CONTRE
LA VIOLENCE HEGEMONIQUE DE L'EMPIRE US-OTAN ET DE SES ALLIES) |
L'EMPIRE US-OTAN ATTAQUE TOUS AZIMUTHS
—
L'armée colombienne lance l'opération "Thanatos" contre la guérilla
BOGOTA (AFP) - Jeudi 21 février 2002 - La guerre a commencé jeudi en Colombie avec le lancement de l'opération "Thanatos" (dieu grec de la mort) et le bombardement de 85 cibles dans l'ex-zone démilitarisée de la guérilla des FARC. Après le lancement de cette opération, le département d'Etat américain a annoncé que les Etats-Unis allaient offrir leur soutien total au président colombien Andres Pastrana. "Nous avons toujours exprimé notre soutien à Pastrana et à ses décisions sur la manière d'aller de l'avant", a déclaré le porte-parole du département d'Etat Richard Boucher.
Cinq mille hommes au moins participent à cette vaste offensive, avec déjà 200 missions aériennes accomplies par l'aviation, contre ce réduit des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, marxistes) grand comme la Suisse.
Le président Andrés Pastrana, après avoir déclaré terminé le processus de paix, avait mis fin à 00H00 (05H00 GMT) aux trois ans d'existence de cette enclave de 42.000 km2, à 700 km au sud de Bogota, abandonnée par Bogota au FARC à la fin de 1998. Les pourparlers, engagés depuis janvier 1999 sans cessez-le-feu préalable avec les FARC pour tenter de mettre fin à 38 ans d'une guerre civile larvée qui a fait plus de 200.000 morts, ont été définitivement enterrés.
Les dialogues jusqu'ici stériles avec la principale guérilla de Colombie, forte de 16.500 hommes puissamment armés, n'avaient qu'un seul mérite, celui d'exister. Ils ont désormais fait place à la poudre. "Nous allons avoir des pertes, mais les troupes travaillent et l'opération (Thanatos) a été mise en route dès l'ordre du chef de l'Etat", a déclaré jeudi matin le général Euclides Sanchez, commandant en second de l'armée de terre. 85 cibles stratégiques ont été visées par les bombardements lancés à l'aube à partir de 200 missions aériennes à l'aide d'avions et hélicoptères, y compris des Black Hawk de fabrication américaine, depuis la base de Tres Esquinas (département du Caqueta), à l'ouest de l'enclave démilitarisée. Le général Sanchez n'a donné aucune précision sur l'efficacité de ces premières frappes. "Pour le moment, nous n'avons pas de rapport officiel (sur les résultats), mais nous informerons l'opinion publique de manière opportune et franche au gré de l'avancée des troupes", a-t-il ajouté. "Ce qu'il faut dire au monde, c'est que nous allons récupérer la Colombie et protéger la population civile" qui réside dans l'ancienne enclave, a-t-il conclu.
Cent mille civils y vivent, pour la plupart des paysans, dont certains cultivent la coca pour la fabrication de cocaïne, dans les cinq municipalités de San Vicente del Caguan, Mesetas, La Macarena, La Uribe et Vista Hermosa, au coeur d'une région tropicale chaude et humide située à l'est de la cordillère orientale des Andes.
De plus en plus accusé de faiblesse à l'égard de la guérilla par les 42 millions de Colombiens, le chef de l'Etat a brusquement opéré un changement de stratégie à 180 degrés mercredi soir dans une violente allocution télévisée. Avant d'annoncer la rupture du processus de paix et la fin du réduit guérillero, le conservateur Andrés Pastrana a dénoncé "l'hypocrisie" des commandants rebelles et s'est directement adressé à leur chef et fondateur, le septuagénaire Manuel Marulanda "Tirofijo" (dans le mille). "Vous en avez fait un repaire de preneurs d'otages, un laboratoire de drogues illégales, ainsi qu'un dépôt d'armes", s'est insurgé le président à propos de leur zone, photos-satellites à l'appui, sur sa militarisation par les rebelles. Ce changement de cap a été provoqué par le détournement d'un avion de ligne de la compagnie colombienne Aires mercredi, attribué par le gouvernement à cette guérilla, mais démenti par les FARC, qui ont dénoncé "la terreur d'Etat". L'appareil, un turbopropulseur Dash 8-300, qui reliait Neiva (sud) à Bogota avec 34 passagers à bord, a été forcé d'atterrir sur une route près de Hobo, à 800 km au sud de la capitale, par un commando guérillero. Un sénateur libéral (opposition), Jorge Eduardo Gechen, a été emmené comme otage par les pirates de l'air et les autres passagers abandonnés sur place. Cet acte de piraterie aura été "la goutte d'eau qui a fait déborder le vase de la paix", a conclu le chef de l'Etat, selon lequel les FARC "ont opté pour le terrorisme et répondu par une gifle à (notre) volonté de paix".
*
L'armée colombienne reprend l'enclave désertée par les Farc
par Ibon Villabeitia SAN VICENTE
Colombie (Reuters) -Vendredi 22 février 2002 - Des tirs sporadiques ont accompagné le débarquement de troupes d'élite colombiennes par des hélicoptères dans une enclave précédemment occupée par les guérilleros marxistes des Farc. Les rebelles ayant abandonné la base militaire où avait lieu le débarquement, aucun affrontement important n'a toutefois eu lieu. L'arrivée des hélicoptères Black Hawk dans cette portion de jungle désertée faisait suite à des bombardements opérés la veille contre des positions rebelles dans l'enclave, accordée aux Farc en 1998 lors de l'ouverture de négociations de paix. Quelque 900 membres de la Force de déploiement rapide ont pris position sur la base, située à proximité de San Vicente où un contingent de parachutistes les avait précédés.
L'opération a été mise en oeuvre aussitôt après la décision du président Andres Pastrana de rompre les pourparlers de paix avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie, à la suite du détournement d'un avion civil et de l'enlèvement d'un sénateur. Les Farc, dont les couleurs flottaient encore sur San Vicente, ont publié un communiqué dans lequel elle se disent prêtes "à négocier avec un futur gouvernement enclin à reprendre le chemin d'une solution politique au conflit social et militaire". Fernando Tapias, commandant en chef des forces armées, a déclaré que trois hélicoptères avaient été touchés par des tirs de DCA. Un pilote et deux membres d'équipage ont été blessés, a-t-il ajouté sans pouvoir confirmer des informations selon lesquelles les raids aériens de jeudi auraient fait jusqu'à sept morts et 15 blessés parmi les 100.000 civils établis dans la zone.
OPERATION THANATOS Le premier contingent a été débarqué à 1h, heure locale,
et deux autres ont suivi, a indiqué l'armée. "Des renforts vont arriver tout
au long de la journée", a ajouté le capitaine Omar Acosta, porte-parole des
forces colombiennes. Comme prévu, les 17.000 rebelles des Farc présents dans
l'enclave - grande comme la Suisse - n'ont pas cherché à résister à ce déploiement
et se sont évanouis dans la jungle longtemps avant l'arrivée des soldats.
Les proches des 800 Colombiens détenus par les rebelles ont exhorté ces derniers
à les épargner. L'armée, qui attendait depuis longtemps l'ordre du président,
a baptisé son intervention "opération Thanatos", du terme grec désignant la
mort. Si la rupture des négociations a replongé le pays dans un conflit qui
dure depuis 38 ans et qui a fait 40.000 victimes au cours des dix dernières
années, le président Pastrana a estimé que les forces armées étaient aujourd'hui
beaucoup plus efficaces et mieux équipées pour y faire face. Les Etats-Unis,
qui ont manifesté leur compréhension et leur soutien à la décision de Pastrana,
a consacré un million de dollar d'assistance militaire à la Colombie dans
le cadre du plan Colombia destiné à éradiquer le trafic de cocaïne. Washington
a en outre décidé vendredi de partager ses renseignements avec Bogota et d'accélérer
la livraison de pièces détachées militaires. L'Union européenne a elle aussi
manifesté vendredi son soutien au président colombien, soulignant dans un
communiqué publié par la présidence espagnole de l'UE son attachement à la
reprise du dialogue. Enfin, l'Equateur a proclamé l'état d'urgence dans la
province frontalière de Sucumbios, que les Farc et des mouvements paramilitaires
d'extrême droite ont utilisée comme base arrière. Selon le Haut Commissariat
de l'Onu pour les réfugiés (HCR), près de 11.000 Colombiens sont susceptibles
de chercher refuge en Equateur sur une période de six mois.
*
De mentira hacen verdad....
Boletin de Radio Internacional
21/2/2 - (Quevedo) INTENTAN INFLUIR SOBRE LAS AGENCIAS INTERNACIONALES
DE NOTICIAS EE.UU. crea una oficina para dar información falsa La abrió el
Pentágono bajo el nombre de Oficina de Influencia Estratégica. Es parte de
una campaña destinada a mejorar la imagen estadounidense por la guerra contra
el terrorismo. ANA BARON. WASHINGTON. CORRESPONSAL.
