LA GOUVERNANCE DES PEUPLES ET DES CITOYENS
NON CELLE DES ETATS/NATIONS
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A propos de :
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La Roumanie (roumain România) est un État d’Europe de l'Est, située au carrefour de l'Europe Centrale (46%: la Transylvanie, la Cri?ana, le Banat roumain, la Marmatie et la Bucovine), de l'Europe du Sud (38%: la Valachie et la région balkanique Dobroudja) et de l'Europe de l'Est (16% : la région de Moldavie sans la Bucovine), membre de l’Union européenne et de l'OTAN. Possédant un héritage latin, ce pays est entouré par des pays slaves comme la Bulgarie, la Serbie ou l’Ukraine et par la Hongrie. Il est bordé par la mer Noire au sud-est. Au nord-est, un petit pays également à majorité roumanophone, la République de Moldavie, ne fait plus partie de la Roumanie depuis 1944. La Roumanie, qui est le 7e pays le plus peuplé de l’Union européenne et le 9e par sa superficie, est aussi un pays stratégique pour l'Union européenne, de par ses relations étroites avec les pays de la mer Noire.
La création de la Roumanie date du XIXe siècle, son territoire actuel du XXe siècle, et résulte, comme dans le cas de l'Italie ou de l'Allemagne, de la réunion d'anciennes principautés médiévales : Valachie, Moldavie (1859) et Transylvanie (1918). Mais les Roumains, qui s'identifient surtout par leur langue latine, se considèrent plus volontiers les héritiers de l'ancienne Dacie (pays des Thraces du nord, conquis par l'empereur romain Trajan en 109) ou de l'Empire romain. Une autre composante de l'identité s'enracine dans l'Empire romain d'Orient dit «empire byzantin» dont les Roumains ont hérité leur foi, orthodoxe à 80%. C'est toutefois la France des Lumières qui a inspiré la création de la Roumanie moderne avec ses idéaux d'émancipation et de progrès. Plusieurs influences moins démocratiques ont par la suite marqué le pays : celle nationaliste des années 1930 et celle communiste de l'Union soviétique dans la seconde moitié du XXe siècle jusqu'en 1989.
Pendant la période de transition qui a abouti à son adhésion à l'Union européenne le 1er janvier 2007, la Roumanie est devenue l'un des alliés des États-Unis dans la lutte contre le terrorisme. Pendant cette période de contradictions, la société roumaine a été bouleversée dans les domaines politique, économique et culturel entre des courants traditionnels et des courants modernes qui ont été tantôt d'inspiration occidentale, tantôt venant de l'intérieur, et souvent un mélange des deux. On peut remarquer notamment l'apparition d'un nombre important d'entreprises et d'entrepreneurs, qui ne sont pas tous issus de la nomenklatura, et même si la plupart de ces entreprises ne sont pas très compétitives à l'international, le développement est visible : le commerce prospère, la construction explose (ainsi que le nombre de voitures), les voies de communication s'améliorent (même si on peut regretter le choix du tout-routier au détriment du rail), l'équipement des ménages se modernise…
Le roumain, de syntaxe latine, compte environ 18% de mots venus des langues slaves voisines, mais 75 % du lexique est également d'origine latine. Les Roumains comprennent spontanément 80% de l'italien (et encore plus le napolitain) même sans l'avoir appris, et plus d’un quart de la population roumaine comprend et parle le français.
La Roumanie est donc un pays francophone très important, elle a d’ailleurs accueilli le XIe Sommet de la Francophonie en 2006.
Il y a en tout 25 millions de roumanophones dont 19,3 en Roumanie (sur 22,3 millions d’habitants) et 3 en République de Moldavie (sur 4,5 millions d’habitants). Approximativement, deux millions de citoyens Roumains ont une autre langue maternelle que le roumain : hongrois (1 434 377 citoyens), tzigane (535 250 citoyens), allemand, russe, turc, grec, arménien... Un million et demi de citoyens Moldaves aussi : russe, ukrainien, turc, bulgare. Et deux millions de roumanophones ne sont ni citoyens Roumains ni citoyens Moldaves : ils peuvent être citoyens Ukrainiens, Serbes (principaux pays à minorités roumanophones historiques), Russes (suite à la déportation), Italiens, Espagnols, Français, Canadiens, Américains, Australiens, Allemands, Suisses ou Belges (principaux pays de la diaspora).
