CAUCHEMARS |
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Voir aussi :
UN CONFLIT EN IMPASSE
Partie intégrante des «mauvais rêves», les cauchemars, au sens étroit du terme, surviennent durant l’état de rêve (voir l’encadré). Un état de vigilance spécifique défini par trois critères essentiels :
Le souvenir vivace de leur contenu caractérise aussi les cauchemars, même si leur rejet naturel rend difficile leur transcription et leur partage. Au bénéfice de l’onirologie, les cauchemars peuvent ainsi faire changer d’avis les personnes qui prétendent encore ne pas rêver — en dépit de la mise en évidence de l’état de rêve dans les années 50 — et les amener à se pencher sur ce qu’ils avaient tendance auparavant à dénigrer ! - L'ouvrage, paru début juin 2012, fait aussi partie de la Formation à l'onirologie (Cours n° 13). Pour en savoir plus et le commander (12 €) , aller aux éditions Oniros |
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CAUCHEMAR
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Bibliographie issue de la Base de données bibliographique (BDB) de l'association Oniros (fonds de bibliothéque accessible aux adhérents de l'association).
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FRANCE CULTUREEmission "Science publique"
Le vendredi, de 14h à 14h55 |
La fin des cauchemars ?«Sciences et Avenir», juin 2008, n° 736
Par Eléna Sender
Vous rêvez paisiblement quand soudain, tout bascule. Un homme monstrueux, surgi du néant une mitraillette à la main, se met à vous poursuivre. Puis il ouvre le feu, en longues rafales qui n'en finissent pas. Vous allez tomber sous ses balles lorsque soudain, vous vous réveillez en hurlant. Ouf ! ce n'était qu'un cauchemar, un de ces rêves si particuliers, si dérangeants.
A quoi cela sert-il de jouer ainsi à se faire peur ? Dans un article récent du Psychological Bulletin, le directeur du laboratoire de Montréal, Tore Nielsen, et Ross Levin, de la Yeshiva University de New York, ont proposé une nouvelle hypothèse. Les mauvais rêves seraient un moyen pour le cerveau de se débarrasser de ses vieilles terreurs pour mieux appréhender une nouvelle menace éventuelle. «Le cerveau apprend vite la peur, affirme Tore Nielsen. Si ce système n'existait pas, nous serions encore effrayés par les démons de notre enfance.» Un mauvais rêve remplirait donc un rôle d'extincteur de peur. Quant au cauchemar qui réveille, nous soustrayant aux griffes du monstre, il échouerait lamentablement dans sa mission. Il serait rien de moins qu'un rêve raté. «Les mauvais rêves sont fonctionnels, les cauchemars, dysfonctionnels», résument les auteurs. |
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Par Craig Webb *
Traduit par Fabienn Fleury
La Fondation R.E.P.O.S./The DREAMS Foundation
Ce titre peut sembler étrange, voire une contradiction absolue. Pourquoi quelqu’un voudrait-il faire des cauchemars ou des rêves d’anxiété ? N’est-ce pas au contraire ce dont on souhait se débarrasser ? Ou peut-être avez-vous, comme certaines personnes, réussi très tôt à complètement bloquer vos cauchemars et vos rêves récurrents de façon à ce qu’ils ne vous incommodent plus. C’est précisément pour contrer cette façon regrettable de percevoir les cauchemars comme de «mauvaises» choses à éviter que cet article a été écrit et qu’il porte ce titre. Même si cela ne semble pas évident, le fait est que la majorité des cauchemars et presque tous les rêves récurrents rendent un service incommensurable au rêveur. Si nous les bloquons, nous nous privons problablement de leur effet bénéfique immédiat ou encore, si nous nous en souvenons, mais les ignorons, nous pouvons rater le message vital qu’ils tentent de nous transmettre sur notre vie. Presque tout le monde a déjà eu un ou plusieurs rêves contenant de l’anxiété ou une peur très nette. Pour certains, les rêves déplaisants ou les cauchemars surviennent à répétition. Pour d’autres, le contenu du rêve peut changer, mais le thème reste le même. Parmi les thèmes les plus communs, il peut y avoir des scènes où le rêveur est en train de tomber, où il est poursuivi ou attaqué, où il est en retard ou n’est pas prêt pour une présentation ou un examen, où il se voit pris à fonctionner au ralenti, où il est incapable de bouger ou de crier, où il est nu dans un endroit public, parmi d’autres thèmes universels … Ce genre d’expérience déplaisante est généralement associé au fait que le rêveur n’avance pas dans la reconnaissance et la résolution de certains conflits dans sa vie. Bien qu'il ait été scientifiquement prouvé que nous rêvons toutes les nuits, la peur des cauchemars ou toute autre anxiété ou fausse croyance par rapport aux rêves et à l'inconscient peut empêcher le rappel de rêve. On peut remédier à cela en acquerrant des connaissances sur la nature des rêves et en reconnaissant que les cauchemars, comme un médicament amer mais nécessaire, permettent la guérison personnelle à travers une décharge émotionnelle