Nouvelles de
Marcos
Mardi 1 mai 2001
Les zapatistes du Chiapas rejettent le projet de loi
sur les droits des Indiens SAN CRISTOBAL DE LAS CASAS, Mexique (AP)
Les rebelles zapatistes mexicains ont interrompu tout
contact avec le gouvernement lundi et ont appellé leurs partisans à
protester contre un projet de loi sur le droits des Indiens qui selon
eux, ne satisfait pas leurs revendications. Le sous-commandant Marcos
a estimé que le texte, modifié par le Sénat et adopté par les deux chambres
du Congrès la semaine dernière, atténuait les clauses garantissant l'autonomie
et l'auto-détermination contenues dans les accords signés en 1996 par
les zapatistes et les membres de la commission gouvernementale pour
la paix. ''Avec cette réforme, les législateurs fédéraux et le gouvernement
Fox ferme la porte au dialogue et à la paix,'' déclare Marcos dans un
communiqué provenant de la base des rebelles, dans la jungle du Chiapas.
''Elle sabote le procesus naissant de réconciliation entre le gouvernement
et l'Armée Zamatiste de Libération Nationale.''
Mardi 1 mai 2001, 19h35
Le processus de paix au Chiapas à nouveau remis en
question MEXICO, 1er mai (AFP)
Le processus de paix au Chiapas (sud du Mexique) est de
nouveau remis en question après un refus du sous-commandant Marcos de
négocier avec les autorités tandis que le président Vicente Fox, conscient
du danger, tente d'éviter une situation de blocage avec la guérilla.
"Nous continuerons la résistance et la rébellion", a déclaré Marcos
après l'approbation par le parlement d'une loi en faveur des Indiens
du Mexique qui, selon le chef de la guérilla, a pratiquement été vidée
de son contenu par des amendements limitant les principes d'autonomie
et d'autodétermination des communautés indiennes. Alors que les négociations
avec la guérilla sont dans l'impasse depuis septembre 1996, le président
Fox, qui a fait du règlement du conflit du Chiapas l'une de ses principales
priorités, souhaite avant tout éviter une rupture totale avec les Zapatistes
dont la guérilla, née en janvier 1994, affirme représenter et défendre
les intérêts des populations indiennes. "Il faut faire des changements
à la loi approuvée par le parlement parce qu'elle omet certains aspects
importants", a admis quelques heures après la réaction du sous-commandant
Marcos, Mme Xochitl Galvez, chargée des Affaires indiennes auprès du
président Fox. "Il faut reconnaître pleinement l'autonomie des Indiens",
a ajouté Mme Galvez qui passe pour une proche collaboratrice du chef
de l'Etat. Approuvée à la fin de la semaine dernière par le parlement,
la loi en faveur des quelque 10 millions d'Indiens du Mexique était
considérée comme cruciale puisque la guérilla en avait fait l'une de
ses conditions pour reprendre le dialogue avec les autorités. Pour en
souligner l'importance 24 chefs zapatistes, conduits par le sous-commandant
Marcos, avaient fait un voyage de près de 15 jours dans le sud et le
centre du Mexique avant un séjour de près de trois semaines dans la
capitale en mars dernier. Plusieurs commandants zapatistes, portant
le passe-montagne noir de la guérilla, étaient venus la défendre du
haut de la tribune de la Chambre des députés lors d'une séance considérée
comme "historique". Parfaitement conscient de son importance M. Fox,
lors d'un de ses premiers actes en tant que chef d'Etat, l'avait déposée
au parlement en décembre dernier, quelques jours après son investiture.
