LA GOUVERNANCE DES PEUPLES ET DES CITOYENS

NON CELLE DES ETATS/NATIONS

*

A propos de :

LES PHILIPPINES



CONTRE LA VIOLENCE
HEGEMONIQUE DE L'EMPIRE US-OTAN
(
ET DE SES ALLIES)

 

L'EMPIRE ATTAQUE TOUS AZIMUTHS

L'armée américaine fait face à une situation difficile dans le sud des Philippines

Le Sénat philippin a admis la "légalité" d'une opération qui impliquera plus de six cents militaires américains. Des manoeuvres contre les groupes musulmans du sud de l'archipel commenceront en février.


MANILLE de notre envoyé spécial.

La présidente Gloria Macapagal Arroyo a rallié l'élite politique philippine à des "manoeuvres conjointes" avec l'armée américaine contre des "terroristes islamistes" [sic] dans le sud musulman de l'archipel. Même le vice-président, Teofisto Guingona, qui, alors sénateur, avait voté la fermeture des bases américaines en 1991, a renoncé à ses états d'âme. Le Sénat en a fait autant, jeudi 24 janvier, en admettant la "légalité" d'une opération qui impliquera, officiellement, plus de six cents militaires américains, dont cent soixante éléments des forces spéciales stationnés sur la petite île de Basilan, où l'armée philippine traque actuellement Abu Sayyaf, groupe extrémiste qui détient un couple d'Américains et une infirmière du cru.

Place donc à "Balikatan" ("Epaule contre épaule"), des manoeuvres qui commenceront en février et doivent se terminer en mai dans une zone de combats où les Américains seront armés, avec droit de riposte mais non de poursuite. Venus de Hawaï et d'Okinawa, d'énormes porteurs C-17 ont commencé à débarquer des combattants à Zamboanga, une base militaire de Mindanao située à quinze minutes d'hélicoptère de Basilan et où les services logistiques américains ont aménagé des casernes. Une base arrière est installée à Cebu, dans le centre des Philippines, et l'ensemble de l'opération est sous le commandement du général Donald Wurster, chef des opérations spéciales du commandement américain pour le Pacifique, à Honolulu, et d'un homologue philippin, le général Emmanuel Teodosio.

Voilà des années que l'armée philippine tente d'écraser Abu Sayyaf, des islamistes reversés dans le kidnapping contre rançon. A Basilan, de 5 000 à 7 000 soldats encerclent une bande évaluée à moins d'un millier d'hommes mais dont le noyau dur, qui détient les trois otages, est estimé à une cinquantaine de partisans aguerris. Bien entendu, les militaires philippins mettent aujourd'hui les bouchées doubles : ils souhaitent, pour éviter l'humiliation, mettre la main sur les otages sans attendre que des conseillers américains les "encadrent" à raison d'une douzaine par bataillon. Mais la situation sur place paraît beaucoup plus complexe.

Mercredi, un accrochage aurait fait neuf morts dans les rangs de l'armée philippine, selon un porte-parole du gouverneur de Basilan. Le commandement militaire a rétorqué que huit membres d'Abu Sayyaf avaient été tués et qu'un soldat avait été blessé. Abu Sayyaf n'a pas été impliqué dans ces combats, a pourtant rapporté le porte-parole de la province en précisant que les attaquants appartenaient au Front moro islamique de libération (FMIL), une organisation beaucoup plus puissante et qui a signé un cessez-le-feu avec Manille en août 2001.

Le FMIL compte une douzaine de milliers de combattants sur la grande île de Mindanao et quelques centaines de soldats-paysans à Basilan. "Si les troupes américaines sont utilisées contre nous, nous sommes prêts à adopter les mesures nécessaires pour nous défendre", a averti mercredi Edi Kabalu, porte-parole du FMIL, lequel négocie un accord de paix définitif avec le gouvernement philippin. Ce cas de figure "ne se produira pas", a aussitôt rassuré Eduardo Ermita, conseiller de Mme Arroyo. Le FMIL s'est engagé à ne pas s'en prendre aux militaires américains, mais leur présence crée un sérieux malaise parmi les cinq à six millions de musulmans du Sud philippin. La police surveille de plus près des écoles musulmanes dont les élèves se seraient déclarés prêts à suivre un entraînement militaire dans l'un des nombreux camps du FMIL ou d'un autre mouvement, le Front national de libération moro (FMLN), lequel a fait la paix avec Manille en 1996 et gère, à ce titre, une zone musulmane autonome dont Basilan fait partie. Le FMLN compte également des milliers d'hommes en armes, en partie intégrés en unités constituées au sein de l'armée.

