Posté par Joelle, le 5/2/2014
Bonjour à vous, Je me permets une réponse, des idées spontanées et un peu en vrac sur ce passionnant sujet. J'ai vu le film diffusé sur Arte et qui démarrait par un exemple de rêve lucide où une jeune femme ouvrant la porte voyait Johnny Depp. Sur ce, ma fille qui regardait l'émission s'est levée pour faire autre chose, elle a jugé que l'émission ne serait pas intéressante. Dommage ! Comme remarque Christian, il a reçu deux rêves lucides sans les avoir recherchés ni s'être contraint à une méthode avec un dispositif compliqué. Peut-être ces rêves sont-ils naturellement venus réveiller la conscience et mettre de la lucidité pour que le "message" du rêve soit perçu par la conscience éveillée ? Si l'on accorde à tous les rêves l'importance qu'ils méritent, en méditant-réfléchissant les images dans la journée, en écrivant ses rêves et en cherchant à quel contexte diurne et associations on peut les relier, en essayant de voir où ils nous mènent, le rapport entre l'inconscient et le conscient devient beaucoup plus fluide. Les deux domaines plus communicants. Si dans la vie diurne l'on tient compte de son intuition, si l'on est créatif, en retour les rêves ont tendance à devenir plus conscients et plus lucides. Chez les personnes qui travaillent leurs rêves régulièrement, de temps en temps un rêve avec une partie lucide apparaît tout à fait spontanément. Il existe aussi des cheminements traditionnels pour devenir lucide à l'intérieur de son rêve, comme le yoga du rêve. L'ouvrage de Rudy Vavril, "La science des rêves en Chine", Editions You Feng, 2010 est une mine d'or en ce qui concerne l'étude traditionnelle des rêves et les aspects du rêve lucide y sont aussi abordés. Amicalement
— Posté par Roger Ripert, le 5/2/2014 Bonjour aux onirophiles et aux onironautes, Merci à Christian pour son exposé ci-dessous de ses difficultés d'accès au rêve lucide. Des difficultés bien souvent partagées, je pense. Merci aussi pour son adhésion à notre association. L'occasion, à mon sens, de passer en revue les différentes méthodes d'induction du rêve lucide afin de dégager celles qui s'avèrent les plus efficaces, en pratique. Vos témoignages en la matière, issus de votre expérience personnelle, sont naturellement précieux. Afin de bien faire le tour de la question, à l'heure actuelle, il serait bon, dans un premier temps, de compléter la liste ci-dessous des méthodes proposées établie par Christian, en détaillant leurs sources livresques ou autres. Par exemple, au sujet de Léon d'Hervey de Saint-Denys, le pionnier du rêve lucide. Méthode préconisée : Tenue d'un journal de rêves Sources livresques • D'Hervey de Saint-Denys, Les Rêves et les moyens de les diriger - Observations pratiques, éditions Oniros, 1995. Pratique de la méthode par Christian B. «Journal des rêves : je note les mots-clefs sur une feuille, mais j'ai des difficultés pour me remémorer les rêves faits.» Critique de Roger Ripert "Noter les mots-clefs sur une feuille" n'est pas suffisant. Tenir un journal de rêves implique au minimum de noter ses rêves de manière détaillée et explicite sur un cahier. Léon d'Hervey devait d'ailleurs exceller à cette tâche car il était écrivain. Dommage que ses cahiers de rêves aient disparus. Sans doute détruits par son épouse, après son décès... Le webmestre — Posté le 3 février 2014, par Christian B.
