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L'ALTERNATIVE
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UNE POLITIQUE ÉCOLOGIQUE
A L'ÉCHELLE PLANÉTAIRE
DÉCROISSANCE & REJET DE LA SOCIETE INDUSTRIELLE & DE CONSOMMATION
(SOURCE DU RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE)
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L'ONU trace un portrait peu reluisant de l'environnement mondial LONDRES (AP) - 22/5/2 - Le monde
décrit dans le nouveau rapport de l'ONU sur l'environnement mondial
n'a rien de réjouissant. Les catastrophes naturelles y sont de plus
en plus fréquentes et les problèmes environnementaux mettent en danger
la vie des humains ainsi que celle des plantes et des animaux, selon
le document rendu public mercredi par le Programme environnemental des
Nations Unies (PNUE). |
La moitié des plantes que porte la Terre sont menacées d'extinction WASHINGTON (AP) - 1/11/02 - Les activités humaines menacent
d'effacer de la surface de la Terre la moitié des espèces végétales, estime
une étude publiée vendredi dans le magazine 'Science'. De précédentes
études estimaient que seulement 13% de toutes les plantes étaient en danger
d'extinction. Mais selon Nigel C. A. Pitman de la Duke University et Peter
M. Jorgensen du Jardin botanique du Missouri, à St. Louis, ces premières
estimations ne prenaient pas en compte les végétaux menacés par les changements
climatiques dans les régions tropicales, où poussent la majorité des espèces
végétales. |
Disparition accélérée de la forêt amazonienne
RIO DE JANEIRO (AFP) - 8/4/4 - Grignotée
par la culture du soja et les élevages bovins, l'Amazonie brésilienne
a perdu 16,3% de sa superficie forestière depuis les années 1970, soit
653.000 km2, correspondant à un territoire grand comme la France et
le Portugal mis ensembles. Ces chiffres sont "intolérables", a déclaré
la ministre brésilienne de l'Environnement, Marina Silva, en présentant
les résultats d'un rapport élaboré à partir d'images satellite. Selon
la ministre, les principales causes de la déforestation sont l'élevage
et l'agriculture, avec la culture du soja notamment, l'abattage non
contrôlé d'arbres et les travaux d'infrastructure, l'ouverture de routes
en particulier. Plus de 23.000 km2 de forêt amazonienne détruits en 2003 RIO DE JANEIRO (AP) - 8/4/4 - La déforestation en Amazonie a atteint un niveau presque record l'année dernière, selon les chiffres annoncés par le gouvernement brésilien, qui a affirmé mercredi avoir réussi à ralentir la destruction du "poumon de la planète". Selon les chiffres du gouvernementaux, 23.750 km2 de forêt tropicale ont été abattus entre août 2002 et août 2003, soit environ deux fois plus que la moyenne annuelle dans les années 1990. Ce taux de destruction est sensiblement supérieur à celui enregistré l'année précédente, mais le gouvernement brésilien estime que ces résultats sont une victoire. "Nous ne voulons pas être trop confiants, mais nous avons réussi à casser le rythme de la progression (de la destruction, ndlr) et c'est très important", a déclaré mercredi la ministre brésilienne de l'Environnement, Marina de Silva. L'année dernière, le gouvernement de Brasilia avait annoncé la destruction de 25.500 km2 de forêt pour la période 2001-2002. Mercredi, ce résultat a été revu à la baisse pour être rabaissé à 23.260 km2. Selon les experts, quelque 20% des quatre millions de km2 de la forêt amazonienne ont déjà été détruits du fait de l'activité humaine. En 1995, 29.000 km2 avaient été abattus, un record. AP |
Gangsters de l'effet de serre contre Justice climatique Par Kenny Bruno, Joshua Karliner et China Brotsky COURRIEL D'INFORMATION ATTAC (n°383) Vendredi 29/11/02 Les changements climatiques ont des conséquences sur chaque personne et chaque chose. La sagesse populaire dit que le consommateur moderne est fautif. L'usage excessif de la voiture, les maisons bourrées d'appareils ménagers, le chauffage central, la climatisation et le fait d'oublier d'éteindre les lumières quand on quitte sa maison sont ce qui nous frappe le plus. Mais la possibilité qu'a le consommateur individuel d'influencer le climat est faible étant donné l'impact des entreprises géantes qui prospectent, extraient, transportent, raffinent et distribuent le pétrole, source principale des émissions de dioxyde de carbone - qui est de loin le premier gaz à effet de serre. À elles seules, 122 entreprises produisent 80% de toutes les émissions de dioxyde de carbone, et seulement 5 compagnies pétrolières privées mondiales - Exxon Mobil, BP Amoco, Shell, Chevron et Texaco - produisent du pétrole qui contribue pour quelque 10% aux émissions de carbone mondiales. Pendant que ces 5 compagnies et leurs alliés au Congrès blâment le consommateur américain pour sa consommation massive d'énergie, ou le "monde en voie de développement" qui ne prend pas les mesures adéquates pour freiner le réchauffement de la planète, les émissions des carburants qu'ils produisent dépassent le total de tous les gaz à effet de serre en provenance de l'Amérique centrale, de l'Amérique du Sud et de l'Afrique réunies ! En plus de produire le pétrole qui conduit au réchauffement de la planète, ces Gangsters de l'effet de serre contribuent à la dynamique du changement climatique et la perpétuent, de plusieurs autres manières importantes : - Ils sont raffineurs et marchands de pétrole et de gaz. - Ils se servent de leur puissance politique pour empêcher la transformation technologique et maintenir leurs affaires en l'état. - Ils achètent l'opinion publique et scientifique. Qu'est-ce que la Justice climatique ? "Justice climatique" signifie, tout d'abord, supprimer les causes du réchauffement de la planète et permettre à la Terre de continuer à nourrir nos vies et celles de tous les êtres vivants. Cela conduit à réduire radicalement les émissions de dioxyde de carbone et autres gaz à effet de serre. "Justice climatique" signifie s'opposer à la destruction causée par les Gangsters de l'effet de serre à chaque étape de la production et du processus de distribution - depuis un moratoire sur la nouvelle prospection pétrolière jusqu'à l'arrêt de l'empoisonnement de collectivités par les émissions des raffineries; depuis des réductions nationales radicales des émissions automobiles jusqu'à la promotion de transports publics efficaces et effectifs. "Justice climatique" signifie qu'alors que tous les pays devraient participer à la réduction radicale des émissions de gaz à effet de serre, les nations industrialisées, qui historiquement et actuellement sont les plus responsables du réchauffement de la planète, devraient mener cette transformation. Les États-Unis, qui émettent environ 25% des gaz à effet de serre, devraient en particulier être à l'avant-garde de cette transformation. Enfin, "Justice climatique" signifie rendre les exploitants d'énergie fossile redevables en raison du rôle central qu'ils jouent dans le réchauffement de la planète. Cela signifie lutter contre ces compagnies à chaque niveau - depuis la production