LA GOUVERNANCE DES PEUPLES
NON CELLE DES ÉTATS/NATIONS
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CUBA
Source Wikipedia
Géographie
La République de Cuba est formée de l'île de Cuba (la plus grande île des grandes Antilles), de l'île aux Pins (appelée île de la Jeunesse depuis 1976) et de quelques autres petites îles. Elle est située, au nord des Antilles, à la confluence de la mer des Caraïbes, du golfe du Mexique et de l'océan Atlantique; au sud de la côte est des États-Unis et des Bahamas ; à l'est du Mexique et à l'ouest des îles Turques et Caïques; au nord des Îles Caïmans et de la Jamaïque.
Derrière Hispaniola, Cuba est la deuxième île la plus peuplée des Caraïbes avec 11 200 000 habitants (juillet 2002). Sa capitale est La Havane, sa langue officielle l'espagnol et deux monnaies y sont utilisées : le peso cubain et le peso cubain convertible.
L´île a été une colonie espagnole de 1492 à 1898. Les Espagnols y ont décimé les tribus indiennes et importé des esclaves africains. La culture cubaine résulte du mélange entre la culture espagnole et africaine. Cuba possède un rayonnement culturel assez important. Depuis 1959 Cuba est une république socialiste.
La République de Cuba est située entre la mer des Caraïbes et l’Atlantique Nord, au sud de la Floride et des Bahamas. C’est un archipel composé de l’île de Cuba, longue de 1 220 km (qui fait d’elle la plus grande île des Antilles), de l’île des Pins (île de la Jeunesse) et d’environ 1600 îlots. Géographiquement, elle se trouve à proximité du tropique du Cancer, à 77 km d’Haïti à l’est ; à 140 km de la Jamaïque, au sud-est ; à 180 km des États-Unis, au Nord-Est ; et à 210 km du Mexique, à l’ouest.
La République comprend l’île entière ainsi que la Isla de la Juventud (Île de la Jeunesse), mais la baie de Guantanamo occupée depuis 1898 par les États-Unis était à l’origine louée depuis 1903 et une base navale a été installée (que les États-Unis maintiennent malgré l’opposition du gouvernement cubain).
Histoire
L'Espagne conquit l'île au cours du xvie siècle après la découverte de l'île par Christophe Colomb en 1492. La colonisation espagnole durera jusqu'à la signature du traité de Paris en 1898. Au cours de ces quatre siècles, de nouvelles villes verront le jour dont Santiago de Cuba (1514) et La Havane (1515).
Mais la population indienne payera un lourd tribut. Elle sera pratiquement décimée en quelques années, de même pour les réserves d'or.
L'île se tourna donc vers de nouvelles activités : tabac (plus ou moins 300 millions de cigares par an ainsi qu'une bonne douzaine de milliards de cigarettes brunes ou blondes), café et canne à sucre (héritée de quatre siècles de colonisation espagnole et qui procure à Cuba le plus gros de ses ressources). Cette dernière activité nécessitant une main d'œuvre importante, il sera fait appel aux esclaves africains.
Dans les régions plantées de palmiers royaux trop accidentées pour les machines modernes, des brigades de travailleurs de provinces et de villes différentes et de toutes professions viennent encore couper la canne à la machette. Volontaires, nourris 6 fois par jour, pouvant gagner 5 fois plus qu'un ouvrier ordinaire, ils ont droit à tous les égards. Juste retour des choses : au xviiie siècle, le châtiment le plus redouté par l'esclave urbain était d'être vendu aux planteurs de l'intérieur ; prisonniers du domaine, les Noirs ne recevaient ni argent ni éducation.
Rien ne doit se perdre. Une fois le précieux sirop extrait des cannes, les hommes jettent dans les chaudières les tiges pour fabriquer la vapeur qui fait tourner l'usine. Les résidus visqueux tombés au sol sont nettoyés au jet d'eau. Il semble que l'on ait cultivé dès 1523 la canne à Cuba où elle a trouvé les meilleures conditions de croissance : climat chaud, sols humides et, juste avant la coupe, une période sèche propice à la concentration du saccharose. En 1620, Cuba produisait 550 tonnes ; en 1987, plus de 7 millions. Les sacs de 50 kilos sont expédiés durant la guerre froide surtout vers les pays de l'Est mais également en Libye. Cuba est devenu le premier exportateur mondial de canne à sucre.
Alors que la traite était officiellement abolie, plus de 360 000 esclaves furent débarqués entre 1820 et 1860 au port de La Havane, qui comptait au début du siècle 40 000 Blancs et 30 000 esclaves.
C'est seulement en 1886 que fut supprimé l'esclavage, fondement de l'économie coloniale, source des richesses de toute l'aristocratie créole.
Les luttes pour l'indépendance remontent au milieu du xixe siècle avec la guerre des dix ans qui débuta en 1868; Les États-Unis intervinrent dans la guerre d'indépendance cubaine qui avaient fait 200 000 morts depuis 1895 (soit 1/8 de la population) pour aider les indépendantistes et occupèrent l'île de 1898 à 1902, puis de 1905 à 1909.
