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LE GROUPE D’ÉTUDE DES RÊVES


L’ORGANISATION D'UN GROUPE "PHYSIQUE"
*

 

Composition du groupe


Les groupes d'étude des rêves se presentent de diverses manières. Certains peuvent se créer tout naturellement entre amis, membres d'une même famille, collègues de travail. même entre des gens qui ne se connaissent pas mais partagent le même intérêt pour l'étude des rêves. Le premier point c'est de déterminer si vous préférez travailler avec des gens que vous connaissez déjà, ou si le groupe acceptera toute personne qui s'intéresse aux rêves. L'avantage de connaître déjà les membres du groupe c'est que, dès le début, un climat de confiance peut s'établir dans les échanges spontanés. Mais on se sent peut-être plus libre quand on raconte ses rêves à des étrangers.

Une fois, dans l'un des groupes de Nan [Zimmerman], il y avait une mère et sa belle-fille. La jeune femme hésitait à raconter certains détails de sa vie privée parce que, bien sûr, il lui aurait fallu faire allusion à ses sentiments pour son mari. Elle avait l'impression de violer la vie privée de son mari avec certaines révélations devant sa mère. Elle était pourtant très ouverte et prête à accueillir les suggestions du groupe. Dans un autre cas, une mère et sa fille évitèrent un conflit éventuel en faisant partie de groupes différents.
Il est important de se rendre compte que l'étude des rêves révélera les faiblesses et les qualités de tous les membres.

Permettre à tous ceux qui s'intéressent à l'étude des rêves de se joindre à un groupe demande des efforts d'organisation. Pour recruter des membres, on peut passer par une annonce dans un journal local, celui d'une communauté, d'une école maternelle, d'une coopérative alimentaire, d'un groupement religieux, d'une association de parents d'élèves; on peut afficher une annonce sur les lieux de travail, au collège ou à l'université, dans les magasins d'alimentation, ou sur n'importe quel tableau disponible.
N'oubliez pas cependant que quelqu'un peut se joindre à un groupe pour se faire de la publicité, ou exposer ses idées personnelles, ou encore dans quelque but de manipulation.

Faire partie d'une organisation reconnue, comme l'YMCA (Young Men Christian Association - Association de la jeunesse chrétienne), une église ou une école, peut aider un groupe en lui offrant un lieu de réunions. C'est intéressant surtout si vous envisagez la création de plusieurs ateliers de travail. Si vous avez trop d'inscriptions, cela vous permettra d'organiser deux groupes.
Pour former un groupe, l'important, finalement, c'est de décider ce que vous préférez, des couples, des amis, des gens qui ne se connaissent pas, des mères, des célibataires, ou autres, et de le faire savoir. Il est facile de trouver six à huit personnes qui aient envie de consacrer quatre ou cinq de leurs soirées à l'étude de la signification des rêves.

Dans les groupes que j'ai dirigés, la plupart du temps les gens ne se connaissaient pas. Cela marche bien. Ils arrivent à se connaître grâce à l'étude de leurs rêves. Dans des groupes qui se forment spontanément en famille, à l'école, entre personnes qui se connaissent, les participants ont, au départ, des intérêts communs, et une connaissance assez approfondie les uns des autres. Mais, nous l'avons vu, cela peut faciliter le travail, mais le gêner aussi. Des relations et une confiance déjà établies le facilitent; mais il arrive souvent que les rêves évoquent des situations de tension concernant certains membres du groupe, ce qui est une entrave.

J'ai vraiment été étonné de la diversité des gens, quant aux origines et à l'âge, qui peuvent travailler dans un groupe d'étude. Dans le même groupe, j'ai vu des gens d'une vingtaine d'années et des gens de quatre-vingts ans. Mais certains, en particulier les jeunes, préfèrent un groupe d'âge plus homogène, à cause peut-être de tout ce qu'ils ont en commun.
Les professionnels de la psychothérapie (sous une forme ou sous une autre) et les non-professionnels peuvent travailler ensemble avec succès. Dans presque tous mes groupes, j'ai eu un mélange des deux. Les diplômes n'apportent aucune aide particulière. Bien des amateurs travaillent de façon très efficace en faisant appel à leur intuition.


Mais, grâce à leur expérience, certains professionnels amènent le groupe à approfondir ses recherches plus loin que prévu. La tendance de certains thérapeutes à se comporter comme s'il s'agissait d'un patient en thérapie peut parfois créer des problèmes. Il leur arrive d'utiliser les rêves comme point de départ d'une analyse et d'une découverte de blocages personnels, alors que tout ce que le groupe veut faire c'est aider le rêveur à percevoir la partie (le son moi que le rêve réfléchit, à prendre conscience de l'ingéniosité des images de son rêve et de son rôle thérapeutique.
Le leader a besoin de la collaboration du groupe pour s'assurer que personne ne monopolise l'attention ou ne la détourne du but fixé, quitte parfois à demander à quelqu'un de quitter le groupe. Rappelez-vous que l'étude des rêves diffère de la dynamique de groupe qui analyse les difficultés relationnelles et suggère une thérapie. Le but d'un groupe d'étude des rêves c'est, en aidant une personne à comprendre le message de son rêve, de lui permettre ensuite de résoudre ses problèmes elle-même. La composition du groupe n'importe pas, tant que ses membres sont prêts à collaborer.
Maris et femmes devraient-ils faire partie du même groupe ? D'après mon expérience, j'ai un avis assez mitigé. Quand tous deux s'intéressent vraiment à l'étude des rêves, les deux en tirent profit. Mais si l'un des deux est forcé par l'autre à faire partie du groupe, ou bien s'il y apporte un autre intérêt — jalousie, possessivité, exhibitionnisme, etc. — cela ne mène à rien.


