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GREENPEACE
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Greenpeace est une organisation militante indépendante qui use de moyens non violents et créatifs afin de sensibiliser les gens aux problèmes mondiaux environnementaux et de forcer les solutions qui sont essentielles à l'obtention d'un avenir sain et pacifique.
Le but de Greenpeace est d’assurer à la Terre la capacité de nourrir la vie dans toute sa diversité. Par conséquent, Greenpeace cherche à :
* Protéger la biodiversité sous toute ses formes.
* Prévenir la pollution et l'abus des océans, terres, atmosphère et eaux douces.
* Arrêter la menace causée par l'utilisation de l'énergie nucléaire.
* Promouvoir la paix, le désarmement mondial et la non-violence.

 

Le réchauffement climatique progresse plus vite que jamais

BERLIN (AFP) - 29/9/5 - Le réchauffement climatique n'a jamais connu une progression aussi rapide, et d'ici à la fin du siècle la température dans le monde devrait enregistrer une augmentation atteignant jusqu'à 4 degrés Celsius, rapporte jeudi une étude réalisée à Hambourg pour le conseil climatique des Nations unies.
Le niveau de la mer pourrait en moyenne monter d'une trentaine de centimètres, indiquent dans cette étude des experts de l'institut Max-Planck de météorologie de Hambourg (Allemagne).

"C'est le changement climatique le plus important qui se soit produit ces dernières millions d'années sur la Terre", a souligné le chercheur Hartmut Grassl.

La température de l'eau dans le Golfe du Mexique atteindra plus de 30° Celsius en été dans les prochaines décennies et le risque de pluies diluviennes et d'inondations sera plus grand, prévoient les experts.

Les étés en Europe centrale deviendront plus secs et plus chauds, les hivers seront plus doux et plus humides, a résumé le responsable du projet Erich Roeckner.

La région méditerranéenne sera particulièrement affectée par le réchauffement climatique, selon les experts qui citent l'exemple de l'Espagne qui sera confrontée à une période de sécheresse plus longue en été.

Le rapport du conseil climatique de l'Onu avec les données de l'Institut Max-Planck doit être publié en 2007.

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Forte réduction de la calotte glaciaire arctique pour le 4e été consécutif

WASHINGTON (AFP) - 30/9/5 - La calotte glaciaire arctique s'est fortement réduite cette année et ce pour le quatrième été consécutif, ont indiqué mercredi des scientifiques américains, selon lesquels ce phénomène, attribué au réchauffement du climat, va probablement s'accélérer.
"Etant donné le bas niveau record des glaces cette année à l'approche de la fin septembre, 2005 va presque certainement surpasser 2002 pour la plus faible superficie de glace dans l'Arctique depuis plus d'un siècle", a déclaré Julienne Stroeve du Centre National des données sur les neiges et glaces (NSIDC).

Ces observations et mesures sont effectuées à l'aide de satellites de la Nasa, l'agence spatiale américaine.

"A ce rythme, l'Arctique n'aura plus de glace pendant la saison d'été bien avant la fin de ce siècle", a-t-elle ajouté.

La zone gelée de l'océan arctique est normalement réduite à son minimum en septembre, à la fin de la fonte d'été. Le 21 septembre 2005, la banquise n'était que de 5,32 millions de km2, soit la plus faible superficie jamais mesurée par les satellites d'observation, ont précisé les scientifiques dans un communiqué.

"Avec quatre années consécutives de faible superficie de la glace arctique, on peut penser avec une assez grande certitude qu'un phénomène de fonte durable est en train de se produire", a expliqué Walt Meier, un autre climatologue du NSIDC.

"Cela indique clairement (...) qu'il ne s'agit pas d'une anomalie de courte durée", a-t-il ajouté.

Les experts du NSIDC ont calculé, en intégrant les dernières mesures de septembre 2005, que la calotte glacière de l'Arctique se réduisait de 8% environ tous les dix ans.

Ils ont également constaté qu'il y avait eu environ 20% de moins de formation de glace durant l'hiver au cours des quatre dernières années comparativement à la période 1978-2000.

Cette réduction de la superficie gelée de l'océan arctique représente approximativement 1,3 million de km2, soit environ l'équivalent de deux fois la France.

La disparition grandissante des glaces arctiques correspond à une hausse des températures au cours des dernières décennies, a souligné le NSIDC.

La température moyenne à la surface de l'océan arctique était entre janvier et août 2005, de 2 à 3 degrés Celsius plus chaude qu'au cours des cinquante dernières années.

Cet été, le passage légendaire du Nord-Ouest dans l'Arctique canadien entre l'Europe et l'Asie était complètement navigable à l'exception d'une bande de 90 Km où flottaient des blocs de glaces.

La route du Nord-Est, au nord de la côte sibérienne, était totalement dépourvue de glace du 15 août au 28 septembre, ont aussi relevé les scientifiques du NSIDC.

 

Les gaz à effet de serre en hausse de 20% depuis 1990

WASHINGTON (AFP) - 28/9/5 - Les gaz à effet de serre, dont surtout le dioxyde de carbone (CO2), ont augmenté de 20% de 1990 à 2004 sur la planète, selon un nouvel indice publié mardi par le NOAA, l'agence fédérale américaine océanographique et atmosphérique.
L'indice annuel de mesure des émissions liées au réchauffement atmosphérique, appelé "Annual Greenhouse Gas Index" ou AGGI, traque l'accumulation de ces gaz dans l'atmosphère provenant de l'activité industrielle, des gaz d'échappement automobile mais aussi des phénomènes naturels.

En s'accumulant, ces gaz peuvent contribuer à retenir la chaleur solaire et entraîner une élévation progressive de la température à la surface du globe, explique le NOAA, qui dépend du Département du Commerce.

La température moyenne à la surface de la Terre a augmenté d'un degré Celsius au 20e siècle, selon les mesures scientifiques.

"Cet indice --qui sera publié annuellement en avril-- nous fournit une mesure très utile pour traquer la composition de l'atmosphère alors que nous nous efforçons de mieux comprendre la dynamique du climat terrestre", a expliqué dans un communiqué le vice-amiral Conrad Lautenbacher, sous-secrétaire au Commerce pour les océans et l'atmosphère.

David Hofmann, le directeur du NOAA a souligné que le nouvel indice "AGGI servira de jauge pour mesurer le succès ou l'échec des efforts mis en oeuvre dans l'avenir pour réduire les émissions de CO2 et des autres gaz à effet de serre provenant à la fois des activités humaines et naturelles".

Le CO2 a été le plus grand responsable de l'augmentation des gaz à effet de serre en représentant environ 62% du total en 2004, a précisé le laboratoire de surveillance et de diagnostic du climat du NOAA à Boulder (Colorado, ouest).

Le NOAA mesure les émissions de gaz à effet de serre depuis 1979 et a choisi 1990 comme base pour calculer son nouvel indice qui correspond à l'année choisie dans le protocole de Kyoto pour mesurer les futures réductions de ces gaz.

L'accroissement annuel le plus important de ces émissions a été observé de 1987 à 1988 avec 2,8% d'augmentation en grande partie liée à l'apparition cette année-là du courant marin chaud El Nino.

La plus faible augmentation de ces gaz a été enregistrée de 1992 à 1993 avec 0,81% de hausse qui s'explique par le très fort accroissement de ces émissions l'année précédente avec l'éruption en 1991 du volcan Pinatubo aux Philippines, a précisé le NOOA. De 2003 à 2004, l'indice AGGI a augmenté de 1,12%.

Pour effectuer ces mesures, le NOOA dispose d'un réseau d'observatoires et d'environ une centaine de sites de prises d'échantillons de l'atmosphère éparpillés de l'arctique au pôle sud.

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Réchauffement climatique : des scientifiques veulent dépolitiser le débat

WASHINGTON (AFP) -29/9/5 - Plusieurs scientifiques, dont l'auteur à succès Michael Crichton, ont plaidé mercredi au Congrès américain en faveur de la dépolitisation du débat sur le réchauffement climatique et de l'adoption d'une approche dictée exclusivement par la rigueur scientifique.
"Quand la politique prend le pas sur le résultat scientifique, cela signifie le plus souvent l'abandon du principe premier de la vérification indépendante", a expliqué l'écrivain Michael Crichton, médecin de formation, devant la commission de l'Environnement du Sénat.

Dans son roman "State of Fear" (Vent de panique), sorti début 2005, Michael Crichton dépeint les méfaits de la politisation de la recherche scientifique par certains groupes environnementalistes.

