La famille des Saladin de Montmorillon

Partie 1

MAISON DE MONTMORILLON

D'or, à l'aigle de gueules

In Armorial historique et archéologique du Nivernais, T. 2,
par le Cte Georges de Soultrait, pl. XXI

DE MONTMORILLON, seigneurs de Vésigneux, de Breugny, de Chalaux, du Meix-Richard, de Dun, de La Chaux, de Gouloux, de Villette, de Bazoches, du Mont-de-Marigny, du Bouchet, de Mazignien, d'Athée, d'Urbigny, de Ville-Urbain, de Saint-Martin-du-Puy; comtes et marquis de Montmorillon. Originaires du Bourbonnais, Bourgogne et Nivernais.

Châtellenies de Monceaux-le-Comte et de Metz-le-Comte.

Alliance : de Vésigneux, de Chastellux, de L'Hôpital- Saint-Mesme, de Bourbon-Busset, de La Perrière, etc.

D'or, à l'aigle de gueules. — P1. XXI. (voir ci-dessus)

Marolles. — Noms féodaux. — Guill. Revel. (1) — Archives de l'Allier. — Nobiliaire d'Auvergne. — Dictionnaire de la noblesse. (2) — Armorial du Bourbonnais. — La Noblesse aux Etats de Bourgogne.

1. Armorial d’Auvergne, Bourbonois et Forestz, réalisé vers 1456 par Guillaume Revel. Le manuscrit original de ce document, qui comporte de nombreux dessins de châteaux et d’armoiries, est conservé au département des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France sous la cote Fr 22297, fol. 369. La BnF a d’ailleurs utilisé ce manuscrit pour un de ses dossiers pédagogiques.
Plusieurs copies de ce manuscrit ont été réalisées au fil du temps, notamment au 19e siècle.

Dédié au roi de France, Charles VII, et entrepris sur son commandement, l’Armorial d’Auvergne, Forez et Bourbonnais a été composé par Guillaume Revel vers 1456 en mémoire et souvenance de Charles Ier, duc de Bourbon et homme de la haute aristocratie proche du pouvoir.
L’auteur avait l’ambition d’enregistrer dans ce recueil les armoiries de toutes les familles nobles implantées sur les possessions du duc, et de représenter les fiefs, villes ou châteaux ainsi recensés. Si ce projet trop ambitieux n’a été que partiellement réalisé, le manuscrit contient un ensemble de vues particulièrement intéressantes pour la connaissance de la topographie urbaine dans le centre de la France à la fin du Moyen Âge.
Il semblerait que trois artistes distincts aient œuvrés à la réalisation de l'Armorial. Outre Guillaume Revel qui a dessiné les éléments héraldiques, deux autres peintres se sont déplacés de site en site pour réaliser des croquis complétés ensuite en atelier, dans un très grand respect de la topographie et des structures castrales.

2. Type : texte imprimé, monographie
Auteur(s) : Aubert de La Chesnaye Des Bois, François-Alexandre (1699-1783), Badier, Jacques
Titre(s) : Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire et la chronologie des familles nobles de France [Texte imprimé] / par de La Chenaye-Desbois et Badier
Édition : 3e éd.
Publication : Paris : Schlesinger frères, 1863-1876
Description matérielle : 19 vol. in-4°
Sujet(s) : France - généalogie (HF)
19 volumes publiés par ordre alphabétique. Seuls les 11 premiers volumes sont consultables en ligne sur Gallica. Le vol. 11 commence avec la lettre J. (Montmorillon non accessible, par conséquent).

Dans la bibliographie de son ouvrage, G. de Soultrait écrit à propos du Dictionnaire de la noblesse, par I'abbé de La Chesnaye-des-Bois. Paris, 1770-1786, 15 vol. in-4° :

«Il est difficile de trouver des exemplaires complets de cet ouvrage, peu estimé du reste ; les trois derniers volumes, publiés par Badier, sont surtout fort rares, une grande partie des exemplaires de ce supplément ayant été détruite pendant la Révolution.
Le Dictionnaire généalogique, publié par La Chesnaye-des-Bois, de 1757 à 1765, en 7 vol. in-8°, y compris le supplément, peut être regardé comme une première édition du Diciionnaire de la noblesse.
Une nouvelle édition du Dictionnaire de la noblesse est en cours de publication.» (p. 277)

Les ouvrages généalogiques donnent pour berceau à cette famille la ville de Montmorillon en Poitou ; nous ne savons sur quelles preuves on peut appuyer cette origine. Ce qui est positif, c'est que les Montmorillon possédaient, aux XIIIe, XIVe et XVe siècles, des fiefs considérables dans les montagnes du Bourbonnais, entre autres le château de Montmorillon, dont les ruines, en partie du XIIIe siècle, en partie du XVe, sont fort imposantes, et la baronnie de Châtel-Montagne. Quelques membres de la famille qui nous occupe portèrent exclusivement le nom de Châtel-Montagne. Un sceau de Guy, sire de Châtel-Montagne, appendu à une charte de 1374 conservée aux archives de l'Allier, porte un écu à une aigle. Dans l'Armorial de Guillaume Revel, on trouve Loys de Montmorillon, dont l'écu est d'or, à l'aigle de gueules, avec ce cri de guerre : Chasteau de Montaigne !

Saladin de Montmorillon [Jean-Baptiste], seigneur de Bazoches et de Vésigneux, baron de Saint-Martin-du-Puy, etc., et Jacqueline de Vésigneux, sa femme, sont représentés de chaque côté d'un crucifix sur un tableau dans la chapelle du château de Vignes (commune de Neuffontaines); Saladin, en costume militaire du XVIe siècle, porte une cotte d'armes semée d'aigles; il est assisté de saint Jean-Baptiste; sa femme est accompagnée de saint Jacques-le-Majeur.

L'écu de Louise de Montmorillon, héritière de la branche nivernaise de sa famille, femme du comte de Bourbon-Busset, est ainsi peint [dépeint ?] sur un aveu de 1600, mentionné par Marolles :

Ecartelé : aux 1 et 4 d'azur, à la croix engrêlée d'argent ; et aux 2 et 3 d'or, à l'aigle de gueules, becquée et membrée de sable.

Il est probable que cette écartelure était propre à la branche nivernaise; peut-être était-elle au blason de la famille de Vésigneux éteinte au XVIe siècle dans les Montmorillon en la personne de Jacqueline, femme de Saladin.

Un fragment généalogique sur cette famille se trouve dans le Dictionnaire de la noblesse [par l'abbé Le Chesnay-des-Bois].

In Armorial historique et archéologique du Nivernais, T. 2, par le Cte Georges de Soultrait, pp. 98-99 (voir le fichier pdf)

(Fonds numérique BnF-Gallica : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31389110f).

Jean Lambelot de Mommorillon

 

Dans sa notice sur le fief de Vignes-le-Bas *, à propos de deux actes passés en 1406 et 1415 (extraits du Terrier de Razout), Alexandre Teste mentionne un certain Jean Lambelot de Mommorillon. Il pourrait être à l'origine de la branche nivernaise de la famille des Montmorillon (Saladin de) (1) :

Acte de 1406

«Pierre Doujais ou de Jars, nommé encore Piétrequin du Jars, ne vivait plus en 1390. Sa veuve, Simonne d'Auxoys, dut lui survivre au moins jusqu'en 1406, car, à cette époque, Robert Le Prévotat, de Vielfou, paroisse de Brassy, reconnut devant Jehan Tort, notaire, lui devoir, ainsi qu'à Jean Lambelot, une maille en argent et un quart de boisseau d'avoine payables, chaque année, au mois de mars (Terrier de Razout, p. 305).»

Acte de 1415

«Elle [Simonne d'Auxois] était morte en 1415, car à cette date Jean Lambelot de Mommorillon donne, par l'intermédiaire de Bunemiers, femme de Jacot Loron, ecuier [écuyer], de Vézelay, quittance à Guiot d'Aringettes (2) de la somme de cent livres tournois pour cause du rachat et "remeré" [?] d'une rente annuelle et perpétuelle de douze livres tournois, assise sur la terre de Razout, rente que ledit Lambelot avait acquise de noble damoiselle Simonne d'Auxois, jadis dame de ladite terre (T. de Razout, p. 265).»

Notes de l'auteur :

1. Il est fort possible que ce Lamelot de Mommorillon ait été l'auteur des Mommorillon fixés en Nivernais. Celui-ci habitait Vézelay. Dans les vieux titres, le nom de Mommorillon et toujours écrit avec deux m. Louise de Mommorillon [Montmorillon], comtesse de B. Busset (Bourbon-Busset] écrivait aini son nom.

2. Le nom de d'Aringettes est aussi écrit dans les vieux titres d'Arangètes et d'Arengètes.

* Teste (Alexandre) : «Notice sur le fief de Vignes-le-Bas», Bulletin de la Société nivernaise des lettres, sciences et arts (BSNLSA), Mazeron libraire, Nevers, 1894, pp. 217-233. Numérisé par Gallica : 1894 (Série 3, Tome 6) = T16. Fichier pdf

L'origine de la maison de Montmorillon

 

Alophe de l’Hôpital (XLVI, XLVII, 22) — Au sujet de l’origine de la maison de Montmorillon dont Louise, la dernière de sa branche, épousa César de Bourbon, comte de Busset, voici ce qu’en dit le comte de Soultrait dans l’Armorial du Nivernais :

Les ouvrages généalogiques donnent pour berceau à cette famille la ville de Montmorillon en Poitou ; nous ne savons sur quelles preuves on peut appuyer cette origine. Ce qui est positif, c'est que les Montmorillon possédaient, aux XIIIe, XIVe et XVe siècles, des fiefs considérables dans les montagnes du Bourbonnais, entre autres le château de Montmorillon, dont les ruines, en partie du XIIIe siècle, en partie du XVe, sont fort imposantes, et la baronnie de Châtel-Montagne.
Quelques membres de la famille qui nous occupe portèrent exclusivement le nom de Châtel-Montagne. Un sceau de Guy, sire de Châtel-Montagne, appendu à une charte de 1374 conservée aux archives de l'Allier, porte un écu à une aigle. Dans l'Armorial de Guillaume Revel, on trouve Loys de Montmorillon , dont l'écu est d'or, à l'aigle de gueules, avec ce cri de guerre : Chasteau de Montaigne !