Le leader du groupe


Est-ce qu'un groupe peut s'organiser sans l'expérience d'un professionnel au départ ? Oui, parce que, comme j'ai tenté de l'expliquer, le rôle du leader n'a rien à voir avec ses connaissances dans le domaine des rêves. Pour diriger un groupe, il faut comprendre et maîtriser le processus qui a été décrit, sa raison d'être et ses garanties. Le rôle du leader c'est de s'assurer que le processus se déroule selon les règles et que les besoins et les droits du rêveur et du groupe sont respectés. Le leader est là pour préserver l'intégrité du processus et non pas pour faire étalage de son érudition. Avoir l'expérience de la direction des groupes peut améliorer les résultats, non pas parce que le leader détient l'autorité sur les rêves, mais parce qu'il a appris à utiliser ce processus au maximum et qu'il est conscient de ses limites. Plus il en sait sur les rêves et mieux c'est pour le groupe, mais pas plus important que si un autre, dans le groupe, est expert en rêves. En d'autres mots, l'absence d'un professionnel ne devrait pas vous empêcher d'organiser un groupe.
Peut-être personne ne se sent-il qualifié pour diriger le groupe parce que le processus est nouveau pour tous ? Alors tous les membres du groupe peuvent participer à la direction du travail parce que l'on peut penser que toutes les qualités nécessaires se trouveront réparties chez eux.
Si personne n'a jamais dirigé de groupe, essayez de désigner un arbitre qui aidera le groupe à terminer une étape et à aborder la suivante. Il est même possible que chacun à son tour exerce cette responsabilité.
Il y a trois domaines principaux où la responsabilité du leader doit s'exercer :
Il doit faire respecter le désir du rêveur de garder certains secrets et son autorité sur son rêve.
Il doit s'assurer que les membres du groupe s'expriment avec franchise.
Il doit s'assurer que le rêveur s'exprime avec franchise.


Comment faire respecter le droit du rêveur à taire certains secrets
et à garder son autorité sur son rêve


On n'insistera jamais assez sur cet aspect. Quand je dirige un groupe, il m'arrive de dire à quelqu'un qui participe pour la première fois à un groupe : «Vous pouvez être un peu gêné de raconter un rêve en public. Mais il est important que vous compreniez bien que vous êtes maître du processus et que vous pouvez crier "pouce" à n'importe quel moment. Dans ce que le groupe vous offre, c'est vous qui décidez de ce que vous acceptez et de ce que vous rejetez, et c'est vous qui donnerez le signal de la fin. Le groupe est ici pour vous aider, mais il n'ira pas plus loin que vous ne le voulez.»
Et je m'adresse ainsi au groupe :
«Vous pouvez encourager quelqu'un, mais vous ne devez pas le forcer. Bornez-vous au contenu du rêve, c'est-à-dire aux métaphores du rêve. N'essayez pas de manipuler le rêveur pour qu'il aille au-delà des éléments du rêve. En vous le racontant, le rêveur vous dit qu’il veut bien étudier son rêve, qu'il vous demande votre aide pour cerner son problème, ou la crise qui menace son équilibre. Ce n'est pas à vous de déterminer jusqu'où il peut aller dans cette analyse. Rappelez-vous bien que, dans l'étude des rêves, ce n'est pas ce que vous voulez qui est important, mais ce que le rêveur veut. Nous avons tous un rythme et une puissance d'introspection différents. La spontanéité et l’énergie ne s'imposent pas.»