Il a cité mercredi en exemple les conclusions des travaux du chercheur américain Michael Mann, qui montraient un réchauffement du climat avec le début de l'ère industrielle après une longue période de températures stables depuis l'an mille, et qui se sont finalement avérées totalement erronées.

Dans cette étude alarmiste, pièce centrale du troisième rapport de l'Onu de 2001 sur le climat, Michael Mann avait notamment omis la période du Moyen-Age, beaucoup plus chaude qu'aujourd'hui, a souligné M. Crichton.

"Ces critiques ne signifient pas qu'il ne faut pas prendre au sérieux le changement climatique mais qu'il est important de concentrer nos efforts sur la science du climat pour apporter des réponses fondées sur des jugements scientifiques indépendants aux responsables politiques", a-t-il insisté.

David Sandalow, expert de l'environnement à la Brookings Institution, a également dénoncé la politisation du réchauffement climatique par l'administration républicaine de George W. Bush.

Celle-ci met en doute la responsabilité de l'activité humaine dans ce phénomène et le président Bush a refusé de signé le protocole de Kyoto sur la réduction volontaire des gaz carboniques.

M. Sandalow a rappelé la lettre en 2004 de plus de 4.000 scientifiques, dont 48 lauréats du prix Nobel, dénonçant "la manipulation du processus par lequel la science entre dans les décisions du gouvernement fédéral".

Parmi ces exemples, il a cité la modification imposée en 2003 par la Maison Blanche à des conclusions d'un rapport sur le changement climatique de l'EPA, l'agence fédérale de l'environnement.

"Il y a de nombreux indices montrant que les émissions à effet de serre produites par l'activité humaine pourraient provoquer des cyclones de grande puissance", a poursuivi l'expert de la Brookings devant le Sénat, citant deux études d'experts reconnus publiées récemment.

"Nous devrions nous montrer plus responsables face aux risques présentés par le réchauffement climatique et tenter d'y répondre en améliorant nos connaissances scientifiques afin d'élaborer des politiques adéquates", a-t-il ajouté.

Pour William Gray, un météorologue et professeur à l'université du Colorado (ouest), tous les modèles climatiques avancés jusqu'à présent montrant un réchauffement du climat dû aux émissions produites par les activités humaines "sont fondées sur des hypothèse erronées".

"Comment peut-on prendre au sérieux des modèles (informatiques) d'évolution du climat sur les 50 à 100 prochaines années alors qu'actuellement nous pouvons seulement faire des prévisions météorologiques une semaine voire dix jours à l'avance au maximum", s'est interrogé ce climatologue devant les sénateurs.


 

L'ÉTAU DE L'EFFET DE SERRE SE RESSERRE SUR LA PLANETE TERRE

 

Dernières nouvelles de l'OMM

 

Genève (AP) -19 décembre 2001.

Le réchauffement de la planète s'accélère, a mis en garde mardi l'Organisation météorologique mondiale (OMM) qui prévoit que la température de la Terre pour l'année 2001 sera la deuxième plus élevée depuis le début des enregistrements thermiques il y a 140 ans.

"Les températures se réchauffent et elles se réchauffent plus vite que par le passé", s'est inquiété Michel Jarraud, le secrétaire général adjoint de l'agence météorologique des Nations unies. Selon lui, ce réchauffement a augmenté la fréquence et la gravité des tempêtes, des sècheresses et des autres phénomènes météorologiques. Parmi les dix années les plus chaudes enregistrées ces quatre dernières décennies, neuf se sont produites après 1989. Et les températures augmentent actuellement trois fois plus vite qu'au début des années 1900, a souligné M. Jarraud.

Selon l'OMM, la température moyenne de la surface terrestre s'établira pour cette année à 14,42 degrés Celsius, soit 0,42 degrés au-dessus de la moyenne de ces 40 dernières années. Le record de chaleur avait été atteint en 1998 avec 14,58 degrés. L'année 1997 se place en troisième position, devant 1995 et 1990. "Une grande partie de ce changement thermique est imputable à l'homme", estime Ken Davidson, qui dirige le service du programme climatique à l'OMM.

"Il y a toujours des sceptiques sur tout. Mais nous avons la preuve aujourd'hui que la planète se réchauffe et que l'activité humaine en est en grande partie responsable".

Le gaz carbonique, produit par la combustion de carburants fossiles, est le plus répandu des gaz à effet de serre. Les scientifiques pensent que la concentration de ces gaz dans l'atmosphère provoque le réchauffement climatique. Par ailleurs, les amplitudes thermiques [le phénomène du YOYO] ont été fortes en 2001, selon l'OMM. Le mercure est ainsi descendu à -70 degrés Celsius en janvier en Sibérie et en Mongolie. L'Angleterre, en revanche, a connu son mois d'octobre le plus chaud depuis le début de l'étude des températures il y a 350 ans. AP


Sur le Net: OMM: www.wmo.ch

 

EFFET DE SERRE

Les conférences se suivent, la planète trépasse...

Voir le dossier lameteo.org


Pour une décroissance économique

Les modifications climatiques entraînées par l'accroissement de l'effet de serre sont nombreuses et gravissimes : réchauffement climatique (entre +1°C et + 5°C d'ici un siècle), aggravations des phénomènes extrêmes (tempêtes, sécheresses, inondations), modification du régime et de la répartition des pluies, extension de la désertification, glissement des zones et types de végétation vers les pâles, montée du niveau des mers (jusqu'à un mètre) inondant littoraux et deltas très peuplés... Ce diagnostic établi par les quelques 4 000 experts du GIEC* concluaient que la simple stabilisation à leur niveau actuel des gaz à effet de serre nécessite la réduction de 70% (!) des émissions actuelles.
Pour répondre collectivement à ces catastrophes annoncées, les gouvernements de la planète ont mis en place une convention-cadre sur les changements climatiques présentée à Rio en 1992, entrée en vigueur en 1994 et dont le protocole de Kyoto signé en décembre 1997 prévoyait une réduction moyenne des émissions toxiques d'ici 2010 de 5,2%... à comparer avec les 70% préconisés par les experts !
Le ridicule vient d'être atteint à la Conférence mondiale sur le climat de Buenos Aires en novembre dernier. Les gouvernements n'ont même pas pu trouver un point d'entente sur les modalités de réduction de ces malheureux 5,2 % et ont simplement conclu sur la nécessité de prendre une décision... l'année prochaine.
On conçoit que l'ampleur des décisions à prendre entraîne quelques retards.
Réduire l'émission des gaz à effet de serre, c'est rien de moins qu'arrêter la croissance économique jusqu'ici illimitée. Cette révolution conceptuelle n'est encore que virtuelle car il s'agit véritablement d'imaginer une autre société, une société conviviale avec une économie stabilisée.
Le danger de l'effet de serre nous conduirat-il plus rapidement vers cette société à taille humaine que les écologistes proposent déjà depuis plus de 25 ans ?

* Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, chargé de preparer les travaux intrnationaux sur le sujet.

Thierry JACCAUD
in La Lettre des Ecologistes, n° 30, déc. 1998.

 

 

Forte réduction de la calotte glaciaire arctique pour le 4e été consécutif

WASHINGTON (AFP) - 30/9/5 - La calotte glaciaire arctique s'est fortement réduite cette année et ce pour le quatrième été consécutif, ont indiqué mercredi des scientifiques américains, selon lesquels ce phénomène, attribué au réchauffement du climat, va probablement s'accélérer.
"Etant donné le bas niveau record des glaces cette année à l'approche de la fin septembre, 2005 va presque certainement surpasser 2002 pour la plus faible superficie de glace dans l'Arctique depuis plus d'un siècle", a déclaré Julienne Stroeve du Centre National des données sur les neiges et glaces (NSIDC).

Ces observations et mesures sont effectuées à l'aide de satellites de la Nasa, l'agence spatiale américaine.

"A ce rythme, l'Arctique n'aura plus de glace pendant la saison d'été bien avant la fin de ce siècle", a-t-elle ajouté.

La zone gelée de l'océan arctique est normalement réduite à son minimum en septembre, à la fin de la fonte d'été. Le 21 septembre 2005, la banquise n'était que de 5,32 millions de km2, soit la plus faible superficie jamais mesurée par les satellites d'observation, ont précisé les scientifiques dans un communiqué.

"Avec quatre années consécutives de faible superficie de la glace arctique, on peut penser avec une assez grande certitude qu'un phénomène de fonte durable est en train de se produire", a expliqué Walt Meier, un autre climatologue du NSIDC.

"Cela indique clairement (...) qu'il ne s'agit pas d'une anomalie de courte durée", a-t-il ajouté.

