Rêve planétaire AN7/Planetary dream YEAR7
HISTOIRE DE MURS (de la honte)
Le 13 août 1961 commençait la construction du mur de Berlin, en pleine guerre froide, sous les yeux consternés du monde entier. Le 9 novembre 1989, c’était la chute du mur de Berlin. C’était un signal fort d’ouverture du monde à la liberté. Ce jour a été vécu dans le monde entier comme un jour de paix, d’espoir en l’avenir de l’humanité.Cet espoir aura été de courte durée... Dès 1994, Israël se construisit une barrière de 52 kilomètres le long de la bande de Gaza, acte suivi en 1995 par la construction pharaonique d’un mur de séparation entre Israël et la Cisjordanie. Eh bien, ce mur de la honte a dû inspirer les Américains. En effet, le 16 décembre 2005, la Chambre des représentants des Etats-Unis d’Amérique a voté à 260 voix pour et 159 voix contre la construction d’un mur de 5 mètres de haut le long de la frontière mexicaine. La première tranche sera de 1100 kilomètres. Ce sera en fait une extension des portions de mur existantes, comme celle de Tijuana. Comme l’a dit le républicain Tom Tancredo : "Le plus beau cadeau de Noël pour le peuple américain serait des photos de béton en train de couler." Ben voyons ! Donc, les riches s’enferment dans des murs de béton en Israël et aux Etats-Unis. Au Japon, ce n’est pas la peine : c’est une île. Et nous, en Europe ? Vous pouvez dormir tranquille, les pauvres ne pourront plus passer par là... Pour en savoir plus :
Source (le blog de Luc) : http://droitdanslemur.blogspot.com/ * ET HISTOIRE DE LA CHUTE DE MURS...
Un Palestinien assis sur les ruines d'un mur
Gaza : la "chute du mur" avec l'Egypte offre un répit au blocus
AFP - 25/1/8 - Tant que la batterie de son portable tiendra, Fares Chahin témoignera. Installé à Gaza ville, ce médecin, 52 ans, francophone, veut dire ce que vivent les Palestiniens de Gaza depuis le début du blocus israélien il y une semaine. Il veut expliquer quel est son cauchemar et celui des Gazaouis. Il parle aussi de ses espoirs après la chute du mur entre l’Egypte et Gaza. Avant d’aller recharger son téléphone dans un des rares commerces qui dispose encore d’électricité grâce à un générateur, Fares Chahin parle sans cesse. Un besoin vital pour lui. Son téléphone, c’est tout ce qui lui reste pour être en contact avec le monde. Un témoignage poignant alors qu’à Genève, la Commission des droits de l’homme a sommé mercredi Israël de desserrer son étau sur la bande de Gaza et qu’à Davos, le Premier ministre palestinien Fayyad et le président israélien Shimon Péres se sont demandé comment relancer le processus de paix sous le regard des décideurs de la planète. Fares Chahin, vous vous trouvez à la fenêtre de votre appartement à Gaza ville. Que voyez-vous ? Les rues sont presque désertes. La circulation automobile a disparu. Plus de 700 000 Gazaouis seraient à Rafah, à la frontière égyptienne. Et une bonne partie de la population de Gaza continue de se diriger vers l’Egypte. C’est une manière de souffler après sept mois de blocus. Ici nous sommes des prisonniers. Notre maison, c’est notre cellule. Et Gaza, c’est la plus grande prison du monde Quelle est la situation ? Nous manquons de tout, surtout depuis la dernière semaine et la fermeture des points de passage avec Israël. Nous n’avons plus d’électricité. Nous vivons tous les soirs dans l’obscurité. En outre les stations de pompage des égoûts se sont arrêtées et les rues sont inondées par les eaux usées. Et comme si cela ne suffisait pas, on manque d’eau potable dans les maisons. Et du côté sanitaire ? Elle est catastrophique, mais on a évité le pire. Les hôpitaux ont des réserves de pétrole. Sans cela, les générateurs n’auraient pas pu prendre le relais et des centaines de patients seraient morts. On manque aussi de médicaments. Nous recevons les images de Palestiniens traversant la frontière avec des valises. Assiste-t-on à un exode ? Ce sont des émigrés palestiniens qui vivent en Egypte ou dans les pays du Golfe et qui étaient venus passer leurs vacances d’été à Gaza. Ils sont