Comment s'assurer que les membres du groupe s'expriment avec franchise


Puisque le rôle essentiel du groupe c'est d'aider le rêveur, le leader doit s'assurer que personne n'est là pour exprimer ses sentiments personnels à l'égard du rêveur ou vérifier ses idées personnelles sur l'interprétation des rêves. Le rêveur est le seul expert de ses rêves. Encore une fois, un participant peut avoir la certitude que le rêveur passe à côté du message mais il se peut qu'il ait tort. Il m'est arrivé, malgré toute mon expérience de l'analyse des rêves, d'être certain que j'avais raison, pour ensuite me rendre compte que je m'étais trompé. La tâche du groupe, c'est d’aller avec le rêveur aussi loin qu'il veut bien aller en public, de s'accorder à ce qu'il souhaite, de ne pas aller en deçà de ce qu'il veut, et de ne pas le pousser au-delà.
Quand on a compris ce processus et qu'on s'y tient, il se pose très peu de problèmes, même si des tensions se créent comme dans n'importe quelle réunion. Il faut parfois arrêter l'étude des rêves pour se concentrer sur le problème. C'est aussi le rôle du leader de détecter toute tentative de manipulation inconsciente de la part du rêveur ou d'un autre membre. Peut-être que la responsabilité la plus importante d'un leader c'est d'être réceptif aux réactions du rêveur, pour comprendre quand continuer l'analyse, ou quand redonner la parole au rêveur, pour aider un rêveur docile ou réservé à s'exprimer, et percevoir le moment où il convient de mettre fin au travail du groupe.
L'expérience de la direction de groupes a aussi d'autres avantages. En travaillant, le groupe parle des images à n'importe quel point de vue et dans n'importe quel ordre, au hasard. Même si presque tout ce qui a été découvert est juste, il en résulte une certaine fragmentation des remarques. Un bon leader s'en rend compte et, à l'issue de la seconde étape, retrace dans un ordre logique, en fonction des séquences du rêve, les apports du groupe et les siens. Il peut aussi intégrer et orchestrer les échanges qui ont lieu pendant la troisième étape pour amener le rêveur à une compréhension d'ensemble de son rêve.
Ne vous laissez pas décourager par l'apparente difficulté de toutes ces tâches, rappelez-vous qu'il s'agit d'un travail d'équipe : chacun apporte sa contribution à l'œuvre. En tant que rêveur et en tant que participant chacun est responsable de sa sincérité. Personne n'est l'unique maître d'œuvre.

 

Comment s'assurer que le rêveur s'exprime avec franchise



Cela peut sembler contradictoire après ce que j'ai dit sur le respect de l'autorité du rêveur sur son rêve. Mais la contradiction disparaît si l’on comprend bien que si le rêveur raconte un rêve qui l'a déconcerté, c'est par besoin qu'on l'aide. Les rêves ne mentent jamais, mais il arrive que les rêveurs mentent.
Personne dans le groupe n'est tenu de révéler quoi que ce soit, mais si un rêveur choisit de continuer l'analyse et demande l'aide du groupe, il est obligé d'être sincère. Après avoir raconté un rêve, un rêveur peut souhaiter faire marche arrière sans en avoir l'air. Au lieu de mettre fin au processus, comme c'est son droit, il peut le saboter par des réponses délibérément évasives. Quand on lui demande de parler des événements qui ont provoqué le rêve, ses réponses peuvent être incomplètes et chercher à induire le groupe en erreur, il peut refuser de reconnaître les efforts du groupe, et même affirmer qu'aucune des suggestions n'était exacte, parce qu'il essaie de protéger ses mécanismes de défense.
Comme je l'ai dit, on peut voir que le rêveur cherche des faux-fuyants par la façon dont il présente son rêve : «J'ai fait un rêve absolument stupide hier soir.» Le leader doit convaincre le groupe qu'aucun rêve n'est trop court, trop ridicule, trop ennuyeux, ou trot prosaïque pour qu'on l'étudié ; le groupe ne devrait pas accepter ce genre d'excuses.
Quand un rêveur raconte un rêve, il lui arrive de rationaliser son désir d'omettre certaines parties du rêve : «C'est trop compliqué pour que je le raconte.» Aucun rêve ne doit être ni déforme ni arrangé. Il faut encourager le rêveur à raconter la totalité de son rêve, s'il choisit d'en faire part. S'il paraît très anxieux ou sur la défensive, quelqu'un peut lui en faire prendre conscience en demandant : «Est-ce que vous voulez que nous continuions à parier de votre rêve ?»

 

Fréquence et durée des réunions


La fréquence des réunions n'a rien d'impératif. Ce que je préfère c'est des réunions hebdomadaires, mais il y a des groupes qui ont très bien marché en se réunissant une fois par mois seulement. Peu de gens trouvent le temps de se réunir plus d'une fois par semaine, de façon suivie.
Quant aux horaires, je trouve que le mieux c'est une session de deux heures. Cela laisse le temps de finir ce qui n'a pas été terminé la fois précédente, ou d'apporter des informations nouvelles, d'étudier un rêve difficile ou compliqué, et même, quelquefois, d'étudier plus d'un rêve. Dans cette étude, il ne faut pas se sentir pressé par le temps. Il m'est souvent arrivé de passer deux heures sur un seul rêve. Celui qui accepte de raconter un rêve mérite que le groupe fasse de son mieux, quel que soit le temps nécessaire.

