L'ALTERNATIVE |
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SOLIDARITE |
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L’ALTERNATIVE
UNE POLITIQUE SOLIDAIRE
A L’ÉCHELLE PLANÉTAIRE
Le partage équitable des richesses : l’alternative à l'argent
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Enseignante de français au Collège Jean Macé à Mulhouse
1) Définir la "solidarité"
Référons-nous tout d'abord à un dictionnaire de langue pour avoir une première approche de ce qu'est la "solidarité".
Apparu en 1693, ce nom commun féminin concerne tout d'abord le domaine juridique, et désigne le "caractère solidaire d'une obligation", c'est-à-dire "ce qui est commun à plusieurs personnes, de manière que chacun réponde de tout".
Cette idée de "répondre en commun l'un pour l'autre d'une même chose" est reprise ensuite dans le langage courant; on utilise ce terme, nous précise le Petit Robert, lorsqu'on parle de "personnes ayant conscience d'une communauté d'intérêts, qui entraîne, pour les unes, l'obligation morale de ne pas desservir les autres et de leur porter assistance"; c'est ce sens que nous retiendrons pour notre mise au point sur la notion dans le cadre de l'EEAD (Education à l'Environnement Et au Développement); "esprit de corps, "association", "entraide" et "mutualité" sont donnés en synonymes. Puis le mot a également été utilisé dans son sens abstrait, dans le sens positif de "dépendance".
Dans le cas qui nous intéresse, la "communauté d'intérêts" est bien évidemment la préservation de la planète et le respect de la vie qui a pu s'y développer, quelle qu'en soit la forme, végétale, animale ou humaine; en outre, la définition insiste également sur l'aspect "moral" de la solidarité : il s'agit premièrement de "ne pas desservir" autrui, c'est-à-dire de ne pas dépouiller les uns au profit des autres, ne pas gaspiller les ressources et ne pas dégrader l'environnement ; mais il s'agit aussi d'un engagement à prendre pour "porter assistance" aux plus démunis ou aux plus fragiles.
La solidarité serait donc cet élan humain généreux et spontané qui consiste à gommer les inégalités, les injustices ou les catastrophes naturelles, c'est-à-dire à rétablir la justice là où elle fait défaut; d'où l'impôt dit "de solidarité", un prélèvement obligatoire chez les plus nantis, censé compenser un manque de moyens auprès des plus démunis (ce qui prouve ipso facto que la société n'arrive pas à se réguler d'elle même uniquement par "obligation morale"). Ceci relève de la solidarité "de proximité", c'est-à-dire concernant notre propre pays ou notre environnement immédiat.
France Inter a récemment proposé une émission de réflexion autour de cette même notion, et a justement souligné cet aspect de "recherche d'une plus grande égalité dans la société"... sans que cette dernière puisse toutefois réellement y parvenir... Il s'agissait là de "solidarité" internationale du fait de l'actualité, mais on voit que le problème de fond reste le même : aider ceux qui en ont le plus besoin.
2) la solidarité ponctuelle
2-1) la solidarité ponctuelle nationale
La solidarité est surtout visible, dans nos sociétés de consommation où chacun a tendance à "zapper" (et par là même, à oublier) très rapidement d'un événement à l'autre, soit à certaines périodes ou saisons, soit lors de "rituels" institutionnalisés : c'est le rappel que notre pays dit "riche" compte néanmoins de nombreux sans abri, lorsque le thermomètre descend ; c'est la mucoviscidose, pour laquelle les Français se mobilisent en fin d'année afin d'aider la recherche (Téléthon) ; ce sont des concerts qui sont organisés, pour aider les Restos du coeur ou les CD enregistrés pour financer la recherche contre le SIDA (Sidaction) ; ce sont les collectes d'aliments pour redistribuer à ceux qui sont dans le besoin ; cette solidarité au coup par coup et "en pointillés" n'est pas à négliger : les dons, en argent ou en nature, sont souvent spontanés et même si, comme le faisait remarquer France Inter, "les raisons de cet élan ne sont pas toujours pures", il n'en demeure pas moins qu'il a le mérite d'exister, "il est important qu'il y ait une humanité solidaire" (Ibid.)
Mais la solidarité ponctuelle ne s'exerce pas que dans les limites de l'hexagone : elle dépasse largement nos frontières lorsque des catastrophes naturelles ou des conflits humains affectent les hommes quelque part sur la planète, pour constituer la "solidarité internationale".
2-2) La solidarité ponctuelle internationale
C'est celle qui se met en place lorsque des événements malheureux (et lointains), largement relatés et exposés au monde entier par les médias, viennent troubler notre quotidien, et nous font prendre subitement conscience de notre fragilité dans ce monde ; les exemples ne manquent malheureusement pas : c'est le Tsunami en Asie, qui a évincé les combats au Darfour, qui eux-même ont gommé la guerre en Irak, qui, elle aussi, a fait oublier les conflits en Afghanistan, qui...