restés bloqués dans le territoire durant des mois. Mais beaucoup d’entre eux sont aujourd’hui au chômage ou ont perdu leur carte de séjour. Et les autres ? La plupart y vont pour acheter ce qui leur manque. Ce qui d’ailleurs fait exploser les prix de 200%. Mais ce qui me chagrine, c’est que les Egyptiens font de très bonnes affaires sur notre dos d’affamés. Un paque de cigarettes coûte par exemple dix dollars. Or la situation ne va pas durer éternellement. Pour l’instant, les Egyptiens attendent que les choses se calment, puis ils fermeront la frontière. S’ils intervenaient maintenant, ce serait un massacre. Est-ce un coup de maître pour le Hamas ? C’est un coup médiatique. Les islamistes en profitent pour montrer combien nous souffrons du blocus. Avec une action aussi éclatante, le Hamas essaie aussi de redorer son image de marque en mêlant l’Egypte à nos problèmes. Mais les Gazaouis sont furieux du cauchemar actuel. Quand ils ont voté pour le Hamas, ils étaient fatigués de la corruption de certains responsables de l’Autorité palestinienne. Reste qu’ils n’avaient jamais pensé qu’ils seraient confrontés un jour à de tels problèmes. La popularité du Hamas a beaucoup diminué à Gaza. Craignez-vous une intervention israélienne ? Ils ne sont pas si bêtes. Ils laissent aller les choses tout en nous observant de près. Depuis la chute du mur, les drones de l’armée israélienne sont tellement nombreux sur nos têtes qu’on les entend continuellement et qu’ils brouillent les images des quelques téléviseurs qui fonctionnent encore dans les cafés. Qu’attendez-vous de la communauté internationale ? Pas grand-chose. C’est toujours le même silence quand il s’agit de la politique de l’Etat hébreu. Plus de 1,5 million de personnes sont punis collectivement et personne ne bouge. Après 60 ans d’occupation, les Palestiniens ont le droit de vivre normalement. Je m’adresse aussi aux gens du Hamas. Son putsch armé a entraîné une cassure dans la société palestinienne. Il faut retrouver notre unité. Source : http://rue89.com/ * ET HISTOIRE DE LA CONSTRUCTION DE NOUVEAUX MURS... |
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DOSSIER : LA VICTOIRE DES MURSPublié par cyberpresse.ca 25 sept. 2009 Un tronçon du mur de Berlin se tient encore au milieu de la Potsdamer Platz. PHOTO GETTY
Les principaux murs, 20 ans après la chute du mur de Berlin
Par Agnès Gruda et Isabelle Hachey
Quand tous les plans de construction seront réalisés, la planète comptera 18000 km de frontières fortifiées. -
Cisjordanie : le mur sans frontière«Nous avons mille bonnes raisons de construire la barrière de sécurité», clament les Israéliens en faisant référence au millier de victimes des attentats terroristes de la deuxième Intifada, au début des années 2000. Mais pour les Palestiniens, cette barrière érigée depuis 2002 n'est rien d'autre qu'un «mur de la honte». - Ceuta et Melilla : un bouclier contre l'AfriqueUne nuit de septembre 2005, des centaines d'Africains se sont lancés à l'assaut des clôtures qui marquent la frontière de deux enclaves espagnoles au Maroc, Ceuta et Melilla. Ceux qui ont réussi à franchir la clôture ont atterri... en Europe. Pour freiner ce flux migratoire, l'Espagne a haussé les clôtures existantes, qui sont passées de trois à six mètres, en a construit une nouvelle et a doublé le tout d'un enchevêtrement touffu de fils de fer. Le passage marocain vers l'Europe est devenu quasiment infranchissable. Mais les migrants en ont trouvé d'autres. - Sahara occidental : le mur de sablePour se protéger contre les incursions du Front Polisario, qui réclame une vaste partie du Sahara occidental, le Maroc a entrepris en 1980 d'ériger un mur dans le désert. Aujourd'hui, la «grande muraille du Maroc» court sur 2720km. Elle consiste essentiellement en une double rangée de remblais de sable, renforcée par des points de contrôle militaire, des mines et des barbelés. Au total, près de 120 000 soldats sont nécessaires pour garder cette barrière de sable. Son entretien à lui seul coûte au moins 2 millions par jour.