 

Comptes rendus écrits


Nous avons parlé de l'intérêt qu'il y a à tenir un journal de nos rêves. En groupe, je conseillerai de noter le rêve aussitôt que possible, afin d'en avoir un récit aussi précis que détaillé. Le rêveur devrait parler assez lentement pour que les membres du groupe puissent prendre des notes et s'y référer précisément.
Certains trouvent utile de prendre des notes pendant toute la durée du processus. On peut noter les idées exprimées au cours de la discussion. Garder une trace écrite pourra ensuite aider le groupe à rattacher les diverses contributions à la suite des images du rêve.
Autre avantage des notes : on peut les relire après la réunion. Dans leur enthousiasme à étudier tous les éléments du rêve et à leur trouver une signification le groupe et le rêveur vont quelques fois forcer les choses ou accepter des significations peu convaincantes. Avec du recul, si on revoit un rêve après quelques jours, les éléments et les significations qui ne conviennent pas vraiment perdent de leur importance et des idées plus justes ressortent. C'est comme si les idées que le groupe avait soulevées en réunion demandaient un peu plus de temps pour affleurer à la conscience.
Nan a un système spécial pour faire le compte rendu d'une réunion. Elle utilise un co-leader ou un secrétaire qui l'aide à mettre en relie et à clarifier les trois étapes du processus de l'étude dans un atelier. Quand le rêveur a fini de raconter son rêve le secrétaire inscrit Négatif et Positif sur une grande feuille fixée au tableau. Au fur et à mesure les membres du groupe expriment les sentiments qu’ils ont éprouvés en entendant le rêve, le secrétaire les inscrit dans la colonne appropriée. Il peut arriver qu'une réaction à un rêve soit à la fois négative et positive ; les émotions ambivalentes sont placées dans les deux colonnes. Noter des mots et des sentiments empêche le groupe d’aborder trop vite les images, ce qui est une tendance naturelle des groupes parce que les images exerçant une forte attraction il est amusant de les étudier, plus amusant que d'essayer de découvrir des sentiments complexes et de les identifier de façon lucide. En général, dès le début une abondance de sentiments, s'expriment et le groupe considère ensuite qu'il a envisagé toutes les possibilités. Le secrétaire encourage le groupe à patienter et à continuer sa recherche de ces sentiments subtils si difficiles à formuler. Quand tout a été noté, on affiche la feuille à un endroit accessible, de manière à pouvoir ajouter des détails ou établir des relations entre les sentiments négatifs et sentiments positifs.
Le secrétaire met ensuite au tableau une nouvelle feuille. Cette fois, ce sont les images qu'on y inscrit, quelquefois en guise de sous-titres à d'autres images.
Voyons comment cela se passe : une mère de quatre enfants avait raconté un rêve qui, au début, se déroulait dans une vieille maison ; dans cette maison se trouvaient l'appartement de l'auteur du rêve, plusieurs autres à différents niveaux et enfin une chambre isolée.
Sur la feuille on commença par inscrire Maison ancienne, souligné. Dessous, on nota les réactions des membres du groupe — la vie, moi-même, ma vie, construction solide, beaucoup de patine, besoin de réparations, etc. Puis, un peu en retrait, le secrétaire nota les sous-titres correspondant aux divers autres logements. La maison du rêveur : personnelle, séparée, permanente, etc. Appartement : temporaire, fonds perdus, pas de place pour s'agrandir, surpeuplé, moins de responsabilités, etc. Chambre isolée : isolement, immeuble de chambres en location, bonne cachette, intimité, secret, solitude, etc. Cette façon de tout noter sous forme de schéma renforce un mode de pensée non linéaire qui peut relier images et idées de différentes manières afin d'établir entre elles le plus grand nombre possible de relations.
Le secrétaire transcrit toutes les réponses des membres ce qui l'oblige à résumer les réponses, tout en préservant les distinctions précises faites par leurs auteurs. Il appartient à l'auditoire de s'assurer que le secrétaire ne trahit pas le sens exact de chaque observation.
Nan pense que cet exercice est excellent pour habituer l'esprit à découvrir toutes sortes de réponses et à établir des relations entre elles. Ce qui est inscrit sur les tableaux correspond au travail du groupe et les membres ou le rêveur peuvent facilement s'y référer.
A la fin de la réunion, on donne ces feuilles au rêveur pour qui puisse les consulter s'il se trouve à réfléchir à d'autres aspects de son rêve, ou pour y trouver un témoignage du travail approfondi fait par le groupe. Comme le disait une des participantes, après avoir, pour la première fois, raconté un rêve en public : «Trouver un auditoire aussi attentif et qui s'intéresse aussi vivement à l'analyse de mon rêve, c'est une expérience absolument fantastique.»

 

Les règles du groupe


Comme nos rêves révèlent nos espoirs et nos craintes les plus secrets, il nous arrive souvent de nous sentir gênés d'avoir à les raconter en public. Il est bon d'établir certaines règles explicites qui constitueront une garantie pour chacun des membres du groupe :

L'assistance aux réunions est obligatoire, sauf en cas d'empêchement majeur
Assister régulièrement à toutes les réunions crée plus vite un climat de confiance qui aidera celui qui serait tenté de se replier sur lui-même au moment où l'étude des rêves provoquera chez lui un sentiment de malaise. Dans l'un des groupes, une participante nous confia, dès le second soir, qu'elle ne serait pas revenue si elle n'avait pas accepté cette règle. Elle devait se révéler par la suite l'un des membres les plus efficaces et perspicaces du groupe.