Ce sont des cartes de voeux dont les bénéfices vont soulager le quotidien d'enfants déshérités dans le monde (UNICEF) ; c'est la "semaine de la solidarité internationale" qui a été instituée; c'est un concert à l'initiative de plusieurs chorales, dont les bénéfices viendront en aide aux victimes du tsunami ; ce sont des élèves qui organisent une collecte pour l'achat de vaccins pour des enfants du Tiers Monde ; c'est, aussi, une chaîne de solidarité, aide morale destinée à s'unir pour partager la souffrance d'autrui (ou se donner bonne conscience à peu de frais, sachant que ces actions sont rarement portées à la connaissances des victimes auxquelles elles sont destinées...).
Le problème, naturellement, mentionné également par les médias, est que cette solidarité a parfois bien du mal à s'exprimer sur place : logistique défaillante, conflits et dangers, détournements de l'aide, voies de communications bloquées... C'est pourquoi on peut raisonnablement estimer qu'il est nécessaire qu'un réseau de "solidarité durable" soit également mis en place dans tous les endroits où les besoins sont criants, non seulement pour aider, mais aussi pour former, éduquer... ce qui nécessite beaucoup plus d'investissements en terme de temps, mais permet également à la population locale de participer pleinement à l'amélioration de son quotidien et de ne pas la transformer en assistée. Cette solidarité est également plus efficace car ses acteurs connaissent mieux le terrain où elle s'exprime.
3) La solidarité durable
3-1) La solidarité durable de proximité
Elle se retrouve dans toutes les villes, et même maintenant dans les campagnes ; elle procure repas, logis, suivi médical, aide aux devoirs, conseils d'hygiène, écoute aux personnes seules, réinsertion aux jeunes en difficulté ou en rupture par le travail et l'entraide, formations professionnelles, emploi ; il s'agit souvent d'associations qui fonctionnent grâce à une part importante de bénévolat ; mais on pourrait citer également les "SEL" (Système d'Echange Local) qui, puisqu'ils fonctionnent sur le principe de l'échange de services, ne sont pas réservés à ceux qui peuvent traditionnellement consommer car solvables. On peut encore citer la solidarité entre générations, ou pour les personnes handicapées.
3-2) La solidarité durable internationale
C'est celle qui est engagée par des organismes de renommée mondiale qui ont fait leurs preuves depuis longtemps ; ils sont sur le terrain, les acteurs principaux en sont les populations locales, auxquelles une aide éducative et / ou logistique est apportée de façon durable par quelques Français en mission.
C'est par exemple l'UNICEF, présente en Inde depuis plus de 25 ans, Médecins du Monde... On comprend mieux alors pourquoi l'Inde a refusé l'aide internationale lors du Tsunami : elle avait déjà sur place, et depuis longtemps, un partenaire qui connaît parfaitement le pays, ses besoins et qui sait y répondre.
On peut également mentionner ici les organismes de commerce ou de tourisme "équitable" ou "solidaire", dont l'objectif premier est la rétribution à sa juste valeur du travail de chacun dans le cadre des échanges nord - sud, sans recherche systématique de profits toujours accrus pour les pays les plus riches.
4) Les organismes de solidarité
Nous prendrons, comme nous l'avons mentionné dans l'introduction de cette réflexion, le terme de "solidarité" au sens large, c'est-à-dire "entraide à autrui". Chacun des organismes ci-dessous est mentionné dans les pages jaunes, et se retrouve dans toutes les régions et presque toutes les villes de France.
4-1) Solidarité de proximité/nationale
Emmaüs Communauté de l'abbé Pierre, Secours Populaire, Secours catholique, Restaurants du coeur, Mission Locale, AGIR (personnes sans emploi), Alcooliques Anonymes, Armée du salut, SOS Femmes battues, SOS Femme enceinte, Association d'aide aux personnes âgées, Association pour l'enfance inadaptée, Donneurs de voix, Espoir (aide aux victimes), Banque alimentaire, Planning familial, Relais bébé, SOS Amitié, Terre des hommes France, ADIL (logement), Maison du droit, SEL (Système d'Echange Local), centres socio-culturels, MJC, Associations (de quartier), Infos Jeunes, ... Sans oublier cette "solidarité invisible", répertoriée nulle part, et faite de l'aide ou du soutien quotidien que chacun peut apporter à son voisin ou à toute personne en détresse ou en difficulté (prisons, hôpitaux...)...
4-2) Solidarité internationale
UNICEF, Terre des Hommes, Gramee Bank (initiatrice du micro-crédit), Plan International, Croix Rouge, Médecins sans frontières, Médecins du Monde, ADT Quart Monde, LSF (lunettes sans frontières), Accueil des demandeurs d'asile, Artisans du monde, Ecoles du désert, Amnesty International, Enfance et Partage, Action contre la faim, taxe Tobine, Fondation de France... Pour le tourisme : La Balaguère, Vagabondages, Vents du Sud Solidarité Développement (pour le tourisme "équitable" et "durable")... Aide aux projets : CEFODE.