et la commercialisation des énergies fossiles elles-mêmes, jusqu'à leur influence politique occulte, leurs prouesses en matière de relations publiques, jusqu'aux "solutions" injustes qu'elles proposent, jusqu'à la mondialisation basée sur les énergies fossiles qu'elles défendent. "Justice climatique" signifie retirer aux entreprises multinationales la formidable puissance qu'elles exercent sur nos vies et, à leur place, construire la démocratie au niveau local, national et international. La mondialisation sert les intérêts des compagnies pétrolières multinationales d'au moins quatre manières importantes : - La FUSIONMANIA, qui est en train d'envahir l'industrie, en est une. Cette expansion se produit lorsque les grosses entreprises tentent d'accroître leur compétitivité à l'échelle mondiale. - Les PROGRAMMES D'AJUSTEMENT STRUCTUREL, imposés par la Banque mondiale et FMI, sont une deuxième aide pour les multinationales pétrolières. Les compagnies pétrolières étatisées ont formé des partenariats avec les compagnies du secteur privé. Le partenariat de Mobil avec PDVSA pour la prospection dans le delta de l'Orénoque au Venezuela en est un exemple. - Les ACCORDS et institutions de LIBRE ÉCHANGE et d'INVESTISSEMENT, comme l'Accord de Libre Échange de l'Amérique du Nord (ALENA) et l'Organisation mondiale du commerce (OMC), sont le troisième volet de la mondialisation qui soutient l'industrie du pétrole. Par exemple, l'ALENA encourage l'industrie du pétrole au détriment de la durabilité écologique de deux façons importantes. Premièrement, il encourage explicitement les gouvernements à subventionner le pétrole et les méga-projets de gaz en exemptant ces subventions du reproche d'"entraves déloyales au commerce". Soit dit en passant, l'ALENA n'accorde pas une telle protection aux aides gouvernementales visant à rendre l'énergie plus efficace, plus respectueuse de l'environnement ou à développer des alternatives énergétiques - laissant l'énergie propre soumise aux caprices des commissions de règlement des litiges de ALENA, secrètes et non démocratiques. Sous le masque du "libre" échange, l'ALENA élimine quasiment aussi la possibilité pour les pays de diriger le développement de leurs ressources énergétiques pour les marchés d'exportation - essentiellement en menaçant de faire du Canada et du Mexique des "colonies de ressources" virtuelles pour les exigences en énergie presque insatiables des États-Unis. Dans le même temps, l'OMC abaisse les barrières aux échanges et aux investissements dans le monde, et encourage l'augmentation de la dépendance croissante des pays envers l'énergie fossile pour le transport, le développement agricole et énergétique. Cela crée des marchés toujours en expansion pour l'industrie pétrolière. Bien sûr, ce n'est pas une coïncidence si les associations et les entreprises de l'industrie d'énergie fossile, incluant le Gangster de l'effet de serre Texaco, dominent le Comité consultatif officiel du commerce du gouvernement américain pour les problèmes énergétiques. Il n'y a pas de groupes des droits de l'homme, du travail ou de l'environnement dans ce comité, et seulement une association des industries de l'énergie renouvelable. En revanche il y a 14 compagnies pétrolières, gazières, électriques et minières et associations d'industries dans ce comité. L'OMC peut aussi servir à étouffer les efforts des pays pour se conformer au traité sur le climat de Kyoto. Par exemple, les États-Unis et l'Union européenne menacent de poursuivre le Japon pour ses nouvelles normes d'efficacité énergétique - règlements qui sont conçus pour abaisser les émissions de dioxyde de carbone - en tant qu'entraves déloyales au commerce. Les subventions gouvernementales pour l'efficacité énergétique, les programmes "verts" d'achats gouvernementaux et le marquage par le gouvernement des produits dont la production contribue au changement climatique courent tous le risque d'être mis à mal par l'OMC. - De NOUVELLES FRONTIÈRES, incluant les zones écologiquement fragiles, sont ouvertes à la prospection pétrolière par la mondialisation. Comme les accords de libre échange et d'investissement font tomber les barrières économiques internationales, les multinationales se précipitent dans beaucoup de nouvelles régions. Les Gangsters de l'effet de serre sont en train d'amasser de l'argent pour étendre leur emprise aux pays en développement du Sud, aux forêts humides lointaines, aux fonds marins, à l'Arctique interdit, à proprement parler "aux confins de la Terre". La prospection pétrolière est terriblement chère, même avec des records de bas prix pour le pétrole. En 1998, l'industrie a dépensé 88 milliards de dollars dans la prospection. Même Shell et BP reconnaissent, sur le papier, que les énergies renouvelables représentent l'avenir. Cependant, la stratégie à long terme des grands pétroliers est encore dictée par l'incitation à prospecter. Pourquoi ? La raison en est que nous avons trop de pétrole. C'est vrai dans le court terme, comme l'ont montré la surproduction de 1998 et la décision de l'OPEP de réduire la production début 1999. Mais c'est vrai aussi dans le long terme. Les scientifiques du Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) estiment que pour stabiliser les concentrations de CO2 au niveau actuel, nous aurions besoin de réduire les émissions de carbone d'environ 60%. Il n'y a tout simplement aucun moyen de le faire sans des restrictions massives de la consommation d'énergie fossile et le développement d'énergies alternatives. Les réserves mondiales prouvées de pétrole et de gaz, si elles étaient complètement exploitées, dépasseraient de loin la capacité de la planète à absorber les émissions de carbone. En d'autres termes, il est impossible de brûler sans dommage même les combustibles fossiles que nous avons déjà, sans compter ceux qui ne sont pas encore découverts. Cependant les géants du pétrole continuent leur recherche coûteuse et destructrice de nouveaux champs de pétrole et de gaz, même dans certains des lieux les plus lointains de la planète. La realpolitik du commerce de la pollution On ne peut empêcher le climat de changer sans réduire l'usage de l'énergie fossile. Cependant le gouvernement et l'industrie des États-Unis ont tout fait pour éviter ou différer de faire précisément cela tout en obtenant des crédits pour des réductions d'émissions de carbone. Ces plans sont basés sur le principe de l'échange des droits d'émissions. Au sens le plus large, l'échange prend plusieurs formes, connues sous le nom de Mécanismes flexibles dans le protocole de Kyoto. Elles incluent une Mise en ouvre conjointe et un Mécanisme de développement propre. La Mise en ouvre conjointe permet d'acheter des crédits pour les réductions d'un autre pays plutôt que d'avoir à réduire les émissions à la source. Le Mécanisme de développement propre permet aux pays industrialisés d'éviter des réductions nationales en échange d'une participation dans des projets de pays en développement qui devraient produire des émissions plus