Quand les Américains ont pris, à la fin du XIXe siècle, la relève des Espagnols aux Philippines, ils ne sont jamais parvenus à soumettre les musulmans du Sud, en dépit de guerres particulièrement brutales. Parmi les clans islamisés qui leur ont donné du fil à retordre figurent les Tausugs, originaires des petits archipels de Jolo et de Tawi-Tawi et qui sont également présents dans l'île voisine de Basilan. Le FMLN est dominé par des Tausugs, des boucaniers célèbres depuis des siècles pour leurs enlèvements de commerçants chinois contre rançon.

C'est également le cas d'Abu Sayyaf. "Epaule contre épaule" va donc se dérouler sur un terrain d'autant plus glissant que la complicité de populations locales et une riche nature, à Basilan, servent les bandits, qui se cachent dans des grottes ou dans des tunnels creusés du temps de l'occupation japonaise. Et que, dans le reste du Sud, les Américains devront également être constamment sur leurs gardes. Jean-Claude Pomonti

*

Les soldats américains aux Philippines prêts à subir des pertes, selon leur général

ZAMBOANGA, Philippines (AP) - Mercredi 6 février 2002- Les soldats américains déployés aux Philippines pour aider à combattre les séparatistes musulmans d'Abu Sayyaf sont prêts à subir des pertes, a déclaré mercredi le général à la tête du détachement américain. Dans le cadre de cet exercice de six mois, nom de code "Balikatan", 160 membres des Forces spéciales pourront aller sur les zones de guerre de l'île de Basilan, aux côtés des soldats philippins. Ces hommes seront "dans des zones où ils pourront être blessés ou tués si les troupes philippines sont attaquées. Mais la mission doit être accomplie, en soutien à nos alliés", a lancé le général Donald Wurster. Selon lui, environ 50 soldats philippins ont déjà été tués en tentant de secourir les otages détenus par les extrémistes, dont deux missionnaires américains du Kansas. La présence des forces américaines laisse craindre à nombre de Philippins du sud de l'archipel une escalade de la violence si les Américains sont attaqués.

*

Arrivée des premiers soldats américains sur l'île de Basilan

ZAMBOANGA, Philippines (AP) -- Vendredi 15 février 2002 - Les éléments précurseurs des Forces spéciales américaines sont arrivés vendredi, à bord d'hélicoptères d'assaut, sur l'île philippine de Basilan, fief des séparatistes musulmans d'Abou Sayyaf contre lesquels l'armée philippine a lancé une vaste opération de représailles. Ces 21 responsables de la logistique ont amené des matériels de communication, des roquettes et autres armes ainsi que deux motos tous terrain dans un camp de l'armée philippine à Isabela, capitale de l'île. Selon l'armé philippine, 32 des 160 membres des Forces spéciales américaine arriveront dimanche sur Basilan, pour une nouvelle phase, plus dangereuse, des manoeuvres conjointes dans le cadre desquelles les soldats américains doivent entraîner les Philippins à combattre Abou Sayyaf. Plus de 400 soldats américains, principalement du personnel de soutien, sont déjà stationnés aux Philippines dans le cadre de cet exercice intitulé "Balikatana". Leur nombre dépassera les 500 quand le déploiement sera achevé, ce qui en fait le plus gros contingent américain dans un pays étranger, après l'Afghanistan, dans le cadre de la lutte antiterroriste lancée par Washington après les attentats du 11 septembre.