Mais si on pouvait établir que les Montmorillon sont bien originaires du Poitou et de la ville de Montmorillon, on pourrait supposer que venus s’établir en Bourbonnais, ils donnèrent leur nom de Montmorillon au château où ils se fixèrent.
D’après un titre de 1415, concernant la terre de Razout, paroisse de Brassy-en-Nivernais, et de la généralité de Moulins, le nom primitif des Montmorillon serait Lambelot.
D’après ce titre qui est du 20 novembre, Jean Lambelot de Montmorillon aurait acheté, à une date ultérieure, de Simonne d’Auxois, jadis dame de la dite terre de Razout, moyennant la somme de 100 livres tournois, 12 livres de rente annuelle et perpétuelle assise sur la dite seigneurie.

Saladin de Montmorillon [François], qui épousa Anne de l’Hôpital, par contrat du 3 février 1553, était fils d’autre Saladin de Montmorillon et de Jacqueline de Vésigneux, sa seconde femme. (1)

Louise de Montmorillon, fille des premiers [?], épousa César de Bourbon, par contrat du 21 juin 1588.
Elle dut avoir deux frères et une sœur morts de bonne heure, si l’on en juge d’après la peinture sur bois qui existe dans la chapelle de Vignes, commune de Neuffontaines (Nièvre) où ses parents [grands-parents] sont représentés avec leurs enfants (2).

Les armes des l’Hôpital Choisy sont bien de gueules, au coq d’argent, crêté, membré, becqué d’or ayant au col un écusson d’azur, à une fleur de lys d’or et non d’azur, à 3 bandes d’or.

Signé : T.

Source de l'article (signalé par M. Philippe Le Grontec, février 2016) : L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, n° 993, 30/1/1903, pp. 134-135. Voir Gallica.

Note de Roger Ripert :

1. Fils en fait de Philibert d'Igny et de Jacqueline de Vésigneux, devenu Saladin de Montmorillon par adoption.

2. L'auteur de cet article mélange les générations ! Louise Charlotte de Montmorillon est la fille unique de François Saladin de Montmorillon et de Anne de l'Hôpital, la petite-fille par conséquent de Jean-Baptiste Saladin de Montmorillon et de Jacqueline Barbier de Vésigneux. C'est sa mère, Charlotte de Montmorillon (née d'Anlezy) qui figure sur le tableau parmi les enfants.

.

 

Le fief de Vésigneux :

Des Barbier de Vignes aux Saladin de Montmorillon

(fin du XVème et XVIème siècles)

 

Version Georges de Soultrait

 

«L'église de Montsabot, de la commune de Neuffontaines, est désignée sur la carte de Cassini comme succursale de la paroisse de ce lieu dont elle fut peut-être l'église primitive. C'est un monument assez important de l'époque romane, remanié aux XVe et XVIe siècles, et enfin de nos jours.

Plusieurs blasons sont sculptés dans cette église : c'est d'abord un écusson à une croix engrêlée, chargée d'une coquille en abîme, "tenu par deux anges" [?], à l'une des retombées des croisées d'ogive du bras nord de la croisée, qui servait de chapelle seigneuriale. Ce blason est celui de la famille de Vésigneux, ou mieux Barbier de Vésigneux, qui possédait, vers 1500, le fief de Vignes situé près de Montsabot, et qui portait : D'azur, à la croix engrêlée d'argent (1); la coquille était une brisure.

Il est fort possible que les autres écussons des retombées du trannsept [transept], maintenant entièrement effacés, aient porté les armes pleines des Barbier [sans brisure].

Les Barbier, d'origine assez modeste, étaient fort riches à la fin du XV ème siècle; nous trouvons, en 1467, Guillaume Barbier de Vignes qui rend hommage au comte de Nevers pour le meix de Brassy (2). (Voir la note ci-dessous)

Guillaume eut deux fils : Pierre, avocat, dont nous connaissons seulement le nom, et Lucas, seigneur de Vignes après son père, marié vers 1500 à Guillemette de Cussigny, d'une bonne noblesse du pays, qui paraît lui avoir apporté en dot l'important fief de Vésigneux, situé près de Lormes.

A la suite de cette alliance, Lucas abandonna son nom patronymique [Barbier de Vignes] pour prendre celui de Vésigneux [Lucas Barbier de Vésigneux], sous lequel furent connus ses descendants.

Le nouveau seigneur de Vésigneux, qualifié écuyer dans les actes, acheta, de 1502 à 1539, les seigneuries de Razout, de Mallerin, de Boussegré, de Laubépin, de Chaux, de Gouloux, de Ruère, de Villette, de Breuil, de Vieil-Fou, de Cerée, etc.

Il [Lucas Barbier de Vésigneux] eut deux fils : Sébastien et Aubert.

Le premier [Sébastien de Vésigneux] mourut au milieu du XVI ème siècle, sans avoir eu d'enfants de Claude de La Porte.

Le second [Aubert de Vésigneux], sur lequel nous avons peu de documents, paraît n'avoir eu qu'une fille nommée Jacqueline [Barbier de Vésigneux] qui, dernière de son nom, en porta tous les biens à Philibert d'Igny, seigneur de Rizaucourt, son premier mari, puis à Saladin de Montmorillon [Jean-Baptiste]qu'elle avait épousé en 1526 (3)

Notes

1. Dossier de Montmorillon, au cabinet des titres de la Bibliothèque nationale. [Source difficile d'accès].

2. Inventaire des titres de Nevers, col. 467 [Source non trouvée dans cette colonne de l'édition de 1873 de l'Inventaire des titres de Nevers de l'abbé de Marolles, annoté par le Comte de Soultrait (ouvrage numérisé par la BnF)]. Voir les colonnes 467 et 468 - Le Morvand, t. II, p. 244 et fichier pdf pp. 244-248

«Noble Guillaume Barbier de Vignes en donna dénombrement le 1er avril 1467. Lucas de Vésigneux, son fils, fit aveu, vingt ans après, et unit la justice à celle de Mazignen.» (p. 244).

3. Inventaire des titres de Nevers, col. 467, 367 et 696 (voir la page 696). Le Morvand, t. II, p. 51, 244, 329 (voir les pages 328-335), etc., et t. III, p. 483. - Archives du château de Vésigneux et de M. Lory, de Moulins-Engilbert. [archives bien difficiles à trouver !].

Collection de M. Lory

«Feu M. Lory avait collectionné des titres originaux, concernant surtout les familles et les fiefs des environs de la petite ville de Moulins-Engilbert qu'il habitait. Ces pièces sont relativement modernes, principalement du XVIe siècle; elles intéressent spécialement les familles Boutillat, de Cossaye, de Frasnay, de Houppes, de Grandry, de Loron, de Marry, Courtois, de Reugny, d'Anlezy, Le Tort, etc.»
(cf. De Soultrait, Armorial du Nivernais, vol. 2, p. 295).

in Epigraphie héraldique du département de la Nièvre par Jacques de Sornay (alias Georges de Soultrait), Angers, Impr. Lachère et Dolbeau, 1882, pp. 247-248 (Médiathèque de Nevers, photos RR: pp. 246-247 et pp. 248-249. Ouvrage non numérisé par la BnF).

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Suite de la version de Georges de Soultrait

 

«Quoi qu'il en ait été, [Jean-Baptiste] Saladin de Montmorillon :

- épousa en premières noces Charlotte de Chastelleux [de Chastellux, née vers 1485, décédée en 1523, Dame de Bazoches], dont une fille [Charlotte de Montmorillon], mariée [le 22 février 1532] à Gabriel de La Perrière;

- puis [il épousa] Jacqueline de Vésigneux [en secondes noces, en 1526] (1), qui le rendit père [par adoption] des quatre enfants figurés sur le tableau de Vignes [le-Haut], dont un seul, nommé Saladin [François] comme son père, vécut et fut le dernier de sa branche.

[François] Saladin de Montmorillon (2) n'eut de Anne de l’Hôpital-Choisy [Sainte-Mesme] [mariage le 3-2-1553] qu’une fille nommée Louise [Louise Charlotte de Montmorillon, naissance vers 1570-décès le 2 nov. 1649], mariée [le 21-6-1588 au château de Busset, 03] à Jules César de Bourbon-Busset [né le 9-5-1593 à Saint-Martin-du-Puy, 58, Vésigneux], comte de Busset, baron de Châlus, veuf de Marguerite de Pontac [morte en 1584], à qui elle apporta les nombreuses possessions de sa famille.

La maison de Montmorillon porte : D'or, à l'aigle de gueules, avec dex maures pour tenants. La branche nivernaise écartelait : D'azur, à la croix engrêlée d'argent, qui est de Barbier de Vésigneux»

in Epigraphie héraldique, op. cit., p. 252. Voir le fichier pdf pp. 246-257

1. Contrat de mariage du 10-5-1526 à Bazoches/Moulins-Engilbert (voir ci-dessous).
2. Baron de Saint-Martin du Puy, sgr de Creuzier, Sceaux, Island lès Saulieu, Vésigneux, Montigny la Ronce, gouv. d'Avallon (89).

 

Au sujet du "Meix" de Brassy (aujourd'hui : "L'Huis du Mée")

Voir : En Morvan : La toponymie médiévale de nos hameaux

Le XIVe puis le XVème siècle sont marqués par une crise profonde du fait de l'épidémie de peste de 1347/48 et la guerre de Cent Ans. De nombreuses terres sont ravagées et abandonnées qu'il faut ensuite repeupler et regagner.
A partir de la grande crise du XIVème siècle qui a décimé les populations du Morvan, les abbayes nivernaises et bourguignonnes et les seigneurs des lieux ont été contraints de chercher une nouvelle main-d'oeuvre à l'extérieur du Morvan pour reconstruire puis poursuivre le défrichement du massif. Les terres conquises sur les bois devinrent les emplacements des nombreux hameaux composés de trois ou quatre maisons et qui portent dans le Morvan un nom particulier : l'Huis. Ce nom est presque toujours suivi du nom du propriétaire qui a défriché la clairière. En Morvan, l'Huis entre dans la composition de nombreux noms de hameaux : l'Huis-au-Page, l'Huis-Bréchard, l'Huis-au-Fiot, l'Huis-Dupin sont autant de hameaux fondés par Lepage, Bréchard, Le Fiot ou Dupin. C'est une appellation toute morvandelle. La commune de Brassy en possède plus de treize différents.

