CONTRE LES OGM (P. 1)

 

Anti-OGM

 

Anti-OGM info est une plate-forme d’information et de réflexion consacrée aux OGM disséminés.
Tout organisme vivant évoluant génétiquement au cours du temps, les “Organismes Génétiquement Modifiés” (OGM) sont en réalité des “chimères génétiques” ou des “Organismes Artificiellement Modifiés” dont la dissémination industrielle dans l’espace vital planétaire représente de multiples dangers et contraintes.
Dire non aux OGM agricoles et à la logique sous-tendant leur exploitation, et exiger leur retrait, c’est agir en faveur de l’avancement de la science, de la sauvegarde de la biodiversité et d’un développement équitable de l’humanité au niveau agricole.

 

CONFEDERATION PAYSANNE

 

 


Notre patrimoine génétique nous appartient !

Respectons la Nature

et refusons les OGM de l'Empire US-OTAN-SIC

visant à le modifier contre notre gré, à notre insu

Roger Ripert

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FAUCHEURS VOLONTAIRES :
ATTAC DENONCE LA DECISION DE LA COUR DE CASSATION

La Cour de cassation confirme la condamnation par la Cour d’appel de Toulouse des 8 faucheurs volontaires de maïs OGM à Menville en 2004.

C’est une décision grave et lâche, car le tribunal d’Orléans, suivi par le tribunal de Versailles, avait en 2005 ouvert une voie en reconnaissant aux faucheurs «l’état de nécessité» dû aux dangers de dissémination des cultures en plein champ;

- c’est un déni de démocratie car, même si elle n’a pas été consultée, la population est à plus de 80% opposée aux cultures d’OGM en plein champ;

- c’est un piétinement du «principe de précaution» pourtant désormais inscrit dans la Constitution française.

Les condamnations donnent la mesure :

José Bové : quatre mois de prison ferme,
Noël Mamère, Gérard Onesta : trois mois de prison avec sursis,
Michel Daverat, Pierre Labeyrie, Gilles Lemaire, Jean-Baptiste Libouban, François Simon : deux mois de prison avec sursis.

C’est la mesure des intérêts des grandes firmes semencières qui violent les droits des peuples à la souveraineté alimentaire, qui s’approprient les biens communs de l’humanité et la capacité de celle-ci à se nourrir, c’est la mesure de la criminalisation des mouvements sociaux et des syndicalistes, c’est la mesure du déni de justice et du saccage consenti de la bio-diversité et de l’agriculture paysanne.

ATTAC exprime sa solidarité avec les faucheurs condamnés. Ils participent à un combat politique et éthique essentiel et ne sauraient être assimilés à une association de malfaiteurs.
Plus que jamais, nous devons exiger dès 2007 un moratoire sur la culture des OGM en plein champ, susciter un mouvement citoyen et exiger un débat public sur les OGM.

Nous appelons à nous rassembler nombreux à Orléans les 26 et 27 février, lors du procès de 32 faucheurs, jugés pour un fauchage de maïs OGM à Villereau et, pour 16 d’entre eux, pour refus de donner leur ADN pendant la garde à vue. Ce procès sera l’occasion de la tenue des États généraux pour un moratoire sur les OGM, organisés par un collectif d’organisations locales et nationales, et dont ATTAC-France est partie prenante.

Des bons de soutien pour l’organisation de ces États généraux sont disponibles au siège d’Attac-France sur simple demande :
[email protected] - 01 41 58 17 40

programme des États généraux pour le Moratoire :
http://www.mondesolidaire.org/spip/IMG/pdf/Tract_proces_Orl%E9ans_2007_page2pdf

Attac France,
Montreuil le 8 février 2007
http://www.france.attac.org/a6895

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FNSEA et JA majoritaires, la Conf' s'effondre

Élections Chambres d'agriculture

"Jura agricole et rural", 9 février 2007

« Nos positions sont pleinement approuvées » commente Jean-Michel Lemétayer.

La FNSEA et les JA toujours majoritaires avec plus de 57 % des voix du collège exploitant; la Confédération paysanne en nette régression avec moins de 20 % (27 % en 2001); la Confédération paysanne reste de justesse le deuxième syndicat agricole français devant la Coordination rurale avec 18,71 % (12,2 % en 2001); un Modef qui reste en deçà des 2,5 % des votants. C'est ainsi que peuvent être décrits les résultats des élections aux Chambres d'agriculture.

Tandis que la déception régnait à la Confédération paysanne, regrettant que «les enjeux essentiels de l'agriculture ne soient pas apparus dans la campagne électorale», la FNSEA ne cachait pas sa satisfaction : «Nos positions sont pleinement approuvées, constatait Jean-Michel Lemétayer, président de la fédération qui parlait d'un très bon résultat». Satisfaction également pour François Lucas, président de la Coordination rurale, mais satisfaction tempérée par deux faits : la FNSEA et les JA restent largement majoritaires dans le paysage syndical agricole français et la Coordination ne gagne pas de nouvelle chambre d'agriculture.

La surprise, s'il en est une, est venue des deux challengers de la FNSEA associée aux JA. La Confédération paysanne a subi un dur échec, rassemblant à peine 20 % des suffrages contre 27 % en 2001. À l'inverse, la Coordination rurale grimpait avec 19 % des voix.

Ni l'une ni l'autre ne parvenaient cependant à faire fléchir la FNSEA sous la barre des 50 % ce qui était pourtant leur objectif affiché. Au contraire le syndicat majoritaire renforce ses positions. L'un semblait gagner ce que l'autre perdait, même si le jeu des transferts de voix s'analyse de manière bien plus complexe. La contestation syndicale reste au même étiage mais change de couleur politique et de contenu revendicatif.

Des transferts de voix complexes

Sur le terrain, certains résultats constituent également un vrai bouleversement dont l'ampleur était sans doute inattendue. Ainsi, la Confédération paysanne perd la seule chambre qu'elle dirigeait, celle de la Loire-Atlantique. Dans bon nombre de départements (Isère, par exemple), le reflux de la Confédération profitait, certes, à la Coordination rurale, mais aussi à la FNSEA et aux JA.

Dans d'autres, le recul de la Confédération ne profitait qu'à la FNSEA, le score de la Coordination rurale étant en retrait par rapport à 2001. Dans bon nombre de départements, les résultats montrent que les agriculteurs ont voulu adresser un message, non seulement professionnel mais aussi plus général : dans un contexte qui prélude à la prochaine élection présidentielle, ils ont voulu montrer leur attachement à une agriculture d'entreprise, laquelle est défendue à la fois par la FNSEA, les JA et la Coordination rurale. Sans doute un signe fort adressé aussi aux candidats à l'élection présidentielle.

FNSEA : «confiance renouvelée et conforté»

Ce test de représentativité syndical est pour la FNSEA un « très bon résultat » affirmait Jean-Michel Lemétayer, président du syndicat, le 5 février au soir. Cette « belle victoire » le confortait dans sa mission à la tête de la grande maison jusqu'en 2008. « Beaucoup d'hommes politiques vont rêver de faire un même score sur un seul tour à la prochaine élection présidentielle », plaisantait le leader de la FNSEA qui entendait faire connaître « les orientations que nous avons défendues » dans le débat politique à venir. Selon Jean-Michel Lemétayer, cette victoire syndicale de la FNSEA était prévisible à partir du moment où la campagne s'est engagée.

Commentant la «débâcle» de la Confédération paysanne, Jean-Michel Lemétayer expliquait que «cela ne pouvait être autrement». La faute à José Bové et «ses combats contre les paysans» [sic]. La responsabilité aussi «à des orientations défendues par la Confédération paysanne qui ne collent pas à celles souhaitées par les "paysans entrepreneurs" [sic] ».

Un vote Coordination rurale (CR) «mathématiquement prévisible»

Quant au score de la Coordination rurale (CR), il s'agit, selon le président de la FNSEA, «d'un report de vote de contestation qui allait avant à la Confédération paysanne mais aussi à un vote d'adhésion à la Coordination».

Selon lui, en étant présente dans plus de départements en 2007, elle devait mathématiquement se situer autour de 17%. « Elle progresse très nettement là où elle n'était pas avant » explique Jean-Michel Lemétayer. Fort de son bon score et de victoires symboliques comme en Loire-Atlantique où la FNSEA reprend la chambre d'agriculture à la Confédération paysanne, Jean-Michel Lemétayer entend faire « entendre sa voix » dans le débat politique électoral. « Ségolène Royal ne fera pas sans la FNSEA » affirme le leader de la FNSEA.

« J'espère qu'elle va écouter la majorité des paysans français » avance-t-il en faisant référence aux principes des débats participatifs défendus par la candidate PS.

Quant à la Coordination, selon les propos de Jean-Michel Lemétayer, le fait de « taper contre la grande maison » lui ferme les portes qu'elle pourrait croire s'ouvrir du fait de sa position. Entre la FNSEA et la Coordination, le 5 février au soir, prévalait le règne du chacun pour soi.

Coordination rurale : une joie contenue

C'est une joie contenue qui transparaissait du côté de la Coordination rurale. Fière de son score national derrière son ennemie de toujours à savoir la FNSEA ; elle ne cachait pas sa déception de n'avoir pas conquis de nouvelles chambres d'agriculture notamment dans le Gers et en Charentes. Les deux chambres acquises en 2001 (Lot-et-Garonne et Calvados) restent aux mains de la Coordination.

Confédération paysanne : «C'est un vrai revers» selon Régis Hochart

«C'est un vrai revers» admet Régis Hochart, porte-parole de la Confédération paysanne à propos du score de son syndicat, qui vient de perdre sa dernière chambre d'agriculture métropolitaine en Loire-Atlantique.

«Les paysans ont été endormis par les discours de la FNSEA. Nous avons construit une alternative crédible pour tous les paysans mais nous avons manqué de temps pour l'expliquer de manière audible» estime-t-il.
«Je suis aujourd'hui très préoccupé par l'avenir de l'agriculture et du monde paysan. Les problèmes vont s'accentuer. Le monde paysan est parti pour quelques années de douleur», prédit Régis Hochart. Selon lui, «les enjeux essentiels de l'agriculture ne sont pas apparus dans la campagne électorale»

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OGM : les 27 soutiennent l'interdiction de maïs OGM en Hongrie

BRUXELLES (AFP) - 20/2/7 - Les ministres européens de l'Environnement ont rejeté mardi une requête de la Commission européenne demandant à la Hongrie de lever son interdiction de commercialisation d'un maïs OGM, pourtant autorisé dans l'UE, selon des sources européennes.

Une majorité qualifiée des 27 Etats membres ont rejeté la demande de Bruxelles de lever la "clause de sauvegarde" appliquée depuis 2005 par Budapest sur un maïs de Monsanto [la firme de l'Empire US-OTAN] (MON 810), "autorisé dans l'UE depuis 1998" [?].

Les ministres avaient déjà rejeté en décembre une demande de Bruxelles pour lever une clause de sauvegarde de l'Autriche sur le même maïs.

Selon la législation européenne, un Etat membre a le droit d'appliquer une clause de sauvegarde temporaire contre un OGM en invoquant de nouvelles informations scientifiques mettant en doute l'inocuité de ces produits.

Mais l'Autorité européenne de sécurité des aliments [EFSA, à la solde de l'Empire US-OTAN] a déjà jugé à deux reprises "infondé scientifiquement" les argumentations hongroise et autrichienne, estimant n'avoir "aucune raison de croire" à ses "effets négatifs sur la santé humaine, animale ou sur l'environnement"...

Forte de ces avis, la Commission a donc demandé aux Etats membres de voter la levée de ces clauses, "mais en vain" !

Après ces votes, Bruxelles doit maintenant décider de sa réponse, soit ne rien faire, soit mettre une nouvelle proposition sur la table en tenant compte des argumentations des ministres.

L'UE risque cependant un nouveau conflit avec "l'Organisation mondiale du commerce" [sic] qui avait considéré il y a un an que ces clauses n'étaient pas justifiées scientifiquement, dans son rapport sur le moratoire de l'UE sur les autorisations d'OGM entre 1999 et 2004.

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Les pro-OGM interpellent à leur tour les candidats
        

PARIS (Reuters) - 1/3/7 - Les défenseurs des OGM ont interpellé les candidats à l'élection présidentielle afin qu'ils clarifient leur position sur l'avenir des "biotechnologies végétales" en France.

Au lendemain de l'appel du collectif anti-OGM, l'Alliance, en faveur d'un moratoire "pour un printemps sans OGM", les quatre principales organisations françaises de semences [lesquelles, précisément ?] ont adressé une lettre ouverte aux candidats dans laquelle elles déplorent leurs contradictions. Elles leur demandent de se prononcer en faveur d'"une politique volontaire".

Chaque année plus de la moitié des essais expérimentaux est détruite en France, relèvent les professionnels qui dénoncent des "conséquences désastreuses" sur la recherche française.

Ils affirment que les agriculteurs français sont "de plus en plus nombreux" à cultiver du maïs transgénique et prévoient plusieurs milliers d'hectares cultivés en 2007 à des fins commerciales. En 2006, 5.000 hectares y avaient été plantés [sic].

La candidate socialiste Ségolène Royal a déjà fait savoir que si elle était élue elle refuserait les essais de cultures transgéniques en plein champ, tout en encadrant la poursuite de la recherche publique dans ce domaine.

Instaurer un moratoire ferait perdre à la France "toute chance de rester la deuxième puissance agricole mondiale" [sic], affirment "les professionnels" [sic].

Jeudi, "l'Alliance" [sic] a réitéré son appel et invité les candidats à apporter leur soutien au moratoire au cours de leur visite au Salon international de l'Agriculture, qui se tient du 3 au 11 mars à la Porte de Versailles, à Paris.

La résurgence du débat sur les OGM intervient alors que les semis de maïs transgénique débutent en avril et que le gouvernement a ouvert une consultation publique sur internet pour quatorze nouveaux projets d'essais de cultures OGM en plein champ, en 2007, dont douze de maïs [à quelle adresse URL ?].

Les anti-OGM critiquent son choix de recourir à des décrets pour transposer en droit national des directives européennes sur les OGM, évitant ainsi un débat national.

Faute de transposition immédiate, la France encourt une astreinte de 366.744 euros par jour. De plus, Bruxelles la menace d'une amende de plus de 38 millions d'euros pour application incomplète de la législation européenne sur la dissémination des OGM dans la nature.

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Les écologistes réitèrent leurs soupçons de toxicité sur un maïs OGM :
le MONSANTO 863
de la société pentagoniste Monsanto

PARIS (AFP) - 13/3/7 - Greenpeace et le Crii-gen (Comité de recherche et d'information indépendantes sur le génie génétique) ont mis en cause une nouvelle fois le maïs génétiquement modifié de la société américaine Monsanto MON 863, dans une étude publiée mardi.

Selon cette étude du Crii-gen, financée partiellement par Greenpeace et publiée dans la revue américaine Archives of Environmental Contamination and Toxicology, la consommation d'OGM perturbe plusieurs paramètres biologiques importants chez le rat : poids du corps, du foie, des reins notamment.

Ces écarts, qui figuraient dans l'étude initiale publiée par Monsanto, ressortaient selon la firme de la variabilité naturelle de ces paramètres chez le rat.

Greenpeace n'a pas réalisé de nouveaux tests mais a obtenu au terme d'une longue bataille juridique en Allemagne la communication des données brutes de l'étude de Monsanto.

Ce sont ces données retraitées qui conduisent mardi Greenpace à estimer que le MON 863 "comporte un risque réel de toxicité" et à demander une remise à plat du système d'autorisation en Europe.

Le MON 863, autorisé en Europe pour l'alimentation animale depuis août 2005 et pour l'homme depuis janvier 2006, est l'objet d'une polémique depuis trois ans.

Les études produites en 2003 par Monsanto pour l'homologation présentaient en effet des anomalies sur les foies et les reins des animaux nourris au MON 863 plus marquées que pour le groupe nourri au maïs conventionnel.

Les experts de la Commission du génie biomoléculaire française avaient émis initialement des réserves, avant de conclure après un examen approfondi que les anomalies repérées dans les reins des rats alimentés avec du maïs MON 863 "s'inscrivaient dans la gamme des variations naturelles".

L'Agence européenne de sécurité alimentaire avait donné un avis positif au MON 863 en avril 2004, le jugeant "aussi sûr que le maïs conventionnel".

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Photo prise le 16 mars 2007/REUTERS/Greenpeace/Handout

Huit tonnes de maïs transgénique déversés par Greenpeace
devant le QG de Sarkozy !

        

PARIS (Reuters) - 16/3/7 - Greenpeace a déversé huit tonnes de maïs, que l'organisation présente comme transgénique, devant le quartier général de campagne de Nicolas Sarkozy, dans le Xe arrondissement de Paris.

Une quinzaine de militants ont été interpellés peu après par les forces de l'ordre, qui ont également saisi le camion-benne transportant le maïs, a précisé sur place Yannick Jadot, directeur des campagnes de l'organisation écologique.

"L'essentiel pour nous est d'obtenir enfin une réponse de Nicolas Sarkozy sur les OGM", a-t-il expliqué.

"En livrant du maïs transgénique à Nicolas Sarkozy, nous lui disons : 'Vous refusez de prendre position pour un moratoire sur les OGM en plein champ ? C'est donc que vous voulez du maïs transgénique. Eh bien, en voilà !'", déclare de son côté le responsable de la campagne OGM de Greenpeace en France, Arnaud Apoteker, dans un communiqué.

Vers neuf heures, le camion-benne de Greenpeace a déjoué l'important dispositif de sécurité mis en place habituellement dans la rue et s'est arrêté devant l'entrée du quartier général du candidat de l'UMP.

Tandis que des militants déployaient une banderole affichant "OGM = Moratoire !", le maïs a été déversé devant l'entrée de l'immeuble. Plus d'un mètre d'épis se sont amoncelés sur une quinzaine de mètres, sans toutefois interdire l'accès du QG.

"Des passants applaudissaient et les policiers encerclaient. Ca fait partie des scènes quotidiennes de la rue depuis l'installation du QG de Sarkozy", a raconté Yannick Jadot.

DOUBLE LANGAGE

L'accès à la rue d'Enghien a été aussitôt fermé par un cordon de CRS, qui ont interdit pendant une partie de la matinée aux journalistes et aux photographes de s'approcher de l'entrée.

Le point de presse quotidien des porte-parole de Nicolas Sarkozy a été cependant maintenu. "On n'a pas déclenché le plan Orsec !", a-t-on ironisé dans l'entourage du candidat.

Une militante écologiste a souligné que les riverains étaient excédés par le dispositif policier mis en place dans le quartier depuis le début de la campagne électorale.

"Quartier annexé par Nicolas Sarkozy", dénoncent sur un site internet des habitants, qui ont protesté il y a quelques semaines contre le "fichage" présumé des riverains, qualifié de simple "mesure de protection" par la préfecture de police.

Sur le fond, Greenpeace entend stigmatiser "le dernier candidat à l'élection présidentielle qui reste sourd à ce que réclament les Français et tient un double langage."

"En public, Nicolas Sarkozy affirme avoir de la réticence, voire de la méfiance à l'égard des cultures transgéniques. Mais en réalité, il ne traduit pas ces belles paroles en proposition concrète", explique l'organisation.

