Définition et spécificité
Source d’ambiguïté préjudiciable à son étude, la «paralysie du sommeil» désigne à la fois la paralysie corporelle, concomitant physiologique des états de sommeil et de rêve, et un type de cauchemar associé à cette paralysie survenant à l’endormissement ou au réveil. Sommeil et paralysie musculaire D’une manière générale, les états de sommeil et de rêve se caractérisent par la mise au repos de l’activité motrice. L’immobilité et le relâchement musculaire progressif engendrent une paralysie corporelle, plus ou moins marquée selon la profondeur du sommeil. Comme l’écrit Ernest Hartmann dans La biologie du rêve :
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L'ouvrage, paru début juin 2012, fait aussi partie de la Formation à l'onirologie (Cours n° 13).
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Le Laboratoire des rêves et cauchemars, fondé en 1991 à l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal, se consacre à l'étude des rêves et au traitement des troubles qui s’y rattachent, de même qu’à la formation des étudiants, des chercheurs et des professionnels de la santé aux niveaux des techniques de recherche associées au rêve et des applications pratiques et cliniques impliquées. De plus, le Laboratoire des rêves et cauchemars cherche à informer le public de l’importance des rêves et de l’incidence des cauchemars sur la santé mentale. |
Paralysie du Sommeil
Des personnes rapportent des expériences de sommeil durant lesquelles elles se sont senties incapables de bouger. Ces gens ont probablement vécu un épisode de paralysie du sommeil. Cette parasomnie consiste en épisodes durant lesquels la personne est incapable de faire des mouvements volontaires. Ces épisodes qui débutent habituellement de manière soudaine se produisent soit au moment de l’endormissement ou au moment du réveil et dure typiquement quelques minutes. Durant l’épisode, la personne peut se sentir éveillée ou à moitié éveillée. L’incapacité à bouger s’accompagne d’une peur intense. La paralysie du sommeil peut également s’accompagner d’hallucinations visuelles, auditives et même tactiles, appelées hallucinations hypnagogiques. Les images hypnagogiques peuvent également se superposer à l’environnement réel (ex : chambre à coucher), ce qui contribue à alimenter la peur. L’occurrence de la paralysie du sommeil survient surtour aux moments de transition de l’éveil vers le sommeil ou du sommeil vers l’éveil et se produit dans le contexte d’horaires de sommeil irréguliers, de quarts de travail changeants et de décalage horaire. Environ 30 à 50% de la population générale ont fait l’expérience de la paralysie du sommeil au moins une fois au cours de leur vie. Bien que la personne puisse se sentir entièrement paralysée, quelques régions du corps peuvent effectuer des mouvements. C’est le cas des yeux, de la langue, et parfois des orteils et des doigts. Lors d’un épisode, il est donc suggéré d’essayer de bouger les yeux (ex : cligner des yeux). Ces mouvements oculaires pourront être suivis de mouvements volontaires de la langue et des orteils. Ces efforts peuvent provoquer la fin de l’épisode de paralysie ou entraîner une reprise graduelle du contrôle sur d’autres régions corporelles comme les jambes, les bras, le tronc et la tête. L’individu peut également sortir de son état de paralysie lorsqu’il entend un bruit ou que quelqu’un lui touche ou tente de bouger une partie de son corps. Autrement, la paralysie disparaît spontanément. |
Ce site propose une information médicale et des outils originaux pour mieux comprendre le sommeil, apprendre à le contrôler, et se sentir en pleine forme dès le matin. Son contenu est sous la responsabilité du Docteur Guilhem Pérémarty, médecin généraliste, spécialisé en médecine du sommeil, diplômé de la Société Française de Recherche et Médecine du Sommeil.
