LA GOUVERNANCE DES PEUPLES ET DES CITOYENS

NON CELLE DES ETATS/NATIONS

*

A propos de :

LA BIÉLORUSSIE

*

 

Source : Wikipedia

 

La Biélorussie, ou République de Bélarus pour les usages officiels est un pays d'Europe orientale sans accès à la mer, bordé à l'ouest par la Pologne, au nord par la Lettonie et la Lituanie, à l'est par la Russie et au sud par l'Ukraine.
La Biélorussie se classe parmi les plus vastes États européens, puisque ses 207 600 km² la placent juste derrière la Pologne. Pourtant, c'est un pays peuplé par seulement 10 045 200 habitants, qui connaît une des densités de population les plus faibles du continent, 49 habitants par kilomètres carrés.
Les Biélorusses vivent majoritairement en milieu urbain; les plus grandes villes du pays sont Minsk (la capitale) Gomel, Hrodna, Moguilev, Brest, Vitebsk et Bobrouïsk.
Le pays, une vaste plaine au climat continental, est couvert à un tiers par la forêt, celle-ci est à certains endroits inchangée depuis la Préhistoire et abrite des espèces animales disparues dans le reste de l'Europe.
Les principales ressources du pays, au sous-sol pauvre, sont l'agriculture et l'industrie.
Si l'ancienne Polésie est une région historique autrefois incluse dans de grandes puissances telles le Grand-Duché de Lituanie ou l'Empire russe, l'actuelle Biélorussie est un État jeune. Les Biélorusses ne prirent réellement conscience de leur spécificité qu'au XIXe siècle et ne furent reconnus par le reste du monde que lorsque leur pays deviendra une république de l'URSS.
Indépendante depuis 1990, la Biélorussie est encore profondément marquée par son passé soviétique ; les Russes représentent encore 20 % de la population, le russe est deuxième langue officielle après le biélorusse et l'économie n'a toujours pas été réformée en profondeur.
La constitution de 1994 fait de la Biélorussie un État laïque, mais la vie des Biélorusses est profondément marquée par la religion orthodoxe.

Origines et formation

Le sud de la Biélorussie est pendant l'Antiquité le berceau des Protoslaves. D'après les fouilles archéologiques, ceux-ci se concentraient entre la Vistule, le haut-Dniestr et le haut-Dniepr. Les peuples slaves se dispersent lors des Grandes invasions et s'installent dans toute la moitié orientale de l'Europe, où ils constituent ensuite une multitude d'États, plus tard évangélisés.
L'ancêtre de la Biélorussie, la Polésie ou principauté de Polotsk, est mentionnée pour la première fois au Xe siècle. C'est alors un État peuplé par des Slaves de l'Est, orthodoxes.
En 1067, Minsk apparaît dans les chroniques. La principauté est incluse en 1129 à la Rus' de Kiev.


La Biélorussie actuelle dans le Grand-Duché

Les invasions des Mongols et de la Horde d'Or au XIIe siècle provoquent la chute de la Rus' de Kiev et sa dislocation en une multitude de petits fiefs. La principauté de Polotsk, sur le déclin, intègre le Grand-Duché de Lituanie, capable de la protéger d'autres invasions. Le Grand-Duché préfigure les nations actuelles, car il est majoritairement constitué de la Lituanie et de la Biélorussie; ses seuls autres territoires sont le nord de l'Ukraine et la région de Smolensk.

En 1386, le Grand-Duché de Lituanie s'unit au Royaume de Pologne et, en 1569, les deux États forment la République des Deux Nations. Minsk, Brest, Polatsk, Vitebsk, Navahrudak et Mstsislaw sont chef-lieu de voïévodies. Le découpage administratif de l'époque préfigure celui des voblasts de la Biélorussie d'aujourd'hui.
En 1569, l'humaniste Francysk Skaryna publie la première bible en biélorusse, elle est le premier témoignage écrit de la langue.
Au xviie siècle et au XVIIIe siècle, la Biélorussie est envahie par les Suédois, suivis des Russes. Le pays décline et l'anarchie qui paralyse toute la République des Deux Nations conduit aux partages de la Pologne.
La Biélorussie est alors progressivement annexée par l'Empire russe. Vitebsk, Polotsk et Gomel sont rattachées en 1772, Minsk en 1793 et Brest en 1795.

Empire russe

Le pays est envahi par les troupes de Napoléon Ier en 1812. Quelques mois plus tard, les Français, défaits à Moscou, doivent retraverser la Biélorussie et connaissent là le pire épisode de leur retraite, le passage de la Bérézina.
Tout au long du XIXe siècle, la Biélorussie se modernise et subit fortement l'influence de la culture russe. L'importance de Minsk devient incontestable et la ville est le foyer de la résistance culturelle biélorusse. Comme les autres régions industrielles de l'Empire, le pays connaît les premiers mouvements ouvriers et Minsk est le lieu en 1898 du premier congrès du Parti ouvrier social-démocrate de Russie.
Pendant la Première Guerre mondiale, la Biélorussie est le théâtre de combats entre les Allemands et les Russes et le front se stabilise sur une ligne allant de Pinsk à Braslau.


