LA GOUVERNANCE DES PEUPLES ET DES CITOYENS
NON CELLE DES ETATS/NATIONS
NON CELLE DES CAPITAUX DES MULTINATIONALES DE LA S.I.C.K
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A propos de :
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Unisavecbove.org
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L'entrée du Conseil constitutionnel
La liste officielle vient de tomber, ils seront donc douze à participer au premier tour de la campagne présidentielle,
dont José.
C'est ce qu'a annoncé lundi en fin d'après-midi le Conseil constitutionnel...
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Déclaration de José Bové
Le Conseil Constitutionnel a officiellement validé ma candidature à l'élection présidentielle.
Je veux remercier tous les élus qui m'ont accordé leurs parrainages, malgré le scandaleux verrouillage démocratique organisé par les grands partis. Je salue leur courage et leur esprit démocratique. Je veux également remercier tous les citoyens qui se sont mobilisés en un temps record pour parcourir la France et convaincre les maires de me permettre d'être présent à cette élection.
Désormais, la vraie bataille commence. L'enjeu est une insurrection électorale contre le libéralisme économique.
Ma candidature, collective, est celle de tous les citoyens qui veulent changer vraiment la vie et qui ne font confiance ni à la droite antisociale ni à la gauche social-libérale pour engager la révolution sociale, féministe, démocratique, anti-raciste et écologique.
Nous voulons une révolution sociale pour imposer un autre partage des richesses entre ceux qui peinent et ceux qui se goinfrent.
Nous voulons une révolution démocratique pour imposer une autre répartition des pouvoirs entre les citoyens et les assemblées.
Nous voulons une révolution écologique pour imposer un autre arbitrage entre la croissance incontrôlée et la préservation de la planète.
Nous proposons notamment que, dès le lendemain de l'élection présidentielle, les sept mesures suivantes soient appliquées sans délai :
- interdiction des licenciements pour les entreprises qui font des profits;
- réhabilitation immédiate de la dignité des personnes, du fonctionnement des services publics et de l'habitat dans les quartiers populaires et les banlieues;
- loi-cadre contre les violences faites aux femmes;
- instauration de la proportionnelle intégrale aux élections et convocation d'une Assemblée Constituante pour une Nouvelle République;
- moratoire immédiat sur les cultures d'OGM en plein champ et la construction du réacteur nucléaire EPR ;
- veto de la France aux négociations de l'OMC visant à démanteler les services publics ;
- régularisation des sans papiers.
La gauche alternative que j'incarne est le trait d'union entre les citoyens qui ont dit «non» à l'Europe libérale en 2005 et l'ensemble des forces politiques, syndicales et associatives qui ont fait le choix d'une candidature unitaire en 2007.
Cette gauche alternative est rebelle, unitaire et rassembleuse. Son ambition est de faire surgir des urnes une nouvelle force citoyenne qui ambitionne de mettre fin à une alternance sans fin et sans conséquences entre la droite et la gauche.
Un autre monde est en marche, un autre avenir est possible !
Aux urnes, citoyennes et citoyens !
Le 19 mars 2007
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José dénonce l'embargo électoral qui pèse sur sa candidature
PARIS (AFP) - José Bové, qui a des difficultés à rassembler les 500 parrainages nécessaires à une candidature, a dénoncé mercredi "le blocage" des partis et demande à Ségolène Royal "d'intervenir pour lever l'embargo électoral".
Deux de ses porte-parole, France Coumian et Yannis Youlountas, ont adressé une lettre ouverte à la candidate socialiste, dénonçant les "consignes données publiquement par le PS à ses élus pour qu'ils ne donnent leur soutien à aucun autre candidat".
Mercredi matin sur LCI, José Bové a affirmé disposer d'"environ 330 signatures". "Cela monte très correctement mais aujourd'hui on est face à un blocage" de la part de "tous les partis", a-t-il ajouté.
Par ailleurs, José Bové devait se rendre mercredi (21 février 07) à 12h00 devant le Conseil constitutionnel pour alerter sur les menaces qui pèsent sur la démocratie.
Les élus recevront, à partir de jeudi, les formulaires officiels de parrainage des candidats à l'élection présidentielle. Ils ont jusqu'au 16 mars pour les renvoyer.
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Lettre de José Bové aux 15 000 signataires de la pétition
Chers amis, chers camarades,
La pétition «José Bové peut et doit être le candidat de l’alternative à gauche» est déjà un immense succès : 15000 signatures en neuf jours !
Je tiens à remercier tous les signataires de la confiance qu’ils me font et, surtout, du geste citoyen qu’ils accomplissent pour forcer les appareils politiques à faire le choix d’une candidature unitaire à l’élection présidentielle.
J’ai toujours dit que j’étais disponible pour incarner, sur le bulletin de vote, une campagne collective et unitaire de la gauche antilibérale, écologique, alternative et solidaire, si deux conditions étaient remplies : une dynamique populaire pour légitimer cette candidature ; une démarche de rassemblement avec toutes les forces du « non » de gauche à la Constitution européenne.
La dynamique populaire est en marche, la démarche unitaire reste un combat. Je n’ai pas l’intention de fuir mes responsabilités. C’est pourquoi je voudrais lancer aujourd’hui un appel à l’espérance.
J’appelle tous les citoyens qui se reconnaissent dans la mobilisation unitaire pour en finir avec la logique de chômage, de précarité et d’inégalités sociales à signer massivement la pétition. Notre objectif doit désormais être de plusieurs dizaines de milliers de signatures avant la fin du mois de janvier.
J’appelle tous les jeunes et habitants des quartiers populaires, toutes les victimes de discriminations à prendre part activement au débat électoral. J’entends bien les aider à ce que leurs préoccupations soient au centre de la campagne.
J’appelle tous les citoyens écologistes à considérer que le combat pour sauver la planète est indissociable d’un combat contre l’économie libérale et productiviste. Nous ne pouvons faire confiance ni à la gauche traditionnelle ni à la droite pour mettre en œuvre un véritable pacte écologique.
J’appelle tous les militants des collectifs unitaires de la gauche antilibérale à mettre la richesse de leur expérience et de leur diversité au service de la mobilisation unitaire. La réunion nationale des 20 et 21 janvier doit être l’occasion de poursuivre le combat pour une candidature de rassemblement, sur la base de la pétition, avec l’ensemble des sensibilités et des personnalités qui ont participé à cette démarche depuis le printemps 2006.
J’appelle tous les élus antilibéraux à manifester leur solidarité en offrant publiquement leur parrainage pour une candidature unitaire de la gauche antilibérale. Je pense plus particulièrement aux élus communistes, aux élus verts et aux élus « divers gauche » qui se sentent privés de cette perspective.
J’appelle Olivier Besancenot et Marie-George Buffet à construire ensemble une campagne unitaire sur les bases suivantes : programme antilibéral des 125 propositions, meetings communs reflétant toutes les sensibilités du rassemblement, partage équitable des temps de parole officiels. Je leur propose une rencontre dans les meilleurs délais pour examiner toutes les dispositions pratiques d’une telle campagne.
J’appelle tous les collectifs unitaires à se préparer à mener campagne pour l’élection présidentielle, mais aussi pour les élections législatives. Notre objectif doit être de présenter dans toutes les circonscriptions des candidats unitaires de la gauche antilibérale.
Chers amis, chers camarades,
Au vu de la poursuite de la mobilisation populaire et unitaire autour d’une candidature de l’alternative à gauche, je dirai, à la fin du mois de janvier, si je reste disponible pour l’incarner sur le bulletin de vote. Un formidable mouvement est en passe de ruiner les logiques de division qui ont prévalu jusqu’alors. Amplifions-le encore et nous gagnerons !
Fraternellement,
José
Montredon, le 15 janvier 2007.
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9/1/7 - Un immense espoir est né le 29 mai 2005 : la majorité de la gauche française a dit « Non » au projet libéral de constitution européenne. Cette majorité va-t-elle manquer le rendez-vous de 2007 et laisser le champ libre aux battus de 2005 ? La logique du «chacun pour soi» l’emportera-t-elle finalement sur l’aspiration unitaire qui n’a cessé de grandir et de s’exprimer dans le mouvement des collectifs ?
Nous ne pouvons pas nous résigner à ce gâchis historique.
Il est encore temps d’éviter ce scénario-catastrophe si nous nous rassemblons autour de la seule candidature qui peut encore porter notre projet commun dans la bataille de l’élection présidentielle : celle de José Bové.
José Bové est dans notre pays la principale figure de la résistance populaire à la mondialisation libérale. Il est l’un des acteurs de premier plan de cette résistance à l’échelle internationale. Connu de tous nos concitoyens pour ses combats de militant syndical et altermondialiste, il est l’un des plus à même de faire entendre et partager au plus grand nombre nos propositions pour en finir avec le chômage, la précarité, la misère, le pillage et la destruction de la planète.
Il peut ainsi être le trait d’union entre tous ceux qui veulent que ça change vraiment. Un trait d’union entre les différents courants politiques de la gauche antilibérale. Un trait d’union entre ces courants politiques et le mouvement social, associatif, citoyen et altermondialiste qui s’est affirmé sur la scène publique ces dernières années. Un trait d’union entre les exigences sociales, écologiques et démocratiques qui ont convergé dans le « Non » en 2005.
José Bové s’est depuis longtemps déclaré disponible pour être le candidat de notre rassemblement.
Nous pensons qu’il doit l’être. Non pour ajouter de la division à la division, mais pour retrouver ensemble le chemin de l’union et de l’espoir et poursuivre l’expérience précieuse de centaines de collectifs unitaires.
Nous voulons l’unité de la gauche antilibérale, alternative, solidaire et écologique. Pour tous ceux qui souffrent de l’injustice et de la régression sociale. Pour ceux qui n’en peuvent plus des bas salaires et des petits boulots précaires. Pour tous les laissés pour compte, les sans emploi, les sans logis, les sans-papiers. Pour les jeunes qui galèrent. Pour tous ceux qui ont peur du lendemain. Pour répondre à l’attente de ceux qui risquent de se tromper de colère ou de baisser les bras...
C’est vital et c’est urgent
L’année 2006 s’est hélas achevée sans candidature unitaire du mouvement des collectifs de la gauche antilibérale. Mais la partie n’est pas terminée ! Il est encore temps, si nous le voulons, de retrouver le chemin de l’union et de l’espoir. Les premiers signataires, issus de toutes les sensibilités politiques et de collectifs de toutes les régions, vous invitent à signer et à faire signer massivement l’appel « José Bové peut et doit être le candidat de l’alternative à gauche ». Si nous le signons par milliers dans les jours qui viennent, tous les espoirs seront à nouveau permis. Alors, allons-y tous ensemble : faisons circuler partout le texte et l’adresse du site, appelons tous nos amis et connaissances à signer au plus vite, démultiplions l’info autour de nous, faisons aussi signer sur papier partout où c’est possible. Pour que nous soyons 10 000 signataires avant fin janvier.
Un autre monde est possible, nous le savons depuis Millau 2003. Une autre europe est possible, nous le savons depuis mai 2005. Nous le savons depuis toujours, un autre candidat est possible pour 2007. Et c’est le candidat de tous les possibles.-
Objet : l'appel national www.unisavecbove.org vient d'atteindre, en moins d'une semaine, les 10 000 signatures, seuil symbolique proposé par José Bové ce lundi 8 janvier sur Canal + ( http://www.dailymotion.com/swf/7zJP4B5GvOwQ16GNS; à titre de comparaison, l’appel principal de l’Alternative Unitaire a recueilli 8000 signatures en 8 mois).
OUI, JOSÉ BOVÉ DOIT ÊTRE CANDIDAT !
En une semaine, plus de 10 000 personnes ont signé l’appel « José Bové peut et doit être le candidat de l’alternative à gauche ». Ce succès, qui a dépassé nos espérances les plus optimistes, montre que les forces vives de la gauche antilibérale, alternative, écologique et solidaire aspirent massivement à l’unité que ses responsables n’ont pas su réaliser. Il montre que la candidature de José Bové a la capacité de rassembler et de mobiliser largement ces forces vives.
Mais ces 10 000 signatures ne sont que le début d’un mouvement qui ne saurait se fixer de limites et qu’il est maintenant nécessaire d’amplifier partout dans le pays.
Nous appelons nos concitoyens qui veulent une véritable alternative au libéralisme à continuer à signer par milliers sur le site www.unisavecbove.org. Nous les appelons à faire signer l’appel dans les lieux publics, dans les rues, sur les marchés, sur les lieux de travail.
Nous appelons les collectifs unitaires antilibéraux à prendre en compte cet appel et à relancer leur action dans la perspective qu’il est en train d’ouvrir.
Nous appelons toutes les forces de la gauche antilibérale à se rencontrer sans attendre pour reconstituer autour de José Bové le front unitaire qui avait permis la victoire du « Non » le 29 mai 2005.
Pour les coordinateurs de l’appel, les porte-parole :
Rémy Jean et Yannis Youlountas
Précisions concernant certaines erreurs trouvées dans les médias :
* Notre démarche est collective, métissée, spontanée et vient de la base des collectifs unitaires, notamment de personnes non encartées pour une majorité (ceux qu'on surnomme parfois électrons libres).
* Il ne s’agit pas d’un appel lancé par des membres d’un seul parti ni d’une seule ville.
* José Bové n'est pas à l’origine de cet appel dont il a été informé après coup.
* Il s’agit d’un phénomène nouveau très significatif d'une volonté populaire de refuser la confiscation de la chose politique et plus particulièrement l'impasse actuelle.
* Parmi les signataires : Michel Onfray (philosophe), Ridan, Magyd Cherfi et Jean Ferrat (chanteurs), Gustave Parking (humoriste), Etienne Chouard (résistant cybernétique), Patrick Silberstein (éditeur), Siné (dessinateur), Raoul-Marc Jennar (chercheur, militant altermondialiste), Gilles Clément (paysagiste), Christine Delphy (chercheuse et militante féministe), Jo Le Guen (navigateur), et ce n'est pas fini !
* En raison de l'immense succès de l'appel, la liste complète et détaillée des signataires a du être désactivée sur le site (mais pas le compteur). Elle sera à nouveau disponible en début de semaine prochaine. Merci de votre compréhension. Continuez à signer et à faire signer...
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José Bové prêt à être le candidat d'une gauche
antilibérale, écologique, antiproductiviste et altermondialiste
PARIS (AP) - 14/6/6 - José Bové se dit "prêt à assumer la responsabilité d'aller à l'Elysée" pour "une gauche antilibérale à la gauche du PS". "Je suis candidat à rassembler à la gauche du PS, une gauche antilibérale, écologique, antiproductiviste et altermondialiste", explique l'ancien porte-parole de la Confédération paysanne mercredi dans "Libération".
Pour "dépasser la rivalité" entre la LCR d'Olivier Besancenot et le PC de Marie-George Buffet, il est "prêt à être candidat" car "aucun des chefs de ces deux organisations n'est en capacité de rassembler tout l'éventail de ce front".
"Si cette décision est collective et portée par tous, j'irai jusqu'au bout", ajoute le leader altermondialiste. "Il est clair que la candidature socialiste émerge de la droite du PS et ouvre un espace pour une candidature antilibérale à la gauche du PS".
Pour José Bové, "avec Ségolène Royal c'est une droite du PS qui est représentée". "On est clairement dans l'accompagnement du modèle économique libéral", juge-t-il.
En terme de résultats, M. Bové pense que "la dynamique unitaire devrait placer cette candidature dans le carré de tête au premier tour".
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José Bové candidat pour 2007, une menace pour la gauche ?
PARIS (Reuters) - 14/6/6 - A moins d'un an de l'élection présidentielle, la candidature de José Bové, figure de proue des altermondialistes, sonne comme une menace pour la gauche qui risque une dispersion de ses voix au premier tour du scrutin.
Afin d'accélérer la désignation du candidat unique de la gauche antilibérale, l'ex-leader de la Confédération paysanne a dit mercredi être prêt à se porter candidat.
Une annonce qui met la pression sur Marie-George Buffet (PCF) et Olivier Besancenot (LCR), candidats potentiels.
"Je suis prêt à assumer la responsabilité d'aller à l'Elysée. Mais je m'inscris dans une démarche collective", explique-t-il dans Libération, en justifiant celle-ci par la dynamique de la victoire du "non" au référendum européen.
Pour Jean-Emile Sanchez, ex-porte-parole de la Confédération et ami de José Bové depuis plus de 25 ans, pareille démarche n'a rien de surprenant. "C'est une façon de mettre la pression sur les autres candidats qui traînent des pieds", explique-t-il.
"Il a voulu montrer qu'il était le candidat le mieux placé et le plus représentatif de la gauche de la gauche", ajoute son compagnon du démontage du restaurant McDonald's de Millau, en 2000, qui avait valu à José Bové d'aller en prison.
L'homme du Larzac se prépare à conduire une campagne collective à gauche de la gauche, d'un nouveau type, qui ne plait pas à tout le monde.
"Il faut arrêter les coups d'éclat médiatiques !", fustige Olivier Dartigoles, porte-parole du PCF, qui accuse José Bové de vouloir "mettre à distance les partis politiques de gauche".
"C'est préoccupant et dangereux", dit-il, redoutant "une explosion des voix de gauche" au premier tour et un scénario identique à celui du 21 avril 2002 qui avait vu le candidat du Front national se retrouver au second tour de la présidentielle.
Le député Vert Noël Mamère juge que la candidature de José Bové "n'a d'intérêt que si elle est une candidature de rassemblement". "Il y a un risque de dispersion des voix de gauche si les Verts ne clarifient pas rapidement leur position", a-t-il dit à Reuters.
José Bové fait rêver les exclus, mais aussi les écologistes, des sympathisants de gauche dont une frange de la Ligue Communiste Révolutionnaire d'Olivier Besancenot, les jeunes, les "sans" et certains syndicats.
Souvent comparé à Astérix le Gaulois, le trublion séduit aussi l'électorat du "non" à la Constitution européenne.
Sa liberté de parole, son combat contre la "malbouffe", son incarcération médiatisée ou encore ses actions de fauchage d'OGM lui ont valu une certaine sympathie dans l'opinion publique.
Selon un sondage IFOP pour Paris Match, au deuxième tour de l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy l'emporterait avec 58% des voix contre 42% pour son adversaire altermondialiste.
Mais un éparpillement des voix à gauche du PS se profile.
Mercredi, Arlette Laguiller, porte-parole de Lutte ouvrière (LO), a confirmé sa candidature pour 2007.
"Je trouve normal que José Bové veuille défendre sa candidature, mais il ne mène pas la même politique que nous", a-t-elle dit à Reuters, assurant qu'elle ne s'effacera pas. "Il est à gauche du PS, mais n'est pas un communiste révolutionnaire".
Au Parti socialiste et à la LCR, personne n'était disponible dans l'immédiat pour faire un commentaire.
Au sein du monde agricole on n'est pas surpris et on accuse l'ex-leader paysan d'avoir "utilisé le syndicalisme agricole comme tremplin à ses ambitions politiques".
"Si sa candidature aboutit, les agriculteurs ne lui donneront pas leurs voix", a assuré à Reuters François Lucas, président de la Coordination rurale.
Jean-Emile Sanchez, en dépit de ses liens d'amitié et syndicaux avec José Bové, s'est dit "contrarié". La Confédération paysanne est "très claire, elle ne le soutiendra pas dans une éventuelle campagne présidentielle", a-t-il dit.
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José Bové quasi-candidat à l'élection présidentielle
PARIS (Reuters) - José Bové a franchi ce week-end [20 et 21 janvier 2007] un pas de plus vers une possible candidature à la présidentielle en déclarant devant les collectifs antilibéraux qu'il annoncerait sa candidature le 1er février.
L'altermondialiste, qui a invité les militants à partir à la chasse aux parrainages, a cependant laissé entendre qu'il pourrait renoncer si la "dynamique" apparue ces dernières semaines retombait.
"J'annoncerai ma candidature le 1er février", a déclaré José Bové devant plus de 600 militants antilibéraux réunis à Montreuil, près de Paris.
"J'ai appelé l'ensemble des responsables qui sont ici à collecter les signatures, à se rapprocher des maires afin que très rapidement nous ayons les 500 signatures qui vont matérialiser de manière concrète que j'irai jusqu'au bout", a-t-il ensuite expliqué aux journalistes.
Les proches de la candidate communiste Marie-George Buffet ont aussitôt regretté une "candidature supplémentaire qui ne ferait qu'ajouter de la division et de la confusion".
"Après l'impossibilité pour les organisations politiques de se mettre d'accord au niveau national sur une candidature unitaire (...), une minorité de collectifs s'est rassemblée ce week-end pour soutenir la proposition de candidature de José Bové", a souligné Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF.
L'ex-porte-parole de la Confédération paysanne, qui devait initialement se rendre au 7e Forum social mondial (FSM) à Nairobi au Kenya, a pris dès samedi la route de Montreuil pour y jauger sa popularité auprès des militants.
"J'ai un petit picotement dans le ventre qui me dit que si vous avez envie d'y aller, moi aussi j'ai envie d'y aller", a-t-il déclaré à son arrivée.
Depuis que la dirigeante du PCF Marie-George Buffet et le porte-parole de la LCR Olivier Besancenot ont annoncé chacun de leur côté leur candidature, une partie des collectifs espère toujours s'entendre sur un candidat de la gauche radicale.
José Bové, qui s'était déclaré disponible si Marie-George Buffet et Olivier Besancenot renonçaient, s'appuie aujourd'hui sur une pétition qui a recueilli plus de 23.000 signatures sur un site internet.
"Aujourd'hui, on est dans une dynamique pour créer un élan collectif, pour que les gens se mobilisent, que les collectifs soient en marche, que de plus en plus de personnes s'engagent avec la pétition" qui lui demande d'être "le candidat de l'alternative à gauche, a-t-il répété dimanche.
Marie-George Buffet et Olivier Besancenot ont déjà répondu qu'ils ne se désisteraient pas en faveur du militant altermondialiste. Plusieurs chefs de file du mouvement antilibéral ont exprimé de leur côté leur scepticisme, soulignant que la gauche de la gauche risquait d'apparaître plus divisée que jamais.
Outre le PCF et la Ligue communiste révolutionnaire, Arlette Laguiller (Lutte ouvrière) et Gérard Schivardi (parti des travailleurs) se présentent également.
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José Bové toujours prêt à se lancer dans la course pour 2007
PARIS (Reuters) - 28/1/7 - José Bové, qui avait annoncé sa quasi-candidature à l'élection présidentielle devant des collectifs "antilibéraux" le 21 janvier, semble toujours décidé à "y aller", apprend-on dans son entourage.
"A la date d'aujourd'hui, tous les clignotants sont favorables", a déclaré à Reuters Roland Mérieux, l'un des responsables des Alternatifs et proche de José Bové.
Fort du soutien de 30.000 pétitionnaires, le militant altermondialiste a fixé l'annonce de sa candidature au 1er février afin de laisser passer les élections aux chambres régionales d'agriculture et se donner un délai de réflexion.
Roland Mérieux a précisé que l'annonce de la candidature de l'ex-leader paysan se ferait "vraisemblablement" en Seine-Saint-Denis, dans un lieu qui reste à préciser, avant son passage au journal du soir d'une chaîne de télévision.
Des militants avaient envisagé une déclaration du Larzac ou sur le site internet qui a recueilli les pétitions en faveur de l'ex-porte-parole de la Confédération paysanne.
José Bové a déjà réuni samedi ses proches et des collectifs "antilibéraux" à Nîmes pour programmer son slogan, son calendrier et ses rendez-vous médiatique.
Le PCF et la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) déplorent la démarche de l'homme du Larzac, qui risque de compliquer la donne à la "gauche de la gauche" et des militants le mettent en garde contre une aventure personnelle.
LA DYNAMIQUE
"Il ne s'agit pas d'une démarche personnelle mais bien d'une dynamique collective", répond dans le Journal du dimanche José Bové, qui est appuyé par une partie des collectifs antilibéraux et entend reprendre leur programme.
"Des camarades de toutes les sensibilités du 29 mai 2005 (référendum sur la Constitution européenne), sont là, des Verts, des socialistes, des communistes etc...", souligne Roland Mérieux.
José Bové court le risque de faire campagne depuis une prison si la Cour de cassation rejetait le 7 février son pourvoi contre une condamnation à quatre mois de prison ferme pour un fauchage d'OGM. Dans ce cas de figure, il reviendrait au parquet général, hiérarchiquement soumis au ministère de la Justice, de mettre ou non cette peine à exécution.
Selon le JDD, José Bové se réserve la possibilité de mettre un terme à la course électorale le 11 mars après une évaluation de la dynamique qui sera lancée le 1er février.
Cependant, Roland Mérieux, qui est notamment chargé de la collecte des signatures d'élus nécessaires à une candidature, nuance : "A priori, la seule raison de renoncer serait de ne pas avoir les parrainages".
"La dynamique existe, les soutiens existent et la volonté militante aussi", ajoute-t-il.
José Bové "peut déjà compter sur un socle de départ de 200 promesses de parrainage d'élus en vue de sa candidature", avait auparavant précisé Jean-Jacques Boislaroussie, autre responsable des Alternatifs.
Le militant altermondialiste peut s'appuyer sur un réseau de maires communistes critiques établi en région parisienne et dans l'Hérault ainsi que sur des élus divers gauche, comme le maire de Limeil-Brévannes, Joseph Rossignol.
"Il y a également un gisement autour des maires ruraux ayant pris des arrêtés anti-OGM", a précise Jean-Jacques Boislaroussie.
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José Bové confirme aujourd'hui sa candidature (ce jeudi 1er février 2007)
PARIS (AP) - José Bové entre en campagne. L'ancien porte-parole de la Confédération paysanne annonce jeudi officiellement sa candidature à l'élection présidentielle pour proposer une alternative au duel Sarkozy-Royal et "donner le choix à tout le monde de voter" [merci !] .
L'homme du Larzac tiendra une conférence de presse à 11 h à la Bourse du Travail de Saint-Denis, puis une réunion dans une pépinière d'entreprises d'économie solidaire de la commune voisine de l'Ile-Saint-Denis. Il sera l'invité du journal de 20h sur TF1.
Les deux villes sont "symboliques" de ce que José Bové, qui entend répondre à la fois aux défis écologiques et à l'urgence sociale, "veut porter dans cette campagne", selon Roland Mérieux, un des responsables des Alternatifs. Saint-Denis est une commune communiste et l'Ile-Saint-Denis est dirigée par les Verts.
Dans les colonnes du "Parisien/Aujourd'hui en France" de jeudi, José Bové explique qu'il veut être le candidat de la "France invisible". "Tous ceux qui ne se reconnaissent pas dans le duel Ségolène Royal-Nicolas Sarkozy doivent pouvoir s'exprimer", déclare l'ancien porte-parole de la Confédération paysanne.
Pour lui, "il existe une France citoyenne, une France qui bouge, dans les quartiers, dans les villages, un peu partout. Des tas d'actions y sont menées, mais elles restent méconnues". "C'est pour tous ces gens-là, cette France invisible, que j'annonce ce matin que je suis candidat", dit-il.
Reste que la candidature du leader altermondialiste divise encore un peu plus la "gauche de la gauche", où il sera en compétition avec la communiste Marie-George Buffet et les trotskistes Olivier Besancenot, Arlette Laguiller et Gérard Schivardi. Un sondage Ifop pour "Paris Match" publié mercredi crédite José Bové de seulement 3% des intentions de vote.
La candidate communiste Marie-George Buffet a ainsi déjà regretté lundi sur France-Inter "une candidature de plus dans l'émiettement de la gauche". Mme Buffet est d'autant plus en colère que les refondateurs du parti, derrière Patrick Braouezec, soutiennent la candidature Bové. L'altermondialiste fait aussi des vagues chez les Verts, où l'on craint que sa candidature ne nuise à celle de Dominique Voynet.
Après avoir jeté l'éponge fin novembre, José Bové est revenu en janvier dans la course à la suite de la pétition lancée en faveur de sa candidature. "Aujourd'hui, ils sont à plus de 32.000 signatures", explique-t-il dans le "Parisien". "Quelque chose s'est passé".
Jeudi, José Bové sera entouré de toutes les personnalités qui soutenaient une candidature antilibérale à l'élection présidentielle, excepté Marie-George Buffet.
"Ma candidature est une candidature collective", assure-t-il. "Dans cette affaire, je ne suis qu'un porte-parole".
Parmi ses trois priorités, il cite :
1. Donner la parole à tous les Français.
2. Empêcher Nicolas Sarkozy [le candidat du "libéralisme"] d'être élu.
3. L'écologie et la mondialisation antilibérale.
Quant à la crainte d'un nouveau 21 avril, il explique que "notre travail est de rendre crédible la gauche alternative", dit-il. "Après plus il y aura de voix à gauche, plus nous compterons de voix contre la droite. Car le deuxième objectif est d'empêcher Nicolas Sarkozy d'être élu".
Reste que sa candidature consacre l'éclatement de la gauche de la gauche, qui n'est parvenue à s'entendre sur une candidature unique dans la lancée de sa victoire au référendum du 29 mai 2005 sur la Constitution européenne. La confirmation en décembre de la candidature de Marie-George Buffet et celle d'Olivier Besancenot pour la LCR ont sonné le glas de la démarche des collectifs antilibéraux.
L'éleveur de brebis du Larzac, qui tiendra son premier meeting le 7 février à Aubagne (Bouches-du-Rhône), doit aussi trouver les 500 signatures nécessaires pour se présenter. Il disposerait déjà de 200 promesses de parrainage, selon M. Mérieux.
José Bové devra enfin composer avec son agenda judiciaire. Il est en effet sous la menace d'une nouvelle incarcération pour la destruction d'un champ de maïs OGM à Menville (Haute-Garonne) en juillet 2004. La chambre criminelle de la Cour de cassation doit rendre son arrêt le 7 février. José Bové a été condamné à quatre mois de prison ferme par la cour d'appel.
"S'ils veulent me mettre en prison, qu'ils m'y mettent", dit-il dans le "Parisien", rappelant que "dans tous les cas", il peut se présenter n'étant pas privé de ses droits civiques. Quant à ses brebis, "là pendant la campagne, je serai entièrement libéré des activités de la ferme".
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SAINT-DENIS, Seine-Saint-Denis (Reuters) - José Bové a lancé sa candidature à l'élection présidentielle pour défendre l'idée qu'un "autre monde est possible" et être le porte-parole des "sans-voix" face au duo Sarkozy-Royal.
Devant ses partisans réunis à la bourse du travail de Saint-Denis, dans la banlieue parisienne, le leader altermondialiste, 53 ans, s'est revendiqué d'une "vraie gauche" et a appelé à une "insurrection électorale".
"J'ai décidé d'accepter que mon nom incarne sur le bulletin de vote la volonté commune de battre la droite pour redonner l'espoir d'une alternative à gauche", a-t-il dit.
"Il est temps de décréter l'insurrection électorale contre le libéralisme économique", a-t-il ajouté .
Entouré de chefs de file des "collectifs antilibéraux", José Bové a expliqué qu'il n'était pas le candidat d'un parti et que sa candidature était "une candidature collective".
"Nous voulons être le porte-voix des sans-voix, de ces millions de citoyennes et de citoyens qui souffrent de la précarisation sociale et des discriminations", a-t-il lancé.
Le syndicaliste, qui a longuement hésité avant de se lancer dans la course à la présidentielle, a lancé un appel aux Français tentés par l'abstention ou le vote à l'extrême-droite.
"Nous voulons leur dire que l'abstention ou le vote Le Pen conduisent tout droit à l'élection de Nicolas Sarkozy. M. Sarkozy est un homme dangereux pour notre pays", a-t-il dit, fustigeant "cet ami de Blair et Bush" qui prépare "une République communautariste et atlantiste".
Parallèlement, José Bové a estimé que Ségolène Royal "incarne une gauche qui a renoncé", notamment face au social-libéralisme "qui a conduit toute la gauche au désastre électoral en 2002".
CAMPAGNE ATYPIQUE
"Un autre monde est en marche, un autre monde est possible", a-t-il insisté.
Signe du soutien d'une partie de la mouvance antilibérale, des élus et responsables de gauche, notamment Patrick Braouezec (PCF), Francine Bavay (Verts), Yves Sallesse (Fondation Copernic) et Claire Villiers (Alternative citoyenne), se trouvaient aux côtés de José Bové.
Le candidat tiendra son premier grand meeting le 7 février à Aubagne, dans les Bouches-du-Rhône, le jour de la décision de la Cour de cassation sur sa condamnation à quatre mois de prison ferme pour un fauchage de champ OGM.
Fort du soutien de plus de 32.000 pétitionnaires, il espère réunir sous sa bannière les déçus de la gauche de gouvernement et les électeurs tentés par l'abstentionnisme.
Il a choisi symboliquement d'annoncer sa candidature à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) pour montrer que son programme va au-delà des thèmes altermondialistes et entend répondre à l'urgence sociale et aux préoccupations de la "vraie gauche".
Le syndicaliste mènera sa campagne à coup d'actions symboliques non-violentes pour asseoir sa candidature avant le 11 mars, date d'une réunion en forme de bilan que se sont imposés les "collectifs antilibéraux", dit-on dans son entourage.
Sa candidature risque de compliquer la donne à la "gauche de la gauche" où il est en compétition notamment avec la communiste Marie-George Buffet, les trotskistes Olivier Besancenot et Arlette Laguiller, ainsi qu'avec Dominique Voynet (Verts).
Après le retrait de l'écologiste Nicolas Hulot, José Bové reste toutefois la seule personnalité de la société civile encore en lice. Il a redit jeudi qu'il ne se résignait pas "à la division actuelle", une façon d'inviter ses concurrents à reconsidérer leur candidature.
Marie-George Buffet a regretté par avance "une candidature de plus dans l'émiettement de la gauche". Un jugement partagé par Alain Krivine, chef de file de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR).
L'ex-leader paysan, qui est sous la menace d'une nouvelle incarcération, compte s'appuyer sur son image de "résistant au système" et mener la campagne d'une "vraie gauche", une "gauche alternative, écologiste, antiraciste féministe et solidaire".
Ses proches espèrent pouvoir réunir en six semaines les 500 signatures nécessaires à sa candidature.
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Présidentielle : Bové fait le pari que la gauche anti-libérale peut gagner
AUBAGNE (AFP) - 30/6/6 - Le syndicaliste paysan José Bové a fait jeudi soir lors d'un meeting unitaire à Aubagne "le pari" que la gauche anti-libérale pouvait remporter les élections présidentielle et législatives en 2007 si elle arrivait à se mettre d'accord sur un candidat unique.
"Nous faisons la campagne pour être en tête", a-t-il dit. "Mais pour cela, il faut que chacun de nous joue le jeu collectif", a poursuivi M. Bové, se déclarant "déçu" de voir la Ligue communiste révolutionnaire présenter son propre candidat en la personne d'Olivier Besancenot. "Ce n'est pas la bonne stratégie, il faut qu'on soit unitaire", a-t-il jugé.
M. Bové, lui-même candidat à la présidentielle pour "mettre fin aux rivalités" entre le PCF, qui présente Marie-Georges Buffet, et la LCR, a pris un autre pari : "Dans dix mois, ceux qui croient que l'unité n'est pas possible en seront pour leurs frais". Il a répété qu'il retirerait sa candidature si un candidat unique était désigné ou si la LCR et le PCF refusaient de renoncer à leurs propres candidats.
M. Besancenot, qui n'était pas présent mais dont une vidéo enregistrée dans la journée a été diffusée pendant le meeting, a répété qu'il était prêt à se retirer s'il obtenait "toutes les garanties qu'une éventuelle candidature unitaire n'aille pas soutenir un nouveau gouvernement socialiste".
Le porte-parole de la LCR, Alain Krivine, présent jeudi soir, a déclaré que s'il y avait trois candidats "c'est parce qu'il y a des problèmes politiques qui pour le moment n'ont pas été résolus".
"On veut toutes les garanties qu'on ne va pas se retrouver avec une gauche plurielle bis qui fait qu'aujourd'hui dans le pays malheureusement, les gens ne font plus la différence entre la gauche et la droite", a-t-il poursuivi.
"Si on est d'accord, on l'écrit. Je ne crois pas qu'on soit tous d'accord. Mais nous ne désespérons pas d'y arriver", a-t-il dit.
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Bové disponible pour une candidature n'ira pas aux journées d'été des Verts
COUTANCES (AFP) - 25/8/6 - Le leader syndicaliste José Bové a confirmé dans une lettre adressée aux Verts qu'il ne se se rendra pas à leurs journées d'été de Coutances (Manche) mais a réitéré sa disponibilité à "incarner" une candidature de rassemblement de la gauche.
José Bové avait été invité à ces journées qui se terminent dimanche par la direction du parti à un débat sur les perspectives de l'écologie politique pour 2007, conjointement avec la présidente de Cap 21 Corinne Lepage et l'animateur Nicolas Hulot.
"Il ne me paraît pas opportun, au moment où les questions écologistes apparaissent, à notre grande satisfaction, de plus en plus cruciales au plus grand nombre, d'ajouter du flou entre la gauche et la droite", écrit José Bové dans une lettre envoyée à ceux des Verts qui soutiennent sa candidature.
Ce serait, ajoute-t-il, "donner à croire qu'il y ait des solutions libérales à la crise écologique, ce dont nous savons pertinemment que c'est impossible".
José Bové regrette par ailleurs l'annulation de sa participation à un débat sur les banlieues, initialement prévue, une question qu'il dit "essentielle en termes de lutte contre les inégalités sociales et les discriminations des minorités +visibles+ mais aussi en termes de +vivre ensemble+ et de démocratie".
Il réitère à cette occasion sa disponibilité à "incarner" une candidature de rassemblement de la gauche anti-libérale, "pour autant qu'elle crée une dynamique suffisante pour battre la droite et l'extrême-droite et faire échec au social-libéralisme à gauche".
José Bové indique encore qu'il participera en septembre à des initiatives en ce sens des collectifs issus de la campagne du non au référendum.
"Nous avons une responsabilité particulière, après le 29 mai, à ne pas désespérer toutes celles et tous ceux qui ont dit +non+ à la logique libérale", écrit José Bové.
Une réunion des collectifs est prévue pour le 10 septembre dans la banlieue parisienne, pour commencer à organiser l'éventuelle campagne unitaire de la gauche de la gauche.
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José Bové affiche une "dynamique de victoire"
PARIS (Reuters) - 26/8/6 - José Bové presse les partis trotskistes et le parti communiste de le choisir comme candidat unique pour l'élection présidentielle de 2007, qu'il se croit capable de remporter.
"Je suis prêt à assumer ce rôle dans une dynamique de victoire et pas seulement de témoignage, en menant une campagne collective qui tranche avec la logique de personnalisation", déclare l'ancien leader de la Confédération paysanne au journal Le Monde daté de dimanche.
"Si c'est quelqu'un d'autre qui est choisi, cela ne me pose pas de problèmes, je participerai à ses côtés à la campagne", ajoute-t-il.
S'il était candidat, José Bové proposerait "l'instauration d'un droit de veto syndical sur les délocalisations ou les OPA", la hausse immédiate du salaire minimum à 1.500 euros, la suppression des stock-options, la régularisation de tous les sans-papiers, "une continuité contractuelle entre périodes de travail et de chômage par la garantie de la rémunération".
Depuis la victoire du "non" au référendum de mai 2005 sur le projet de Constitution européenne, lors duquel l'extrême-gauche avait appelé aux côtés de l'extrême-droite à rejeter ce texte, les appels à l'union des organisations de gauche qui avaient pris cette option n'ont eu que peu de succès.
Ces partis s'autoproclament "antilibéraux" par opposition au Parti socialiste auquel ils reprochent son réformisme. José Bové fustige dans son interview "la gauche qui n'a comme ambition que d'aménager la logique libérale".
Le Parti communiste appelle aussi à l'union des anciens "nonistes" mais préférerait une candidature unique de sa secrétaire générale Marie-George Buffet, qui dira en octobre si elle fait ou non cavalier seul, une option probable.
La Ligue communiste révolutionnaire (LCR) propose de son côté son leader Olivier Besancenot, dont la candidature isolée est aussi probable.
S'y ajouteront la représentante de Lutte ouvrière Arlette Laguiller, qui a déjà déclaré sa candidature, peut-être un candidat du Parti des travailleurs, troisième parti trotskiste français, déjà représenté en 2002.
Quant aux Verts, ils ont déjà investi, au terme d'une procédure confuse, Dominique Voynet, pour laquelle José Bové a des mots très durs. "Elle a choisi de faire de la thématique écologiste un sous-produit du social-libéralisme", dit-il.
Côté écologiste, l'animateur de télévision Nicolas Hulot, ancien conseiller de Jacques Chirac, n'exclut pas de se présenter également et d'autres organisations pourraient aussi être représentées.
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Une candidature antilibérale toujours en débat pour 2007
PARIS (Reuters) - 30/8/6 - En dépit des divergences, les partisans d'une candidature unitaire antilibérale en 2007 veulent croire qu'un accord est toujours possible entre les amis de José Bové, Marie-George Buffet et Olivier Besancenot.
Ces militants, souvent minoritaires au sein de leur propre parti, devraient savoir le 10 septembre, jour du rassemblement de 400 collectifs locaux à Saint-Denis, près de Paris, si des avancées sont possibles.
Les délégués doivent définir "un programme et une méthode" en vue de parvenir à un candidat unique, idée lancée après la victoire du "non" au référendum de mai 2005 sur le projet de Constitution européenne.
"Un consensus émerge pour que cela ne soit pas le représentant d'une organisation", déclare Clémentine Autain (apparentée PCF) dans Libération daté du 30 août.
Lundi soir, Arlette Laguiller, en piste pour sa sixième candidature présidentielle, a estimé qu'il n'y aurait pas de candidat unique de l'extrême gauche et qu'il était "un peu surréaliste" de continuer à l'envisager.
Elle a souligné que le militant altermondialiste José Bové et Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF, se disputaient toujours le leadership d'une éventuelle candidature unitaire et qu'Olivier Besancenot, candidat désigné de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), venait de lancer sa campagne.
Alain Krivine, dirigeant de la LCR, a cependant réaffirmé que son organisation était prête à retirer son champion de la course électorale si un accord était trouvé.
Selon lui, les discussions buttent moins sur des questions de personnes que sur le fond, à savoir l'engagement exigé par la Ligue que le candidat désigné refuse de participer à un gouvernement ou à une majorité parlementaire avec le Parti socialiste.
BOVE SE DIT PRET
Selon Libération, une dernière mouture négociée mardi soir a permis de rapprocher les positions.
Tout en proclamant son désir de candidature antilibérale, le Parti communiste peut difficilement couper les ponts avec le PS sous peine d'avoir d'énormes difficultés à avoir des élus aux législatives de 2007.
En outre, Marie-George Buffet a repris au bond l'idée d'un sommet de la gauche lancée par le Parti socialiste début juillet et qui devrait se tenir en septembre.
L'idée serait d'écarter à tout prix "le risque d'un futur quinquennat de droite", position laissant la porte ouverte à un accord de gouvernement dont la LCR ne veut pas.
De son côté, José Bové presse les partis trotskistes et le Parti communiste de le choisir comme candidat unique en se disant capable de remporter la présidentielle.
"Je suis prêt à assumer ce rôle dans une dynamique de victoire et pas seulement de témoignage, en menant une campagne collective qui tranche avec la logique de personnalisation", a-t-il récemment déclaré au Monde.
"Si c'est quelqu'un d'autre qui est choisi, cela ne me pose pas de problèmes, je participerai à ses côtés à la campagne", a-t-il ajouté en fustigeant "la gauche qui n'a comme ambition que d'aménager la logique libérale".
Pour leur part, les Verts ont déjà investi Dominique Voynet, qui a promis d'aller jusqu'au bout et pour laquelle José Bové a eu des mots durs. "Elle a choisi de faire de la thématique écologiste un sous-produit du social-libéralisme", dit-il.
Un courant minoritaire des Verts, "Alter Ekolo", défend toutefois le principe d'une candidature unitaire de l'ex-porte-parole de la Confédération paysanne.
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La LCR lance Olivier Besancenot, le plus jeune des présidentiables
par Elahe MEREL
LA PLAINE SAINT-DENIS (AFP) - 25/6/6 - Olivier Besancenot, le plus jeune des présidentiables, est entré de plain-pied dimanche dans la course à l'Elysée de 2007 au nom de la Ligue communiste révolutionnaire, avec la ferme volonté de sortir la campagne des "thèmes sécuritaires" pour la teinter de revendications "sociales".
Quelque 190 délégués de la LCR, réunis en Conférence nationale samedi et dimanche à La Plaine Saint-Denis en région parisienne, ont voté à une majorité de 58% en faveur de sa candidature.
Le jeune postier de 32 ans, qui avait déjà porté les couleurs de la LCR en 2002 et recueilli 4,3% (environ 1,3 million de voix), est le deuxième leader de l'extrême-gauche après Arlette Laguiller de Lutte ouvrière, à entrer dans la compétition présidentielle.
Sa candidature porte un sérieux coup aux espoirs des forces "antilibérales", dont le Parti communiste qui depuis des mois multiplient rencontres et "Collectifs" pour parvenir, en vain jusqu'à présent, à un accord sur une candidature unique à gauche du PS.
Le PCF, qui a reporté à octobre la décision sur une candidature de Marie-George Buffet, a qualifié immédiatement le choix de la LCR de "profondément regrettable", voire "indéfendable".
Pour ne pas porter la responsabilité de la division, la Ligue a adopté à une forte majorité (81%) une déclaration prévoyant la poursuite de la bataille unitaire et le retrait de son candidat si un accord était trouvé pour "une candidature unitaire antilibérale".
La LCR avait plusieurs raisons de ne plus tergiverser. Elle a besoin d'un délai plus long que le PCF, parti d'élus, pour réunir les 500 parrainages nécessaires à la candidature de son champion.
En outre, la LCR ne voyait pas de raison de mettre au rancart Olivier Besancenot, populaire et très médiatique: "nous avons un bon candidat, beaucoup de gens se reconnaissent dans son message, dans ce qu'il est", souligne Alain Krivine, leader historique du parti. Les derniers sondages le créditent de 7% des voix, contre 3% pour Mme Laguiller.
Enfin, la Ligue soupçonne le PCF de ne pas couper le cordon ombilical avec le PS. Or pour elle, tout accord pour une candidature unitaire doit exclure d'emblée "toute alliance parlementaire et gouvernementale" avec le parti de François Hollande.
Lors de sa première conférence de presse après sa désignation, Olivier Besancenot a affirmé que "la possibilité d'une candidature unitaire n'est pas morte" mais qu'"elle est mal barrée" faute d'accord politique. La LCR voudrait "une garantie claire et nette qu'une candidature unitaire ne servira pas de caution à une gauche plurielle", a-t-il insisté.
Le jeune candidat a donné le ton de sa bataille. "La campagne électorale, qui discute en boucle de l'insécurité et de l'immigration, est mal partie", a-t-il dit, rendant responsable de cette dérive non seulement "le Front national et la droite" mais aussi le "Parti socialiste" et sa présidentiable favorite Ségolène Royal.
Pour lui, il est temps de parler de "la violence sociale, des licenciements, de la fermeture des écoles, de la protection sociale au rabais".
Il s'est défendu d'être un candidat de division. "Arlette Laguiller, a-t-il lancé, est candidate depuis décembre, Marie-George Buffet explique depuis des mois que le candidat unitaire doit être issu des rangs communistes et José Bové a déjà annoncé sa candidature".
De son côté, Christian Picquet, chef de file du courant minoritaire, a estimé que la désignation d'Olivier Besancenot était "un dur coup porté à l'espoir d'une candidature unitaire".
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La surenchère répressive :
Ségolène Royal pour "la manière forte" [sic] contre la délinquance "des jeunes" [sic]
Par Thomas MORFIN
BONDY (AFP) - 1/6/6 - Ségolène Royal a prôné mercredi à Bondy la manière forte pour lutter contre la délinquance des jeunes, dans un département, la Seine-Saint-Denis, qui est le théâtre de nouvelles violences urbaines, six mois après celles de l'automne.
Parmi les recettes musclées qu'a proposées la candidate à l'investiture socialiste pour 2007, figurent une "mise sous tutelle des allocations familiales" et un "encadrement à dimension militaire".
Elle a détaillé son plan lors d'une conférence de presse, après avoir inauguré une Maison des parents et de la famille à Bondy, commune proche de Montfermeil, coeur des désordres actuels.
"Regrettant la suppression du service militaire" [sic], la présidente de Poitou-Charentes, qui est fille d'officier, a affirmé : "Si l'on veut donner une nouvelle chance aux jeunes au premier acte de délinquance, il faut des "systèmes d'encadrement à dimension militaire" [sic], avec des actions humanitaires, des orientations vers l'apprentissage des métiers, avec le passage du permis de conduire et le réapprentissange de la citoyenneté".
"Il faut épauler les familles, ne pas les disqualifier et quand les incivilités se multiplient, avoir un système d'obligation pour les parents de faire des stages dans des écoles de parents, avoir des systèmes de mise sous tutelle des allocations familiales, comme c'est le cas aujourd'hui, mais dans des logiques éducatives de réinsertion des parents", a encore dit Mme Royal.
Elle a préconisé un système de "tuteur des collégiens", "c'est-à-dire qu'il y a dans les classes deux adultes au lieu d'un, l'enseignant qui transmet le savoir et un adulte qui établit la discipline".
La candidate socialiste préférée des Français, selon les sondages, a également estimé qu'il fallait "retirer des collèges les gamins qui y font la loi et qui pourrissent la totalité d'un établissement scolaire".
"Il faut les recadrer dans des "internats scolaires de proximité" [sic], des structures que l'on met dans le quartier pour que les parents continuent à assumer leurs responsabilités en partenariat avec les éducateurs", selon elle.
"Pour les enfants de plus de 16 ans, il faut inventer des systèmes massifs de prise en charges des jeunes au premier acte de délinquance, parce que la solution de la prison est pire que tout", a également estimé la députée des Deux-Sèvres.
"Il faut revenir à une République du respect, où chacun est à son poste et chacun est dans son rôle", a-t-elle dit.
Lors d'une réunion publique qu'elle a également animée dans la soirée à la mairie de Bondy, elle a appelé à "une révolution scolaire".
Les collèges, selon elle, doivent être divisés afin de "ne pas accueillir plus de 400 élèves".
Les maires socialistes de Clichy-sous-bois, Claude Dilain, et de Bondy, Gilbert Roger, étaient à ses côtés, ainsi que la députée de Seine-Saint-Denis et ancienne Garde des Sceaux PS, Elisabeth Guigou.
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Feu vert pour que Buffet brigue l'investiture des antilibéraux
VILLEJUIF, Val-de-Marne (Reuters) - 22/10/6 - La Conférence nationale du PCF a entériné la "candidature à la candidature" de Marie-George Buffet pour conduire un rassemblement antilibéral à la présidentielle de 2007.
La résolution confortant la stratégie de la secrétaire nationale du Parti communiste a obtenu 80,70% des suffrages, contre 19,30%, a annoncé la direction du parti.
Le texte adopté à Villejuif précise que les militants se prononcent "pour que le PCF propose Marie-George Buffet comme candidate du rassemblement anti-libéral".
Marie-George Buffet avait manifesté en septembre dernier à la fête de l'Humanité son vif désir de porter les couleurs de la "gauche de la gauche" pour faire barrage à Nicolas Sarkozy, le "petit Bush français" en 2007.
En dépit de l'opposition des orthodoxes et des proches de Robert Hue, partisans d'une candidature propre du PCF, la secrétaire nationale du PCF estime que le bloc radical peut l'emporter et "prendre le pouvoir pour le rendre au peuple" dans le fil de la victoire du "non" au référendum du 29 mai 2005 sur la Constitution européenne.
Le parcours reste toutefois complexe pour Marie-George Buffet car la décision de la Conférence nationale sera soumise au vote des militants communistes les 11 et 12 novembre.
Dans un second temps, la dirigeante du CPF proposera sa candidature aux Collectifs unitaires composés de communistes et des militants de différentes sensibilités de la gauche radicale.
Elle se retrouvera alors face à quatre autres prétendants, une situation qualifiée à la base de "mouton à cinq têtes".
Outre l'altermondialiste José Bové, l'adjointe au maire de Paris (apparentée PCF) Clémentine Autain, le député PCF Patrick Braouzec et Yves Salesse, président de la fondation Copernic, sont en effet sur les rangs. D'autres petits candidats sont moins connus.
Lors de leur dernière réunion, les Collectifs unitaires se sont dotés d'un programme de gouvernement mais ont reporté le choix du nom à mettre sur le bulletin de vote à la présidentielle aux 9 et 10 décembre.
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José Bové reste "disponible" malgré la candidature de Marie-George Buffet
PARIS (AP) - 23/10/6 - José Bové a annoncé dimanche soir qu'il restait "disponible" pour être le candidat de la gauche antilibérale à l'élection présidentielle, malgré la désignation de Marie-George Buffet par le Parti communiste quelques heures auparavant.
"Aujourd'hui, on a plusieurs candidats. Moi-même, j'ai dit que j'étais disponible", a rappelé l'ancien porte-parole de la Confédération paysanne, invité de l'émission France Europe Express sur France-3 et France Info.
A une question sur le maintien de sa possible candidature malgré la désignation dans la journée de Mme Buffet par le PCF, il a répondu : "Je suis disponible aujourd'hui". Avant de marteler: "Je suis candidat à la candidature".
Même s'il n'était pas désigné candidat, José Bové accepterait de jouer un rôle actif dans la campagne présidentielle. "Si je ne suis pas le candidat, j'assumerai d'être un des porte-parole pour essayer de faire gagner ce collectif", a-t-il précisé.
M. Bové a estimé que ni Mme Buffet pour le PCF, ni Olivier Besancenot pour la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) n'étaient les mieux placés pour incarner le projet de la gauche antilibérale à l'élection présidentielle de l'an prochain. "Je ne crois pas que ça puisse être le porte-parole d'une organisation politique qui puisse rassembler (la gauche antilibérale)", a-t-il déclaré.
"Pour moi, il n'y aura pas de candidature de cette gauche antilibérale si la LCR n'est pas aussi partie prenante de la dynamique", a expliqué le porte-parole de Via Campesina. Or, a-t-il souligné, "si Marie-George Buffet est candidate, la LCR va dire, 'pourquoi elle et pas nous?'".
José Bové a précisé que le PCF "tout à fait logiquement" a désigné Marie-George Buffet pour être "candidate à la candidature dans le cadre de cette union de la gauche antilibérale".
L'ancien militant de la Confédération paysanne a souligné que l'objectif de la gauche antilibérale lors du scrutin présidentiel "c'est d'être devant le Parti socialiste et de créer une alternative".
José Bové a jugé nécessaire que la gauche antilibérale désigne un candidat qui soit capable de rassembler l'ensemble des partis et mouvements composant cette mouvance. "Aujourd'hui, il faut qu'on soit capable de faire surgir une personne qui ne soit pas sur le plus petit dénominateur commun et qui soit au contraire porteur d'un projet collectif".
Dans la journée, la secrétaire nationale du Parti communiste français (PCF) Marie-George Buffet a été désignée par son parti pour incarner un "grand rassemblement antilibéral" à l'élection présidentielle de 2007. Le PCF a proposé la candidature de Mme Buffet lors d'une conférence nationale organisée ce week-end à Villejuif (Val-de-Marne) pour établir sa stratégie à l'horizon 2007.
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La gauche antilibérale tient son premier meeting unitaire au Mans
Par Elahe MEREL
PARIS (AFP) - Les antilibéraux partent en campagne électorale avec un premier grand meeting unitaire lundi au Mans, qui aura pour têtes d'affiche tous leurs présidentiables, dont Marie-George Buffet et José Bové.
Mais après avoir adopté une stratégie et un programme, les quelque 700 "Collectifs" issus de la campagne pour le "non" au référendum européen de 2005 et formés de militants communistes, trotskistes, Verts et associatifs, peinent à se mettre d'accord sur le nom de leur champion pour la présidentielle.
Le PCF insiste sur Marie-George Buffet, alors que pour d'autres, comme José Bové, le leader d'un parti n'est pas le mieux placé pour fédérer le rassemblement.
Outre la secrétaire nationale du PCF (dont la candidature doit être validée par un vote des militants communistes les 10 et 11 novembre) et le leader altermondialiste, sont en lice Clémentine Autain, adjointe au maire de Paris (app. PCF), Patrick Braouezec, maire communiste de Saint-Denis et Yves Salesse, président de la fondation Copernic.
Pour avancer dans le choix du candidat unique, qui doit intervenir les 9 et 10 décembre par un "double consensus" (entre les militants et la demi-douzaine d'organisations qui composent le rassemblement), le "collectif national" a proposé au militants plusieurs "critères" pour évaluer les prétendants.
Il s'agit de la capacité à "rassembler" toutes les sensibilités, à respecter leur "diversité", à travailler "collectivement" ou à maîtriser l'art de "porter la campagne", notamment dans les médias, a indiqué à l'AFP Eric Coquerel du Collectif national.
"Le critère principal est la capacité à fédérer le mouvement", et "pour nous, le candidat unique ne peut pas être la première figure d'un parti", affirme à l'AFP Christian Picquet, chef de file des minoritaires de la LCR, engagé dans les collectifs.
Clémentine Autain a également mis en garde, dans un entretien à Libération, contre toute volonté du PCF de faire de la candidature de Mme Buffet "un préalable". Cela "risquerait de faire éclater les collectifs, ce serait irresponsable", a dit la jeune élue, qui s'estime bien placée pour fédérer la gauche antilibérale.
Même son de cloche du côté de José Bové, qui avait proposé en vain une primaire. Le leader syndical a en outre prévenu cette semaine qu'il "ne participerait pas à un simulacre de collectifs" et quitterait le navire si l'ensemble des formations, y compris la LCR, n'étaient "pas partie prenante".
Mais pour cela, il faudrait convaincre la majorité de la LCR de retirer la candidature d'Olivier Besancenot (4% dans les sondages, contre 2,5% pour Mme Buffet) et de rejoindre le mouvement.
La LCR serait "prête" à retirer la candidature du jeune postier si un "accord" intervenait avec les Collectifs, mais les divergences stratégiques - portant notamment sur les rapports avec le PS- persistent, a souligné son leader Alain Krivine.
En attendant de résoudre ces problèmes, les antilibéraux veulent dès à présent lancer une campagne "collective, en rupture avec la monarchie présidentielle", souligne Yves Salesse dans un entretien à Libération vendredi.
Participeront notamment au meeting du Mans le socialiste René Révol, proche du sénateur PS Jean-Luc Mélenchon, Christian Picquet et Francine Bavay, élue Verte.
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Tour de chauffe pour les leaders de la gauche antilibérale
LE MANS (Reuters) - Réunis au Mans pour un premier "meeting unitaire", plusieurs leaders de la gauche antilibérale se sont livrés lundi soir à une violente charge anticapitaliste tout en évoquant la délicate question d'une candidature unique pour la prochaine présidentielle.
Le leader altermondialiste José Bové a estimé en marge des débats qu'il serait "dommage que ce soit le porte-parole d'une organisation politique qui incarne ce rassemblement", s'opposant implicitement à la candidature de Marie-George Buffet, secrétaire nationale du Parti communiste, pour représenter la gauche de la gauche.
"Il faut mettre le patriotisme politique en arrière", a déclaré José Bové, tout juste revenu de sa garde à vue en Gironde après la destruction de maïs OGM.
Devant les quelque 1500 personnes rassemblées dans le "Centre des expositions" du Mans, le leader paysan, très applaudi, a estimé que "l'unité" impliquait de "respecter toutes les parties prenantes".
Insistant sur cette "unité" sans laquelle "on n'arrivera pas à gagner", José Bové a également estimé qu'elle ne serait pas possible sans la présence du porte-parole de la ligue communiste révolutionnaire (LCR) Olivier Besancenot, grand absent de ce premier meeting antilibéral sarthois.
"Tant qu'il manquera une personne à la tribune, l'unité ne sera pas faite. C'est pour cela que je t'attends Olivier et que j'espère que tu seras à nos côtés aux prochains meetings", a t-il dit.
"HOLD UP BLAIRISTE" AU PS
Dans l'hypothèse d'une véritable unité rassemblant tous les mouvements ayant milité pour le non à la constitution européenne en 2005, le leader paysan croit à une victoire possible à la prochaine élection présidentielle. Il demande aux partis de gauche un "désistement réciproque" pour le mieux placé au deuxième tour.
Marie-George Buffet a attaqué "le productivisme qui gâche les ressources" et "détruit notre planète" ou a encore stigmatisé "la casse sociale". Se référant à la victoire du non à la constitution européenne, la secrétaire nationale du PCF a appelé de ses voeux un programme qui ne soit "pas seulement une profession de foi" mais "un programme de gouvernement porté par une majorité d'hommes et de femmes" qui vont former "une énorme chaîne humaine et citoyenne".
Se prononçant pour une gauche qui ne soit pas "mollassonne" mais "une vraie gauche antilibérale", elle a également souhaité que le prochain candidat "qui portera ce rassemblement le fasse sans a priori et sans frontières".
L'ancienne ministre des Sports de Lionel Jospin n'a toutefois pas abordé l'hypothèse d'un accord avec le PS au second tour, un des points d'achoppement avec plusieurs autres formations du mouvement.
Clémentine Autain, adjointe au maire de Paris apparentée communiste, et qui pourrait aussi prétendre à l'investiture du mouvement antilibéral pour l'élection présidentielle, a été accueillie, à l'instar de José Bové, avec beaucoup de chaleur.
Elle a appelé la direction de la LCR à rejoindre le mouvement et dénoncé "le hold-up blairiste" qui s'exerce, selon elle, au sein du PS. Le rassemblement le plus large possible va être nécessaire pour "faire exploser la chape de plomb du bipartisme".
Plusieurs autres personnalités politiques ou associatives ont participé à ce premier meeting, dont le député communiste Patrick Braouzec ou le président de la fondation Copernic, Yves Salesse. Initié par les quelque 700 collectifs de gauche opposés au projet de constitution européenne, le mouvement antilibéral a prévu de désigner par "consensus" son candidat les 9 et 10 décembre. Son prochain meeting est prévu lundi à Grenoble.
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Sarkozy refuse la rupture avec les Etats-Unis (le "big brother" ultra-libéral US)
SAINT-ETIENNE (AP) - 9/11/6 - La mondialisation que la France souhaite "ne peut advenir dans la rupture avec les Etats-Unis", a déclaré jeudi Nicolas Sarkozy lors d'un meeting dans le cadre de sa pré-campagne présidentielle.
"Avec les Etats-Unis, nous avons lutté contre le fascisme, le nazisme, le communisme, et aujourd'hui contre "le terrorisme" [sic]. On peut être indépendant et allié, on peut être autonome et ami", a lancé le président de l'UMP dans ce discours sur le thème "la France dans la mondialisation".
Le futur candidat à l'élection présidentielle de 2007 a cité un discours prononcé en 1960 par le général de Gaulle devant le congrès des Etats-Unis, dans lequel le fondateur de la Ve République avait assuré que "rien ne compte davantage pour la France que la raison, la résolution, l'amitié du grand peuple des Etats-Unis".
Le ministre de l'Intérieur et président de l'UMP avait semé le trouble parmi ses propres amis politiques en septembre dernier en serrant la main de George W. Bush lors d'un déplacement aux Etats-Unis.
