prague à ce sujet.

Globalement favorables au projet de déploiement malgré l'opposition de leur opinion publique, Varsovie et Prague ont décidé lundi de coopérer étroitement pour négocier avec l'Empire US-OTAN [et sa secte pantagoniste] les conditions du déploiement qui prévoit une station radar en République tchèque et un silo souterrain de tir en Pologne.

Ces dernières semaines, les dirigeants politiques des deux pays n'ont cessé de répéter que le projet américain qui vise à contrer les menaces potentielles de l'Iran n'était nullement dirigé contre la Russie [sic].

De son côté, le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier a critiqué l'approche des Etats-Unis en considérant lundi qu'il "aurait fallu en discuter avant avec la Russie" et en plaidant pour "une approche prudente et un dialogue intensif avec tous les partenaires directement ou indirectement concernés".

Le 10 février, le président russe Vladimir Poutine a estimé à Munich dans un discours à forts relents anti-américains que le projet d'extension du bouclier n'avait "rien à voir avec les menaces actuelles dans le monde" et qu'avec d'autres mesures prises par l'Empire US-OTAN, il rompait l'équilibre militaire au détriment de la Russie.

La semaine dernière, le chef de l'état-major des forces armées russes, Iouri Balouïevski, a menacé de sortir du traité américano-soviétique (FNI) sur les forces nucléaires intermédiaires qui interdit depuis sa signature, en 1987, une classe entière de missiles de courte ou moyenne portée, c'est-à-dire ceux susceptibles d'atteindre l'Europe.

Dans le cadre du FNI, "les missiles à portée intermédiaire ont été éliminés mais toute la documentation technique est restée et reprendre leur production ne sera pas difficile si une décision dans ce sens est prise", a dit lundi le général Solovtsov avant de menacer de les pointer sur les installations prévues en République tchèque et en Pologne.

L'Empire US-OTAN a critiqué lundi ses "propos extrêmes" en les jugeant "déplacés", comme l'a dit de Bruxelles James Appathurai, porte-parole du secrétaire général de l'Alliance atlantique "Jaap de Hoop Scheffer".

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov est revenu à la charge mardi en critiquant la "politique unilatérale de réaction par la force" de Washington et en souhaitant "une discussion franche" sur le sujet. Selon lui, "une politique de force est difficilement qualifiable autrement que comme une tentative de retour en arrière", soit à l'époque de la Guerre froide.

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Bouclier antimissile : Moscou met en garde les pays du Caucase

MOSCOU (Reuters) - 9/3/7 - La Russie a mis en garde vendredi les pays du Caucase contre l'installation sur leur territoire d'une partie du bouclier antimissile projeté par les Etats-Unis.

Mikhaïl Kamynine, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, prévient sur le site www.mid.ru que tout pays envisageant d'accueillir ce dispositif porterait atteinte à ses relations avec la Russie.

Washington affirme que le bouclier antimissile a pour but de contrer les attaques d'"Etats voyous", mais Moscou y voit une tentative d'implantation dans sa zone d'influence.

L'Agence américaine de défense antimissile a déclaré ce mois-ci que Washington envisageait l'installation d'un radar dans un pays du Caucase non spécifié, dans le cadre de la mise en place d'un bouclier antimissile en Europe.

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BOTTER LE DERRIÈRE DE GEORGE BUSH EN TOUTE IMPUNITÉ !

Les habitants de New York ont eu l'opportunité de botter le derrière de George Bush en toute impunité, grâce à la performance de l'artiste britannique Mark McGowan, qui a passé 72 heures à sillonner les rues de Manhattan déguisé en président américain et offrant son arrière-train aux coups de pied des passants.

Photo prise le 22 février par Eric Thayer

NEW YORK (Reuters) - 23/2/7 - Les habitants de New York ont eu l'opportunité de botter le derrière de George Bush en toute impunité, grâce à la performance de l'artiste britannique Mark McGowan, qui a passé 72 heures à sillonner les rues de Manhattan déguisé en président américain et offrant son arrière-train aux coups de pied des passants.

L'artiste londonien était habillé d'un costume trois pièces, portait des genouillères et des gants de travail et arborait une pancarte où était inscrite: "bottez-moi le derrière".

"Cela fait vraiment du bien de botter Bush", a déclaré Casmirr Sharp, un habitant du quartier du Queens. "Mais il mérite bien plus que ça" [une condamnation à perpet ?!].

McGowan a expliqué à Reuters qu'il espérait que sa performance ait des vertus thérapeutiques pour les habitants de la Grosse pomme, revendiquant également le caractère "artistique" et "non publicitaire" de son action.

"La plupart des choses que je fais sont idiotes mais elle ont toujours une connotation politique", a-t-il dit.

McGowan s'est fait connaître en Grande-Bretagne pour son travail "Dead Soldier", pour lequel il passait une semaine allongé dans les rues, feignant d'être mort et vêtu d'une tenue militaire.

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Hugo Chavez : "Al Capone est un enfant de choeur comparé aux tueurs" de l'administration de George W. Bush

CARACAS (AP) -1er mars 07 - Le président du Venezuela Hugo Chavez a appelé à l'organisation de manifestations pacifiques dans toute l'Amérique latine lors de la visite de George W. Bush dans la région, n'hésitant pas à qualifier Al Capone d'"enfant de choeur" comparé aux responsables de l'actuelle administration américaine.

"Don Vito Corleone est un enfant de choeur, Al Capone est un enfant de choeur comparés à ces tueurs", a estimé Chavez en faisant référence au chef fictif de la mafia de la saga du "Parrain".

"Organisons une marche pacifique pour protester contre la présence ici, sur le sol sud-américain du plus tueur de l'histoire et d'un gouvernement venu pour diviser l'Amérique latine", a dit Chavez dans son émission hebdomadaire de radio.

George W. Bush est attendu le 8 mars au Brésil, première étape d'une tournée qui doit également le conduire en Uruguay, en Colombie, au Guatemala et au Mexique.

"C'est une mafia qui gouverne les Etats-Unis" [la secte pentagoniste], a souligné le président vénézuélien avant de qualifier le vice-secrétaire d'Etat John Negroponte de "criminel de guerre" et d'"assassin".

Hugo Chavez a démenti les informations de médias locaux lui prêtant l'intention de perturber la tournée latino-américaine de George W. Bush en organisant au même moment une visite en Argentine et une en Bolivie. "Je suis sûr que la CIA est derrière tout ça, qui essaie de faire croire que Chavez complote en Amérique latine pour saboter cette formidable tournée (de Bush)", a encore dit le président du Venezuela.

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L’Empire US et le Moyen-Orient : Le sionisme, les régimes fantoches et les alliés politiques

par Prof. James Petras

Mondialisation.ca, le 12 avril 2007

Pour comprendre la politique impériale étasunienne au Moyen-Orient il faut recourir à une analyse centrée sur quatre points :
 
1. Le pouvoir et l’influence d’Israël et de la configuration du pouvoir sioniste (CPS) sur les institutions politiques étasuniennes (le Congrès, la branche exécutive, les mass media, les deux principaux partis politiques et les processus électoraux), leur impact économique sur les institutions d’investissement et de finance (fonds de pension des États et des syndicats, banques d’investissement), leur domination culturelle sur les revues spécialisées, la production artistique, les magazines, le cinéma et les quotidiens. Le pouvoir politique, économique et culturel sioniste vise exclusivement à optimiser l’expansion et à la supériorité militaire, économique et politique d’Israël au Moyen-Orient, même quand celle-ci entre en collision avec d’autres intérêts impérialistes étasuniens.
 
2. La capacité de l’empire US à constituer et instrumentaliser les États du Moyen-Orient qui sont ses clients et ses forces mercenaires pour exécuter sa politique. Les instruments courants de la politique moyen-orientale des USA, les plus proéminents et les plus importants, sont le régime fantoche iraquien, le groupe Abbas-Dahlan en Palestine, les Kurdes en Iraq, le régime Siniora-Harari-Jumblatt au Liban, l’Organisation des Moudjahidine du peuple (Iraniens réfugiés en Iraq, NdR), les tribalistes kurdes et sunnites en Iran et le "régime" fantoche somalien soutenu par des mercenaires éthiopiens et ougandais.
 
3. Une alliance de régimes et de dirigeants de droite en Jordanie, Égypte, Turquie, Arabie saoudite, États du Golfe et Israël, qui fournissent l’appui politique pour l’occupation coloniale et la division de l’Iraq, les sanctions économiques et la guerre contre l’Iran, le Hezbollah, le Hamas et tout autre mouvement clérico-nationaliste ou de gauche au Moyen-Orient.
 
4. Sa capacité à contenir, réprimer, limiter l’opposition de la majorité du public étasunien et la minorité des membres du Congrès, contre la guerre actuelle en Iraq et la future guerre contre l’Iran. Le problème clé de l’impérialisme US  est le discrédit des militaristes civils à la Maison Blanche et leur tendance croissante à recourir à de nouvelles "aventures" et "provocations" politiques pour regagner du soutien et accumuler des pouvoirs dictatoriaux dans le bureau présidentiel.
 
Ces "vecteurs" de la politique moyen-orientale des États-Unis contestés de plus en plus à l’intérieur, comme à l’extérieur, sont assujettis à des contradictions acerbes ainsi qu’à la probabilité de leur échec. Néanmoins la "machinerie" du pouvoir impérial continue à opérer et à définir la nature de la politique moyen-orientale des États-Unis.
 
Partie 1

Les vecteurs du pouvoir moyen-oriental des USA : La configuration du pouvoir israélo-sioniste
 
Pour la première fois dans l’histoire des empires du monde, une minuscule minorité ethnico-religieuse, représentant moins de 2% de la population est en mesure de déterminer la politique étasunienne au Moyen-Orient pour qu’elle serve les intérêts de moins de 1% de la population de cette région du monde. La configuration du pouvoir sioniste (CPS) aux USA avec ses centaines de milliers d’activistes fanatiques dans le pays, peut mobiliser près de 98% du Congrès en faveur de n’importe quelle législation favorisant Israël, même quand leur approbation est préjudiciable aux multinationales du pétrole. L’AIPAC (Comité des affaires politiques Amérique-Israël) avec 100.000 membres et 100 permanents à plein temps, écrit chaque année, plus de 100 documents législatifs pour le Congrès. Ces documents touchent au commerce, à l’aide militaire et à la politique de sanctions favorisant Israël. En mars 2007, les dirigeants des deux partis politiques, au Congrès et au sénat et plus de 50% de tous les membres du Congrès ont assisté à la convention de l’AIPAC à Washington où ils ont fait acte d’allégeance à l’État d’Israël. Cela s’est fait en dépit du fait que deux dirigeants de l’AIPAC sont en cours de jugement pour espionnage au bénéfice d’Israël et risquent des peines de prison de 20 ans!

La configuration de pouvoir sioniste (CPS) comprend beaucoup plus que le "lobby" de l’AIPAC. À l’approche de l’invasion de l’Iraq les sionistes contrôlaient le bureau du vice-président - y compris le criminel condamné Irving "Scooter" Libby - le Pentagone et ses opérations de "renseignement" (Wolfowitz, Feith et Shumsky), et tenaient des positions stratégiques à la Maison blanche et au Conseil de sécurité nationale (NSC) (Frum, auteur de l’allocution de Bush sur "l’Axe du mal", Abrams, criminel pardonné du scandale Iran-Contra, maintenant chargé de la politique moyen-orientale, et Ari Fleischer, porte-parole du président Bush). Les sionistes dominent les pages éditoriales et celles d’opinion des principaux quotidiens (Wall Street Journal, Washington Post et New York Times), les principales chaînes de télévision et Hollywood. Des centaines de fédérations juives interviennent au niveau des États et localement pour prévenir toute critique contre  Israël, attaquant toute critique, tout meeting, toute production théâtrale ou cinématographique et réussissant à faire annuler des événements publics.
 

Les structures du pouvoir sioniste ont été la principale force motrice derrière les plans étasuniens de guerre et de sanctions contre l’Iran. Elles ont appuyé l’invasion de l’Iraq. La CPS a assuré le soutien des États-Unis à l’attaque sanglante israélienne contre le Liban, affaiblissant ainsi le Premier ministre fantoche des USA, Fouad Siniora. La CPS a été à l’origine et c’est elle qui assuré le passage de la législation qui bloque tout contact avec le gouvernement d’unité palestinienne. Elle a réussi à aligner le Congrès sur le blocus israélien qui affame la Palestine depuis 20 mois. L’étendue et la profondeur du pouvoir sioniste va au-delà de la simple influence sur "l’opinion publique" - il pénètre les institutions clés, définit et impose l’application de politiques et promeut des guerres qui bénéficient à Israël.
 
En un mot la loyauté primordiale de la CPS va à l’État d’Israël et sa politique a été élaborée dans le but de coloniser le Congrès des États-Unis au profit de la "mère patrie", Israël.
 
Les sionistes ont 30 représentants au Congrès et 13 sénateurs. Ils dirigent des commissions clé du Congrès. C’est Rahm Emmanuel, un ancien membre des Forces de défense israéliennes, qui est à la tête d’un organe clé, le Comité électoral du parti Démocrate (Democratic Party Caucus). Emmanuel a contribué à ce que la majorité du parti Démocrate au Congrès élimine une clause essentielle de loi sur le budget de guerre qui aurait empêche Bush d’attaquer l’Iran sans consulter le Congrès. La CPS s’est assurée le soutien absolu et inconditionnel à Israël de tous les candidats à la Présidence et à sa promotion d’une "option de guerre" contre l’Iran. La CPS a réussi à conduire les États-Unis à la guerre contre l’Iraq mais elle a été incapable d’empêcher la grande majorité des Étasuniens, y compris juifs, de s’y opposer. La CPS, suivant en cela la ligne israélienne, a fait des sanctions et de la guerre avec l’Iran sa première priorité. Après avoir réussi à détruire l’Iraq la CPS cherche maintenant à minimiser son soutien à la politique du régime Bush en Iraq pour consacrer tous ses efforts à pousser les USA à obtenir que le Conseil de sécurité adopte de sévères sanctions économiques contre l’Iran. La politique d’escalade des sanctions contre Iran par les israélo-sionistes, comme ils le déclarent ouvertement dans leurs publications, a réussi. Leur écrasante efficacité à déterminer la politique étasunienne par rapport à l’Iran, a conduit leurs mentors israéliens à leur suggérer la prudence et de ne pas trop jouer de leur puissance.
 
La dominance flagrante de la CPS sur la politique moyen-orientale des USA a pour la première fois provoquée une large opposition des nationalistes patriotes parmi les responsables militaires, les conservateurs, ainsi que parmi un nombre grandissant d’universitaires, y compris un minuscule groupe de millionnaires (Soros) et d’intellectuels juifs. Pour la première fois un important débat s’est ouvert pour savoir si Israël est "un actif" ou "un passif" stratégique pour les intérêts impériaux US. L’opposition à la CPS, comprend aussi bien des individus pro-empire que des anti-impérialistes. Les critiques pro-empire argumentent qu’Israël aurait bénéficié de plus de 110 milliards de dollars en dons et en prêts directs, qu’il a un accès privilégié aux technologies d’armement et qu’il concurrence l’industrie US de l’armement. Ils affirment que l’oppression coloniale israélienne en Palestine crée des tensions et des conflits préjudiciables à l’industrie pétrolière US et soutiennent que les politiques de guerre israéliennes au Moyen-Orient, appuyées par les sionistes, nuisent à l’expansion des intérêts des multinationales pétrolières et financières, alliés des "pays pétroliers" conservateurs arabes.
 
Les opposants anti-empire au contrôle sioniste de la politique moyen-orientale des USA, disent que l’invasion de l’Iraq a provoqué des millions de morts ou blessés iraquiens, ainsi que de dizaines de milliers de soldats étasuniens, qu’elle a coûté plus de 500 milliards de dollars, et conduit à la destruction des protections et des droits civiques constitutionnels étasuniens. Ils appellent au retrait immédiat des troupes étasuniennes et exigent la dénucléarisation du Moyen-Orient, à commencer par Israël.
 
Comme les sionistes conduisent le Congrès par le bout du nez à une autre guerre majeure cette fois-ci avec l’Iran ("l’option militaire"), ils ont à faire à une résistance mondiale croissante. Des alliés de l’Iran au Liban, en Palestine, en Iraq et partout au Moyen-Orient peuvent attaquer et détruire les plus importantes installations pétrolières dans le monde – Arabie saoudite, émirats du Golfe – ainsi que les plus importantes voies maritimes des pétroliers (Détroit de Hormuz). Le soutien extrémiste fanatique de la CPS à Israël est évident dans leur volonté de risquer une guerre et une dépression mondiale en défendant les ambitions de Tel-Aviv de régner sur le Moyen-Orient et de détruire son adversaire clé, l’Iran, un pays de 80 millions d’habitants.
 
La lutte contre la CPS aux USA est la clé de la paix au Moyen-Orient, la clé pour arrêter les pressions US sur le Conseil de sécurité, et empêcher les pays de l’OTAN et du Moyen-Orient de se suicider collectivement. Malheureusement, la gauche étasunienne, particulièrement le mouvement de la paix sous influence sioniste, refuse de faire face à cette réalité. Cela ne laisse qu’une seule voie pour changer la politique guerrière des USA au Moyen-Orient : la résistance extérieure. Ce n’est que la résistance de masse au Moyen-Orient et ailleurs qui peut imposer des lourdes pertes à l’économie et aux militaires étasuniens; elle seule pourrait obliger le peuple des États-Unis à contrer la CPS. Ce n’est que lorsque le coût des guerres attisées par les sionistes au Moyen-Orient auront dévasté les États-Unis que nous pourrons nous attendre à un retour de bâton populaire contre l’étranglement du Congrès par la structure du pouvoir sioniste. Ce n’est qu’alors que nous pourrons espérer voir un début de retrait des militaires étasuniens du Moyen-Orient.
 
Des clients instrumentalisés
 
Étant donné les coûts politiques et économiques élevés de la participation prolongée, à grande échelle et extensive des forces armées aux guerres coloniales, Washington a augmenté sa dépendance par rapport aux régimes clients et aux organisations terroristes, pour lui fournir des forces militaires, militaires et de renseignements.

Le financement massif par les USA des forces "iraquiennes" de sécurité, qui éventuellement devraient remplacer les troupes terrestres étasuniennes comme principaux défenseurs du régime fantoche et des bases militaires étasuniennes, est un exemple. L’entraînement, le conseil et le financement par Washington et d’Israël des Kurdes en Iraq du Nord, en Iran et en Syrie est un autre exemple.  Par l’instrumentalisation des mercenaires locaux, Washington atteint plusieurs buts politiques et de propagande. 
En premier lieu, cela crée l’illusion que Washington "cède" graduellement le pouvoir au régime fantoche "local". Deuxièmement, cela donne l’impression que le régime fantoche est capable de gouverner. Troisièmement .Washington peut répandre le mythe qu’une armée "stable" et "fiable", basée localement, existe. Quatrièmement la présence de mercenaires locaux crédibilise le mythe que le conflit est une "guerre civile" plutôt qu’une lutte de libération nationale contre une puissance coloniale. 

L’usage impérialiste des Kurdes en Iraq du Nord sert de plusieurs manières les objectifs stratégiques de l’empire. Premièrement les Kurdes sont utilisés pour réprimer les forces anti-coloniales arabes et turkmènes, à travers tout l’Iraq, mais plus spécialement dans le Nord. Deuxièmement le projet impérialiste de découper la République iraquienne en trois ou quatre fragments est aidé par le séparatisme kurde, la saisie des champs pétrolifères dans des régions multiethniques et la cession contractuelle de leurs droits d’exploitation à des multinationales étrangères (Financial Times, 23.3.2007, p.5). Les États-Unis ont mis la pression sur le gouvernement fantoche iraquien pour qu’il permette aux Kurdes de nettoyer ethniquement Kirkouk et d’autres villes mixtes au nord de l’Iraq, de leurs habitants arabes et de turkmènes (Al Jazeera, 31.3.2007). Le régime client kurde, sert - en dépit des démentis US - comme base d’opérations aux séparatistes et commandos kurdes contre l’Iran, la Syrie et la Turquie.
 
Les régimes clients des USA, au Moyen-Orient et dans la corne de l’Afrique, ont des fonctions spécifiques pour construire l’empire étasunien au Moyen-Orient et pour servir les intérêts israéliens. Au Liban les maronites chrétiens et le régime fantoche de Fouad Siniora sont financés et armés pour affaiblir la coalition politico-militaire anti-impérialiste de masse conduite par le Hezbollah. Les États clients du Golfe et d’Arabie saoudite fournissent le pétrole, le renseignement et les bases militaires comme bases pour la surveillance du Moyen-Orient. L’Égypte et la Jordanie fournissent du renseignement obtenus par des interrogatoires sous la torture, de prisonniers politiques ou militaires, capturés ou enlevés, particulièrement des résistances afghane et iraquienne.  L’Afghanistan a à sa tête le "président" fantoche, Hamid Karzai, allié des narco-seigneurs de guerre afghans qui produisent 80% de l’héroïne vendue en Europe et dans le reste du monde. Le dictateur éthiopien, Meles Zenawi, soutenu et dirigé par les USA, est intervenu en Somalie pour renverser le gouvernement indépendant des Tribunaux islamiques, et installer le fantoche Abdullahi Yusuf Ahmed. Par la suite un nouveau contingent de mercenaires a été envoyé par le dictateur-client ougandais, Yoweri Museveni, pour étayer le régime Yusuf imposé par l’Éthiopie et confronté à une résistance armée anti-impérialiste massive.
 
Une évaluation rigoureuse de la capacité des USA à se servir de régimes clients et de forces mercenaires, révèle des nombreux échecs et un soutien déclinant. L’armée mercenaire iraquienne affectée par un haut taux de désertion, continue à jouer le "double rôle" - d’un côté elle est au service des USA, et de l’autre fournit à la résistance des renseignements, des armes et des combattants – quand ils ne sont pas de service. Plus important encore, l’échec de la politique étasunienne consistant à utiliser des mercenaires pour défaire la résistance, est évident dans l’augmentation des forces militaires étasuniennes au combat en Iraq après cinq ans de guerre coloniale, de 140 000 à 170 000 au printemps de 2007.
 
Au Liban le Hezbollah a battu les envahisseurs israéliens et a isolé, de plus en plus, le régime fantoche de Siniora bien que les États-Unis aient réussi à introduire la présence militaire des Nations Unies, une vaine tentative d’isoler le Hezbollah. Les livraisons massives par les USA d’armes à ses mercenaires – chrétiens, druzes et sunnites – en 2007 laissent présager un nouvel effort pour provoquer une "guerre civile" pour affaiblir le Hezbollah et ses alliés anti-impérialistes palestiniens.
 
Le blocus et les massacres us-israéliens en Palestine (Bande de Gaza et Cisjordanie), depuis l’élection du gouvernement du Hamas ainsi que l’utilisation des clients étasuniens, Abbas et Dahlan, n’ont pas réussi à affaiblir la lutte de libération nationale palestinienne. Par contre ils ont réussi à provoquer un mini-conflit civil.
 
En Somalie la résistance s’est regroupée et avance partout dans le pays, particulièrement à Mogadiscio où les combats se sont intensifiés autour du palais présidentiel. La conquête us-éthiopienne n’a pas pu défaire le mouvement anti-impérialiste et stabiliser le régime fantoche. Si les mercenaires éthiopiens devaient être forcés à partir, il est fortement probable que le régime du fantoche Yusuf s’écroulerait, malgré la présence des mercenaires ougandais, en quelques jours.
 
Le soutien des USA au régime-client "autonome" kurde en Iraq du Nord, et ses prétentions expansionnistes à un "Grand Kurdistan", qui comprendrait de gros morceaux de territoires de Turquie, d’Iran, d’Iraq et de Syrie, a donné lieu à des contradictions intenses avec ses "alliés" turcs. Un nouvel État taillé dans le territoire de l’Iraq du Nord servirait de base pour le lancement d’attaques transfrontalières contre l’Anatolie [Turquie], spécialement par le PKK, mais également soutenues par l’élite gouvernante kurde d’Iraq. Cela pourrait conduire à ce que la Turquie envahisse le nord de l’Iraq dans le but de détruire les bases du PKK, ce qui aurait pour conséquence une guerre turco-kurde et le sévère affaiblissant de la stratégie mercenaire des États-Unis en Iraq et fragiliserait la structure de ses alliances qui assurent sa domination au Moyen-Orient.
 
La stratégie des États-Unis et d’Israël, de diviser et de détruire la résistance palestinienne par un boycott économique, est en train de s’effondrer. Depuis les accords de La Mecque entre le Hamas et l’Autorité palestinienne de nombreux pays européens et arabes ont ouvert des négociations, renouvelé leur aide économique, rétabli le commerce et reconnu la coalition conduite par le Hamas comme légitime.
 
Au Liban, le régime Siniora terré à Beyrouth n’a pas réussi à affaiblir le Hezbollah et n’existe que grâce au soutien financier (et militaire) des USA, de l’Europe et de l’Arabie saoudite. L’armée libanaise est divisée. Les forces des Nations Unies refusent de désarmer le Hezbollah. Israël a perdu toute envie d’une nouvelle invasion. Il est clair que les États-Unis ont perdu de l’influence au Liban alors que la puissance du bloc Hezbollah-Hamas-Iran se renforce.
 
Les efforts des États-Unis pour former une alliance s’étendant de l’Arabie saoudite à travers les émirats du Golfe, la Jordanie, Israël jusqu’à l’Égypte, a échoué, principalement a cause des ambitions coloniales d’Israël en Palestine et ses menaces militaires contre tous les pays "musulmans". La désastreuse invasion du Liban par Israël a forcé les régimes clients des USA à s’opposer à la politique usraélienne. Le rejet par Israël du pacte palestinien de La Mecque et le pouvoir de l’AIPAC de forcer Washington à suivre la ligne israélienne, lui a aliéné l’Arabie saoudite et plusieurs de ses alliés européens. En fait, en conséquence du rejet par les États-Unis de la proposition saoudienne de paix qui avait été approuvée par la Ligue arabe, la monarchie a critiqué l’occupation par les États-Unis de l’Iraq ainsi que ses menaces contre l’Iran. Même des mini-États - tels que les émirats - ont déclaré leur opposition à une attaque militaire des USA contre l’Iran. L’opposition des régimes "clients du Golfe" marque le déclin de la domination des États-Unis et la faillite de sa politique pro-israélienne. Il ne peut pas y avoir de relation stable entre l’impérialisme étasunien et ses clients moyen-orientaux arabes, tant qu’il y a un régime expansionniste, colonial, sioniste au pouvoir en Israël. La CPS a réussi, par sa capacité à subordonner la politique des États-Unis aux intérêts israéliens, à assurer l’instabilité des relations clientélistes entre les États-Unis et les pays arabes.
 
La stratégie étasunienne "d’instrumentaliser" des clients locaux et des armées mercenaires, pour contrôler le Moyen-Orient dans l’intérêt de l’empire étasunien est en train d’échouer et, dans les circonstances actuelles, elle trouve peu de bases pour être éventuellement restaurée.  
 
Alliances régionales : Partage du pouvoir au Moyen-Orient ? 
 