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Eugène Thivier (1845-1920) Le cauchemar, marbre blanc. Musée des Augustins, Toulouse, France
Les phénomènes hallucinatoires au cours du sommeil ne sont pas rares et donnent lieu à de multiples interprétations. À l’instar des autres parasomnies, la sensation de paralysie au cours de la nuit (ISP, Isolated Sleep Paralysis) présente une forte prédisposition familiale d’origine génétique), mais les troubles surviennent avec prédilection en situation de fatigue ou de somnolence. La sensation désagréable de ressentir une paralysie au cours du sommeil n’est pas exceptionnelle, mais elle ne donne lieu à consultation que lorsqu’elle s’associe à une impression de «cauchemar» très angoissante et/ou qu’elle se répète fréquemment. Cette sensation effrayante d’une «présence inamicale» est un élément très caractéristique des hallucinations du sommeil. Selon l’époque et la culture, on y verra une manifestation de l’au-delà, de sorcellerie, d’extraterrestres, de présence divine ou d’expérience extra-corporelle de "voyage astral". Interprétation somnologique Bien que rarement évoqué spontanément, le phénomène est fréquent. 5 à 20% des sondés rapporte avoir déjà vécu au moins une fois une expérience troublante de ce type (notamment dans l’enfance). Le plus souvent, il s’agit de formes bénignes et isolées (souvent familiales). La prise en charge thérapeutique Quelques Remarques |
Source : Wikipedia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Paralysie_du_sommeil
Le principe général des parasomnies est que, les états d'éveil et de sommeil ne s'excluant pas entre eux au niveau des systèmes neuronaux, il peut à l'occasion s'effectuer des mélanges ou des recouvrements de ces différents états. Ainsi certaines caractéristiques d'un état de veille ou de sommeil peuvent apparaître au cours d'un autre état, même chez le sujet sain (2). Une des caractéristiques du "sommeil paradoxal" [état de rêve] est l'atonie musculaire, c’est-à-dire l'absence de tonus des muscles. Elle est due à la forte inhibition des motoneurones spinaux par la libération d'un neurotransmetteur, la glycine (3). Les commandes motrices n'activent donc plus les muscles squelettiques posturaux, de sorte que le dormeur, pendant cette phase où le cerveau est particulièrement actif, ne mette pas en action ses rêves et n'effectue pas des mouvements qui pourraient s'avérer dangereux pour lui-même ou autrui (4) (l'activité des muscles respiratoires et du muscle cardiaque est cependant conservée, de même que celle de certains petits muscles comme ceux des yeux (5) et de l'oreille moyenne). La paralysie du sommeil s'explique par l'intrusion imprévue de cette atonie musculaire lors d'une transition entre veille et sommeil et, très probablement, par le fait que le sujet devenu éveillé et conscient perçoive cette absence de tonus musculaire (1). Notes 1 - Michel Billiard, Yves Dauvilliers, Les troubles du sommeil, Paris, Masson, 2005, p. 197-198
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L'Energie vibratoire des ondes de formes, de Jean-Paul Ronecker
Chez certaines personnes, les techniques de relaxation et de concentration profondes peuvent parfois induire un état particulier appelé «paralysie consciente du sommeil». C'est assez rare sous cette forme consciente, mais comme l'effet est assez stressant et inquiétant, mieux vaut le savoir de façon à mieux le supporter si l'on y est confronté. Ce phénomène est naturel, bien que l'on en ignore la cause réelle, mais nous ne nous en rendons pas compte car il se produit habituellement lorsque nous dormons, durant les phases de rêve. Parfois, il peut se manifester alors que nous ne dormons pas encore ou que nous avons été réveillé au cours de l'état de rêve. Les techniques de relaxation et de concentration profondes peuvent l'induire lorsque nous les pratiquons au coucher, avant de nous endormir. Au cours des phases de rêve, notre cerveau est très actif, alors que notre corps est au contraire passif. Cette paralysie du corps est indispensable car, sinon, nous aurions tendance à agir conformément à nos rêves, ce qui pourrait avoir des conséquences dangereuses. En général, tous les muscles, sauf ceux des yeux et de la respiration ainsi que le cœur, sont complètement relâchés, et ne réagissent plus