Tiempo estimado de lectura 3'28'' Para contrarrestar el número creciente de
críticas y hostilidad que existe con respecto a la guerra antiterrorista declarada
por el gobierno del presidente George Bush después de los atentados del 11
de setiembre, el Pentágono ha decidido que es válido hasta mentir. Según un
artículo publicado en la primera página del New York Times, la flamante Oficina
de Influencia Estratégica, está planeando difundir información -"incluso información
falsa", asegura el documento de su fundación citado por el Times- entre las
agencias y los medios de comunicación internacionales como parte de un esfuerzo
destinado a influenciar a la opinión pública en el seno de países no sólo
enemigos sino también de los considerados como amigos. El blanco principal
serían los países islámicos árabes moderados, donde el descontento y malestar
provocado por la guerra antiterrorista es cada vez mayor y, según el Pentágono,
amenaza con desestabilizar a toda la región. Pero la información, o más bien
desinformación, también sería destinada a los países europeos, asiáticos y
latinoamericanos aliados. Pese a que en más de una ocasión el Secretario del
Defensa, Donald Rumsfeld, les prometió a los periodistas que cubren el Pentágono
que nunca les mentiría, esto es exactamente lo que la Oficina de Influencia
Estratégica planea hacer con los corresponsales extranjeros. Con el agravante
de que su finalidad es que toda la información transmitida por agencias como
Reuter''s o Agence France Press terminen al final siendo publicada en los
diarios norteamericanos. Rumsfeld todavía no ha aprobado el plan, pero su
número dos, Paul Wolfowitz, defendió ayer la idea. "Esta es una batalla de
mentes. Nuestra victoria en el terreno en Afganistán ya ha cambiado sustancialmente
la manera en que este conflicto es percibido entre los países musulmanes",
dijo. En el pasado, Estados Unidos ha realizado campañas de desinformación
y operativos para desestabilizar a gobiernos extranjeros como por ejemplo
en Cuba o en Irak. Pero en general todo este tipo de técnicas siempre fueron
usadas por la CIA y en contra de países considerados como enemigos. La Oficina
de Influencia Estratégica fue creada en el seno del Pentágono después de los
atentados que tuvieron lugar en Nueva York y en Washington el 11 de setiembre
pasado. El jefe de la oficina, el general Simon P. Worden, piensa desarrollar
una amplia gama de actividades que abarquen campañas sucias de desinformación
y operativos encubiertos hasta "campañas blancas", como las que realiza normalmente
el Pentágono a través de su oficina de relaciones públicas. "Va desde los
programas más negros hasta los más transparentes", le dijo al New York Times
un funcionario del Pentágono que pidió no ser identificado. Entre los operativos,
está previsto una campaña por e-mail cuya dirección de re torno no sería una
organización militar de las numerosas "dot-mil" que hay en Internet, sino
una empresa "dot-com" de las comunes Según el Times, la oficina ha contratado
los servicios del Rendon Group, una empresa consultora que trabaja también
para la CIA y que trabajó antes para el gobierno de Kuwait y la oposición
iraquí que está tratando de derrocar a Saddam Hussein. La compañía es conocida
por sus campañas de propaganda en los países árabes, incluyendo la que lanzó
en 1990 para denunciar las atrocidades cometidas por Irak durante la Guerra
del Golfo. Los críticos de la oficina, ya sean demócratas como conservadores,
dicen que con las mentiras que difundirá perjudicará la credibilidad del Pentágono.
"Todo lo que es difundido en el exterior regresa aquí, porque la información
viaja muy rápido", dijo Shibley Telhami una especialista del Brookings Institution.
"Afectará nuestra decisión y yo creo que eso es muy peligroso" "Con las mentiras
uno siempre oculta la verdad de una manera muy negativa", dijo por su parte
Ted Galen Carpenter, un especialista en relaciones internacionales del Cato
Institute, un centro de investigación ultraconservador. "Ya nos ven con mucha
sospecha. Si nos agarran mintiendo, la hostilidad aumentará". La oficina coordinará
sus actividades con la oficina de contraterrorismo creada en la Casa Blanca
y que dirige Wayne Adowning, un general retirado que fue en su momento el
Jefe de las Operaciones "Especiales" militares. Nadie sabe con exactitud a
cuánto asciende su presupuesto pero algunos especialistas calculan que tiene
a su disposición más de 100 millones de dólares por año que provienen del
presupuesto suplementario de Defensa votado recientemente por el Congreso.
*
Resistencia civil a la guerra
COMUNICADO URGENTE DE "AQUI RADIO INTERNACIONAL"
Francia, 22 de febrero 2002 - .Ante el rompimiento del proceso de paz Colombia: Resistencia civil a la guerra Se impuso el peor escenario para el país: la guerra. Quienes proclamaron con entusiasmo una salida militar a este prolongado conflicto tienen ahora una inmensa responsabilidad frente a los costos de una guerra que no va a resolver los graves problemas del país. Quienes asumieron desde la insurgencia la decisión de profundizar y agudizar el conflicto con sus ataques a la población civil tienen una inmensa cuota de responsabilidad. Es necesario promover la resistencia civil a la guerra y reafirmar la construcción democrática de paz y país. No podemos sucumbir ante un triunfalismo efímero de un establecimiento que no comprendió que una negociación se hace entre dos partes ni ante la intransigencia de una guerrilla cuyo compromiso político con la paz fue desmentido por sus propios hechos de guerra. Demandamos de las partes enfrentadas respeto y protección de la población civil tanto en la que fuera la zona de distensión como en las regiones del país en las que hay miles de campesinos atrapados en medio del asedio paramilitar y de la confrontación armada, como Arauca, Catatumbo, Cauca, Nariño y Putumayo. Convocamos a la comunidad internacional a acompañar los esfuerzos de la sociedad colombiana para insistir en el diálogo y la negociación que serán inevitables aún después del desastre de una guerra inútil y prolongada que multiplicará la pobreza y la crisis humanitaria y de derechos humanos en Colombia. Convocamos a un CONGRESO NACIONAL DE PAZ que evalúe este fracasado proceso y establezca un mandato al nuevo gobierno para el reestablecimiento del diálogo y en la perspectiva de diseñar estrategias de la sociedad colombiana para construir un nuevo país. Iniciativas de Paz (Paz Colombia, Redepaz, Mandato por la Paz, Asamblea Permanente de la Sociedad Civil por la Paz), Ong de Derechos Humanos: Minga-Codhes-Comite Permanente por la Defensa de los Derechos Humanos. Organizaciones Sociales: C.U.T. Onic, Proceso De Comunidades Negras. Fsp.
*
La Colombie renonce à son dialogue de paix avec les FARC
BOGOTA (Reuters) - Mercredi 9 janvier 2002, 23h21- Le gouvernement colombien renonce à ses négociations de paix avec les FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie), estimant que la plus vieille guérilla d'Amérique latine n'a pas intérêt à mettre fin à son insurrection, qui dure depuis 38 ans. Les autorités ont donné 48 heures aux rebelles d'inspiration marxiste pour évacuer leur enclave démilitarisée dans le sud du pays. "Le gouvernement donne à la guérilla 48 heures pour évacuer les principales municipalités", a déclaré le négociateur en chef du gouvernement, Camilo Gomez. "Par suite de quoi, les forces de sécurité réétabliront leur présence dans ces zones." L'annonce intervient alors que le processus de paix lancé par le président Andres Pastrana en 1998 était au point mort. Pastrana avait accordé il y a trois ans aux 17.000 rebelles des FARC une enclave vaste comme la Suisse et interdite d'accès à l'armée colombienne en échange de l'ouverture de discussions de paix. Mais depuis ces trois derniers mois, les FARC refusaient tout dialogue avec les émissaires du gouvernement pour protester contre l'ordre donné à l'armée de l'air de patrouiller au-dessus de l'enclave, et l'instauration de restrictions aux frontières de la zone. Les sondages montrent qu'une majorité de Colombiens doutaient de la sincérité des rebelles dans leurs négociations. Mais peu prédisaient un abandon du processus de paix par le président Pastrana à quelques mois seulement de la fin de son mandat, en août prochain. Le chef de l'Etat a pendant longtemps ravalé sa fierté face aux rebelles et renouvelé à intervalles réguliers l'existence de l'enclave controversée, même après l'assassinat, en septembre dernier, de l'épouse du procureur général de Colombie, ou les récents enlèvements de députés. Les Etats-Unis, qui versent plus d'un milliard de dollars à la Colombie dans le cadre du "plan Colombie" d'éradication du trafic et de la production de cocaïne, ont catalogué les FARC comme une organisation terroriste. Washington, tout comme l'armée colombienne, accusent la guérilla d'utiliser l'enclave comme base arrière pour ses opérations de trafic de drogue et comme prison géante pour les victimes de ses enlèvements. La rébellion des FARC, mouvement d'inspiration marxiste, a débuté il y a près de 38 ans et a fait au moins 40.000 morts.
*
Mercredi 9 janvier 2002, 23h21 Le président colombien Andres
Pastrana (au premier plan), suivi par le commandant des rebelles des FARC,
Manuel Marulanda, lors de leur première rencontre dans le cadre du dialogue
de paix. Le gouvernement a renoncé aux négociations et a lancé un ultimatum
à la guérilla marxiste, lui donnant 48 heures pour quitter son enclave.
Photo prise le 8 février 2001 /Jose Miguel Gomez REUTERS
*
Note sur la rupture du processus de paix
Très brève note sur la rupture du processus de paix en Colombie
Paul-Emile Dupret
11/2/2002 - La presse a annoncé la rupture du processus de paix. Le gouvernement colombien, et la présidence espagnole de l'UE européenne attribuent cette responsabilité à las FARC. C'est faux. Comme en témoigne le communiqué des FARC ci-joint, les FARC n'ont pas rompu le processus de paix. On peut supposer que l'armée va rentrer dans la zone de distension demain matin (samedi matin), quand viendra à terme les 48 heures fixées unilatéralement par le gouvermenent colombien.
