LA GOUVERNANCE DES PEUPLES ET DES CITOYENS

NON CELLE DES ETATS/NATIONS

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A propos de :

LE NÉPAL

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Source : WIKIPEDIA

Le Népal, officiellement «État du Népal» selon sa constitution provisoire, est un pays de l'Himalaya, enclavé, bordé au nord par la République populaire de Chine, région autonome du Tibet, au sud, à l'ouest et à l'est par l'Inde.
Bien que petit, le Népal possède une très grande variété de paysages, s'étendant du tropical humide du Teraï, au sud, jusqu'aux plus hautes montagnes du monde, au nord. Le Népal possède huit montagnes parmi les dix plus hautes du monde (Sommets montagneux de plus de 8 000 mètres d'altitude), dont l'Everest qui marque la frontière avec le Tibet.
Le Népal a été rendu célèbre pour les possibilités qu'il offre pour le tourisme, le trekking, l'alpinisme, le VTT, les safaris, le rafting et ses nombreux temples et lieux de cultes.
Katmandou est la capitale (politique et religieuse) du Népal, dont elle est largement la plus grande ville. Les autres principales villes sont Pokhara, Biratnagar, Lalitpur (Patan), Bhaktapur, Birendranagar, Hetauda, Butwal, Bharatpur, Siddhartanagar (Bhairahawa), Birganj, Janakpur, Nepalganj, Hetauda, Dharan, Dhangadhi et Mahendranagar.
La langue officielle est le népali et la monnaie est la roupie népalaise. Le pays est peuplé de plus de 60 ethnies et castes différentes.
La caste des Chhetri constitue le groupe majoritaire au Népal, regroupant 15,8 % de la population.
La caste des Bahun (Brahmanes) constitue le second groupe majoritaire avec 13,3 % de la population (recensement de 2001).
Les Newar, considérés comme les premiers habitants de la vallée de Katmandou comptent pour 5,4 % de la population népalaise. Leur langue, le newari, est toujours parlée dans la vallée de Katmandou.
Les autres principaux peuples du Népal sont les Sherpa, les Tamang, les Gurung, les Thakali, les Kiranti et les Magar.

 

Politique


Après une histoire riche en rebondissements, où les régions qui le constituent ont connu une diversité de régimes totalitaires qui se sont successivement rassemblés ou séparés, le Népal devint une monarchie constitutionnelle en 1990.
L'instabilité politique, déjà latente, pris alors de l'ampleur à partir de 1996, où une insurrection mené par le Parti communiste du Népal (maoïste) : la "Guerre du Peuple népalais", apparut notamment dans les campagnes. Celle-ci luttait pour l'abolition de la monarchie et des établissements féodaux, afin d'établir une république populaire.
L'arrivée sur le trône de Gyanendra, personnage déjà très impopulaire, aggravât la situation lorsque celui-ci chercha à exercer un pouvoir personnel en suspendant les libertés fondamentales et le parlement.
En avril 2006, une grève générale en faveur de la démocratie finira par faire céder le souverain. Le parlement fut alors rétablit dans ses droits le 24 avril, et durant le mois de mai suivant, retira au monarque la majorité de ses prérogatives.
En 2007, un nouveau gouvernement de transition est mis sur pied, composé de représentants des principaux partis politiques népalais dont cinq ministres appartenant à l’ex-guérilla maoïste. Le 28 décembre, le Parlement provisoire approuve, à 270 voix contre 3, une résolution prévoyant de faire du Népal «un État fédéral, démocratique et républicain», après l'élection prévue le 10 avril 2008, d'une Assemblée chargée de rédiger une nouvelle Constitution définitive.

Géographie


Le Népal a approximativement la forme d’un trapèze. Petit pays d’une longueur de 800 km et d’une largeur d’environ 200 km, il couvre une surface de 147 181 km². Il est enclavé entre l'Inde et la Chine.
D’un point de vue physiographique, le Népal peut être divisé en trois zones (ceintures) grossièrement orientées Est-Ouest : la zone montagneuse, la zone des collines et la région du Teraï.
Ces trois zones sont disséquées par les cours d’eau majeur du pays, l'altitude varie de 60 mètres dans le Téraï à 8 848 mètres avec l'Everest. Cet énorme dénivelé entraîne une grande diversité de climats et de terrains :
subtropical dans les plaines du Téraï qui bordent l’Inde au sud, où coule un système de trois rivières majeures (Kosi, Narayani et Karnali) qui appartiennent à la bordure Nord des plaines indo-gangétiques ;
tempéré dans la région centrale de montagnes basses et de collines ;
froid et sec dans la région des hautes montagnes de l'Himalaya.
Seulement 20 % de la superficie totale du pays est cultivable et les besoins croissants de la population en chauffage et en riz entraînent une déforestation inquiétante.

