LA GOUVERNANCE DES PEUPLES ET DES CITOYENS,
NON CELLE DES ETATS/NATIONS
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A propos de :
LE VENEZUELA
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16/1/9
La prise de pouvoir de la gauche radicale latino-américaine dans toute l'Amérique latine et dans les Caraïbes
dans cette première décennie du XXIe siècle.
Encore à droite : le Mexique, le Honduras, le Pérou et la Colombie...
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NOUVELLES (à partir de 2006)
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"Si jamais vous aviez l'idée de venir me chercher, venez donc, ici nous vous attendons",
a lancé Hugo Chavez à l'adresse des Etatsuniens !
CARACAS (AFP) - 3/2/6 - Le secrétaire à la Défense américain Donald Rumsfeld a rejeté les accusations d'espionnage contre l'attaché naval de l'ambassade des Etats-Unis, dont l'expulsion a été annoncée jeudi par Caracas, et comparé le président Chavez à Hitler.
Le capitaine de frégate John Correa "doit quitter le pays immédiatement", a déclaré M. Chavez dans un discours prononcé à l'occasion d'une célébration du septième anniversaire de son accession à la présidence.
L'attaché naval est "considéré, en termes diplomatiques, comme persona non grata" au Venezuela, ce qui veut dire en "langage local" qu'il est chassé du pays pour raison "d'espionnage", a expliqué le chef de l'Etat.
Un groupe de militaires vénézuéliens, en majorité des membres de la Marine de guerre, sont sous le coup d'une enquête qui porte sur la transmission présumée au Pentagone d'informations secrètes par le biais de l'attaché naval américain, avait annoncé le 25 janvier le vice-président vénézuélien José Vicente Rangel.
L'attaché de presse de l'ambassade des Etats-Unis à Caracas a confirmé que la mission diplomatique américaine avait reçu une lettre lui notifiant les accusations d'espionnage contre le capitaine Correa.
M. Chavez a en outre déclaré que son pays "respecte les conventions internationales". Mais "si nous prenons quelqu'un en flagrant délit, nous l'arrêtons et nous le remettons à son ambassade pour qu'il sorte du pays immédiatement", a-t-il ajouté.
"Nous avertissons le gouvernement impérialiste des Etats-Unis que si ses militaires accrédités au Venezuela continuent de faire ce qu'a fait le capitaine (Correa), ils seront arrêtés l'heure venue et remis à leur ambassade" pour départ immédiat, a affirmé M. Chavez.
Il a en outre accusé le capitaine Correa d'avoir cherché à préparer le terrain pour "une opération du genre Panama", en référence à l'intervention de troupes américaines dans ce pays en 1989 pour capturer le président de l'époque, le général Manuel Noriega, un ancien allié de Washington condamné ensuite aux Etats-Unis à trente ans de prison pour trafic de drogue.
"Si jamais vous aviez l'idée de venir me chercher, venez donc, ici nous vous attendons", a lancé M. Chavez à l'adresse des Américains.
"Aucun des attachés (militaires américains au Venezuela) n'a été ou n'est engagé dans des activités déplacées", a déclaré la porte-parole du Département d'Etat, Janelle Hironimus.
Elle a indiqué que Washington réagirait par le canal diplomatique, sans préciser sous quelle forme.
Mme Hironimus a estimé que la détérioration des liens militaires autrefois étroits entre les deux pays était due au "discours et aux actions" du gouvernement vénézuélien qui a accusé Washington ces dernières années d'avoir soutenu une tentative de coup d'Etat contre M. Chavez et organisé en sous-main une grève en 2004.
"Au Venezuela, on a Chavez qui a beaucoup d'argent du pétrole", a pour sa part déclaré M. Rumsfeld. "C'est quelqu'un qui a été élu légalement tout comme Adolf Hitler a été élu légalement".
"Puis il a consolidé son pouvoir. Et maintenant, bien sûr, il travaille de près avec (le président cubain) Fidel Castro et M. Morales et d'autres", a dit M. Rumsfeld, faisant référence à Evo Morales, le président nouvellement élu en Bolivie.
Les Etats-Unis sont les principaux investisseurs et partenaires commerciaux du Venezuela qui est quant à lui leur quatrième fournisseur en pétrole.
Le semestre dernier, les Etats-Unis ont acheté dans ce pays 1,2 million de barils de brut par jour en moyenne, ce qui représente près de la moitié de la production pétrolière vénézuélienne, selon des chiffres de l'ambassade américaine.
Cette dernière aggravation des tensions entre Caracas et Washington intervient alors que M. Chavez s'apprête à entrer en campagne électorale pour briguer un nouveau mandat présidentiel en décembre prochain.
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Le chef de la "Maison Blanche" [noire] et John Negroponte,
ancien chef des renseignements américains,
devraient être jugés pour les "crimes de guerre" commis par l'armée des Etats-Unis partout dans le monde.
Venezuela : Hugo Chavez défend ses nouveaux pouvoirs et compare George W. Bush à Hitler
AP - 2/2/7 - Le président vénézuélien Hugo Chavez a défendu jeudi les nouveaux pouvoirs législatifs dont il dispose désormais, affirmant que la démocratie existait bel et bien dans son pays et que la véritable "tyrannie" était le fait du président américain George W. Bush, qu'il a comparé à Adolf Hitler.
Ratifiant la loi voté la veille par les députés lui octroyant le droit de légiférer par décrets, Hugo Chavez a affirmé que cette disposition permettrait d'instaurer le socialisme au Venezuela et qu'elle ne représentait aucune menace pour la démocratie ou les libertés individuelles.
"Nous renforçons le pouvoir, mais c'est le pouvoir du peuple, le pouvoir national. Il ne s'agit pas du pouvoir personnel d'une personne", a déclaré le président vénézuélien lors d'une conférence de presse.
Hugo Chavez a ensuite dirigé ses critiques vers George W. Bush, qui s'est dit mercredi "préoccupé" par l'étendue des nouveaux pouvoirs du président vénézuélien.
Condamnant la guerre en Irak, Hugo Chavez a estimé que le chef de la Maison Blanche et John Negroponte, ancien chef des renseignements américains, devraient être jugés pour les "crimes de guerre" commis par l'armée des Etats-Unis partout dans le monde.
"Ces deux-là sont des criminels. Ils devraient être jugés et jetés en prison pour le reste de leurs jours", a-t-il affirmé, qualifiant George W. Bush de "diable en personne" et estimant qu'il était "plus dangereux qu'un signe avec une lame de rasoir".
"Je prie Dieu pour le peuple des Etats-Unis. J'espère qu'il sera capable de se libérer de la tyrannie qu'il subit", a encore déclaré le président vénézuélien. "Qui serait le plus grand fasciste, Hitler ou Bush ? Ils feraient match nul".
Aux critiques de l'opposition, qui l'accuse de mener le Venezuela vers la dictature, Hugo Chavez a répondu que la constitution permettait à ses opposants d'organiser des pétitions en vue d'un référendum pour annuler les lois qu'il promulguera ou le destituer, comme ce fut le cas en 2004.
"Je souhaiterais que le peuple des Etats-Unis ait la possibilité d'organiser un référendum de rappel", a-t-il affirmé. "Le président américain partirait immédiatement".
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Negroponte accuse Caracas de se rapprocher de Pyongyang et de Téhéran
WASHINGTON (AP) - 3/2/6 - Le directeur du renseignement national américain, John Negroponte, a déclaré jeudi devant une commission sénatoriale que le Venezuela cherchait à resserrer ses liens avec la Corée du Nord et l'Iran.
Caracas soutient Téhéran dans le dossier du nucléaire mais ses liens avec Pyongyang sont moins clairs.
Selon M. Negroponte, le président vénézuélien Hugo Chavez "cherche à resserrer les liens économiques, militaires et diplomatiques" avec l'Iran et la Corée du Nord.
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L'Empire US expulse une diplomate vénézuélienne
WASHINGTON (AP) - 3/2/6 - Répliquant à l'expulsion par le Venezuela d'un officier de marine rattaché à l'ambassade américaine de Caracas, le département d'Etat américain (Affaires étrangères) a donné 72 heures vendredi à une haute diplomate de l'ambassade vénézuélienne pour quitter les Etats-Unis.
Le porte-parole du département d'Etat, Sean McCormack, a déclaré que son pays avait été "forcé de répondre" à l'expulsion du contre-amiral John Correa, accusé d'espionnage et rentré aux Etats-Unis jeudi. L'ambassade américaine à Caracas dément que l'officier se soit livré à de l'espionnage mais le vice-président vénézuélien Jose Vicente Rangel a déclaré vendredi que son gouvernement présenterait des preuves.
Au secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld qui avait comparé le président vénézuélien Hugo Chavez à Hitler, disant qu'"il a été élu légalement, comme Hitler, et a ensuite consolidé son pouvoir", Jose Vicente Rangel a rétorqué que le président américain George Bush était "l'Hitler nord-américain".
Sean McCormack s'est gardé de reprendre la comparaison avec Hitler mais a déclaré que le Venezuela "était, je crois, gouverné de façon non démocratique". Toutefois les Etats-Unis "sont prêts à travailler avec le gouvernement vénézuélien sur un éventail varié de questions", notamment la lutte contre le "trafic de drogue" [sic].
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Hugo Chavez déclare que George Bush est pire qu'Adolf Hitler
CARACAS (Reuters) - 5/2/6 - Le président vénézuélien Hugo Chavez a déclaré devant des milliers de sympathisants que le président américain George Bush était pire que Hitler et il a promis d'acheter des armes pour défendre son pays.
"L'attitude impérialiste, génocidaire, fasciste du président américain est sans limite. Je pense que Hitler serait un nourrisson comparé à George W. Bush", a lancé Chavez, du haut d'une tribune décorée d'un grand portrait de lui lorsqu'il était jeune militaire.
Les relations déjà tendues entre les Etats-Unis et le dirigeant populiste se sont encore envenimées cette semaine avec l'expulsion par Chavez d'un attaché militaire américain accusé d'espionnage et l'expulsion, en représailles, d'un diplomate vénézuélien par Washington.
Chavez, ancien officier parachutiste, accuse fréquemment les Etats-Unis de vouloir le renverser.
Il a menacé de fermer les raffineries vénézuéliennes aux Etats-Unis et de vendre ailleurs le pétrole destiné au marché américain si les Etats-Unis rompent les relations.
Les autorités américaines n'ont pas parlé de rompre les relations. Elles ont à plusieurs reprises accusé Chavez de tenir des propos incendiaires pour attiser les sentiments nationalistes de ses partisans.
Récemment, les Etats-Unis ont bloqué la vente par l'Espagne au Venezuela d'avions contenant de la technologie américaine.
Chavez, qui a acheté l'an dernier des hélicoptères et 100.000 fusils à la Russie, a déclaré qu'il chercherait à acheter d'autres armes pour défendre le Venezuela contre toute tentative de renverser son gouvernement.
"Je demande la permission (...) d'acheter une autre cargaison d'armes parce que les gringos veulent que nous soyons désarmés. Nous devons défendre notre patrie. Le Venezuela a besoin d'un million d'hommes et de femmes bien équipés et bien armés", a plaidé Chavez, qui veut créer un grand mouvement de réservistes.
Le dirigeant vénézuélien est devenu dans sa région le fer de lance de l'opposition à Bush qu'il appelle "M. Danger", tandis que Washington considère Chavez "comme une menace pour la sécurité régionale et critique son alliance avec Cuba" [sic].
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Hugo Chavez qualifie Tony Blair de pion de l'impérialisme américain
CARACAS (AP) - 9/2/6 - Le président vénézuélien Hugo Chavez a qualifié mercredi le Premier ministre britannique Tony Blair de "pion de l'impérialisme", l'accusant de se ranger aux côtés de George W. Bush -surnommé Hitler- dans sa confrontation avec le Venezuela.
"M. Tony Blair est le principal allié de Hitler", a déclaré Hugo Chavez, qui a déjà comparé George W. Bush au chef nazi, tout en le surnommant "Mr. Danger".
Tony Blair se comporte "comme un pion de l'impérialisme qui essaie maintenant de nous attaquer depuis l'Europe", a précisé le président vénézuélien, qui s'exprimait devant des partisans dans l'ouest du pays.
"Vous, M. Blair, n'avez pas la moralité nécessaire pour exiger de quiconque qu'il respecte les règles de la communauté internationale", a-t-il déclaré, en référence aux souhaits du Premier ministre britannique de voir s'installer un régime démocratique à Cuba, plus fidèle allié du Venezuela de Chavez.
"Vous êtes précisément celui qui a le plus enfreint les lois internationales en vous rangeant avec Mr. Danger pour piétiner le peuple irakien", a-t-il ajouté. AP
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Ce mec (Georges W. Bush) est fou
Ça c'est ben vrai !
R. Ripert
CARACAS (AP) - 10/2/6 - Le président vénézuélien Hugo Chavez a qualifié jeudi son homologue américain George W. Bush de fou et a accusé les Etats-Unis et la Grande-Bretagne de vouloir envahir l'Iran, l'allié le plus proche de Caracas au Moyen-Orient.
"Il se croit le propriétaire du monde [ça c'est ben vrai !], et maintenant ils (les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, NDLR) prévoient d'envahir l'Iran, et complotent également contre le Venezuela", a déclaré Hugo Chavez dans un discours à la télévision. "Ce mec est fou".
Fervent opposant à l'administration Bush, le président vénézuélien surnomme souvent le chef de la Maison Blanche "Mr Danger" et l'a déjà accusé d'être "le plus grand terroriste du monde".
Mercredi, il avait qualifié le Premier ministre britannique Tony Blair de "pion de l'impérialisme" américain.
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Le Venezuela est aujourd'hui l'un "des plus gros problèmes" de "l'Occident", selon Condoleezza Rice (la "Nénette" !)
Et si le plus gros problème de l'"Occident" était en fait la volonté hégémonique de l'Empire US-OTAN et de la secte des Néocons ?!
Roger Ripert, 18/2/6
17/2/6 - La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a estimé jeudi que le Venezuela était aujourd'hui l'un des "plus gros problèmes" du monde occidental en raison notamment de ses liens avec Cuba.
S'exprimant devant la Commission des relations internationales de la Chambre des représentants, la secrétaire d'Etat a exhorté la communauté internationale à être "plus active dans le soutien et la défense de la population vénézuélienne" contre les actions entreprises par le président Hugo Chavez contre les organisations non-gouvernementales et les syndicats de son pays.