Mais, le projet du président, conforme aux accords dits de San Andres
entre la guérilla et les autorités réalisés début 1996, a été considérablement
modifié par les sénateurs pour aboutir à une version édulcorée. Ainsi,
alors que les Zapatistes souhaitaient inclure dans la Constitution l'autonomie
régionale pour les communautés indiennes, la loi approuvée par le parlement
laisse à chaque Etat du Mexique la possibilité d'appliquer ou non cette
autonomie. Le projet original prévoyait également d'accorder aux communautés
indiennes le droit à la terre et aux ressources naturelles, un principe
pratiquement escamoté dans la version définitive. La loi approuvée par
le parlement "sabote le processus de rapprochement entre le gouvernement
et l'Armée Zapatiste de Libération Nationale (EZLN)", a déclaré le sous-commandant
Marcos en ajoutant qu'il ne dialoguerait pas avec les autorités "jusqu'à
ce que soient reconnus constitutionnellement les droits et la culture
des Indiens". "Dans un moment décisif pour la reprise du dialogue de
paix (avec la guérilla), le parlement n'a pas su être à la hauteur des
enjeux", a estimé, sans cacher sa déception, le gouverneur du Chiapas,
Pablo Salazar.
COURRIER D'INFORMATION
ATTAC (n°233) Vendredi 04/05/01
MEXIQUE : VOTE D'UNE LOI INDIENNE QUI TRAHIT LES ACCORDS
DE SAN ANDRES L'EZLN ET LE CNI APPELLENT A LA RESISTANCE 1- Le Parlement mexicain a voté la semaine dernière,
à une vitesse record, une loi sur les Droits et cultures indiennes.
Unanimité au Sénat, vote unanime du PAN et du PRI (contre PRD et PT)
à la Chambre. Un consensus inouï.
2- Malheureusement, il s'agit d'un texte entièrement
différent du projet Cocopa et qui ne respecte ni l'esprit ni la lettre
des accords de San Andrés. Ni le mouvement indien, ni l'EZLN, n'ont
été consultés sur les amendements (mutilations serait plus exact) imposés
au projet Cocopa, seul projet de réforme constitutionnelle que l'EZLN
et le CNI aient accepté de souscrire, et que le président Fox avait
déclaré assumer pleinement.
3- Le président Fox s'est aussitôt félicité du vote
de cette Loi, et a déclaré, enthousiaste, que le conflit armé est désormais
terminé et que l'allégresse emplit le coeur de chacun des indiens du
Mexique (?!).
4- Le mouvement indien national dans son ensemble (Congrès
national Indien-CNI, ANIPA, revue Ojarasca, coordinations locales) a
immédiatement rejeté cette réforme, qu'il considère comme une trahison
et une agression. (voir articles en annexe) On enregistre également
les réactions indignées et incrédules de la direction de l'Institut
national indigéniste (INI - institution officielle), des membres de
l'ancienne Cocopa (commission interparlementaire) rédacteurs du projet
de loi qui devait concrétiser les accords de san Andrés, de l'ensemble
du corps enseignant de l'ENAH (Ecole nationale d'anthropologie et d'histoire),
d'universitaires et des organisations de la société civile solidaires
du zapatisme.
5- Dans un communiqué émis aujourd'hui, 30 avril, l'EZLN
déclare rejeter la réforme votée par le Congrès, et en conséquence,
interrompt tout contact avec le gouvernement fédéral, jusqu'à l'accomplissement
des 3 signaux de paix, y compris le vote de la Loi Cocopa et non d'une
Loi indienne dénaturée. Texte du communiqué (original et traduction)
ci-dessous.
6- Le contexte est loin d''être rasssurant. On s'attend
non seulement à une violente offensive médiatique contre les zapatistes
et le mouvement indien, mais à des provocations et agressions directes.
Rappelons qu'il reste 11 prisonniers zapatistes qui n'ont toujours pas
été libérés, pas plus que les militants indiens écologistes du Guerrero,
Montiel et Cabrera, ni les Loxicha, ni tant d'autres dirigeants indiens
en prison pour leurs luttes et leurs idées. Les paramilitaires, qui
ont perdu le soutien du gouvernement local du Chiapas, mais pas celui
de leurs alliés de l'armée mexicaine, ni du PRI et des caciques locaux,
viennent d'obtenir deux succès graves : la libération de cinq des dirigeants
historiques de Paz y Justicia, pour "erreurs" de procédure; et l'assassinat
de sang-froid, dans une embuscade, de 8 paysans (non zapatistes mais
pas moins assassinés) de Venustiano Carranza, dans la plus stricte impunité.