Luc Esprit, directeur de l'Association des producteurs de maïs (AGPM), a dit douter que Greenpeace ait réussi à se procurer huit tonnes de maïs transgénique.

"Qu'il y ait encore un peu de maïs OGM en France à vendre, c'est possible puisque 5.000 hectares ont été cultivés l'an dernier. Mais qu'une coopérative en mette à la disposition de Greenpeace cela me paraît vraiment très peu probable", a-t-il dit. "Cela relève plus de l'opération de communication", a-t-il ajouté.

Interrogée par Reuters, Adélaïde Colin, chargée de communication à Greenpeace, a maintenu qu'il s'agissait de maïs transgénique.

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Une culture top secret !


Fauchage de champs OGM : des dirigeants de Greenpeace mis en examen
pour avoir publié leur emplacement sur le site internet de leur association

Par Benjamin SPORTOUCH

PARIS (AFP) - 16/3/7 - La présidente de Greenpeace France et le directeur de cette organisation écologique ont été mis en examen jeudi à Paris pour avoir "incité au fauchage de deux champs OGM en publiant leurs emplacements sur le site internet de l'association" [sic].

La juge d'instruction Nathalie Turquey a mis en examen Katia Kanas et Pascal Husting pour "incitation ou provocation directe à la commission d'un crime ou d'un délit [sic] en l'occurence la destruction d'un champ OGM", a-t-on appris vendredi de sources proches du dossier.

Une enquête judiciaire avait été ouverte après une plainte avec constitution de partie civile des deux agriculteurs propriétaires des cultures détruites, Claude Ménara installé à Bouglon (Lot-et-Garonne), et Gilles Metge dont l'exploitation se trouve à Saint-Hilaire (Haute-Garonne).

Leurs parcelles de maïs transgénique, 15 hectares au total, avaient été fauchées, dans la nuit du 26 au 27 juillet et le 2 septembre pour le premier, le 30 juillet pour le second.

Greenpeace France avait décidé de publier sur le net une carte précisant l'emplacement exact des cultures OGM au lendemain d'un arrêt de la cour d'appel d'Orléans du 27 juin contre 49 faucheurs, dont l'ancien porte-parole de la Confédération paysanne, Jean-Emile Sanchez, condamnés pour la destruction de parcelles de maïs dans le Loiret en 2004 et 2005.

Le 26 juillet, un jugement en référé avait contraint l'organisation écologique à retirer cette carte mettant en avant "un risque de dommage imminent".

Greenpeace justifie la publication de cette carte en raison de la non application en France de la directive européenne 2001/18 qui oblige les états-membres de l'UE à rendre publics les emplacements d'OGM.

"Nous sommes dans le cadre d'une démarche citoyenne d'information. Dans d'autres pays européens comme les Pays-Bas et l'Allemagne, ce sont les gouvernements qui informent le public. Nous n'avons pas voulu inciter au fauchage de ces champs", a déclaré à l'AFP M. Hasting.

La justice s'est déjà prononcée sur le fauchage du champ de M. Ménara. Trois personnes ont été condamnées en octobre à trois mois de prison avec sursis par le tribunal de Marmande. Le 27 mars, des faucheurs présumés, dont José Bové, doivent être jugés à Villefranche-de-Lauragais (Haute-Garonne) pour le champ de M. Metge.

Interrogé par l'AFP, M. Ménara s'est déclaré "satisfait" de ces mises en examen.

"C'est reconnaître que Greenpeace a fauté. Ce sont des méthodes "terroristes" [sic] qu'elle a utilisées. Cela nous conforte dans notre démarche de planter du maïs OGM", a ajouté M. Ménara, qui précise qu'il attend une assignation en justice émanant d'apiculteurs qui l'accusent de "disséminations de pollens" OGM.

L'Association générale des producteurs de maïs (AGPM) qui revendique 100.000 adhérents parmi lesquels M. Ménara s'est également félicité de ces poursuites.

"Les variétés de maïs qui ont été fauchées sont autorisées et vendues dans n'importe quelle coopérative", a commenté son directeur général, Luc Esprit.
Juste après les mises en examen des deux dirigeants, la juge d'instruction a clos son dossier.

Si Mme Kanas et M. Husting sont renvoyés en correctionnelle, ils seront jugés par la 17e chambre correctionnelle de Paris qui examine les délits de presse.

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L'Etat français autorise 13 essais OGM en 2007 !

Source : http://www.20minutes.fr

 

20/3/7 - Le ministère de l'Agriculture a annoncé lundi avoir autorisé treize essais de cultures d'OGM en plein champ sur les quatorze dossiers qui avaient été déposés pour 2007. Parmi les quatorze dossiers présentés, douze concernent des maïs, un du tabac et le dernier une pomme de terre génétiquement modifiée, qui n'a pas été autorisé.
Ces quatorze dossiers ont été évalués par la Commission du Génie Biomoléculaire (CGB), chargée d'évaluer les risques pour la santé et l'environnement, dont les avis sont publiés sur le site www.ogm.gouv.fr.

 


Journal des jeûneurs pour un printemps sans OGM :
Au 6ème jour, les grévistes de la faim sont arrêtés !

Appel à mobilisation

19/3/7 - Enchaînés symboliquement les uns aux autres, les grévistes de la faim* menaient ce matin une action non violente devant le ministère de l’agriculture pour exiger un moratoire sur les cultures OGM avant les semis 2007. Pour toute réponse, 21 personnes sont interpellées par les forces de l’ordre à 13h00. pour être relâchées à 15h30.

Parmi elles, 4 grévistes de la faim depuis 6 jours déjà très affaiblis.

Quels que soient les intimidations et le mépris du gouvernement, l’action continue, tandis que 22 000 personnes ont déjà signé l’Appel d’Orléans.
 
Communiqué de presse des grévistes de la Faim pour un printemps sans OGM.
 
*Agir pour l’Environnement, les Amis de la Terre, ATTAC, Bioconsom’acteurs, Biocoop, le Collectif des Faucheurs Volontaires, le Collectif 45 sans OGM, le Comité de Soutien 63, le Comité de Soutien aux faucheurs de Pithiviers, la Confédération Paysanne, la Fédération Nationale d’Agriculture Biologique, GIET, Greenpeace, Nature & Progrès, le Réseau Semences Paysannes, Vigilance OGM 36

 


Trois mois de prison avec sursis pour neuf faucheurs de maïs transgénique
sur un "site d'essai" [sic] de la société GEVES à Guyancourt (Yvelines) !

VERSAILLES (AP) - 22/3/7 - La cour d'appel de Versailles a condamné jeudi à trois mois de prison avec sursis et 1.000 euros d'amende chacun neuf militants de la Confédération paysanne, relaxés en première instance après le fauchage d'une parcelle de maïs transgénique en 2003 sur un site d'essais du GEVES à Guyancourt (Yvelines).

Les prévenus devront s'acquitter solidairement de 6.900 euros de dommages et intérêts pour le Groupe d'études sur les variétés et les semences (GEVES) ainsi que de 3.000 euros de frais de justice, selon la Confédération paysanne qui va se pourvoir en cassation.

La Cour d'appel n'a pas accordé à la société Syngenta, dont le maïs BT11 a été fauché sur la parcelle en plein champ, les 100.000 euros de dommages et intérêts qu'elle réclamait. En première instance le 17 novembre 2005, les neuf syndicalistes avaient été relaxés. Le parquet, Syngenta et le GEVES (un groupement d'intérêt public dont l'Institut national de la recherche agronomique est un des administrateurs) avaient fait appel.

Lors de son réquisitoire le 26 janvier dernier, le procureur de la Cour d'appel de "Versailles" [sic] a requis trois mois de prison avec sursis contre les neuf syndicalistes.

 

 


Les anti-OGM veulent un moratoire avant les semis d'avril

PARIS (Reuters) - 23/3/7 - Des écologistes observent depuis dix jours une grève de la faim à Paris et promettent de l'étendre aux villes de province, afin d'obtenir un moratoire ce printemps sur les cultures d'OGM en plein champ en France.

Une dizaine de militants, membres de la Confédération paysanne et de Greenpeace, observent cette grève de la faim à Montreuil (Seine-Saint-Denis). L'action devrait s'étendre à Angoulême, Périgueux et Montpellier, selon Greenpeace.

Jeudi, cinq d'entre eux se sont enchaînés à l'escalier d'honneur du hall de la mairie du XVIIe arrondissement de Paris où ils ont été délogés par la police, en début de soirée.

Ces grévistes, signataires de l'Appel d'Orléans qui réclame "un printemps sans OGM", se disent déterminés à obtenir ce moratoire avant les prochains semis de maïs qui débutent en avril. Faute de quoi, a expliqué l'un d'eux à Reuters, les faucheurs volontaires de maïs OGM devront reprendre leur campagne avec les risques de sanctions qu'elle comporte.

La cour d'appel de Versailles a condamné jeudi à trois mois de prison avec sursis neuf faucheurs d'OGM volontaires, qui avaient été relaxés en première instance.

Les grévistes ont reçu la visite des candidats à l'élection présidentielle José Bové et Dominique Voynet et le soutien écrit de Ségolène Royal.

Greenpeace a appelé pour samedi à une mobilisation "SarkOGM" dans une vingtaine de villes afin d'informer le public sur l'absence de position du candidat de l'UMP.

L'Alliance pour la planète, qui rassemble une trentaine d'associations écologistes dont la Fondation Nicolas Hulot, a recueilli l'engagement des candidats sur un moratoire, en cas de victoire, sauf celui de Nicolas Sarkozy.

"Le message de samedi s'adresse en particulier à l'UMP et à Nicolas Sarkozy, dernier candidat à l'élection présidentielle à ne pas s'être engagé encore en faveur d'un moratoire sur les OGM", souligne-t-on à Greenpeace.

S'appuyant sur un sondage CSA datant de septembre 2006, le mouvement écologiste fait valoir que 86% des Français veulent un moratoire. Ils citent un autre sondage Ifop pour Le Journal du Dimanche le mois dernier selon lequel 62% des agriculteurs veulent aussi ce dispositif.

Les associations sont d'autant plus en colère que le gouvernement vient d'autoriser en France treize nouveaux essais d'OGM en plein champ pour 2007. Il a aussi publié cette semaine deux décrets offrant un meilleur cadre légal aux cultures de maïs transgénique.

Les agriculteurs prévoient d'en semer de 30.000 à 50.000 hectares contre 5.000 en 2006, a estimé l'Association générale des producteurs de maïs (AGPM).

 

Produits bio : Verts et MEI dénoncent la nouvelle réglementation européenne

 

PARIS (AFP) - 13/6/7 - Les Verts et le Mouvement écologiste indépendant (MEI) ont dénoncé mercredi la nouvelle réglementation européenne en matière de produits bio en s'attaquant surtout à la tolérance accordée par l'Union européenne à des traces d'OGM (organismes génétiquement modifiés) dans ces produits.
Cette nouvelle réglementation "est insatisfaisante parce qu'elle ne garantit plus l'absence totale de produits chimiques et d'OGM dans les modes de production des aliments", déplore Yann Wehrling, porte-parole des Verts dans un communiqué.

Selon lui, "c'est la crédibilité du bio qui est menacée auprès des consommateurs". "L'Europe vient amoindrir le label bio pour permettre la tromperie des consommateurs et le développement d'une filière bio moins regardante, de type industriel", ajoute-t-il en estimant que l'agriculture et la nourriture biologiques sont "en danger".

"En imposant cette nouvelle réglementation, l'Union européenne ne tient pas compte des avertissements de nombreux scientifiques quant aux effets potentiellement nocifs des OGM sur la santé", écrit de son côté Monique Marquet, vice-présidente à l'Environnement du MEI dans un communiqué.

L'UE "prend le risque de déstabiliser totalement les agriculteurs qui ont fait l'effort de se lancer dans l'agriculture biologique et, en trompant le consommateur, de diminuer encore la confiance des populations vis-à-vis des instances européennes", ajoute-t-elle.

Mardi, les ministres de l'Agriculture des 27 réunis à Luxembourg ont décidé que les produits biologiques porteront un label européen et leurs normes de qualité seront renforcées à partir de 2009.

Un produit fini devra ainsi contenir au moins 95% (en masse) d'ingrédients biologiques pour bénéficier de cette appellation, au lieu de 70% précédemment. Et ils pourront contenir des traces d'OGM avec une tolérance de 0,9% au maximum.

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Label bio dans l'UE : tolérance de traces d'OGM !

 

LUXEMBOURG (AFP) - 12/6/7 - Les produits biologiques porteront un label européen et leurs normes de qualité seront renforcées à partir de 2009, ont décidé mardi les ministres de l'Agriculture des 27 réunis à Luxembourg, s'attirant les critiques d'organisations écologistes sur la question des OGM.
"C'est un excellent accord qui aidera les consommateurs à reconnaître plus facilement les produits biologiques dans toute l'UE et leur donnera l'assurance de ce qu'ils achètent précisément", a commenté la commissaire européenne à l'Agriculture Mariann Fischer Boel, dans un communiqué.

Mais plusieurs organisations écologistes ont protesté contre un point important de cet accord, la tolérance à des traces d'OGM (organismes génétiquement modifiés) dans les produits bio.
Après un an et demi de négociations, les 27 se sont donc entendus sur un nouveau règlement, qui rend le label bio européen obligatoire sur les étiquettes. Mais les labels nationaux pourront y être adjoints, afin de ne pas dérouter les consommateurs qui y sont déjà habitués.

Les règles d'attribution du label ont aussi été renforcées, par rapport au précédent règlement qui datait de 1991. Un produit fini devra contenir au moins 95% (en masse) d'ingrédients biologiques pour bénéficier de cette appellation, au lieu de 70% précédemment.

Enfin, après un âpre débat, les 27 ont accepté que les produits bio puissent contenir des traces d'OGM, accordant une tolérance de 0,9% au maximum.

Une mesure de bon sens pour protéger les producteurs de bio contre des contaminations accidentelles d'OGM, selon la Commission. Les producteurs devront toutefois prouver que la contamination ne résulte pas d'une négligence de leur part.

Cette tolérance pour les OGM a suscité l'indignation de plusieurs associations écologistes, qui craignent une perte de confiance des consommateurs pour les produits biologiques et appellent à des mesures contre la contamination.

Cet accord "ignore les préférences des consommateurs, qui sont prêts à payer pour avoir de la nourriture de haute qualité, sans OGM, et il met en danger le secteur de l'agriculture biologique", estime Greenpeace dans un communiqué.

Plutôt que d'accepter une tolérance, "l'UE doit mettre en place une législation pour protéger les agriculteurs de la pollution par les OGM", réclament l'association Les Amis de la Terre et le Bureau européen pour l'Environnement, dans un communiqué commun.

Enfin, derniers points de l'accord, le lieu de production devra être indiqué sur l'étiquette, et les produits bio importés de pays hors de l'UE seront soumis aux mêmes règles que les produits européens.

La part des terres consacrée à l'agriculture biologique a plus que doublé dans l'UE entre 1998 et 2005, passant de 1,8% à 3,9%.

Les principaux pays producteurs sont l'Italie, qui représente 17% des terres agricoles consacrées au bio dans l'UE, suivis par l'Allemagne et l'Espagne (13% chacun), selon des chiffres de 2005 publiés par Eurostat.

La France arrive ensuite avec 9,2%.

Mais c'est proportionnellement l'Autriche qui s'est engagée le plus loin dans l'agricole biologique, en y consacrant 11% de ses terres agricoles, devant l'Italie (8,4%), la République tchèque et de la Grèce (7,2% chacun).

La France, avec 2%, figure dans le bas du classement.

Agen : des apiculteurs, Maurice et Marie-France Coudoin,
attaquent en appel M. Claude Ménara,
producteur de maïs OGM

AGEN (AFP) - 4/7/7 - Un couple d'apiculteurs et sept organisations agricoles ont demandé mercredi devant la cour d'appel d'Agen la destruction des parcelles de maïs OGM du producteur Claude Ménara, pour "dissémination de pollen de maïs génétiquement modifié".

Maurice et Marie-France Coudoin, apiculteurs, ainsi que sept organisations agricoles dont la Confédération paysanne ont demandé au juge "la destruction de la récolte avant la fleuraison, d’ici quelques jours (...) sur l’ensemble des parcelles de maïs Bt Monsanto 810 de M. Ménara", a indiqué leur avocat, Me François Roux, à l'AFP.

Les plaignants, qui avaient intenté en avril une action en référé à l'encontre de Claude Ménara en raison du risque de contamination des ruches et cultures environnantes, avaient été déboutés le 24 mai par le tribunal de grande instance de Marmande (Lot-et-Garonne).

Ils n'ont ainsi pas pu empêcher le producteur de semer, comme en 2006, 100 hectares de maïs transgénique à Grézet-Cavagnan (Lot-et-Garonne).

Selon Me Roux, "une expérimentation menée en août 2006 sous contrôle d’huissier prouve que les ruches situées à 400 mètres et 1.200 mètres des champs de M. Ménara sont gravement polluées" puisqu'on y "retrouve plus de 30% d’OGM".

"Les préjudices économiques et environnementaux sont graves", a-t-il souligné, dénonçant l'absence d'un "document public qui localise avec précision les parcelles concernées". "Nous sommes aujourd’hui face à des lobbys puissants qui veulent faire passer de force la culture OGM dans notre pays", selon lui.

L’avocate de M. Ménara, Me Maï Le Prat, a fait valoir de son côté que son client "sème son maïs dans le plus grand respect du droit". "La demande des apiculteurs est irrecevable", a-t-elle déclaré, estimant que "la partie adverse n’avance aucun argument juridique mais fait de la politique".

Me Le Prat, qui a salué la "très bonne décision en première instance" du TGI de Marmande, a souligné que le référé permet de "prendre des mesures d’urgence si on démontre qu’il y a un dommage imminent ou un trouble manifestement illicite, or ce n’est pas du tout le cas dans ce dossier", selon elle.

Le jugement a été mis en délibéré au 12 juillet...

Comment reconnaître un maïs transgénique ?

BREST (AFP) - 21/7/7 - Pour reconnaître un maïs génétiquement modifié, il existe, selon le Collectif national des faucheurs volontaires, réunis ce week-end dans le Finistère, un test ressemblant à un "test de grossesse".

Selon eux, il faut prélever des feuilles que l'on broie dans une sorte de mixeur. Le test, d'origine américaine selon José Bové, consiste à tremper dans la mixture une bandelette qui, une vingtaine de minutes après, change de couleur en cas de présence d'OGM.

Ce test a notamment été utilisé en Gironde où les Faucheurs volontaires ont affirmé avoir localisé 1.000 hectares, sur les 1.200 hectares de maïs transgénique répartis dans cinq cantons.

Une autre méthode, plus "empirique" selon les faucheurs, consiste "à s'approcher d'une parcelle et, si des véhicules 4x4 de surveillance ou des gendarmes surgissent, c'est que l'on est près du but".