A l'attention de Monsieur Roger RIPERT — Posté le 2/12/13 par Habib Bouchenaki
Nous sommes 3 élèves de 1 ère qui travaillons sur notre épreuve de TPE et sommes au Lycée Français International Alexandre Dumas à Alger. Nous recherchons certaines informations à propos du rêve lucide et notamment sur ses capacités à soigner certaines phobies puisque c'est notre sujet. _ Réponse postée par Roger Ripert, le 9/12/13 Bonjour, Je fais suivre à nos mailing listes vos neuf questions ci-dessous sur le rêve lucide. 1/ Définissez le rêve lucide A la rubrique «Le Rêve lucide» du site Oniros (http://www.oniros.fr/revelucide.html), vous trouverez en partie des réponses à ces questions, notamment sur la définition du rêve lucide, les différente méthodes pour y accéder et ses applications, le traitement des cauchemars et phobies, en particulier. Pour ma part, c'est dans un cadre professionnel que j'ai accédé, non sans mal, à la lucidité onirique. A l'époque, traduisant l'ouvrage de Patricia Garfield, La Créativité onirique, dont un chapitre est consacré au rêve lucide, je me suis senti obligé d'expérimenter par moi-même cette conscience en rêve dont parlait l'auteur. Cette expérimentation me conduisit à faire un rêve lucide pour échapper enfin à un chien, de type berger allemand, qui me poursuivait fréquemment dans mes rêves pour me mordre et dont je n'arrivais pas à me débarrasser. Pour ce qui est de l'avenir des thérapies par le rêve lucide (le développement de la conscience de soi en rêve), les recherches se poursuivent au Québec (pas en France !), axées principalement sur le traitement des cauchemars. Voir la rubrique «Recherche» du site Oniros (http://www.oniros.fr/recherche.html). A l'époque où j'assurais dans les médias la promotion de l'ouvrage de Stephen LaBerge, Le Rêve lucide, la question du danger du rêve lucide m'était systématiquement posée, sans que je puisse y répondre clairement. Cordiales salutations et bonne chance pour votre épreuve de TPE. _ Réponse postée par Martin Gasparutto, le 14/12/13 Bonjour à vous, Ayant ma foi expérimenté de nombreux rêves lucides dans le cadre d'études personnelles, je me permet de répondre rapidement à ces questions: 1- Définition : tout simplement, le rêveur est conscient qu'il se trouve dans un rêve, et est donc capable d'agir et de raisonner en conséquence. J'espère vous avoir aidé, mes encouragements pour un TPE qui s'annonce passionnant!
------------- Posté par Charlotte le 23/2/2010 Bonjour, Je suis une rêveuse lucide invétérée depuis une dizaine d'années; je me rappelle, au réveil, d'une très grande partie de mon rêve, et presque tous aboutissent à un moment donné à la lucidité. Deuxièmement, j'aimerais rentrer en contact avec des chercheurs susceptibles d'avoir besoin de sujets pour leurs expériences sur le rêve lucide, puisque lorsque je deviens lucide, c'est souvent avec une réflexivité vraiment surprenante... qui, me semble-t-il, pourrait servir des analyses intéressantes. Dans mon dernier rêve lucide, survenu après la lecture de "les rêves" de Ernest Appli, j'étais dans un grand désert au Maroc et je me suis dit : "tiens, impossible que je sois à l'étranger dans la vraie vie, car j'ai une réunion à Louvain demain." la lucidité surgit, et je pense aussi instantanément : "tiens, je vais profiter de cette lucidité pour "tester" les possibilités du rêve lucide. Puisque j'arrive facilement, en rêve lucide, à faire surgir des décors et des images, je vais tester non plus la maîtrise des images, mais bien des sons, donc la dimension AUDIO du rêve; pour ce faire, je me concentre pour me rappeler d'un artiste que j'aime. Le nom qui me vient est Joana Newsom, que j'écoute en effet tout le temps. Je réalise aussi que je parviens à me rapeller du nom des chansons que je préfère, mais impossible de chanter la mélodie. Je me dis très réflexivement; voilà, je suis arrivée à une limite du rêve lucide : l'audio. Pourriez-vous me dire quelles sont les possibilités concrètes pour faire partie d'une recherche, ou simplement d'un groupe d'analyse de rêve qui pourrait trouver de l'intérêt dans la description de mes rêves ? Bien à vous Charlotte Plaideau _