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Prachanda

 


Le Népal vire au rouge

Par Nicolas MOSCOVICI
le JDD.fr


12/4/8 - Même si les résultats sont encore partiels, les maoïstes semblent, à la surprise générale, s'acheminer vers une nette victoire au Népal, dans le cadre du scrutin législatif qui s'est déroulé jeudi et qui doit conduire à l'abolition de la monarchie. Tout un symbole, à Katmandou, la capitale du pays, le leader révolutionnaire Prachanda l'a aisément emporté.

Le front peint en rouge et guirlande d'oeillets autour du cou, Prachanda savoure la victoire. La sienne, confirmée dans la circonscription de Katmandou, mais aussi et surtout celle de son mouvement révolutionnaire, qui semble se dessiner dans l'ensemble du pays. Car, même si les résultats sont encore partiels et qu'en outre le système électoral en place mixe scrutin majoritaire et proportionnel, les anciens rebelles maoïstes sont en passe, à la surprise des observateurs, de devenir les grands vainqueurs des élections législatives népalaises. Organisées ce jeudi, celles-ci doivent conduire à l'élection d'une assemblée constituante, laquelle dans un second temps devrait, sauf revirement de situation, mettre un terme à plus de 250 ans de monarchie dans le petit Etat himalayen. Même s'il ne possède que des fonctions honorifiques, le roi Gyanendra, sur le trône depuis 2001, serait donc contraint d'abdiquer.

Du coup, face à l'importance du vote, la victoire annoncée de l'ancienne guérilla maoïste suscite déjà des interrogations. Emmenée par Prachanda, "le féroce" en langue népalaise, "l'armée népalaise du peuple" avait en effet déclenché en 1996 "la guerre du Peuple népalais", une insurrection dirigée contre la monarchie affaiblie par des querelles intestines, et qui en dix ans, avait provoqué la mort de 13 000 personnes et plus de 100 000 déplacés. En 2006, Prachanda décide de déposer les armes et finalise un accord de paix avec le Premier ministre du pays, Girija Prasad Koirala. Deux ans plus tard, le leader maoïste est donc en passe de conquérir par les urnes le pouvoir qu'il n'avait pu obtenir par la force, entourant toutefois son probable succès d'un luxe de précautions. "Nous poserons les bases d'une paix durable, du développement économique et d'une république fédérale ne laissant de côté aucune strate de la population", a déclaré ce samedi "le féroce", assagi, à ses supporters. "Après l'élection, nous établirons l'unité nationale avec tous les partis politiques", a-t-il ajouté, laissant entrevoir, comme attendu pour le coup, une large coalition à la tête du Népal, l'un des pays les plus pauvres du globe.

A moins que la situation ne s'envenime d'ici là. La razzia maoïste annoncée provoque en effet déjà des remous au sein des milieux conservateurs. Le Congrès népalais, le plus ancien et le plus puissant parti du pays, envisage déjà d'en appeler à l'armée si les résultats électoraux lui sont trop défavorables. A l'étranger, le voisin indien a quant à lui fait connaître son inquiétude, New Dehli étant également confronté à une résurgence de la guérilla maoïste. En attendant de connaître le verdict définitif des urnes, sous une dizaine de jours, les observateurs de la vie politique népalaise ont tiré les premiers enseignements de la percée des anciens maquisards. "Les tendances qui se dégagent jusqu'ici expriment, semble-t-il, une volonté irrésistible de changement, de paix et de développement chez essentiellement les jeunes électeurs", a analysé Kunda Dixit, directeur de l'hebdomadaire Nepali Times.

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Les anciens rebelles maoïstes créent la surprise au Népal


Par Gopal Sharma

KATMANDOU (Reuters) - 13/4/8 - Les anciens rebelles maoïstes ont créé la surprise en arrivant en tête aux élections législatives de jeudi au Népal visant à désigner une Assemblée constituante chargée de rédiger une Constitution et d'abolir à terme une monarchie vieille de près de deux siècles et demi.

Samedi, sur 33 circonscriptions dont les résultats ont déjà été proclamés, 23 ont été attribuées aux ex-maoïstes, qui ont proclamé leur attachement à la démocratie.

Les maoïstes sont en outre en tête dans 65 des 122 circonscriptions où les opérations de dépouillement ont débuté, ont annoncé les responsables électoraux.

Le leader des maoïstes, Prachanda, l'a largement emporté dans sa circonscription. Il est sorti d'un centre électoral le front coloré de rouge et portant une guirlande d'oeillets autour du cou.

"Nous poserons les bases d'une paix durable, du développement économique et d'une république fédérale ne laissant de côté aucune strate de la population", a-t-il dit.

"Après l'élection, nous établirons l'unité nationale avec tous les partis politiques", a-t-il ajouté.

"C'est la victoire du peuple", ont scandé des centaines de manifestants devant un bureau électoral de Katmandou. Plusieurs d'entre eux avaient peint sur leur visage le marteau et la faucille ou avaient ceint leur front du drapeau rouge.

Les résultats définitifs, qui ne devraient pas être connus d'ici dix jours, devraient selon les analystes conduire à un gouvernement de coalition.

