5. Roger Ripert
Ile Saint-Denis (France)


1. Un rêve planétaire perturbé/A disrupted planetary dream (21/12/98, 2 H 35)


Je me retrouve à Chitry Mont Sabot (dans la Nièvre), couché dans l’ancienne chambre de la maison familiale. Je me réveille, sans être conscient de rêver, et me lève pour aller dans la pièce à côté où je vois mon épouse mettre un drap par terre comme si elle allait se coucher là. Nu, je me rends compte que je suis en érection. Gêné de me montrer ainsi, je retourne me coucher.
Approchant du lit, je vois avec dépit mon ancien portefeuille et un porte-monnaie ouverts avec des billets épars, dont des billets de 100 F. Je me dis que j’ai dû les oublier dans la précipitation du départ lors de notre dernier séjour et que ce sont les enfants qui les ont ouverts... Je range un peu les billets et me recouche aussitôt. J’entends alors mon épouse me dire qu’il va falloir que j’emmène les enfants à l’école, comme je le fais d’habitude. Cette idée me surprend car j’ai conscience d’être à la campagne et je ne vois pas comment mon fils pourrait aller à l’école ici...
Mon épouse entre alors dans la pièce pour me demander l’heure. Je n’ai pas envie de la lui donner car elle me dérange. En effet, je me dis que le matin approche et que je n’ai pas encore rêvé pour le Rêve planétaire, ce qui m’inquiète... Mon épouse regarde donc l’heure à ma montre en me prenant le poignet, puis elle quitte la chambre en fermant la porte. Cela m’agace. Je me lève à nouveau pour aller l’entrebâiller et me recouche.



English version
I am at Chitry Mont Sabot (in the Nièvre department, France), lying in the former room of the family house. I awaken, without being conscious to dream, and get up to go in the next room where I see my wife putting a sheet on the floor as if she was going to lie there. Naked, I realize that I am in erection. Embarrassed about showing me like that, I return to bed.
Drawing near the bed, I see with despite my previous wallet and an opened purse whith some scattered bills, some of which are 100-franc notes. I then think that I may have forgotten them in the haste of the departure at the time of our last stay and that the children have opened them... I tidy a little the notes and return to bed straight away.
Then, I hear my wife telling me that I must take the children to school, as I usually do it. This idea surprises me because I am conscious to be in the country and I don't see how my son could go to school here.
Then, my wife go in the room to ask me for the time. I don't want to give it to her because she disturbs me. Actually, I say to myself that the morning is near and that I have not yet dream for the Planetary dream, and this worries me... My wife looks at the time in my watch taking my wrist, then she leaves the room closing the door. That irritates me. So, I have to get up again to half-open it and return to bed.



2. Fleurs, raisins et fête campagnarde/Flowers, grapes and village fair (21/12/98, 4 H 45)


Encore à Chitry Mont Sabot. Je me trouve cette fois à l’extérieur de la maison, du côté du compost, là où s’imbriquent mon terrain et celui du propriétaire voisin. Je suis étonné de voir que les fleurs que j’ai semées ont poussé (des fleurs violettes évoquant des jacinthes). Le coin a été bien aménagé et embelli. Il y a même un rosier en fleurs. Au sol, je suis surpris de voir un «gujard» au manche très court, sans doute oublié par le voisin, me dis-je. Ce qui m’amène à visiter son terrain afin de voir les travaux qu’il a effectués. Aucun arbre n’a été coupé, apparemment. Mon regard est attiré par une treille de beaux raisins blancs, bien mûrs. J’en goûte un grain. Il est à point.
Je retourne alors à la maison lorsqu’arrive mon fils, et mon épouse, je crois. Je veux leur faire découvrir le parterre de fleurs, ce qui m’amène à une maison qui le jouxte. Sur la façade, une autre treille de raisins blancs, bien mûrs. Suivi par mon fils, je crois, je pénètre à l’intérieur où s’affairent plein de gens. J’ai l’impression de déranger. On appelle alors quelqu’un pour nous faire visiter les lieux. Arrive une femme d’un certain âge. Un mariage va avoir lieu et l’on prépare un grand repas de fête traditionnel : une véritable soirée folklorique. Quelqu’un apporte un tas de volailles, «un peu cuites», dis-je. En fait, certaines sont même grillées ! Un jeune enfant qui fait ensuite figure de guide nous présente le gérant du lieu. Il a plusieurs fils. J’observe attentivement l’un d’eux, un adolescent d’une quinzaine d’années qui a bien les traits de son père. Finalement, on se dirige vers la sortie...