L’obstacle premier qui empêche Washington d’avancer son "programme arabe" - qui est de consolider son influence sur ses clients arabes, organiser le soutien des États arabes à la guerre en Iraq, isoler l’Iran et développer ses intérêts pétroliers - est l’omniprésence du pouvoir de veto de la cinquième colonne israélienne, la CPS et son contrôle sur le Congrès des États-Unis et son pouvoir sur la branche exécutive. En conséquence, Washington a rejeté la proposition saoudienne à Israël de "la terre contre la paix et le reconnaissance". Les USA ont rejeté l’accord saoudien pour créer un gouvernement palestinien unifié, rejeté les propositions des pays arabes du Golfe, syrienne, iraquienne, saoudienne, russe et chinoise qui prévoyait des négociations diplomatiques avec l’Iran et la Syrie.
 
Les États-Unis ont complètement échoué dans la construction d’une alliance de "partage de pouvoir" au Moyen-Orient, dans le style OTAN - excepté avec la Turquie et Israël - pour plusieurs raisons.  La majorité écrasante (80 à 95%) de la population arabe rejette un tel accord qui risque de lui enlever le peu d’autorité qui reste aux régimes clients. Les USA n’offrent rien en "compensation" (quid pro quo) pour le soutien arabe en échange de la défense de la suprématie impériale des États-Unis – même pas une pression sur Israël pour qu’il cède un territoire semi-aride comme celui de la Cisjordanie aux Palestiniens. La structure du pouvoir d’une alliance entre les États-Unis et le Moyen-Orient est si asymétrique – le rapport de forces est tellement en faveur de Washington – qu’il y a peu de base pour des négociations et le partage des coûts et des gains.  À cause de l’inégalité du pouvoir, certains gouvernements, comme celui de l’Arabie saoudite, qui a un imposant pouvoir économique, craignent de se faire absorber par les États-Unis. en conséquence, plutôt qu’une alliance moyen-orientale formelle entre les USA et les Arabes, il y a des accords bilatéraux et des concessions spécifiques, tels que: des bases militaires (Oman, Arabie saoudite et Turquie), des accords relatifs au renseignement et les interrogatoires sous la torture (Syrie, Égypte et Jordanie), des accords de distribution du pétrole (Pays du Golfe et Arabie saoudite).  Ces accords bilatéraux fournissent à Washington une influence significative mais pas le contrôle formel sur la richesse – étant donné que le pétrole est nationalisé – ni ne permettent l’usage de la force militaire pour la promotion de la suprématie régionale des États-Unis et d’Israël.
 
"L’alliance" des États-Unis avec Israël est basée sur une forme différente d’influence et de gains asymétriques. À cause du pouvoir israélo-sioniste sur les institutions politiques aux USA, ces derniers ne peuvent poursuivre au Moyen-Orient que des politiques qui promeuvent les intérêts stratégiques d’Israël. L’asymétrie du pouvoir dans les relations entre Israël et les États-Unis se voit dans les coûts et les gains dans les cadres des relations économiques, militaires, politiques et diplomatiques. Les États-Unis paient un "tribut" de plus de 3 milliards de dollars par an (pour la plupart des dons) à Israël, un pays qui avec un revenu annuel par habitant de 25 000 $ (en 2006) est supérieur à celui de 25% de la population US ! Israël bénéficie de droits d’entrée libre sur les marchés étasuniens, d’un droit d’émigration aux USA sans obstacles ni limites, d’exemptions fiscales pour l’achat de bons du trésor israélien, de la technologie militaire la plus avancée des USA, ce qui lui permet de "concurrencer" avec avantage le complexe militaro-industriel US sur les plus importants marchés tel que des ventes d’un milliard de dollars à l’Inde, à l’Afrique et même aux USA ! Israël fait fonctionner un lobby sioniste de 100.000 membres qui influence la politique des États-Unis : Washington n’a pas un seul lobbyiste pro-US en Israël.
 
Dans les années Reagan, pour couvrir l’influence sioniste dans l’élaboration de la politique des USA au Moyen-Orient au service des intérêts d’Israël, le lobbyiste clé et suspect inculpé d’espionnage, Steve Rosen avait promu l’idée qu’Israël était un "atout stratégique" au Moyen-Orient (Edward Tivman, The Lobby, Simon and Schuster, NY 1987, page 180) – ce qui correspond à la ligne actuelle des sionistes de "gauche" qui tentent de minimiser le rôle du lobby.
 
En d’autres termes, la soi-disant alliance entre les États-Unis et Israël subordonne la politique étrangère et diplomatique, ainsi que ses ressources militaires au Moyen-Orient au besoins du "Grand Israël", conséquence du fait que la CPS possède une plus importante influence politique au Congrès que les industries du pétrole et celles de l’armement, ainsi que les militaires ou même le Président.
 
L’alliance entre les États-Unis et la Turquie est asymétrique
 
La Turquie fournit aux États-Unis des bases militaires, elle s’allie avec Israël (malgré l’opposition populaire majoritaire), soutient la guerre étasunienne en Iraq – malgré les énormes pertes que cela entraîne pour son commerce et ses revenus fiscaux. En échange la Turquie est confrontée sur sa frontière avec l’Iraq, avec un État kurde séparatiste soutenu par les États-Unis, qui permet des attaques transfrontalières par des insurgés armés kurdes. Ceux qui déterminent la politique étasunienne ont donné la plus haute priorité à la satisfaction des revendications territoriales kurdes comme mécanisme pour assurer le soutien militaire peshmerga à la répression de la résistance nationale iraquienne. Les exigences turques que les États-Unis contrôlent les revendications expansionnistes kurdes sur l’Anatolie sont ignorées. Washington estime que le gouvernement turc se soumettra à l’alliance étasunienne avec les Kurdes. La Maison Blanche a écarté les menaces turques d’envahir le "Kurdistan" de facto comme inconséquentes. Étant donné la volonté du gouvernement turc de poursuivre ses démarches d’adhésion à l’Union européenne, Washington pense qu’Ankara s’abstiendra de toute intervention militaire en Iraq du Nord.
 
Néanmoins, il y a de bonnes raisons de croire que les bastions de la guérilla kurde en Iraq du Nord reçoivent des armes, de l’argent, des recrues et le "feu vert" de la part du gouvernement "autonome" kurde. Il est probable que le conflit en Anatolie s’intensifiera maintenant que les Kurdes ont le soutien financier de la part des militaires étasuniens en Iraq et les revenus du pétrole provenant des puits qu’ils ont récemment saisis. Il y a aussi peu de doute que des armes étasuniennes donnés aux Kurdes d’Iraq sont passés aux Kurdes en Anatolie. La question qui se pose est: si et pour combien de temps, les militaires turcs continueront à supporter la stratégie us-kurde en Iraq du Nord, avec ses effets de débordement en Anatolie, ou si Ankara lancera une incursion de grande échelle contre les adeptes "révolutionnaires" du "colonialisme démocratique", pour reprendre le terme utilisé par le PKK pour qualifier l’occupation impériale de l’Iraq par les États-Unis. 
 
L’expérience du XXIe siècle de la construction de l’empire US au Moyen-Orient
 
Une analyse sérieuse de la stratégie de construction de l’empire US doit prendre en compte le fait que les tactiques ont changé tandis que les objectifs stratégiques sont restés strictement inchangés. Les États-Unis ont lancé l’invasion de l’Iraq unilatéralement, mais lorsqu’ils ont été confrontés à une résistance intensifiée ils ont changé de tactique pour une approche multilatérale, recherchant le soutien de forces mercenaires de leurs alliés européens et de leurs clients du tiers-monde. Comme les forces de résistance ont pris le dessus, Washington a recruté un grand contingent de mercenaires étrangers (50.000) et 200.000 collaborateurs iraquiens. Au départ Washington avait ramené des politiciens iraquiens "exilés" pour former un régime fantoche; puis soutenu les chefs de clan conservateurs chiites; puis recruté fortement parmi les Kurdes. Comme chaque nouvelle "tactique" impériale échouait face à la résistance, Washington augmentait son armée d’occupation et son armée coloniale iraquienne. Mais chaque escalade provoquait une montée de l’opposition. Chaque alliance tactique, créait des nouveaux antagonismes avec les sunnites, les baathistes et les Turkmènes. Les principaux alliés militaires et régimes clients ont commencé à retirer leurs troupes de la "coalition" dominée par les USA, en prévision de son inévitable défaite.
 
Face à l’isolement militaire en Iraq et au déclin du soutien populaire aux États-Unis, la réponse de Washington consiste à militariser le Moyen-Orient et à préparer une nouvelle guerre contre l’Iran. Washington croit qu’une attaque contre l’Iran mobilisera la CPS dans sa totalité (des centaines de fédérations juives locales aux lobbys de Washington), laquelle exercera un contrôle sur le comportement du Congrès, des deux partis (particulièrement les Démocrates) et les mass-media. La Maison Blanche croit qu’une attaque contre l’Iran servirait à rallier le peuple étasunien derrière son président, à soulever une ferveur chauvine et augmenter la popularité de Bush. La Maison Blanche croit pouvoir engager une guerre aérienne et maritime, où son aviation détruirait les défenses iraniennes sans subir des pertes sérieuses. Washington croit pouvoir isoler le conflit au seul Iran et ensuite s’attaquer à la Syrie et au Hezbollah et faciliter la "solution finale" de la question palestinienne.
 
La politique de Washington de guerre permanente est un pari insensé, fou, comparable à celui de Hitler quand il s’est attaqué à la Russie après sa conquête de la Pologne et de parties de l’ d’Europe occidentale. Des nouvelles guerres pour faire face à des guerres perdues, ne peuvent conduire qu’à des défaites encore plus grandes, des plus grandes rebellions aux États-Unis et d’autres guerres plus larges encore.
 
Lancer une attaque contre l’Iran signifie s’attaquer à un pays trois fois plus grand que l’Iraq avec une armée hautement motivée, capable de traverser la frontière et, en alliance avec les milices pro-iraniennes à Bagdad et ailleurs, de s’attaquer aux troupes étasuniennes au sol en Iraq. Deuxièmement la configuration régionale des pays arabes contrairement à la période d’avant l’invasion de l’Iraq est déjà hautement polarisée contre les États-Unis. Troisièmement, l’Iran possède des alliés puissants au Liban, en Iraq et à travers le monde musulman, et il est à prévoir qu’ils prendront des mesures de rétorsion contre les intérêts des États-Unis et ceux de leurs clients. Quatrièmement, l’Iran peut facilement attaquer le Détroit d’Hormuz et des installations pétrolières majeures dans les émirats du Golfe, l’Arabie saoudite, l’Iraq ainsi qu’en Iran même – ce qui conduirait à une pénurie massive de pétrole et de la multiplication de son prix par quatre.
 
Quel que soit le résultat à court terme d’une attaque étasunienne contre l’Iran, à la fin les États-Unis perdront: Les pertes militaires seront ressenties à travers l’Iraq, la catastrophe pétrolière fera des vagues dans le monde entier, les conséquences politiques seront une plus grande polarisation à travers l’Europe, l’Asie et bien entendu le Moyen-Orient, contre l’axe États-Unis/Israël. Le résultat sera la disparition finale du régime Bush et le discrédit total du parti Démocrate contrôlé par les sionistes. Une récession économique majeure provoquera des conflits ouverts de classe et nationaux. Une fois de plus, la guerre impérialiste pourra accoucher de révolutions: la Révolution russe a suivi la Première Guerre mondiale, la Révolution chinoise à suivi la Seconde Guerre mondiale; la Troisième Guerre mondiale nous conduira-t-elle à un nouveau cycle révolutionnaire ?
 
 
 James Petras, ancien professeur de sociologie à l’Université de Binghamton, New York, a à son actif 50 ans d’adhésion à la lutte de classe et 61 ouvrages. Conseiller des mouvements de sans terre et de chômeurs au Brésil et en Argentine et co-auteur de Globalization Unmasked (Zed).Dernier ouvrage paru : The Power of Israel in the United States
 
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Texte original en anglais

 Traduit de l’anglais par Alexandre Moumbaris et révisé par Fausto Giudice, membres de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique. Cette traduction est en Copyleft pour tout usage non-commercial : elle est libre de reproduction, à condition d'en respecter l’intégrité et d’en mentionner sources et auteurs.

 * James Petras est un contributeur fréquent de Mondialisation.ca.

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Catastrophe annoncée : la décision des Néoconservateurs de bombarder l’Iran

par Ali Fathollah-Nejad

Mondialisation.ca, Le 12 avril 2007

Le dogmatisme belliqueux des Néoconservateurs peut-il être stoppé par les réalistes de l'Empire ?
 
À la mi-septembre 2006, CNN a invité Sam Gardiner, colonel à la retraite de l’aviation US et anciennement enseignant dans diverses écoles de guerre US, pour discuter de la probabilité d'une frappe militaire US contre l'Iran. Répondant à la question de savoir si l'administration Bush était sur le point de donner le feu vert pour une attaque contre l’Iran, Gardiner a déclaré sans ambiguïté : "Il a déjà été donné. De fait, nous sommes probablement en train d’exécuter des opérations militaires à l'intérieur de l'Iran depuis au moins 18 mois. Les preuves sont accablantes." (souligné par moi, AFN). Il est alors promptement interrompu par son intervieweur, qui rappelle obséquieusement que le président avait souligné qu'il voulait faire  fonctionner la diplomatie pour convaincre le gouvernement iranien de cesser son programme d’enrichissement d'uranium. Citant Bush, dans une interview à David Ignatius du Washington Post de la veille –« Je voudrais dire au peuple iranien que nous ne désirons pas un conflit » - Wolf Blitzer, un visage familier de CNN, se tourne de nouveau vers Gardiner et répète sa question initiale. Presque désespérément le colonel répond avec force : « Nous conduisons des opérations militaires à l'intérieur de l'Iran en ce moment. Les preuves sont accablantes, à la fois de sources étatsuniennes et iraniennes, et du Congrès » (souligné par moi, AFN).
 
Cette affirmation catégorique venait de quelqu’un qui savait de quoi il parlait. En 2004 Gardiner a conduit un simulacre de guerre (wargame) organisé par le magasin Atlantic Monthly pour évaluer comment un président étatsunien pourrait répondre, militairement ou par d’autres moyens, à l’acquisition alléguée d’armes nucléaires par l'Iran, concluant que les frappes militaires seraient en fin de compte une réponse plutôt inadéquate. Néanmoins l’équipe de va-t-en-guerre de la Maison Blanche a continué sur sa ligne consistant à dire que toutes les options ayant été examinées, seule restait celle-ci (la guerre). Dans la même interview à CNN, Gardiner a expliqué qu’en dépit de l’inquiétude sérieuse exprimée par les chefs militaires quant à l’efficacité d’une attaque militaire US contre l’Iran, les responsables néoconservateurs  sont restés d’ardents défenseurs de l’objectif de changement de régime (en Iran) : « La Commission parlementaire sur les menaces émergentes a essayé d'avoir une audition il y a quelques semaines à laquelle ils ont demandé au département d’État et à celui de la Défense de venir répondre à cette question [des opérations militaires en voie de réalisation contre l’ Iran -l'auteur] parce que c’ est une question assez sérieuse pour qu’on y réponde sans approbation du Congrès, et ils ne sont pas venus à l'audition. » Il a souligné la gravité de la situation créée par le fait que les plans de guerre du Pentagone sont allés à la Maison Blanche, ce qui n’est pas « le planning normal. Quand le plan va à la Maison Blanche, cela veut dire que nous sommes passés à un autre stade. »
 
Le Front uni pour la guerre se rassemble
 
C’est à ce stade que nous nous trouvons depuis un an et demi. Avec des opérations militaires secrètes à l'intérieur de l'Iran en cours, les préparatifs de guerre en train d’être achevés avec d’énormes effectifs militaires se dirigeant dans le Golfe arabo-persique, le déclenchement d'une guerre totale n’a plus besoin que d’un assentiment du Président.  À la lumière de cela, la capture et la libération rapide par l’Iran des marins britanniques chargés de « recueillir du renseignement » dans et près de ses eaux territoriales a finalement évité l'escalade émanant d'un acte de provocation par des troupes anglo-étatsuniennes dans la région.
 
Un indicateur hautement significatif des probabilités de réalisation de ce que convoitent les néoconservateurs a été la conférence politique  annuelle de l’ American Israel Public Affairs Committee (AIPAC : Comité étatsunien des affaires publiques d'Israël). Considéré comme le lobby politique le plus influent des USA  et célèbre pour sa position anti-iranienne dure, l’AIPAC a accueilli nombre de responsables de haut rang US et israéliens à cette conférence, où les participants ont été les plus nombreux dans l’histoire de l’AIPAC et qui a été principalement consacrée à la question de « la menace nucléaire iranienne ».
 
Le vice-Président Cheney, accueilli par des ovations debout, a fait un discours de faucon par excellence: « Nous [les Étatsuniens et les Israéliens, AFN] sommes les cibles premières du mouvement de terreur qui est mondial par nature, et aussi  mondial dans ses ambitions. Le leader de ce mouvement parle ouvertement et explicitement de construire un empire totalitaire couvrant le Moyen-Orient, s’étendant à l'Europe et allant jusqu’aux îles de l'Indonésie. » Exposant inéquivocablement son engagement en faveur d’une action contre l'Iran, Cheney a réclamé « la clarté morale, le courage de nos convictions, une volonté d'agir quand l'action est nécessaire et un refus de jamais se soumettre à toute forme d'intimidation. » Il a conclu son discours par ces mots : « Nous sommes dans une guerre qui a été commencée aux conditions de l'ennemi. Nous sommes en train de mener cette guerre à nos propres conditions et nous gagnerons. » Ses déclarations, marquées par une vision très particulière de la réalité historique dont le monde est témoin aujourd'hui dans le Proche et Moyen-Orient, n'étaient pas étonnantes dans la mesure où il est réputé être le personnage clé parmi ceux qui dans l'administration poussent au « changement de régime » en Iran, mais n’en demeurent pas moins fortement perturbants.
 
C'est pourquoi il était, cependant, plus intéressant d'entendre le discours de Nancy Pelosi, la nouvelle speaker démocrate de Chambre des représentants - une amie de longue date de l'AIPAC, comme l’a présentée un ancien président d'AIPAC. Sa première déclaration à dimension politique a consisté en un rappel de « l'histoire d'un chef persan menaçant le peuple juif et de l’héroïne Esther qui eut le courage de parler et de les sauver. Aujourd'hui les Israéliens ont le même courage pour affronter le même défi. » Pelosi a poursuivi : « Soyons très clairs : on ne doit pas permettre à l'Iran d'obtenir une arme nucléaire. Cela menace la sécurité d'Israël, la stabilité de la région et la sécurité du monde », soulignant que « confronté à ce défi (…) quand Israël a un choix à faire, il fait le choix courageux de la paix. » À l'apogée de la rhétorique fondamentaliste qui a été écoutée par une foule souvent électrifiée, le pasteur évangélique John Hagee a proclamé que « le géant endormi du sionisme chrétien s'est réveillé! »
 
Bien qu'aucune exigence explicite de faire une guerre contre l'Iran n'ait été exprimée, les allusions à cette nécessité n’ont pas manqué. Mais le plan momentané de l'AIPAC semble être de poursuivre l’escalade dans l’impasse nucléaire avec l'Iran.
 
Selon son « mémo sur l’Iran », le groupe de lobbying proisraélien réclame un durcissement des sanctions économiques et financières, avec l'espoir que celles-ci provoqueront un effondrement du régime iranien. Cela a débouché sur un nouveau projet de loi appelé Iran Counter-Proliferation Act [Loi de contre-prolifération de l’Iran (sic)] et présenté par les membres de haut rang de la Commission parlementaire aux Affaires étrangères Tom Lantos (Démocrate) et Ileana Ros-Lehtinen (Républicaine). En une seule journée des milliers de lobbyistes de l'AIPAC ont déferlé sur la colline du Capitole où « ils ont été salués par presque chaque sénateur et plus  de la moitié des membres de la Chambre des représentants – environ 500 réunions ont été tenues entre des représentants de l'AIPAC et des membres du Congrès. »
 
Mais que nous indiquent de telles proclamations au sujet d'une menace imminente de guerre contre l'Iran ? Tout d'abord, ils montrent l’existence d’un camp proguerre horriblement convaincu de sa mission. Elles indiquent également que le fer de lance de l'opposition démocrate soutient l'engagement ardent de l'administration en faveur d’une confrontation avec l'Iran par tous les moyens nécessaires. Certains obstacles restent cependant à surmonter. 

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Les réalistes de l'Empire luttent contre les "instincts viscéraux" de la Maison Blanche

Alors que l’actuel président US crevait le plafond de l’applaudimètre lorsque sa photo est apparue dans la traditionnelle projection de diapos de tous les présidents US à la conférence de l'AIPAC, en même temps le même président a reçu un zéro pointé pour ses performances en politique étrangère de la part d’une des principales sommités du pays en matière d’expertise sur la politique étrangère. Dans son nouveau livre Second Chance – Three Presidents and the Crisis of American Superpower( Deuxième chance - Trois présidents et la crise de la superpuissance américaine), le gourou réaliste Zbigniew Brzezinski a défini la présidence de Bush Jr. comme ayant de «forts instincts viscéraux mais aucune connaissance des complexités mondiales et un tempérament enclin aux formulations dogmatiques.»
 
Brzezinski a exprimé de manière abrupte ce qui est en jeu pour l'Empire américain : 

 «Nous faisons face à une crise très sérieuse concernant l’avenir. Les vingt mois qui viennent vont être absolument décisifs. Si nous les surmontons sans que la guerre en Irak empire et s’étende à une guerre avec l'Iran, je pense qu’il y a de fortes chances que nous récupérions [...] Mais si nous entrons dans ce conflit plus grand, alors j'ai peur que l'ère de la suprématie mondiale usaméricaine s'avérera avoir été historiquement très, très courte.»
 
Avec la crise profonde qui affecte présidence Bush, la décision d’étendre la « guerre contre le terrorisme » à l'Iran peut être capitale pour le destin de son administration et de son parti - mais surtout décisive pour l’avenir de la prépondérance mondiale des États-Unis. Il semble que le camp fragmenté des adversaires à la guerre au Congrès peut difficilement empêcher le président de préparer unilatéralement une guerre désastreuse. C’est aux penseurs stratégiques influents appartenant à la tendance des Réalistes qu’il appartient de convaincre Bush de ne pas suivre le chemin prédéterminé par Cheney. Récemment même Henry Kissinger a pointé une direction opposée à celle que prend l'administration Bush. Il a proposé un vaste deal avec l'Iran par une diplomatie intelligente. Une chose est claire : au terme de cette lutte décisive entre les camps réaliste et néoconservateur, nous verrons si nous allons assister à une guerre terrible au Moyen-Orient, aux répercussions mondiales énormes.
 
La situation reste tendue puisque ceux qui poussent à la guerre sont dans les couloirs du pouvoir – tant dans la capitale étatsunienne qu’israélienne. Alors que Téhéran annonce ne pas vouloir appliquer les exigences trompeuses de la récente  résolution 1747 du Conseil de sécurité de l'ONU, les Iraniens restent favorables à la négociation. Mais la condition préalable unique de Téhéran pour des entretiens doit être satisfaite pour parvenir à un règlement pacifique paisible: à savoir que les conditions posées par les contreparties principalement occidentales soient mises de côté.
 
Aux USA, le camp proguerre sent bien que du fait des performances misérables de leur président, l’herbe – qui, croient-ils leur servira à mettre en œuvre l’agenda néoconservateur pour le Moyen-Orient - pourrait lui être coupée sous les pieds dans le dernier parcours. Le parrain du néoconservatisme US Bill Kristol demande dans le dernier numéro de leur influent organe The Weekly Standard que Bush et d'autres Républicains passent à la contre-attaque pour assurer la survie de leur administration. Comme le Guardian britannique vient de le rapporter, durant la crise anglo-iranienne récente des otages, Washington avait proposé des patrouilles aériennes agressives dans l’espace aérien iranien. Mais une telle action, qui aurait pu facilement déclencher une guerre, a été rejetée par Londres. Mais quoi d’autre qu’une nouvelle guerre pourra sauver l’équipe Bush/Cheney ?

 

Ali Fathollah-Nejad est étudiant en master "Études européennes" aux universités de Münster (Allemagne) et de Twente (Pays-Bas). Ses domaines de recherche privilégiés sont les relations internationales, l’Iran et le Moyen-Orient, la France et l’Allemagne contemporaines ainsi que les aspects politiques et culturels des migrations et de l’intégration des migrants. Il a notamment publié Iran in the Eye of Storm – Why a Global War Has Begun (pdf) [L’Iran dans l’oeil du cyclone – Pourquoi une guerre mondiale a commencé]

Article original en anglais, 9 avril 2007.
Traduit de l’anglais par Fausto Giudice, membre de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique. Cette traduction est en Copyleft pour tout usage non-commercial : elle est libre de reproduction, à condition d'en respecter l’intégrité et d’en mentionner sources et auteurs.

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Quatre soldats étatsuniens tués ces deux derniers jours...

BAGDAD (Reuters) - 30/4/7 - Quatre soldats américains ont trouvé la mort ces deux derniers jours à Bagdad, annonce l'état-major des "forces américaines" [pentagonistes] en Irak.

Ces quatre décès portent à plus d'une centaine le nombre de militaires américains tués depuis le début du mois d'avril, l'un des plus sanglants depuis l'entrée en guerre des Etats-Unis, en mars 2003.

Trois soldats ont été tués dans l'est de Bagdad par une bombe qui a explosé au passage de leur véhicule. Un interprète irakien est également décédé dans cet attentat.

Par ailleurs, un militaire a été tué lors d'un échange de coups de feu, également dans l'est de la capitale irakienne.

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Bush est une "personne apocalyptique" pour Fidel Castro

LA HAVANE (AP) - 26/5/7 - Fidel Castro a qualifié vendredi George W. Bush de "personne apocalyptique", quelques heures après que le président américain a signé un projet de loi de financement des opérations militaires en Irak qui ne prévoit pas de calendrier de retrait des troupes.

Dans un communiqué -le 12e en quelques semaines-, le leader cubain reproche à Bush son "raisonnement erroné" et sa manipulation de l'opinion publique américaine.

"Pas plus tard qu'hier, Bush s'est vanté d'avoir remporté la bataille qui l'opposait à ses opposants du Congrès", écrit Castro dans ce communiqué de quatre pages. "Il dispose de 100 milliards de dollars, tout l'argent dont il a besoin, s'il le souhaite, pour doubler l'envoi de troupes américaines en Irak et continuer le carnage."

La loi de financement de 120 milliards de dollars (89 milliards d'euros) adoptée jeudi par la Chambre des Représentants américains par 280 voix pour et 142 contre est censée couvrir les dépenses en Irak jusqu'en septembre, sans fixer de date pour un début de retrait des troupes. Le Sénat américain a quant à lui voté le texte par 80 voix pour et 14 contre et le président Bush l'a ratifié vendredi.

"Et pendant ce temps, les problèmes empirent dans la région", écrit Castro à propos du Moyen-Orient.

A 80 ans, le vieux chef révolutionnaire se remet lentement d'une série d'opérations chirurgicales aux intestins et n'a pas fait d'apparition publique depuis près de 10 mois.

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Les Etats-Unis : l'Empire le plus agressif, le plus immoral et le plus cynique !