faibles. Par exemple, les États-Unis pourraient acheter du "crédit" pour le carbone absorbé par des "puits de carbone" comme les forêts, dans le Sud, ou pour des réductions globales de gaz à effet de serre dans l'ancienne Union Soviétique, où l'effondrement économique est cause de réductions de toute façon. L'expérience de l'échange des droits d'émission de pollution atmosphérique a montré que le commerce de la pollution peut créer l'apparition de réductions fantômes, récompenser les pires pollueurs de l'histoire, promouvoir la fraude et miner l'innovation technologique. Les plans d'échange des droits d'émission ne s'appliquent pas aux effets de pollution locale des usines émettant du carbone, comme les raffineries, et le système d'échange désavantage les pays du Sud quand ils commencent à réduire leurs émissions, puisque les réductions les plus faciles ont déjà été achetées et mises au crédit des pays du Nord. Les Gangsters de l'effet de serre ne sont pas les seuls à proposer l'échange des droits d'émission comme solution au changement climatique. Il est soutenu par quelques groupes environnementaux comme le Fonds de défense environnemental et le Syndicat des scientifiques responsables. Mais jusqu'à un certain point, ce soutien reflète la realpolitik du changement climatique. Il présuppose que nous ne pouvons pas faire accepter à l'industrie de l'énergie fossile de changer si nous ne pouvons pas rendre cela rentable, et ce postulat est fondé sur la connaissance de la formidable puissance de l'industrie. Les questions de justice et de loyauté deviennent secondaires dans le calcul realpolitik. Les plans de commerce, comme le souligne un éditorialiste, fournissent un "semblant d'action pour le grand public tout en faisant un clin d'oil à l'industrie pour lui dire que le statu quo n'est pas perturbé". Le recours à l'échange des droits d'émission comme solution reflète la fuite en avant désespérée à laquelle le gouvernement des États-Unis pense qu'il faut avoir recours pour éviter et différer la réduction effective de notre dépendance envers les énergies fossiles et de nos émissions de carbone. Le système d'échange des droits d'émission permet un minimum de lutte contre la puissance des Gangsters de l'effet de serre et de leurs alliés, mais sabote la création de vraies solutions au changement climatique. La Justice climatique devrait, pour résoudre le problème du réchauffement de la planète, développer des solutions qui renforcent la justice économique et environnementale entre communautés et entre nations. Ce qui est central dans cette approche, c'est le principe de la Transition juste, qui devrait réserver des fonds pour financer la transition auprès des travailleurs et des communautés dépendant de l'industrie d'énergie fossile. Une telle transition devrait encourager l'investissement, la formation des travailleurs et un développement des communautés basé sur la durabilité et la justice. Une transition semblable doit être encouragée au niveau international, en aidant les nations du Sud à désengager leurs économies des énergies fossiles. Par exemple, les technologies qui rendent plus écologique le développement de l'énergie devraient être mises à la disposition des pays les plus pauvres à un coût faible ou nul, plutôt que d'être maintenues en otages par les systèmes de propriété intellectuelle et de brevets imposés par les entreprises. La Justice climatique exige aussi de fournir une aide correcte aux victimes du réchauffement de la planète - notamment aux réfugiés environnementaux qui ont perdu l'accès à leur terre, à leurs maisons, à la nourriture, à la santé et au travail suite au réchauffement de la planète. La prévention du changement climatique pourrait frapper le plus durement les travailleurs des industries voraces en énergie fossile et les communautés voisines si parallèlement il n'y a pas d'effort pour encourager une Transition juste. Aussi, comme nous l'avons vu, certaines des "solutions" proposées telles que le commerce de la pollution, non seulement n'ont pas d'efficacité prouvée, mais encore sont inéquitables, car elles laissent les communautés locales devenir des zones de sacrifice toxiques pour le reste de la planète, tout en permettant aux pays comme les États-Unis de différer les vraies réductions d'émissions. Des solutions qui forcent les pays du Sud à supporter un fardeau injustifié sont tout aussi déloyales. Inversons la dynamique de la mondialisation, basée sur l'énergie fossile, menée par les entreprises Actuellement, la mondialisation menée par les entreprises est en train de créer des opportunités d'investissements et de nouveaux marchés pour l'industrie de l'énergie fossile. Le commerce international et les accords d'investissement comme l'ALENA et l'OMC, ainsi que des institutions multilatérales de prêts comme la Banque mondiale et le FMI ont créé les structures économiques mondiales qui font progresser à la fois les profits de l'entreprise et le réchauffement de la planète. La Justice climatique demande que l'économie mondiale serve les intérêts des droits de l'homme et de l'environnement, pas ceux de l'entreprise. En tant qu'initiateurs, les standards internationaux du travail de l'OIT, la Déclaration universelle des droits de l'homme et les accords internationaux sur l'environnement sous l'égide de l'ONU comme le protocole de Kyoto doivent supplanter les institutions de la mondialisation telles que l'OMC. La Banque mondiale et autres institutions de prêt devraient inverser leurs politiques, qui subventionnent la mondialisation basée sur l'énergie fossile. Une vraie Justice climatique exige que le protocole de Kyoto mette spécialement l'accent sur le fond du problème - les 122 entreprises qui produisent 80% de l'énergie fossile finissant en dioxyde de carbone dans l'atmosphère de la Terre. La Justice climatique impose aussi que la contribution centrale de l'entreprise au réchauffement de la planète soit publiquement identifiée à l'échelle mondiale. Il y a beaucoup de moyens créatifs pour cela. Par exemple, en 1998, des membres du Parlement européen ont proposé que les ouragans soient renommés pour refléter ce rôle de l'entreprise. Ainsi l'ouragan Mitch aurait pu être appelé ouragan Shell, cependant que l'ouragan Floyd aurait pu être appelé à la place ouragan Exxon-Mobil. Contact pour cet article et un rapport complet : http://www.corpwatch.org |
Les gangsters de l'effet de serre se concertent...Pays émergents et membres du G8 discutent à Londres des technologies propres
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Ils réaffirment leur opposition au protocole de
Kyoto Réaffirmons notre opposition à la politique
catastrophique Washington (AP) - mardi 4 juin 2002 - Le président américain
George W. Bush a refusé mardi de prendre en compte un rapport de son
administration imputant les changements climatiques aux activités humaines
et il a réaffirmé son opposition au protocole de Kyoto sur les gaz à