Et pour terminer cet exposé qui s'efforce d'approcher les différents aspects de la solidarité, sans pour autant viser à l'exhaustivité, une citation recueillie dans le message annuel du Président de la République :
"Nous formons une seule et même humanité dont le destin ne se distingue pas de celui de notre planète"...
(Jacques Chirac, 1er janvier 2005, cité par Libération)
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SOYONS SEL'IDAIRE :
LA MAISON DU SEL à Lormes (58) CYBERSEL Le site ne fonctionne plus (10/2/15) ! http://www.cybersel.com |
Le choix qui consiste, au nom du fétichisme monétaire, au motif qu'elles sont sans monnaie officielle, à interdire à des personnes de produire et d'échanger, est à la fois inhumain et irresponsable. Patrick Viveret SELIDAIRE : BP 34 80081 AMIENS Cédex 2 - Le site ne fonctionne plus ! : http://www.selidaire.org/ |
VOUS AVEZ DIT SOLIDARITÉ ?!
SOMMET DE L'ONU Circulez, y'a rien à voir ! L'ordre économique mondial actuel constitue un système de pillage et d'exploitation comme il n'en a jamais existé dans l'histoire. Fidel Castro
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MONTERREY, Mexique (AFP) - 21/3/2 - Le président cubain Fidel Castro
a lancé jeudi une féroce diatribe contre le néolibéralisme, coupable,
selon lui, d'un "véritable génocide" et a annoncé aussitôt qu'il quittait
le sommet de l'ONU sur la lutte contre la pauvreté, sa présence ayant
causé des "problèmes". |
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LE MONDE DE LA RICHESSE ET DE LA PAUVRETE
www.cadtm.org
LA CAMPAGNE POUR L'ANNULATION DE LA DETTE DES PAYS PAUVRES par Eric Toussaint et Arnaud Zacharie (CADTM) La campagne internationale en faveur de l'annulation de la dette du
Tiers Monde est aujourd'hui centrale au sein du mouvement altermondialiste.
Forte de la plus grande pétition de l'histoire de l'humanité (24 millions
de signatures collectées entre 1998 et 2000), elle rassemble des mouvements
hétéroclites éparpillés sur tous les continents. ATTAC : www.attac.org
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Le Système Dette. Histoire des dettes souveraines et de leur répudiationPar Eric Toussaint Un récit captivant donnant les clés indispensables pour comprendre la mécanique implacable de la dette et l’évolution du monde capitaliste au cours des deux derniers siècles. De l’Amérique latine à la Chine en passant par la Grèce, la Tunisie et l’Égypte, la dette a de tous temps été utilisée comme une arme de domination et de spoliation. Le recours à l’endettement extérieur et l’adoption du libre-échange constituent à partir du 19e siècle un facteur fondamental de la mise sous tutelle d’économies entières par les puissances capitalistes. La Grèce des années 2010 est un exemple supplémentaire d’un pays et d’un peuple privés de liberté sous le prétexte de rembourser une dette illégitime. Cette dictature de la dette n’est pas inéluctable. En deux siècles, plusieurs États ont annulé leurs dettes avec succès. L’auteur analyse les répudiations réalisées par le Mexique, les États-Unis, Cuba, le Costa Rica et la Russie des soviets. Il met en lumière et actualise la doctrine de la dette odieuse. Eric Toussaint, historien et docteur en sciences politiques des universités de Liège et de Paris VIII, est porte-parole du CADTM international (Comité pour l’abolition des dettes illégitimes). Il est l’auteur d’une quinzaine d’ouvrages dont Bancocratie (Éditions Aden). Et a notamment coordonné les travaux de la Commission pour la vérité sur la dette publique créée en 2015 par la présidente du Parlement grec. Date de parution : 08/11/2017 19.50 € Passez commande soit via le formulaire sur la page Publications, soit par courrier électronique auprès de commandes AT cadtm.org, soit par courrier postal au CADTM.