Il est régulièrement accusé par ses adversaires chiraquiens d'être pro-américain.
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Nicolas Sarkozy à Londres, chez son ami libéral Tony Blair...
LONDRES (AP) - Nicolas Sarkozy se trouvait mardi à Londres où il a déjeuné avec le Premier ministre britannique Tony Blair. Dans la soirée, le candidat UMP à la présidentielle s'est rendu auprès de l'importante communauté française de la capitale britannique, qu'il a enjointe de "revenir" en France.
"A tous les expatriés qui sont malheureux de la situation de la France et de leur départ, je veux dire 'revenez' ! On a besoin de votre travail, de votre intelligence, de votre imagination, de votre enthousiasme", a-t-il lancé lors d'un meeting à Old Billingsgate Market, un ancien marché au poisson victorien reconverti en centre de conférences.
Le 10, Downing Street assurait que la campagne présidentielle française ne figurait pas au menu des discussions entre Tony Blair et Nicolas Sarkozy, reçu en tant que ministre de l'Intérieur et non candidat à l'Elysée, pour évoquer "la lutte antiterroriste" [sic] , les questions européennes le Proche-Orient, ou le réchauffement climatique.
Et "si Ségolène Royal veut venir à Londres et rencontrer le Premier ministre je suis certain que le Premier ministre sera ravi de la rencontrer", ajoutait un porte-parole.
Dans la journée, escorté par une nuée de journalistes, Nicolas Sarkozy a visité les Cabinet War Rooms (quartier général souterrain de Winston Churchill pendant la Deuxième Guerre mondiale) et le musée Churchill.
Il s'est aussi arrêté dans une agence pour l'emploi JobCentre Plus dans le quartier de Marylebone pour observer l'approche britannique en matière d'emploi.
Le porte-parole de l'UMP Luc Chatel avait expliqué que le candidat Sarkozy souhaitait apprendre de Tony Blair et ses trois victoires électorales de 1997, 2001 et 2005. "Il a déjà eu l'occasion de noter que la Grande-Bretagne était un bon exemple de pays sachant se remettre en question, se moderniser et se tourner vers l'avenir", expliquait-il.
Par Elahe MEREL
PARIS (AFP) - Les antilibéraux se sentent pousser des ailes après la désignation de la "blairiste" Ségolène Royal par le PS, se donnant pour mission de représenter "une gauche de gauche" en 2007, mais peinent à se mettre d'accord sur le nom d'un champion pour porter leurs couleurs.
"La victoire de Ségolène Royal est la traduction du déplacement vers la droite du centre de gravité du PS : une sorte de blairisme à la française sur le dos des aspirations populaires", a affirmé Claude Debons, coordinateur du Collectif national antilibéral, lors d'une conférence de presse lundi.
Les autres courants du rassemblement n'étaient pas en reste pour dénoncer la candidate socialiste : avec elle "le PS s'oriente vers un libéralisme autoritaire et un populisme moralisant", a dénoncé Christian Picquet, chef de file du courant minoritaire de la LCR.
Il appartient, selon lui, à "la gauche de gauche" de rassembler les "orphelins" de la campagne référendaire du 29 mai 2005. Appel entendu par le sénateur socialiste Jean-Luc Mélenchon, l'un des ténors du "non de gauche" qui a apporté son soutien aux antilibéraux après la désignation de Mme Royal.
Désormais, "nous sommes l'héritage de la gauche en France", et face à "une candidature de soumission (celle de Mme Royal) nous présentons une candidature anti-système", a proclamé Eric Coquerel du MARS, l'une des composantes du Collectif.
De son côté, le PCF, qui a vu dans le triomphe de Mme Royal "l'aggravation d'une orientation politique préoccupante du PS", réunissait lundi son Conseil national pour discuter de sa "nouvelle responsabilité".
Si la gauche radicale voit son espace politique élargi par la désignation de Mme Royal, elle reste menacée d'explosion, le PCF insistant pour que Mme Buffet porte les couleurs antilibérales, à quoi s'opposent les autres organisations.
"Deux candidatures ne feront pas consensus : celle de José Bové" que rejette le PCF et "celle de Mme Buffet à laquelle s'opposent tous les autres courants", résume une des participantes au mouvement.
Selon elle, parmi les autres présidentiables, "deux candidats émergent": la très médiatique Clémentine Autain, adjointe au maire de Paris, et Yves Salesse, théoricien du mouvement. Si le PCF refuse d'accepter une autre candidature que celle de sa secrétaire nationale "ce sera la fin" du mouvement, prévoit-elle.
Le choix, qui doit intervenir par "double consensus" entre les militants et les organisations, est attendu lors d'une réunion des délégués des Collectifs les 9 et 10 décembre à Saint-Ouen en région parisienne.
"A défaut d'un accord qualitatif" par consensus, une désignation "quantitative" par vote pourrait être imaginée, avance Eric Coquerel.
En attendant, les antilibéraux entendent poursuivre leur campagne: après une série de meetings réussis, dont le dernier à Montpellier vendredi a réuni 4.000 personnes, un tract de quatre pages sera diffusé à deux millions d'exemplaires.
Refusant de prendre part au rassemblement, Olivier Besancenot, candidat de la LCR, a ironisé lundi sur "le spectacle un peu lamentable" de la gauche antilibérale qui affiche "une unité de façade" sur les tribunes mais "s'engueule en coulisses" sur le nom d'un candidat unique.
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Un Français sur deux serait en passe de ne pas voter en 2007 :
cinq millions de Français pas inscrits sur les listes électorales !
PARIS (AFP) - Plus de cinq millions de Français ne seraient pas inscrits sur les listes électorales, soit bien davantage que le chiffre officiel de deux millions, selon une étude rendue publique mardi à l'Assemblée nationale.
D'après cette étude faite par le club des élus "Allez France", présidé par M. Rachid Nekkaz, il y aurait 575.000 non inscrits en plus chaque année.
Sur les 2,5 millions de Français qui deménagent annuellement, 20% ne se réinscrivent pas pour voter, soit 500.000 personnes.
D'autre part le système d'inscription automatique des jeunes atteignant 18 ans ne fonctionnerait qu'à 85%, toujours à cause des déménagements, soit une perte supplémentaire de 75.000 personnes.
Compte tenu du taux d'abstention - entre 27 et 38% hors élections européennes, un Français sur deux serait en passe de ne pas voter en 2007.
Le nombre de non inscrits serait passé selon M. Nekkaz de 3,2 millions en 2002 à 5,1 millions aujourd'hui.
Pour arriver à ce chiffre, l'association d'élus a extrapolé des résultats portant sur les 100 villes les plus peuplées de France (12,5 millions de personnes, soit 20% de la population totale).
Procédant par recoupements entre les données de l'INSEE sur la population et le nombre d'inscrits sur les listes electorales fourni par les services des élections des villes, elle est parvenue à des chiffres impressionnants.
Dans les capitales régionales, le taux de non inscrits varierait entre 17,49% à Nantes et 35,73% à Dijon.
Dans les grandes villes régionales, le taux de non inscrits varierait entre 6,69% à Calais et 34,29% à Tours.
Dans les villes de banlieue, la proportion irait de 11,95% à Antony (Hauts-de-Seine) à 36,16% à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
"Une catastrophe démocratique", selon M. Nekkaz, qui milite pour l'inscription automatique de tous les citoyens français sur les listes électorales, "comme au Canada, au Luxembourg et en Italie".
Une proposition de loi déposée en ce sens en mars 2003 par l'UDF, l'UMP et le PS est soutenue par "414 députés et 2.417 maires de toutes tendances". Elle n'a pas été inscrite à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale.
Selon M. Nekkaz, un groupe de travail avait été mis en place en avril 2003 par le ministre de l'Intérieur mais Nicolas Sarkozy "bloque".
Le collectif "Banlieues respects", qui regroupe des associations travaillant dans les quartiers sensibles, réclame lui aussi le vote d'une loi instaurant l'inscription automatique. Il a été reçu à plusieurs reprises par Dominique de Villepin et répété récemment cette demande.
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JOSÉ BOVÉ RENONCE À L'INVESTITURE POUR LA GAUCHE ANTILIBÉRALE
en raison notamment de la concurrence de Marie-George Buffet.
Photo prise le 18 décembre 2005/REUTERS/Paul Yeung
La secrétaire nationale du Parti communiste a été désignée par son parti pour porter les couleurs du Rassemblement de la gauche unie, mais sa candidature a été fraîchement accueillie par plusieurs prétendants dont José Bové, hostile à un candidat issu d'un parti politique.
L'ex-leader de la Confédération paysanne, qui avait offert il y a six mois sa disponibilité, n'a toutefois pas définitivement fermé la porte.
Sur France-Info, il a réclamé vendredi en échange de son retour le retrait de la candidature de la secrétaire nationale du PCF mais aussi un engagement d'Olivier Besancenot, le candidat de la LCR à la course à l'Elysée, qu'il rejoindrait le rassemblement mais renoncerait à y briguer un mandat.
"Un responsable politique ne peut pas incarner l'ensemble de l'arc [arc-en-ciel]. Pourquoi est-ce que les militants de la LCR voteraient pour quelqu'un du Parti communiste ou vice et versa ou des Verts ou des socialistes ?", a justifié José Bové.
"Si les choses ne changent pas je n'appellerai pas à voter pour ceux qui ont été responsables du désespoir", a-t-il menacé, dénonçant "un collectif unitaire au rabais" ou encore "une machine à perdre".
"Je n'ai pas envie de cautionner des pseudos collectifs qui seraient simplement un nouveau cache-sexe pour le parti communiste", a-t-il dit.
Dans un courrier adressé vendredi aux collectifs et dont Reuters a obtenu une copie, José Bové explique qu'il "n'entend pas, (...) continuer de servir d'alibi unitaire".
"On est dans une impasse", a dit à Reuters Jean-Robert Velvet, membre du collectif national et de la Fondation Copernic. "Le retrait de José Bové est regrettable", a-t-il ajouté, estimant que les membres de la société civile "seront orphelins s'il ne revenait pas sur décision".
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Bové se retire de la course anti-libérale, fragilisant le mouvement
Par Elahe MEREL
PARIS (AFP) - José Bové a annoncé vendredi son retrait de la course à l'investiture anti-libérale pour 2007, accusant le PCF de vouloir "imposer" une candidature de Marie-George Buffet et fragilisant une "gauche de la gauche", qui n'arrive pas à s'accorder sur un champion commun.
"Pour l'heure, et sous réserve d¹événements qui changeraient profondément la situation actuelle, j¹ai décidé de retirer ma proposition d¹incarner notre rassemblement sur le bulletin de vote de l¹élection présidentielle", a affirmé le leader altermondialiste dans une lettre adressée au Collectif national, qui regroupe les différentes sensibilités anti-libérales issues du "non" au référendum européen de 2005.
L'ancien leader paysan accuse le Parti communiste et la LCR d'Olivier Besancenot d'avoir "pris la responsabilité de casser la dynamique unitaire".
Le PCF est accusé de vouloir "imposer par tous les moyens" la candidature de son numéro un Marie-George Buffet, qui est rejetée par "l'écrasante majorité" des autres courants, selon lui.
Quant à la LCR, elle s'est désolidarisée du mouvement en présentant Olivier Besancenot pour "se mesurer électoralement" avec le PCF, estime Bové.
Outre Bové et Buffet, sont également en lice pour porter les couleurs des collectifs anti-libéraux Clémentine Autain, adjointe (app PCF) au maire de Paris, Yves Salesse, président de la fondation Copernic, et Patrick Braouezec, député-maire communiste de Saint-Denis.
Les collectifs sont censés choisir leur champion par "consensus" les 9 et 10 décembre lors d'une réunion à Saint-Ouen, en région parisienne.
Mis à l'index, le PCF a "regretté" la décision de José Bové, son porte-parole estimant que la question des candidatures pouvait être réglée de manière "démocratique".
Pour Clémentine Autain, José Bové a "tiré une sonnette d'alarme sur la possibilité d'un échec". "On est au pied du mur, il est urgentissime que tout le monde se ressaisisse", a-t-elle dit à l'AFP.
"Le PCF est tenté de passer en force et d'imposer à tous son choix de candidature" et "il a une responsabilité particulière pour ouvrir le dialogue", affirme la jeune élue qui appelle aussi la LCR à "s'investir dans la dynamique unitaire".
Particulièrement irrité, Claude Debons, coordinateur du mouvement des Collectifs a qualifié d'"irresponsable" le geste de Bové qui "porte un mauvais coup à l'espoir que suscitait la perspective d'une candidature unitaire". Lui aussi appelle Bové et Besancenot à "revenir dans la dynamique unitaire" et demande à Mme Buffet de "dépasser les crispations identitaires".
En attendant, les quelque 15.000 militants regroupés dans près de 700 Collectifs locaux ont commencé à se prononcer sur leur champion. "Au regard des premiers résultats c'est Clémentine Autain et d'Yves Salesse qui remportent le plus souvent l'adhésion", selon un membre du Collectif national.
Ainsi, suite au vote des 264 militants du collectif d'Aubagne (Bouches du Rhône), où a été organisée une vraie primaire avec "urnes transparentes et isoloirs", c'est Yves Salesse qui a remporté la majorité avec 37,8%, suivi de Autain (28)%, Buffet (23%) et Bové (9,8%), a indiqué à l'AFP Robert Abad, coordinateur de ce Collectif.
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A six mois de la présidentielle : 38 candidats déclarés
PARIS (AFP) - La désignation de Gérard Schivardi comme candidat soutenu par le Parti des travailleurs porte à 38 le nombre de candidats officiellement déclarés. Ni l'UMP ni l'UDF n'ont encore désigné leur champion.
Les candidats doivent en outre franchir l'écueil des 500 parrainages d'élus à réunir.
Après 16 candidats en 2002, un nouveau record pourrait être battu.
CANDIDATS DECLARES :
- Ségolène Royal (PS), 53 ans, présidente de Poitou-Charentes.
- Jean-Marie Le Pen, 77 ans, président du Front national. Déjà 4 fois candidat, espère rééditer son score d'avril 2002 (16,86%), qui lui avait permis d'accéder au second tour face à Jacques Chirac.
- Arlette Laguiller, 65 ans (5,72% en 2002), portera pour la 6e fois les couleurs de LO.
- Olivier Besancenot, 32 ans, porte-parole de la LCR. Candidat en 2002 (4,25%).
- Jean-Pierre Chevènement, 67 ans, président d'honneur du MRC. Candidat en 2002 (5,33%)
- Philippe de Villiers, 57 ans, président du Mouvement pour la France. Candidat en 1995 (4,74%).
- Antoine Waechter, 57 ans, président du Mouvement écologique indépendant (MEI), candidat en 1988 (3,78%).
- Dominique Voynet, 47 ans, sénatrice ( Verts) de Seine-Saint-Denis, ancienne ministre. Candidate en 1995 (3,32%)
- Bruno Mégret, 57 ans, président du Mouvement national républicain. Candidat en 2002 (2,34%).
- Corinne Lepage, 55 ans, présidente de Cap 21, ancienne ministre de l'environnement de 1995 à 1997. Candidate en 2002 (1,88%).
- Jacques Cheminade, 64 ans, président de "Solidarité et progrès". Candidat en 1995 (0,28%).
- Frédéric Nihous, 39 ans, directeur de Chasse Pêche Nature Traditions (CPNT).
- Nicolas Dupont-Aignan, 44 ans, député UMP (souverainiste) de l'Essonne.
- France Gamerre, 64 ans, présidente de Génération Ecologie.
- Eric Taffoureau-Millet, 43 ans, président de "Attention! Handicap".
- Yves-Marie Adeline, 46 ans, président de l'Alliance Royale.
- Roland Castro, 64 ans, architecte-urbaniste, fondateur du "Mouvement de l'utopie concrète".
- Christian Chavrier, 40 ans, président du Parti fédéraliste.
- Jean-Philippe Allenbach, 58 ans, ancien dirigeant du Parti fédéraliste.
- Rachid Nekkaz, 34 ans, président du "Club des élus Allez France".
- Leila Bouachera, 45 ans, chargée de mission au CSA.
- Jean-Marc Governatori, 47 ans, président du mouvement "La France en action".
- Soheib Bencheikh, 45 ans, ancien grand mufti de Marseille.
- Stéphane Pocrain, 33 ans, fondateur du Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN).
- Yvan Bachaud, 67 ans, retraité, défenseur du référendum d'initiative citoyenne.
- Nicolas Miguet, 45 ans, président du Rassemblement des contribuables français.
- Michel Martucci, 75 ans, président de la Confédération nationale des syndicats CID (artisans, commerçants).
- Romdane Ferdjani, 59 ans, adjudant-chef à la retraite.
- Robert Baud, 57 ans, pour une "majorité des minorités en souffrance morale et sociale"
- Alain Mourguy, 58 ans, président de l'union droite-gauche
- Jean-Christophe Parisot, 39 ans, président du Collectif des démocrates handicapés
- Michel Baillif, 62 ans, président de la Fédération nationale de l'invalidité
- Lucien Sorreda, 64 ans, candidat pour que "les revenus du bas tirent vers le haut"
- Yves Aubry, 38 ans, permettre aux Rmistes, aux pauvres de vivre décemment
- Edouard Fillias, 27 ans, président d'Alternative libérale
- Jean-Paul Le Guen, 63 ans, "apolitique"
- Jean-Michel Jardry, 56 ans, vice-président du Centre national des indépendants et paysans (CNI)
- Gérard Schivardi, 56 ans, maire de Mailhac (Aude) et conseiller général, soutenu par le Parti des travailleurs
CANDIDATS PROBABLES :
- Nicolas Sarkozy, 51 ans, président de l'UMP, ministre de l'Intérieur. Il devrait être "soutenu" par les adhérents de l'UMP lors d'un congrès début 2007.
- François Bayrou, 55 ans, président de l'UDF. Candidat en 2002 (6,84%).
- Christine Boutin, 62 ans, présidente du Forum des républicains sociaux (associé à l'UMP). Candidate en 2002 (1,19%).
Au PCF, les militants ont désigné Marie-George Buffet, 56 ans, secrétaire nationale, pour être proposée comme candidat des Collectifs unitaires antilibéraux, qui doivent choisir leur champion par "consensus" les 9 et 10 décembre.
CANDIDATS POSSIBLES :
- José Bové, 53 ans, ancien porte-parole de la Confédération Paysanne, altermondialiste.
- Clémentine Autain, 33 ans, adjointe (apparentée PCF) au maire de Paris.
Ils sont tous deux candidats à la candidature des Collectifs antilibéraux.
A l'UMP, le Premier ministre Dominique de Villepin, 53 ans, reste un candidat possible à la course à l'Elysée. Et la ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, 60 ans, attend le "début 2007" pour faire part de ses intentions.
Le président de la République Jacques Chirac, 73 ans, a annoncé qu'il ferait connaître ses intentions au 1er trimestre quant à une éventuelle candidature.
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Les antilibéraux partagés entre quatre candidats
PARIS (Reuters) - 28/11/6 - Les collectifs antilibéraux chargés de désigner un candidat unique de "la gauche de la gauche" à l'élection présidentielle semblent partagés entre quatre des cinq candidats à la candidature, a-t-on appris auprès de leur Coordination nationale.
Clémentine Autain et Yves Salesse, deux candidats moins connus du public, font pour l'instant jeu égal avec la secrétaire national du Parti communiste, Marie-George Buffet, et le leader altermondialiste José Bové.
Les quelque 700 collectifs locaux issus du "non" au référendum de mai 2005 sur le projet de Constitution européenne doivent faire connaître d'ici début décembre le candidat qu'ils estiment le mieux placé pour les représenter à la présidentielle de 2007, avant sa désignation au niveau national le 10 décembre.
"Ce qui apparaît sur la cinquantaine de réponses sur 700 que nous avons reçues, c'est qu'il n'y a pas de polarisation sur un seul nom, mais sur quatre : Yves Salesse, Clémentine Autain, Marie-George Buffet et José Bové", a déclaré à Reuters Claude Debors, le coordinateur du collectif national.
José Bové a annoncé en fin de semaine dernière avoir retiré sa candidature en raison de la présence de Marie-George Buffet, tout en laissant entendre que cette décision n'était pas définitive.
Le cinquième candidat, Patrick Braouzec, député PCF de Seine-Saint-Denis, apparaît désormais en retrait. Il s'est dit "convaincu" dans un entretien au quotidien l'Humanité de lundi que sa candidature ne pourrait être "in fine retenue" par les collectifs du fait de son appartenance au Parti communiste.
La percée de Clémentine Autain, âgée de 33 ans, conseillère de Paris apparentée communiste et d'Yves Salesse, haut fonctionnaire et président de la fondation Copernic, devrait permettre, selon Claude Debors, de parvenir au fameux "consensus" par lequel la gauche antilibérale doit désigner son candidat les 9 et 10 décembre à l'Ile Saint-Denis * .
* L'Ile Saint-Denis, commune de l'ancien siège de l'association Oniros. Haut lieu de pollution radioactive (voir l'information au sujet du décès de ma fille, Uranie, en 1997). Là où j'ai été moi-même élu conseiller municipal écologiste.
Roger Ripert
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Olivier Besancenot candidat à part entière
PARIS (Reuters) - Olivier Besancenot a confirmé son statut de candidat à part entière à la présidentielle, refusant de rejoindre le mouvement des collectifs unitaires de la gauche anti-libérale qui tentent de présenter un candidat unique en 2007.
"La balle n'est plus dans mon camp. Je ne postule pas à une candidature unitaire", a déclaré à Reuters le jeune porte-parole de la Ligue Communiste révolutionnaire (LCR) avant son premier grand meeting parisien.
A ses yeux, le Parti communiste et les autres composantes de la mouvance antilibérale, qui s'est agglomérée autour du "non" à la Constitution européenne, n'ont pas assez clairement refusé de participer à un éventuel gouvernement socialiste issu des élections de 2007.
Cinq ans après le 21 avril 2002, et l'élimination de Lionel Jospin dès le premier tour de la présidentielle, Olivier Besancenot ne souhaite ni "la dispersion électorale" ni une "unité de façade" qui "éviterait d'aborder les sujets qui fâchent".
"C'est l'indépendance revendiquée vis à vis du Parti socialiste qui a été payante pour le référendum (de 2005) et qui sera payante pour faire avancer toute la gauche", insiste-t-il.
Le facteur le plus célèbre de France - il distribue toujours le courrier à Neuilly-sur-Seine - défend deux grands mots d'ordre: lutte contre le capitalisme et contre les discriminations.
"NOTRE ADVERSAIRE, C'EST LA DROITE"
Il propose notamment d'augmenter les salaires, minima sociaux et pensions de retraites de 300 euros nets par mois et demande le vote d'une loi "pour interdire les licenciements".
Le dirigeant d'extrême-gauche élude cependant les questions sur l'interdiction des licenciements pour faute. "Beaucoup de licenciements individuels sont des licenciements collectifs déguisés", fait-il valoir, précisant qu'il demande aussi une transparence accrue des procédures disciplinaires.
En ce qui concerne l'immigration, il se déclare favorable à "la régularisation de tous les sans-papiers" et le "droit de vote des immigrés dans toutes les élections".
Sa différence avec Arlette Laguiller, la candidature de Lutte ouvrière "Elle se trouve surtout dans l'approche, explique-t-il.
"La LCR a toujours voulu regrouper toutes les forces anti-capitalistes. En dehors des mouvements révolutionnaires proprement dit, il y a des gens qui veulent en découdre avec le capitalisme".
Olivier Besancenot refuse toujours de s'engager par avance sur des consignes de vote au second tour de la présidentielle. Pas question de dire si la LCR appellera pour voter, le cas échéant, pour le candidat socialiste.
"On verra ça le soir du premier tour, dit-il. Cela dépend(ra) de ce qui sera dit dans le cadre de la campagne. La LCR n'a jamais fait la politique du pire. Notre adversaire, c'est la droite."
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Adoptant la position "ni droite, ni gauche" de l'ex-Vert Antoine Waechter,
Nicolas Hulot préfère rester en dehors des partis...
Ne ferait-il pas mieux de se positionner globalement (la moindre des choses pour un écologiste !),
c'est-à-dire tant "à droite" qu'"à gauche" ?
PARIS (AFP) - L'animateur de télévision et militant écologiste Nicolas Hulot refuse de s'engager sous la bannière d'un parti, en réponse à Dominique Voynet, candidate des Verts à la présidentielle qui lui proposait un "partenariat".
Dans une tribune publiée vendredi par le quotidien Libération, Nicolas Hulot constate : "Tu as fait un choix de positionnement à l'intérieur du paysage politique classique. J'en ai fait un autre, moins directement politique".
"Mon action ne se situe donc ni à droite, ni à gauche, ni même au centre", souligne M. Hulot.
La candidate des Verts avait appelé le 22 novembre Nicolas Hulot à être "partenaire" des Verts et non pas "concurrent".
Mme Voynet a assuré vendredi qu'elle "irait jusqu'au bout", même si la campagne présidentielle reste "très difficile" pour les Verts.
Certains Verts, comme le député européen Jean-Luc Bennahmias, évoquent désormais ouvertement un ralliement à la candidature de Nicolas Hulot.
Selon un sondage Ipsos paru dans l'hebdomadaire Le Point le 16 novembre, l'animateur de télévision obtiendrait 10% s'il était le candidat écologiste au premier tour, soit 8 points de plus que le score de la candidate des Verts (2%).
Nicolas Hulot envisage de se présenter à l'Elysée uniquement si les candidats ne lui donnent pas de réponses satisfaisantes aux "dix objectifs" définis dans son Pacte écologique. Il a indiqué qu'il annoncerait "au plus tard dans les premiers jours de janvier" sa décision et qu'il "croise les doigts pour ne pas y aller".
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Nicolas Hulot révèlera lundi [22 janvier] s'il choisit d'être candidat
PARIS (Reuters) - Nicolas Hulot révélera lundi, au palais de la Découverte à Paris, s'il choisit ou non d'être candidat à l'élection présidentielle.
Plusieurs partis, en particulier les Verts, sont suspendus à la décision de l'animateur de télévision, à l'origine d'un "pacte écologique" soumis à l'ensemble des candidats.
Selon un sondage Ifop pour le Journal du dimanche, 59% des Français, contre 40%, ne souhaitent pas que Nicolas Hulot se présente, une tendance déjà amorcée (51% contre 45%) dans une enquête CSA pour Le Parisien.
Si le producteur de "Ushuaïa nature" renonçait, la candidate des Verts Dominique Voynet est jugée la plus apte (18%) à faire des propositions pour protéger l'environnement, devant le président de l'UMP Nicolas Sarkozy (17%), précise l'Ifop.
Ses proches assurent que Nicolas Hulot, qui a passé le week-end à Saint-Malo, face aux embruns de la Manche, n'a pas encore tranché.
"S'il y va, il prendra des coups. Mais s'il n'y va pas, il risque de donner l'impression de s'arrêter en chemin", explique son porte-parole Jean-Paul Besset dans le Journal du dimanche.
"Qu'est-ce que Nicolas Hulot va venir dire de plus dans cette campagne ? Je crois qu'il a plus à perdre qu'à gagner", a déclaré de son côté sur RTL l'altermondialiste José Bové, qui envisage à nouveau de se lancer dans la course à l'Elysée.
Pour Antoine Waechter, président du Mouvement écologiste indépendant (MEI), l'animateur "ne peut pas s'esquiver" au contraire et bénéficie de sa "neutralité politique".
Nicolas Hulot a été crédité de 11% des voix dans un récent sondage, contre 2% pour Dominique Voynet.
Il avait menacé il y a plusieurs mois de se présenter à l'élection présidentielle si tous les candidats à l'Elysée ne s'engageaient pas "de façon satisfaisante" en faveur de son "pacte écologique".
DEMANDE POLITIQUE ?
L'animateur semble avoir rempli son contrat, les principaux prétendants ayant signé son "pacte écologiste", à l'exception de l'extrême droite et de l'extrême gauche.
Pour justifier sa candidature, l'animateur devrait donc prendre acte que "quelque chose d'imprévu s'est déroulé autour du pacte, qu'une demande politique a gonflé autour de cette démarche", explique Jean-Paul Besset.
De plus, l'écologiste le plus populaire du pays pourra arguer que les réponses des autres candidats sont assorties de bémols, certains ayant tendance à renier les politiques menées jusqu'à présent par leur propre parti ou à juger qu'il va trop loin.
L'annonce d'une candidature de Nicolas Hulot risque d'accentuer le trouble chez les Verts, dont la candidate ne décolle pas dans les sondages et peine à se faire entendre.
Dominique Voynet a annoncé qu'elle se maintiendrait quelle que soit la décision de l'animateur mais son parti ne cache pas son inquiétude, d'autant que trois de ses eurodéputés ont lancé un appel pour la candidature de l'animateur de télévision.
Pour l'ex-ministre de l'Environnement, l'écologie politique ne peut s'occuper simplement d'environnement.
Pour Corinne Lepage, autre candidate écologiste, les grands partis peuvent s'acheter à peu de frais une bonne conscience avec Nicolas Hulot.
De son côté, José Bové n'a pas caché lors d'une réunion des antilibéraux samedi à Montreuil, près de Paris, son "envie" d'y aller.
"Il y a une dynamique en train de se mettre en place, je suis le premier étonné (...) Ça donne envie collectivement de faire quelque chose (...), de se réapproprier cette campagne", a-t-il souligné dimanche sur RTL.
Depuis que la dirigeante du PCF Marie-George Buffet et le porte-parole de la LCR Olivier Besancenot ont annoncé chacun de leur côté leur candidature, une partie des antilibéraux espère toujours trouver un candidat de la gauche radicale.
José Bové, qui exigeait initialement le désistement de Marie-George Buffet et d'Olivier Besancenot, s'appuie aujourd'hui sur une pétition qui a recueilli plus de 23.000 signatures sur un site internet.
Il a confirmé qu'il prendrait sa décision avant le 1er février.
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Nicolas Hulot n'est pas candidat à la présidentielle
Ouf !
PARIS (AFP) - L'animateur écologiste Nicolas Hulot, 51 ans, a annoncé lundi lors d'une conférence de presse à Paris qu'il n'était pas candidat à l'élection présidentielle, après avoir salué le succès du pacte écologique qu'il a lancé le 7 novembre.
Il a donné trois raisons à sa décision: d'abord il a choisi de "faire confiance à la parole des candidats" dont la majorité a signé son pacte.
Ensuite c'est "une question d'honnêteté vis-à-vis des militants écologistes", car en se présentant il aurait "entraîné à leur corps défendant tous ceux qui se battent pour la cause". Or "un faible score réduirait vulgairement à un simple chiffre un enjeu aussi magnifique" que celui de la défense de l'environnement.
Troisième raison: "je suis convaincu qu'en restant à l'écart des jeux du pouvoir l'élan du pacte va se transformer en véitable lobby des consciences", a expliqué l'animateur vedette et militant de la défense de l'environnement.
Pour toute ces raisons Nicolas Hulot a décidé de "suspendre (son) ingérence politique".
Il a également annoncé devant la presse qu'il ne soutiendrait aucun candidat pendant la campagne présidentielle.
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Pour l'Empire US-OTAN et ses valets : interdit de parler aux "arabes" (islamistes) sans autorisation !
Début de polémique en France autour du voyage de Ségolène Royal au Liban
Par Nadège PULJAK
PARIS (AFP) - L'attitude de Ségolène Royal au Liban vis-à-vis du Hezbollah et du Hamas a créé samedi un début de polémique dans la classe politique, François Fillon, conseiller politique de Nicolas Sarkozy [sic], dénonçant des "fautes choquantes" de la candidate socialiste pour 2007.
Il n'y a "ni faux-pas, ni maladresse", a affirmé Mme Royal, dont c'était le premier déplacement à l'étranger comme candidate PS à l'Elysée, après sa rencontre avec un député du Hezbollah.
Mais pour M. Fillon, "accepter de parler avec un membre du Hezbollah, organisation qui prône la destruction d'Israël, "qui a provoqué et mené la guerre contre Israël en entrant en territoire israélien et en prenant des otages" [voir, en réalité, les crimes de guerre commis par l'Etat juif lors de son invasion du Liban] était déjà une faute" [sic] .
Et "laisser insulter sans réagir les alliés et amis de la France, qu'il s'agisse des Etats-Unis ou d'Israël, en est une autre, lourde" [sic].
La polémique porte sur deux points : la réaction de Mme Royal vis-à-vis du Hezbollah et la possibilité qu'elle avait envisagée, avant une mise en garde de son entourage, de rencontrer des membres du Hamas qui sont "démocratiquement désignés".
Selon Mme Royal, le membre de la milice chiite libanaise, Ali Ammar, qui faisait partie de la commission des Affaires étrangères qu'elle a rencontrée au Liban, n'a pas comparé Israël au "nazisme".
"Si cela avait été le cas, l'ambassadeur de France à Beyrouth qui assistait à l'entretien aurait réagi. Or, il ne l'a pas fait", a fait remarquer à Paris un élu socialiste qui a requis l'anonymat. Le même soutient qu'il y a eu "un problème de traduction".
Ali Ammar avait également longuement insisté sur "la folie de la politique américaine" et Mme Royal avait dit partager avec lui "beaucoup de choses, notamment l'analyse du rôle des Etats-Unis", avant de finalement rectifier en affirmant qu'il ne fallait "pas confondre la politique de l'administration Bush avec la politique globale des Etats-Unis" [sic] .
Selon François Bayrou (UDF), également candidat à la présidentielle, les élus du Hezbollah "ne peuvent pas être regardés comme des élus du Liban comme les autres" [sic : discours électoral raciste]. Pour Hervé de Charette (UMP), ancien ministre des Affaires étrangères, "Ségolène Royal s'est trouvée complètement piégée par le Hezbollah".
L'autre point relevé par les détracteurs de Mme Royal, qui poursuit à partir de dimanche sa visite en Israël et à Gaza, concerne son éventuel projet de rencontre des membres du Hamas car "personne ne (l') empêchera de parler avec des élus".
Son entourage s'est dépêché de faire une mise au point: il n'y aura pas de réunion avec le mouvement islamiste palestinien.
"Le seul fait que Mme Royal ait hésité à rencontrer des membres du Hamas fait froid dans le dos. Heureusement que ses collaborateurs l'ont corrigée", a réagi M. Fillon.
"La droite cherche par tous les moyens à ouvrir une polémique stérile. Nous ne voulons pas polémiquer avec elle" sur ces questions, a répliqué à l'AFP Julien Dray, coordinateur des porte-parole de Ségolène Royal.
Selon M. Dray, "le voyage de Ségolène Royal est marqué par le courage et l'engagement" car "elle sort des sentiers battus en essayant de trouver de chemins pour la paix".
La presse française réservait samedi de nombreux articles au voyage de Mme Royal. Pour Le Monde, "Mme Royal s'efforce d'éviter les pièges de la diplomatie", mais, pour Le Figaro, elle "fait assaut d'antiaméricanisme avec le Hezbollah". Le Parisien relevait pour sa part cette réflexion d'un député libanais : "je ne sais pas si elle a bien compris toute la complexité de notre région".
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Antilibéraux : pas de candidat commun, nouvelle consultation prévue
Par Elahe MEREL
L'ILE-SAINT-DENIS (AFP) - 10/12/6 - Après deux jours de débats houleux, les antilibéraux ont échoué dimanche à s'accorder sur un champion pour 2007, toujours divisés sur la candidature de Marie-George Buffet, mais ont évité le pire, un éclatement de leur mouvement.
Ils ont convenu de retourner devant les collectifs de base, mais sans fixer de délai précis ni même s'accorder sur les modalités de désignation d'un candidat unique.
Réunis en banlieue parisienne, les 1.000 délégués des "collectifs unitaires" issus du "non" au référendum européen de 2005 - regroupant communistes, trotskistes, altermondialistes, écologistes - devaient départager trois postulants: la numéro un communiste, l'élue de Paris Clémentine Autain et le président de la fondation Copernic, Yves Salesse.
Après avoir insisté toute la journée de samedi sur la légitimité de la candidature de sa secrétaire nationale - qui a obtenu la majorité de voix de quelque 560 collectifs - le PCF a fini dimanche matin par changer son fusil d'épaule devant les menaces d'explosion du mouvement brandies par les autres sensibilités et devant la volonté d'unité exprimée par la salle.
"Pour ne pas terminer sur un échec, nous proposons que les collectifs locaux se réunissent de nouveau la semaine prochaine", a affirmé Mme Buffet devant la presse, sans prendre la parole devant les militants.
Si les collectifs locaux confirment leur vote précédent, "il faudra les écouter", a-t-elle toutefois insisté, prévenant qu'elle ne retirerait pas sa candidature. Elle a rendu les autres formations, qui refusent un consensus sur son nom, responsables du "blocage".
De son côté, Patrice Cohen-Seat, membre de la direction du PCF, a assuré devant les militants que le "PCF ne se résout pas à l'échec" et "veut trouver une solution" et que dès lors il faut redonner "la parole aux collectifs locaux".
La fenêtre de compromis ouverte par le PCF a été saisie par les autres sensibilités, pour qui un leader de parti ne peut représenter leur mouvement.
Les délégués ont donc adopté en fin de réunion un texte proposant aux collectifs locaux de se revoir dans un "délai raisonnable et suffisamment court" pour donner "leur avis et leurs propositions" afin de "dépasser le blocage actuel et aboutir à un consensus".
Pour les sensibilités autres que le PCF, il ne s'agit pas de faire revoter les militants sur les mêmes bases mais d'élargir les offres. Ils proposent ainsi au PCF de présenter un autre candidat communiste que sa secrétaire nationale, par exemple "une personnalité issue du monde social et syndical".
"Les militants doivent tenir compte de la nouvelle donne qui est que la candidature de Marie-George Buffet ne permet pas un véritable consensus", a affirmé Clémentine Autain. "Chacun doit prendre sur soi pour faire bouger le scénario, sinon le rassemblement va éclater", a-t-elle prévenu.
Le PCF, qui pensait pouvoir lancer la campagne de Marie-George Buffet dès lundi, doit discuter de la nouvelle donne lors d'une réunion de son Conseil national vendredi et samedi.
"Le rassemblement antilibéral est sauvé mais pour combien de temps", s'interrogeait une personnalité du mouvement, sans exclure une explosion "d'ici une ou deux semaines" si le PCF veut maintenir Mme Buffet coûte que coûte.
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Présidentielle : le PCF confirme la candidature de Buffet et sonne le glas des antilibéraux !
Par Elahe MEREL
PARIS (AFP) - 21/12/6 - Les militants communistes ont confirmé sans ambiguïté la candidature de leur secrétaire nationale Marie-George Buffet pour la présidentielle de 2007, ce qui sonne le glas d'un rassemblement de la gauche antilibérale.
La candidature de la secrétaire nationale a été approuvée à 81%, confirmant un premier vote qui l'avait plébiscitée à 96% en novembre. Le scrutin ouvre la voie à l'annonce officielle d'une candidature de Mme Buffet, qui doit s'exprimer vendredi.
Pour le PCF, ce résultat confirme la légitimité d'une candidature Buffet, qui a déjà obtenu le vote de 55% des quelque 800 collectifs locaux issus du non à la constitution européenne de 2005.
Mais un tel choix est rejeté par toutes les sensibilités autres que communiste du front antilibéral, pour qui la leader d'un parti ne peut représenter la diversité du mouvement.
Une dernière rencontre était prévue jeudi soir entre le PCF et les autres organisations "pour tirer le bilan d'une phase qui s'achève", a indiqué à l'AFP Patrice Cohen-Seat, membre de la direction du PCF. "Si le blocage persiste, la voie que choisira le PCF est que Marie-George Buffet puisse être candidate", affirme-t-il.
Après un an de mobilisation, les militants de toutes tendances de la gauche radicale, qui se sont accordés sur une stratégie et un programme, voient leur mouvement se heurter à l'obstacle du scrutin présidentiel. Les promesses d'une campagne collective faites par Mme Buffet n'ont pas convaincu ses partenaires.
José Bové, qui avait brigué l'investiture contre Mme Buffet, avait déjà jeté l'éponge, accusant le PCF de vouloir "imposer" son numéro un.
"C'est un coup dur porté à la dynamique unitaire", a affirmé jeudi à l'AFP une autre rivale de Mme Buffet, Clémentine Autain. La jeune élue a accusé le PCF de porter "la responsabilité historique" de cet échec, et a refusé son soutien à la leader communiste.
Artisan de cette stratégie unitaire, contre des courants de son propre parti, Marie-George Buffet répète qu'elle n'entend pas être candidate du seul PCF, mais risque au final de bénéficier du soutien des seuls communistes.
Même si "elle n'est pas la candidate du rassemblement antilibéral", son "objectif reste de rassembler dans les urnes en 2007 tous ceux qui veulent une rupture avec le libéralisme", affirme M. Cohen Seat.
"C'est une candidature du PCF", rétorque Clémentine Autain.
Au-delà de la sémantique, "l'enjeu pour Mme Buffet est de savoir si elle arrivera à donner à sa campagne une dynamique qui dépasse le seul étiage d'une campagne communiste", a affirmé à l'AFP Stéphane Rozès de l'institut CSA.
"Le fait d'avoir le vote d'une majorité de collectifs ne suffit pas, il faut agréger une dynamique autour de soi", commente l'analyste.
Mme Buffet, qui plafonne actuellement à 3% dans les sondages, devra disputer les voix de la gauche radicale à Arlette Laguiller de Lutte ouvrière (3%) et Olivier Besancenot de la LCR (4%).
Un candidat commun antilibéral, comme José Bové, aurait pu espérer un score de l'ordre de 10%, estime M. Rozès. Les candidatures multiples pourraient au contraire faire l'affaire du PS en renforçant le "vote utile", selon lui.
Le PS a profité de l'éclatement des antilibéraux pour lancer un appel du pied au PCF. Le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale Jean-Marc Ayrault a appelé jeudi Marie-George Buffet à "ne pas se tromper de combat" et à cesser de "taper sur Ségolène Royal".
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LCR : Besancenot ne signera pas le "pacte écologique" de Hulot "en l'état"
PARIS (AFP) - 21/12/6 - Olivier Besancenot, candidat de la Ligue communiste révolutionnaire à la présidentielle, ne signera pas le "pacte écologique" de Nicolas Hulot "en l'état", a annoncé jeudi la LCR, dans un communiqué.
M. Besancenot "ne souhaite pas signer le +pacte écologique+ en l'état", indique la LCR.
Dans une "réponse" à l'animateur de télévision, M. Besancenot estime que "les formules du +pacte écologique+ dénotent une réelle vision de l'ampleur de problèmes et, tant qu'on en reste à des formules générales, il peut se trouver une plage d'accord".
"En particulier, lorsque le +pacte+ appelle à +une évolution en profondeur vers d'autres façons de produire, de travailler, de consommer, de se nourrir, de se loger, de se déplacer, de se chauffer+, nous ne pouvons qu'acquiescer", explique-t-il.
"Mais dire cela", selon le candidat trotskiste, "c'est en appeler à une rupture radicale avec la façon dont est organisé le système économique, ses transports, ses modes énergétiques, son industrie ou son agriculture".
Or, les propositions" de M. Hulot "sont tout à fait digérables par ce même système, sans que cela ne change quoi que ce soit à l'état des ressources naturelles", assure Olivier Besancenot.
"C'est justement au nom des exigences et de l'urgence écologique que nous ne pouvons souscrire" à ces propositions "qui nous semblent très éloignées des enjeux réels", conclut-il.
Plusieurs candidats à l'Elysée, dont Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, ont signé le pacte proposé par Nicolas Hulot en faveur de l'environnement, ou ont annoncé leur intention de le faire.
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Des comités tentent de relancer une candidature de José Bové
PARIS (Reuters) - Une pétition nationale lancée par des antilibéraux plaide pour un retour de José Bové dans la course présidentielle mais la voie semble étroite pour la relance d'une candidature de la gauche radicale.
Dans une lettre aux militants, puis lundi sur Canal +, José Bové a souligné qu'il restait disponible à condition que sa candidature soit entérinée par une "votation citoyenne" et rassemble toutes les forces de gauche du non.
Une telle démarche impliquerait le désistement de la secrétaire nationale du Parti communiste, Marie-George Buffet, et du porte-parole de la LCR, Olivier Besancenot, qui ont déjà lancé leur candidature.
"Nous, ce qu'on voulait, c'est rassembler toute la gauche antilibérale", a expliqué mardi à Reuters Clémentine Autain, l'un des chefs de file du mouvement antilibéral.
"A partir du moment où Marie-George Buffet et Olivier Besancenot maintiennent leur candidature et ou Jean-Luc Mélenchon a annoncé son soutien à Ségolène Royal, ça paraît assez compliqué", a ajouté l'adjointe au maire de Paris.
En tout état de cause, Clémentine Autain se dit très réservée sur l'idée d'une "candidature supplémentaire", ce que José Bové lui-même semble exclure.
Une réunion des antilibéraux prévue le 21 janvier à Paris devrait permettre de faire le point et voir ce qui peut-être sauvé sur la base du processus lancé après la victoire du "non" au référendum sur la Constitution européenne de mai 2005.
La décision du PCF de présenter Marie-George Buffet, qui a officiellement lancé sa candidature vendredi dernier, a fait voler en éclats la dynamique de rassemblement en vue d'un candidat unique de la gauche de la gauche.
Dans une "contribution au débat", Claude Debons, coordinateur du Collectif national, laisse entendre que le combat pourrait se poursuivre à l'occasion des élections législatives, susceptibles de permettre de "poser les premières pierres de notre construction future".
L'objectif serait alors de présenter au moins 150 candidats issus des collectifs unitaires.
Néanmoins, la pétition en faveur d'un retour de José Bové lancée par les antilibéraux de Marseille - Unisavecbove.org a été signée par plus de 3.250 personnes en quelques jours.
"Il y a une initiative, j'attends de savoir ce qu'elle va donner", a déclaré José Bové sur Canal+, en posant deux conditions : une mobilisation populaire dont il a fixé l'étiage à "au moins 10.000 signatures d'ici le 21 janvier", lors de la prochaine réunion des collectifs antilibéraux.
L'ex-leader paysan souhaite en outre que ces 10.000 personnes disent à Olivier Besancenot et à Marie-George Buffet : "Maintenant, vous retirez votre candidature et on repart sur une candidature unitaire".
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L'image ci-dessus censurée par Yahoo !
MANIFESTATIONS DES SANS-PAPIERS
[LES LAISSES POUR COMPTE DE LA SOCIETE DITE "LIBERALE", CAPITALISTE, EN FAIT)
AUX PORTES DU QG DE CAMPAGNE PARISIEN DU SIEUR SARKOZY
Une centaine de partisans de la régularisation des sans-papiers ont manifesté à la mi-journée à proximité du QG de campagne du ministre de l'Intérieur et candidat de l'UMP à l'élection présidentielle Nicolas Sarkozy.
Photo prise par Benoît Tessier
PARIS (Reuters) - 10/2/7 - Une centaine de partisans de la régularisation des sans-papiers ont manifesté à la mi-journée à proximité du QG de campagne du ministre de l'Intérieur et candidat de l'UMP à l'élection présidentielle Nicolas Sarkozy.
"Solidarité avec les sans papiers", "Nous sommes tous des enfants d'immigrés", "C'est Sarkozy qu'il faut virer", criaient les manifestants, contenus par un cordon de policiers à l'entrée de la rue d'Enghien, dans le Xe arrondissement de Paris.
Le QG de Nicolas Sarkozy est installé dans un ancien atelier du couturier Paco Rabanne, au 18 de la rue d'Enghien.
Nicolas Sarkozy, accusé par ses adversaires, notamment par le Parti socialiste, de confusion des genres entre son statut de prétendant à l'élection présidentielle et ses fonctions de ministre de l'Intérieur, a justifié samedi la présence d'importants effectifs de police aux deux extrémités de la rue au nom de la liberté d'expression des candidats.
"Il y a deux manifestations qui sont annoncées. Est-ce que vous pensez que c'est normal qu'un QG de campagne, on vienne manifester devant ?" a-t-il déclaré...
"S'il y avait une manifestation devant les QG de campagne des autres (candidats), on mettrait des forces de l'ordre pour les autres", a-t-il poursuivi. "C'est assez normal qu'on veille à ce que chaque candidat puisse faire campagne sans qu'on l'empêche de parler. C'est uniquement ça qui est en cause."
"Remarquez, en général, les manifestations contre moi, il n'y a pas beaucoup de monde", a-t-il ironisé. "Mais ce n'est pas parce qu'il n'y a pas beaucoup de monde qu'ils sont moins gênants et je ne peux pas laisser envahir mon QG de campagne parce qu'il est mon QG de campagne."
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JOSÉ BOVÉ À ARGENTEUIL POUR DÉNONCER LA STIGMATISATION DES BANLIEUES
José Bové s'est rendu en toute liberté à Argenteuil, près de Paris, pour y dénoncer la stigmatisation des banlieues
et montrer qu'il n'y a pas de territoires interdits en France.
Photo prise le 7 février 2007/REUTERS/Jean-Paul Pélissier
José Bové, "l'anti-Sarko", dans les cités d'Argenteuil
ARGENTEUIL, Val d'Oise (Reuters) - 20/2/7 - José Bové s'est rendu en toute liberté à Argenteuil, près de Paris, pour y dénoncer la stigmatisation des banlieues et montrer qu'il n'y a pas de territoires interdits en France.
Le candidat altermondialiste, soucieux de faire un "anti-Sarko show" selon son entourage, a dialogué avec les habitants de plusieurs cités en compagnie d'un petit groupe de militants et évité soigneusement toute présence policière.
"Il faut retourner la situation, il faut sortir de la logique de la criminalisation", a lancé José Bové en attaquant d'emblée le candidat UMP Nicolas Sarkozy, qui tarde à concrétiser son souhait de retourner dans cette banlieue parisienne.
Prié de dire s'il est conscient d'être l'un des rares prétendants à l'Elysée à pouvoir se rendre tranquillement dans cette cité d'Argenteuil, il répond: "Ca ne m'étonne pas, parce que les liens, on les a depuis des années." "Même si moi j'habite à la campagne et même si eux sont ici dans les banlieues, on se reconnaît parce que les combats sont communs."
Le responsable altermondialiste est crédité de 2% à 3% des intentions de vote dans les sondages.
Dès son arrivée à la gare, José Bové est accueilli par le responsable local de son comité de soutien, Medhi Lallaoui, qui assure: "l'avantage de notre campagne, c'est qu'il n'y a pas de territoires interdits. On est ici chez nous."
Peu de temps après, la petite équipe pénètre sur le marché Joliot Curie où des habitants viennent spontanément dire au syndicaliste leur colère de voir que la municipalité UMP veut raser les immeubles environnants sans la moindre concertation.
"Les cités, ce n'est pas que du béton, que vont-ils faire des gens, des retraités ?", s'inquiète l'un d'eux tandis que le candidat leur conseille de s'organiser pour s'opposer à ce projet. "Il n'y a pas besoin de détruire, on peut aussi réhabiliter", suggère-t-il.
"PAS OUBLIER LES PETITS"
Plus loin, un homme lui dit sa crainte de voir le candidat de l'UMP et ministre de l'Intérieur, qu'ils jugent pro-américain, être élu à l'Elysée et décider de l'envoi de soldats en Irak. "C'est ça, les va-t-en-guerre, c'est un petit Bush français [Sarkozy]", répond Bové.
Dans une cité voisine, "les Raguenets", le syndicaliste discute longuement avec des adolescents qui témoignent du désarroi et de la méfiance des jeunes envers les politiques. Si une partie se sont inscrits cette année sur les listes électorales, beaucoup vont voter blanc, affirme l'un d'eux.
"Vous aussi, vous êtes un peu politicien", dit-il à José Bové qui s'en défend en invoquant ses combats au sein d'associations et leur rappelle que le bulletin de vote "est une arme" pour se faire entendre.
Plus loin, une femme lance du haut de sa fenêtre: "il ne faut pas venir seulement pendant les élections. Les politiques, lorsqu'ils sont au pouvoir, ils nous oublient. Il ne faut pas oublier les petits".
Avant de se rendre sur la dalle d'Argenteuil, où le ministre de l'Intérieur avait fustigé la "racaille" en octobre 2005, José Bové répète que le discours de Nicolas Sarkozy n'est pas une réponse à la crise des banlieues, "bien au contraire."
"C'est une façon d'accentuer encore cette situation de crise et je trouve ça ignoble d'utiliser des personnes qui sont faibles, sans ressources, comme boucs émissaires d'une situation économique catastrophique qui a été mise en place par ce gouvernement", avance-t-il.
"L'idée de Bové, c'est de se battre contre cette violence et contre ceux qui en profitent électoralement", souligne l'un de ses porte-parole, Omeyya Seddik.
Sur la dalle, José Bové est accueilli par une nuée de gamins aux cris de "Bové président" ou "Libérez José Bové", par allusion à ses incarcérations pour ses actions anti-OGM, notamment.
"Il y a ici plein de gens formidables, qui font plein de choses et dont personne ne veut parler parce que ça dérange", souligne le syndicaliste. Autour de lui, des jeunes déconseillent à "Sarko" de revenir sur les lieux. "On ne veut pas de lui ici", insiste l'un d'eux.
Hamri, 35 ans, qui avoue son estime pour José Bové, s'emporte contre les hommes politiques qui "devraient être condamnés" pour avoir laissé "tous ces jeunes qui n'ont rien à faire dans la désespérance".
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José Bové fait le plein en banlieue lors d'un meeting à Saint-Denis
SAINT-DENIS (AP) - 21/2/7 - Après sa visite dans les quartiers populaires d'Argenteuil mardi, José Bové continue à catalyser les sympathies en banlieue. Il a tenu mercredi soir un meeting devant plus de 1.000 personnes à la Bourse du travail de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) dans une ambiance surchauffée et combative, dans l'espoir de rassembler toute la gauche antilibérale.
Après une introduction faite de messages militants variés entrecoupés de slam ou de musique rap du groupe "Ministère des affaires populaires", José Bové et son équipe de porte-parole sont arrivés sous les applaudissements et les cris de "Tous ensemble", dans une Bourse du Travail pleine à craquer à tous les étages.
Rendant concrète la volonté de proposer une "candidature collective de José Bové", le meeting a laissé une très large part aux interventions de ses porte-parole, de militants de gauche, alternatifs, alter-mondialistes, communistes (comme Patrick Braouezec, ancien maire de Saint-Denis) représentants du monde associatif, intermittents du spectacle, sans-papiers ou encore kanak. Beaucoup d'entre eux ont attaqué en première ligne Nicolas Sarkozy et le "sarkozysme", responsable notamment de "rafles de sans-papiers", rejeté les centristes et la gauche traditionnelle, mais aussi appelé les candidats LCR et PC à se rallier à José Bové.
"Ce que je voudrais vous proposer ce soir solennellement, c'est qu'on décide dans tous nos départements, de présenter des sans-papiers aux élections" législatives et municipales, a avancé José Bové, rappelant que, dans les années 20 et 30, des femmes s'étaient présentées aux élections alors qu'elles n'avaient pas encore le droit de vote.
"On a dit que cette campagne serait la campagne des sans voix, cette campagne c'est aussi celle des invisibles. Nous, nous allons les mettre en lumière. (...) Il faut se réapproprier le droit, la démocratie. (...) ça va être un combat long mais je suis sûr que tous ensemble, on va gagner", a-t-il poursuivi, très applaudi, avant que la salle ne reprenne d'elle-même les slogans: "Pour tous, des papiers!", et "Nous sommes tous des enfants d'immigrés".
Plus tôt dans la soirée, Adjera Lakehal du collectif "Immigration banlieues avec José Bové" avait souligné l'engagement de longue date du leader altermondialiste dans les luttes antiracistes, contre "l'islamophobie", et sa solidarité et sa présence, notamment après des épisodes comme la mort de Mourad à Nîmes en 2003. José Bové, à la suite, avait confirmé qu'il avait, avec les associations issues des banlieues, "une histoire commune", "des combats communs", puisque, à l'inverse, certaines d'entre elles avaient participé à ses côtés à la lutte contre l'extension du camp militaire du Larzac.
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APPEL CONTRE LA CENSURE DES CITOYENS
(PAR LES PRINCIPALES ORGANISATIONS POLITIQUES)
Source : http://www.unisavecbove.org/
"Les partis ne devraient pas directement prendre part aux élections ni servir de béquille à leurs représentants. Bref, ils ne devraient pas participer directement au pouvoir car c'est là que démarre la bureaucratisation, la corruption et l'antidémocratie."
Vaclav HAVEL ("Interrogatoire à distance", 1986)
La candidature collective de José Bové dérange. Elle dérange au point d'être en voie d'exclusion du débat démocratique par les directions des grands appareils politiques.
La candidature collective de José Bové dérange parce qu'elle n'est pas l'émanation d'un parti. Elle est celle de dizaines de milliers de citoyen-ne-s, qui forment un arc de multiples sensibilités politiques et dont beaucoup ne sont membres d'aucun parti.
La candidature collective de José Bové dérange parce qu'elle est l'événement de la campagne 2007 : celle de l'irruption citoyenne dans une campagne contrôlée jusqu'ici par les directions des grands appareils politiques.
La candidature collective de José Bové dérange parce qu'elle nous appelle tou-te-s à l'insurrection électorale et à la réappropriation citoyenne de la politique... Au refus d'une constitution inique qui offre aux plus puissantes organisations le pouvoir d'être juges et parties du droit d'entrer dans la campagne officielle.
La candidature collective de José Bové dérange parce qu'elle est celle des sans voix, des invisibles et de tou-te-s celles et ceux qui en ont assez que l'on parle en leur nom et qui ne veulent plus se retrouver au pied du mur des promesses non tenues..
La candidature collective de José Bové dérange parce qu'elle va bien au-delà d'un homme. Un homme internationalement reconnu pour son courage et son dévouement à défendre l'intérêt général. Un homme qui a accepté de mettre sa personne, son image et son nom au service d'un collectif qui va bien au-delà du cadre français de l'élection présidentielle. Car cette lutte est en réalité mondiale. Notre campagne citoyenne est un appel à la résistance universelle contre le rouleau compresseur qui asservit l'humanité et détruit la planète. Loin de nous isoler, cette acte nous met en liaison avec les peuples en luttes qui, depuis l'Amérique latine et d'autres régions du monde, ont commencé à dire non et à se lever contre la tyrannie financière.
Parce qu'elle dérange, cette candidature collective se voit aujourd'hui menacée d'exclusion.
Nous, citoyennes et citoyens de France et du Monde, nous ne pouvons tolérer ce bâillon sur la parole populaire et les cris de celles et ceux qui n'en peuvent plus, notamment dans les quartiers populaires. Nous ne pouvons admettre que des maires indépendants puissent craindre pour leurs subventions au moment de parrainer notre candidat.
C'est pourquoi nous appelons toutes celles et tous ceux qui n'acceptent pas cette omertà à réagir au plus vite, dès la semaine à venir, un peu partout en France. Puisque les directions des grands appareils politiques veulent nous faire taire, rendons-leur la pareille : invitons-nous devant leurs locaux, sur leurs sites internet et dérangeons-les à notre tour pour nous faire entendre. Inventons de multiples formes de résistances et d'insoumissions à cet ordre politique injuste et illégitime. Exprimons partout notre indignation et notre colère.
Nous, citoyennes et citoyens de France et du Monde, disons en particulier aux partis de gauche que leur calcul politicien est un mauvais calcul, car ils ne battront jamais la droite sans nous, ce qui est pour nous essentiel.
Affirmons solennellement les deux engagements suivants :
1) si nous ne pouvons pas mettre notre bulletin dans l'urne au premier tour, nous le créerons par nos propres moyens et le mettrons deux fois, au premier tour et au second tour de chacune des élections à venir : présidentielles, législatives, municipales, cantonales... Il s'agit d'un acte de désobéissance civique contre une injustice criante.
2) si nous ne pouvons pas mettre notre bulletin dans l'urne au premier tour, nous inventerons notre troisième tour, dans les rues, les quartiers, les campagnes et partout à travers le pays. Sans oublier la place de la République, cette République aujourd'hui bâillonnée mais qui ne veut pas se soumettre à ceux qui la méprisent.
Assez de pactes, passons aux actes !
Le 24 février 2007 à Paris,
Yannis YOULOUNTAS, Miguel BENASSAYAG, Nordine IZNASNI, Michel ONFRAY, France COUMIAN, Etienne CHOUARD, Nathalie HARRAN, Michel TIBON-CORDILLOT, François PECQUEUR, Gustave PARKING, Gilles BENARD, Nadia LOUACHI, Eric JOUSSE, MINGA, Richard CAGNY, Nathalie OVION, Xavier DUPENLOUP, Denis PETITJEAN, Mohamed MOGHRANI, Laurent PRODEAU, Frédéric FONT, Christian CAUSSE, Lionel GOUESIGOUX, Daniel BERNERON, Jean-Marc JACQUOT, Franck MERAT, Jean-Marc PHILIBERT, Maud GUENFOUD, Ulysse RICHARD, Dany BRUET, Sonja LABORDE, Henri-Pierre ABERLENC, Farid GHEHIOUECHE, Rémi FAUCHERRE, Vincent LUCAS, Laurent BOUVIER, Marina HALME544A, Christophe EL ROBRINI, Hubert LERAY, Salem AMAMI, Hervé CONNANGLE, Catou MASSAT, Christian LABORDE, Daniel LARTICHAUX, Suzette KAUFMANN, Tayeb CHERFI, Marie ABERLENC, Charles HUARD, Gérard DELBREIL
Précision importante : cet appel n'engage que nous-mêmes et n'est ni l'initiative de José Bové ni celle du comité de campagne dont la diversité se manifeste par le refus de la pensée unique.
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Présidentielle : 459 parrainages pour José ...
CALAIS (AFP) - 12/3/7 - José Bové, candidat antilibéral à l'élection présidentielle, a annoncé lundi à Calais (Pas-de-Calais) qu'il disposait de 459 signatures d'élus sur les 500 requises pour pouvoir se présenter, affirmant être "confiant" à quatre jours de la date limite du dépôt des parrainages.
"Dimanche soir, on était à 459 signatures", "je suis confiant, les gens sont mobilisés", a-t-il déclaré à la presse.
Le candidat altermondialiste a cependant reconnu qu'il était "difficile" d'obtenir les 500 parrainages : "Les partis institutionnels PS, PC, UDF, UMP ont donné un mot d'ordre pour qu'on refuse d'accorder des signatures aux candidats non labellisés par ces partis", a-t-il dénoncé.
"C'est une situation incroyable, le débat démocratique est en train d'être confisqué car ces quatre partis ne représentent qu'à peine 40% des électeurs français", a-t-il jugé, appelant à "changer les règles du jeu".
Revenant sur l'annonce de Jacques Chirac de ne pas briguer de troisième mandat, José Bové a jugé "curieux" qu'au cours de cette déclaration "tout ce qu'il a évoqué, en gros c'est ce qu'il n'a pas fait".
"On avait l'impression qu'il faisait déjà le programme du prochain quinquennat en disant: +voilà ce qu'il faudrait faire+. Pourquoi ne l'a-t-il pas fait plus tôt?", s'est interrogé le candidat.
"Je tire un bilan très négatif sur ces dernières années, excepté sur la position courageuse que la France a adoptée sur la guerre en Irak", a-t-il dit.