Cachemire : le mur contre la terreurÀ Wagha, un poste-frontière unique permet de passer de l'Inde au Pakistan en passant par le Cachemire. Tous les jours, les garde-frontières procèdent, de part et d'autre, à un changement de garde aux accents patriotiques. Devant eux, la foule crie «Longue vie à l'Inde!» ou «Longue vie au Pakistan!» selon le cas. Au-delà du point de passage, les deux Cachemires sont séparés, depuis cinq ans, par une barrière haute de plus de trois mètres qui se dresse au milieu d'un paysage montagneux. L'Inde a voulu ainsi se protéger contre l'infiltration de séparatistes pakistanais dans son territoire. - Des enfants catholiques de Belfast-Sud jouent à la guerre contre leurs ennemis protestants,devant une fresque en hommage à l'IRA. PHOTO ARCHIVES AP Belfast : les murs de la haineQuand l'armée britannique a déroulé une clôture de barbelés entre catholiques et protestants, dans l'ouest de Belfast, elle s'est fait rassurante: «Nous n'aurons pas un mur de Berlin dans cette ville.» C'était en 1969, après une violente nuit d'émeutes. Quarante ans plus tard, les barbelés ont été remplacés par un imposant mur de béton. Ce n'est que l'un des 88 «murs de paix» qui déchirent aujourd'hui Belfast, et qui contribuent à cimenter les divisions entre les deux communautés. Malgré la paix retrouvée, rares sont ceux qui souhaitent les voir tomber. La haine et la peur sont encore trop présentes. - Arabie Saoudite : le royaume emmuréLe plus grand producteur de pétrole au monde juge ses voisins encombrants. Au sud, le Yémen est un vivier de jihadistes. Au nord, l'Irak ne le rassure pas davantage. Or, un attentat risquerait de déstabiliser toute son économie. Pour bloquer l'infiltration de terroristes, Riyad a donc entrepris en 2007 la construction d'une barrière ultramoderne le long de sa frontière avec l'Irak. Et le royaume saoudien ne compte pas s'arrêter là. Il veut se doter d'un système sophistiqué de surveillance radar, qui captera toute intrusion par terre, mer ou air le long de ses 5000 kilomètres de frontières. Un projet de dix milliards de dollars. - De part et d'autre de la frontière, dans Friendship Park, Mexicains et Américains suivent le même cours de yoga. PHOTO AP Mexique-États-Unis : bloquer l'espoirDans la ville frontalière mexicaine de Tijuana, des cercueils ont été cloués au mur qui empêche les clandestins de se faufiler en Californie. Une façon d'honorer la mémoire des 2000 Mexicains morts depuis 15 ans pour avoir voulu vivre leur rêve américain. Ils ont été tués par des gardes-frontières, se sont noyés dans le Rio Grande ou sont tombés dans le désert brûlant de l'Arizona. Chaque année, un million d'immigrants illégaux réussissent à franchir ce dangereux parcours à obstacles. Pour leur bloquer la route, les États-Unis ont entrepris en 2006 la construction d'une barrière ultrasophistiquée de 1130 kilomètres. Coût : 8 milliards de dollars. - Chypre : l'île diviséeD'un coup de crayon vert, en 1964, le général Peter Young, commandant des forces de paix des Nations-Unies, divisait Chypre et sa capitale, Nicosie. Dix ans plus tard, cette fameuse «Ligne Verte» devenait infranchissable, cloîtrant les Chypriotes grecs au sud et les Chypriotes turcs au nord. Avec le temps, la zone tampon de 180 kilomètres, patrouillée par les Casques Bleus, est devenue un no man's land - et un havre pour la faune de l'île méditerranéenne. Une brèche a été ouverte en 2003, mais les négociations pour la réunification de l'île restent difficiles. Nicosie demeure la dernière