LA GOUVERNANCE DES PEUPLES ET DES CITOYENS

NON CELLE DES ETATS/NATIONS

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A propos de :

L'AFGHANISTAN

Voir aussi : le Pakistan

CONTRE LA VIOLENCE
HEGEMONIQUE DE L'EMPIRE US-OTAN
ET DE SA SECTE PENTAGONISTE

 

CROISADE CONTRE LE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE OU CROISADE CONTRE L'ISLAM :
IL EST URGENT DE CHOISIR !

L'EMPIRE US-OTAN ET SA SECTE PENTAGONISTE ATTAQUENT TOUS AZIMUTHS !

Environ 45.000 soldats étrangers sont déployés en Afghanistan, dont 33.000 sous le commandement de l'Otan.
L'Alliance atlantique a demandé à ses membres d'envoyer davantage de troupes et d'équipements,
ainsi que d'assouplir les contraintes sur l'affectation des forces et leurs conditions d'engagement...

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L'OTAN va porter ses effectifs en Afghanistan à 15.000 hommes :

Turcs, Allemands ("Boches"), Espagnols, Français, Néerlandais, Italiens, Belges, Anglais, Canadiens, Australiens, Sud-Coréens, Bulgares, Finlandais, Norvégiens, Nippons, etc.,

tous unis sous la bannière US-OTAN pour la traque de Ben Laden et la croisade contre l'Islam !

Après l'occupation de l'Afghanistan par l'Empire soviétique,

l'Europe, fer de lance de l'occupation par l'Empire US-OTAN,
sous la houlettte de la secte pentagoniste
!

 

Dominique Delawarde : « La France a porté atteinte à sa crédibilité sur la scène internationale »

 

 

 

Le général français (2S) Dominique Delawarde – Ancien chef « Situation-Renseignement-Guerre électronique » à l’État-Major interarmées de planification opérationnelle, donne dans un entretien à Observateur Continental son point de vue sur le retrait d’Afghanistan des USA.

Est-ce que le retrait des USA d’Afghanistan est une surprise pour vous ?

Dominique Delawarde : Absolument pas ! La haine que les USA suscitent dans les populations partout où ils s’ingèrent, en s’appuyant sur la force militaire et des bombardements disproportionnés et aveugles, conduit toujours aux mêmes résultats. Le scénario vietnamien s’est reproduit à l’identique.

Comment expliquer à nos lecteurs les raisons de la victoire des Taliban face à l’armée la mieux équipée au monde ?

La détermination et la foi inébranlable en leur cause, le soutien d’une forte majorité de la population, la haine de l’occupant US ont permis aux Taliban de surclasser toutes les technologies les plus avancées utilisées par des GI’s, qui, eux, ne savaient pas vraiment ce qu’ils faisaient là et ne croyaient pas en leur cause.

Quelles différences voyez-vous entre le retrait de l’URSS et des USA ?

Le premier avait été préparé et s’est effectué dans l’ordre, le second est apparu bien chaotique et improvisé, comme il l’avait été au Vietnam …

Est-ce que le manque de qualité du renseignement américain est la seule cause du retrait ?

Non, les USA rencontrent désormais de graves problèmes économiques (déficits budgétaire et commercial abyssaux, dettes hors de contrôle …). Ils ne peuvent plus se permettre d’agir simultanément sur de trop nombreux fronts, ce qui est très coûteux, faute de moyens. Ils sont contraints d’en abandonner certains. Leur outil militaire avait pour ambition de pouvoir traiter simultanément un conflit majeur et deux conflits régionaux. Force est de constater qu’il peine à partir d’un engagement sur deux théâtres de conflits régionaux. Les USA auraient bien des raisons d’être très inquiets en cas de conflit majeur.

Quelles sont, selon vous, les erreurs stratégiques des USA et de l’Occident en Afghanistan ?

C’est de ne pas avoir compris que ce pays, avait la réputation méritée d’être « Le tombeau des empires ». Les Britanniques et les Russes s’y étaient fourvoyés. Les Américains ont cru, à tort, être plus malins ou plus forts que les autres. Le résultat est là.

Assistons-nous à la chute de la puissance des USA ?

La perte de puissance économique US se traduira par une perte de puissance militaire dans les années qui viennent. Le monde unipolaire souhaité par les néoconservateurs américains apparaît désormais « hors de portée ». Le monde de demain sera multipolaire.

Est-ce que ce retrait impacte le fonctionnement de l’OTAN ?

À l’évidence oui, lorsque le chef de meute est faible, la meute entière est affaiblie. L’OTAN devra revoir ses ambitions et son agressivité à la baisse. C’est une certitude. Les rodomontades ne suffiront plus.

Est-ce que la France doit revoir ses relations avec les USA ?

Elle aurait dû le faire depuis longtemps, mais ses élites gouvernantes ont été sélectionnées et formées sur des critères atlantistes purs et durs. Il leur faudra beaucoup de temps pour s’apercevoir qu’elles sont désormais dans un camp en déclin qui constituera le camp des perdants de demain.

Quelles sont les conséquences pour la France après ce départ américain d’Afghanistan ?

En s’associant aux USA dans cette ingérence inappropriée et perdante, la France a porté atteinte à sa crédibilité sur la scène internationale. Elle aura, en outre, à gérer le délicat problème des réfugiés...


source : http://www.observateurcontinental.fr - 4/9/2021

 

 

Les Taliban font visiter la « Prison noire » de Salt Pit

 

Les Taliban ont fait visiter aux journalistes étrangers présents en Afghanistan la base secrète de la CIA 1.

Avant de s’enfuir, les agents de Renseignement ont brulé tous leurs véhicules et fait exploser leur dépôt de munitions.

La base comprenait un village afghan reconstitué pour l’entrainement des Collaborateurs locaux de l’Agence. Ils y étaient entraînés pour procéder à des « perquisitions » de nuit.

Elle comprenait aussi la « Prison noire » (Dark prison) en partie détruite de Salt Pit, célèbre pour ses tortures bien plus cruelles que celles de Guantánamo [photo satellite]. Les prisonniers étaient détenus des mois durant, nus, dans une obscurité absolue, parfois brisée par les lampes personnelles des gardiens. La prison n’était pas chauffée.

La CIA avait assoupli les conditions de détention après que le Miami Herald ait rapporté la mort de froid de plusieurs détenus enchaînés deux semaines à un mur.

Les Collaborateurs de la CIA ont fui l’Afghanistan avec leurs familles. Ce sont eux que l’on a vus se battre pour entrer dans des avions à l’aéroport de Kaboul.


source : https://www.voltairenet.org

  1. « Inside the CIA’s secret Kabul base, burned out and abandoned in haste », Emma Graham-Harrison, The Observer, September 3, 2021.

 

 

 

 

 

Les Etats-Unis ont laissé 85 milliards de dollars d'armes en Afghanistan !

 

Le retrait des Etats-Unis d'Afghanistan d'une manière aussi catastrophique provoque la colère des patriotes américains et de vétérans de l'armée américaine. Ils mettent en cause de manière violente Joe Biden et la politique des démocrates dans la bonne gestion des forces armées américaines et de la stratégie américaine. Pour le vétéran, Jim Banks, qui est aussi membre du Congrès des républicains, Joe Biden a trahi les Etats-Unis. 

Le représentant républicain de l'Indiana, Jim Banks, a accusé Joe Biden d'avoir trahi les Etats-Unis. Dans un tweet il accuse Joe Biden d'avoir menti quand celui-ci déclara durant un entretien à la question du journaliste: «Etes-vous déterminé à faire en sorte que les troupes restent jusqu'à ce que tous les Américains qui veulent sortir soient sortis?: «Oui. … s'il reste des citoyens américains, nous allons rester jusqu'à ce que nous les ayons tous sortis». Jim Banks dénonce le fait que l'administration de Joe Biden a laissé en Afghanistan des Américains livrés aux mains des talibans. Dans un autre tweet, il indique que «le général McKenzie vient de dire [que] quelques centaines» d'Américains sont restés en Afghanistan] et il dénonce «le fait qu'ils ne savent pas [combien d'Américains sont restés dans ce pays], indiquant que «nous laissons les Américains derrière les lignes ennemies en Afghanistan parce que nous respectons un délai fixé par les talibans. Quelle disgrâce». 

Dans un communiqué de presse, le représentant américain, Mike Rogers, principal républicain de la Commission des services armés de la Chambre, a publié reprenant la même ligne des accusations de Jim Banks une déclaration sur le retrait d'Afghanistan: «Le président Biden a dit au peuple américain: ''S'il reste des citoyens américains, nous allons rester pour tous les faire sortir». «Il n'a pas tenu parole. Des centaines d'Américains sont désormais bloqués en Afghanistan à la merci des talibans et de l'EI», a-t-il dénoncé. Il pose la question pour le soldat américain prisonnier abandonné: «Le président Biden a-t-il oublié Mark Frerichs? C'est un vétéran de la Marine qui est retenu en otage par les talibans depuis plus d'un an. Quand quitte-t-il l'Afghanistan? Le président Biden n'a présenté aucun plan pour l'Afghanistan et maintenant les Américains sont en danger. Alors, je redemande, Monsieur le Président, où est votre plan?».

Les talibans possèdent plus de Black Hawk que 85 % des pays du monde. «Les talibans ont accès à plus de 85 milliards de dollars d'équipements militaires en raison de la "négligence" de l'administration Biden», a déclaré la semaine dernière le membre du Congrès républicain Jim Banks.  Le vétéran d'Afghanistan a déclaré que les talibans ont, avec peu ou pas de résistance, pu saisir le matériel militaire [des Etats-Unis] laissé sur place, dont 75 000 véhicules, 200 avions et hélicoptères et 600 000 armes légères et de petit calibre». «L'organisation extrémiste afghane possède désormais plus d'hélicoptères Black Hawk que 85 % des pays du monde», a-t-il ajouté.

Il révèle aussi que les talibans disposent, également, de dispositifs biométriques contenant les empreintes digitales, les scanners oculaires et les informations biographiques des citoyens afghans qui ont collaboré avec les Etats-Unis dans leur lutte contre le groupe extrémiste, les mettant donc en danger: «Mais ils n'ont pas que des armes. Ils ont des lunettes de vision nocturne, des gilets pare-balles, des fournitures médicales et, incroyablement… les talibans [ont maintenant] des dispositifs biométriques qui contiennent les empreintes digitales, les scanners oculaires et les informations biographiques des Afghans qui nous ont aidés au cours des 20 dernières années». Le républicain avertit que «si l'une de ces armes ou cet équipement militaire est utilisé pour blesser ou tuer un Américain maintenant ou à tout moment dans le futur, le sang est sur les mains de Joe Biden».

La crainte est de voir ces armes et cette technologie être employés par d'autres groupes islamistes. Plus largement, c’est la politique des démocrates qui est sérieusement mise en cause dont la politique de Barack Obama après le 9/11 qui a entraîné l’occupation de l’Afghanistan.

 Olivier Renault

Les opinions exprimées par les analystes ne peuvent être considérées comme émanant des éditeurs du portail. Elles n'engagent que la responsabilité des auteurs

 

 

 

Afghanistan : une cuisante défaite pour l’impérialisme américain

 

Les scènes dramatiques de l'aéroport de Kaboul ont parcouru le monde, montrant des milliers d'Afghans qui essayaient de monter dans un avion militaire. Les talibans ont pris Kaboul, la capitale, le dimanche 15 août, ainsi que les grandes villes d’Afghanistan. Les occupants américains et leurs alliés de l'OTAN se sont échappés dans un chaos qui rappelle la débâcle de Saïgon en avril 1975. C’est cette évidence qui saute aux yeux quand on voit ces images.

Le retrait américain, près de 20 ans après son invasion, laisse le pays sombrer dans le désastre. C'est l'une des défaites les plus importantes pour les États-Unis après le Vietnam. Cela se produit au moment de la plus grave crise mondiale de domination de l'impérialisme nord-américain. Une crise politique, économique et militaire. Le président Biden reproche à Trump l’accord signé l’année dernière avec les talibans. Le secrétaire britannique à la Défense, principal allié des États-Unis lors de l'invasion de l’Afghanistan, a qualifié cet accord de "pourri". En février 2020, l'administration Trump avait en effet conclu un accord avec les talibans pour retirer ses soldats en mai 2021. Biden a déclaré que le retrait devait avoir lieu en septembre, mais a été contraint de le faire avancer. Actuellement, 6 000 soldats américains et britanniques interviennent encore mais limitent leur action à la garde de l'aéroport de la capitale pour permettre à leurs collaborateurs directs et aux représentants fantoches du gouvernement de s'échapper. Ashraf Ghani, l'ancien président afghan, a déjà fui le pays.

L'Afghanistan partage des frontières avec la Chine, le Pakistan, l'Iran, le Tadjikistan, le Turkménistan et l'Ouzbékistan. Aujourd'hui, avec 38 millions d'habitants, c'est l'un des pays les plus pauvres du monde. Son économie essentiellement agraire, est dominée dans une large mesure par les talibans. Sa principale exportation vient du pavot, dont elle est le premier producteur mondial, avec 328 000 hectares cultivés pour l'opium et l'héroïne. C'est précisément avec ces récoltes que se finançaient les talibans, qui ont continué à exporter en contrebande. L'invasion américaine de 2001 visait à remettre « de l'ordre dans le monde » c’est-à-dire à affirmer ici comme ailleurs la suprématie de l’impérialisme américain. L'invasion a commencé le 7 octobre 2001, moins d'un mois après les attentats terroristes de New York, de Pennsylvanie et de Washington, avec essentiellement « l’attentat des Twin Towers », lesquels ont fourni le prétexte à cette offensive comme à celle dirigée contre l’Irak en 2003. L'objectif affirmé par le président George Bush, était de « combattre le terrorisme » et de capturer Oussama Ben Laden, chef de l'organisation Al-Qaïda, considéré comme le cerveau des attentats et réfugié en Afghanistan. Le gouvernement afghan était alors accusé de protéger Ben Laden.

Les objectifs et les origines des « attentats des Twin Towers » n'ont jamais été tout à fait clairs. Ben Laden, né en Arabie saoudite, avait été financé par la CIA lors du conflit d’Afghanistan contre la Russie. C’était un bon moyen, du point de vue des dirigeants américains, pour mettre le gouvernement russe en difficulté dans le contexte de la guerre froide. Les USA ont donc fourni des armes et un entraînement aux troupes de Ben Laden pour combattre l'Union Soviétique. Celle-ci avait envahi l'Afghanistan pour défendre un gouvernement à ses bottes et arrêter l'avancée des mouvements islamiques, dont émergeront plus tard les talibans. Sous prétexte des attentats du 11 septembre, les Etats-Unis ont obtenu le soutien de la communauté internationale, et d’une grande partie de la population américaine elle-même, pour envahir l'Afghanistan, puis l'Irak en 2003 (un pays qui n'avait rien à voir avec Ben Laden ou Al-Qaïda). Mais le véritable objectif de l’impérialisme américain était de consolider sa domination et accroître son contrôle sur le pétrole d'Irak et du Moyen-Orient. Bush et les présidents qui l'ont suivi, s'érigeant en « gendarmes du monde », ont voulu mettre « de l'ordre ». Vingt ans plus tard, il est devenu clair qu'ils encourageaient plutôt « un désordre mondial », et que l'impérialisme ne s'est pas remis de son échec militaire et politique au Vietnam. Pour envahir l'Afghanistan, Washington avait le soutien militaire du Royaume-Uni, du Canada, de l'Australie, de l'Autriche, de l'Italie, de l'Allemagne, de la France et d'autres pays de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN). Le gouvernement américain avait également engagé des armées privées de mercenaires de Colombie et d'autres pays d'Amérique latine. À eux tous, il comptait plus de 200 000 soldats avec le soutien de sa puissante aviation. L'invasion yankee, avec les bombardements et les massacres qui ont produit un véritable génocide, a fait 200 000 morts et des millions de blessés et de réfugiés. Malgré cela, elle n'a jamais pu consolider sa domination sur l'ensemble du territoire. Les talibans ont continué à contrôler, avec un certain soutien populaire, une partie du sud de l'Afghanistan.

Les États-Unis et leurs alliés de l'OTAN disent avoir dépensé 1 000 milliards de dollars pour maintenir une énorme armée d'occupation. Les envahisseurs ont eu environ 8 000 morts, dont des soldats américains et d'autres pays de l'OTAN ainsi que des mercenaires embauchés par eux. On estime que 88 milliards de dollars ont été dépensés pour former les 300 000 soldats afghans, qui se sont maintenant rendus sans combat. Encore une fois, il est démontré qu'une force d'invasion ne peut pas consolider efficacement une armée à son service. La haine des occupants impérialistes est à la base de cet échec. Ils n'avaient aucune légitimité. Les afghans embauchés par les américains ne voulaient pas affronter leurs propres compatriotes.

Vingt ans plus tard, après les administrations de Bush, Obama, Trump et maintenant Biden, les forces impérialistes se retirent dans la défaite. Les talibans sont un mouvement politique religieux islamique pro-capitaliste (de la branche sunnite), qui dirigent une fédération de tribus centrée sur l'ethnie pachtoune. Les talibans, ou "étudiants" en langue pachtoune, ont émergé au début des années 90 comme une fraction de la résistance afghane à l'invasion de l'ex-URSS dans les années 80. Ils faisaient partie des "mudjahideen", la guérilla financée par le Pentagone américain et la CIA et avec le soutien du Pakistan. En d'autres termes, les talibans ont été créés par l'impérialisme américain lui-même. Mais ensuite, ceux-ci sont devenus incontrôlables. Les talibans apparaissent en 1994 confrontés à une guerre civile avec d'autres ailes de l'ex-guérilla. En 1996, ils ont pris le pouvoir en Afghanistan et l'ont gouverné jusqu'à l'invasion américaine en 2001. Ils ont formé l'Émirat islamique d'Afghanistan (une sorte de monarchie islamique, dirigée par une autorité politico-religieuse absolue, qu'ils veulent reconstruire maintenant). Les talibans ont établi une dictature islamique bourgeoise, basée sur leur interprétation de la charia ou de la loi islamique. Les meurtriers et les adultères étaient exécutés publiquement, amputant les mains et les pieds des coupables de vol. De même, les hommes devaient se laisser pousser la barbe et les femmes devaient porter une burqa qui couvrait tout leur corps, elles ne pouvaient pas circuler sans la compagnie d'un homme, ni étudier après l'âge de 10 ans. Ils ont également interdit la télévision, la musique, les films…

Où va maintenant l'Afghanistan ? En raison de leur passé répressif, lors de la période où ils ont gouverné (de 1996 à 2001), et aussi parce qu'ils sont majoritairement pachtounes (40 % de la population), les talibans se heurtent à la résistance d'une grande partie du peuple afghan, en particulier dans les villes. Notamment les femmes citadines et d'autres groupes ethniques sont le plus souvent opposés au pouvoir des talibans. Le chef religieux Mawlawi Hibatullah Akhundzada a été nommé commandant suprême des talibans le 25 mai 2016. Il est fort possible que, comme ils l'ont annoncé, ils rétablissent l'émirat dictatorial islamique. Bien qu'ils se soient heurtés aux États-Unis, ils n'ont pas de programme anti-impérialiste et ont déjà entamé des négociations publiques avec l'impérialisme chinois, qui a promis des investissements dans le lithium et le cuivre, et donné des garanties à la Russie.

L’AGIMO, et les organisations de l’UIT-QI et de la LIT-QI, soutiennent la résistance afghane et se félicitent de cette cuisante défaite de l’impérialisme américain et de ses institutions comme l’Union Européenne. Nous soutenons sans hésitations la résistance du peuple afghan pour expulser les troupes des envahisseurs et les institutions de l’impérialisme (qu’elles soient nord-américaines, européennes ou « mondiales »). Cependant, notre soutien ne signifie aucunement que nous soutenons le gouvernement ultra-réactionnaire des talibans. Nous comptons qu'il y aura nécessairement une résistance populaire importante contre ce nouveau gouvernement. Nous anticipons notre rejet de toute action répressive à l'encontre des femmes et du peuple afghan en général. Ce sont les travailleurs afghans qui méritent la solidarité internationale pour lutter pour leur indépendance et reconstruire leur pays sans envahisseurs et sans dictatures théocratiques d’où qu’elles viennent. La solidarité est également nécessaire avec les millions de réfugiés afghans qui sont discriminés et exploités en Asie et en Europe, afin qu'ils soient acceptés comme migrants d'un pays détruit par l'impérialisme, avec tous leurs droits sociaux, notamment le droit au travail.

Le 18 août 2021, Jean Dugenêt, d’après un article de l’UIT-QI.

 

 

 

 

La Longue Guerre s’achève par des images évoquant l’évacuation de Saïgon

En Afghanistan, au mépris du temps, l’histoire ne cesse de se répéter. Ce qui devait arriver est en train d’arriver. Les Talibans sont à Kaboul au terme de leur campagne finale entamée au mois de mai 2021. Comme à Saïgon en 1975, des hélicoptères évacuent les personnels de l’ambassade US à Kaboul en extrême catastrophe. La victoire des Talibans est totale. Méprisés par le régime Bush, les Talibans viennent de mettre la main sur 275 avions et hélicoptères de combat ainsi que des milliers de Humvees payés en pure perte par les États-Unis.

Les images des CH-47 évacuant les personnels de la CIA du toit de l’ambassade US à Kaboul sont fortes en symbolisme. La défaite stratégique de l’Empire est totale.

 

https://strategika51.org/2021/08/15/afghanistan-la-longue-guerre-sacheve-par-des-images-evoquant-levacuation-de-saigon/

Le chef suprême des Talibans d’Afghanistan, le Mollah Abdelghani Baradar, est entré dans le palais présidentiel à Kaboul après dix jours d’une série de victoires éclairs qui a permis à son mouvement de capturer toutes les capitales provinciales du pays. Baradar devrait négocier le transfert du pouvoir avec le président Ghani.

Mise à jour 15/08/2021_0250 GMT: le président afghan Ashraf Ghani a quitté l’Afghanistan et aurait atterri au Tadjikistan. Il n’y aura donc pas de négociations sur le transfert du pouvoir. L’armée nationale afghane s’est effondré. Les principaux chefs militaires se sont réfugiés dans les pays voisins (principalement le Tadjikistan et l’Inde) tandis que des dizaines de milliers de soldats se rendent aux Talibans avec armes et bagages. Le fils du général et seigneur de guerre Dostum est entre les mains des Talibans.

 

 

 

US Sending 3,000 Troops to Evacuate Embassy Staff in Kabul

Officials say the US is preparing for the possibility that the Afghan government collapse within 30 days

by Dave DeCamp 

Antiwar.com Posted on August 12, 2021

The US is sending about 3,000 troops to Afghanistan to help evacuate some personnel from the US embassy in Kabul as the Taliban is making rapid gains across the country.

Pentagon spokesman John Kirby said the US is sending three infantry battalions that are due to arrive at the airport in Kabul within 48 hours. Additionally, an entire infantry brigade combat team is being sent to Kuwaitto be put on stand by that could also be deployed to Afghanistan, and 1,000 troops are being deployed to Qatar to process visas for Afghan interpreters who worked for the US. In total, the US is deploying 8,000 troops to the Gulf and Afghanistan.

State Department spokesman Ned Price said the US would be “further reducing our civilian footprint in Kabul” but insisted that the embassy was not closing. He said there will be a “drawdown” of diplomatic personnel, but did not specify how many people are expected to leave. There are about 4,000 civilian personnel at the embassy, including 1,400 US citizens.

A new US intelligence assessment predicts Kabul could fall to the Taliban within 30 to 90 days, much quicker than what the US initially predicted in June. US officials told The New York Times that the Biden administration is preparing for a possible collapse of the Afghan government within 30 days.

The US embassy in Kabul issued a warning to US citizens in Afghanistan on Thursday to leave the country immediately. “Given the security conditions and reduced staffing, the embassy’s ability to assist US citizens in Afghanistan is extremely limited even within Kabul,” a notice on the embassy’s website said.

The US had plans to keep about 650 troops at the embassy in Kabul after President Biden’s August 31st withdrawal deadline, and the Pentagon has established a military command structure based out of the facility. But with the Taliban gaining ground faster than expected, the US might have to give up its plan to keep a military presence in the country. 

The US has stepped up airstrikes in recent weeks, but it has done little to slow the Taliban advances. The US is now bombing equipment that it gave to the Afghan government that is being seized by the Taliban.

Dave DeCamp is the news editor of Antiwar.com, follow him on Twitter @decampdave. 

 

 

 

Afghanistan : les talibans s'emparent de Hérat, troisième ville du pays

 

En une semaine, les talibans ont pris le contrôle de 10 des 34 capitales provinciales afghanes et se rapprochent de Kaboul, la capitale du pays.

Article rédigé par 
France Télévisions
Publié le 12/08/2021
 

Les talibans se sont emparés, jeudi 12 août, de Hérat, 440 000 habitants, la troisième ville d'Afghanistan, dans l'Ouest du pays. Il s'agit une étape majeure de leur offensive quelques heures après la prise de Ghazni, à 150 km au sud-ouest de Kaboul, qui les a rapprochés dangereusement de la capitale.

>> Afghanistan : pourquoi l'avancée des talibans semble-t-elle impossible à arrêter ?

Les insurgés "ont tout pris", a indiqué à l'AFP un haut responsable des forces de sécurité sur place, précisant que les forces afghanes avaient battu en retraite "pour empêcher plus de dommages dans la ville" et se retiraient vers une base militaire située à Guzara, un district voisin. Les talibans ont  hissé leur drapeau au-dessus du siège de la police de Hérat en fin de journée, a rapporté un correspondant de l'AFP, précisant que les rebelles n'avaient rencontré aucune résistance de la part de l'armée régulière.

Ghazni prise dans la journée

Hérat, située à 150 km de la frontière iranienne et capitale de la province du même nom, était déjà assiégée, avec de violents combats à ses abords. Les insurgés ont pris le contrôle ces dernières semaines de la quasi-totalité du reste de la province, dont Islam Qala, le poste-frontière avec l'Iran, le plus important d'Afghanistan.

Plus tôt dans la journée, le gouvernement a reconnu que Ghazni était tombée, mais a assuré que des combats y étaient toujours en cours. La ville est la capitale provinciale la plus proche de Kaboul conquise par les insurgés depuis qu'ils ont lancé leur offensive en mai, à la faveur du début du retrait des forces étrangères (notamment américaines), qui doit être achevé d'ici la fin août.

Au moins 183 civils tués

Face à la dégradation de la situation militaire, Kaboul a proposé "aux talibans de partager le pouvoir en échange d'un arrêt de la violence dans le pays", a déclaré à l'AFP, sous couvert d'anonymat, un négociateur du gouvernement aux pourparlers de paix à Doha. Le président afghan, Ashraf Ghani, avait toujours rejeté jusqu'ici les appels à la formation d'un gouvernement intérimaire non élu comprenant les talibans.

Mais son revirement risque d'être bien tardif, les insurgés n'ayant montré aucun signe, depuis l'ouverture des négociations de paix en septembre 2020, qu'ils étaient prêts à un compromis. Ils y seront sans doute encore moins enclins après avoir avancé à un rythme effréné ces derniers jours. En une semaine, les combattants islamistes ont pris le contrôle de dix des 34 capitales provinciales afghanes.

Au moins 183 civils ont été tués, dont des enfants, en un mois à Lashkar Gah, Kandahar, Hérat et Kunduz. Nombre de civils ont afflué ces derniers jours à Kaboul, où une grave crise humanitaire menace. Ils tentent désormais de survivre dans des parcs ou sur des terrains vagues de la capitale, dans le dénuement le plus complet.

 

 

 

 

Afghanistan : trois nouvelles capitales provinciales
tombent aux mains des Taliban

8 août 2021

- RTFrance Avec AFP

L'offensive des Taliban progresse en Afghanistan, avec la prise le 8 août de la ville stratégique de Kunduz au nord du pays et de deux autres capitales provinciales. Les forces de sécurité afghanes semblent débordées par l'offensive talibane.

Les Taliban ont renforcé le 8 août leur contrôle sur le nord de l'Afghanistan, en s'emparant de trois capitales provinciales supplémentaires, dont la grande ville de Kunduz, dans une large offensive que l'armée semble incapable d'enrayer.

A quelques heures d'intervalle, les insurgés ont, après de violents combats, pris possession de Kunduz, qu'ils encerclaient depuis quelques semaines. Ils ont ensuite pris Sar-e-Pul, puis Taloqan en fin de journée, les capitales des provinces situées au sud et à l'est de Kunduz. Ils contrôlent maintenant cinq des 34 capitales provinciales afghanes, comme le rappelle l'AFP.

Selon Zabihullah Hamidi, un habitant de Taloqan, capitale de la province de Takhar, contacté par l'AFP, les violences ont débuté dans la matinée et les Taliban ont fini par prendre la ville «sans beaucoup de combats» alors que les responsables et forces de sécurité ont fui la ville.

«Les Taliban sont partout dans la ville avec leurs drapeaux blancs sur des pickups et Humvees. Certains tirent en l'air pour célébrer (leur victoire)», a-t-il raconté. Un responsable sécuritaire a confirmé la fuite des forces afghanes et responsables locaux vers un district voisin. 

 

 

 

Afghan Losses Grow; Taliban Controls 65% of Country

Taliban seizes two more provincial capitals

by Jason Ditz 

Posted on August 10, 2021 - Antiwar.com

 

Major territory losses over the weekend were an ominous sign for the Afghan government. Five provincial capitals fell, suggesting a costly new stage in the war. A sixth capital fell Monday, and on Tuesday, two more.

Tuesday’s losses include the Baghlan capital of Pul-e Khumri and Farah, cutting deeper into territory in northern Afghanistan and the west. The Taliban also contested Mazar-e Sharif, though the military has so far managed to repel them.

EU officials are estimating that the Taliban now control some 65% of Afghanistan. Afghan officials had previously downplayed the percentages, arguing that the government controlled almost all of the cities. After the past few days, that’s plainly no longer the case.

The Pul-e Khumri loss followed one of the more disturbing trends for the Afghan military: the city fell without a major battle. The troops fled into the desert, and are headed to a nearby military base.

On top of all of this, Mazar-e Sharif is still on the table, as is Herat. Kandahar, one of the biggest cities of all, is also contested. These are some potentially big losses that could easily happen on top of what’s already happened.

As the weekend losses grew, the Afghan government started a serious propaganda campaign to downplay what was happening going from the argument that they hold all the cities to arguing that even if a bunch of cities are plainly falling, the Taliban aren’t contesting control over Kabul itself.

Kabul isn’t on the verge of falling, but then it isn’t being directly contested yet. A mostly rural country, Afghanistan isn’t so dependent on Kabul that the government could maintain itself on just that single city with everything else dropping left and right.

The US is throwing more air support behind the government, but so far that’s centered on Helmand, destroying a school and a health clinic and killing at least 20 civilians. That, needless to say, is not a productive counter-attack.

The Afghan government’s own counter-attacks don’t seem to be shaping up much better, as reinforcements are scrambled to a few cities to contest a Taliban takeover, but other cities are falling with little to no resistance. Even in cities where fighting has taken place, the Taliban seems more able to maintain this sort of sustained operation on several fronts.

Losses are big and rapid right now, and even if the Afghan government isn’t publicly panicking about that fact, there is very good reason to be worried that this could quickly get even more out of hand than it already is.

 

 

 

US Airstrikes Destroy Health Clinic, School, Kill Civilians in Helmand

 

Security forces say Taliban was hiding in area

by Jason Ditz Posted on August 8, 2021

 

Antiwar.com

The US is set to be out of Afghanistan by the end of the month, but a flurry of major Taliban gains has the Biden Administration ordering airstrikes and calling in B-52s, pointing to deeper involvement.

While most of the territory changing hands was in northern Afghanistan, the big US airstrikes were against Helmand’s capital of Lashkar Gah. There, the US attacked a health clinic and a school, killing at least 20 civilians, including women and children.

Security officials said that the US strikes hit areas where the Taliban were hidden. This left Shaheed Anwar Khan High School and the government run clinic totally destroyed. Locals described street-to-street fighting in neighborhoods, which was also endangering civilians.

Airstrikes have done substantial harm to Afghan civilians for decades, and the latest US strikes show that hasn’t changed. At the same time, there is no indication that these strikes are changing the situation on the ground, and the Afghan government seems fine being an apologist for the strikes, claiming that the Taliban were there.

So far, US intervention is centered on air support, but the Pentagon has promised that the US will support the Ghani government, and if losses continue, it may be that the administration may start trying to reverse the trend with ground troops as well.

 

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Des B-52 US portent des frappes contre les talibans en Afghanistan !

Sputnik

07.08.2021

La Défense afghane a annoncé que les États-Unis avaient frappé les talibans* en utilisant leurs B-52, tuant au moins 200 terroristes. Selon le Times, les bombardiers mènent des frappes dans plusieurs provinces afghanes.

Des frappes de B-52 ont porté d’importants préjudices aux talibans* dans la ville afghane de Chéberghân, dans la province de Djôzdjân, a annoncé ce samedi 7 août le porte-parole du ministère afghan de la Défense, Fawad Aman.

«Ce soir, vers 18h30, un groupe de talibans* a été pris pour cible par des B-52 à Chéberghân, dans la province de Djôzdjân. Les terroristes ont essuyé de lourdes pertes suite à cette frappe de l’Armée de l’air américaine», a indiqué le porte-parole sur Twitter.

?Selon M.Aman, «plus de 200 terroristes ont été tués à Chéberghân» et «une grande quantité de leurs armes et munitions et plus de 100 de leurs véhicules ont été détruits».

Le Times avait précédemment déclaré que des bombardiers stratégiques subsoniques Boeing B-52 Stratofortress menaient des frappes contre les talibans* près des villes afghanes de Lashkar Gah, dans la province d’Helmand, de Kandahar et Hérat.

Après un an de pause, les B-52 de retour en Afghanistan

Selon le journal, qui se réfère à des sources au Pentagone, les bombardiers B-52 ont décollé de la base d’Al-Udeid, au Qatar. Le journal britannique rappelle que les B-52 n’ont pas été utilisés en Afghanistan depuis près d'un an.

Plusieurs avions d’attaque au sol et d’appui aérien Lockheed AC-130H Spectre participent aussi à ces opérations, d’après le média.

L’offensive des talibans s’intensifie

Les talibans* ont affirmé le 6 août avoir pris le contrôle de Zaranj et de Chéberghân, capitales des provinces afghanes de Nimroz et Djôzdjân situées respectivement dans le sud-ouest et le nord du pays. Cette information a été confirmée par Tolo News. Selon la chaîne de télévision, plusieurs radios et d’autres chaînes ont cessé d’émettre à Chéberghân.

Or le ministère afghan de la Défense avait annoncé le 5 août la libération complète de Chéberghân.

Les hostilités opposant les forces gouvernementales aux talibans* se poursuivent en Afghanistan depuis plusieurs années. Ces derniers mois, les talibans* se sont emparés de vastes étendues de zones rurales et frontalières et ont lancé des attaques contre de grandes villes. L’instabilité monte dans le pays sur fond du récent retrait des troupes américaines que Moscou a qualifié de reconnaissance par Washington de l'échec de sa mission en Afghanistan.

En 2020, les États-Unis et les talibans* ont signé le premier accord de paix à Doha après plus de 18 ans de guerre. Ce document prévoit le départ des troupes étrangères d'Afghanistan en 14 mois et le début d'un dialogue interafghan après l'échange de prisonniers. Selon le ministère afghan des Affaires étrangères, les talibans* ont plusieurs fois violé l’accord de Doha.

 

 



 

 

 

 

Surprise stratégique : la Chine accueille le Mollah Baradar

et avance ses pions en Afghanistan

par Strategika 51

 

Adepte d’une politique subtile et très fine, il est rare que la Chine officielle joue cartes sur table.

Une délégation de haut rang des Taliban d’Afghanistan, menée personnellement par le Mollah Baradar, chef suprême du mouvement et longtemps l’un des hommes les plus recherchés au monde, a rencontré aujourd’hui le Chef de la diplomatie chinoise, Yang Yi.

Peu avant cette rencontre plus que surprenante, la visite du Chef de la diplomatie pakistanaise, Qurechi, accompagné du Directeur général de l’ISI (Inter-Service Intelligence) en Chine aurait préparé le terrain à un possible accord entre la Chine et les Taliban visant la suppression définitive de l’influence US dans la région et la promotion de la route de prospérité chinoise à travers l’Asie centrale.

En recevant le Mollah Baradar, le successeur du Mollah Omar, la Chine offre une reconnaissance tacite aux Taliban d’Afghanistan en tant que principale force politique et militaire du pays mais entérine ce qui s’apparente à une cuisante défaite stratégique US après plus de deux décennies de conflit dans lequel ont été engloutis des trillions de dollars US et des dizaines de milliers de vies en pure perte.

Image plus que surprenante! Le Mollah Baradar, qui était la cible militaire la plus prioritaire des drones d’attaque US jusqu’à une époque récente, reçu par le Chef de la diplomatie d’une superpuissance mondiale.

La Chine dispose donc d’une stratégie spécifique pour la question afghane qui l’intéresse au plus haut point. Officiellement, Beijing affirme qu’il œuvrera pour la paix et la stabilité de l’Afghanistan débarrassé des forces étrangères en y investissant dans les infrastructures de base et en connectant ce pays à l’initiative économique chinoise. On sait déjà que la Chine a offert aux Taliban un pack complet incluant un réseau autoroutier et ferroviaire en échange d’une paix durable et l’exclusion définitive des États-Unis et leurs alliés de ce pays frontalier avec la Chine.

C’est également un véritable pied de nez en direction de la propagande US sur les Ouïghours chinois: la Chine, accusée par l’empire de génocide contre les musulmans ouïghours dans le Xinjiang, s’allie et coopère avec les Taliban d’Afghanistan, des radicaux musulmans sunnites tout en renforçant ses relations avec l’Iran chiite (annulant ainsi un autre outil de division basé sur le clivage Sunnite/Chiite, cheval de bataille de la stratégie occidentale dans le monde musulman après l’invasion désastreuse de l’Irak).

C’est un cas d’école de la stratégie chinoise infiniment plus subtile et profonde que ne laisse penser une apparence placide et calme. Dans ce cas de figure, elle vient de donner une double leçon de diplomatie et de stratégie au marais Washingtonien et ses relais internationaux.

C’est grâce à l’enlisement sans fin des États-Unis en Afghanistan et dans ce quelle appelait la Guerre sans fin contre la terreur que la Chine a pu se hisser au premier rang mondial. Elle veut maintenant démontrer la fiabilité de l’approche chinoise excluant la guerre dans un des pays les plus turbulents de la planète où tout l’arsenal de guerre de l’Empire a échoué (drones, forces spéciales, contre-insurrection de nouvelle génération, guérillas parallèles, bombardements aériens, maillage du territoire, prébendes des chefs locaux, corruption, etc.)

Les médias américains n’ont rien vu. Ils sont restés intoxiqués par les rumeurs d’un soutien militaire russe assez improbable aux Taliban alors que c’est la Chine qui attendait patiemment que le fruit rongé par les vers tombe tout seul.

Cela prouve que toute la stratégie US dans cette région du monde a non seulement échoué mais permis à la Chine d’étendre son influence vers l’Ouest et s’entretenir avec la principale force qui a émergé du conflit afghan. Realpolitik et stratégie de l’usure.

Nous sommes surpris par cet esprit stratégique insondable fondé sur l’art de la patience et de l’opportunité que nous ne pourrons jamais comprendre même en vivant une éternité en Chine. Les néoconservateurs US ont donc fini par offrir un très beau cadeau aux Chinois. L’ex-président américain George W. Bush (il se recycle comme il peut dans la promotion des vaccins ces derniers temps) pourrait bien être un jour le récipiendaire d’une haute décoration de la République populaire de Chine pour services rendus.

Ronald Reagan avait reçu les Moudjahidines Afghans dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington dans les années 80. À l’époque ils étaient qualifiées de combattants de la liberté puisqu’ils se battaient contre l’Union Soviétique. Trois décennies plus tard, les Chinois reçoivent les Taliban et les qualifient de partenaires fiables pour la paix. La différence sémantique est de taille mais le fond demeure le même. Dans le jeu des puissances et plus précisément dans le grand jeu asiatique au cœur duquel l’Afghanistan est un pivot central, la nuance est assez importante pour être soulignée. La Chine assume pleinement et sans complexe son nouveau rang de puissance mondiale dans un monde où plus rien ne sera comme avant.


source : https://strategika51.org


 



 

 

 

 

 

Les efforts sino-russo-iraniens dans le dossier afghan

par Mikhail Gamandiy-Egorov

 

Le retrait occidental d’Afghanistan, au-delà d’être un aveu d’un échec cuisant, représente sans le moindre doute un défi sécuritaire de premier plan pour les pays régionaux. À ce niveau, il est important de se focaliser sur les actions entreprises par la Russie, la Chine et l’Iran dans ce dossier.

Le 31 août prochain devra s’achever le retrait étasunien et des forces affiliées d’Afghanistan. Le tout après vingt années de présence. Cette réalité, au-delà de représenter un échec évident pour les USA et sa coalition occidentale, touchedirectement à plusieurs autres aspects. Premièrement, qu’adviendra-t-il désormais de l’Afghanistan ? Sachant que le mouvement des Taliban, contrôlant déjà une large partie du pays durant la présence occidentale, est désormais tout simplement à l’offensive dans le but de prendre sous contrôle tout le pays. À ce titre, les Taliban déclarent déjà contrôler 85% du territoire.

Sur ce point, l’heure est tout simplement à la déroute pour les forces de Kaboul, qui se rendent ou fuient les combats face à l’avancée des Taliban. Grand nombre d’entre eux, se sont déjà réfugiés au Tadjikistan, pays ex-soviétique d’Asie centrale, qui a accepté d’accueillir sur son sol les militaires afghans sur une base humanitaire. D’autres supplient leurs alliés étasuniens de les faire évacuer d’Afghanistan avec leurs familles. En ce sens et de façon réaliste, très peu d’entre eux obtiendront cette « faveur » occidentale. Tout laisse à supposer que les Taliban prendront, à un moment ou un autre, le pouvoir, et domineront de nouveau la vie politique du pays.

Deuxièmement, et compte tenu de cette probable éventualité, quel impact cela aura sur la sécurité des pays voisins de l’Afghanistan, notamment d’Asie centrale – pour la plupart alliés de la Russie, et faisant partie de l’Organisation du Traité de Sécurité collective (OTSC), ainsi que de l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS). À ce titre, le Tadjikistan a déjà mobilisé près de 20 000 militaires dans le but de protéger sa frontière avec l’Afghanistan. Et a également sollicité l’aide de son allié russe, ainsi que de l’OTSC, dans le cas d’une détérioration de la situation. Un soutien confirmé du côté de Moscou.

Il est évident qu’avoir à ses frontières un régime d’obédience obscurantiste représente un défi de poids pour l’Asie centrale, mais aussi pour la Russie, la Chine et l’Iran. D’autant plus qu’au-delà des taliban, qui pour le moment jurent de n’être intéressés que par les affaires intérieures de leur pays, l’Afghanistan est devenu un terrain propice pour les éléments de Daech – sans que là aussi la coalition washingtonienne ne puisse faire quoi que ce soit. Ou peut-être faudrait-il dire ne souhaitant faire quoi que ce soit. Il est donc primordial pour les puissances eurasiennes et leurs alliés de prendre tout le dispositif sécuritaire nécessaire. Ce processus suit actuellement son cours.

Troisièmement, et pour parler plus précisément des actions entreprises par la Chine, la Russie et l’Iran, il faut noter que les trois pays travaillent activement sur les mécanismes permettant de maintenir la situation sous contrôle au niveau régional. Et jusqu’à maintenant avec efficacité.

Le 7 juillet dernier, l’Iran, à travers l’implication du chef de sa diplomatie Mohammad Javad Zarif, avait accueilli une rencontre inter-afghane entre des représentants du gouvernement de Kaboul et les Taliban. Du côté chinois, le ministre des Affaires étrangères, Wang Yi, visitera cette semaine trois pays d’Asie centrale : le Turkménistan, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan – tous des voisins proches de l’Afghanistan.

Selon des analystes chinois, cette visite fournira une plateforme à la Chine et aux trois pays concernés dans le but de coopérer en matière de sécurité régionale. Pékin se dit également prêt à accorder un soutien financier et technique aux pays confrontés à des défis sécuritaires dans leurs zones frontalières.

En ce qui concerne la Russie, qui partage faut-il le rappeler encore, des relations fortes et d’alliance avec les nations d’Asie centrale, elle reste très attentive à la situation sur le terrain. Une délégation des Taliban était tout récemment en visite à Moscou. Ladite délégation, reçue au Ministère russe des Affaires étrangères, a fait mention de plusieurs points importants : ne pas concevoir à menacer la sécurité des États voisins, lutter contre les éléments de Daech sur le sol afghan et à combattre le narcotrafic. Un narcotrafic ayant explosé durant la présence étasunienne en Afghanistan, avec tout ce que cela implique.

Reste à savoir si les Taliban tiendront leurs promesses. D’un certain côté – cela va dans le sens de leurs propres intérêts car du côté russe il y a une ligne rouge à ne pas franchir – celle qui concerne la sécurité de ses alliés d’Asie centrale. Et en cas de nécessité, la Russie n’hésitera pas à utiliser la force si la sécurité de ses alliés se trouvera menacée. Les taliban le comprennent parfaitement.


source : http://www.observateurcontinental.fr



 

 

Débandade US en Afghanistan

 

8 juillet 2021

par Patrick Reymond

 

 

Ils ont tout laissé sur place, un grand classique.

C’était déjà le cas au Viet-Nam, bien avant 1975 et la chute de Saïgon. Dans les années 1960, les forces spéciales US qui encadraient des troupes Vietnamiennes sur place avait l’ordre de déguerpir et d’abandonner tout le monde à la moindre attaque. Ce qui arrivait quand les viet cong avaient retourné plus de 10% des garnisons.

Donc, en déménageant à la cloche de bois et en laissant leurs alliés comme des cloches et vieilles chaussettes, ils n’ont fait qu’appliquer la vieille recette du repli élastique sur des positions préparées (ou pas) à l’avance. Visiblement, les gi’s avaient un avion à prendre.

Dans la stupidité, ils ont fait la guerre 20 ans, alors que les soviétiques s’étaient contentés de rester 10 ans, et que le gouvernement qu’ils ont laissé a tenu 3 ans. Le gouvernement actuel afghan aura de la chance s’il dure plus de 3 semaines. Il n’y a pas de résistance devant l’avancée des Talibans, qui ne sont pas ceux de 2001. Ceux de 2001 ont péri, et les actuels sont appellation générique pour autre chose, ils sont apparus en 2005-2006.

Mais, comme je l’avais déjà indiqué, pour abattre un empire, il suffit d’une bande de cul-terreux (mal lavés qui plus est, enfin, selon les normes américaines) déterminés, sur leur montagne.

Apparemment, ils ont opté pour une technique raisonnable, ils renvoient les prisonniers chez eux, en leur donnant un peu d’argent. Sans doute ne souhaitent-ils même pas les voir se rallier, ils sont trop nombreux et ne peuvent les absorber.

Les GI’s ont abandonné un matériel monstrueux, qui, à l’image de celui pris en 1975, servira très peu. Nécessitant beaucoup de maintenance et de pièces détachées, les talibans seront incapables de faire fonctionner tout ce qui a été pris. Par contre, le matériel soviétique d’il y a 30 ans sert toujours…

La Russie a massé des troupes au Tadjikistan. Mais rien n’indique, pour l’instant, que les talibans soient expansionnistes. Pour le moment, ils n’ont rien dit dans le sensd’étendre la guerre. Il faut noter aussi que le ravitaillement US en arme, faisait comme au VN. Il nourrissait aussi les Talibans.


source : http://lachute.over-blog.com


 

 

 

 

Ouf ! Les USA ont quitté leur principale base aérienne de Bagram en Afghanistan

© Wikipedia / Domaine public

 

2.07.2021

Par 

Les troupes américaines ont quitté vendredi l'une des plus grandes bases militaires d'Afghanistan, a déclaré un haut responsable de la défense américaine, dans le cadre de l'accord de paix avec les taliban.

"Tous les soldats américains et les membres des forces de l'Otan ont quitté la base aérienne de Bagram", a déclaré un haut responsable de la sécurité sous couvert d'anonymat.

La fermeture de la base aérienne de Bagram, située à une soixantaine de kilomètres au nord de Kaboul, met fin à la présence militaire américaine sur le plus important aérodrome d'Afghanistan, qui était fréquemment utilisé pour lancer des frappes aériennes contre les taliban et d'autres groupes militants islamistes au cours de la guerre d'Afghanistan qui dure depuis 20 ans.

La base sera remise au ministère afghan de la Défense.

 

 

 

 

Afghanistan : le départ définitif des troupes américaines !

Observateur Continental

29-4-21

 

 

Le plus haut commandant américain, le général Austin Scott Miller dit qu'on lui demande souvent si les forces afghanes sont prêtes à combattre seules les talibans. Sa réponse ? «Ils doivent être prêts». 

L'armée des Etats-Unis a entamé son retrait complet d’Afghanistan, a déclaré dimanche le plus haut commandant américain, marquant le début de la fin de la guerre des Etats-Unis vieille de près de 20 ans dans le pays. «J’ai maintenant un ensemble d’ordres», a déclaré le général Austin Scott Miller, chef de la coalition dirigée par les Etats-Unis en Afghanistan, lors d’une conférence de presse auprès de journalistes afghans au quartier général de l’armée américaine à Kaboul, la capitale de ce pays.

«Nous procéderons à un retrait ordonné d'Afghanistan, ce qui signifie la transition des bases et du matériel vers les forces de sécurité afghanes», a rajouté l'officier supérieur. La mission Resolute Support de l'Otan a publié sur son compteTwitter ce 28 avril en citant le général Austin Scott Miller: «L’Afghanistan continue d’évoluer vers la paix et la stabilité avec l’appui de la communauté internationale».

Les remarques du général Miller interviennent près de deux semaines après que le président Joe Biden a annoncé que toutes les forces américaines seraient hors du pays le 11 septembre, jour du 20e anniversaire des attaques terroristes qui ont propulsé les Etats-Unis dans leur longue guerre en Afghanistan. L'annonce de Joe Biden a été accueillie avec incertitude en Afghanistan alors que le pays se prépare à un avenir sans présence militaire des Etats-Unis et de l'Otan malgré une insurrection des talibans qui semble déterminée à une victoire militaire malgré les pourparlers de paix.

Si les talibans reviennent au pouvoir - que ce soit par la force ou en étant incorporés au gouvernement - ils risquent de faire reculer les droits des femmes, comme ils l'ont fait pendant leur régime sévère à la fin des années 1990. Les forces de sécurité afghanes, qui ont enduré un hiver particulièrement difficile, tiennent la ligne de front pour l'instant. Les offensives des talibans dans le sud et les attaques répétées dans le nord malgré le temps froid ont entraîné des pertes croissantes avant ce qui pourrait être un été violent alors que les forces américaines et de l'Otan se retirent. Bien que les forces militaires et de police afghanes, dans leur ensemble, comptent environ 300 000 personnes, le nombre réel est soupçonné d'être beaucoup plus faible.

Le général Austin Scott Miller a expliqué, comme relaté par le New York Times qu'«on me demande souvent: «Comment vont les forces de sécurité; Peuvent-elles faire le travail en notre absence?». Il a répondu que «mon message a toujours été le même», «ils doivent être prêts». Il a aussi rajouté que «certains équipements» doivent être retirés d'Afghanistan, «mais dans la mesure du possible» les Etats-Unis et les forces internationales laisseront derrière eux du matériel pour les forces afghanes. 

Il y a environ 3 500 soldats américains en Afghanistan et environ 7 000 membres de l'Otan et des forces alliées. Ces forces de l'Otan se retireront probablement aux côtés des Etats-Unis car de nombreux pays de la coalition dépendent du soutien américain. Au sommet des forces militaires internationales en Afghanistan, il y a aussi environ 18 000 entrepreneurs dans le pays qui, presque tous, partiront également. Le général Austin Scott Miller a déclaré que certains des contrats «devront être ajustés» afin que les forces de sécurité afghanes, qui dépendent fortement de l'assistance des entrepreneurs, en particulier l'armée de l'air afghane, puissent être soutenues. Les milliers d'entrepreneurs privés en Afghanistan sont chargés de divers emplois, notamment la sécurité, la logistique et l'entretien des aéronefs.

En vertu de l’accord de paix de l’année dernière avec les talibans, les forces américaines et internationales étaient censées se retirer du pays avant le 1er mai. En vertu de cet accord, les talibans se sont abstenus - pour la plupart - d’attaquer les troupes américaines. Mais ce qui reste incertain, c’est si le groupe d’insurgés attaquera les forces qui se retirent suite à la décision de Joe Biden de fixer la date limite finale plus tard, en septembre. «Nous avons les moyens et la capacité militaires de protéger pleinement notre force pendant la rétrogradation, ainsi que de soutenir les forces de sécurité afghanes», a déclaré le général Austin Scott Miller.

Actuellement, les troupes américaines sont toujours réparties sous la forme d’une constellation d'une dizaine de bases où la plupart contiennent de petits groupes de forces d'opérations spéciales conseillant l'armée afghane. Pour couvrir le retrait, l'armée américaine a engagé une quantité importante de soutien aérien, y compris le positionnement d'un porte-avions dans le golfe Persique, au cas où les talibans décideraient d'attaquer, informe le New York Times.

Pierre Duval

Les opinions exprimées par les analystes ne peuvent être considérées comme émanant des éditeurs du portail. Elles n'engagent que la responsabilité des auteurs

 

 


Afghanistan : le drapeau taliban flotte sur Musa Qala, menaces de contre-attaque

 

KANDAHAR (Afghanistan) (AFP) - 3/2/7 - Les autorités afghanes appuyées par l'Otan ont menacé samedi de lancer une offensive pour reprendre Musa Qala, chef-lieu de district du sud de l'Afghanistan tombé la veille aux mains des talibans qui se sont engagés à "résister à toute contre-attaque".
Le drapeau blanc des talibans, portant l'inscription "il n'y a d'autre Dieu qu'Allah et Mahomet est son prophète", flottait samedi sur le siège du district du même nom dans la province d'Helmand, alors que les civils fuyaient par centaines la petite ville, selon plusieurs responsables locaux

Attaquée dans la nuit de jeudi à vendredi, Musa Qala "est sous le contrôle des talibans depuis hier (vendredi) après-midi", a déclaré le porte-parole du ministère de la Défense, le général Zahir Azimi.
"Nous sommes en train de mettre au point un plan. Il y aura très prochainement une attaque très importante", a pour sa part averti le porte-parole du ministère de l'Intérieur Zemarai Bashari.

Des tracts doivent être largués dimanche sur Musa Qala pour exhorter "les rebelles" [résistants à l'occupation] à quitter le district "le plus tôt possible" sous peine d'être "confrontés à une action très ferme", a déclaré le chef du département de l'information dans la province, Jan Gul Khan.

Le conseil des anciens, qui dirigeait le district depuis la conclusion d'un accord controversé fin septembre avec le gouverneur provincial et les troupes britanniques, a été démantelé, et la police auxiliaire, seule force assurant la sécurité dans le cadre de cet accord, a été désarmée, selon les autorités locales.

"Nous allons résister à toute contre-attaque organisée par le gouvernement et les troupes étrangères", a assuré par téléphone à l'AFP un porte-parole des talibans Youssouf Ahmadi, sans préciser combien de talibans se trouvaient barricadés dans cette petite ville.

Un porte-parole de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) de l'Otan, le colonel Thomas Collins, a reconnu que les talibans "occupaient le siège du gouvernement à Musa Qala" et qu'ils y "renforçaient leurs positions". "Mais de dire qu'ils contrôlent tout le district, c'est aller trop loin", a-t-il souligné.

"Nous devons tenir compte du contexte. Les talibans se sont déjà par le passé emparés de chefs-lieux de districts et les ont tenus pendant quelques heures ou quelques jours avant d'en être chassés", a-t-il dit.

"L'action des talibans montre que l'accord de Musa Qala n'était pas dans leur intérêt et (...) ne remet donc pas en cause ce type d'accord", a-t-il relevé.

L'Isaf et les talibans s'accusent mutuellement d'avoir violé cet accord au terme duquel les chefs tribaux s'étaient engagés à ce que les talibans quittent le district si les troupes britanniques en faisaient autant.

Mais selon ses détracteurs, les talibans n'ont jamais vraiment quitté les lieux comme l'ont montré des combats meurtriers début décembre près de Musa Qala et un raid aérien de l'Isaf fin janvier contre une position talibane.

Les événements de Musa Qala se sont produits alors que les Britanniques devaient commencer à renforcer ce week-end leur contingent basé dans cette province. Huit cents soldats supplémentaires doivent au total être dépêchés dans le sud où la Grande-Bretagne disposera d'ici à la fin de l'été de 5.800 hommes.

La province d'Helmand, jouxtant celle de Kandahar, et limitrophe du Pakistan, est l'une des plus conflictuelles du pays et la principale région productrice d'opium. L'Afghanistan est le premier producteur mondial d'opium qui, selon des experts, sert notamment à financer l'insurrection.

L'Afghanistan a connu en 2006, avec quelque 4.000 morts, son année la plus meurtrière depuis la chute du régime des talibans, au pouvoir de septembre 1996 à novembre 2001.

Quelque 33.000 soldats de l'Isaf et 11.000 de la coalition dirigée par l'empire US-OTAN occupent l'Afghanistan.

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KABOUL (AFP) - 6/10/5 - L'Otan va porter jusqu'à 15.000 soldats ses effectifs en Afghanistan, actuellement de 10.000 hommes, en prévision de l'expansion de ses opérations dans le sud du pays, a affirmé jeudi à Kaboul le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Jaap de Hoop Scheffer.

L'extension de la "Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf)" [sic], sous commandement de l'Otan depuis août 2003, "va - évidemment - entraîner l'arrivée de plusieurs milliers de soldats supplémentaires", a déclaré à la presse le secrétaire général de l'Otan.

"Je ne peux pas vous donner le chiffre exact, mais vous pouvez dire que ce sera bien plus de 10.000, jusqu'à 15.000", a-t-il ajouté à l'issue d'un entretien avec le président afghan Hamid Karzaï, en référence au chiffre global des troupes qui seront déployées.

Cette extension de la mission de l'Isaf compenserait un désengagement partiel des Etats-Unis qui fournissent 90% des effectifs (20.000 hommes) de la coalition internationale engagée depuis octobre 2001 l'opération "Enduring Freedom (Liberté immuable)" [sic], désormais concentrée dans le sud et l'est du pays où les militants de l'ancien régime des talibans restent très actifs.

Arrivée en Afghanistan en décembre 2001 pour assurer la sécurité à Kaboul et ses environs, l'Isaf a étendu ses opérations dans le nord du pays en 2004, puis dans l'ouest cette année. Elle compte actuellement quelque 10.500 militaires, provenant d'une trentaine de pays.
Quelque 2.000 d'entre eux sont arrivés en renfort pour les élections parlementaires du 18 septembre et devraient quitter l'Afghanistan à la fin du mois, ramenant les effectifs de l'Isaf à environ 8.500.

Cette progression de l'Isaf se fait essentiellement par la création d'Equipes de reconstruction provinciales (PRT), mêlant des activités civiles et militaires, dont une vingtaine sont déployées en Afghanistan.

Un débat est actuellement engagé au sein de la communauté internationale sur la possibilité de fusionner les deux commandements militaires, celui de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis et celui de l'Isaf.

En visite à Paris mardi, le président Karzaï s'était prononcé pour un "commandement uni" des forces étrangères engagées dans son pays, alors que Paris y est opposé pour des "raisons techniques".

"Le problème n'est pas politique, c'est vraiment un problème technique qui est que ces missions ont des objectifs différents et qu'elles ont des moyens d'action différents", avait indiqué mardi un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

La France et d'autres membres de l'Otan comme l'Allemagne, l'Espagne, la Belgique ou la Turquie, s'affirment de préférence favorables à plus de "synergies" entre les deux forces et résistent à toute confusion des rôles.

Pour son extension au sud, l'Isaf devrait nécessiter l'envoi de quelque 6.000 hommes supplémentaires, estimait jeudi selon un responsable de l'Otan à Bruxelles.

Dans ce schéma de redéploiement, il est prévu que la France et la Turquie prennent en charge le secteur de Kaboul et ses environs, tandis que Grande-Bretagne, Canada et Pays-Bas s'occuperaient du Sud. L'Allemagne resterait dans le Nord et l'Italie et l'Espagne dans l'Ouest.

Ce débat, qui dure depuis des mois, n'a pas encore été véritablement tranché, mais l'option la plus généralement évoquée serait d'instaurer un commandement unique, tout en conservant deux missions distinctes.

"Au bout du compte, on aura une opération, dans un pays, conduite par l'Otan", a estimé jeudi le secrétaire général de l'Alliance atlantique.

"Mais nous n'y sommes pas encore, pour le moment nous avons une opération de l'Isaf et pour le moment nous avons une opération "Enduring Freedom" [sic] de la coalition", a-t-il toutefois souligné.

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La perdide Albion va envoyer 3300 hommes en renfort en Afghanistan...

LONDRES (Reuters) - 26/1/6 - La "Grande-Bretagne" [sic] va envoyer dans les prochains mois 3.300 soldats en renfort en Afghanistan, dans le cadre de l'extension de la mission de l'Otan dont elle prendra le commandement en mai, annonce le ministre britannique de la Défense, John Reid.

"Nous souhaitons que ce déploiement soit effectif d'ici juillet de cette année", a-t-il dit à la chambre des Communes.

Ces renforts porteront à 5.700 les effectifs du contingent britannique en Afghanistan.

La Force d'assistance à la sécurité (Isaf), sous la bannière de l'Otan, doit se déployer dans le sud du pays où les taliban sont encore actifs, mais certains pays européens sont réticents à fournir des contingents pour une mission de combat actuellement assumée par plusieurs milliers de militaires américains.

Londres avait dans un premier temps souhaité attendre des engagements précis de ses alliés avant d'annoncer le niveau de sa nouvelle contribution. Le parlement néerlandais doit notamment se prononcer le 2 février sur l'envoi de 1.200 hommes supplémentaires.

A Bruxelles, James Apathurai, porte-parole de l'Otan, a par ailleurs indiqué que l'extension vers le sud du mandat de l'Isaf, initialement prévu pour le début de l'année 2006, pourrait attendre le deuxième semestre.

"Cette (extension) est une chose très compliquée en ce qui concerne le rassemblement des forces et la mise en oeuvre effective de l'opération", a-t-il déclaré.

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Toujours aussi colonialiste,
la "perfide Albion" envoie des troupes supplémentaires en Afghanistan...

LONDRES (AP) - 1/2/7 - La "Grande-Bretagne" [sic] va renforcer sa présence militaire en Afghanistan avec l'envoi "cet été" de 800 soldats supplémentaires dans le sud du pays, a annoncé jeudi le secrétaire britannique à la défense Des Browne.

Avec ces renforts, la présence britannique dans le sud de l'Afghanistan sera portée à 5.800 militaires.

Mais, parallèlement, la Grande-Bretagne réduira de 500 hommes le nombre de ses soldats dans la capitale Kaboul.

Donc, globalement, les effectifs des troupes britanniques dans l'ensemble du pays progresseront de 300 soldats [800 moins 500 !], a précisé M. Browne...

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L'Empire US-OTAN va doubler les effectifs des troupes internationales dans le sud de l'Afghanistan !

KABOUL (AP) - 4/6/6 - L'OTAN, dont "la force de stabilisation" [sic] (ISAF) prendra le contrôle des troupes internationales stationnées dans le sud de l'Afghanistan fin juillet, doublera les effectifs dans la région et adoptera de nouvelles tactiques pour écraser la rébellion, a annoncé dimanche le nouveau commandant de l'ISAF.

"Ce sera une force plus proche des gens" [sic] , a assuré le général David Richards lors d'une conférence de presse à Kaboul. "Nous savons que pour gagner une campagne de cette sorte, il faut le soutien de la population."

Pour le commandant de l'ISAF, la coalition internationale à laquelle la force de l'OTAN succédera le mois prochain n'avait pas suffisamment de troupes dans la région pour espérer enrayer les violences.

Le général Richards a précisé que les troupes internationales sur place passeraient ainsi de 3.000 à 6.000 hommes environ en l'espace d'un mois.

Au niveau national, l'ISAF passera de 9.000 actuellement à environ 17.000 d'ici le mois prochain. Les Etats-Unis avaient relevé leurs effectifs en Afghanistan ces derniers mois, de 18.000 à 23.000 hommes, et devraient commencer à en retirer une partie une fois que l'ISAF aura pris la relève dans le sud.

Le général Richards a par ailleurs déclaré qu'il allait changer la façon dont circulent ses troupes car un comportement agressif au volant peut attirer l'hostilité de la population, comme l'ont montré cette semaine les émeutes déclenchées par un accident de la circulation à Kaboul causé par des véhicules américains. Ces violences ont fait une vingtaine de morts et plus de 150 blessés.

"Trop de membres de la coalition (conduite par les Etats-Unis), de l'ISAF et de la communauté internationale conduisent trop vite et de façon imprudente. Nous sommes déterminés à améliorer cela afin que les habitants ne nous considèrent pas comme des gens qui ne font pas attention aux Afghans", a expliqué le commandant.

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Tremblement de terre militaro-industriel

Le Cachemire attend désespérément l'aide internationale

Et l'Empire US-OTAN envoi son armada militaire...!

MUZAFFARABAD, Pakistan (AP) - 10/10/5 - Le temps presse au Cachemire, où des centaines de milliers de sinistrés du tremblement de terre de samedi attendaient désespérément lundi l'aide internationale. Déjà, les épidémies menacent et les premiers pillages sont signalés.

Le bilan définitif de ce séisme de magnitude 7,6 qui a secoué le nord du Pakistan, de l'Inde et de l'Afghanistan, notamment le Cachemire pakistanais et indien, est loin d'être établi. Il varie de plus de 20.000 morts à plus de 30.000 morts, selon les sources, et risque encore de s'alourdir, nombre de régions dévastées restant coupées du monde.

Les bilans sont très contrastés de part et d'autre de la frontière militarisée séparant les deux Cachemire. Alors que New Delhi faisait état de 804 morts dans la partie indienne, certains responsables pakistanais parlaient de plus de 25.000 morts, voire plus de 30.000 morts, de leur côté.

Plus de 2,5 millions de personnes se trouvent désormais sans abri et survivent dans des conditions sanitaires déplorables, selon les estimations des Nations unies. Et les médecins craignent que des épidémies n'éclatent si l'aide humanitaire n'arrive pas rapidement.

Fait exceptionnel, le Pakistan a accepté l'aide de son voisin et rival l'Inde qui a proposé d'envoyer tentes, nourriture, médicaments et autres fournitures dans la région du Cachemire touchée par le séisme.

Parallèlement, le chef du principal groupe rebelle Hezb-ul-Mujahedeen a appelé lundi à un cessez-le-feu dans les zones touchées dans la partie indienne du Cachemire.

A Muzaffarabad, capitale du Cachemire pakistanais, dévastée et privée d'électricité, qui compte à elle seule 600.000 habitants, les autorités ont déjà recensé 11.000 morts. Devant la lenteur des secours, les premières scènes de pillages ont été observées dans les rues ravagées de la cité.

Ainsi, des échauffourées ont éclaté entre des commerçants et des pillards qui tentaient de pénétrer de force dans leurs boutiques fermées, a constaté un journaliste de l'agence Associated Press. Les uns et les autres échangeaient des coups de bâton et des jets de pierres, ce qui a occasionné des blessures à la tête. La police n'était pas visible.

Selon des témoins, des pillards s'en prenaient également à des maisons abandonnées et à des stations-service. Des survivants manquant de nourriture et d'eau potable en étaient réduits à boire l'eau d'un torrent de montagne alors qu'aucune coordination officielle d'aide humanitaire n'était toujours en place. Des familles affamées s'entassaient dans des tentes.

Non loin de là, quelque 2.000 sinistrés se regroupaient autour de feux de camp dans la nuit froide sur le terrain de football du principal campus universitaire de la ville. La plupart des bâtiments de la faculté se sont effondrés, et les autorités craignaient que des centaines d'étudiants ne soient ensevelis sous les décombres des salles de cours et des dortoirs.

Des soldats simplement équipés de pelles et de barres de fer tentaient péniblement de se frayer un passage au milieu des gravats et des blocs de béton. "Je crois qu'il n'y a plus aucun survivant sous ce tas de décombres", avouait Uzair Khan, un secouriste. "Mais nous n'avons pas perdu espoir."

En raison des nombreuses routes coupées par les coulées de boue et de la difficulté d'accès des zones montagneuses, l'aide nationale et internationale a du mal à être acheminée sur place par voie terrestre. Du coup, l'armée pakistanaise envoyait par voie aérienne nourriture, eau potable et médicaments.

C'est également pour cette raison que les Etats-Unis ont dépêché huit hélicoptères cargo militaires dans les régions sinistrées en provenance de l'Afghanistan voisin. Les cinq énormes appareils Chinook et les trois Blackhawk se sont posés lundi sur une base militaire proche de la capitale pakistanaise, Islamabad. En outre, l'ambassadeur des Etats-Unis dans ce pays, Ryan Croker, a annoncé une aide de 50 millions de dollars (41 millions d'euros) pour contribuer aux efforts de secours et de reconstruction.

De nombreux autres pays ont commencé eux aussi à acheminer de l'aide humanitaire ou des secouristes, notamment la Turquie, la Grande-Bretagne, le Japon, les Emirats arabes unis, la Russie, la Chine, l'Allemagne ou encore la France. A Genève, l'ONU a lancé un appel urgent aux dons, soulignant notamment le besoin d'au moins 200.000 tentes spéciales pour l'hiver, destinées à abriter les sinistrés.

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Afghanistan : 17 civils tués par l'armée américaine,
dont des femmes, des enfants et des vieillards

Quatre journalistes afghans arrêtés
(au nom de la liberté de la presse, sans doute !)

KABOUL (AFP) - 4/7/5 - Au moins 17 civils ont été tués par un bombardement aérien américain dans l'est afghan, selon les autorités locales, alors que des informations contradictoires circulaient sur le sort des soldats américains disparus, dont au moins un a été secouru, selon les Américains.
"Dix-sept civils ont été tués vendredi dans le bombardement du village de Chichal, il y a un certain nombre de femmes et d'enfants parmi les victimes", a déclaré lundi matin à l'AFP le gouverneur de la province de Kunar (est), Assadullah Wafa.
En fin d'après-midi, l'armée américaine a admis dans un communiqué que "le bombardement, vendredi, par les forces américaines d'un campement "terroriste" avec des armes de précision s'est soldé par la mort d'un nombre inconnu de "terroristes" [sic] ennemis et de non combattants", c'est-à-dire de civils.

L'incertitude dominait par ailleurs sur le sort du petit détachement des forces spéciales américaines porté disparu depuis une semaine dans cette zone où la rébellion anti-gouvernementale est très active.

Lundi soir, la BBC, citant des sources militaires, a annoncé que deux membres de l'équipe américaine disparue étaient morts, qu'un troisième membre de cette équipe de quatre hommes a été secouru, et que le sort du quatrième membre restait incertain.

Muette sur le sujet ces derniers jours, l'armée américaine est sortie de son silence quelques heures plus tard pour confirmer qu'elle avait récupéré un des disparus. L'homme "a été transporté à la base de Bagram (au nord de Kaboul), a été soigné et est en condition stable", a-t-elle indiqué dans un communiqué.

L'armée américaine a en revanche démenti les deux morts donnés par la BBC, indiquant que "les opérations destiné à secourir le reste de l'équipe, dont le sort reste inconnu, se poursuivent". Elle n'a pas non plus confirmé l'information donnée lundi soir par la chaîne de télévision afghane Tolo TV qui, citant des sources militaires américaines, avait indiqué qu'un deuxième membre de l'équipe disparue avait été retrouvé.

L'équipe avait disparu dans la province de Kunar, montagneuse, difficile d'accès, proche du Pakistan et où la rébellion anti-gouvernementale, notamment celle des talibans, mène une guérilla ponctuelle et meurtrière depuis la chute des talibans à la fin 2001.
Mardi dernier, un hélicoptère américain venu à sa rescousse avait été abattu par un tir de roquette revendiqué par les talibans, tuant ses seize occupants américains. Epaulée par les forces afghanes, l'armée américaine mènent depuis plusieurs semaines une opération baptisée "Aile Rouge" ("Red Wing") destinée selon ses termes à "mettre fin aux activités "terroristes" [sic] dans la province de Kunar". La cible des bombardements de vendredi était ainsi "une base opérationnelle pour les actions "terroristes" [sic] dans la province de Kunar", a-t-elle précisé, en regrettant "la perte de vies innocentes" à propos des morts civils.
Les bombardements aériens de la coalition militaire sous commandement américain en Afghanistan (18.000 hommes), qui traque les rebelles anti-gouvernementaux depuis qu'elle a chassé les talibans du pouvoir à Kaboul à la fin 2001, ont tué plusieurs dizaines de civils afghans depuis 2001.
Peu d'informations étaient disponibles sur les opérations en raison de la difficulté d'accéder à Kunar, des risques de violences à l'encontre des visiteurs extérieurs, mais également de la répression des autorités sur place. Quatre journalistes afghans, qui y couvraient les opérations en cours pour des médias étrangers, ont ainsi été arrêtés ces derniers jours par les services de renseignements afghans, a déploré lundi l'association indépendante des journalistes afghans (AIJA). Selon plusieurs sources de presse, les journalistes, dont les motifs de l'arrestation restent inconnus, devaient être emmenés à Kaboul pour y être libérés, une fois interrogés.

Afghanistan : dix-sept civils tués dans un bombardement américain

KABOUL (AFP) - 4/7/5 - Dix-sept civils, dont des femmes et des enfants, ont été tués vendredi lors d'un bombardement par l'aviation américaine d'un camp de talibans dans la province afghane de Kunar (est), a annoncé lundi le gouverneur local. "Dix-sept civils ont aussi été tués dans le bombardement du village, il y a un certain nombre de femmes et d'enfants parmi les victimes, mais je n'ai pas les chiffres exacts", a affirmé le gouverneur de la province de Kunar, Assadullah Wafa.
Les forces américaines [de l'Empire US-OTAN] avaient annoncé samedi avoir procédé la veille au bombardement d'"un camp ennemi" de Kunar, sans cependant évoquer la mort de civils dans cette opération. "Le bombardement, que nous avons estimé urgent, a été effectué avec des armes de précision, et le bilan de l'attaque n'est pas encore arrêté", avait indiqué le lieutenant colonel Jerry O'Hara, porte-parole de l'armée américaine.