Histoire des Roumains
Les populations qui finiront par constituer les Roumains ont une longue histoire, depuis l'apparition des premiers Daces (Thraces du nord), conquis par l'Empire romain, dont la domination va durer 150 ans avant de se retirer au milieu du IIIe siècle. Au sud du Danube par contre, la domination romaine a duré six siècles. Les populations latinophones du bassin danubien et des Balkans, sujettes ou de l'Empire romain d'Orient (au sud du Danube) ou des royaumes «barbares» (au nord du Danube), n'auront pas d'État à elles avant 1186, date de la fondation du Regnum Valachorum (Royaume des Valaques) par les dynasties Deleanu, Caloianu et Asen. Peuplé pour moitié de Bulgares, ce royaume situé à cheval sur les deux rives du bas-Danube ne dure que 63 ans avant d'être remplacé par des Tzarats bulgares (au sud du Danube) et par des banats roumains vassaux de la Hongrie (au nord du Danube). La fusion et l'indépendance des banats nord-danubiens donne au xive siècle les principautés de Moldavie et Valachie qui, après quatre siècles d'autonomie sous l'influence ottomane, fusionnent à leur tour en 1859 pour former le Vieux Royaume de Roumanie, dont l'indépendance totale par rapport à l'Empire ottoman sera reconnue en 1878.
La fin de la Première Guerre mondiale voit la Transylvanie (hongroise depuis 1867 au sein de la monarchie austro-hongroise), la Bucovine, la Bessarabie et une partie du Banat voter leur rattachement à la Grande Roumanie qui remplace le Vieux Royaume. Au début de la Seconde Guerre mondiale la Roumanie est pro-Alliée avec son roi anglophile Charles II qui fait tirer sur les fascistes de la Garde de fer, juger et exécuter leur chef Corneliu Zelea Codreanu, et garantir les frontières du royaume par le Royaume-Uni et la France. Par la mer Noire, la Roumanie transfère l'armée et le gouvernement polonais en territoire britannique, à Alexandrie, sur la flotte du SMR sous escorte de la marine de guerre.
Allié avec Staline par le Pacte germano-soviétique de 1939, Hitler considère donc la Roumanie, à juste titre, comme une puissance hostile, et l'été 1940, après l'effondrement de la France, l'oblige à rendre la Bessarabie à l'URSS, la Transylvanie du nord à la Hongrie et la Dobrogée méridionale à la Bulgarie. La Roumanie ne conserve que la moitié de son territoire de 1918. Par la suite, Hitler et la Garde de fer renversent le roi et le remplacent par le maréchal Ion Antonescu (il est jugé et exécuté à la fin de la guerre). Lors de l'Opération Barbarossa, Antonescu engage la Roumanie aux côtés de l'Allemagne en juin 1941 pour récupérer la Bessarabie. Mais il ne se contente pas de cela : il fait occuper par l'armée roumaine la "Transnistrie" (une partie de la Podolie ukrainienne), il s'y livre à des atrocités et il envoie l'armée roumaine au massacre jusqu'à Stalingrad. Un Conseil national de la Résistance se forme entre les mouvements de partisans, les leaders des partis politiques démocrates interdits, et le roi Michel, qui renversent Antonescu en août 1944 : la Roumanie déclare la guerre à l'Axe, engageant 550 000 soldats contre l'Allemagne. Le 6 mars 1945, un coup d'État communiste met fin au gouvernement issu de la Résistance, et le roi Michel est forcé d’abdiquer fin 1947 : la dictature communiste s'abat alors sur le pays jusqu'en décembre 1989, faisant 2 millions de morts civils (chiffre officiel) en 45 ans. Fin 1989, le président communiste Nicolae Ceau?escu et sa femme sont fusillés lors du coup d'État du 22 décembre 1989.
Chronologie
XIXe siècle : L'Empire russe annexe la moitié est de la Moldavie (actuelle République de Moldavie). Révolutions républicaines en 1821 et 1848. Fondation en 1856 de la "petite Roumanie" par l'union entre Moldavie occidentale et Valachie. En réaction, annexion de la Transylvanie par la Hongrie en 1867 dans le cadre autrichien. Alliée aux Russes, la petite Roumanie devient totalement indépendante en 1878 et aide la troisième Bulgarie (celle d'aujourd'hui) à gagner la sienne contre l'Empire turc ottoman.
XXe siècle : En 1918, les territoires austro-hongrois et russes peuplés de roumanophones (Transylvanie, Bucovine, Moldavie orientale dite Bessarabie) élisent des députés, proclament leur indépendance puis leur union à la Roumanie, qui avait combattu au côté des Alliés.