A propos des rêves lucidesBonjour, Au hasard d’une recherche sur internet, j’ai découvert seulement ce soir votre association et les explications sur le rêve lucide. C’est une pratique que j’ai exercée déjà très jeune, très intensément et durant des années. Cependant je n’en parlais pas car les rares fois que j’ai essayé d’aborder le sujet, j’ai eu l’impression de passer pour un « dérangé », et j’avais fini par me demander si j’étais seul au monde à faire cette expérience si fabuleuse ! Ca me paraissait pourtant évident que, dans les rêves, on fait des raisonnements, donc on peut se poser la question de savoir si on rêve ! Je reconnais parfaitement, dans quelques descriptions de ceux qui ont fait cette expérience comme dans les techniques décrites, la véracité de leurs dires quant ils décrivent ces sentiments si forts tout au long des rêves, ce bouillonnement de joie et de victoire au moment où on réussi et aussi les difficultés quand on arrive pas toujours à traverser une matière ou à s’envoler très haut. J’ai maintenant 45 ans et voici des années que j’ai abandonné cette pratique pour diverses raisons. Cependant il m’arrive encore, bien que très rarement, d’être soudaienment lucide en rêve. Le reste du temps, j’ai tellement pratiqué cette méthode que, lorsque je me souviens d’un rêve, j’ai encore un fond de conscience qui reste, qu’on ne peut rien contre moi quand il arrive quelque chose, ce qui est fort pratique car je ne connais pas le cauchemard ! N’ayant pas suivi de méthode, j’ai inventé la mienne qui se rapproche assez de la vôtre, avec quelques précisions en plus que j’aimerais partager, ou plutôt donner, même si dans la pratique je ne souhaite plus reprendre ces exercices, du moins pas pour le moment. Voici donc mes petites « découvertes » et leur histoire : Ayant fait quelques rêves fabuleux étant petit, je trouvais désolant qu’on s’en souvienne si peu, surtout que je traversais une période difficile (décès de mon père, remariage catastrophique de ma mère,changements fréquents d’école etc.)Quelqu’un m’a dit un jour que, si je faisais très attention au réveil, je pouvais m’entraîner à les remémorer. C’est ce que j’ai fait avec assiduité. Après deux ans, je pouvais me souvenir chaque nuit d’au moins un rêve, parfois 3. Seulement, j’ai fait des découvertes capitales pour la suite : - la 1ère, (que vous ne semblez pas connaître) : il y a un temps entre un changement dans la réalité et son adaptation définitive dans le rêve. Par exemple, si vous faites connaissance d’un ami avec qui vous allez passer ensuite presque toutes vos journées, il faut plusieurs mois pour qu’il fasse partie du « paysage » de vos rêves (sauf en cas d’une grande inquiétude qui peut perturber un rêve dès la nuit suivante). Chez moi, il fallait 6 bons mois pour « assimiler » les grands changements (déménagements, changement d’école, nouveaux amis), avec une régularité frappante. J’avais alors résolu comment y arriver et en combien de temps. Il suffisait de trouver une phrase du genre « je dois vérifier si je rêve en essayant de m’envoler », la répéter un moment chaque jour jusqu’à ce que cette « autosuggestion » fasse partie de mes rêves, soit dans un temps évalué à au moins 6 mois. Je m’étais juré de faire ça au moins 10 min par jour et de ne pas abandonner avant un an. Jusqu’à la fin de mon adolescence, j’ai cru que c’était un truc réservé aux grandes personnes, jusqu’à ce que je finisse par voir que personne ne semblait être au courant J’ai découvert pas mal de choses qui pourraient vous intéresser. Par exemple, l’habitude d’essayer de me souvenir des rêves au réveil m’a permis de me rendre compte qu’à tout moment je pouvais ramener un « morceau » de rêve juste avant le réveil, quelle que soit la profondeur du sommeil. S’il est vrai qu’on se souviendra généralement des rêves dans le sommeil léger, ceux qu’on fait en sommeil plus profond semblent plus « réels », à tel point qu’il arrivait parfois que je me pose la question mais que, pris d’un doute, je préférais ne pas y donner suite par peur du ridicule. Pourtant, c’est tellement évident quand on est réveillé qu’on ne rêve plus! En ce qui me concerne, je suis même persuadé qu’on rêve durant tout notre sommeil, n’en déplaise à ceux qui ne peuvent capter, avec leur machine, que les ondes du sommeil léger ! Si la pensée devait vraiment s’arrêter, je ne crois pas qu’on puisse être autre chose que mort.