Première indépendance et Seconde Guerre mondiale

Après la fin des combats entre les deux camps, la Biélorussie s'autoproclame indépendante le 25 mars 1918 et devient la République populaire biélorusse, Minsk est choisie comme capitale. Mais la Russie soviétique n'accepte pas cette décision, envahit le pays et crée la République socialiste soviétique de Biélorussie.
Le traité de R?ga, signé le 18 mars 1921 après la Guerre russo-polonaise de 1920, octroie la partie occidentale de la Biélorussie à la Pologne.
En 1922, la Biélorussie adhère à l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques aussitôt qu'elle est créée.
Le 22 juin 1941, la Biélorussie est envahie par les nazis. La Seconde Guerre mondiale est pour le pays un terrible désastre; la population, qui inclut un forte minorité juive, est décimée à 25 % et les grandes villes sont presque entièrement détruites. Néanmoins, des Biélorusses soutiennent l'envahisseur et la 30e division SS de grenadiers est créée le 18 août 1944. Elle réunit des habitants du pays afin de contrer la libération par les Soviétiques. Minsk est pourtant libérée le 13 juillet 1944 et l'ouest de la Biélorussie peu de temps après.
De 1945 à 1990
Le 24 octobre 1945, la Biélorussie devient membre des Nations unies, ainsi que l'Ukraine. L'Union Soviétique dispose ainsi, artificiellement, de trois voix à l'Assemblée générale. C'est une récompense concédée par les Alliés pour son effort de guerre exceptionnel. À la proposition de Joseph Staline de doter chaque république socialiste soviétique d'un siège à l'ONU, Franklin Roosevelt proposa d'en faire autant pour chacun des quarante-huit États des États-Unis. On en resta finalement sur ce compromis pour les seules Biélorussie et Ukraine.
Le pays, meurtri par la guerre, se relève vite grâce à l'industrialisation massive orchestrée par le régime stalinien et les villes sont reconstruites avant le début des années 1960.
Le 26 avril 1986, la Biélorussie est touchée par la catastrophe de Tchernobyl. Le pays (qui ne possède aucune centrale nucléaire) reçoit environ 70 % des retombées radioactives de la centrale ukrainienne voisine, avec une contamination «en tache de léopard». Deux millions de Biélorusses dont 500 000 enfants vivent dans les zones contaminées. Les populations ne sont pas évacuées et généralement très peu informées.
Signe du changement, le Pape Jean-Paul II nomme en 1989 le premier évêque catholique biélorusse depuis la guerre.
Peu de temps après, le 27 juillet 1990, la Biélorussie proclame son indépendance et, Stanislaw Chouchkievitch est élu chef de l’État.
Le 8 décembre 1991 sont signés les accords de Minsk, ceux-ci créent la Communauté des États Indépendants, qui regroupe la Russie et l'Ukraine, puis douze des autres anciennes républiques soviétiques. Minsk est choisie pour le siège de l'organisation et la Biélorussie rejoint la Communauté des États indépendants le 21 décembre.
République de Bélarus [modifier]
La Biélorussie présente le 12 mars 1993 sa candidature au Conseil de l'Europe, mais le pays n'est toujours pas membre et est un des seuls États européens à n'en pas faire partie. Le pays n'est pas accepté en raison surtout de son régime peu démocratique et, dans cette voie, Alexandre Loukachenko forme un rapport qui mène à la destitution de Stanislaw Chouchkievitch pour corruption.
Loukachenko est élu le 10 juillet 1994 Président de la République avec 80 % des voix, il dote la Biélorussie d'une constitution. Il appuie sa politique sur la nostalgie du communisme et sur un régime fort. En 1996, il signe un accord de partenariat avec la Russie et visite la France pour la première fois. Il fait amender la constitution après un référendum, augmentant le pouvoir présidentiel et allongeant la durée du mandat de deux ans.
En 1997, le traité d’Union russo-biélorusse est signé à Moscou. Ce traité permet à Alexandre Loukachenko et Boris Eltsine d'envisager une union politique et monétaire entre la Russie et la Biélorussie. Le traité instaure aussi des tarifs préférentiels entre les deux pays pour le commerce, ce qui évite à la Biélorussie la pénurie.
En 1998, la «Crise des Résidences» secoue les relations diplomatiques entre les pays occidentaux et la Biélorussie : les ambassadeurs occidentaux sont rappelés suite à des pressions subies en vue de les expulser de la zone résidentielle de Drozdy jouxtant la résidence du président. Il faut attendre 1999 pour qu'un compromis soit trouvé et que les ambassadeurs européens et américains retournent à Minsk.
Le 16 mai 1999, l’opposition organise une élection présidentielle non-officielle à la date correspondant à la fin du mandat du président Alexandre Loukachenko selon les termes précédant la modification de la constitution.
L'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine en 2000 freine tout de même le processus de rapprochement entre Russie et Biélorussie, même si cette dernière continue d'être un satellite russe.
Alexandre Loukachenko est réélu haut la main en 2001 puis en 2006, malgré une opposition grandissante inspirée par la Révolution orange ukrainienne.