Les experts du NSIDC ont calculé, en intégrant les dernières mesures de septembre 2005, que la calotte glacière de l'Arctique se réduisait de 8% environ tous les dix ans.

Ils ont également constaté qu'il y avait eu environ 20% de moins de formation de glace durant l'hiver au cours des quatre dernières années comparativement à la période 1978-2000.

Cette réduction de la superficie gelée de l'océan arctique représente approximativement 1,3 million de km2, soit environ l'équivalent de deux fois la France.

La disparition grandissante des glaces arctiques correspond à une hausse des températures au cours des dernières décennies, a souligné le NSIDC.

La température moyenne à la surface de l'océan arctique était entre janvier et août 2005, de 2 à 3 degrés Celsius plus chaude qu'au cours des cinquante dernières années.

Cet été, le passage légendaire du Nord-Ouest dans l'Arctique canadien entre l'Europe et l'Asie était complètement navigable à l'exception d'une bande de 90 Km où flottaient des blocs de glaces.

La route du Nord-Est, au nord de la côte sibérienne, était totalement dépourvue de glace du 15 août au 28 septembre, ont aussi relevé les scientifiques du NSIDC.

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Changement climatique :

"Les glaciers sont le symptôme d'un malaise mondial"


BUENOS AIRES (AP) - 27/11/2003 - Même en Patagonie, face à l'Antarctique, les glaciers fondent, symptôme incontestable d'un réchauffement de l'atmosphère terrestre.
En Afrique, le Kilimandjaro a déjà perdu 80% de son manteau neigeux. Une étude publiée le mois dernier dans la revue américaine "Science" affirme que la fonte des glaciers de Patagonie a été deux fois plus rapide durant la période 1995-2000. Trois chercheurs ont examiné des mesures effectuées de 1975 à 2000 concernant 63 glaciers de la région. Ils ont estimé que ceux-ci perdaient 42 kilomètres cubes de glace chaque année, soit suffisamment pour provoquer une hausse du niveau de la mer de 0,11 millimètre. Le phénomène est un signe du réchauffement climatique en cours et affecte les glaciers dans le monde entier.
Ses effets - hausse du niveau des océans et disparition de réserves d'eau douce- pourraient provoquer à terme une catastrophe économique et écologique si le processus n'est pas inversé, avertissent les experts.
Le facteur principal expliquant la fonte des glaciers de Patagonie est la hausse des températures, souligne Eric Rignot, de la NASA, coauteur de l'étude avec Andrès Rivera, de l'université du Chili et Gino Casassa du Centre des études scientifiques (Chili). Les trois chercheurs estiment que la fonte des calottes de Patagonie représente 9% de la hausse annuelle du niveau de la mer liée aux glaciers de montagne. Situés près de la pointe méridionale de l'Amérique du Sud, les glaciers de Patagonie s'étendent sur 17.200 kilomètres carrés. Certaines zones reçoivent jusqu'à 30 mètres de neige par an. Eric Rignot estime que l'étude aidera à comprendre comment d'immenses champs de glace comme le Groenland et l'Antarctique pourraient réagir à une aggravation du réchauffement du climat.
Beaucoup de scientifiques pensent que la hausse des températures observée dans le monde depuis le milieu des années 70 est causée pour l'essentiel par les gaz à effet de serre produits par l'activité humaine.
"Les glaciers sont le symptôme d'un malaise mondial", souligne Raymond Bradley, directeur du Centre de recherche du système climatique à l'université du Massachusetts. "Ce qui se passe (en Patagonie) se produit dans d'autres contrées comme le Pérou, la Bolivie et la Colombie : tous les glaciers de haute montagne sont en train de fondre." En Amérique du Nord, des changements similaires ont été observés sur des glaciers dans les Etats de Washington, du Montana, ainsi qu'au Canada. Le célèbre Kilimandjaro au Kenya a perdu près de 80% de son blanc manteau, souligne le Pr. Bradley, tandis que les glaciers de Nouvelle-Guin"e et la banquise arctique sont en train de disparaître.

Dans les Alpes, les glaciers reculent aussi. "C'est le résultat du même phénomène : le réchauffement planétaire", souligne le scientifique. Lorsque les glaciers fondent, ils peuvent former des lacs de montagne qui peuvent grossir et provoquer des inondations, relève le Pr. Rivera. Toutefois, leur recul menace également les ressources en eau potable dont dépendent de nombreuses populations. Le Pr. Rignot cite en exemple la quasi disparition du glacier Chacaltaya près de La Paz. La capitale bolivienne est aujourd'hui à la recherche de nouvelles sources d'eau douce, souligne-t-il. Le Pérou et l'Equateur sont confrontés à des défis similaires.
Si les émissions de gaz à effet de serre sont réduites, le processus pourrait s'inverser mais il faudra du temps, prévient le Andrès Rivera. Après plusieurs décennies de températures plus froides, les glaciers patagoniens pourraient commencer à regagner du terrain, précise-t-il.

Fonte des glaciers :

menace sur l'eau potable de milliards d'humains (WWF)

GLAND (AFP) - 27/11/3 - La fonte des glaciers menace l'approvisionnement en eau potable de milliards d'être humains, particulièrement en Amérique latine et en Asie, avertit jeudi le Fonds mondial pour la nature (WWF International), avant une nouvelle conférence internationale sur le climat.
"La hausse des températures moyennes dans le monde au cours du siècle qui s'ouvre va provoquer une fonte continue et généralisée des glaciers, qui contiennent 70% des réserves mondiales d'eau douce", souligne le WWF dans un rapport publié depuis son siège de Gland (Suisse).
"Une hausse de 4 degrés de la température mondiale avant la fin du siècle signifierait la disparition quasi-totale des glaciers", estime l'organisation écologiste. Elle explique que ce phénomène se traduirait par "une pénurie d'eau pour des milliards de gens, ainsi que par une montée du niveau de la mer qui détruirait les régions côtières dans le monde entier".
Selon l'organisation, les pays les plus menacés sont le Pérou, l'Equateur et la Bolivie, où les glaciers sont souvent la seule source d'eau pour les grandes villes pendant la saison sèche.

Le WWF souligne le risque d'inondations catastrophiques dans la région de l'Himalaya, où les fleuves alimentés par les glaciers fournissent de l'eau à un tiers de l'humanité.

"Les glaciers sont extrêmement importants parce qu'ils réagissent rapidement aux changements climatiques", relève Jennifer Morgan, directrice du programme du WWF pour les changements climatiques.
Le WWF appelle les pays signataires de la Convention de l'ONU sur le climat, qui se réunissent lundi en conférence à Milan, à accélérer les mesures permettant de lutter contre le phénomène.

L'organisation demande aussi à la Russie de ratifier le protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

 

LA FONTE DU GLACIER DU KILIMANJARO

Climate change impacts around the world
Mount Kilimanjaro : one example

Greenpeace - November 2001

The ice cap of Mount Kilimanjaro is disappearing rapidly due to melting snow and ice and is expected to disappear entirely within ten to 20 years. In February 2001 American geologist, professor Lonnie Thompson of Ohio State University's Byrd Polar Research Center, made public his findings based on more than 20 years research.
Thompson found that since 1912, when for the first time 12 square kilometres of snow, ice and glaciers were mapped out on the slopes of Mount Kilimanjaro, more than 80 per cent of the ice caps' volume has disappeared. Research shows that since 1989, 33 per cent of the ice mass has vanished. According to recent estimates the remaining ice cap of approximately 2 square kilometres will have melted in 10-20 years. A unique and vital African panorama will have disappeared forever. Mount Kilimanjaro is located practically on the equator in Tanzania. With an altitude of 5,895 meters, it is the highest mountain in Africa. "Kilima" is Swahili for "mountain"and "Njaro" means "shining", a name that reflects the characteristic white ice cap that, when illuminated by the sun, is visible from great distances and neighboring countries like Kenya.
Within some 20 years, Kilimanjaro's name is likely to be a reminder of the shining snowcap it once wore, rather than a description of the mountain itself. Unfortunately Kilimanjaro's fate is not unique.

Globally, the effects of climate change are being felt in a variety of ways and scientists predict more regular, and more intense impacts. Climate change presents a threat to most natural systems. Those natural systems threatened include glaciers, coral reefs, mangroves, arctic ecosystems, alpine ecosystems, prairie wetlands, native grasslands, and biodiversity "hotspots". Climate change will increase existing risks of species extinction and biodiversity loss in ecosystems at every latitude and in each region. This is not only impacting nature it has devastating implications for human lives as well. Developing countries are most at risk The IPCC report finds that developing countries are most at risk from climate change. Global increases in temperature would produce net economic losses in many developing countries for all magnitudes of warming and these losses would be greater the higher the warming is most extreme among the poorest people in these countries.

