L’AFFAIRE DU SIÈCLE

Victoire historique : l’État condamné pour inaction climatique

 

 03/02/2021

C’est avec beaucoup d’émotion que nous écrivons ces mots aujourd’hui : deux ans après la mobilisation incroyable qui a porté l’Affaire du Siècle, NOUS AVONS GAGNÉ !

La justice vient de reconnaître que l’inaction climatique de l’État est illégale, que c’est une faute, qui engage sa responsabilité.

C’est une victoire historique pour le climat ! Et cette victoire, c’est grâce à vous, grâce aux 2,3 millions de personnes qui soutiennent l’Affaire du Siècle.

Avec ce jugement extraordinaire, dès aujourd’hui, des victimes directes des changements climatiques en France vont pouvoir demander réparation à la France. L’État va donc faire face à une pression inédite pour enfin agir contre les dérèglements climatiques.

Et maintenant ?

La procédure juridique n’est pas terminée. Le tribunal doit maintenant décider s’il ordonne à l’Etat de prendre des mesures supplémentaires pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre et respecter ses engagements pour le climat. Une nouvelle audience aura lieu au printemps. D’ici là, nous allons déposer de nouveaux arguments pour démontrer que les actions prévues sont insuffisantes et que la justice doit contraindre l’Etat à lutter efficacement et concrètement contre le dérèglement climatique ! L’Etat peut également faire appel de ces décisions.

Comment est-ce que vous pouvez agir ?

Partagez la vidéo de cette victoire historique avec vos proches, sur Facebook, sur Twitter, sur Instagram, envoyez-leur cet email… Ensemble, aujourd’hui, nous avons remporté une victoire cruciale face à l’urgence climatique. Mais ce n’est pas fini, la mobilisation doit continuer pour obliger l’Etat à agir.

 

 

Greta Thunberg


Quatre associations, Notre Affaire à Tous, la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme, Greenpeace France et Oxfam France ont décidé, au nom de l’intérêt général, d’attaquer l’Etat français en justice pour qu’il respecte ses engagements climatiques et protège nos vies, nos territoires et nos droits. C'est l'Affaire du Siècle.

Les changements climatiques sont là : ils affectent déjà nos vies et n’épargnent personne. Nous assistons à la montée des eaux, à la fonte des glaces, à la multiplication des évènements météorologiques extrêmes, tandis que les espèces animales et végétales disparaissent inexorablement. Les sécheresses et inondations sont de plus en plus dévastatrices. Nos exploitations agricoles sont en danger. L’air que nous respirons est pollué. Le prix de nos factures énergétiques explose. Partout, dans les pays du Sud comme dans les pays du Nord, les populations vulnérables sont les plus exposées.

Obnubilés par les enjeux du court terme, les Etats et les acteurs économiques restent sourds aux innombrables cris d’alarme des plus fragiles, des scientifiques, des associations. Alors que les investissements nécessaires pour remédier à la catastrophe devraient être financés majoritairement par les plus aisés, les classes moyennes et les plus démunis y contribuent aujourd’hui de manière indifférenciée. La lutte contre les changements climatiques ne doit pas se faire au détriment des plus fragiles.

La France a pris un retard conséquent. D’aveu public, elle n’atteint pas ses objectifs sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les inégalités face au changement climatique s’aggravent.

L’État a l’obligation d’agir.

Il doit prendre les mesures politiques qui s’imposent, tout en garantissant la justice sociale. Il doit réduire notre dépendance au pétrole et nous fournir des alternatives en matière de transport. Il doit investir dans la rénovation des logements et promouvoir l’usage des énergies renouvelables, en abandonnant le recours aux énergies fossiles et nucléaire. Il doit instaurer l’accès de tous à une alimentation suffisante, saine et de qualité, garantir un revenu décent pour les agriculteurs et lutter contre la déforestation. Il doit aussi mettre en place les dispositifs indispensables à l'adaptation de nos territoires et à la protection de nos côtes. Toutes ces mesures auront un impact positif sur nos vies. Pourtant, ce qui est sur la table aujourd’hui est largement insuffisant.

La justice est un véritable levier. Elle peut enfin contraindre à l’action.