"Les opérations aériennes sont préparées minutieusement, et avec toutes les précautions possibles pour éviter les victimes civiles", avait alors déclaré le colonel James Yonts, un autre porte-parole de l'armée américaine, dont les bombardements ont tué plusieurs dizaines de civils afghans depuis 2001.
Dimanche, un responsable gouvernemental afghan avait indiqué "sous couvert de l'anonymat" (sic) que ces bombardements avaient fait des victimes civiles, sans donner plus de précisions.
Samedi, le porte-parole des talibans, Abdul Latif Hakimi, avait de son côté affirmé que les bombardements américains avaient tué 25 civils "dont des femmes, des enfants et des vieillards". Les bombardements ont eu lieu dans la zone où une équipe de reconnaissance militaire américaine était portée disparue et où mardi un hélicoptère a été abattu par des talibans, tuant ses seize occupants. L'armée américaine, épaulée par les forces afghanes, recherche l'équipe disparue depuis le début de la semaine dans cette région difficile d'accès où la rébellion antigouvernementale, notamment talibane, est très active.
Lundi soir, la chaîne de télévision américaine CNN, citant des sources militaires américaines, a indiqué qu'un soldat du détachement des forces spéciales américaines porté disparu a été retrouvé sain et sauf, mais qu'aucune information n'était disponible sur les trois autres membres de l'équipe.
Vendredi, le porte-parole des talibans avait affirmé que ses combattants avaient tué "sept espions américains", qui pourraient être les guides afghans de l'équipe américaine disparue, et s'étaient "emparés d'un soldat américain vivant". L'armée américaine s'est refusée à tout commentaire sur ces affirmations non confirmées par d'autres sources. Les bombardements de vendredi, tout comme l'opération initiale de l'équipe américaine portée disparue, entrent dans le cadre de l'opération "Red Wing" (Aile rouge) lancée ce printemps par la coalition militaire sous commandement américain dans l'est de l'Afghanistan, un des principaux foyers de la rébellion antigouvernementale, notamment celle des talibans, chassés du pouvoir à la fin 2001.

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Dix-sept militaires américains présumés morts en Afghanistan

KABOUL (Reuters) - 29/6/5 - Les 17 militaires américains à bord de l'hélicoptère Chinook qui s'est écrasé mardi après-midi dans l'est de l'Afghanistan après avoir essuyé des tirs sont présumés morts, déclare un responsable américain souhaitant garder l'anonymat. "Nous présumons qu'ils sont tous perdus", a-t-il dit. Parmi eux se trouvaient des troupes spéciales de la marine.
L'appareil a été touché par une roquette dans les montagnes de la province de Kunar, près de la frontière avec le Pakistan, où il acheminait des renforts aux troupes au sol menant une opération contre des élément d'Al Qaïda, apprend-on de source militaire.
Asadullah Wafa, gouverneur de la province de Kunar, a déclaré pour sa part que l'appareil avait été touché par un tir de roquette dans le secteur de Wotapoor, à une quinzaine de kilomètres d'Asadabad.
Un porte-parole des taliban a revendiqué l'attaque, affirmant que 35 Américains avaient été tués. Il ajouté que les miliciens avaient utilisé "un nouveau type d'arme" pour abattre l'appareil.
C'est la deuxième fois en moins de trois mois qu'un hélicoptère militaire américain de type CH-47 s'écrase en Afghanistan, où la violence s'intensifie à l'approche des élections législatives de septembre. Le 6 avril, 18 personnes, dont 15 militaires, avaient été tuées lorsqu'un autre "Chinook" s'était écrasé en pleine tempête de sable dans la province de Ghazni, au sud-ouest de Kaboul.

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Afghanistan : un 1er hélicoptère US sans doute abattu par les talibans

KABOUL (AFP) - 29/6/5 - Pour la première fois depuis la chute des talibans fin 2001, l'armée américaine en Afghanistan a reconnu mercredi que des "tirs ennemis" pouvaient être à l'origine de l'accident d'un hélicoptère qui s'est écrasé la veille dans l'est du pays avec 17 militaires à bord.
"Les premières informations indiquent que l'accident peut avoir été causé par des tirs ennemis", a expliqué un porte-parole du contingent américain en Afghanistan, le colonel James Yonts.
Le sort des 17 militaires voyageant à bord du Chinook était toujours incertain. "C'est arrivé durant une opération qui est toujours en cours. Il y a des troupes de la coalition en contact avec l'ennemi en ce moment même", a ajouté l'officier lors d'une conférence de presse, 24 heures après le crash de l'hélicoptère.
Cet accident d'hélicoptère est le neuvième d'un appareil de la coalition depuis la chute du régime fondamentaliste des talibans en novembre 2001, et le premier pour lequel la possibilité de "tirs ennemis" est évoquée.
Un porte-parole des talibans avait revendiqué mardi soir l'attaque contre l'hélicoptère. Selon lui, tous les occupants de l'appareil ont été tués. Lorsque l'hélicoptère a approché de la zone, à l'ouest d'Asadabad, capitale de la province de Kunar, à environ 150 km à l'est de Kaboul, "il a été pris sous des coups de feu d'armes légères (et) s'est écrasé alors que ses occupants débarquaient au sol", a expliqué le colonel Yonts. L'officier n'a pas été en mesure de préciser si des équipes de secours avaient été dépêchées sur les lieux. "C'est une région très montagneuse et très boisée, difficile d'accès", a-t-il expliqué en précisant que la zone d'opérations faisait plusieurs kilomètres carrés.
Le Chinook transportait des troupes en renfort pour une opération appelée Red Wing, s'inscrivant dans le cadre du "combat pour vaincre les militants d'Al-Qaïda et leur nier toute influence dans la province de Kunar", où l'opération se poursuit, a précisé un communiqué de l'armée américaine. "Récemment, l'activité ennemie dans la région a consisté en une série d'attaques de harcèlement et des opérations de recueil d'informations contre les forces afghanes et américaines", selon le communiqué.
Donnés pour pratiquement vaincus cet hiver par les responsables militaires américains, les talibans ont repris avec intensité leurs activités de guérilla avec le printemps, dans la perspective de perturber les élections parlementaires de la mi-septembre. Plusieurs opérations d'envergure ont opposé les forces afghanes, toujours soutenues par des éléments de la coalition internationale sous direction américaine, à des groupes de talibans, particulièrement actifs dans le sud, autour de leur ancien bastion de Kandahar, et le sud-est, dans les provinces frontalières du Pakistan.
Plus de 500 personnes, en grande majorité des talibans et autres rebelles anti-gouvernementaux, ont été tuées depuis le début de l'année lors de ces opérations, dont une centaine la semaine dernière dans le "triangle noir" des provinces de Kandahar, Zaboul et Oruzgan.
Avant l'accident d'hélicoptère de mardi, 31 soldats américains avaient été tués en Afghanistan depuis janvier, dont quinze lors d'un précédent accident de Chinook, en avril dans le sud-est de l'Afghanistan.
Depuis le lancement de l'opération Enduring Freedom (Liberté immuable) en Afghanistan en octobre 2001, 149 soldats américains ont été tués, dont 77 en opérations.

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Seize corps récupérés près de l'hélicoptère américain abattu en Afghanistan

WASHINGTON (AFP) - 30/6/5 - Les forces américaines ont découvert seize corps, dont ceux de membres des Forces spéciales, à proximité de l'hélicoptère qui s'est écrasé mardi dans l'est de l'Afghanistan après avoir été pris sous le feu ennemi, a annoncé jeudi un général américain à Washington.
"Nous avons récupéré les seize corps des militaires qui étaient à bord de l'hélicoptère MH-47 (Chinook) qui s'est écrasé mardi. Leur identification est en cours et leurs familles sont en train d'être informées", a déclaré le général James Conway, directeur des opérations à l'état-major interarmées, lors d'un point de presse au Pentagone.
L'hélicoptère de transport s'était écrasé à l'ouest d'Asadab, une ville de la province orientale de Kunar où les forces des talibans sont actives. Le général Conway a confirmé qu'"il y avait des membres des Forces spéciales à bord de l'hélicoptère". Selon des informations de presse, des troupes d'élite de la Marine, des Navy Seals, s'y trouvaient aussi. Le général a indiqué qu'une mission de secours avait été envoyée sur place, mais il s'est refusé à donner de plus amples détails sur cette opération et, en particulier, à dire si des membres de l'équipe de secours avaient été attaqués à leur tour par des talibans et avaient subi des pertes.
L'armée américaine pense que l'hélicoptère a été abattu par une roquette de type RPG. "Nous avions un Dash 2 (un avion) qui se déplaçait avec l'hélicoptère. Et ce sont les informations initiales que nous avons eu des pilotes", a dit le général. "Selon ces indications, il s'agirait d'une roquette RPG, ce qui est un tir plutôt chanceux contre un hélicoptère en mouvement", a-t-il ajouté.
Dès mardi, les talibans avaient affirmé avoir abattu l'appareil. Le porte-parole du Pentagone, Larry DiRita, a confirmé que l'hélicoptère "amenait des renforts" sur un théâtre d'opérations dans l'est de l'Afghanistan. Cet épisode est le plus meurtrier subi par les forces américaines depuis leur entrée en Afghanistan il y a quatre ans, pour mettre fin au régime des talibans et tenter de capturer le chef du réseau terroriste al-Qaïda, Oussama Ben Laden. "C'est le premier de nos hélicoptères à être abattu en Afghanistan. Nous avons perdu d'autres hélicoptères en raison des conditions très difficiles de vol là-bas", a dit le général Conway. Il a par ailleurs indiqué qu'il était possible que les troupes américaines soient renforcées en Afghanistan en prévision des élections législatives en septembre.

DIX-SEPT SOLDATS AMÉRICAINS PRÉSUMÉS MORTS EN AFGHANISTAN

29/6/5 - Les 17 militaires américains à bord de l'hélicoptère Chinook qui s'est écrasé mardi après-midi dans l'est de l'Afghanistan après avoir essuyé des tirs sont présumés morts, déclare un responsable américain.
/Photo d'archives/REUTERS/Ahmad Masood

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Des soldats américains portés disparus en Afghanistan

KABOUL (AFP) - 1/7/5 - Une équipe de reconnaissance de l'armée américaine est portée disparue dans la zone de l'est de l'Afghanistan où un hélicoptère s'est écrasé mardi sous le feu ennemi alors qu'il devait les évacuer, a indiqué vendredi un porte-parole américain. "Nous ne les avons pas encore localisés, mais nous menons des recherches actives pour retrouver les disparus", a affirmé à l'AFP le lieutenant-colonel Jerry O'Hara, sans préciser leur nombre. "Tous les moyens disponibles sont utilisés", a-t-il ajouté en expliquant que "pour des raisons de sécurité", il ne pouvait pas préciser le nombre de militaires inclus dans cette "petite" équipe de reconnaissance ou celui des soldats participant aux recherches.
Seize militaires américains, dont huit Navy Seals, ont été tués dans le crash d'un hélicoptère MH-47 Chinook, mardi à l'ouest d'Asadabad, capitale de la province de Kunar (150 km à l'est de Kaboul), touché par une roquette RPG tirée par des talibans. "L'hélicoptère était parti pour évacuer l'équipe de reconnaissance de cette zone" très montagneuse et boisée, a expliqué l'officier américain.
En affirmant mardi avoir abattu l'hélicoptère américain, un porte-parole des talibans avait expliqué que l'appareil était venu au secours de sept Afghans "travaillant comme espions pour les Américains", qui avaient été ensuite exécutés. Le porte-parole américain a indiqué que des Afghans travaillant avec les Américains étaient également portés disparus. "J'ai entendu ces informations, mais nous ne savons pas où nos guides (afghans) se trouvent en ce moment, nous n'avons pas d'autre information que celle indiquant qu'ils sont portés disparus", a-t-il ajouté.
Vendredi, le porte-parole des talibans, Abdul Latif Hakimi, a précisé : "nos combattants se sont emparés d'un soldat américain vivant". "Ils n'ont pas encore commencé à l'interroger, c'est pourquoi je ne peux pas vous donner de son nom, son grade ou d'où il vient. Nous avons filmé l'échange de coups de feu et l'Américain arrêté. Les images seront montrées sur www.alamara.net demain ou après-demain", a affirmé à l'AFP Abdul Latif Hakimi.
L'armée américaine s'est refusée à tout commentaire sur ces affirmations : "Ce n'est pas mon affaire confirmer ou démentir ce que dit l'ennemi", a expliqué le lieutenant-colonel O'Hara. L'hélicoptère - un Chinook CH-47 de transport de troupes modifié en MH-47 pour des opérations spéciales (mitrailleuses, équipement de vision nocturne, possibilité de ravitaillement en vol, etc..) - est le premier appareil de la coalition abattu par des tirs ennemis depuis le début de l'opération Enduring Freedom (Liberté immuable) lancée par les Etats-Unis en octobre 2001 contre le régime des talibans.
Selon le général James Conway, directeur des opérations à l'état-major interarmées américain à Washington, l'hélicoptère aurait été abattu par une roquette de type RPG. "C'est un tir plutôt chanceux contre un hélicoptère en mouvement", a estimé jeudi l'officier supérieur.
Avant cet incident, la coalition a perdu huit hélicoptères en Afghanistan, essentiellement en raisons de mauvais conditions climatiques, dont un CH-47 qui s'est écrasé en avril dans le sud-est de l'Afghanistan, tuant les dix-huit personnes à bord dont quinze militaires américains.

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Des soldats américains portés disparus dans les montagnes afghanes

KABOUL (AP) - 1/7/5 - Les forces américaines recherchaient vendredi les membres d'une unité d'élite portés disparus dans les montagnes afghanes dans la zone où un hélicoptère américain qui venait les évacuer s'est écrasé mardi, tuant les 16 soldats qui se trouvaient à bord.
Un porte-parole autoproclamé des talibans, le mollah Latif Akimi, a revendiqué la capture de l'un des soldats. "Un Américain de haut rang a été capturé lors de combat dans la zone où l'hélicoptère s'est écrasé", a-t-il dit à l'Associated Press en refusant de donner d'autres détails.
Selon un porte-parole de l'armée américaine, le lieutenant-colonel Jerry O'Hara, rien n'indique pour l'heure que les soldats soient autre chose que disparus.
Les forces américaines ont engagé "tous les moyens disponibles" pour rechercher les militaires, a-t-il ajouté. L'équipe est portée disparue depuis mardi, mais l'armée américaine n'avait pas donné l'information pour éviter que les combattants fondamentalistes talibans ne se mettent aussi à leur recherche. L'armée américaine a déjà subi la perte des 16 soldats qui se trouvaient à bord de l'hélicoptère MH-47 Chinook qui s'est écrasé mardi dans l'est de l'Afghanistan. L'hélicoptère s'était rendu dans les montagnes près de la ville d'Asadabad, non loin de la frontière pakistanaise, justement pour "extraire les soldats" aujourd'hui portés disparus. L'équipe au sol n'a pas donné de nouvelle depuis que l'hélicoptère s'est écrasé, probablement victime de tirs hostiles.

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Tirs de missiles dans une région tribale du Pakistan frontalière de l'Afghanistan :
victimes civiles, l'armée américaine mise en cause

ISLAMABAD (Reuters) - 13/1/6 - Une vingtaine de personnes ont été tuées à l'aube dans une région tribale du Pakistan frontalière de l'Afghanistan, victimes, semble-t-il, de missiles tirés par l'aviation américaine.

Ces explosions se sont produites dans la région de Bajaur, qui jouxte la province afghane de Kunar.

Le général Shaukat Sultan, porte-parole de l'armée pakistanaise, a déclaré que les causes de ces explosions n'avaient pas été déterminées. "Mes informations font état de 11 à 14 morts", a-t-il précisé.

Mais des témoins ont affirmé que des appareils de l'aviation américaine avaient ouvert le feu sur le village de Damadola, proche de la frontière afghane, à 200 kilomètres environ au nord-ouest d'Islamabad.

Selon un membre des services de renseignement, quatre avions américains ont bien pénétré dans l'espace aérien du Pakistan et tiré quatre missiles.

Un autre membre des services pakistanais a précisé que le village de Damadola avait été un temps un des bastions du Tehrik-e-Nifaz-e-Shariat-e-Mohammadi (Mouvement pour la mise en oeuvre de la loi du Prophète), organisation proche des taliban afghans et interdite par Islamabad en 2002.

L'état-major de l'armée américaine en Afghanistan a affirmé qu'aucune opération militaire n'avait été signalée dans ce secteur.

Dix-huit personnes, dont treize membres d'une même famille, ont été tuées dans l'attaque, qui s'est produite aux alentours de 3h dans la nuit de jeudi à vendredi (jeudi 22h00 GMT), précise un journaliste local.

Bajaur fait partie de la "ceinture tribale" du Pakistan, des zones accidentées bordant l'Afghanistan difficiles à contrôler.

Mais c'est la première fois qu'il y est fait état de combats, contrairement au Waziristan voisin où se seraient réfugiés des taliban et des combattants d'Al Qaïda chassés du pouvoir à Kaboul fin 2001.

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Et le gouvernement conservateur australien
envoie des renforts en Afghanistan...

SYDNEY (AP) - 10/1/6 - L'Australie va envoyer 110 soldats supplémentaires et deux hélicoptères en Afghanistan pour "lutter contre les violences dans ce pays" [sic], a annoncé mardi le ministre de la Défense Robert Hill.

Ces renforts porteront à 190 le nombre de soldats australiens participant à la Force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF) de l'OTAN déployée dans le pays, a précisé M. Hill dans un communiqué.

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Des habitants de Bajur au milieu des ruines le 14 janvier 2006 après une frappe américaine
qui a fait 18 morts au moins, dont huit femmes et cinq enfants.

Le raid semble avoir été effectué par des drones (avions sans pilote) de la CIA armés de missiles.

Et aucune excuse ni réparation envisagée de la part de l'OTAN pour l'assassinat de ces innocents civils...

Quelques milliers de personnes ont manifesté dimanche leur colère à travers le Pakistan afin de protester contre une frappe américaine qui a tué 18 civils vendredi sans atteindre sa cible présumée : le numéro 2 d'Al-Qaïda, l'Egyptien Ayman al-Zawahiri.
• Thir Khan (AFP/AFP - dimanche 15 janvier 2006, 13h39)

Pakistan : manifestations de colère contre les frappes américaines

ISLAMABAD (AFP) - 15/1/6 - Quelques milliers de personnes ont manifesté dimanche leur colère à travers le Pakistan afin de protester contre une frappe américaine qui a tué 18 civils vendredi sans atteindre sa cible présumée : le numéro 2 d'Al-Qaïda, l'Egyptien Ayman al-Zawahiri.
L'alliance des formations religieuses anti-américaines Muttahida Majlis-e-Amal (MMA) avait lancé un appel à des manifestations dans l'ensemble du pays pour ce dimanche mais d'autres formations non religieuses se sont jointes aux protestations, comme des travailleurs du Mouvement Muttahida Qaumi (MQM), une coalition membre de l'alliance politique au pouvoir à Islamabad.

Environ deux cents militants ont pris part à un rassemblement à Islamabad. "A bas l'Amérique", "Nos dirigeants sont des lâches et des vassaux de l'Amérique"..., scandaient les manifestants. Les manifestants brandissaient des banderoles dénonçant le "bombardement du Pakistan, résultat de la politique du président Pervez Musharraf" ou appelant à "Expulser les soldats terroristes américains du Cachemire et d'Afghanistan".

Dans le port méridional de Karachi, ville la plus peuplée du pays, cinq milliers de personnes ont manifesté, sous le mot d'ordre "Ne tuez pas des civils innocents" ou "Tout ami de l'Amérique est un traître"... "Arrêtez de vous servir des soldats pakistanais pour tuer des Pakistanais dans des zones tribales", a lancé à la foule le responsable de la MMA, Ghafoor Haidri, appelant Islamabad à annnuler la visite que doit effectuer l'ancien président américain George Bush père "aussi longtemps que le gouvernement américain ne s'excusera pas".

Ce dernier doit arriver ce dimanche soir au Pakistan en tant qu'émissaire des Nations unies sur l'aide apportée aux sinistrés du séisme du 8 octobre, qui a fait plus de 73.000 morts, majoritairement au Pakistan. D'autres manifestations ont rassemblé 200 personnes devant le consulat général des Etats-Unis à Lahore (est), environ 500 à Pesahawar (nord-ouest), quelque 300 à Multan (centre)... Les protestations se sont toutes déroulées dans le calme.

Samedi, le gouvernement pakistanais avait officiellement protesté contre la frappe américaine survenue vendredi dans la localité de Damadola, dans une zone tribale du nord-ouest du Pakistan réputée abriter des militants du "réseau terroriste" [sic].

Dimanche, la police tribale patrouillait dans la région afin de prévenir l'irruption de nouveaux troubles. Des milliers de gens avaient manifesté samedi près de Damadola et incendié les locaux d'une organisation non gouvernementale financée par de l'argent américain. Des responsables pakistanais parlant sous couvert d'anonymat ont démenti samedi soir que le numéro 2 d'al-Qaïda, l'Egyptien Ayman al-Zawahiri, ait été tué dans cette frappe, comme l'affirmaient des chaînes de télévision américaines.

Aux Etats-Unis, le Washington Post de dimanche citait des sources des renseignements américains disant qu'il était "trop tôt pour savoir si la frappe avait tué Zawahiri". "Le résultat (de la frappe) ne semble pas défini", a indiqué une source non identifiée citée par le quotidien

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Islamabad proteste après un raid qui aurait visé Zaouahri

ISLAMABAD/WASHINGTON (Reuters) - 14/1/6 - Les autorités pakistanaises ont convoqué l'ambassadeur des Etats-Unis pour protester contre le bombardement d'un village proche de la frontière afghane qui - dit-on de sources américaines - visait le numéro deux d'Al Qaïda, Ayman al Zaouahri.

"Zaouahri n'était pas là à ce moment", a assuré un haut fonctionnaire pakistanais.

L'opération, menée vendredi à Damadola, village de la zone tribale de Bajaur, frontalière de la province afghane de Kunar, a fait 18 morts au moins, dont huit femmes et cinq enfants, selon des sources locales qui font état de trois maisons détruites.

D'après des sources américaines à Washington, le raid semble avoir été effectué par des drones (avions sans pilote) de la CIA armés de missiles.

Le "bras droit" d'Oussama ben Laden, dont Washington a mis sa tête à prix pour 25 millions de dollars, se serait déjà rendu dans la zone, mais ne se trouvait pas dans le village, situé à 200 km au nord-ouest d'Islamabad, a-t-on également indiqué de sources proches des services de renseignement pakistanais.

"L'ambassadeur va être appelé au ministère des Affaires étrangères", a annoncé le ministre de l'Information, Sheikh Rachid Ahmed, regrettant la mort de civils.

"Nous voulons assurer nos concitoyens que nous ne tolèreront plus de tels incidents", a ajouté le ministre, donnant lecture d'un communiqué dans lequel l'opération est jugée "hautement condamnable".

"Il y a eu un incident à Bajaur. Nous examinons les faits; qui l'a commis - des éléments venus de l'extérieur sont venus", a seulement déclaré le président Pervez Musharraf, au cours d'un déplacement à Swabi, au nord de la capitale.

Un porte-parole du Commandement central américain en Floride (Centcom, responsable de la région) a dit n'avoir aucune information officielle sur le sujet.

Les intrusions répétées de l'armée américaine suscitent la colère des habitants de la région frontalière de l'Afghanistan. Plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi à Inayat Killi, village voisin de Damadola.

"JE CONNAIS LES 18 TUÉS"

Les habitants de la localité visée affirment qu'aucun étranger ne s'y trouvait.

"Je connais les 18 tués", a assuré Haroon Rashid, un député local, membre du parti radical Jamaat-i-Islami, cité par l'agence Afghan Islamic Press (AIP), établie à Peshawar, au Pakistan. "Ni Zaouahri ni aucun arabe ne figure parmi eux. Il n'y avait que des gens pauvres de la région", a-t-il insisté, précisant que le site bombardé se trouve à deux kilomètres de son propre domicile.

Allié stratégique des Etats-Unis dans la "guerre contre le terrorisme", Islamabad avait déjà protesté avec force auprès du contingent américain en Afghanistan après la mort de huit personnes, le week-end dernier, au Waziristan.

En fuite depuis la chute du régime taliban, Oussama Ben Laden et Zaouahri, son lieutenant d'origine égyptienne, sont soupçonnés d'avoir trouvé refuge dans la zone frontalière du Pakistan où ils bénéficieraient de la protection des tribus pachtounes.

De sources américaines à Washington, on indique que les dépouilles des victimes du bombardement seront examinées afin de déterminer si Zaouahri se trouve ou non parmi les victimes. De source proche des services de renseignement pakistanais, on dit ne pas avoir connaissance de la présence d'étrangers parmi les victimes.

Certains habitants de Damadola assurent pourtant que plusieurs personnes sont venues d'Afghanistan à l'occasion de l'Aïd el Adha et l'un deux prétend qu'au moins deux étrangers figurent parmi les tués.

A Langley (Virginie), au siège de la CIA, l'hypothèse de la mort de Zaouahri n'est pas écartée, selon un ancien membre de la centrale resté en contact avec ses collègues.

Dans un enregistrement vidéo diffusé vendredi dernier, le numéro deux d'Al Qaïda se félicitait de la "victoire de l'islam en Irak" et de la défaite américaine.

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Les Néerlandais ne sont pas enthousiastes à l'envoi de nouvelles troupes en Afghanistan
(Dutch Not Keen on New Afghanistan Deployment)

Qu'à cela ne tienne !

(Angus Reid Global Scan) - 16/1/6 - “Few adults in the Netherlands are in favour of sending more troops to Afghanistan, according to a poll by TNS NIPO. Only 33 per cent of respondents support the deployment of an additional 1,200 troops to take part in a "peacekeeping and reconstruction mission" [sic].

On Jan. 13, after three weeks of disagreements, the Dutch cabinet finally agreed to send more soldiers to Afghanistan. The troops will join a "peacekeeping mission" [sic] led by the North Atlantic Treaty Organization (NATO) in southern Afghanistan. Holland currently has 600 soldiers as part of the International Security Assistance Force (ISAF) in the northern area of the country.

Dutch legislation requires all members of the cabinet to agree on specific resolutions. Two government members who belong to the Democrats 66 (D66) party ”deputy prime minister Laurens Jan Brinkhorst and government reform minister Alexander Pechtold” had refused to endorse the plan.

In the January 2003 election, the Christian-Democratic Appeal (CDA) elected 44 lawmakers to the 150-seat Second Chamber. CDA member Jan Peter Balkenende has acted as minister president since July 2002. In early 2003, Balkenende established his second coalition government with the People Party for Freedom and Democracy (VVD) and the D66.

The next legislative ballot is tentatively scheduled for January 2007.

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Les Pays-Bas envoient des renforts en Afghanistan sur fond de polémique

LA HAYE (AFP) - 3/2/6 - Le parlement néerlandais a soutenu jeudi soir à une large majorité un projet controversé du gouvernement prévoyant l'envoi de 1.100 à 1.400 hommes supplémentaires en Afghanistan, dont l'Otan dit "avoir un urgent besoin pour reconstruire le sud du pays" [sic], une zone secouée par les attaques meurtrières.
"La mission aura lieu", a déclaré lors d'un débat parlementaire en direct à sur une chaîne de télévision publique le Premier ministre chrétien-démocrate Jan Peter Balkenende, prenant acte du "très large soutien" manifesté par les parlementaires à la décision prise en décembre par la coalition gouvernementale.

Après des mois de débat parfois houleux, avec en ligne de mire les élections législatives de 2007, et des pressions internationales tous azimuts, une large majorité des 150 députés a donné son feu vert.

Le débat en séance plénière, entamé à 19H00 GMT, n'a pas donné lieu à un vote mais les chefs des groupes parlementaires ont fait part de la position de leur fraction respective.

Les députés pourraient voter mardi, mais cela n'est pas nécessaire et ne serait que symbolique : l'engagement formel des Pays-Bas devait être adoptée vendredi lors de la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.

L'Otan, les Nations unies et les Etats-Unis ont été particulièrement actifs pour essayer de convaincre les Néerlandais de renforcer leur contingent, un élément essentiel du projet de l'"Alliance" qui veut faire passer ses forces à quelque 18.500 hommes.

En outre, l'Otan compte sur des hélicoptères d'attaque et des F-16 de soutien au sol...

La décision prise en décembre par le gouvernement de centre-droit a reçu un soutien décisif mercredi, celui du Parti travailliste (PvdA), principale force d'opposition avec 42 députés.

Le parti chrétien-démocrate (CDA) du Premier ministre Jan Peter Balkenende (44 députés) et son principal allié de coalition, le libéral VVD (27 députés), soutenaient ce déploiement, réunissant déjà 71 des 76 voix nécessaires.

Une commission parlementaire ad hoc s'était réunie jeudi après-midi, entendant notamment les ministres des Affaires étrangères Ben Bot et de la Défense Henk Kamp.

Selon les sondages d'opinion, la population néerlandaise est partagée à peu près équitablement entre les pour et les contre.

En décembre, lorsque le gouvernement Balkenende avait pris sa décision, l'opinion publique y était sensiblement plus hostile, et le petit partenaire de la coalition, le parti centriste D66 (trois ministres), avait brandi la menace d'une crise gouvernementale qu'il a depuis rengainée. Mais le cabinet avait alors décidé de laisser le dernier mot aux députés.

Les Pays-Bas sont encore traumatisés par le génocide de Srebrenica en 1995, lorsque leurs soldats, sous mandat de l'Onu, n'ont pas réussi à empêcher le massacre de quelque 8.000 musulmans réfugiés dans cette poche de Bosnie.

Paradoxalement, D66 s'est prononcé contre la mission en Afghanistan tout en affirmant son soutien au gouvernement. Dans les rangs des opposants il sera rejoint par les écologistes de GroenLinks et le petit Parti socialiste, qui estiment la situation tellement chaotique en Ourouzgan que toute reconstruction est illusoire. Leur motion a été largement repoussée jeudi soir.

Le parti populiste tout en estimant que les Pays-Bas, qui ont déjà des centaines d'hommes en Afghanistan, portaient une trop large part du fardeau, s'est prononcé pour la mission, comme les deux partis chrétiens.

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Vingt-six morts dans deux attentats suicide en Afghanistan

KANDAHAR, Afghanistan (Reuters) - 16/1/6 - Au moins 26 personnes ont trouvé la mort dans deux attentats suicide commis dans le sud de l'Afghanistan, où un diplomate canadien et deux civils avaient déjà été tués la veille.

Il s'agit de la journée la plus sanglante depuis le renversement des taliban, fin 2001. Quelques heures plus tôt, le président Hamid Karzaï s'était inquiété de la multiplication des opérations suicide.

La plus meurtrière a été commise à Spin Boldak, ville proche de la frontière pakistanaise, où une moto piégée a explosé dans une cour où plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées, a déclaré à Reuters Assadullah Khalid, gouverneur de la province de Kandahar, faisant état de 20 morts.

L'agence Afghan Islamic Press (AIP, dont le siège est au Pakistan), signale un nombre équivalent de blessés et précise que l'attentat visait les spectateurs venus assister à un tournoi de lutte.

"C'était un attentat suicide. La personne a jeté sa moto dans la foule avant de se faire exploser", a déclaré Abdul Wasi Alekozai, chef de la police de Spin Boldak.

Un autre kamikaze s'était auparavant jeté sur un véhicule de l'armée afghane, à Kandahar même, 110 km plus au Nord, où trois soldats et deux civils ont été tués. Quatre militaires et dix autres civils ont en outre été blessés.

Les deux attentats ont été revendiqués par les taliban.

Evoquant celui de Spin Boldak, le mollah Sabir Momin a précisé qu'il visait le général Raziq, commandant des garde-frontières, qui ne se trouvait pas sur les lieux.

UN KAMIKAZE "D'UNE QUINZAINE D'ANNÉES"

"Nous prévoyons de nouveaux attentats contre les commandants de l'armée afghane parce qu'ils soutiennent la présence américaine en Afghanistan", a-t-il ajouté, faisant état de sept soldats afghans tués.

"J'ai vu un garçon d'une quinzaine d'année avec une ceinture d'explosifs courir vers la voiture, puis j'ai entendu l'explosion", a raconté Assadullah, un témoin interrogé par Reuters, après l'explosion de Kandahar.

Le recours aux attentats suicide, a affirmé Karzaï, témoigne du désarroi des taliban. "Ils sont source d'insécurité, de crainte parmi la population (...). Ils suscitent notre inquiétude (...) Nous n'allons négliger aucun moyens pour les empêcher", a ajouté le chef de l'Etat qui s'exprimait de son palais, à Kaboul.

Dimanche, un autre attentat, sans doute commis par un kamikaze, avait coûté la vie à Glyn Berry, un diplomate du ministère canadien des Affaires étrangères âgé de 59 ans, et à deux Afghans. Deux soldats canadiens ont été grièvement blessés et un troisième a été touché plus légèrement.

Les attentats suicide qui se sont multipliés ces derniers mois ont visé principalement les troupes américaines et la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) sous commandement de l'Otan, qui s'apprête étendre son champ d'action aux zones les plus instables du pays.

Reste que le projet, qui suppose l'envoi de renforts, ne fait pas l'unanimité. Le parlement néerlandais entamera le 25 janvier un débat sur l'envoi de 1.400 hommes supplémentaires dans le cadre de ce projet très controversé aux Pays-Bas.

Francesc Vendrell, représentant spécial de l'Union européenne en Afghanistan, a estimé vendredi que le prestige de l'union européenne était en jeu.

Selon un conseiller d'Hamid Karzaï, la vague d'attentats suicide vise à dissuader l'Otan de prendre position dans le Sud.

 

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L'Empire US-OTAN-SIC rejette l'offre de TRÊVE proposée de Oussama ben Laden

Dommage pour nous, citoyens de la planète Terre,

menacée à court terme par une catastrophe écologique !

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WASHINGTON (AFP) - 19/1/6 - La "Maison Blanche" ("Noire ?] a rejeté jeudi l'offre de trêve au peuple américain, attribuée à Oussama ben Laden, et cherchait à authentifier l'enregistrement audio du chef d'Al-Qaïda, diffusé quelques jours après une opération de la CIA qui aurait tué des membres du réseau terroriste au Pakistan.


"Nous ne négocions pas avec "les terroristes" [sic]. Nous les mettons hors d'état de nuire",
a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche Scott McClellan.

[la violence, rien que la violence !].


"Nous ne devons pas "arrêter" [quoi ? : la soi-disante "croissance" de la société industrielle ?] tant qu'ils ne seront pas vaincus", a-t-il ajouté.

"Les services de renseignement continuent d'analyser la cassette pour déterminer si elle est authentique", a-t-il ajouté, en indiquant que si celle-ci contenait des informations utiles, ils agiraient en conséquence.
"Nous sommes au courant de cette cassette et une analyse technique pour déterminer son authenticité est en cours", avait indiqué un peu plus tôt à l'AFP un responsable du renseignement américain, "ayant requis l'anonymat" [sic].

Dans cette cassette diffusée par la chaîne de télévision al-Jazira et reprise sur toutes les chaînes câblées américaines, Oussama Ben Laden menace les Etats-Unis de nouveaux attentats terroristes, en affirmant que des opérations étaient "en cours de préparation" sur leur sol, mais a aussi offert "une trêve de longue durée" au peuple américain.
C'est le premier message de ben Laden depuis décembre 2004, cette longue période de silence ayant entraîné de nombreuses interrogations sur son sort.

Le secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld avait ainsi jugé en décembre "intéressant" qu'on n'ait pas entendu depuis environ un an Oussama ben Laden, qui se cacherait dans les régions montagneuses du Pakistan. "Je ne sais pas ce que cela signifie. Je soupçonne que s'il est en vie et opérationnel, il passe probablement une grande partie de son temps à essayer d'éviter de se faire attraper", avait-il dit [très drôle !].

La diffusion de la cassette intervient alors que les autorités pakistanaises s'efforcent d'établir les identités de trois militants d'Al-Qaïda qui auraient pu être tués vendredi par un bombardement américain dans le nord-ouest du pays.

Un des militants tués a été identifié comme Midhat Mursi, alias Abou Khabab al-Masri, 52 ans, un spécialiste en explosifs sur la tête duquel avait été placée une récompense de cinq millions de dollars, "selon la télévision américaine ABC et le quotidien pakistanais anglophone Dawn, qui citent tous deux des sources des services de renseignement pakistanais" [sic].

Selon Dawn, les deux autres seraient Abou Obaidah al-Masri, chef des opérations d'Al-Qaïda dans la province afghane de Kunar, le long de la frontière pakistanaise, et Abdur Rehman al-Maghribi, un Marocain présenté comme un gendre du numéro deux d'Al-Qaïda, l'Egyptien Ayman al-Zawahiri.

Ce dernier, bras droit du chef d'Al-Qaïda Oussama ben Laden, était, selon des sources proches des services de renseignement américains, la cible de l'attaque aux missiles menée vendredi dans le village de Damadola, dans la zone tribale pakistanaise proche de l'Afghanistan, qui a fait officiellement dix-huit morts.

"D'après certaines informations, quelques étrangers auraient été tués dans l'incident, nous enquêtons sur leurs identités", a affirmé à l'AFP le ministre de l'Information Sheikh Rashid.

Les autorités américaines n'ont pas non plus confirmé l'identité des victimes présumées du raid qui a été attribué par le gouvernement pakistanais à la CIA. "On s'interroge toujours pour savoir qui était sur le site de l'attaque", a affirmé mercredi un responsable américain sous couvert d'anonymat.

Le chef d'état-major interarmées américain, le général Peter Pace a estimé toutefois jeudi qu'il n'avait "pas de raison de douter de ce que le gouvernement pakistanais dit" [et mon cul c'est du poulet contaminé par le virus de la grippe aviaire ?!].

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Le n°2 d'Al Qaïda a échappé au bombardement US-OTAN
qui a fait a fait 18 morts au moins, dont huit femmes et cinq enfants

 

DOUBAÏ (Reuters) - 30/1/6 - L'Egyptien Ayman al-Zaouahri, numéro deux d'Al Qaïda, affirme avoir échappé à un bombardement aérien américain effectué le 13 janvier dans le nord-ouest du Pakistan.

Le bras droit d'Oussama ben Laden a fait cette révélation dans une cassette vidéo diffusée lundi par la chaîne qatarie d'information Al Djazira. Il semble que cet enregistrement soit assez récent puisqu'il cite un appel à la trêve lancé le 19 janvier par Oussama ben Laden.

"Des avions militaires américains ont effectué un raid sur un village proche de Peshawar, après l'Aïd el Adha, dans lequel 18 musulmans, des hommes, des femmes et des enfants, ont été tués au cours de ce qu'ils (les Etats-Unis) appellent la guerre contre le terrorisme", a-t-il dit.

"Ils ont affirmé que ce raid visait à me tuer, ainsi que quatre de mes frères, mais aujourd'hui, le monde entier a éventé leurs mensonges", a ajouté Zaouahri.

"J'irai au devant de mon destin (la mort) comme le veut le Tout puissant, mais si mon heure n'est pas venue, vous (le président américain George), Bush, pas plus que toutes les puissances de la Terre, ne l'avancerez d'une seule seconde".

Dans le document vidéo, Zaouahri, vêtu de blanc, s'adresse directement à la caméra, sur un fond noir. La vidéo a été diffusée avec des sous-titres en anglais.

Zaouahri et Oussama ben Laden, pense-t-on, se cachent dans une zone montagneuse à la limite entre le Pakistan et l'Afghanistan. De source proche des services de renseignement pakistanais, on déclarait ce mois-ci que quatre personnalités d'Al Qaïda avaient vraisemblablement péri dans le raid aérien américain du 13 janvier, lequel, selon Washington, visait Zaouahri.

Le raid du 13 janvier avait été mené par les Américains dans la province de Bajaur, qui jouxte l'Afghanistan.

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Offensive des taliban dans le sud de l'Afghanistan

KANDAHAR, Afghanistan (Reuters) - 3/2/6 - Les taliban ont lancé quatre attaques dans la province de Helmand, dans le sud de l'Afghanistan, où l'Otan a prévu de renforcer ses effectifs dans le courant de l'année.

D'après le mollah Mir, gouverneur adjoint de cette province, trois policiers et 20 assaillants ont été tués dans ces combats, qui se poursuivaient vendredi.

Le mollah Mir, dont le convoi a lui-même été attaqué, a estimé qu'environ 200 taliban participaient à cette offensive, l'une des plus importantes signalées depuis plusieurs mois dans le sud de l'Afghanistan.

"Nous envoyons des renforts, les combats se poursuivent", a déclaré le gouverneur adjoint.

L'aviation des forces sous commandement américain a fourni un appui aérien aux forces afghanes combattant les insurgés, a déclaré un porte-parole militaire américain sans plus de précisions.

Les combats ont débuté vendredi matin, près de la frontière avec la province de Kandahar, lorsque des taliban ont tendu une embuscade à un convoi de la police, dont l'un des membres a été tué, a déclaré le mollah Mir.

Un autre convoi, au sein duquel le gouverneur adjoint avait pris place, a été attaqué à son tour et brièvement encerclé.

LES TALIBAN ÉVOQUENT 20 POLICIERS TUÉS

Un troisième convoi composé d'une trentaine de véhicules de police et envoyé en renfort de la capitale provinciale, Lashkar Gah, a lui aussi été attaqué.

Les taliban ont enfin lancé un quatrième assaut dans la région.

Treize policiers ont été blessés, a précisé Mir, 20 taliban tués et 15 autres blessés.

Un porte-parole de la milice intégriste a démenti ce bilan.

S'exprimant par téléphone satellitaire à partir d'un endroit tenu secret, Qari Mohammad Yousuf a fait état de seulement deux taliban blessés. Il a en revanche rapporté la mort de 12 policiers, dont un officier.

A l'image du sud et de l'est de l'Afghanistan, la province de Helmand est le théâtre de violences régulières depuis que les forces sous commandement américain ont renversé le régime taliban fin 2001. Cette province est aussi l'une des principales régions de culture du pavot et une plaque tournante du trafic de drogue.

Des forces placées sous commandement américain dans le cadre de l'opération "Liberté immuable (Enduring Freedom)" [sic] combattent les taliban et des extrémistes islamistes dans ces régions du sud et de l'est de l'Afghanistan.

L'Otan a cependant accepté d'étendre à ces provinces la mission de sa Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf), chargée pour sa part de la stabilisation de l'Afghanistan.

Plusieurs milliers de militaires britanniques doivent ainsi être déployés dans la province de Helmand en 2006.

Le parlement des Pays-Bas a pour sa part donné son accord jeudi soir à l'envoi de 1.400 soldats néerlandais dans le sud de l'Afghanistan.

Les insurgés réduisent généralement leurs offensives en hiver, lorsque les cols des massifs montagneux sont bloqués par la neige.

L'offensive multiple lancée vendredi contraste avec le changement de stratégie apparemment opéré en 2005 par les taliban et leurs alliés islamistes, qui se sont davantage orientés vers l'organisation d'attentats suicides meurtriers pour la population civile.

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Cinq soldats canadiens blessés par un kamikaze en Afghanistan

Diable, que font ces "soldats" [mercenaires] canadiens en Afghanistan ?!

KANDAHAR, Afghanistan (Reuters) - 3/2/6 - Cinq soldats canadiens ont été blessés, dont un grièvement, dans l'attaque d'un véhicule blindé vendredi dans le sud de l'Afghanistan, déclare l'armée canadienne.

Selon un officier de l'armée afghane, une voiture piégée a explosé au passage d'un véhicule militaire canadien près de la ville de Kandahar, où les taliban ont tué précédemment des soldats étrangers et des civils.

"Une voiture bourrée d'explosifs a sauté près d'un véhicule blindé canadien. L'auteur de l'attentat a été tué", a déclaré à Reuters le général Rahmatullah Raufi, commandant des forces afghanes dans le Sud.

Un porte-parole des taliban, Qari Mohammad Yousuf, a revendiqué l'attaque suicide au nom du mouvement islamiste.

Selon un communiqué de la force multinationale, les cinq soldats ont été blessés par un engin explosif artisanal.

"Quatre militaires ont reçu des soins médicaux sur place et ont été évacués vers l'hôpital militaire de l'aérodrome de Kandahar pour un traitement complémentaire", dit le communiqué. "L'état d'un militaire est jugé sérieux mais stationnaire. On ne dispose pas d'informations sur l'état des quatre autres."

Un peu plus tôt, l'armée afghane avait annoncé que l'attaque n'avait pas fait de victimes dans les rangs canadiens.

L'explosion a eu lieu dans le district de Daman, à une quinzaine de kilomètres au sud de Kandahar et à une dizaine de l'aéroport où stationne le contingent canadien.

Le Canada a déployé 2.300 militaires à Kandahar, ancien fief du régime taliban évincé du pouvoir fin 2001.

Les forces canadiennes ont été attaquées à plusieurs reprises ces derniers mois. En janvier, un diplomate canadien a péri dans un attentat au véhicule piégé à Kandahar. Il s'agissait du neuvième ressortissant canadien tué dans le pays depuis le début de la guerre lancée par Washington contre le terrorisme.

L'attaque de vendredi a eu lieu un jour après un accident qui avait causé la mort d'un soldat canadien et fait sept blessés parmi ses compagnons. Leur véhicule s'était retourné sur une route des environs de Kandahar.

Le président américain George Bush a effectué mercredi une visite surprise en Afghanistan, sa première dans ce pays où l'insurrection se solde par 1.500 morts depuis le début de l'an dernier.

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Un militaire français tué dans un accrochage en Afghanistan

La France à la botte de l'Empire US-OTAN dans sa xième croisade contre l'Islam !

 

PARIS (Reuters) - 4/3/6 - Un militaire français a été tué samedi matin lors d'un accrochage avec une unité de taliban - des combattants islamistes - dans le sud de l'Afghanistan, a annoncé à Paris le ministère de la Défense.

Il s'agit d'un officier marinier français, membre des "forces spéciales françaises" [sic] qui participent à l'opération Héraclès de lutte contre le "terrorisme" [sic] dans ce pays, aux côtés de soldats américains, a précisé le ministère dans un communiqué.

Selon un porte-parole du ministère, cet incident n'a "rien à voir" avec la mort d'un responsable des services afghans de renseignement, tué samedi par l'explosion d'une bombe dans la province méridionale de Helmand.

L'accrochage qui a coûté la vie au soldat français s'est produit en début de matinée dans une zone située à l'Est de Kandahar, a précisé le porte-parole.

Depuis l'été 2003, 200 militaires français appartenant au commandement des opérations spéciales et issus de la brigade des forces spéciales terrestres, des commandos de marine et des commandos de l'air participent aux opérations contre les taliban dans le Sud-Est de l'Afghanistan.

Quelque 700 autres militaires français sont également déployés dans ce pays.

La ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie a exprimé dans un communiqué sa "vive émotion", après l'annonce de la mort de l'officier marinier, et réaffirmé "tout son soutien" aux forces françaises actuellement "en opération en Afghanistan" [sic].

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Afghanistan : bombardement meurtrier de la coalition

KANDAHAR, Afghanistan (AP) - 22/5/6 - La situation continue de se dégrader dans le sud de l'Afghanistan, où entre 60 et 80 talibans ainsi que 17 civils ont été tués lors d'un bombardement de la coalition à Azizi dans la région de Kandahar, selon les autorités.

Un communiqué de la coalition indique qu'une vingtaine de talibans ont été tués lors d'un raid aérien sur le village d'Azizi dans la province de Kandahar dans la nuit de dimanche à lundi, tandis que des "informations non confirmées faisaient état de 60 morts supplémentaires dans les rangs des talibans".

D'après le gouverneur de la province de Kandahar, Asadullah Khalid, une soixantaine d'insurgés ont été tués ainsi que 17 civils. "Ce genre d'accident arrive durant les combats, surtout quand les talibans se cachent dans des habitations. Je demande vraiment aux gens de ne pas leur donner abri", a-t-il dit.

Selon un blessé soigné à Kandahar, les insurgés se cachaient dans une madrassa (école coranique) à Azizi, après de violents combats dans la région au cours des derniers jours. "Des hélicoptères ont bombardé la madrassa et certains des talibans ont couru de là vers les maisons de gens. Puis ces maisons ont été bombardées", a témoigné Haji Ikhlaf, 40 ans. "J'ai vu 35 à 40 talibans morts et environ 50 civils tués ou blessés", dit-il.

Une autre rescapée du bombardement, Zurmina Bibi, explique qu'une dizaine de personnes ont été tuées chez elle, dont trois ou quatre enfants. "Il y avait des morts partout", ajoutait-elle en sanglots, tenant contre elle son bébé de huit mois blessé. Les journalistes n'ont pas pu se rendre sur place, le village et ses environs étant bouclés par les forces de la coalition.

L'Afghanistan connaît depuis ces derniers mois un fort regain de tension et près de 300 personnes ont été tuées depuis mercredi au cours de combats dans le sud du pays, parmi les plus violents depuis le renversement des talibans en 2001. Samedi, deux soldats français membres des forces spéciales ont été tués lors de combats dans la province de Helmand (Sud). Les violences concernent également la capitale Kaboul, où l'explosion d'une voiture piégée a fait trois morts dimanche.

Pour le commandant des forces de l'OTAN en Afghanistan, le général américain James Jones, "il est tentant de tout attribuer aux talibans, mais je suis persuadé que ce n'est pas le cas". Une bonne partie des troubles, estime-t-il, a pour origine le narcotrafic, dont profitent nombre de chefs de guerre luttant contre les campagnes d'éradication de la culture du pavot.

Le regain de violences dans le sud de l'Afghanistan -frontalier avec le Pakistan d'où s'infiltrent des militants islamistes-, intervient alors que les forces américaines s'apprêtent à quitter la région. Elles sont progressivement remplacées par environ 6.000 soldats de l'OTAN, principalement britanniques, canadiens et néerlandais.

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Afghanistan : Nouvelles frappes de la coalition

Par EuroNews


22/5/6 - Selon les forces américaines, jusqu'à 80 talibans auraient trouvé la mort dans le bombardement d'un village près de Kandahar, leur ancien fief.

Mais il y aurait aussi des victimes civiles affirme le gouverneur de la région, au moins 16 morts et 15 blessés. La zone avait pourtant été bouclée par les forces afghanes. Du coup l'armée américaine a ouvert une enquête. C'est la troisième opération du genre depuis le début de la semaine. Des combats très violents ont opposé rebelles, forces de la coalition et forces afghanes dans le district de Panjway. Près de 300 personnes dont 250 rebelles ont été tués depuis mercredi. Quatre militaires étrangers figurent aussi parmi les victimes: un Canadien, deux Français et un Américain. Les Talibans ont été renversés en 2001 par une coalition sous commandement américain. Depuis ils tentent d'expulser les armées étrangères et de renverser le gouvernement élu.

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Emeutes à Kaboul; bombardements de la coalition près de Kandahar

KABOUL (AP) - 29/5/6 - Journée sanglante en Afghanistan. La capitale Kaboul a connu lundi ses pires émeutes depuis la chute du régime des talibans fin 2001, à la suite d'un accident de la circulation impliquant un convoi américain. Dans le sud du pays, l'aviation de la coalition a bombardé un site où étaient rassemblés des talibans, faisant des dizaines de morts.

A Kaboul, de violentes manifestations anti-américaines ont éclaté après que trois véhicules militaires américains tout-terrain de type Humvee eurent forcé le passage dans un artère embouteillée de la capitale, percutant plusieurs voitures civiles, ont raconté des témoins.

Les violences dans la capitale ont fait huit morts et 107 blessés, tous afghans, a précisé Abdullah Fahim, porte-parole du ministère de la Santé. L'accident de la route proprement dit a fait un mort et six blessés selon les forces de la coalition, trois morts et 16 blessés selon la police.

Face à l'ampleur des émeutes, le gouvernement afghan a décrété le couvre-feu à Kaboul, qui sera appliqué entre 22h et 4h du matin, selon le ministère de l'Intérieur. Les contrevenants s'exposent de "graves mesures", a ajouté le ministère sans autres précisions.

Le président afghan Hamid Karzaï est intervenu à la télévision pour dénoncer les agissements d'un groupe d'"agitateurs" et appeler la population à se dresser contre eux. "Nous considérerons comme ennemis de l'Afghanistan les personnes qui se livrent à ces actes", a-t-il dit dans une allocution télévisée. "Je vous le redis, il faut vous dresser contre ces agitateurs et ne pas les laisser détruire une nouvelle fois notre pays".

Les émeutes sont parties des faubourgs nord de Kaboul avant de se propager au centre-ville, puis à d'autres quartiers fréquentés par des étrangers et proches des bases militaires américaines et de l'OTAN.

Des centaines d'Afghans en colère, criant "Mort à l'Amérique", ont tenté de marcher sur le palais présidentiel, tandis que des émeutiers brisaient des guérites, incendiaient des véhicules de police, pillaient et saccageaient des édifices, tel le bâtiment abritant les locaux de l'organisation humanitaire CARE International, a constaté un reporter de l'Associated Press présent sur place. Le bureau d'ACTED et d'autres ONG étrangères travaillant en Afghanistan ont également été attaqués.

Les forces américaines, rapidement appuyées par des blindés et des centaines d'hommes venus en renfort des rangs de l'armée afghane et de l'OTAN, ont ouvert le feu pour disperser les émeutiers et tenter de se dégager, ont raconté des témoins.

Le journaliste de l'agence AP a vu également plusieurs manifestants extraire un étranger d'une voiture civile et le battre avant que ce dernier ne parvienne à se réfugier derrière un cordon de police.

Par ailleurs, dans le sud du pays, "l'aviation de la coalition a bombardé dans la matinée un rassemblement de talibans" [sic] dans la province de Helmand, faisant apparemment une cinquantaine de morts dont des chefs des insurgés, selon le vice-gouverneur de la province, Amir Mohammed Akhunzada. La police n'a pas encore pu se rendre sur place et n'a pas confirmé ce bilan.

Selon le commandant Quentin Innis, un porte-parole de la coalition à Kandahar, deux bombes de 225kg ont été larguées sur un site taliban, faisant "beaucoup" de victimes. Jusqu'à 50 insurgés ont pu être tués lors de ce bombardement, a-t-il ajouté.

Près de Kandahar (sud), une patrouille canadienne est tombée dans une embuscade tendue par des insurgés pro-talibans: cinq soldats canadiens appartenant à la coalition ont été blessés, dont un, atteint plus grièvement, a été évacué vers un hôpital en Allemagne, tandis que le corps d'un insurgé était retrouvé sur place, selon le commandant Mario Couture, porte-parole de la coalition. Les corps de plusieurs autres insurgés tués dans la fusillade semblent avoir été emportés par les assaillants. AP

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Troupes de l'OTAN : GO HOME !

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Kaboul s'embrase après une "bavure" [sic] américaine contre des civils

par Shah MARAI

KABOUL (AFP) - 29-5-6 - De violentes manifestations ont fait lundi à Kaboul d'importants dégâts et, selon des témoins, plusieurs victimes, après la mort de civils tués par des soldats américains qu'une foule hostile avait pris à partie après un accident de la circulation. Postes de police incendiés, bâtiments officiels et télévisions saccagés, voitures et motos en flammes : la capitale afghane n'avait pas connu un tel déchaînement de violence depuis la chute des talibans fin 2001.

Aucun bilan n'a été avancé par les autorités, mais, selon divers témoins, des personnes auraient été tuées par les forces de sécurité qui ont ouvert le feu sur les manifestants.

Déjà choquée par la mort d'au moins 16 civils lors d'une opération de la coalition la semaine dernière dans le Sud du pays, la foule s'est enflammée après avoir appris la mort d'au moins quatre Afghans, tués par des soldats américains qui ont ouvert le feu pour échapper à la vindicte populaire après un accident de la circulation.

Plusieurs milliers de personnes, certaines armées de couteaux ou de bâtons, ont manifesté dans divers quartiers, en scandant des slogans hostiles aux Américains et au président afghan Hamid Karzaï.

Pendant plusieurs heures, des tirs de fusil d'assaut AK-47 ont éclaté à Wazir Akbar Khan, le quartier des ambassades, où une centaine de personnes ont manifesté en criant "mort à l'Amérique, mort à Karzaï et à la police !".

Dans le quartier de Shar-e-Naw, un des plus animés de la ville, un millier de manifestants ont mis le feu à des postes de police et brûlé des affiches du président afghan.

Plus au sud, des coups de feu ont également éclaté autour d'une place où sont situés le ministère de l'Education et l'hôtel de luxe Serena.

En milieu d'après-midi, le calme était revenu. Les manifestants s'étaient dispersés et de nombreuses patrouilles de police et de l'armée circulaient dans les rues, jonchées de débris et de carcasses de voitures et de motos calcinées.

Des dizaines de blessés ont été admis dans des hôpitaux de la ville, ont constaté des correspondants de l'AFP, en l'absence de tout bilan officiel des autorités.

Les émeutes ont été déclenchées après qu'un camion américain, "dont les freins ont probablement lâché" [sic, voir l'autre version ci-dessus] a percuté une douzaine de véhicules dans le nord de la capitale, faisant, selon la présidence afghane, cinq morts.

La foule en colère a commencé à lancer des pierres sur les soldats américains, qui se sont réfugiés dans leurs véhicules et ont commencé à rouler en faisant feu pour s'ouvrir le passage. Au moins quatre personnes ont été tuées par balles, selon un photographe de l'AFP sur place.

Un responsable des services de sécurité a indiqué à l'AFP "sous couvert d'anonymat" [sic] que jusqu'à sept personnes pourraient avoir été tuées et neuf blessées.

Sur la foi de témoignages impossibles à vérifier, des télévisions locales ont annoncé jusqu'à vingt morts.

"Ces lâches ont ouvert le feu et les ont tués comme des moutons", a lancé un manifestant. "Ils ont d'abord foncé dans des voitures et ensuite ils ont tiré sur la foule alors qu'elle lançait seulement des pierres sur eux", a-t-il ajouté.

Hamid Karzaï a lancé un appel au calme et a annoncé d'une enquête serait ouverte et des explications demandées à la coalition.

"Le président assure la population que le gouvernement fera tout son possible pour protéger la vie des gens et leurs biens, et qu'aucun mépris à l'égard de leurs vies et de leur bien-être ne sera toléré", a affirmé dans un communiqué la présidence.

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Afghanistan : les talibans ont pris le contrôle de bâtiments officiels

KANDAHAR (AFP) - 31/5/6 - Des centaines de rebelles taliban ont pris le contrôle de plusieurs bâtiments officiels dans le Sud de l'Afghanistan pendant la nuit de mardi à mercredi, après en avoir chassé les forces de sécurité afghanes, a-t-on appris de source policière.
Par ailleurs, l'armée américaine a reconnu mercredi que ses soldats avaient ouvert le feu "en légitime défense" lundi à Kaboul après l'accident qui a provoqué de violentes manifestations, sans reconnaître que les militaires aient pu tirer dans la foule.

Les rebelles ont pris le contrôle du quartier général de la police et du bâtiment abritant le gouvernement du district de Chora, dans la province d'Oruzgan, tard mardi. Ils ont obligé les forces de sécurité à fuir après plusieurs heures de bataille, a indiqué le chef de la police de la province, Haji Rozi Khan.
"Ils avaient le contrôle du quartier général pendant la nuit mais ils sont repartis le matin", a-t-il déclaré.

"Le centre du district est un 'no man's land' actuellement, mais nous nous préparons à y retourner dès que nous aurons des renforts", a-t-il souligné.

"Nos forces ont mis le feu au bâtiment du gouvernement du district où elles sont toujours présentes", a déclaré Mohammad Yousuf Ahmadi, un porte-parole des talibans à l'AFP.

Les rebelles "ont tué 8 policiers", a affirmé le porte-parole dont les affirmations se sont souvent avérées exagérées ou fantaisistes.

Les forces de police ne sont en général que quelques dizaines dans ces districts où l'autorité du gouvernement central de Kaboul est très faible.

Les attaques de bandes de talibans armées ce sont multiplié ces derniers mois dans le Sud de l'Afghanistan. La province d'Oruzgan, au relief très accidenté, est une des provinces les plus violentes d'Afghanistan et un bastion de la rébellion.

Actuellement, seules des forces spéciales de la coalition internationale y appuient les forces de sécurité afghanes dans leur lutte contre les rebelles talibans.

Des troupes néerlandaises sont en train de s'y déployer pour aider à stabiliser la situation et à renforcer la présence et l'autorité du gouvernement central.

Les quelque 1.300 militaires néerlandais, qui doivent s'installer durant l'été en Oruzgan, seront sous commandement de l'Otan à partir de la fin juillet et ne participent pas, en attendant, aux opérations de la coalition militaire menée par les Etats-Unis.

La force de stabilisation de l'Otan (Isaf) prendra le contrôle des troupes internationales qui se trouvent actuellement dans toute la zone sud à la fin juillet. Ces troupes sont essentiellement composées d'un contingent américain, canadien, britannique et néerlandais.

A Kaboul, la situation est revenue au calme après les violentes manifestations qui ont fait une douzaine de morts, dont un policier, et plus d'une centaine de blessés ainsi que d'importants dégâts matériels.

Le Parlement, qui s'est réuni à huis clos, a demandé l'arrestation des responsables de l'accident de la circulation impliquant des Américains, à l'origine des violences. Il a également demandé l'arrestation des meneurs des manifestations.

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Sept policiers afghans tués par des collègues alliés aux taliban

KANDAHAR, Afghanistan (Reuters) - 5/6/6 - Cinq policiers afghans ont abattu sept de leurs collègues dans leur sommeil avant de s'enfuir pour rallier les rebelles taliban qui se battent dans le Sud, a rapporté un responsable local lundi.

Les faits se sont produits dans la nuit de dimanche à lundi, près de Qalat, capitale de la province de Zaboul, dans le sud du pays. Il s'agit du premier cas connu de désertion de ce genre.

L'Afghanistan est en proie à une vague de violences attribuées à la guérilla sans précédent depuis la chute des taliban en 2001.

La semaine dernière, les taliban ont tué une dizaine de policiers et en ont enlevé une quarantaine d'autres, lors de l'attaque d'une base de la police dans la province d'Uruzgan. Ils en ont libéré une vingtaine après leur avoir fait promettre qu'"ils déserteraient du gouvernement".

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Au secours : sous commandement de l'Empire US-OTAN,

les boches et la "Waffen-SS" (ces forces dites "spéciales" - les Kommando-Spezialkräfte (KSK)
sont de retour !

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Cadavre profané en Afghanistan : choc en Allemagne, mauvais jour pour l'armée

Par Benoît FINCK

BERLIN (AFP) - La révélation de la profanation d'un cadavre par des soldats allemands près de Kaboul suscitait mercredi des réactions indignées en Allemagne et tombe au plus mal le jour où Berlin met en exergue les nouvelles missions de l'armée allemande à l'étranger, notamment en Afghanistan.
Le gouvernement allemand et des dirigeants politiques de tous bords ont vigoureusement condamné ces agissements et réclamé des sanctions sévères après la révélation de ce scandale par le quotidien populaire Bild.

A commencer par la chancelière Angela Merkel, qui s'est exprimée dès le début du conseil des ministres. Elle a jugé les photos "choquantes et affreuses", et estimé que le comportement des soldats n'était "en rien excusable", a rapporté le porte-parole adjoint du gouvernement, Thomas Steg.

Pour sa part, le ministre de la Défense, Franz Josef Jung, a annoncé une clarification rapide et estimé que les coupables de ces agissements n'avaient "pas leur place dans l'armée allemande".

Bild a publié cinq clichés montrant des militaires allemands, tous le visage caché, qui se sont fait prendre en photo avec un crâne humain, l'un l'exhibant à côté de son pénis et un autre le faisant tenir sur une barre métallique d'un véhicule militaire.

La chancelière a exigé des "mesures énergiques" contre ces actes qui font l'objet d'une double enquête : l'une militaire, au ministère de la Défense, l'autre judiciaire, pour "trouble de la paix des morts", ouverte par le Parquet de Potsdam, à la périphérique de Berlin, où est basé l'état-major des forces d'intervention allemandes.

Deux suspects -- un réserviste et un sous-officier -- ont été entendus dès mercredi par les autorités militaires, a fait savoir l'Inspecteur général de la Bundeswehr, le général Wolfgang Schneiderhan.

Les faits auraient été commis au printemps 2003 dans la région de Kaboul, lors d'une patrouille de soldats allemands membres de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf).

Aux yeux du président de l'association des soldats allemands, Bernhard Gertz, un parallèle peut être fait entre ces photos "obscènes" et le scandale de la prison irakienne d'Abou Ghraib, où des détenus avaient subi des mauvais traitements et des humiliations.

En outre, ce responsable redoute une instrumentalisation de ces photos par des radicaux islamistes talibans en Afghanistan, alors que les combats entre les forces de l'Otan et les rebelles talibans se sont intensifés dans ce pays.

La révélation de ce scandale est tombée à un mauvais moment pour le ministre de la Défense, justement le jour où il présentait un "livre blanc" de l'armée allemande, le premier depuis douze ans, sur les nouvelles orientations de la politique de sécurité de la Bundeswehr hors des frontières du pays, en particulier depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis.

Selon ce "livre blanc" approuvé en conseil des ministres, un maximum de 14.000 soldats allemands pourront à l'avenir être affectés à des missions internationales. Ils sont actuellement un peu plus de 10.000, dont 2.750 en Afghanistan.

Dans cette optique, le gouvernement allemand a prolongé mercredi d'un an sa participation à l'opération antiterroriste "Enduring Freedom", décidée par les Etats-Unis après les attentats du 11 septembre 2001, et qui réunit 80 pays dans la Corne de l'Afrique.

Le mandat prévoit également le déploiement de soldats du corps d'élite de la Bundeswehr, les Kommando-Spezialkräfte (KSK), en Afghanistan, où ils ne sont plus présents depuis le changement de gouvernement allemand à l'automne 2005.

Des soldats de cette unité sont eux aussi dans le collimateur des autorités allemandes, après des accusations de mauvais traitements en Afghanistan émanant d'un Turc d'Allemagne, Murat Kurnaz, ancien détenu de Guantanamo.

 

* La Waffen-SS a été formée comme une subdivision d’élite, armée (waffen=Arme, en allemand) des corps SS ordinaires (Schutzstaffel) en Allemagne nazie pour remplir une grande variété de fonctions :
1. Les troupes d'élites (Verfügungstruppe, SS-VT) qui se battirent comme l'armée (Wehrmacht).
2. La garde personnelle d'Hitler, la Leibstandarte Adolf Hitler (LAH).

Source Wikipedia

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Des photos de soldats allemands en Afghanistan font scandale

BERLIN (Reuters) - 25/10/6 - Le journal allemand Bild publie mercredi ce qu'il présente comme des photos de soldats allemands en Afghanistan jouant avec un crâne humain, des scènes que le ministre de la Défense a qualifiées de "dégoûtantes".

Ces images, apparemment prises il y a plus de trois ans, risquent d'aggraver le malaise au sein de la Bundeswehr, dont des soldats sont accusés de mauvais traitements par un ancien détenu de Guantanamo récemment libéré.

Sous le titre "Photos choc de soldats allemands", le Bild publie en une la photo d'un militaire en treillis présentant à l'objectif un crâne humain.

En pages intérieures, d'autres clichés montrent un soldat porter le crâne au niveau de son bas-ventre, puis le crâne posé à l'avant d'un véhicule blindé. Une photo présente un groupe de soldats près d'une jeep, le crâne trônant comme une mascotte sur le treuil de remorquage.

"Il est clair et indubitable qu'un tel comportement de la part de soldats allemands ne peut en aucune manière être justifié", a déclaré le ministre de la Défense, Franz Josef Jung. "Ces images suscitent dégoût et incompréhension", a-t-il ajouté.

Bild précise que le ministère de la Défense a ordonné une enquête.

Selon l'inspecteur général des forces armées, Wolfgang Schneiderhan, un soldat et un ancien soldat ont été interrogés et le parquet de Potsdam a fait savoir qu'il avait ouvert une information judiciaire.

Le ministre des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, dans un communiqué, a dénoncé "le comportement irresponsable et inexcusable" de ces soldats qui "nuit à l'image de l'armée et de notre pays".

Selon le Bild, les photographies ont été prises au printemps 2003, lors d'une patrouille dans la région de la capitale afghane, Kaboul.

Quelque 3.000 soldats allemands sont déployés à Kaboul et dans le nord de l'Afghanistan au sein de l'Isaf (Force internationale de soutien à la sécurité), sous contrôle de l'Otan.

 

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Cadavre profané en Afghanistan : six soldats allemands soupçonnés identifiés

BERLIN (AFP) - 26/10/6 - Six soldats allemands soupçonnés d'avoir participé à la profanation d'un cadavre en Afghanistan ont été identifiés, a-t-on appris jeudi auprès des autorités allemandes.
"Quatre d'entre eux ne sont plus dans l'armée allemande et pour les deux autres nous allons tirer les conséquences appropriées", a déclaré mercredi soir le ministre de la Défense, Franz Josef Jung, à la chaîne de télévision publique ZDF.

Selon la radio publique allemande Deutschlandfunk, l'un des suspects aurait reconnu les faits.
La révélation mercredi par le quotidien Bild de la profanation d'un crâne humain par des soldats allemands près de Kaboul a suscité des réactions indignées en Allemagne. La chancelière Angela Merkel a jugé les photos "choquantes et affreuses".

Bild a publié cinq clichés montrant des militaires allemands, tous le visage caché, qui se sont fait prendre en photo avec un crâne humain, l'un l'exhibant à côté de son pénis et un autre le faisant tenir sur une barre métallique d'un véhicule militaire.

Le secrétaire général de l'Otan, Jaap de Hoop Scheffer, a déclaré au quotidien berlinois Der Tagesspiegel de jeudi que le comportement des soldats impliqués était "inacceptable".

De son côté, le président de l'association des soldats allemands, Bernhard Gertz, redoute qu'à la suite de cette affaire, "le monde arabe et musulman se retourne contre nous".

Les faits auraient été commis au printemps 2003 dans la région de Kaboul, lors d'une patrouille de soldats allemands membres de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf).

Ces actes font l'objet d'une double enquête : l'une militaire, au ministère de la Défense, l'autre judiciaire, pour "trouble à la paix des morts", menée par le Parquet de Potsdam, à la périphérie de Berlin, où est basé l'état-major des forces d'intervention allemandes.

Au pénal, les soldats soupçonnés encourent une peine allant jusqu'à trois ans de prison ferme.



Une chaîne allemande montre de nouvelles images de profanation en Afghanistan

BERLIN (AFP) - 26/10/6 - Le scandale autour de la profanation présumée d'un cadavre par des soldats allemands en Afghanistan a pris de l'ampleur avec la diffusion jeudi par la chaîne de télévision RTL de nouvelles images de militaires posant avec des crânes humains.
RTL a diffusé jeudi de nouvelles photographies numériques montrant un soldat, visage flouté, qui fait mine d'embrasser un crâne humain. Un autre pose avec un crâne trônant sur le capot d'un véhicule militaire.

Une troisième photographie montre une petite pyramide constituée de crânes.

Le général Wolfgang Schneiderhan, chef de l'armée allemande, a jugé qu'il s'agissait d'un "nouveau cas isolé" de profanation, dans le sujet diffusé par RTL. Il a indiqué que les militaires concernés feraient l'objet d'une procédure "impitoyable."

Les photographies portent, selon la chaîne de télévision, la date du 11 mars 2004. Il s'agirait donc de clichés plus récents que ceux dévoilés mercredi par le quotidien à grand tirage Bild Zeitung, qui remonteraient au printemps 2003, dans la région de Kaboul.

La publication de ces photos avait soulevé une vague d'indignation et entraîné l'ouverture d'une enquête judiciaire.

Le nombre de militaires identifiés comme suspects dans le cadre de cette enquête est passé jeudi de six à sept, a indiqué le parquet de Potsdam (près de Berlin) où est basé le quartier général des forces d'intervention allemandes.

Le parquet de Potsdam a par ailleurs annoncé qu'il allait se dessaisir du dossier au profit de celui de Munich (sud), car l'un des militaires identifiés relève de cette juridiction.

Selon la presse, les soldats figurant dans Bild seraient des chasseurs alpins, basés dans les Alpes bavaroises.

Le ministre de la Défense, Franz Josef Jung, avait indiqué mercredi soir à la deuxième chaîne de télévision publique ZDF que quatre suspects n'appartenaient plus actuellement à l'armée allemande.

Selon la radio publique allemande Deutschlandfunk, l'un des suspects aurait reconnu les faits.

La chancelière Angela Merkel avait jugé les photos de Bild "choquantes et repoussantes".

Bild avait publié cinq clichés montrant des militaires allemands, tous le visage caché, qui s'étaient fait prendre en photo avec un crâne humain, l'un l'exhibant à côté de son pénis et un autre le faisant tenir sur une barre métallique d'un véhicule militaire.

Pour sa part, le secrétaire général de l'Otan, Jaap de Hoop Scheffer, a déclaré au quotidien berlinois Der Tagesspiegel de jeudi que le comportement des soldats impliqués dans ce scandale était "inacceptable".

De son côté, le président de l'Association des soldats allemands, Bernhard Gertz, redoute qu'à la suite de cette affaire, "le monde arabe et musulman ne se retourne contre nous".

Ces actes font l'objet d'une double enquête : l'une militaire, au ministère de la Défense, l'autre judiciaire, pour "trouble de la paix des morts".

Au pénal, les suspects encourent une peine allant jusqu'à trois ans de prison ferme.

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Profanation en Afghanistan : l'armée allemande en plein scandale

Par Yannick PASQUET

BERLIN (AFP) - 27/10/6 - L'affaire des photos de soldats allemands posant à côté de crânes en Afghanistan a pris une nouvelle ampleur vendredi avec la suspension de deux soldats et la révélation de l'existence de dizaines d'autres clichés qui risquent d'écorner davantage l'image de la Bundeswehr à l'étranger.
Le ministre de la Défense, Franz Josef Jung, a tiré vendredi les premières conséquences d'un scandale qui occupe désormais toute la presse allemande.

Deux jours après la publication des clichés embarrassants pour la Bundeswehr, il a annoncé que deux militaires avaient "été suspendus de leurs fonctions" et promis que tous ceux qui sont impliqués dans l'affaire seraient exclus "au plus vite" de l'armée.
Les deux soldats renvoyés appartiennent à un groupe de six militaires qui ont posé en 2003 près de Kaboul pour des photos les montrant avec un crâne humain, l'un l'exhibant notamment à côté de son pénis et un autre le faisant tenir sur une barre métallique.