Les réunions sont strictement réservées aux membres du groupe
Des exceptions pourront être faites si tous les membres du groupe se sont mis d'accord pour accepter un visiteur, avant son arrivée. Une seule personne peut changer complètement la dynamique d'un groupe et l'étude reste alors tout à fait superficielle. Le travail d'une soirée peut être réduit à zéro si cette règle n'a pas été clairement explicitée. Il est plus facile de dire à vos invités ou à vos amis que c'est une décision du groupe. (Suivant la formule d'une participante : Pas de tante Bessie».)

Le rêve et l'étude des rêves doivent rester confidentiels
L'un des moyens les plus sûrs de ruiner votre travail, c'est d'utiliser ce qui a été dit sous le sceau du secret pendant les réunions comme sujet de conversation à l'extérieur. Le respect du caractère confidentiel des rêves donne au rêveur toute liberté de s'exprimer et développer l'esprit de groupe et des relations chaleureuses entre les membres.
Après avoir présenté ces règles, il faut naturellement permettre aux membres du groupe de poser n'importe quelle question et d'apporter toutes les modifications qu'ils souhaitent.

 

Les problèmes


Comme dans toutes les entreprises humaines, tout ne va pas toujours comme on le voudrait. Voici quelques questions et quelques problèmes qui peuvent se poser :

Un rêve doit-il avoir une longueur-limite pour que le groupe puisse l'étudier ?
Comme nous l'avons vu, au début il est préférable d'étudier un rêve court. Mais quand le groupe aura acquis de l'expérience et sera capable de déterminer le temps qu'il lui faut pour étudier un rêve, il se sentira à l'aise avec des rêves plus longs et il pourra même se borner à quelques séquences d'un rêve au cours d'une seule soirée.
Aucun rêve n'est trop court pour être objet d'étude. Il arrive souvent que des rêveurs s'excusent de ne se rappeler qu'un fragment de rêve ou même qu'une seule image, et que le groupe passe une heure ou plus à l'analyser.
Certains rêves sont si longs qu'il faut parfois vingt à trente minutes pour les raconter.
En général, il est préférable d'analyser un rêve plus court.

Et les rêves qui remontent à plusieurs années ?
Il vaut mieux que le groupe s'en occupe quand il a déjà l'expérience de l'analyse de rêves récents. Quand des rêves anciens sont importants pour le rêveur, il se souvient en général du contexte qui s'y associait. Mais le problème c'est qu'on ne peut pas fouiller ce contexte pour en faire jaillir d'autres souvenirs aussi aisément que s'il s'agissait d'un rêve récent. Lorsqu'un rêve ancien est aussi un rêve récurrent, il est bon de rechercher les analogies dans les divers contextes qui ont provoqué ces rêves.

Quels sont les rêves que le groupe ne devrait pas étudier ?
En règle générale, dans les limites de ce qui vient d'être dit, le groupe devrait travailler sur n'importe quel rêve proposé. La seule condition concerne l'équilibre mental de la personne qui présente le rêve. Il est improbable qu'un véritable psychotique passe inaperçu dans un groupe, mais, dans ce cas, tout le processus se trouverait altéré par des déformations, des erreurs de jugement ; le groupe aurait une tâche beaucoup trop difficile et il risquerait de renforcer sa psychose. Tout cela est d'ordre professionnel, ce qui ne veut pas dire que les gens qui ont des problèmes émotionnels, même assez graves, ne devraient pas appartenir à un groupe d'étude des rêves. Il y a des groupes comptant des patients vraiment malades qui ont très bien marché. Le critère essentiel, c'est le réalisme de leur approche du processus d'analyse.

Et si personne n'a de rêve à raconter ?
Il arrive parfois que personne ne se souvienne d'un rêve récent. Dans ce cas, si le groupe renonce à vouloir étudier un rêve récent quelqu'un propose d'ordinaire un rêve plus ancien. Mais s'il ne se propose encore aucun rêve, le groupe peut toujours engager une discussion théorique sur les rêves, à son niveau de connaissance — sur les rêves.

Deux personnes peuvent-elles faire le même rêve ?
Il se peut que des gens fassent des rêves analogues, mais je n'ai jamais entendu parler de deux rêves absolument identiques. Il peut se produire qu'en écoutant le rêve de quelqu'un d'autre, vous ayez le sentiment intime que vous auriez pu faire le même.


Quelles sortes de tensions peuvent se produire dans le groupe, et comment y faire face ?


Si on suit soigneusement ce processus, il se produira peu de tensions. Mais comme il se déroule dans un domaine de conflits émotionnels, il y a parfois des tensions, soit qu'une seule personne essaie de dominer le groupe, soit que des tensions naissent entre deux ou plusieurs membres du groupe.
Chaque groupe devra découvrir la meilleure façon d'aborder le problème. Dans les groupes hebdomadaires que j'ai dirigés, il ne s'est jamais produit de tensions telles qu'elles gênent le travail du groupe. Il n'a jamais été nécessaire de demander à quelqu'un de quitter le groupe. Mais, bien entendu, tout processus peut être dénaturé. Les gens peuvent être blessés par les autres, et en cela les groupes d'étude des rêves ne font pas exception. Quand une personne entrave le travail d'un groupe d'étude des rêves, elle devrait en être exclue.

