LA GOUVERNANCE DES PEUPLES ET DES CITOYENS
NON CELLE DES ETATS/NATIONS
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A propos de :
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Canada : un scientifique suspendu pour une chanson
Tony Turner, un chercheur qui travaillait sur les oiseaux migrateurs, a été suspendu à la mi-août. Sa chanson Harperman, qui critique le premier ministre canadien, serait en cause. Dans la chanson, lui et d'autres chanteurs accusent Stephen Harper de museler les scientifiques, de n'avoir aucun respect pour l'environnement et de brider la liberté de presse. En refrain, ils ajoutent: «It's time for you to go (Il est temps pour vous de partir)». Selon la porte-parole de son syndicat, M.Turner fait l'objet d'une enquête «parce qu'Environnement Canada [estime] qu'il a enfreint le code d'éthique et de valeurs de son département, car le fait d'avoir écrit et joué la chanson l'empêche de faire son travail sur les oiseaux migrateurs de façon impartiale», rapporte Radio-Canada. Un porte-parole d'Environnement Canada n'a pas voulu commenter l'affaire, invoquant des «motifs de vie privée», mais a indiqué que tous les fonctionnaires devaient se conformer au code d'éthique et de valeurs, quel que soit leur domaine. Tony Turner est un musicien connu de la scène folk d'Ottawa. Sa chanson Harperman a remporté le prix de l'Ottawa Grassroots Festival, qui avait pour thème «chansons de protestations, chansons d'espoir». Le chanteur-scientifique travaillait à Environnement Canada depuis 20 ans. Il ne lui restait que quelques mois avant sa retraite. Des Canadiens appellent leurs concitoyens à chanter sa chanson en chœur afin de soutenir le chercheur.
Lire la suite: http://fr.sputniknews.com/societe/20150829/1017851054.html#ixzz3kJB9fN8b |
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Le Québec : une "nation au sein d'un Canada uni" selon le Premier ministre conservateur Stephen Harper
OTTAWA (AFP) - 23/11/6 - Le Premier ministre conservateur Stephen Harper a reconnu mercredi que la province francophone du Québec forme "une nation au sein d'un Canada uni", dans une déclaration exceptionnelle visant à couper l'herbe sous le pied des souverainistes.
Prenant la parole devant la Chambre des communes, le Premier ministre a annoncé qu'il allait proposer mercredi une motion stipulant que "les Québécoises et les Québécois forment une nation au sein d'un Canada uni".
M. Harper avait jusqu'à présent toujours refusé de se prononcer sur cette question épineuse qui fait l'objet d'un débat récurrent au Québec et au Canada.
"La vraie question est simple : est-ce que les Québécoises et les Québécois forment une nation au sein d'un Canada uni ? La réponse est oui", a-t-il déclaré.
"Est-ce que les Québécoises et les Québécois forment une nation indépendante du Canada ? La réponse est non et elle sera toujours non", a-t-il dit.
"Je n'ai jamais entendu un Premier ministre canadien dire que les Québécois forment une nation au sein d'un Canada uni. C'est exceptionnel", a déclaré à l'AFP Norman Specter, commentateur politique et ancien haut fonctionnaire.
M. Harper intervenait dans le débat après que le Bloc québécois (indépendantiste) eut annoncé son intention de présenter jeudi une motion proclamant que "les Québécois et les Québécoises forment une nation", mais sans préciser à l'intérieur du Canada.
"La véritable intention du chef du Bloc (québécois) et du camp souverainiste est très claire: ce n'est pas de reconnaître ce que sont les Québécois, mais ce que les souverainistes voudraient qu'ils soient (...) Pour eux +nation+ veut dire séparation", a lancé M. Harper.
Le Québec a tenu deux référendums sur sa souveraineté en 1980 et en 1995, ne rejetant que de justesse la séparation du Canada lors du second scrutin.
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Gilles Duceppe, chef du Bloc québécois, un parti souverainiste
Photo prise le 23 novembre 2006/REUTERS/Chris Wattie
Les souverainistes du Québec ravis d'être reconnus comme nation !
OTTAWA/MONTREAL (Reuters) - 24/11/6 - La reconnaissance du Québec comme une "nation", même avec une motion précisant qu'elle se trouve "au sein d'un Canada uni", va favoriser le mouvement en faveur de l'indépendance de la province, a estimé vendredi le chef du Bloc québécois, un parti souverainiste.
Revenant sur la position qu'il avait adoptée en début de semaine, Gilles Duceppe a indiqué qu'il soutiendrait une motion du gouvernement stipulant que les Québécois forment une nation "au sein d'un Canada uni".
Il a estimé qu'elle fournissait à son parti une nouvelle arme dans son combat en faveur de l'indépendance du Québec, la plus grande province du Canada par sa superficie et la deuxième en terme de population, avec 7,5 millions d'habitants.
"Il est toujours préférable, lorsqu'on se bat pour un Québec souverain que le Canada reconnaisse que les Québécois sont une nation. C'est un plus", a déclaré Duceppe à des journalistes devant la Chambre des communes à Ottawa.