Partout dans le monde, des citoyennes et citoyens saisissent la justice pour que leurs droits fondamentaux soient garantis face aux changements climatiques. Et ça marche ! Aux Pays-Bas, la justice a ordonné au gouvernement néerlandais de revoir à la hausse ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. En Colombie, 25 jeunes ont fait reconnaître par la Cour suprême la nécessité d’agir contre la déforestation et pour la protection du climat. Au Pakistan, un fils d’agriculteurs a demandé aux juges de contraindre son État à adopter une législation climatique capable de protéger l’exploitation de ses parents, et leur droit à l’alimentation.

Nous aussi, nous pouvons gagner. Nous pouvons changer les choses, si nous sommes ensemble ! Alors agissons pour la justice sociale et climatique, saisissons la justice pour que la France respecte enfin ses engagements sur le climat.

Ensemble, portons et remportons ce qui est déjà, partout dans le monde, et aujourd’hui en France, l’Affaire du Siècle.

 

 

 

 

 


Greta Thunberg à New York :
«Notre guerre contre la nature doit cesser»

Libération

Par Isabelle Hanne, correspondante à New York — 29 août 2019

 

La militante suédoise est arrivée mercredi à Manhattan,
après quinze jours de traversée de l'Atlantique.

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     Greta Thunberg à New York : «Notre guerre contre la nature doit cesser»

Escorté par une flottille colorée depuis la Statue de la Liberté, le voilier a accosté au milieu des yachts de la North Cove Marina, à deux pas des malls luxueux et des gratte-ciel du Financial District de Manhattan. La Suédoise Greta Thunberg, 16 ans, est arrivée à New York mercredi après-midi, après quinze jours de traversée de l’Atlantique à bord du Malizia II. Le périple, entamé le 14 août à Plymouth (Grande-Bretagne), s’est achevé sous les applaudissements de plusieurs centaines de soutiens, dont de nombreux enfants et adolescents, qui ont attendu des heures sous un ciel gris pour l’accueillir. En quelques mois, la jeune militante suédoise s’est imposée comme une figure de proue du mouvement de lutte contre le changement climatique. Des dizaines de milliers de jeunes répondent chaque vendredi à son appel à faire l’école buissonnière pour attirer l’attention sur l’urgence climatique.

 

«Ecouter la science»

«Le sol tremble encore un peu pour moi», a confessé Greta Thunberg, à peine débarquée, lors d’une courte conférence de presse. Avant d’annoncer sa participation à la marche des jeunes pour le climat vendredi à New York, et plusieurs actions militantes en amont de sa venue à l’ONU pour le sommet climat du 23 septembre. «Notre guerre contre la nature doit cesser», a-t-elle intimé, indiquant avoir pu admirer «la puissance et la beauté de l’océan» lors de la traversée, et avoir été mise au courant sur le bateau des incendies qui dévastent l’Amazonie«La crise climatique est une crise mondiale, la plus grave crise à laquelle soit confrontée l’humanité», a-t-elle déclaré. Appelant à l’union et à la mobilisation, elle a adressé un message d’encouragement aux activistes : «Même si tout ça peut paraître sans espoir, continuez : vous faites la différence», a-t-elle insisté.

«C’est marrant comme tout le monde m’interroge sur Donald Trump,a-t-elle répondu à la question d’un journaliste sur le climatoscepticisme du président américain. La seule chose que je pourrais lui dire, c’est d’écouter la science. Mais visiblement, il ne le fait pas. Si personne n’a pu le convaincre de l’urgence climatique, pourquoi y arrivais-je ?» Invitée à l’ONU, Thunberg, diagnostiquée autiste Asperger à l’âge de 12 ans, avait refusé de prendre l’avion pour éviter de générer des émissions carbone. Elle a regretté que l’attention soit «concentrée sur [elle] et pas sur la problématique dans son ensemble». Ce qui lui vaut d’ailleurs de nombreux détracteurs (elle serait manipulée par des ONG, par ses parents, par des partis politiques…), qui n’ont pas manqué de moquer son voyage en bateau, plusieurs membres de l’équipage ayant prévu de revenir en Europe en avion«Mais si ça peut permettre d’attirer l’attention sur la crise climatique, alors je vais utiliser cette opportunité», s’est défendue l’adolescente. Dans un tweet, le maire de New York, Bill de Blasio, a affirmé que Thunberg avait «montré plus de leadership sur le climat en une traversée de l’océan que tout le gouvernement Trump depuis son arrivée au pouvoir».