très nécessaire. Souvent, ils nous préviennent des patternes de comportement ou des déséquilibres psychologiques actuels auxquels nous devons prêter attention si nous voulons que de tels rêves déplaisants ne se répètent ou ne s'aggravent pas. Quelques fois, ces déséquilibres ou patterns problématiques se résolvent alors que le rêve s’infiltre dans la pensée éveillée, sans nous en rendre compte, nous y répondons et faisons des changements dans notre vie. Le psychologue Ernest Rossi a avancé qu’une des fonctions importantes du processus onirique (i. e. rêver) est l’intégration, c’est-à-dire combiner des structures psychologiques distinctes en une personnalité plus équilibrée et plus complète. Le célèbre psychologue Carl Jung a observé que les facettes de notre personnalité que nous jugeons, sciemment ou non, s’en détachent et sont fréquemment projetées vers l’extérieur en rêve, prenant la forme d’agresseurs, de diables, de monstres, d’animaux intimidants ou d’événements naturels (ex : raz-de-marée), etc. Jung fait référence à ces figures symboliques en les désignant comme «l’ombre». Que nous devenions conscients des éléments de notre ombre grâce à nos cauchemars ou à nos «cauchemars de jour», le fait d’accepter à nouveau ces facettes jugées et rejetées constitue le message et la récompense attendue par le rêve. Ainsi, nous sommes vraiment chanceux de faire ces cauchemars puisqu’ils font figure, pour la psyché, de thérapie naturelle de «baisse de pression» interne. Ils sont ce qu’on pourrait considérer comme un premier remède si nous écoutons le précieux message qu’ils nous transmettent, nous essayons de le comprendre, et agissons en conséquence. L’objectif final de stopper les cauchemars et les rêves récurrents demeure, mais il s’agit de les faire évoluer vers des scénarios plus bénéfiques et non de les bloquer, les ignorer ou de nier leur existence. Résoudre les cauchemars Heureusement, il existe des traitements pour les cauchemars qui n’impliquent pas de prise de médicaments et dont l’efficacité est remarquable. Parmi les techniques les plus utiles, on retrouve la répétition de rêve, la lucidité onirique, l’imagerie guidée et des thérapies comme la gestalt, la psychosynthèse, le focusing et d’autres méthodes similaires. La recherche actuelle portant sur l’approche des rêves lucides (dans lesquels l’individu se rend compte, durant son rêve, qu’il est en train de rêver et acquiert donc un certain niveau de contrôle) est menée par des médecins au Laboratoire des rêves et des cauchemars de l’hôpital Sacré-Cœur de Montréal. Cette approche est exposée dans le rêve de cette femme : «Après avoir fait plusieurs cauchemars récurrents dans lesquels j’étais poursuivie par un personnage terrifiant, j’ai appris la technique des rêves lucides et j’ai ensuite eu le rêve suivant : «Je suis dans une poursuite automobile absolument frénétique et le poursuivant est juste derrière moi. Tournant brusquement dans un stationnement, je me précipite hors de la voiture et me mets à courir alors qu’il me suit d’encore plus près. La scène m’apparaît soudainement très familière et je me rends compte que je suis en train de rêver, même si tout cela semblait plus vrai que jamais. Faisant appel à tout mon courage, je me retourne pour faire face à celui qui me poursuit, me répétant qu’il ne s’agit que d’un rêve. Toujours terrifiée, je lui crie «Tu ne peux pas me faire de mal !». Il s’arrête, surpris. Pour la première fois, je vois ses beaux yeux tendres. «Te faire du mal ?», dit-il. «Je ne veux pas te faire de mal. Je te poursuis depuis tout ce temps pour te dire que je t’aime !» En disant cela, il me tend les mains et, alors que je les prends, il se dissout en moi. Je me réveille pleine d’énergie et me sentant bien pendant plusieurs jours.» Ce qui est important, c’est non seulement que le cauchemar ne revient plus, mais que je me trouve beaucoup plus apte à faire face à des situations déplaisantes au travail et dans ma vie personnelle. Dans la même ligne d’idées que ce que j’ai appris dans mon rêve, je suis plus en mesure de tenir bon et d’exprimer ce que je ressens quand c’est approprié et nécessaire, alors qu’avant j’évitais ou m’enfuyais généralement de situations déplaisantes.» (M.R., San José, CA). Suggestions pour les cauchemars ou les rêves récurrents communs Il a souvent été démontré que divers thèmes de cauchemars et de rêves récurrents sont relativement universels, même entre les cultures, et que de telles situations peuvent être transformées en expériences positives, voire plaisantes. Le secret d’une telle évolution réside dans un changement de perspective, souvent accompagné d’une nouvelle réponse émotionnelle face à la situation, comme, par exemple, avoir une attitude réceptive, curieuse et exploratrice qui remplace la réaction de peur ou de jugement présente au départ (comme dans l’exemple de rêve présenté plus haut). Lorsque ce type de rêves est relié à des événements