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Précarité versus SolidaritéUn peu plus de milliardaireset beaucoup plus de pauvres...* Près de 5% de Rmistes en plus en 2005 Nouvelobs.com - 10/3/6 - 1.112.400 personnes recevaient le RMI en décembre. Une hausse liée à celle des chômeurs non indemnisés. Le nombre d'allocataires du revenu minimum d'insertion (RMI) a augmenté de 4,7% en 2005 en France métropolitaine, selon les données publiées par la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf). En décembre 2005, 1.112.400 personnes recevaient le RMI, contre 1.062.500 personnes en décembre 2004. La Cnaf explique cette hausse de la précarité par une augmentation du nombre des chômeurs non indemnisés depuis la réforme de l'assurance-chômage décidée à la fin 2002. "Cette augmentation, qui se poursuit dans un contexte de baisse du chômage, est notamment liée à la diminution du taux de couverture des demandeurs d'emploi par les dispositifs d'indemnisation du chômage observée depuis l'automne 2003", écrit la Cnaf dans sa lettre électronique trimestrielle. Remontée du chômage En 2004, le nombre des bénéficiaires du RMI avait enregistré une hausse record de 9,2%, sous les effets conjugués de la remontée du chômage, des nouvelles règles d'indemnisation des chômeurs et du frein mis au traitement social du chômage. Le dernier trimestre 2005, avec une progression de 0,5% des allocataires du RMI, "marque toutefois un net ralentissement", précise la Cnaf. Réinsertion Pour réinsérer ces personnes les plus éloignées du travail, le gouvernement a misé en premier lieu sur les contrats d'avenir créés par le plan Borloo de cohésion sociale, dont la montée en charge s'avère encore difficile, ainsi que sur les CI-RMA (contrat d'insertion-revenu minimum d'activité). * Nombre record de milliardaires en 2006 ! NEW YORK (AFP) - 10/3/6 - Les milliardaires n'ont jamais été aussi nombreux, selon le classement 2006 du magazine Forbes des plus grandes fortunes de la planète publié jeudi, le fondateur de Microsoft Bill Gates restant une fois encore l'homme le plus riche du monde. Le butin cumulé de ces 793 fortunes s'élève à 2.600 milliards de dollars, soit un peu plus que le Produit intérieur brut de l'Allemagne, 7e économie mondiale. Les cinq premières fortunes reflètent la répartition mondiale des richesses, les Etats-Unis abritant le plus de milliardaires, l'Europe leur emboîtant le pas, tandis que l'Asie et l'Amérique latine connaissent une montée en puissance. Son compatriote Warren Buffett, influent investisseur à la tête du fonds d'investissement Berkshire Hathaway, reste numéro deux avec une fortune de 42 milliards de dollars. M. Mittal, très médiatisé ces derniers mois en raison du raid lancé sur son concurrent européen Arcelor, détient une fortune de 23,5 milliards de dollars, juste derrière les 28 milliards du Suédois Ingvar Kamprad, fondateur des magasins d'ameublement Ikea. Premier Français du classement, le patron du groupe de luxe LVMH Bernard Arnault entre dans le top 10, au 7e rang avec une fortune de 21,5 milliards. Il passe devant sa compatriote Liliane Bettencourt, à la tête de L'Oréal et de 16 milliards de dollars (15e). Mme Bettencourt est cette année la femme la plus riche du monde, parmi 78 femmes milliardaires. Entrée l'année dernière, l'Américaine Martha Stewart, médiatique femme d'affaires ayant séjourné en prison pour délit d'initié puis reconvertie en animatrice d'émissions de télévision, ressort du classement après une année peu faste. Sort également l'ex-homme le plus riche de Russie, Mikhaïl Khodorkovski, ancien patron du groupe pétrolier Ioukos qui purge 8 ans de prison en Sibérie pour fraude fiscale. Dans le classement, 371 milliardaires sont Américains. La famille Walton, actionnaire majoritaire du géant de la distribution Wal-Mart, occupe 5 places, du 17e au 21e rang, avec des fortunes d'environ 15,7 milliards pour chacun des membres, soit 79 milliards à eux cinq. Sur le Vieux continent --196 milliardaires au total--, les plus riches sont Allemands (55), tandis que la Russie affiche 33 milliardaires, dont le magnat du pétrole Roman Abramovich, et la France 14. L'Asie-Pacifique abrite 115 milliardaires, dont 27 au Japon. Surprise du cru 2006, ce n'est pas la Chine qui brille, avec 8 noms dans le classement, c'est l'Inde, avec 10 nouveaux milliardaires en un an, soit 23 au total. Quelque 33 fortunes viennent d'Amérique Latine, dont 16 du Brésil et 10 du Mexique. L'Afrique, cette année encore, n'est pas présente dans le classement. New York reste la ville la plus prisée des milliardaires (40 noms), devant Moscou (25 noms) et Londres (23 noms). La plus jeune fortune est Hind Hariri, fille de l'ancien Premier ministre libanais Rafik Hariri, âgée de 22 ans (1,4 milliard de dollars). A 32 et 33 ans respectivement, les fondateurs du moteur de recherche internet Google, Sergey Brin et Larry Page, ont gonflé en un an leur fortune de 7,2 à 12,8 milliards chacun (26e et 27e). Le classement des premières fortunes mondiales (en milliards de dollars) : Fortune-Age 2005-06 1- Bill Gates (Microsoft, USA) : 50,0 50 + - Le classement des premières fortunes françaises (en milliards de dollars) :