L'armée brûle de montrer ses muscles et d'utiliser entre autres les nouveaux hélicoptères fraîchement livrés ce mardi 9 janvier 2002 à la base de Toledaima par l'ambassadrice des USA (Patterson) en présence de Pastrana et qui ont été bénis par un prêtre catholique.
Mais d'une manière ou d'une autre et à un moment ou un autre, il faudra revenir à la paix. La manoeuvre de tension maximale actuelle a aussi comme objectif de mettre hors jeu les pays "facilitateurs" actuels du processus de paix, parmi lesquels se trouvent des pays européens, mais aussi le Venezuela et Cuba, par un groupe d''appui à la paix" qui serait composé du représentant de l'ONU pour la Colombie (l'américain Lemoyne), le président Fox (l'homme de Bush), Javier Solana (le plus grand défenseur du Plan Colombia), et le président Aznar (intime de Pastrana). (voir à ce sujet l'article de El Tiempo d'aujourd'hui)
Le communiqué de l'UE est honteux puisqu'il ment sur les auteurs de la rupture du processus de paix (il demande aux FARC de revenirà la table des négociations alors qu'il ne l'ont pas quittée) et parcequ'il légitimise l'annonce de guerre de Pastrana. La France et le Venezuela semble réagir de façon différente, en exprimant leur préoccupation pour la décision présidentielle et en offrant leurs bons office pour une reprise du dialogue. Il est nécessaire de rappeler qu'aucune avance concrète pour la paix n'a été faite par ce gouvernement :
- Régression des dépenses sociales, privatisations, etc.
- Hausse considérable
des dépenses militaries
- Aucun plan social tel que début de réforme agraire
ou autre...
- Paroxysme des violations des droits humains (plus de 150 syndicalistes
assassinés en 2001...)
- Enorme avancée paramilitaire qui perpétuent leurs
massacres et assassinats collectifs avec l'appui de l'armée (même le département
d'état américain le reconnait ouvertement).
Le Président Pastrana a parlé au début de son mandat de deux plans possibles : le Plan A (la paix) et si le plan A ne fonctionne pas, le plan B (la voie militaire, la répression, la guerre). Sur le plan A il n'a pas cessé de parler au niveau national et internatinal, mais toutes les décisions ont été dans le sens de la préparation et l'exécution du plan B... Quant au Plan Colombia, le Financial Times (1 janvier 2002) reconnait qu'il n'avait en rien servi pour faire baisser les flux de drogue. Il ne sert qu'à faire la guerre. Bruxelles, 11 Janvier 2002.
*
Les FARC dynamitent le principal oléoduc de Colombie
Les Bérets verts américains en Colombie pour y assurer l'approvisionnement en pétrole...
BOGOTA (AFP) - 6 février 2003 - Les guérilleros des FARC ont
dynamité mercredi le principal oléoduc de Colombie, malgré la présence à proximité
d'un commando de Bérets verts américains venus former l'armée locale à sa
protection. Cet attentat a pour autre particularité d'avoir été commis le
jour même où le président Alvaro Uribe, décidé à mater les rebelles, a prorogé
l'état d'exception, en vigueur depuis le 12 août dernier, jusqu'au 8 mai.
Une fois encore, cette nouvelle attaque des Forces armées révolutionnaires
de Colombie (FARC, marxistes), principale guérilla du pays andin avec 17.000
hommes, a eu pour cadre le département d'Arauca, riche en pétrole et frontalier
du Venezuela sur 435 km dans le nord-est. Le dynamitage de l'oléoduc s'est
produit à Arauquita, à 50 km à l'est de Saravena, ville de l'extrême ouest
du département. C'est dans la région de Saravena que 70 Bérets verts américains
entraînent actuellement le 18e bataillon colombien de l'armée de terre à la
défense de cette infrastructure pétrolière, a appris l'AFP de source militaire.
L'attentat a provoqué une fuite de pétrole dans un torrent proche, au lieu-dit
La Ceiba, près d'Arauquita.
Une équipe de techniciens d'Ecopetrol, l'entreprise nationale pétrolière de
Colombie, se rendra dès jeudi matin pour réparer l'oléoduc. L'Arauca est en
proie à une vague de violence sans précédent, avec quatre attentats à la voiture
piégée qui ont fait 12 morts en un mois et le meurtre mardi de la secrétaire
du gouverneur, Rosario Camejo, par deux tueurs à moto, à Arauca, chef-lieu
du département du même nom (300 km au nord-est de Bogota). Cette région fait
partie des "zones spéciales" prévues dans le décret sur l'état d'exception
du 12 août, destiné à y éradiquer la guérilla, puis prolongé le 8 décembre,
et reconduit mercredi jusqu'au 8 mai "en raison des graves entraves à l'ordre
public", selon le décret officiel.
Les Bérets verts des Forces spéciales américaines, en provenance de Fort
Bragg (Caroline du Nord), sont opérationnels depuis le 18 janvier à Arauca.
Long de 772 km, l'oléoduc achemine quotidiennement 105.000 barils de pétrole
entre Cano Limon, près du chef-lieu Arauca, et le port de Covenas, sur la
côte caraïbe, à l'ouest de la cité balnéaire de Cartagena de Indias.
Avec une production de près de près de 600.000 barils de pétrole par jour,
la Colombie, non membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole
(Opep), est le 7e fournisseur d'or noir aux Etats-Unis. Les Etats-Unis avaient
décidé en juillet dernier d'étendre l'aide du Plan Colombie anti-drogue à
la lutte contre la guérilla, responsable de 170 attentats en 2001 contre l'oléoduc.
Ces dynamitages avaient provoqué un manque à gagner de 445 millions de dollars
cette année-là, et frappé en priorité une société pétrolière américaine, Occidental
Petroleum ("Oxy").
Le courant électrique a été rétabli mercredi dans l'Arauca, privé totalement
de lumière depuis un attentat commis samedi contre un transformateur. Les
autorités n'ont pas précisé si la fin de la panne impliquait la levée du couvre-feu
décrété dimanche par le gouverneur, Oscar Munoz, pour les 165.000 habitants
de ce département de 23.800 km2. Pays de 44 millions d'habitants pour 1,1
millions de km2, la Colombie est confrontée à 39 ans de guerre civile,
avec un bilan de plus de 200.000 morts et une moyenne de 3.000 enlèvements
de civils par an.
Colombie : la chasse à la guérilla s'accentue pour retrouver les otages américains
BOGOTA (AFP) - 21/2/3 - La chasse à la guérilla s'est accentuée
jeudi pour retrouver les trois Américains employés dans la lutte antidrogue,
otages depuis le 13 février des Forces armées révolutionnaires de Colombie
(FARC, marxistes). Les opérations de recherche, menées avec l'appui technologique
américain, notamment en matière d'écoutes, par plus de deux mille soldats
colombiens, se sont doublées d'une intense campagne pour inviter la population
à coopérer avec la force publique. Une récompense de 350.000 dollars a été
offerte par Bogota pour toute information permettant la libération des trois
Américains.
Selon "un membre des FARC" cité jeudi sur le site internet Red Resistencia,
proche des rebelles, les otages seraient des militaires travaillant pour la
CIA. Ils cherchaient Ingrid Betancourt ainsi qu'un commandant de cette guérilla.
Les forces aériennes ont commencé à déverser des milliers de tracts, avec
cette annonce, sur la région de Florencia (600 km au sud de Bogota), où ont
été séquestrés les trois hommes. Leur monomoteur Cessna-208, retrouvé calciné
le 13 février au nord de cette ville, avait été abattu dans la matinée par
une colonne des FARC, et les deux autres passagers exécutés. Le sergent des
services secrets colombiens Luis Alcides Cruz et l'Américain Jennis Thomas
avaient été retrouvés tués le premier d'une balle dans le dos, le second dans
la tête, à un kilomètre de l'épave.
Jusqu'ici discret pour des raisons de sécurité, Washington a manifesté mercredi
son impatience. "Les Etats-Unis exigent leur libération immédiate, sains et
saufs", a déclaré le porte-parole du département d'Etat Richard Boucher. A
l'issue d'une visite à Bogota, un représentant républicain des Etats-Unis,
Tom Davis (Virginie), a assuré jeudi que cette prise en otage allait "provoquer
de fortes représailles" des Etats-Unis, sans préciser de quel type. Les rebelles
des FARC ont "commis une grave erreur (...), démontré qu'ils sont des bandits
et des hors-la-loi (...), et ils vont le payer cher", a ajouté devant la presse
ce congressiste.
Le Plan Colombie antidrogue, concrétisé depuis 2000 par une aide des Etats-Unis
de 2 milliards de dollars, inclut notamment la présence dans le pays andin
de conseillers militaires, actuellement au nombre de "300 à 400", selon une
source diplomatique américaine, et la livraison de 79 hélicoptères pour l'éradication
de la coca par fumigation d'herbicides. 70 Bérets verts des forces spéciales
américaines entraînent d'autre part depuis la fin janvier un bataillon antiguérilla
dans une caserne à Saravena, à 300 km au nord-est de Bogota, près du Venezuela.