profondément traumatisants de la vie éveillée, comme des abus, la guerre, la mort, etc., l’évolution du rêve vers une forme plus positive peut clairement prendre plus de temps et demander plus d’attention et de concentration à l’éveil. Bien qu’il n’y ait aucune règle infaillible qui dicte ce sur quoi un rêve doit porter, une bonne règle empirique pourrait être de revivre le sentiment ressenti dans le rêve et essayer de trouver où cette même sensation se manifeste dans notre vie éveillée (le contexte du rêve y fait souvent allusion, mais plutôt de façon métaphorique). C’est la règle de la logique associative : le rêve est relié à notre vie, et quelquefois à notre passé, par le sentiment spécifique retrouvé dans le rêve. Je n’ai pas l’intention de fournir un dictionnaire onirique absolu (puisque les rêveurs et leurs expériences en lien avec des symboles spécifiques sont si uniques). Non plus, je n’ai pas l’illusion d’être en mesure de prescrire des solutions ou des remèdes instantanés, bien qu’un nombre important d’individus aient été grandement aidés et éclairés en apprenant des choses sur les thèmes universels de cauchemars et de rêves d’anxiété auxquels ils faisaient également face. Voici certains des thèmes les plus communs (avec des exemples ayant un résultat positif pour chacun des scénarios) et des suggestions quant à ce que à quoi le rêveur pourrait prêter attention dans sa vie de veille : - poursuite ou attaque : le poursuivant représente généralement un aspect jugé de notre ombre donc, une version exagérée d’une partie reniée ou inhibée de notre propre personnalité, partie qu’il nous serait bénéfique d’intégrer et d’exprimer de façon appropriée. (résultat idéal : tenir bon, faire face et dialoguer avec notre poursuivant et, finalement, acceptation et inclusion). - tomber : est-ce que je me sens lourd, non soutenu ou préoccupé par quelque chose ? Comment puis-je me sentir plus libre, plus léger ? Aussi, dois-je me trouver plus de racines ? (résultat idéal : flotter ou voler, se sentir en sécurité, atterrir). - voiture hors contrôle : la vie est-elle trop intense, hors de mon contrôle ? Comment pourrais-je ralentir, agir plus paisiblement et «apprécier la promenade» ? (résultat idéal : bien conduire dans les limites de vitesse, marcher paisiblement). - ne pas être prêt(e) pour, être en retard, ou rater un examen : est-il possible que je ne me sente pas prêt(e) pour un événement imminent ? Est-ce que je manque de confiance en mes performances ? Est-ce que je m’inquiète sans raison ou ai-je besoin de plus de préparation pour me sentir confiant(e) et faire un bon travail ? (résultat idéal : se sentir sûr(e) de soi, bien remplir ses fonctions, completer ses projets avec confiance). - être pris(e) à fonctionner au ralenti, être incapable de bouger ou de faire quelque bruit que ce soit : dans quelle sphère de ma vie ai-je l’impression d’être prise, comme si j’étais incapable d’arriver où que ce soit ou que j’étais incapable d’exprimer ce que je ressens véritablement? Que puis-je faire pour changer cela ? (résultat idéal : relaxation et acceptation et, finalement, passage à l’action et expression calme de soi). - avoir honte d’être nu en public, même si personne ne semble avoir remarqué ou n’en semble offusqué : dans quelle sphère de ma vie est-ce que je manque de confiance en moi, ai-je honte ou ai-je l’impression d’être incompétent ? Ce genre de rêve ressort habituellement parce que les autres personnages du rêve semblent ne pas remarquer ce qui se passe, parce que nous sommes les seuls à nous percevoir de cette façon dans notre vie, perception généralement erronée. (résultat idéal : être confortable avec notre façon d’être, être confiant en nous-mêmes). - blessure personnelle, démembrement : quelle sphère de ma vie ai-je négligée (habituellement, il ne s’agit pas du corps physique), maltraitée ou oubliée, i.e., rejetée au lieu de m’en rappeler ? (résultat idéal : guérison, santé excellent). - être prisonnier, enfermé : dans quelle sphère de ma vie est-ce que je me sens prisonnier? Comment pourrais-je m’ouvrir à de nouvelles perspectives et explorer de nouvelles façons d’agir ? (résultat idéal : s’échapper, explorer). - se noyer, être menacé par des raz-de-marée ou des inondations : suis-je en train de bloquer, de nier ou d’être envahi par mes émotions ? Comment pourrais-je mieux comprendre, accepter et ressentir ces émotions, lesquelles comprennent souvent un sentiment de vulnérabilité ? (résultat idéal : nager, faire du surf, respirer sous l'eau). - voir un bébé, un singe, un lapin ou un petit animal sans ressource, abandonné ou en train de pleurer : est-ce que j'ai pris soin de "l'enfant en moi'"? Peut-être ai-je besoin de rire plus, de jouer à l'extérieur, d'exprimer ma créativité, d'être plus spontané ou de profiter de plus de chaleur ou d'intimité personnelle ? (résultat idéal: prendre soin du bébé ou de l'animal, jouer, s'amuser tout simplement).