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Hugo Chavez menace de couper ses exportations de pétrole vers les Etats-Unis
CARACAS (AP) - 18/2/6 - Le président vénézuélien Hugo Chavez a menacé vendredi de ne plus approvisionner les Etats-Unis en pétrole si Washington continuait à essayer de déstabiliser son gouvernement.
"Le gouvernement des Etats-Unis devrait savoir que s'il va trop loin, il n'aura pas de pétrole vénézuélien", a déclaré Hugo Chavez depuis le palais présidentiel.
"J'ai déjà pris des mesures dans ce sens", a-t-il ajouté. "Je ne vais pas dire lesquelles parce qu'ils (les Américains NDLR) pensent que je ne les prendrais pas car nous n'aurions alors plus d'acheteurs pour notre pétrole. Ils se trompent".
Cinquième exportateur mondial de pétrole, le Venezuela vend 1,5 millions de barils par jour aux Etats-Unis.
Les relations déjà tendues entre Washington et Caracas se sont encore refroidies avec l'expulsion du territoire américain d'un diplomate vénézuélien récemment en réponse à l'expulsion par Caracas d'un responsable de l'ambassade américaine accusé d'espionnage.
Hugo Chavez accuse régulièrement l'administration Bush de chercher à renverser son gouvernement.
Jeudi, la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a estimé que le Venezuela de Chavez représentait "l'un des plus gros problèmes" de cette région du monde, notamment en raison de ses liens avec le régime cubain de Fidel Castro.
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Chavez à Condoleezza Rice : "Ne m'énerve pas, nénette"
CARACAS (AFP) - 19/2/6 - Le président vénézuélien Hugo Chavez, en très mauvais termes avec les Etats-Unis, a lancé dimanche à l'adresse de la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, qui le critique sévèrement : "Ne m'énerve pas, nénette".
Dans son émission radiotélévisée dominicale "Alo Presidente", lors de laquelle il répond aux questions du public, M. Chavez a évoqué les dernières attaques lancées contre lui par Mme Rice, qui l'avait traité jeudi de "menace pour la démocratie" et avait appelé à un "front uni" de la communauté internationale contre lui.
"Elle a recommencé à m'énerver. Je t'envoie un baiser, Condoleezza, ou Condolencia (ndlr : condoléances, en espagnol), comme je l'appelle", a déclaré M. Chavez.
Et assurant qu'il répliquerait toujours aux attaques de Washington, il a averti : "Ne m'énerve pas, nénette" ("No te metas conmigo, chica").
Dans son émission, M. Chavez a une nouvelle fois accusé l'administration du président George W. Bush de financer des groupes d'opposition vénézuéliens dans le but de le renverser.
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Venezuela : 2ème jour de visite de Chavez en Russie
MOSCOU (AFP) - 26/7/6 - Le Venezuela n'est pas un pays agresseur mais a besoin de renouveler son armement, a déclaré mercredi le président Hugo Chavez au deuxième jour d'une visite en Russie, répondant aux critiques de Washington qui souhaite que Moscou renonce à vendre des armes à Caracas.
"Je ne suis pas un agresseur et ne suis pas venu chercher des armes pour une guerre de tous contre tous", a déclaré le chef d'Etat vénézuélien à son arrivée à Ijevsk (centre), ville natale de l'inventeur des fusils Kalachnikov, cité par l'agence Itar-Tass.
"Simplement, les armes dont disposaient notre armée ont vieilli et ne sont plus fabriquées, c'est pourquoi nous devons les échanger pour des (armes) nouvelles et fiables", a souligné Hugo Chavez.
Le Venezuela a récemment acheté à la Russie un lot de 100.000 fusils d'assaut Kalachnikov AK130 et négocie l'installation d'une usine pour les produire sur son territoire. Il a aussi conclu un accord pour l'achat de 30 avions de chasse russes Sukhoï-30, selon Moscou.
Washington espère "que les Russes reconsidéreront leur vente parce que nous ne pensons pas que cela serve les meilleurs intérêts de la Russie ou du Venezuela", a déclaré mardi le porte-parole adjoint du département d'Etat, Tom Casey.
Le président vénézuélien devait rencontrer mercredi l'inventeur du célèbre fusil d'assaut russe, Mikhaïl Kalachnikov, et visiter l'usine Ijmach qui les fabrique en Russie.
C'est une "arme excellente, qui n'a pas son pareil au monde", a assuré M. Chavez.
Le chef de l'Etat vénézuélien est attendu mercredi soir à Moscou où il doit rencontrer jeudi le président russe Vladimir Poutine et signer le contrat pour l'achat des Sukhoï.
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Hugo Chavez critique les USA et commande des armes à la Russie :
"C'est un géant insensible, aveugle et stupide qui ne comprend pas le monde,
ne comprend pas les droits de l'homme, ne comprend rien à l'humanité, la culture et la conscience."
Ça c'est ben vrai !
Roger Ripert
MOSCOU (Reuters) - 27/6/7 - Le président vénézuélien Hugo Chavez, qui aurait commandé pour trois milliards de dollars d'équipements militaires à la Russie, a accusé les Etats-Unis d'être la "plus grande menace" pour le monde actuel.
"La plus grande menace qui existe dans le monde est l'empire américain", a dit Chavez après une entrevue avec son homologue russe, Vladimir Poutine.
"C'est un géant insensible, aveugle et stupide qui ne comprend pas le monde, ne comprend pas les droits de l'homme, ne comprend rien à l'humanité, la culture et la conscience".
Chavez a aussi félicité Poutine d'oser défier Washington.
Les Etats-Unis ont demandé à la Russie de revenir sur un accord, annoncé la semaine dernière, portant sur l'acquisition par Caracas de chasseurs et d'hélicoptères pour un milliard de dollars.
Moscou a refusé de se plier aux exigences américaines et le quotidien Vedomosti, citant le dirigeant de Rosoboronexport, l'entreprise nationale d'armes, indique que Caracas signerait un contrat d'une somme de trois milliards de dollars.
En plus d'acheter des chasseurs Sukhoi et des hélicoptères, le Venezuela, cinquième exportateur mondial de pétrole, ferait l'acquisition de missiles sol-air et éventuellement d'un sous-marin.
Poutine a par ailleurs exprimé jeudi son soutien au Venezuela dans ses efforts pour obtenir un siège au Conseil de sécurité des Nations unies, rapporte l'agence Itar-Tass.
Chavez est actuellement en tournée mondiale, notamment auprès de dirigeants ennemis des Etats-Unis comme le Cubain Fidel Castro ou le Biélorusse Alexander Loukachenko. Il prévoit de rendre visite à l'Iranien Mahmoud Ahmadinejad.
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Vision partagée d'une Terre multipolaire
Le président vénézuélien Hugo Chavez à Moscou pour renouveler son arsenal et un partenariat énergétique
Par Lucie GODEAU
MOSCOU (AFP) - 27/7/6 - Le président vénézuélien Hugo Chavez doit conclure jeudi avec son homologue russe Vladimir Poutine de gros contrats pour renouveler son arsenal, au grand dam de Washington, et évoquer une alliance énergétique entre les deux pays, gros producteurs de pétrole.
Les contrats signés entre Caracas et Moscou, portant notamment sur 24 chasseurs Soukhoï Su-30, une trentaine d'hélicoptères et la construction d'une usine de fusils Kalachnikov au Venezuela, devraient atteindre trois milliards de dollars, selon le chef de l'agence russe d'exportation des armements Sergueï Tchemezov, soit trois fois plus qu'annoncé initialement.
"Je veux remercier le président Poutine pour sa détermination à renforcer la capacité de défense du Venezuela", a déclaré M. Chavez à son arrivée à Moscou mercredi soir, en dénonçant l'embargo américain sur les ventes d'armes à Caracas.
"Nous vous sommes reconnaissants de nous avoir libérés du blocus quand les avions F16 (chasseurs américains achetés par Caracas) ne peuvent plus voler à cause du manque de pièces détachées", a-t-il ajouté au début de son entretien jeudi avec M. Poutine.
Le ministre russe de la Défense, Sergueï Ivanov, a rejeté les appels de Washington demandant à Moscou de reconsidérer ces ventes. Il a déclaré que la Russie honorerait ses contrats de livraison d'avions de chasse et d'hélicoptères.
Le Venezuela n'est pas "un agresseur", mais a besoin de renouveler son armement usagé face à la menace des Etats-Unis, a souligné M. Chavez, qui accuse régulièrement la Maison blanche de vouloir le renverser.
"La plus grosse menace qui existe dans le monde, c'est l'empire des Etats-Unis", a-t-il répété jeudi matin en inaugurant un buste de Simon Bolivar, le libérateur de l'Amérique latine et l'icône de son régime, dans une bibliothèque de Moscou.
Au cours de son dernier séjour en Russie en 2004, M. Chavez avait avait déjà conclu un contrat d'achat de 100.000 fusils d'assaut Kalachnikov AK103 et d'hélicoptères.
Le président populiste de gauche, en quête d'alliés pour renforcer son "axe du bien" destiné à faire contrepoids à "l'impérialisme américain", devait aussi insister sur ses liens d'amitié avec Moscou et sur une vision commune d'un monde multipolaire.
Au début de leur entretien au Kremlin, MM. Poutine et Chavez ont mis l'accent sur un renforcement de leur coopération dans le secteur énergétique, avec notamment des perspectives de juteux contrats pour les compagnies russes au Venezuela.
"Le Venezuela occupe la première place sur le continent américain en ce qui concerne les réserves de pétrole et la huitième place dans le monde pour le gaz", a déclaré M. Poutine, cité par l'agence Ria Novosti, en se félicitant de ce "potentiel colossal".
M. Chavez a proposé que la Russie participe à un projet de construction de gazoduc dans le Sud du Venezuela et a indiqué que la compagnie russe Loukoïl allait être associée à des forages pétroliers dans deux gisements.
Dans un communiqué publié à la veille de la rencontre, le Kremlin avait souligné le renforcement du partenariat entre le Venezuela, neuvième producteur de pétrole mondial, et avocat de prix élevés du brut au sein du cartel de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), et la Russie, deuxième exportateur de brut et premier de gaz.
Le Venezuela a ouvert sa porte aux groupes énergétiques russes Loukoïl et Gazprom en quête d'expansion internationale et envisage une participation russe à la construction d'une usine de tubes devant servir à la construction d'un gazoduc de 8.000 km entre entre le Venezuela et l'Argentine.
Après le Bélarus et la Russie, le président vénézuélien doit continuer sa tournée internationale par des visites au Qatar, en Iran et au Vietnam.
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Venezuela : tournée réussie de Chavez pour obtenir un siège non permanent à l'ONU
Par Nina NEGRON
CARACAS (AFP) - 1/9/6 - Le président vénézuélien Hugo Chavez a achevé vendredi une tournée de dix jours qui s'avère une réussite pour son pays, assuré du soutien de nations puissantes comme la Chine, ou controversées comme la Syrie, pour obtenir un siège non permanent au Conseil de sécurité de l'Onu.
Le chef d'Etat s'est rendu cette fois en Chine, en Malaisie, en Syrie et en Angola. Dans les trois premiers pays, il a reçu un engagement explicite en faveur du Venezuela pour le poste occupé par l'Argentine jusqu'en octobre.
Un vote de l'Assemblée générale de l'Onu est devenu nécessaire, faute d'un consensus sur un candidat latino-américain puisque, outre le Venezuela, le Guatemala est en lice.
"Tout indique que le Venezuela obtiendra le siège. Pendant sa tournée, il a obtenu l'appui de la Chine qui est très important car c'est un membre permanent du Conseil de sécurité", a noté Franklin Molina, professeur d'études internationales à l'Université centrale du Venezuela.
Caracas peut déjà compter sur le soutien d'un autre membre permanent, la Russie, où M. Chavez était en tournée en juillet.
Il devrait faire moisson d'autres voix lors du Sommet des pays non alignés, prévu du 11 au 16 septembre à Cuba, a estimé M. Molina. "Ce groupe réunit des pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine, dans un contexte de multipolarisme qui colle avec le discours de Chavez", selon M. Molina.
En Amérique latine, celui que les Etats-Unis considèrent comme leur bête noire a jusqu'à présent l'appui du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay), de la Communauté des Caraïbes (15 pays) et de la Bolivie, dirigée par son ami Evo Morales. Le Chili n'a pas encore pris de décision, alors que la Colombie et le Mexique, menés par des gouvernements conservateurs, voteront pour le Guatemala, candidat agréé par Washington.
Lors de sa visite de cinq jours en Chine - le plus long séjour de sa tournée -, M. Chavez a signé un contrat prévoyant la livraison à partir de 2010 d'un demi-million de barils de pétrole par jour, contre 150.000 actuellement.
Pour M. Molina, cet accord est très important pour le Venezuela, compte tenu des énormes besoins en énergie de la Chine et de la volonté de M. Chavez de diversifier les débouchés pour le brut vénézuélien.
Le Venezuela est le cinquième exportateur mondial de pétrole, avec une production estimée à 2,6 mbj, dont 1,5 mbj vendus aux Etats-Unis.
Le renforcement des liens avec la Chine a aussi une valeur politique pour M. Chavez, désireux de bâtir un "socialisme du 21e siècle", s'inspirant en partie du système chinois. Il s'agissait de sa quatrième visite dans ce pays en huit ans à la tête du Venezuela.
"Le Venezuela est un producteur d'énergie et dans ce contexte, il est normal que l'accent soit mis sur des accords liés au pétrole et au gaz", a estimé Raymundo Kabchi, de l'école de diplomatie Pedro Gual.
C'est dans cette perspective que s'inscrivait sa visite en Angola, deuxième producteur de pétrole d'Afrique sub-saharienne et membre de l'OPEP, où aucun chef d'Etat vénézuélien ne s'était rendu auparavant.
M. Chavez mène "une diplomatie directe et personnalisée qui l'a amené à visiter bien plus de pays (une soixantaine depuis 1999) qu'aucun autre dirigeant vénézuélien", a souligné M. Kabchi.
Le passage par la Syrie, pays qui le soutiendra à l'Onu, visait à renforcer les liens énergétiques, avec la construction prévue d'une raffinerie par le Venezuela, mais revêtait aussi un caractère hautement politique.
"Dans le contexte du conflit au Moyen-Orient, elle peut être interprétée comme un appui au gouvernement syrien et indirectement à celui du Liban", a estimé M. Molina.