ville divisée d'Europe. - Zimbabwe-Botswana : les indésirablesQuand le Botswana a érigé une barrière électrifiée le long de sa frontière avec le Zimbabwe, en 2005, il a assuré que c'était pour prévenir une épidémie de fièvre aphteuse. Mais construire une barrière de quatre mètres, surmontée de barbelés, c'est se donner bien du mal pour ne refouler que du bétail. Au Zimbabwe, personne n'y a cru. «Le Botswana essaie de créer une autre bande de Gaza», s'est plaint le gouvernement de Robert Mugabe. Ce dernier n'a qu'à s'en prendre qu'à lui-même : c'est son régime que les Zimbabwéens fuient - par dizaines de milliers - vers le Botswana, plus stable et plus prospère. - Bagdad : un rappel du chaosLes habitants de Bagdad ne voulaient pas d'un mur. Au printemps 2007, ils sont descendus dans la rue par milliers pour protester contre l'érection d'une barrière de sécurité de cinq kilomètres, destinée à séparer les sunnites et les chiites du quartier d'Adhamiya. Peine perdue. L'armée américaine était déterminée à briser le cycle de violence sectaire qui sévissait dans la capitale. Depuis, d'autres murs ont été érigés - toujours dans la controverse, mais parfois avec succès : selon l'armée, ces murs de béton et de barbelés ont considérablement fait chuter le nombre d'attentats. Reste que leur seule présence est un rappel constant du chaos irakien. - Les enclaves volontairesAu moins huit millions d'Américains vivent, par choix, derrière une barrière que nul ne peut franchir à moins d'y être autorisé. Nées au tournant des années 70, les communautés fermées (Gated Communities) se sont répandues un peu partout aux États-Unis, choisissant leurs résidants selon des critères d'âge, de richesse ou de classe sociale. Les premières «villes fermées» regroupaient des retraités fortunés. De plus en plus, elles attirent aussi des familles de la classe moyenne. Pour éviter de partager leurs ressources avec des quartiers plus problématiques, certaines «villes fermées» se constituent en municipalités et gèrent toutes seules leurs ressources. Ces enclaves gardées 24 heures sur 24 comptent entre 100 et 19 500 habitants. Dans la seule région de Los Angeles, il y en a plus d'une centaine. Des chercheurs ont estimé que, aux États-Unis, entre 10 et 30% des nouveaux immeubles se construisent dans ces communautés réservées à une clientèle choisie. Au fil des ans, le phénomène a dépassé les frontières des États-Unis. Les Gated Communities se sont répandues en Amérique latine, en Afrique et, plus récemment, en Europe de l'Est. Et aussi au Canada, où, il y a cinq ans, on recensait déjà une centaine de ces quartiers clôturés, surtout dans les régions de Vancouver et de Toronto. - Les murs virtuelsÀ l'heure de l'Internet, les murs ne sont pas tous faits de béton et de fils de fer. Douze pays ont érigé autour d'eux une «cybermuraille» qui bloque l'accès à des informations jugées indésirables, constate Reporters sans frontières dans un rapport publié en mars. Ces pays sont : l'Arabie Saoudite, la Birmanie, la Chine, la Corée du Nord, Cuba, l'Égypte, l'Iran, l'Ouzbékistan, la Syrie, la Tunisie, le Turkménistan et le Vietnam. Leurs gouvernements ont transformé la Toile en une sorte d'intranet national où l'on navigue sous surveillance, dans un espace bien délimité. Comme d'autres murs, celui-ci a des brèches: dans certains pays, des logiciels permettent de contourner la censure. Il s'agit de trouver un propriétaire de cybercafé complaisant et courageux. |
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