LA GOUVERNANCE DES PEUPLES ET DES CITOYENS,
NON CELLE DES ETATS/NATIONS
*
A propos de :
Source : Wikipedia
Le Salvador, dont le nom officiel est El Salvador, est un pays d'Amérique centrale, entre le Guatemala et le Honduras. Le pays compte environ 7 millions d'habitants et occupe une superficie de 21 041 km².
Histoire du Salvador
Époque Précolombienne
Avant l'arrivée des espagnols l'actuel territoire salvadorien était habité par différentes ethnies amérindiennes dont les cultures étaient influencées par les mayas. Les pipils, d'origine nahuatl, occupaient la partie occidentale du territoire alors que les lencas vivaient dans la partie orientale du futur pays.
A l'arrivée des conquistadores espagnols, le royaume de Cuzcatlan était la principale entité politique de la région.
La conquête espagnole, l'époque coloniale et l'indépendance
Après plusieurs tentatives de conquête par Pedro de Alvarado entre 1524 et 1526, c'est son frère, Diego de Alvarado, qui installe définitivement la domination espagnole sur la partie occidentale et centrale du territoire salvadorien en 1528. A l'est, la résistance lenca n'est vaincue qu'en 1537.
En 1535, le territoire est intégré à la Nouvelle-Espagne puis à la Capitainerie générale du Guatemala (ou Royaume de Guatemala) en 1540. Il est lui-même divisé entre la municipalité (ou Intendance) de San Salvador et la municipalité de Sonsonate.
Comme dans le reste des colonies espagnoles, une politique d'évangélisation des populations amérindiennes est menée. En 1540, le système d'encomiendas est abandonné et l'esclavage des indiens aboli. La région est d'abord productrice de cacao avant de se spécialiser dans l'indigo au XVII siècle.
Le «Premier cri de l'indépendance» d'Amérique centrale est clamé à San Salvador en 1811. La ville connaît plusieurs autres soulèvements les années suivantes mais le Royaume de Guatemala déclare définitivement son indépendance le 15 septembre 1821.
La République fédérale d'Amérique centrale
En 1822, les différentes municipalités d'Amérique centrale votent l'annexion de la région à l' Empire mexicain à l'exception de San Salvador. Le temps que des troupes mexicaines viennent soumettre San Salvador à la nouvelle domination, l'Empire s'effondre et les Provinces Unies d'Amérique centrale proclament leurs indépendances vis-à-vis de toute domination étrangère en 1823.
En 1824, la municipalité de Sonsonate et l'Intendance de San Salvador s'unissent pour former l'État d'El Salvador, membre de la République fédérale d'Amérique centrale. Le Salvador participe alors activement aux différents combats entre conservateurs et libéraux qui mèneront à la fin de la fédération.
En 1841, l'assemblée constituante proclame la séparation du Salvador de la République fédérale et la création de la République indépendante et souveraine d'El Salvador.
Les débuts de la République d'El Salvador
Les luttes entre conservateurs et libéraux continuent jusqu'au début du XXème siècle, c'est une période de guerre civile et de guerre contre les autres pays centre-américains quasi-permanente. Cependant, le pays s'unit à ces voisins pour défendre l'intégrité de l'Amérique centrale contre William Walker.
Avec l'introduction du café dans le pays dans les années 1860, une «république caféière» s'installe favorisant les intérêts des propriétaire terriens et de l'oligarchie surnommée les 14 familles.
L'autoritarisme militaire
En 1931, le Général Maximiliano Hernandez Martinez arrive au pouvoir après un coup-d'État. Suite à la crise de 1929, le prix du café chute et une révolte paysanne éclate dans l'ouest du Salvador en 1932. Martinez réprime ce soulèvement qu'il considère comme «révolution bolchevique» et entre 7 000 et 30 000 paysans indiens sont tués ainsi que le leader communiste Farabundo Marti.
Martinez mène d'abord une politique fascisante, il se rapproche de l'Allemagne nazie, mais les pressions américaines l'obligent à rompre ses contacts avec Hitler et à libéraliser le pays. Martinez abandonne le pouvoir en 1944 suite à une grève générale pacifiste.
Se suivent ensuite différents gouvernements militaires anti-communistes.