On trouve également de nombreux noms des localités du Morvan composés avec le terme «meix» : le Meix Roblin, le Meix Garnier, le Mézauguichard, nom dérivé de Meix au Guichard, le Mézaugueux, déformation de Meix aux gueux... Selon le linguiste Claude Régnier, le mot 'meix' aurait été apporté avec les populations venues de la Bourgogne ou des contrées voisines et signifierait maison de famille
.
L'«Huis» aurait une origine latine, ostium, c'est-à-dire la porte et par extension la maison, et pourrait venir de régions plus romanisées de l'ouest ou du nord-ouest du Morvan.

 

Version du Comte de Chastellux (Henri-Paul-César de Chastellux) *

 

«Une partie de cette terre échut en partage à Guillemette de Cussigny, femme de Lucas Barbier, riche bourgeois de Vignes, qui se rendit acquéreur du reste par moitié avec son frère Pierre, avocat au parlement.

Dès lors, ils quittèrent leur nom plébéien pour porter celui de leur nouvelle seigneurie. On voit que bien longtemps avant 1789 "chacun avait le droit et la facilité d'aspirer à une position supérieure" [sic].

Lucas de Vésigneux laissa deux fils : Sébastien et Aubert, qui firent l'aveu de leurs terres le 26 mai 1519. Sébastien n'ayant point eu d'enfants de Claude de La Porte, légua son héritage à sa nièce Jacqueline de Vésigneux, qui en fit foi et hommage le 16 septembre 1541; veuve de Saladin de Montmorillon, elle se remaria, vers 1532, à Philibert d'Igny, seigneur de Rizaucourt; de cette union vint Christophe, qui mourut en I549 (1).

Ce jeune homme [Christophe d'Igny ?] avait acquis de Philippe de Chastellux la vicomté d'Avallon et la laissa à son frère, Saladin de Montmorillon [François]; celui-ci la revendit en 1561 à sa "sœur consanguine" [?], Charlotte de Montmorillon, dame de Bazoches.

En 1568, Saladin [François] était capitaine et gouverneur d'Avallon avec Sébastien de Rabutin; l'année suivante, la ville dépensa cinquante sols pour offrir un coq d'Inde à M. de Vésigneux. (2)

Saladin de Montmorillon [François], devenu seigneur de Vésigneux par la mort de sa mère [Jacqueline de Vésigneux] (3), épousa Anne de l'Hospital et mourut en 1597; il n'eut qu'une fille, Louise, qui épousa, le 21 juin 1588, César de Bourbon, comte de Busset et de Chalus, commandeur des ordres du roi, gouverneur de Sarlat et de Murat; c'est ainsi que Vésigneux devint la résidence d'une branche de l'illustre maison de Bourbon, privée de tout droit à la couronne ducale et plus, tard au trône par la haine de Louis XI.

César de Bourbon-Busset était, le 20 juin 1589, capitaine de cinquante hommes d'armes des ordonnances du duc d'Orléans, et gentilhomme ordinaire de la chambre du roi.

Par son testament du 2 novembre 1630, il fit le partage de ses biens entre ses enfants, et mourut à Busset le 21 novembre 1630. De son mariage avec Louise de Montmorillon, il eut sept enfants, dont le quatrième recueillit l'héritage de ses parents.

Louise de Montmorillon était dame d'honneur de la reine en 1634 [la reine d'Autriche], et mourut vers la Toussaint, en 1649 [le 2 novembre 1649], dans un âge fort avancé. Elle avait fourni, le 13 mai 1599, son dénombrement de la terre de Vesigneux à M. de Chastellux.»

in «Vésigneux» par le Comte de Chastellux [Henri-Paul-César de Chastellux], Nevers, 1888, pp. 14-15. Cahier in-8° (23 x 15 cm), agrafé, de 22 pages. Fonds Roger Ripert (achat du 27/11/10). Voir les fichiers au format pdf : pp.1-9 et pp. 10-22

* Bisaïeul (arrière grand-père) du comte Philippe de Chastellux, propriétaire actuel du château du même nom.

Notes :

1. Si l'on s'en tient aux actes, le Comte de Chastellux parle à tort d'un premier mariage de Jacqueline de Vésigneux avec Jean-Baptiste de Montmorillon et d'un remariage avec Philibert d'Igny. C'est plutôt l'inverse, comme l'indique Georges de Soultrait. En tant que fils de Jacqueline de Vésigneux et fils adoptif de Jean-Baptiste de Montmorillon, ce Christophe d'Igny pourrait figurer sur le tableau (l'aîné, probablement).

2. Voir : «1568 - Copie de la commission de Saladin de Montmorillon [François], chevalier seigneur de Vesigneulx, nommé gouverneur d'Avallon; il lèvera dix arquebusiers à cheval, qui seront payés par ceux de la nouvelle religion. - Marché pour la confection d'un escalier en bois, en la maison de Lazare Courtois, où doit loger M. de Vésigneulx.»

Archives, série AA 10 - Deux pièces, papier [aux archives départementales d'Auxerre ?].

En 1569, Saladin de Montmorillon cède sa place de gouverneur à Etienne Fitzjehan.

AA 11 - Une pièce, papier.

Voir aussi la page 16 , «1568 - Gouverneurs : Sébastien de Rabutin, M. de Vésigneux.»

Archives série BB2 - Registre grand in-folio, à reliure usée, de 334 feuillets, papier (livre rouge).

Source : Inventaire analytique des archives d'Avallon antérieures à 1790, rédigé par M. L. Prot, Emile Odobé, impr. de la mairie, Avalllon, 1882, p. 2 (ouvrage appartenant à la Société d'études d'Avallon). Voir la page du titre et la page 2 (photos du 1/8/2011 par R. Ripert).

Dans le même ouvrage, aux pages consacrées aux baptêmes, il est encore question, en 1569, de Saladin de Montmorillon (dénommé aussi Saladin d'Angluse) et de sa femme, Anne de "l'Opital" [l'Hospital] :

«1569 - 26 janvier, Baptême de Anne, fille de Guillaume Coeurderoy; parrain, M. Albert Fillon; marraine, honorable dame Anne de l'Opital, femme de Honorable homme Saladin d'Angluse [d'Anglure], seigneur de Vésigneux; plus loin, de nouveau marraine, on dit : femme de Saladin de Montmorillon - 29 janvier, Baptême d'Anne, fille de Jacques Trosseau; parrain, Saladin de Montmorillon, seigneur de Vésigneux.»

Archives, série GG 2 - Cahier oblong, couvert en parchemin, de 83 feuillets. Voir les phtotos des pages. 268 et 269 du 1/8/2011.

Il est aussi question de Saladin de Montmorillon [François] dans un renvoi figurant dans les "Notes historiques sur les Clugny" par le comte Henri de Jouvencel (article publié dans le Bulletin de la Société d'études d'Avallon, 106 ème année, 63 ème volume ?) :

«Le 20 octobre 1582, Olivier de Chastellux se rend à Auxerre suivi d'une foule de gentilshommes parmi lesquels on remarquait Saladin de Montmorillon, Michel de Clugny, Jacques d'Esguilly, Louis de la Ferrière, ses parents pour prendre possession du canonicat de sa famille comme chanoine d'Auxerre (Baudiau III, page 170). Ce Michel de Clugny semble appartenir à la branche de Montachon et Thénisset.»

Voir l'extrait des notes, Clugny pp. 27-38 (fichier pdf).

3. Voir la transcription par Robert de Chevanne de l'acte de dénombrement fourni par Saladin de Montmorillon, les 14 et 18 avril 1567, sans doute après le décès de sa mère [Jacqueline de Vésigneux], avant 1565, apparemment. Société d'études d'Avallon. Archives de Chastellux et de Vésigneux (cahier de 231 pages tapées à la machine). Photos RR du 26/7/11, pp. 79 à 95.

 

Version d'Alexandre Teste *

 

«Après avoir eu les mêmes seigneurs que Lormes, la baronnie de Saint-Martin-du-Puy, franc-alleu ne relevant que du roi, était arrivée par les Mello aux Delay, aux Damas et aux Digoine. Antoinette de Digoine, veuve de Claude Damas, et ses enfants, et Jean de Béduel, veuf de Marie Delay, la vendirent, en 1537, à Sébastien de Vésigneux, pour son petit-neveu et pupille Christophe d'Igny, fils de Philibert [d'Igny] et de Jacqueline de Vésigneux. Celle-ci, ayant survécu à son fils, mort jeune, en hérita [en 1541], et la laissa à Saladin de Montmorillon [François], son autre fils d'une [de sa] première union, dont la fille Louise l'apporta par mariage aux Bourbons-Busset. En même temps qu'elle fit construire la chapelle, la comtesse de Busset y fit disposer un caveau pour sa sépulture et celle de sa famille.

Son père [François Saladin de Montmorillon] et sa mère, Anne de l'Hospital (1), avaient dû être enterrés en l'église de Saint-Pierre-Mont-Sabot, où les Montmorillon avaient droit de sépulture comme seigneurs du Bouchet et de Vignes, car, jusqu'à la Révolution, il y fut dit une messe anniversaire fondée par eux.

Il en fut sans doute de même pour les Barbier de Vésigneux, dont Jacqueline, femme de Saladin Ier de Montmorillon [Jean-Baptiste] descendait, car leurs armes se voient dans la chapelle, du côté de l'épître.» [Effectivement, voir la page Chitry-Mont-Sabot].


(1) Anne de l'Hospital était fille d'Aloph [de l'Hospital], seigneur de Choisy, chambellan du roi François ler, gouverneur de Brie, capitaine de Fontainebleau, et de Louise de Poysieux [de Poysieulx-Ste Mesme] [Mariage en 1516].
Ces l'Hospital descendaient de Frédéric Galluccio, comte de l'Hospital, et d'une flye de Philippe d'Anjou, prince de Tarente, petit-fils de Charles, frère du roi Saint Louis.