Des Faucheurs volontaires bloquent les accès
au terminal agro-alimentaire du port de Saint-Nazaire

SAINT-NAZAIRE - AP - 24/7/7 - Quelque 200 Faucheurs volontaires d'OGM protestant contre l'importation de soja génétiquement modifié bloquent depuis lundi 11h les accès routiers au terminal agro-alimentaire du port de Saint-Nazaire, selon la préfecture de Loire-Atlantique.

Les manifestants bloquent la circulation des camions mais les activités du terminal agro-alimentaire et du port n'ont pas été interrompues, ajoute la préfecture qui ne signale pas d'incidents.

Les Faucheurs volontaires ont expliqué dans un communiqué qu'ils "occupent le terminal" pour "dénoncer l'importation massive de soja génétiquement modifié et la contamination qui en résulte".

Dans un nouveau communiqué diffusé lundi soir, ils ont affirmé avoir obtenu un rendez-vous le 31 juillet avec Jean-Louis Borloo et Nathalie Kosciusko-Morizet, respectivement ministre et secrétaire d'Etat à l'Ecologie. AP

Des écologistes établissent une carte des OGM plantés en Gironde

BELIN-BELIET, Gironde (Reuters) - 7/07 - Un collectif d'opposants aux cultures d'organismes génétiquement modifiés (OGM) a rendu public une carte des parcelles de maïs cultivées en Gironde, permettant ainsi la localisation précise de ces cultures controversées en France.

L'association Vigilance-OGM-33, créée il y a deux mois, a fait des recherches à travers le département en s'appuyant sur le premier registre national des plantations transgéniques établi canton par canton et non par parcelle, et publié début juillet par les autorités.

"Le registre ne permet pas la localisation précise, c'est pourquoi nous avons mené cette enquête qui nous a permis d'identifier une grande partie des champs de maïs MON810, le seul autorisé à la commercialisation en France", a indiqué Claude Peytermann, l'un des porte-parole de Vigilance-OGM-33.

"Nous poursuivrons cette action d'information et d'alerte sur les dangers des cultures OGM en plein champ", a-t-il ajouté.

Les recherches se sont portées tout d'abord sur deux cantons du sud du département, où se trouvent plus de 950 hectares de maïs OGM sur les 1.280 hectares cultivés en Gironde.

"Nous avons identifié une dizaine de parcelles sur les cantons de Belin-Beliet et Saint-Symphorien représentant environ 900 hectares", a précisé Claude Peytermann.

Le canton de Belin-Beliet concentre les plus grandes quantités de maïs transgéniques cultivés en Aquitaine avec 502.15 hectares sur un total de 4.795 dans la région, la deuxième en France après Midi-Pyrénées où 14.120 hectares de maïs MON810 sont cultivés.

Dans cette région, un agriculteur avait été victime de Faucheurs volontaires en novembre dernier et avait tiré avec son fusil de chasse en direction de la centaine de militants conduits parmi lesquels se trouvaient l'altermondialiste José Bové. Il n'avait fait aucune victime, mais avait été placé en garde à vue ainsi que l'ex-leader de la Confédération paysanne.

Vigilance-OGM-33 a été créée par des organisations comme Attac, Greenpeace ou encore la Confédération paysanne. Des citoyens s'y sont associés à titre individuel.

 

L'ARROSEUR ARROSE !

Source : LCI.FR

500 militants anti-OGM ont épandu du pollen de maïs traditionnel
sur un champ de maïs OGM

 

A.C. (avec agence) - le 26/07/2007 - Ils ont conçu cette opération comme un "baptême". 500 militants anti-OGM, José Bové en tête, ont "pollinisé" jeudi en Ardèche un champ de maïs OGM, c'est à dire  qu'ils ont épandu du pollen de maïs traditionnel afin de rendre les semences OGM impropres. L'opération s'est déroulée à Lussas "sans incident", sans que personne n'ait  à entrer dans la parcelle d'environ 6.000 m2, et la gendarmerie présente sur les  lieux n'est pas intervenue, selon les "organisateurs".
 
Face aux nombreuses condamnations dont ils font l'objet, les militants anti-OGM ont imaginé ce moyen d'action pour limiter leur responsabilité. "Nous avons simplement agité des épis. Les pollens sont déplacés par le vent, les insectes, les humains, donc on a pas eu besoin de rentrer dans la parcelle", a souligné le responsable d'Agribio Ardèche, association de promotions des produits  biologiques du département participant à l'opération. Les organisateurs estiment que l'opération s'est déroulée "dans un  cadre légal" car personne n'a eu à entrer dans le champ. "Jusqu'à présent ce sont les OGM qui polluent les paysans autour, et bien là  pour la première fois nous allons polluer la semence en envoyant du pollen de  maïs traditionnel et le semencier ne pourra rien en faire. C'est la politique de  l'arroseur arrosé, on va polluer le pollueur", a pour sa part déclaré José Bové.
 
Le semencier français Limagrain, qui exploite le champ, a annoncé son intention de porter plainte et  qualifié l'opération de "nouvelle forme de sabotage" [sic] . Selon le directeur stratégie et communication du  groupe, "c'est parfaitement l'équivalent d'une destruction, puisque la pureté du  maïs est exigée dans tous les cas de commercialisation". "On va analyser les  conséquences de ces actes mais c'est certain qu'on va porter plainte", a-t-il  ajouté. De son côté, la préfecture de l'Ardèche n'a pas souhaité faire de  commentaire.
 
Les anti-OGM accusent les semenciers d'OGM d'être incapables de maîtriser  les pollens de leurs plantes et de contribuer à la prolifération des OGM dans  les champs de cultures traditionnelles. La parcelle de Limagrain concernée par l'action est située à Lussas, près  d'Aubenas.

Interrogé récemment sur les sites de Limagrain, le groupe  avait mentionné des champs dans le Tarn-et-Garonne et le Gers, mais aucun en Ardèche. Le directeur général du groupe avait annoncé début juillet  qu'il "s'interrogeait très sérieusement" sur la poursuite de ces essais en  France, à quelques semaines du Grenelle de l'environnement qui doit notamment se prononcer sur les OGM.

PAS DE ÇA CHEZ NOUS

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Du maïs OGM en Bourgogne
(dans l'Yonne, dans la canton de Bléneau)
cultivés par un ou plusieurs
"agriculteurs anonymes" !

Source : http://www.biobourgogne.fr

 

Quatre parcelles de maïs OGM MON 810 pour 16,5 ha
ont été semées dans le canton de Bléneau !

 

L’information est parue cette semaine dans le Registre National des Cultures OGM : www.ogm.gouv.fr

En 2007, la France totalise 21 174,05 ha de ce maïs.

Il s’agit d’un maïs produit par la transnationale MONSANTO qui sécrète en permanence, dans la plante entière, une toxine «Cryl Ab» destinée à tuer les chenilles de la pyrale; la concentration de cette toxine peut varier de 1 à 100 d’une plante à l’autre.

«On vient de découvrir que la sécrétion de la toxine qui est censée tuer l’insecte qui attaque le maïs se passe dans des conditions qui ne sont pas exactement celles qu’on attendait». C’est ainsi que le ministre de l’écologie allemand s’exprimait pour justifier la décision de l’Allemagne de décréter un moratoire sur ce maïs OGM MON 810, au titre de la protection de la nature et de l’environnement.

Ce moratoire allemand succédait à ceux de l’Autriche, de l’Italie, de la Grèce, de la Hongrie de la Pologne et de la Suisse.

La France aurait pu se ranger à ce principe de précaution. Malheureusement ce n’est pas le cas.

Un ou plusieurs "agriculteurs anonymes" du canton de Bléneau [des noms, SVP !], avec l’appui de leurs organisations économiques, ont délibérément choisi de cultiver ce maïs OGM dans l’Yonne, alors qu’il existe d’autres moyens de lutte biologique contre la pyrale...

Non seulement ces agriculteurs anonymes ne tiennent pas compte de la position des élus du Conseil Régional de Bourgogne qui avaient voté par deux fois, une motion pour une Bourgogne sans OGM, mais ils méprisent ainsi la population qui refuse de consommer des OGM.

Cette culture de maïs OGM MON 810 est une menace non seulement pour l’environnement, mais aussi pour les agriculteurs voisins qui produisent du maïs destiné à alimenter des filières de qualité type «Label Rouge», pratiquent l’agriculture biologique, ou pour les apiculteurs de cette région.

Le coût de la traçabilité de ces maïs OGM MON 810, destiné à l’exportation, est supporté par l’ensemble de leurs collègues conventionnels.

En se ralliant aux thèses mensongères des semenciers, ces agriculteurs choisissent de se couper un peu plus des consommateurs, qui subissent déjà les nuisances de l'agriculture intensive, et de contaminer irréversiblement l'environnement avec les pollens OGM.


16,5 hectares de maïs transgénique à Champignelles, autour de la ferme des Perriaux  (canton de Bléneau), département de l'Yonne !

Source : L'Yonne républicaine, lundi 24 sept. 2007, p. 2

L'exploitant du GAEC de la Rauderie : le sieur Jean-Noël Gilet

Extraits des articles


"Il s'agit bien de maïs OGM. La zone de protection a été fauchée hier, car l'exploitant en avait besoin pour l'alimentation de ses bêtes", reconnaissait Francis Letellier, le président de la FDSEA.
Mais si nous sommes ici aujourd'hui, c'et pour protéger un collègue qui a le droit de cultiver du maïs OGM. La loi l'y autorise... [sic] .

Président de "110 Bourgogne", Michel Fosseprez était venu samedi soutenir Jean-Noël Gillet, par ailleurs vice-président de la ccopérative céréalière.

Lors du rassemblement à Toucy, le collectif 89 "Action citoyenne OGM et pesticides" avait donné lecture d'une lettre ouverte sur le point d'être adressée au président de "110 Bourgogne".

Interrogé, ce dernier a livré sa position :

"110 Bourgogne" vend des semences de maïs OGM a ses adhérents depuis cette année. Et continuera de le faire en toute légalité puisque c'est autorisé" [...].

NdR : "légal", certes, mais pas légitime de contaminer irréversiblement l'environnement avec les pollens OGM de ceux qui n'en veulent pas (c'est aussi leur droit de manger bio !).

 

 


Associations solidaires de l'Yonne


 

7 août 2007
par Administrateurs du site

Un ou des agriculteurs de votre canton a ou ont choisi de cultiver un maïs OGM (le maïs MON810 de Monsanto) sur 16,5 hectares, répartis en 4 parcelles.

Ce maïs a la propriété de produire un insecticide, le BT (Bacillus thuringiencis) qui permettrait la lutte contre la pyrale. la plante produit en continu cet insecticide et contamine à la fois le sol et la plante elle-même puisque cette plante le fabrique.

Des méthodes simples d’agronomie permettent de lutter efficacement contre la pyrale ; il s’agit de la rotation des cultures (système qui ne présente aucun intérêt pour une multinationale puisqu’il est gratuit).

Les OGM (Organismes Génétiquement Modifiés) ne sont pas une évolution naturelle des plantes mais une création de l’homme obtenue en transgressant la barrière des espèces à l’inverse de l’hybridation qui agit sur la reproduction sexuée d’une même espèce.

Nous considérons que c’est une pollution qui a trois caractères :

1. Elle est invisible : une plante OGM ne se distingue pas d’une plante non OGM dans un champ.

2. Elle est multiplicative : elle se multiplie par propagation de ses propres graines mais aussi par contamination des autres plantes de la même espèce par le pollen.

3. Elle est irréversible : cela veut dire qu’une fois la contamination propagée dans une région, on ne peut plus l’arrêter (c’est ce qui se passe par exemple aux USA et au Canada).

Donc, notre région toute entière [la Bourgogne], est menacée.

Les agriculteurs qui n’ont pas choisi cette voie vont se trouver contaminés et ne pourront plus vendre leur maïs dans les circuits traditionnels puisqu’il sera contaminé.

La vente du maïs MON810 n’est pas autorisée en France; ce maïs est destiné à l’exportation en Espagne pour la nourriture des animaux !!!!

Les plus touchés seront les agriculteurs bio dont la production sera déclassée s’il y a contamination ou tout simplement les jardiniers qui cultivent quelques pieds de maïs et qui vont se retrouver, aussi, contaminés.

Les transnationales agrotoxiques qui ont pris le contrôle des semences dans le monde disposent de moyens biologiques, juridiques, économiques et réglementaires pour parvenir à leur fin avec l’aide de l’Etat français, de ses scientifiques, de la commission européenne et d’organisation professionnelles de défense des agriculteurs, des lobbies des semenciers pour nous imposer cette technologie qui est brevetée.

Le fait qu’une semence soit brevetée ne permet pas à un agriculteur de la ressemer dans son propre champ; il est obligé d’acheter, chaque année, ses semences avec les produits chimiques (toxiques) que la multinationale semencière lui impose d’utiliser.

Cela veut dire, qu’avec les OGM, les multinationales ont la main mise sur l’agriculture mondiale.

Les OGM ne sont pas un progrès comme veulent bien nous le faire croire les multinationales qui les fabriquent mais sont de graves atteintes à la biodiversité de notre région, à notre santé, à notre environnement et à la démocratie puisque 86% de la population française refusent les OGM dans les champs et dans nos assiettes.

Le 27 avril dernier, l’Allemagne a suspendu la commercialisation des semences OGM MON810 de Monsanto car de nouvelles études démontrent son impact nocif sur les organismes non ciblés et sur les sols.

Les Allemands ont tenu compte de l’étude de Greenpeace montrant que la quantité d’insecticide produite par chaque épi de ce maïs varie de 1 à 100 selon les plantes.

L’Irlande serait sur le point de bannir les cultures OGM de l’île.

D’autre part, aucune assurance au monde ne veut assurer le risque créé par la possibilité de contamination par les OGM.

Nous, citoyens, devons réagir d’urgence :

• Pour demander, immédiatement, sans attendre le Grenelle de l’environnement, un moratoire pour toutes cultures d’OGM en plein champ (voir la pétition)

• Pour téléphoner, faxer, écrire ou interpeler directement le Préfet, tous les membres du conseil régional et général pour obtenir la destruction immédiate de ces cultures avant les risques de contamination.

NOTRE AVENIR ET CELUI DES GENERATIONS FUTURES SONT EN DANGER

DEMAIN IL SERA TROP TARD !

Collectif Action Citoyenne OGM 21

 

Sitting Bull : la Terre n'appartient pas à l'homme, c'est l'homme qui appartient à la Terre

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Ardèche : 17.000 pieds de maïs OGM détruits, pas de revendication

PRIVAS (AFP) - 9-8-7 - Quelque 17.000 pieds de maïs transgénique ont été détruits dans un champ à Lussas (Ardèche), où les faits ont été constatés mardi soir par le propriétaire à qui aucune revendication n'a été transmise, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.

Au pied de son champ, l'agriculteur a seulement trouvé une affichette proclamant "la terre n'appartient pas à l'homme", a-t-on appris de même source.

Une plainte a été déposée par le propriétaire de la parcelle pour "destruction de biens" et une enquête a été confiée à la brigade de gendarmerie de Villeneuve-de-Berg (Ardèche), a précisé à l'AFP le procureur de la République de Privas, Christophe Raffin.

Les pieds détruits représentent le tiers d'une des trois parcelles de maïs OGM de semence en Ardèche, soit 1,7 hectare en tout, selon le collectif ardéchois anti-OGM qui "ne cautionne pas du tout cette action".

"Depuis le début de l'été, nous sommes dans une démarche de négociations avec les autorités, les agriculteurs concernés ainsi que le semencier Limagrain, et non dans une démarche de destruction", a affirmé à l'AFP Gabriel Fabregoule, porte-parole du collectif.

"Détruire des parcelles ne nous amènent à rien et nous n'avons aucune idée de qui a pu faire cela", a ajouté M. Fabregoule.

La phrase retrouvée sur l'affichette est la moitié d'une citation attribuée au grand chef indien Sitting Bull ("la terre n'appartient pas à l'homme, c'est l'homme qui appartient à la terre"), "qui, selon M. Frabregoule, pourrait être utilisée autant par les anti que par les pro-OGM".

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Le procès de 5 militants anti-OGM à Carcassonne, dont Bové, renvoyé sine die

CARCASSONNE (AFP) - 19/9/7 - Le tribunal correctionnel de Carcassonne a ordonné sine die mercredi le renvoi du procès de cinq militants anti-OGM dont José Bové, poursuivis pour une action menée en 2006 chez le semencier Monsanto à Trèbes (Aude), et s'est dessaisi du dossier comme venait de lui demander la défense.

"Le tribunal ordonne le renvoi sine die et demande la transmission du dossier au ministère public", a déclaré à l'issue d'un bref délibéré, peu après l'ouverture de l'audience, le président du tribunal Jean-Hugues Desfontaine, sous les applaudissements des personnes assistant à l'audience.

Le procureur de la République Jean-Paul Dupont avait auparavant demandé le renvoi du procès à une date ultérieure, arguant de la proximité du prochain Grenelle de l'environnement, où la question des OGM (organismes génétiquement modifiés) sera examinée en octobre.

Il avait estimé "opportun" de renvoyer le dossier à une date ultérieure, dans l'attente du Grenelle de l'environnement, susceptible selon lui de permettre "d'avoir un autre oeil sur le dossier".

François Roux, l'avocat des cinq militants anti-OGM, a de son côté jugé "important que les juges de Carcassonne affirment leur indépendance" et "disent au procureur: +dans ces conditions-là, reprenez votre dossier+. Nous sommes clairement dans une affaire politique".

"Aujourd'hui, les parquets nous proposent un moratoire judiciaire. Dont acte!", avait-il lancé lors de l'audience, se référant au procès de Carcassonne, mais aussi aux deux autres d'une quarantaine de faucheurs volontaires, dont José Bové, prévus les 2 et 3 octobre devant le tribunal correctionnel de Toulouse et reportés sans audience.

"Aujourd'hui, c'est une très grande victoire", a commenté José Bové, à l'annonce de la décision du tribunal. "Que l'Etat assume ses responsabilités jusqu'au bout et qu'il reprenne son dossier", a-t-il ajouté.

"Le gouvernement est coincé, il va falloir qu'il fasse quelque chose. La seule solution comme on l'a toujours dit, c'est le moratoire" sur les OGM, a-t-il assuré.

"On a affaire à une logique politique et aujourd'hui, ce sont les procureurs qui, à la demande, du gouvernement, renvoient les procès, parce qu'ils savent bien que le débat des OGM est un débat politique, un projet de société", a-t-il poursuivi.

Les cinq militants anti-OGM ont été vivement applaudis à leur sortie du tribunal par quelque 150 sympathisants qui manifestaient en musique leur soutien et avaient accroché sur les grilles du tribunal une banderole demandant: "Tolérance zéro aux OGM - Maintien du moratoire".

Le leader altermondialiste et les quatre autres militants anti-OGM étaient poursuivis pour entrave à la liberté de travail et dégradations après une action, le 13 avril 2006, chez Monsanto à Trèbes, près de Carcassonne.

Une centaine de personnes de la Confédération paysanne, des Faucheurs volontaires et de Greenpeace avaient alors pris d'assaut le site de Monsanto, en forçant les grillages ou en les escaladant pour entrer dans les hangars et y rechercher des semences transgéniques.

Prévu initialement le 7 mars 2007, le procès de Carcassonne avait été reporté au 19 septembre.