La tournée était sans doute la dernière de M. Chavez qui se consacrera désormais à la campagne pour sa réélection (pour six ans) lors de la présidentielle du 3 décembre. Les sondages lui prédisent une ample victoire.
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Hugo Chavez triomphalement réélu au Venezuela
CARACAS (Reuters) - 4/12/6 - Au cri de "longue vie à la révolution", le président vénézuélien Hugo Chavez a proclamé dimanche sa victoire à l'élection présidentielle, après l'annonce de résultats officiels partiels le donnant largement en tête.
A 52 ans, Chavez a facilement obtenu un troisième mandat, qui va lui donner les coudées franches pour poursuivre "la révolution bolivarienne" dont il s'est fait le chantre depuis son accession au pouvoir en 1998 et créer un front uni des dirigeants de gauche en Amérique latine afin de lutter contre "l'impérialisme" américain.
Ses détracteurs, au premier rang desquels les Etats-Unis dont il est devenu la nouvelle "bête noire" en Amérique latine, craignent que cette large victoire ne le conforte et qu'il gagne encore en influence dans la région, grâce notamment à la manne financière que représentent les revenus du pétrole.
Le Conseil électoral national a annoncé qu'Hugo Chavez réunissait 61% des voix, contre 38% pour son adversaire, le gouverneur de la riche province pétrolifère de Zulia, Manuel Rosales, après dépouillement de 78% des bulletins.
Vêtu d'un tee-shirt rouge, sa marque de fabrique, Chavez a célébré son triomphe en levant le poing et en chantant l'hymne national au balcon du palais présidentiel.
L'ancien parachutiste, qui avait déjà traité par le passé le président américain George Bush d'"âne" et de "Monsieur Danger", l'a cette fois appelé "satan" dans un discours où il a dédié sa victoire à son mentor, le dirigeant cubain Fidel Castro.
"C'est une nouvelle défaite pour le diable qui veut dominer le monde", a-t-il déclaré devant des centaines de partisans.
Agitant le drapeau vénézuélien, ils scandaient "Chavez n'est pas parti", alors qu'un feu d'artifice illuminait le ciel. Des soldats manifestaient leur joie après la victoire de l'ancien parachutiste.
"Nous reconnaissons qu'ils nous ont battus aujourd'hui mais nous continuerons le combat", a déclaré Manuel Rosales, le candidat de l'opposition.
Homme politique chevronné d'allure discrète, il avait réussi à refaire autour de son nom l'union d'une opposition restée un bon moment désarçonnée par sa défaite au référendum de 2004, au moyen duquel elle avait escompté écourter le mandat du président.
FEU D'ARTIFICE ET SALSA
Chavez, appelé "El Comandante" par ses partisans, a indiqué qu'il supprimerait les limitations de la durée du mandat présidentiel et qu'il créerait un parti unique s'il était réélu. Il souhaite également accroître l'emprise de l'Etat sur le secteur pétrolier.
Si ces résultats se confirment, Chavez réaliserait là sa meilleure performance en comparaison avec les scores qu'il avait obtenus en 1998 et en 2000.
Sa victoire triomphale confirme la progression de la vague rose en Amérique latine : il est le quatrième représentant de la gauche à être élu à la tête d'un pays latino-américain en l'espace de cinq semaines.
Président charismatique et populaire, il est adulé des classes pauvres car il a consacré une bonne part de la manne pétrolière aux écoles, aux cliniques et à la distribution de nourriture.
Son adversaire, Manuel Rosales, un ancien éducateur père de dix enfants, a mené une campagne populiste et disciplinée axée sur les points faibles du dirigeant vénézuélien : le taux de criminalité et l'emprise de Chavez sur l'ensemble des institutions de l'Etat, à commencer par l'armée et la compagnie nationale pétrolière.
Rosales est parvenu à unifier une opposition habituellement fragmentée et il a montré que Chavez était la bête noire d'une partie de la population, qui redoute l'imposition d'un régime communiste à la cubaine.
Alors que les Etats-Unis sont le principal client du pétrole vénézuélien, Chavez en a fait sa cible privilégiée, prenant le contre-pied des positions américaines sur pratiquement tous les sujets, depuis l'Opep jusqu'aux ambitions nucléaires iraniennes.
Des centaines de partisans du dirigeant cubain, dont le slogan de campagne était "rouge, vraiment rouge", se sont rassemblés dans un quartier branché de Caracas qui était devenu leur lieu de rassemblement pendant la campagne pour y danser la salsa.
"Le derrière de Rosales est devenu 'rouge, très rouge' après la correction qu'on lui a infligée", a déclaré Iraida Martinez, une infirmière de 39 ans.
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Hugo Chavez accuse les télécoms vénézuéliens de l'espionner au profit des Etats-Unis
RIO DE JANEIRO (AP) -19/1/6 - Le président vénézuélien Hugo Chavez, qui participe à Rio de Janeiro au sommet du Mercosur, a accusé vendredi la principale société de télécommunications de son pays, CA Nacional Telefonos de Venezuela, d'enregistrer ses conversations, apparemment au profit des services de renseignement américains.
Hugo Chavez s'exprimait devant les dix autres présidents sud-américains présents à ce sommet, destiné à relancer la communauté économique du sous-continent. Ses accusations interviennent moins de deux semaines après l'annonce de la nationalisation de cette compagnie de télécoms.
"Qui la contrôle ? La capitale nord-américaine. Ils utilisent la compagnie vénézuélienne de téléphone pour espionner le président de la République", a-t-il lancé à ses pairs, sans désigner nommément les Etats-Unis.
Le chef de l'Etat vénézuélien, en pleine radicalisation, entretient des relations très houleuses avec les Etats-Unis, pays qu'il décrit souvent comme "l'empire" [l'Empire US-OTAN], depuis son accession à la présidence de son pays il y a huit ans.
Il accuse [à juste titre] fréquemment le président George W. Bush de vouloir le renverser, ce que démentent formellement les "autorités américaines" [l'Empire US-OTAN].
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Venezuela, référendum du 2 décembre - De l'intelligence des ânes
par Thierry Deronne
Caracas, 20 novembre 2007. Au Venezuela, le 2 décembre 2007, un référendum populaire permettra à 16 millions d'électeurs de rejeter ou d'approuver la réforme de 69 articles constitutionnels. 30 sont proposés par le président Chavez, dans la foulée du programme qui lui a valu d'être réélu á 63 % en décembre 2006. 39 autres ont été ajoutés par l'assemblée nationale au terme de discussions avec des collectifs citoyens issus de la majorité comme de l'opposition. La réforme porte essentiellement sur la généralisation de la démocratie participative, devenant le pilier de l'État, et la protection sociale pour tous les travailleurs. Après huit ans de révolution, il s'agit d'adapter les institutions politiques aux besoins sociaux.
Des confluents humains déboulent de villages proches. D'autres ont voyagé des heures en bus, du fin fond des campagnes. Des zones populaires de Barquisimeto aux rues mouillées de Monagas, des multitudes invisibles dans les médias occidentaux font campagne pour le «oui». La première assemblée constituante, en 1999, n'avait pas bénéficié d'une telle mobilisation. On critiqua les députés qui préféraient discuter à huis-clos plutôt que sur la place publique. Huit ans plus tard, le ressort de la participation populaire ne fait que bondir. Des millions de copies de la réforme circulent de main en main. Ici, un joueur de saxophone ponctue la lecture publique des articles, là un cercueil enterre la vieille constitution pendant que des femmes indigènes appellent à voter «oui» en wayuu ou en warao. L'article 100 rétablit le rôle central des communautés indigènes et afro-américaines dans la culture nationale. Sur les kiosques á journaux ou sur les vitres des autobus, les manifestants peignent le numéro des articles les plus importants et le visage de Simón Bolívar. «Nous devons chercher notre constitution et nos lois non pas á Washington mais dans notre réalité» disait en 1819 le libérateur de l'Amérique Latine, créateur historique du concept de «sécurité sociale».
Fiché dans un caddy rempli de pommes de terres, un drapeau rouge salue une marche en faveur de la réforme à Caracas. «Nous ne sommes pas des pierres qui vivons de rien !» explique Margarita Garcia, qui pousse l'étal roulant. La réforme, pour elle, c'est d'abord l'article 87 qui donne á 4,9 millions de travailleurs «informels» les mêmes droits qu'á tous les autres. Sa mère qui vend des empanadas cent mètres plus loin aura droit á une retraite. L'État étend l'ensemble de la protection sociale - pensions, soins, allocations, vacances - aux domestiques, chauffeurs de taxi, artistes, coiffeurs, pêcheurs, artisans, prostituées, chauffeurs de bus, femmes au foyer.
Ces femmes qui toute leur vie lavent et repassent le linge de la classe moyenne et font briller les lavabos du patron, ont réélu Chavez en décembre 2006 sur la base d'un programme clair : accélérer le socialisme. «Tous les articles sont en faveur du peuple, c'est la preuve que ce gouvernement dépend de nous» explique la vendeuse de légumes. Alors qu'ailleurs la gauche renonce á arracher le temps humain au temps du travail, la révolution bolivarienne libère du temps pour vivre. L'article 90 réduit la journée de travail á 6 heures. Du temps pour se retrouver en famille, avec les amis, pour se former, pour accéder á l'offre culturelle croissante. En 2007, la moitié de la population étudie. 35 millions de livres sortent de la nouvelle imprimerie du Ministère de la Culture. «Donne des années a ma maman» dit Yermilin la fillette á qui manque une dent et qui se tord les bras, «je veux partir en vacances des années». Des dizaines de milliers d'emplois nouveaux seront créés, s'ajoutant á la baisse de 10,1 % du chômage grâce a quatorze mois successifs de forte croissance. [1] «Sans donner le pouvoir aux pauvres, comment résoudre la pauvreté ?» a répété le président Hugo Chavez. Le territoire de la république, formée aux trois quarts de secteurs populaires, est refondu en fonction des intérêts sociaux. Autour d'une figure-clef : la commune (art. 184). Les articles 70 et 136 font du pouvoir populaire le pilier du nouvel État. Sont validés comme mécanismes de participation et de décision les conseils de travailleurs, d'étudiants, de paysans, d'artisans, de pêcheurs, de femmes, etc.. Leurs décisions auront un «caracter vinculante» - force de loi.
L'opposition proteste : «Le peuple n'est pas suffisamment instruit, n'est pas prêt, il n'est pas capable d'exercer le pouvoir». «C'est le peuple qui connait les déficiences de chaque communauté et avec ce pouvoir supplémentaire, nous les pauvres nous pourrons résoudre directement nos problèmes» répond Arsenio, chauffeur de taxi de l'État de Trujillo. «Avant la femme restait a la maison avec les enfants, aujourd'hui elle peut aussi représenter le conseil communal, être ministre, gouverneur, maire, nous en avons la capacité ! Le principal c'est de continuer a nous former politiquement, socialement» se réjouit Florencia Pacheco, de l'État d'Aragua.
Lucides, les partisans du «oui» dénoncent les obstacles posés par les maires ou les gouverneurs «chavistes d'occasion» á cette démocratie participative qui menace leurs intérêts. Ces opportunistes freinent l'information sur ces nouveaux pouvoirs et voudraient limiter les conseils communaux au rôle de l'Asociación de Vecinos, courroie de transmission sur laquelle s'était édifié le clientélisme des gouvernements antérieurs. Pour éviter l'enlisement, le président Chavez annonce qu'en cas d'approbation de la réforme il accélérera le transfert des ressources aux communautés organisées. En 2008 9 milliards de bolivars iront directement au 80.000 conseils communaux, qui atteignent déjà le nombre de 35000 en 2007. Le budget participatif de Porto Alegre (Brésil) fut un brouillon timide de ce qui se réalise ici á l'échelle d'un pays. Des centaines de milliers d'habitants de quartiers gèrent déjà collectivement les fonds publics, rasant eux-mêmes les bidonvilles pour y construire des logements humains, réparer les rues, installer l'éclairage public ou les égouts, construire des écoles ou des centres culturels, créer des coopératives et des activités socio-productives de toute sorte.
La réforme s'attache aussi á démocratiser la propriété privée, en étendant son accès aux secteurs populaires (art. 229, 115). Ce qui inspire á la chaîne Globovision des remakes dignes de la Guerre froide. Un fonctionnaire entre dans une boucherie, demande á voir le propriétaire. «C'est moi» dit le boucher. «Á partir d'aujourd'hui ce commerce n'est plus á vous mais au gouvernement» lui répond l'employé... La campagne indigne le président Chavez : «C'est le capitalisme qui a attaqué la propriété privée, qui l'a limitée á une élite ! Combien de paysans ont dû vendre leur terre ou se la sont fait voler ? Combien de pauvres expulsés de leurs maisons, combien de millions de sans-toit aux États-Unis, en Amérique Latine ? Combien de mères qui ne peuvent même pas s'acheter un biberon, un cahier pour leurs enfants ? Avec l'État, qui stimule la construction de bâtiments ou la production d'automobiles bon marché, nous démocratisons l'accès a la propriété privée«. Autre article appuyé par les milieux populaires, le 82. «Avant en cas de problème de paiement on pouvait vous prendre votre maison, la banque pouvait mettre la main dessus, plus maintenant. Le droit au foyer sera inviolable» explique Jair González. Pour Rowan Jimenez d'INVEPAL une usine á papier sauvée de la faillite par les travailleurs, depuis nationalisée et cogérée avec l'État, le plus important est le contrôle de la banque centrale en faveur du développement, la rupture des grands monopoles et la prohibition des latifundios (articles 318, 236, 321, 113 , 307). Les cinéastes, dont la liberté de créer était freinée par la concentration de la distribution cinématographique au service de l'industrie nord-américaine, se voient favorisés par l'article 98 qui établit les droits culturels et les droits d'auteur. «Pouvoir créer librement, c'est nous ouvrir au monde» approuve Carlos Azpúrua.
La réforme intensifie la démocratie dans de nombreux domaines. L'article 64 donne le droit de vote aux citoyen(ne)s dès 16 ans, une révolution en soi. L'article 21 rejette toute forme de discrimination ethnique, de genre, d'âge, de santé, sexuelle, sociale, politique ou religieuse. L'article 109 consacre l'autonomie de l'université et l'élection des autorités par l'ensemble de la communauté universitaire, employés, étudiants, ouvriers. «C'est la récompense de nombreuses années de luttes» pour Alejandra Torres, étudiante de l'UCV : «beaucoup d'étudiants sont morts pour cet idéal sous les gouvernements antérieurs. Avec des autorités légitimes, on aura enfin un vrai débat d'idées sur la politique universitaire».