Chavez en tournée anti-américaine en Russie, au Belarus et en Iran

Par Victor FLORES

 

CARACAS (AFP) - 26/6/7 - Le président vénézuélien Hugo Chavez entame mardi une croisade anti-américaine en Russie, au Belarus et en Iran lors d'une tournée destinée à renforcer sa puissance militaire au grand dam des Etats-Unis.
Fort de la manne pétrolière du cinquième pays exporteur mondial de brut, M. Chavez, nouveau chef de file de la gauche radicale en Amérique latine, convoite des sous-marins russes et un système de défense aérienne au Belarus, dont l'achat pourrait être conclu durant cette tournée prévue jusqu'au 3 juillet.

"La guerre de résistance est l'arme par laquelle nous sommes en train de vaincre et nous vaincrons la menace de la guerre impériale", a lancé dimanche le dirigeant vénézuélien, un ancien officier-parachutiste, revêtu de son uniforme au milieu d'une parade militaire.

"Nous sommes entrés dans un nouveau type de guerre globale depuis la Guerre froide et surtout le 11 septembre 2001", date des attentats terroristes à New York, a encore clamé M. Chavez, qualifiant les Etats-Unis d"'empire le plus agressif, le plus immoral et le plus cynique".

Après la récente tournée en Europe de son homologue américain George W. Bush, qu'il surnomme "le "Diable", le président vénézuélien entend narguer la Maison Blanche en rendant visite à des pays dont les relations avec Washington sont loin d'être détendues.

Les Etats-Unis viennent en effet de prolonger d'un an les sanctions contre le président bélarusse Alexandre Loukachenko et neuf autres responsables d'un régime qu'ils considèrent comme la "dernière dictature d'Europe".

Or M. Chavez a annoncé qu'il mettrait au Belarus les "dernières touches" à l'achat d'un système intégré de défense aérienne doté d'une portée de 200 à 300 kilomètres.

A Moscou, la presse russe a annoncé que Caracas souhaitait acheter jusqu'à neuf sous-marins à la Russie, ce qui pèserait sur la rencontre entre Bush et Poutine que le président américain doit recevoir les 1er et 2 juillet dans sa résidence de Kennebunkport.

Le chef d'Etat vénézuélien n'a pas confirmé l'achat des sous-marins lors de son dernier discours de dimanche, tout en défendant le droit de les acquérir. "Le pouvoir militaire du Venezuela n'est pas d'agresser quiconque mais d'éviter les folies impériales", a-t-il affirmé.

Caracas a déjà procédé à de gros achats d'équipements militaires pour moderniser ses forces, dont 24 chasseurs russes Soukhoï, 35 hélicoptères militaires russes et 100.000 fusils d'assaut Kalachnikov.

Des centaines d'hommes d'affaires russes et vénézuéliens doivent par ailleurs assister à la visite de M. Chavez à Moscou, où il inaugurera le Centre culturel latino-américain Simon Bolivar, du nom du libérateur sud-américain dont l'homme fort de Caracas a fait le symbole de sa "révolution socialiste".

Evoquant son étape en Iran, l'un des pays classé dans l'"axe du mal" avec la Corée du Nord par le gouvernement américain, M. Chavez, l'un des rares dirigeants de la planète à soutenir le programme nucléaire de Téhéran, a ironisé sur les rumeurs concernant une "bombe atomique" vénézuélienne.

"Il paraît que je vais aller signer un accord pour fabriquer une bombe atomique", a-t-il raillé, avant d'ajouter : "nous n'avons pas besoin de la bombe atomique, car nous avons déjà la bombe atomique, notre bombe atomique à nous s'appelle le peuple vénézuélien.

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La Russie hausse le ton face à l'OTAN

MOSCOU (AP) -26/6/7 - Le ministre russe des Affaires étrangères a mis l'OTAN en garde mardi contre toute mesure qui pourrait compromettre la sécurité de la Russie.

S'exprimant pendant une session du Conseil OTAN-Russie (COR), Sergueï Lavrov a estimé que le travail serait "difficile" dans des dossiers comme la défense anti-missile, avec le projet américain de bouclier en Pologne et en république tchèque; le Kosovo, avec le plan onusien d'indépendance encadrée; ou le traité sur les forces conventionnelles en Europe (FCE) qui régit l'équilibre armé entre les deux anciens blocs Est et Ouest après l'effondrement du bloc soviétique en 1991.

"Ces questions touchent à des aspects clefs de la sécurité européenne et internationale ainsi qu'à des aspects de stabilité stratégique", a dit M. Lavrov, plaidant pour une approche "qui reflète un souci mutuel de la stabilité et de la sécurité de chacun plutôt que de prendre des mesures destinées à améliorer la sécurité de l'un au détriment de la sécurité des autres".

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Bouclier américain : Moscou agite la menace de missiles au coeur de l'Europe

Par Delphine THOUVENOT

MOSCOU (AFP) - 4/7/7 - Moscou a fait planer mercredi la menace d'un déploiement de missiles dans son enclave de Kaliningrad, coincée au coeur de l'Europe entre la Pologne et la Lituanie, si Washington n'accepte pas l'alternative russe à son projet de bouclier antimissile.

"Si nos propositions ne sont pas acceptées, nous prendrons les mesures adéquates. Une réplique assymétrique et efficace sera trouvée", a déclaré le vice-Premier ministre Sergueï Ivanov, cité par les agences russes depuis Tachkent, capitale de l'Ouzbékistan.

"Si nos propositions sont adoptées, la nécessité pour la Russie de placer de nouveaux missiles dans la partie occidentale du pays, notamment dans la région de Kaliningrad, disparaîtra", a-t-il précisé.

Dans le cas contraire, il s'agirait de "faire face aux menaces liées au déploiement d'éléments du bouclier antimissile en République tchèque et en Pologne", a ajouté cet ancien ministre de la Défense.

"Nous savons ce que nous faisons", a assuré M. Ivanov, un des prétendants les plus en vue pour succéder en 2008 à Vladimir Poutine.

Ce dernier avait surpris début juin en proposant, à la place du projet américain, de partager avec les Etats-Unis une station radar en Azerbaïdjan, sans grand enthousiasme de Washington jusqu'ici.

Avec ces nouvelles déclarations russes, le ton est à nouveau monté autour de ce projet considéré par Moscou comme une menace pour sa sécurité.

Mardi, depuis le Guatemala, Vladimir Poutine avait pourtant diplomatiquement suggéré que les relations russo-américaines s'amélioreraient "sûrement" si Washington acceptait ses propositions.

Après sa rencontre en début de semaine avec George W. Bush à Kennebunkport, il s'est montré là aussi plus mesuré dans la forme, après avoir menacé lui aussi début juin de diriger de nouveaux missiles vers l'Europe.

"Si le potentiel nucléaire américain s'étend sur le territoire européen, nous devrons prendre de nouvelles cibles en Europe", avait déclaré début juin le chef de l'Etat russe dans un entretien avec plusieurs médiaux occidentaux.

"Il revient à nos militaires de définir ces cibles tout comme de choisir entre missiles balistiques et missiles de croisière", avait-il alors ajouté.

Les déclarations de M. Ivanov prolongent et précisent les menaces exprimées par M. Poutine début juin.

Elles relèvent de la "rhétorique", essentiellement à usage interne et électoraliste, alors qu'approche la présidentielle de 2008, soulignent des analystes interrogés à Moscou.

"Aucun des deux pays n'est prêt aujourd'hui à un compromis, cette situation se poursuit depuis un certain temps et n'est pas près de s'améliorer, car des échéances électorales approchent aux Etats-Unis comme en Russie", estime Macha Lipman, du centre Carnegie de Moscou.

"Ces déclarations suggèrent à la population qu'il y a des gens forts au pouvoir, qui savent quoi faire, et que le cercle de nos ennemis enserre de plus en plus la Russie", souligne le président de l'Institut des évaluations stratégiques, Alexandre Konovalov.

"C'est une menace vide", analyse aussi Pavel Felgenhauer, spécialiste indépendant des questions de défense.

Il estime quant à lui que ces déclarations sont destinées à déstabiliser l'opinion publique polonaise, afin de susciter des protestations contre le projet américain.

Pour Iouri Kourgouniouk, du centre d'analyse Indem, les Européens se retrouvent les "otages" du jeu américano-russe où, comme à l'époque de la Guerre froide, "chacun sort son pistolet, sans que personne ne tire".

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L'image des Etats-Unis en chute libre dans le monde

WASHINGTON (Reuters) - 28/6/7 - L'image des Etats-Unis a reculé dans de nombreuses régions de la planète, selon un sondage international.

L'enquête menée dans 47 pays et dont les résultats ont été diffusés mercredi témoigne également de l'importance prise par le réchauffement climatique et d'autres dossiers environnementaux, qui arrivent désormais en tête des priorités devant la prolifération nucléaire et le sida.

Le Pew Global Attitudes Project constitue une base intéressante de comparaison depuis la première étude, menée en 2002. Il traduit un nouvel approfondissement en 2007 de l'anti-américanisme à travers le monde.

Dans 26 pays sur 33 (où les comparaisons sont possibles), l'image des Etats-Unis s'est encore dégradée cette année, dans des proportions parfois considérables notamment au Proche- et au Moyen-Orient.

Ainsi en Turquie, alliée des Etats-Unis et membre de l'Otan, seules 9% des personnes interrogées ont une perception favorable des Etats-Unis; dans les territoires palestiniens, le taux est de 13%; le Liban fait exception avec 47% de perception positive.

Mais le ressentiment croît aussi chez des pays alliés de longue date de Washington, où une proportion importante de la population interrogée juge que les Etats-Unis poursuivent avant tout leur propre intérêt.

En Allemagne, ils ne sont plus que 30% à avoir une image favorable du pays, contre 42% il y a deux ans. En France, 39% des personnes interrogées ont une bonne image des Etats-Unis, contre 62% à l'été 2002 mais 31% en mars 2003, lorsqu'éclatait la guerre en Irak, et 42% en mai 2003.

Au Royaume-Uni et au Canada, la balance reste positive mais l'écart se resserre.

Autre pays en perte de vitesse, la Chine, dont la puissance économique et militaire nuit à l'image internationale.

La Russie de Vladimir Poutine est elle aussi en recul, surtout en Europe. En Allemagne, 75% des personnes interrogées avaient une bonne opinion du président russe en 2003; en 2007, ils ne sont plus que 32%.

Le Vénézuélien Hugo Chavez et l'Iranien Mahmoud Ahmadinejad ne sont guère populaires. Oussama ben Laden n'est perçu positivement que dans les seuls territoires palestiniens (57%).

"A en croire ce sondage, le système international tel que nous le connaissons s'est effondré", a commenté l'ancienne secrétaire d'Etat américaine Madeline Albright lors de la conférence de presse de présentation de cette étude.

"C'est une sorte de sentiment nihiliste", a-t-elle ajouté pour caractériser les mouvements d'opinion enregistrés par cette étude.

L'enquête a été menée par téléphone et en face-à-face auprès de 45.000 personnes. Dans chacun des pays, les échantillons variaient de 500 à 2.000 personnes.

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Le président vénézuélien Hugo Chavez salue le "retour" de la Russie

Par Sebastian SMITH

 

MOSCOU (AFP) -28/6/7 - Le président vénézuélien Hugo Chavez a dénoncé jeudi à Moscou l'impérialisme américain et salué le "retour" de la Russie sur la scène internationale, au premier jour d'une visite destinée également à discuter contrats d'armements et coopération énergétique.

Inaugurant un centre culturel latino-américain dans la capitale russe, Hugo Chavez - qui doit ensuite se rendre au Bélarus et en Iran- a insisté sur la nécessité de résister à la domination culturelle des Etats-Unis, qu'il a comparée à un "bombardement impérialiste".

Une révolution est en marche contre la puissance américaine, a poursuivi le nouveau chef de file de la gauche radicale en Amérique latine, en soulignant la contribution que la Russie pouvait, selon lui, y apporter.

Les Etats-Unis "ne veulent pas que la Russie grandisse mais la Russie est redevenue un centre de pouvoir et nous, peuple du monde, avons besoin que la Russie devienne plus forte chaque jour", a-t-il ajouté.

"Nous sommes prêts à mourir pour défendre la souveraineté sacrée de notre pays" en cas d'attaque américaine, a-t-il poursuivi, en remerciant la Russie de vendre à son pays des équipements militaires et d'entraîner ses pilotes. "C'est ce que nous appelons de la solidarité", a-t-il dit.

Le maire de Moscou Iouri Loujkov, répondant à cet élan, a vanté les "mérites d'un monde multipolaire". "Il ne peut y avoir un monde dans lequel un seul pays aspire à nous imposer ses valeurs, ses décisions, sa culture hollywoodienne", a-t-il dit.

Hugo Chavez devait rencontrer jeudi le président russe Vladimir Poutine lors d'un dîner au Kremlin et le revoir samedi lors du prestigieux Prix du président à l'hippodrome de Rostov-sur-le-Don (1.200 km au sud de Moscou).

Cette visite, qui souligne les liens privilégiés entre Moscou et le camp anti-américain, risque fort d'agacer Washington à la veille de la rencontre entre Vladimir Poutine et George W. Bush dans la résidence familiale des Bush à Kennebunkport (Maine) dimanche et lundi.

De toute évidence, le Kremlin a choisi toutefois de ne pas trop médiatiser son hôte. Hugo Chavez a ainsi été privé de tribune à la Douma (chambre basse du Parlement), la majorité des députés, contrôlée par le Kremlin, ayant rejeté une demande en ce sens des communistes.

"Chavez reçu sans les honneurs", relevait jeudi le quotidien russe Kommersant.

Selon le leader des communistes russes Guennadi Ziouganov, Hugo Chavez n'a pas été autorisé à prendre la parole dans la salle plénière de la Douma parce que Moscou "ne veut pas gâcher l'ambiance" à la veille de la rencontre Bush-Poutine.

Pour finir, le chef de l'Etat vénézuélien sera reçu vendredi matin dans une salle pouvant contenir "jusqu'à une centaine de personne" - soit beaucoup moins que les 445 députés - a annoncé le président de la Douma Boris Gryzlov.

La Russie espère bien vendre de nouveaux équipements militaires au Venezuela, un de ses principaux clients, et développer l'implantation de ses compagnies dans ce pays riche en hydrocarbures.

Selon la presse russe, Caracas, qui a déjà acheté avions de chasse, hélicoptères et Kalachnikov pour plus de trois milliards de dollars à la Russie en 2006, songe à acquérir des sous-marins et systèmes de défense antiaériens.

"Ces questions seront discutées. C'est à l'agenda. Nous avons une bonne coopération avec le Venezuela. Ils s'intéressent aux armes russes. Ils veulent moderniser leur capacité militaire", a noté un porte-parole de Rosoboronexport, l'agence russe d'exportations d'armes.

Côté business, les groupes pétroliers russes - à commencer par Loukoïl - pourraient aussi avancer leurs pions au Venezuela, cinquième pays exportateur mondial de brut. Hugo Chavez appelle de son côté les Russes à participer à son projet de gazoduc à travers l'Amérique du Sud.

"Nous sommes alliés (dans le domaine énergétique) au plus haut niveau. Cette visite devrait renforcer cette alliance", a déclaré Hugo Chavez

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Hugo Chavez et Mahmoud Ahmadinejad


L'Iran et le Venezuela unis par la lutte contre l'impérialisme

TEHERAN (Reuters) - 1/7/7 - Le président vénézuélien Hugo Chavez a déclaré à son homologue iranien que leurs deux pays, rapprochés par une opposition commune à Washington, devraient coopérer pour vaincre l'impérialisme, rapporte la presse iranienne.

Hugo Chavez et Mahmoud Ahmadinejad se sont rencontrés à l'occasion d'une visite officielle du président vénézuélien à Téhéran. Chavez est arrivé samedi, après s'être rendu en Biélorussie et en Russie.

"La coopération des pays indépendants, tels que l'Iran et le Venezuela, est un moyen efficace de battre les politiques impérialistes et de sauver des pays entiers", a déclaré Chavez à Ahmadinejad, dans des propos repris par l'agence officielle iranienne Irna.

Ahmadinejad s'est aligné sur ces propos, ajoutant : "Les piliers de l'arrogance mondiale ont été ébranlés, et la victoire peut être atteinte en résistant et en restant fermes."

L'expression "arrogance mondiale" est fréquemment employée par les haut responsables iraniens pour désigner les Etats-Unis et ses alliés. Ni Ahmadinejad ni Chavez n'ont nommé explicitement Washington dans leurs propos tels que rapportés par l'agence Irna.

Cette même source annonce que les deux dirigeants assisteront, lundi, à la cérémonie inaugurale du chantier d'une usine de méthanol construite par les deux pays.

Cette usine devrait produire un million de tonnes de dérivés pétroliers par an, a-t-on appris de même source.

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Le sieur Bush contraint de céder ses pouvoirs au sieur Dick Cheney, le temps de subir une coloscopie...

WASHINGTON - 21/7/7 - Le vice-président américain Dick Cheney va assumer les pouvoirs de la présidence pour la deuxième fois en cinq ans, le temps pour le président George W. Bush de subir une coloscopie.

La passation de pouvoirs était prévue pour samedi, avant l'anesthésie. Il s'agit d'une "coloscopie de routine" [sic] visant à détecter un "cancer éventuel" [sic]. George W. Bush avait subi une intervention similaire en 2002...

Samedi, l'examen médical doit avoir lieu à Camp David, la résidence présidentielle située dans le Maryland. Au même moment, Dick Cheney sera chez lui à St. Michaels, également dans le Maryland, à environ 70 kilomètres à l'est de Washington.

Deux polypes avaient été découverts lors d'examens en 1998 et 1999 quand M. Bush était gouverneur du Texas. En 2002, à l'occasion d'un nouvel examen, rien n'avait été détecté, et les médecins avaient recommandé qu'un nouveau test soit effectué cinq ans plus tard.

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Décidément, les dirigeants de l'Empire US-OTAN ont bien des problèmes de santé...

Un nouveau défibrillateur pour Dick Cheney

WASHINGTON (Reuters) - 28/7/7 - Le vice-président américain Dick Cheney a repris son activité normale samedi après une intervention durant laquelle des chirurgiens lui ont implanté un nouveau défibrillateur interne.

Cheney a regagné son domicile au terme de l'opération pratiquée à l'hôpital de l'Université George Washington, indique la porte-parole Megan Megin dans un communiqué précisant que "l'appareil a été remplacé sans complications".

Les défibrillateurs contrôlent le muscle cardiaque et lui rendent un rythme normal par choc électrique en cas de fibrillations (contractions désordonnées).

Après son bilan médical annuel, les médecins de Cheney lui avaient conseillé en juin de faire remplacer son défibrillateur dont la batterie s'épuisait. L'appareil lui avait été implanté en 2001. Son cabinet avait noté que l'appareil fonctionnait normalement et n'avait pas eu à corriger de battements anormaux du coeur.

Cheney, 66 ans, a subi quatre infarctus, le dernier remontant à 2000. Le vice-président, qui est l'un des plus proches conseillers de George Bush, a également souffert début 2007 d'un caillot de sang à la jambe après une tournée de neuf jours en Asie et au Moyen-Orient.

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Gisele Bundchen se débarrasse du dollar ! La fin est proche !

Par Paul Craig Roberts, le 6 novembre 2006

Officiellement le dollar US est toujours la monnaie de réserve mondiale, mais il ne peut acheter les services de Gisele Bundchen, le top modèle brésilien. Gisele exige que les 30 millions de dollars qu'elle a gagné au cours du premier semestre de cette année soient payés en euros.

Gisele Bundchen n'est pas seule à prévoir le sort du dollar. Le journal First Post (du Royaume-Uni) signale que Jim Rogers, un ancien partenaire du milliardaire George Soros, vend son domicile et toutes ses possessions afin de convertir toutes ses richesses en yuan chinois.
Pendant ce temps, les économistes US continuent à prêcher que la délocalisation est bonne pour l'économie et que les dépenses de guerre de Bush la maintiennent en marche. Les spécialistes de l'offre et de la demande n'ont pas encore compris que les fournitures de dollars sont en train de sombrer et que la valeur du dollar accompagne la puissance US.
Les super patriotes machos qui soutiennent le régime Bush n'ont pas encore pigé que le statut de superpuissance des USA repose sur le fait que le dollar est la monnaie de réserve, et non pas sur une armée incapable d'occuper Bagdad.

Si le dollar n'était pas la monnaie mondiale, les USA devraient gagner suffisamment de devises pour payer leurs 737 bases outre-mer, une impossibilité en considérant leurs 800 milliards de dollars de déficit commercial.
Quand le dollar cessera d'être la monnaie de réserve, les étrangers cesseront de financer le commerce et les déficits budgétaires US, et l'Empire Étasunien avec ses guerres disparaîtront du jour au lendemain.
Peut-être Bush pourra obtenir un prêt de la Banque Mondiale, ou peut-être de la «Chavez Bank», pour ramener à la maison les troupes d'Iraq et d'Afghanistan.
En faisant observer que la délocalisation et la guerre accélèrent relativement le déclin économique US, les dirigeants étrangers ne considèrent plus les États-Unis avec la déférence à laquelle s'était habitué Washington.
Rafael Correa, le président d'Équateur, a récemment refusé à Washington sa demande de renouvellement du bail de la base aérienne de Manta en Équateur. Il a dit à Washington que les USA pourraient avoir une base en Équateur à condition que l'Équateur puisse avoir une base militaire aux États-Unis.
Quand le président vénézuélien Hugo Chavez s'est adressé à l'ONU, se tenant à la tribune il s'est emporté. Se référant au président Bush, Chavez a dit : « Hier, le démon est venu ici, et aujourd'hui ça sent toujours le soufre. » Bush, a déclaré Chavez, était debout « juste ici, parlant comme s'il possédait le monde entier. »

L'an dernier, dans son message sur l'état de la nation, le président russe Vladimir Poutine a dit que Bush parle à tort et à travers sur une démocratie qui n'est rien d'autre qu'une couverture pour poursuivre les intérêts US, au détriment des autres peuples : «Nous sommes conscients de ce qui se passe dans le monde. Le camarade loup sait qui manger, et il mange sans écouter, et manifestement il n'est allé écouter personne.» En mai 2007, Poutine critiquait le régime néo-conservateur de Washington pour « manque de respect envers la vie humaine » et pour « prétentions au monopole mondial, tout comme l'était le Troisième Reich à l'époque. »
Même les alliés britanniques des USA voient le président Bush comme une menace à la paix mondiale et deuxième plus dangereux homme vivant. Bush est évincé dans les sondages par Oussama Ben Laden, mais il est considéré plus dangereux que le président iranien diabolisé et que le nord-coréen Kim Jong-il.
Le président Bush a atteint son sinistre rang mondial malgré la dépense de 1,6 milliards de dollars, des très sollicitées recettes fiscales Étasuniennes, en relations publiques entre 2003 et 2006.
Manifestement, le leader et la monnaie US sont peu considérés. Y a-t-il une solution ?
Peut-être que la réponse réside dans les 737 bases outre-mer. Si ces bases étaient ramenées dans le pays et partagée entre les 50 États, chacun gagnerait 15 nouvelles bases militaires.
Imaginez ce que cela signifierait : La fin de la récession du logement. La réduction du déficit commercial. Et la fin de la guerre contre le terrorisme.
Qui oserait s'attaquer à un pays avec 15 nouvelles bases militaires, dans chaque État, en plus de celles déjà existantes ? Partout où se tournerait un terroriste, il se trouverait entouré de soldats.
Tous les dollars dépensés actuellement à l'étranger pour soutenir les 737 bases d'outre-mer seraient dépensés dans le pays. Les recettes actuelles des étrangers se transformeraient en revenus d'Étasuniens, et le déficit commercial diminuerait.
L'impact de la masse salariale des 737 bases militaires sur l'économie US mettrait fin à la crise du logement, et ramènerait 140.000 jobs hautement rémunérés des services financiers, une perte qui a coûté cette année 42 milliards de dollars de revenus de consommation. Le nombre de saisies et de faillites s'effondreraient.
Si ça ne suffisait pas à remettre le dollar sur pied, l'engagement du président Bush à ne pas nommer de ministre de la Justice si Michael Mukasey n'était pas approuvé présente d'autres espoirs. Si les démocrates mettent la nomination de Mukasey en minorité, il existe d'autres cabinets ministériels superflus qui peuvent être fermés définitivement en plus du ministère de la Torture et de la Détention Illimitée.
L'Empire Étasunien est distendu sur les champs de bataille d'Irak et d'Afghanistan. L'année est à deux mois de s'achever, mais déjà en 2007, malgré la [fameuse] « déferlante » vantée [de Bush], le nombre de soldats US morts est le plus élevé de toutes les années de guerre.
Ce sont les Taliban qui ont déferlé. Ils ont pris le contrôle d'un tiers du territoire dans l'ouest Afghan. La Turquie et les Kurdes sont sur le point de transformer le nord de l'Iirak en nouvelle zone de guerre, une autre démonstration de l'impuissance US.
Les guerres de Bush ont mis en danger les régimes fantoches des USA. Musharraf, la marionnette pakistanais de Bush, se bat pour sa vie. En recourant à l'« état d'urgence » et à des mesures oppressives, Musharraf a renforcé ses opposants. Quand Musharraf tombera, grâce à Bush, les Islamistes posséderont des armes nucléaires. Les généraux US disent d'habitude que les guerres commencées par Bush au Moyen-Orient prendront 10 ans à être gagnées. Le 31 octobre, le général John Abizaid, ancien commandant des forces US au Moyen-Orient, réduisait en poussière cette prévision optimiste. Parlant à la Carnegie Mellon University, le général Abizaid déclarait qu'il faudrait 50 ans avant que les troupes US puissent quitter le Moyen-Orient.
Les États-Unis n'ont aucune chance de rester un demi-siècle au Moyen-Orient. Le dollar et la puissance US ont déjà fait leur temps. À l'insu des dirigeants démocrates, Pelosi et Reid préparent encore un autre chèque en blanc, pour la dernière demande de 200 milliards de dollars de Bush en supplément de financement de guerre.
Il n'y a plus d'argent pour financer la guerre perdue de Bush. Il devra être emprunté à la Chine.
Les Romains ont provoqué leur propre disparition, mais il a fallu des siècles. Bush a achevé les USA en juste 7 ans.
Alors même que Gisele s'est guérie de la primauté du dollar, le Brésil, le Venezuela, l'Équateur, la Bolivie, l'Argentine, l'Uruguay, le Paraguay et la Colombie se déclarent indépendants du FMI et de la Banque mondiale, les instruments financiers de la toute puissance US, en créant leur propre banque de développement, mettant ainsi fin à la souveraineté US sur l'Amérique du Sud.
Un empire qui a perdu son jardin de derrière est terminé.

Paul Craig Roberts fut Secrétaire Adjoint au Trésor dans l'administration Reagan. Il est l'auteur de Supply-Side Revolution : An Insider's Account of Policymaking in Washington ; Alienation and the Soviet Economy et Meltdown: Inside the Soviet Economy, et est coauteur avec Lawrence M. Stratton de The Tyranny of Good Intentions : How Prosecutors and Bureaucrats Are Trampling the Constitution in the Name of Justice. Clic ici pour l'entrevue [en anglais] de Peter Brimelow de Forbes Magazine avec Roberts au sujet de la récente épidémie d'inconduite des procureurs.

