HALTE A LA VIOLENCE HEGEMONIQUE * NON AU REMAKE DU SCENARIO IRAKIEN ! POUR UNE GOUVERNANCE DES PEUPLES ET DES CITOYENS |
A propos de :
*
Savant assassiné : la riposte ?
http://french.presstv.com Friday, 27 November 2020 Le grand savant atomiste iranien, Hassan Fakhri Zadeh a été lâchement assassiné il y a quelques heures dans une banlieue de la capitale iranienne, Téhéran. Ayssar Midani, analyste franco-syrienne des questions internationales, s'exprime sur le sujet. Ayssar Midani : « C’est un martyr de la cause et de la liberté et surtout de la souveraineté à la fois au niveau de l’Iran mais également au niveau de l’ensemble de l’axe de la Résistance. Cet attentat s’inscrit dans le cadre des assassinats ciblés qui ont souvent été programmés et exécutés par le Mossad. C’est une grande complicité du Mossad avec l’administration américaine...» ____ Un scientifique nucléaire iranien assassiné près de Téhéranhttp://www.observateurcontinental.fr Le scientifique iranien Mohsen Fakhrizadeh, que les puissances occidentales soupçonnent d'avoir dirigé des recherches destinées à doter la République islamique de l'arme atomique, a été assassiné vendredi dans les faubourgs de Téhéran, annonce la presse publique. Un conseiller militaire de l'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la Révolution, a imputé le meurtre au gouvernement israélien, qu'il accuse de vouloir provoquer un conflit armé. "Dans les derniers jours de la vie politique de leur (...) allié (le président américain Donald Trump), les sionistes cherchent à faire monter la pression sur l'Iran et à provoquer une guerre ouverte", a tweeté le commandant Hossein Dehghan. Le chercheur, blessé par balles au volant de sa voiture, a succombé à l'hôpital, précise la presse d'Etat, citant un communiqué de l'armée iranienne. "L'équipe médicale n'a malheureusement pas réussi à le ranimer et ce dirigeant et scientifique a accédé il y a quelques minutes au statut de martyr après des années d'efforts et de lutte", dit l'état-major. Mohsen Fakhrizadeh est l'unique scientifique iranien nommément désigné dans "l'évaluation finale" sur le programme nucléaire iranien que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a remis en 2015. Les agences de renseignement occidentales considèrent Fakhrizadeh comme étant derrière le programme secret d’armes nucléaires de l’Iran. Il aurait été décrit comme le « père de la bombe iranienne » par des diplomates. La nouvelle du meurtre vient au milieu de nouvelles inquiétudes concernant la quantité accrue d’uranium enrichi produit par l’Iran. L’uranium enrichi est un élément vital à la fois pour la production d’énergie nucléaire civile et pour les armes nucléaires militaires.
|
—
La voiture de Mohsen Fakhrizadeh, assassiné lors d'une attaque terroriste, le 27 novembre 2020. Le Chine condamne un attentat «infâme» et «sauvage»Sunday, 29 November 2020 - Presstv Le rédacteur en chef du journal d’État chinois The Global Times a qualifié d’« infâme » et de « sauvage » l’assassinat du savant nucléaire et défensif de l’Iran. Et d’ajouter : « Au mois de janvier, les forces américaines ont tué Qassem Soleimani, commandant de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique. Maintenant, Fakhrizadeh a été assassiné et l’Iran croit qu’Israël en est responsable. Une boîte de Pandore a-t-elle été rouverte ? Le monde reviendra-t-il à l’ère du terrorisme pour réaliser les principaux intérêts nationaux ? Une telle régression est méprisable et personne n’en sortira vainqueur. » Mohsen Fakhrizadeh, président de l’Organisation de recherche et d’innovation du ministère iranien de la Défense, a été tué en martyre, vendredi 27 novembre, par les éléments terroristes qui avaient attaqué sa voiture. Les ministres vénézuélien, sud-africain et cubain des Affaires étrangères ont également dénoncé l’assassinat du remarquable savant iranien. |
—
Mme Condoleezza Rice demande 75 millions de dollars au Congrès
pour lutter en faveur de "la démocratie" [sic] en Iran
Objectif réel : renverser le gouvernement iranien pour s'accaparer de nouvelles richesses pétrolières.
De quoi je me mêle avec "mes 75 millions de dollars" ?!
WASHINGTON (AP) -15/2/6 - La Secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice [dite le Corbeau] a demandé mercredi au Congrès de débloquer 75 millions de dollars (63 millions d'euros) supplémentaires pour aider les efforts en vue de "promouvoir la démocratie" [sic] en Iran.
Cette rallonge, qui devrait être incluse dans une ligne budgétaire extraordinaire que la Maison Blanche doit réclamer bientôt au Congrès, devrait être consacrée à des programmes de radio et télévision par satellite, ainsi qu'à des bourses pour aider les Iraniens à faire des études à l'étranger.
"Les Etats-Unis veulent tendre la main aux Iraniens et soutiennent leur désir de réaliser leur propre liberté et de garantir leur démocratie et leurs droits de l'Homme", a témoigné Mme Rice devant la Commission des Affaires étrangères du Sénat.
Ces deux dernières années, le Département d'Etat a investi plus de quatre millions de dollars (3,3 millions d'euros) dans des projets destinés à soutenir la démocratisation en Iran. Selon Condoleezza Rice, Washington travaille actuellement avec des ONG à renforcer un réseau de soutien aux dissidents et militants des droits de l'Homme en Iran, tout en finançant des programmes de formation de syndicalistes et leur protection contre le "régime extrémiste" aux commandes à Téhéran.
Alors que l'Iran a déclaré avoir repris ses opérations d'enrichissement de l'uranium, la cheffe de la diplomatie américaine a jugé qu'il "a désormais dépassé le stade où il défie ouvertement la communauté internationale". Elle s'est refusée à aborder la question d'éventuelles sanctions envisagées par Washington, tout en réaffirmant la nécessité pour la communauté internationale de parler d'une seule voix sur ce dossier.
*
L'Iran prêt à riposter militairement à une agression américaine
TEHERAN (AFP) - 15/2/6 - L'Iran est prêt à riposter à une éventuelle action militaire des Etats-Unis, a déclaré mercredi le général Yahya Rahim-Safavi, le chef des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique du régime islamique, à la télévision d'Etat.
"Nous ne voyons aucune menace, mais en tant que forces armées, nous avons préparé nos plans et nous sommes prêts à mener des actions défensives et offensives", a déclaré le général Rahim-Safavi.
Le secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld a récemment affirmé que les Etats-Unis se réservaient "toutes les options", y compris l'option militaire, dans la crise nucléaire iranienne.
"S'ils (les Etats-Unis) commettent une sottise encore plus grande que celle de l'attaque contre l'Irak, les forces armées et le peuple iranien sont prêts à se défendre et à mener une action offensive", a ajouté le général iranien.
Il a affirmé que la maîtrise de la technologie nucléaire civile était "une demande nationale des Iraniens et les Américains et les Européens s'opposent à la volonté du peuple iranien" en demandant à l'Iran de renoncer à son programme d'enrichissement d'uranium.
Ces derniers mois, la presse occidentale a évoqué l'éventualité d'attaques militaires contre les sites nucléaires iraniens par les Etats-Unis et Israël.
Le Corps des Gardiens de la révolution a été créé au lendemain de la révolution islamique de 1979. Il dispose de moyens militaires très importants, en particulier des fameux missiles Shahab-3, d'une portée de plus de 2.000 km, capables d'atteindre Israël et les bases américaines au Moyen-Orient.
Le 28 janvier, le général Rahim Safavi, avait affirmé que l'Iran pourrait utiliser ses missiles balistiques s'il était attaqué.
"L'Iran a un missile balistique d'une portée de 2,000 kilomètres. Nous n'avons l'intention d'attaquer aucun pays, mais si nous sommes attaqués, nous sommes en mesure de répondre efficacement. Notre politique est défensive", avait-il déclaré en faisant référence aux missiles Shahab-3.
Le nombre de missiles dont dispose l'Iran n'est pas connu.
L'Iran subit des pressions croissantes de la part de la communauté internationale, les Etats-Unis et Israël, l'accusant de chercher à se doter de l'arme nucléaire, sous le couvert de ses recherches sur la technologie du combustible nucléaire, ce que Téhéran dément catégoriquement.
Le 4 février dernier, le Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a adopté une résolution, présentée par les pays européens, et soutenue par les Etats-Unis, mais aussi la Russie et la Chine, demandant que le Conseil de sécurité des Nations unies soit informé du dossier nucléaire iranien.
Cette résolution demande aussi à l'Iran de suspendre toutes ses activités liées à l'enrichissement.
L'Iran a réagi à cette résolution en décidant de reprendre ses activités d'enrichissement à l'usine de Natanz.
Le Conseil des gouverneurs de l'AIEA doit se réunir de nouveau le 6 mars prochain et devrait, cette fois-ci, décider la saisine du Conseil de sécurité, qui pourra alors prendre des décisions à propos du dossier nucléaire iranien.
*
REMAKE DU SCENARIO IRAKIEN
Lors d'une convention de Juifs américains,
John Bolton, le représentant permanent américain à l'Onu,
emet une Sévère mise en garde américaine à l'Iran sur le nucléaire
WASHINGTON (Reuters) - L'Iran s'expose à des "conséquences concrètes et douloureuses" s'il persiste à se livrer à ses activités nucléaires sensibles et les Etats-Unis recourront à "tous les outils à leur disposition" pour l'en empêcher, déclare le représentant permanent américain à l'Onu, John Bolton.
Il a tenu ces propos d'une fermeté sans précédent lors d'une convention de Juifs américains, à la veille d'une réunion à Vienne du Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) consacrée au dossier iranien.
Le diplomate américain a estimé qu'il était prématuré pour le Conseil de sécurité d'imposer des sanctions à l'encontre de Téhéran mais il a précisé que Washington avait entrepris de prendre des "mesures défensives pour contrer la menace nucléaire iranienne" [sic] .
"Plus nous tarderons à faire face à la menace posée par l'Iran, plus elle deviendra difficile à résoudre et inextricable", a poursuivi Bolton.
"Il faut faire comprendre au régime iranien que, s'il continue sur la voie de l'isolement international, il y aura des conséquences concrètes et douloureuses", a-t-il déclaré à 4.500 délégués réunis à la convention annuelle du Comité des affaires publiques américano-israélien, principal groupe de soutien à Israël aux Etats-Unis.
Bolton a jugé que l'Iran constituait une "menace globale", en raison de son soutien au "terrorisme" [sic] et de ses ambitions nucléaires et c'est pourquoi, a-t-il dit, "nous devons être prêts à adopter des solutions globales et à utiliser tous les outils à notre disposition pour "supprimer la menace que constitue le régime iranien" [sic] .
L'ambassadeur des Etats-Unis à l'Onu a cependant répété que les Américains ne s'attendaient pas à une adoption rapide de sanctions contre l'Iran de la part du Conseil de sécurité de l'Onu.
Il a cependant relevé que "beaucoup d'autres gouvernements ont commencé à inclure le mot sanctions dans leurs discours au sujet de l'Iran", donnant ainsi à penser qu'ils pourraient prendre des sanctions en dehors du cadre du Conseil de sécurité.
*
L'Iran propose de suspendre deux ans son enrichissement d'uranium à grande échelle
VIENNE (AP) - 7/3/6 - Soucieux d'éviter un renvoi du dossier du nucléaire iranien devant le Conseil de sécurité de l'ONU, Téhéran semble une nouvelle fois vouloir tergiverser en proposant de suspendre ses activités d'enrichissement d'uranium à grande échelle pendant deux ans.
L'information a été annoncée mardi de source diplomatique alors qu'était réuni à Vienne le conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), chargé de statuer sur cette question.
Un diplomate proche des discussions a précisé sous couvert de l'anonymat que cette offre avait été faite vendredi à Moscou par le chef de la délégation iranienne Ali Larijani dans le cadre des contacts engagés entre l'Iran et la Russie en vue d'un éventuel transfert du programme d'enrichissement iranien en territoire russe.
Toutefois, selon ce même diplomate, le représentant iranien auprès de l'AIEA, Ali Asghar Soltanieh, a déclaré que l'Iran n'était pas prêt à geler l'enrichissement à petite échelle sur son territoire, requête formulée notamment par la Russie, les Etats-Unis et l'Union européenne.
"Nous avons beaucoup investi pour cela", a fait valoir M. Soltanieh en marge des travaux du conseil des gouverneurs.
Moscou est devenu ces derniers mois le seul partenaire de Téhéran pour les négociations sur le programme nucléaire iranien. La Russie exigeait de l'Iran qu'il observe un moratoire complet de huit ans sur l'enrichissement d'uranium, même à petite échelle, comme condition préalable à un transfert de ces activités sur son sol.
En échange, les négociateurs russes devaient s'employer à obtenir des Américains et des Européens qu'ils autorisent l'Iran à mener des activités limitées d'enrichissement une fois passée la suspension de huit ans. Compte tenu de la forte opposition de Washington, ce projet n'avait cependant que peu de chances de succès.
Le plan russe initial, qui s'était fait jour l'an dernier et bénéficiait alors de l'appui des Etats-Unis et de l'UE, aurait privé l'Iran de tout potentiel d'enrichissement. La proposition soumise lundi à Washington par le ministre russe de Affaires étrangères Sergueï Lavrov s'en éloigne grandement puisqu'elle autoriserait le régime de Téhéran à mener des activités "de recherche et de développement", comprenant notamment l'utilisation de 20 centrifugeuses.
Alors que certaines informations faisaient état d'un rapprochement entre Berlin et Moscou sur cette question, Herbert Honsowitz, représentant allemand auprès de l'AIEA, a expliqué que son pays n'avait fait qu'exprimer sa "reconnaissance" à la Russie pour sa tentative de compromis.
Selon des diplomates à Vienne, le directeur général de l'AIEA Mohammed el-Baradeï a apporté sans enthousiasme son soutien à ce plan afin de limiter des activités iraniennes d'enrichissement qu'il considère comme inévitable. "Je suis toujours plein d'espoir quant à la conclusion d'un accord la semaine prochaine", a-t-il déclaré lundi, faisant allusion aux pourparlers entre Moscou et Téhéran et à d'éventuels autres contacts entre Iraniens et Européens. Un tel accord rendrait inutile un transfert du dossier devant le Conseil de sécurité.
Reste que les Américains demeurent inflexibles. Le sous-secrétaire d'Etat Nicholas Burns a avertit depuis Washington que "faute d'une volte-face spectaculaire de l'Iran", l'instance onusienne devrait se saisir du dossier en vue de possibles sanctions.
La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a elle-même appelé lundi M. El-Baradeï pour lui rappeler la position des Etats-Unis, selon laquelle "l'Iran devrait cesser toute activité d'enrichissement". Un avis que le directeur général de l'AIEA ne partagerait qu'en partie, convaincu qu'un règlement ne pourra se faire sans lâcher du lest à Téhéran.
*
Les Etats-Unis et l'Europe poussent l'Iran au Conseil de sécurité
Irak bis repetita ?
VIENNE, 8 mars 2006 (AFP) - Les Etats-Unis et l'Europe ont affirmé mercredi que le temps était venu pour le Conseil de sécurité de l'Onu d'intervenir dans la crise nucléaire iranienne pour obliger Téhéran à se plier aux résolutions de l'AIEA et suspendre toutes ses activités d'enrichissement.
Mais l'Iran a vivement réagi en affirmant qu'il avait les moyens de répondre aux menaces américaines et qu'il poursuivrait ses activités de recherche en matière d'enrichissement dans tous les cas.
Le conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) devait achever mercredi après-midi l'examen du rapport du directeur général Mohamed ElBaradei sur le dossier nucléaire iranien, rapport qui sera ensuite transmis automatiquement au Conseil de sécurité.
"Le temps est venu pour le Conseil de sécurité de l'Onu d'agir", a déclaré l'ambassadeur américain à Vienne Gregory Schulte, en affirmant que l'Iran avait théoriquement assez de gaz d'uranium pour fabriquer à terme après enrichissement dix bombes nucléaires.
"Dans un premier temps nous envisageons un appel lancé à l'Iran pour qu'il coopère avec l'Agence", a-t-il dit aux 35 pays du Conseil des gouverneurs.
Des sanctions ne viendraient que plus tard, car "nous croyons que la démarche du Conseil de sécurité doit être progressive et menée en pleine consultation et coordination de tous ses membres".
L'Union européenne, a également demandé à l'Iran de cesser toutes ses activités d'enrichissement d'uranium et coopérer pleinement avec les inspections, comme l'exige l'AIEA".
"Si l'Iran continue d'ignorer les demandes répétées faites dans plusieurs résolutions du conseil des gouverneurs, le Conseil de sécurité devra alors mettre tout son poids derrière les demandes du conseil des gouverneurs et les efforts de l'AIEA pour résoudre les questions en suspens", a déclaré le représentant autrichien Thomas Seltzer.
Intervenant au nom des trois pays européens impliqués dans la crise (Allemagne, France, Grande-Bretagne), le représentant britannique a demandé à l'Iran d'accepter une offre russe de compromis, en estimant également qu'il était "temps pour le Conseil de sécurité de l'Onu de renforcer l'autorité de l'AIEA".
Pour sa part, le représentant russe a "regretté la façon dont l'Iran a réagi à la résolution" de l'AIEA début février, ajoutant que "l'offre russe est toujours sur la table".
Le plan russe prévoit la suspension de toutes les activités d'enrichissement par l'Iran, la signature du protocole additionnel permettant des inspections poussées et le transfert de l'enrichissement industriel en Russie.
La réaction iranienne n'a pas tardé.
"Les Etats-Unis ont les moyens de causer du mal et des souffrances (à l'Iran) mais ils sont aussi susceptibles d'éprouver la douleur et le mal. S'ils (les Américains) choisissent cette voie, et bien allons-y !", a déclaré à l'AFP Javad Vaïdi, numéro deux du Conseil suprême de la sécurité nationale.
Interrogé sur l'utilisation de l'arme du pétrole, il a affirmé que l'Iran "n'utilisera pas l'arme du pétrole pour l'instant car nous ne voulons pas la confrontation avec les autres pays. Mais si la situation change, nous serons obligés de changer notre attitude et notre politique".
"Nous avons deux options. Celle du compromis et de la coopération et celle de la confrontation. Nous espérons que la première l'emportera. Mais dans tous les cas, nous continuerons nos activités de recherche" en matière d'enrichissement, a encore dit M. Vaïdi.
Il répondait aux menaces des dirigeants américains qui ont mis en garde contre les conséquences "douloureuses" de l'attitude de l'Iran s'il continuait à défier la communauté internationale.
Le vice-président américain Dick Cheney a averti mardi que l'Iran s'exposait à des "conséquences sérieuses" s'il refusait de se conformer aux exigences internationales.
Soufflant le chaud et le froid, l'Iran a également affirmé qu'il gardait "ouverte la porte des négociations"
*
Nucléaire iranien : escalade verbale entre Téhéran et Washington
VIENNE (AP) - 8/3/6 - Le ton est monté d'un cran entre Téhéran et Washington sur le dossier du nucléaire iranien. L'Iran a menacé mercredi les Etats-Unis de représailles s'ils continuent à exiger le renvoi du dossier devant le Conseil de sécurité de l'ONU.
"Les Etats-Unis ont les moyens de causer du mal et de la douleur", soulignent les autorités iraniennes dans un communiqué. "Mais les Etats-Unis sont aussi susceptibles d'éprouver de la douleur et du mal. Si c'est la voie que les Etats-Unis choisissent, alors allons-y!".
Les Etats-Unis ont averti pour leur part que Téhéran disposait suffisamment de combustible nucléaire pour fabriquer dix bombes atomiques, ajoutant qu'il était "temps pour le Conseil de sécurité d'agir".
Le communiqué des autorités iraniennes ne donne pas de précisions. Mais alors qu'est réuni à Vienne le conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), chargé de statuer sur le dossier nucléaire iranien, des diplomates ont déclaré que cela pourrait constituer une menace voilée d'utiliser le pétrole comme une arme. L'Iran est en effet le deuxième producteur de pétrole au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
*
Nucléaire iranien : le rapport de l'AIEA transmis au Conseil de sécurité dans les deux prochains jours
VIENNE (AP) - 9/3/6 - Le rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sur le nucléaire irakien sera transmis au Conseil de sécurité de l'ONU dans les deux prochains jours, a annoncé mercredi le directeur général de l'agence onusienne Mohamed el-Baradeï, alors que le ton montait d'un nouveau cran entre Téhéran et Washington.
En marge de la réunion de trois jours du conseil des gouverneurs de l'AIEA, qui s'est achevée mercredi à Vienne, l'Iran a menacé les Etats-Unis de représailles pour leur rôle dans le renvoi du dossier devant le Conseil de sécurité, avec d'éventuelles sanctions à la clé.
"Les Etats-Unis ont les moyens de causer du mal et de la douleur", a dénoncé les autorités iraniennes dans un communiqué. "Mais les Etats-Unis sont aussi susceptibles d'éprouver de la douleur et du mal. Si c'est la voie que les Etats-Unis choisissent, alors allons-y!"
Washington a répondu à cette escalade verbale en avertissant dans une déclaration rendue publique à Vienne que Téhéran disposait de suffisamment de combustible nucléaire pour fabriquer dix bombes atomiques, ajoutant qu'il était "temps pour le Conseil de sécurité d'agir" pour contraindre l'Iran à se plier aux résolutions de l'AIEA.
"Nous pensons que le Conseil de sécurité entamera lundi ou mardi prochain un débat très actif sur les ambitions nucléaires de l'Iran", a précisé depuis Washington le sous-secrétaire d'Etat américain Nicholas Burns.
Le rapport de M. El-Baradeï accuse le régime iranien de retenir des informations, d'avoir des projets liés à l'arme atomique et de refuser de geler ses activités d'enrichissement de l'uranium.
La communauté internationale reste cependant divisée sur les mesures à prendre à l'encontre de Téhéran, Moscou mettant ouvertement en doute le principe de sanctions.
A la question de savoir si la Russie, qui dispose d'un droit de veto au Conseil de sécurité, accepterait d'examiner de telles sanctions, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, interrogé aux Nations unies, s'est montré pessimiste : "Je ne crois pas que les sanctions, en tant que moyen de règlement d'une crise, aient jamais atteint leur but au cours de l'histoire récente", a-t-il dit.
Pour Mohamed el-Baradeï, la menace de sanctions du Conseil de sécurité s'inscrit dans un processus visant à ramener l'Iran à la table des négociations.
"Une fois que l'on commencera à discuter de questions de sécurité, j'ai le sentiment que les Etats-Unis devraient participer à un dialogue" avec l'Iran, a-t-il plaidé à l'issue des travaux du conseil des gouverneurs.
De son côté, le porte-parole de la Maisons Blanche Scott McClellan a estimé que les "déclarations et actions provocatrices de l'Iran ne faisaient que l'isoler davantage du reste du monde".
Pour le ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, "la crise de confiance dans la nature et les objectifs du programme iranien demeure entière". Il a appelé Téhéran à "accomplir les gestes nécessaires pour reconstruire la confiance" et donc à accepter "la suspension complète de toutes ses activités liées à l'enrichissement et au retraitement, y compris la recherche et le développement".
"La France assurera ses responsabilités au Conseil de sécurité (...), avec le souci de préserver l'unité de la communauté internationale mais aussi la volonté de rester ferme face à tous les risques de prolifération", a-t-il prévenu dans un communiqué.
En janvier, à la demande de la Russie et de la Chine, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité s'étaient entendus pour que l'instance onusienne ne prenne aucune action sur ce dossier avant d'avoir pris connaissance du rapport de M. El-Baradeï.
*
Les membres permanents se réunissent avant le transfert du dossier nucléaire iranien au Conseil de sécurité
NATIONS UNIES (AP) - 9/3/6 - Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies se sont réunis pour la première fois mercredi pour discuter d'une première réponse à la crise nucléaire iranienne, alors que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) doit transmettre son rapport sur ce dossier au Conseil de sécurité dans les deux prochains jours.
Plus tôt, le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, avait laissé entendre que son pays s'opposerait à des sanctions contre l'Iran.
Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Chine et Russie), tous détenteurs du droit de veto, s'accordent sur le fait que le prochain consistera en une déclaration non contraignante sur le programme nucléaire iranien, et que la marche à suivre devra ensuite être graduelle.
"Nous suivrons une approche graduelle (...) car nous voulons que l'Iran revienne à la suspension (de son programme nucléaire), donc les mesures seront graduelles et réversibles si l'Iran revient à la suspension", a déclaré l'ambassadeur de la France à l'ONU, Jean-Marc de La Sablière.
Les membres permanents sont cependant divisés sur le contenu de la déclaration. Selon un diplomate qui se prononçait sous couvert d'anonymat, la Grande-Bretagne aurait proposé de demander au directeur général de l'AIEA, Mohamed el-Baradeï, de réaliser dans deux semaines un rapport sur les progrès de l'Iran en matière de conformité aux résolutions de l'AIEA.
Des diplomates au Conseil de sécurité ont fait savoir que les Etats-Unis tenteraient probablement d'introduire une mention de la non conformité passée de l'Iran aux résolutions de l'AIEA dans la déclaration, et que la Grande-Bretagne et la France seraient susceptibles de soutenir cette démarche.
La Russie et la Chine devraient toutefois s'opposer à une position qu'elles jugeraient trop ferme. L'ambassadeur russe à l'ONU, Andreï Denisov, a par exemple estimé que la proposition britannique sur un rapport mesurant les progrès de l'Iran dans deux semaines ne laisserait pas assez de temps à Téhéran. Son ministre, M. Lavrov, avait également justifié une implication moins importante du Conseil de sécurité en rappelant les menaces voilées de l'Iran de se retirer simplement du Traité de non-prolifération nucléaire et d'expulser les inspecteurs de l'AIEA.
*
Téhéran rejette la décision "injuste" de l'AIEA
TEHERAN (AP) - 9/3/6 - Téhéran a rejeté jeudi comme "injuste" la décision de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de transférer le dossier du nucléaire iranien au Conseil de sécurité de l'ONU.
"Le peuple iranien n'acceptera pas la coercition et les décisions injustes d'organisations internationales", rapporte la télévision publique, citant des propos tenus par le président 'extrémiste' Mahmoud Ahmadinejad au cours d'une visite en province. "Les ennemis ne peuvent pas forcer le peuple iranien à renoncer à leurs droits".
"L'ère des brimades et de la brutalité est terminée", a lancé le président devant une foule de ses partisans.
Mercredi, le conseil des gouverneurs de l'AIEA a conclu ses trois jours de réunion et transféré formellement le dossier iranien au Conseil de sécurité de l'ONU: son secrétaire général Mohamed Elbaradei lui a transmis le rapport de l'AIEA sur l'Iran en date du 27 février. Le Conseil de sécurité doit débattre de la question la semaine prochaine.
Jeudi, la presse de Téhéran faisait ses premières pages sur la décision de l'AIEA. Le quotidien officiel "Iran" estimait dans un éditorial que cette décision était "un message de faiblesse et d'échec" de l'organisation.
*
Mahmoud Ahmadinejad met l'Occident en garde
TEHERAN (Reuters) - 9/3/6 - Mahmoud Ahmadinejad a prévenu les pays occidentaux qu'ils souffriraient davantage que l'Iran s'ils poursuivaient leurs efforts pour empêcher Téhéran de développer son programme nucléaire.
Des responsables américains et européens ont déclaré mercredi que le Conseil de sécurité de l'Onu examinerait dès la semaine prochaine le dossier du nucléaire iranien.
Le président iranien a répliqué jeudi que son pays ne se laisserait ni intimider ni humilier.
"(Les pays occidentaux) savent parfaitement qu'ils ne sont pas en mesure de porter le moindre coup contre la nation iranienne parce qu'ils ont besoin de la nation iranienne", a déclaré Ahmadinejad lors d'un discours dans l'ouest de l'Iran, rapporte l'agence semi-officielle de presse Isna.
"Ils souffriront davantage et ils sont vulnérables", a-t-il ajouté sans plus de précisions.
Les déclarations du président iranien ont été appuyées par l'ayatollah Ali Khamenei, le guide suprême de la révolution islamique, qui a enjoint le gouvernement à ne pas céder aux pressions occidentales.
Selon la télévision d'Etat, Khamenei a déclaré devant l'Assemblée des experts, un organe élu composé de religieux, que la volonté de porter le cas iranien devant le Conseil de sécurité faisait partie de la guerre psychologique organisée par Washington et avait pour but d'affaiblir les dirigeants de l'Iran.
"Les dirigeants doivent poursuivre l'effort du pays en matière de technologies avancées, y compris l'énergie nucléaire, sans céder aux pressions", a-t-il ajouté.
MENACES DE REPRESAILLES
Des responsables iraniens ont fait planer la menace de représailles pétrolières si le Conseil de sécurité venait à prendre des mesures contre l'Iran, quatrième exportateur mondial de pétrole.
Certains observateurs soulignent en outre l'influence de l'Iran en Irak, en Afghanistan et dans les territoires palestiniens.
"Nos ennemis ne parviendront jamais à contraindre la nation iranienne à renoncer à son droit à une technologie nucléaire pacifique parce qu'elle n'acceptera jamais l'humiliation", a poursuivi Ahmadinejad, cité par la télévision publique.
"Cette nation (...) ne laissera pas d'autres peuples la traiter de manière agressive, même si ceux qui la traitent de cette manière sont des tyrans sur la scène internationale", a-t-il insisté.
L'agence Isna rapporte en outre que des députés iraniens ont scandé "Mort à l'Amérique" jeudi au lendemain des avertissements américains et européens.
L'Organisation iranienne de l'énergie atomique a annoncé que des centaines de personnes formeraient jeudi une chaîne humaine autour du site d'enrichissement d'uranium de Natanz.
*
Points de vue de diplomates et d'analystes inconnus rapportés par le correspondant de presse de l'agence Reuters
Téhéran a-t-il fait un mauvais calcul sur le nucléaire ?
TEHERAN (Reuters) - 9/3/6 - Souvent admiré par les milieux diplomatiques occidentaux pour son habileté manoeuvrière, l'Iran a-t-il commis pour une fois une erreur tactique en jouant la confrontation avec la communauté internationale sur la question de son programme nucléaire?
La République islamique a-t-elle surestimé sa marge de manoeuvre et sous-estimé la résolution du reste du monde sur ce dossier? Toujours est-il qu'analystes et diplomates ne se montrent plus impressionnés aujourd'hui par sa faculté à évoluer sur le fil du rasoir.
Ils prédisent que, dans cette affaire, l'intransigeance de façade du régime de Téhéran va devoir céder la place à plus de pragmatisme dans les semaines à venir.
"En dernier ressort, le régime sera prudent et préférera probablement une crise contrôlée à la confrontation brutale", estime "un diplomate européen en poste à Téhéran" [qui ?].
"Mais le problème c'est qu'ils ont été si prolixes au sujet de leurs lignes jaunes et de ce qu'ils ne sont pas prêts à accepter qu'il va leur être douloureux d'accepter un compromis. C'est en cela qu'ils ont mal géré les choses récemment."
Si les méthodes utilisées par l'Iran n'ont pas vraiment changé depuis la prise de fonctions du président Mahmoud Ahmadinejad, en août, le style et les équipes ont changé.
Avec l'ancien négociateur iranien Hassan Rohani, se rappelle "un autre diplomate" [qui ?], "il y avait au moins dialogue" au sein de l'Agence internationale de l'énergie atomique de Vienne.
"Il était très soucieux de savoir comment nous réagirions dans tel ou tel cas. Avec la nouvelle équipe, on a davantage affaire à un monologue. Nous nous lançons à la figure nos déclarations toutes faites et nous quittons la salle", note-t-il.
UN ENJEU ELEVE
Selon les analystes, les menaces de l'Iran de faire "très mal" aux Etats-Unis et à l'Occident en cas de sanctions de l'Onu, éventuellement en usant de l'arme pétrolière, ont fait plus de tort que de bien à la République islamique.
"Chacun sait que l'Iran peut nuire aux intérêts occidentaux s'il le veut, mais le dire ne fait que pousser les Américains à se montrer plus ferme encore", estime un analyste iranien qui souhaite conserver l'anonymat.
Les déclarations incendiaires du président Ahmadinejad sur Israël et l'Holocauste avaient déjà contribué à resserrer les rangs occidentaux. L'échec des efforts diplomatiques de la Russie pour trouver un compromis décourage en outre un des pays les mieux disposés vis-à-vis de Téhéran.
"Les gens deviennent blasés face aux tactiques de l'Iran car il en a usé et abusé", relève un diplomate européen.
"On voit bien maintenant qu'ils ne cherchent qu'une apparence de compromis pour échapper au Conseil de sécurité sans vraiment rien concéder", ajoute-t-il.
Le régime iranien n'apparaît pas d'humeur à faire des concessions et ses dirigeants semblent présupposer que les Etats-Unis sont résolus à une confrontation et qu'il vaut mieux, dans ce cas, y faire face en position de force, explique un analyste de Téhéran.
La flambée des cours du pétrole, l'instabilité chronique en Irak, la capacité iranienne a fomenter des tensions aux frontières d'Israël, en Irak et en Afghanistan, pèsent de leur poids lorsque les stratèges occidentaux envisagent un affrontement avec Téhéran.
L'Iran peut aussi compter au Conseil de sécurité de l'Onu sur l'hostilité aux sanctions de deux grandes puissances dotées du droit de veto, la Chine et la Russie. "Il a des cartes à jouer mais il pourrait bien surestimer ses atouts. L'enjeu devient élevé désormais", analyse un diplomate occidental.
De plus, si, pour le moment, la position de Téhéran sur le nucléaire suscite l'unanimité en Iran, il n'est pas impossible qu'en cas de sanctions de l'Onu ou d'intervention militaire - les Etats-Unis ont déclaré ne rien exclure - ce consensus se dissolve.
*
Nucléaire iranien : les Etats-Unis continuent de réclamer une déclaration "vigoureuse" du Conseil de sécurité
NATIONS UNIES (AP) - 10/3/6 - Le Conseil de sécurité des Nations unies doit faire une déclaration "aussi vigoureuse que possible" sur le programme nucléaire de Téhéran, qui "attire l'attention des Iraniens", a estimé jeudi l'ambassadeur des Etats-Unis à l'ONU, John Bolton, alors que le Conseil doit se pencher sur le dossier dans les prochains jours.
M. Bolton et d'autres hauts responsables américains ont laissé entendre qu'en l'absence de mesures fortes, les Etats-Unis pourraient se tourner vers d'autres moyens pour punir l'Iran. Dans ce cas, "Washington pourrait tenter de rassembler ses alliés pour imposer des sanctions ciblées à l'encontre de Téhéran" [sic].
"Nous allons pousser pour une réponse aussi vigoureuse que possible au Conseil et espérer que cela attire l'attention des Iraniens", a déclaré M. Bolton à la presse.
"Si les Iraniens ne renoncent pas à leur poursuite agressive continue d'armes nucléaires, nous allons devoir prendre une décision sur ce que sera le prochain pas", a-t-il ajouté.
Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Chine et Russie) débattent actuellement d'une réponse initiale à l'attitude de l'Iran, qui a critiqué jeudi la décision "injuste" de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de transmettre le dossier au Conseil de sécurité.
Mais le contenu de cette première déclaration à venir divise les membres permanents. Des responsables à Washington ont évoqué une résolution appuyée par des menaces militaires pour forcer l'Iran à abandonner l'enrichissement d'uranium et faire la lumière sur les zones d'ombre de son programme nucléaire.
Lors d'une audience jeudi au Sénat américain, la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice a suggéré l'imposition de restrictions de visas ainsi que le gel de capitaux à l'étranger. Mais des mesures de rétorsion économiques et politiques paraissent peu probables en raison de l'opposition de la Russie et de la Chine.
Les membres permanents devaient poursuivre leurs discussions vendredi, avant la première réunion du Conseil dans sa totalité la semaine prochaine, lundi ou mardi.
*
Javier Solana brandit la menace de sanctions contre l'Iran
SALZBOURG, Autriche (Reuters) - 10/3/6 - Le porte-parole de la "diplomatie européenne" [sic], Javier Solana, a brandi pour la première fois la menace de sanctions si l'Iran persiste à défier la communauté internationale sur le nucléaire, une perspective qui est loin d'être partagée par les autres responsables européens.
Les ministres des Affaires étrangères de l'UE se sont réunis à Salzbourg, dans les Alpes autrichiennes, deux jours après que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) eut constaté la poursuite par l'Iran d'un programme d'enrichissement d'uranium.
Javier Solana a lancé un pavé dans la mare avant la réunion du Conseil de sécurité de l'Onu, qui devrait examiner le dossier iranien dès la semaine prochaine et étudier, à terme, la possibilité de sanctions contre Téhéran, qui est soupçonné de vouloir se doter de la bombe sous couvert d'activités civiles.
"Je n'écarte pas des sanctions, mais cela dépend de quelles sortes de sanctions il s'agit", déclare-t-il vendredi dans un entretien au quotidien autrichien Der Standard.
"Nous ne voulons certainement pas blesser le peuple iranien", ajoute-t-il en précisant qu'une telle décision ne sera pas "facile" à prendre pour le Conseil de sécurité.
Plusieurs responsables européens ont refusé de s'engager sur une telle voie dans l'état actuel des choses.
"Nous continuerons à travailler à une solution diplomatique", a déclaré lors d'une conférence de presse Ursula Plassnik, la ministre autrichienne des Affaires étrangères, dont le pays préside pour l'instant l'Union européenne.
"Je ne participerai pas au jeu qui consiste à dire si (les sanctions) sont une option ou non", a-t-elle poursuivi.
Même son de cloche chez la commissaire européenne aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner.
"Je pense que l'Iran, qui a perdu beaucoup de la confiance de la communauté internationale, peut encore la regagner", a-t-elle dit en soulignant qu'il ne fallait pas "isoler l'Iran. Aller au Conseil de sécurité n'est pas la fin du processus".
NE PAS SAPER LA COHÉSION DU CONSEIL DE SÉCURITÉ
Mais l'heure n'est certainement pas aux sanctions pour elle, dans la mesure où cela risque de saper la cohésion des cinq pays ayant un siège permanent au Conseil -- Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Russie et Chine.
Les "Cinq" se retrouvent vendredi pour travailler à l'écriture d'une déclaration que les 15 membres de l'instance onusienne devraient adopter la semaine prochaine.
"Je crois que nous devons penser très soigneusement à maintenir toujours la cohérence des groupes de consensus et en particulier du groupe des cinq permanents", a expliqué Ferrero-Waldner lors d'une conférence de presse séparée.
La Chine a rappelé jeudi qu'elle prônait un règlement diplomatique de la crise, une ligne constamment maintenue aussi par les autorités russes.
Pour la commissaire européenne, l'offre russe d'enrichir en Russie de l'uranium destiné à l'Iran est la bonne réponse.
"L'Iran devrait saisir cette chance", a-t-elle estimé.
Le chef de la diplomatie française, Philippe Douste-Blazy, s'est lui aussi montré prudent vendredi en déclarant que la saisine du Conseil de sécurité de l'Onu sur le programme nucléaire iranien visait à convaincre, pas à punir Téhéran.
"Notre objectif est politique, pas du tout punitif", a-t-il dit au micro de RTL. "Il faut que l'Iran puisse comprendre aujourd'hui qu'il n'a pas le choix. Il a droit au nucléaire civil, il n'a pas droit à autre chose."
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a répliqué aux menaces de sanctions que son pays, qui est le quatrième exportateur de pétrole du monde, ne se laisserait ni intimider ni humilier.
Les pourparlers entre l'Iran et la "troïka" européenne - Allemagne, France et Grande-Bretagne - ont échoué en août dernier après que l'Iran eut brisé les scellés sur ses installations nucléaires et repris en janvier l'enrichissement d'uranium.
*
Hormis le haut représentant de l'UE pour la politique étrangère, Javier Solana,
l'UE croit toujours en la diplomatie et évite le mot "sanction" !
SALZBOURG (AFP) - 10/3/6 - Les chefs de la diplomatie européens, réunis en Autriche, ont assuré vendredi qu'ils continueraient à rechercher une solution diplomatique au dossier nucléaire iranien, évitant au maximum de parler de sanctions, de peur de braquer la Chine et la Russie.
La récente escalade sur le dossier du nucléaire iranien, qui vient d'être transmis au Conseil de sécurité de l'Onu, risque d'éclipser l'ordre du jour de cette réunion informelle de deux jours qui s'ouvrait vendredi à Salzbourg, et devait être consacrée au rapprochement amorcé avec les pays des Balkans occidentaux.
Mercredi à Vienne, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a ouvert la voie à des mesures du Conseil de sécurité à l'encontre de l'Iran sur son programme nucléaire. Cette question sera discutée pour la première fois la semaine prochaine à New York.
Mais certains observateurs ont averti que le front commun formé ces dernières semaines par les cinq membres permanents (Chine, Etats-Unis, Russie, Grande-Bretagne, France) pourrait s'effondrer, Russes et Chinois refusant d'envisager des sanctions contre l'Iran alors que Européens et Américains n'écartaient pas cette possibilité.
La ministre autrichienne des Affaires étrangères Ursula Plassnik, dont le pays assume la présidence tournante de l'Union européenne, a affirmé, juste avant la réunion ministérielle, que l'UE allait "continuer à travailler pour trouver une solution diplomatique" au dossier, et a refusé de se prononcer sur l'opportunité ou non de sanctions.
Plusieurs autres ministres européens ont eux aussi souligné qu'ils n'abandonnaient pas la voie diplomatique pour convaincre les Iraniens de renoncer à enrichir de l'uranium.
"Nous espérons très fort, bien que ce soit tardif, que cette question puisse être résolue par des négociations diplomatiques", a déclaré le chef de la diplomatie britannique Jack Straw à son arrivée à Salzbourg.
"Le but du renvoi de ce dossier au Conseil de sécurité de l'Onu est de renforcer l'autorité de l'AIEA", a-t-il ajouté.
Le ministre britannique n'a mentionné aucune sanction, et souligné au contraire la nécessité d'avancer "une étape après l'autre".
Son homologue français Philippe Douste-Blazy a lui aussi affirmé, juste avant son arrivée à Salzbourg, que l'objectif de la saisine du Conseil de sécurité était "politique, pas du tout punitif" et qu'il s'agissait avant tout pour le Conseil d'apporter son "autorité politique" aux efforts de l'AIEA.
Seul le haut représentant de l'UE pour la politique étrangère, Javier Solana, a évoqué de possibles sanctions, dans une interview au quotidien autrichien Der Standard.
Mais à son arrivée à Salzbourg, M. Solana est revenu sur ces propos. "Je ne parle pas de sanctions, je ne crois pas que ce soit le moment, tout est ouvert", a-t-il déclaré.
La commissaire européenne aux Relations extérieures Benita Ferrero-Waldner, tout en soulignant elle aussi la détermination européenne à trouver une solution diplomatique et à ne pas isoler l'Iran, a estimé de son côté qu'il fallait être "très attentifs à maintenir le consensus" entre les cinq membres permanents.
A Moscou, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a montré à nouveau vendredi la réticence de son pays à prendre des mesures contraignantes face à l'Iran.
"La situation est critique (...). Mais cela ne signifie pas que nous devions tous aller au Conseil de sécurité et commencer à appeler, menacer et mettre en pratique nos menaces", a-t-il déclaré.