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Les neiges du Kilimandjaro en 1912 et en 2000

Les neiges du Kilimandjaro ne sont peut être plus éternelles

 

Voila.fr - 2/11/9 - Les légendaires neiges éternelles du Kilimandjaro pourraient n'être bientôt plus qu'un souvenir, selon les dernières mesures dévoilées lundi, signes supplémentaires du réchauffement planétaire.

La fonte accélérée des glaciers de montagne dans le monde entier est probablement l'indication la plus probante de la montée des températures, jugent les glaciologues américains ayant effectué ces mesures.

Quelque 85% de la calotte glaciaire qui recouvrait le Kilimandjaro en 1912 avait totalement disparu en 2007. Et 26% de la glace qui se trouvait encore de façon permanente en 2000 au sommet de ce massif volcanique s'était évaporée sept ans plus tard, indiquent leurs estimations.

Bien que les changements de la couverture nuageuse et la raréfaction des chutes de neige jouent aussi un rôle, ces facteurs paraissent avoir moins influé ces dernières décennies que la montée du mercure, estiment ces experts.

"Cette recherche est la première à calculer le volume de glace perdue par les glaciers du Kilimandjaro" depuis 2000, précise Lonnie Thompson, professeur des sciences de la Terre à l'Université de l'Etat d'Ohio (nord), un des principaux co-auteurs de cette communication publiée dans les Annales de l'Académie américaine des sciences (PNAS) datées du 2 novembre.

"Si on compare le pourcentage du volume de glace disparu depuis 2000 avec celui de la superficie perdue, les chiffres sont proches", poursuit-il.

Alors que la réduction des glaciers du Kilimandjaro d'une année sur l'autre a surtout été révélée jusqu'à présent par le rétrécissement de leur superficie, la diminution de l'épaisseur de glace est tout aussi spectaculaire et préoccupante, explique le glaciologue.

Les glaciers du Kilimandjaro au nord et au sud ont vu leur épaisseur diminuer de 1,9 mètre et de 5,1 mètres respectivement de 2000 à 2007. Le glacier Furtwängler près du mont Kibo, point culminant du massif à 5.891,8 mètres, a perdu 50% de sa profondeur entre 2000 et 2009, ont indiqué les auteurs de l'étude, prédisant une disparition prochaine de ce glacier.

D'après des analyses de carottes de glace prélevées à différents endroits dans les glaciers du massif situé à la frontière entre la Tanzanie et le Kenya, aucun phénomène de fonte durable n'a été détecté pendant 11.700 années.

Même durant la grande sécheresse qui a duré 300 ans en Afrique il y a 4.200 ans, on ne trouve aucune indication de réduction soutenue des glaciers. Seule une couche de poussière d'environ 2,5 centimètres prise en sandwich dans les glaces témoigne de cet épisode.

Lonnie Thompson et son équipe de chercheurs avaient prélevé six carottes glaciaires dans les mers de glace du Kilimandjaro en 2000 et publié deux ans après les résultats de leurs recherches qui constituent la base de comparaison pour les mesures effectuées ensuite.

Ces glaciologues soulignent que la fonte rapide des glaciers du Kilimandjaro, montagne emblématique à de nombreux égards, reflète ce qui arrive sur le Mont Kenya, la chaîne du Rwenzori en Ouganda et dans les glaciers tropicaux des Andes en Amérique du Sud ou dans l'Himalaya.

"Le fait qu'un nombre aussi élevé de glaciers dans les régions tropicales et sub-tropicales fondent laissent penser que la cause doit être unique, à savoir la hausse des températures près de la surface du globe", note Lonnie Thompson.

La disparition progressive des glaciers de montagne risque d'affecter sévèrement des millions de personnes, dont un grand nombre dans des pays pauvres qui en dépendent pour leurs cultures et leur consommation d'eau potable.

 

LA FONTE DE LA BANQUISE

Le Canada voit déjà à sa porte les effets des changements climatiques

Montreal - 22 février 2002

Le Canada voit déjà à sa porte les effets des changements climatiques et des émissions de gaz à effet de serre qui réduisent l'épaisseur de la banquise, perturbent les animaux mais risquent aussi d'augmenter considérablement le nombre de décès liés à la chaleur excessive, selon un rapport du gouvernement. Rendu public cette semaine sans tambour ni trompette, ce "troisième rapport national sur les changements climatiques", - que le Canada doit publier en tant que signataire du Protocole de Kyoto -, promet un avenir sombre fait de maladies, de sécheresses et d'inondations.
"Le Canada est un pays nordique et à ce titre devrait connaître un réchauffement plus rapide en raison de l'évolution du climat que les pays se trouvant plus au sud", avertissent les auteurs du rapport.
Le Grand Nord est particulièrement en péril. Déjà, l'ouest de l'Arctique canadien a gagné environ 1,5 degrés Celsius en 40 ans, provoquant une diminution de l'étendue et de l'épaisseur de la glace, ainsi qu'une érosion de la côte. Certains animaux y sont moins abondants tandis que des espèces jusque là méridionales s'y aventurent, comme "le saumon du Pacifique et le merle, pour la première fois de mémoire d'homme". Autre première : au Yukon, le manteau de neige permanent fond par endroits. A l'est du pays, c'est l'élévation du niveau moyen de la mer qui se fait sentir et menace "gravement" d'inondations certaines régions du littoral atlantique. Les grandes villes du pays ne sont pas épargnées. A Toronto, première métropole du pays où l'été 2001 a été torride avec des températures dépassant les 40 degrés Celsius, 19 décès par an sont dus à la chaleur, constate le rapport. Mais "ce nombre pourrait atteindre 289 décès par an en 2020, et 563 en 2050" en fonction des mesures prises par les autorités, et du degré d'adaptation de l'homme. Avec les changements climatiques, des maladies comme le paludisme ou la dengue pourraient refaire leur apparition dans le sud du pays ou étendre leur bassin géographique.

Lors d'une conférence, jeudi, le ministre de l'Environnement David Anderson a affirmé que les enfants, les personnes âgées et ceux vivant dans ces conditions précaires seront les plus touchés par ces effets. "Nous verrons plus de gens affectés par les inondations et les sécheresses dans ce pays, et non moins. Nous verrons plus d'impacts sur l'agriculture et nos forêts et non moins", a assuré le ministre. Et de rappeler quelques dérèglements récents du climat au Canada : le débordement de la Rivière rouge au Manitoba en 1997, la tempête de pluies glacées qui a couvert de verglas le sud du Québec et de l'Ontario en plein hiver l'année suivante, et les vagues de sécheresse dans les Prairies, qui ont mis à mal les vastes champs agricoles.

En raison de la clémence exceptionnelle de l'hiver et de la rareté de la neige, les agriculteurs redoutent déjà la sécheresse cet été. Les corneilles, qui n'ont pas migré cette année, sont prêtes à dévorer les récoltes de l'Ontario. Celles de l'Alberta sont menacées par des millions de larves de sauterelles et le Saskatchewan a déclaré ouverte la chasse aux chiens de prairie qui pullulent, selon le Globe and Mail. Ottawa a bien réitéré cette semaine sa promesse de ratifier le Protocole de Kyoto cette année. Mais le gouvernement est handicapé par l'opposition ouverte de ses provinces (sauf le Québec) qui craignent un frein à la compétitivité des industries canadiennes par rapport à leurs concurrentes américaines.