Original : http://www.vdare.com/roberts/071106_dollar.htm
Traduction approximative de Pétrus Lombard pour Alter Info

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La Russie lance avec succès un nouveau missile intercontinental

MOSCOU (Reuters) - 17-12-7 - La Russie a lancé avec succès un nouveau missile balistique intercontinental capable, selon elle, de déjouer pendant de nombreuses années les systèmes de défense les plus perfectionnés.

Dans un communiqué, la marine russe précise que l'engin a été tiré par le sous-marin nucléaire "Toula" en mer de Barents vers une cible désignée sur la péninsule de Kamtchatka, sur la côte Pacifique.

"Le lancement a été effectué d'une position sous-marine dans le cadre des entraînements pour tester l'état de préparation des forces nucléaires stratégiques de la marine", précise le communiqué.

Un porte-parole n'a pas précisé quel type de missile avait été testé mais selon l'agence Itar-Tass le Toula est équipé de missiles "Sineva" depuis une décision du président Vladimir Poutine datant de juillet.

Le commandant des forces de missiles stratégiques russes, s'exprimant après le lancement, a affirmé que la Russie était en mesure de déjouer les systèmes de défense les plus modernes, allusion au bouclier antimissile que les Etats-Unis veulent installer en Pologne et en République tchèque.

"Le niveau de nos armes actuelles, et de celles que nous aurons dans les prochaines années, nous permettra de déjouer n'importe quel système antimissile, y compris ceux à venir", a dit le général Nikolaï Solovtsov aux journalistes.

Il a précisé que de nouveaux systèmes de missiles seraient déployés dans les prochaines années à partir du missile "Topol-M", ajoutant que les sites du projet antimissile américain, si celui-ci aboutit, pourraient être dans certaines circonstances considérés comme des cibles légitimes.

"Nous sommes obligés de prendre les mesures appropriées pour que notre potentiel de dissuasion nucléaire ne soit en aucune façon dévalué", a-t-il poursuivi. "Je ne peux pas exclure (...) que ces sites antimissiles en Pologne et en République tchèque soient considérés comme des cibles potentielles pour nos propres missiles."

Tatyana Oustinova, version française Guy Kerivel

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Poutine accuse l'Empire US-OTAN de dépasser les limites...


NOVO-OGAREVO (AFP) - 8/3/8 - Le président russe Vladimir Poutine a accusé samedi l'Otan de vouloir "remplacer l'ONU", estimant que la politique de l'Alliance atlantique ne fait qu'acroître un "potentiel de conflit", lors d'une conférence de presse.

"Il y a une impression qu'il y a des tentatives de créer une organisation qui remplacerait l'ONU", a affirmé M. Poutine, interrogé sur la politique de l'Otan, à l'issue d'une rencontre avec la chancelière allemande Angela Merkel, dans sa résidence près de Moscou.

"Il est peu probable que l'humanité accepte une telle architecture des futures relations internationales et je pense que le potentiel de conflit va s'accroître", a estimé le président russe.

"Nous estimons qu'un élargissement interminable du bloc militaro-politique (de l'Otan) dans les conditions actuelles, lorsqu'il n'y a plus de conflit entre deux systèmes ennemis, n'est non seulement inutile, mais nuisible et contreproductif", a-t-il souligné.

"Si une majorité écrasante de la population de l'Ukraine et de la Géorgie ne veulent pas que leurs pays entrent dans l'Otan et ces pays les traînent là-dedans par le col, nous ne pouvons pas estimer que c'est une preuve de démocratie", a encore dit M. Poutine.

"Nous accepterons sans aucun doute le choix du peuple géorgien et ukrainien, mais si c'est bien le choix du peuple et non pas des dirigeants politiques", a-t-il ajouté.

"Aujourd'hui, l'Otan dépasse les limites de sa compétence", a encore relevé le président russe.

"Nous n'avons rien contre une aide à l'Afghanistan, mais pourquoi est-ce l'Otan qui s'en occupe ? Ce n'est pas le problème de l'Otan et tout le monde le comprend très bien", a-t-il dit.

Les relations entre la Russie et l'Alliance atlantique se sont détériorées au cours de ces dernières années, particulièrement après la décision de Washington de déployer des éléments du bouclier antimissile américain en Europe de l'Est, un projet que Moscou perçoit comme une menace à ses portes.

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Bouclier antimissile américain en Europe : la Russie est visée



MOSCOU - 15/8/8/ - RIA Novosti. Les éléments du système ABM que les Etats-Unis envisagent de déployer en Europe sont dirigés contre la Russie, notamment contre la base russe de missiles stratégiques à Kozelsk (région de Kalouga), a déclaré vendredi dans une interview à RIA Novosti le porte-parole du ministère russe de la Défense Nikolaï Ouvarov.

Washington et Varsovie ont signé jeudi 14 août un accord sur le déploiement de certains éléments du bouclier antimissile américain sur le sol polonais. Les Américains comptent installer un radar en République tchèque et dix missiles intercepteurs en Pologne, officiellement pour parer à d'éventuelles attaques venant d'Iran.

"Nous n'ignorons pas que l'ABM américain est dirigé en premier lieu contre la Russie et ses bases de missiles stratégiques dans la partie européenne du pays, notamment à Kozelsk, au sud-ouest de Moscou", a indiqué le général.

La portée des missiles américains est de 2.000 kilomètres, alors que la Pologne se trouve à quelque 4.000 kilomètres de l'Iran.

"L'Iran ne se trouve aucunement dans le rayon d'action des missiles américains. En revanche, l'une de nos plus grandes bases de missiles stratégiques dans la partie européenne du pays, celle de Kozelsk, s'y trouve. Et c'est justement ainsi que s'explique le déploiement d'éléments du bouclier antimissile américain sur le territoire de la Pologne", a fait remarquer le porte-parole du ministère russe de la Défense.

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Bouclier antimissile : Varsovie et Washington proches d'un accord combattu par la Russie


Par Jean-Luc TESTAULT


VARSOVIE (AFP) - 14/8/8 - Varsovie et Washington espéraient conclure jeudi un accord sur l'implantation en Pologne d'éléments du bouclier antimissile américain, qui augmenterait les tensions entre la Russie et l'Occident déjà exacerbées par le conflit en Géorgie.

Depuis des mois, la Russie a prévenu qu'elle riposterait à l'installation dans son ancienne arrière-cour, dans l'Europe centrale post-communiste, d'un bouclier antimissile que les Etats-Unis affirment destiné à protéger le territoire américain d'éventuelles menaces de pays comme l'Iran.

"Nous serons obligés d'y répondre de façon adéquate", a mis en garde à la mi-juillet le président russe Dmitri Medvedev. "L'Union européenne et les Etats-Unis ont été avertis".

Les négociateurs polonais et américains ont entamé dans la matinée à Varsovie une séance présentée comme probablement décisive par des sources proches du dossier.

Il s'agit d'installer à l'horizon 2011/2013 dix missiles intercepteurs en Pologne, couplés avec un radar en République tchèque. L'accord américano-tchèque sur le radar a déjà été solennellement signé le 8 juillet à Prague.

"Il y a un rapprochement des positions", a affirmé mercredi soir après une première rencontre Radoslaw Sikorski, le ministre polonais des Affaires étrangères, qui a décidé de diriger personnellement le nouveau round de deux jours d'entretiens, entamé mercredi.

Côté américain, la délégation est menée par le sous-secrétaire d'Etat John Rood.

"Les choses se mettent en place. Washington a pris très au sérieux les revendications-clés de la Pologne", a déclaré jeudi matin à l'AFP une source proche des négociations.

Les pourparlers durent depuis déjà quinze mois. Elles butaient jusqu'à présent sur les exigences du gouvernement polonais du Premier ministre Donald Tusk, en place depuis novembre.

Affirmant que l'installation du bouclier constituait un risque supplémentaire pour la Pologne qui a des frontières communes avec la Russie, le gouvernement polonais a réclamé des Etats-Unis des batteries anti-aériennes de dernière génération pour accroître la sécurité de son territoire.

Le gouvernement polonais est maintenant d'autant plus optimiste que le conflit entre la Russie et la Géorgie joue selon lui en faveur d'une conclusion rapide.

"Nous avons aujourd'hui une situation internationale nouvelle", a déclaré mercredi Radoslaw Sikorski.

"La situation renforce nos arguments", a-t-il dit. "L'augmentation de la tension internationale qui nous surprend maintenant fait des garanties de sécurité une question encore plus importante que jusqu'à présent".

Le président américain George W. Bush, qui a été pris à contre-pied par la crise géorgienne, est également très désireux d'obtenir un accord qu'il pourrait présenter comme un succès pour sa politique étrangère à quelques mois de son départ de la Maison Blanche, selon des diplomates.

Un accord aurait également l'avantage de marquer un point contre Moscou, qui estime que l'installation en Pologne d'un système destiné à détruire en vol des missiles balistiques est une menace directe contre la Russie.

Le ministre polonais de la Défense Bogdan Klich a laissé entendre jeudi que les Américains étaient désormais prêts à installer de manière permanente une batterie de missiles anti-aériens Patriot en Pologne. La batterie serait opérée par des soldats américains.

Il a aussi affirmé que la Pologne pourrait obtenir des réductions pour l'achat d'autres batteries de Patriot.

Les Polonais ont également demandé des garanties juridiques supplémentaires afin d'être sûrs que les Américains viendraient à leur secours en cas d'agression.

Selon Radoslaw Sikorski, un des documents négociés prévoit "une sorte de renforcement de l'article 5" du traité de l'Otan qui stipule qu'une attaque armée contre l'une des partie du Traité sera considérée comme une attaque dirigée contre toutes les parties.

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ABM : le projet de bouclier américain n'est qu'un "chat crevé" (Rogozine)

BRUXELLES, 15/8/8 - RIA Novosti. Le délégué permanent russe auprès de l'OTAN, Dmitri Rogozine, a comparé vendredi à Bruxelles le bouclier antimissile américain à un "chat crevé", car l'efficacité d'un tel système ne pourrait être vérifiée qu'en cas d'échange de coups nucléaires balistiques, rapporte le correspondant de RIA Novosti sur place.

"Les Européens ont reçu des Américains un "chat crevé", a déclaré devant les journalistes M. Rogozine, en commentant à leur demande l'accord sur le déploiement de certains éléments du bouclier antimissile américain sur le sol polonais que Washington et Varsovie ont signé jeudi 14 août. Les Américains comptent installer un radar en République tchèque et dix missiles intercepteurs en Pologne, officiellement pour parer à d'éventuelles attaques venant d'Iran.

"Mais si la menace émanait effectivement d'Iran, il serait logique de déployer ces éléments du système ABM américain sur le flanc sud de l'Alliance de l'Atlantique Nord, notamment en Turquie, Bulgarie ou Roumanie", a fait remarquer l'ambassadeur russe auprès de l'OTAN.

En acceptant d'accueillir le bouclier antimissile américain en pleine crise géorgienne, la Pologne a confirmé qu'il était dirigé contre la Russie, a indiqué M. Rogozine.

Et d'ajouter: "Il faut remercier les Polonais qui ont de facto dévoilé la véritable orientation stratégique du bouclier antimissile américain".

Dans le même temps, a poursuivi l'ambassadeur, en acceptant d'accueillir sur leur territoire le bouclier antimissile américain, la Pologne et la République tchèque deviennent potentiellement des cibles pour les "terroristes" [sic], mais aussi pour les militaires russes.

Résultat, nul n'a ajouté à sa sécurité, alors que les relations internationales ont souffert, a constaté M. Rogozine.

"Je pense que le président américain George W. Bush ne comprend même pas ce qu'on lui a "refilé". Il ne s'agit en fait que des ambitions du complexe militaro-industriel convoitant de grosses commandes", a-t-il dit.

Selon l'ambassadeur russe, en privé, même les militaires otaniens qualifient d'inefficace le système ABM américain.

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Pourquoi ne pas abolir l'OTAN, tout simplement ?

par Rodrigue Tremblay

Mondialisation.ca, le 19 août 2008

The New American Empire

 

[L'OTAN a pour objectif] «d’exclure les Russes, d’inclure les Américains et de tenir les Allemands sous la botte».
Lord Ismay, premier secrétaire général de l'OTAN

«Nous devons immédiatement convoquer une réunion du Conseil de l'Atlantique Nord pour évaluer la sécurité de la Géorgie et passer en revue les mesures que l'OTAN peut prendre pour contribuer à stabiliser cette situation très dangereuse.»
Sénateur John McCain, (8 août 2008)

«Si nous avions travaillé de manière préventive avec la Russie, avec la Géorgie, en nous assurant que l'OTAN avait le genre de capacité, la présence et l'engagement idoines, nous aurions pu peut-être éviter ça» [L'invasion de l’Ossétie du sud par la Géorgie et la riposte russe subséquente ].

Tom Daschle, ancien chef de la majorité au Sénat et conseiller du sénateur Barack Obama, (17 août 2008)

«De tous les ennemis des libertés publiques, la guerre est peut-être le plus redoutable parce qu'elle comprend et développe le germe de tous les autres ennemis.»
James Madison (1751-1836), quatrième président des USA



L’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) est une relique de la Guerre froide. Elle a été créée le 4 avril 1949 comme une alliance défensive des pays d'Europe occidentale avec le Canada et les USA pour protéger ceux-ci des empiétements de l'Union soviétique.

Mais depuis 1991, l'empire soviétique n'existe plus et la Russie a coopéré économiquement avec les pays d'Europe occidentale, en leur fournissant du gaz et du pétrole, et des matières premières en tous genres. Ceci a accru l'interdépendance économique européenne et, par conséquent, considérablement réduit la nécessité d'une telle alliance militaire défensive au-dessus et au-delà de la défense militaire des pays européens eux-mêmes.

Mais le gouvernement US ne voit pas les choses ainsi. Il préférerait garder son rôle de protecteur paternaliste de l'Europe et d’unique superpuissance au monde. L'OTAN est l’outil qui convient à cet effet. Mais peut-être le monde devrait-il s’inquiéter de ces gens qui sillonnent la planète avec un bidon d'essence dans une main et une boîte d'allumettes dans l'autre, se faisant passer pour des vendeurs d'assurances incendie.

En, l’état actuel des choses, c’est un fait que le gouvernement et la nomenklatura des affaires étrangères US considèrent l'OTAN comme un outil important de la politique étrangère US d'intervention à travers le monde. Étant donné que de nombreux hommes politiques US ne soutiennent plus de facto l'Organisation des Nations Unies comme organisation internationale suprême consacrée au maintien de la paix dans le monde, une OTAN sous contrôle US semble être, À leurs yeux, un substitut plus attrayant à l'ONU pour fournir une couverture légale aux offensives militaires par ailleurs illégales qu’ils entreprennent à travers le monde. Ils préfèrent garder le contrôle total sur une petite organisation comme l'OTAN, même si elle est devenue une institution obsolète, que de devoir faire des compromis à l'ONU, où les USA ont néanmoins une des cinq voix de véto au Conseil de sécurité.

C’est la logique derrière les propositions visant à réorganiser, à réorienter et à élargir l'OTAN, afin de la transformer en un outil flexible de la politique étrangère US. C'est une nouvelle démonstration de ce que les institutions superflues ont une vie propre. En effet, lorsque leur vocation première n'existe plus, de nouveaux objectifs sont inventés pour les maintenir en vie.

En ce qui concerne l'OTAN, le plan est d'en faire une alliance politico-militaire impériale et offensive contre le reste du monde, en l’élargissant. Conformément au plan, l'OTAN serait élargie à l’Europe centrale et orientale pour inclure non seulement la plupart des anciens membres du Pacte de Varsovie (Pologne, République tchèque, Slovaquie, Bulgarie, Roumanie, Albanie et Hongrie) et bon nombre des anciennes républiques de l'Union soviétique (Estonie, Lituanie, Lettonie, Géorgie et Ukraine), mais aussi à l’Asie pour inclure le Japon, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, la Corée du Sud, et peut-être, au Moyen-Orient, admettre Israël.
Aujourd'hui, l'OTAN, qui comptait au départ 12 membres, est passée à 26 membres. À l'avenir, si les USA atteignent leur objectif a sa manière, l'OTAN pourrait devenir une organisation de 40 membres.

Aux USA, tant les Républicains que les Démocrates voient la transformation de la vieille OTAN en cette nouvelle alliance offensive militaire comme une bonne idée (néocone) pour promouvoir les intérêts US partout dans le monde, ainsi que ceux de ses proches alliés, comme Israël. Ce n'est pas seulement une idée activement promue par l’administration néocone Bush-Cheney, mais aussi par les conseillers néoconservateurs des deux candidats à l'élection présidentielle US de 2008, le sénateur John McCain et le sénateur Barack Obama. En effet, les deux candidats sont d’enthousiastes partisans de l’interventionnisme militaire, et c'est essentiellement parce que tous deux s’appuient sur des conseillers provenant des mêmes milieux néocons.

Par exemple, la précipitation avec laquelle les Bush-Cheney ont imprudemment promis à l'ancienne république soviétique de Géorgie l'adhésion à l'OTAN et fourni un appui et un ravitaillement militaire US est un bon exemple de la manière dont l'OTAN est perçue à Washington DC par les deux principaux partis politiques US. D'une part, le candidat présidentiel républicain John McCain envisage un nouvel ordre mondial construit autour d'une "Ligue des démocraties» d’inspiration néocon qui remplacerait de facto les Nations Unies et par laquelle les USA gouverneraient le monde. D’autre part, le sénateur Barack Obama n'a pas une position très lointaine des propositions de politique étrangère du sénateur McCain. En effet, le sénateur Obama préconise l'utilisation de la force militaire des USA et des interventions militaires multilatérales dans les crises régionales, pour "des raisons humanitaires", même si ce faisant, l'ONU doit être court-circuitée.
Par conséquent, si jamais il obtient le pouvoir, il y a fort à parier que le sénateur Obama n'aurait pas de scrupule à adopter la vision du monde du sénateur McCain. Par exemple, les deux candidats à l'élection présidentielle seraient probablement favorables à la suppression de la clause « no first strike » (ne pas être les premiers à attaquer) de la convention de l'OTAN. On peut tenir pour acquis que quel que soit l’homme politique qui entrera à la Maison Blanche, le monde sera moins régi par les lois et moins sûr, et la situation ne sera guère meilleure qu’elle ne l'est sous l’administration voyoute des Bush-Cheney.

Il est toutefois difficile de voir en quoi ce nouveau rôle offensif attribué l'OTAN serait dans l'intérêt des pays d'Europe ou du Canada. L’Europe de l'Ouest, en particulier, a tout à craindre d'une résurgence de la guerre froide avec la Russie, et peut-être avec la Chine.
La transformation de l’OTAN d’organisation militaire de défense de l'Atlantique Nord en une organisation militaire offensive d’envergure mondiale sous direction US va avoir des répercussions géopolitiques internationales à travers le monde, mais surtout pour l'Europe.
L'Europe a une forte attraction économique pour la Russie. Alors pourquoi s’embarquer dans la politique agressive d'encerclement militaire de la Russie de l'administration Bush-Cheney par un élargissement de l'OTAN aux portes de la Russie la porte et en plaçant des boucliers anti-missiles juste à côté de la Russie ?
Ne serait-il pas mieux pour l'Europe de développer des relations économiques et politiques harmonieuses avec la Russie ? Pourquoi préparer la prochaine guerre ?

Quant au Canada, sous le gouvernement minoritaire du Néocon Steven Harper, il est malheureusement devenu de facto une colonie US en ce qui concerne les affaires étrangères, et cela, sans tout débat sérieux ni référendum à cet effet au Canada même. La dernière chose dont le Canada ait besoin serait de poursuivre sur cette route minée.

En conclusion, il semblerait que l’ idée humaniste de faire la promotion de la paix, du libre-échange et du droit international comme fondements de l'ordre mondial a été écartée au profit d'un retour à la politique de grande puissance et à la diplomatie de la canonnière. Il s'agit d'un retour en arrière de 100 ans.

C’est une honte.

 

Article original en anglais, «Why Not Simply Abolish NATO ?», publié le 20 août 2008.

Traduction Fausto Giudice, membre de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique. Cette traduction est libre de reproduction, à condition d'en respecter l’intégrité et d’en mentionner l’auteur, le traducteur et la source.

Rodrigue Tremblay est professeur émérite de sciences économiques à l'Université de Montréal. Il est l'auteur du livre «Le nouvel empire américain.» Visitez son blogue à l'adresse suivante : www.thenewamericanempire.com/blog. Il peut être rejoint à l'adresse suivante : [email protected].

Rodrigue Tremblay est un collaborateur régulier de Mondialisation.ca. Articles de Rodrigue Tremblay publiés par Mondialisation.ca

 

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Le 11 septembre et «l’Inquisition américaine»

 

L’actuelle «guerre au terrorisme» est une forme moderne d’inquisition. Elle contient tous les ingrédients essentiels des Inquisitions française et espagnole.
Afin de justifier un agenda militaire, on utilise la chasse aux «terroristes islamiques» et une guerre préventive mondiale pour «protéger la patrie».
On décrit la «guerre mondiale au terrorisme» (GMAT) comme un «choc des civilisations», une guerre entre des valeurs et des religions concurrentielles, alors qu’il s’agit en réalité d’une véritable guerre de conquête guidée par des objectifs stratégiques et économiques.

La GMAT est le pilier idéologique de l’Empire américain. Il définit la doctrine militaire américaine, incluant l’usage préventif d’armes nucléaires contre les «États qui financent» le terrorisme.

La doctrine de «guerre défensive» préventive et la «guerre au terrorisme» contre al-Qaïda représentent des éléments de base de la Stratégie de sécurité nationale américaine telle que formulée au début de l’année 2002. Le but est de dépeindre «l’action militaire préventive», c’est-à-dire la guerre, comme un acte «de légitime défense» contre deux catégories d’ennemis, les «États voyous» et les «terroristes islamiques», qui possèderaient, dit-on, des armes de destruction massive.

La logique «de l’ennemi extérieur» et du scélérat, prétendument responsable de la mort de civils américains, a priorité sur le bon sens. Dans la conscience des Américains, les attaques du 11 septembre 2001 justifient des actes de guerre et de conquête :

«Les pertes de vie du 11 septembre 2001 l’ont démontré, le but précis des terroristes est de faire un grand nombre de victimes civiles, et ces pertes pourraient augmenter de façon exponentielle si les terroristes faisaient l’acquisition d’armes de destruction massive». (Stratégie de sécurité nationale, Maison-Blanche, Washington, 2002)

par Michel Chossudovsky

Mondialisation.ca, Le 28 septembre 2008

 

L’Inquisition des États-Unis

La légitimité de l’inquisition n’est pas remise en question. La «guerre mondiale au terrorisme» justifie un budget de défense gigantesque au détriment de la santé, de l’éducation et pratiquement de toute autre catégorie de dépenses publiques d'ordre civil.

La «guerre mondiale au terrorisme» exige la «poursuite» des terroristes à l’aide d’armes sophistiquées. Elle entretient un semblant de croisade religieuse préventive contre le mal servant à occulter les objectifs réels d’intervention militaire.

Les mensonges sous-jacents au 11 septembre sont connus et documentés. L’adhésion du peuple américain à cette croisade contre le mal ne se base sur aucune compréhension ou analyse rationnelles des faits.

L’Inquisition des États-Unis sert à étendre la sphère d’influence du pays ainsi qu’à justifier l’intervention militaire dans le cadre d’une campagne internationale contre le «terrorisme islamique». Son objectif ultime, qui n’est jamais mentionné dans les reportages de la presse, est la conquête territoriale et le contrôle de ressources stratégiques.

Le dogme de la GMAT est énoncé et formulé par les "think tanks" (laboratoires d'idées) néoconservateurs de Washington, et mis en œuvre par l’establishment de l’armée et du renseignement. Il s’incarne dans les discours présidentiels et les conférences de presse :

«On nous a prévenu qu’il y a des gens malfaisant dans ce monde. On nous a très clairement prévenus. […] Et nous serons vigilants. Votre gouvernement est vigilant. Les gouverneurs et les maires sont conscients que des gens malfaisants rôdent dehors. Comme je le mentionnais hier, des gens ont déclaré la guerre à l’Amérique et ils ont fait une terrible erreur. […] Mon administration a un travail à faire et elle le fera. Nous allons débarrasser le monde des scélérats.» (George W. Bush, CNN, 16 septembre 2001, souligné par l’auteur)

La compréhension d’événements politiques et sociaux fondamentaux est remplacée par un monde de pure fantaisie où rôdent «des gens malfaisants». L’objectif de la «guerre au terrorisme» lancée en septembre 2001 est de galvaniser l’appui du public pour une campagne mondiale contre l’hérésie. Le fait de détenir une cause just» pour mener une guerre est un élément central aux yeux de l’opinion publique : une guerre est juste si elle est menée pour des raisons morales, religieuses ou éthiques.

La diabolisation des musulmans et la bataille pour le pétrole

La guerre menée par les États-Unis dans la région élargie du Moyen-Orient et de l’Asie Centrale consiste à prendre le contrôle d’importantes réserves de pétrole et de gaz naturel. Les géants du pétrole anglo-américains cherchent également à prendre le contrôle des voies d’oléoducs et de gazoducs à l’extérieur de la région. (Voir les cartes ci-dessous.)

Les pays musulmans possèdent 66 pourcent des réserves mondiales de pétrole. (Michel Chossudovsky, La «diabolisatio» des musulmans et la bataille pour le pétrole, Centre de recherche sur la mondialisation, 4 janvier 2007). En revanche, les États-Unis d’Amérique détiennent à peine deux pourcent de ces réserves. L’Irak a cinq fois plus de pétrole que les États-Unis.

La diabolisation s’applique à un ennemi qui possède plus de 60 pourcent des réserves pétrolières mondiales. « Axe du mal », « États voyous », « États en déliquescence », « terrorisme islamique » : la diabolisation et la diffamation sont les piliers idéologiques de l’Inquisition américaine. Elles tiennent lieu de casus belli afin de mener une bataille pour le pétrole.

Cette bataille pour le pétrole nécessite la diabolisation de ceux qui le possèdent. L’ennemi est défini comme étant diabolique dans le but de justifier une intervention militaire incluant l'assassinat en masse de civils. (Ibid.)
Origines historiques de l’Inquisition

L’objectif est d’entretenir l’illusion que «l’Amérique est attaquée» par al-Qaïda. Sous l’Inquisition américaine, Washington a un mandat divin autoproclamé d’extirper le fondamentalisme islamique et de «propager la démocratie» à travers le monde.

«Pourchasser Ben Laden» fait partie du consensus. La peur et l’insécurité prévalent sur le sens commun. Malgré les preuves, dans l’esprit des Américains la Maison-Blanche, le Département d’État, le système bipartite ne peuvent pas être tenus responsables des actes criminels (11 septembre) qui se sont soldés par la mort de civils américains.

Nous faisons face à l’approbation absolue et aveugle des structures du pouvoir et de l’autorité politique.

À cet égard, l’Inquisition américaine en tant que construction idéologique est, sous plusieurs aspects, comparable à l’ordre social inquisitorial prédominant en France et en Espagne au Moyen-Âge. L’inquisition ayant débuté en France au 12e siècle a servi à justifier conquêtes et interventions militaires.