"C'est très important pour les pays à travers le monde qui vont dire 'Même le Canada reconnaît qu'ils forment une nation, ils ont simplement dit oui'. C'est une nouvelle arme", a-t-il ajouté.
BOITE DE PANDORE
Le Bloc, la troisième plus grande formation du parlement canadien, demande maintenant que le Québec soit représenté sur la scène internationale.
Le Premier ministre canadien, Stephen Harper, a fait valoir que la motion précisant que le Québec était une nation "au sein d'un Canada uni" était destinée à empêcher les souverainistes de se servir du texte à l'appui de leurs revendications.
"Ce n'est pas un amendement constitutionnel, ni un texte de loi. Il s'agit d'une déclaration de reconnaissance et d'un acte de réconciliation", a-t-il déclaré.
En 1980 et 1995, les Québecois se sont prononcés, par référendum, contre une sécession de leur province.
Le débat sur le statut du Québec a été relancé par une motion déposée par Duceppe devant le parlement stipulant que les Québécois formaient une nation.
Le Premier ministre canadien a déposé sa propre motion reconnaissant le Québec comme une nation "au sein d'un Canada uni".
Il a dit qu'il était conscient que sa proposition allait heurter certains Canadiens mais il s'est justifié en expliquant vouloir promouvoir l'unité nationale.
Pour les uns, Harper a fait preuve de courage politique en se saisissant d'un problème que les autres dirigeants canadiens ont fui pendant des années. Pour d'autres, il a ouvert la boîte de Pandore.
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Nation et/ou d'Etat ?
(source : Encyclopédie Wikipedia)
NATION
Définition
D'une manière générale, une nation est une communauté humaine identifiée dans des limites géographiques souvent fluctuantes au cours de l'histoire, et dont le trait commun supposé est "la conscience d'une appartenance à un même groupe". Ce groupe peut avoir en commun distinctif :
- la culture, mais la culture ne définit pas toujours à elle seule une communauté de nation quand les mœurs diffèrent;
- la langue, mais la langue ne peut toujours à elle seule définir une nation : la Suisse reconnaît quatre langues officielles, et, en France, le Reichsland d'Alsace-Moselle est une ancienne province d'Empire annexée à la France bien que sa langue soit d'origine alémanique et francique, et la Catalogne Nord (Pyrénées-Orientales) est une région dont la langue véhiculaire est le catalan. Les États-Unis se sont politiquement séparés comme État indépendant de la métropole britannique en dépit de leur langue commune ;
- la religion, foi ou culte, mais il est aussi fréquent de voir s'opposer des nations se réclamant de la même religion que de voir des guerres de religion dans une même nation. On peut aussi relever le cas de l'Alsace-Moselle rattachée à un régime concordataire, alors que la France est une nation laïque.
- l'histoire politique, culturelle et sociale : la majorité de la nation en question s'organisant en partis politiques et-ou en grandes organisations sociales, culturelles qui l'identifient par rapport à d'autres, composant un même État les articulant entre elles.
Une nation prend parfois ses racines dans un sentiment d'identité historique, dans un mythe fondateur tel celui de Romulus et Remus. Mais en fait, le fondement en est articulé la plupart du temps sur des questions que l'on appelle fréquemment valeurs, ces valeurs étant parfois illustrées dans une devise nationale. Les divergences dans une nation portent alors moins sur l'essence de cette devise que sur les modalités de sa mise en œuvre (voir droite et gauche). Ces valeurs peuvent reposer sur un contrat social entre les membres de la communauté nationale.
La nation ne se confond pas avec la citoyenneté, hormis en français (au moins en France) le cas d'emploi du terme «nationalité» au sens de « ressortissant » juridique, notion de droit international. Voir la section Droit ci-dessous pour d'autres aspects juridiques. Il existe différentes conceptions philosophiques de la citoyenneté, dont la présentation ici ne se justifie que par la conception francocentrée réunissant idéalement nationalité et citoyenneté. On sépare traditionnellement :
- La conception française : elle repose sur une volonté d'appartenance selon Ernest Renan, notamment philosophe mais non juriste. La conception française repose également sur le "droit du sol". La Révolution avait institué le "droit du sang" contre le droit du sol qui faisait de l'individu la "propriété" du roi mais le "droit du sol" a été réimposé afin de combler l'écart démographique qui se creusait avec l'Allemagne.
- La conception allemande : elle repose à titre principal sur le "droit du sang". C'est la conception de Fichte, notamment philosophe mais non juriste. La citoyenneté est une réalité objective indépendante de la volonté des individus. Depuis peu, le "droit du sol" a été introduit en Allemagne, notamment pour permettre une meilleure intégration des descendants d'immigrés.
Historiquement, en Europe, peu d'États se sont organisés complètement sur le "modèle" français, politiquement, géographiquement et institutionnellement suivant l'idéal d'États-nations. Dans cette optique, chaque nation doit correspondre à un État, et réciproquement un État n'est constitué que d'une nation, le tout dans un territoire précisément défini. Cela a, par exemple, induit le glissement de sens du terme nationalité, désignant maintenant en français le ressortissant d'un État et non plus seulement le membre d'une nation en tant que groupe culturel, religieux ou linguistique. Par abus de langage, on a parfois parlé de nation pour désigner l'ensemble constitué d'un groupe humain, d'un territoire et d'un État, quelle que soit par ailleurs la fragilité de celui-ci, comme on l'a vu avec l'ex-Yougoslavie.