 

Un morceau de calotte glaciaire se détache de l'Antarctique

par Robert Barr

LONDRES (AP) - 19/3/2 - Un important secteur de la calotte glaciaire dans l'Antarctique s'est détaché à une vitesse "impressionnante", dans une région qui se réchauffe plus vite que la moyenne, ont annoncé mardi des chercheurs britanniques.
Ce secteur, nommé Larsen B, épais de 200 mètres et vaste de 3.250 kilomètres carrés, s'est effondré, se brisant en de multiples petits icebergs et fragments, précisent les chercheurs du British Antarctic Survey.
Cet effondrement a été détecté pour la première fois sur des images satellite au début du mois, par Ted Scambos, du Centre d'information national sur la neige et la glace de l'université américaine du Colorado. ''Ce qui est important, c'est que nous assistons à une réponse très rapide et profonde de la calotte glaciaire à un réchauffement qui est en cours depuis seulement quelques décennies'', a déclaré Ted Scambos. Il s'agit d'un phénomène que les chercheurs peuvent analyser comme un guide "de ce qui se passera si le reste de l'Antarctique commençait à se réchauffer à cause du changement climatique".
Le glaciologue David Vaughan du Centre de l'Antarcticque britannique rappelle avoir suivi depuis trois ans le recul progressif de la glace de Larsen B, morceau par morceau. ''Nous savions que ce qui restait s'effondrerait mais la vitesse en est impressionnante. Il est difficile d'imaginer que 500 milliards de tonnes de glace se sont désintégrées en moins d'un mois''. En 50 ans, la péninsule Antarctique, qui s'avance vers l'extrême sud du Chili et de l'Argentine, s'est réchauffée de 2,5 degrés centigrades, soit bien plus vite que le réchauffement général. Du coup, cinq langues glaciaires s'enfon?ant sur l'océan ont reculé. Mais des informations contradictoires concernent l'Antarctique: il y a deux mois, dans le journal "Science", des chercheurs faisaient état quant à eux d'un épaississement de la glace dans la partie occidentale de l'Antarctique. Et dans "Nature", d'autres rapportaient une baisse des températures assez nette dans les vallées désertiques du continent glacé depuis la moitié des années 80.

Sur le Net : British Antarctic Survey, http://www.antarctica.ac.uk

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Pôle sud : un énorme iceberg de 562 km2 s'est détaché de l'Antarctique


Washington (AFP) - Vendredi 10 mai 2002 - Un énorme iceberg de 76 km de long sur 7,4 km de large s'est détaché de la banquise dans la mer de Ross qui borde le continent antarctique, a-t-on appris jeudi auprès du National Ice Center, basé à Suitland (Maryland).
Baptisé C-18, cet iceberg de 562 km2 s'est détaché de la plateforme glaciaire durant la première semaine de mai mais il ne dérive pas, l'une de ses extrêmités étant pour l'instant bloquée, selon les images publiées jeudi. Cet énorme bloc de glace a été repéré lors d'un relevé hebdomadaire grâce à des images infrarouges prises par un satellite militaire météorologique américain.
La quasi-totalité du continent antarctique est recouverte d'une calotte glaciaire d'une épaisseur pouvant dépasser les 4.500 mètres. Elle constitue la plus grande réserve d'eau douce au monde, soit 90% des réserves mondiales. La disparition de cette dernière ferait monter le niveau des eaux de cinq mètres sur l'ensemble du globe.

1. National Ice Center (Informations sur l'iceberg C-18 (en anglais))

 

 

Les glaciers du Spitzberg reculent à cause du réchauffement climatique

OSLO (AFP) - 9 août 2002 - Les glaciers de l'archipel norvégien des Svalbard, principalement constitué de l'"île du Spitzberg, dans l'Arctique, ont reculé de plusieurs kilomètres depuis le début du siècle, ont constaté des scientifiques finlandais. "Les glaciers terrestres ont reculé de un à deux kilomètres, mais la réduction est bien plus marquée encore pour les glaciers couvrant les fjords, l'un d'eux ayant reculé de 10 kilomètres pendant les 80 dernières années", a déclaré vendredi à l'AFP Jon Ove Hagen, professeur de glaciologie à l'université d'Oslo.
Ce phénomène semble indiquer que les niveaux croissants de pollution et d'émissions de gaz à effets de serre au cours des dernières décennies n'ont pas eu autant d'impact sur les Svalbard que sur d'autres glaciers de l'Arctique, selon le chercheur.
"Ce sont les glaciers et les glaces maritimes qui sont les meilleurs indicateurs pour un réchauffement global", a-t-il ajouté. "Nous avons constaté au cours des 80 dernières années que les glaciers avaient reculé à un rythme régulier, et sur le Svalbard, comparé à d'autres endroits de l'Arctique, le recul des glaces n'a pas augmenté au cours des trente dernières années", a souligné M. Hagen. Il y a d'importantes différences régionales sur les effets du réchauffement global des glaces de l'Arctique, a dit le chercheur norvégien avant de préciser qu'"à l'ouest de la Norvège, les glaciers ont augmenté de volume au cours des dix dernières années, ce phénomène étant dû à l'augmentation des changements de climat dans cette région".

Photos show glacier's decline

Thursday, 8 August, 2002

Greenpeace says the photos illustrate global warming. The environmental group Greenpeace has released photographs which it says dramatically illustrate the changes being wrought by global warming. Greenpeace activists travelled to the coast of the Norwegian island of Svalbard, 600 kilometres (375 miles) north of the country's mainland, in the ship Rainbow Warrior. The have released a photograph they took there, along with one taken from almost exactly the same spot in 1918, to illustrate how much the Blomstrandbreen glacier has retreated. "The blame can be put squarely on human activity," Greenpeace says in a statement on its website. "Our addiction to fossil fuels releases millions of tonnes of greenhouse gases into the atmosphere, and this is what is causing temperatures to rise, and our future to melt before our eyes." The contrast between the two photos is stark.
In the 1918 photo, the horizon is dominated by a massive white glacier, the island's mountains almost hidden.
In the 2002 photo, the glacier is almost gone, leaving chunks of ice floating in the water and the mountains almost bare. Rising waters Greenpeace's photos echo the results of a recent study of Alaskan glaciers by US scientists that concluded the ice was melting even faster that previously thought. The resulting melt waters, researchers said, could drive up global sea levels by 0.14 millimetres a year.
But Keith Echelmeyer, of the University of Alaska Fairbanks Geophysical Institute, who conducted that study, said it wasn't clear whether man-made global warming was the culprit. Other factors, such as a reduction in snowfall, could also be to blame for the shrinking glaciers, he said last month [et mon cul, c'est du poulet !].

 

Un glacier chinois recule de 50 m par an

PEKIN (AFP) - 1/1/3 - Un glacier situé en Chine recule de 50 m par an en raison du réchauffement climatique mais aussi des touristes qui découpent des morceaux de glace comme souvenirs. Le glacier de Mingyong, dans la province du Yunnan, dans le sud-ouest de la Chine, a reculé de 200 mètres au cours des trois ans et demi écoulé, a rapporté mercredi l'agence officielle Chine nouvelle. Un chercheur américain, Robert Moseley, a cité le réchauffement de la planète comme la principale raison mais le tourisme joue aussi un rôle. Le nombre de visiteurs est passé de 10.000 en 1999 à 110.000 en 2001, selon le département du tourisme du Yunnan. Certains mettent de la glace dans des flacons pour l'emporter chez eux. En 1991, une expédition sino-japonaise avait été emportée par une avalanche sur le glacier.

 

 

Réchauffement de la planète :
l'archipel de Tuvalu risque de disparaître, dans l'indifférence générale...

JOHANNESBURG (AP) - 28/8/2 - Pour le petit archipel de Tuvalu, le réchauffement de la planète est devenu au cours des ans une question de vie et de mort, mais au Sommet mondial sur le d?veloppement durable de l'ONU, le sort de cette nation de 12.000 habitants ne préoccupe que très peu de monde.
Composé de neuf atolls coralliens, cet archipel du Pacifique situé entre l'Australie et Hawaï craint d'être rayé de la carte sous l'effet de cyclones récurrents, de perturbations de la vie marine, sans compter la menace d'être submergé par l'océan. Car le point le plus haut de l'archipel ne se trouve qu'à cinq mètres au dessus du niveau de la mer. Et les études laissent entre que le niveau moyen des eaux s'est élevé de 19,8 centimètres au cours du siècle passé, un phénomène qui risque de s'accélérer, selon certains experts.
"Les Tuvalu sont plates. Aussi plates qu'une crêpe. Nous sommes en première ligne du changement climatique", s'alarme ainsi Paani Laupepa, secrétaire d'Etat adjoint à l'Environnement de Tuvalu. "Si l'on ignore cette question du changement climatique, qu'est-ce qui arrivera à Tuvalu ?". Inquiet, le Premier ministre Koloa Talake a demandé en mars dernier à ses voisins, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, d'offrir un refuge aux habitants de Tuvalu si l'archipel venait à disparaître sous la mont?e des eaux. Mais au Sommet de la terre de Johannesburg, Tuvalu est ignoré.
Les Etats-Unis [l'Empire US-OTAN] ne souhaitent pas que le sommet s'engage sur des contrôles spécifiques de la pollution planétaire et refusent toute référence au protocole de Kyoto, visant à réduire des émissions de gaz à effets de serre.
Pour les autres pays développés, aider Tuvalu présente peu d'intérêt. De plus, les négociations du plan d'action du sommet concernent essentiellement trois groupes : l'Union européenne, une coalition de nations industrialisées dont le Japon et les Etats-Unis, et le G-77 composé de pays en voie de développement.
Mais Tuvalu ne fait partie d'aucun de ces groupes. Et si pour les experts comme Jennifer Morgan du WWF, "les nations qui risquent le plus devraient être les plus entendues". Lorsque le représentant de Tuvalu lève la main pour intervenir au sommet, il n'est jamais appelé à prendre la parole...
Quant à la question du réchauffement de la planète, centrale lors du sommet de la Terre de Rio en 1992, elle est à peine évoquée à Johannesburg et toute réference au protocole de Kyoto semble tabou.
Les Etats-Unis et d'autres pays producteurs de pétrole ont également proposé de mettre un frein aux efforts de promotion d'énergies renouvelables.