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PARIS (Reuters) - 16/3/7 - José Bové s'en remet à la décision du Conseil constitutionnel sur sa présence à l'élection présidentielle, affirmant juste avant la clôture des candidatures qu'il pense avoir obtenu les 500 parrainages nécessaires.
"Nous avons au moins 500 signatures. Ça va se jouer à quelques unités. Je suis confiant", a déclaré le candidat altermondialiste, en précisant qu'il attendait encore des signatures des départements d'Outre-mer.
"Notre compte à nous est bon, on pense qu'il est bon. Mais c'est le Conseil constitutionnel qui le dira lundi soir", a-t-il dit.
Après validation pendant le week-end, le Conseil constitutionnel annoncera lundi en fin d'après-midi la liste officielle des candidats, qui sera publiée mardi au Journal officiel.
"On vient de déposer une nouvelle série de parrainages. On a déposé plus de 100 parrainages nouveaux. Depuis plusieurs jours, des élus ont envoyé des parrainages sans que nous en soyons informés", a dit José Bové.
José Bové avait laissé planer le doute toute la journée sur le décompte de ses parrainages. En milieu de journée, il avait convoqué in extremis une conférence de presse à son QG de campagne, boulevard de Ménilmontant, dans le XXe arrondissement de Paris, qu'il a annulé sans véritables explications pour la programmer devant le Conseil Constitutionnel.
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Douze candidats en lice pour la présidentielle 2007
PARIS (AFP) - 20/3/7 - Douze candidats, dont José Bové qualifié in extremis, seront en lice pour l'élection présidentielle de 2007, a annoncé lundi le Conseil constitutionnel.
Jean-Louis Debré, président de cette institution, a proclamé la liste officielle à l'issue d'un intense travail de vérification et de validation des parrainages au siège du Conseil, au Palais Royal à Paris.
Les sages, qui avaient reçu quelque 16.900 formulaires, en ont validé 16.615. Ils en ont donc écarté à peu près 300, incomplets ou incorrects.
Beaucoup moins de la moitié des 42.000 parrains potentiels (maires, parlementaires...) ont accepté de "présenter" un postulant à l'Elysée.
M. Debré a précisé que "30 personnes avaient fait l'objet d'au moins un parrainage valide". Au fil des mois, près de 50 personnes avaient, à des degrés divers, fait acte de candidature.
Des recours concernant ces parrainages sont possibles jusqu'à mercredi minuit. En 2002, les sages en avaient reçu 4.
Un tirage au sort a été également effectué au Conseil constitutionnel, pour déterminer l'ordre des panneaux d'affichage électoral officiels. Chaque sage a tour à tour tiré un nom (sauf le président). Quatre en ont tiré deux. Le hasard a placé en tête le jeune postier LCR Olivier Besancenot et en dernier le champion UMP Nicolas Sarkozy.
La liste dans l'ordre officiel est : Olivier Besancenot (Ligue Communiste Révolutionnaire), Marie-George Buffet (PCF), Gérard Schivardi ("candidat des maires", soutenu par le Parti des Travailleurs), François Bayrou (UDF), José Bové (altermondialiste), Dominique Voynet (Verts), Philippe de Villiers (Mouvement pour la France), Ségolène Royal (PS), Frédéric Nihous (Chasse, pêche nature et traditions), Jean-Marie Le Pen (Front national), Arlette Laguiller (Lutte Ouvrière), Nicolas Sarkozy (UMP).
Les candidats sont moins nombreux que le record de 16 établi en 2002.
Trois candidats se situent à droite (Le Pen, Sarkozy, Villiers), deux (Bayrou, Nihous) affirment vouloir dépasser le clivage, les sept autres se positionnent à gauche.
Pas moins de 5 se réclament de la gauche radicale, une exception française.
Six postulent pour la première fois : Buffet, Schivardi, Bové, Royal, Nihous, Sarkozy. Entamant sa sixième campagne, Laguiller a le record de participations.
Jusqu'au bout, Bové est resté incertain. Une de ses 504 signatures a même été invalidée, selon de bonnes sources.
Quatre femmes se présentent, un tiers du total, proportion jamais atteinte. Surtout, pour la première fois, l'une d'elles, la socialiste Royal, présentée par un parti majeur, peut gagner.
La collecte des parrainages requis a été compliquée pour les "petits" candidats alors que pour Bayrou, Royal, Sarkozy, Buffet, appuyés par des formations disposant de nombreux élus, elle n'était qu'une formalité.
Les difficultés des autres, notamment de Jean-Marie Le Pen, pourtant finaliste de la présidentielle de 2002, ont déclenché une réflexion sur une réforme du système. Le débat avait alimenté un feuilleton en 2002 autour de la candidature du président du FN.
La publication de la liste officielle, mardi au JO, ouvrira une phase nouvelle, qualifiée d'"intermédiaire" par le Conseil supérieur de l'audiovisuel: chaque participant devra bénéficier d'un temps de parole égal sur les radios et télévisions publiques et privées.
Cette phase durera jusqu'à l'ouverture de la campagne officielle le 9 avril.
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Photo prise le 30 avril 2007 par Jacky Naegelen
José Bové avec Ségolène Royal pour contrer Nicolas Sarkozy
PARIS (Reuters) - 30/4/7 - José Bové explique avoir choisi de se rallier à Ségolène Royal en vue du second tour de l'élection présidentielle pour contrer Nicolas Sarkozy, qui incarne selon lui "la société du conflit permanent".
Lors d'un point de presse au siège de campagne socialiste, le candidat altermondialiste a approuvé du bout des lèvres la stratégie d'ouverture au centre de la candidate du PS, du PRG et du MRC qui lui a confié une mission sur la mondialisation et la souveraineté alimentaire.
"Il y a aujourd'hui une nécessité de réunir une majorité de Français (...) Ce que j'entends aujourd'hui autour de moi me montre qu'une majorité de Français sont sensibles à cette nécessité du vivre ensemble et que les électeurs, je pense, de François Bayrou sont aussi sensibles que d'autres à ces thèmes-là", a déclaré José Bové.
"Aujourd'hui, on est devant un choix, une alternative. Ou c'est Sarkozy qui passe et on sait que cet homme est dangereux pour nos libertés, que c'est le libéralisme, le candidat du Medef", a-t-il poursuivi.
"Face à cela il y a un choix clair, le choix de Ségolène Royal. En étant ici aujourd'hui, j'affirme qu'il y a pour notre pays nécessité de choisir : ou on est dans une société du vivre ensemble ou on est dans une société du conflit permanent, de l'opposition systématique qu'incarne Nicolas Sarkozy"
"Je dis ici que non seulement il faut battre Nicolas Sarkozy mais que cela ne suffit pas. Il faut dire que pour battre Nicolas Sarkozy, il faut que tout le monde aille voter et donc qu'il n'y ait pas d'abstentionnistes", a-t-il ajouté.
Notant que et Ségolène Royal et lui-même n'avaient "pas partagé la même campagne, José Bové a fait valoir :
"On n'est pas obligé d'avoir des approches identiques sur le tout mais aujourd'hui il y a des thèmes centraux. Pour moi, le fait que Mme Royal mette au centre cette question de la mondialisation, de la souveraineté alimentaire, des rapports Nord-Sud, c'est très important parce que ça introduit la dimension très importante du rapport de la France au monde".
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"S’il y a une dynamique la plus large possible, je viendrai soutenir les candidats là où on me le demandera."
"Ce n’est pas une bonne nouvelle qu’il soit élu : sur la pratique de ces cinq dernières années, on a vu que Nicolas Sarkozy était dangereux pour les libertés.
C’est quelque chose qui va se renforcer avec le contrôle permanent, une vision de la société très marquée sur la sécurité et une logique économique très libérale (...)
Le réveil des Français sera douloureux", affirme-t-il. José Bové indique qu’il sera "très vigilant" sur les droits des personnes, sur les atteintes au droit du travail et sur la politique internationale, où il craint "que l’on aille vers une ouverture de plus en plus grande aux lois du marché, et de la libéralisation des services dans le cadre des négociations de l’OMC".
Le leader altermondialiste annonce par ailleurs qu’il ne sera pas candidat aux prochaines élections législatives et appelle "à l’union la plus large possible pour présenter des candidats unitaires, (...) éviter le piège tendu de la multiplication afin de faire tomber les candidats UMP".
"L’objectif prioritaire est d’éviter une chambre parlementaire bleu horizon fin juin", ajoute-t-il. José Bové, qui a obtenu 1,32% des suffrages au 1er tour le 22 avril, annonce enfin qu’il va se rendre en Hongrie, pays dont est originaire la famille de Nicolas Sarkozy, "à l’invitation de son président", pour discuter des "questions d’environnement et de souveraineté alimentaire".
TOULOUSE, 8 mai 2007 (AFP)
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L’article complet dans la La Dépêche du Midi
Que va-t-il se passer pour les législatives ?
Nous avons appelé à l’union la plus large possible pour présenter des candidats unitaires. J’espère que cela pourra se faire. Il faut éviter le piège tendu de la multiplication afin de faire tomber les candidats UMP.
Il faut une cohérence, circonscription par circonscription. S’il y a une dynamique la plus large possible, je viendrai soutenir les candidats là où on me le demandera.
Le schéma est-il arrêté pour l’Aveyron ? Vous avez dit que vous ne serez pas candidat aux législatives ?
Non, je ne serai pas candidat. Le schéma n’est pas non plus arrêté. Dans chaque circonscription, les collectifs mènent des discussions. Il n’y a pas de ligne nationale arrêtée. Chaque collectif est libre de ses discussions.
L’objectif prioritaire est d’éviter une chambre parlementaire bleu horizon fin juin. Dans certains départements, les discussions se passent bien, dans d’autres, les logiques d’appareils prennent le dessus.
La réflexion est de savoir si l’on est capable de créer une véritable alternative à gauche qui aille plus loin que la somme des appareils.
Quel est votre quotidien, quel est votre calendrier ?
Depuis des années, j’ai des combats précis, concrets à continuer. Quelle sera l’attitude de Nicolas Sarkozy dans le débat sur les OGM ?
Dès que le président sera en fonction et le gouvernement désigné, on aura à cœur de faire en sorte que le souci écologique affiché par Nicolas Sarkozy soit appliqué, et que le moratoire demandé par de nombreuses personnes fasse partie des points développés notamment par Nicolas Hulot dont il a signé le pacte.
Le combat international reste prioritaire sur l’agriculture et l’OMC.
Je dois me rendre en Hongrie à l’invitation de son président, sur les questions d’environnement et de souveraineté alimentaire.
Sinon, je suis en Aveyron.
La révolution dans les urnes n’a pas eu lieu. Comment analysez-vous vos scores ?
Au plan national, on a vu la logique du vote utile. C’est quelque chose de terrible. On a rapidement ressenti qu’il y avait une vraie peur avec la montée dans les sondages du Front national et la crainte de voir Le Pen au second tour. Certains m’ont dit qu’ils voulaient voter pour moi mais qu’au dernier moment, ils ont voté Ségolène.
D’autres formations ont été victimes de la même chose. La logique des sondages a pris le dessus sur celle des débats.
Si le chiffre avait été plus important cela aurait été bien, mais on a aussi mis en germe des choses nouvelles.
N’ayant pas atteint 5 % des voix, vous ne serez pas remboursés de tous vos frais de campagne. Où en êtes-vous ?
Nous avons reçu la somme forfaitaire de 800 000 € que nous avons dépassée d’environ 170 000 €. Nous avons lancé une souscription auprès des collectifs, département par département.
Vous risquez à tout moment d’être incarcéré pour purger votre condamnation définitive. Espérez-vous une grâce présidentielle ?
La condamnation définitive peut-être mise à exécution à n’importe quel moment. Je n’attends pas de grâce présidentielle.
Après Jean Puech, Marc Censi a annoncé son départ. Votre réaction ?
C’est une génération qui s’en va. Avec Marc Censi on pouvait débattre. Avec Jean Puech, on n’a jamais pu débattre. C’était une logique de féodalité à son service.
Cette façon de faire de la politique est complètement dépassée. J’espère que de nouvelles perspectives s’ouvriront si on ne retombe pas dans la logique des successions de générations.
Recueillis par B.-H. Saint-Paul
Lien de "La Dépêche"
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RESULTATS DE L'ELECTION PRESIDENTIELLE DU DIMANCHE 6 MAI 2007
NIEVRE (58) (résultats officiels, selon le Ministère de l'Intérieur)
Nombre d'inscrits : 169 340
Abstentions : 26 172- 15,46%
Votants : 143 168 - 84,54%
Blancs ou nuls : 6 602 - 4,61%
Exprimés : 136 566 - 95,39%
Voix : % Exprimés
Mme Ségolène ROYAL : 72 258 - 52,91 %
M. Nicolas SARKOZY : 64 308 - 47,09 %
RAPPEL DES RESULTATS 1er tour
DIMANCHE 22 AVRIL 2007
Inscrits : 169 334
Abstentions : 27 660 - 16,33%
Votants : 141 674 - 83,67%
Blancs ou Nuls : 2 154 - 1,52%
Exprimés : 139 520 - 98,48%
Voix : % Exprimés
Mme Ségolène ROYAL : 40 954 - 29,35%
M. Nicolas SARKOZY : 36 711 - 26,31%
M. François BAYROU : 21 544 - 15,44%
M. Jean-Marie LE PEN : 16 714 - 11,98%
M. Olivier BESANCENOT : 7 054 - 5,06%
Mme Marie-George BUFFET : 4 476 - 3,21%
M. Philippe de VILLIERS : 3 514 - 2,52%
Mme Arlette LAGUILLER : 2 319 - 1,66%
M. Frédéric NIHOUS : 2 033 - 1,46%
Mme Dominique VOYNET : 1 851 - 1,33%
M. José BOVÉ : 1 812 - 1,30%
M. Gérard SCHIVARDI : 538 - 0,39%
Gauche potentielle anti-libérale : 5,06 + 3,21% + 1,66 + 1,33 + 1,30 = 12,55% (17512) !
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FRÊCHE : PLUS RACISTE, TU MEURS !
Source : vidéo diffusée par alter info
http://www.alterinfo.net/
4/7/7 - Hallucinant, le discours de Georges Frêche, à l'occasion de la "Journée de Jérusalem", organisée sous les auspices de la mairie et de l'agglomération de Montpellier dimanche 24 juin au Parc Gramont, à Montpellier ! On savait déjà qu'il ne portait ni les Noirs, ni les Harkis dans on coeur, mais le lobby pro-israélien, qui composait le public de cette touchante manifestation, en a eu pour son argent !
Pour ne citer que quelques uns des propos retransmis par le site dailymotion, le président de l’agglomération de Montpellier s’est félicité de l’élection de Nicolas Sarkozy dans ces termes :
"C’est devenu un ami lors de la guerre des Six jours où nous nous sommes retrouvés ensemble à Tibériade. Avec Sarkozy, on n’est pas du même bord, mais pour Israël, on est du même bord."
"Je suis content que les Fançais aient élu un Juif président de la République au suffrage universel. Et en plus, avec Kouchner comme ministre des Affaires étrangères, qu’est-ce qu’on veut de plus ?"
"Et je vais dire à mon ami Kouchner : et quand c’est que tu reconnais Jérusalem, capitale d’israël" ?
Puis après s’être félicité de la nomination de Peres et de Barak :
"Ici nous sommes une zone libérée d’Eretz israël depuis trente ans"
Et encore :
"Nous avons toujours soutenu la construction du Mur que vous érigez. Il est tellement justifié... Finissez-le ! Même si dans 5 ou 10 ans vous pouvez faire la paix avec la Cisjordanie d’Abou Mazen".
A propos de l’Iran :
"C’est une puissance dangereuse, un danger permanent et constant, et je comprendrais toutes mesure préventive éventuelle"
Et ce n’est pas tout :
"Ici à Montpellier nous avons avec la terre d’israël des liens charnels. C’est un petit Etat qui n’a que quelques millions d’habitants au milieu de 200 millions d’Arabes qui ont toutes les terres qu’il faut pour assurer le développement. D’ailleurs, les seuls qui ont laissé les Palestiniens dans les camps, ce sont les Libanais "
On ne peut pas dire que Frêche a fait dans la dentelle ! A tel point, que le public, pourtant acquis, hésite à applaudir, comme on peut le constater en visionnant la vidéo.
CAPJPO-EuroPalestine
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FRÊCHE : PLUS RACISTE, TU MEURS !
Harkis "sous-hommes" : Georges Frêche relaxé à la surprise générale...
Par Hervé GAVARD
MONTPELLIER (AFP) - Georges Frêche, président de la Région Languedoc-Roussillon, poursuivi pour avoir traité des harkis de "sous-hommes", a été relaxé jeudi en appel, une décision en faveur du probable candidat aux sénatoriales, exclu du PS pour ses écarts de langage, prononcée à la surprise générale.
En première instance, Georges Frêche avait écopé d'une amende de 15.000 euros. Et lors de l'audience d'appel, l'avocat général avait requis la confirmation de cette condamnation pour injure raciale.
C'est lors d'un hommage, en février 2006, à un ancien leader pied-noir que M. Frêche s'en était pris à des harkis qui avaient assisté le même jour à une manifestation similaire de l'UMP.
"Vous êtes allés avec les gaullistes (...) Ils ont massacré les vôtres en Algérie (...). Ils les ont égorgés comme des porcs. Vous faites partie de ces harkis qui ont vocation à être cocus jusqu'à la fin des temps (...). Vous êtes des sous-hommes, vous êtes sans honneur", avait lancé M. Frêche.
Ces propos avaient suscité une vive réaction en France au sein de la communauté harkie. Ils avaient aussi valu au puissant président de la région Languedoc-Roussillon une suspension de deux ans de la direction du Parti socialiste.
Jeudi, son avocat se réjouissait de "la fin d'un procès contre la vérité".
La Cour d'appel, a analysé Me Gilles Gauer, "exprime d'une part que les propos ne s'adressaient d'aucune manière à la communauté harkie mais à deux individus". L'avocat a souligné par ailleurs l'absence de connotation raciale dans les propos "puisqu'on dénonçait le manque d'honneur des personnes dont il s'agissait".
Les associations de harkis en revanche, qui ont annoncé leur intention de se pourvoir en cassation, ont laissé éclater leur colère.
"Ce n'est même plus de la colère, ça devient de la haine. On avait confiance dans la justice mais aujourd'hui la justice ne respecte pas la communauté harkie", a déclaré Abdelkrim Klech, président du collectif national Justice pour les Harkis, partie civile. "On relaxe Frêche, alors la justice reconnaît que les harkis sont des sous-hommes", s'est-il indigné.
Quant à Abdelkader Cheibaïki, président de l'association Justice Information et Réparation pour les harkis, à qui les propos s'adressaient, il s'est déclaré "abasourdi" par l'arrêt de la cour d'appel : "C'est inadmissible, on ne se laissera pas faire", a-t-il lancé.
La relaxe intervient deux jours après une condamnation de Georges Frêche : mardi, il a écopé, en appel, d'une amende de 1.500 euros pour avoir laissé entendre que des policiers brûlaient des voitures lors des violences urbaines de l'automne 2005.
Habitué des écarts de langage, M. Frêche a été exclu du PS au début de l'année, deux mois après avoir jugé anormale la proportion de Noirs dans l'équipe nationale de football.
Reste que le patron de la région Languedoc-Roussillon règne sans partage sur cette région et a déjà dévoilé son avenir proche : il a annoncé son intention de quitter la présidence de l'Agglomération de Montpellier l'an prochain - prenant le soin de désigner lui-même son successeur - et de se présenter aux sénatoriales.
Et il fourmille de projets pour la Région qu'il espère garder aux prochaines élections, malgré ses déclarations à l'emporte-pièce. Une région qu'il veut voir figurer au 10è rang des régions françaises dans les trois ans, contre le 17è rang qu'elle occupe actuellement, a-t-il déclaré récemment sur France Bleu Hérault.
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NICOLAS SARKOZY, CONGRES JUIF MONDIAL : Nicolas Sarkozy, Ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et de l'aménagement du territoire, de son vrai nom Nicolas, Paul, Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa, fils de réfugiés juifs hongrois (père et mère juifs), né le 28 janvier 1955 à Paris 17ème, est le Président du parti de droite au pouvoir, l'UMP, Union pour un mouvement populaire. Il est également Président du conseil général des Hauts de Seine. Il est conseiller municipal de Neuilly-sur-Seine, dont il a été le maire de 1983 à 2002. Nicolas Sarkozy, au mandat de député clos, est considéré par ses détracteurs d'être un leader libéral populiste.
Livre : "Nicolas Sarkozy, le destin de Brutus" de Victor Noir, Denis Demonpion, Sonya Faure, Antoine Glaser.
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Rencontre à New-York, Etats-Unis, 11, 12 et 13 septembre 2006, des principaux représentants des organisations juives américaines dont Israël Singer président du Congrès juif mondial, WJC.
NICOLAS SARKOZY, CONGRES JUIF MONDIAL : Jeudi 14 septembre 2006 N° 1451/22847
TERRORISME : Nicolas Sarkozy, Ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et de l'aménagement du territoire et président du parti de droite au pouvoir, Union pour un Mouvement Populaire (UMP), a rencontré à New-York, Etats-Unis, les principaux représentants des organisations juives américaines dont Israël Singer président du Congrès juif mondial, WJC, qu'il avait décoré de la Légion d'honneur le 3 mai 2004 à Paris.
Nicolas Sarkozy était accompagné des principaux responsables de l'UMP, dont le député "atlantiste" UMP et ancien conseiller diplomatique de Jacques Chirac, Pierre Lellouche, président de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN, vice-président du groupe d'amitié France Israël à l'Assemblée nationale.
Israël Singer a souligné que "les déclarations de Nicolas Sarkozy sur l'antisémitisme, la lutte contre l'islamisme et les positions en faveur d'Israël qu'il a rappelées au Président George W Bush, le terrorisme palestinien et du Hezbollah, ou sur l'Iran, sont telles qu'elles pourraient avoir été faites par un leader d'une d'organisation juive." Israël Singer a également déclaré avoir reçu Nicolas Sarkozy en leader politique et candidat aux élections présidentielles françaises de 2007. (Source WJC, traduction du 13 septembre 2006).
A propos d'Israël, The New York Times rapporte que lors de la rencontre à Washington avec le Président américain George W bush, Nicolas Sarkozy a déclaré qu'en ce qui concerne la seconde guerre du Liban : "Je veux dire combien je me sens proche d'Israël. Israël est la victime. Israël doit tout faire pour éviter de passer pour l'agresseur." Cette rencontre a eu lieu mardi 12 septembre 2006 en présence de Cécilia Sarkozy et de Pierre Lellouche, député UMP, dans le bureau du conseiller à la sécurité nationale, Stephen Hadley .
Source : http://www.fil-info-france.com/actualites-monde/2006_septembre_14.htm
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L'Etat français esquisse un retour complet au sein de l'Otan !
PARIS (AFP) - 12/9/7 - La France, qui conserve un pied en dehors de l'Otan depuis le général de Gaulle, esquisse un retour complet au sein de l'Alliance atlantique pour "favoriser la relance de la défense européenne" [sic], marquant un rapprochement du président Nicolas Sarkozy avec l'allié "américain" [étatsunien].
"Ma conviction est que l'Europe de la défense ne progressera pas si nous ne changeons pas de comportement politique au sein de l'Otan", a affirmé le ministre français de la Défense Hervé Morin lors de la 5e Université d'été de la défense, réunie lundi et mardi à Toulouse (sud-ouest).
Avant lui, le président Sarkozy avait fin août appelé à des "initiatives très fortes" de la France pour donner une nouvelle impulsion à l'Europe de la défense, tout en souhaitant qu'elle prenne "toute sa place" au sein de l'Otan. "Les deux (vont) ensemble", avait-il insisté.
La France "serait évidemment la bienvenue à l'Otan, quoique cela marche très bien jusqu'à présent" dans le domaine de la coopération militaire, a déclaré James Appathurai, porte-parole du secrétaire général de l'Otan Jaap de Hoop Scheffer
La question d'un retour de la France au sein des structures militaires intégrées de l'OTAN est récurrente depuis plusieurs années et est l'un des principaux sujets du prochain Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale actuellement en préparation en France.
La France avait quitté le commandement intégrée de l'Alliance en 1966 sur décision du général de Gaulle qui souhaitait maintenir l'indépendance militaire du pays notamment vis-à-vis des Américains.
"Au niveau politique, un retour complet de la France dans l'Otan serait une rupture politique majeure au regard de la politique extérieure française menée depuis 1967", explique Bruno Tertrais, expert en matière de Défense.
Toutefois, ajoute-t-il, "une manière simpliste de voir ce dossier consisterait à dire: nous avons un président atlantiste donc nous allons réintégrer l'Otan. Je ne crois pas que ce soit l'esprit dans lequel nos autorités politiques l'abordent".
"Notre priorité est de soutenir et de relancer la politique européenne de sécurité et de défense", a affirmé M. Morin."Nous sommes trop souvent ceux qui chipotent et qui barguignent, comme si nous voulions donner le sentiment de vouloir empêcher l'Otan de se transformer", a-t-il encore affirmé.
Reste à définir les modalités d'une éventuelle intégration. Car "il y a un précédent, la manoeuvre diplomatique ratée de 1996. Personne ne souhaite que ce scenario se reproduise", explique Bruno Tertrais.
La France avait rejoint le comité militaire de l'OTAN mais la réintégration n'a pas été complète, Paris n'ayant notamment pas obtenu un poste de haute responsabilité revenant traditionnellement à des officiers américains.
"Il faut savoir ce qu'on gagne et ce qu'on perd en terme notamment de liberté de manoeuvre", relève une source de Défense française qui précise que "rien n'est figé".
M. Morin a lui-même pesé le "pour et le contre", jugeant positif la possibilité pour la France d'accroître son "influence" sur les opérations militaires de l'Alliance. Dans la colonne du contre, le ministre a rangé "le risque d'une moindre souveraineté et un possible "affaiblissement de notre position internationale qui pourrait apparaître comme plus alignée".
L'opposition socialiste a dénoncé mardi le "penchant atlantiste" de Nicolas Sarkozy citant l'Otan, ainsi que les dossiers de l'Irak, de l'Afghanistan et de l'Iran.
La France est aujourd'hui le troisième contributeur financier pour les activités de l'Otan auxquelles elle participe et le cinquième (après les Etats-Unis, le Royaume Uni, l'Allemagne et l'Italie) sur l'ensemble des opérations.
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Le petit Big Brother français is watching you !
Mise en place d'une Direction du Renseignement Intérieur (DRI)
A quand celle d'une DRO : Direction du Renseignement Onirique ?!
Roger Ripert
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Alliot-Marie dévoile jeudi la réforme des RG et de la DST, un chantier cher à Sarkozy
Par Rémy BELLON
PARIS (AFP) - 12/9/7 - La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie dévoile jeudi ses "orientations concernant la réorganisation des services de renseignement" de la police, DST et RG, un chantier cher au président Nicolas Sarkozy qui suscite des inquiétudes dans la "grande maison".
MAM visitera jeudi matin l'immeuble flambant neuf des services de renseignement situés à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine).
Il rassemble progressivement, dans de mêmes locaux, les directions de la surveillance du territoire (DST, contre-espionnage) et celle des Renseignements généraux (DCRG), esquissant des rapprochements entre deux services aux cultures différentes.
A l'issue de cette visite, a précisé l'Intérieur mercredi, la ministre tiendra une conférence de presse afin de préciser ses "orientations" dans le cadre de la "réorganisation" DST (2.000 policiers) et RG (près de 4.000 policiers).
Un chantier que lui ont fixé cet été Matignon et, surtout, le président de la République Nicolas Sarkozy.
Ce dernier, tant au ministère de l'Intérieur que durant la campagne présidentielle, a toujours milité pour une fusion RG/DST et la création d'un service unique de renseignement.
Cela contre l'avis de MAM qui s'était publiquement déclarée, avant l'été, opposée à une fusion pure et simple.
Elle avait chargé d'une mission sur le sujet le directeur général de la police nationale, Frédéric Péchenard, un proche du président.
Ce dernier devait lui faire part courant septembre de ses propositions, que la ministre devrait donc dévoiler jeudi.
L'Intérieur a confirmé mercredi qu'il envisage de créer, comme le préconisait M. Sarkozy, une Direction du renseignement intérieur (DRI) pour "ce qui relève de l'intérêt de la nation" : lutte contre "le terrorisme sous toutes ses formes" [sic] , intelligence économique, auxquels s'ajoute la surveillance des "grands mouvements de contestation".
Cette DRI regrouperait la DST et les RG en charge de ces domaines, soit le "gros des effectifs". RG et DST disparaîtraient de facto "mais pas leurs missions", selon Beauvau.
Pour ce qui est du "renseignement de proximité", de la lutte contre les bandes et les violences urbaines, missions dévolues aux RG, elles seraient rattachées à la Direction centrale de la sécurité publique (DCSP) ou de la police judiciaire.
Cela concernera une "minorité de policiers des RG", a ajouté l'Intérieur.
La disparition programmée des RG et leur rattachement à la DCSP, qui sera a priori beaucoup moins important que prévu initialement par le ministère, avaient suscité des protestations syndicales et une vive inquiétude à la base.
"Tout le monde (à la DST et aux RG) gardera sans ambiguïté ses compétences", a martelé l'Intérieur mercredi, pour faire taire les inquiétudes et les mouvements d'humeur des préfets, très attachés aux RG qui les renseignent sur tout.
Les syndicats de police ont été reçus la semaine dernière à la DGPN pour faire part de leurs observations mais également par le "patron" de la DST, Bernard Squarcini, un homme très proche de M. Sarkozy.
M. Squarcini, nommé à ce poste en juin dernier, est réputé être l'artisan et "l'homme de confiance" du président Sarkozy pour faire aboutir cette réforme, selon des sources policières, quitte parfois à froisser la ministre.
Cette réforme devrait bouleverser les habitudes dans la police, selon ces sources.
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Emploi et PIB en berne, les ménages dépriment...
PARIS (Reuters) - 28/9/7 - L'euphorie consécutive à l'élection de "Nicolas Sarkozy" [N. S. : le "Nabot Sioniste" !] a fait long feu et la confiance des ménages français s'est nettement dégradée cet été sur fond de crise financière, d'incertitude sur la croissance et l'emploi et d'inquiétudes sur le pouvoir d'achat.
L'indicateur résumé d'opinion des ménages a chuté de six points entre juillet et septembre pour revenir à -21 points, son plus faible niveau depuis mars, à la fin de l'ère Chirac, selon les données corrigées des variations saisonnières publiées vendredi par l'Insee.
Toutes les composantes de cet indicateur synthétique se dégradent, qu'ils s'agissent du sentiment sur la situation financière, le niveau de vie ou l'opportunité d'acheter.
Le sentiment concernant le taux de chômage à venir s'est aussi fortement détérioré.
"Tout se passe comme si les ménages avaient perçu la hausse du nombre de demandeurs d'emploi en août et le ralentissement de la croissance depuis le deuxième trimestre", relève Nicolas Bouzou, économiste du bureau d'analyse indépendant Asterès.
Le nombre de demandeurs d'emploi à plein temps et à durée indéterminée a augmenté de 0,6% en août (+11.800 personnes) pour s'établir à 1.970.600 personnes, interrompant plus de deux ans de baisse régulière du chômage. Il faut remonter à mai 2005 pour retrouver une hausse du nombre des demandeurs d'emploi (+7.500).
Le ralentissement de la croissance au deuxième trimestre a par ailleurs été confirmée vendredi par l'Insee avec une hausse du produit intérieur brut de 0,3% après +0,6% au premier trimestre (révisé en hausse de 0,1 point).
Avec ces chiffres, "il sera très difficile d'atteindre la prévision gouvernementale d'une croissance dans le bas d'une fourchette de 2,0% à 2,5%", a souligné Christian Parisot, économiste chez le courtier Aurel Leven.
Les économistes tablent en moyenne sur une croissance de 1,8% cette année.
"FIN DE LA SARKOMANIA"
"La lune de miel" entre les Français et le président Sarkozy "est bel et bien finie", estime Alexander Law, économiste à l'Institut Xerfi. "C'est la fin de la Sarkomania", renchérit Nicolas Bouzou.
Mais au-delà d'un "désamour politique", les économistes mettent en avant la crise financière de l'été, la hausse des prix et "le patinage" de la politique économique du gouvernement pour expliquer ce qu'Alexander Law qualifie de "perte de confiance dans l'avenir".
"La crise financière de ces dernières semaines a indubitablement assombri les esprits", explique-t-il.
L'incertitude quant à l'évolution des marchés financiers, le risque d'un accès plus difficile au crédit, la peur d'un repli marqué de l'immobilier... il y a bien là de quoi expliquer une déprime passagère", poursuit-il.
Comme d'autres, il met en avant un pouvoir d'achat qui a marqué le pas au deuxième trimestre où le salaire mensuel de base des salariés a progressé de 0,6% quand les prix à la consommation hors tabac ont augmenté de 0,9%.
Si l'on ajoute à cela la hausse des prix de l'énergie et des produits alimentaires soulignée par les effets d'annonce sur la baguette à un euro, "on comprend mieux le regain d'inquiétude".
Nicolas Bouzou met en outre en cause "le patinage de la politique économique du gouvernement" auquel se sont ajoutées les déclarations alarmistes du Premier ministre s'estimant "à la tête d'un Etat en situation de faillite" et de la ministre de l'Economie et des Finances qualifiant le budget 2008 de "plan de rigueur pour les fonctionnaires".
DES ENTREPRISES SANS MARGE DE MANOEUVRE
"Depuis le sympathique mais très limité 'paquet fiscal', le gouvernement n'a pris aucune décision économique tangible, en dehors des exceptions notables de l'extension du crédit impôt recherche et du lancement de la réforme des régimes spéciaux de retraite", estime Nicolas Bouzou.
"Concernant le relèvement du potentiel de croissance à long terme, et donc la capacité de l'économie française à verser des salaires, rien. Il faut bien le reconnaître, dans ce domaine, la rupture prônée par Nicolas Sarkozy se fait attendre", déplore-t-il alors que la situation des entreprises les privent de marge de manoeuvre.
Le taux de marge des entreprises a reculé au deuxième trimestre pour le quatrième trimestre consécutif pour tomber à 30%, soit son plus bas niveau depuis la fin 2005.
"Avec des profits aussi bas, les entreprises ne peuvent ni investir, ni exporter, ni augmenter les salaires de façon significative", relève Nicolas Bouzou.
L'investissement a décéléré au deuxième trimestre (+0,4% après +1,4% au trimestre précédent) comme les exportations (+0,9% après +1,4% au premier trimestre).
Plus que jamais la consommation des ménages apparait donc comme le moteur de l'économie française et le garant de l'hypothèse d'une croissance de 2,25% retenue par le gouvernement pour construire son budget 2008.
"Si la consommation des ménages lâchait, la croissance du PIB ne serait pas de 2,25% en 2008, mais plutôt de 1,5%", prévient ainsi Nicolas Bouzou.
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L'Organisation internationale du travail (OIT) signe l'arrêt de mort du CNE
(Contrat Nouvelle Embauche)
Par Denis ROUSSEAU
GENEVE (AFP) - 14/11/7 - L'Organisation internationale du travail (OIT) a signé mercredi à Genève l'arrêt de mort du Contrat nouvelles embauches (CNE), censé libérer le marché du travail français mais très contesté par les syndicats.
Créé en août 2005 malgré l'opposition des syndicats, le CNE est un contrat de travail à durée indéterminée (CDI) destiné aux entreprises de moins de 20 salariés. Il débute par une période de deux ans, dite "période de consolidation", pendant laquelle l'employeur peut licencier le salarié sans avoir à fournir de justification.
Dans un rapport adopté par le Conseil d'administration de l'OIT, réuni à Genève jusqu'à vendredi, le Comité chargé d'examiner une réclamation présentée par le syndicat Force Ouvrière (FO) a déclaré être "dans l'incapacité de conclure (...) qu'une durée aussi longue que deux ans soit raisonnable".
En outre, un contrat de travail ne peut être rompu "en l'absence d'un motif valable", a tranché le Comité de l'OIT.
Le revers subi devant l'OIT réduit à néant la stratégie de négociation du patronat français, qui a proposé récemment de troquer le CNE, désormais caduc, contre la signature d'un accord sur la modernisation du marché du travail.
Le gouvernement français avait pris ses distances, quoique tardivement, cet été avec ce contrat créé sous le gouvernement du Premier ministre Dominique de Villepin. Il n'a cependant pas renoncé à faire sauter certaines protections entourant le contrat de travail.
Le patronat et les syndicats français ont engagé à ce sujet en septembre des négociations à un rythme inhabituellement soutenu. Celles-ci doivent aboutir d'ici la fin de l'année, sous peine de voir le gouvernement reprendre la main.
Le patronat souhaite obtenir des assouplissements au contrat de travail, qui passeraient notamment par un allongement de la période d'essai et la possibilité pour un employeur de se séparer à l'"amiable" d'un salarié.
La période d'essai proposée pourrait atteindre six mois, voire un an pour les cadres.
A cet égard, le Comité de l'OIT "note que la durée normalement considérée comme raisonnable de la période d'ancienneté requise n'excède pas six mois en France". Cependant, le Comité "pourrait ne pas exclure la possibilité qu'une période plus longue se justifie pour permettre aux employeurs de mesurer la viabilité économique et les perspectives de développement".
Le collège des employeurs auprès de l'OIT a déploré "l'interprétation rigide" des conventions internationales de l'OIT "en réponse à une politique tournée vers l'amélioration de l'emploi".
"C'est une mauvaise nouvelle que nous attendions avec anxiété", a déclaré le vice-président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises françaises, M. Jean-François Veysset.
"Il faut désormais attirer l'attention du gouvernement sur le fait qu'un million de personnes en France sont liées par ce contrat de travail et qu'il y a donc lieu de rassurer ces personnes en leur indiquant que cette décision ne remet pas en cause leur emploi", a-t-il ajouté.
Pour M. Veysset, "il faut continuer à mettre en place des dispositifs simplifiés, aussi bien en matière d'embauches et que de licenciements".
Le CNE, une des premières mesures phare du gouvernement Villepin, avait été validé par le Conseil d'Etat, aujourd'hui désavoué par l'OIT. Le gouvernement aurait voulu en rester là, mais il a dû faire face à des jugements aux prud'hommes estimant que ce dispositif était contraire à une convention (158) de l'Organisation internationale du travail (OIT) datant de 1982.
La Convention précise qu'il est permis de licencier sans justification durant une période d'essai, mais à condition que celle-ci soit d'une durée "raisonnable".
Le Comité de l'OIT relève que la justice française a apprécié de manière contrastée la durée d'une période "raisonnable". Tandis que le Conseil d'Etat, plus haute juridiction administrative, a jugée raisonnable une durée de deux ans, la Chambre sociale de la Cour de cassation (plus haute instance judiciaire) a elle estimé qu'une période supérieure à six mois était excessive, rappelle le rapport du Comité.
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Nicolas Sarkozy : candidat de l'Empire et d'Israël
Candidat des USA, candidat du lobby, Nicolas Sarkozy est incontestablement le candidat des autres, mais nullement celui des nôtres, comme on peux s'en rendre compte dans les lignes qui suivent.
Il nous reste plus de deux mois pour en convaincre nos concitoyens et leur dire que tout vaut mieux que Sarko.
Il en va de notre indépendance nationale et peut-être même de la paix du monde.
Une tournée américaine
La presse yankee unanime, a souligné, en septembre 2006, la tonalité "pro-américaine" de la tournée aux Etats-Unis du ministre français de l'Intérieur qui s'est achevée le 12 septembre à Washington.
Le candidat à la présidentielle de 2007 et actuel numéro 2 du gouvernement de notre pays, a "prononcé, sans aucune honte, un discours pro-américain" a relevé le Washington Post.
Ce discours a été tenu devant la Fondation franco-américain et selon Jonathan Laurence, de la Brookings Institution, Sarkozy " a eu le genre de rhétorique qu'on aurait attendu d'un responsable de l'administration Bush, particulièrement sur l'Iran, Israël et la lutte contre le terrorisme."
La correspondante du New York Times à Paris, Elaine Sciolino, qui accompagnait le petit Nicolas dans sa tournée, relève pour sa part que notre ministre a montré qu'il " est le moins français des hommes politique de France. Pour lui, le surnom de Sarko l'Américain n'est pas une insulte mais un honneur."
Quand à l'éditorialiste Roger Cohen, il a posé une devinette particulièrement signifiante aux lecteurs de l'International Herald Tribune : "Un homme politique agité est venu à New York pour l'anniversaire du 11 septembre 2001. L'homme, fervent supporter d'Israël, avec une foi solide en la vitalité de l'économie américaine et un franc-parler qui le fait parfois déraper, a remercié les pompier de New York, remis des médailles, participé à une cérémonie religieuse et nagé dans un bain de foule. Est-ce le président George Bush ? Non, c'est Nicolas Sarkozy !"
Mais Sarko n'a pas fait que des discours lors de son séjour "aux states", il a surtout rencontré ceux qui comptent dans l'administration américaine : du chef de la diplomatie américaine Condoleezza Rice au ministre de la Sécurité intérieure Michael Chertoff et au conseiller à la Sécurité nationale Stephen Hadley. C'est lors de cette dernière réunion qu'il a eu "l'insigne honneur" de rencontre Bush lui-même, "récompense pour ses positions proaméricaines en politique étrangère" selon le New York Times.
Il faut noter que Sarko était accompagné de Pierre Lellouche, député UMP et militant sioniste, qui dans Libération du 18 septembre 2006 a précisé "l'antiaméricanisme est la religion des imbéciles. La visite de Sarkozy aux Etats-Unis célèbre une alliance profonde. [...] Comme Nicolas Sarkozy, je suis convaincu que le refrain de la haine antiaméricaine, ce mauvais nationalisme des imbéciles, n'est que l'apanage d'une certaine élite, au demeurant en perte de vitesse."
Le candidat préféré du lobby
L'intérêt de la France est-il dans une alliance, forcément inégale, avec le "grand Satan", nous ne le pensons pas, et à ce titre nous sommes sans doute des imbéciles selon les critère de Lellouche. Mais que la France s'aligne sur la politique de l'Oncle Sam, c'est incontestablement dans l'intérêt de l'entité sioniste. C'est sans doute pour cela que, selon Patrick Gaubert, Sarkozy est une "véritable star chez les juifs de France" et "le candidat naturel des électeurs juifs".
Dans les colonnes du bulletin de l'agence de presse de la droite sioniste radicale Guysen Israël News, David Bronner a, le 16 janvier dernier, expliqué la raison de cet engouement.
Il n'est que partiellement dû au programme de politique étrangère du candidat. Qu'on en juge :
"Fils d'un immigré hongrois et d'une descendante de juifs de Salonique, il pourrait devenir le premier Président français d'origine immigrée, un homme dont la conscience historique s'est enrichie à l'occasion de son voyage en Israël : "J'ai changé quand j'ai visité le mémorial de Yad Vashem dédié aux victimes de la Shoah. Je me souviens, au bout d'un long couloir, d'une grande pièce avec des milliers de petites lumières et des prénoms d'enfants de deux ans, de quatre ans, de cinq ans prononcés à voix basse de façon ininterrompue. C'était le murmure des âmes innocentes. Je me suis dit alors que c'était cela la politique : faire barrage à la folie des hommes en refusant de se laisser emporter par elle."
Pour Nicolas Sarkozy, la France a le visage de "ceux qui l'ont fait avancer". Elle a 58 ans et le visage de Zola quand il signe "J'accuse" pour défendre Dreyfus et la Justice. La France de Nicolas Sarkozy s'appelle aussi Simone Veil : "Elle a la voix, la figure, la dignité d'une femme, d'une mère, rescapée des camps de la mort".
Sur France 2 au mois de novembre 2003, face à Tariq Ramadan qui avait écrit un article controversé à propos de la position de certains "intellectuels juifs français" face au conflit israélo-palestinien, Nicolas Sarkozy s'était montré intransigeant : "Je n'ai pas aimé votre article, on ne se laisse pas emporter par la parole", a-t-il lancé. "Quand on écrit, on pense avec sa tête, pas avec sa race, a poursuivi le ministre. Votre article n'était pas une maladresse, c'était une faute. Parce que les Juifs, ce n'est pas comme les Auvergnats ou les Parisiens. Il y a eu la Shoah... Quand on parle du juif Lévy ou du juif Glucksmann, on fait l'impasse sur la Shoah et ses six millions de morts mais nous, nous ne l'avons pas oubliée", avait ajouté le ministre de l'intérieur.
Des efforts reconnus par la communauté : en 2003, le centre Simon Wiesenthal lui a remis son prix. Et David Harris, directeur du très influent American Jewish Committee, qui l'a reçu aux Etats Unis en 2004, voit en Sarkozy "un homme de charisme, de vision, de courage, de dynamisme."
Au mois de décembre 2004, alors qu'il était sans fonction ministérielle, Nicolas Sarkozy avait effectué une visite de quarante-huit heures en Israël.
Devant la communauté française à Tel Aviv, il avait rappelé qu'Israël est une "démocratie amie de la France".
Au mois de septembre 2006, à l'occasion de sa visite au président George W. Bush, alors vivement critiquée par Jacques Chirac, il avait rencontré à New York les principaux représentants des organisations juives américaines, dont le président du Congrès Juif Mondial, Israël Singer.
Le ministre de l'intérieur a remporté le prix de l'homme politique de l'année décerné par l'Union des patrons et professionnels juifs de France (UPJF). C'est au cours du dîner de gala de l'UPJF, le 30 mars 2006 que la récompense a été décernée au ministre de l'intérieur que les organisateurs ont salué comme celui qui "saura sans doute redonner une nouvelle dynamique aux relations d'amitiés solides qui lient Paris, Washington et Jérusalem".
Nicolas Sarkozy confie un certain nombre de missions à Arno Klarsfeld. Le choix de "l'avocat de la vérité"", pour reprendre la formule de l'historien Henry Rousso, n'est pas neutre. Avocat des parties civiles au procès de Paul Touvier, en 1998, Arno Klarsfeld représente l'Association des filles et fils de déportés juifs de France lors du procès de Maurice Papon. Il fait ensuite campagne, notamment dans les médias, pour la création de cours internationales afin de juger les criminels de guerre pour des massacres tels que le génocide au Rwanda et celui au Kosovo. En 2002, à trente-sept ans, il prend la nationalité israélienne ayant passé de près de dix ans la limite d'âge, Arno Klarsfeld s'engage dans les Magav, les garde-frontières de l'armée israélienne.
Nicolas Sarkozy avait demandé au mois de février 2005 à Arno Klarsfeld de mener un "travail approfondi sur la loi, l'Histoire et le devoir de mémoire", dans le contexte de la loi sur les bienfaits de la colonisation qui divisait les historiens. Le Président de l'UMP apparaissait alors comme un "rempart contre l'extrême droite" selon les termes d'Arno Klarsfeld.
Après l'entretien qu'il avait eu avec Ariel Sharon au cours de son voyage en Israël en 2004, le Premier ministre israélien lui avait alors lancé : "Je suis certain que vous avez bien conscience de faire partie de nos amis" ; il s'agissait bien de consommer la rupture avec la politique arabe de la France. D'ailleurs Shimon Pérès, qui était alors dirigeant du Parti travailliste, avait jugé important de rencontrer Nicolas Sarkozy, un homme avec lequel il était possible de "regarder l'avenir".
Contrairement à la plupart des responsables politiques européens, Nicolas Sarkozy ne s'était pas rendu dans les territoires palestiniens.
Au début de la deuxième guerre du Liban, Nicolas Sarkozy désigne un "agresseur" : le Hezbollah, "qui se comporte de manière invraisemblable", avait-il lancé sur TF1.
"La situation est dramatique parce qu'il y a un risque d'escalade", d'engrenage" et de "généralisation", avait-il déploré, estimant qu'"Israël doit se défendre et a le droit de se défendre".
Tout s'éclaire - si besoin en était - en lisant cette longue citation, Nicolas Sarkozy n'est ni l'ami des Américains, ni celui des juifs, mais un homme qui partage, en conscience, les intérêts d'un lobby qui sert uniquement la politique de l'axe gouvernemental américano-sioniste, au dépend des juifs, des Américains et des Français.
Source : Résistance
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La "France" [l'Etat sioniste français] garde "les yeux ouverts" sur Kadhafi, d'après le sieur Kouchner...
PARIS (Reuters) - 9/12/7 - L'accueil fait à Mouammar Kadhafi, qui entame une visite officielle à Paris lundi, et le fait de renouer des liens avec la Libye sont un risque mais la France garde "les yeux ouverts", estime Bernard Kouchner.
"Kadhafi a abandonné les armes de destruction massive et renoncé pour son pays au "terrorisme" [sic]. Faut-il le croire et renouer avec la Libye ?", s'interroge le ministre français des Affaires étrangères dans un point de vue que le quotidien La Croix publie dans son édition de lundi.
"C'est un risque mais nous restons les yeux ouverts", répond Bernard Kouchner [le sioniste va-t-en guerre, transfuge du PS] qui souligne qu'"en libérant les infirmières bulgares de leurs longues tortures qui, pour nous, étaient un obstacle à la reprise des relations commerciales normales, nous avons servi les droits de l'homme plus que nos concurrents".
Le chef de la diplomatie française ajoute que tous se souviennent que le numéro un libyen "fut un pourfendeur professionnel des droits de l'homme" et qu'il n'est "pas question d'oublier le nom des victimes qui lui furent imputées".
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José Bové échappe à la prison et annonce une grève de la faim contre les OGM
Par Alexandra LESIEUR
MILLAU (AFP) - AFP - 10/12/7 - José Bové a échappé lundi à la prison, obtenant la transformation en jours-amende de sa condamnation à 4 mois de prison ferme pour un arrachage de maïs transgénique, mais a ausitôt annoncé une grève de la faim collective pour dénoncer "un simulacre de décret" sur les OGM.
A l'issue d'une audience contradictoire au tribunal de grande instance de Millau (Aveyron), avec ses avocats, le procureur et le juge d'application des peines, le leader altermondialiste a qualifié de "bonne nouvelle" l'aménagement de sa condamnation à 4 mois de prison ferme en jours-amende, dont le montant et le nombre de jours seront connus le 17 décembre.
Il avait été condamné en décembre 2005 par la cour d'appel de Toulouse pour un arrachage de plants de maïs transgénique à Menville (Haute-Garonne) un an plus tôt.
L'ancien candidat à l'élection présidentielle s'est toutefois dit "en colère" face à ce qu'il a qualifié de "trahison". "Les jours-amende, c'est le moins important (...). Aujourd'hui, ce qui est grave, c'est que le gouvernement a pris la décision d'aller à l'encontre de ce qui avait été dit au Grenelle de l'environnement, de ce qui avait été dit par le président de la République, et à l'Assemblée nationale, par Jean-Louis Borloo", le ministre de l'Ecologie, a déclaré José Bové à sa sortie du tribunal.
L'ancien porte-parole de la Confédération paysanne a déchiré, sous les applaudissements de quelque 70 sympathisants, une copie du décret publié jeudi, suspendant jusqu'au 9 février la vente et l'utilisation du maïs MON 810, le seul OGM cultivé en France.
Il a qualifié cette suspension de "complètement inacceptable, à moins de nous prendre pour des imbéciles". "Tout le monde sait que l'on ne cultive pas du maïs en hiver et décréter par la loi le gel en hiver, c'est vraiment se foutre de la gueule du monde et ça, on ne peut l'accepter!", s'est-il exclamé.
"Nous avons pris une décision collective d'entamer à partir du 3 janvier 2008 une grève de la faim à durée indéterminée (...) pour mettre en place un moratoire sur les OGM, pour que le gouvernement respecte la parole donnée devant l'Assemblée nationale et pour défendre le droit et la liberté de consommer sans OGM", a-t-il poursuivi sur les marches du palais de justice.
Dix à quinze personnes, des Faucheurs volontaires, de simples citoyens et un maire, devraient participer à cette action à Paris "devant les députés, les sénateurs, devant l'ensemble du gouvernement et devant le chef de l'Etat".
Ces militants, qui avaient déjà envisagé une grève de la faim en novembre si un moratoire n'était pas décidé lors du Grenelle de l'environnement, entendent ainsi protester contre la "reculade du gouvernement", selon M. Bové, bien décidé à obtenir "la clause de sauvegarde permettant à l'Etat de suspendre au niveau européen l'utilisation des OGM".
"Quand la parole publique est bafouée, les citoyens doivent agir. Il faut que l'année 2008 soit une année sans OGM, que le moratoire soit effectif", a insisté José Bové, devant le tribunal où étaient accrochées de chaque côté de l'entrée des banderoles "Faucheurs volontaires d'OGM" et "Moratoire pour les OGM = amnistie pour les faucheurs".
"L'aménagement prévu aujourd'hui va permettre que le combat continue", a souligné le leader altermondialsite, agriculteur du Larzac, avant d'ajouter : "on sera plus efficace dans la rue en faisant une grève de la faim que derrière les barreaux".
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France : le Parti socialiste et «l'extrême gauche» s'avancent vers une alliance électorale
15/12/7
Alex Lantier
Source : http://www.alterinfo.net
La démocratie bourgeoise, comme l'écrivait Karl Marx dans La guerre civile en France, est un mécanisme qui sert à décider « quel membre de la classe dirigeante [devra] "représenter" et fouler aux pieds le peuple au Parlement ». Récemment pourtant, ce mécanisme a commencé à avoir des ratés en France - avec le discrédit du Parti socialiste (PS) à la suite de son élimination au premier tour des élections présidentielles de 2002 et des vagues de grèves rassemblant plusieurs millions de personnes contre la politique d'austérité en 2003, 2006 et 2007. Fidèles à eux-mêmes, les pseudo-trotskystes des groupes d'«extrême gauche», Lutte ouvrière (LO) et la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), s'activent pour essayer de le réparer.
Par Alex Lantier
Les grèves d'octobre et novembre 2007 contre les attaques sur les retraites prévues par le président Nicolas Sarkozy ont été, en dépit de leur défaite, un tournant stratégique dans les relations de classe en France. Leurs répercussions ont ébranlé les milieux politiques bourgeois.
Le taux d'approbation de Sarkozy est tombé en dessous de 50 pour cent pour la première fois depuis son élection en mai. Bien qu'il soit encore trop tôt pour le dire, les élections municipales à venir de mars 2008 pourraient très bien faire reculer nettement l'UMP de Sarkozy. Les milieux politiques bourgeois sont inquiets : comment va-t-on canaliser le mécontentement populaire ?
Le problème qui se pose à la bourgeoisie française vient de ce que son parti préféré à gauche, le PS, ne peut pas redevenir un parti de gouvernement à part entière à lui seul. Son objectif actuel est de s'établir comme parti d'opposition. Henri Weber - un dirigeant du PS et ancien fondateur de la LCR avec Alain Krivine - a annoncé lors d'une rencontre entre dirigeants du PS et de la LCR le 7 décembre au théâtre du Rond-Point à Paris : «Nous devons devenir, nous pouvons devenir un parti à 35 pour cent, comme dans la plupart des pays d'Europe.»
Le PS s'est toujours appuyé sur des alliances avec d'autres partis pour gouverner – en effet, sa formation en 1971 au Congrès d'Épinay était fondée sur une stratégie d'alliance avec le Parti communiste (PC – stalinien). Dans les années 1980 et 1990, ses partenaires favoris étaient les staliniens et les Verts, formant la « gauche plurielle ».
Cependant, la collaboration des staliniens et des Verts avec le PS les a tellement discrédités qu'ils ne sont plus d'aucune utilité. Dans un article du 6 décembre, «La question des alliances est posée», le quotidien de centre gauche Le Monde note : «Le PC n'existe plus électoralement (1,3 pour cent pour Mme Buffet en 2007 contre 15,3 pour cent pour Georges Marchais en 1981). Il en est de même pour les Verts. [...] La gauche ne peut plus prétendre revenir au pouvoir avec les alliances qui étaient celles du "cycle d'Epinay".»
Tous les signes indiquent que l'on sonde et soupèse l'«extrême gauche» comme un allié potentiel du PS dans une tentative de rééquilibrer la politique bourgeoise française.
L'ex-candidate PS à la présidence, Ségolène Royal, a donné des entretiens à la télévision et dans la presse où elle appelait à créer une coalition «de François Bayrou [politicien bourgeois conservateur] à José Bové [militant altermondialiste]». Dans son entretien avec Le Monde, elle a déclaré, «Je me reconnais dans Olivier Besancenot quand il demande la radicalité sur un certain nombre de sujets.»
Besancenot en particulier a bénéficié d'une large couverture dans les médias bourgeois. Un sondage BVA de novembre a placé son taux d'approbation à 40 pour cent, et un sondage Ipsos en octobre pour Le Point a placé sa popularité au-dessus de celle de Royal. Certains politiciens du PS ont commencé à lui adresser des louages en public ; le sénateur Jean-Luc Mélenchon a déclaré : «Monsieur Besancenot est très populaire. Comment le lui reprocher ? Il a gagné ses galons !»
Le PS a aussi consulté LO, comme l'a reconnu Arlette Laguiller, porte-parole de LO, dans un entretien accordé le 8 décembre au quotidien Libération. Interrogée à propos de ses rencontres avec Royal, Laguiller a répondu : «À un de ses meetings, le fait que j'appelle à voter pour elle avait été très applaudi.»
Les tentatives de sonder l'«extrême gauche» sont simplifiées par les relations sociales entre la direction de l'« extrême gauche » et leurs anciens camarades qui occupent à présent des postes élevés au PS. La rencontre au théâtre du Rond-Point, où étaient présents Weber et le dirigeant de la LCR, Krivine, est là pour en témoigner.
Une autre rencontre, selon un article amusé paru dans Le Monde du 2 octobre, a été le mariage de Weber avec la productrice de télévision Fabienne Servan-Schreiber - réunissant 800 invités de marque, dont des dirigeants de haut rang des milieux de la banque et de la mode, l'ancien Premier Ministre Laurent Fabius, et l'actuel ministre des affaires étrangères Bernard Kouchner, ainsi qu'un certain nombre de «trotskystes.»
LO et la LCR sont toutes deux pleinement conscientes de la radicalisation qui a lieu dans la classe ouvrière, alors que les syndicats négocient des baisses des minima sociaux et bloquent les grèves en collaborant avec le gouvernement.
Dans un article intitulé «Situation sociale et tactique syndicale», dans son numéro du 9 novembre de Lutte de classe, LO a écrit : «La gravité des coups portés aux travailleurs par le patronat et le gouvernement est en train de convaincre nombre d'entre eux que la politique de négociation prônée par les confédérations, sans rapport de forces, est au mieux inefficace, mais, en réalité, nuisible.»
Dans sa lettre ouverte du 6 décembre à LO, la LCR notait également : « Les critiques de l'attitude de Thibault [dirigeant de la CGT] chez les cheminots et même dans la fédération CGT des cheminots traduisent d'une certaine manière le refus de la politique de diagnostic partagée des directions confédérales. Cette prise de conscience s'exprime aussi sur le terrain politique par rapport au PS qui n'a pas manqué une occasion de rappeler son accord avec la réforme des régimes spéciaux. »
LO et la LCR ont toutes deux réagi face à cette conscience politique grandissante dans la classe ouvrière en abandonnant leurs prétentions de loyauté au marxisme et en faisant la promotion vigoureuse d'alliances politiques dénuées de principes. Cela a pris des formes quelque peu différentes dans les deux organisations.
Depuis son université d'été à Port Leucate en août, la LCR a essayé de former un parti de la gauche unifiée dans lequel elle pourrait se liquider, tout en montant une campagne s'adressant à la jeunesse française et qui met en avant le guérillero sud-américain Che Guevara. Le nouveau parti ne prétendrait plus être associé au trotskysme. Précisément parce qu'il rejette ses précédentes prétentions au marxisme, cependant, la LCR s'est sentie obligée d'affirmer sa large indépendance politique par rapport au PS (ce qui est entièrement faux).
Dans un entretien au Parisien le 24 août intitulé « La LCR n'a plus vocation à exister », Besancenot a clairement fait comprendre qu'il voyait ce nouveau parti comme un potentiel parti de gouvernement de l'Etat bourgeois : « Soyons clairs : le pouvoir ne nous fait pas peur. Mais peut aussi donner des vertiges. Nous ne voulons aucun accord parlementaire ou gouvernemental avec un parti social-libéral comme le PS. Cette indépendance politique est un gage de liberté. Et elle s'est révélée plutôt payante aux dernières élections... Elle n'empêche pas une résistance commune face à la droite. »
LO, de son côté, a récemment annoncé qu'elle ferait liste commune avec le PS et d'autres partis de la gauche plurielle dans certaines villes, dont Angers, Besançon, Saint-Brieuc et Orléans. C'est la première fois que LO fait liste commune avec le PS. Dans sa lettre sur le Congrès de LO du 1er et 2 décembre, Arlette Laguiller faisait remarquer de façon révélatrice : « Cette attitude est certes nouvelle, mais la possibilité de l'envisager n'est, pour nous, pas nouvelle. Il se trouve que, lors d'élections municipales précédentes, le Parti socialiste et le Parti communiste étaient au gouvernement et s'y comportaient comme la droite aujourd'hui, ce que nous ne voulions pas cautionner. »
LO refuse de rejoindre le nouveau parti fourre-tout de la LCR, ce qui a suscité une prise de bec plutôt amusante. LO a expliqué de façon invraisemblable son refus d'y participer en déclarant qu'elle refusait d'abandonner la perspective d'un « parti marxiste léniniste trotskyste » un point auquel le numéro du 6 décembre du journal de la LCR, Rouge, a répondu en faisant remarquer ironiquement que les soi-disant principes de LO l'empêchaient de s'allier à la LCR, mais ne semblaient pas l'empêcher de faire liste commune avec le PS.
Mais le même jour, dans une lettre ouverte à LO, lui demandant de reconsidérer sa décision, la LCR reconnaissait que son nouveau parti fourre-tout serait une organisation chaotique grouillant de factions et où toutes sortes d'organisations de l'ancienne gauche plurielle et de la soi-disant extrême-gauche, prospèreraient. Prétendant que LO pourrait rejoindre le nouveau parti de la LCR sans compromettre son indépendance, la LCR écrivait : «Nous espérons réussir à engager le regroupement d'organisations, de groupes militants, d'anciens militants du PC... passe par le droit à la libre organisation de chacun en tendance, voire en fraction.»
En bref, l'agitation politique grandissante au sein de la classe ouvrière pousse les pseudo-trotskystes dans une alliance électorale avec les partis de gouvernement de la gauche. Il ne s'agit pas ici d'un hasard ou d'une erreur temporaire, mais c'est le reflet d'une peur et d'une hostilité organiques envers une politique ouvrière indépendante, qui émerge directement de perspective politique de LO et de la LCR, qui n'est autre qu'un syndicalisme démoralisé qui a pour principal objectif celui d'exercer une pression politique sur la bourgeoisie au moyen de grèves déterminées. L'hostilité grandissante des travailleurs envers toute négociation avec la bourgeoisie remet en question la viabilité de cette stratégie.