*

Accident d'un hélicoptère américain en mission aux Philippines : 12 morts

WASHINGTON (AFP) - Jeudi 21 février 2002 - Un hélicoptère de l'armée américaine s'est abîmé en mer, avec douze personnes à bord, alors qu'il transportait des troupes entre le sud et le centre des Philippines, a indiqué jeudi un porte-parole du Pentagone, précisant qu'il n'y avait pas de survivants. Il y avait douze militaires américains à bord et "aucun survivant n'a été retrouvé", a déclaré le porte-parole, le capitaine de corvette Jeff Davis. L'officier a précisé que l'accident s'était produit peu après le départ de l'île de Basilan - où des militaires américains conseillent les forces gouvernementales luttant contre une insurrection islamiste. L'hélicoptère, un CH-47 Chinook, se rendait à la base aérienne de Mactan, sur l'île de Cebu, dans le centre de l'archipel. "Aucun tir adverse n'a été signalé", selon le capitaine Davis. Un autre Chinook qui volait en tandem est resté sur la zone où des secours ont été envoyés. Les Etats-Unis ont actuellement 660 militaires aux Philippines, dans le cadre de la lutte contre le groupe Abu Sayyaf, soupçonné d'avoir des liens avec l'organisation Al-Qaïda d'Oussama ben Laden et qui retient un couple de missionnaires américains en otage. Un officier américain sur place avait annoncé cette semaine que les forces spéciales américaines participeraient à des patrouilles aériennes nocturnes, avec des Chinook, afin d'aider les militaires philippins à traquer les rebelles musulmans. D'après le Washington Post jeudi, les Américains ont aussi commencé des vols de reconnaissance dans la région avec des avions espion. Les CH-47 sont des hélicoptères lourds, à deux turbines, servant au transport de troupes et de matériels depuis la guerre du Vietnam en 1962. Un peu moins de 100 soldats des forces spéciales se trouvent à Basilan et les autres militaires américains sont stationnés à Zamboanga (île de Mindanao) et sur la base de Mactan.

*

Philippines : les militaires ont 90 jours pour éliminer Abu Sayyaf

MANILLE (AFP) - 28/2/3 - La présidente Gloria Arroyo a donné vendredi 90 jours aux forces armées pour éliminer le groupe islamiste Abu Sayyaf du sud des Philippines alors que le déploiement de soldats américains dans l'archipel se heurte à une opposition croissante. "Nous avons donné à l'armée une date limite de 90 jours pour le groupe Abu Sayyaf. Je pense qu'ils peuvent y arriver", a-t-elle dit lors d'une visite dans un camp militaire près de Manille.
Mme Arroyo, qui n'a pas précisé quand le décompte pour les 90 jours commençait, a fait ces déclarations alors qu'un débat agite de plus en plus les Philippines sur un projet de déploiement d'un important contingent américain sur l'île de Jolo, dans le sud, pour aider les forces de Manille à éliminer les hommes d'Abu Sayyaf, un groupe extrémistes spécialisé dans les prises d'otages.
Des groupes nationalistes estiment que l'engagement de 1.750 soldats américains, prévu vers le milieu de l'année, viole la constitution qui interdit à des soldats étrangers de se battre sur le territoire philippin. Manille affirme que les Américains n'auront qu'un role de conseillers et instructeurs mais un responsable américain cité la semaine dernière dans la presse américaine avait évoqué une participation à des combats.
Dans la polémique qui a suivi, des dirigeants musulmans ont également averti que les Américains provoqueraient des réactions d'hostilité dans une région à majorité islamique et connue pour sa tradition de résistance. Le secrétaire philippin à la défense Angelo Reyes se trouve aux Etats-Unis pour préciser le projet d'envoi du contingent US sur Jolo.
Des forces spéciales des Etats-Unis ont par ailleurs commencé l'entraînement de soldats américains dans la ville de Zamboanga, également dans le sud des Philippines, mais Mme Arroyo a souligné qu'il s'agissait d'une mission différente de celle de Jolo.
Abu Sayyaf, groupe spécialisé dans la prise d'otages, est considéré par Washington comme une "organisation terroriste étrangère". Les Etats-Unis ont offert une prime de 5 millions de dollars pour la capture de ses principaux dirigeants.  

