LA GOUVERNANCE DES PEUPLES ET DES CITOYENS
NON CELLE DES ETATS/NATIONS
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A propos de :
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Source : Wikipedia
Le Tadjikistan est un pays d'Asie centrale. Il a des frontières avec l'Afghanistan, la Chine, le Kirghizstan et l'Ouzbékistan. C'est le seul Etat issu de l'ancienne Asie centrale soviétique à ne pas parler une langue turque, mais une langue iranienne, le tadjik.
Population : 7 320 815 habitants (estimations janvier 2006)
Superficie : 143 100 km²
Densité : 51 hab./km²
Frontières terrestres : 3 651 km (Afghanistan 1 206 km, Chine 414 km, Kirghizistan 870 km, Ouzbékistan 1 161 km)
Littoral : 0 km
Extrémités d'altitude : 300 m > 7 495 m
Espérance de vie : 64,94 ans (en 2006)
Histoire du Tadjikistan
Les Samanides
La première structure étatique des tadjiks était l'empire des Samanides (875—999) et avait pour la capitale la ville de Boukhara. Le fondateur de l'empire était Ismoïl Somoni, d'où le nom de l'empire ainsi que la monnaie nationale : le somoni.
Colonisation russe
Le nord du Tadjikistan, autour de la ville de Khodjent (anciennement Léninabad) a été colonisé par les Russes dès 1868. En 1876, le Tadjikistan a été placé sous protectorat russe, partie de l'émirat de Boukhara. Tandis que le régime soviétique fut proclamé dans le nord en 1917, le sud n'a été véritablement conquis qu'en 1920 et est resté beaucoup moins développé pour cette raison.
Tadjikistan soviétique
La république du Tadjikistan est créée en 1924 avec le statut de république socialiste soviétique autonome incluse dans l'Ouzbékistan, elle devient république socialiste soviétique à part entière en 1929. Les grandes villes Samarkand et Boukhara, peuplées majoritairement de Tadjiks sont laissées en Ouzbékistan.
Tadjikistan indépendant
Suite à des émeutes à Douchanbe, le Tadjikistan proclame sa souveraineté le 24 août 1990. Au mois de septembre, Rakhmon Nabiev, chef du parti communiste tadjik, élu Président du Parlement, remplace M. Aslanov, accusé d'avoir suspendu les activités du parti (transformé en "parti socialiste"). L'état d'urgence est décrété, mais Nabiev démissionne devant l'opposition démocratique. Le 9 septembre 1991, l'indépendance est proclamée.
En 1992, les affrontements entre pro-communistes et islamistes s'aggravent et dégénèrent en guerre civile dans le sud provoquant l'envoi de renforts de troupes russes. Les accrochages entre gardes-frontières russes et rebelles sont nombreux au cours des années suivantes. Un cessez-le-feu a eu lieu en 1997 après que des dizaines de milliers de personnes eurent péri dans les violences.
La réforme des institutions est adoptée par référendum en 1999.
Emomalii Rahmon/Emomali Rakhmonov (né le 5 octobre 1952), est le Président du Tadjikistan depuis 1994 qui était à cette époque en proie d'une guerre civile meurtrière née au lendemain de l'indépendance du Tadjikistan entre 1991 et 1997. Il brigue à nouveau la présidence à l'élection de 2006 mais son régime doit faire face à une situation économique et sociale difficile.
Source : Larousse.fr
L'indépendance et la guerre civile
L'élection présidentielle de novembre 1991 permet à Rakhman Nabievitch Nabiev, ancien premier secrétaire du parti communiste tadjik de 1981 à 1985, de prendre le pouvoir face à l'opposition unie autour de Davlat Khodanazarov ; le Parlement restait composé des apparatchiks soviétiques. L'opposition politique, qui regroupe le parti démocrate de Chadman Youssouf, le parti nationaliste Rastakhiz, le parti de la Renaissance islamique, dirigé par Charif Himmatzade, et des mouvements pamiris, s'organise et provoque des manifestations dès mars 1992. Elle parvient à s'imposer brièvement au pouvoir de septembre à décembre.
Mais, en fait, derrière les idéologies se cachent les appartenances claniques et régionales : les procommunistes viennent massivement de la région de Khodjent, au nord, plus russifiée, et qui avait fourni la plupart des apparatchiks durant l'ère soviétique, et de celle de Kouliab, au sud, leur alliée depuis les années 1970 ; les minorités ouzbeks et russes les ont soutenus en 1992. L'opposition rassemble des populations de la vallée de la Gharm, de Zeravchan et du Haut-Badakhchan.
Si les procommunistes de Khodjent et de Kouliab désirent garder une forte attache avec le «grand frère russe», l'opposition gharmi se rapproche des Frères musulmans égyptiens et du parti fondamentaliste pakistanais.
