LA GOUVERNANCE DES PEUPLES ET DES CITOYENS

NON CELLE DES ETATS/NATIONS

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A propos de :

HAÏTI

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Source Wikipedia

Langue officielle : Français et créole haïtien
Capitale Port-au-Prince

Président de la République : René Préval
Premier ministre République : Michèle Pierre-Louis
Superficie : 27 750 km²

Population
- Totale (2008) : 8 924 553 hab. 321,6 hab./km²
Indépendance
- Date De la France
1er janvier 1804
Monnaie Gourde (HTG)
Fuseau horaire UTC -5
téléphonique +509

 

Carte d'Haïti

Haïti est un pays des Grandes Antilles occupant le tiers occidental de l'île d'Hispaniola (28 000 km² environ). Port-au-Prince en est la capitale.
Haïti devint en 1804 la première république de population majoritairement noire indépendante après la Révolution haïtienne (1791-1803) qui conduisit l'armée de Napoléon à abandonner l'île.


Géographie d'Haïti

Haïti est constitué principalement de montagnes escarpées avec de petites plaines côtières et vallées. La partie centrale et l'Est sont un grand plateau d'altitude. Le principal fleuve est l'Artibonite.
La plus grande ville est la capitale Port-Au-Prince avec 2 millions d'habitants, suivie par Cap-Haïtien avec 800 000 habitants.
Le climat est tropical. La saison des pluies s'étend d'avril à juin et d'octobre à novembre. Le pays subit régulièrement des précipitations importantes et des ouragans. L'ouragan Jeanne qui a ravagé Haïti le 18 septembre 2004 s'est soldé une semaine plus tard, par un bilan provisoire de plus de 1160 morts et 1250 disparus. Les effets de la tempête aggravent les conditions de vie déjà difficiles de ce pays : 170 000 personnes manquent de nourriture et d’eau, et les bananiers ont été en grande partie détruits par le cyclone, alors que le pays avait déjà souffert des pluies diluviennes en mai 2004 qui avaient entraîné le décès de 1220 personnes.

Évolution du nom du pays

Chez les Taïnos, Ayiti signifiait Terre des hautes montagnes ou La montagne dans la mer.
Lorsque les Français, provenant de l'île de la Tortue vers la Grande Terre, occupèrent la partie occidentale de l'île d'Hispaniola, ils francisèrent le nom en usage chez les Espagnols «Santo Domingo» en Saint-Domingue. De 1630 à 1664, ce nom resta informel jusqu'à ce que Colbert incorpore la colonie de Saint-Domingue à la Compagnie des Indes Occidentales. Le nom de Saint-Domingue sera confirmé par les traités de Ryswick (1697) et de Bâle (1795) pour désigner la partie occidentale (pars occidentalis), qui, durant cette période coloniale française, fut aussi surnommée la «perle des Antilles».
Le 1er janvier 1804, en déclarant l'indépendance du pays, Dessalines lui redonne le nom amérindien d'Haïti, désireux de rompre avec les appellations française et espagnole.
Haïti est le nom donné, en français, à l'ensemble de l'île.
En créole, le pays est appelé Ayiti.