effet de serre. Canberra (AP) -5 juin 2002 - Alors que les Journées mondiales de l'environnement avaient lieu dans 120 pays mercredi, le Premier ministre australien John Howard a réaffirmé son opposition à la ratification du protocole de Kyoto sur les gaz à effet de serre. Pour le chef du gouvernement australien, la ratification du traité serait nocive pour son pays, qui est le plus grand exportateur de charbon dans le monde. "Ratifier le protocole conduirait à des licenciements et nuirait à notre industrie", a-t-il argué devant le Parlement. "C'est pourquoi le gouvernement australien continuera à s'opposer à cette ratification." Les propos de John Howard interviennent une journée seulement après la décision du Japon, un des partenaires principaux de l'Australie, de ratifier le protocole de Kyoto. Ce dernier vise à la réduction globale des émissions de gaz à effet de serre de 5,2% par rapport à leur niveau de 1990, et ce entre 2008 et 2012. Selon le responsable de la Fondation australienne pour la sauvegarde de l'environnement, Don Henry, le gouvernement devrait suivre ses partenaires et ratifier à son tour le protocole. L'Australie a également indiqué qu'elle agirait en ce sens le jour où les Etats-Unis le ratifieront. "Le plus gros cadeau que le Premier ministre John Howard pourrait faire aux Australiens, notamment à nos enfants, serait de changer de position", a déclaré M. Henry. AP
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Les associations et les professionnels de l'environnement n'ont pas,
hélas, toujours le temps de se tenir informés, ni de se relier à tout
ce qui se passe en matière d'environnement. Parfois même, ils ne savent
pas à qui s'adresser ou comment faire pour avancer dans leurs travaux
avec efficacité. Les particuliers peuvent avoir la fibre écologique
sans avoir pour autant des connaissances précises sur les grands problèmes
en matière d'environnement. |
L’air au-dessus de Spitzberg est visiblement pollué
Spitzberg est la plus grande île de l'archipel du Svalbard, dans l'océan Arctique. Début mai [2006], les chercheurs ont observé la pollution atmosphérique la plus élevée depuis le début des mesures réalisées au niveau de la base franco-allemande AWIPEV. Les instruments de mesure ont affiché, contrairement aux conditions normales, une pollution en aérosols extrêmement élevée, qui n’est normalement atteinte que dans les rues les plus fréquentées des centres villes. La cause pourrait être une situation météorologique particulière au début du mois de mai, résultant de la pénétration de grandes quantités d’air pollué en provenance d’Europe de l’Est dans l’Arctique normalement très sain. Les mesures à Spitzberg sont réalisées dans le cadre d’études plus générales concernant l’effet des aérosols sur le climat. Les aérosols sont de petites particules de liquide et de poussière dans l'atmosphère. Ils ont deux particularités : d'une part, ils absorbent ou reflètent le soleil, d'autre part ils servent de premier stade de condensation pour la formation des nuages. Ces deux qualités en font des facteurs d'influence importants de l’évolution climatique.
Au cours des dernières années, une concentration d'aérosol accrue a été
enregistrée au printemps dans l'Arctique. Ce phénomène désigné par le
nom de "Brume Arctique" n’a jamais été aussi important. L’air d’ordinaire clair à Spitzberg est devenu orange-brun foncé.
Le groupe de chercheurs allemands, tout comme leurs collègues suédois
de l'Institut pour les sciences appliquées de l'environnement (ITM),
ont relevé jusqu’à 50 microgrammes d’aérosols dans un m3 d’air à
Ny-Ålesund. Dans le même temps, l’Institut norvégien pour la pollution
de l’air a constaté une très haute concentration d’ozone à proximité du
sol. La valeur la plus haute depuis l’installation de la base de
recherche a ainsi été constatée avec plus de 160 microgrammes d’ozone
par m3. «La pollution atmosphérique actuelle est 2,5 fois plus élevée qu’au printemps de l’année 2000. Nous nous attendons à un réchauffement significatif en conséquence», avertit Andreas Herber de l’Institut Alfred-Wegener. « Nous ne pourrons savoir si nous assistons à un commencement de tendance qu’avec la poursuite des mesures que nous avons entamées. » Les scientifiques analysent maintenant de façon plus précise l’origine et la composition chimique des aérosols. D’après |
Les Alpes n'ont jamais eu aussi chaud !
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WASHINGTON (AFP) - 12/12/6 - La glace qui recouvre l'Océan Arctique
pourrait complètement disparaître durant l'été d'ici à 2040, selon une
étude à paraître mardi dans le magazine américain Geophysical Research
Letters. Selon des travaux de chercheurs du Centre national pour la recherche atmosphérique (NCAR), de l'université de Washington et de l'université McGill (Québec), en 2040 seulement une petite portion de la glace pérenne arctique se maintiendrait sur la côte nord du Groenland et du Canada durant les mois d'été. "Nous avons déjà été témoins de disparition importante de glace dans l'Arctique mais nos travaux suggèrent que la fonte qui se produira dans les prochaines décennies sera plus catastrophique que ce que nous avons connue jusqu'à présent", a indiqué Marika Holland, une scientifique du NCAR qui a conduit les travaux des chercheurs. Cette fonte brutale devrait avoir un impact profond sur le réchauffement global de la planète, ont mis en garde les scientifiques. La fonte des glaces devrait avoir de graves conséquences sur l'équilibre écologique de la région et pour l'habitat de certaines espèces, comme l'ours polaire qui a besoin d'une banquise pour survivre et chasser ses proies. *
Si les gaz à effet de serre continuent à se développer seule une petite partie de la banquise résistera, au Groenland et au Canada. Pour Bruno Tremblay, assistant professeur à l'université canadienne McGill : "Nous assistons depuis 30 ans à la fonte de 8% de la banquise chaque décennie. Il est donc possible qu'il n'y ait plus de glace dans l'Arctique durant l'été, dans les décennies à venir". La disparition de la banquise aurait un effet désastreux sur l'équilibre écologique de la région. Certaines espèces sont menacées. "Dans l'Arctique, le réchauffement climatique entraîne la fonte des glaces pérennes. Ce qui pourrait provoquer une érosion du littoral. Les effets dans la région : l'habitat des ours polaires, des morses, sera affecté parce qu'ils ont besoin d'une banquise pour pêcher et chasser", souligne Bruno Tremblay. Le réchauffement de la planète pourrait également avoir un impact sur les phénomènes climatiques tels que des tempêtes ou d'importantes précipitations, y compris en haute altitude. La fonte des glaces dans l'Arctique n'est donc pas un problème local, mais global. D'où l'urgence de réduire, notamment, les gaz à effet de serre. * Plus de glace sur l'océan Arctique en été dès 2040, selon une étude Université McGill - Service des affaires universitaires (Communiqués) 11/12/6 - Une recherche financée par la NASA révèle que le retrait pourrait être plus spectaculaire qu'on le croyait. Le retrait de la glace récemment