Le galvacher
Archives de Pierre Collenot
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BIBLIOGRAPHIE
Titre : Le Morvand... par J.-F. Baudiau,... Jacques-François Baudiau (1809-1880) ; préf. de J. Drouillet. : Le Morvand, ou Essai géographique, topographique et historique sur cette contrée - 3ème édition.- Paris : Guénégaud, 1965.- 3 vol. (8-629, 538, 638 p.-pl.) : portr., cartes dépl. ; 20 cm. Fac-sim. de la 2e ed. de Nevers, impr. Fay, 1865-1867. - Index t.3, p.598-638. (Mediathèque Nevers) -Soultrait, Georges Richard (Comte de; 1822-1888) : Inventaire des titres de Nevers de l'abbé de Marolles.- Nevers imp. P. Fay), 1873.- 2 vol. (Mediathèque Nevers) - Soultrait, Georges Richard : Répertoire archéologique du département de la Nièvre.- Paris imp. Nat.), 1875.- 220 pp. (Mediathèque Nevers) - Soultrait, Georges Richard : Statistique monumentale du dépt. de la Nièvre arrondt de Cosne, Canton de Prémery, Pouilly, Cosne.- <S. l. n. d. ?>.- pagination multiple (Mediathèque Nevers) - Soultrait, Georges Richard : Armorial historique et archéologique du Nivernais - Marseille : Laffitte, 1978 (impr. en Suisse).- 2 t. en 1 vol., XXVV-282-312 p.-XXVIII f. de pl. : couv. ill. ; 23 cm. Bibliogr. p. 273-299. Index. - Reprod. en fac-sim. de l'éd. de Nevers, Michot, 1879. (Mediathèque Nevers) - Sornay, Jacques de (pseudonyme du comte Georges de Soultrait), Epigraphie héraldique du département de la Nièvre (Angers, 1892, Impr. Lachèse et Dolbeau, in-8, 450 blasons). - Sornay, Jacques de : Epigraphie héraldique du département de la Nièvre - Angers, 1882 (13, Chaussée Saint-Pierre Imprimerie Lachèse et Dolbeau).- 368 p., VIII ; In-4°.(Mediathèque Nevers) - Marolles, L'abbé de : Inventaire des titres de Nevers.- <S. l. n. d. ?>. (Mediathèque Nevers) Chateaux et Manoirs du Nivernais/Fabrice Cario ; Etienne de Certaines, Sylviane Jurquet, Pascale de Maulmin, Nicolle Yoth-Demet, Fabrice Cario, Albert Goujat, Nicolas Grunwald, Damien Péron, Jean-Pierre Harris, Catherine Chevochot, Elisabeth Franc, Colette Journiac, Georges Marchand, Marie-Jose Garniche, Sylviane Narcy, Georges Narcy, Bruno de Cessole, Gianni Selvani, Yvette Macquart-Moulin, Julie Le Brun, Corinne Lazerne, Paul de Loye, Agathe Maugis, Jean-Paul Gauthron, Marguerite David-Roy, Paul Barnoud, Jean-André Berthiau, Jean-Louis Balleret, Damien Cario, Anne-Marie Chagny-Sève, Pascale de Maulmin, Jacky Morlet, Etienne Bergdolt, Vincent Bourgoing-Dumonteil. Tome 2.- Nevers : Camosine, 2005 (Cosne-sur-Loire : IMP Graphic).- 320 p. : couv. ill., ill. coul., ill. noir et blanc ; 32 cm (Mediathèque Nevers) Roger de La Brosse gentilhomme du Morvan, 1867-1954 / <lettres et agendas réunis et présentés par> Philippe Berte-Langereau.- Nevers : Camosine (éditeur), 1995 (58-Nevers : Impr. de la Gare).- 157 p. : ill. en noir et en coul., couv. ill. ; 31 cm.
