5. Gilles (Limoges, France)
5. Promenade vers une destination dangereuse
22/12/02
C'est la fin de l'après-midi. Il fait gris et il
a plu. Le sol est humide et boueux à certains endroits. Je suis à la campagne.
Je chemin que je dois suivre a été dessiné et creusé dans le sol avec le temps
par les promeneurs. A ma gauche se trouve un très grand étang aux eaux sombres
et glauques. A ma droite, un talus infranchissable me surplombe au dessus duquel
se trouve une prairie. Je suis pieds nus. Et je n'ai nulle envie de salir mes
pieds. Le contact de la boue froide me répugne. Mais cela ne m'inquiète pas
du tout. En effet, je recule de deux-trois pas pour prendre un petit peu d'élan
sur une terre sèche, et me mets simultanément en état de lévitation. Je me retrouve
alors en train de survoler tout le chemin, me contentant d'effleurer de temps
en temps le sol (mais uniquement en des endroits secs) pour maîtriser ma direction.
C'est un véritable plaisir.
Lorsque j'arrive au bout du chemin, celui-ci cesse progressivement pour se fondre
avec la prairie. A proximité, sur la gauche lègèrement en amont (l'étang se
trouve alors derrière moi), un groupe d'individus (dangereux) entourent l'un
d'entre eux et le regardent... Ce dernier a sa tête redressée vers le ciel et
exhale un long et puissant souffle d'air chaud et toxique (perpendiculairement
à la surface du sol)... qui réduit en cendres les quelques feuilles mortes qui
volaient dans le vent.
Cela m'effraie, et me persuade d'éviter à tout prix de me faire remarquer.
Je grimpe à quatre pattes le talus sur la droite (qui désormais est en pente
douce) en tentant de demeurer silencieux... Je sens malgré tout que les individus
perçoivent ma présence. Tous détournent aussitôt leurs regard de leur congénère
pour essayer de me voir. Mon sentiment est bizarre : j'ai l'impression qu'il
souhaitent faire en sorte que je me joigne à eux et que si je persiste à vouloir
les fuir, ils n'auront aucun scupules à m'éliminer. Mais je me réveille sans
connaître la suite de mes aventures ! (C'est mon amie qui est responsable de
mon réveil, et non le rêve lui-même.)
Commentaires
1 - Lorsque je me suis mis en condition pour tenter
de rêver au thème de cette année, j'étais encore focalisé sur ma première idée
d'illustration que je souhaitais réaliser, où la symbolisation du "chemin" était
beaucoup plus présente que dans celle que je vous ai proposée. D'où, sans doute,
ce chemin de campagne aussi bien dessiné dans le rêve.
2 - De plus, cet étang et cette boue sont des éléments récurents de certains
de mes rêves, dont le souvenir perdure justement dans les rêves où ces éléments
apparaissent... (je ne sais pas si je me fais bien comprendre). Si, comme c'était
le cas dans ce rêve, cette boue et cette eau n'est pas encore entrée en contact
avec moi, je réussi (toujours) à en éviter le contact. Inversement, si dès le
début d'un rêve, je suis au contact de cette eau et de cette boue, je alors
suis littéralement plongé dedans, des pieds à la tête (c'est systématique).
Dans ce cas là, je ne cherche plus à m'en dépétrer, mais tout au contraire,
je m'enfonce encore plus profondément dans l'eau (dans laquelle je respire librement),
et ce sont les profondeurs de l'étang (lac, mer ou océan) dans lesquelles j'évolue
en nageant qui me permettent d'échaper alors à cette boue.
3 - Me mettre en état de lévitation et me laisser porter par mon élan est un
moyen de locomotion assez courant pour moi (avec le vol). Et cela me rend toujours
d'excellente humeur.
4 - Je suis pas contre incapable d'expliquer la signification de ce groupe d'hommes
et de ce que peut faire celui qui se trouve au milieu d'eux. Par contre, il
me semble que ma fuite cristallise de manière évidente ma volonté de ne pas
appartenir à ce que peut représenter ce groupe d'individus. Voilà.
Gilles Papon : [email protected]
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