1921-1923 : Réformes (vote des femmes, naturalisation des Roms et des réfugiés juifs, partage des grandes propriétés).
1923-1938 : Démocratie parlementaire.
1938 - Dictature antifasciste du roi Carol II, qui réprime la "Garde de Fer" fasciste et le P.C. La "Garde de Fer" organise des attentats, tue plusieurs ministres et intellectuels démocrates, et s'en prend aux Juifs et aux Tsiganes.
Juin 1940 : Staline occupe la Moldavie orientale. La France, protectrice de la Roumanie par traité, s'effondre.
Octobre 1940 : Carol II est renversé, la junte fasciste d'Ion Antonescu qui s'allie à Hitler contre Staline.
Août 1944 : Michel Ier de Roumanie, fils de Carol II, renverse Antonescu et déclare la guerre à l'Allemagne.
Mars 1945-Décembre 1989 : Staline reprend à nouveau la Moldavie orientale. Les communistes s'emparent du pouvoir en Roumanie le 6 mars 1945, abolissent la monarchie le 30 décembre 1947, et établissent un régime totalitaire qui durera 45 ans. La Roumanie rejoint le Pacte de Varsovie et le Comecon.
Décembre 1989 : alors que des manifestations contre le régime secouent le pays, les communistes réformateurs renversent Ceau?escu, forment avec quelques dissidents un Front du salut national (FSN), renoncent au communisme et permettent le rétablissement de la démocratie et de l'économie de marché. C'est la «révolution roumaine» : plusieurs centaines de soldats et de civils meurent en se tirant dessus mutuellement, chaque groupe pensant défendre la démocratie contre de prétendus partisans de Ceau?escu (le sénateur Ion Iliescu, successeur du dictateur déchu, a été accusé d'avoir lancé ces rumeurs et l'enquête est toujours en cours).
Août 1991 : indépendance de la République de Moldavie, aussitôt reconnue par la Roumanie.
27 mars 2004 : la Roumanie rejoint l'OTAN.
1er janvier 2007 : la Roumanie rejoint l'Union européenne.
Géographie
La Roumanie se trouve au sud-est du continent européen. Elle couvre une superficie de 238 391 km² et possède des frontières (2 508 km) avec la Hongrie (443 km), la Serbie (476 km), la Bulgarie (608 km), la Moldavie (450 km) et l'Ukraine (531 km), ainsi qu'une façade maritime sur la mer Noire (225 km).
Info environnementale : la Roumanie est le premier pays du monde à avoir signé le protocole de Kyoto. Néanmoins, l'aspect environnemental est encore peu pris en compte dans le mode de développement actuel de la Roumanie, malgré les efforts du Ministère de l'Environnement, et les routes, voitures, camions, cars, buildings en béton et verre, poteaux et fils internet dans tous les sens, décharges à ciel ouvert envahissent les paysages, tandis que le gouvernement envisage la construction d'une nouvelle centrale nucléaire.
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Euronews - 28/2/7 - A Bucarest, le parlement a voté à une large majorité la création d'une commission chargée d'étudier les actions de Traian Basescu
L'opposition de gauche accuse le président d'avoir violé la constitution. Une trentaine de faits ont été relevés lors ces deux dernières années.
A la fin de son étude, la commission devrait recommander la destitution de Traian Basescu. Mais pour qu'elle soit effective, il faut l'accord de plus de la moitié des députés, et du peuple, via un référendum.
LeMonde.fr - 1/12/8 - Les premières élections législatives organisées depuis l'adhésion de la Roumanie à l'Union européenne, en 2007, ont été marquées dimanche 30 novembre par un taux d'abstention très fort. La participation a été de 39,26 %, le taux le plus faible depuis la chute du régime en 1989.
Cette abstention, qui traduit la fragilité de la jeune démocratie Roumaine, fragilise le président chrétien-démocrate Traian Basescu, dont la formation, le parti démocrate-libéral (PDL) était au coude à coude lundi matin avec l'opposition social-démocrate.
Selon les chiffres officiels après le dépouillement de 71 % des suffrages, les deux partis obtenaient 34 et 33 % des voix. Les premières projections de sortie d'urne, dimanche soir, donnaient une nette avance au parti social-démocrate, avec 36 % des voix. Dans l'opposition depuis le dernier scrutin de 2004, cette formation, héritière de l'ancien parti communiste, incarne la résistance à la lutte anticorruption menée avec beaucoup de difficultés sous la pression de l'Union européenne.