Au retour des procommunistes au pouvoir, en décembre 1992, Emomali Rakhmonov, un Kouliabi, devient président de la République; la reprise de la capitale, Douchanbe, s'accompagne d'une répression sanglante des Pamiris et des Gharmis (des dizaines de milliers de morts), provoquant un exode massif de ces derniers vers l'Afghanistan voisin. C'est de là que va s'organiser une résistance, autour du parti de la Renaissance islamique, qui formera des maquis dans le sud du Tadjikistan.
Une paix très fragile
L'intervention de l'O.N.U. et de l'O.S.C.E. (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), à partir de 1993, ne permet que la mise en place d'un cessez-le-feu entre les Kouliabis (qui ont pris les commandes aux dépens des Khodjentis) et l'Opposition tadjik unie, malgré les diverses rencontres à Moscou, Téhéran et Islamabad en 1994, et à Almaty en 1995.
Les pays voisins, qui s'alarment du danger de déstabilisation de la région, participent aux forces de paix ; la puissante Russie, qui craint la formation d'une alliance de l'opposition avec les taliban d'Afghanistan, soutient d'abord activement le pouvoir kouliabi, puis entame un dialogue avec l'adversaire, qui s'était finalement allié avec Ahmed Chah Masud, un Tadjik d'Afghanistan opposé aux nouveaux maîtres de son pays. Les Russes forment en effet l'essentiel des troupes qui, sous l'égide de l'O.N.U., empêchent l'opposition de reconquérir le Sud. L'année 1996 voit pourtant celle-ci reprendre certaines positions. Le 23 décembre, un accord de paix est signé à Moscou entre les deux coalitions ; il sera officialisé le 27 juin 1997. À partir de cette date, l'opposition islamiste tadjik participe au gouvernement et à la Commission de réconciliation nationale issue de l'accord. Mais la paix reste fragile comme le montre l'offensive contre plusieurs villes du pays par des rebelles hostiles au processus de réconciliation en novembre 1998. Les forces régulières réussissent à rétablir l'ordre après deux semaines de combats. Les premières élections – présidentielle (novembre 1999) et législatives (février-mars 2000) –, depuis la fin de la guerre civile, sont respectivement remportées par Emomali Rakhmonov (97 %) et par son parti, le parti populaire démocratique (64,5 %). En mars 2000, la dissolution de la Commission de réconciliation nationale met officiellement fin au processus de paix entamé trois ans auparavant.
La guerre civile s'est révélée catastrophique pour l'économie du pays : les usines ne produisent presque plus, et le non-paiement des salaires a provoqué le développement d'une contrebande liée au trafic de drogue, et l'émergence de bandes armées, très localisées, qui ont kidnappé des Occidentaux à plusieurs reprises. Le Tadjikistan, qui a décidé récemment de sortir de la zone rouble, reste encore très tributaire de la Russie. Par ailleurs, les Tadjiks entretiennent des relations difficiles avec leurs voisins ouzbeks, ces derniers leur reprochant d'arbitrer le Mouvement islamique d'Ouzbékistan (M.I.O.) qui cherche à renverser le régime d'Islam Karimov (Ouzbékistan).
Géographie du Tadjikistan
Le Tadjikistan est un pays enclavé sans accès à la mer, et est en superficie le plus petit pays de l’Asie centrale. 93 % du territoire tadjik est constitué de montagnes et plus de la moitié du territoire se situe à plus de 3000 m au-dessus du niveau de la mer.
Le Tadjikistan est entouré au nord et l'ouest par l'Ouzbékistan et le Kirghizistan, à l'est par la Chine, au sud par l'Afghanistan.
Le climat du Tadjikistan est continental avec des fluctuations de la température saisonnière importantes. En janvier, la température fluctue en moyenne de +2°C à -2 °C dans les vallées du sud-ouest et du nord et descend jusqu'à -20°C dans le Pamir. Le minimum absolu relevé est de -63°C dans le Pamir (Boulounkoul) et le maximum est de 48°C à Pyandj-Bas
Capitale : Douchanbe
Économie du Tadjikistan
Le Tadjikistan était déjà le pays le plus pauvre de l'ancienne Union soviétique (URSS) et suite à la guerre civile de 1992-1997 il était même l'un des pays les plus pauvres au monde. Les sources de revenu, liées à l'exportation du coton et de l'aluminium, sont précaires et rendent l'économie vulnérable aux cours du marché. En 2000, l'aide internationale restait essentielle pour soutenir les programmes de «réhabilitation», dont le but est de réintégrer d'anciens combattants de la guerre civile dans la société. L'aide internationale a également été nécessaire pour limiter la chute de la production de nourriture, conséquence d'une seconde année de sécheresse. Mais en août 2001, la Croix rouge a annoncé le début d'une famine au Tadjikistan, et appelé à une aide internationale.
L'économie du Tadjikistan s'est considérablement améliorée après la fin de la guerre civile, selon la Banque mondiale, le PIB a augmenté en moyenne de 9,6 % sur la période de 2000-2004, ce qui a permis au Tadjikistan d'améliorer sa position économique par rapport à d'autres pays d'Asie centrale comme le Turkménistan et l'Ouzbékistan, pays riches en hydrocarbures dont les économies semblent être en régression depuis.