Le «non» á la réforme, perdant dans les sondages, est martelé par les télés privées comme Globovision, ou RCTV dont on croit encore, hors du Venezuela, qu'elle a été «fermée par Chavez» [2]. Au Venezuela l'opposition possède la majorité des médias - radio, presse écrite, télévisions. La liberté d'expression est totale. La haine de classe et le racisme sont intacts à Globovision, Venevision, Televen ou RCTV et leurs filiales qui occupent 80 % du spectre radioélectrique.
Plus la démocratie s'approfondit au Venezuela, plus les transnationales médiatiques, actrices à part entière de la globalisation néo-libérale, attaquent «la dictature de Chavez». Avec le même mépris social pour le peuple vénézuélien que pour ceux qui, en Europe, font grève contre les privatisations ou disent non aux traités néo-libéraux. Pour convaincre l'opinion mondiale que le Venezuela est au bord de l'insurrection contre un «futur Castro», la technique consiste à cadrer serré des groupuscules d'opposition (par exemple des étudiants d'universités privées qui refusent l'intégration des secteurs populaires dans l'enseignement supérieur) lorsqu'ils provoquent les forces de l'ordre. A Paris ou á Tokyo, la télé montre la "violence" comme si elle était le fait de la population en général. Le spectateur ne verra jamais le hors-champ réel : une foule indifférente ou agacée par ces mises en scènes sur commande.
Le Monde, Libération, l'AFP, El País, France-Inter ou le Washington Post résument la réforme au «pouvoir à vie pour Chavez». L'article 230 donne à la population le droit de réélire qui elle veut autant de fois qu'elle le voudra, un droit démocratique dont jouissent déjà les populations du Royaume-Uni, de France, d'Espagne, d'Allemagne, d'Autriche, d'Irlande, d'Italie ou du Portugal. En supposant que la population l'approuve lors du référendum de décembre, celle-ci restera libre de trancher ultérieurement entre les candidats des différents partis, comme dans n'importe quelle démocratie. Tous les scrutins organisés au Venezuela sous les mandats successifs de Hugo Chavez, une dizaine déjà, ont été jugés transparents par les observateurs internationaux, Union Européenne et Organisation des États Américains y compris.
Toute ces campagnes médiatiques n'entament pas le moral d'Héctor Láres, ouvrier du bâtiment, qui croit dans la victoire éclatante du «oui» : «Ils veulent nous faire marcher à coups de carottes mais ils oublient que l'âne est un animal extrêmement intelligent».
Thierry Deronne Vice-président de la chaîne publique et participative Vive TV, Venezuela
Vendredi 23 Novembre 2007
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Chavez reconnaît sa défaite au référendum constitutionnel
Par Frank Bajak
CARACAS, Venezuela - AP - 3/12/7 - Hugo Chavez apprend l'humilité. Le président vénézuélien a fait l'expérience de sa première défaite électorale à l'occasion d'un référendum constitutionnel rejeté -de peu- par ses compatriotes, selon les résultats officiels rendus publics lundi. Pour lui, ce scrutin est la preuve d'une démocratie qui mûrit.
Le référendum sur les réformes constitutionnelles qui aurait élargi considérablement les pouvoirs du président Chavez a été rejeté dimanche par 50,7% des électeurs, alors que 49,3% l'ont approuvé, a annoncé Tibisay Lucena, président du Conseil national électoral, après dépouillement de 88% des bulletins.
Si le "oui" l'avait emporté, le mandat présidentiel serait passé de six à sept ans, Hugo Chavez aurait pu en briguer un nombre illimité, les pouvoirs de censure de la presse auraient été accrus, des formes de propriété collective auraient été mises en place, l'indépendance de la Banque centrale aurait été supprimée et le chef de l'Etat aurait pu nommer directement certains responsables provinciaux et municipaux.
Parmi les 69 amendements constitutionnels proposés figurait aussi une disposition permettant au président de décréter l'état d'urgence pour une durée illimitée.
"Je comprends et j'accepte le fait que la proposition que j'ai faite était vraiment profonde et intense", a expliqué Hugo Chavez après l'annonce de la victoire du "non".
Devant les journalistes au palais présidentiel de Caracas, le chef de l'Etat a estimé que ce scrutin montre que "la démocratie vénézuélienne mûrit". Son respect du verdict des urnes prouve, a-t-il dit, qu'il est un vrai démocrate. "Il n'y a pas de dictature ici", a-t-il souligné.
Toutefois, le président Chavez a donné à l'opposition un conseil en forme d'avertissement. Il a souhaité avec insistance que ses adversaires "sachent gérer leur victoire" et qu'ils "mesurent bien mathématiquement leur victoire" parce qu'elle est étriquée.
Le chef de l'Etat, qui jugeait ses réformes indispensables à l'avènement d'un Etat socialiste, a également expliqué sa défaite par la faible participation parmi ses propres partisans qui l'avaient réélu l'an dernier avec une confortable majorité de 63%. Dimanche, 56% du corps électoral s'est rendu aux urnes, contre environ 70% lors de la présidentielle de 2006.
L'annonce de la défaite de Chavez a été accueillie par une explosion de joie dans le camp des partisans du "non". Au quartier général de l'opposition dans un quartier aisé de Caracas, certains scandaient: "et maintenant il s'en va" alors que d'autres entonnaient l'hymne national.
"Cette réforme portait sur la démocratie ou bien le socialisme totalitaire, et la démocratie a gagné", s'est félicité Leopoldo Lopez, l'un des dirigeants de l'opposition.
Devenu la bête noire de Washington et le leader de gauche sud-américain le plus en vue depuis sa première élection à la présidence en 1998, Hugo Chavez, âgé de 53 ans, entendait bien, si les électeurs avaient dit "oui" à sa réforme, se représenter à la présidence en 2012, ce que la Constitution l'empêche de faire aujourd'hui.
Les Etats-Unis ont salué une victoire de la démocratie. "Nous avions l'impression que ce référendum ferait de Chavez un président à vie, et cela n'est jamais un développement bienvenu", a déclaré le sous-secrétaire d'Etat américain Nicholas Burns. "Dans un pays qui veut être une démocratie, les gens ont parlé, et les gens ont parlé pour la démocratie et contre un pouvoir illimité".
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Russie-Venezuela : mission navale russe en Atlantique (Marine russe)
MOSCOU, 8 septembre 2008 - RIA Novosti. Un groupe de navires de guerre russes effectuera une navigation au long cours en Atlantique, a annoncé lundi à RIA Novosti le porte-parole de la Marine russe Igor Dygalo.
"Un groupe de navires de guerre de la Flotte russe du Nord, y compris le croiseur nucléaire lourd Petr Veliki, accompagné d'autres navires, navigueront conformément au plan d'élargissement de la coopération militaire avec les flottes de pays étrangers en novembre 2008", a indiqué M. Dygalo.
Selon lui, les navires de guerre russes effectueront des exercices avec des navires de la Marine vénézuélienne.
"L'aviation embarquée du groupe participera aussi aux exercices. Les navires accompliront plusieurs missions conjointes, notamment des exercices de recherches, de sauvetage et de liaisons", a précisé M. Dygalo.
"La tenue de ces exercices maritimes conjoints a été décidée lors de la rencontre des présidents russe et vénézuélien en juillet de l'année en cours", a rappelé le porte-parole.
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Le président vénézuélien Hugo Chavez le 10 septembre 2008 à Caracas
Deux bombardiers russes au Venezuela pour des vols d'entraînement
CARACAS (AFP) - 11/9/8 - Deux bombardiers russes se trouvent depuis mecredi au Venezuela pour des "vols d'entraînement", selon une annonce faite par Moscou et confirmée par Caracas, deux jours après que la marine russe eut annoncé des manoeuvres navales conjointes pour novembre dans les Caraïbes.
"Deux bombardiers stratégiques TU-160 des forces aériennes russes vont effectuer pendant quelques jours des vols d'entraînement au-dessus des eaux neutres, après quoi ils retourneront sur leur base" en Russie, a déclaré le ministère russe de la Défense, cité par les agences russes.
Le président vénézuélien Hugo Chavez a confirmé cette annonce, affirmant que "cela fait deux ans que la Russie a décidé de relancer son programme d'aviation stratégique".
Ce déploiement de moyens militaires russes dans une région considérée depuis un siècle par les Etats-Unis comme leur chasse gardée intervient dans un contexte de relations russo-américaines nettement refroidies depuis l'intervention russe en Géorgie en août.
Les deux bombardiers russes se trouvent sur la base aérienne d'El Libertador, dans l'Etat vénézuélien d'Aragua (nord), selon le ministère vénézuélien de la Défense.
L'itinéraire du vol jusqu'au Venezuela "passait au-dessus des eaux neutres des océans Glacial et Atlantique", a précisé le ministère russe, ajoutant que le vol des bombardiers depuis la base russe d'Enguelsk, dans la région de Saratov (Volga), avait duré près de 13 heures.
"Des chasseurs de l'Otan ont suivi les avions TU-160 pendant leur vol", a souligné un porte-parole du ministère, Alexandre Drobychevski, cité par l'agence Interfax.
"Tous les vols des avions des forces aériennes (russes) se déroulent dans le respect strict des règles internationales (...) et ne violent pas les frontières d'autres pays", a assuré en outre le ministère russe.
Mercredi, M. Chavez a aussi évoqué des manoeuvres conjointes avec la marine russe déjà annoncées, assurant qu'il s'agissait d'une "coopération" qui était conforme à son souci de "renforcement du pays".
Dimanche, il avait annoncé la venue de plusieurs bâtiments de la marine russe dans son pays et indiqué que ces navires arriveraient au Venezuela "fin novembre ou en décembre".
Moscou avait confirmé lundi de telles manoeuvres conjointes prévues pour se dérouler au large de ce pays d'Amérique latine, avec la participation de bâtiments emblématiques de la flotte russe, narguant ainsi les Etats-Unis dans leur zone d'influence historique.
"Nous sommes intéressés par le renforcement de nos connaissances et capacités de défense avec nos alliés stratégiques, et la Russie est de ceux-là", a souligné M. Chavez.
Plusieurs navires de la flotte russe du Nord, dont le croiseur à propulsion nucléaire "Pierre le Grand"--porteur de missiles à double capacité conventionnelle et nucléaire-- ainsi que des avions de la marine russe doivent participer aux exercices prévues dans les eaux vénézuéliennes des Caraïbes.
Ces manoeuvres ont été décidées au cours de la visite en juillet à Moscou du président Chavez, allié de Moscou et bête noire de Washington.
Dans le cadre de ces opérations, la Russie veut envoyer temporairement au Venezuela des avions dotés de dispositifs capables d'atteindre des sous-marins.
La Maison Blanche a déclaré qu'elle surveillerait de près les manoeuvres russo-vénézuéliennes.
Le Venezuela a renforcé ces dernières années sa coopération militaire avec la Russie à travers un important programme d'achat d'armes, incluant des fusils Kalachnikov, des hélicoptères et des avions de chasse Sukhoï.
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«Allez vous faire voir, yankees de merde»
Hugo Chavez ordonne l'expulsion de l'ambassadeur américain
Par Enrique Andres Preteles
CARACAS (Reuters) - 12/9/8 [Il y a 2 heures 15 minutes, selon le temps yahootien !] - Le président vénézuélien Hugo Chavez a ordonné jeudi l'expulsion dans les 72 heures de l'ambassadeur des Etats-Unis à Caracas, présentant cette décision comme un geste de solidarité envers la Bolivie.
"Allez vous faire voir, yankees de merde. Nous sommes un peuple digne", a déclaré Hugo Chavez lors d'un rassemblement politique en présence de milliers de partisans.
Il a invité les Etats-Unis à expulser à leur tour l'ambassadeur du Venezuela à Washington. "Nous renverrons un ambassadeur lorsque qu'il y aura un nouveau gouvernement aux Etats-Unis, un gouvernement qui respecte le peuple d'Amérique latine", a-t-il dit.
A Washington, on fait savoir que les autorités ont bien l'intention de renvoyer l'ambassadeur du Venezuela dans son pays. "Le plan consiste à la mettre dehors", a déclaré un haut fonctionnaire américain sous le sceau de l'anonymat.
L'annonce de Chavez est intervenue au lendemain de l'expulsion de l'ambassadeur des Etats-Unis en Bolivie par le président Evo Morales, qui l'a accusé d'attiser les violentes manifestations contre son gouvernement.
L'administration américaine a riposté jeudi en expulsant à son tour l'ambassadeur de Bolivie à Washington.
Hugo Chavez a multiplié les provocations jeudi envers les Etats-Unis, les menaçant notamment de suspendre les livraisons de pétrole brut vénézuélien "en cas d'agression" américaine contre son pays.
RÉDUCTION DES VOLS AMÉRICAINS À DESTINATION DE CARACAS
Il a accusé les Etats-Unis d'être à l'origine d'un complot mené par d'anciens généraux de l'armée visant à le renverser.
"Derrière ces soldats à la retraite, il y a l'opposition politique désespérée et derrière (elle), il y a l'empire nord-américain", a-t-il dit.
Washington, qui avait initialement salué le coup d'Etat contre Chavez en 2002, a toujours fermement démenti vouloir le renverser par des moyens anti-démocratiques [sic].
Elargissant ses propos à une éventuelle intervention américaine dans la région, notamment en Bolivie où les manifestations anti-gouvernementales ont fait huit morts, Hugo Chavez a déclaré qu'il se réserverait le droit d'intervenir.
"Si l'oligarchie et les laquais yankees directement dirigés et financés par l'empire (américain) renversent un gouvernement, nous aurons le feu vert pour lancer n'importe quelle opération nécessaire pour rendre le pouvoir au peuple."
Le président vénézuélien a par ailleurs ordonné une réduction des vols des compagnies américaines à destination de Caracas en réaction à des propos de l'administration américaine sur le manque de sécurité dans les aéroports vénézuéliens.
American Airlines, Delta Airlines et Continental ont confirmé que les autorités vénézuéliennes leur avaient ordonné de réduire le nombre de leurs vols à compter du 28 septembre.
On ignore pour l'heure le nombre de vols qui devraient être supprimés. Les compagnies américaines assurent de nombreuses liaisons hebdomadaires entre Caracas et les villes de Miami, Atlanta et Houston.
Version française Clément Dossin et Jean-Philippe Lefief
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Propagande médiatique, politique, idéologique
Haro sur Chavez l'antisémite !