Voir l'ouvrage d'Adolphe de Villenaut, Nobiliaire de Nivernois, p. 387.

* «L'Eglise de Saint-Martin-du-Puy et quelques-uns des souvenirs qui s'y rattachent», par Alexandre Teste, Bulletin de la Société nivernaise des lettres, seciences et arts, Série 3, Tome X, Mazeron libraire, Nevers, 1905, pp. 507-509. Voir le fichier de cet article au format pdf. : Alexandre Teste.

Note RR : Dans son excellent article, Alexandre Teste fait bien mention d'un premier fils de Jacqueline de Vésigneux [Christophe d'Igny], né de son premier mariage avec Philibert d'Igny [mariage avant 1526], et d'un second fils, François d'Igny [le futur François Saladin de Montmorillon, par adoption] né de cette même union avec Philibert d'Igny.

 

Les parents de Jean-Baptiste Saladin de Montmorillon :

Hipolyte de Montmorillon & Jeanne de Chaussain

Jean-Baptiste Saladin de Montmorillon (Saladin 1er)

J-B de Montmorillon

Cliquer pour agrandir l'image

Source : Geneanet (Patrick Déret)

 

Note RR :

Apparemment, cet arbre généalogique comporte une erreur de taille : François Saladin de Montmorillon n'est pas né du premier mariage de Jean-Baptiste de Montmorillon avec Charlotte de Chastellux mais du premier mariage de Jacqueline de Vésigneux avec Philibert d'Igny, dénommée ici "Jacqueline Vignes" [Jacqueline Barbier de Vésigneux, en fait].

A noter également que la date de décès mentionnée de Jean-Baptiste de Montmorillon (vers 1562) est en contradiction avec la date de 1532 indiquée par le Comte de Chastellux comme date du veuvage de Jacqueline de Vésigneux.

En effet, si l'on s'en tient à l'acte dressé par Maître Guillaume Bailezy le 20 décembre 1531, intitulé "Bail à cens et rente passé au nom de Charlotte de Montmorillon" *, Saladin de Montmorillon [Jean-Baptiste], son père, était bien décédé à cette date (l'acte parle bien de feu Saladin), d'où la mise sous tutelle de sa fille Charlotte, encore mineure, et l'inventaire des biens qui lui sont dévolus.

Dans l'acte en question on peut lire :

«... Noble seigneur messire Balthasard de Seigneret, chevalier, seigneur dudit lieu et du Cruret [Cruzet ?], au nom et comme tuteur de damoiselle Charlotte de Montmorillon myneure d'ans, fille de feu noble seigneur messire Salladin de Montmorillon et feuée dame Charlotte de Chastellux, dame des terres, justices et seignoryes de Basosches et du Bouchet, souffisamment fondé de lectres de Procuration...»

* Archives de Chastellux. Titres de famille. N° 16 bis. Liasse cotée H. Original en parchemin. Sceau perdu.
L'acte original devrait faire encore partie des Archives départementales de l'Yonne, à Auxerre. Il a été retranscrit, tapé à la machine et déposé à la Société d'études d'Avallon où j'ai pu le photographier le 26/7/2011. Voir le fichier pdf.

Autre source d'information : Archives de Chastellux, 20 décembre 1531.

Balthazar de Seigneret (1), seigneur de Chaulfin, tuteur de Charlotte de Montmorillon, fille de messire Saladin de M. et de dame Charlotte de Chastellux nomme Guillaume Bailezy son procureur.

(1) Scaveray ou Seigneret, Saulsin et Chaulfin, probablement le même.

In Bulletin de la Société nivernaise des lettres, sciences et arts, 1896, p. 95.

Disponible chez Gallica

Source indiquée par M. Philippe Le Grontec, février 2016.

 

 


Contrat de mariage entre Jean-Baptiste Saladin de Montmorillon

et Jacqueline Barbier de Vésigneux

Archives notariales de la Nièvre

 

Acte déposé sur Geneanet (mais peu lisible) par M. Didier Gauthier, qui a eu la gentillesse de m'en adresser hier les photos (2/12/10). Acte téléchargeable au format pdf (environ 500 Ko), ainsi que sa transcription.

Date du contrat de mariage : 10 mai 1526
Lieu de rédaction du contrat de mariage :  Bazoches ou Moulins-Engilbert, Nièvre, Bourgogne, France
Rédacteur de l'acte :  Bailezy Jacques (notaire à Moulins-Engilbert)
Source/cote de l'acte :  3E1 292 AD 58
Marié : DE MONTMORILLON Saladin
Mariée : DE VÉZINEUX Jacqueline
Témoin n°1 : DE CHASTELLUX Feu Charlotte [décédée en 1523]
Témoin n°2 : DE MONTMORILLON Charlotte
Témoin n°3 : DE VÉZINEUX Sébastien
Témoin n°4 : D'IGNY Philibert
Témoin n°5 : DE CHAUSSIN Bertrand
Témoin n°6 : D'IGNY Christofle
Témoin n°7 : D'IGNY François
Témoin n°8 : DE LAYOT Claude

Quatre autres actes rédigés par Me Jacques Bailezy (adressés et transcrits en partie par Didier Gauthier) :

- Vente d'une terre le 4 décembre 1529 à Sébastien de Vésigneux, tuteur de Christofle d'Igny (acte 54).
- Vente d'un moulin à Sébastien de Vésigneux le 27 avril 1526 (acte 55-56).
- Bail à bordelage de Sébastien de Vésigneux à Clément Morisot, fils de Jehan, et à ses frères André et Antoine. L'acte date du 19 juillet 1518 et est passé à Vésigneux. Le notaire, Me Jacques Bailezy s'est donc bien déplacé de Moulins-Engilbert. Le père de Sébastien de Vésigneux est cité : Lucas de Vésigneux, déjà décédé à cette date (acte 74-77).
- Vente par les frères de Damas, Antoinette de Digoyne [Digoine], leur mère, à Sébastien de Vésigneux d'un château-fort et dépendances, le 18 décembre 1527 (acte 58-59).

Note RR (13/8/2015) :

Il s'agit là d'un document de recherche essentiel. En effet, parmi les témoins, on peut supposer trois "enfants du couple, par adoption" : du côté de Jean-Baptiste Saladin de Montmorillon, Charlotte de Montmorillon, née d'Anlezy, et du côté de Jacqueline Barbier de Vésigneux, Christophe d'Igny et Francois d'Igny, le futur François Saladin de Montmorillon.

Une famille recomposée


Note de R. Ripert

 

Tableau de la chapelle castrale à Vignes-le-Haut

 

Comme on le voit, beaucoup de contradictions entre les différentes versions des auteurs et généalogistes !

Pour y voir plus clair, il faudrait pouvoir revenir aux actes et à leurs transcriptions. Les contrats de mariage, en particulier.

Si l'on s'en tient, pour l'heure, au contrat de mariage unissant Jacqueline de Vésigneux et de Jean-Baptiste Saladin de Montmorillon, passé le 10 mai 1526, et au tableau figurant dans la chapelle castrale de Vignes-le-Haut, il semble bien que les quatre enfants qui y figurent soient ceux d'une famille recomposée.

L'une des deux filles serait Charlotte de Montmorillon, née d'Anlezy, fille de Charlotte de Chastellux et de Robert d'Anlezy, devenue par la suite Charlotte de Montmorillon, par adoption, du fait du remariage de Charlotte de Chastellux avec Jean-Baptiste Saladin de Montmorillon.

L'autre fille, celle de droite sur le tableau, pourrait être Françoise d'Anlezy, la sœur de Charlotte de Montmorillon née, vers 1510, du premier mariage de Charlotte de Chastellux avec Robert d'Anlezy. "Les petites croix aux formes arrondies" semées sur son vêtement semblent, en effet, évoquer le blason d'hermine de la famille d'Anlezy (voir ci-dessous).

L'un des deux garçons serait Christophe d'Igny, fils aîné du premier mariage de Jacqueline de Vésigneux avec Philibert d'Igny. Et l'autre, François d'Igny, le fils cadet, devenu par adoption François Saladin de Montmorillon.

Ainsi que le mentionne le contrat de mariage unissant Jacqueline de Vésigneux à Jean-Baptiste de Montmorillon, en 1526, Jacqueline de Vésigneux est alors «veuve de feu noble messire Philibert d'Igny, en son vivant chevalier, seigneur de Rizaucourt». Il s'agit donc bien de son remariage avec Jean-Baptiste Saladin de Montmorillon après un premier mariage avec Philibert d'Igny, comme le note à juste titre , Georges de Soultrait (voir ci-dessus).

La version du Comte de Chastellux comme quoi Jacqueline de Vésigneux, «veuve de Saladin de Montmorillon, se serait remariée, vers 1532, à Philibert d'Igny, seigneur de Rizaucourt» (voir ci-dessus), serait donc erronée.

Pour ce qui est de la concordance des dates, si l'on s'en tient au tableau de la chapelle castrale, on voit que les deux jeunes garçons (âgés de 10 à 15 ans) sont nettement plus jeunes que les deux filles (âgées d'une vingtaine d'années). Leur différence d'âge, de l'ordre de cinq à dix ans, s'expliquerait par une naissance de Charlotte de Montmorillon bien antérieure à celles de Christophe et François d'Igny.

Mise à jour de Roger Ripert, le 12/8/2015

Suite à ma toute récente recherche sur le site geneanet.org, j’ai découvert l’existence sur l’arbre généalogique publié par M. Patrick Déret d’une certaine Charlotte d’Anlezy (voir l'arbre ci-dessous) qui, selon l'auteur, serait née en 1505, sœur de Françoise d’Anlezy, née vers 1510, et, selon un autre généalogiste, M. François Tréteau, sœur également de Jean d’Anlezy, né vers 1520.

A cause de la représentation des mouchetures d’hermine sur le vêtement de la fille de droite du tableau, j’avais précédemment identifié celle-ci à Françoise d’Anlezy, fille du premier mariage de Charlotte de Chastellux avec Robert d’Anlezy et fille adoptive, en quelque sorte, de Jean-Baptiste Saladin de Montmorillon du fait de son remariage en troisième noces avec Charlotte de Chastellux.