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Posté sur la mailing liste «onirama» par Plazmi, le 23/10/9
Rêves lucides (suite de mon message du 17 octobre)
Bonjour, Je vous remercie d’avoir publié mon témoignage, ainsi que pour les commentaires reçus. Le peu que j’ai lu sur la présentation de votre site montre que j’ai fait des expériences assez semblables aux vôtres, même si le regard que j’y porte est assez différent. Vous m’excuserez pour mon vocabulaire, n’ayant pas l’habitude de celui que vous employez, mais je pense que mon expérience, qui n’a absolument pas été influencée par votre enseignement (que je respecte tout à fait) peut apporter un peu de lumière à quelques questions ou difficultés qui pourraient être rencontrées. Voici encore l’essentiel des autres découvertes ou essais que j’avais pratiqués. C’est long mais à peu près complet, sauf pour une ou deux expériences que je ne souhaite pas aborder. Elle font partie de mon intimité à laquelle je désire mettre des limites. Dès lors, je n’écrirai probablement rien de plus, sauf pour répondre à d’éventuelles questions. Jusque vers 13 ans, je n’ai souhaité que de belles aventures durant ces rêves lucides, et je n’ai jamais été déçu, car notre imagination a un pouvoir créatif incroyable. Je volais avec aisance, parfois parmi des éléments déchaînés. J’étais souvent emmené dans des aventures qui évoluaient très vite, devenant généralement un justicier invincible genre super-héros. Il y avait cependant quelques fois des situations curieuses, parfois très symboliques. Voici quelques constatations : Concernant la sensation du toucher Elle est assez bien reproduite, même si mon imagination n’a pas la volonté de me créer de douleur insupportable. Une exception « limite » toutefois : Concernant les couleurs J’ai très peu fait attention aux couleurs. Je me rappelle juste du seul cauchemar que j’ai fait, durant lequel j’étais crucifié sur une sorte de bûcher, et ma famille, au pied, me regardait et me parlait avec un grand mépris. Tout était rouge et noir. Tout à coup, je me suis rendu compte que je rêvais. Je me suis dit que je ne voyais pas pourquoi je resterais là plus longtemps et je suis descendu de la croix. A ce moment, le ciel est redevenu bleu, et la nature a repris ses teintes normales. Concernant la force des sentiments Ce que je garde encore du rêve précédent, c’est qu’il m’a montré que les sentiments y étaient pleinement développés. Malheureux, j’étais « complètement » malheureux. En revenant à l’aventure, joyeux, je l’étais aussi complètement. J’ai compris que les sentiments, dans le rêve, sont à l’état pur. Ils semblent avoir une « force » incroyable. La joie, ou n’importe quel état sentimental tiré dans la vie réelle (moment plaisant, livre, film, remarque), sont en quelque sorte toujours « pollués » par notre environnement et nos préjugés. Dans le rêve, il n’y a rien qui leur fasse barrière. Concernant la musique La première fois que je me souviens avoir rêvé en musique, c’était avec la musique de Chi Mai (du film le Professionnel). Cela remplissait tout mon rêve, avec une pureté de son incroyable. C’était en fin de nuit et j’ai fini par me réveiller, tout en gardant en mémoire ce que je venais d’entendre. Je me suis levé et j’ai ouvert la porte de ma chambre. Soudainement, j’ai eu l’impression de continuer de l’entendre parmi les bruits ambiants. Je me suis assis et, en me concentrant, j’ai effectivement pu percevoir cette musique. C’était un voisin qui l’écoutait mais, à travers les murs, c’était à peine audible. Mon imagination avait amplifié dans le rêve ce son à peine capté tout en éliminant les bruits ambiants de l’immeuble et de la circulation. Je pense que cela s’opère ainsi parce que ce n’est pas notre volonté d’entendre ou de conserver ce qui est « moche ». Par la suite, j’ai essayé, à 2 reprises durant des rêves lucides, de faire attention si je rêvais en musique. Du moment que j’y faisais attention, il y avait effectivement une musique de fond, sans savoir si elle était venue pour l’occasion ou si elle faisait partie de l’environnement du rêve, comme elle fait partie des