LO a fait un résumé concis de sa perspective dans un article daté du 9 novembre : «Dans le passé, la base, les travailleurs ont su déborder les appareils syndicaux et faire en sorte que le mouvement se développe, se renforce et s'amplifie malgré eux. C'est de cette manière que le monde du travail a remporté la plupart de ses combats victorieux. Là est la perspective la plus féconde pour l'avenir.» Il est bien sûr vrai qu'une lutte basée sur la grève ne peut pas durer longtemps, à moins qu'elle n'échappe au contrôle de la bureaucratie syndicale qui cherche inévitablement à l'étouffer. Néanmoins, les questions politiques que soulèverait une lutte de la classe ouvrière qui s'affranchirait des syndicats, c'est-à-dire la question de savoir quelle classe sociale gouvernera, sont totalement éludées.
LO reconnaît même que les travailleurs les plus avancés politiquement sont parvenus à des conclusions politiques accablantes concernant la CGT : «Si les cheminots les plus radicaux ont ressenti, à juste titre, l'attitude de la CGT soit comme une réticence à poursuivre le mouvement engagé, soit pour certains comme un abandon du combat, c'est surtout parce qu'elle ne proposait pas de suite [pour la grève d'un jour de la mi-octobre].»
Cependant au lieu de chercher à utiliser ces trahisons pour démasquer politiquement la direction syndicale, LO a pressé la CGT de changer la politique qui la discrédite le plus clairement aux yeux des travailleurs : « [la CGT] aurait dû, avant même le 18 octobre, annoncer la date d'une autre lutte, constituant une autre étape. »
Cette incohérence politique n'est pas due au hasard : la fraternité pseudo-trotskyste dans son ensemble base, en dernière analyse, sa perspective de grève sur la finalité consistant à trouver un accord sur les réformes avec l'Etat bourgeois.
Cela a été souligné par les commentaires d'Alain Krivine au meeting du théâtre du Rond-point avec les huiles du PS Weber, François Rebsamen et Manuel Vast. Il a commencé par souligner son accord politique fondamental avec le PS : «pour moi, l'adversaire ce n'est pas le PS, mais Sarkozy, la droite, et le Medef. Si aujourd'hui on a des désaccords, c'est sur la façon de combattre Sarkozy, la droite et le Medef.»
Krivine a poursuivi : «La première question que je pose : peut-on résorber [l'inégalité sociale] par des mesures concrètes qui impliquent une nouvelle répartition des richesses ? La deuxième question est celle des moyens : toutes les grandes réformes en France, celles du Front populaire, celles de la Libération, celle de 68, la victoire sur le CPE, ne sont jamais venues directement des parlementaires. C'est parce que des millions de gens sont descendus dans la rue, ont fait la grève générale, vous ont botté les fesses.»
On peut difficilement imaginer une perspective plus étriquée que celle qui considère les luttes sociales titanesques du vingtième siècle principalement comme un moyen de pression sur la bourgeoisie en vue d'obtenir des réformes législatives. On ne peut pas traiter ici de toutes les questions historiques soulevées par Krivine. Cependant, on peut se contenter de dire qu'en aucune manière elles ne corroborent la prétention implicite de Krivine, selon laquelle il suffit de mobiliser un grand nombre de grévistes pour obtenir de la bourgeoisie des réformes durables. La question des perspectives politiques mises en action par la classe ouvrière internationale, est absolument essentielle.
Le Front populaire de 1936 en est peut-être l'exemple le plus flagrant. L'alliance entre le Parti radical, la SFIO (précurseur du PS) et le PC avait empêché une lutte révolutionnaire pour la prise du pouvoir par la classe ouvrière. En laissant quasiment intacte la politique étrangère de la bourgeoisie française, cette alliance avait scellé l'isolement du mouvement des travailleurs espagnols qui soutenait la lutte de la République contre Franco, contribuant à conduire à la victoire des fascistes durant la guerre civile espagnole. En retirant encore davantage de l'ordre du jour politique mondial la lutte pour le pouvoir des travailleurs, cette alliance a contribué à consolider le régime de Hitler en Allemagne nazie. Les réformes que le Front populaire avaient garanties furent en fait rapidement réduites à néant par la Deuxième Guerre mondiale, l'occupation nazie de la France et la collaboration de la bourgeoisie française avec l'occupant.
Ces réformes furent rétablies sous la Libération et dans l'après-guerre du fait de la peur d'une révolution, notamment au moment de la Libération en 1945 où l'autorité de l'Etat s'était effondrée dans bien des endroits de l'Hexagone, et de l'immense pression idéologique exercée par l'héritage de la révolution bolchevique et l'existence de l'URSS. Cela avait aussi été rendu possible par le fait que la plus grande part de la vie financière et industrielle se produisait à l'échelle nationale. Cette situation n'existe cependant plus.
Ceci est souligné par la dernière lutte mentionnée par Krivine, celle contre le CPE (Contrat première embauche) de 2006. Du fait d'une collaboration politique délibérée entre les directions syndicales et le ministre de l'Intérieur de l'époque, Nicolas Sarkozy, qui cherchait à désarçonner ses rivaux politiques de droite, les résultats de la lutte se sont limités au retrait temporaire du CPE. Mais cela n'a fait que contribuer à ouvrir la voie à l'élection de Sarkozy comme président et par là même à des attaques plus vigoureuses encore sur le niveau de vie des travailleurs.
On ne peut vaincre l'offensive de Sarkozy au moyen simplement de grèves déterminées. Les pressions compétitives exercées par la mondialisation capitaliste et l'explosion des tensions géopolitiques mondiale conduisent l'impérialisme français à s'attaquer au niveau de vie de la classe ouvrière dans le pays et à l'agression militaire à l'étranger, pour exemple l'alignement de Sarkozy avec l'administration Bush sur la politique au Moyen-Orient. Ceci appelle une riposte politique de la part de la classe ouvrière beaucoup plus importante que les luttes syndicales envisagées par LO et la LCR et pose la question de la prise de pouvoir par les travailleurs.
C'est sur la base de cette perspective que le Comité international de la Quatrième Internationale (CIQI) appelle au développement d'une section du CIQI en France.
(Article original paru le 13 décembre 2007)
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La baisse de popularité de Sarkozy se confirme, selon un sondage...
PARIS (AFP) - 20/1/8 - Le président Nicolas Sarkozy a recueilli pour la première fois en janvier moins d'opinions favorables sur son action (47%) que son Premier ministre François Fillon (50%), selon un sondage pour le Journal du dimanche qui confirme la chute de popularité du chef de l'Etat.
C'est également la première fois depuis son arrivée au pouvoir que Nicolas Sarkozy recueille moins de 50% d'opinions favorables dans ce baromètre Ifop.
Dans le sondage, 47% des personnes interrogées se déclarent satisfaites de l'action de M. Sarkozy, soit un recul de 5 points par rapport à décembre.
Inversement, le nombre de personnes non satisfaites progresse de 5 points sur décembre, à 52% tandis que 1% ne se prononcent pas (=).
François Fillon enregistre pour sa part une légère progression de sa cote de popularité, avec 50% d'opinions favorables sur son action, contre 49% en décembre.
Mais le nombre de personnes se déclarant insatisfaites progresse également, à 46% (+1), tandis que 4% ne se prononcent pas (-2).
Le président perdait six points de bonnes opinions, selon un sondage rendu public le 16 janvier et qui semblait confirmer déjà un décrochage du chef de l'Etat dans l'opinion.
Le résultat corrobore celui d'un sondage BVA-Orange-Express publié la veille, dans lequel, pour la première fois depuis qu'il est président, Nicolas Sarkozy réunissait plus d'opinions défavorables (48%) que de favorables (45%). Celles-ci dévissaient de 6 points en un mois et 10 points en deux mois.
Selon le Journal du Dimanche (JDD), "le recul présidentiel est général et touche presque toutes les couches", mais "est particulièrement accentué chez les professions libérales et cadres supérieurs, les commerçant et artisans, les sympathisants du MoDem (centre), du Front National (extrême droite), du Parti socialiste et du Parti Communiste).
Les raisons de ce désamour sont "sans ambiguité", ajoute le JDD: "elles s'organisent autour de l'écart entre le président people qui +expose et archi-expose sa vie privée+ et le +luxe de ses vacances+ et (les Français) eux-mêmes qui ne voient rien venir de ce pouvoir d'achat amélioré dont ils avaient cru comprendre qu'il était une promesse du président encore candidat".
"On sent comme une déprésidentialisation du président qui apparaît comme un +showman+ qui +nous représente mal car il prend trop à la légère son statut de président+".
Ces derniers temps, des députés de droite avaient exprimé leurs craintes, sous couvert de l'anonymat, que l'affichage de la liaison de Nicolas Sarkozy avec l'ex-mannequin Carla Bruni, n'aient une répercussion négative dans l'opinion. Le chef de l'Etat avait bénéficié de plusieurs mois "d'état de grâce" après son élection en mai dernier.
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Lobbying et conséquences
Dîner du CRIF ce soir
13/2/8
Dîner du CRIF ce soir : au menu : l'Internet, le muselage de l'opinion et le renforcement des sanctions contre l'Iran, j'en appelle à la mobilisation de tous; contre les mauvais coups qui se préparent contre les derniers carrés de la liberté d'expression !
Richard Prasquier, président du CRIF (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France) était l'invité ce midi 13 février 2008 du journal de RCJ (Radio de la Communauté Juive ) au sujet du 23ème «Dîner du CRIF» qui se déroulera ce soir au Pavillon d'Ermenonville, auquel participera 1000 personnes (contre 800 l'année dernière) dont le président de la République, invité d'honneur, l'ensemble des ministres du gouvernement, anciens Premiers ministres, dirigeants politiques (dont Ségolène Royal et François Hollande du P.S.); de responsables religieux et d'ambassadeurs…
Les agapes et les discours de ce «Dîner républicain» seront retransmises en direct sur les chaînes de télévision française «Public Sénat», la «Chaîne parlementaire» ainsi que sur une chaîne de télévision israélienne et le site guysen.TV.
Richard Prasquier, président du CRIF a annoncé qu'il sera question lors du dîner, «d'antisémitisme» et de la diffusion de «messages antisémites» sur l'Internet diffusés au nom de la liberté d'expression, qui seraient vecteurs «d'agressions antisémites» selon lui.
Le prétexte de «l'antisémitisme» vise bien évidemment à interdire toute critique d'Israël et de ce qui ne plaît pas aux amis d'Israël, il nous appartient à tous de nous mobiliser contre ce qui sonne comme un accroissement annoncé des persécutions et de la répression au fin de museler l'opinion.
«Antisémite» et «antisémitisme», sont les derniers mots «magiques» trouvés pour criminaliser et faire taire toute vérité, opinion et expression dérangeantes !
C'est par ces mots de négation humaine que l'on veut relancer les «chasses aux sorcières» et dresser de nouveaux bûchers contre des hommes qui ne font qu'exprimer la vérité et qui défendent la liberté et la dignité !
Daniel Milan
Source :
http://www.alterinfo.net
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Peut-on prendre une tragédie par la main ?
Avec i>Télé, la chronique de Nicolas Domenach,
directeur-adjoint de la rédaction de Marianne.
Prendre un enfant de la Shoah par la main… L'initiative de Nicolas Sarkozy annoncée hier devant le conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) provoque un malaise. Un profond malaise même. On ne saurait douter des bonnes intentions du Président, mais l'enfer en est pavé.
La proposition sarkozyste part de ce qu'il est convenu d'appeler un excellent sentiment : que chaque enfant de CM2 prenne en charge la mémoire d'un des 11.000 petits Français juifs, victimes de l'extermination, voilà qui montrerait du cœur. Un grand cœur qui souhaite que les élèves de France connaissent un nom et un prénom de martyr enfant, pour en perpétuer le souvenir. L'intention peut paraître louable : on a tant insisté sur le devoir de mémoire, sur la nécessité pour les générations à venir de ne plus être coupées du passé, qu'on pourrait se réjouir de cette volonté affirmée pour chacun de renouer avec son histoire, avec toute son histoire, y compris ses moments les plus tragiques. C'était le sens aussi de la lecture de lettre de Guy Môquet qui avait pour ambition de rappeler aux écoliers et lycéens qu'il y avait des valeurs de résistance, de solidarité, d'appartenance à une nation. Des valeurs défendues, y compris par le sang, et qui méritaient de l'être toujours.
Mais si cette lecture lacrymale avait provoqué débat, ce nouvel appel à la mémorisation enfantine devrait soulever encore plus de polémiques. D'abord, parce que le moment choisi pour cette initiative n'est pas idéal. Nous sommes en pleine campagne électorale, comme le Président ne l'ignore pas, qui a pris en personne la parole devant le CRIF, ce que n'avait fait aucun chef d'Etat avant lui à l'exception de François Mitterrand, en 1991, à l'occasion du bicentenaire de l'émancipation des juifs. Chirac s'était gardé de s'y rendre ensuite et s'était fait représenter par son chef de gouvernement. Or, cette fois, sans qu'il y ait de célébration exceptionnelle, non seulement le Président a fait le déplacement mais il était escorté de François Fillon et de pas moins d'une vingtaine de ministres ; les dirigeants socialistes étaient, eux aussi, venus en nombre, mais pas dans les mêmes proportions. Ajoutons que Nicolas Sarkozy en a profité pour annoncer qu'il se rendrait en Israël au mois de mai et qu'il prononcerait, je cite, « un grand discours devant la Knesset ». Comme s'il n'en avait jamais prononcé de petit ! Mais ce type d'annonce ne devrait-il pas être réservé à d'autres enceintes : le CRIF n'est pas l'ambassade d'Israël.
Il y a là une confusion. Mais comme il y en a une autre et plus grave encore dans cette charge d'âme infligé aux enfants de nos jours. Peut-on prendre une tragédie par la main et, plus encore, la Shoah, si exceptionnelle, si insupportable ? Et tout cela en jouant du ressort émotif, si pernicieux.
« Rien n'est plus émouvant pour un enfant que l'histoire d'un enfant de son âge, qui avait les mêmes jeux, les mêmes joies et les mêmes espérances que lui ». Voilà l'argument massue de Sarkozy. L'émotion, l'émotion comme moteur de la prise de conscience du passé. Est-ce qu'on fait de la bonne histoire avec de l'émotion à la louche, pour ne pas dire, à la bassine ? Certes non. L''émotion à grosses doses tue la réflexion. L'émotion appelle l'émotion et submerge la raison. Elle pousse à la passion dévastatrice. Jusqu'au rejet meurtrier.
A force de vouloir imposer les morts aux vivants, on va susciter une répulsion, une bataille de morts, certains refuseront les enfants juifs qu'on aura voulu leur imposer par l'émotion. Ils y opposeront les enfants de leur famille, de leurs cousins de leur patrie d'origine. La spécificité même de la Shoah risque d'être balayée par ce recours systématique à l'émotionnel. La vie n'est pas un feuilleton hollywoodien où il faut faire pleurer pour convaincre ou instruire. Le devoir de mémoire n'est pas le sentimentalisme et il ne se confond pas avec l'Histoire. Que les programmes scolaires soient renforcés, très bien. Qu'ils traitent mieux de la Shoah, de son mécanisme, de sa logique tragique, parfait. Mais inutile de coller un fantôme comme un boulet derrière chacun.
Prendre un enfant juif martyr par la main ? Et pourquoi pas aussi un enfant malheureux du Darfour ou de Palestine ? Et pourquoi pas un enfant triste et exclu de banlieue ? Et pourquoi pas aussi un enfant battu du palier d'à côté ? On se perd à vouloir entrer dans la ronde infernale du malheur.
Jeudi 14 Février 2008
Nicolas Domenach
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Marianne2.fr
Appel républicain : à vous de signer !
18/2/8 - L'appel républicain que nous avons publié vendredi est devenu un véritable évènement politique. Nous proposons à présent à nos lecteurs de le signer. Avant d'autres initiatives.
L'appel républicain publié dans Marianne n'a pas laissé indifférents les hommes du Président. Pur effet de cour, après que Nicolas Sarkozy ait laissé filtrer son dépit de constater que seule Rama Yade l'avait défendu après l'affaire du SMS de nouvelobs.com ?
Quoi qu'il en soit, ministres et deputés sont montés au créneau durant tout le week-end pour dénoncer «la chasse au Président», selon le mot du Premier ministre François Fillon. Xavier Darcos a évoqué «cette affaire des Trois Petits Cochons qui sont 17 et qui se mettent à crier Au Loup !», ce qui lui apparaît «très dangereux parce que le jour où il faudra vraiment crier Au Loup ! plus personne ne les écoutera.
Alors que François Bayrou ou que... » Roger Karoutchi lui, fidèle à sa réputation de super-godillot, a carrément épinglé l'initiative de Marianne «pour ses relents de la presse des années 30», oubliant sans doute que Carla Bruni a dû, la semaine passée, s'excuser pour avoir comparé le SMS de l'Obs avec la presse collaborationniste. Globalement, les avocats de la cause sarkozienne ne se privent pas d'amalgamer deux épisodes qui n'ont strictement rien à voir, l'article du journaliste de l'Obs Airy Routier sur le SMS imputé au président, qui ne concernait que sa vie privée, et un appel au contenu éminemment politique pour défendre certains principes de la République française.
En fait de chasse au président, c'est surtout la chasse au Villepin qui semble être repartie de plus belle. L'ancien Premier ministre a été accusé par Valérie Pécresse d'utiliser «la République à des fins personnelles». La présence de Villepin parmi les signataires a également permis à Julien Dray de se démarquer de Ségolène Royal pour laquelle il a mené campagne en notant que cet appel pouvait brouiller les cartes à quelques jours du scrutin municipal : «Je ne vais pas parler de vigilance avec M. de Villepin, c'est quand même l'homme qui a exercé la plus mauvaise vigilance démocratique.»
Il reste à faire mentir les hommes et femmes du Président ainsi que ceux qui, dans l'opposition, doutent de l'intérêt de cet appel. Ils auront eu raison si cet appel reste sans lendemain. Ils auront tort s'il provoque un débat public appronfondi et pluariste sur les quatre points qui y sont évoqués : le pouvoir personnel, le pluralisme des médias, la laïcité et la politique étrangère.
Mais commençons par le commencement : ceux qui le souhaitent peuvent déjà signer l'appel ci dessous.
Aller à : http://www.mesopinions.com/
Pour une vigilance républicaine Les soussignés se réclament de sensibilités très diverses, et ils ont sur un certain nombre de sujets importants des positions très différentes, mais ils ont malgré tout en commun un certain nombre de convictions et de valeurs qu'ils entendent réaffirmer. - Leur attachement au principe républicain et, en conséquence, leur refus de toute dérive vers une forme de pouvoir purement personnel confinant à la monarchie élective. - Leur attachement aux fondamentaux d'une laïcité ferme et tolérante, gage de la paix civile. - Leur attachement à l'indépendance de la presse et au pluralisme de l'information. - Leur attachement aux grandes options qui ont guidé, depuis cinquante ans, au-delà des clivages partisans, une politique étrangère digne, attachée à la défense du droit des peuples et soucieuse de préserver l'indépendance nationale et de construire une Europe propre à relever les défis du XXI° siècle.
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Au-delà de leurs divergences, les soussignés tiennent à rappeler leur engagement à défendre, séparément ou ensemble, ces impératifs, comme toujours cela fut fait au cours de l'Histoire de la République.
Pierre Lefranc, ancien chef de cabinet du Général de Gaulle
Dominique de Villepin, ancien Premier ministre
Ségolène Royal, ancien ministre, Présidente de la région Poitou-Charentes
François Bayrou, ancien ministre, député des Pyrénées-Atmantiques
Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre
Corinne Lepage, ancien ministre
Nicolas Dupont-AIgnan, député de l'Essonne
Bertrand Delanoë, maire de Paris
Maurice Leroy, député de Loir-et-Cher
Nöel Mamère, député de la Gironde
Jean-Christophe Lagarde, député de la Seine-Saint-Denis
Marielle de Sarnez, conseillère de Paris
André Gérin, député du Rhône
Arnaud Montebourg, député de la Saône-et-Loire
Jacqueline Gourault, sénatrice du Loir-et-Cher
Jean-Pierre Brard, député de la Seine-Saint-Denis
Jean-Paul Bled, président des Cercles universitaires d'études et de recherches gaulienne.
Source :
http://www.marianne2.fr
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Sarkozy continue sa chute dans les sondages, plus que 36% de bonnes opinions
AFP/19/2/8 - Le président français Nicolas Sarkozy subit une nouvelle chute importante de popularité, en ne recueillant plus que 36% de bonnes opinions, selon un dernier sondage diffusé mardi.
La cote du chef de l'Etat est en recul de 9 points en un mois d'après ce sondage BVA à paraître jeudi dans le magazine l'Express. M. Sarkozy voit en outre son taux de mauvaises opinions bondir de dix points, à 58%.
Il y a donc inversion presque exacte de l'opinion à son égard selon ce sondage, puisque le chef de l'Etat était, en septembre dernier, à 57% de pour et 33% de contre.
M. Sarkozy semble impuissant pour l'heure à enrayer sa chute de popularité. Depuis la mi-janvier, les enquêtes d'opinion donnent quasiment toutes une majorité de mécontents de l'action du président.
L'opinion reproche au président, selon les instituts, son affichage de sa vie privée avec la top model italienne Carla Bruni, qu'il vient d'épouser trois mois après avoir divorcé de sa deuxième épouse, Cécilia, et sa gestion du dossier du pouvoir d'achat.
Après avoir promis d'être le "président du pouvoir d'achat". M. Sarkozy avait abruptement déclaré, début janvier, ne pas pouvoir "vider des caisses déjà vides".
Depuis quelques jours, M. Sarkozy tente de reprendre la main en multipliant les sorties sur le terrain, mais sans parvenir à infléchir pour le moment la tendance. Son parti de droite, l'UMP, redoute un vote sanction aux municipales dans un mois.
Selon un autre sondage dimanche, seuls 41% des Français considèrent que Nicolas Sarkozy fait un bon président, contre 52% qui pensent le contraire. Un précédent sondage avait montré que 82% des Français estimaient que le comportement de M. Sarkozy concernant sa vie privée correspond mal à l'idée qu'ils se font d'un président.
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Sarkozy nomme ambassadeur spécial un lobbyiste pro-israélien
22/2/8 - Le socialiste François Zimeray a été nommé par Nicolas Sarkozy «ambassadeur pour les droits de l'homme», un poste mal défini, mais qui semble lié à la préparation du sabotage de la Conférence de suivi des Nations unies contre le racisme et la xénophobie (Durban II). Tel-Aviv et Paris craignent en effet que cette conférence ne re-qualifie le sionisme de racisme.
Avec Willy de Clercq, François Léotard et Marco Panella, François Zimeray a créé Medbridge, le lobby israélien au Parlement européen. Il a également créé le Cercle Léon Blum, le lobby israélien au Parti socialiste français.
Pour François Zimeray Israël est la patrie des juifs tandis que la Palestine serait la patrie des Palestiniens ; une position récemment adoptée par le président Sarkozy qui implique le nettoyage ethnique de la région et un strict apartheid.
Source : http://www.alterinfo.net
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"Triple faute" de Sarkozy sur la rétention de sécurité estime la Ligue des Droits de l'Homme
PARIS (AFP) - 25/2/8 - La Ligue des droits de l'Homme (LDH) a estimé lundi que le président de la République, Nicolas Sarkozy, avait "commis une triple faute" en sollicitant l'avis du Premier président de la Cour de cassation "sur les moyens de contourner cette décision qui s'impose à tous".
Dans un communiqué, la LDH a relevé que "bien qu'ayant validé le principe d'une incarcération à vie sans faute, le Conseil constitutionnel n'avait pas accepté de prêter la main à cette forfaiture qu'est la rétroactivité d'une loi pénale".
Pour la LDH, le président de la République "met en cause le fonctionnement régulier des institutions en déniant la légitimité du Conseil constitutionnel et porte ainsi atteinte à l'Etat de droit".
Par ailleurs, M. Sarkozy "met en cause, selon la LDH, l'indépendance du Premier président de la Cour de cassation et par voie de conséquence celle de la juridiction qu'il préside, en sollicitant un service que le plus haut magistrat de l'ordre judiciaire n'a pas à rendre au chef de l'exécutif".
Enfin, le président de la République "montre le peu de cas qu'il fait des principes les plus fondamentaux de la République en tentant d'opposer la légitimité de l'émotion à celle des règles les plus essentielles d'une société démocratique". La Ligue des droits de l'Homme attend donc du président du Conseil constitutionnel "qu'il rappelle le Président de la République aux devoirs de sa charge et du Premier président de la Cour de cassation qu'il refuse la mission inconstitutionnelle que l'on tente de lui imposer".
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Vincent Lamanda refuse la remise en cause de la loi "rétention"
PARIS (Reuters) - 25/2/8 - Le premier président de la Cour de cassation, Vincent Lamanda, sollicité par l'Élysée sur l'éventuelle application rétroactive de la loi de rétention de sûreté, refusera toute remise en cause de la décision du Conseil constitutionnel sur ce point, fait savoir son cabinet.
"Il accepte le principe d'une mission sur la récidive mais il est hors de question de remettre en cause la décision du Conseil constitutionnel qui, comme le dit la Constitution, s'impose à toutes les juridictions, y compris la Cour de cassation", a déclaré Vincent Vigneau, chargé de mission à son cabinet qui s'exprimait au nom du plus haut magistrat français.
Cette mission de l'Élysée, évoquée par des "contacts informels" entre Vincent Lamanda et l'Élysée, va être formalisée dans un courrier du chef de l'État, a dit l'UMP.
Le Conseil constitutionnel a validé jeudi dernier le principe de la "rétention de sûreté", permettant de maintenir indéfiniment emprisonnés certains criminels supposés dangereux, après leur sortie de prison, mais a interdit quasiment toute application aux personnes déjà condamnées et à celles qui le seront pour des faits commis avant la publication de la loi.
David Martinon, vendredi, puis samedi le président de la République lui-même ont déclaré que Vincent Lamanda serait sollicité sur ce dernier point de l'application rétroactive.
"Il y a un problème pour ceux qui ont déjà été condamnés (...) J'ai souhaité demander au président Lamanda son avis parce que mon devoir c'est de protéger les victimes", a dit Nicolas Sarkozy, parlant de la menace de "monstres en liberté".
Le champ de la réflexion est désormais flou.
Dans plusieurs interventions lundi, la ministre de la Justice Rachida Dati a parlé d'une "prise en charge" des détenus après leur libération, puis "d'encadrer, ajuster, modifier les modalités (de la loi-NDLR) par la voie d'une circulaire, d'un décret ou peut-être par la loi".
L'USM SE FÉLICITE
Après l'annonce du plus haut magistrat français, l'Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire) se félicite que Vincent Lamanda "ait rappelé très logiquement et très fermement au président de la République et au Garde des sceaux qu'il n'était pas possible de déroger à une décision du Conseil constitutionnel".
Son secrétaire général, Laurent Bedouet, ajoute que le syndicat entend être "vigilant" sur les suites de la mission.
Aucune voie légale ne semble ouverte pour donner satisfaction à Nicolas Sarkozy, le Conseil constitutionnel s'étant notamment appuyé sur l'article 8 de la Déclaration des droits de l'homme de 1789, qui consacre la principe de non-rétroactivité des lois.
L'article 62 de la Constitution stipule par ailleurs : "Les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d'aucun recours. Elles s'imposent aux pouvoirs publics et à toutes les autorités administratives et juridictionnelles".
La loi sur la "rétention de sûreté" prévoit que les criminels condamnés à 15 ans de réclusion et plus pour "assassinat, meurtre, torture ou actes de barbarie, viol, enlèvement ou séquestration" pourront être enfermés à leur sortie de prison.
Selon une étude du ministère, 32 détenus bientôt libérables répondent à ce profil. Applicable dans une quinzaine d'années, la "rétention" serait prononcée pour une période d'un an renouvelable indéfiniment, sur décision de justice, après un avis d'experts sur leur dangerosité.
Le seul cas d'application rétraoctive autorisé par le Conseil constitutionnel interviendrait quand un détenu libéré sous "surveillance judiciaire" (avec bracelet électronique, traitement obligatoire) violerait ses obligations.
Même limité, ce texte inédit en droit français est critiqué à droite comme à gauche. L'ancien ministre PS de la Justice Robert Badinter déplore qu'il soit possible d'être enfermé sur "une présomption de culpabilité d'un crime virtuel".
Thierry Lévêque
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ELECTIONS MUNICIPALES 2008
Corbeil-Essonnes : Serge Dassault menacé par une gauche unie au second tour
Par Sylvain PEUCHMAURD
CORBEIL-ESSONNES (AFP) - 12/3/8 - Serge Dassault (UMP), 82 ans, est menacé à Corbeil-Essonnes, qu'il dirige depuis 1995 : le deuxième tour l'oppose à une liste unique à gauche, qui rassemble le chef de file de l'opposition municipale Bruno Piriou (PCF) et Carlos Da Silva (PS).
Avec 40,84% des voix, il devançait de moins de 10 points son premier poursuivant Bruno Piriou (31,1%). En troisième position le PS Carlos Da Silva, suppléant du député Manuel Valls, a obtenu 21,24% des suffrages, score décevant au regard de ses espérances.
Sur le papier, l'avionneur et patron de presse ne dispose d'aucune réserve de voix, face à une gauche qui a recueilli au total plus de 52% des suffrages au premier tour. Le MoDem est déjà présent en deuxième position sur sa liste, en la personne de Nathalie Boulay-Laurent, présidente du parti centriste au niveau départemental.
Le DVD Serge Dantu, 6,82% au premier tour, ex-adjoint de la majorité municipale démis de ses délégations pour avoir refusé de voter le budget en avril 2007, se refuse à toute consigne de vote. Pour deux "raisons essentielles": lui et ses colistiers pensent que Dassault ne correspond pas à l'idée qu'ils se font de la démocratie, ensuite pour des raisons "plus politiques", qui l'empêchent de soutenir la liste de gauche.
Baptisée "Union pour réussir Corbeil-Essonnes", menée par Bruno Piriou, celle-ci rassemble des candidats PC, PS, Verts, et LO : 25 issus de la liste Piriou, 18 de la liste Da Silva. En cas de victoire, celui-ci deviendrait premier adjoint.
En contrepartie, le canton pourrait revenir à Carlos Da Silva, après le retrait des candidats PC et Verts.
Les adversaires d'hier s'attachent aujourd'hui à afficher leur unité, un "rassemblement intelligent", selon M. Da Silva, qui veut mettre fin "à un système".
L'un et l'autre assurent que cette union se fait davantage pour Corbeil que contre le maire sortant.
Pour Bruno Piriou, Serge Dassault est "synonyme" de l'échec de la gestion de la ville, dont les finances ont été épinglées à plusieurs reprises par la Chambre régionale des comptes (CRC) ces deux dernières années, et d'un "système mafieux", selon lui.
"Il y a une majorité de Corbeil-Essonnois qui ont envie de tourner la page", estime-t-il. Selon lui, des habitants menant campagne pour lui ont été menacés de mort.
Là où la liste de la gauche porte des valeurs, "Serge Dassault va porter des enveloppes", accuse Bruno Piriou.
L'intéressé juge ces propos "lamentables", "scandaleux", et dénonce des attaques personnelles. Il a une toute autre lecture des résultats du premier tour.
Selon Serge Dassault, une part de voix de la liste Piriou est issue d'un vote d'"avertissement", de "mécontentement", d'électeurs qui estiment qu'il n'a "pas fait assez de choses dans certains quartiers".
Il espère également récupérer des voix PS qui refuseront, selon lui, d'accorder leur suffrages à Bruno Piriou. Selon M. Dassault, d'autres électeurs socialistes préfèreront s'abstenir.
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Conférence donnée par Thierry Meyssan le 15/7/2008
Nicolas Sarkozy doit être jugé à son action et non pas d’après sa personnalité.
Mais lorsque son action surprend jusqu’à ses propres électeurs, il est légitime de se pencher en détail sur sa biographie et de s’interroger sur les alliances qui l’ont conduit au pouvoir.
Thierry Meyssan a décidé d’écrire la vérité sur les origines du président de la République française. Toutes les informations contenues dans cet article sont vérifiables, à l’exception de deux imputations, signalées par l’auteur qui en assume seul la responsabilité.
Les Français, lassés des trop longues présidences de François Mitterrand et de Jacques Chirac, ont élu Nicolas Sarkozy en comptant sur son énergie pour revitaliser leur pays. Ils espéraient une rupture avec des années d’immobilisme et des idéologies surannées. Ils ont eu une rupture avec les principes qui fondent la nation française. Ils ont été stupéfaits par cet «hyper président», se saisissant chaque jour d’un nouveau dossier, aspirant à lui la droite et la gauche, bousculant tous les repères jusqu’à créer une complète confusion.
Comme des enfants qui viennent de faire une grosse bêtise, les Français sont trop occupés à se trouver des excuses pour admettre l’ampleur des dégâts et leur naïveté. Ils refusent d’autant plus de voir qui est vraiment Nicolas Sarkozy, qu’ils auraient dû s’en rendre compte depuis longtemps.
C’est que l’homme est habile. Comme un illusionniste, il a détourné leur attention en offrant sa vie privée en spectacle et en posant dans les magazines people, jusqu’à leur faire oublier son parcours politique.
Que l’on comprenne bien le sens de cet article : il ne s’agit pas de reprocher à M. Sarkozy ses liens familiaux, amicaux et professionnels, mais de lui reprocher d’avoir caché ses attaches aux Français qui ont cru, à tort, élire un homme libre.
Pour comprendre comment un homme en qui tous s’accordent aujourd’hui à voir l’agent des États-Unis et d’Israël a pu devenir le chef du parti gaulliste, puis le président de la République française, il nous faut revenir en arrière. Très en arrière. Il nous faut emprunter une longue digression au cours de laquelle nous présenterons les protagonistes qui trouvent aujourd’hui leur revanche.
Secrets de famille
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les services secrets états-uniens s’appuient sur le parrain italo-US Lucky Luciano pour contrôler la sécurité des ports américains et pour préparer le débarquement allié en Sicile.
Les contacts de Luciano avec les services US passent notamment par Frank Wisner Sr. puis, lorsque le “parrain ” est libéré et s’exile en Italie, par son “ambassadeur” corse, Étienne Léandri.
En 1958, les États-Unis, inquiets d’une possible victoire du FLN en Algérie qui ouvrirait l’Afrique du Nord à l’influence soviétique, décident de susciter un coup d’État militaire en France. L’opération est organisée conjointement par la Direction de la planification de la CIA -théoriquement dirigée par Frank Wisner Sr.- et par l’OTAN. Mais Wisner a déjà sombré dans la démence de sorte que c’est son successeur, Allan Dulles, qui supervise le coup. Depuis Alger, des généraux français créent un Comité de salut public qui exerce une pression sur le pouvoir civil parisien et le contraint à voter les pleins pouvoirs au général De Gaulle sans avoir besoin de recourir la force.
Or, Charles De Gaulle n’est pas le pion que les Anglo-Saxons croient pouvoir manipuler. Dans un premier temps, il tente de sortir de la contradiction coloniale en accordant une large autonomie aux territoires d’outre-mer au sein d’une Union française. Mais il est déjà trop tard pour sauver l’Empire français car les peuples colonisés ne croient plus aux promesses de la métropole et exigent leur indépendance. Après avoir conduit victorieusement de féroces campagnes de répression contre les indépendantistes, De Gaulle se rend à l’évidence. Faisant preuve d’une rare sagesse politique, il décide d’accorder à chaque colonie son indépendance.
Cette volte-face est vécue comme une trahison par la plupart de ceux qui l’ont porté au pouvoir. La CIA et l’OTAN soutiennent alors toutes sortes de complots pour l’éliminer, dont un putsch manqué et une quarantaine de tentatives d’assassinat. Toutefois, certains de ses partisans approuvent son évolution politique. Autour de Charles Pasqua, ils créent le SAC, une milice pour le protéger.
Pasqua est à la fois un truand corse et un ancien résistant. Il a épousé la fille d’un bootlegger canadien qui fit fortune durant la prohibition. Il dirige la société Ricard qui, après avoir commercialisé de l’absinthe, un alcool prohibé, se respectabilise en vendant de l’anisette. Cependant, la société continue à servir de couverture pour toutes sortes de trafics en relation avec la famille italo-new-yorkaise des Genovese, celle de Lucky Luciano. Il n’est donc pas étonnant que Pasqua fasse appel à Étienne Léandri (« l’ambassadeur » de Luciano) pour recruter des gros bras et constituer la milice gaulliste. Un troisième homme joue un grand rôle dans la formation du SAC, l’ancien garde du corps de De Gaulle, Achille Peretti -un Corse lui aussi-.
Ainsi défendu, De Gaulle dessine avec panache une politique d’indépendance nationale. Tout en affirmant son appartenance au camp atlantique, il remet en cause le leadership anglo-saxon. Il s’oppose à l’entrée du Royaume-Uni dans le Marché commun européen (1961 et 1967) ; Il refuse le déploiement des casques de l’ONU au Congo (1961) ; il encourage les États latino-américains à s’affranchir de l’impérialisme US (discours de Mexico, 1964) ; Il expulse l’OTAN de France et se retire du Commandement intégré de l’Alliance atlantique (1966) ; Il dénonce la Guerre du Viet-Nam (discours de Phnon Penh, 1966) ; Il condamne l’expansionnisme israélien lors de la Guerre des Six jours (1967) ; Il soutient l’indépendance du Québec (discours de Montréal 1967) ; etc…
Simultanément, De Gaulle consolide la puissance de la France en la dotant d’un complexe militaro-industriel incluant la force de dissuasion nucléaire, et en garantissant son approvisionnement énergétique. Il éloigne utilement les encombrants Corses de son entourage en leur confiant des missions à étranger.
Ainsi Étienne Léandri devient-il le trader du groupe Elf (aujourd’hui Total), tandis que Charles Pasqua devient l’homme de confiance des chefs d’États d’Afrique francophone.
Conscient qu’il ne peut défier les Anglo-Saxons sur tous les terrains à la fois, De Gaulle s’allie à la famille Rothschild. Il choisit comme Premier ministre le fondé de pouvoir de la Banque, Georges Pompidou. Les deux hommes forment un tandem efficace. L’audace politique du premier ne perd jamais de vue le réalisme économique du second.
Lorsque De Gaulle démissionne, en 1969, Georges Pompidou lui succède brièvement à la présidence avant d’être emporté par un cancer. Les gaullistes historiques n’admettent pas son leadership et s’inquiètent de son tropisme anglophile. Ils hurlent à la trahison lorsque Pompidou, secondé par le secrétaire général de l’Élysée Edouard Balladur, fait entrer « la perfide Albion » dans le Marché commun européen.
La fabrication de Nicolas Sarkozy
Ce décor étant planté, revenons-en à notre personnage principal, Nicolas Sarkozy. Né en 1955, il est le fils d’un noble hongrois, Pal Sarkösy de Nagy-Bocsa, réfugié en France après avoir fuit l’Armée rouge, et d’Andrée Mallah, une juive originaire de Thesallonique. Après avoir eu trois enfants (Guillaume, Nicolas et François), le couple divorce. Pal Sarkösy de Nagy-Bocsa se remarie avec une aristocrate, Christine de Ganay, dont il aura deux enfants (Pierre-Olivier et Caroline). Nicolas ne sera pas élevé par ses seuls parents, mais balloté dans cette famille recomposée.
Sa mère est devenue la secrétaire d’Achille Peretti. Après avoir co-fondé le SAC, le garde du corps de De Gaulle avait poursuivi une brillante carrière politique. Il avait été élu député et maire de Neuilly-sur-Seine, la plus riche banlieue résidentielle de la capitale, puis président de l’Assemblée nationale.
Malheureusement, en 1972, Achille Peretti est gravement mis en cause. Aux États-Unis, le magazine Time révèle l’existence d’une organisation criminelle secrète “l’Union corse ” qui contrôlerait une grande partie du trafic de stupéfiants entre l’Europe et l’Amérique, la fameuse « French connexion » qu’Hollywwod devait porter à l’écran. S’appuyant sur des auditions parlementaires et sur ses propres investigations, Time cite le nom d’un chef mafieux, Jean Venturi, arrêté quelques années plus tôt au Canada, et qui n’est autre que le délégué commercial de Charles Pasqua pour la société d’alcool Ricard. On évoque le nom de plusieurs familles qui dirigeraient « l’Union corse », dont les Peretti. Achille nie, mais doit renoncer à la présidence de l’Assemblée nationale et échappe même à un « suicide ».
En 1977, Pal Sarközy se sépare de sa seconde épouse, Christine de Ganay, laquelle se lie alors avec le n°2 de l’administration centrale du département d’État des États-Unis. Elle l’épouse et s’installe avec lui en Amérique. Le monde étant petit, c’est bien connu, son mari n’est autre que Frank Wisner Jr., fils du précédent. Les fonctions de Junior à la CIA ne sont pas connues, mais il clair qu’il y joue un rôle important. Nicolas, qui reste proche de sa belle-mère, de son demi-frère et de sa demi-sœur, commence à se tourner vers les États-Unis où il « bénéficie » des programmes de formation du département d’État.
À la même période, Nicolas Sarkozy adhère au parti gaulliste. Il y fréquente d’autant plus rapidement Charles Pasqua que celui-ci n’est pas seulement un leader national, mais aussi le responsable de la section départementale des Hauts-de-Seine.
En 1982, Nicolas Sarkozy, ayant terminé ses études de droit et s’étant inscrit au barreau, épouse la nièce d’Achille Peretti. Son témoin de mariage est Charles Pasqua. En tant qu’avocat, Me Sarkozy défend les intérêts des amis corses de ses mentors. Il acquiert une propriété sur l’île de beauté, à Vico, et imagine de corsiser son nom en remplaçant le « y » par un « i » : Sarkozi.
L’année suivante, il est élu maire de Neuilly-sur-Seine en remplacement de son bel-oncle, Achille Peretti, terrassé par une crise cardiaque.
Cependant, Nicolas ne tarde pas à trahir sa femme et, dès 1984, il poursuit une liaison cachée avec Cécilia, l’épouse du plus célèbre animateur de télévision français de l’époque, Jacques Martin, dont il a fait la connaissance en célébrant leur mariage en qualité de maire de Neuilly. Cette double vie dure cinq ans, avant que les amants ne quittent leurs conjoints respectifs pour construire un nouveau foyer.
Nicolas est le témoin de mariage, en 1992, de la fille de Jacques Chirac, Claude, avec un éditorialiste du Figaro. Il ne peut s’empêcher de séduire Claude et de mener une brève relation avec elle, tandis qu’il vit officiellement avec Cécilia. Le mari trompé se suicide en absorbant des drogues. La rupture est brutale et sans retour entre les Chirac et Nicolas Sarkozy.
En 1993, la gauche perd les élections législatives. Le président François Mitterrand refuse de démissionner et entre en cohabitation avec un Premier ministre de droite. Jacques Chirac, qui ambitionne la présidence et pense alors former avec Edouard Balladur un tandem comparable à celui de De Gaulle et Pompidou, refuse d’être à nouveau Premier ministre et laisse la place à son « ami de trente ans », Edouard Balladur. Malgré son passé sulfureux, Charles Pasqua devient ministre de l’Intérieur. S’il conserve la haute main sur la majiruana marocaine, il profite de sa situation pour légaliser ses autres activités en prenant le contrôle des casinos, jeux et courses en Afrique francophone. Il tisse aussi des liens en Arabie saoudite et en Israël et devient officier d’honneur du Mossad. Nicolas Sarkozy, quant à lui, est ministre du Budget et porte-parole du gouvernement.
À Washington, Frank Wisner Jr. a pris la succession de Paul Wolfowitz comme responsable de la planification politique au département de la Défense. Personne ne remarque les liens qui l’unissent au porte-parole du gouvernement français.
C’est alors que reprend au sein du parti gaulliste la tension que l’on avait connu trente ans plus tôt entre les gaullistes historiques et la droite financière, incarnée par Balladur. La nouveauté, c’est que Charles Pasqua et avec lui le jeune Nicolas Sarkozy trahissent Jacques Chirac pour se rapprocher du courant Rothschild. Tout dérape. Le conflit atteindra son apogée en 1995 lorsque Édouard Balladur se présentera contre son ex-ami Jacques Chirac à l’élection présidentielle, et sera battu. Surtout, suivant les instructions de Londres et de Washington, le gouvernement Balladur ouvre les négociations d’adhésion à l’Union européenne et à l’OTAN des États d’Europe centrale et orientale, affranchis de la tutelle soviètique.
Rien ne va plus dans le parti gaulliste où les amis d’hier sont près de s’entretuer. Pour financer sa campagne électorale, Edouard Balladur tente de faire main basse sur la caisse noire du parti gaulliste, cachée dans la double comptabilité du pétrolier Elf. À peine le vieux Étienne Léandri mort, les juges perquisitionnent la société et ses dirigeants sont incarcérés. Mais Balladur, Pasqua et Sarkozy ne parviendront jamais à récupérer le magot.
La traversée du désert
Tout au long de son premier mandat, Jacques Chirac tient Nicolas Sarkozy à distance. L’homme se fait discret durant cette longue traversée du désert. Discrètement, il continue à nouer des relations dans les cercles financiers.
En 1996, Nicolas Sarkozy ayant enfin réussi à clore une procédure de divorce qui n’en finissait pas se marie avec Cécilia. Ils ont pour témoins les deux milliardaires Martin Bouygues et Bernard Arnaud (l’homme le plus riche du pays).
Dernier acte
Bien avant la crise irakienne, Frank Wisner Jr. et ses collègues de la CIA planifient la destruction du courant gaulliste et la montée en puissance de Nicolas Sarkozy. Ils agissent en trois temps : d’abord l’élimination de la direction du parti gaulliste et la prise de contrôle de cet appareil, puis l’élimination du principal rival de droite et l’investiture du parti gaulliste à l’élection présidentielle, enfin l’élimination de tout challenger sérieux à gauche de manière à être certain d’emporter l’élection présidentielle.
Pendant des années, les média sont tenus en haleine par les révélations posthumes d’un promoteur immobilier. Avant de décéder d’une grave maladie, il a enregistré pour une raison jamais élucidée une confession en vidéo. Pour une raison encore plus obscure, la « cassette » échoue dans les mains d’un hiérarque du Parti socialiste, Dominique Strauss-Khan, qui la fait parvenir indirectement à la presse.
Si les aveux du promoteur ne débouchent sur aucune sanction judiciaire, ils ouvrent une boîte de Pandore. La principale victime des affaires successives sera le Premier ministre Alain Juppé. Pour protéger Chirac, il assume seul toutes les infractions pénales. La mise à l’écart de Juppé laisse la voie libre à Nicolas Sarkozy pour prendre la direction du parti gaulliste.
Sarkozy exploite alors sa position pour contraindre Jacques Chirac à le reprendre au gouvernement, malgré leur haine réciproque. Il sera en définitive, ministre de l’Intérieur. Erreur ! À ce poste, il contrôle les préfets et le renseignement intérieur qu’il utilise pour noyauter les grandes administrations.
Il s’occupe aussi des affaires corses. Le préfet Claude Érignac a été assassiné. Bien qu’il n’ait pas été revendiqué, le meurtre a immédiatement été interprété comme un défi lancé par les indépendantistes à la République. Après une longue traque, la police parvient à arrêter un suspect en fuite, Yvan Colonna, fils d’un député socialiste. Faisant fi de la présomption d’innocence, Nicolas Sarkozy annonce cette interpellation en accusant le suspect d’être l’assassin. C’est que la nouvelle est trop belle à deux jours du référendum que le ministre de l’Intérieur organise en Corse pour modifier le statut de l’île. Quoi qu’il en soit, les électeurs rejettent le projet Sarkozy qui, selon certains, favorise les intérêts mafieux. Bien qu’Yvan Colonna ait ultérieurement été reconnu coupable, il a toujours clamé son innocence et aucune preuve matérielle n’a été trouvée contre lui. Étrangement, l’homme s’est muré dans le silence, préférant être condamné que de révéler ce qu’il sait. Nous révélons ici que le préfet Érignac n’a pas été tué par des nationalistes, mais abattu par un tueur à gage, Igor Pecatte, immédiatement exfiltré vers l’Angola où il a été engagé à la sécurité du groupe Elf. Le mobile du crime était précisément lié aux fonctions antérieures d’Érignac, responsable des réseaux africains de Charles Pasqua au ministère de la Coopération. Quand à Yvan Colonna, c’est un ami personnel de Nicolas Sarkozy depuis des décennies et leurs enfants se sont fréquentés.
Une nouvelle affaire éclate : de faux listings circulent qui accusent mensongèrement plusieurs personnalités de cacher des comptes bancaires au Luxembourg, chez Clearstream. Parmi les personnalités diffamées : Nicolas Sarkozy. Il porte plainte et sous-entend que son rival de droite à l’élection présidentielle, le Premier ministre Dominique de Villepin, a organisé cette machination. Il ne cache pas son intention de le faire jeter en prison. En réalité, les faux listings ont été mis en circulation par des membres de la Foundation franco-américaine, dont John Negroponte était président et dont Frank Wisner Jr. est administrateur. Ce que les juges ignorent et que nous révélons ici, c’est que les listings ont été fabriqués à Londres par une officine commune de la CIA et du MI6, Hakluyt & Co, dont Frank Wisner Jr. est également administrateur. Villepin se défend de ce dont on l’accuse, mais il est mis en examen, assigné à résidence et, de facto, écarté provisoirement de la vie politique. La voie est libre à droite pour Nicolas Sarkozy.
Reste à neutraliser les candidatures d’opposition. Les cotisations d’adhésion au parti socialistes sont réduites à un niveau symbolique pour attirer de nouveaux militants. Soudainement des milliers de jeunes prennent leur carte. Parmi eux, au moins dix mille nouveaux adhérents sont en réalité des militants du Parti trotskiste « lambertiste » (du nom de son fondateur Pierre Lambert). Cette petite formation d’extrême gauche s’est historiquement mise au service de la CIA contre les communistes staliniens durant la Guerre froide (Elle est l’équivalent du SD/USA de Max Shatchman, qui a formé les néoconservateurs aux USA). Ce n’est pas la première fois que les « lambertistes » infiltrent le Parti socialiste.
Ils y ont notamment placé deux célèbres agents de la CIA : Lionel Jospin (qui est devenu Premier ministre) et Jean-Christophe Cambadélis, le principal conseiller de Dominique Strauss-Kahn.
Des primaires sont organisées au sein du Parti socialiste pour désigner son candidat à l’élection présidentielle. Deux personnalités sont en concurrence : Laurent Fabius et Ségolène Royal. Seul le premier représente un danger pour Sarkozy. Dominique Strauss-Kahn entre dans la course avec pour mission d’éliminer Fabius au dernier moment. Ce qu’il sera en mesure de faire grâce aux votes des militants « lambertistes » infiltrés, qui portent leur suffrages non pas sur son nom, mais sur celui de Royal. L’opération est possible parce que Strauss-Kahn, d’origine juive marocaine, est depuis longtemps sur le payroll des États-Unis. Les Français ignorent qu’il donne des cours à Stanford, où il a été embauché par le prévot de l’université, Condoleezza Rice. Dès sa prise de fonction, Nicolas Sarkozy et Condoleezza Rice remercieront Strauss-Kahn en le faisant élire à la direction du Fonds monétaire international.
Premiers jours à l’Élysée
Le soir du second tour de l’élection présidentielle, lorsque les instituts de sondages annoncent sa victoire probable, Nicolas Sarkozy prononce un bref discours à la nation depuis son QG de campagne. Puis, contrairement à tous les usages, il ne va pas faire la fête avec les militants de son parti, mais il se rend au Fouquet’s. La célèbre brasserie des Champs-Élysées, qui était jadis le rendez-vous de « l’Union corse » est aujourd’hui la propriété du casinotier Dominique Desseigne. Il a été mis à disposition du président élu pour y recevoir ses amis et les principaux donateurs de sa campagne. Une centaine d’invités s’y bousculent, les hommes les plus riches de France y côtoient les patrons de casinos.
Puis le président élu s’offre quelques jours de repos bien mérités. Conduit en Falcon-900 privé à Malte, il s’y repose sur le Paloma, le yacht de 65 mètres de son ami Vincent Bolloré, un milliardaire formé à la Banque Rothschild.
Enfin, Nicolas Sarkozy est investi président de la République française. Le premier décret qu’il signe n’est pas pour proclamer une amnistie, mais pour autoriser les casinos de ses amis Desseigne et Partouche à multiplier les machines à sous.
Il forme son équipe de travail et son gouvernement. Sans surprise, on y retrouve un bien trouble propriétaire de casinos (le ministre de la Jeunesse et des Sports) et le lobbyiste des casinos de l’ami Desseigne (qui devient porte-parole du parti « gaulliste »).
Nicolas Sarkozy s’appuie avant tout sur quatre hommes :
- Claude Guéant, secrétaire général du palais de l’Élysée. C’est l’ancien bras droit de Charles Pasqua.
- François Pérol, secrétaire général adjoint de l’Élysée. C’est un associé-gérant de la Banque Rothschild.
- Jean-David Lévitte, conseiller diplomatique. Fils de l’ancien directeur de l’Agence juive. Ambassadeur de France à l’ONU, il fut relevé de ses fonctions par Chirac qui le jugeait trop proche de George Bush. Alain Bauer, l’homme de l’ombre. Son nom n’apparaît pas dans les annuaires. Il est chargé des services de renseignement. Petit-fils du Grand rabbin de Lyon, ancien Grand-Maître du Grand Orient de France (la principale obédience maçonnique française) et ancien n°2 de la National Security Agency états-unienne en Europe.
- Frank Wisner Jr., qui a été nommé entre temps envoyé spécial du président Bush pour l’indépendance du Kosovo, insiste pour que Bernard Kouchner soit nommé ministre des Affaires étrangères avec une double mission prioritaire l’indépendance du Kosovo et la liquidation de la politique arabe de la France.
Kouchner, un juif d’origine balte, a débuté sa carrière en participant à la création d’une ONG humanitaire. Grâce aux financements de la National Endowment for Democracy, il a participé aux opérations de Zbigniew Brzezinski en Afghanistan, aux côtés d’Oussama Ben Laden et des frères Karzaï contre les Soviétiques. On le retrouve dans les années 90 auprès d’Alija Izetbegoviç en Bosnie-Herzégovine. De 1999 à 2001, il a été Haut représentant de l’ONU au Kosovo.
Sous le contrôle du frère cadet du président Hamid Karzaï, l’Afghanistan est devenu le premier producteur mondial de pavot. Le suc est transformé sur place en héroïne et transporté par l’US Air Force à Camp Bondsteed (Kosovo). Là, la drogue est prise en charge par les hommes d’Haçim Thaçi qui l’écoulent principalement en Europe et accessoirement aux États-Unis. Les bénéfices sont utilisés pour financer les opérations illégales de la CIA. Karzaï et Thaçi sont des amis personnels de longue date de Bernard Kouchner, qui certainement ignore leurs activités criminelles malgré les rapports internationaux qui y ont été consacrés.
Pour complèter son gouvernement, Nicolas Sarkozy nomme Christine Lagarde, ministre de l’Économie et des Finances. Elle a fait toute sa carrière aux États-Unis où elle a dirigé le prestigieux cabinet de juristes Baker & McKenzie. Au sein du Center for International & Strategic Studies de Dick Cheney, elle a co-présidé avec Zbigniew Brzezinski un groupe de travail qui a supervisé les privatisations en Pologne. Elle a organisé un intense lobying pour le compte de Lockheed Martin contre les l’avionneur français Dassault.
Nouvelle escapade durant l’été. Nicolas, Cécilia, leur maitresse commune et leurs enfants se font offrir des vacances états-uniennes à Wolfenboroo, non loin de la propriété du président Bush. La facture, cette fois, est payée par Robert F. Agostinelli, un banquier d’affaires italo-new-yorkais, sioniste et néo-conservateur pur sucre qui s’exprime dans Commentary, la revue de l’American Jewish Committee.
La réussite de Nicolas rejaillit sur son demi-frère Pierre-Olivier. Sous le nom américanisé «d’Oliver», il est nommé par Frank Carlucci (qui fut le n°2 de la CIA après avoir été recruté par Frank Wisner Sr.) directeur d’un nouveau fonds de placement du Carlyle Group (la société commune de gestion de portefeuille des Bush et des Ben Laden). Devenu le 5e noueur de deals dans le monde, il gère les principaux avoirs des fonds souverains du Koweit et de Singapour.
La côte de popularité du président est en chute libre dans les sondages. L’un de ses conseillers en communication, Jacques Séguéla, préconise de détourner l’attention du public avec de nouvelles «people stories». L’annonce du divorce avec Cécilia est publiée par Libération, le journal de son ami Edouard de Rothschild, pour couvrir les slogans des manifestants un jour de grève générale.
Plus fort encore, le communiquant organise une rencontre avec l’artiste et ex-mannequin, Carla Bruni. Quelques jours plus tard, sa liaison avec le président est officialisée et le battage médiatique couvre à nouveau les critiques politiques. Quelques semaines encore et c’est le troisième mariage de Nicolas. Cette fois, il choisit comme témoins Mathilde Agostinelli (l’épouse de Robert) et Nicolas Bazire, ancien directeur de cabinet d’Edouard Balladur devenu associé-gérant chez Rothschild.
Quand les Français auront-ils des yeux pour voir à qui ils ont à faire ?
Sources :
Commentaire sur ToutsaufSarkozy.com
Mise à jour du 16/07/2008 sur libertes.internets.wordpress.com :
Cet article est une traduction tendancieuse et non fidèle (notamment dans la coloration "antisémite") d'un article EN RUSSE publié dans une revue d'études politiques à Moscou, sur la base d'une conférence donnée il y a deux mois par Thierry Meyssan.
Contacté par téléphone, l'auteur se distancie clairement de cette traduction qui n'est pas fidèle aux propos originaux.
L'auteur a voulu démontrer les liens douteux et avérés (mais toujours passés sous silence) de Nicolas Sarkozy avec les milieux mafieux (Peretti, Léandri...) mais surtout que, dès l'âge de 17 ans, Nicolas Sarkozy a fréquenté les plus hautes sphères de la CIA (Frank Wissner). Toutes choses dont on se garde bien de nous parler.
NdR : à vous de voir !
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AP - 20/11/8 - Conditions de vie "inacceptables" en prison, justice par trop répressive, politique du chiffre pour les expulsions, arrestations d'étrangers dans les écoles... La France est de nouveau jugée sévèrement par le Conseil de l'Europe, inquiet de voir certaines politiques risquer "d'affaiblir la protection des droits de l'Homme".
Après le très dur rapport de l'ancien commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe Álvaro Gil-Robles il y a deux ans, son successeur Thomas Hammarberg a publié jeudi un nouveau réquisitoire à l'encontre de la France.
"Le plein respect des droits de l'Homme ne doit pas souffrir de considérations sécuritaires", juge-t-il, jugeant que "certaines politiques françaises en matière de prison et d'immigration risquent d'affaiblir la protection de ces droits".
Le commissaire, qui a effectué une visite en France du 21 au 23 mai, s'inquiète en premier lieu des "conditions inacceptables de vie auxquelles sont contraints de nombreux détenus", notamment en raison de la surpopulation carcérale, de la vétusté des prisons, des conditions d'hygiène qui y règnent ou de la mauvaise prise en charge des maladies psychiatriques. "Le nombre élevé de suicides dans les prisons françaises est un symptôme des déficiences structurelles du système pénitentiaire", note-t-il.
Dans son rapport, le commissaire s'inquiète de l'approche de plus en plus répressive de la justice française et recommande de soutenir la prévention et la réinsertion des condamnés.
Il pointe en particulier la rétention de sûreté, sans limitation de durée, prévue pour les condamnés jugés dangereux à l'issue de leur peine de prison, notant un "risque d'arbitraire" dû au fait que "la dangerosité (...) n'est pas une notion juridique claire". Il invite la France "à une extrême précaution" dans le recours à ce système.
"Le problème des jeunes délinquants ne sera pas résolu par des peines plus dures", martèle aussi M. Hammarberg, qui s'inquiète de la volonté du gouvernement de réécrire la justice des mineurs dans un sens plus répressif.
Le commissaire fait également part de sa "préoccupation" face au "développement de pressions" à l'encontre de victimes ou de témoins qui dénoncent des agissements commis par les forces de l'ordre. Dans sa réponse, le gouvernement assure n'avoir eu connaissance que de "deux affaires relevant de cette problématique", en lien avec la Commission nationale de déontologie de la sécurité.
Dans un autre domaine, le Conseil de l'Europe demande à Paris d'abandonner la politique du chiffre en matière d'expulsion d'étrangers sans papiers, parce que la pression sur les fonctionnaires risque d'entraîner une attitude "de plus en plus mécanique et sous un angle plus répressif". Dans sa réponse, la France assure qu'il s'agit "avant tout de donner des indicateurs à chaque département". Le ministre de l'Immigration Brice Hortefeux a demandé 26.000 expulsions cette année et entend atteindre les 30.000 en 2009.
Le rapport invite aussi la France "à revoir de façon critique l'ensemble des conditions prévalant dans les centres de rétention et à les humaniser". Il regrette "Les conditions d'accueil inacceptables" dans le centre de rétention de Mayotte, le fait que les centres de rétention ou les zones d'attente à la frontière soient "les seuls lieux en France où des mineurs de moins de treize ans sont privés de liberté" et demande à la France de ne placer les familles en rétention que "que dans des cas d'extrême nécessité". Il défend la fin des interpellations de sans-papiers dans les écoles et les préfectures.
Enfin, il dénonce la "non reconnaissance" du mode de vie nomade et "invite les autorités françaises à garantir un meilleur accès des populations roms aux soins et aux aides médicales, à l'éducation ainsi qu'au monde du travail".
Pour la Ligue des droits de l'Homme, ce rapport confirme que "toutes les personnes en situation de fragilité, de dépendance ou de marginalité, loin d'être protégées (...) sont l'objet de discours, de politiques et de pratiques administratives qui augmentent ces risques et les placent dans des situations inadmissibles et parfois inhumaines". AP
Sur Internet:
http://www.coe.int/t/commissioner/Activities/Countries/CommDH(2008)34 _F.pdf
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Posté à 6 H 35 par RR
AFP - Samedi 22 novembre, 6 h 11 - Martine Aubry a devancé Ségolène Royal de 42 voix, avec 50,02% contre 49,98%, au scrutin pour l'élection du premier secrétaire du Parti socialiste, selon une "totalisation des centralisations fédérales" publiée tôt samedi par la direction du PS.
Martine Aubry obtient 67.413 voix, tandis que Ségolène Royal en obtient 67.371, selon ces chiffres qui doivent être encore validés officiellement par les instances du PS. Au total 137.116 adhérents ont voté soit une participation de 58,87%.
François Hollande, patron sortant du PS, va convoquer un Conseil national (Parlement) du parti, a ajouté le parti dans un communiqué. Ce conseil, qui doit valider statutairement les résultats, pourrait avoir lieu mercredi, indique une source proche de la direction.
Ségolène Royal a demandé un nouveau vote des militants jeudi prochain pour élire le premier secrétaire du PS, en contestant le scrutin du deuxième tour, a annoncé son avocat Jean-Pierre Mignard. Martine Aubry a estimé en réponse qu'un nouveau scrutin pour la direction du Parti socialiste "n'a pas de raison d'être".
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AFP - 22/11/8 - Ségolène Royal contestera le résultat de l'élection au PS par "tous les moyens politiques, juridiques et judiciaires", a averti samedi sur France 2 Manuel Valls, l'un de ses principaux lieutenants. Lire la suite l'article
"Nous sommes très déterminés à ne pas nous laisser voler cette victoire. Nous utiliserons tous les moyens politiques, juridiques et judiciaires pour contester cette victoire", a-t-il lancé.