Partant de la découverte de l’existence de Charlotte d’Anlezy (à confirmer par la source de l'information), sœur de Françoise d’Anlezy, il se pourrait que cette Charlotte, par adoption elle aussi, soit devenue Charlotte de Montmorillon, la fille figurant à gauche de Françoise.

Par conséquent, les quatre enfants figurant sur le tableau seraient tous des enfants adoptifs :
- Christophe et François, nés d’Igny, enfants adoptifs du premier mariage de Jacqueline Barbier de Vésigneux avec Philibert d’Igny, du fait du remariage de Jacqueline Barbier de Vésisgneux avec Jean-Baptiste Saladin de Montmorillon et du décès de leur père, Philibert d’Igny, vers 1530.
- Charlotte et Françoise, nées d’Anlezy, enfants adoptifs du premier mariage de Charlotte de Chastellux avec Robert d’Anlezy, du fait de remariage de Charlotte de Chastellux avec Jean-Baptiste Saladin de Montmorillon, le 2 juin 1518, après le décès de Robert d’Anlezy en 1516.

Partant de là, il y aurait bien une concordance des âges des «enfants» avec le tableau supposé dater de 1530 (après le mariage de Jean-Baptiste de Montmorillon avec Jacqueline Barbier de Vésigneux en 1526 et avant le décès de Jean-Baptiste de Montmorillon en 1531).

- Charlotte de Montmorillon, née d’Anlezy en 1505 : 25 ans
- Françoise d’Anlezy, née vers 1510 : 20 ans

- Christophe d’Igny, né vers 1520 : 10 ans
- François de Montmorillon, né d’Igny vers 1522 : 8 ans

 

L'hermine du blason de la maison d'Anlezy

 

 

Charlotte d'Anlezy

 

Source : Geneanet (Patrick Déret)

Capture d'écran

Extrait de l'article de Paul de Loye

sur le château de Vésigneux

 

«La reconstruction du château [de Vésigneux] fut l'oeuvre "en 1565" [?] de Saladin de Montmorillon seigneur de Vésigneux par sa femme Jacqueline de Vésigneux, que son oncle Sébastien de Vésigneux (fils de Lucas Barbier de Vignes), avait faite en 1541 héritière de tous ses biens, lui étant sans enfant, dans l'espoir d'en pourvoir le fils qu'elle avait d'un premier mariage, Christophe d'Igny, dont il était de surcroît le tuteur, l'enfant ayant perdu son père [Philibert d'Igny, seigneur de Rizaucourt].

Comme ce fils décéda sans postérité en 1549 avant sa mère, celle-ci qui s'était remariée avec Saladin de Montmorillon [contrat de mariage en 1526], veuf lui aussi (de Charlotte de Chastellux) lui apporta Vésigneux. Saladin lui survécut.

Il épousa "en troisième noces" [1] Anne de l'Hôpital en 1553, d'où Louise qui épousa le 21 juin 1588 César de Bourbon Busset, comte de Busset et de Chalus, capitaine des ordonnances du duc d'Orléans. En apportant en dot le château de Vésigneux qui resta depuis ce temps-là entre les mains des Bourbons. Déjà baronne de Saint-Martin-du-Puy par sa naissance, elle, Louise devenant comtesse de Bourbon Busset.

De même qu'existe un caveau des Bourbon Busset à l'église de Saint-Martin-du-Puy, chapelle des barons de Saint-Martin, où sont ensevelis les membres de cette famille, morts à Vésigneux, comme Louise de Montmorillon elle-même en 1649 ou Antoine François de Bourbon, en 1742. (pp. 146-7).» 

1. C'est plutôt son fils, François Saladin de Montmorillon [né François d'Igny], qui épousa Anne de l'Hôpital Sainte-Mesme, le 3 février 1553. Voir ci-dessus.

L'erreur de Paul de Loye provient sans doute d'une reprise de celle commise par l'abbé Baudiau qui parle, effectivement, de "troisième noces" de Jean-Baptiste Saladin de Montmorillon :

«Jacqueline (de Vésigneux) avait eu de noble Philibert Digny [d'Igny], seigneur de Rizaucourt, un fils, nommé Christophe, qui mourut sans postérité, en 1549. Elle épousa, en secondes noces, Saladin de Montmorillon, chevalier, seigneur de Bellecagne er du Bouchet, veuf lui-même de Charlotte de Chastellux, dame de Bazoches.» (Le Morvand, t. II, p. 329).

«Saladin (ce seigneur mourut en 1597) s'unit, en troisième noces, à Anne de L'Hôpital, et eut une fille, nommée Louise, qui épousa le 21 juin 1582 César de Bourbon, comte de Busset et de Chalus-en-Limousin, commandeur des ordres du roi, gouverneur de Carlat et de Murat, fils de Claude 1er et de Marguerite de La Rochefoucauld.» (Le Morvand, t. II, p. 330).

 

 

Les veuves en procès :

Jacqueline de Vésigneux contre Claude de la Porte

Faux dans les contrats d'héritage ?

-

1544, 29 avril. - Jacqueline de Vésigneux contre Claude de La Porte, femme de Philbert des Réaulx, obtient de fournir ses preuves de faux.

1545, 12 avril. – Claude de Laporte [de La Porte], veuve de Sébastien de Vésigneulx, puis femme de Philippe des Réaulx, écuyer, contre Jacqueline de Vésigneulx, veuve de Philbert d'lgny [et nièce de Sébastien de Vésigneux] : faux dans les contrats.
- 1er juin, confrontation des témoins.
- 14 août, expertise et témoignages.
- 19 août, idem.
- 30 août, commission aux baillis de Troyes et Sens pour récoller les témoins.

1545, 17 juin, les moyens de faux seront joints au procès.
- 18 juin, Claude de Laporte devra comparaître.
- 27 août, défaut à Jacqueline de Vésigneulx.

1546, 13 février, intervention de Georges de Mandelot.
- 26 février et 22 mars, autre délai.

1547, 14 mars, production de Antoine Arnoux.

in Bulletin de la Société nivernaise des lettres, sciences et arts, 1896, série 3, tome 7, pp. 382 et 383.
Registres du Parlement de Paris, chambre criminelle (Archives nationales, série X), arrêts cotés par date et par noms des parties, par M. René de Lespinasse (voir pp. 334-335).

Source indiquée par M. Didier Gauthier (31/1/11).

 

Charlotte de Chastellux

Dame de Bazoches

Circa 1485-1523

 

Version du Cte H.-P.-C. de Chastellux

«Charlotte, sa soeur [soeur de Gabrielle de Chastellux], fut mariée [vers 1498, selon Patrick Déret], au sortir de l'enfance, à Robert d'Anlezy, chevalier, seigneur de Menetou, qui la laissa veuve presqu'aussitôt; *
- elle se remaria, par contrat du 7 novembre 1513, à Antoine Boutillat, chevalier, seigneur d'Apremont, d'Arthel, de Bernières, de Sommery-les-Goths, de Sommery-les-Setarats, de Venone et de Cougny en partie. Elle reçut en dot la terre du Bouchet et l'assurance de celle du Follet, et céda à son aïeul l'usufruit de la terre de Bazoches, qu'elle tenait de sa grand'mère. Depuis ce temps, Bazoches n'est plus rentré dans la famille de Chastellux. Charlotte ne fut pas plus heureuse dans ce second mariage, car elle resta veuve deux ans après avec une fille nommée Marie, qui mourut en 1524;
- elle contracta, vers 1518, une troisième union avec Saladin de Montmorillon, seigneur de Bellecagne et du Bouchet; elle n'existait plus le 4 mars 1523, et laissa une fille nommée comme elle [Charlotte de Montmorillon] et mariée à Gabriel de la Perrière, écuyer, seigneur de Billy et de Dumphlun.» (pp. 112-113)

Source : Histoire généalogique de la maison de Chastellux... avec pièces justificatives, par le Cte H.-P.-C. de Chastellux, impr. de G. Perriquet (Auxerre), 1869, XI-619 p., pl. et tableaux. Voir le fichier pdf : Maison de Chastellux (pp. 111-115 et 119-120).

Gallica : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30227324n

* Néanmoins avec trois enfants : Charlotte, Françoise et Jean d'Anlezy (voir ci-dessous) ?

Version de l'abbé Baudiau

«Philippe Ier [de Chastellux], fils aîné du précédent, fut élevé, en qualité d'enfant d'honneur, à la cour du roi Charles VIII. Cette faveur lui procura un mariage très distingué. En effet, après la mort de Jeanne de Follet *, sa cousine germaine, qu'il avait épousée pour mettre fin aux contestations d'un oncle dur et ambitieux, il s'unit, le 9 août 1502, à Barbe de Hochberg, de la maison de Bade, qui lui donna plusieurs enfants.

* Il eut de cette dame deux filles [trois, en fait] : Charlotte de Chastellux, mariée d'abord à Robert d'Anlezy, baron de Menetou, puis à Antoine de Boutillat, chevalier, sire d'Apremont, d'Artel, en 1513, et, enfin, à Saladin de Montmorillon [Jean-Baptiste], et Catherine, qui épousa Philippe de Moizy; seigneur de Châtel-Renaud et de Montz. [et une troisième, Gabrielle, devenue religieuse. Voir l'arbre généalogique ci-dessous publié par Philippe de Chastellux en 2013].

In, Le Morvand, curé Baudiau, 2ème édition, 1867, p.168.

Version de Louis Moreri, avec les suppléments de l'abbé Goujet

Le grand dictionnaire historique ou Le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane. Tome troisième, C-Com, par Mr Louis Moréri,... ; [avec les suppl. de M. l'abbé Goujet] ; [le tout rev., corr. et augm. par M. Drouet]. Ed. Slatkine, 1759, 10 vol.

Numérisé par Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k39187x

«V. PHILIPPE; seigneur de Chastelus, de Coulanges, vicomte d'Avalon, etc. fut nourri enfant d'honneur du roi Charles VIII, et épousa :

avec dispense, Jeanne de Follet sa cousine, fille d'Antoine, seigneur de Follet, & d'Agnès de Chastelus.

2° le 9 août 1502 Barbe de Hochberg.