Les quatre autres soldats n'appartiennent plus à ce jour à la Bundeswehr, déployée en Afghanistan dans le cadre de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) de l'Otan.

Selon un soldat allemand anonyme témoignant vendredi dans Bild, les ossements mis en scène proviennent d'une "grande gravière. C'est là que les Afghans prenaient la glaise qu'ils utilisaient pour faire leurs briques. C'est de là que sortent tous ces os. Ce n'était ni un cimetière, ni un lieu de culte."

Malgré les sanctions, l'embarras reste de mise à Berlin en raison de la multiplication des clichés pris à des dates différentes et des témoignages --anonymes-- de soldats ayant participé à ces actes.

Jeudi, la chaîne de télévision RTL a ainsi publié à son tour des photos montrant un soldat, visage flouté, qui fait mine d'embrasser un crâne humain. Un autre pose avec un crâne trônant sur le capot d'un véhicule militaire. Une troisième photographie montre une petite pyramide constituée de crânes.

Pour cette nouvelle série de photos, le ministre de la Défense a précisé vendredi qu'une enquête était en cours concernant trois militaires.

Bild serait également en possession de dizaines d'autres clichés et promet de les publier dès samedi, notamment ceux montrant un soldat pointant son arme sur la tempe d'un squelette humain reconstitué.

Le ministère de la Défense a confirmé l'existence de ces photos mais assuré que ces actes n'étaient pas habituels parmi les quelque 2.800 soldats allemands déployés en Afghanistan.

"Nous continuons de penser et nous espérons que nous serons bientôt en mesure de prouver que la majorité des soldats (allemands) en Afghanistan se comportent bien" [sic] , a insisté un porte-parole du ministère, Thomas Raabe.

Car la réputation de l'armée allemande risque de sortir ternie de cette affaire au moment où la Bundeswehr tente de développer ses activités internationales.

La présence de soldats allemands à l'étranger est restée très longtemps un sujet tabou en Allemagne en raison de son passé nazi.

Le scandale intervient en outre au moment où les activités militaires en Afghanistan sont déjà mises en cause dans une autre affaire.

Le Turc d'Allemagne Murat Kurnaz, ancien détenu de Guantanamo, accuse des soldats d'élite allemands, déployés en Afghanistan dans le cadre de l'opération anti-terroriste "Enduring Freedom", de lui avoir infligé de mauvais traitements.

Une commission d'enquête parlementaire devra élucider ce soupçon.

A Kaboul, le gouvernement afghan a "fermement condamné" la profanation de cadavres et demandé aux autorités allemandes d'enquêter sur cette affaire, qui va à l'encontre des valeurs de l'islam et des traditions afghanes, le porte-parole du gouvernement, Sultan Ahmad Baheen.

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Profanations en Afghanistan : l'Allemagne en plein doute sur son armée

Par Aurélia END

BERLIN (AFP) - 28/10/6 - L'Allemagne s'interroge sur les missions internationales de son armée, jusque là objet d'une certaine fierté dans le pays, après le scandale de la profanation de cadavres en Afghanistan et sur fond de débuts hasardeux pour ses Casques bleus au large du Liban.
Depuis la publication mercredi des premières photos, plus un jour ne se passe sans que de nouveaux clichés de militaires posant avec des ossements humains ne soient publiés par les médias allemands.

De quoi mettre à mal la théorie des "cas isolés" du gouvernement, qui promet une résolution "rapide" de ces affaires et des "sanctions sans indulgence." Jusqu'à présent, deux soldats ont été suspendus.

Mais l'affaire pourrait ne pas retomber de sitôt: ces séances photo macabres ne sont pas limitées à l'Afghanistan, selon le journal populaire Bild am Sonntag, qui doit publier dimanche l'interview d'un psychologue de l'armée, Horst Schuh, mentionnant des faits similaires au Kosovo.

"J'ai appris au Kosovo que de jeunes soldats faisaient des photos lors d'exhumations ou d'autopsies, qu'ils se passaient sous le manteau", a dit M. Schuh.

De quoi faire planer la suspicion sur l'ensemble des quelque 9.000 militaires allemands actuellement en mission à l'étranger, pour le compte des Nations unies ou de l'OTAN notamment.

La grande majorité des troupes allemandes se trouve actuellement en Afghanistan, en ex-Yougoslavie, en République démocratique du Congo et depuis peu au large du Liban.

Le député Vert Hans-Christian Ströbele a déjà demandé le retrait des troupes allemandes d'Afghanistan, "meilleur moyen d'éviter que de tels excès se reproduisent." La chancelière Angela Merkel exclut jusqu'ici cette éventualité.

Commentant les photos de profanation, qui mettent en scène des crânes humains, le Tagesspeigel écrit samedi: "De telles images choquent particulièrement en Allemagne (...). Sur le plan symbolique, on pense inévitablement à la tête de mort arborée par les SS."

"La Bundeswehr se présentait jusqu'ici à l'étranger plutôt sous l'aspect du bon Samaritain (...). Les photos ou films de soldats construisant des écoles, des ponts ou des puits sous les sourires de la population locale sont nombreux", renchérit le quotidien conservateur Frankfurter Allgemeine Zeitung.

Pour la FAZ, toute l'affaire "met en lumière l'étrange rapport des Allemands avec leur armée", taboue dans l'immédiat après-guerre, et assimilée aujourd'hui à une force "pacifique et civile."

Die Welt, qui parle de "l'indifférence amicale" des Allemands pour leurs soldats, s'indigne: "Il est temps d'avoir un grand débat sur le sens et les limites de nos interventions à l'étranger."

L'image de l'armée allemande est également mise à mal par les débuts chaotiques de sa marine à la tête de la Finul navale, chargée de prévenir les trafics d'armes au large du Liban.

Berlin et Tel-Aviv ont ainsi reconnu qu'un incident avait opposé un navire allemand et des avions de chasse israéliens au large du Liban. L'hebdomadaire Focus fait part dans son édition de lundi d'un autre accrochage entre un hélicoptère allemand et l'aviation israélienne.

De quoi raviver encore les spectres du passé nazi: "Le cauchemar aurait pu se réaliser: des Allemands faisant feu sur des Israéliens", s'inquiète le journal bavarois Süddeutsche Zeitung.

Le gouvernement doit aussi faire face aux reproches de certains députés libéraux d'opposition, qui estiment qu'il leur a menti sur la marge de manoeuvre réelle de la marine au large du Liban.

Ces affaires surviennent au plus mauvais moment pour le ministre de la Défense Franz Josef Jung, qui a présenté mercredi dernier un ambitieux "livre blanc", prévoyant en particulier une augmentation du nombre de soldats pouvant être déployés à l'étranger. Le même jour, Bild publiait ses premières photos macabres.

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Profanations en Afghanistan : nouvelles photos, la pression monte sur Berlin

BERLIN (AFP) - 28/10/6 - Le journal à grand tirage Bild a publié samedi de nouvelles photos macabres mettant en scène des ossements et des soldats allemands en Afghanistan, mettant à mal la thèse jusqu'ici défendue par Berlin des "cas isolés."
Les nouvelles photos parues dans Bild montrent un soldat au visage flouté pointant une arme à feu sur un squelette humain grossièrement reconstitué. Sur un autre cliché, le squelette est surmonté d'un béret militaire et flanqué d'un pistolet.

Les photos remonteraient à fin 2003/début 2004.

Le ministre de la Défense alors en poste, Peter Struck, affirme dans Bild am Sonntag (à paraître dimanche): "Il n'y avait aucune indication de tels agissements."

Deux soldats interrogés par Bild laissent cependant entendre que ces séances photos macabres dans les environs de Kboul étaient régulières. Selon l'un, le site où se trouvent les ossements "faisait partie de notre zone. Nous y passions au moins une fois par semaine."

Selon un autre militaire: "Beaucoup (de soldats) ont un appareil photo numérique et un ordinateur. Pendant les temps libres on s'échange les photos."

Ces pratiques choquantes ne sont pas limitées à l'Afghanistan, selon Bild am Sonntag, qui publiera dimanche une interview d'un psychologue de l'armée, Horst Schuh, mentionnant des faits similaires au Kosovo.

"J'ai appris au Kosovo que de jeunes soldats faisaient des photos lors d'exhumations ou d'autopsies, qu'ils se passaient sous le manteau", a dit M. Schuh.

Le journal régional "Leipziger Volkszeitung" affirme pour sa part que des officiers allemands en Afghanistan étaient informés des agissements de certains soldats. Le quotidien cite un ancien employé d'une organisation d'aide au développement proche du gouvernement.

L'ampleur du scandale a contraint le ministre de la Défense actuel Franz Josef Jung à annuler un voyage en Asie, selon Bild. Le ministère de la Défense n'était pas joignable immédiatement pour commenter cette information.

M. Jung, qui défendait jusqu'ici la thèse des "cas isolés" de profanation, a commencé à faire marche arrière: "J'ai peur que ces photos ne soient pas les dernières que nous voyons", déclare-t-il samedi dans Die Welt.

La chancelière Angela Merkel a pour sa part dit au magazine Focus à paraître lundi : "Il faut qu'en Afghanistan l'on sache que de tels actes ne sont pas tolérés, mais punis sans indulgence."

Elle a cependant exclu tout retrait des soldats allemands, selon Focus.

Plusieurs enquêtes disciplinaires et judiciaires ont été ouvertes contre les suspects. Deux soldats ont été suspendus vendredi.

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La punition "sans indulgence" (selon la chancelière de l'Etat allemand) :


Allemagne : l'affaire des photos de soldats en Afghanistan classée sans suite... !

BERLIN (AP) - 7/12/6 - La justice allemande a classé sans suite jeudi l'affaire des photos montrant des soldats posant avec des restes humains en Afghanistan, malgré le tollé provoqué par la publication de ces clichés en Allemagne.

Les parquet de Munich et de Kiel ont estimé que ces photos n'établissaient pas une atteinte à la dignité des morts, ont expliqué deux procureurs. Trois soldats allemands étaient concernés par la procédure judiciaire.

Selon Ruediger Hoedl, procureur à Munich, les soldats avaient trouvé un crâne et d'autres ossements en 2003 sur un site où les Afghans avaient précédemment creusé les fondations de maisons. Leur acte aurait constitué un crime si les restes humains avaient été extraits d'un cimetière, a-t-il précisé [sic].

Le ministère allemand de la Défense avait indiqué début novembre que 23 personnes ayant servi en Afghanistan, dont 16 sont toujours en service, étaient soupçonnées d'avoir pris part à cette affaire. Six soldats avaient été suspendus et trois avaient reconnu leur responsabilité.

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Sud de l'Afghanistan : trente-huit talibans et des civils tués par l'Otan

KANDAHAR (AFP) - 25/10/6 - Trente-huit talibans ont été tués par les forces de l'Otan dans le sud de l'Afghanistan lors d'opérations qui ont également fait des victimes civiles, ont indiqué mercredi l'Otan et les autorités afghanes.

Les opérations se sont déroulées mardi dans les districts de Zhari et Panjwayi, dans la province de Kandahar, où des groupes de talibans "tentaient de s'infiltrer", a expliqué un porte-parole de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) de l'Otan, le commandant Luke Knittig.

"Nous les avions à l'oeil, nous savions ce qu'ils préparaient et nous sommes passés à l'action. Au cours de quatre engagements distincts et soigneusement ciblés, nous avons tué trente-huit insurgés", a ajouté le porte-parole.

"Chacun de ces engagements a impliqué de fortes provocations de la part des insurgés utilisant des lance-grenades et des mitrailleuses", a-t-il souligné.

Lors d'au moins une opération, des moyens aériens ont été engagés, a indiqué l'officier sans autre précision.

Les autorités locales ont confirmé à l'AFP d'importants bombardements aériens dans ces secteurs qui avaient été le théâtre en septembre de violents combats opposant les talibans aux forces afghanes et à celles de l'Otan.

Au cours des opérations de mardi, "il y a eu des civils tués", a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère afghan de l'Intérieur, Zemarai Bashary, en ajoutant: "leur nombre n'est pas clair".

Des témoignages de villageois recueillis par l'AFP ont fait état d'une "soixantaine" de victimes, tués ou blessés, et d'une "vingtaine" de maisons détruites.

"Nous avons des informations faisant état de blessés à l'hôpital de Kandahar", a indiqué le commandant Knittig en soulignant qu'il pourrait s'agir de combattants et non de civils.

Les opérations armées de septembre dans la province de Kandahar avaient fait plus d'un millier de morts parmi les insurgés [super !], selon l'Otan qui avait jugé qu'il s'agissait de la plus importante défaite enregistrée par les talibans depuis leur éviction du pouvoir fin 2001.

La "pacification" [sic] relative des districts de Panjwayi et Zhari avait permis le lancement de divers projets de reconstruction et de développement par les autorités afghanes et celles de l'Otan.


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Bombardement de l'Otan en Afghanistan, des dizaines de civils tués

KABOUL (Reuters) - 26/10/6 - Au moins cinquante civils, en majorité des femmes et des enfants, ont été tués mardi dans un raid aérien de l'Otan "dans le sud de l'Afghanistan", rapportent des responsables locaux et des chefs tribaux.

Le bombardement a été mené tard dans la soirée de mardi, au second jour des festivités musulmanes de l'Aïd el-Fitr qui marquent la fin du ramadan.

L'Alliance a déclaré avoir reçu des informations fiables faisant état de la mort de plusieurs civils mardi dans les combats dans la province de Kandahar, au cours desquels 48 rebelles ont été tués. Les autorités afghanes ont ouvert une enquête.

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Manifestation anti-américaine de tribus pro-Talibans dans une région tribale du Pakistan

KHAR, Pakistan (AP) - 29/10/6 - Quelque 5.000 membres de tribus pro-Talibans ont participé samedi à une manifestation anti-américaine dans une région tribale du Pakistan proche de la frontière est de l'Afghanistan, promettant de poursuivre leur guerre sainte contre l'Amérique et ses alliés.

La manifestation a eu lieu près de Damadola, un village des faubourgs de Khar, dans la région tribale du Bajur, où une attaque présumée de l'armée américaine a tué un dirigeant d'al-Qaïda et une dizaine de civils, entraînant des protestations contre Washington.

Selon des dirigeants pakistanais, l'attaque visait alors le numéro 2 du réseau terroriste, Ayman al-Zawahri, qui ne se trouvait pas à Damadola à ce moment-là.

"Nous sommes des moudjahidins et nous continuerons le djihad contre les Américains et leurs alliés", a lancé samedi Fakir Mohammed, un dirigeant pro-Taliban recherché par les forces de sécurité pakistanaises, exhortant les manifestants à soutenir la lutte contre les "infidèles" qui combattent les Talibans en Afghanistan.

Le Pakistan est un allié important des Etats-Unis dans la guerre contre "le terrorisme" [sic]. Quelque 80.000 soldats pakistanais ont été déployés dans les zones tribales du pays pour en chasser les activistes Talibans et les membres d'al-Qaïda.

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Pakistan : près de 80 "militants islmaistes présumés" tués dans un raid contre une école coranique (madrassa)

KHAR (AFP) - 30/10/6 - L'armée pakistanaise a annoncé avoir tué lundi près de 80 militants islamistes présumés lors de la destruction par des hélicoptères d'attaque d'une madrassa (école coranique) de la zone tribale qui servait de camp d'entraînement.
L'opération - une des plus importantes de l'armée pakistanaise contre les islamistes de la zone tribale frontalière de l'Afghanistan - a déclenché des manifestations condamnant l'armée et les Etats-Unis, accusés par les partis islamistes d'avoir soutenu l'attaque.

Le raid a été mené avant l'aube contre une madrassa proche de Khar, la principale localité du district tribal de Bajaur, à 200 km au nord-ouest d'Islamabad.
"Nous n'avons pas compté précisément les victimes, mais les informations recueillies localement et celles de nos services de renseignement suggèrent qu'il pourrait y avoir jusqu'à 80 morts", a déclaré à l'AFP le porte-parole des forces armées pakistanaises, le général Shaukat Sultan.

"Nous avions des informations sur la présence de 70 à 80 mécréants, dont des étrangers, qui suivaient un entraînement de militants dans cette madrassa", a-t-il expliqué, utilisant la terminologie officielle pour désigner les militants islamistes.
"Nous avons mené l'opération à l'aide d'hélicoptères et d'armes de précision", a poursuivi le porte-parole en ajoutant que "la presque totalité de l'établissement a été détruit".

La madrassa était située à l'écart de zones habitées et aucune femme ni enfant ne s'y trouvaient au moment de l'attaque, vers 5 H, a-t-il assuré.

Un commandant taliban local recherché par les autorités pakistanaises, le mollah Liaqat, fait partie des victimes, a indiqué à l'AFP sous couvert d'anonymat un responsable des services de sécurité.

Un autre militant proche du mollah Liaqat, le mollah Faqir Mohammed, a de son côté affirmé que les victimes étaient des civils et que leur mort serait "vengée".

Le Premier ministre adjoint de la province dont dépend la zone tribale a de son côté annoncé sa démission en "solidarité avec les 80 étudiants innocents tués".

Selon des témoins, au moins trois hélicoptères ont attaqué la madrassa à l'aide de missiles, alors que la plupart de ses occupants dormaient encore ou se préparaient à la première des cinq prières quotidiennes musulmanes.

Bajaur, un des sept districts de la zone tribale semi-autonome pakistanaise qui borde l'Afghanistan sur quelque 600 km, avait été en janvier le théâtre d'une attaque visant la présence présumée du numéro deux d'al-Qaïda, l'Egyptien Ayman al-Zawahiri, qui avait fait une vingtaine de morts.

Samedi, plusieurs milliers de personnes s'étaient réunies dans ce district lors d'un meeting public pour proclamer leur soutien au chef d'al-Qaïda Oussama ben Laden et au leader des talibans, le mollah Mohammad Omar, tous deux dans la clandestinité, et leur volonté de poursuivre leur "jihad" (guerre sainte) pour l'établissement de la loi islamique.

Depuis octobre 2003, l'armée pakistanaise a mené dans la zone tribale de nombreuses opérations contre les talibans qui y avaient trouvé refuge après la chute du régime fondamentaliste en Afghanistan fin 2001, leurs alliés étrangers présumés liés à Al-Qaïda et leurs sympathisants locaux.

Selon les autorités pakistanaises, un millier d'islamistes et environ 600 soldats pakistanais ont été tués au cours de ces opérations qui se sont surtout concentrées dans les districts sud et nord du Waziristan, dans la pointe méridionale de la zone tribale.

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Pakistan : manifestations de colère après la destruction d'une école religieuse islamique (madrassa)

KHAR (AFP) - 31/10/6 - Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées mardi dans la zone tribale pakistanaise pour manifester leur colère contre les Etats-Unis et l'armée pakistanaise au lendemain d'un raid contre une madrassa (école coranique) qui a tué quelque 80 militants islamistes présumés.
"Mort à l'Amérique", "mort à Bush", "mort à Musharraf", ont lancé les quelque 10.000 manifestants réunis à Khar, la principale localité du district de Bajaur, à 200 km au nord-ouest d'Islamabad et quelques kilomètres de la frontière afghane.

"Arrêtez de tuer des innocents", clamaient les manifestants - tous des hommes, souvent armés comme le veut la tradition dans la zone tribale - affirmant que les victimes de l'attaque, menée par des hélicoptères d'attaque et des "armes de précision", selon l'armée pakistanaise, étaient de simples étudiants.
Selon des habitants de la zone cités par les médias locaux, l'attaque aurait été menée d'abord par des avions sans pilote, puis par des hélicoptères. Divers responsables islamistes ont attribué la responsabilité du raid aux Etats-Unis.

"Ce sont les Américains qui ont tiré des missiles sur la madrassa et ensuite des hélicoptères pakistanais sont venus pour couvrir la responsabilité des Américains", a affirmé à l'AFP un élu local, l'islamiste Haroon Rashid.

"J'habite à un kilomètre de la madrassa et j'ai tout vu", a affirmé le député qui a assuré avoir démissionné de son poste en signe de protestation.

En janvier, Islamabad avait protesté auprès de Washington à la suite d'une attaque aux missiles attribuée aux Américains qui avait tué une vingtaine de civils dans ce même district de Bajaur, à quelques kilomètres de la madrassa visée lundi.

Les routes d'accès à Khar ont été fermées aux étrangers au district et notamment aux journalistes.

La coalition islamiste Muttahida Majlis-e-Amal (MMA), principale force d'opposition nationale et au pouvoir dans la province dont dépend la zone tribale, a appelé à une journée de manifestations pacifiques pour protester contre le raid.

La situation à Peshawar, capitale de la province, où des manifestations étaient prévues, a conduit le prince Charles, héritier de la couronne britannique, à annuler une visite qu'il avait prévue d'y faire mardi.

Arrivé dimanche pour sa première visite au Pakistan, le prince Charles, accompagné de son épouse Camilla, a annulé cette visite à Peshawar sur le conseil des autorités pakistanaises, a indiqué l'ambassade britannique.

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Manifestation massive au Pakistan après l'attaque contre une école religieuse

KHAR, Pakistan (AP) - 31/10/6 - Plus de 20.000 membres de tribus et militants armés ont manifesté mardi à Khar, dans le nord-ouest du Pakistan, pour condamner l'attaque au missile d'une école religieuse (madrassa) soupçonnée d'abriter un camp d'entraînement d'Al-Qaïda. L'offensive a fait 80 morts.

Lundi, des soldats pakistanais, appuyés par des hélicoptères de combat, ont entièrement détruit l'école religieuse qui aurait abrité un camp lié à "l'organisation terroriste" [sic] d'Oussama ben Laden dans une zone tribale du nord-ouest du pays, près de la frontière afghane.

L'opération a provoqué une manifestation d'environ 20.000 personnes, selon des témoins, mardi matin à Khar, principale ville de la province tribale de Bajur. Alors que des haut-parleurs diffusaient des chants en langue pachtoune exhortant la population à entamer une "guerre sainte", les manifestants se rassemblaient dans un champ.

"Nous poursuivrons notre jihad. Nous vengerons le sang de nos martyrs", a affirmé dans un mégaphone un imam local, le maulana Roohul Amin. De son côté, la foule scandait "Dieu est grand !", "Mort à Bush ! Mort à Musharraf" et "Tout ami de l'Amérique est un traître".

Les dirigeants islamiques ont appelé à des manifestations dans tout le pays pour protester contre l'attaque, qui a tué selon eux des enseignants et élèves innocents. Cette opération menace les efforts du président pakistanais, le général Pervez Musharraf, pour convaincre les membres de tribus, très conservateurs, de soutenir sa politique contre Al-Qaïda et ses combattants.

Le porte-parole de l'armée pakistanaise, le général Shaukat Sultan, a d'abord fait savoir que l'attaque avait été organisée sur la base d'informations fournies par la coalition en Afghanistan. "Le partage d'informations était incontestablement présent, mais dire qu'ils ont mené l'opération est totalement faux", a-t-il déclaré à l'agence Associated Press.
Il a ensuite rappelé l'AP pour démentir avoir affirmé que les Etats-Unis avaient fourni des éléments utilisés dans l'attaque. Il n'a pas dit si de quelconques informations avaient été transmises.

Selon le Pakistan, ses hélicoptères ont tiré cinq missiles contre la madrassa dans le village de Chingai, tuant 80 personnes qui se trouvaient à l'intérieur. Trois hommes ont été gravement blessés. L'un d'entre eux a affirmé mardi que l'école n'était pas utilisée par des "terroristes" [sic], précisant que de nombreux enfants avaient été tués.

"Il n'y avait pas de camp d'entraînement dans la madrassa", a déclaré Abou Bakar, 22 ans, originaire de Loi Sam, à 15km de Chingai. Ses jambes ont été brisées par les décombres. "Nous étions venus ici pour apprendre la religion d'Allah".

Plusieurs dizaines de policiers ont été déployés dans la province de Bajur mardi. Ils ont bloqué les routes avec des rochers pour empêcher que des activistes politiques et journalistes ne rejoignent Khar et Chingai, selon un responsable des autorités locales qui s'exprimait sous couvert d'anonymat.

Plusieurs rassemblements de moindre ampleur que celui de Khar ont été organisés lundi dans plusieurs villes du pays, dont Peshawar, Karachi et Multan. La situation a contraint le prince Charles et son épouse Camilla, actuellement en visite au Pakistan, à annuler leur déplacement à Peshawar, dans le nord-ouest.

Parmi les personnes tuées lundi figure Liaquat Hussain, un imam en fuite et collaborateur d'Ayman al-Zawahri. Il dirigeait l'école religieuse. Le numéro deux d'Al-Qaïda et l'homme qui serait derrière le complot visant à perpétrer des attentats contre des avions de ligne transatlantiques s'étaient rendus à plusieurs reprises dans la madrassa, selon un responsable de la sécurité.

Le raid a été lancé après que l'imam a rejeté les appels du gouvernement à cesser d'utiliser la madrassa comme camp d'entraînement "terroriste" [sic], selon l'armée. AP

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Les "Otaniens" : une nouvelle race de soldats apatrides !

Un soldat de l'Otan tué, deux autres blessés à Kandahar

KABOUL (Reuters) - 7/11/6 - Un soldat de l'Otan a été tué par l'explosion d'une bombe au passage de son véhicule mardi à Kandahar, dans le sud de l'Afghanistan.

L'attentat, survenu près de l'hôpital de Kandahar, a blessé deux autres militaires de l'Otan, a précisé "l'Alliance" [sic] dans un communiqué.

L'Otan n'a pas précisé la nationalité des victimes, mais les Canadiens constituent le gros des forces étrangères déployées dans cette province qui connaît cette année un regain de violences.

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Afghanistan : plus de 3.700 morts dans les violences depuis le début de l'année

KABOUL (AP) - 12/11/6 - Le nombre des attaques lancées par les insurgés en Afghanistan a été multiplié par cinq en un an, et le bilan de ces violences dues principalement aux groupes pro-talibans s'élève depuis le début de l'année à plus de 3.700 morts à travers le pays, selon un rapport établi par des représentants de la communauté internationale et de l'Afghanistan, rendu public dimanche.

Le rythme mensuel des attaques de l'insurrection est passé de 130 en moyenne l'an passé à plus de 600 actuellement, révèle ce nouveau rapport émanant du Conseil conjoint de coordination et d'observation, un organisme composé de représentants afghans et de membres de la communauté internationale, dont des experts de l'ONU.

Les insurgés ont notamment commis cette année un nombre record d'attentats suicide et fait exploser un nombre sans précédent de bombes en bordure des routes au passage de véhicules et autres convois, selon le rapport.

En outre, des affrontements violents ont eu lieu tout au long de l'année entre les militants pro-talibans et autres insurgés, d'une part, et les forces de sécurité de l'OTAN et forces afghanes de l'autre, notamment dans les provinces orientales et méridionales du pays, frontalières du Pakistan.

"La lutte contre cette activité insurgée accrue a capté l'essentiel de l'attention du gouvernement (afghan) et des ressources importantes", soulignent les auteurs de ce rapport, en notant également que le trafic de drogue -lié à la culture du pavot- a "considérablement contribué à alimenter" l'insurrection.

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Afin de poursuivre ses opérations militaires, en Afghanistan notamment,

Chirac plaide pour le maintien du budget d'équipements militaire après 2007...


Par Emmanuel SEROT

 

BASE AERIENNE D'ISTRES (AFP) - 7/11/6 - Jacques Chirac a plaidé mardi pour le maintien des budgets d'équipements militaires au delà de la fin de son mandat en 2007, jugeant qu'il en va de la "crédibilité de notre outil militaire et donc de notre sécurité".
Lors d'une visite au centre d'essais en vol de la Direction générale pour l'Armement (DGA) à Istres (Bouches-du-Rhône), le chef de l'Etat a rappelé que "la DGA doit être pourvue des moyens et ressources nécessaires".

"Pour cela, j'ai veillé à ce que les efforts de la Nation soient à la mesure des besoins", a indiqué M. Chirac, ajoutant qu'"ils le sont depuis cinq ans. Ils devront être poursuivis à l'avenir car c'est la condition de la crédibilité même de notre outil militaire et donc de notre sécurité".
Chef des armées, M. Chirac est à l'origine de la Loi de programmation militaire (LPM) 2003-2008, qui met l'accent sur les matériels dont le taux de disponibilité avait considérablement baissé.

Les crédits d'équipement des armées s'élèvent pour 2007 à 16 milliards d'euros, et le projet de loi de finances prévoit une légère hausse (+2,2%) pour le ministère de la Défense, à 17,7 milliards d'euros.

Mais à l'approche de l'élection présidentielle, les milieux militaires craignent que le budget de la Défense (12% des dépenses de l'Etat) ne fasse les frais de la nécessité de réduire la gigantesque dette de l'Etat. 2007 sera l'année de la préparation de la prochaine LPM (2008-2012).

Peu de candidats se sont encore exprimés clairement sur le sujet, mais la gauche est globalement favorable à une réduction des budgets de Défense.

La question divise également à droite, dans une moindre mesure. Le ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, avait dû batailler ferme en 2004 contre le ministre de l'Economie de l'époque, Nicolas Sarkozy, aujourd'hui candidat potentiel à l'Elysée, pour le maintien des engagements de la LPM.

La DGA, qui emploie 18.700 personnes, assure les acquisitions de matériels de défense et planche sur les équipements des conflits du futur.

Pour M. Chirac, l'enjeu des technologies de défense "dépasse de très loin le seul aspect militair e: il est aussi scientifique, industriel et social. Il engage notre économie toute entière".

Avec dix milliards d'euros de commandes à l'industrie, la DGA est le premier investisseur de l'Etat dans ce domaine.

M. Chirac s'est notamment fait présenter des programmes de drones, avions sans pilote destinés essentiellement à des missions de renseignement sur la quinzaine de "théâtres d'opération" où 13.000 soldats français sont engagés.

La DGA travaille notamment à la mise en réseau de drones, de façon à constituer "un véritable internet du champ de bataille", selon un responsable du ministère de la Défense.

Seuls les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et Israël sont aujourd'hui en mesure de fabriquer des drones, et la France, qui dispose d'un système déjà opérationnel, doit recevoir l'an prochain un mini-drone de renseignement au combat (DRAC) et un système de drones "moyenne altitude longue endurance" (SIDM).

La DGA a également présenté au chef de l'Etat, qui était accompagné de Mme Alliot-Marie, des systèmes de brouillage destinés à neutraliser les engins explosifs utilisés contre les forces françaises en opération, notamment en Afghanistan.

Ces engins, actionnés pour la plupart à distance, sont tenus pour responsables de la mort d'un soldat français en opération sur deux.

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Afghanistan : les troupes de l'OTAN basées dans le sud du pays demandent des renforts...

EuroNews - 25/11/6 - Dans le sud du pays, quelque 10 000 soldats britanniques, canadiens, australiens et néerlandais se heurtent depuis plusieurs mois à une vive résistance des talibans.
Le secrétaire général de l'Alliance Japp de Hope Scheffer souhaite plus de flexibilité des pays membres.
Pour le moment, les pays stationnés dans le nord et l'ouest comme l'Allemagne, la France, l'Italie, l'Espagne et la Turquie refusent dégarnir leurs positions de déploiement estimant que la situation dans le sud n'est pas grave à ce point.
Le gouvernement italien a même refusé d'augmenter ses effectifs. Romano Prodi estime que le problème doit trouver une solution politique et non militaire.
Le sommet de l'OTAN à Riga cette semaine permettra aux pays membres de confronter une nouvelle fois leurs divergences...

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L'Afghanistan a recours à des milices pour combattre les talibans...

KANDAHAR, Afghanistan (AP) - 26/11/6 - Afin de grossir les rangs de leurs forces de l'ordre face à une insurrection grandissante, les autorités afghanes forment des milliers de nouvelles recrues liées aux milices locales. Mais certains responsables craignent que les talibans ou même des criminels aient pu ainsi infiltrer les forces de sécurité.

Ces programme de formation pour les membres des milices pourraient fournir une force de réserve de 11.000 policiers auxiliaires, disponibles en cas de besoin. Mais la qualité des recrues et leur efficacité sont mises en doute par certains.

"Il y a des criminels et des drogués parmi eux", a déclaré le colonel Mohammed Hussain Andiouall, un haut responsable de la police de la province de Kandahar qui assure la liaison entre le ministère de l'Intérieur afghan et les experts étrangers responsables de la formation des nouvelles forces de police.

"Notre Constitution ne prévoit pas vraiment (la présence) de ce genre de personnes dans nos forces de sécurité", poursuit-il. "Le fait qu'ils portent le même uniforme qu'un policier ordinaire est très problématique."

Ross Davies, un agent de police canadien impliqué dans le programme de formation, concède que malgré des vérifications minutieuses par les autorités afghanes, les formateurs "ne savent pas vraiment qui sont ces gens". "Nous savons que nous entraînons probablement certains des mauvais garçons" [sic] , a-t-il ajouté, en utilisant une expression réservée en général aux insurgés.

Les programmes de formation de la Police auxiliaire nationale afghane soulignent le malaise croissant du gouvernement du président Hamdi Karzaï et certains de ses alliés occidentaux face à une résurgence des talibans et la résistance d'autres insurgés, dont les forces de sécurité actuelles ne semblent pouvoir se défaire.

Les violents affrontements dans plusieurs parties du pays freinent des projets de développement et de reconstruction qui font cruellement défaut, et mettent en péril la normalisation du pays, envahi il y a cinq ans par une coalition internationale menée par les Etats-Unis.

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La résurgence des talibans alimentée par la corruption

QALAT, Afghanistan (AP) - 24/11/6 - Chassés du pouvoir fin 2001, les talibans relèvent la tête en Afghanistan, où ils multiplient les attaques. Leur résurgence semble liée à la colère d'une partie des Afghans contre un gouvernement perçu comme corrompu et incapable d'assurer la sécurité dans le pays, et les bavures de la coalition internationale.

Sous le régime taliban (1996-2001), le mollah Ehsanullah était un agent du renseignement dans l'est de l'Afghanistan. Cinq ans après, il est de nouveau membre actif de la milice islamiste, escortant des recrues jusque dans des camps d'entraînement clandestins.

Une nouvelle génération de combattants se forme aux attentats-suicides et au maniement des explosifs, explique-t-il. Ces recrues apportent leur contribution aux 600 attaques lancées chaque mois en moyenne cette année contre les soldats américains et de l'OTAN, la police et l'armée afghanes ainsi que des responsables du gouvernement.

Après l'intervention militaire américaine fin 2001, une partie du pays s'est retrouvée livrée à la même anarchie que celle des années 90, qui avait accouché du régime de fer des talibans.

Ceux-ci défendent des villages contre des bandes criminelles souvent liées au gouvernement, affirme le mollah Ehsanullah. Les talibans ne procèdent pas à des arrestations ou à des fouilles arbitraires comme les soldats de la coalition, et sont renforcés par les "dommages collatéraux" souvent causés parmi les civils par les frappes aériennes des forces occidentales.

La chute des talibans avait provoqué une réaction populaire contre leur régime intégriste et un élan de soutien pour le nouveau gouvernement. Depuis la région de Zaboul (sud-est), 2.000 jeunes hommes avaient gagné Kaboul pour rejoindre les nouvelles forces de l'armée et de la police.

Tous sont finalement repartis, déçus par leur maigre salaire et le sentiment d'être victimes d'une discrimination ethnique, et la quasi-totalité se sont ralliés aux talibans, selon des responsables de la police.

Pour le citoyen afghan ordinaire, les bandes criminelles soutenues par la police ou l'armée représentent une menace aussi grave que les talibans, souligne Noor Mohammed Paktin, chef de la police de Zabul.

Les routes de la province sont dangereuses. Même celle qui relie Kaboul à Kandahar, construite avec des fonds américains et présentée comme un symbole de la renaissance de l'Afghanistan post-taliban, est habituellement désertée en début d'après-midi par crainte des barrages routiers installés par les talibans, des voleurs ou des policiers véreux.

M. Paktin dit avoir tenté d'éradiquer la corruption, mais il explique que ses hommes ne gagnent que 60 dollars mensuels et n'ont pas touché leur salaire depuis trois mois. Il a écrit des lettres au ministère de l'Intérieur, restées sans réponse, pour demander où était passé l'argent.

La corruption est tellement répandue que les habitants de certains villages préfèrent désormais se tourner vers des conseils de talibans plutôt que de s'adresser aux autorités pour résoudre des conflits.

Le président afghan Hamid Karzaï minimise le rôle de la corruption dans la résurgence des talibans, qui selon lui est surtout nourrie par l'échec du Pakistan à contrôler ses zones tribales, voisines de l'Afghanistan et où seraient installés des camps d'entraînement des "étudiants en théologie".

Les Afghans ont perdu foi dans le gouvernement central, dont l'autorité sur les régions périphériques est quasi-inexistante.

Aujourd'hui, des responsables locaux reconnaissent que la majeure partie de la province de Zaboul est sous contrôle taliban. Dans celles de Kandahar et de Helmand (sud), l'influence de Kaboul se réduit aux capitales régionales et à quelques quartiers généraux de district, selon un policier de carrière.

La pauvreté est également une alliée des talibans, qui recrutent de nombreux jeunes hommes sans emploi dans des lieux comme le camp de réfugiés de Qari Jangel dans la province pakistanaise du Baloutchistan, selon Christopher Alexander, représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations unies en Afghanistan.

Selon le diplomate, la plupart des talibans dans le sud de l'Afghanistan sont de simples villageois attirés dans le mouvement fondamentaliste par l'honneur tribal, la frustration ou le besoin de travailler.

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Retrait des "forces spéciales" françaises d'Afghanistan début 2007

A l'instar des Schutzstaffel (voir ci-dessous)*, des soi-disantes "forces spéciales" en croisade contre les islamistes...

Après avoir "cassé du bougnoul" en Algérie, les Français cassent du taliban en Afghanistan...

PARIS (Reuters) - 17/12/6 - Paris a décidé le retrait, début 2007, des 200 militaires des "forces spéciales" [sic] françaises engagés en Afghanistan, à la frontière avec le Pakistan, a-t-on appris dimanche auprès du ministère de la Défense.

"Il y a une réorganisation générale de notre dispositif, puisque l'Isaf (Fias) se répartit sur l'ensemble du territoire et donc, dans le cadre de cette réorganisation, nous-mêmes nous avons un changement : le retrait des "forces spéciales" [sic] de Djalalabad", dans l'est du pays, a expliqué Michèle Alliot-Marie sur France Info.

La ministre de la Défense effectue une visite de trois jours en Afghanistan.

"D'un autre côté, nous allons renforcer la formation de l'armée afghane, et notamment la formation de "forces spéciales" afghanes, parce qu'il nous paraît important que les Afghans voient que ce sont leurs propres forces qui sont en train de reprendre le théâtre", a-t-elle précisé.

"Compte tenu des risques d'attaques que nous avons constatés ces dernières semaines et ces derniers mois, nous avons décidé de laisser en permanence nos forces aériennes qui sont venues à plusieurs reprises en soutien des forces de la coalition", a-t-elle ajouté.

Le retrait des unités d'élite est "une option sur laquelle la partie française travaillait depuis plusieurs semaines", a indiqué à Reuters un porte-parole du ministère de la Défense.

"C'est une décision qui a été prise en concertation avec nos partenaires de la coalition", notamment américains, a-t-il précisé.

Les forces spéciales françaises avaient été déployées en juillet 2003 en Afghanistan dans le cadre de l'opération "Liberté immuable" ["Enduring freedom", sic], lancée par les Etats-Unis à la suite des attentats du 11 septembre 2001 pour démanteler le réseau Al Qaïda.

La France maintient 1.100 hommes dans le cadre de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Fias) de l'Otan. Elle assure le commandement de la région de Kaboul depuis août.

La Fias a étendu ses opérations à l'ensemble du territoire afghan en octobre dernier, ce qui a entraîné une réorganisation de l'opération "Liberté immuable".

Dix militaires français ont été tués en Afghanistan, dont sept membres des "forces spéciales" [sic].

* Les Schutzstaffel ou SS (mot allemand signifiant escouades de protection) étaient une organisation paramilitaire du parti nazi en Allemagne.
Elles furent créées en 1925, en marge des Sturmabteilung (SA) alors interdites, afin de servir de garde personnelle à Adolf Hitler et de protéger les réunions du parti nazi. Le 6 janvier 1929, Hitler désigna Heinrich Himmler comme nouveau dirigeant, avec seulement 280 personnes à commander. Avec l'appui d'Hitler, Himmler construisit son organisation qui, à la fin de l'année 1932, comptait déjà 52 000 membres. Après seulement un an, elle regroupait 209 000 membres.
Avant 1932, les SS portaient le même uniforme (brun) que les SA, mis à part une cravate noire et une casquette noire avec une "tête de mort" [sic]. Plus tard ils adoptèrent un uniforme noir puis, juste avant la guerre, un uniforme de campagne gris.
Heinrich Himmler, avec son bras droit Reinhard Heydrich, consolida le pouvoir de son organisation. En 1931, Himmler donna à Heydrich la mission de bâtir un service de renseignement interne aux SS, le Sicherheitsdienst (SD), qui devint le plus efficace de tout le régime.
Lorsque la Seconde Guerre mondiale commença, le nombre des membres augmenta jusqu'à 250 000 et les Waffen SS furent formés en 1940, afin de combattre aux côtés de la Wehrmacht, l'armée régulière allemande. Les SS prirent aussi le contrôle de la Gestapo (police politique et bras séculier des SS) en 1936.
La SS évolua vers une force très efficace et mortelle durant la guerre. À son apogée, son nom et sa réputation d'efficacité et de violence terrifiante suffisaient à effrayer. Hitler donna aux SS la juridiction sur tous les camps de concentration et leur laissa la coordination du contrôle quotidien de tous les pays conquis par l'Allemagne durant la guerre.
D'autres missions étaient dévolues à l'organisation :
- Einsatzgruppen, unités spéciales d'extermination dans les territoires d'Europe de l'Est,
- police régulière (Ordnungspolizei),
- police criminelle (Kriminalpolizei ou Kripo),
- services de sécurité du Reich (Reichssicherheitshauptamt ou RSHA)

Source : http://www.encyclopedie-enligne.com

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Dix ex-SS allemands condamnés par contumace en Italie

ROME (Reuters) - 14/1/7 - Un tribunal militaire italien a condamné à la réclusion criminelle à perpétuité dix anciens SS allemands pour le massacre d'environ 800 villageois italiens lors de la retraite de la Wehrmacht en 1944.

Ces peines ont été infligées samedi soir par contumace par une cour martiale siégeant à La Spezia.

Sept autres membres d'une unité de SS chargée de traquer des résistants et impliquée dans ces massacres commis dans les localités de Marzabotto, Grizzana et vado di Monzuno, près de Bologne, ont en revanche été acquittés.

Parmi les victimes figuraient 95 enfants, dont plusieurs nouveaux-nés.

L'officier qui commandait l'unité incriminée, le commandant Walter Reder, avait été extradé d'Autriche en Italie peu après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il avait été condamné en 1951 à la prison à vie, mais avait été libéré en 1985.

Aucun des hommes qui ont servi sous ses ordres, et qui ont tous dans les 80 ans, ne se trouvait dans le box des accusés et ne sera, compte-tenu de leur âge avancé, emprisonné.

Mais les autorités italiennes vont essayer de leur faire payer le coût du procès et de les obliger à verser des indemnités aux familles et aux rescapés des massacres.

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A la botte de la secte pentagoniste :

l'"Union européenne" [sic] débloque une aide de 600 millions d'euros !

BERLIN (AFP) - 29/1/7 - L'Union européenne va débloquer une aide à l'Afghanistan de 600 millions d'euros sur les quatre prochaines années pour renforcer notamment le système judiciaire, a déclaré lundi à Berlin la commissaire européenne aux Affaires extérieures, Benita Ferrero-Waldner.

A l'issue d'une réunion de la Troïka européenne en présence du ministre afghan des Affaires étrangères, Rangeen Dadfar Spanta, la commissaire a précisé que le développement d'un système judiciaire solide permettrait de combattre la corruption, véritable fléau du pays.

Le programme doit assurer que les juges afghans "agiront à l'avenir d'une manière qui va de soi en "Occident" [sic] ", a-t-elle dit à la presse.

Le financement servira aussi à combattre le production d'opium, qui est une des principales ressources des paysans afghans.

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a admis que "la situation a évolué négativement au cours de la dernière année", mais souligné parallèlement que "la reconstruction va de l'avant" dans la formation scolaire, l'approvisionnement en eau et le système de santé.

"Nous avons emprunté la voie juste. Dans tous nos efforts, nous ne devons pas seulement stabiliser mais aussi améliorer la sécurité", et pour cela il nous faut "d'abord gagner le coeur des Afghans", a-t-il martelé, faisant l'éloge du dispositif de reconstruction civile.

M. Steinmeier a salué la "reconnaissance" vendredi dernier par ses collègues lors d'une réunion informelle à Bruxelles des ministres des Affaires étrangères d'une "bonne combinaison" entre présence militaire et présence civile sur le terrain.

M. Dadfar Spanta a relevé pour sa part que la "lutte anti-terroriste" [lutte contre l'Islam] "n'est pas seulement une tâche militaire". Le ministre afghan a aussi estimé que la charge de la stabilisation du pays devait "reposer davantage sur nos propres épaules", rejoignant une exhortation de Javier Solana à Kaboul.

Dans ce contexte les efforts européens pour "entraîner l'armée et la police afghane" [sic] sont particulièrement importants, a dit le Haut représentant européen pour la politique extérieure.

M. Solana a confirmé une prochaine rencontre cette semaine à Bruxelles avec le Premier ministre pakistanais Shaukat Aziz, pour rendre "plus effectif" le contrôle de la frontière pakistano-afghane, où les talibans sont actifs.

La Troïka a réuni à Berlin M. Steinmeier --en tant que chef de la diplomatie du pays exerçant la présidence de l'UE, le chef de la diplomatie portugaise Luis Amado -au nom de la présidence suivante de l'U--, M. Solana et Mme Ferrero-Waldner.

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SOUS LA BANNIERE DE L'EMPIRE US-OTAN

La secte pentagoniste se heurte aux Européens sur les renforts pour l'Isaf...

BRUXELLES (Reuters) - 7/2/7 - Les pays européens de l'Otan devraient résister jeudi à la pression des Etats-Unis, qui leur ont demandé d'accroître leur participation à la lutte contre la guérilla afghane, apprend-on de source alliée.

Les ministres de la Défense de l'Alliance atlantique se réunissent à Séville pour évaluer la situation dans un pays où combats et attentats ont fait plus de 4.000 morts en 2006, un bilan sans précédent depuis la chute des taliban, fin 2001.

Washington ne cesse d'exhorter ses alliés à intensifier leurs contributions en hommes ou en équipements à la Force d'assistance à la sécurité (Isaf) de 34.000 hommes placés sous la bannière de l'Otan depuis la fin de l'année dernière.

Les Etats-Unis entendent démontrer que l'administration Bush n'a pas l'intention de négliger l'Afghanistan au profit de l'Irak à l'approche du printemps, que tous les militaires alliés prédisent difficile, les taliban s'étant renforcés.

Washington a ont annoncé le déblocage de 8,6 milliards de dollars pour la formation et l'équipement des forces et de la police afghanes, et de deux milliards pour la reconstruction.

Le Pentagone a aussi prolongé la mission de 3.200 membres du corps expéditionnaire américain en Afghanistan, ce qui se traduira par un accroissement des effectifs de l'ordre de 2.500 hommes à l'approche du printemps.

Mais seul le Royaume-Uni a suivi en envoyant quelque 800 hommes supplémentaires dans les zones où les combats font rage.

BANTZ "CRADDOCK" INSISTE !

Le général américain Bantz "Craddock" [encore un qui porte bien son nom !], commandant suprême des forces alliées en Europe et ancien chef de la prison cubaine de Guantanamo où sont détenus les prisonniers américains de la "guerre contre le terrorisme" [sic], insistera une nouvelle fois à Séville, où il demandera quelque 2.000 "hommes" [humanoïdes ?] supplémentaires.

"On s'attend absolument à ce qu'il fasse des recommandations et qu'il interpelle individuellement les ministres de la Défense", ont expliqué des responsables US.

"Il est important que nous fassions "notre travail" [sic] maintenant avec l'armée afghane pour expulser les talibans de leurs refuges et renforcer la frontière", ont-ils ajouté.

Cette insistance devrait avoir peu d'effet.

L'un des seuls engagements concrets de Séville devrait être l'envoi par l'Allemagne de chasseurs Tornado dans le Sud, place forte des taliban. Mais Berlin veut garder ses troupes dans le nord de l'Afghanistan, région relativement calme [après la guerre 39-45 et ses horreurs, l'armée hitlérienne ne devait plus revoir le jour !].

Ni la France, ni l'Espagne, ni l'Italie, ni la Turquie ni les Pays-Bas ne veulent aller au-delà de leur engagement actuel, qu'ils estiment déjà considérable par rapport à leurs moyens.

"C'est une chose de dire: 'nous avons mis ceci sur la table, maintenant faites de même'. Mais c'est autre chose de définir qui va réellement ajouter des forces", a expliqué une source de l'Otan avant la réunion des ministres.

Depuis 2001, institutions et pays membres de l'UE ont fourni une aide de 3,7 milliards d'euros à l'Afghanistan, en plus du coût induit par le déploiement des troupes européennes.

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La secte pentagoniste a pris dimanche matin le commandement de l'ISAF :
la force de l'OTAN en Afghanistan

Euronews - 4/2/7 - Une cérémonie solennelle avait lieu à Kaboul... Le général américain Dan McNeill remplace le général britannique David Richards à la tête des 33.000 hommes de la force.
2006 fut l'une des années les plus sanglantes pour l'Afghanistan depuis que les Talibans ont été chassés du pouvoir. Les analystes estiment que cette nouvelle année sera cruciale pour l'avenir du pays. Ils assurent également qu'il n'y a pas assez de soldats étrangers en Afghanistan et que les forces afghanes ne sont pas assez entraînées.
Les talibans sont actuellement assez actifs dans la région d'Helmand. Dimanche matin, un "important" commandant taliban a été tué lors d'un raid aérien ciblé. Il s'agirait du Mollah Ghafoor. Celui-ci commandait les insurgés dans le district de Musa Qala. Les talibans ont repris le contrôle de cette ville vendredi.
L'OTAN s'apprête à lancer la contre-offensive...

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La secte pentagoniste annonce des renforts en Afghanistan...

WASHINGTON (Reuters) - 15/2/7 - George Bush annonce l'envoi de 3.200 militaires américains en renfort en Afghanistan, pour aider les troupes de l'Otan qui préparent une offensive de printemps contre les taliban.

"Le Pentagone" [sic] a fait savoir mercredi qu'une brigade américaine de 3.200 militaires [mercenaires] seraient désormais déployée en Afghanistan au lieu de l'Irak.

Dans un discours devant l'Institut américain de l'entreprise, Bush a annoncé qu'il réclamerait au Congrès 11,8 milliards de dollars sur deux ans pour "aider le gouvernement du président afghan Hamid Karzaï" [sic] .

"Ces forces et ces fonds vont aider le président Karzaï a vaincre nos ennemis communs" [sic] , a-t-il ajouté.

"Au printemps, il va y avoir une nouvelle offensive en Afghanistan, ce sera une offensive de l'Otan et cela fait partie de notre stratégie - exercer une pression sans relâche."

George Bush a en outre invité les pays membres de l'Otan à "fournir aux commandants sur le terrain les troupes et l'équipement dont ils ont besoin".

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Un hélicoptère pentagoniste s'écrase en Afghanistan, huit morts et 14 blessés

"Panne de moteur" [sic] ou tir d'un missile sol-air portable ?!

KABOUL (Reuters) - 18/2/7 - Huit militaires américains ont péri et 14 autres ont été blessés dans la chute de leur hélicoptère dans une région montagneuse et recouverte de neige du sud de l'Afghanistan, annonce l'armée américaine.

Cet appareil, un Chinook Ch-47, s'est écrasé quelques heures avant l'aube après être devenu soudainement incontrôlable, a précisé l'armée dans un communiqué.

Les taliban seraient en train de rassembler leurs forces dans cette région proche du Pakistan.

L'armée américaine souligne cependant que rien ne permet d'imputer la chute de l'hélicoptère à un tir ennemi ou au mauvais temps...

"Les éléments dont nous disposons pour l'instant indiquent "de manière assez forte" [sic] qu'il s'agit uniquement d'un problème de moteur", a déclaré à CNN le commandant des "marines" William Mitchell.

"Interrogé au téléphone" [!] par Reuters, le chef taliban Hayatullah Khan a affirmé que les miliciens islamistes avaient abattu l'appareil.

L'OTAN PROMET UNE OFFENSIVE !

Les taliban ont souvent prétendu avoir attaqué des hélicoptères dans le passé alors que ce n'était pas le cas. La dernière perte d'un appareil étranger imputée directement à une attaque remonte à 2005.

Les forces internationales ont perdu plusieurs hélicoptères depuis l'éviction des taliban de Kaboul fin 2001, mais l'incident de 2005 est le seul cas confirmé d'attaque ennemie. L'hélicoptère en question avait été abattu par un tir de grenade RPG alors qu'il allait atterrir au cours d'une mission de combat.

Les taliban ont dit se préparer à une offensive de printemps à l'approche de la fonte des neiges, après l'année la plus sanglante qu'ait connue le pays depuis leur renversement. Plus de 4.000 personnes ont été tuées l'an dernier.

Samedi, le général néerlandais Ton van Loon, commandant des forces de l'Otan dans le Sud [toujours aussi colonialistes, ces Néerlandais !] , a cependant rejeté des propos par lesquels le mouvement islamiste a affirmé qu'il massait près de 10.000 combattants et des milliers de candidats aux attentats suicides.

"Cette offensive de printemps n'aura pas lieu parce que c'est nous qui allons prendre l'initiative", a dit "le général van Loon" [sic] à des journalistes dans la province d'Uruzgan, l'une des plus touchées par les combats des derniers mois.

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Afghanistan : la résistance afghane s'empare d'un district isolé dans l'ouest du pays

HERAT (AFP) - 19/2/7 - Les talibans se sont emparés lundi d'un district isolé de l'ouest de l'Afghanistan alors que des soldats canadiens ont tué par "erreur" un civil et un policier après avoir été attaqués pour la première fois au lance-roquettes en plein coeur de la ville de Kandahar (sud).

Le district de Bakwa, dans la province de Farah, a été pris lundi "par environ 300 talibans et nous n'avons aucun moyen de communication avec les gens là-bas", a déclaré le gouverneur de la province, Moheedin Khan, sans pouvoir donner aucune autre précision sur la situation dans ce petit district.

Un responsable de la police provinciale, Saydo Khan, a déclaré à l'AFP que des renforts avaient été dépêchés à Bakwa, chef-lieu du district. "Nos troupes sont en train d'arriver dans la région, certaines y sont déjà", a-t-il dit.

L'autoroute menant de Farah à Kandahar, la grande ville du sud et bastion traditionnel des talibans, traverse ce district.

"Bakwa se trouve dans une région isolée où il n'y aucune véritable force de police. C'est très facile de capturer un tel district", a déclaré à l'AFP un responsable afghan sous couvert de l'anonymat.

Il s'agit du deuxième district à tomber entre les mains des talibans en moins de trois semaines. Les insurgés contrôlent depuis le 2 février Musa Qala, chef-lieu de district de la province d'Helmand (sud), voisine de celle de Farah. Jamais ils n'ont contrôlé un chef-lieu aussi longtemps depuis la chute de leur régime ultra-intégriste fin 2001.

Des soldats américains de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) de l'Otan sont notamment déployés à Farah.

"Nous sommes prêts à agir à la demande du gouvernement afghan. Cette situation n'est pas nouvelle", a déclaré le colonel Angela Billings, porte-parole de l'Isaf, en faisant référence à la prise par les talibans l'an dernier pendant quelques heures ou quelques jours de chefs-lieux de districts dans le sud.

Un porte-parole des talibans, Youssouf Ahmadi, a affirmé par téléphone que les talibans avaient "capturé vingt-deux policiers". "Tous les autres ont fui", a-t-il dit.

Début janvier, des talibans avaient réussi à s'emparer brièvement d'un autre district de la province de Farah après avoir attaqué son chef-lieu.

Par ailleurs à Kandahar, deux Afghans, un civil et un policier, ont été tués par des soldats canadiens qui les ont pris à tort pour des insurgés alors que leur convoi était attaqué, selon la police locale et l'Isaf.

Le convoi militaire canadien qui circulait dans la ville a été attaqué au lance-roquettes peu avant minuit, dimanche. Il a ensuite à nouveau été la cible de tirs à l'arme automatique, selon un communiqué de l'Isaf qui ne fait pas mention de victimes parmi les Canadiens. Un véhicule a été endommagé, selon la même source.

Les "soldats" [mercenaires] canadiens ont riposté alors que la police et l'armée afghane sont venues leur prêter main forte.

Quelque 2.500 soldats "canadiens" de l'"Isaf" (l'Empire US-OTAN à la solde de la secte pentagoniste] sont déployés dans la province de Kandahar, berceau du mouvement des talibans au pouvoir de 1996 à 2001.

Les affrontements sont, depuis quelques semaines, quasi quotidiens dans le sud du pays où les talibans ont affirmé avoir des milliers de combattants prêts à passer à l'attaque au printemps.

L'Afghanistan a connu en 2006 son année la plus sanglante depuis la chute des talibans avec quelque 4.000 morts, essentiellement des insurgés, des civils et des policiers.

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Les "soldats" [mercenaires] italiens pourraient ne pas quitter l'Afghanistan avant 2011...!
        

ROME (Reuters) - Le ministre italien de la Défense, Arturo Parisi, a choqué l'aile gauche de la fragile coalition gouvernementale, les communistes et les Verts, en laissant entendre que les soldats italiens pourraient ne pas quitter l'Afghanistan avant 2011.

"2011 sera une année essentielle pour la présence des forces en Afghanistan", a déclaré jeudi le ministre à des journalistes lors d'une réunion des ministres de la Défense de l'Otan à Séville, en Espagne.

Le mandat du gouvernement de centre gauche de Romano Prodi s'achève normalement au printemps 2011.

"Je dois dire que je suis choqué, très surpris et un peu irrité", a déclaré Oliviero Diliberto, dirigeant du parti des communistes italiens (PDCI). "Ces déclarations sont inacceptables et j'en arrive à me demander si Parisi ne veut pas la chute du gouvernement."

Le dirigeant au Sénat du parti de la Refondation communiste (PRC), Russo Spena, a également fait part de son étonnement.

"La gauche radicale, qui n'avait pas demandé de date précise pour le désengagement (d'Afghanistan), attendait une attitude tout aussi responsable de la part du gouvernement", a-t-il déclaré.

Parisi, pour sa part, s'est dit surpris du tollé suscité par ses propos, expliquant qu'en évoquant l'année 2011 il ne faisait que faire référence au plan de cinq ans pour l'Afghanistan mis au point l'an dernier lors d'une conférence internationale.

Il y a actuellement 1 900 "soldats" [mercenaires] italiens en Afghanistan et le président du Conseil Romano Prodi, en visite officielle en Inde, a redit la volonté de l'Italie d'y poursuivre "sa mission" [sic] au sein de l'Empire US-OTAN...

"J'ai retiré mes soldats d'Irak mais je ne le ferai pas d'Afghanistan parce que je considère que "la situation politique y est différente" [?] , a-t-il dit au journal The Hindu.

Le parlement italien doit se prononcer dans les prochaines semaines sur le financement de la mission en Afghanistan, ce qui pourrait se révéler un nouveau test pour le gouvernement.

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Afghanistan : un attentat-suicide fait une vingtaine de morts pendant la visite de Dick Cheney,

dont un "soldat sud-coréen de la coalition" [sic]...

BAGRAM, Afghanistan (AP) - Une vingtaine d'Afghans ont été tués et plusieurs autres blessés mardi matin dans un attentat-suicide perpétré devant la principale base militaire pentagoniste en Afghanistan, alors que Dick Cheney y effectuait une visite. Les Talibans ont revendiqué la responsabilité de cette action, affirmant qu'ils visaient le vice-président américain.

La déflagration s'est produite à la première grille de sécurité devant la base de Bagram, au nord de Kaboul. La porte-parole de Dick Cheney, Lea Anne McBride, a affirmé qu'il était en bonne santé, et l'ambassade américaine a précisé qu'il avait ensuite rencontré le président Hamid Karzai dans la capitale afghane [tout va bien !].

Le bilan des victimes restait incertain. Abdul Jabar Taqwa, gouverneur de la province, faisait état de 20 morts, mais un premier bilan de l'OTAN annonçait trois morts : un soldat américain, un soldat sud-coréen de la coalition, et un entrepreneur travaillant pour l'administration américaine dont on ignorait la nationalité dans l'immédiat. L'Alliance atlantique précisait que cet attentat avait également fait 27 blessés. Une différence entre deux bilans invérifiable dans l'immédiat.

Sur place, des journalistes de l'agence Associated Press (AP) ont dit avoir vu au moins huit corps placés dans des cercueils en bois, et transportés de la base jusqu'au marché, où plusieurs centaines d'Afghans étaient rassemblés pour leur rendre un dernier hommage.

Sur la base, le commandant William Mitchell ne semblait pas penser que l'attentat visait Cheney. "Il n'était pas près du site de l'explosion", a-t-il déclaré. "Il était en sécurité dans la base au moment de l'explosion".

Un homme se présentant comme un porte-parole des Talibans, Qari Yousef Ahmadi, a pourtant affirmé que c'est le vice-président américain qui était visé par cet attentat qui, selon lui, a été perpétré par un Afghan, le mollah Abdul Rahim, originaire de la province du Logar.

"Nous savions que Dick Cheney serait à l'intérieur de la base", a expliqué Qari Yousef Ahmadi dans un entretien téléphonique avec AP. "L'assaillant essayait d'atteindre Cheney".

L'explosion s'est produite près de la première des trois grilles de sécurité que les véhicules doivent franchir avant d'accéder à la base, ce qui signifie que l'agresseur n'est pas arrivé jusqu'à l'endroit où se trouvait le vice-président.

"Quand il s'est rendu compte qu'il ne pourrait pas accéder à la base, il s'est attaqué à la population locale" [sic], a affirmé le lieutenant-colonel James Bonner.

Ce n'est pas la première attaque visant apparemment un haut responsable américain en Afghanistan. En janvier 2006, un insurgé s'était fait exploser dans la province d'Uruzgan lors d'une visite, qui devait être secrète, de l'ambassadeur des Etats-Unis. Dix Afghans avaient été tués.

Dick Cheney, qui a passé la nuit à Bagram, a pris son petit déjeuner avec les soldats pentanistes mardi matin. Il s'est ensuite rendu en avion à Kaboul, situé à 50km au sud de Bagram, pour s'entretenir avec Hamid Karzaï. Lundi, leur rencontre avait été annulée en raison des mauvaises conditions météorologiques.

Les deux hommes devaient discuter du renforcement des violences en Afghanistan. Cinq ans après la chute du régime fondamentaliste des Talibans, les insurgés dirigés par ces derniers ont intensifié leurs attaques. Il y a eu 139 attentats-suicide l'an dernier, et les forces afghanes, américaines et de l'OTAN s'attendent à une nouvelle vague de violences au printemps...

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MERCENAIRES FRANÇAIS : GO HOME !

HONTE A CEUX QUI BAFOUENT IMPUNEMENT LES DROITS HUMAINS

De pauvres gosses assassinés parce qu'ils étaient des soit-disant "boucliers humains" !

Roger Ripert


Afghanistan : les mercenaires "américains" sur la sellette après la mort de civils, dont des enfants

Par Sylvie BRIAND

KABOUL (AFP) - 5/3/7 - Neuf civils afghans, dont des enfants, ont péri dans une frappe aérienne de la coalition dirigée par les Etats-Unis près de Kaboul, a affirmé lundi un responsable afghan alors que les soldats américains sont déjà sur la sellette pour la mort la veille de dix civils.

Deux bombes de 900 kg chacune ont été larguées dimanche soir sur une "position ennemie présumée" dans la province de Kapisa (70 km au nord-est de Kaboul), après "un tir de roquette sur une base de la coalition", selon un communiqué de la coalition de l'Empir US-OTAN.

"Les forces de la coalition ont observé deux hommes armés de kalachnikov quitter le lieu de l'attaque et entrer dans une maison" ensuite visée par la coalition, a affirmé le colonel David Accetta, porte-parole de la coalition.
"Neuf personnes ont été tuées, selon des rapports non confirmés", ajoute le communiqué de la coalition sans autre précision.

Le vice-gouverneur provincial Sayed Daud Hashimi a affirmé que neuf civils, dont cinq femmes et trois enfants, avaient été tués dans cette frappe dans le district de Nijrab. Ce bilan était invérifiable de source indépendante.

Le ministère de l'Intérieur a de son côté indiqué qu'une enquête avait été ouverte, mais sans pouvoir confirmer le bilan des victimes.

Le district de Nijrab se trouve à proximité de la vallée de Tagab, une région conflictuelle où sont implantés les partisans du chef islamiste en fuite Gulbuddin Hekmatyar.
Ce raid meurtrier est intervenu alors que les soldats américains de la coalition sont déjà sur la sellette pour avoir ouvert le feu la veille contre des civils après une attaque suicide contre leur convoi dans la région de Jalalabad, dans l'est de l'Afghanistan.

Les soldats ont affirmé avoir riposté après avoir été la cible d'un attentat suicide à la voiture piégée et des tirs à l'arme automatique d'insurgés. Dix civils ont été tués dans ces violences "fermement condamnées" par le président Hamid Karzai.

M. Karzai a ordonné l'ouverture d'une enquête sur cette affaire qui a provoqué l'ire des Afghans venus manifester par centaines dimanche sur les lieux de l'attaque aux cris de "mort à l'Amérique" et "mort à Karzai".

Des responsables du ministère afghan de l'Intérieur et de la coalition se sont rendus sur place lundi pour essayer de faire la lumière sur ces violences.

"La coalition affirme avoir été la cible de tirs de la part d'insurgés et d'avoir riposté en état de légitime défense", a déclaré le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Zemarai Bashary.

"Nous ne savons pas pour le moment si les civils ont été tués ou blessés par les tirs de la coalition ou ceux des insurgés", a-t-il ajouté, alors que la police n'avait pas rapporté la veille de tirs d'insurgés.

De nombreux civils - le plus souvent accusés par l'Isaf d'avoir passé outre aux consignes de sécurité - ont été tués ces derniers mois par les forces étrangères invoquant la légitime défense. Ces "accidents" se déroulent le plus souvent dans le sud du pays où les attaques et attentats suicide des talibans se sont multipliés.

Les civils afghans ont payé l'an dernier un lourd tribut à ces violences avec plus d'un millier de tués, selon l'organisation Human Rights Watch.

M. Karzai, dont le pouvoir reste fragile, avait exhorté en décembre les forces étrangères à plus de précaution pour éviter les victimes civiles.

Trente-et-un civils avaient notamment été tués fin octobre dans un raid de l'Isaf dans la province de Kandahar (sud), selon un rapport publié par le New York Times.

L'Isaf [la secte pentagoniste] accuse pour sa part régulièrement les talibans, chassés du pouvoir fin 2001 mais qui restent très influents dans le sud, de se servir de civils comme boucliers humains.

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Mort à l'Empire US-OTAN !


Afghanistan : neuf civils tués dans une "frappe" [bombardement de leur maison] de l'Empire US-OTAN

 

KABOUL (AFP) - 5/3/7 - Neuf civils afghans ont été tués dans un bombardement de l'OTAN dans le nord-est du pays lors de combats avec des insurgés, a affirmé lundi un vice-gouverneur provincial.

Les neuf civils, parmi lesquels cinq femmes et deux enfants, ont été tués par le bombardement de leur maison par l'OTAN qui ripostait à une attaque nocturne dans le district de Nijrab de la province de Kapisa, à 70 km au nord-est de Kaboul, a précisé Sayed Daud Hashimi.

Le ministère de l'Intérieur a confirmé qu'une maison avait été touchée par des tirs dans cette province voisine de celle de Kaboul mais ne pouvait dire s'il s'agissait de tirs de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) de l'Otan ni donner un bilan.

"Il y a eu un incident et une équipe est partie sur place pour enquêter", a dit le porte-parole du ministère, Zemarai Bashary.

Interrogée par l'AFP, l'Isaf ne disposait dans l'immédiat d'aucune information sur un tel incident, le deuxième mettant en cause les forces étrangères dans la mort de civils en moins de 24 heures.

Le district de Nijrab se trouve à proximité de la vallée de Tagab, une zone particulièrement conflictuelle où sont bien implantés les militants islamistes de l'ancien Premier ministre et seigneur de guerre Gulbuddine Hekmatyar. Ce dernier, allié de circonstances avec les talibans, est recherché pour terrorisme par les Américains.

Un responsable des services afghans de renseignement a affirmé à l'AFP sous couvert d'anonymat que "les victimes sont apparemment des parents d'un taliban qui a effectué un tir de roquette contre une base d'une équipe de reconstruction de l'OTAN à partir de cette maison".

Cet incident intervient après la mort dimanche de dix civils dans l'est de l'Afghanistan, tués dans des circonstances encore floues dans une attaque suicide contre un convoi américain suivi par des tirs de riposte.

Une enquête est également en cours sur la responsabilité présumée des soldats américains dans la mort des civils. La coalition a de son côté affirmé avoir riposté après avoir été la cible de tirs à l'arme automatique.

Plusieurs centaines de manifestants avaient protesté dimanche sur les lieux de l'attaque, accusant les soldats américains d'avoir tiré sans discernement contre les civils et scandant "mort à l'Amérique" et "mort au président (Hamid) Karzai".

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La Bulgarie s'implique davantage dans la guerre en Afghanistan...

SOFIA (Reuters) - 6/3/7 - La Bulgarie va porter cette année à 400 ses effectifs militaires en Afghanistan pour contribuer aux opérations de l'Otan, annonce le ministre de la Défense, Veselin Bliznakov.

La Bulgarie, qui a adhéré à l'Otan en 2004, compte actuellement 400 militaires à l'étranger, dont 80 dans la capitale afghane, Kaboul. Sofia veut porter ce dernier nombre à 200 et compte également envoyer 200 soldats supplémentaires pour assurer la protection de l'aéroport de Kandahar, dans le sud du pays.

"Nous comptons envoyer les premiers soldats à Kaboul en mai et les autres plus tard. Je proposerai dans deux semaines au gouvernement de déployer 200 soldats pour protéger l'intérieur de l'aéroport de Kandahar à partir du 1er juillet", a déclaré Bliznakov dans une interview à Reuters.

Environ 45.000 soldats étrangers sont déployés en Afghanistan, dont 33.000 sous le commandement de l'Otan. L'Alliance atlantique a demandé à ses membres d'envoyer davantage de troupes et d'équipements, ainsi que d'assouplir les contraintes sur l'affectation des forces et leurs conditions d'engagement.

Membre de l'Union européenne depuis le 1er janvier, la Bulgarie va cependant devoir moderniser son équipement militaire, qui date de l'époque soviétique, pour le mettre en conformité avec les normes de l'Otan.

Bliznakov a souligné que son pays allait devoir acquérir au cours des prochaines années quatre corvettes, 60 véhicules blindés et 20 avions de combat pour que son armée soit pleinement opérationnelle à l'étranger.

Il a précisé que le gouvernement déciderait en avril du calendrier et du montant de ces acquisitions mais il a prévenu que le budget du ministère de la Défense était limité.

Bliznakov a annoncé que la professionnalisation de l'armée bulgare serait achevée d'ici 2008 et que le service militaire obligatoire serait bientôt supprimé.

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L'Espagne engagée en Afghanistan : avertissement d'Al-Qaida à Zapatero

par Jean CHALVIDANT - www.chalvidant.info

(LatinReporters.com) - 14/3/7 - L'information n'a pas été développée en France, mais elle fait grand bruit outre-Pyrénées: l'Espagne est toujours dans la ligne de mire d’Al-Qaida. Mais cette fois, plus question de revendiquer les territoires perdus en 1492 ou de fustiger la présence de troupes espagnoles en Iraq, mais celle en Afghanistan. Bien réelle, celle-là.

Drôle de mission que celle des militaires espagnols : envoyés à l'origine en Afghanistan dans le cadre de l'ISAF (Force internationale d'Assistance à la Sécurité), la mission de reconstruction des Nations Unies menée par l'OTAN, et sur le papier éloignés des tâches combattantes, réservées aux Américains et leur «Liberté durable». Ils ont vite déchanté, découvrant ce que José Antonio Alonso, leur ministre de tutelle, qualifie de véritable «nid de guêpes».

Car les pertes s'enchaînent : en août 2005, un hélicoptère Cougar s'écrase à Herat, faisant 17 morts. Deux ans auparavant, un Yakovlev 42-D s'était crashé avec 62 soldats à bord. Deux accidents aériens sans rapport avec les opérations. Plus près de nous, le 8 juillet saute sur une mine le parachutiste d'origine péruvienne Jorge Arnaldo Hernández, tout comme le 22 février dernier, une militaire, Idoia Rodríguez Buján. La première femme soldat à mourir en mission à l'étranger.

Dans la Péninsule, on s'interroge sur la finalité de la mission : les 690 militaires espagnols implantés en Afghanistan accomplissent-ils une mission humanitaire ou sont-ils impliqués à leur corps défendant dans les combats ? Auquel cas ils ne bénéficient pas du matériel adapté. Pourtant, la Brigade légère aéroportée (BRILAT), provenant de Figueirido (Pontevedra) serait opérationnelle du jour au lendemain. D'autant plus qu'elle peut compter sur les 150 légionnaires du Tercio Juan de Austria, spécialistes du déminage, qui l'ont rejointe au printemps dernier sur les bases de Herat et dans la province de Badghis à Qala i Naw. Mais l'ordre est inchangé : on n'intervient pas dans les opérations offensives.

Cette passivité n'est pas plus du goût d’Al-Qaida que la présence des 19.000 autres soldats venant de 26 pays de l'OTAN. Le 10 mars dernier, elle vient de diffuser sur un canal d'Internet appelé "La voix du Califat", créé en septembre 2005, une vidéo sur laquelle apparaît un homme encagoulé lisant un communiqué.
L'avertissement s'adresse en priorité aux dirigeants autrichiens : «Ne suivez pas l'exemple du gouvernement socialiste en Espagne, qui a trompé son peuple en retirant ses troupes d'Iraq pour envoyer 600 soldats en Afghanistan… Les pays d'Islam sont une même nation et le gouvernement espagnol, avec cet envoi de troupes, met de nouveau son pays en danger.»
L'Allemagne est également visée.