* Craig Webb est gradué de l'Université McGill de Montréal. Directeur exécutif de la Fondation REPOS (Recherche Expérimentale sur les Processus Oniriques et le Sommeil), il a participé à la recherche sur le rêve et la conscience à l’Université de Stanford et à l’Hôpital Sacré-Coeur de Montréal. |
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11/8/2007
Article publié sur le site : http://www.selfgrowth.com
http://www.selfgrowth.com/articles/Wilkerson2.html
Dream : "I started to run, just like I have done before in other dreams with this thing. The dark monster loomed in front of me and chased me, it even seemed to know where I would hide. But this time I stood up to it and demanded that it back off. To my surprise, the creature stopped and sat up like a puppy, as if it were begging for a bone. I was flooded with tears as I thought how lonely this creature must be." Although this is a dream from a man just a year ago, it could well have been the dream of a Senoi child, a semi-mythical tribe said to have shared dreams each morning in the forests of Malaysia. The Senoi taught their children to confront nightmare monsters and even to extract a gift from them in reparation. These techniques of nightmare confrontation are now being employed and expanded by researchers to help nightmare suffers around the world. Many of the processes can be used safely by adults or parents with their children.
There are many scary events in life and in sleep that we refer to as "nightmares" and it is important to distinguish between them. The most common frightening events during sleep are nightmares, night terrors and sleep paralysis. Nightmares, Night Terrors or Sleep Paralysis ?Unpleasant dreams are not uncommon and may at times wake us up and be called Nightmares. Nightmares are extreme reactions of negative feelings, often with great amounts of fear, that occur during dreams and are recalled upon awakening. Though more common in children, they can happen to anyone. Children are often chased by animals and fantasy figures. Adults are often chased by male adults. Generally they occur in the last part of the night or sleep cycle. Contributing factors in the cause of nightmares include illness, stress, troubled relationships and traumatic event. Ernest Hartmann, a leading researcher in America on Nightmares has noted that some personality types can be prone to nightmares. There seem to be natural or early learned personality styles that produce dream people and thought people. The thought people maintain thick boundaries between contexts, are very focused and can shut dreaming memory out altogether. Dream people have thin boundaries, are more sensitive, have a wider, softer focus and tend to recall dreams very easily, sometime frightening dreams. Traumatic events can trigger a long lasting series of recurrent nightmares often diagnosed as part of PTSD (Post Traumatic Stress Disorder). These nightmares are different in that they repeat the same scene over and over for years. They are usually found in veterans, but other traumas may also bring this about. These nightmare sufferers usually require professional assistance. However, most of our nightmares (and other unpleasant dreams) can be easily turned into positive experiences by new techniques in dreamwork. Night terrors are different from nightmares. First, they usually occur during the first hour or two of sleep. It is not uncommon to hear the person screaming or thrashing around. It is often hard to wake the sleeper and they rarely remember anything. Children who have night terrors may also sleepwalk or urinate in bed. Night terrors are not well understood, and seem to come from a part of sleep that is rarely associated with dreams and dreaming. By puberty, children usually stop having night terrors. Adults having night terrors often are also leading very stressful lives. A consultation with a physician may be useful if the night terrors are frequent or especially disturbing, though often just talking about it or making small changes in sleep routine is enough. One long term researcher notes that "I have found that night terrors are often more disturbing and stressful for the parents than the child." Sleep paralysis is the experience of not being able to move. Often there is a feeling of great weight on the chest making it hard to breath. Fantasy and reality can mix, hallucinations may appear and loud buzzing noises, vibrations and feelings of being touched or electrified. Sometimes the person realizes they are dreaming and still can't wake up. Researchers feel that sleep paralysis is really a partial awakening during REM or Rapid Eye Movement Sleep, when the body is naturally parked off line. Messages from the brain are stopped from entering the body and it is a natural condition that occurs about ever 90 minutes of sleep. Since anxiety about the situation occurs, adrenaline speeds up the body and people can even feel that they are leaving their body. The recommendation by researcher Stephen Laberge is simply to realize it is a dream that can't harm you and to relax. Dreams that proceed from paralysis experiences are often quite intense and wonderful.