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«Make America Greta Again»

Dans la foule, plusieurs pancartes ont détourné le slogan du président Trump, «Make America Greta Again». «Elle est tellement authentique, se réjouit Alexandra, membre de l’organisation March for Science. Greta incarne une vérité pure, et elle ne mâche pas ses mots face aux responsables politiques. Elle va au cœur du problème, sans aucune peur.» L’adolescente a notamment marqué les esprits par ses discours sombres et affirmés, dénonçant frontalement l’inaction et l’irresponsabilité des politiques à la tribune de la 24e conférence onusienne sur le changement climatique (COP 24) en Pologne, ou face aux élus des parlements britannique et français.

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«Je me sens très liée à Greta parce que comme moi, c’est une enfant,constate Sophia, 13 ans, venue du Bronx avec des amis. Elle me fait me sentir puissante, me donne de l’énergie pour cette lutte, au lieu de ne rien faire et d’attendre que d’autres le fassent pour moi. D’habitude, les adultes ne nous écoutent pas, nous les enfants, quand on parle de ce genre de choses…» Sophia est accompagnée par Palma, une prof de sciences amie de sa mère, qui a encouragé ses élèves à participer aux grèves pour le climat cette année. «Greta est une source d’inspiration pour mes élèves comme pour moi en tant que prof et en tant que mère,se félicite Palma. Je crois énormément en ce mouvement des jeunes, et Greta a été déterminante dans leur engagement, leur envie d’être éduqués. Il n’y a que comme ça qu’ils pourront faire des choix éclairés, comprendre qu’il y a des limites à la consommation, qu’on doit vivre autrement, même si ça n’est pas un concept très populaire aux Etats-Unis. Et qu’ils pourront élire des politiciens qui portent enfin ce message, ou devenir des leaders eux-mêmes.»

Greta Thunberg a abrégé la conférence de presse. «Mon cerveau ne fonctionne plus bien», s’est-elle excusée alors qu’elle cherchait ses mots. La jeune activiste a prévu de «se reposer» et «enfin, de manger des aliments frais». Après les Etats-Unis, elle doit se rendre au Canada, au Mexique et à Santiago du Chili pour la COP25, en décembre.

Isabelle Hanne correspondante à New York


 

 

 


"Comment osez-vous ?!"

Le discours poignant de Greta Thunberg à l’ONU 

 

Paris Match | Publié le 23/09/2019

La Rédaction avec AFP 

 

Greta Thunberg à l'ONU, le 23 septembre 2019. REUTERS/Carlo Allegri

 

Au siège de l'ONU, la jeune militante suédoise a interpellé les dirigeants de la planète pour leur inaction contre le changement climatique. 

Dans un discours furieux à l'ONU, la jeune Suédoise Greta Thunberg a réprimandé les dirigeants de la planète pour leur inaction contre le changement climatique, au début d'un sommet à New York. "Je ne devrais pas être là, je devrais être à l'école, de l'autre côté de l'océan", a lancé Greta Thunberg, la voix tremblante mais forte, lisant un texte depuis sa chaise. "Comment osez-vous ? Vous avez volé mes rêves et mon enfance avec vos paroles creuses".

"Je fais pourtant partie de ceux qui ont de la chance. Les gens souffrent, ils meurent. Des écosystèmes entiers s'effondrent, nous sommes au début d'une extinction de masse, et tout ce dont vous parlez, c'est d'argent, et des contes de fées de croissance économique éternelle ? Comment osez-vous !"

Ce court discours est l'un des plus percutants que l'adolescente de 16 ans ait prononcés depuis son arrivée aux Etats-Unis fin août.

"Vous nous avez laissés tomber"

Elle a, comme auparavant, répété les faits scientifiques confirmant le réchauffement accéléré de la planète, puis s'en est pris aux chefs d'Etats et de gouvernements présents au même sommet, auquel le secrétaire général de l'ONU l'avait invitée.

"Vous nous avez laissés tomber. Mais les jeunes commencent à comprendre votre trahison", a dit Greta Thunberg. "Si vous décidez de nous laisser tomber, je vous le dis : nous ne vous pardonnerons jamais. Nous ne vous laisserons pas vous en sortir comme ça".

"Le monde se réveille, et le changement arrive, que cela vous plaise ou non. Merci", a-t-elle conclu, très applaudie dans la grande salle de l'Assemblée générale.