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LA CHÈVRE DU MONT SABOT
Conte recueilli de M. Edouard MOIRAUD à Fontenay-près-Vézelay par Mme M. DORE
Le Mont Sabot, c'est une butte qu'on voit
de partout par ici. Autrefois, il y avait un monastère, dit-on, et aussi
un village. Il n'y a plus qu'une église et un cimetière. Et voilà comment, au Mont Sabot, ce n'était pas les loups qui prenaient les chèvres, c'était les chèvres qui prenaient les loups ! * Version en morvandiau Lai bigue du mont sabotL'Mont Sabot, ço eune butte qu'on voit d'partout
pour d'ichi. Dans l'temps ll'aivat un monastère qu'a ditons, et peue
un villaize. A y'ez pu ran qu'eune églie et peue un ceumtiée. Et v'la, coumme, au Mont Sabot, ç'aitât pas les loups qu'peurnains les bigues, c'aitât les bigues que peurnains les loups. in «Bulletin de la Société d'Etudes d'Avallon», t. 65, 1969-1971, pp. 21-25. |
GARGANTUA- Qui est Gargantua ?
Notons pour mémoire, parmi les hauts faits de Gargantua qui furent attribués chez nous à saint Martin, le fantastique fauchage d'un pré semé de pieux et de barres de fer (cf notre Tome I p. 289). Gargantua, Mélusine et le cheval Bayard nous entraînent à leur suite dans un monde mystérieux qui est aussi celui des contes populaires. Et toute cette Mythologie française est axée sur Gargantua dont l'ombre gigantesque passe «en trois cents points du vieux sol gaulois», Gargantua dont Brise-Chênes ou Tord-Chênes ne seraient que des qualificatifs. Cf. à ce sujet: H. Dontenville Mythologie Française Paris, Payot, 1948. Henri Dontenville le voit fils de Belen, le grand dieu solaire des Celtes. Nous partirons donc sur les traces du bon Géant qui, dans son zigzagant voyage du Levant au Couchant a laissé de nombreux jalons, de Dornecy à Luzy et de Saint-Andelain à Riousse. Le "faiseur de montagnes, de buttes et de tertres"Deux régions principales nous sollicitent, avec des documents suffisamment nombreux qui, d'ailleurs, se recoupent : il s'agit des Vaux d'Yonne et du Val de Loire. NdR : il faudrait peut-être mieux parler du Mont Bion (en patois morvandiau, blanc se dit bian, terme proche de bion) que du Tartre ou parler de quatre dépattures ?! * Source de l'article : Folklore du Nivernais et du Morvan - Etres fantastiques, sorcellerie, médecine poplulaire, Jean Drouillet, Ed. Christian Bernadat, Luzy, Nièvre, 2ème édition, revue et complétée, 4ème volume, 1983, relié, 250 p. |
AUTRES LÉGENDES LOCALES-Mythologie Gargantuine au mont Sabotet dans la commune de Neuffontaines- Trois légendes rapportées par Michel Leconte *
Légende du village de Saint-Blaise 2. Légende de «Touche-Boeuf» On raconte en effet que c'est le sabot d'un boeuf qui aurait fait jaillir la source qui alimentait, il y a encore quelques décennies, Vignes le Haut. Cette source qui fournit une pompe, située au milieu du hameau, jouxte un chemin vicinal aujourd'hui goudronné et bien-nommé : «Touche-Boeuf» ! 3. Légende du prisonnier libéré par saint Germain L'autre légende concerne saint Germain d'Auxerre (fêté le 31 juillet), de la vie légendaire duquel nous connaissons, grâce à Jacques de Voragine et à sa "Légende Dorée", quelques édifiantes anecdotes. Ainsi, le bienheureux saint Loup évêque de Troyes qui, à Attila assiégeant sa ville et lui demandant son nom, avait répondu : «Je suis Loup, hélas, je ravage le troupeau de Dieu et j'ai besoin d'être frappé par le fléau de Dieu», ne fut-il pas ce compagnon de route choisi par saint Germain pour aller convertir les «hérétiques» des îles Britanniques ? Un tel compagnonnage laisse songeur lorsqu'on apprend qu'ici, au Mont Sabot, saint Germain serait venu délivrer un prisonnier des geôles d'un certain seigneur Abbon... Ajoutons que ce même saint Loup dompta un dragon qui, «de son haleine infectoit l'air et dévoroit tous ceulx qu'il attrapoit... Et qui, même de son regard, faisoit mourir les hommes» (2). Un dragon que le bon saint lupin dompta, assisté d'un prisonnier; en