Un bref conflit éclate entre le Salvador et le Honduras en juillet 1969 après que des rencontres de football exacerbent les tensions entre ces deux pays (voir Guerre de cent heures, également appelée Guerre du football).
A la fin des années 1970. les violences entre groupes paramilitaires d'extrême-droite, les groupes armés d'extrême-gauche et l'armée s'accentuèrent. Le gouvernement militaire en place est renversé en 1979 et la Junte Révolutionnaire Gouvernementale (composée de militaires progressistes et de civils démocrate-chrétiens et, au début, de gauche) prend le pouvoir pour poursuivre une politique centriste. L'extrême-droite, l'extrême-gauche et l'oligarchie refusent cette politique et les violences se poursuivent.
Le 10 octobre 1980, les groupes armés d'extrême-gauche s'unissent sous le nom de Frente Farabundo Marti de liberacion Nacional.
La guerre civile
Le Salvador fut le théâtre d'une guerre civile sanglante (plus de 100 000 morts) pendant 12 ans, de 1980 à 1992, entre l'extrême-droite représentée par l'ARENA (Alliance républicaine nationaliste) et la guérilla marxiste du Front Farabundo Martí de libération nationale (FMLN). Pour soutenir la junte militaire en place, les États-Unis se sont engagés au côté de l'armée salvadorienne. En 1980, Mgr Oscar Romero, engagé au côté des paysans dans la lutte politique, fut assassiné dans la chapelle de l'hôpital la providence de San Salvador par les escadrons de la mort. En 1992, les différents protagonistes de la guerre civile signent les accords de paix de Chapultepec qui mettent effectivement fin à la guerre.
En juillet 2002, un tribunal de Miami (États-Unis, Floride) reconnut coupables José Guillermo García et Carlos Eugenio Vides Casanova, deux anciens ministres de la défense responsables des tortures menées par les escadrons de la mort durant les années 1980. Les victimes avaient en effet fait usage d'une loi américaine qui permettait de telles poursuites. Les deux anciens dirigeants furent condamnés à payer 54,6 millions de dollars aux victimes.
Politique
Le Salvador est une république parlementaire
La constitution en vigueur date de 1983, elle définit le pays comme une république démocratique et représentative.
Le pouvoir executif est représenté par le président de la République, le vice-président et son cabinet. Le président et le vice-président sont élus pour un mandat non renouvelable de 5 ans à la majorité absolue. Un deuxième tour est organisé lorsqu'aucun candidat n'a recueilli plus de 50 % des voix.
Le pouvoir législatif est détenu par l'Assemblée Législative d'El Salvador composée d'une seule chambre de 84 députés élus par circonscription pour un mandat de 3 ans.
Le pouvoir judiciaire est contrôlé par la Cour Suprême de Justice constituée de 15 magistrats. Son indépendance est assurée par la constitution.
Les accords de paix de 1992 ont créé la Police Nationale Civile, la Procuratie pour la Défense des Droits de l'Homme et le Tribunal Suprême Electoral et supprimé les «corps de sécurité» formés pour combattre les guérillas pendant la guerre, comme la Garde Nationale. Ils ont autorisé la formation en parti politique légal l'ex-opposition armée de gauche, dont le FMLN. Le rôle de l'armée a été redéfini pour la défense de la souveraineté et de l'intégrité du territoire national.
Le débat politique tourne autour du parti conservateur Alianza Republicana Nacionalista (ARENA) et du parti de gauche Frente Farabundo Marti de Liberacion Nacional (FMLN - divisé entre socialistes révolutionnaires et social-démocrates). Les deux autres partis historiques sont le conservateur Partido de Conciliacion Nacional (PCN) et le démocrate-chrétien Partido Demócrata Cristiano(PDC) mais ne jouent plus aujourd'hui qu'un rôle marginal.
Antonio Saca, candidat de ARENA, est président depuis le 1er juin 2004. C'est le quatrième mandat présidentiel de suite qu'ARENA détient, depuis 1989 seuls des présidents de ce parti ont été élus.
ARENA détient le plus grand nombre de députés (34), devant le FMLN (32) et le PCN (10). Le FMLN a déjà été majoritaire au parlement.