Autre dossier chaud qui devrait occuper les ministres: l'entrée du mouvement radical Hamas au gouvernement palestinien.
Mme Ferrero-Waldner a averti que l'UE n'assouplirait pas les conditions imposées au Hamas pour le financement du futur gouvernement, alors que les ministres doivent étudier vendredi un document qui passe en revue les différentes formes d'aides aux Palestiniens existantes.
*
AP - 10/4/6 - L'Union européenne doit envisager des sanctions contre l'Iran, dont une interdiction de visa pour certains hauts responsables, si Téhéran refuse de coopérer avec l'ONU sur son programme nucléaire, a estimé lundi le chef de la diplomatie européenne, Javier Solana.
"Nous devons commencer à étudier cette possibilité", a-t-il déclaré à la presse à l'ouverture de la réunion des ministres des Affaires étrangères des Vingt-Cinq à Luxembourg. M. Solana a toutefois exclu le recours à la force : "Une action militaire est absolument hors de question pour nous", a-t-il souligné.
Si l'Iran persiste dans son refus de coopérer, l'UE devrait envisager d'interdire de visa certains dirigeants politiques ainsi que les scientifiques et chercheurs du programme nucléaire iranien, selon le haut représentant de la politique étrangère et de sécurité commune (PESC).
Les Vingt-Cinq devraient également songer à suspendre formellement les négociations sur un accord de libre-échange et à poursuivre le financement d'émissions pro-réformes en Iran, souligne M. Solana dans un rapport.
Selon des diplomates européens, le document envisage des interdictions de visa "extrêmement ciblées", des contrôles plus stricts sur les exportations de technologie pouvant être utilisées pour mettre au point des armes nucléaires et un embargo sur les armes. "Nous devons commencer à réfléchir à cette possibilité", a déclaré M. Solana.
Des sanctions politiques ou économiques restent toutefois bien hypothétiques, car de nombreuses entreprises européennes continuent à investir massivement en Iran, notamment dans son secteur pétrolier et sidérurgique.
En outre, avant d'examiner d'éventuelles sanctions, l'UE attendra une décision aux Nations unies et consultera Washington et Moscou, ont indiqué des diplomates.
Le 29 mars, le Conseil de sécurité de l'ONU a donné un délai 30 jours à l'Iran pour suspendre ses activités d'enrichissement d'uranium. "L'Iran doit répondre au Conseil de sécurité, mais nous devons être prêts s'il ne le fait pas", a souligné M. Solana.
Dans un communiqué, les ministres ont ensuite rappelé leur "engagement en faveur d'une solution diplomatique", exhortant à nouveau Téhéran à "suspendre toute activité liée à l'enrichissement et de retraitement, dont la recherche et le développement, pour permettre un retour aux négociations".
"La question des sanctions sera examinée si nécessaire par le Conseil de sécurité de l'ONU mais nous espérons que nous n'aurons pas à en arriver là", a commenté le chef de la diplomatie britannique Jack Straw.
Les relations Iran-UE se sont détériorées l'an dernier après l'effondrement en août des pourparlers entre Téhéran et la troïka européenne -Allemagne, France, Grande-Bretagne. Le régime des mollahs a repris son programme d'enrichissement, qu'il avait volontairement suspendu en 2004 suite à un accord avec les Européens, refusant son arrêt définitif.
*
Iran : un possible retrait du TNP à nouveau d'actualité
TEHERAN (AFP) - 12/3/6 - chef de la diplomatie iranienne Manouchehr Mottaki a évoqué dimanche la possibilité que son pays abandonne le Traité de non-prolifération nucléaire, alors que le Conseil de sécurité de l'Onu doit bientôt se prononcer sur le programme nucléaire controversé de l'Iran.
Le porte-parole de la diplomatie iranienne, Hamid Reza Assefi, a pour sa part assuré que "jamais" l'Iran n'obéirait à une injonction du Conseil d'arrêter son enrichissement d'uranium.
"Nous pensons que nous pouvons obtenir nos droits en accord avec le mécanisme international dont l'Iran fait partie", a expliqué le ministre, en marge d'une conférence sur la sécurité et l'énergie en Asie.
"Mais si nous atteignons le point où les mécanismes existants n'assurent plus le droit de la nation iranienne, alors la politique de la République islamique d'Iran pourrait éventuellement être revue et reconsidérée", a averti M. Mottaki.
Le porte-parole du ministère, Hamid Reza Assefi, a ajouté qu'"à ce stade un abandon du TNP n'est pas à l'agenda" de l'Iran, et que le pays attendait de voir l'issue de la réunion à venir du Conseil de sécurité sur le programme nucléaire iranien.
Le Conseil, qui travaille actuellement à un texte sur ce dossier, va envoyer un "message sans équivoque" à Téhéran, a affirmé le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier, dans une interview publiée dimanche dans un journal allemand.
Le président iranien ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad avait été le premier, le 11 février, à déclarer que son pays pourrait abandonner le TNP si l'Iran jugeait que les Occidentaux voulaient le "priver" de son droit à l'énergie nucléaire.
"Si nous voyons que vous voulez nous priver de notre droit en vous basant sur ces mêmes règles (du TNP), sachez que le peuple révisera sa politique dans ce domaine", avait menacé M. Ahmadinejad.
Le programme nucléaire civil iranien est sur la sellette, car les Etats-Unis et l'Union européenne le soupçonnent de dissimuler un volet militaire pour se doter de l'arme atomique.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a demandé à l'Iran de suspendre toutes ses activités sensibles, notamment l'enrichissement d'uranium, et de reprendre une coopération élargie avec elle pour s'assurer que son programme nucléaire a un objectif exclusivement pacifique.
Téhéran ayant refusé, le Conseil de sécurité de l'Onu doit se réunir dans les jours qui viennent pour demander formellement à l'Iran de se plier aux injonctions de l'AIEA.
"Nous attendons de voir comment la réunion de New-York va se dérouler et nous prendrons des actions en conséquence", a dit le porte-parole de la diplomatie iranienne.
Dans le même temps il a averti que son pays ne "laissera pas le Conseil de sécurité ou tout autre organe imposer unilatéralement des décisions à l'Iran".
Quant à ce que l'Iran se plie à un ultimatum du Conseil pour arrêter ses activités d'enrichissement d'uranium, M. Assefi a répondu: "Jamais".
Il a souligné à cette occasion qu'avec la prise en charge du dossier nucléaire iranien par l'Onu, la proposition de Moscou d'un enrichissement d'uranium iranien en Russie n'était "plus à l'ordre du jour de la République islamique".
M. Assefi est ensuite revenu sur sa déclaration, à la télévision, en expliquant que ce plan "peut être un sujet de négociations si il prend en compte le droit de l'Iran à poursuivre des recherches sur le sol iranien".
Moscou a proposé à l'Iran d'enrichir son uranium sur le sol russe, mais à condition que Téhéran suspende toute opération d'enrichissement sur son propre territoire.
La République islamique a refusé, en arguant de son "droit" à mener des activités d'enrichissement, à petite échelle, dans un but de recherche.
M. Assefi a répété dimanche que la poursuite de ces activités est "un des droits de la République islamique, auquel elle n'entend pas renoncer".
*
Iran : impasse au Conseil de sécurité entre les cinq permanents
L'Empire US parle de "contournement" et de "sanctions ciblées"
NATIONS UNIES (AP) - 13/3/6 - Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité sont divisés sur la meilleure façon de faire pression sur l'Iran pour qu'il dissipe les doutes sur son programme nucléaire, a-t-on appris lundi de sources diplomatiques.
Le fossé entre la Russie et la Chine d'un côté, la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis de l'autre, rend encore moins probable l'éventualité que le Conseil adopte un ton ferme face à Téhéran lorsqu'il se réunira cette semaine pour discuter pour la première fois du dossier, selon ces sources.
Malgré ce désaccord, Paris et Londres comptent faire circuler mardi un projet de texte au sein du Conseil, selon un diplomate. Les autres pays membres marquent en effet leur mécontentement d'être exclus des négociations entre les cinq permanents, expliquait-il.
Tôt lundi, les ambassadeurs des cinq pays qui disposent d'un droit de veto au Conseil de sécurité se sont retrouvés pour la troisième fois pour discuter de la formulation d'une déclaration sur la question. Ils semblent ne pas avoir réussi à rapprocher leurs points de vue.
Paris et Londres, avec le soutien de Washington, ont proposé que le Conseil exige que Téhéran abandonne l'enrichissement d'uranium et respecte ses engagements dans le cadre du traité de nonprolifération nucléaire (TNP). La Russie et la Chine sont opposées à un tel langage, craignant qu'une telle déclaration, que l'Iran ne serait pas légalement tenu de suivre, ne fasse qu'envenimer les relations avec Téhéran et compliquer encore les négociations sur son programme nucléaire.
"Je crois que nous voulons une déclaration constructive", a expliqué l'ambassadeur de Chine Wang Guangya à l'Associated Press à la sortie de la réunion. "Je crois qu'ils veulent être trop durs".
D'après un diplomate, Pékin et Moscou veulent que le Conseil se contente de réaffirmer le rôle essentiel du gendarme nucléaire de l'ONU, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), dans la gestion de la question.
Le désaccord pourrait inciter les Etats-Unis et ses alliés "à contourner le Conseil de sécurité" [sic] . La semaine dernière, le secrétaire d'Etat américain adjoint Nicholas Burns avait déclaré que des pays pourraient envisager des "sanctions ciblées" [sic] si le Conseil n'était pas suffisamment ferme.
*
Nucléaire iranien : la Chine et la Russie s'opposent aux propositions de la France et de la Grande-Bretagne
NATIONS UNIES (AP) - 15/3/6 - La Chine et la Russie se sont opposées mardi à un texte proposé par la France et la Grande-Bretagne au Conseil de sécurité des Nations unies exigeant de l'Iran qu'il suspende ses activités d'enrichissement d'uranium et autorise les inspections de ses installations nucléaires.
Le texte, soutenu par les Etats-Unis, prévoit également que le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Mohamed El-Baradeï présente dans deux semaines à l'ONU un rapport sur la coopération de Téhéran.
Il exprime "la conviction que la poursuite par l'Iran de ses activités d'enrichissement accroîtrait l'inquiétude internationale" et réaffirme que la prolifération des armes de destruction massive "constitue une menace à la paix et à la sécurité mondiales".
Les cinq membres du Conseil de sécurité se sont réunis mardi et doivent le faire à nouveau mercredi matin. Mardi après-midi, la France a présidé une réunion des 15 membres du conseil pour distribuer aux dix membres non-permanents les principales mesures que Paris et Londres proposent pour la rédaction d'une déclaration de la présidence du Conseil.
S'ils sont unanimement opposés au développement d'armes nucléaires par l'Iran, les avis des cinq membres du Conseil de sécurité divergent sur la meilleure façon de faire pression sur Téhéran pour qu'il arrête ses activités d'enrichissement d'uranium et fasse toute la lumière sur ses intentions.
La France, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne pensent qu'une action du Conseil de sécurité -pouvant aller jusqu'à des sanctions- est nécessaire. La Chine et la Russie estiment qu'une telle position ne va qu'envenimer les relations avec Téhéran et plaident encore pour la voie diplomatique.
Une nouvelle session de consultations informelles parmi les 15 membres du Conseil de sécurité est prévue jeudi sur le nucléaire iranien, le temps pour les dix membres non-permanents de consulter leurs gouvernements.
*
Nucléaire : Condoleezza Rice exhorte l'Iran à reprendre les négociations
et l'accuse d'être le "banquier central du terrorisme"
SYDNEY, Australie (AP) - 16/3/6 - La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, a exhorté jeudi l'Iran à reprendre le chemin des négociations sur son programme nucléaire, tout en accusant Téhéran d'être le "banquier central du terrorisme".
Condoleezza Rice, qui se prononçait suite à une rencontre avec son homologue australien Alexander Downer à Sydney, n'a pas donné plus de précisions sur ce qu'elle entendait par cette expression, mais a estimé qu'il était temps que Téhéran "tienne compte de l'appel de la communauté internationale" à reprendre les négociations sur son programme nucléaire.
Elle s'est dite "assez certaine que le Conseil de sécurité (des Nations unies) trouvera un "véhicule approprié" [sic] pour exprimer à nouveau (...) le désir de la communauté internationale (...) que l'Iran revienne aux négociations".
Mardi, La Chine et la Russie se sont opposées à un texte proposé par la France et la Grande-Bretagne au Conseil de sécurité exigeant de l'Iran qu'il suspende ses activités d'enrichissement d'uranium et autorise les inspections de ses installations nucléaires.
*
L'Empire US réaffirme sa doctrine belliciste dite de "guerre préventive"
16/3/6 - George W. Bush persiste et signe. Malgré les difficultés rencontrées en Irak, le président américain réaffirme dans un texte publié jeudi le bien-fondé de sa doctrine de guerre préventive contre "les terroristes et les pays hostiles à l'Occident" [sic].
Dans ce document de 49 pages, le chef de la Maison Blanche pointe du doigt plusieurs pays, au premier rang desquels l'Iran, tout en soulignant que la diplomatie reste la voie privilégiée par Washington pour empêcher la propagation des armes de destruction massive.
Mais il avertit : "Si nécessaire, toutefois, en vertu de principes d'autodéfense de longue date, nous n'excluons pas l'usage de la force avant le déclenchement d'attaques, même si l'incertitude subsiste sur le lieu et le moment de l'attaque ennemie."
Intitulé "Stratégie de sécurité nationale", le document expose la doctrine présidentielle pour protéger les Etats-Unis contre les menaces extérieures. Il s'agit d'une actualisation d'un texte adopté en 2002, un an après les attentats du 11-Septembre, qui officialisait le principe de la guerre préventive adopté par Washington.
Le nouveau constat montre clairement que M. Bush n'a pas changé d'avis, même si aucune arme de destruction massive n'a été trouvée en Irak. "Quand les conséquences d'une attaque avec des armes de destruction massive sont potentiellement dévastatrices, on ne peut pas se permettre de rester passif alors que les dangers se matérialisent. La place de l'action préventive dans notre stratégie de sécurité nationale reste la même", souligne-t-il.
Le président ne mâche pas ses mots à l'égard de l'Iran, accusé de soutenir des terroristes, de menacer Israël et de gêner la démocratisation de l'Irak. Selon M. Bush, les efforts diplomatiques visant à persuader Téhéran de mettre fin à ses activités nucléaires sensibles doivent "réussir pour éviter une confrontation".
*
Onu : le Conseil de sécurité en progrès sur le nucléaire iranien
NEW YORK (AFP) - 17/3/6 - Le Conseil de sécurité de l'Onu a progressé vers une position unitaire face aux ambitions nucléaires de l'Iran, sans toutefois parvenir à aplanir toutes ses divergences, ont indiqué plusieurs diplomates.
Les quinze membres du Conseil tiendront bien vendredi après-midi leurs premières consultations plénières sur ce dossier depuis sa transmission à New York la semaine dernière par le Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), ont-ils confirmé jeudi soir.
Ils sortaient d'une nouvelle séance de discussions informelles à quinze, suivie d'une réunion des cinq membres permanents du Conseil dotés du droit de veto (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie), la 6e du genre depuis le 8 mars.
"La rencontre d'aujourd'hui a été la meilleure que nous avons eue jusqu'ici, il reste des zones de désaccord mais nous allons continuer à essayer de réduire nos divergences", a déclaré à la presse l'ambassadeur américain, John Bolton, à l'issue de ces rencontres, au siège de la mission française auprès de l'Onu.
"Nous avons avancé", a dit son homologue français, Jean-Marc de La Sablière. "Les quinze ont réagi au texte diffusé avant-hier (...) Cette réunion productive sera suivie par des consultations demain, au cours desquelles les co-auteurs feront à leur tour part de leurs réactions aux suggestions et de leurs commentaires", a-t-il ajouté.
Les pays membres tentent de s'entendre sur les termes d'un texte, rédigé par la France et le Royaume-Uni avec l'appui des Etats-Unis, qui doit constituer la première étape d'une réponse graduelle du Conseil de sécurité au problème iranien. Ce texte appelle l'Iran à se conformer aux demandes de l'AIEA et à suspendre toutes ses activités liées à l'enrichissement d'uranium.
Il demande également à Téhéran de reconsidérer la construction d'un réacteur nucléaire de recherche à eau lourde et de reprendre l'application du protocole additionnel du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), qui permet des contrôles inopinés et poussés des sites nucléaires d'un pays par les experts de l'AIEA.
Le projet de texte demande au directeur général de l'AIEA, Mohamed ElBaradei, de rendre compte de l'application par l'Iran de ces demandes dans un délai de quatorze jours. Ce délai est l'un des points de désaccord. "Tout le monde trouve que c'est trop court", a affirmé l'ambassadeur de Chine, Wang Guangya. "Ils parlent maintenant d'allonger ce délai". Son collègue russe, Andreï Denisov, a confirmé l'existence de progrès. "Oui, il y a un progrès, une meilleure compréhension, on avance mais ce n'est pas facile d'arriver à une version finale" du texte, a-t-il dit.
Moscou et Pékin sont en désaccord depuis le début avec les Occidentaux sur plusieurs aspects du projet et plus généralement sur le rôle que doit jouer le Conseil de sécurité, insistant sur le fait que l'AIEA doit conserver la maîtrise du dossier iranien.
Au-delà des consultations de vendredi, qui ne devraient pas permettre d'adopter un texte, des diplomates de haut rang des "cinq" et de l'Allemagne se réuniront lundi à New York pour arrêter leur position sur le dossier nucléaire iranien, a indiqué un haut responsable du département d'Etat. Cette réunion se tiendra au niveau des directeurs politiques des ministères des Affaires étrangères des six pays, a précisé ce responsable qui a requis l'anonymat.
L'Allemagne a participé, avec la France et la Grande-Bretagne, aux négociations de l'Union européenne avec l'Iran pour tenter de le convaincre de renoncer à ses activités d'enrichissement.
*
ONU : le Conseil de sécurité pas encore unanime se réunit sur l'Iran
WASHINGTON (AFP) - 17/3/6 - Le Conseil de sécurité de l'Onu tenait vendredi après-midi sa première réunion plénière sur le nucléaire iranien depuis qu'il a été saisi du dossier mais ne devait pas adopter de texte, en raison de la persistance de désaccords parmi ses quinze membres.
Les diplomates ont indiqué jeudi soir avoir progressé vers une position unitaire, sans toutefois parvenir à aplanir toutes leurs divergences.
Ils tentent de s'entendre sur les termes d'un texte, rédigé par la France et le Royaume-Uni avec l'appui des Etats-Unis, qui doit constituer la première étape d'une réponse graduelle du Conseil de sécurité au problème posé par les ambitions nucléaires iraniennes.
Ce texte appelle l'Iran à se conformer aux demandes de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et à suspendre toutes ses activités liées à l'enrichissement d'uranium, élément qualifié d'essentiel pour "établir un climat de confiance" et "répondre aux préoccupations de la communauté internationale" sur les aspirations du pays au nucléaire.
Il demande également à Téhéran de reconsidérer la construction d'un réacteur nucléaire de recherche à eau lourde et de reprendre l'application du protocole additionnel du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), qui permet des contrôles inopinés et poussés des sites nucléaires d'un pays par les experts de l'AIEA.
Le projet de texte demande au directeur général de l'AIEA, Mohamed ElBaradei, de rendre compte de l'application par l'Iran de ces demandes dans un délai de quatorze jours.
Ce délai est l'un des points de désaccord. "Tout le monde trouve que c'est trop court", a affirmé jeudi l'ambassadeur de Chine à l'Onu, Wang Guangya. "Ils parlent maintenant d'allonger ce délai".
Vendredi, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a estimé que ce délai n'était "pas applicable". Dans une interview au Financial Times, M. Lavrov a dressé un "parallèle" avec la précipitation manifestée selon lui par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne en Irak en 2003 avant que les inspecteurs de l'Onu n'aient achevé leur travail (d'enquête sur la présence d'armes de destruction massive).
Selon une source proche du Conseil, le délai de 14 jours pourrait être allongé mais les Occidentaux ne souhaitent pas aller au-delà d'un mois.
Par ailleurs, les cinq membres permanents du Conseil dotés du droit de veto (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) n'ont toujours pas surmonté un désaccord sur le rôle exact que doit jouer le Conseil de sécurité, malgré six réunions informelles entre eux en dix jours.
Moscou et Pékin insistent particulièrement pour que le Conseil ne joue qu'un rôle d'appui à l'AIEA qui doit, selon eux, garder la maîtrise du dossier iranien. Les Occidentaux, surtout Washington, privilégient un rôle plus central du Conseil.
Ce désaccord entraîne un blocage sur la question de savoir à qui M. ElBaradei devra rendre compte de la conduite de l'Iran, la Chine et surtout la Russie insistant pour que ce soit à l'AIEA, les Occidentaux pour que ce soit au Conseil de sécurité. Selon la source proche du Conseil, la suggestion a été faite que ce soit aux deux à la fois.
Les directeurs politiques des ministères des Affaires étrangères des "cinq" et de l'Allemagne se réuniront lundi à New York sur ce dossier. L'Allemagne a participé, avec la France et la Grande-Bretagne, aux négociations de l'Union européenne avec l'Iran pour tenter de le convaincre de renoncer à ses activités d'enrichissement.
Selon plusieurs diplomates, cette réunion devrait surtout permettre de regarder au-delà du premier texte, dont l'adoption devrait intervenir la semaine prochaine, et envisager la suite d'un processus diplomatique qui s'annonce long et tortueux.
*
Nucléaire iranien : la Russie rejette les propositions britanniques et françaises
NATIONS UNIES (AP) - 18/3/6 - L'ambassadeur de Russie à l'ONU a rejeté vendredi des propositions qui auraient amené le Conseil de sécurité de l'ONU à demander rapidement un rapport sur la coopération de Téhéran concernant son programme nucléaire présumé, affirmant à moitié en plaisantant qu'une action trop rapide pourrait conduire au bombardement de l'Iran d'ici le mois de juin.
Andreï Denisov s'exprimait juste avant une réunion du Conseil de sécurité au cours de laquelle des diplomates prévoyaient d'examiner une liste révisée de propositions britanniques, françaises et américaines en vue de rédiger une déclaration sur l'Iran. Les dernières propositions, obtenues par l'Associated Press, retiennent beaucoup d'éléments auxquels se sont déjà opposés la Russie et la Chine.
Un des points qui pose problème pour la Russie, c'est une proposition demandant au directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Mohamed El-Baradeï, de présenter dans les deux semaines à l'ONU un rapport sur la coopération de Téhéran. Moscou affirme que c'est beaucoup trop tôt.
"Imaginons que nous l'adoptions et qu'aujourd'hui, nous diffusions cette déclaration, alors qu'est-ce qui se passerait au bout de deux semaines ?", s'est interrogé M. Denisov. "A une telle allure, nous commencerons à bombarder en juin", a-t-il lancé.
Les ambassadeurs britannique, français et américain ont cependant souligné qu'ils pourraient faire preuve de flexibilité sur le délai de deux semaines. Des diplomates indiquaient ainsi qu'il pourrait être porté à 30-45 jours pour accommoder la Russie et la Chine.
"Nous avons signalé qu'il y a flexibilité à condition que nous adoptions ce texte bientôt, mais plus cela dure, moins nous aurons de temps", a déclaré l'ambassadeur britannique à l'ONU, Emyr Jones-Parry..
Les 15 membres du Conseil de sécurité des Nations unies sont réunis à New York pour une première session officielle au sujet du nucléaire iranien, depuis le transfert du dossier au Conseil par l'AIEA. Les réunions devraient être reconduites mardi. AP
*
Des rebelles iraniens tuent 21 personnes sur une route du sud-est de l'Iran, selon la police
TEHERAN (AP) - 18/3/6 - Des rebelles déguisés en forces de sécurité ont tué 21 personnes sur une autoroute dans le sud-est de l'Iran, a annoncé vendredi le chef de la police nationale iranienne, le Général Esmaeil Moghaddam.
Les auteurs du massacre, déguisés en policiers et en soldats, auraient ordonné à des personnes de s'arrêter sur la route de Zabol-Zahedan, dans la province du Seistan-Baloutchistan, frontalière du Pakistan et de l'Afghanistan, avant de les tuer. Sept personnes ont en outre été blessées, a précisé le Général Moghaddam.
Selon lui, ces meurtres perpétrés jeudi soir ont été fomentés par les services de renseignement américains et britanniques.
Aucun mouvement d'opposition connu opère dans cette région du pays, mais des bandes de trafiquants de drogue se sont heurté aux forces de sécurité par le passé. AP
*
Déclaration incendiaire pour justifier une nouvelle guerre "préventive"
Condoleezza Rice : l'Iran représente la "principale" menace aujourd'hui !
WASHINGTON (AP) - 29/3/6 - La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a estimé mardi que l'Iran représentait la "principale" menace pour la communauté internationale, au-delà même de son programme nucléaire suspect.
"Je pense qu'il ne fait aucun doute que l'Iran représente la principale menace émanant d'un Etat seul", a déclaré Condoleezza Rice devant une commission du Sénat américain.
La secrétaire d'Etat américaine a affirmé que Washington était soutenue par une large partie de la communauté internationale dans sa volonté de ne pas autoriser l'Iran à développer son programme nucléaire, qui, selon elle, a pour but caché de fabriquer l'arme atomique.
"Il nous faut maintenant élargir cette opinion et cette coalition, pas seulement sur la question du nucléaire, mais également sur celle du "terrorisme" [sic] , a-t-elle souligné.
Condoleezza Rice a réaffirmé que l'Iran alimentait l'insurrection en Irak, finançait le "terrorisme" [sic] au Liban et dans les Territoires Palestiniens et oppressait sa population.
"Nous disposons d'un nombre d'outils à notre disposition, comme de renforcer la contradiction entre le peuple iranien et un régime qui ne les représente pas", a-t-elle affirmé.
"D'autres mesures" au Conseil de sécurité des Nations unies peuvent également être envisagées pour "isoler davantage le gouvernement iranien", a-t-elle ajouté, sans donner plus de précisions.
*
L'Onu donne 30 jours à l'Iran pour suspendre l'enrichissement d'uranium
NEW YORK (AFP) - 30/3/6 - Le Conseil de sécurité des Nations unies a donné mercredi 30 jours à l'Iran pour suspendre ses activités d'enrichissement d'uranium, dans une déclaration adoptée à l'unanimité de ses quinze membres.
Dans cette déclaration, le Conseil appelle l'Iran a "prendre les mesures requises par le Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) (...) qui sont essentielles pour établir la confiance (de la communauté internationale) dans le caractère exclusivement pacifique de son programme nucléaire".
Il "souligne, à cet égard, l'importance particulière d'un rétablissement complet et durable de la suspension (par l'Iran) de toute activité liée à l'enrichissement d'uranium, y compris dans un cadre de recherche et développement, et que cette suspension soit vérifiée par l'AIEA".
Il réclame d'ici la fin avril un rapport du directeur de l'AIEA sur la manière dont l'Iran se sera conformé à ces dispositions.
Le texte a été lu au nom du Conseil par son président pour le mois de mars, l'ambassadeur d'Argentine à l'Onu, César Mayoral.
Co-écrit par la France et la Grande-Bretagne avec l'appui des Etats-Unis, ce texte est le fruit de trois semaines de négociations intenses entre les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie).
Amendé plusieurs fois, il est finalement beaucoup moins fort que sa version originale car la Russie et la Chine ont bataillé pied à pied pour en éliminer des passages qui leur déplaisaient, notamment un paragraphe indiquant --d'abord explicitement, puis implicitement-- que le programme nucléaire iranien constituait une menace à la paix et à la sécurité internationales.
Moscou et Pékin ne voulaient pas en entendre parler car aux termes de la Charte des Nations unies, une telle mention pouvait ouvrir la voie, dans une seconde étape, à des mesures punitives, des sanctions notamment.
Malgré ces édulcorations, les trois Occidentaux se sont accordés pour affirmer que la déclaration du Conseil constituait un "message fort" à l'Iran qu'il devait se plier aux exigences de l'AIEA.
Si l'Iran ne s'y conforme pas, "le Conseil de sécurité prendra ses responsabilités, la balle est maintenant dans le camp de l'Iran", a déclaré à la presse l'ambassadeur de France à l'Onu, Jean-Marc de La Sablière.
"Dans 30 jours, le Conseil de sécurité sera compétent et prêt à agir", a affirmé son collègue américain, John Bolton.
Ni l'un ni l'autre n'a voulu évoquer ce que le Conseil pourrait décider si fin avril, le rapport de l'AIEA devait établir que Téhéran ne s'est pas plié à ses exigences. M. de La Sablière a exprimé l'espoir que l'Iran obtempérerait.
Les ministres des affaires étrangères des cinq permanents du Conseil et de l'Allemagne doivent se réunir jeudi à Berlin pour discuter d'une stratégie à long terme face au problème posé par les ambitions nucléaires iraniennes.
L'Iran insiste sur les fins pacifiques de son programme nucléaire civil, mais les Etats-Unis et leurs alliés le soupçonnent de vouloir se doter de la bombe atomique.
*
Le Conseil de sécurité de l'ONU adopte une déclaration sur l'Iran
NATIONS UNIES (AP) - 30/3/6 - Les 15 membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont adopté mercredi une déclaration présidentielle exigeant que l'Iran suspende ses opérations d'enrichissement d'uranium sous 30 jours.
"Le Conseil de sécurité appelle l'Iran à prendre les mesures requises par le Conseil des gouverneurs de l'AIEA (l'agence internationale de l'Energie atomique, NDLR)", et souligne "l'importance particulière de rétablir la suspension totale et soutenue de toutes les activités liées à l'enrichissement et au traitement" d'uranium, selon le texte de la déclaration.
Téhéran a repoussé cette déclaration en se disant "allérgique aux pressions et aux menaces et à l'intimidation", selon son ambassadeur à l'ONU, Javad Zarif. Ce dernier a réaffrimé le droit de l'Iran à l'énergie nucléaire, tout en soulignant qu'il n'était pas question de développer des armes de destruction massive.
"L'engagement de l'Iran au régime de non-prolifération est catégorique", a déclaré Javad Zarif. "L'Iran est engagé par ses obligations, pas seulement parce qu'elles sont des obligations en vertu du traité, mais en fait parce qu'elles sont basées dans nos décrets historiques ainsi que religieux".
Des diplomates qualifiaient la déclaration, qui n'est pas contraignante, d'un premier pas modeste en vue de forcer Téhéran à prouver que son programme nucléaire est de nature pacifique.
"Le Conseil exprime sa claire inquiétude et dit à l'Iran qu'il doit obéir aux souhaits du Conseil des gouverneurs" de l'AIEA, l'agence internationale de l'Energie atomique, a déclaré l'ambassadeur de France Jean-Marc de la Sablière.
La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, a estimé pour sa part qu'il s'agissait d'une "mesure diplomatique importante" et que l'Iran "est plus isolé que jamais".
"La déclaration présidentielle du Conseil de sécurité envoie un message indubitable à l'Iran que ses efforts pour dissimuler son programme nucléaire et échapper à ses obligations internationales sont inacceptables", a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Le texte donne à l'AIEA 30 jours pour faire rapport sur les progrès de l'Iran envers les demandes de l'ONU. C'était là l'une des concessions que Paris, Londres et Washington ont faite à Moscou et Pékin, les deux membres permanents du Conseil qui sont réticents à ce que l'ONU hausse le ton contre Téhéran, leur alliés.
Les diplomates n'ont pas précisé la suite si Téhéran n'a pas rempli ses obligations sous 30 jours, mais laissé entendre que les chefs de la diplomatie qui se réunissent jeudi à Berlin devraient en discuter.
Le Conseil a mis trois semaines à réussir à mettre au point un texte de compromis sur ce dossier. Cet accord in extremis intervient en effet à la veille d'une rencontre entre chefs de la diplomatie des cinq membres permanents (Etats-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, France), plus l'Allemagne au titre de la "troïka" européenne impliquée dans les tractations avec Téhéran.
*
Les cinq membres permanents de l'Onu stigmatisent l'Iran
TEHERAN (Reuters) -12/4/6 - Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité déplorent l'intrusion cavalière de l'Iran dans le club des puissances nucléaires, annoncée la veille par le président Mahmoud Ahmadinejad, tout en assurant vouloir toujours privilégier une solution diplomatique de la crise.
Le chef de l'Etat iranien s'est réjoui publiquement mardi que la République islamique fasse partie désormais des Etats maîtrisant le cycle nucléaire et a annoncé que l'Iran allait passer à un stade industriel de l'enrichissement de l'uranium.
La déclaration de Téhéran a suscité la vive réprobation des Etats-Unis, de l'Union européenne, de la Russie et de la Chine, tandis que le secrétaire général de l'Onu Kofi Annan, de passage à La Haye, invitait toutes les parties "à pondérer le ton et ne pas se livrer à une escalade".
La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, a affirmé que la déclaration d'Ahmadinejad était une preuve supplémentaire que Téhéran enfreignait les limites fixées par la communauté et a invité le Conseil de sécurité de l'Onu à prendre "des mesures fermes" non précisées.
Moscou et Pékin ont estimé que l'Iran s'était éloigné de ce que lui demandait la communauté internationale, que ce soit au Conseil de sécurité ou au sein de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), mais ont souligné la nécessité de poursuivre sur la voie diplomatique.
"COMME UNE CHUTE D'EAU"
L'Union européenne a jugé "regrettable" l'initiative de Téhéran et fait savoir que celle-ci "ne lui facilite pas la tâche", mais Benita Ferrero-Waldner, commissaire européenne aux Relations extérieures, a fait savoir que l'UE "allait continuer à rechercher une solution diplomatique".
L'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne, membres de la "troïka" européenne qui a vainement tenté de persuader Téhéran de renoncer à son programme nucléaire, ont pareillement estimé que l'Iran avait fait "un pas dans la mauvaise direction".
La République islamique a toutefois fait savoir mercredi qu'elle maintiendrait son programme nucléaire. "Les activités nucléaires de l'Iran sont semblables à une chute d'eau qui a commencé à s'écouler. Elles ne peuvent pas être arrêtées", a déclaré à Reuters un haut responsable iranien, qui a demandé à conserver l'anonymat.
L'ancien président iranien Akbar Hachemi Rafsanjani a affirmé mercredi que l'Iran comptait désormais doubler le nombre de ses centrifugeuses servant à enrichir l'uranium pour augmenter sa capacité de production et faire de Natanz un grand site industriel.
Selon les experts, il faudrait que 1.500 centrifugeuses fonctionnent en permanence pendant un an pour produire la quantité de combustible nécessaire à la fabrication de la bombe atomique dont les Occidentaux soupçonnent l'Iran de vouloir se doter.
L'initiative iranienne intervient à 48 heures seulement de la visite à Téhéran du directeur général de l'AIEA, Mohamed ElBaradeï, auquel le Conseil de sécurité a commandé avant la fin avril un nouveau rapport sur les activités nucléaires sensibles de l'Iran.
*
WASHINGTON (AFP) - 9/4/6 - L'administration de George W. Bush étudie des "options de frappes militaires" [sic] contre l'Iran afin de forcer Téhéran à abandonner son programme nucléaire, affirme dimanche le Washington Post, une information qualifiée de "guerre psychologique" par le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères.
Interrogé sur ces articles, le Pentagone a réaffirmé dimanche que les Etats-Unis poursuivaient tous leurs efforts avec la communauté internationale pour répondre par la voie diplomatique aux ambitions nucléaires de l'Iran, tout en refusant de faire des commentaires sur une éventuelle option militaire.
"Le président (américain George W. Bush) et le département d'Etat travaillent activement avec la communauté internationale, l'AEIA et les Nations unies pour régler par la voie diplomatique (les problèmes soulevés par) le programme nucléaire inquiétant du gouvernement iranien", a déclaré le colonel Mark Ballesterosun, porte-parole du Pentagone. "Les militaires américains ne commentent jamais leurs préparations", a-t-il ajouté.
Citant des responsables américains et des analystes indépendants, le Washington Post estime qu'une attaque n'est pas prévue à court terme mais que les responsables considèrent qu'il s'agit d'une option possible et utilisent cette menace pour convaincre les Iraniens du sérieux de leurs intentions.
Le Pentagone et la CIA ont étudié des cibles possibles, dont l'usine d'enrichissement d'uranium de Natanz et un laboratoire de conversion d'uranium d'Ispahan, indique le Washington Post.
Bien qu'une attaque terrestre ne soit pas envisagée, les responsables militaires étudient des alternatives allant de raids aériens limités sur des sites nucléaires clés, à une campagne de bombardement plus extensive destinée à détruire des cibles militaires ou politiques.
Le journal affirme encore que Bush considère l'Iran comme une menace sérieuse qui doit être écartée avant la fin de sa présidence.
Toutefois, de nombreux militaires et experts assistent à ces bruits de bottes avec inquiétude, note le Post. Une attaque contre l'Iran pourrait, au mieux selon eux, retarder le programme nucléaire de quelques années, mais elle risquerait de retourner l'opinion mondiale contre les Etats-Unis, en particulier dans le monde arabe.
Le journal estime également que Washington, tout en poursuivant l'option diplomatique, est de plus en plus sceptique quand à son succès éventuel.
Enfin, l'administration américaine subit des pressions de la part d'Israël qui a averti l'administration Bush que l'Iran serait plus proche de se doter de l'arme nucléaire que le pense Washington et que le moment de prendre une décision sur une attaque approche rapidement, conclut le Washington post.
En Iran, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hamid Reza Assefi, a qualifié de "guerre psychologique" les informations de presse concernant des frappes militaires américaines pour forcer Téhéran à abandonner son programme nucléaire.
"Les Américains ne veulent pas d'un règlement du dossier nucléaire iranien et cherchent à faire perdurer la crise. Ils ne veulent que nous arrivions à un accord avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et les Européens", a ajouté M. Assefi.
Il a toutefois indiqué que son pays "ne renoncerait pas à ses droits" nucléaires et que les "activités de recherches en matière d'enrichissement se poursuivaient normalement" à l'usine de Natanz.
"L'envoi de notre dossier au Conseil de sécurité ne nous fera pas reculer. Pendant 27 ans, nous avons subi des sanctions économiques et malgré cela nous avons fait des progrès économiques, techniques et scientifiques", a-t-il dit.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a donné, le 29 mars, trente jours à l'Iran pour suspendre notamment ses activités d'enrichissement d'uranium, ce que Téhéran a refusé.
A Londres, le ministre britannique des Affaires étrangères Jack Straw a répété dimanche qu'il n'y avait "pas de base (...) pour une action militaire" contre le régime iranien du président Mahmoud Ahmadinejad sur le dossier nucléaire, dans un entretien à la BBC télévision.
"Soyons clairs, il n'y a pas d'indice flagrant, il n'y a pas de casus belli, et nous ne pouvons pas être certain des intentions iraniennes (en matière d'armes nucléaires), et c'est pourquoi il n'y a pas de base sur laquelle quiconque pourrait décider une action militaire", a insisté le chef de la diplomatie britannique, faisant clairement la différence entre l'Irak et l'Iran.
Interrogé sur les articles de presse aux Etats-Unis, M. Straw a écarté ces rumeurs comme stupides: "L'idée même d'une frappe nucléaire contre l'Iran est complètement dingue".,
Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Mohamed ElBaradei partira pour Téhéran mercredi prochain pour discuter du programme nucléaire controversé de l'Iran, ont indiqué samedi des diplomates proches de l'AIEA.
La télévision iranienne a montré les images d'un groupe de cinq inspecteurs de l'AIEA visitant l'usine d'enrichissement d'uranium de Natanz et l'usine de conversion d'Ispahan.
M. ElBaradei, doit remettre d'ici fin avril un rapport au Conseil des gouverneurs de l'AIEA et au Conseil de sécurité sur le programme nucléaire de Téhéran.
*
avec Parisa Hafezi à Téhéran
WASHINGTON (Reuters) - 9/4/6 - Bien que privilégiant publiquement une solution diplomatique à la crise nucléaire iranienne, l'administration américaine peaufine des plans en vue d'une possible attaque aérienne de l'Iran, affirme le journaliste Seymour Hersh.
A Téhéran, le ministère des Affaires étrangères a dénoncé la "guerre psychologique" que livrent les Etats-Unis à la République islamique.
L'article de Seymour Hersh, vétéran du journalisme d'investigation aux Etats-Unis, paraîtra dans l'édition du 17 avril du New Yorker. Hersh, qui cite principalement des responsables anciens et actuels non identifiés, y écrit que le président George Bush considère son homologue iranien, Mahmoud Ahmadinejad, comme un "Adolf Hitler potentiel" et que pour lui, un "changement de régime en Iran" est l'objectif final.
"La Maison blanche croit que le seul moyen de régler le problème est de changer la structure du pouvoir en Iran, et cela signifie la guerre", a déclaré, selon Hersh, un conseiller non identifié du Pentagone en matière de guerre contre le terrorisme.
Pour les autorités iraniennes, cet article démontre que l'administration Bush s'est lancée dans "une guerre psychologique". Les Américains, a argumenté dimanche le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, "se sentent furieux et désespéré face au dossier nucléaire iranien".
"Nous nous en tiendrons à notre droit à la technologie nucléaire. C'est notre ligne rouge", a rappelé Hamid Reza Asefi "Nous sommes prêts à faire face à n'importe quel scénario. Les menaces ne nous font pas peur."
L'Iran, qui a décidé en janvier de reprendre ses activités en matière d'enrichissement de l'uranium, soutient qu'il veut uniquement produire de l'électricité grâce au nucléaire alors que Washington soupçonne Téhéran cherche à se doter de l'arme atomique et n'exclut pas de l'attaquer pour régler ce qu'ils considèrent comme l'une des plus grandes menaces à la stabilité du Proche-Orient.
OPTION NUCLEAIRE
La Maison blanche a réaffirmé, sans pour autant démentir les allégations contenues dans l'article, qu'elle recherchait une solution diplomatique.
"Nous ne commentons pas les questions de planification militaire", a déclaré Blair Jones, porte-parole de la Maison blanche.
"L'AIEA (Agence internationale de l'Energie atomique) et le Conseil de sécurité de l'Onu se sont clairement exprimés : l'Iran doit retourner à la suspension complète de ses activités d'enrichissement et de retraitement", a-t-il ajouté.
L'article de Hersh affirme que le gouvernement américain a intensifié ses activités clandestines en Iran et a lancé une série de discussions concernant ses plans avec "quelques éminents sénateurs et membres du Congrès".
Un ancien haut responsable de la Défense a, toujours selon le journaliste, déclaré que les militaires croyaient que des bombardements soutenus contre l'Iran humilieraient les dirigeants de ce pays et inciteraient la population à les renverser. Ce haut responsable s'est déclaré choqué par semblable stratégie.
L'article rapporte aussi que les militaires américains envisagent sérieusement d'utiliser une arme nucléaire tactique "perceuse de bunker" pour détruire la principale usine iranienne de centrifugeuses, à Natanz. Selon le conseiller du Pentagone cité par Hersh, des officiers supérieurs et de hauts responsables envisagent de démissionner en raison de ce projet.
Hersh a obtenu en 1970 le Prix Pulitzer pour avoir révélé le massacre de My Lai perpétré par des militaires américains au Vietnam.
Les informations de ce journaliste, également auteur d'une biographie du clan Kennedy, sur les exactions de militaires américains à la prison d'Abou Ghraïb en Irak ont contribué à dévoiler l'un des pires scandales à avoir frappé l'administration de George Bush.