Facing the FearThe famous dream researcher Calvin Hall notes that "Americans" [USA citizens] say more than half of all reported dreams are unpleasant. Many researchers feel this is due to the attitudes we carry with us to bed. What if, before going to bed at night we brushed our attitude as well as our teeth ?
This is just what both ancient and modern dreamworkers encourage. With the application of a few simple techniques, we can nurture a dream garden of delights and turn the worst monsters into friends and allies. Some of the techniques are so simple that children can learn them. Ann Sayre Wiseman teaches children in grade school how to confront Nightmares. She has them first draw the monster or fear and then draw a solution. At first children often shoot or destroy the monster, but later develop more creative solutions like magic circles and cages, as well as complex problem solving strategies. Representing the dream by drawing allows the children time to dialogue with the fears, as well as empowering them to feel safe and experiment with options to running away. These powers are carried over into the night time dreams. One child who was plagued by a bear-like monster reported that he was able to yell at the monster "Stop, why are you chasing me?" The monster stopped chasing him and began crying that we was just looking for someone to play with.
Jill Gregory has used similar techniques with grade school children by getting them to stage the dream. She first has the children create a costume for the dream monster, and then they get to "show and tell". Gregory would further ask the children to come up with a more satisfying solution to the dream. These stagings or dream dramas become a skill with carries over into the dream world. One doesn't have to even explore the symbolic meaning of the dream for these techniques to work.
Adults may practice the same techniques. The daytime practice sessions are important, even when it seems silly. This is because our minds get into habits, just like our bodies. If we have a pattern of running away, this pattern has to be strongly connected with new options. Setting a mental or verbal intention to try these options is an important step, but may not be remembered in the panic of a nightmare as well as actual practice. Draw or sculpt or dramatize the creature and clear options and reactions to being assaulted.
If you don't have the time to draw or dramatize your dream, you may wish to try dream-reentry. In dream reentry the dreamer becomes relaxed and begins to recall the dream, to imagine re-entering the dream. However, if there is some part of the dream that is unpleasant, the dreamer then imagines an alternative solution. Laberge and other experts suggest the solution involve something more creative than just wishing the problem away. Wishing the problem away is a sneaky form of the same fear reaction of running away.
The model of bringing more consciousness to dreams that started with the Senoi tribe and has been practiced by many modern researchers.
Do not flee from threatening dream characters. Confront them courageously. Set limits. Ask for their name as a parent would ask a child who was misbehaving what his or her name was.
Try to find a creative solution with the dream monster that satisfies you both. If impossible, try to get the monster to look at the problem as a mutual dispute. Refuse threats and insults, but recognize justified objections.
Never surrender to an attack by a dream figure. Take up a posture that shows you will defend yourself. Stare them in the eye. If a fight is unavoidable, try to overcome them but not kill them. Offer a reconciliation.
After reconciliation or stopping the dream figure, ask how they might be able to help you. Or ask for a gift if they recognize they have been wrong to torment you.
With children, it is very effective to teach them to call on a super-hero friend or parent to help them in the dream.
Often people will share a nightmare or bad dream with a friend or relative. If you are on the listening side, there are some simple skills you can use to listen to the dreamer. Jeremy Taylor and Gayle Delaney have been teaching these skills for years. They both see the nightmare as a gift which can be unwrapped alone or with the help of someone else.
Jeremy Taylor uses a variation of the "If this were my dream..." technique originally developed by the famous dreamworker Montague Ullman. With the "If this were my dream..." approach, the listener at first does just that, listens without interruption. Then a few clarifying questions are asked, such as the color of a coat, or the contents a box or the feeling in the dream at the time. Any question that might call for an interpretation is avoided, such as "What do you think the blue coat meant?"