La droite a payé pour les dissensions incessantes entre M. Basescu et son premier ministre sortant, le libéral Calin Tariceanu. Le parti présidentiel démocrate-libéral (PDL) n'a recueilli que 30 % des suffrages et le Parti national libéral (PNL) 20 %. Fort du score qui leur était prêté dimanche soir, les sociaux-démocrates avaient exigé d'être chargés des négociations pour former le gouvernement, menaçant de descendre dans la rue si le président s'y opposait. "Il n'existe aucune excuse pour ignorer la volonté de l'électorat qui s'est clairement exprimée", avait assuré le président social-démocrate Mircea Geoana.
Ces élections inauguraient un nouveau système de vote mixte associant un vote uninominal et de listes. La surprise de ces élections a été le faible score du parti extrémiste de la Grande Roumanie (PRM), qui n'a pas réussi à obtenir les 5 % de suffrages nécessaires pour rester au Parlement, pour la première fois depuis 1996. En revanche, le parti de la minorité hongroise (UDMR), quatrième force du pays avec presque 7 % des voix, aura son mot à dire dans la recherche d'une coalition.
La mission la plus difficile du futur gouvernement sera de faire face aux retombées de la crise économique internationale, qui commence à toucher la Roumanie. "La responsabilité du président Traian Basescu est énorme car la Roumanie traverse la période la plus difficile depuis 1990", considère le politologue Iosif Boda.
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Par Stéphane GHAZARIAN
AFP - 1/12/8 - Les partis d'opposition social-démocrate (PSD) et démocrate-libéral (PDL) étaient au coude à coude lundi, selon les résultats officiels des élections législatives roumaines basés sur 99,62% du scrutin, avec une très faible avance pour le PSD.
Le PSD totalisait une moyenne de 33,5% sur les deux chambres contre près de 33% pour le PLD selon les données transmises en fin de journée par le Bureau électoral central.
Le duel annoncé entre les deux partis a donc tenu ses promesses et fut riche en rebondissements, contrairement aux estimations de deux sondages sorties des urnes.
Donné avec une avance de cinq points dimanche soir, le PSD a reculé lundi matin au deuxième rang, avec un infime retard (moins d'1%) sur le PDL après les premiers résultats officiels portant sur 71% des votes.
"Les premiers résultats proviennent des grandes villes dont la tendance est plus favorable au PDL. Attendons les résultats des villes moyennes et petites", avait alors souligné le président du PSD Mircea Geoana, moins rayonnant que la veille mais toujours persuadé d'une "victoire" finale de sa formation.
La tendance s'est effectivement inversée au cours de la journée pour aboutir à un avantage infime en faveur de la formation de M. Geoana. Ce dernier affirmait d'ailleurs avoir le feu vert de son parti pour "entamer les discussions avec les autres partis" afin de former une majorité parlementaire.
Le Parti national libéral (PNL, au pouvoir) du Premier ministre Calin Tariceanu, lui, était confirmé au troisième rang avec un peu plus de 18%, un léger recul par rapport aux estimations dominicales mais un score suffisant pour se poser en arbitre dans les négociations à venir.
Car quel que soit le vainqueur, le score final sera insuffisant pour former la majorité "solide" prônée par M. Basescu, à qui appartient le choix du futur Premier ministre et qui a exclu la nomination de MM. Geoana et Tariceanu, auxquels il reproche d'avoir mené la campagne en vue de sa destitution.
Le chef de l'Etat s'est bien gardé de faire tout commentaire sur l'avenir, consacrant sa journée à assister aux festivités de la Fête nationale, célébrant le 90e anniversaire de l'unification de la Transylvanie.
L'Union démocratique des Magyars (UDMR), avec un peu plus de 6%, sera le quatrième parti représenté au Parlement d'où sera absent, pour la première fois depuis 1992, le Parti de la grande Roumanie (PRM, extrême-droite) qui n'a pu atteindre le seuil requis des 5%.
Quant au taux de participation, soit 39,26%, il est le plus faible depuis la chute du régime communiste en décembre 1989, selon les chiffres annoncés par le Bureau électoral central (BEC) à la clôture des urnes.
Environ 18 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes dimanche pour renouveler leur Parlement, avec en jeu 315 sièges de députés et 137 de sénateurs, selon un nouveau mode de vote à un tour combinant le scrutin uninominal et le scrutin de liste.