Un peu plus loin, le numéro deux d’Al-Qaïda, l'Egyptien Ayman al Zawaheri, en remet une couche : «Si nous avons la sécurité, vous l'aurez aussi. Et si nous sommes frappés et tués, vous aussi serez frappés et tués.»

Voilà l'Espagne prévenue. Zapatero a cru se tirer du guêpier iraquien et se retrouve désormais englué dans un conflit lointain, dans lequel son pays ne joue qu'un rôle vaguement humanitaire et totalement insignifiant. Fasse que les menaces des islamistes ne soient que des chiffons rouges agités à tort et à travers...
 
LatinReporters.com est un collectif de journalistes qui analysent l'actualité latino-américaine et espagnole.
Le texte de cet article peut être reproduit aux conditions explicitées sur le site www.latinreporters.com

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Attentat suicide contre des soldats "occidentaux" [pentagonistes] à Kaboul

KABOUL (Reuters) - Un attentat suicide a visé des "soldats occidentaux" [sic] à Kaboul, rapporte la police
qui ne fait pas état dans l'immédiat de victimes...

L'attaque s'est produite sur la route principale menant à l'est de la ville. Le secteur a été aussitôt bouclé.

Photo prise le 19 mars 2007 par Ahmad Masood

Des enquêteurs examinent le convoi victime de l'attaque à la voiture piégée à Kaboul le 19 mars 2007
Plusieurs employés de l'ambassade des Etats-Unis à Kaboul ont été blessés lundi, dont un gravement, dans un attentat suicide à la voiture piégée contre leur convoi, le premier à frapper la capitale afghane depuis le début de l'année
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Shah Marai

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Attentat à la bombe à Kaboul : plusieurs blessés dont un grave

KABOUL, Afghanistan (AP) - 19/3/7 - Une bombe a explosé lundi sur une route très fréquentée de Kaboul, touchant un convoi de l'ambassade américaine. Plusieurs personnes ont été blessées, dont l'une grièvement, a déclaré Joe Mellott, un porte-parole de la représentation diplomatique en précisant que l'ambassadeur des Etats-Unis ne se trouvait pas dans le convoi.

Sur place, deux personnes qui voyageaient dans le convoi ont reçu les premiers soins, a constaté un reporter de l'Associated Press. D'après ce témoin de la déflagration, l'un des trois véhicules du convoi a pris feu.

L'attentat a été perpétré à environ trois kilomètres de l'ambassade des Etats-Unis, sur la route reliant la capitale afghane à la base américaine de Bagram, un axe qui a souvent été le théâtre d'explosions de bombes et d'attaques à la roquette.

Le système d'alerte américain a fait état dans un premier temps d'un "attentat suicide" mais Joe Mellott a ensuite expliqué qu'il n'était pas possible pour l'heure de vérifier si cet acte avait été commis par un kamikaze.

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Afghanistan : attentat suicide contre un convoi de l'ambassade des Etats-Unis

KABOUL (AFP) - 19/3/7 - Plusieurs employés de l'ambassade des Etats-Unis à Kaboul ont été blessés lundi, dont un gravement, dans un attentat suicide à la voiture piégée contre leur convoi, le premier à frapper la capitale afghane depuis le début de l'année.
Cette attaque a par ailleurs fait trois blessés parmi des civils afghans, dont la vie n'était pas en danger, selon un responsable des services de santé afghans, Salam Jalali.

"Un convoi de l'ambassade a été touché par un attentat suicide à la voiture piégée sur la route de Jalalabad. Il y a des blessés, dont un gravement qui a été évacué", a déclaré le porte-parole de l'ambassade, Joe Mellot, en précisant que l'ambassadeur n'était pas dans le convoi.
Il ne pouvait préciser combien d'employés américains avaient été blessés mais, selon M. Jalali, "six étrangers" ont été touchés.

L'attaque s'est produite sur la route vers Jalalabad, à la sortie est de Kaboul, une artère très fréquentée par les convois des "forces internationales" [pentagonistes].

La carcasse tordue et calcinée du véhicule piégé se dressait en travers de la route jonchée de débris, selon un journaliste qui a pu voir trois véhicules 4X4, dont un était endommagé. Le kamikaze a été tué par l'explosion, selon les autorités afghanes.

Il s'agit de la neuvième attaque suicide à frapper l'Afghanistan depuis une semaine et la première dans la capitale depuis l'explosion d'une voiture piégée contre la maison d'un député anti-taliban qui avait fait 8 blessés en décembre dernier.

La capitale afghane a été jusqu'à présent relativement épargnée par les attaques et attentats pour la plupart perpétrés par des militants de l'ancien régime des talibans (1996-2001) dans le sud et l'est du pays.

L'attaque suicide la plus meurtrière à Kaboul avait fait, en septembre 2006, 16 morts, dont deux soldats américains, à seulement quelques dizaines de mètres des bâtiments ultra-protégés de l'ambassade américaine.

Fin février, 20 personnes avaient été tuées, en majorité des civils, dans un attentat suicide contre le QG de la coalition dirigée par les Américains à Bagram (60 km au nord de Kaboul) pendant une visite du vice-président américain Dick Cheney, qui n'avait pas été touché.

Les talibans ont affirmé avoir des centaines de kamikazes prêts à attaquer les forces étrangères et afghanes cette année. En 2006, 139 attentats suicide ont été commis contre 25 l'année précédente.

Quelque 4.000 personnes, essentiellement des insurgés, des civils et des policiers afghanes, ont trouvé la mort l'an dernier dans les violences, les plus meurtrières depuis la chute du régime intégriste des talibans fin 2001.

 

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Les Vikings jusqu'en Afghanistan, en mission pour l'Empire US-OTAN !


Un soldat finlandais tué dans l'explosion d'une bombe en Afghanistan

et quatre militaires norvégiens légèrement blessés

HELSINKI/KABOUL (AP) - 23/5/7 - L'explosion d'une bombe dans le nord de l'Afghanistan a coûté la vie mercredi à un soldat finlandais, tandis qu'un policier et un civil ont été tués dans une attaque-suicide à Kaboul, selon des militaires et des représentants des autorités.

Le soldat finlandais se rendait en compagnie de militaires norvégiens dans un hôpital pour l'inauguration d'un projet dans le cadre du mandat de la Force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF), lorsqu'un engin explosif en bord de route a sauté vers 6h GMT dans le secteur de Maymana, selon le colonel John Inge Oeglaend, un porte-parole du commandement conjoint norvégien.

Le Finlandais a été tué et quatre militaires norvégiens ont été légèrement blessés, a annoncé l'armée norvégienne à Oslo. Un civil a également été blessé dans l'explosion, a rapporté le chef de la police de la province Khalil Ziyaeehe.

C'est la première fois qu'un soldat finlandais meure "en mission" [sic] en Afghanistan, où Helsinki a envoyé quelque 70 hommes. La Norvège compte pour sa part 650 militaires dans le pays, dont une centaine sur la base de Maymana.

Dans la capitale afghane, un kamikaze, au volant d'une moto, s'est fait exploser près de policiers chargés d'assurer la sécurité d'un projet de construction de route, tuant un policier et un civil, selon des responsables. Une femme et un enfant ont par ailleurs été blessés.

Les vitres d'un véhicule transportant des étrangers ont volé en éclats sous le coup de l'explosion.

L'attaque a été commise sur l'une des routes les plus empruntées et les plus dangereuses de Kaboul. L'axe est le théâtre d'attentats-suicides et de tirs de roquettes plus que tout autre dans la ville.

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MERCENAIRES FRANÇAIS : GO HOME !

HONTE A CEUX QUI BAFOUENT IMPUNEMENT LES DROITS HUMAINS

A nouveau, de pauvres gosses assassinés parce qu'ils étaient des soit-disant "boucliers humains" !

Roger Ripert


Afghanistan : sept enfants tués dans une frappe aérienne de "la coalition" [sic]

KABOUL (AP) - 18/6/7 - Les forces de coalition et afghanes ont lancé des frappes aériennes sur un complexe soupçonné d'abriter des militants d'Al-Qaïda dans l'est de l'Afghanistan, tuant sept enfants et plusieurs militants, a annoncé la coalition, lundi.

Les forces afghanes et de la coalition conduite par l'armée américaine ont lancé cette attaque dimanche sur ce complexe où se trouvaient également une mosquée et une madrassa, une école coranique, dans le district de Zarghun Shah de la province de Paktika.

Le gouverneur de Paktika, Akram Akhpelwak, a affirmé que, contrairement à l'habitude, il n'avait pas été prévenu de la frappe. Les garçonnets tués étaient âgés de 10 et 16 ans.

Un porte-parole de "la coalition" [sic] conduite par les Etats-Unis, le commandant Chris Belcher, a accusé les combattants d'Al-Qaïda d'avoir soit-disant utilisé "le statut protecteur d'une mosquée ainsi que des civils innocents pour se protéger eux-mêmes". Il a ajouté que la surveillance du site n'avait pas permis de repérer les enfants avant l'attaque...

Par ailleurs, un soldat néerlandais de la force de l'OTAN a été tué et trois autres ont été blessés lundi dans de violents combats avec des talibans présumés dans le sud de l'Afghanistan, selon le général Dick Berlijn. AP

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Crime de guerre lâche et odieux

Sept enfants tués dans un raid aérien en Afghanistan

KABOUL (Reuters) - 18/6/7 - Sept enfants au moins ont trouvé la mort dimanche soir lors d'un raid aérien contre une école religieuse dans la province afghane de Paktika, près de la frontière avec le Pakistan, annonce la coalition, qui fait aussi état de rebelles tués.

Selon un porte-parole militaire américain, des enfants ayant survécu au raid ont dit que des insurgés avaient obligé les élèves de la madrassa à rester à l'intérieur.

"Nous sommes réellement navrés que des innocents aient perdu la vie dans cette attaque", fait savoir le commandant Chris Belcher, porte-parole de la coalition, dans un communiqué.

"Nous avions mis le complexe sous surveillance toute la journée et aucun signe ne laissait penser que des enfants se trouvaient à l'intérieur du bâtiment."

Le raid aérien sur l'école est intervenu le même jour qu'un attentat suicide présumé contre un car de police qui a fait plus de vingt morts en plein Kaboul. D'autres violences ont contribué à faire de cette journée l'une des plus sanglantes depuis l'éviction du régime des taliban de Kaboul fin 2001.

L'armée américaine signale dans un autre communiqué la mort de "dizaines" d'insurgés au cours d'une "longue bataille" livrée dimanche dans la province d'Helmand, dans le sud du pays. Les forces alliées attaquées par les rebelles ont dû demander le soutien de l'aviation. Deux soldats de la coalition ont été tués, ajoute l'armée sans faire état de victimes civiles.

Dimanche encore, trois soldats de la coalition et leur interprète afghan ont été tués par l'explosion d'une bombe au passage de leur véhicule près de Kandahar, dans le Sud.

Le raid de dimanche soir près de la frontière pakistanaise visait un ensemble de bâtiments comprenant une mosquée et une école coranique censée avoir abrité des activistes d'Al Qaïda, a précisé la coalition, ajoutant que la mosquée avait été légèrement endommagée.

"Des témoignages recueillis ce matin incriminent clairement des terroristes présumés ayant déclaré que si les enfants tentaient de sortir, ils seraient frappés et écartés de la porte", indique la coalition.

"Des agents d'Al Qaïda se sont cachés à différentes reprises dans la population de l'Afghanistan, ce qui a fait inutilement des blessés et souvent des morts parmi les citoyens respectueux de la loi."

La mort de dizaines de civils ces derniers mois lors d'opérations alliées contre les insurgés islamistes a provoqué des manifestations pour la démission du président Hamid Karzaï et pour le départ des 50.000 hommes de la coalition.

Au cours des derniers mois, plus de 120 civils ont été tués par des soldats étrangers en Afghanistan, selon le gouvernement et des témoignages locaux.

Près de 6.000 personnes, dont au moins 1.500 civils, ont péri ces dix-sept derniers mois en Afghanistan.

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Version AFP

Afghanistan : 7 enfants tués dans un raid aérien contre une madrassa

Par Sylvie Briand

 

KABOUL (AFP) - 18/6/7 - Sept enfants ont été tués dans un raid aérien qui visait une madrassa et une mosquée soupçonnées d'abriter des combattants d'Al-Qaïda dans le sud-est de l'Afghanistan, a annoncé lundi la coalition au lendemain de l'attentat suicide le plus meurtrier commis dans ce pays.
Les combats impliquant l'aviation alliée se sont par ailleurs poursuivis dans le sud, dans la province d'Helmand, foyer de l'insurrection des talibans, la coalition affirmant y avoir tué "plusieurs dizaines de rebelles" présumés. Un bilan approximatif invérifiable de source indépendante.

Dans la province de Paktika, "les forces afghanes et de la coalition ont effectué une opération tard dimanche soir dans le district de Zarghun Shah qui s'est soldée par la mort de plusieurs militants et de sept civils, ainsi que par l'arrestation de deux militants", selon un communiqué de la coalition.

"Selon un premier rapport, sept enfants ont été tués lors du raid aérien contre une madrassa (école coranique)", rapporte la coalition affirmant qu'elle n'était pas au courant de la présence d'enfants "dans ou autour" du bâtiment.

Une mosquée adjacente a aussi été visée et le bombardement a causé "de légers dégâts", affirme-t-elle.

Interrogée par l'AFP, la coalition a refusé de donner toute précision sur ces "combattants d'Al-Qaïda". Un porte-parole, Chris Belcher, les a accusés de s'être "servis de la mosquée, tout comme des civils innocents, pour se protéger".

Une délégation des Nations unies s'est rendue dans cette province frontalière du Pakistan pour enquêter, selon une porte-parole, Nilab Mubariz.

Les autorités locales ont affirmé ne pas avoir d'information sur ce raid.

Cette affaire intervient alors que les forces américaines sont déjà sur la sellette pour plusieurs "bavures" ou "dommages collatéraux" ayant fait depuis le début de l'année des dizaines de morts civils en Afghanistan.

Cette opération s'est déroulée après une attaque suicide à Kaboul contre un car de la police ayant fait jusqu'à 35 morts, l'attentat le plus meurtrier dans ce pays depuis la chute du régime des talibans fin 2001, selon la police.

Cet attentat était le cinquième en trois jours à frapper l'Afghanistan. Une vague d'attaques qui a fait au total 49 morts, des civils, des policiers et un soldat néerlandais.

La police a affirmé lundi détenir un suspect non identifié, arrêté en possession de documents "montrant" selon elle son implication et ses liens avec les talibans qui ont revendiqué l'attentat.

Un porte-parole rebelle a affirmé que l'attaque avait été perpétrée par un kamikaze agissant sous les ordres du célèbre commandant Jalaluddine Haqqani qui, selon des experts, a des liens avec Al-Qaïda dans l'est de l'Afghanistan, sa zone d'influence. Un média afghan avait récemment rapporté son décès, ce qu'a démenti Salahuddin Ayoubi, qui se présente comme son porte-parole.

Sur les quatre premiers mois de cette année, jusqu'à 380 civils ont été tués par les violences commises autant par les insurgés que par les forces internationales, selon la mission de l'ONU à Kaboul.

Les ministres de la Défense des 26 pays de l'Otan s'étaient engagés la semaine dernière à Bruxelles à "minimiser" les pertes infligées aux civils afghans.

"Nous sommes conscients que les pertes civiles peuvent miner nos efforts dans tous les domaines, sécurité, reconstruction et développement", a récemment déclaré à Kaboul "un responsable de l'Otan refusant d'être identifié" [sic].

Fin avril, une cinquantaine de civils avaient été tués par les bombardements des forces américaines dans l'ouest, selon l'ONU.

Enfin, dans la nuit de dimanche à lundi, un soldat norvégien a été blessé par des tirs ennemis dans la province de Faryab (nord-ouest).

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Les ONG dénoncent les forces étrangères de l'Empire US-OTAN en Afghanistan

KABOUL (Reuters) - 20/6/7 - Une centaine d'organisations humanitaires occidentales et afghanes ont dénoncé avec virulence le comportement des "forces étrangères" présentes en Afghanistan et les ont exhortées à veiller davantage aux populations civiles.

Depuis le début de l'année, les forces afghanes et étrangères sont responsables de la mort de 230 civils, affirment l'Acbar (Agency Coordinating Body for Afghan Relief, qui coordonne une centaine d'ONG internationales et afghanes) ainsi que plusieurs organisations indépendantes.

"Nous condamnons fermement les opérations et les mesures de protection mises en place par les forces militaires internationales dans lesquelles un usage disproportionné et sans discernement de la force a eu pour conséquence des pertes civiles", affirme le groupement d'ONG dans un communiqué.

L'Acbar pointe du doigt les forces américaines qui ne sont pas sous le commandement de l'Otan.

"De telles opérations ont fréquemment été menées par des forces ou des agences qui ne sont pas sous le commandement de l'Otan, souvent les forces américaines de l'opération 'Liberté immuable' ('Enduring Freedom'), et parfois conjointement avec les forces afghanes", peut-on lire dans le communiqué de l'Acbar.

Le lieutenant-colonel Maria Carl, porte-parole de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) de l'Otan, a réagi mercredi en déclarant que la mort de civils était toujours regrettable.

"Lorsque l'Isaf est responsable, nous menons une enquête, nous nous excusons et nous essayons de faire en sorte que cela ne se reproduise pas. Lorsque les taliban tuent des gens, ils s'en félicitent et jurent de tuer à nouveau", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse.

Dans son communiqué, l'Acbar a également dénoncé les agissements des taliban, qui mettent en danger la vie des populations en se cachant parmi elles et sont responsables d'une série d'attentats suicide qui ont coûté la vie à de nombreux civils.

KARZAI MET EN GARDE CONTRE LES REPERCUSSIONS

Cette intervention publique des ONG intervient quelques jours après l'un des week-ends les plus meurtriers depuis le renversement du régime taliban, fin 2001.

Des dizaines de victimes civiles ont été signalées, dont sept enfants tués dans une frappe aérienne de la coalition internationale emmenée par les Etats-Unis contre une école religieuse.

L'Afghanistan a été le théâtre d'un regain de violences ces derniers mois, après une relative accalmie pendant l'hiver. Les forces étrangères ont lancé des opérations contre des fiefs taliban dans l'Est et le Sud. Ces derniers ont répliqué avec des attentats suicide.

Au cours de ces 17 derniers mois, près de 6.000 personnes, ont péri, dont au moins 1.500 civils, ce qui a provoqué des manifestations appelant à la démission du président Hamid Karzaï et au départ des troupes américaines d'Afghanistan.

Confronté à une résurgence des attaques des taliban et à une frustration croissante de la population face à la corruption et à la lenteur du développement économique, Karzaï a mis en garde contre les graves répercussions que pourraient avoir sur le gouvernement et les forces étrangères de nouvelles morts de civils.

L'ambassadeur de Grande-Bretagne à Kaboul, Sherard Cowper-Coles, a par ailleurs estimé mercredi que Londres devrait maintenir des troupes en Afghanistan pendant plusieurs dizaines d'années pour éradiquer le terrorisme et sortir le pays de la pauvreté.

"La tâche qui consiste à mettre sur pied un gouvernement stable en Afghanistan va prendre très longtemps", a-t-il déclaré sur les ondes de la BBC. "C'est un marathon, pas un sprint. Nous devrions raisonner en termes de dizaines d'années."

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Un F15 américain décolle de la base de Bagram le 26 juin 2007

et "dommage collatéral sur un bouclier humain [sic]"

Un jeune Afghan blessé lors d'une frappe aérienne est hospitalisé à Lashkar Gah, le 30 juin 2007.

Abdul Malik


Afghanistan : 45 civils tués par l'ISAF vendredi, selon des responsables afghans

KANDAHAR, Afghanistan (AP) - 1/7/7 - Les frappes aériennes menées par la force de l'OTAN sur des maisons où s'étaient réfugiés des talibans, vendredi dans le sud de l'Afghanistan ont fait plus d'une centaine de morts dont 45 civils, ont affirmé dimanche deux responsables locaux, citant les conclusions de l'enquête afghane.

L'équipe d'enquêteurs envoyée dans le secteur de Gereshk, dans la province d'Helmand, a établi que 62 talibans et 45 civils avaient été tués dans les combats entre les insurgés et les forces internationales, selon Dur Ali Shah, le maire de Gereshk, et Mohammad Hussein Andewal, le chef de la police de la province.

La Force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF) de l'OTAN a reconnu que des civils avaient été tués dans les affrontements dans le sud du pays, mais affirmé que le bilan était loin d'être aussi élevé que ne le disaient les autorités afghanes. Les affrontements ayant eu lieu dans un secteur très isolé, ces bilans étaient impossibles à vérifier de source indépendante.

Le président afghan Hamid Karzaï a envoyé une équipe de six personnes pour réaliser une enquête plus approfondie sur le terrain et déterminer le nombre de civils qui ont été tués, a déclaré Sher Mohammad Akhanzada, une membre du Parlement issu de la région.

Dimanche, un kamikaze s'est fait exploser près d'un convoi de soldats britannique à Gereshk, blessant plusieurs Afghans, a constaté un journaliste de l'Associated Press sur place.

Les affrontements ont commencé vendredi quand des combattants talibans ont tenté d'attaquer un convoi de militaires afghans et américains puis se sont enfuis dans le village d'Hyderabad, selon Mohammad Hussein. Des frappes aériennes ont ensuite visé les militants dans le village.

Dur Ali Shah avait affirmé samedi soir qu'entre 50 et 60 civils et 35 talibans avaient été tués, avant de réviser ce bilan dimanche, citant l'enquête.

Le commandant John Thomas, un porte-parole de l'ISAF, a assuré que la force ne disposait pas d'information "permettant de corroborer des nombres aussi importants". "Il a assuré que l'OTAN ne procéderait pas à des frappes sur des positions en sachant que des civils se trouvent à proximité" [sic].

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Nouveau crime de guerre de l'Empire US-OTAN et de ses alliés européens

GERESHK (AFP) - 1/7/7 - Les dépouilles de 45 civils, en majorité des femmes et des enfants, ont été découverts depuis samedi après des frappes aériennes alliées dans le sud de l'Afghanistan, ont affirmé dimanche des responsables locaux, dont le bilan provisoire est contesté par l'Otan.

Le président Hamid Karzaï, qui n'a fait jusqu'à présent aucune déclaration publique sur ces nouveaux "dommages collatéraux" [sic], a dépêché une commission d'enquête gouvernementale dans le district de Gereshk (province d'Helmand), cible de ces bombardements dans la nuit de vendredi à samedi.

La situation restait dimanche très tendue dans cette région, foyer de l'insurrection, où, selon le ministère de l'Intérieur, un soldat de l'Otan a été tué et trois autres blessés dans un attentat suicide visant leur convoi. Des soldats britanniques sont notamment déployés dans cette zone.

Les corps sans vie de 45 civils ont été jusqu'à présent retrouvés après ces frappes qui ont également fait 62 morts parmi les talibans, a affirmé le chef du district de Gereshk, Dor Alishah, à la tête d'une enquête régionale.

"Les gens travaillent toujours sur place pour trouver d'autres corps car il se pourrait qu'il y ait encore des gens sous les décombres", a-t-il dit. Selon la police, cinq maisons ont été détruites.

Si ce bilan provisoire de 45 morts était confirmé, il s'agirait des frappes aériennes alliées les plus meurtrières depuis juin 2002, lorsque 48 villageois avaient été tués par erreur par un raid américain.

Mais la force de l'Otan a donné un bilan tout différent de ces frappes, assurant que, selon "les informations obtenus jusqu'à présent", "moins d'une douzaine de civils" et un "nombre significatif" de talibans ont péri.

La coalition sous commandement américain a elle affirmé que les corps de huit civils avaient été retrouvés dans les tranchées parmi les insurgés, sans toutefois préciser si des civils pouvaient aussi se trouver sous les décombres de maisons touchées.

La Force internationale d'assistance à la sécurité et la coalition ont accusé les talibans d'avoir utilisé comme boucliers humains les civils [sic].

Ces bombardements aériens sont intervenus une semaine après la mort de 25 civils, dont neuf femmes et trois enfants, dans des frappes similaires de l'Otan dans la même région, qui avaient suscité la colère du président afghan.

M. Karzai avait fustigé les "opérations imprécises et sans discernement" des forces internationales qui avaient fait, selon lui, 90 morts civils en dix jours.

Il avait assuré que de telles opérations, minant le soutien de la population à la mission des forces internationales et aux autorités afghanes, ne "seraient plus tolérées".

Après ces nouveaux bombardements, son porte-parole, Karim Rahimi, a assuré que "les décisions appropriées seraient prises à la lumière des résultats de l'enquête".

Selon la Commission indépendante afghane des droits de l'Homme, plus de 380 civils ont été tués depuis le début de l'année dans des opérations alliées ou des attaques des insurgés. Environ 700 civils ont péri en 2006, selon la même source.

"Nous avons demandé une limitation des opérations aériennes", a déclaré à l'AFP un porte-parole de la commission, Nader Nadery.

L'Isaf avait cependant souligné mercredi n'avoir pas l'intention de revoir sa stratégie de raids aériens, en raison de troupes insuffisantes au sol.

"Ce que les talibans essaient de faire, c'est de nous empêcher d'utiliser l'aviation et de nous forcer à aller davantage sur le terrain. S'ils réussissaient, ce serait une grande victoire pour eux", a expliqué à l'AFP un "responsable de l'Isaf refusant d'être identifié" [sic].

Plus de 50.000 soldats étrangers sont déployés en Afghanistan.

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Six "otaniens" tués par une bombe dans le sud de l'Afghanistan

KANDAHAR - 4/7/7 - Six soldats de l'OTAN et leur interprète afghan ont été tués dans l'explosion d'une bombe au passage de leur véhicule dans le sud de l'Afghanistan, a annoncé mercredi l'Alliance atlantique dans un communiqué.

L'attaque s'est produite dans la province de Kandahar, selon des responsables de la police afghane.

L'OTAN n'a pas révélé la nationalité des soldats décédés [voir ci-dessous, sic].

Mais la majeure partie des soldats de la Force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF) servant dans la province de Kandahar sont des militaires canadiens...

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Afghanistan : six soldats otano-canadiens tués, un ressortissant allemand enlevé

Par Nasrat SHOIAB

KANDAHAR (AFP) - 4/7/7 - Six soldats canadiens et un interprète afghan ont été tués mercredi dans le sud de l'Afghanistan, victimes d'une des attaques à l'explosif les plus meurtrières contre "les forces alliées" [on se croirait encore à la guerre 39-45 !], alors qu'un Allemand disparu depuis une semaine a été enlevé par des inconnus.

Cette explosion d'un engin piégé au passage d'un véhicule de "l'armée canadienne" [sic] s'est produite à une vingtaine de km au sud-ouest de Kandahar, a précisé le général canadien Tim Grant, depuis la base de Kandahar. De violents affrontements se sont déroulés ces derniers jours dans cette région.

Il s'agit de l'attentat à l'explosif le plus meurtrier pour l'Isaf, et les forces canadiennes, depuis le 8 avril quand six soldats canadiens avaient été tués dans la province de Kandahar, berceau du mouvement des talibans.

Le contingent canadien est celui qui, derrière les Américains, a payé le plus lourd tribut aux violences avec la mort de 66 soldats depuis la chute du régime intégriste des talibans fin 2001.

Depuis le début de l'année, 105 soldats de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) et de de la coalition sous commandement américain ont été tués, la plupart en opération, contre 191 pour toute l'année 2006.

L'Isaf compte quelque 37.000 soldats de 37 pays.

Les autorités allemandes ont pour leur part annoncé qu'un Allemand était porté disparu depuis jeudi soir en Afghanistan et qu'elles considéraient qu'il avait été enlevé.

Des responsables afghans ont précisé qu'il avait été enlevé avec son interprète afghan, qui est aussi son chauffeur, dans le district de Delaram, dans la province de Farah (ouest), limitrophe de celles de Nimroz et d'Helmand (sud) que les trafiquants de drogue et les talibans contrôlent en grande partie.

"Depuis jeudi soir, un ressortissant allemand est porté disparu en Afghanistan. Au vu des éléments dont nous disposons, nous devons considérer qu'il s'agit d'un enlèvement", a déclaré un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères, Martin Jäger, sans préciser l'identité de l'homme.

"Toutes les mesures nécessaires ont aussitôt été prises. Une cellule de crise a été installée ce samedi 30 juin au ministère des Affaires étrangères", a-t-il dit.

Le ministre allemand de la Défense, Franz-Josef Jung, a souligné que l'homme était "employé d'une entreprise" non précisée.

L'édition internet de l'hebdomadaire Der Spiegel a affirmé, sans citer ses sources, que des criminels seraient derrière ce rapt qui n'avait pas été revendiqué dans l'immédiat.

Le gouverneur de Farah, Ghulam Mohaiddin Baluch, a déclaré à l'AFP que "la police avait contrôlé il y a une semaine sur l'autoroute dans la province de Farah un ressortissant allemand avec son interprète qui est aussi son chauffeur".

"Le chef de la police du district m'a contacté et demandé ce qu'il fallait faire. Pour leur protection, nous avons appelé le PRT (équipe provinciale de reconstruction de la force de l'Otan, ndlr)", a-t-il dit, assurant que l'homme lui avait été présenté comme un journaliste.

Cet Allemand a choisi de poursuivre sa route et a été enlevé peu après, a affirmé le gouverneur, ajoutant que la police recherchait activement les deux hommes.

L'Isaf ne disposait dans l'immédiat d'aucune information à ce sujet.

De nombreux rapts, souvent contre rançon, ont eu lieu depuis le début de l'année. Deux humanitaires français et leurs trois guides afghans avaient été enlevés en avril par les talibans dans le Nimroz avant d'être relâchés.

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Le Général Ghalam Haider, Chef du 6 e district de la Police municipale de Kaboul (PMK), discute de l’organisation de patrouilles nocturne conjointes avec le Caporal-chef Maronese, de la police militaire du Canada.
Photo : Défense nationale canadienne

Les « ministres canadiens » du gouvernement afghan d’Hamid Karzaï

par Guy Charron

Mondialisation.ca, 30 juin 2007 - Les Forces armées canadiennes ont déployé un groupe d’une quinzaine de personnes, l’Equipe consultative stratégique (SAT, Strategic Advisory Team), qui travaille « directement avec le gouvernement afghan » pour imposer les termes dictés par les puissances occidentales.

Le Canada est un participant clé de l’occupation militaire de l’Afghanistan menée sous l’égide des États-Unis et de l’OTAN et depuis l’été 2005 est au front de la lutte contre les insurgés. Il soutient pleinement le gouvernement fantoche d’Hamid Karzaï installé par Washington. C’est un gouvernement composé de seigneurs de guerre coupables d’exactions contre la population et qui est détesté pour être corrompu et à la solde des grandes puissances.

La SAT, désignée sous le nom d’opération Angus par l’armée canadienne, joue un rôle complémentaire au soutien militaire accordé au gouvernement Karzaï. Bien que d’origine militaire, la SAT joue un rôle surtout politique. Ses équipes sont, dans les termes du ministère canadien de la Défense, « intégrées dans les ministères et les organismes du gouvernement afghan ». Selon le lieutenant-commandant Rob Ferguson, un des membres de la SAT, « aucun pays n’est placé de façon aussi stratégique que le Canada pour influencer le développement de l’Afghanistan ».

La SAT ne relève pas de l’OTAN ou de la Force internationale d’assistance à la sécurité, mais se rapporte directement au gouvernement canadien. Elle est encensée par les chefs de file militaires, politiques et économiques du Canada en tant qu'exemple à suivre dans la coordination des différentes sections de l’Etat canadien lors d’interventions militaires à l’étranger visant à faire valoir les intérêts de l’élite dirigeante.

Le lieutenant-colonel Fred Aubin, l’adjoint au commandant de la SAT, voit la SAT comme l’embryon d’une initiative plus large du gouvernement canadien. « Le gouvernement afghan est très coopératif » avec la SAT, a-t-il dit. « A un moment donné, je suis certain qu’ils vont élargir [la SAT] et qu’il y aura une augmentation du nombre des civils lorsque la sécurité se sera améliorée. »

Il est difficile d’obtenir des informations exactes sur les activités de la SAT. C’est seulement depuis fin 2006 que l’armée canadienne, face à une opposition populaire grandissante à l’opération militaire en Afghanistan, a entrepris de faire connaître plus largement l’existence de la SAT.

Le but avoué du plan de communication de l’armée est de « démontrer à la population canadienne la contribution de la SAT au développement à long terme de l’Afghanistan, tout en protégeant la crédibilité de la SAT aux yeux du gouvernement et de la population afghane », selon des documents internes de l’armée canadienne aujourd’hui publics.

Ceci implique que les informations dévoilées seront nécessairement déformées pour satisfaire aux impératifs de la propagande pro-gouvernementale. Par exemple, les documents de l’armée aujourd’hui publics établissent que c’est à l’initiative du chef de l’état-major canadienne, le général Rick Hillier, que la SAT fut formée, mais les communiqués de presse du ministère de la Défense soulignent toujours que la SAT est en Afghanistan à la demande du gouvernement afghan.

Malgré la nature tronquée des informations, il est possible d’établir certains faits hors de tout doute, le principal étant qu’une équipe canadienne travaille aux plus hauts niveaux du gouvernement afghan, en contact étroit avec le bureau du président afghan Karzaï.

Selon le livre Canada in Afghanistan, écrit par Peter Pigott, un fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères, la SAT « a reçu le mandat du président Karzaï personnellement pour aller partout au pays et tout enquêter… [E]lle travaille au niveau ministériel dans tous les ministères et est en relation presque quotidienne avec les Nations unies, la Banque mondiale, les principaux pays donateurs [entre autres, les Etats-Unis, le Japon et l’Inde] et l’OTAN. »

L’équipe de la SAT est composée principalement d’officiers de l’armée canadienne spécialisés dans la planification ainsi que de responsables de l’ambassade canadienne. Selon des documents internes de l’armée, « Le ministère canadien des Affaires étrangères, par son ambassade à Kaboul, est très impliqué dans les activités de la SAT alors que l’Agence canadienne de développement international (ACDI) a offert un expert en développement à l’équipe. » 

L’Afghanistan est le principal bénéficiaire de l’aide étrangère canadienne et héberge l’une des plus grandes ambassades canadiennes. En excluant les coûts de la mission militaire canadienne qui atteignent environ quatre milliards de dollars à ce jour, le Canada est un des principaux bailleurs de fonds pour le gouvernement de Kaboul et a dépensé et continuera à dépenser plus de 100 millions de dollars par année de 2001 à 2011. D’autres agences gouvernementales canadiennes, comme la Gendarmerie royale du Canada, contribuent au développement des forces sécuritaires afghanes.

La SAT est impliquée dans plusieurs ministères du gouvernement afghan. Elle travaille avec le ministre afghan de la Justice à la rédaction de lois et avec le gouvernement sur son plan de communication stratégique, tant pour l’intérieur que pour l’étranger. La SAT a organisé et guidé Karzaï et d’autres officiels afghans pour des visites au Canada, où l’intervention canadienne était louangée.

Mais de façon plus importante, la SAT a comme fonction de superviser les progrès de l’Afghanistan selon les termes du Pacte de l’Afghanistan (Afghanistan Compact), qu’elle a contribué à développer en collaboration avec l’ambassadeur canadien.

Le Pacte de l’Afghanistan est une entente intervenue à la fin de 2005 et formalisée le 31 janvier 2006 entre les grandes puissances sur les développements attendus en Afghanistan.

Il est clair de la lecture de l’entente que l’Afghanistan demeurera un protectorat pour les années si ce n’est les décennies à venir, dépendant pour sa sécurité et pour le financement de l’Etat des puissances impérialistes. L’objectif des mesures développées dans le Pacte de l’Afghanistan est de créer un environnement social, gouvernemental et économique propice à l’investissement étranger et aux intérêts géopolitiques des puissances occupant aujourd’hui le pays.

La SAT travaille en étroite collaboration avec Ishaq Nadiri, un économiste américain d’origine afghane et principal conseiller économique de Karzaï, à la réalisation des objectifs principaux du Pacte. Pour ce faire, la SAT est aussi très impliquée avec le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, par qui transige une grosse part de l’aide étrangère.

La création d’une unité militaire spéciale dont le rôle est de « diriger de l’arrière », dans les mots d’un des membres de l’équipe, va de pair avec le transfert des troupes canadiennes de Kaboul vers Kandahar en 2005.

Les élites canadiennes ont tiré comme leçon de l’intervention canadienne en Bosnie à la fin des années 1990 que le Canada n’avait pas l’influence et la reconnaissance qui lui revenait en vertu de sa contribution militaire. « Nous n’avions pas d’influence décisive ou d’effet décisif qui aurait donné une bonne influence au Canada dans les Balkans », a dit Hillier, le chef d’état-major canadien, dans une entrevue qu’il accordait à Jane’s Defence Weekly en 2006. Il a continué en disant chercher à obtenir pour les missions canadiennes à l’étranger « suffisamment de crédibilité pour nous donner l’occasion d’avoir des postes de commandement et d’influencer et de modeler des régions et des populations en accord avec nos intérêts et en accord avec nos valeurs ».

L’opération militaire à Kandahar, un des bastions des talibans et de l’opposition à l’occupation, est précisément le type d’opération donnant de la « crédibilité » au gouvernement du Canada.

Dans un témoignage qu’il a livré devant le comité parlementaire fédéral sur la défense nationale le 31 mai 2007, le général Hénault, aujourd’hui président du Comité militaire de l’OTAN et précédent chef de l’état-major canadien, a indiqué que « Le Canada est vu comme étant un pays des plus compétents pouvant faire preuve de leadership en Afghanistan. »

L’opération militaire canadienne en Afghanistan est considérée dans les hautes sphères canadiennes comme une mission permettant de donner une position de force à la puissance moyenne qu’est le Canada dans le « Grand Jeu » qui se joue en Afghanistan pour le contrôle des ressources et l’influence géostratégique.

En particulier, le Canada qui aspire à devenir une superpuissance énergétique est intéressé au contrôle du pétrole du bassin de la mer Caspienne. Le potentiel minier de l’Afghanistan est aussi d’un grand intérêt pour les compagnies canadiennes très actives dans ce secteur industriel.

D’un côté, les soldats sont utilisés comme chair à canon pour obtenir le respect que l’on donne au « prix du sang » dans les instances dirigeantes mondiales, avec d’immenses coûts pour la population civile afghane, y compris la subjugation économique et politique de leur pays. De l’autre, le Canada déploie une équipe ayant des pouvoirs similaires à ceux de ministres auprès du gouvernement Karzaï pour influencer et modeler la région en accord avec ses intérêts stratégiques fondamentaux.

Lire aussi :

Des rapports confirment la complicité du Canada dans la torture commise par l’Etat afghan [1er mai 2007]

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D'un côté, les Terriens (des humains comme vous et moi, avec une identité),
de l'autre les Otaniens (des Etres anonymes et in-humains)

Roger Ripert

Trois "Otaniens" et un Afghan tués en Afghanistan

KABOUL (Reuters) - 28/7/7 - Trois militaires de l'Otan et un soldat afghan ont été tués en Afghanistan au cours de deux accrochages distincts avec des insurgés, annonce l'alliance.

L'identité des militaires de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Fias) de l'Otan n'a pas été communiquée [sic].

Deux des soldats de la Fias et leur collègue afghan ont été tués vendredi dans la province orientale du Nuristan et 13 soldats de l'Otan ont été blessés au cours de cet engagement.

Le troisième militaire de l'Otan a aussi été tué vendredi, dans un affrontement dans le sud du pays. L'alliance n'a pas précisé si les insurgés avaient subi des pertes.

Les morts de vendredi portent à plus de 90 le nombre de militaires étrangers tués en Afghanistan depuis le début de l'année.

Un militaire français avait été tué dans la nuit de mardi à mercredi lors d'une attaque à la roquette d'un cantonnement de l'armée afghane dans la province de Wardak.

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OCCUPATION DE L'AFGHANISTAN PAR L'EMPIRE US-OTAN

L'Onu renouvelle le mandat de la force de l'Otan en Afghanistan !

NATIONS UNIES (Reuters) - fin sept. 07 - Le Conseil de sécurité de l'Onu a renouvelé mercredi pour un an le mandat de la force internationale sous commandement de l'Otan déployée en Afghanistan.

La résolution, qui déplore "la recrudescence de la violence et des "activités terroristes" [sic] des taliban, d'Al Qaïda, de mouvements armés illégaux et des narcotrafiquants", a été approuvée par 14 voix pour et une abstention, celle de la Russie.

Dans ce texte, le Conseil de sécurité se félicite de l'action de la Force d'assistance à la sécurité (Isaf), qui compte près de 40.000 hommes, et exprime son soutien au gouvernement japonais, qui fait face à une polémique quant à sa participation à l'opération.

Ichiro Ozawa, chef de file de l'opposition, est hostile à la poursuite de cette mission, qui consiste en une assistance logistique aux navires de la coalition internationale croisant dans l'océan Indien, jugeant qu'elle n'a pas été explicitement autorisée par les Nations unies.

Le Premier ministre Shinzo Abe, qui a démissionné la semaine dernière, a évoqué cette controverse pour justifier sa décision surprise.

Devenue majoritaire au Sénat en juillet, l'opposition pourrait faire obstacle à la reconduction de la mission de la marine japonaise jusqu'à la date butoir du 1er novembre.

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Les "boches" [qu'on ne devait plus jamais revoir sur des champs de bataille, après la guerre 39-45]
décident de poursuivre leur occupation de l'Afghanistan malgré l'opinion publique !

Par Jean-Louis de la VAISSIERE

BERLIN (AFP) - 12/10/7 - Les députés allemands ont approuvé la prolongation du déploiement de leurs soldats [mercenaires] en Afghanistan.

Les députés allemands ont massivement approuvé la prolongation du déploiement de leurs soldats et appareils de reconnaissance en Afghanistan, à contre-courant d'une opinion qui ne croit plus à la réussite de l'opération militaire internationale.

En quelques mois, l'Afghanistan est devenu la préoccupation internationale numéro un de la classe politique allemande: le regain d'influence des talibans et l'aggravation des violences poussent les uns à plaider la fin de l'engagement,les autres à prôner au contraire son renforcement.

453 députés sur 580 ont suivi la seconde voie, défendue par les Unions chrétiennes (CDU/CSU) et le Parti social-démocrate (SPD), partenaires dans la "grande coalition", au nom du postulat qui proclame que "la sécurité de l'Allemagne commence dans l'Hindu Kush".

79 députés, principalement de la gauche ex-communiste, se sont prononcés contre, et 48 autres se sont abstenus, dont une majorité des Verts. Ils reflètent l'avis des 61,1 % des Allemands qui ne désirent pas que la présence militaire allemande soit prolongée, selon un sondage publié vendredi.

Face à ce ras-le-bol de l'opinion, le chef du groupe parlementaire SPD Peter Struck a lancé un appel à la chancelière Angela Merkel à se rendre là-bas pour montrer aux Allemands pourquoi leur pays est engagé, avec 3.000 hommes et six appareils Tornado, sans compter des formateurs de la police et coopérants civils.

M. Struck l'a critiquée implicitement pour n'avoir pas visité l'Afghanistan en deux ans de pouvoir.

Le débat s'est déroulé au surlendemain de la libération d'un otage allemand, un ingénieur, dont le compagnon de captivité avait été abattu cet été par les talibans.

Rudolf Blechschmidt a révélé que la police était de mèche avec les talibans dans son enlèvement. Des arguments de plus pour les sceptiques, Berlin chapeautant la formation de la police afghane. Opération au bilan très maigre selon les experts.

L'influent magazine Der Spiegel a critiqué cette semaine le manque de moyens de l'engagement allemand sous le titre "La guerre au rabais".

M. Struck, qui avait mis sur les rails l'opération alors qu'il était ministre de la Défense de Gerhard Schröder, a estimé à la chaîne publique ZDF que les Allemands "doivent sûrement rester dix ans encore".

Le chef de la diplomatie afghane Rangin Dadfar Spanta a fustigé dans une interview récente l'attitude des pacifistes, en particulier des Verts qu'il avait rejoints lors de ses études en Allemagne. "Ce parti se planque dans un coin tranquille, d'où il annonce avec naïveté qu'il convient de laisser les Afghans se débrouiller tout seuls avec leurs problèmes de terrorisme. (...) En Afghanistan, "la paix doit être défendue par les armes [sic]".

Les dirigeants allemands souhaitent rediscuter au sein de l'Otan le concept global de l'intervention internationale. Pour Berlin, reconstruction civile et opération militaire doivent aller de pair, en évitant au maximum les victimes civiles.

Mais la voix de Berlin ne pèse pas forcément lourd à l'Otan : les Allemands, qui ont la responsabilité du nord plus tranquille, sont soumis à des pressions constantes de leurs alliés pour s'engager dans le sud où ont lieu les combats.

L'Allemagne refuse de franchir cette ligne rouge, préconisant que les instructeurs allemands forment des soldats afghans mais dans le nord.

Le représentant spécial de l'Onu en Afghanistan, l'Allemand Tom Koenigs, a estimé vendredi dans une interview au journal Passauer Neue Presse que les disputes internes en Allemagne sur l'engagement en Afghanistan "renforçaient les talibans".

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Les militaires belges prennent le commandement de l’aéroport de Kaboul

Roland Marounek

30 septembre 2007

Source : Comité de surveillance OTAN

"Les soldats hollandais avaient été envoyés initialement en Afghanistan en soutien à une politique de reconstruction et de stabilisation. Mais ils se retrouvent finalement dans une mission de combats de haute intensité, qui en fait n'était pas le mandat original de l'Otan"1. La soudaine 'découverte' de la nature de la mission de l'Otan en Afghanistan par un expert en sécurité à l'Institut Néerlandais pour les Relations Internationales reflète bien le désarroi actuel des gouvernements alliés pris dans l'enlisement face à la catastrophe qui se précise.

Il est quand même assez peu vraisemblable que le glissement progressif de la mission otanienne dans la guerre US 'Liberté Immuable' se soit produit à leur insu. Rappelons-nous aussi à la suite de quelles pressions amicales cet engrenage a eu lieu : "Des décisions doivent être continuellement prises par le gouvernement US, par le Congrès, qui influencent les intérêts économiques néerlandais. Il n'est pas difficile d'imaginer que des décisions pourraient être prises qui ne seraient pas dans les intérêts des Pays-Bas"2, avait brutalement déclaré Paul Bremer à la veille de la décision hollandaise d'envoyer des troupes dans le Sud afghan en proie à la guerre.

Les choses dans les zones d'agression US en Asie centrale ne se déroulent en effet pas exactement comme prévu par les dirigeants états-uniens et leurs alliés. Ce qui était impensable il y a 4 ans est en train de prendre doucement forme : la déroute des forces occidentales en Irak et en Afghanistan, et cette perspective sème manifestement la panique et la division dans les rangs alliés. L'échec de la "pacification" de l'Afghanistan occupé ne parvient plus à être maquillé. Les témoignages se multiplient sur le chaos, l'anarchie, et les succès corolaires de la résistance à l'occupation, assimilée systématiquement aux Taliban. Ce n'est plus le seul sud du pays qui n'arrive pas a être 'pacifié', la rébellion s'est étendue au nord et à l'est. Et inévitablement le cercle vicieux de la répression s'enclenche: les pertes alliées sur le terrain, entrainent les troupes de l'Otan à plus de bombardements aveugles, qui à leur tour entrainent d'avantage de haine de la population envers l'occupant et d'avantage de soutien aux 'Taliban', ou quel que soit le nom collé aux 'insurgés'. Même le fantoche Karzaï est obligé de s'en émouvoir : "Les incidents d'avant-hier [22 juin 2007], selon les informations locales se sont déroulées ainsi : Une unité des forces de l'OTAN a été pris pour cible dans un village au lever du jour et a bombardé ce même village à 10 heures du soir. La question est de savoir pourquoi ? ... Nous voulons coopérer avec la communauté internationale et nous sommes reconnaissants de l'aide apportée à l'Afghanistan mais cela ne signifie pas que les vies afghanes sont sans valeur !"3

Selon les seules estimations de l'ONU, plus de 300 civils ont été tué par les alliés au cours des 6 premiers mois de 2007, soit d'avantage que les morts civiles attribuées aux 'Taliban'…

Les pertes dans les rangs des pays de l'Otan commencent elles aussi à devenir difficile à présenter à l'opinion publique : en première ligne le Canada avec 70 morts , la Grande Bretagne (73 morts), mais aussi l'Allemagne (21 morts), la France, les Pays-Bas et l'Italie (une dizaine de morts chacun). Le débat dans les pays concernés s'enfle parallèlement, et de plus en plus de personnes réclament ouvertement le retrait immédiat des forces engagées dans ce bourbier pour des résultats et des intérêts de plus en plus douteux. Les constats désabusés se succèdent dans les médias.
"Les forces de l'OTAN assistent, comme le veut leur mission, un gouvernement corrompu et incapable de fournir des services réguliers à la population… L'Afghanistan a le privilège d'être le seul narco-Etat au monde soutenu par la communauté internationale", écrit ainsi le Monde début août 4.

En Belgique, ce débat n'a pas encore commencé. 300 militaires belges sont essentiellement dévolus à la défense de l'aéroport de Kaboul, et 4 d'entre eux ont été blessés récemment dans une attaque. Notre pays doit prendre le commandement de l'aéroport en octobre, et 80 militaires supplémentaires doivent être envoyés pour cette période. Mais toute l'attention est braquée sur les problèmes communautaires. On attend les premiers morts ?

Comment vendre la guerre ?

Un récent sondage d'opinion montre que plus de 60% des Allemands, Italiens Français et Britanniques, et près de 50 % de Canadiens reconnaissent que la mission militaire en Afghanistan est un échec (contre 22% qui y voient un succès)5. La population est de plus en plus en décalage avec les options atlantistes de leurs gouvernants, quels que soit les efforts déployés les conseillers en communications.

Hors Otan, les pays de la 'coalition de volontaires' commencent à quitter le navire, et dans l'OTAN peu se montrent empressés de s'enfoncer un peu plus dans le bourbier. Les uns et les autres sont confrontés aux échéances électorales, et le départ des uns risque d'entraîner en cascade celui des autres. Le gouvernement néerlandais a remis à plus tard un débat parlementaire, qui pourrait décider le retrait des 1200 militaires du Sud Afghan d'ici 2008; l'Australie (un millier d'hommes) a déjà annoncé qu'ils ne resteraient pas en Afghanistan si les Pays-Bas décidaient de quitter; la polémique sur l'engagement a été un thème majeur de la campagne pour les élections partielles au Québec qui viennent d'avoir lieu, et les opposants du Nouveau Parti Démocratique qui réclament le retour immédiat des soldats canadiens y ont remporté une victoire "historique".

En Allemagne, la chancelière a beau clamer le "total engagement" de l'Allemagne en Afghanistan, les parlementaires, dont des membres de la coalition gouvernementale, viennent de rejeter la proposition du ministre de la défense de redéployer les troupes dans le Sud, certains réclamant également le retour immédiat des 3000 hommes déployés dans le Nord.
Seule la Grande-Bretagne annonce le renfort de soldats - mais ce sont ceux qu'elle tente d'extirper d'Irak.

Enfin, le nouveau gouvernement français vient lui d'annoncer le transfert de 6 Mirages dans le Sud afghan en soutien aux troupes de l'Otan, et d'autre part son intention de réintégrer l'Otan à part entière. Sarkozy semble tenté par la place laissée vacante par Tony Blair comme allié le plus fidèle des États-Unis, alors que les tensions deviennent patentes avec le nouveau gouvernement britannique. Le transfert des bombardiers français vers la frontière iranienne pourrait bien être une des mesures prises pour "se préparer au pire".
Le France en touchera t-elle les dividendes pétroliers qui lui avaient échappés lors de son opposition à l'invasion de l'Irak ? "Début août [2007], la compagnie américaine Chevron a accepté que Total prospecte avec elle le champ pétrolifère de Majnoun, attribué à Elf du temps de Saddam Hussein, dont les réserves sont estimées à 12 milliards de barils".6

1 Int. Herald Tribune, 13 sept., "Cracks appear in allied coalition in Afghanistan"
2 mathaba.net
3 RFI, 24 juin, "Coup de gueule du président"
4 Le Monde, 3 août 2007, "Dérive afghane"
5 La Presse, "La mission renvoie une image d'échec"
6 Interview de Gilles Munier au journal 7 Jours

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Un Rafale s'écrase en Corrèze, le pilote est porté disparu...

PARIS (AFP) - 7/12/7 - Un Rafale de la base aérienne de Saint-Dizier (Haute-Marne) s'est écrasé vers 18H20 jeudi sur la commune de Neuvic (Corrèze) et son pilote est porté disparu, selon le Service d'informations et de relations publiques de l'armée de l'air (Sirpa Air).

Il s'agit du premier crash d'un Rafale, l'avion de combat "multirôle" de Dassault Aviation entré en service en juin 2006 dans l'armée de l'air, a précisé le commandant Frédéric Solano, chef du département médias du Sirpa Air.

L'appareil biplace, mais à bord duquel ne se trouvait qu'un seul pilote, effectuait une mission d'entraînement à 4.000 m d'altitude en compagnie d'un second Rafale. Non armé, il a disparu des écrans radars et s'est écrasé dans une zone inhabitée pour une raison encore indéterminée. La chute de l'appareil n'a fait aucune victime au sol.

Les deux Rafale de l'escadron 1/7 Provence effectuaient un "entraînement classique aux missions de combat telles qu'elles sont menées actuellement en Afghanistan", a précisé le commandant Solano.

Selon lui, le pilote du Rafale qui s'est écrasé, "un aviateur confirmé" détenteur de la qualification la plus élevée, celle de chef de patrouille, était toujours porté disparu en fin de soirée. L'armée de l'air ignorait s'il avait pu faire fonctionner son siège éjectable.

Jusqu'à ce crash, elle comptait 27 Rafale en service, dont 21 biplaces et 6 monoplaces.

Les Rafale de l'armée de l'air ont effectué leur première mission sur un théâtre extérieur de mars à juin 2007. Trois de ces appareils étaient alors déployés sur la base de Douchanbé (Tadjikistan) où ils apportaient un soutien aérien aux forces de l'Otan présentes au sol en Afghanistan.

Après la phase de recherches et de secours au cours de laquelle des spécialistes du Rafale tenteront de relever les premiers indices, trois enquêtes doivent être ouvertes, a précisé le commandant Solano.

Une première enquête technique destinée à déterminer les circonstances de l'accident sera menée par le Bureau enquête accidents défense-Air.

Le procureur de la République doit également diligenter une enquête judiciaire pour déterminer d'éventuelles responsabilités. Enfin, une troisième enquête de commandement est systématiquement ordonnée par le chef d'état-major de l'armée de l'air.

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MERCENAIRES DE L'EMPIRE US-OTAN : OUT OF AFGHANISTAN !

Les mercenaires de l'Empire US-OTAN entourent un bastion afghan dans le sud de l'Afghanistan...

KABOUL - AP - 10/12/7 - Des troupes afghanes, britanniques et américaines ont entouré dimanche une ville détenue depuis près d'un an par les talibans dans le sud de l'Afghanistan. Les violents combats pourraient être suivis d'une "vague d'attaques" si les militants ne se rendent pas, a averti le ministère afghan de la Défense.

Selon un habitant de Musa Qala, les talibans étaient encerclés par les forces alliées et ont été repoussés vers le centre de la ville. Selon Haji Mohammad Rauf, de violents combats continuaient entre les deux parties dimanche.

Les talibans contrôlent Musa Qala depuis le mois de février dernier, mais les troupes de l'OTAN et afghanes ont renforcé leurs offensives dans la région ces dernières semaines, et semblent vouloir reprendre la ville aux plusieurs centaines de combattants qui y sont retranchés.

Les "forces alliées" [sic] se trouvaient dimanche à deux kilomètres de la ville, selon le ministère afghan de la Défense. Un porte-parole, le général Mohammad Zahir Azimi, a précisé que selon ses informations, la plupart des talibans tentaient de quitter la ville en se faisant passer pour des civils.

Par ailleurs, les forces afghanes et de l'OTAN ont tué 30 combattants talibans dans d'autres combats dimanche dans la province de Kandahar, également dans le sud du pays.

La Force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF) de l'OTAN a enfin fait savoir qu'un de ses soldats a été tué et un autre blessé lorsque leur véhicule a heurté une mine dans le sud du pays . L'ISAF n'a pas précisé la nationalité des deux soldats [sic]...

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US (Protection and Investigations) GO HOME !

Quinze gardes afghans travaillant pour une société américaine de sécurité (l'USPI) tués par les talibans

KABOUL - AP - 18/10/7 - Les insurgés talibans ont tué quinze gardes afghans travaillant pour une société américaine de sécurité et qui accompagnaient un convoi de camions-citernes dans l'ouest de l'Afghanistan, a annoncé un responsable, mardi.

Entre six et huit véhicules de la société USPI (US Protection and Investigations) assuraient la sécurité d'un convoi de carburant quand ils ont été attaqués par des talibans tôt mardi, a précisé Muhaidin Baluch, le gouverneur de la province de Farah.

Quinze gardes ont été tués et cinq autres blessés. L'un des camions-citernes a pris feu et les insurgés ont volé l'un des véhicules de USPI.

Un "responsable de USPI" [sic] a déclaré n'avoir "aucun commentaire à faire dans l'immédiat" [sic].

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L'Etat français sioniste réaffirme son occupation de l'Afghanistan

Par Sayed Salahuddin

KABOUL (Reuters) - 22/12/7 - Nicolas Sarkozy a effectué une visite-éclair samedi en Afghanistan, où il a envisagé un renforcement de la présence française pour gagner la "guerre contre le terrorisme".

"Les alliés" [sic] doivent faire en sorte que l'Afghanistan ne devienne pas un "état terroriste" [islamiste] , a déclaré le président français aux quelques journalistes qui l'accompagnaient lors de ce voyage.

"Il se joue ici une guerre, "une guerre contre le terrorisme, contre le fanatisme" [sic] que nous ne pouvons pas et ne devons pas perdre", a ajouté le chef de l'Etat, qui a rencontré son homologue afghan Hamid Karzaï au palais présidentiel.

L'armée française compte environ 1.900 soldats en Afghanistan engagés au sein de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf), placée sous le commandement de l'Otan, et dans le cadre de l'opération "Liberté immuable", sous commandement américain.

Nicolas Sarkozy a évoqué la possibilité d'un renforcement de cette présence tricolore dans un théâtre afghan qu'il a qualifié d'"extrêmement périlleux". Il prendra, a-t-il dit, "un certain nombre de décisions" à ce sujet "dans les semaines qui viennent".

"Tout ce qui nous amènera à renforcer notre présence pour aider les Afghans à prendre leur destin en mains, nous verrons ça avec un regard très positif. Ce qui est sûr, c'est que nous n'avons pas voulu donner le signal du départ, ça aurait été un signal détestable au moment où on voit les ravages que peut faire le terrorisme dans le monde", a-t-il ajouté.

Selon un communiqué de la présidence afghane, Nicolas Sarkozy et Hamid Karzaï ont souligné que la détérioration de la sécurité ainsi que la production d'opium constituaient les principaux défis à relever pour le pays asiatique.

MORAL DES TROUPES

Lors de cette visite organisée à trois jours de Noël, Nicolas Sarkozy a rencontré des militaires français participant à la formation de l'armée afghane dans le cadre des OMLT, des équipes mises en place par l'Isaf pour assurer la reconstruction de l'armée nationale afghane.

"En tant que chef des armées, il était tout à fait normal que je vienne partager un moment avec nos soldats de façon à m'enquérir du moral des troupes", a souligné le chef de l'Etat.

Nicolas Sarkozy était accompagné du ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, de celui de la Défense Hervé Morin et de la secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme, Rama Yade. Le général Jean-Louis Georgelin, chef d'état-major des forces armées, et le philosophe André Glucksmann étaient également du voyage.

L'avion présidentiel français, escorté par deux Mirage, s'est posé à 05h30 GMT à l'aéroport international de la capitale afghane.

Nicolas Sarkozy a repris la route pour la France dans l'après-midi et il a fait une escale technique à Douchanbe, la capitale du Tadjikistan. Il était attendu à Paris vers minuit.

Cette visite en Afghanistan avait été annoncée cette semaine par plusieurs médias, dont Le Figaro, mais l'Elysée avait refusé de le confirmer "pour des raisons de sécurité".

Lors de sa visite aux États-Unis en novembre, Nicolas Sarkozy avait annoncé que la France ne quitterait pas l'Afghanistan, comme elle l'avait un temps envisagé. Il avait même laissé entendre, à la grande satisfaction de Washington, qu'elle y enverrait des moyens nouveaux.

Selon "Le Canard enchaîné", la France s'apprêterait à envoyer en Afghanistan une quinzaine de chars lourds "Leclerc" pour renforcer "dans quelques semaines" le contingent français.

Interrogé par Reuters, le cabinet du ministre de la Défense Hervé Morin a opposé un "démenti catégorique" à cette information.

Sayed Salahuddin et pool sur place. Elizabeth Pineau, Eric Faye et Henri-Pierre André

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Le Pentagone se prépare à envoyer 3.000 soldats supplémentaires en Afghanistan...


WASHINGTON - AP - Début janvier 2008 - Le département américain de la Défense se prépare à envoyer au moins 3.000 soldats supplémentaires en Afghanistan en avril pour tenter de contenir une nouvelle résurgence de l'insurrection talibane attendue pour le printemps, ont annoncé mercredi des responsables militaires.

Ce projet représente un changement de stratégie du Pentagone. Face aux demandes des responsables militaires en poste en Afghanistan, qui demandent environ 7.500 hommes supplémentaires, le secrétaire à la Défense Robert Gates demandait en effet depuis quelques mois aux autres membres de l'OTAN de renforcer leur présence sur le terrain.

Le porte-parole du Pentagone, Geoff Morrell, a expliqué mercredi que le projet sera présenté à Robert Gates vendredi, qui ne devrait pas prendre de décision avant la semaine prochaine.

Le texte prévoit l'envoi d'un contingent terrestre et aérien de Marines, et d'un bataillon de Marines, soit plus de 3.000 soldats, dans le sud de l'Afghanistan pour "un déploiement unique de sept mois".

Les Etats-Unis comptent actuellement 26.000 soldats en Afghanistan, dont 14.000 dans le cadre de la mission de la Force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF) de l'OTAN.

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Encore plus de troupes d'occupation pentagoniste du territoire afghan...

Par Béatrice KHADIGE


KABOUL (AFP) - 10/1/8 - L'Afghanistan s'est félicité jeudi d'un possible déploiement supplémentaire de soldats américains sur son sol, tout en rappelant qu'il souhaitait une aide pour renforcer ses propres capacités militaires face à l'insurrection des talibans.

Le Pentagone a annoncé qu'il examinait l'envoi d'environ 3.000 Marines soutenus par des hélicoptères en avril en prévision de l'habituelle offensive de printemps des insurgés, afin de pallier au manque de troupes et pour former l'armée afghane.

"Pour l'instant, nous avons besoin des forces étrangères pour maintenir la paix et la sécurité. Nous accueillons favorablement un accroissement du nombre de troupes et de leurs capacités", a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère de la Défense, le général Mohammad Zahir Azimi.

"Mais pour une solution à long terme, nous avons besoin d'aide pour renforcer les forces armées afghanes en qualité et en quantité, de manière à ce qu'elles puissent endosser leurs responsabilités", a-t-il ajouté.

L'armée afghane, forte de 200.000 hommes à l'époque soviétique des années 80, a fondu pendant la guerre civile qui a suivi, pour devenir inexistante sous le régime taliban. Celui-ci a été renversé par une coalition internationale fin 2001 en raison de son soutien aux terroristes d'Al-Qaïda.

En cours de reconstitution avec le soutien de la communauté internationale, elle atteint aujourd'hui 50.000 hommes mais devrait grossir à 70.000 d'ici la fin de l'année.

Bien entraînés et subissant peu de pertes - environ 200 tués l'an dernier contre plus de 850 pour la police ces neuf derniers mois-, les soldats participent aux côtés des troupes internationales aux combats contre l'insurrection, devenue plus meurtrière en 2007.

Ils sont régulièrement félicités aussi bien par la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf, 40.000 hommes) de l'Otan que par la coalition internationale "Liberté immuable" sous commandement américain (20.000 soldats).

Washington a un contingent de 26.000 soldats en Afghanistan mais ses possibilités de l'accroître sont limitées à cause de son engagement massif en Irak. Et les Etats-Unis ont du mal à obtenir des Européens un renforcement significatif de leurs troupes.

"Le commandement a besoin de forces supplémentaires sur le terrain, nos alliés ne sont pas en position de les fournir, donc nous envisageons de reprendre peut-être une partie de ce fardeau", a indiqué le porte-parole du Pentagone, Geoff Morrell.

Les responsables militaires sur le terrain attendent toujours les 7.500 hommes promis par l'OTAN. Ils soulignent aussi en privé que nombre d'Européens refusent d'envoyer leurs soldats dans le sud, au coeur de l'insurrection, en laissant la responsabilité aux Américains, Britanniques et Canadiens.

"Un responsable du Pentagone a indiqué sous couvert d'anonymat" [sic] que les Marines devraient aller dans la province de Helmand, bastion taliban dans le sud afghan frontalier des zones tribales du Pakistan où seraient situées les bases des insurgés.

Dans les chancelleries occidentales, la prudence est de mise même si des pays comme la Pologne et la Roumanie doivent renforcer leur participation. L'Allemagne veut maintenir ses soldats dans le nord et la France a esquivé une demande d'envoi de troupes dans la province sud-ouest de Nimroz, frontalière avec le Pakistan, selon des sources militaires à Kaboul.

La situation devrait être clarifiée au sommet de l'Otan sur l'Afghanistan prévu en avril à Bucarest, indique-t-on de source diplomatique.

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Les Boches passent à l'offensive !

Berlin envisage un rôle de combat pour ses militaires en Afghanistan...

Par Francis CURTA


BERLIN (AFP) - 17/1/8 - Berlin envisage "à mots couverts" [sic] et sans entrain des missions de combat pour ses militaires en Afghanistan à un moment où l'Otan réclame des renforts et plus de souplesse dans l'utilisation des troupes engagées.

Le débat a pris une tournure très publique après qu'un responsable des questions de défense du parti social-démocrate (SPD), Rainer Arnold, eut affirmé à la presse que des soldats allemands remplaceraient cet été les quelque 240 soldats norvégiens d'une force d'intervention rapide dans le nord de l'Afghanistan.

"Pour la plupart des experts et commentateurs l'affaire est déjà conclue." [sic]

"Nous n'avons pas le choix. Nous sommes responsables pour le nord de l'Afghanistan et aucun de nos partenaires ne s'est porté volontaire" pour remplacer les Norvégiens, a affirmé au quotidien Passauer Neuen Presse, Bernhard Gertz, responsable de la Bundeswehverband, association qui défend les intérêts des soldats allemands.

L'Allemagne est responsable de cette zone relativement calme où elle a déployé quelque 3.200 soldats dans le cadre de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf), l'alliance de 26 pays impliquée en Afghanistan depuis le renversement des talibans à la fin 2001.

Le porte-parole du ministère de la Défense, Thomas Raabe, a affirmé mercredi: "Aucune décision n'a encore été prise", tandis que le porte-parole de la chancellerie, Ulrich Wilhelm, affirmait que l'Otan déciderait du remplacement des Norvégiens à la fin du mois.

L'Otan, et plus particulièrement Washington, font pression sur l'Allemagne pour qu'elle s'engage davantage militairement en Afghanistan où les talibans reprennent l'offensive.

Le secrétaire d'Etat allemand à la Défense, Christian Schmidt, a estimé jeudi dans une interview à la chaîne télévisée ZDF qu'un débat public sur le remplacement des Norvègiens "n'est pas vraiment une bonne chose" au moment même où l'Otan cherche encore des "volontaires" pour les remplacer.

Cette force est susceptible, selon le général allemand de l'ISAF Bruno Kasdorf, "d'aller là où ça brûle".

Les partis de l'opposition, où les opposants à la présence militaire allemande sont nombreux, ont dénoncé les efforts du gouvernement de coalition visant, selon un porte-parole du parti libéral FDP, Rainer Stinner, "à tromper l'opinion publique" sur la vraie nature de cette force d'intervention rapide.

Pour Winfred Nachtwei (Verts), si les Allemands prennent le relais, le gouvernement doit s'engager à ce que cette force ne participe pas "à des missions offensives" et que ses missions soient limitées au nord du pays.

L'Otan, qui dispose désormais de 42.000 hommes en Afghanistan, réclame actuellement des renforts de 7.500 hommes, notamment pour assurer des missions de combat dans le sud du pays où, selon le secrétaire américain à la Défense Robert Gates, nombre de pays alliés hésitent à patrouiller pour éviter des pertes.

Selon le porte-parole du ministère allemand de la Défense, une force d'intervention rapide basée dans le nord pourrait éventuellement agir dans tout le pays si ses opérations "sont limitées dans le temps et absolument indispensables".

L'ancien inspecteur-général de l'armée allemande, le général à la retraite Klaus Neumann, a estimé pour sa part que de telles opérations, y compris dans le sud du pays, sont absolument nécessaires si l'Allemagne veut se montrer un partenaire crédible.

"Nous devons être prêts à payer le même prix" que les autres membres de la coalition, a-t-il affirmé mercredi devant des experts militaires à Bruxelles.

L'opinion publique allemande demeure toutefois majoritairement opposée aux opérations en Afghanistan où 25 soldats allemands ont perdu la vie depuis la fin 2001, et le gouvernement l'an dernier avait convenu de limiter le déploiement militaire à un plafond de 3.600 hommes.

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La soi-disante "ISAF" passe sous le contrôle de la secte pentagoniste !

 



WASHINGTON (Reuters) - 18/1/8 - Le président George W. Bush a nommé le commandant des forces de l'armée de terre américaine en Europe, le général David McKiernan, à la tête de la Force internationale d'assistance à la sécurité déployée en Afghanistan, a annoncé vendredi le Pentagone.

Le général McKiernan commandera les 42.000 militaires de l'Isaf, qui est placée sous le commandement de l'Otan et a pour mission de combattre la rébellion des taliban, de former la nouvelle armée afghane et de participer à la reconstruction dans le nord et l'est du pays.

Mardi, le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, avait ordonné l'envoi en Afghanistan de 3.000 "marines" américains supplémentaires, dont un tiers pour entraîner l'Isaf.

Paul Eckert, version française Jean-Loup Fiévet

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Allah Acbar !

 

Les militaires américains dépensent environ 100 millions de dollars par jour en Afghanistan

au lieu de les utiliser pour lutter contre le réchauffement climatique !


KABOUL (AFP) - Les "pays occidentaux" [sic] n'ont pas fourni 10 milliards d'aide promis à l'Afghanistan, sapant les perspectives de paix qui dépendent du développement du pays, selon un rapport d'ACBAR, l'agence de coordination de l'aide à l'Afghanistan, rendu public mardi à Kaboul.

La communauté internationale s'est engagée à octroyer 25 milliards de dollars à l'Afghanistan depuis 2001, année de la chute du régime des talibans, selon l'ACBAR.

Pourtant, "seuls 15 milliards de dollars d'aide ont jusqu'à présent été versés, dont on estime que 40% sont revenus aux pays donateurs sous forme de bénéfices d'entreprises et de rémunérations de consultants", ajoute l'ACBAR.

Dans le même temps, les fonds allant à la reconstruction ne représentent qu'une "fraction" des dépenses militaires, 25 milliards de dollars ayant été consacrés au renforcement de la sécurité depuis 2001, note l'ACBAR.

Les militaires américains dépensent environ 100 millions de dollars par jour en Afghanistan, comparé à une moyenne de 7 millions par jour de dons internationaux sur la même période, poursuit le rapport.

Les Etats-Unis sont le principal donateur de l'Afghanistan, avec un budget représentant un tiers du montant total de l'aide internationale, mais le gouvernement afghan n'a reçu que la moitié des 10,4 milliards de dollars promis pour la période 2002-2008, selon l'ACBAR.

De même, l'Union européenne et l'Allemagne n'ont versé que moins des deux tiers de l'aide promise, soit respectivement 1,7 milliard et 1,2 milliard de dollars, selon le rapport.

De son côté, la Banque mondiale n'a versé que la moitié des 1,6 milliard de dollars promis. La Grande-Bretagne a fait mieux en donnant 1,3 des 1,45 milliard promis.

"En raison des faibles revenus du gouvernement, l'aide internationale représente 90% du budget des dépenses publiques dans le pays", confronté à une sanglante insurrection et à une profonde corruption qui entrave la reconstruction, a rappelé l'ACBAR.

La responsable de la Banque mondiale pour l'Afghanistan, Mariam Sherman, a répondu que le taux de 50% des promesses versées était en fait "très bon", étant donné que les projets de reconstruction prennent des années à être réalisés.

Par ailleurs, l'ACBAR a calculé que les deux tiers de l'aide qui arrivait en Afghanistan ne passaient pas par le gouvernement afghan avant d'être distribués, affaiblissant les efforts pour renforcer les institutions nationales.

L'ACBAR coordonne les activités de 94 organisations d'aide au développement, parmi lesquelles Oxfam, CARE, le Secours islamique et Save the Children.

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Poursuite de la croisade française :

des renforts militaires annoncés en Afghanistan !


LONDRES (AFP) - 26/3/8 - Le président français Nicolas Sarkozy a annoncé mercredi à Londres qu'il proposerait la semaine prochaine, au sommet de l'Otan à Bucarest, un renforcement de la présence militaire de la France en Afghanistan.

"La France a proposé à ses alliés de l'Alliance atlantique une stratégie pour permettre au peuple afghan et à son gouvernement légitime de construire un avenir de paix", a déclaré M. Sarkozy dans un discours prononcé devant les deux chambres du Parlement britannique réunies au palais de Westminster.

"Si ces propositions sont acceptées, la France proposera, lors du sommet de Bucarest, de renforcer sa présence militaire", a-t-il ajouté, sans préciser l'importance de ces renforts.

"Nous ne pouvons pas accepter un retour des talibans et d'Al Qaïda à Kaboul. La défaite nous est interdite, même si la victoire est difficile", a-t-il expliqué dans ce discours, prononcé au premier jour d'une visite d'Etat de trente-six heures sur le sol britannique.

Paris et Londres "sont déterminés à rester engagés, côte à côte, avec tous nos alliés, en Afghanistan où, je n'ai pas peur de le dire, une partie essentielle est en train de se jouer", a insisté le président français.