aux instructions provenant du cerveau. Dans la très grande majorité des cas, cette paralysie a disparu au réveil. Parfois, pourtant, il arrive que le mécanisme qui sépare rêve et vie éveillée se mette à «dérailler». Dans ce cas, nous sommes conscients de cette paralysie, qui s'accompagne presque toujours d'une accélération du rythme cardiaque, d'un sentiment de frayeur et parfois d'une difficulté à respirer. Dans cet état particulier, que l'on appelle, en termes scientifiques, une «hallucination hypnagogique», le cerveau se trouve en état de confusion. Nous entendons, voyons et sentons les choses qui existent réellement autour de nous, et ces sensations se mêlent à celles provenant du rêve. Le cerveau en conclut alors que nous sommes parfaitement réveillés, alors que ce n'est pas le cas. En fait, on se trouve dans une zone intermédiaire entre sommeil et éveil, entre rêve et réalité. La paralysie consciente du sommeil se traduit souvent par certains phénomènes typiques : on peut entendre des bruits étranges (couinements, bourdonnements, vrombissements graves, bruits de pas, cris ou rires stridents...), on peut avoir l'impression que notre corps se met à vibrer ou perçoit des sensations d'ondulation, de frémissements ou de picotements. On peut aussi voir d'étranges lumières qui voltigent autour de nous, des lumières clignotantes, des points lumineux ou des formes spectrales ou incandescentes. On peut encore avoir l'impression que notre corps s'élève dans les airs ou qu'il est attiré par un tourbillon de lumière. Il se peut aussi parfois que nous voyions la pièce tout entière éclairée d'une lumière surnaturelle ou baignée d'une lueur mouvante, ou encore que les objets paraissent nimbés d'un halo coloré ou entourés d'étincelles. Les effets sont variés et peuvent changer d'un individu à l'autre. Un des plus inquiétants est la sensation nette d'une présence étrangère dans la pièce, que l'on voit ou non. Il peut s'agir d'une simple impression tenace, mais il peut y avoir également hallucination. Dans ce cas, la présence peut prendre toutes sortes de formes, qu'elles soient animales, humaines, fantastiques, démoniaques ou même extra-terrestres. Elle peut aussi changer de forme constamment. La meilleure façon d'échapper à cet état (souvent très effrayant) d'hallucination hypnagogique est de forcer ses muscles à fonctionner de nouveau (parfois au prix d'un violent effort de volonté). Parvenir simplement à fermer le poing ou à bouger le bras (ce qui n'est pas facile dans cet état de paralysie) est généralement suffisant pour faire cesser cet état désagréable et stressant. Précisons, pour information, que certaines personnes croient que ces manifestations ne sont pas des hallucinations, mais qu'elles se trouvent en fait dans un état particulier qui leur permet de percevoir une autre réalité : monde parallèle, univers astral, autre dimension, monde extra-terrestre, monde onirique (qui aurait alors une existence réelle), univers de l'au-delà, etc.
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Le site web d'Allan Cheyne et ses recherches au Canadahttp://watarts.uwaterloo.ca/~acheyne/ -Nightmares from the Id(Les cauchemars du Ça)http://watarts.uwaterloo.ca/~acheyne/Id_Monsters_09.pdf
James Allan Cheyne * «Monsters, John ! Monsters from the id»
The Id Brain
Neuroimaging studies have shown that the amygdala is particularly responsive to fearful faces, even those presented subliminally, that is, without any evidence of people being conscious of having seen the faces. Thus, signs of danger are processed by the unconscious id well before they enter consciousness. This is possible because the amygdala receives sensory inputs independent of, and more directly than, "higher" cortical centres. Moreover, the amygdala is a very well-connected structure that receives information from many, if not all, sensory systems (vision, hearing, bodily sensations, etc.) and, in addition, sends out information to a staggering number of centers throughout the brain. Thus, it is not surprising that the amygdala is implicated in many emotional disorders, including depression, phobias, and post traumatic stress disorder (PTSD). For example, brain imaging studies have shown that the amygdalae of PTSD patients are more responsive to fearful faces than are control subjects.