"J'appelle à une révolte des militants", a encore dit M. Valls, pour qui "il n'y a pas de victoire de Martine Aubry" et qui a renouvelé son exigence d'un nouveau vote.
La maire de Lille a obtenu 50,02% des 134.784 suffrages exprimés, soit 42 voix d'avance sur l'ex-candidate à la présidentielle, selon la comptabilisation nationale des voix transmise dans la nuit par le PS.
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Christine POUGET et Elahe MEREL
AFP - 25/11/8 - Martine Aubry est devenue officiellement mardi la première femme à diriger le Parti socialiste après quatre jours de psychodrame, avec seulement 102 voix d'avance sur sa rivale Ségolène Royal, mais elle prend un parti profondément divisé.
Devant le Conseil national, "parlement" du parti, réuni à la Mutualité, haut lieu de la gauche, ses premiers mots de première secrétaire ont été : "On va ensemble gagner pour les Français", et la maire de Lille a aussitôt tendu la main à sa rivale.
Ségolène Royal, qui s'était faite discrète toute la soirée, a appelé, après le Conseil, les militants socialistes à "l'unité" et au "rassemblement", tout en déclarant qu'elle voulait être "une force de transformation" au sein du parti, une façon d'organiser son opposition.
Le Conseil national a confirmé le résultat officiel élisant Martine Aubry à la succession de François Hollande, par 159 voix pour, 76 contre et deux abstentions. Les partisans de l'ex-candidate à l'Elysée ont voté contre, brandissant leurs cartons dans une ambiance tendue.
On décompte les cartons pour, les cartons contre. Les minutes s'écoulent, avant que le verdict tombe.
Il est 19H20 : "C'est donc Martine Aubry qui est élue première secrétaire du Parti socialiste". Ovation debout de la plupart des membres du Conseil.
Le Conseil entérine par ce vote les résultats de la "commission de récolement" chargée de trancher après les contestations ayant suivi le scrutin du 21 novembre opposant Martine Aubry à Ségolène Royal.
La commission donne Mme Aubry gagnante avec 67.451 voix contre 67.349 à Mme Royal, soit 102 voix de différence. Une première totalisation après le scrutin avait donné 42 voix d'avance à la maire de Lille.
Mme Aubry monte à la tribune et d'une voix émue, déclare : "Je dis à la droite, riez encore quelques jours car dès la semaine prochaine le parti socialiste est de retour dans la proposition".
Aubry tend immédiatement la main à sa rivale, déclarant : "Mon premier devoir, si elle accepte, est de rencontrer Ségolène et de lui dire moi, j'ai entendu comme toi ce que les militants veulent : (...) nous voulons retrouver la gauche". Elle assure Ségolène Royal que "ses amis auront toute leur place" dans l'équipe qu'elle mettra en place.
Après l'épreuve de force engagée ces derniers jours -ses partisans avaient menacé d'organiser une manifestation devant les grilles de Solférino, siège du parti- Mme Royal accepte la victoire de sa rivale, mais prévient: "Nous avons réussi à convaincre la moitié du parti, et peut être un peu plus de militants du PS".
"Toute notre énergie, nous allons la mettre à continuer à aider le PS à se transformer", dit-elle. Et elle relance son idée "essentielle" à ses yeux de faciliter l'adhésion au PS pour "un prix modique".
Autre ton chez certains de ses proches, qui continuent de maintenir leurs revendications pour un nouveau vote.
Le député Jean-Louis Bianco annonce qu'ils "maintiendront un recours en justice" si Martine Aubry "n'accepte pas un nouveau vote dans les "endroits où il y a un problème", tandis que Manuel Valls assure que des tribunaux seront "évidemment saisis" pour répondre au "déni de justice" que constitue selon lui l'élection de Mme Aubry.
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Par Gérard Bon
Reuters - 9/12/8 - A sept mois des élections européennes, la gauche française doit surmonter les déchirements du Parti socialiste et l'émiettement d'une "gauche de la gauche" qui se dispute âprement les déçus du PS et du PCF.
Des militants de tous bords déplorent "une gauche mille-feuilles" incapable de s'unir face à Nicolas Sarkozy. Et des correspondants de la presse étrangère à Paris parlent volontiers de la gauche "la plus folle du monde."
Le Parti communiste, qui ouvre jeudi à la Défense près de Paris son 34e congrès, refuse de se fondre dans une nouvelle force à gauche du PS et entend poursuivre son cavalier seul tout en amorçant quelques transformations [sic].
"Il y a des camarades qui pensent qu'il faut créer une autre force, mais ce n'est pas le choix majoritaire des communistes", a assuré cette semaine Marie-George Buffet.
La secrétaire nationale veut rester à la tête du parti, qui fut l'un des plus puissants d'Europe avec 29% des voix en 1969, mais avec une direction collégiale, au grand dam de ses opposants, qui l'accusent de verrouiller tout débat.
La ligne de la direction du PCF ne contribue pas à favoriser la création d'un nouvel ensemble à vocation majoritaire à gauche, à l'image du Die Linke (La Gauche) allemand.
D'autant que deux nouveaux mouvements aux fortes ambitions font leur apparition, le "Parti de gauche" de Jean-Luc Mélenchon, qui vient de rompre avec le PS, et le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) d'Olivier Besancenot.
S'inscrivent encore dans ce paysage les formations trotskystes de Lutte Ouvrière (LO) et du Parti ouvrier indépendant (POI), ainsi que les Verts, qui ont de nouveau le vent en poupe avec les candidatures de l'eurodéputé Daniel Cohn-Bendit et de l'altermondialiste José Bové aux européennes.
LES VERTS DOPÉS PAR LEUR RASSEMBLEMENT
Se défendant de contribuer à la balkanisation de la gauche, Jean-Luc Mélenchon affirme oeuvrer pour une clarification politique et veut constituer autour de sa nouvelle formation un front anti-traité de Lisbonne.
"Je ne suis pas une marque de savonnette en concurrence avec une autre", a-t-il lancé sur France inter.
Le Parti communiste, qui prône lui aussi la constitution de "fronts progressistes" sur les grands sujets, a saisi cette opportunité et fera alliance avec Jean-Luc Mélenchon pour les européennes de juin.
La direction communiste s'accroche à l'idée d'une reconstitution de "l'arc" qui avait permis la victoire du "non" au référendum de 2005 sur la Constitution européenne.
Mais cette stratégie désespère les anciens "réformateurs" du PCF. L'ex-secrétaire national Robert Hue a pris ses distances avec un parti qu'il juge "non-réformable", surtout depuis les 1,9% de Marie-George Buffet à la présidentielle de 2007.
L'ancien ministre communiste Jean-Claude Gayssot prône pour sa part la création d'une nouvelle force de gauche, qui irait du Parti de gauche à la LCR en passant par les Verts et le PCF.
"Cette nouvelle force doit être à la fois contestataire, unitaire indépendante du PS et constructive", explique-t-il.
De son côté, le porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire Olivier Besancenot n'a pas exclu de travailler et de "mener des campagnes" avec Jean-Luc Mélenchon. Il a cependant réfuté dans l'Express toute idée de parti commun car, explique-t-il, "Mélenchon veut faire un ancien vrai Parti socialiste."
Dans ce contexte, les Verts, favorables, eux, à l'Union européenne, ont fait taire leurs querelles pour suivre l'eurodéputé Daniel Cohn-Bendit dans un rassemblement de la famille écologique en vue des européennes.
A en croire un récent sondage Ifop, cette démarche s'avère payante puisque leur liste est créditée de 11% des intentions de vote, bien au dessus des 7,4% de 2004. Ils distancent le NPA d'Olivier Besancenot (8%), lui-même en forte hausse, ainsi que le PCF et Lutte ouvrière (4% chacun.)
Mais pour l'ex-dirigeante Dominique Voynet, l'Union des écologistes autour de Dany Le Rouge "ne doit pas être un subterfuge pour revenir à une version apolitique de l'écologie."
Gérard Bon, édité par Yves Clarisse
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Par Imhotep
AGORAVOX - 11/12/8 - Le 10 décembre était l’anniversaire des 60 ans de la déclaration universelle des droits de l’homme. Notre porteur de sac de riz africain, le trémolant colérique french doctor a étrangement choisi cette date pour assommer Rama Yade et faire un sort au secrétariat aux droits de l’homme.
Tout a commencé en fait quand la future ex-secrétaire aux droits de l’homme a refusé d’être tête de liste aux futures élections européennes en Ile-de-France. Notre Kondukator, qui transforme France Télévision en ORTF, comme il en avait transformé l’UMP (il y nomme et révoque les responsables), n’avait pas apprécié, mais pas du tout que Rama Yade ait décliné son ordre. On le sait ses colères ne sont ni froides ni de courte durée. Aussi a-t-il jugé bon d’en remettre une couche mercredi au conseil des ministres suivi d’une réunion avec les députés UMP reçus à l’Elysée. Je m’étonne toujours que la presse ne s’étonne pas à chaque fois que notre oseille et nos palais, après tout l’Elysée est à nous, le Guide n’en est que le locataire au nom de tous les français et non le propriétaire au nom de Sarkoland, servent les intérêts d’un seul parti et d’autant plus pour préparer des élections. C’est injuste et c’est de l’abus de bien national. Voilà ce qu’en rapporte Le Monde : La colère de Nicolas Sarkozy contre Rama Yade n’est pas, elle aussi, retombée. Avant la rencontre avec les parlementaires, le président de la République a fait une ferme mise au point en conseil des ministres : "Le devoir des ministres est de s’engager. Je leur demande aussi de s’engager aux élections. Leur position ne leur appartient pas. Il est très difficile de monter, plus facile de redescendre."
La secrétaire d’Etat aux droits de l’homme n’assistait pas au conseil mais ses oreilles ont dû siffler. Depuis dimanche, lorsqu’elle a publiquement annoncé qu’elle n’était pas intéressée par les élections européennes et qu’elle ne voulait pas être candidate en Ile-de-France comme l’y pressait Nicolas Sarkozy, beaucoup, dans la majorité, se demandent comment elle va pouvoir retrouver les bonnes grâces du président.
Autant vous dire que je n’ai pas été un fan de Rama Yade et que j’avais trouvé assez honteux et peu courageux son bal des faux-culs avec le Guide de tous les déserts arabiques et libyens, le prince des yourtes, soutenu dans un premier temps par une presse lèche-botte dithyrambique (celle qui sait dire non, souvenez-vous), alors qu’elle avait serré la main avec moult sourires dans son escapade sur la rive sud de la Méditerranée, et qu’elle avait ensuite expliqué avec bonnes courbettes l’excellente initiative de son mentor à Ray Ban. Mais voilà que el Ombre n’a pas été obéi. D’un coup d’un seul l’étoile montante, la symbolique minoritaire n’est plus qu’une imbécile et que cela se paye de faire un affront à l’étoile étincelante de notre bon peuple de France. Il serait bon de rappeler aussi que Rama Yade vient quand même de l’UMP, qu’elle ne vient ni de la gauche, ni du centre. Elle devait être l’autre preuve que, née hors de France - mais pas dans un bidon ville, ni après une vie de SDF, on peut malgré tout réussir. Mais le réducteur de têtes pense maintenant qu’elle l’a trop grosse et qu’il va lui montrer comment on peut la perdre en politique quand on résiste à l’Omnipotent.
Relisez cette phrase, elle est terrible : "Le devoir des ministres est de s’engager. Je leur demande aussi de s’engager aux élections. Leur position ne leur appartient pas. Il est très difficile de monter, plus facile de redescendre." Au-delà du fait que le mélange des genres persiste, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de séparation de pouvoir entre l’exécutif et le législatif, on subodore ce que l’on disait que Louis XIV possédait, le pouvoir absolu. Les ministres ne s’appartiennent pas, et d’un seul geste, d’une seule phrase, le roi soleil peut les faire descendre en enfer.
Ce qu’il y a de détestable dans cette affaire, c’est que c’est notre roitelet qui l’a choisie. Il est le seul, principal, unique, tout puissant décisionnaire et a imposé sans âme ni conscience de la nommer dans le gouvernement. Toute sa responsabilité est engagée. Rama Yade n’est finalement que ce qu’elle est. Elle l’a été pendant près de vingt mois. Ce n’est donc pas d’aujourd’hui que notre lumière astrale la découvre. Alors si comme il le dit ou fait dire, elle n’a pas de sens politique, pourquoi donc l’a-t-il prise ? Cette affaire n’est pas anodine, elle est la preuve a posteriori de la grande imposture de l’ouverture. Rama Yade n’est là que comme appeau électoraliste et elle faisait bien dans le décor. Si elle décide d’avoir une position qui se respecte, au lieu d’en admirer le courage, pour une fois, au lieu de laisser le libre arbitre, Sarkoko n’a pas supporté qu’elle ne soit pas sa chose, sa poupée vaudou.
Ce qu’il y a de plus détestable encore, ce sont les commentaires que j’ai lus ici ou là. De bons petits umpistes qui se félicitent de sa mise à l’écart. C’est la curée des groupies. Des roquets d’Internet qui se vautrent dans les entrailles d’une future dépouille.
Ce qu’il y a d’abominablement détestable, c’est la réaction de Kouchner. Lui qui avait inventé l’ingérence humanitaire, ce qui est le symbole même des droits de l’homme, ce qui se veut la preuve justement qu’il ne faut pas vendre son âme pour des canons et de biffetons, voilà qu’il prend sur lui de déclarer que ce secrétariat au droit de l’homme était une erreur et qu’il l’assume. L’ému permanent a découvert au gouvernement la Realpolitik, ce mot affreux qui permet, en détournant le regard, de tendre une main pour recevoir de l’oseille de celle du bourreau qu’il a encore libre pendant que l’autre achève sa victime. Doit-on rappeler à Kouchner cette phrase de Sarkozy prononcée au parlement européen le 13 novembre 2007 : " Dans la démocratie européenne, j’ajoute que tous ceux qui ont fait l’expérience de renoncer à la défense des Droits de l’Homme au bénéfice de contrats, n’ont pas eu les contrats et ont perdu sur le terrain des valeurs." Comment alors va-t-il pouvoir justifier ce qu’il en dit en toute contradiction (Libération) : «Je pense que j’ai eu tort de demander un secrétariat d’Etat aux droits de l’Homme. C’est une erreur. Car il y a contradiction permanente entre les droits de l’Homme et la politique étrangère d’un Etat, même en Franc», affirme Kouchner.
Le chef de la diplomatie française a estimé que Rama Yade, qui dirige ce secrétariat d’Etat rattaché au Quai d’Orsay, « a fait, avec talent, ce qu’elle a pu ». «Vous ne pouvez pas tout faire respecter, et par conséquent vous êtes attaqués en permanence. Même quand vous agissez», ajoute-t-il.
«Diriger un pays éloigne évidemment d’un certain angélisme » […]
Pour Kouchner, «on ne peut pas diriger la politique extérieure d’un pays uniquement en fonction des droits de l’Homme. Diriger un pays éloigne évidemment d’un certain angélisme». Ce vendu à sa cause, après voir enfoncé son poignard dans le cœur de Rama Yade, vrille sa dague et lui fait une oraison funèbre : Kouchner précise toutefois que ses propos visent « la structure, pas des personnalités ». «Il est important que Rama Yade s’occupe avec passion des droits des enfants et de ceux des femmes, notamment en matière de violences sexuelles. Il ne faut pas de titre pour être efficace », poursuit-il. Belle technique du compliment qui tue. Avez-vous noté ? : Il ne faut pas de titre pour être efficace. Ce qui veut dire qu’on va lui retirer le sien, de titre, à Rama Yade. Et si le contraire était vrai : avec des titres on est inefficace ? Si j’étais du 9-3, je dirais que Kouchner a une "langue de pute", mais comme je n’en suis pas, je ne le dis pas.
Cette fameuse ouverture dont deux exemplaires sont les acteurs de ce mini drame, cette tragédie à la grecque, comme les champignons, a ce goût acide et amer de la tromperie universelle et de la corruption des âmes. Kouchner trahit un idéal qu’il nous avait vendu. Kouchner trahit un membre du gouvernement pour plaire au Pacha. C’est lamentable. C’est triste. C’est la Républqiue sarkozyaque.
En fait, je vais laisser la conclusion à Rama Yade elle-même, lors, justement, d’un discours au Quai d’Orsay pour la remise du Prix des droits de l’Homme de la République française – attribué à cinq femmes – (Libération) : «Vous en trouverez toujours pour renoncer à ce beau combat» (Rama Yade).
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LIVE BLOGGING
Par Eco89
29/1/9 - Rue89 et Eco89 ont suivi avec les riverains une journée marquée par des manifestations monstre partout en France.
En résumé...
Il a donc remarqué... S'il fallait un symbole pour juger du succès de la journée de grève et de mobilisation, il aura été donné par la réaction très rapide de Nicolas Sarkozy. En qualifiant de "légitime" l'inquiétude des Français manifestée dans les cortèges massifs enregistrés dans toutes les villes du pays, et en invitant les syndicats à une concertation à l'Elysée en février, le président de la République a pris acte de la force de la mobilisation dans la rue.
Il faut dire que le pari unitaire des syndicats a été largement gagné: un immense cortège à Paris, entre Bastille et Opéra -où se sont déroulés quelques incidents violents en fin de cortège-, et des mobilisations comme on en a rarement vues dans la plupart des villes du pays.
Avec, de surcroît, une participation du secteur privé au côté des gros bataillons de la fonction publique, notamment de l'éducation nationale et des services de santé. Il y avait même quelques policiers dans les cortège, pour réclamer "du fric pour les flics"...
2,5 millions de personnes au total, selon la CGT, alors que, guerre des chiffres habituelle, la police limitait ce chiffre à 1,08 millions. Mais, au-delà du chiffre, le succès de la journée d'action était indéniable, même si la situation des transports a été meilleure que prévu.
Le message : les travailleurs sont les principales victimes de la crise.
Les partis politiques de gauche étaient eux aussi présents, avec en particulier le grand retour du Parti socialiste dans le mouvement social, ou plutôt à côté puisque les dirigeants du PS, Martine Aubry en tête, n'étaient pas dans le cortège mais sur le côté, face au Cirque d'hiver, près de la place de la République. Le PCF, le Parti de gauche, et les formations d'extrême gauche étaient également très présents.
Le message principal était le refus que les travailleurs, privés ou publics, soient les principales victimes de la crise alors que des milliards sont disponibles pour renflouer les banques ou l'industrie automobile. Ce message a été massivement scandé à travers le pays, et obligera sans doute Nicolas Sarkozy à ajuster le tir pour tenir compte de l'odeur de poudre qu'a laissé ce 29 janvier.
La contre-attaque de l'Elysée devrait notamment prendre la forme d'une grande émission de télévision en février pour faire de la "pédagogie de la crise" auprès des Français. Mais si on peut donner un conseil au président de la République, c'est de prendre conscience que les manifestants de jeudi ne se contenteront pas de pédagogie.
Nicolas Sarkozy disait récemment: "J'écoute, mais j'en tiens pas compte." Peut-être, là aussi, l'ampleur de la mobilisation l'amènera-t-elle à "tenir compte".
Pierre Haski
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Par Thierry MASURE
AFP - 29/1/9 - L'angoisse des salariés face à la crise et le mécontentement de beaucoup de Français suscité par la politique gouvernementale se sont exprimés massivement jeudi lors d'une journée d'action intersyndicale, marquée par d'imposantes manifestations, sans toutefois paralyser le pays.
La participation aux 200 défilés a atteint entre 1,08 million de personnes, selon le ministère de l'Intérieur, et 2,5 millions de personnes, selon la CGT, une mobilisation comparable aux pics de participation aux défilés contre le CPE (2006), la réforme des retraites (2003) et même le "plan Juppé" (1995).
A Paris, de 65.000 (police) à 300.000 personnes (CGT) ont défilé. Quelques échauffourées entre des jeunes et la police ont eu lieu lors de la dispersion de la manifestation place de l'Opéra.
A 21h25 la préfecture de police faisait état d'un policier blessé et de 13 interpellations. Selon des témoins, un homme a été blessé par un CRS.
A Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), quatre policiers et quatre manifestants ont été légèrement blessés.
Outre l'affluence notable à Bordeaux, Grenoble, Toulouse et Marseille, les défilés ont été marqués par la puissance de la protestation dans les villes moyennes : 7.000 à La Rochelle, 5.500 à Mulhouse, 12.000 au Puy-en-Velay, 16.000 à Tarbes selon la police.
Le PS était présent dans ou le long des cortèges, comme à Paris autour de la première secrétaire Martine Aubry pour qui "Nicolas Sarkozy doit prendre la mesure de cette grande journée de mobilisation, changer sa politique".
Au soir des défilés, alors que son plan de relance était en passe d'être adopté au Sénat, Nicolas Sarkozy a jugé "légitime" l'inquiétude qui s'est exprimée et confirmé qu'il rencontrerait les partenaires sociaux en février pour "convenir du programme des réformes à conduire en 2009".
Il s'est félicité de la "gêne limitée" occasionnée dans les transports.
Plus d'un million de fonctionnaires (26% du total selon le gouvernement) ont cessé le travail, guère plus toutefois que lors de la mobilisation contre la réforme des régimes spéciaux de retraite en novembre 2007.
Grèves et débrayages ont aussi affecté les entreprises publiques et le secteur privé, dont les salariés étaient bien visibles dans les cortèges alors que les périodes de crise marquent presque toujours un reflux des mouvements sociaux.
Le pays a toutefois échappé à un "jeudi noir". Outre les établissements scolaires où au moins la moitié des enseignants (les deux tiers selon les syndicats) ne travaillaient pas, les perturbations ont touché surtout la SNCF et les transports en commun.
Les prévisions de trafic ont été respectées (30 à 60% des trains dans la plupart des cas), la loi sur le service minimum permettant aux directions de savoir d'avance qui était gréviste.
Pour vendredi, la SNCF prévoit un retour à la normale, sans exclure quelques perturbations possibles en Ile-de-France et dans les trains régionaux.
Dans l'aérien, la grève des "aiguilleurs du ciel" a affecté surtout les vols moyen courrier et l'aviation privée.
Les antennes de télévision et de radio publiques ont été fortement perturbées et les quotidiens nationaux ne paraîtront pas vendredi.
L'ensemble des syndicats (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Unsa, Solidaires), unis autour d'une plate-forme commune pour la défense de l'emploi, du pouvoir d'achat et des services publics, "va demander à rencontrer le président Nicolas Sarkozy et le ministre du Travail (Brice Hortefeux) dans les jours à venir", selon Jean-Claude Mailly (FO).
Les syndicats, a-t-il dit, ont "des demandes précises dans le domaine du pouvoir d'achat : "coup de pouce au SMIC, conditionner les exonérations de cotisations patronales à des accords de salaires, une vraie prime transport, des négociations dans la Fonction publique".
M. Hortefeux a répondu que "sa porte était toujours ouverte" [sic].
François Chérèque (CFDT) a qualifié la journée de "réussie", avec les "plus grandes manifestations de salariés depuis une vingtaine d'années".
Ce n'est pas "un coup de colère passager, il y aura des suites", a averti Bernard Thibault (CGT).
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AGORAVOX - 13/4/9 - De passage dans le Gard le 7 avril, José Bové a commencé sa campagne pour les Européennes sous la bannière Rassemblement Europe Ecologie. Au menu : politique et résistance. En début d’après-midi, il s’est rendu à Saint-Hilaire-de-Brethmas pour rencontrer un paysan qui refuse de vendre ses terres aux promoteurs d’un projet de golf. Ensuite il s’est déplacé à Salindres pour voir le prochain site de traitement des ordures ménagères. Pour clôturer sa tournée, il a animé, dans la soirée, des débats à Saint-Christol-Les-Alès et répondu aux questions des militants.
José Bové a repris son bâton de pèlerin, Européennes obligent. Le charismatique agriculteur et ex porte- parole de la CNT[1] a sillonné - sans tracteur- le département à la vitesse du son, accompagné de Sylvain Pastor[2]. Le beau temps n’était pas au rendez-vous. Peu importe. Le baroudeur a encore laissé des traces. Admirateurs, fidèles, militants et résistants n’auraient voulu, pour rien au monde, manquer l’aubaine Bové. Comme partager avec leur « idole »un repas au Trois Lys.
L’occasion pour nous de redonner la parole à ce libertaire- lecteur d’Henry David Thoreau- toujours prisé par les médias, certes. Mais de plus en plus sous étroite surveillance lorsqu’il s’exprime ou crapahute.
Interrogé à la volée, entre deux verres, une pause cigarette et un portable omniprésent, José Bové fait le tour de l’actualité.
[1] Confédération nationale du travail, un courant proche des Anarchistes.
[2] Conseiller régional des Verts du Languedoc Roussillon.
[3] 1,32% aux élections présidentielles de 2007.
[4] Son parti avait recueilli les 500 signatures en 45 jours. Et les dernières à quelques heures de la clôture des dépôts.
[5] Projet de loi qui en raison des réticences de la société civile et à l’intérieur de l’UMP n’est pas passé.
[6] Héberger un Sans Papier. Eric Besson, le ministre de l’Identité nationale et de l’Immigration disait sur Inter mercredi 8 avril 2009 que ce délit n’est plus appliqué en France depuis 65 ans.
[7] Emission de 10 heures sur Inter.
[8] Programme culturel qui aujourd’hui ,après avoir changé d’horaire, est à 15 heures.
[9] Nicolas Sarkozy. On trouve l’intégralité discours sur internet.
[10] Dont plus de 300 bébés.
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Par Ginette Hess-Skandrani
Co-fondatrice des Verts, Ginette Hess Skandrani, militante de la cause palestinienne de la première heure revient sur le soutien qu'elle a choisi d'apporter à la Liste antisioniste de Dieudonné et à accepter d'y figurer en sixième position.
La liste antisioniste de Dieudonné dérange… Et tant mieux, cela prouve qu'elle est utile.
Elle dérange par son intitulé : liste antisioniste. Il fallait oser l'annoncer. Beaucoup de militant/es qui se prétendaient faussement «antisionistes» la dénoncent, faisant alliance, avec les sionistes de tous bords sous prétexte qu'ils n'aiment pas telle ou telle personne de la liste.
Cette liste est unique car même dans mes rêves les plus fous je ne pouvais imaginer vivre cette aventure qui est la suite logique de mon combat pour la décolonisation de toute la Palestine. Elle dérange par sa diversité. En effet, cette liste iconoclaste transcende tous les courants politiques de l'hexagone. Elle est également unique car elle est transcourant et fait un pied de nez à tous les partis politiques de gauche, comme de droite ou du centre, voir écolos, dont aucun n'ose plus se revendiquer de l'antisionisme par peur des réflexions de certaines organisations communautaires.
D'ailleurs tous les partis annoncent la même chose sur l'Europe, ce qui d'ailleurs n'intéresse plus personne et favorisera seulement les abstentionnistes. Cette liste innove par sa constitution osée et montre son originalité en réunissant des gens qui, il n'y a pas si longtemps se combattaient. Elle est à l'image de l'Europe car elle est multi couleurs, multiethnique et multiculturelle dans sa présentation.
Elle rassemble des noirs, des bronzés, des blancs, des Arabo-musulmans, sunnites et chi'ites, des Chrétiens, des Juifs, des laïcs, tous unis par le combat contre le sionisme ici ou ailleurs.
Elle se revendique d'une liberté d'expression totale et dénonce les lois iniques qui freinent la liberté de parole, de recherche, d'expression artistique.
Elle se prononce clairement pour une Europe indépendante de l'impérialisme de cet ordre mondial imposé par les USRAELIENS et responsable de la crise financière.
Elle se prononce contre l'OTAN et le Pacte atlantique qui nous entraîne à l'occupation de l'Irak et de l'Afghanistan, et prépare des guerres futures.
Tous ceux et celles qui étaient à nos côtés lors des manifestations contre la guerre (Irak, Liban, Palestine, Afghanistan) se trompent de combat en critiquant cette liste. Ils feraient mieux de se taire plutôt que de s'aller avec les sionistes.
Paris, 24 mai 2009
Source : http://www.alterinfo.net
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Note (Agoravox) :
Dieudonné a raté le coche :
Résultats Liste «Antisioniste» - Ile de France : 1,3 % ; 36398 votes
93 : 2,8% ; 95 : 1,6% ; 94 :1,5% ; 92 : 1,4% ; 91 : 1% ; Paris : 1% ; 77 : 1% ; 78 : 0,9%
Meilleurs Scores : Clichy/5,2% ; Bobigny/4,8% ;Courneuve/4,3%
Vote ethnique au vu de ces résultats notamment dans le 93.
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http://elections.interieur.gouv.fr/FE.html
Nombre % Inscrits % Votants
Inscrits 44 282 679
Abstentions 26 282 225 - 59,35%
Votants 18 000 454 - 40,65%
Blancs ou nuls 781 480 - 1,76% 4,34 %
Exprimés 17 218 974 - 38,88% 95,66 %
Nuances de listes - Voix - % Exprimés - Sièges
Listes de la majorité (LMAJ) 4 798 921 : 27,87 % 29 élus
Listes du Parti socialiste (LSOC) : 2 837 674 16,48 % 14 élus
Listes des Verts (LVEC) 2 802 950 : 16,28 % 14 élus
Listes centre-MoDem (LCMD) 1 455 225 : 8,45 % 6 élus
Listes du PCF et du Parti de gauche (LCOP) 1 041 755 : 6,05 % 4 élus
Listes du Front national (LFN) 1 091 681 : 6,34 % 3 élus
Listes divers droite (LDVD) 1 160 933 : 6,74 % 1 élu
Listes divers gauche (LDVG) : 81 045 0,47 % 1 élu
Listes d'extrême-gauche (LEXG) 1 050 170 : 6,10 % - 0 élu
Autres liste (LAUT) 768 375 : 4,46 % - 0 élu
Listes d'extrême-droite (LEXD) 87 276 : 0,51 % 0 élu
Listes régionaliste (LREG) 42 969 : 0,25 % - 0 élu
En raison des arrondis à la deuxième décimale, la somme des %Exprimés peut ne pas être égale à 100,00% .
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AGORAVOX
Les 72 nouveaux élus français au Parlement européen
Listes de la majorité (LMAJ) 4 798 921 : 27,87 % 29 élus
Listes du Parti socialiste (LSOC) : 2 837 674 16,48 % 14 élus
Listes des Verts (LVEC) 2 802 950 : 16,28 % 14 élus
Listes centre-MoDem (LCMD) 1 455 225 : 8,45 % 6 élus
Listes du PCF et du Parti de gauche (LCOP) 1 041 755 : 6,05 % 4 élus
Listes du Front national (LFN) 1 091 681 : 6,34 % 3 élus
Listes divers droite (LDVD) 1 160 933 : 6,74 % 1 élu
Listes divers gauche (LDVG) : 81 045 0,47 % 1 élu
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Nord-Ouest :
Dominique Riquet (UMP) - Tokia Saifi (UMP) - Jean-Paul Gauzès (UMP) - Pascale Gruny (UMP)
Gilles Pargneaux (PS) - Estelle Grelier (PS)
Hélène Flautre (EE)
Marine Le Pen (FN)
Corinne Lepage (MoDem)
Jacky Hénin (FDG)
Ouest :
Christophe Béchu (UMP) - Elisabeth Morin (UMP) - Alain Cadec (UMP)
Bernadette Vergnaud (PS) - Stéphane Le Foll (PS)
Yannick Jadot (EE) - Nicole Kiil Nielsen (EE)
Sylvie Goulard (MoDem)
Philippe De Villiers (Libertas)
Sud-Ouest :
Dominique Baudis (UMP) - Christine de Veyrac (UMP) - Alain Lamassoure (UMP) - Marie-Thérèse Sanchez-Schmid (UMP)
Kader Arif (PS) - Françoise Castex (PS)
José Bové (EE) - Catherine Grèze (EE)
Robert Rochefort (MoDem)
Jean-Luc Melanchon (FDG)
Sud-Est :
François Grossetête (UMP) - Damien Abad (UMP) - Dominique Vlasto (UMP) - Gaston Franco (UMP) - Nora Berra (UMP)
Michèle Rivasi (EE) - François Alfonsi (EE) - Malika Benarab-Attou (EE)
Vincent Peillon (PS) - Sylvie Guillaume (PS)
Jean-Marie Le Pen (FN)
Jean-Luc Bennahmias (MoDem) [ex Vert]
Marie-Christine Vergiat (FDG)
Est :
Jospeh Daul (UMP) - Véronique Mathieu (UMP) - Arnaud (Danjean) (UMP) - Michèle Striffler (UMP)
Catherine Trautmann (PS) - Liem Hoang-Ngoc (PS)
Sandrine Bélier (EE)
Bruno Gollnisch (FN)
Jean-François Kahn (Modem)
Île de France :
Michel Barnier (UMP) - Rachida Dati (UMP) - Jean-Marie Cavada (Nouveau Centre-UMP) - Marielle Gallo (UMP) - Philippe Juvin (UMP)
Daniel Cohn-Bendit (EE) - Eva Joly (EE) - Pascal Canfin (EE) - Karima Delli (EE)
Harlem Désir (PS) - Pervenche Berès (PS)
Marielle de Sarnez (MoDem)
Patrick Le Hyaric (FDG)
Centre : Jean-Pierre Audy (UMP) - Sophie Auconie (Nouveau Centre-UMP) - Brice Hortefeux (UMP)
Henri Weber (PS)
Jean-Paul Besset (EE)
Outre-mer :
Marie-Luce Penchard (UMP)
Elie Hoarau (DVG)
Ericka Bareigts (PS)
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Et voilà : avec 28 % des 40 % qui ont voté, soit même pas 12 % des électeurs, l’UMP a 40 % des députés !
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EUROPEENNES - 20minutes.fr - 7/6/9 - Selon les premières estimations, le parti de François Bayrou s'effondre à 8,7% tandis qu'Europe Ecologie gagne la troisième place à 14,8%...
Le scrutin 2009 des élections européennes aura été plus surprenant que prévu en France. Si l'abstention est à peu près conforme à ce qui avait été annoncé, les premiers résultats, en revanche, réservent une surprise de taille: le succès du parti Europe Ecologie, qui obtiendrait 14,8% de suffrages, selon une estimation de TNS-Sofres-Logica pour Radio-France, France Télévisions et «Le Monde». Les Verts ravissent ainsi aisément la troisième place au MoDem. Le parti de François Bayrou, qui misait sur 13 à 14% selon les derniers sondages, s'effondre à 8,7%. Un score très décevant pour la première élection nationale du parti centriste et très problématique pour les deux prochaines échéances électorales, les régionales de 2010 et bien sûr la présidentielle de 2012.
François Bayrou a-t-il payé sa sortie face à Daniel Cohn-Bendit dans «A vous de juger» sur France 2 jeudi dernier ? Sondeurs et politologues avaient en tout cas estimé que ce faux-pas pourrait lui coûter cher. D'autres suggèrent que la diffusion de «Home», de Yann Arthus Bertrand, vendredi soir sur France 2, n'est pas sans lien avec le bond en avant des Verts. Ce documentaire consacré à l'environnement a réuni 8,3 millions de télespectateurs.
Martine Aubry rate son premier test électoral
Autre déçu de cette élection, le Parti socialiste, qui ne serait même pas parvenu à atteindre la barre des 20%. A 17,5%, le PS perdrait quasiment plus de dix points par rapport à l'élection de 2004 (28,9%), son meilleur score aux européennes. Une grosse déception pour Martine Aubry, dont les élections européennes constituaient le premier test national. Nombreux sont ceux qui ont reproché au parti de faire de nouveau campagne sur le vote sanction et non sur son programme.
Le parti de la majorité, lui, a plutôt de quoi pavoiser, dans la mesure où avec 28,3%, il aurait presque réussi à égaliser son meilleur score depuis 1989. Emmené à l'époque par Valéry Giscard d'Estaing, le RPR allié à l'UDF avait réalisé 28,8%. Comme le rappelait Laurent Wauquiez ce dimanche soir, secrétaire d'Etat chargé de l'Emploi, «c'est la première fois depuis 1979 que le parti du président arrive en tête aux élections européennes». L'UMP semble avoir bénéficié d'une campagne axée sur le bilan de la présidence française de Nicolas Sarkozy, dont l'électorat ne s'est pas trop effrité par rapport au premier tour de la présidentielle en 2007, où il avait recueilli 31% des suffrages.
Le résultat de l'UMP est malgré tout à relativiser au regard de l'ensemble des suffrages réalisés par les partis de l'opposition. Le PS, le MoDem, Europe Ecologie et le Front de gauche (PCF/Parti de gauche) totalisent presque à eux seuls 50% des voix. «La droite dispose de peu de réserves en dehors de l'UMP et du Nouveau centre, et ne part pas en si bonne posture pour les régionales de 2010», analyse le politologue Vincent Tiberj, chercheur à Sciences-Po.
Percée de l'extrême gauche
A la gauche du PS, c'est finalement le Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon et Marie-Georges Buffet qui occuperait la première place, avec 6,3% des voix. Le Nouveau parti anticapitaliste d'Olivier Besancenot ne recueillerait que 5% pour son premier test électoral. C'est toutefois beaucoup mieux qu'en 2004, où La LCR et LO n'avaient totalisé que 2,6%.
L'extrême droite, elle, est plutôt en recul. Le Front national a réussi à dépasser la barre des 5%, avec 6,5% mais fait beaucoup mois bien qu'en 2004, où le parti de Jean-Marie Le Pen avait gagné sept députés obtenus (9,81%). Quant à Libertas, le ticket Nihous-de Villiers ne semble pas avoir convaincu, qui ne seraient pas sûrs d'atteindre les 5% (4,9 à 5%) nécessaires pour obtenir un siège. En 2004, le parti Chasse pêche nature et traditions et le Mouvement pour la France avaient totalisé 8,4% des suffrages. Les deux partis, dont la critique de l'Europe était un élément constitutif de l'identité, ont peut-être souffert de la campagne très axée sur la sécurité de l'UMP et de l'arrivée du parti souverainiste de Nicolas Dupont-Aignan, Debout la République.
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Par Réagir Blandine Seigle et Julien Duffé
LeParisien.fr - 8/6/9 - Contrairement aux scrutins précédents, la Seine-Saint-Denis suit la tendance nationale. Le tandem UMP Barnier-Dati termine en tête dans 23 villes sur 40, avec ses meilleurs scores dans ses bastions du Raincy (41,8 % contre 26,3 % en 2004), Gournay, Villemomble et Montfermeil. Mais le vrai événement de cette élection européenne, marquée comme il y a cinq ans par une très forte abstention (à Stains à peine un électeur sur cinq s’est rendu aux urnes), c’est le score d’Europe Ecologie.
Le PS en déroute
La liste conduite par Daniel Cohn-Bendit et Eva Joly termine en tête dans huit villes de gauche (Saint-Denis, Montreuil, Saint-Ouen, L’Ile-Saint-Denis, Les Lilas, Romainville, Le Pré et Pantin). Elle devance le PS presque partout, jusque dans le fief du président du conseil général, Claude Bartolone, Le Pré-Saint-Gervais, où elle obtient 24,6 % contre 22,5 % à liste d’Harlem Désir. Son meilleur score est aux Lilas, avec 27,1 %.
En 2004, les écologistes n’avaient obtenu que 6,8 % des voix dans le 93. Très clairement, ils ont mordu sur l’électorat socialiste.
Le PS est en effet le grand perdant de la soirée. En 2004, il avait fini en tête avec 25,7 % des voix dans le 93 et a depuis remporté toutes les élections en Seine-Saint-Denis. Hier, c’était la déroute. Le PS termine premier dans quatre villes seulement, à Neuilly-sur-Marne (23,9 % son meilleur score), Bondy, Pierrefitte et La Courneuve. Dans 26 villes, il n’est qu’en troisième voire en quatrième position.
Du coup, le Front de gauche retrouve quelques couleurs et finit en tête dans quatre villes, trois communistes, Bobigny, Stains (avec 22,9 % son meilleur score) et Villetaneuse, et même dans la socialiste Aubervilliers. Mais au Blanc-Mesnil, la ville de Marie-George Buffet, c’est l’UMP qui devance le Front de gauche.
Le Parisien
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par Sébastien Ticavet
AGORAVOX - 24/6/9 - Nous ne retiendrons que deux choses du remaniement ministériel annoncé ce soir sur le perron de l’Elysée, qui ont pour principal intérêt de faire tomber les masques d’un Système si volontiers menteur et manipulateur.
D’abord, la nomination de Pierre Lellouche au poste de secrétaire d’Etat chargé des affaires européennes. Nous nous réjouissons de cette nomination, qui met plus que jamais au grand jour la réalité du projet européen : mettre en place une Europe ultralibérale alignée sur Washington, en détruisant pour cela les nations à même de définir un autre modèle.
Pierre Lellouche en effet est un ultralibéral, et surtout un ultra-atlantiste, qui a toujours épousé les vues de la diplomatie américaine et ses guerres. Zélé défenseur de l’OTAN dont il a un temps présidé l’assemblée parlementaire, favorable à la guerre en Afghanistan, favorable à la guerre en Irak en 2003, violemment opposé à la position française de l’époque, et surtout favorable à l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne !
Vous avez bien lu, Nicolas Sarkozy, soi-disant opposé à l’entrée de la Turquie dans l’Europe, vient de nommer ce soir un secrétaire d’Etat aux affaires européennes qui soutient précisément la position inverse, dans un moment critique où d’importants choix stratégiques devront être faits pour l’avenir.
Nous nous félicitons ensuite des nouveaux progrès de "l’ouverture", qui demeure bien évidemment une ouverture sur les étiquettes et non sur les idées.
Encore un peu plus qu’hier, le gouvernement est UMPS-MODEM, c’est à dire conforme à la réalité des clivages. C’est en cela qu’on doit se réjouir.
Avec l’arrivée de Frédéric Mitterrand et de Michel Mercier, trésorier du Modem, on s’éloigne un peu plus du mythe d’un clivage irréductible entre le PS, le Modem et l’UMP. Ces trois partis font partie du même camp idéologique, partageant sur la quasi-totalité des sujets les mêmes opinions. Il est donc très sain de les regrouper dans le même gouvernement. Ainsi, il sera plus dur demain de mentir aux Français en orchestrant une opposition entre trois partis complices de la politique menée depuis 25 ans. Les électeurs pourront un peu plus qu’hier comprendre que l’alternative véritable ne se situe pas dans ces partis libéraux, européistes et libre-échangistes, mais en dehors.
Un pro-Turquie aux affaires européennes et un nouveau pas vers la nécessaire constitution d’un parti unique du Système, UMPS MODEM, voilà qui fait tomber de nouveaux masques. De quoi satisfaire tous ceux qui, comme nous, se battent pour la réalité des clivages et la vérité des débats.
Bien involontairement, avec ce remaniement, Nicolas Sarkozy et le Système qu’il incarne ont aidé ce soir leurs véritables opposants.
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Les réactions les plus appréciées
Par Stéphane ARLEN
24/6/9 - Remaniement ministériel : aucun intérêt, sauf... Sauf la nomination de Pierre Lellouche aux Affaires européennes.
Pierre Lellouche, c’est ce pauvre type qui toujours a défendu la parole des États-Unis, qui inlassablement a appelé la France à intervenir en Irak, c’est aussi celui qui est partisan, comme les États-Unis sur lesquels il est aligné, de l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne. On notera au passage que nommer aux Affaires européennes le pire suppôt de la politique impérialiste états-unienne, c’est vouloir casser toute indépendance européenne, et mettre un défenseur de l’entrée de la Turquie, c’est montrer clairement que l’unique mot d’ordre de l’UMP aux élections européennes n’était qu’une foutaise de plus.
Mais Pierre Lellouche est aussi un homme agressif et hautement dangereux pour les libertés. En accord avec son idéologie qui le conduit à intervenir brutalement pour imposer ses idées belliqueuses, il n’hésite pas à menacer de mort un élu de la République, à savoir Jean-Luc Mélenchon.
Bref, avec Pierre Lellouche, c’est la Turquie qui fera (comme prévu) son entrée dans l’UE, c’est la guerre d’Irak qui aurait vu la participation de la France au sein d’une UE sous domination de l’OTAN, c’est la liberté d’expression qui est menacée de mort.
Et c’est surtout sans doute la prochaine guerre d’Iran qu’on prépare.
Stéphane ARLEN
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Propos recueillis par Eric Nunès
Lemonde.fr - 15/10/9 - Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, auteurs, entre autres, des "Ghettos du gotha" (Seuil, 2007), passent au crible de leur regard de sociologues les codes sociaux de la grande bourgeoisie. Bons connaisseurs de l'Ouest parisien, ils analysent la polémique née de la candidature de Jean Sarkozy à la présidence de l'Etablissement public d'aménagement de La Défense (EPAD).
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Jean Sarkozy, fils du président de la République, est propulsé candidat de la présidence de l'EPAD. Ce type de cooptation est-il représentatif des pratiques de la grande bourgeoisie de l'Ouest parisien ?
Monique Pinçon-Charlot : Nicolas Sarkozy est un homme politique qui représente la classe dominante avec ses liens, ses réseaux, ses cercles et ses clubs. Toutefois, il marque une différence avec ce milieu : avec lui , son appartenance se voit. Il vend la mèche, il donne à voir comment cette classe sociale fonctionne.
Pierre Bourdieu a théorisé que pour que le pouvoir puisse fonctionner, il devait être méconnu. Les classes dominées ne doivent pas connaître les mécanismes du pouvoir. Avec Nicolas Sarkozy, nous sommes dans un mode de fonctionnement original. Dès la nuit du Fouquet's, au soir de son élection, il choisit ses invités et envoie ce message : désormais le monde des affaires sera au cœur du système politique français. Nous sommes face à un népotisme de nouveau riche.
Nicolas Sarkozy joue-t-il volontairement avec les codes sociaux de la grande bourgeoisie ?
Michel Pinçon : Nicolas Sarkozy a vécu à Neuilly sur Seine, dans les Hauts-de-Seine. Il en a été maire pendant près de 20 ans. Il connaît donc parfaitement les codes de cette société. Néanmoins, durant la première période de son quinquennat, c'est l'argent que Nicolas Sarkozy a mis en avant. On lui a conseillé de faire machine arrière sur ce point et il l'a fait.
Dans le cas de son fils Jean, il brûle les étapes dans son ambition de créer une lignée. D'autres avant lui, dans le milieu politique, ont construit une dynastie comme les Debré ou les Poniatowski. Mais là, il veut aller trop vite. Encore une fois, il se comporte en nouveau riche. Il n'a pas la bienséance d'attendre que les choses soient mûres.
Monique Pinçon-Charlot : L'ascension du fils à marche forcée ne respecte pas le temps de la légitimation, de la légitimité, de l'installation de l'individu dans le champ politique. Lorsque Jean Sarkozy dit qu'il a été élu, c'est vrai ! Mais il n'avait pas vraiment de concurrent à ce poste et les élections étaient gagnées d'avance. Cela ne le rend pas plus crédible.
Michel Pinçon : Dans cette bizarrerie, car c'est une bizarrerie d'avoir un garçon âgé de 23 ans à la tête d'un établissement aussi important, Nicolas Sarkozy marque sa différence avec ceux qu'il sert. Les grands patrons initient leurs enfants au monde des affaires, via les meilleures écoles, des stages dans les filiales du groupe familial. Les héritiers ne sont pas lâchés comme ça dans un milieu aussi complexe. Ce qui se passe pour la présidence de l'EPAD est ahurissant.
L'affichage, le manque de précaution marquent-ils la différence entre les Sarkozy et la grande bourgeoisie traditionnelle ?
Michel Pinçon : Les propos tenus cette semaine par Nicolas Sarkozy à l'occasion de la réforme du lycée sont emblématique de son fonctionnement. Il a dit : "Ce qui compte en France pour réussir, ce n'est plus d'être bien né, c'est de travailler dur et d'avoir fait la preuve, par ses études, par son travail, de sa valeur". Il suit alors une stratégie de communication qui l'amène a prononcer les mots que les Français veulent entendre : mérite, diplôme, travail... Le même jour, il illustre exactement l'inverse en voulant que son fils prenne la tête de l'EPAD, un népotisme mis en évidence sans complexe.
Monique Pinçon-Charlot : Il nous reste à voir si lors des prochains rendez-vous électoraux, le "vieil argent", avec ses codes et ses valeurs, sanctionnera l'attitude de Nicolas Sarkozy. Aujourd'hui, je suis d'avis qu'il ne sanctionnera pas.
Note (Wikipedia) ; Le népotisme (emprunt à l'italien nepotismo, de nipote, «neveu») est la tendance de certains papes, et par extension de certains dirigeants, à favoriser l'ascension de leur famille ou leur entourage dans la hiérarchie dont ils sont le sommet.
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Voila.fr - 31/3/10 - Dix jours après la défaite de son camp aux régionales, le président Nicolas Sarkozy poursuit sa descente aux enfers des sondages, passant pour la première fois, selon Sofres-Logica, sous la barre symbolique des 30%.
Le chef de l'Etat est crédité de 28% de confiance dans la dernière enquête de cet institut, à paraître vendredi dans le Figaro Magazine. Un taux inédit pour lui : son plus bas dans ce baromètre était, en février, puis en mars 2010, de 31%.
Parallèlement, 70% des personnes interrogées disent ne pas lui faire confiance : cinq points de plus qu'il y a un mois.
Ce record à l'envers du président est cependant loin du plus bas enregistré par son prédécesseur Jacques Chirac: 16% de confiance en juillet 2006, rappelle Emmanuel Rivière, directeur du département stratégies d'opinion à la Sofres.
Mais il a d'ores et déjà enfoncé celui de François Mitterrand. A son pire niveau, notamment avant les législatives de 1993 désastreuses pour la gauche, ce dernier engrangeait encore 31% de confiance.
M. Sarkozy a perdu notamment parmi les plus âgés, catégorie jusque-là fidèle, relève le politologue de la Sofres.
Ce sondage en confirme d'autres qui, vague après vague, ont montré depuis les 14 et 21 mars que le président Sarkozy paie au prix fort la déroute UMP-NC aux régionales. Les opinions en sa faveur reculent, quel que soit l'institut.
"Le fait de perdre une élection ajoute une dimension supplémentaire à la perte de confiance, même s'il ne s'est pas passé grand chose dans l'action du président. D'autant que cette défaite s'est accompagnée de dissensions, incertitudes, interrogations" dans son camp, fait valoir M. Rivière.
Illustration de cette dégradation de l'image présidentielle : mardi, Ipsos relevait que 57% des Français ne souhaitaient pas que le chef de l'Etat se représente en 2012.
La veille, dans un sondage du même institut pour Le Point, la popularité de M. Sarkozy fondait de sept points en un mois, à 32%, son score le plus bas depuis son accession à l'Elysée.
Même pente dans le baromètre mensuel Ifop/JDD dimanche: moins six points de popularité, 30% de satisfaits, un plancher.
Sept Français sur dix estiment que Nicolas Sarkozy n'a pas tiré les leçons des régionales, selon un sondage Harris Interactive pour RTL, diffusé vendredi.
Coup de grâce : si la présidentielle avait lieu dans la foulée des régionales, M. Sarkozy serait très légèrement devancé (26%) par la patronne du PS Martine Aubry (27%) (Ifop pour Sud-Ouest Dimanche). Le chef de l'Etat perdrait plus de cinq points par rapport au résultat du premier tour qui l'avait porté à la présidence de la République (31,2% en 2007).
Maigre consolation, dans une enquête CSA pour LCP : le président sortant arriverait en tête au premier tour, avec 35% des suffrages, devant Mme Aubry à 31%. Mais la première secrétaire le battrait au tour décisif par 52% contre 48%.
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Par Thierry Lévêque, édité par Guy Kerivel
Reuters - 18/5/10- Un organe de contrôle indépendant a émis pour la neuvième et dernière année consécutive en France des critiques sur les gardes à vue policières, en particulier sur la pratique de la "fouille à nu", systématique et brutale.
C'est le dernier rapport de la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS), créée en 2000 et appelée à être supprimée.
Ses pouvoirs seront transférés au nouveau "Défenseur des droits" créé par la réforme constitutionnelle de 2008. Il aura moins de pouvoirs et sera nommé par l'Elysée.
Les remarques de la CNDS sont particulièrement sévères à l'encontre de la hiérarchie de la police qui, dit-elle dans son rapport, diffuse certes des circulaires de manière formelle mais n'engage jamais les poursuites pénales ou disciplinaires individuelles préconisées contre les auteurs des abus.
Le rapport intervient alors que le débat est très vif sur la garde à vue, privation de liberté banalisée, utilisée près de 900.000 fois en France l'an dernier. La multiplication des cas litigieux a conduit les avocats à lancer une guérilla juridique. Le gouvernement a promis une réforme.
La CNDS semble penser que cette réforme ne s'impose pas car, écrit-elle, "la seule application des textes normatifs existants et de la jurisprudence suffirait à éviter les manquements les plus fréquents". Pourtant, la police semble en faire parfois peu de cas, estime-t-elle.
LES "FOUILLES À NU" ABUSIVES
Une importante partie du rapport est consacrée à la fouille à nu, procédure quasi systématique consistant à dénuder entièrement une personne gardée à vue puis à lui introduire un doigt dans les parties intimes afin de s'assurer qu'elle n'y a rien caché.
La CNDS souhaite désormais une loi sur cette pratique, afin de l'encadrer strictement. Elle relève en effet plusieurs cas où elle est selon elle inutile, telle qu'une affaire concernant un membre d'une association de défense des étrangers ou une autre visant un sexagénaire soupçonné de conduite sans permis.
"La commission rappelle une fois encore que la fouille à nu est une pratique attentatoire à la dignité et qu'elle doit être proportionnée au but à atteindre - la découverte d'objets illicites ou dangereux pour la sécurité des personnes", lit-on dans le rapport.
La CNDS propose donc de privilégier d'autres moyens, tels que les détecteurs de métaux et les scanners.
Elle juge utile d'interdire par la loi les fouilles à nu en présence de plusieurs personnes, d'imposer que la personne qui fouille soit du même sexe que le suspect, que la répétition des fouilles - fréquente entre commissariat et palais de justice - soit limitée. Elle suggère aussi de permettre des poursuites disciplinaires en cas de fouille abusives.
Pour ce dernier rapport, la CNDS dresse aussi des constats sévères, identiques à ceux des années précédentes, concernant des faits de violences sur des étrangers expulsables, d'injures, de contrôles d'identité illégaux et de placement discutable ou illégal de mineurs en centre de rétention.
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Par Elizabeth Pineau
Reuters - 19-6-10 - Dominique de Villepin a lancé samedi à Paris "République solidaire", mouvement politique destiné à nourrir ses ambitions présidentielles pour 2012, en invitant les Français à renverser de "nouvelles Bastille".
Dans un discours d'une heure et demie prononcé devant plusieurs milliers de personnes - plus de 6.000 selon les organisateurs - réunies dans une salle du XIIIe arrondissement, l'ancien Premier ministre a porté sur les fonts baptismaux son "mouvement de rassemblement".
Une formation "au-dessus des partis, ouvert(e) à tous, quelles que soient nos origines, quelles que soient nos croyances, quels que soient nos engagements", a-t-il dit, appelant à le rejoindre les "gaullistes, libéraux, centristes, socialistes, communistes", mais aussi les "orphelins de la République" ayant renoncé à voter.
"J'ai besoin de vous, j'ai besoin de votre force pour porter notre espérance commune, j'ai besoin de votre courage pour changer le cours des choses, j'ai besoin de votre passion pour engager le sursaut de la France, car nous croyons au destin de la France", a-t-il déclaré sur un ton solennel.
S'il n'a pas précisé s'il serait candidat à l'élection présidentielle en 2012, il a donné les grandes lignes d'une "politique qui redresse" la France pour les "dix ans à venir".
"A 56 ans, je ne m'engage pas par ambition, encore moins par opposition à qui que ce soit. J'ai écarté toute rancune. Je ne m'engage que parce que je pense que les Français ont besoin d'une autre voix", a-t-il assuré, laissant entendre que la querelle avec Nicolas Sarkozy, qui a atteint son paroxysme cet hiver avec le procès Clearstream, était close.
L'ex-Premier ministre n'a cependant pas épargné l'équipe au pouvoir, dont il a dénoncé "la fuite en avant sécuritaire", une réponse à la crise qui revient à "mettre un cierge à une croissance miraculeuse", dans un pays où "la menace et l'insulte s'installent au coeur du pouvoir".
"Je suis issu de la majorité. Mais, comme une majorité de Français, je ne me reconnais pas dans le discours, je ne me reconnais pas dans les décisions prises aujourd'hui par le gouvernement", a-t-il rappelé.
Quelques semaines après l'entrée au gouvernement du villepiniste Georges Tron, il a dénoncé "les petits jeux tactiques de l'ouverture qui abaissent la politique",.
"UN NOUVEL ANCIEN RÉGIME"
Pour cet "appel du 19-Juin" aux mots pesés, Dominique de Villepin a pris des accents gaulliens, faisant applaudir à plusieurs reprises l'ancien président Jacques Chirac.
"Nous refusons de n'être plus que l'ombre d'un peuple, nous refusons de devenir des étrangers les uns pour les autres", a-t-il dit.
Estimant que la France était entrée "sans le dire, dans un nouvel Ancien régime", il a invité à renverser les "nouvelles Bastille" que sont l'argent, le pouvoir "quand ressurgit l'esprit de cour" et les discriminations" qui "ferment la porte de l'emploi ou du logement au gré de la couleur de peau".
Affirmant avoir tiré les leçons de la crise du Contrat première embauche (CPE), retiré sous la pression populaire lorsqu'il était à Matignon, il a proposé que chaque entreprise de plus de 500 salariés embauche un minimum de jeunes de moins de 25 ans.
Dans le public enthousiaste où certains ont crié "Villepin président", beaucoup portaient des T-shirts marqués des mots "Tous solidaires" barrés de la lettre "V" et des badges "Je kiffe Dominique de Villepin".
Elodie Brossard, 30 ans, est venue '"pour voir". "Moi j'ai un problème avec Nicolas Sarkozy. Il a des qualités, mais il me fait peur", a dit cette habitante de la banlieue parisienne.
Le député François Goulard et les anciennes ministres Brigitte Girardin et Marie-Anne Montchamp, respectivement secrétaire générale et porte-parole de "République solidaire", étaient parmi les quelques personnalités présentes.
L'ancien ministre Azouz Begag a dit voir en Dominique de Villepin "un homme qui va réussir à gagner sans diviser les Français, sans balancer des carcasses de mouton dans les baignoires des appartements, sans crier à tue-tête que la France doit choisir son immigration, pas la subir".
"Villepin, c'est la classe", a dit l'ancien membre du gouvernement Villepin, aujourd'hui adhérent du MoDem.
Le député de Dordogne Daniel Garrigue, sans étiquette depuis son départ de l'UMP, est "sûr" que Dominique de Villepin se présentera en 2012 car "il représente un courant qui est très fort dans l'opinion et qui n'est pas représenté aujourd'hui".
Edité par Clément Guillou
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Reuters - 11-7-10 - La candidate Europe Ecologie, Anny Poursinoff, a été élue dimanche au second tour de l'élection législative partielle dans la 10e circonscription des Yvelines, battant le candidat UMP Jean-Frédéric Poisson.
La candidate écologiste a obtenu 51,72% des suffrages exprimés (15.198 voix) contre 48,28% % pour le candidat de l'UMP (14.104 voix).
Le taux de participation, qui avait été de 26,75% au premier tour le 4 juillet, a été de 29,42%%.
Verts et socialistes ont réussi leur pari de battre une droite malmenée par les affaires et veulent y voir une forme d'avertissement envers l'exécutif après trois semaines empoisonnées par l'affaire Woerth/Bettencourt.
Pour Eddie Ait, président du Groupe PRG au Conseil Régional d'Ile-de-France, cette victoire "est un véritable coup de semonce contre l'UMP, une condamnation de la politique liberticide et ultra libérale mise en oeuvre par le gouvernement Fillon."
L'élection le 27 septembre dernier de Jean-Frédéric Poisson avait été invalidée le 20 mai par le Conseil constitutionnel qui avait ramené l'avance du candidat UMP de 5 à une voix.
Il avait été élu en remplacement de Christine Boutin (UMP), ministre du Logement, qui, après son éviction du gouvernement à l'issue des élections régionales du printemps 2009, avait décidé de ne pas retrouver son siège de député.
La candidate d'Europe Ecologie, qui avait le soutien du PS, était arrivée en tête du premier tour avec 42,62% des suffrages exprimés (11.420 voix). Le candidat UMP avait recueilli 40,71% des suffrages (10.909 voix).
Avec l'élection d'Anny Poursinoff, le nombre de députés écologistes va passer de trois à quatre. Elle rejoindra Yves Cochet, François de Rugy et Noël Mamère qui font partie du groupe de la gauche démocrate et républicaine (GDR).
Ce groupe rassemble les communistes, les écologistes, les élus du Parti de Gauche et des divers gauche.
Martine Billard, députée de Paris, a quitté les Verts il y a quelques mois pour rejoindre le Parti de Gauche.
Emile Picy, édité par Gérard Bon
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par Edwy Plenel
MEDIAPART - 11 août 2010 - La diversion xénophobe organisée par le pouvoir pour tenter de faire oublier le feuilleton Bettencourt est un tournant du quinquennat: désormais, Nicolas Sarkozy est un président hors la loi. La fonction que le suffrage populaire lui a confiée en 2007 lui impose de veiller au respect d'une Constitution qui «assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine». Par son discours de Grenoble visant les personnes « d'origine étrangère », il a donc violé la loi fondamentale et, par conséquent, manqué aux devoirs de sa charge. Cet événement ne saurait être traité à la légère par les républicains et les démocrates, de quelque bord qu'ils soient : il oblige au sursaut le plus large et le plus solennel.
Président de la République française depuis 2007, Nicolas Sarkozy occupe une fonction qui ne lui appartient pas. Il n'a pas été élu pour satisfaire son bon plaisir ou son libre arbitre, mais pour remplir un rôle constitutionnel dont il n'a pas le droit de s'écarter, sauf à renier son mandat. « La souveraineté nationale appartient au peuple », énonce l'article 3 de notre Constitution qui ajoute : «Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s'en attribuer l'exercice.» Quant à l'individu que l'expression d'un suffrage «universel, égal et secret» a placé à l'Elysée, sa marge de manœuvre est précisément définie par l'article 5 : «Le président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l'Etat.»
Il suffit donc de relire la loi fondamentale, sur laquelle repose notre Etat de droit – ou ce qui en reste –, pour prendre la mesure de la rupture survenue le 30 juillet, à Grenoble, au détour du discours de Nicolas Sarkozy : la France a dorénavant pour président un délinquant constitutionnel, un président devenu hors la loi. Car le premier article de la Constitution, dont la place éminente dit bien l'importance, ne se contente pas de définir la France comme « une République indivisible, laïque, démocratique et sociale » – ces deux derniers adjectifs étant trop souvent oubliés. Cet article ajoute immédiatement : «Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances.»
De plus, le préambule qui précède et, donc, ouvre la Constitution souligne que «le peuple français proclame solennellement son attachement aux Droits de l'homme et aux principes de la souveraineté nationale» tels qu'ils ressortent non seulement de la Déclaration de 1789 mais du préambule de la Constitution de 1946, issue du combat contre le nazisme et le pétainisme. Lequel préambule proclame que «tout être humain, sans distinction de race, de religion ni de croyance, possède des droits inaliénables et sacrés».