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José Bové souhaite une loi garantissant
"la liberté et le droit de produire et consommer sans OGM"

PARIS - AP - 26/9/7 - José Bové a proposé mercredi un gel des semences OGM pendant l'année 2008, demandant l'élaboration d'une loi qui garantirait "la liberté et le droit de produire et consommer sans OGM"

"Tous les experts, le ministre (de l'Ecologie Jean-Louis Borloo) sont d'accord pour dire que la dissémination, on ne peut pas l'organiser. On ne peut pas empêcher le pollen d'aller d'un champ à l'autre", a expliqué le responsable altermondialiste sur RTL.

"Ça fait dix ans maintenant qu'on tente d'imposer les OGM et c'est la première fois qu'un responsable de gouvernement dit 'on ne peut pas maîtriser la dissémination'", a-t-il souligné.

"Ce qu'on propose, c'est qu'il y ait un gel, c'est-à-dire un moratoire", a poursuivi José Bové. "Pendant l'année 2008, il n'y a aucune semence OGM autorisée, tout reste en l'état, et on travaille sur une loi, sur la préparation d'un projet qui serait la liberté et le droit de produire et consommer sans OGM".

Selon lui, "cette loi doit préserver ceux qui ne veulent pas d'OGM ni dans leurs champs ni dans leurs assiettes".

Pour promouvoir cette idée, une marche est organisée du 9 au 13 octobre entre Chartres (Eure-et-Loir) et Paris. "Le 13 octobre, on va travailler sur ce projet de loi à Paris. Suite à cela, il sera temps de rencontrer le président de la République pour lui faire part de cette proposition", a-t-il déclaré.

"On ne demande pas à Nicolas Sarkozy de décrocher la lune. On lui demande simplement de suivre ce que veulent la majorité des Français et de mettre en place une politique qui est aujourd'hui mise en place par une majorité de pays européens", a souligné l'ancien candidat à la présidentielle. AP

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Proposition d'une loi sur les OGM et le principe du libre choix

PARIS (Reuters) - 27/9/7 - Le groupe de travail sur les OGM du "Grenelle de l'environnement" propose l'adoption avant la fin du printemps 2008 d'une loi déclinant les principes du "libre choix de produire et de consommer avec ou sans OGM."

Si cette position est adoptée, la culture du maïs génétiquement modifié en plein champ, enjeu du bras de fer actuel entre pro et anti-OGM, sera mieux encadrée afin d'éviter toute dissémination.

La question d'un éventuel gel de la culture de ce maïs OGM - le MON810 - dans l'attente de la mise en oeuvre de la loi ne sera tranchée qu'à la fin du "Grenelle de l'environnement", selon le gouvernement.

Jean-François Le Grand, le responsable du groupe OGM, a souligné jeudi qu'il ne s'agissait pas d'interdire les organismes génétiquement modifiés.

"Ce n'est pas une loi les interdisant, c'est une loi codifiant les productions agricoles et garantissant le libre choix de l'itinéraire économique pour les agriculteurs. Vous pourrez faire du bio, du conventionnel, des OGM", a-t-il dit à des journalistes.

"Ca veut dire qu'il faudra prendre des précautions, ça veut dire qu'il faudra faire en sorte que certaines cultures OGM ne puissent pas disséminer. Ca veut dire qu'on sera amené à formuler des limitations, un encadrement à cette production", a-t-il ajouté.

Prié de dire si l'on pourrait s'orienter d'ici-là vers un gel des cultures de maïs OGM en plein champ, Jean-François Le Grand, a souligné qu'il y aurait une négociation lors de la table ronde finale.

"Le président de la République a dit qu'on attendrait la fin du Grenelle pour en parler et nous n'en sommes qu'à la fin de la première phase", a-t-il dit.

Selon lui, le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo a été mal compris lorsque le quotidien Le Monde a annoncé le 20 septembre que le gouvernement s'orientait déjà vers un gel des cultures et de la commercialisation des semences OGM.

"Je suis étonné de voir une tempête dans un verre d'eau. Il (Jean-Louis Borloo) avait rappelé que la situation était gelée jusqu'à la fin du Grenelle", avance-t-il.

"Il faut redonner de la raison à quelque chose qui est subjectif et passionnel.

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Greenpeace condamné pour la destruction de maïs OGM

BORDEAUX (Reuters) - 1/10/7 - L'organisation écologiste Greenpeace a été condamnée lundi par le tribunal de grande instance de Marmande (Lot-et-Garonne) à 3.000 euros d'amende avec sursis et 2.370 euros de préjudice pour la destruction de pieds de maïs transgéniques le 27 juillet 2006 à Grézet-Cavagnan, apprend-on auprès de l'organisation.

Greenpeace a fait savoir dans un communiqué qu'elle ferait appel de cette décision "en totale contradiction avec l'évolution du débat public et politique sur les OGM et les déclarations récentes du ministre de l'Environnement".

Poursuivie par Claude Ménara, un agriculteur OGM déjà connu pour la procédure engagée contre lui par des apiculteurs, Greenpeace a été reconnue coupable de "complicité de dégradation grave de biens commis en réunion".

Le 27 juillet 2006, des militants de Greenpeace avaient couché des épis de maïs transgénique pour former une croix visible depuis le ciel, et immortalisée par le photographe Yann Arthus-Bertrand.

A la sortie du tribunal, Arnaud Apoteker, chargé du programme OGM de Greenpeace, a regretté que ce procès "soit le seul à ne pas avoir été reporté en l'attente du Grenelle de l'environnement"».

Il a de nouveau demandé qu'un moratoire sur les OGM soit instauré et qu'une loi définisse les responsabilités des producteurs d'OGM face aux autres producteurs victimes de la dissémination et "qui ne peuvent pas se défendre".


 

José Bové se prépare à une grève de la faim contre les OGM

TOULOUSE (Reuters) - 10/12/7 - José Bové entamera le 3 janvier à Paris une grève de la faim à durée indéterminée en compagnie d'une dizaine de militants jusqu'à l'obtention d'un moratoire effectif sur les plantations d'OGM.

"Le lieu parisien de cette action n'a pas encore été défini précisément mais nous serons entre 10 et 15 à faire cette grève et notre détermination ne fléchira pas", a déclaré l'ancien leader de la Confédération paysanne.

José Bové a annoncé cette décision sur les marches du Palais de justice de Millau, où il avait été convoqué en fin de matinée par une juge d'application des peines à la suite de sa condamnation en appel à quatre mois de prison pour l'arrachage d'un champ de maïs transgénique en 2004 en Haute-Garonne.

"Ma peine de prison a été transformée en paiement de jours-amende. J'accepte cette décision. Le montant de l'amende ne me sera communiqué précisément que lundi prochain par le biais de mes avocats", a-t-il précisé.

A sa sortie de ce tribunal, José Bové a symboliquement déchiré le récent arrêté du ministère de l'Agriculture interdisant de semer sur le territoire des plans transgéniques jusqu'au mois de février prochain.

"Cet arrêté est ridicule. C'est une caricature!", s'est-il écrié. "Tout le monde sait qu'on ne sème pas en hiver. Nous exigeons un véritable moratoire. Il faut que l'année 2008 soit une année sans OGM et c'est pour prouver notre détermination que nous entamerons cette grève de la faim".

Nicolas Fichot

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José Bové échappe à la prison et annonce une grève de la faim contre les OGM

Par Alexandra LESIEUR

MILLAU (AFP) - AFP - 10/12/7 - José Bové a échappé lundi à la prison, obtenant la transformation en jours-amende de sa condamnation à 4 mois de prison ferme pour un arrachage de maïs transgénique, mais a ausitôt annoncé une grève de la faim collective pour dénoncer "un simulacre de décret" sur les OGM.

A l'issue d'une audience contradictoire au tribunal de grande instance de Millau (Aveyron), avec ses avocats, le procureur et le juge d'application des peines, le leader altermondialiste a qualifié de "bonne nouvelle" l'aménagement de sa condamnation à 4 mois de prison ferme en jours-amende, dont le montant et le nombre de jours seront connus le 17 décembre.

Il avait été condamné en décembre 2005 par la cour d'appel de Toulouse pour un arrachage de plants de maïs transgénique à Menville (Haute-Garonne) un an plus tôt.

L'ancien candidat à l'élection présidentielle s'est toutefois dit "en colère" face à ce qu'il a qualifié de "trahison". "Les jours-amende, c'est le moins important (...). Aujourd'hui, ce qui est grave, c'est que le gouvernement a pris la décision d'aller à l'encontre de ce qui avait été dit au Grenelle de l'environnement, de ce qui avait été dit par le président de la République, et à l'Assemblée nationale, par Jean-Louis Borloo", le ministre de l'Ecologie, a déclaré José Bové à sa sortie du tribunal.

L'ancien porte-parole de la Confédération paysanne a déchiré, sous les applaudissements de quelque 70 sympathisants, une copie du décret publié jeudi, suspendant jusqu'au 9 février la vente et l'utilisation du maïs MON 810, le seul OGM cultivé en France.

Il a qualifié cette suspension de "complètement inacceptable, à moins de nous prendre pour des imbéciles". "Tout le monde sait que l'on ne cultive pas du maïs en hiver et décréter par la loi le gel en hiver, c'est vraiment se foutre de la gueule du monde et ça, on ne peut l'accepter!", s'est-il exclamé.

"Nous avons pris une décision collective d'entamer à partir du 3 janvier 2008 une grève de la faim à durée indéterminée (...) pour mettre en place un moratoire sur les OGM, pour que le gouvernement respecte la parole donnée devant l'Assemblée nationale et pour défendre le droit et la liberté de consommer sans OGM", a-t-il poursuivi sur les marches du palais de justice.

Dix à quinze personnes, des Faucheurs volontaires, de simples citoyens et un maire, devraient participer à cette action à Paris "devant les députés, les sénateurs, devant l'ensemble du gouvernement et devant le chef de l'Etat".

Ces militants, qui avaient déjà envisagé une grève de la faim en novembre si un moratoire n'était pas décidé lors du Grenelle de l'environnement, entendent ainsi protester contre la "reculade du gouvernement", selon M. Bové, bien décidé à obtenir "la clause de sauvegarde permettant à l'Etat de suspendre au niveau européen l'utilisation des OGM".

"Quand la parole publique est bafouée, les citoyens doivent agir. Il faut que l'année 2008 soit une année sans OGM, que le moratoire soit effectif", a insisté José Bové, devant le tribunal où étaient accrochées de chaque côté de l'entrée des banderoles "Faucheurs volontaires d'OGM" et "Moratoire pour les OGM = amnistie pour les faucheurs".

"L'aménagement prévu aujourd'hui va permettre que le combat continue", a souligné le leader altermondialsite, agriculteur du Larzac, avant d'ajouter : "on sera plus efficace dans la rue en faisant une grève de la faim que derrière les barreaux"

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La France engage la clause de sauvegarde sur le Mon810

par Jean-Stéphane Brosse


PARIS (Reuters) - 11/1/8 - Le gouvernement français a annoncé l'activation de la clause de sauvegarde sur le maïs Monsanto 810, ce qui permettra d'interdire provisoirement en France la culture de cet OGM autorisé par Bruxelles, en attendant une réévaluation de ses effets par l'Union européenne.

José Bové, qui observait une grève de la faim depuis le 3 janvier avec quinze autres militants anti-OGM pour obtenir cette décision, a aussitôt annoncé qu'il mettait fin à son action.

"Le gouvernement engage la procédure contradictoire afin de déposer une clause de sauvegarde sur la culture du maïs OGM MON 810 jusqu'à la réévaluation par les instances européennes de l'autorisation de commercialisation de cet OGM", a déclaré Matignon dans un communiqué.

Les services du Premier ministre précisent que cette décision s'appuie sur les conclusions du comité de préfiguration de la Haute autorité sur les OGM, rendues mercredi.

Celui-ci a "fait état d'éléments scientifiques nouveaux" et la "nécessité d'expertises complémentaires sur les effets sanitaires et environnementaux" à long terme de ce maïs génétiquement modifié, souligne Matignon.

Lors du Grenelle de l'environnement en octobre dernier, Nicolas Sarkozy avait annoncé le gel de ce maïs transgénique, le seul autorisé à la culture commerciale au niveau européen, en attendant l'avis de la Haute autorité sur les OGM. Mais Bové et les écologistes réclamaient un "vrai moratoire".

PLAN SUR LES BIOTECHNOLOGIES VEGETALES

Mardi, le chef de l'Etat s'est déclaré prêt à faire jouer cette clause de sauvegarde en cas de "doutes sérieux" sur ces cultures "jusqu'à ce que la Commission européenne tranche le problème", ce qui est attendu dans l'année.

Le lendemain, Jean-François Legrand, président du comité de préfiguration de la Haute autorité sur les OGM, a évoqué des "doutes sérieux", une expression néanmoins contestée par d'autres membres du panel.

Legrand a cité une dissémination beaucoup plus étendue que celle évaluée en 1998 lorsque Bruxelles a autorisé le Mon810, il a ajouté que des scientifiques avaient constaté des "résistances chez des ravageurs secondaires", ce qui limiterait l'intérêt de cette variété de maïs OGM. Il a enfin cité des effets sur la faune et la flore, en soulignant que de nombreux aspects devaient encore être approfondis.

Dans son communiqué, le gouvernement a estimé pour sa part que "les doutes sur cet OGM actuellement cultivé en France ne condamnent pas l'intérêt de cette technologie pour relever les défis alimentaires et environnementaux".

Il a annoncé parallèlement un plan "sans précédent d'investissement dans les biotechnologies végétales de 45 millions d'euros", soit, selon Matignon, "une multiplication par huit des budgets actuels".

José Bové s'est déclaré "très satisfait" de l'activation de la clause de sauvegarde.

"Nous avons décidé de cesser la grève de la faim et de commencer à nous réalimenter demain midi rue de la Banque (à Paris, NDLR) et nous allons partager un premier bouillon de légumes tous ensemble", a-t-il dit sur France Info.

 

 

 

 

 

Loi OGM : Greenpeace envoie aux députés un documentaire sur Monsanto


PARIS (AFP) - 27/3/8 - L'association Greenpeace a annoncé mercredi avoir adressé des copies d'un documentaire sur la firme américaine Monsanto aux 577 députés français qui s'apprêtent à examiner le projet de loi sur les OGM.

"Il nous semble essentiel qu'à la veille de se prononcer sur une loi qui engage l'avenir de l'agriculture et de l'environnement français, les élus français aient tous vu cette enquête passionnante et instructive sur les méthodes et l'histoire du leader des OGM".

"Le Monde selon Monsanto", une enquête de trois ans de Marie-Monique Robin récemment diffusée sur Arte, retrace l'histoire du plus gros semencier OGM de la planète, dont le soja, le maïs et le coton transgéniques gagnent rapidement du terrain.

Le projet de loi sera examiné du 1er au 3 avril par l'Assemblée nationale, après avoir été largement amendé par les sénateurs en février.

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LE MONDE SELON MONSANTO

Source : http://www.wikio.fr/news/

26 mars 2008

Mardi 11 mars est passé sur la chaine franco/allemande Arte un documentaire réalisé par Marie-monique Robin très intéressant mais surtout effrayant sur la multinationale semenciére Monsanto.
Cette entreprise Américaine détient un record de brevets de la chimie à l'alimentaire en passant par l'agriculture digne d'un film d'horreur, agent orange qui dévastât une partie du Vietnam durant la guerre, le glyphosphate (herbicide et insecticides roundup) hautement cancérigène, les pcb utilisés comme retardateurs de flammes et isolants qui ont pollués la majeurs parties des fleuves en France et ailleurs ainsi que la contamination de toute une population a proximité de leur usine aux États-unis dont une grande partie a déjà succombé, les hormones de croissances en procès actuellement en France, le très controversé aspartame et bien sur les tristement célèbres OGM qui sont en train de contaminer nos assiettes mais surtout la biodiversité de notre planète...
Monsanto est finalement entrain de "conquérir le monde" petit à petit car elle manipule les gouvernements et les chercheurs à sa guise et la population mondiale est devenu son grand champs d'expérimentation depuis des décennies (fondée en 1901).
Si vous n'avez pas eu l'occasion de voire ce reportage je vous le conseil vivement car il est important que chacun soit au courant de cette monstrueuse manipulation.

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Contre Monsanto, tout est beau !

Enquête accablante sur le leader des OGM, Monsanto

Un livre et un documentaire signés Marie-Monique Robin brossent le portrait de ce géant de l'agrochimie, inventeur de quelques-uns des pires polluants de la planète.

C'est une mission de salut public qu'a accomplie Marie-Monique Robin. Il a fallu trois ans d'enquête à cette journaliste indépendante pour assembler toutes les pièces du puzzle et dresser, dans un livre touffu et un documentaire qui sera diffusé sur Arte début mars (1), un portrait accablant de Monsanto, cette multinationationale au superbe slogan:«Nourriture, santé et espoir».

Cette firme a produit nombre des pires produits qui ont empoisonné notre planète et ruiné notre santé: les PCB (polychlorobiphényles, polluants organiques persistants plus connus en France sous le nom de pyralène), des herbicides dévastateurs comme l'agent Orange utilisé pendant la guerre du Vietnam, la dioxyne à l'origine, par exemple, de la catastrophe de Seveso en 1976 en Italie, et le Roundup, cet herbicide si familier aux jardiniers, longtemps vanté comme "biodégradable et bon pour l'environnement" (ce qui a valu à la firme d'être condamnée aux Etats-Unis puis en France pour publicité mensongère), qui s'est révélé cancérigène. Aujourd'hui, Monsanto est le leader mondial des OGM.

"Documents disponibles sur Internet"

Lauréate du prix Albert-Londres (1995), réalisatrice de nombreux documentaires, Marie-Monique Robin le dit avec modestie: il lui a suffi de fouiller sur Internet pour trouver tout le terreau nécessaire au début de son travail. "La grande majorité des documents que je cite dans mon livre, écrit-elle ainsi en introduction, sont disponibles sur la Toile. Il suffit de les chercher et de les relier entre eux, ce que j'invite le lecteur à faire, car c'est vraiment fascinant : tout est là et personne ne peut raisonnablement dire qu'on ne savait pas."

Documents déclassifiés, rapports, articles de presse: ce n'est effectivement pas la première fois que la firme créée en 1901 à Saint-Louis dans le Missouri est mise en cause, ses produits hautement controversés et son passé sulfureux. Mais le travail de Marie-Monique Robin est remarquable et salvateur, car il donne du sens à toutes ces pièces éparses.

Ténacité et rigueur

La journaliste est allée enquêter aux Etats-Unis, en Norvège, en Italie, au Canada, au Mexique, au Paraguay, en Inde... pour, chaque fois, "confronter la parole de Monsanto à la réalité du terrain". Même si la firme du Missouri a toujours refusé de répondre à ses questions. Stratégie habituelle de cette entreprise envers tout journaliste qui ne lui semble pas "acquis" à sa cause.