Certains de ses détracteurs lui reprochent son empressement à faire état d'allégations potentiellement embarrassantes pour le gouvernement et qui sont difficiles à confirmer.
*
Le "discours oblique" [double discours] de l'Empire US-OTAN !
Robert Gates admet de manière "oblique" [indirecte] l'existence d'armes nucléaires israéliennes...
JERUSALEM (Reuters) - 7/12/6 - Robert Gates, dont le sénat américain a entériné en séance plénière la nomination au poste de secrétaire à la Défense, a admis, "de manière oblique" [sic], qu'Israël disposait d'armes nucléaires.
Prié, durant son audition devant la commission des forces armées du Sénat, mardi, d'expliquer pourquoi l'Iran pourrait chercher les moyens de se doter de l'arme atomique, Gates a répondu en ces termes:
"Ils (les Iraniens) sont environnés de puissances dotées d'armes nucléaires: le Pakistan à l'est, la Russie au nord, les Israéliens à l'ouest et nous dans le Golfe persique."
Cette déclaration a fait la "une" des bulletins d'informations en Israël. La radio nationale israélienne a laissé entendre que Gates avait peut-être ainsi enfreint la position américaine consistant à ne rien dire sur le sujet.
"C'est sans précédent", a déclaré jeudi à Reuters un diplomate israélien à la retraite, concernant l'exposé de Gates.
Selon des documents sur lequel le secret a été levé récemment, et que cite le magazine Bulletin of the Atomic Scientists, les Etats-Unis savaient, sous le président Richard Nixon, qu'Israël avait mis au point des armes nucléaires, mais ils avaient choisi alors de ne pas presser leur allié de se soumettre aux règles internationales.
Israël ne confirme ni ne dément avoir l'arme nucléaire, dans le cadre d'une stratégie d'ambiguïté.
En ne se déclarant pas pays nucléarisé, Israël contourne l'interdiction américaine de financement aux pays qui participent à la prolifération d'armes de destruction massive. Ainsi, l'Etat juif peut-il obtenir plus de deux milliards de dollars d'aide militaire annuelle, ainsi que d'autres formes d'aide de la part de Washington.
Shimon Peres, vice-Premier ministre israélien et ancien Premier ministre, ne s'est pas montré perturbé par les déclarations de Gates. "Cette annonce (de Gates) ne traduit aucune différence fondamentale."
*
LA SECTE PENTAGONISTE ÉTUDIE DES PLANS D'ATTAQUE DE L'IRAN
Bien que la Maison blanche assure n'avoir aucune intention d'entrer en conflit ouvert avec l'Iran, le Pentagone a mis sur pied une équipe chargée de planifier une offensive aérienne susceptible d'être menée moins de 24 heures après le feu vert du président George Bush, rapporte le magazine The New Yorker dans sa dernière livraison.
NEW YORK (Reuters) - 25/2/7 - Bien que la 'Maison blanche' [noire] assure n'avoir aucune intention d'entrer en conflit ouvert avec l'Iran, la secte pentagoniste a mis sur pied une équipe chargée de planifier une offensive aérienne susceptible d'être menée moins de 24 heures après le feu vert du président George Bush, rapporte le magazine "The New Yorker" dans sa dernière livraison.
L'équipe en question a pris ses quartiers il y a quelques mois dans le bureau du chef d'état-major interarmées, poursuit le journaliste Seymour Hersh, auteur de l'article, citant un ancien membre des services de renseignements dont l'identité n'est pas dévoilée.
D'abord centrés sur la destruction des installations nucléaires et sur un changement de régime politique, ses travaux se sont récemment orientés vers l'identification de cibles impliquées dans l'aide à la guérilla irakienne, selon un conseiller de l'Armée de l'air et un consultant du Pentagone, dont Hersh tait également les noms.
Cette dernière source indique, tout comme l'ancien membre des services de renseignement, que des militaires américains et des unités des forces spéciales engagés en Irak ont déjà pénétré sur le territoire de la République islamique pour y poursuivre des agents iraniens.
Interrogé sur le sujet, Bryan Whitman, porte-parole de la secte pentagoniste a répété que "les Etats-Unis n'envisage(aie)nt nullement d'entrer en guerre avec l'Iran [traduction du langage pentagoniste : prévoient].
"Suggérer le contraire est tout simplement faux, mensonger et malveillant. Les Etats-Unis se sont montrés très clairs en ce qui concerne certaines activités spécifiques du gouvernement iranien. Le président a dit publiquement à plusieurs reprises que ce pays allait coopérer avec ses alliés dans la région pour régler ces questions par des moyens diplomatiques", a-t-il souligné.
Le département de la Défense rappelle en outre que des plans portant sur des dizaines de conflits potentiels sont dressés et révisés régulièrement par mesure de sécurité.
Toujours selon Seymour Hersh, l'Iran aurait mis au point un missile intercontinental capable d'atteindre l'Europe munis de plusieurs ogives de faible puissance. L'information a selon lui été transmise à Washington par les "autorités israéliennes" [sic].
*
Source : http://fr.rian.ru/trend/attaque_Iran/
Rumeurs d'attaque contre l'Iran
La flambée des prix de l'or fait craindre une guerre en Iran (Kommersant)
13:05 27/02/2007
Monarchies du Golfe : aucune participation à des opérations de guerre contre l'Iran (al-Attiya)
12:37 27/02/2007 L'Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis, le Koweït, Bahreïn, le Qatar et le Sultanat d'Oman ne participeront à aucune action militaire contre l'Iran, annonce mardi le journal Al-Raya.
Moscou préoccupé par les déclarations sur une frappe éventuelle contre l'Iran
17:22 26/02/2007
Téhéran "sans frein" (Vremia novosteï)
13:18 26/02/2007
Israël demande aux Etats-Unis une autorisation de survol de l'Irak pour attaquer l'Iran (Daily Telegraph)
10:26 26/02/2007 Le quotidien britannique Daily Telegraph a annoncé le 24 février qu'Israël négociait avec les Etats-Unis une autorisation de survol de l'Irak par ses avions de combat.
Iran : une opération militaire toujours possible (Dick Cheney)
10:14 24/02/2007 Le vice-président américain Dick Cheney, en visite en Australie, n'a pas exclu la possibilité d'une opération militaire contre l'Iran, rapporte Associated Press.
L'Iran et les Etats-Unis : entre la guerre et la paix
19:21 22/02/2007 Par Piotr Gontcharov, RIA Novosti
Les Etats-Unis démentent avoir l'intention de faire la guerre à l'Iran
14:46 21/02/2007 Les Etats-Unis n'ont pas l'intention de faire la guerre à l'Iran, leur objectif est de mener le dialogue politique, a déclaré mercredi, lors d'une conférence de presse à Moscou, Tom Lantos, président du comité des affaires internationales de la chambre des représentants du congrès américain.
Etats-Unis - Iran : Une frappe sur l'Iran ? Du pur bluff (Radio Maïak)
12:51 21/02/2007 Selon des informations communiquées au quotidien britannique New Statesman par une source diplomatique anonyme, les Etats-Unis seraient sur le seuil d'une guerre avec l'Iran. D'après cette source, les militaires américains ont déjà désigné des cibles éventuelles en Iran.
Les Américains manqueront de volonté politique pour intervenir en Iran (Mikhaïl Marguelov)
10:59 21/02/2007 "Je ne distingue pas la volonté politique des Américains de lancer des actions violentes contre l'Iran. A mon avis, un scénario militaire de règlement du problème nucléaire iranien est irréaliste", a déclaré mercredi le sénateur russe dans une interview à RIA Novosti.
George Bush doit demander l'autorisation du congrès pour frapper l'Iran (Hillary Clinton)
11:55 15/02/2007 L'ancienne première dame des Etats-Unis, Hillary Clinton, sénateur-démocrate et candidate à la présidence américaine, a déclaré mercredi lors d'une réunion du sénat que George Bush n'avait pas de droit de frapper l'Iran sans autorisation du congrès.
Un nouvel argument pour une guerre contre l'Iran trouvé en Irak
20:25 13/02/2007
Déclarations sur une prochaine agression américaine contre l'Iran : des "bruits", selon Bush
16:16 13/02/2007 Les déclarations selon lesquelles la Maison Blanche se préparerait à une guerre contre l'Iran relèvent des intrigues politiques, a estimé lundi dernier dans une interview accordée à la chaîne de télévision C-SPAN le président des Etats-Unis, George W. Bush.
Washington pousse l'Iran à la guerre (ex-conseillère de Bush)
10:42 13/02/2007 La Maison Blanche cherche à provoquer un conflit armé avec Téhéran, a déclaré lundi dernier à Washington l'ex-conseillère du président George W. Bush, Hillary Mann.
*
Bush Is About to Attack Iran
Why Can't Americans See it ?
by Paul Craig Roberts
Antiwar.com - 27/1/7 - The American public and the US Congress are getting their backs up about the Bush Regime's determination to escalate the war in Iraq. A massive protest demonstration is occurring in Washington DC today, and Congress is expressing its disagreement with Bush's decision to intensify the war in Iraq.
This is all to the good. However, it misses the real issue – the Bush Regime's looming attack on Iran.
Rather than winding down one war, Bush is starting another. The entire world knows this and is discussing Bush's planned attack on Iran in many forums. It is only Americans who haven't caught on. A few senators have said that Bush must not attack Iran without the approval of Congress, and postings on the Internet demonstrate world wide awareness that Iran is in the Bush Regime's cross hairs. But Congress and the Media – and the demonstration in Washington – are focused on Iraq.
What can be done to bring American awareness up to the standard of the rest of the world ?
In Davos, Switzerland, the meeting of the World Economic Forum, a conference where economic globalism issues are discussed, opened January 24 with a discussion of Bush's planned attack on Iran. The Secretary General of the League of Arab States and bankers and businessmen from such US allies as Bahrain and the United Arab Emirates all warned of the coming attack and its catastrophic consequences for the Middle East and the world.
Writing for Global Research, General Leonid Ivashov, vice president of the Academy on Geopolitical Affairs and former Joint Chief of Staff of the Russian Armies, forecasted an American nuclear attack on Iran by the end of April. General Ivashov presented the neoconservative reasoning that is the basis for the attack and concluded that the world's protests cannot stop the US attack on Iran.
There will be shock and indignation, General Ivashov concludes, but the US will get away with it. He writes:
"Within weeks from now, we will see the informational warfare machine start working. The public opinion is already under pressure. There will be a growing anti-Iranian militaristic hysteria, new information leaks, disinformation, etc.... The probability of a US aggression against Iran is extremely high. It does remain unclear, though, whether the US Congress is going to authorize the war. It may take a provocation to eliminate this obstacle (an attack on Israel or the US targets including military bases). The scale of the provocation may be comparable to the 9/11 attack in NY. Then the Congress will certainly say 'Yes' to the US president."
The Bush Regime has made it clear that it is convinced that Bush already has the authority to attack Iran. The Regime argues that the authority is part of Bush's commander-in-chief powers. Congress has authorized the war in Iraq, and Bush's recent public statements have shifted the responsibility for the Iraqi insurgency from al-Qaeda to Iran. Iran, Bush has declared, is killing US troops in Iraq. Thus, Iran is covered under the authorization for the war in Iraq.
Both Bush and Cheney have made it clear in public statements that they will ignore any congressional opposition to their war plans. For example, CBS News reported (Jan. 25) that Cheney said that a congressional resolution against escalating the war in Iraq "won't stop us." According to the Associated Press, Bush dismissed congressional disapproval with his statement, "I'm the decision-maker."
Everything is in place for an attack on Iran. Two aircraft carrier attack forces are deployed to the Persian Gulf, US attack aircraft have been moved to Turkey and other countries on Iran's borders, Patriot anti-missile defense systems are being moved to the Middle East to protect oil facilities and US bases from retaliation from Iranian missiles, and growing reams of disinformation alleging Iran's responsibility for the insurgency in Iraq are being fed to the gullible US media.
General Ivashof and everyone in the Middle East and at the Davos globalization conference in Europe understands the Bush Regime's agenda.
Why cannot Americans understand ?
Why hasn't Congress told Bush and Cheney that they will both be instantly impeached if they initiate a wider war ?
*
Comment la CIA prépare la guerre en Iran
Vaste campagne de désinformation sur Internet
Par Grégoire Seither
publié sur : Alterinfo (http://www.alterinfo.net/)
"...Un homme et une femme auraient du être lapidés jeudi (le 21 juin dernier) à Qazvine." "Si la cause apparente défendue par ces organisations “de défense des droits de l’homme en Iran” est honorable (la lapidation est un acte barbare), je me permets néanmoins de faire remarquer que les organisateurs de cette campagne d’opinion ne sont pas honnêtes et que leurs messages relèvent de la manipulation de l’opinion."
30-6-7- Depuis une semaine, tous les forums, blogs et mailing-list que je modère sont envahis de messages à propos d’une pétition pour sauver deux personnes condamnées à la lapidation en Iran. Ces messages, envoyés sous des identités différentes (et souvent par des pseudos aux adresses fausses) nous expliquent que :
Un homme et une femme auraient du être lapidés jeudi (le 21 juin dernier) à Qazvine. La femme qui aurait du être victime de cette sauvagerie est incarcérée depuis 11 ans. Les fosses dans lesquelles les deux victimes auraient du être enfouies jusqu’à la poitrine avaient été creusées et les amas de pierres qui auraient du mettre fin à la vie des deux victimes avaient été transportés sur les lieux. Tout était donc prêt pour une nouvelle scène d’horreur en Iran.
Si la cause apparente défendue par ces organisations “de défense des droits de l’homme en Iran” est honorable (la lapidation est un acte barbare), je me permets néanmoins de faire remarquer que les organisateurs de cette campagne d’opinion ne sont pas honnêtes et que leurs messages relèvent de la manipulation de l’opinion.
Lutter pour les droits de l’homme, oui, servir de marche-pied aux rèves de “remodelage du Moyen-Orient” des néoconservateurs à Washington (USA), non !
Il s’agit d’une campagne concertée (le même message, traduit en plusieurs langues, envoyé sous des pseudos différentes, est relayé sur quasiment tous les forums ouverts ainsi que sur les blogs) en vue de créer un “buzz” dans l’opinion et nous préparer psychologiquement à la prochaine attaque militaire contre l’Iran.
Quand les bombes tomberont sur l’Iran, notre capacité d’indignation sera émoussée, nous nous dirons “Bon, c’est pas bien de bombarder et de tuer des civils, mais c’est de leur faute, ils l’avaient bien cherché”…
C’est exactement ce qui s’était déjà passé pour la Serbie et pour l’Irak. Une campagne médiatique savamment orchestrée par des cabinets de comm’ - et relayées par des personnes de bonne foi, ce qui donnait encore plus de poids à l’argument, nous avait convaincus que “une barbarie est entrain de se produire” et qu’il fallait bien “éliminer ces méchants” en leur déversant des tonnes de bombes sur la tête. Tant au Kosovo qu’en Irak, il s’était avéré ensuite que les choses étaient bien différentes de ce que la presse avait voulu nous faire croire.
Aujourd’hui nous avons au Ministère des Affaires Etrangères de la France un ministre, Bernard Kouchner, qui avait à l’époque dirigé la campagne de manipulation médiatique sur le Kosovo et ensuite approuvé l’invasion de l’Irak par les forces américano-anglaises en reprenant les arguments dictés par la propagande de la Maison Blanche…. Ce n’est pas vraiment la personne idéale pour garder la tête froide face à ceux qui nous poussent à bombarder l’Iran.
Il est donc important de garder à l’esprit que le site..
http://www.sauvelemonde.com
Est une création des mêmes auteurs que :
http://www.helpliberte.com/insurrection.htm
http://www.ncr-iran.info/fr/index.php
http://www.csdhi.org
http://www.iranmanif.org
http://www.iranfocus.com/french/modules/news/index.php
La totalité de ces sites sont crées et financés par des organisations dépendantes de la NED (National Endowment for Democracy), qui n’est qu’un paravent de la CIA aux Etats-unis, au service des projets impérialistes. Voir à ce sujet : “La NED, nébuleuse de l’ingérence démocratique” (sur le site du Réseau Voltaire).
Luttons pour les droits de l’homme, mais gardons nos yeux ouverts et méfions nous des manipulateurs qui cherchent à nous embrigader dans leurs projets prédateurs.
Les petits mensonges de George W. Bush et de Colin Powell (souvenez vous des “preuves” brandies à la télévision, devant l’assemblée générale de l’ONU) ont coûté la vie à près d’un millions d’Irakiens et plongé ce pays dans un chaos infernal… Ne laissons pas la chose se reproduire avec l’Iran, la Syrie et le Liban
Grégoire Seither
*
La chasse israélienne bat en retraite face à la DCA syrienne
Les médias et analystes ont estimé que l’incident entre la DCA syrienne et l’aviation israélienne, jeudi à l’aube, est un indicateur qu’un automne chaud attend la région qui a rendez-vous avec plusieurs échéances cruciales, aussi bien en Irak, qu’au Liban et en Palestine.
Source : Réseau Voltaire
Tendances et événements au Proche-Orient
7 septembre 2007 - L’attention s’est subitement focalisée sur Damas et Tel Aviv après les tirs de la DCA syrienne contre des avions israéliens qui ont violé l’espace aérien syrien, jeudi à l’aube.
La communauté politique internationale s’inquiétait ces derniers temps de la montée des tensions entre la Syrie et Israël, surtout après la multiplication des déclarations israéliennes qui envisagent une guerre contre le Liban et la Syrie.
Ces scénarios belliqueux sont confirmés par de nombreuses analyses et études qui estiment que l’administration états-unienne veut prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger l’État hébreu des conséquences néfastes des déboires états-uniens en Irak, où un retrait partiel n’est pas exclu dans les semaines qui viennent.
Le démenti israélien de l’incident rapporté par l’Agence officielle syrienne, Sana, n’atténue pas la gravité de l’accrochage. Des spécialistes pensent que le démenti illustre l’échec de la mission confiée aux chasseurs israéliens qui avait pour but de localiser et de tester les armes, équipements et systèmes radar nouvellement installés par l’armée syrienne. Par contre, le fait que l’incident ait été révélé par la Syrie laisse penser que Damas est satisfait des prestations de sa défense anti-aérienne qui a réussi à détecter la présence des appareils ennemis dès leur entrée dans l’espace aérien à quelques kilomètres seulement de la frontière turque. L’efficacité de la DCA syrienne a contraint les avions israéliens à se débarrasser des réservoirs de kérosène pour alléger leur charge et augmenter leur vitesse. Dans une seconde étape, les chasseurs ont été obligés de larguer leurs munitions pour les mêmes raisons.
À Beyrouth, des sources bien informées affirment que des MIG 23 syriens ont décollé pour prendre en chasse les appareils israéliens et les ont contraint à quitter le territoire.
Ce bras de fer militaire remporté par la Syrie augmente les risques d’une guerre arabo-israélienne principalement axée sur les fronts libanais et syrien. Car l’État hébreu observe avec appréhension le renforcement des capacités militaires de la Syrie et du Hezbollah, ce qui a des répercussions sur le moral et l’efficacité des mouvements de la résistance palestinienne.
Presse et agences internationales
• Les médias et les agences de presse dans la région et dans le monde ont consacré une large couverture à l’incident qui a opposé la DCA syrienne et l’aviation israélienne. Jeudi matin, la Syrie a annoncé que sa défense anti-aérienne avait tiré à l’aube sur des avions israéliens qui avaient violé son espace aérien.
Israël s’est refusé à tout commentaire, un porte-parole de l’armée affirmant « nous ne commentons pas de telles informations ». Ni la présidence du Conseil ni le ministère des Affaires étrangères n’ont voulu réagir.
« À l’aube du 6 septembre, l’aviation ennemie israélienne a pénétré dans l’espace aérien de la Syrie à partir des frontières nord, en provenance de la mer Méditerranée et en direction de la région nord-est, franchissant le mur du son », a déclaré un porte-parole militaire cité par l’agence officielle Sana.
« La défense anti-aérienne syrienne est entrée en action obligeant les avions israéliens à rebrousser chemin après qu’ils eurent lâché des munitions », a ajouté le porte-parole.
Il n’a pas précisé la nature de ces munitions mais a assuré qu’il « n’y avait eu ni perte humaine ni perte matérielle ».
« La Syrie met en garde le gouvernement de l’ennemi israélien contre cet acte agressif et se réserve le droit de répliquer de la façon qu’elle juge appropriée », a encore dit le porte-parole.
La télévision d’État syrienne avait indiqué que les forces de défense aériennes avaient « tiré » et qualifié l’incident d’« acte de piraterie ».
Le ministre de l’Information syrien Moshen Bilal a déclaré à la chaîne de télévision qatarie Al-Jazira que « la direction syrienne étudie avec sérieux la nature de sa riposte (...) à l’agression » israélienne.
Un député syrien, Mohammad Habache, a dénoncé à l’AFP un « acte israélien lâche destiné à redorer le blason de l’armée israélienne après sa défaite au Liban » lors de son offensive contre le Hezbollah, en juillet et août 2006. Il a évoqué des représailles de nature « politique, diplomatique, ou même militaire ».
La ministre syrienne des Emigrés, Boutheina Chaabane, a dit qu’il n’était pas clair si l’aviation israélienne avait effectivement mené une attaque en Syrie. « Nous ne savons pas encore, nous enquêtons sur le terrain », a-t-elle déclaré à Al-Jazira.
À Washington, le département d’État a refusé de commenter ces informations. « J’ai vu les informations de presse. Je n’ai rien à vous dire pour les confirmer ou démentir », a dit un porte-parole du département d’État, Tom Casey. « Je ne veux certainement pas faire de commentaire sur ce qui n’est encore que spéculations ».
Selon un responsable du département d’État, Washington ne s’inquiète pas outre mesure de ce regain apparent de tension entre Israël et la Syrie.
Les médias israéliens s’alarment régulièrement sur les risques d’un éventuel conflit armé avec la Syrie, mais le cabinet israélien a conclu le 5 juin qu’il ne disposait d’aucun élément pouvant étayer ce risque.
Le plateau syrien du Golan a été occupé par Israël durant la guerre israélo-arabe de juin 1967 puis annexé en 1981. Sa restitution totale exigée par Damas a fait capoter les négociations de paix bilatérales, gelées depuis 2000. L’armée israélienne y a effectué en juillet d’importantes manœuvres perçues par Damas comme une provocation.
THE INDEPENDENT (QUOTIDIEN BRITANNIQUE)
Les analystes états-uniens sont de plus en plus critiques, ces derniers temps, à l’égard des prestations britanniques dans le sud de l’Irak. Un récent rapport de la CIA souligne que la violence a augmenté dans la ville de Bassora en raison de la répartition des rôles qui a affaibli les forces de la coalition. Faire assumer aux Britanniques la responsabilité de ce qui se passe à Bassora vise à trouver un bouc émissaire. Une campagne placée sous le thème « qui est responsable de notre échec en Irak » a d’ailleurs lieu en ce moment à Washington. Et cette campagne prend de plus en plus d’ampleur à l’approche des élections présidentielles de 2008.
C’est à George Bush d’assumer la responsabilité de son invasion irresponsable de l’Irak et de la falsification des rapports de renseignement pour justifier cette attaque. Il est temps que Bush et le Premier ministre britannique Gordon Brown affirment clairement qu’ils envisagent de se retirer totalement d’Irak, qu’ils ne comptent pas y maintenir une présence militaire permanente et qu’ils n’ont aucune visée sur l’industrie pétrolière dans ce pays.
EL PAIS (QUOTIDIEN ESPAGNOL)
L’ancien président états-unien Jimmy Carter estime que le président George Bush a adapté ses positions aux aspirations de l’opinion publique US. Il a convoqué une conférence de paix pour le Moyen-Orient, a promis de réduire les effectifs en Irak et a fait preuve d’ouverture en matière d’émigration. Ces signaux montrent qu’il va faire preuve de plus de modestie les 18 prochains mois et va écouter d’avantage les points de vue des démocrates et des républicains. « Il n’aurait jamais fallu envoyer des troupes en Irak et j’ai toujours été hostile à l’invasion de ce pays », a dit Carter.
Selon lui, le rapport le plus important est celui qui a été rédigé par James Baker et Lee Hamiltion, qui recommande l’ouverture de canaux de communication (avec l’Iran et la Syrie, ndlr). Ce rapport doit se frayer un chemin et doit être mis à exécution le plus tôt possible. Les agissements en Irak et ce qui se passe à Guantanamo ont affaibli la confiance que le monde a dans les États-Unis.
Concernant la Palestine, M. Carter s’est dit inquiet d’une éventuelle confrontation sanglante entre le Fatah et le Hamas, car la tension a atteint des sommets inégalés.
NEW YORK TIMES (QUOTIDIEN ÉTATS-UNIEN)
L’ancien gouverneur US en Irak, Paul Bremer, affirme qu’il faut reconnaître que la dissolution de l’armée de Saddam Hussein était une erreur, et contredisait les plans établis par les États-uniens avant la guerre.
M. Bremer a révélé que l’ancien secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld, lui avait transmis une circulaire affirmant que la coalition s’opposerait avec force aux institutions de Saddam Hussein : le parti Baas, les Fedayin de Saddam etc… Rumsfeld l’a informé qu’il avait envoyé une copie de cette circulaire au Conseiller à la sécurité nationale de George Bush et au secrétaire d’État. Les hauts responsables de l’administration avaient conclu qu’il ne fallait pas compter sur l’armée de Saddam Hussein et la décision de sa dissolution n’avait pas suscité un vif débat. Ce n’est qu’à l’automne 2003 que des doutes ont été exprimés sur la pertinence de cette décision après l’augmentation des attaques des insurgés. Paul Bremer assure qu’il avait reçu le plein soutien et la confiance de George Bush, affirmant qu’il détenait la preuve enregistrée de ses dires.
WASHINGTON POST (QUOTIDIEN ÉTATS-UNIEN)
Pendant huit ans, le président pakistanais Pervez Moucharraf a refusé toute réconciliation avec les partis laïques du pays, préférant asseoir son régime à travers des accords avec les islamistes radicaux, des élections frauduleuses, des amendements constitutionnels et une répression relative. Aujourd’hui, Moucharraf se trouve dans une situation embarrassante qui le contraint à négocier avec ces partis pour éviter l’effondrement de son régime. Il est difficile de lui souhaiter la réussite dans son entreprise. Mais un compromis avec les anciens Premiers ministre Nawar Charif et Benazir Bhutto pourrait constituer la meilleure opportunité pour enrayer la vague extrémiste et renforcer la stabilité de ce pays nucléaire.
AGENCE FRANCE PRESSE (AGENCE DE PRESSE FRANÇAISE)
Les familles des GI’s s’avèrent les victimes invisibles de la guerre en Irak, souffrant du départ des leurs mais aussi de leur retour.
« Je ne connais pas une famille de militaires qui soit encore unie ou qui n’ait pas changé de façon dramatique après le départ d’un des leurs à la guerre », affirme Mylinda, 30 ans, dont le mari a été un des premiers Marines envoyés en Irak.
Son mari en est revenu il y a un an. « Nous avons décidé tous les deux qu’il devait quitter l’armée sinon ils allaient le rappeler. Au début, son retour s’est bien passé mais on ne parlait jamais d’Irak », raconte cette mère de trois enfants qui habite le Colorado (ouest). « Je me rendais compte qu’il était malheureux, qu’il avait perdu confiance en lui et qu’il n’arrivait pas à trouver du travail. En mars, il a décidé qu’on devait se séparer ».
Selon le docteur Steven Sayers, du centre médical des anciens combattants de Philadelphie, la majorité des anciens combattants d’Irak reconnaissent « avoir des conflits familiaux au moins une fois par semaine ». « Et la moitié ne savent plus quel rôle ou quelle responsabilité ils ont au sein du ménage ». « Peut-être qu’étant déprimés, ils font trop d’auto-critique, ce qui complique leur réintégration dans leur famille », selon lui.
Les enfants sont parmi ceux qui souffrent le plus, à la fois lorsque leur parent est absent mais aussi lorsqu’il revient. Les mauvais traitements d’enfants ont augmenté de 42% dans ces familles et le taux d’enfants négligés a doublé lorsqu’un parent part à la guerre, selon une étude du Pentagone.
Rétrospectivement, Mylinda estime qu’elle « ne maîtrisait pas la situation » dans sa famille lorsque son mari était en Irak. « J’ai laissé mon aîné, 7 ans, faire des choses que normalement je n’aurais pas laissé faire comme se promener à vélo seul dans la ville, traîner avec des amis sans surveillance ».
Audiovisuel arabe
AL-ALAM (TELEVISION ARABOPHONE IRANIENNE)
Émission : Déclaration exclusive
Invité : Bachar Jaafari, ambassadeur de Syri à l’ONU
La Syrie étudie minutieusement la riposte appropriée à l’attaque aérienne israélienne qui a visé plusieurs région du territoire syrien.
À chaque fois qu’Israël sent que les efforts internationaux se multiplient pour conclure une paix juste et globale au Moyen-Orient, il torpille ces tentatives pour faire reculer les aiguilles de la montre.
Tendances et événements au Liban
Le chef druze Walid Joumblatt a franchement rejeté, jeudi, l’initiative du président de la Chambre Nabih Berri (Opposition), refusant le quorum des deux tiers à la séance parlementaire de l’élection présidentielle et réaffirmant que le prochain chef de l’État devrait être élu dans n’importe quel endroit et à la majorité absolue.
Mais les observateurs se sont longuement arrêtés sur le fait que M. Joumblatt n’a pas exclu que certains de ses alliés du 14-mars pourraient être tentés d’accepter l’offre de compromis faite par Nabih Berri. Dans le même temps, les coulisses politique beyrouthines faisaient état de l’apparition d’une tendance chez les États-Unis et l’Arabie saoudite favorable à une entente inter-libanaise qui permettrait l’élection d’un président consensuel. Ces informations précisent que des concertations impliquant la Syrie, l’Arabie saoudite, la France, l’Iran et les États-Unis ont actuellement lieu pour encourager l’émergence d’un compromis appuyé par tous ces États.
Washington se serait résigné à ne pas bloquer l’entente inter-libanaise après avoir procédé à une évaluation de la situation au Liban. La conclusion à la laquelle il a abouti montre qu’en cas de confrontation totale au pays du Cèdre, les États-Unis y perdraient toutes leurs cartes, car le rapport de force est de loin en faveur de l’opposition qui serait capable de l’emporter très facilement et rapidement, surtout après la victoire de l’armée dans la bataille de Nahr el-Bared. En effet, une armée sortie renforcée et grandie de ce conflit, constitue un obstacle majeur à tous ceux qui, au Liban, rêvent de revenir au règne des milices à la faveur d’une situation chaotique provoquée par une grave crise politique.
Cette tendance états-unienne à l’apaisement n’a pas encore été confirmée pas une déclaration officielle. Mais des informations sûres affirment que le député Saad Hariri (14-mars) a transmis à M. Berri une position plutôt favorable à l’égard de son initiative qui consiste à abandonner le cabinet d’union nationale en contrepartie d’un accord sur le nom du prochain chef de l’État qui serait élu grâce au quorum des deux tiers. C’est ce qui a poussé Walid Joumblatt à dire qu’il n’obligerait pas tous les membres de son bloc parlementaire (17 députés) à refuser l’entente. Seuls les six parlementaires membres de son Parti socialiste progressiste (PSP) n’y adhéreraient pas.
Une source proche du 14-mars s’est refusée à confirmer ce scénario. Mais elle n’a pas nié l’existence de divergences au sein de la coalition au pouvoir sur l’attitude à adopter à l’égard de l’initiative BerrI. Elle a ajouté que si le Courant du futur s’engage résolument sur la voie de l’entente, Walid Joumblatt et Samir Geagea resteraient en dehors du deal et adopteraient une attitude négative à l’égard du nouveau président en attendant les prochaines élections législatives, prévues au printemps 2009, dans l’espoir que les rapports de forces seraient alors modifiés en leur faveur.
D’autres analystes assurent que le 14-mars a perdu la carte de la majorité absolue, ce qui a poussé de nombreux députés de cette coalition à prendre des positions plus centristes et à se distinguer des faucons du mouvement.
Articles relatifs au Liban
Deux sujets ont fait la Une de la presse libanaise : l’incident entre la DCA syrienne et l’aviation israélienne et l’intense activité politique autour de la présidentielle, surtout après le refus par le député Walid Joumblatt de cautionner l’initiative du président de la Chambre, Nabih Berri.
• La plupart des civils tués au Liban lors du conflit entre le Hezbollah et Israël de l’été 2006 ont été victimes d’attaques israéliennes menées « sans distinction » entre population et combattants, a affirmé jeudi Human Rights Watch (HRW).
« Le nombre élevé de morts parmi les civils libanais est principalement dû au non-respect fréquent par Israël d’une obligation fondamentale des lois de la guerre : le devoir de faire la distinction entre les cibles militaires, qui peuvent être légitimement attaquées, et les civils, qui ne doivent pas être visés », selon un rapport de l’organisation de défense des droits de l’homme.
« À bien des égards, Israël a mené la guerre avec une irresponsable indifférence quant au sort des civils libanais, violant les lois de la guerre », ajoute l’organisation internationale dans son rapport de 247 pages.
Selon HRW, les attaques aériennes israéliennes « menées sans distinction ont causé la plupart des quelque 900 morts civils au Liban » durant la guerre entre juillet et août 2006.
« Israël a agi comme si tous les civils avaient répondu à ses appels d’évacuer le Liban sud alors qu’il savait qu’ils ne l’avaient pas fait », a affirmé lors d’une conférence de presse à Jérusalem le directeur exécutif de HRW Kenneth Roth. Il n’a pas rempli « son devoir de faire la distinction entre les cibles militaires et les civils », a-t-il ajouté.
Le rapport s’appuie sur des enquêtes sur les circonstances dans lesquelles ont été tués 510 civils libanais, parmi lesquels figurent au moins 300 femmes et enfants. Il réfute les allégations israéliennes imputant le nombre élevé de victimes civiles à l’utilisation des populations comme « boucliers humains » par le Hezbollah pendant la guerre.
« Dans la majorité des cas, les combattants du Hezbollah ont quitté les zones peuplées au début des combats et le Hezbollah a tiré ses roquettes depuis des positions situées à l’extérieur des villages », souligne HRW.
« Les attaques aériennes ayant fait des morts civils, dans la vaste majorité des cas sur lesquels HRW a enquêté, n’étaient justifiées par aucune présence militaire ou activité du Hezbollah », précise-t-il.
AL-AKHBAR (QUOTIDIEN PROCHE DE L’OPPOSITION)
L’annonce par la Syrie de tirs contre des avions israéliens a embarrassé Israël. Cela est clairement apparu dans le fait que l’État hébreu n’a ni démenti ni confirmé cet incident.
AS-SAFIR (QUOTIDIEN PROCHE DE L’OPPOSITION)
En violant l’espace aérien syrien, Israël a voulu tester la vigilance de la Syrie. La tension a atteint jeudi son paroxysme.
Sur le pan politique interne, le député Walid Joumblatt encercle l’initiative de Nabih Berri dans l’espoir de la torpiller.
AL-CHARK AL-AWSAT (QUOTIDIEN SAOUDIEN)
Selon des experts, l’aviation israélienne a voulu tester les capacités de défense anti-aérienne syrienne.
AN-NAHAR (QUOTIDIEN PROCHE DU 14-MARS)
Le député Walid Joumblatt a refusé avec ses députés les deux tiers de blocage, en allusion à l’initiative de Nabih Berry.
Audiovisuel libanais
LBC (FORCES LIBANAISES, 14-MARS)
Émission : Les gens en parlent
Invité : Walid Joumblatt, député et leader du du Parti socialiste progressite (14-Mars)
J’exprime de fortes réserves à l’égard de l’initiative de Nabih Berri. S’il y a un climat international et régional propice à cette démarche, je n’y adhèrerait pas. Je préfère adopter une position pour la postérité.
Je ne pousserais pas les membres de mon bloc parlementaire à refuser l’entente. Seuls les cinq députés druzes et le député membre du PSP, Alaeddine Terro, ne voteront pas.
Après le tiers de blocage au gouvernement, l’opposition brandit maintenant les deux tiers de blocage au Parlement.
Documents joints« Why They Died. Civilian Casualties in Lebanon during the 2006 War », Human Rights Watch, September 2007.
(PDF - 2.4 Mo)
Tendances est un bulletin quotidien de veille politique sur le Proche-Orient, réalisé par l’agence New Orient News à Beyrouth. Retrouvez-le sur Voltairenet.org, en versions arabe, anglaise et française. Consultez également Indicators, le bulletin quotidien de veille économique sur le Proche-Orient, disponible en versions anglaise et arabe.
*
Le survol israélien de la Syrie préparerait une attaque sur l'Iran (à suivre)...
Source : Alterinfo
Le Hezbollah et de nombreuses autres sources estiment que l'intrusion dans l'espace aérien syrien de plusieurs avions des forces israéliennes était un entraînement pour une attaque sur l'Iran.
Le magazine Times rapporte que pour Mohammed Raad, un des cadres du Hezbollah, le survol israélien était une tentative pour «identifier un couloir aérien» pour mener des frappes sur l’Iran. Etayant ces déclarations, le Times écrit qu’une attaque israélienne sur l’Iran pourrait être menée en survolant la Jordanie, l’Arabie Saoudite et l’Irak, mais que la Jordanie et l’Arabie Saoudite ne l’accepteraient pas. Le Times poursuit, « l’alternative serait de longer la frontière turco-syrienne vers l’est, passant le Kurdistan irakien puis aboutissant en Iran. »
De plus, le site libanais almanar.com lié au Hezbollah, rapporte que des observateurs dans la presse israélienne se « focalisent sur les réservoirs de carburant largués par les chasseurs israéliens au dessus du territoire turque, qui sont des réservoirs similaires à ceux utilisés par les F15 israéliens capables de frapper des cibles avancées dans le territoire iranien. » Ceci révèle que le vol des chasseurs israéliens visait plus loin que la Syrie.
Le site israélien d’actualité debka.com suggère aussi que le but de ce vol était de tester les nouvelles technologies de défense russes que la Syrie et l’Iran viennent d’installer pour protéger leur espace aérien.
Mercredi 12 Septembre 2007
Solidarité et Progrès
*
La dérive atlantiste du gouvernement Sarkozy
et de son va-t-en guerre sioniste, transfuge du Parti socialiste : Bernard Kouchner
Nucléaire : la France critiquée après avoir annoncé une situation de "tension extrême" avec l'Iran
PARIS (AFP) - 17/9/7 - La France a lancé une offensive diplomatique pour faire plier l'Iran sur son programme nucléaire, suscitant lundi une vive réaction de Téhéran mais aussi la désapprobation de certains de ses partenaires et de l'AIEA pour avoir évoqué un risque de "guerre".
Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner avait suscité dimanche soir la surprise avec une déclaration-choc sur l'Iran, appelant à se "préparer au pire", c'est-à-dire à une possible "guerre" avec l'Iran, et en réclamant des sanctions européennes contre Téhéran en dehors du cadre de l'ONU.
Il a été appuyé lundi par le Premier ministre François Fillon qui, sans reprendre le terme de "guerre", a estimé qu'il avait "raison", jugeant que la tension avec l'Iran était "à son extrême", en particulier avec Israël.
Les deux responsables français ont toutefois insisté sur la nécessité de continuer à négocier.
M. Kouchner a obtenu un premier soutien européen en recevant à Paris son homologue néerlandais Maxime Verhagen, qui s'est dit prêt à appliquer des sanctions européennes contre l'Iran si le Conseil de sécurité de l'ONU ne se mettait pas d'accord sur des mesures supplémentaires.
Mais les critiques ont été les plus nombreuses.
L'Iran a manifesté sa colère: l'agence officielle Irna a accusé le président français Nicolas Sarkozy de vouloir "copier la Maison Blanche", ajoutant que "cet Européen s'est mis dans la peau des Américains et imite leurs hurlements".
Plus mesuré, un porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a estimé que la déclaration de M. Kouchner évoquant un risque de guerre portait "atteinte à la crédibilité de la France".
A Vienne, le directeur général de l'AIEA, Mohamed ElBaradei, chargé de contrôler le programme nucléaire iranien, a fermement récusé la perspective à ce stade d'une option militaire contre l'Iran.
"Nous avons affaire à un dossier très lié à la paix, à la sécurité et à la stabilité régionale au Proche Orient et c'est pourquoi je demanderai à tout le monde de ne pas se laisser emporter jusqu'à ce que nous soyons parvenus au bout de la procédure" de vérification, a souligné M. ElBaradei au premier jour de l'assemblée générale des 144 pays membres de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
"J'ai clairement signifié que je ne voyais pas en ce moment de danger clair concernant le programme nucléaire iranien", a ajouté le chef de l'AIEA, sur la base des dernières inspections menées par l'agence en Iran.
Présente à Vienne, la ministre autrichienne des Affaires étrangères, Ursula Plassnik, a sévèrement critiqué son homologue français : "le collègue Kouchner est le seul à pouvoir expliquer ce qu'il a voulu dire. Il m'est incompréhensible qu'il ait eut recours à une rhétorique martiale en ce moment".
Le représentant des Etats-Unis à l'assemblée de l'AIEA, le ministre de l'Energie Samuel Bodman, s'est quant à lui gardé de jeter de l'huile sur le feu, en affirmant que les Etats-Unis souhaitaient continuer à privilégier la diplomatie dans le dossier nucléaire iranien.
"J'ai espoir que l'Iran se conformera aux résolutions du Conseil de sécurité et nous continuons de faire pression sur eux en ce sens", a-t-il dit.
A Berlin, un porte-parole de la diplomatie allemande, Martin Jäger, a voulu relativiser la portée des propos de M. Kouchner. "Il serait faux de parler de menaces de guerre : au contraire, nous prenons cela comme la preuve que nos amis français prennent la situation au sérieux et qu'ils s'efforcent activement avec nous de parer à un tel développement", a-t-il déclaré.
Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) doivent se réunir le 21 septembre à Washington pour envisager un troisième train de sanctions contre Téhéran.
Note
Thème astral, carte du ciel et planètes pour Bernard KOUCHNER
Source : http://www.astrotheme.fr
Né le 1er novembre 1939 à 6 H à Avignon (France)
Soleil en 7°52 Scorpion, AS en 22°32 Balance,
Lune en 25°07 Gémeaux, MC en 27°19 Cancer
Astrologie chinoise : Chat de Terre
Numérologie : chemin de vie 7
Bernard Kouchner est un médecin et un homme politique français, co-fondateur de Médecins sans frontières puis de Médecins du monde, ancien haut fonctionnaire de l'ONU.
Depuis le 18 mai 2007, il est ministre des Affaires étrangères et européennes dans le gouvernement François Fillon.
Né le 1er novembre 1939 à Avignon, d'un père juif et d'une mère protestante, Bernard Kouchner mène une vie militante, qui le conduit du PCF, au début des années 1960, au PS, au PRS avant de revenir au Parti socialiste. Il a publié divers ouvrages dont Dieu et les hommes, en collaboration avec l'abbé Pierre, fondateur des communautés Emmaüs [...].
*
Adoucissement du discours contre l'Iran : quand le diable veut se faire passer pour un ange
Source : Alterinfo
Par Romain Angeles, 19 septembre 2007
«Ils présentent l'exploitation, l'oppression et la guerre comme un acte humanitaire.»