Nul besoin d'être un constitutionnaliste chevronné pour comprendre que Nicolas Sarkozy a commis une faute contre la nation, la république et le peuple tels qu'ils sont définis par notre loi fondamentale. Par l'affirmation que «la nationalité doit pouvoir être retirée à toute personne d'origine étrangère qui aurait volontairement porté atteinte à la vie d'un fonctionnaire de police, d'un militaire de la gendarmerie ou de toute autre personne dépositaire de l'autorité publique», le chef de l'Etat a publiquement proposé d'instaurer deux catégories de Français et de ruiner le principe d'égalité devant la loi, en créant une nationalité conditionnelle pour les Français d'origine étrangère.
Peu importent les précautions ou les ajustements ultérieurs, ces mots sont à eux seuls une rupture avec la Constitution que, plus que tout autre, le président doit respecter. Ils le sont sur le fond, mais aussi dans la forme puisque cette transgression a été préparée à la manière d'un coup d'Etat, dans le secret de l'Elysée et sans consultation du gouvernement, par un tout petit cercle de conseillers autour du seul secrétaire général de la présidence. A mille lieues donc de ce «fonctionnement régulier des pouvoirs publics» que le président de la République est constitutionnellement chargé d'assurer.
Ce n'est évidemment pas le premier abus de pouvoir de cette présidence, mais c'est le premier qui s'en prend au fondement même de la souveraineté: le peuple. Le peuple, c'est-à-dire tous les citoyens qui le composent, tous ces Français égaux devant la loi quels que soient leur passé et leurs ancêtres, tous ces individus dont la somme fait une nation républicaine parce qu'assemblée sans distinction d'origine. Ce peuple-là préexiste au président qu'il a momentanément élu, et il n'est pas au pouvoir de ce dernier d'en changer la composition, ne serait-ce qu'en pensée.
Système présidentiel s'il en est, la démocratie américaine n'interdit-elle pas explicitement, dans son quatorzième amendement, de faire ou d'appliquer «des lois qui restreindraient les privilèges ou les immunités des citoyens des Etats-Unis» ? Instauré en 1868, ce verrou américain est né de la guerre de Sécession qui mit fin à l'esclavage des Noirs, tout comme le refus constitutionnel de distinguer entre Français selon l'origine est né de la guerre de Libération qui, en Europe, mit fin aux persécutions contre les Juifs et les Tsiganes.
Ces précisions historiques disent la gravité de l'enjeu. En faisant de la déchéance nationale le pivot de son discours sécuritaire, Nicolas Sarkozy a officialisé la xénophobie et le racisme comme ressorts de sa pédagogie politique. Proclamer que des Français peuvent être exclus de la communauté nationale au nom de leur «origine étrangère», c'est consacrer l'étranger comme figure du danger, de la délinquance et de la déviance. C'est affirmer que la France abriterait un peuple innocent, sain et pur que contamineraient des populations allogènes, extérieures ou différentes.
C'est encourager des persécutions de tous ordres contre les Français qui, dans l'ordinaire des préjugés contemporains, font figure d'étrangers, c'est-à-dire tous nos compatriotes issus des immigrations coloniale ou postcoloniale, arabes ou noirs, de culture ou de confession musulmane. Que cette ignominie soit aussi une diversion politicienne, celle d'un pouvoir discrédité, ne saurait autoriser à la relativiser: si un crime a bien été commis contre la République, son histoire, ses principes et ses valeurs, on ne comprendrait pas qu'il ne soit pas dénoncé sans répit et sanctionné sans pitié.
Un imaginaire d'exclusion, de tri et de sélection
«Français ou voyou, il faut choisir», a tranquillement déclaré, lundi 9 août, Christian Estrosi dont on peine à croire qu'il est ministre de l'industrie, activité qui a l'étranger pour horizon commercial, et maire de Nice, ville devenue française il y a seulement 150 ans. Les arguties sécuritaires, manipulations statistiques et généralisations ethniques n'ont ici d'autre finalité que d'installer dans les esprits cette croyance idéologique: le Français d'origine étrangère est un criminel en puissance qui menace la véritable identité française. Or ce n'est là que l'énoncé sommaire du credo raciste, du racisme comme idéologie, terreau de politiques criminelles dans notre modernité.
Nous n'en sommes certes pas là. Mais nous nous sommes un peu trop habitués. Habitués à relativiser, à nuancer, à laisser dire et faire. A permettre ainsi que ce poison s'installe et se diffuse comme s'il s'agissait d'un argument rationnel ou d'un constat factuel. A nous taire, au lieu de nous dresser, massivement et fermement, pour dire, à l'adresse de ces personnes qui nous représentent (élus) ou qui nous administrent (ministres), qu'ils profèrent des bêtises doublées d'infamies.
Aurions-nous oublié que Brice Hortefeux, toujours ministre de l'intérieur et proche compagnon de Nicolas Sarkozy, est sous le coup d'une récente condamnation pour injure raciale par le tribunal correctionnel de Paris, précisément pour avoir présenté «négativement du seul fait de leur origine les personnes d'origine arabe» ? Et que loin de démissionner, voire simplement de s'excuser, il a fait appel du jugement, assumant sans réserve des propos qui exprimaient l'ordinaire des préjugés racistes ?
Ils assument ce qu'ils disent et ils savent ce qu'ils font. C'est ainsi le même Brice Hortefeux qui entend étendre la déchéance de nationalité aux cas d'excision ou de polygamie, annonce dont chacun aura compris qu'elle vise explicitement une religion, l'islam, fût-ce en ses versions obscurantistes. En imposant la déchéance nationale comme urgence politique, Nicolas Sarkozy savait fort bien qu'il convoquait un imaginaire d'exclusion, de tri et de sélection, où xénophobie et racisme s'entretiennent et s'épanouissent.
A peine renversée la République et instauré l'Etat français, les 10 et 11 juillet 1940, le premier geste du régime de Vichy fut de promulguer, le 16 juillet, une loi «relative à la procédure de déchéance de la qualité de Français». Dans la foulée, le 17 juillet, les naturalisés furent exclus de toute la fonction publique, puis, successivement, dès l'année 1940, des professions suivantes: médecins, dentistes, pharmaciens, avocats, vétérinaires, architectes. Le 22 juillet, une nouvelle «loi» – en fait, l'acte autoritaire d'un pouvoir dictatorial, le maréchal Pétain exerçant seul le pouvoir législatif – instaura une procédure expéditive de révision des naturalisations. Enfin, le 23 juillet 1940, était promulguée la « loi relative à la déchéance de la nationalité à l'égard des Français qui ont quitté la France », dont furent notamment victimes Charles de Gaulle et Pierre Mendès France.
Le premier statut des Juifs suivit, mais plus tard, le 3 octobre 1940. En moins de deux semaines d'existence, le régime de Vichy n'eut donc qu'une obsession, avant d'accompagner de son propre chef l'extermination d'hommes, de femmes et d'enfants à raison de leur origine: la déchéance nationale, son extension et son application. Ainsi, nous savons, d'expérience nationale douloureuse, tout comme d'autres peuples, que le tri entre nationaux n'est pas sans relation avec la sélection entre humains. Non pas, évidemment, qu'il y ait une commune mesure entre les deux opérations, ni forcément enchaînement inévitable. Mais, de l'une à l'autre, laisser faire la première, c'est rendre possible la seconde.
Elargie et renforcée, la déchéance nationale devient une pathologie du droit de la nationalité : elle ouvre une brèche dans laquelle peuvent s'engouffrer les fantasmes de communauté nationale épurée, avec des hiérarchies d'appartenance et de loyauté. Sauf à créer des apatrides, humains exclus des cités humaines, la déchéance ne saurait concerner que des doubles nationaux, ayant à leur disposition une nation de secours. Mais la volontaire généralité du propos présidentiel sur «toute personne d'origine étrangère» montre bien que ce pouvoir joue sciemment avec le feu, au mépris du droit international. Et qu'une fois le pas franchi, il peut s'agir de tout autre chose : d'une exclusion à raison d'une origine – fantasmée ou objective, culturelle, ethnique ou religieuse – bien plus encore que d'une autre nationalité.
L'engrenage tient de l'évidence. C'est bien pourquoi nos récentes Républiques, que l'on se gardera pourtant d'idéaliser sur ce terrain de la nationalité, n'en ont pas moins tenu à distance la déchéance nationale, exclusion exceptionnelle, voire rarissime. Quand, entre 1940 et 1944, sous Vichy, il y eut 15.154 dénaturalisations dont une majorité de Français juifs, pour un peu moins de 2.000 naturalisations d'adultes, la Troisième République n'appliqua que 16 déchéances entre 1927 et 1940 pour 261.000 naturalisations d'adultes. Rappelant que, depuis la fin des années 1950, la déchéance pour déloyauté, dont est passible tout Français qui possède une nationalité étrangère, « est tombée en désuétude », l'historien Patrick Weil souligne que la déchéance nationale est aujourd'hui «dormante», ne concernant qu'un ou deux cas par an. «Elle représente, ajoute-t-il dans Qu'est-ce qu'un Français ? (Folio, 2004), une sorte d'arme de dissuasion, un article 16 de notre droit de la nationalité.»
Ces comparaisons sont instructives : tout comme la bombe atomique ou l'état d'exception, la déchéance nationale est faite pour ne pas servir. Elle est en quelque sorte l'impensé violent et autoritaire de notre droit de la nationalité. Un reliquat du passé, notamment de la guerre froide. De fait, la plupart des vieilles démocraties ne l'ont gardée en réserve que pour des situations extrêmement rares et sortant de l'ordinaire, touchant à l'espionnage entre nations. Vouloir l'actualiser et l'étendre, jusqu'à viser les comportements culturels jugés déviants de certains Français, c'est donc ressusciter une idéologie de l'exclusion et de la purification, celle-là même contre laquelle se sont reconstruites nos démocraties européennes depuis 1945.
Quelles que soient ses suites concrètes, cette transgression politique libère une violence qui n'est pas seulement symbolique. Le pacte social qui soude une nation autour d'un peuple souverain, communauté d'hommes libres assemblés librement, est rompu depuis le sommet de l'Etat. Un discours de guerre civile, agressant une partie de la population, toujours la même, tient lieu de parole officielle. L'Etat de droit et les libertés fondamentales sont allègrement piétinés, ainsi que l'illustre la proposition délirante du député UMP Eric Ciotti d'emprisonner les parents d'enfants délinquants. Tout comme est monstrueuse l'invention juridique du ministre de l'intérieur Brice Hortefeux, qualifiant de «présumé coupable» Liès Hebbadj, ce Nantais cyniquement promu symbole du Français «d'origine étrangère» qu'il faudrait déchoir de sa nationalité.
On aurait tort de se rassurer en pensant qu'il ne s'agit là que de paroles : ces mots produisent forcément des actes, tant cette hystérie verbale est un appel à la violence. En ce sens, le crime contre la République se double d'une provocation contre la Nation, son unité et sa concorde.
Une situation d'exception qui appelle un sursaut solennel
Quand un président renie lui-même les devoirs de sa charge, peut-on faire comme si la fonction était dissociable de celui qui l'occupe ? Peut-on continuer à jouer le jeu politique comme avant, alors même que ce pouvoir montre, chaque jour, qu'il ne respecte aucune règle du jeu préétablie? La gauche peut-elle continuer à répondre sur le terrain de l'efficacité sécuritaire comme s'il s'agissait d'un débat rationnel, entre gens partageant les mêmes valeurs ? Et ce qui reste de gaullistes sincères peuvent-ils accompagner, ne serait-ce que par leur appartenance à l'UMP, une politique qui renie l'héritage de la Résistance ?
L'énormité de la transgression présidentielle a suscité d'opportunes réactions et des protestations bienvenues. Mais l'on sent pourtant comme une retenue, voire un embarras. Craignant le piège d'une polémique estivale loin des urgences sociales et ne voulant pas paraître en retrait sur le terrain sécuritaire, la gauche se veut d'abord responsable et raisonnable. Du coup, elle ne solennise pas sa protestation, renvoyant Nicolas Sarkozy à l'agitation excessive qui l'anime. D'autres voudraient croire qu'il ne s'agit là que des «erreurs» d'une présidence qui vaudrait mieux que cette surenchère démagogique, accélérée par son affolement panique après l'affaire Bettencourt.
C'est se tromper doublement, dans l'analyse comme dans la perspective. Alliage de xénophobie et de violence, la politique de la peur est, depuis l'origine, au ressort du sarkozysme, de sa marche vers la présidence comme de sa gestion du pouvoir. En 2005, les mots incendiaires – notamment le «kärcher» d'Argenteuil – du ministre de l'intérieur précédèrent l'incendie des banlieues, provoqué par sa gestion à la fois mensongère et guerrière du drame de Clichy-sous-Bois. En 2007, la tirade islamophobe du candidat à la présidence, où polygamie, excision et mouton égorgé dans la baignoire étaient amalgamés pour dessiner une menace musulmane, précéda l'annonce d'un ministère de l'immigration et de l'identité nationale, énoncé explicite du danger de corruption de la seconde par la première. En 2009 enfin, rattrapé à mi-mandat par sa triple faillite économique, sociale et morale, le président élu en 2007 persistait en lançant l'offensive aujourd'hui relancée sur l'identité nationale, campagne dont les référents idéologiques sont clairement ceux de la droite extrême de l'entre-deux-guerres.
Cette constance, frisant l'entêtement, montre bien que les diversions politiciennes n'excluent pas les convictions politiques. Et, de fait, qu'est-ce que la promotion de la xénophobie et la diffusion du racisme, au cœur des discours et des actes officiels, sinon une diversion à l'usage des classes populaires par rapport aux réalités sociales qu'elles endurent ? Vieille et dangereuse recette où la guerre des pauvres fait la paix des riches; où le plus grand nombre est renvoyé aux peurs et aux haines tandis qu'une infime minorité s'enferme dans une citadelle de confort et d'indifférence.
De ce point de vue, la cohérence du sarkozysme se retrouve aussi dans sa façon de dire et de faire: une pédagogie, à la fois verbale et gestuelle, de la violence; la mise en scène d'un pouvoir dont la force brute serait la légitimité permanente, la tension le ressort essentiel et la brutalité la tentation récurrente. L'imaginaire de cette présidence est policier, d'une police sans limites ni freins, colonisant l'Etat, ses préfectures et ses discours, ses administrations et ses lois. Ce qu'elle installe, avec détermination, c'est un Etat de guerre intérieure, un Etat policier de guerre sociale qui entretient l'affrontement entre les opprimés et les dominés en les dressant les uns contre les autres par l'exacerbation des hiérarchies d'origine et d'appartenance.
Rencontre entre des institutions déséquilibrées, sans contre-pouvoirs substantiels, et un personnage transgressif, sans conscience des limites de son désir, cette présidence nous oblige au sursaut, entre courage et audace. Pas demain ou après-demain, dans la tranquillité illusoire des urnes de 2012. Mais maintenant, tout de suite, dans la réalité concrète d'un rassemblement républicain. Tous ceux qui tergiversent ou calculent, conseillent de patienter ou d'attendre, n'auront à leur disposition que leur impuissance et leur solitude quand la violence présidentielle aura fait son effet, diffusé la peur et réveillé les haines, faute d'avoir été d'emblée enrayée par une force nouvelle, aussi unie que déterminée, aussi rassemblée que convaincue.
L'événement de Grenoble le prouve, si l'on en doutait encore : à la différence de ses prédécesseurs, qu'ils fussent de gauche ou de droite, ce président-là est prêt à tout pour sauver ses intérêts, y compris à la perdition de la République, de ses valeurs et de ses principes. En manquant aux devoirs de sa fonction, Nicolas Sarkozy a créé une situation d'exception qui appelle une réaction de hauteur et de conviction, sans petitesse ni sectarisme, une protestation à la fois solennelle et rigoureuse, un front du refus unitaire et pacifique. Comme le serait n'importe quel délinquant inconscient, le président de la République doit être rappelé à la loi, à cette loi fondamentale qu'il a piétinée. Et c'est au peuple souverain qu'il revient de le faire par la force de son insurrection civique.
http://www.mediapart.fr/journal/france/110810/sarkozy-contre-la-republique-un-president-hors-la-loi
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Par Thierry Brun
Politis.fr - 16/10/10 - Sevriena, une nouvelle société d’assurance spécialisée dans la retraite par capitalisation, créée par Guillaume Sarkozy, entend bien profiter de la réforme des retraites. Histoire d’une opportune naissance destinée à rafler un juteux pactole compris en 40 et 110 milliards d’euros.
«Je garantirai la pérennité du régime de retraite… Je ne changerai pas le régime par répartition (…) par un régime où chacun épargnerait de son côté… Il faudra que tout soit mis sur la table : l’âge de la retraite, la durée de cotisation et la pénibilité. La seule piste que je ferme tout de suite, c’est celle de la diminution des pensions… La réforme des retraites concernera tout le monde… Les pensions sont trop basses... »
Nicolas Sarkozy sur TF1 le 25 janvier 2010.
Nicolas Sarkozy veut-il vraiment de sauver le régime de retraite par répartition ? Plusieurs faits récents contredisent cette profession de foi présidentielle. Nicolas Sarkozy est arc-bouté sur le projet de loi réformant les retraites pour d’autres raisons : la future loi contient quelques articles destinés à booster la retraite par capitalisation [1] au détriment de l’actuel système par répartition. Du sur mesure pour les banques et sociétés d’assurance, en particulier Malakoff Médéric qui n’existe que depuis 2008 et est devenu dès sa création le premier groupe paritaire de protection sociale en France, avec plus de 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires.
Ce groupe dirigé par Guillaume Sarkozy, frère du chef de l’État, a le vent en poupe et a misé gros sur l’adoption de la réforme des retraites. Car il a récemment créé avec la Caisse nationale de prévoyance (CNP Assurances), premier assureur de personnes en France avec un chiffre d’affaires de 31,5 milliards d’euros en 2007, une société d’assurance du nom de Sevriena dont le destin programmé consiste à développer massivement la retraite par capitalisation. Cette société a déjà prévu une forte croissance de ses résultats : un document confidentiel (voir plus bas) estime le potentiel de création de valeur de cette entreprise à 634 millions d’euros dans 10 ans et à 1,2 milliards dans 20 ans.
Peu de citoyens en seront informés : les principales banques et sociétés d’assurance guettent avec impatience l’adoption définitive du projet de réforme des retraites, notamment parce qu’il contient un dispositif que Nicolas Sarkozy et le gouvernement se gardent bien d’ébruiter. En effet, si l’on examine attentivement le texte de la réforme, les préoccupations réelles de Nicolas Sarkozy sont très éloignées du sauvetage de l’actuel système de retraite. Les dernières pages du projet de réforme des retraites adoptés le 15 septembre à l’Assemblée nationale contiennent un «titre V» entièrement consacré à la retraite par capitalisation, comme nous l’écrivions dans Politis (numéro du jeudi 23 septembre 2010).
Certes, ce n’est pas le cœur de la réforme, mais cette partie du projet de loi, nommée : «Mesures relatives à l’épargne retraite», décline une série de mesures dans un article 32 de cinq pages, qui va profondément modifier la réglementation de la retraite par capitalisation, jurent les spécialistes de l’épargne retraite. Pour les assureurs et les banques, un grand pas est désormais franchi : cet article 32 permettra de dynamiter le système de retraite par répartition, un souhait depuis longtemps exprimé par le groupe mutualiste Malakoff Médéric du frère de Nicolas Sarkozy.
Pendant la procédure parlementaire accélérée, qui a débuté en juin 2010 par l’audition d’Eric Woerth à l’Assemblée nationale, dans un parfait timing, Malakoff Médéric a lancé avec la Caisse nationale de prévoyance (CNP) la nouvelle société d’assurance Sevriena. « Guillaume Sarkozy a engagé son entreprise dans une politique visant à en faire un acteur majeur de la retraite complémentaire privée. Et il a trouvé des alliés autrement plus puissants que lui, en l’occurrence la Caisse des dépôts et consignations (CDC), le bras armé financier de l’Etat, et sa filiale la Caisse nationale de prévoyance (CNP). Ensemble, tous ces partenaires vont créer, le 1er janvier prochain, une société commune qui rêve de rafler une bonne part du marché qui se profile », a rappelé récemment Médiapart (ici). En clair, la réforme est un formidable outil qui conduira à « l’asphyxie financière des grands régimes par répartition» et sera donc « propice à l’éclosion de ces grands fonds de pension qui n’étaient pas encore parvenus à s’acclimater en France, à quelques rares exceptions près».
D’ores et déjà sur les rangs, le groupe Malakoff Médéric a pris une longueur d’avance. Réunie à Paris le lundi 21 juin 2010, écrit Emmanuel Cogos, directeur adjoint du développement de l’agence de presse AEF, qui traite quotidiennement des questions de Protection sociale, de Ressources humaines (ici), «l’association sommitale du groupe de retraite et de prévoyance Malakoff Médéric a donné son feu vert à la réalisation du «projet M», nom de code du projet d’épargne retraite que prépare ce groupe, dirigé par Guillaume Sarkozy, avec la CNP, filiale de la Caisse des dépôts» (ici).
Selon l’Agefi, agence économique et financière, le conseil d’administration de l’assureur coté «a approuvé les modalités de création de cette coentreprise, baptisée Sevriena» et le «démarrage opérationnel de Sevriena, qui héritera des portefeuilles de ses deux maisons mères, est prévu pour janvier 2011» (ici) L’affaire est désormais bien engagée.
L’autorité de la concurrence a officiellement enregistré le 18 juin 2010 l’opération de concentration en cours entre le Groupe Malakoff Médéric et le groupe CNP. Le document fourni par les parties indique que les deux groupes envisagent la création d’une société commune dont les activités seront « la création, la gestion, la distribution de produits de retraite complémentaire par capitalisation, à titre collectif ou individuel, principalement à destination des entreprises et de leurs salariés, des associations et de leurs adhérents, des travailleurs non salariés et des retraites ; la création, la gestion et la distribution de produits d’épargne salariale à destination des entreprises et des salariés des entreprises ainsi que la tenue de compte et conservation ; et, à titre accessoire, la distribution de services liés à la retraite ».
Le document officiel du Bulletin des annonces obligatoires (Balo) daté du 23 juin 2010 a formalisé les opérations de capitalisation de Sevriena, qui se sont achevées fin juillet 2010. Et l’on apprend de source syndicale que Guillaume Sarkozy devrait en occuper le poste de président du conseil de surveillance.
Notons ici la simultanéité des événements : la mise en place de la future société d’assurance, qui proposera ses produits de retraite par capitalisation en 2011, se fait dans la période pendant laquelle le gouvernement lance son projet de réforme des retraites. En fait, dès 2008. La caisse des dépôts et consignations (CDC), l’assureur public CNP et le groupe de protection sociale mutualiste Médéric veulent créer une filiale commune spécialisée dans le financement des retraites. Leur idée est de compenser l’érosion des taux de remplacement, c’est-à-dire du niveau des pensions versées par les régimes obligatoires, en proposant des solutions de retraite complémentaires aux salariés cadres et non-cadres.
Médéric compte profiter de l’expérience de la CNP, un partenaire de premier plan d’entreprises de toutes tailles pour les retraites complémentaires. La CNP assure notamment la gestion des régimes Préfon (fonds de pension destiné aux agents de la fonction publique) et Fonpel (fonds de pension destiné aux élus locaux). Et la joint venture Sevriena promet de belles perspectives avec la réforme des retraites.
Un document confidentiel daté de mars 2009, intitulé : «Projet de regroupement des activités d’épargne retraite et d’épargne salariale de CNP assurance, de Malakoff Médéric et de Quatre» souligne qu’à l’horizon 2020, « une baisse du taux de remplacement de l’ordre de 8 % est attendue pour une carrière complète. Cette baisse est toutefois variable selon le niveau du salaire et le profil de carrière». Le document note ainsi que «Pour les salariés qui auront subi des «trous» de carrière et pour les générations qui prendront leur retraite après 2020, la baisse du taux de remplacement sera plus forte» et a estimé le montant potentiel de collecte d’épargne retraite «qui est nécessaire pour financer le maintien du niveau de vie des futurs retraités» en 2020.
Ainsi un juteux gâteau est convoité, «compris entre 40 milliards d’euros et 110 milliards d’euros, suivant les hypothèses de comportement des individus». Ce document de 2009 exprime aussi «la nécessité de développer une nouvelle offre d’épargne retraite» qui a quelques similitudes avec l’actuelle réforme.
Rien n’a donc été laissé au hasard. L’émergence prochaine de Sevriena montre que Nicolas Sarkozy et son gouvernement sont loin d’avoir tourné la page de la capitalisation. Ainsi, le document confidentiel de 2009 révèle que « la structure née d’un partenariat équilibré entre la CDC, CNP Assurances et le Groupe MM [Médéric] aura une action décisive dans la prise de conscience du marché et une contribution majeure au financement des besoins de retraite des salariés, cadres et non cadres. En dix ans, elle s’imposera comme le leader des solutions d’épargne retraite collective et individuelle avec une part de marché de plus de 17% en retraite collective et 4% en retraite individuelle».
La réforme Sarkozy vise justement à renforcer l’épargne retraite créée par la réforme Fillon de 2003. Elle répond aussi à une demande expresse du Medef qui, en mai, avait rencontré le ministre du Travail, Eric Woerth. Laurence Parisot, présidente du Medef, avait alors réclamé « un nouveau dispositif très incitatif, voire obligatoire, de système par capitalisation». Avant sa rencontre avec le ministre, la patronne du Medef avait vanté les «vertus» de la capitalisation, qui «crée des richesses et n’en ponctionne pas», et estimé que, «sur le long terme, l’évolution des marchés est toujours gagnante». On comprend désormais pourquoi le Medef, dont Guillaume Sarkozy a été un temps son vice-président, trouve tant de vertu à la capitalisation.
Les discussions autour du projet de loi les incitent à aller vite. Le vœu de l’administratrice de la BNP Paribas, une des banques très favorables à la retraite par capitalisation, a été exaucé haut la main par les députés UMP proches des banques et des assureurs. Les amendements déposés par Xavier Bertrand, Arnaud Robinet et surtout par le très libéral Yannick Paternotte, secrétaire général des réformateurs, ont servi de base au texte adopté par l’Assemblée nationale.
Xavier Paternotte a présenté pas moins de 15 amendements relatifs à l’épargne retraite, et en a cosigné pas moins de 90 autres avec ses collègues. Et en fervent promoteur du «second pilier de la capitalisation», le député a réussi son coup en obtenant, en juillet 2010, le feu vert de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale et la bénédiction des assureurs.
La logique du texte adopté est claire : « Nous voulons inscrire l’épargne retraite comme un appui [à la retraite par répartition] et non comme un tabou », a plaidé Arnaud Robinet. Ainsi, le projet de réforme des retraites prévoit que la moitié des sommes perçues par un salarié au titre de la participation aux résultats de l’entreprise sera, sauf avis contraire dudit salarié, obligatoirement versée sur le plan d’épargne pour la retraite collectif (Perco).
Les députés UMP ont étendu cette mesure à d’autres formes de capitalisation qui bénéficient d’avantages fiscaux : le plan d’épargne retraite d’entreprise (Pere) et le plan d’épargne retraite populaire (Perp). Enfin, pour renforcer l’attractivité de la retraite par capitalisation, l’homme lige de Nicolas Sarkozy, secrétaire général de l’UMP, Xavier Bertrand, est coauteur d’une mesure qui permet une sortie en capital, certes limitée à 20 %, lors du départ en retraite.
Xavier Paternotte n’hésite pas à reprendre à son compte les arguments du Medef pour expliquer ce volet de la réforme des retraites : «Relancer l’épargne retraite constitue une urgence sociale et un gage de compétitivité du tissu économique, favorable à l’emploi de demain». C’est oublier le caractère très inégalitaire et la logique de ces fonds d’épargne retraite qui cherchent à maximiser les rendements et prennent des risques sur les marchés financiers. La crise a par ailleurs infligé un cinglant démenti à ceux qui juraient que le rendement du système par capitalisation était supérieur à celui du système par répartition.
Mais peu importe. Le recul de la retraite par répartition depuis les premières grandes réformes, qui ont commencé dans les années 1990, s’est accompagné de la mise en place progressive des fonds de pension «à la française» qui sont un enjeu de taille pour les compagnies d’assurance et le capital financier. Laisser un champ de plusieurs centaines de milliards hors des marchés financiers leur est insupportable. Sevriena se chargera de récupérer cette manne.
La montée de la capitalisation
On doit au très libéral Alain Madelin l’instauration en 1994 de la première retraite par capitalisation, un an après la réforme de 1993. Elle concerne les non salariés (industriels, professions libérales, commerçants) et son encours est de 19 milliards d’euros en 2009. Il faudra attendre 1997 et l’adoption de la loi Thomas (qui sera abrogée en 2002) pour que naissent les plans d’épargne retraite, autre nom de la retraite par capitalisation. En 2003, la réforme de François Fillon favorise le développement de l’épargne retraite individuelle, avec la création du plan d’épargne retraite populaire (Perp), qui s’adresse aux 9,2 millions de salariés du privé imposables et du plan d’épargne retraite collectif (Perco) qui remplace le plan partenarial d’épargne salariale volontaire (PPESV), créé par la gauche en 2001. Le Perp a drainé 5,3 milliards d’euros en 2009 et le Perco, 3 milliards, jugés nettement insuffisant par les sociétés d’assurances qui convoitent les quelque 100 milliards d’euros de la retraite par répartition. Rappelons que le Perp et le Perco ont été institués par des amendements déposés par Hervé Novelli, chef de file des libéraux au sein de l’UMP, et par un certain… Eric Woerth. Au total, tous produits confondus, l’encours de l’épargne retraite est de 123,8 milliards d’euros en 2009.
Notes
[1] Dans un système de retraite «par répartition», on prélève des cotisations sociales qui sont immédiatement reversées aux retraités. Dans un système de retraite «par capitalisation», l’épargne individuelle est placée dans des institutions financières (fonds de pension, compagnies d’assurances…). En France, les fonds de pension ont pris le nom d’ «épargne retraite», sans doute pour ne pas effrayer les salariés trop bien informés.
Réactions à cet article
13 Messages de forum
Sevriena, l’entreprise sarkozyste de démolition des retraites
18 octobre 11:33, par Janick
Le sieur Sarkozy installe une dynastie ou quoi ?
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Sevriena, l’entreprise sarkozyste de démolition des retraites
18 octobre 13:11, par BIGGLOP
Bonjour, J’ai eu une information complémentaire sur le Groupe Malakoff-Médéric de la part d’un ami, cadre supérieur d’une entreprise rachetée par Carlyle Group. IL est proposé une mutuelle santé Malakoff et un contrat de retraite capitalisation Malakoff. Or, il m’a assuré que Carlyle Group serait associé directement ou indirectement dans le Groupe Malakoff-Méderic (Guillaume Sarkozy),et depuis avril 2008, le co-pilote de l’activité mondiale des services financiers de Carlyle Group n’est autre que Olivier Sarkozy (demi-frère de Nicolas Sarokozy, source Wikipédia et bulletin Carlyle). De plus, de amendements à le Réforme des Restraites ont été votés permettant la création de nouveaux produits de retraite par capitalisation "entreprises" et "individuelles". La concomitance entre les dates le nomination d’Olivier Sarkozy et celle de la création du Groupe Malakoff-Méderic ne sont pas pure coïncidence. Cherchez le conflit d’intérêts. Personne n’en parle, ni les partis d’opposition, ni les syndicats, sauf vous. Merci.
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Sevriena, l’entreprise sarkozyste de démolition des retraites
18 octobre 15:41
Comme si cela ne se voyait pas. Ouvrez donc les yeux...
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Sevriena, l’entreprise sarkozyste de démolition des retraites
18 octobre 19:52, par marianne
Je suis pensionnaire de Malakoff Médéric depuis des années. Et c’est depuis des années que je suis en guerre contre cet organisme qui déduit de ma maigre pension la cotisation URSSAF et la CGS, alors que la CNAVTS ne fait plus ces déductions depuis qu’il est dit qu’elles ne doivent pas se faire sur les petits revenus. Leur prétexte : c’est une contribution de solidarité ! Je me demande bien de quelle solidarité il s’agit...
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Sevriena, l’entreprise sarkozyste de démolition des retraites
18 octobre 20:24, par Philifil
Sont ils dans la légalité ?
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Sevriena, l’entreprise sarkozyste de démolition des retraites
18 octobre 20:33, par surmely alain
LES VERITABLES RAISONS DE LA CONTRE-REFORME DES RETRAITES
Cette contre-réforme est surtout destinée à satisfaire les intérêts des sociétés privées qui se proposent de vendre des produits appelés "retraites complémentaires" ou encore "fonds de pension". Retraites par capitalisation qui deviendront nécessaires puisque les pensions de retraite seront amenées à subir un sérieux coup de rabot (à la différence des niches fiscales !).Le gouvernement a décrété la fin progressive des retraites par répartition dans le silence confondant et un peu complice de pseudo élites aux salaires de + de 5000 euros mensuels.Le marché des retraites complémentaires qui se profile porterait sur des dizaines de milliards d’euros dans le cas où l’actuelle contre-réforme des retraites entrait en vigueur.Un marché des plus lucratifs permettant,encore une fois,à des proches du pouvoir de s’enrichir beaucoup,rapidement et discrètement en principe.La véritable raison de cette réforme régressive a donc été soigneusement masquée par des élites un peu corrompues.Cela jette une lumière assez crue sur des dirigeants dont les mobiles sont souvent teintés de crapulerie.Mais la mèche a été vendue malheureusement pour l’actuel pouvoir en place.C’était bien tenté.On n’est plus des bleus !Donc cette réforme il faut la déposer dans le bac à ordures pour les papiers(attention c’est la poubelle JAUNE merci !)et ouvrir de VRAIES NEGOCIATIONS avec des syndicats dont le rôle ne consiste pas à sucrer les fraises.D’autant plus qu’il n’y en a pas encore.Il n’y en a pas,ce n’est pas la saison.En revanche des raisins il y en a pas mal des raisins.Ce sont les raisins de la colère.Et c’est le temps des vendanges.
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Sevriena, l’entreprise sarkozyste de démolition des retraites
18 octobre 21:07
Bonjour,
Rien de plus simple pour les emmerder... Enregistrer les noms de domaine (Sevriena.fr et Sevriena.com) ; il sont libres !
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Sevriena, l’entreprise sarkozyste de démolition des retraites
18 octobre 21:34, par nazac
Le régime par répartition consiste à distribuer à l’instant N une part de la richesse produite au même instant par les individus actifs, une autre partie servant à rétribuer les individus actifs (et les autres parts servant à beaucoup de choses). Le régime par capitalisation consiste à distribuer à l’instant N une part de la richesse produite au même instant par les individus actifs, une autre partie servant à rétribuer les individus actifs, c’est à dire la même chose. Ce qui change, c’est la manière d’obtenir les droits, qui est un chemin très indirect pour le régime par capitalisation puisque basé sur la réussite conditionnelle d’investissements financiers, sur des dizaines d’années. Si les investissements sont nécessaires dans une société, le risque est ici moins globalisé puisqu’endossé en grande partie par les futurs retraités. S’ajoute le fait de faire courir un risque financier à un individu dont les revenus ne permettent pas de les couvrir, + un système tellement complexe que l’individu n’a aucun pouvoir. Attention à l’illusion qui consiste à vous faire croire que vous allez consommer dans 40 ans ce que vous aurez épargné aujourd’hui. Même avec un bon congélateur c’est impossible. Vous ne consommerez qu’une part de ce que les actifs pourront produire, et que vous obtiendrez à cause d’un certain droit acquis (financièrement à la banque, légalement à votre caisse de retraite, par propriété sur des biens mobliers ou immobilier). Il y a le même genre de légende au sujet de la dette lorsqu’on veut nous faire croire que nos enfants fabriqueront dans 20 ans le pain que nous mangeons aujourd’hui.
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Sevriena, l’entreprise sarkozyste de démolition des retraites
18 octobre 22:51, par lui !
J’ai une ..non ! des ...questions, qui m’obsède depuis peu. Comment peut on arrêter ce qui se passe ?? Comment faire entendre tout cela à nos concitoyens ? Comment pouvons nous laisser faire cela ?? Quel est l’avenir pauvre et asservie ??? Merci pour votre travail.
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Sevriena, l’entreprise sarkozyste de démolition des retraites
18 octobre 23:44
j’ai trouvé ça qui pourrait vous intéresser : http://www.solidariteetprogres.org/... c’est vraiment le seul site qui propose autre chose que les rengaines socialo-comuno-facho habituelles. il faut penser différemment, redonner à l’homme sa vraie place et écarter pour de bon ces banquiers/assureurs.
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Sevriena, l’entreprise sarkozyste de démolition des retraites
18 octobre 23:48, par Jean-Yves Vlahovic
Je viens de lire le papier de Mediapart sur la "joint-venture" (en novlangue, une co-entreprise), autrement dit une association entre la CDC et Malakoff Médéric impulsée par Guillaume Sarkozy, frère de Not’ Bon Maître. Politis nous avait déjà informé du fameux article 32 de l’article V sur la retraite par capitalisation, rendue quasiment obligatoire. Ces infos, complétées par le blog de Thierry Brun, nous permettent de comprendre encore mieux pourquoi l’extrême-droite plurielle ne veut rien lâcher sur la réforme des retraites . Ils sont pas mal à en croquer auprès des fonds de pension actuels et à venir. Merci en tout cas de nous informer de ce type de chosesn car on n’y a pas accès dans les medias traditionnels. A nous de les faire tourner le plus possible dans nos réseaux, pour toucher le plus grand nombre de gens.
Qu’est-ce qu’on peut faire ? Peut-être se dire que ce ne sont que des colosses au pied d’argile en regardant et faisant tourner aussi cette vidéo parodique mais pas tant que ça, finalement : le parallèle est saisissant. Voici le lien : > http://www.facebook.com/video/video...
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Sevriena, l’entreprise sarkozyste de démolition des retraites
19 octobre 00:02, par yeti
après l’abolition de l’esclavage humain les banquiers et politiques de ce monde,se sont questionnés,comment avoir 1 main d’oeuvre fidele et tenue en laisse répose...creons le crédit incitons les à s’attacher au materiel à outrance,en partie confortons,leur ignorance,en les abreuvant de futile,d’inutile.bien sur c’est mieux qu’au 18eme,mais ou sont nos combats,l’abolition des privilèges,sarko veut se qui se passe et va suivre,pourtant le peuple doit reprendre le droit de controler ses politiques se sont eux qui doivent rendre des comptes,woerth,sarko et les autres,je suis heureuse que l’info non achetée informe les citoyens ,et je sais combien le peuple français peut etre solidaire devant l’immoral *
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Sevriena, l’entreprise sarkozyste de démolition des retraites
19 octobre 00:11, par alexanda bella
je ne comprends pas a ce jour ke les syndicats ne demandent pas le déplafonnement de l’assurance vieillesse si nous manquons de financement voilà un bon moyen de faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’état. tous les cadres hors catégorie ne cotisent que jusqu"au plafond vieillesse et rien sur le reste de leur salaire !!!! je crois pas me tromper le plafond doit être aux alentours de 2500 euros ceux qui gagnet plus ne cotisent que sur 2500 euros et le reste !!! donc toujours aux petits de payer sur la totalité ils sont loin de toucher cette somme !!!!!!!
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Jean-Luc Mélenchon au cours d'un conseil national du Parti de Gauche le 22 janvier 2011 à Paris (AFP).
Voila.fr - 5/2/2011 - Jean-Luc Mélenchon, président du Parti de gauche, estime que si Dominique Strauss-Kahn est au second tour de la présidentielle, la gauche "va au désastre", dans une interview au Monde daté de dimanche/lundi.
Le candidat à l'investiture du Front de gauche pour la présidentielle explique de nouveau que le directeur général du FMI "incarne cette ligne qui a perdu la social-démocratie partout en Europe".
"Il faut que le PS réalise que l'autre gauche représente entre 12% et 15% dans ce pays".
Il prévient qu'en tout état de cause, si le candidat du PS est Dominique Strauss-Kahn et qu'il est qualifié pour le second tour de la présidentielle, "ses électeurs ne suivront pas" et cela "quoi (qu'il) dise".
Interrogé sur les sondages qui le créditent de 5% à 6% des intentions de vote, il explique qu'il a "une première étape à franchir: celle des cantonales où (il) veut que le Front de gauche sorte avec un résultat à deux chiffres".
"Si nous entrons dans la campagne présidentielle avec ce capital, cela changera tout", assure Jean-Luc Mélenchon.
Faisant allusion au Nouveau parti anticapitaliste (NPA), il dit espérer que "d'autres forces ou groupes vont élargir le Front de gauche (PCF, PG et gauche unitaire, ndlr) au moment où les écologistes et le PS entreront dans une zone de grande turbulence avec leur primaire respective".
"On va voir comment réagit le corps militant du NPA, je vais leur redire +faisons ensemble+", poursuit M. Mélenchon, pour qui "les dirigeants du NPA ne se rendent pas compte qu'il y a un épuisement de leurs bases face au raidissement et à l'isolement".
"C'est cette gauche qui se cherche que je veux structurer en évitant qu'elle s'épuise et ne meure dans la dispersion".
Au porte-parole du NPA, Olivier Besancenot, qui se dit convaincu que de toute façon il ralliera le PS, M. Mélenchon réplique : "Je ne veux pas jouer dans le petit bain de l'extrême gauche. Mon but, (...) c'est de faire la démonstration que le vote utile c'est nous. Pas de devenir le supplétif du PS".
S'agissant de la laïcité, un de ses chevaux de bataille, il propose "d'interdire toute subvention à la construction de lieu de culte", d'abroger la loi Carle de 2008 concernant "le financement des élèves fréquentant des écoles élémentaires privées hors de leur commune de résidence" et "l'extinction du concordat d'Alsace-Moselle".
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Par Olivier Bonnet
Alterinfo - 18-2-11 - Dominique Strauss-Kahn, à Paris ce week-end pour l’ouverture du G20, interviendra dans le journal de France 2 dimanche soir et accordera deux autres interviews, à CNN et à huit lecteurs du Parisien. Le voilà donc à la Une des médias, qui publient un nouveau sondage le donnant largement vainqueur de la présidentielle. C’est le moment idéal pour dégonfler la baudruche et dénoncer l’imposture du futur éventuel candidat «socialiste».
Avec un détour par la Grèce : «Venus examiner la mise en oeuvre du plan de sauvetage censé permettre à la Grèce d’échapper à la faillite, les inspecteurs du FMI, de la BCE et de l’Union européenne ont suscité une vague de colère dans le pays, relate Marianne. Les prêteurs ont estimé qu’Athènes devait redoubler d’efforts, allant jusqu’à demander de privatiser ses plages. Dénonçant l’ingérence des institutions, Papandréou s’en est allé parler du pays à DSK.»
Détaillons les nouvelles exigences que l’on voudrait imposer aux pauvres Grecs : «Après une inspection complète des finances du pays, les inspecteurs ont jugé que les réformes structurelles devaient être encore «accélérées» et «étendues». Les prêteurs ont estimé que les privatisations devraient permettre de recueillir 50 milliards d’euros entre 2011 et 2015. Le précédent objectif du gouvernement était de sept milliards d’euros entre 2011 et 2013. Deux ans de plus pour trouver sept fois plus d’argent et démanteler toujours un peu plus l’appareil d’Etat. Après avoir réformé les retraites, abaissé les salaires des fonctionnaires et engagé une vaste réforme pour ouvrir à la concurrence une myriade de professions jusqu’à présent protégées, le gouvernement grec est désormais sommé de procéder à une réforme de l’administration fiscale pour mieux lutter contre la fraude, à restructurer son secteur bancaire et à mieux contrôler ses dépenses publiques, notamment dans le secteur de la santé. Le FMI ne fait pas dans la dentelle. Un véritable système de ventes à la découpe des biens publics à l’échelle d’un pays. Le 1er avril 2010, un blog laissait entendre que le gouvernement pourrait vendre certaines de ses îles pour payer sa dette. Il s’agissait d’une blague. Nous n’en sommes plus là… Les révélations du quotidien To Vima indiquent ainsi qu’après les ports, les aéroports, les chemins de fer, l’électricité, le nouveau plan recommande également la privatisation… des plages touristiques du pays «pour développer le tourisme et le marché des propriétés». Le Parthénon, Delphes et le Temple d’Apollon, une question de jours » Se souvenant peut-être alors qu’il est «socialiste», le gouvernement grec, qui avait pourtant avalé toutes les couleuvres d’un plan indigne pour sa population, a semble-t-il cette fois décidé que trop, c’est trop. «Nous sommes dans le besoin, mais nous avons aussi des limites. Nous ne négocierons les limites de notre dignité avec personne, proteste son porte-parole, ??George Petalotis : la conduite des représentants de l’UE, du FMI, et de la banque centrale européenne a été inacceptable. »
Voilà qui vient à point rappeler la nature politique de Strauss-Kahn, responsable du FMI : un libéral pur jus, grand ami du patronat, qui a privatisé, en tant que ministre de Jospin, comme même la droite n’avait osé le faire ! Pour rappel, un extrait de notre billet Sarkobrun et Sarkorose, qui détaillait ses exploits :
«1994 : il participe à la création du «Cercle de l’industrie», lobby des industriels français au sein de l’Union européenne. Y sont représentés : Rhône-Poulenc, Lafarge, Pechiney, Elf, L’Oréal, Bull, Schneider, Renault, Total… ;
1997 : ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie de Lionel Jospin, il supervise les ouvertures de capital (France Télécom, Air France, Thomson, EADS…) et les privatisations (Crédit lyonnais, Gan, CNP, CIC, Autoroutes du Sud de la France…) qui s’enchaînent à un rythme inégalé (42 milliards par an en moyenne contre 38 pour le gouvernement Balladur et 27 pour le gouvernement Juppé). En décembre, il annonce vouloir relancer la réflexion sur les fonds de pension ;
1999 : il baisse le taux d’imposition des stock-options de 40% à 26%, ce qui représente un bénéfice de 4 milliards de francs pour 12 000 privilégiés ;
2000 : il participe à la Conférence annuelle du Groupe de Bilderberg, un rassemblement des plus puissants hommes d’affaires, dirigeants et hommes de médias dans le monde ;
2003 : il co-fonde avec Michel Rocard le club de réflexion À gauche, en Europe qui soutient très tôt et de façon inconditionnelle le Traité constitutionnel européen.
En mai 2005, il sort un DVD en faveur du «oui» ;
2007 : il devient directeur général du FMI sur proposition de Jean-Claude Juncker (cet homme politique luxembourgeois est l’un des architectes du traité de Maastricht) et Romano Prodi (ancien président de la Commission européenne), avec le soutien actif de Nicolas Sarkozy et avec l’accord du président des États-Unis George W. Bush.»
Un bilan factuel, indiscutable, qui ne laisse aucune place au doute, mais qu’il convient de rappeler sans relâche à l’heure où une candidature DSK, imposteur d’entre les imposteurs, pourrait bien torpiller la (vraie) gauche.
C’est le sens du petit hors-série publié par Fakir sous le titre de DSK : pourquoi on n’en veut pas !
«A un an de la présidentielle, les médias – et leurs patrons – ont déjà choisi le meilleur candidat : Dominique Strauss-Kahn, explique le journal de François Ruffin. Ils le font caracoler à la Une de leurs quotidiens. Le supplient de se présenter dans leurs éditos. Avec quel objectif ? Que l’alternance droite-gauche ne produise pas l’ombre d’un début de bout d’alternative. Que, ironie de l’histoire, à l’heure où le libéralisme vacille, le PS s’offre son porte-drapeau le plus libéral… Mais dans leurs longs papiers, on relève toujours les mêmes silences : rien sur le Cercle de l’Industrie. Si peu sur ses années au ministère de l’Economie. Pas grand chose sur ses liens avec le Cac 40. Fakir vient combler ces oublis… »
Une lecture de salubrité publique !
PS : relire aussi notre article de mai 2010, Dominique Strauss-Kahn n’est pas de gauche, «une fois pour toutes et les preuves à l’appui».
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La-Croix-com - 10/2/11 - Mercredi soir, à Paris, au cours du 26e dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France, le président de la République a dit que la présence du judaïsme était «attestée en France avant même que la France ne soit christianisée.»
Qu’a dit le président de la République ?
Mercredi soir, lors du 26e dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France, Nicolas Sarkozy a affirmé dans son discours que le judaïsme «a contribué à forger l’identité de la France» et que chaque juif «continue à participer à cette alchimie subtile».
«Si la France a des racines chrétiennes, elle a aussi des racines juives. La présence du judaïsme est attestée en France avant même que la France ne soit la France, avant même qu’elle ne soit christianisée.» «C’est ainsi», a-t-il dit, «qu’il existe en France des bains rituels juifs contemporains de nos églises romanes et des synagogues aussi ornées que des chapelles baroques. Oui, le judaïsme fait partie des racines de la France et chaque Français, quelle que soit sa confession ou son origine, peut en être fier.»
Que sait-on de la présence juive en France ?
La présence juive autour du bassin méditerranéen remonte à l’Antiquité. Cette présence s’est développée progressivement après la destruction du temple de Jérusalem en 70 et deux autres révoltes réprimées : de nombreux juifs quittent la province romaine de Judée, puis à partir des ports italiens, suivent le couloir rhodanien jusqu’en Rhénanie. «En Gaule, leur présence est attestée à cette époque sur le plan scripturaire», rappelle Laurence Sigal, directrice du Musée d’art et d’histoire du judaïsme (1).
«En revanche, sur le plan archéologique, nous n’avons pas grand-chose avant le Ve siècle : une lampe à huile, datant du IIIe siècle, décorée d’une menora – chandelier à neuf branches – découverte près de Cognac (Charente). À Narbonne, une inscription a été découverte qui date de 688 et comporte quelques mots en hébreu.»
Les «grands rassemblements», selon la formule de l’historienne Esther Benbassa, sont en revanche postérieurs : ils datent du Moyen Âge, et après l’expulsion de 1291, ils seront localisés, surtout dans l’est de la France. Parce qu’elle constate que cette ancienneté de la présence juive en France (ou en Gaule) est largement méconnue, Laurence Sigal se réjouit des propos du président de la République : «On croit souvent que les juifs sont des “immigrés” récents, je crois que c’est contre cela que Nicolas Sarkozy a voulu intervenir.»
Que signifie l’expression «racines juives de la France» ?
Le mot «racine» suscite les réserves de nombreux historiens. «C’est une mauvaise métaphore», juge Bruno Dumézil, auteur des Racines chrétiennes de l’Europe (Fayard, 2005), livre dont il n’a pas choisi le titre… «En histoire, on a plutôt tendance à penser que les civilisations se déversent les unes dans les autres sans rupture.» De surcroît, le terme peut conduire à surévaluer certaines composantes au détriment d’autres. «Mais si l’on veut garder le terme, alors on peut reconnaître que l’identité française, qui s’est vraiment forgée au XIIe siècle au moment de la guerre de Cent Ans, puise à certaines influences plus ou moins fortes : chrétienne bien sûr, mais aussi romaine pour les structures administratives, païenne (gauloise par exemple) pour l’art, juive pour ce qui concerne la vie intellectuelle, que ce soit à la cour de Charlemagne ou lors de la création des premières universités, mais aussi arabe pour la transmission de la pensée grecque…»
La définition de «la France» fait également débat parmi les historiens. Pour Jean-Pierre Rioux, président du Comité d’orientation scientifique de la Maison d’Histoire de France, qui choisit d’en retenir une définition politique, il serait abusif de parler de «racines juives» pour un espace que l’on nationalise en le baptisant rétroactivement France».
«La France a bien des racines chrétiennes parce que cette religion dominait, parce que les paroisses sont à l’origine du quadrillage territorial actuel, et parce que, du baptême de Clovis à 1789, c’est sur cette lignée que s’est construite la France», indique-t-il, reconnaissant toutefois que l’expression des «racines juives» pourrait s’appliquer à l’Alsace «où la synagogue cohabitait avec l’église».
Pour Laurence Sigal, le débat peut être dépassé si l’on admet que «nous devons faire l’histoire du corps national, mais aussi celle des composantes de la société».
Anne-Bénédicte HOFFNER
(1) « L’Archéologie du judaïsme en France et en Europe », sous sa direction et celle de Paul Salmona (La Découverte, 25 €), vient de paraître.
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Par Guy Konopnicki
Marianne -11/2/11 - Le dîner annuel du Crif, avait cette fois Nicolas Sarkozy comme invité surprise. Le chef de l'État a voulu narrer la longue histoire des Juifs de France. Mais il a buté sur la prononciation.
Sur la scène, l’acteur se perd dans un texte qu’il semble découvrir. Il ne comprend manifestement pas certains passages ponctués de références dont il n’est guère familier. Il me semble que j’assiste à une audition, dans un théâtre ou dans une école de comédie. Un jeu, peut-être, un concours de diction, avec une épreuve perverse qui oblige le candidat à lire une histoire qu’il ne connaît pas en évoquant des personnages dont il n’a jamais entendu parler.
En vérité, je me trouve au dîner annuel du CRIF. Les notables de la communauté juive se pressent autour des ministres, des parlementaires de tous bords ou presque, ceux qui sont à droite sans excès, ceux qui se situent à gauche mais proprement. Tous ceux-là et beaucoup d’autres, comme dans le fameux dîner de têtes de Jacques Prévert, se pressaient et s’empressaient pour ne pas manquer l’événement. Le président de la République en personne parlait aux juifs de France.
Sur scène, l’acteur incertain n’est autre que Nicolas Sarkozy. Il montre une certaine maîtrise des premiers éléments du discours. C’est qu’il s’agit de politique, et donc de l’art d’énoncer des pensées assez plates pour être consensuelles. L’assistance est heureuse d’apprendre que les responsables de l’État se préoccupent de la sécurité des citoyens de toutes confessions et s’attachent à l’application des lois de la République interdisant les agressions antisémites. Le conseiller en politique étrangère, chargé de la délicate question du Proche-Orient, a glissé une belle phrase, évoquant tout à la fois le printemps des peuples arabes aspirant à la démocratie et le risque représenté par une éventuelle récupération extrémistes des foules d’Égypte.
Las ! Devant un public juif, la sortie d’Égypte se révèle périlleuse. Nicolas Sarkozy revient en France, mais dans l’histoire de France.
Il déchiffre un premier verset évoquant les premières traces juives sur le sol gallo-romain. Il articule avec peine, mais les juifs présents regardent avec indulgence, en souvenir du jour de leur Bar Mitzvah, lorsqu’il faut, à l’âge de 13 ans, lire en public quelques lignes d’hébreu. Le texte lu par Nicolas Sarkozy est écrit en Français, de gauche à droite, et, cependant, il lui faut dire que dans les temps anciens, il y avait des juifs en France, du moins en Gaule romaine, en précisant ces juifs étaient contemporains des premiers chrétiens.
Retrouvant un instant sa superbe, le président assène que la France a tout à la fois une racine juive et une racine chrétienne. Il guette les applaudissements, mais rien ne vient. Un ange passe, ce qui est inévitable lorsque l’on évoque tout à la fois l’Évangile et la Tora. L’ange qui parla à Jacob et celui qui fit l’annonce à Marie mère de Dieu planent ensemble sur la salle muette.
Nicolas Sarkozy poursuit, évoquant les ombres et les lumières de l’histoire, la République émancipatrice, le bagne de Dreyfus, la police de Vichy, les Justes, et même Proust, qui vient justement de passer à la télé.
Le président saute un passage, qui figure sur feuillets remis à la presse, où il est question de Léon Blum, Georges Mandel et Mendès tout court, si bien que l’on sait s’il s’agit de Catulle ou de Pierre Mendès-France.
Et le voici remontant de nouveau le temps et le cours de la Seine pour s’arrêter à Troyes, où vécut, de 1040 à 1105, un grand penseur du judaïsme, Rabbi Salomon ben Itzhak Sarfati, autrement dit le rabbin Salomon, fils d’Isaac le Français, connu sous le nom de Rachi.
Nicolas Sarkozy évoque Salomon de Troyes, dont il précise aussitôt le nom universellement connu… RAKI ! Le feuillet saisi sur ordinateur, pourtant ne comporte pas de faute, RACHI, avec CH, ce qui en Français se prononce CHE. Mais il dit RAKI.
Un frémissement parcourt aussitôt l’assistance. A la table d’honneur, Gilles Bernheim, grand rabbin de France et François Baroin, maire de Troyes, semblent consternés. Confondre Rachi, qui était aussi viticulteur, avec une anisette ! Raki, pourquoi pas Ouzo ou Phénix…
Non seulement tout juif connaît d’une manière ou d’une autre les commentaires de Rachi, mais tout étudiant en lettres même modernes, sait que lesdits commentaires, écrits en ancien français, attestent de l’avènement de la langue française au onzième siècle. Salomon de Troyes utilise la même langue que Chrétien de Troyes, premier écrivain français.
Le personnage de Salomon de Troyes avait été glissé dans le texte par un conseiller soucieux de démontrer l’apport d’un philosophe juif à l’élaboration de la langue française. Nicolas Sarkozy a imaginé que le CH de Rachi appelait une prononciation orientale.
Après quoi, Nicolas Sarkozy a conclu que les juifs pouvaient être fiers d’être français, ce qui lui a valu d’être applaudi avec autant de politesse que de modération.
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Par Ceri
Agoravox - 18/2/11 - Il est temps de parler de DSK et du tapage médiatique auquel on a droit depuis quelques mois pour en faire LE candidat du PS en 2012. Son parcours mérite quand même un bref résumé, car ces dernières années, DSK est entré de plein pied dans l'establishment international. Du coup, il est en pôle position pour 2012, d'après les médias.
En 2000, par exemple, il avait déjà fait son "grand retour", dixit France 2, après avoir été impliqué dans différentes affaires judiciaires à la fin des années 90. Affaires desquelles il est, comme par hasard, toujours ressorti avec des relaxes ou des non lieux, ce qui interdit de les évoquer. Mais là il s'agit de retracer brièvement le parcours d'un éventuel futur président de la République.
Les "affaires"
On se souvient de l'affaire de la Mnef, la Mutuelle Nationale des Etudiants de France, à laquelle cotisent les étudiants pour être remboursés de leurs frais médicaux. DSK avait été mis en examen et était accusé d'avoir fait des faux afin de détourner une partie de l'argent des étudiants pour le PS. Il avait ainsi perçu 600.000 F de la mutuelle en échange de "conseils" procurés par son cabinet d'avocats. C'était la 1ère mise en examen.
La deuxième, pour "recel d'abus de bien sociaux", c'était pour avoir fait payer le salaire de sa secrétaire par ELF, qui a aussi versé son obole au cercle de l'Industrie de DSK avant même d'en faire partie. A noter : la secrétaire payée par ELF travaillait pour le Cercle de l'Industrie.
Juste avant ces deux mises en examen, il a démissionné du gouvernement Jospin en novembre 1999. Mais enfin, tous les politiques sont montés au créneau pour dire que le pauvre, il était bien obligé, comme tout le monde, de détourner de l'argent pour financer son parti, puisqu'il n'y avait pas d'argent public pour financer ces machines voraces en fric.
DSK a aussi connu des perquisitions dans l'histoire de la cassette Méry, où ce politique expliquait un système de corruption politique. Les juges, qui ont enquêté à son sujet pour "soustraction de preuves" et "trafic d'influence " ont été perquisitionner chez un DSK "indigné" ainsi qu'à son bureau pour trouver ladite cassette, qu'on l'a soupçonné d'avoir récupérée cotnre avantages fiscaux à Karl Lagerfeld, et refilée à la presse. Lui disait l'avoir eue, mais jamais regardée...
Un socialiste "nouvelle vague"
DSK commence sa carrière politique à la fin des années 70, au Ceres de Chevènement, puis au début des années 80, il commence à conseiller Jospin. Au passage, on comprend mieux pourquoi le PS a très vite arrêté de critiquer l'économie de marché.
En 1982, DSK entre au Commissariat général au Plan en tant que chef du service financement, puis commissaire adjoint général.
En 1986, il est député de Haute Savoie, puis du Val d'Oise en 1988. A l'Assemblée, il devient président de la Commission des Finances. Pendant ce temps là, il devient aussi l'oracle du PS en matière d'économie, jusqu'à parvenir au poste de ministre de l'Industrie et du Commerce dans le gouvernement Cresson, en 1991, puis dans celui de Beregovoy.
En 1995, il devient maire de Sarcelles qui se transforme en zone franche, et théorise des grandes expériences dans le programme économique du PS.
En 1997, il est ministre des Finances sous Jospin. Et là, il applique un programme libéral, soi disant pour appliquer les mesures européennes, mais en réalité il s'agit du credo qu'il n'hésite pas à affirmer aujourd'hui. Il commence la privatisation de France Telecom, par exemple, ou de Thomson.
Il signe aussi l'AGCS, l'Accord Général sur le Commerce des Services, qui prévoit la libéralisation de tous les services, dont la santé, l'éducation, les transports en commun, l'eau, l'électricité...
Il doit démissionner en 1999 après avoir été mis en cause, et revient en 2002 après avoir été blanchi (on remarquera, en l'occurrence, la rapidité du processus judiciaire) comme député du Val d'Oise. C'est aussi juste après la défaite cuisante du PS qui n'a pas été au second tour, si bien qu'il a beau jeu de critiquer la campagne et de faire le beau dans moult émissions de télé en disant qu'avec lui ça n'aurait pas été la cata.
DSK est aussi secrétaire national du PS etc. prône le "oui" au référendum sur la constitution européenne via son club "A Gauche en Europe" (sic.) crée pour l'occasion avec Rocard, et où on retrouve une partie du gratin européen de l'époque. Le groupuscule participe à la création du magnifique programme du PS en 2007. Dès la défaite, il déclare qu'il faut que le PS rejoigne la "social démocratie", qui n'a rien de social ni d'ailleurs de démocratique.
Pas d'inquiétude, il se recase tout de suite au FMI, où en même pas un an il arrive à se coller une histoire de favoritisme au profit d'une ou deux de ses maîtresses. Et il est encore une fois blanchi par le FMI soi-même. Grâce, toutefois, à l'aide d'un communiquant d'Euro RSCG.
Pendant qu'il est au FMI, des types comme Cambadélis (qui a fait partie comme Jospin du fameux courant lambertiste financé jadis par l'agent de la CIA Irving Brown, et a été mouillé lui aussi dans l'affaire de la Mnef, mais lui est condamné à des amendes) assurent sa représentation au PS et ailleurs.
A cotés...
En 1993, après une défaite électorale aux législatives, il devient avocat d'affaires et crée DSK Consultants. L'année suivante, il crée avec le parton de Publicis le Cercle de l'Industrie, avec des industriels et politiques de droite et de gauche. Étaient réunis pour parler d'Europe, donc, et d'Industrie, le PDG de Renault, ou celui de Lafarge (entreprise toujours représentée au Bilderberg depuis des années), celui de l'ex Rhône Poulenc, d'EDF, de l'Oréal ou de Total par exemple.
En fait, le Cercle de l'industrie est une espèce de lobbie pro européen regroupant des industriels pour défendre leurs intérêts auprès de l'Europe.