"Au rythme actuel, les maoïstes sont bien partis pour devenir le premier parti du royaume", a prédit le directeur de l'hebdomadaire "Nepali Times", Kunda Dixit. "Les tendances qui se dégagent jusqu'ici expriment, semble-t-il, une volonté irrésistible de changement, de paix et de développement chez essentiellement les jeunes électeurs".

Une victoire des anciens maquisards serait difficile à "encaisser" pour l'armée, conservatrice, du Népal traditionnellement loyale à la monarchie, aux Etats-Unis et au grand voisin indien. New Delhi redoute notamment un effet de contagion auprès de ses propres rébellions maoïstes.

UN APPEL A L'ARMÉE ?

"Les maoïstes sont eux-mêmes surpris (par leur bonne performance)", affirme un diplomate asiatique à propos des anciens maquisards dont les succès sont enregistrés dans des circonscriptions n'appartenant pas à leurs fiefs traditionnels.

"Même eux ne s'attendaient pas à cela, tout le monde pensant que les maoïstes arriveraient en troisième position. Personne ne comprend vraiment", a ajouté ce diplomate, qui note que les anciens rebelles avaient choisi avec beaucoup de soin leurs candidats issus de groupes ethniques divers et marginalisés.

Le scrutin de jeudi constituait la pierre angulaire de l'accord de paix conclu en 2006 avec la guérilla maoïste, et le Premier ministre Girija Prasad Koirala, qui voit dans l'élection de l'Assemblée constituante une "ère nouvelle" pour son pays, l'un des plus pauvres au monde.

Pour pratiquement tous les électeurs interrogés, la paix était l'attente principale.

Les maoïstes ont assuré qu'ils respecteraient le "verdict des masses", mais un mauvais score de leur part pourrait inciter la frange la plus dure de l'ex-rébellion à faire sécession avec le reste du parti et à descendre dans les rues.

Les principaux partis en lice sont les maoïstes de l'ex-rébellion, les communistes du CPN-UML et le Congrès népalais.

En privé, certains diplomates disaient craindre avant la tenue du scrutin que le Congrès népalais, le plus ancien et le plus puissant parti de ce qui est encore un royaume, n'accepte pas de bonne grâce un mauvais score, voire en appelle à l'armée si les résultats se retournent contre lui.

Après s'être soulevés une dizaine d'années pour renverser la monarchie, les rebelles maoïstes népalais ont accepté l'élection par le peuple d'une Assemblée constituante appelée à décider du sort de la monarchie.

Mais pour finir, la décision de l'abolir a été prise à huis clos l'an dernier par les principaux partis politiques. L'assemblée élue ne fera qu'approuver cette décision sans débat.

Les royalistes exigent un référendum sur la monarchie et déposeront sans doute un recours en justice contre une décision entraînant son abolition par l'Assemblée constituante. Mais ce faisant, ils n'obtiendront sans doute qu'un léger sursis pour le roi, estiment les observateurs.

Version française Jean-Loup Fiévet

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Le chef de l'ex-rébellion maoïste élu Premier ministre au Népal

KATMANDOU (Reuters) - 15/8/8 - Le Parlement népalais réuni en Assemblée constituante a élu au poste de Premier ministre l'ancien chef de la rébellion maoïste, Puphpa Kamal Dahal, alias "Prachanda", par 464 voix sur un total de 577.

L'ancien chef maoïste a battu Sher Sahadur Deuban, un centriste qui dirigea à trois reprises le gouvernement à l'époque de la monarchie.

La désignation de Prachanda ouvre la voie à la formation d'un nouveau gouvernement dans ce petit Etat himalayen qui émerge d'une décennie de guerre civile sanglante. On estime que ce conflit a fait plus de 13.000 morts depuis 1996.

"C'est un jour de grande fierté, qui s'écrira en lettres d'or dans l'Histoire de la nation", s'est réjoui Baburam Bhattarai, considéré comme le n°2 du mouvement maoïste.

L'élection de Prachanda a été accueillie par des manifestations de liesse de la part des élus et de partisans à l'extérieur du Parlement.

"Vive les maoïstes, vive Prachanda !", se sont écriés des centaines de sympathisants maoïstes en dansant, certains brandissant des drapeaux frappés du marteau et de la faucille.

Les maoïstes, qui s'étaient juré de renverser la monarchie au pouvoir depuis 239 années, ont remporté à la surprise générale les élections législatives d'avril, sans toutefois décrocher une victoire absolue.

L'assemblée issue de ce scrutin a aboli la monarchie népalaise et proclamé la République en mai.

Prachanda, qui est âgé de 53 ans, a promis d'entreprendre une réforme agraire dans ce pays, l'un des plus pauvres au monde où 80% de la population (26,4 millions d'habitants) vit de l'agriculture.

Le mouvement maoïste népalais figure toujours sur la liste noire du département d'Etat américain des organisations terroristes dans le monde.

Les maoïstes détiennent 227 sièges de députés sur 595.

Gopal Sharma, version française Jean-Loup Fievet

 

 

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