Les États-Unis poursuivirent une ingérence marquée jusqu'en 1934 (révocation de l'«amendement Platt»).
Politique
Cuba se présente comme un pays socialiste, une république parlementaire - où le Parti communiste est le seul parti politique reconnu par la Constitution. Fidel Castro est le chef de l'État et du gouvernement depuis 1959, d’abord comme premier ministre et ensuite, à l’abolition de cette charge en 1976, comme président du Conseil d’État. Il est aussi le représentant à l’Assemblée nationale de la municipalité de Santiago de Cuba depuis 1976, Premier Secrétaire du Parti communiste cubain et commandant en chef des forces armées.
Le parlement cubain est l’Assemblée nationale (Asamblea Nacional del Poder Popular). Ses 614 membres sont élus pour 5 ans au scrutin uninominal majoritaire à deux tours. L’Assemblée nationale élit en son sein le Conseil d’État et son président par un vote à bulletin secret.
Suite à la crise des missiles, l’île subit un embargo de la part des États-Unis, depuis 1962. L'embargo ne porte toutefois plus sur les médicaments, les matériels de télécommunications et les produits agro-alimentaires1, faisant des États-Unis le premier exportateur pour l'économie cubaine, particulièrement dans le secteur alimentaire : le montant des exportations américaines vers l'île s’élève aujourd’hui à 500 millions de dollars par an1.
Fidel Castro a passé en 2008 le pouvoir à son frère, Raul Castro.
Fidel Castro
Fidel Castro prit la tête d'une armée rebelle en 1956, renversant le dictateur Fulgencio Batista le 1er janvier 1959. Il dirige Cuba jusqu'au 31 juillet 2006 puis c'est son frère Raúl Castro Ruz qui, après avoir assuré l'intérim du pouvoir, est élu le 24 février 2008 président du Conseil d’État et du Conseil des ministres par l’Assemblée nationale.
Les États-Unis sont l'une des premières nations à reconnaître diplomatiquement ce nouveau gouvernement, mais les rapports entre les deux pays se gâtent dès le mois de mai lors de la confiscation des avoirs étrangers (dont ceux de United Fruit Co) à Cuba. Par la suite, du 17 au 19 avril 1961 eut lieu une tentative de débarquement à la Baie des Cochons de 1 400 réfugiés, recrutés, payés et entraînés par la CIA américaine, qui se solda par un échec.
Les États-Unis mirent en place un embargo économique en 1962, mais renoncèrent à toute invasion de Cuba aux termes d'un accord signé pour conclure l'affaire des missiles de Cuba.
Le pays fut longtemps soutenu par l'URSS qui lui accordait une aide (4 à 6 milliards USD par an jusqu'en 1990) en échange de son alignement sur sa politique (envoi de forces cubaines dans plusieurs pays d’Afrique dont la République Démocratique du Congo dit ex-Zaïre, soutien aux mouvements révolutionnaires d’Amérique latine), mais fait face à une grave crise économique depuis la disparition du «grand frère soviétique».
Cuba si, yankees no !
Ernesto Guevara, dit le Che
Nommé à la tête de l’industrie et des réformes agraires du pays, puis de la banque nationale, le «Che» devient l’homme fort du nouveau pouvoir dans le sillage du leader cubain. Il publie en 1960 un «Traité de la guérilla» largement censuré dans l’ensemble des pays d’Amérique Latine et s’installe dans le rôle de porte-parole officiel de la révolution cubaine sur la scène internationale. A peine perturbé par l’épisode de la baie des Cochons où il commande lui-même la chasse aux contre-révolutionnaires soutenus par la CIA et par celui de la crise des missiles russes, Che Guevara parcours le monde pendant plus de 5 années en bon ambassadeur de l’idéal marxiste cubain et de la lutte contre l’impérialisme réunis. Amérique Latine, Europe, Union Soviétique, Chine, mais aussi Algérie et Afrique Noire, le Che est de tous les combats, de toutes les causes.
En mars 1965, il démissionne de tous ses mandats gouvernementaux à Cuba et s’engage dans la guérilla bolivienne en lutte contre le pouvoir en place. Après quelques défaites, le gouvernement Bolivien annonce la capture du «Commandante» et son exécution le 9 octobre 1967.
De guerillero engagé, le «Che» devient alors une véritable légende vivante, symbole de tous les mouvements révolutionnaires qui caractérisent les années 60. L’image du jeune militaire barbu et romantique, béret à l’étoile solitaire vissé sur la tête est aujourd’hui encore une véritable icône que de nombreuses générations se sont appropriées.
Son corps n’a été retrouvé qu’en 1997 et a été transporté à Cuba où il reçut un ultime hommage de la nation tout entière. Sa dépouille repose désormais à Santa-Clara dans un mausolée dédié à sa mémoire.