– Malcolm X, Oxford Union, 1964
Le gouvernement français revient sur ses déclarations agressives d'incitation à la guerre contre l'Iran, et se met à adopter un ton plutôt diplomatique. Ce changement d'attitude se fait en à peine quelques jours. La question se pose inévitablement : pourquoi ?
La réponse positive que tout le monde aimerait entendre est évidemment que ces personnes reconnaissent s'être emportées sans justification, et souhaitent profondément résoudre le problème diplomatiquement.
J'examinerai rapidement la source idéologique du mouvement international anti-iranien, puis je le remettrai dans le contexte de ces récentes déclarations diplomatiques.
« Nous on a le droit, mais pas vous »
Le discours de fond n'a toujours pas changé : «l'Iran ne doit pas avoir la capacité de développer la technologie nucléaire sur son territoire.» La seconde question se pose : pourquoi ? Pourquoi empêcher que l'Iran développe sa propre technologie nucléaire ? La France a le droit. Les États-Unis ont le droit, le Pakistan a le droit, mais pas l'Iran. Pourquoi pas l'Iran ? La réponse mouton ou perroquet (choisissez votre animal) est la suivante : « c'est parce que le président iranien Ahmadinejad est un fou furieux !! C'est un dictateur sans scrupule qui veut anéantir l'état d'Israël!! » C'est là que vous venez de perdre au moins la moitié de vos cheveux à cause de cet hystérisme. D'où viennent ces prises de position radicales contre le président iranien ?
Le président Ahmadinejad
« Un des trucs de l'Occident est la manipulation d'images. Ils manipulent l'image d'une personne qui ne suit pas leur idéologie, et s'assurent que cette image est disgracieuse. Et à partir de là, quoique cette personne puisse dire sera aveuglément rejeté. »
– Malcolm X, Oxford Union, 1964
Comment ont-ils réussit à nous faire avaler qu'il s'agit vraiment d'un homme irrationnel ? Déjà, l'homme occidental moyen ne parle pas perse, alors tout ce qui sort de la bouche d'Ahmadinejad doit être traduit pour qu'on le comprenne. L'information passe déjà par un intermédiaire. Le deuxième intermédiaire est évidemment la presse qui juge pour nous ce qui est important de ce qui ne l'est pas dans nos sociétés occidentales. Donc deux filtres subjectifs avant d'arriver à nos cerveaux : deux personnes ou groupes de personnes qui vont effectuer la traduction, puis qui vont décider de ce qui sera retenu et ce qui sera délaissé.
Et avec ces deux filtres, quand on demande à un homme occidental moyen ce qu'il sait d'Ahmadinejad il vous répondra assurément : « il veut détruire l'état d'Israël ». Et ça s'arrêtera là. C'est peu d'information à savoir sur un homme pour bien pouvoir le juger, mais soit, concentrons nous uniquement sur cette information. D'où vient-elle? Elle vient d'un de ses discours où il aurait apparemment dit que : « Israël doit disparaître de la carte du monde ». C'est là qu'il faut aller à la source et prendre la phrase perse originale et vérifier si le premier filtre a été effectué avec légitimité. D'après l'article suivant (en anglais) http://www.globalresearch.ca , la traduction mot à mot de la phrase perse qu'il a prononcé est la suivante :
« L'Imam (Khomeini) a dit que le régime qui occupe Jérusalem devait disparaître de l'histoire. »
Sionisme versus Judaïsme
Maintenant la question se pose : quelle est la différence entre le régime sioniste et Israël ? Le régime sioniste fait référence à un certain pouvoir qui contrôle la politique israélienne, alors qu'Israël fait référence à tout le territoire, incluant ses habitants. Il y a quand même une différence entre s'opposer à un pouvoir politique et toute une population! Cela revient une fois de plus à la différence entre le judaïsme et le sionisme. Ce sont deux choses distinctes. Il existe des sionistes qui ne sont pas juifs, tout comme il existe des juifs qui ne sont pas sionistes. Des exemples simples : Stephen Harper (premier ministre canadien) et Bush sont sionistes par exemple, mais pas juifs; alors que David Weiss et les membres de Naturei Karta sont juifs mais pas sionistes. On voit dès lors que le sionisme et le judaïsme sont deux choses entièrement différentes. J'invite ceux qui ne comprennent pas encore bien cette différence à faire des recherches de leur côté, car il s'agit sans doute de l'ambiguïté la plus importante de notre époque.
Maintenant, est-ce que le président Ahmadinejad est antisémite (anti-juif) ou anti-sioniste ? Il l'a clairement dit et démontré en rencontrant une délégation de membres du Naturei Karta : il n'est pas antisémite. Il s'oppose vigoureusement au sionisme qu'il accuse de se servir de la mémoire du nazisme pour manipuler la conscience collective occidentale et essayer de contrôler le Moyen-Orient, et par extension instaurer une forme de dictature mondiale.
Ce point mérite sûrement d'être plus approfondi, mais ce n'est pas le but immédiat de cet article, alors je le laisserai pour un autre article.
Manipulations médiatiques
« Si vous étudiez à travers l'histoire les différentes guerres, vous verrez que les médias sont toujours là. Quand un pays en position de pouvoir veut envahir un autre pays illégalement, ils utilisent les médias pour faire croire que le territoire qu'ils sont sur le point d'envahir est rempli de sauvages, de gens devenus totalement fous et barbares, ou qu'ils violent des femmes blanches, agressent des sœurs missionnaires, etc. »
– Malcolm X, Oxford Union, 1964
Maintenant, on le sait très bien, l'Élysée, et plus particulièrement Sarkozy sont ouvertement pro-sionistes. Alors on a le problème suivant : Ahmadinejad est anti-sioniste et Sarkozy est pro-sioniste ! Sarkozy va donc tout faire ce qui est son pouvoir pour veiller à la perpétuation du mensonge et de la propagande sioniste, alors qu'Ahmadinejad fera tout ce qu'il peut pour dévoiler la vérité sur le régime sioniste et ses sympathisants et éventuellement arriver à changer la donne au Moyen-Orient. Depuis des mois maintenant, il s'est doté de la technologie nucléaire. L'Iran a donc la capacité de développer des armes nucléaires. Un régime anti-sioniste pourvu de l'arme nucléaire ! On entend déjà des dents grincées, dont celles de la clique de néoconservateurs, protestants fanatiques, pro-sionistes aux États-Unis, et de tous les autres états contrôlés par les mêmes intérêts. «Nous on a le droit d'avoir l'arme nucléaire, de défendre notre très cher régime sioniste, et d'intimider tout autre état qui s'y oppose, mais si quelqu'un veut se doter de la même puissance que nous, alors là non, c'est inacceptable, on va l'attaquer et l'empêcher d'y arriver.» En résumé, c'est ce qui est en train de se passer contre l'Iran.
Pour avoir un point de vue plus nuancé sur le président iranien, je vous rappelle qu'il a invité plusieurs fois le président Bush au dialogue. Il lui a déjà adressé une lettre personnelle pour l'encourager à changer de position et utiliser le dialogue plutôt que les menaces comme moyen de communication avec Téhéran. Rappelons aussi que Bush et son administration nous ont déjà menti pour l'Afghanistan et l'Iraq, qu'ils ont littéralement volé deux élections, qu'ils n'ont plus aucune crédibilité au sein de leur population au point où elle demande la double destitution de leur président et vice-président. Comment ne pas rire quand un criminel se présente comme une victime et pointe du doigt un « inconnu » ?
Un loup dans une peau d'agneau
« Quand les gens au pouvoir veulent manipuler l'opinion publique pour justifier quelque chose de mal, ils utilisent les médias. Et ils utilisent les médias pour donner une image humanitaire à un diable, ou une image diabolique à un bienfaiteur. Ils prendront la personne qui est la victime du crime et la présenteront comme étant le criminel. Et ils prendront le criminel et le présenteront comme la victime du crime. »
– Malcolm X, Oxford Union, 1964
Revenons à la question de départ : pourquoi est-ce que soudainement le gouvernement français, et même un des sionistes les plus radicaux, Benjamin Netanyahu, adoptent un discours diplomatique envers l'Iran ? Ont-ils soudainement tous eu une illumination et reconnaissent leur tort ? Ont-ils finalement compris qu'ils faisaient le mal depuis si longtemps, et que le moment était venu de faire le bien ? Je n'aime ni être cynique ni pessimiste, mais je pense qu'il serait malhonnête de ma part de penser qu'en quelques jours, des criminels de cette envergure puissent changer, en même temps, de position et d'allégeance. Il en faut beaucoup plus pour changer toute une vie de crimes de haut niveau de ce genre. Je ne dis pas que c'est impossible, mais ça ne se fait pas en quelques jours, et surtout pas dans le même environnement dans lequel ils évoluent quotidiennement.
Sans vouloir paraître alarmiste, je pense plutôt qu'il s'agit d'une fausse façade pour mieux justifier une attaque future contre l'Iran. Je m'explique. Je pense que la majorité des gens intéressés par ce problème s'entendent pour dire que la clique (ou devrait-on plus justement l'appeler mafia, ou secte ?) qui veut orchestrer une attaque militaire contre l'Iran a besoin d'un attentat du type du 11 septembre comme justificatif. Je pense que cet attentat est déjà en préparatif et qu'il sera orchestré contre le pape http://www.alterinfo.net/Le-pretexte-pour-attaquer-l-Iran-le-pape-Benoit, le 21 septembre http://www.alterinfo.net/Au-bord-du-gouffre.
Je peux me tromper sur la personne visée et sur la date, mais une chose est sûre, ils ont besoin d'un attentat de cette envergure pour justifier leur attaque.
Cet attentat selon moi est déjà prêt. Alors je pense que la secte anti-Iran dont font partie, entre autres Sarkozy, Kouchner et Netanyahu, veulent afficher une image de pacificateur, de diplomates juste avant ce faux attentat, de sorte qu'une fois qu'il arrivera, ils pourront dire à l'opinion publique : «Vous voyez, nous on était prêt à négocier, à dialoguer, et maintenant regardez ces fous furieux qui osent attaquer un homme innocent, un Chrétien. Et pas n'importe quel Chrétien, mais le symbole du christianisme, de la paix, de la compassion, du pardon : le pape lui-même. C'est inadmissible ! On a été assez patient, même trop patient avec ces extrémistes. Et on a des preuves que l'attentat a été financé par la Syrie/Iran. On n'a pas d'autre choix que de les attaquer, sinon c'est nous tous qui y passerons. »
Et comme ça, le criminel se fait passer pour la victime, et la victime pour le criminel. Et nous voilà dans une fausse association Judaïsme-Christianisme contre l'Islam, et Occident contre Moyen-Orient. En d'autres mots, comment foutre la zizanie dans les courants idéologiques, philosophiques et spirituels les plus puissants du moment pour les empêcher de se réunir et faire véritablement avancer l'humanité.
Jeudi 20 Septembre 2007
[email protected]
*
Iran : présentation d'un nouveau missile d'une portée de 1.800 km
TEHERAN (AFP) - 22/9/7 - L'Iran a présenté samedi un nouveau missile de longue portée, le Ghadr (destin), affirmant qu'il pouvait franchir 1.800 km, à l'occasion d'un imposant défilé militaire.
Un défilé des forces armées iraniennes présenté comme une démonstration de leur puissance régionale a commencé samedi matin à l'occasion de l'anniversaire du déclenchement de la guerre Iran-Irak (1980-88).
"L'Iran est une puissance influente dans la région et dans les affaires internationales et le monde doit savoir que cette puissance a été toujours au service de la paix, de la stabilité, de fraternité et de justice", a déclaré le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, dans un discours plutôt mesuré.
"La présence des forces illégitimes (américaines) dans la région est la cause de tous les différends et de toutes les menaces et leur départ est dans leur intérêt, dans celui des peuples de la région et de la sécurité", a-t-il ajouté.
Au début du défilé, trois avions Saegheh, le nouveau appareil de chasse iranien, ont survolé la parade. L'Iran a montré jeudi pour la première fois à la télévision deux exemplaires en vol de son nouveau chasseur, présenté comme un appareil dernier cri.
*
Ahmadinejad en Bolivie
Par Gilles BERTIN
LA PAZ (AFP) - 28/9/7 - Deux jours après avoir réaffirmé à la tribune des Nations unies ses ambitions nucléaires, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a effectué jeudi une visite éclair en Bolivie reconnaissant avec son hôte, Evo Morales, le droit à l'emploi civil de l'énergie nucléaire.
M. Ahmadinejad, qui est arrivé vers 15H00 GMT à La Paz, est reparti pour Caracas vers 19H00 GMT à bord d'un avion vénézuélien.
Dans une déclaration conjointe, les deux présidents ont réaffirmé le "droit des pays à développer l'énergie nucléaire civile dans le cadre du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires", soulignant qu'il s'agit "d'un moyen de contribuer significativement au développement économique et technologique de ces pays".
M. Ahmadinejad a également salué "le peuple vaillant et travailleur de Bolivie" tandis que M. Morales a insisté sur le pacifisme de son gouvernement et souligné que "l'Iran lui avait offert une aide sans limite".
Passant outre la colère et la suspicion de Washington, Evo Morales a accueilli avec les honneurs militaires le président de la République islamique d'Iran.
Un peu plus tôt jeudi, le porte-parole de la présidence française David Martinon a fait savoir que la France "ne croit pas" M. Ahmadinejad quand il affirme que les activités nucléaires de l'Iran sont "pacifiques".
"Tout le monde [sic] sait que ce programme est à visée militaire" [sic], a déclaré M. Martinon devant la presse.
Mercredi, les Etats-Unis avaient fermement rejeté l'affirmation du président Ahmadinejad et continuent d'oeuvrer avec leurs partenaires pour imposer des sanctions plus contraignantes à l'Iran.
"Le président iranien se trompe complètement s'il croit que la communauté internationale va oublier le fait que son pays poursuit contre la volonté du Conseil de sécurité de l'ONU, son programme de recherche nucléaire" avait déclaré Nicholas Burns, le numéro trois du département d'Etat.
Samedi, l'ambassadeur des Etats-Unis à La Paz, Philip Goldberg, avait fait part au président bolivien de l'inquiétude de Washington quant au rapprochement de la Bolivie et l'Iran, dont les relations diplomatiques ont été récemment rétablies.
Evo Morales est un proche allié du président vénézuélien Hugo Chavez avec lequel il partage l'admiration de Fidel Castro et entretient également des relations conflictuelles avec les Etats-Unis.
M. Ahmadinejad, qui est venu à la tête d'une délégation de trente-cinq personnes, a signé avec M. Morales une série de conventions d'aide et de coopération portant sur l'énergie, les hydrocarbures, les micro-entreprises, les mines et le secteur agro-industriel.
L'escale de quelques heures du chef d'Etat iranien apparaît comme hautement symbolique, illustrant le resserrement des liens entre l'Iran, la Bolivie et le Venezuela - où il est attendu jeudi soir - en une sorte de front commun anti-Etats-Unis.
Les médias boliviens et l'opposition libérale n'ont pas caché certaines inquiétudes quant à l'intérêt que pourrait porter l'Iran aux gisements d'uranium et de lithium de Bolivie. Ces gisements se trouvent, selon les spécialistes, dans la zone du gigantesque désert de sel de Uyuni à 600 km au sud de La Paz.
L'opposition libéral, qui détient la majorité au sénat, a déjà affirmé qu'elle refuserait de voter des accords portant sur des matières pouvant servir au développement du nucléaire iranien.
*
Le président iranien Ahmadinejad au Venezuela
CARACAS (AFP) - 29/9/7 - Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, en provenance de la Paz, est arrivé jeudi soir à Caracas pour une visite officielle de "quelques heures" au Venezuela où il a rencontré son homologue Hugo Chavez, a indiqué la présidence.
"Quand nous sommes unis, nous multiplions notre pouvoir. (...) Nous résisterons à l'impérialisme jusqu'au bout et grâce à Dieu nous sortirons vainqueurs", a lancé M. Ahmadinejad depuis le palais présidentiel Miraflores où il dînait avec son homologue vénézuélien.
"Vous répondez avec la grandeur des révolutionnaires et la force morale de l'Iran (...). Le Venezuela tout entier applaudit votre geste et votre courage", a pour sa part répondu avec emphase Hugo Chavez.
Après une visite éclair en Bolivie lors de laquelle il a reconnu avec son hôte, Evo Morales, le droit à l'emploi civil de l'énergie nucléaire, M. Ahmadinejad a été accueilli avec les honneurs militaires par le ministre des affaires étrangères vénézuélien Nicolas Maduro à l'aéroport international de Maiquetia.
Les deux chefs d'Etat devaient examiner "pendant quelques heures" des accords de collaboration entre leur pays, a précisé le ministre Maduro dans un communiqué.
Lors de cette visite à Caracas, la troisième depuis son accession au pouvoir en 2005, M. Ahmadinejad devait étudier une série de projets énergétiques communs avec M. Chavez, l'un des rares dirigeants à soutenir le programme nucléaire de Téhéran.
L'Iran et le Venezuela, tous deux membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), ont déjà passé des accords économiques d'un montant de 8 milliards de dollars, portant essentiellement sur l'énergie et le pétrole.
M. Ahmadinejad, qui est venu à la tête d'une délégation de trente-cinq personnes, a signé plus tôt jeudi avec M. Morales une série de conventions d'aide et de coopération portant notamment sur l'énergie, les hydrocarbures et le secteur agro-industrie
L'escale de quelques heures du chef d'Etat iranien, deux jours après avoir réaffirmé à la tribune des Nations unies ses ambitions nucléaires, apparaît comme hautement symbolique, illustrant le resserrement des liens entre l'Iran, la Bolivie et le Venezuela en une sorte de front commun anti-Etats-Unis.
A l'issue de sa rencontre avec M. Chavez, le président Ahmadinejad regagnera immédiatement l'Iran.
*
Discours (intégral) du Président iranien à la 62ème réunion de l'Assemblée générale :
"Pour un front de solidarité mondiale pour la paix"
Source : alterinfo & Fars News
Devant la 62ème Assemblée générale des Nations Unies, le Président iranien a appelé à la formation d'un front de fraternité, d'amitié et de paix durable, qui repose sur le monothéisme et la justice et qu'on puisse appeler "le front de solidarité pour la paix", selon l'Agence d'information iranienne Fars News.
"Dans l'ambiance fébrile du monde actuel qui est en proie aux menaces, aux crises et aux tensions, où les dispositions des grandes puissances s'avèrent être inefficaces face aux grands problèmes qui s'imposent, et alors que le manque de confiance s'accroît, chaque jour, davantage, sur les scènes régionales et internationales, dans des conditions où les campagnes médiatiques et politiques ont troublé l'équilibre psychologique des sociétés et entravé les efforts et politiques des organismes internationaux, dans le sens de la défense des droits des nations et du rétablissement d'une paix durable, je tiens à évoquer certains défis essentiels du monde actuel, avec un regard sur leurs origines et les moyens d'en sortir.", a affirmé Mahmoud Ahmadinejad.
"Je voudrais vous parler d'une nécessité qui s'impose, pour améliorer la situation actuelle et pour esquisser des perspectives prometteuses et brillantes, celles qui promettraient amour et générosité absolus, dans un monde juste, où l'homme verrait s'épanouir toutes ses aptitudes divines et où la promesse divine serait, enfin, réalisée."
Huit grands défis se posent devant le monde actuel, dans l'optique de Ahmadinejad :
Le Président de la RII a, ensuite, brossé un tableau précis de multiples défis du monde actuel, en s'exprimant en ces termes:
"Les efforts concertés pour affaiblir la cellule familiale et sous-estimer les valeurs de la femme s'inscrivent dans les premiers défis du monde actuel. La famille constitue l'institution humaine la plus précieuse et la plus sainte qu'on puisse concevoir, le foyer de l'amour pur, entre parents et enfants, et qui présente un lieu sûr pour élever les futures générations. Toutes les religions et civilisations éprouvent du respect, pour le foyer familial, qui est la colonne vertébrale de l'épanouissement de tous les sentiments et de toutes les aptitudes de l'homme.", et d'ajouter :"On est témoin, aujourd'hui, d'une agression concertée et bien élaborée, par les ennemis de l'humanité et les pilleurs de richesses, visant à détruire cette institution sublime. Pour ce faire, ils ne manquent pas, non plus, de propager la nonchalance, la violence et le mépris de la chasteté. Ces dernières décennies, les détenteurs du pouvoir et des richesses et les géants des mass média ont, largement, exploité la femme, cet être précieux, en qui s'incarne la beauté divine, l'amour et la pureté."
"Dans certaines sociétés, on a abaissé cet être sublime jusqu'à en faire un outil de publicité, sans le moindre respect pour sa pureté et sa chasteté. C'est une grande trahison envers la société humaine et les futures générations, et un coup irréparable aux fondements de la cohésion sociale qu'est le foyer familial.", a-t-il souligné.
Mahmoud Ahmadinejad a considéré les cas multiples de violations des Droits de l'Homme et la propagation du terrorisme et de l'occupation, comme le deuxième grand défi posé à l'humanité. "Aujourd'hui, les Droits de l'Homme sont, hélas, largement violés, par certaines puissances, notamment, par celles qui prétendent en être les défenseurs absolus. Les prisons secrètes, les enlèvements, les jugements et punitions sommaires, en dehors de toute procédure judiciaire, l'écoute des conversations téléphoniques, sur une vaste échelle, le contrôle des courriers et les interpellations, sont devenus chose courante dans le monde. Si, par malheur, les personnalités scientifiques et les historiens osent se prononcer sur d'importantes affaires internationales, on les juge et emprisonne. "
Plus loin, dans ses propos, le Président iranien a évoqué l'attitude des grandes puissances qui attisent l'insécurité, dans les pays, où elles veulent justifier leur présence. "Ils invoquent différents prétextes pour occuper les pays, y attiser les différends et l'insécurité, et justifier, ainsi, la poursuite de l'occupation. Il y a plus de 60 ans que le régime illégitime sioniste occupe la terre de Palestine, en tant que dédommagement des affres de la seconde guerre mondiale, en Europe, alors que ses habitants, les Palestiniens ont été mis en errance, souffrent de lourdes pressions militaires et économiques ou passent leurs jours dans les abominables prisons israéliennes".
"On loue et appuie les occupants, alors que les peuples opprimés continuent d'être la cible d'attaques politiques, militaires ou médiatiques. Dans leurs propres territoires, les Palestiniens sont privés d'eau, d'électricité et d'assistance médicale, pour la seule raison qu'ils réclament leur liberté. On boycotte, aussi, le gouvernement élu issu de ce peuple. Les courants terroristes s'organisent, sous la houlette des grandes puissances, et continuent d'agresser la sécurité et les biens des peuples. Les sionistes extrémistes assassinent les gens dans leurs villes ou à domicile. Les terroristes reçoivent l'appui et se voient décerner des médailles de la paix", a déploré Ahmadinejad. "D'autre part, on fait miroiter de fausses promesses de prospérité à des Juifs que l'on rassemble un peu partout dans le monde, pour les abriter en Palestine occupée, là où ils vivent sous les pressions psychologiques et les menaces permanentes. On les empêche de retourner dans leur pays d'origine et on leur apprend à éprouver de la rancune envers les vrais habitants de la Palestine."
Le Président iranien Mahmoud Ahmadinejad n'a, également, pas oublié, bien entendu, de parler de l'Irak, dans son discours, devant l'Assemblée générale de l'ONU. "On occupe l'Irak, sous prétexte de renverser la dictature et découvrir des ADM. On en finit avec l'ancien dictateur irakien, qui, dans le passé, bénéficiait de l'appui des occupants de l'Irak, et l'occupation se poursuit sous différents prétextes. On enregistre, quotidiennement, des tués, blessés ou déplacés parmi les civils. Les occupants échappent à toute explication. Ils n'éprouvent pas, non plus, la moindre honte. Ils vont encore plus loin, en reconnaissant, dans un rapport, que leur expédition militaire avait eu comme résultat la création d'un marché d'armements. Ils s'opposent même à la Constitution et au gouvernement élu irakien, et ils manquent de courage, pour reconnaître leur échec définitif, en Irak, et accepter de s'en retirer."
"Nous constatons, hélas, cette triste réalité que, pour certaines puissances, aucun homme, ni aucune autre nation, disons, rien d'autre en dehors de leurs propres institutions, n'a la moindre valeur. Dans leur optique, les Droits de l'Homme ne prennent de sens, que lors qu'ils garantissent leurs intérêts financiers et ceux de leurs alliés. Même les droits et le prestige des citoyens américains ne comptent en rien face à leur égoïsme.
"Le troisième grand défi au monde actuel est lié à l'agression lancée contre les cultures locales et les valeurs nationales des peuples. ", et de préciser : "La culture constitue le symbole de l'identité, le secret de la permanence des Nations et la base de leurs interactions. Les cultures locales, les symboles du monothéisme, de l'amour et de la fraternité sont pris pour cibles, aujourd'hui, d'une agression préméditée et bien concertée. Les traditions et valeurs nationales, ainsi que la fierté historique des nations et leur sens de la confiance en soi sont méprisés. Tout cela vise à propager l'esprit d'imitation et de consommation, chez les nations, que les grandes puissances cherchent à éloigner de Dieu et des valeurs humaines, et dont elles cherchent à briser la résistance, afin de pouvoir plus facilement piller leurs richesses. "
"Le quatrième grand défi du monde de nos jours est en rapport avec la pauvreté, l'analphabétisme, les carences, en matière d'hygiène, et l'immense fossé entre les riches et les pauvres. Une grande partie des richesses naturelles répandues, en Asie, en Afrique et en Amérique latine, est pillée au travers des politiques et de la mainmise politico-économique de certaines puissances. Les bilans sur la pauvreté et les pénuries sont vraiment alarmants.
Jeudi 27 Septembre 2007
Fars News
*
Eventuelles "sanctions" contre l'Iran : les Six (dont la France et son va-t-en guerre, le sieur Kouchner)
et l'UE vont devoir attendre novembre...
Par Sylvie LANTEAUME
NEW YORK (AFP) - 28/9/7 - Les Six grandes puissances et l'UE impliquées dans les discussions sur le nucléaire iranien ont décidé d'attendre novembre pour proposer des sanctions renforcées à l'ONU contre Téhéran, selon un communiqué commun.
"Nous sommes d'accord pour finaliser un texte pour une troisième résolution de sanctions au Conseil de sécurité", ont indiqué les ministres des Affaires étrangères des Etats-Unis, de Russie, de Chine, de Grande-Bretagne, de France et de l'Allemagne ainsi que l'Union européenne dans ce communiqué.
Le communiqué précise que les signataires ont l'intention de "porter (ce futur texte) au vote au Conseil de sécurité à moins que les rapports" du chef de la diplomatie européenne, Javier Solana, et du patron de l'agence onusienne de l'énergie atomique (AIEA), Mohamed ElBaradei, prévus en novembre, "ne montrent que leurs efforts sont couronnés de succès".
Ce document apparaît comme un compromis entre les Etats-Unis, qui faisaient pression pour qu'une troisième résolution plus dure soit élaborée sans attendre, et la Russie et la Chine désireuses d'accorder un délai à l'AIEA, qui a conclu en août un accord avec l'Iran dans lequel Téhéran s'engage à répondre à des questions de l'agence sur son programme nucléaire.
"Oui, c'est un compromis mais c'est un bon compromis", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, à l'issue de cette réunion dans un grand hôtel de New York, qui a duré plus de deux heures.
"Nous attendons parce que les deux rapports doivent nous être présentés. Nous ne savons pas ce qu'il y aura dans les rapports", a souligné M. Kouchner.
Un haut responsable américain, Nicholas Burns, a reconnu que les Etats-Unis avaient fait un compromis pour préserver l'unité du groupe.
"L'alchimie au sein de ce groupe est telle (...) qu'il faut nécessairement faire des compromis", a-t-il reconnu au cours d'une conférence de presse M. Burns, secrétaire d'Etat adjoint aux Affaires politiques.
Le responsable américain, qui est plus particulièrement chargé du dossier iranien et qui participait aux débats, a tenu à préciser qu'il y avait eu des "discussions très longues et détaillées sur les éléments d'une troisième résolution prévoyant des sanctions".
"Tout les ministres y ont participé activement, y compris les ministres chinois et russe", a-t-il souligné.
Les participants ne sont pas parvenus à un accord et une ou deux nouvelles réunions au niveau des directeurs politiques interviendront en octobre, a-t-il précisé.
Ces nouvelles sanctions renforcées doivent forcer l'Iran à abandonner son programme d'enrichissement de l'uranium, nombre de pays craignant que Téhéran ne veuille s'en servir pour fabriquer une arme nucléaire.
Selon M. Burns, les Six ont "encouragé" M. Solana à rencontrer à nouveau le négociateur iranien Ali Larijani d'ici le rapport de M. ElBaradei à l'AIEA, qu'ils ont prévu de recevoir à la mi-novembre. Aucune date précise n'a été fixée pour ces deux rapports.
Après le départ des ministres russe et chinois, les responsables européens et américains se sont rencontrés séparément pour discuter d'éventuelles sanctions contre Téhéran hors du cadre de l'ONU.
M. Burns a qualifié ces discussions, auxquelles participait M. Solana, de "très bonnes" mais il n'a pas fait état d'une avancée.
Pressée par la France, l'UE s'interroge sur l'adoption éventuelle de telles sanctions unilatérales. Mais si les Britanniques sont déjà sur cette ligne et si les Pays-Bas se sont dit prêts à des sanctions européennes en cas de désaccord à l'ONU, les autres Européens ne sont pas tous convaincus.
*
L'arsenal nucléaire d'Israel : une menace sérieuse à la sécurité de la région
Source : IRIB (Islamic Republic of Iran Broadcasting)
25/9/7 - Les installations nucléaires du régime sioniste dont les portes restent toujours fermées aux inspections internationales, constituent une menace sérieuse à la paix et à la séurité mondiales. Le régime sioniste est doté de 400 ogives nucléaires, ainsi que d'une grande quantité d'armes chimiques et microbiennes, classifiées, parmi les armes de destruction massive.
Pour cette raison, le Représentant de l'Iran auprès de l'Agence internationle de l'énergie atomique, Ali Asghar Soltanieh a appelé, au cours de la réunion de la Conférence annuelle de l'AIEA, les pays membres à adopter des meusures sérieuses pour obliger le régime sioniste à ouvrir les portes de ses installations nucléaires sur les inspecteurs de l'AIEA et à démanteler l'arsenal atomique du régime sioniste. Au cours de ces dernières années, la communauté internationale et en particulier, les pays du Moyen-Orient ont demandé la supervision et l'inspection des installations illégales du régime sioniste.
A noter que dans sa résolution finale, la réunion de conférence annuelle de l'Agence internationale de l'énergie atomique a insisté sur la nécessité de la dénucléarisation du Moyen-orient ainsi que sur l'adhésion du régime sioniste au TNP, traité de non-prolifération nucléaire. La Ligue arabe, l'Organisation de la Conférence islamique, le Mouvement des Non-alignés, et le Conseil de Coopération du golfe Persique ont exprimé, à maintes reprises, leurs inquiétudes quant aux dangers de l'arsenal nucléaire du régime sioniste, qui a fait jusqu'à présent, la soude oreille aux appels de la communauté internationale, puisque ce régime est fort du soutien des Etats-Unis, de la Grande Bretagne et de la France et ce à tel point que les autorités du régime sioniste reconnaissent, publiquement, la possession par Israël de l'arme nucléaire. L'année dernière, le Premier ministre du régime sioniste a avoué qu'Israël était tenant de la bombe nucléaire.
Et en juillet 2004, la CIA a révélé que le régime de Tel-Aviv, disposant de 200 à 400 ogives nucléaires, est considéré comme la sixième puissance atomique dans le monde. En fait, le soutien accodé par les Etats-Unis, la France et la Grande Bretagne au régime sioniste, même au sein de l'AIEA, exhorte ce régime à afficher son grand mépris aux lois internationales et résolutions de l'ONU, et alors que ces mêmes pays ont mis tout dans la balance pour instrumentaliser les instances internationale dans le sens de priver le peuple iranien du nucléaire civil.
*
Le Parlement iranien approuve un texte présentant la CIA
et l'armée américaine comme des organisations terroristes
TEHERAN - AP - fin sept. 07 - Le Parlement iranien a approuvé samedi une résolution non-contraignante présentant la CIA et l'armée américaine comme des "organisations terroristes".
Cette mesure est perçue comme une réponse du berger à la bergère après le vote par le Sénat américain d'une résolution demandant au département d'Etat de désigner le corps d'élite iranien des Gardiens de la Révolution comme une organisation terroriste.
"L'armée américaine et la Central Intelligence Agency (agence centrale de renseignement) sont des agresseurs terroristes qui nourrissent également la terreur", estiment les 215 députés signataires de cette résolution, adoptée au cours d'une session parlementaire retransmise en direct par la rédio-télevision iranienne. AP
*
22/09/2007 - Les deux enfants aînés du célèbre révolutionnaire latino-américain Che Guevara, Aleida et Camilo, effectuent actuellement une visite en Iran, où ils doivent rencontrer des responsables officiels.
Ils seront reçus par le ministre de la Culture, Mohammad Hossein Safar Harandi, un vice-ministre des Affaires étrangères, et des députés iraniens.
Depuis l'arrivée au pouvoir du président Mahmoud Ahmadinejad, en 2005, l'Iran a développé ses relations avec les pays d'Amérique latine, en particulier le Venezuela, Cuba, la Bolivie et le Nicaragua, dirigés par des "révolutionnaires" se réclamant de Che Guevara, assassiné en Bolivie en 1967.
Source : IRNA
*
Source : AFPS
9/11/7 - Après les déclarations de Téhéran affirmant qu’il possédait 3 000 centrifugeuses opérationnelles pour l’enrichissement de l’uranium, Yediot Aharonot souligne qu’une frappe israélienne sur des sites nucléaires iraniens est de plus en plus probable.
Le mercredi 7 novembre, le président Mahmoud Ahmadinejad a annoncé que l’Iran disposait de 3 000 centrifugeuses opérationnelles pour l’enrichissement de l’uranium. D’après "The Times" de Londres, des sources militaires américaines auraient alors assuré que cela pourrait déclencher une frappe aérienne israélienne sur les installations nucléaires iraniennes. Selon ces sources, citées jeudi 8 novembre par le quotidien britannique, le chiffre de 3 000 centrifugeuses constitue un "seuil" qui pousserait Israël à agir.
En dépit des sévères avertissements émis par Washington ces dernières semaines, l’article du Times souligne que le Pentagone hésite pour l’instant à attaquer l’Iran, mais que pour Israël c’est "une autre histoire". D’ailleurs, ajoute "The Times", avant même la déclaration d’Ahmadinejad, un responsable américain aurait dit : "Israël pourrait faire quelque chose quand les Iraniens atteindront le chiffre de 3 000 centrifugeuses opérationnelles. Le Pentagone est plutôt d’avis d’attendre un peu plus longtemps."
Mercredi soir, le ministre israélien de la Défense Ehoud Barak a précisé : "Nous n’écartons aucune possibilité, et il nous faut nous pencher sur les aspects opérationnels." Le ministre de la Défense a également appelé à de nouvelles sanctions économiques et diplomatiques. Le président iranien venait de faire cette annonce devant une foule de plusieurs milliers d’Iraniens à Birjand, dans l’est de l’Iran. Il s’agissait d’une démonstration de force face aux exigences de la communauté internationale, qui réclame l’arrêt du programme nucléaire iranien, soupçonné de dissimuler les efforts du pays pour se doter de l’arme atomique.
Par le passé, Ahmadinejad a déjà prétendu que l’Iran avait réussi à installer les 3 000 centrifugeuses dans son site d’enrichissement de l’uranium à Natanz. Le 7 novembre, il a pour la première fois annoncé officiellement qu’elles étaient désormais tout à fait opérationnelles. Elles servent à enrichir l’uranium, processus qui peut produire soit du combustible pour un réacteur nucléaire, soit la matière première pour confectionner une bombe. Plus tôt dans la semaine, Yossi Baidatz, directeur du renseignement militaire israélien, a expliqué que le régime iranien actuel n’était pas menacé d’effondrement et qu’il pourrait être nucléarisé d’ici fin 2009.
Dans le même temps, selon l’Orient le Jour, L’État hébreu réclame le renvoi du chef de l’AIEA : El-Baradei met «en danger la paix dans le monde» [sic] , accuse Israël
Pour la première fois depuis le début de la crise nucléaire iranienne, Israël a réclamé hier le renvoi du chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Mohammad el-Baradei, accusé de « mettre en danger la paix dans le monde ».
Israël, qui milite pour de nouvelles sanctions internationales contre Téhéran qu’il soupçonne de chercher à se doter de l’arme atomique, a durci sa campagne contre M. Baradei depuis ses déclarations en octobre affirmant ne pas avoir de preuves que Téhéran fabriquait la bombe nucléaire.
« La politique suivie par el-Baradei met en danger la paix dans le monde. Son attitude irresponsable qui consiste à enfouir sa tête dans le sable en ce qui concerne le programme nucléaire iranien doit amener à son renvoi », a affirmé le vice-Premier ministre israélien Shaoul Mofaz à la radio israélienne. M. Mofaz conduit actuellement à Washington une équipe chargée du dialogue stratégique avec les États-Unis sur le dossier nucléaire de l’Iran et a rencontré mercredi la secrétaire d’État Condoleezza Rice. « El-Baradei affirme ne pas avoir de preuves concernant le programme nucléaire iranien alors qu’il dispose sur sa table de renseignements recueillis dans plusieurs pays et qu’il est à la tête d’une organisation chargée précisément d’exploiter ce genre d’informations », a souligné M. Mofaz. Cet ancien chef d’état-major a cependant estimé que l’Iran n’était pas encore parvenu au point de non-retour. « Le développement des infrastructures nécessaires à l’enrichissement de l’uranium est plus lent que ne le disent les responsables iraniens. » La radio publique, citant des responsables israéliens, a indiqué que la délégation à Washington avait fourni des renseignements très précis et « d’une grande résolution » aux États-Unis, faisant ainsi allusion à des photos satellite... [1]
[1] article complet http://www.lorientlejour.com/page.aspx ?page=article&id=357095
publié par Courrier international
http://www.courrierinternational.com/article.asp ?obj_id=79556
*
Le rapport américain sur l'Iran suscite des réactions diverses
Par Zahra Hosseinian
TEHERAN (Reuters) - 4/12/7 - L'Iran s'est félicité mardi des conclusions du rapport des services de renseignement américains contredisant l'administration Bush sur les objectifs de son programme nucléaire, mais Israël affiche son scepticisme tandis que la France et la Grande-Bretagne jugent nécessaire de maintenir la pression sur l'Iran.
Le National Intelligence Estimate (NIE), document de synthèse des seize agences américaines du renseignement, estime que l'Iran a gelé en 2003 son programme d'armement nucléaire tout en croyant que la République islamique poursuit la mise au point de capacités susceptibles d'être utilisées pour fabriquer des armes nucléaires.
Après des années de propos virulents de Washington accusant l'Iran de poursuivre secrètement sa course à l'arme nucléaire, ce rapport a surpris aussi bien amis qu'adversaires des Etats-Unis.
Des analystes soulignent qu'il risque de saper les efforts de Washington en vue de faire adopter de nouvelles sanctions contre Téhéran par le Conseil de sécurité des Nations unies.
A Vienne, l'Agence internationale de l'Energie atomique a noté que le document corroborait les constatations faites ces dernières années par les inspecteurs de l'AIEA.
"Cette nouvelle évaluation américaine devrait contribuer à désamorcer la crise actuelle", a déclaré le directeur général de l'AIEA, Mohamed ElBaradeï."A ce stade, il devrait inciter l'Iran à travailler activement avec l'AIEA pour clarifier des aspects spécifiques de son programme nucléaire passé et présent (...)"
L'Iran, de son côté, a vu dans le document, publié lundi, la reconnaissance du "caractère pacifique" de ses activités nucléaires qui devient ainsi "clair aux yeux du monde".
MAINTIEN DE LA PRESSION
Cependant, la France et la Grande-Bretagne, membres permanents du Conseil de sécurité, ont annoncé leur intention de maintenir la pression sur l'Iran.
"Depuis 2003, la communauté internationale fonde son action sur des faits, et en particulier les faits tels qu'ils sont rapportés par l'AIEA, et non sur une appréciation des intentions de l'Iran", a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Pascale Andréani.
"Nous allons poursuivre l'élaboration de mesures contraignantes dans le cadre de l'Organisation des nations unies", a-t-elle ajouté.
Pour la Grande-Bretagne, les conclusions du rapport "justifient les mesures déjà prises par la communauté internationale pour montrer l'étendue du programme nucléaire iranien, tenter de le limiter et accentuer la pression sur le régime afin qu'il arrête l'enrichissement (de l'uranium) et les activités de retraitement", a déclaré un porte-parole du Premier ministre Gordon Brown.
"Cela montre que le programme de sanctions et les pressions internationales donnent un résultat dans la mesure où ils semblent avoir abandonné le volet armement."
Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, est allé plus loin encore en estimant que l'Iran avait probablement relancé un programme d'armement nucléaire. "Il semble que l'Iran, en 2003, a arrêté pendant un certain temps son programme nucléaire militaire, mais à notre connaissance, il l'a probablement relancé depuis", a-t-il déclaré à la radio.
RAPPROCHEMENT USA-EUROPE
A Berlin, un porte-parole a déclaré que le ministre des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, discuterait du rapport ce mardi avec son homologue américaine Condoleezza Rice.
La Chine a fait savoir que sa position était inchangée: il faut chercher une solution par le dialogue. Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a formulé l'espoir que l'Iran respecterait ses obligations imposées par la résolution de l'Onu et coopèrerait avec l'AIEA.
Selon un responsable européen proche du dossier iranien, l'infléchissement américain est bienvenu et devrait contribuer à saper la position des "faucons" américains. "Les agences américaines se sont, sur le fond, rapprochées de la position des Européens", a dit ce responsable.
"Je pense qu'un processus politique (dans les rapports avec l'Iran) est davantage une option" que celle envisagée par "les faucons aux Etats-Unis, le positionnement pour une attaque militaire de l'Iran, etc...", a-t-il poursuivi.
Le responsable a souligné qu'il n'y avait "aucune preuve définitive, dans un sens comme dans l'autre" de l'arrêt du programme d'armement nucléaire de l'Iran en 2003 et que l'on continue d'assister à des tentatives de l'Iran de se procurer en Europe du matériel en rapport avec la prolifération.
Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité et l'Allemagne se sont réunis samedi à Paris pour discuter de nouvelles sanctions contre l'Iran en raison de son refus de cesser de produire de l'uranium enrichi, utilisable à des fins aussi bien civiles que militaires.
Deux trains de sanctions ont déjà été adoptés contre Téhéran mais la Russie renâcle à durcir ce régime, faisant valoir que rien ne prouve que l'Iran cherche à se doter de l'arme nucléaire.
*
USA : les révélations successives du renseignement embarrassent la Maison Blanche
Par Virginie MONTET
WASHINGTON (AFP) - 8/12/7 - Pour la deuxième fois en une semaine, la Maison Blanche doit se dépêtrer de révélations explosives issues du renseignement : après la remise en cause de la menace nucléaire iranienne, ce sont les méthodes de la CIA liées à ses techniques d'interrogatoires qui suscitent la polémique.
Après le rapport affirmant que l'Iran a suspendu son programme nucléaire militaire depuis 2003, l'affaire de la destruction par la CIA elle-même de vidéos d'interrogatoires de suspects d'Al-Qaïda scandalise une partie du Congrès.