Alterinfo - 12/2/9 - La profanation d'une synagogue de Caracas a suscité des condamnations de par le monde. S'il est légitime de s'indigner quand un lieu de culte est profané, on aimerait cependant que les lieux de culte de toutes les confessions soient logés à la même enseigne.
La profanation de ce lieu de culte à Caracas avait la particularité de toucher un lieu de culte juif. Or, il faut savoir que la moindre profanation d'un lieu de culte juif (ne serait-ce que la présence de quelques graffiti), devient rapidement une information suffisamment importante pour faire le tour du monde, au moins via la presse anglophone. Reconnaissons que l'Anti Defamation League, la LICRA et d'autres organismes de ce genre font un excellent travail. Rien de tel pour l'attaque contre la nonciature apostolique dans la capitale vénézuélienne, mise également sur le dos des partisans de M. Chavez (information qui bénéficie d'une couverture médiatique nettement moins ample que celle concernant la synagogue).
L'autre particularité de cette profanation est d'être intervenue à Caracas, le siège du pouvoir d'Hugo Chavez, un président qui incarne une orientation de gauche en Amérique latine et donc objet de l'hostilité des "démocraties" libérales, Etats-Unis en tête.
Justement, cette profanation a été l'occasion de stigmatiser une fois de plus l'antisémitisme supposé du président Vénézuelien. Après tout n'a-t-il pas expulsé l'ambassadeur de l'entité sioniste à Caracas, donnant ainsi un feu vert à l'antisémitisme ?
Qu'importe si ce dernier a condamné cet acte...
Seulement voilà, M. Chavez ne s'est pas contenté de condamner; il a également demandé à ses services de sécurité de faire diligence pour retrouver les coupables.
Et les coupables ont été interpellés comme le signale la presse française.
Sauf que la presse française ne donne aucune indication complète sur leurs pedigrees.
Or, si ce sont bien onze policiers et quatre civils qui onté été interpellés, ces civils ne sont autres que les vigiles chargés de la sécurité de la synagogue. Un seul, selon la BBC, plusieurs selon la presse vénézuelienne qui apporte les précisions suivantes :
Les enquêteurs "ont établi que le détective dont l'implication est présumée avait travaillé à la protection d'un rabbin. Ils assurent que cet agent avait demandé à son protégé l'argent que ce dernier lui devait, en vain. C'est à partir de là qu'il y a eu conflit entre eux, ce qui a motivé l'organisation de l'attaque, avec la complicité supposée des vigiles qui ont été arrêtés".
Il s'agirait donc d'un délit de droit commun (outre les dégradations, il y a eu des vols) maquillé en agression antisémite.
Et ne nous posons pas de questions sur la confession religieuse des vigiles.
http://mounadil.blogspot.com/
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Les Vénézuéliens renouvellent leur confiance à Hugo Chavez
Par Michaëla CANCELA-KIEFFER
AFP - 16/2/9 - Les Vénézuéliens ont renouvelé leur confiance au président socialiste Hugo Chavez en votant "oui" au référendum qui lui permettra de se représenter en 2012, à l'issue d'une campagne centrée sur son bilan, dix ans après son arrivée au pouvoir.
L'amendement constitionnel permettant au président - ainsi qu'à l'ensemble des titulaires de mandats électifs - de se représenter autant de fois qu'il le souhaite l'a emporté avec 54,36% des suffrages, selon des résultats partiels publiés dimanche soir par le Conseil national électoral (CNE).
Après dépouillement de 94,2% des résultats envoyés par les bureaux de vote, le oui a obtenu 54,36% des suffrages et le non 45,63%, a annoncé la présidente du CNE, Tibisay Lucena.
"C'est une victoire nette du peuple, (...) de la révolution", a très vite réagi Hugo Chavez.
"La vérité a triomphé sur le mensonge, la dignité de la patrie l'a emporté sur ceux qui la nient, la constance a gagné", a-t-il ajouté devant des milliers de partisans rassemblés face au palais présidentiel.
"Je jure, qu'à partir de cet instant, je vais me consacrer pleinement au service du peuple, de manière définitive".
Le président vénézuélien a ensuite lu un message du dirigeant historique cubain Fidel Castro le félicitant "pour une victoire d'une telle ampleur qu'elle est impossible à mesurer".
Le CNE avait précisé plus tôt que le "oui" avait recueilli 6,3 millions de voix et le "non" cinq millions, selon les résultats partiels disponibles, tandis que l'abstention avait atteint 32,9% des inscrits.
L'opposition a admis sa défaite, tout en estimant que la "campagne a été celle de David contre Goliath et (que) Goliath a gagné".
Omar Barboza, président du mouvement Un nouveau temps (social démocrate) a dénoncé l'utilisation "sans scrupules" des moyens de l'Etat pour permettre au "oui" de l'emporter, tout en se félicitant que le non ait obtenu "plus de cinq millions de voix".
"Notre projet est très différent du projet totalitaire du président Chavez", a-t-il encore dit. Mais, "en tant que démocrates, nous reconnaissons les résultats", de ce scrutin, a-t-il poursuivi, en promettant de continuer à lutter "sur le terrain des idées".
Immédiatement après l'annonce de la victoire du oui, la ville de Caracas a été illuminée par des dizaines de feux d'artifices, tandis que les détonations des pétards résonnaient et que le président Hugo Chavez se montrait au balcon de son palais de Miraflores pour chanter l'hymne national.
Des milliers de partisans du chef de l'Etat ont fêté la victoire du "oui" dans les rues de la capitale agitant des drapeaux rouges, couleur emblématique du mouvement présidentiel, le Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV).
La règle en vigueur jusque-là n'autorisait pas plus de deux mandats consécutifs, ce qui aurait obligé Hugo Chavez à quitter le pouvoir à l'issue de son deuxième mandat, début 2013, sans pouvoir postuler à nouveau dans la foulée.
Le 2 décembre 2007, les Vénézuéliens avaient rejeté une vaste réforme d'inspiration socialiste de la Constitution qui prévoyait déjà la possibilité de réélire le président au-delà de deux mandats de six ans.
Le chef de l'Etat vénézuélien, élu en 1998 et réélu en 2006, argumentait sans cesse qu'il avait besoin de temps pour approfondir sa "révolution bolivarienne", précisant qu'il souhaitait rester au pouvoir au moins jusqu'en 2019.
La campagne s'était d'ailleurs centrée sur son bilan, les chavistes soulignant les progrès sociaux réalisés en dix ans en matière de santé, d'éducation et de logement, tandis que l'opposition dénonçait l'insécurité, la corruption et l'inflation frappant le pays.
Le président Hugo Chavez s'est engagé dimanche soir à s'attacher aussi à ces sujets, en particulier l'insécurité, première préoccupation de ses concitoyens.
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Hugo Chavez ordonne à l'armée de contrôler la filière du riz
Reuters - 28/2/9 - Le président vénézuélien Hugo Chavez a ordonné samedi à l'armée de prendre provisoirement le contrôle de l'ensemble de la filière de transformation du riz en accusant les sociétés privées, et notamment américaines, de surfacturer leur riz.
"J'ai donné l'ordre que le gouvernement révolutionnaire intervienne immédiatement dans tous ces secteurs de l'industrie agro-alimentaire", a déclaré le chantre de la "révolution bolivarienne" dans un discours commémorant des émeutes sanglantes contre la vie chère survenues il y a 20 ans au Venezuela.
Devenu le chef de file de la gauche latino-américaine depuis le retrait de Fidel Castro, Hugo Chavez a prévenu qu'il n'hésiterait pas à ordonner la nationalisation de la filière riz au cas où les sociétés privées essaieraient d'intervenir dans l'offre de riz.
"Je les exproprierai, cela ne me posera aucun problème, et je les indemniserai avec des bons d'Etat. Ne comptez pas sur moi pour leur donner du liquide !", a-t-il dit.
Chavez a tenu ce langage de fermeté six jours après avoir remporté un référendum levant toute limitation du nombre de mandats présidentiels consécutifs et l'autorisant donc à briguer un troisième mandat en 2012 à la tête de ce pays membre de l'Opep.
Deisy Buitrago, version française Jean-Loup Fiévet
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Le Venezuela établit des relations diplomatiques avec les Palestiniens
AP- 28/4/9 - Le Venezuela a établit des relations diplomatiques formelles avec les Palestiniens, qui ont ouvert une représentation diplomatique dans ce pays d'Amérique latine.
Le ministre des affaires étrangère palestinien Riad-al-Maliki a remercié le gouvernement du président Chavez pour son soutien pendant la récente offensive israélienne dans la bande de Gaza, qui a conduit le Venezuela à rompre avec l'Etat hébreu.
Le ministre des affaires étrangère vénézuélien Nicolas Maduro a affirmé que la cause palestinienne était "comme la nôtre", tandis que Maliki a qualifié Chavez de "dirigeant le plus populaire dans le monde arabe".
L'Autorité palestinienne a 97 représentations diplomatiques dans le monde.
Celle de Caracas devrait servir de "hub" en Amérique du Sud.
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Photo EPA
Chavez a encore six ans pour sa révolution
La Voix de la Russie - 8/10/12 - Le président Hugo Chavez avait demandé de lui donner du temps pour terminer «la révolution bolivarienne» et les Vénézuéliens lui ont donné ce temps. Au élections du 7 octobre 54,4 % des électeurs ont voté pour Chavez et 44,9 % ont donné leurs voix au candidat de l'opposition, Henrique Capriles. Chavez a désormais six autres années pour construire « le socialisme bolivarien du XXIème siècle ». Il remporte l'élection présidentielle pour la quatrième fois.
Cette fois Chavez n'a dépassé son adversaire que de 10 %. En 2006 ce chiffre avait atteint 26 %. Cependant, pour l'homme politique qui a des problèmes sérieux de santé et qui dirige la république pétrolière la plus riche de l'Amérique Latine depuis 14 ans, c'est suffisant. Il y a un an et demi Chavez avait commencé à lutter contre son cancer. L'été dernier il avait été opéré à Cuba. Il dit qu'il a vaincu le cancer et qu'il est prêt à lutter éternellement pour le bien du Venezuela.
Le directeur adjoint de l'Institut de l'Amérique latine de l'Académie des sciences de Russie Vladimir Soudarev estime que des changements radicaux attendent encore le Venezuela. La maladie de Chavez peut corriger le nouveau mandat présidentiel :
«Selon la Constitution vénézuélienne, si quelque chose arrive au président, la nouvelle élection a lieu dans 30 jours. Chavez n'a préparé aucun remplaçant. C'est pourquoi Capriles a toutes les chances de devenir président. Il a rassemblé toute l'opposition».
L'opposition qui a perdu les élections espère maintenant que la prochaine fois Hugo Chavez ne réussira pas à séduire le Venezuela. Ces élections ont montré que l'opposition les considère comme une répétition. Il est reconnu qu'au Venezuela est utilisée l'une des meilleurs méthodes électorales présidentielles. Dans les bureaux de vote chaque électeur s'enregistre sur un terminal informatique où il introduit son numéro d'identification personnel et laisse ses empreintes digitales. C'est seulement après cette procédure qu'il peut voter. L'ex président des Etats-Unis Jimmy Carter, dont le centre étudie les systèmes électoraux dans le monde entier a déclaré il n'y a pas longtemps que le système vénézuélien était beaucoup plus sûr que celui de son pays.
Selon le professeur de l'Université des relations internationales de Moscou Boris Martynov, Chavez qui a obtenu aux dernières élection un nouveau mandat de confiance, se rapprochera du centre dans sa politique.
«Bien sûr que Chavez doit préparer un successeur. Ce n'est pas si facile parce que le charisme de Chavez est assez fort et il sera difficile de trouver une personnalité similaire».
Jusqu'à présent Chavez se rendait presque chaque année en Russie. Le Kremlin faisait en effet partie des amis stratégiques du Venezuela de Chavez. Caracas et Moscou développent une coopération dans le domaine de l'extraction et du traitement du pétrole, de l'énergie nucléaire et de la production d'aluminium. La coopération militaire se développe aussi très activement. Les contrats pour la livraison d'hélicoptères, des chasseurs, de véhicules blindées et de Kalachnikovs atteignent 4 milliards de dollars.
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Les obsèques d'Hugo Chavez auront lieu le 8 mars 2013/AFP - CLAUDIO SANTANA
DECES DE HUGO CHAVEZ
Communiqué de l'Ambassade du Venezuela
Cercle bolivarien de Paris, 6/3/13
Le Président Hugo Chavez est décédé ce mardi, à 4 heures vingt-cinq de l’après-midi.
Depuis les installations de l’Hôpital Militaire de Caracas, accompagné par le Ministre des Affaires Etrangères Elias Jaua, par les Officiers du Haut Comandemant Militaire ainsi que par les Ministres du gouvernement, le Vice-président Nicolas Maduro a annoncé la tragique nouvelle durant une transmission télévisée.
Paroles du Viceprésident Nicolas Maduro (extraits)
«Chers compatriotes, qui nous écoutent et nous regardent depuis tout le territoire de notre Patrie, chers frères du monde entiers.
Aujourd’hui, 5 mars, après nous être réunis à une réunion du Conseil des Ministres et de la direction politico-militaire de la Révolution, nous nous sommes rendus ici, dans les installations de l’hôpital militaire de Caracas afin de suivre l’évolution de la santé de notre comandant-président, et au moment où nous accompagnions sa fille, ses frères, sa famille, nous avons reçu la plus dure et tragique nouvelle que nous puissions transmettre à notre peuple :
A quatre heures vingt cinq de l’après-midi de ce jour, 5 mars, le comandant-président Hugo Chavez Frias est décédé.
(…)
Merci, Président, où que vous soyez, et à notre peuple nous demandons de canaliser cette douleur en paix.
A tous ceux qui n’ont jamais soutenu le commandant Chavez, respectez la douleur du peuple et nous vous faisons un appel à la paix.
Cette douleur doit nous rendre plus fort encore.
Comandant Chavez, où que vous soyez, merci, mille fois merci pour tout ce que vous avez fait pour ce peuple.
A tous les peuples frères du monde entier, dans ces heures de douleur, nous vous remercions éternellement pour votre solidarité.
Amour et gloire à Hugo Chavez, vive le Président pour toujours. (…) »
Le vice-président Nicolas Maduro a appelé le peuple vénézuélien à remémorer les paroles du chanteur Ali Primera : « Ceux qui meurent pour la vie ne peuvent pas être appelés des morts ».