Finally, the listener takes the dream as his or her own. John Herbert has used this technique online and suggests that before every sentence the thought "In my dream..." is kept in mind. Thus as a listener I might say "In my dream, the blue coat reminds me of something to cover myself with, as if I were cold." The dreamer may or may not see this meaning in their own dream. By taking the dream as one's own, the dreamer needn't worry so much about someone imposing meaning on the dream. Taylor feels that we should keep in mind that all dreams, even nightmares, come in the service of healing and health. Any interpretation that does not serve this view is simply wrong and inappropriate. Gayle Delaney, one of the founding parents of the Association for the Study of Dreams, suggests abandoning interpretations altogether. Delaney has developed a dream interview system that allows a listener to ask questions about a person's dreams without getting involved in suggesting meanings at all.
Like Taylor, she recommends that the first step is careful listening, showing empathy without interruption and allowing the dreamer to feel comfortable. She then suggests diagraming the dream. This involves outlining the major actions, people, objects/animals/monsters and feelings. The dreamer is then invited to describe without interpreting each of these elements to the listener as if the listener were from Mars or another planet. This way, usual assumptions are bypassed and the dreamer can explain and explore the dream imagery more deeply.
The listener can summaries and repeat or condense these and feed them back to the dreamer so the dreamer feels sure the listener has accurately heard the dream. The listener can then encourage the dreamer to make bridges to waking life. How are each of these elements like something in the dreamer's life? Usually this can be done by generalizing the function of the image. If its a refrigerator, its a place to keep things cool, and where in my life do I keep things cool? If its a car without breaks, where in my life are there things in motion that I can't stop ? Finally, the interviewer might ask if there are alternatives. If my life is like a car without breaks, how would I like it differently ?
Lucid Dreaming and Nightmares"I believe the best place to deal with unpleasant dreams is in their own context, in the dream world. We create our nightmares out of the raw material of our own fears. Fears are expectations--why would we fear something we thought would never happen?" Stephen Laberge In part II we discussed techniques you can practice before going to sleep or after waking up. But note one item here, while dream monsters may frighten you emotionally, they are after all just dreams. If you realized it was a dream, while you were dreaming, then what could harm you? In some ways, when we wake up, a similar reaction occurs. We realize it is a dream. But researchers have found that this is not the best or most satisfying approach: "'Escaping' from a nightmare by awakening only suppresses your conscious awareness of the anxiety-provoking imagery. You may feel a certain relief, but like the prisoner who digs through his prison wall and finds himself in the cell next door, you haven't really escaped." Laberge & Rheingold Finding a creative resolution is even easier when we realize that it is a dream and we continue dreaming. This is what is called "lucid dreaming". Lucid dreaming occurs spontaneously in many dreamers, but it is also a technique that can be learned. Though not as easy as the previous techniques, it is often more fulfilling and worth the effort to many dreamers. Though lucid dreaming became an object of investigation in the 19th Century, its popular scientific status was not obtained until the late 1970's, when Stephen Laberge was able to demonstrate lucid dreaming in laboratory conditions. This rise into mainstream science allowed others to bring their research on lucidity and nightmares to the public. Lucid dreaming researchers now have a variety of programs and techniques for learning to have lucid dreams and it has become one of the most popular topics on the Internet in the venues that discuss dreams. Lucid dreaming is now even taught to children. Techniques for increasing the frequency of lucid dreams vary with the individual. There are many combinations of methods that work for many people. Here are some ideas based on *Lucid Dreamer's Quick Reference* by Lars Spivock : Throughout the day, ask yourself "Am I Dreaming ?" and imagine something wonderful you could be doing in your dream - this is your dream goal. Use your watch or something you notice often as a reminder to ask. Limit excitement, food, drink, and exercise for several hours before bedtime. Drinking plain water, sex, and small amounts of caffeine may be beneficial.
Arrange your dream space with inspirational items. Keep your journaling materials, writing or taping, bedding, and blinds in good working order. In the hour before sleep, have only relaxing thoughts and activities. Write the date and your goal dream in your journal. Just before sleep, with your eyes closed, review your goal dream and affirm to wake up after each dream. As you fall back asleep, repeatedly imagine your last dream, recognizing that you are dreaming and guiding the outcome. Your continuation of the dream may involve boldly confronting an adversary. You can transform yourself into any object, animal or human role. You can transform someone or something else in the dream. You can apply elements from your goal dream.
When you recognize you are dreaming, calmly enjoy the unfolding of the dream. Optionally perform a reality test by levitating and calmly begin guiding the outcome. When your lucidity begins to fade away, spin your dream body and affirm to start your goal dream when lucidity returns. Favor waking up to birdsongs instead of an alarm radio set to the news. Upon waking, keep your eyes closed and remain motionless for a few minutes while reviewing your dreams from the night before. Then make your journal entries, even if only fragments. Have a relaxed attitude of acceptance towards the outcome. Sooner or later you will be rewarded with better dream recall and wonderful dreams.