Ni les conseillers militaires ni les Bérets verts venus de Fort Bragg (Caroline
du Nord) ne sont autorisés par Washington à combattre sur le théâtre des opérations
contre la guérilla.
Les FARC constituent la première guérilla en nombre de Colombie, avec 17.000
hommes, et maintiennent depuis 1964 une offensive permanente, avec un bilan
de plus de 200.000 morts, et une moyenne de 3.000 enlèvements par an. La Colombie
reste le premier producteur mondiale de cocaïne, avec 580 tonnes par an, exportés
essentiellement aux Etats-Unis et en Europe.
Offensive antiguérilla en Colombie : un hélicoptère s'écrase
BOGOTA (AFP) - 26/2/3 - Un hélicoptère américain Black Hawk
s'est écrasé en pleine opération antiguérilla, avec à son bord vingt-trois
militaires colombiens, mercredi dans le nord de la Colombie. "Les appareils
de reconnaissance ont constaté que les cinq officiers, les trois sous-officiers
et les 15 soldats qui se trouvaient à bord avaient été tués", a dit le porte-parole
de l'Armée de terre M. Espejo.
L'accident s'est produit à 06H30 locale (11H30 GMT) dans la région de Curumani,
à 700 km au nord de Bogota, dans le département du César, au coeur d'une région
où prolifèrent les paramilitaires d'extrême droite ainsi que les guérillas
des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, marxistes) et de l'Armée
de libération nationale (ELN, extrême gauche).
Le Black Hawk patrouillait avec deux autres hélicoptères "dans le cadre d'une
opération offensive, lorsqu'il a perdu le contact avec la formation en
raison des mauvaises conditions météorologiques dans cette région (sic)",
a indiqué l'état-major de l'armée de terre dans un communiqué.
Ce détachement de l'armée appartient à la Force d'intervention rapide (FUDRA),
chargée de mener des offensives stratégiques contre les rebelles dans l'ensemble
du pays. La guerre civile a fait plus de 200.000 morts depuis 1964 dans le
pays aux trois cordillères andines, et connaît une escalade croissante depuis
l'investiture le 7 août du président de droite Alvaro Uribe, engagé dans
un combat frontal contre les rebelles, sans perspective de négociations.
La Colombie connaît une véritable série noire aérienne depuis début de février,
avec coup sur coup l'accident d'un avion bimoteur dans lequel le ministre
colombien de la Protection sociale, Juan Luis Londono, et quatre autres personnes,
avaient trouvé la mort le 6 février, puis l'affaire du monomoteur américain
Cessna-208 abattu par les FARC le 13 février. Deux des occupants, un Américain
et un Colombien, avaient été retrouvés morts, "assassinés" par les FARC selon
le chef de l'Etat, et les trois rescapés, tous employés du département américain
de la Défense, étaient toujours aux mains de cette guérilla mercredi.
Colombie : l'armée échoue à pacifier le département pétrolier de l'Arauca
BOGOTA (AFP) - 28/2/3 - Malgré l'état d'exception, l'armée
reste impuissante à pacifier le département pétrolier de l'Arauca, le plus
violent de Colombie, où le siège de Telecom à Arauquita a été détruit jeudi
soir par un attentat. La guerre civile ne cesse d'empirer dans ce département
frontalier du Venezuela, de 23.800 km2 pour 165.000 habitants, devenu "zone
spéciale" sous contrôle militaire depuis l'état d'exception décrété le 12
août dans le pays. Les locaux de Telecom (entreprise nationale de télécommunications)
à Arauquita ont été réduits en ruines par la détonation d'une valise bourrée
de 80 kg d'anfo (nitrate d'ammonium et essence), un puissant explosif, selon
la police. Cet attentat n'a fait aucune victime, mais une catastrophe a été
évitée de justesse grâce à l'évacuation du personnel par la police après la
découverte dans une cabine téléphonique de la valise suspecte, qui a explosé
peu après. Le présumé auteur de l'attentat, un homme de 27 ans repéré par
les employés alors qu'il abandonnait la mallette, a été arrêté. Arauquita
se trouve à l'ouest d'Arauca, chef-lieu du département du même nom, situé
à 300 km au nord-est de Bogota, au pied de la majestueuse Sierra du Cocuy,
aux neiges éternelles.
La vague de violence dans l'Arauca avait fait une trentaine de morts en trois
jours la semaine dernière lors de combats entre groupes armés. Ces affrontements
dans le centre du département, connu pour ses plantations de coca, avaient
opposé les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, marxistes) et
les Autodéfenses unies de Colombie (AUC, extrême droite). Arauquita avait
été aussi le lieu d'un sanglant réglement de comptes, avec l'assassinat du
président du district local, German Caceres, 28 ans, par cinq homme armés.
La victime était connue pour son appui à la politique du président Alvaro
Uribe, partisan d'une guerre totale contre la guérilla. Deux attentats consécutifs
commis par la guérilla contre des transformateurs de l'Arauca avaient privé
tout le département d'énergie, du 1er au 5 février, puis les 16 et 17 février.
Dans les deux cas les autorités avaient alors décrété le couvre-feu. L'état
d'exception est d'autant plus difficile à appliquer dans l'Arauca que la guérilla
y a infiltré toute l'administration, et ponctionne la majorité des 30% du
budget départemental détournés par une corruption tentaculaire, selon une
enquête dans cette région. L'armée n'y dispose d'aucun hélicoptère pour contre-attaquer
en cas d'offensive de la guérilla, a révélé une source officielle, qui a requis
l'anonymat. Les malversations dans l'Arauca portent sur un total de 300 millions
de dollars depuis 1997, selon la ministre de la Défense, Martha Lucia Ramirez.
Le budget annuel prévisionnel, de 80 millions de dollars pour 2003, a été
bloqué par le président Alvaro Uribe pour en confier la gestion à Bogota,
dans le cadre de son combat tous azimuts contre les rebelles.
Le principal revenu de l'Arauca reste l'or noir, avec 114.000 barils de pétrole transportés chaque jour entre Cano Limon, près d'Arauca, et le port de Covenas, sur la côte des Caraïbes, par un oléoduc de 800 km, sans cesse dynamité par les rebelles.
Les Etats-Unis marquent un intérêt croissant pour cette région, où la société américaine Occidental Petroleum ("Oxy") est toute-puissante. 70 officiers des Bérets verts sont chargés depuis janvier d'entraîner un commando anti-guérilla à Saravena, dans l'ouest du département, à la protection de cet oléoduc colombien.
*
Colombie-élections : FARC, Arche de Noé et "paix en 6 mois"...
BOGOTA (LatinReporters.com) - 27/2/6 - La paix en six mois en Colombie après plus de 40 ans de conflit... Cette offre apparemment insensée est lancée aux électeurs par Alvaro Leyva Duran, candidat indépendant à l'élection présidentielle colombienne du 28 mai. Baptisé "l'Arche de Noé", son programme intéresse Manuel Marulanda, chef suprême de la guérilla des FARC.
Nº1 historique des insurgés, Pedro Antonio Marin, plus connu sous son nom de guerre Manuel Marulanda, alias "Tirofijo" ("dans le mille"), a reçu pendant trois jours, fin décembre dernier, Alvaro Leyva dans les maquis montagneux des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie, marxistes). Le dernier numéro de l'hebdomadaire colombien Semana le révèle lundi. Alvaro Leyva lui-même l'a confirmé au micro de Radio Caracol. Son témoignage balaie les rumeurs sur le décès de "Tirofijo", âgé de 77 ans et invisible du commun des mortels depuis 2002.
Enfant turbulent du Parti conservateur, ex-ministre et surtout ex-négociateur avec plusieurs guérillas sous diverses présidences, Alvaro Leyva, 66 ans, est le candidat présidentiel du Mouvement national de réconciliation. Crédité dans les sondages de moins de 4% des intentions de vote, il semble relégué au rôle de figurant, comme tous les autres candidats qui tenteront de barrer la route à un second mandat consécutif du président Alvaro Uribe, crédité lui d'une majorité absolue dès le 1er tour.
Néanmoins, si Alvaro Leyva parvenait à imposer son image de "candidat de la paix", comment il se qualifie lui-même, face au "candidat de la guerre" que serait Alvaro Uribe, une surprise resterait peut-être possible. En 1998, l'appui des FARC au candidat du Parti conservateur Andres Pastrana, qui avait promis de négocier la paix, ne fut pas nécessairement décisif, mais il facilita sa victoire.
Selon Alvaro Leyva, en le rencontrant le 22 décembre dernier, "Tirofijo" lui affirmait n'avoir jamais reçu la proposition de la France, de la Suisse et de l'Espagne destinée à faciliter un échange humanitaire dont bénéficierait notamment la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, otage des FARC depuis le 23 février 2002.
Présentée le 12 décembre dernier et acceptée aussitôt par le président Uribe, la proposition porte sur la démilitarisation temporaire, garantie par des observateurs internationaux, d'un territoire de 180 km² dans le sud-ouest colombien, autour de la localité d'El Retiro. Emissaires gouvernementaux et des FARC y négocieraient la libération de 59 otages politiques et militaires de la guérilla en échange de la libération de quelque 500 guérilleros actuellement prisonniers.
S'indignant, le 23 février, des quatre ans de captivité d'Ingrid Betancourt, l'Union européenne et le ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, pressaient les FARC d'accepter la proposition élaborée par Paris, Berne et Madrid.