VIDEO : http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=SoWpEK9AsLU
Un livre de condoléances sera mis à la disposition des amis de la Révolution Bolivarienne à l’Ambassade de la République Bolivarienne du Venezuela à Paris, située au 11 rue Copernic, 75116, Paris. (01 45 53 29 98)
De : Presse - Ambassade Venezuela - Fr <[email protected]>
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RASSEMBLEMENT A PARIS POUR SALUER LA MEMOIRE DE HUGO CHAVEZ
Le Parti de Gauche salue la mémoire et l’œuvre historique de Hugo Chavez
Le Parti de Gauche organise un rassemblement à Paris le 6 mars à 18h30
C’est avec la plus grande tristesse que nous apprenons la mort du président du Venezuela, Hugo Chavez.
Celle-ci est intervenue mardi 5 mars après deux ans de combat contre le cancer.
La Révolution bolivarienne, initiée en 1998, a ouvert un cycle historique majeur et inédit en Amérique latine et a permis le développement et la consolidation de l’ensemble des processus démocratiques et sociaux dans la région. Elle a ouvert la voie à un cycle de victorieux de Révolutions citoyennes dans la région et permis un saut historique de l’intégration régionale de cette partie de monde. Elle a constitué un point d’appui singulier pour l’autre gauche mondiale et certainement une inspiration pour nous, le Parti de Gauche.
La Révolution bolivarienne a également mis un coup d’arrêt aux prétentions impérialistes des Etats-Unis en Amérique latine.
Le Parti de gauche exige de l’opposition de droite au Venezuela, des Etats-Unis et de leurs relais en Europe, ainsi que des médias, le strict respect de la mort du président réélu par le peuple vénézuelien le 7 octobre 2012 et du gouvernement constitutionnel dirigé par Nicolas Maduro.
Le Parti de gauche est et sera du côté de la Révolution bolivarienne dans la période qui s’ouvre et adresse sa solidarité à Nicolas Maduro qui sera son candidat lors des prochaines élections présidentielles.
Pour lui rendre hommage, et réaffirmer que ce qu’ incarne Hugo Chavez ne mourra jamais, le Parti de Gauche invite chacun à se rassembler , le 6 mars, à 18h30 au pied de la Statue du Libertador Simon Bolivar à Paris. La statue est située sur le cours la Reine, dans le 8earrondissement de Paris, au débouché du pont Alexandre-III.
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Mort de Chavez : Mélenchon dénonce les commentaires haineux
Voila.fr - 6/3/13 - Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de Gauche, a dénoncé mercredi les "commentaires haineux et vulgaires" après la mort du président vénézuélien Hugo Chavez, et rendu hommage à "l'idéal inépuisable" de la révolution qu'il incarnait à ses yeux.
Lors d'une conférence de presse, M. Mélenchon a également annoncé des rassemblements organisés par son parti dans plusieurs grandes villes en fin de journée, notamment à Paris à 18H30 au pied de la statue de Simon Bolivar, cours de la reine dans le VIIIe arrondissement.
"Ce jour est un jour de deuil pour nous et pour de très nombreux peuples et militants. Nous nous sentons liés de coeur", a déclaré M. Mélenchon, les yeux rougis et le teint pâle. Le président du Parti de Gauche a dénoncé les "commentaires haineux, vulgaires que nous voyons se multiplier dans les médias européens", au lendemain de la mort du président vénézuélien.
A l'Usine située aux Lilas (Seine-Saint-Denis), ancien QG de campagne de M. Mélenchon pour la présidentielle, les drapeaux vénézuéliens, français et du Front de Gauche étaient en Berne. M. Mélenchon a appelé "à ce qu'on observe au moins 24 heures de trêve dans la haine anti-chaviste, anti-populaire, anti-pauvres, anti-révolutionnaires qui sévit sur les Ondes dans toute l'Europe".
"Chavez a été la pointe avancée d'un processus large dans l’Amérique latine qui a ouvert un nouveau cycle pour notre siècle, celui de la victoire des révolutions citoyennes", a-t-il déclaré.
"Les Européens si prétentieux, arrogants, méprisants, l'infecte social-démocratie qui depuis 24 heures se répand en injure contre les figures progressistes d'Amérique latine feraient bien de se souvenir qu'au Venezuela contrairement à la France (...) on a fait reculer la pauvreté de manière spectaculaire, éradiqué ce qui est classé comme extrême pauvreté (...) l’analphabétisme a été éradiqué (...) on est parvenu à faire progresser de 70% la scolarisation des enfants. Voilà le bilan que nous portons fièrement à l'heure où l'image de Hugo Chavez va se retirer", a ajouté M. Mélenchon.
"Ce qu'est Chavez ne meurt jamais. C'est l'idéal inépuisable de l'espérance humaniste, de la révolution", a martelé le coprésident du Parti de Gauche, précisant "il n'a pas seulement fait progresser la condition humaine des Vénézuéliens, il a fait progresser d'une manière considérable la démocratie".
"J'ai honte pour nous tous en Europe du niveau lamentable des commentaires que j'ai vus. Comment pouvez-vous être aussi infâmes et aussi bas ? Comment pouvez-vous être devenus à ce point aussi insensibles à ce que représente le progressisme latino-américain dans ces moments de l'histoire pour avoir pour tout commentaire des insultes (...) ?" a-t-il demandé.
"Les cendres de Chavez sont chaudes, sont brûlantes, et nous avons au coeur non seulement l'idée que nous continuons ce combat mais la haine intacte que nous avons contre les puissants et les puissances qui même à l'heure de la mort sont incapables du respect qu'ils manifestent pour tant d'autres qui le méritent moins", a encore déclaré M. Mélenchon.
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Le vice-président Nicolas Maduro dépose l'épée de Bolivar, le 8 mars 2013 à Caracas
Venezuela : funérailles en grande pompe pour Chavez, Maduro reprend le flambeau
Voila.fr - 9/3/13 - Le Venezuela a célébré vendredi en grande pompe les funérailles d'Etat du président Hugo Chavez, en présence de 32 chefs d'Etat et de gouvernement étrangers, dont le Cubain Raul Castro et l'Iranien Mahmoud Ahmadinejad.
Nicolas Maduro, l'ancien vice-président d'Hugo Chavez, désigné par ce dernier comme son dauphin, a promis loyauté "au-delà de la mort" au "président-comandante", et de poursuivre son "combat pour les pauvres, l'éducation et un monde plus juste", dans un discours lyrique d'une demi-heure qui a conclu la cérémonie.
"La lutte continue ! Vive Chavez ! Vive Chavez ! Jusqu'à la victoire toujours, Comandante!", a scandé Nicolas Maduro, acclamé debout par la foule de dignitaires et militaires vénézuéliens, et applaudi par les dirigeants étrangers rassemblés autour du cercueil d'Hugo Chavez, dans le salon d'honneur de l'Académie militaire de Caracas.
En marge des funérailles retransmises en direct par toutes les télévisions du pays, l'opposition, quasi-muette depuis le décès de Chavez, mardi, des suites d'un cancer, s'est réveillée : le principal groupe parlementaire d'opposition a annoncé qu'il boycotterait la cérémonie d'investiture de M. Maduro comme président par intérim.
Le principal dirigeant de l'opposition, le gouverneur Henrique Capriles, a également affirmé que l'investiture prévue dans la soirée du vice-président Nicolas Maduro comme président par intérim jusqu'aux prochaines élections était "une fraude constitutionnelle", rappelant que "personne n'a élu (Nicolas Maduro) président".
M. Maduro devrait rapidement convoquer des élections, dans le délai de 30 jours prévu par la Constitution.
Le Tribunal suprême de justice vénézuélien a jugé vendredi qu'il était juridiquement fondé à prêter serment comme président par intérim et à se présenter à la prochaine présidentielle.
Dans un roulement de tambour, l'Orchestre symphonique Simon Bolivar a ouvert les funérailles d'Etat en jouant l'hymne de la république vénézuélienne. Le cercueil de Chavez, était entièrement recouvert du drapeau jaune, bleu et rouge étoilé du Venezuela.
M. Maduro a déposé sur le cercueil une réplique de l'épée en or du libérateur sud-américain Simon Bolivar, grande référence historique du défunt ayant inspiré sa "révolution bolivarienne". L'arme a été remise à la famille du défunt à l'issue de la cérémonie.
Puis les chefs d'Etat et de gouvernement ont été invités par petits groupes à former des haies d'honneur successives autour du cercueil.
Le première était réservée aux plus proches alliés latino-américains, dont le Cubain Raul Castro, le Bolivien Evo Morales et l'Equatorien Rafael Correa.
Un peu plus tard, ce fut au tour remarqué de deux des alliés les plus controversés du régime chaviste: Le Bélarusse Alexandre Loukachenko, et l'Iranien, Mahmoud Ahmadinejad, qui a semblé réprimer des larmes et réciter une prière entre ses lèvres.
La présidente brésilienne, Dilma Rousseff, venue s'incliner jeudi soir devant la dépouille de Hugo Chavez, et la présidente argentine Cristina Kirchner, étaient en revanche rentrées dans leurs pays avant la cérémonie.
Les Etats-Unis, cible de prédilection des diatribes enflammées d'Hugo Chavez, et les Européens, n'ont envoyé que des délégations de second rang. A l'exception de l'Espagne, qui, protocole oblige, a dépêché le prince héritier Felipe.
M. Maduro a souhaité "bienvenue" aux envoyés du président américain Barack Obama, tout en soulignant que le Venzuela voulait "un monde de coopération, sans empires".
Une messe de funérailles a ensuite été célébrée, à l'issue de laquelle le révérend noir américain Jesse Jackson a rendu hommage au charismatique leader vénézuélien.
A l'extérieur de l'Académie, des milliers de "chavistes" vêtus de rouge, canalisés par des barrières métalliques et des militaires, attendait de pouvoir reprendre leur procession vers la dépouille de M. Chavez et suivaient de loin la cérémonie sur des écrans.
La journée a été déclaré fériée au Venezuela, où la cérémonie était retransmise en direct par toutes les télévisions. L'alcool est interdit à la vente pendant une semaine.
La dépouille du président Chavez a été vénérée par deux millions de partisans depuis mercredi selon les autorités. Embaumé "comme Lénine", son corps embaumé sera exposé au public au moins sept jours de plus.
Après trois jours d'impressionnants hommages populaires, la politique va reprendre ses droits.
"Aujourd'hui, nous n'assisterons pas" à la prestation de serment de M. Maduro comme président par intérim "parce que nous considérons (...) qu'elle constitue une violation" de la Constitution "et un nouvel acte de propagande électorale", a annoncé à la presse le parlementaire Angel Medina, membre de la principale coalition de l'opposition.
L'opposition conteste l'interprétation de la Constitution faite par le gouvernement après le décès de M. Chavez, assurant que c'est le président de l'Assemblée nationale Diosdado Cabello qui devrait assurer la transition menant à une élection présidentielle anticipée et non le vice-président.
Le 11 décembre, avant de s'envoler pour Cuba pour une quatrième opération du cancer dont il ne s'est jamais remis, Hugo Chavez avait également adoubé M. Maduro, 50 ans, comme le candidat au parti au pouvoir pour d'éventuelles élections anticipées.
L'annonce de la mort du chef de file de la gauche latino-américaine a provoqué une onde de choc au Venezuela et ouvre une période d'incertitude.
En 14 ans au pouvoir, Hugo Chavez a ravivé la flamme de la gauche anti-impérialiste sur le continent latino-américain.
Au Venezuela, il a forgé sa popularité dans les couches défavorisées avec des programmes sociaux financés par une manne pétrolière infinie, et grâce à son charisme exubérant.
Mais il a aussi fortement creusé les clivages de la société vénézuélienne, stigmatisant l'opposition et la presse privée, sans parvenir à endiguer les pénuries et une violence urbaine croissante.
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ELECTION CONSTITUANTE REUSSIE AU VENEZUELA : UN SACRE BRAS D'HONNEUR !
Par VICTORAYOLI
CercleBolivariendeParis - blogs.mediapart.fr - 31/7/17 - Malgré les actions meurtrières menées par quelques milliers de nervis fascisant à la solde des grands propriétaires et de la bourgeoisie nantie, avec le soutien actif des États-Unis, les élections pour la mise en place d’une Assemblée Constituante se sont bien déroulées au Venezuela. Avec un fort soutien populaire. C’est déjà une énorme victoire pour la démocratie dans ce pays.
Ce n’est évidemment pas ce que nous assènent à longueur d’antennes les me (r) dias à la solde de quelques milliardaires. Ces mé (r) dias ne sont pas à un paradoxe près – plus c’est gros, plus ça marche – lorsqu’ils s’offusquent de la tenue d’élections ! L’élection au suffrage universel n’est-elle pas l’essence même de la démocratie ?
Plutôt que de subir ce bourrage de crâne, essayons de comprendre. Et tout d’abord, quels sont les objectifs de cette Assemblée Nationale Constituante (ANC) tant honnie par la droite vénézuélienne et tant démonisée par les mé (r) dias internationaux ?
En voici les thèmes prioritaires :
- La paix. Une convocation au dialogue national pour contenir la violence, reconnaissant la nouvelle réorganisation de l’État, rétablissant la coordination des pouvoirs publics, et pour garantir le plein fonctionnement de l’État démocratique.
- L’amélioration du système économique national vers un « Venezuela puissance », qui développera un nouveau modèle d’économie post-pétrolière, mixte, productive, diversifiée, intégratrice. Créatrice d’outils pour dynamiser le développement des forces productives, ainsi que d’un nouveau modèle de distribution transparent qui puisse satisfaire aux besoins de toute la population.
- La constitution des Missions et grandes Missions Socialistes, assurant le développement de l’État démocratique, social, de droit et de justice, vers un État du Suprême Bonheur Social. Faire croître le droit à la pleine jouissance et au plein exercice des droits sociaux du peuple.
- L’élargissement des compétences du système judiciaire, pour en finir avec les crimes et délits impunis, particulièrement ceux commis contre les personnes, ainsi que ceux qui sont commis contre la Patrie et la société, comme la corruption, la contrebande aggravée [contrevenant à la loi dite des « Precios Justos », Prix Justes, NdT], la spéculation, le terrorisme, le trafic de stupéfiants, la promotion de la haine sociale et l’ingérence extérieure.