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Journée mondiale du refus de la misère Par Martine VERON
PARIS (AFP) - 17/10/6 - Plusieurs associations françaises dénoncent, à l'occasion de la Journée mondiale 2006 du refus de la misère, mardi, et à la veille d'échéances électorales, un "recul" pour les plus démunis en matière de santé, logement ou emploi et un "manque de volonté politique" en la matière. "La croissance bénéficie à certains, mais en parallèle la pauvreté s'accroît", dit-il, dénonçant aussi les discours visant "à stigmatiser les pauvres", les accusant d'être responsables de leur sort. Mardi, à Paris, Amnesty International, le Secours catholique et la coalition Action mondiale contre la pauvreté se joindront à ATD pour lancer un appel afin que "l'accès aux droits fondamentaux devienne la priorité des politiques publiques, et que l'Etat n'abandonne pas sa responsabilité de garant du droit". "On est en train de déraper par rapport à la pauvreté", ajoute Jean Toussaint, "depuis quelques années, une multitude de petites mesures, mises bout à bout, font que la vie est plus dure pour les pauvres". Il évoque, en matière de santé, l'augmentation du forfait hospitalier, la difficulté pour les plus démunis d'accéder aux soins, et en matière d'emploi, la "diminution de durée d'indemnisation du chômage et la multiplication des contrats précaires". La politique du logement social est un exemple, dit ATD, d'un "retour en arrière". "On construit des logements, certes, mais beaucoup ne sont pas accessibles aux plus pauvres", dit-il, rappelant que, désormais, certains logements en accession à la propriété sont inclus dans les 20% de logements sociaux obligatoires sur une commune. A l'occasion de la Journée du refus de la misère, la Fondation Abbé Pierre publie une étude qui "met en évidence l'aggravation préoccupante du poste logement dans le budget des ménages", ce poste pouvant atteindre "40%, voire 50% chez les ménages les plus modestes". ATD Quart Monde demandera mardi aux "futurs élus" de faire avancer l'idée d'un "droit au logement opposable, donc effectif", au même titre que le droit à la scolarité ou le droit à la santé. Quelque 3 millions de personnes sont sans logement ou mal logées en France, rappelle ATD, et un million d'enfants vivent dans la grande pauvreté. Le nombre d'allocataires de minima sociaux (RMI, API, ASS...) a augmenté de 100.000 personnes (+2,9%) en 2005, pour atteindre 3,5 millions. Plusieurs manifestations rythmeront la journée de mardi. A Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), une exposition sur les "bidonvilles aux portes de Paris" évoque la population qui vit dans les terrains vagues autour de la capitale.
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Les 50 patrons français les mieux payés ont touché 310 fois le Smic en 2007 !
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Les émeutes de la faim risquent de s'aggraver, selon la FAO
Malgré une hausse de la production mondiale estimée à 2,6% pour 2008, les prix ne devraient pas baisser. Le coût pour les pays en développement des importations alimentaires devrait augmenter de 56%, et de plus en plus de personnes risquent de manifester violemment contre cette tendance, a prévenu le Sénégalais Jacques Diouf. "La vérité, c'est que déjà, des gens meurent dans ces émeutes", a-t-il souligné. "Ils meurent parce qu'ils réagissent à cette situation, et si nous ne prenons pas les mesures nécessaires, il est certainement possible qu'ils finissent par mourir de faim. Mais ils ne se laisseront pas mourir sans rien faire, ils réagiront." Des "émeutes de la faim" ont déjà éclaté dans plusieurs pays africains, en Indonésie, aux Philippines et en Haïti, a rappelé la FAO, qui souligne que 37 pays sont menacés de crise alimentaire. "Je m'étonne de ne pas avoir été convoqué devant le Conseil de sécurité de l'Onu, un grand nombre des problèmes dont il débat n'auraient pas le même impact sur la paix, la sécurité et les droits de l'homme (sans la crise alimentaire)", a ajouté Diouf. BAISSE DES EXPORTATIONS La demande croissante de pays tels que l'Inde et la Chine, l'emploi de terres pour la production de biocarburants, la baisse des réserves mondiales et la spéculation [sans parler de la politique des OGM] sont mises en cause dans la flambée des prix des produits laitiers et des céréales. L'effet s'en fait ressentir dans les pays développés, mais est bien plus prononcé dans ceux en voie de développement où la part des revenus consacrés à l'alimentation est de 50 à 60%, contre 10 à 20% dans les pays riches. Le directeur général de