Indissociable des idéaux ayant abouti à la réussite de la révolution cubaine, Che Guevara est devenu un véritable mythe en mourant jeune au service d’une cause qu’il pensait universelle : le don de soi, sans concession, aux plus démunis et la lutte contre la tyrannie et l’oppression. Symbole indétrônable de la foi et de l’espoir du peuple cubain, le «Che» apparaît encore aujourd’hui en filigrane dans leur vie de tous les jours et sur les murs de leurs villes, comme un messie moderne et bienfaiteur. Son ombre plane toujours dans les esprits et l’on chante chaque matin dans les écoles cubaines «Seremos como el Che» (nous serons comme le Che).
Témoin des injustices de son temps, Ernesto Che Guevara fut aussi un remarquable photographe, tour à tour correspondant de guerre et historien sans concession. Il fut lui-même l’objet d’une véritable passion photographique où la propagande le disputait au magnétisme qu’exerçait l’homme sur ceux qui l’approchaient. On ne compte plus les clichés du «barbudo» en treillis militaire, fumant – un comble pour cet asthmatique chronique - l’un de ses énormes Cohiba, la marque de cigares qu’il avait créée. Une autre belle propagande pour l’un des principaux produits d’exportation du Cuba post-révolutionnaire. Le portrait le plus célèbre du «Che» le représente cheveux au vent, son célèbre béret avec une étoile solitaire vissé sur le crâne. Cette représentation généralement associée au slogan «Hasta la revolucion siempre» est même devenue l’une des images d’Epinal du Cuba touristique et fait partie des photos incontournables que l’on rapporte d’une visite dans l’île. C’est cette même image que le marketing post année 60 a su habilement détourner à son profit pour vendre à peu près n’importe quoi, du tee-shirt pseudo revendicateur au rock non conventionnel en passant par l’incontournable poster, bref tout ce que la génération pop a voulu marquer de son empreinte en s’appropriant le «Che» comme icône officielle aux côtés de Bob Dylan et du symbole anti-nucléaire. Passé la vague néo-révolutionnaire de la fin des années 60 et du début des années 70, le «Che» est devenu chic, starisé façon Marilyn par un Andy Warhol au sommet de son art. Ernesto Guevara a du s’en retourner dans sa tombe. Pour autant la «Che» mania s’inscrit tout simplement dans le besoin inaliénable des jeunes générations à se trouver un héros, un héros d’autant plus anti-conventionnel que la recherche de convictions est confrontée à un monde organisé autour des notions de compétition et de consumérisme.
Bref Che Guevara est l’éternel rebelle, symbole de désintéressement absolu, promoteur imprescriptible de l’idée du «Nouvel Homme». Et il semble que plus de trente cinq ans après sa mort, ses valeurs fassent encore recette, même si la plupart des personnes qui, aujourd’hui, revendiquent son héritage, n’étaient pas nées au moment où disparaissait le mythique révolutionnaire. Trente-cinq ans après sa mort, le «Che» n’a jamais été aussi bien portant…
Culture
L’île de Cuba est réputée notamment pour :
- les cigares, notamment les Habanos et les Cohiba, cigares cubains de renommée mondiale, et aussi cedric plante
- le rhum, surtout le Havana Club (dont le añejo, i.e. vieilli de 7 ans). Le rhum est une eau-de-vie brûlante obtenue par fermentation et distillation du jus de canne.
- la musique cubaine a produit un grand nombre de genres musicaux dont le mambo et le cha-cha-cha, le son dont Buena Vista Social Club a permis la redécouverte, le boléro… Aujourd’hui elle s’exprime avant tout par la timba (proche de la salsa) et le reggaeton. Elle s'inspire aussi de la rumba congolaise, pour cause, la forte communauté originaire d'Afrique centrale (ex-Zaïre) depuis l'esclavage.
Des chansons comme Guajira Guantanamera, Hasta Siempre, Quizás, quizás, quizás sont mondialement célèbres…
- les vieilles voitures américaines (classées dans le patrimoine cubain, c.-à-d. qu'on ne peut les acheter et les faire sortir de l’île)
- le révolutionnaire argentin Ernesto Guevara dit le "Che", aux côtés duquel Fidel Castro mena la révolution cubaine.
- la santeria, religion syncrétique d'origine africaine, très présente dans la société cubaine. Selon l'historienne et anthropologue María I. Faguaga, la majorité de la population tient compte des prophéties publiée chaque année dans la Lettre de l'année publiée par les babalaos, les prêtres de la santería.
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Fidel Castro critique le projet de Barack Obama de maintenir l'embargo contre Cuba
LA HAVANE - AP - 26/5/8 - Fidel Castro critique Barack Obama : dans une tribune publiée lundi, l'ancien président cubain estime que le projet du candidat à l'investiture démocrate pour la présidentielle américaine de maintenir l'embargo américain contre Cuba provoquera la faim et des souffrances sur l'île.
L'ancien président, âgé de 81 ans et malade, estime que le sénateur de l'Illinois est "le candidat le mieux placé dans la course présidentielle", mais note qu'il n'a pas osé appeler à un changement de la politique américaine à l'égard de La Havane.