Le Salvador envoie 20 députés au Parlement Centraméricain (Parlacen) et des députés au Parlement Latino-américain (Parlatino). il est a noter que la premiere dame de la republique d'El Salvador Anna Ligia Mixco Sol de Saca a recu le 12 juin 2008 en france la distinction du grand prix humanitaire de France par Albert de Smet, délégué du grand prix humanitaire de France pour la Belgique, son parrain et de Jean Polles, president: étant secrétaire national de la famille pour ses œuvres humanitaires.
Géographie
Le Salvador est le plus petit pays d'Amérique centrale, c'est aussi le seul à ne pas avoir de façade maritime sur la mer des Caraïbes.
Le pays est bordé au sud par l'océan Pacifique à l'ouest par le Guatemala (203 km de frontière) et au nord et à l'est par le Honduras (342 km de frontière). Au sud-est du pays se trouve le golfe de Fonseca qui le sépare du Nicaragua, le Salvador possède trois iles situées dans ce golf.
On peut découper le territoire en quatre grandes parties (du nord au sud) :
- La Sierra Madre : une chaine de montagne longeant la frontière du Honduras, elle abrite le point culminant du pays (El Pital à 2 730 m).
- La Meseta central : un plateau central large d'une cinquantaine de kilomètre, il accueille une grande partie de la population et les plus grandes villes du pays.
- Une chaîne volcanique : 20 volcans divisés en cinq groupes sont situés sur le territoire salvadorien. Le plus haut, le volcan de Santa Ana (ou Ilamatepec), culmine à 2 381 m. Le volcan de Izalco, formé en 1770, est l'un des plus récents du continent américain.
- La plaine côtière : coincée entre les versants des volcans et le Pacifique, elle mesure au maximum 22 kilomètre de large.
Lac de Coatepeque
Le Salvador abrite trois lacs naturels: le lac d'Ilopango et le lac de Coatepepeque formés par une caldeira et le lac de Güija que le pays partage avec le Guatemala. Le lac Cerron Grande est un lac artificiel formé après la construction d'un barrage sur le fleuve Lempa. Le pays possède aussi une multitude de lagunes, en particulier au fond des cratères, dont la plus grande est la lagune de Olomega.
Le Lempa est le plus grand fleuve du Salvador et d'Amérique centrale, après avoir traversé le Guatemala et le Honduras il vient se jeter sur la côte Pacifique du Salvador après un parcours de 320 km (dont 260 au Salvador). Il existe plus de 400 autres cours d'eau sur le territoire.
Climat
Le Salvador se trouve dans la zone climatique tropicale et connait des variations de température faibles. Le mois de décembre est le plus froid (23.8°C) et le mois d'avril le plus chaud (32°C) pour une température moyenne de 24°C. La saison humide débute en mai pour se terminer en octobre et le pays est régulièrement touché par des ouragans venant des Caraïbes entre juin et novembre.
Infrastructures
La panaméricaine traverse le pays d'est en ouest et connecte la capitale avec le Guatemala et le Honduras. Le second axe routier longe le littoral et le troisième joint la capitale à la frontière nord (par le département de Chalatenango) et à la côte caraïbe du Honduras.
Il n'y a plus de transport ferroviaire pour voyageurs mais il existe un réseau ferroviaire pour les marchandises connectant les zones de productions aux ports salvadoriens et au port guatemaltèque de Puerto Barrios sur la côte caraïbe.
Les ports d'Acajutla et de la Union sont les deux plus grands ports du pays, ce sont deux ports de commerce même si depuis peu le port d'Acajutla accueille des bateaux de croisières.
Économie
Le Salvador a adopté le dollars US comme monnaie en 2001 à la place du colón.
Démographie
Le pays compte 6,59 millions d'habitants dont 1,7 million dans la capitale et 4 2% dans les zones rurales. (2004)
90 % des Salvadoriens sont des métis (Européens et indigènes), 9 % blancs et 1 % amérindiens.
La religion catholique romaine est la principale religion (86%) même si la religion protestante progresse très vite (environ un million de protestants en 1992).
L'espagnol est parlé par tous les habitants, cependant certains amérindiens continuent encore à parler le nahuatl, le kekchí, et le lenca qui sont des langues mayas.
El Salvador est le pays le plus dangereux au monde, avec 114 homicides pour 100 000 habitants. Selon la justice, 40 % de ces meurtres seraient dus aux gangs particulièrement violents qui y sévissent, les maras.