Pourtant, à Tuvalu, les habitants constatent déjà les effets du réchauffement de la planète : des cyclones meurtriers surviennent à des moments les plus inattendus; les saisons changent, bouleversent le calendrier agricole et détruisant l'écosystème marin, indispensable à la survie de nombreux habitants de l'archipel. Leurs inquiétudes sur le changement climatique sont partagées par de nombreux pays, membres de l'Alliance des petits Etats insulaires (AOSIS) qui rassemble 43 nations, dont Cuba et l'île Maurice.
Au sommet, Tuitoma Neroni Slade, ambassadeur des Samoa-Occidentales à l'ONU et président de l'AOSIS, déplore que "tout ceux qui devaient soutenir Kyoto font marche arrière".
Pour Jennifer Morgan, le cas de Tuvalu "montre simplement la balance du pouvoir". "La voix de ces nations riches est tellement plus entendue, alors que l'enjeu est tellement plus grave pour Tuvalu", regrette-elle.

 

Russie : la Douma sauve l'accord de Kyoto en disant oui à la ratification

 

MOSCOU (AFP) - 22/10/4 - Les députés russes ont sauvé vendredi le protocole de Kyoto en approuvant sa ratification, un vote historique qui va permettre l'entrée en application de cet accord international visant à lutter contre le réchauffement climatique global.

Le projet de loi de ratification a été approuvé à une très large majorité, par 334 députés (pour 226 voix requises). Le sort de Kyoto dépendait de Moscou depuis le rejet du traité par les Etats-Unis en mars 2001.

L'organisation écologique Greenpeace a salué ce "moment de l'histoire où l'humanité fait face à ses responsabilités". "Nous lèverons nos verres de vodka ce soir à la Douma", a déclaré Steve Sawyer, conseiller climatique de Greenpeace, avant d'ajouter : "lundi, il faudra relever nos manches et nous mettre au travail pour mettre au point le protocole et chercher un accord pour de plus grandes réductions d'émissions" de gaz.

Le texte doit encore être entériné par la Chambre haute du Parlement, une procédure essentiellement formelle prévue le 27 octobre, et être signé par le président Vladimir Poutine qui l'enverra à l'ONU : la ratification par la Russie sera alors officielle. Elle sera effective trois mois plus tard, compte tenu d'un délai d'enregistrement de 90 jours. Cette ratification permettra à l'accord conclu en 1997, par lequel les pays industriels s'engagent à réduire leurs rejets de "gaz à effet de serre", d'entrer en vigueur : Kyoto devait être ratifié par au moins 55 pays représentant 55% des émissions de CO2 des pays industriels.

Après le retrait de Washington (suivi par un non de l'Australie), la barre des 55% ne pouvait plus être atteinte qu'avec la ratification russe. En dépit d'appels insistants, venant notamment de l'Union européenne, le président Poutine avait soufflé le chaud et le froid sur ses intentions ces dernières années. Le Kremlin a finalement opté pour le oui et décidé d'accélérer les choses en septembre : le gouvernement a donné son accord et Vladimir Poutine a transmis le projet de ratification à la Douma. Le feu vert de la chambre basse, totalement dominée par le parti pro-Kremlin Russie Unie, ne faisait alors plus guère de doute. Les responsables russes n'ont pas caché que leur décision était avant tout un geste politique, et certains ont tenu à rappeler que l'intérêt économique du protocole pour la Russie n'était à ce jour pas démontré. "Russie Unie comprend que c'est une décision politique. Sans la Russie le protocole ne pourrait entrer en vigueur", a expliqué le chef du parti pro-Kremlin, Boris Gryzlov. Plusieurs analystes ont souligné que le "revirement" de Moscou avait pour objectif d'améliorer les relations avec l'Union européenne, partenaire commercial essentiel, et incidemment de faciliter l'entrée du pays dans l'Organisation mondiale du commerce (OMC), une priorité de M. Poutine.

A la Douma, les communistes et les nationalistes de gauche de Rodina (La Patrie) ont voté contre la ratification (73 voix contre au total). "Le protocole n'est pas conforme aux intérêts de la Russie", a déclaré Piotr Romanov, du Parti communiste, assurant que "la plupart des scientifiques russes" étaient "contre".

"En 2012, nous aurons atteint nos quotas. Et après ? Il faudra payer des amendes qui se compteront en milliards de dollars. Où les prendrons-nous ?" D'autres ont repris l'argument du conseiller présidentiel Andreï Illarionov, adversaire du protocole, assurant que l'objectif du Kremlin de doubler le PIB (produit intérieur brut) en dix ans ne serait plus réalisable.
"Des pressions sans précédent ont été exercées sur la Russie" pour qu'elle ratifie, a relevé pour sa part Natalia Narotchnitskaïa, de Rodina. "Sa ratification a été présentée comme un brevet de pays civilisé", a-t-elle ajouté, assurant que tout cela était donc "très loin de la science".

 

 

Boycotter ExxonMobil

 

WASHINGTON (AFP) - 12/7/5 - Une coalition d'une douzaine d'associations écologistes a lancé mardi une campagne contre le géant pétrolier ExxonMobil, appelée ExxposeExxon, devant les stations d'essence du groupe aux Etats-Unis pour en dénoncer la politique anti-environnementale.
Cette coalition, qui inclut des groupes comme Greenpeace ou les Amis de la Terre et revendique au total plus de 6,4 millions de membres aux Etats-Unis, invite ainsi les Américains à boycotter le groupe pétrolier texan en dénonçant ses actions irresponsables.
La campagne appelle en particulier à protéger l'Arctique en demandant à Exxon de renoncer à ses projets de forage, d'apporter son soutien à des limitations de la pollution atmosphérique et d'arrêter de financer des pseudo-études scientifiques tendant à nier le réchauffement climatique. Lancée dans 50 villes à travers tout le pays - Washington, Boston, New York, Chicago, Austin - la campagne invite les consommateurs américains à renoncer à acheter leur essence chez Exxon ou tout autre produit de cette marque.

Selon la coalition, Exxon a donné entre 1998 et 2004 plus de 15 millions de dollars à plusieurs organisations chargées de cacher les faits sur le réchauffement climatique.

"Pendant des années, ExxonMobil a intentionnellement privilégié ses propres bénéfices au détriment d'un environnement propre et de la santé des familles américaines", affirme la coalition dans une lettre adressée mardi au PDG Lee Raymond.
La campagne met par ailleurs l'accent sur la politique particulière du groupe ces dernières années, rappelant en premier lieu l'accident du pétrolier Exxon Valdez en 1989 et l'attente de dédommagements pour les pêcheurs frappés par cette catastrophe écologique majeure. Selon l'un des responsables d'une association de pêcheurs ayant porté plainte contre Exxon, Ross Mullins, cité par la coalition, "des milliers de pêcheurs ont été contraints de quitter le métier ou de déclarer faillite parce qu'ExxonMobil a refusé de payer aux victimes les 4,5 milliards de dollars de dommages auxquels il a été condamné par la justice".

La campagne exhorte enfin le groupe à "réduire la dépendance vis-à-vis du pétrole en investissant dans des énergies renouvelables" alors qu'ExxonMobil a engrangé l'an dernier un bénéfice record de 25,3 milliards de dollars sur l'exploitation du pétrole et du gaz[...].

 

Climat : le glaciologue français Claude Lorius est "très pessimiste"

AFP - 11/11/8 - Le glaciologue français Claude Lorius, 76 ans, qui doit recevoir mercredi à Tokyo le prix "Blue Planet", se déclare "très pessimiste" quant à la capacité de l'homme à inverser les changements climatiques en cours, dans un entretien au quotidien Le Monde.