"Le discours d'Obama peut se traduire comme une recette pour la faim" pour Cuba, écrit Fidel Castro dans cette tribune publiée par la presse officielle cubaine, en référence aux déclarations faites par le candidat démocrate devant l'influente Fondation nationale cubaine-américaine à Miami la semaine dernière.
Le sénateur de l'Illinois avait affirmé qu'il maintiendrait les sanctions commerciales américaines en vigueur depuis près d'un demi-siècle contre "l'île communiste" [sic] pour "favoriser un changement démocratique dans le pays" [sic]. Mais il a également promis d'assouplir les restrictions visant les Cubains-américains qui se rendent à Cuba et envoient de l'argent à des proches.
M. Obama a aussi réaffirmé sa disposition à rencontrer le nouveau président cubain Raul Castro, qui a succédé à son frère aîné en février.
Fidel Castro estime que la proposition de M. Obama de laisser les Cubains-américains aisés aider des parents pauvres sur l'île équivaut à de la "propagande pour le consumérisme et un mode de vie qui n'est pas durable".
Il considère que la description par Barack Obama d'un Cuba "non démocratique" et "manquant de respect pour la liberté et les droits de l'homme", constitue le même argument que les administrations américaines précédentes "ont utilisé pour justifier leurs crimes contre notre patrie".
Reste que les appels de Barack Obama en faveur d'un dialogue direct avec le pouvoir cubain contraste avec la position plus intransigeante défendue par le président George W. Bush et le candidat républicain à la Maison Blanche, John McCain, que Fidel Castro a également critiqué.
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Dimitri Medvedev et Raoul Castro à La Havane, le 27 novembre 2008
AFP - 28/11/8 - Le président russe Dmitri Medvedev effectuait jeudi une visite à Cuba, dernière étape de sa tournée latino-américaine, après un séjour historique au Venezuela où il a inauguré de manière symbolique avec son homologue Hugo Chavez des manoeuvres navales conjointes inédites. Lire la suite l'article
Après une visite de moins de 24 heures au Venezuela, pays connu comme Cuba pour son opposition aux Etats-Unis, M. Medvedev s'est entretenu jeudi en début de soirée à La Havane avec son homologue cubain Raul Castro, frère et successeur du leader communiste Fidel Castro, 82 ans.
Les deux présidents ont ensuite visité ensemble l'église orthodoxe russe Notre-Dame de Kazan, la seule de cette confession sur l'île communiste qui a été inaugurée en octobre dernier, a constaté un journaliste de l'AFP.
M. Medvedev pourrait peut-être, avant son départ vendredi matin, rencontrer Fidel Castro, 82 ans, qui malgré sa "retraite médicale" continue à recevoir parfois des dignitaires "amis". Le "Lider Maximo" avait reçu en octobre le métropolite russe Kirill, venu pour l'inauguration de l'église, et le président d'un pays "frère" et important acteur économique à Cuba, le Chinois Hu Jintao.
Il s'agit de la première visite d'un président russe à Cuba depuis huit ans. M. Medvedev s'était auparavant rendu, outre le Venezuela, au Pérou pour le sommet du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (Apec) et au Brésil.
La Russie a intensifié ces derniers temps les relations avec le Venezuela et Cuba, deux bêtes noires des Américains, dans un contexte de tensions avec ces derniers sur leur projet d'installer un bouclier antimissile en Europe de l'Est.
Au Venezuela, MM. Medvedev et Chavez ont passé en revue la flotte de quatre navires russes, dont le croiseur à propulsion nucléaire Pierre Le Grand, qui se prépare à effectuer entre les 1er et 3 décembre des manoeuvres avec la marine vénézuélienne.
Ces manoeuvres en mer des Caraïbes, considérée comme un pré carré des Etats-Unis, engageront notamment 1.600 hommes côté russe et 700 côté vénézuéliens, ainsi que deux avions de chasse russes Soukhoï, récemment achetés par Caracas à Moscou.
"Ceci n'est dirigé contre personne, nous usons de notre droit. Et nous continuerons à travailler avec la Russie sur la question stratégique de la défense", a souligné M. Chavez.
Outre l'échange de technologies, il s'agira d'exercices de navigation, de sauvetage et de communication mais aussi d'opérations de défense anti-aérienne et de lutte contre le trafic de drogue, selon la marine vénézuélienne.
La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, a déclaré mercredi que ces manoeuvres "ne modifieront pas l'équilibre des pouvoirs en Amérique du Sud".
"De même que les Etats-Unis pensent pouvoir avoir de bonnes relations et des contacts militaires avec tous les pays qui le souhaitent, l'Amérique du sud le peut aussi", a-t-elle ajouté.
M. Medvedev a lui estimé que les accords militaires et de livraisons d'armements déjà passés avec le Venezuela contribuaient à renforcer la "multipolarité" dans le monde et que leurs relations étaient fondées sur "un partenariat et une vision pragmatique de la situation" mondiale.
Sept accords de coopération, dont un portant sur le développement de l'énergie nucléaire civile au Venezuela, ont par ailleurs été signés durant la visite de M. Medvedev, la première jamais effectuée par un chef d'Etat russe dans ce pays.