Histoire d'Haïti

Cette île des grandes Antilles fut découverte par Christophe Colomb le 5 décembre 1492. Il la nomma Hispaniola.
Les peuples de culture Arawak, Caraïbes et Tainos occupaient l'île avant l'arrivée des Espagnols. Leur nombre est inférieur à la fin du xve siècle à 100 000. Les Espagnols exploitèrent l'île pour son or. Les Amérindiens refusant de travailler dans les mines furent massacrés et réduits en esclavage ; les rares personnes, qui réussirent à s’échapper et trouvèrent refuge dans les montagnes, furent marginalisées et fortement paupérisées. Les maladies infectieuses arrivées avec les Européens firent des ravages ; les mauvais traitements, la dénutrition et la baisse de natalité firent le reste : la population indigène fut décimée en quelques décennies. Les Espagnols furent alors amenés à faire venir d'Afrique des esclaves noirs déportés. En 1517, Charles Quint autorisa la traite des esclaves.
La partie ouest d’Hispaniola étant négligée par les colons espagnols, des boucaniers français s'y installèrent. Parmi eux, Bertrand d’Ogeron qui sut favoriser la plantation de tabac, permettant ainsi de sédentariser une population de boucaniers et de flibustiers peu portée à accepter l’autorité royale jusqu'aux années 1660. Bertrand d’Orgeron attira aussi de nombreux colons de Martinique et de Guadeloupe, comme les Roy (Jean Roy, 1625-1707), les Hebert (Jean Hebert, 1624, et sa famille) et les Barre (Guillaume Barre, 1642, et sa famille) chassés par la pression foncière qu’engendrait l’extension des habitations sucrières. Mais en 1670-1690 intervint la crise du tabac et un grand nombre de places furent abandonnées. Les rangs de la flibuste grossirent, les pillages, comme ceux de Vera Cruz en 1683 ou de Campêche en 1686, devinrent de plus en plus nombreux et Jean-Baptiste Colbert, Marquis de Seignelay, fils aîné de Jean-Baptiste Colbert et à l’époque Ministre de la Marine, ramena un peu d’ordre en prenant un grand nombre de mesures. Parmi celles-ci figurèrent la création de plantations de l’indigo et de la canne à sucre. Le premier moulin à sucre fut créé en 1685.
Le traité de Ryswick de 1697 partagea Hispaniola entre la France et l'Espagne. L’Espagne se vit attribuer les deux-tiers de l’île et la France le tiers restant, situé à l’ouest. La France officialisa le nom de Saint Domingue pour cette partie. C’est alors que vinrent de France de nombreux colons qui développèrent les plantations ou travaillèrent dans celles-ci. De 1713 à 1787, 30 000 colons, parmi lesquels Pierre Nezat, partis de Bordeaux, en France, vinrent grossir le nombre des colons présents dans la partie ouest de l’île. Les guerres éclatèrent en Europe et se prolongèrent sur les mers jusqu’aux Antilles et aux Caraibes. En 1756, le commerce était paralysé. Un grand nombre de colons et leurs familles quittèrent Saint Domingue pour la Louisiane, où ils s’installèrent dans des Postes établis par la France et administrés par des militaires. C’est ainsi que les familles Barre, Roy, Hebert et Nezat se retouvèrent dans les territoires des Atakapa et des Opelousas (tribus indiennes), où ils rencontrèrent d’autres colons français venus de Paris ou d'Acadie (Alex Charles Barre, descendant de Guillaume Barre, créa en 1820 Port Barre).
Vers 1790, Saint-Domingue, était devenue la colonie française la plus riche de toute l'Amérique grâce aux profits immenses de l'industrie sucrière et de celle de l’indigo et des milliers d'Africains avaient été amenés comme esclaves pour faire fonctionner ces industries. Leur sort était juridiquement encadré par le code noir, préparé par Colbert et édicté par Louis XIV. Mais la Révolution française entraîna de graves bouleversements sociaux. Dans les Antilles Françaises et à Saint Domingue aussi. Le plus important fut la révolte des esclaves qui aboutit en 1793 à l'abolition de l'esclavage par les commissaires civils Sonthonax et Polverel, (décision avalisée et généralisée à l'ensemble des colonies françaises par la Convention six mois plus tard). Le Noir Toussaint Louverture, nommé Gouverneur par la France, après avoir rétabli la paix, chassé les Espagnols et les Anglais qui menaçaient la colonie, rétablit la prospérité par des mesures audacieuses. Il alla cependant trop loin en promulguant une constitution autonomiste et Napoléon Bonaparte, sous l'influence des Créoles (Français – et Espagnols – nés sur l’une des îles des Antilles, plus tard en Louisiane aussi) et des négociants, envoya une expédition de 30 000 hommes sous les ordres de son beau-frère le général Leclerc. Il avait pour mission de démettre Louverture et de rétablir l'esclavage. Mais, après quelques victoires, l'arrestation et la déportation de Toussaint Louverture, les troupes françaises commandées par Rochambeau finirent par être battues à la bataille de Vertières par Jean-Jacques Dessalines. Au terme d'une double bataille pour la liberté et l'indépendance, remportée par d'anciens esclaves sur les troupes de Napoléon Bonaparte, l'indépendance du pays fut proclamée le 1er janvier 1804. Le nom de Haïti fut donné au pays. Haïti était devenu le premier pays au monde à rendre effective l'abolition de l'esclavage.
Dessalines se fit proclamer gouverneur à vie par ses troupes. Il fit exécuter les blancs restés sur l'île et gouverna en despote. Il fut assassiné le 17 octobre 1806. Le pays se partagea alors entre un royaume au nord, dirigé par Henri Christophe et une république au sud, dirigée par Alexandre Pétion. Puis le président Jean Pierre Boyer fit réunifier ces deux parties et conquit la partie est de l'île. Le 11 juillet 1825, le roi de France Charles X menaça de reconquérir l'île et envoya une flotte de 14 vaisseaux. Boyer dut signer un traité selon lequel la France ne reconnaissait l'indépendance du pays qu'en échange d'une indemnité de 150 millions de francs-or (la somme sera ramenée en 1838 à 90 millions de francs).