Les sentiments provoqués par l'étude des rêves peuvent-ils avoir une répercussion dans les jours qui suivent ?
Le but de l'étude des rêves, c'est d'avoir une influence sur votre vie. Des sentiments, positifs ou négatifs, vont vous envahir. Espérons que les sentiments positifs prévaudront sur les sentiments négatifs. Il y a cependant des moments où certains ont besoin d'aide en dehors du groupe; ils peuvent faire appel à d'autres membres du groupe. J'ai vu des participants à certains de mes groupes solliciter des consultations privées. Une fois, le travail d'un groupe a abouti à la décision d'entreprendre une thérapie.

Combien de temps devrait durer le travail en groupe sur les rêves ?

Il n'y a pas de règle fixe. Le travail d'un groupe peut être limite dans le temps, ou bien il peut être continu. Plusieurs de mes groupes en sont maintenant à leur troisième année. Je demande aux participants de s'engager pour quatre réunions hebdomadaires et ils peuvent renouveler ce contrat s'ils le désirent. Les groupes de Nan durent six semaines et sont également renouvelables.

 

Que se passe-t-il quand les gens se connaissent mieux ?

Au fur et à mesure que les membres du groupe se connaissent mieux, leurs perceptions les uns des autres vont s'affiner. Cela est très utile dans la troisième phase du processus, lorsque le groupe travaille directement avec le rêveur. Dans une certaine mesure, cette connaissance de l'autre va modifier les projections du groupe au cours de la seconde étape du travail également.

 

Quels problèmes se posent quand des gens sont en thérapie à titre personnel et font aussi partie d'un groupe d'étude des rêves ?

En théorie, des problèmes peuvent se poser si une personne tend à vouloir manipuler les autres ou si elle essaie de dresser les gens les uns contre les autres. Mais, finalement, ce risque est minime. La plupart du temps, la thérapie et le travail en groupe se complètent très bien. L'essence de l'étude des rêves, c'est la recherche de la franchise dans les relations avec soi-même, ce qui tend à révéler ou à diminuer toute tendance à la manipulation.
Si tout se passe normalement, le rêveur percevra mieux la signification de son rêve après le travail en groupe, et il pourra continuer à un niveau plus personnel avec son thérapeute. Inversement, il peut arriver qu'un rêve ait été étudié très rapidement en thérapie et que le groupe puisse l'analyser plus à fond. Le groupe peut parfois, grâce à l'étude d'un rêve, éclairer le rêveur sur ce qui se passe en thérapie.

Cette étude des rêves est-elle une thérapie ?

Au sens large du terme, toute expérience dont le résultat est bénéfique peut être qualifiée de thérapeutique. Dans ce sens, donc, la réponse est oui. Mais si la question porte sur la psychothérapie au sens restreint du terme, alors la réponse est non.

 

En quoi l'étude des rêves diffère-t-elle de la psychothérapie de groupe ?

Une psychothérapie implique la notion d'un expert ou d'un spécialiste, formé selon certaines théories et rompu à certaines techniques, et dont le but est d'aider des gens qui ont des difficultés émotionnelles. Le thérapeute a certaines exigences envers son patient ou son client (par exemple, celui-ci ne doit refouler aucune des idées qui lui viennent à l'esprit) et, de bien des façons, c'est lui qui contrôle et dirige le processus.
C'est très différent dans une entreprise d'étude des rêves en groupe. On part de l'hypothèse que le rêve est un mécanisme thérapeutique naturel que l'on peut arriver à comprendre et qui peut être utilisé par n'importe qui sans qu'il soit besoin d'aucune connaissance d'ordre théorique ou technique. Le rêveur est alors le seul expert : lui seul contrôle le processus. Et ce sont ses exigences à lui qui l'emportent.
Le leader, s'il y en a un, oriente le processus, mais il n'a pas un statut spécial dans le groupe. Il participe à tous les aspects du travail, et il raconte aussi ses rêves. En fait, c'est cette atmosphère d'égalité qui crée la confiance et la liberté nécessaires pour que chacun se révèle tel qu'il est, au plus profond de lui-même.
Les deux processus diffèrent de façon plus précise. Dans un groupe d'étude des rêves, l'intérêt se concentre exclusivement sur les rêves. On a tout le temps pour que le rêve soit étudié au rythme qui convient. Dans une seule heure de thérapie, il y a bien d'autres tensions qu'il faut examiner.
Dans l'étude de la signification métaphorique d'un rêve, le groupe apporte tout un éventail de possibilités et de réactions intéressantes. Cela va bien au-delà de ce qu'une seule personne peut découvrir dans certaines images, même si cette personne connaît très bien le rêveur, comme c'est le cas avec un thérapeute. Ceci n'a pas pour but de minimiser l'aide que le thérapeute et ses connaissances peuvent apporter à l'étude d'un rêve, mais veut au contraire souligner que, en ce qui concerne l'imagerie, l'imagination collective du groupe est une ressource bien plus riche et bien plus vaste.
Peut-être qu'essentiellement la psychothérapie et l'étude des rêves en groupe diffèrent par leur centre d'intérêt. Dans la psychothérapie de groupe c'est d'abord le champ des relations interpersonnelles — en l'occurrence les relations à l'intérieur du groupe — telles qu'elles apparaissent en fonction des relations des divers participants entre eux, et ce n'est que secondairement qu'on s'intéresse aux motivations personnelles. Dans l'étude des rêves, l'accent est mis sur la relation du rêveur avec son rêve. La dynamique des relations interpersonnelles est réduite au minimum dans la mesure où les membres du groupe cherchent à être une extension de l'ego du rêveur dans leur effort pour saisir la signification de l'imagerie créée.
La même différence se retrouve entre les groupes d'étude des rêves et la dynamique de groupe. Même si dans le cas de la dynamique de groupe la hiérarchie s'estompe, le centre d'intérêt reste les relations interpersonnelles. L'individu est considéré comme responsable de son comportement verbal ou non verbal, à l'intérieur du groupe, et ce comportement détermine la nature du champ de ses relations interpersonnelles. Dans un groupe d'étude, le rêveur détermine son degré de responsabilité par rapport au groupe.