Le groupe pétrolier public vénézuélien PDVSA et un consortium de compagnies russes ont par ailleurs signé un accord d'évaluation et d'exploitation pétrolière dans la Ceinture de l'Orénoque (est) avec l'espoir d'une production à terme d'un million de barils par jour.
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Par Beatriz LECUMBERRI
AFP - 17/12/8 - Les dirigeants des pays latino-américains réunis à Costa do Sauipe, dans le nord-est du Brésil, ont renforcé mardi leurs liens avec Cuba et ont demandé la fin de l'embargo que les Etats-Unis maintiennent depuis 46 ans contre l'île communiste.
Les dirigeants de 33 pays de la région ont adopté une déclaration pour apporter leur "ferme soutien" à "la fin de cette violation politique illégale et injuste des droits de l'Homme de notre peuple", a déclaré le président cubain Raul Castro.
Selon les données officielles du gouvernement cubain, l'embargo décrété par les Etats-Unis en 1962 a coûté 93 milliards de dollars à Cuba.
Le président cubain, qui participait à 77 ans à son premier sommet international hors de Cuba depuis qu'il a succédé en juillet 2006 à son frère Fidel Castro pour cause de maladie, a plaidé en faveur d'une plus forte "intégration régionale".
"Malgré cet embargo vengeur et prolongé que nous impose le gouvernement des Etats-Unis, Cuba est prêt à partager ses modestes expériences (...), car la solidarité et l'internationalisme constituent les piliers de nos relations avec le monde", a-t-il dit.
Cuba devait devenir officiellement mardi dans la soirée le 23e membre du Groupe de Rio, un forum latino-américain fondé en 1986. Cette adhésion est considérée par le régime cubain comme une preuve de l'échec de la politique d'isolement de Washington et le signe d'un ancrage plus à gauche d'une majorité de pays d'Amérique latine.
Elle constitue une sorte de revanche pour Cuba, suspendue depuis 1961 de l'Organisation des Etats américains (OEA) qui réunit tous les pays du continent.
"Cuba revient là où il aurait toujours dû être, et cela donne au sommet un caractère historique", s'est félicité le président vénézuélien Hugo Chavez avant d'ajouter que "les Etats-Unis ne commandent déjà plus ici".
"Il est si bon d'être à Bahia et non pas à New York, convoqués par l'Empire (américain, ndlr). C'est le signe de temps nouveaux, d'une nouvelle ère", avait lancé M. Chavez dès son arrivée à l'aéroport de Salvador de Bahia, à 80 km au sud de la station balnéaire de Costa do Sauipe.
Le rapprochement de Cuba avec ses voisins survient à un moment où les pays de la région espèrent une amélioration de leurs relations avec les Etats-Unis après l'arrivée à la Maison Blanche en janvier du démocrate Barack Obama.
"Maintenant qu'arrive un nouveau président des Etats-Unis, l'occasion est propice pour le Sud de parler d'une seule voix et d'exiger le respect", a dit Hugo Chavez.
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, hôte du sommet, a souhaité tout spécialement la bienvenue à Raul Castro.
"La présence du président Raul Castro est très importante pour nous dans cette rencontre qui, j'espère, est la première d'une série de réunions auxquelles il assistera", a dit Lula sous les applaudissements des autres dirigeants.
Lors de son discours très attendu, Raul Castro a prôné une plus grande intégration régionale, mais a souligné qu'il y avait des obstacles, en particulier "les effets d'un ordre économique international injuste et égoïste qui favorise les pays développés et les intérêts des grandes entreprises multinationales".
Ce sommet, dont le thème officiel est l'intégration et le développement, a surtout un caractère symbolique car sans ordre du jour formel ni décision à la clé.
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Par Mauricio RABUFFETTI
AFP - 17/12/8 - Les dirigeants latino-américains ont lancé, lors d'un sommet de deux jours au Brésil, une nouvelle offensive pour la levée de l'embargo américain contre Cuba, à un mois de l'entrée à la Maison Blanche du président élu Barack Obama. Lire la suite l'article
Dans une déclaration commune publiée à l'issue du sommet, les trente-trois pays d'Amérique latine et des Caraïbes ont demandé "au gouvernement des Etats-Unis de respecter les dispositions de dix-sept résolutions successives de l'Assemblée générale des Nations unies et de mettre fin à l'embargo économique, commercial et financier qu'il maintient contre Cuba".
Ils ont aussi demandé la fin "immédiate" des mesures prises au cours des cinq dernières années et qui ont durci l'embargo décrété en 1962 par les Etats-Unis contre l'île communiste. Celui-ci aurait coûté, selon le gouvernement de La Havane, 93 milliards de dollars à Cuba.
Les chefs d'Etat se sont réunis dans le complexe hôtelier de luxe de Costa do Sauipe (nord-est), sans la présence des Etats-Unis, mais en fêtant le président cubain Raul Castro, 77 ans, qui a participé à son premier sommet international hors de Cuba depuis qu'il a succédé en juillet 2006 à son frère Fidel Castro retiré du pouvoir pour cause de maladie.