Dans le reste du monde, ce modèle, dans lequel la nation et l'État coïncident, a été largement copié, mais il reste des exemples de nations à cheval sur plusieurs États : par exemple la nation kurde, dont l'aire géographique s'étend sur le territoire de la Turquie, de l'Irak et de la Syrie. C'est même une nation sans État constitué.
Cette identification entre l'état et la nation se heurte en plus sur l'exemple de plusieurs nations constituées ou revendiquées comme les Alsaciens Basques, les Écossais, les Québécois, les Acadiens, les Bretons, les Flamands, les Wallons et les Catalans, où une part éventuellement importante de la population se considère comme constituant des nations bien distinctes, mais qui n'ont pas d'états propres. L'évolution démocratique a fait que beaucoup de ces nations, dans des pays démocratiques en tout cas, se retrouve avec des institutions fédéralisés qui accordent une grande autonomie à ces nations. Un critère essentiel à retenir est la volonté de la population. Mais comment s'assurer de la réalité de cette volonté? Les études menées en Belgique montrent qu'il y a souvent amabivalence sur les sentiments d'appartenance. On peut s'instruire de ces ambivalences réelles au Québec, en Flandre, en Catalogne, en l'Écosse... par les recherches menées sur les sentiments d'appartenance en Belgique et en Wallonie. Ces nationalismes de contestation ne peuvent aboutir qu'à travers le débat démocratique, ce qui fait à la fois leur force et leur fragilité car, sur un sujet essentiel, engageant pour le long et même très long terme, il est, par définition, difficile en démocratie d'entraîner une conviction large, résultat souvent obtenu dans les nationalismes plus classiques à la faveur de situation d'affrontements violents (guerres, révolutions).
La dernière définition — une nation qui se définit par l'existence des partis politiques et de grandes organisations sociales et/ou culturelles propres (comme des médias, des universités, des organisations scientifiques, etc.) permet d'expliquer la presque totalité des nations en Europe. On voit effectivement que les Basques, les Écossais, les Québécois, les Flamands et les Catalans votent par exemple en grande majorité pour des partis politiques qui leurs sont propres et qui ne se présentent pas dans d'autres zones géographiques du pays ou ils vivent, tandis que les Suisses de toutes les langues votent pour des partis unitaires, c'est-à-dire qu'on ne parle pas (ou très peu) d'une nation suisse romande, et, en accord avec cette définition, il n'existe pas de partis politiques propres à la Suisse romande.
Droit
Partant de la considération qui précède, selon laquelle « historiquement, en Europe, peu de nations se sont organisées complètement sur le “modèle” français », le traitement de la question juridique relative à la nation suivra ici la logique de ce modèle, et ainsi également la chronologie qui a vu ce modèle être mis en œuvre en France ; des développements parallèles avec illustrations autres qu'appropriées au droit français seraient nécessaires.
En considération du “modèle” français, une confusion doit d'abord être écartée : contrairement à ce qui est souvent cru en France, en droit, la nation n'est pas une personne juridique. La personne morale de droit public international est l'"État". En droit international le nombre de nations dont un État peut être composé est indifférent, ou plutôt il s'agit d'une question purement politique. On le voit bien dans la dénomination de l'ancienne Société des Nations à laquelle a succédé l'Organisation des Nations unies : si les membres juridiques de plein exercice en étaient et sont les États adhérents, ces organisations internationales ont pour objet les nations ; la distinction de notion ne fait de doute pour personne, et l'ONU n'a nullement pour objectif, ni officiel, ni officieux, que les nations constituent chacune des États distincts.
Parmi les États européens, seuls quelques-uns ont adopté au cours de l'histoire le "modèle" politique français de superposition plus ou moins forcée de peuple, nation, État, en tout cas de manière aussi poussée dans les termes de leurs lois fondamentales dites le cas échéant lois constitutionnelles.
S'agissant de la France, la dénomination de la personne morale de droit public est "l'État français" — expression à ne pas confondre avec l'utilisation juridiquement confusionnelle qui en a été faite à la période dite "Régime de Vichy" — : lorsqu'il s'agit par exemple de condamner «la France» à verser des indemnités, que ce soit en droit international ou en droit interne par exemple à un particulier, c'est l'expression "l'État français" que l'on trouve dans les décisions juridictionnelles.
La république (par exemple) est le régime de gouvernement : toujours en prenant la France en illustration pour le motif historique précité, la "République française" est le régime de gouvernement de "l'État français".
Quant au "peuple", dans l'organisation des pouvoirs c'est (en France) la notion qui désigne au nom de quoi la justice est rendue ("Au nom du peuple français") ; le pouvoir juridictionnel ne s'exerce pas au nom de l'État personne morale, mais directement au nom de la collectivité de fait des individus qui en sont ressortissants.