Le quotidien britannique The Times avait révélé samedi que M. Sarkozy devait annoncer au Premier ministre britannique Gordon Brown, au cours de ce séjour, sa décision d'envoyer un millier de soldats français supplémentaires en territoire afghan, portant leurs effectifs à 2.500 hommes.

Des sources françaises avaient confirmé cette possibilité, évaluant elles aussi ces renforts à un bataillon d'un millier d'hommes, accompagné d'un "petit paquet" de 100 à 200 hommes des "forces spéciales".

Dans un entretien accordé mercredi matin à la BBC radio, Nicolas Sarkozy a expliqué cette mesure, considérant qu'"en Afghanistan se joue une partie de la "lutte contre le terrorisme mondial" [sic], donc on doit gagner".

Pendant la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy s'était prononcé contre un renforcement de la présence française en Afghanistan, avant de s'y rallier. Dans un discours prononcé devant le Congrès américain en novembre, il avait promis que la France resterait engagée militairement aux côtés des Etats-Unis "aussi longtemps qu'il le faudra".

Pour l'heure, 2.200 soldats français sont engagés sur le théâtre d'opérations afghan, dont 1.500 en Afghanistan même. Depuis 2002, treize militaires y ont été tués dans des accidents, opérations ou attentats.

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Contre l'alignement sur la politique US
et une rupture avec la politique menée depuis près de 50 ans vis-à-vis de l'Otan

Motion de censure des députés PS contre le gouvernement

PARIS (AFP) - 2/4/8 - Les députés socialistes vont déposer une motion de censure contre le gouvernement Fillon à l'occasion du débat sans vote au Parlement sur l'Afghanistan, a annoncé mardi "le patron" des députés PS, Jean-Marc Ayrault, qui déplore "un alignement sur la politique américaine".

"Nous avons décidé de déposer une motion de censure qui sera rédigée dans les prochaines heures et qui pourra être discutée, je l'espère, dans les prochains jours", a indiqué M. Ayrault à la presse.

Selon des sources parlementaires, l'examen de cette motion -au titre de l'article 49.2 de la Constitution- interviendra, très vraisemblablement, mardi 8 avril.

La dernière motion de censure au titre de cet article remonte au 16 mai 2006, contre le gouvernement Villepin.

La motion PS sera la première contre l'équipe Fillon et la 52ème (à ce titre) depuis 1958, a-t-on appris de source parlementaire. Les députés UMP détenant à eux seuls la majorité à l'Assemblée, cette motion n'a aucune chance de passer.

Le député-maire PS de Nantes a évoqué son "désaccord profond avec la méthode mais aussi avec le fond de la politique du gouvernement, bien sûr en matière de politique étrangère et de défense, mais aussi en matière de politique économique, sociale et financière".

Sur le fond, il a estimé que l'envoi de nouvelles troupes en Afghanistan, annoncé par le chef de l'Etat devant le Parlement britannique, constituait "un alignement sur la politique américaine" et une "rupture avec la politique menée depuis près de 50 ans" vis-à-vis de l'Otan.

La France était sortie du commandement militaire en 1966, sur décision du général de Gaulle.

"Il ne s'agit pas uniquement d'un renforcement des forces françaises en Afghanistan, avec le risque d'enlisement (...), il s'agit d'un changement complet de stratégie, de réintégration dans le commandement militaire de l'OTAN, de l'alignement au fond de la position française sans contrepartie ni garantie sur la politique américaine", a-t-il développé.

M. Ayrault a mis en avant les déclarations du candidat Sarkozy le 26 avril 2007, où l'actuel chef de l'Etat avait affirmé que "la présence à long terme des troupes françaises" en Afghanistan ne lui semblait "pas décisive".

Sur la forme, il a déploré que le débat de ce mardi ne soit pas suivi d'un vote. "Le Parlement n'est plus respecté. On dévalorise son action, on l'humilie avec la déclaration de Londres. En plus, on méprise l'opposition", a-t-il tonné.

M. Ayrault avait demandé la semaine dernière à François Fillon d'engager la responsabilité de son gouvernement à l'occasion du débat sur l'Afghanistan.

Les députés PS avaient également demandé en vain à M. Fillon de participer au débat organisé jeudi dernier, à leur initiative, sur la situation économique et sociale.

Ils l'interpellent régulièrement sur les conséquences de la dégradation de la croissance et du déficit, l'accusant de préparer sans l'avouer un plan de rigueur.

De son côté, le patron des députés UMP, Jean-François Copé, a regretté un acte de "politique politicienne" dans cette motion de censure. "Mais nous relèverons le gant pour tordre le cou à ce travail de désinformation continuelle de la gauche", a-t-il dit.

"Les députés apportent leur soutien total à la décision prise par le président" sur l'Afghanistan, a-t-il encore affirmé.

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Afghanistan : "quelques centaines de soldats" en plus selon Fillon...

PARIS (AFP) - 1/4/8 - La France pourrait envoyer "de l'ordre de quelques centaines de soldats supplémentaires" en Afghanistan, a déclaré mardi à l'Assemblée nationale le Premier ministre François Fillon, après l'annonce la semaine dernière du renforcement du contingent français dans ce pays.

M. Fillon a souligné que "les modalités de cet effort ne sont pas encore arrêtées", lors de son intervention devant les députés en ouverture du débat, sans vote, organisé mardi au Parlement sur l'engagement français en Afghanistan.

"Les effectifs pourraient être de l'ordre de quelques centaines de soldats supplémentaires", a-t-il dit en soulignant que le président Nicolas Sarkozy ne proposerait, jeudi à Bucarest lors de sommet de l'OTAN, un effort accru de la France que si l'Alliance atlantique acceptait les conditions posées par Paris.

Celles-ci comprennent un engagement des alliés à "maintenir leur effort dans la durée", "une stratégie politique partagée", "une meilleure coordination" entre civils et militaires et un "accroissement de la formation" des militaires afghans.

Avant la visite la semaine dernière de Nicolas Sarkozy à Londres où il avait annoncé le principe d'un renforcement de la présence militaire française en Afghanistan, le quotidien britannique Times avait avancé le chiffre de 1.000 soldats français supplémentaires.

L'effectif militaire français en Afghanistan est actuellement d'"un peu plus de 2.300 hommes", situant la France "au 7e rang des 40 nations contributrices de troupes", a indiqué aux députés François Fillon. Ce chiffre prend en compte tous les militaires français engagés sur le "théâtre afghan", dans et hors du pays.

Des forces françaises supplémentaires, a expliqué M. Fillon, "peuvent être amenées à s'investir davantage dans les échelons du commandement en particulier à Kaboul, dans la formation de l'armée afghane, dans les unités réparties dans les provinces d'Afghanistan pour y assurer la sécurité des populations et y garantir les progrès de la reconstruction".

Le sud et l'est sont les options le plus souvent envisagées.

Le chef du gouvernement a réaffirmé que retirer les troupes françaises équivaudrait à "rompre la solidarité" avec l'ONU et les alliés de la France "dont plusieurs s'apprêtent à accroître leurs effectifs".

De la même façon, a-t-il poursuivi, un "statu quo" de la présence française amènerait à "l'enlisement".

A l'inverse, accentuer l'effort militaire français "dans le cadre des conditions que nous avons posées" permettrait d'"amplifier ensemble les chances de la paix".

"Cette paix pour l'Afghanistan conditionne largement une part de notre sécurité, et donc de notre liberté. C'est un combat difficile, mais c'est un combat qui est juste".

M. Fillon a débuté son discours en évoquant les attentats aux Etats-Unis du 11 septembre 2001, jour où "le monde découvrait avec effroi la violence du terrorisme de masse".

Après avoir rappelé que l'origine de ces attentats était le régime taliban afghan, il a affirmé que "l'Afghanistan ne doit plus jamais redevenir le foyer du terrorisme".

Il a ensuite justifié l'absence d'un vote, prenant pour référence la Constitution et l'attitude du socialiste Lionel Jospin, alors Premier ministre, lors du premier envoi de troupes françaises en Afghanistan à l'automne 2001.

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Afghanistan : "épidémie d'amnésie au sommet de l'Etat", selon M. Le Pen

PARIS (AFP) - 2/4/8 - Jean-Marie Le Pen, président du Front national, a jugé mercredi que "l'épidémie d'amnésie devient très inquiétante au sommet de l'Etat", en référence à des déclarations liées au projet de renforcement des troupes françaises en Afghanistan.

"François Fillon a déclaré qu'il n'y avait pas eu de vote au Parlement pour la première guerre du Golfe. Or il y avait eu un vote, et il avait lui-même voté en faveur de la guerre", a souligné M. Le Pen dans un communiqué.

Le Premier ministre "a déclaré que Lionel Jospin avait envoyé des troupes en Afghanistan sans vote du Parlement. Or c'est Jacques Chirac qui avait envoyé les troupes, refusant le vote que voulait Lionel Jospin", a-t-il ajouté.

"Quant à Nicolas Sarkozy, il veut envoyer de nouvelles troupes en Afghanistan, alors que pendant la campagne électorale il affirmait que la France devait se +désengager+ de ce pays", a-t-il rappelé. "Et il ne donne aucune explication à ce revirement, ayant sans doute oublié cet engagement de campagne comme un certain nombre d'autres".

"L'épidémie d'amnésie devient très inquiétante au sommet de l'Etat", a ironisé le président du FN.

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Afghanistan : Lionel Jospin opposé à un envoi de troupes supplémentaires

PARIS - AP - 2/4/8 - Lionel Jospin s'est déclaré mercredi opposé à l'envoi de "nouvelles troupes en Afghanistan", et a rappelé qu'il n'y avait pas eu de vote à l'Assemblée nationale en 2001, parce qu'il n'avait pas voulu provoquer un "conflit d'interprétation sur la Constitution" avec le président Jacques Chirac.

"En "octobre et novembre 2001, c'est à ma demande instante auprès du président de la République qu'un débat a eu lieu à l'Assemblée Nationale (...) mais le Président n'a pas voulu un vote", a rappelé l'ancien Premier ministre socialiste sur RTL.

"Au moment où nous engagions des hommes sur le terrain, je n'allais pas, moi, provoquer un conflit d'interprétation sur la Constitution (avec le président Chirac, NDLR)", a justifié Lionel Jospin faisant référence à "l'article 35" de la Constitution, qui traite de la "déclaration de guerre" mais pas des engagements dans le cadre d'un maintien de la paix.

Le socialiste a rappelé que le même cas de figure s'était produit en 1999 pour l'engagement de la France au Kosovo.

"Si j'avais été un président ou un Premier ministre libre de sa décision, j'aurais demandé un vote au Parlement", a-t-il assuré, reprochant à François Fillon de l'avoir traité "incorrectement" en prétendant qu'il aurait eu "une position différente".

Lionel Jospin a estimé qu'il n'était pas "sage" d'envoyer de nouvelles troupes en Afghanistan, car la situation était "différente", "sept ans après" l'engagement de "solidarité" auprès des Etats-Unis opéré à la suite des attaques du 11 septembre 2001.

"Envoyer des troupes supplémentaires (...) serait signer l'enlisement dans un conflit, qui signe l'échec des Etats-Unis dans leur politique régionale", a-t-il affirmé, estimant que la France devait au contraire "réfléchir à la façon de consolider vraiment le régime de M. Karzaï, (...) aider à son développement (...) préparer un calendrier de transfert des forces et des capacités d'agir à l'armée afghane" et de "retrait progressif de nos troupes".

La décision de Nicolas Sarkozy pourrait être, selon lui, "un gage donné aux Américains au moment on s'apprêterait à rejoindre l'organisation intégrée de l'OTAN". "Nous ne devons pas renoncer à notre autonomie de décision en matière militaire", a-t-il martelé.

A propos de l'intervention de François Fillon, mardi, Lionel Jospin a ironisé sur le fait que "le Premier ministre n'ait pas une argumentation suffisamment forte pour se priver de la référence à (son) autorité".

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Photo de famille à l'ouverture de la conférence internationale de soutien à l'Afghanistan, à Paris

 

Gaspillage et corruption : la "conférence internationale" récolte 21 milliards de dollars !
Pour soutenir en fait l'occupation de l'Afghanistan...

 

PARIS - AP - 12/6/8 - Répondant aux demandes du président Hamid Karzaï, les participants à la conférence internationale sur l'Afghanistan ont promis jeudi 21 milliards de dollars (13,63 milliards d'euros) pour la reconstruction et le développement du pays, près de sept ans après le renversement du régime taliban.

Une enveloppe finale qui a dépassé les "rêves" de Bernard Kouchner [sic], a déclaré le chef de la diplomatie française à la fin de la conférence. Le gouvernement afghan tablait quant à lui sur des promesses d'aide de 15 à 20 milliards de dollars (9,5 à 13 milliards d'euros) de la part des 80 pays et organisations rassemblés pour la journée à Paris.

Soulignant les "transformations majeures" dans son pays depuis 2001, le président afghan Hamid Karzaï a toutefois présenté un plan de développement d'un montant de 50 milliards de dollars (plus de 32 milliards d'euros) sur cinq ans pour renforcer l'économie du pays.

Les 21 milliards de dollars promis jeudi viennent s'ajouter au 25 milliards déjà promis par la communauté internationale depuis 2002. Toutefois, sur cette somme, "seuls 15 milliards ont effectivement été honorés, en raison de la difficulté de contrôler la destination et l'usage de l'aide" [sic].

Hamid Karzaï, dont le gouvernement peine à étendre son autorité sur l'ensemble du territoire afghan, s'est engagé à lutter contre la corruption, le trafic d'opium et l'insécurité qui effraient les donateurs et minent la crédibilité de son gouvernement aux yeux de la Banque mondiale. "L'Afghanistan a besoin d'une aide importante, mais la manière dont cette aide est dépensée est précisément aussi importante", a-t-il déclaré.

Le communiqué final de la conférence a lui aussi insisté sur cette nécessité de mieux coordonner l'affectation des sommes en jeu et de lutter contre la corruption.

Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a, lui, invité les donateurs à coordonner leur aide et à insister sur le renforcement nécessaire de l'autorité du gouvernement afghan.

La plus importante promesse est à mettre à l'actif des Etats-Unis qui, par la voix de la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice, se sont engagés à débloquer 10,2 milliards de dollars (6,57 milliards d'euros) sur deux ans.

Ouvrant la conférence, Nicolas Sarkozy avait lui annoncé que l'aide française serait "plus que doublée", et "consacrée en priorité à l'agriculture et à la santé". De 13 millions d'euros par an en moyenne jusque-là, elle s'élèvera donc à 107 millions d'euros sur la période 2008-2010, précisait-on dans l'entourage du chef de l'Etat.

Outre les Etats-Unis, les principaux autres donateurs sont la Banque asiatique de développement (1,3 milliard de dollars, 840 millions d'euros), la Banque mondiale (1,1 milliard de dollars, 710 millions d'euros), la Grande-Bretagne (1,2 milliard de dollars, 770 millions d'euros), et l'Union européenne (500 millions d'euros, 775,75 millions de dollars).

En janvier 2006, les donateurs internationaux s'étaient engagé à hauteur de 10,5 milliards de dollars lors de la conférence de Londres.

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Croisade contre les islamistes :

plus de 16 milliards de dollars d'aide promis à l'Afghanistan


Par Francois Murphy et Arshad Mohammed

PARIS (Reuters) - 12/6/8 - Réunis à Paris, les pays donateurs ont promis plus de 16 milliards de dollars d'aide à l'Afghanistan, à qui ils ont demandé de lutter plus efficacement contre la corruption et de mieux organiser la répartition de ces subsides.

Washington s'est engagé à hauteur de 10,2 milliards de dollars dans les deux ans à venir et l'aide française devrait être triplée, passant de 13 millions d'euros par an pour 2008, 2009, 2010 à 107 millions au total sur cette période.

Six ans et demi après le renversement du régime des talibans par les forces américaines, ce pays très pauvre est toujours en proie à la violence - près de 6.000 personnes ont été tuées en 2007 - au trafic de drogue et à la corruption.

"L'Afghanistan a été pris en otage par un régime allié au 'terrorisme', régime qui représente la négation même des valeurs de l'islam", a déclaré Nicolas Sarkozy à l'ouverture de la conférence [sic].

Soutenir le gouvernement afghan actuel du président Hamid Karzaï est "le devoir de tous les démocrates" car la victoire de ce gouvernement sera celle d'un 'monde libre' "respectueux de la dignité des femmes et des hommes", a ajouté le président français.

Lors de cette conférence, à laquelle participaient 68 pays et une quinzaine d'organisations internationales, Kaboul espérait décrocher le financement d'un plan de développement de 50 milliards de dollars sur cinq ans.

CORRUPTION

La rencontre avait surtout pour but de montrer le soutien de la communauté internationale à l'Afghanistan après le sommet de l'Otan en avril qui avait fait le point sur la stratégie militaire pour les 50.000 soldats stationnés dans le pays.

"Le processus de développement en cours marqué par de la confusion et des structures parallèles mine la mise en place des institutions", a déclaré le président afghan, Hamid Karzaï.

"L'Afghanistan a certes besoin d'une aide conséquente mais la façon dont elle est dépensée est tout aussi important", a-t-il ajouté.

Les pays donateurs se sont engagés à améliorer la coordination de l'aide internationale sur le terrain, souvent décrite comme chaotique et inefficace.

Il faut "s'assurer que l'aide arrive jusqu'aux Afghans et leur permette de parer au plus pressé", a déclaré la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice. "Cela veut dire lutter efficacement contre la corruption et améliorer l'efficacité. Cela veut dire que les Afghans doivent s'approprier leur développement", a-t-elle ajouté.

L'Afghanistan dépend de l'aide étrangère pour 90% de ses dépenses. Mais souvent, les donateurs ne versent pas autant d'argent que promis et une grande partie des sommes repart dans les pays donateurs en salaires.

Ce décalage entre sommes promises et sommes versées est notamment dû aux craintes de corruption. Sur les 25 milliards de dollars accordés à l'Afghanistan depuis 2001, seuls 15 milliards ont été dépensés, selon les organisations spécialisées dans l'aide humanitaire.

On ignore, parmi les montants d'aide annoncés à Paris, s'il s'agit de fonds réellement nouveaux.

L'aide promise par les Etats-Unis, par exemple, reprend des sommes que l'administration Bush a d'ores et déjà soumises au Congrès, lors de la préparation du budget américain.

La Banque mondiale a annoncé 1,1 milliard de dollars sur cinq ans, Londres l'octroi d'environ 600 millions de livres (760 millions d'euros) d'ici 2012-2013 et le Japon 550 millions de dollars supplémentaires.

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Evasion massive de la prison afghane de Kandahar

KABOUL (Reuters) - 13/6/8 - Des taliban ont fait sauter la porte de la principale prison de Kandahar, dans le sud de l'Afghanistan, permettant à des centaines de détenus, parmi lesquels des "activistes présumés" [sic] , de s'évader, annoncent les autorités.

La quasi totalité des quelque 1.150 prisonniers, parmi lesquels 400 taliban, se sont évadés à la faveur de l'obscurité, ont déclaré à Reuters deux responsables qui ont requis l'anonymat.

Un autre responsable a indiqué qu'entre 750 et 800 prisonniers avaient réussi à fuir mais que d'autres avaient été tués au cours d'une fusillade entre policiers et taliban à l'intérieur de la prison.

"Je pense que des dizaines d'autres sont bloqués à l'intérieur", a-t-il dit, ajoutant qu'apparemment la porte avait été soufflée par l'explosion d'un camion piégé conduit par un kamikaze. Plusieurs taliban ont pénétré dans la prison et ont commencé à libérer les détenus, a-t-il expliqué.

L'explosion a fait un nombre indéterminé de victimes parmi les gardiens, a dit à Reuters le directeur de la prison, Abdul Qadir.

"Ils (les taliban) ont utilisé un camion pour faire exploser la porte et tous les gardiens (en faction à l'entrée) ont été tués et sont sous les décombres", a précisé le directeur contacté par téléphone.

Tandis qu'il parlait, on pouvait entendre les échos d'une fusillade.

Les deux responsables ont indiqué "sous le sceau de l'anonymat" [sic] que les taliban avaient aussi tiré plusieurs roquettes sur différentes parties de la prison.

Quelques heures après l'attaque, plusieurs roquettes se sont abattues sur une base utilisée par des troupes étrangères dans une autre partie de la ville, ont rapporté un responsable et plusieurs habitants. Des sirènes ont retenti à l'intérieur de la base, ont-il ajouté, mais on ne dispose d'aucune autre précision.

Le mois dernier, des dizaines de taliban détenus à la prison de Kandahar ont observé une grève de la faim de plusieurs jours afin, principalement, de dénoncer des mauvais traitements.

La province du Kandahar est un bastion du mouvement taliban.

Ismail Samin et Mirwais Afghan, version française Nicole Dupont

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Afghanistan : 10 soldats français tués dans des combats avec les talibans

et, un peu plus tard (voir ci-dessous), au nom de la soi-disante "juste cause",

le martyre de plus de 70 innocents, pour la plupart des femmes et des enfants...

 


KABOUL (AFP) - 19/8/8 - Dix soldats français de la force de l'Otan en Afghanistan ont été tués lundi et 21 blessés lors de combats contre les talibans, soit le bilan le plus meurtrier pour l'armée française depuis un attentat à Beyrouth en 1983, où 58 parachutistes étaient morts.

Le président français Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il se rendait dès mardi soir en Afghanistan.

Les soldats ont péri lors d'affrontements déclenchés par une embuscade tendue par les talibans, qui ont débuté lundi et se sont poursuivis tout au long de la nuit de lundi à mardi à une cinquantaine de kilomètres à l'est de Kaboul.

"Ma détermination est intacte. "La France est résolue à poursuivre "la lutte contre le terrorisme" [sic], "pour la démocratie et la liberté" [sic] . "La cause est juste" [sic], c'est l'honneur de la France et de ses armées de la défendre" [sic] , a déclaré le président français dans un communiqué.

Il s'agit de la journée la plus meurtrière pour l'armée française depuis l'attentat contre l'immeuble du Drakkar, à Beyrouth en 1983, au cours duquel 58 parachutistes avaient été tués, selon des sources militaires françaises.

Les soldats français sont tombés dans une embuscade de grande ampleur, à laquelle ont participé 100 insurgés, selon un communiqué de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) de l'Otan.

"Dix soldats français ont été tués et 21 blessés quand près de 100 insurgés ont attaqué une patrouille, dans la province de Kaboul", a indiqué l'Isaf.

"Les combats ont débuté en fin d'après-midi le 18 août et se sont poursuivis mardi. La patrouille initiale a reçu les renforts d'une force de réaction rapide, d'un soutien aérien rapproché et d'équipes médicales. Un grand nombre d'insurgés a été tué au cours de l'engagement", a ajouté la force.

Le porte-parole du ministère afghan de la Défense, le général Mohammad Zahir Azimi, a affirmé que 13 insurgés, parmi lesquels un Pakistanais, avaient été tués dans les combats de Saroubi.

Un officier afghan interrogé sous couvert de l'anonymat a affirmé que deux soldats français qui avaient été portés disparus ont été retrouvés par l'armée afghane dans la zone.

Un porte-parole des talibans a affirmé que les insurgés avaient infligé "de lourdes pertes" aux forces de l'Otan dans le district de Saroubi.

"Ce matin, nous avons tendu une embuscade aux troupes de l'Otan dans le district de Saroubi, à l'aide de mines et de roquettes. Nous avons détruit cinq véhicules et infligé de lourdes pertes", a déclaré à l'AFP Zabihullah Mujahed.

"L'Otan a riposté par des frappes aériennes au cours desquelles cinq talibans et 15 civils ont été tués", a-t-il ajouté.

Il n'était pas possible de vérifier ces informations et les bilans donnés par les talibans sont souvent très exagérés.

Ces pertes sont les premières depuis le renforcement de la présence militaire française en Afghanistan, annoncée par Nicolas Sarkozy lors du sommet de l'Otan à Bucarest en avril.

Environ 3.000 militaires français sont actuellement engagés en Afghanistan, au sein de l'Isaf, principalement à Kaboul et dans la province de Kapisa, au nord-est de la capitale.

La France a pris le 5 août le commandement de la région "capitale", assuré à tour de rôle par la France, l'Italie et la Turquie, qui disposent chacun d'un bataillon déployé à Kaboul et dans sa région proche.

Depuis fin 2001 et sans compter les morts de lundi, treize militaires français (bien: treize) sont morts en Afghanistan dans des accidents, opérations ou attentats. Le dernier en date avait péri le 21 septembre 2007, dans un attentat suicide à la voiture piégée à Kaboul.

Quelque 176 soldats étrangers sont morts en Afghanistan depuis le début de l'année, selon un décompte de l'AFP basé sur les communiqués militaires.

Les talibans ont lancé une insurrection meurtrière depuis qu'ils ont été chassés du pouvoir à la fin 2001 par une coalition internationale emmenée par les Etats-Unis. Les violences ont redoublé d'intensité depuis près de deux ans malgré la présence de 70.000 soldats de deux forces multinationales, l'une de l'Otan, l'autre sous commandement américain (Operation Enduring Freedom).

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Soldats français tués : Nicolas Sarkozy à Kaboul demande aux soldats de "continuer le travail" ["la tuerie",sic]

Les bombardements de la "coalition" (dont fait partie le gouvernement français) qui ont causé le 22 août 76 victimes civiles
où figurent 50 enfants de moins de 15 ans, 19 femmeset 7 hommes, font-ils partie de ce "travail" ?

Roger Ripert


Par Philippe ALFROY


CAMP WAREHOUSE (Afghanistan), (AFP) - 20/8/8 - Le président français Nicolas Sarkozy a demandé mercredi à Kaboul aux soldats français de poursuivre le "combat contre le terrorisme" [sic] , après la mort de dix des leurs dans l'attaque la plus meurtrière contre les troupes étrangères en Afghanistan.

Accompagné par les ministres des Affaires étrangères, Bernard Kouchner [M. Va-t-en guerre], et de la Défense, Hervé Morin, le chef de l'Etat s'est rendu au camp Warehouse, quartier général du commandement régional de Kaboul de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) de l'Otan, en périphérie de la capitale.

"La meilleure façon d'être fidèles à vos camarades c'est de continuer le travail, c'est de relever la tête, c'est d'agir en professionnels", a-t-il lancé aux militaires français.

"Je tenais à vous dire que le travail que vous faites ici, il est indispensable (...). Pourquoi on est ici ? Parce qu'ici se joue une partie de la liberté du monde. Ici se mène "le combat contre le terrorisme" [sic] , a poursuivi M. Sarkozy.

"Je n'ai pas de doute, il faut être là. (...) je vous dis en conscience que si c'était à refaire, je le referais. Pas la patrouille et l'enchaînement des événements, mais le choix qui m'a amené à confirmer le choix de mes prédécesseurs d'envoyer l'armée française ici", a-t-il souligné.

M. Sarkozy avait décidé en avril de renforcer le contingent français en Afghanistan.

Le président français et les deux ministres se sont recueillis devant les cercueils des dix soldats, dans la chapelle ardente dressée dans le camp, puis M. Sarkozy s'est entretenu avec des militaires du 8e Régiment parachutiste d'infanterie de marine (8e RPIMa), qui lui ont raconté l'embuscade et les combats contre les talibans, dans la vallée d'Uzbeen du district de Saroubi, à 50 km à l'est de Kaboul.

Une centaine d'insurgés islamistes avaient pris lundi en embuscade une unité de reconnaissance, tuant neuf soldats français.

Il a fallu l'intervention d'une force de réaction rapide et un soutien aérien rapproché pour dégager les troupes. Une trentaine d'insurgés auraient été tués, selon M. Morin.

Un dixième soldat, parmi ceux dépêchés pour récupérer les blessés, est mort mardi, lorsque son véhicule blindé s'est renversé.

Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière pour l'armée française depuis l'attentat contre l'immeuble le Drakkar à Beyrouth en 1983 (58 morts).

Cette embuscade illustre la nouvelle stratégie d'encerclement de la capitale par les talibans, auparavant cantonnés dans leurs bastions du sud et de l'est de l'Afghanistan.

Parallèlement, les insurgés ont multiplié depuis le début de l'année les actions spectaculaires dans la capitale, comme notamment la tentative d'assassinat du président Hamid Karzaï en avril.

M. Sarkozy s'est ensuite rendu à l'hôpital du camp, où il a rencontré des soldats blessés, avant de s'entretenir avec le général Michel Stollsteiner, commandant français des troupes internationales dans la région de Kaboul, puis avec son homologue afghan Hamid Karzaï, qui lui a présenté ses "condoléances".

"La France est une amie sincère et un soutien important de l'Afghanistan et nous sommes profondément attristés et choqués", a déclaré M. Karzaï à l'issue de l'entretien.

Le président français a ensuite quitté Kaboul pour la France, alors qu'un Boeing médicalisé a rapatrié en fin de matinée 11 des 21 blessés français et que les corps des dix soldats tués devaient arriver dans la journée.

Environ 3.000 militaires français sont actuellement engagés en Afghanistan, au sein de l'Isaf. Avant les pertes de lundi, 13 militaires français étaient morts en Afghanistan depuis 2002, dans des accidents, opérations ou attentats...

 

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"Soixante-seize civils, principalement des femmes et des enfants,
sont morts en martyrs aujourd'hui au cours d'une opération des forces de la coalition dans la province d'Herat"
,

peut-on lire dans un communiqué du ministère afghan de l'Intérieur.


Par Sharafuddin Sharafyar

KABOUL (Reuters) - 22/8/8 - Les forces étrangères sous commandement américain ont tué vendredi 76 civils afghans dans l'ouest du pays, affirment les autorités de Kaboul, qui précisent par ailleurs que la plupart des victimes sont des enfants.

"Soixante-seize civils, principalement des femmes et des enfants, sont morts en martyrs aujourd'hui au cours d'une opération des forces de la coalition dans la province d'Herat", peut-on lire dans un communiqué du ministère afghan de l'Intérieur.

Selon les autorités, le bilan du bombardement, vendredi après-midi dans les environs d'Azizabad, dans le district de Shindand, s'établit à dix-neuf femmes, sept hommes et cinquante enfants de moins de quinze ans.

La coalition a démenti avoir tué des civils et indique que trente activistes ont été tués lors d'une frappe effectuée vendredi matin dans le district de Shindand, où aucun autre bombardement n'a eu lieu par la suite [sic].

Dans un communiqué, l'armée américaine précise que les frappes ont eu lieu entre 01h00 et 02h00, à la suite d'une embuscade tendue par des rebelles islamistes contre des soldats afghans et des membres de la coalition qui patrouillaient dans la région, à la recherche d'un commandant taliban.

Saeed Sharif, membre d'un conseil local, a indiqué à Reuters que de nombreux civils avaient été tués. "La nuit dernière, vers 02h00, plusieurs personnes assistaient à une lecture du Coran dans le district de Shindand lorsque les Américains ont commencé à bombarder. Des dizaines de civils ont été tués."

Un responsable de la police dans l'ouest de l'Afghanistan a confirmé les faits, sans avancer de bilan.

"Plus de trente personnes sont mortes. Je ne peux pas dire combien étaient des civils", a en outre déclaré à Reuters le général Ikramuddin Yawar.

Selon un porte-parole du ministère afghan de la Défense, des membres des forces spéciales américaines ainsi que des militaires afghans menaient une opération contre un chef taliban, le mollah Sidiq, qui préparait une offensive contre une base américaine.

"Vingt-Cinq taliban ont été tués, dont Sidiq et un autre commandant. Malheureusement, cinq civils ont péri dans le bombardement", a déclaré le général Zaher Azimi.

Version française Olivier Guillemain et Gregory Schwartz

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Afghanistan : 76 civils tués dans un bombardement de la coalition, selon Kaboul


KABOUL (AFP) - 22/8/8 - Soixante-seize civils, en majorité des femmes et des enfants, ont été tués vendredi dans un bombardement de la coalition sous commandement américain, dans l'ouest de l'Afghanistan, a annoncé le ministère de l'Intérieur, qui a indiqué dans un communiqué avoir ouvert une enquête.

Pour sa part, la coalition a réfuté de nouveau vendredi soir toute victime civile dans ce bombardement qui a tué 30 insurgés, selon elle.

"Soixante-seize personnes, toutes des civils et pour la plupart des femmes et des enfants, ont été tuées vendredi au cours d'une opération des forces de la coalition, dans le district de Shindand de la province d'Herat", a indiqué le ministère de l'Intérieur.

"Le ministère de l'Intérieur exprime ses plus vifs regrets en raison de cet accident involontaire et a envoyé une délégation de 10 personnes sur la zone touchée afin d'avoir davantage de détails une fois l'enquête terminée", a-t-il ajouté.

Plusieurs personnes ont été blessées et se trouvent dans un état critique, selon le ministère.

Un responsable de la police dans l'ouest de l'Afghanistan, Akramuddin Yawer, avait auparavant affirmé que 15 maisons avaient été détruites dans le bombardements et que 76 personnes avaient péri, en majorité des femmes et des enfants, mais aussi des talibans.

Il n'était pas possible de vérifier ces bilans de source indépendante.

Dans un premier temps, le ministère de la Défense avait fait état de la mort de cinq civils et 25 talibans dans des combats et frappes aériennes.

"Des commandos afghans et des forces spéciales américaines ont attaqué à 2 heures du matin les positions de talibans dans le district de Shindand", entre les provinces de Herat et Farah (ouest), avait déclaré le général Mohammad Zaher Azimi, porte-parole du ministère de la Défense.

"Les forces internationales ont également fourni un soutien aérien et des bombardements. Au total, 25 talibans parmi lesquels deux commandants importants ont été tués. Malheureusement, cinq civils font également partie des morts", a-t-il ajouté, sans autre précision.

Un officier supérieur afghan a précisé que les victimes civiles, trois femmes et deux enfants, ont péri dans le bombardement.

"Au cours des combats, cinq talibans ont été arrêtés et des explosifs ont été confisqués", selon le porte-parole.

La coalition sous commandement américain a assuré que seuls 30 insurgés étaient morts dans les frappes aériennes dans cette zone.

"Je n'ai en aucun cas la moindre information sur un aussi grand nombre de victimes civiles. Je n'ai pas d'information sur la moindre victime civile", a réitéré le lieutenant Nathan Perry, porte-parole de la coalition [sic].

"D'après les premières informations dont je dispose, cinq insurgés ont été arrêtés et 30 tués", avait-il affirmé dans un premier temps.

Les forces étrangères en Afghanistan sont régulièrement accusées de provoquer la mort de civils dans les affrontements avec les insurgés, essentiellement talibans.

Au cours des quatre premiers mois de l'année 2008, environ 200 civils afghans ont été tués par les forces internationales, la plupart dans des frappes aériennes, avait indiqué à la mi-mai un rapporteur spécial de l'ONU, Philip Alston.

Dans le même temps, 300 civils ont été tués lors d'attaques des talibans, les trois quarts au cours d'attentats suicide, selon lui.

Les talibans ont lancé une insurrection meurtrière depuis qu'ils ont été chassés du pouvoir en novembre 2001 par une coalition internationale emmenée par les Etats-Unis. Les violences ont redoublé d'intensité depuis près de deux ans malgré la présence de 70.000 soldats de deux forces multinationales, l'une de l'Otan, l'autre sous commandement américain (Opération "Liberté immuable").

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Afghanistan : 76 civils tués dans un raid, "enquête du commandement étatsunien" [sic]


Par Mohammad REZA

HERAT (Afghanistan) (AFP) - 23/8/8 - La coalition sous commandement américain a annoncé samedi avoir ordonné l'ouverture d'une enquête, après les affirmations des autorités afghanes selon lesquelles plus de 70 civils ont été tués la veille dans un bombardement dans l'ouest de l'Afghanistan.

Pour sa part, le président Hamid Karzaï a condamné le "martyre de plus de 70 innocents, pour la plupart des femmes et des enfants", dans un communiqué, tandis que des députés ont vivement dénoncé une action "cruelle et barbare".

La coalition avait indiqué vendredi que 30 insurgés avaient été tués dans un affrontement avec les forces de sécurité afghanes et internationales et des frappes aériennes, dans le district de Shindand.

Mais la police de la région a affirmé que 15 maisons ont aussi été détruites dans les bombardements, près du village d'Azizabad, à quelques 120 km au sud d'Herat, la grande ville de l'ouest du pays.

"Soixante-seize personnes, toutes des des civils et pour la plupart des femmes et des enfants, ont été tuées", a assuré le ministère de l'Intérieur dans un communiqué, précisant que parmi les victimes figurent 50 enfants de moins de 15 ans, 19 femmes, 7 hommes.

Il était impossible de vérifier ce bilan de source indépendante, le district de Shindand se trouvant dans une zone isolée, majoritairement pashtoune, où les insurgés sont très bien implantés, mais s'il était confirmé, il s'agirait de la bavure la plus meurtrière des forces internationales depuis le renversement des talibans fin 2001.

"Toutes les accusations concernant des victimes civiles sont prises très au sérieux. Les forces de la coalition font tout ce qu'elles peuvent pour éviter la perte de vies innocentes. Une enquête a été ouverte", a expliqué la coalition dans un communiqué.

Sur place, une manifestation d'habitants a dégénéré. "Des manifestants ont lancé des pierres sur des soldats afghans, qui ont tiré en l'air pour les disperser. Deux civils ont été blessés et les soldats se sont retirés pour laisser la place à la police", a indiqué le général Akramuddin Yawer, commandant les forces de police dans l'ouest de l'Afghanistan.

Ce dernier a critiqué les "actions unilatérales des Américains, qui éloignent la population du gouvernement".

Les manifestants, qui étaient près de 250, scandaient des slogans hostiles à la coalition et au gouvernement de Hamid Karzaï, et ont brûlé une voiture de police, selon des témoignages recueillis par un correspondant de l'AFP.

Ils s'en sont également pris à un convoi leur apportant de la nourriture.

Des journalistes qui se sont rendus dans la région sous escorte policière ont vu plusieurs maisons détruites, mais les corps avaient déjà été enterrés. Dans un cimetière voisin 20 nouvelles tombes avaient été creusées.

Le président Hamid Karzaï a envoyé sur place une délégation chargée de lui remettre un rapport d'ici une semaine.

Plusieurs députés ont protesté vivement contre l'action des forces internationales au Parlement samedi, qui a voté l'envoi d'une mission d'enquête parlementaire.

"Chaque jour qui passe voit la situation empirer. Les forces étrangères sont venues en Afghanistan avec leurs propres buts, pas pour améliorer la sécurité", a estimé un député d'Herat (ouest), Aziz Nadim.

"La coalition a bombardé de manière cruelle et barbare des civils", a renchéri son collègue Said Shafiq.

Les forces étrangères en Afghanistan sont régulièrement accusées de provoquer la mort de civils dans les affrontements avec les insurgés.

D'après la Commission afghane indépendante des droits de l'homme, plus de 900 civils ont été tués depuis le début de l'année 2008 dans des violences, du fait des insurgés ou des forces de sécurité afghanes et internationales.

En juillet, deux frappes aériennes des forces internationales avaient tué 64 civils, pour la plupart des femmes et des enfants, dans les provinces du Nouristan et de Nangarhar (est), selon des commissions d'enquête afghanes.

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Le président afghan condamne le bombardement de civils

Ne ferait-il pas mieux d'exiger le retrait des troupes étrangères d'occupation ?

KABOUL - AP - 23/8/8 - Le président afghan Hamid Karzaï a condamné samedi le bombardement américain qui a provoqué la mort de civils, dont le bilan s'élevait, selon une ONG afghane de défense des droits de l'homme, à au moins 78 victimes, dont 20 femmes.

Le président Karzaï a déploré que ses efforts pour exhorter les forces de la coalition à mieux prendre en compte les populations et mieux éviter les "bavures" meurtrières pour les civils ne soient pas suivis d'effet, et affirmé que son gouvernement annoncerait bientôt des "mesures nécessaires" pour les éviter. Il n'a pas fourni de précisions.

L'opération conjointe menée par les forces afghanes et les forces américaines dans la province de Herat (ouest) a eu lieu tôt vendredi. Samedi, des soldats qui tentaient d'apporter des vivres et vêtements aux habitants du village frappé, Azizabad, dans le district de Shindand, ont été reçus à coups de pierres par la population. Les soldats ont donc ouvert le feu, blessant huit personnes.

Selon Ahmad Nader Nadery, directeur de la Commission indépendante afghane pour les droits de l'homme, les enquêteurs qui se sont rendus sur place vendredi ont constaté que 78 personnes avaient été été tuées et 25 maisons endommagées, y compris 15 totalement détruites. Il n'a pas pu préciser combien parmi les victimes étaient des combattants et combien des civils, mais il y a 20 femmes parmi les morts. Mais les bilans continuent d'être contradictoires : selon le ministère de l'Intérieur, 76 civils ont été tués, dont 50 enfants de moins de 15 ans, alors que le ministère de la Défense a annoncé un bilan de 25 insurgés et cinq civils tués.

Samedi, les militaires américains ont annoncé une enquête. "Plus tôt nous aurons éclairci la situation, mieux nous serons tous", a déclaré le porte-parole de la coalition, le lieutenant Nathan Perry.

Selon le porte-parole du ministère de la Défense, le général Mohammad Zahir Azimi, l'opération -troupes afghanes au sol et soutien aérien américain- a été lancée sur des informations faisant état d'une réunion de talibans dans le village, présidée par un de leurs commandants, le mollah Siddiq. Ce dernier aurait été tué dans le bombardement.

Ce n'est pas la première fois qu'un bombardement américain fait des morts parmi les civils en Afghanistan. Ainsi, début juillet, 47 personnes se rendant à une fête de mariage avaient tuées par dans une frappe aérienne dans la province du Nuristan.

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Afghanistan : plus de 90 civils tués dans le bombardement de la "coalition" ["occidentale", sic]

Par Mohammad REZA

HERAT (Afghanistan) (AFP) - 24/8/8 - Plus de 90 civils ont été tués vendredi dans l'ouest de l'Afghanistan dans un bombardement de la coalition sous commandement "américain" [otanien], selon une commission d'enquête présidentielle, qui met en cause l'absence de coordination entre forces américaine et afghane.

Les Etats-Unis ont exprimé dimanche leurs regrets pour "la perte de vies innocentes parmi les Afghans que nous sommes censés protéger", sans toutefois confirmer le nombre de victimes.

La tragédie s'est déroulée vendredi, près du village d'Azizabad, dans le district isolé de Shindand, où les insurgés sont très présents, à quelque 120 km d'Herat, la grande ville de l'ouest du pays.

"Nous nous sommes rendus sur place et nous avons constaté que le bombardement a été très intense, beaucoup de maisons ont été détruites et plus de 90 civils, pour la plupart des femmes et des enfants, ont été tués", a déclaré à l'AFP Nematullah Shahrani, ministre des Affaires religieuses et président de la commission d'enquête.

"Je dois rencontrer aujourd'hui les soldats "américains". Ils affirment que des talibans se trouvaient dans la région, mais ils doivent le prouver. Je retiens de ma mission qu'il n'y a aucune coordination entre les troupes afghanes et internationales, en dépit des demandes répétées du président", a-t-il regretté.

"De tels bombardements éloignent la population du gouvernement. Les gens sont très en colère", a-t-il expliqué.

La région était calme dimanche, après que des manifestations eurent dégénéré samedi, des habitants brûlant une voiture de police et proclamant "Mort à l'Amérique".

Mais le conseil des oulémas (dignitaires religieux musulmans) de l'ouest de l'Afghanistan a condamné "les ennemis de l'Islam qui trempent leurs mains dans le sang des innocents" et appelé à manifester mardi à Herat.

"La nation musulmane ne se satisfera pas cette fois de leurs excuses, nous voulons voir jugés les responsables de ce crime", ont-ils écrit dans un communiqué.

Des journalistes qui se sont rendus dans la région ont vu samedi plusieurs maisons détruites, appartenant pour la plupart à des employés d'une entreprise privée chargée de la sécurité de l'aéroport de Shindand. Dans un cimetière voisin, 20 nouvelles tombes avaient été creusées.

Il était impossible de donner un bilan de source indépendante, mais si les 90 victimes étaient confirmées, il s'agirait de la "bavure" [arrêtez, M. Mohammad REZA, d'utiliser une terminologie guerrière mensongère lorsqu'il s'agit de tuerie] la plus meurtrière des "forces internationales" [sic] depuis le renversement des talibans fin 2001.

Le président Hamid Karzaï a annoncé dimanche le renvoi de deux officiers de l'armée, pour "négligence et rétention d'information à propos de la frappe aérienne tragique et irresponsable ayant frappé le village d'Azizabad, dans le district de Shindand", dans un communiqué.

Dans un premier temps, le ministère afghan de la Défense avait fait état de la mort de cinq civils et 25 talibans.

"La tragédie est beaucoup plus grave que nous ne l'avions initialement pensé", a reconnu dimanche le général Mohammad Zaher Azimi, porte-parole du ministère de la Défense.

La "coalition" [sic] a ouvert une enquête, après avoir affirmé vendredi que 30 insurgés avaient été tués.

Les forces étrangères en Afghanistan sont régulièrement accusées de provoquer la mort de civils. D'après la Commission afghane indépendante des droits de l'Homme, plus de 900 civils ont été tués depuis début 2008 dans des violences, du fait des insurgés ou des forces de sécurité afghanes et internationales.

En juillet, deux frappes aériennes des forces internationales avaient tué 64 civils, pour la plupart des femmes et des enfants, dans les provinces du Nouristan et de Nangarhar (est), selon des commissions d'enquête afghanes.

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"Ouverture d'une enquête conjointe" sur le massacre d'Azizabad du 22 août 2008

KABOUL - AP - 30/8/8 - Les autorités afghanes, les Nations unies et "la coalition" vont lancer une enquête conjointe sur le bombardement qui a provoqué la mort de plusieurs dizaines de civils le 22 août dernier dans l'ouest de l'Afghanistan.

Le général Richard Blanchette, porte-parole de l'OTAN en Afghanistan, a précisé que cette enquête était destinée à faire la lumière sur ce raid contre le village d'Azizabad, dans la province de Herat. Selon les bilans du gouvernement afghan et de l'ONU, environ 90 civils ont été tués dans le bombardement.

La coalition affirme pour sa part que 25 "militants" et cinq civils ont trouvé la mort dans l'offensive.

"L'ouverture de cette enquête" a été confirmée par un porte-parole de l'ONU à Kaboul, Dan McNorton...

 

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CONTRE LES CRIMES DE GUERRE

En ignorant le massacre d'Azizabad, la France commet une grave faute morale

Roger Ripert

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Sarkozy : en ignorant le massacre de Maillé, "la France a commis une faute morale"

MAILLE (AFP) - Août 2008 - Nicolas Sarkozy a affirmé lundi à Maillé qu'en ignorant pendant soixante-quatre ans le massacre commis par les soldats allemands dans ce petit village d'Indre-et-Loire, le 25 août 1944, la France avait "commis une faute morale".

"En ignorant si longtemps le drame de Maillé, en restant indifférente à la douleur des survivants, en laissant s'effacer de sa mémoire le souvenir des victimes, la France a commis une faute morale", a déclaré M. Sarkozy, premier président à se rendre sur les lieux du "village martyr", le jour anniversaire du massacre, perpétré le jour-même de la Libération de Paris.

"C'est cette faute qu'au nom de la Nation toute entière, je suis venu reconnaître et réparer aujourd'hui", a ajouté le chef de l'Etat, devant une foule de plusieurs centaines de personnes, qui l'ont chaleureusement applaudi.

Selon lui, à l'aune du "souvenir tragique" de ce massacre, "on comprend mieux (...) ce que veut dire la civilisation et pourquoi il faut la défendre quand elle se trouve confrontée à la barbarie la plus totale".

"Je pense notamment au sacrifice de nos dix jeunes soldats face à ces "barbares moyenâgeux", ces "terroristes" que nous combattons en Afghanistan", a-t-il ajouté, en faisant référence aux dix militaires tués la semaine dernière après une embuscade des talibans à l'est de Kaboul.

Le 25 août 1944, 60 à 80 soldats allemands avaient tué par balles ou arme blanche 124 des quelque 500 habitants de Maillé, dont 42 femmes et 44 enfants, avant de bombarder le village.

La veille, un accrochage entre un petit groupe de résistants et des soldats de la Wehrmacht avait eu lieu au nord du village, situé sur un axe ferroviaire stratégique.

"En ce jour anniversaire de la libération de Paris, j'ai voulu réparer une injustice", a expliqué M. Sarkozy. Ce massacre est "l'une des plus effroyables tragédies de la Seconde Guerre mondiale", "à Maillé ce fut un crime contre l'humanité, un crime contre l'Homme qui fut perpétré délibérément".

Il a souhaité "que chaque année, au moment où nous fêtons la libération de Paris, nous ayons une pensée pour Maillé", car "c'est en se souvenant d'événements comme ceux qui se sont produits ici que nos enfants sauront où est leur devoir moral, où est le devoir moral de la France".

"Ils sauront ce que l'éternelle guerre civile européenne a engendré pendant des siècles comme malheur avant que l'Europe décide de s'unir pour que cela ne recommence jamais. Voilà pourquoi je suis tellement attaché à l'idéal européen", a également affirmé M. Sarkozy.

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Permalien : http://www.plumedepresse.com


Le vrai bilan du bombardement d’Azizabad

mardi 26 août 2008

par Olivier Bonnet

Le 22 août dernier, les forces de l’OTAN sont informées de la présence d’un chef taliban, Mullah Siddiq, dans le petit village d’Azizabad, à 120 Km d’Herat, la grande ville de l’ouest de l’Afghanistan. Le commandement ne fait alors ni une ni deux et fait bombarder la localité. Le bilan officiel est de 30 morts, 25 talibans et 5 civils.

Grossier mensonge ! Le soir même, le gouvernement afghan annonce 76 morts et envoie une commission d’enquête sur place, qui va alourdir la note. Ses résultats viennent d’être confirmés par l’ONU : "L’enquête de la mission des Nations unies en Afghanistan a recueilli des preuves convaincantes, fondées notamment sur des témoignages, de la mort de quelque quatre-vingt-dix civils, parmi lesquels soixante enfants, quinze femmes et quinze hommes", annonce le communiqué repris par Le Monde.

En juillet déjà, 64 civils étaient morts sous le feu OTANesque. Est-ce ainsi que l’on mène la "guerre au terrorisme" ?

Le président Hamid Karzaï, pourtant fantoche des Américains, a dû condamner l’opération, qualifiée de "tragique" et d’ "irresponsable".

Plusieurs députés afghans ont pour leur part dénoncé un "acte cruel et barbare". Aggravé par le cynisme de la "coalition", qui n’a toujours, pour l’heure, reconnu que 5 morts civils !

Le représentant du secrétaire général des Nations unies en Afghanistan, Kai Eide, pose clairement les termes du problème : "Il s’agit d’un sujet de la plus haute préoccupation pour les Nations unies. J’ai constamment répété que la sécurité des civils devait être la priorité lors de la planification et de l’exécution des opérations militaires", dit-il, ajoutant que de telles "bavures" [SIC] "détruisent la confiance du peuple afghan".

Et de fait, "des centaines de personnes sont descendues dans la rue samedi, exigeant le retrait des Américains. « Nous continuerons de protester jusqu’à ce que la communauté internationale nous entende et que ceux qui ont bombardé vendredi soient traînés devant la justice », a déclaré Shah Nawaz, un « ancien » du district de Shindand", comme le raconte Le Figaro.

Et les autorités afghanes souhaitent désormais renégocier les termes de la présence des forces internationales, comme elles l’ont annoncé hier.

Cette guerre est un guêpier. Puisse la France en sortir au plus vite.

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L'Afghanistan va renégocier le mandat des "forces internationales" après la tuerie d'Azizabad [des "bavures", sic]

Par Thibauld MALTERRE


KABOUL (AFP) - 24/4/8 - Le gouvernement afghan a annoncé lundi qu'il souhaitait renégocier les termes de la présence des forces internationales en Afghanistan, après une série de frappes aériennes meurtrières de la coalition sous commandement américain, dont la dernière a tué 90 civils selon Kaboul.

Les principaux responsables afghans, le président Hamid Karzaï en tête, lancent depuis des mois des appels à la prudence aux forces internationales, prévenant que de telles bavures risquent de retourner la population contre les soldats étrangers et le gouvernement.

Pour leur part, les forces internationales assurent tout mettre en oeuvre pour diminuer la possibilité de «dommages collatéraux» [arrêtez M. Thibauld Malterre d'utiliser cette terminologie guerrière mensongère], mais la poursuite des bombardements meurtriers ces derniers mois a visiblement exaspéré le gouvernement afghan.

Dans une résolution adoptée lundi au nom de la "souveraineté de l'Afghanistan", le conseil des ministres mandate les ministres de la Défense et des Affaires étrangères pour "ouvrir des négociations avec les forces internationales", selon un communiqué du gouvernement.

Il s'agit de "renégocier les termes de la présence de la communauté internationale en Afghanistan", d'"établir les limites et les responsabilités des forces internationales conformément aux lois afghanes et internationales" et de "mettre un terme aux frappes aériennes visant des cibles civiles, aux perquisitions et aux détentions illégales de citoyens afghans".

Le conseil des ministres "condamne dans les termes les plus forts" les récents bombardements aériens ayant causé des pertes civiles.

"Le gouvernement afghan a discuté à de nombreuses reprises ce sujet avec les forces internationales, demandant l'arrêt des bombardements contre les villages afghans. Malheureusement, à ce jour, nos demandes n'ont pas été entendues, de plus en plus de civils perdent leur vie dans des frappes aériennes", a dénoncé le conseil.

Dans un communiqué distinct, le président Karzaï a appelé à un "consensus national" sur la question.

Vendredi, plus de 90 civils - principalement des femmes et des enfants - ont été tués dans un bombardement près du village d'Azizabad, dans le district isolé de Shindand, où les insurgés sont très présents, à quelque 120 km d'Herat, la grande ville de l'ouest du pays, selon une commission d'enquête présidentielle afghane.

La "coalition" a ouvert sa propre enquête, après avoir déclaré vendredi que 30 insurgés avaient été tués.

En juillet, deux frappes aériennes des forces internationales avaient tué 64 civils, pour la plupart des femmes et des enfants, dans les provinces du Nouristan et de Nangarhar (est), selon des commissions d'enquête afghanes.

D'après la Commission afghane indépendante des droits de l'Homme, plus de 900 civils ont été tués depuis début 2008 dans des violences, du fait des insurgés ou des forces de sécurité afghanes et internationales.

Les talibans ont lancé une insurrection meurtrière depuis qu'ils ont été chassés du pouvoir à la fin 2001 par une coalition internationale menée par les Etats-Unis.

Les violences ont redoublé d'intensité depuis près de deux ans malgré la présence de 70.000 soldats de deux forces multinationales, l'une de l'Otan (Force internationale d'assistance à la sécurité, Isaf), l'autre sous commandement américain (Operation Enduring Freedom, OEF).

Le Conseil de sécurité des Nations unies vote tous les ans la prolongation du mandat de l'Isaf, qui expire en octobre prochain.

Les Etats-Unis et l'Afghanistan ont signé en mai 2005 des accords bilatéraux concernant l'Operation Enduring Freedom, à visée anti-terroriste, dans le cadre d'une "déclaration de partenariat stratégique".

La volonté des autorités afghanes de renégocier les termes de la présence internationale survient alors qu'en Irak, sur l'autre front de la "guerre contre la terreur" lancée par les Etats-Unis, le Premier ministre Nouri al-Maliki souhaite parvenir à un accord avec les Américains selon lequel il n'y aura plus de troupes étrangères sur son sol après 2011.

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Un hélicoptère "civil" de l'Otan s'écrase dans l'Est afghan, un mort et trois blessés

KABOUL (Reuters) - 24/8/8 - Un hélicoptère civil de l'Otan s'est écrasé dans la province orientale de Kunar avec plusieurs personnes à son bord, annonce un porte-parole de l'Alliance, qui précise que l'accident avait fait un mort et trois blessés.

L'appareil s'est écrasé quelques minutes après avoir décollé d'une base militaire, contraint de procéder à un atterrissage forcé, a indiqué le représentant de l'Otan, qui a par ailleurs exclu l'hypothèse d'une attaque de la part des "insurgés" [sic].

De leur côté, les taliban ont expliqué avoir abattu l'hélicoptère, qui opérait pour le compte de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf).

Le porte-parole de l'"Alliance" n'a pas donné d'autres précisions sur le nombre de personnes à bord, sur leur état, sur leur identité et sur les circonstances exactes de l'accident.

Sayed Salahuddin, version française Olivier Guillemain

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Le bombardement du village d'Azizabad

Selon la population, des témoins et des organismes de sécurité :
"toutes les victimes sont des civils"
"Il n'y a pas de taliban afghan ou étranger parmi les victimes"


KABOUL - AP - 31/8/8 - Les troupes américaines et afghanes accusées d'avoir tué des civils lors d'un bombardement le 22 août dernier dans l'ouest de l'Afghanistan s'étaient fait tirer dessus avant leur raid, selon un rapport de la commission gouvernementale chargée d'enquêter sur cette attaque rendu public dimanche.

Le chef d'état-major pour la région de Herat a déclaré à la commission que les soldats afghans et américains avaient été visés par des tirs en provenance du village d'Azizabad dans la matinée du 22 août. Mais le rapport, diffusé par les services du président Hamid Karzaï, ne précise pas qui sont les auteurs des tirs.

Les tirs ont commencé lorsque l'armée afghane et les troupes de la coalition se sont rapprochés du village. Les soldats ont alors mené leur opération, poursuit le document. Mais selon la population, des témoins et des organismes de sécurité, "toutes les victimes de l'opération sont des civils". "Il n'y a pas de taliban afghan ou étranger parmi les victimes".

La commission fait état d'un bilan de 90 morts : 15 hommes, 15 femmes et 60 enfants. Un rapport préliminaire des Nations unies avait évoqué les mêmes chiffres. Par ailleurs, huit maisons ont été entièrement détruites et sept autres endommagées.

La "coalition" maintient pour sa part que 25 militants et cinq civils ont trouvé la mort dans cette opération [sic].

Le général Richard Blanchette, porte-parole de l'OTAN en Afghanistan, a annoncé samedi que les autorités afghanes, l'ONU et la coalition allaient lancer une enquête conjointe sur le bombardement.

La mission de l'ONU en Afghanistan a déclaré dimanche avoir apporté une aide humanitaire à environ 900 personnes touchées par le drame d'Azizabad. Trois camions ont notamment livré de la nourriture, des ustensiles de cuisine et des médicaments à 150 familles.

Selon Ahmad Nader Nadery, directeur de la Commission indépendante afghane pour les droits de l'homme, un villageois nommé Reza, dont le bâtiment a été le plus touché par l'attaque, était propriétaire d'une compagnie privée de sécurité qui travaillait pour l'armée américaine dans l'aéroport voisin de Shindand.

Des sources villageoises et officielles ont rapporté que l'opération était basée sur de fausses informations transmises par un rival de Reza, Nader Tawakal. Aziz Ahmad Nadem, membre du parlement pour la région de Herat, a affirmé que ce dernier était désormais protégé par l'armée américaine.

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MANIFESTATIONS ANTI-AMÉRICAINES

Plus de 220 "taliban" tués en Afghanistan, selon l'armée US,

mais selon des temoins et un député, les victimes sont toutes des civils...


Par Sayed Salahuddin

KABOUL (Reuters) - 1er sept. 2008 - Les forces de la coalition de l'Otan et l'armée afghane ont tué plus de 220 taliban au cours d'une opération menée la semaine dernière dans le sud du pays, annonce l'armée américaine.

Si ce bilan est confirmé, il s'agirait des plus lourdes pertes enregistrées par les activistes islamistes en une seule opération depuis l'invasion du pays fin 2001.

Des habitants de la province de Helmand, où se sont déroulés les affrontements, ont déclaré à Reuters que plus de 70 civils avaient été tués au cours des raids aériens menés dans le district de Sangin.

"L'opération est pratiquement terminée. Les troupes ont tué plus de 220 taliban", a dit un porte-parole de l'US Army, Nathan Perry, qui a précisé que l'intervention avait duré quatre jours.

Il a ajouté qu'aucun soldat n'avait été tué et a précisé ne pas avoir eu connaissance de pertes civiles.

Cette évaluation a été contredite par des témoins et par un député, ancien chef des services de renseignement de la province, qui ont affirmé que les victimes étaient toutes des civils.

"En fait, il n'y a eu aucun taliban tué. Les taliban ont tiré des coups de feu et se sont enfuis et ces types (des forces de la coalition) se sont amenés et ont bombardé. Trois cents personnes ont été tuées ou blessées," a dit le député.

L'opération a été lancée après l'attaque par des activistes d'un convoi militaire transportant du matériel destiné à un barrage hydroélectrique dans le secteur de Kajaki.

"Les forces de sécurité afghanes et les forces de la coalition ont été la cible d'attaques répétées à l'arme légère et à l'arme lourde à l'occasion d'engagements multiples", a déclaré l'armée américaine dans un communiqué.

"Les soldats ont riposté à l'arme légère, à l'arme lourde avec un soutien aérien et ont éliminé la menace représentée par les activistes."

Les taliban n'étaient pas joignables dans l'immédiat pour confirmer la perte de 220 de leurs hommes. Ils ont régulièrement accusé par le passé les forces de la coalition d'exagérer les pertes infligées aux insurgés.

MANIFESTATIONS ANTI-AMÉRICAINES

Par ailleurs, des centaines de manifestants afghans ont bloqué lundi un axe routier de la banlieue de Kaboul, accusant les troupes américaines d'avoir tué trois personnes, dont deux enfants en bas âge, au cours d'un raid mené dans la nuit.

"L'armée américaine a affirmé n'être nullement impliquée dans cette affaire" [sic].

Des habitants du quartier de Hud Kheil, dans l'est de la capitale afghane, ont affirmé que des "forces spéciales américaines" avaient surgi peu après minuit et tué un père de famille et deux de ses fils, dont le plus jeune était âgé de huit mois.

"Il était près d'une heure du matin quand les soldats sont arrivés et ont encerclé nos maisons", a confié à Reuters l'un des habitants du quartier de Hud Kheil, Sulaiman.

"Ils ont jeté des grenades sur une maison et ont tué trois membres de la même famille", a-t-il ajouté, précisant que la femme de son voisin tué avait été également blessée.

Les chaînes de télévision afghanes ont diffusé des images des trois dépouilles et de la maison endommagée.

"Est-ce que ces enfants faisaient partie d'Al Qaïda ?", a lancé un manifestant.

Des civils en colère ont brûlé des pneus sur l'autoroute Kaboul-Jalalabad, qui relie l'Afghanistan au Pakistan.

L'Alliance atlantique a par ailleurs reconnu que trois enfants avaient été tués lundi par des tirs d'artillerie dans la province de Paktika, dans le sud-est du pays. Ces tirs ont également blessé sept civils, a dit la Force internationale d'assistance la sécurité (Isaf).

Les forces de la coalition ont été la cible de nombreuses critiques ces dernières semaines, y compris de la part des autorités afghanes, en raison de la mort de civils au cours d'opérations militaires.

Plus de 500 civils ont été tuées lors d'opérations menées par les forces afghanes et celles de la coalition depuis le début de l'année, selon un bilan établi par le gouvernement afghan et plusieurs organisations humanitaires.

Avec Yousuf Azimy et Sanjeev Miglani, version française Olivier Guillemain et Clément Dossin

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L'OTAN annonce avoir tué trois enfants dans un raid en Afghanistan


KABOUL - AP - 1er sept. 2008 - L'OTAN a annoncé lundi avoir accidentellement tué trois enfants et blessé sept autres civils lors d'une frappe dans l'est de l'Afghanistan.

Les soldats de "l'Alliance atlantique" ont répliqué par des tirs d'artillerie à une attaque menée par des insurgés contre une de ses patrouilles dans le secteur de Gayan, dans la province de Paktika.

L'organisation a précisé que l'un des tirs avait touché une maison, tuant trois enfants et blessant sept autres civils. AP

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Copyright © 2008 AFP

 

Nouvelle tuerie de l'Otan en Afghanistan : 3 enfants tués et 7 civils blessés


KABOUL (AFP) - 1er sept. 2008 - La force de l'Otan en Afghanistan a annoncé avoir tué lundi trois enfants et blessé sept civils dans le tir d'un obus qui a manqué sa cible dans le sud-est du pays.

L'incident s'est produit lorsque des talibans ont ouvert le feu sur une patrouille de la Force Internationale d'Assistance à la Sécurité (Isaf) de l'Otan, dans le district de Gayan, dans la province de Paktika. La patrouille a alors demandé le soutien de l'artillerie, mais un obus est tombé court près d'une habitation, selon un communiqué de l'Isaf.

Trois enfants ont été tués tandis que les blessés ont été immédiatement évacués vers des hôpitaux militaires, a indiqué l'Isaf qui a exprimé ses regrets.

Ce drame intervient alors qu'une vive polémique agite l'Afghanistan sur le nombre de civils tués par la coalition, notamment à l'occasion d'un bombardement par les forces américaines le 22 août dans la province d'Herat, dans l'ouest du pays.

La tension est encore montée d'un cran lundi matin lorsque plusieurs centaines de manifestants, en banlieue est de Kaboul, ont brièvement coupé la route principale reliant la capitale à l'est du pays pour protester contre la mort d'un couple et leurs deux enfants, tués dans leur maison, selon eux, par des soldats étrangers.

Les troupes américaines, comme la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) de l'Otan, ont démenti être à l'origine d'une éventuelle attaque.

Vendredi, c'était des soldats allemands et des policiers afghans qui tuaient deux enfants et une femme en ouvrant le feu sur une voiture civile qui approchait un barrage militaire dans le nord du pays.

Mais c'est une frappe aérienne américaine du 22 août qui a véritablement mis le feu aux poudres.

Selon les autorités afghanes et l'Onu, ce bombardement a fait 90 morts parmi les civils, pour la plupart des femmes et des enfants. Les Etats-Unis, pour leur part, ont affirmé avoir tué une trentaine de talibans et cinq civils.

Le président afghan Hamid Karzaï, tout comme l'Onu, ont multiplié les plaintes à l'égard des troupes internationales, de la coalition ou de l'Otan, pour le nombre élevé de victimes civiles qu'elles provoquent dans leurs combats contre les insurgés fondamentalistes.

Le général Richard Blanchette, un porte-parole de l'Isaf, a affirmé à l'AFP que "la coalition allait enquêter conjointement avec le gouvernement afghan et l'Onu pour déterminer le nombre précis de victimes du bombardement du 22 août" [sic], une tâche particulièrement difficile dans un pays où le sujet fait l'objet d'une intense bataille de propagande et où les organisations indépendantes ont le plus grand mal à se déplacer pour enquêter sur place.

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Vu que l'agence de renseignement afghane et les Nations unies
détiennent des images vidéo tournées après le bombardement d'Azizabad
montrant des dizaines de morts civils,
"l'armée américaine" [sic] rouvre "l'enquête" [sic] sur le bombardement d'Azizabad
!

KABOUL - AP - 7/9/8 - L'armée américaine annonce qu'elle va rouvrir son enquête sur le bombardement du village afghan d'Azizabad où elle est accusée d'avoir tué des dizaines de femmes et d'enfants [90 morts : 15 hommes, 15 femmes et 60 enfants, voir ci-dessus].

Une première enquête avait établi que 35 activistes et sept civils avaient péri dans cette "opération" menée le 22 août 2008.

"L'armée américaine" [sic] explique qu'elle va dépêcher un officier pour réviser le dossier car "de nouvelles informations sont apparues depuis la fin de l'investigation initiale".

D'après des responsables afghans et "occidentaux", l'agence de renseignement afghane et les Nations unies détiennent des images vidéo tournées après le bombardement d'Azizabad qui montrent des dizaines de morts civils. AP

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Le bombardement d'Azizabad par l'armée US : 90 civils tués, dont 60 enfants

KABOUL - AP - 7/9/8 - L'opération militaire américaine qui s'est soldée par la mort de 90 civils le 22 août était basée sur de fausses informations fournies par une tribu rivale, a déclaré dimanche le porte-parole du président afghan Hamid Karzaï, affirmant qu'aucun combattant taliban n'avait été tué comme l'ont assuré les Etats-Unis.

La police afghane a interpellé trois suspects accusés d'avoir fourni de faux renseignements à l'armée américaine. Ce sont ces informations qui ont entraîné le bombardement du village d'Azizabad, a annoncé le ministère de l'Intérieur. "Il y a eu une désinformation totale des forces de la coalition", a déclaré à l'Associated Press le porte-parole de Karzaï, Houmayoun Hamidzada.

Le bombardement pèse sur les relations entre Américains et Afghans, même si les deux pays restent alliés, a-t-il poursuivi. Une commission gouvernementale a abouti à la conclusion que 90 civils avaient été tués, dont 60 enfants, un bilan appuyé par un rapport préliminaire des Nations unies.

Une première enquête des Etats-Unis a cependant établi que 35 activistes et sept civils ont péri dans l'opération [sic].

L'offensive, conduite par les "forces spéciales américaines" et des soldats afghans, a visé des employés afghans d'une société de sécurité britannique et des membres de leurs familles. C'est la raison pour laquelle des armes ont été retrouvées après le bombardement, selon le porte-parole du président Hamid Karzaï.

La coalition affirme avoir essuyé des tirs avant le bombardement d'Azizabad, qui visait un responsable des insurgés. Mais des villageois ont raconté que leurs maisons avaient été prises pour cible après de fausses informations propagées par un membre d'une tribu rivale, Nader Tawakil. Un parlementaire afghan a rapporté que l'homme se trouvait aujourd'hui sous la protection des forces américaines.

"Leur animosité personnelle les a conduits à tenter d'utiliser les forces internationales pour leurs propres conflits politiques, ce qui a entraîné un événement catastrophique", a déclaré Houmayoun Hamidzada. Mais "pas un seul taliban n'a été tué". AP

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AFPTV ¦ Des images, de source anonyme et prises par téléphone portable,
montrent les victimes civiles présumées d'un bombardement de la coalition
sous commandement américain sur le village afghan d'Azizabad,
le 2 septembre dernier. Durée : 35 se
c

 

Tuerie d'Azizabad : le Pentagone confirme enquêter à partir d'images...



20Minutes.fr avec AFP, éditions du 08/09/2008 - Le Pentagone a confirmé lundi que de nouvelles images étaient à l'origine de la nouvelle enquête menée par les Etats-Unis sur un bombardement aérien des forces internationales, qui a tué au moins 90 civils en Afghanistan selon Kaboul et l'ONU.
"Certaines preuves laissent penser que celles que les militaires américains ont utilisé au cours de leur enquête étaient incomplètes", a reconnu lundi le porte-parole du pentagone, Bryan Whitman.
Il a indiqué que ces nouvelles preuves étaient "des images", sans donner plus de détails.
Le général David McKiernan, qui commande les forces internationales, avait indiqué dimanche dans un communiqué qu'"au vu des nouveaux indices ayant trait aux victimes civiles contre les insurgés du 22 août dans le district de Shindand, dans la province d'Herat", il avait décidé d'envoyer un officier général "pour réexaminer l'enquête américaine et ses conclusions".
Le général Richard Blanchette, porte-parole de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) de l'Otan, a précisé que ces nouveaux indices provenaient d'images vidéo "enregistrées sur un téléphone portable par un habitant du village bombardé" montrant des morts, dont des enfants.
Le 2 septembre, la coalition "Operation Enduring Freedom" [sic], commandée par les Etats-Unis, avait confirmé, sur la base d'une enquête interne, la mort de "cinq à sept" civils et de 30 à 35 talibans au cours du bombardement du village d'Azizabad, démentant implicitement le chiffre de 90 avancé par les autorités afghanes et l'ONU.
Une enquête sur place des Nations unies avait même conclu que 60 enfants figuraient parmi les tués, dans ce qui pourrait s'avérer une des "bavures" [massacre de civils] les plus meurtrières des forces internationales en sept ans.

 

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Bombardement du village d'Azizabad

33 civils tués, et non pas 5, conclut une nouvelle enquête américaine

(suite aux "nouveaux indices") !

Mais le décompte des victimes civiles n'y est toujours pas :
15 hommes, 15 femmes et 60 enfants


20Minutes.fr, éditions du 09/10/2008 - Un bilan multiplié par cinq. Une enquête américaine a conclu que 33 civils avaient été tués lors d'un raid aérien le mois dernier en Afghanistan. Initialement, l’armée parlait de 5 à 7 civils et 30 "insurgés" [sic]...
L'affaire avait provoqué une controverse sur le nombre de tués et engendré la colère du gouvernement afghan du président Hamid Karzaï qui affirmait que 90 civils avaient été tués le 22 août lors du raid contre le village d'Azizabad.
Le général Michael Callan, qui a conduit l'enquête, estime malgré tout que «les forces de la coalition avaient agi sur la base de renseignements crédibles, en état de légitime défense et en accord avec les procédures en vigueur en temps de guerre» [sic] , indique le communiqué.
La coalition internationale, commandée par les Etats-Unis, a de plus en plus recours aux bombardements d'appui aux troupes au sol afin de minimiser ses propres pertes.
Le commandant des forces de l'Otan en Afghanistan, le général américain David McKiernan, avait réclamé le 7 septembre une nouvelle enquête en raison de "nouveaux indices", à savoir des images tournées avec un téléphone portable montrant de nombreuses femmes et des enfants parmi les victimes du raid.
Avec la confirmation de ce chiffre, il s'agit d'une des pires "bavures" [massacre de civils] de la coalition depuis l'intervention américaine, il y a sept ans.

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Encore deux civils tués et dix autres blessés par un bombardement de l'OTAN

dans la province de Khost (Est de l'Afghanistan) !


KABOUL - AP - 10/9/8 - L'OTAN annonce que l'une de ses bombes a tué deux civils et en a blessé dix autres mardi dans la province de Khost (est).

La bombe visait un site utilisé par des insurgés pour tirer des roquettes. Mais elle a raté sa cible et est tombée sur une maison à 2,5km de là, explique l'Alliance dans un communiqué.

"Une enquête a été immédiatement lancée pour établir la cause de l'incident" [sic] , déclare l'OTAN. AP

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L'ONU à la botte de l'ISAF-OTAN !

NATIONS UNIES (Reuters) - 22/9/8 - Le Conseil de sécurité des Nations unies a prolongé à l'unanimité le mandat de la Force internationale d'assistance à la sécurité en Afghanistan (Isaf).

La reconduction pour un an, à compter du 13 octobre, de la mission de cette force sous commandement de l'Otan a été approuvée à l'unanimité des quinze membres du Conseil.

Sur l'insistance de la Russie, la résolution reconnaît "les efforts mis en oeuvre par l'Isaf et les autres forces internationales pour minimiser le risque de victimes civiles et les appelle à entreprendre des mesures supplémentaires à cet égard".