 

Est-ce qu'on peut utiliser certaines techniques du travail de groupe pour étudier soi-même ses rêves ?


Et si vous ne voulez pas faire partie d'un groupe et préférez étudier vos rêves vous-mêmes ? Est-ce possible ? Oui. Ce n'est pas facile, mais ce n'est pas impossible, et c'est extrêmement gratifiant. Après tout, la plupart du temps, nous sommes seuls quand il s'agit d'étudier nos rêves. Les chapitres qui précèdent peuvent vous servir de guide dans la mesure où ils exposent une technique simple pour venir à bout de cette tâche. Les principales caractéristiques de nos rêves (franchise, pertinence, originalité) demandent une structure qui tienne compte de chacun de ces éléments et de nos difficultés de relations avec eux quand nous sommes éveillés.

Ceux qui ont fait l'expérience de l'étude des rêves en groupe trouvent utile de garder certains aspects du travail de groupe dans leur recherche personnelle, et il n'y a aucune raison pour que vous n'adoptiez pas leur technique. Le groupe, nous l'avons vu, objective le rêve, il en fait «un objet comme un autre», sur lequel on peut travailler. On crée une distance entre le rêveur et son rêve afin de permettre au groupe d'exprimer ses sentiments et les métaphores qui lui viennent à l'esprit. La création de cette distance temporaire donne au rêveur l'occasion d'évaluer ce que les autres lui apportent. Si vous travaillez seul, vous pouvez faire la même chose, ce qui demande de l'imagination. La première démarche c'est d'objectiver votre rêve, de garder vos distances par rapport à lui et, si c'est nécessaire, de le considérer comme le rêve de quelqu'un d'autre. Essayez ensuite de penser aux sentiments et aux métaphores que vous pourriez trouver si c'était réellement le rêve de quelqu'un d'autre. Enfin, essayez de découvrir l'événement de votre vie qui a provoqué ce rêve.

Les gens ont des réactions différentes quant aux différentes phases du processus :
«Cela va bien pour les sentiments, mais j'ai du mal avec les images. Je n'arrive même pas à jouer avec elles. J'ai trouvé utile d'écrire toutes les significations auxquelles je pense, même si elles sont fausses.»
«Cela m'aide de considérer le rêve comme celui de quelqu'un d'autre et d'essayer ensuite de voir les sentiments qu'il provoque en moi. J'ai du mal à identifier les sentiments. J'ai dressé une liste de tous les sentiments possibles auxquels je pouvais penser et cela m'aide de m'y reporter quand j'ai des problèmes.»
Voici quelques questions que vous pourriez utilement vous poser :
Qu'est-ce que je ne vois pas et qu'il faudrait voir ?
Qu'est-ce que je verrais si c'était le rêve de quelqu'un d'autre ?
Qu'est-ce que je sais jusqu'à présent de mes mythes personnels et de mes tendances à l'erreur qui pourrait m'aider à aborder ce nouveau rêve ?

Quiconque a étudié ses rêves pendant un certain temps est conscient de certaines de ses tendances à l'erreur. Elles ne résultent pas du rêve, elles lui sont surimposées. Un des membres d'un groupe donne ce conseil utile pour objectiver un rêve : «Je travaille mieux sur un rêve si je laisse passer quelque temps après le réveil. C'est mieux, je crois, de ne pas essayer de l'étudier sous le coup des émotions qu'il a provoquées.»
Tout ceci peut être utile mais n'oubliez pas d'écrire votre rêve avant de prendre vos distances par rapport à lui.

 

Que peut apporter l'étude des rêves ?