- La démocratisation des nouvelles formes de la démocratie participative et protagoniste, à partir de la reconnaissance des nouveaux acteurs du Pouvoir Populaire, comme les Communes et les Conseils communaux, les Conseils de Travailleurs/Travailleuses, ainsi que les espaces territoriaux et sociaux d’organisation.
- La défense de la souveraineté nationale et la protection de la Nation contre l’intervention étrangère, en élargissant les compétences de l’État pour préserver la sécurité des citoyens, assurer la garantie de l’exercice intégral des droits humains, la défense de l’indépendance, la paix, l’immunité et la souveraineté politique, économique et territoriale du pays. La consolidation d’un monde multipolaire et polycentrique qui garantisse le respect du droit et de la sécurité au plan international.
- Le caractère pluriculturel de la Patrie, développant les valeurs spirituelles et reconnaissant toutes et à tous comme citoyens vénézuéliens, dans leur diversité ethnique et culturelle, comme garantie de cohabitation pacifique, contre la haine sociale et raciale d’une minorité de la société.
- Les droits de la jeunesse, l’utilisation libre et consciente des technologies de l’information, le droit à un travail digne qui libère leur créativité, la protection des jeunes mères, l’accès à un premier logement, et la reconnaissance de leurs goûts et de leur pensée.
- La préservation de la vie de la planète, en protégeant la biodiversité et le développement d’une culture écologique.
La moitié des représentants seront élus dans les circonscriptions électorales ordinaires. L’autre moitié sera élue par et parmi huit groupes spécifiques de « travailleurs », « agriculteurs », « employeurs », etc. Voilà la « terrible dictature qui menace le pays » !
La partie la plus riche de la population ainsi que les lobbies et les gouvernements étrangers ont essayé d’empêcher ou de saboter cesélections. Les États-Unis ont utilisé divers modes de pression économique contre le gouvernement vénézuélien, y compris la guerre économique et l’augmentation des sanctions. L’opposition a organisé de violents rassemblements de rue, a attaqué des institutions et les partisans du gouvernement, a appelé à des grèves générales, a même assassiné un candidat..
La violence qui sévit au Venezuela n’est pas due à une action spontanée de l’opposition, mais à la mise en œuvre d’un plan concocté par les « stratèges » de la CIA et qui a vu le jour depuis, au moins, mai 2016. Il suit le scénario des révolutions de couleur mises en œuvre par la force, par les États-Unis, dans plusieurs pays (Ukraine, Géorgie, etc.) au cours de la dernière décennie. L’approvisionnement en armes et le soutien mercenaire de l’opposition arrivent par les pays voisins, notamment Colombie et Mexique.
Mais l’opposition que les me (r) dias nous montrent n’est vivace que dans les couches les plus riches de la population et seulement dans quelques grandes villes. Les régions rurales pauvres ont vu leur situation s’améliorer sous les gouvernements socialistes et elles continuent de les soutenir Ces médias nous montrent la grande misère de ce pays, pourtant assis sur la fortune du pétrole. Avec de gros plans sur des queues pour avoir un bout de pain, des étals de magasins vides, des familles ne mangeant qu’une banane par jour, des files de « migrants » traversant la frontière colombienne, etc. Tout ça pue la manipulation. Le but, là encore, c’est de faire table rase de toutes les avancées sociales apportées par le régime de Chavez, dont la mort reste plus que suspecte, et de son successeur Maduro.
Au Venezuela, le but de toutes les manips, c’est de virer Maduro pour le remplacer par un pantin à la solde de Washington et recommencer à voler les profits du pétrole que Chavez a récupéré pour son peuple. La baisse du prix du pétrole coupe les subsides du gouvernement vénézuélien. Les propriétaires et les forces de droite du pays organisent la pénurie de biens de consommation courante, attisant ainsi la ire des populations. L’inflation devient galopante. De grandes manifestations secouent le pays, les « étudiants » de droite excitant et manipulant les sans-dents. Dès lors, on lance, à travers la presse inféodée aux forces les plus conservatrices, une pétition pour demander, comme au Brésil, la destitution du président Maduro, et on tente par tous les moyens de laisser le peuple s'exprimer avec cette élection Constituante.. Même objectif, mêmes éléments…
Derrière ces troubles, c’est le spectre d’un coup d’État orchestré par Washington qui se fait jour. Les fachos de la CIA manœuvrent pour reproduire au Venezuela leur coup du Chili. Sans effusion de sang si possible, sinon… Des armes circulent, des mercenaires se tiennent prêts. Ils doivent déjà avoir leur Pinochet en réserve. L’option de l’assassinat du président successeur de Chavez, Nicolas Maduro, est activée. La CIA et ses complices au premier rang desquels les médias, tous inféodés à la droite extrême, voudraient profiter du niveau élevé d’exposition du président au cours de ses contacts directs avec la population pour s’en débarrasser radicalement. Ils trouveront bien un « Lee Arvey Oswald »…
La CIA, la droite et l’extrême droite sud-américaine (ainsi que certains dirigeants européens) n’ont jamais digéré le virage radical vers leur émancipation de l’oppression étasunienne opérée par beaucoup d’États d’Amérique du Sud. Nostalgique des périodes où elle semait la terreur, la CIA veut prendre sa revanche sur le chavisme. Ce mouvement n’est pas exempt de reproches et notamment le fait qu'il s'est trop reposé sur la rente pétrolière, mais il a ouvert des horizons et redonné espoir à des millions de personnes, malgré un climat international particulièrement injuste et hostile à son égard.
Le camarade Chavez a tout de même de très belles choses à son actif. D’abord il a foutu dehors les compagnies pétrolières rapaces étasuniennes et européennes pour rendre à son peuple le profit de cette manne pétrolière sur laquelle son pays, le Venezuela, est assis. Ensuite il a mis ces masses énormes de pognon récupéré au service de son peuple : éducation, santé, réduction des inégalités, élimination de la grande pauvreté. Enfin il a suscité partout en Amérique du Sud des mouvements de libération politique de gauche qui se débarrassent enfin de la mainmise ultralibérale des multinationales et des officines étasuniennes.
Le succès de Chavez, une révolution en construction, c’est son pays décrété « territoire libre d’analphabétisme » par l’Unesco en 2005, c’est près de 60 000 nouveaux établissements, 55 000 enseignants incorporés chaque année, 75 000 bibliothèques, un accès gratuit à la santé avec la coopération de Cuba, la création de dispensaires et de médecins dans les banlieues et le secteur rural, la production nationale de médicaments génériques gratuits, 178 000 Vénézuéliens pauvres récupérant la vue grâce à la mission « Miracle », le traitement du Sida gratuit, 4 millions de personnes engagées dans le sport, la reconnaissance des peuples indigènes, la distribution de terres aux paysans, 3 millions d’hectares distribués, des pensions de vieillesse à plus de 20 000 agriculteurs et pêcheurs qui ont atteint l’âge de la retraite sans avoir cotisé, la nationalisation des secteurs de l’économie qui, adossée à la hausse des prix du pétrole, ont généré d’importants revenus dont bénéficie la majorité de la population. Excusez du peu !
Il va de soi que de telles réalisations au profit du peuple n’ont pu se faire qu’au détriment des parasites. On comprend dès lors que ceux-ci veuillent se débarrasser de Maduro, cet empêcheur de magouiller en rond…
La « révolution bolivarienne » n’est pas allée assez loin. Elle n’a pas su, comme la révolution cubaine, couper radicalement les ponts. Si l’on veut changer le cours des choses, il faut agir sur les structures. La nationalisation des secteurs clé, la protection contre la mondialisation libérale, la restauration de l’indépendance nationale, la consolidation d’une alliance internationale des États souverains, la mobilisation populaire pour une meilleure répartition des richesses, l’alphabétisation, l’éducation et la santé pour tous sont les différentes facettes d’un même projet progressiste. Mais de telles perspectives ne pouvaient que déchaîner la haine revancharde des nantis et susciter l’hostilité mortifère des USA. Comme Allende au Chili, Sukarno en Indonésie, Lumumba en Afrique, Mossadegh en Iran en 1953, etc. Sans oublier Chavez en 2002 qui ne dut son salut et la vie qu’à la fidélité de sa garde présidentielle et au soutien de la rue.
La tenue de ces élections est une grande victoire de la démocratie et un sacré doigt d’honneur à tous ses ennemis !
Arriba Venezuela !
Sources :
https://www.washingtonpost.com/world/national-security/trump-administration-hits-13-venezuelans-with-sanctions-in-advance-of-critical-vote/2017/07/26/d80a6ac0-721e-11e7-9eac-d56bd5568db8_story.html%22%20rel=%22external
http://www.moonofalabama.org/2014/01/libya-syria-and-now-ukraine-color-revolution-by-force.html%22%20rel=%22external
http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/venezuela-quels-sont-les-enjeux-du-195474
http://www.medelu.org/La-tentative-de-coup-d-Etat-contre
http://www.wikistrike.com/2016/03/les-indices-s-accumulent-autour-de-l-empoisonnement-d-hugo-chavez-par-la-cia.html ?
http://aspensecurityforum.org/wp-content/uploads/2017/07/The-View-from-Langley.pdf
https://venezuelainfos.wordpress.com/2017/01/05/les-10-victoires-du-president-nicolas-maduro-en-2016-par-ignacio-ramonet/
https://red58.org/la-cia-confirma-que-está-trabajando-para-derrocar-a-venezuela-c485f0754487
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© Sputnik . Sergueï Gouneev
Plusieurs pays affirment leur soutien à Nicolas Maduro
Sputnik - 24/1/19 - Suite à la tentative de coup d’État au Venezuela durant laquelle le président du Parlement s’est autoproclamé «Président en exercice», Cuba, le Mexique, la Bolivie, le Nicaragua et la Turquie ont exprimé leur soutien à Nicolas Maduro, soutien auquel s’est joint également la Chine et l’Iran.
Moscou évoque une tentative d’usurpation du pouvoir.
Cuba en la personne de son ministre des Affaires étrangères Bruno Rodriguez a exprimé son soutien au dirigeant vénézuélien Nicolas Maduro signalant le caractère constitutionnel de sa présidence après que le président du Parlement Juan Guaido s'est autoproclamé «Président en exercice».
«Soutien ferme et solidarité de Cuba au Président constitutionnel Nicolas Maduro face à la tentative de coup d'État. La volonté souveraine du peuple du Venezuela prévaudra face à l'intervention impérialiste. L'histoire jugera ceux qui encouragent et reconnaissent l'usurpation putschiste», a annoncé M.Rodriguez via Twitter.
Outre Cuba, Nicolas Maduro a été soutenu par le Mexique, la Bolivie et la Turquie.
Des sources au sein du ministère uruguayen des Affaires étrangères ont annoncé à Sputnik que le gouvernement de l'Uruguay reconnaît Nicolas Maduro comme Président du Venezuela.
Selon une source de Sputnik, une déclaration officielle de l'Uruguay sur la situation au Venezuela paraîtra ces prochains jours et «non pas aujourd'hui car il faut analyser les informations en provenance de Caracas».
L'opposition à toute ingérence dans les affaires intérieures du Venezuela et le soutien au gouvernement légal du pays dans la résolution de la crise ont été annoncés jeudi par le ministère chinois des Affaires étrangères.
«Nous suivons de près la situation au Venezuela et invitons toutes les parties à faire preuve de retenue. La Chine soutient le gouvernement vénézuélien dans ses efforts pour maintenir la stabilité, préserver la souveraineté et l'indépendance. Nous adhérons toujours au principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays et nous nous opposons à toute ingérence dans les affaires intérieures du Venezuela», a déclaré la porte-parole du ministère, Hua Chunying, lors d'un point de presse.
Le ministère iranien des Affaires étrangères a qualifié les événements au Venezuela de résultat de l'ingérence des États-Unis dans les affaires intérieures du pays. La diplomatie iranienne a exprimé l'espoir que les différends seraient réglés pacifiquement.
Les autorités syriennes ont dénoncé l'ingérence des États-Unis dans les affaires intérieures du Venezuela et leur «violation grossière du droit international».
«Le ministère syrien des Affaires étrangères fustige l'ingérence non dissimulée de l'administration américaine dans les affaires intérieures du Venezuela qui représente une violation grossière du droit international et une agression non dissimulée contre la souveraineté vénézuélienne», a déclaré une source au sein du ministère.
Damas souligne que la «politique destructrice» des États-Unis et le fait de faire fi du droit international constituent la raison majeure des tensions dans le monde.
La Syrie s'est déclarée solidaire avec la population et les dirigeants vénézuéliens et a exprimé sa certitude que le Venezuela pourrait surmonter «le complot états-uniens».
En lien avec la crise politique dans le pays, le gouvernement du Nicaragua a exprimé son soutien au Président vénézuélien en exercice Nicolas Maduro via le Twitter de la chaîne de télévision nicaraguayenne TN8.
«L’Amérique latine caribéenne, ce berceau de grandes et brillantes personnalités, fait montre de dignité et de grandeur face à l’empire… Ici personne ne se rend. Vive le Venezuela! Vive Chavez! Vive Nicolas !», a twitté le gouvernement de réconciliation et d’unité nationale du Nicaragua.
Le Kremlin a qualifié la situation au Venezuela de tentative d'usurpation du pouvoir.
«Nous considérons comme contraire aux fondements et aux principes du droit international la tentative d'usurpation du pouvoir suprême au Venezuela. C'est la base de notre position», a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, précisant qu'une déclaration plus détaillée avait été faite par le ministère russe des Affaires étrangères.
L'opposant Juan Guaido, renvoyé mardi du poste de président de l'Assemblée nationale vénézuélienne sur décision de la Cour suprême, s'est autoproclamé mercredi «Président en exercice» du pays et a prêté serment. "Donald Trump l'a reconnu comme «Président par intérim» et a déclaré qu'il utiliserait tous les outils économiques et diplomatiques pour «rétablir la démocratie au Venezuela»" [sic].
Nicolas Maduro a estimé que Washington avait essayé d'organiser un coup d'État au Venezuela et a rompu les relations diplomatiques avec ce pays, donnant 72 heures à ses diplomates pour quitter le territoire vénézuélien. M.Maduro a qualifié M.Guaido de Président non-constitutionnel.
«Vers l'arbitraire et le bain de sang» :
la Russie avertit contre toute déstabilisation du Venezuela
RTFrance - 24-1-19 - Face à la tentative de renversement de Nicolas Maduro, soutenue par les Etats-Unis, la Russie a mis en garde contre toute intervention militaire de Washington. Moscou soutient le président vénézuélien qu'elle juge seul légitime à diriger son pays.