English version
Again at Chitry Mont Sabot. This time, I am outside the house, in the direction of the compost, where fits each other my field and the owner neighbouring. I am amazed to see that the flowers I sowed have coming on (some purple flowers looking like hyacinths). The area has been well managed and made attractive. There is even a blossom rosebush.
On the ground, I am surprised to see a «gujard» (a billhook with a long sleeve) with a very short sleeve, certainly forgotten by the neighbour, I think. That is what brings me to visit his field to see the works he made. No tree has been cut apparently. My glance is attracted by a vine arbour of white grape, very ripe. I taste a grape. It is nicely ripe.
Then I go back home when my son arrives, and my wife, I think. I want to make them discover the bed of flowers, what brings me to an house that ajoins it. On the façade, another vine arbour of white grape, perfectly ripe. Followed by my son, I think, I enter the house where many people are busy. I have a feeling that I am disturbing. Then, somebody calls someone to make us visit the place. An elderly woman comes in. A wedding will take place and everybody prepares a big traditionnal feast meal : a real folk party. Someone brings a pile of chickens, "a little cooked", I said. In fact, some of them are even grilled ! A young child who is looked as a guide introduces us to the manager of the place. He has several sons. I am observing carefully one of them, a kid of about fifteen years old who has got his father's features. Finally, we are leaving.



3.1. Feux rouges et porte-voeux/Red lights and « vow-holder » (21/12/98, 6 H 50)


Au volant, je suis stoppé à un feu rouge. Un policier me demande de reculer un peu car j’ai dépassé la ligne. Mais je ne peux le faire car j’ai du mal à contrôler mon véhicule qui a un problème de freinage. Le feu passant au vert, je démarre au plus vite. Comme la route descend, je préfère me mettre sur la droite, d’autant que ma visibilité n’est pas très bonne. Je décide de me garer au plus tôt. Ce que je fais sur le bas côté de la route, là où un homme alimente un feu/brasero rougeoyant. Descendu de la voiture, je découvre qu’il brûle des sortes de «porte-voeux». Je n’en ai aucun à lui donner...




English version
At the wheel, I am stopped by red lights. A policeman asks me to move back a little because I go past the line. But I cannot do it because I have trouble to control my car that has a problem of braking. The lights going to green, I move off very fastly. As the road goes down, I prefer to move on the right, as my visibility is not very good.
I decide to park as soon as possible. That what I do on the side of the road, where a man is feeding a reddening brasero. Gone out of the car, I discover that he is burning some kind of "vow-holder". I have no one to give him...




3.2. 100% techno et 100 % web/100% techno and 100% web


Je visite un salon où il y a beaucoup de monde. Je me retrouve avec des fleurs en pot que je déposent à terre pour les arranger.
Par la suite, je suis le témoin d’une altercation entre les organisateurs du salon et des jeunes gens. «Le bluff, ça ne marche pas avec nous», déclarent-ils en partant. Abondant dans leur sens et m’adressant à mon tour aux organisateurs, j’ajoute : «Une soirée 100 pour cent Techno et 100 pour cent Web, c’est ce qu’ils veulent !» Plus tard, je m’aperçois que j’ai perdu mon appareil photo. Mon portefeuille, par contre, est bien dans la «banane» que je porte à la ceinture. Je vais alors m’adresser à l’accueil, mais les hôtesses ne semblent pas vouloir s’occuper de moi. Peut-être l’ai-je oublié là où j’ai déposé les fleurs en pot, me dis-je. Partant à sa recherche, je me retrouve dans une salle à l’écart et peu éclairée. Des apprentis y font de l’artisanat en travaillant des objets en bois, en partie exposés et vendus. Des planches à pain accrochées au mur attirent mon attention. Plus loin, j’observe de près des boîtes de bâtonnets d’encens dont la couleur mauve me plaît bien. Mais j’hésite à acheter une boîte à cause du prix, sans doute élevé, et parce que j’ignore quel parfum ont ces bâtonnets d’encens. La sortie n’est pas loin.