Louis Charbonneau, version française Henri-Pierre André

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L'Onu estime la guerre en Afghanistan ingagnable militairement !

Par Jonathon Burch Reuters


KABOUL (Reuters) - 6/10/8 - Le représentant spécial de l'Onu en Afghanistan, Kai Eide, s'est dit lundi d'accord avec le commandant des troupes britanniques sur place, le général Mark Carleton-Smith, pour estimer que la guerre contre les taliban était ingagnable militairement.

"Nous n'allons pas gagner cette guerre", avait déclaré Carleton-Smith dans une interview publiée la veille par le Sunday Times de Londres, en précisant que les 8.000 soldats britanniques pourraient quitter le pays sans y avoir "maté" [sic] la rébellion islamiste.

"Il s'agit de la réduire à un niveau d'insurrection contrôlable, ne constituant pas une menace stratégique et pouvant être géré par l'armée afghane", avait ajouté le 'patron' des 8.000 militaires britanniques déployés en Afghanistan.

A l'inverse, les Etats-Unis prévoient de dépêcher au début de l'an prochain en Afghanistan 8.000 soldats supplémentaires, qui viendront s'ajouter aux 33.000 hommes qu'ils ont déjà déployés sur le terrain face à la guérilla des taliban et d'Al Qaïda.

Le ministre afghan de la Défense, Abdul Rahim Wardak, s'est dit "déçu" des propos du général Carleton-Smith, les qualifiant d'"opinion personnelle". Il a assuré que "le principal objectif du gouvernement afghan et de l'ensemble de la communauté internationale (était) de faire échec à cette guerre de la terreur".

Le Pentagone a refusé de commenter l'interview de l'officier britannique, renvoyant au dernier briefing du général David MacKiernan, commandant des troupes de l'Otan en Afghanistan, qui s'était dit mercredi dernier "plus convaincu que jamais que les taliban n'auraient pas le dessus".

"Les taliban ne négocieront jamais avec les envahisseurs"

"Si notre perspective est seulement une perspective militaire, alors c'est une mauvaise perspective. Nous avons besoin d'une perspective plus large incluant la dimension politique, cruciale pour tout succès", a déclaré lundi Kai Eide.

"J'ai toujours dit à ceux qui parlaient de renforcement militaire que ce dont nous avions besoin par dessus tout c'est d'un coup de pouce politique, de plus d'énergie politique", a-t-il ajouté. "Nous savons tous que nous ne pouvons pas gagner militairement."

"Si on veut obtenir des résultats pertinents, il faut parler à ceux qui sont concernés. Si on veut obtenir des résultats qui importent, il faut parler à ceux qui importent", a ajouté Kai Eide, sans mentionner spécifiquement les taliban.

"Si les taliban étaient prêts à s'asseoir à une table pour parler d'une solution politique, ce serait le genre de progrès susceptible de mettre fin à ce type d'insurrection", a pour sa part estimé Carleton-Smith.

"Les taliban ne négocieront jamais avec les envahisseurs", lui a rétorqué dimanche un porte-parole du mouvement islamiste renversé fin 2001 par les forces occidentales. "Nous redisons une fois de plus que les forces étrangères doivent se retirer sans aucune condition."

Plus de 70.000 soldats étrangers, principalement "occidentaux" [sic], sont déployés en Afghanistan, où la violence atteint désormais un niveau inégalé depuis la chute du régime des taliban.

Le président Hamid Karzaï a révélé récemment qu'il avait demandé à l'Arabie saoudite de jouer les médiateurs avec le mollah Omar, chef des taliban. Mais ceux-ci ont démenti tout contact avec son régime.

Version française Marc Delteil

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Afghanistan : l'Otan fait le point, les difficultés s'accumulent...

BUDAPEST (AFP) - 9/10/8 - Les ministres de la Défense de l'Otan doivent faire le point jeudi à Budapest sur l'Afghanistan où les difficultés s'accumulent pour l'alliance occidentale qui y mène l'opération la plus grande et la plus complexe de son histoire.

Face aux attaques de plus en plus meurtrières des talibans, le Secrétaire américain à la Défense Robert Gates demandera à ses 25 alliés d'envoyer des troupes en renfort des quelque 50.700 soldats de la force internationale basée en Afganistan (Isaf) placée sous le commandement de l'Otan depuis 2003.

Un gonflement temporaire des effectifs de l'Isaf serait également envisagé en vue de l'élection présidentielle afghane prévue au seconde semestre 2009, suivie de législatives en 2010. Washington ne veut pas être le seul à y contribuer.

Les relations délicates avec le Pakistan où les talibans trouvent souvent refuge entre deux opérations devraient également être abordées lors de cette réunion informelle.

Le ministre afghan de la Défense Abdul Rahim Wardak, invité pour l'occasion, et le commandant en chef de l'Otan, le général américain John Craddock, souhaitent que l'Isaf participe au démantèlement du trafic d'héroïne dont l'Afghanistan est la plaque tournante mondiale.

Ce trafic rapporterait jusqu'à 100 millions de dollars par an aux talibans pour financer leurs achats d'armes, a rappelé lundi le général Craddock. Il voudrait que l'Isaf détruise les laboratoires des trafiquants et intercepte leurs expéditions d'opium et d'héroïne.

Le sujet divise cependant les alliés. L'Allemagne, l'Espagne et l'Italie craignent que l'Isaf s'éloigne de sa mission et fasse davantage de victimes civiles.

En outre, à l'heure où les soldats russes ont commencé à se retirer dès mercredi des zones tampons adjacentes aux républiques sécessionnistes géorgiennes d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud, ce qui a contribué à détendre l'atmosphère, l'Otan vérifie si son dispositif est adapté au nouveau contexte de ses relations avec Moscou.

La modernisation militaire de l'Otan doit aussi être évoquée jeudi par les ministres de la Défense de l'Alliance. Toutefois la crise financière mondiale risque de compromettre d'éventuelles augmentations des budgets de la Défense des Etats membres dont la majorité sont actuellement inférieurs au minimum de 2% du PIB fixé par l'Otan.

Par ailleurs, une enquête militaire rendue publique mercredi par le Commandement central américain a conclu qu'au moins 33 civils avaient été tués lors d'un raid aérien de la coalition le 22 août en Afghanistan, et non pas cinq à sept comme l'affirmait l'armée américaine.

L'enquête menée par le général américain Michael Callan, indique aussi que "l'utilisation de la force a eu lieu en légitime défense, (qu'elle était) nécessaire et proportionnelle aux informations dont disposait à ce moment le commandant" des forces engagées.

"Les forces américaines et afghanes n'ont commis aucune violation des procédures en vigueur en temps de guerre" [sic], souligne le texte.

L'affaire avait provoqué une controverse sur le nombre de tués et engendré la colère du gouvernement afghan du président Hamid Karzaï qui affirmait que 90 civils avaient été tués lors du raid.

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Malgré la crise financière, l'Otan réclame encore une hausse des budgets militaires !

BUDAPEST (Reuters) - 9/10/8 - Les pays membres de l'Otan doivent augmenter leurs dépenses militaires malgré la crise financière internationale, déclare le secrétaire général de l'Alliance atlantique, cité par la presse hongroise.

"Nous devons faire plus, non seulement en augmentant les dépenses militaires, mais aussi en développant l'efficacité des forces", a déclaré Jaap de Hoop Scheffer, cité par le quotidien Nepszabadsag, avant une réunion de deux jours des ministres de la Défense des pays de l'Otan à Budapest.

"La crise financière internationale va certainement mettre sous pression les budgets nationaux mais "nous devons défendre nos valeurs communes" [sic] et nous préparer à faire face aux défis", a-t-il ajouté.

Le secrétaire général a par ailleurs estimé que l'Otan devrait être présent en Afghanistan pendant encore plusieurs années...

Sur le plan diplomatique, Jaap de Hoop Scheffer a estimé que l'Otan devait normaliser ses relations avec la Russie après le conflit qui a opposé en août Moscou à la Géorgie.

"Une guerre froide n'est pas ce que nous souhaitons", a-t-il dit. "Nous devons coopérer mais les événements d'août ne facilitent pas les choses."

Scheffer a en outre estimé que la Géorgie et l'Ukraine n'étaient pas encore prêtes à intégrer l'alliance atlantique. "Le sommet de Bucarest (début avril) a dit qu'ils pouvaient recevoir une invitation à l'avenir. Je ne sais pas quand."

L'Otan avait promis lors de ce sommet à Kiev et Tbilissi qu'elles entreraient un jour dans l'alliance, sans pour autant mettre directement les deux pays sur les rails de l'adhésion.

Sandor Peto, version française Clément Dossin

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Nouvelle tuerie de civils

NATO Air Strike in Helmand Kills At Least 25 Civilians

 

Antiwar - 16/10/8 - NATO forces launched an air strike in Nad Ali District, Helmand Province early this afternoon. According to local officials, the attack killed between 25 and 30 civilians. Local residents took some of the bodies to Lashkar Gah to complain to the governor about the killings. NATO said it was “aware of an incident,” but declined to confirm any civilian casualties as of yet.

It is unclear which NATO member launched the air strike, but during reported protests in Lashkar Gah this afternoon angry locals condemned the Afghan government and British forces. District Chief Mahboob Khan said the anger was even more widespread however, and while they are “busy burying their family members now … tomorrow, they will demand to know why their houses were targeted.”
Provincial Police Chief Assadullah Sherzad confirmed the air strike, but was unable to vouch for the number killed.

Helmand has been the source of considerable fighting over the past few days, with provincial capital Lashkar Gah coming under significant Taliban attacks twice recently. The province is the center of Britain’s military presence in Afghanistan, and Afghan President Hamid Karzai has blamed British “interference” for surging violence in the province.

If confirmed, this would be the largest number of Afghan civilians killed in a single NATO attack since late August’s infamous Herat strike, in which US forces killed at least 90 civilians in an attack based on faulty intelligence.

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Encore des femmes et des enfants tués dans une frappe aérienne

AP - 16/10/8 - Une frappe aérienne menées par "la force internationale" [sic] a tué plusieurs femmes et enfants dans le secteur de Nad Ali, dans la province d'Helmand, dans le sud de l'Afghanistan, a affirmé jeudi le chef de la police de la province Assadullah Sherzad.

Des villageois fous de rage ont apporté 18 cadavres, dont ceux de femmes et d'enfants très mutilés, devant la résidence du gouverneur de la province dans la capitale provinciale Lashkar Gah, selon Haji Adnan Khan, un chef tribal qui a dit avoir vu les corps.

Le chef de la police a dit ignorer combien de personnes avaient péri dans cette frappe, menée par les troupes étrangères, a-t-il dit.

La force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF) de l'OTAN a dit "enquêter sur ces informations" [sic].

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Photo prise le 7 octobre 2008/REUTERS/Fabrizio Bensc

 

Au secours : la Wehrmacht est de retour !

Afghanistan : les députés allemands votent le maintien

et le renforcement des troupes...

AFP - 16/10/8 - Les députés allemands ont voté jeudi la prolongation pour 14 mois du déploiement de la Bundeswehr en Afghanistan, hautement impopulaire en Allemagne, et l'augmentation de 1.000 hommes, à 4.500, de sa participation à la force commandée par l'Otan.

Selon des sondages concordants, l'engagement en Afghanistan est impopulaire en Allemagne, mais la décision a été votée à une large majorité au parlement.

Le gouvernement de la chancelière Angela Merkel avait décidé le 7 octobre de prolonger de 14 mois le déploiement des soldats allemands en Afghanistan et d'augmenter de 1.000 hommes la participation à la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) placée sous commandement de l'Otan.

Le mandat prévoit également l'utilisation d'avions de reconnaissance Tornado.

La mission de la Bundeswehr est de soutenir le fragile gouvernement afghan et de contribuer à la stabilisation et à la reconstruction du pays, selon Berlin.

De tels mandats sont habituellement décidés pour un an, mais le cabinet a voulu éviter que la question d'un éventuel renouvellement n'intervienne juste après les élections législatives de septembre 2009, au moment où l'Allemagne risque d'être en train de former un nouveau gouvernement.

Tous les sondages indiquent que ce déploiement est hautement impopulaire auprès des Allemands, qui n'en voient pas le but précis et s'inquiètent de l'absence d'un calendrier de retrait.

Lors de l'adoption du projet en conseil des ministres, le porte-parole adjoint du gouvernement Thomas Steg avait jugé "irresponsable de parler d'une fin du mandat", compte tenu de la situation sécuritaire dans la région.

Au total, 442 députés ont approuvé le nouveau dispositif, 96 ont voté contre et 32 se sont abstenus. Le parti de la gauche radicale Die Linke, qui demande le retrait de tous les soldats allemands d'Afghanistan, s'est prononcé contre, et de nombreux députés Verts ont voté contre ou se sont abstenus.

Le ministre de la Défense Franz Josef Jung avait expliqué le matin sur la chaîne de télévision ARD que l'augmentation à 4.500 hommes du contingent allemand était nécessaire "dans l'intérêt de la sécurité des soldats" [sic].

Ce renforcement militaire, réclamé par l'Otan, vise également à promouvoir l'entraînement et la formation de policiers et de soldats afghans, et ce "afin que l'Afghanistan soit capable d'assurer sa propre sécurité", selon lui.

La Bundeswehr est déployée à Kaboul et dans le nord relativement bien contrôlé du pays. Outre la reconstruction, elle doit former 7.500 soldats afghans en 2009, soit trois fois plus que cette année.

L'Allemagne résiste aux pressions continues de ses alliés de l'Otan pour qu'elle déploie en permanence des renforts dans le sud où les combats contre les talibans sont meurtriers. Berlin indique vouloir faire preuve de solidarité au coup par coup, mais pas plus.

Dans le cadre de l'Isaf, l'Allemagne dirige depuis le 1er juillet la Force de réaction rapide de quelque 200 hommes, déployée dans le nord en remplacement d'un contingent norvégien.

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Des enfants afghans sont soignés dans un hôpital de Kandahar, le 5 novembre 2008, après le frappes aériennes de "la coalition"

 

Afghanistan : la victoire d'Obama assombrie par une nouveau massacre

Thibauld MALTERRE


AFP - 5/11/8 - La victoire de Barack Obama à l'élection présidentielle américaine, saluée mercredi par les autorités afghanes qui y ont vu l'amorce d'une "ère nouvelle", a été assombrie par l'annonce d'une nouvelle bavure de la coalition, un bombardement visant des civils à un mariage. Lire la suite l'article

Les autorités afghanes ne faisaient guère mystère de leur soutien au sénateur de l'Illinois, qui avait promis d'envoyer davantage de troupes en Afghanistan et de frapper les terroristes au Pakistan.

Mais il n'y a pas eu d'euphorie mercredi à l'annonce des résultats : le président afghan Hamid Karzaï a certes félicité Barack Obama, estimant que sa victoire faisait entrer le monde dans une "ère nouvelle", où, a-t-il dit, "la race, la couleur et l'origine ethnique, je l'espère, vont disparaître (...) de la politique dans le reste du monde".

Mais il a aussitôt réitéré sa demande d'une révision de la stratégie américaine dans la "guerre contre le terrorisme".

"Notre première et plus importante demande (au président Obama), notre priorité, c'est de mettre fin aux frappes visant les civils en Afghanistan. "La guerre contre le terrorisme" [sic] ne doit pas être livrée dans les villages afghans", a souligné Hamid Karzaï, au cours d'une conférence de presse.

"Au moment même où je vous parle, nous avons de nouveau des victimes civiles. Dans le district de Khah Wali Kot de la province de Kandahar, des civils ont été tués dans un bombardement. Il faut y mettre un terme", a-t-il poursuivi.

Dans le village de Wacha Bakhta, un correspondant de l'AFP n'a trouvé que désolation, bâtiments en ruines et morceaux de chair, les cris et la douleur ayant brutalement succédé à la joie de célébrer ensemble un mariage.

Le président afghan Hamid Karzaï a affirmé que 40 civils, y compris des femmes et des enfants, avaient été tués dans un bombardement des forces internationales lundi sur un village du sud de l'Afghanistan, l'armée américaine évoquant de son côté un "incident" (sic] .

Le président afghan a "condamné la frappe aérienne qui a tué environ 40 civils et en a blessé environ 28 autres dans le district de Shah Wali Kot de la province de Kandahar", selon un communiqué de la présidence afghane.

Des villageois avaient auparavant affirmé que ce bombardement avait tué lundi 36 civils qui étaient rassemblés pour un mariage, peu après une attaque des talibans contre des soldats étrangers. Les autorités afghanes avaient refusé de fournir un bilan.

L'armée américaine a confirmé qu'un "incident" s'était déroulé lundi au cours duquel "des civils avaient été blessés et peut-être tués", et a annoncé l'ouverture d'une enquête, sans autre précision.

La province de Kandahar, dans le sud du pays, est le berceau des talibans et un de leurs bastions.

Les forces étrangères en Afghanistan sont régulièrement accusées de provoquer la mort de civils dans leurs combats ou leurs bombardements contre les insurgés.

Le président Karzaï s'est plusieurs fois plaint que les forces internationales ne coordonnaient pas leurs opérations avec les forces afghanes. Kaboul avait même menacé fin août de renégocier les termes de la présence militaire internationale en Afghanistan après une série de frappes meurtrières.

L'une des plus sanglantes a eu lieu le 22 août près d'Azizabad (ouest), où 90 civils ont péri lors d'un bombardement américain, selon une enquête des autorités afghanes.

L'armée américaine avait fini par reconnaître le 9 octobre qu'au moins 33 civils, dont 12 enfants, avaient été tués, après n'avoir évoqué que sept victimes.

Mais elle n'a toujours pas conclu une autre enquête sur la mort présumée de 64 civils dans deux bombardements en juillet dans les provinces de Nangarhar et du Nouristan (est).

Le contingent américain représente, avec 33.000 hommes, près de la moitié des 70.000 soldats étrangers déployés en Afghanistan pour combattre l'insurrection des talibans, chassés du pouvoir à la fin 2001 par une coalition internationale emmenée par les Etats-Unis.

Mais l'influence des Etats-Unis ne se limite pas à leur présence militaire : ils sont aussi responsables d'un tiers des quelque 15 milliards de dollars d'aide au développement dépensées depuis 2001.

Pour autant, la situation se dégrade depuis deux ans et les violences se multiplient, jusque dans la capitale.

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Afghanistan : Paris n'est pas favorable à un calendrier de retrait...

AFP - 26/11/8 - "La France" [sic] a indiqué mercredi qu'elle n'était pas favorable à la définition d'un "calendrier" pour les troupes étrangères d'Afghanistan demandée par le président Hamid Karzaï, lui préférant une stratégie de transfert progressif de la sécurité aux forces afghanes.

"Le sens de notre engagement est de rendre le plus tôt possible à l'Afghanistan la maîtrise de son destin en l'aidant notamment à recouvrer les moyens d'exercer pleinement ses responsabilités en matière de sécurité", a déclaré à la presse le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Eric Chevallier.

"Il nous paraît plus important aujourd'hui de veiller à maintenir cette dynamique que de définir à ce stade un calendrier global de retrait", a-t-il ajouté, interrogé sur les déclarations du président Karzaï.

Ces troupes n'ont toutefois "pas vocation à rester indéfiniment en Afghanistan", a poursuivi le porte-parole, en soulignant que la solution dans ce pays "n'est pas uniquement militaire".

Le président afghan a demandé mardi à la communauté internationale un "calendrier" précis "sur la durée" de son intervention militaire dans son pays, faute de quoi il serait contraint de négocier avec les talibans.

Sur ce dernier point, M. Chevallier a déclaré que "le dialogue de paix inter-afghan et les efforts menés en vue d'une réconciliation nationale relevaient de la responsabilité des autorités afghanes".

"Comme les autorités afghanes, nous considérons que les groupes ou individus susceptibles de rallier le cadre légal doivent reconnaître la Constitution afghane, déposer les armes et renoncer à tout lien avec le terrorisme international", a-t-il déclaré, écartant implicitement l'idée d'un dialogue avec les éléments les plus extrémistes.

Environ 70.000 soldats étrangers, dont quelque 2.800 Français, sont présents en Afghanistan au sein de deux forces multinationales, "l'une de l'Otan, l'autre sous commandement américain" [sic].

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S'il le pouvait, Hamid Karzaï abattrait les avions américains !

Par Sayed Salahuddin

Reuters - 26/11/8 - Le président Hamid Karzaï a déclaré que s'il le pouvait, il abattrait les avions américains qui bombardent les villages afghans.

Ces propos dénotent la tension croissante entre l'Afghanistan et les puissances occidentales qui le soutiennent face à une insurrection taliban de plus en plus confiante.

Alors que les Occidentaux dénoncent la corruption et l'inefficacité du gouvernement afghan, le chef de l'Etat, qui briguera sans doute un nouveau mandat l'an prochain, réplique en dénonçant les raids alliés qui ont fait des dizaines de morts parmi les civils.

Ces dernières semaines, Hamid Karzaï a imputé aux Occidentaux l'aggravation de la situation dans le pays, en jugeant l'Otan incapable de s'attaquer aux sanctuaires des insurgés taliban et djihadistes au Pakistan et en réclamant que la coalition cesse de frapper les localités du pays.

"Nous n'avons pas d'autre choix, nous n'avons pas les moyens d'arrêter ces avions. Si nous pouvions, si je pouvais (...), nous les arrêterions, nous les abattrions", a déclaré Hamid Karzaï au cours d'une conférence de presse.

"Si nous avions un chelak (une sorte de lance-pierres), nous le jetterions pour arrêter les avions américains. Nous n'avons pas de radars pour les arrêter, nous n'avons pas d'avions. J'aimerais pouvoir intercepter les avions sur le point de bombarder les villages afghans, mais je n'en ai pas les moyens."

Malgré la présence de 65.000 soldats étrangers épaulant les 130.000 hommes des forces de sécurité afghanes, les insurgés taliban ont consolidé cette année leur assise dans leur bastion traditionnel du sud et de l'est du pays et ont aussi étendu leur influence aux alentours de la capitale, Kaboul.

POURPARLERS

Hamid Karzaï a déploré trente ans de conflits et de misère, depuis l'invasion soviétique de 1979.

"Nous n'avons pas eu l'occasion de nous préserver du Mal, nous faisons donc de notre mieux pour chercher une solution à travers des pourparlers de paix", a-t-il ajouté en tendant à nouveau la main au chef de taliban, le mollah Mohammad Omar.

Le président afghan a proposé à nouveau de garantir personnellement la sécurité du mollah s'il acceptait de se rendre et de respecter la constitution afghane.

Des responsables afghans ont pris contact en septembre avec d'anciens dirigeants taliban, sous l'égide de l'Arabie saoudite, mais les spécialistes jugent peu probable que la direction des taliban s'engage dans un dialogue sérieux alors qu'ils perçoivent le désarroi de leurs ennemis et sentent que le conflit pourrait basculer en leur faveur.

En visite à Kaboul, "le secrétaire général de l'Otan, Jaap de Hoop Scheffer, a répété que les forces internationales faisaient tout leur possible pour épargner les civils" [sic]. Il a estimé que c'était au gouvernement afghan de décider ou non d'engager des pourparlers de réconciliation avec les taliban.

Hamid Karzaï a indiqué qu'il avait demandé à la communauté internationale de dire aux Afghans quand pourrait se terminer l'insurrection des taliban et des combattants d'Al Qaïda.

"J'ai demandé un calendrier pour l'élimination du terrorisme dans cette campagne militaire. Je n'ai pas demandé un calendrier de retrait des troupes étrangères", a-t-il précisé.

"Nous demandons à la communauté internationale de venir en Afghanistan pour améliorer la situation, pas pour l'aggraver. Nous ne voulons plus la guerre, nous voulons un bel avenir."

Sayed Salahuddin, version française Jean-Stéphane Brosse

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Emeute à Kaboul après la mort d'un civil, tué par les militaires

Reuters- 28/11/8 - Des dizaines d'habitants de Kaboul s'en sont pris à la police après la mort d'un civil, tué par des soldats britanniques à la suite d'un "malentendu" [sic] , a déclaré le chef de la police de la ville.

Quatre autres personnes ont été blessées dans cet incident. Selon des témoins, le convoi transportant les Britanniques a ouvert le feu sur un minibus. Les habitants ont ensuite jeté des pierres sur les forces de l'ordre.

Au moins quatre civils afghans sont morts cette année dans ce que les forces internationales appellent l'"intensification des procédures" lorsque les véhicules civils s'approchent trop près des convois militaires.

Yousuf Azimy, version française Jean-Stéphane Brosse

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Source de la carte : Radio-Canada.ca avec AFP, Reuters et AP

 

Le retrait immédiat d'Afghanistan : Pourquoi ?


par Normand Baudet

 

MONDIALISATION.CA - 14/12/8 - Encore six jeunes soldats morts en moins de dix jours. Nous sommes à la veille d’une crise économique et le gouvernement Harper déposera son budget de réconciliation en janvier.

La tentation sera forte de vouloir sauver l’économie par les dépenses militaires. Mauvaise nouvelle, les dépenses militaires sont la voie la moins efficace pour créer de l’emploi et distribuer la richesse. Chaque emploi créé dans l’armée coûte aux contribuables canadiens plus de 250 000 $ par année. Avec un investissement de 1 milliard dans l’économie sociale il est possible de créer plus de 30 000 emplois, un montant équivalent ne permettrait d’embaucher que 4 000 employés du domaine militaire. Loin d’être une solution à la crise, les dépenses militaires constitueraient un frein supplémentaire à la relance économique.
Ainsi la mission de guerre en Afghanistan, et les multiples problématiques qu’elle soulève, offrent l'occasion de réfléchir sur le rôle du Canada dans le monde, sa politique extérieure, sa politique de défense et à la solution aux problèmes de l’économie. Ce sont des aspects qui doivent être soigneusement imbriqués pour une action efficace C’est à la lumière d’une telle réflexion que doit être analysée la mission en Afghanistan qui coûte 180 millions de dollars par mois aux contribuables canadiens et que surgissent les questionnements fondamentaux qui doivent remettre en question la présence des troupes canadiennes en Afghanistan.

1- Politique américaine : La mission canadienne en Afghanistan est conduite dans le cadre global d'une politique américaine offensive. Depuis plus de trente ans cette politique a pour but de contenir les influences chinoise, russe et iranienne en Asie Centrale. Avec les récents événements au Pakistan, la stratégie actuelle ressemble de plus en plus à un encerclement géographique de l'Iran. Cette action politique est effectuée dans le but vraisemblable d'appliquer une tactique d'étouffement économique de l'ennemie numéro un de l'Occident. Avec les sondages d’opinion sur la mission, la population du Québec semble reconnaître que tout ceci n'a rien à voir avec le bien-être de la population afghane, et tout à voir avec le maintien d’une influence économique dans la région à plus fort potentiel de croissance économique de la planète. Il n’est pas surprenant de voir l’administration Obama vouloir prendre en main cette nouvelle croisade...

2- Environnement explosif : Cette mission, dangereuse, s'effectue dans un environnement régional impliquant de nombreuses ethnies, qui se disputent depuis des décennies des espaces territoriaux dont la richesse varie. Ces confrontations ont été attisées, directement ou indirectement par plusieurs puissances régionales (la Chine, le Pakistan, l'Iran, la Russie, les «istans» de l'ex-URSS et, moins directement, l'Inde). Ces États ont tous des affinités, ou des animosités historiques et culturelles avec les groupes en présence sur le territoire Afghan. On voit se dessiner une nouvelle confrontation économique entre l’Organisation de coopération de Shangaï (OCS), et l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), ayant pour cœur l’Afghanistan.
Qu'on le veuille ou non, une solution politique durable en Afghanistan passe par une coexistence pacifique qui impliquera activement les 40 millions de Pachtounes de la région Afghano-pakistanaise. Les allégeances majoritaires de cette population penchent en direction du radicalisme islamiste des talibans. Il est tout à fait ridicule de vouloir convertir ces populations aux valeurs occidentales, ou de tenter d’imposer un gouvernement fantoche de type occidental dans cette région rongée par la guerre depuis des décennies. Les populations de la région savent que nos alliés talibans d’hier, que nos puissances ont armés, sont maintenant nos ennemis terroristes. Cette réalité confère à la mission militaire canadienne toutes les caractéristiques d’un inextricable bourbier politique et économique.

3- Terreau de l'extrémisme et du terrorisme : Le choix de l’offensive dans cette mission, dicté par la politique économique américaine et les efforts d'éradication du pavot, nourrit présentement les différentes factions radicales dans la région. Les talibans ne sont pas les seuls fanatiques à profiter du commerce de l'opium meurtrier. Plusieurs membres du gouvernement que nous tentons d’imposer à la population afghane sont profondément impliqué dans ces activités criminelles et en profitent allègrement. La culture du pavot, qui avait cessé sous le régime des talibans, est dramatiquement redevenue le pilier économique du pays. Une véritable tragédie pour la population de ce pays, un des plus pauvres du globe. Tout indique que la chasse au taliban, pour espérer un succès, doive se poursuivre en territoire pakistanais. Une réalité qui déstabilise présentement toute la région. Ce guêpier politique devient un véritable terreau fertile pour le recrutement étendu, et la mobilisation massive d’insurgés. Les forces internationales, présentent depuis déjà 5 ans dans la région, sont de plus en plus perçues, et à raison, comme des forces occidentales d'occupation. Les militaires canadiens se positionnent comme les ennemis des désespérés du peuple, qui lui se métamorphose pour nos soldats en opposants à abattre. Plus les militaires canadiens s’enlisent et meurent dans ce conflit, plus les citoyens canadiens risquent de devenir la cible de sympathisants qui ne voient comme issue que l’action terroriste. Continuer les actions militaires en Afghanistan constitue une menace à la sécurité de tous les canadiens.

4- Engagement des alliés peu probable : Les militaires canadiens œuvrent supposément dans le cadre d'une opération multilatérale. Il est évident pour tous que le succès de l’opération ne peut pas reposer sur les 2500 militaires canadiens sur le terrain. Ce succès devait reposer sur l'engagement plus actif, plus offensif, mais peu probable, des dizaines de milliers de soldats alliés présents sur le terrain. Après les attentats du 11 septembre 2001, plusieurs pays européens se sont engagés dans la mission par obligation. C’était un devoir que d’assister un pays allié agressé, une action imposée par les règles de l’Alliance militaire de l’Atlantique (OTAN). C'est aussi ce contexte qui a mené à la persuasion de l'ONU pour endosser l’offensive militaire pour renverser le régime taliban. Le rapport de la Commission d’enquête 9/11 du Congrès américain publié en juillet dernier laisse plusieurs observateurs perplexes. On étale, sans gêne, les ratées des services secrets américains, et sans sourciller, la minimisation de la menace appréhendée par le Pentagone. On a étrangement l’impression que les autorités en place faisaient peu de cas d’une nouvelle menace d’agression en sol américain par Al-Kaïda. On croirait même, parfois, qu’une agression en sol américain était souhaitée. Ce qui a fustigées l’administration Bush, ce n’est pas l’attentat, mais l’envergure du désastre engendré. Dans ce contexte, combiné à l'expérience de l'Irak, l’appui des pays européens dans les actions guerrières en sol afghan est resté symbolique. Qui pouvait sérieusement croire que les membres de l'OTAN accepteraient de prêter au commandant suprême des forces alliées, un général qui a toujours été américain, des troupes qui serviraient à poursuivre une telle mission militaire offensive ? La hantise coloniale est encore bien présente dans plusieurs pays, le colonialisme économique moderne n'a pas bonne presse en Europe. Grâce à l’élection des conservateurs, les dirigeants militaires canadiens ont accomplis un tour de force. Ils ont planifié avec succès l’abandon de l’action multilatérale canadienne dans le cadre de missions de paix de l’ONU, pour la remplacer par une participation à une agression militaire qui n’a dorénavant, avec le nouvel engagement américain annoncé, plus rien de multilatérale. Le Canada était l’acteur principal des missions de paix du passé qui ne sont plus que l’ombre d’elles-mêmes. Il est devenu une puissance d’occupation active au service des opérations de conquête économique américaine, ce qui le discrédite un peu plus chaque jour aux yeux de la communauté internationale et de sa population.

5- Lourde hypothèque sur les rôles futurs du Canada : Plus la mission offensive se prolonge, plus on hypothèque les possibilités d'un rôle constructif du Canada dans la région et dans le monde. L'expertise canadienne développée pendant des décennies dans le cadre de missions multilatérales de maintien de la paix, tant du point de vue diplomatique que militaire, s'avèrera inutile. Cette expertise développée au prix de vies humaines et à grands frais aurait pu s'avérer indispensables dans le cas d'une stabilisation ultérieure de la région. Le gouvernement conservateur questionne même la poursuite des opérations du Centre de formation Pearson pour la paix, un des jalons fondamentale de la politique militaire canadienne des récentes décennies. Le gouvernement Harper a positionné le Canada comme un des belligérants principaux dans le bras de fer économique de l’Asie Centrale que se livrent les puissances régionales et mondiales, par le fait même, il s’est complètement discrédité pour d'éventuelles missions futures dans toute cette région du monde. Le monde a beaucoup plus besoin de pays qui considèrent le recours à la force comme l’exception et qui sont prêt à s’investir dans le désamorçage des crises, que de nouveaux pays «matamores», prêts à se lancer tête baissée dans des aventures de guerre. Si cette politique se poursuit, le Canada se disqualifiera ainsi pour tous les rôles de désamorçage des conflits et de prévention internationale. Les approches militaires offensives devraient définitivement être proscrites à moins d’une agression directe sur le pays. Jusqu’à preuve du contraire, la réalité bien active de l’impérialisme économique américain multipliera les besoins en terme d’efforts de modération, de conciliation, stabilisation et de désamorçage des crises. L’impatience maladive de nos généraux «va-t-en guerre» doit impérativement être contenu par des politiciens responsables.

6- Une option politique insoutenable : Cette mission fait partie d'une politique militariste à courte vue, mise en œuvre par un gouvernement minoritaire, et qui n'a été l'objet d'aucune consultation publique et d'aucun débat politique de fond. En moins de dix ans, les gouvernements militaristes ont fait grimper les dépenses militaires annuelles à vraisemblablement 20 milliards dollars. Le gouvernement Harper a procédé aux étapes d’adjudication des contrats militaires en toute hâte en court-circuitant les procédures administratives de suivi des dossiers d’acquisition. Tout le processus d’achat des équipements pour la mission en Afghanistan est présentement sous enquête de la Vérificatrice générale du Canada. Les justifications d'un rôle actif du Canada dans une telle mission, en vue d'une politique extérieure et militaire réaliste, cohérente et soutenue par les canadiens sont inexistantes. A la grande satisfaction des militaires de haut rang, les opérations militaires offensives multiplient les besoins en équipements, décuplent les besoins en nouveaux effectifs et crée un sentiment d’urgence permettant de court-circuiter tout exercice adéquat de suivi administratif et politique. Plus la mission offensive en Afghanistan se poursuit, plus le gouvernement conservateur poussera pour de nouveaux équipements militaires afin de « protéger nos soldat et garantir le succès de la mission ». C’est un chantage éhonté fait sur le dos des soldats qui meurent sur le terrain, au profit des hauts gradés de l’armée et des hauts fonctionnaires qui se taillent des retraites dorées dans le complexe militaro-industriel canadien. Comble de l’ironie, le gouvernement viendra à la rescousse de l’économie grâce aux coûteux et improductifs emplois dans l’industrie militaire. Après le petit scandale des commandites des libéraux, s’annonce en pleine crise économique, le gargantuesque scandale des dépenses militaires conservatrices qui ne se calculera pas qu’en dizaine de millions, mais en dizaines de milliards cette fois. Le budget fédéral à venir devra être scruté à la loupe.

7- L'avenir dans la prévention : Tout indique qu'une future politique canadienne, cohérente avec la tradition du maintien de la paix du pays, et adaptée à la nouvelle réalité d'après guerre froide, devrait s'orienter vers la détection avancée et la prévention des conflits internationaux et des génocides. Le Canada est une puissance économique secondaire et géographiquement isolée. Afin de faire une réelle différence sur la scène mondiale il ne peut se permettre qu'un rôle limité, bien circonscrit et cohérent avec les aspirations d’autonomie des canadiens. Ce rôle, pour des raisons économiques et géographique évidentes, ne peut être que non-offensif, et très spécialisé. Les assises d'une politique internationale de prévention des conflits internationaux se situent au niveau d’un agencement cohérent d’actions politiques visant les élites belliqueuses et les combattants :détection avancée, mécanisme d’alerte internationale, raffinement de l'intervention civile professionnelle, innovation dans la diplomatie préventive et de la mise en œuvre de sanctions diverses (politiques, économiques et sociales). La mise en oeuvre d'une véritable stratégie de prévention des conflits internationaux demande, non seulement l'intervention de militaires en dernier recours, mais la judicieuse gradation d’une expertise professionnelle sociale, légale, politique et de communication de haut niveau. La mission actuelle doit cesser car elle est nuisible à la mise en œuvre d'éventuelles actions de prévention des conflits internationaux et aux perspectives d'engagement à long terme du Canada. L’avenir de l’engagement constructif du Canada sur la scène internationale réside dans le renforcement de la présence des organismes de coopération canadiens dans la détection avancée des conflits et l’intervention civile préventive. On pourrait aussi voir l’implication du Ministère des affaires extérieures du Canada dans le renforcement des sanctions sur les acteurs principaux des conflits par le biais des organismes multilatéraux. Et finalement, dans l’utilisation des effectifs militaires dans un cadre multilatéral de dernier recours. Une véritable économie de paix, basée sur l’action professionnelle préventive reste à construire. Pourquoi continuer à asperger d’huile les feux de la guerre ?

8- L'armée, pour aider le peuple : Aucun militaire n'aime risquer de se faire tuer. Ceux qui ont accepté de s'enrôler dans les forces canadiennes, et qui sont mobilisés doivent avoir la certitude que c'est pour le bien de la nation. Le rôle des politiciens lorsqu'ils osent demander le sacrifice suprême «d'aller tuer ou de se faire tuer» pour le pays, est de prouver hors de tout doute raisonnable que le recours à l’action militaire est indispensable. Le recours à la force militaire est un dernier recours qui n'est véritablement utile que lorsque tous les autres moyens non-militaires ont été utilisés, et ont faillis. C'est uniquement dans un tel contexte que, dans le cadre d'une politique canadienne de prévention des conflits internationaux, la population canadienne pourrait accepter le recours aux armes. La mission offensive actuelle n'a pas démontré qu'elle était la voie pour améliorer le sort des populations afghanes. Lors du début des hostilités, on doit se rappeler que les Talibans ne contrôlaient pas le territoire entier du pays. Les forces internationales occupent présentement un territoire qui est resté entre les mains de chefs de guerre qui font la pluie et le beau temps dans le pays depuis des décennies. A quelques exceptions près, la condition des gens occupant ces territoires n’a pas changé, et l’économie criminelle du pavot s’est accrue. Ces gens, dont plusieurs sont représentés au pouvoir, n’ont jamais souhaité l’amélioration des conditions de vie du peuple. L’armée Nationale Afghane a été construite en utilisant les milices de ces dirigeant de clans. Même après plus de cinq ans d’opérations militaires, l’influence des sympathisants taliban est restée inchangée dans les fiefs traditionnels Pachtounes, et dans plusieurs régions, par dépit des gens, elle s’est accrue. Le gouvernement canadien est incapable de fournir des preuves incontestables de progrès sur le terrain. Quelques centaines de puits d’eau potable, et quelques centaines de kilomètres de routes devraient justifier l’appui « à la reconstruction ». Le fait que ces infrastructures ont vraisemblablement installées pour faciliter les opérations d’approvisionnement militaires internationaux et afghans ne semble pas compter. Camoufler l’agression militaire derrière une façade de reconstruction et d’assistance aux populations face aux « démons » à combattre est une tradition militaire millénaire. Malheureusement l’action de nos militaires ne laisse entrevoir aucun résultat plausible. Ce contexte d’aventurisme guerrier se prête-t-il au recrutement massif, et à l'envoi de jeunes soldats canadiens sur le front ? Est-ce pour cela que sont mort les 103 militaires canadiens.

9- Défense des droits des afghans ? Quelques témoignages de jeunes filles retournant dans les écoles devraient nous convaincre du souci pour les droits de la personne rattaché aux opérations de guerre. Pourtant, les victimes civiles de ce conflit se comptent déjà par centaines. Les premières victimes de la guerre, surtout dans les contrées déshéritées, sont toujours les femmes et les enfants, souvent à causé par le cahot économique. Le traitement digne des prisonniers afghan est la plus importante preuve de respect des droits de la personne et de reconnaissance que le gouvernement canadien puisse offrir à ses militaires au combat. Ce témoignage est de loin plus important que les processions funèbres. Les conventions internationales sur le traitement humain des prisonniers de guerre ont été établies spécifiquement pour protéger les combattants des deux parties en conflit. Si le gouvernement veut prévenir les abus face à d'éventuels prisonniers canadiens, il se doit de montrer «pattes blanches» face aux conditions de ses prisonniers talibans. En continuant de transférer les prisonniers talibans aux autorités afghanes, malgré les preuves de mauvais traitements, et en résistant à l'idée de s'assurer d'un traitement digne des ces prisonniers, le gouvernement canadien a confirmé son peu de souci pour les droits de la personne. Mais encore pire, il trahit le principe le plus élémentaire de sécurité pour ses propres soldats qui pourraient être détenus par les talibans. En ce sens, si le gouvernement Harper avait la moindre compréhension de ce veulent dire les traités internationaux sur les droits des prisonniers, il aurait exigé depuis longtemps la fermeture de la base américaine de Guantanamo Bay. Cette prison illégale en territoire cubain est un exemple patent de non-respect des droits des prisonniers combattants. Comment, dans ce contexte troublant, a-t-on pu engager les militaires canadiens en campagne militaire auprès des américains? Qui peut encore croire que nous sommes en Afghanistan pour améliorer les droits de la population lorsqu’on met, sans honte, la sécurité la plus élémentaire de nos propres militaires en danger? Depuis quand le Canada dépense-t-il plus de 180 millions de dollars par mois pour envoyer des jeunes filles à l’école ?

10- Une erreur historique : La politique militaire conservatrice que le gouvernement actuel tente de mettre en opération est coûteuse, nuisible et dangereuse. L'intervention rapide, dans toutes les régions du globe, par des forces militaires offensives est une voie d'intervention militaire économiquement insoutenable pour un pays comme le Canada. Cette voie ne peut se réaliser qu’en appui aux politiques de colonialisme économique américaines. Choisir cette voie de l'appui à des interventions politiques offensives, même justifiées par la «guerre au terrorism», aligne automatiquement le pays du côté du pouvoir économique mondial. Les canadiens qui voyagent de par le monde souffriront pour les décennies à venir d’un tel alignement politique. Non seulement cette voie empêche le Canada de jouer un rôle politique constructif dans la résolution de futurs conflits internationaux, les canadiens devrons supporter économiquement l’hypothèque humaine de cette guerre. A coups de milliards, pendant des décennies, par le biais du Ministère des anciens combattants, les familles des 103 militaires et plus de 700 vétérans blessés physiquement et psychologiquement par une telle aventure opportuniste devront être supportés. Encore pire, en s'alignant ainsi, le Canada devient automatiquement l'ennemi des plus désespérés, les terroristes. L'achat d'équipements militaires offensifs sera inévitablement suivi d'un accroissement exponentiel des dépenses en équipements policiers, de sécurité intérieure et en engins de surveillance de tout acabit. Le recours à la violence attise les haines, nourrit les peurs et génère à leur tour violence, haines et peurs. Le gouvernement conservateur actuel a tendu la main au nouveau complexe militaro-sécuritaire pour mettre en œuvre sa stratégie électoraliste. Il a entraîné le pays et tous les canadiens un cycle infernal, la spirale internationale de la violence. Si on ne change pas le cap maintenant, l’histoire retiendra cette période du début du millénaire comme une période triste, un des plus importants rendez-vous manqués de l’histoire canadienne.

En conclusion

Le maintien des troupes canadiennes en Afghanistan a toutes les caractéristiques d'une séquence de gestes politiques opportunistes initiées par les libéraux, envenimées par ces mêmes libéraux et confirmées par le gouvernement Harper. Ces actions politiques ont été initiées pour répondre à des impératifs autres que le meilleur intérêt de la population afghane, des canadiens et du pays. En ce sens, la position des organismes qui demandent le retrait immédiat des troupes semble l'option politique la plus sensée et responsable.

La triste mort des soldats canadien n’aura pas été en vain. Le Canada aura appris qu’il doit de toute urgence redéfinir son rôle sur la scène internationale. Les politiciens auront constaté que ce rôle doit être dissocié des objectifs économiques et politiques américains. Ils retourneront à la signification du geste ultime des casques bleu canadiens mort au cours des récentes décennies, et raviveront le rôle de participation aux actions multilatérales de maintien de la paix des Nations Unies. La leçon principale sera le constat que la prévention des conflits internationaux et des génocides, par la détection précoce et l’intervention civile doivent être les voies privilégiées. Le recours aux militaires et à la force doit, en tout temps, être le tout dernier recours. Encore une fois nos soldat seront morts à la guerre, pour nous enseigner que la voie de la paix, c’est de prévenir les guerres. Se souvenir, c’est prévenir toutes les guerres.

Combiné aux actions de paix dans un contexte multilatéral, ce rôle de prévention serait parfaitement adapté aux ressources humaines et financières mobilisables au Canada. L’heure est maintenant venue de regarder la situation en face et de prendre les décisions qui s’imposent :

«Soutenez nos troupes, ramenez-les à la maison avant qu’il ne soit trop tard»

L'auteur, Normand Beaudet, est membre fondateur du Centre de ressources sur la non-violence et était représentant de l'organisme au collectif Échec à la guerre et siège maintenant au CA de l'organisme Citoyens pour un ministère de la paix.

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Pas de renforts français en Afghanistan, mais des redéploiements...

AFP - 18/12/8 - Paris n'envisage pas, "pour le moment", d'envoyer des effectifs supplémentaires en Afghanistan, mais réfléchit à l'utilisation de ses soldats qui seront libérés sur place par le transfert de la sécurité de Kaboul aux forces locales.

"A ce jour, l'envoi de troupes supplémentaires n'est pas d'actualité", a affirmé le général Christian Baptiste, porte-parole adjoint du ministère de la défense.

Le général Baptiste était interrogé par l'AFP sur une information du journaliste de Libération Jean-Dominique Merchet, qui affirme, sur son blog Secret défense (Libération.fr), que "le ministère de la Défense et l'état-major des armées préparent l'envoi de nouveaux renforts en Afghanistan".

La France n'envisage "aucun plan d'accroissement des effectifs en Afghanistan", a confirmé peu après le ministre de la Défense, Hervé Morin.

Ni le président Nicolas Sarkozy ni lui même n'ont "donné à l'état-major la consigne de travailler sur un plan de renforcement des effectifs en Afghanistan", a-t-il ajouté, en marge d'une visite des usines Panhard de Marolles-en-Hurepoix (Essonne).

Environ 3.000 soldats français sont actuellement déployés en Afghanistan.

Le général Baptiste a rappelé que la France est en train d'effectuer un "transfert d'autorité" aux forces afghanes, pour la région de Kaboul, et qu'une réflexion est engagée sur l'utilisation des troupes françaises une fois ce transfert achevé.

"Nous sommes responsables de la sécurité de la région capitale (Kaboul) et le transfert aux forces afghanes va se faire au cours du premier trimestre de 2009", a-t-il expliqué.

"On réfléchit à l'utilisation des troupes à la suite de ce transfert", a-t-il dit.

Environ 900 soldats français sont déployés dans la région de Kaboul.

Le journaliste de Libération, spécialiste des questions de défense, affirme que ces "nouveaux renforts" "devraient permettre de former une brigade à trois (voire quatre) bataillons interarmes" qui s'installerait dans l'est de l'Afghanistan, à partir de la vallée de la Kapissa.

Un conseil de défense, réunissant mercredi notamment le président Sarkozy, le Premier ministre François Fillon, le ministre de la Défense et le chef d'état-major des armées, le général Jean-Louis Georgelin, a évoqué la question des troupes françaises en Afghanistan, selon une source proche du dossier.

"Nous avons déjà fait un effort considérable. Nous avons envoyé 700 hommes de plus au début de l'année 2008 et il y aurait une sorte de contradiction entre le fait de considérer que la solution n'est pas seulement militaire et continuer à augmenter les effectifs", a par ailleurs déclaré M. Morin sur France 24.

"Nous avons défendu l'idée qu'au fur et à mesure de la montée en puissance de l'armée afghane, on puisse lui transférer la responsabilité d'un certain nombre de zones, et c'est ce qu'on fait sur Kaboul et sur ce que l'on appelle la région Centre. Ca se passe très bien", a-t-il dit.

"On avait des guerriers mais on n'avait pas de soldats [sic]. Donc on a formé des soldats. Il y a eu un énorme effort effectué par la France, mais aussi par l'ensemble de la coalition, de donner à l'Afghanistan les moyens d'assurer elle-même sa sécurité, pour qu'elle puisse retrouver le plein exercice de sa souveraineté", a-t-il ajouté.

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UNE GUERRE SANS FIN

Toujours plus de troupes pentagonistes et toujours plus de victimes, civiles et/ou militaires :

le Pentagone ordonne l'envoi d'une brigade aérienne en Afghanistan

AFP - 19-12-8 - Le secrétaire américain à la Défense Robert Gates a ordonné l'envoi en Afghanistan en 2009 d'une brigade aérienne de combat de quelque 2.800 hommes, pour répondre en partie aux demandes du commandement sur place, a indiqué vendredi un haut responsable militaire américain.

M. Gates a signé jeudi l'ordre de déploiement de cette brigade, composé d'hélicoptères de combat et de transport, en réponse à une requête du commandant des forces internationales en Afghanistan, le général américain David McKiernan, a indiqué ce responsable sous couvert d'anonymat.

Ces troupes partiront vers l'Afghanistan après janvier, a-t-il ajouté, sans plus de précision.

Le général McKiernan a réclamé plus de 20.000 soldats américains pour aider à contrer la violente insurrection des talibans en cours en Afghanistan.

Une brigade de combat (3.500 à 4.000 hommes) de l'armée de Terre américaine doit arriver en Afghanistan en janvier et M. Gates s'est engagé à envoyer deux brigades supplémentaires, soit 7.000 à 8.000 hommes, d'ici à l'été.

Robert Gates a toutefois mis en garde contre l'envoi d'un trop grand nombre de soldats dans un pays en proie aux guerres civiles et insurrections contre des forces étrangères.

"Je pense que nous pouvons répondre aux demandes du commandant en Afghanistan sans briser l'équilibre", a-t-il affirmé mercredi soir dans une interview télévisée, "mais après l'envoi de ces forces, je pense que nous devrions vraiment réfléchir avant de faire de nouvelles contributions significatives en matière de troupes en Afghanistan".

Pour l'heure, quelque 50.000 soldats d'une quarantaine de pays participent en Afghanistan à l'Isaf (forces internationales en Afghanistan), sous commandement de l'Otan, tandis que 20.000 autres font partie d'une coalition internationale sous commandement américain.

Au total, quelque 31.000 soldats américains sont stationnés en Afghanistan.

Les talibans ont lancé une insurrection meurtrière depuis qu'ils ont été chassés du pouvoir à la fin 2001 par une coalition internationale emmenée par les Etats-Unis.

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Afghanistan : jusqu'à 30.000 soldats US en renfort d'ici à l'été !

AFP - 20/12/8 - Les Etats-Unis vont envoyer de 20.000 à 30.000 soldats en renfort en Afghanistan d'ici à l'été prochain, a annoncé samedi le chef d'état-major interarmées américain, l'amiral Michael Mullen.

Le général américain David McKiernan, qui commande les forces internationales en Afghanistan, avait réclamé plus de 20.000 soldats américains pour aider à contrer l'insurrection des talibans en cours en Afghanistan.

"Les troupes qui ont été demandées par le général McKiernan, c'est ce dont nous avons besoin dans un avenir proche. Je ne pense donc pas qu'il y ait une augmentation de troupes de plus de 20.000 à 30.000 soldats", a déclaré l'amiral Mullen au cours d'une rencontre avec des journalistes à Kaboul.

"Nous espérons qu'ils seront là dès le printemps, mais au plus tard à l'été", a-t-il ajouté.

"Le défi, c'est de trouver ce que nous appelons les +facilitateurs+, l'aviation, les services de santé, les affaires civilo-militaires... toutes les troupes de soutien qui sont très importantes", a indiqué l'amiral Mullen.

"20.000 à 30.000 soldats, c'est la fourchette de cette augmentation générale, mais je n'ai pas de chiffre précis", a poursuivi l'amiral américain.

"Pour autant, quand nous en serons à ce point là (...), cela ne fera aucune différence d'avoir davantage de soldats ici, si nous n'avons pas été capables de faire des progrès en matière de développement et de gouvernance", a souligné le responsable américain.

Ce dernier a aussi adressé une pique au gouvernement du président Hamid Karzaï, dont les capacités à administrer efficacement le pays et à lutter contre la corruption soulèvent des questions en Afghanistan.

"Nous avons peut-être surestimé la capacité du gouvernement central d'avoir l'impact que nous souhaitions, en raison de l'histoire même de l'Afghanistan. D'un point de vue objectif, permettre aux communautés, aux tribus et à leurs chefs de prendre des décisions, voilà la stratégie importante à l'avenir", a estimé l'amiral Mullen.

Interrogé sur les possibilités de négocier avec les talibans, alors que le président Karzaï a lancé il y a une semaine un appel à la négociation au mollah Mohammad Omar, le chef insaisissable des insurgés islamistes, le responsable américain s'est montré prudent.

"Dans une contre-insurrection, il y a toujours un moment où il faut fournir des solutions aux individus qui font partie de l'insurrection, ceux avec lesquels on peut se réconcilier. D'après moi, il ne faut cependant le faire qu'en position de force", a-t-il nuancé.

Le président élu américain Barack Obama s'est engagé à retirer les troupes d'Irak et à faire de l'Afghanistan une des priorités de sa politique étrangère.

La situation s'est fortement dégradée en Afghanistan et la Maison Blanche a ordonné une révision de la stratégie afghane. L'année 2008 a été la plus meurtrière pour les forces internationales en Afghanistan depuis 2001, avec quelque 287 soldats tués. En outre 1.000 policiers et soldats afghans ont aussi perdu la vie, ainsi que plus de 2.000 civils.

Les violences des insurgés afghans, parmi lesquels les talibans chassés du pouvoir à Kaboul en novembre 2001 par une coalition emmenée par les Etats-Unis, ont redoublé d'intensité depuis deux ans malgré la présence de près de 70.000 soldats étrangers, pour moitié américains.

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Trois soldats danois tués en Afghanistan

Reuters - 20/12/8 - Trois soldats danois ont été tués et un autre a été blessé vendredi lors de l'explosion d'une bombe au passage de leur véhicule blindé dans la province du Helmand dans le sud-ouest de l'Afghanistan, annonce l'état-major danois.

Le véhicule blindé circulait au nord de la ville de Gereshk et faisait partie d'un convoi de ravitaillement, a précisé l'armée.

Le soldat blessé a été évacué vers un hôpital de campagne.

Deux Danois avaient été tués dans des combats au début du mois.

Le Danemark possède quelque 700 soldats en Afghanistan. Dix-sept ont été tués dans des combats et trois dans des opérations de déminage.

Kim McLaughlin; version française Pierre Sérisier

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Afghanistan : la colère populaire monte contre les bombardements occidentaux

 

AFP - 24/12/8 - Les bombardements aériens de l'armée américaine et de l'Otan, qui ont tué près de 500 civils cette année, génèrent une colère grandissante au sein de la population afghane, souligne un rapport de la commission des droits de l'Homme (AIHRC) qui critique également les rebelles.

"Les bombardements massifs, fatals à des dizaines de civils, sont une des principales raisons de la colère des Afghans envers les forces pro-gouvernementales" (FPG, les troupes afghanes et celles de la coalition sous commandement américain et de l'Otan), affirme la commission, la principale organisation de défense des droits de l'Homme dans le pays. Son rapport, publié mercredi, a été établi à partir de multiples entretiens dans le pays.

Rappelant des chiffres récemment publiés par l'ONU, le rapport, intitulé "De l'espoir à la peur", note que 1.798 civils afghans ont été tués dans les dix premiers mois de 2008 dans des violences liées aux combats entre FPG et insurgés, soit 41% de plus qu'en 2007.

Si la plupart ont été tués dans des attaques rebelles, près de 700 morts sont imputables aux FPG, note-t-il, en soulignant que "les bombardements aériens des FPG sont responsables de 25% de l'ensemble des victimes civiles en 2008, et de 63% des victimes des FPG".

L'importance du nombre de ces victimes civiles est l'une des principales raisons de la colère croissante de la population envers les forces internationales déployées en Afghanistan depuis 2001, note l'AIHRC.

L'autre grand motif de colère chez les Afghans est la pratique "agressive" des fouilles nocturnes de maisons civiles, note-t-elle.

Ces opérations sont menées en large majorité par l'armée américaine.

"Si les raids nocturnes sur les maisons ont entraîné moins de morts, ils impliquent souvent des comportements abusifs et des intrusions violentes (dans les foyers) en pleine nuit, et cela provoque presque autant de colère envers les FPG que les bombardements aériens", ajoute le commission.

"Beaucoup du ressentiment des communautés envers les forces afghanes et internationales" s'explique également par l'absence de reconnaissance par ces dernières des victimes de leurs opérations et de compensations pour les familles, ajoute l'AIHRC, en soulignant que les forces étrangères ont peut-être dans certains cas violé les lois internationales sur les droits de l'Homme.

Le rapport épingle également sévèrement les rebelles, qui ont "clairement violé" les lois islamiques et humanitaires internationales en ne faisant pas la différence entre les cibles militaires et civiles, et en créant un climat d'intimidation et des situations de chaos dans un but politique.

"Ils ont commis des violations systématiques et de grande ampleur à l'encontre des civils dans le but d'affaiblir le gouvernement", déplore la commission.

Les bombardements aériens meurtriers pour les civils et la brutalité de certaines opérations nocturnes contre les foyers afghans sont les principaux reproches adressés à ses alliés internationaux par le gouvernement afghan.

Près de 70.000 soldats étrangers, pour moitié américains, sont déployés en Afghanistan afin d'y combattre l'insurrection meurtrière des rebelles talibans, qui a gagné du terrain en deux ans.

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CROISADE CONTRE L'ISLAM

Bush/Obama même combat : celui du Pentagone !

Afghanistan : 17.000 mercenaires US supplémentaires...

Le président américain Barack Obama a annoncé mardi l'envoi d'environ 17.000 hommes supplémentaires en Afghanistan d'ici à l'été, commençant à tenir la grande promesse faite pendant la campagne de mener une autre politique étrangère.

"Pour faire face à d'urgents besoins en matière de sécurité, j'ai accédé à la requête du secrétaire (à la Défense Robert) Gates qui demandait le déploiement d'une brigade expéditionnaire de Marines au printemps et d'une brigade Stryker (blindée) de l'Armée de Terre et des forces de soutien nécessaires cet été", a indiqué M. Obama dans un communiqué.

Selon un responsable de la Défense, une brigade de Marines compte environ 8.000 hommes, une brigade de l'Armée de Terre de 3.500 à 4.000 hommes. Les effectifs de la force de soutien se chiffreront à environ 5.000 hommes, dont l'ordre de mission sera signé un peu plus tard, a dit un porte-parole du Pentagone, Bryan Whitman.

Les Etats-Unis ont déjà 38.000 soldats en Afghanistan, sur les 70.000 au total de la force internationale.

Selon un responsable de l'administration, l'objectif est de déployer les 17.000 hommes avant la présidentielle du 20 août, qui s'annonce comme un moment éminemment délicat.

Il s'agit de la première décision majeure prise par M. Obama en matière de déploiement de soldats depuis son investiture le 20 janvier.

M. Obama commence ainsi à tenir l'une de ses grandes promesses électorales: transférer l'effort militaire d'Irak, où son prédécesseur George W. Bush a engagé une guerre qu'il réprouvait, à l'Afghanistan, premier front selon lui du "combat contre l'extrémisme" [sic].

Dans son communiqué, M. Obama indique que le retrait qu'il prévoit des troupes américaines d'Irak lui donne la "souplesse" indispensable pour renforcer les effectifs en Afghanistan.

M. Obama affirme que l'Afghanistan n'a pas reçu l'attention et les ressources que les circonstances réclament d'urgence.

La décision, singulièrement annoncée sans grande solennité, répond à la "détérioration" de la situation afghane, dit M. Obama.

Mais il insiste aussi sur le danger venu du Pakistan voisin, qui sert de base arrière aux insurgés combattant en Afghanistan et où l'intensification des activités extrémistes en général est devenue un sujet de préoccupation grandissant pour le gouvernement américain.

M. Obama rappelle qu'il a ordonné une révision de la stratégie américaine pour l'Afghanistan, mais aussi pour le Pakistan et plus largement pour la région.

M. Obama souligne que la décision annoncée mardi ne préempte aucunement l'issue de ce réexamen, alors que le commandement américain en Afghanistan a demandé jusqu'à 30.000 troupes supplémentaires.

La divulgation de cette nouvelle stratégie semble très proche, et M. Obama passe communément pour devoir annoncer qu'il accède à la demande de 30.000 hommes supplémentaires.

M. Obama souligne cependant que sa stratégie sera "globale", qu'elle portera non pas seulement sur le combat contre les talibans, mais aussi sur le développement d'un pays qui reste parmi les plus pauvres au monde.

Dans son communiqué, M. Obama dit sa volonté d'agir de concert avec les alliés des Etats-Unis, une manière de rappeler l'effort entrepris par son gouvernement pour obtenir d'eux qu'ils s'engagent davantage en Afghanistan.

M. Obama devait soulever la question afghane au Canada jeudi lors de son premier déplacement étranger en tant que président. Le Canada a signifié qu'il mettrait fin en 2011 à la mission de ses 2.750 soldats. Dans un entretien accordé à la chaîne canadienne CBC, M. Obama a exprimé l'"espoir" mardi de recevoir d'Ottawa à sa "stratégie d'ensemble", ce qui ne signifie pas nécessairement qu'il demandera à M. Harper de reconsidérer la décision de retrait.

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Tandis que les néonazis défilent à Dresde,

la Bundeswehr (ex Wehrmacht) s'apprête à envoyer des renforts en Afghanistan...

 

Par Jean-Dominique Merchet *

 

Blog de Liberation.fr - 17/2/9 - Alors que les autorités françaises ne cessent de répéter qu'il n'est pas question, pour l'instant, d'envoyer des renforts en Afghanistan, l'Allemagne a annoncé hier son intention de le faire prochainement, répondant ainsi aux demandes pressantes de l'administration Obama. Décidemment, le "couple" franco-allemand ne fonctionne plus très bien.

La Bundeswehr va dépêcher 600 hommes supplémentaires à la mi-juillet, portant à 4100 le nombre de soldats [mercenaires] allemands en Afghanistan, où ils sont cantonnés dans la région nord. 200 de ces hommes renforceront une force de réaction rapide, les autres étant affectés aux affaires civilo-militaires (PRT) ou à un hopital de campagne. Ce renforcement est présenté comme devant être temporaire (de trois ou quatre mois) à l'occasion des élections présidentielles afghanes, dont la date est fixée au 20 aout.

D'autres pays devraient prochainement annoncer l'envoi de renforts, comme la Finlande, la Norvège ou la Hongrie. Le Parlement allemand a autorisé le gouvernement a envoyé jusqu'à 4500 hommes en Afghanistan.

* Jean-Dominique Merchet, journaliste à Libération, je m'occupe des questions militaires depuis une douzaine d'années. C'est une passion dans laquelle je suis tombé tout petit... Né en 1959, franc-comtois et versaillais, je suis un auditeur de l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN 49).

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Allemagne : 6.000 néonazis défilent à Dresde, autant contre-manifestent

AFP - 14/2/9 - Près de 6.000 néonazis ont défilé à Dresde (est de l'Allemagne) pour honorer le souvenir des victimes des bombardements alliés de 1945, a annoncé la police qui dénombrait autant de contre-manifestants.

Les contre-manifestants --un mélange hétéroclite de représentants des Eglises, de partis politiques, de syndicalistes et de citoyens de la ville-- chiffraient leur participation à 11.000 personnes.

"Jusqu'ici il n'y a pas eu de problèmes notables", indiquait dans l'après-midi un porte-parole de la police, qui a mis en place un important dispositif pour séparer les deux groupes.

La manifestation annuelle du 14 février à Dresde est l'une de celles où se déplacent le plus grand nombre de néonazis allemands pour leur traditionnelle "marche funèbre" en hommage aux quelque 25.000 victimes civiles des bombardements alliés sur la ville, les 13 et 14 février 1945. La Saxe, l'Etat régional de Dresde, est celui d'Allemagne où le parti néonazi NPD est le mieux représenté avec huit députés au Parlement régional.

Mais chaque année aussi, ce mot d'ordre donne lieu à une série de contre-manifestations qui draine davantage de manifestants.

Dresde se refuse de "souiller la mémoire de ses victimes", a déclaré le maire de la ville Helma Orosz, en dévoilant une plaque commémorative.

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Histoire de la Wehrmacht

Source : http://www.linternaute.com/

1936
7 mars
L'Allemagne viole le traité de Versailles
Les troupes de la Wehrmacht occupent la zone démilitarisée de Rhur. Le chancelier allemand, Adolf Hitler, déclare caduques les dispositions du Traité de Versailles par lesquelles l'Allemagne s'engage à démilitariser la Rhur. Si les puissances occidentales s'insurgent face à cette violation du droit international, elles ne prennent aucune mesure concrète pour contrer l'Allemagne. Le service militaire obligatoire avait déjà été rétabli illégalement un an auparavant. En 1938, les accords sur les frontières seront à nouveau bafoués quand le Fürher ordonnera l'invasion de l'Autriche.

1939
1 septembre
La Wehrmacht envahit la Pologne
Vingt ans après la fin de la Première Guerre mondiale, que les survivants voulaient comme la "der des ders" (la dernière), Hitler, qui cherche à assurer l'"espace vital" de l'Allemagne, envahit la Pologne. Deux jours plus tard, La Grande-Bretagne et la France déclareront la guerre à l'Allemagne. C'est le début de la Seconde Guerre mondiale qui ne s'achèvera qu'en 1945 et fera plus de 50 millions de morts. La défaite de la Pologne, dotée d’une armée obsolète, sera rapide. Le sort de la Pologne pendant l’occupation sera particulièrement difficile.

1940
14 juin
Les Allemands à Paris
La Wehrmacht entre dans Paris, vidé des trois-quarts de ses habitants. Le premier acte de l'occupant est d'ôter le drapeau tricolore qui flotte sur le ministère de la Marine et de dresser le drapeau à croix gammée au sommet de l'Arc de triomphe. Le 17 juin, le maréchal Pétain, qui vient d'être nommé président du Conseil, demandera l'armistice. La capitale sera libérée le 25 août 1944.

1943
4 juillet
Bataille de Koursk
La plus grande bataille de blindés de l’histoire s’achève sur la défaite des Allemands. Après deux ans de combats et la défaite de Stalingrad, Hitler veut porter un coup fatal à l’armée rouge. Il envoie ainsi des milliers de blindés et des centaines d’avions à l’assaut de la poche de Koursk le 4 juillet. Mais les Soviétiques se sont préparés : la Wehrmacht prend pied dans un terrain miné et subit le feu des canons anti-char avant que les Soviétiques ne lancent une contre-offensive avec des soldats en renforts. Après cette défaite, l’avancée de l’armée rouge jusqu’à Berlin sera continue.

1944
4 juin
Les Alliés s’emparent de Rome.
Depuis la libération de Mussolini, en septembre 1943, l’Italie n’est plus qu’un territoire déchiré entre les troupes des Alliées et celles des Allemands. Mais en juin, les Alliés parviennent à envahir Rome et repoussent ainsi la Wehrmacht. Ivanoe Bonomi, qui se retrouve à la présidence du Comité de libération nationale, formera alors un nouveau gouvernement au Sud, remplaçant Badoglio.

1945
2 mai
Le drapeau rouge flotte sur Berlin
Le photographe ukrainien Yevgeni Khaldei immortalise la prise de Berlin par l'Armée Rouge en photographiant un soldat plantant le drapeau soviétique sur le toit du Reichstag (chambre législative allemande). L'annonce du suicide de Hitler le 30 avril, de son remplacement à la tête du gouvernement par l'amiral Doenitz le 1er mai, puis de la prise de Berlin le 2, accélérèrent le processus de désagrégation de la Wehrmacht (armée allemande) et aboutit à la signature de la capitulation allemande.

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BUSH-OBAMA même combat : celui du Pentagone !

 

Prisons : Obama refuse de donner les mêmes droits à Bagram qu'à Guantanamo



AFP - 21/2/9 - L'administration du président américain Barack Obama s'est alignée sur celle de son prédécesseur en demandant à la justice de ne pas accorder aux détenus de la base de Bagram en Afghanistan les mêmes droits qu'à ceux de Guantanamo, comme contester leur détention.

L'administration américaine était invitée à se prononcer sur cette question à la demande d'un juge fédéral, John Bates, saisi par quatre détenus de la base aérienne de Bagram.

La Cour "demandait au gouvernement de lui indiquer s'il entendait affiner sa position sur la compétence de la Cour quant aux plaintes des prisonniers de la base militaire de Bagram, en Afghanistan, au sujet de leur détention", écrit un des procureurs du ministère de la Justice, Micheal F. Hertz, dans la réponse de l'administration, adressée vendredi au juge.

"Après examen de la question, le gouvernement se range aux positions qu'il avait précédemment adoptées", du temps du président George W. Bush, ajoute-t-il dans ce texte, dont l'AFP a obtenu une copie.

Quatre plaignants, deux Yéménites, un Afghan et un Tunisien, et les centaines de détenus de Bagram demandent à la justice fédérale américaine le droit de contester leur détention devant une juridiction civile américaine et d'obtenir un avocat, deux droits garantis par la Constitution américaine, et dont ont bénéficié les détenus de Guantanamo après des années de bataille juridique.

"La décision de l'administration Obama de se ranger à une position qui avait contribué à faire de notre pays un paria dans le monde pour son mépris flagrant des droits de l'homme est extrêmement décevante", a commenté l'une des avocates de trois des requérants, Barbara Olshansky.

"Nous espérons que ce message n'est que la traduction d'une réflexion de la nouvelle administration encore en gestation sur la question de la conformité des lois de la guerre et des traités internationaux défendant les droits de l'homme" dans la prison de Bagram, a-t-elle ajouté.

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Despite rhetoric, Obama continues Bush policy on detainees :
Indefinite detention, no legal rights

Par John Byrne

Source : http://rawstory.com/

Bagram airbase flies under the radar but will continue to operate without US law

 

21/2/9 - In a stunning departure from his rhetoric on Guantánamo Bay prison, President Barack Obama signaled Friday he will continue Bush Administration policy with regard to detainees held at a US airbase in Afghanistan, saying they have no right to challenge their detentions in US courts -- and denying them legal status altogether.

"This Court’s Order of January 22, 2009 invited the Government to inform the Court by February 20, 2009, whether it intends to refine its position on whether the Court has jurisdiction over habeas petitions filed by detainees held at the United States military base in Bagram, Afghanistan," Acting Assistant Obama Attorney General Michael Hertz wrote in a brief filed Friday. "Having considered the matter, the Government adheres to its previously articulated position."

The move seems to be a reversal from Obama's much-trumpeted announcement to close the US prison at Guantánamo Bay, Cuba in January, in which he promised to return the United States to the "moral high ground" and "restore the standards of due process"

The US Supreme Court previously ruled that it was unconstitutional to hold detainees at Guantánamo Bay without giving them access to US courts. Following that ruling, more than 200 detainees filed suit in the District Court for the District of Columbia.

The Obama Administration announcement would appear to fly in the face of that ruling. The Court, while often supportive of previous Bush Administration terror policies, has strongly resisted efforts to curb its role in the legal aspect of US detention systems.

Bagram prison, where approximately 600 detainees are being held without charge or even term limits on their stay, is located about 30 miles north of Kabul in a coverted Soviet Union base. The US is mulling a $60 million plan to expand the facility, which would double its current size.

It's been closed to journalists and human rights activists, but open to lawyers. The lawyers, however, apparently have no recourse for their potential clients.

Bagram has added more than 100 prisoners since 2005, giving it a population more than double that of the current Guantánamo Bay (245).

It's uncertain whether the Supreme Court would uphold Obama's position. In the Guantanamo case, "the Court deemed the Bush administration's system for determining whether to continue holding detainees -- akin to a parole board -- was an inadequate substitute for habeas relief," Legal Times wrote Friday. "The Court also recognized that the United States exercised de facto sovereignty over the base, placing Guantánamo within its jurisdiction.

But "the Court did not address Bagram, but said in some circumstances noncitizens being held in territories under U.S. control may have limited constitutional rights," Legal Times added.

"Yesterday's announcement that the Obama administration has not even considered departing from the very same unjust and inhumane policies of his predecessor, is an ominous sign that human rights and the rule of law are simply not a priority of this administration," the International Justice Network, who is counsel in all the cases under review, said to Raw Story in a statement. "We expected more from this President when he promised that we would not trade our fundamental values for false promises of security. Unless there is a serious reconsideration of this issue at the highest levels of the Obama government, America will not be able to put this dark chapter of our history behind us."

Another detainee lawyer also bemoaned the filing.

"The decision by the Obama Administration to adhere to a position that has contributed to making our country a pariah around the world for its flagrant disregard of people’s human rights is deeply disappointing," the International Rights Clinic's Barbara Olshansky, who represents three Bagram detainees, told the paper. "We are trying to remain hopeful that the message being conveyed is that the new administration is still working on its position regarding the applicability of the laws of war -- the Geneva Conventions -- and international human rights treaties that apply to everyone in detention there."

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Prison de Bagram, Obama déçoit

Libération.fr - 23/2/9 -L'administration de Barack Obama s'est alignée sur celle de son prédécesseur en demandant à la justice de ne pas accorder aux détenus de la base de Bagram en Afghanistan les mêmes droits qu'à ceux de Guantánamo.
Quatre plaignants, deux Yéménites, un Afghan et un Tunisien, et les centaines de détenus de Bagram demandaient à la justice américaine le droit de contester leur détention devant une juridiction civile américaine et d'obtenir un avocat.
La décision des avocats du nouveau gouvernement de ne pas les suivre sur ce terrain a décontenancé les défenseurs des droits de l'homme. Elle a été qualifiée de «décevante» par une des avocates des plaignants.