Du premier mariage [avec Jeanne de Follet] vinrent Charlotte [de Chastellux], mariée

1° par contrat du 7 novembre 1513 à Antoine de Boutillac, seigneur d'Aspremont;

2° à Robert d'Anlesi, seigneur de Menetou;

3° à Saladin de Montmorillon, seigneur de Vésigneux,

& Gabrielle de Chastelus, prieuré de Gennes au Maine.» (Tome 3, p. 545).

Note RR : l'auteur ne fait pas mention de Catherine de Chastellux.

Généalogie de Charlotte de Chastellux

selon Philippe de Chastellux

(propriétaire en 2014 du château de Chastellux sur Cure)

 

Photo à droite : extrait du tableau généalogique (de Beauvoir à Chastellux, tableau n° IX), publié en 2013 sous la direction de Philippe de Chastellux, dans l'imposant ouvrage Montréal à Sire de Chastellux.
Photo à gauche : la couverture de l'ouvrage.

Photos prises le 22 juillet 2014, au château du Bouchet, chez M. & Mme Fulgéras.

A noter que pour les dates des 3 mariages de Charlotte, seule figure la date de son second mariage avec Antoine Boutillac (7/11/1513), celle du contrat de mariage mentionné par le comte H.-P.-C. de Chastellux. dont il serait bon de retrouver la source (l'acte authentique)...

Le tableau fait bien état des 3 filles nées du mariage de Philippe 1er de Chastellux avec Jeanne Saulnier du Follet : Gabrielle, Charlotte et Catherine.

Voir le tableau IX complet.

 

Source : Geneanet (Jean-René Suzeau)

Note RR : le mariage consanguin de ses parents explique sans doute la consanguinité de 6,25 %, pour être précis, indiquée par les généalogistes.

Source : Geneanet (Annie Blanchot)

-

Génération suivante : Charlotte de Montmorillon

Source : Jean-René Suzeau (Geneanet.org)_

 

Charlotte de Montmorillon, soeur de Françoise d'Anlezy ?

Puisque Charlotte de Chastellux se remarie le 7 novembre 1513 avec Antoine Boutillat (comme l'indique le comte H.-P.-C. de Chastellux), on peut supposer que son mariage avec Robert d'Anlezy est antérieur à cette date [vers 1498], «au sortir de l'enfance», comme l'écrit le comte de Chastellux.

Source : Geneanet (Annie Blanchot)

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Source : Michel de Monval (Geneanet.org)

-

Famille d'Anlezy

D'hermine *, à la bordure de gueules [rouge]

Pl. VIII (après p. 100)

Inventaire des titres de Nevers. — D. Caffiaux. — Archives de Decize.
Dictionnaire de la noblesse.

Ces armoiries se trouvent au château de Dumflun (voir ci-dessous), sculptées au-dessus d'une porte du XVe siècle, la bordure y est denchée; cet écu était celui d'un cadet. Le même écu, avec la bordure denchée ou engrêlée, figurait dans l'église de Saint-Paul de Paris, sur la dalle funéraire de Jean d'Anlezy, chevalier, seigneur de Dumflun [le frère à Françoise d'Anlezy ?], enseigne de cinquante lances sous la charge de monseigneur le duc de Nevers, mort en 1549. (Épitaphier de Paris.)

On voit, au presbytère d'Anlezy, un fragment d'une pierre tombale, de la fin du XIIIe siècle, sur laquelle était gravée au trait la figure d'un chevalier ; on peut encore lire les premiers mots de l'inscription : -t- GIST MESS : HVGES : DANL... s, le reste manque ; c'était sans doute la tombe de Hugues ou Huguenin d'Anlezy, qui est mentionné dans les lettres de juillet 1260 d'Eudes de Bourgogne, comte de Nevers, portant que le sieur d'Anlezy tient en fief de lui son château d'Anlezy. (D. Caffiaux, Trésor généalogique.)

La famille d'Anlezy du Bourbonnais, qui avait sans doute une origine commune avec celle du Nivernais , portait un blason différent. (V. notre Armorial du Bourbonnais.)

in Armorial historique et archéologique du Nivernais, T.1, par le Comte Georges de Soultrait, éd. Michot, Nevers, 1879, p. 109. Voir les pages 108, 109 et la planche VIII.

Notes RR :

* Fourrure héraldique qu'on figure par un champ d'argent semé de mouchetures de sable en forme de petites croix aux branches arrondies et dont le pied se termine par trois pointes s'élargisant par la base. L'hermine fait référence à l'animal au pelage blanc et à la queue noire.
Voir francegenweb


 

A propos du Château de Dumphlun

 

Cliquer pour agrandir la carte postale

Ed. L'Hirondelle

Source : Wiki 58

 

Carte postale publiée par la Libr. Rapineau à Nevers (recto)

Achat Delcampe par Roger R. le 15/10/12, 5 €

Noter les deux personnages sur la gauche (en agrandissant bien la photo)

Cliquer pour agrandir la carte postale (recto/verso)

Verso de la carte postale où il est question d'un billet de logement très chic...

 

Situation
Situé à 25 km à l'est de Nevers, par la RD 978 et un chemin privé dans Billy.
Propriété privée. Isolé, au sommet d'un coteau des Amognes.

Histoire
L'ancien château féodal, construit par Philibert d'Anlezy vers le milieu du XVe siècle, passa à la fin du XVIe siècle à Imbert, l'un des cent gentilshommes de la maison du roi, qui épousa Louise de l'Hôpital. Il a été remanié aux environs de 1769 par le marquis Rémigny de Joux, membre de l'assemblée de la noblesse du bailliage royal de Saint-Pierre-le-Moutier. Au XIXe siècle, une aile à 2 étages, couverte d’un toit à la Mansart, est ajoutée au bâtiment existant. Il a aussi appartenu à la famille de Lamoignon

Source : Le guide des châteaux de France - Nièvre, par Raymond Colas - Editions Hermé, 1986

 

Source Châteaux de France

Château situé à Billy (Chevannes) - 58270; Propriété privée. 15e et 18e siècles.

«Au sommet d'un côteau, édifié sur un ancien château féodal construit par Philibert d'Anlezy au XIVe siècle comme en attestent les ouvertures percées de la tour ronde. Il échoit à la fin du XVI e à l'un de ses descendants Imbert (époux de Louise de l'Hôpital), qui fera partie des 100 gentilhommes de la Maison du Roy.
La pavillon carré est flanqué d'une tourelle à pans, abritant un escalier du XVe siècle, sculpté de deux écussons, l'un à trois faces frettées, l'autre d'hermine à la bordure engrêlée, représentant les armes de la famille d'Anlezy.
Il est remanié, en 1769 par le Marquis de Rémigny de Joux, membre de l'Assemblée de la noblesse du baillage royal de Saint Pierre le Moutier.
Au XIXe siècle, une aile à deux étages, couverte d'un toit à la Mansart, est ajoutée au bâtiment. Il a également appartenu à la famille de Lamoignon.»

 

Enquête de Roger Ripert *

 

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Au centre, le panneau apposé à l'entrée du Château

par Balades au Pays des Amognes

«La seigneurie appartient successivement aux familles d'Anlezy, de Lamoignon et de Rémigny.»

Depuis 1820, la famille Guény est devenue propriétaire du château.

A gauche et à droite, le chemin communal, bordé de platanes, menant au château et à la ferme de Dumphlun.

 

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La tourelle à pans

Avec, au-dessus d'une porte du XVe siècle (comme l'indique Georges de Soultrait) les blasons sculptés de la famille d'Anlezy, en principe, car je n'ai pu le vérifier en l'absence des propriétaires.


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Le château de Dumphlun

Photo RR du 23/9/12

 

A noter que Charlotte de Montmorillon, fille de Charlotte de Chastellux et de Robert d'Anlezy, puis de Jean-Baptiste Saladin de Montmorillon, par adoption, se serait mariée, le 22 février 1532 à Gabriel de la Perrière, écuyer, seigneur de Billy et de Dumphlun.

* Enquête menée le 23 sept. 2012, en compagnie de mon épouse et de Michel et Marie-Thé Leconte.

A propos du château de Ménetou

et de Robert d'Anlezy, seigneur de Ménetou, époux de Charlotte de Chastellux

(fin du XVéme, début du XVI ème siècle)

 

Enquête de Roger Ripert *

 

Plan photo satellite

Le village de Menetou et le lieu-dit Le Château, au sommet d'une colline.

Comme le montre la photo satellite, le château et son église sont proches du hameau de Menetou, ainsi que de Saint-Pierre-du-Mont et de La Pouge, là où se trouve à présent la mairie de la commune de Saint-Pierre-du-Mont.

L'ancien château et son église

actuelle propriété de M. Jean-Jacques Mey

 

Cliquer pour agrandir la photo (RR, 30/9/12)

L'entrée du château

 

Cliquer pour agrandir la photo (RR 30/9/12)

L'arrière du château

Sculpture des Trois Grâces, à gauche, et les deux cerbères, à droite.

 

Cliquer pour agrandir la photo (RR 30/9/12)

L'Eglise de Saint-Pierre-du-Mont

(Extrait d'un article sur la crypte de l'église)

 

«L'église paroissiale du village de hameaux dispersés de Saint-Pierre-du-Mont se situe au lieu-dit Le Château, au sommet d’une colline entre Varzy et Clamecy. Le site occupe à l’époque médiévale une zone disputée aux confins des diocèses d’Auxerre et de Nevers. Il existe fort peu de sources avérées sur l’église Saint-Pierre-aux-liens et sa crypte, qui, selon la tradition locale, serait dédiée à un ermite du nom de Firmin. Une paroisse y serait attestée depuis 1015, mais la première mention explicite remonte à 1176, lorsque l’ecclesia sancti Petri de Montibus apparaît dans les revenus de la collégiale de Varzy. Il s’agirait alors de la chapelle de la forteresse de Renaud Rongefer. Pris par les troupes royales à la demande de l’évêque d’Auxerre, le château est rasé en 1248. Il est relevé par les sires de Saint-Vérain, rendant hommage dès 1389 au duc de Bourgogne pour leur seigneurie de Monts ou Mons. L’édifice castral actuel date des années 1700-1720 et 1830-1840. Une ferme lui a été adossée aux XVIII-XIX ème siècles. L’association «SOS église de Saint-Pierre-du-Mont » a contacté en 2007 le Centre d’études médiévales d’Auxerre, en vue de l’inscription de la crypte à l’ISMH. Une étude préliminaire et un état des lieux ont été réalisés en avril 2009 sous la forme d’un stage étudiant.