Très vite, une cinquantaine d'entreprises françaises y cotisent. Accessoirement, cela permet aussi à DSK de se rapprocher de tous ces PDG qui seront prompts ensuite à financer et propager sa cause. Ce qui, on le constate, n'a pas manqué. Mais aussi, certaines de ces entreprises l'ont grassement rémunéré pour ses "conseils".
Au sein du PS, il aussi un courant de jeunes qui se réclament du courant DSK, Socialisme et démocratie jeunes, qui fait partie du MJS (Mouvement des Jeunes Socialistes), histoire d'assurer la relève.
En 2001, il devient président de la Fondation Jean Jaurès, assez proche des organisations atlantistes comme la National Endownment for Democraty et du National Democratic Institute.
Pendant ses périodes hors du champ politique, il enseigne. Notamment à Stanford, où il a été recruté en 2000 par Condoleeza Rice, qui dirigeait l'université.
Il participe également à la réunion du Bilderberg dès 2000 , où il a croisé Georges Soros (un habitué), David Rockefeller, Henri Kissinger, Javier Solana, Jean-Calude Trichet de la Banque de France qui passe ensuite à la BCE (un habitué aussi), James Wolfensohn de la banque mondiale, les PDG de Paribas, Fortis, Nokia, le directeur de la CIA et bien d'autres, ce qui lui a ensuite valu les faveurs de Romano Prodi et de Jean Claude Juncker, deux autres habitués du Bilderberg, pour être le candidat de l'Europe au FMI, pile au moment de la crise et du renforcement du rôle et des moyens dudit FMI.
C'est aussi le candidat de la france, puisqu'il a eu tout l'appui de Sarko. D'ailleurs, certains pensent que DSK s'est retiré de la campagne en échange de ce poste, juste pour favoriser Sarko.
Sa campagne pour le poste au FMI, où il a sillonné le monde pour "convaincre" des pays dont le droit de vote au FMi est proche de 0%, de voter pour lui, a été financée par le contribuable Français, pour le bénéfice de diverses agences de com', dont TD International, créée par un ancien dirigeant de la CIA, William Green, expulsé de Paris par Pasqua quand il était à l'Intérieur.
Il fonde aussi l'European Council on Foreign Relations en 2007, un think tank destiné à promouvoir une position atlantiste de l'Europe en matière de politique étrangère. Ce truc est largement financé par le milliardaire US Georges Soros qui, dans sa grande mansuétaude, aussi financé quelques "révolutions" du côté des Balkans, comme celle des Roses ou bien la "révolution orange" en Ukraine. En font également partie Jospin, Christine Ockrent, Pierre Moscovici ou l'incontournable Daniel Cohn Bendit.
Et puis, on y retrouve aussi tout un tas de pontes de l'européanisme orthodoxe comme Martti Ahtisaari, qui a poussé à l'autonomie du Kosovo et a reçu un prix nobel de la paix, Giuliano Amato (ex président du Conseil italien, qui a été à l'origine du traité européen qui vient d'entrer en vigueur, cette espèce de "constitution" gravissime tant elle est libéarle. Il était aussi membre des Amis de l'Europe, où on retrouve Etienne Davignon, le directeur du Bilderberg, au poste de président.), des patrons comme celui de Venture, de la Deutsche Bank, le directeur de la Confindustria italienne, le directeur de l'IFRI (institut français des relations internationales), de l'institut Aspen italien, de la fondation Bertelsmann, celui de l'International Crisis Group de Soros ainsi que divers lobbyistes et consultants en tous genres, des profs d'universités diverses dont la London School of Economics, des politiciens européanistes de tous bords et de tous pays.
Accessoirement, DSK a des positions plutôt favorables aux sionistes en prônant systématiquement la nocivité du Hamas et du Hezbollah, qui refusent d'accepter Israël et de négocier pacifiquement, ce qui est un résumé un peu rapide de la situation. Pour lui, Jérusalemn doit être la capitale d'Israël, et il faudrait même intégrer la région à l'Europe, pour assurer la paix ! Et puis, il ajoute de la tension avec l'Iran, rappelle que le hezbollah est considéré (par les US) comme une organisation terroriste etc. Autant de positions parfaitement alignées sur celles de Washington et de Sarko.
Le ragoût médiatique
Déjà en 2002, quand il fait son retour juste après quelques "affaires", on a pu lire des panégyriques sur DSK un peu partout. Par exemple, un type d'IPSOS a décrit DSK à l'époque comme " Séducteur sans être démagogue, stratège sans être un simple tacticien. On lui reconnaît une capacité d'adaptation sans superficialité, une ambition réelle mais pas de visée carriériste", "capable de se mettre au niveau de son public, sans pour autant tomber dans un registre populiste. Il sait expliquer sans professer, se mettre à la portée d'autrui sans rabaisser.Il a une personnalité réelle, affirmée, il "ne doit rien à personne" et on voit en lui un homme de convictions capable de lutter pour les imposer face à divers adversaires dans son camp ou dans l'autre". mais surtout, "DSK fait figure d'homme raisonnable, cartésien, d'économiste hyper-brillant mais compréhensible, au discours accessible".
N'en jetez plus ! Je vous épargne la suite, du même acabit et carrément lourdingue. Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi DSK était encensé à ce point, mais finalement il a probablement toujours été dans les hautes sphères politiques et les manigances nationales puis internationales, ce qui fait que personne n'ose le critiquer ouvertement.
Puis, il revient. Toujours aussi libéral et adepte de la mondialisation, se félicitant d'avoir "pérénnisé" le G20 et mis le FMI "au centre des objectifs"…
En mars 2009, il est 1er des "côtes d'avenir", super classement... du Figaro. Puis, il passe à une conférence au Canada, intitulée : "S'adapter au Nouvel Ordre mondial" (on notera qu'il ne s'agit pas d'une question, mais d'une injonction) où on a aussi pu voir Catherine Ashton, la nouvelle ministre européenne des affaires étrangères. Encore une fois, que du beau linge.
En juillet 2009, alors que tout le monde s'en fout en France, un sondage IFOP et paris Match déclare que DSK est la "personnalité politique préférée des Français", ex aequo avec Chirac. No comment.
Autre "sondage" quelques semaines plus tard, pour nous dire que DSK gagnerait contre Sarko en 2012. Et attention, pas qu'un peu : 51% contre 49% pour Sarko. Eh ben, à deux ans et demi du scrutin, sur un candidat qui ne s'est pas présenté et qui vit très loin, si en plus on tient compte de la marge d'erreur de 2 points, voilà une nouvelle fracassante. Il y en a même 27% qui trouvent qu'il a "un bon projet" pour la france. Des voyantes, sûrement...
Mais sans rire, à quoi sert un tel "sondage", si ce n'est à préparer le terrain dans l'opinion publique, à "faire infuser les mentalités", comme dirait sarko ?
Il passe au Grand Journal de Canal + fin novembre 2009, et Canal + a carrément déclaré le samedi suivant qu'il est celui "qui a le plus de chances pour la présidentielle".
Le Monde encense son grand retour, comme le Figaro, Marianne, LCI, TF1 etc. Et tout ce cirque va probablement durer jusqu'à ce qu'aucun autre candidat n'apparaisse comme réaliste à gauche et que DSK ou un de ses sous fifres se lance dans la grande aventure de la campagne 2012. On peut dire qu'en une semaine, il a réussi sa tournée (sur Google, on compte plus de 1.000 articles en quatre ou cinq jours) !
par Thierry Meyssan *
RéseauVoltaire - Dominique Strauss-Kahn est un homme aimable et cultivé. Il s’est construit une image positive d’homme de gauche soucieux du bien être des plus démunis. Mais alors, comment est-il devenu directeur général du Fonds monétaire international, l’organisation internationale qui a institutionnalisé le pillage des pays du Sud ? Thierry Meyssan répond en révélant tout ce que la presse mainstream vous a caché depuis des années sur les relations de DSK avec les États-Unis.
La nomination triomphale de Dominique Strauss-Kahn à la direction générale du Fonds monétaire international (FMI), le 28 septembre 2007, a donné lieu à deux messages contradictoires. D’un côté la presse occidentale exalte la capacité du bloc atlantiste à imposer son candidat face à celui de la Russie, Josef Tosovsky ; d’autre part, elle affirme que la principale mission de M. Strauss-Kahn sera d’associer plus largement les pays du Sud aux décisions, c’est-à-dire de mettre fin à la domination du bloc atlantiste.
Avec chauvinisme, la presse française se félicite que des Français se trouvent aujourd’hui à la tête de quatre grandes organisations internationales. En effet, outre Dominique Strauss-Kahn au FMI, Pascal Lamy dirige l’Organisation mondiale du Commerce (OMC), Jean Lemierre préside la Banque européenne de reconstruction et de développement (BERD), et Jean-Claude Trichet la Banque centrale européenne (BCE). Mais doit-on mettre ces quatre institutions sur le même plan ? Et surtout, doit-on se réjouir d’une situation qui, loin de manifester la place de la France dans le monde, illustre l’intégration des élites françaises dans la mondialisation, c’est-à-dire leur acharnement à détruire leur pays, en tant qu’État-nation, un cadre politique qu’ils jugent dépassé ?
Le dernier exploit en date laisse songeur : le FMI est une des organisations internationales la plus critiquée dans le monde. Il a abondamment financé l’installation de dictatures dans les pays du Sud, notamment en Argentine, au Brésil, en Indonésie, au Nigéria, aux Philippines, en Thaïlande etc… En outre, ses exigences soudaines de remboursement immédiat de prêts ont contraints des États à sacrifier leur avenir en dévaluant et en fermant écoles et hôpitaux. Ses adversaires l’accusent donc d’avoir provoqué, par l’oppression et la famine, des centaines de millions de morts en un demi-siècle, c’est-à-dire bien plus que les agressions militaires des États-Unis durant la même période. De son côté, le FMI considère au contraire que ses politiques « d’ajustement structurel » loin d’avoir provoqué ces catastrophes y ont mis fin. Des « Prix Nobel » d’économie aussi divers que le néo-keynésien Joseph Stiglitz ou le libertarien Milton Friedman ont accusé le FMI d’être le grand organisateur des déséquilibres Nord-Sud. En effet, l’action principale du FMI aura été de financiariser l’économie mondiale, permettant ainsi aux spéculateurs du Nord de s’enrichir en exploitant le travail, plus encore que les ressources, des pays du Sud. S’il n’était la vénération que la société de consommation voue à ses banquiers, il y a longtemps que le FMI aurait été déclaré organisation criminelle. Pourtant, c’est bien cette institution que le socialiste Dominique Strauss-Kahn a ambitionné de diriger, et c’est bien M. Strauss-Kahn qui a obtenu le soutien appuyé des grands argentiers de la planète, pressés de toutes parts par les multinationales les moins scrupuleuses.
Si l’on laisse de côté l’intérêt personnel de Dominique Strauss-Kahn, qui devient ainsi le haut-fonctionnaire le mieux payé de Washington avec un salaire annuel de base de 461 510 dollars net d’impôts, l’on doit se poser la question de ses objectifs politiques. Pour y répondre, jettons un coup d’œil sur sa biographie et découvrons-y ce que la presse mainstream cache depuis des années : ses liens avec les principaux dirigeants de l’administration états-unienne.
Issu d’une famille aisée de gauche, « DSK » a été élevé au Maroc, puis à Monaco. Il reçoit une éducation juive —plus séfarade qu’ashkénaze—, à laquelle il accorde plus d’importance au plan culturel que religieux. Il est diplômé de Sciences-Po Paris, ancien élève d’HEC, licencié en droit et agrégé de sciences économiques. Il se destine à être avocat d’affaires.
Il entre en 1976 au Parti socialiste où il milite au Cères, le courant social-étatiste animé par Jean-Pierre Chevènement. Il ne tarde pas à s’en séparer pour se rapprocher de Lionel Jospin et Jean-Christophe Cambadélis, les deux meilleurs élèves français d’Irving Brown, l’agent de liaison de la CIA avec la gauche ouest-européenne [1]. Jospin et Cambadelis sont issus d’un petit parti trotskiste (les « Lambertistes ») traditionnellement lié à la CIA. Avec une centaine de camarades, ils ont infiltré le PS et ont réussi à prendre les renes.
Il entre en 1986 à l’Assemblée nationale à la faveur du scrutin proportionnel alors brièvement mis en place. Il choisit de s’implanter, en 1988, dans une circonscription du Val-d’Oise, à Sarcelles, qui abrite une forte communauté juive. Il s’y fait élire en faisant jouer le réflexe identitaire. Il devient président de la Commission des finances de l’Assemblée, puis, en 1991, ministre délégué à l’Industrie et au Commerce extérieur auprès du ministre de l’Économie Pierre Bérégovoy. Tout oppose les deux hommes : « DSK » est un brillant dilettante vivant au milieu des grandes fortunes comme un poisson dans l’eau, tandis que « Béré » est un pénible tâcheron partagé entre ses idéaux ouvriers et son besoin de reconnaissance personnelle par le monde de la finance. « DSK » s’amuse de se dire socialiste tout en faisant le contraire, tandis que « Béré » a des états d’âme.
Alors qu’il est ministre délégué à l’Industrie, il a connaissance des problèmes rencontrés par son ami Jean Peyrelevade à la tête du Crédit Lyonnais. Il intervient personnellement pour favoriser diverses opérations hasardeuses réalisées en faveur de son ami Franck Ullman-Hamon. Cet homme d’affaires est connu pour avoir par ailleurs réalisé diverses interventions en Amérique latine pour le compte d’Israël et pour être actionnaire-fondateur du magazine Marianne de Jean-François Kahn. Les montages de M. Ullman-Hamon avec les filiales du Crédit lyonnais coûteront plusieurs dizaines de millions de francs au contribuable français.
À la même époque, Dominique Strauss-Kahn épouse à la synagogue —en troisièmes noces— une star d’une rare beauté, Anne Sinclair, la journaliste préférée des Français. Le couple choisit de tenir la presse à l’écart de la cérémonie, mais de donner de l’éclat à la fête au sein de la communauté juive, où ils s’affirment comme des personnalités brillantes. Leurs deux témoins de mariage sont le professeur de philosophie Élisabeth Badinter (héritière du Groupe Publicis et épouse du Garde des Sceaux Robert Badinter) et la journaliste Rachel Assouline (épouse du patron de presse Jean-François Kahn).
En 1987, il se démarque de François Mitterrand, il conduit une délégation du Parti socialiste en Israël et se rend à la mairie de Jérusalem qu’il considère comme capitale de l’État hébreu. En 1991, il participe à un voyage de solidarité en Israël, organisé par le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) en pleine Guerre du Golfe.
En 1994, usant de sa qualité d’ancien ministre de l’Industrie, il créé le Cercle de l’Industrie auquel il parvient à faire adhérer en six mois 48 des 50 plus grands patrons français. La moitié d’entre eux au moins payent une cotisation annuelle de 200 000 F pour que leurs intérêts soient défendus à Bruxelles. Il laisse la présidence de cette association patronale à Raymond Lévy (ex-Pdg de Renault) et en assure la vice-présidence. Incidemment, le même Raymond Lévy sera nommé à la tête du Consortium de réalisation, chargé de liquider les placements pourris du Crédit Lyonnais et, au passage, d’étouffer les affaires Ullman-Hamon.
Simultanément, DSK devient consultant auprès des mêmes patrons ou avocat d’affaires et établi son bureau dans les locaux du Cercle. La Cogema, la Sofres et EDF, entre autres, lui versent des émoluments exorbitants pour quelques conseils ou un mot transmis à un grand de ce monde. Cette activité peu contraignante lui assure des revenus de plus de 2 000 000 F par an [2].
Par la suite, il donne des cours à l’université, à Stanford et Casablanca, sans compter des conférences ici et là, toujours royalement payées.
Précisément, aux États-Unis Stanford est le bastion des Républicains. C’est là qu’ils ont leur propre centre de recherches, la Hoover Institution [3]. À l’époque, le prévôt de Stanford —c’est-à-dire la personne qui négocie l’engagement de Dominique Strauss-Kahn— n’est autre que Condoleezza Rice [4]. Sur place, Dominique Strauss-Kahn fait la connaissance de George P. Schultz et des universitaires qui formeront le vivier de l’administration Bush.
En 1995, il rédige la partie économique du programme électoral de Lionel Jospin, candidat à la présidence de la République, Propositions pour la France. Il défend alors le principe de la « taxe Tobin » sur les transactions en devises, dont il affirmera plus tard qu’elle est impraticable.
Député de Sarcelles, il en est aussi brièvement le maire, avant d’en confier les clefs à son fidèle François Pupponi. Le temps de «jumeler la plus juive des communes françaises avec la plus française des communes d’Israël », Netanya.
De 1997 à 1999, il est ministre de l’Économie et des Finances. Il pilote le passage à l’euro et la privatisation de France-Télécom. Surtout, il fait entrer la France dans le processus de financiarisation de l’économie en multipliant les mesures démagogiques sectorielles. L’adoption de la semaine de 35 heures diminue considérablement le nombre d’heures travaillées ; tandis que l’exonération de charges sociales sur les stock-options déplace les revenus des cadres du travail vers la finance. Il résulte de cette politique que le début de décroissance de la production française est compensée, au plan statistique, par un développement des profits financiers. Cependant, en fin de compte, le pouvoir d’achat des classes moyennes s’effrite sensiblement.
Dominique Strauss-Kahn fréquente les cercles les plus prestigieux du pouvoir. Dès 1993, on le voit au Forum de Davos. Anne Sinclair l’introduit au Siècle, l’association la plus mondaine de Paris. Puis, Antoine et Simone Veil le font entrer au Club Vauban. En 2000, l’OTAN l’invite au Club de Bilderberg où il retrouve Pascal Lamy et Jean-Claude Trichet qui occupent avec lui aujourd’hui de prestigieux fauteuils dans les institutions internationales.
Dominique Strauss-Kahn est piégé par son perpétuel mélange des genres entre engagement politique et lobbying rémunéré. Il fait l’objet d’une mise en examen dans une affaire concernant la principale mutuelle étudiante, la MNEF, puis dans une autre relative à la caisse noire de la compagnie pétrolière nationale Elf. Les magistrats estimeront en définitive que ses activités étaient licites, à défaut d’être morales.
Cependant les instructions pénales et une commission d’enquête parlementaire mettront en évidence ses méthodes peu orthodoxes. Lionel Jospin, lorsqu’il était ministre de l’Éducation, avait modifié par décret le taux des remboursements effectués à la MNEF par la Sécurité sociale, transformant la Mutuelle en véritable pompe à finances pour le compte du PS. Puis, il avait étendu les activités de la MNEF dans les campus toujours pour détourner plus d’argent. Dominique Strauss-Kahn lui-même recevait des émoluments considérables pour des prestations imaginaires. Plus tard, il avait fait prendre en charge le salaire de sa secrétaire au Cercle de l’Industrie (ou à son cabinet, il n’est guère possible de différencier) par le groupe Elf.
Derrière des manières policées, un goût prononcé pour la bonne chère et les belles femmes, Dominique Strauss-Kahn est un tueur : lorsqu’apparaît, à titre posthume, l’enregistrement vidéo du promoteur immobilier Jean-Claude Méry mettant en cause Jacques Chirac, on ne tarde pas à découvrir qu’il est un des organisateurs de ce mauvais coup.
Ses démêlés avec la Justice l’écarteront un temps de la scène politique. Pendant sa traversée du désert, son épouse, Anne Sinclair, fera preuve de sang-froid et de dignité, plaidant auprès du public en sa faveur par sa seule attitude.
Opérant son grand retour, en 2001, après avoir bénéficié de non-lieux, il prend en mains le développement de la Fondation Jean-Jaurès, le partenaire de la National Endowment for Democracy (NED) pour la gauche française [5]. La chose est d’autant plus aisée que, depuis Stanford, il connaît la nouvelle conseillère nationale de sécurité des États-Unis Condoleezza Rice, et que c’est la sœur adoptive [6] de celle-ci, Mardeleine Albright qui dirige le National Democratic Institute (NDI), organisme tampon de la NED chargé d’acheminer les subsides du département d’État US dans les caisses du Parti socialiste français.
En 2003, le German Marshall Fund of the United States, une des principales officines atlantistes, crée un Forum sur le commerce et la pauvreté. DSK devient l’un des six administrateurs, rémunéré comme toujours [7]. Il y écrit, ou tout au moins signe, divers rapports en faveur du libre-échange absolu.
La même année, il contraint un expert du Parti socialiste, Pascal Boniface, à démissionner. Ce spécialiste en relations internationales a eu le toupet de souligner que le soutien aveugle du parti à Israël est idéologiquement incohérent et électoralement contre-productif alors que le PS doit ambitionner de réunir derrière lui les six millions de Français de culture arabe.
En outre, Dominique Strauss-Kahn pilote la création du Cercle Léon Blum, au sein du PS, dont l’objectif est de veiller au soutien du parti au mouvement sioniste.
En 2004, il déclare lors d’une interview sur France-Inter : «Je considère que tout juif de la diaspora et de France doit apporter son aide à Israël. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il est important que les juifs prennent des responsabilités politiques. En somme, dans mes fonctions et dans ma vie de tous les jours, à travers l’ensemble de mes actions, j’essaie d’apporter ma modeste pierre à la construction d’Israël.» [8]
En 2005, il lance les clubs «À gauche en Europe» (AG2E) en faveur du «oui» au référendum d’approbation du projet de Traité constitutionnel européen. Il travaille alors en lien avec le Policy Network (Grande-Bretagne) et la Fondation Friedrich-Ebert (Allemagne). Mais les Français votent «non».
En 2007, alors que l’écrivain Claude Ribbe ouvre un débat sur les conséquences sociales actuelles de l’esclavage et de la colonisation, DSK participe activement à la création du Conseil représentatif des noirs de France (CRAN), une organisation qui bénéficie de conseils techniques de spécialistes israéliens et reproduit le modèle du Conseil représentatif des juifs de France (CRIF) [9]. À défaut de trouver un écho parmi les noirs de France, cette initiative sera une réussite médiatique, comme l’avait été quelques années plus tôt la création de SOS Racisme pour stopper la structuration des beurs.
Lorsque s’ouvre la compétition au Parti socialiste pour désigner le candidat à l’élection présidentielle de 2007, Dominique Strauss-Kahn apparaît à la fois comme le candidat le mieux placé face à son rival déclaré, l’ancien Premier ministre Laurent Fabius, et comme le candidat officiel des États-Unis pour la gauche française.
Ainsi, il donne un entretien à la revue néo-conservatrice Le Meilleur des mondes, dans lequel il brocarde la politique arabe de la France et plaide pour un rapprochement avec Washington et Tel-Aviv [10].
Tout semble réglé à l’avance. Les cotisations d’adhésion au Parti socialiste ont été réduites à un montant négligeable de sorte que les quelques milliers de membres de parti lambertiste ont pu acquérir des cartes, juste pour participer au vote de désignation interne du candidat. La manœuvre a été organisée par le lieutenant de DSK, Jean-Christophe Cambadelis, lui-même ancien dirigeant de ce parti et que nous avons déjà présenté à propos de ses relations avec la CIA.
Pourtant, contre toute attente, c’est un outsider, Ségolène Royal, qui est désigné. C’est qu’à Washington on a un autre projet : placer Nicolas Sarkozy à l’Élysée. Pour cela, il convient d’installer face à lui un concurrent peu crédible. En échange de son retrait silencieux, DSK sera largement récompensé par la direction générale du FMI.
Peu après son accession à la présidence de la République, Nicolas Sarkozy présente la candidature de DSK à Washington, et Condoleezza Rice lui apporte son soutien. Tout en participant à la création de l’European Council on Foreign Relations (E-CFR) [11], il sillonne le monde, officiellement pour convaincre les États du Sud de soutenir également sa candidature. En réalité, leur vote importe peu, puisque les USA et l’Union européenne ont à eux seuls 48 % des voix. La campagne de DSK est payée par la France et organisée par l’agence de relations publiques TD International. Ce que le cabinet de M. Strauss-Kahn minimisera en prétendant ne travailler qu’avec la correspondante française de l’agence. TD International «vendra» à la presse la légende d’un DSK désœuvré, téléphonant au Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker lors d’un colloque à Yalta, lequel lui aurait suggéré d’ambitionner le FMI. En réalité, Dominique Strauss-Kahn et Christine Ockrent participaient au Yalta European Seminar, moyennant un défraiement de 7 000 euros chacun indirectement versés par George Soros. Ce colloque avait pour but de soutenir la «révolution orange» et l’arrimage de l’Ukraine à l’OTAN. Or, TD International est une officine de la CIA, notamment chargée de la construction de l’image publique de la «révolution orange». Elle est dirigée par William A. Green III, un célèbre agent qui n’était ni plus ni moins que le chef de poste du stay-behind en France et qui fut expulsé en 1995 pour des motifs d’une extrême gravité qui ne furent jamais dévoilés au public.
Hugo Chavez, le président de la République bolivarienne du Vénézuela, quant à lui, n’a pas été convaincu par le show de Dominique Strauss-Kahn. Il a confirmé le retrait de son pays du FMI «avant qu’ils ne nous pillent» et invité tous les États du Sud qui le peuvent à faire de même.
Thierry Meyssan
Analyste politique français, président-fondateur du Réseau Voltaire et de la conférence Axis for Peace. Il publie chaque semaine des chroniques de politique étrangère dans la presse arabe et russe. Dernier ouvrage publié : L’Effroyable imposture 2, éd. JP Bertand (2007).
Notes :
[1] Selon les propos d’Irving Brown lui-même, rapportés dans Éminences grises, par Roger Faligot et Rémi Kauffer, Fayard 1992. Sur le réseau US, voir « Stay-behind : les réseaux d’ingérence américains », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 20 août 2001.
[2] « Dominique Strauss-Kahn, 1993-1997, profession – conseil », par Laurent Mauduit, Caroline Monnot et Martine Orange, Le Monde, 11 décembre 1999. « Influents dans le monde de l’entreprise », par Bérengère Mathieu de Heaulme, Le Figaro, 22 janvier 2002.
[3] « La Hoover Institution, archives réservées aux Républicains », Réseau Voltaire, 26 octobre 2004.
[4] « La fulgurante intégration de Condoleezza Rice », par Arthur Lepic et Paul Labarique, Réseau Voltaire, 8 février 2005.
[5] « La NED, nébuleuse de l’ingérence démocratique », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 22janvier 2004.
[6] Op. cit.
[7] « Le German Marshall Fund, un reliquat de la Guerre froide ? », Réseau Voltaire, 5 octobre 2004.
[8] Cité in Encyclopédie politique française, Tome 2, Facta éd., 2005.
[9] Les Nègres de la République, par Claude Ribbe, Jean-Paul Bertrand éd., 2007.
[10] « MM. Sarkozy et Strauss-Kahn affichent leurs allégeances », par Cédric Housez, Réseau Voltaire, 7 novembre 2006. Article plagié depuis. La position de Dominique Strauss-Kahn est partagée par le premier secrétaire du PS, François Hollande, voir « France : le Parti socialiste s’engage à éliminer les diplomates pro-arabes », Réseau Voltaire, 9 janvier 2006. Les propos imputés à M ; Hollande dans ce dernier article ont fait l’objet d’un démenti de l’intéressé, mais ont été maintenus sur le site internet du CRIF.
[11] « Création accélérée d’un Conseil européen des relations étrangères », Réseau Voltaire, 3 octobre 2007.
Voila.fr (AP) - 15/12/2011 - Au 1er décembre, 65.262 personnes étaient incarcérées, représentant une hausse de 6,2% par rapport à décembre 2010 (61.473) et de 0,9% par rapport au 1er novembre 2011 (64.711), précise l'AP dans un communiqué.
Le parc pénitentiaire comptant 57.255 places, il est nettement surpeuplé, avec un taux d'occupation de 113,9% (113% au 1er novembre).
Le nombre de personnes prévenues (en attente de jugement) s’élève à 16.587, soit 25,4% des personnes incarcérées.
Les mineurs détenus sont 750, en hausse de 8,7% par rapport au mois précédent (690). Ils représentent 1,1% des personnes incarcérées.
Au 1er décembre 2011, 10.698 personnes bénéficiaient d’aménagements de peine (semi-liberté, bracelet électronique...), dispositif ayant progressé de 25,4% en un an et de 43,7% en deux ans, précise l'AP.Le parc pénitentiaire compte 57.255 places, après les ouvertures de nouveaux établissements entre 2008 et 2011 à Mont-de-Marsan, Saint-Denis de la Réunion, Roanne, Lyon-Corbas, Nancy-Maxéville, Poitiers-Vivonne, Béziers, le Mans, Bourg-en-Bresse, Rennes-Vezin, Le Havre et Lille-Annoeullin, précise l'AP.
Cela représente, en trois ans, une hausse de 12,3 % de la capacité opérationnelle du parc pénitentiaire (50.963 places au 1er décembre 2008).
Le gouvernement prévoit la construction de plus de 20.000 places de prison supplémentaires pour fin 2017, dans l'optique d'un parc carcéral de 80.000 places.
L'Observatoire international des prisons (OIP) a appelé les parlementaires à voter contre la loi de programmation prévoyant cette nouvelle augmentation, "économiquement coûteuse" et, selon lui, "contre-productive en termes de prévention de la récidive".
Dans son premier rapport depuis six ans, publié la semaine dernière, l'OIP, association de défense des droits des détenus, estimait en outre que les conditions de détention n'avaient pas connu d'avancée majeure ces dernières années.
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CRISE ÉCONOMIQUE
Un modéle à suivre par le gouvernement français qui se dit de "gauche"
par Salim Lamrani
Réseau Voltaire - 18/10/12 - L’Union européenne fait aujourd’hui le choix de l’austérité face à la crise économique mais se lance en même temps dans le sauvetage — avec des fonds publics — des banques privées qui auraient dû faire faillite à cause de leur mauvaise gestion. Est-ce vraiment la seule solution viable ? Salim Lamrani se penche sur le cas de l’Islande, un exemple que les médias et les apprentis sorciers de la finance européenne préfèrent passer sous silence.
Le 6 mars 2010, plus de 93% électeurs islandais participant à un référendum se prononcent contre le remboursement de presque 4 milliards de dollars au Royaume-Uni et aux Pays-Bas, au titre des dettes accumulées par les banques islandaises en faillite.
Face à la crise économique, alors que l’Union européenne a choisi la voie de l’austérité et a décidé de sauver les banques, l’Islande a au contraire procédé à la nationalisation des institutions financières et a rejeté les politiques de restrictions budgétaires. Avec un taux de croissance de 2,7% en 2012, même le Fonds monétaire international (FMI) salue le redressement économique du pays.
Lorsqu’en septembre 2008, la crise économique et financière a touché l’Islande, petit archipel du Nord de l’Europe peuplé de 320 000 habitants, l’impact a été désastreux, comme sur le reste du continent. La spéculation financière a conduit les trois principales banques à la faillite, dont les actifs représentaient une somme dix fois supérieure au PIB de la nation, avec une perte nette de 85 milliards de dollars. Le taux de chômage a été multiplié par 9 entre 2008 et 2010, alors que le pays jouissait auparavant du plein emploi. La dette de l’Islande représentait 900% du PIB et la monnaie nationale avait été dévaluée de 80% par rapport à l’euro. Le pays s’est retrouvé plongé dans une profonde récession, avec un recul du PIB de 11% en deux ans [1].
Face à la crise
En 2009, lorsque le gouvernement a voulu appliquer les mesures d’austérité exigées par le FMI, en échange d’une aide financière de 2,1 milliards d’euros, une forte mobilisation populaire l’a contraint à la démission. Lors des élections anticipées, la gauche a remporté la majorité absolue au Parlement [2].
Le nouveau pouvoir a néanmoins fait adopter la loi Icesave – du nom de la banque en ligne privée qui a fait faillite et dont les épargnants étaient en majorité hollandais et britanniques – afin de rembourser les clients étrangers. Cette législation contraignait l’ensemble des Islandais à rembourser une dette de 3,5 milliards d’euros (40% du PIB) – 9000 euros par habitant – sur 15 ans à un taux de 5%. Face aux nouvelles protestations populaires, le Président a refusé de ratifier le texte parlementaire et l’a soumis à référendum. En mars 2010, 93% des Islandais ont rejeté la loi sur le remboursement des pertes causées par Icesave. Soumise une nouvelle fois à référendum en avril 2011, elle a de nouveau été massivement rejetée à 63% [3].
Une nouvelle Constitution, rédigée par une Assemblée constituante de 25 citoyens élus au suffrage universel parmi 522 candidats et composée de 9 chapitres et de 114 articles, a été adoptée en 2011. Celle-ci prévoit un droit à l’information, avec un accès public pour les documents officiels (Article 15), la création d’un Comité de contrôle de la responsabilité du gouvernement (Article 63), un droit à la consultation directe (Article 65) – 10% des électeurs peuvent demander un référendum sur des lois votées par le Parlement –, ainsi que la nomination du Premier Ministre par le Parlement [4].
Ainsi, contrairement aux autres nations de l’Union européenne dans la même situation, qui ont appliqué à la lettre les recommandations du FMI exigeant l’application de mesures d’une austérité sévèr – comme en Grèce, en Irlande, en Italie ou en Espagne –, l’Islande a choisi une voie alternative. Lorsqu’en 2008, les trois principales banques du pays, Glitnir, Landsbankinn et Kaupthing se sont effondrées, l’Etat islandais a refusé d’y injecter des fonds publics, comme dans le reste de l’Europe. Il a au contraire procédé à leur nationalisation [5].
De la même manière, les banques privées ont été contraintes d’annuler toutes les créances à taux variable dépassant 110% de la valeur des biens immobiliers, évitant ainsi une crise de subprime comme celle des Etats-Unis. Par ailleurs, la Cour Suprême a déclaré illégaux tous les prêts indexés sur des devises étrangères qui ont été octroyés à des particuliers, obligeant ainsi les banques à renoncer à ces créances, au bénéfice de la population [6].
Accusé de négligence dans la gestion de la crise financière, l’ex-premier ministre islandais Geir Haarde a été déclaré coupable, en avril 2012, par un tribunal spécial qui n’a retenu aucune sanction à son encontre.
Quant aux responsables du désastre – les banquiers spéculateurs qui ont provoqué l’effondrement du système financier islandais –, ils n’ont pas bénéficié de la mansuétude en vogue à leur égard dans le reste de l’Europe où ils ont été systématiquement absous. En Islande, ils ont été poursuivis par la justice et mis en prison, par Olafur Thor Hauksson, Procureur spécial nommé par le Parlement. Même le Premier Ministre Geir Haarde, accusé de négligence dans la gestion de la crise, n’a pu éviter un procès [7].
Une alternative à l’austérité
Les résultats de la politique économique et sociale islandaise ont été spectaculaires. Alors que l’Union européenne se trouve en pleine récession, l’Islande a bénéficié d’un taux de croissance de 2,1% en 2011 et prévoit un taux de 2,7% pour 2012, et un taux de chômage oscillant autour de 6% [8]. Le pays s’est même offert le luxe de procéder au remboursement anticipé de ses dettes auprès du FMI [9].
Le président islandais Olafur Grímsson a expliqué ce miracle économique : « La différence est qu’en Islande, nous avons laissé les banques faire faillite. C’était des institutions privées. Nous n’y avons pas injecté de l’argent pour les maintenir à flot. L’Etat n’a pas à assumer cette responsabilité » [10].
Contre toute attente, le FMI a salué la politique du gouvernement islandais – qui a appliqué des mesures aux antipodes de celles qu’il préconise –, une politique qui a permis de préserver « le précieux modèle nordique de protection sociale ». En effet, l’Islande dispose d’un indice de développement humain assez élevé. « Le FMI déclare que le plan de sauvetage à la manière Islandaise fournit des leçons pour les temps de crise ». L’institution ajoute que « le fait que l’Islande soit parvenue à préserver le bien être social des ménages et obtenir une consolidation fiscale de grande ampleur est l’une des plus grandes réussites du programme et du gouvernement islandais ». Le FMI a néanmoins omis de préciser que ces résultats ont été possibles uniquement parce que l’Islande a rejeté sa thérapie de choc néolibérale et a mis en place un plan de relance alternatif et efficace [11].
Le cas de l’Islande démontre qu’il existe une alternative crédible aux politiques d’austérité appliquées à travers l’Europe. Celles-ci, en plus d’être économiquement inefficaces, sont politiquement coûteuses et socialement insoutenables. En choisissant de placer l’intérêt général au-dessus de celui des marchés, l’Islande montre la voie au reste du continent pour sortir de l’impasse.
Salim Lamrani
Source : Opera Mundi
Article original en portugais : http://operamundi.uol.com.br/conteu...
[1] Paul M. Poulsen, « Comment l’Islande, naguère au bord du gouffre, a pu se rétablir », Fond monétaire international, 26 octobre 2011. Site consulté le 11 septembre 2012.
[2] Marie-Joëlle Gros, « Islande : la reprise a une sale dette », Libération, 15 avril 2012.
[3] Comité d’annulation de la dette du Tiers-monde, « Quand l’Islande réinvente la démocratie », 4 décembre 2010.
[4] Constitution de l’Islande, 29 juillet 2011. Site consulté le 11 septembre 2012.
[5] Antoine Grenapin, « Comment l’Islande est sortie de l’enfer », Le Point, 27 février 2012.
[6] Marie-Joëlle Gros, « Islande : la reprise a une sale dette », op. cit.
[7] Caroline Bruneau, « Crise islandaise : l’ex-premier ministre n’est pas sanctionné », 13 mai 2012.
[8] Ambrose Evans-Pritchard, « Iceland Wins in the End », The Daily Telegraph, 28 novembre 2011.
[9] Le Figaro, « L’Islande a déjà remboursé le FMI », 16 mars 2012.
[10] Ambrose Evans-Pritchard, « Iceland Offers Risky Temptation for Ireland as Recession Ends », The Daily Telegraph, 8 décembre 2010.
[11] Omar R. Valdimarsson, « IMF Says Bailout Iceland-Style Hold Lessons in Crisis Times », Business Week, 13 août 2012.
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Mardi 13 novembre 2012
Diplomatie: De l'indépendance gaullienne à la vassalisation fabiusienne
Ainsi, la France va soutenir la coalition des opposants au régime syrien... attention, il s'agit de "soutien", pas encore de reconnaissance "formelle", mais comme dit la GB, clone de la France (de Gaulle qui ne voulait pas de la GB en Europe, doit se retourner dans sa tombe en voyant la France lier sa Défense et sa diplomatie au pilier financier de l'Empire !), "ce soutien est un premier pas". Vers quoi ?
"La Coalition est formée sous pression internationale" annonce à chaud la jeune journaliste de France24, "il y a une certaine prudence, mais la France penche COMME la GB pour une reconnaissance semi-formelle du nouveau Gouvernement parallèle, c'est un premier pas, la France est avec la GB en pointe, elle se range définitivement dans le camp du refus du dialogue..." Joli palmarès ! Soumission, vassalisation (en position subalterne, donc), loi du plus fort au lieu de la coopération, du dialogue et du Droit : Le rusé Sayanim Laurent Fabius exécute les consignes des Anglo-Saxons et de Tel-Aviv, il met notre pays à la remorque de l'Empire sur le plan diplomatique et militaire au lieu, comme du temps du Gl de Gaulle ou de Jacques Chirac, d'affirmer à la face du monde une voix différente. C'est à cause de sa différence légendaire, que notre pays a été ciblé afin qu'il choisisse à sa tête (avec la complicité des Médias) ceux qui défendront une politique résolument atlantiste et sioniste !
Au lieu d'avoir une politique indépendante, respectée dans le monde entier, nous voici à la remorque de l'OTAN, de l'Empire anglo-saxon et israélien, c'est un changement radical de cap en matière de politique étrangère qui nous conduira directement vers le choc de civilisations et vers la guerre mondiale avec des armes réellement de destruction massive. Et notre Quai d'Orsay, après le nettoyage dans ses services effectué par Sarkozy agent de Washington et de Tel-Aviv, se voit contraint de se mettre au service des intérêts économiques de l'Empire, au service des conspirateurs contre la Syrie courageusement défendue par Bachar-el-Assad avec derrière lui une grande partie de son peuple (ce dont on ne parle jamais, et dans les faux débats, nous ne verrons jamais un soutien du Gouvernement en place d'ailleurs plébiscité par rapport à ceux de l'Occident avec ses 50/50) ! Au service, donc, du terrorisme anglo-saxon et israélien d'Etat, avec pour mercenaires les troupes fanatiques des Islamistes radicaux et barbares... Ainsi, notre pays, en armant (armes ou matériel high tech), en formant, en finançant les Salafistes du Qatar et de l'Arabie saoudite, soutient indirectement les terroristes d'Al Quaïda que l'on brandit par ailleurs comme menace suprême, quel paradoxe ! Notre politique nous déshonore et nous affaiblit...
Maintenant, nous nous dirigeons vers la reconnaissance complète (c'est l'habile politique des petits pas) d'un gouvernement parallèle, illégitime, voyou, "hors Droit", parrainé par les régimes les plus rétrogrades, c'est-à-dire par les obscurantistes du Qatar et de l'Arabie saoudite, et se substituant à celui soutenu désormais par 80 % des Syriens (et pas 70 % comme avant) soudés autour de leur courageux Président prêt à mourir, lui, pour son pays (quel panache !). Et nous nous ne nous élevons jamais contre les attentats terroristes perpétrés tous les jours contre les Syriens, en particulier contre les chrétiens fidèles à Bachar. Belle démocratie ! Nos actes sont en contradiction complète avec nos déclarations... Et cela va plus loin : Car un média comme France24 ose déclarer, donc pour les justifier indirectement, que les attentats sont une réponse aux bombardements de l'Armée de Bachar-el-Assad !
Jusqu'à quand serons-nous dupes ?
- Le changement, ce n'est pas maintenant. Hollande-Fabius poursuivent la diplomatie musclée, guerrière, illégitime, des tandems Sarkozy-Kouchner ou Sarkozy-Juppé.
- Nous avons désormais bradé notre diplomatie et nos intérêts à l'Empire.
- Nous sommes liés aux guerres criminelles et illégitimes de l'OTAN.
- Notre gouvernement nous entraîne vers l'implication directe dans une conflit planétaire, d'autant que nous sommes au premier rang de la reconnaissance de gouvernements fantoches, et même que nous impulsons cette politique d'intervention, d'ingérence diabolique !
- Au lieu de représenter une alternative, ou un modèle, nous nous soumettons complètement à l'Empire et nous soutenons désormais activement le terrorisme. Et dans sa Conférence de Presse, Hollande ose parler de "peuple qui a des références, des valeurs, un modèle dont on est fier"; Quel décalage entre les paroles et les actes !
Aujourd'hui, nous sommes pieds et poings liés aux intérêts de l'Empire - que nous servons en perdant notre âme, nos valeurs. Nous soutenons la monstrueuse stratégie de l'Occident impérial pour s'emparer de toutes les ressources vitales convoitées, de toutes les richesses de la planète, de toutes les positions géopolitiques avantageuses, et pour contrôler tous les gouvernements - les soumettre, en un mot.
Le Droit piétiné
Et demain, la "Communauté internationale" - comprenez l'Occident seulement, qui abuse de son pouvoir -, avec l'appui des Régimes arabes corrompus, rétrogrades et traîtres à leurs peuples, choisira les gouvernements, substituera des régimes illégitimes et à ses ordres aux pouvoirs en place lui déplaisant pour leur non-alignement ! Et tout cela illégitimement, au mépris le plus absolu du Droit international, des règles établies... et au mépris des populations, ruinées, décimées, sacrifiées, comme en Syrie. Où va-t-on dans ce monde ne respectant rien ni personne ?
Heureusement (ma position est opposée à celle des médias collabos des Puissances de l'Argent asservissantes), heureusement, donc, nous pouvons compter sur la Russie et sur la Chine pour s'opposer à ce monde inique, unipolaire. Comment ? En ne soutenant pas cette violation flagrante des règles internationales, en refusant, par exemple, la reconnaissance officielle de Pouvoirs parallèles comme le Conseil syrien fantoche et peuplé de fanatiques.
Il est temps de démasquer toutes les impostures et notamment, de rétablir le Droit. Plus que jamais nécessaire !
Eva R-sistons
http://r-sistons.over-blog.com
NB : Les anciennes "provinces" soviétiques comme les Pays baltes ont été intégrées dans l'Europe pour être entièrement soumises à l'OTAN (et donc ensuite à ses guerres).
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NB 2) A l'nstant, lors de la Conférence de Presse de François Hollande : "Il n'y aura pas d'intervention militaire de la France - sans l'aval du Conseil de Sécurité", dit le Président. Quelle hypocrisie ! Cette intervention est feutrée, souterraine, mais bien réelle. Et il va plus loin qu'annoncé au début de cet article : "La France reconnaîtra la Coalition nationale syrienne seule représentante du peuple syrien (contre sa volonté, donc)... au nom de la PROTECTION de la population civile". En laissant détruire le pays ? Quelle rouerie ! Bien fabusienne... Est-il favorable aux livraisons d'armes pour protéger les Syriens ? "Seulement si elles arrivent là où c'est nécessaire et souhaitable... Avec un gouvernement légitime de la Syrie (illégitime, mis en place par l'Occident et à son seul service ! Note d'eva), la question sera nécessairement reposée" (Le 13.11.12, 19 h 02). J'ajoute que la France des sayanims Hollande-Fabius est la première à reconnaître la Coalition artificiellement constituée en violation du Droit, et à envisager d'armer les terroristes qui entre autres, commettent des attentats en Syrie !
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(voir l'article ci-dessus de eva R-sistons)
Alterinfo - 13-11-12 - La France reconnaît la Coalition nationale de l'opposition syrienne, une nouvelle organisation anti-Assad, comme le seul gouvernement légitime syrien, a déclaré mardi à Paris le président français François Hollande.
"J'annonce que la France reconnaît la coalition nationale syrienne comme la seule représentante du peuple syrien et donc comme le futur gouvernement provisoire de la Syrie démocratique permettant d'en terminer avec le régime de Bachar al-Assad", a indiqué M. Hollande lors d'une conférence de presse.
Dimanche dernier, les représentants de différents groupes d'opposition syrienne ont formé la "Coalition nationale syrienne des forces de l'opposition et de la révolution" lors des consultations tenues à Doha, capitale du Qatar, à l'initiative de la Ligue arabe. La nouvelle coalition, qui se pose comme mission d'unir tous les adversaires du président Bachar el-Assad, déclare représenter les aspirations du peuple syrien et recherche une reconnaissance internationale. Le célèbre savant cheikh Ahmad Moaz Al-Khatib, 52 ans, a été élu chef de la coalition.
http://fr.rian.ru/world/20121113/196610250.html
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Alterinfo - 13-11-12 -Le cheikh Ahmad Moaz al-Khatib, président de la nouvelle Coalition nationale syrienne des forces de l'opposition et de la révolution, a sollicité mardi l'aide financière de l'Union européenne, rapportent des médias internationaux.
"Je demande aux pays européens de reconnaître politiquement la coalition à titre de représentant légitime du peuple syrien et de lui accorder une aide financière", a déclaré M.al-Khatib, cité par la presse.
Et d'ajouter qu'en cas de reconnaissance, "la coalition pourrait intervenir en tant que gouvernement et acheter, par conséquent, des armes".
La Coalition nationale syrienne des forces de l'opposition et de la révolution a été formée dans la nuit de dimanche à lundi à Doha après des réunions marathon et des pressions internationales. Elle déclare représenter les aspirations du peuple syrien et recherche une reconnaissance internationale.
http://fr.rian.ru/world/20121113/196608372.html
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Par eva R-sistons
Alterinfo - 24/3/13 - Inutile de m'accuser d'être raciste, vous perdez votre temps. Je cherche la Vérité, point. "La Vérité affranchit", comme dit la Bible, et elle déplaît à ceux qui veulent la masquer. On ne peut être moins raciste que moi car j'estime qu'il y a une seule race, humaine; j'ai mis en place un blog sur la communion des civilisations pour dénoncer les sectarismes, les communautarismes, les racismes haineux et pour appeler à la communion des civilisations; enfin parmi mes origines, j'en ai aussi de juives. Bien entendu, je dénonce avec force le pire des racismes, qui est d'ailleurs le plus méconnu car le plus caché, celui du Talmud (peuple élu, race supérieure, élimination des goys, etc).
Personnellement, convertie par hasard dans les milieux protestants charismatiques, j'ai quitté ces Eglises sectaires et je suis désormais seulement croyante (chrétienne par conversion) en Dieu sans chapelle pour ne pas me replier dans des certitudes à opposer souvent fanatiquement à celles des autres. Père catholique, mère juive et influences orthodoxes russes, éducation catholique traditionnelle à la paroisse St Honoré d'Eylau, rencontre du protestantisme à travers une relation motivée (une amie pentecôtiste de mon ex-mari), amie préférée palestinenne musulmane, et enfin attirance pour le syncrétisme baha'i reconnaissant toutes les religions monothéistes et proclamant comme moi que "la terre n'est qu'un seul pays, nous en sommes tous les citoyens".
Le dirigeant d'un pays doit être neutre, totalement au-dessus des partis, non partisan, encore moins communautariste surtout dans un pays laïc.
A trop gaver les Français de Shoah (commémorations en tous genres partout et à la moindre occasion, cinéma, littérature, propagande médias...), elle est devenue impopulaire et même indigeste. J'ose penser que l'affaire Merah a été montée de toutes pièces entre autres pour substituer à la "grande" Shoah historique une petite Shoa, de manière à continuer, mais d'une autre façon, à victimiser les citoyens juifs (pour tout leur pardonner, même leurs pires crimes et les pires violations du Droit international) : Bref pour moi il s'agit très vraisemblablement de terrorisme d'Etat pour diaboliser l'Islam, nous faire accepter ensuite le choc de civilisations contre les Musulmans, en particulier en Iran afin de piller les ressources et d'asservir ce pays millénaire après l'avoir détruit.
Hollande s'est rendu au dîner annuel du CRIF où se précipitent à la fois les plus fanatiques et les plus serviles. Et il a lu le discours que lui a préparé sa plume, juive - ça tombe bien.
Obsessionnel, outrancier, partisan, communautariste réflexe d'un sayan au pouvoir ! Hollande proclame : "La Shoah ? C'est la mémoire d'un crime unique dans l'Histoire, il ne peut être comparé à aucun autre, il doit être enseigné partout, dans les villes, les villages". On nous l'a dit et répété, il s'agit de l'événement le plus important de l'Histoire de l'humanité, le plus unique, le plus émouvant etc... et du coup, il est abondamment instrumentalisé. Pour voir ensuite les pires crimes impunis et pardonnés ! Car lorsqu'on a souffert, n'est-ce pas, on peut ensuite tout se permettre... Il y a toujours des gogos pour accepter ce raisonnement. Surtout si ceux qui ont souffert sont les maîtres du monde à travers les Goldman Sachs ! Le choix est simple : On tolère tout, ou on est discrédité, rejeté, ostracisé, poursuivi etc.
Evénement, souffrance unique dans l'Histoire de l'humanité ? Non, une tragédie parmi d'autres (je pense en particulier à la mort de 50.000.000 millions d'individus sacrifiés dans les années 40, et surtout à nos malheureux poilus (1), à ces citoyens fauchés en pleine jeunesse pour satisfaire l'appétit de domination et de profits des usraéliens, ou aux plus de 20.000.000 de Russes tombés pour nous libérer du nazisme). Et que dire, notamment par le nombre de victimes, du génocide des Amérindiens par les Américains (criminels à peine le pied posé sur la terre du Nouveau Monde), ou de la mise en esclavage des citoyens noirs ? Et l'Histoire est peuplée de pages tragiques, aucune n'étant supérieure à l'autre à moins d'avoir, comme les Talmudistes, un sentiment pathologiquement raciste de supériorité puisque à leurs yeux fanatiques, même les anges ne sont rien à côté d'eux ! Il faut être d'une arrogance, d'un orgueil inouï pour penser cela. Et l'orgueil est aux yeux de Dieu, le pire péché ! Il sera puni du châtiment éternel...
Pour être honnête, c'est la seule Communauté qui ne mérite aucune compassion car elle est à l'origine de la plupart des souffrances actuelles de l'humanité. Alors oser toujours victimiser une communauté hors-la-loi, impitoyable, égoïste, cupide, rusée, va-t-en guerres... c'est vraiment scandaleux !
Et des tragédies encore plus atroces et encore plus gigantesques sont préparées en coulisses par les néo-conservateurs judéo (talmudistes) -- protestants(messianiques), comme la "Shoah" universelle des goys, en fidélité aux principes du Talmud bréviaire unique du racisme et de la haine.
Or donc, au CRIF Doktor Hollande s'est lancé, à sa façon, dans la dénonciation de l'antisémitisme (en réalité, le mot doit évoquer le racisme anti Juifs et anti Arabes, frères "siamois"). Il prétend incarner la laïcité, mais en privilégiant caricaturalement une seule Communauté : la juive. Cherchez l'erreur !
Pour lui, "l'antisémitisme c'est la détestation de la France, de ce qu'elle représente" (hélas, notre pays est aujourd'hui une succursale d'Israël !), pas moins ! Pour lui aussi, l'antisémitisme est une haine "particulière" (donc "unique", comme la Shoah, bonjour l'élitisme et la préférence partisane, communautariste !), et en parlant ainsi, il songe évidemment seulement à ses pairs. "L'islamisme radical est une perversion de l'Islam", et chaque fois qu'il évoque la religion de Mahomet, le mot barbarie est en arrière-plan quand il n'est pas explicitement prononcé. Naturellement, le sayan Hollande fustige au passage le port du voile, et les amalgames faits renforcent les discriminations. Pour un laïc, c'est plutôt raté ! D'ailleurs, comment un laïc peut-il tolérer la LDJ interdite dans tous les pays ? C'est se moquer du monde ! Et sur ce plan, il trouve en Valls le parfait relais... Valls qui n'hésite pas à mettre la kippa et à diaboliser les Musulmans, tout en se disant, lui aussi, laïc. Cherchez encore l'erreur !
Une laïcité qui oppose 2 camps. Discorde civile
Dresser les communautés les unes contre les autres est à la longue un poison, un venin mortels. Comme les Médias, le Président qui devrait représenter TOUS les Français, dresse les citoyens les uns contre les autres : Image positive et victimaire des Juifs, image négative et accusatrice des Musulmans (dignitaires pourtant invités au CRIF, comme ils sont tolérants et patients !), où est la laïcité ?
Le travail des Médias aux ordres comme du Pouvoir, à travers dirigeants à l'instar des Hollande-Valls-Fabius, est de distiller jour après jour une image négative de l'Islam, et d'encenser, de flatter les citoyens juifs, tout en les victimisant continuellement alors qu'ils occupent les postes stratégiques (ils ne sont pas à plaindre ! Dirigeants, Finance, Médias, véto à l'ONU via USA, OTAN et UE où ils se sont pleinement infiltrés, imprimant leur marque particulière), alors aussi que Tel-Aviv sème désolation, drames et ruines partout dans le monde, en préparant d'ailleurs une "Shoah" universelle par messianisme fou, au moyen pour commencer de guerres locales (Irak, Libye, Syrie, Mali bientôt Iran..) avant d'être totale, nucléaire.
Flatter la Communauté juive ? Hollande n'hésite pas à souligner la relation EXCEPTIONNELLE entre les Juifs et la République, entre les Juifs et la France, en assimilant d'ailleurs les deux ! Si exceptionnelle, qu'il n'y a plus de relation, mais véritable main-mise, occupation de notre pays par les sayanim... Il parle aussi d' "interlocuteur constructif" (alors qu'il s'agit en fait, de puissance occupante, destructrice de nos valeurs), presque une "voix exemplaire". Vous remarquerez tous les qualificatifs élogieux employés, seulement réservés à la Communauté juive !
Pour le pion français d'Israël, la "France est au service de causes qui lui sont chères, celle de la Mémoire, la juive est la PLUS grave"... non, une parmi d'autres, mais l'allégeance du sayan Hollande au CRIF est telle, qu'elle lui fait perdre la tête, le poussant aux pires outrances ! Quant à la France, j'espère qu'elle aura à jamais la mémoire d'avoir été trahie par un agent au seul service d'intérêts qui ne sont pas les siens, financiers, militaires, et comme au CRIF, tribalistes !
Mais ce n'est pas fini, Hollande en rajoute une couche ! Il énumère "tous les apports juifs à la patrie", eux "qui donnent à la France (sic) le MEILLEUR d'eux-mêmes", "le talent", "participant à la réussite de la France, à la prospérité du pays, sans oublier les racines profondes du judaïsme... sans vous, la France ne serait pas la France !" Non, à cause d'eux, elle perd son identité, ses MEILLEURES valeurs, en plongeant dans le communautarisme le plus outrancier, dans l'intolérance et le racisme les plus abjects et dangereux, dans la financiarisation de tous les aspects de la vie, dans le choc de civilisations le plus lourd de menaces ! Cette Communauté, loin d'être la chance de la France, en prépare sa perte. Comment en être étonnée, avec les valeurs que la plupart de ses membres vénère, issues du Talmud ? : Peuple élu, race supérieure, dominer le monde, exterminer les goys (les non-Juifs) ou les mettre en esclavage ! Valeurs conduisant directement, d'ailleurs, au coeur du Nouvel Ordre Mondial totalitaire élitiste, raciste, eugénique, esclavagiste...
L'éloge caricatural et sans lien avec la réalité est-il terminé ? Pas du tout, la flagornerie continue ! Voici une nouvelle couche, plus outrancière encore ! Où est la laïcité, avec le "sans vous Juifs, la France ne serait pas la France, avec vous, la France sera plus GRANDE encore !" Si grande, que depuis que ces citoyens ont pris la direction de la France à travers les Sarkozy-Copé-Hollande-Fabius-Valls, notre pays, par ex, est devenu lanterne rouge de la presse en Europe, et la risée du monde entier quand elle n'est pas carrément haïe pour son allégeance aveugle à la dite Communauté l'entraînant dans les pires guerres et la privant totalement de sa souveraineté et de ses valeurs propres !
Enfin, Hollande salue "l'effort ADMIRABLE des Juifs pour la liberté", "la patrie digne" avec eux. Indigne sans eux, alors ?
Un jour, quelqu'un m'a dit : "Oui, la France est occupée. Par les terroristes israéliens" ! Et si ces "terroristes", en occupant notre pays, rêvaient au fond d'eux-mêmes de le détruire entièrement ? Pour tuer à jamais la nation rebelle, frondeuse, originale, indépendante, révolutionnaire... et l'assujettir à leur idéologie fanatique, élitiste, messianique, intolérante, haineuse... totalement contraire à ses valeurs ?
Et naturellement, le portrait dressé des 2 camps finalement antagonistes, conduit à "porter son attention sur Internet". L'affaire Merah a-t-elle été déclenchée aussi pour justifier ce que la Police de la Pensée du CRIF (Etat dans l'Etat) réclame : Retirer messages, tweets racistes envers les seuls citoyens juifs ? Un favoritisme intolérable ! Car lorsque les sayanim aux commandes dans notre pays parlent d'antisémitisme, ils parlent seulement de racisme anti-Juifs, comme si les autres racismes n'existaient pas ou ne comptaient pas !
Sortant gravement de leur mission d'information, les Médias comme avec Pujada alimentent quotidiennement l'islamophobie afin que par la répétition mécanique des mêmes mots, tous les Français prennent en aversion les citoyens musulmans et soient prêts à accepter un jour les Nuits de Cristal futures, mais cette fois contre les Musulmans et attisées surtout par les sayanim aux ordres de Tel-Aviv, un comble ! Comment les victimes auto-proclamées plus victimes que les autres, peuvent-elles songer à préparer la souffrance ?
Et que dire de l'intolérance de la Police de la Pensée juive dans un pays laïc et attaché non seulement aux droits humains, mais à la liberté d'expression ? Ainsi, la censure intolérable d'Al-Manar (car support indépendant) contraste avec la promotion d' Al-Jezira, chaîne appartenant au Qatar donc incitant à un "sous-choc de civilisations" (l'expression est de moi) : Sunnnites wahhabistes contre Chiites, les Usraéliens machiavéliques essayant toujours de diviser pour mieux régner ensuite. Je rappelle que le Qatar travaille la main dans la main avec les Occidentaux pour déstabiliser les pays, organiser la stratégie du chaos, etc...
En s'agenouillant devant le CRIF, Hollande trahit la France et l'enchaîne... Quelle abominable responsabilité ! Et tandis que le sayan à la tête de notre République laïque tente de nous apitoyer sur les malheurs de la Communauté juive qui discrètement règne sur notre pays conditionné, celle-ci, sans répit, travaille à diaboliser les Musulmans qui sont les vraies victimes aujourd'hui à force d'être pointés du doigt et discrédités. Et au nom de cette Communauté, la France est entraînée dans les pires crimes contre l'humanité en Syrie ou au Mali, entre autres, tout en devant tolérer ceux de l'entité ultra sioniste hors-la-loi. Quelle déchéance !
Ainsi, Tel-Aviv, via le CRIF, dicte les orientations de la France pour son malheur à l'intérieur (elle risque d'être visée, effet boomerang conséquence de ses guerres injustes, injustifiées, impériales, néo-coloniales, néo-conservatrices). Et à l'extérieur, notre pays est aujourd'hui le plus engagé dans les guerres, au point même de tout tenter pour entraîner dans son sillage l'Europe entière !!!
Les guerres usraéliennes menées par la France
Dans le cadre de la rivalité de grandes puissances, les Usraéliens (Anglo-Saxons et Israéliens) ne songent qu'à établir leur suprématie sur le monde au détriment des Chinois, des Russes etc. Et depuis Sarkozy, ils ont trouvé en la France, le plus sûr allié de ces projets infâmes. Ainsi, aujourd'hui le continent africain est-il disputé aux Chinois qui en échange de l'aide au développement des pays, participent à l'extraction des ressources. Les Israéliens rêvent, par procuration (la France aux ordres) de les supplanter, et ils redessinent à leur profit le Moyen Orient (Irak, Syrie, Liban etc).
L'hypocrisie de Hollande atteint un paroxysme lorsqu'il proclame l'attention de notre pays à la paix au Liban "où les communautés cohabitent", alors qu'en sous-mains il fait tout pour déstabiliser le pays afin de l'affaiblir : En effet, le Mouvement de résistance à l'impérialisme messianique fou de Tel-Aviv, le courageux Hezbollah, a infligé deux cuisantes défaites au pays qui avec l'arrogance le caractérisant, se croyait invincible.
Hollande dénonce donc à l'intérieur le Hezbollah, à l'extérieur la Syrie, comme auteurs de l'attentat contre les touristes israéliens. On sait pourtant que la plupart des attentats sont sous faux drapeaux, surtout de la CIA ou du Mossad, et que le Hezbollah comme la Syrie n'ont aucun intérêt à fomenter des événements se retournant fatalement contre eux. "La France doit être prête à en tirer toutes les conclusions", dit Hollande. Si la France ne déclare pas la guerre au Liban encore en grande partie fidèle au régime Syrien souverainiste, on peut être sûrs qu'en sous-mains ses hypocrites dirigeants Hollande-Fabius travaillent à la déstabilisation du Liban pour le compte d'Israël leur maître, Tel-Aviv étant obsédé par la puissance de résistance du Hezbollah. Et vexé !