"Honnêtement, je suis très pessimiste. (...) On prévoit d'ici la fin du siècle un bond climatique qui pourrait être équivalent à celui que la planète a franchi en 10.000 ans pour passer de l'âge glaciaire à l'holocène ! Et je ne pas vois que l'homme ait actuellement les moyens d'inverser la tendance", explique-t-il.

Selon le glaciologue, le problème majeur est celui de l'énergie. "Il faut arriver sur ce plan à une gouvernance internationale, mais ce n'est pas possible actuellement, ou en tout cas je ne vois pas comment", explique-t-il.

"Au XXe siècle, alors que la population était multipliée par 4, la consommation d'énergie dont dépendant les émissions de gaz carbonique était multipliée par 40!", souligne-t-il.

Interrogé sur l'émergence possible d'un nouvel ordre économique fondé sur le développement durable, il affirme ne plus croire à cette notion, jugeant qu'il s'agit d'un "terme trompeur".

"Avant, j'étais alarmé, mais j'étais optimiste, actif, positiviste. Je pensais que les économistes, les politiques, les citoyens pouvaient changer les choses. J'étais confiant dans notre capacité à trouver une solution. Aujourd'hui, je ne le suis plus... sauf à espérer un sursaut inattendu de l'homme", explique-t-il.

Le prix "Blue Planet", de la Fondation japonaise Asahi Glass, a été attribué au scientifique français pour sa contribution à la mise en évidence des changements climatiques à partir de l'analyse du coeur des glaciers de l'Antarctique, où il a effectué de très nombreuses missions.

 

 

Etendue moyenne 2008 de la banquise arctique en
septembre, en rose la médiane 1979-2000
crédit : National Snow and Ice Data Center

 

La banquise arctique n'en finit pas de fondre...

 

Par Christophe Magdelaine

 

Notre-planete.info - 14/10/8 - La banquise arctique estivale a atteint sa deuxième superficie la plus faible depuis les premières mesures satellitaires de 1979, après le record de 2007.

Si l'on peut croire à un rétablissement par rapport à l'année dernière, les conditions météorologiques qui ont régné cette saison sont au contraire inquiétantes et confortent une tendance maintenant observée depuis près de 30 ans.

En septembre, l'étendue moyenne de la banquise arctique était de 4,67 millions de km², contre 7,5 millions de km² en 1979...

Le triste record établit le 16 septembre 2007 était de 4,28 millions de km², tandis que le minimum 2008 a été enregistré le 14 septembre 2008. Rappelons que la troisième surperficie moyenne la plus faible date de 2005 avec 5,57 millions de km².
La superficie de la banquise arctique en été poursuit son inexorable disparition

La saison 2008 conforte une nouvelle fois la tendance clairement établie depuis près de trente ans maintenant. Ainsi, le mois de septembre 2008 a accusé une baisse de 34% par rapport aux superficies moyennes mesurés de 1979 à 2000 et ne fut que seulement 9% supérieur au triste record de 2007, malgré des températures estivales plus fraîches dans l’ensemble. Par conséquent, la dégradation de la banquise arctique est dorénavant de 11,7% par décennie au lieu de 10,7%.

Au niveau géographique, les données spatiales de la couverture minimale de 2008 étaient différentes de celles de 2007. Cette année ne fut pas marquée par une perte substancielle de glace au centre de l’Arctique, des mers du nord de Chukchi et de l’est sibérien ; 2008 a montré la plus importante perte dans les mers du Beaufort, de Laptev et du Groënland.
Contrairement à l’année dernière, cette saison a vu l’ouverture de la Route de la Mer du Nord, le passage traversant l’Océan Arctique le long des côtes de Sibérie. Cependant, alors que le passage peu profond du nord-ouest de Amundsen s’est ouvert au cours des deux années, le passage plus profond de Parry au nord-ouest de la Manche ne s’est pas bien ouvert en 2008.

Il ne faut donc pas considérer la légère augmentation de la superficie entre 2007 et 2008 comme un signe de rétablissement mais bien comme un nouveau témoin d'une dégradation continue sur 30 ans.
Un peu de prudence sur le minimum

Déterminer avec certitude quand le minimum se produit est difficile jusqu’à ce que la saison de fonte soit résoluement terminée. Par exemple, en 2005, les séries chronologiques avaient commencé à se modifier début septembre, ce qui incitait à penser que le minimum avait été atteint. Toutefois, la banquise s’est formée plus tard dans la saison, ce qui a encore réduit son extension et a causé une chute supplémentaire au minimum absolu. A cause de la variabilité de la banquise à cette période de l’année, le Centre National de Données sur la Neige et la Glace (NSIDC) détermine le minimum en utilisant les valeurs moyennes de cinq jours consécutifs.


Des conditions météorologiques différentes

Les conditions météorologiques du printemps ont joué un rôle important dans la fonte des glaces cette année. En mars 2008, la mince couche de glace du début de l'année recouvrait 73% du bassin arctique : un record plutôt encourageant. Cependant, cette bonne nouvelle masquait le fait que la glace, bien trop mince, était bien plus vulnérable à une fonte généralisée durant l'été. Ainsi, durant la saison de fonte, cette faible épaisseur a contribué à accroître rapidement l'énergie solaire reçue, l'albédo des surfaces glacées étant très supérieur à celui de l'océan. La fonte rapide de la banquise a donc entretenu un phénomène de réchauffement d'autant plus important que l'océan retient plus longtemps la chaleur que l'atmosphère, contribuant à la fonte de la glace même après le déclin de la l'énergie solaire reçue. C'est pourquoi, en août 2008, l'océan arctique a battu un record en perdant davantage de glace que les mêmes mois des années précédentes.

Les conditions météorologiques estivales, avec des températures plus basses qu'en 2008, bien que toujours supérieures aux normales, ont pourtant empêcher une fonte généralisée et massive de la banquise. Julienne Stroeve, une scientifique du NSIDC a souligné : "je trouve cela incroyable que nous soyons passés si près du record de 2007 sans les conditions météorologiques particulièrement claires et chaudes observées l'été dernier."

Plus que jamais, les chercheurs au NSIDC insistent sur la vulnérabilité de la banquise estivale arctique qui pourrait bien avoir disparu d'ici quelques dizaines d'années seulement...

 

Notre planète surchauffe : records de chaleur battus partout dans le monde !

Notre-planete.info - 26/7/18 - Alors que la France est affectée par une chaleur et une sécheresse persistante depuis plus d'un mois, plusieurs régions du monde connaissent également des épisodes de chaleur extrême, notamment l'hémisphère Nord et même les régions polaires.

"Ces vagues de chaleur sont comme souvent liées à des « dômes d'air chaud » peu mobiles, pouvant parfois stagner sur une même zone pendant quelques semaines, voire des mois. Le plus exceptionnel d'entre eux est probablement celui qui touche la Scandinavie" explique Météo-France dans son actualité.

Europe : la Scandinavie bat de nombreux records de chaleur

A cause d'un blocage anticyclonique persistant depuis plusieurs semaines sur l'Europe du Nord, la Scandinavie et plus précisément la Fennoscandie (Finlande, la péninsule Scandinave, la Carélie et la péninsule de Kola) connaît des températures record. La température a même dépassé les 30 °C au-delà du cercle polaire !

Ainsi, en Norvège, une température record de 33,5 °C a été relevée à Badufoss le 17 juillet, et dans la région finlandaise de Kevo, le mercure a atteint 33,4 °C, précise l'Organisation Météorologique Mondiale.
Toujours en Norvège, "la température est montée jusqu'à 33,7°C à la fois le 16 juillet à Frosta et le 18 juillet à Drag (record de juillet pour le comté de Nordland). Plusieurs stations ont observé un nouveau record absolu tous mois confondus (32,4°C à l'aéroport de Trondheim-Vaernes, 30,4°C à Bodo, en Norvège, 32,6°C à Mo I Rana et à Namsskogan le 18/07). Plusieurs records de chaleur jusqu'à l'extrémité nord de la Scandinavie le 19 juillet (en Laponie norvégienne, comté du Finnmark) parfois à plus de 70°N de latitude comme par exemple les 33°C à Lakselv ou 32.7°C à Berlevåg, soit plus de 15 degrés au-dessus des moyennes climatologiques ! Dans la nuit du 18 au 19 juillet, sous l'influence de vents de sud soufflant jusqu'au nord de la Scandinavie, la température n'est pas descendue sous 25,2°C au phare de Makkaur (à une latitude de 70.7°N sur la côte nord du Finnmark, au bord de la mer de Barents ! Il s'agit de la nuit la plus chaude jamais observée dans le nord de la Scandinavie et le record pour l'Arctique." détaille Météo-France.