Mercredi, le président bolivien Evo Morales, l'un des plus critiques vis-à-vis de Washington, a proposé de lancer un ultimatum à M. Obama pour qu'il mette fin à l'embargo américain.
"Il serait très important de donner une date limite au nouveau gouvernement des Etats-Unis pour qu'il lève le blocus économique. Si le nouveau gouvernement des Etats-Unis ne levait pas ce blocus, nous expulserions leurs ambassadeurs", a dit le dirigeant socialiste, un proche allié du président vénézuélien Hugo Chavez, bête noire de Washington.
Cette proposition a été soutenue par l'Equatorien Rafael Correa mais l'hôte du sommet, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, a pris ses distances.
Lors d'une conférence de presse au côté de M. Morales, le président Lula a invité ses pairs à attendre avec "prudence" de "voir ce qu'il (Obama) propose pour l'Amérique latine et comment il traitera Cuba".
Mardi soir, Cuba avait intégré officiellement le Groupe de Rio, devenant le 23e membre de ce forum politique exclusivement latino-américain fondé en 1986.
Cette adhésion est considérée par La Havane comme une preuve de l'échec de la politique d'isolement du régime cubain menée par Washington et le signe d'un ancrage plus à gauche d'une majorité de pays d'Amérique latine.
"Nous n'avons jamais obtenu l'indépendance à part entière, parce que nous n'avons jamais été autant unis que maintenant", a assuré Hugo Chavez, alors que les pays latino-américains manifestent une émancipation grandissante vis-à-vis de l'influence traditionnelle des Etats-Unis dans la région.
Après huit ans de relations tendues sous l'administration de George W. Bush, ces pays espèrent un changement avec l'arrivée au pouvoir, le 20 janvier, du démocrate Barack Obama qui a évoqué pendant sa campagne la possibilité d'un rapprochement avec les régimes les plus hostiles à Washington.
Il a déjà indiqué que l'embargo contre Cuba n'avait pas contribué à la démocratisation du régime et s'est montré favorable à l'allègement de certaines mesures comme les envois d'argent ou les visites sur l'île des exilés cubains vivant aux Etats-Unis.
En revanche, les chefs d'Etat latino-américains n'ont pu se mettre d'accord pour apporter une réponse commune à la crise économique qui frappe durement leurs économies émergentes. Si la crise a été un thème central dans les discours, il n'y a eu aucun accord sur des mesures communes.
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Jeff Franks
Reuters - 2/1/9 - La révolution cubaine est plus forte que jamais mais doit livrer une "lutte incessante" face à la menace des Etats-Unis, a affirmé le président cubain Raul Castro lors de la commémoration, jeudi, du 50e anniversaire du régime castriste.
Fidel Castro n'ayant pu, en raison de son état de santé, prendre part aux cérémonies, c'est son frère cadet qui a salué les réalisations de la révolution communiste et mis en garde contre les périls qui la guettaient.
"Jamais l'ennemi ne cessera de se montrer agressif, traître et dominateur. Il est temps de penser à l'avenir, aux cinquante prochaines années où nous devrons toujours mener une lutte incessante. (...) Je ne tente d'effrayer personne, c'est la vérité", a déclaré Raul Castro.
Fidel Castro, âgé de 82 ans, n'est plus apparu en public depuis son opération à l'été 2006. Dans un bref message publié jeudi en "une" du journal du Parti communiste, Granma, il adresse ses félicitations à "notre peuple héroïque" pour les 50 ans de la révolution.
Raul a pris la parole à Santiago de Cuba, dans l'est de l'île, sur le balcon même où son frère aîné avait proclamé la victoire sur le dictateur Fulgencio Batista, le 1er janvier 1959.
ÉCONOMIE EN DIFFICULTÉ
Quelque 3.000 personnes s'étaient rassemblées jeudi sur la place où Fidel avait, il y a cinquante ans, assuré qu'il ne prendrait pas la tête du gouvernement issu de la révolution.
"Personnellement, je ne suis pas intéressé par le pouvoir et je n'envisage de l'assumer à aucun moment", avait alors déclaré celui qui devait diriger l'île 49 ans durant.
Raul, qui a 77 ans, a salué en son frère une personnalité "indispensable" et cité des extraits de plusieurs de ses discours.
"Vive Fidel, vive la révolution, vive Cuba libre", a-t-il conclu devant la foule qui l'acclamait.
La semaine dernière, dans un discours devant l'Assemblée nationale, Raul Castro avait brossé un sombre tableau de l'économie cubaine, qui a essuyé trois ouragans en 2008 et a été touchée elle aussi par la crise financière internationale. Les ouragans de l'an dernier ont causé pour dix milliards de dollars de dégâts à l'économie. [...].
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AFP - 5/3/9 - Le leader cubain Fidel Castro est apparu mercredi sur une nouvelle photo avec le président de la République dominicaine Leonel Fernandez qu'il avait reçu deux jours plus tôt dans sa "retraite médicale" de La Havane, selon le site internet du gouvernement dominicain. Lire la suite l'article
L'ancien président cubain, 82 ans, est vêtu de son habituel survêtement de sport sur cette photo (www.presidencia.gob.do) où il paraît moins émacié que sur des images de lui diffusées antérieurement.