amorcé dans l'océan Arctique semble s'accélérer à une vitesse telle que, dès 2040, il pourrait n'y avoir presque plus de glace en été, conclut une récente étude menée par trois chercheurs, dont Bruno Tremblay du Département de sciences atmosphériques et océaniques de l'Université McGill. L'étude a été dirigée par Marika M. Holland, chercheuse auprès du National Center for Atmospheric Research (NCAR) et Cecilia M. Bitz de l'Université de Washington, et paraît dans le numéro du 12 décembre de la revue Geophysical Research Letters. Dans le contexte de cette étude, qui analyse l'impact des émissions de gaz à effet de serre sur l'océan Arctique, des scénarios réalisés par de puissants ordinateurs montrent que la couche de glace, dont l'épaisseur est calculée chaque année en septembre, pourrait diminuer si abruptement que, d'ici une vingtaine d'années, elle disparaîtrait à un rythme quatre fois plus élevé que tout ce qu'on a pu enregistrer depuis que les données sont consignées. Les modèles informatiques indiquent que, si les gaz à effet de serre continuent de s'accumuler au rythme actuel, la couverture de glace connaîtra des périodes de stabilité relative suivies de retraits abrupts. Une simulation entre autres montre qu'en 2040, il ne resterait plus qu'une mince quantité de glace éternelle le long des côtes septentrionales du Groenland et du Canada durant les mois d'été. « L'eau en haute mer absorbe les rayons du soleil plus facilement que la glace, explique Bruno Tremblay, et voilà pourquoi plus la glace disparaît, plus le réchauffement s'accentue. » On craint aussi que le changement climatique ne détourne les courants marins pour faire aboutir des courants plus chauds dans l'Arctique. Les scientifiques, après avoir passé en revue 15 autres modèles climatiques importants, concluent que si on parvenait à réduire les émissions de dioxyde de carbone et d'autres gaz à effet de serre, la perte de glace serait moins grande et la glace de mer fondrait en été à un rythme beaucoup plus lent. L'étude a été financée par la Fondation nationale des sciences et la NASA. Bruno Tremblay s'est joint au Département de sciences atmosphériques et océaniques de l'Université McGill en 2006, après avoir passé 10 ans à l'Université Columbia comme chercheur et membre du corps enseignant. Il a reçu plusieurs distinctions, dont le prix de la Société canadienne de météorologie et d'océanographie pour la meilleure thèse de doctorat en sciences atmosphériques et océaniques; le prix d'excellence de l'Académie des Grands Montréalais; une bourse de la National Oceanic and Atmospheric Administration aux Etats-Unis; et le poste de chargé de cours Storke Doherty à l'Université Columbia. Trouver des images du retrait de la glace de mer sur le site : www.ucar.edu/news/releases/2006/arcticvisuals.shtml Pour nous rejoindre Mark Shainblum http://francais.mcgill.ca/ *
CALGARY, Alberta (Reuters) - 29/12/6 - Une énorme plaque de glace plus grande que l'île de Manhattan s'est détachée de la calotte glaciaire dans le Grand nord canadien et pourrait semer le chaos si elle dérive vers l'ouest en direction de zones de forages pétroliers off-shore et vers des voies maritimes, l'été prochain, a déclaré vendredi un chercheur. Le réchauffement planétaire pourrait être à l'origine de la rupture de cette plaque d'inlandsis au niveau de l'île d'Ellesmere, qui s'est produite durant l'été 2005 mais n'a été décelée que récemment par des photos satellites, a expliqué Luke Copland, professeur de géographie à l'université d'Ottawa. Il s'agit de la plus importante rupture de la calotte glaciaire en près de 30 ans. Ainsi, 66 km2 de glace se sont détachés et dérivent dans l'océan glacial arctique. "L'Arctique est gelé pour l'hiver et la place est prise dans la banquise à une cinquantaine de kilomètres de la côte", dit Copland. "Le risque, c'est que l'été prochain, alors que la banquise fondra, cette large île de glace ne fasse son chemin le long de la côte. Il se pourrait qu'elle aille vers l'ouest, en direction de la mer de Beaufort, et dans la mer de Beaufort, il y a beaucoup de sites de forage pétrolier et gazier, des plate-formes off-shore, et un va-et-vient de navires", a-t-il continué. La rupture de la plaque glaciaire est passée inaperçue lorsqu'elle s'est produite, probablement en raison de l'isolement de l'île d'Ellesmere (au nord-ouest du Groenland), qui n'est qu'à 800 km du pôle Nord. * VIENNE (AP) - 2/1/7 - Les joggeurs couraient le long du Danube en short alors que les promeneurs avaient laissé leur manteau chez eux: la température a atteint les 13,9 degrés Celsius, ce qui correspond au Nouvel An le plus chaud depuis un siècle et demi selon des experts. L'institut central pour la Météorologie et la Géodynamique a constaté que les températures de dimanche étaient les plus douces jamais enregistrées pour un 1er janvier depuis que les mesures ont débuté en 1852, a précisé le porte-parole Thomas Wostal. Depuis que les prévisions existent, deux années ont vu des températures aussi clémentes un jour de Nouvel an à savoir en 1929, avec 13,2° C et en 1860, quand le mercure a atteint les 12,8°C dans la capitale autrichienne. *
LONDRES (Reuters) - 4/1/7 - L'année 2007 est partie pour devenir dans le monde la plus chaude jamais enregistrée par les statistiques en raison du réchauffement de la planète et du phénomène climatique El Nino, a annoncé l'Office météorologique britannique. Selon le "Met Office", une combinaison de différents facteurs fera probablement monter en 2007 les températures moyennes au-delà du précédent record de 1998, tandis que 2006 devrait être la sixième année la plus chaude qu'ait connue la Terre. "Ces nouvelles informations constituent un avertissement supplémentaire que le changement climatique a bien lieu à travers le monde", a déclaré Katie Hopkins, scientifique de l'Office. La planète a connu ses dix années les plus chaudes depuis 1994, si l'on se base sur un siècle et demi de relevés de températures, a indiqué pour sa part l'agence climatique des Nations unies. L'Office britannique publie ses prévisions météo mondiales chaque janvier en partenariat avec l'Université d'East Anglia. Il s'attend à ce que les températures dépassent cette année de 0,54 degré Celsius la moyenne long terme de 1961-1990, qui est de 14 degrés. Le "Met Office" a estimé dans un communiqué qu'il y avait 60% de chances que 2007 soit au moins aussi chaude que 1998, année durant laquelle les températures avaient déjà dépassé de 0,52 degré la moyenne à long terme. La plupart des scientifiques sont d'accords pour dire que le climat va connaître un redoux allant de deux à six degrés ce siècle-ci, principalement à cause des émissions de dioxyde de carbone induites par la combustion de carburants fossiles pour la production d'électricité ou les transports. Le Met Office a ajouté que le phénomène El Nino, un réchauffement de l'océan pacifique qui perturbe le climat mondial, continuerait de jouer sur les températures à la surface des mers pendant les premiers mois de 2007.