«L’église a été reconstruite au XVIe siècle. Sa large nef unique charpentée en carène ouvre sur un chœur à trois pans, voûté sur croisées d’ogives et fortement surélevé au-dessus de la crypte. Un clocher carré a été accolé à l’angle nord-ouest au xviiie siècle. Le portail occidental surplombe la cour de la ferme jouxtant le château. À l’est s’étend le cimetière paroissial.»

in Pascale Chevalier, «Un premier aperçu de la crypte de Saint-Pierre-du-Mont (Nièvre)», Bulletin du centre d’études médiévales d’Auxerre (BUCEMA), n° 14, 2010, pp. 47-49. Voir : http://cem.revues.org/index11519.html

 

* Enquête menée le 30 sept. 2012, en compagnie de mon épouse et de Michel et Marie-Thé Leconte.

Génération suivante : Louise-Charlotte de Montmorillon

 

Louise (Charlotte) de Montmorillon

 

Louise de Montmorillon

Cliquer pour agrandir la photo

Plaque posée sur le mur à l’entrée du caveau des Bourbon-Busset

dans l'église de Saint-Martin-du Puy

On peut y lire la date du décès de Louise de Montmorillon : le 2 novembre 1649

Photo RR du 17-11-10

 

«Louise épousa le 21 juin 1588 César de Bourbon Busset, comte de Busset et de Chalus, capitaine des ordonnances du duc d'Orléans. En apportant en dot le château de Vésigneux qui resta depuis ce temps-là entre les mains des Bourbons. Déjà baronne de Saint-Martin-du-Puy par sa naissance, elle, Louise devenant comtesse de Bourbon Busset.

De même qu'existe un caveau des Bourbon Busset à l'église de Saint-Martin-du-Puy, chapelle des barons de Saint-Martin, où sont ensevelis les membres de cette famille, morts à Vésigneux, comme Louise de Montmorillon elle-même en 1649 ou Antoine François de Bourbon, en 1742. (pp. 146-7).» 

«Saint-Martin-du-Puy - Château de Vésigneux», notice de Paul de Loye, publiée in Châteaux et manoirs du Nivernais, La Camosine, Nevers, 2004, Tome 2, pp. 145-150.

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Source : Geneanet

Louise de Montmorillon

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Parents

François Saladin de MONTMORILLON ca 1540

Marié en 1553 avec Anne de L'HOPITAL-CHOISY ca1550

Sources :
- famille : darbois (jhf juillet 2003) [montmorillon.gw] b. de thy.
Source : Ranulf de Montmorillon et Gérard de Villeneuve "Essai Généalogique" Lucenier (1984)

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Louise de MONTMORILLON

Mariée le 21/6/1588 avec César de Bourbon-Busset (né en 1565), dont

Claude II de BOURBON-BUSSET 1589
Charles de BOURBON-BUSSET 1590-1632
Jules César de BOURBON-BUSSET 1593-1604
Anne de BOURBON-BUSSET 1595-1641
Jean-Louis de BOURBON-BUSSET, Baron de Châlus 1597-1667
Marguerite de BOURBON-BUSSET 1599
Madeleine de BOURBON-BUSSET 1601-1651

Notes :
Louise épouse César de Bourbon Busset le 21/6/1588. La souche de cette famille des Robert, un des fils de Saint Louis.
De cette union naquit une fille qui épousa le Marquis de La Fayette

Sources :
- famille: darbois (jhf juillet 2003) royales

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Source : Alain de Carné

http://a.decarne.free.fr/

 

Montmorillon (de), Jean-Baptiste Saladin
Décès : vers 1562 [fin 1531, en fait]
Famille : de Montmorillon
Enfant(s) :
Montmorillon (de), François Saladin

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Montmorillon (de), François Saladin

Mariage : 1553
Conjoint : L'Hopital-Choisy (de), Anne
Enfant(s):
Montmorillon (de), Louise

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Montmorillon (de), Louise

Naissance : vers 1570
Décès : après 1648 [le 2/11/1649, en fait]

Mariage : 1588
Conjoint : César de Bourbon-Busset

Enfant(s) :
Bourbon-Busset (de), Claude baron de Chalus
Bourbon-Busset (de), Charles
Bourbon-Busset (de), Jules César Sexe: Masculin
Naissance : 09 mai 1593 à Saint-Martin-du-Puy,58,Vézigneux
Décès : 1604 à Paris (75)
Bourbon-Busset (de), Anne
Bourbon-Busset (de), Jean-Louis baron de Châlus
Bourbon-Busset (de), Marguerite
Bourbon-Busset (de), Madeleine

 



Hommages rendus aux Ducs de Bourgogne

par Louise de Montmorillon

 

1600 - Louise de Montmorillon, fille unique et héritière de feu messire Saladin de Montmorillon [François], chevalier de l'ordre du roi, baron de Saint-Martin-du-Puy, seigneur de Vesigneux et de Breugny, femme de messire César de Bourbon, comte de Busset, pour les fiefs de Brugny et de Chalaux; écu écartelé aux 1 et 4 d'azur, à la croix engrêlée d'argent, et au 2 et 3 d'or, à l'aigle de gueules, becquée et membrée de sable (1)

1. La famille de Montmorillon porte : D'or, à l'aigle de gueules; il est probable que cette écartelure de la croix engrêlée étoit propre à la branche nivernoise, éteinte dans la maison de Bourbon-Busset, qui possède encore la terre de Vésigneux.

In Inventaire des titres de Nevers de l'abbé Marolles, publié par la Société Nivernaise, Nevers, 1873, p. 162.

Gallica : 1 vol. (XXII-783 p. Notice n° : FRBNF36478146 (Edition quasie complète !).

Note RR : cet "aveu" en 1600, mentionné par l'abbé de Marolles, semble bien confirmer le décès en 1597 du père de Louise, François Saladin de Montmorillon.

 

 

Droit de sépulture en l’église du Mont Sabot

L’église de Saint-Martin-du-Puy et quelques-uns des souvenirs qui s'y rattachent

TOMBEAU DE LA FAMILLE DE BOURBON-BUSSET

Marie-Louise de La Fayette

Par Alexandre Teste *

 

D'après une vague tradition, l’église actuelle de Saint-Martin-du-Puy n'aurait été tout d'abord que la chapelle d'un vieux château, siège de la baronnie de Saint-Martin-du-Puy, château detruit depuis un temps irnmémorial.

La partie rnédiane cle cette église, au-dessous de la chaire, parait, en effet, rappeler l'antique chapelle qui, devenue église paroissiale, fut agrandie successivement par l'adjonction de la partie située entre les deux chapelles, par celle où se trouve le clocher, par les deux chapelles et, en dernier lieu, par le chœur.

L'examen extérieur de l'église permet du reste de se rendre compte facilement de ces constructions successives. La chapelle du côté de l'évangile, chapelle des barons de Saint-Martin, fut construite par Louise de Montmorillon, baronne de Saint-Martin-du-Puy, dame de Vésigneux, etc., femme de César de Bourbon, comte de Busset, au commencement du XVIIe siècle. Celle du côté de l'épître, un peu plus petite et moins rapprochée du chœur que la précédente, fut édifiée, peu après 1678, par Louis de Razout, fils naturel de Charles de Bourbon, «pour y faire par ledit sieur de Razou ses tombeaux et de ses successeurs descendans de son propre corps estoc et ligne», avec l'autorisation de Louis 1er de Bourbon, comte de Busset, baron et seigneur haut justicier de Saint-Martin-du-Puy, petit-fils de Louise de Montmorillon et neveu de Charles. Louise de Bermondet d'Oradour, veuve de Louis de Bourbon, donna à Louis de Razout reconnaissance de cette autorisation par acte passé au château de Chalus, le 29 juin 1678.

Après avoir eu les mêmes seigneurs que Lormes, la baronnie de Saint-Martin-du-Puy, franc-alleu ne relevant que du roi, était arrivée par les Mello aux Delay, aux Damas et aux Digoine. Antoinette de Digoine, veuve de Claude Damas, et ses enfants, et Jean de Béduel, veuf de Marie Delay, la vendirent, en 1537, à Sébastien de Vésigneux, pour son petit-neveu et pupille Christophe d'Igny, fils de Philibert et de Jacqueline de Vésigneux. Celle-ci, ayant survécu à son fils, mort jeune, en hérita, et la laissa à Saladin de Montmorillon, son autre fils d'une première union, dont la fille Louise l'apporta par mariage aux Bourbons-Busset. En même temps qu'elle fit construire la chapelle, la comtesse de Busset y fit disposer un caveau pour sa sépulture et celle de sa famille. Son père et sa mère, Anne de l'Hospital (1), avaient dû être enterrés en l'église de Saint-Pierre-Mont-Sabot, où les Montmorillon avaient droit de sépulture comme seigneurs du Bouchet et de Vignes, car, jusqu'à la Révolution, il y fut dit une messe anniversaire fondée par eux. Il en fut sans doute de même pour les Barbier de Vésigneux, dont Jacqueline, femme de Saladin Ier de Montmorillon descendait, car leurs armes se voient dans la chapelle, du côté de l'épître.

Cependant Sébastien de Vésigneux dut être inhumé en l'église collégiale Saint-Lazare d'Avallon, dans la chapelle qu'il y avait fait construire et où Jacqueline, sa nièce et son héritière, avait fondé, pour le repos de l'âme du vieux chevalier, un anniversaire de même solennité que celui fondé par Robert, duc de Bourgogne.

Les Bourbons-Busset étaient encore propriétaires de cette chapelle au moment de la Révolution. Leurs armes étaient à l'entrée du petit sanctuaire, où François-Louis-Antoine de Bourbon fit exécuter en 1781, des réparations s'élevant à la somme de 284 livres.