films qu’on regarde à la tv sans toujours y faire attention. Essai sur le développement personnel Toujours à l’âge de 14 – 15 ans, n’ayant pas une très bonne mémoire, je me suis dit que j’avais une chance de développer ça en rêve. Les sentiments, comme dit plus haut, étant à l’état pur, je pensais pouvoir trouver le moyen de développer mon intelligence en cherchant, lors d’un rêve lucide, un professeur qui représenterait les besoins de mon être, qui m’expliquerait comment faire, comment me comporter pour m’améliorer au mieux. De plus, en recevant un tel enseignement que je pourrais alors inscrire et travailler dans mes rêves, je pensais vraiment que j’allais pouvoir influencer la réalité. Cette idée m’a beaucoup enjoué et j’y ai concentré mon attention pour que le prochain rêve lucide, je parte à la recherche de ce « professeur ». La nuit suivante, j’y étais déjà. Autant j’ai eu parfois des difficultés pour voler, faire de la magie, ou faire apparaître des gens que mon imagination ne voulait parfois pas produire, autant mon « professeur » est arrivé avec facilité. On aurait dit qu’il m’attendait depuis toujours, qu’il était là en moi. Il m’est apparu comme un vieux sage de l’antiquité, dans une sorte de robe blanche, très calme et très gentil. Il m’a dit de le suivre car il était nécessaire de trouver un endroit tranquille et agréable pour son enseignement. Je voulais presser le pas car j’avais peur que tout se termine trop vite. Mais ce sage au contraire m’invitait à être tranquille, à prendre du temps pour comprendre les choses. Nous sommes arrivés au bord d’une rivière où il a continué de me parler. Il me conseillait surtout d’évoluer avec calme et sérénité, et cherchait à éveiller mon intérêt sur des sujets que je n’ai pas gardé en mémoire. Après un moment, j’ai perdu la lucidité et suis parti sur d’autres rêves. Ce qui est sûr, c’est qu’au matin j’avais envie de me souvenir de tout, de m’intéresser à tout. J’ai vraiment eu l’impression que c’était efficace, que j’avais commencé à graver cette sagesse au fond de moi, même si on pourrait croire que c’était peut-être dû au fait que j’étais persuadé que ça devait fonctionner. Concernant la sexualité Les essais qui suivent vont sans doute vous faire sourire, mais il sont à replacer dans le contexte de leur époque et de mon âge. Le danger C’est lorsque j’ai revu ces mêmes personnes dans la réalité que j’ai compris l’erreur : dans le fond de moi-même, en forçant en rêve des actes sexuels sur des personnes sans demander leur consentement, j’avais brisé une bonne partie des barrières de ma conscience, et j’ai dû me forcer pour me dire que je ne devais pas le faire en vrai lorsque j’avais la personne devant moi! Je tiens à préciser que j’ai toujours pu m’y tenir, car ma volonté réelle n’a jamais été d’agresser quelqu’un. Les rêves prémonitoires Sur le nombre de rêves que je me suis souvenus, je dois admettre que quelques uns, bien qu’assez rarement, étaient curieusement prémonitoires. Ce n’était jamais des rêves lucides. Il s’agissait généralement de personnes que je n’avais pas vues depuis longtemps. Je rêvais d’elle et comme par hasard elles téléphonaient le lendemain, ou alors je les voyais dans les 2-3 jours qui suivaient. Un peu comme des gens de qui on parle et que, subitement, ils se pointent. Alors on se contente de dire : quand on parle du loup… Les frontières du réveil Comme précisé dans ma première lettre concernant ce langage bizarre du sommeil profond que j’avais tenté de « ramener à la surface », il est assez facile de se réveiller volontairement lors d’un rêve lucide. C’est même plutôt le fait de continuer de rêver, lorsque le repos est accompli et qu’on arrive au moment du réveil, qui est plus difficile à maintenir. Je pense n’être parvenu, tout au plus, à maintenir que de quelques instants le sommeil lorsque la nuit était finie. Seulement, en plein rêve lucide où « tout est permis », on a généralement pas envie de se réveiller. Il m’est pourtant arrivé l’expérience intéressante suivante : Je me suis dit que c’était un exercice qui pourrait être extraordinaire si je pouvais garder en mémoire