The forgoing account vividly and accurately captures the horror of a distinctive kind of nightmare. Maupassant describes his protagonist‘s experience with a literary eloquence available only to a gifted stylist but also with an authenticity of someone who clearly has himself experienced the hypnagogic nightmare, that is, a nightmare occurring on the borderland of waking and sleeping, and having as its setting the very bedroom of the sleeper (1). It is clear from reading early scholarly accounts that the term "nightmare" referred not simply to bad dreams, but specifically to the kind of experience described by Maupassant. Over the course of the 20th century, the nightmare became vaguely applied to any bad dreams. Discussions of the highly specific experiences of the hypnagogic nightmare virtually disappeared from the scientific and scholarly literature as well as from the public sphere. Note 1 I refer to this sort of experience as a hypnagogic nightmare to contrast it to the conventional nightmare or "bad dream", as well as from traumatic nightmares associated with posttraumatic stress syndrome. The term hypnagogic hallucinations refer to hallucinations occurring as one is falling asleep. A distinction is often made between hypnagogic and hypnopompic hallucinations, that is, those that occur just as one is waking. Our research suggests that hypnopompic hallucinations are just as common as hypnagogic hallucinations, although the distinction is not always easy, or possible, to make in practice. In any case, as hypnagogic is a sufficient mouthful, I will use hypnagogic to cover both hypnagogic and hypnopompic hallucinations.
Sleep Paralysis and Hypnagogic Experiences
In 1967, a psychiatrist, Sim Liddon, observed that sleep paralysis with hypnagogic experiences or hallucinations appeared to be the same phenomenon as was described as the nightmare by writers in the 18th, 19th, and early 20th century. Liddon also drew parallels between sleep paralysis with hypnagogic experiences and world-wide accounts, in traditional cultures, of witch, demon, and spirit attacks during sleep. When referring to the often fragmentary experiences of SP [Sleep Paralysis], I qualified my descriptions as "seemingly" or "apparently" random. There is, in fact, a thematic organization is imposed by the id brain. In fact, even when not experienced as full blown nightmares of demonic assault as described by Maupassant, we have found, using mathematical techniques such as structural equation modeling and path analysis, that the experiences reveal very clear structural patterning. The majority of sleep paralysis experiences fall into three major groups, or factors, which we have characterized as : Intruder, Incubus, and Vestibular-Motor factors. The three-factor structure has been found repeatedly in several large samples varying in age and a variety of demographic variables. In Table 1, the different experience types are organized according to their membership in the different groupings.
At this point one might well ask : Why are these hypnagogic experiences so often and so intensely terrifying, and so much more so than conventional dreams, even conventional "bad-dream" nightmares. PTSD patients sometimes report sleep paralysis episodes immediately upon awakening from their traumatic nightmares. They describe the subsequent hypnagogic nightmares as being even more terrifying than the traumatic nightmares that awakened them. One possible answer is that people who have hypnagogic nightmares have hyperactive id brains as suggested by the observation that they are more likely to suffer from phobias, anxiety, depression, and post traumatic stress syndrome. Tore Nielsen at the University of Montreal has recently made this argument, specifically focusing on social anxiety because of the pivotal role of the felt presence. Nielsen and his colleagues report that people who experience sleep paralysis with a felt presence score higher on a measure of social anxiety than people who report sleep paralysis without the felt presence. This would seem to support the notion that people who experience the felt presence during sleep paralysis have hyperactive id brains. When both groups were compared to a control group of people who reported neither sleep paralysis nor felt presence, however, those who reported sleep paralysis with felt presence had social anxiety scores that were virtually identical to the control group. Surprisingly, people who experienced sleep paralysis without felt presence that had lower scores in social anxiety than either of the other two groups. This result might be taken to suggest that not experiencing the felt presence during sleep paralysis requires a particularly non-reactive amygdala !
* Department of Psychology - University of Waterloo 200 University Ave. W. Waterloo - Ontario N2L 3G1 Canada [email protected] |
Paralysie du sommeil, entre rêves et réalités...