l'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), Jacques Diouf, a appelé les dirigeants mondiaux à participer au sommet sur la crise alimentaire, au siège de la FAO, du 3 au 5 juin à Rome. La priorité, a-t-il dit, est d'organiser un "transfert massif de semences" afin de permettre aux agriculteurs des pays pauvres d'acheter du grain, des engrais et du fourrage à des prix accessibles. Diouf a, par ailleurs, prévenu qu'il était normal de s'attendre à ce que les pays en développement décident de réduire, voire d'interdire leurs exportations alimentaires, au risque d'aggraver la montée des prix. Le cours du riz s'est récemment envolé de 40% en trois jours, après la décision de l'Inde et du Vietnam d'interrompre leurs xportations, a souligné un responsable de la FAO. "L'interdiction des exportations est une réaction normale pour un gouvernement, dont la première responsabilité est de protéger sa population", a indiqué ce responsable. L'accroissement des parcelles prévu cette année devrait déboucher sur une hausse de 2,6% de la production mondiale. La production de blé doit s'accroître de 6,8% par rapport à 2007, prévoit la FAO. Toutefois, prévient l'organisation, étant donné que seule une petite partie de cette hausse atteindra les marchés internationaux, l'effet sur les prix devrait être négligeable. Version française Gregory Schwartz *
Eux, ils ne risquent pas de mourir de faim ! George W. Bush et sa femme ont gagné l'équivalent de 583.470 euros en 2007... WASHINGTON - AP - 12/4/8 - Le président des Etats-Unis George W. Bush et sa femme Laura ont payé 221.635 dollars (139.980 euros) d'impôts fédéraux, calculés sur la base d'un revenu annuel brut de 923.807 dollars (583.470 euros) en 2007, selon les chiffres communiqués vendredi par la Maison Blanche. Les Bush avaient payé l'année passée 186.378 dollars (117.715 euros) d'impôts. Leurs revenus de 2006 s'élevaient à 765.801 dollars (483.675 euros). Le salaire de George W. Bush en tant que président est d'environ 400.000 dollars (252.635 euros). La Maison Blanche a par ailleurs indiqué que le vice-président Dick Cheney et sa femme Lynne avaient déclaré 3,04 millions de dollars (1,9 million d'euros) de revenus bruts en 2007, et seraient taxés à ce titre à hauteur de 602.651 dollars (380.630 euros). Le salaire de M. Cheney s'élève à 212.000 dollars (133.895 euros) par an. Les revenus du couple Cheney comprennent par ailleurs la retraite de M. Cheney pour son poste de directeur de Union Pacific Corp, le salaire de son épouse, sa retraite en tant qu'ancienne directrice du "Reader's Digest" et les revenus tirés de la vente d'un livre qu'elle a écrit. AP |
Une triste réalité inacceptable au début du 21e siècle :près d'un milliard de personnes souffrent de la faim dans le monde, selon l'ONU |
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POUR UNE EGALITE PARENTALE
POUR UNE EGALITE PARENTALE EN CAS DE SEPARATION
OU DE DIVORCE Siège Social: 19, rue Geoffroy Martel
17100 SAINTES (France) |
Tout enfant a un droit absolu à
son unique papa, à son unique maman, et à la protection
et l'affection de toute sa famille des deux côtés, proche
comme éloignée, surtout en cas de divorce ou de séparation...
Cinq propositions remises au COFRADE
L'explosion du nombre des séparations
parentales met en péril, dans les conditions actuelles, la
relation entre les enfants et l'un de leurs parents, le père
en général, et avec les grands-parents, oncles, tantes
et cousins associés. Elle fragilise de nombreuses autres familles,
perturbe le milieu scolaire et crée pour de nombreux enfants
une insécurité croissante. Association Enfant Et Son Droit
(12 rue Alphand, 75013 Paris) |
EGOÏSME VERSUS SOLIDARITÉTout pour moi, rien pour les autres !-3,6 milliards de petits fauchés et… 85 pleins aux as *Par Karol Voir le site OXFAM Merci à Frep pour le dessin." Vers un siphonnage des richesses"
Agoravox - 23/1/14 - Ce titre indique combien la répartition de la richesse mondiale est inégalement répartie et tout cela ressemble de plus en plus aux résultats d'un méga Euro Millions. Cette richesse globale se partage en deux parts égales, une, pour 1% de la population mondiale, les plus riches, et l'autre moitié, pour les 99% restants. Avec un autre point de vue, on peut affirmer que la moitié de la population de la planète, 3,6 milliards d'êtres humains, possèdent la même fortune que les 85 personnes les plus riches dans le monde. Comme dirait le regretté Coluche " il y en a qui sont plus égaux que d'autres". Ces chiffres particulièrement révélateurs sont fournis par le dernier rapport de l'Oxfam "EN FINIR AVEC LES INEGALITES EXTREMES - Confiscation politique et inégalités économiques" publié ce 20 janvier 2014. "Il est sidérant qu'au XXIème siècle, la moitié de la population mondiale, soit 3,5 milliards de personnes, ne possède pas plus qu'une minuscule élite", se lamente Winnie Byanyima, la directrice générale d'Oxfam international - ONG qui lutte contre les inégalités dans le monde. Une fois la sidération des chiffres passée, on attend de savoir comment les "décideurs économiques" réunis à Davos vont bien pouvoir justifier un tel hold-up des richesses mondiales par une petite bande d' "acteurs économiques", et on se demande bien ce que comptent faire nos décideurs pour imposer une redistribution d' une partie de cette richesse confisquée. En tout état de cause ce ne sera pas par soucis d'équité que les élites accepteront le partage, mais bien par crainte que la violence des peuples sorte des faubourgs pour les beaux quartiers. UNE MONTAGNE D' OÙ NE RUISSELLE RIEN OU SI PEU La démesure des chiffres de l'accumulation de richesse par certains, contenus dans ce rapport, ne peut pas nous laisser indifférents. La richesse des 1 % les plus riches s'élève à 110 mille milliards de dollars. C'est 65 fois la richesse totale de la moitié la moins riche de la population mondiale. En prélevant 1.5 % par an de ce montant, sans appauvrir ces 1 %, on pourrait allouer à cette deuxième moitié 1,25 USD par jour, éradiquant ainsi l'extrême pauvreté.( 1,3 milliard d’habitants vivent sous le seuil d’extrême pauvreté,1,25 USD, soit près du quart des habitants de la planète-l'observatoire des inégalités ) Au delà de l'inégalité des revenus, c'est la valeur des patrimoines qui a explosé accentuant encore les inégalités. Moins de 10 % de la population mondiale détient 82 % du patrimoine mondial, alors que 3 % vont à 70 % des habitants. L’Amérique du Nord et l’Europe en possèdent 67 %. (Observatoire des inégalités) Les chiffres tombent, mois après mois, et montrent que de redistribution par le ruissellement, des riches ou des banques centrales vers les plus démunis, il n'y a pas. Au contraire, l'argent fait fi de la gravité et circule plus facilement de ceux qui sont dans les ateliers sordides du Sud-Est asiatiques, qui n'ont que leurs bras et leur qualification,par le truchement des consommateurs, vers les coffres des 1 % , ces "winners", dirigeants de toutes ces méga entreprises, qui se moquent des frontières des Etats-Nations. Le problème est que, en plus de l'aspect moral et éthique, cette situation est particulièrement instable par la violence social qu'elle impose aux plus démunis remettant en cause l'égalité des chances. Aux Etats-Unis le taux de pauvreté est passé de 11,3 à 15,1% de 2000 à 2010. On rappelle qu' en France, de 2008 à 2010, en pleine crise, les 10 % les plus pauvres ont perdu 179 millions d’euros, alors que les 10 % les plus riches se sont enrichis de 24 milliards. D'autres chiffres doivent aussi nous interpeller : Près d'un quart des Européens de L'Union européenne (Le Monde du 5/12/2013), soit 124,5 millions de personnes, étaient menacés de pauvreté ou d'exclusion sociale en 2012, selon des chiffres publiés jeudi 5 décembre par l'office de statistiques européen, Eurostat. La tendance est à la hausse, puisque 24,8 % des Européens étaient concernés en 2012 contre 24,3 % en 2011 et 23,7 % en 2008. Ces inégalités extrêmes dégradent les gouvernances démocratiques, renforcent le pouvoir des oligarchies, limitent l'accès à l'éducation et à la santé, l'égalité homme-femme, et la mobilité sociale. Peu à peu l'organisation économique et sociale devient duale : Low-cost pour la grande masse et luxe et services premium pour les 1 %. Quartiers résidentiels fermés pour les uns, logements précaires dans des quartiers périphériques pour les autres. Ce type de société, à l'apartheid social assumé, induit frustration et montée de la violence avec le développement d'économies souterraines. Devant l'insécurité grandissante, les politiques répressives avec une justice expéditive tentent de sécuriser tout le monde et il ne faut pas s'étonner que le ministère de l'Intérieur deviennent dans certain pays le passage obligé vers de plus hautes responsabilités. T.I.N.A. toujours T.I.N.A."There Is No Alternative !" Martèle-t-on à l'infinie depuis Margaret Thatcher. Dans ce monde, où il y aurait toujours des gagnants même si ils ne sont pas nombreux, comment ne pas se défoncer pour participer à cette "économie casino" ? Jusqu'à quand la majorité se résignera-t-elle à accepter l'insoutenable ? Ici et là certains se révoltent de toujours être dans le camp des perdants. Au Bengladesh et au Cambodge les ouvriers du textile se mobilisent pour de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail. D'autres, à Kiev, rejettent un gouvernement d'oligarques. Nul doute que, quand les peuples n'auront plus rien à perdre,ce n'est pas la success story de quelques uns , ni les menaces de la police qui les dissuadera. La confrontation entre la grande masse des perdants de ce jeu truqué et les éternels gagnants serait-elle encore évitable ?
* Note RR : qui sont ces 85 individus ultrariches ? |
Atrocités du capitalisme ultra-libéral : une révolution mondiale est-elle inéluctable ?