PARIS (AFP) - 10/1/7 - Des ours suédois insomniaques, une glace trop
fine pour la pêche au Québec, des grues qui s'attardent en Allemagne et
des épreuves de ski annulées faute de neige: un vent de folie souffle
sur l'hiver, d'une douceur printanière. Après une année 2006 classée au 4e rang des plus chaudes de l'hémisphère nord par l'Organisation météorologique mondiale (OMM), les services météorologiques britanniques estiment déjà qu'il y a "60% de probabilité" pour que l'année 2007 batte des records de chaleur, avec une moyenne mondiale de 14,54°C, détrônant de peu l'année 1998. El Nino, installé sur le Pacifique est depuis la fin de l'été, contribuera encore à affoler le mercure jusqu'à la fin du premier trimestre, selon Jean-Pierre Céron, directeur adjoint de la climatologie à Météo France. El Nino se produit tous les trois ou sept ans - la dernière fois en 1998 - quand les eaux du centre et de l'est du Pacifique se réchauffent de façon importante, modifiant le cycle des échanges de chaleur et d'humidité entre l'océan et l'atmosphère. "Quand un bassin aussi important que le Pacifique oriental se réchauffe, ça représente une part non négligeable de la surface terrestre, donc c'est normal que le climat de la planète en soit affecté, souligne M. Céron, justifiant ainsi la douceur actuelle et celle de l'automne. "Si vous étudiez l'impact d'El Nino sur les 100, 150 dernières années, vous constatez que les températures de l'Europe ont été affectées", note aussi Jürg Luterbacher, climatologue de l'Université de Berne en Suisse, qui a passé au crible le climat du demi-millénaire écoulé. C'est donc en partie cet enfant terrible de la climatologie qui a privé Montréal de neige à Noël pour la première fois de mémoire d'homme, ou retardé de deux mois l'hibernation des ours bruns en Suède, tandis que les arbres qui bourgeonnent d'ordinaire en mars et avril fleurissent depuis décembre. El Nino, encore, qui chahute les compétitions de ski en Autriche ou en Italie, ou perturbe les rythmes biologiques des animaux, au risque de menacer au printemps leur cycle de reproduction, s'alarme le directeur du zoo allemand de Schwerin (nord), Mirko Daus. Mais pas seulement lui. "IL faut aussi compter avec le changement climatique, estiment les experts. "Sur les 30 dernières années, les températures de l'hiver ont globalement augmenté d'une façon anormale par rapport au passé, sans qu'on puisse l'expliquer par les seuls phénomènes solaires ou volcaniques", nuance M. Luterbacher. L'actuel épisode de tiédeur hivernale est "cohérent avec les effets attendus des rejets de gaz à effet de serre et accrédite la thèse du réchauffement climatique", estime également Michel Schneider, ingénieur de Météo France. Même s'il ne peut lui être attribué directement compte tenu de la variabilité naturelle du climat". Ce n'est d'ailleurs pas fini : les trois prochains mois laissent présager un trimestre globalement plus chaud que d'ordinaire sur toute l'Europe occidentale et du nord. "Dans les années à venir, ces périodes de douceur vont devenir de plus en plus fréquentes et ne seront plus aussi exceptionnelles qu'elles peuvent l'être aujourd'hui", prévient Michel Schneider.
Autrement dit, la lutte contre le réchauffement climatique doit devenir la priorité des Terriens ! RR, posté le 9/1/7
PARIS (AFP) - 8/1/7 - Le plus haut responsable de la lutte contre le
changement climatique aux Nations unies, Yvo de Boer, a appelé lundi le
nouveau Secrétaire général de l'Onu à se saisir de cette question et à
en faire "sa priorité". M. de Boer se rend la semaine prochaine à New York au siège de l'Onu, où il souhaite rencontrer Ban Ki-moon (qui a succédé le 1er janvier à Kofi Annan) pour lui "faire valoir qu'il faut un leadership de haut niveau" sur le changement climatique. Ce sommet, dont il n'a estimé ni le nombre de participants requis, ni le calendrier, devra permettre de soumettre aux responsables présents "quatre à cinq principes fondamentaux" pour faire avancer les négociations sur la lutte contre le réchauffement planétaire. Ces principes, qui serviraient de base aux négociations futures sont, selon lui: la nécessité d'une riposte mondiale; la participation des pays en voie de développement, dont la Chine, l'Inde et le Brésil; la reconnaissance de leurs préoccupations premières, à savoir le développement économique et la lutte contre la pauvreté; et le recours aux mécanismes de marché pour aider les économies en développement. "Le temps presse", a-t-il souligné, en souhaitant que ce sommet puisse se tenir "cette année": "ainsi, nous aurions quelque chose à négocier à Bali", qui accuillera fin novembre la prochaine conférence de l'Onu sur le changement climatique. Le dernier grand rendez-vous climat, à Nairobi en novembre, n'avait pas permis de définir les suites à donner au Protocole de Kyoto, qui expire fin 2012 et impose aux nations industrialisées qui l'ont ratifié des objectifs de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre. M. de Boer s'est dit convaincu que les Etats-Unis avaient "la volonté de participer de manière constructive" à de telles négociations au titre de la Convention de l'Onu sur le changement climatique, à laquelle ils adhèrent bien qu'ils n'aient pas ratifié le Protocole de Kyoto, "qui reste pour eux un gros mot". "Il y a actuellement une fenêtre d'opportunité. Car tous les politiques, en ce moment, peuvent se permettre de déclarer qu'ils veulent agir contre le changement climatique", a-t-il jugé. "Il existe un réel sentiment d'urgence qui sera encore renforcé par la publication du 4è rapport du Giec", a-t-il fait valoir. Le Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat, mandaté par l'Onu, doit rendre ses travaux le 1er février à Paris et devrait confirmer l'amplitude et l'accélération du réchauffement dû aux activités humaines, notamment la consommation d'énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon). Yvo de Boer a encore déploré que les négociations internationales n'impliquent encore que les responsables de l'environnement "alors qu'il s'agit bien plus d'une question économique". —
PARIS (AFP) - 30/1/7 - La hausse de température mondiale pourrait dépasser "substantiellement" 4,5 degrés pour une stabilisation de la concentration de CO2 dans l'atmosphère à 550 parties par million (380 ppm aujourd'hui), selon le document de travail du Groupe intergouvernental d'experts sur l'évolution du climat (Giec) qu'a pu obtenir l'AFP.