Il y a donc un risque réel de retour à la situation de 97-2000, pas
de paix, pas de dialogue, résistance zapatiste, guerre de division et
d'épuisement du gouvernement, appuyé sur l'armée, le blocus économique
et les paramilitaires, et, désormais, sa "légitimité démocratique",
contre le mouvement indien.
7- Les effets de la Marche pour la Dignité ne sont cependant
pas si faciles à éliminer par un tour de passe-passe législatif. Une
réaction immédiate et sans ambiguïtés est la seule réponse possible
et utile.
Communiqué du comité clandestin
révolutionnaire indien,CCRI-CG
de l'armée zapatiste de libération nationale.Mexique
- 29 avril 2001.
L'EZLN a pris connaissance de la réforme constitutionnelle
sur les droits et les cultures des indiens que le Congrès de l'Union
vient d' approuver. Voici notre position :
1- La réforme constitutionnelle approuvée au Congrès
de l'Union ne répond en rien aux exigences des peuples indiens du Mexique,
du Congrès national indien, de l'EZLN, ni de la société civile nationale
et internationale qui s'est mobilisée récemment.
2- Cette réforme trahit les accords de San Andres en général et, en
particulier, le texte connu comme « Initiative de loi de la COCOPA »
sur tous les points substantiels : autonomie et libre détermination,
les peuples indiens comme sujets de droit public, terres et territoires,
usage et jouissance des ressources naturelles, élection des autorités
municipales et droit d'association, entre autres.
3- La réforme ne sert qu'à empêcher l'exercice des droits
indiens et présente une grave offense aux peuples indiens, à la société
civile nationale et internationale et à l'opinion publique, par le mépris
qu' elle exprime pour la mobilisation et le consensus sans précédents
atteints ces derniers temps par la lutte indienne.
4- Monsieur Fox a salué le vote de cette réforme alors
qu'il sait parfaitement qu'elle n'a aucune ressemblance, même lointaine,
avec celle qu'il avait lui-même présentée. Ce qui démontre que Fox avait
seulement feint d'assumer comme sienne « l'initiative de la COCOPA »
pendant qu'il négociait avec les secteurs durs du Congrès une réforme
qui ne reconnaît pas les droits indiens. 5- Avec
cette réforme, les parlementaires fédéraux et le gouvernement de Fox
ferment la porte au dialogue et à la paix, puisqu'ils empêchent la solution
d'une des causes qui ont donné naissance au soulèvement zapatiste ;
ils donnent une raison d'être aux différents groupes armés existants
au Mexique, puisqu'ils invalident un processus de dialogue et de négociation
; ils éludent l'engagement historique de régler une dette que le Mexique
a traîné pendant presque deux cents ans de vie souveraine et indépendante
et prétendent fragmenter le mouvement indien national en renvoyant aux
congrès locaux ce qui est une obligation du législateur fédéral.
6- l'EZLN refuse formellement de reconnaître cette réforme
constitutionnelle sur les droits et cultures des indiens. Celle-ci ne
reflète pas l'esprit des accords de San Andres, ne respecte pas l' initiative
de la loi COCOPA, ignore entièrement l'exigence nationale et internationale
de reconnaissance des droits indiens et de la culture indienne, sabote
le processus de rapprochement à peine entamé entre le gouvernement fédéral
et l'EZLN, trahit l'espoir d'une issue négociée à la guerre du Chiapas
et révèle le divorce total entre la classe politique et les exigences
populaires.
7- En conséquence l'EZLN communique ce qui suit : a)
qu'elle a donné instruction à l'architecte Fernando Yanez Munoz de suspendre
totalement sont activité de courrier entre l'EZLN et le gouvernement
fédéral. Il n'y aura plus aucun contact entre le gouvernement de Fox
et l'EZLN b) que l'EZLN reprendra le chemin du dialogue avec le gouvernement
fédéral que quand seront reconnus constitutionnellement les droits et
la culture des indiens conformément au projet de loi dit « Initiative
de loi COCOPA » c) que les zapatistes restent en résistance et en rébellion.