En révélant la visite d'Alvaro Leyva chez les FARC, l'hebdomadaire Semana (qui a sans doute interrogé le candidat présidentiel) indique que "Tirofijo" se refuserait à recevoir des représentants des trois pays européens et qu'il ne verrait aucune possibilité d'un échange humanitaire sous la présidence d'Alvaro Uribe, encore moins en période électorale. A ce propos, un communiqué du Secrétariat de l'état-major central des FARC daté du 29 décembre était intitulé "Avec Uribe, il n'y aura pas d'échange humanitaire".
Sur un plan plus large que cet échange, le chef historique des FARC estimerait que la reconnaissance de l'existence d'un conflit armé et social par Bogota, qui dit n'affronter que des terroristes, serait un préalable à toute négociation politique visant à instaurer la paix.
Un point nouveau et surprenant avancé par "Tirofijo" serait que si une telle négociation s'ouvrait, les Etats-Unis devraient y participer en tant que partie au conflit. Les FARC seraient mêmes disposées à éradiquer manuellement des plantations de coca en coordination avec Washington.
Le programme "Arche de Noé" avec lequel Alvaro Leyva brigue la présidence de la Colombie se définit comme un projet de réconciliation de tous les Colombiens. Il n'exclut personne. L'armée, la guérilla, le gouvernement, l'Eglise et même les paramilitaires sont conviés au dialogue. Alvaro Leyva présente comme un atout ses contacts avec des chefs paramilitaires qui les ont sollicités.
Ceux qui s'embarqueraient sur cet "Arche de Noé" devraient reconnaître qu'il existe effectivement en Colombie un conflit interne et que ce conflit à des causes objectives sociales, économiques et politiques.
Ce programme a pour priorité d'obtenir la fin des combats dans un délai de six mois. L'ouverture d'un processus de paix basé sur un consensus entre belligérants serait alors peut-être possible.
Moins d'un mois après ses entretiens avec "Tirofijo", Alvaro Leyva recevait du chef suprême des FARC une longue lettre datée du 20 janvier dernier. Elle est publiée aussi par Semana.
Le leader de la guérilla tente d'y justifier l'échec du processus de paix ouvert pendant trois ans et demi, grâce notamment aux bons offices d'Alvaro Leyva, sous la présidence d'Andres Pastrana, chef de l'Etat colombien de 1998 à 2002.
L'élément essentiel de cette lettre de neuf pages est sans doute le paragraphe final. Manuel Marulanda, alias "Tirofijo", y dit que "Nous devons chercher des points de coïncidence et unir nos critères et nos efforts au travers de candidats de convergence qui permettent des changements au sein des trois pouvoirs [législatif. exécutif et judiciaire], ainsi qu'au sein des forces armées...".
Sans préciser s'il se réfère aux prochaines législatives du 12 mars, à la présidentielle du 28 mai, à l'éventualité d'élire dans le futur une Assemblée constituante pour refondre la Constitution ou à tous ces processus à la fois, le chef des FARC semble disposé à appuyer les prochains combats électoraux du Mouvement national de réconciliation d'Alvaro Leyva.
Du coup, ce dernier apparaît quasi comme le candidat de la guérilla à la présidence. Toute information nouvelle sur le sort d'Ingrid Betancourt que diffuseraient les FARC, notamment un éventuel nouveau vidéo dans lequel elle s'exprimerait, devra être analysée dans ce contexte.
LatinReporters.com est un collectif de journalistes qui analysent l'actualité latino-américaine et espagnole. Le texte de cet article peut être reproduit aux conditions explicitées sur le site www.latinreporters.com
*
Colombie : les FARC tuent 8 conseillers municipaux
BOGOTA, Colombie (AP) - 28/2/6 - Des rebelles lourdement armés ont fait irruption lundi dans un hôtel du sud de la Colombie et ont tué huit conseillers municipaux lors d'une réunion des responsables locaux, selon les autorités.
L'attaque s'est produite dans la ville de Rivera, à 240 km au sud-ouest de Bogota.
Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) sont arrivés dans un camion maquillé en véhicule de la police, sont entrés et ont ouvert le feu, selon Gilberto Toro, à la tête de la Fédération colombienne des municipalités, qui a fait état de huit morts et plusieurs blessés.
Le président Alvaro Uribe a condamné cette attaque, confirmant que huit personnes avaient été tuées.
"Je souhaite exprimer que les meurtres des conseillers nous attristent sincèrement", a-t-il déclaré. "Cette lutte contre le terrorisme [sic] est difficile", a ajouté M. Uribe.
Samedi soir, les rebelles d'extrême gauche ont attaqué un minibus dans l'Etat méridional de Caqueta où ils ont décrété une interdiction de circuler, tuant neuf passagers et en blessant onze, dont un enfant de neuf ans.
Les FARC recourent à la violence pour tenter de saboter les élections parlementaires du 12 mars et présidentielle du 28 mai. Leur combat contre le gouvernement fait des milliers de morts chaque année depuis 41 ans.
*
Colombie : 11 ex-députés otages tués dans un assaut militaire, selon les FARC
Agence de presse ANNCOL : http://www.anncol.org/es/site/index.php (accès interdit ?!)
BOGOTA (AP) - 28/6/7 - Onze anciens députés provinciaux retenus en otages depuis cinq ans par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) ont été tués dans une attaque militaire contre un camp des rebelles dans la jungle, a affirmé jeudi sur son site Web l'agence de presse de gauche Anncol, proche de la guérilla.
Le ministre de l'Intérieur et un proche conseiller du président Alvaro Uribe ont affirmé ne pas être informés de ces décès., qui ne pouvaient pas être vérifiés de sources indépendante.
Selon Anncol, qui relaie une déclaration attribuée au commandement occidental des FARC, 11 des 12 députés qu'ils retenaient en otages ont été tués dans un échange de tirs après l'attaque d'un camp rebelle dans un lieu non précisé par un "groupe militaire non identifié" le 18 juin. Le site Web des FARC ne mentionne pas ces allégations.
"Nous attendons une confirmation" éventuelle, a déclaré Fabiola Perdomo, l'épouse de l'un des élus portés décédés, dans un entretien téléphonique à l'agence Associated Press.
Des 12 députés enlevés en plein jour en avril 2002 dans la ville de Cali, dans le sud-ouest de la Colombie, seul Sigifredo Lopez aurait survécu car il ne se trouvait pas avec les autres au moment de l'assaut. Les FARC ont présenté "leurs condoléances aux familles des députés morts", ajoutant qu'elles feraient "tout ce qui serait en (leur) pouvoir pour les aider à retrouver les dépouilles aussi vite que possible".
Les victimes présumées faisaient partie des 60 otages de grande valeur que les FARC espéraient échanger contre des rebelles prisonniers en Colombie ou aux Etats-Unis. Leur mort, si elle est confirmée, fait craindre pour la vie du reste de ce groupe, et notamment celle de l'ancienne candidate à l'élection présidentielle colombienne Ingrid Betancourt, Franco-colombienne enlevée par la guérilla d'extrême gauche le 23 février 2002, avec sa directrice de campagne Clara Rojas.
La mère et la soeur de cette ex-sénatrice, Yolanda Pulecio et Astrid Betancourt, qui plaident pour un "accord humanitaire" d'échange de prisonniers et la création à cet effet d'une zone démilitarisée, ont une nouvelle fois demandé jeudi "aux gouvernements des pays européens de marquer de manière ferme leur opposition totale aux opérations militaires quelles qu'elles soient" car celles-ci "mettent en danger la vie des otages".
Depuis des années, les familles des 12 députés font pression sur le gouvernement colombien pour qu'il accepte un accord humanitaire et ne fasse pas intervenir l'armée. Le chef des forces armées colombiennes, le général Freddy Padilla, a assuré dans un communiqué que "le renseignement militaire ne disposait d'aucune information sur le lieu de détention des députés et n'avait donc lancé aucune opération de sauvetage".
Le président Uribe a fait relâcher il y a quelques jours le plus haut responsable des FARC emprisonné, Rodrigo Granda, considéré comme le "ministre des Affaires étrangères" du mouvement, et prépare la remise en liberté de 150 autres guérilleros, mais les FARC rejettent cette mesure unilatérale, exigeant la mise en place d'une zone démilitarisée dans le sud-ouest du pays afin de procéder à l'échange de prisonniers, ce que le chef de l'Etat exclut.
Deux otages de prix des FARC, dont un qui a passé près de neuf ans entre leurs mains, ont échappé à leurs ravisseurs cette année. En mai 2003, les FARC avaient exécuté dix de leurs captifs en entendant arriver les hélicoptères de l'armée venus tenter de récupérer les prisonniers par la force.
*
Raul Reyes, porte-parole et commandant de la guérilla marxiste des FARC
Les FARC annoncent la mort de 11 députés pendant une opération militaire
Par Jean-Luc PORTE
BOGOTA (AFP) - 28/6/7 - Les guérilleros des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC - marxiste) ont annoncé jeudi dans un communiqué la mort de 11 élus provinciaux otages depuis 5 ans lors d'une attaque d'un de leur campements par un groupe militaire non identifié.
L'annonce du décès des députés, qui n'a été confirmé par aucune autre source, a mis en état de choc les Colombiens et en particulier les familles d'otages, qui s'interrogent sur les auteurs de l'attaque après le démenti de l'armée sur sa participation à cette opération.