English version
I am visiting a exhibition where there is a lot of people. I find myself with a pot of flowers that I put on the floor to arrange it. Later on, I witness a dispute between the organizers of the exhibition and some young people.
"The bluff, we don't fall for it", they say, as they are going out. Being totally of their opinion and speaking in turn to the organizers, I add : "A 100 % techno and 100% web party, that's what they want !" Later, I realize that I have lost my camera.
On the other hand, my wallet is in the saddle-bag that I am wearing on my belt. So, I go to the reception, but the hostesses do not seem to take care of me. Maybe I have forgotten it where I left the pot flowers, I thought. Going out to search for it, I find myself in an isolated room and not very enlightened. Some apprentices are making arts and crafts, working on some wooden items, exhibited and sold.
Some bread planks hanged up the wall attract my attention. Further, I observe very closely some boxes of incense sticks othe color of which is purple I am fond of. But I hesitate to buy a box because of the price, surely very expensive, and because dont know what fragrance they have The exit is not far away.



Commentaires

Malgré tous mes réels efforts d’incubation, comme en témoigne d’ailleurs mon premier rêve, je n’ai pas réussi à voler ! J’en suis fort marri, comme aurait dit Molière.
Le contexte planétaire belliqueux marqué par les récents bombarments sur l’Irak de la coalition anglo-américaine et mes propres préoccupations familiales (je suis en instance de divorce avec mon épouse d’origine américaine) y sont sans doute pour quelque chose.
Mes deux premiers rêves, très terre à terre, traduisent un retour à mes sources paysannes. Malgré mes ennuis financiers (l’argent répandu), ils sont empreints d’un contenu festif et fructueux que j’apprécie. La transcendance passe par un retour à la terre/mère.
La première séquence de mon dernier rêve témoigne des difficultés à avancer face à l’ordre établi et à maîtriser une situation enflammée devenue en partie incontrôlable.
La dernière séquence, finalement, malgré la perte de l’appareil photo (?), me semble la plus positive. A travers cette altercation avec les organisateurs du salon, elle traduit bien la situation actuelle et les aspirations de la jeunesse mondiale en quête de transcendance :

Qu’on cesse de nous bluffer (mentir),
Ce que nous voulons : du 100% techno et du 100% web !


P.-S. : De manière inattendue, le 25 janvier (à 1 H 30 du matin), je vais enfin réussir à voler ! Une fois encore, le délai de quelques jours nécessaire au travail d’incubation semble se vérifier.



English version
Comments
Despite all my real efforts of incubation, as my first dream testifies, I did not succeed to fly ! I am very doleful about it, like Molière should have put it.
The aggressive planetary context marked by the recent bombing on Irak by the anglo-american coalition and my own family sorrows (I am waiting to divorce my wife whose origin is American) have surely something to do with my unsuccess.
My first two dreams, very down to earth, convey a come back to my roots. Despite my financial worries (the scattered notes), theses dreams are marked by a festive and fruitful content that I enjoy.
The transcendence go through a return to the mother earth. The first sequence of my last dream testifies of the difficulty to progress in front of the established order and to master a burning situation that has become partly uncontrollable.
Finally, the last sequence, despite of the loss of the camera (?), seems the more positive to me. Through this dispute with the exhibition organizers, it expresses well the present situation and the aspiration of the world-wide youth for transcendence.
Let stop bluffing us (lying us),
What we want is 100% techno and 100% web !

P.-S. : Unexpectedly, the 25th of January (at 1 H 30 A.M), I will finally succeed to fly ! Once again, the delay of some necessary days for the incubation work seems to be proved.



4. Le vol réussi/The successful flight

Je me trouve à l’intérieur d’une vaste salle évoquant un gymnase. En prodiguant un gros effort, je parviens à décoller du sol, à léviter. Je suis fier de montrer cette aptitude aux deux jeunes qui se trouvent là en arrivant à toucher le plafond et en y restant collé durant quelques instants. « Il faudrait pousser le plafond !», dis-je. Je me déplace ensuite dans le gymnase en pratiquant quelques exercices en hauteur...

Commentaire : le gymnase correspond sans doute à la «bulle» où j’ai repris il y a peu de temps mon entraînement au tennis, ce dont je suis heureux et fier.



I find myself inside a large room like a gymnasium. Striving, I manage to get off the ground and to levitate. I am proud to show my ability to the two young men that are there, succeeding to touch the ceiling and staying right against it during few minutes. "We should push the ceiling !", I said.
Then I move around inside the gymnasium practising some exercises vertically ...

Comments : the gymnasium corresponds undoubtedly to the «Bubble» where I take my tennis training, what about I am very proud and happy.



Roger Ripert

[email protected]





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