par Verdi
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RTFrance - 20-1-19 - La conclusion du rapport annuel d'Oxfam ne devrait pas apaiser les Gilets jaunes : l'écart entre riches et pauvres a continué de se creuser en 2018. Les 26 personnes les plus riches posséderaient autant que la moitié la plus pauvre de l'humanité. Le rapport annuel de l'ONG britannique Oxfam, qui lutte contre les inégalités, met en lumière l'accroissement de la concentration des richesses en 2018. En effet, à l'échelle mondiale, les 26 personnes les plus riches posséderaient autant d'argent que les 3,8 milliards les plus pauvres de la planète, soit la moitié de l'humanité. En 2017, le nombre de personnes possédant autant que la moitié des habitants de la planète était de 43, selon l'organisation. «Le fossé qui s'agrandit entre les riches et les pauvres pénalise la lutte contre la pauvreté, fait du tort à l'économie et alimente la colère dans le monde», a commenté Winnie Byanyima, directrice exécutive d'Oxfam International, citée par l'AFP. Au moment où, en France, le slogan «Macron, rends l'ISF [impôt de solidarité sur la fortune]» retentit lors de certaines manifestations des Gilets jaunes, Winnie Byanyima a estimé que les gouvernements devaient «s'assurer que les entreprises et les plus riches paient leur part d'impôts». Selon le rapport annuel d'Oxfam, la fortune des milliardaires à l'échelle mondiale aurait augmenté de 900 milliards de dollars en un an, soit au rythme de 2,5 milliards par jour. L'argent possédé par la moitié la plus pauvre de l'humanité aurait pour sa part chuté de 11% en un an. Le document souligne en outre que le nombre de milliardaires a doublé depuis la crise financière de 2008. La fortune de l'homme le plus riche du monde, le patron d'Amazon Jeff Bezos, donne le tournis. 1% de sa richesse, qui s'élevait à 112 milliards de dollars en 2018, correspondrait selon Oxfam au budget de la santé de l'Ethiopie. Cette étude des inégalités mondiales, dont la méthodologie est critiquée par certains économistes a été rendue publique le 20 janvier, soit la veille du début du forum économique mondial de Davos. Elle est basée sur des données de la revue Forbes et de la banque Crédit suisse. |
Le contrôle des RothschildDe plus en plus de gens commencent à comprendre que 99 % de la population mondiale est contrôlée par une élite du pourcentage restant. Mais qui contrôle cette élite de 1% ? S’agit-il d’une simple théorie de conspiration qui attribue ce rôle à la famille Rothschild ? En effet, la famille Rothschild semble littéralement tout dominer, même l’élite du 1%. Examinons donc cette affirmation à la lumière de la liste suivante – cette liste du moins devrait être irréfutable : Elle n’énumère que les banques détenues et contrôlées par les Rothschild. Attachez vos ceintures… c’est parti… 163 banques, en possession et sous contrôle des Rothschild ! Voir : http://www.alterinfo.ch/category/economie/ |
9,3 millions de pauvres en France : les inégalités se sont accrues en 2018
ZEJournal Auteur : | Editeur : Walt | Samedi, 19 Oct. 2019
Le taux de pauvreté en France a augmenté en 2018. Cet indice statistique, qui mesure surtout les inégalités, a été réorienté à la hausse par la politique fiscale du gouvernement qui a favorisé les plus riches. En 2018, le taux de pauvreté a augmenté en France de 0,6 point par rapport à l'année précédente pour atteindre 14,7% de la population, selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Dans sa dernière livraison, l’organisme public explique que cette hausse est en partie liée à la baisse des allocations logement dans le parc HLM. Il précise toutefois que son indicateur, par définition, ne peut tenir compte des baisses de loyer imposées aux bailleurs sociaux, censées compenser cette baisse de revenus. L’Insee ajoute que la hausse du taux de pauvreté ne serait que de 0,2 point s’il n’avait pas tenu compte de la baisse des allocations. Le taux de pauvreté ne mesure pas un pouvoir d’achat qui tiendrait compte des revenus et des dépenses. Il indique seulement la part de la population vivant avec des revenus représentant 60% du revenu médian, c’est-à-dire une somme qui partage la population en deux parts égales en nombre, au-dessus et en dessous de cette somme. En France le revenu médian (que l’Insee appelle «niveau de vie médian») s’établit en 2018 à 1 710 euros mensuels (salaires nets + éventuelles prestations sociales). On est donc pauvre au sens statistique en deçà de 1 026 euros par mois et l’on comprend bien que cet indice rend surtout compte des inégalités. + 60% de dividendes pour les plus riches ! Or, si les inégalités ont augmenté en France en 2018, c’est aussi en raison de la très forte hausse de certains revenus des capitaux, notamment des dividendes perçus par les ménages les plus riches en 2018 (environ + 60%). Pour l’Insee : «Cette augmentation des dividendes versés aux ménages découlerait de la mise en place du prélèvement forfaitaire unique (PFU) [flat tax] qui abaisse la fiscalité de certains revenus du patrimoine». En 2018, l’Insee voit aussi évoluer l’indice de Gini, autre mesure statistique des inégalités. Cet indice varie entre 0 et 1, la valeur 0 correspondant à l’égalité parfaite (tout le monde a le même niveau de vie), la valeur 1 à l’inégalité extrême (une personne a tout le revenu et les autres n’ont rien). Il est passé en France de 0,289 en 2017 à 0,294 en 2018. Sur une période plus longue, l’Observatoire des inégalités explique que «tout au long des années 1970 à 1990, les revenus des pauvres et des riches avaient tendance à se rapprocher [mais qu’]à la fin des années 1990, les écarts entament quinze années de hausse». L’Observatoire confie dans une note publiée en septembre que ses données s’arrêtent en 2017, et qu’à cette date, il a constaté une stabilisation des écarts de revenus. Mais la Flat Tax et la suppression de l’Impôt de solidarité sur la fortune (ISF) semblent avoir changé la donne. Les données plus récentes rendues publiques par l’Insee dans son bulletin mensuel Analyses montrent clairement que la politique fiscale a fait repartir à la hausse les inégalités. Photo d'illustration: Le président de la République française, Emmanuel Macron, visite une succursale de l'organisation caritative française Les Restos du Cœur, à Paris le 21 novembre 2017 - Source : RT (France) |