Les FARC ont révélé que 11 des 12 otages ont été tués le 18 juin "par des tirs croisés, quand un groupe militaire, non identifié jusqu'à présent, a attaqué le campement où ils se trouvaient".
Un 12e député, M. Sigfredo Lapez, a survécu car il ne se trouvait pas dans le campement au moment de l'attaque, précise le communiqué "du commandement conjoint occidental des FARC".
Le président Alvaro Uribe et l'armée colombienne ont démenti avoir lancé une telle opération militaire.
"Le gouvernement accuse le groupe terroriste des FARC d'être responsable de l'assassinat des députés", a proclamé le président lors d'une conférence de presse.
"Aucune opération militaire n'a été organisée et il n'y a pas eu de feux croisés", a-t-il soutenu accusant les rebelles "d'assassinats prémédités".
Qualifiant ces meurtres de "crimes contre l'humanité", M. Uribe a demandé un appui international pour la restitution des corps et la création "d'une commission d'experts internationaux pour expliquer au monde les circonstances de ces crimes atroces".
Les services de renseignements militaires "n'ont pas eu connaissance de la localisation exacte du lieu de détention" des députés provinciaux, avait auparavant souligné le général Freddy Padilla, commandant des forces militaires.
Le général a ajouté que s'il avait décidé "une opération d'une telle envergure (....) il aurait informé le ministre de la Défense Juan Manuel Santos et le président Alvaro Uribe".
De son coté, le ministre de l'Intérieur colombien Carlos Holguin n'a pas totalement exclu que la mort de 11 députés avait pour origine une attaque de groupes paramilitaires (extrême droite).
Les FARC, première guérilla de Colombie avec 17.000 hommes, réclament la libération par le gouvernement de 500 des leurs en échange de 56 otages, dont la Franco-colombienne Ingrid Betancourt et trois Américains. Les douze élus provinciaux faisaient partie de ces 56 otages.
Les FARC ont dénoncé dans leur communiqué "l'intransigence démente" du président colombien.
Le 22 juin, le président Uribe avait une nouvelle fois réitéré sa volonté de libérer par la force les otages et répété son refus de créer une zone démilitarisée, réclamée par les FARC comme préalable à tout échange humanitaire.
Yolanda Pulecio, la mère d'Ingrid Betancourt, interrogée à Paris par la chaîne de télévision privée RCN, se déclare "paniquée" par cette annonce de libération ratée.
"Je supplie le président Uribe de ne plus lancer d'opérations militaires", dit-elle.
Paris a immédiatement réagi affirmant que l'usage de la force pour libérer les otages en Colombie "doit être absolument proscrit".
Enfin à Cali (ouest), les familles des députés provinciaux sont effondrées et prient les FARC de restituer les corps de leurs proches assassinés.
"Nous manifestons notre peine profonde auprès des familles des défunts tués dans cette tragédie et nous nous efforcerons de leur restituer les corps le plus vite possible", a annoncé la guérilla dans son communiqué.
Les guérilleros des FARC, selon les témoignages d'anciens prisonniers, ont pour consigne d'exécuter leurs otages en cas de tentative militaire de libération par la force.
*
Otages en Colombie : écarté du dossier par Bogota,
Hugo Chavez affirme que le processus avec les FARC se poursuit
Par Frank Bjak
BOGOTA - AP - 23/11/7 - Hugo Chavez s'accroche : affirmant qu'il respecte la décision de Bogota de l'écarter du dossier des otages en Colombie, le président vénézuélien a néanmoins souligné que le processus engagé avec les rebelles des FARC ne pouvait être arrêté aussi abruptement, et déclaré qu'il attendait toujours des preuves de vie des otages, dont la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt.
"De toute façon, nous allons continuer, car le processus a commencé et il y a des choses que vous ne pouvez pas arrêter aussi facilement", a-t-il déclaré lors d'un rassemblement de ses partisans à Caracas jeudi soir. "J'attends que les FARC m'amènent des preuves de vie des prisonniers".
De son côté, le président colombien Alvaro Uribe n'est pas revenu jeudi sur sa décision la veille de mettre fin à la médiation de M. Chavez avec les FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie), alors que Paris l'avait invité dans la journée à revoir sa position. Les services de M. Chavez ne sont plus souhaités depuis qu'il a, selon Bogota, contacté directement mercredi la hiérarchie militaire colombienne, ce que son mandat lui interdisait.
Le président colombien s'est contenté de vilipender les rebelles marxistes, s'insurgeant qu'ils n'aient pas fourni de preuve de vie des prisonniers, et notamment d'Ingrid Betancourt.
"Ils souhaitent se faire passer pour des grandes pointures politiques dans les capitales internationales, alors qu'ici ils continuent de tuer", a-t-il déclaré lors d'un discours jeudi.
M. Chavez a "vivement regretté" sa mise à l'écart, déclarant qu'il s'entretiendrait prochainement avec des responsables colombiens sur les raisons de la fin de sa mission.
"Je respecte la décision du président Uribe, même si je la regrette vivement, d'abord pour les prisonniers aux mains des guérilleros et les guérilleros qui sont en prison, ainsi que pour leurs familles, leurs proches, et la Colombie", a déclaré M. Chavez lors d'un rassemblement de ses partisans à Caracas.
"J'agirai comme médiateur seulement si les deux parties sont d'accord. Si l'une n'est pas d'accord, je ne peux pas être un médiateur", a-t-il déclaré. "Nous sommes toujours disposés à soulager les douleurs du peuple colombien".
La décision de M. Uribe, annoncée mercredi soir par la présidence colombienne, a été accueillie avec "consternation" et qualifiée de "rude épreuve" par les différents soutiens et proches d'Ingrid Betancourt, enlevée le 23 février 2002 par les FARC alors qu'elle faisait campagne pour la présidentielle.
La France a fait savoir qu'elle souhaitait voir M. Uribe changer d'avis, l'Elysée estimant que la médiation de M. Chavez, qui a débuté cet été, constitue la "meilleure chance" d'obtenir la libération d'Ingrid Betancourt et des autres otages de Colombie.
Le président Nicolas Sarkozy avait reçu mardi à l'Elysée son homologue vénézuélien et la famille d'Ingrid Betancourt. D'après son porte-parole David Martinon, cette rencontre a été "certes incomplète", Hugo Chavez n'étant pas porteur comme il l'avait espéré d'une preuve de vie de la Franco-Colombienne, mais il y a eu des "avancées".
*23 Novembre 2007
Alter Info
Tout en occultant la personnalité charismatique de l’individu, ses conviction révolutionnaires d’inspirations sociales, si nous percevions Hugo Chavez uniquement à travers la présentation plus que subjective que font de lui les media marchands et la presse dominante, ‘’un bouffon en quête de reconnaissance internationale’’, on penserait que les déclarations de Fabrice Delloye sont celles d’un type atteint du ‘’syndrome de Stockholm’’.
Pourtant, loin des poncifs infligés de manière récurrente par les caciques bien-pensants et les gardiens de la morale politique, l’ex-mari d’Ingrid Betancourt n’a pas hésité à accuser le président colombien Uribe, d’être un pantin dont les ficelles sont tirées depuis Washington, et à dénoncer la responsabilité commune dans l’enlisement et les multiples complications de cette affaire.
Hugo Chavez en présence d'Ivan Marquez, un responsable militaire des Farc et mandaté par le gouvernement colombien pour favoriser les négociations, en vue d’un échange humanitaire, et plus prudent que Kouchner, affirmait Jeudi ‘’J’espère, qu’avant d’arriver à Paris, je pourrai avoir une preuve de vie’’ d’Ingrid Betancourt.
Alors même que les tractations entre Chavez et les Farc se poursuivent, Uribe a annulé le mandat donné à Chavez, pourquoi ?
Est-ce Uribe ou l’administration bush qui décida de mettre fin à ce mandat.
Selon les déclarations explicites de M. Delloye, il n’y a aucun doute, Uribe et l’administration US empêchent le bon déroulement de cette tentative de libération.
En claire, les Etats-Unis et Uribe sont directement responsables de ce que la majorité des ‘’media marchands’’ présente comme un échec et l’impute volontiers à Chavez.
Le président vénézuélien semble sincère dans sa démarche, sans compter que les révolutionnaires du Farc étant plus proches idéologiquement de Chavez, les chances que les tractations aboutissent, sont plus probantes que tout ce qui a été essayé jusqu’à maintenant. De part les affinités idéologiques avec les Farc et Chavez, même Sarkozy n’avait pas ces opportunités actuelles.
Kouchner l’appendice médiatique et l’opportuniste éhonté.
Il semblerait que notre ministre des affaires étrangères, le très médiatique Kouchner [le "va-t-en guerre sioniste"], veuille s’approprier le prestige international que donnerait le bon dénouement de cette affaire. Tout en dénigrant la démarche de Chavez, il clame ‘’ "Nous avons une preuve indirecte qui est venue d'une façon un peu plus sûre que d'habitude ‘’, pourtant selon le Parisien de ce mardi, Bernard Kouchner n'aurait pas de nouvelles d'Ingrid Betancourt. Pis encore, Bernard Kouchner enflammé dimanche lorsqu'il a assuré avoir des preuves indirectes de vie d'Ingrid Betancourt, d’après un de ces conseillers, le ministre des Affaires étrangères se soit fourvoyé: ‘’on ne sait pas vraiment à quoi Kouchner faisait allusion’’ au même moment son entourage fidèle, pour lui trouver des circonstances, n'hésite pas dire que l'’’on aura mal compris le ministre. Il a sans doute voulu parler des témoignages récents d'anciens otages qui disent l'avoir vue.’’
