Je vois Rome de 3/4 haut, avec une vague conscience d'être en rêve : cela m'offre une vision globale de la situation topo-morphologique de la cité. Je vois notamment que les 7 collines se distribuent en un petit arc de cercle de 6 collines (sur la gauche de ma vision), bordé d'une dépression (une vallée, au centre) et posté en vis-à-vis d'une colline tout aussi prééminente mais isolée (à droite). Je me dis qu'à hauteur d'homme, de piéton, sur place, dans Rome, je n'ai jamais eu cette conscience d'ensemble de la morphologie de terrain de la ville et que cette vision de rêve m'offre ainsi une conscience plus authentique du site de Rome. Je remobilise mes souvenirs de visite, particulièrement la place du forum romain, à peu près au centre. Puis, élargissant ma réflexion, je me dis que nos expériences de piéton dans les villes modernes faussent notre vue de ce qu'est authentiquement la morphologie de la ville. Notamment parce que nous sommes comme sur un revêtement blanc plastique à rayures bleues (une sorte de bitume ultra-contemporain), qui efface notre ressenti des reliefs et dépressions, variation de terrain (et en somme notre rapport réel à la dimension naturelle du site en question). |
Je suis comme accoudé à une grande fenêtre mais depuis l'extérieur d'un bâtiment (de pierre rose orangée). Mais je suis dans une situation délicate : car j'ai le sentiment d'être suspendu au-dessus du vide, la tête de 3/4 vers le bas, alors même qu'en levant la tête c'est bien le ciel qui m'apparaît. En fait, il semble que mon sens de la gravité soit complètement perturbé, et cela est dû au fait que je viens de me réveiller. De même qu'au réveil d'une nuit profonde, on ne sait plus très bien où on se trouve en réalité, de même que, comme le suggère Proust au début de la "Recherche" on peut même ne plus très bien se rappeler qui on est, là je ne sais plus au réveil où se trouve effectivement le haut et où se trouve effectivement le bas. Je n'ose pas trop bouger de peur de tomber vers le ciel... Je suis là en compagnie de deux personnes que je connais. L'une d'elles, une femme, me demande instamment de quitter l'embrasure de cette fenêtre (je me tiens de fait comme à la grille de la fenêtre) car elle doit fermer la grille de la cour où nous nous trouvons. Un soleil de deuxième moitié d'après-midi, doux et chaleureux, aux saveurs intenses et orangées, baigne ma vision. Je ne sais pas si cette cour est une cour d'école ou bien la cour de caserne où j'ai passé mes deux jours d'armée il y a de cela plusieurs années... |
Commentaires "Ma" planète B est en réalité un double onirique de notre planète A, soit une "réalité augmentée" de la Terre (rêve n°1) soit une "vision décalée" à son sujet (rêve n°2). |
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