Mission Intérimaire ONU 2004

Une longue succession de coups d'État suivit le départ de Jean Pierre Boyer. Le pouvoir ne cessa d'être contesté par des factions de l'armée, les élites mulâtre et noire, et la classe marchande, maintenant composée de grand nombre d'étrangers (Allemands, Américains, Français et Anglais). Le pays s'appauvrit, peu de chefs d'État se préoccupant de son développement. Dès que le pouvoir se fragilisait, des révoltes armées se déclenchaient, entretenues par les candidats à la succession. Au début du xxe siècle, le pays était en état d'insurrection quasi-permanente.
Les États-Unis occupèrent l'île de 1915 à 1934. Par la suite, de 1957 à 1986, les Duvalier régnèrent en dictateurs. Ils avaient mis en place le système de délation et d'escadrons de la mort dits Tonton Macoute. De nombreux haïtiens s'exilèrent, notamment aux États-Unis et au Québec.
L'ancien prêtre Jean-Bertrand Aristide remporta les élections de décembre 1990. Son mandat débuta le 7 février 1991, mais un coup d'État mené par Raoul Cédras et des militaires soutenus par la bourgeoisie d'affaires le renversa dès le mois de septembre. En 1994, il fut rétabli au pouvoir sous la pression de l'administration de Bill Clinton (qui menaça d'une intervention militaire) à la condition qu'il renonçât à récupérer les années perdues lors de l'intermède militaire. Il quitta alors la présidence en 1995 et fut réélu en 2000. Après plusieurs mois de manifestations populaires et de pressions exercées par la communauté internationale, plus particulièrement par la France et les États-Unis, Aristide fut emmené en exil par des militaires des États-Unis, le 29 février 2004, lorsque des forces armées constituées d'opposants et d'anciens militaires qui contrôlaient le nord du pays menaçaient de marcher sur la capitale Port-au-Prince. Boniface Alexandre, président de la Cour de cassation, assura ensuite le pouvoir par intérim. En février 2006, suite à des élections marquées par des incertitudes sur le décompte des bulletins de vote, et grâce à l'appui de manifestations populaires, René Préval, proche d'Aristide et ancien président de la République d'Haïti entre 1995 et 2000, fut élu.

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Nouvelles

 

Les prêtres vaudou condamnent l'aide étrangère et les troupes en Haïti

AP - 6/12/8 - Les prêtres vaudou estiment que l'aide étrangère et la présence de 9.000 soldats des Nations unies en Haïti empêchent le pays d'aller de l'avant.

Le chef suprême du vaudou, Max Beauvoir, considère que les Haïtiens ne peuvent pas vivre confortablement au milieu de troupes de l'ONU puissamment armées, et il juge que les ONG font peu pour la population tout en empêchant les locaux de se prendre en charge eux-mêmes.

Quelques 300 adeptes du vaudou revêtus des couleurs des esprits avec lesquels ils sont liés ont défilé vendredi près du palais présidentiel de Port-au-Prince. Ils ont versé de l'alcool sur la statue honorant les premiers esclaves rebelles qui ont libéré le pays.

Les manifestants ont aussi protesté contre la célébration de la date du 5 décembre, anniversaire de l'arrivée de Christophe Colomb en 1492 dans le Nouveau Monde, dans ce qui est aujourd'hui le nord d'Haïti. AP

 

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