 

 

Seize jeunes militants, dont Greta Thunberg (au premier plan) ont déposé, le 23 septembre 2019, un recours juridique auprès de l'ONU dénonçant l'inaction des Etats face au changement climatique. (KENA BETANCUR / AFP)

 

Franceinfo 24/9/19

 

On vous explique la plainte pour inaction climatique déposée par Greta Thunberg et 15 autres jeunes contre cinq Etats, dont la France

La militante suédoise Greta Thunberg et 15 autres jeunes de 12 pays ont annoncé lundi lancer un recours en justice contre la France, l'Allemagne, l'Argentine, le Brésil et la Turquie.

Un discours qui fait polémique, des applaudissements qui sonnent creux, et une action en justice. Greta Thunberg et 15 autres jeunes, âgés de 8 à 17 ans et venus de 12 pays, ont annoncé, lundi 23 septembre, en marge du sommet sur le climat à l'ONU, intenter une action en justice contre cinq Etats. Les activistes visent les pays pollueurs suivants : la France, l'Allemagne, l'Argentine, le Brésil et la Turquie. Quel est le protocole utilisé ? Comment des enfants peuvent-ils porter une action en justice ? Pourquoi ces pays plutôt que d'autres ? Franceinfo fait le point sur cette plainte inédite. 

Sur quelle base juridique repose cette plainte ? 

Les 16 activistes dénoncent l'inaction des dirigeants comme "atteinte à la Convention de l'ONU sur les droits de l'enfant". Par cette Convention internationale, signée il y a trente ans à l'ONU, les Etats s'engagent à protéger la santé et les droits des enfants. D'après les jeunes qui ont déposé ce recours, avec l'aide du cabinet international d'avocats Hausfeld et le soutien de l'Unicef, les pays n'ont pas tenu leurs engagements. 

La Convention des Nations unies relative aux droits de l'enfant, souvent appelée Convention internationale des droits de l'enfant (Cide), est un traité de droit international adopté à l'unanimité – excepté les Etats-Unis – par l'Assemblée générale de l'ONU le 20 novembre 1989. Elle vise à reconnaître et assurer les droits humains applicables à tous les enfants, en prenant en compte leurs spécificités. 

Ce traité comprend tous les types de droits : civils, politiques, économiques, sociaux et éducatifs. A l'inverse des textes précédents, la Convention est juridiquement contraignante pour les Etats qui l'ont ratifiée. En France, elle a même une valeur juridique supérieure aux lois. L'Etat, les collectivités territoriales, les institutions et toutes les personnes physiques sont dans l'obligation de respecter les droits des enfants énoncés. 

La Cide comprend quatre grands principes transversaux : la non-discrimination, le droit à la vie, à la survie et au développement, le droit de l'enfant de donner son opinion et la prise en considération de cet avis, et l'"intérêt supérieur de l'enfant", qui doit primer à chaque fois qu'une décision le concernant est prise. 

Est-ce la première fois que ce protocole est utilisé ?  

Outre sa portée juridique, la Cide pose le cadre d'une société où l'enfant est à la fois sujet de droits (à l'éducation, à la protection) et individu qui "exerce progressivement ses libertés". C'est pourquoi, au fil du temps, trois protocoles facultatifs – que les Etats signataires sont libres de ratifier ou non –, ont complété la Convention. Le premier oblige à la protection des enfants impliqués dans les conflits armés, le deuxième interdit la vente, la traite, la prostitution et la pédopornographie impliquant des enfants, le troisième ouvre la voie à la possibilité, pour les enfants, d'exercer un recours auprès d'une instance internationale en cas de violation de leurs droits qui ne serait pas résolue par les recours internes à chaque Etat.

Ce dernier protocole, ratifié en 2011 et en vigueur depuis 2014, doit en théorie renforcer l'effectivité de la Convention, offrant aux enfants un mécanisme de recours international en cas de violation de leurs droits non résolue en interne. Si un enfant estime qu'un de ses droits fondamentaux n'a pas été respecté, il peut donc déposer plainte devant un comité spécial, composé de 18 experts des droits de l'enfant indépendants.

Or, concernant le changement climatique, "chacun [des enfants] a vu ses droits violés et reniés. Nos avenirs sont en train d'être détruits", a justifié Alexandria Villasenor, militante écologiste américaine qui compte parmi les 16 signataires de la plainte

Pourquoi ces cinq pays sont-ils visés ? 