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Le président chinois Hu Jintao et son homologue tadjik Emomali Rakhmon
XINHUA/CHINE INFORMATIONS - 28/8/8 - Le président chinois Hu Jintao, en visite au Tadjikistan, et son homologue tadjik Emomali Rakhmon ont eu mercredi des entretiens au cours desquels les deux parties ont souligné que la coopération économique et commerciale représente une importance particulière pour le développement général des relations bilatérales.
Ils ont convenu d'intensifier les efforts des commissions commerciales intergouvernementales, d'améliorer l'environnement d'investissement et d'optimiser la structure du commerce bilatéral.
La Chine et le Tadjikistan souhaitent aussi élargir leur coopération dans les transports, les télécommunications, l'exploitation et le traitement minières ainsi que l'agriculture et les infrastructures, basée sur les principes d'équalité et de bénéfice réciproque, affirme le communiqué.
Des mesures seront prises pour encourager le commerce transfrontalier afin de promouvoir la coopération pragmatique dans les régions frontalières, relève le communiqué.
Les deux pays voisins veulent également créer des conditions favorables pour mener la coopération technique et les activités commerciales telles que l'investissement, et assurer la sécurité et les droits des citoyens de l'un et de l'autre des deux pays.
En plus, les deux pays s'efforceront d'élargir la coopération dans l'éducation, la culture, la science et la technologie, les médias, le tourisme, les sports, la santé et la sécurité sociale.
Les échanges au niveau des universités, des institutions de recherche, des groupes de jeunesse et des ONG entre les deux pays seront davantage renforcés, ajoute le communiqué.
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Par Akbar BORISSOV
AFP - 6/2/9 - Le Tadjikistan est prêt à autoriser le transit de matériel vers la coalition internationale en Afghanistan après la décision du Kirghizstan voisin de fermer une base américaine, Moscou et Washington poursuivant leur lutte d'influence dans ces ex-républiques soviétiques.
Comme pour montrer qu'elle menait le jeu, la Russie, qui souhaitait ardemment la fermeture de cette base, a affirmé vendredi qu'elle permettrait le transit de matériel envoyé par les Etats-Unis en Afghanistan.
"Nous attendons que nos partenaires américains soient prêts à nous présenter concrètement une requête avec la quantité et le type des marchandises", qu'ils veulent livrer, a dit le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
"Sitôt que nous l'aurons reçue, nous donnerons l'autorisation correspondante", a ajouté M. Lavrov, laissant clairement entendre que ces "marchandises" ne devaient concerner ni des armes ni des munitions.
Le chef de l'Etat tadjik Emomali Rahkmon avait peu auparavant déclaré devant la presse qu'il était "prêt à offrir aux Etats-Unis et aux pays de l'Otan son aide pour les livraisons commerciales et humanitaires en Afghanistan".
S'exprimant à l'issue d'entretiens avec l'ambassadeur des Etats-Unis à Douchanbe, Mme Tracey Ann Jacobson, il a précisé qu'il s'agissait du transport par route de matériel de construction, de médicaments, de combustible et d'eau.
Ces produits "ne doivent pas seulement être destinés aux militaires, il est également important qu'ils soient utilisés pour la reconstruction de l'Afghanistan", a-t-il toutefois souligné.
M. Rakhmon a déclaré que son pays était "totalement prêt au transit de fournitures non-militaires vers l'Afghanistan", a renchéri Mme Tracey Ann Jacobson.
Autre pays pauvre d'Asie centrale, le Kirghizstan a, pour sa part, insisté sur le fait que sa décision de fermer une base aérienne installée par les Etats-Unis sur son territoire, vitale pour l'approvisionnement des forces américaines et de l'Otan en Afghanistan, était "définitive".
Dans le même temps, il a martelé qu'il ne négocierait pas avec les Etats-Unis sur l'avenir de ces installations militaires.
"Il n'y a pas de négociations" avec la partie américaine, a sèchement déclaré à la presse à Bichkek le ministre kirghize des Affaires étrangères Kadyrbek Sarbaïev.
"Aucune négociation" n'a lieu ou n'est prévue, a également dit le secrétaire du Conseil national de sécurité Adakhan Madoumarov, qui a souligné que la base de Manas, ouverte en 2001, serait quoiqu'il arrive fermée.
Les Etats-Unis avaient à cet égard assuré jeudi qu'ils travaillaient avec le Kirghizstan pour le convaincre de revenir sur sa décision.
Les députés kirghizes doivent examiner la semaine prochaine le projet du gouvernement de fermer la base de Manas, située près de Bichkek et à proximité d'infrastructures militaires russes.
Le Parlement étant contrôlé par les partisans du chef de l'Etat Kourmanbek Bakiev, l'approbation du projet de loi sur la fermeture de la base, rendu public mercredi, ne fait guère de doute.