Le texte ne fixe pas de date pour ce seuil de 550 ppm, mais il sera probablement dépassé en 2100, selon les six scénarios socio-économiques envisagés par le Giec. Tous aboutissent à des concentrations de dioxyde de cabone (CO2) comprises entre 540 et 970 ppm à la fin du siècle. Dans le projet de résumé, les experts s'accordent pour prévoir que "le réchauffement moyen attendu si les concentrations de CO2 dans l'atmosphère se stabilisaient à 550 parties par million (ppm) serait probablement compris dans une fourchette de 2 à 4,5 degrés par rapport à la période pré-industrielle, avec une meilleure estimation à environ 3 degrés". En 2001, les experts estimaient qu'à ce niveau de concentration de 550 ppm, la hausse moyenne de la température mondiale serait comprise entre 1,5 et 4,5 degrés. Le réchauffement aurait très peu de chances (moins de 10%) d'être inférieur à 1,5 degré, mais en revanche, "des valeurs substantiellement supérieures à 4,5 degrés ne peuvent être exclues", indique le document, qui aggrave donc la prévision. Les climatologues attribuent dans leurs travaux un degré de confiance à chacune de leurs prévisions. La fourchette de 2 à 4,5 degrés a "au moins 66% de chances" d'être atteinte. Le document de travail, dont l'AFP a pu se procurer une copie, doit être amendé, voté mot à mot et ligne à ligne, avant d'être publié vendredi. Le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat ne commente jamais les fuites dont le document peut être l'objet. |
Respecter la nature, c'est préserver l'avenir de l'homme. L'homme est un animal qui a trahi, l'Histoire est sa sanction ? s'afflige et s'inquiète le philosophe Cioran. Force est de
constater que, peu à peu, nos sociétés se sont désolidarisées du reste
du vivant érigeant un rempart odieux entre l'homme et la nature. Pour éviter de franchir le cap de l'irréversible, il nous revient de prendre conscience sans sélectivité affective de notre solidarité avec le monde du vivant. Il en va de notre avenir comme de celui des générations futures. C'est un enjeu de sécurité nationale.
Nicolas Hulot |
Lorsqu'il
n'y aura plus d'oiseaux dans le ciel, de poissons dans nos mers, quand
nous ne pourrons plus sortir dehors car les pluies acides seront trop
nocives ou que le soleil sera trop brûlant. Ce jour-là, tous voudront
que ça change. Malheureusement, il sera trop tard. |
LE PLUS GRAND TROU JAMAIS ENREGISTRÉ DANS LA COUCHE D'OZONE... |
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Pour plus d'infos, voir (en anglais !) :
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Le trou dans la couche d'ozone
au-dessus de l'Antarctique est maintenant trois fois plus grand que les
Etats-Unis -la taille la plus grande qu'il ait jamais atteinte-, selon
les déclarations faites vendredi par des scientifiques de la NASA. Associated Press, Genève,
8 septembre 2000. |
La France invitée à "débrancher" cinq minutes jeudi soir, le 1er février 2007 PARIS (Reuters) - 31/1/7 - Des milliers de Français devraient éteindre la lumière pendant cinq minutes jeudi afin d'attirer l'attention sur le réchauffement climatique de la planète. Cette opération, "5 minutes de répit pour la planète", effectuée à l'appel de 70 associations écologistes françaises, invite citoyens et organismes institutionnels à éteindre "veilles et lumières" entre 19 h 55 et 20 h. "Nous avons choisi les lumières pour leur symbolique forte. Cela ne va pas changer les choses. Ce n'est qu'un signal visible", a expliqué une porte-parole de l'organisation Alliance pour la planète. Cette action qui "ne prend pas longtemps et ne coûte rien" vise surtout à montrer aux candidats à l'élection présidentielle que l'environnement est "un enjeu majeur" en France. Cet appel coïncide avec une série de rapports alarmistes sur le réchauffement climatique, thème débattu cette semaine à Paris par 500 experts des Nations unies avant la tenue vendredi d'une conférence mondiale sur l'environnement. Le Réseau de transport électrique (RTE) français s'inquiète de l'impact de cette action, qui risque, selon son porte-parole, de provoquer une "fragilisation" du réseau au moment où les Français rallumeront en même temps leurs lumières. "Il n'y a jamais eu dans le passé d'action similaire" en France, dit-il, avouant la difficulté d'évaluer l'impact et "l'ampleur du mouvement". Il intervient à une heure de pointe où la consommation atteint traditionnellement un pic. "On va essayer de ne pas mettre le réseau par terre", a souligné le porte-parole. ON VA ETEINDRE LA TOUR EIFFEL Mais les mairies teintées d'écologie veulent donner l'exemple comme celle de Paris, qui a donné son feu vert pour que la Tour Eiffel, réputée pour ses illuminations décoratives, soit éteinte. L'éclairage de sécurité restera en fonctionnement. La consommation d'énergie du plus célèbre monument de la capitale est de sept mégawatts par heure, dont 9% pour les illuminations. Un rassemblement est prévu sous l'édifice qui éteindra ses 336 projecteurs pour l'occasion. La mairie du IIe arrondissement de la capitale a promis d'éteindre toutes ses lumières en plein conseil municipal. A Toulouse, un appel a été lancé pour un rassemblement place du Capitole avec des bougies. A Marseille, l'éclairage de Notre-Dame-de-la-Garde sera éteint à la demande de la mairie. Dans les collèges et les lycées, l'information a été relayée par voie d'affiches. "On est très impressionné par l'ampleur qu'à pris le mouvement", s'est félicitée la porte-parole de l'organisation qui insiste sur la nécessité de maintenir l'éclairage public "pour éviter le chaos". "L'objectif est de donner la parole aux Français sur un sujet qui leur tient à coeur", souligne-t-elle. Un récent sondage TNS Sofres pour le magazine Pèlerin montre qu'une large majorité de Français sont prêts à agir au quotidien pour lutter contre le réchauffement climatique et sont disposés à diminuer leur consommation d'électricité et d'eau, une proportion de 86% et 84% respectivement des sondés. Leur ardeur varie en fonction des gestes qui leur sont proposés. L'Agence pour le développement et la maîtrise de l'énergie (Ademe) note que téléviseurs, magnétoscopes, équipement hi-fi, ou encore les petits équipements comme les fers à repasser et les aspirateurs, représentent plus de 20% des consommations d'électricité du secteur résidentiel. |
Nicolas Hulot a mis les candidats à la présidentielle "à ses genoux" [au pied du mur] ! Par EuroNews
En menaçant de se présenter et de ravir des voix précieuses dès le premier tour, l'écologiste français le plus en vue a forcé les politiques à écouter ses propositions et à s'engager sur des promesses concrètes.