Et ce n'est pas terminé :

  • en Suède, on a relevé jusqu'à 34,4°C à Uppsala le 16 juillet, température la plus haute dans cette ville depuis 1975.
  • Un record absolu a été battu près du cercle polaire à Kvikkjokk avec 32,5°C le 17/07.
  • En Finlande, le mercure est monté jusqu'à 33,7°C à Vaasa le 18 juillet.
  • 33,4°C mesurés le 18 juillet à Utsjoki Kevo (à plus de 69°N de latitude), nouveau record absolu de chaleur pour la Laponie finlandaise.
  • Records aussi à Rovaniemi (32.2°C) ou encore à Sodankyla (32.1°C).
  • En Laponie russe, Mourmansk a dépassé la barre des 30°C pendant 4 jours consécutifs du 17 au 20 juillet (jusqu'à 32,2°C le 18/07) et ce seuil est de nouveau atteint ce 25 juillet.


Sécheresse sur le nord de l'Europe

Cette vague de chaleur s'inscrit dans le prolongement d'un mois de mai exceptionnellement sec et chaud dans le nord de l'Europe qui a notamment profité à l'apparition de quelque 50 incendies de forêt en Suède à la mi-juillet. En Irlande, l'ensemble des stations du pays font état d'une sécheresse absolue.Le Royaume-Uni, quant à lui, a connu sa première moitié de l'été la plus sèche depuis le début des relevés, puisqu'il n'est tombé que 47 mm de pluie du 1er juin au 16 juillet.

Dans une grande partie du nord de la Sibérie, la température était exceptionnellement élevée en juin 2018. Cette tendance s'est poursuivie la première semaine de juillet où la température n'étant pas descendue en dessous de 30 °C pendant plus de cinq jours. Dans la région de Krasnoïarsk, des anomalies quotidiennes de 7 °C au-dessus de la normale ont été enregistrées et les incendies mettent déjà en péril quelque 80 000 hectares de forêt.

Enfin, le nord de la France connaît actuellement de fortes températures (supérieures à 35°C), mais aussi l'Espagne, l'Autriche, la Pologne, les Pays-Bas, la Grèce où des incendies meurtriers se sont déclarés.

Afrique : probable record absolu de chaleur battu

À Ouargla, dans le Sahara algérien, une température maximale de 51,3 °C a été enregistrée le 5 juillet, battant le précédent record de 50,6°C à In Salah le 12 juillet 2002. "Tout semble indiquer qu'il s'agirait de la température la plus élevée jamais relevée en Algérie par des instruments fiables. En effet, selon la base de données des extrêmes météorologiques et climatologiques de l'OMM, le record africain de température est actuellement détenu par la ville tunisienne de Kebili, où le thermomètre est monté à 55 °C en juillet 1931. Mais la fiabilité des relevés de température effectués pendant la période coloniale en Afrique a été remise en question", précise l'OMM. Dans ce cas, il pourrait s'agir du record de chaleur pour l'Afrique.

"Cette chaleur, principalement algérienne, a ponctuellement débordé sur la Tunisie : des niveaux records ont été observés à Tozeur (49.2°C le 5/07) puis à Kairouan (48.3°C le 14/07). Plus récemment, Touggourt (Algérie) a aussi battu son record absolu (496°C le 21/07)," ajoute Météo-France.

Le 28 juin, à Qurayyat, au sud de Mascate, sur la côte du Sultanat d'Oman, une température minimale quotidienne de 42,6 °C a été enregistrée, ce qui signifie que la température n'est pas descendue en dessous de ce chiffre pendant la nuit !

Aux Emirats arabes unis (E.A.U.), le thermomètre a atteint 51.4°C à Saih al Salem le 11 juillet, record absolu pour la région de Dubaï et une des températures les plus élevées jamais mesurées sur les E.A.U.

Asie : de nombreux records de chaleur battus

La chaleur n'épargne pas certaines régions du continent asiatique où de nombreux records de chaleur ont été battus :

  • le Japon a battu son record de chaleur avec 41,1° à Kumagaya (le précédent record est de 41°C mesurés à Shimanto le 12 août 2013) et 40,8 °C a été relevé à Oume le 23 juillet.
  • Tokyo a atteint 39°C, 3e température la plus élevée jamais mesurée dans la capitale nippone en 144 années de mesures (pas loin du record absolu de 39,5°C datant de juillet 2004).
  • Du 14 au 25 juillet, Kyoto a dépassé à 8 reprises son ancien record mensuel de chaleur (qui était de 38.3°C) et à même égalé son record absolu tous mois confondus avec 39.8°C le 19/07, le tout avec des températures minimales nocturnes comprises entre 25 et 29°C !
  • En Corée du Sud, Séoul a atteint 38°C le 22 juillet (à 0,4° de son record absolu). La nuit suivante a été exceptionnellement chaude avec une minimale de 29,2°C au plus  « frais » de la nuit.
  • En Corée du Nord, la température a atteint 39,7°C à Wonsan le 22 juillet, un record absolu en plus d'un siècle de mesures.
  • Azerbaïdjan : 42.7°C à Bakou le 1er juillet, record absolu de chaleur battu.
  • Géorgie : 40.5°C à Tbilissi le 4 juillet, record absolu de chaleur battu.
  • Arménie : 42.4°C à Erevan le 12 juillet, record absolu de chaleur battu.
  • Afghanistan : Kaboul a battu son record absolu de chaleur, avec 40,5°C le 22 juillet (à 1 790m d'altitude).
  • En Iran, 53°C a été mesurée à la station agrométéorologique d'Ahwaz le 2 juillet.
Le nord de la Chine connaît également des températures très supérieures à la normale.

Amérique du Nord : jusqu'à 52,9° dans la Vallée de la Mort en Californie

Le 24 juillet, 52,9°C a été relevé à Furnace Creek dans la Vallée de la Mort (Californie - Etats-Unis), après 52 °c le 8 juillet 2018. La Vallée de la Mort (Etats-Unis) est l'endroit le plus chaud de notre planète et détient le record de température mondial avec 56,7°C en 1913.

"D'autres régions de la Californie ont également subi des températures extrêmes. Au centre-ville de Los Angeles, un nouveau record de température minimale nocturne de 26,1 °C a été enregistré le 7 juillet. À Chino, près de Los Angeles, une température record de 48,9 °C a été relevée. Le 6 juillet, un record absolu de 45,6°C a été établi à l'aéroport de Burbank, le dernier datant de 1971 (45°C) et à l'aéroport de Van Nuys, le Service météorologique national des États-Unis a enregistré une température record de 47,2°C.
Le Service météorologique national des États-Unis a diffusé un avis de température élevée pour le sud-est de la Californie, ainsi que le sud-ouest et le centre-sud de l'Arizona, valable jusqu'au 25 juillet. La température pourrait atteindre 46 °C dans la vallée de Las Vegas et 53 °C dans le parc de la Vallée de la mort." explique l'OMM.

Juin 2018 : le 2e mois le plus chaud jamais enregistré

Selon le Service Copernicus de surveillance des changements climatiques du Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (CEPMMT), à l'échelle du globe, juin s'est placé au deuxième rang des mois de juin les plus chauds jamais enregistrés. Jusqu'à présent, l'année en cours est la plus chaude année La Niña jamais observée.

Records de chaleur : le réchauffement climatique en cause ?

Ces records de chaleur ne signifient pas qu'il fait uniformément bien trop chaud sur la surface de la Terre, certaines régions connaissent des températures plus fraîches que la normale. Cependant, "à l'échelle globale les anomalies chaudes sont prédominantes et plus intenses que les anomalies froides", précise Méteo-France.

"De nombreux chercheurs tentent de déterminer si les changements climatiques et l'évolution marquée de la température de surface de la mer, amplifiés par une variabilité naturelle pluridécennale élevée, contribuent à des effets plus importants en modifiant la circulation atmosphérique, entraînant ainsi un plus grand nombre de « situations de blocage ». Même s'il n'est pas possible d'imputer d'emblée l'occurrence de vagues de chaleur ou d'épisodes de chaleur extrême spécifiques aux changements climatiques dus à l'activité humaine, cette possibilité cadre avec les scénarios scientifiques." explique l'Organisation Météorologique Mondiale.

La multiplication des vagues de chaleur et l'augmentation de leur intensité fait partie des scénarios prévus par les rapports du GIEC sur le changement climatique. Depuis maintenant près de 40 ans, la température moyenne mondiale ne cesse d'augmenter, tandis que l'entrée dans le XXIe siècle s'est soldée par des records successivement battus de chaleur.


 

 

 

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