4. Roger Favry,
Montauban, France


1. Le chapelet trouvé


J’appartiens à un petit groupe d’amis, quatre personnes environ, dont ma femme. Nous sommes dans une église de facture traditionnelle, néo-gothique du XIX ème siècle et très sombre. Nous venons de la visiter. Nous sortons et nous descendons les marches d’un vaste perron. Il fait encore nuit mais le jour va se lever. Au bas du perron, à mes pieds, je trouve un grand et magnifique chapelet. Il est superbe avec ses grains d’ambre foncé et sa chaîne en or. Je signale ma découverte au groupe. Mais je l’étonne en refusant de la prendre. Je m’explique : «Je ne prends jamais les objets sacrés que je pourais trouver à terre, fussent-ils en or massif. Je les laisse à la garde de qui veut les garder.» Le petit groupe s’étonne, me trouve bien singulier. En moi-même je me dis que le chapelet est en sûreté. Le perron s’achève en effet sur une clôture faite traditionnellement de lances acérées, de facture très classique, dans le style de l’église. Il suffit de laisser le chapelet sur place. Peu de monde passe par là. Un ou une fidèle le touvera après nous et le rendra.


2. Un amour naissant

Je suis avec une jeune personne pour qui je commence à nourrir un tendre sentiment payé de retour semble-t-il. Nous nous orientons difficilement dans ce qui sembe être un lycée. Nous cherchons à en sortir en passant par les cuisines. La jeune personne tarde comme si elle était retenue malgré elle à l’intérieur. Je l’attends avec une peu d’impatience pour reprendre un début de tendre conversation et le développer...
(Le rêve s’arrête mais j’en sais la suite : je vais vivre un conflit sentimental entre ce nouvel amour naissant et autre affection à laquelle je souhaite rester fidèle.)

3. Beaucoup de monde

Je me trouve dans un appartement qui appartient à mon beau-frère et à sa femme. Immense mezzanine (l’appartement est en duplex), plancher clair avec bordures en bois laqué sombre. On a enlevé les meubles, ce qui la rend encore plus vaste. On doit la transformer en jardin. Effectivement on y voit au plan suivant beaucoup de monde, des femmes surtout qui se reposent. J’éprouve le besoin urgent de prendre une douche car je me sens sale et j’ai des puces. Alors que je pensais disposer d’un endroit calme, impossible de la faire vu ce monde et le manque d’installation. Il y a certes quelques cabines portatives mais elles ont vite disparu.


4. Discussion au lycée

Je me trouve au lycée. Je visite des bâtiments que je ne connais pas. Je passe par des lieux étranges, des cuisines en particulier (qui ne sont pas celles de mon rêve précédent). J’arrive dans un grand hall qui m’est plus familier. Conversation animée avec un collègue et l’un des proviseurs- adjoints. Je ne peux la retranscrire mais j’en sais le contenu : une discussion sur le fonctionnement de l’établissement.


5. S’intéresser aux gens pour qu’ils deviennent aimables

Je me trouve à l’étranger, aux Etats-Unis probablement, mais dans les années 30-40. Je désire m’enquérir comment fonctionne un service public qui semble être une Caisse d’épargne. Je n’ai nul besoin de ce renseignement mais j’ai décidé de dépasser le stade des conversations purement utilitaires et stériles. J’articule difficilement ma phrase très courte : «I wish know how “functionne” (ici l’employé fronce le sourcil) your service ?» Miracle ! L’employé me comprend et s’empresse de m’expliquer comment il édite des bons de petite taille. Je suis émerveillé par sa serviabilité et j’en conclus qu’il suffit de s’intéresser aux gens pour qu’ils deviennent aimables. Un de ses collègues se joint à la conversation et cette fois ils produisent des tickets encore plus petits, des tickets de metro.


Commentaires 1


J’ai respecté les consignes sur le rêve d’incubation et j’ai effectué en outre une Consultation Lyk : comment préparer au mieux le rêve Alcheringa (Lyk est un système d’élucidation comparable au yi-king. Il est enseigné et diffusé par K. Barbat-Dimitri, Paris)...
Mes cinq rêves notés n’ont rien de grandiose, d’initiatique ou de futuriste ! Ils ne semblent même pas répondre au thème proposé. Leur banalité est décevante si on la compare à la richesse onirique qui n'a pas manqué de se manifester ailleurs. Mais je me garde bien d’être jaloux ! Et l’essentiel, c'est de participer, n’est-ce pas ? Toutes mes félicitations pour ce rêve planétaire, à renouveler.



Commentaires 2 (3/1/98)


Bonjour et bonne année !

En consultant le site internet, j’ai pu constater que beaucoup de rêveurs se trouvaient dans mon cas : lien avec Alcheringa 2000. Et voici que votre lettre incite à approfondir ce lien.

Je crois que ce type de rêve suppose un long travail de préparation sur des semaines, des mois, des années et des générations. C'est toute une culture du rêve. On bascule dans un autre monde. Et naturellement nous ne sommes pas encore préparés à ce type de démarche bien connue des aborigènes australiens (de Nouvelle-Guinée et autres lieux) et des lamas tibétains.

Dans l’enchaînement de mes cinq rêves je vois une lente approche du projet Alcheringa.

Le premier est une marque de détachement personnel (vis-à-vis de la possession du chapelet) et de confiance en ce qui est. Le second renvoie à un problème personnel dépassé. Et donc appartient aussi au détachement. Même chose pour le troisième : légère prise de hauteur avec la mezzanine (thème traité dans un autre rêve que j’ai lu mais là il s’agissait de la construire). Je dois affronter le réel. Dans le quatrième rêve je l’affronte encore mais sans problèmes importants : je commence seulement à sortir de moi-même. Dans le cinquième je commence vraiment à communiquer et je me rapproche du projet Alcheringa.

J’ai eu depuis d’autres rêves qui vont justement dans le sens de cette rencontre active. J’ai des activités qui tournent autour de l'ésotérisme mais aussi du social, du politique, du pédagogique, le lien se faisant par la rhétorique. Je suis professeur honoraire de Lettres modernes et ce qui était autrefois activités annexes est devenu l’essentiel de mon activité. Le monde se rétrécit (grâce notamment à Internet), se simplifie d'un côté, se complexifie de l’autre. Il y a des problèmes sociaux et politiques mais leur traitement et leur solution dépend largement du subtil. Une bonne idée dans le traitement du chômage par exemple va échouer faute d’avoir pénétré les problèmes en profondeur. Ainsi la réticence aux 35 heures vient de la réticence au temps libre qu'on ne sait comment occuper car on serait face à soi. Le drame c'est que beaucoup connaissent les contraintes d'une vie monastique (avec un revenu de 3000 frs par mois) mais sans en avoir la vocation ! Comment leur fournir une activité constructive et dynamique pour eux-mêmes et les autres ? La pratique du travail sur le rêve peut être justement ouvrir une de ces solutions.

Je crois que le projet Alcheringa 2000 se poursuit toute l'année. Je garde en mémoire la très belle peinture aborigène fondée sur l’Ourobolos, le serpent qui se mord la queue et qui renvoie à une "symbolique fondamentale de la science sacrée" (pour reprendre les termes de René Guénon). Il me fait songer au "Serpent cosmique" de Jérémy Narby. J’aimerais avoir en couleur la reproduction de la peinture aborigène. Cela m’aiderait beaucoup à centrer mon activité onirique sur Alcheringa. Je pense que c'est le cas de beaucoup d'autres rêveurs. Mon imprimante est malheureusement en noir et blanc.

Courage ! Oniros est dans une bonne direction.
Cordialement.





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