fait un condamné à mort, gracié en la circonstance, et en contrepartie de l'aide apportée à la cité ainsi que, plus substantiellement sans doute, au pouvoir épiscopal. C'est autour de légendes comme celle de "la chair salée" de Troyes vaincue par saint Loup (une légende dont on connaît de nombreuses variantes à travers le pays (3), que s'articulaient, encore récemment dans nos villes, les trois jours des Rogations. Une fête processionnelle du Printemps qui, dans les campagnes, de manière plus sobre et sans l'exposition du dragon, perpétue d'anciens rites propitiatoires dont la bénédiction curiale des bêtes et des récoltes est le prolongement chrétien. À cet égard, et pour ce qui nous concerne au mont Sabot, l'existence même d'un basilic ou d'un dragon enchaîné, figurant sur un chapiteau de la petite chapelle Saint-Pierre, nous incline à penser qu"on doit adjoindre la maîtrise d'un dragon au motif du prisonnier libéré par saint Germain. Évidemment les raisons dernières de cette légende avec ses rites et ses coutumes nous échappent... D'aucuns prétendent (mais l'hypothèse reste hasardeuse), que ce récit recouvre en réalité un ancien rite initiatique, où la figure du prisonnier image celle de l'initié, qui meurt au monde phénoménal pour renaître, régénéré, à la vie transcendentale. Un rite de mort et résurrection universellement répandu dans les religions, et dont la passion du Christ fait figure de parangon. Ce n'est bien sûr qu en extrapolant à partir des rites d'initiations de populations dites primitives, étudiées encore récemment par l'ethnologie, que de telles hypothèses ont pu être échafaudées. Malgré tout, et quelle que soit la nature des faits relevés ici, qu'ils appartiennent ou non à un légendaire initiatique, ils nous interpellent à proportion du mystère qui les entoure; et nous nous devons de les mentionner, pour autant qu'ils insistent, le plus souvent en retrait, nimbés d'un halo d'indétermination, de façon récurrente, dans un récit, une coutume ou dans une représentation iconographique. Conscient qu'ils ne nous rendrons pas gorge Gargantuine aussi facilement que, la légende du loup vaincu le laisse à entendre de façon appauvrie et moralisatrice, dans un éloge simpliste du Bien contre le Mal, nous laisserons ces quelques faits singuliers retourner au domaine qui leur est propre, c'est-à-dire à celui du Rêve, qui n'est pas l'Indicible, mais bien plutôt l'Indécidable ! Notes 1. Jean-Paul Savignac, "Merde à César" : Les Gaulois-Leurs écrits retrouvés, rassemblés, traduits et commentés. Editions de la Différence, 2000. * Mythologue demeurant à Vignes-le-Haut |
LE PETIT VILLAGE/ LE PEUTCHOT VILLAIZE Enregistré en février 1982 par P. Léger - L. Jouvet. Quelques radotages d'un vieux grincheux du côte du Creux-Perdu. |
Je suis né dans un petit village 2. Le Morvan, mon vieux, n'existe plus 3. Maintenant avec le marché commun 4. Voici qu'ils ont fait un T.G.V. 5. Il y a des riches qui achètent les près 6. Je ne suis pas né au pied d'une vigne 7. Au Creux-Perdu la belle commune 8. Notre char est enlisé 9. Il ne faudrait tout de même pas trop penser |
I seus né dan'un ptchot villaize, 2. L'Morvan mon vieux n'existe pus; 3. Ai c't'heure décan l'march commungne, parait qu'fault éte compétitif 4. Vlai qu'ails ont fait un T.G.V.; 5. Ai y'ai des grous qu'aistont les prés 6. I n'seus pas né au pied d'aine veigne, 7. Au Crot-Pardu, lai brave commune, 8. Aiy'ai noute sar qu'ot emborbé, 9. Faurai quand mînme pas trop compter |
LA MORVANDELLE
Notre véritable "hymne" régional, "La Morvandelle" écrite en 1903 par le poète Maurice BOUCHOR, constitue un véritable chant révolutionnaire, expression d'une exploitation "larvée" des habitants du Morvan contraints de s'expatrier pour vivre et même survivre. La mélodie est une vieille chanson morvandelle : “le galant d’lai Nan-nette”. * Allons les Morvandiaux, chantons la Morvandelle,
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