Avec ténacité et rigueur, la journaliste a recueilli nombre de témoignages inédits et rencontré de nombreux "lanceurs d'alerte": La plupart du temps des chercheurs qui ont dénonçé, écrit-elle "ici une manipulation, là un mensonge ou encore des drames humains à répétition" et qui l'ont payé par de graves difficultés personnelles ou professionnelles, Monsanto optant pour une discréditation sans merci de ceux qui osent contester le bien-fondé de ses produits.

Un milliard de dollars de bénéfices en 2007

En retraçant l'histoire de ce mastodonte de l'agrochimie - 17.500 salariés, un chiffre d'affaires de 7,5 milliards de dollars en 2007 (dont un milliard de bénéfices) et une implantation dans 46 pays - qui préfère se présenter sur son site Web comme une "entreprise agricole" dont l'objectif est d'"aider les paysans du monde à produire des aliments plus sains", Marie-Monique Robin montre que l'entreprise a toujours adopté la même attitude: informée des risques sanitaires et environnementaux induits par ses produits, "elle enferme les données dans un tiroir et ne dit rien aux autorités sanitaires, et surtout pas à ses ouvriers".

Et comme tout journaliste qui a eu à travailler sur Monsanto, Marie-Monique Robin s'interroge : "Comment des êtres humains comme moi peuvent-ils consciemment courir le risque d'empoisonner leurs clients et l'environnement sans penser un instant qu'eux-mêmes ou leurs enfants seront peut-être victimes de leurs négligences ?"

Croissance exponentielle

Aujourd'hui, le vrai danger vient, selon la journaliste, de la croissance exponentielle des cultures OGM, qui ont couvert quelque 100 millions d'hectares en 2007, dont 90% correspondent à des caractéristiques génétiques brevetées par Monsanto. Là encore, Marie-Monique Robin a le mérite de pointer le vrai danger des OGM, et ainsi d'éclairer le sens profond du combat de José Bové et des faucheurs volontaires. Outils destinés à imposer un nouvel ordre agricole mondial en assurant l'hégémonie de quelques firmes agrosemencières, les OGM menacent la diversité génétique planétaire et privent les paysans de leur indépendance et du droit ancestral d'échanger les semences.

En outre, montre Marie-Monique Robin, les études suffisantes pour vérifier l'innocuité des OGM n'ont jamais été menées à cause du "principe d'équivalence en substance " qui établit qu'un plant transgénique est identique à un plan non modifié, et que donc les expériences sont inutiles !

Le Monde selon Monsanto, de Marie-Monique Robin, éditions de la Découverte. 20 euros. Parution le 6 mars.

Eliane Patriarca

LIBERATION.FR : vendredi 29 février 2008

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Des militants de Greenpeace déversent 9 tonnes de maïs devant le siège de l'UMP


PARIS, France — Le 31 mars 2008. Greenpeace a livré cet après midi 9 tonnes de maïs au siège de l'UMP, rue de la Boëtie à Paris, pour demander au parti majoritaire à l'assemblée de défendre une agriculture et une alimentation véritablement sans OGM. Ce maïs sera–t-il l'un des derniers non contaminés ? C'est la question que pose Greenpeace au parti présidentiel alors que les députés UMP se prononceront dès demain sur ce sujet essentiel pour les Français.

A la veille du passage à l'Assemblée Nationale de la loi sur les OGM, Greenpeace appelle l'ensemble des députés à amender en profondeur le projet pour en faire une loi de protection de l'agriculture et de l'alimentation sans OGM, conformément aux engagements du Grenelle mais surtout à la volonté de la très grande majorité des Français. Les premières déclarations de la majorité UMP sont en effet inquiétantes : le parti majoritaire à l'Assemblée Nationale serait-il contaminé par Monsanto pour ainsi tourner le dos à la démocratie ?

« En l'état, le projet de loi ignore le Grenelle et méprise totalement la volonté d'une très large majorité des Français !, s'indigne Arnaud Apoteker de Greenpeace France. La production sans OGM est niée et le régime de responsabilité défaillant. En organisant la contamination de l'agriculture, de l'alimentation et de l'environnement par les OGM, ce projet de loi ne sert que les intérêts de Monsanto, des lobbies agricoles et de semenciers inféodés à la multinationale américaine. C'est inacceptable ! Les députés ont la responsabilité de faire primer la démocratie et l'intérêt général en amendant sérieusement le projet. »

Pour ce premier rendez-vous parlementaire du Grenelle, Greenpeace demande aux députés de défendre l'avenir plutôt que le passé. Si le projet de loi devait être voté en l'état, l'agriculture biologique et la production agricole française de qualité seraient en effet irrémédiablement condamnées. Quant à la crédibilité du Grenelle, elle en sortirait très sérieusement compromise.

«Le Président de la République, qui s'est engagé à appliquer scrupuleusement le Grenelle, et le gouvernement doivent maintenant concrétiser leurs engagements et pousser la majorité UMP à la responsabilité environnementale et au refus de la contamination de notre démocratie par Monsanto», ajoute Arnaud Apoteker.

Greenpeace rappelle que 71% des français (sondage CSA/Greenpeace, janvier 2008) veulent que le sans OGM soit véritablement sans OGM. Or le projet de loi légalise un seuil de contamination jusqu'à 0,9%, qui ne correspond à aucune nécessité juridique ou rationalité scientifique. Il s'agit d'un véritable droit à polluer qui sera augmenté, année après année, au fur et à mesure de la généralisation des contaminations. Pour Greenpeace, la seule loi possible sur les OGM doit garantir strictement la pérennité du sans OGM. Les Français attendent une loi de protection et non une loi de contamination.

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La bataille des OGM débute mardi à l'Assemblée


Par Emmanuel Georges Picot


PARIS - AP - 31/3/8 - Après les sénateurs, les députés examinent à partir de mardi le projet de loi sur les organismes génétiquement modifiés dans une ambiance qui s'annonce houleuse entre pro et anti-OGM. Alors que la majorité entend défendre le texte réécrit par le Sénat dans un sens favorable aux semenciers, les écologistes promettent de se battre "comme des chiens" pour faire respecter les conclusions du Grenelle de l'environnement.

Adopté le 8 février dernier par les sénateurs, le projet de loi vise à mettre en oeuvre les recommandations du Grenelle et à transposer en droit français la directive européenne sur les OGM.

Fondé sur les principes de transparence, de précaution, de prévention, d'information et de responsabilité, il stipule que les OGM "ne peuvent être cultivés, commercialisés ou utilisés que dans le respect de l'environnement et de la santé publique". Leur autorisation ne pourra intervenir qu'après une "évaluation préalable indépendante des risques pour l'environnement et la santé publique". La loi garantit en outre "la liberté de consommer et de produire avec ou sans organisme génétiquement modifié", et prévoit une "coexistence" des cultures OGM et non-OGM [sic].

Si les grands principes du texte n'ont pas été modifiés lors de l'examen par la Haute assemblée, les sénateurs en ont largement amendé les modalités.

La Haute autorité instituée par le projet gouvernemental pour évaluer les risques liés aux OGM est devenue un "Haut conseil des biotechnologies", obligatoirement présidé par un scientifique. La place des scientifiques y sera prééminente par rapport aux représentants de la société civile.

Les sénateurs ont aussi créé "un délit de fauchage" de champ d'OGM passible de deux ans de prison et 75.000 euros d'amende. Le texte n'oblige pas les producteurs de semences à participer à l'indemnisation en cas de contamination par des OGM des récoltes des parcelles voisines. Cette indemnisation en cas de présence fortuite d'OGM au delà d'un seuil de 0,9% sera de la responsabilité de l'exploitant du champ.

Ces modifications inspirées par les membres de la majorité pro-OGM font bondir les écologistes. "Ce projet de loi est une imposture politique qui s'attache à tordre le cou aux prescriptions du Grenelle", s'est insurgé lundi Noël Mamère.

Lors d'une conférence de presse des quatre députés Verts avec des représentants de Greenpeace et de la Confédération paysanne, il a dénoncé un texte qui donne "plus de liberté et de grain à moudre aux grands semenciers" et constitue une "menace sur la biodiversité, l'environnement et la santé". "Nous allons nous battre comme des chiens", a prévenu le député de Gironde, qui a demandé que les députés puissent se prononcer par scrutin public sur l'ensemble du texte.

Comme au Sénat, les ONG, qui ont organisé samedi des manifestations dans huit villes de France, vont suivre de près les débats. Greenpeace a envoyé à tous les députés "Le monde selon Monsanto", documentaire très critique sur le groupe semencier américain.

Mais la bataille s'annonce inégale. La majorité UMP n'a pas l'intention de revenir sur les modifications des sénateurs. Le président UMP de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer a souhaité la semaine dernière un débat "équilibré où l'amalgame, le terrorisme intellectuel, la violence ne l'emportent pas sur la rationalité et la connaissance". Pour lui, les OGM sont "vitaux" pour l'avenir de l'agriculture et de la recherche en France.

"L'adoption de ce texte par l'Assemblée nationale va dans le sens de l'histoire", estime Marc Laffineur, porte-parole du groupe UMP dans ce débat.

Quelques députés de la majorité ont toutefois exprimé de réserves sur un texte "manifestement amendé sous l'influence des groupes voulant une mise en culture rapide et massive des OGM en France", selon François Grosdidier (UMP), qui défendra des amendements pour revenir à la philosophie du texte initial.

Le débat, prévu jusqu'à jeudi, ne s'arrêtera pas là. Le gouvernement a accepté de lever l'urgence sur le projet de loi, qui repassera donc en deuxième lecture à l'Assemblée et au Sénat.

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Les députés entament l'examen de la loi OGM dans un climat de suspicion

Par Anne CHAON


PARIS (AFP) - 1er avril 08 - Les députés ont entamé mardi l'examen du projet de loi sur les OGM dans un climat de suspicion, se lançant mutuellement des accusations jugées "inacceptables" par le président de l'Assemblée Bernard Accoyer.

Adopté le 8 février en première lecture par le Sénat, et fortement amendé à cette occasion, le texte doit permettre de fixer les conditions de culture des organismes génétiquement modifiés et mettre la France en conformité avec ses obligations européennes.

A quelques heures de l'ouverture du débat, le sénateur UMP Jean-François Legrand, président de la provisoire Haute Autorité sur les OGM, a ouvert les hostilités en dénonçant dans Le Monde "des intérêts mercantiles, ripolinés pour les rendre sympathiques", défendus au sein même de son parti par les pro-OGM.

En réponse, depuis la tribune de l'hémicycle, le rapporteur de la loi Antoine Herth (UMP) a dénoncé "l'ampleur des pressions qui frisent parfois les tentatives d'intimidation", tandis que le député UMP Bernard Debré assurait que "jamais nous n'avons été autant matraqués par les anti-OGM", évoquant même, sans autre précision, des "menaces".

Patrick Ollier, président UMP de la commission des Affaires économiques, lâchait également dans les couloirs que "le lobbying, pour l'instant, on ne le voit que du côté des amis de M. (José) Bové" avant d'appeler les élus à avoir le "courage d'aller à contre-courant de cette campagne partisane et irresponsable".

Le leader altermondialiste, opposant acharné aux OGM et faucheur occasionnel, avait d'ailleurs pris place dans les tribunes réservées au public pour suivre les débats aux côtés de représentants des ONG.

Afin de recadrer les termes du débat, le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo a indiqué que la loi avait "vocation à répondre aux aspirations de notre temps : transparence, qualité, prévention des dégâts prévisibles (...) liberté de choisir son mode de production et de consommation et protection de la diversité biologique".

Mais pour le groupe socialiste, qui avait déposé une exception d'irrecevabilité, rejetée, le texte "fait le choix de la liberté des uns contre la liberté des autres". "La coexistence étant impossible actuellement" entre OGM et cultures conventionnelles, la loi "favorise la liberté des pro-OGM et bafoue (celle) de ceux qui les refusent", a expliqué Germinal Peiro.

Les Verts ont également estimé que l'UMP allait "voter une loi aménagée selon les intérêts des semenciers" et qualifié de "non sens démocratique" "l'acharnement du gouvernement à permettre la culture d'OGM en plein champ".

Auparavant, le ministre de l'Agriculture, Michel Barnier, avait surtout insisté sur la nécessité de ne "pas décourager" les laboratoires et les entreprises qui ont besoin d'un cadre lisible sécurisé et clair pour bâtir l'avenir" [un avenir à la Monsonto !], notamment face à la concurrence américaine, brésilienne ou chinoise.

Pour M. Ollier, qui a rappelé que son groupe avait déposé un amendement créant le "délit de fauchage", contrepartie selon lui à la transparence sur la localisation des parcelles OGM, "les faucheurs volontaires ont anéanti la recherche médicale" [sic] .

Face à ces positions tranchées, qui semblent inconciliables malgré les engagements à l'unanimité lors du Grenelle de l'environnement, des apiculteurs du Gâtinais ont adressé du miel aux 577 députés en leur demandant de ne pas voter cette loi.

Tandis que massés à l'extérieur, une centaine de manifestants anti-OGM ont promis de rester mobilisés jusqu'à la fin des débats.

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Et, pendant ce temps, de l'autre coté de l'Atlantique...

Monsanto : bénéfice net plus que doublé, dopé par les OGM et le «Roundup» !


WASHINGTON (AFP) - fin mars 08 - Le groupe agrochimique américain Monsanto a enregistré au deuxième trimestre de son exercice décalé 2007/08 un bénéfice net plus que doublé, dopé par ses semences génétiquement modifiées, et entrevoit une année "exceptionnelle", selon un communiqué diffusé mercredi.

Le bénéfice net a atteint 1,129 milliard de dollars, en hausse de 107% par rapport à la même période de 2006/07. Le bénéfice par action s'affiche à 2,02 dollars par action, soit nettement plus que les prévisions des analystes, qui tablaient sur 1,72 dollar.

Le groupe précise néanmoins que hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action atteint 1,79 dollar. Monsanto a indiqué que la différence était attribuable à un élément exceptionnel lié à la sortie du dépôt de bilan de son ancienne filiale Solutia.

"La performance de notre activité semences nous met sur la voie d'une nouvelle année exceptionnelle", a déclaré le PDG Hugh Grant.

Les bénéfices de cette activité, qui représente les deux-tiers du chiffre d'affaires de Monsanto, ont progressé de 36% au deuxième trimestre.

Sur le plan géographique, les semences génétiquement modifiées ont connu une croissance particulièrement forte aux Etats-Unis et au Brésil. La croissance de l'autre grande famille de produits du groupe, l'herbicide glyphosate, affiche une croissance encore supérieure à celle des semences génétiquement modifiées, avec un bénéfice triplé et des ventes presque doublées.

Parallèlement à la publication de ses résultats, Monsanto a annoncé son intention d'investir 196 millions de dollars sur les 18 prochains mois pour augmenter les capacités de production de son usine de glyphosate située à Luling (Louisiane, sud des Etats-Unis).

Les investissements devraient augmenter la production de glyphosate de 10% à l'échelle du groupe, selon un communiqué séparé.

Lors d'une communication portant sur un relèvement de ses résultats annuels 2007/08, Monsanto avait indiqué le 25 mars, au sujet de son herbicide vedette, que "la demande mondiale dépasse l'offre".

Au total, le chiffre d'affaires du groupe américain est en hausse de 44% à 3,779 milliards de dollars.

Monsanto prévoit que les deuxième et troisième trimestres seront les "principaux moteurs" des résultats, le groupe précisant que "le quatrième trimestre se solde souvent par une perte", du fait de la saisonnalité de l'activité agricole.

Le marché accueillait fraîchement la publication, l'action Monsanto abandonnant 1,28% vers 12H50 GMT dans les échanges électroniques préalables à l'ouverture de la Bourse de New York.

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OGM : Le glyphosate est toxique et le “ Roundup ” est encore plus mauvais


Par jardinier36, Groupe le hérisson, le 12/03/2008

Source : http://www.lepost.fr



De nouveaux résultats de recherches soulèvent des inquiétudes sérieuses quant à la sécurité liée à l'emploi de l'herbicide le plus généralement utilisé [spécialité commerciale «Roundup» dont la matière active est le glyphosate. Ces résultats devraient se traduire par des ondes de choc auprès des partisans des cultures de plantes génétiquement modifiées pour être tolérantes à cet herbicide. Ces cultures représentent maintenant 75% de toutes les plantes génétiquement modifiées et cultivées à travers le monde.

Mais le pire réside dans le fait que la formulation [commerciale] la plus commune de cet herbicide est bien plus toxique que la matière active elle-même qu'elle contient ; par ailleurs, cette spécialité commerciale est fabriquée par le même géant des biotechnologies qui a créé les plantes génétiquement modifiées et tolérantes à cet herbicide.

L'herbicide à large spectre d'action à base de glyphosate (N-(phosphonométhyl)glycine], est généralement vendu sous la formulation commerciale « Roundup » (du groupe Monsanto, de Saint Louis, dans l'état du Missouri aux Etats-Unis). Il a été fréquemment employé sur des cultures, ou des sols nus, dans le monde entier, depuis son introduction dans les années 1970.

La spécialité commerciale est une association de glyphosate avec d'autres produits chimiques comprenant un agent tensioactif mouillant (détergent), le polyoxyéthylèneamine qui favorise la dispersion des gouttelettes pulvérisées sur les feuilles des plantes.

L'utilisation du « Roundup » a particulièrement augmenté dans les pays où l'on cultive des plantes génétiquement modifiées – et tolérantes à cet herbicide – qui ont été créées par Monsanto.

Le glyphosate tue les plantes en inhibant une enzyme, la synthétase 5-énolpyruvyl-shikimate-3-phosphate (= EPSPS), laquelle est nécessaire pour la synthèse des acides aminés aromatiques tels que la phénylalanine, la tyrosine et le tryptophane; ces acides aminés participent à la synthèse des vitamines et de beaucoup de métabolites secondaires tels que les folates , l' ubiquinone et des naphthoquinones .

On a cru pendant longtemps que cet herbicide avait une action plutôt spécifique et qu'il était moins toxique que d'autres herbicides, parce que la voie biochimique du shikimate n'est pas présente chez les mammifères ni chez les humains. Cependant, le glyphosate agit en empêchant la liaison du phosphoénol pyruvate au niveau du site actif de l'enzyme, et le phosphoénol pyruvate est un métabolite central qui est présent dans tous les organismes vivants; de ce fait, il présente la potentialité d'affecter d'autres voies métaboliques.

Ceci a été confirmé par beaucoup d'études portant sur la toxicité liée à cet herbicide ; ces travaux publiés ont été passés en revue dans le rapport intitulé « The Case for a GM-free Sustainable World » qui a été diffusé par l'ISP (Independent Science Panel), un jury international pour une science indépendante [1].

Une étude épidémiologique conduite dans l'Ontario et portant sur des populations d'agriculteurs a prouvé que l'exposition de ceux-ci au glyphosate a presque doublé le risque des avortements spontanés tardifs [ 2 ]. Le Professeur Gilles-Eric Séralini et son équipe de recherche de l'université de Caen en France, ont de leur côté décider d'approfondir les effets de cet herbicide sur les cellules du placenta humain.