Et quant à la nation, c'est au sens constitutionnel en France la notion juridique désignant au nom de quoi est exercé le pouvoir législatif — d'où la dénomination actuelle de l'Assemblée nationale, anciennement Chambre des députés. Car selon la perspective politique à la française, en tant que mise en œuvre à titre juridique notamment par la Constitution actuelle de la République française, la nation est un ensemble de citoyens détenant la puissance politique.
Mais en France même, le sens du mot "nation" sera différent dans d'autres législations que celle constitutionnelle : par exemple, au sens de la législation relative à la "diffamation raciale", la notion de diffamation de "nation" ne repose strictement en rien sur le sens que présente ce terme dans la Constitution, et même entre en contradiction complète avec celui-ci.
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Climat : "certains objectifs" [sic] du protocole de Kyoto sont "irréalistes" [sic],
selon le sieur Stephen Harper
[toujours bien cravaté !]
En clair : le "Canada" [le gouvernement canadien à la solde de l'Empire libéral]
entend bien poursuire le réchauffement climatique et nous mener à la Katastrophe planétaire...
OTTAWA (AP) - 3/2/7 - Avant de penser pouvoir arriver à abaisser ses émissions de gaz à effet de serre, le Canada doit d'abord s'attarder à les "stabiliser" [sic], a soutenu vendredi le Premier ministre canadien Stephen Harper, affirmant préférer parler de "faits" [sic] plutôt que du protocole de Kyoto au sujet de la lutte contre le changement climatique...
M. Harper réagissait à la publication du rapport du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC).
Son gouvernement n'a pas modifié son discours : s'il est nécessaire d'agir, il n'est toujours pas question de respecter les objectifs du Canada en vertu du protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, ou de fixer de nouveaux objectifs.
"La première étape, l'étape réaliste de tout plan, est de tenter au cours des prochaines années de stabiliser les émissions et, évidemment, de les réduire à long terme", a expliqué Stephen Harper, dont le pays fait partie des plus gros pollueurs de la planète.
Selon le rapport du GIEC, le réchauffement climatique est "très vraisemblablement" du à l'activité humaine et va se poursuivre dans les années, et les siècles, à venir.
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Pauline Marois, le 8 novembre 2008.
LA PRESSE CANADIENNE/ Graham Hughes
Source : http://www.ledevoir.com
Édition du samedi 06 et du dimanche 07 décembre 2008
Un sondage CROP confirme l'avance du PLQ sur le PQ
Les Québécois doivent réfléchir aux conséquences d'élire un gouvernement dirigé par Jean Charest qui les a «trompés» et qui leur a «caché la vérité», a prévenu, hier, la chef du Parti québécois, Pauline Marois.
«J'aimerais que les Québécois réfléchissent et se mettent les yeux devant les trous», a affirmé Mme Marois en matinée alors qu'elle entrait dans le dernier droit de sa campagne électorale. Refusant de voir de la résignation chez les électeurs et une incapacité à s'indigner, la chef péquiste a dit croire «qu'il y a un ressort qui doit être stimulé».
Les nouvelles étaient mauvaises, hier, pour les troupes "péquistes". Selon un sondage CROP, le Parti libéral voguait vers la victoire avec 45 % des intentions de vote, tandis que le PQ voyait ses appuis passer de 32 % à 29 % par rapport au dernier coup de sonde d'il y a dix jours. Pauline Marois a évoqué des sondages internes qui indiquent qu'au contraire les appuis au PQ ont progressé depuis une semaine. «Alors, ça s'explique un peu difficilement ce matin [hier]», a-t-elle dit.
Il régnait une certaine fébrilité dans la caravane péquiste, hier, alors que Pauline Marois participait à des assemblées de militants à Montréal, Joliette, Trois-Rivières, Nicolet et Sherbrooke, et serrait des mains dans des commerces. La caravane devait s'arrêter dans la circonscription de Drummond mais l'événement a été annulé; le candidat vedette, Yves-François Blanchet, a échoué un alcootest dans la nuit de mercredi à jeudi.
La chef péquiste a également cité des sondages, réalisés dans certains comtés par des firmes indépendantes, qui montreraient que des luttes serrées se profilent. C'est le cas dans la circonscription de Saint-François, en Estrie, où le candidat péquiste, le Dr Réjean Hébert, talonnerait la ministre sortante Monique Gagnon-Tremblay, ainsi que dans le comté de Trois-Rivières. Des chaudes luttes impliqueraient des candidats péquistes dans trois circonscriptions de la région de Québec, a également mentionné Mme Marois.
Le morcellement des votes entre le PQ, Québec solidaire et le Parti vert nuit à la performance du PQ, qui ne peut aspirer à faire des scores semblables au Bloc québécois. Le Bloc a obtenu 38 % des voix lors des dernières élections fédérales. «Il y a un phénomène qui joue et qui joue depuis un moment, et c'est le morcellement du vote au Québec», a reconnu Mme Marois.