Louise de Montmorillon qui avait, par acte du 7 juin 1619, fait la fondation d'une messe à dire tous les samedis en l'église de Saint-Martin et ensuite de cinq autres à célébrer le jour de la fête de Saint-Joseph, obligea, par son testament du 13 mars 1645, son fils unique et héritier, Louis de Bourbon, à en fonder encore cinq autres devant être dites le jour anniversaire de la mort de la testatrice, qui arriva le 2 novembre 1649.

Mais ce fut la dépouille mortelle de son fils Charles qui, la première, vint, en 1632, occuper le caveau préparé dans la chapelle par ses soins. Les restes vénérés de la pieuse comtesse furent déposés à côté, en 1649. Le corps d'Antoine-François de Bourbon, comte de Chalus, son arrière-petit-fils, y fut pareillement inhumé en 1742.


(1) Anne de l'Hospital était fille d'Aloph, seigneur de Choisy, chambellan du roi François 1er, gouverneur de Brie, capitaine de Fontainebleau, et de Louise de Poysieux.

Ces l'Hospital descendaient de Frédéric Galluccio, comte de l'Hospital, et d'une flye de Philippe d'Anjou, prince de Tarente, petit-fils de Charles, frère du roi Saint Louis.

 

* In Bulletin de la société nivernaise des lettres, sciences et arts, Troisième série, Tome X, Mazeron libraire, Nevers, 1905, pp. 508-513. Source Gallica. Voir cet article au format pdf. : Alexandre Teste

 


 


AUDEBERT [AUBERT] DE VÉSIGNEUX


Marié avec ? ? , dont :


JACQUELINE DE VESIGNEUX Mariée avec JEAN-BAPTISTE Saladin DE MONTMORILLON * dont

- FRANCOIS 2 SALADIN DE MONTMORILLON, BARON de VESIGNEUX 58 Marié le 3 février 1553 avec ANNE DE L 'HOPITAL SAINTE MESME dont :


- LOUISE , CHARLOTTE DE MONTMORILLON 1570-1648 [1649]


* Mariée aussi avec PHILIBERT D'IGNY

Source : Geneanet (Jean-René Suzeau)

 


SÉBASTIEN DE VÉSIGNEUX

Lucas Barbier de Vésigneux laissa deux fils : Sébastien et Aubert, qui firent l'aveu de leurs terres le 26 mai 1519.

Sébastien Vésigneux : marié avec Claude de la Porte, sans enfants.

Oncle de Jacqueline Barbier de Vésigneux. Tuteur de Christiphe et François d'Igny après le décès de leur père, Philibert d'Igny.

Mort au milieu du XVI ème siècle.

«Cependant Sébastien de Vésigneux dut être inhumé en l'église collégiale Saint-Lazare d'Avallon dans la chapelle qu'il y avait fait construire et où Jacqueline (Barbier de Vésigneux), sa nièce et son héritière, avait fondé, pour le repos de l'âme du vieux chevalier, un anniversaire de même solennité que celui fondé par Robert, duc de Bourgogne.

Les Bourbons-Busset étaient encore propriétaires de cette chapelle au moment de la Révolution. Leurs armes étaient à l'entrée du petit sanctuaire, où François-Louis-Antoine de Bourbon fit exécuter, en 1781, des réparations s'élevant à la somme de 284 livres.»

Cf. Alexandre Teste, «L'Eglise de Saint-Martin-du-Puy et quelques-uns des souvenirs qui s'y rattachent», BSNLSA, Série 3, Tome X, Nevers, 1905, p. 509.

 

 

Philibert d'Igny

Seigneur de Rizaucourt *

 

A la Bibliothèque Nationale de France, dans le Catalogue des actes de François 1er (allant de 1497 à 1547), rédigé par Paul Marichal et publié de 1887 à 1908, on trouve la mention des "Lettres" détaillées ci-dessous, datées de 1530 et 1532, se rapportant aux enfants mineurs de feu Philibert d'Igny et de Jacqueline de Vésigneul [Vésigneux] : Christophe et François d'Igny.

Les deux lettres concernent le "répit" (délai) accordé à Christophe et François d'Igny pour leur hommage dû au roi François 1er se rapportant à la seigneurie de Rizaucourt (suite au décès de leur père, Philibert d'Igny), du fait qu'ils sont encore mineurs.

Le contenu de ces Lettres confirme les données du contrat de mariage établi en 1526 entre Jean-Baptiste Saladin de Montmorillon et Jacqueline Barbier de Vésigneux : Christophe et François d'Igny [le futur François Saladin de Montmorillon, par adoption] sont bien les enfants du premier mariage de Jacqueline de Vésigneux avec Philibert d'Igny.

Pour en savoir plus sur ces Lettres, il serait intéressant de fouiller les archives, tant à Dijon qu'à Chaumont, préfecture de la Haute-Marne.

 

28 janvier 1530

19962. Lettres accordant à Christophe et François d'Igny, enfants mineurs de Jacqueline de Vésigneul, femme de Saladin de Montmorillon, seigneur de Rizaucourt (bailliage de Chaumont, châtellenie de Bar-sur-Aube) en partie, délai jusqu'à leur majorité pour rendre hommage dû au roi pour ladite seigneurie. Dijon, 28 janvier 1529.
Expéd. orig. Arch. nat., P. 163 (2), cote 1047.

16 janvier 1532

20324. Lettres de relief de surannation pour la vérification, à la Chambre des Comptes de Paris, des lettres de répit du 28 janvier 1530 n. s. (n° 19962), accordées à Christophe et François d'Igny, enfants mineurs de feu Philibert d'Igny et de Jacqueline de Vésigneul. Paris (sic), 16 janvier 1531.

Expéd. orig. Arch. nat., P. 163 (2), cote 1054.

In Catalogue des actes de François Ier. Tome 6
Auteur : Marichal, Paul (1870-1943)
Auteur : François Ier (roi de France ; 1494-1547)
Auteur : France
Éditeur : Impr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1887-1908
Contributeur : Académie des sciences morales et politiques (France). Éditeur scientifique
Type : monographie imprimée
Langue : Français
Format : 10 vol. ; in-4
Format : application/pdf
Droits : domaine public
Identifiant : ark:/12148/bpt6k57210276
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, 4-F-490 (CATALOGUE,6)
Relation : Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb33810389s
Relation : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb33810389s
Description : [Acte royal]
Description : Collection : Collection des ordonnances des rois de France
Provenance : bnf.fr

Source : Gallica

* Rizaucourt-Buchey est un petit village français, situé dans le département de la Haute-Marne et la région de Champagne-Ardenne.
Entouré par les communes de Saulcy, Thors et Colombey-les-Deux-Églises, Rizaucourt-Buchey est situé à 28 km au Nord-Ouest de Chaumont la plus grande ville des environs.
Village mentionné dès le début du XIIIe siècle.
Les deux communes de Rizaucourt et de Buchey ont fusionné en 1972.

Dans son ouvrage publié en 1858, La Haute Marne ancienne et moderne (Chaumont, Impr. Miot-Dadant), Emile Jolibois parle de Philibert d'Igny comme seigneur de Rizaucourt en "1550" [?] (voir la p. 461) :

«Rizaucourt, commune du canton de Juzenne-court, à 31 km de Chaumont, sur les hauteurs, rive gauche de la Blaise [...] En 1789, Rizaucourt faisait partie du doyenné de Bar-sur-Aube, au diocèse de Langres; l'évêque avait la nomination de la cure et l'abbaye de Clairvaux levait les dîmes. Pour le temporel, la paroisse dépendant également de l'élection et de la prévôté de Bar, généralité de Champagne, bailliage de Chaumont. La seigneurie était laïque. Elle avait anciennement rang de baronnie comme celle de la Voivre qui était voisine. Le plus ancien seigneur de Rizaucourt, dont il est fait mention, est Guillaume, qui vivait en 1202. On trouve, en 1550, Philibert d'Igny, et un siècle après, Charles d'Igny, époux de Marie de Quinquempoix, puis Claude Petit de Lavaux.»

Ouvrage disponible et téléchargeable sur Google livres.

Il est aussi question de Jean d'Igny et de Philibert d'Igny dans les Mémoires de la Société des lettres, des sciences, des arts, de l'agriculture et de l'industrie de Saint-Dizier.

Voir Gallica : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32813323f (1906 (T10, FASC1) et le fichier pdf, pp. 137-139.

«Ces concessions n'amenèrent qu'un accord de très courte dure entre les religieux et le seigneur de Rizaucourt, car, en février 1520, des lettres royales terminaient de nouveaux différends survenus par suite de troubles que Philipbert d'Igny, se disant seigneur de Rizaucourt, avait jetés dans l'exercice des droits des dits religieux sur le territoire (Archives du département de l'Aube, 3 II 69).»

 

Christophe d'Igny

 

Dans plusieurs archives de l'Yonne, il est fait mention d'actes se rapportant à Christophe d'Igny.

Dans la vente des biens mentionnée ci-dessous, il est aussi question de son grand-oncle et tuteur, Sébastien de Vésigneux :

«XVI e siècle - PISY - Jacques aux Epaules, écuyer, et Marie de Chastellux, sa femme seigneurs de Pisy, vendent à Christophe d'Igny et à Sébastien de Vésigneux, chevaliers, des biens audit lieu. Contrat de vente de 1532.

294. - 3 pièces parchemin.»

In Chartes, manuscrits, autographes, documents historiques sur la Bourgogne, faisant partie d'une collection particulière (par Ernest Petit), Lamarche (Dijon), 1886-1888, 2 vol. 1n-8° dont 1 supplément. Ouvrage numérisé par la BnF. Voir la page 91.

Voir aussi Wikipedia au sujet du château de Pisy, dans l'Yonne.

Autre archive :

«Igny (Christophe d'), éc., seign. de Réjaulcourt [Rizaucourt], d'Anglux [Anglure] en partie, en partie de Montjalin (4) et en partie de Santigny (5), 1528 et 1530 (E. 439).

4. H., comm. de Sauvigny-le-Bois (Y.)
5. Comm., cant. de Guillon (Y.)
»

in Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne (Auxerre), 1902 (SER4,T5 = COL55,1). Bulletin numérisé par la BnF. Voir la page de titre et la page 484.

 

 

 

Famille des Saladin de Montmorillon, p. 2