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Encore et toujours des femmes et des enfants victimes innocentes des bombardements de l'OTAN

 

Afghanistan : la coalition confirme la mort de 13 civils dans un raid aérien

AFP - 21/2/9 - La coalition menée par les Etats-Unis a confirmé samedi la mort de 13 civils au cours d'une opération lundi contre des insurgés dans la province d'Herat, dans l'ouest de l'Afghanistan.

Les militaires américains avaient dans un premier temps fait état de 15 rebelles tués dans des frappes aériennes lundi soir dans la province d'Herat, mais des responsables locaux avaient indiqué que six femmes et deux enfants figuraient parmi les victimes.

Des militaires afghans et des soldats de la coalition se sont ensuite rendus sur les lieux de l'opération pour enquêter, indique le communiqué de la coalition.

"Des forces de la coalition ont confirmé que trois militants et 13 civils avaient été tués pendant une opération de la coalition près du district de Gozara, dans la province d'Herat, le 17 février", précise le communiqué.

Celui-ci ne donne pas de détails sur les 13 civils.

"Nous avons exprimé nos plus sincères condoléances aux parents des civils qui ont été tués pendant cette opération", déclare le général américain Michael Ryan dans le communiqué.

"Les bavures" [assassinats de civils] au cours de bombardements des forces internationales en Afghanistan suscitent régulièrement la colère de la population et des autorités afghanes, en particulier le président Hamid Karzaï.

Cette semaine, la mission des Nations unies en Afghanistan a rendu public un rapport évaluant à 2.118 les civils tués dans des violences en 2008, dont 39% par les forces gouvernementales, en majorité au cours de frappes aériennes.

Les violences des insurgés, essentiellement les talibans chassés du pouvoir en novembre 2001 par une coalition emmenée par les Etats-Unis, ont redoublé d'intensité depuis deux ans malgré la présence de près de 70.000 soldats étrangers.

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Mercenaires polonais : go back to Poland !

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Manifestation afghane contre l'OTAN

AP - 27/2/9 - Un demi-millier de manifestants ont bloqué des routes et se sont accrochés avec la police vendredi dans le sud de l'Afghanistan à la suite d'informations non confirmées selon lesquelles des soldats polonais auraient tiré sur la mosquée d'un village jeudi.

L'OTAN et les autorités polonaises disent ne pas être informées d'un tel incident. L'OTAN ajoute que si des militaires polonais sont stationnés dans la province de Ghazni, aucun contingent international n'est censé se trouver dans les parages immédiats du village de Dhi Khodaidad. Une enquête est ouverte...

Il est souvent difficile de faire le départ de l'information et de la propagande talibane mais une délégation gouvernementale a affirmé que la porte de la mosquée était bien endommagée par des balles et certains manifestants affirment avoir assisté à l'attaque. L'un d'eux, qui n'a donné que son prénom, Abdulrahman, assure qu'il se trouvait dans le bâtiment quand les murs ont été touchés par des coups de feu mais que personne n'a été blessé.

La population accepte de plus en plus difficilement la présence des forces étrangères étant donné que des civils ont été tués dans des opérations de l'OTAN et de l'armée américaine ces derniers mois.

Le président Barack Obama a cependant décidé de renforcer de 17.000 hommes le contingent de 38.000 militaires américains en Afghanistan, pour combattre l'insurrection qui gagne du terrain.

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L'Afghanistan devra un jour se gouverner lui-même, dit Medvedev

Reuters - 27/3/9 - La Russie soutiendra les efforts internationaux visant à stabiliser l'Afghanistan mais estime que ce pays ne saurait être dirigé par des forces extérieures et devra finir par trouver sa propre voie, a déclaré le président russe Dmitri Medvedev à la BBC.

Le chef du Kremlin, dont l'interview a été partiellement diffusée vendredi, a également dit s'attendre à discuter de défense antimissile et du programme nucléaire iranien lorsqu'il rencontrera son homologue américain Barack Obama la semaine prochaine, lors du G20 de Londres.

Obama a exposé vendredi la nouvelle stratégie des Etats-Unis pour l'Afghanistan en donnant la priorité à la lutte contre Al Qaïda et à une approche régionale intégrant le Pakistan voisin.

"Je crois qu'aujourd'hui un certain nombre de menaces persistent et, de ce fait, nous sommes prêts à participer aux efforts destinés à mettre de l'ordre, à prévenir les attentats terroristes", déclare Medvedev dans un extrait de l'interview enregistrée jeudi.

"Mais d'un autre côté, je crois aussi que tôt ou tard un système politique normal devra se mettre en place en Afghanistan", ajoute le dirigeant russe, qui s'exprimait avec le concours d'un interprète.

"Il est impossible de gouverner l'Afghanistan avec l'aide de l'alliance (l'Otan), il est impossible de gouverner l'Afghanistan de l'étranger. L'Afghanistan doit trouver sa propre voie vers la démocratie."

 

L'ÉMISSAIRE SPÉCIAL DE L'ONU SATISFAIT

L'interview sera diffusée dimanche dans son intégralité.

L'ex-Union soviétique, qui avait envahi l'Afghanistan en 1979, s'en était retirée une décennie plus tard après avoir perdu des milliers de soldats en affrontant principalement des combattants afghans soutenus par l'Occident - et dont beaucoup se retournèrent plus tard contre les Etats-Unis.

La Russie ne compte pas envoyer de troupes en Afghanistan mais se dit prête à ouvrir des voies de ravitaillement supplémentaires aux forces sous commandement américain, ainsi qu'à contribuer à renforcer l'armée et les renseignements afghans.

Par ailleurs, l'émissaire spécial de l'Onu en Afghanistan, Kai Eide, a fait bon accueil vendredi à la nouvelle stratégie exposée par le président Obama.

"Je salue l'accent qui est mis avec plus de force sur les institutions civiles", a déclaré Eide lors d'une interview à Reuters. "Je me réjouis du meilleur équilibre créé entre les parties militaire et civile. Je suis impatient de coopérer avec l'administration américaine."

Il a aussi appelé de ses voeux une plus grande coordination au sein de la coalition militaire internationale présente sur le sol afghan, ainsi qu'un "plus grand effort américain et un plus grand effort européen".

Keith Weir à Londres, avec Louis Charbonneau aux Nations unies, version française Philippe Bas-Rabérin

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Le trio Clinton-Obama-Gates

 

LE CHANGEMENT DANS LA CONTINUITÉ DE LA POLITIQUE AMERICANO-SIONISTE :

l'objectif des Etats-Unis est de vaincre Al-Qaïda, déclare Barack Obama !

AP - 27/3/9 - Le président américain Barack Obama a ordonné vendredi l'envoi de 4.000 soldats supplémentaires dans la zone de guerre en Afghanistan afin de former les troupes locales. L'objectif des Etats-Unis est de vaincre Al-Qaïda dans ce pays mais aussi au Pakistan, a-t-il lancé en dévoilant une "nouvelle stratégie" [sic] saluée par le président afghan Hamid Karzaï.

Les derniers renforts annoncés viendront s'ajouter au déploiement de 17.000 militaires d'unités de combat supplémentaires, déjà approuvé par l'administration Obama. L'ensemble de ces troupes, dont les unités de combat, rejoindront le pays avant la fin de l'année.

Le chef de la Maison Blanche a averti vendredi que les terroristes du réseau Al-Qaïda projetaient depuis le Pakistan d'autres attentats aux Etats-Unis après ceux du 11 septembre 2001. Et a déclaré que le gouvernement afghan risquait de tomber à nouveau aux mains des talibans.

Si c'est le cas ou si Al-Qaïda ne rencontre aucune contestation en Afghanistan, "ce pays sera à nouveau une base pour les terroristes", a jugé Barack Obama, en estimant que la région frontalière entre l'Afghanistan et le Pakistan était "l'endroit le plus dangereux au monde".

"Alors je veux que le peuple américain comprenne que nous avons un but clair": "perturber, démanteler et vaincre Al-Qaïda au Pakistan et en Afghanistan" et "empêcher leur retour" dans ces pays à l'avenir, a souligné le président américain. "C'est le but qui doit être atteint", a-t-il ajouté. "Et aux terroristes qui s'opposent à nous, mon message est le même: nous vous vaincrons".

La nouvelle stratégie américaine consistera à envoyer plus de soldats et à injecter davantage de fonds. Outre le déploiement de 4.000 militaires supplémentaires, le chef de la Maison Blanche a fait part du projet d'envoyer des centaines de civils supplémentaires pour participer à la reconstruction de l'Afghanistan, avec à ses côtés, la secrétaire d'Etat Hillary Rodham Clinton, le secrétaire à la Défense Robert Gates et de hauts représentants des renseignements et de la sécurité nationale.

Mais à l'heure où la violence est en hausse en Afghanistan -avec un nombre des morts en augmentation de 35% dans les rangs des forces américaines en 2008-, aucune date n'a été fournie pour le retrait des soldats américains.

"Ce n'est pas simplement un problème américain, loin de là", a déclaré le président Obama. Il s'agit plutôt d'un "défi" du plus haut degré en matière de sécurité internationale. "La sécurité des gens à travers le monde est en jeu", a-t-il ajouté, en allusion à des attentats commis à Londres et à Bali ainsi qu'à des attaques en Afrique du Nord, au Proche-Orient, à Islamabad et à Kaboul.

L'annonce de la nouvelle stratégie américaine intervient à quelques jours de la tenue à La Haye mardi prochain d'une conférence de l'ONU sur l'Afghanistan. Mme Clinton doit y assister à l'instar des représentants de plus de 80 pays, dont l'Iran, selon le ministre néerlandais des Affaires étrangères.

Barack Obama doit en personne se rendre la semaine prochaine en République tchèque, en France et en Allemagne.

Quelque 65.000 militaires étrangers sont actuellement déployés en Afghanistan, dont plus de la moitié sont américains.

Le président Hamid Karzaï a salué vendredi la nouvelle stratégie présentée par les Etats-Unis, estimant qu'elle profiterait à la fois à son peuple et à l'ensemble de la région. A ses yeux, ce plan accroît les chances de succès de son gouvernement et de ses partenaires internationaux contre la menace croissante que font peser les extrémistes en Afghanistan. AP

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Sous les diverses bannières du PENTAGONE : ONU-ISAF-OTAN-ETC

Les croisés contre l'islam envoient des renforts !

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La Belgique annonce l'envoi de nouvelles troupes en Afghanistan...

AP - 3/4/9 - Le gouvernement belge a annoncé vendredi qu'il allait envoyer 65 soldats supplémentaires en Afghanistan ainsi que deux avions de chasse F-16 en plus de ceux déjà sur place.

Ces renforts s'ajouteront aux 500 soldats et quatre avions F-16 déjà déployés par la Belgique en Afghanistan.

En plus de cet effort militaire, la Belgique va également doubler son aide financière à l'Afghanistan en la portant à 12 millions d'euros par an sur les deux prochaines années. AP

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Le président polonais approuve l'envoi de 400 militaires de plus en Afghanistan

AP - 10/4/9 - Le président polonais a approuvé l'envoi de 400 militaires de plus en Afghanistan, demandé par le gouvernement, lit-on sur son site Internet.

La décision signée par le président Lech Kaczynski portera l'effectif polonais en Afghanistan à 2.000 hommes à la fin mai, comme demandé par le Premier ministre Donal Tusk.

Quelques 1.600 soldats polonais se trouvent actuellement dans la province centrale de Ghazni, sous uniforme de l'ONU.

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US Strikes in Afghanistan Kill 100, Mostly Civilians
Red Cross Confirms "Dozens" of Dead Civilians

by Jason Ditz

 

ANTIWAR.COM - 6/5/9 - Afghan police are saying today that over 100 people were killed in this week’s US air strike in Farah Province. 25 to 30 are suspected Taliban, while the vast majority were civilians. A Red Cross investigative team confirmed the findings, saying they had seen “dozens” of bodies in two separate locations and that civilians were still digging through the rubble of their mud-brick homes looking for others.

The US military is still conducting its own investigation of the killings, and President Obama has expressed “regret” for the deaths, promising (as has been so often the case) to make every effort to avoid a repeat. Yet General David McKiernan is not so certain, he and other officials are claiming that the entire incident may have been manufactured by the Taliban.

The incident stands as the largest civilian toll in Afghanistan since August, 2008, when the US killed at least 90 civilians in the neighboring Herat Province. In that case the US angrily denied the allegations for months, finally admitting to killing many civilians but insisting it was legitimate.

Afghan President Hamid Karzai, in Washington DC today for a summit with US President Obama and Pakistani President Zardari, has ordered his own probe into the incident, and promises to once again bring up the issue of mounting civilian casualties with Obama. Karzai’s repeated complaints about the massive civilian toll of the US operations has soured his relationship with the international forces, still prosecuting their already eight year long war with no end in sight.

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US "Investigates" Reports of Massive Civilian Toll in Afghanistan
Provincial Officials Suggest Scores Killed in Attack


by Jason Ditz

 

ANTIWAR.COM - 5/5/9 - The US military says it is investigating the reports of Afghan officials of a massive number of civilians killed in an air strike in the Farah Province. Provincial officials say they believe around 70 civilians were killed when the US attacked the homes they were hiding in, and one district official earlier today said the final toll could be more than 100. The provincial council is asking village residents to take video and photos of the area to provide evidence of the strike.

The timing of the incident couldn’t be worse, with Afghan President Hamid Karzai arriving in the US today for a summit aimed in part at improving the strained relations between the two nations. Tensions between Karzai and the international forces have been growing chiefly as a result of Karzai’s criticism of previous civilian killings.

While the death toll in the Farah bombing is far from firm, it seems virtually certainly to be the deadliest single incident of international forces killing Afghan civilians since an August 2008 air strike in neighboring Herat Province killed at least 90.

In that case the US denied the toll and accused survivors of spreading “outrageous Taliban propaganda.” It was only months later that they conceded to killing at least some civilians, and even then insisted the killings were “legitimate self-defense.” Currently, the US policy seems to be to apologize as quickly as possible and move on, so it is unlikely the toll will remain uncertain for long.

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Tuerie à Gerani :

des dizaines de civils tués dans un bombardement US

Rahim Faiez et Jason Straziuso

AP - 5/5/9 - Des dizaines de civils, qui s'étaient mis à l'abri de combats entre talibans et forces afghanes et internationales, ont été tués dans des bombardements américains lundi dans l'ouest de l'Afghanistan, ont annoncé des officiels afghans mardi. Les Etats-Unis ont promis une enquête conjointe.

Les bilans divergent, divers témoignages de villageois faisant état de chiffres allant de 70 morts à plus d'une centaine, selon les responsables locaux et régionaux. Un responsable provincial a dit avoir vu 30 cadavres, principalement de femmes et d'enfants, acheminés depuis le village.

Les morts causés par les opérations américaines au sein de la population civile sont un sujet croissant de friction entre Kaboul et Washington, le président Hamid Karzaï ayant fréquemment fait part de sa colère et exhorté les officiels américains à faire preuve de retenue.

Ce nouvel épisode intervient alors que Karzaï se trouve actuellement aux Etats-Unis, où il doit être reçu mercredi par Barack Obama.

Les derniers combats ont éclaté lundi, dans la province de Farah (ouest), près de la frontière avec l'Iran. Des villageois ont expliqué avoir mis les femmes et enfants à l'abri des affrontements dans plusieurs maisons du village de Gerani, qui a ensuite été bombardé par des avions de chasse, selon Belqis Roshan, du conseil provincial de Farah.

Le colonel Greg Julian, porte-parole américain en Afghanistan, a confirmé que des forces américaines avaient participé aux combats dans la province de Farah.

Selon "un responsable occidental s'exprimant sous le couvert de l'anonymat" [sic] à Kaboul, ce sont les forces spéciales des Marines qui auraient demandé ces frappes aériennes.

Les responsables de la province ont renoncé mardi à envoyer une commission d'enquête sur place, le secteur étant trop dangereux.

Mais plusieurs camions ont amené des morts et blessés à Farah, où des villageois blessés étaient soignés et ont parlé de ce qui s'était passé, une fillette racontant avoir perdu sept membres de sa famille.

Mohammad Nieem Qadderdan, ancien responsable du district de Bala Baluk, a expliqué par téléphone s'être rendu dans le village de Gerani et avoir vu des dizaines de cadavres. "Ces maisons qui étaient pleines d'enfants, de femmes et de vieillards ont été bombardées. C'est très dur de dire combien il y a de morts, personne ne peut les compter, c'est trop tôt", a-t-il dit. "Les gens sont en train de creuser dans les décombres à la main et à la pelle".

Il a estimé que le bilan était "pire qu'à Azizabad", référence à un autre bombardement, en août 2008, dans un district juste au nord de Bala Baluk. Selon une commission d'enquête afghane, soutenue par l'ONU, une opération américaine y avait fait 90 victimes civiles. Les Américains, après avoir démenti toute victime dans la population, ont reconnu 33 civils tués. AP

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Afghanistan : de nombreuses victimes après un bombardement américain

AP - 6/5/9 - Une équipe de la Croix-Rouge internationale a déclaré avoir vu des dizaines de corps sans vie dans deux villages de l'ouest de l'Afghanistan après un bombardement américain. Lire la suite l'article

Une porte-parole du Comité international de Croix-Rouge (CICR) a précisé que cette équipe s'était rendue dans la circonscription de Bala Baluk dans la province de Farah où les bombardements ont eu lieu dans la nuit de lundi à mardi.

Jessica Barry a ajouté que l'équipe a vu "des dizaines de corps dans chacune des deux localités" dont des femmes et des enfants.

Le président afghan Hamid Karzaï, actuellement en visite à Washington, a ordonné l'ouverture d'une enquête et déclaré qu'il allait soulever cette question avec le président américain Barack Obama.

Les Etats-Unis ont dépêché un général "pour mener l'enquête" [sic]. AP

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"Profonds regrets" US [sic] après le carnage de Geraani

Reuters - 6/5/9 - La secrétaire d'Etat Hillary Clinton a exprimé mercredi les "regrets profonds" des Etats-Unis après la mort de dizaines, voire d'une centaine, de civils lors de bombardements aériens américains dans l'ouest de l'Afghanistan.

Des représentants du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qui se sont rendus dans la province occidentale de Farah, théâtre du carnage, ont confirmé que des dizaines d'Afghans, dont des femmes et des enfants, avaient péri dans ces raids lundi et mardi.

Le président Hamid Karzaï, qui se trouve à Washington pour un sommet tripartite avec son homologue pakistanais Asif Ali Zardari et Barack Obama, a jugé "inacceptable et injustifiable" cette 'bavure' et précisé qu'il soulèverait la question auprès du chef de la Maison blanche.

Celui-ci devait recevoir séparément ses homologues afghan et pakistanais avant de les réunir dans la journée pour discuter de la sécurité régionale, que la nouvelle administration américaine envisage globalement.

Le carnage de Farah a jeté une ombre sur ces pourparlers tripartites, qu'Hillary Clinton a ouverts en déclarant à la presse en présence de Karzaï et Zardari : "Nous regrettons profondément, profondément ces pertes."

De son côté, son collègue du Pentagone, Robert Gates, est arrivé inopinément mercredi soir à Kaboul, officiellement pour évaluer la situation sur le terrain en vue du renforcement prévu des troupes américaines avant l'élection présidentielle d'août.

QUE DES CIVILS TUÉS, SELON LES TALIBAN

Le nombre croissant de pertes civiles dans les opérations de la coalition internationale est source de vives tensions entre Kaboul et ses partenaires occidentaux et Clinton a réaffirmé l'engagement de ceux-ci de les limiter autant que possible.

Rohul Amin, gouverneur de la province de Farah, a dit craindre qu'une centaine de civils aient été tués dans les raids de lundi et mardi. Le chef de la police provinciale, Abdul Ghafar Watandar, a dit pour sa part que le bilan tournait autour de 120 morts.

Il s'agirait alors des pertes civiles les plus lourdes en un seul engagement depuis le début de l'intervention internationale en Afghanistan, en 2001. Responsables américains et afghans ont dépêché des enquêteurs sur place pour élucider les conditions du carnage.

Qari Yousuf Ahmadi, porte-parole des taliban, a confirmé par téléphone à partir d'un lieu non précisé qu'il y avait bien eu des affrontements avec les forces de la coalition dans la région mais que toutes les victimes étaient des civils.

"Le gouvernement et les troupes étrangères doivent indemniser les gens concernés. Nous ne voulons plus d'excuses", a-t-il ajouté.

La Croix-Rouge, dont un volontaire local figure parmi les morts, a déclaré ne pouvoir confirmer que toutes les victimes étaient des civils.

Selon un habitant du village de Geraani, il y avait des taliban dans le voisinage et des combats ont fait rage toute la journée de lundi. "Mais ils ont cessé à la nuit tombée et les gens pensaient que c'était fini lorsque, soudainement, les bombardements ont commencé".

Selon Watandar, le chef de la police provinciale, les taliban avaient regroupé les villageois de Geraani et de Ganj Abad dans les maisons qui ont été prises pour cibles par l'aviation.

Les forces américaines ont reconnu avoir été impliquées dans des combats et des raids aériens lundi et mardi dans le secteur de Bala Boluk.

Sandra Maler, avec Sharafuddine Sharafyar à Hérat, version française Marc Delteil

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US Drone Strike Destroys House Full of Children in Pakistan
Several Civilians Among 20 Killed in US Drone Attac

Par Jason Ditz

 

Antiwar.com - 23/8/10 - The Obama Administration’s policy of escalating drone strikes took another hit today, after the explosion from a drone attack against the house of “suspected militants” in North Waziristan also destroyed a neighboring house full of women and children.

The combined toll from the blast was 20 people killed, with at least four women and three children among the slain. At least 13 other civilians were also reported wounded, including a number of other children.

Pakistani intelligence officials say most of the “suspects” killed in the attacks were Afghans, but it is unclear how much evidence they had of wrongdoing. Large numbers of Afghan civilians have been living as refugees in the tribal areas since the 2001 US invasion.

The large numbers of civilians (700 in 2009 alone) killed in the US drone strikes has fueled considerable anti-American sentiment in Pakistan. When pressed during a previous visit Secretary of State Hillary Clinton shrugged off concerns about the civilians, saying only “there’s a war going on.”

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Afghanistan : 2 militaires français, 2 Américains et 1 Hongroise, tués

 

Voila.fr - 23/8/10 - Deux militaires français, deux Américains et une Hongroise, ont été tués lundi dans des combats et par des mines artisanales en Afghanistan, ont annoncé le commandement de l'Otan à Kaboul, la présidence française et le ministère hongrois de la Défense.

Un officier et un soldat français, qui appartenaient au 21e Régiment d'infanterie de marine (Fréjus, sud-est de la France), ont été grièvement blessés par balles lors d'une opération au sud de Tagab, dans la province de Kapisa (nord-est de Kaboul). Ils sont décédés des suites de leurs blessures, a annoncé l'Elysée dans un communiqué.

Trois autres soldats français avaient été blessés plus tôt dans la nuit, au début de l'opération, a précisé la présidence française.

47 soldats français sont morts depuis fin 2001 dans le cadre des opérations militaires en Afghanistan.

Un soldat américain est par ailleurs mort dans l'explosion d'une bombe artisanale dans le sud où sont concentrés les bastions insurgés les plus violents. Un deuxième soldat américain a péri dans des combats, toujours dans le sud.

Un militaire hongrois a également été tué lors d'une attaque des insurgés dans la province de Baghlan, dans le nord du pays.

Le sergent Judit Abraham était mariée et sans enfant. Elle avait servi auparavant en Macédoine et au Kosovo. En Afghanistan, elle travaillait avec son mari, un militaire hongrois qui avait quitté le pays voilà quelques jours.

Trois autres soldats, tous membres de l'équipe de reconstruction des Forces militaires hongroises, ont été blessés lors de cette attaque, dont l'un très grièvement, selon le ministère hongrois de la Défense.

Trois soldats hongrois sont morts en Afghanistan depuis le début du déploiement des 200 soldats du contingent hongrois en 2006.

Ces décès portent à 456 le nombre de soldats étrangers (dont 296 Américains) ayant trouvé la mort dans des opérations militaires en Afghanistan depuis le début de l'année, contre 520 pour toute l'année 2009, selon un bilan de l'AFP établi à partir du site indépendant icasualties.org.

La rébellion menée par les talibans a gagné en intensité depuis quatre ans, élargissant son champ d'action à une grande partie du pays, malgré le renforcement régulier des troupes internationales, notamment américaines. Près de 141.000 soldats étrangers, aux deux tiers américains, sont actuellement déployés en Afghanistan.

Le général américain David Petraeus, chef des forces américaines et internationales, a estimé lundi que les troupes de l'Otan avaient repris l'ascendant sur les talibans dans certaines régions, mais qu'il fallait s'attendre à de "rudes combats" pour progresser dans d'autres.

"La dynamique que les talibans ont établie ces dernières années a été inversée dans de nombreuses régions du pays et sera également inversée dans les autres régions", a déclaré le général dans un entretien à la BBC.

"Mais ce n'est pas suffisant. Il faut non seulement inverser la dynamique, mais aussi bien sûr faire disparaître les sanctuaires où les talibans ont pu s'établir pendant ces années où ils ont profité de cette dynamique, et cela signifie (qu'il faut s'attendre à) de rudes combats", a estimé David Petraeus.

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Children Among 24 Killed as US Drone Strikes Rock Pakistan
Strikes Destroy Homes, Car in North Waziristan

by Jason Ditz

 

Antiwar.com - 8/9/10 - At least four children were killed today in addition to 20 other “suspected militants” in a series of four US drone strikes against sites tied to the Haqqani militant group in North Waziristan, part of Pakistan’s Federally Administered Tribal Areas.

The attacks destroyed three homes in North Waziristan as well as a car. The children were in a home near one of the targeted homes which was also damaged in the blast. The US has launched a number of drone strikes over the past several days, but there has been no indication that any “high value” targets were killed and most of the dead appear to be local tribesmen who are nominally affiliated with militant factions.

The deaths of civilians have been a serious problem over the long-term in Pakistan, with estimates of over 700 civilians killed in 2009 and large (though as yet unclear) numbers killed this year. Today’s killings were the second time in a few weeks that a house full of children ended up taking the force of a US attack.

Which is a major, but rarely mentioned, factor in the repeated threats by the militant factions in the region to attack US targets abroad. Groups like the Tehreek-e Taliban Pakistan (TTP) sprang from factions of local tribes which suddenly became targets in Pakistan’s US-demanded offensives, and as the US has killed large numbers of their tribesmen, the attacks have spread not just throughout Pakistan but look poised to go global.

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Mullah Omar : Taliban Victory ‘Imminent’
Urges US to Abandon 'Stubborn Policy'

by Jason Ditz

Antiwar.com - 8/9/10 - In an end-of-Ramadan message that emerged today, reclusive Taliban leader Mullah Omar insisted that the Taliban forces were doing extremely well in their continued war against the international occupation forces and that victory is “imminent.”

Omar also directed comments toward the United States government, noting that the past nine years of war has failed to achieve its policies and urging them to abandon their “stubborn policy.”

He added a demand that the international forces agree to an unconditional withdrawal “as soon as possible,” insisting it was in the best interests of everyone. Mullah Omar was the de facto leader of Afghanistan from 1996 to 2001, when the US invasion drove him into hiding. It is believed he is in Pakistan somewhere, though he has not been seen publicly.

Which was actually true even during his rule, as only a handful of photographs exist which are “suspected” of containing him, and none of them has been conclusively verified. Little is known about his exact role in the insurgency, though occasional communiques are released from him on their behalf.

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Karzai Invites Mullah Omar Into Peace Talks
Also Chastises NATO for Attacks in Villages

by Jason Ditz

 


Antiwar.com - 10-9-10 - Issuing his annual Eid al-Fitr speech today, Afghan President Hamid Karzai invited Taliban leader Mullah Omar to end the insurgency and enter into the peace process. Karzai had previously invited such talks in the past and Mullah Omar had previously indicated that he would only accept reconciliation if the NATO troops withdraw.

Karzai also made a point to chastise NATO for their continued air strikes, which have caused a number of civilian deaths in recent days, adding that “we expect the NATO forces must know the war on terrorism is not in Afghanistan’s villages.”

Karzai wasn’t the only one making an Eid speech in Afghanistan, however, as copies of Mullah Omar’s own Eid statement spread around a number of places. In the statement Omar predicts “imminent” victory for the Taliban forces and urges the US-led NATO troops to withdraw from the nation.

The latest speeches come as Afghanistan’s death toll is spiraling out of control, with death tolls among both combatants and civilians at their highest level since the 2001 US invasion which ousted Omar and installed Karzai in his place.


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Le "pasteur" Jones répète qu'il ne brûlera pas le Coran, la colère persiste



Voila.fr - 10/9/10 - Le pasteur américain Terry Jones, qui avait menacé de brûler des exemplaires du Coran le 11 septembre, a redit vendredi qu'il avait "l'intention de ne pas le faire", après avoir semblé hésiter la veille, mais la colère restait vive dans le monde musulman.

Interrogé sur la chaîne ABC pour savoir s'il avait pris une décision définitive concernant cet autodafé, le pasteur a répondu : "actuellement nous avons l'intention de ne pas le faire".

Le pasteur, chef du groupuscule chrétien intégriste "Dove World Outreach Center" ("Centre colombe pour aider le monde") de Gainesville, en Floride, qui compte une cinquantaine de fidèles, avait laissé planer jeudi une lourde incertitude quant à son projet de brûler quelque 200 exemplaires du Coran, un projet dénoncé dans le monde entier comme une incitation à la violence.

Il avait d'abord déclaré avoir renoncé à détruire le livre saint de l'islam en échange de la promesse que le projet controversé de construction d'une mosquée près de Ground Zero à New York serait déplacé.

Mais, quelques heures plus tard, il avait à nouveau laissé entendre qu'il pourrait mettre sa menace à exécution après que des responsables du projet de mosquée eurent démenti tout accord avec lui.

En annonçant l'annulation de l'autodafé, le pasteur intégriste avait expliqué avoir obtenu l'assurance par un imam de Floride agissant en tant qu'intermédiaire, Mohammed Musri, que l'imam Faisal Abdul Rauf, à l'origine du projet de mosquée à Manhattan, était prêt à un accord et le rencontrerait samedi à New York pour en discuter. Les deux imams ont démenti que tout accord ait été trouvé.

L'imam Musri, interrogé lui aussi par ABC vendredi, a indiqué à nouveau qu'il n'avait rien promis au pasteur Jones et que ce dernier avait "déformé et exagéré" ses propos.

Le fils du pasteur, Luke Jones, a annoncé que son père se rendrait à New York dès vendredi, au lieu de samedi, comme le pasteur lui-même l'avait précédemment évoqué. "Il prend l'avion cet après-midi (vendredi) pour New York. Il y rencontrera l'imam Rauf", a expliqué Luke Jones.

"Les musulmans ne veulent pas que nous brûlions le Coran, les Américains ne veulent pas d'une mosquée près de Ground Zero. Et nous avons fait la proposition à la radio (...) que s'ils étaient volontaires pour déplacer la mosquée de Ground Zero, nous serions d'accord pour annuler l'événement", a dit le pasteur Jones à propos de l'autodafé prévu samedi.

Après avoir parlé d'un "geste destructeur" jeudi, Barack Obama a dit vouloir faire en sorte d'éviter que le geste du pasteur Jones ne fasse des émules, vendredi lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche.

En cette veille de commémoration des attentats du 11-Septembre, il a en outre appelé ses concitoyens à la tolérance religieuse et à "ne pas nous tourner les uns contre les autres".

Dans le monde entier, protestations et mises en garde ne montraient aucun signe d'accalmie face à la polémique qui survient à un moment particulièrement sensible: l'anniversaire du 11-Septembre coïncide cette année avec la fin du ramadan.

Vendredi, des milliers d'Afghans ont manifesté devant une base de l'Otan contre le projet de brûler le Coran. Au Pakistan, à Multan (centre), quelque 600 personnes, dont des religieux, ont manifesté en brûlant des drapeaux américains.

Interpol a lancé une alerte à ses 188 pays membres, mettant en garde contre des "attaques violentes visant des innocents".

Les présidents afghan Hamid Karzaï et indonésien Susilo Bambang Yudhoyono ont profité de la fin du ramadan pour exprimer leur indignation.

Le Vatican, par la voix de son quotidien l'Osservatore Romano, a condamné une "initiative irresponsable".

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Encore un coup des boches !

NATO Troops Kill Protester at Afghan Rally
Troops Opened Fire on Protesters Against Bid to Burn Qurans

by Jason Ditz

Voila.fr - 10-9-10 - At least one protester is dead in the Afghan city of Faizabad today, in Badakhshan Province, after NATO troops opened fire on a rally of some 10,000 demonstrators who were protesting against the planned (albeit possibly suspended) quran burning in Florida.

According to reports some of the protesters threw stones at the exterior of a German military base in the city, prompting troops inside the base to open fire on the crowd. It was unclear if there were other injuries in the attack beyond the one confirmed death.

US officials have been complaining about the planned quran burning all week, with the Pentagon calling the Florida pastor to warn him that he had better not go through with it. Still, the “threat” it poses to American troops likely pales in comparison to the threat these continued civilian killings pose.

NATO has promised an investigation into today’s killing, but has so far declined to identify the nationality of the soldiers who attacked the rally. If they turn out to be German troops, however, this will likely spark another massive controversy over the war in Germany, which is still reeling from its soldiers’ involvement in the massive Kunduz death toll.

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Photo AFP accompagnant la dépêche :

"Des soldats de la force internationale de l'Otan en Afghanistan, le 8 octobre 2010"

A noter que les insignes des soldats étatsuniens et de l'Isaf portent le même écusson du Pentagone (ce qui paraît normal) mais, ce qui surprend, c'est le profil de la tête d'un Indien au lieu d'un cow-boy au centre du Pentagone !

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Afghanistan : attentat à la voiture piégée contre l'Otan à Kaboul

Voila.fr - 12/11/10 - Un attentat à la voiture piégée visant les forces de l'Otan a eu lieu vendredi après-midi dans l'ouest de Kaboul, a constaté un journaliste de l'AFP sur place.

L'attaque a été confirmée par la force internationale de l'Otan en Afghanistan (Isaf), qui a indiqué "ne pas savoir s'il y avait des victimes" [sic].

L'attentat a eu lieu sur la route de Darul-Aman, dans l'ouest de Kaboul, près de Camp Julien, l'une des principales bases de l'Otan dans la capitale, a précisé un porte-parole de la force.

."D'après nos premières informations, il s'agissait d'une voiture piégée", a-t-il ajouté, sans pouvoir dire qu'elle était sa cible.

Selon des soldats interrogés sur place par un journaliste de l'AFP, la voiture piégée aurait été précipitée contre un véhicule de l'Isaf.

Le 18 mai dernier, un attentat du même type contre l'Otan avait eu lieu sur la même route et avait fait au moins 18 morts, dont cinq soldats américains et un canadien, l'attaque la plus meurtrière dans la capitale afghane depuis février 2009.

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Un soldat français tué samedi en Afghanistan, deux autres blessés


Voila.fr - 10/2/11 - Un soldat français originaire du 7e bataillon de chasseurs alpins (BCA) de Bourg-Saint-Maurice (Savoie) a été tué samedi en Afghanistan lors d'une attaque d'insurgés qui a fait également deux blessés dont un grave, a annoncé dimanche l'Elysée.

Cela porte à 54 le nombre de militaires français ayant trouvé la mort en Afghanistan depuis le déploiement des premières troupes internationales fin 2001, a-t-on précisé à la présidence de la République.

Samedi en début de soirée, à l'issue d'une opération dans la vallée d'Alasay, une colonne de blindés a été attaquée par des insurgés à proximité de Landarkhel, explique la présidence dans son communiqué. Un tir d'une arme antichar a alors atteint le véhicule blindé dans lequel avait pris place la victime, un chasseur de 1ère classe.

Un caporal du 132e bataillon cynophile de l'armée de terre de Suippes (Marne), à bord du même véhicule, a été gravement blessé dans l'attaque, ajoute le texte. Un caporal-chef du 7e BCA a été plus légèrement atteint.

Le président Nicolas Sarkozy "présente à la famille et aux proches du soldat tué au combat ses plus sincères condoléances et s'associe à leur peine", indique encore le communiqué. "Il souhaite aux militaires blessés de se rétablir au plus vite et les assure ainsi que leurs familles de toute sa sympathie dans cette douloureuse épreuve".

Quelque 4.000 soldats français sont actuellement déployés au sein de la coalition internationale en Afghanistan sous commandement de l'Otan, qui compte environ 150.000 hommes. Depuis le début de 2011, 53 soldats de la coalition dont deux Français ont été tués, selon l'Elysée

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NATO Air Strike Kills 12 Children in Afghanistan
Karzai Condemns 'Arbitrary and Unnecessary' Strikes

by Jason Ditz, May 29, 2011



Antiwar.com - NATO attack helicopters launched missiles at a pair of homes in the Helmand Province yesterday, destroying both homes and killing large numbers of innocent civilians inside. Among the slain were two women and 12 children, some as young as two years of age. Six other civilians were also wounded.

According to Helmand’s governor, the strike came when a US Marine base came under fire from unidentified insurgents. There was no indication that the insurgents were near the homes that were attacked, however.

Afghan President Hamid Karzai condemned the attack as “arbitrary and unnecessary” and issued what he called a “final warning” for NATO to stop all air stirkes against civilian areas.

NATO has promised that it will investigate the killings, but their official statement on the incident said only that they fired the missiles after an attack “by insurgents” and that no casualties were reported. [sic]

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Hélicoptère abattu en Afghanistan : 38 morts, dont 31 Américains


Voila.fr - 6-8-11 - Trente-et-un membres des "forces spéciales américaines" et sept des forces spéciales afghanes ont été tués dans la chute d'un hélicoptère, selon la présidence afghane, l'événement le plus meurtrier en bientôt dix ans de conflit pour la coalition.

L'hélicoptère a été abattu par les insurgés talibans, a indiqué de son côté à l'AFP le général Abdul Razeq, chef du commandement régional de l'armée afghane. L'appareil s'est écrasé dans la province du Wardak (centre), au cours d'une opération dans la nuit de vendredi à samedi, selon les autorités provinciales.

Le président américain Barack Obama a salué samedi "le sacrifice extraordinaire" des militaires américains et de leurs camarades afghans.

"Nous allons nous inspirer de leur vie et continuer à oeuvrer à la sécurité de notre pays et à nous battre pour les valeurs qu'ils incarnaient", a déclaré le président dans un communiqué publié par la Maison Blanche.

L'Otan, qui avait confirmé dans la matinée qu'un de ses hélicoptères s'était écrasé, a dans l'immédiat refusé de confirmer ce bilan et les causes de l'accident.

"Le président Hamid Karzaï est profondément attristé par la mort de 31 membres des forces spéciales américaines dans la chute de l'hélicoptère dans lequel ils se trouvaient", indique la présidence afghane dans un communiqué, ajoutant que sept membres des forces spéciales afghanes ont également péri.

La présidence ne précise pas les causes de la chute, mais le général Abdul Razeq, qui commande le corps d'armée afghane déployé dans la région a indiqué à l'AFP que selon ses "informations, l'hélicoptère avait été abattu par une roquette tirée par l'ennemi".

Shahidullah Shahid, un porte-parole des autorités du Wardak, avait précédemment affirmé à l'AFP que l'hélicoptère avait "été touché par une roquette tirée par les talibans alors qu'il décollait", lors d'une opération conjointe des forces américaines et afghanes dans un district du Wardak, une province, limitrophe de celle de Kaboul, où les talibans sont très nombreux.

Les insurgés talibans, joints par l'AFP, avaient déjà affirmé avoir abattu l'hélicoptère.

L'appareil était un Chinook, selon une source à l'Otan, un hélicoptère de transport militaire capable de transporter jusqu'à 44 militaires en plus des trois membres d'équipage.

"Vers 22H00, nous avons entendu des hélicoptères survolant le village. Nous étions chez nous, quand nous avons vu un hélicoptère atterrir sur le toit de la maison d'un commandant taliban, puis une fusillade a commencé", a raconté de son côté à l'AFP Mohammad Saber, un habitant du village d'Amikhan.

"Peu après avoir redécollé, l'hélicoptère a perdu de l'altitude et s'est écrasé", a-t-il ajouté.

L'événement le plus meurtrier du conflit pour la coalition remontait au 28 juin 2005, quand 16 militaires américains avaient été tués dans la chute d'un Chinook, touché par une roquette tirée par des talibans dans la province orientale de Kunar.

Le 26 octobre 2009, trois hélicoptères s'étaient écrasés, dont deux après une collision en vol, tuant 11 soldats américains et trois policiers de l'Agence anti-drogue américaine (DEA).

L'Isaf compte environ 130.000 soldats, aux deux tiers américains, qui combattent depuis la fin 2001, au côté du gouvernement afghan, l'insurrection lancée par les talibans depuis qu'ils ont été chassés du pouvoir.

Un soldat de l'Otan a par ailleurs été tué samedi par une bombe artisanale dans le sud de l'Afghanistan.

Les pertes de samedi portent à au moins 374 le nombre de militaires de l'Otan ayant péri dans le cadre des opérations en Afghanistan depuis le début de l'année, selon un bilan établi par l'AFP à partir du site spécialisé icasualties.org.

Plus de 2.600 soldats étrangers ont été tués depuis le début du conflit, selon le site.

Le président américain Barack Obama a annoncé fin juin le retrait d'ici à la mi-2012, d'un tiers du contingent américain, soit 33.000 hommes, la totalité des renforts envoyés depuis fin 2009, dans le cadre du retrait des troupes de combat de la coalition, censé s'achever fin 2014.

L'Otan a parallèlement amorcé le transfert de la responsabilité de la sécurité aux forces afghanes, dont nombre d'experts et d'Afghans doutent de la capacité à prendre le relais de l'Isaf d'ici à la fin 2014, alors que la rébellion afghane s'est étendue jusque dans le Nord du pays, bien au-delà de ses bastions du Sud et de l'Est.

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US Helicopter Shot Down in Afghanistan, 38 Dead
AP Reports 22 SEALs from Bin Laden Raid Team Among Slain

by Jason Ditz

 

Antiwar.com - 6-8-1 1- The single largest incident of US soldier deaths in the decade-long Afghan War came today when Taliban forces shot down a Chinook helicopter in Wardak Province, killing all 38 people abroad, including 31 US soldiers and seven Afghan soldiers.

NATO’s official statement on the matter, three sentences long, confirmed only that the helicopter crashed in eastern Afghanistan and that there was “enemy activity in the area.” The grim details, as so often is the case in NATO’s statements, are obscured.

But the Associated Press is reporting that not only were there 31 US soldiers slain in the attack, but that 22 of them were Navy SEALs from SEAL Team Six, which shot into headlines earlier this year in the assassination of Osama bin Laden. This makes the downing of the helicopter not only the deadliest incident for US troops in the Afghan War, but the deadliest incident for the SEAL team in any war.

The Taliban were quick to claim responsibility for the downing, and reported shooting it down with an anti-aircraft rocket. This could be a significant change on the ground for the war, as by and large the insurgency has been using large-caliber machine guns for anti-aircraft weaponry, and not particularly successfully.

Inevitably this will spark questions not only of whether or not the use of rocketry will grow in Afghanistan, but where exactly these anti-aircraft rockets are coming from. The US had been providing the insurgency with shoulder-launched missiles for this sort of thing during the Soviet occupation, but it was assumed that those had all long since been used. This could mean the insurgents have found a source in Pakistan or elsewhere for smuggling in new rockets, potentially adding to tensions about the porous border between the two nations.

 

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Five Killed, 108 Wounded in Attack on US Base in Afghanistan
77 US Soldiers Among the Wounded


by Jason Ditz



Antiwar.com - 11/9/11 - A Taliban truck bomb attacked the Combat Outpost Sayed Abad in Afghanistan’s Wardak Province, doing major damage to the base, used by US troops, and leaving five Afghans dead, along with another 108 people, 77 of them US troops, wounded.

The bombing took place just outside the gates of the outpost, but the blast was so powerful that the provincial government reported major damage to 100 shops in the Sayed Abad bazaar.

The Taliban immediately claimed credit for the strike, issuing a statement promising to continue to fight until all foreign troops leave. The statement, interestingly enough, also included a denial of any Taliban involvement in 9/11, insisting the US just used it as an excuse for the 2001 invasion.

The attack proves a particularly embarrassing reminder of just how poor the security situation in Afghanistan remains, despite Obama Administration claims that they have reversed the “momentum” of the insurgency after a decade of occupation.

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La Gestapo toujours à l'oeuvre...

Afghanistan : le président Karzaï veut l'arrêt immédiat des raids nocturnes de l'Otan

Voila.fr - 20/12/2011 - Le président Hamid Karzaï veut que cessent "immédiatement" en Afghanistan les Raids nocturnes de l'Otan et les fouilles de domiciles par des soldats étrangers, a indiqué son porte-parole Aimal Faizi à l'AFP.

"Le président d'Afghanistan veut un arrêt immédiat des Raids nocturnes et des fouilles de maisons afghanes", a déclaré M. Faizi. "Il ne veut plus qu'aucun étranger entre dans les domiciles d'Afghans pour les fouiller", a-t-il ajouté.

La veille, le porte-parole de la force de l'Otan en Afghanistan (Isaf), le général allemand Carsten Jacobson, avait affirmé que ces Raids de nuit, très controversés, allaient se poursuivre, malgré la mort d'une femme au cours de l'un d'eux aux premières heures samedi.

"Les déclarations des responsables de l'Otan sont en totale contradiction avec les décisions de la Loya Jirga, les demandes du peuple afghan relayés par la Jirga et avec ce que veut le président", a-t-il réagi.

La Loya Jirga, grande assemblée traditionnelle réunie mi-novembre avait demandé l'interdiction des perquisitions de domiciles afghans par les forces étrangères, comme condition à la signature d'un partenariat stratégique avec Washington, devant définir les modalités de la présence militaire américaine, à l'issue du retrait des troupes de combat de l'Otan, prévu fin 2014.

Les opérations nocturnes des forces de la coalition contre les domiciles afghans est un des sujets de friction récurrents entre le président afghan et ses alliés de l'Otan, qui portent à bout de Bras son fragile gouvernement face à l'insurrection que mènent les talibans depuis qu'ils ont été chassés du pouvoir fin 2001.

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Six marines killed in Afghanistan crash identified


(Reuters) - 21/1/2012 (Reuters) – Six U.S. soldiers who died in a helicopter crash in southern Afghanistan were identified by the U.S. Defense Department on Saturday.
The Marines killed were Captain Daniel B. Bartle, 27, of Ferndale, Washington; Captain Nathan R. McHone, 29, of Crystal Lake, Illinois; Master Sergeant Travis W. Riddick, 40, of Centerville, Iowa; Corporal Jesse W. Stites, 23 of North Beach Maryland, Corporal Kevin J. Reinhard, 25, of Colonia, New Jersey; and Corporal Joseph D. Logan, 22, of Willis, Texas, according to a statement from the Defense Department.
The cause of the crash is "under investigation" [sic], a spokesman for the NATO-led International Security Assistance Force said Friday.
He said initial reporting indicates there was no enemy activity in the area at the time of the crash, raising questions about a possible malfunction or pilot error.
It is the worst crash since August of last year when 30 American forces, including 22 elite Navy SEAL commandos, died when their helicopter came down in eastern Afghanistan. Eight Afghans aboard were also killed.
An investigation into that incident confirmed that the helicopter was brought down by a Taliban rocket-propelled grenade.
(Writing by Mary Wisniewski; Additional Reporting by Rob Taylor; Editing by Greg McCune)

 

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Afghanistan : 4 soldats français tués, un retrait anticipé des forces françaises évoqué

AFP - 20/1/12 - Quatre soldats français ont été tués et 16 blessés vendredi par un homme en uniforme de l'armée afghane dans l'est de l'Afghanistan, un incident jugé "inacceptable" par le président Nicolas Sarkozy qui a évoqué un retrait anticipé de l'armée française du pays.

"Si les conditions de sécurité ne sont pas clairement établies, alors se posera la question d'un retour anticipé de l'armée française", a déclaré le chef de l'Etat français devant des diplomates venus lui présenter leurs voeux à quelques mois de l'élection présidentielle, à laquelle il sera, sauf coup de théâtre, candidat.

"L'armée française est au côté de ses alliés, mais nous ne pouvons pas accepter qu'un seul de nos soldats soit tué ou blessé par nos alliés. C'est inacceptable, je ne l'accepterai pas", a-t-il poursuivi.

Et M. Sarkozy d'annoncer la suspension de toutes les opérations de formation et l'aide au combat aux militaires afghans, que la France avait pourtant accepter d'assurer en échange de l'arrêt de sa participation à tout combat.

Cette affaire se produit une semaine avant la signature prévue le 27 janvier à Paris par le président afghan Hamid Karzaï d'un accord de coopération avec la France, définissant les relations des deux pays après 2014.

Le déroulement de l'incident, qui a eu lieu vers 8H00 locales (03h30 GMT), est encore flou, l'armée française se refusant encore à le communiquer.

"Un homme portant un uniforme afghan a ouvert le feu sur les Français, quatre ont été tués et 16 blessés dans le district de Tagab, dans la province de Kapisa", dont l'armée française a la charge, a indiqué à l'AFP un responsable des forces de sécurité afghanes qui a requis l'anonymat.

Le périmètre de la base française de Tagab, où la fusillade se serait produite, a depuis lors été interdit d'accès aux forces de l'ordre afghanes, selon une source sécuritaire.

Un peu plus tôt, la force internationale de l'Otan (Isaf), sous la bannière de laquelle combattent les soldats français, avait indiqué que quatre de ses soldats avaient été tués par un militaire afghan, sans préciser leur nationalité. "Le tireur présumé a été appréhendé", a ajouté l'Isaf.

Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a réagi en parlant d'un "très triste jour" pour les troupes de l'alliance.

L'attaque rappelle fortement celle du 29 décembre, quand deux légionnaires français avaient été abattus délibérément par un soldat de l'Armée nationale afghane (ANA) dont ils assuraient la formation, également en Kapisa, province située au nord-est de Kaboul et très infiltrée par la rébellion des talibans.

Les quatre soldats décédés vendredi portent à 82 le nombre de militaires français tombés en Afghanistan depuis le début du déploiement de la force internationale fin 2001, et à six leur nombre de morts en moins d'un mois.

La France, qui compte actuellement 3.600 soldats dans le pays, après le retrait de 400 de ses militaires depuis le mois d'octobre, a enregistré en 2011 ses plus lourdes pertes depuis le début du conflit, avec 26 soldats tués en opérations, dont cinq dans un attentat suicide le 13 juillet.

Après la décision annoncée fin novembre par le président afghan Hamid Karzaï de transférer aux forces afghanes la responsabilité de la sécurité du district de Surobi (est de Kaboul), les Français concentrent leurs efforts en Kapisa, où ils ont subi la totalité de leurs pertes de 2011.

Ils sont fortement impliqués dans la formation de l'armée afghane, qui doit prendre le relais de l'Otan après le départ de la force internationale, programmée pour 2014.

Pour la première fois depuis huit ans, le nombre de soldats de l'Otan tués en Afghanistan a diminué d'une année sur l'autre, passant de 711 en 2010 --l'année la plus sanglante pour les troupes étrangères-- à 566 en 2011.

Jeudi soir, six soldats américains sont décédés dans le crash d'un hélicoptère dans la province de Helmand, un bastion taliban du sud. Les circonstances du crash restent floues, "l'armée afghane a évoqué un problème mécanique" [sic], alors que les talibans affirment eux avoir abattu l'appareil.

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Profanation de cadavres d'Afghans par l'armée US

 

Photo tirée d'une vidéo de YouTube montrant des soldats américains en train d'uriner sur des cadavres d'Afghans,
le 11 janvier 2012

 


Le soldat afghan dit avoir tué les soldats français à cause d'une vidéo américaine

Voila.fr - 22/1/12 - Le visionnage de la vidéo de soldats américains urinant sur des cadavres afghans est, d'après lui, ce qui a poussé le meurtrier des soldats français à passer à l'acte vendredi, et non son éventuelle appartenance au mouvement taliban, ont déclaré à l'AFP des sources sécuritaires. "C'était un vrai soldat, enregistré. Pendant ses premiers interrogatoires par des soldats français, il leur a dit qu'il avait fait cela (tirer sur leurs compatriotes, NDLR) à cause de la vidéo sur laquelle des soldats américains urinaient sur des cadavres", a indiqué l'une de ces sources. "Dans ces premières confessions, il a dit qu'il a été fortement motivé pour tuer les soldats quand il a vu la vidéo" en question, a déclaré une autre source, ajoutant que, selon ses dires, le tueur "n'avait aucun contact direct avec les talibans mais qu'il ne les haïssait pas non plus".

Le porte-parole de l'armée française en Afghanistan, le lieutenant-colonel Michel Sabatier, a dit à l'AFP ne pas être courant de ces faits. Vendredi, un militaire afghan a ouvert le feu sur un groupe de militaires français assurant la formation des troupes afghanes à Gwan. L'homme a profité d'un moment où les instructeurs faisaient un jogging au sein d'une base, sans armes ni protections, pour leur tirer dessus. Quatre hommes sont morts et quinze ont été blessés, dont huit grièvement.

Le 29 décembre, un autre soldat afghan avait retourné son arme contre ses formateurs, tuant deux militaires français, pour un total de 82 morts sur le front afghan depuis le déploiement de la force internationale, fin 2001.

Samedi, Gérard Longuet, dépêché en Afghanistan par le président Sarkozy pour évaluer les conditions de sécurité des troupes françaises, avait indiqué que le tueur était "manifestement un taliban infiltré depuis longtemps". Le ministre de la Défense avait attribué cette information au général Nazar, le commandant de la 3e brigade de l'Armée nationale afghane (ANA), dont dépend le tueur. Agé de 21 ans, l'homme, identifié comme Abdul Mansour, a été arrêté après le drame. Selon M. Longuet, il s'agit d'un ancien soldat de l'armée afghane qui a déserté, est probablement passé ensuite au Pakistan, avant de s'engager à nouveau dans les rangs de l'ANA. Il était depuis environ deux mois dans l'unité de Gwan. Interrogés à plusieurs reprises par l'AFP samedi, les insurgés, généralement prompts à reconnaître des pertes infligées aux troupes étrangères, ont toujours nié être à l'origine de cette attaque. Par écrit, l'un de leurs porte-paroles a au mieux reconnu que le insurgés "enquêtaient" sur le sujet. Le président afghan Hamid Karzaï a également qualifié dimanche le meurtre des quatre militaires français d'"acte individuel et isolé", sans jamais employer le terme "taliban".

Une vidéo amateur, filmée en Afghanistan et montrant quatre jeunes Marines vêtus d'un uniforme américain qui, hilares, se soulagent sur trois corps ensanglantés, conscients qu'une autre personne est en train de les filmer, a provoqué l'indignation de la communauté internationale mi-janvier. Aucune réaction violente n'avait jusqu'alors eu lieu en Afghanistan après la médiatisation de cette vidéo. "Le département de la Défense américain a annoncé une enquête qui déterminera urgemment les faits et s'assurera que les coupables de ces actes répréhensibles seront punis", a réagi l'ambassade des Etats-Unis à Kaboul, contactée par l'AFP.

Gérard Longuet, après avoir discuté avec le président Karzaï, les ministres de l'Intérieur et de la Défense afghans ainsi qu'avec le général John Allen, qui commande l'Isaf, le Bras armé de l'Otan en Afghanistan, s'est envolé dimanche pour Paris, après une cérémonie en l'honneur des quatre morts français, dont il ramène les cercueils en France. Le ministre, accompagné durant son voyage par le chef d'état-major des armées, l'amiral Edouard Guillaud, devra présenter un rapport à Nicolas Sarkozy. "Au vu de leur rapport, le Président de la République tirera toutes les conséquences de l'attentat perpétré contre nos forces par un membre de l'armée nationale afghane", a fait savoir le ministère des Affaires étrangères français dans un communiqué.Vendredi, Nicolas Sarkozy avait envisagé le retour anticipé du contingent français, prévu pour 2014, "si les conditions de sécurité ne sont pas clairement établies".Washington avait jusqu'alors laissé entendre à deux reprises que Paris ne procéderait pas à un retrait anticipé de ses 3.600 militaires.

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La Bundeswehr se retire d'un poste dans le nord du pays

Alterinfo - 24/2/12 - Face aux protestations en Afghanistan contre l'incinération d'exemplaires du Coran, l'armée allemande a avancé son retrait de sa position de Talokan (nord), a indiqué vendredi un porte-parole de la Bundeswehr.

Les 50 soldats [Boches] de la Bundeswehr déployés à Talokan se sont retirés jeudi de cette position qu'ils devaient quitter d'ici à la fin mars pour rejoindre la base de Kunduz à 70 km à l'ouest, emportant avec eux leurs équipements, véhicules, armes et munitions, a-t-il indiqué.

Le porte-parole a expliqué qu'un retour éventuel à Talokan, une ville qui compte 200.000 habitants, sera décidé "en fonction de la situation" sur le terrain.

Des manifestations de protestation avaient eu lieu jeudi dans le nord de l'Afghanistan contre l'incinération d'exemplaires du Coran sur la base militaire américaine de Bagram.

A Talokan, 300 personnes avaient manifesté directement devant la base de la Bundeswehr, selon le porte-parole militaire.

La position allemande de Talokan avait été le théâtre de protestations en mai dernier. Les manifestants reprochaient à la force de l'Otan déployée en Afghanistan, (Isaf) la mort de plusieurs civils.

L'intervention des forces de sécurité afghanes s'était soldée par la mort d'au moins dix personnes. Plusieurs dizaines d'autres avaient été blessées et les soldats allemands avaient également ouvert le feu.

Le président Barack Obama a présenté jeudi ses excuses au "peuple afghan" pour l'incinération d'exemplaires du Coran sur ordre d'un officier américain, au troisième jour d'émeutes au cours desquelles deux soldats américains ont été tués par un militaire afghan, ainsi que douze manifestants.

L'ambassade américaine à Kaboul a mis en garde les Américains se trouvant en Afghanistan contre de possibles actes de violence à l'encontre des Occidentaux lors de manifestations qui pourraient avoir lieu après la prière du vendredi.

http://www.afreeknews.com/sports.php?sport_id=641

 

Corans brûlés dans une base américaine : émeutes meurtrières en Afghanistan

Des Afghans manifestent contre les Etats-Unis à Kaboul, le 22 février 2012 (AFP)



Voila.fr - 22/2/12 - Au moins neuf Afghans ont été tués mercredi dans des manifestations en Afghanistan contre l'incinération la veille d'exemplaires du Coran dans une base militaire américaine, Washington se confondant en excuses pour un acte "inconvenant", tout en plaidant l'"erreur".

Aux cris de "Mort à l'Amérique" et "Mort à Obama", de violentes émeutes ont éclaté à Kaboul, à Jalalabad, dans l'est, et dans la province de Parwan, au Nord de la capitale. Une trentaine de personnes ont également été blessées au total, selon les autorités locales et médicales.

Le chef du Pentagone, Leon Panetta et, avant lui, le général américain John Allen, commandant de la force de l'Otan en Afghanistan Isaf) composée pour plus des deux tiers de troupes des Etats-Unis ont rapidement présenté des excuses.

Ils ont ainsi cherché à étouffer dans l'oeuf les violentes réactions antiaméricaines au moment où Washington tente d'ouvrir au Qatar des négociations de paix avec les talibans et poursuit le retrait de ses troupes combattantes, censées avoir quitté le pays fin 2014.

Outre un "jeune manifestant" tué à Jalalabad (est), selon Ahmad Ali, médecin de l'hôpital public de cette ville, un homme a perdu la vie à Kaboul, a-t-on appris auprès du ministère de la Santé. Six autres ont été tués dans une émeute dans la province de Parwan, au Nord de Kaboul, selon un porte-parole des autorités locales.

Un protestataire est également décédé dans la province de Logar, selon le ministère de l'Intérieur, qui au total comptabilise sept morts, dont certains sont attribués "aux services de sécurité des camps étrangers", qui emploient du personnel afghan et étranger.

D'après un décompte de l'AFP, une trentaine de personnes ont été blessées dans les incidents.

L'homme tué à Kaboul l'a été par "un garde étranger", affirme ce ministère dans un communiqué, qui promet une "enquête" sur "le martyr de (ses) concitoyens".

A Jalalabad comme en Parwan, les sources de l'AFP ont toutes parlé des combats entre manifestants et forces de l'ordre afghanes, sans jamais mentionner de soldats ou de gardes étrangers.

A Kaboul, une foule en colère a bombardé de pierres la base américaine de l'Isaf Camp Phoenix, incendié des voitures et attaqué des boutiques adjacentes, a témoigné un photographe de l'AFP. La police afghane anti-émeute a vite été débordée, avant d'envoyer des renforts. Les soldats de Camp Phoenix ont dû tirer en l'air pour tenter de disperser les émeutiers, selon le photographe de l'AFP.

Le porte-parole de la police de Kaboul, Ashmat Estanakzaï, a affirmé que les policiers n'avaient pas ouvert le feu, mais indiqué que "les manifestants étaient devenus très violents après qu'ils eurent attaqué Camp Phoenix.

L'ambassade des Etats-Unis a annoncé sur Twitter qu'elle avait fermé ses portes et interdit à son personnel d'entrer ou d'en sortir, ou de circuler en ville.

A Jalalabad, la foule a également marché en direction de la grande base militaire de l'Isaf tenue par les Américains et un groupe d'étudiants a brûlé un portrait du président Barack Obama, selon un reporter de l'AFP.

Dans la nuit de lundi à mardi, des exemplaires du Coran ont été brûlés dans la plus grande base américaine en Afghanistan, à Bagram, à 60 km au Nord de Kaboul, selon les autorités afghanes et des employés afghans. Aussitôt, le général Allen, avait présenté ses excuses "au noble peuple d'Afghanistan" et plaidé l'"erreur".

Dans la soirée, il avait reconnu que des exemplaires du livre saint de l'Islam avaient été jetés "par inadvertance dans l'incinérateur de la base de Bagram", promettant une enquête et que de tels actes ne se reproduiraient plus.

A Washington, le secrétaire à la Défense, Leon Panetta, a réitéré ces excuses, confirmant que du personnel s'était "débarrassé" d'exemplaires du Coran de manière "inconvenante".

D'autres responsables américains ont assuré qu'ils avaient été brûlés parce qu'ils servaient à dissimuler des messages passés entre des prisonniers afghans de la prison dépendant de la base de Bagram.

Dès mardi matin, des milliers de manifestants avaient assiégé la base de Bagram, tirant sur ses occupants avec des lance-pierres et incendiant une des entrées. Les soldats américains avaient riposté avec des balles en caoutchouc.

Les profanations du livre saint de l'Islam, ou des actes considérés comme blasphématoires par les musulmans, commis par des soldats étrangers surviennent périodiquement en Afghanistan, déclenchant généralement des manifestations violente

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Afghanistan : deux conseillers américains tués, les émeutes continuent

Voila.fr - 25-2-12 - Au moins deux conseillers militaires américains ont été tués samedi dans une fusillade au ministère de l'Intérieur à Kaboul, amenant l'Otan à retirer son personnel travaillant dans les ministères afghans.

Cinq jours après l'incinération de Corans dans une base militaire américaine, les violences se sont poursuivies en Afghanistan. Cinq personnes sont mortes samedi et 66 ont été blessées, dont onze policiers, lors de l'attaque, avortée, d'un complexe de l'ONU dans la province de Kunduz (nord). Quinze manifestants ont été blessés lors d'émeutes à Mihtarlam, la capitale du Laghman (est).

A Kaboul, deux "conseillers américains" ont été retrouvés "tués par balle", "dans leur bureau" du ministère de l'Intérieur, "par terre (...) par d'autres collègues internationaux", a déclaré Sediq Sediqqi, le porte-parole du ministère de l'Intérieur, à la chaîne d'information afghane Tolo news.

Les deux victimes appartiennent à l'Isaf, la force de l'Otan en Afghanistan, selon qui "un individu" a "retourné son arme" contre ses "membres".

Ces meurtres ont été qualifiés d'"inacceptables" par un porte-parole du ministère américain de la Défense, qui a appelé les autorités de Kaboul à mieux protéger les forces de la coalition internationale sur le terrain.

A la suite de l'attaque, le général John Allen, qui dirige l'Isaf, a décidé samedi de "rappeler tout le personnel" de la force armée de l'Otan travaillant dans les ministères afghans.

Une décision qui peut avoir des conséquences très lourdes sur la sécurité intérieure du pays après 2014, quand la coalition de l'Otan aura quitté l'Afghanistan.

Le chef du Pentagone Leon Panetta soutient cette décision, a indiqué le porte-parole, ajoutant que le le ministre afghan de la Défense, le général Abdul Rahim Wardak, avait présenté ses excuses aux Américains.

Le ministère britannique des Affaires étrangères a de son côté annoncé le retrait temporaire de ses conseillers rattachés aux organisations gouvernementales à Kaboul.

Les talibans ont revendiqué l'assassinat de quatre conseillers au ministère de l'intérieur par "un héros", Abdul Rahman, qui a agi "en réaction au manque de respect des envahisseurs pour les objets sacrés de l'islam", surtout après "l'incinération de Corans dans la base de Bagram", au Nord de Kaboul.

Le "moudjahid" (combattant) Abdul Rahman, "résiste encore" dans le ministère de l'Intérieur, d'après le communiqué des rebelles, qui ont appelé les musulmans afghans à "attaquer" et "tuer" les militaires américains, qualifiés d'"envahisseurs".

"Nous enquêtons pour savoir qui est responsable de leur mort", a de son côté commenté Sediq Sediqqi.

"Il est encore bien trop tôt pour établir un lien" entre la mort des deux officiers de l'Otan et l'incinération des Corans", a estimé le brigadier-général Carsten Jacobson, porte-parole de l'Isaf, interrogé par la BBC [sic].

Dans la nuit de lundi à mardi, des exemplaires du Coran, confisqués à des détenus de la prison de la base américaine de Bagram, ont été incinérés parce que, selon des responsables à Washington, ils servaient à faire passer des messages entre prisonniers.

L'initiative revenant à "un responsable américain", des émeutes anti-américaines agitent depuis cinq jours le pays, qui ont fait pour l'instant 29 morts et plus d'une centaine de blessés, selon un décompte de l'AFP.

Samedi à Kunduz, des milliers de manifestants ont tenté de marcher sur un complexe de l'ONU. Les policiers, qui au départ tiraient en l'air pour les effrayer, ont dû viser les manifestants afin de les arrêter, a constaté un correspondant de l'AFP.

La mission de l'ONU en Afghanistan (UNAMA) a "déploré" l'attaque contre son complexe, tout en "remerciant" les forces de sécurité afghanes, "et particulièrement la police", "pour sa réponse rapide". "Tout le personnel de l'ONU est sain et sauf", selon L'UNAMA.

A Mihtarlam, quinze manifestants ont été blessés par balle, ont indiqué des sources hospitalières à l'AFP. La manifestation s'est depuis achevée, a indiqué une source policière.

Des rassemblements, relativement pacifiques, de plusieurs centaines de personnes, se sont aussi tenus dans les provinces de Logar, Kunar et Nangarhar (est), Sari Pul (nord), Parwan (centre) Kapisa et Nouristan (nord-est), a déclaré Sediq Sediqqi, le porte-parole du ministère de l'Intérieur.

Les "excuses les plus sincères" du président américain Barack Obama au peuple afghan et les appels à la "retenue" lancés par des personnalités religieuses ayant enquêté sur les Corans brûlés et l'Isaf, la force de l'Otan en Afghanistan, n'ont visiblement pas été entendus.

Le sentiment antiaméricain n'a jamais été aussi fort dans la population en 10 ans de conflit, au diapason des "bavures de l'Otan" [sic] qui tuent relativement fréquemment des civils et de diverses affaires récentes de profanations ou autres actes jugés blasphématoires à l'égard de l'islam.

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OTAN vs Afghanistan : fin de partie ?

 

 

Alexandre Knyaziev, spécialiste éminent de l’Asie centrale parfois à l’origine de « révélations » venues des hautes sphères du pouvoir russe et de l’Organisation de coopération de Shanghaï (OCS)(1), vient d’annoncer ce que nombre d’experts du monde oriental subodorent depuis des mois : les forces de l’OTAN en Afghanistan sont bel et bien en passe d’être encerclées !*

René Cagnat
Vendredi 9 Mars 2012

Le 29 février, dans un article intitulé «Le piège afghan pour l’Amérique est-il en train de se refermer ?» (2), ce journaliste affirme rien de moins que «la décision de fermeture à bref délai du Réseau de distribution nord (RDN), itinéraire d’approvisionnement des unités militaires de l’Amérique et de l’OTAN engagées en Afghanistan, est pratiquement prise à Moscou».

Ce réseau de voies ferrées et routières qui, à partir de Riga en Lettonie, traverse la Russie pour atteindre l’Afghanistan via le Kazakhstan et l’Ouzbékistan, et par lequel passeraient aujourd’hui 90% des fournitures nécessaires au corps expéditionnaire, peut effectivement être fermé sur simple décision du Kremlin. Les Russes ont aussi la possibilité, par leur influence à Astana ou en brandissant le statut de la Caspienne, de fortement gêner voire d’interdire le recours à la rocade de remplacement envisagée au travers de la Trancaucasie (par la Géorgie et l’Azerbaïdjan) puis via la Caspienne et le Kazakhstan (3). De même, le fonctionnement du transit aérien par les bases de Manas (Etats-Unis et OTAN), Termez (Allemagne) et Douchanbé (France) pourrait être entravé par le report, voire la suppression d’autorisations de survol au-dessus du territoire russe.

Une telle mesure, si elle intervient prochainement, prendra effet juste au moment où les pays engagés en Afghanistan commencent à agencer le repli des « armadas » dont ils disposent sur ce théâtre lointain : 3000 blindés, dit-on pour la Grande-Bretagne, plus de 400 pour la France, au moins 10 000 pour les Etats-Unis, sans tenir compte des matériels de pointe (missiles, drones, transmissions, artillerie, etc ) dont il est impensable qu’ils puissent tous emprunter une voie aérienne particulièrement ruineuse. L’heure de vol de l’avion gros porteur le plus utilisé (l’AN124, comme par hasard russe…) ne coûte-t-elle pas déjà, alors qu’elle est en constante augmentation, plus de 35 000 euros ?

Pour que Moscou recoure à une telle extrémité, il faut évidemment que le contentieux entre elle, d’une part, l’Amérique et l’OTAN, d’autre part, soit particulièrement critique. C’est le cas en effet : les événements en Syrie, en Iran, en Géorgie, en Azerbaïdjan, le déploiement en Europe centrale d’un bouclier anti-missiles et jusqu’à la « subversion » que le Kremlin perçoit derrière les agissements de l’opposition russe, tout cela rassemble les ingrédients d’une crise majeure. Dans le Très Grand Jeu en cours, le président Poutine, fort de sa réélection, ne devrait pas manquer de brandir au moins la menace d’une fermeture du RDN. C’est justement ce qu’annonce, sans doute intentionnellement, l’article de Knyaziev.

Non moins intentionnellement, ce spécialiste signale en conclusion que la seule organisation internationale en mesure d’aborder le problème n’est autre que l’Organisation de coopération de Shanghaï « qui regroupe en tant que pays-membres ou observateurs tous les voisins de l’Afghanistan tout en faisant participer le gouvernement de Kaboul à ses travaux ». Il souligne aussi, en bon oriental, que les Etats-Unis et l’OTAN n’échapperont pas au piège sans que leur prestige ait à en souffrir…

Un tel retrait vient de commencer puisque, le 5 mars, 25 camions gros porteurs américains viennent de franchir pour la première fois la frontière tadjiko-afghane et se dirigent vers Bichkek où les conteneurs qu’ils convoient seront chargés sur des trains en partance pour Riga via le Kazakhstan et la Russie (4), si cette dernière y consent…

Il convient de noter, cependant, que l’éventualité d’un veto russe ne sera pas sans braquer contre Moscou les pays d’Asie centrale qui comptent tirer parti au maximum du repli occidental aussi bien en argent qu’en récupération de matériels militaires. L’itinéraire routier actuel par le Tadjikistan et le Kyrgyzstan, difficile et exposé au harcèlement éventuel d’islamistes, ne devrait être que secondaire par rapport au transit ferroviaire au travers de l’Ouzbékistan présentement bloqué du fait des exigences financières excessives de Tachkent.

 

* Cet article fait suite à la fiche IRIS « Le réseau de distribution nord sur la sellette » de fin décembre 2011.

(1) Créée en 1996 à l’instigation de la Chine, l’OCS regroupe aujourd’hui comme pays membres ou observateurs tous les voisins de l’Afghanistan.

(2) Centrasia.ru/news2.phpst ?=1330511700, texte en russe.

(3) L’itinéraire ferroviaire possible au travers du Turkménistan via Turkmenbachi et Kouchka se heurte à l’obstacle de la neutralité turkmène, relatif au demeurant.

(4) Cf http://www.centrasia.ru/news2.php?s... du 7/3/2012.

Vendredi 9 Mars 2012
Source : http://www.alterinfo.net

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Afghanistan : 15 personnes tuées par un militaire américain

[Première version]

 

Voila.fr - 11/3/2 - Quinze personnes ont été tuées par un soldat américain lorsque celui-ci est sorti de sa base et s'est mis à tirer sur des Afghans dans la province de Kandahar, bastion taliban du sud de l'Afghanistan, ont affirmé dimanche des villageois.

Onze Afghans ont été tués lorsque le militaire a attaqué une maison et cinq ont été abattus dans une autre, ont assuré deux chefs de famille à l'AFP.

"Ma maison a été attaquée. J'ai perdu quatre membres de ma famille", a déclaré Haji Sayed Jan, alors qu'Haji Samad a indiqué que "onze membres de (sa) famille étaient morts. Ils sont tous morts". Interrogé à de multiples reprises par l'AFP, l'Isaf, la force armée de l'Otan en Afghanistan, dont le tueur faisait vraisemblablement partie, s'est refusée à tout commentaire, à l'instar du ministère de l'Intérieur afghan.

Ahmad Jawed Faysal, un porte-parole du gouverneur de la province de Kandahar, a indiqué à l'AFP que "plus de huit" personnes ont été tuées, le nombre de victimes, tuées ou blessées, étant compris entre "dix et seize".

Dimanche, vers 3H00 du matin (samedi à 22H30 GMT), "un soldat est sorti de sa base et il s'est mis à tirer. Il est rentré dans son bureau et a été placé en détention", a indiqué un responsable occidental.