8- Nous appelons la société nationale et internationale
à s'organiser et, par des mobilisations au Mexique et dans le monde,
à exiger, avec l'EZLN, que le gouvernement du Mexique fasse marche arrière,
en finisse avec la duperie législative et tienne son engagement de reconnaître
constitutionnellement les droits des indiens et la culture indienne.
9- Nous appelons tout particulièrement nos frères
et nos soeurs du Congrès national indien à s'organiser et à maintenir
toutes formes de résistance civile sur tout le territoire national.
Depuis les montagnes du sud-est mexicain. Pour
le CCRI-CG de l'EZLN. Sous-commandant insurgé Marcos.
Pour
information : Ambassades du Mexique Belgique - tel 02 - 629 07 77 fax
02 - 646 87 68 France - tel 01 42 86 56 20 fax 01 49 26 02 78 Suisse
- tel (031) 357 47 47 fax (031) 357 47 48
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L’insurrection zapatiste au Chiapas, 15 ans après par Josep Maria Atentas et Esther Vivas
Mondialisation.ca, le 5 fevrier 2009
Público/Le Grand Soir
Ce 1er janvier 2009 a été le 15e anniversaire de l’insurrection zapatiste au Chiapas, au moment où entrait en vigueur le Traité de Libre Commerce (TLC) entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique. L’irruption de l’Armée Zapatiste de Libération Nationale (EZLN) avait ébranlé l’ambition du gouvernement néolibéral corrompu de Carlos Salinas de Gortari de présenter ce TLC comme «l’intégration définitive» du Mexique dans la «modernité». Le soulèvement a galvanisé l’opposition à un Traité qui avait déjà suscité au cours du processus de négociations de vastes campagnes de protestation ainsi qu’une dynamique intéressante et innovatrice de coordination des luttes entre syndicats, mouvements sociaux et organisations diverses des trois pays concernés.
Le soulèvement zapatiste a marqué symboliquement le début d’un nouveau cycle international de luttes et de contestation du « nouvel ordre mondial » proclamé par Bush père en 1991 pour définir la réorganisation du monde consécutive à la chute du Mur de Berlin en 1989 ; à la première guerre du Golfe en 1991 et la désintégration de l’URSS à la fin de cette même année.
Les zapatistes ont été les premiers à codifier un discours général, critique et cohérent du nouvel ordre mondial, en plaçant d’emblée leur combat particulier dans le cadre d’une remise en question globale de cet ordre, au nom de la « défense de l’humanité et contre le néolibéralisme ». Selon les propres termes du Sous-Commandant; «Marcos est un gay à San Francisco, un Noir en Afrique du Sud, un Asiatique en Europe, un Chicano à San Isidro, un anarchiste en Espagne, un Palestinien en Israël, un Indigène dans les rues de San Cristobal, un Juif dans l’Allemagne nazie, une féministe dans un parti politique, un communiste dans l’après-guerre froide... ». La révolte zapatiste combinait de manière particulière le neuf et l’ancien, la défense des droits indigènes et l’utilisation des nouvelles technologies dans le cadre d’une habile politique de communication. Bien qu’elle n’était pas exempte de limites et de contradictions, cette révolte s’est dotée d’un langage et d’objectifs stratégiques innovants dans un moment de crise et de désorientation dans toute la gauche.
Les zapatistes ont également été pionniers dans les tentatives d’articuler à l’échelle internationale les résistances contre le nouvel ordre mondial, notamment avec l’organisation de la Première Rencontre Intercontinentale pour l’Humanité et contre le Néolibéralisme dans la Selva Lacandona en 1996. Ils ont donné une impulsion décisive à l’émergence de ce qui deviendra le «nouvel internationalisme des résistances», qui aura son heure de gloire à partir de la mobilisation de Seattle en novembre 1999 contre le sommet de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), un événement qui marque l’irruption du mouvement dénommé à l’époque «anti-mondialisation», puis «alter-mondialiste» (notamment dans le monde francophone).