La CIA a reconnu avoir détruit en 2005 des enregistrements vidéo d'interrogatoires sensibles. Selon le New York Times samedi, cette destruction s'est faite contre l'avis juridique de hauts responsables de la Maison Blanche et du Congrès, consultés par la CIA en 2003, qui pensaient que cela pourrait poser des problèmes de légalité plus tard.
Des élus démocrates et des groupes de défense des droits civiques ont exigé une investigation auprès du ministère de la Justice qui a annoncé samedi l'ouverture d'une enquête préliminaire. Celle-ci doit servir, selon le ministère, à "déterminer si il y a suffisamment d'éléments pour justifier une enquête complète".
La commission sur les renseignements du Sénat, présidée par John Rockefeller (démocrate), s'est déjà saisie du sujet. "Nous irons au fond de l'affaire", a assuré le sénateur vendredi.
Selon le New York Times, les vidéos ont été tournées pendant des interrogatoires de deux terroristes suspects, Abou Zoubaydah, un membre influent présumé du réseau d'Oussama ben Laden arrêté au Pakistan, et Abdel Rahim al-Nachiri, soupçonné d'être impliqué dans l'attentat contre le navire USS Cole au Yémen en 2000. Ils ont été parmi les premiers suspects interrogés dans les prisons secrètes de la CIA après le 11-Septembre.
L'Agence de renseignement américaine (CIA) affirme avoir détruit ces bandes parce qu'elles pouvaient compromettre la sécurité de ses interrogateurs.
"Excuse pathétique !", a rétorqué le sénateur démocrate Carl Levin. "A ce compte-là, il faudrait brûler toutes les archives de la CIA qui identifient le moindre agent".
Alors que le débat sur la torture est toujours d'actualité, certains estiment que ces vidéos auraient pu remettre en question la légalité des méthodes d'interrogatoires de la CIA et offusquer l'opinion publique au Moyen-Orient.
La CIA a-t-elle agi dans l'illégalité en détruisant ces bandes, ce qui peut s'assimiler à une destruction de preuve et une obstruction à la justice?
Interrogée, la Maison Blanche a affirmé qu'elle "rassemblait les faits" sur ce dossier. Le président George W. Bush a indiqué, par le biais de son porte-parole, ne pas se souvenir avoir été informé de l'existence ou de la destruction de ces bandes, et il a renouvelé sa confiance au patron de la CIA, Michael Hayden.
Sur l'Iran, alors qu'un rapport du renseignement américain a montré lundi que le programme nucléaire militaire avait été arrêté il y a cinq ans, la Maison Blanche n'a pas de changé de cap.
"J'ai dit que l'Iran était dangereux. Et l'évaluation du Renseignement national ne change rien à mon opinion quant au danger que l'Iran représente pour le monde", a déclaré le président Bush au lendemain de la publication du rapport.
"La meilleure diplomatie, une diplomatie efficace est une diplomatie avec laquelle toutes les options sont sur la table", dont l'option militaire, a-t-il répété.
Ce rapport intervient alors que le secrétaire américain à la Défense Robert Gates est en tournée dans les pays du Golfe pour améliorer la sécurité dans la région et chercher un soutien contre "la politique déstabilisatrice" de l'Iran.
"La politique de l'Iran est de fomenter l'instabilité et le chaos", a répété samedi M. Gates reconnaissant toutefois que le rapport intervenait "à un mauvais moment. "Il a ennuyé un certain nombre de nos amis et troublé nombre de gens", a-t-il concédé.
*
Nucléaire iranien : la Maison Blanche doit à nouveau défendre la crédibilité de Bush
Par Laurent LOZANO
WASHINGTON (AFP) - La Maison Blanche se démène à nouveau pour défendre le président George W. Bush soupçonné d'avoir exagéré la menace d'armes de destruction massive, non plus celles de l'Irak de Saddam Hussein, mais celles dont il accuse l'Iran de vouloir se doter.
La Maison Blanche tâche depuis lundi de se dépêtrer des retombées non seulement diplomatiques, mais aussi politiques d'un rapport du Renseignement remettant en question le discours sur l'Iran d'un président au crédit déjà passablement entamé.
Le rapport dit que l'Iran aurait arrêté en 2003 un programme secret pour fabriquer l'arme nucléaire et serait moins déterminé aujourd'hui à posséder la bombe atomique.
Même s'il juge que le régime islamique se réserverait l'option nucléaire militaire en poursuivant des activités pouvant être détournées de leur application civile, le Renseignement risque de compliquer considérablement les efforts de M. Bush pour obtenir de nouvelles sanctions internationales contre Téhéran.
Mais il a aussi brutalement réveillé de vieux démons intérieurs: le Renseignement, dont les informations erronées sur la menace représentée par Saddam Hussein ont servi à justifier la guerre en Irak, a-t-il retenu la leçon ? comment le président et son gouvernement ont-ils pu sonner l'alarme contre l'Iran avec une ardeur telle qu'ils ont fait craindre une nouvelle guerre ?
A ces questions, les approximations du président et de son administration en ont ajouté une autre: le 28 août, quand il mettait en garde contre le péril d'un "holocauste" nucléaire si l'Iran avait la bombe, ou le 17 octobre, quand il brandissait le spectre d'une troisième Guerre mondiale, M. Bush savait-il que le régime islamique aurait arrêté son programme secret d'armes nucléaires?
Non, a paru répondre M. Bush mardi, au lendemain de la publication du rapport du Renseignement. Or, de l'aveu même de la Maison Blanche, le numéro un du Renseignement, Mike McConnell, a informé M. Bush dès le mois d'août. Si M. McConnell lui a dit: "nous avons de nouvelles informations, il ne m'a pas dit quelles étaient ces informations", a rapporté M. Bush.
Depuis mercredi, l'administration, confrontée aux incohérences de sa défense, a précisé sa version.
Selon la porte-parole de la Maison Blanche Dana Perino, M. McConnell a révélé deux choses à M. Bush: premièrement, que le Renseignement avait établi que l'Iran avait bel et bien eu un programme nucléaire secret; deuxièmement, qu'il "se pourrait qu'il ait été suspendu". Et il lui a dit que le Renseignement avait besoin de davantage de temps pour consolider ses informations.
"Je vous accorde que (M. Bush) aurait pu être plus précis dans ses propos", a dit la porte-parole du président. Mais il "disait la vérité". Et ce n'est que le 28 novembre, cinq jours avant la publication du rapport, que M. Bush a été informé dans le détail de son contenu. Pour l'administration Bush, cela ne change rien: l'Iran reste un "danger".
Beaucoup s'étonnent que M. Bush n'ait pas été avisé plus tôt de baisser le ton. Selon le New York Times, le rapport du Renseignement a donné lieu il y a deux semaines à une réunion de l'équipe de M. Bush pour la sécurité nationale, avec le vice-président Dick Cheney, mais sans le président.
Joseph Biden, sénateur de la majorité parlementaire démocrate hostile à M. Bush, et candidat à la succession de M. Bush, "refuse de croire" que le président n'ait pas été mis en garde par son entourage; "Si c'est vrai, il a l'équipe la plus incompétente dans l'histoire (...) moderne de l'Amérique, et il est l'un des présidents les plus incompétents dans l'histoire moderne de l'Amérique".
Nucléaire : un projet de résolution présentée par la France [de Sarkozy] prévoit de nouvelles sanctions contre l'Iran...
WASHINGTON - AP - 11/12/7 - Le projet de résolution des Nations unies prévoyant de nouvelles résolutions contre l'Iran pour son programme nucléaire, actuellement en négociations, visera une unité des forces armées du pays, ainsi que l'une de ses principales banques, selon des responsables américains.
Un texte soumis par la France est actuellement en préparation à l'ONU sous l'égide des membres permanents du Conseil de sécurité et de l'Allemagne, et ce malgré la réévaluation par le renseignement américain de la menace nucléaire iranienne, selon ces responsables ayant requis l'anonymat.
Un rapport d'évaluation du renseignement américain, dont les conclusions ont été rendues publiques la semaine dernière, estime que l'Iran a arrêté son programme nucléaire militaire à l'automne 2003.
Des diplomates américains, français, russes, chinois, britanniques et allemands doivent débattre du texte par téléphone mardi, selon ces responsables.
Le projet prévoit de geler les avoirs de personnes, entreprises et banques soupçonnées d'être impliquées dans le programme nucléaire de Téhéran, selon ces responsables. Parmi les nouvelles entités visées par le texte figurent la Force Qods, unité spéciale liée aux Gardiens de la révolution en Iran, et la banque Melli, sur lesquelles pèsent déjà des sanctions américaines. La Force Qods est visée pour l'exportation présumée des armes prohibées.
La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a indiqué lundi que les partisans de ces nouvelles sanctions espéraient un vote final au Conseil de sécurité d'ici à deux semaines.
La France et les Etats-Unis sont favorables à ces nouvelles sanctions. Principaux partenaires de Téhéran, la Russie et la Chine, qui disposent du droit de veto, ont remis en doute leur nécessité depuis la parution du dernier rapport du renseignement américain sur l'Iran.
*
Rue 89 - 26/1/8 - La nouvelle est passée jusque là relativement inaperçue: cinq anciens généraux de l'Otan, et pas des moindres, ont rédigé un manifeste pour une nouvelle organisation du traité de l'Atlantique nord, qui prévoit, selon le Guardian, que "l'Occident doit être en mesure de déclencher une attaque préventive pour contrecarrer la menace imminente d'une diffusion d'armes nucléaires ou de destruction massive".
Le rapport des cinq galonnés (les généraux John Shalikashvili, ancien chef de l'état major interarmes des Etats-Unis, Klaus Naumann, ancien chef de l'armée allemande, Henk van den Breemen, ancien chef d'état-major hollandais, Lord Inge, ancien chef d'état major de l'armée britannique et l'amiral Jacques Lanxade, ancien chef d'état-major français) doit être discuté par l'Otan lors du sommet de Bucarest en avril .
Le but : empêcher l'usage d'armes de destruction massive [comme pour l'Irak].
Ce quinquette de "sages" propose donc tout bonnement que les Etats-Unis, la Grande-Bretagne ou la France ("l'Occident" nucléaire, donc) puisse atomiser un pays non plus pour répondre à une attaque nucléaire, ni même pour "préempter" une telle attaque qui serait imminente, mais simplement pour empêcher un pays d'utiliser des armes nucléaires, chimiques ou bactériologiques.
Deux citations du rapport des "cinq"
"L'emploi 'en premier' des armes nucléaires doit rester, dans la panoplie de l'escalade, comme ultime instrument pour empêcher l'usage d'armes de destruction massive, en vue d'éviter de vrais dangers existentiels. Au premier abord, cela peut paraître disproportionné; mais en prenant en compte les dommages que cela pourrait éviter, cela peut être proportionné."
"Le risque d'une plus grande prolifération est imminent et, avec lui, le danger de combats nucléaires qui, même limités dans leur ampleur, peuvent devenir possible. Il faut prévenir un tel développement. Il faut donc garder à l'esprit que la technologie peut fournir des options qui vont au delà du rôle traditionnel des armes nucléaires, en empêchant un opposant doté d'armes nucléaires de les utiliser. En résumé, les armes nucléaires restent indispensables, et l'escalade reste un élément de n'importe quelle stratégie moderne".
Avec une telle doctrine, les Etats-Unis auraient été en droit de rejouer Hiroshima à Badgad en 2003, où à Pyongyang en 2006 ? Et même, pourquoi pas, à Téhéran en 2007
Une doctrine rejetée pendant la guerre froide
Selon nos cinq généraux, relève Le Monde, l'"emploi en premier'"de la bombe est légitime, puisqu'il aurait servi de fondement à la planification nucléaire de l'Otan pendant la guerre froide.
En réalité, cette doctrine avait été rejetée pendant la guerre froide, comme le rappelle l'économiste James Galbraith dans le Guardian. Kennedy avait rejeté catégoriquement l'idée de "guerre non provoquée", jugée contraire à la loi internationale.
Les principes de Nuremberg considèrent comme criminelles les guerres d'agression, et particulièrement les " destructions de villes ou villages qui ne soient pas justifiées militairement". Le concept de "frappe première" comme "instrument indispensable" pour répondre aux nouvelles menaces, doit être pris pour ce qu' il est: une idée digne du Dr Folamour.
*
Mohamed El-Baradei mécontent des pressions anglaises et américaines à la suite de la publication de son rapport
Alterinfo - 27/2/8 - Mohamed El-Baradi, le directeur général de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique a déploré de la pression exercée par certains pays occidentaux à la suite de son rapport documenté sur l'Iran selon des sources diplomatiques à Vienne.
Suite à la publication du rapport du directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique, concernant les activités nucléaires de la République Islamique d'Iran, la prise de position à l'égard de l'opposition illogique de certains pays occidentaux contre le programme nucléaire civil de l'Iran a profondément évolué sur la scène internationale.
L'opposition des Etats-Unis et de leurs alliés à l'encontre des activités nucléaires iraniennes n'est plus justifiable, tandis que le rapport de l'AIEA confirme le caractère purement pacifique de ce programme.
Cependant, les pays membres du groupe 5+1 se sont réunis de nouveau pour examiner le dossier nucléaire iranien. Le porte-parole du département d'Etat américain a déclaré aux journalistes que l'objectif de cette réunion était de se concerter sur les sanctions économiques et politiques à l'encontre de la République Islamique d'Iran.
Dans le même temps, suite à la publication du rapport de l'AIEA, Paris, Londres et Washington intensifient leurs pressions sur le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Mohammed El-Baradeï pour minimiser l'importance de son rapport qui souligne le caractère pacifique des activités nucléaires iraniennes.
Par ailleurs, l'ambassadeur des Etats-Unis à l'ONU, Zalmy Khalilzad a déclaré, lors d'un entretien avec le quotidien français «Le Figaro» que les Etats-Unis poursuivraient sa politique de sanctions à l'encontre de l'Iran. Et ce en dépit de la totale coopération de l'iran avec l'Agence internationale de l'énergie atomique et le respect de tous ses engagements dans le cadre des règlements de l'agence.
Le haut conseiller du président iranien, Samareh Hachemi a déclaré pour sa part que le rapport du directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique a pleinement confirmé le caractère pacifique des activités nucléaires iraniennes, et que les pays qui se sont opposés ces dernières années aux activités nucléaires iraniennes et ont imposé des sanctions à son encontre, doivent indemniser l'Iran.
L'ambassadeur iranien auprès de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Ali Asghar Soltanieh, a affirmé mardi que la crédibilité de l'Agence était en jeu si elle se laissait distraire par des allégations "sans fondement" sur les objectifs militaires du programme nucléaire de Téhéran.
"Le professionnalisme, la crédibilité et la réputation" de l'agence sont menacées parce que les dernières allégations sur certaines activités iraniennes ne relèvent pas directement du dossier nucléaire "et sont donc hors du champ d'activité" de l'AIEA, a expliqué l'ambassadeur.
Selon lui ces accusations sont basées sur de faux renseignements, qui ont pu être fabriquées par n'importe quel étudiant. "Cela ne fait que créer des difficultés et empoisonner l'environnement de coopération", a-t-il souligné.
M. Soltanieh a cependant noté que cela "se produisait avant chaque réunion du conseil des gouverneurs" lorsqu'il semblerait que l'agence puisse établir que l'Iran a fait des progrès sur son dossier nucléaire.Ali Ahani met en garde contre le suivisme français face à la politique de Washington.
L'Ambassadeur de la République Islamique d'Iran, en France, Ali Ahani, a mis en garde Paris contre son suivisme vis à vis de la politique hostile de Washington, concernant le programme nucléaire civil iranien; ce qui pourrait affecter les relations économiques franco-iraniennes.
Lors d'une conférence de presse, mardi, à Paris, Ali Ahani a déploré les récentes prises de position du gouvernement français envers le programme nucléaire iranien. "Cela pourrait influer sur les activités des compagnies françaises opérant en Iran.", a déclaré l'Ambassadeur. A noter que Renault et Total figurent parmi les compagnies françaises les plus actives, en Iran.
L'ambassadeur iranien en France, Ali Ahani, a mis en garde lundi contre une possible dégradation du climat économique entre son pays et la France en raison de l'attitude de Paris dans le dossier nucléaire iranien.
"Nous espérons que le gouvernement français ne privera pas les entreprises françaises du marché iranien", a déclaré le diplomate à la presse, alors que Paris plaide à l'ONU en faveur d'une nouvelle résolution de sanctions pour amener Téhéran à cesser ses activités nucléaires les plus sensibles.
M. Ahani a laissé entendre que cela concernait aussi bien des mesures d'embargo qui seraient décidées par la France envers l'Iran que d'éventuelles représailles iraniennes contre les entreprises françaises opérant dans ce pays.
"Nous espérons que l'on n'ira pas dans cette direction", a toutefois ajouté l'ambassadeur iranien.
M. Ahani a également réaffirmé la position de son gouvernement pour qui le rapport publié vendredi par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sur le nucléaire iranien "est un grand succès pour nous" et a assuré que Téhéran voulait "continuer de travailler avec l'agence" de Vienne.
M. Ahani a par ailleurs souhaité que la France "clarifie" son projet de créer une base militaire aux Emirats arabes unis, en face des côtes iraniennes, annoncé le 15 janvier par le président Nicolas Sarkozy lors d'une visite à Abou Dhabi.
"On se demande à quoi sert de créer une base militaire", a-t-il déclaré, en demandant à Paris de "clarifier" son projet pour "ne pas créer de malentendus". M. Ahani a estimé que "tant que cela ne sera pas bien clarifié, on pourra toujours l'interpréter".
Source : http://www.alterinfo.net
*
La guerre annoncée contre l'Iran :
Est-ce que la Turquie sera encore complice d'une autre guerre contre un autre pays voisin ?
Par Cem Ertür
Alterinfo - 24/2/8 - Malgré le dernier rapport positif de l'AIEA concernant le programme nucléaire de l'Iran [1], les efforts visant à lancer une guerre contre l'Iran s'accélèrent [2].
Compte tenu de l'impopularité d'une telle guerre, les grandes puissances demeurent tranquilles à son sujet, tout en utilisant des méthodes sophistiquées pour préparer psychologiquement les citoyens.
Pendant ce temps, les seules choses dont nous entendons parler concernant la Turquie dans la presse marchande de l'Europe occidentale et de l'Amérique du Nord sont les discussions entourant son adhésion dans l'Union européenne, le conflit entre le gouvernement religieux de l'AKP et les institutions laïques du pays (y compris l'armée) et les opérations transfrontalières dans le Nord de l'Irak.
N'y a-t-il aucun lien entre la Turquie et cette nouvelle menace de guerre ? Comment fonctionne le travail de préparation psychologique dans le cas de la Turquie ?
Quelles sont les pressions que les pays membres de l'OTAN exercent sur le gouvernement turc ? Comment l'opposition extraparlementaire réagit à la perspective de la prochaine étape de la «guerre mondiale contre le terrorisme ?»
LA «TRIPLE ALLIANCE»
En 2006, le chercheur Michel Chossudovsky commentait sur une alliance qui avait été précédemment décrite par le Middle East Report comme étant «probablement le plus grand changement stratégique dans les années du gouvernement Clinton de l'après Guerre Froide:
« Déjà au cours de l'administration Clinton, une alliance militaire triangulaire entre les États-Unis, Israël et la Turquie s'est mise en place. Cette « triple alliance » est … jumelée aux fortes relations bilatérales entre Tel-Aviv et Ankara. Amplement documenté, Israël et la Turquie sont partenaires dans le projet d'attaques aériennes des États-Unis contre l'Iran, qui est dans un état avancé de préparation depuis la mi-2005. » [3]
La récente visite d'état du président israélien Shimon Peres et du ministre de la défense israélien, Ehoud Barak à la Turquie était l'indication la plus manifeste de cette alliance contre l'Iran.
La visite d'état par le ministre de la défense israélienne BARAK et du président Peres
À bord de son avion en direction d'Ankara le 11 février dernier, le ministre de la défense israélien Ehoud Barak a déclaré qu'il présenterait les rapports des services de renseignement israéliens aux principaux dirigeants de la Turquie concernant les plans nucléaires de l'Iran :
« Il est important … d'essayer de convaincre [la Turquie] des faits. » [4]
À la suite de cette visite, les officiers de la défense israélienne ont fait les déclarations suivantes:
« La Turquie est intéressée à acquérir un système de défense de missiles devant la menace de la poursuite de la course de l'Iran vers l'énergie nucléaire. » [5]
« Tous les pays de la région comprennent que la menace iranienne n'est pas seulement contre Israël. Les missiles de longue portée de l'Iran peuvent atteindre [des cibles] bien au-delà d'Israël. » [6]
Toutefois, Barak avait une autre attitude à l'égard de la Syrie:
« La Turquie joue un rôle naturel dans certaines médiations et elle a trouvé une bonne façon de dialoguer avec la Syrie. Il y a du respect envers la Turquie autant en Syrie qu'au Liban. Ce respect doit être utilisé pour bloquer le flux d'armes en provenance de l'Iran destiné au Hezbollah qui transite par la Syrie. Nous respectons la Syrie, mais nous nous attendons aussi que la Syrie respecte tout autant l'identité d'Israël. Vous ne pouvez pas imposer la paix. … Il faut deux parties consentantes. » [7]
Cette déclaration doit être considérée comme faisant partie de la stratégie « diviser pour régner » visant à isoler l'Iran. Puisque le principal allié de l'OTAN ne sera pas en mesure d'attaquer l'Iran et la Syrie en même temps, ils ont besoin de rompre l'alliance stratégique entre ces deux pays et d'y aller une étape à la fois.
Les déclarations de Barak faisaient écho à ceux du Président israélien, Shimon Peres, lors de sa visite à Ankara en novembre de l'année dernière.
L'auteur Kemal Camurcu a analysé le discours de Peres au parlement turc pour un comité à participation majoritaire des parlementaires du Parti pour la justice et le développement (AKP):
« Peres a été applaudi par les parlementaires de l'AKP pour avoir dit : " Vous ne réalisez pas et vous ne comprenez pas que votre véritable ennemi est votre voisin de la porte d'à côté, l'Iran!" Le but de sa visite était de déclarer à l'ensemble de la région que "Il y a deux tendances dans la région: l'Iran en tant que parrain du terrorisme et la Turquie favorable à la paix." Il a déclaré cela et il a reçu des applaudissements! Considérant ses interviews, son discours dans le Parlement turc et les sujets d'actualité sur "le partage des renseignements," il est plausible d'affirmer que le seul but de la visite de Peres était d'expliquer à Ankara la « menace iranienne » [8].
Ces déclarations sont d'autant plus importants, compte tenu qu'elles sont faites à un moment où les États-Unis, Israël et leurs alliés européens étaient désespérés d'obtenir un soutien à la Conférence d'Annapolis face à l'ampleur de l'opposition de cette initiative dans l'ensemble du Monde Arabe. Toutefois, tout cela a été en grande partie non rapporté dans les principaux médias turcs. Le principal député du Felicity Party (Saadet Partisi) monsieur Sevket Kazan explique le véritable ordre du jour derrière cette conférence:
«Cette guerre contre l'Iran sera lancée par les États-Unis et Israël avec le soutien de la Turquie. Une fois que la puissance de ces deux [pays] se sera révélée insuffisante, le Royaume-Uni, la France et finalement les forces de l'OTAN, y compris la Turquie, seront également engagés.» [9]
« Nous remercions Israël pour son soutien à la Turquie dans l'industrie de la défense. Nous remercions M. Barak pour l'envoi d'équipement et de dispositifs que la Turquie utilise dans le sud-est et dans les opérations transfrontalières [contre le PKK]. » [10]
À la veille de cette visite, le site alternatif Fikritakip a fait la remarque suivante :
« Depuis quelque temps, il est frappant de constater que tous les soirs Show TV a présenté très longuement les armes « de haute-technologie » et les systèmes de défense fournis par Israël à la Turquie dans sa lutte contre le PKK ... Cela démontre que les milieux nationalistes, qui passaient pour être anti-israéliens, sont en réalité reconnaissants à ce pays pour son soutien contre le PKK. » [11]
Les reportages des médias turcs sur le soutien des États-Unis contre le PKK allaient dans le même sens et ils se sont avérés avoir contribué à dissiper le sentiment anti-américain à travers la population turque. En fait, avant que les États-Unis n'aient commencé à apporter leur soutien à la fin de l'année dernière, ils étaient accusés par les grands médias turcs et par les hommes politiques non seulement de fermer les yeux sur l'utilisation de la violence du PKK, mais aussi de lui fournir un soutien clandestin.
Dans un article paru dans un journal, l'ancien député Mehmet Bekaroglu pose la question suivante:
« N'est-il pas étrange que les États-Unis déclare que : "le PKK soit un ennemi commun de la Turquie, des États-Unis et de l'Irak," tout en encourageant, voire même en fournissant l'armement, la formation et les renseignements à l'appui du même PKK sous le nom de PJAK, contre un autre pays de la région, à savoir l'Iran? » [12]
En fait, ce n'est pas si étrange compte tenu de la stratégie « diviser pour régner » des États-Unis, de l'Union européenne et d'Israël dans le monde musulman basée sur l'exploitation de toutes les hostilités et les divisions existantes. Jusqu'à tout récemment, ils soutenaient en même temps les forces armées turques, le PKK et son organisation soeur PJAK ainsi que le Gouvernement Régional du Kurdistan en Irak. Selon l'Agence de Presse Firat, la raison derrière le soutien des États-Unis est:
« Un accord conclu entre les États-Unis, la Turquie et l'Administration fédérale du Kurdistan du Sud pour la construction dans le sud et dans le nord du Kurdistan [c'est-à-dire le nord de l'Irak et le sud-est de la Turquie respectivement] de deux bases militaires stratégiques US dirigées contre l'Iran. » [13]
La base en Turquie serait située dans le district de Yuksekova, à la frontière iranienne. Inutile de dire que, dans l'éventualité d'une guerre contre l'Iran, les États-Unis et leurs principaux alliés de l'OTAN utiliseront toutes les bases à leur disposition sur le territoire turc, y compris les secrètes. Il est important de garder à l'esprit que la tristement célèbre base militaire US de Incirlik (au sud de la Turquie), qui a joué un rôle crucial dans toutes les invasions anglo-US de l'après guerre froide au Moyen-Orient, contient 90 ogives nucléaires.
Rétrospectivement, le rejet de la motion parlementaire de mars 2003 visant à autoriser les troupes US à utiliser le sol turc comme une base pour l'invasion de l'Irak ne semble pas avoir eu beaucoup d'impact puisque de toute façon, l'armée US est clandestinement allée de l'avant avec ses plans.
Le système de défense antimissile
« La Turquie joue un rôle de leadership régional au Moyen-Orient. La frontière commune de la Turquie avec l'Irak, l'Iran et la Syrie offrent l'occasion de faire avancer la paix et la stabilité, de lutter contre la prolifération des armes nucléaires, et de vaincre les terroristes dans une région qui est aujourd'hui l'épicentre de la politique étrangère états-unienne. » [14] (Le sous-secrétaire US aux affaires politiques, Richard Burns, à la suite de sa visite en Turquie en septembre 2007)
Le chef de l'Agence des Missiles de Défense du Pentagone, le général Henry Obering a déclaré récemment:
« Les États-Unis espèrent mettre un troisième grande composante antimissile en Europe ainsi que ceux en cours de négociation avec la Pologne et la République tchèque pour contrer l'Iran… La troisième étape auparavant non annoncée en Europe… serait placée plus près de l'Iran qui accélère les efforts pour construire des missiles balistiques capables de transporter des armes meurtrières au-delà du Moyen-Orient… Le puissant système de radar "en territoire avancé" irait du sud-est de l'Europe, peut-être en Turquie, le Caucase ou dans la région de la mer Caspienne. » [15]
En fait, « la troisième étape auparavant non annoncée en Europe » a été annoncée en mars 2007 par l'ambassadeur des États-Unis à l'OTAN, Victoria Nuland:
« Le système de défense contre les missiles de longue portée de l'Iran et d'autres pays… va couvrir la plupart des territoires des pays membres de l'OTAN et il ne sera pas nécessaire d'avoir un second système au sein de l'OTAN. Mais la menace des missiles à courte et à moyenne portée de l'Iran est toujours présente pour des pays comme la Turquie. Afin de contrer cela, à l'exemple de la Turquie et des États-Unis, nous travaillons au niveau bilatéral ainsi que dans le cadre de l'OTAN. » [16]
Des pressions pour couper les liens économiques avec l'Iran
À l'instar des principaux partenaires commerciaux de l'Iran dans l'Union européenne, la Turquie a été soumise à de fortes et continuelles pressions des États-Unis pour couper ses liens économiques avec l'Iran:
« La récente conclusion d'un mémorandum destiné à la Turquie sur la coopération énergétique avec l'Iran est troublante. Ce n'est pas le moment pour faire des affaires comme d'habitude avec l'Iran. Nous demandons à tous nos amis et tous nos alliés, y compris la Turquie, de ne pas récompenser l'Iran en investissant dans son secteur pétrolier et gazier, alors que l'Iran continue de défier le Conseil de sécurité des Nations Unies en poursuivant ses recherches nucléaires à des fins militaires. » [14]
En janvier de cette année, M. Stuart Levey, le sous-secrétaire aux affaires terroristes et du renseignement financier, a exhorté la Turquie à faire preuve de vigilance dans ses relations financières avec l'Iran:
« Il est essentiel de partager l'information afin de discuter des risques ... et la vigilance est nécessaire afin de veiller à ce que les institutions financières de la Turquie ne soient pas malmenées par des institutions financières iraniennes et les banques d'État iraniennes. » [17]
La relation particulière de l'Union européenne avec la Turquie
L'ancien ministre des Affaires étrangères allemand, Joschka Fischer, a fait la déclaration suivante en octobre 2006:
« La Turquie doit être un pilier de la sécurité pour la communauté européenne, et les efforts visant à faire dérailler cette relation sont absolument irréfléchis. » [18]
Le chercheur Mahdi Darius Nazemroaya fait valoir que:
« La chancelière [allemande] Angela Merkel a intensifié ses appels à l'inclusion de la Turquie dans le cadre de l'Union européenne par le biais d'une "relation spéciale," mais pas dans le cadre de l'actuel bloc européen. Cela préfigurait ce que Nicolas Sarkozy souhaitait proposer plus tard aux Turcs. » [18]
Le chroniqueur Umur Talu explique ce que cette « relation spéciale » implique:
« Le Président français Sarkozy, qui "ne veut pas de la Turquie dans l'UE," mais qui s'accroche aux États-Unis et à Israël et qui "veut une attaque contre l'Iran" adoptera une "politique de la carotte et du bâton" à l'égard de la Turquie. Autrement dit, il va utiliser l'Union européenne comme appât pour notre territoire, notre espace aérien et nos bases. » [19]
Le fait que la Turquie soit devenue membre de l'OTAN en 1952, mais qu'elle se soit vu refuser l'adhésion à l'Union européenne depuis la création de l'Union européenne est tout à fait révélatrice. Les États-Unis et les principaux pays de l'Union européenne ont une politique commune envers la Turquie: Ils utilisent le PKK, l'accession à l'Union européenne, les résolutions sur le Génocide Arménien de 1915 comme atouts pour amener l'opinion publique turque dans les rangs des États-Unis et en conformité des objectifs de la politique étrangère de l'Union européenne.
La déclaration suivante de Brad Sherman, du parti Démocrate US, est plutôt étrange étant donné la complicité conjointe US-turque dans les génocides en Afghanistan et en Irak ainsi que dans la perspective d'un autre génocide en Iran:
« Car, si nous espérons arrêter de prochains génocides, nous devons admettre ces actes horribles du passé ». [20]
Après tout, les leaders mondiaux du pouvoir sont tout à fait disposés à utiliser les génocides et les massacres de masse passés comme une excuse pour mener leurs propres génocides. [21]
Les cellules turques « GLADIO » sont toujours à l'oeuvre
Danièle Ganser, l'auteur de « Les armées secrètes de l'OTAN: Opération GLADIO et le terrorisme en Europe de l'Ouest, » (I) explique le schéma en cours à travers les pays de l'OTAN:
« Au cours des 50 dernières années, les États-Unis ont organisé des attentats en Europe de l'Ouest, qui ont été faussement attribués à la gauche et à l'extrême gauche [de la Grèce et de la Turquie] pour les discréditer aux yeux de leurs électeurs. Cette stratégie demeure encore présente aujourd'hui, inspirant la peur de l'Islam et pour justifier des guerres pour le pétrole. » [22]
Depuis le début de 2007, des attentats à la bombe, des assassinats, des meurtres, des complots déjoués, des ultimatums au gouvernement lancés par les forces armées, les constantes spéculations sur l'imminence d'un coup d'État, la guerre en territoire turc ou transfrontalier avec le PKK, la mise en scène des manifestations de style démocratique "des révolutions de couleurs," (II) les opérations de police fortement médiatisées et de nouvelles lois anti-terrorisme ont dominé l'opinion publique turque.
« La détention à Istanbul [fin janvier] des membres présumés d'un ténébreux groupe ultranationaliste turc a ravivé les accusations que des éléments au sein de l'appareil de sécurité turques ont longtemps tenté de déstabiliser le pays par le biais d'une campagne d'attentats à la bombe et d'assassinats. Cela inclus supposément des opérations sous fausse bannière [III] qui ont été attribuées à des séparatistes kurdes et islamistes violents [sic]. » [23]
L'assassinat du chroniqueur et journaliste d'investigation de gauche Ugur Mumcu en 1993, a été considérée par les institutions laïques de la Turquie, les médias et les forces armées comme une occasion de galvaniser de façon général des sentiments anti-islamistes et en particulier des sentiments anti-iranien. L'assassinat a été imputé à l'Iran, qui aurait utilisé le Hezbollah (turc) comme un pion.
En réalité, le Hezbollah sunnite (turc) a très peu en commun avec son homonyme au Liban et c'est un fait établi que ce groupe a été créé et utilisé par les institutions paramilitaires de la Turquie contre le PKK au cours des années 1990. En fait, lors du 15e anniversaire de l'assassinat de Mumcu le mois dernier, son frère à la fois avocat Ceyhan Mumcu a lancé l'appel public suivant:
« Soyons prudents à partir de maintenant et ne prétendons pas que Ugur Mumcu, a été assassiné par l'Iran. Bien que j'aie souvent réitéré ce fait, malheureusement certaines personnes font encore des déclarations contraires à la presse. Selon mes recherches, les États-Unis ont pris la décision de l'assassiner en mai 1992. » [24]
Récemment, des dépêches sur le Hezbollah (turc) ont de nouveau commencé à apparaître dans les médias turcs. Il y a des raisons d'interpréter cela dans le cadre d'une opération psychologique subtile pour dresser l'opinion publique turque contre l'Iran.
Les cellules belliqueuses d'Al-Qaïda
Au cours des deux derniers mois, il y a aussi eu une augmentation des reportages sur Al-Qaïda:
« Les agences de sécurité ont reçu des renseignements spécifiques selon lesquels des cellules d'Al-Qaïda ont infiltré la Turquie et elles envisagent de mener des attentats terroristes contre des cibles israéliennes et des sites associés aux États-Unis… À la lumière de cette menace, de récentes directives de sécurité ont été relayées aux agences gouvernementales israéliennes et aux entreprises opérant dans toute la Turquie. » [25]
Ils (les reportages de la presse) ont été suivis par des opérations anti-terroristes à travers le pays. [26] La menace a été reprise par le procureur général US, Michael Mukasey, lors de sa visite à Ankara ce mois-ci:
« Nous surveillons de près Al-Qaïda. Et nous avons vu au cours des derniers temps qu'ils ont accru leurs activités en Turquie… Il semblerait qu'Al-Qaïda pourrait avoir choisi la Turquie comme base. » [27]
Retournons en novembre 2003 lorsque le chercheur Michel Chossudovsky a écrit que les attentats à la bombe au consulat britannique et au siège social de la banque HSBC à Istanbul coïncidaient avec la visite du Président George Bush à Londres, qui a eu lieu le lendemain où s'est achevé la rencontre annuelle du Groupe de Défense conjoint Turco-US à Williamsburg aux États-Unis:
« Les attentats ont créé les conditions pour un rôle plus actif de la Turquie dans le théâtre de guerre en Irak… Les attentats à la bombe à Istanbul ont également servi à faire respecter la légitimité chancelante du premier ministre Tony Blair face à la montée de l'opposition politique concernant la participation de la Grande-Bretagne dans les guerres menées par les États-Unis. » [28]
Cela ressemble à une stratégie similaire qui est à l'œuvre face à une autre menace de guerre. Comme dans le cas du Hezbollah (turc), il n'est pas vraiment question de savoir si Al-Qaida a un quelconque lien avec l'Iran. Cela permet de confondre l'islamophobie et le racisme servant à mettre le feu à la guerre.
L'iranophobie des médias turc
Intitulé « Les tanks du PKK ou la bombe atomique de l'Iran?, » l'article de Kadri Gursel donne un parfait exemple de la propagande anti-iranienne de la presse turque:
« L'Iran a fourni au PKK la protection et un appui logistique dans les années 1990, qui était une période où la Turquie avait une étroite coopération régionale avec les États-Unis; il fomente le terrorisme à l'aide d'une cellule du Hezbollah et il soutient ouvertement les mouvements islamistes par le biais de ses représentants diplomatiques. Les assassins formés par l'Iran ont tué nos intellectuels. L'Iran a tout fait cela pour déstabiliser la Turquie, qui est perçue comme un adversaire naturel.
Une fois que l'Iran réalisera son premier essai nucléaire, il deviendra une super-puissance à l'échelle de ses missiles. Ensuite, on s'attend à un comportement encore plus téméraire car il aura la capacité de soutenir sa politique étrangère agressive avec un bouclier dissuasif nucléaire. » [29]
Il ne faut pas oublier qu'il n'y a pas eu de guerre entre les deux pays depuis la signature du traité de paix d'Qasr-e-Shirin signé en 1639.
Dans une récente interview publiée dans un journal, l'ancien président turc Suleyman Demirel mentionne encore un autre argument typique contre l'Iran :
« Ils ne cessent de me demander: Qu'est-ce qui nous arrive? Allons-nous devenir comme l'Iran? Vers où sommes-nous en train d'aller? Est-ce que ces changements individuels nous feront finalement devenir un Iran? Voilà le problème. La nation est anxieuse et effrayée à la perspective d'une contre-révolution. » [30]
Dans sa lettre ouverte publiée dans le quotidien turc Milliyet, Handan Haktanir, l'épouse de l'ambassadeur de Turquie à Téhéran de 1991 à 1994, donne une sombre mise en garde aux femmes turques:
« Contre certains règlements adoptés au nom de la liberté d'une manière très innocente, mais qui ensuite ouvre la voie à un régime beaucoup plus répressive. Selon mes amies iraniennes, à commencer par l'introduction du port du hijab obligatoire dans les écoles, il a fallu trois ans pour que cet insidieux et graduel processus soit complété et alors, il était trop tard. » [31]
Le débat ad-nauseam sur le port du foulard sur la tête en public et la laïcité de l'État turc semblent avoir une motivation souterraine visant à alimenter l'hostilité contre l'Iran. En fait, sauf pour quelques exceptions, même les religieux de l'opposition extraparlementaire et les médias sont, au mieux, ignorant de la menace contre l'Iran et, au pire, ils augmentent la crainte de la sphère d'influence croissante de l'Iran en Irak ou au Moyen-Orient et des menaces contre les intérêts nationaux de la Turquie. Les préjugés sunnites contre les prédominants chiites de l'Iran jouent certainement aussi un rôle. Quant aux diverses nuances de l'opposition de la gauche extraparlementaire et les médias, sauf exceptions, ils ne font pas beaucoup plus que de prononcer de belles paroles sur l'Irak, la Palestine et Guantanamo Bay.
Alors, quel est l'impact de toutes ces manipulations des citoyens turcs? L'ensemble de la société est extrêmement polarisée sur des bases ethniques, sectaires et les identités de classe, en montrant trop d'intolérance et de méfiance entre eux, dans un état de peur et de confusion, largement désensibilisés à la poursuite des guerres au Moyen-Orient et en Afghanistan (sans parler de n'importe où ailleurs) et inconscient de la menace qui s'approche contre ses deux autres voisins, à savoir l'Iran et la Syrie. En bref, l'ancienne « stratégie de la tension » (IV) des Opérations Gladio s'est avéré très efficace.
La prochaine importante étape vers la guerre: La visite de Cheney en mars
Le quotidien turc Hurriyet a rapporté la prochaine visite de Dick Cheney sous le titre « Cheney viendra pour les Mollahs » :
« La menace "nucléaire" de l'Iran est la raison derrière la visite qu'envisage de faire en Turquie le vice-président des États-Unis Dick Cheney… Au cours de sa visite en mars, Dick Cheney donnera de "graves" messages sur l'Iran… Il dira: « L'Iran est une menace très sérieuse. Aidez-nous et supportez-nous. » [32]
Le chroniqueur Nagehan Alci du quotidien turc Aksam s'inquiète de cette visite:
« La dernière visite de Cheney remonte à 2002, dans la période précédant la guerre en Irak pour demander le soutien à la guerre au premier ministre turc, M. Ecevit. Il était dans une grande tournée au Moyen-Orient afin de mesurer l'état d'esprit au sujet de la guerre… Si cette visite se matérialise, alors Cheney discutera de l'appui fourni par les troupes turques en Afghanistan et de la situation en Irak.
Mais le principal sujet sera l'Iran. Cheney pourrait donner le signal que l'option d'une intervention militaire en Iran est sur la table, mais il ne parlera pas ouvertement de ces plans. En revanche, il mentionnera les sanctions qu'ils veulent faire passer au Conseil de sécurité des Nations Unies. Il mettra l'accent sur la nécessité d'isoler l'Iran et que la puissance nucléaire de l'Iran menace aussi la Turquie. (Il a donné un avertissement semblable [contre l'Irak] en 2002). » [33]
Pendant la période d'avant la guerre en Irak, il y avait en Turquie une écrasante unité contre la guerre, que l'on estime englober 90 à 95% de citoyens turcs. Une guerre contre l'Iran sera probablement tout aussi impopulaire, mais cette fois, il semble que les citoyens turcs semblent être trop distraits et trop divisés pour prendre la menace au sérieux jusqu'à la dernière minute, alors que le parlement se livre à une conspiration du silence. D'où la raison d'être du présent article qui se veut une tentative pour corriger le manque d'information et de souligner particulièrement les opérations psychologiques dirigées en Turquie pour ouvrir la voie à un conflit avec l'Iran, ceci afin que les turcs et que le public mondial perçoivent le danger et qu'ils agissent à temps pour l'éviter. Nous vous encourageons à faire circuler cet article à tous les intéressés et à toutes les parties concernées.
GLOSSAIRE
(I) Opération Gladio: Initialement mis en place comme un réseau de cellules clandestines pour être activées derrière les lignes dans le cas d'une invasion soviétique dans l'Europe occidentale, Gladio évolua rapidement en un outil de répression politique et de manipulation, dirigée par l'OTAN et par Washington. Utilisant les milices de droite, les provocateurs du gouvernement et des unités militaires secrètes, non seulement Gladio a répandu largement le terrorisme, les assassinats et la subversion électorale dans les États démocratiques comme l'Italie, la France et l'Allemagne de l'Ouest, mais Gladio a aussi renforcé les tyrannies fascistes en Espagne et au Portugal, a encouragé le coup d'État militaire en Grèce et a facilitée la répression des Kurdes en Turquie.