Elle a d’abord pris la forme d’une offensive dans le sud de la France contre les Cathares et les Vaudois, qui défiaient les enseignements de l’Église catholique romaine. Le mouvement cathare était une secte religieuse protégée par l’ordre féodal de la région contre le dominion de l’Église catholique et de la monarchie française de Paris. « Les cathares croyaient qu’ils étaient les vrais chrétiens et que l’Église catholique étaient une fausse église, fondée par le démon ».

Au début du 13e siècle, «le pape Innocent III a lancé une croisade contre les cathares» sur ordre de la famille royale française. En fait, la croisade était une guerre de conquête déguisée en campagne contre l’hérésie.

L’Inquisition dirigée contre l’hérésie avait pour but de consolider le contrôle territorial de la monarchie. Elle fournissait un prétexte pour intervenir militairement dans le sud et le sud-ouest de la France en utilisant l’autorité de l’Église catholique comme façade.

L’Inquisition est devenue une composante du consensus politique, a été mise à exécution par les inquisiteurs de l’Église, imposée par l’ordre féodal dirigeant et appuyée militairement. Elle avait pour but de maintenir et renforcer l’ordre politique et social, d’étendre les pouvoirs de l’État central et de subjuguer les pouvoirs régionaux en France en exploitant l’offensive contre l’hérésie comme «justification pour faire la guerre». Ça vous dit quelque chose ?


L’ordre inquisitorial actuel

Quiconque doute de la légitimité de l’Inquisition américaine (11 septembre et «guerre mondiale au terrorisme») est un hérétique adepte des théories de conspiration ou un complice des terroristes.

L’Inquisition américaine participe d’un consensus bipartisan : les Républicains et les Démocrates appuient l’Inquisition américaine.

La « poursuite d’Oussama ben Laden » fait partie des deux plateformes électorales. Il s’agit en fait de la pièce maîtresse de la campagne:

«J’ai [Barack Obama] plaidé en faveur de l’augmentation des ressources et des troupes afin de terminer le combat contre les terroristes qui nous ont réellement attaqués le 11 septembre, et j’ai précisé que nous devons débusquer Oussama ben Laden et ses acolytes s’ils sont dans notre champ de vision.» (Barack Obama, discours d’investiture, convention nationale démocrate, Denver, août 2008)

«Nous avons porté un sérieux coup à al-Qaïda ces dernières années. Mais ils ne sont pas vaincus et ils nous attaqueront encore, s’ils le peuvent.» (John McCain, Discours d’investiture, convention nationale républicaine, St-Paul, septembre 2008)

Il y a un «ennemi extérieur». La patrie est attaquée. Les terroristes islamiques «menacent notre mode de vie». «Nous devons nous défendre» de manière préventive contre Oussama et ses lieutenants.

Le Commandement Nord US (Northcom), dont le quartier général est situé sur la base de l’armée de l’air de Petersen au Colorado, a été créé au début de l’année 2002 afin de protéger les États-Unis contre une attaque terroriste. Northcom a été présenté à l’opinion publique comme étant une réaction aux attaques du 11 septembre. Toutefois, les réels objectifs stratégiques de Northcom ne sont pas mentionnés, soit l’utilisation d’armes de défense aérienne sophistiquées, y compris des ogives nucléaires.

Consensus politique

Les porte-parole de l’ordre inquisitorial américain sont les entreprises médiatiques occidentales.

Ceux qui questionnent la validité de ne serait-ce qu’une de ces affirmations ou qui ont des doutes sur les auteurs du 11 septembre sont considérés comme des complices de ceux qui menacent la patrie américaine.

En 1232, le pape Grégoire IX a institué un système de tribunaux religieux spéciaux nommé Inquisition. Les moines dominicains étaient tenus de trouver et questionner les hérétiques :

«On ne peut anéantir l’hérésie sans anéantir les hérétiques […], leurs défenseurs et leurs sympathisants, et cela se fait de deux façons : […] en les convertissant à la véritable foi catholique ou […] en les brûlant.» (Henry Charles Lea, Histoire de l’Inquisition au Moyen-Âge, p. 535, 1887)

Ceux qui refusaient d’abjurer, c’est-à-dire de renoncer à leur hérésie, étaient brûlés vifs.

L’actuel "Patriot Act", les tribunaux militaires, le camp de concentration de Guantanamo, les centres de détention de la CIA, Abou Ghraib, etc., font tous partie d’un système inquisitorial élaboré. Les présumés terroristes sont détenus incommunicado. Ils sont torturés, jugés et condamnés par des tribunaux militaires. On ne leur donne pas le droit d’abjurer.

Le but n’est pas de «rendre le monde plus sécuritaire» en mettant les terroristes derrière les barreaux.

De plus, les procès spectacles des présumés terroristes exercent une fonction sociale importante : ils forment une partie intégrante de la campagne de désinformation du Pentagone. Concrètement, ils donnent un vrai visage à l’ennemi, puisque, dans la conscience des Américains, ils entretiennent l’illusion voulant que les «terroristes islamiques» représentent une menace réelle.

Les arrestations, les procès et les condamnations des «terroristes islamiques» préservent la légitimité de l’État de sécurité national des États-Unis, de son appareil inquisitorial légal servant au maintien de l’ordre.

Le but ultime est d'instiller dans l’esprit de millions d’Américains le fait que l’ennemi est réel et que le gouvernement américain protégera la vie de ses citoyens.


Fabriquer la dissidence

Washington ne réduit pas ses critiques anti-guerre au silence. Au contraire, l’ordre social inquisitorial permet certaines formes de dissidence. Dans une «démocratie», il est politiquement correct de condamner la politique étrangère américaine en termes vigoureux.

Ce qui n’est pas permis, c’est de remettre en question l’Inquisition.

Les opposants au gouvernement des États-Unis ne sont pas taxés d’hérétiques. De nombreux «progressistes», libéraux et activistes anti-guerre, guidés par d’éminents intellectuels, croient fermement que des musulmans étaient derrière l’attaque du 11 septembre. «Nous sommes contre la guerre, mais nous appuyons la guerre au terrorisme.»

Le Nouvel ordre mondial fabrique un consensus politique et médiatique (c’est-à-dire la GMAT), mais parallèlement, il crée et façonne sa propre opposition. Il établit les limites de la dissidence. Il « fabrique la dissidence ».

Les candidats à la présidence dans la course bipartisane ont l’appui de puissants intérêts corporatifs, comprenant les pétrolières, Wall Street et les entreprises sous-traitantes du Pentagone.

Par l’intermédiaire de différentes fondations (dont Ford, Rockefeller, Gates et al), ces mêmes intérêts corporatifs appuient et financent simultanément un grand nombre d’organismes progressistes ou libéraux et de médias alternatifs.

Le 11 septembre est la pierre angulaire de l’Inquisition américaine.

Les mouvements anti-guerre dominants adhèrent aux mensonges derrière le 11 septembre.

On condamne la politique étrangère des États-Unis, mais on appuie la « guerre mondiale au terrorisme ». Qu’il soit volontaire ou non, l’appui à la GMAT de ceux qui affirment être opposés à l’administration américaine procure une légitimité à l’ordre inquisitorial à la base de l’actuelle politique étrangère du pays.

En revanche, ceux qui ont de sérieux doutes concernant le récit officiel du 11 septembre, incluant le Mouvement pour la vérité sur le 11 septembre, sont taxés d’hérétiques et de mécréants.


La théorie de la «guerre juste»

La théorie de la «guerre juste» (justum bellum) est une vieille tradition. On l’a utilisée à travers l’histoire afin de maintenir l’ordre public et mener des guerres.

Pour ce qui est de l’Afghanistan, le 11 septembre a joué un rôle dans la justification de l’invasion. La guerre contre l’Afghanistan était considérée comme une «guerre just», menée pour des raisons humanitaires.

Le 12 septembre 2001, pour la première fois dans l’histoire, l’OTAN a invoqué «l’article 5 du Traité de Washington, la clause de défense collective» en déclarant que les attaques contre le World Trade Center (WTC) et le Pentagone «étaient des attaques contre tous les membres de l’OTAN.».

Sans la moindre preuve et sans la moindre enquête, l’Afghanistan a été étiqueté comme étant «l’État commanditaire» des attaques du 11 septembre. On a décrit l’invasion de l’Afghanistan au début d’octobre 2001 comme une opération antiterroriste dirigée contre les auteurs du 11 septembre et les États les ayant financés.

Des syndicats, des ONG et de nombreux intellectuels «progressistes» ont cautionné l’invasion menée par l’OTAN et les États-Unis. Les événements du 11 septembre ont joué un rôle clé dans l’adhésion de différents secteurs de la société étasunienne, y compris les opposants et les critiques de la politique étrangère de l’administration Bush.

Aussi, la guerre contre l’Afghanistan a été préparée avant le 11 septembre. À l’époque, les préparatifs de la guerre étaient déjà à un stade avancé, et on a donné le feu vert aux États-Unis et à l’OTAN dans les 24 heures suivant les attaques.

Les reportages de la presse ont toutefois omis de révéler un fait établi et reconnu par les analystes militaires : un grand théâtre de guerre ne peut, en aucune circonstance, être planifié et mis en œuvre en l’espace de quatre à cinq semaines.

Le 11 septembre a été utilisé comme justification pour mener une «guerre humanitaire». Or, il s’agit d’un fait connu des analystes militaires, la guerre contre l’Afghanistan avait été planifiée bien avant les événements tragiques du 11 septembre 2001.


L’Inquisition espagnole

Aux 14e et 15e siècles, l’Inquisition s’est répandue à d’autres coins de l’Europe. En Italie, l’Inquisition s’en est prise aux mouvements nationalistes dans des régions telles la Lombardie au nord, à Venise ou en Sicile. On l’utilisait dans le but de réprimer ces mouvements politiques. Dans le nord de la France et les territoires germaniques, l’Inquisition est intervenue politiquement et militairement en prétextant s’en prendre à de petites sectes mystiques. Les pouvoirs régionaux, y compris les principautés locales, ont refusé de coopérer à cette inquisition. Dans le monde d’aujourd’hui, cette forme d’interventionnisme s’effectue en envoyant des forces spéciales américaines pour «aider les gouvernements» à combattre le terrorisme.

Conquise par les Musulmans et reconquise en partie par les chrétiens au 13e siècle, l’Espagne était «hétérogène sur le plan religieux, et une certaine tolérance s’était établie si bien que les Musulmans, les Chrétiens et les Juifs puissent vivre en paix». Vers la fin du 15e siècle, alors qu’avait lieu une consolidation politique et territoriale, «la tolérance espagnole s’est brusquement transformée. L’Espagne a vu naître une forme d’inquisition encore plus impitoyable et dérangeante que n’importe où ailleurs en Europe». (Bill of Rights in Action)

L’Inquisition espagnole se distinguait, elle aussi, par un procédé consistant à fabriquer un consensus et à pourchasser les hérétiques et les non-croyants. Or, on s’en servait pour appuyer un processus de consolidation territoriale dans la péninsule ibérique, dont le but était de renforcer la monarchie absolue, ainsi que les pouvoirs de l’aristocratie foncière contre les classes marchandes juive et musulmane.

C’est sous les ordres de la reine Isabelle, la Reina Catolica, que l’Inquisition espagnole a été instituée. En 1483, les Reyes Catolicos, Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon, ont établi un Conseil pour diriger l’Inquisition. Tomas de Torquemada, un conseiller d’Isabelle, est devenu le premier Grand Inquisiteur, lui qui avait autrefois prêché contre les juifs et les musulmans convertis (conversos). Cette inquisition visait la répression des classes marchandes émergentes. «Un pays, un dirigeant, une foi», tel était désormais la devise du Grand Inquisiteur.

Le pape a maintenu l’Inquisition et son agenda caché : l’ordre féodal et les guerres coloniales menées par l’Espagne. L’Inquisition espagnole a duré 300 ans.

Aujourd’hui aux États-Unis, le Grand Inquisiteur est le secrétaire du Département de la Sécurité intérieure.

Le système légal

L’Inquisition du Moyen-Âge colportait des accusations sur les bases suivantes :

«Si deux témoins, sous serment, accusaient quelqu’un d’hérésie, l’accusé était cité à comparaître. Les opinions, les préjugés, les rumeurs et les commérages étaient tous admis comme preuves. On ne mentionnait à l’accusé ni le nom de ses accusateurs, ni même les accusations précises.

Les inquisiteurs interrogeaient l’accusé en secret. Quiconque refusait d’avouer quoi que ce soit était immédiatement présumé coupable. Ces inquisiteurs étaient uniquement formés sur le plan religieux et tentaient de piéger l’accusé avec des questions d’ordre religieux. Par exemple, un inquisiteur demandait «Croyez-vous ce que croît la Sainte Église ?», et le suspect craintif répondait «Je suis un chrétien pieux.»

L’Inquisiteur hurlait «Ah bon ! Nous savons déjà que vous croyez aux hérésies ! Vous dites que vos croyances sont celles de la véritable chrétienté et que l’Église est une imposture !» (Bill of Rights in Action)


Le recours aux avocats n’était pas permis, car on considérait que défendre un hérétique était de l’hérésie.

« Ils torturaient ceux qui refusaient d’abjurer. Pendant la torture, les inquisiteurs religieux étaient présents en tant que témoins afin de noter les confessions ou le nom d’autres hérétiques. Aussi, le gouvernement exécutait la sentence finale, soit l’emprisonnement ou la peine de mort.

Ceux qui abjuraient immédiatement pouvaient recevoir une sentence plus légère: réciter des prières, jeûner, être fouettés en public ou faire un pèlerinage. Certains étaient obligés de porter une croix de feutre jaune cousue sur tous leurs vêtements. Cette croix les étiquetait comme étant d’anciens hérétiques et beaucoup de gens, par crainte, les évitaient.

Nombreux sont ceux qui ont été condamnés à la prison à vie parce qu’ils refusaient d’abjurer sur-le-champ. S’ils refusaient totalement d’abjurer, l’Inquisition les confiait aux autorités gouvernementales afin qu’ils soient brûlés vifs. Certains inquisiteurs étaient si consciencieux qu’ils pourchassaient les morts : si une personne décédée était accusée d’hérésie, on pouvait la déterrer et brûler ses ossements.

La plupart des personnes accusées d’hérésie ne pouvaient aller en appel. Pour quelques riches ou puissants, il était possible de supplier le pape de modifier la sentence, mais en général, la sentence était définitive. Les familles de ceux qu’on envoyait en prison ou sur le bûcher perdaient leurs biens. »

(Bill of Rights in Action, voir aussi Histoire de l’Inquisition au Moyen-Âge)

Le système légal actuel aux États-Unis comporte toutes les caractéristiques essentielles d’un ordre inquisitorial. La torture est permise « dans certaines circonstances », selon un « avis juridique » du Département de la Justice datant d’août 2002 :

«Si un employé gouvernemental devait torturer un suspect en détention, ‘’ il le ferait afin de prévenir de futures attaques du réseau terroriste al-Qaïda contre les États-Unis’’. Voilà ce qu’indiquait le mémo du bureau de conseil juridique du Département de la Justice en réponse à la demande d'orientation juridique émanant de la CIA. On pouvait également y lire que les arguments axés sur « la nécessité et la légitime défense pouvaient fournir des justifications éliminant tout risque de poursuites judiciaires» par la suite. (Voir le Washington Post, 7 juin 2004)

«Même si une méthode d’interrogatoire était susceptible de transgresser, de manière discutable, les limites inscrites dans la Section 2340, et que l’application du règlement n’était pas considérée comme une violation inconstitutionnelle de l’autorité du président en tant que Commandant en chef, nous croyons que dans les circonstances actuelles [la guerre au terrorisme], la possibilité d’utiliser certains moyens de défense justifiés pourrait potentiellement éliminer les risques de poursuites judiciaires.»

(Mémorandum intégral du Département de la Justice du 2 août 2002 en pdf)


La torture

«L’Inquisition espagnole était particulièrement terrifiante en raison de ses caractéristiques inhérentes. Les accusés ne savaient jamais qui les accusait. Une fois arrêtés, les biens des hérétiques accusés étaient saisis.»

«Ces biens étaient d’abord administrés par la Couronne, ensuite par le Grand Inquisiteur […]

Même si l’accusé était dorénavant un chrétien dévot, il était jugé aussi sévèrement que possible en raison de ses racines. Il n’avait également pas le droit de faire appel à un avocat ou à un défenseur, et on ne lui révélait pas les noms des témoins. »

(Jason L. Slade, L’Inquisition espagnole, 6 août 1996)

La torture était à l’ordre du jour, les accusés n’avaient pas droit à un avocat.

Les méthodes de torture appliquées par les présents inquisiteurs d'aujourd'hui de la CIA sont étrangement similaires aux techniques utilisées par les inquisiteurs du Moyen-Âge, incluant le supplice de l’eau ou aselli, communément appelé «supplice de la baignoire» (waterboarding) dans le jargon de la CIA :

«L’Église s’occupait des tribunaux puisqu’ils étaient institués pour des raisons spirituelles. Toutefois, comme les punitions étaient en général très physiques, l’État s’en chargeait. On employait de nombreux types de torture physique pour la confession des accusés. Les deux plus populaires ou impopulaires étaient le strappado ou poulie et l’aselli ou supplice de l’eau.» (Jason L. Slade, L’Inquisition espagnole, 6 août 1996)

Photo : Le supplice de la baignoire hier et aujourd’hui

À cet égard, Alfred McCoy signale que la CIA :

« a souvent ajouté à son inaccessible répertoire des méthodes physiques évoquant les tortures ayant été la marque de fabrique de l’Inquisition – la poulie, le supplice de l’eau, le chevalet et les «masques de moquerie». Par exemple, en 2002 au siège de la CIA près de Kaboul, les interrogateurs américains forçaient les prisonniers «à se tenir debout les pieds enchaînés et les mains enchaînées au plafond», un effet similaire à la poulie. Au lieu d’utiliser le chevalet de fer pour écarteler le corps de la victime, les interrogateurs de la CIA leur demandaient de se placer dans des «positions inconfortables» semblables à celles provoquées par le chevalet, sans toutefois utiliser de mécanisme, et ce toujours dans le but de provoquer les effets psychologiques de l’automutilation.

(Alfred McCoy, The Hidden History of CIA Torture: America’s Road to Abu Ghraib, Global Research, décembre 2004)

Au 16e siècle, l’Inquisition était acceptée en Espagne. Il existait un consensus. On a fait croire à la population que c’était une bonne chose et que la torture «servait à purifier la société».

«Un évêque sortait et hurlait le nom des condamnés. Ensuite on amenait les prisonniers portant des robes noires ornées de démons et de flammes et les fonctionnaires les attachaient au bûcher.

Un prêtre les défiait : ‘’Renoncez-vous à votre hérésie contre la Sainte Église ?’’ Quiconque se repentait était étranglé à mort avant qu’on allume les feux. Cependant, la plupart d’entre eux demeuraient silencieux et provoquants. On allumait les feux et la place retentissait des cris des hérétiques et des acclamations de la foule.»

(Cité dans Bill of Rights in Action, op cit)

Quiconque osait remettre en cause la validité de cette «guerre au terrorisme» était étiqueté comme terroriste et soumis aux lois antiterroristes, qui, à l’époque en Espagne, signifiaient la peine de mort.

Dans l’ambiance inquisitoriale actuelle, la plupart de gens sont sceptiques face au récit officiel du 11 septembre, mais personne n’ose remettre en question la validité de la «guerre au terrorisme».

«Ces gens sont malfaisants et nous devons les pourchasser, les débusquer.» Le discours est pratiquement le même que celui du Moyen-Âge.

L’objectif ultime est de mater les citoyens, de dépolitiser complètement la vie sociale aux États-Unis, d'empêcher les gens de réfléchir, de conceptualiser, d’analyser les faits et de défier la légitimité de l’ordre social inquisitorial régnant aux États-Unis.

Le mensonge éhonté devient la vérité. La réalité est inversée.

La guerre devient la paix, une «entreprise humanitaire» qui en vaut la peine.

La dissidence pacifique devient de l’hérésie.

Le but est de créer un climat de peur et d’insécurité afin de maintenir le Nouvel Ordre mondial.

Monthy Python le formulait ainsi :

« PERSONNE ne s’attend à l’Inquisition espagnole !

Notre meilleure arme c’est la surprise… la surprise et la peur… la peur et la surprise…

Nos deux armes sont la peur et la surprise… et une efficacité impitoyable…

Nos *trois* armes sont la peur, la surprise, et une efficacité impitoyable… et un dévouement quasi fanatique au pape…

Nos *quatre*… non… «*parmi* nos armes… Dans notre arsenal… se trouvent des éléments tels la peur, la surprise…

Je reviendrai. »

(Monthy Python, The Sapnish Inquisition)


Comment renverser la vapeur ?

Saper l’Inquisition;

Révéler les mensonges derrière le 11 septembre;

Briser le consensus;

Révéler les crimes commis par ceux qui occupent de hautes fonctions;

Désarçonner les inquisiteurs :

«Des millions de gens ont été trompés à propos des causes et conséquences du 11 septembre.

À travers le pays, l’image d’un «ennemi extérieur» est propagée dans la conscience des américains. Al-Qaïda menace l’Amérique et le monde. On décrit l’abrogation de la démocratie sous la législation Patriot comme un moyen d’assurer la «sécurité intérieure» et le respect des libertés civiles.

Lorsque les gens aux États-Unis et à travers le monde découvriront qu’al Qaïda n’est pas un ennemi extérieur, mais une création de la politique étrangère américaine et de la CIA, la légitimité de l’agenda guerrier bipartisan s’écroulera comme un château de cartes… »

(Michel Chossudovsky, America’s War on Terrorism , 2005, en français Guerre et mondialisation, La vérité derrière le 11 septembre)


Article original, 9/11 and the «American Inquisition» , publié le 11 septembre 2008.

Traduction Julie Lévesque pour Mondialisation.ca. Révisée par Fausto Giudice, membre de Tlaxcala.

Mardi 30 Septembre 2008
Source : http://www.alterinfo.net

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The Big Stimulus

Get rid of the empire

30/1/9 - The talk is all of stimuli and other matters economic – how do we re-inflate the balloon of American prosperity ? Reality has taken a hat-pin to it, and trillions have gone up in the smoke of foreclosed mortgages and credit-default swaps.

Panaceas are not lacking. Paul Krugman says it doesn't matter what we spend our money on, as long as we throw it away rapidly and without forethought. I have no doubt that soon we'll be hearing the ghost of Huey Long promising "Every man a king!" I fully expect the Townsend Plan to come back at some point, along, perhaps, with a revival of interest in pre-Leninist forms of Marxism.

Along these lines, President Obama and his party have come up with a "stimulus package," and I must pause to remark how important language is to these people. It's a "package," you see, just like a Christmas gift, only better, because they, the politicians, get to play Santa Claus and shower their constituents with presents. This legislative larceny is predicated on the oddly counterintuitive notion that we can and should spend our way out of poverty – that the sins of our profligacy can be forgiven if only we indulge in yet more ravenous forms of gluttony.

To ordinary Americans, this kind of Washington-think is wholly alien : it is Bizarro economics. After all, when normal human beings are in financial trouble they cut back on their spending, as they are doing now. The American polity, in its younger days, would naturally apply the same logic to government, but, in our dotage, we impart magical powers to the organs of the state, which can produce wealth out of thin air, with only the aid of a printing press. Oh, yes, we understand – albeit vaguely – that this is debt for future generations to pay. Yet we recall – even more vaguely – old bromides like "We owe it to ourselves," which are embedded in our collective memory like flies in amber, and we are reassured.

Putting aside Bizarro economics, for now, and my wholesale rejection of same, there is one way we can stimulate the economy with a mighty injection of cash into the hands of one and all. No, not another government subsidy, but the cutting of the single largest federal expenditure down to a manageable size: the U.S. military budget.

Larger than all the other "defense" budgets in the world combined, this unimaginable sum is not even known, for sure, but of one thing we can be certain: the hidden costs are much more than anyone suspects. Covert "black operations" are run on an off-the-books budget that we peons are not entitled to see.

Consuming nearly half of all government spending, the military budget maintains an overseas empire unrivaled in the history of the world. The U.S. operates a network of bases in dozens of countries, on every continent. The Pentagon is the biggest landowner on earth. This is not only tremendously expensive, but also completely unnecessary and even harmful to our national interests.

Why, for example, do we need bases in Germany, of all places ? They are there on account of a war fought a generation ago, and they stayed because of a perceived threat from the Soviets that vanished into history along with Stalin's ghost.

The hidden costs of empire are not limited to the CIA's secret slush funds – a much greater proportion of this sum amounts to invisible yet all too real opportunity costs, lost avenues of investment that were, instead, diverted to the military-industrial complex. Militarism distorts not only the economy, but also the progress of science, which is channeled in directions that are wholly destructive, rather than productive. Yes, it's true that military applications have often spun off useful byproducts, but if the original aim and intent of scientific research were directly applied to productive and pacific civilian projects, it 's reasonable to expect the results would have been far more fruitful.

The reason for the huge outlay in military expenditures has nothing to do with America's national security: after all, we don't even inspect all the cargo coming into our ports. How concerned with real security are we, anyway ? Not very. What matters, in this game, is the financial security of certain economic interests, as well as the ideological agendas of pressure groups within U.S. society.

The Pentagon establishment wants to start building a new generation of nuclear weapons, over some opposition in the Obama administration. That these weapons only add to the danger of global annihilation, and therefore reduce our security, is irrelevant: what matters is that a powerful political constituency exists for the pattern of our military spending, with a very organized and well-funded lobby to continually push for bigger, better, and progressively more expensive weaponry.

In making a point about how a complete fraud like Mikheil Saakashvili, the despotic president of Georgia, managed to make such headway in Washington circles, Professor Stephen Walt trenchantly observes:

"The United States has a uniquely permeable political system. If a foreign diplomat can't persuade the State Department, Treasury, or Defense, there are 435 congressmen and 100 different senators for them to go to work on. As Ken Silverstein shows in his fascinating and funny book Turkmeniscam, there are also a host of lobbying and PR firms who are happy to help foreign governments sell their story here too."

This permeability is even more conducive to domestic lobbies, such as those deployed by the arms manufacturers and the ancillary industries that piggyback on America's overseas presence. A good example is Halliburton and its offshoots, which provide all the comforts of home to our centurions at the far frontiers of the empire. Add to this corporate factor the foreign lobbyists and their domestic fellow travelers, and you have the broad outlines of the War Party's political coalition, the means by which they retain their iron grip on policymaking.

Up against this colossus stands – what ? Or, rather, whom ?

Well, it's just you and me, folks, and a few other scattered, badly disorganized and under-funded peace groups. And that's it. There's no pro-peace lobbying organization with any heft, and certainly not with any funding. The anti-interventionist blogger Professor Juan Cole recently noted this vital lack, and he's absolutely right when he says:

"The reason AIPAC and its constituencies among the Evangelicals and American Likudniks has been so successful is that there is virtually no countervailing political force. Madison and other Founding Fathers set up the U.S., as Ian Lustick has argued, on the assumption that on most important issues there would be opposing factions who would check each other in the legislature. The drawback of their system is that when there is only one effective faction on an issue, it completely dominates politically. Madison's system worked to prolong the heyday of Big Tobacco far beyond what was reasonable. Anti-smoking campaigners who knew that smoking kills you dead could not make headway with Congress because the tobacco-growing and cigarette industries would counter-lobby.