*
Mauricio Funes au soir de sa victoire à la présidentielle le 15 mars 2009 à San Salvador
Copyright © 2009 AFP
AFP - 16/3/9 - Mauricio Funes, candidat de l'ex-guérilla d'extrême gauche du Salvador, s'est déclaré dimanche soir président élu de ce pays d'Amérique centrale dirigé par la droite depuis 20 ans, alors que les derniers résultats officiels lui donnaient l'avantage après le dépouillement de plus de 90% des bulletins.
"Je suis le président élu de tous les Salvadoriens", a déclaré le candidat de l'ex-rébellion armée du Front Farabundo Marti pour la libération nationale (FMLN), lors d'une conférence de presse.
"Aujourd'hui, c'est la victoire des citoyens qui ont cru en l'espérance et ont vaincu la peur. C'est une victoire de tout le peuple du Salvador", a-t-il ajouté. "A ce moment même, l'Arena (Alliance républicaine nationaliste, parti jusqu'ici au pouvoir, ndlr) passe dans l'opposition, et elle doit avoir la garantie qu'elle sera respectée et écoutée", a-t-il poursuivi.
M. Funes a proclamé sa victoire alors que les résultats officiels quasi-complets -sur plus de 90% des bulletins dépouillés- lui donnaient 51,2% des voix, contre 48,7% au candidat du parti conservateur au pouvoir, Rodrigo Avila.
*
Mauricio Funes
Copyright © 2009 AFP
Source : http://www.radio-canada.ca/
Radio-Canada.ca - 16/3/9 - Les résultats partiels diffusés en soirée par le Tribunal électoral suprême (TSE) rapprochaient le pays d'une première consécration de la gauche depuis la fin de la guerre civile qui a déchiré le pays, de 1979 à 1992. Selon ces données préliminaires portant sur 90 % des suffrages, le candidat de gauche Mauricio Funes récoltait 51 % des voix, contre 48 % pour son adversaire de droite, candidat du parti au pouvoir, Rodrigo Avila.
M. Funes a clamé sa victoire en fin de soirée. «Aujourd'hui, c'est la victoire des citoyens qui ont cru en l'espérance et ont vaincu la peur. C'est une victoire de tout le peuple du Salvador», a-t-il déclaré.
Selon le président du TSE, l'élection a été transparente et pacifique, et a suscité une participation massive des 4,3 millions d'électeurs. Le taux de participation à la dernière élection présidentielle, le 21 mars 2004, avait été de 67,34 %.
Les observateurs de l'Union européenne et de l'Organisation des États américains n'ont rapporté aucun incident significatif.
Ce scrutin suscite l'attention de la communauté internationale, puisque 4000 observateurs locaux et internationaux se trouvaient sur place. Le Parlement européen a, de son côté, appelé les autorités à diffuser des résultats «fiables».
L'actuel président Elias Antonio Saca a exhorté les électeurs à «défendre l'avenir du pays» et à faire preuve «de tolérance, de compréhension et surtout de respect par rapport au résultat des élections». M. Saca ne pouvait se représenter, car la Constitution lui interdit deux mandats successifs.
Un ex-journaliste contre un ex-policier
Mauricio Funes, porte-étendard du Front Farabundo Marti de libération nationale (FMLN) se mesurait à l'ancien directeur de la Police nationale, Rodrigo Avila, un ingénieur de 44 ans, candidat vedette des conservateurs de l'Alliance républicaine nationaliste (Arena).
Malgré de bons résultats aux municipales de janvier dernier pour le FMLN, les deux partis étaient au coude-à-coude, selon les derniers sondages.
Qui plus est, peu importe qui remportera la victoire aux présidentielles de dimanche, il devra nouer des alliances avec les partis minoritaires pour gouverner, puisque ni le FMLN, ni l'Alliance républicaine nationaliste ne détiennent la majorité absolue au Parlement salvadorien.
Le Salvador sous influences régionales
Les États-Unis, qui ont largement pris parti dans la politique du Salvador dans les années 1980 et 1990, hantent encore aujourd'hui la politique du pays. En effet, les conservateurs, qui jouissent d'un appui historique de Washington, ont martelé tout au long de leur campagne qu'une victoire du FMLN équivaudrait à une victoire du président vénézuélien Hugo Chavez et, par conséquent, à une menace de la sécurité nationale au Salvador.