Une fois de plus, la presse dominante et les journalistes en manque d’objectivité déforment les faits et poursuivent leur insidieuse propagande pro atlantiste en oubliant toute éthique et déontologie professionnelle.
*
Polémique au sujet de la libération d'Ingrid Bétancourt
Euronews - 16/7/7 -
Bogota a reconnu ce mercredi que l'un des officiers colombiens ayant participé à l'opération de sauvetage de 15 otages des FARC, le 2 juillet dernier, avait utilisé l'emblème du Comité international de la Croix-Rouge, ce qui constitue une violation des conventions internationales
Réaction du président Colombien, Alvaro Uribe : "Je demande pardon au Comité international de la Croix-Rouge mais par respect pour nos forces armées, je demande que le nom de l'officier qui a commis cette erreur ne soit pas communiqué".
Alvaro Uribe avait pourtant démenti l'utilisation d'un tel sigle quelques heures après la libération des otages. Aujourd'hui l'erreur est reconnue et elle pourrait mettre en péril les membres de l'organisation selon le porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge.
Selon les deux guérilléros capturés lors de l'opération ce n'est pas un mais trois ou quatre militaires colombiens qui ont arboré l'emblème du Comité international de la Croix-Rouge.
*
L'armée colombienne a utilisé l'emblème du CICR pour libérer les otages
Par Jean-Luc PORTE
16/7/8 - BOGOTA (AFP) - Le président colombien Alvaro Uribe a reconnu mercredi que son armée avait violé les conventions internationales en utilisant l'emblème du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) le 2 juillet lors de l'opération de libération de 15 otages des Farc, dont Ingrid Betancourt.
Le chef de l'Etat colombien a précisé lors d'une cérémonie publique qu'un officier de l'armée colombienne, -- "nerveux et contrairement aux ordres donnés"-- qui participait à l'opération aérienne, portait une veste sur laquelle se trouvait l'emblème de l'organisation internationale.
Le nom de cet officier qui, selon le président, "n'a à aucun moment voulu se substituer aux organisations humanitaires", "ne sera pas rendu public pour sa propre sécurité et pour ne pas nuire à sa carrière", a ajouté Alvaro Uribe.
M. Uribe a ensuite annoncé avoir "présenté mercredi matin ses excuses" au CICR.
"Le respect de l'emblème est crucial pour que le CICR puisse apporter son aide aux personnes touchées par des conflits en Colombie ou ailleurs", a déclaré à l'AFP le porte-parole de l'institution humanitaire, Florian Westphal, interrogé à Genève à la suite de la déclaration du président colombien.
M. Westphal a jugé "très important" que la Colombie ait reconnu avoir abusivement utilisé l'emblème de la Croix-Rouge et que M. Uribe ait "admis l'erreur qui était faite".
"L'emblème du CICR doit être respecté en toutes circonstances et ne peut être utilisé de manière abusive", a indiqué le CICR à Bogota dans un communiqué.
Le communiqué du CICR ne précise pas si des mesures seraient prises pour dénoncer cette grave infraction aux règles internationales.
Peu avant la déclaration publique de M. Uribe, l'avocat de deux guérilleros des Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie), capturés pendant l'opération, avait indiqué que ses clients avaient été floués notamment par la vue de cet emblème.
M. Rodolfo Rios, le défenseur des rebelles, Gerardo Aguilar (alias "César") et Alexander Farfan (alias "Gafas"), a précisé à l'AFP que les deux guérilleros avaient également informé des délégués du CICR qui leur rendaient visite en prison, du recours à l'emblème de leur organisation dans l'opération colombienne du 2 juillet.
Selon l'avocat, l'armée a déjà "à de nombreuses reprises simulé la présence de délégués du CICR" et aux dires de ses clients, "le 2 juillet, 3 à 4 personnes ont utilisé l'emblème du CICR".
Auparavant le vice-président Francisco Santos avait pour sa part indiqué que le gouvernement colombien allait enquêter sur cette affaire.
"Le gouvernement entretient une relation de confidentialité avec le CICR, un travail, une confiance qui s'est bâtie au fil de nombreuses années", a souligné M. Santos en ajoutant qu'il ne croyait "absolument pas" à l'"usurpation d'un emblème aussi important" par l'armée.
Quelques heures après l'opération, le commandant de l'armée, le général Mario Montoya, avait publiquement nié en présence d'Alvaro Uribe un tel recours.
"Aucune enseigne n'a été utilisée, monsieur le Président, ni de la Croix-Rouge, ni d'aucune organisation humanitaire", avait-il affirmé.
Le procureur général de la Nation, Mario Iguaran, interrogé par la chaîne de télévision privée Caracol, a estimé que le délit de "perfidie" ne pouvait pas s'appliquer au cas suivant car, a-t-il dit, "l'objectif de l'opération militaire était de libérer des otages et non d'attaquer ou de nuire à l'adversaire".
*
L'insigne de la Croix-Rouge utilisée par l'armée colombienne lors de l'opération de libération des otages des FARC
BOGOTA - AP - 16/7/8 - Un membre de l'équipe militaire colombienne qui a libéré d'Ingrid Betancourt et 14 autres otages en dupant les FARC qui les détenaient portait un l'insigne de la Croix-Rouge internationale durant l'opération, a reconnu mercredi le président Alvaro Uribe.
Le gouvernement colombien a présenté ses excuses à la Croix-Rouge, M. Uribe affirmant qu'il s'agissait d'une erreur non-autorisée par les responsables de la mission, commise par un soldat qui était nerveux avant d'entrer en action.
Le porte-parole de la Croix-Rouge Florian Westphal a déclaré depuis Genève que l'organisation acceptait les excuses de la Colombie.
On aperçoit sur les vidéos de l'opération de libération des otages du 2 juillet dernier qu'un des soldats colombiens, qui se sont faits passer pour des travailleurs humanitaires, porte une veste avec un morceau de tissu avec la croix rouge.
L'usage de l'insigne de la Croix-Rouge durant une opération militaire est interdit par la Convention de Genève, afin de protéger la crédibilité de l'organisation en tant qu'acteur neutre dans les conflits armés, et de protéger ainsi ses personnels médicaux présents sur les champs de bataille.
*
Betancourt : le CICR préoccupé par un usage abusif délibéré de son emblème
GENEVE (AFP) - 6/8/8 - Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s'est déclaré mercredi gravement préoccupé par un "usage abusif délibéré" de son emblème qui semble avoir eu lieu lors de la libération par l'armée colombienne de quinze otages de la guérilla des Farc, dont Ingrid Betancourt.
Dans un communiqué, le CICR a exprimé "sa grave préoccupation sur ce qui apparaît comme un usage abusif délibéré de l'emblème de la Croix-Rouge durant l'opération de libération de 15 otages menée le 2 juillet".
Le 16 juillet, le président colombien Alvaro Uribe avait reconnu l'utilisation de l'emblème du CICR au cours de l'opération, mais il l'avait imputée à un officier "nerveux" qui aurait contrevenu aux ordres en portant une veste frappée de la Croix-Rouge.
Le nom de cet officier, qui "n'a à aucun moment voulu se substituer aux organisations humanitaires", "ne sera pas rendu public pour sa propre sécurité et pour ne pas nuire à sa carrière", avait ajouté M. Uribe, en indiquant avoir présenté ses excuses au CICR.
Cependant, la thèse d'un usage non prémédité de l'emblème dû à la seule nervosité d'un officier est battue en brèche par des images diffusées lundi soir par la chaîne de télévision colombienne RCN.
Ces images montrent des militaires, le visage flouté, préparant l'opération de libération, certains en train de peindre en blanc des hélicoptères, et un militaire déguisé en membre du CICR, tandis qu'un autre, un micro à la main, veut se faire passer pour un journaliste.
"Si ces images sont authentifiées, elles établiraient clairement une utilisation abusive de l'emblème de la Croix-Rouge, ce que nous déplorons", a déclaré le directeur adjoint des opérations du CICR, Dominik Stillhart.
"Nous sommes en contact avec les autorités colombiennes pour leur demander des explications supplémentaires sur ce qui est réellement passé", a ajouté M. Stillhart.
L'usage des emblèmes du CICR "est régi par les Conventions de Genève et leurs protocoles additionnels", a rappelé l'organisation humanitaire, qui a son siège à Genève. "Ces emblèmes ne peuvent être utilisés par des organisations ou des personnes non habilitées par le droit humanitaire international", a souligné le CICR.
"Le respect absolu de l'emblème de la Croix-Rouge est essentiel" car, "en sa qualité d'organisation neutre et impartiale, le CICR a besoin de la confiance de toutes les parties au conflit pour pouvoir mener à bien son travail humanitaire", explique l'organisation.
La ministre suisse des Affaires étrangères Micheline Calmy-Rey, qui sera en visite en Colombie à partir de dimanche, devrait évoquer la question de l'utilisation de l'emblème du CICR par l'armée colombienne lors de l'opération de libération.