Ils ont maintenant prouvé que le glyphosate est toxique pour les cellules placentaires humaines, tuant une grande proportion de celles-ci après 18 heures d'exposition à des concentrations inférieures à celles qui sont employées en agriculture [ 3 ]. De plus, le « Roundup » est toujours plus toxique que sa matière active, le glyphosate : sa toxicité est au moins le double. Cet effet augmente au cours du temps et il a été obtenu avec des concentrations de « Roundup » 10 fois plus faibles que celles utilisées dans les pratiques agricoles.

L'enzyme aromatase est un précurseur de la synthèse des oestrogènes (hormones femelles) à partir des androgènes (les hormones mâles). Le glyphosate interagit avec le site actif de l'enzyme mais son effet sur l'activité enzymatique s'est montré minimal, tout au moins tant que le « Roundup » n'était pas impliqué.

Mais il est intéressant de souligner que le «Roundup» a augmenté l'activité enzymatique après une heure d'incubation, probablement en raison de son effet d'agent tensioactif, en rendant le substrat des androgènes plus disponible pour l'enzyme. Mais après une l'incubation de 18h, le «Roundup» a invariablement inhibé l'activité enzymatique. L'inhibition étant associée à une diminution de la synthèse des ARN messagers, ce qui suggère que le «Roundup» diminue le taux de transcription de gène. Séralini et ses collègues suggèrent que d'autres ingrédients dans la formulation commerciale du « Roundup », augmentent la disponibilité ou l'accumulation du glyphosate dans les cellules.

Il y a, en effet, une évidence directe que le glyphosate inhibe la transcription de l'ARN chez les animaux à une concentration qui se situe bien au-dessous du niveau qui est recommandé pour l'application en pulvérisation de la spécialité commerciale. La transcription a été inhibée et le développement embryonnaire a été retardé chez des oursins après une exposition à de faibles concentrations de l'herbicide et/ou de l'agent tensioactif , le polyoxyéthylèneamine. On doit considérer ce pesticide comme pouvant présenter un risque pour la santé par inhalation lors d'une application par pulvérisation [ 4 ].

Une recherche récente a prouvé qu'une brève exposition au glyphosate commercial avait endommagé le foie chez des rats, comme indiqué par la dispersion des enzymes intracellulaires dans cet organe. Dans cette étude, le glyphosate et son agent tensioactif contenu dans la spécialité « Roundup » se sont également avérés agir en synergie pour augmenter les dommages au niveau du foie [ 5 ].

Trois études de cas récentes ont suggéré une association entre l'utilisation de glyphosate et le risque du lymphome non-hodgkinien [ 6-8 ]. Par ailleurs, une étude épidémiologique menée dans les états de l'Iowa et de la Caroline du Nord, aux Etats-Unis, qui comprend plus de 54.315 utilisateurs privés et applicateurs professionnels de pesticides, suggère un lien entre l'utilisation de glyphosate et le myélome multiple [ 9 ]. Le myélome a été associé aux agents qui causent soit des dommages au niveau de l'ADN, soit une suppression de l'immunité. Ces études n'ont pas fait de distinction entre la spécialité commerciale « Roundup » et la matière active, le glyphosate et il serait important que des recherches soient entreprises.

Il y a maintenant un ensemble de preuves selon lesquelles l'emploi du glyphosate exige :

- des mises en garde pour la santé publique au niveau mondial et
- une nouvelle révision de la réglementation concernant ce produit herbicide.
En attendant, son utilisation devrait être réduite à un minimum, par mesure de prudence et de précaution.

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Le célèbre herbicide Roundup, produit phare de Monsanto, arrive en fin de course

Source : http://terresacree.org/roundup4.htm

L’enjeu est de taille : lancer sur le marché un produit capable de le surpasser. La santé de la planète attendra. Les plus pessimistes l’avaient annoncé, quitte à être traités d’écologistes radicaux et par conséquent ennemis du progrès et de la science. Les mauvaises herbes ont fini par résister au célèbre herbicide Roundup. Monsanto en a pris conscience, mais ses solutions ne présagent rien de bon pour la santé des terres cultivables de la planète.

Petit retour en arrière. En 1970, John Franz, chimiste chez Monsanto, découvre les propriétés d’une substance capable de sécher et de tuer les plantes : le glyphosate. Un produit idéal pour éliminer les mauvaises herbes qui prolifèrent dans les champs cultivés. Le glyphosate était considéré comme moins nocif pour la santé que les autres substances de l’époque.
Petit inconvénient : cet herbicide, qui sera commercialisé en 1974 sous le nom de Roundup, tue aussi les bonnes plantes à consommer.

C’était sans compter sur les chercheurs de Monsanto, qui découvrirent un gène capable d’immuniser les plantes contre les effets du Roundup. Il suffisait donc de modifier génétiquement les plantes à protéger afin que l’herbicide ne fasse que son effet sur les mauvaises herbes.

Un herbicide vedette

Pendant des années, Monsanto a donc vendu aux agriculteurs le Roundup avec les graines modifiées génétiquement. Malgré l’opposition de nombreuses associations écologistes et même de certains gouvernements, le succès du Roundup a été fulgurant. Les ventes record de l’herbicide vedette ont été accentuées par un phénomène important : en 2000, le brevet qui le protégeait est arrivé à échéance. L’ouverture à la concurrence a permis de faire baisser les prix et le glyphosate s’est vendu comme des petits pains à travers le monde.

Ces dix dernières années, le succès a été tel que les herbicides à base de glyphosate ont pratiquement supplanté tous les autres. La revue Science du 25 mai 2007 estime que le Roundup a fortement contribué au développement des cultures OGM. Ces onze dernières années, les surfaces agricoles de produits OGM ont été multipliées par soixante !

Aux Etats-Unis, selon Syngenta, le 56% des cultivateurs de soja n’emploient que du glyphosate.

Résultat : de part cette pression sélective, la nature s’adapte et fini par résister. Des mauvaises herbes résistantes ont commencé à pousser un peu partout. La première mauvaise herbe «rebelle» est apparue en 1996. Aujourd’hui, on en compte une douzaine. Les pays les plus touchés sont les Etats-Unis, l’Argentine, l’Afrique du Sud et l’Australie. Cela prouve que, malgré ce que prétendent les anti-darwiniens, la nature est capable d’évoluer à tout moment et à s’adapter pour survivre. Ces mauvaises herbes sont notamment parvenues à retenir l’herbicide dans leurs feuilles, sans le faire descendre dans les racines, là où il aurait été fatal. Un coup de génie !

Le plan B de Monsanto.

Face à cette situation, il existe trois solutions : a) opérer un tournant radical et produire des cultures biologiques sur toute la planète ; b) ralentir l’emploi du glyphosate pour éviter de passer à des substances bien plus nocives, quitte à diminuer le rendement des terres ; c) chercher des herbicides plus puissants et vendre les graines OGM qui vont avec.

La deuxième solution est appliquée actuellement, mais ce n’est qu’une phase de transition, puisque Monsanto a d’autres idées dans ses tiroirs.

L’herbicide de dernière génération s’appelle «dicamba». Il existe depuis quarante ans, mais ce n’est qu’en 2003 que Monsanto a découvert la modification génétique à opérer sur les plantes pour le rendre très efficace. La multinationale de l’agroalimentaire assure qu’il sera commercialisé dans sa nouvelle version dans trois ans, et son brevet durera vingt ans. L’assainissement des terres, des rivières et la culture biologique à l’échelle de la planète attendront.

Sarah Tobias

Cet article est paru dans le quotidien il manifesto du jeudi 31 mai 2007.

- Traduit et adapté par Luca Benetti.

- Source : Le Courrier de Genève, mardi 5 juin 2007, www.lecourrier.ch

http://www.legrandsoir.info

 

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OGM : l'opposition inflige un nouveau revers à la majorité UMP

PARIS (AFP) - 7/4/8 - L'opposition a infligé un nouveau revers à la majorité UMP en obtenant la suppression d'une disposition du projet de loi sur les OGM, qui limitait la liberté d'expression des membres d'un futur Haut Conseil des biotechnologies, lundi à l'Assemblée nationale.

Les députés ont adopté l'article deux, qui prévoit la création de ce Haut conseil pour "éclairer le gouvernement sur toutes les questions intéressant les organismes génétiquement modifiés (...)".

Le projet de loi -déjà adopté par le Sénat- prévoyait que les membres du Haut Conseil ne pouvaient prendre "à titre personnel, aucune position publique", "sans en avoir préalablement informé leur président".

L'opposition, avec deux amendements de suppression des Verts et du PCF, a obtenu la suppression de cette restriction.

C'est le deuxième amendement de poids que fait adopter l'opposition - avec l'appoint de quelques voix de la majorité -, après l'amendement Chassaigne (PCF) qui vise à protéger "les zones de productions de qualité sans OGM".

François Grosdidier (UMP) avait aussi présenté un amendement de suppression similaire à celui des Verts et du PCF.

En revanche, l'opposition n'a pas réussi à élargir la composition du "Haut conseil à des philosophes" [sic].

Elle a aussi demandé en vain que l'ensemble des syndicats agricoles puissent siéger dans le Haut conseil, rappelant que "le monde agricole n'a pas d'avis unanime sur la question des OGM", dans une allusion aux positions de la FNSEA (favorable à la "liberté de choix") et de la Confédération paysanne (opposée aux OGM).

Côté gouvernement, le texte était défendu par le ministre de l'Environnement Jean-Louis Borloo. Sa secrétaire d'Etat Nathalie Kosciuko-Morizet, présente la semaine dernière, n'était plus là lundi, alors que, selon une source parlementaire UMP, les députés UMP sont vent debout contre elle.

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La loi sur les OGM a été adoptée par l’Assemblée

par Yoshu


Alterinfo - 9/4/8 - L’Assemblée nationale a adopté mercredi 9 avril par 249 voix contre 228 le projet de loi sur les organismes génétiquement modifiées, une centaine de députés s’étant abstenus. Transposition d’une directive européenne de 2001, ce texte a pour objet d’organiser l’expertise des nouvelles plantes génétiquement modifiées (OGM) et de définir les règles de coexistence entre filières. Le principe de base du projet étant la liberté de cultiver «avec ou sans OGM», plusieurs amendements ont pour effet de limiter les cultures OGM.

– L’amendement d’André Chassaigne (PCF) prévoit que l’utilisation des OGM ne peut se faire que dans le respect «des structures agricoles, des écosystèmes locaux, et des filières de production et commerciales qualifiées sans OGM». En clair, on doit protéger les cultures de haute qualité faisant l’objet de labels (AOC, IGP, Agriculture biologique, labels Rouge…).

– Un amendement présenté par François Grosdidier (UMP) précise que la liberté de produire avec ou sans OGM doit se faire «sans que cela nuise à l’intégrité de l’environnement et à la spécificité des cultures traditionnelles (non-OGM, NDLR) et de qualité ».

– Un amendement d’Yves Vandewalle (UMP) permet d’exclure les cultures OGM des parcs naturels, à condition qu’il y ait «accord unanime des agriculteurs ».

– Enfin, reprenant l’amendement du Sénat, les députés ont entériné le «délit de fauchage» de cultures OGM assorti de la peine de deux ans d’emprisonnement et 75 000 € d’amende».

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Projet de loi OGM adopté sur fond de crise autour de Kosciusko-Morizet


PARIS (AFP) - 9/4/8 - L'Assemblée nationale a adopté mercredi de justesse, en première lecture, le projet de loi sur les OGM, dont l'examen a entraîné une forte crise au sein du gouvernement et de la majorité.

Le projet de loi, déjà approuvé le 8 février par les sénateurs, a été adopté par 249 voix contre 228, soit 21 petites voix d'écart, lors d'un scrutin solennel demandé par les groupes PS et GDR (PCF-Verts). La majorité requise était de 238 voix.

Selon une source parlementaire, il s'agit de la plus courte majorité obtenue sur un texte de loi depuis l'arrivée au pouvoir de la droite en 2002.

A titre de comparaison, le projet de loi sur l'immigration, incluant le très controversé dispositif sur les tests ADN, avait été adopté en octobre dernier par 282 voix contre 235.

Une centaine de députés se sont abstenus ou n'ont pas pris part vote, une proportion très importante pour un scrutin solennel.

Qualifié "d'imparfait" par le gouvernement, le texte vise à clarifier les conditions de mise en culture de plantes transgéniques et de leur coexistence avec les productions conventionnelles, dans le respect d'une directive européenne de 2001 que la France aura longtemps tardé à transcrire en droit national.

Le vote du texte a été précédé mercredi par une grave crise gouvernementale, suscitée par des critiques formulées dans un entretien au Monde par la secrétaire d'Etat à l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet, visant notamment son ministre de tutelle Jean-Louis Borloo et le président du groupe UMP Jean-François Copé.

La secrétaire d'Etat, qui avait présenté ses "excuses", était interdite de banc mercredi par le Premier ministre François Fillon.

Le projet de loi, qui doit poursuivre sa navette au Sénat, compte parmi ses dispositions phare "la liberté de consommer et de produire "avec ou sans OGM", dans le respect des principes de précaution, de prévention, d'information, de participation et de responsabilité en vigueur.

Il fixe les règles en matière de "coexistence" des cultures et institue un "délit de fauchage" passible de 2 ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende, la peine étant portée à 3 ans et 150.000 euros en cas de fauchage d'une parcelle destinée à la recherche.

Députés PS, PCF et Verts, soutenus parfois par quelques collègues de droite, se sont opposés en vain à ce texte, dont l'examen était suivi constamment par des membres du collectif anti-OGM, dont le leader altermondialiste José Bové, installés dans les tribunes du public.

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OGM : l'UMP appelle ses troupes... mais il y a Martin du PS et Martin de l'UMP


PARIS (AFP) - 9/4/8 - Le député socialiste Philippe Martin s'est taillé mardi soir un vif succès lors de l'examen du projet de loi sur les OGM, en révélant dans l'hémicycle avoir été appelé à venir en séance par le groupe UMP... parce qu' "il n'y a pas assez de députés UMP sur les bancs".

"On sent que c'est un texte sur lequel le groupe UMP est en difficulté. Je vais vous en faire la démonstration, je vais vous l'expliquer. Il se trouve que je m'appelle Philippe Martin comme un collègue qui s'appelle également Philippe (Armand) Martin", a déclaré l'élu PS dans un rappel au règlement.

"De ce fait, depuis deux jours, je suis victime d'une "contamination" de ma messagerie internet par le groupe UMP. Et voilà le texte que je reçois du groupe UMP : "Bonsoir, le groupe est en difficulté, il n'y a pas assez de députés UMP sur les bancs. Aussi pourriez-vous vous rendre dans l'hémicycle le plus rapidement possible ?", a-t-il poursuivi, tout sourire.

Le député PS "demande que le groupe UMP respecte les +distances de contamination+ avec le groupe socialiste. Je réclame de la même manière qu'on puisse avoir un monde sans OGM, je veux pouvoir légiférer sans UMP", a conclu, sous les rires et les applaudissements de l'assistance, M. Martin fervent opposant aux OGM.

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OGM : le Sénat vide de sa substance l'amendement Chassaigne !


Par Emmanuel GeorgesPicot


PARIS - AP - 17/4/8 - Les sénateurs ont adopté mercredi soir en deuxième lecture le projet de loi sur les organismes génétiquement modifiés, dans une ambiance toujours aussi tendue entre pro et anti-OGM.

Le texte a été adopté avec 65 voix d'écart : 185 sénateurs s'étant prononcé en sa faveur, 120 ayant voté contre, 19 autres ayant préféré s'abstenir.

La majorité sénatoriale a entériné dans la soirée le compromis entre le gouvernement et l'UMP vidant de sa substance l'amendement Chassaigne, qui avait mis le feu aux poudres la semaine dernière à l'Assemblée entre les députés UMP et la secrétaire d'Etat à l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet.

Rédigé par le député communiste André Chassaigne, et voté grâce au soutien de quelques députés de la majorité, cet amendement à l'article premier du texte stipulait que les OGM ne peuvent être cultivés que dans "le respect des structures agricoles, des écosystèmes locaux et des filières de production et commerciales sans OGM".

Le compromis trouvé mardi entre le gouvernement et la majorité, après une forte implication de Nicolas Sarkozy, limite la portée de l'amendement Chassaigne. Il prévoit que le seuil correspondant au sans OGM sera fixé espèce par espèce par le gouvernement sur avis du Haut conseil des biotechnologies, créé par la nouvelle loi. Et cela, dans l'attente d'une définition du sans OGM au niveau européen. Le rapporteur UMP du projet de loi Jean Bizet avait déposé un amendement reprenant les termes de ce compromis.

Jean-Louis Borloo a défendu devant les sénateurs cet "amendement de précision", "absolument indispensable". L'amendement Chassaigne "a besoin d'une clarification, d'une précision pour asseoir sa valeur juridique", a expliqué le ministre de l'Ecologie.

M. Borloo s'exprimait devant sa secrétaire d'Etat Nathalie Kosciusko-Morizet, bien présente sur les bancs du gouvernement. Une preuve selon lui de la "totale unité" du gouvernement dans ce débat.

Réduite au silence depuis une semaine, "NKM" a pris la parole devant les sénateurs. Evitant soigneusement l'amendement Chassaigne, elle s'est bornée à rappeler que le Grenelle de l'environnement restait "la feuille de route", "l'obsession" du gouvernement.

"NKM" avait dénoncé la semaine dernière le "concours de lâcheté et d'inélégance" entre le patron des députés UMP Jean-François Copé et M. Borloo lors du débat à l'Assemblée nationale. Elle a dû présenter ses excuses sur ordre du Premier ministre François Fillon sous peine d'être renvoyée du gouvernement.

Signe que la crise n'est pas apaisée, certains sénateurs de la majorité n'ont pas souhaité la bienvenue à "NKM", à qui ils ne pardonnent pas d'avoir fermé les yeux sur l'amendement Chassaigne. Dans un entretien à la chaîne Public-Sénat, Jean Bizet a même jugé sa présence "pas souhaitable" afin de préserver "la sérénité" des débats.

Le rapporteur a délibérement ignoré la présence de "NKM". Au début de son discours, il ne s'est adressé qu'à "messieurs les ministres", Jean-Louis Borloo et Michel Barnier (Agriculture).

Si la quasi-totalité des orateurs de la majorité ont apporté leur soutien à l'amendement Bizet, une voix discordante s'est fait entendre, celle de Fabienne Keller. Reprenant le flambeau laissé par Jean-François Le Grand, mis sur la touche lors de la première lecture par ses collègues de l'UMP, l'ex-maire de Strasbourg a déposé huit amendements portant les revendications des anti-OGM.

L'un deux imposait un seuil de détection des OGM plus bas que seuil d'étiquetage de 0,9% prévu par les textes communautaires. La sénatrice du Bas-Rhin proposait que le seuil de détection de 0,1% soit pris comme référence.

La gauche espérait profiter des dissensions internes à la majorité pour sauver l'amendement Chassaigne. Le "comité de soutien à l'amendement 252" avait appelé solennellement le gouvernement à "s'opposer à toute tentative de suppression jusqu'à l'adoption définitive de la loi", dans une pétition signée par François Hollande (PS), Marie-George Buffet (PCF) ou encore Noël Mamère (Verts).

De nombreuses personnalités, écologistes ou du monde du spectacle, dont Nicolas Hulot et Juliette Binoche, avaient demandé de leur côté à François Fillon de défendre l'amendement Chassaigne et de respecter les engagements pris lors du Grenelle de l'environnement mails [mais ces engagements n'ont pas été respectés].