Ce matin, 10 candidats sont venus signer son "pacte écologique" sensé
faire de la France dès 2007 un pays exemplaire en matière de politique
environnementale... Ce sont des actes qu'attendent les
environnementalistes du monde entier, qui tirent la sonnette d'alarme
depuis plusieurs années. * Engagement public des candidats sur le pacte Hulot, bémol sur le carbone
PARIS (AFP) - La plupart des têtes d'affiche dans la course à l'Elysée
confirmeront mercredi leur soutien au "pacte écologique" de Nicolas
Hulot, mais en assortissant cet appui de certains bémols, qui se
concentrent sur la taxe sur le carbone que l'animateur propose de créer.
Leurs réponses, consultables sur son site Internet, convergent sur la
nécessaire réorientation des aides agricoles, le besoin d'une plus
grande participation des citoyens aux décision publiques ou d'un
développement de modes de transport alternatifs à la route. Ségolène Royal par exemple craint qu'une taxe carbone "qui s'appliquerait à tous les carburants" ne favorise la consommation d'électricité et ne soit "socialement injuste", écrit-elle dans sa réponse. La candidate socialiste préfère évoquer "une politique énergétique ambitieuse fondée sur les économies d'énergie, l'efficacité énergétique, la promotion des énergies renouvelables", utilisant "l'instrument" de la fiscalité "dissuasive et incitative"... sans plus de détails. Prudent, Nicolas Sarkozy estime que la taxation du carbone est "une des voies à étudier pour remplacer la fiscalité pesant sur le travail par une fiscalité écologique". Mais il faut "bien mesurer les impacts économiques et sociaux", avertit le candidat soutenu par l'UMP, qui veut également que toute réforme se fasse à "prélèvement obligatoire constant". François Bayrou, lui aussi partisan d'un transfert de la fiscalité sociale vers la fiscalité environnementale, prévient qu'il ne pourra s'agir que "d'une option de long terme, avec progressivité, annoncée à l'avance". Et une telle option fiscale ne peut être prise unilatéralement, mais uniquement "dans un cadre européen", prévient-il. Marie-George Buffet admet qu'une taxe sur le carbone "peut-être une solution", mais "considère cependant qu'il faut procéder à une mise à plat des taxes existant actuellement, notamment la Taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP), qui peut être l'amorce d'une fiscalité écologique". Quant à Dominique Voynet, la candidate Verte, elle relève que ses propositions "ne sont pas exactement les mêmes", sans les préciser; mais elles ont "la même finalité", "encourager les comportements vertueux", et "dissuader ceux qui sont irresponsables". La proposition d'une taxe sur le carbone était déjà au coeur des raisons invoquées par les non-signataires du pacte: Jean-Marie Le Pen (FN) refuse de "prendre à partie les contribuables", Arlette Laguiller (Lutte Ouvrière) ne veut pas "pénaliser" le travailleur en augmentant le prix de l'essence, et Olivier Besancenot avait regretté un pacte trop timoré face à la "rupture radicale" nécessaire dans l'organisation du système économique. Autres sources de réserves pour les candidats face aux propositions de Nicolas Hulot, la création d'un poste de vice-Premier ministre chargé du développement durable. Si Ségolène Royal et François Bayrou ont approuvé peu ou prou cette idée d'un vice-Premier ministre pourvu d'une sorte de droit de regard transversal sur l'activité du gouvernement, Nicolas Sarkozy ou Marie-George Buffet préfèrent un ministre d'Etat, ayant l'écologie sous son autorité. L'ex-UMP Nicolas Dupont-Aignan, également signataire, préconise de son coté que la responsabilité du développement durable soit confiée directement au Premier ministre. |
Conférence de Bali : les Etats-Unis opposés à tout objectif de réduction des gaz à effet de serre !
BALI,
Indonésie - AP - 10/12/7 - Déjà hostiles au protocole de Kyoto, les
Etats-Unis ont affirmé lundi à la conférence de l'ONU sur le changement
climatique, organisée à Bali, qu'une feuille de route pour parvenir un
nouvel accord sur les gaz à effet de serre ne devait pas évoquer des
objectifs de réduction des émissions pour les pays riches. La conférence de Bali, qui réunit les délégués de quelque 190 pays du 3 au 14 décembre, vise à élaborer une "feuille de route" fixant le cadre des négociations sur un traité destiné à remplacer le protocole de Kyoto, qui expire en 2012. Un projet du texte mentionne des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), mais de manière non contraignante. Il rappelle en préambule des notions largement admises: les rejets des pays industrialisés doivent être réduits de 25% à 40% d'ici 2020 par rapport à 1990 et il faut que les émissions atteignent leur apogée dans les 10 ou 15 prochaines années pour pouvoir ensuite être réduites de moitié par rapport à 2000 d'ici 2050. Mais la plupart des délégués et des écologistes craignent que ces chiffres ne soient retirés du texte final, surtout après que les Etats-Unis et plusieurs de leurs alliés eurent exprimé clairement lundi leur opposition à des objectifs contraignants. Pour Jennifer Morgan, porte-parole du Réseau action climat, qui regroupe plusieurs organisations de défense de l'environnement, l'attitude des gouvernements sur le sujet devrait être riche d'enseignements. "Cela va montrer s'ils sont sérieux ou pas, s'ils soutiennent ou non ces réductions d'émissions", explique-t-elle. Harlan Watson, le négociateur de la délégation américaine, affirme qu'il existe de "nombreuses incertitudes" sur les chiffres et que les accepter aujourd'hui risque de limiter le champ de futures négociations. Selon lui, ouvrir le texte avec une "réponse prédéterminée" sur l'ampleur des réductions à entreprendre n'est pas "approprié". Yvo de Boer dit toutefois espérer la présence d'objectifs précis de réduction dans le texte final, évoquant la nécessité "d'envoyer un signal clair". Les écologistes se disent pour l'instant satisfaits des discussions à Bali mais jugent qu'il est trop tôt pour parler de succès. "On se rapproche peut-être d'une décision, mais nous sommes encore loin d'un accord politique sur des réductions importantes des émissions de carbone", tempère Hans Verolme, du Fonds mondial pour la nature (WWF). De son côté, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti lundi que le monde devait se préparer dès maintenant aux conséquences sanitaires du changement climatique, qui devrait provoquer une recrudescence des maladies transmises par l'eau, des crises cardiaques et des décès liés aux vagues de chaleur. "Nous devons nous réveiller", a lancé Alex Hildebrand, expert de la santé environnementale à l'OMS, lors d'un atelier organisé à Bali. "Il faut prendre cette question beaucoup plus au sérieux." AP |
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http://www.copenhague-2009.com/
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La planète a connu sa décennie la plus chaude depuis les premiers relevés
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