Selon les Conventions de Genève, l'emblème est protégé et ne peut être utilisé que par le CICR. Partie contractante aux Conventions de Genève, la Suisse est tenue de veiller à leur respect.
*
Libération d'Ingrid Betancourt : la Colombie a violé les Conventions de Genève, selon la Croix-Rouge
GENEVE - AP - 7/8/8 - La Croix-Rouge internationale a estimé que la Colombie n'avait pas respecté les Conventions de Genève en utilisant son emblème humanitaire lors d'une opération militaire qui a permis de libérer plusieurs otages des FARC, dont Ingrid Betancourt.
Le CICR précise qu'il a vu les images d'une vidéo montrant que l'emblème avait été délibérément utilisée comme une ruse qui a abouti à la libération des otages.
Le gouvernement colombien a renouvelé les excuses que le président Alvaro Uribe avait déjà présenté le mois dernier à la Croix-Rouge pour avoir utilisé son emblème. Alvaro Uribe a mis en cause l'armée colombienne pour ne pas avoir éclairci ce point après une enquête internationale. "Les erreurs peuvent être excusées quand elles sont commises de bonne foi, a déclaré le président colombien, mais mentir dans une enquête aussi importante pour la Colombie, c'est inexcusable."
Le CICR a souligné dans un communiqué diffusé mercredi que les images d'une vidéo du sauvetage des otages montraient que l'emblème avait été employée avant même le début de l'opération. Un sauveteur portait l'insigne de la Croix-Rouge lorsqu'il est monté dans l'hélicoptère de secours, au tout début de la mission, ce qui laisse penser que son utilisation était intentionnelle. Et cela constitue une violation des Conventions de Genève.
*
Des indigènes colombiens regardent le cadavre de Jesus Antonio Nene,
le 21 octobre 2008 à Villarrica (Colombie)
AFP - 22/10/8 - Au moins un indigène a été tué mardi lors du démarrage d'une marche de milliers d'autochtones vers Cali (sud-ouest de la Colombie), pour réclamer plus de terres, d'autonomie et un dialogue avec le président Alvaro Uribe, aux prises avec une agitation sociale sans précédent depuis 2002. Lire la suite l'article
La police a confirmé mardi soir la mort d'un homme, tué de quatre balles dans le dos, à proximité de Villarrica (bien Villarrica), dans le département de Cauca (sud-ouest).
Les organisations indigènes ont pour leur part rapporté deux morts au même endroit, lors d'une manifestation qui a tourné à l'affrontement avec la police.
"Nous rendons les forces de l'ordre responsables de ces faits, car il n'y avait sur place que des membres de l'armée et de la police anti-émeutes", a affirmé à l'AFP le dirigeant du Conseil régional indigène du Cauca, Feliciano Valencia.
Entre 10 et 12.000 autochtones étaient partis dans la matinée d'un autre village à plusieurs dizaines de kilomètres de là, La Maria, où ils s'étaient rassemblés à l'appel de l'Organisation nationale des indigènes de Colombie (Onic).
Le groupe parti de La Maria devait rejoindre, mercredi, les autochtones rassemblés à Villarrica.
Les indigènes, qui avaient déjà marché contre le gouvernement Uribe en 2004, comptent parcourir à pied quelque 120 km pour relier en trois ou quatre jours Cali (500 km au sud-ouest de Bogota) la troisième ville de Colombie.
"Nous marchons sur Cali, où nous espérons que le président Alvaro Uribe se montre", a déclaré à la presse Daniel Pinacué, l'un des dirigeants du mouvement, en ajoutant que si le chef de l'Etat n'acceptait pas un dialogue direct, les autochtones iraient jusqu'à Bogota.
Leur équipée intervient après une semaine de blocages de routes qui ont parfois tourné à l'affrontement avec les forces de l'ordre, faisant déjà un mort et une centaine de blessés parmi les manifestants et 70 policiers blessés.
Les indigènes représentent près de 3% de la population colombienne et exigent du gouvernement qu'il leur remette plus de terres et qu'il respecte l'autonomie relative de leurs territoires.
Ils souhaitent que soit assuré leur "droit à la vie", se disant trop souvent victimes du conflit armé impliquant guérillas d'extrême-gauche, armée, paramilitaires et narcotrafiquants.
Selon l'Onic, plus de 1.200 indigènes ont été assassinés depuis 2002 et des milliers ont été déplacés dans le cadre de ces différends territoriaux.
Les autorités assurent que les autochtones disposent déjà de près de 27% du territoire et se disent prêtes à racheter quelque 7.000 hectares de terres pour les remettre aux indigènes. Elles accusent en outre la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) d'avoir infiltré le mouvement.
La marche indigène intervient alors que le gouvernement conservateur est aux prises avec une agitation sociale sans précédent par son ampleur depuis l'élection d'Alvaro Uribe en 2002.
Les coupeurs de canne sont en grève depuis la mi-septembre, ce qui a entraîné une hausse des prix du sucre et des carburants.
Près de 40.000 fonctionnaires de Justice ont pour leur part repris le travail jeudi après une grève de six semaines qui a paralysé un système judiciaire déjà engorgé. Ce mouvement avait entraîné le 10 octobre l'instauration de l'état d'urgence, toujours en vigueur mardi.
Des employés de l'état civil et du Trésor ont également débrayé plusieurs jours et la Centrale unitaire des travailleurs (CUT, premier syndicat en Colombie) a appelé à une grève générale de tous les fonctionnaires jeudi.
Une concomitance "organisée" selon la présidence, qui estime que syndicats et opposition cherchent à déstabiliser le gouvernement.
*
Par Lamia Oualalou, Rio de Janeiro
Le Figaro.fr - 7/8/9 - En trois jours, le président colombien, Alvaro Uribe, a rendu visite à six de ses homologues sans parvenir à les convaincre de s'accommoder de l'installation des militaires américains dans son pays.
Chassés d'Équateur, où le président Rafael Correa a refusé de renouveler la concession de la base militaire de Manta, les officiers américains devraient se déployer en Colombie sur sept bases, trois terrestres, deux aériennes et deux navales. L'annonce provoque un tollé en Amérique latine. Au Venezuela, qui possède une frontière de 2 000 kilomètres avec la Colombie, Hugo Chavez décrète un «gel» des relations diplomatiques en retirant son ambassadeur. Même courroux à Quito, où Rafael Correa ne pardonne pas à Alvaro Uribe d'avoir ordonné le bombardement d'un camp de guérilleros des Farc, en février 2008 sur le territoire équatorien, sans se soucier de la violation de souveraineté.
Bogota et Washington concluent un peu vite que Chavez et Correa ont saisi le prétexte pour dresser un rideau de fumée, afin de faire oublier qu'ils sont accusés de connivence avec les Farc. Les choses se compliquent quand le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, au côté de son homologue chilienne Michelle Bachelet - deux figures de la gauche dite «modérée» - critiquent vivement l'installation des bases militaires. Selon Lula, le sujet devrait être discuté au sein du conseil de défense de l'Union des pays d'Amérique du Sud, l'Unasul. Une réunion est prévue lundi en Équateur, mais Uribe a fait savoir qu'il la boycotterait.
Une Union fragilisée
Pour démontrer son «humilité», en particulier à l'encontre d'un Brésil très remonté, le président colombien a entrepris une tournée de sept capitales, avec un résultat mitigé. Le Pérou, qui se veut l'autre pays proaméricain, applaudit, le Paraguay et le Chili «respectent», mais la Bolivie, l'Uruguay, l'Argentine et surtout le Brésil condamnent. Pour Lula, l'installation de marines aux portes de l'Amazonie brésilienne est inacceptable.
«La Colombie était en voie de briser son isolement, ce processus pourrait s'interrompre», regrette Marcelo Coutinho, qui dirige l'Observatoire de l'intégration sud-américaine à Rio de Janeiro. Il souligne que cette crise «fragilise une Unasul encore jeune, en torpillant son conseil de défense».
Pour Larry Birns, directeur du Council on Hemispheric Affairs, un institut basé à Washington, l'épi sode montre surtout aux Latino-Américains que «rien n'a changé à Washington». Il avance pour preuve la confirmation, par Barack Obama, de la réactivation de la IVe flotte de la marine américaine, chargée de patrouiller dans les eaux d'Amérique du Sud et des Caraïbes. Lula a encore protesté, en notant que les navires américains étaient «juste au-dessus» des gigantesques réserves de pétrole découvertes depuis 2007 au large du Brésil.
«Un véritable affront au Brésil»
«C'est un véritable affront à l'égard du Brésil. Je ne serais pas étonné si Brasilia se lançait dans une course aux armements contre la Colombie, voire le Pérou, désormais considérés par la diplomatie brésilienne comme des serviteurs de la Maison-Blanche », poursuit Larry Birns.
Dépêché à Brasilia, le général Jim Jones, conseiller d'Obama pour les questions de sécurité, a reconnu que l'affaire a été «mal gérée». Il a assuré que les bases n'auraient pour seules missions que la lutte contre le trafic de drogue et l'aide humanitaire [sic]. À l'issue de l'entretien, Marco Aurelio Garcia, le conseiller de Lula pour les questions internationales, n'a pas caché ses doutes. «Comme vous le savez tous, chat échaudé craint l'eau froide», a-t-il lancé, en référence aux interventions militaires américaines aux côtés des régimes autoritaires tout au long du XXe siècle.