*

Pentagon Backs Away From Plan to Commit Troops to Combat in Philippines

WASHINGTON <28/2/3 -  Faced with political turmoil in the Philippines, the Pentagon Friday backed away from a plan to launch a joint combat offensive against Muslim rebels there. A week after defense officials announced they had an agreement to deploy more than 1,000 U.S. troops in March in an effort to rout Abu Sayyaf forces from the island of Jolo, Defense Secretary Donald H. Rumsfeld said he didn't know how many would go, or when, or exactly what they would do.
The Pentagon's initial announcement of planned joint operations -- which could draw Americans into combat -- had stirred controversy in the Philippines. The former U.S. possession prohibits foreign groups from engaging in combat unless allowed by a treaty. "We have to find an approach that will help them without violating their constitution," Rumsfeld said at a Pentagon news conference. He said the two governments were working on details of an undetermined kind of joint counter-terror effort. Rumsfeld said it was likely the end agreement "will have an intelligence component, a command and control component, a training component, some exercises, and whatever it ends up being, it will clearly be consistent with their constitution, and it will be consistent with what we tell you we are doing." Rumsfeld's comments followed a weeklong diplomatic row that played out in the press in both nations with Manila repeatedly denying there would be a U.S. combat role and saying Americans were coming for a "training exercise."
Washington stuck to its version all week, calling it a plan for "joint operations" until Rumsfeld's news conference, which followed a Pentagon luncheon with Philippine Defense Secretary Angelo Reyes. Officials had hoped the two could have a joint news conference, but Rumsfeld came instead with the chairman of the Joint Chiefs of Staff, Gen. Richard Myers, his usual partner for briefing reporters. Reyes met with reporters earlier in the day, saying the two countries were "groping for the exact term" to describe the joint operation. He said that under the Philippine definition of training, people train and then there is a test mission -- trainees can't graduate until they've gone on an actual operation that includes "an encounter in a hostile area." "Some students die, and the others graduate. That's our definition," he said. Apparently attempting to avoid the words "combat," "joint operations" and "exercise" on Friday, Rumsfeld referred to the next effort on Jolo as an "activity" and once started to say exercise but ended up saying "exer-activity."
Last February, some 1,200 Americans, including 160 special forces, were sent to the country in what officials said was a mission to "train, advise and assist" Filipino forces battling the radical Muslim rebels on the island of Basilan. Manila called that effort "an exercise" as well, and the Pentagon didn't object, at least publicly. Months of negotiations went into trying to come up with a plan for a new effort -- this time on Jolo.
One official said Friday that the problem began Feb. 17, when Manila announced President Gloria Macapagal Arroyo had approved a new joint exercise, which the Pentagon viewed as a misrepresentation of what had been agreed to. The Pentagon, in turn, announced a few days later that it was really "joint operations." Three officials said that because the operations presented more risk of combat and casualties for Americans, Rumsfeld said he didn't want to "dance around the words," as one official put it. Rumsfeld said that whatever is decided "will be known, and it will be known to the Congress, and it will be known to you. Pressed on whether there would still be joint combat operations, Rumsfeld said: "The fact is that the way you phrased it would be perfectly comfortable from our standpoint. From their standpoint, it would be inconsistent with their constitution Therefore, what we have to do is find an approach where we can provide the maximum benefit to them and do it in a way that is not inconsistent with their circumstance." The Feb. 20 Pentagon announcement on joint operations was made to a number of news organizations by a senior defense official who spoke on condition of anonymity and confirmed by several others. When pressed on that, Rumsfeld said : "You weren't told by me," then complained that the press often prints "leaked" information.