Géographie

La Biélorussie est située au centre de l'Europe, bordée à l'ouest par la Pologne (605 km de frontières), au sud par l'Ukraine (891 km), au nord-ouest par la Lituanie (502 km) et la Lettonie (102 km) et à l'est par la Russie (959 km) — soit 3 098 km de frontières terrestres en tout.
La Biélorussie a une superficie de 207 600 km² (à titre de comparaison, un peu moins que le Royaume-Uni).
Le territoire biélorusse est un territoire ouvert (sans limites naturelles précises) et dépourvu d'accès à la mer. Il s'agit d'une grande plaine de faible altitude (159 mètres d'altitude en moyenne) dont le point culminant est le mont chauve, appelé par les Soviétiques mont de Dzerjinski (345 mètres).
Ce pays plat possède une des plus vastes région marécageuse d'Europe et est couvert de vaste forêts. Il est aussi sillonné par de grands fleuves (la Dvina et le Niémen, qui drainent les cours d'eau du nord et de l'ouest du pays vers la mer Baltique, et le Dniepr ceux de l'est et du sud vers la mer Noire), et de nombreuses rivières.
Le territoire est ponctué de plus de dix mille lacs (le plus grand, le lac Naroch, a une superficie de 79,6 km²) qui lui valent le surnom de «pays aux yeux bleus». Les terres marécageuses ou humides occupent ainsi presque un tiers du territoire, et les forêts un autre tiers.
La Biélorussie connaît un climat continental et humide. La moyenne annuelle des précipitations varie entre 550 et 700 mm.
Les températures oscillent entre -4 ?C et -8 ?C d'ouest en est en janvier, et 17 ?C et 19 ?C en juillet.
On divise le territoire biélorussien en trois grandes régions naturelles :
le Nord : le climat est rigoureux, les terres pauvres, la densité de la population particulièrement faible ;
le centre du pays, plus dense et avec des terres plus riches ;
le Sud (Polésie et région de Gomel) : marécages et forêts dominent, la densité de la population est faible.
Outre la capitale Minsk (1 800 000 habitants), les principales villes sont Gomel (500 000), Moguilev (370 000), Vitebsk (350 000), Grodno (310 000), Brest (300 000) et Bobrouïsk (227 000). Au total, près de 15 villes comptent plus de 100 000 habitants.

*

Nouvelles

*

Le président bélarusse Alexandre Loukachenko à Minsk le 28 septembre 2008

Copyright © 2008 AFP

 

Le président bélarusse accuse l'Otan d'une "mini-course aux armements"

AFP - 24/11/8 - L'Otan est responsable de la mini-course aux armements que l'on observe actuellement en Europe, a estimé lundi le président bélarusse Alexandre Loukachenko, dans une interview exclusive à l'AFP.

"Les avions de l'Otan volent près de nos frontières. Pourquoi ? Nous commençons à renforcer notre défense aérienne. Cela entraîne une mini-course aux armements", a déclaré le président.

Interrogé sur le projet de déploiement d'éléments du bouclier antimissile américain en Europe centrale et sur un éventuel élargissement de l'Otan, le président bélarusse a fait part de sa préoccupation sans pour autant annoncer de mesures de rétorsion.

"Nous partagons les inquiétudes russes, nous les comprenons. Il n'y a aucune nécessité à un élargissement de l'Otan. Nous sommes préoccupés parce que tout cela se produit à nos frontières", a-t-il indiqué. Il a précisé cependant qu'un éventuel déploiement de missiles russes Iskander au Bélarus n'était "pas prévu dans un avenir proche".

"L'Europe s'inquiète pour rien", a-t-il ajouté. Le Bélarus avait prévu depuis des années l'achat en Russie de missiles Iskander mais l'affaire a été retardée pour des raisons financières, a affirmé M. Loukachenko.

Le déploiement de ces missiles avait été évoqué par des responsables russes comme une éventuelle réponse à l'installation en Pologne et République tchèque d'éléments du bouclier antimissile américain.

 

*

RETOUR A PEUPLES-UNIS