Des miettes (non applaudies par les hôtes du CRIF rêvant sans doute du grand Israël) sont accordées aux Palestiniens par le sieur Hollande. Ils ont droit à un Etat au côté d'Israël, à des frontières reconnues (lesquelles ? Celles de 68 ne sont même pas nommées). Paix avec les Palestiniens mais à minima, juste pour la forme, pour ne pas mécontenter l'électorat de Gauche et le CRIF, tout en sachant que rien ne sera fait pour finaliser un processus de paix (Les sayanim sont les rois de l'hypocrisie). Pour Hollande, "Israël porte le nom d'un peuple trop longtemps persécuté". Pas un mot pour le martyr vécu par les Palestiniens du fait de la puissance occupante... Le 2 poids 2 mesures saute aux yeux !
Hollande ne manque pas de fustiger Bachar-el-Assad en inversant les rôles : Lui qui arme les pires égorgeurs de la planète, les pires terroristes auteurs d'attentats contre même les civils et donc relèvant de la Haye, ose accuser le dirigeant syrien de faire la guerre à son pays, alors qu'il le défend avec derrière lui une grande partie des habitants. Et donc, pour les sayanim Hollande-Fabius, les armes chimiques comme le chaos sont imputables à Bachar-el-Assad. "S'il n'y a pas de solution, il y aura une escalade dans la région" se lamente Hollande, en oubliant de dire qu'il fait tout pour déstabiliser toute la zone. Quelle abomination d'avoir à la tête de notre pays des dirigeants aussi hypocrites et malfaisants ! Et les 2 compères feignent de redouter une escalade dans la région... qu'ils créent eux-mêmes ! L'apparence bon-enfant, "normale", des deux hommes dissimule une perversion rarement égalée... D'ailleurs, Hollande rencontre régulièrement en toute discrétion, hypocrisie oblige, le faux philosophe BHL pour discuter avec celui qui rêve de devenir un jour Président d'Israël, de l'avenir entre autres militaire de notre pays. France trahie, salie, déshonorée !
Naturellement, l'Iran n'est pas oublié. A son sujet, les mensonges sont les mêmes que ceux proférés par Tel-Aviv. On connaît les fausses accusations habituelles ("rayer Israël de la carte", qui n'a jamais été dit. Par contre, de nombreux dirigeants israéliens, comme Lieberman, ont dit publiquement leur désir de voir l'Iran complètement détruit), la crainte non justifiée de voir l'Iran accéder à l'arme nucléaire et menacer la sécurité d'Israël (2), voire celle de la région et pourquoi pas, pendant qu'on y est, celle du monde entier (le grotesque ne tue pas).
Après le génocide libyen et l'armement des pires terroristes contre la Syrie souveraine (résistant à Israël, donc ciblée par le sayan Hollande), les médias collabos préparent l'opinion française à entrer en guerre contre l'Iran au risque d'une guerre mondiale avec une France prioritairement visée car tête de proue des guerres pour le compte de Tel-Aviv, de la GB et de Washington.
Il est scandaleux de voir la France devenue un Etat supplétif des guerres usraéliennes. La France est aujourd'hui réduite au rang de simple exécutant des basses besognes surtout militaires, de pays seulement occupés à dominer le monde quel que soit le coût pour les habitants.
eva R-sistons
http://r-sistons.over-blog.com
(1) Les Poilus, dossier. Pas de commémoration de toutes les guerres ensemble !
http://chantaldupille.over-blog.com/article-les-poilus-dossier-pas-de-commemoration-de-toutes-les-guerres-ensemble-112349898.html
(2) Lapsus révélateur de Hollande au CRIF : "L'Iran est la plus lourde menace pour la sécurité d'Israël" - sa SEULE vraie préoccupation, en effet, il convient de le savoir - "pas seulement de la Région, du Monde" !
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Agoravox - 9-7-13 - La chef de file des Femen en France, Inna Shevchenko, a obtenu le statut de réfugié auprès de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA), a indiqué lundi 8 juillet cette militante ukrainienne. Pendant ce temps, le geek ennemi public n°1 Edward Snowden se voit refuser la même demande en France et dans divers pays.
D'un côté, nous avons une bande de féministes autoproclammées, manifestant à coup de seins et de décibels pour le droit des femmes, la corruption, les pâquerettes et les tourterelles. Un combat pour le droit des femmes transformé en combat contre les religions, principalement le christianisme et l'islam. Tronçonnage de croix pour protester contre l'Eglise orthodoxe (alors qu'il s'agissait d'un monument en hommage aux victimes du stalinisme), drapeau musulman brûlé pour protester contre le salafisme (alors qu'il s'agissait d'un drapeau musulman tout ce qu'il y a de plus banal), profanation de la cathédrale de Notre Dame de Paris, etc. Une bande de féministes dont la leader, Mlle Shevchenko déclara à propos des féministes trop instruites : « Nous avons voulu montrer que les féministes ne sont pas que des vieilles femmes cachées derrière leurs bouquins ». Comme a pu le souligner le Volontaire Florian dans un précédent article :
Sympa pour les femmes telles que Virginia Woolf, Emily Brontë, George Sand, qui à mon humble avis risquaient beaucoup plus qu’une petite activiste incapable de s’exprimer autrement que par le biais de provocations au ras des pâquerettes. Sympa aussi pour l’écrivaine turque Elif Shafak qui a risqué trois ans de prison pour « avoir insulté l’identité nationale » puisque l’un de ses livres relatait le génocide arménien. Mais bon, des femmes on ne retient que leurs formes pas ce qu’elles écrivent en pensant à voix haute.
De l'autre côté, nous avons un informaticien made in USA, anciennement en poste à la NSA, rompu aux techniques d'écoute et de surveillance de l'Oncle Sam. Un geek ayant étalé sur la place publique un secret, de polichinelle certes, mais un secret fort embarrassant. Oui, Big Brother est bel et bien en train de "watching you". Citoyens, Etats pas de jaloux, tout le monde y passe !
Et voila que nos deux effigies de la contestation, traquées de façon plus ou moins intense, demandent l'asile politique, en France notamment, n'étant plus en odeur de sainteté si l'on puit dire au sein de leurs mères patries. Une demande accordée pour I. Shevchenko, et refusée pour E. Snowden...
Morale de l'histoire ? Il ne sert à rien de révéler à un pays qu'un autre Etat l'espionne et recueille ses informations les plus confidentielles. Bien au contraire, il est plus judicieux de l'attaquer dans ses symboles les plus historiques. Il vous dira merci ! Alors que les révélations de Snowden auraient dû provoquer un véritable cataclysme au sein de l'exécutif français, l'inverse se produit. Le grand méchant mou Hollande, tout comme l'aurait fait Sarkozy l'Américain, demande timidement des comptes aux Etats-Unis au lieu de pousser une énorme gueulante saveur camembert à Obama. Et non heureux de courber une fois de plus l'échine face au pouvoir atlantiste, voilà que l'Etat français au lieu de remercier Snowden se lance indirectement à la poursuite de celui-ci. Mardi 2 juillet, le président bolivien Evo Morales rentrait de Moscou et volait en direction de La Paz, quand son avion a été contraint de se poser à Vienne, en Autriche : le Portugal lui avait refusé une escale technique et la France le survol de son territoire. Soupçonné d'abriter Snowden à son bord, l'avion du président Morales fut bloqué au sol pour quelques heures, un comportement aussi inique que schizophrénique, nous valant d'être la risée d'une grande partie de l'Amérique du Sud.
Au fond du trou, l'exécutif français continue de creuser !
Plus grand chose d'étonnant dans notre monde où le principal devient détail et le détail devient principal. Plus grand chose d'étonnant quand un regard curieux voit l'inversion des sens s’amplifier chaque jour davantage. Cette mise en avant des FEMEN n'est qu'un des multiples symptômes d'une maladie touchant l'ensemble des sociétés humaines.
Sans tomber dans le côté "grenouille de bénitier", la France a une longue tradition religieuse. Une tradition ayant guidé son histoire, cimenté sa base et construit l'ordre social auquel nombre de français sont attachés. Une tradition ayant au fil du temps fait une place aux autres religions, principe de laïcité oblige, pour voir l'islam devenir la deuxième religion la plus pratiquée du pays.
Mais voila, il y a laïcité et laïcité.
Il y a la laïcité bénéfique, celle prenant en compte les spécificités historiques du pays, son histoire et ses racines, et instaurant entre les religions un équilibre du culte.
Et puis il y a la laïcité façon Vincent Peillon, celle de la mise en place d'une religion universelle. Une laïcité à l'opposé, tant de l'équilibre cultuel que des caractéristiques historiques, balançant dans la négation du fait religieux. Une laïcité d'inspiration franc-maçonne prônée intérieurement par l'ensemble des élites de droite et de gauche, à charge pour ces dernières de remplir publiquement cette fonction en abattant les quelques restes de notre histoire millénaire. Dans un braquage, chacun son rôle.
Voilà pourquoi I. Shevchenko, anti-religieuse de combat comme elle a pu le déclarer lors d'une émission à la radio belge le 3 juin 2013, recueille autant les faveurs des plus hautes instances de l'Etat. Et dans ce combat contre les religions, un monothéisme semble pour l'instant épargné. Comme le souligne Jonathan Moadab dans un communiqué en réponse aux propos diffamatoires de Bernard Schlacha, contributeur du site de Bernard-Henry Lévy, La Règle du Jeu :
"Soutiendriez-vous toujours autant les Femen, si elles avaient brûlé un drapeau sioniste rue des Rosiers, comme elles ont brûlé un drapeau salafiste musulman devant la Grande Mosquée de Paris ? Aimeriez-vous les voir déambuler seins nus dans la synagogue de la Victoire en criant dans une langue étrangère "Fuck the talmud !", comme elles ont profané Notre-Dame de Paris ?"
Dans ce monde de fous, où nous ne savons plus à quel sein se vouer, adieu Snowden et bonjour Inna.
Bienvenue en France... terre d'asile psychiatrique !
Maurice, pour le Cercle des Volontaires
Plus d’information sur le Cercle des Volontaires :
Le site : www.cercledesvolontaires.fr
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Par Maurice Lemoine
Mondialisation.ca, 7 juillet 2013 - Courriers électroniques, conversations téléphoniques, rien n’échappe à l’œil et aux grandes oreilles de Big Brother. Pour avoir révélé la surveillance illicite dont sont l’objet tant les citoyens américains que les ressortissants des autres nations, dans le cadre du programme secret de l’Agence de sécurité nationale (NSA en anglais) appelé Prism, l’ex-consultant informatique de la NSA Edward Snowden, pourchassé par Washington, vit reclus dans la zone internationale de l’aéroport de Moscou depuis le 23 juin. Toutefois, c’est le 29 juin, à quelques jours de l’ouverture des négociations pour un accord de libre-échange entre l’Europe et les Etats-Unis, très contestable et peu contesté (ses inconvénients ne se résumant pas à la seule exception culturelle réclamée par Paris), qu’éclate une véritable bombe : après avoir eu accès à un document classé «strictement confidentiel» que lui a confié le fugitif, l’hebdomadaire allemand Der Spiegel révèle que « nos amis américains » ont aussi visé des représentations de l’Union européenne (UE) à Washington et à l’ONU, ainsi qu’à Bruxelles. D’après ce document, le dispositif a permis d’infiltrer les réseaux informatiques de l’UE et de placer des systèmes d’écoute dans ses bureaux, y compris dans l’immeuble du Conseil européen où les chefs d’Etat disposent, théoriquement, de lignes téléphoniques sécurisées.
«Si elles se confirment», ces allégations «porteront un coup terrible» aux relations entre les deux continents, a estimé le 1er juillet le président du Parlement européen Martin Schulz. Ce genre d’argument n’a guère convaincu un certain nombre de ses «collègues», qui ont réagi en ordre aussi prudent que dispersé. Au sommet du branlant édifice, ni Herlan Van Rompuy, le président du Conseil, ni José Manuel Barroso, le chef de la Commission, ne se sont permis le moindre commentaire déplacé à l’égard des patrons du cirque. En ce sens, l’union demeure fidèle à l’attitude adoptée en 2010, lorsque fut dénoncé l’espionnage par la police politique colombienne – le Département administratif de sécurité (DAS) – de résidents colombiens exilés en Belgique (et dans les pays limitrophes), de plusieurs organisations non gouvernementales (ONG), de défenseurs des droits humains et… de parlementaires européens : un traité de libre-commerce avec Bogotá étant en gestation, mutisme total et impunité [1]
Fort heureusement, au milieu des silences et de quelques colères surjouées, une voix prophétique s’est élevée : tout comme, pendant sa campagne électorale, et défiant les forces du mal, il avait courageusement clamé « mon adversaire c’est le monde de la finance » (avec les résultats que l’on connaît), le président «socialiste» français François Hollande a crânement demandé aux Etats-Unis, le 1er juillet, qu’ils cessent «immédiatement» leur espionnage de l’Union européenne. «Nous ne pouvons pas accepter ce type de comportement entre partenaires et alliés», a-t-il souligné. Très actif sur le dossier, il s’est exprimé une nouvelle fois sur l’affaire deux jours plus tard et, provoquant le triomphe du rêve sur la mesquine réalité, a souhaité «une position coordonnée des Européens » face à ce programme d’espionnage «supposé» des Etats-Unis.
«Moi président», comme on l’appelle parfois (souvenir d’une campagne électorale placée sous le signe de «la gauche revient»), n’a pas plaidé dans le vide. Comme il le souhaitait, et lui-même se situant à la pointe du combat, la position des Européens a effectivement été «coordonnée».
Dans la nuit du 2 juillet, alors que le président de l’Etat plurinational de Bolivie, Evo Morales, repartait dans son pays depuis le territoire russe où il avait participé au IIe Sommet des pays exportateurs de gaz, son Falcon 900 immatriculé FAB 001 a dû atterrir en urgence à Vienne (Autriche). Trente minutes avant qu’il ne se pose pour une escale technique à Lisbonne, les autorités portugaises avaient fait savoir à l’équipage que l’autorisation d’atterrissage lui était refusée « pour raisons techniques » – sans expliquer lesquelles, l’appareil ayant effectué sans problèmes une escale de ce type à l’aller, le 30 juin. Immédiatement après, était arrivée une notification des autorités françaises lui interdisant le survol du «pays des droits de l’homme», pourtant préalablement octroyée. L’Espagne et l’Italie suivirent. Explication : on suspectait la présence à bord du dangereux Snowden, celui-là même qui a dénoncé l’agression dont l’Europe est victime de la part de son formidable «allié».
Depuis Moscou, le dissident américain a en effet adressé des demandes d’asile à vingt-et-un pays, dont la France – «qui ne l’a pas reçue» ! A l’instar du chef d’Etat équatorien Rafael Correa – lequel abrite déjà une autre bête noire du Département d’Etat, Julian Assange, dans son ambassade londonienne [2] –, le président vénézuélien Nicolas Maduro, tout comme Evo Morales, ne se sont pas montrés fermés à l’examen de la requête. Ce qui a déjà valu à Correa, en cas de passage à l’acte, des menaces de représailles économiques provenant de Washington – menaces rejetées avec autant de fermeté que de dignité [3].
En totale violation des règles du trafic aérien international et, plus scandaleux encore, de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, qui détaille les principes de l’immunité dont jouissent les ambassadeurs et les chefs d’Etat, le président bolivien, élu le 6 décembre 2009 avec plus de 64 % des voix, a été littéralement séquestré à Vienne par les complices des services de renseignement américains, pseudo « police du monde » quand ils en sont l’un des principaux délinquants. Sans guère émouvoir ces tartuffes européens et leur démocratie frelatée, le secrétaire d’Etat John Kerry ne rappelait-il pas, le 18 avril, devant le Comité des affaires extérieures de la Chambre des représentants, que l’Amérique latine demeurait, plus que jamais, «l’arrière-cour des Etats-Unis» ?
Qui, déshonorant la France, a prix une telle décision ? «Moi président», depuis l’Elysée ? Le locataire du ministère de l’Intérieur, Manuel «Sarko» Valls, le plus droitier des «socialistes» ? Le responsable des Affaires étrangères, FSG (dit aussi Fabius Saint-Germain, racheté par le Qatar, comme le PSG) ? En attendant les explications qu’exige la raison, nul ne le sait. Le matin du 3 juillet, l’effarement le plus total régnait au sein du Département «Amérique latine» du Quai d’Orsay. Les hypothèses étaient tellement variées qu’on peut en déduire que personne n’avait la moindre idée de ce qui se passait. Incrédule, un diplomate avançait un semblant d’explication : «Les services de renseignements américains et français sont tellement imbriqués que les injonctions de Washington ont pu être exécutées automatiquement, sans que ne nul, y compris au niveau politique, ne soit consulté.» Vous avez dit République bananière ?
Ce même 3 juillet néanmoins, et devant le début de scandale international, le gouvernement français a finalement autorisé l’avion présidentiel bolivien à survoler le territoire national. Le Portugal et plus difficilement l’Italie en ont fait autant. Se croyant encore au temps de la conquista, et Evo Morales étant Indien, le gouvernement de Mariano Rajoy a, dans un premier temps, exigé de pouvoir fouiller l’appareil, au mépris de toute norme légale, s’il se posait en Espagne. Après consultation de Washington, il a finalement autorisé une escale technique dans les îles Canaries, permettant à l’aéronef de refaire le plein de combustible avant de s’envoler, enfin, vers la Bolivie.
Plus qu’une humiliation infligée à Evo Morales, l’incident s’apparente à une agression de l’Amérique latine, et en particulier de ses Etats les plus progressistes. Tandis que dans les capitales voisines se multipliaient les déclarations incendiaires, à La Paz, au sens propre cette fois, des drapeaux français ont été brûlés par des centaines de manifestants.
L’Amérique latine attend maintenant des explications – et des excuses – du gouvernement français (et de ses homologues italien, espagnol et portugais). A Paris, s’agit-il d’un inquiétant dysfonctionnement qu’une sanction exemplaire devra châtier ou de l’attitude d’un pouvoir servile incapable de désobéir aux ordres de la Maison Blanche, au mépris de ses propres intérêts ? A moins que, en lien avec l’impérialisme dénoncé de l’autre côté de l’océan, on ait affaire à une opération d’intimidation destinée à ceux qui, demain, seraient tentés d’accueillir le dissident américain. Car, et quand bien même celui-ci aurait voyagé dans l’avion d’Evo Morales… «Ceux qui sont affectés par les pratiques qu’a révélé Snowden sont les pays européens, principalement la France, a observé le vénézuélien Alí Rodríguez, secrétaire général de l’Union des nations sud-américaines (Unasur) : au lieu de réagir contre ceux qui les agressent, ils s’en prennent de manière absurde au président d’un pays souverain, en l’occurrence celui de la Bolivie.»
Pour l’instant, Paris s’est contenté d’un communiqué du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Philippe Lalliot : «Le ministre [Laurent Fabius] a téléphoné à son homologue bolivien pour lui faire part des regrets de la France suite au contretemps (sic !) occasionné pour le président Morales par les retards (re-sic) dans la confirmation de l’autorisation de survol du territoire par l’avion du président.»
Un peu court, en matière d’éclaircissements.
Maurice Lemoine
[1] Lire Hernando Calvo Ospina, « Espionnage en Belgique au profit du gouvernement colombien », Le Grand soir, 10 juin 2010, et « Quand l’Etat colombien espionne ses opposants »,Le Monde diplomatique (web),27 avril 2010.
[2] Lire « Julian Assange aime-t-il le heavy metal ? », Le Monde diplomatique, octobre 2012.
[3] Le 3 juillet, Quito a dénoncé que, pendant une inspection de sa mission diplomatique londonienne menée avant la visite du ministre des affaires étrangères Ricardo Patiño, le 16 juin, les services de renseignements équatoriens ont découvert un micro caché dans le bureau de l’ambassadrice.
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Montade de photos d’Edward Snowden (à g.) et Bradley Manning (Ewen MacAskill/THE GUARDI/SIPA et Patrick Semansky/AP/SIPA)
Blog de Noël Mamère, député de Gironde
http://blogs.rue89.com/chez-noel-mamere
Publié le 07/08/2013
Les désobéissants du cyberspace sont-ils des traîtres ? Bradley Manning, Edward Snowden, Julian Assange, ces trois hommes sont devenus les symboles de la lutte pour la transparence sur Internet.
Le procès de Bradley Manning, la semaine dernière, a levé l’accusation de trahison, qualification qui aurait pu se traduire par la peine de mort encore en vigueur aux Etats Unis. Quant à Edward Snowden, il a enfin obtenu l’asile politique dans la Russie de Poutine.
Faut-il soutenir ces lanceurs d’alerte ? D’évidence oui. Mais à condition de comprendre et d’expliquer les implications de ce nouveau combat pour les libertés civiles.
Régression démocratique
Première observation : il se situe dans la tradition américaine de la désobéissance civile.
Il est individuel, comme celui de David Henry Thoreau, le père de la «désobéissance civile» qui a inspiré Gandhi et Martin Luther King. Les adeptes de Wikileaks se situent dans cette tradition libérale-libertaire de Thoreau ; Ils résistent à un Etat qui organise l’injustice, hier contre l’esclavage, aujourd’hui contre les guerres en Irak ou en Afghanistan, qui veulent imposer un nouvel ordre international refusé par les peuples.
Deuxième observation : ce combat s’inscrit dans la lutte de la société contre l’Etat qui surveille tout, qui veut tout contrôler.
« Big Brother is watching you », écrivait Georges Orwell dans « 1984 ». Sa prédiction est largement dépassée. Nous sommes tous fichés. La surveillance généralisée de nos vies est devenue la règle et nos espaces de liberté, l’exception. Les fichiers se sont multipliés, interconnectés, développés à un point tel que pas un pan de notre vie ne peut échapper aux grandes entreprises et à l’Etat. Le quadrillage des caméras de surveillance, qui se multiplient sur toutes les latitudes, coexiste avec le système des écoutes. Jusqu’où irons-nous dans cette marchandisation de notre intimité ?
La lutte pour les droits fondamentaux sur le Net est dans la continuité de la lutte voltairienne pour la liberté d’expression. Qu’elle soit mise en doute aux Etats-Unis, pays du cinquième amendement, montre à quel point la régression démocratique chez les successeurs d’Abraham Lincoln et de Georges Washington
Lutte mondiale pour les libertés numériques
Troisième observation : ce combat pour la transparence contre le secret est indissolublement lié à la lutte pour la démocratie.
Rendre transparent l’espace public a été à l’origine de la révolution française, quand la monarchie de droit divin gouvernait dans l’opacité la plus totale. Aujourd’hui, les réseaux qui nous gouvernent fonctionnent dans l’entre-soi et les élites politiques contrôlent l’information. Le «tiers-Etat», celui qui regroupe les 99% de la population est dans l’impossibilité de connaître les véritables enjeux du monde contemporain.
Dès lors, à partir du moment où une poignée « d’hacktivistes » se révoltent contre ces pouvoirs de l’ombre et construisent des zones de liberté numérique au niveau planétaire, ils constituent l’avant-garde d’une nouvelle citoyenneté active, en faisant passer du même coup leurs actes individuels au statut d’une action collective. Ils sont les nouveaux défenseurs de la liberté d’expression combattue par tous les pouvoirs, y compris en France.
La récente interdiction de diffuser les enregistrements liés à l’affaire Bettencourt sur le site Mediapart, comme les pressions sur les journalistes du temps de Sarkozy, montrent que nous ne sommes pas à l’abri de ce nouvel ordre numérique.
Quatrième observation : Ce combat pour la transparence aujourd’hui est global, à la différence du XVIIIe siècle.
La lutte pour les libertés numériques se déroule au niveau de la planète. L’Etat- nation, même quand il s’agit des Etats-Unis, ne peut plus embastiller le désobéissant pour la vie. Il doit tenir compte d’une société civile mondiale qui est maintenant une force politique à part entière.
De ce point de vue, l’agitation mondiale déclenchée par nos trois «guerillero» de Wikileaks et la réponse des Etats concernés, est un cas d’école pour l’avenir de nos sociétés.
Perte de repères en termes de droits et de libertés
L’affaire Snowden a débouché sur un acte de piraterie caractérisé des Etats occidentaux et en particulier de la France contre l’avion du Président Morales soupçonné à tort – mais ce n’est pas le problème – d’avoir permis à Snowden de sortir de sa cage dorée de Russie. Le fait que la France, qui se réclame des droits de l’homme, ait réagi dans cette affaire comme le caniche des USA montre notre dépendance à l’égard de la puissance américaine.
Au lieu de proposer à Snowden l’asile politique, ce qui aurait été dans sa tradition politique, la France de François Hollande a non seulement refusé d’aider le pirate informatique mais a été jusqu’à refuser l’espace aérien au premier président indien d’Amérique latine, un ami personnel de Danielle Mitterrand. Cet épisode tragicomique montre non seulement notre dépendance à l’égard des USA mais aussi la perte de nos repères en termes de droits de l’homme et de libertés fondamentales.
Bien sûr, ces trois dissidents du nouvel ordre informationnel ne sont pas des militants de gauche au sens classique du terme. Ils sont plutôt mus par des idéaux libertariens et n’ont pas de références déontologiques bien établies. Il n’empêche, les défendre contre la tyrannie du secret du Pentagone, contre la paranoïa des adeptes du secret défense, toujours utilisé contre la vérité et la justice, est bien le minimum à faire lorsque l’on se prétend le pays des droits de l’homme. Voltaire, reviens !
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par Thierry Meyssan
Valérie Trierweiler et François Hollande reçus par Shimon Pérès et Benyamin Netanyahu (18 novembre 2013).
RéseauVoltaire - 25-11-13 - François Hollande s’est fait élire président en cultivant les ambiguïtés. Il suffisait pourtant de relire ses déclarations antérieures pour constater son soutien sans faille à l’État d’Israël. Le changement qu’il avait annoncé à ses électeurs n’a pas eu lieu. Ce fut au contraire la continuité avec son prédécesseur. On ne peut que constater que la France a progressivement abandonné sa politique d’indépendance pour se tenir aux côtés des États-Unis et du dernier État colonial.
Certains commentateurs ont expliqué la position française lors des négociations 5+1 avec l’Iran comme dictée par l’Arabie saoudite, ou encore en faisant référence à la judéité de son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius. C’est ignorer que la politique française au Proche-Orient a profondément changé en neuf ans.
Tout a commencé, en 2004, avec la rupture entre Jacques Chirac et Bachar el-Assad. Le président syrien avait promis à son homologue français de favoriser Total lors d’un appel d’offres. Mais, lorsque la proposition française parvint au palais, elle était si désavantageuse pour le pays que le président se ravisa. Furieux, Jacques Chirac rompit avec la Syrie et présenta la résolution 1559 au Conseil de sécurité.
Puis, les Français élirent Nicolas Sarkozy sans savoir qu’il avait été partiellement élevé par un des principaux chefs de la CIA, Frank Wisner Jr. Non content d’avoir été fabriqué par les États-Unis, il s’était découvert des origines juives et avait cultivé ses relations israéliennes. Sa politique internationale était dictée par Washington, mais comme à l’époque il n’y avait pas de différence entre celle d’Israël et celle des États-Unis, il apparut seulement comme faisant bloc avec eux.
François Hollande avait été désigné durant 10 ans comme secrétaire général de son parti en raison de sa médiocrité : ne dirigeant aucun courant et n’étant vassal d’aucun leader, il pouvait tenir la maison en maintenant un équilibre entre les prétendants à l’Élysée. Il s’attacha à ne jamais avoir d’opinion personnelle, à rester le plus transparent possible. De sorte que durant sa campagne électorale présidentielle chacun crut avoir affaire à un homme modéré qui saurait s’entourer de personnalités éprouvées. Ses électeurs en sont les premiers meurtris.
La réalité de François Hollande ne se révéla qu’une fois parvenu à l’Élysée. Expert en politique intérieure, il ne connaît pas grand-chose aux relations internationales. Dans ce domaine, ses convictions lui viennent d’illustres personnalités socialistes.
Ainsi, a t-il placé son investiture sous les auspices de Jules Ferry, théoricien de la colonisation. Dans Le Figaro, son ami, le président israélien Shimon Pérès l’a comparé élogieusement à Léon Blum et à Guy Mollet, bien que celui-ci ne soit plus populaire en France. En 1936, le premier avait proposé de doubler le Royaume-Uni en créant l’État d’Israël au Liban, qui était alors sous mandat français. En 1956, le second tenta de s’emparer du Canal de Suez avec l’aide de l’armée israélienne.
Durant ses dix années à la tête du Parti socialiste, François Hollande a limité ses interventions sur le Proche-Orient, dont voici un bref florilège :
• En 2000, alors que le Sud du Liban est occupé, il prépare avec Bertrand Delanoe le voyage du Premier ministre Lionel Jospin en Palestine. Son discours comprend une condamnation du Hezbollah qu’il assimile à un groupe terroriste.
• En 2001, il exige la démission du géopoliticien Pascal Boniface, coupable d’avoir critiqué dans une note interne le soutien aveugle du Parti à Israël.
• En 2004, il écrit au Conseil supérieur de l’Audiovisuel pour remettre en cause l’autorisation d’émettre donnée à Al-Manar. Il ne cessera ses pressions qu’une fois la chaîne de la Résistance censurée.
• En 2005, il est reçu à huis clos par le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF). Selon le compte rendu de la réunion, il aurait apporté son soutien à Ariel Sharon et aurait vivement critiqué la politique arabe gaulliste. Il aurait déclaré : « Il y a une tendance qui remonte à loin, ce que l’on appelle la politique arabe de la France et il n’est pas admissible qu’une administration ait une idéologie. Il y a un problème de recrutement au Quai d’Orsay et à l’ENA et ce recrutement devrait être réorganisé ».
• En 2006, il prend position contre le président Ahmadinejad qui a invité à Téhéran des rabbins et des historiens, dont des négationnistes. Il feint d’ignorer le sens du congrès, qui visait à montrer que les Européens avaient substitué la religion de l’Holocauste à leur culture chrétienne. Et, à contre-sens, il explique que le président iranien entend nier le droit des Israéliens à exister et qu’il s’apprête à poursuivre l’Holocauste.
• Il se mobilise pour la libération du soldat israélien Gilad Shalit, au motif que celui-ci dispose de la double nationalité française. Peu importe que le jeune homme ait été fait prisonnier alors qu’il servait dans une armée d’occupation en guerre contre l’Autorité palestinienne, également alliée de la France.
• En 2010, il publie avec Bertrand Delanoe et Bernard-Henri Lévy, une tribune libre dans Le Monde pour s’opposer au boycott des produits israéliens. Selon lui, le boycott serait une punition collective, infligée aussi aux Israéliens qui œuvrent à la paix avec les Palestiniens. Un raisonnement qu’il n’avait pas tenu lors de la campagne similaire contre l’apartheid en Afrique du Sud.
En définitive, avant le rapprochement franco-saoudien, et même avant d’être président, François Hollande avait déjà exprimé son soutien à l’État colonial israélien. Et il avait déjà condamné l’Axe de la Résistance (Iran, Syrie, Hezbollah). La vérité est donc inverse : appliquant l’Accord du Quincy, l’Arabie saoudite s’est rapprochée de la France en raison de sa politique pro-israélienne.
La politique du Parti socialiste en général et de François Hollande en particulier trouve ses racines dans le colonialisme du XIXe siècle, dont Jules Ferry fut un héraut et Theodor Herzl un promoteur. Aujourd’hui, les sionistes du parti se sont regroupés à l’initiative de Dominique Strauss-Kahn au sein du discret et puissant Cercle Léon Blum… dont le président d’honneur, Jean-Marc Ayrault, est devenu Premier ministre de François Hollande.
Thierry Meyssan
Source : Al-Watan (Syrie)
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Des manifestants demandent la démission de François Hollande à Paris le 19 janvier 2014
Voir le site de David Van Hemelryck
Voila.fr - 19/1/14 - Le leader d'un mouvement appelant au départ de François Hollande, David Van Hemelryck, a été interpellé dimanche au départ d'une manifestation à Paris alors qu'il gonflait un petit dirigeable, car sa forme évoquait une quenelle, a-t-on appris de source policière.
Les policiers présents place du Châtelet vers 14H00 ont estimé que, compte tenu du contexte, ce dirigeable d'environ six mètres de long et un mètre de diamètre "était susceptible de constituer un trouble à l'ordre public" et apparaissait "provocateur", a-t-on indiqué de même source.
La quenelle, geste de ralliement du polémiste Dieudonné qui est "perçu par beaucoup comme un salut nazi inversé" [sic], défraie la chronique depuis plusieurs semaines.
Agé de 34 ans, David Van Hemelryck a ensuite été placé en garde à vue "pour incitation à la haine raciale" [sic] au commissariat du IIIe arrondissement. Il a été remis en liberté en début de soirée.
Opposant actif au mariage pour tous, ce polytechnicien s'est fait connaître par plusieurs actions militantes ces derniers mois, notamment lors de la commémoration du 11 novembre 1918. Accompagné de plusieurs personnes, il avait hué le président de la République à son passage sur les Champs-Elysées.
Quelques heures avant la manifestation de dimanche, il avait indiqué à l'AFP avoir été interpellé "une vingtaine de fois" et placé quatre fois en garde à vue. Il se revendique comme le créateur du mouvement "Hollande-démission", très actif sur Internet, notamment via les réseaux sociaux.
Il avait appelé à un rassemblement dimanche à Paris, s'agrégeant à la manifestation initiée par le journaliste boursier et homme politique Nicolas Miguet, qui avait également pour but de réclamer le départ de François Hollande.
"Ils cherchent tous les prétextes", a fustigé l'avocate de M. Van Hemelryck, Me Martine Baheux, en réaction à l'interpellation de son client. "Il y a toujours un bon motif pour l'interpeller. Ca devient préoccupant sur l'état de notre démocratie", a-t-elle ajouté.
Constatant que M. Van Hemelryck ne revenait pas, la centaine de manifestants présents s'était dispersée dans le calme vers 15H30.
"On va porter plainte pour diffamation", a réagi M. Van Hemelryck peu après sa remise en liberté, au sujet du motif invoqué pour son placement en garde à vue. "Nous ne sommes absolument pas racistes, notre seule cause, c'est la démocratie", a-t-il affirmé.
"Si toute chose longue et blanche ressemble à une quenelle, c'est la fin de la liberté d'expression", a-t-il ajouté, soulignant qu'il ne s'était "pas prononcé" sur l'affaire Dieudonné, car "c'est à la justice de le faire".
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20 minutes.fr - 4/3/14 - C'est la deuxième fois qu'il y participe en tant que président de la République...
François Hollande participe à nouveau, ce mardi soir, au dîner annuel du Conseil représentatif des Institutions juives de France (CRIF), dont il est l'invité d'honneur.
En 2012, alors qu'il était candidat à l'élection présidentielle, François Hollande s'était déjà rendu à ce dîner, où il avait alors pu croiser Nicolas Sarkozy. Et l'an dernier, c'est en tant que président de la République que François Hollande était l'invité d'honneur de ce rendez-vous annuel.
Polémique
Le 16 décembre 2013, à l'occasion des 70 ans du CRIF, le chef de l'Etat avait déclenché une polémique, en déclarant sur le ton de la plaisanterie que le ministre de l'Intérieur Manuel Valls était rentré «sain et sauf» d'Algérie. Et que «c'est déjà beaucoup», avait-il ajouté.
Cette sortie avait suscité de vives réactions, en France mais aussi en Algérie. Dans un communiqué, le Président avait alors dû exprimer «ses sincères regrets pour l'interprétation (qui est) faite de ses propos et en fera directement part au président Bouteflika», concluait le texte. Ce que le Président avait fait, en appelant son homologue algérien, mettant ainsi un terme à la polémique.
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Panamza - 4/3/14 - Addition salée pour la cohésion nationale. Ce mardi soir, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) organise son dîner annuel en présence de membres éminents du gouvernement et de la classe politique. Une opportunité pour les convives de goûter les sermons du président Roger Cukierman et de savourer la finesse de ses injonctions.
The-place-to-be : plus attrayant qu’une soirée caritative pour célébrités désœuvrées, le rendez-vous annuel du dîner du Crif est devenu, pour sa 29 ème édition, un moment incontournable de la vie publique. Ce 4 mars, ils seront environ 800 invités, triés sur le volet, à vouloir en être et y paraître. Acteurs politiques, décideurs économiques, personnalités religieuses et sociétaires du spectacle se rendront à cette cérémonie d’un genre particulier: celle durant laquelle, selon ses organisateurs, la communauté juive délivre son message à la République. Et peu importe aux convives si de plus en plus de citoyens juifs contestent au Crif, comme nombre de leurs compatriotes musulmans à l’endroit du Cfcm, toute légitimité pour les représenter. Les jeux de rôles sont d’ores et déjà attribués.
La dérive droitière, entamée en 2010 avec l’arrivée de Gilles-William Goldnadel et ses comparses au comité directeur du Crif, s'est confirmée avec le retour à la présidence de l'ex-banquier d'affaires Roger Cukierman, âgé de 77 ans. Ces dernières années ont d'ailleurs vu apparaître une forme inédite de repli identitaire au sein de la communauté juive, particulièrement parmi les plus jeunes. Des intellectuels vont même jusqu’à dénoncer cette crispation idéologique : ainsi, le journaliste Jean Daniel n’avait pas hésité à comparer les responsables du Crif à des «représentants français du Likoud» tandis que Rony Brauman et Elizabeth Lévy, pour une fois d’accord, qualifiaient cette institution de «seconde ambassade d’Israël». Même le philosophe Alain Finkielkraut, surnommé jadis «le porte-flingue d’Ariel Sharon», semble parfois, lui aussi, excédé quand il en vient à juger comme étant «légèrement grotesque» le rendez-vous annuel du Crif, ce «tribunal dînatoire» qui s’apparente à une «convocation du gouvernement». Des jugements sévères de la part de personnalités de l’intérieur, d’ordinaire plus accommodantes avec leurs représentants autoproclamés.
Cette année, comme l'an dernier, «l'invité d'honneur» est François Hollande. En novembre, le président du Crif rendait hommage, sur le plateau d'une chaîne israélienne francophone, à «la grande amitié» du chef de l'État et de Manuel Valls envers Israël. Proche d'un lobby euro-israélo-américain dont Roger Cukierman est administrateur, le président de la République avait honoré le Crif en conviant ses représentants et sympathisants au coeur de l'Élysée: c'était le 16 décembre dernier, lors de la célébration des 70 ans de l'institution. Une soirée au cours de laquelle le chef de l'État avait commis sa fameuse plaisanterie -révélée par Panamza- à propos de l'Algérie. Dérogeant au protocole, François Hollande avait également autorisé, de manière tout à fait exceptionnelle, Roger Cukierman à dire quelques mots d’introduction avant son intervention comme l'a souligné le site du Crif. Interviewé quelques heures auparavant sur France Inter, le président du Crif avait répondu par la négative lorsque son interviewer, Patrick Boyer, lui a demandé s'il était «contre la colonisation israélienne». Il s'était également félicité de la connivence affichée par François Hollande et Benyamin Netanyahou dans la vidéo divulguée un mois auparavant par Panamza.
Six jours auparavant, Roger Cukierman conviait, au sein d'une nouvelle association dénommée "les amis du Crif", le patron de l'UMP à venir débattre en sa compagnie et celle de la polémiste Elisabeth Lévy. Il n'y a « pas de courant pro-arabe » à l'UMP, avait tenu à rassurer Jean-François Copé, l'homme qui redoutait -sans rire- la mise en place d'une "politique antisioniste" lors de l'arrivée de la gauche au pouvoir.
Un mois plus tard, le nouvel invité des "amis du Crif" était Alain Bauer, rocardien sarko-compatible, criminologue féru d'ésotérisme et proche de Manuel Valls. C'est d'ailleurs au cours de l'introduction de ce débat que la langue de Roger Cukierman a fourché en commettant un lapsus savoureux à propos d'Harlem Désir, un précédent invité présenté comme le « secrétaire du parti national-socialiste ».
Il arrive également que le président du Crif tienne des propos radicaux qui ne soient pas suscpetibles d'être provoqués par un lapsus. En 2002, l'homme avait suscité la polémique en affirmant que la performance inattendue de Jean-Marie Le Pen au premier tour de l'élection présidentielle était un résultat qui « servirait à réduire l'antisémitisme musulman et le comportement anti-israélien, parce que son score est un message aux musulmans leur indiquant de se tenir tranquilles ».
En 2005, lors du dîner du Crif, Roger Cukierman, alors président de l'institution (de 2001 à 2007), avait également tenu les propos suivants: «Les enseignants ont la lourde tâche d’enseigner à nos enfants en plus des programmes normaux, l’art de vivre ensemble, l’histoire des religions, de l’esclavage, de l’antisémitisme. Un travail de vérité s’impose aussi pour inscrire le sionisme, ce mouvement d’émancipation, dans les grandes épopées de l’histoire humaine, et non comme un fantasme repoussoir ».
En mars 2010, lors de déclarations tenues sur Judaïques FM et relayées sur le site du Crif, il invitait aussi les juifs de France à avoir beaucoup d’enfants pour contrer l’influence musulmane.
Six mois plus tard, à Jérusalem, Roger Cukierman, devenu vice-président du Congrès juif mondial, développait -de nouveau- des propos alarmistes sur la croissance de la population musulmane à travers le monde, ajoutant cette contre-vérité selon laquelle « tous les terroristes sont musulmans » et préconisant un rapprochement entre chrétiens et juifs pour contrer cette expansion démographique.
Trois ans plus tard, l'homme s'est-il assagi ? Pas si sûr si l'on en croit une récente déclaration prononcée le 18 février sur l'antenne de RCJ (radio de la communauté juive) et découpée ci-dessous par Panamza: le président du Crif qui s'apprête, ce soir, à être salué par le gratin de l'élite hexagonale a ainsi fait une distinction, contraire à l'esprit de la République, entre « Français » et « minorités ».
Par ailleurs, imagine-t-on Dalil Boubakeur, en charge du Conseil français du culte musulman, avoir l'opportunité de s'entretenir, à deux reprises et en l'espace de six mois, avec le nouveau haut-responsable des services secrets français ?
La proximité du Crif -apte à faire retirer un article de presse sous prétexte de "conspirationnisme"- avec la police du renseignement (comme l'a révélé l'affaire Merah), la haute magistrature (entre autres, le juge Marc Trévidic, en charge des questions terroristes liées au djihadisme, était présent au dîner 2013) et la DGSE (services secrets, à travers notamment Christophe Bigot, ex-ambassadeur en Israël) pose un problème qui n'est pourtant jamais abordé, ni même effleuré par la classe politique et les éditorialistes.
Une omerta doublée d'une haute sécurisation du dîner du Crif : pour la première fois, le lieu où se tiendra l'évènement ne figure pas sur le site de l’organisme communautaire. Même omission dans le communiqué de presse fourni par l'Élysée. Il faut directement se rendre sur la page dédiée à l'agenda de François Hollande pour avoir incidemment confirmation de l'endroit, identique depuis plusieurs années : le Pavillon d'Armenonville, situé à la lisière du bois de Boulogne.
Le difficile accès au lieu rend peu probable la tenue de manifestations contre le CRIF, à l'instar de ce qui se déroule ces jours-ci aux Etats-Unis contre l'AIPAC, groupe de pression parlementaire ultra-droitier et dédié à Israël. D'autant que toute éventuelle protestation pacifique contre l'alignement systématique du Crif avec le régime de Tel Aviv risquerait d'être caricaturée en rassemblement antisémite par des grands médias peu scrupuleux.
Ce chantage à l'antisémitisme continue de produire silencieusement ses ravages, qu'il s'agisse de l'indulgence de la classe politique envers les exactions commises en Israël ou de l'omerta journalistique à propos des réseaux singuliers de Roger Cukierman. Sans omettre la chape de plomb qui recouvre toute éventualité d'un débat public à propos de la connexion israélienne du 11-Septembre. À ce propos, un mystère perdure au sujet du dîner prévu ce soir: Edouard Cukierman sera-t-il présent ?
L'homme, porte-parole de l'armée israélienne et président d'un fonds d'investissement israélien dans lequel son père est associé, était interviewé le 16 décembre (jour de la réception de l'Élysée) par BFM Business pour présenter son livre consacré au "bouclier technologique" d'Israël. Chose méconnue : le tandem Cukierman a un lien indirect avec les évènements survenus le 11 septembre 2001. Une compagnie israélienne, dénommée ICTS et fondée aux Pays-Bas par des militaires du renseignement, pourrait devoir rendre un jour des comptes devant la justice new-yorkaise puisqu'elle fut responsable du contrôle opaque et défectueux des passagers de l'aéroport duquel décollèrent les présumés pirates de l'air du 11-Septembre. Parmi les membres du conseil d'administration qui pilota alors- via le mystérieux Boaz Harel- ICTS figuraient deux Français : Roger et Edouard Cukierman. C'est d'ailleurs le même Roger Cukierman qui reprocha -en 2002- au directeur du Monde d'avoir laissé publier un article relatif aux espions israéliens gravitant étrangement autour des futurs pirates de l'air présumés. Nulle surprise, dès lors, à constater que ce sujet explosif n'a jamais été exploré par un média hexagonal depuis douze ans.
Une chose est sûre : Roger Cukierman est un homme dont l'influence -tissée entre Paris, Londres et Tel Aviv depuis un demi-siècle- est bien plus considérable que celle de ses homologues catholiques, protestants et musulmans. Ceci expliquerait, en partie, l'incroyable rituel de déférence auquel vont se plier -dès ce soir- politiques, juges, grands patrons et journalistes audiovisuels, François Hollande en tête.
Hicham HAMZA
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Jean-Luc Mélenchon à Paris le 12 avril 2014. PIERRE ANDRIEU/AFP
20 minutes.fr - 12/4/14 - MANIF - Menés par Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon, ils s'en prennent notamment au virage social-démocrate de François Hollande et à la nomination de Manuel Valls à Matignon...
Ca chauffe à la gauche du PS. Plusieurs milliers de personnes ont commencé à manifester ce samedi à 14h à Paris, à l'appel notamment des partis partenaires du Front de gauche (PCF, PG) pour réclamer une inflexion de la politique de François Hollande, à leurs yeux plus favorable aux patrons qu'aux salariés.
«Hollande ça suffit», proclamait une banderole recouvrant la statue de la place de la République, point de départ de cette nouvelle marche «contre l'austérité, pour l'égalité et le partage des richesses» qui devait rallier la place de la Nation.
En tête de cortège, les leaders du Front de gauche, Pierre Laurent (PCF) et Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche), entouraient leur invité d'honneur, le Grec Alexis Tsipras, candidat de la gauche européenne à la présidence de la Commission européenne.
«Quand on est de gauche, on taxe la finance»
Outre le FG, le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) ainsi qu'un collectif d'associations et plusieurs fédérations syndicales ont appelé à cette manifestation, la première démonstration de force de la gauche de la gauche depuis la débâcle du PS aux municipales et la nomination de Manuel Valls à Matignon. Une défaite électorale imputée pour beaucoup au tournant social-démocrate du chef de l'Etat symbolisé par son Pacte de responsabilité.
Une marée de drapeaux rouges du PCF recouvrait la place de la République et des banderoles déclinant «quand on est de gauche, on taxe la finance», «quand on est de gauche, on est du côté des salariés», ou encore «quand on est de gauche, en Europe c'est l'humain d'abord».
La manifestation intervient alors que le Front de gauche lance tout juste sa campagne pour les élections européennes du 25 mai.
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Par Patdu49
Agoravox - 26/4/14
Toujours 1 inscrit sur 2 qui ne perçoit aucune indémnité de Pôle emploi.
Seuls 2 chômeurs sur 10, sortent des listes pour "reprise d'emploi déclarée".
Environ 1 emploi, trop souvent précaire, pour 100 demandeurs.
33 % environ de la population active sans emploi ou sans emploi stable.
De gros héritiers, rentiers, magouilleurs, ont toujours la "belle vie" complètement dans la démesure, pour d'autres bourgeois, tenardiers, planqués, notables, mondains, ils ne sont sont certainement pas à plaindre non plus, même si parfois ils osent se plaindre la bouche pleine.
Pendant que les classes populaires, classes moyennes inférieures et intermédiaires continuent de trinquer grave, et vont encore devoir toujours davantage se serrer la ceinture, bref rien ne change, tout empire, mais on ne change surtout pas de cap, on en rajoute même une couche à saigner les moins favorisés, triste constat ..
Bref, venons en comme chaque mois aux vrais chiffres froids du chômage :
Radiations des listes A,B,C,(D,E) de Pôle Emploi par motifs, Mars 2014 :
- Défauts d'Actualisation : 217 400, 43,8 % des sorties des listes (+8,9 % en 1 an).
- Radiations Administratives (les punis) : 53 000, 10,7 % des sorties (+39,5 % en 1 an).
- Autres Cas ( les morts, suicidés, emprisonnés .. ) : 53 600 et 10,8% des sorties.
soit 324 000 radiés des listes (65,3 %) pour autres motifs que :
- Stages parking : 41 100, 8,3 % des sorties (+12,3% en 1 an).
- Arrêts maladie, maternité etc : 34 900, 7 % des sorties.
- Reprises d'emploi déclarées : 96 900, ne représentent que 19,5 % des sorties des listes de pôle emploi.
Demandeurs d'emploi par catégories :
A : 3 349 300 +0 % ( + 4,1 % sur 1 an ).
B : 656 800 +2,1 % ( + 3 % sur 1 an ) travailleurs pauvres moins de 78 heures.
C : 943 400 -0,3% ( + 7,1 % sur 1 an ) travailleurs pauvres de + de 78 heures.
D : 279 800 -1,3 % ( + 7,6 % sur 1 an ) stages parking, occupationnels etc.
E : 392 400 +0,5% ( + 12,4 % sur 1 an ) contrats aidés etc.
TOTAL : 5 621 700 (données corrigées), hors DOM TOM, soit + 5,2 % sur 1 an, soit 10 000 chômeurs de + par rapport à Février.
TOTAL, dom-tom compris : 6 008 600 ( page 15 du rapport de la DARES, lien en bas de page )
Quelques chiffres qui parlent :
Chômage Longue durée (entre 2 et 3 ans) : + 15,8 % sur 1 an.
Chômage Très Longue Durée + de 3 ans : + 17,6 % sur 1 an.
Chômage des 50 ans et +, + 11,2 % sur 1 an.
+ d'1 chomeur inscrit à pôle emploi sur 2 (52,3 %) ne perçoit AUCUNE INDEMNITE, ni ARE (allocation retour à l'emploi), ni allocation de solidarité (ASS, AER ...)
Offres d'emploi dispo, dernier chiffre connu : 196 192.
Le + scandaleux, LES INVISIBLES, complètement en dehors des statistiques :
Ne sont pas comptés dans ces 6 008 600 demandeurs d'emploi et travailleurs pauvres occasionnels :
1 389 200 foyers bénéficiaires du RSA, en effet sur 2 300 000 environ de foyers (dernier chiffre connu) , seuls 910 800 sont inscrits à Pôle Emploi, les autres bénéficient d'autres suivis (associations, collectivités locales, etc.) en sachant qu'un foyer bénéficiaire, comporte parfois + d'un demandeur d'emploi en son sein, donc si on parle en nombre d'individus c'est pire.
+ 1 000 000 au bas mot, sur les environs 2 millions de bénéficiaires de l'AAH ou d'une pension d'invalidité, ne sont pas inscrits à Pôle emploi, malgré une aptitude et un désir d' accès à emploi adapté.
+ d'1 million de SANS-DROITS, principalement :
- des jeunes de moins de 25 ans, primo demandeurs d'emploi, qui comme vous le savez n'ont même pas droit au RSA. (quasi unique en Europe)
- des sans droits, pour motif, dépassement des plafonds de ressources dans le foyer, exemple, votre conjoint(e) perçoit 650€ d'allocation chomage, ou 790€ d'allocation adulte handicapé, vous n'aurez même pas droit au RSA, car vous dépasserez le plafond couple qui est de 629€ par mois, si vous êtes NON SDF.
- des bénéficiaires de pensions de reversions (veufs, veuves) de 55 ans et +, qui dépassent les plafonds du RSA, et qui n'ont pas encore l'age pour prendre la retraite ou encore percevoir le minimum vieillesse "ASPA" ( 67 ans) ASPA récupérable sur le patrimoine, au décès.
- des bénéficiaires de pensions alimentaires qui dépassent les plafonds du RSA (plafonds 2 fois inférieurs aux seuils de pauvreté, une véritable honte)
- on peut également évoquer, des étudiants, boursiers ou non, qui cherchent des petits jobs alimentaires, qui sont donc bien demandeurs d'emploi, en concurrence avec les autres (même si beaucoup sont aussi exploités en stages sous payés, voir gratuits)
- on peut évoquer enfin, des auto-entrepreneurs, qui ne gagnent rien ou presque, et sont demandeurs d'emploi en parallèle.
- on peut parler également de retraités qui cherchent un emploi car leur retraite ne couvre pas les charges fixes pour survivre ( loyer, énergie, assurances, voiture, téléphone, eau, nourriture, santé (lunettes, dentiste ..) incalculable
Faites le calcul vous même, on arrive au total, à + de 9,5 MILLIONS demandeurs d'emploi en France, et travailleurs pauvres occasionnels.
Sources : Rapport complet de la DARES de 20 pages (et non pas le simple communiqué de presse envoyé aux médias) :
http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/PI-Mensuelle-FR23MS.pdf
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Jean-Luc Mélenchon en meeting à Paris le 5 mai 2016. - LEWIS JOLY/SIPA
2017 : Mélenchon réunit des milliers de personnes de sa «France insoumise»
Cheminots, postiers, féministes, intermittents, métallurgistes… Les militants ont d’abord applaudi plusieurs cortèges représentant la « France insoumise » chère au député européen. « Insoumis, je l’ai toujours été », déclare fièrement Alain, retraité EDF. « Ça fait chaud au cœur de voir tous ces gens qui refusent de courber l’échine devant les financiers. Nous sommes tous ici pour soutenir Jean-Luc Mélenchon ». « Mieux vaut avoir des porte-parole rusés et malins que des poulets de l’année ! » « L’objectif était d’organiser une démonstration de force de la France insoumise. Ceux qui voulaient laisser croire que Jean-Luc Mélenchon était un homme seul ont leur réponse aujourd’hui », avance son bras droit Alexis Corbiere. « En 2011, on n’avait pas 110.000 appuis sur internet, et on était à 3 % dans les sondages, pas à 13 %. C’est le dernier feu vert qu’on attendait pour la campagne », se réjouit Eric Coquerel, coordinateur du parti de gauche. |
Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen, et Yannick Jadot. - MONTAGE 20mn/SIPA
Elections
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© JOEL SAGET Source : AFP
Jean-Frédéric Poisson (image d'illustration)
Pour Poisson, Poutine irrite en Occident car il n'est pas à la solde des “pouvoirs financiers internationaux”RT - 19-3-18 - Interrogé par RT France, le 18 mars, le président du parti chrétien-démocrate a salué l'intérêt porté par le chef d'Etat russe réélu à la cellule familiale traditionnelle. Il a également déploré le fait que Paris voit encore en Moscou un adversaire. Félicitant Vladimir Poutine pour sa réélection à la tête de la Russie, Jean-Frédéric Poisson, président du Parti chrétien-démocrate, s'est dit auprès de RT France très sensible au fait que le président-candidat russe «ait voulu placer la famille au cœur de ses intentions politiques». Et ce, alors que la cellule familiale, «hier détruite par le communisme», est aujourd'hui mise à mal, en Occident, par «la logique du marché». Interrogé sur le devenir des relations franco-russes à l'aune de la très large victoire électorale de Vladimir Poutine ce 18 mars, l'ancien député a tenu à souligner qu'il ne comprenait pourquoi les dirigeants français, «en tout cas depuis François Hollande», considéraient les Russes comme des «adversaires». Or, selon l'ancien candidat à la primaire de la droite et du centre de 2016, Russie et France ont les mêmes «ennemis» : «La domination brutale des logiques de marché» et «l'expansion de l'islamisme». De plus, selon Jean-Frédéric Poisson, la Russie devrait constituer «une forme d'équilibre» face aux «toutes-puissances» américaine et chinoise, et reste un acteur incontournable en matière internationale, en particulier sur le dossier syrien. Enfin, interrogé par RT France sur le «Russia-bashing» qui s'est développé en Occident, le chrétien-démocrate a noté que le fait que Vladimir Poutine «ne soit pas à la solde des pouvoirs financiers internationaux» nourrissait une partie de «la propagande qui est faite contre la Russie et son président».
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Hamon appelle Mélenchon à abandonner sa «stratégie solitaire»Pour l'ancien candidat à la présidentielle, il doit y avoir unité politique à gauche...
20 Minutes avec AFP Publié le 18/03/18
« Ce qui est en jeu dépasse nos petites personnes », estime Benoît Hamon. L’ancien candidat à l’élection présidentielle appelle Jean-Luc Mélenchon et La France insoumise à abandonner leur «stratégie solitaire», notamment pour défendre le service public, dans un entretien au Journal du Dimanche. L’ex-socialiste et fondateur du mouvement Générations, qui sera dans la rue jeudi avec les cheminots et les fonctionnaires, dit avoir « discuté avec les écologistes, avec Noël Mamère, Pierre Laurent ou Olivier Besancenot ». « Il y a unité syndicale, il doit y avoir unité politique à gauche. Ce qui est en jeu dépasse nos petites personnes. C’est le service public : son avenir ou sa fin. J’appelle donc les dirigeants de La France insoumise à mettre entre parenthèses leur stratégie solitaire pour ajouter leur force à la mobilisation unitaire », souligne Benoît Hamon.
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© JEAN-PAUL PELISSIER Source: Reuters
Les gilets jaunes rassemblés le 22 novembre à La Mede.
L'intellectuel Jean-Claude Michéa défend les gilets jaunes, «la colère de ceux d’en bas»RTFrance - 22/11/18 - Dans une lettre, le philosophe voit dans le mouvement des gilets jaunes la révolte «de ceux d’en bas». Il y décèle «?un mouvement révolutionnaire», estimant que «cette colère soutenue par 75?% de la population ne retombera plus». Souvent décrit comme un penseur social-libertaire, proche de la pensée de George Orwell, Jean-Claude Michéa, intellectuel reconnu, s'était montré discret depuis quelques mois. Les manifestations des gilets jaunes ont poussé l'auteur de Notre ennemi, le capital à sortir de sa réserve. Dans une lettre publiée sur le blog «Les amis de Bartleby», Jean-Claude Michéa juge le mouvement des gilets jaunes comme «?l’exact contraire de Nuit Debout?». En effet, il considère ici que «ce sont bien ceux d’en bas [...] qui se révoltent». A contrario, il a vu dans Nuit debout du printemps 2016 une contestation d'«urbains hypermobiles et surdiplômés [...] encouragée par une grande partie de la presse bourgeoise». Nuit debout a été soutenu par des individus qui constituent, selon Jean-Claude Michéa, «le principal vivier dans lequel se recrutent les cadres de la gauche et de l’extrême gauche libérales». Les gilets jaunes seraient, pour le professeur de philosophie, plutôt de la même farine que Podemos : une colère venant du bas «avec déjà suffisamment de conscience révolutionnaire pour refuser d’avoir encore à choisir entre exploiteurs de gauche et exploiteurs de droite». Fidèle à sa pensée, l'écrivain ne peut que soutenir un mouvement populaire qui transcenderait les clivages. La gauche, les écologistes ou le gouvernement, Michéa accuseDans son billet, et comme à son habitude, il n'hésite pas à s'en prendre à la gauche qui, d'après lui, va à l'encontre du peuple. Ainsi, il ne manque pas de faire des reproches à la députée de La France insoumise (LFI) Clémentine Autain ou au fondateur de Génération.s Benoît Hamon. Tous deux feraient partie, selon lui, des coupables ayant empêché la formation d'un Podemos en France, puisque «enterrant ce mouvement prometteur en le coupant progressivement de ses bases populaires». Comme il l'a souvent exposé dans ses ouvrages, Jean-Claude Michéa ne tarit pas de critiques contre «la gauche», qu'il nomme «kérosène», «qui navigue d’aéroport en aéroport pour porter dans les universités du monde entier la bonne parole "écologique" et "associative"». Une critique de la gauche qui serait déconnectée du terrain, selon lui, mais la première à faire la morale au peuple. «Un gouvernement cynique et impavide»«La seule question que je me pose est donc de savoir jusqu’où un tel mouvement révolutionnaire [...] peut aller dans les tristes conditions politiques qui sont les nôtres», s'interroge-t-il. Il s'inquiète du pouvoir macronien actuel, celui d'«un gouvernement cynique et impavide qui est clairement prêt [...] à aller jusqu’aux pires extrémités pinochetistes pour imposer sa "société de croissance" et ce pouvoir antidémocratique des juges». Le philosophe craint par ailleurs que le gouvernement ne tente d'«envoyer partout son Black Blocet ses "antifas"» pour discréditer les gilets jaunes. Toutefois, l'essayiste reste positif : «La colère de ceux d’en bas (soutenus, je dois à nouveau le marteler, par 75?% de la population) ne retombera plus, tout simplement parce que ceux d’en bas n’en peuvent plus et ne veulent plus.» «Le peuple est donc définitivement en marche !», assure-t-il. Les différents appels des gilets jaunes à se rassembler le 24 novembre devraient être un indicateur. Le peuple est-il prêt à la révolution ? Jean-Claude Michéa semble n'attendre que cela. |
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26/11/18
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Le député Jean-Hugues Ratenon a brandi lundi soir un gilet jaune à la tribune de l'Assemblée nationale, dénonçant des droits "bafoués" sur l'île, secouée par des manifestations émaillées de violences, et un "comportement colonial du gouvernement français". Le député de La France insoumise Jean-Hugues Ratenon brandit un gilet jaune à la tribune de l'Assemblée
Franceinfo 27/11/18 - Le parlementaire de La Réunion a dénoncé lundi soir des droits "bafoués" sur l'île, secouée par des manifestations émaillées de violences, et un "comportement colonial du gouvernement français". Il a brandi un gilet jaune à la tribune de l'Assemblée nationale. Le député de La Réunion Jean-Hugues Ratenon, membre du parti La France insoumise, a dénoncé, dans la soirée du lundi 26 novembre, des droits "bafoués" sur l'île, secouée par des manifestations émaillées de violences, et un "comportement colonial du gouvernement français". "Monsieur Jean Lassalle a exprimé la souffrance du peuple ici dans cet hémicycle, permettez-moi de mettre en avant le drapeau 974 de la résistance", a-t-il déclaré avant de dévoiler un gilet jaune caché dans sa veste. La séance dédiée à la nouvelle lecture du projet de budget 2019 de la sécurité sociale a alors été brièvement suspendue. "Voilà le symbole", a-t-il eu le temps de dire avant la suspension. Mercredi lors des questions au gouvernement, le député Jean Lassalle (non inscrit) avait revêtu un gilet jaune, entraînant là aussi une interruption de séance. Jean-Hugues Ratenon devait initialement défendre une motion préalable de rejet du projet de budget, qu'il a qualifié de "loi d'insécurité sociale". Il a saisi l'occasion d'être à la tribune pour dresser un long réquisitoire de la politique menée à La Réunion, alors que le nombre de barrages de "gilets jaunes" sur l'île est reparti nettement à la hausse. La ministre des Outre-mer Annick Girardin a promis de faire des annonces, notamment sur le coût de la vie, sur place, mercredi. |