(II) Les révolutions de couleurs: La révolution safran en Birmanie, comme la révolution orange en Ukraine ou la révolution des roses en Géorgie et les différentes couleurs des révolutions instiguées ces dernières années contre les États stratégiques entourant la Russie, est un exercice bien orchestrée pour des changements de régime dirigés par Washington.
(III) Des opérations sous fausse bannière (False Flag - littéralement Faux Drapeau): Des opérations secrètes menées par les gouvernements, des compagnies ou d'autres organisations, qui sont conçues pour apparaître comme si elles avaient été réalisées par d'autres entités. Le terme est dérivé du concept militaire consistant à faire voler un avion sous une fausse couleur, c'est-à-dire en battant pavillon d'un pays autre que le sien. Les opérations sous fausse bannière ne sont pas limitées à la guerre et aux opérations anti-insurrectionnelles, elles ont été utilisées en temps de paix, par exemple au cours de la stratégie de tension en Italie. [NDT : La plus connue des opérations sous fausse bannière est certainement le 11 septembre 2001.]
(IV) La stratégie de tension: Une façon de contrôler et de manipuler l'opinion publique en utilisant la peur, la propagande, la désinformation, la guerre psychologique, des agents provocateurs, ainsi que des actes terroristes sous fausse bannière. Selon l'historien Danièle Ganser, « c'est une tactique qui consiste à commettre des attentats à la bombe et de les attribuer à des tiers. Par le terme « tension » on se réfère à la tension émotionnelle, à ce qui crée un sentiment de peur. Par le terme « stratégie » on se réfère à ce qui alimente la peur des gens envers un groupe particulier. »
Traduit par Dany Quirion pour Alter Info
Source : http://www.campaigniran.org/casmii/index.php?q=node/4153
REFERENCES
1] IAEA's report on Iran
IAEA, 22 February 2008
http://www.campaigniran.org/casmii/index.php?q=node/4134
[2] The US-NATO Pre-emptive Nuclear Doctrine: Trigger a Middle East Nuclear Holocaust to Defend "The Western Way of Life"
by Michel Chossudovsky, Global Research, 11 February 2008
http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=8048
[3] "Triple Alliance": The US, Turkey, Israel and the War on Lebanon
by Michel Chossudovsky, Global Research, 6 August 2006
http://www.globalresearch.ca/index.php?context=viewArticle&code=CHO20060806&articleId=2906
[4] Israel's Barak in Turkey to discuss defense cooperation
AFP, 12 February 2008
http://afp.google.com/article/ALeqM5jRHa0Cve1T-cBQuQXyCfxsP6dxjg
[5] "Barak hoping for Turkish satellite sale" by Jacob Katz, Jerusalem Post, 11 February 2008
http://www.jpost.com/servlet/Satellite?pagename=JPost%2FJPArticle%2FShowFull&cid=1202742131202
[6] Israel's Barak To Visit Turkey For Talks On Iran Dow Jones Newswires, 11 February 2008
http://www.nasdaq.com/aspxcontent/NewsStory.aspx?cpath=20080211%5cACQDJON200802111018DOWJONESDJONLINE000337.htm&
[7] Barak says he's lobbying for Turkey's EU bid
by Emine Kart, Today's Zaman, 14 February 2008
http://www.todayszaman.com/tz-web/detaylar.do?load=detay&link=134011
[8] AKP iktidarinin bolgesel etkin rolu nedense hep Washington-Tel Aviv'e ayarli gerceklesiyor!
Kenan Camurcu, Fikritakip, 15 November 2007
http://www.fikritakip.com/news.asp?pg=3&yazi=193
[9] Turkish Party Issues Warning on a War on Iran
Milli Gazete, 28 November 2007
http://www.campaigniran.org/casmii/index.php?q=node/3440
[10] Cooperation between Turkey, Israel Contributes to Mideast Peace: Turkish Defense Minister
Xinhua News, 13 February 2008
http://english.cri.cn/2947/2008/02/13/[email protected]
[11] Ali Kirca uygun ortam hazirlama telasindayken!
Fikritakip, 5 February 2008
http://www.fikritakip.com/news.asp?pg=1&yazi=2289
[12] 'Ortak dusman' emperyalizmdir!
Mehmet Bekaroglu, Radikal Iki, 8 February 2008
http://www.radikal.com.tr/ek_haber.php?ek=r2&haberno=7852
[13] Blood price for the US support to Turkey's PKK operation: A military base against Iran
by Mehmet Yaman, Firat News Agency, 14 January 2008
http://www.campaigniran.org/casmii/index.php?q=node/3814
[14] The Future of the U.S.-Turkey Relationship
by R. Nicholas Burns, Remarks at the Atlantic Council of the United States (ACUS), 13 September 2007
http://www.state.gov/p/us/rm/2007/92066.htm
[15] U.S. says will seek 3rd missile-defense site in Europe
by Jim Wolf, Reuters, 12 February 2008
http://www.reuters.com/article/politicsNews/idUSN1225015020080212?feedType=RSS&feedName=politicsNews&rpc=22&sp=true
[16] ‘Turkey is under the threat of Iran's short and medium range missiles' claims US Ambassador to NATO
by Utku Cakirozer, Milliyet, 5 March 2007
http://www.campaigniran.org/casmii/index.php?q=node/1550
[17] Turkey Warned Over Iranian Banks
Associated Press, 28 January 2008
http://biz.yahoo.com/ap/080128/turkey_us_terror_finance.html?.v=1
[18] The Mediterranean Union: Dividing the Middle East and North Africa
by Mahdi Darius Nazemroaya, Global Research, 10 February 2008
http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=6879
[19] Who allies with whom against Iran?
by Umur Talu, Sabah, 20 September 2007
http://www.campaigniran.org/casmii/index.php?q=node/2947/print
[20] House Panel Votes to Condemn Armenian Killings as Genocide
by Steven Lee Myers and Carl Hulse, New York Times, 10 October 2007
http://www.nytimes.com/2007/10/10/washington/10cnd-armenia.html?pagewanted=1&_r=2&hp
[21] The Hidden Holocaust: Our Civilizational Crisis
by Nafeez Ahmed, The Cutting Edge
Part 1: The Holocaust in History, 25 November 2007
http://nafeez.blogspot.com/2007_11_01_archive.html
Part 2: Exporting Democracy, 3 December 2007
http://nafeez.blogspot.com/2007/12/hidden-holocaust-our-civilizational.html
[22] NATO's Hidden Terrorism
Daniele Ganser interviewed by Silvia Cattori, Voltaire Network, 22 January 2007
http://www.voltairenet.org/article144748.html
[23] Mass Arrests Expose Operations of Turkey's “Deep State”
by Gareth Jenkins, Terrorism Focus, Vol. 5, Issue 4, 29 January 2008
http://www.jamestown.org/terrorism/news/article.php?articleid=2373933
[24] Ugur Mumcu was assassinated by the US, claims his brother
Tevhid Haber, 26 January 2008
http://vineyardsaker.blogspot.com/2008/01/brother-of-murdered-turkish-journalist.html
[25] Warning: Al-Qaeda planning attacks on Israeli targets in Turkey
Ynetnews, 31 December 2007
http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-3488536,00.html
[26] Five die in raids on al Qaeda cells in Turkey
Reuters, 24 January 2007
http://www.reuters.com/article/latestCrisis/idUSL24120943
[27] Mukasey warns Turkey on recent expansion of Al Qaeda presence
Zeynep Gurcanli, Hurriyet Online, 15 February 2008
http://www.hurriyet.com.tr/english/8241646.asp?gid=74&sz=44679
[28] Turkish Top Military Brass meets Wolfowitz one day before Istanbul Attacks
by Michel Chossudovsky, Global Research, 21 November 2003
http://globalresearch.ca/articles/CRG311A.html
[29] PKK'nin tanki mi? Iran'in atom bombasi mi?
by Kadri Gursel, Milliyet, 7 October 2007
http://www.milliyet.com.tr/2007/10/07/dunya/dunz1.html
[30] Karsi devrim endisesi
by Fatih Cekirge, Hurriyet, 14 February 2008
http://arama.hurriyet.com.tr/arsivnews.aspx?id=8228121
[31] “Iran'da ortu okula sinsice girdi; 3 yilda herkes ortundu”
by Can Dundar, Milliyet, 7 February 2008
http://www.milliyet.com.tr/2008/02/07/yazar/dundar.html
[32] Cheney molla icin geliyor
by Kasim Cindemir, Hurriyet, 17 February 2008
http://www.hurriyet.com.tr/dunya/8248131.asp
[33] Cheney Turkiye'ye neden gelir?
by Nagehan Alci, Aksam, 20 February 2008
http://www.aksam.com.tr/yazar.asp?a=109310,10,194
[email protected]
Source : http://www.alterinfo.net
*
Les conséquences catastropiques d'éventuels bombardements sur les installations nucléaires de l'Iran
Par Floyd Rudmin
pour Global Research,
le 29 avril 2008
Dernièrement, le gouvernement des États-Unis a augmenté d'un cran le ton belligérant qu'il emploie contre l'Iran.
Une série de reportages dans une variété de journaux anglophones laissent entendre que la guerre est en route : le Mail & Guardian le 1er avril, le Rutland Herald le 4 avril, le Telegraph le 7 avril, l'International Herald Tribune le 11 avril, le Washington Post le 12 avril, le Washington Times le 16 avril, The Progressive le 24 avril, le Santa Monica Mirror le 24 avril, l'Asia Times le 25 avril, l'International Herald Tribune le 25 avril, le Toronto Star le 25 avril, le Christian Science Monitor le 25 avril, le Washington Post le 26 avril, le Washington Times le 26 avril, le First Post le 26 avril, le Los Angeles Times le 26 avril, le Washington Times le 26 avril et le Telegraph le 26 avril.
Deux flottes offensives de porte-avions sont maintenant près de l'Iran et une autre serait en route.
À la fin mars, l'Arabie Saoudite s'est exercée à faire face aux retombées nucléaires qui surviendraient à la suite d'une attaque US contre l'Iran.
Au début avril, Israël s'exerçait à affronter des tirs de représailles de missiles suite à une attaque US contre l'Iran.
Tout le monde dans la région se prépare à un bombardement de la centrale nucléaire et les installations d'enrichissement d'uranium de l'Iran. Tout comme eux, l'Iran est prêt pour la guerre.
Les États-Unis aurait retenu quelque 10 000 cibles en Iran. Les principales sont l'ensemble des installations nucléaires, y compris la centrale nucléaire de Bushehr sur la côte du Golfe Persique, près du Koweït, et les installations d'enrichissement de Natanz près d'Ispahan. Bushehr est une ville industrielle comptant près de 1 million d'habitants. Pas moins de 70 000 ingénieurs étrangers travaillent dans cette région qui comprend un grand gisement d'hydrocarbures. Natanz est le principal site d'enrichissement d'uranium de l'Iran, au nord d'Ispahan, qui comptent aussi des installations de recherches nucléaires. Ispahan est une ville du patrimoine mondial avec une population de 2 millions d'habitants.
Le réacteur nucléaire iranien de Bushehr dispose de 82 tonnes d'uranium enrichi (U235) qui sont maintenant chargé dans le réacteur, selon des reportages de la presse israélienne et chinoise. Il est prévu que la centrale deviendra opérationnelle cet été, ce qui lui permettra de produire de l'électricité. Les installations d'enrichissement de Natanz opèrent à pleine capacité et elles enrichissent de l'uranium afin que cet uranium puisse être utilisé dans des réacteurs selon les rapports de l'Agence Internationale de l'Énergie Atomique.
Selon le Centre de contrôle des maladie [des USA], l'uranium 235 utilisé dans les réacteurs nucléaires a une demi-vie de 700 millions d'années. Lorsqu'il est utilisé à titre de combustible pour des réacteurs, il se transforme en uranium 238 qui lui, a une demi-vie de 4,5 milliards d'années. Ces isotopes radioactifs sont dangereux pour la santé parce qu'ils émettent des particules alpha et aussi parce qu'ils sont chimiquement toxiques. Lorsque inhalé, il crée des dommages aux tissus pulmonaires. Lorsque ingéré, il crée des dommages aux reins et causer le cancer des os et des tissus du foie. Selon une récente étude de recherche médicale, l'exposition à l'uranium engendre des déformations aux nouveaux-nés ou engendre des mort-nés.
Jamais dans toute l'histoire ne s'est produit le bombardement délibéré de centrales nucléaires et d'installations d'enrichissement nucléaire. De telles installations, partout dans le monde, sont exploitées sous de sévères règles de sécurité parce que le rejet de matières radioactives est mortel au moment même où l'événement se produit et longtemps après y avoir été exposé. Si le États-Unis ou Israël devait bombarder délibérément une centrale nucléaire pleine de combustible nucléaire ou encore des installations d'enrichissement de combustible nucléaire, cette règle serait violée; des éléments radioactifs seraient alors rejetés dans l'environnement. Il y aurait d'horribles décès dans la population environnante. L'Union of Concerned Scientists [L'Union des scientifiques préoccupés aux USA] estime que 3 millions de décès surviendraient dans les 3 semaines suivant les bombardements des installations nucléaires d'enrichissement près d'Ispahan et la contamination recouvrirait l'Afghanistan, le Pakistan, jusqu'en Inde.
Les réacteurs de même que les installations d'enrichissement sont construits en béton extra fort, souvent avec de multiples couches de rétention en dômes et ils sont souvent construits sous terre. Le bombardement de telles installations exigent de puissants explosifs, tels que des ogives pénétrantes sous terre voire même des ogives nucléaires. De telles explosions souffleraient la contamination très haut dans l'atmosphère. Mais où irait cette contamination? C'est une question difficile à répondre et difficile à prévoir.
Au cours de la guerre du Golfe de janvier 1991, de nombreux puits de pétrole au Koweït ont été incendiés. Selon le Département d'État américain, «des pluies noires ont été signalées en Turquie et de la neige noire est tombée au pied des montagnes de l'Himalaya.» Le nuage radioactif causé par le bombardement des installations nucléaires de l'Iran prendrait possiblement ces mêmes directions si les conditions météorologiques étaient les mêmes. Mais le nuage radioactif pourrait aller vers le nord c'est-à-dire, en Europe. Au cours de l'invasion de l'Irak par les États-Unis qui étaient accompagnés par le Royaume-Uni, l'Australie et d'autres pays en mars 2003, des munitions et des bombes à l'uranium appauvri (U238) ont été utilisées. Il a fallu 9 jours pour que des particules d'uranium provenant de ces armes en Irak atteignent l'Angleterre où des échantillons de filtres à air ont démontré une hausse de 300 % de particules d'uranium attribuable à la guerre. Les conditions météorologiques qui ont permis que ces particules soient transportées jusqu'en Angleterre ont passé sur le centre de la Turquie, l'Ukraine, l'Autriche, la Pologne, l'Allemagne, la Suède et le Danemark, pour finalement arriver en Angleterre d'où elles ont poursuivi leur route sur la Norvège, la Finlande et jusqu'en Arctique. Ce fait a été signalé par The Times [un journal en Angleterre], qui dans un article résumait une étude européenne de biologie et de bioélectromagnétique.
Les retombées nucléaires des bombardements sur l'Iran auraient une demi-vie de 700 millions d'années. C'est une durée difficile à comprendre. Jésus-Christ prêchait il y a environ 2 000 ans. Dans l'évolution de l'homme, nos ancêtres, les premiers hommes singes auraient marché debout il y a à peine 5 millions d'années. L'administration Bush et ses conseillers israéliens sont maintenant en train de planifier la contamination de la planète pour 700 millions d'années. Selon la rhétorique des candidats à la présidence John McCain et Hillary Clinton, eux aussi, pensent que c'est une bonne idée. Pour leur part, les médias US semblent applaudir.
Soit les états-uniens ne comprennent pas ce qu'ils s'apprêtent à faire ou soit ils se pensent eux-mêmes à l'abri des conséquences. La planète n'est pas si grande. Ce qui se passe quelque part sur le globe fini par se répercuter partout sur le globe. La fumée des puits de pétrole incendiés pendant la guerre du Golfe s'est propagée tout autour de la planète et elle a été détectée en Amérique du Sud. Les retombées radioactives du bombardement d'un réacteur nucléaire se propageront en de lieux aussi éloignés, surtout si l'on considère que le voyage s'effectuera sur des millions d'années.
Les pays du Golfe Persique soit principalement l'Arabie Saoudite, le Koweït, l'Iraq et l'Iran possèdent plus de la moitié des réserves de pétrole connues. En 1981, une étude de «Fetter and Tsipis» parue dans le magazine «Scientific American» portant sur «La propagation catastrophique de la radioactivité» estimait que le bombardement d'un réacteur nucléaire rendrait inhabitable une superficie équivalente à 8 600 milles carrés [NDT : 1 mille = 1,609 km] autour du réacteur, tout dépendant de la façon dont le vent soufflerait. Bombarder le réacteur de Bushehr signifierait que la moitié des réserves de pétrole deviendraient instantanément inaccessibles. Bombarder l'Iran signifierait que les états-uniens ne prendraient plus leurs voitures pour se rendre où que ce soit, plus jamais et ce, pour une très longue période. Le mode de vie à l'américaine serait terminé. Un effondrement économique inimaginable pour les états-uniens suivrait. La culture vivrière mécanisée et le transport de la nourriture seraient choses du passé. Les émeutes de la faim deviendraient chose certaine si jamais la jauge à carburant indiquait que le réservoir est vide, même aux États-Unis, une terre d'abondance.
Les nations du monde ne peuvent pas compter sur les États-Unis et sur leurs conseillers israéliens pour que ces derniers pensent et agissent de façon rationnelle au sujet des bombardements des réacteurs. Il est insensé de dire que «toutes les options sont sur la table» et c'est même un crime contre l'humanité. Les États-Unis et Israël sont en train de préparer le public à accepter cette folie en annonçant qu'ils ont bombardé avec succès un réacteur nucléaire syrien, sans effets nocifs. Israël a aussi récemment publié sa vidéo du bombardement du réacteur nucléaire d'Osiraq survenu en 1981 en Iraq. Voyez comme c'est facile. Il n'y a aucune conséquence fâcheuse. Mais les deux sites étaient en construction et les réacteurs n'étaient pas remplis à ras bord de tonnes d'uranium enrichi.
Les peuples et les gouvernements du Golfe Persique, du Moyen-Orient, de l'Europe et aussi de ces pays vers où soufflera le vent c'est-à-dire l'Inde et la Chine doivent maintenant prendre des mesures pour que cesse cette folie. Une fois que la radiation sera libérée, les résolutions de l'ONU ne ramèneront pas ces radiations dans un milieu confiné.
Les états-uniens ayant de la famille et des amis qui servent dans les forces armées dans la région du Golfe Persique, que ce soit en Iraq et en Afghanistan devraient se demander jusqu'à quel point l'administration Bush considère que ses troupes peuvent être sacrifiées.
La planète implore, «Ne bombardez pas les réacteurs nucléaires.»
Traduction de Dany Quirion pour Alter Info
Source : http://www.globalresearch.ca/
Notes du traducteur :
1- Sur l'image : Il s'agit d'un modèle analysant les retombées presque immédiates de l'utilisation de bombes nucléaires qui pénètrent sous terre contre les installations nucléaires d'Ispahan en Iran. Elles se répandent à des milliers de milles (ou kilomètres) à travers l'Afghanistan, le Pakistan et l'Inde. Elles tueraient 3 millions de personnes dans les 2 semaines après l'explosion et 35 millions de personnes seraient directement exposées à des radiations qui provoquent le cancer.
Image et texte tiré du site « Union of concerned scientists. »
2- L'honorable traducteur de cet article (c'est-à-dire moi-même) sera en congé pour au moins une semaine… À bientôt.
Mercredi 30 Avril 2008
[email protected]
*
par Paul Craig Roberts
Mondialisation.ca, Le 1er mai 2008
C'est 1939 qui recommence. Le monde attend, impuissant, le prochain acte d'agression de la part des Etats voyous. Sauf que cette fois-ci, les Etats voyous ne sont pas le Troisième Reich et l'Italie Fasciste. Ce sont les Etats-Unis et Israël.
Les futures victimes ne sont pas la Pologne et la France, mais l'Iran, la Syrie, les restes de la Cisjordanie et le Sud-Liban.
Les médias américains sont fous de joie. La couverture de la guerre attire les téléspectateurs et fait vendre de la publicité.
Les néoconservateurs sont en extase. L'hégémonie "über alles" est de retour.
L'US Air Force est impatiente "de montrer ce qu'elle est capable de faire".
Les contractants de la défense font des profits infinis.
Sous couvert de désordre et de propagande, Israël peut accaparer les restes de la Cisjordanie et faire une autre tentative pour mettre la main sur les ressources aquifères du Sud-Liban.
Contrairement aux Etats-Unis et à Israël, l'Iran n'occupe aucun territoire étranger, ni ne menace d'envahir un autre pays. Cela n'empêche pas les bouches étasuniennes et israéliennes de débiter à une vitesse croissante leur propagande contre l'Iran. Un mensonge après l'autre roule sur la langue des dirigeants des "deux grandes démocraties".
Le 27 avril, l'Amiral Mike Mullen, président de l'état-major interarmes, a accusé l'Iran d'avoir une "influence maléfique et de plus en plus létale" en Irak. L'Amiral Mullen a-t-il oublié que ce sont les Etats-Unis, et non pas l'Iran, qui sont responsables d'au moins un million de morts irakiens et de quatre millions de déplacés, les "dommages collatéraux" d'une "guerre facile" qui est maintenant dans sa sixième année ?
Le 26 avril, le Washington Post a rapporté que "le Pentagone prépare des actions militaires potentielles" contre l'Iran. Le conseiller à la sécurité nationale du Régime de Bush dit que l'Iran est une menace en Irak, une accusation reprise sans fin par le secrétaire à la défense Robert Gates, la secrétaire d'Etat Rice, le vice-président Cheney et le président Bush. Les Etats-Unis, qui ont 150.000 soldats en Irak ne constituent pas une menace. Les troupes américaines protègent l'Irak de l'Iran, d'al-Qaïda et des Taliban. Il suffit de demander à FOX News !
Apportant sa contribution pour pousser à la guerre contre l'Iran, l'émission d'information de la TV américaine "60 Minutes", a donné du temps d'antenne au commandant de l'Armée de l'Air d'Israël, le Général Eliezer Shkedi, qui a déclaré dans une interview spéciale que le président iranien Ahmadinejad était le nouvel Hitler et que nous ne devons pas refaire la même erreur de ne pas croire un Hitler. Il y a de meilleurs candidats pour ce rôle qu'Ahmadinejad !
Le Général Shkedi lui-même nous rappelle Hitler accusant la Pologne d'avoir commencé la deuxième guerre mondiale. Ahmadinejad n'a attaqué aucun pays, alors qu'Israël a envahi régulièrement ses voisins et poursuit ses occupations depuis 40 ans des territoires palestinien et syrien.
Ainsi que Noam Chomsky l'a écrit, le gouvernement des Etats-Unis pense qu'il est le propriétaire du monde (Chomsky aurait pu ajouter qu'Israël pense être propriétaire du Proche-Orient et de l'Amérique). Les Américains peuvent se vautrer dans l'indignation à propos de l'occupation du Tibet par la Chine et se satisfaire pleinement de leur occupation de l'Afghanistan et de l'Irak. Israël peut disserter avec éloquence sur le "terrorisme palestinien", tandis que son armée et ses colons sionistes terrorisent les Palestiniens.
Les Américains ne voient aucune hypocrisie lorsque "leur" gouvernement accuse la Russie de s'opposer à l'incorporation de ses anciens satellites et éléments territoriaux dans une alliance militaire étasunienne.
Les Américains voient un destin manifeste, pas une agression de leur part, lorsque "leur" gouvernement largue des bombes sur la Serbie, l'Irak, l'Afghanistan, le Soudan et le Pakistan. Les Américains ne pensent pas qu'il s'agisse d'une agression lorsqu'ils mettent au point des plans de guerre pour attaquer l'Iran, la Chine ou la Corée du Nord, ou qui que ce soit d'autre, ou lorsqu'ils maintiennent des centaines de bases militaires partout sur la planète. Ces mêmes Américains qui deviennent hystériques à propos de "l'influence iranienne en Irak" et des "projets d'al-Qaïda d'amener la guerre en Amérique".
Ainsi que Chomsky le dit : le monde nous appartient. Rien d'autre ne compte, sauf Israël.
Israël compte tellement que tous les candidats présidentiels ont déclaré leur volonté de répandre tout le sang américain et l'argent nécessaires "pour protéger Israël". Il n'y a aucune limite à la promesse "de défendre Israël", peu importe ce qu'Israël fait, peu importe si Israël initie (encore et toujours) la guerre avec ses voisins, peu importe si Israël continue de chasser les Palestiniens de leurs maisons et de leurs villages afin de "créer un espace de vie" pour les Israéliens.
Avec cette sorte de promesse, pourquoi Israël devrait-il accepter moins que "le Grand Israël" ?
Exactement comme il a lancé son invasion illégale de l'Irak sur le dos de mensonges à propos d'armes de destruction massive et de champignons atomiques, le gouvernement étasunien prétend que s'il n'attaque pas l'Iran, l'Iran construira une arme nucléaire. Le Régime de Bush a appris à ne jamais se défaire d'un mensonge tant qu'il fonctionne.
Ce mensonge fonctionne pour le Congrès, les médias et une grande partie du public américains, mais il ne tient pas debout à l'étranger. Le 27 avril, le quotidien britannique, The Independent, répondait à la récente affirmation du gouvernement américain que l'installation attaquée en septembre dernier par Israël, dans un acte d'agression non déguisé, était un réacteur nucléaire construit par la Corée du Nord :
"Il n'y a aucun moyen indépendant de vérifier tout ceci, surtout depuis que cette installation a été détruite. Nous devons compter sur l'intégrité des services de renseignement israéliens et étasuniens. C'est là où nous rencontrons un problème. L'ancien secrétaire d'Etat Colin Powell avait présenté une preuve similaire au Conseil de Sécurité des Nations Unies en février 2003, montrant ce que l'on nous disait être une preuve sérieuse du stockage d'armes de destruction massive par l'Irak. Comme nous le savons tous, ces renseignements se sont avérés être bidons".
Une guerre inutile, un pays détruit, tout ça pour des renseignements bidons !
Pourquoi devons-nous répéter notre crime en Iran ? Pourquoi persistons-nous dans notre crime en Irak ? Le 27 avril, McClatchy Newspapers rapportait que 50 dirigeants politiques irakiens, représentant de nombreux groupes politiques, dont des Sunnites, se sont rendus à Sadr City pour protester contre le siège par l'armée américaine. Pourquoi Sadr est-elle entièrement assiégée ?
[Muqtada al-Sadr] a appelé à l'arrêt du bain de sang entre Irakiens, à "notre libération et celle de notre terre des occupants", à "un vrai gouvernement et à une vraie souveraineté". Cependant, pour le Régime de Bush, la rhétorique sur "la liberté et la démocratie" n'est rien d'autre qu'un masque derrière lequel imposer un gouvernement fantoche au service des Etats-Unis. Les véritables leaders irakiens, comme al-Sadr, sont des "terroristes" qui doivent être éliminés.
Pourquoi le peuple américain et "ses" représentants au Congrès continuent-ils de tolérer un Régime Bush criminel qui se sert de mensonges et de la propagande pour masquer ses actes d'agression flagrante, des crimes de guerre selon les normes de Nuremberg ?
Pourquoi le reste du monde continue-t-il de recevoir des représentants d'un gouvernement coupable de crimes de guerre ?
Que se passerait-il si le reste du monde disait aux Américains de fermer leurs bases, leurs ambassades, leurs opérations de la CIA et de rentrer chez eux ?
Les Américains auto-satisfaits considéreraient de telles exigences comme de l'effronterie ! Le monde nous appartient.
Article original : "The Iraq War Morphs Into the Iran War" , Counterpunch, 1er mai 2008.
Traduction : JFG pour Questions Critiques.
© Copyright Paul Craig Roberts, Counterpunch, 2008
© Copyright 2005-2007 Mondialisation.ca
Site web par Polygraphx Multimedia © Copyright 2005-2007
*
Par Fredrik Dahl
TEHERAN (Reuters) - 14/6/8 - Javier Solana, représentant de la diplomatie européenne, soumettra samedi à l'Iran une nouvelle offre des grandes puissances pour l'inciter à suspendre ses activités nucléaires sensibles, mais rien n'indique qu'elle aura plus de succès que la précédente.
Le diplomate espagnol, mandaté par les cinq membres permanents du Conseil de sécurité et l'Allemagne pour remettre aux dirigeants iraniens cette version révisée d'un ensemble de mesures incitatives rejetées par Téhéran il y a deux ans, espère que cette nouvelle initiative contribuera à mettre fin au bras de fer.
Solana dit n'attendre "aucun miracle" de sa visite et ajoute qu'il va se rendre à Téhéran "afin de présenter une offre généreuse et globale".
"Je suis persuadé qu'il est possible de faire évoluer la situation", a-t-il dit vendredi dans un communiqué. "Notre proposition est bonne pour l'avenir de l'Iran et celui des Iraniens".
Rien ne donne à penser dans le comportement de la République islamique, soupçonnée par "les Occidentaux" [sic] de vouloir se doter de l'arme atomique, qu'elle pliera aux pressions de la communauté internationale, et Solana a dû admettre à la veille de son nouveau déplacement à Téhéran : "Je n'attends pas de miracle."
Maniant aussi bien la carotte, avec les nouvelles incitations économiques proposées à l'Iran, que le bâton, les Etats-Unis et l'Union européenne ont menacé le régime religieux de Téhéran de nouvelles sanctions s'il ne cessait pas ses activités, suspectes à leurs yeux, d'enrichissement d'uranium.
EXIGENCES DÉGRADANTES POUR TEHERAN
L'Iran, qui refuse de se plier à cette injonction, assure que ses installations nucléaires n'ont pour seul objectif que de satisfaire ses besoins en électricité afin de lui permettre d'accroître ses capacité d'exportation de pétrole, dont il est le quatrième producteur mondial, et de gaz.
"L'issue de ces négociations ne sera certainement jamais une reddition de l'Iran aux exigences occidentales dégradantes", a affirmé à l'agence de presse officielle Irna un religieux haut placé de la République islamique, l'ayatollah Ahmad Khatami.
Téhéran, qui espère mettre en route cette année sa première centrale, à Bouchehr, invoque les traités internationaux existants pour mettre en avant son droit de maîtriser le cycle complet de la production de combustible nucléaire à des fins civiles - de l'extraction de l'uranium à son enrichissement.
Le refus persistant de l'Iran de cesser d'enrichir l'uranium lui a valu depuis 2006 trois trains de sanctions de la part du Conseil de sécurité de l'Onu, qui, selon un diplomate, auraient commencé à faire sentir leurs premiers effets sur l'économie iranienne, mais pas au point de faire plier le régime.
Téhéran affirme ne pas ressentir cette stratégie punitive, faisant valoir que ses revenus pétroliers se sont montés l'an dernier à 70 milliards de dollars, mais les analystes soulignent que la crise avec la communauté internationale décourage les investissements étrangers dans un pays qui souffre en outre d'une inflation annuelle de 25%.
"INCROYABLEMENT DANGEREUX" POUR BUSH
Solana rencontrera samedi le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, et le responsable du dossier nucléaire, Saeed Jalili, auxquels il exposera la teneur des mesures incitatives proposées par les Etats-Unis, la Chine, la Russie, la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne.
Selon un communiqué de l'Union européenne, ces propositions visent "à résoudre les problèmes que soulève le programme nucléaire de l'Iran et d'engager des relations normalisées avec l'Iran dans tous les domaines".
Il s'agit d'une version améliorée de l'offre de 2006 rejetée par Téhéran qui proposait, en échange de l'arrêt des activités sensibles de l'Iran, un accroissement des échanges dans les domaines de l'énergie - y compris le nucléaire civil -, de l'aéronautique, de la haute technologie et de l'agriculture.
Solana sera accompagné de représentants des puissances qui l'ont mandaté, à l'exception des Etats-Unis, qui n'ont plus de relations diplomatiques avec Téhéran depuis la Révolution islamique de 1979.
Le président George Bush, qui estime qu'un Iran doté de l'arme atomique serait "incroyablement dangereux pour la sécurité mondiale", a réitéré cette semaine sa préférence pour une solution diplomatique de la crise mais a rappelé que Washington se réservait "toutes les options".
Les inquiétudes des marchés concernant une éventuelle interruption des fournitures de brut iranien contribuent à l'envolée actuelle des cours du pétrole, qui ont frôlé il y a une semaine les 140 dollars le baril, "plombant" les économies des principaux pays consommateurs.
Version française Marc Delteil, Eric Faye
*
Par EuroNews
14/7/8 - Mahmoud Ahmadinejad, le président iranien, et Alexei Miller, le pdg du géant gazier russe, ont signé hier un accord de coopération pour le développement des champs gaziers et pétroliers iraniens, quelques jours après que le groupe français Total eut jugé trop risqué politiquement de continuer à investir en Iran.
Cet accord prévoit une possible participation de Gazprom dans l'énorme gisement gazier de South Pars, un site qui quand sa mise en service sera complète en 2014, devrait produire 750 millions de mètres cube de gaz par jour.
Le Français Total s'est écarté de lui-même de ce projet, pour lequel il est engagé dans des négociations avec l'Iran depuis des années mais il ne serait pas question pour autant d'arrêter de travailler avec un pays qui est le deuxième producteur mondial de gaz.
South Pars renfermerait 8% des réserves mondiales, mais aujourd'hui "les gouvernements occidentaux" [sic] font pression sur leurs entreprises pour qu'elles coupent leurs liens avec Téhéran en raison de son programme nucléaire controversé.
*
-
America is headed for war again
but it doesn't have to happen
Source : antiwar.com
All the signs are there : the gathering of warships in the Persian Gulf, the escalation of the administration's belligerent rhetoric, a campaign to impose even more draconian sanctions, including a naval blockade of Iran. Pressure from the Israel lobby has pulled politicians from both parties into the War Party's camp.
Prominent Israeli historian Benny Morris, writing in the New York Times - undoubtedly with the approval of the Israeli government - says "Israel will almost surely attack Iran's nuclear sites in the next four to seven months." Either that, he writes, or else Israel will eventually launch "a preemptive nuclear strike." America is being subjected to nuclear blackmail - and the administration shows every sign of succumbing.
As Seymour Hersh reports, a meeting of top Bush administration officials was recently held in Dick Cheney's office:
"There [were] a dozen ideas proffered about how to trigger a war. The one that interested me the most was why don't we build - we in our shipyard - build four or five boats that look like Iranian PT boats. Put Navy seals on them with a lot of arms. And next time one of our boats goes to the Straits of Hormuz, start a shoot-up."
The idea was rejected for the time being, but who knows what the War Party might do when driven to desperation ?
*
ALTER INFO
Press TV (Iran)
Mardi le 12 août 2008
Le Koweït a déployé son plan d'urgence de guerre parce qu'une armada de force navale américaine se dirige vers le golfe Persique, selon un reportage du «Middle East Times»
Le reportage fait suite à la déclaration de «DEBKAfile » lundi à l'effet que [les porte-avions] USS Theodore Roosevelt, USS Ronald Reagan, et USS Iwo Jima sont en route vers le golfe Persique pour accroître les forces d'attaque US dans la région.
Les forces navales américaines sont accompagnées par un groupe tactique de la Marine royale britannique qui compte un porte-avions de même que par un sous-marin nucléaire français.
Ce déploiement semble être le plus imposant rassemblement de force navale des États-Unis et de ses alliés dans la région, depuis la guerre du Golfe de 1991.
Cette manoeuvre survient environ une semaine après que se soit terminée l'opération Brimstone, où plus d'une douzaine de navires de guerre américains, britanniques et français ont réalisé des exercices militaires dans l'océan Atlantique en préparation à une éventuelle confrontation avec l'Iran.
Situé sur la côte du golfe Persique, le Koweït a placé ses militaires en état «d'alerte de guerre» afin d'éviter d'être pris en sandwich dans un éventuel conflit dans la région.
« La dernière fois, le Koweït a été pris par surprise lorsque les troupes iraquiennes ont envahi le petit émirat et qu'elles ont mis en déroute l'armée koweïtienne en quelques heures, » selon ce qu'à déclaré un ancien diplomate américain au Koweït au « Middle East Times. »
Washington et ses alliés accusent l'Iran, un [pays] signataire du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), de poursuivre un programme nucléaire militaire et ils ont menacé de lancer des frappes militaires contre l'Iran si le pays devait poursuivre son programme d'enrichissement de l'uranium.
L'organisme de surveillance nucléaire des Nations Unies, l'Agence internationale de l'énergie atomique, a confirmé que le programme d'enrichissement de l'uranium de l'Iran ne dépasse pas 3 % et qu'il est donc dans les limites du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).
L'accroissement des forces militaires dans le golfe Persique est au centre des spéculations qui font suite aux pressions exercées par Israël visant à pousser l'administration Bush à lancer une attaque contre l'Iran avant que le Président George W. Bush ne quitté ses fonctions en janvier 2009.
Source : http://www.presstv.ir/detail.aspx?id=66352§ionid=351020101
Traduction de Dany Quirion pour Alter Info
Mercredi 13 Août 2008
[email protected]
*
Alerte : Armada US se dirige vers l'Iran
par Zone-7
N.O.T.
http://www.newsoftomorrow.org
13/8/8 - Au moment même où nous écrivons, l'arrivée de nouveaux navires de guerre étatsuniens marquera le plus grand rassemblement de forces navales depuis la guerre du golfe de 1991.
Les porte-avions USS Theodore Roosevelt et USS Ronald Reagan, avec le navire d'assault amphibie USS Iwo Jima, sont en route vers le golfe persique pour renforcer les forces de frappes US dans la région, en compagne d'un navire britannique et d'un sous-marin français.
Ce mouvement se produit après l'opération Brimstone, un exercice militaire important comprenant des dizaines de navires de guerre des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de la France dans l'océan Atlantique en préparation d'une confrontation éventuelle avec l'Iran.
Le USS Roosevelet, qui vient de participer à cet exercice, et l'USS Ronald Reagn rejoindront les deux groupes de navires de guerre dans la zone. (...)
Les navires actuellement en route vers le Golfe sont les suivants :
Carrier Strike Group Nine :
USS Abraham Lincoln (CVN72) nuclear powered carrier with its Carrier Air Wing Two
Destroyer Squadron Nine :
USS Mobile Bay (CG53) guided missile cruiser USS Russell (DDG59) guided missile destroyer USS Momsen (DDG92) guided missile destroyer USS Shoup (DDG86) guided missile destroyer USS Ford (FFG54) guided missile frigate USS Ingraham (FFG61) guided missile frigate USS Rodney M. Davis (FFG60) guided missile frigate USS Curts (FFG38) guided missile frigate Plus one or more nuclear hunter-killer submarines
Peleliu Expeditionary Strike Group :
USS Peleliu (LHA-5) a Tarawa-class amphibious assault carrier USS Pearl Harbor (LSD52) assult ship USS Dubuque (LPD8) assult ship/landing dock USS Cape St. George (CG71) guided missile cruiser USS Halsey (DDG97) guided missile destroyer USS Benfold (DDG65) guided missile destroyer
Carrier Strike Group Two :
USS Theodore Roosevelt (DVN71) nuclear powered carrier with its Carrier Air Wing Eight
Destroyer Squadron 22 :
USS Monterey (CG61) guided missile cruiser USS Mason (DDG87) guided missile destroyer USS Nitze (DDG94) guided missile destroyer USS Sullivans (DDG68) guided missile destroyer USS Springfield (SSN761) nuclear powered hunter-killer submarine IWO ESG Iwo Jima Expeditionary Strike Group USS Iwo Jima (LHD7) amphibious assault carrier with its Amphibious Squadron Four and with its 26th Marine Expeditionary Unit USS San Antonio (LPD17) assault ship USS Velia Gulf (CG72) guided missile cruiser USS Ramage (DDG61) guided missile destroyer USS Carter Hall (LSD50) assault ship USS Roosevelt (DDG80) guided missile destroyer USS Hartfore (SSN768) nuclear powered hunter-killer submarine
Carrier Strike Group Seven :
USS Ronald Reagan (CVN76) nuclear powered carrier with its Carrier Air Wing 14 Destroyer Squadron 7 : USS Chancellorsville (CG62) guided missile cruiser USS Howard (DDG83) guided missile destroyer USS Gridley (DDG101) guided missile destroyer USS Decatur (DDG73) guided missile destroyer USS Thach (FFG43) guided missile frigate USNS Rainier (T-AOE-7) fast combat support ship
Ce déploiement massif signifie que des centaines d'avions équipés d'armes nucléaires, des milliers de troupes et des destroyers capables de lancer des missiles de croisière équipés d'armes nucléaires, des "bunker busters" (briseurs de bunkers) ou des bombes à fragmentation seront prêts à frapper l'Iran. Tandis que la Russie est occupée par la crise en Géorgie, et la Chine avec les jeux olympiques, l'administration Bush pourrait penser que le moment est venu de frapper. Ce déploiement massif intervient au moment où les deux chambres du Congrés se préparent à voter une résolution qui autoriserait le blocus US (considéré comme un acte de guerre selon le droit international).
*
Tandis que la bande des journaleux se perdent en conjectures quant à la signification et aux conséquences de l'ascension de Sarah Palin, de mairesse d'un trou perdu à future éventuelle vice-présidente des Etats-Unis – et quand à la question de savoir si la vie privée de sa fifille est un gibier autorisé pour tous les médias à l'exception du National Enquirer – ceux parmi nous dont le boulot est de monter la garde sur les remparts et de donner les véritables infos se demande quand – et non pas : si – le Parti de la Guerre va sortir un lapin de son proverbial chapeau. Depuis des mois, je lance des avertissements, sur ce site, sur une attaque américaine imminente contre l'Iran, et voici qu'aujourd'hui, je pense que les Hollandais ont raison de confirmer mon diagnostic. Leur service de renseignement, a indiqué la presse, se serait retiré d'une opération clandestine à l'intérieur du territoire iranien au motif qu'une frappe américaine est juste au coin de la rue – c'est une «question de semaines», a écrit De Telegraaf, un quotidien batave.
par Justin Raimondo
on Antiwar.com, 3 septembre 2008
http://www.antiwar.com/justin/?articleid=13401
traduit de l'anglais par Marcel Charbonnier
ALTER INFO - Selon cet article, les Hollandais avaient infiltré le projet d'armement allégué des Iraniens, et ils étaient fermement installés dans la place lorsqu'ils ont eu vent que les Américains s'apprêtaient à lancer une attaque par missiles contre des installations nucléaires iraniennes. Prudemment, ils ont alors décidé de renoncer à leur opération, et ils se sont retirés.
Vous vous en souvenez sans doute : cela fait des mois que les Israéliens menacent de frapper l'Iran de leur propre chef : ce qui a changé, c'est le fait que maintenant, apparemment, les Etats-Unis ont cédé devant ce qui n'est qu'un cas de chantage éhonté, et qu'ils ont accepter de faire le boulot à leur place.