Tous les Etats ne peuvent pas être soumis à ce protocole juridique. Il faut d'abord que les pays soient signataires de la Cide : ce premier critère exclut automatiquement les Etats-Unis. Ensuite, pour pouvoir déposer une plainte contre un pays, il faut qu'il ait ratifié le protocole optionnel de 2011. Or, sur l'ensemble des pays reconnus par l'ONU, seuls 45 l'ont fait. Dans ces 45, on ne retrouve ni l'Inde, ni la Chine, ni la Russie, qui comptent, avec l'UE, parmi les plus gros pollueurs du monde. 

Le choix s'est donc porté sur les pays influents au sein du G20. Ont donc été épinglés la France, l'Allemagne, l'Argentine, le Brésil et la Turquie. "Ces pays sont parmi les plus polluants et accélèrent le réchauffement climatique. Aucun de ces cinq Etats ne fait ce qu'il faudrait pour contenir le réchauffement entre 1,5 et 2 degrés Celsius. Il est toutefois évident que l'ensemble des pays doit travailler ensemble sur ce problème", indique le site dédié à la plainte. 

Par ailleurs, plusieurs conditions doivent être remplies pour que la plainte soit recevable. L'enfant – ou ses représentants – doit avoir porté une première plainte devant une juridiction nationale, ce qui a été fait dans les cinq pays concernés. Si elle n'aboutit pas, il peut alors se tourner vers le comité spécial, dans un délai d'un an après la procédure nationale. La plainte ne peut être anonyme, ni infondée, ni constituer un abus de droit et doit être formulée par écrit.

Sur quoi peut aboutir cette action en justice ? 

Une fois ces conditions réunies, une procédure d'enquête est lancée par le comité. Celui-ci envoie sur place des observateurs, chargés de vérifier les irrégularités dénoncées dans la plainte. Il s'agit d'une procédure confidentielle. 

Sauf que pour mettre en place cette procédure, l'Etat visé par la plainte doit donner son consentement à l'ouverture de l'enquête.Et une fois cette enquête terminée, le comité livre ses recommandations à l'Etat visé par la plainte. Elles ne sont pas contraignantes, mais les pays signataires de la Convention se sont engagés à les prendre en compte. Michael Hausfeld, du cabinet d'avocats éponyme, a indiqué auprès de l'AFP qu'il espérait que ces recommandations soient faites dans les douze prochains mois. 

Emmanuel Macron a réagi depuis New York à cette nouvelle action contre la France, un an après "l'affaire du siècle". Quatre associations avaient décidé d'attaquer l'Etat français en justice pour qu'il respecte ses engagements climatiques. "Toutes les mobilisations de notre jeunesse ou des moins jeunes sont utiles. Mais il faut qu'elles se concentrent maintenant sur ceux qui sont le plus loin, ceux qui essaient de bloquer. Je n'ai pas le sentiment que le gouvernement français ou le gouvernement allemand, aujourd'hui, sont en train de bloquer", a indiqué le chef de l'Etat au micro d'Europe 1. Il en a appelé à "une jeunesse qui nous aide à faire pression sur ceux qui bloquent, en se mobilisant, et qui aussi participe à des actions très concrètes". Il a ensuite argué que les "positions très radicales, c'est de nature à antagoniser nos sociétés", sans toutefois nommer Greta Thunberg. 



 

Grève du climat : Un demi-million de manifestants à Montréal avec Greta Thunberg selon les organisateurs

CANADA  Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a rencontré la jeune militante avant de participer à la marche

 

20 Minutes avec AFP 

Publié le 27/09/19

 

Plus de 500.000 personnes ont participé à la « grève pour le climat » de Montréal aux côtés de Greta Thunberg le 27 septembre 2019, selon les organisateurs. — Graham Hughes/AP/SIPA 

 

C’est « la plus grosse manifestation de l’histoire du Québec ». Selon les organisateurs, près de 500.000 personnes ont défilé vendredi à Montréal aux côtés de la militante Greta Thunberg dans le cadre d’une nouvelle «grève mondiale pour le climat». « Nous sommes en train de changer le monde », a lancé la jeune Suédoise à l’issue de la marche, acclamée par la foule. « Vous pouvez être fiers de vous ! »

« On est la plus grosse manifestation de la semaine dans le monde », a également argué François Geoffroy, du collectif La Planète s’invite au Parlement. La police a, pour sa part, salué une mobilisation « historique », sans communiquer de chiffres officiels.