Or le PQ a la possibilité de mettre en oeuvre des politiques qui concernent la protection de l'environnement et des politiques préconisées par Québec solidaire, a fait valoir la chef péquiste.
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Élections provinciales 2008
Source : http://www.lejacquescartier.com
L'Assemblée nationale du Québec sera piloté par un gouvernement libéral détenant une courte majorité de trois sièges sur le Parti québécois. L'ADQ a carrément disparu de la carte, passant de 41 à seulement 7 députés.
À 22 h, en cette soirée électorale coiffée d'une prédiction de gouvernement majoritaire du Parti libéral du Québec, c'est sans grandes surprises que la région de Québec a suivi la tendance et élu une majorité de députés de l'équipe du premier ministre Jean Charest.
Seule élue du Parti québécois encore une fois, la députée Agnès Maltais a été à nouveau acclamée dans la circonscription de Taschereau. Presque aussi assuré de sa victoire, le député libéral de Jean-Talon et ministre de la Santé, Yves Bolduc a été le premier à être confirmé très tôt durant la soirée.
Les autres élus du PLQ sont Sam Hamad, dans Louis-Hébert, ainsi que les nouveaux venus Michel Pigeon, dans Charlesbourg, et André Drolet, dans Jean-Lesage.
Du côté de l'Action démocratique du Québec, qui a connu une sévère dégringolade au point où le chef Mario Dumont a annoncé qu'il quittait la direction de son parti, Éric Caire a survécu dans La Peltrie, alors que l'ex-journaliste Gérard Deltell s'est faufilé dans Chauveau.
Au moment d'écrire ces lignes, il restait deux circonscriptions toujours en lutte dans la région immédiate de Québec. Il s'agit de Montmorency où le vieux routier libéral Raymond Bernier était en avance de 1 000 voix sur le candidat adéquiste sortant Hubert Benoit. Dans Vanier, un autre libéral Patrick Huot était en avance sur le candidat sortant adéquiste qu'on croyait indélogeable Sylvain Légaré.
Répartition des sièges au Québec
Provisoirement, la répartition des sièges à l'Assemblée nationale du Québec se distribue comme suit :
65 Libéraux (PLQ)
52 Péquistes
7 Adéquistes
1 Québec Solidaire
En effet, s'il y a une grande surprise à cette élection provinciale, c'est l'élection historique du premier député du Parti Québec solidaire, Amir Kadhir.
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Soirée électorale
Actualité nationale, le 8 décembre 2008
Québec solidaire accueille avec une immense fierté la victoire d’Amir Khadir dans Mercier et la percée significative de Françoise David dans Gouin. Amir Khadir et Françoise David ont ouvert une porte qu’il sera difficile de refermer.
«Les électeurs et électrices de Mercier ont écrit une nouvelle page d’histoire aujourd’hui en élisant le tout premier député de Québec solidaire. Les électeurs de Gouin également en ébranlant sérieusement ce qui était autrefois considéré comme un château-fort péquiste. Nous sommes convaincus que cette première victoire n’est qu’un début. La preuve : nous avons réalisé des percées significatives partout au Québec, que ce soit dans Hull, Laurier-Dorion, Sainte-Marie St-Jacques ou Taschereau.
«Ensemble, Amir Khadir à l’Assemblée nationale et moi à l’extérieur, nous continuerons à bâtir les appuis à notre parti, pour qu’à l’issue de la prochaine élection, nous soyons plusieurs solidaires à Québec», a affirmé la porte-parole de Québec solidaire Françoise David.
«Si le Québec est un peu plus solidaire aujourd’hui, c’est grâce à ces centaines de milliers d‘électeurs qui ont décidé de nous faire confiance. Ces Québécois-es ont voté pour un Québec plus écologiste, pour une économie enfin au service de tous et pour un système de santé gratuit et accessible pour tous. Ce Québec, nous ne pourrons le tisser ensemble que si nous commençons dès maintenant à nous libérer de ces intérêts privés qui nous ont trop longtemps dominés.
Le gouvernement Charest a été réélu de justesse avec un taux de participation extrêmement faible. Par conséquent, M. Charest ne pourra pas gouverner comme s’il détenait un appui populaire indiscutable. Chaque fois que M. Charest proposera des projets néfastes pour les Québécois, il me trouvera sur son chemin pour m’opposer mais aussi pour proposer une autre politique, basée sur la solidarité, l’écologie et la justice sociale», a conclu Amir Khadir.
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Le Premier ministre libéral québécois Jean Charest reconduit au pouvoir,
le 8 décembre 2008 à Sherbrooke
Philippe SAUVAGNARGUES
AFP - 9/12/8 - Le Premier ministre libéral québécois Jean Charest a été reconduit au pouvoir, parvenant à obtenir une courte majorité lors des élections législatives de lundi au Québec, également marquées par une nette remontée des indépendantistes du Parti québécois (PQ).
La victoire de M. Charest, qui dirigeait un gouvernement minoritaire depuis 2007, fait de lui le premier chef de gouvernement à remporter au moins trois élections de suite dans la province francophone depuis un demi-siècle.