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Les groupes PS et PCF au Sénat quittent le débat sur les OGM


PARIS (AFP) - 17/4/8 - Les groupes PS et PCF au Sénat ont annoncé dans la nuit de mercredi à jeudi qu'ils renonçaient à débattre du projet de loi sur les OGM, après le vote d'un amendement visant à revenir sur l'interdiction des OGM dans les zones AOC.

Cette interdiction résultait d'un amendement du député communiste André Chassaigne, adopté par l'Assemblée nationale, prévoyant que les organismes génétiquement modifiés "ne peuvent être cultivés, commercialisés ou utilisés que dans le respect de l'environnement et de la santé publique, des structures agricoles, des écosystèmes locaux et des filières de production et commerciales qualifiées +sans organismes génétiquement modifiés+ et en toute transparence".

Le Sénat a corrigé cette rédaction à l'initiative du rapporteur Jean Bizet (UMP) en y ajoutant une précision : «La définition du "sans organismes génétiquement modifiés" se comprend nécessairement par référence à la définition communautaire. Dans l'attente d'une définition au niveau européen, le seuil correspondant sera fixé par voie réglementaire, sur avis du Haut conseil des biotechnologies, espèce par espèce.»

Le rapporteur a expliqué que son amendement, soutenu par le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo et adopté par 185 voix contre 121 - celles de la gauche -, visait à "rendre conforme au droit européen", l'ajout proposé par M. Chassaigne.

"Cet amendement ne supprime pas cet ajout mais il le dévitalise totalement", a protesté Marie-Christine Blandin (Verts).

Prenant acte du fait que, selon le voeu de M. Bizet et du gouvernement, cet amendement serait le seul à être adopté au Sénat, Jean-Marc Pastor (PS) a annoncé que son groupe "ne continuerait pas à participer à un débat fantoche".

Gérard Le Cam (PCF) lui a emboîté le pas : "Il n'y a pas de démocratie dans ce pays", a-t-il protesté.

A l'ouverture de la discussion en deuxième lecture au Sénat du projet de loi, le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo et M. Bizet (UMP) avaient appelé les sénateurs à un "vote conforme" à celui des députés, sauf l'article 1er comportant l'amendement Chassaigne.

Avec le départ des sénateurs socialistes et communistes, tous les autres articles devraient être définitivement adoptés sans modification par le Parlement, seul l'article 1er, ainsi modifié, devant revenir devant l'Assemblée nationale pour une dernière lecture.

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Allemagne : BASF fait monter la pression pour imposer sa "pomme de terre OGM"


Par Lénaïg BREDOUX


LIMBURGERHOF (Allemagne) (AFP) - Avril 2008 - Lettre ouverte à la Commission de Bruxelles, pages de publicité dans les médias : le géant de la chimie BASF fait monter la pression pour imposer sa pomme de terre transgénique, une première mondiale en attente d'agrément européen.

Il y a deux jours, une nouvelle entrevue entre Stravos Dimas, commissaire à l'Environnement, et des représentants du numéro un mondial de la chimie s'est soldée par un échec, selon BASF, irrité des hésitations de Bruxelles qui n'a plus accordé d'autorisation à des OGM depuis 1998.

"Elle est sûre et protège l'environnement", affirme pourtant Stefan Marcinowski, membre du directoire de BASF, dans une lettre ouverte publiée jeudi dans plusieurs grands quotidiens allemands.

Il exhorte Bruxelles à statuer "sans nouveaux retards", alors que les procédures durent depuis 2006.

"Elle ressemble à n'importe quelle pomme de terre, elle est un peu plus petite, c'est tout", explique pour l'AFP une porte-parole de Plant Science, la filiale de BASF spécialisée dans les biotechnologies, au bord des rangs de tubercules plantés devant le siège de Limburgerhof (ouest).

Baptisée Amflora et destinée au seul marché européen, la pomme de terre est modifiée génétiquement pour être renforcée en amylopectine, un composant de l'amidon utilisé par l'industrie pour fabriquer des textiles, du béton ou du papier - les restes pouvant servir d'aliments pour le bétail.

L'objectif du géant mondial, se lancer sur un créneau qui suscite toutes les convoitises et déposer un premier brevet OGM. Dans le cas de l'Amflora, les gains pour la filière, de l'agriculteur à l'industriel, en passant par le détenteur de la licence, sont estimés à 100 millions d'euros par an.

"Mais personne n'en a besoin !", dénonce Jutta Jaksche, experte de l'association de consommateurs Vzbv. "Le consommateur ne veut pas d'OGM, l'industrie a d'autres moyens techniques pour utiliser l'amidon".

Les écologistes dénoncent le risque de mélange avec les tubercules destinés à l'alimentation humaine et les gènes résistants aux antibiotiques contenus dans l'Amflora, qui pourraient affaiblir l'action de traitements médicaux en cas de dissémination.

"En plus, ce produit est super vieux! La technique est obsolète", insiste Annemarie Volling, qui coordonne les zones agricoles sans OGM en Allemagne et rappelle que l'Amflora a été conçue il y a... douze ans. "BASF veut juste gagner beaucoup d'argent et commercialiser la première pomme de terre transgénique au monde", selon elle.

"Mais on fait des raisins sans pépins (...) et personne ne dit rien", rétorque une porte-parole de BASF, qui dénonce un "climat anti-OGM". "De toute façon, les biotechnologies sont déjà une réalité. La question est de savoir si l'Europe en sera, ou non!"

L'enjeu pour BASF est de taille : le groupe, qui vend déjà des produits pour l'agriculture comme des engrais ou des pesticides, a lancé des projets OGM tous azimuts.

Sur le site de Plant Science, derrière les rangs d'Amflora, les serres de tests sont entourées de mesures de sécurité : prière de rester dans les allées, interdiction de toucher les plants, dont certains sont enveloppés d'une moustiquaire pour éviter que le pollen ne s'échappe.

"C'est du colza qu'on teste, il est renforcé en oméga 3 comme celui qu'on trouve dans le poisson sauvage", explique la porte-parole.

Depuis l'an dernier, l'allemand coopère avec l'américain Monsanto pour du soja, du coton, du maïs et du colza. Leur espoir ? Commercialiser dès 2012 un maïs résistant à la sécheresse.

A condition, là encore, de passer l'épreuve des autorisations et de l'hostilité des écologistes ainsi que d'une partie de l'opinion publique, inquiète des conséquences pour l'environnement.

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Les OGM, ça sert aussi à faire la guerre

par Hervé Kempf

 

Mondialisation.ca, le 16 avril 2008 - Stephen Hawking n’est pas un hurluberlu. Il est même sans doute le savant le plus célèbre du monde depuis que sa "Brève histoire du temps" s’est vendue à près de 10 millions d’exemplaires.

Le 16 octobre 2001, il lançait, dans le Daily Telegraph, un avertissement d’une particulière gravité. "Si le 11 septembre a été quelque chose d’horrible, affirmait-il, il n’a pas menacé la survie de l’espèce humaine, comme le font les armes nucléaires. Mais, sur le long terme, je suis plus préoccupé par la biologie. Les armes nucléaires nécessitent de grandes usines, alors qu’on peut faire des manipulations génétiques dans un petit laboratoire. Il est impossible de contrôler tous les laboratoires du monde. Le danger est que, par accident ou volontairement, nous créions un virus qui nous détruira."

En évoquant dans cette inquiétante déclaration la destruction de l’espèce humaine par un organisme génétiquement modifié, le physicien faisait écho à une préoccupation grandissante dans les milieux scientifiques et militaires : le génie génétique permet maintenant, en manipulant le génome des agents classiques de la guerre biologique - peste, maladie du charbon, tularémie, etc. -, de les rendre beaucoup plus dangereux qu’ils ne le sont déjà.

Cette idée s’est définitivement imposée en décembre 1997, quand, dans un article de la revue scientifique Vaccine, des savants russes ont expliqué comment ils avaient modifié génétiquement une souche de maladie du charbon (Bacillus anthracis) de façon à la rendre insensible aux vaccins existant contre cette bactérie.

C’est pendant le même mois de décembre 1997 que le président américain Bill Clinton eut l’occasion de discuter longuement avec Craig Venter, un éminent spécialiste du décryptage du génome humain : lors de ce dîner dans une résidence luxueuse d’une petite île de Caroline du Sud, racontent trois journalistes du New York Times dans leur livre Germs, Venter expliqua au président que la connaissance des génomes "pourrait être extraordinairement dangereuse si elle se retrouvait dans de mauvaises mains". "Clinton, ajoutent-ils, demanda si la variole pourrait être combinée avec un autre agent nocif pour la rendre encore plus menaçante. Venter répondit que c’était possible."

Comment le génie génétique peut-il servir à mettre au point de nouvelles armes biologiques ? La liste des possibilités, décrite par les spécialistes, est désagréablement longue. On peut rendre pathogène une bactérie inoffensive et bien connue, telle Escherichia coli, en lui insérant des gènes de toxicité empruntés au génome de bactéries dangereuses. On peut modifier une bactérie pathogène, afin qu’elle ne soit pas reconnue par le système immunitaire ou que les vaccins existants soient inefficaces. On peut chercher à rendre l’agent insensible aux antibiotiques, ce qui rendrait la protection des populations ciblées difficile, voire impossible.

Ces techniques sont déjà pratiquement maîtrisées. Les spécialistes voient encore plus loin, comme le relate un article cosigné par Claire Fraser, la femme de Craig Venter, dans Nature Genetics du 22 octobre 2001 : par exemple, la possibilité d’introduire un virus "silencieux" dans le génome d’une population donnée, virus qui serait réveillé ultérieurement par un signal chimique. "L’idée, explique David Sourdive, un spécialiste français de l’étude des génomes, est de réaliser une arme ciblée sur une population choisie et préalablement "marquée" par un virus."

"En fait, dit un expert de la délégation générale pour l’armement, il n’y a rien en biologie qui ne soit transposable sur le plan militaire." Le décryptage et la publication des génomes deviennent une source d’inquiétude majeure : le danger est en effet que l’on puisse reconstituer le virus à partir de sa séquence, ou tout du moins repérer les zones de virulence, cloner ces gènes et les transférer dans un autre organisme. Le directeur du centre HKU Pasteur, Antoine Danchin, regrette ainsi que l’on ait publié la carte génétique du virus de la variole en 1992. "Ne pouvait-on imaginer, dit-il, que ce qui est simple pour des laboratoires bien outillés, reconstruire un virus à partir de sa séquence, l’est aussi pour des laboratoires mal intentionnés ?"

"QUI A LE DROIT DE SAVOIR ?"

Mais de telles voix sont isolées : en octobre dernier, le centre britannique Sanger a fièrement annoncé le décryptage du génome de Yersinia pestis, la bactérie responsable de la peste noire. Une publication diversement appréciée par les toxicologues, alors que des souches résistant à tout antibiotique ont été repérées à Madagascar. "Mais on ne peut pas ne pas publier les résultats, dit Michèle Mock, spécialiste de la maladie du charbon à l’Institut Pasteur. Et puis sur la base de quels critères déterminer qui a le droit de savoir ?"

De nombreux spécialistes craignent davantage une autre forme de bioterrorisme : celle qui ciblerait l’agriculture. "Des armes tournées vers la production agricole seraient beaucoup plus efficaces, dit David Sourdive. D’abord, l’effet de déstabilisation d’une maladie agricole est garanti et bien connu : voyez par exemple ce qui s’est passé avec la fièvre aphteuse en 2001. Et puis l’agriculture est plus vulnérable parce qu’elle présente beaucoup moins de diversité génétique que les populations humaines." Le travail sur les maladies agricoles était déjà un des principaux programmes de recherche d’armes biologiques pendant la guerre froide, tant aux Etats-Unis qu’en URSS.

Outre son efficacité, ce type de recherche présente un autre avantage : il est beaucoup plus discret. Comment distinguer un laboratoire agronomique d’un laboratoire militaire ? Enfin, les OGM agricoles présentent certains points communs avec les agents bactériologiques militaires : ainsi la bactérie Bacillus thuringiensis, qui est un des outils les plus utilisés par les firmes de biotechnologie végétale, est un cousin très proche de Bacillus anthracis, l’agent de la maladie du charbon, dont il constitue un très bon modèle.

La question de l’emploi de l’arme biologique n’appartient plus, depuis quelques années, à la pure spéculation : dans le cadre de leur lutte "contre la drogue" [sic], les Etats-Unis tentent depuis 1997 de faire accepter l’utilisation d’un champignon, Fusarium oxysporum, qui détruit la plante d’où l’on extrait la cocaïne. Une version génétiquement modifiée de ce champignon existe en laboratoire. Les Etats-Unis voulaient l’utiliser en Colombie, même si, selon des mouvements écologistes comme le Sunshine Project, ce champignon pourrait avoir des effets dévastateurs sur la biodiversité très riche des terres colombiennes : devant l’opposition qui s’est levée en Amérique latine et en Europe, ils ont pour l’instant repoussé l’utilisation du champignon. Mais jusqu’à quand ? A l’autre bout du monde, en Asie centrale, ils étudient aussi, dans un laboratoire de Tachkent, en Ouzbékistan, un champignon capable de s’attaquer au pavot, largement cultivé dans la région et notamment en Afghanistan. Si les opinions publiques n’y prennent garde, la guerre agrobiologique est à deux doigts de se banaliser, tandis que la guerre biologique - devrait-on dire biotechnologique ? - est redevenue une possibilité sérieuse.

Version française, Le Grand Soir, publiée le 16 avril 2008.

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NOTE

A propos du Sunshine Project

http://www.sunshine-project.org/

Le Sunshine Project a été créé en 1999 aux USA et en Allemagne. Sa stratégie est de promouvoir et de fournir de la transparence dans tous les aspects des activités relatives aux armes biologiques dans le monde. Le Sunshine Project a fait campagne en 2001 contre les plans d'utilisation d'armes biologiques dans la guerre aux drogues en Amérique latine, et les stoppa effectivement, et il a révélé en 2002 un programme secret d'armes chimiques non-léthales aux USA. Une part importante du travail du Sunshine Project est d'augmenter la conscience du public sur la menace de guerre biologique, et de travailler avec les médias et d'autres organisations dans le monde.
Des membres de l'équipe du Sunshine Project font partie du groupe international Pugwash d'études sur les armes chimiques et biologiques, ainsi que de la Commission de Contrôle, de Vérification, et d'Inspection des Nations-Unies (COCOVINU).

Voir : Enquête sur les activités de recherche relatives aux armes biologiques et biochimiques en France
16 novembre 2004 - Sunshine Project Étude de Pays No. 2 (pdf, 404 Kb, 35 pages)

N-B : Depuis le 1er janvier 2008, le Sunshine project a suspendu ses activités.

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Le texte OGM rejeté à l'Assemblée, le vote reporté à fin mai


PARIS (Reuters) - 13/5/8 - Coup de théâtre à l'Assemblée nationale : une motion de procédure déposée par l'opposition lors de l'examen du projet de loi sur les OGM a été votée à une voix près, entraînant le rejet du texte.

Les députés ont adopté par 136 voix contre 135 une "question préalable" défendue par l'élu communiste André Chassaigne, dont l'objet "est de faire décider qu'il n'y a pas lieu à délibérer".

Le projet de loi, vivement critiqué par l'opposition et plusieurs élus UMP et Nouveau centre est donc considéré comme rejeté en seconde lecture par l'Assemblée.

C'est la troisième fois depuis les débuts de la Ve République, en 1958, qu'une question préalable est ainsi adoptée sur un projet de loi.

Les députés s'apprêtaient à voter définitivement le texte sur les OGM malgré une ultime bataille de procédure et d'amendements menée par l'opposition.

Peu après le vote négatif, le Premier ministre François Fillon a décidé de convoquer une commission mixte paritaire (CMP) Assemblée-Sénat afin de présenter un texte qui sera ensuite soumis aux deux assemblées pour son adoption définitive.

"L'ordre du jour de l'Assemblée et du Sénat sera légèrement modifié", a précisé le secrétaire d'Etat chargé des Relations avec le Parlement, Roger Karoutchi, dans les couloirs du Palais-Bourbon.

Le texte OGM mis au point par la CMP sera selon lui examiné par les deux assemblées "si possible avant la fin du mois de mai".

La CMP "pourra se réunir dans les 15 jours qui viennent", a précisé le président de la commission des Affaires économiques de l'Assemblée, Patrick Ollier.

"C'est une péripétie qui est désagréable pour nous mais (elle) ne remet pas en cause la finalité du vote du texte. C'est un bon texte qui doit être voté", a-t-il estimé.

"Je regrette évidemment cet incident de procédure qui a conduit à interrompre la discussion du texte à l'Assemblée", a déclaré aux agences de presse Jean-François Copé, le président du groupe UMP. "Cela ne doit pas nous faire oublier l'essentiel : ce projet de loi est indispensable. La procédure va se poursuivre, comme l'a confirmé le Premier ministre".

LA GAUCHE EXULTE

A l'annonce du vote, la gauche a laissé éclater sa joie.

"Le gouvernement a été sanctionné. Il n'a pas voulu accepter le dialogue jusqu'au bout sur ce projet de loi concernant les OGM. Il a voulu en catimini conclure un vote à l'Assemblée", a accusé Jean-Marc Ayrault.

Pour le président du groupe socialiste, radical et citoyen (SRC), "le gouvernement a été battu clairement, sèchement sur un sujet qui préoccupe les Français. Il aurait dû y penser avant. Quand on veut mépriser l'opposition, on finit un jour par le payer. C'est ce qui vient de se passer".

André Chassaigne a salué pour sa part le rejet d'un texte où "il y avait trop de zones d'ombre".

"On n'avait pas la possibilité de le bonifier. Il faudra donc préparer un nouveau texte", a-t-il estimé.

Pour le député Vert Noël Mamère, le vote de cette motion est une "surprise cinglante et terrible pour le gouvernement".

"C'est un nouveau couac pour lui, un nouvel échec", a-t-il insisté. "Le gouvernement va devoir revoir sa copie et je pense qu'aujourd'hui on peut être fier de siéger à l'Assemblée nationale. Cette maison est encore le lieu où bat le coeur de la démocratie".

Outre l'opposition, des organisations écologistes comme Greenpeace ont salué le vote de l'Assemblée et demandé la mise au point d'un nouveau texte.

Mis au point en tenant compte des conclusions du "Grenelle de l'environnement", le projet de loi sur les OGM transcrit une directive européenne de 2001 permettant la coexistence des cultures.

Le texte propose de mieux encadrer les cultures OGM et fixe des règles à long terme pour les différentes variétés susceptibles d'être autorisées à l'avenir. Il prévoit la création d'un Haut conseil des biotechnologies et comporte notamment le "délit de fauchage" qui prévoit une peine de deux ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende.

Invité du journal de 20 heures de TF1, le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo a déclaré que la France était "le pays qui a mis en place le dispositif le plus strict, le plus précautionneux au monde en matière d'OGM" [sic] .

"Ceux qui sont les plus restrictifs ont l'air d'être accusés de défendre des OGM, avouez que c'est un peu surprenant", a-t-il dit.