le « mécanisme » qui m’a permis de me rendormir de force. Je me voyais déjà m’endormir à volonté tout en restant lucide. Par la même occasion, j’ai commencé à tenter de rester lucide chaque soir le plus longtemps possible, pour m’approcher toujours plus du moment de l’endormissement. Sur la même période, j’ai forcé le réveil pour me rendormir à plusieurs reprises, mais non seulement cette technique était impossible à garder en mémoire une fois tout à fait réveillé, mais en plus ça a grandement perturbé mon sommeil et j’avais tendance à prendre l’habitude de me réveiller lors de rêves lucides. D’un autre côté, je suis assez rapidement arrivé à rester lucide jusqu’au moment où je sombrais dans le sommeil. Pour couper court à mon «autosuggestion» qui me tentait encore beaucoup, j’ai réussi à «embrouiller» la phrase que je m’étais répétée des milliers de fois pour accéder aux rêves lucides, en utilisant d’autres mots, en mélangeant d’autres verbes, remettant en cause la signification des mots utilisés, jusqu’à ce que je ne sache vraiment plus la phrase de base. Ce ne serait pas vraiment dur d’en refaire une le temps voulu. Le temps a passé et je me suis vraiment plongé dans la vie active, qui nous propose elle-même tant de défis. Je réserve maintenant ce retour pour le cas où je me trouverais un jour handicapé, ou trop vieux pour me déplacer. Les rêves lucides ont continué d’arriver par habitude, et frisent maintenant l’arrêt total. A l’heure actuelle, le retour aux rêves lucides ne me tente plus, sauf peut-être pour aller retrouver le « sage ». J’ai l’impression qu’il m’attend toujours, au bord de sa rivière. Les rares rêves lucides que je fais encore (2 très courts durant l’année écoulée) ne sont plus très motivés, vu que je n’y tiens plus trop et ne programme plus rien à l’avance. Voilà, je crois avoir à peu près tout décrit. Je souhaite encore insister un peu sur ce qui concerne le «délai d’intégration onirique» comme vous le définissez. Je crois que chacun peut, en notant ses rêves au matin, trouver son «délai d’incubation» pour assimiler les grands changements, comme par exemple trouver combien de temps on rêve encore régulièrement de l’ancien appartement après avoir déménagé. C’est le temps qu’il lui faudra pour qu’un exercice régulier prenne pied dans un rêve non lucide. Avec mes meilleures salutations, en espérant vous avoir été utile, Miguel — Posté par Noam le 13/9/8 Je suis actuellement la méthode Mild d'Oniros concernant les vérifications de réalité à faire en journée, etc. Toute la liste d'exercices me paraît censée. Mais il y a une petite chose que me dérange vraiment lorsque je fais les exercices. Il est préconisé de faire une vérification de réalité 3 fois au minimum par jour... Autant, il me paraît facile dans la réalité de faire des efforts pour voir autour de soi si quelque chose est inhabituel, et si on ne serait pas par hasard en train de rêver, en faisant justement une vérification de réalité. Autant il me paraît extrêmement difficile de se persuader que l'on est en train de rêver alors que l'on vient juste de faire une vérification qui nous indique que justement on est pas en train de rêver. J'aimerais avoir l'avis des "onirosiens" sur ce point. Merci. * Posté par Roger Ripert le 15/9/8
Effectivement, je trouve moi aussi cet exercice difficile et source de confusion. Pour le test de réalité, j'ai ajouté le "test gravitionnel", préconisé par certains, qui présente l'avantage de faire un lien avec les rêves prélucides associés aux rêves de lévitation ou de vol aérien. A suivre... * Posté par Pascale, le 15/9/8 A mon avis pas d’intérêt à se demander : «Suis-je en train de rêver ?». La réponse étant, la plupart du temps «non». Nous sommes dans l’imprégnation négative de l’esprit et c’est néfaste. Aucune négation ne peut marcher positivement. Je vois plutôt de l’intérêt à la question : «Suis-je dans la réalité ?». Et on va se répondre : «Oui, je vis, je suis dans la réalité, je suis conscient(e)». «Suis-je dans la réalité ?». Si nous sommes en train de rêver, de toute façon on ne va pas répondre « non » ! On va se dire : « C’est un