Selon des résultats quasi définitifs les libéraux de M. Charest ont emporté 66 des 125 sièges de l'Assemblée québécoise. Ils avaient 48 députés dans l'assemblée sortante. Le Parti québécois (indépendantiste) aura 51 députés et l'Action démocratique du Québec (ADQ, droite) 7.
En retrouvant une majorité qu'il avait perdue lors du scrutin de mars 2007, M. Charest, 50 ans, a remporté son pari, mais de justesse. Il avait provoqué ce scrutin anticipé en affirmant avoir besoin d'un "mandat fort" pour faire face à la "tempête" provoquée par la crise économique mondiale.
"En cette période d'incertitude économique beaucoup de Québécois ont reconnu la nécessité d'avoir un gouvernement de stabilité (...) en choisissant d'élire un gouvernement majoritaire libéral", a déclaré M. Charest, soulignant que le "Québec doit tout mettre en oeuvre pour résister à cette tempête économique".
Le PQ de Pauline Marois, première femme à diriger un parti politique au Québec, a pour sa part réalisé un score bien meilleur que ne le prévoyaient les sondages, effectuant une belle remontée après sa cuisante défaite des dernières élections.
Le Parti québécois gagne une quinzaine de députés et retrouve la deuxième place sur l'échiquier politique de la province francophone, que lui avait ravie l'Action démocratique du Québec l'an dernier.
L'ADQ a pour sa part été laminée et son chef Mario Dumont en a tiré les conséquences, annonçant qu'il quittait la direction de sa formation et la vie politique.
Selon des résultats quasiment définitifs, le PLQ de M. Charest a obtenu 42% des voix (contre 33% en 2007), le PQ 35% (contre 28%) et l'ADQ 16% (contre 31%).
Un petit parti de gauche, Québec solidaire, a d'autre part réussi à faire élire son premier député à l'Assemblée québécoise.
Le taux de participation, établi à 57%, est le plus faible de l'histoire québécoise depuis 1927, en raison d'une campagne qui n'a pas passionné les Québécois et sans doute aussi du froid polaire qui sévissait dans la province avec des températures descendant jusqu'à moins 20 degrés centigrades lundi.
La campagne québécoise a été éclipsée par une grave crise politique à Ottawa, mettant aux prises le gouvernement conservateur minoritaire de Stephen Harper et l'opposition qui a formé une coalition pour le remplacer.
Le gouvernement conservateur avait vivement attaqué cette coalition en soulignant qu'elle était soutenue par les indépendantistes. Ces attaques, qui ont ravivé des tensions entre le Québec et le reste du Canada, ont sans doute donné un coup de fouet au vote indépendantiste.
Pour la première fois depuis près de 40 ans, l'indépendance du Québec, province majoritairement francophone de 7,6 millions d'habitants, n'a pas été un enjeu de la campagne. Le Parti québécois avait renoncé à s'engager à organiser rapidement un référendum sur l'indépendance de la province s'il revenait au pouvoir lors de ces élections.
Les partisans de l'indépendance avaient failli l'emporter lors d'un référendum en 1995. Le soutien à la "souveraineté" a baissé depuis, mais il se maintient autour de 40% dans cette province où la survie d'une identité francophone distincte, dans un océan nord-américain anglophone, reste une préoccupation majeure de l'électorat.
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Par Daniel Saykaly
Mondialisation.ca, le 9 février 2009
Bonjour tout le monde,
Merci de téléphoner, envoyer un courriel ou écrire à Maria Mourani, députée du Bloc Québécois pour Ahuntsic.
Elle a eu le courage de prendre publiquement la défense des habitants de Gaza, et elle est maintenant la cible du lobby pro-Israël, qui tente de salir sa réputation.
Si nous voulons que des personnages publics prennent position pour la Palestine , il faut les remercier et les encourager lorsqu'ils le font !
Faites-le dès à présent !
Daniel Saykaly
PAJU (Palestinian and Jewish Unity) : http://www.pajumontreal.org/paju_fr/?/
Le site de Maria Mourani : http://mariamourani.org/
Le premier ministre Stephen Harper a accusé le Bloc québécois d'avoir fait de la propagande faisant la promotion d'organisations terroristes.
L'affirmation du chef conservateur concerne un courriel que la députée bloquiste d'Ahuntsic, Maria Mourani, a envoyé en début de semaine à tous les députés de la Chambre des communes.
Madame Mourani a fait suivre à ses collègues fédéraux un bulletin d'information sur les dernières opérations militaires à Gaza qui contenait des photos de victimes civiles et des liens vidéo impliquant le Hamas, le Jihad islamique palestinien et la Brigade des martyrs d'Al-Aqsa, des groupes que le Canada considère comme des "organisations terroristes" [sic].
Le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, a expliqué aux Communes que la députée s'était excusée et qu'elle ne savait pas que c'était présent sur les vidéos.
Le premier ministre Harper a répliqué en déclarant que louanger des "groupes terroristes" [sic] ne faisait pas partie des vraies valeurs québécoises.