"But on some issues there is no one on the other side of it to lobby and threaten congressmen. Thus, there was not much percentage until recently in pushing for an end to the boycott on Communist Cuba, since the Florida Cuba lobby would punish you politically and virtually no one would reward you."

Putting aside the choice of "Big Tobacco" – as a libertarian, and a smoker, I say leave them the heck alone – Professor Cole is quite correct: there is virtually no opposition to the War Party in the halls of government. The enemies of peace are organized, they coordinate their efforts, and they have plenty of money to throw around. The peacemakers, on the other hand, are disorganized, divided, and poor. This imbalance is what – more than any other single factor – has given the War Party so many victories in recent years. We will not defeat them until we out-organize them on the ground. The potential is there, but it is – so far – tragically unrecognized.

Such a Peace Lobby, if you will, would seize this moment in our history, when there really is a good chance that a mass movement to cut the "defense" budget could get off the ground. By arguing for a "peace stimulus," one that would allow bigger tax cuts for all and put more money in the hands of oppressed taxpayers, the organizers of such a campaign could make a larger point: that an empire is bad economics, as well as bad foreign policy.

You want a "stimulus" ? Forget all those condoms and start cutting back the Pentagon. We could cut our military budget by 30 percent without even feeling it, although I would suggest a 50 percent reduction – to start.

Sound radical ? Well, as Ron Paul remarked more than once, you'd be surprised how much of our military expenditures amount to maintaining our overseas empire and really have nothing to do with the defense of the continental United States. Get rid of the empire, and we can finance the rebuilding of the American economy – or, at the very least, our decayed infrastructure – several times over.

~ Justin Raimondo

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L'Etat français à la botte de l'axe américano-sioniste : l'Empire US-OTAN-SICK

Sarkozy doit officialiser mercredi le retour complet de la France dans l'Otan...

AFP - 11/3/9 - Le président Nicolas Sarkozy a convié mercredi le gotha politico-militaire pour annoncer officiellement et expliquer le retour de la France dans le commandement intégré de l'Otan, 43 ans après que de Gaulle l'eut quitté avec fracas.

Son discours, très attendu, refermera un colloque de la Fondation sur la recherche stratégique (FRS) à l'Ecole militaire, opportunément intitulé "la France, la défense européenne et l'Otan au XXIe siècle".

S'il n'y a plus de suspens sur le principe même de ce retour -François Fillon a engagé la responsabilité du gouvernement-, le chef de l'Etat devrait en préciser les contours et la philosophie.

Deux marches resteront à gravir ensuite : le vote du Parlement appelé à se prononcer mardi sur la politique étrangère de la France et, subsidiairement, la question de l'Otan et le sommet du 60e anniversaire de l'alliance, organisé les 3 et 4 avril de part et d'autre du Rhin, à Strasbourg et Kehl (Allemagne).

Avant le discours de clôture du chef de l'Etat, deux ministres, Hervé Morin (Défense) et Bernard Kouchner (Affaires étrangères), l'actuel secrétaire général de l'Otan Jaap de Hoop Scheffer et son prédécesseur, Javier Solana, numéro un de la diplomatie européenne, se seront exprimés.

Membre fondateur de l'Otan en 1949, la France ne l'a jamais quittée et en est aujourd'hui le quatrième contributeur budgétaire et le cinquième en troupes.

Depuis 1995, des milliers de soldats français ont été engagés dans les trois grandes opérations menées par l'organisation transatlantique, en Bosnie, au Kosovo et en Afghanistan.

En 1966 cependant, le général de Gaulle avait claqué avec fracas la porte de son commandement intégré, au nom de la souveraineté d'une France qui développait alors son programme nucléaire.

Quatre décennies plus tard, le renoncement à cette voie singulière par un président souvent taxé "d'atlantisme" fait encore grincer des dents.

Certains, dans la majorité y voient un bradage de l'héritage gaulliste tandis que l'opposition dénonce une initiative susceptible de ruiner l'image d'indépendance de la France.

Les Français, quant à eux, semblent majoritairement favorables à l'initiative du président Sarkozy, à 58%, "selon l'Ifop" [sic], et à 52%, selon LH2.

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Mobilisation contre le retour dans le commandement militaire de l’OTAN

 

AGORAVOX - Mercredi 11 mars 2009 - Nicolas Sarkozy est intervenu en amont du débat prévu la semaine prochaine sur l’OTAN. Il a exprimé sa volonté d’en rejoindre le commandement militaire intégré, revenant ainsi sur la décision du Général de Gaulle de 1966. Heureusement, les voix montent pour s’opposer à cette décision.

Une décision dont on sous-estime l’importance

Le retour de la France dans le commandement militaire intégré de l’OTAN n’est pas une décision qui doit être prise à la légère. Comme le souligne bien maladroitement le président de la République, elle signifie que la France souscrit à l’idée qu’il n’y a qu’un camp occidental, dont les Etats-Unis sont le chef naturel et qu’il n’est pas illégitime que les autres nations occidentales s’en remettent à leur puissant allié pour les questions de défense. Or cette vision est dangereuse.

Car heureusement qu’en 2003, la France a exprimé son opposition à la guerre d’Irak, injustifiée et mal préparée. Cette prise de position, à laquelle Nicolas Sarkozy aurait été opposé, a permis de montrer au monde que l’Occident, ce n’était pas uniquement les Etats-Unis de Georges Bush. Et ce qui était une opposition à ce pays ne s’est alors pas transformé en guerre de civilisation entre l’Occident et l’Orient. La voix de la France a sous doute permis d’éviter que le conflit ne dégénère.

Le problème est que la régularisation voulue par Nicolas Sarkozy remet non seulement en cause 50 ans de politique étrangère Française, à laquelle tous les gouvernements avaient souscrit, mais elle change les équilibres planétaires. Elle ne donne plus à l’Occident qu’un seul visage, à un moment où le multilatéralisme annoncé par le Général de Gaulle se réalise, rendant plus que jamais nécessaire une voix indépendante pour l’Europe. Pire, elle remet en cause l’indépendance nationale, fondement de tout Etat.

Nicolas contre Nicolas

Nicolas Sarkozy peut utiliser tous les sophismes du monde, son argumentation ne tient pas. Le contexte actuel plaide plus encore que celui de la Guerre Froide pour garder l’indépendance de la France. Son argument selon lequel la France pourra avoir une plus grande influence en étant pleinement intégrée à l’OTAN et préparer une défense européenne est illusoire. Les Etats-Unis ne sont pas prêts à céder une once de pouvoir. Et l’OTAN est un concurrent redoutable de toute organisation purement européenne.

Heureusement, beaucoup (Hubert Védrine, Dominique de Villepin, Jean-Pierre Chevènement, même Lionel Jospin ce matin sur RTL…) se mobilisent pour s’opposer à cette décision. Mais c’est Nicolas Dupont-Aignan qui va le plus loin en lançant une campagne d’affichage ainsi qu’une pétition nationale pour s’opposer à cette capitulation qui ne correspond pas à la France. C’est pourquoi je vous invite à signer la pétition et rejoindre le groupe Facebook, dont vous trouverez les liens ci-dessous.

Cette décision n’est pas anodine. Elle participe à une vision du monde d’un Occident uniforme et soumis à la tutelle Américaine, dangereuse pour la planète comme nous avons pu le voir lors de la guerre en Irak. Il est important de se mobiliser pour la dénoncer.

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NON à la réintégration de la France dans l’OTAN


OUI à une France libre


«La volonté qu’a la France de disposer d’elle-même est incompatible avec une organisation de défense où elle se trouve subordonnée» affirmait très justement le Général de Gaulle.
Avec la décision solitaire du Président de la République de réintégrer le commandement militaire de l’OTAN, la France perd de sa liberté.
Elle met en effet un peu plus le doigt dans l’engrenage de guerres qui ne sont pas les siennes, comme en Afghanistan. Et elle abîme son image d’indépendance, si nécessaire dans un monde de plus en plus multipolaire où l’Europe doit faire entendre sa voix propre (souvenons-nous de la guerre en Irak).
Aucun des arguments avancés par le Gouvernement ne justifie une décision si lourde de conséquences :
• On nous parle de «la fin de la menace soviétique» : au contraire, la disparition du Pacte de Varsovie permet la redéfinition de l’Alliance atlantique dans le sens d’une émancipation de la défense européenne ;
• On nous dit aussi : «Mieux vaut être à l’intérieur pour peser sur les décisions» : dans les faits, les Etats-Unis restent les vrais maîtres de l’OTAN et ne concèdent à la France qu’un strapontin avec deux petits commandements ;
• On nous promet enfin que cette décision «permettra de faire l’Europe de la défense» : tout au contraire, elle tue l’idée même de l’Europe de la défense puisque l’Union ne devient qu’une succursale de l’OTAN.
Se sachant minoritaire dans le pays comme au Parlement, le Président de la République n’ose pas le referendum. Pour étouffer le débat et tenir en otage sa majorité, il a engagé la responsabilité de son Gouvernement.
Seul un grand mouvement citoyen peut aujourd’hui inverser le cours des choses et c’est désormais aux Français de se faire entendre. C’est pourquoi nous appelons tous ceux qui souhaitent exprimer leur opposition au retour de la France dans le commandement militaire intégré de l’OTAN à signer la pétition ci-dessous.


Debout La République

PÉTITION NATIONALE
Nicolas DUPONT-AIGNAN
Député de l’Essonne, Président de Debout la République !

Aller à : www.debout-la-republique.fr

 

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Appel contre l'OTAN : Une arme de destruction massive…

 

par ALTERNATIVE LIBERTAIRE

 

En effet, l’offensive du Capital contre les travailleur-se-s se traduit sous deux aspects principaux pour rebondir sur la crise systémique du capitalisme et organiser sa mutation. Le premier, les États et notamment le nôtre, maintiennent le cap d’éliminer les acquis sociaux, les services publics, le droit du travail… Bref, les «réformes» doivent passer malgré les dommages collatéraux qui suivront et qui s’ajouteront à la pléthore de travailleurs pauvres. Le second est de redéfinir la nouvelle stratégie de conquête de l’impérialisme qu’officialiseront et fêteront la France et ses alliés les 3 et 4 avril à Strasbourg en célébrant l’OTAN. Ces deux aspects sont intrinsèques, les travailleur-se-s doivent garder à l’esprit qu’il n’y a pas séparation d’intérêt entre les politiques de casse sociale et la politique internationale ; expansionniste et donc terroriste où les seules motivations sont : profits, profits et encore profits !

L’OTAN (Organisation du traité de l’Atlantique Nord), née en 1949, pour contrer le Bloc soviétique et cogérer avec celui-ci la Guerre froide, est un outil militaire par excellence au service des intérêts politiques, économiques et stratégiques de ses membres. Structurée pour servir de protection au Bloc occidental dont l’Europe de l’Ouest et dirigé par les États-Unis, l’OTAN est le bras armé de l’impérialisme capitaliste de l’hémisphère nord.

Au terme du Bloc soviétique et de la Guerre froide, l’Alliance atlantique devait en toute logique se dissoudre… Que nenni, elle ne cesse depuis près de vingt ans de s’étendre en y accueillant des pays de l’Europe centrale après avoir — sous couvert d’opération humanitaire, mais en fait d’intérêt capitaliste occidental — fait la guerre en ex-Yougoslavie. L’Otan ne connaît pas ses limites et au-delà de la protection active des intérêts de ses membres, une stratégie d’ingérence confirme son désir de suprématie dans le cadre de la guerre économique mondiale qu’elle livre avec les super puissances (Russie, Japon, Chine, Asie du sud-est, Moyen-Orient, Amérique latine, Afrique…). L’affrontement géorgien de l’été 2008 et la crise gazière ukrainienne de janvier 2009, l’intervention au Kosovo en 2004, la «révolution orange» en Ukraine en 2004, sont autant de «crises» politiques et sociales où surfe l’Alliance. Celle-ci prétend vouloir protéger les peuples et s’imposer comme gendarme face aux régimes dit anti-démocratiques, pourtant elle agit en corrélation avec la Banque mondiale, le FMI, l’OMC, l’UE, pour organiser le pillage de la planète et la misère des deux tiers de sa population. Nos métropoles sont le fer de lance de ce processus de destruction et d’aliénation !

… contre (tous) les travailleurs !

La guerre en Afghanistan éclaire la réalité impérialiste : Les arguments de l’Otan prétendant défendre la démocratie dans le monde et notamment la population afghane est un leurre ; le gouvernement afghan ne défend pas les droits des femmes, ces dernières ne peuvent toujours pas avoir accès à l'éducation et à la santé. La prison de Lashkar Gah sert surtout à emprisonner des condamnées pour relations sexuelles illégales alors qu’en fait, ce sont les femmes qui sont victimes de viols. Les aides au développement et aux besoins sociaux versées au peuple afghan sont des gouttes d’eau comparées au déluge de fric gaspillé pour la guerre. L’aide consentie depuis 2002 est d’environ 15 milliards de dollars — agriculture, santé, éducation, reconstruction de logements, équipements publics, institutions d’État dont les forces répressives, doivent se partager cette «cagnotte». Le coût de la guerre a lui déjà dépassé les 1000 milliards de dollars et celle-ci s’amplifie… À qui profite la guerre ?

À l’extérieur de ses frontières, l’Otan installe des bases militaires au Moyen-Orient, en Asie centrale, protège entre autres des approvisionnements en pétrole, provoque et encercle l’Iran, soutient économiquement et militairement Israël, projette un bouclier antimissile en Europe de l’Est — préparant ainsi un gigantesque choc contre la Russie et d’autres puissances militaires.

À l’intérieur de ses frontières, sous le commandement des États-Unis, l’Alliance va superviser le futur conseil des ministres de l’Intérieur de l’Otan. Objectif : accroître le contrôle social (puces RFID, biométrie, vidéo-surveillance, contrôle des frontières, fichage…). Sous couvert de lutte antiterroriste, les gouvernements membres entendent surtout pouvoir réprimer face aux contestations sociales prévisibles, engendrées par la «crise économique» qui va jeter des millions de travailleur-se-s dans la pauvreté. Pire, les mesures déjà drastiques de sécurité sous l’autorité de l’UE seront bientôt subordonnées à l’Oncle Sam. À Strasbourg, avion Awacs et drones seront appuyés par des avions de combat et des hélicoptères, la ville est considérée potentiellement comme terroriste, elle sera donc barricadée et sa population archi policée pour la préparation et durant le sommet.

Pas de guerre entre les peuples
Pas de paix entre les classes !

Les sommes monstrueuses englouties dans les politiques sécuritaires et militaires, si elles étaient investies aux besoins sociaux et à la reconstruction, ici et là-bas, donneraient espoir d’un monde solidaire, les peuples ne seraient pas acculés aux replis identitaires, nationalistes et protectionnistes. La guerre reculerait avec certitude ! Pourquoi ne pas investir des milliards contre les trafics d’armes ? Pourquoi ne pas investir des milliards pour l’égalité des femmes ? pierre angulaire de l’égalité sociale. Pourquoi ne pas investir des milliards pour un droit du travail tiré vers le haut ? Pour la simple et bonne raison que la paix fait peur ! Elle fait peur aux lobbys des armes, peur aux lobbys de la finance et du patronat international, peur à toutes celles et tous ceux qui entendent exploiter leurs semblables en toute liberté. Avec l’OTAN, la démocratie est mutée en régime totalitaire !

Depuis 1966 la France ne fait plus partie du commandement intégré de l’OTAN tout en restant membre de l’alliance militaire (exemple afghan). Aujourd’hui elle veut réintégrer totalement l’organisation, son chef d’État prétend même conditionner son entrée si à «son» pays lui est attribué deux commandements. N. Sarkozy est fidèle à sa «vision», purement occidentaliste : la France (et l’UE) doit s’affirmer «dans sa famille occidentale» et dans «les valeurs occidentales qui sont pour elle essentielles» (Discours de janvier 2008 devant le corps diplomatique français). Lorsqu’il déclare faire en sorte que «Paris et l’ensemble des capitales occidentales parlent désormais toute d’une seule voix…» Comme G. Bush et tous les néo-conservateurs islamophobes, N. Sarkozy est dans une logique de guerre contre tout ce qui ne relève pas des «valeurs occidentales» (judéo-chrétiennes et néo-libérales). Bref, il est au plus près d’une politique fascisante qui, pour «garantir la paix et la sécurité», prône une domination occidentale du monde, par la guerre s’il le faut !

Le Capital, pour mieux régner, divise les travailleur-se-s, aussi ceux-ci doivent renouer les liens qui les unissent. Ils et elles doivent reconstruire une vaste solidarité, seule véritable résistance contre les menaces, protectionnistes, nationalistes, de chômage et de guerre. Suffit de payer la guerre des riches contre les pauvres ! Suffit de payer un sommet dans le faste et la paranoïa sécuritaire qui se tiendra à Strasbourg, à Kehl et à Baden Baden !

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LA FRANCE A LA BOTTE DE L'AXE AMERICANO-SIONISTE

Retour français complet dans l'Otan : l'Assemblée vote la confiance au gouvernement


Hervé ASQUIN et Benjamin SPORTOUCH


AFP - 18/3/9 - L'Assemblée nationale a accordé mardi soir sa confiance au gouvernement de François Fillon, qui a défendu le retour complet de Paris dans l'Otan au nom d'une "certaine idée de la France" face aux critiques de l'opposition inquiète d'un alignement sur Washington.

La confiance a été votée par 329 voix contre 238. La majorité a quasiment fait le plein des voix à l'exception de 10 députés UMP. Un seul, Franck Marlin, a voté contre, les neuf autres n'ayant pas pris part au scrutin. A gauche, le rejet a été unanime.

Ce débat intervenait une semaine après l'officialisation par Nicolas Sarkozy d'un retour de Paris dans le commandement militaire intégré de l'Alliance atlantique, qui sera effectif lors du sommet de l'Otan les 3 et 4 avril de Strasbourg et Kehl.

C'est la deuxième fois, après la déclaration de politique générale en juillet 2007, que le Premier ministre demandait la confiance aux députés depuis son arrivée à Matignon.

"En 1966, en plein coeur des tensions Est-Ouest, notre retrait de l'organisation constitua un choc. Mais en 2009, notre retour ne constitue qu'un ajustement qui, de ce fait, ne provoque aucun émoi dans le concert international", a fait valoir M. Fillon.

Le chef du gouvernement a multiplié les assurances sur "l'indépendance" de la France [sic] qui "agit et agira toujours selon ses convictions", exaltant sa "responsabilité universelle", son "universalisme". Elle "demeure une puissance" avec "des objectifs propres".

Selon lui, loin de constituer un tournant stratégique et diplomatique, ce retour total dans l'Alliance atlantique, dont le général de Gaulle avait claqué la porte il y 43 ans, n'est qu'un "ajustement" de la position de la France.

Dans cette perspective, M. Fillon en a appelé aussi à "l'héritage" et aux Mémoires de Guerre du Général, assurant qu'il s'agissait de "servir une certaine idée de la France".

A l'égard des Etats-Unis, la France restera "alliée mais pas vassale, fidèle mais insoumise, toujours fraternelle mais jamais subordonnée" et n'abdiquera pas sa vigilance: "l'amitié ne se confond pas avec la naïveté".

"Pas négociable" aussi, "l'autonomie" de la dissuasion nucléaire française tout comme "la liberté d'appréciation sur l'envoi" des troupes françaises dans les opérations militaires de l'Alliance, réplique à ceux qui affirment que Paris aurait alors du participer à l'intervention en Irak.

A l'adresse de l'opposition, M. Fillon a ironisé sur son "art d'être en retard d'une révolution stratégique". Il a jugé "piquant" qu'elle fasse "appel aux mannes du gaullisme, elle qui le combattit sans relâche".

De son côté, la gauche a vigoureusement manifesté sa désapprobation. Faisant référence elle aussi à de Gaulle, l'ex-Premier ministre Laurent Fabius a vu dans le rapprochement avec l'Otan la reconstitution de "la logique des blocs", selon lui "complètement à contre-courant" du "monde multipolaire" d'aujourd'hui.

"Vous nous dites que cela va encourager la défense européenne vous risquez au contraire de la tuer", a-t-il accusé.

Rejoignant l'opposition, François Bayrou (MoDem) n'a pas voté la confiance au gouvernement.

Le patron des députés UMP, Jean-François Copé, a lui affirmé qu'en revenant complètement dans l'Otan, la France ne serait ni "moins forte", ni "moins française".

Dans l'après-midi, les sénateurs de l'opposition avaient quitté leurs bancs pour protester contre l'absence de débat avec vote dans leur assemblée.

L'Otan, créée par un traité signé le 4 avril 1949 à Washington, est une organisation militaire commune de défense, comptant aujourd'hui 26 pays-membres.

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La France sera "la tête et les jambes" de l'OTAN, affirme le sieur Hervé Morin !

 

AP - 15/3/9 - Le retour de la France dans le commandement militaire intégré de l'OTAN lui permettra d'être à la fois "la tête et les jambes" de l'Alliance, a affirmé dimanche Hervé Morin lors du "Grand rendez-vous" sur Europe-1.

"Nous étions les jambes de l'OTAN, mais nous n'en étions pas la tête. Nous voulons y être la tête et les jambes", a déclaré le ministre de la Défense en reprenant le titre du jeu télévisé diffusé par l'ORTF dans les années 60.

"Nous sommes le quatrième contributeur financier, en hommes, nous participons à toutes les opérations de l'OTAN depuis 1995, nous commandons des opérations de l'OTAN, mais nous n'étions pas dans les structures militaires qui permettaient de planifier, d'organiser, de préparer et définir les objectifs des missions auxquelles nos hommes participaient", a remarqué le ministre.

Alors que Nicolas Sarkozy doit annoncer début avril sa décision sur le retour de la France dans le commandement militaire intégré, quitté en 1966 par le général de Gaulle, Hervé Morin a assuré que cette décision permettrait d'"européaniser" l'Alliance. "Nous y gagnons la capacité de construire la défense européenne, une capacité militaire autonome qui fait que les Européens, prenant une part croisante de responsabilité de leur sécurité, pèseront plus dans l'Alliance atlantique", a-t-il expliqué.

Le ministre de la Défense a refusé de confirmer la principale contrepartie qui serait obtenue par Paris, à savoir le commandement stratégique de transformation des forces basé à Norfolk (Etats-Unis), parlant seulement d'"un certain nombre de commandements majeurs". "C'est une discussion entre les Européens et les Américains", a-t-il simplement dit. "C'est aux alliés de le dire le moment venu".

Interrogé sur la participation des militaires français aux états-majors de l'OTAN après la décision de les réintégrer, il a évoqué une "montée en puissance sur trois ans", avec "200 à 300 hommes à partir de 2009" et "900 hommes en 2012".

Alors que le Premier ministre François Fillon engagera mardi la responsabilité de son gouvernement devant les députés sur cette décision, Hervé Morin a écarté les arguments de son ex-ami centriste François Bayrou. Opposé au retour dans l'OTAN, le président du MoDem estime notamment que la France sera perçue uniquement comme membre de la famille occidentale. "Penser un seul instant que le monde entier ne nous perçoit pas comme membre de la famille des "démocraties occidentales" [sic], c'est ne pas vivre sur la même planète", a répliqué le ministre de la Défense. AP

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Grand pourfendeur de l'Islam,

le Premier ministre danois Rasmussen grand favori pour l'Otan !

Pascal MALLET


AFP - 21/3/9 - Assuré désormais de l'appui des Etats-Unis, le Premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen a toutes les chances d'être le prochain secrétaire général de l'Otan, un éventuel blocage turc lié au contentieux des caricatures de Mahomet paraissant improbable. "Les Etats-Unis ont tranché. Ils appuieront Anders Fogh Rasmussen" pour succéder le 1er août à l'actuel titulaire, le Néerlandais, Jaap de Hoop Scheffer, a déclaré samedi un diplomate de l'Otan à l'AFP.

Selon des journaux allemand et britannique qui n'avaient pas été démentis, le libéral danois bénéficiait déjà de l'appui de trois autres poids lourds de l'Otan - l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni.

"Un certain nombre de personnes dans l'alliance voient dans Rasmussen le candidat le mieux placé, mais aucune décision n'a encore été prise car il faut d'abord parvenir à un consensus", a néanmoins nuancé un haut responsable américain, interrogé par l'AFP.

"Rasmussen était en tête de liste pour la précédente administration Bush comme il l'est pour l'actuelle administration Obama", assure Daniel Korski, analyste danois de l'European Council For Foreign Relations de Londres.

"Les Américains veulent quelqu'un qui continue de pousser pour un engagement militaire en Afghanistan", estime-t-il, rappelant la présence de 700 soldats danois dans le Sud afghan.

Si M. Rasmussen a pour lui d'avoir toujours été un fidèle allié des Etats-Unis, y compris en envoyant des troupes en Irak, il est en même temps partisan d'une meilleure coopération entre l'Otan et l'Union européenne, que la France notamment appelle de ses voeux.

Il a par ailleurs toujours été favorable à un changement d'attitude de son pays, le Danemark, qui s'est exclu jusqu'à présent de toute participation à la politique européenne de sécurité et de défense.

Si ces atouts ne garantissent pas encore à M. Rasmussen d'être sélectionné par les 26 pays de l'Otan, qui prendront leur décision à l'unanimité, les chances de ses concurrents apparaissent très limitées.

Au premier rang d'entre eux, le chef de la diplomatie polonaise, Radoslaw Sikorski, qui aurait aspiré à devenir le premier secrétaire général issu de la "nouvelle Europe", celle des anciens pays du Pacte de Varsovie passés à l'Otan dans les années 1990 et qui prêchent la fermeté face à Moscou.

La nomination d'un Polonais "cadrerait mal avec la volonté américaine de rapprochement avec la Russie", observe cependant un haut responsable de l'Otan.

On imagine mal d'autres pays soucieux de ménager Moscou, comme l'Allemagne, endosser sa candidature.

Le Washington Post avait par ailleurs fait état d'un préjugé favorable de Washington pour le ministre canadien de la Défense, Peter MacKay.

Une hypothèse que peu cependant prenaient au sérieux, car le poste est toujours revenu à un Européen, pour contrebalancer le poids des Etats-Unis dans l'aile militaire de l'Alliance atlantique.

La "seule inconnue", de l'avis général à l'Otan, reste l'attitude de la Turquie et de son Premier ministre islamiste modéré Recep Tayyip Erdogan, à la suite de l'affaire des caricatures de Mahomet publiées en 2005 dans un journal danois.

M. Rasmussen avait défendu ces dessins satiriques au nom de la liberté d'expression, malgré la vague d'indignation qu'ils avaient suscitée dans le monde musulman.

"Ankara pourrait faire valoir que placer un Danois à la tête (de l'Otan) faciliterait la tâche des extrémistes qui la dénonce comme une force anti-musulmane", note M. Korski - un argument également soulevé par plusieurs diplomates.

M. Erdogan va-t-il néanmoins oser bloquer la nomination de M. Rasmussen au sommet de l'Otan des 3 et 4 avril qui doit l'entériner ? Aucun diplomate ne croit à un tel scénario. D'autant que le chef du gouvernement turc recevra le 6 avril à Ankara le président américain Barack Obama, qui pourrait le lendemain à Istanbul prononcer un grand discours à l'adresse du monde musulman.