Castro n'a plus fait d'apparition publique depuis une grave opération chirurgicale en juillet 2006 qui l'a contraint à se retirer du pouvoir au profit de son frère Raul. Il reste cependant présent sur la scène médiatique par le biais de ses "réflexions" sur l'actualité et la politique cubaine publiées dans la presse locale.
La dernière photo de Fidel Castro avait été publiée le 12 février lors de la visite à La Havane de la présidente chilienne Michelle Bachelet.
Le président vénézuélien Hugo Chavez a affirmé le 28 février que Fidel Castro, dont l'état de santé fait constamment l'objet de rumeurs, avait effectué une promenade à pied à La Havane, assurant avoir vu des photos de ce "miracle". M. Chavez n'a pas précisé la date de cet événement.
Il n'y a eu jusqu'à présent aucune confirmation officielle ni aucune preuve publiée de cette sortie de Fidel Castro. Des habitants de Jaimanitas, une banlieue de la capitale où l'on suppose que réside le Comandante, ont affirmé à l'AFP avoir vu ce dernier marcher vers la mi-février d'un pas lent dans un secteur boisé en compagnie de ses médecins et gardes du corps.
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AFP - 7/3/9 - Environ 1.500 économistes et universitaires de 52 pays, participant à un forum international à La Havane, ont demandé au président américain Barack Obama de mettre fin à l'embargo absurde que les Etats-Unis imposent à Cuba depuis 1962, a indiqué samedi la presse cubaine.
En clôture des 11e Rencontres internationales sur la mondialisation et les problèmes de développement, consacrées à la crise économique mondiale, les participants ont adressé vendredi à Barack Obama une lettre lui demandant d'entendre "la clameur mondiale" qui exige que "cesse une fois pour toutes cet embargo absurde".
L'embargo, que Barack Obama a promis d'alléger pendant sa campagne électorale, est exercé par les Etats-Unis avec "toute leur puissance" sur "un pays petit, mais digne", poursuit le courrier, lu en séance plénière par la vice-présidente du Sénat mexicain, Yeidckol Polevnsky.
Outre des économistes, des historiens, des sociologues et des représentants d'organsimes internationaux, ont également participé à ce forum deux présidents de la République (Manuel Zelaya, Honduras, et Leonel Fernandez, République dominicaine), ainsi que trois Nobel d'Economie américains, Edmund Phelps (2006), Robert Engle (2003) et Robert Mundell (1999).
Barack Obama a promis de supprimer les mesures restreignant les voyages à Cuba et l'envoi de devises, adoptées en 2004 par son prédécesseur afin de renforcer un embargo qui aurait coûté à Cuba en quasiment un demi-siècle "93 milliards de dollars", selon le gouvernement cubain.
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AP - 11/3/9 - Le Congrès américain a voté une levée de l'interdiction de voyager à Cuba pour les familles originaire de l'île vivant aux Etats-Unis.
La disposition se trouvait dans le paquet de 410 milliards de dollars de dépenses envoyé à la signature du président mardi.
La levée partielle des restrictions aux voyages à Cuba intervient alors que la question d'une levée de l'embargo commercial américain est évoquée.
D'après ce texte, les citoyens des Etats-Unis d'origine cubaine pourrons se rendre une fois par an à Cuba pour rendre visite à leur famille restée sur place, en restant aussi longtemps qu'ils le voudront. Actuellement, seule une visite familiale de 14 jours tous les trois ans est autorisée.
Le texte pourrait aussi assouplir les règles concernant l'exportation de médicaments et d'aliments vers Cuba, mais il ne changera rien pour les exportations agricoles. Des parlementaires de Floride sensibles au vote des exilés cubains ont dénoncé ce qu'ils considèrent comme un soutien au régime castriste.
L'embargo a été décrété par John F. Kennedy dans les années 1960...!
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Juanes "Concierto por La Paz" (CUBA) 9/20/09 : La camisa Negra
Juan Esteban Aristizábal Vásquez alias Juanes est un chanteur, guitariste, auteur-compositeur colombien,
né le 9 août 1972 à Medellin. Son pseudonyme est une fusion entre son premier prénom et de la première syllabe de son deuxième prénom (Wikipedia)
AP - 21/9/9 - Des centaines de milliers de Cubains se sont massés sur la gigantesque place de la Révolution de La Havane à Cuba, pour un concert placé sous le signe de la paix, à l'initiative du rocker colombien Juanes.
Certaines associations d'exilés cubains de Floride et leurs radios ont dénoncé cette manifestation qu'elles considèrent comme un soutien au gouvernement castriste de l'île. La police de Floride a placé la résidence du chanteur à Key Biscane sous surveillance, ainsi que celle de son producteur, en raisons de menaces proférées à leur encontre.