À la sortie de la Chambre, le leader bloquiste a rabroué sa députée en disant qu'elle aurait dû faire preuve de plus de rigueur en vérifiant les liens vidéo avant de les faire suivre.
Dans le but de préciser sa position, Mme Mourani a expédié un deuxième message électronique aux députés fédéraux canadiens dans lequel elle écrit que : «au-delà des photos d'une réalité horrible, il y a l'émergence d'une propagande haineuse et violente qui fait malheureusement son chemin au Moyen-Orient et partout dans le monde.»
En 2006, Mme Mourani, qui est d'origine libanaise, avait accusé Israël d'avoir commis des crimes de guerre au Liban et s'était ensuite rétractée.
Source: http://www.canoe.com/
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Pauline Marois, le 30 août 2011
Élection générale québécoise de 2012
L'élection générale québécoise de 2012 a eu lieu le 4 septembre 2012.
Elle a élu les députés de la 40e législature de l'Assemblée nationale du Québec.
Le Québec élit un gouvernement minoritaire du Parti québécois et Pauline Marois devient la première femme première ministre du Québec.
Elections générales du 4 septembre 2012
Résultats officiels après recensement des votes par parti politique pour l'ensemble des circonscriptions
Partis politiques - Bulletins valides - % - Nombre de candidats - Elus
Parti québécois 1 393 765 31,96 % 125 - 54
Parti libéral du Québec/Quebec Liberal Party 1 360 965 31,20 % 125 - 50
Coalition avenir Québec - L'équipe François Legault 1 180 261 27,06 % 125 - 19
Québec solidaire 263 120 6,03 % 124 - 2
Option nationale 82 535 1,89 % 120
Parti vert du Québec/Green Party of Québec 43 393 0,99 % 66
Parti conservateur du Québec 7 652 0,18 % 27
Coalition pour la constituante 5 189 0,12 % 29
Parti nul 2 743 0,06 % 10
Équipe autonomiste 2 182 0,05 % 17
Union citoyenne du Québec / Québec Citizens' Union 2 089 0,05 % 20
Parti de la classe moyenne du Québec 2 053 0,05 % 7
Parti marxiste-léniniste du Québec 1 969 0,05 % 25
Parti indépendantiste 1 244 0,03 % 10
Parti unité nationale 1 226 0,03 % 12
Bloc pot 420 0,01 % 2
Québec - Révolution démocratique 256 0,01 % 1
Parti équitable 126 0,00 % 1
Indépendants et sans désignation 11 578 0,27 % 46
4 362 766 892
Total des bulletins valides : 4 361 577 98,78 %
Total des bulletins rejetés : 53 704 1,22 %
Total du vote exercé : 4 415 281 74,59 %
Total des électeurs inscrits : 5 919 778
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France 24 : 06/09/2012 - ÉLECTIONS LÉGISLATIVES - QUÉBEC
À l’issue des élections législatives anticipées, Pauline Marois devient la première femme à diriger un gouvernement au Québec. Une consécration pour cette souverainiste convaincue, mère de quatre enfants, à la carrière politique hors norme.
Face à ses militants en délire, tassés dans le Métropolis, une salle de concert branchée de Montréal, Pauline Marois exulte. Sa formation, le Parti québécois (PQ), a remporté, mardi 4 septembre, les élections législatives anticipées. C’est elle qui, à 63 ans, va succéder à Jean Charest à la tête du gouvernement québécois. "Pauline ! Pauline !" hurlent ses partisans. Trente ans qu’elle attend cette consécration. Elle la savoure, les yeux rieurs et le sourire lumineux. "L’avenir du Québec, c’est d’être un pays souverain", déclare-t-elle, déclenchant un tonnerre d'applaudissements. Une fleur de lys, symbole d’un Québec indépendant, scintille au revers de sa veste.
LE QUÉBÉCOIS JEAN CHAREST DÉMISSIONNE DE LA DIRECTION DU PARTI LIBÉRAL
Le Premier ministre sortant du Québec Jean Charest a annoncé mercredi sa démission de la direction du parti libéral, au lendemain de la défaite de sa formation aux législatives dans la province francophone du Canada.
Cette décision de M. Charest, 54 ans, était prévisible après son échec personnel dans sa circonscription de Sherbrooke, à 150 km à l'est de Montréal, où il a été battu par plus de 2.800 voix par un candidat du Parti Québécois (PQ, indépendantiste), vainqueur du scrutin provincial.
M. Charest a indiqué avoir consulté sa famille immédiate. "Je vous annonce une décision unanime: je quitterai la fonction de chef du Parti libéral du Québec dans quelques jours, dès que le prochain gouvernement sera formé", a-t-il déclaré aux médias à l'issue de son dernier conseil des ministres. (source AFP)
Soudain, le rêve tourne au cauchemar. Ses gardes du corps se précipitent sur la scène et l’évacuent en coulisses. La foule se tait, stupéfaite. Un homme, armé d’un fusil, vient d’ouvrir le feu dans la salle, tuant une personne et en blessant une autre. L’assaillant, filmé au moment de son arrestation, crie : "Les Anglais se réveillent !", puis, en anglais, "On va vous rendre la monnaie de votre pièce".