 

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Turkey May Block Rasmussen as NATO Secretary General
US Backs Hawkish Danish PM for Top Job, But Turkey May Foil Bid

ANTIWAR - 22/3/9 - The United States has endorsed Danish Prime Minister Anders Fogh Rasmussen to replace Jaap de Hoop Scheffer as Secretary General of NATO in July, adding its voice to Germany, France and Britain in supporting the candidate. His appointment would have to be unanimous however, and that may be difficult.

Turkey, another NATO member, seems to have serious reservations about Rasmussen. Officials pointed to the seething resentment stemming from the 2006 cartoon published in a Danish newspaper. Rasmussen was also instrumental in blocking Turkey’s bid to join the European Union.

Rasmussen was an outspoken supporter of the 2003 invasion of Iraq, famously declaring in the Danish Parliament the day before the attack began that “Iraq has weapons of mass destruction. This is not something we just believe. We know.”When pulling the troops out of Iraq last year he described himself as “favorable to sending more troops to Afghanistan,” declaring that victory in the war was “essential.”

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Avec le couple Gates (USA) - Rasmussen (EUROPE) à sa tête :

le PENTAGONE repart en croisade contre l'islam !

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Rasmussen, au fond à droite dans l’Otan

par Camille DESMOULINS

Le Premier ministre danois Rasmussen adore l’Otan, Sarkozy, Bush. Un peu l’Orient compliqué.
Portrait du nouveau secrétaire général de l’organisation transatlantique.

 

Bakchich.info - 3/4/9 - Selon toute vraisemblance, le Premier ministre du Danemark Anders Fogh Rasmussen succèdera au Néerlandais Jaap de Hoop Scheffer au poste de Secrétaire général de l’OTAN. Ce dernier termine son mandat le 31 juillet prochain.

La décision doit être prise lors du sommet de l’organisation les 3 et 4 avril. Le Premier ministre danois a, d’ores et déjà reçu l’appui de trois poids lourds des 26 pays membres de l’OTAN, à savoir les Etats-Unis, l’Allemagne et la France.

Outre le fait que le Danemark a depuis longtemps délégué sa défense et sa sécurité à la Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, Anders Fogh souhaite une quasi fusion entre l’OTAN et la politique de défense de l’Union européenne. Ce petit pays qui a déjà envoyé un contingent en Irak compte toujours 700 soldats dans le sud de l’Afghanistan. Comment expliquer un tel dévouement transatlantique ?

BUSH MON AMOUR

Première caractéristique : Anders Fogh Rasmussen s’est toujours vanté auprès de ses collègues européens d’être un ami intime de George Bush. Et il est vrai que l’ancien président des Etats-Unis le recevait régulièrement dans son ranch familial du Texas.

Rasmussen se targue aussi de l’indéfectible amitié de Nicolas Sarkozy dont il dit partager les grandes options internationales.


© Oliv’


Deuxième caractéristique : cet ami des puissants dirige son pays avec le Folkspartei, un parti d’extrême-droite très radical sur les questions d’immigration. Reprenant les principales revendications de ses partenaires fachos, Anders Fogh Rasmussen, a ainsi interdit aux immigrés se trouvant au Danemark de se marier avant l’âge de 24 ans. Et chaque fois qu’il le peut, il travaille à durcir les lois danoises en matière de «gestion des étrangers», pour reprendre ses propres termes.

Protestant luthérien très cul béni, il affiche un soutien inconditionnel, comme ses amis Evangélistes américains à la politique israélienne de colonisation des Territoires palestiniens. Grand adeptes du choc des civilisations, la théorie fumeuse de Samuel Huntington, il croit, lui-aussi, que l’Occident est en guerre contre l’Orient.


CACHEZ CET ORIENT QUE JE NE VEUX PAS VOIR

A ce titre, il a géré de manière déplorable l’affaire des douze caricatures de Mahomet publiées en juin 2008 par le journal populiste Jylland-Posten. Ce journal est un fervent soutien du Premier ministre danois, du Folkspartei et plus généralement des thèses de l’extrême-droite danoise.

Anders Fogh Rasmussen avait alors refusé de recevoir les ambassadeurs des pays arabes en poste à Copenhague, manifestant même une hostilité toute particulière à l’encontre de ceux d’Egypte et de Turquie, se trouvant être deux femmes. Celles-ci ont dû quitter le royaume d’Hamlet pour rentrer illico presto dans leur pays d’origine.

«Il est comme ça Anders», dit l’un de ses proches conseillers, «un peu brutal, peut-être parce qu’il est resté un grand admirateur de la tradition Viking et de celle de l’Occident chrétien».

Devant être ratifié par l’ensemble des 26 pays membres de l’Alliance dont la Turquie, le choix de Rasmussen pourrait s’avéré également catastrophique pour les industries européennes et françaises d’armement. En effet, le Danemark, qui a équipé sa petite armée de pied en cap de matériel américain, est devenu le banc d’essai obligé des grandes sociétés du complexe militaro-industriel américain convoitant le marché européen.

Autrement dit, ce brave homme rassemble toutes les qualités qui justifiaient le soutien de Sarkozy, Merkel et Barack Obama qui, devait inventer une autre politique américaine… Comme ses prédécesseurs républicains et avec son ministre inchangé de la Défense Robert Gates, le nouveau président des Etats-Unis entend, lui-aussi, faire de l’OTAN, une organisation globale susceptible, à terme, de supplanter les Nations unies.

Trop multipolaire en effet, l’ONU risque toujours de se cabrer autour d’un véto russe, chinois ou… français, français d’avenir s’entend !

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L'empire des Yanks [Yankees] tombera en ce siècle !


En Russie, Hugo Chavez fustige les Etats-Unis

 

Par Vladimir Soldatkine

Reuters 9-9-9 - C'est en félicitant Vladimir Poutine d'avoir tenu tête aux Etats-Unis que le président vénézuélien Hugo Chavez a entamé une visite à Moscou appelée, selon le Kremlin, à déboucher sur des accords énergétiques et militaires.

Les Etats-Unis estiment que la coopération entre la Russie, premier exportateur mondial de pétrole, et le Venezuela, membre de l'Opep, se résume à beaucoup de paroles. Elle n'en inquiète pas moins la Colombie, qui entretient des relations orageuses avec son voisin sud-américain.

Devant un millier d'étudiants de Moscou, Chavez a prononcé un discours de deux heures et demie dans lequel il a accusé Washington de chercher à contrôler le monde avec les moyens d'un empire "terroriste" :

"Les Etats-Unis veulent dominer le monde entier (...) L'empire des Yanks tombera en ce siècle, je ne veux pas dire à la fin du siècle mais dans les prochaines décennies.

"C'est pourquoi il est si important que la Russie se relève - c'est le grand héritage de Poutine", a-t-il dit au fil d'un discours qui célébrait aussi Lénine et le leader cubain Fidel Castro.

Chavez a été chaleureusement reçu à l'Université russe de l'amitié des peuples (anciennement Patrice-Lumumba), bien que des dizaines d'étudiants soient vite repartis pour assister à un match de qualification à la Coupe du monde de football entre la Russie et le Pays de Galles. La Russie l'a remporté par 3-1.

COOPÉRATION ÉLARGIE

Le Kremlin, que des désaccords fréquents avaient opposé à Washington sous la présidence de Poutine, s'est employé plus récemment à garder ses distances envers la furieuse rhétorique antiaméricaine de Chavez.

Les entretiens du dirigeant vénézuélien avec le président Dmitri Medvedev et Poutine, aujourd'hui Premier ministre, porteront sur l'élargissement de la coopération militaire et énergétique, indique Moscou.

"Une dizaine d'accords englobant le secteur du carburant et de l'énergie, la coopération militaire technique et la finance, ont été préparés", a dit Sergueï Prikhodko, porte-parole du Kremlin.

Chavez, ancien militaire ayant fomenté deux coups d'Etat sans succès avant de remporter une élection à la fin des années 1990, a acquis pour plus de quatre milliards de dollars d'armes russes pour moderniser l'armée vénézuélienne, en particulier des avions de chasse et des milliers de kalachnikov.

Le Kremlin n'annonce pas d'accords majeurs en matière d'armements durant la visite de Chavez mais note que la Russie pourrait accorder des prêts au Venezuela pour l'achat d'équipements militaires.

Le président colombien Alvaro Uribe a accusé Chavez de soutenir les rebelles marxistes colombiens des Farc en lutte contre Bogota.

La compagnie pétrolière vénézuélienne PDVSA et un consortium de firmes russes envisagent une coentreprise pour exploiter un secteur dans le bassin pétrolier de l'Orénoque, a indiqué le vice-Premier ministre russe Igor Setchine aux journalistes en précisant qu'un accord devrait être signé dans un proche avenir mais que le projet devait encore être approuvé par le parlement du Venezuela.

Version française Philippe Bas-Rabérin

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Obama tourne le dos au bouclier antimissile de Bush !

Par Jeff Mason

Reuters - 17/9/9 - Le président américain Barack Obama a annoncé une nouvelle approche en matière de défense antimissile en Europe, tournant le dos au projet de "bouclier" conçu par l'administration Bush auquel la Russie s'opposait avec véhémence.

Cette nouvelle stratégie, a-t-il dit, devra permettre une défense plus efficace et plus rapide des alliés européens des Etats-Unis et renforcera la sécurité nationale. Elle pourrait aussi faciliter sa politique de relance des relations bilatérales avec Moscou.

"La meilleure façon d'améliorer de manière responsable notre sécurité et la sécurité de nos alliés est de déployer un système de défense antimissile qui réponde au mieux aux menaces auxquelles nous sommes confrontés et qui utilise une technologie éprouvée et efficace en terme de coût", a dit le président.

"Cette nouvelle approche (...) fournit de meilleures défenses contre la menace d'attaques de missiles que le programme antimissile européen de 2007."

Washington ne renonce pas pour autant à un système de défense antimissile en Europe [sic], a insisté Robert Gates, secrétaire américain à la Défense, lors d'une conférence de presse suivant immédiatement la brève allocution d'Obama.

Gates a précisé que les Etats-Unis déploieraient dans un premier temps des navires munis du système antimissile Aegis équipés d'intercepteurs SM-3 pour défendre les alliés des Etats-Unis et les forces américaines en Europe. Des missiles SM-3 améliorés seraient installés sur terre dans un second temps, vers 2015.

Le général James Cartwright, le numéro deux de l'état-major interarmes, a précisé que le Pentagone envisageait trois navires simultanément dans et autour de la Méditerranée et de la mer du Nord pour protéger les "zones d'intérêt".

ÉVOLUTION DE LA MENACE

Le projet de bouclier antimissile imaginé sous la présidence de George Bush prévoyait l'implantation de missiles d'interception en Pologne et d'une station radar en République tchèque. L'objectif était de pouvoir détruire en vol des missiles intercontinentaux tirés par l'Iran ou d'autres "Etats voyous", dans la terminologie alors en cours à Washington.

Au Pentagone, on explique que cette nouvelle approche vise à adapter la réponse américaine à l'évolution de la menace iranienne.

Robert Gates a souligné que le danger de voir la République islamique déclencher des tirs de missile de longue portée était désormais jugé moins immédiat que lors de la conception du bouclier, et que la menace venait davantage de missiles de courte et moyenne portées.

"Nous avons maintenant l'opportunité de déployer de nouveaux capteurs et intercepteurs dans le nord et le sud de l'Europe qui à court terme, pourront fournir une protection antimissile contre des menaces plus immédiates provenant d'Iran ou d'ailleurs", a poursuivi le chef du Pentagone.

Dans la journée, les gouvernements polonais et tchèques avaient fait savoir que l'administration américaine les avait informés de l'abandon de cette architecture. "Les Américains nous ont adressé le même message qu'aux Tchèques. Nous n'aurons pas de missiles intercepteurs pour le moment", déclarait un responsable polonais en début d'après-midi.

SUCCÈS POUR LA RUSSIE ?

En renonçant à implanter des missiles en Pologne et un radar en République tchèque, l'administration Obama écarte l'un des principaux obstacles à une amélioration des relations bilatérales entre les deux anciennes superpuissances.

En dépit des protestations américaines, Moscou considérait ce projet comme une menace directe susceptible de remettre en causes les équilibres stratégiques. Mais la décision américaine pourrait aussi avoir des effets secondaires indésirables dans l'ancien bloc soviétique.

Des diplomates en poste à Moscou s'attendent à ce que les cercles radicaux du pouvoir russe interprètent la décision d'Obama comme un signe de faiblesse et poussent le Kremlin à en profiter pour étendre l'influence russe sur les anciens satellites du bloc soviétique.

Alors que les signes d'un revirement de Washington se multipliaient, Witold Waszczykowski, du conseil présidentiel de la sécurité nationale polonaise, estimait jeudi matin qu'une telle décision serait "très néfaste". "Sans ce bouclier, ajoutait-il, nous perdrions de facto une alliance stratégique avec Washington."

Aux Etats-Unis aussi, des voix se sont élevées contre cette nouvelle approche. Le sénateur républicain John McCain, adversaire malheureux d'Obama à l'élection de novembre dernier, a dénoncé une décision "très peu judicieuse".

Avec Jana Mlcochova et Jan Lopatka à Prague, Gabriela Baczynska à Varsovie, Conor Sweeney à Moscou, Adam Entous et Steve Holland à Washington, version française Jean-Philippe Lefief, Jean-Stéphane Brosse et Henri-Pierre André

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ABM : Washington ne change pas ses projets



MOSCOU, 22/9/9 - RIA Novosti. Le renoncement de l'administration américaine au déploiement d'éléments du système de defense antimissile americain en Pologne et en République tchèque n'est nullement une concession à la Russie. Selon d'éminents spécialistes russes en matière de sécurité, Washington ne change pas ses projets concernant la défense antimissile (ABM), seulement, il les réalisera en recourant à un moyen plus pragmatique et moins onéreux, lit-on mardi dans le quotidien Izvestia.

"Ce n'est nullement une concession ! a carrément déclaré le général Vladimir Dvorkine, ex-chef du 4e Institut de recherches scientifiques du ministère russe de la Défense (cet Institut a été chargé de la planification de l'emploi des armes nucléaires). Les Américains ont développé leur système de defense antimissile et essayé des missiles intercepteurs, et ils continueront à le faire. Ils n'ont fait que renoncer à leur déploiement en Pologne et en République tchèque. Il est bien clair qu'il ne s'agit pas là de politique, mais d'économie".

Selon l'expert, le plan rénové de création du système global d'ABM prévoit de porter ses possibilités , d'ici à 2020, au niveau où il sera en capacité d'intercepter efficacement des missiles balistiques dans le secteur initial - celui d'accélération - de leur trajectoire. En plus de cela, les dépenses pour ce système seront de plusieurs fois inférieures à celles qu'entraîne le déploiement d'éléments du système de défense antimissile américain en Europe de l'Est.

Le général James Cartwright, vice-président du Comité d'état-major des forces armées américaines, l'a également déclaré. Selon lui, un missile pour le système de DCA Patriot coûte 3,3 millions de dollars et pour THAAD (fait partie de l'élément terrestre du système de défense antimissile), environ 9 millions de dollars. La production de Standard3 (un autre système de missiles de DCA contre les missiles balistiques de portée moyenne et de courte portée) du modèle actuel revient à environ 9,5 à 10 millions de dollars.

"Certes, la décision du président Obama aura un impact positif sur les relations americano-russes, estime le général Viktor Essine, ancien chef d'Etat-major général des Troupes balistiques stratégiques russes. En fait, elle règle l'un des trois problèmes qui empêchent la signature d'un nouveau traité sur la réduction des armements stratégiques offensifs. Il nous reste à nous assurer maintenant que les projets américains ayant trait à la défense antimissile et à l'accroissement de son potentiel n'entraînent l'apparition de navires équipés du système d'ABM non pas dans la mer du Nord et en Méditerranée, mais dans la mer Noire, ce qui représenterait une menace pour nos forces nucléaires stratégiques".

Ce texte tiré de la presse russe n'engage pas la responsabilité de RIA Novosti.

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Bolivia exige reunión de emergencia a ONU para repudiar ocupación militar de EEUU a Haití

 

Por Adalid Cabrera Lemuz

 

La Paz, 20/1/10 (ABI).- Por considerar "injusta, inhumana y oportunista" la ocupación militar de Estados Unidos a Haití bajo el pretexto de asistir a los damnificados del terremoto, Bolivia solicitará a la Organización de las Naciones Unidas (ONU) una reunión de emergencia para que los pueblos del mundo repudien ese hecho.

En un contacto con los periodistas, el presidente de Bolivia, Evo Morales Ayma, expresó el miércoles el "rechazo e indignación del pueblo de Bolivia por la decisión del Gobierno estadounidense de enviar tropas en lugar de ayuda a Haití", que fue víctima el pasado martes 12 de un terremoto que dejó decenas de miles de víctimas.

"No es posible que EEUU use la desgracia de los pueblos, como el terremoto, para invadir y ocupar militarmente Haití", dijo.

Agregó que es un hecho sumamente grave que debe provocar el rechazo de la comunidad internacional.

El Primer mandatario aseveró que en la actualidad en el país antillano hay infinidad de problemas y muchos heridos y muertos por el terremoto, y por ello "es preciso ir a salvar vidas y no a ocupar militarmente una nación".

"Haití no quiere más sangre y más muertes por el disparo de armas de fuego y la invasión, lo que su pueblo quiere es sangre, medicamentos, alimentos, agua para salvar vidas", puntualizó.

Cuestionó las afirmaciones del presidente de Estados Unidos, Barack Obama, quien en la última Cumbre de Jefes de Estado, dijo que quería relaciones diplomáticas de respeto mutuo con el mundo y en especial con los países en vías de desarrollo.

"Las relaciones diplomáticas de respeto mutuo no se llevan adelante con ocupaciones militares y la instalación de bases militares estadounidenses en otras naciones", dijo.

El presidente boliviano manifestó que el país del norte ha enviado a Haití 7.000 efectivos pertrechados como para la guerra y pretende incrementarlos a 12.000 con gastos dispendiosos de alimentos, arma y alimentos. "Esos recursos podrían ser mejor utilizados en la atención de los damnificados del desastre en Haití", señaló.

Morales anotó que Bolivia se mantendrá firme en la defensa de la soberanía y la dignidad de los pueblos de todos los países del mundo para acabar con esta clase de intervenciones militares imperiales.

"Los tiempos del imperio se terminan porque son tiempos de los pueblos y el propio pueblo de Estados Unidos debería cuestionar a su gobierno por el uso abusivo de los recursos económicos en una intervención militar", resaltó el Jefe de Estado.

Las afirmaciones del presidente se producen al conocerse que la Administración Obama ha preferido enviar tropas militares para tomar bajo su control varias áreas en Haití bajo el pretexto de ayudar a la población afectada por el desastre.

De acuerdo con las evaluaciones de la Cruz Roja Internacional y de las organizaciones de salvamento y asistencia, se teme que por lo menos 200.000 personas habrían perecido a consecuencia del terremoto y un millón se quedaron sin viviendas y sufren del hambre y falta de agua y medicamentos.

El propio vicepresidente de Bolivia, Alvaro García Linera, fue el portador el pasado lunes de la ayuda humanitaria a los damnificados en Haití consistente en sangre, alimentos, medicamentos y vituallas.

Tras entregar la ayuda en Haití, el Vicepresidente boliviano criticó el desembarco de militares de Estados Unidos en Haití.

Dijo "Lo que se requiere para la reconstrucción de Haití es apoyo económico, médico y alimenticio y no tropas militares con equipos de guerra movidos por intereses geopolíticos, geoestratégicos e imperiales".

Agregó "Lo que necesitamos Haití no son tropas armadas, como las que llevó Estados Unidos, sino recursos: dinero, alimento e infraestructura".

Instó al ex presidente y enviado especial de la ONU para Haití, Bill Clinton, esposo de la actual secretaria de Estado Hillary Clinton, que "promueva la modificación de la orientación de la cooperación norteamericana para que sea de ayuda humanitaria y no de control militar.

García Linera anotó que Bolivia llevó a Haití parte de lo que tiene. "Nosotros no compartimos lo que nos sobra, sino lo que tenemos, hemos compartido: alimentos, arroz producido por campesinos bolivianos y sangre donada por sus ciudadanos", dijo.

Desde Managua, el presidente de Nicaragua, Daniel Ortega, manifestó que Estados Unidos "manipula un drama para instalar tropas norteamericanas en Haití", al denunciar que esos efectivos llegaron a intervenir el aeropuerto de Puerto Príncipe.

Igualmente el secretario de Estado de Cooperación de Francia francés, Alain Joyandet, instó a la ONU a definir el papel de Estados Unidos en Haití al entender que hay que "ayudar a Haití" y no "ocupar Haití".

 

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Traduction de l'espagnol en français via Prompt

 

Pour considérer "injuste, inhumaine et un opportuniste" l'occupation militaire des États-Unis en Haïti sous le prétexte d'assister à endommagés du tremblement de terre, la Bolivie demandera à l'Organisation des Nations Unies (ONU) une réunion d'émergence pour que les peuples du monde répudient ce fait.

Dans un contact avec les journalistes, le président de la Bolivie, Evo Morales Ayma, il a exprimé mercredi le "rejet et l'indignation du peuple de la Bolivie par la décision du Gouvernement américain d'envoyer des troupes au lieu d'une aide à l'Haïti" qui a été victime mardi passé, 12 d'un tremblement de terre qui a laissé des dizaines de milliers de victimes.

"Il n'est pas possible que les EU utilisent le malheur des peuples, comme du tremblement de terre, pour envahir et occuper militairement l'Haïti", a-t-il dit.

Il a ajouté que c'est un fait extrêmement grave qui doit provoquer le rejet de la communauté internationale.

Le Premier mandataire a assuré qu'actuellement dans le pays antillais il y a une infinité de problèmes et beaucoup de blessés et morts par le tremblement de terre, et par cela "il est précis d'aller sauver des vies et non occuper militairement une nation".

"L'Haïti ne veut plus de sang et plus de morts par le coup de feu d'armes à feu et l'invasion, ce que son peuple veut est un sang, des médicaments, des aliments, une eau pour sauver des vies", il a précisé.

Il a controversé les affirmations du président des États-Unis, Barack Obama, qui au dernier Sommet de Chefs d'État, a dit qu'il voulait des relations diplomatiques de respect mutuel avec le monde et spécialement avec les pays en développement.

"Les relations diplomatiques de respect mutuel n'emportent pas en avant avec des occupations militaires et l'installation de bases militaires américaines dans d'autres nations", a-t-il dit.

Le président bolivien a déclaré pour ce que le pays du nord ait envoyé à l'Haïti 7.000 effectifs équipés comme pour la guerre et il cherche à les augmenter à 12.000 avec des frais dispendieux d'aliments, d'arme et d'aliments. "Ces recours pourraient être mieux utilisés dans l'attention d'endommagés de la catastrophe en Haïti", a-t-il remarqué.

Morales a noté que la Bolivie se maintiendra ferme dans la défense de la souveraineté et la dignité des peuples de tous les pays du monde pour en finir avec cette classe d'interventions militaires impériales.

"Les temps de l'empire se terminent parce que ce sont des temps des peuples et le propre peuple des États-Unis devrait controverser son gouvernement par l'usage abusif des ressources économiques dans une intervention militaire", le Chef d'État est ressorti.

Les affirmations du président se produisent quand avoir connaître que l'Administration Obama a préféré envoyer des troupes militaires pour prendre sous son contrôle quelques aires en Haïti sous le prétexte d'aider la population affectée par la catastrophe.

Conformément aux évaluations de la Croix-Rouge Internationale et des organisations de sauvetage et d'assistance, il craint qu'au moins 200.000 personnes auraient péri par suite du tremblement de terre et un million ils sont restés sans logements et ils souffrent de la faim et du manque d'eau et de médicaments.

Le propre vice-président de la Bolivie, Alvaro García Linera, a été le porteur lundi passé de l'aide humanitaire à endommagés en Haïti consistante dans un sang, des aliments, des médicaments et des vivres.

Après avoir remis l'aide en Haïti, le Vice-président bolivien a critiqué le débarquement de militaires des États-Unis en Haïti.

Il a dit "ce qui est requis pour la reconstruction de l'Haïti est appui économique, médical et alimentaire et des non troupes militaires avec équipes de guerre bougées par des intérêts géopolitiques, géostratégiques et impériaux".

Il a ajouté "que nous avons besoin de l'Haïti ce ne sont pas des troupes armées, comme celles que les États-Unis ont portées, mais des recours : un argent, un aliment et une infrastructure".

Il a prié instamment l'ex-président et l'envoyé spécial de l'ONU pour l'Haïti, Bill Clinton, époux de l'actuelle secrétaire de l'État Hillary Clinton, qui "provoque la modification de l'orientation de la coopération nord-américaine pour que soit utile une aide humanitaire et non d'un contrôle militaire.

García Linera a noté que la Bolivie a porté en Haïti une partie de ce qu'il a. "Nous ne partageons pas ce qui nous reste, mais ce que nous avons, nous avons partagé : des aliments, un riz produit par des paysans boliviens et un sang donné par ses citadins", il a dit.

Depuis Managua, le président du Nicaragua, Daniel Ortega, a déclaré pour ce que les États-Unis "manipulent un drame pour installer des troupes nord-américaines en Haïti", après avoir dénoncé que ceux-ci effectifs sont arrivés à opérer l'aéroport de Port-au-Prince.

Également le secrétaire de l'État français de Coopération de la France, Alain Joyandet, a prié instamment l'ONU à définir le papier des États-Unis en Haïti après avoir compris qu'il y a que "aider l'Haïti" et non "occuper l'Haïti".

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Evo Morales dénonce l'occupation militaire américaine en Haïti

AP- 21/1/10 - Le président bolivien Evo Morales a dénoncé mercredi l'occupation américaine d'Haïti, estimant que les Etats-Unis profitaient du séisme pour prendre pied militairement sur l'île.

"Les Etats-Unis ne doivent pas prendre prétexte d'une catastrophe naturelle pour occuper militairement Haïti", a déclaré le président, ajoutant que le pays "n'avait pas besoin de plus de sang". M. Morales a l'intention d'obtenir des Nations unies qu'elles condamnent officiellement ce qu'il considère comme une occupation militaire.

Interrogé sur la probabilité que l'Assemblée générale de l'ONU prononce une telle condamnation, un porte-parole de l'institution, Jean Viktor Nkolo, a fait remarquer que l'ONU avait au contraire plusieurs fois loué l'action des Américains.

Selon le Pentagone, 11.500 militaires américains sont stationnés à Haïti ou au large des côtes. Ce chiffre devrait atteindre 16.000 à la fin du week-end. Leur mission principale est de faciliter la distribution de l'aide humanitaire en escortant les convois, se défend Washington.

Les propos du président Morales font écho à ceux de son homologue vénézuelien Hugo Chavez, qui avait déclaré dimanche: "On dirait que les gringos occupent militairement Haïti".

 

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Assad et Chavez appellent à la formation d’un Mouvement des alliés libres

 

ReseauVoltaire.com - 28-6-10 - A l’issue de la visite officielle du président syrien Bachar el-Assad à Caracas, il a proposé à son hôte vénézuélien Hugo Chavez Frias de formaliser les relations entre les Etats qui se battent pour leur souveraineté face à l’hégémonie états-unienne et à son bras armé, Israël.