"Un militaire américain a été placé en détention dimanche en connexion avec un incident qui a provoqué des victimes civiles", a reconnu l'Isaf dans ce communiqué, qui a indiqué "regretter profondément l'incident".

La province de Kandahar est un bastion des talibans, chassés en 2001 d'un pouvoir qu'ils occupaient depuis 1996 par une coalition internationale menée par les Etats-Unis, et qui combattent depuis le gouvernement afghan et ses alliés de l'Otan.

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Massacre de civils en Afghanistan : "sincères condoléances" des Etats-Unis !



Un villageois montre l'endroit où une famille a été tuée par un soldat américain, à Alkozai dans la province de Kandahar, en Afghanistan, le 12 mars 2012


Voila.fr - 11/3/12 - Les Etats-Unis ont présenté dimanche leurs "plus sincères condoléances" aux familles des 16 civils afghans massacrés par "un soldat américain" [sic] sorti de sa base dans la province méridionale de Kandahar, a indiqué le département d'Etat à l'AFP.

"Les Etats-Unis expriment leurs plus sincères condoléances aux familles (affectées) par la dramatique fusillade de ce matin. Cet acte violent commis contre nos amis afghans nous attriste", a déclaré une porte-parole de la diplomatie américaine.

"Nos pensées et nos prières vont aux familles", a-t-elle ajouté.

Très tôt dimanche matin, un soldat américain est sorti de sa base et a massacré seize civils afghans, dont des enfants et des personnes âgées, dans la province de Kandahar, bastion taliban du sud de l'Afghanistan.

Cette fusillade est une catastrophe pour l'Otan et ses troupes, déjà visées de plus en plus régulièrement par des "tirs amis" de soldats afghans qu'elles forment, ce qui a plombé la confiance entre les deux camps.

La situation, déjà extrêmement tendue, risque encore de s'aggraver, des représailles étant attendues.

Six militaires américains ont été abattus par leurs collègues afghans entre le 23 février et le 1er mars, après l'incinération d'exemplaires du Coran dans la base militaire américaine de Bagram et les très violentes manifestations antiaméricaines qui ont suivi --au lourd bilan de 30 morts et 200 blessés.

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US Soldiers Massacre 16 Afghan Civilians in Killing Spree

US officials have vowed to hold the perpetrars responsible, but there is reason to doubt this

by John Glaser

Antiwar.com - 11/3/12 - An American soldier in Afghanistan murdered at least 16 civilians, including nine children, in a killing spree. President Hamid Karzai called an “assassination” that “cannot be forgiven.”

Some reports claim there were multiple U.S. soldiers involved, who witnesses said were laughing throughout the massacre and appeared drunk. One Afghan father whose children were killed in the incident accused the soldiers of later burning the bodies.

The soldiers entered a number of homes in two villages in southern Kandahar during the night, killing 16 and wounding nine, although there have been differing reports of the number of casualties. The victims included women, elderly men, and children, one of whom was just two years old.

On Sunday the mother of the two-year-old, Gul Bashra, told the Associated Press: “They (Americans) killed a child, who was two-years-old. Was this child a Taliban (member)? Believe me, I have not seen a two-year-old Taliban (member) yet. There is no Taliban here. They (America) are always threatening us with dogs and helicopters during night raids.”

The shooter has been taken into custody at a NATO base and U.S. officials tritely vowed to hold those responsible for the crime “fully accountable.”

“I am absolutely dedicated to making sure that anyone who is found to have committed wrong-doing is held fully accountable,” said General John Allen. Isaf Deputy Commander Lt Gen Adrian Bradshaw said: “I wish to convey my profound regrets and dismay at the actions apparently taken by one coalition member in Kandahar province. I cannot explain the motivation behind such callous acts, but they were in no way part of authorised Isaf military activity.”

But U.S. soldiers have gotten off easy for such crimes in the past. Eight of the nine U.S. soldiers charged with the 2005 massacre of 24 Iraqi men, women, and children in Haditha, Iraq were not convicted. Staff Sgt. Frank Wuterich, who was charged with leading the slaughter, was convicted in a plea bargain of a single count of “dereliction of duty”. He was demoted to the rank of private and will serve no jail time.

The “Kill Team” in Afghanistan, the army unit that planned and committed executions of multiple innocent, unarmed Afghan civilians, framing the dead as having been a threat, and mutilating their corpses as trophies received light sentences as well. All but the ringleader of the Kill Team received reduced sentences and are eligible for parole in a handful of years. Even the ringleader, described as evil by one of the other defendants, was sentenced to life in prison, but could be eligible for parole in less than 10 years.

A State Department diplomatic cable released by WikiLeaks revealed last year that U.S. forces committed a heinous war crime during a house raid in Iraq in 2006, wherein one man, four women, two children, and three infants were summarily executed. Not a single American soldier was prosecuted.

In one notable and comparable incident in February of 2010, U.S. Special Operations Forces surrounded a house in a village in the Paktia Province in Afghanistan. Two civilian men exited the home to ask why they had been surrounded and were shot and killed. U.S. forces then shot and killed three female relatives (a pregnant mother of ten, a pregnant mother of six, and a teenager).

U.S. troops, realizing their mistake, lied and tampered with the evidence at the scene. The initial claim, which was corroborated by the Pentagon, was that the two men were insurgents who had “engaged” the troops, and the three murdered women were simply found by U.S. soldiers, in what they described as an apparent honor killing. Investigations into the incident eventually forced the Pentagon to retract its initial story and issue an apology, but none of the soldiers were charged with a crime.

This latest incident occurs as the U.S. mission in Afghanistan appears to be slipping out of control. Unrest has been acute and widespread since U.S. soldiers were found to have burned Muslim holy books in a fire pit, and now that news of this latest killing spree has come out, insurgents are expected to take revenge.

Part of the reason the war has been seemingly unending is because of incidents like this, coupled with the daily suffering that war and occupation brings the ordinary population. The insurgency is impossible to quell because the U.S. has been creating more enemies every day.

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Hollande : retrait d'Afghanistan et évaluation des politiques de défense

Voila.fr - 11/3/12 - François Hollande a confirmé dimanche ses choix pour un retrait accéléré des troupes françaises d'Afghanistan et une relance de l'Europe de la défense, sans remettre en cause les grandes orientations françaises dans ce domaine.

Depuis le début de la campagne, la défense offre de peu de place à la polémique. Pour sa deuxième grande intervention sur le sujet, après son déplacement en janvier à l'Ile Longue (Finistère), où il avait affirmé sa volonté de maintenir la dissuasion nucléaire, le candidat socialiste à la présidentielle, a plaidé pour "une constance dans les choix et les décisions".

Ce qui ne l'a pas empêché de donner quelques coups de griffes à Nicolas Sarkozy, dont "les réformes successives sans cohérence" ont "entraîné des doutes" au sein des armées, lors d'une intervention à Paris devant environ 300 responsables du PS, mais aussi des industries de défense.

François Hollande a réaffirmé sa volonté de retirer "les troupes combattantes" françaises d'Afghanistan d'ici fin 2012. Soit un an plus tôt que la date fixée par Nicolas Sarkozy, après la mort, le 20 janvier, de quatre soldats français.

Tout en critiquant la décision, prise "dans la précipitation" en 2007 par le chef de l'Etat, de réintégrer le commandement intégré de l'Otan, M. Hollande n'entend pas revenir dessus, mais souhaite faire le bilan de ses conséquences pour "le maintien de notre indépendance".

Un réexamen de la position de la France au sein de l'Alliance Atlantique qu'il entend accompagner d'une relance de l'Europe de la défense, qui doit "prendre une nouvelle dimension" avec l'approfondissement de la coopération entre Paris et Londres, mais aussi de la coopération franco-allemande.

S'il est élu, l'un des premiers déplacements de François Hollande à l'étranger devrait être le sommet de l'Otan, les 20 et 21 mai à Chicago, où il exposera ses orientations.

Au delà, il a fixé les lignes de forces de son futur mandat : "Dissuasion" nucléaire, "siège permanent au Conseil de sécurité de l'ONU et capacité crédible de nous engager dans des zones de crise". Avec "une appréciation claire des menaces", au premier rang desquelles "le terrorisme" et "la course aux armements".

Evoquant la crise iranienne, le candidat PS s'est déclaré favorable à un renforcement, "si nécessaire", des sanctions pour empêcher Téhéran de se doter de l'arme atomique, tout en considérant que "toute initiative militaire unilatérale serait inopportune".

Il a souhaité par ailleurs une évaluation générale des politiques et des actions en matière de défense, avec un contrôle accru du Parlement sur l'engagement des forces et le budget de la défense.

Réévaluation, a-t-il dit, de l'ensemble des opérations extérieures des armées, qui "devront garder dans la durée leur légitimité et leur efficacité".

Réexamen encore des relations de la France avec l'Afrique, pour parvenir à "une coopération débarrassée des formes anciennes héritées de la période coloniale" ainsi qu'à la mise en oeuvre d'"un partenariat global avec l'Union africaine".

Plaidant pour "une industrie de défense forte", il a souhaité un contrôle renforcé des politiques d'exportation et de coopération en matière d'armement.

François Hollande a par ailleurs rendu hommage aux personnels de la défense, qui doivent être "des citoyens à part entière". "Il y aura des économies à faire", a-t-il souligné, "mais dans le respect des efforts que nous devons également faire pour assurer notre indépendance".

Plane crash in Afghanistan kills four Nato security force members



Associated Press
guardian.co.uk, Saturday 27 April 2013


"A plane" [sic] crashed in southern Afghanistan on Saturday, killing four members of Nato's International Security Assistance Force (ISAF), Nato said.

Initial reporting indicated there was no enemy activity in the area at the time, but coalition personnel secured the site and the cause of the crash was being investigated, Nato said.

The brief statement did not identify the nationalities of the victims, or say where the plane went down. [sic]

However, Mohammad Jan Rasoulyar, deputy governor of the southern province of Zabul, said an aircraft belonging to foreign forces crashed Saturday afternoon in Shah Joy district. He said the site had been surrounded by international forces.


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Afghanistan : quatre soldats de l'Otan tués dans le crash d'un avion (Isaf)

Voila.fr - 27-4-13 - Quatre militaires de l'Otan ont été tués samedi dans la chute "d'un avion" [sic] dans le sud de l'Afghanistan, a annoncé dans un communiqué l'Isaf, la force armée de la coalition en Afghanistan.

"Une enquête est en cours pour déterminer la cause de la chute de l'appareil. De premiers éléments indiquent cependant qu'il n'y avait aucune activité ennemie dans la région au moment du crash", selon le communiqué.

La Force internationale d'assistance et de sécurité (Isaf) n'a pas précisé le type de l'appareil qui s'est écrasé, ni le lieu de sa chute dans le sud de l'Afghanistan, une région où l'opposition armée des talibans est très active.

La nationalité des victimes n'a pas non plus été divulguée [Otaniens ?].

Quelque 100.000 hommes de l'Isaf sont déployés en Afghanistan, dont la majorité sont Américains.

Les chutes d'avions militaires en Afghanistan sont beaucoup moins fréquentes que celles d'hélicoptères.

Au début du mois, deux militaires américains avaient péri dans la chute d'un hélicoptère dans l'est de l'Afghanistan tandis qu'en mars, cinq soldats américains avaient été tués dans le crash d'un hélicoptère par mauvais temps.

Le crash de samedi porte à 39 le nombre de militaires de l'Isaf ayant trouvé la mort depuis le début de l'année, selon un décompte effectué par le site indépendant Icasualties.org d'après des informations de l'Otan.

Les talibans avaient annoncé plus tôt samedi le lancement de leur "offensive du printemps" contre les forces de l'Otan et le gouvernement afghan.

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Toujours les mêmes crimes de guerre

Toujours les mêmes discours...

En guise de porotestation, le sieur Karzai ne devrait-il pas, pour le moins, donner sa démission ?

 

US Air Strike Killed Woman, Seven Kids in Central Afghanistan
Karzai Reiterates Demand to End Air Strikes Against Villages

by Jason Ditz

Antiwar - 15/1/14 - Another US air strike against an Afghan village has ended in tragedy last night, with reports that the attack destroyed a home, killing a woman and seven children, and injuring at least one other civilian.

Afghan President Hamid Karzai confirmed the incident, reiterating his long-standing demands to stop launching strikes in residential areas, and saying the incident further harmed US-Afghan relations.

The Obama Administration has yet to respond to the killings, while NATO said they are “aware” of the civilian deaths, though they also claimed the strike was aimed at “an enemy force.”

NATO went on to issue a statement expressing “regret” for the civilian deaths, but touting the operation as having “disrupted” Taliban fighters in the area.

 

Published on
Tuesday, October 07, 2014

by Common Dreams

After 13 Years, President Obama, «Time to End Our Endless War in Afghanistan»

As 'longest war' hits another milestone, human costs continue to rise

by Sarah Lazare, staff writer

 

 

The anniversary of the U.S.-led invasion comes just a week after the U.S. and Afghanistan signed the Bilateral Security Agreement, which locks in at least another decade of U.S. military presence in Afghanistan. (Photo: Win Without War)
As the U.S. expands its air bombardment of Iraq and Syria, Tuesday marks another milestone for a nation at war: the 13th anniversary of the U.S.-led invasion of Afghanistan, the longest officially recognized war in U.S. history.

"One of the dangers around the ongoing war in Afghanistan is that people have wanted it to end for years, so it's as though we wished it away some time ago," Peter Lems, Program Officer at the American Friends Service Committee, told Common Dreams. "Yet it hasn't gone away. I think the real challenge is to acknowledge the true cost of this war."

Win Without War is urging people across the United States to mark this anniversary by telling President Obama "it’s time to end our endless war in Afghanistan." Furthermore, veterans and their allies plan to gather at the Vietnam Veterans Memorial Tuesday evening to call for an end to the war in Afgahnistan and honor lives lost to combat and trauma. Organizers with the Philadelphia Interfaith Network Against Drone Warfare will hold a film screening and conversation Tuesday marking the date.

The anniversary of the U.S.-led invasion comes just a week after the U.S. and Afghanistan signed the Bilateral Security Agreement, which paves the way for at least another decade of U.S. military presence in Afghanistan. The provisions of the pact include: ongoing U.S. training, funding, and arming of the Afghan military; an extension of immunity to U.S. service members under Afghan law, and a green-light to keep thousands of U.S. troops beyond what President Obama calls the "end of the U.S. combat mission" at the conclusion of 2014. Furthermore, NATO's status of forces agreement, also signed last month, grants similar privileges to thousands of foreign troops now slated to remain in Afghanistan past the end of this year.

"Another decade-long extension is not the answer to 13 years of failed war," said Suraia Sahar of Afghans United for Justice in an interview with Common Dreams. "The definition of insanity is doing the same thing over and over again and expecting different results. As long as there is a foreign occupying force in the country, Afghans will continue to reject it."

There are approximately 40,000 NATO troops currently stationed in Afghanistan, the vast majority of them American. Obama has previously stated he plans to keep thousands of U.S. troops in Afghanistan after the end of this year, with plans to cut numbers to 9,800 by the beginning of 2015, and instate further reductions at the end of next year, as well as in 2016. In addition, thousands of troops from other NATO countries will remain, with 12,000 total foreign troops slated to remain after the end of this year, U.S. Central Command reports.

Afghan civilians continue to pay a staggering price. A report released in July by the United Nations Assistance Mission in Afghanistan notes that Afghan civilian deaths and wounds as a result of the fighting have steadily risen since 2012 and are overall higher than they were in 2009. From January 1 to June 30, 2014 alone, approximately 4,853 civilians were killed, a 24 percent increase over the same months in 2013. This heavy toll has been punctuated with high-profile massacres, including the Panjwai massacre, in which 16 Afghan civilians were gunned down and killed and 6 more wounded by U.S. Army Staff Sgt. Robert Bales.

The costs of this war, which is considered the longest official war—not including unacknowledged U.S. wars, as well as wars that extended beyond their formal end-dates—extend far beyond these grim numbers. The human toll includes long-term effects of social destabilization and militarization, political and military dependency on the United States, and starvation, poverty, erosion of vital public infrastructure, and mass displacement.

In addition, approximately 3,475 international troops have died in he war, 2,334 of them U.S. service members. The latter figure, provided by the Department of Defense, does not take into account the long-term wounds, including trauma, that continue to take life after service members are discharged from the military.

"It's a long war, and it's going to keep setting the record, as the U.S. plans to extend the war to 2024," Brock McIntosh, an Afghanistan veteran and conscientious objector who is a member of Iraq Veterans Against the War and works with the Afghan Peace Volunteers, told Common Dreams. "Like most modern wars, more civilians have died than American soldiers or Afghan fighters, and civilians are continuing to die."

This work is licensed under a Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 License

Au bout de treize ans d'une intervention très meurtrière...

Afghanistan : L'Otan se retire, le gros des soldats américains aussi

 

20minutes.fr - 28/12/14 - La force internationale de l'Otan en Afghanistan (Isaf) va transférer prochainement à l'armée afghane le contrôle des dernières zones du pays dont elle assure encore la sécurité, ultime étape d'un processus entamé en 2011, a-t-on appris samedi de sources concordantes. - Benjamin Sheppard AFP

Après 13 années de conflit en Afghanistan, la force de combat de l'Otan (Isaf) va baisser son drapeau dimanche marquant son retrait définitif d'un pays toujours en proie à une insurrection violente. Les Etats-Unis retirent également l'essentiel de leurs soldats, sans triomphalisme.
Le 1er janvier, la mission «Soutien résolu» pour l'aide et la formation de l'armée afghane, prendra le relais, avec 12.500 hommes, principalement américains, de la mission de combat de l'Isaf, qui a perdu 3.485 soldats depuis 2001.
«Ensemble... nous avons élevé les Afghans hors des ténèbres et du désespoir et nous leur avons donné de l'espoir pour l'avenir» [sic] , a dit le général américain John Campbell dimanche à Kaboul lors d'une cérémonie de fin de mission, selon des propos reproduits sur le compte Twitter de l'Isaf. «Vous avez rendu l'Afghanistan plus fort et nos pays plus sûrs», a-t-il ajouté, tirant un bilan positif de la mission.

Si le drapeau de l'Isaf sera abaissé dimanche à Kaboul, les talibans, de leur côté, ne rendent pas les armes. «Les 13 années de mission américaine et de l'Otan ont été un échec absolu en Afghanistan. La cérémonie d'aujourd'hui est leur échec», a dit à l'AFP le porte-parole des insurgés Zabihullah Mujahid. Les forces de sécurité afghanes, fortes d'environ 350.000 hommes, assurent désormais seules la sécurité face aux talibans, maîtres du pays entre 1996 et 2001.


Les forces afghanes en première ligne

L'Isaf a compté jusqu'à plus de 140.000 soldats d'une cinquantaine de pays en 2011, au plus fort de l'engagement de l'Otan. Publiquement, l'état-major américain assure haut et fort que les forces de sécurité afghanes, formées par les Etats-Unis, sont tout à fait capables de tenir bon face aux talibans. Mais en privé, certains responsables confient leur crainte de voir un effondrement semblable à celui qu'a vécu l'Irak, dont l'armée s'est avérée incapable de contenir l'avancée des jihadistes de l'organisation de l'Etat islamique.
Aux Etats-Unis, la couverture médiatique du retrait des soldats est quasi inexistante, sans doute par crainte d'échauder une opinion publique très largement sceptique quant à la réussite du conflit. Dans les rangs de l'armée, ils ne sont que 23% à penser que la mission a été accomplie, selon un récent sondage. «Dans quelques jours, notre mission de combat en Afghanistan sera terminée», a déclaré le président Barack Obama dans son discours de Noël. «Notre guerre la plus longue prendra fin de façon responsable», a-t-il ajouté.

Pas d'issue politique

Mais les violences récentes, notamment à Kaboul, ont souligné l'impossibilité pour la force internationale de venir à bout de l'insurrection des talibans.
Selon les Nations unies, les victimes civiles ont augmenté de 19% en 2014, avec 3.188 morts comptabilisés fin novembre. La police et l'armée afghanes ont subi de lourdes pertes avec plus de 4.600 morts au cours des dix premiers mois de 2014, soit plus de pertes que l'ensemble des pays contributeurs de l'Otan depuis 2001.
Depuis 2001, des milliards de dollars d'aide ont été dépensés en Afghanistan par la communauté internationale, mais avec une efficacité relative compte tenu de la corruption endémique.
En 2014, l'élection présidentielle qui devait montrer l'exemple d'un pays réconcilié, avec une transition démocratique sans failles, a été marquée par des accusations de fraude et un dangereux face-à-face entre les deux candidats du deuxième tour et leurs partisans. Ashraf Ghani l'a finalement emporté sur son rival Abdullah Abdullah, mais les deux hommes, qui devaient former un gouvernement «d'union nationale», ne se sont toujours pas mis d'accord.


Les talibans en embuscade

De leur côté, les talibans espèrent profiter de ce vide politique pour rester en position de force en cas d'éventuelles négociations avec le nouveau gouvernement. Les attaques des talibans ces dernières semaines à Kaboul ont visé les domiciles de résidents étrangers, des convois diplomatiques, des bus de l'armée afghane, ainsi que le centre culturel français.
D'ici à la fin 2015, les troupes américaines en Afghanistan vont diminuer de moitié. Fin 2016, il ne restera plus qu'une force résiduelle pour protéger l'ambassade à Kaboul.
Les Etats-Unis vont toutefois continuer à fournir un soutien aérien aux Afghans, et pourraient intervenir directement en cas d'avance rapide des talibans.

Bon débarras !


Afghanistan : fin de "mission" pour le dernier contingent français


Par La Voix de la Russie - 31/12/14 - Le dernier contingent de soldats français en Afghanistan, environ 150 hommes, a mis fin mercredi à sa mission après 13 années de présence française dans le pays, a constaté un journaliste de l'AFP.

Lors d'une cérémonie à Kaboul, la mission Pamir des forces françaises en Afghanistan, présentes depuis 2001, a officiellement pris fin mercredi, au moment où les troupes de combat de l'Otan (Isaf) mettent également fin à leur mission dans le pays.

 

Après le retrait de l'Isaf, les soldats afghans font du zèle !


Afghanistan : un tir erroné de l'armée fait 17 morts et 45 blessés

 

KANDAHAR, 2 janvier 2014 - RIA Novosti/La Voix de la Russie Des soldats de l'armée afghane ont tiré par erreur sur un mariage, faisant 17 morts et 45 blessés dans la province de Helmand (sud-ouest), rapportent vendredi les médias locaux se référant à Jan Rasoulyar, le gouverneur adjoint de la province.

"Les troupes ont tiré des obus de mortier sur une cérémonie après que les insurgés (talibans) ont attaqué un point de contrôle", a indiqué le responsable.
Selon le porte-parole de la police de la province, Farid Obaid, des témoins de l'attaque ont dit à une délégation, menée par le gouverneur par intérim Mohammad Naeem, que "les insurgés ont attaqué un checkpoint dans les environs et ensuite les troupes afghanes ont répliqué au mortier, avec un obus de mortier ayant atterri sur le mariage". L'explosion a fait 17 morts et 45 blessés dont des enfants.
D'autres témoins affirment toutefois que les tirs de mortier ont été déclenchés après que des invités du mariage eurent tiré des salves d'armes légères en l'air pour célébrer le mariage.
Quatre soldats et un commandant ont été arrêtés suite à l'incident et devront être interrogés.

RIA Novosti

 

 

Afghanistan : des centaines de prisonniers s’évadent, libérés par les talibans

© AP Photo/ Rahmat Gul

Sputnik -14/9/15 - Un commando taliban a attaqué tôt lundi une prison de la province de Ghazni, dans l'est de l'Afghanistan, et libéré plusieurs centaines de détenus, a rapporté l'AFP.

"A environ 2h30, six talibans vêtus d'uniformes militaires ont attaqué la prison de Ghazni. D'abord, ils ont fait exploser une voiture piégée devant la porte de la prison, puis tiré une roquette et fait irruption dans la prison", a dit à l'AFP le gouverneur adjoint de la province, Mohammad Ali Ahmadi.

Au moins 352 détenus ont pris la fuite, selon ce responsable, mais jusqu'à 400 d'après le ministère afghan de l'Intérieur qui n'a pas précisé l'identité des prisonniers libérés.


Le lourd héritage des guerres d’Afghanistan


Cette attaque d'envergure a fait au moins quatre morts, tous des policiers, et plus d'une dizaine de blessés, selon différents responsables.
Les talibans ont aussitôt revendiqué cette opération, affirmant que les centaines de détenus libérés avaient été transportés dans des zones sous leur contrôle.

En 2011, près de 500 combattants talibans s'étaient échappés d'une prison de la province de Kandahar, un fief de la rébellion dans le sud-ouest du pays, dans ce que les autorités à Kaboul avaient qualifié à l'époque de "désastre" sécuritaire.

Au Pakistan voisin, des factions talibanes ont aussi libéré des centaines de combattants ces dernières années dans des attaques savamment orchestrées contre des prisons du nord-ouest du pays, près de la frontière afghane.

 

Lire la suite: http://fr.sputniknews.com/international/20150914/1018141228.html#ixzz3ljrkfJPM

 

 


Photo: MGN

 

14 killed after a U.S. military plane crashed in Afghanistan

http://www.weartv.com

 

(WEAR) - 1-10-15 - ABC News has reported that 14 people are dead after a U.S. military plane crashed in Afghanistan Thursday.

Officials said a U.S. Air Force C-130J transport aircraft crashed in eastern Afghanistan at it was approaching the airport in Jalalabad.

A defense official told ABC News that there were a total of 11 passengers on the aircraft; six crew members and five passengers who were contractors.

Three Afghan locals were also killed on the ground because of the crash, said officials.

Officials report that there was no initial indications that the aircraft crashed as a result of hostile fire [sic].

U.S. Central Command confirmed the crash that occurred shortly after midnight Thursday local time.

"We are still conducting an initial assessment of what happened," said Major Genieve David, a Centcom spokesperson.

The C-130 is a workhorse in Afghanistan serving as both a cargo and personnel transport capable of landing on short runways which allows it to touch down in remote areas.

There are still 9,800 American military troops serving in Afghanistan as part of a training mission that is set to conclude at the end of next year. Most of the American service members conduct their training at a small number of large bases located in Afghanistan, including Forward Operating Base Fenty which is located in Jalalabad and has served as a major operations hub for the past decade.

 

 

Les talibans affirment avoir abattu un C-130 américain qui s’est écrasé en Afghanistan 02/10/2015

AlterInfo - 3/10/15 - Les talibans ont affirmé vendredi avoir abattu l’avion de transport militaire américain C-130 dont le crash dans l’est de l’Afghanistan a fait selon l’armée américaine 11 morts dans la nuit.

« Nos moujahidine ont abattu un quadrimoteur américain à Jalalabad », a déclaré sur Twitter le porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahid. La mission de l’Otan n’a pour l’instant donné aucune explication sur les causes du crash.

http://www.algerie1.com/flash-dactu/les-talibans-affirment-avoir-abattu-un-c-130-americain-qui-sest-ecrase-en-afghanistan/

 

 

 

MSF dénonce une "bavure" US à Kunduz et quitte la ville

Sputnik - 4/10/15 - Médecins sans Frontières attribue les lourds bombardements de Kunduz aux USA et y suspend son activité, a déclaré Kate Stegeman, porte-parole de MSF.

Le centre de soins de MSF, situé à Kunduz, chef-lieu de la province homonyme dans le nord de l'Afghanistan, a été bombardé dans la nuit de vendredi à samedi 3 octobre. La frappe a coûté la vie à 19 personnes. On dénombre au moins 37 blessés.

Les médecins de MSF pointent du doigt les Etats-Unis et estiment que le bombardement de l'hôpital était bien lié à un raid américain. Ils précisent également que l'attaque aérienne a duré une quarantaine de minutes après que MSF a averti les armées afghane et américaine que son établissement de Kunduz avait été touché par de premiers tirs. L'organisation assure par ailleurs avoir auparavant transmis les coordonnées GPS de son hôpital à toutes les parties du conflit.

"L'hôpital de MSF à Kunduz ne fonctionne plus. Une partie de notre personnel travaille dans deux autres établissements où ont été transférés des blessés", a posté Kate Stegeman, porte-parole de MSF, sur son compte Twitter.

Cependant, les témoignages des survivants du désastre effraient


"Les bombes ont frappé, puis nous avons entendu les avions nous survoler. Il y a eu une pause, puis les bombes ont frappé une deuxième fois. C’est arrivé encore et encore. Lorsque je suis parvenu à sortir du bureau, le bâtiment principal de l'hôpital était en proie aux flammes. Les gens qui le pouvaient sont rapidement allés dans les deux bunkers de l'immeuble pour être en sécurité. Mais les patients qui ne pouvaient pas s’échapper sont morts brûlés vifs dans leurs lits", a confié Heman Nagarathnam, chef des programmes de MSF pour le nord de l'Afghanistan.


Lajos Zoltan Jecs, infirmier de MSF sur le site officiel de l'organisation, commence ainsi son récit : "C'était absolument horrible". Selon lui, dès les premiers tirs, les gens étaient sous le choc, ils n'ont pas tout de suite compris qu'il s'agissait d'un bombardement. Quelque temps après, le bâtiment a pris feu.

A leur tour, les USA ont promis de mener une enquête exhaustive sur la nature de ce bombardement meurtrier. Suite au drame, le président américain Barack Obama a exprimé samedi ses "plus profondes condoléances" [sic] :

"Au nom du peuple américain, j'adresse mes plus profondes condoléances au personnel médical et aux autres civils tués et blessés dans l'incident tragique de l'hôpital de Médecins sans Frontières à Kunduz", a déploré M.Obama dans un communiqué publié par la Maison Blanche.

Au moment du bombardement, 105 patients et 80 membres du personnel, des Afghans et des étrangers, étaient présents dans l'établissement.

Comme la ville de Kunduz avait été prise lundi le 28 septembre par les talibans, l'hôpital de MSF a pris en charge environ 300 blessés. C'était l'unique établissement du nord de l'Afghanistan capable d'apporter une aide appropriée à de grands blessés.

 

Lire la suite :

http://fr.sputniknews.com/international/20151004/1018583970/msf-kunduz-bombardement-usa.html#ixzz3nh2ypDpF

 

 

 

16 Civilians Killed as US Warplane Attacks Afghan Hospital
12 Staffers From Doctors Without Borders Among the Slain

by Jason Ditz

 

Antiwar.com - 3/10/15 - The Pentagon is promising an investigation today after it was revealed that an AC-130 warplane carried out sustained fire against a Doctors Without Borders-run hospital on the outskirts of the Taliban-held city of Kunduz, killing 19 including 12 staffers and three children.

The hospital was already overwhelmed by the huge number of casualties from the past week of fighting over Kunduz, which the Taliban seized Monday. Doctors Without Borders is demanding clarification on what happened, noting they contacted the US after the first strike near their hospital to warn them it was so close, and sustained attacks against the hospital continued for over 30 minutes after that.

The US Embassy in Kabul expressed “condolences” but did not apologize for the attack, while both the UN Mission to Afghanistan and the Red Cross condemned the strikes, saying it was unacceptable to undermine humanitarian organizations in the warzone.

Though Doctors Without Borders reported 19 dead and 37 injured as a preliminary toll, they added that 30 other people are unaccounted for, meaning the tolls will almost certainly rise in the hours to come.

This is not the first time the US has come under fire for its actions against hospitals in Afghanistan, though it is by far the biggest such incidents. Back in 2009 there were a pair of incidents, including one in which US ground troops attacked a hospital, forcing their way in, and tying up the staff before smashing up the place. That hospital was run by the charity group the Swedish Committee for Afghanistan.

 

 

Opération dans un bloc improvisé après le bombardement de l'hôpital MSF de Kunduz
© MSF

 

Afghanistan : "C’est au-delà des mots" Lajos Zoltan Jecs, infirmier à Kunduz » 4 Octobre 2015

msf.fr - 4/10/15 - Lajos Zoltan Jecs, infirmier, était à l’intérieur de l’hôpital chirurgical MSF de Kunduz en Afghanistan quand une série de raids aériens l’ont ciblé aux premières heures du matin de samedi. Il décrit ce qu’il a vécu.

J’étais en train de dormir dans la safe room de notre hôpital. A 2h00 du matin environ, j’ai été réveillé en sursaut par la déflagration d’une énorme explosion tout proche. Au départ, je ne savais pas ce qu’il se passait. Au cours de la semaine, on avait déjà entendu des bombardements et des explosions, mais toujours assez loin. Celle-ci était différente, proche et assourdissante.

Il y a d’abord eu de la confusion et la poussière qui retombe. Alors qu’on essayait tout juste de comprendre ce qu’il venait de se passer, d’autres bombes sont tombées.

Au bout de 20 ou 30 minutes, j’ai entendu quelqu’un m’appeler. C’était l’un des infirmiers de la salle d’urgence. Il chancelait avec un très grave traumatisme au bras. Il était couvert de sang, avec des blessures sur tout le corps.

A ce moment précis, mon cerveau ne pouvait juste pas comprendre ce qu’il se passait. Pendant une fraction de seconde, j’étais debout pétrifié, choqué.

Il m’appelait à l’aide. Dans la safe room, on a du matériel médical de base, l’essentiel, mais il n’y avait pas de morphine pour calmer la douleur. On a fait ce qu’on a pu.

Je ne sais pas vraiment combien de temps ça a duré, mais c’est à peu près une demi heure plus tard qu’ils ont arrêté de bombarder. Je suis sorti avec le coordinateur du projet pour voir ce qu’il s’était passé.

A l’unité de soins intensifs, six patients étaient en train de brûler vif sur leur lit.
Ce qu’on a vu, c’est l’hôpital détruit, en flammes. Je ne saurais pas dire ce que j’ai ressenti à ce moment là. J’étais choqué, à nouveau.

On a commencé à rechercher les survivants. Quelques personnes avaient réussi à rejoindre l’une des safe room. Un par un, les gens ont surgi, blessés, y compris quelques uns de nos collègues et des accompagnants de nos patients.

On est entré à l’intérieur de l’un des bâtiments incendiés. Je ne sais pas comment décrire ce qu’on y a trouvé. Il n’y a pas de mots pour dire à quel point c’était horrible. A l’unité de soins intensifs, six patients étaient en train de brûler vif sur leur lit.

On a cherché les collègues qui étaient censés se trouver au bloc opératoire à ce moment là. C’était horrible. Un patient étendu là sur la table d’opération, mort, au milieu du chaos. On n’a pas trouvé nos collègues. Plus tard, on était soulagé de découvrir qu’ils s’étaient échappé du bloc et qu’ils avaient trouvé un endroit sûr où se mettre à l’abri.

Juste à côté se trouve le service d’hospitalisation. Par chance, épargné par les bombardements. On a rapidement vérifié que tout le monde allait bien. Idem pour le bunker sécurisé tout près.

Ensuite de retour au bureau. Bondé. Des patients, des blessés, en pleurs, partout.

C’était dingue. On a du mettre en place un plan pour prendre en charge l’afflux de blessés au bureau, en regardant quels médecins étaient encore vivants et capables d’aider. On a opéré en urgence l’un de nos médecins. Il est mort là, sur une table du bureau. On a fait de notre mieux, mais ça n’a pas suffit.

Tout cela était extrêmement difficile. Notre pharmacien, la veille je discutais avec lui pour planifier nos stocks, et là il était mort dans notre bureau.

Les premiers moments, c’était chaotique. Suffisamment de staff avait survécu pour qu’on puisse soigner tous les blessés légers. Mais il y en avait trop qu’on ne pouvait pas aider. On soignait ceux qui avaient de façon évidente besoin de soins au fur et à mesure, mais on ne prenait aucune véritable décision – combien prendre une quelconque décision dans la terreur et le chaos qui régnaient à ce moment-là ?

Ils étaient mes amis, des amis très proches. Les mots me manquent. C’est au-delà des mots.
Certains de mes collègues étaient trop choqués, ils pleuraient, ils pleuraient. J’ai essayé d’encourager certains à aider, en leur donnant une tâche sur laquelle se concentrer pour détourner leur esprit de cette horreur. Mais certains d’entre eux étaient trop choqués pour pouvoir faire quoi que ce soit. Voir des hommes adultes, vos amis, secoués de pleurs incontrôlables, c’est dur.

Je travaillais ici depuis le mois de mai, et j’avais déjà été confronté à des situations médicales très difficiles. Mais c’est une toute autre histoire quand il s’agit de vos collègues, de vos amis.

Parmi nous certains avaient travaillé très dur ces derniers mois et non-stop toute la semaine dernière. Ils n’étaient pas rentrés chez eux, ils n’avaient pas revu leur famille, ils avaient juste passé la semaine à l’hôpital pour aider des gens… et maintenant ils sont morts. Ils étaient mes amis, des amis très proches. Les mots me manquent. C’est au-delà des mots.

Maintenant il n’y a plus rien.
Cet hôpital, c’était mon lieu de travail et ma maison pendant des mois. Certes ce n’est qu’un bâtiment. Mais c’est tellement plus que ça. C’est sur ce batiment que reposait tout le système de santé de la ville de Kunduz. Maintenant il n’y a plus rien.

Ce que j’ai dans le cœur depuis ce matin, c’est que ce qu’il s’est passé est intolérable. Comment est-ce que ça a pu se produire ? Détruire un hôpital et autant de vies, pour rien. Il n’y a vraiment pas de mots assez forts pour ça. »

 

 

US Drops Largest Non-Nuke Bomb in Afghanistan
Attack Targeted Nangarhar Province 'Tunnels'

by Jason Ditz

 

Antiwar.com - 13-4-17 - For the first time ever, the United States has used the GBU-43 Massive Ordinance Air Blast (MOAB) bomb, a 21,000 lb conventional bomb, in a non-test environment in Afghanistan’s Nangarhar Province. Officials say they are still assessing what the attack did.

The MOAB, which officials also call the “Mother of All Bombs,” is the largest conventional (non-nuclear) bomb in the US arsenal. Dropped in the Achin District, it was said to have been dropped on a system of caves and tunnels that are used by ISIS forces.

Whether that’s going to be effective or not remains to be seen, as the MOAB is not designed to penetrate underground positions. It is as yet unclear why they decided to use the MOAB in this case instead of something more commonly used.

The White House largely refused comment on the attack, with Sean Spicer confirming the attack and saying it was meant to deny ISIS “operating space.” They referred all questions on the matter to the Defense Department, however.

The attack comes just days after a US green beret was killed in this area of Afghanistan, and may be seen as the US trying to launch a high-profile retaliation. The proximity of villages to the huge explosion, however, raises concerns that civilians could be in danger from such a recklessly large blast, though CNN insisted the area was “remote” and probably didn’t have any people there. Fox News, by contrast, reported on nearby villages in the targeted area

 

 

 

Les USA ont utilisé leur plus puissante bombe non nucléaire en Afghanistan

Sputnik - 13/4/17 - L’armée américaine a pour la première fois utilisé sa plus puissante bombe non nucléaire. La bombe a explosé dans l'est de l'Afghanistan.

Les États-Unis ont utilisé jeudi leur plus puissante bombe non nucléaire de 9,5 tonnes dans la province afghane de Nangarhar (est) dans le cadre de la lutte contre un groupe important de terroristes de Daech, a annoncé jeudi le Pentagone.

« Nous avons porté une frappe jeudi dans la région d'Achin, dans la province de Nangarhar. La frappe a visé les terroristes de Daech, leurs systèmes de tunnels. Nous avons utilisé une bombe GBU-43 », a indiqué un porte-parole du Pentagone.

La bombe dite thermobarique ou « à effet de souffle » GBU-43 a été larguée par un avion MC-130.

Il s'agit de la première utilisation en conditions réelles de la bombe GBU-43 MOAB (Massive Ordnance Air Blast Bomb) baptisée « la mère de toutes les bombes » qui a été testée en 2003.

La Maison-Blanche a déclaré que les militaires américains cherchaient à éviter les pertes civiles en larguant la bombe GBU-43 en Afghanistan. Le président américain Donald Trump a toutefois refusé de confirmé qu'il avait donné son feu vert à ce bombardement.

D'une longueur de 9,17 m et de 102,9 cm de diamètre, la bombe GBU-43 MOAB pèse 9,5 tonnes dont 8,4 tonnes d'explosifs. Sa charge explosive, du H-6, est un mélange de RDX (cyclotriméthylène trinitramine), de TNT et de poudre d'aluminium. La puissance de GBU-43 est de 11 tonnes d'équivalent TNT. La bombe libère dans un premier temps un combustible dans les 150 mètres à la ronde. Puis une seconde explosion y met le feu. Elle provoque des destructions dans un rayon de 1,5 km.

 

 

Source : antiwar.com

 

Attaque d'une base militaire en Afghanistan : le bilan s'alourdit à 140 morts.


Sputnik - 22-4-17 - Le bilan de l'attaque des talibans perpétrée vendredi contre une base militaire afghane s'est alourdi à au moins 140 morts. Aucun soldat étranger ne figure parmi les victimes.

Un grand nombre de militaires ont également été blessés et ce bilan est susceptible de s'alourdir à l'avenir, a prévenu un responsable des autorités à Mazar-i-Sharif, chef-lieu de la province de Balkh, dans le nord de l'Afghanistan, où s'est déroulée l'attaque, relate Reuters.

Les membres du commando taliban portaient des uniformes militaires. Ils ont frappé la base de Mazar-i-Sharif alors que des soldats sortaient d'une mosquée après la prière du vendredi.

Pour pénétrer dans le périmètre de la base, ils ont déclaré aux hommes en faction qu'ils transportaient des blessés et avaient besoin d'entrer d'urgence.

D'après les dernières informations disponibles, jusqu'à dix insurgés lourdement armés formaient le commando. Plusieurs assaillants ont été éliminés lors d es échanges de tirs.

Dans un communiqué publié samedi, Zabihullah Mujahid, porte-parole des talibans, a déclaré que cette attaque était un acte de représailles à la mort de plusieurs dirigeants du mouvement islamiste dans le nord du pays.

Des militaires étrangers sont basés à Mazar-i-Sharif, notamment des "militaires allemands" [les nouveaux boches]. Selon un porte-parole du commandement opérationnel allemand, aucun militaire allemand ne figure parmi les victimes.

Base de Mazar-e-Charif
Base militaire afghane attaquée :
une onde de choc générée par la méga-bombe US

 

Sputnik - 22-4-17 - Les Talibans ont attaqué la base militaire afghane de Mazar-e-Charif en représailles au largage de la bombe américaine GBU-43/B (MOAB) sur les positions de Daech dans le pays, estime un sénateur russe.

L'emploi de la bombe MOAB par l'armée américaine à la frontière afghano-pakistanaise a compliqué davantage la situation dans le pays et poussé les Talibans à attaquer la base militaire de Mazar-e-Charif, affirme Franz Klintsevitch, membre du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe).

« Il est à noter que l'attaque a eu lieu une semaine après que les Américains aient largué la plus puissante de leurs bombes non-nucléaires sur les positions de Daech. Le fait qu'il s'agisse de deux groupes terroristes différents n'a pas vraiment d'importance », a statué le sénateur.

Toujours selon lui, le recours à la bombe hyperpuissante est un geste «militairement inutile» qui a rendu la situation politique en Afghanistan d'autant plus difficile.

Selon la chaîne de télévision afghane Tolo News, 94 membres du groupe terroriste Daech, dont quatre commandants locaux, ont trouvé la mort dans la frappe de la bombe américaine GBU-43/B larguée dans la province afghane de Nangarhâr le 13 avril dernier.

Vendredi soir, les insurgés talibans ont lancé une attaque contre la base militaire de Mazar-e-Charif dans le nord de l'Afghanistan, faisant au total plus de 140 morts parmi les forces armées.

La situation en Afghanistan s'est nettement détériorée ces derniers mois. Après avoir établi leur contrôle sur de vastes régions agricoles du pays, les Talibans projettent de conquérir de grandes villes du pays. De leur côté, les djihadistes de Daech continuent de gagner du terrain en Afghanistan.



Découvrez la «Mère de toutes les bombes» [de toute la connerie humaine] :

6 faits sur la bombe larguée par Trump sur l'Afghanistan


RT - 14-4-17 - Les forces américaines en Afghanistan ont largué la plus puissante arme américaine non-nucléaire sur les positions de Daesh à la frontière de l'Afghanistan et du Pakistan. Qu’a-t-elle de particulier ?

1. Ce que nous apprend son nom
L’appellation officielle de l'arme est : «Bombe à effet de souffle d'artillerie lourde». L'acronyme MOAB a également été interprété comme la «Mère de toutes les bombes». Ce surnom fait peut-être aussi référence à une menace du président irakien Saddam Hussein qui évoquait la «mère de toutes les batailles» au sujet du Koweït en 1991.

2. 14 ans et descendante de la Daisy Cutter du Vietnam
L'arme a d'abord été testée en mars 2003, précisément avant l'invasion américaine de l'Irak. La MOAB est la descendante du BLU-82B «Daisy Cutter», une bombe de l'ère du Vietnam qui pesait 6 800 kg et était utilisée pour détruire jungles et champs de mines. Elle avait été utilisée avec un effet dévastateur contre les troupes irakiennes en 1991. Les derniers exemplaires des 225 BLU-82 ont été utilisés vers 2008 puis officiellement remplacés par la MOAB.


3. C'est énorme !

La MOB de GBU-43/B est le «monster truck d'artillerie américaine», a écrit en 2003 Gary Brecher, chroniqueur qui se qualifie de «nerd de guerre». La MOAB pèse un peu plus de 10 tonnes et est l’arme non-nucléaire la plus puissante dans l'arsenal des Etats-Unis.
Il est rempli d'explosif H6, environ 1,35 fois plus puissant que le TNT pur pour un rendement de 11 tonnes sur un rayon de 1,6 kilomètre. La bombe elle-même mesure près de dix mètres de long, fait plus d'un mètre de diamètre et peut être uniquement larguée depuis des avions de transport C-130 spécialement modifiés.


4. L'effroi

La fonction de la MOAB est principalement de provoquer «choc et stupeur» : il s'agit d'une arme explosive, créant une pression destinée à faire s'effondrer tunnels et bunkers et effacer tout membre du personnel ennemi se trouvant dans le rayon de l'explosion.


5. 16 millions de dollars par pièce

La MOAB a été construite par la société Dynetics, basée en Alabama. Le Pentagone n'a commandé que 20 bombes, coûtant 16 millions de dollars chacune. L'ensemble du programme coûte quelque 314 millions de dollars.

6. Et il y a un papa russe !
Après les tests de la MOAB par les Etats-Unis en 2003, la Russie a développé sa propre arme thermobarique, surnommée «Le père de toutes les bombes» et l'a testé en 2007. On connaît très mal cette arme, mais l'armée russe affirme qu'elle est quatre fois plus puissante et son rayon d'action est le double de celui de la méga-bombe américaine.

 

 

Taliban Attack on North Afghanistan Army Base Kills At Least 163

by Jason Ditz


Antiwar.com - 23/4/17 - A national day of mourning in Afghanistan following Friday’s attack on the army base near Mazar-e Sharif has come and gone, but with the death toll continuing to rise after the attack, the government’s biggest problem is mounting calls for security officials to resign after yet another high-profile failure.

Locals and the families of victims, noting that Mazar-e Sharif was one of the safest places in Afghanistan, saying that even in such a supposedly secure area the government failed to prevent a huge attack, saying that the best way to honor the victims would be to fire the leaders who failed to prevent such attacks.

Some 10 Taliban fighters infiltrated the base on Friday, wearing Afghan military uniforms and driving a pair of vehicles. They got through the first checkpoint untested, and bombed the second checkpoint, with gunmen scattering around the base.

Some of the gunmen hit the base mosque, where thousands of troops were just finishing up with Friday prayers, while one gunman managed to get to the dining hall, where they were just beginning to serve lunch. Between the two, death tolls are now at least 163 killed, with hundreds more wounded.

This all amounts to the single largest Taliban attack on an Afghan military target of the entire 16-year US war. The Taliban has indicated that four infiltrators on the base helped the 10 attackers who arrived to find their way around, though as yet they haven’t been identified.

Though Afghan officials have played up the idea of catching the four infiltrators who helped with the attack, this looks to be a major difficulty, as the Taliban has countless infiltrators across the Afghan security forces, and finding the specific four that were involved in this case is no small task.

No End in Sight for US War in Afghanistan

16 Years In, Trump Continues a Long, Costly Conflict


Jason Ditz

 

Antiwar - 22/8/17 - Starting with the 2001 invasion, the US war in Afghanistan is now 16 years in: as President Trump pointed out in last night’s speech, the longest war in American history. Even President Trump thought this was excessively long, admitting that “my original instinct was to pull out.”

But the US isn’t pulling out. Instead, President Trump recommitted the US to a new round of escalation with no concrete end conditions, and formally disavowed a “time-based” approach. He added that he doesn’t think the US should publicly announce the dates for ending their “military options.”

The reality behind this rhetoric, though, is that once again any pretense of the Afghan War ending is out the window, and the seemingly endless war again has no end in sight. Trump has laid the ground for reckless new escalations, and in presenting 9/11 and the Iraq withdrawal as justification, is committed to staying.

This may point to the US again following down the path that President Obama took on Afghanistan, with large escalations early in his presidency accomplishing nothing, and a drawdown to give the impression the war was almost over.

Yet as with Obama, President Trump seems to be uncomfortable ending America’s longest war on his watch. This commits the US to years of more conflict in Afghanistan, and the casualties that will undoubtedly follow. Assuming President Trump’s end condition of a victory “worthy” of the number of soldiers killed remains intact, the war is likely to get further and further away from an end.

 

 

© Parwiz Parwiz Source: Reuters
Des Taliban célèbrent le cessez-le-feu dans le district de Ghanikhel,
dans la province de Nangarhar, en Afghanistan, le 16 juin 2018.

 

La Russie invite les Taliban et le gouvernement à une rencontre sur l'Afghanistan en septembre 2018

RT-France - 20/8/18 - L'Afghanistan va-t-il enfin signer la paix après des décennies de guerre ? La Russie prépare une rencontre internationale dans ce dessein à la rentrée. Et comme on ne peut faire la paix qu'avec ses ennemis, elle y a convié toutes les parties.

La Russie a annoncé le 20 août préparer une rencontre internationale sur l'Afghanistan qui doit avoir lieu le 4 septembre, précisant y avoir également invité les Taliban, le mouvement fondamentaliste islamiste. «Nous la préparons pour le 4 septembre», a déclaré le représentant spécial du président russe pour le règlement du conflit en Afghanistan, Zamir Kaboulov, à l'agence Interfax.

Zamir Kaboulov a confirmé que les Taliban avaient bien été invités à cette rencontre, dans le cadre des «efforts visant à lancer le processus de la réconciliation nationale en Afghanistan».

L'ambassadeur d'Afghanistan en Russie, cité par l'agence Interfax, a salué cette initiative. Il a estimé que Moscou souhaitait «utiliser les Taliban contre Daesh» en Afghanistan.

L'annonce de Moscou intervient au lendemain de l'annonce par le président afghan Ashraf Ghani d'un nouveau cessez-le-feu de trois mois «à condition que les Taliban fassent de même». Cet arrêt des hostilités entrant en vigueur à partir de ce 20 août, juste avant les célébrations de la fête musulmane de l'Aïd al-Adha, devrait se prolonger jusqu'à la fête du Mawlid nabawi, célébrant l'anniversaire du prophète de l'islam, le 21 novembre. Une précédente trêve de quelques jours avait été déclarée entre les deux parties en juin dernier pour la fin du ramadan. Zamir Kaboulov a qualifié de «positive» cette offre de cessez-le-feu et a dit espérer que «les Taliban aussi y réagiront de manière positive». 

Washington hors-jeu ?

Cette annonce a été saluée par les Etats-Unis qui semblent toutefois perdre le contrôle de ce pays qu'ils ont envahi en 2001 juste après les attentats du 11 septembre. Dans des communiqués séparés, le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, et le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, ont dit soutenir cette offre de cessez-le-feu. «Il n'y a pas d'obstacles pour les pourparlers. Le temps de la paix est venu», a déclaré Mike Pompeo à l'égard des Taliban. «Nous restons prêts à soutenir, faciliter et participer à des négociations directes entre le gouvernement afghan et les Taliban», a-t-il ajouté. On ne sait pas si les forces américaines et celles de l'OTAN en Afghanistan respecteront également ce cessez-le-feu.

Moscou semble toutefois être l'intermédiaire privilégié de cette fin de conflit. En avril 2017, une première conférence internationale sur l'Afghanistan avait rassemblé dans la capitale russe des représentants afghans, indiens, iraniens, chinois, pakistanais et ceux des cinq ex-républiques soviétiques d'Asie centrale. Les Etats-Unis avaient été invités, mais avaient refusé d'y participer. A l'issue de cette conférence, la Russie et ses alliés avaient appelé les Taliban à déposer les armes et à négocier directement avec le gouvernement afghan. Déjà, la Russie s'était dite prête à servir de plateforme pour un tel dialogue entre les belligérants.

La réponse des Taliban encore attendue

L'Afghanistan attend la réponse des Taliban à son offre de cessez-le-feu alors qu'ils n'ont pas communiqué sur cette proposition. En revanche, quelques heures après l'intervention du chef de l'Etat afghan, les insurgés avaient fait savoir qu'ils libéreraient le 20 août des centaines de «prisonniers ennemis» pour qu'ils puissent passer l'Aïd al-Adha avec leurs familles et amis. Il était toutefois difficile de savoir à quels détenus ils se référaient.

Interrogé par l'AFP, l'un de leurs cadres au Pakistan a expliqué qu'ils devaient encore préparer une réponse formelle à l'offre d'Ashraf Ghani. Même sans annonce officielle, les combats devraient diminuer d'intensité pendant l'Aïd. «Nous appelons la direction des Taliban à accueillir les vœux de paix longue et véritable des Afghans. Nous les exhortons à se préparer à des discussions de paix basées sur les valeurs et principes islamiques», a notamment affirmé Ashraf Ghani.

Cette annonce intervient après dix jours extrêmement violents. Le 9 août, les Taliban ont lancé un assaut contre Ghazni, ville stratégique située à deux heures de route de Kaboul. L'armée afghane, appuyée par des raids aériens américains, a peiné plusieurs jours avant de parvenir à les repousser. Les Taliban ont également conquis une base de l'armée afghane dans le Nord-Ouest tandis qu'un attentat du groupe Etat islamique dans une école de Kaboul a tué au moins 37 personnes, pour la plupart des adolescents.

 

 

© Sputnik . Vladimir Astapkovich

Des Talibans à Moscou pour discuter de la paix en Afghanistan… sans l’Europe

Sputnik - 9/11/18 - Quel sera l’avenir politique de l’Afghanistan ? Difficile à dire, mais les Talibans* et le Haut conseil afghan pour la paix se sont réunis le 9 novembre dernier dans un hôtel 4* de Moscou pour discuter d’un éventuel processus de réconciliation. Et les Occidentaux, Europe en tête, n’étaient pas les bienvenus.

L'avenir politique de l'Afghanistan pourrait se décider dans les couloirs feutrés de l'hôtel President, l'un des plus luxueux de Moscou. Le gouvernement russe y a en effet organisé le 9 novembre une rencontre entre les Talibans* et le pouvoir afghan —du moins ses représentants officieux- en vue d'entamer des négociations de paix entre les autorités et le mouvement considéré comme terroriste par la plupart des pays.

C'est donc au cœur de la capitale russe que les deux délégations afghanes ont été rassemblées par le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov. Le gouvernement russe avait également invité les représentants des puissances régionales —Chine, Iran, Inde et Pakistan- ainsi que ceux des anciennes républiques soviétiques d'Asie centrale: Kazakhstan, Kirghizistan, Ouzbékistan, Tadjikistan et Turkménistan.

Une initiative saluée par Hajji Din Mohammed, le chef de la délégation du Haut conseil afghan pour la paix, qui représente en sous-main le gouvernement afghan. Ce dernier a déclaré à Sputnik :

«C'est positif […] Les pays limitrophes disent tous qu'ils sont disposés à trouver une solution pour l'Afghanistan, qu'ils ne veulent pas interférer».

Ce qui étonne, c'est l'absence de représentants occidentaux dans le processus de réconciliation et de reconstruction d'un pays dans lequel ils sont massivement intervenus au nom de la guerre contre le terrorisme. Les États-Unis, pourtant invités, n'ont dépêché à Moscou qu'un observateur, tandis qu'aucun représentant de l'Union européenne ou de ses membres n'a été convié à l'événement.

Dès 2001, une grande coalition regroupant 49 pays, dont 26 pays de l'Union européenne, a été mise sur pied par les États-Unis dans le cadre de l'Otan. Si elle a rapidement chassé les Talibans* du pouvoir en Afghanistan, elle n'a pas permis de trouver une solution politique au conflit en plus de 13 ans sur place.

Un communiqué publié par le ministère russe des Affaires étrangères annonce d'ailleurs que les Européens ne seront pas davantage conviés à participer aux prochaines réunions entre les représentants des Talibans* et la délégation du Haut conseil afghan pour la paix, puisque les deux parties se disent satisfaites du format actuel.

«Les participants à la réunion ont noté la pertinence du format de Moscou et sont convenus de poursuivre les consultations dans le cadre de ce mécanisme», informe le communiqué auquel a eu accès Sputnik.

Fidèle à sa doctrine multilatéraliste, c'est donc entre puissances régionales que la Russie tente de nouer un dialogue pour résoudre l'un des conflits les plus emblématiques du XXIe siècle.

*Organisation terroriste interdite en Russie

 

 

Les Taliban se disent prêts à se «défendre» contre les Etats-Unis

«même si cela doit durer 100 ans»

15 sept. 2019

Auteur: RT France

 

Dans un interview exclusive accordée à RT, le négociateur en chef des Taliban, Shir Mohammad Abbas Stanikzai, a commenté l'arrêt des négociations entre les Américains et l'organisation islamiste. Et a adressé un avertissement à Washington.

Après l’annonce par Donald Trump, le 7 septembre, de l’arrêt du processus de paix entre les Etats-Unis et les Taliban, le négociateur en chef du mouvement islamiste, Shir Mohammad Abbas Stanikzai, est revenu, dans une interview exclusive pour RT, sur ces pourparlers qui visent à mettre fin à un conflit qui dure depuis bientôt 18 ans.

Les soldats américains sont en Afghanistan mais aucun soldat de notre émirat ou moudjahidine n’est présent à Washington

«La guerre nous est imposée. Les soldats américains sont en Afghanistan mais aucun soldat de notre émirat ou moudjahidine n’est présent à Washington […] Nous voulons la paix en Afghanistan […] Mais nous devons nous défendre même si cela doit durer 100 ans», a-t-il déclaré.

A la suite d’un attentat suicide revendiqué par les Taliban, survenu le 5 septembre dans le centre de Kaboul et dans lequel un soldat américain a trouvé la mort ainsi que 11 civils afghans, Donald Trump avait assuré devant la presse que «les négociations avec les Taliban étaient mortes».

Cette prise de position intervenait alors qu’un accord de cessez-le-feu entre les deux parties était sur le point d’être signé. Pour autant, Shir Mohammad Abbas Stanikzai a tenu à rester optimiste : «Notre position est qu’il n’y a aucune autre solution au conflit que les négociations pour la paix […] Nous espérons que Donald Trump repensera à sa déclaration et reprendra les négociations où nous les avions laissées.»

Le négociateur en chef des Taliban accuse Washington d'avoir «saboté» à plusieurs reprises les pourparlers de paix

Au cours de l’interview, Shir Mohammad Abbas Stanikzai a mis en doute la raison avancée par les Américains pour mettre fin aux négociations. «Mike Pompeo, le secrétaire d’Etat, a admis avoir tué 1 000 Taliban. Donc s’ils peuvent en tuer 1000 d’entre nous pourquoi ne pouvons-nous pas en tuer un ou deux d’entre eux ?», s’est-il demandé. Le lendemain de l’annonce de Donald Trump, son secrétaire d’Etat avait fait le tour des plateaux télévisés, comme dans l’émission Meet The Press, sur NBC, pour assurer que «ces dix derniers jours» l’armée américaine avait «tué environ un millier de Taliban».

Par ailleurs, l’homme originaire du Logar, dans l’est du pays près de la frontière pakistanaise, a mis en doute l’engagement sincère de Washington pour parvenir à la paix, assurant que Donald Trump ne s’était pas distinguer de son prédécesseur. «C’est la troisième fois qu’ils [les Américains] sabotent un tel accord, dont deux fois sous la présidence de Barack Obama. De notre côté sommes toujours engagés et nous voulons la paix en Afghanistan», a-t-il rappelé.

La Russie souligne la nécessité de reprendre les négociations entre les Etats-Unis et les Taliban

Shir Mohammad Abbas Stanikzai a également fait savoir qu’en cas de signature d’un accord officiel et de retrait des troupes américaines du pays, les Taliban devraient négocier avec les autres forces politiques afghanes, dont le gouvernement afghan lui-même, soutenu par les Américains. Il a appelé à des «pourparlers inter-afghans» et à un «dialogue politique».

Selon des informations de l’agence RIA Novosti, une délégation talibane s’est rendue à Moscou dans la semaine pour assister à une réunion à laquelle participait Zamir Kaboulov, le représentant spécial de Vladimir Poutine pour l’Afghanistan. Si elle ne donne pas la date précise de la rencontre, l’agence reprend une citation du ministère des Affaires étrangères : «La partie russe a souligné la nécessité de reprendre les négociations entre les Etats-Unis et les Taliban [...] Les Taliban ont réaffirmé leur volonté de poursuivre le dialogue avec Washington.» Ces discussions entre la Russie et les Taliban se poursuivent en parallèle des pourparlers entre les Etats-Unis et le groupe islamiste.

Les Américains ont envahi l’Afghanistan le 7 octobre 2001 à la suite des attentats du 11 septembre, revendiqués par le groupe terroriste al-Qaïda alors dirigé par Oussama Ben Laden, dans lesquels 2 977 personnes ont trouvé la mort. Les Etats-Unis reprochaient alors aux Taliban, à la tête du pays, d’héberger des membres de la faction armée. Après avoir chassé le dirigeant suprême de l’Emirat islamique d’Afghanistan, Mohammad Omar, plus connu sous le nom de mollah Omar, les Américains installent Hamid Karzai au pouvoir. Washington injecte alors des milliards de dollars d'aide pour reconstruire le pays et y déploient jusqu'à 150 000 soldats pour aider le gouvernement afghan à le sécuriser, selon l'AFP.

D'après une étude publiée fin 2018 par l’Institut Watson pour les affaires publiques et internationales de l'Université Brown, entre 480 000 et 507 000 personnes ont été tuées dans les opérations menées par les Etats-Unis en Irak, en Afghanistan et au Pakistan dans le cadre de «la guerre contre le terrorisme». La lutte contre les Taliban et la reconstruction du pays auront coûté  plus de 850 milliards de dollars aux américains selon des chiffres publiés par l'inspecteur général spécial pour la reconstruction de l'Afghanistan (SIGAR) en janvier 2019. Environ 13 000 soldats américains sont encore stationnés dans le pays.

Lire aussi : Afghanistan : pourquoi Trump a-t-il rompu les négociations entre Washington et les Taliban ?

 

 

 

Afghanistan/Irak : "Lundi noir " de l'US Army et de la CIA...

http://french.presstv.com

28-1-2020

Cinq roquettes tirées contre l'ambassade barricadée US à Bagdad avec en amont cinq GI's blessés, un E-11 A, avion de guerre électronique par excellence, pulvérisé en plein ciel de Ghazni en Afghanistan avec au moins 83 militaires, dont des officiers de la CIA à bord, et un hélicoptère abattu à Paktia toujours en Afghanistan occupé, là aussi avec au moins 7 Rangers à bord....Cela fait un peu trop pour une "superpuissance militaire américaine", dont les failles organiques ne cessent d'éclater au grand jour depuis le 8 janvier date à laquelle son aura d'invulnérabilité s'est effondré à Aïn al-Asad comme un château de cartes et ce, sous la salve de missiles Qiam iraniens.

Le "lundi noir", le Pentagone l'a vécu en état de choc : un E-11 A, bombardier espion par excellence dont l'US Army ne disposait qu'un seul exemplaire et avec à son bord près de 83 militaires et officiers dont les agents "hauts placés" de la CIA traversait le ciel de Ghazni, province montagneuse au nord-est afghan quand il a été pris pour cible du ou des "missile(s)" des Taliban.

Dans la confusion qui a provoqué cet incident inouï, le Pentagone a poussé d'abord la compagnie Ariana de mentir et de prétendre qu'il s'agit d'un avion de ligne reliant l'Afghanistan à l'Inde avec 110 passagers à bord. La firme a aussitôt reculé face à la grossièreté du mensonge. La 1ère puissance militaire du monde a lancé ensuite un appel de détresse en direction du ministère afghan de la Défense, puisque le ministère a affirmé que l'appareil lui appartenait. Peine perdue. Les images de l'énorme bombardier, "un labo de guerre électronique volant" avec l'emblème de l'US Air force en flammes n'ont pas tardé à être publiées alors que les combattants des Taliban rodent tout autour!

Selon le site militaire russe Avia.pro les données initiales font état de la destruction en plein vol de l'appareil par un missile, ce qui a dû être précédé d'une importante cyberassaut, vu que l'E-11 A est un avion de détection de repérage et qu'il n'a lancé aucun appel de détresse puisqu'il n'avait rien vu venir.

Le bilan des pertes? Selon Avia.pro les chiffres varient entre 12 à plus de 80 suivant qu'on se place du côté des médias dominants ou du côté des Taliban qui ont révélé qu'ils détiennent même les noms des officiers de la CIA à bord. Mais, le lundi 27 janvier, le Pentagone qui occupe depuis 2001 l'Afghanistan et qui continue obstinément à refuser tout retrait, n'en était pas au bout de ses surprises : "Au moment où le missile a touché l'avion américain, ce dernier dépassait de manière significative la portée des systèmes de missiles anti-aériens portables (MANPADS), ce qui n'exclut pas la possibilité que des systèmes de défense antiaérienne à courte portée puissent exister désormais dans l'arsenal des Taliban" ! 

Était-ce la fin du calvaire pour l'armée réputée la plus "puissante du monde? À peine quelques heures plus tard les Taliban ont revendiqué l'attaque meurtrière contre un hélicoptère US qui avait pour mission de venir porter secours aux rescapés de l'E-11 A. - l'hélicoptère a été abattu à Paktia et les 7 soldats à bord (selon d'autres sources - 11 personnes - ndlr), ont été tués, signe que les deux attaques étaient parfaitement coordonnées sur la base d'un extraordinaire travail de renseignement qui aurait inclut l'ensemble des agissements militaires US dans une vaste zone géographique allant de Paktia à Ghazni.

On ne sait toujours pas exactement comment l'hélicoptère a été abattu, mais des sources affirment que, contrairement à l'E-11 A, l'hélicoptère aurait été abattu à partir d'un canon antiaérien. Évidemment les responsables du Pentagone refusent de commenter la perte d’un avion et d’un hélicoptère de l’US Air Force, en l'espace de quelques heures ainsi que la mort de dizaines de militaires et d'officiers de la CIA et ce, sans compter le fait que ce terrible bilan vient de leur infliger une suprême humiliation, car elle est l'oeuvre des combattants va-nu-pied des Taliban! ..

Reuters dit : "Le colonel Sonny Leggett, un porte parole du CentCom en est toujours à douter de l’appartenance américaine de l'E-11 A et il a raison. Car si l'appareil appartient à l'US Air Force, sa destruction par les Taliban constitue un scandale sans précédent qui entachera à jamais le système de commandement et du contrôle de la plus grande armée du monde. Une armée qui dit être capable d’intercepter le vol d'un petit oiseau par satellite interposée peut-elle expliquer son silence de marbre 24 heures après l'un des pires incidents qui lui arrive depuis 17 ans qu'elle est basée en Afghanistan?" 

Les quatre E-11A de l'US Army sont mis en oeuvre par le 430th Expeditionary Electronic Combat Squadron depuis 2011 et ils sont des Global Express 6000 construits par le canadien Bombardier et dotés du système BACN [Battlefield Airborne Communication Node ou nœud de communication aéroporté au-dessus du champ de bataille] installé par Northrop Grumman. Leur rôle est donc de servir de relais de communication aéroporté afin de remédier aux difficultés posées dans ce domaine par le relief montagneux de l’Afghanistan et le manque d’infrastructures.

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Crash en série en Afghanistan – L’ombre des talibans sur les USA

 

ReseauInternational -19/1/2020

 

Lundi le 27 janvier vers midi, un bombardier E-11A de l’Armée de l’Air américaine, a été abattu par les talibans lors d’une opération de renseignement dans la province de Ghazni, dans l’est de l’Afghanistan. Selon les rapports, tous les militaires à bord qui étaient « membres de la CIA » ont été tués.

 

Quelques heures après l’incident, un porte-parole des talibans a publié une déclaration sur Twitter revendiquant une nouvelle attaque cette fois ci-contre l’hélicoptère de l’armée afghane aux environs de Sharana, capitale de la province afghane de Paktika.

« Ce soir, après l’incident de Ghazni, un hélicoptère militaire ennemi a été abattu près de Sharana, la capitale de la province de Paktika, il a été complètement détruit. Tous les occupants de l’appareil sont morts », a-t-il indiqué.

L’hélicoptère du renseignement de la CIA et l’hélicoptère de l’armée afghane ont été abattus par les talibans alors que l’écrasement en série des hélicoptères américains et afghans se poursuit depuis plusieurs mois.

En mai 2019, un hélicoptère américain s’est écrasé dans la province de Helmand, suivi d’un accident d’hélicoptère de l’armée afghane dans la région d’Hairatan de la province de Balkh. Un autre accident d’hélicoptère dans le district de Sayedabad de la province de Wardak s’est également produit. Près de l’aéroport de Kandahar, trois hélicoptères de l’armée se sont aussi écrasés en une journée et il y a trois jours, un autre hélicoptère de l’armée est tombé dans la ville de Kajaki, dans la province de Helmand.

Les crashs en série des hélicoptères américains et afghans surviennent alors que l’ancien conseiller afghan pour la sécurité nationale, Rahmatullah Nabil, a averti à la mi-janvier dans une déclaration que les talibans étaient équipés d’un système de défense antiaérienne à savoir : les roquettes à l’épaule.

« Compte tenu des récentes évolutions dans la région, je pense qu’il ne serait pas surprenant, si l’accord de paix entre les talibans et les États-Unis n’est pas finalisé d’ici le printemps ou l’été, de voir les talibans être équipés d’un système de défense aérienne portable qui changera la donne en leur faveur », avait déclaré M. Nabil.

Il est à noter qu’après l’invasion de l’Afghanistan par l’Armée rouge soviétique, les Russes avaient une supériorité majeure sur les combattants afghans (Moudjahidines) en raison de leur capacité de combat aérien, mais qu’après un certain temps, une fois les Afghans équipés de missiles antiaériens et de lance-épaules, la donne a changé et le cours de la guerre a été modifié en faveur de ces derniers qui ont réussi à renverser 270 hélicoptères et aéronefs de l’ex-Union Soviétique.

source : http://french.presstv.com/Detail/2020/01/28/617311/EtatsUnis-crash-Afghanistain

 

 

 

 

L’Afghanistan ou la défaite de l’Otan

Observateur continental - 19 avril 2021

http://www.observateurcontinental.fr/?module=articles&action=view&id=2634

 

L’annonce du président étasunien sur le retrait des troupes se trouvant en Afghanistan au plus tard le 11 septembre 2021 ne satisfait pas les Talibans, qui réclament un retrait pratiquement immédiat. Retour sur la question. 

Le président US Joe Biden a annoncé que la date limite pour le retrait des troupes étasuniennes (et plus généralement de l’Otan qui suivront les prérogatives de Washington) d’Afghanistan sera le 11 septembre 2021 – le jour du 20ème anniversaire des attentats terroristes aux Etats-Unis, ayant été utilisés comme la principale raison de l’invasion étasunienne en terre afghane. Une invasion qui est aujourd’hui considérée comme étant la plus longue guerre menée par les USA. Une guerre dont ils ne sortent pas victorieux.

Cette annonce pose désormais plusieurs défis supplémentaires. Notamment pour la conférence d’Istanbul – étant vue comme une initiative étasunienne, visant à donner un nouvel élan au règlement afghan. Car du côté des Talibans, après avoir appris la nouvelle du report de la date de retrait du 1er mai au 11 septembre, la position a été de dire qu’ils refusaient désormais de participer à de quelconques événements internationaux – tant que les Etats-Unis n’auront pas respecté l’accord initial.

Pour rappel, l’accord initial signé entre les USA et les Talibans dans la capitale qatarie Doha en février 2020 prévoyait effectivement le retrait des troupes de la coalition d’ici mai 2021. Cependant, Washington n’a jusqu’à présent fait que réduire le contingent sur place – de 8000 à 2500 militaires.

Les autres membres de l’Otan suivent les décisions washingtoniennes de près quant au retrait qu’ils appliqueront vraisemblablement aussi. C’est ce qu’avait d’ailleurs déclaré tout récemment la ministre allemande de la Défense Annegret Kramp-Karrenbauer: «Nous avons toujours dit: nous entrons ensemble (avec les Américains), nous sortons ensemble».

Pour revenir aux Talibans, au-delà de menacer de ne plus prendre part aux divers pourparlers internationaux sur l’Afghanistan coordonnés par les Etats-Unis, ils laissent clairement planer le risque d’une détérioration de la situation sécuritaire sur le terrain: «Si l’accord est violé et que les forces étrangères ne quittent pas notre pays dans le délai convenu, les problèmes vont certainement empirer et ceux qui ont violé l’accord seront tenus pour responsables . C’est ce qu’a déclaré Zabihullah Mujahid, porte-parole des Talibans.

Si les experts sont aujourd’hui partagés sur l’avenir de l’Afghanistan et sur le fait si oui ou non les Talibans prendront à terme complètement le pouvoir à Kaboul, ou seront susceptibles d’accepter à participer à une sorte de gouvernement «d’union nationale», le fait est que la très longue campagne afghane représente incontestablement une défaite évidente pour Washington, ainsi que pour l’Otan de façon générale.

En vingt années de présence, non seulement la coalition otanesque n’a pas été en mesure de venir à bout des Talibans, mais plus que cela – ne serait-ce qu’asseoir un contrôle relatif sur le terrain. Pas plus que stabiliser la situation. Avec plus de 2000 soldats tués durant cette période et plus de 20 000 blessés (rien qu’américains) et plusieurs centaines de milliards de dollars de dépenses, les Talibans continuent de contrôler environ la moitié de l’Afghanistan. Et ne prévoient pas de reculer, tout au contraire.

Mikhail Gamandiy-Egorov

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