Emile Picy et Elizabeth Pineau

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Rejet momentané du texte OGM : nouveau gros couac dans la majorité, Copé en difficulté


Par Frédéric DUMOULIN


PARIS (AFP) - 13/5/8 - Le rejet, momentané, du projet de loi sur les OGM constitue, après toute une série de couacs, un nouveau coup dur pour la majorité et met en difficulté le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Jean-François Copé, qui est déjà critiqué jusqu'à l'Elysée.

La motion de procédure PCF a été votée à une seule voix de majorité, signe que les députés UMP n'étaient pas assez nombreux dans l'hémicycle. Le groupe avait pourtant promis, à la mi-journée, d'être "mobilisé" sur le texte.

Après ce coup de tonnerre, alors que la gauche exultait, les députés de droite et le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, Roger Karoutchi, affichaient une mine déconfite.

Ils ont tenté de faire contre mauvaise fortune bon coeur en annonçant aussitôt que le texte reprendrait son cours au plus vite et serait définitivement voté dans les prochaines semaines.

Cette nouvelle tension dans la majorité intervient moins d'une semaine après le rappel à l'ordre lancé par Nicolas Sarkozy aux députés UMP qu'il recevait à l'occasion du premier anniversaire de sa victoire.

Sitôt le texte rejeté, la chasse au coupable a commencé et de nombreux regards se tournaient vers M. Copé, accusé de ne pas mobiliser suffisamment ses troupes.

"On va tous vous trancher la gorge", a ainsi lancé, dans un sourire figé, un ministre à l'un des proches de M. Copé dans les couloirs de l'Assemblée.

Selon plusieurs sources, M. Sarkozy et François Fillon ont aussitôt téléphoné à M. Copé pour "lui passer un savon". "Il y a quand même un problème de gestion du groupe", a déclaré à l'AFP une source gouvernementale.

"Si Sarkozy peut se débarrasser de Copé à cette occasion, il n'hésitera pas", a estimé une autre source.

Selon Le Canard Enchaîné, M. Copé avait déjà beaucoup agacé le chef de l'Etat, fin avril, en déclarant qu'il n'existait pas de majorité au sein du groupe UMP pour voter, en l'état, le texte sur la réforme des institutions.

A l'automne, l'Elysée n'avait pas non plus apprécié plusieurs "manquements" de la majorité sur les tests ADN, le financement du Nouveau Centre ou encore pendant les débats sur le projet de loi Sécu.

M. Copé avait toutefois réussi à redresser la barre en se faisant accepter par ses troupes au départ critiques et en s'imposant comme l'un des hommes forts de la majorité.

Le texte sur les OGM réussit décidément mal à la majorité. En première lecture, les déclarations de Nathalie Kosciusko-Morizet (Ecologie), accusant son ministre de tutelle, Jean-Louis Borloo, et M. Copé de "lâcheté", avaient entraîné un psychodrame au Palais Bourbon.

Alors que son entourage semblait abattu, M. Copé a lancé: "j'assume mes responsabilités. Les blâmes, j'y suis habitué. La définition de +tenir son groupe+ est beaucoup plus complexe que certains ne le pensent".

"C'est une manoeuvre de l'opposition, même si j'ai bien compris qu'elle était de bonne guerre", a-t-il déclaré à l'AFP.

"Les derniers décomptes faisaient état de 105 députés présents à droite et 75 à gauche. Nous n'étions donc pas inquiets. On ne comprend pas comment on arrive à ce résultat", a-t-on avancé dans l'entourage de M. Copé avant d'ajouter: "c'est la preuve que le groupe UMP est vraiment très divisé sur les OGM".

Cette passe d'armes gauche-droite tombe au plus mal à une semaine du débat sur la réforme constitutionnelle, qui nécessite un consensus ou du moins la neutralité bienveillante de la gauche.

 

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BULLETIN INF’OGM ACTU N°9 - MAI 2008


FRANCE : DU MAÏS BIO CONTAMINÉ


par Christophe NOISETTE


Suite à un contrôle de routine effectué par la Coopérative régionale d’agriculture biologique (Corab), la production d’un hectare de maïs bio situé dans une exploitation de Villiers en Plaine (79), destinée à être transformée en pop corn, a été isolée avant la mise en silo car contaminée par du maïs transgénique Mon810 à hauteur de 0,1%.

L’analyse a été réalisée par le laboratoire agréé indépendant Abio C et trois contre-expertises ont confirmé cette contamination. Ainsi ces quatre tonnes ont été déclassées et réorientées vers la filière conventionnelle et en alimentation animale, ce qui représente un préjudice de 1800 euro pour l’agriculteur Christian Veillat et son fils Julien.

Interrogé par Inf’OGM, le directeur de la coopérative, M. Rousseau, nous apprend que "depuis un an les conditions générales d’achat du client principal sur ce type de production, le réseau biocoop, sont drastiques : il faut que pour tous les produits bruts (ici du grain de maïs pour faire du pop corn), le taux de contamination soit en dessous du seuil de détectabilité soit 0,01%".

Concernant le préjudice économique, le directeur nous précise qu’un "accord va être trouvé avec l’agriculteur". L’agriculteur a décidé de porter plainte devant le tribunal administratif de Poitiers, contre l’Etat. Et, logiquement, la Corab a décidé de se constituer partie civile ainsi que le Conseil Régional de Poitou-Charentes.

M. Rousseau nous a ainsi exprimé ses craintes quant à l’avenir de la profession en maïs bio : "Nous avons décidé de communiquer sur cette contamination, non seulement parce que c’est notre premier cas, mais surtout pour prévenir. Les contaminations risquent d’augmenter de façon exponentielle. Aujourd’hui 0,1%, demain 0,9% et dans trois ans ? Nous ne voulons pas devenir comme l’Espagne où il est quasiment devenu impossible de faire du maïs bio, du fait des trop nombreuses contaminations".

Le directeur nous a confié que d’autres coopératives en bio dans la région ont découvert des contaminations, parfois à des taux supérieurs à 0,1% mais, précise-t-il, elles n’ont pas souhaité communiqué dessus. Or, M. Rousseau estime qu’il faut attirer l’attention des responsables politiques et scientifiques sur ces contaminations, sur l’extrême difficulté de maintenir des filières étanches.

Quant à l’origine de la contamination : la question reste ouverte. Pour le directeur, elle ne peut venir des semences puisque, nous a-t-il précisé au téléphone, les semences sont analysées avant semis, par le client et la coopérative.
Par ailleurs, selon Serge Morin, vice-président de la région Poitou-Charentes, la parcelle contaminée étant située à plus de 25 km de la première parcelle OGM déclarée officiellement sur le registre du ministère de l’Agriculture, "soit la pollinisation se porte plus loin que 25 km et cela démontre un risque réel ou alors il y a dans ce secteur des agriculteurs qui ont développé des OGM sans les déclarer".

Georges Castiel, porte-parole du "collectif vigilance OGM Poitou-Charentes", conclut en soulignant que cette contamination, "un cas concret d’école", montre "les limites du projet de loi discuté à l’assemblée.
Il y a impossibilité de faire coexister les deux filières". Le département des Deux Sèvres a abrité officiellement, en 2007, 64 ha de cultures de maïs GM, dans les seuls cantons de Melle, à 40 km au sud-est de la parcelle affectée, et de Mauzé-sur-le-Mignon, à 30 km au sud-ouest.

En savoir plus : Collectif Deux Sèvres, mailto:[email protected]

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"Crachat contre la démocratie" : le projet de loi est rétabli !


Par Souk CHANTHALANGSY


PARIS (AFP) - 14/5/8 - Le rétablissement du projet de loi sur les OGM, mercredi par une commission mixte paritaire (CMP), a été qualifié de "coup de force politique" par la gauche tandis que la droite y a vu une solution rapide et légitime à un "accident de parcours".

Mardi, alors qu'on attendait un vote définitif du texte très controversé, l'adoption inattendue d'une motion de procédure PCF, à une voix de majorité, avait interrompu le débat, obligeant le gouvernement à convoquer en urgence une CMP (7 députés et 7 sénateurs, majoritairement de droite).

Après plus de deux heures de réunion, la CMP a entériné mercredi la version du texte votée le 16 avril par le Sénat, approuvant son article premier, seul point restant en discussion.

La décision de la CMP a réduit à néant la "victoire politique" obtenue 24 heures plus tôt par la gauche.

Il s'agit pour l'exécutif, a souligné à l'Assemblée le Premier ministre François Fillon, de réparer "l'incident regrettable" qu'a constitué ce rejet surprise, incident qui "ne détournera pas le gouvernement et sa majorité de leurs responsabilités".

"C'est un coup de force juridique et politique", ont rétorqué en choeur les députés PS, Verts et PCF. "Le rejet du texte est bien une victoire politique pour la gauche et les citoyens qui rejettent les cultures OGM", ont assuré des élus de l'opposition lors d'un point de presse à l'Assemblée.

Les responsables PS -François Hollande, Jean-Marc Ayrault, Ségolène Royal en tête- se sont succédé mercredi pour appeler le gouvernement à "réécrire" un nouveau texte et non pas "relancer la procédure parlementaire".

"Nous avons une interprétation juridique différente de celle du gouvernement. Selon la Constitution et le règlement de l'Assemblée, pour nous, le vote d'une motion de procédure annule le texte et il faut repartir à zéro", a déclaré Yves Cochet (Verts).

"Nous poursuivrons le combat. C'est hallucinant de voir l'aveuglement de l'UMP sur ce dossier", a renchéri le PS Philippe Martin, annonçant la saisine du Conseil constitutionnel dès l'adoption du projet OGM.

Pour André Chassaigne, auteur de la motion votée mardi et d'un amendement majeur, la voie choisie avec la CMP est "une erreur terrible" et "à quelques mois de la présidence française de l'UE, c'est un crachat contre la démocratie".

A droite, le mot d'ordre était à l'unité au lendemain d'un cinglant revers et tout a été fait au plus haut niveau de l'Etat pour minimiser "le coup politique" de la gauche.

M. Sarkozy a rappelé en Conseil des ministres qu'il "tenait beaucoup" au texte sur les OGM mais le chef de l'Etat n'est "pas intervenu sur le fonctionnement du groupe UMP", a assuré le porte-parole du gouvernement Luc Chatel.

Après un soutien "unanime" des députés de son groupe dans la matinée, Jean-François Copé -accusé mardi par certains, à l'Elysée et à Matignon, de ne pas suffisamment tenir ses troupes- a eu droit à une "standing ovation" dans l'hémicycle.

C'est l'absentéisme des députés UMP qui a permis le coup de théâtre de mardi. Le texte OGM n'a jamais suscité de franche adhésion en leur sein, certains s'inquiétant plus ou moins ouvertement des risques environnementaux des OGM tandis que d'autres reprochent au gouvernement de la faire la part trop belle aux anti-OGM.

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Projet de loi sur les OGM : ultime passage du texte maudit à l'Assemblée nationale

Par Souk CHANTHALANGSY

PARIS (AFP) - 21//5/8 - Le projet de loi très controversé sur les OGM a effectué mardi, dans une ambiance survoltée, son ultime passage à l'Assemblée nationale, où le vote a été obtenu au terme d'un long baroud d'honneur engagé par la gauche, marqué par un vif incident de séance.

Par ailleurs, le Premier ministre François Fillon a lancé mardi soir le débat à l'Assemblée sur le projet de réforme des institutions en estimant que les députés auraient à choisir entre la réforme et un statu quo "pour de longues années".

Concernant le projet de loi sur les OGM, il a fallu près de quatre heures de débat tendu, dirigé par le président de l'Assemblée Bernard Accoyer (UMP), pour parvenir au vote du texte issu de la Commission mixte paritaire (CMP, Sénat/Assemblée).

Seuls les députés UMP et une partie de ceux du Nouveau Centre ont voté pour, PS et GDR (PCF-Verts) ont voté contre (289 voix contre 221). François Grosdidier (UMP) et le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan ont tous deux indiqué avoir voté contre.

Le texte sera considéré comme définitivement adopté par le Parlement à l'issue du vote du Sénat jeudi matin.

Une semaine après avoir obtenu le rejet surprise du texte, un revers cinglant pour Nicolas Sarkozy et sa majorité, la gauche a jeté toutes ses forces dans cette ultime bataille: deux motions de procédure et une "motion référendaire" PS pour réclamer l'organisation d'un référendum.

Les trois motions ont été repoussées, les députés UMP étant présents en nombre dans l'hémicycle, à la demande du Premier ministre François Fillon et de leur chef de file Jean-François Copé.

Tout au long des travaux, les députés PS, PCF et Verts sont revenus à la charge, dénonçant "le passage en force" de la majorité, la pression des semenciers et citant à loisir des sondages pointant l'opposition des Français aux OGM.

"Le texte issu du débat parlementaire respecte intégralement les principes d'équilibre adoptés lors du Grenelle. Il encadrera les OGM de la manière la plus rigoureuse et la plus protectrice possible", a affirmé le ministre d'Etat Jean-Louis Borloo (Ecologie).

Mardi, des responsables de la majorité ont rappelé que tout retard dans le vote de ce texte entraînerait des sanctions de l'UE. "C'est pendant le gouvernement Jospin que cette directive européenne OGM a été prise. Si elle n'est pas transposée, nous aurons une amende de 38 millions d'euros et une contrainte de 360.000 euros par jour", a souligné Roger Karoutchi (Parlement).

Ce texte vise à clarifier les conditions de mise en culture de plantes transgéniques et de leur coexistence avec les productions conventionnelles, dans le respect d'une directive de 2001.

Issu du Grenelle de l'environnement, il compte parmi ses dispositions phare les règles en matière de "coexistence" des cultures, et l'institution d'un "délit de fauchage".

Preuve de la tension, les propos du député du Nouveau centre Philippe Vigier, reprochant à la gauche d'avoir tardé à légaliser le "kit de détection" du sida en 1986, ont déclenché un vif incident de séance. N'ayant pu obtenir des excuses publiques, les députés PS ont quitté symboliquement l'hémicycle.

Qualifié par certains de "texte maudit", le projet OGM a connu trois mois de calvaire. D'abord une première lecture au Sénat en février marquée par le coup de sang du sénateur Jean-François Le Grand (UMP), dénonçant "l'influence" du lobby des semenciers.

Ensuite, à l'Assemblée, où le texte est passé avec 21 petites voix d'écart, la première lecture a provoqué une crise au sein de la majorité opposant Nathalie Kosciusko-Morizet à son ministre de tutelle et à M. Copé, suite à l'adoption de "l'amendement Chassaigne" sur la protection des zones AOC.

Pour la deuxième lecture, les sénateurs de gauche ont quitté l'hémicycle devant "le refus" de la droite "d'engager le débat", tandis qu'à l'Assemblée c'était le coup de tonnerre du rejet surprise du texte après le vote d'une motion PCF.

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JOSÉ BOVÉ LE 20 MAI 2008 À L'ASSEMBLÉE NATIONALE


"Pour qu'une loi soit respectée, faut-il encore qu'elle soit respectable", a affirmé le leader altermondialiste José Bové, laissant entendre que "le délit de fauchage" ne suffirait pas pour empêcher de nouvelles "opérations commando".

 

Le Parlement a finalement accouché, dans la douleur, du "texte maudit"


Par Souk CHANTHALANGSY

PARIS (AFP) - 22/5/8 - Le Parlement a accordé jeudi, par un ultime vote du Sénat, son feu vert définitif au projet de loi très controversé sur les OGM, qui transpose une directive européenne de 2001 et reconnaît "la liberté de consommer et de produire avec ou sans OGM" en France.

Déjà entériné mardi par les députés, le texte issu de la Commission mixte paritaire (Sénat/Assemblée) a été adopté par les sénateurs par 183 contre 42, le groupe PS ayant décidé de ne pas prendre part au scrutin.

Les sénateurs UMP, rejoints par une partie des élus centristes et des radicaux du RDSE ont voté pour, PCF et Verts ont voté contre ce texte qui a connu un parcours parlementaire mouvementé.

"Merci pour ce vote, merci à tous", a déclaré la secrétaire d'Etat à l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet, visiblement soulagée de voir enfin s'achever l'éprouvant examen du projet de loi.

Ce vote "met un terme à dix années d'esquives et de non-dits", a affirmé le ministre d'Etat, Jean-Louis Borloo.

Issu du Grenelle de l'environnement, le texte vise à clarifier les conditions de mise en culture de plantes transgéniques et de leur coexistence avec les productions conventionnelles, dans le respect d'une directive de 2001, que la France aura attendu six ans pur transcrire en droit national.

Il compte parmi ses dispositions les règles en matière de "coexistence" des cultures [sic], la création d'un "Haut conseil des biotechnologies" et l'institution d'un "délit de fauchage" [sic], passible de deux ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende [sic].

Il a fallu un peu plus d'une heure jeudi pour parvenir au vote définitif du texte, au terme d'un débat serein, bien loin de l'ambiance survoltée mardi dans l'hémicycle du Palais-Bourbon.

A l'ouverture des travaux, une soixantaine de militants anti-OGM ont manifesté à proximité du Palais du Luxembourg.

Défendu par le gouvernement comme un texte "équilibré", "respectueux" des principes du Grenelle, il est perçu à gauche comme un "arrêt de mort" du Grenelle, puisqu'il reconnaît "la liberté de consommer et de produire avec ou sans OGM".

Le sujet divise jusqu'au sein même de la majorité et les bancs de droite étaient souvent dégarnis lors des navettes.

Peu de textes auront connu un parcours aussi chaotique que celui sur les OGM, parfois qualifié de "texte maudit". Crise gouvernementale autour des propos de Mme Kosciusko-Morizet, rejet surprise du texte, en deuxième lecture à l'Assemblée, après le vote d'une motion PCF, motion référendaire, vifs incidents de séance...

Si la page parlementaire se tourne jeudi, le débat est loin d'être clos. Les députés PS, PCF et Verts ont annoncé un recours, dès vendredi, auprès du Conseil constitutionnel pour faire censurer ce texte, tandis que le collectif anti-OGM promet la poursuite du "combat citoyen".

"Pour qu'une loi soit respectée, faut-il encore qu'elle soit respectable", a affirmé le leader altermondialiste José Bové, laissant entendre que "le délit de fauchage" ne suffirait pas pour empêcher de nouvelles "opérations commando".

De son côté, l'association Greenpeace a annoncé jeudi qu'elle restait "mobilisée" et attendait désormais des "décrets d'application le plus précautionneux possible" afin de "limiter les dégâts".

La Confédération paysanne, fer de lance de la lutte anti-OGM, a jugé que la loi définitivement adoptée jeudi par le Parlement était "non-conforme aux engagements du Grenelle" de l'Environnement, dénonçant de "graves lacunes de ce texte dont les paysans seront victimes".

"L'absence de définition claire du "sans OGM" sera la source de contentieux multiples et les critères de responsabilités choisis ne garantissent aucunement une réparation véritablement à la hauteur des préjudices multiples auxquels sont et seront confrontés les producteurs et les transformations en aval", a expliqué la Confédération paysanne.

 

SUITE : CONTRE LES OGM (PAGE 2)

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