Les deux hommes ont évoqué la création d’un Mouvement des alliés libres, qui serait composé prioritairement des Etats accusés par Washington d’appartenir à un Axe du Mal, et dont le secrétaire général serait M. Chavez.

Cette idée pourrait aboutir à l’occasion d’un voyage du président Chavez à Damas au cours du second semestre 2010.

[De même que le Venezuela a promu la création de l’UNASUR pour se substituer à l’OEA défaillant, le Mouvement des alliés libres pourrait se substituer au Mouvement des non-alignés dont certains membres sont en réalité soumis aux Etats-Unis.]

 

Bachar el-Assad et Hugo Chavez contre le capitalisme néo-libéral

 

ReseauVoltaire.com - 27-6-10 - Le président syrien, Bachar el-Assad, a entamé un voyage en Amérique latine, dont la première escale est Caracas.

Son hôte, le président vénézuélien Hugo Chavez, a salué les efforts de la Syrie dans sa lutte contre l’impérialisme yankee et contre le capitalisme néo-libéral, et appelé à la constitution d’un axe syro-vénézuélien.

La Syrie, toujours en guerre contre Israël qui occupe une partie de son territoire et toujours solidaire des populations palestiniennes et libanaises, fait l’objet d’un sévère embargo unilatéral des Etats-Unis qui freine son développement économique.

Les deux Etats ont institué un fonds commun de 100 millions de dollars destiné au financement d’entreprises binationales. Ils ont créé une filière publique binationale pour l’exportation de l’huile d’olive syrienne et la recherche-développement en matière agricole. En outre, PdVSA s’est engagé à construire une raffinerie en Syrie d’une capacité de 140 000 barils/jour.

Le président Chavez a apporté son soutien à la Syrie face à Israël, qu’il a dénoncé comme étant «le bras armé des Etats-Unis au Proche-Orient».

Etats-Unis : trois morts, dont deux par balles,
dans des campements anti-Wall Street

Une pancarte d'un manifestant anti-Wall Street le 11 novembre 2011 à New York Monde 11/11/2011

Voila.fr - 11-11-11 - Deux personnes ont été tuées par balles sur des campements anti-Wall Street dans le Vermont et en Californie, et une troisième a été retrouvée morte dans un campement des protestataires anticapitalistes à La Nouvelle-Orléans, rapportait vendredi la presse locale.

A Oakland Californie, ouest), les journaux locaux ont annoncé la mort par balle d'un homme, peut-être après une querelle, sur le campement ou juste à côté. Le site internet a confirmé une mort par balle, sans précision.

Le journal Los Angeles Times indiquait, citant la police, que la victime ne serait pas un membre du camp.

A la suite de ces faits, le maire d'Oakland, Jean Quan, a appelé les occupants à "quitter" les lieux, de même qu'un syndicat de policiers.

"Vous avez envoyé au monde un message fort, maintenant il est temps de rentrer chez vous", a déclaré le syndicat dans un communiqué adressé aux anti-Wall Street. "Si vous partez aujourd'hui, calmement, de votre plein gré, vous montrerez que vous respectez votre ville et ses habitants".

A Burlington, dans le Vermont (nord-est), un autre homme a été retrouvé mort, tué par balle jeudi dans sa tente, selon le journal Burlington Free Press qui indique qu'il pourrait toutefois s'agir d'un suicide.

Dans une vidéo du site internet du journal, la police demande aux manifestants d'évacuer le site le temps de mener l'enquête, alors que le maire de la ville tente d'apaiser les tensions entre manifestants et policiers.

Mardi, un homme a été retrouvé sous sa tente sur le campement de Occupy New Orleans Louisiane, sud-est), selon le site des protestataires. L'homme de 53 ans, qui ne portait pas de traces de blessures, serait mort depuis au moins deux jours au moment où il a été retrouvé.

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Etats-Unis : la police démantèle Occupy Oakland, les anti-Wall Street à la peine

14-11-2011 - Des centaines de policiers ont démantelé lundi le campement d'Occupy Oakland Californie) et procédé à des arrestations, alors que, deux mois après son lancement à New York, le mouvement anti-Wall Street peine à trouver un second souffle.

"La zone de campement a été dégagée", a annoncé un responsable de la police d'Oakland à l'AFP, quelques heures seulement après que des centaines de policiers vêtus de leur tenue anti-émeute eurent pris position en plein centre de cette ville portuaire pour en déloger les manifestants.

Certains protestataires, réunis pour prier, ont été interpellés, tout comme ceux qui avaient décidé de désobéir aux injonctions de la police en restant sous leurs tentes.

Trois morts, dont deux par balles, dans des campements anti-Wall Street


Voila.fr - 14-11-11 - "Je reviendrai!", a lancé un manifestant au moment où les agents lui passaient les menottes au beau milieu du campement, situé à proximité de l'hôtel de ville d'Oakland.

Et, même si l'opération policière de lundi s'est déroulée dans le calme, certains manifestants ont fustigé la "violence" dont font usage, selon eux, les autorités à leur encontre.

A l'instar de Nancy Kao qui, interrogée par l'AFP, a estimé que "lorsque des gens ordinaires se rebellent, c'est avec la violence qu'on leur répond".

Sur la carte des villes américaines où les anti-Wall Street ont installé des campements, Oakland faisait partie des points chauds.

Au début du mois, plus de 80 personnes avaient été interpellées et huit blessées à la suite d'une manifestation qui avait tourné à l'affrontement entre protestataires et forces de l'ordre.

Puis, jeudi dernier, un homme a été abattu à proximité immédiate du campement.

Excédée, le maire de la ville Jean Quan s'était alors prononcée pour la fermeture du campement, selon le Los Angeles Times.

"Les événements de ce soir démontrent que le campement doit être levé", avait-elle dit.

En dépit de ce coup dur, les protestataires assurent ne pas baisser les Bras. Sur le site internet d'Occupy Oakland, les organisateurs appellent à un rassemblement lundi à 16H00 (00H00 GMT mardi) "devant la principale bibliothèque publique".

Plus au Nord, à Portland, dans l'Oregon, la police avait délogé dimanche une cinquantaine de manifestants qui campaient dans deux parcs de la ville.

Le mouvement anti-Wall Street, lancé le 17 septembre à New York, fête jeudi ses deux mois d'existence, mais il doit faire face à l'hostilité grandissante des autorités après plusieurs décès suspects et des épisodes violents.

A Burlington, ville universitaire du Vermont (nord-est), un homme de 35 ans a été retrouvé mort dans sa tente jeudi. Selon le quotidien Burlington Free Press, il pourrait s'agir d'un suicide par balles. A la suite de cet incident, la police de la ville a demandé la fermeture du camp.

Et mardi dernier, un homme a été retrouvé mort dans sa tente à Occupy New Orleans Louisiane, sud), selon le site des protestataires. L'homme de 53 ans, serait mort au moins deux jours auparavant, pour des raisons encore inexpliquées.

"Occupy Philadelphie a changé", a quant à lui regretté le maire de la ville Michael Nutter dimanche. "Les conditions de vie (dans le camp) se sont fortement dégradées".

"Tous les jours, il y a des problèmes liés aux conditions sanitaires et à la sécurité", a-t-il indiqué, après qu'une femme a rapporté samedi avoir été victime d'une agression sexuelle dans une tente.

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DRONES ET RÉSEAUX DE L’OMBRE


par Manlio Dinucci


Réseau Voltaire - Rome : 20 juin 2011 - La crise économique pousse l’administration Obama à privilégier l’action militaire secrète plutôt que les guerres conventionnelles. Aussi a t-elle développé les «opérations militaires spéciales» à un niveau jamais atteint. Deux axes majeurs ont été choisis : les assassinats par drones, et la saturation des médias par des réseaux d’informateurs fantômes organisés dans les pays à déstabiliser.

Tandis que les raids aériens sur la Libye se montent actuellement à un total de 11.500 et que le secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen, demande aux alliés davantage de dépenses militaires et un plus grand engagement dans la guerre, la guerre se propage dans la région moyen-orientale et nord-africaine en des formes moins visibles mais non moins dangereuses, ouvrant continuellement de nouveaux fronts. La CIA —d’après un fonctionnaire de l’agence étasunienne cité par le New York Times— est en train de construire une base secrète au Moyen-Orient pour lancer des attaques au Yémen avec des drones armés. Ce sont des Predator/Reaper (déjà en action en Afghanistan, Pakistan et Libye), armés de 14 missiles Hellfire et télécommandés depuis une base au Nevada, à plus de 10 000 kilomètres de distance.

Depuis qu’il est entré en fonction, «le président Obama a drastiquement augmenté la campagne de bombardement de la CIA au Pakistan, en utilisant des drones armés », ceux-là même qui seront utilisés pour «étendre la guerre au Yémen». L’administration les considère «comme l’arme préférée pour prendre en chasse et tuer des militants dans des pays où n’est pas praticable une grosse présence militaire américaine».

Au Yémen, est actuellement en action le Commandement suprême conjoint pour les opérations spéciales (UsSoCom), assisté par la CIA et autorisé par le pouvoir exécutif de Sanaa. Mais, étant donnée la « fragilité de ce gouvernement autoritaire », l’administration Obama est préoccupée quant à un futur gouvernement qui ne serait pas en mesure, ou disposé, à soutenir les opérations étasunienes. De ce fait, elle a chargé la CIA de construire la base secrète dans une localité moyen-orientale non identifiée, de façon à entreprendre «des actions secrètes sans l’appui du gouvernement hôte».

Ceci confirme que l’administration Obama est en train d’intensifier la guerre secrète dans toutes ses variantes. Comme le déclare officiellement l’Ussocom, elle comprend : action directe pour détruire des objectifs, éliminer ou capturer des ennemis ; guerre non-conventionnelle conduite par des forces externes, entraînées et organisées par l’Ussocom ; contre-insurrection pour aider des gouvernements alliés à réprimer une rébellion; opération psychologique pour influencer l’opinion publique étrangère de façon à soutenir les actions militaires étasuniennes. Ces opérations sont menées en se fondant sur des technologies de plus en plus avancées.

Entre dans ce cadre la décision de l’administration Obama, rendue publique par le New York Times, de créer à échelle mondiale «des réseaux de l’ombre en matière d’Internet et de téléphonie mobile qui puissent être employés par les dissidents pour contourner la censure gouvernementale». Le Pentagone et le Département d’État y ont jusqu’à présent investi au moins 50 millions de dollars. Ces réseaux sont réalisés au moyen de petites valises spéciales qui, une fois introduites dans un pays déterminé, permettent de communiquer avec l’étranger via des ordinateurs et téléphones portables, dans des modalités wireless et codées, évitant contrôles et interdits gouvernementaux.

La motivation officielle de Washington est de «défendre la liberté de parole et promouvoir la démocratie» [sic]. Les réseaux de l’ombre, fournis seulement aux groupes dissidents utiles à la stratégie étasunienne (en Syrie, Iran et quelques autres pays) et contrôlés par Washington, sont les plus adaptés à diffuser dans les media des informations fabriquées, pour des opérations psychologiques qui préparent l’opinion publique à de nouvelles guerres.

« C.I.A. Building Base for Strikes in Yemen », par Mark Mazzetti, The New York Times, 14 juin 2011.

Manlio Dinucci
Traduction : Marie-Ange Patrizio
Source : Réseau Voltaire - Il Manifesto (Italie)

PATRIOT ACT BIS

Terrorisme : aux Etats-Unis, l'armée pourrait emprisonner sans procès

 

Par Martin Untersinger


Rue89 - 23/12/2011 - Barack Obama avait fait planer la menace d'un veto sur une proposition loi très controversée, qui fait partie de la série annuelle des lois sur le financement de la Défense. Finalement, il signera bien ce texte qui comporte un article permettant à l'armée américaine d'arrêter n'importe quel citoyen soupçonné de terrorisme et de le détenir, en dehors de tout processus judiciaire et pour une durée indéterminée.

L'opposition à cette loi ne manquait pas de voix prestigieuses : David Petraeus (chef de la CIA), le secrétaire à la Défense Leon Panetta, James Clapper (directeur du renseignement national) et Robert Mueller (directeur du FBI) se sont tous prononcés contre son adoption.

«Tais-toi, tu n'auras pas d'avocat»

Le sénateur républicain de la Caroline du Sud Lindsey Graham était l'un de ses défenseurs. Cité par le Guardian, il explique, avec une rhétorique qui n'est pas sans rappeler la croisade des «néocons» pour le Patriot Act :

«Nous affrontons un ennemi qui fera tout son possible pour détruire notre mode de vie. Il n'est pas injuste de rendre un Américain responsable du fait qu'il a décidé d'aider Al-Qaeda à tous nous tuer [...]. Et quand ils disent “je veux mon avocat”, on leur dit : “Tais-toi. Tu n'auras pas d'avocat.”»

Cette loi a divisé les élus, jusqu'au sein-même du camp des républicains. Rand Paul, sénateur du Kentucky – premier élu de la mouvance du Tea Party – y était très hostile :

«Détenir des citoyens sans procès n'est pas américain. Cela met tous les citoyens en danger potentiel. Quelle sécurité nous donne cette détention indéfinie ?»


«Une tragédie historique»

Les ONG américaines de défense des droits de l'homme étaient évidemment mobilisées contre cette mesure. Human Right Watch a qualifié le refus d'Obama d'opposer un veto à la loi de « tragédie historique pour les droits [de l'homme] » :

« Dans le passé, Obama a souligné l'importance d'être du bon côté de l'Histoire. Aujourd'hui, il est définitivement du mauvais côté. »

L'Aclu (L'Union américaine des libertés civiles, équivalent américain de la Ligue des droits de l'homme en France) fustige le fait que cette loi ait été élaborée « à huis-clos » au Sénat. Elle avertit :

« Aucun endroit au monde, pas même votre propre maison, ne serait hors de portée des militaires. Il n'y aucune exception. »

Les Anonymous s'en mêlent

Sensibles aux questions des libertés, les Anonymous se sont emparés du sujet en publiant l'identité des 86 sénateurs – démocrates et républicains – qui ont voté en faveur de la loi, vidéo à l'appui.


Une loi pas si neuve que ça

Pour Glenn Greenwald, journaliste et éditorialiste à Salon, cette loi ne fait que «codifier et clarifier» des pouvoirs que le Président a déjà «exercés».

«Depuis trois ans, Obama a défendu et consolidé les droits de détention que cette loi confère. Il n'est pas un opposant à la détention indéterminée, il en est un ardent défenseur.»

Après un passage en commission, le texte de loi doit être à nouveau présenté au Congrès pour adoption définitive.

 

 

Reckless Congress ‘Declares War’ on Russia !

by Ron Paul


Antiwar.com - 6-12-14 - Today the US House passed what I consider to be one of the worst pieces of legislation ever. H. Res. 758 was billed as a resolution “strongly condemning the actions of the Russian Federation, under President Vladimir Putin, which has carried out a policy of aggression against neighboring countries aimed at political and economic domination.”In fact, the bill was 16 pages of war propaganda that should have made even neocons blush, if they were capable of such a thing.

These are the kinds of resolutions I have always watched closely in Congress, as what are billed as “harmless” statements of opinion often lead to sanctions and war. I remember in 1998 arguing strongly against the Iraq Liberation Act because, as I said at the time, I knew it would lead to war. I did not oppose the Act because I was an admirer of Saddam Hussein – just as now I am not an admirer of Putin or any foreign political leader – but rather because I knew then that another war against Iraq would not solve the problems and would probably make things worse. We all know what happened next.

That is why I can hardly believe they are getting away with it again, and this time with even higher stakes: provoking a war with Russia that could result in total destruction!

If anyone thinks I am exaggerating about how bad this resolution really is, let me just offer a few examples from the legislation itself:

The resolution (paragraph 3) accuses Russia of an invasion of Ukraine and condemns Russia’s violation of Ukrainian sovereignty. The statement is offered without any proof of such a thing. Surely with our sophisticated satellites that can read a license plate from space we should have video and pictures of this Russian invasion. None have been offered. As to Russia’s violation of Ukrainian sovereignty, why isn’t it a violation of Ukraine’s sovereignty for the US to participate in the overthrow of that country’s elected government as it did in February? We have all heard the tapes of State Department officials plotting with the US Ambassador in Ukraine to overthrow the government. We heard US Assistant Secretary of State Victoria Nuland bragging that the US spent $5 billion on regime change in Ukraine. Why is that OK ?

The resolution (paragraph 11) accuses the people in east Ukraine of holding “fraudulent and illegal elections” in November. Why is it that every time elections do not produce the results desired by the US government they are called “illegal” and “fraudulent”? Aren’t the people of eastern Ukraine allowed self-determination? Isn’t that a basic human right?

The resolution (paragraph 13) demands a withdrawal of Russia forces from Ukraine even though the US government has provided no evidence the Russian army was ever in Ukraine. This paragraph also urges the government in Kiev to resume military operations against the eastern regions seeking independence.

The resolution (paragraph 14) states with certainty that the Malaysia Airlines flight 17 that crashed in Ukraine was brought down by a missile “fired by Russian-backed separatist forces in eastern Ukraine.” This is simply incorrect, as the final report on the investigation of this tragedy will not even be released until next year and the preliminary report did not state that a missile brought down the plane. Neither did the preliminary report – conducted with the participation of all countries involved – assign blame to any side.

Paragraph 16 of the resolution condemns Russia for selling arms to the Assad government in Syria. It does not mention, of course, that those weapons are going to fight ISIS – which we claim is the enemy – while the US weapons supplied to the rebels in Syria have actually found their way into the hands of ISIS!

Paragraph 17 of the resolution condemns Russia for what the US claims are economic sanctions (“coercive economic measures”) against Ukraine. This even though the US has repeatedly hit Russia with economic sanctions and is considering even more!

The resolution (paragraph 22) states that Russia invaded the Republic of Georgia in 2008. This is simply untrue. Even the European Union – no friend of Russia – concluded in its investigation of the events in 2008 that it was Georgia that “started an unjustified war” against Russia not the other way around! How does Congress get away with such blatant falsehoods? Do Members not even bother to read these resolutions before voting?

In paragraph 34 the resolution begins to even become comical, condemning the Russians for what it claims are attacks on computer networks of the United States and “illicitly acquiring information” about the US government. In the aftermath of the Snowden revelations about the level of US spying on the rest of the world, how can the US claim the moral authority to condemn such actions in others?

Chillingly, the resolution singles out Russian state-funded media outlets for attack, claiming that they “distort public opinion.” The US government, of course, spends billions of dollars worldwide to finance and sponsor media outlets including Voice of America and RFE/RL, as well as to subsidize “independent” media in countless counties overseas. How long before alternative information sources like RT are banned in the United States? This legislation brings us closer to that unhappy day when the government decides the kind of programming we can and cannot consume – and calls such a violation “freedom.”

The resolution gives the green light (paragraph 45) to Ukrainian President Poroshenko to restart his military assault on the independence-seeking eastern provinces, urging the “disarming of separatist and paramilitary forces in eastern Ukraine.” Such a move will mean many more thousands of dead civilians.

To that end, the resolution directly involves the US government in the conflict by calling on the US president to “provide the government of Ukraine with lethal and non-lethal defense articles, services, and training required to effectively defend its territory and sovereignty.” This means US weapons in the hands of US-trained military forces engaged in a hot war on the border with Russia. Does that sound at all like a good idea?

There are too many more ridiculous and horrific statements in this legislation to completely discuss. Probably the single most troubling part of this resolution, however, is the statement that “military intervention” by the Russian Federation in Ukraine “poses a threat to international peace and security.” Such terminology is not an accident: this phrase is the poison pill planted in this legislation from which future, more aggressive resolutions will follow. After all, if we accept that Russia is posing a “threat” to international peace how can such a thing be ignored? These are the slippery slopes that lead to war.

This dangerous legislation passed today, December 4, with only ten (!) votes against! Only ten legislators are concerned over the use of blatant propaganda and falsehoods to push such reckless saber-rattling toward Russia.

Here are the Members who voted “NO” on this legislation. If you do not see your own Representative on this list call and ask why they are voting to bring us closer to war with Russia! If you do see your Representative on the below list, call and thank him or her for standing up to the warmongers.

Voting “NO” on H. Res. 758:

1) Justin Amash (R-MI)
2) John Duncan (R-TN)
3) Alan Grayson, (D-FL)
4) Alcee Hastings (D-FL)
5) Walter Jones (R-NC)
6) Thomas Massie (R-KY)
7) Jim McDermott (D-WA)
8 George Miller (D-CA)
9) Beto O’Rourke (D-TX)
10 Dana Rohrabacher (R-CA)

Reprinted with permission from author’s Facebook page.

The Ron Paul Institute for Peace & Prosperity

 

Le budget du Pentagone (583 milliards de dollars)

orienté vers une guerre avec la Russie et la Chine

 

Par Bill Van Auken

Mondialisation.ca - 5 février 2016 - Le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter a souligné au cours d’une première présentation du budget de 583 milliards de dollars du Pentagone que l’armée américaine s’orientait, tout en intensifiant ses interventions en cours au Moyen-Orient, vers une guerre contre la Russie et la Chine.

Prenant la parole devant l’Economic Club de Washington mardi, Carter a dit que le budget gargantuesque de l’année fiscale 2017, qui sera présenté la semaine prochaine, était conçu pour faire face à ce qu’il a appelé « une nouvelle ère stratégique ». La teneur du discours de Carter, prononcé au rythme du technocrate rompu à la destruction massive, était que l’impérialisme américain se préparait à une nouvelle guerre mondiale.

Le plus gros changement dans le budget est le quadruplement du financement de la soi-disant European Reassurance Initiative (Initiative pour rassurer l’Europe) qui passe de 789 millions à 3,4 milliards de dollars. Une initiative prise par le gouvernement Obama à la suite de la crise provoquée en Ukraine il y a deux ans, où les Etats-Unis et l’Allemagne ont orchestré un coup d’Etat mené par des forces néo-fascistes qui ont renversé le gouvernement aligné sur Moscou du président Viktor Ianoukovitch.

En septembre 2014 Obama, parlant à Tallinn, la capitale estonienne, a engagé les Etats-Unis à défendre militairement les trois anciennes républiques baltes soviétiques. L’engagement était « inébranlable » et « éternel » et inclurait « des soldats américains sur le terrain ».

Selon un article du New York Times mardi, l’augmentation du financement servira à assurer le maintien en permanence par les États-Unis et l’OTAN d’une brigade blindée de combat complète sur la frontière occidentale de la Russie. Cela permettra un déploiement avancé d’armes et de matériel militaire en Estonie, en Lettonie et en Lituanie, ainsi que dans d’autres pays de l’est de l’Europe comme la Hongrie et la Roumanie.

Le New York Times cite un responsable du Pentagone disant que ce qu’on préparait était une présence ininterrompue de troupes par rotation dans la région, ce qui signifie que les unités de combat seraient déployées en permanence. Cette tactique provocatrice et irresponsable doit contourner un accord conclu en 1997 avec Moscou et connu sous le nom d’Acte fondateur OTAN-Russie, où les deux parties s’engageaient à ne pas stationner de troupes en grand nombre sur leurs frontières respectives.

Les États-Unis, a insisté Carter, devaient avoir la capacité de contrer la Russie « sur l’ensemble du théâtre » ce qui signifie que les Etats-Unis doivent maintenir des forces capables d’attaquer la Russie partout où ils le jugent opportun.

L’argent pour cette escalade anti-russe doit être puisé dans le compte des Opérations de contingence à l’étranger, le fonds de guerre qui a payé les guerres et occupations américaines en Irak et en Afghanistan. Bien que du point de vue comptable le but soit de contourner les plafonds de dépenses du budget ordinaire du Pentagone, cela signale également qu’il s’agit de la préparation active à une confrontation militaire entre les deux principales puissances nucléaires.

La proposition de budget contient des plans de développement important de l’arsenal nucléaire de l’impérialisme américain. Elle appelle à l’attribution de 13 milliards dollars sur les cinq prochaines années pour développer et produire une flotte de nouveaux sous-marins à missiles balistiques nucléaires. Des sources du Pentagone ont déclaré que le projet de budget prévoyait également un nouveau bombardier pour l’Armée de l’air et une nouvelle génération de missiles balistiques nucléaires intercontinentaux.

Le budget proposé par le Pentagone met l’accent sur le développement de la puissance de feu navale, dans le but d’intensifier le «pivot» du gouvernement Obama «vers l’Asie», qui a vu des opérations militaires américaines de plus en plus provocatrices en mer de Chine méridionale. «Nous faisons tous les investissements que vous voyez dans notre budget de la Défense, qui s’orientent spécifiquement vers une maîtrise du développement miliaire chinois», a dit Carter.

L’assertion que le financement du vaste appareil militaire américain serait motivé par la nécessité de suivre le rythme de la croissance militaire chinoise ou russe est manifestement absurde. Les dépenses militaires américaines de l’an dernier étaient supérieures à celles des sept grandes puissances suivantes combinées. L’armée américaine a dépensé près de trois fois plus que la Chine et environ sept fois plus que la Russie.

Carter a énoncé cinq «défis» auxquels le budget du Pentagone devait selon lui répondre. En tête de liste il y avait la Russie et la Chine, suivies de la Corée du Nord et de l’Iran. Le tout dernier était l’intervention américaine en cours contre l’Etat islamique (EI), incorporée à la soi-disant guerre contre le terrorisme qu’on présente depuis près de 15 ans au peuple américain comme la justification de la croissance ininterrompue du militarisme américain.

Le budget du Pentagone prévoit aussi une augmentation substantielle dans ce domaine. Il inclut, sur un total de 7,5 milliards de dollars, 1,8 milliards pour payer 45.000 bombes et roquettes nécessaires pour reconstituer des stocks diminués par les frappes aériennes continues en Irak, en Syrie et en Afghanistan.

Carter a souligné que le changement de stratégie était basé sur un «retour à la compétition entre grandes puissances». Cela exigeait que l’armée américaine se prépare à affronter «un ennemi très sophistiqué» avec «toute la gamme» de la force armée. Cette situation était «radicalement différente de celle des 25 dernières années» a-t-il dit, faisant allusion à la période écoulée depuis la dissolution de l’Union soviétique par la bureaucratie stalinienne de Moscou.

Il a insisté pour dire que «l’Amérique est encore aujourd’hui le leader du monde» et le «garant de la stabilité et de la sécurité dans toutes les régions du monde, comme nous le sommes depuis la Seconde Guerre mondiale».

L’armée américaine, a-t-il dit, devait se préparer à affronter ceux «qui voient la domination de l’Amérique et veulent nous l’enlever… à l’avenir pour que nous ne puissions pas opérer efficacement partout dans le monde».

La mission énoncée par le secrétaire américain à la Défense est essentiellement une lutte militaire pour imposer le contrôle des États-Unis sur toute la planète. La supériorité militaire restante de l’Amérique doit être utilisée pour contrer les effets du déclin prolongé du capitalisme américain et de sa domination de l’économie mondiale. À cette fin, l’impérialisme américain doit faire face à tout rival réel ou potentiel à son hégémonie, tant mondiale que régionale. La voie indiquée par le discours de Carter mène inexorablement à la Troisième Guerre mondiale.

Bill Van Auken

Article paru en anglais, WSWS, le 3 février 2016

La source originale de cet article est wsws.org
Copyright © Bill Van Auken, wsws.org, 2016

 

 

 

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