Nous n'avons pas beaucoup entendu parler de l'Iran, ces jours derniers, tout du moins, en comparaison des titres menaçants d'il y a quelques mois, où les rumeurs de guerre tournoyaient, rapides et véhémentes. La « menace » russe semble avoir supplanté la « menace » iranienne, dans la parodie de choix opéré par le Parti de la Guerre. Ce que nous ignorons encore, toutefois, c'est si ces deux points focaux de tension sont intimement reliés entre eux.
D'après un article du vétéran correspondant du Washington Times Arnaud de Borchgrave, l'intime coopération des Israéliens avec l'armée géorgienne dans la mise au point du blitz contre l'Ossétie du Sud déclenché par le président Saakashvili avait eu pour origine une promesse des Géorgiens de permettre aux Israéliens d'utiliser les terrains d'aviation de la Géorgie afin de concocter leur frappe contre l'Iran.
Le principal problème auquel Tel Aviv était confronté, pour rendre ses menaces contre l'Iran ne serait-ce que crédibles, était la distance à couvrir pour les avions de combat israéliens, qui auraient eu une grande difficulté à parvenir sur leurs cibles et à en revenir sans se réapprovisionner en carburant. Grâce à l'accès aux aéroports de l' «Israël du Caucase», comme Borchgrave appelle la Géorgie – en citant Saakashvili – la probabilité d'une attaque israélienne entra dans le monde des possibilités réalistes. De Borchgrave affirme :
«Aux termes d'un accord secret conclu entre Israël et la Géorgie, deux aérodromes du Sud de la Géorgie ont été désignés pour le décollage de bombardiers israéliens, dans l'éventualité d'attaques préemptives (israéliennes) contre des installations nucléaires iraniennes.. Cela aurait la vertu de réduire considérablement la distance que les bombardiers israéliens auraient eu à couvrir avant de pouvoir frapper leur cible en Iran. Ajoutons que, pour atteindre l'espace aérien géorgien, l'armée de l'air israélienne survolerait la Turquie.
«L'attaque contre l'Ossétie du Sud ordonnée par Saakashvili dans la nuit du 7 août a donné aux Russes un prétexte qui leur a permis d'ordonner aux Forces Spéciales (russes) d'investir ces installations israéliennes, dans lesquelles un certain nombre de drones israéliennes auraient été saisis.»
Des rapports faisant état d'un nombre indéterminé de «conseillers» israéliens en Géorgie (allant de cent à mille) ne dit rien de bon, en ce qui concerne la situation sur le terrain. Les Israéliens étant d'ores et déjà installés dans ce pays, c'est toute la logistique d'une telle attaque par le revers qui serait grandement simplifiée. Les pilotes israéliens n'auraient plus qu'à survoler l'Azerbaïdjan, et ils se retrouveraient dans l'espace aérien iranien – avec Téhéran sous leur feu.
Confrontés à ce fait accompli – si l'on doit en croire les Hollandais – les Américains semblent avoir capitulé. Si tel est effectivement le cas, il ne nous reste plus beaucoup de temps. Bien que de Borchgrave écrive que «le fait que l'aviation israélienne puisse toujours compter sur ces bases aériennes [en Géorgie, ndt] pour lancer des raids de bombardement contre les installations nucléaires iraniennes est désormais [après l'intervention défensive russe, ndt] remis en doute», je ne vois pas, personnellement, pour quelle raison la défaite des Géorgiens dans la guerre de Saakashivili contre les Ossètes devrait nécessairement signifier que le projet [israélien, ndt] de frapper l'Iran via la Géorgie aurait été ajourné. De fait, à la lecture du compte-rendu sidérant que fait de Borchgrave de l'ampleur de la collaboration Tel Aviv-Tbilissi, on ne peut trouver des raisons supplémentaires, pour tous ceux que cette
question préoccupent, de continuer à se faire des cheveux blancs :
«Saakashvili était convaincu qu'en envoyant 2 000 de ses soldats en Irak (lesquels soldats furent immédiatement rapatriés par la voie des airs par les Etats-Unis après que la Russie ait lancé une contre-attaque massive contre la Géorgie ), il serait récompensé de sa loyauté. Il ne pouvait imaginer que le président Bush, un ami personnel, l'aurait laissé dans la merde. La Géorgie , selon la vision que Saakashvili avait de son pays, était l' «Israël du Caucase».
Saakashvili, un homme brouillon et imbu de lui-même, a désormais encore plus de raisons de passer derrière le dos de Tonton Sam et de donner aux Israéliens une position de tir imprenable sur Téhéran. Avec cette épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête des Américains, les arguments en faveur d'une frappe des Etats-Unis bien plus limitée n'en deviennent que par trop évidents.
En définitive, si les Israéliens passaient à l'attaque, c'est la totalité du monde musulman qui se rangerait, uni, derrière les Iraniens. Si, d'un autre côté, les Etats-Unis faisaient le sale boulot d'Israël, Tel Aviv s'agitant dans l'ombre, cela serait vraisemblablement bien moins provocateur, et cela pourrait même générer un soutien implicite chez les dirigeants sunnites des alliés arabes de l'Amérique. C'est ce qui va se passer, quoi qu'il en soit, selon ce raisonnement, aussi, nous pourrions tout aussi bien faire le boulot directement, plutôt que de le sous-traiter aux Israéliens, qui ont menacé – via des commentateurs « indépendants » comme l'historien et super-faucon israélien Benny Morris – d'utiliser des armes nucléaires contre des villes iraniennes.
En termes de politique intérieure américaine, la route de la guerre contre Téhéran avait été pavée depuis bien longtemps : les deux principaux partis et leurs candidats à la présidence ont donné au Parti de la Guerre le feu vert pour frapper Téhéran – explicitement pour McCain, tacitement, dans le cas d'Obama – mais non moins fermement l'un que l'autre.
Le décor est planté, les répétitions sont terminées, et les acteurs connaissent leur texte : tandis que le rideau se lève sur l'Acte I de la tragédie «La Troisième Guerre Mondiale», respirez un bon coup, et priez tous les dieux que vous voudrez que ce drame mortel sera avorté.
Justin Raimondo
*
Il s’agit d’une amélioration par rapport aux F-16 qu’utilise déjà l’armée de l’air israélienne. Bush est opposé à une attaque menée par Israël contre les installations nucléaires iraniennes. Il y a quelques semaines, le Pentagone a vendu 1000 bombes capables de percer des bunkers. Israël s’est engagé à ne pas agir sans accord préalable avec les États-Unis.
Sal Emergui - El Mundo
Satisfaction au ministère de la Défense à Tel-Aviv. Avec toute la machinerie logistique et opérationnelle centrée sur le programme nucléaire iranien, (gardant comme deux autres priorités le groupe Hezbollah au Liban et le Hamas dans la bande de Gaza) les dirigeants militaires israéliens se félicitent des derniers jouets achetés au magasin de son principal allié et ami, les États-Unis.
La nouvelle acquisition, confirmée il y a quelques heures, garantit à Israël sa supériorité déjà plus qu’évidente dans le ciel du Proche-Orient. Il s’agit de la vente de 25 avions de combat F-35 annoncée par le Pentagone, une transaction évaluée à 15,200 millions de dollars. L’entente inclut la possibilité de 50 autres avions dans les années à venir. Israël est le premier pays à bénéficier de ces dispositifs, comme le confirment les porte-paroles de la société d’origine, Lockheed Martin.
Il s’agit d’une nette amélioration par rapport aux avions de combat F-16 qu’utilise déjà l’armée de l’air israélienne. Grâce à une technologie avancée de pointe, les F-35 peuvent voler à différentes hauteurs sans être détectés par le radar ennemi. Un être invisible dans les cieux. Il est plus précis que le F-16 ou F-15 dans les duels aériens et dans les bombardements contre des positions terrestres. La livraison finale de ces avions de combat dépend maintenant de l’autorisation du Congrès. Comme dans la plupart des opérations militaires, Israël appliquera sa propre technologie dans le F-35.
« Il est vital pour les intérêts de sécurité nationale américaine dans la région d’aider Israël à maintenir une haute capacité de défense aérienne et d’action contre des cibles terrestre, » justifient à Washington, où ils se sont rencontrés en juin, le président des Etats-Unis, George W. Bush et le Premier Ministre israélien Ehud Olmert qui se sont engagés sur sur ce sujet et sur d’autres dans le domaine militaire.
Bush et son administration, dirigée par le Secrétaire à la défense Robert Gates, ont manifesté clairement à Olmert leur opposition à une attaque menée par Israël contre les installations nucléaires iraniennes.
Objectif : maintenir la supériorité israélienne
Les États-Unis met en oeuvre ces jours-ci de nombreuses promesses. Depuis des mois, les ministres et les hauts fonctionnaires des deux pays tiennent des réunions pour concrétiser les différentes transactions dans le but de maintenir la supériorité militaire israélienne dans la région.
Au début du mois, le Pentagone a approuvé les transactions militaires avec Israël en trois étapes et pour une valeur de 330 millions de dollars. Il y a quelques semaines, le Pentagone a vendu 1000 bombes intelligentes (GBU-39) capables de percer des bunkers.
Ce week-end on a appris le déploiement dans la base aérienne de Nevatim, dans le sud d’Israël, d’un radar américain capable d’identifier avec plus de précision et surtout plus rapidement une éventuelle attaque iranienne par des missiles de type Shihab 3.
«Avec ces mesures, les États-Unis veulent renforcer Israël, mais envoie également un message à l’Iran : les possibilités d’une attaque militaire augmentent tandis que vous poursuivez chaque jour l’enrichissement de l’uranium et que vous ne prenez pas au sérieux les négociations avec Javier Solana. L’option militaire est toujours là», dit à El Mundo Meir Javedanfar, un expert iranien qui après avoir quitté sa ville natale de Téhéran et étudié en Grande-Bretagne, gère aujourd’hui un pôle d’analyse à Tel-Aviv.
La question est de savoir si ces nouveautés s’inscrivent dans la traditionnelle et étroite alliance politique, économique et militaire entre les États-Unis et Israël depuis sa création en 48 ou si ce sont des mesures spécifiques prises et annoncées pour faire face à une possible confrontation militaire avec l’Iran.
Les étapes à franchir avant une offensive
D’une part, les avions de combat F-35 et le radar américain en Israël sont des étapes nécessaires avant d’ordonner une offensive contre l’Iran, qui a mis en garde qu’il répondra en «anéantissant» Tel-Aviv. «L’arrière-garde est indispensable. Avec le nouveau radar qui localise un missile lancé à 2000 km, on réduit les dommages face aux représailles iraniennes», écrit le journaliste israélien Ron Ben Ishai. Le F-35 est idéal dans une éventuelle attaque contre les objectifs iraniens, car il peut se soustraire à des systèmes antiaériens.
D’autre part, le veto américain reste en place et le gouvernement israélien n’a pas l’habitude de violer les injonctions aussi fermes présentées par son principal allié dans le monde. Encore moins alors que 120 soldats et spécialistes américains sont en permanence sur le sol israélien pour faire fonctionner leur nouveau radar.
Le programme nucléaire iranien est considéré par les Israéliens comme une «menace existentielle» et les sondages montrent que la plupart des citoyens pensent que «Israël ne peut accepter en aucune manière que le régime iranien détienne la bombe nucléaire.» Mais l’incertitude politique nous invite à repenser une attaque imminente.
Olmert a déjà démissionné et Tzipi Lini, son successeur au parti Kadima se prend assez la tête pour tenter de former un gouvernement. Avec Olmert qui fait ses valises et Livni qui les défait, il est très peu probable qu’Israël ordonne en 2008 une offensive qui conduirait à une guerre régionale.
En outre, Israël s’est engagé à ne pas agir sans accord préalable avec les États-Unis. «Nous ne voulons pas de surprises», a déclaré en août un responsable américain à son homologue israélien.
Les services secrets israéliens (Mossad) suivent cela de très près et tentent de boycotter les plans iraniens. Il y a quelques semaines, le chef du Mossad, Meir Dagan, a averti Olmert que «Mahmud Ahmadinayad poursuit son objectif d’avoir des armes nucléaires, grâce à la passivité internationale.»
S’il n’y a pas de sanctions plus sévères contre Téhéran (comme le souhaiteraient Israël et les Etats-Unis) c’est en partie dû à l’opposition de la Russie et c’est peut-être pour cette raison qu’Olmert sera à Moscou lundi prochain. En pensant à Ahmadinejad, l’un des cauchemars d’Israël serait une nouvelle guerre froide entre les États-Unis et la Russie.
1er octobre 2008 - El Mundo - Vous pouvez consulter cet article à : http://www.elmundo.es/elmundo/2008/...
Traduction de l’espagnol : Charlotte
Vendredi 03 Octobre 200 - Source : http://www.alterinfo.net
*
WASHINGTON -AP - 1/10/8 - Le département américain de la Défense souhaite vendre 75 avions de chasse à Israël, un contrat de 15,2 milliards de dollars (10,76 milliards d'euros), comprenant des pièces de rechange et la maintenance des appareils, a indiqué le Pentagone mardi.
L'appareil, le F-35 de Lookheed Martin, conçu pour succéder au F-16, devrait constituer le pilier des forces aériennes dans plusieurs pays pendant des décennies, estime le département de la Défense. Le Congrès a été avisé vendredi dernier de la demande de l'Etat hébreu portant sur 25 appareils, avec une option pour 50 autres.
Ce serait la première vente du Lookheed Martin F-35, aussi connu sous le nom de Joint Strike Fighter, en dehors des Etats-Unis et des huit pays associés à sa fabrication. L'avion de chasse n'est pas encore en service, mais les Etats-Unis en ont commandé 2.458 exemplaires pour leur marine, leur armée de l'air et de terre, pour un prix global de 300 milliards de dollars (212,53 milliards d'euros).
L'Espagne, le Japon et Singapour ont aussi envisagé de s'en doter, et l'Italie, la Grande-Bretagne et l'Australie sont partenaires de son développement. AP
*
Source : http://www.almanar.com.lb
Par Ghada Houbalah
ALTERINFO - 17/12/8 - Dans une tentative désespérée, le chef du département de sécurité politique israélien Amous Gelaad se rendra en Russie Mercredi pour exprimer l’inquiétude d’Israël concernant la reprise des négociations avec l’Iran concernant ce contrat de vente. Pour ce faire, il rencontrera le commandant en chef russe, le chef des services de renseignements russes ainsi que des responsables au ministère de la défense et celui des affaires étrangères russe.
En plus, de la livraison des missiles antiaérien s-300, Gelaad compte également évoquer le dossier nucléaire iranien, la livraison au Hezbollah par la Syrie de nouvelles armes russes.
Haaretz assure que la possession par l’Iran de ce genre de missile constituera certainement un sérieux obstacle pour l’armée israélienne dans toute future opération militaire contre les installations nucléaires iraniennes.
Au regard des ces informations, l’institution militaire israélienne a organisé une série de réunions extraordinaires, à l’issue desquelles le ministre de la guerre israélien a ordonné à son équipe de s’adresser aux plus hauts responsables russes pour clarifier cette affaire.
A noter, que le missile s-300 est un missile antiaérien, facilement transportable, capable d'atteindre un avion à 30 km de hauteur, et sa portée est de 150 km. Il est muni d’un radar capable de détecter des dizaines de cibles de façon simultanée.
*
Par Thierry Meyssan
.
Mondialisation.ca, 18/6/9 - La nouvelle d’une possible fraude électorale s’est répandue à Téhéran comme une traînée de poudre et a poussé dans la rue les partisans de l’ayatollah Rafsanjani contre ceux de l’ayatollah Khamenei. Ce chaos est provoqué en sous-main par la CIA qui sème la confusion en inondant les Iraniens de messages SMS contradictoires. Thierry Meyssan relate cette expérience de guerre psychologique.
En mars 2000, la secrétaire d’État Madeleine Albright a admis que l’administration Eisenhower avait organisé un changement de régime, en 1953, en Iran et que cet événement historique explique l’hostilité actuelle des Iraniens face aux États-Unis. La semaine dernière, lors de son discours du Caire adressé aux musulmans, le président Obama a officiellement reconnu qu’« en pleine Guerre froide, les États-Unis ont joué un rôle dans le renversement d’un gouvernement iranien démocratiquement élu » [1].
À l’époque, l’Iran est contrôlée par une monarchie d’opérette dirigée par le chah Mohammad Reza Pahlavi. Il avait été placé sur le trône par les Britanniques, qui avaient forcé son père, l’officier cosaque pro-nazi Reza Pahlavi, à démissionner. Cependant, le chah doit composer avec un Premier ministre nationaliste Mohammad Mossadegh. Celui-ci, avec l’aide de l’ayatollah Abou al-Qassem Kachani, nationalise les ressources pétrolières [2]. Furieux, les Britanniques convainquent les États-uniens qu’il faut stopper la dérive iranienne avant que le pays ne sombre dans le communisme. La CIA met alors en place l’Opération Ajax visant à renverser Mossadegh avec l’aide du chah, et à le remplacer par le général nazi Fazlollah Zahedi, jusque là détenu par les Britanniques. Il installera le régime de terreur le plus cruel de l’époque, tandis que le chah servira de couverture à ses exactions en posant pour les magazines people occidentaux.
L’opération Ajax fut dirigée par l’archéologue Donald Wilber, l’historien Kermit Roosevelt (le petit-fils du président Theodore Roosevelt) et le général Norman Schwartzkopf Sr. (dont le fils homonyme a commandé l’opération Tempête du désert). Elle reste un modèle de subversion. La CIA imagine un scénario qui donne l’impression d’un soulèvement populaire alors qu’il s’agit d’une opération secrète. Le clou du spectacle étant une manifestation à Téhéran avec 8 000 figurants payés par l’Agence pour fournir des photos convaincantes à la presse occidentale [3].
L’Histoire se répéterait-elle ? Washington a renoncé à attaquer militairement l’Iran et a dissuadé Israël de prendre une telle initiative. Pour parvenir à «changer le régime», l’administration Obama préfère jouer la carte —moins dangereuse, mais plus aléatoire— de l’action secrète. À l’issue de l’élection présidentielle iranienne, de vastes manifestations opposent dans les rues de Téhéran les partisans du président Mahmoud Ahmadinejad et du guide Ali Khamenei d’un côté, aux partisans du candidat malheureux Mir-Hossein Mousavi et de l’ex-président Akbar Hashemi Rafsanjani de l’autre. Elle traduisent un profond clivage dans la société iranienne entre un prolétariat nationaliste et une bourgeoisie qui déplore d’être tenue à l’écart de la globalisation économique [4]. Agissant en sous-main, Washington tente de peser sur les événements pour renverser le président réélu.
Une nouvelle fois, l’Iran est un champ d’expérimentation de méthodes innovantes de subversion. La CIA s’appuie en 2009 sur une arme nouvelle : la maîtrise des téléphones portables.
Depuis la généralisation des téléphones portables, les services secrets anglo-saxons ont multiplié leurs capacités d’interception. Alors que l’écoute des téléphones filaires nécessite la pose de bretelles de dérivation, donc des agents sur place, l’écoute des portables peut se faire à distance grâce au réseau Échelon. Toutefois, ce système ne permet pas d’interception des communications téléphoniques via Skype, d’où le succès des téléphones Skype dans les zones de conflit [5]. La National Security Agency (NSA) vient donc de démarcher les fournisseurs d’accès internet du monde entier pour obtenir leur concours. Ceux qui ont accepté ont été grassement rétribués [6].
Dans les pays qu’ils occupent —Irak, Afghanistan et Pakistan—, les Anglo-Saxons interceptent la totalité des conversations téléphoniques qu’elles soient émises par des portables ou qu’elles soient filaires. Le but n’est pas de disposer de retranscription de telle ou telle conversation, mais d’identifier les «réseaux sociaux». En d’autres termes, les téléphones sont des mouchards qui permettent de savoir avec qui une personne donnée est en relation. Partant de là, on peut espérer identifier les réseaux de résistance. Dans un second temps, les téléphones permettent de localiser les cibles identifiées, et de les «neutraliser».
C’est pourquoi, en février 2008, les insurgés afghans ont ordonné aux divers opérateurs de stopper leur activité chaque jour de 17h à 03h, de manière à empêcher les Anglo-Saxons de suivre leurs déplacements. Les antennes-relais de ceux qui ont contrevenu à cet ordre ont été détruites [7].
À l’inverse, —hormis un central téléphonique touché par erreur—, les forces israéliennes se sont bien gardées de bombarder les relais téléphoniques à Gaza, lors de l’opération Plomb durci, en décembre 2008-janvier 2009. Il s’agit là d’un changement complet de stratégie chez les Occidentaux. Depuis la guerre du Golfe prévalait la « théorie des cinq cercles » du colonel John A. Warden : le bombardement des infrastructures de téléphonie était considéré comme un objectif stratégique à la fois pour plonger la population dans la confusion et pour couper les communications entre les centres de commandement et les combattants. Désormais, c’est le contraire, il faut protéger les infrastructures de télécommunications. Durant les bombardements de Gaza, l’opérateur Jawwal [8] a offert du crédit à ses abonnés, officiellement pour leur venir en aide, de facto dans l’intérêt des Israéliens.
Franchissant un pas, les services secrets anglo-saxons et israéliens ont développé des méthodes de guerre psychologique basées sur l’usage extensif des portables. En juillet 2008, après l’échange de prisonniers et dépouilles entre Israël et le Hezbollah, des robots ont lancé des dizaines de milliers d’appel vers des portables libanais. Une voix en arabe mettait en garde contre toute participation à la Résistance et dénigrait le Hezbollah. Le ministre libanais des télécom, Jibran Bassil [9], avait déposé une plainte à l’ONU contre cette flagrante violation de la souveraineté du pays [10].
Sur le même modèle des dizaines de milliers de Libanais et de Syriens ont reçu un appel automatique en octobre 2008 leur proposant 10 millions de dollars contre toute information qui permettrait de localiser et de délivrer des soldats israéliens prisonniers. Les personnes intéressées pour collaborer étaient invitées à joindre un numéro au Royaume-Uni [11].
Cette méthode vient d’être employée en Iran pour intoxiquer la population en répandant des nouvelles choquantes, et pour canaliser le mécontentement qu’elles suscitent.
En premier lieu, il s’est agit de répandre par SMS durant la nuit du dépouillement la nouvelle selon laquelle le Conseil des gardiens de la Constitution (équivalent de la Cour constitutionnelle) avaient informé Mir-Hossein Mousavi de sa victoire. Dès lors, l’annonce, plusieurs heures plus tard des résultats officiels —la réélection de Mahmoud Ahmadinejad avec 64 % des suffrages exprimés— paraissait un gigantesque trucage. Pourtant, trois jours plutôt, M. Mousavi et ses amis considéraient la victoire massive de M. Ahmadinejad comme certaine et s’efforçaient de l’expliquer par des déséquilibres dans la campagne électorale. Ainsi l’ex-président Akbar Hashemi Rafsanjani détaillait ses griefs dans une lettre ouverte. Les instituts de sondage US en Iran pronostiquaient une avance de M. Ahmadinejad de 20 points sur M. Mousavi [12]. À aucun moment, la victoire de M. Mousavi n’est parue possible, même s’il est probable que des trucages ont accentué la marge entre les deux candidats.
Dans un second temps, des citoyens ont été sélectionnés ou se sont fait connaître sur internet pour converser sur Facebook ou s’abonner à des fils de dépêche Twitter. Ils ont alors reçu, toujours par SMS, des informations —vraies ou fausses— sur l’évolution de la crise politique et les manifestations en cours. Ce sont ces dépêches anonymes qui ont répandu les nouvelles de fusillades et de morts nombreux ; nouvelles à ce jour non confirmées. Par un malencontreux hasard de calendrier, la société Twitter devait suspendre son service durant une nuit, le temps nécessaire à la maintenance de ses installations. Mais le département d’État des États-Unis est intervenu pour lui demander de surseoir à cette opération [13]. Selon le New York Times, ces opérations contribuent à semer la défiance dans la population [14].
Des messages faisant état de menaces de mort, d’irruptions des forces de l’ordre à domicile, etc. émis par des auteurs impossibles à identifier ou localiser.
Simultanément, dans un effort nouveau la CIA mobilise les militants anti-iraniens aux USA et au Royaume-Uni pour ajouter au désordre. Un Guide pratique de la révolution en Iran leur a été distribué, il comprend plusieurs conseils pratiques, dont :
régler les comptes Twitter sur le fuseau horaire de Téhéran ;
centraliser les messages sur les comptes Twitter @stopAhmadi, #iranelection et #gr88 ;
Ne pas attaquer les sites internet officiels de l’État iranien. « Laissez faire l’armée » US pour cela (sic).
Mis en application, ces conseils empêchent toute authentification des messages Twitter. On ne peut plus savoir s’ils sont envoyés par des témoins des manifestations à Téhéran ou par des agents de la CIA à Langley, et l’on ne peut plus distinguer le vrai du faux. Le but est de creer toujours plus de confusion et de pousser les Iraniens à se battre entre eux.
Les états-majors, partout dans le monde, suivent avec attention les événements à Téhéran. Chacun tente d’évaluer l’efficacité de cette nouvelle méthode de subversion dans le laboratoire iranien. À l’évidence, le processus de déstabilisation a fonctionné. Mais il n’est pas sûr que la CIA puisse canaliser les manifestants pour qu’ils fassent eux-mêmes ce que le Pentagone a renoncé à faire et qu’ils n’ont aucune envie de faire : changer le régime, clore la révolution islamique.
Notes
[1] « Discours à l’université du Caire », par Barack Obama, Réseau Voltaire, 4 juin 2009.
[2] « BP-Amoco, coalition pétrolière anglo-saxonne », par Arthur Lepic, Réseau Voltaire, 10 juin 2004.
[3] Sur le coup de 1953, l’ouvrage de référence est All the Shah’s Men : An American Coup and the Roots of Middle East Terror, par Stephen Kinzer, John Wiley & Sons éd (2003), 272 pp. Pour les lecteurs francophones, signalons le dernier chapitre du récent livre de Gilles Munier, Les espions de l’or noir, Koutoubia éd (2009), 318 pp.
[4] « La société iranienne paralysée », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 5 février 2004.
[5] « Taliban using Skype phones to dodge MI6 », par Glen Owen, Mail Online, 13 septembre 2008.
[6] « NSA offering ’billions’ for Skype eavesdrop solution », par Lewis Page, The Register, 12 février 2009.
[7] « Taliban Threatens Cell Towers », par Noah Shachtman, Wired, 25 février 2008.
[8] Jawwal est la marque de PalTel, la société du milliardaire palestinien Munib Al-Masri.
[9] Jibran Bassil est un des principaux leaders du Courant patriotique libre, le parti nationaliste de Michel Aoun.
[10] « Freed Lebanese say they will keep fighting Israel », Associated Press, 17 juillet 2008.
[11] L’auteur de cet article a été témoin de ces appels. On pourra aussi consulter « Strange Israeli phone calls alarm Syrians. Israeli intelligence services accused of making phone calls to Syrians in bid to recruit agents », Syria News Briefing, 4 décembre 2008.
[12] Cité dans « Ahmadinejad won. Get over it », par Flynt Leverett et Hillary Mann Leverett, Politico, 15 juin 2009.
[13] « U.S. State Department speaks to Twitter over Iran », Reuters, 16 juin 2009.
[14] « Social Networks Spread Defiance Online », par Brad Stone et Noam Cohen, The New York Times, 15 juin 2009.
Thierry Meyssan analyste politique, fondateur du Réseau Voltaire. Dernier ouvrage paru : L’Effroyable imposture 2 (le remodelage du Proche-Orient et la guerre israélienne contre le Liban).
*
Par James Petras*
Réseau Voltaire - 19/6/9 - L’analyse des résultats de l’élection présidentielle iranienne, au vu des votes précédents et des sondages commandés sur place par les États-Unis, ne laisse pas de doute : Mahmoud Ahmadinejad est largement réélu. Ceci n’est guère surprenant, observe le professeur James Petras : le peuple a voté pour un national-populiste, tandis que seules les élites occidentalisées ont voté pour le candidat libéral, chouchou des médias occidentaux. Le même phénomène a déjà été observé dans d’autres pays.
« Pour les pauvres, le changement, cela signifie avoir à manger et avoir du travail ; ça n’est une question ni de code vestimentaire branché, ni de récréations mixtes… En Iran, la politique a énormément plus à voir avec la lutte des classes qu’avec la religion »
Editorial du Financial Times, 15 juin 2009.
Il n’est quasiment pas d’exemple d’une élection dans laquelle la Maison-Blanche ait eu un intérêt important, et dans laquelle la défaite du candidat pro-US n’eût été dénoncée comme « illégitime » par l’élite politique et médiatique (occidentale) dans son entièreté… Dans la dernière période, la Maison-Blanche et l’arrière-ban de son camp ont crié au scandale après des élections entièrement libres (et supervisées par des observateurs internationaux) au Venezuela et à Gaza, tout en fabriquant allègrement un « succès électoral » au Liban, en dépit du fait que la coalition emmenée par le Hezbollah y a recueilli plus de 53 % des suffrages.
Les récentes élections, le 12 juin 2009, en Iran sont un classique du genre : le président sortant nationaliste-populiste Mahmoud Ahmadinejad a recueilli 63,3 % des suffrages (soit 24,5 millions de voix), tandis que le candidat de l’opposition libérale soutenue par l’Occident, Hossein Mousavi, a recueilli 34,2 % des suffrages (soit 13,2 millions de voix).
Cette élection présidentielle a motivé plus de 80 % de l’électorat, avec notamment un vote outre-mer sans précédent de 234 812 électeurs, dans lequel Mousavi a remporté 111 792 suffrages, et Ahmadinejad, 78 300. L’opposition, emmenée par Mousavi, n’a pas accepté sa défaite, et elle a organisé une série de manifestations de masse, qui ont pris un tour violent, entraînant l’incendie et la destruction d’automobiles, de banques, de bâtiments publics, ainsi que des affrontements armés avec la police et d’autres services d’ordre. C’est la quasi-totalité du spectre des décideurs politiques occidentaux, y compris tous les principaux médias papier et électroniques, les principaux sites ouèbes libéraux, radicaux, libertaires et conservateurs qui ont fait écho à l’allégation faite par l’opposition iranienne d’une fraude électorale généralisée. Les néoconservateurs, les conservateurs libertariens et les trotskystes ont joint leurs voix à celle des sionistes, saluant les protestataires de l’opposition iranienne, voulant y voir une garde avancée d’on ne sait trop quelle «révolution démocratique». (Aux États-Unis), les Démocrates et les Républicains ont condamné le régime actuel en Iran, refusant de reconnaître le score de ces élections et saluant les efforts des protestataires visant à en renverser le résultat. Le New York Times, CNN, le Washington Post, le ministère israélien des Affaires étrangères et toute la direction du Conseil des Présidents des Plus grandes Associations Juives Américaines (Presidents of the Major American Jewish Organizations) en ont appelé à des sanctions renforcées contre l’Iran, proclamant l’ouverture faite par Obama en vue d’un dialogue avec ce pays «morte et enterrée».
Le bobard de la fraude
Les dirigeants occidentaux ont rejeté les résultats des élections iraniennes parce qu’ils «savaient» que leur candidat réformiste ne pouvait perdre… Depuis des mois, ils publiaient quotidiennement des interviews, des éditoriaux et des reportages depuis le terrain, «passant en revue» les échecs de l’administration d’Ahmadinejad ; ils citaient le soutien de clercs, d’anciens responsables gouvernementaux, de commerçants du bazar et, par-dessus tout, de femmes et de jeunes bobos urbains parlant couramment l’anglais, comme gage de la victoire inéluctable de Mousavi, dont ils nous annonçaient qu’elle serait de l’ampleur d’un raz-de-marée. Une victoire de Mousavi nous était présentée comme une victoire «des modérés», telle était tout du moins la présentation de ce cliché vide de sens dont la Maison-Blanche nous a gratifiés. Des universitaires libéraux éminents en ont déduit que les élections avaient nécessairement été bidonnées, le candidat de l’opposition, Mousavi, ayant été mis en minorité dans son enclave ethnique, parmi les Azéris… D’autres universitaires ont prétendu que le «vote de la jeunesse» - en se basant sur leurs interviews d’étudiants des classes supérieure et moyenne habitant dans les quartiers huppés du nord de Téhéran étaient, dans leur écrasante majorité, favorables au candidat dit «réformiste».
Ce qu’il y a d’étonnant, dans la condamnation occidentale unanime du résultat de cette élection, présenté comme frauduleux, c’est le fait qu’il n’y ait pas le commencement du début de la moindre preuve, ni sous forme écrite, ni sous forme d’observations, qui nous ait été présentée, ni avant, ni une semaine après le dépouillement des bulletins de vote. Durant toute la campagne électorale, aucune accusation crédible (ni même, d’ailleurs, aucune accusation douteuse) de tripatouillage électoral n’avait été émise. Aussi longtemps que les médias occidentaux ont continué à croire à leur propre propagande concernant une victoire immanente de leur candidat-fétiche, le processus électoral a été présenté comme hautement libre, animé de débats publics enflammés et de niveaux sans aucun précédent d’activité publique, sans aucune entrave attribuable à un excès de prosélytisme public. Les dirigeants et les mass media occidentaux étaient à ce point persuadés d’avoir affaire à des élections totalement libres et ouvertes qu’ils étaient persuadés que leur candidat chouchou ne pouvait que gagner.
Les médias occidentaux se sont reposés sur leurs reporters couvrant les manifestations monstres des partisans de l’opposition, ignorant et minimisant l’énorme score réalisé par Ahmadinejad. Pire : les média occidentaux ont ignoré la composition sociale des manifestations opposées, celles des partisans d’Ahmadinejad – le fait que le candidat élu bénéficiait du soutien de la classe bien plus nombreuse des ouvriers pauvres, des artisans et des fonctionnaires, alors que l’essentiel des manifestants de l’opposition appartenait aux étudiants de la haute et de la moyenne bourgeoisies, ainsi qu’à la classe des hommes d’affaires et des professions libérales.
De plus, la plupart des leaders d’opinion et des journalistes occidentaux basés à Téhéran ont extrapolé leurs projections à partir de leurs observations dans la capitale – ils sont très rares à s’aventurer dans les provinces, dans les villes, petites et moyennes, et dans les villages où Ahmadinejad bénéficie de l’essentiel de ses soutiens. S’ajoute à cela le fait que les partisans de l’opposition constituent une minorité agissante d’étudiants facilement mobilisables pour des manifs dans les rues, alors que les soutiens à Ahmadinejad se situent dans la majorité de la jeunesse ouvrière et chez les femmes au foyer, qui allaient pouvoir s’exprimer dans les urnes et n’avaient ni le temps ni l’envie de se lancer dans la politique de la rue.
Un certain nombre de mandarins de la presse, dont Gideon Rachman, du Financial Times, avancent en guise de preuve qu’il y a eu fraude, le fait qu’Ahmadinejad a remporté 63 % des suffrages dans la province turcophone peuplée par des Azéris, ce, au détriment de son adversaire, Mousavi, qui est lui-même d’origine azérie. L’on a affaire, là, à ce présupposé simpliste selon lequel l’identité ethnique ou l’appartenance à un groupe linguistique (et non les intérêts sociaux, ou de classe) seraient les seuls facteurs possibles permettant d’expliquer un comportement électoral…
Un examen plus approfondi des résultats relevés dans la région orientale azerbaïdjanaise de l’Iran révèle que Mousavi n’a obtenu la majorité que dans la seule ville de Shabestar, dans les classes moyenne et supérieure (et avec seulement une faible marge), alors qu’il s’est fait laminer dans les zones rurales, bien plus importantes, où la politique de redistribution sociale du gouvernement Ahmadinejad avait aidé les Azéris à se désendetter, à obtenir des crédits à des taux modiques et, pour les paysans, à accéder sans difficulté à des prêts. Mousavi a effectivement gagné dans la partie occidentale de la région de l’Azerbaïdjan iranien, en se servant de ses attaches ethniques pour conquérir les votes des citadins. Dans la province très fortement peuplée de Téhéran, Mousavi a battu Ahmadinejad dans les centres urbains de Téhéran et de Shemiranat grâce aux voix des circonscriptions où habitent les classes moyennes et supérieures, alors qu’il a été laminé dans les banlieues ouvrières voisines, ainsi que dans les petites villes et dans les districts ruraux.
L’accent mis de manière brouillonne et délibérément fallacieuse sur le « vote ethnique », invoqué par des journalistes du Financial Times et du New York Times afin de justifier le fait qu’ils qualifiaient la victoire électorale d’Ahmadinejad d’ « élections volées » n’a d’égal que le refus arbitraire et délibéré, par les médias, de reconnaître un sondage d’opinion publique effectué à l’échelle de tout l’Iran et de manière scientifiquement rigoureuse par deux experts états-uniens, trois semaines seulement avant le vote, qui montrait qu’Ahmadinejad avait une avance telle qu’il pouvait remporter plus du double des voix de son adversaire —c’est-à-dire une marge encore plus importante que celle de sa victoire électorale, le 12 juin—. Ce sondage montrait que chez les électeurs d’origine azérie, Ahmadinejad bénéficiait de deux fois plus de voix que Mousavi, ce qui démontrait à quel point les intérêts de classe incarnés par un candidat sont capables d’occulter l’identité ethnique de l’autre [1]. Le sondage a également démontré à quel point les questions de classe, en fonction des groupes d’âges, avaient plus d’influence sur la formation des préférences politiques des personnes interrogées que des considérations de « style de vie » de telle ou telle génération. Selon ce sondage, plus des deux-tiers des jeunes Iraniens étaient trop pauvres pour avoir accès à un ordinateur, et ceux ayant entre 18 et 24 ans « constituaient le bloc électoral le plus puissant en faveur d’Ahmadinejad, parmi toutes les autres catégories d’électeurs » [2]. Le seul groupe qui soutenait avec constance Mousavi était celui des étudiants d’université et des diplômés, des entrepreneurs et de la classe moyenne supérieure. Le « vote jeune », que les médias occidentaux nous encensent en nous le présentant comme « favorable aux réformistes », représentait une minorité nette, atteignant moins de 30 % des intentions de vote, mais originaires de milieux sociaux très privilégiés, très largement anglophones, bénéficiant d’une sorte de monopole dans les médias occidentaux. Leur présence envahissante dans les informations présentées en Occident a généré ce qui a pu être qualifié de « Syndrome de Téhéran-Nord », partie de la capitale où se trouve l’enclave de la classe supérieure friquée dont la plupart de ces étudiants sont les enfants. Ces bobos ont beau avoir la langue bien pendue, être tirés à quatre épingles et parler l’anglais d’Oxford, ils ont été totalement balayés, dans le secret des urnes.
De manière générale, Ahmadinejad a fait de très bons scores dans les provinces pétrolifères dotées d’industries chimiques. Cela peut être un reflet de l’opposition des travailleurs de la pétrochimie à un programme «réformiste», qui comportait des propositions de «privatisations» d’entreprises publiques. De la même manière, le président élu a eu de très bons résultats dans toutes les provinces frontalières, en raison de son insistance sur le renforcement de la sécurité nationale contre les menaces américaines et israéliennes, dans le cadre de l’escalade des attaques terroristes transfrontalières sponsorisées par les États-Unis, venant du Pakistan, et des incursions soutenus par Israël depuis le Kurdistan irakien, qui ont entraîné la mort de dizaines de citoyens iraniens. La sponsorisation et le financement massif des groupes responsables de ces attaques terroristes sont une politique officielle des États-Unis, héritée de l’administration Bush, mais que le Président Obama n’a nullement répudiée; de fait, cette politique a connu une escalade durant les semaines ayant précédé les élections.
Ce que les commentateurs occidentaux et leurs protégés iraniens ont ignoré, c’est le puissant impact que les guerres et les occupations désastreuses des États-Unis en Irak et en Afghanistan ont eu sur l’opinion publique iranienne : la position extrêmement forte d’Ahmadinejad en matière de défense contrastait avec la posture de défense molle de la plupart des propagandistes de l’opposition, dans ces élections.
L’immense majorité des électeurs du président actuel ont probablement eu le sentiment que les intérêts de leur sécurité nationale, l’intégrité du pays et le système de sécurité sociale, en dépit de tous ses défauts et de ses excès, seraient mieux défendus et améliorés avec Ahmadinejad au pouvoir, qu’avec de jeunes technocrates des classes aisées, soutenus par l’Occident, qui placent leur style de vie égoïste boboïsé au-dessus des valeurs et de la solidarité partagées par le peuple iranien.
L’analyse démographique des électeurs met en évidence une réelle polarisation de classe, qui dresse des individus bénéficiant de hauts revenus, partisans du libre marché, capitalistes et individualistes, contre une classe laborieuse ayant de faibles revenus, fortement solidaires entre eux, partisans d’une «économie morale» dans laquelle l’usure et le profit sont strictement limités par des préceptes religieux. Les attaques ouvertes d’économistes oppositionnels contre les dépenses sociales du gouvernement, contre sa politique de crédit accessible et de très généreux subventionnement des produits alimentaires de première nécessité ne les ont pas vraiment fait apprécier par la majorité des Iraniens, qui bénéficient de ces programmes sociaux du gouvernement. L’État était considéré (par ceux-ci) comme le protecteur et le bienfaiteur des travailleurs pauvres contre le « marché », qui représentait à leurs yeux la richesse, le pouvoir, les privilèges et la corruption. Les attaques de l’opposition contre la politique étrangère « intransigeante » du régime et contre ses positions « lui aliénant » l’occident n’ont trouvé d’écho qu’auprès des seuls étudiants ultralibéraux et des affairistes de l’import-export. Aux yeux de l’immense majorité des Iraniens, la mobilisation et la menace d’escalade militaires du régime ont évité à l’Iran une attaque armée des Etats-Unis et/ou d’Israël.
L’ampleur du retard électoral de l’opposition devrait nous dire à quel point cette opposition est totalement coupée des préoccupations quotidiennes vitales de son propre peuple. Cela devrait rappeler à ses membres qu’en se rapprochant de l’opinion occidentale, ils ne font que s’éloigner d’autant de l’intérêt quotidien de ceux qui vivent moins bien que la classe moyenne et en-dehors des grilles du campus hyper-privilégié de l’Université de Téhéran pour leur sécurité, leur logement, leur boulot et les prix des produits alimentaires subventionnés qui leur rendent la vie tolérable.
La victoire électorale d’Ahmadinejad, vue sous une perspective historique comparative, ne saurait nous surprendre. Dans des contextes électoraux similaires, opposant des nationalistes-populistes à des libéraux pro-occidentaux, ce sont toujours les populistes qui l’ont emporté. Les exemples passés incluent Peron en Argentine et, plus récemment, Chavez au Venezuela, Evo Morales en Bolivie et même Lula da Silva au Brésil, qui, tous, ont fait preuve d’une capacité à s’assurer près de 60 % des voix, voire davantage encore, lors d’élections parfaitement libres et démocratiques. Les majorités d’électeurs, dans ces pays, préfèrent le bien-être social à la liberté débridée des marchés, ils préfèrent la sécurité nationale à l’alignement sur tel ou tel empire militaire.