Have a relaxed attitude of acceptance towards the outcome. Sooner or later you will be rewarded with better dream recall and wonderful dreams. Here are some ideas for goal dreams. You supply the important specific details to suit yourself :
The techniques of becoming lucid require some attention and practice for most people. A whole array of technology has now sprung up to assist with this process. Most of them work on the same principle. A mask of some kind is worn during sleep. The mask will detect when the sleeper enters REM or Rapid Eye Movement Sleep and send a signal. This signal is usually light or light and sound that is adjusted to be strong enough to enter into the dream but not so strong as to wake the dreamer. As you can imagine, the adjustment period may take some time. Next the dreamer must practice learning to recognize the light and sounds as a signal and not just incorporate the noise as a dream traffic light or alarm clock. All these technologies are for assistance only, and need to be combined with other instructional programs. Prescriptions for nightmaresOnce you are lucid in a threatening dream situation, there are a wide variety of paths to choice from. Laberge and Rheingold suggest the following : Theme : Being pursued Theme : Being attacked Theme : Falling Theme : Paralysis Theme : Being unprepared for an examination or speech Theme : Being naked in public Summary on Nightmare Help While lucid dreaming allows us to control our dreams, it is difficult for some to learn and may not deal with the underlying causes. Dream exploration, keeping a dream journal or sharing dreams with others are often enough and a good practice whether one is having nightmares or not. Learning confrontation techniques and lucid dream techniques will further help nightmare sufferers and empower ourselves and our children in waking life as well. If the nightmare persists or reoccurs, it may be time to discuss this with a physician, especially since some drugs, medication and illnesses can be a contributing cause of nightmares. It is useful to encourage young children to discuss their nightmares with their parents or other adults, but they generally do not need treatment. Having the child draw the nightmare, talk with the frightening characters, fantasize changes in the nightmare or learn to call on dream protectors and dream parents will help the child feel safer and less frightened.
Ernest Hartmann has noted how the dream state is like therapy in two special ways, they both are a safe place to make connections. Dreams will play with everything we do and feel and it makes connections with a wide variety thoughts, feeling and memories. Some of these connections are bound be uncomfortable for us. But to the degree we can see and make our dreams the safe place that they are, is the degree to which these dream worlds will unfold their treasures and the dream monsters will reveal their gifts.
Online ResourcesThe Association for the Study of Dreams. A educational and research organization providing professional journals, accessible magazines, international & regional conferences and many online resources, discussion forums and mail lists. http://www.asdreams.org The Lucidity Institute. The original Lucid Dream group founded by Stephen Laberge now offers a wide variety of resources and discussion forums, conferences and workshops, articles and dream technology. http://www.lucidity.com The Electric Dreams Community. The oldest & largest online Dream Sharing community. A grassroots group devoted to dreamwork and creative use of dreams, with a focus on the Interent and cyber-dreamwork. Free monthly e-zine, free dreamgroups online, articles and annotated links. http://www.dreamgate.com/electric-dreams DreamGate Education Online. Richard Wilkerson offers monthly online classes on dreamwork and dream research, which include online dream groups. articipants gain not only a full historic overview of all aspects of dreams and dreaming, but also gain access to all the new forms of dream sharing both online and offline. Bibliography and CitationsGackenbach and LaBerge, Stephen (1988). Conscious Mind, Sleeping Brain : Perspectives on Lucid Dreaming. New York: Plenum. Gackenback, Jayne and Bosveld, Jane (1989). Control Your Dreams. New York: HarperPerennial. Garfield, Patricia (1974). Creative Dreaming, New York, Ballantine. Gregory, Jill (1988). «Bringing dreams to kids.», Dream Network Bulletin. 7(2), 12-13 Gregory, Jill (1987). The power of the image: An interview with Ann Sayre Wiseman. Dream Network Bulletin. 6(1), 1,6-7. Gregory, Jill (1988). Bringing dreams to kids!. Dream Network Bulletin 7(2), 12-13. Gregory, Jill (1987). The power of the image: An interview with Ann Sayre Wiseman. Dream Network Bulletin. 