Le changement le plus important c'est la conscience qu'une plus grande partie du moi s'oriente vers la santé émotionnelle — si bien que vous aurez moins tendance à esquiver vos problèmes ou à sous-estimer vos ressources. Vous aurez une connaissance plus approfondie du moi créateur de toute cette imagerie qui l'exprime. Vous commencerez à faire confiance à vos rêves en tant que révélateurs de vérités absolument essentielles à votre vie qu'il vous est difficile d'appréhender en état d'éveil. Quelqu'un m'a dit :
«Avant de connaître cette technique, les rêves me paraissaient un langage obscur, ésotérique même. Maintenant je me rends compte que, même sans l'aide du groupe, je communique avec un moi plus profond et fais mienne la sagesse de mes rêves.»

Vous pouvez faire des progrès dans divers domaines, — ceux qui concernent l'identification de sentiments subtiles et difficiles à percevoir en particulier — aussi bien que dans l'art de découvrir le potentiel métaphorique de l'imagerie des rêves.

«Ce travail a eu, par ailleurs, un résultat intéressant pour moi. Il a enrichi mon vocabulaire dans la mesure où il a bien fallu que je trouve les mots pour exprimer mes sentiments.»

Vous saurez reconnaître des thèmes familiers et identifier le vocabulaire avec lequel vos rêves les expriment. Peut-être vous arrive-t-il d'utiliser la même image pour exprimer un sentiment identique ou analogue. Quelqu'un a remarqué que l'image de l’automobile apparaissait fréquemment pendant les périodes de changement. Quand le sujet maîtrisait la situation, c'est lui qui conduisait. Un autre rêveur, dans une situation de progrès, rêvait d'une maison avec de nouvelles pièces où il emménageait avec un sentiment de liberté et d'épanouissement. Mais attention au vocabulaire du rêve: rappelez-vous qu'une même image peut être utilisée de façon subtilement différente.

 

* Extrait de l'ouvrage du Dr Montague Ullman et de Nan Zimmerman, La Sagesse des rêves, paru aux éd. Stanké (1979 pour l'édition originale en anglais, et 1980, pour la traduction en français), pp. 197-212. Ouvrage à présent épuisé, partiellement reproduit à des fins didactiques. Fonds BDB.

 

Source : http://www.siivola.org/monte/index.html

 

NOTE BIOGRAPHIQUE

 

Dr. Montague Ullman, Clinical Professor of Psychiatry Emeritus
Albert Einstein College of Medicine, Yeshiva University

 

Dr Ullman's career spanned an early period in the practice of neurology, psychiatry and psychoanalysis, followed by a transition to community psychiatry, and the directorship of the Department of Psychiatry at the Maimonides Medical Center. He resigned in 1974 and, since then, has been engaged in extending dream work into the community.

Founder and director of the first fully operational community mental health center in New York City at the Maimonides Medical Center in 1967, he also initiated one of the first sleep laboratories in New York City at Maimonides Medical Center on 1961, a laboratory devoted to the experimental study of dreams and telepathy.

In recent years Dr. Ullman has been in the forefront of the movement to stimulate public interest in dreams and to encourage the development of dream sharing groups. Working with a small group process that he felt was both safe and effective he has spent the past three decades leading such groups both here and abroad, especially in Sweden. There is now an organization in Sweden, The Dream Group Forum (Drömgruppsforum) formed year 1990 devoted to the training of others in this approach.

Dr. Ullman is past president of the Society of Medical Psychoanalysts, a Charter Fellow of the American Academy of Psychoanalysis, past president of the American Society for Psychical Research, past president of the Parapsychological Association, and a Life Fellow of the American Psychiatric Association.

Dr. Ullman received his B.S. degree from the College of the City of New York in 1935, and was graduated from the New York University College of Medicine in 1938. Following the completion of his training in neurology and psychiatry, he entered private practice in 1946 after returning from military service. He completed his psychoanalytic training at the New York Medical College where he served on the psychoanalytic faculty for twelve years, starting in 1950.

In the sixties Dr. Ullman was engaged in psychosomatic research in dermatology at the Skin and Cancer Unit of Bellevue Hospital, and was associated with the Bellevue Stroke Study over a period of four years.

Dr Ullman is a Charter Fellow of the American Academy of Psychoanalysis and is currently Clinical Professor Emeritus, Department of Psychiatry, Albert Einstein College of Medicine, Yeshiva University. Dr. Ullman has written numerous papers on the neurophysiological, clinical and social aspects of dreams and is the author of Behavioral Changes in Patients with Strokes (C.F. Thomas), author of Appreciating Dreams and co-author of several books, including Dream Telepathy (McFarland), Working with Dreams (J.P. Tarcher, Inc.), co-editor of the Handbook of States of Consciousness (Van Nostrand Reinhold) and The Variety of Dream Experience (2nd Edition, State University of New York Press).

 

Le Dr Montague Ullman, décédé le 7 juin 2008

Le bulletin «Dream Appreciation» A1386 (format pdf)

 

 

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