Mais à l’aube du nouveau siècle, la visibilité spécifique du zapatisme a justement commencé à perdre sa force avec l’essor du mouvement alter-mondialiste, avec sa longue liste de splendides mobilisations internationales à l’occasion des sommets officiels entre 1999 et 2003; avec la naissance du Premier Forum Social Mondial à partir de 2001; avec le mouvement contre la guerre en Irak en février 2003; et avec l’accélération des résistances contre le néolibéralisme dans toute l’Amérique latine, initiée symboliquement avec la «guerre de l’eau» à Cochabamba (Bolivie) en avril 2000 et la consolidation et la radicalisation d’expériences de gouvernements progressistes au Venezuela, en Bolivie, en Equateur et au Paraguay.
Malgré tout, le zapatisme a encore connu des moments importants de visibilité et de centralité politique à l’occasion de quelques initiatives importantes telles que la «Caravane zapatiste» vers Ciudad Mexico en février-mars 2001 qui a culminé avec un meeting de masse de Marcos sur la Place du Zocalo, ainsi qu’avec «L’Autre campagne» en 2005 et 2006. Le zapatisme est ainsi parvenu à rester une référence pour les mouvements de résistance au capitalisme global.
Le monde d’aujourd’hui est assez différent de celui du d’il y a 15 ans. Le « nouvel ordre mondial » annoncé par Bush père bat de l’aile. Si, à l’époque, les Etats-Unis incarnaient l’unique et indiscutable superpuissance, ils apparaissent aujourd’hui comme une puissance en déclin qui lutte a fin de maintenir son hégémonie mondiale. Si le néolibéralisme, codifié dans le dénommé « Consensus de Washington » se présentait comme l’unique politique possible et se trouvait alors à son apogée historique, il souffre aujourd’hui d’un fort discrédit et d’une remise en question. Et, enfin, si le capitalisme sortait à l’époque victorieux de la « guerre froide » et apparaissait comme un système économique sans rival promettant la prospérité pour le monde entier, aujourd’hui, son caractère destructif est de plus en plus mis en évidence avec la grave crise qu’il traverse. Non seulement il s’est révélé incapable de satisfaire les besoins élémentaires de la majorité de l’humanité, mais il menace de plus la survivance elle-même de l’espèce humaine du fait de la crise écologique globale qu’il a provoqué.
Depuis le soulèvement zapatiste, les politiques néolibérales se sont approfondies, accélérées et généralisées, mais ses propres contradictions ont provoqué à leur tour de croissantes et multiples résistances, bien qu’insuffisantes que pour les mettre définitivement en déroute et imposer un changement de paradigme.
«Ya Basta» («Ca suffit !»), tel a été le cri de rage et d’indignation lancé par les insurgés zapatistes. Ya Basta, tel est le sentiment, pensé et exprimé par les millions de personnes qui au cours de ces 15 dernières années se sont rebellées contre l’ordre actuel des choses et qui, avec leur pratique, ont définitivement enterré la thèse de la «fin de l’histoire» proclamée peu de temps avant du soulèvement zapatiste par Francis Fukuyama et par tous les idéologues néolibéraux. L’histoire ne s’est jamais terminée et le résultat de la partie est encore indéterminé.
Article paru au quotidien de l’État espagnol Público le 31 décembre 2008.
Josep Maria Antentas enseigne sociologie à la Universitat Autònoma de Barcelona (UAB) et est membre de la rédaction de la revue Viento Sur. Esther Vivas est auteur de "En campagne contre la dette” (Syllepse, 2008), co-coordinatrice des livres en espagnole "Supermarchés, non merci" et "Où va le commerce équitable ?" et membre de la rédaction de la revue Viento Sur (www.vientosur.info).
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