6(1), 1,6-7. Gregory, Jill (1988). Bringing dreams to kids. Dream Network Bulletin. 7(2), 12-13 Hall, Calvin (1966). The Content Analysis of Dreams. New York, NY: Appleton-Century-Croft. Hartmann, Ernest (1998). Dreams and Nightmares: The New Theory on the Origin and Meaning of Dreams. New York, NY: Plenum. Herbert, J.W. (1991) "Human Science Research Methods in Studying Dreamwork: Qualitative and Quantitative Analysis of Face-to-Face and Computer Dream Work Groups" Unpublished Manuscript, Saybrook Institute, San Francisco LaBerge, S. & Rheingold, H. (1990). Exploring the World of Lucid Dreaming. New York: Ballantine, LaBerge, Stephen. (1985). Lucid Dreaming. New York: Ballantine Books. LaBerge, S. & Rheingold, H. (1997) Overcoming Nightmares: Chapter reprint of Exploring the World of Lucid Dreaming. (1990 New York: Ballantine). Electric Dreams, Volume 4 Issue 10. With permission of the Lucidity Institute. Saint-Denys, Hervey de. (1982/1867). _Dreams and How to Guide Them_. (N. Fry, Trans). London: Duckworth. Spivock, Lars (1994) Lucid Dreamer's Quick Reference. Copyright 1994 by Lars Spivock. Permission given for extensive re-printing of this material in the above article. Taylor, Jeremy. (1983). Dream Work. New York: Paulist Press. Taylor, Jeremy (1992). Where People Fly and Water Runs Uphill: Using Dreams to tap the Wisdom of the Unconscious. New York, NY: Warner Books, Inc. Tholey, P. (1983). Techniques for inducing and manipulating lucid dreams. _ Perceptual and Motor Skills_, 57: 70-90. Ullman, M & Limmer, C. (Eds.). (1989). The Variety of Dream Experience. New York: Continuum Publishing Co. Wilkerson, Richard Catlett (1996). From the Couch to the Culture: Dream Work Moves Outside. San Francisco, CA : DreamGate Publications. Wilkerson, Richard Catlett (1996). Dreams and Anthropology, Part II. San Francisco, CA : DreamGate Publications. Wilkerson, Richard Catlett (1996). Dreams and Anthropology, Part II. San Francisco, CA : DreamGate Publications. Wilkerson, Richard Catlett (1996). Lucid Dreaming and Lucid Control. San Francisco, CA : DreamGate Publications. Wiseman, Anne Sayre (1986). Nightmare Help: A guide for Parents and Teachers. Berkeley, CA: Ten Speed Press. Worsley, Alan (1982). Alan Worsely's work on lucid dreaming. _Lucidity Letter_ 1(4) 21-22. Author's Biography Source URL: http://www.selfgrowth.com/articles/Wilkerson2.html
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La semaine des sciences
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Le modèle neurologique de Tore Nielsen
Pourquoi fait-on des cauchemars ?
Les scientifiques l'ont enfin découvert: si nous faisons des cauchemars, c'est pour réguler nos peurs véritables. Et il ne s'agit pas de rêves qui tournent mal, mais d'un processus cérébral à part entière. Tout commence dans l'hippocampe, une zone du cerveau connue pour son rôle cenkal dans la mémoire. C'est là que s'élaborent les histoires effrayantes qui peuplent nos nuits. Concrètement, l'hippocampe amalgame des éléments anxiogènes issus de peurs réellement vécues (l'angoisse que vous avez ressentie quand vous avez traversé ce parking la nuit) avec des souvenirs anodins (cette voiture rose qui est toujours garée à côté de la vôtre), piochés dans le tout-venant de la mémoire. Une fois le scénario en place, ces souvenirs activent I'amygdale, qui abrite la mémoire de la peur. Et pour cause : elle croit revivre un souvenir dangereux ! Du coup, elle déclenche chez le dormeur les émotions de peur typiques des cauchemars. Mais la plupart du temps, le cortex préfrontal intervient : au vu des éléments anodins voire loufoques introduits dans le scénario, il inhibe la réaction de peur au niveau de l'amygdale. Résultat : les souvenirs des peurs s'atténuent. Et tel est précisément le secret des cauchemars ! Selon Tore Nielsen, neuroscientifique canadien qui a mis au point ce "modèle neurologique des cauchemars", ceux-ci remplissent une fonction capitale : celle de réécrire les souvenirs de nos peurs les plus perfurbantes pour, in fine, les neutraliser.
SE RÉVEILLER SIGNE UN ÉCHEC Mais parfois, la machine s'emballe. Trop de stress emmagasiné ? Des souvenirs trop intenses ? Les éléments fantaisistes introduits dans le scénario (la voiture rose) ne suffisent pas à juguler la peur. Dès lors, la mémoire de peur continue sur sa lancée. Jusqu'à ce que le dormeur se réveille dans un état de panique. Tout le travail d'extinction des peurs est anéanti. Et voilà peut-être le plus surprenant dans le circuit cérébral de nos cauchemars : quand ils nous réveillent, c'est qu'ils ont failli à leur tâche, celle de transformer nos grandes terreurs diurnes en petites frayeurs nocturnes. E.M. ET A.C. |