La question de la souveraineté du Québec, si chère à la nouvelle Première ministre, s’est imposée de la façon la plus violente qui soit dans le meeting de victoire. De cette soirée, qui devait être festive, il restera donc un goût amer. Si l’attaque a empêché Pauline Marois de goûter à l’ivresse du succès, elle ne devrait cependant pas entamer sa détermination à défendre la francophonie du Québec et l’indépendance de la Belle Province.
Défenseur de la langue française
Elle l’a affirmé pendant sa campagne et l’a répété le soir de sa victoire, avant l’attaque : au cours des 100 premiers jours de son mandat, elle renforcera la "Charte de la langue française", ou Loi 101, établissant le français comme langue officielle du Québec "dans toutes les sphères de la vie". Adopté en 1977, la portée du texte a été amputée par la Cour suprême d’Ottawa au fil des années (plus de 200 modifications y ont été apportées). "La Charte de la langue française doit être un texte fondamental garant de notre identité culturelle", a-t-elle assuré en août dernier. Mais au-delà de la langue, son cheval de bataille, son rêve le plus cher est de voir un jour le Québec gagner son indépendance vis-à-vis du reste du Canada. Elle se verrait bien organiser un troisième référendum sur la question, mais ne s’est pas aventurée à en faire la promesse : les deux précédents, en 1980 et 1995, se sont soldés par un échec. Pauline Marois a assuré qu’elle réalisera son objectif dès qu’une majorité "pour le projet du pays" se dessinera clairement. Mais pour l'heure, entre 30 % et 40 % des Québécois se déclarent favorables à l’indépendance.
"Le Parti québécois de Pauline Marois n’est plus le Parti québécois des années 2000", analyse Christian Rioux, correspondant à Paris du quotidien québécois "Le Devoir". "Après le 'Non' au référendum sur l’indépendance de 1995, le PQ est devenu un parti multiculturaliste, très peu affirmatif en termes de langues et d’indépendance. Avec Pauline Marois, il renoue avec ses origines souverainistes".
Souverainiste convaincue
LE PRINTEMPS ÉRABLE ÉCLOS AU QUÉBEC
CANADA
"Deux conceptions de l’éducation s’affrontent aujourd’hui au Québec"
En trente ans, elle s’est vu confier une quinzaine de portefeuilles ministériels successifs, notamment ceux de la Santé, de la Finance, du Commerce et de l’Éducation. "Personne, au Québec n’a occupé autant de ministères. C’est une femme qui a une très longue expérience politique, elle connaît par cœur les rouages du pouvoir", rappelle Christian Rioux. Cette ambitieuse politicienne a pris les rênes du parti en 2007, après deux tentatives infructueuses en 1985 puis en 2005. En 2011, elle essuiera une fronde de députés fustigeant son "autorité outrancière" et réclamant sa démission. La secrétaire générale mettra de l’ordre dans ses rangs et parviendra à garder sa place. Sa ténacité lui vaut le surnom de "Dame de béton".
Son diplôme de l’École des hautes études commerciales (HEC) de Montréal en poche – en plus d’une maîtrise en administration des affaires – elle signe son entrée en politique en intégrant, en 1978, le cabinet du ministre des Finances. L’année suivante, elle est nommée chef du cabinet de Lise Payette, ministre de la Condition féminine. "Ma rencontre avec Lise Payette a été marquante. C’est là que je me suis mise à réfléchir sur la place des femmes en politique", raconte-t-elle en 2007, lors de son élection à la tête du PQ, sans savoir que 5 ans plus tard, cette mère de quatre enfants deviendrait la première femme chef de gouvernement au Québec…
Le verbe cinglant
Durant les mois qui suivent, notamment au cours de la campagne, elle ne fait pas mentir sa réputation. Elle fonce, balayant d’un revers de main les accusations de snobisme que lui valent sa richesse – elle est millionnaire – et son goût prononcé pour les bijoux et les vêtements couteux. Elle est taxée d’opportunisme lorsqu'elle épingle à sa veste un carré rouge, symbole des révoltes étudiantes, pour l’abandonner quelques semaines plus tard. Face aux attaques, elle se montre cinglante. À Jean Charest, Premier ministre pendant 9 ans et candidat à sa succession, qui reproche au PQ d’être lié à la corruption, Pauline Maoris réplique, acerbe : "C’est pas vous qui allez me donner des leçons d’intégrité, monsieur Charest. C’est indécent", avant d’énumérer la longue liste d’accusations dont est l’objet le gouvernement sortant.
Aujourd’hui au pouvoir, la Première ministre risque d’avoir bien du mal à tenir ses promesses. Le PQ n’est pas parvenu à décrocher la majorité au Parlement, il risque donc de bénéficier d'une marge de manœuvre limitée. Contrainte de gouverner avec ses adversaires, elle va devoir user de toute sa finesse pour tirer son épingle du jeu. Et, par-dessus tout, elle se voit contrainte d’oublier, pour un temps, certains sujets délicats… notamment la souveraineté du Québec, si importante à ses yeux