rêve, c’est un rêve !». De toute façon la réponse à «Suis-je dans la réalité ?» est toujours oui car on est toujours dans une réalité. Comment acquérir la lucidité : - par le questionnement sur sa conscience. Au moins 20 fois par jour je me dis : «Je suis moi, je suis chez moi (par exemple) et je mange (par exemple !). J’essaie de garder le plus longtemps possible cette sensation spéciale d’être très réveillée. Je le fais aussi beaucoup en regardant la télé pour jouer à me distancier des images de fausse vie. J’ai observé qu’en appeler à ma conscience est plus difficile quand je suis allongée les yeux fermés en train de ne rien faire. Je travaille sur ça ces jours ci. C’est d’ailleurs plus proche de la situation du «moi en train de rêver». - faire des exercices de développement énergétique. Travailler ses "chakras". - façonner ses rythmes cérébraux. Par la méditation, etc. Michel Nachez dont je viens de lire les ouvrages m’a convaincue de l’efficacité des CD avec des sonorités binaurales. J’ai repris mes anciens CD avec un casque (alors qu’avant je les écoutais sans casque). Noam nous dit, «comme beaucoup sans doute, je suis assez fainéant, et je n'ai pas envie de me réveiller», moi aussi je suis irrégulière et un peu papillonneuse. Certains disent que c’est le mental qui veut en rester là. D’autres disent que c’est la peur qui empêche d’avancer. De toute façon je suis sûre que la lenteur à trouver comment ouvrir la porte de la lucidité facilement n’est pas gênante car cela donne du temps à se préparer pour ce qu’on découvrira derrière la porte. Les exercices sur le point de concentration tels que les enseignent les livres de Lefébure que j’ai pratiqué sans relâche pendant des mois étaient très efficaces. Sitôt qu’on arrête les effets s’arrêtent. La conscience de soi est quelque chose de positif, qui donne un sentiment de fraîcheur, de limpidité, de contact direct avec soi et le monde. Tout comme la pure conscience de soi, n'est pas la conscience de soi dans l'état de conscience ordinaire. C’est comme s’il y avait DEUX états de conscience ordinaire. Presque personne n’en parle. En tout cas pas au JT ! C’est pourtant déjà comme une double réalité. Pascale activiste voltigeuse très contente du test gravitionnel. * Posté par Noam le 15/9/8 P-S. : Je remercie monsieur Ripert pour la modification, je n'imaginais pas que mes questionnements pouvaient avoir une incidence aussi effective. * Posté par Pascale, le 17/9/8 Merci Noam de me dire merci ! Tout le plaisir est pour moi car ça me fait beaucoup de bien et d'avoir l'occasion de rencontrer des personnes intéressées par ce sujet très fun et très profond. En plus cela me permet de mettre mes idées au clair. Je ne suis qu'une modeste petite étudiante avec des résultats très inégaux mais avec aussi quelques convictions fortes. Tu vois que je ne parlais pas du pack "dédoublement astral" ! Je parle du point de concentration. * Posté par Noam, le 17/9/8 Ton dernier message m'a bien amusé, tu as parfois des expressions très créatives je trouve, comme : Ne pourrais-tu pas plutôt me donner la méthode que tu préfères pour améliorer son résultat en rêve lucide ? (sans manuel ni rien). Dans l'attente de ton avis. * Posté par Roger R., le 18/9/8 Ci-dessous, des références détaillées des deux ouvrages cités par Pascale, Yoga de deux secondes et L'Initiation de Pietro par Francis Lefébure. Amitiés - AMAZON.FR Yoga de deux secondes (Broché) de Francis Lefébure (Auteur) Actuellement indisponible. Nous ne savons pas quand cet article sera de nouveau approvisionné ni s'il le sera. Editeur : Ed. Phosphénisme; Édition : 4e éd. (1993) Broché : 47 pages - Site Lefébure : http://www.phosphenisme.com/accueil.html Yoga de deux secondes * L'Initiation de Pietro (Broché) de Francis Lefébure (Auteur) - L'Initiation de Pietro (Broché) de Francis Lefébure (Auteur) Actuellement indisponible. Nous ne savons pas quand cet article sera de nouveau approvisionné ni s'il le sera. * Site Lefébure : http://www.phosphenisme.com/accueil.html L'Initiation de Pietro 580 pages. Réf. : L05 - Prix : 64 €
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