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a mis en garde les Etats-Unis ce 24 janvier contre une intervention miliaire au Venezuela, qui serait «catastrophique». Estimant que Washington, en compagnie d'autres pays, avait «intensifié» la pression sur Caracas avec «divers prétextes», Sergueï Lavrov a expliqué que le Venezuela était le «partenaire stratégique» de Moscou. La Russie «soutient et soutiendra» le Venezuela, a-t-il poursuivi.
Alors que le porte-parole des Nations unies, Stéphane Dujarric, a exhorté «tous les acteurs» à «faire baisser les tensions et à s'engager dans le dialogue politique» afin de «lutter contre la crise», le ministre russe des Affaires étrangères a fait savoir que la Russie continuerait de «protéger la souveraineté du Venezuela» et le «principe de non-ingérence dans ses affaires intérieures». La coopération économique «dans divers domaines» se poursuivra, a-t-il encore précisé.
L'ingérence étrangère destructrice, en particulier dans la situation actuelle, extrêmement tendue, est inacceptable et est une voie directe vers l'arbitraire et le bain de sang
Pour Sergueï Lavrov, le «comportement de Etats-Unis au Venezuela est une nouvelle démonstration de leur mépris total des normes et principes du droit international». Il a appelé les leaders de l'opposition à ne pas «devenir des pions dans le jeu d'échec de quelqu'un d'autre.»
Le Venezuela n'a pas sollicité l'aide militaire russe, selon le Kremlin
Alors que l'Union européenne a appelé à des «élections libres», celui qui dirige la diplomatie russe depuis près de 15 ans a estimé que la crise avait atteint «un niveau dangereux». En effet, selon lui, «l'ingérence étrangère destructrice, en particulier dans la situation actuelle, extrêmement tendue, est inacceptable et est une voie directe vers l'arbitraire et le bain de sang». L'opération américaine ne serait motivée que par une seule chose, «l'envie de se débarrasser d'un gouvernement indésirable».
L'opposant pro-américain Juan Guaido s'est autoproclamé «président par intérim» du Venezuela. Donald Trump lui a apporté son soutien. Nicolas Maduro a annoncé que le pays rompait ses relations avec Washington.
Le Kremlin a fait savoir ce même jour, par la voix de son porte-parole Dmitri Peskov, qu'il n'avait pour l'instant pas reçu de demande d'aide militaire de la part de Caracas. Commentant les déclarations américaines au sujet d'une éventuelle intervention armée, la Russie a dénoncé une «tentative d'usurper le pouvoir» en s'inquiétant des «paroles dangereuses» de Washington. Estimant que Nicolas Maduro était le «président légitime du Venezuela», le porte-parole du Kremlin a dénoncé une ingérence étrangère «inacceptable».
Lire aussi : Jean-Luc Mélenchon dénonce une «tentative de coup d'Etat» au Venezuela
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Venezuela : Emmanuel Macron prend position contre Maduro, l'opposition raille le président
RTFrance - 24-1-19 - Alors que le Venezuela subit une tentative de renversement du président en exercice, Nicolas Maduro, par l'auto-proclamé président Juan Guaido, soutenu par les Etats-Unis, Emmanuel Macron a soutenu cette opération. De quoi motiver les Gilets jaunes ?
En marge des manifestations pro-Maduro et anti-Maduro, Juan Guaido, président de l'Assemblée sous contrôle de l'opposition, s'est autoproclamé «président par interim» du Venezuela le 23 janvier. Il a reçu pour premier soutien, Donald Trump, président des Etats-Unis.
Le 24 janvier, c'est Emmanuel Macron qui a tweeté et soutenu les révoltes anti-Maduro : «Après l’élection illégitime de Nicolas Maduro en mai 2018, l’Europe soutient la restauration de la démocratie. Je salue le courage des centaines de milliers de Vénézuéliens qui marchent pour leur liberté.»
Un message qui n'est pas passé inaperçu parmi les politiques de l'opposition, qui n'ont pas manqué de faire un parallèle avec la situation française. La France subit effectivement depuis le 17 novembre de nombreuses manifestations contre la politique menée par le chef de l'Etat français par le mouvement des Gilets jaunes. Les internautes sont ainsi nombreux à railler la réaction d'Emmanuel Macron.
La député de La France insoumise (LFI) Caroline Fiat s'est adressée directement au chef de l'Etat : «Monsieur Emmanuel Macron ce n'est pas un mouvement, c'est un coup d'Etat au Venezuela, en dehors de toute réflexion démocratique. Pendant ce temps, le président de la République n'écoute pas et réprime un mouvement social en France #GiletsJaunes»
Le chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon a quant à lui déduit du tweet du président que «pour Macron, une élection démocratique est "illégitime" et un coup d'Etat d'extrême droite soutenu par Trump et Bolsonaro "restaure la démocratie"». «C'est trop», a-t-il poursuivi.
Le coordinateur des jeunes écologistes de Toulouse, Raphaël Négrini, a lui aussi questionné, directement, Emmanuel Macron : «On en parle de ton élection et du courage de centaines de milliers de Gilets jaunes qui marchent pour la liberté et la démocratie ?»
Le militant antiraciste et socialiste, ex-membre du bureau national du Parti socialiste (PS), Gérard Filoche a quant à lui d'abord posé une question : «En quoi l'élection de Maduro est illégitime ?» Gérard Filoche a jugé que «cela fait 20 ans» que la droite au Venezuela «perd les élections, alors elle les boycotte, d'où un fort taux d'abstention». Et il s'est interrogé, dans ce cas, sur la légitimité de l'élection d'Emmanuel Macron puisque l'abstention vénézuélienne serait moindre que lors des législatives françaises de 2017, qui se sont conclues par une domination de l'Assemblée nationale par les marcheurs.
Le député communiste Fabien Roussel est surpris de voir le président Emmanuel Macron soutenir «un putsch au Venezuela». «Lui qui est si contesté, élu par 24% des francais, rejeté par 75% au bout de 18 mois et qui subit une révolte sociale [...] demande sa destitution ?!», s'est-il également étonné.
Parmi les soutiens du président, le candidat aux futures municipales de Barcelone, l'ex-Premier ministre français Manuel Valls a pour sa part remercié Emmanuel Macron en espagnol : «Gracias».
Lire aussi : «72 heures pour quitter le pays» : Maduro annonce que le Venezuela rompt ses relations avec les USA
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Venezuela – 1ere démonstration de force russe !
Réseau international - 10/4/2020
Le chasseur Su-30MK2 a décollé il y a quelques heures, après que deux avions de combat américains ont tenté de s’approcher des frontières vénézuéliennes.
Selon certaines sources, après que deux avions de combat inconnus ont décollé d’une base aérienne à Porto Rico afin de s’approcher des frontières du Venezuela, un chasseur Su-30MK2 est intervenu pour les faire fuir.
« Les chasseurs américains ont initialement ignoré les avertissements du pilote vénézuélien mais ils ont été finalement contraints de quitter l’espace aérien vénézuélien ».
Les États-Unis avaient précédemment déclaré qu’ils étaient prêts à « faire pression » sur le Venezuela en envoyant des navires de guerre et des avions de combat dans cette région.
source : https://parstoday.com
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Venezuela – Paris entre en guerre ?!
Réseau International, 10/4/20
Mercredi 8 avril, les sources d’information ont fait état du départ du porte-avions français « Charles de Gaulle » de la Méditerranée pour cause de Covid-19. À en croire les communiqués officiels, quelques « 44 marins français » auraient rattrapé le virus, ce qui aurait poussé le groupe aéronaval à évacuer les eaux territoriales syriennes où il a très activement mais indirectement participé aux batailles turque et israélienne de ces dernières semaines contre l’armée syrienne et ses alliés.
Mais cette version officielle ne dit peut-être pas tout : Alors que «Charles de Gaulle» a levé l’ancre en Méditerranée, un autre bâtiment de guerre français, Dixmude, navire d’assaut amphibie a quitté le 3 avril Toulon vers la Guyane française pour ce que le président français définit comme « une opération militaire sans précédent » nommée Résilience, dans le cadre de la « guerre au coronavirus ».
Certes, le Dixmude peut jouer le rôle secondaire de navire hôpital avec 69 lits, mais le rôle premier de ce grand navire, long de 200 m et avec un pont de vol de 5 000 m2, est celui de l’assaut amphibie : une fois proche de la côte ennemie, il attaque avec des dizaines d’hélicoptères et véhicules de débarquement qui transportent des troupes et des véhicules blindés. Le navire français se positionnera, selon l’AFP, dans les eaux caribéennes à proximité du Venezuela.
C’est d’ailleurs là qu’arrive la flotte de guerre US – avec les navires de combat de littoral et des milliers de marines – pour bloquer le « narcotrafic » et mettre la main sur le président légal vénézuélien, Nicolas Maduro que les USA ont qualifié la semaine dernière d’être un narco terroriste. Alors la France a-t-elle quitté la Méditerranée orientale pour aller participer aux Caraïbes dans une nouvelle aventure guerrière cette fois-ci contre l’État vénézuélien ? À vrai dire, les agissements de ces derniers jours de Washington contre le Venezuela qui se déroulent en arrière-plan du matraquage médiatique autour du Covid-19 sont bien suspect. Depuis que le géant pétrolier russe Rosneft a cédé ses parts au Venezuela à l’État russe et contourné de la sorte les sanctions US, les choses se précipitent : Washington a offert 15 millions de dollars pour toute information menant à l’arrestation de Nicolas Maduro ; les miliciens colombiens s’activent frénétiquement sur les frontières : l’OTAN fait des déploiements bizarres aux Caraïbes.
Au nom de la lutte contre le coronavirus, Paris et Londres s’engageraient même à venir en aide aux États-Unis « pour enlever le président vénézuélien », le but étant de renforcer l’étau de l’embargo pour étrangler économiquement le Venezuela, de déposer Maduro et d’instaurer un gouvernement qui amène le pays dans la sphère de domination américaine. La crise du coronavirus ayant créé des conditions internationales favorables à une opération de ce type, éventuellement présentée comme « humanitaire ».
Mais que risque encore la France ? Personne ne parle évidemment du fiasco qu’a été la participation française à titre de supplétif des politiques US en Irak et au Levant mais le cas vénézuélien pourrait s’avérer plus cuisant. Mercredi, le président Maduro a déclaré qu’il avait « ordonné la mobilisation de l’artillerie » dans les zones stratégiques du pays afin de protéger la sécurité du peuple vénézuélien. Plutôt cette semaine, le commandant des opérations stratégiques des forces armées du Venezuela avait déclaré que son pays était en mesure de réagir à toute nouvelle tension. Dans un entretien exclusif avec la chaîne de télévision Al-Mayadeen, Remigio Ceballos a qualifié « d’hostiles » les allégations des États-Unis qui accusent le Venezuela du trafic de drogue, laissant supposer qu’une guerre maritime à venir ne serait pas gagnée par les Américains et leurs alliés. Bref, d’ici quelques temps, Dixmude pourrait quitter les côtes vénézuéliennes de la même manière que « Charles de Gaulle » a quitté les côtes syriennes, c’est à dire discrètement et la tête baisse.
source : https://parstoday.com
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Le président vénézuélien Nicolas Maduro brandit les passeports et les cartes professionnelles de deux Américains arrêtés, le 6 mai 2020, à Caracas. (MARCELO GARCIA / VENEZUELAN PRESIDENCY / AFP)
Venezuela : deux Américains inculpés pour "terrorisme" après une "tentative d'invasion" et de "coup d'Etat"
Le président Nicolas Maduro accuse son rival américain Donald Trump d'avoir "dirigé directement" cette "invasion par la mer", qui a été avortée dimanche.
RTFrance - 8-5-20
Ils sont accusés de "tentative d'invasion" du Venezuela. Quatre jours après leur arrestation dans le pays, deux ex-soldats des forces spéciales américaines ont été inculpés pour "terrorisme" et "conspiration", a annoncé le procureur général du Venezuela, vendredi 8 mai.
Luke Denman, 34 ans, et Airan Berry, 41 ans, ont été interpellés lundi après que les autorités ont bloqué un débarquement de "mercenaires venant de Colombie" sur une plage à une heure de route de la capitale Caracas. Pour l'heure, 31 "mercenaires" ont été arrêtés, selon le parquet.
Le président Nicolas Maduro accuse son rival américain Donald Trump d'avoir "dirigé directement" cette "invasion par la mer". Il y voit "un remake" vénézuélien de la "Baie des Cochons", l'opération ratée montée par des exilés cubains et la CIA en 1961 pour renverser Fidel Castro. Donald Trump a pourtant assuré, vendredi, que les Etats-Unis n'étaient pas derrière l'opération avortée.
Maduro accuse Guaido d'être impliqué
Nicolas Maduro ajoute que l'opération a été montée par le chef de file de l'opposition, Juan Guaido, pour fomenter un "coup d'Etat" à son encontre. L'opposant se serait appuyé sur deux hommes : un ancien soldat américain, Jordan Goudreau, et un Vénézuélien de Miami, Juan José Rendon.
Dans un entretien à CNN (en espagnol), Juan José Rendon, conseiller politique réputé proche de Juan Guaido, a reconnu avoir signé un contrat avec Jordan Goudreau, fondateur de la société de sécurité privée Silvercorp USA, pour "étudier la capture et le transfert" de Nicolas Maduro. Mais il assure que le feu vert n'a pas été donné à l'entrepreneur pour mettre en branle l'opération et que Juan Guaido n'était pas au courant.
Après l'arrestation de Luke Denman et d'Airan Berry, le président vénézuélien a brandi leurs passeports et leurs cartes d'identité professionnelles de Silvercorp à la télévision. Dans leurs interrogatoires, réalisés dans des conditions inconnues, les deux hommes disent que leur objectif, après avoir débarqué sur les côtes vénézuéliennes, était de s'emparer d'un aéroport, puis de mettre Nicolas Maduro dans un avion à destination des Etats-Unis, où le président vénézuélien est accusé de "narco-terrorisme". Selon eux, le patron de Silvercorp a reçu ses ordres de Donald Trump.
Nicolas Maduro a également produit la copie d'un "contrat" qui aurait été signé entre Jordan Goudreau et Juan Guaido, entre autres, pour fixer les termes de cette "mission" sur papier. L'opposition vénézuélienne a démenti être en relation avec Silvercorp USA et estimé, mercredi, que ce "faux" avait été créé pour "justifier une tentative d'arrestation" de Juan Guaido.
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