*

Bombe dans un aéroport aux Philippines : 20 morts, 146 blessés

DAVAO (AFP) - 4/3/2 - Une bombe de forte puissance a dévasté mardi l'aéroport international de Davao, dans le sud des Philippines, faisant 20 morts, dont un missionnaire américain, et 146 blessés parmi lesquels trois autres Américains. L'attentat est l'épisode le plus meurtrier de ces dernières années dans cette région où la guérilla islamiste a accru ses activités avant le déploiement prévu cet été d'un contingent américain pour la lutte antiterroriste.
Le président américain George W. Bush l'a aussitôt condamné en indiquant que les Etats-Unis allaient travailler "très étroitement avec le gouvernement philippin qui s'est vaillamment battu contre le terrorisme", a indiqué le porte-parole de la Maison Blanche Ari Fleischer.
L'attentat n'a pas été revendiqué mais plusieurs hommes ont été arrêtés et étaient interrogés, a indiqué la présidence philippine à Manille. La principale guérilla musulmane a nié toute implication. Un précédent bilan faisait état de 19 morts et d'une centaine de blessés. Du TNT dissimulé dans un sac à dos a ravagé vers 17h15 (09h15 GMT) un abri au milieu de dizaines de personnes attendant les départs et arrivées, selon la police. Un porte-parole de l'ambassade des Etats-Unis, Ronald Post, a précisé que quatre Américains avaient été blessés et que l'un d'eux était mort à l'hôpital. La police a précisé qu'il s'agissait d'un missionnaire.
Un petit nombre de soldats américains entraînent leurs homologues philippins ailleurs sur la grande île de Mindanao, où est situé Davao, mais un conseiller américain basé à Manille, le capitaine Dennis Williams, a déclaré qu'aucun personnel militaire américain ne figurait parmi les victimes.
Une deuxième bombe a explosé une demi-heure plus tard devant un bâtiment de santé publique de la ville de Tagum, près de Davao, faisant trois blessés légers, a dit la police. Elle a en revanche démenti ses premières déclarations sur une troisième explosion dans une gare routière de Davao. Il s'agissait d'une fausse alerte à la bombe.
A Davao, l'aéroport a été fermé et était entouré par la police et des dizaines de soldats en armes alors que les hôpitaux se remplissaient de blessés ensanglantés. Le Davao Medical Center où ont été transférées de nombreuses victimes a enregistré 19 morts et une cinquantaine de blessés. Avec les autres centres de soins, le nombre des blessés s'élève à 114, selon des sources médicales. Une radio, DXDC, a annoncé une trentaine de morts, mais sans fournir l'origine de cette information qui n'a pas reçu de confirmation immédiate. "C'est une bombe très puissante. L'abri où les gens attendaient a littéralement explosé", a dit le maire adjoint de la ville, Luis Bongoyan. "J'ai entendu une terrible explosion et j'ai vu des gens étendus sur le sol", a raconté un chauffeur de taxi, Bobby Cabanban. La présidente Gloria Arroyo a "fermement condamné l'attentat à la bombe de Davao comme un acte de terrorisme qui ne restera pas impuni", a rapporté son porte-parole. Les secrétaires à la défense, Angelo Reyes, et à l'intérieur, Jose Lina, ont été dépêchés à Davao après une réunion d'urgence du gouvernement.
Le sud des Philippines est le champ d'activités de groupes séparatistes armés et de bandits islamistes. Des enlèvements, attentats et affrontements avec les forces armées s'y déroulent régulièrement. L'attentat de Davao est le deuxième à frapper un aéroport du sud des Philippines en moins de deux semaines. Des séparatistes du Front Moro islamique de libération (Milf), principale organisation séparatiste musulmane du pays, avaient été accusés d'un attentat à la voiture piégée près de l'aéroport de Cotabato qui avait fait un mort et six blessés le 20 février. Un porte-parole du Milf a cependant déclaré que le groupe a condamné l'attaque et offert une participation à l'enquête. Les séparatistes ont lancé une offensive contre l'armée gouvernementale en représailles à une attaque qui a fait quelque 200 morts dans ses rangs il y a deux semaines. Mais le porte-parole a souligné que le Milf, une organisation de 12.500 hommes, avait pour politique de ne pas viser les civils. Le sud des Philippines est également le bastion du groupe islamiste Abu Sayyaf, cible de campagnes communes de Manille et de Washington. Plus de 1.700 soldats américains doivent participer cet été à une offensive contre Abu Sayyaf, tandis que d'autres ont déjà commencé à entraîner des soldats philippins.
Enfin, plus de deux millions de personnes ont été privées mardi d'électricité sur Mindanao, dont les 1,2 million d'habitants de Davao, où des rebelles musulmans avaient saboté des pylônes électriques la semaine dernière, coupant le courant à 18 millions de gens.  


Accueil peuples-unis

Accueil désarmement