Écartant cette rhétorique, Mauricio Funes a pour sa part soutenu que son parti n'était pas celui de Hugo Chavez et que le Salvador, fort de l'arrivée au pouvoir de Barack Obama, demeurerait un allié de Washington sans pour autant être un satellite du Venezuela.
Rappelons que la guerre et ses 75 000 morts, la pauvreté, et une série de catastrophes naturelles - y compris l'ouragan Mitch en 1998 - ont laissé leur empreinte sur l'un des pays les plus violents d'Amérique.
Radio-Canada.ca avec Agence France Presse et Associate Press
*
Copyright © 2009 AFP
SAN SALVADOR (AFP) - 16/3/9 - Mauricio Funes, candidat de l'ex-guérilla d'extrême gauche, a remporté dimanche l'élection présidentielle au Salvador, mettant fin à 20 ans d'hégémonie de la droite dans ce petit pays d'Amérique centrale.
"Je suis le président élu de tous les Salvadoriens", a déclaré le candidat de l'ex-rébellion armée du Front Farabundo Marti pour la libération nationale (FMLN), vaincue en 1992, grâce à l'appui de Washington, après une guerre civile de douze ans qui a fait 75.000 morts.
Selon des résultats quasi-définitifs - 92% des bulletins dépouillés -, cet ancien journaliste vedette de la télévision, âgé de 49 ans, l'emporte avec 51,2% des voix, contre 48,7% au candidat du parti conservateur au pouvoir, Rodrigo Avila, qui a reconnu sa défaite.
Mauricio Funes s'est présenté comme "le vrai président de la vraie reconstruction du pays, qui commence par la reconstruction des personnes". Il succède à Elias Antonio Saca, qui ne pouvait pas se représenter car la Constitution interdit de faire deux mandats successifs.
Son élection a été célébrée par des milliers de ses partisans, surtout des jeunes, dans les rues des grandes villes de ce pays d'un peu moins de 6 millions d'habitants.
"Le Salvador est à l'aube d'une nouvelle ère de changement", a déclaré un tribun sous les applaudissements de la foule vêtue de rouge, la couleur du parti de M. Funes, lors d'un rassemblement organisé à quelques encablures de la résidence présidentielle.
Le président vénézuélien de gauche Hugo Chavez, qui se veut le chef de file de la gauche radicale latino-américaine, a salué la victoire "incontestable du courageux journaliste Mauricio Funes", qui "consolide la vague de fond historique qui s'est levée dans toute l'Amérique latine et dans les Caraïbes dans cette première décennie du XXIe siècle."
Le président anti-libéral vénézuélien, bête noire des Etats-Unis dans la région, avait été utilisé comme épouvantail par la droite, qui avait martelé tout au long de sa campagne qu'une victoire de M. Funes ferait "basculer le Salvador dans le camp du Venezuela de Hugo Chavez".
Mais M. Funes, ancien correspondant de la chaîne américaine CNN, avait promis que, s'il l'emportait, le Salvador demeurerait un allié de Washington.
Des parlementaires américains avaient évoqué des "menaces potentielles" pour les "intérêts de sécurité nationale" dans le cas d'une victoire de l'ancienne rébellion, mais le responsable du Département d'Etat pour l'Amérique latine, Tom Shannon, avait annoncé que Washington respecterait le résultat du scrutin et travaillerait avec le vainqueur, quel qu'il soit.
Depuis l'intervention décisive de Washington contre la guérilla, le Salvador est "américanisé", avec une économie "dollarisée" au sens propre du terme, puisque le billet vert est la monnaie nationale.
Le Salvador, qui vient de rapatrier d'Irak son contingent de 200 militaires, a aussi été le seul pays d'Amérique latine à y être resté jusqu'à la fin du mandat de l'ONU, le 31 décembre.
M. Fuentes sera investi à la présidence le 1er juin prochain. Il ne pourra pas gouverner seul car le FMLN n'a pas la majorité absolue au parlement malgré sa victoire aux législatives de janvier. Il devra donc composer en nouant des alliances avec les partis minoritaires, comme le faisait déjà M. Saca.
Les observateurs internationaux de l'Union européenne (UE) et de l'Organisation des Etats américains (OEA) n'ont pas noté d'incidents notables lors du scrutin, après une campagne émaillée d'incidents parfois violents.