Les écoles, les lycées et la plupart des universités de Montréal avaient annoncé l’annulation des cours pour la journée tandis que la mairie invitait ses employés à prendre une journée de congé pour participer à la manifestation.


Justin Trudeau chahuté

Justin Trudeau, ainsi que les principaux chefs de partis canadiens, ont participé à la marche. Le Premier ministre canadien s’est entretenu en tête à tête avec Greta Thunberg, symbole de la lutte en faveur du climat, et quelques jours seulement après son intervention à la tribune des Nations unies. « Cette semaine, les leaders du monde entier se sont réunis à New York. Ils nous ont déçus une fois de plus avec leurs paroles creuses et leurs plans insuffisants », a martelé la militante, qui n’a pas non plus épargné le Canada, estimant que le pays « n’en fait pas assez ».

Justin Trudeau a justement promis d’en faire plus. L’homme d’Etat, qui brigue un second mandat aux élections législatives du 21 octobre, a fait de la défense de l’environnement l’un de ses axes de campagne. « Il y a une extraordinaire mobilisation des jeunes partout dans le monde et au Canada en faveur d’actions réelles contre le changement climatique », avait-il déclaré à la presse quelques jours plus tôt. Selon Radio-Canada, le premier ministre a été chahuté par des manifestants qui lui reprochent notamment la nationalisation par le Canada d’un oléoduc transportant des sables bitumineux. Le Premier ministre s’est engagé dans la foulée de la manifestation à planter deux milliards d’arbres sur 10 ans s’il est réélu [sic].

 

 

 

A Davos, Greta Thunberg dénonce les ¶«acteurs de malheur»
et appelle à paniquer

«Notre maison brûle toujours. Votre inaction alimente les flammes heure par heure. Nous vous disons à nouveau qu'il faut paniquer, et agir pour l'amour de vos enfants.»

Trump dénonce les «prophètes de malheur» [les lanceurs d'alerte, sic]

 

RT-France - 21 janv. 2020

Lors de son discours prononcé au Forum économique de Davos, Donald Trump a fustigé les «prophètes de malheur». Présente dans la salle, la militante écologiste Greta Thunberg a appelé, un peu plus tard, à «éviter l'apocalypse climatique».

«Nous devons rejeter les éternels prophètes de malheur et leurs prédictions d'apocalypse», a déclaré Donald Trump lors d'un discours prononcé au Forum économique de Davos, ce 21 janvier. «La peur et le doute ne sont pas de bons modes de pensée», a ajouté Donald Trump, qui a loué l'innovation technologique et scientifique comme meilleure réponse à apporter au changement climatique.

Présente dans la salle lors du discours de Trump, la jeune activiste Greta Thunberg a elle-même pris la parole au cours de la journée, déplorant que «rien n'ait été fait» contre le changement climatique. Lors d'une session baptisée «Eviter l'apocalypse climatique», la jeune militante a diffusé son message : «Notre maison brûle toujours. Votre inaction alimente les flammes heure par heure. Nous vous disons à nouveau qu'il faut paniquer, et agir pour l'amour de vos enfants.»

Souvent accusé par ses détracteurs d'être indifférent aux problématiques environnementales, Donald Trump a annoncé que les Etats-Unis participeraient à un programme visant à planter «un milliard d'arbres» dans le monde d'ici à 2050 afin de lutter contre le réchauffement climatique. 

Donald Trump défend son bilan

En pleine campagne pour sa réélection, le président des Etats-Unis en a également profité pour défendre son bilan. Selon lui, l'économie américaine (caractérisée par un taux de chômage historiquement bas et dont le taux de croissance annuel enregistré au premier trimestre 2019 était de 3,2%) connaît actuellement «un boom comme on n'en a jamais vu auparavant».

Donald Trump s'est également réjoui de l'indépendance énergétique des Etats-Unis, devenus d'après lui «numéro un mondial du gaz et du pétrole». Le président américain, qui n'a pas évoqué les énergies renouvelables, a souligné que les Etats-Unis allaient réduire leurs importations de pétrole depuis l'étranger.

 

 

ALCHERINGA

 

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