Un autre chanteur participant à ce concert géant, Miguel Bose, a estimé la foule présente à La Havane à 1,15 million de spectateurs. Faute de moyens de contrôler ce chiffre, il apparaît néanmoins que c'est le plus grand rassemblement à Cuba depuis la venue du pape Jean Paul II en 1998.
Des centaines de bus publics ont acheminé les spectateurs jeunes et vieux vers la place, et le gouvernement avait renforcé le service. La plupart portaient des tee-shirts blancs, symbole de paix, et des ombrelles pour se protéger d'un soleil ardent.
Trois heures avant le concert, Juanes s'est étonné d'attirer autant de monde, disant que c'était "un rêve de paix et d'amour". "Nous avons vaincu la peur d'être avec vous, et nous espérons que vous pourrez aussi la dépasser" a-t-il déclaré au public. "Tous les jeunes de la région, de Miami aux Etats-Unis et d'autres villes, doivent comprendre qu'il faut passer de la haine à l'amour" a affirmé le chanteur.
Les Etats-Unis ont entamé un rapprochement avec le gouvernement cubain. "Je ne pense pas que cela va faire du mal aux relations américano-cubaines, même s'il ne faut pas trop attendre de tels événements" a commenté le président américain Barack Obama sur un réseau de télévision hispanique. AP
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Evo Morales & Raul Castro
De Rigoberto DIAZ
AFP - LA HAVANE — 13/12/9 - Le président cubain Raul Castro a accusé dimanche Washington d'avoir lancé une "offensive hégémonique" en Amérique latine et de soutenir un "gouvernement usurpateur" au Honduras, lors de l'ouverture du sommet du bloc régional "anti-impérialiste" de l'Alba.
Raul Castro a fustigé d'emblée l'accord militaire entre Washington et Bogota qui permet depuis fin octobre à l'armée américaine d'utiliser sept de ses bases militaires pour la lutte contre le narcotrafic et la guérilla. Un accord ayant entraîné un gel des relations entre la Colombie et son voisin vénézuélien.
"L'établissement de bases militaires dans la région est l'expression d'une offensive hégémonique de la part du gouvernement américain et constitue un acte d'agression contre toute l'Amérique latine et les Caraïbes", a déclaré Raul Castro, 78 ans, devant ses homologues Hugo Chavez (Venezuela), Evo Morales (Bolivie) et Daniel Ortega (Nicaragua).
Citant en exemple la "réactivation de la IVe Flotte américaine" en 2008 dans la mer des Caraïbes, le général Castro a accusé Washington - sans jamais nommer le président Barack Obama - de "vouloir concrétiser sa doctrine politico-militaire d'occupation et de domination d'un territoire qu'il a toujours considéré comme son espace naturel".
Hugo Chavez s'est pour sa part insurgé contre les propos de la secrétaire d'Etat américain Hillary Clinton qui a mis en garde vendredi l'Amérique latine contre la "mauvaise idée" d'un "flirt" avec l'Iran après une tournée fin novembre du président Mahmoud Ahmadinejad au Brésil, Venezuela et Bolivie.
"Les déclarations de madame Clinton (sonnent) comme une menace (...) C'est le signe évident d'une offensive impériale qui tente de freiner l'avancée des forces progressistes et veut récupérer sa cour arrière", a déclaré à la presse M. Chavez.
Raul Castro a également accusé l'administration Obama, qui avait plaidé pour une "nouvelle ère" dans les relations avec l'Amérique latine, de soutenir un gouvernement "usurpateur" de droite au Honduras, issu selon lui d'une "farce électorale" après le coup d'Etat fin juin contre le président Manuel Zelaya.
Une ministre du gouvernement déchu du Honduras, qui avait adhéré en 2008 à l'Alba (Alliance bolivarienne pour les Amériques), assistait à ce sommet de deux jours à l'instar de représentants de l'Equateur et de trois Etats des Caraïbes (la Dominique, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Antigua-et-Barbuda).
Malgré une baisse des tensions avec Cuba depuis l'arrivée de Barack Obama à la Maison blanche il y a un an, tout rapprochement entre les deux pays - sans relations diplomatiques depuis 1961 - semble bloqué sur la question des droits de l'Homme et l'embargo américain contre l'île communiste.
Raul Castro a par ailleurs prédit l'"échec" des négociations en cours sur le changement climatique à Copenhague, appelant l'Alba à adopter une "position ferme" sur ce "sujet crucial pour l'avenir de l'espèce humaine".
Fondée il y a cinq ans par Caracas et La Havane, l'Alba se veut une alliance économique "antilibérale" et compte réaliser en janvier sa première transaction commerciale avec le "sucre", future monnaie unique censée remplacer à terme le dollar dans les échanges entre pays membres.
Riche en pétrole, le Venezuela est la locomotive de l'Alba et procure un soutien économique essentiel à Cuba, très dépendant des importations et qui traverse depuis un an une grave crise financière.
Ami et "fils spirituel" de Fidel Castro, le père de la Révolution cubaine, Hugo Chavez a présidé la veille à la signature de 285 projets communs pour 2010 d'une valeur totale de 3,1 milliards de dollars.