Article par Réjane Ereau
21/2/2013 - Imaginez que vous vous réveilliez, le corps bloqué, le souffle oppressé, la conscience inondée de perceptions étranges – dont celle d’une présence immatérielle à vos côtés. Plus courante qu’il n’y paraît, l’expérience a un nom: paralysie du sommeil. A quoi tient-elle ? Que faut-il en penser ? Que faire pour la dompter ? Entre rêve et réalité Déstabilisants, parfois source d’angoisse, ces épisodes, isolés ou récurrents, sont connus de la science sous le terme de «paralysies du sommeil». Premier point important, le blocage de l’activité musculaire est parfaitement normal pendant le sommeil : il évite qu’on vive physiquement ses rêves. Permet-il aussi d’expliquer les autres sensations ? Là-dessus, les scientifiques sont plus circonspects. « 80% des personnes ayant vécu une paralysie du sommeil témoignent de perceptions extraordinaires », rappelle David Hufford. Auditives, comme « des souffles, des voix, de la musique, des grincements ». Visuelles, via souvent la distinction d’une présence, sous la forme d’une ombre, d’un halo ou d’une masse sombre. «Certains disent la voir nettement, d’autres plutôt percevoir où elle est, où elle va, quelles sont ses intentions», précise David Hufford. D’autres impressions, encore, peuvent être évoquées : «J’ai vécu une dizaine de paralysies du sommeil lorsque j’étais étudiante, témoigne Patricia Serin, psychologue clinicienne. J’avais l’impression qu’une ombre s’approchait de moi jusqu’à me fixer puis m’attaquer. Parfois, en pleine agression, un bourdonnement m'enveloppait, je me sentais sortir de mon corps pour m'éloigner de cette violente intrusion. J’atterrissais une fois l’entité partie, avant de plonger d’épuisement dans un sommeil profond. » Mais alors, comment se fait-il que les visions induites par les paralysies du sommeil convergent tellement ? Les rêves, eux, varient énormément d’un individu à l’autre ! Autre hic : l’expérience est bien réelle. Tous ceux qui la vivent disent s’être sentis aussi lucides qu’en état de veille. Et tous s’en souviennent parfaitement le lendemain – ce qui n’est pas le cas des rêves. Moteur de ce processus : une certaine sensibilité. Innée chez certains, elle peut émerger chez d’autres dans ces moments où la vie nous submerge, où une brèche se crée dans nos systèmes de défense habituels : suractivité physique ou intellectuelle, horaires chaotiques, retard de sommeil, anxiété, mort d’un proche, naissance d’un enfant, passage à l’âge adulte, crise de la cinquantaine, problème professionnel, difficultés socio-économiques, changement d’environnement… «J’ai remarqué que ça m’arrivait surtout lorsque j’étais stressée ou fatiguée», note ainsi Leila, victime de paralysies de sommeil depuis trois ans. Voie de transformation Si ça vous arrive, pas de panique. « Vous n’êtes ni fous, ni maudits ! rassure Hufford. Par méconnaissance, beaucoup de psychiatres, devant de tels symptômes, concluent à un épisode psychotique. Savoir que la paralysie du sommeil est courante, qu’elle peut arriver à n’importe qui, l’inscrit dans une normalité. » OK, mais comment ? « Sur le moment, le premier réflexe, qu’on soit religieux ou non, est souvent de prier », observe David Hufford. Sous une forme ou une autre, concentrer son esprit sur des choses positives et rassurantes semble assurément une première clé. Dieu, le Dalai Lama, votre mère, votre copain, peu importe ! « Vous pouvez aussi imaginer un cercle d’amour tout autour de vous, propose Ryan Hurd. Ça semble ridicule, mais ça marche. » Une fois la crise passée, pour éviter qu’elle recommence dans la foulée, David Hufford conseille d’allumer la lumière, « se lever, boire un verre d’eau », voire faire quelques exercices avant d’aller se recoucher, « mais pas sur le dos ! Les trois-quarts des paralysies du sommeil surviennent quand on dort dans cette position ». Certains affirment même devenir suffisamment sereins et ancrés face à l’expérience pour en faire un tremplin vers d’autres dimensions. «Leur terreur initiale se transforme progressivement en excitation ou en ravissement», confirme Allan Cheyne, notamment lorsque la paralysie du sommeil ouvre vers un rêve lucide ou une sortie hors du corps (maîtrisée)… |
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Par Arnaud Mezui
email du 22/9/2015 (Gabon) <[email protected]>
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