Les conséquences de la victoire électorale d’Ahmadinejad peuvent désormais faire débat. Les États-Unis peuvent en conclure que le fait de continuer à soutenir une minorité, certes fort en voix, mais néanmoins battue à plate couture, ne présage rien de bon en matière d’obtention de concessions sur l’enrichissement d’uranium ou l’abandon, par l’Iran, de son soutien au Hezbollah et au Hamas. Une approche réaliste consisterait plutôt à ouvrir un débat extrêmement large avec l’Iran, et à reconnaître, comme l’a fait observer récemment le sénateur Kerry, que le fait d’enrichir de l’uranium ne saurait représenter une menace vitale pour qui que ce soit. Cette approche différerait du tout au tout d’avec celle des sionistes américains infiltrés dans le régime Obama, qui suivent leurs chefs, en Israël, qui poussent à une guerre préventive contre l’Iran, et recourent à l’argument ô combien spécieux selon lequel il n’y aurait pas de négociation possible avec un gouvernement « illégitime », à Téhéran, « illégitime », puisqu’il aurait « volé son élection » !..
Des événements récents indiquent que les dirigeants politiques en Europe, et même certains d’entre eux, à Washington, n’acceptent pas la version des mass médias sionistes, selon laquelle les élections en Iran auraient été «volées». La Maison-Blanche n’a pas suspendu son offre de négociations avec le gouvernement nouvellement réélu, elle s’est plutôt focalisée sur la répression contre les protestataires oppositionnels (et non pas sur l’élection elle-même). De la même manière, les vingt-sept pays membres de l’Union européenne ont exprimé leur «sérieuse préoccupation au sujet de la violence en Iran», et ils ont appelé à ce que «les aspirations du peuple iranien soient satisfaites par des moyens pacifiques» et à ce que «la liberté d’expression soit respectée» [3]. A l’exception du président «français» Sarkozy, aucun leader européen n’a remis en cause le résultat des élections iraniennes.
Le joker, au lendemain de ces élections, c’est la réaction israélienne : Netanyahu a signalé à ses partisans sionistes aux États-Unis qu’ils devaient recourir au bobard de la «fraude électorale» afin d’exercer une pression maximale sur le régime Obama et de le contraindre à mettre un terme à tous ses projets de rencontrer le régime Ahmadinejad récemment confirmé par les suffrages populaires.
Paradoxalement, ce sont les commentateurs états-uniens (de gauche, de droite et du centre) qui ont gobé le bobard de la fraude électorale en Iran qui ont, par inadvertance, fourni à Netanyahu et à ses pantins états-uniens les arguments et les falsifications qu’ils diffusent abondamment : là où ils voient des guerres religieuses, nous voyons des luttes entre classes ; là où ils inventent une fraude électorale, nous constatons une tentative de déstabilisation impérialiste…
James Petras
James Petras est professeur émérite de sociologie à l’université Binghamton de New York. Intellectuel emblématique de la gauche américaine, il est l’auteur de nombreux ouvrages. James Petras est membre de la conférence «anti-impérialiste» Axis for Peace organisée par le Réseau Voltaire.
Traduction Marcel Charbonnier
Notes :
[1] Washington Post, 15 juin 2009
[2] Washington Post, 15 juin 2009
[3] Financial Times, 16 juin 2009, p. 4.
*
Reuters - 20/6/9 - Les opposants iraniens ont manifesté samedi en ordre dispersé à Téhéran mais leur chef de file Mirhossein Moussavi s'est déclaré prêt au martyre et a juré de poursuivre sa lutte contre le résultat de l'élection présidentielle malgré les menaces de répression des autorités.
La situation est demeurée tendue dans la journée à Téhéran, où un kamikaze s'est fait exploser dans le mausolée de l'ayatollah Ruhollah Khomeini et où la police a tiré en l'air pour empêcher des affrontements entre les partisans de Moussavi et ceux du président sortant, l'ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad, soutenu par l'ayatollah Ali Khamenei.
Le successeur de l'ayatollah Khomeini, guide suprême de la République islamique, avait douché vendredi les espoirs des réformateurs en déclarant qu'il tiendrait les chefs de file de la contestation pour responsables de toute effusion de sang en cas de poursuite du mouvement.
Selon la télévision publique de langue anglaise Press TV, l'attentat visant le mausolée, confirmé par un haut gradé de la police, a fait au moins deux morts, dont le porteur de la bombe.
Elle a fait état de huit blessés dans cet attentat survenu à l'entrée nord du complexe qui risque d'indigner la population iranienne dans son ensemble qui, 30 ans après le renversement du chah, continue de vénérer "l'ermite de Neauphle-le-Château".
L'attentat intervient une semaine après la publication des résultats officiels d'un scrutin présidentiel qui a divisé profondément le pays et jeté dans les rues de la capitale et d'autres grandes villes des centaines de milliers de réformateurs s'estimant privés de la victoire par une fraude massive orchestrée par le pouvoir en place.
D'après le récit d'un témoin, des partisans de Mirhossein Moussavi, officiellement battu par Mahmoud Ahmadinejad dès le premier tour du 12 juin, ont incendié un bâtiment d'un quartier sud de la capitale abritant des supporters du président élu.
Selon cette même source, des policiers ont tiré en l'air pour disperser des supporters de camps rivaux dans la rue Karegar.
"PRIS AU HASARD"
"Dans une allocution publique dans le sud-ouest de Téhéran, Moussavi s'est dit prêt au martyre et a déclaré qu'il poursuivrait sa lutte", a affirmé un proche de l'ancien Premier ministre, qui a souhaité rester anonyme.
Ailleurs dans la capitale, la police anti-émeute s'est déployée en force, utilisant grenades lacrymogènes, matraques et canons à eau pour disperser des manifestants descendus dans la rue malgré l'interdiction des autorités, ont rapporté des médias publics.
Les témoins évoquent des rassemblements de 2.000 à 3.000 personnes, qui n'ont rien à voir avec la taille impressionnante des protestations de ces derniers jours.
Pour sa part, le Conseil des gardiens de la Révolution, instance législative suprême du régime, s'est déclaré prêt à recompter 10% "pris au hasard" des urnes pour satisfaire la demande des partisans de Mirhossein Moussavi et de ceux des deux autres candidats battus.
"Bien qu'il ne soit pas légalement obligé de le faire, (...) le Conseil des gardiens est disposé à recompter dix pour cent des urnes prises au hasard en présence des représentants des trois candidats battus", a annoncé le Conseil.
Cette instance, chargée de valider le résultat du scrutin, avait invité les trois candidats battus à soumettre leurs doléances lors d'une session extraordinaire. Seul le candidat conservateur Mohsen Rezaï, s'est présenté.
Mirhossein Moussavi, ancien Premier ministre de l'imam Khomeini au temps de la guerre entre l'Iran et l'Irak et qui bénéficie aujourd'hui du soutien des réformateurs, exige une annulation pure et simple du scrutin.
Selon son site internet samedi, il a écrit au Conseil des gardiens pour réitérer sa demande d'annulation en affirmant que le truquage de l'élection avait été planifié "des mois à l'avance".
Les forces de sécurité ont quadrillé samedi Téhéran pour empêcher la tenue d'autres rassemblements interdits. D'après un témoin, des volutes de gaz flottaient au-dessus de la place Enghelab (Révolution) après des heurts entre forces de l'ordre et manifestants. Ces derniers, d'après ce témoin, avaient décidé de se fragmenter en petits groupes dans la capitale en raison du déploiement massif de policiers sur la place.
Auparavant, un responsable de la police avait fait savoir que ses hommes réprimeraient avec sévérité toute nouvelle manifestation de rue contre les résultats du scrutin présidentiel.
L'agitation politique depuis la publication, le 13 juin, des résultats a fait, à en croire les médias officiels, entre sept et huit morts au total en Iran.
Version française Jean-Stéphane Brosse, Jean-Loup Fiévet
*
LEMONDE.FR avec AFP - 4/12/11 - L'Iran a abattu un drone américain RQ-170 "dans l'est du pays", frontalier de l'Afghanistan et du Pakistan, a affirmé, dimanche 4 décembre, ont affirmé les médias iraniens citant des sources militaires non identifiées.
La chaîne de télévision iranienne arabophone Al-Alam, citant l'état-major des forces armées iraniennes, a indiqué que l'appareil avait été abattu "il y a quelques heures" dans "l'est du pays", sans préciser le lieu exact de l'incident mais en affirmant que l'appareil était en bon état.
"Les unités de guerre électroniques et anti-aériennes ont réussi à abattre un drone américain de type RQ-170 qui avait violé légèrement les zones frontalières de l'Est du pays et ont pu s'en emparer alors qu'il a été peu endommagé", a précisé l'agence Fars en citant un responsable militaire ayant requis l'anonymat.
DRONE DISPARU
Ce drone est "peut-être" un drone américain disparu lors d'une mission au-dessus de l'Ouest afghan, a réagi la force de l'OTAN en Afghanistan (ISAF). "Le drone auquel les Iraniens font allusion pourrait être un drone américain de reconnaissance qui effectuait une mission au-dessus de l'ouest de l'Afghanistan en fin de semaine", explique l'ISAF dans un communiqué publié dimanche soir. "Les opérateurs du drone ont perdu le contrôle de l'appareil et tentent toujours de déterminer ce qu'il est devenu", ajoute le communiqué, sans apporter davantage de précision, notamment sur le type d'appareil.
Le RQ-170 Sentinel est un drone de reconnaissance très récent dont l'existence, révélée en 2009 par des médias spécialisés, n'a été reconnue qu'en 2010 par l'US Air Force. Selon certains sites spécialisés, des appareils de ce type seraient déployés en Afghanistan, notamment pour obtenir des renseignements sur l'Iran et le Pakistan.
Téhéran a affirmé à plusieurs reprises ces dernières années avoir abattu des drones américains, utilisés par les forces américaines soit dans le Golfe soit dans des pays voisins de l'Iran. En juin, Téhéran a affirmé avoir montré à des experts russes deux drones américains abattus au dessus du Golfe. Le général Amir Ali Hajizadeh, commandant des forces aériennes des Gardiens de la révolution, a affirmé à cette occasion que l'Iran était parvenu à "copier" ces drones. Les Etats-Unis se sont inquiétés à plusieurs reprises de la construction de drones par l'Iran.
-
by Jason Ditz
Antiwar.com - 6/12/11 - This weekend’s story of Iran shooting down a drone came with odd commentaries from the CIA and NATO, with officials claiming that they were “missing” a drone but that there were no indications Iran actually shot it down.
The CIA/NATO story was silly on the surface, as missing a drone and having someone say they shot it down seems like indication in and of itself, but now the Washington Post is reporting that the comments were a flat out lie.
Or “head fake,” if you will. Not content to call them liars just because they were caught in a lie, the official explanation is that the CIA was trying to trick Iran somehow by making false claims about the lost drone.
Which itself is pretty absurd, because in the context of stories about all the great US technology Iran can now access with the downed drone, the Iranian government could probably care less if Western newspapers are claiming they didn’t really shoot that drone down, and its unimaginable that it would change their strategy of recovery the drone. The more likely explanation is that the CIA and NATO were lying to the Western press in an attempt to save face with the Western public after losing an extremely expensive, top secret drone in a botched spying effort.
_
YahhoNews 9-12-11 -This photo released on Thursday, Dec. 8, 2011, by the Iranian Revolutionary Guards, claims to show the chief of the aerospace division of Iran's Revolutionary Guards, Gen. Amir Ali Hajizadeh, left, listening to an unidentified colonel as he points to US RQ-170 Sentinel drone which Tehran says its forces downed earlier this week. An anti-US banner is placed under the drone. The banner at left shows Gen. Hasan Tehrani Moghaddam, a senior Iranian Revolutionary Guard commander who was killed in an explosion at an ammunition depot last month. (AP Photo/Sepahnews).
APNewsBreak: AP source: Video shows lost drone
By KIMBERLY DOZIER and LOLITA C. BALDOR
WASHINGTON (AP) — 8/12/11 - Tehran's capture of a largely intact, top secret U.S. drone, which it displayed on state television, not only lays bare America's surveillance program over Iran, but it also puts sensitive, advanced technology in hostile hands.
A former U.S. official confirmed to The Associated Press that the beige-colored drone featured in the more than two-minute video aired Thursday was indeed an RQ-170 Sentinel that is used for surveillance of Tehran's nuclear facilities. The U.S. military said it lost control of a drone earlier this week.
Iranian officials quickly claimed their military forces had downed the Sentinel with an electronic attack. But U.S. officials on Thursday flatly rejected the claim that any cyber or other electronic related activity was responsible for the loss of the drone.
The officials spoke on condition of anonymity because the drone mission is classified.
The video, which showed Iranian officials examining the drone, provided the first real evidence of the Sentinel's capture. More important, it revealed the aircraft to be nearly in one piece.
That alone confirmed experts' contention that the classified aircraft can be programmed to land safely if its communications link is lost.
Robotics expert Peter Singer, who has written about the use of drones in war, said the Sentinel is programmed to circle in the air or land if its communications link is lost. Until the video came out, U.S. officials and other experts were suggesting the drone may have crashed, leaving Iran with only scattered pieces.
Pentagon officials on Thursday refused to comment on the drone, saying they do not talk about classified surveillance programs.
The episode, however, could be a serious setback for what has been an escalating surveillance program, aimed largely at Iran's nuclear facilities, that has gone on for years from a U.S. air base in Afghanistan and other bases in the region.
It gives the Iranians the opportunity to share or sell the drone to others, such as the Chinese and Russians, who might be better able to exploit any technological information gleaned from examining it.
U.S. officials are concerned that others may be able to reverse-engineer the chemical composition of the drone's radar-deflecting paint or the aircraft's sophisticated optics technology that allows operators to positively identify terror suspects from tens of thousands of feet in the air.
Adversaries also might be able to hack into the drone's database, although it is not clear whether they would be able to recover any data. Some surveillance technologies allow video to stream through to operators on the ground but do not store much collected data. If they do, it is encrypted.
Singer, of the Brookings Institution, said that while some of the mechanics of the aircraft are well known, some aspects — especially its sensors — would be important to countries like China.
"This is the jewel for them now," Singer said. "It depends on what was on the plane on this mission, but one sensor it has carried in the past is an AESA radar. This is a very advanced radar that really is a difference maker for our next generation of planes, not just drones, but also manned ones like F-22s and F-35s."
While it's not news that the U.S. spies on Iran, or that Iran knows it, the incident comes at a particularly sensitive time as the U.S. and other nations push for stronger sanctions against Tehran to stifle its nuclear ambitions.
The incident also could complicate U.S. relations with Afghanistan, according to Bruce Riedel, a former CIA official now with the Brookings Institution.
"This crash suddenly puts Afghanistan into the Iran crisis, which will make (Afghan President Hamid) Karzai very nervous and worried," said Riedel, who has advised the Obama White House on Afghanistan. "He is already a proxy in a war with Pakistan. Now he is a proxy in a covert war with Iran the Afghan people knew nothing about."
On Thursday, Iran's Foreign Ministry summoned the Swiss ambassador to protest the drone's "invasion" of Iranian airspace, according to state TV. It said the ministry demanded an explanation and compensation from Washington.
The U.S. and Iran do not have diplomatic relations, and Switzerland represents American interests in Iran.
Instead, Iran called on the United Nations to condemn "the provocative and covert operations" that it said have increased and intensified in recent months.
In a letter to Secretary-General Ban Ki-Moon, Iran's U.N. ambassador, Mohammad Khazaee, said his government considered the spy flight "tantamount to an act of hostility" and "violations and acts of aggression." He further warned "against the destructive consequences of the recurrence of such acts."
Iran is locked in a dispute with the U.S. and its allies over Tehran's nuclear program, which the West believes is aimed at developing nuclear weapons. Iran denies the accusations, saying its nuclear program is entirely peaceful and that it seeks to generate electricity and produce isotopes to treat medical patients.
Iran confirmed for the first time in 2005 that the U.S. has been flying surveillance drones over its airspace to spy on its military and nuclear facilities.
In January, Tehran said two pilotless spy planes shot down over its airspace were operated by the U.S., and in July, media said Iranian military officials showed Russian experts several U.S. drones reportedly shot down in recent years.
This latest incident, however, gives Tehran a volatile propaganda tool.
In the video, Tehran displayed a banner at the foot of the drone that read "The U.S. cannot do a damn thing" — a quotation from Iran's late supreme leader, Ayatollah Rouhollah Khomeini. Another banner was printed to look like the American flag, but had skulls instead of stars.
Iranian state radio has said the unmanned aircraft was detected over the eastern town of Kashmar, some 140 miles from the border with Afghanistan.
The Sentinel, made by Lockheed Martin, has been used in Afghanistan for years. It gained notoriety earlier this year when officials disclosed that one was used to keep watch on Osama bin Laden's compound in Pakistan as the raid that killed him was taking place.
___
Associated Press writers Pauline Jelinek and Douglas Birch in Washington and Nasser Karimi in Tehran contributed to this report.
__
Baldor can be followed on Twitter(at)lbaldor. Dozier can be followed on Twitter(at)kimberlydozier.
@yahoonews on Twitter, become a fan on Facebook
-
by John Glaser
Antiwar.com - 8/12/11 - Iran’s recovery of a downed U.S. surveillance drone publicized America’s ongoing covert war on Iran, a part of the Obama administration’s strategy even more bellicose than his predecessor’s.
U.S. actions towards Iran are being couched as an attempt to prevent their attainment of nuclear weapons, despite a failure to put forth a shred of evidence that a weapons program is underway.
In a statement on Thursday, President Obama reiterated this confrontational approach with a popular euphemism for international aggression: “No options off the table means I’m considering all options.”
And many options are indeed being carried out. Antiwar.com columnist and former CIA agent Philip Giraldi wrote this week that sources have revealed to him secret presidential findings “authorizing stepped-up covert action” against Iran.
“A ‘finding,’” he explained, “is top-level approval for secret operations considered to be particularly politically sensitive.” President Bush had issued a number of findings authorizing “the use of intelligence assets to disrupt Iranian Revolutionary Guard” as well as one in 2007 that authorized “attacks against Iranian nuclear scientists” and the use of “computer viruses to disrupt the Iranian computer network.”
But President Obama has gone a step further. He recently issued a finding which “extends existing initiatives and is intended to strangle Iran by creating insurgencies along all of the country’s borders,” primarily by supporting Iranian dissident groups to conduct domestic terrorism and undermine the Iranian regime.
In addition to those efforts, according to the Washington Post, the “White House also has boosted sales of bunker-busting munitions, fighter jets and other military hardware to Persian Gulf states as well as to Israel, building on long-running efforts to boost the military capabilities of key U.S. allies in the region” in a broad effort to garrison Iran’s surroundings with provocative militarism.
The Iranian government issued a formal complaint and summoned Swiss ambassador Livia Leu Agosti, who handles diplomacy for the U.S. in Iran. Iranian officials said the U.S. drone they are now in possession of is evidence of espionage efforts inside Iran and that Iran ”strongly protests the violation of an RQ-170 spy aircraft deep into its airspace,” and asked for “an urgent response and compensation from the US government.”
Rhetoric from the White House and Congress remains aggressive and threatening towards Iran, despite being exposed as the aggressors themselves. Surely, if the U.S. had uncovered a number of Iranian spy operations and terrorism-funding programs inside America, Washington would be doing much more than issuing formal complaints.
_
By Jennifer Griffin
FoxNews.com - 8/12/11 - U.S. officials have confirmed to Fox News that images aired by Iranian state television do in fact show the secret U.S. drone that went down last week in eastern Iran.
"Yep, that's it," one senior official told Fox News. "And it's intact."
U.S. officials had been expecting the video to appear. The footage, which shows the aircraft intact, confirms the Iranians have custody of the drone but appears to refute Iranian claims that it shot down the RQ-170 drone.
With early knowledge that the aircraft had likely remained intact, the senior U.S. official also told Fox News that President Obama was presented with three separate options for retrieving or destroying the drone. The president ultimately decided not to proceed with any of the plans because it could have been seen as an act of war, the official told Fox News.
Among the options the U.S. considered were sending in a special-ops team to retrieve the drone; sending in a team to blow up the aircraft; and launching an airstrike to destroy it.
NATO initially said the drone may have been one that was flying a mission over western Afghanistan before operators "lost control" of it. Officials have since acknowledged that the drone was part of a joint CIA-military reconnaissance mission.
One official told Fox News on Thursday that the incident is a huge loss and makes the top-secret helicopter tail lost during the Usama bin Laden raid in Pakistan "look like a pittance." The official said there are real fears the Iranians will share this technology with the Russians and the Chinese, in addition to using it themselves.
Read more :
http://www.foxnews.com/politics/2011/12/08/iranian-tv-airs-purported-images-downed-us-drone/#ixzz1g0tSlffu
—
Photo : AFP
Les six, de gauche à droite : Iran, Chine, USA, Russie et France
Manque l'Allemagne et la Grande-Bretagne (6+1 = 7) !
Par Ksenia Melnikova
Par La Voix de la Russie - 24/11/13 - Les six médiateurs internationaux et l’Iran ont pu trouver une solution mutuellement avantageuse sur le programme nucléaire de Téhéran. Cet événement historique a eu lieu à Genève dans la nuit au 24 novembre [2013]. Les parties ont décidé de signer un accord-cadre préalable, sa variante finale sera signée dans six mois au plus tôt. On a reconnu le droit de Téhéran au programme civil et au cours de six mois, il va geler son programme nucléaire.
Le monde a attendu cet événement pendant dix ans. À Genève, le sort du programme nucléaire iranien s'est décidé. Samedi, le 23 novembre, les dix-sept heures de négociations tendues rappelaient plutôt un thriller. Les ministres des affaires étrangères des six pays et l'Iran ont déjà discuté à huis clos plusieurs fois, donc, on prédisait aux négociations tantôt le succès, tantôt l’échec. Les médias occidentaux réchauffaient particulièrement l'atmosphère, ayant commencé une vraie guerre sur Twitter. Des messages sur la non- signature de l'accord par la partie iranienne apparaissaient. Une fois, les journalistes américains ont prétendu que Sergei Lavrov «était rentré en Russie», alors que celui-ci négociait avec les ministres des affaires étrangères de la Chine et de l'Iran en ce moment-là dans une des salles de l'hôtel à Genève.
À quatre heures du matin, enfin, on a appris que les «six» et l'Iran avaient fait des concessions mutuelles et s’étaient mis d'accord sur un document - cadre préalable. Le chef du Ministère des Affaires étrangères de Russie Sergei Lavrov l’a communiqué aux journalistes russes.
Les négociations très difficiles et longues sur le programme nucléaire iranien se sont achevées. On a atteint l'accord qui couronne un processus long de contacts au cours de plusieurs années, ayant connu des hauts et des bas. On a atteint l'accord fondé principalement sur la conception avancée à l’époque par le président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine et fixée dans notre programme de politique étrangère.
Ce n’est que le premier pas. Le document - cadre principal sera fait dans un an au plus tôt. Mais néanmoins, sur plusieurs pages, est fixé le droit longtemps attendu de l'Iran à l'enrichissement de l'atome civil et à l'adoucissement des sanctions du côté des États-Unis et de l’UE, a déclaré le ministre des affaires étrangères de Russie.
Cet accord signifie que nous sommes d'accord avec la nécessité de reconnaître le droit de l'Iran à l'atome civil, y compris le droit à l'enrichissement tout en comprenant que toutes les questions qui restent au sujet du programme nucléaire iranien, seront levées. Et ce programme lui-même sera mis sous le contrôle strict de l'AIEA. C'est le but final, mais il est déjà fixé dans le document d'aujourd'hui.
Pour que soit signé l'accord sur le règlement du programme nucléaire iranien, au cours de six mois, Téhéran doit prouver au monde qu’il peut faire confiance à l'Iran. Bien que les pouvoirs du pays aient déjà montré plus d'une fois leur volonté de dialogue.
Avec l'arrivée au pouvoir du nouveau président, nous avons senti que les déclarations de nos collègues iraniens sur le désir de résoudre ce problème étaient sérieuses.
Selon l’accord préalable, les responsabilités de l'AIEA pour le contrôle du programme nucléaire sur le territoire de l'Iran s'élargiront considérablement. D’après l'avis de Sergei Lavrov, les accords atteints à Genève aideront dans l’avenir à tenir une conférence sur la création au Proche-Orient d’une zone dénucléarisée, ainsi qu'assureront, probablement, la participation de l'Iran à la conférence Genève 2 sur le règlement du conflit syrien.
—
Latribune.fr - 24/11/2013 - Après quatre jours de négociations marathon sur le programme nucléaire de Téhéran, les grandes puissances (Etats unis, la Russie, la Chine, la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne ; les 5+1) et l'Iran sont parvenus à un accord au milieu de la nuit de samedi à dimanche à Genève, apportant un espoir de sortir d'une crise qui dure depuis plus de dix ans entre l'Iran et et la communauté internationale.
C'est une "avancée importante pour la sécurité et pour la paix", a salué Laurent Fabius, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius. Cet accord "confirme le droit de l'Iran à l'énergie nucléaire civile, mais exclut de sa part tout accès à l'arme nucléaire", a ajouté le ministre, estimant que Genève constituait une "première étape majeure". Pour la Chine cet accord intérimaire va "aider à sauvegarder la paix et la stabilité au Moyen-Orient". Pour le président des États-Unis Barack Obama il s'agit d'une "première étape importante" mais d'"énormes difficultés" persistaient dans ce dossier. Il aussi assuré que cet accord obtenu à l'arraché à Genève "barre le chemin le plus évident" de la république islamique vers une bombe atomique.
Accord intérimaire de 6 mois
Les 5+1 et l'Iran ont trouvé un accord intérimaire de six mois, qui apporterait des garanties sur le caractère pacifique du programme nucléaire iranien avec en contrepartie un allégement "limité" de sanctions qui frappent l'économie iranienne.
Selon les Etats-Unis, le groupe P5+1 a imposé des sanctions économiques pour faire pression sur l'Iran afin qu'il interrompe son programme nucléaire, soupçonné par Washington et ses alliés d'avoir des visées militaires, ce que Téhéran dément.
Selon Washington, l'accord desserre l'étau de certaines de ces sanctions en échange d'une révision à la baisse de son programme nucléaire par l'Iran, qui se soumettra à des inspections internationales plus poussées pendant six mois, alors qu'une "solution complète" sera négociée. L'Iran a assuré que son programme d'enrichissement était "reconnu". La Maison Blanche a affirmé pour sa part que l'accord "ne reconnaît pas le droit à l'enrichissement" de combustible par Téhéran.
L'accord selon la présidence américaine, l'Iran:
- a accepté de cesser tout enrichissement d'uranium "à plus de 5% et de démanteler les processus techniques nécessaires pour enrichir à plus de 5%",
- "s'est engagé à neutraliser son stock d'uranium enrichi à près de 20% en le diluant",
- "ne construira pas de nouvelles centrifugeuses à uranium, et interrompra sa progression vers la mise en fonctionnement d'un réacteur dans son usine (nucléaire) d'Arak qui produirait du plutonium",
- "ne construira pas d'usine capable (...) d'extraire du plutonium à partir du combustible usagé"
- "permettra l'accès quotidien de ses sites à des experts de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et communiquera des données sur le fonctionnement du réacteur d'Arak".
De leur côté, les membres du P5+1:
- consentiront à un allègement des sanctions "limité, temporaire, ciblé et qui pourra être annulé", équivalant à quelque sept milliards de dollars,
- n'imposeront pas de nouvelles sanctions pendant la fenêtre de six mois si l'Iran respecte ses engagements,
- suspendront "certaines sanctions sur l'or et les métaux précieux, le secteur automobile et les exportations pétrochimiques de l'Iran", et permettront "des réparations et des inspections en Iran pour certaines compagnies aériennes iraniennes",
- et débloqueront 4,2 milliards de dollars environ, produits de sanctions sur les ventes de pétrole iranien.
En revanche, la plupart des sanctions américaines, commerciales et financières, resteront en vigueur dans les six mois à venir, comme les sanctions décidées par le Conseil de sécurité de l'ONU.
Un mauvais accord pour Israël [sic]
Pour Israël cet accord «est un mauvais accord qui offre exactement ce l'Iran voulait : la levée significative des sanctions et le maintien d'une partie significative de son programme nucléaire", a déclaré le bureau du Premier ministre Benjamin Netanayhu. "L'accord permet à l'Iran de continuer à enrichir l'uranium, laisse en place les centrifugeuses et lui permet de produite des matières fissiles pour une arme nucléaire", a déploré le bureau du Premier ministre. "L'accord n'a non plus abouti au démantèlement de la centrale d'Arak", un réacteur à eau lourde situé dans le nord de l'Iran, poursuit le communiqué. "La pression économique à laquelle est soumis l'Iran aurait pu amener à un bien meilleur accord qui aurait débouché sur un démantèlement des capacités nucléaires iraniennes", souligne également le bureau du Premier ministre.
De son côté, le ministre de l'Économie Naftali Bennett a assuré qu'Israël n'était pas lié par l'accord de Genève et avait le droit de se défendre. "L'accord laisse intacte la machine nucléaire iranienne et pourrait permettre à l'Iran de produire une bombe dans une période de six à sept semaines. Israël est prêt à toute éventualité", a déclaré le ministre israélien à la radio militaire.
Pour l'Iran, "le droit à la technologie nucléaire est un droit inaliénable"
S'exprimant devant les journalistes, à l'issue de négociations, le ministre iranien des Affaires Étrangères Mohammad Javad Zarifa a déclaré que l'accord contient une "référence claire selon laquelle l'enrichissement va continuer" en Iran, une question qui a été considérée longtemps comme la principale pierre d'achoppement des négociations. "Nous estimons que c'est notre droit", a ajouté le ministre iranien, qui a été applaudi à son entrée dans la salle de presse par les nombreux journalistes iraniens venus à Genève pour ces négociations. "Notre objectif a été de résoudre cette question nucléaire", car c'était "un problème qui n'était pas nécessaire", a-t-il poursuivi.
Le ministre a encore indiqué qu'il espérait que "la confiance du peuple iranien envers les pays occidentaux" allait être restaurée suite à cet accord. "Le droit à la technologie nucléaire est un droit inaliénable", a encore indiqué le ministre, en ajoutant que le "combat que nous avons mené depuis plusieurs années avait pour but que la communauté internationale reconnaisse" que l'Iran exerce ce droit.
—
M6info.fr (AFP) - 24-11-13 - Israël a laissé éclater son amertume dimanche, en particulier envers les Etats-Unis, qualifiant d'"erreur historique" l'accord sur le nucléaire iranien conclu à Genève, qui rend "le monde plus dangereux" selon le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Israël a de nouveau agité la menace d'une opération militaire contre l'Iran, à laquelle la plupart des commentateurs ne croient néanmoins pas dans l'immédiat, selon les médias.
"Ce qui a été conclu à Genève n'est pas un accord historique, mais une erreur historique" [sic], a déclaré M. Netanyahu à l'ouverture du conseil des ministres hebdomadaire.
"Le monde est devenu plus dangereux, car le régime le plus dangereux au monde a fait un pas significatif vers l'acquisition de l'arme la plus dangereuse au monde", a-t-il affirmé.
M. Netanyahu a ainsi contredit directement le secrétaire d’État américain John Kerry qui a affirmé à Genève dimanche que "l'accord rendra le monde plus sûr (...) et Israël plus sûr, nos partenaires dans la région plus sûrs".
"Israël n'est pas lié par cet accord", a prévenu le Premier ministre, en assurant que le "régime iranien s'était engagé à détruire Israël".
"Israël a le droit et le devoir de se défendre face à toute menace et je proclame au nom du gouvernement qu'Israël ne laissera pas l'Iran se doter de capacités militaires nucléaires", a insisté M. Netanyahu.
Selon lui, les "sanctions ont été levées en échange de concessions cosmétiques de la part de l'Iran".
Israël, considéré comme l'unique puissance nucléaire de la région, un statut sur lequel il maintient l'ambiguïté, présente le programme nucléaire iranien comme une menace pour son existence, se référant aux déclarations répétées des dirigeants de la République islamique souhaitant ou prédisant sa disparition.
"Cet accord est la plus grande victoire diplomatique de l'Iran depuis l'avènement de la révolution (islamique), et il en résultera une course aux armements", a déploré le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, précisant que désormais "toutes les options étaient sur la table".
'Choix entre peste et choléra'
Le ministre de l’Économie Naftali Bennett, chef d'un parti d'extrême droite, a adopté un ton encore plus alarmiste, estimant que "l'accord laisse intacte la machine nucléaire iranienne et pourrait permettre à l'Iran de produire une bombe dans une période de six à sept semaines".
Mais le président Shimon Peres, vu comme un modéré, a demandé à juger sur pièces. "Le succès ou l'échec de cet accord sera jugé sur les résultats et non sur les mots", a-t-il affirmé.
Plusieurs ministres et anciens responsables des services de sécurité ont appelé à se rapprocher des Etats-Unis pour peser sur le prochain accord plutôt que de continuer à se chamailler avec eux.
"C'était un choix entre la peste et le choléra", a résumé le ministre des Finances Yaïr Lapid à la radio militaire, jugeant désormais "nécessaire de s'assurer qu'il s'agit d'une phase intérimaire et que l'accord final sera meilleur".
"Depuis le début, nous aurions dû travailler plus étroitement avec les Américains", a-t-il ajouté, en évoquant "un long chemin pour améliorer les termes d'un futur accord définitif".
La ministre de la Justice Tzipi Livni a également recommandé de "regarder vers l'avenir : Israël doit agir en étroite coopération avec les Etats-Unis, pour renforcer cette alliance stratégique, et créer un front politique avec d'autres pays, comme les pays arabes, qui considèrent un Iran nucléarisé comme une menace".
M. Netanyahu avait posé des exigences très strictes à tout arrangement avec l'Iran et ferraillé contre l'administration de Barack Obama, accusée de vouloir trop céder.
Un ancien patron du Mossad (service de renseignements), Ephraïm Halévy, a souligné qu'il était "naïf de penser que l'on pouvait contraindre l'Iran à démanteler toutes ses centrifugeuses". "De plus, l'accord de Genève prévoit un contrôle sans précédent des installations nucléaires iraniennes", a-t-il relevé.
L'ex-chef du renseignement militaire, le général de réserve Amos Yadlin, a également argué que si aucun accord n'avait été signé, "l'Iran aurait continué à développer son programme nucléaire", prônant lui aussi une "coordination avec les Etats-Unis".
Les réactions dans la rue étaient pourtant acrimonieuses vis-à-vis des alliés d'Israël : "Ils nous ont abandonnés - les Français, les Britanniques et même les Américains", reprochait ainsi une habitante de Jérusalem.
Pour les Palestiniens, en revanche, l'accord de Genève montre à Israël que "la paix est la seule option au Moyen-Orient".
—
Les États-Unis et Israël adoptent un «plan secret» pour contrer l’Iran
|
Iran : l’énième tentative de révolution colorée ne passera pas
|
Téhéran : «Trump ferait mieux de s'occuper des problèmes intérieurs de son pays»
|
Photo : Le président suisse se dit heureux de rencontrer le président Rohani
Grosses turbulences en vue ! L’Iran se prépare activement à faire face à la guerre qui lui est imposée
ReseauInternational - 5-7-18 - Comme annoncé, les Iraniens ont décidé de relever le défi que leur impose le diktat israélo-trumpien et ont décidé de se battre éventuellement par tous les moyens. Le Président iranien Rohani est en voyage en Europe pour informer, prévenir et annoncer la stratégie que va développer son pays pour protéger ses intérêts face à cette agression économique américaine qui n’a pour justification réelle que celle de servir l’intérêt israélien. Rohani a commencé son périple par la Suisse qui est le cœur battant du système financier mondial classique. C’est aussi un pays qui a l’habitude d’interagir avec les dirigeants iraniens puisque la Suisse assure à Téhéran les intérêts diplomatiques des Etats-Unis depuis 1979. Ensuite, Rohani s’est déplacé à Vienne qui assure actuellement la présidence de l’Europe. Alors qu’il venait de rencontrer les responsables autrichiens, voilà que le chef des Gardiens de la révolution et le chef de la Division Al Qods, le redoutable Général Suleimani se fend d’un télégramme de soutien au président Rohani dans sa (difficile) mission pour sauver un accord nucléaire sans les Etats-Unis. Vous n’êtes pas sans savoir que ces deux responsables représentent la force de frappe militaire iranienne et le leader Khamenei. Décodée, cette initiative insolite, veut dire deux choses importantes aux Etats-Unis et consorts :
N’allez pas croire que la marine iranienne va bloquer la navigation dans le détroit d’Ormuz en coulant un gros navire de transport de pétrole à l’endroit le plus étroit du chenal navigable ! Non ! Les stratèges iraniens sont loin d’être bêtes. Par contre le Général Suleimani qui dirige la Division Al Qods et toute l’action asymétrique iranienne à l’extérieur, a mille moyens de perturber graduellement l’exportation du pétrole saoudien et émirati, sans courir le risque d’une intervention du Conseil de sécurité. En tout cas, si la folle stratégie de Trump et son implication totale et irresponsable au service d’Israël et des impératifs cosmogoniques talmudistes continuent sur sa lancée, attendez-vous à payer votre plein d’essence à un prix exorbitant. Le reste suivra ! Sachez que 20% du pétrole mondial transite par le Golfe d’Ormuz. Sachez aussi que si les choses se gâtent, les Iraniens peuvent faire prendre le pouvoir à Abou Dhabi en 5 heures et envoyer balader MBZ et ses gardiens de Blackwater jouer les apprentis sorciers ailleurs. Sachez aussi que les Chiites saoudiens qui sont la majorité dans la région pétrolière à l’Est, peuvent isoler toute cette région de Riyad en quelques jours, si les choses se gâtent. La 5ème Flotte sera-t-elle capable de contenir tout ce Tsunami ? Il faut en douter ! Comme un malheur ne vient pas tout seul, il est clair maintenant que les Houthis sont en position de vainqueurs potentiels au Yémen. Un certain nombre de signes laissent penser que les Iraniens, face aux pressions qui sont exercées sur eux, vont mettre le paquet au Yémen. Déjà une catégorie de missiles plus performants sont en chemin pour le Yémen. Des missiles qui portent une charge d’une demi tonne et sont dotés des contre-mesures électroniques pour tromper les Patriot. La « Fenêtre temporelle » est en train de se fermer inexorablement !
|
En état d’alerte, le Corps des Gardiens de la Révolution Iranienne
|
Selon l’Iran, le Pentagone a assassiné le commandant en chef de la Force Qods sur l’ordre du président US
ReseauInternational, 3/1/2020 Le général G. Soleimani assassiné par les Etats-Unis. Dans un communiqué publié ce vendredi matin, 3 janvier, le Corps des gardiens de la Révolution islamique confirme l’assassinat par les hélicoptères Apache de l’armée américaine, du haut commandant iranien, non loin de l’aéroport de Bagdad. « Le haut commandant Soleimani a été tué en martyr dans une lâche attaque au roquette des helicoptères américains. Cette attaque a également coûté la vie au commandant en chef adjoint des Hachd al-Chaabi, Abou Mahdi Mohandes. » Plutôt dans la soirée, les sources irakiennes ont fait état d’une attaque au triple roquette des hélicoptères américains contre des objectifs non loin de l’aéroport de Bagdad. Les hélicoptères ont survolait toute la journée de jeudi le ciel de Bagdad y compris l’ambassade iranienne dans la zone verte. Une première information avait fait état de la mort en martyr au cours de cette attaque du porte-parole des Hach al-Chaabi, y compris du responsable de la relation publique du mouvement, Mohamad al Jaberi au cours de cette attaque. Dans un communiqué émis ce vendredi matin, le Pentagone revendique l’assassinat du commandant en chef de la Force Qods affirmant que » l’ordre de l’assassinat est venu de la personne de président américain » : » Sur l’ordre du président, l’armée américaine a assassiné Soleimani dans un acte destiné à défendre le personnel américain en dehors des frontières américaines ». Le texte de contenu totalement diffamatoire accuse par la suite la Force Qods d’être à l’origine de l’assaut mardi des foules des irakiens en colère contre l’ambassade américaine à Bagdad. Il y a quelques minutes le Conseil suprême de la sécurité nationale iranien a émis un communiqué où il annonce une réunion extraordinaire : » Après le lâche assassinat du haut commandant en chef de la Force Qods, le Conseil suprême de la sécurité se réunira en urgence. Il s’agit d’examiner l’acte criminel des forces américaines en Irak de frapper le convoi transportant le général Soleimani et de sa mort en martyr ». Première réaction de Téhéran, le ministre iranien des A.E. a envoyé il y a quelques minutes un message via twitter : « Le terrorisme international que pratiquent les Etats-Unis et qui vient de s’illustrer à travers l’assassinat du général Soleimani, l’une des figures les plus saillantes de la lutte contre Daech, Al-Nosra, Al-Qaida et Cie est un acte éminemment dangereux et marquant une escalade dans des comportements fous des Américains. C’est aux Etats-Unis qui revient droit la responsabilité et les répercussions de cet aventurisme ». A suivre … source:http://217.218.67.231/DetailFr/2020/01/03/615229/Le-gnral-Soleimani-assassin-par-les-EtatsUnis Vidéo: les premières images de l’attaque au missile des hélicoptères américains contre le convoi du haut commandant en chef de la Force Qods |
Crash de l’avion ukrainien :
|
Onze soldats américains blessés dans l’attaque iranienne contre des bases militaires en Irak
17 janv. 2020 - RTFrance Contrairement aux affirmations de Donald Trump, onze soldats américains ont été blessés dans l'attaque de la base aérienne d'Aïn al-Assad en Irak, le 8 janvier dernier au cours d'une opération menée par l'Iran. Aucun mort n'est à déplorer. Contrairement à ce qu’avait dans un premier temps annoncé le président américain Donald Trump, onze soldats américains ont bien été blessés dans l’attaque de la base aérienne d’Aïn al-Assad (Irak), menée par l’Iran le 8 janvier dernier. C’est ce qu’a déclaré un porte-parole du commandement central de l’armée américaine dans un communiqué diffusé le 16 janvier. «Bien qu’aucun membre des forces américaines n’ait été tué lors de l’attaque iranienne du 8 janvier contre la base aérienne d’Aïn al-Assad, plusieurs d’entre eux ont été traités pour des symptômes de commotion dus à l’explosion et sont toujours en observation», a déclaré le capitaine William Urban dans le document. «Dans les jours qui ont suivi l’attaque, par mesure de précaution, certains membres du personnel ont été transportés de la base aérienne d’Aïn al-Assad, en Irak, au Centre médical régional de Landstuhl, en Allemagne, et d’autres ont été envoyés au camp d’Arifjan, au Koweït, pour y subir des examen approfondis. Lorsqu’ils seront jugés aptes au travail, les militaires devraient retourner en Irak», a-t-il encore fait savoir. D’après lui, huit soldats ont été transportés en Allemagne et trois au Koweït. «La santé et le bien-être de notre personnel sont une priorité absolue et nous n’aborderons pas les cas individuels», a-t-il ajouté. Dans la nuit du 7 au 8 janvier dernier, en réponse à l’assassinat par les Etats-Unis du général Qassem Soleimani, alors chef de la force al-Qods (banche des Gardiens de la Révolution chargée des opérations extérieures) et d’Abou Mehdi al-Mouhandis, numéro deux du Hachd al-Chaabi, coalition de paramilitaires pro-iranienne formée pour lutter contre les djihadistes et désormais intégrée aux forces de sécurité irakiennes, l’Iran avait lancé plusieurs missiles contre les bases d’Aïn al-Assad, dans l’ouest du pays et d’Erbil dans le nord. 5 200 soldats américains sont encore positionnés en Irak. Peu après l’attaque des bases étasuniennes, Donald Trump avait pourtant assuré «qu’aucun Américain n’a été blessé» au cours de cette offensive.
|