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Le leader du Parti social-démocrate roumain Mircea Geoana,
le 30 novembre 2008 à Bucarest
Copyright © 2008 AFP
AFP - 2/12/8 - L'opposition de gauche sociale-démocrate (PSD) a remporté les élections législatives en Roumanie, tenues dimanche, mais avec une très faible avance sur l'autre grand parti de l'opposition, le Parti démocrate-libéral (PDL), selon des résultats officiels publiés mardi.
Le PSD, allié au Parti conservateur (PC), totalise une moyenne de 33,6% sur les deux chambres contre près de 33% pour le PDL, proche du président Traian Basescu, selon ces résultats.
Le Parti national libéral (PNL, au pouvoir) du Premier ministre Calin Tariceanu est confirmé quant à lui à la troisième place avec un peu plus de 18% des votes.
"Ce sont les résultats partiels basés sur 100% des bureaux de vote, partiels car nous attendons encore les procès verbaux de quatre circonscriptions départementales", a déclaré le porte-parole du Bureau électoral central (BEC), précisant qu'une vingtaine de cas de contestations seraient étudiées dans la journée.
L'Union démocratique des Magyars (UDMR), avec un peu plus de 6%, sera le quatrième parti représenté au Parlement d'où sera absent, pour la première fois depuis 1992, le Parti de la grande Roumanie (PRM, extrême-droite) qui n'a pu atteindre le seuil requis des 5%.
Ce scrutin a été marqué par un taux de participation de 39,26%, le plus faible depuis la chute du régime communiste en décembre 1989.
Environ 18 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes dimanche pour renouveler leur Parlement.
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AFP - 14/12/8 - Le Parti démocrate libéral (PDL) et le parti de la gauche social-démocrate (PSD), tous deux jusqu'ici dans l'opposition, ont conclu dimanche un accord sur la formation d'un gouvernement de coalition chargé de faire face à la crise économique, deux semaines après les élections.
"Nous assistons à un moment historique pour la Roumanie, où des forces politiques apparemment irréconciliables ont décidé, dans une période difficile, d'unir leurs forces", a déclaré le président du PSD, Mircea Geoana, après la signature de ce document.
"Notre seul objectif est de former un gouvernement stable et efficace qui permette à la Roumanie de traverser cette période de crise", a pour sa part indiqué le chef du PDL, Emil Boc.
La formation d'un tel gouvernement de coalition était difficile à imaginer il y a encore quelques semaines, tant les deux partis étaient des adversaires farouches depuis les années 1990.
Arrivés au coude à coude lors des législatives du 30 novembre, ils disposent ensemble de 329 sièges sur 471 au sein du nouveau Parlement.
Aux termes de cet accord, baptisé "Partenariat pour la Roumanie", les sociaux-démocrates et les libéraux-démocrates s'engagent à "assurer la stabilité économique du pays, protéger les emplois, accroître graduellement le pouvoir d'achat et garantir l'indépendance de la justice".
Le président roumain Traian Basescu, issu du PDL, cohabitait jusqu'ici avec un gouvernement dominé par le Parti national libéral (PNL).
Mercredi, M. Basescu avait nommé le vice-président du PDL, l'économiste Theodor Stolojan, au poste de Premier ministre.
L'accord PDL-PSD prévoit en outre que chacune des deux formations aura son propre candidat à l'élection présidentielle prévue en novembre 2009.
Alors que M. Basescu a déjà annoncé son intention de briguer un deuxième mandat, le PSD craignait de voir sa marge de manoeuvre limitée dans la perspective de ce scrutin.
L'accord entre les anciens rivaux sociaux-démocrates et démocrates-libéraux a suscité quelques grincements de dents dans les deux camps.
Parmi ceux qui ont exprimé des réserves, l'ex-président Ion Iliescu a estimé que le sort de cette coalition dépendra surtout de la "capacité de M. Basescu à respecter la position" de neutralité que lui confère la constitution.
Les sociaux-démocrates et les démocrates-libéraux ont mis en avant la menace de la crise économique pour justifier devant leur électorat la décision de passer outre leurs divergences, doctrinaires ou autres, afin de former une coalition.
Les deux partis avaient toutefois déjà gouverné ensemble au début des années 1990, lorsqu'ils formaient le Front du Salut national (FSN). Le FSN avait pris le pouvoir dans la foulée du soulèvement anti-communiste de décembre 1989 avant de se scinder au printemps 1992.