LA GOUVERNANCE DES PEUPLES ET DES CITOYENS
NON CELLE DES ETATS/NATIONS
*
A propos de :
(REPUBLIQUE ISLAMIQUE DU PAKISTAN)
Voir aussi : Afghanistan
-
La République islamique du Pakistan est un pays asiatique entouré par l'Iran, l'Afghanistan, la Chine, l'Inde et la mer d'Oman.
Fondé le 14 août 1947, le Pakistan entretient des relations très tendues avec l'Inde depuis sa création en raison du partage entre ces deux pays du territoire du Cachemire. Il dispose de l'arme nucléaire.
La population est majoritairement musulmane. Une minorité hindoue essaie de survivre malgré l'intolérance religieuse officiellement adoptée, alors que le territoire pakistanais occupe les sources mêmes de la religion hindoue, avec les ruines de Mohenjo-Daro (voir Religion harappienne).
Le mot «Pakistan» est un néologisme. Il peut s'interpréter soit comme le «pays des purs» (de l'ourdou : pak signifiant «pur» et stan signifiant «pays», avec un i de liaison), soit comme un acronyme formé avec le nom des provinces du pays : le Pandjab, l'Afghania (actuelle province frontalière du Nord-Ouest), le Kashmir (Cachemire), le Sind et le Baloutchistan.
Le Pakistan moderne se compose de quatre parties principales appelées provinces : le Pendjab, le Sind, le Balouchistan et la province de la Frontière du Nord-Ouest. Il régit également la région du Kashmir qui est actuellement partagée entre le Pakistan et l'Inde. La région d'Indus était l'emplacement de plusieurs cultures antiques comprenant Mehrgarh, un des plus anciennes villes connues du monde, et de la civilisation de vallée d'Indus (de 2500 av. J.-C. à 1500 av. J.-C.) à Harappa et Mohenjo-Daro.
Les vagues de conquérants et de migrants, comprenant les Harappiens, Indo-aryens, Perses, Grecs, Sakas, Parthes, Kouchanes, Huns blancs, Afghans, Arabes, Turcs, et Mongols, se sont établis au Pakistan tout au long des siècles, influençant les autochtones.
Le pays a une histoire commune avec l'Inde, l'Afghanistan et l'Iran antiques. La région est un carrefour des itinéraires commerciaux historiques, y compris la route de la soie.
Sur le territoire que le Pakistan occupe, la civilisation de la vallée de l'Indus s'assimila au milieu du deuxième millénaire avant J.-C. avec la civilisation aryenne, donnant lieu au védisme. Les empires successifs et les royaumes ont régné sur la région de l'empire persan achéménide autour de 543 avant J.-C., à Alexandre le Grand en 326 avant J.-C. et l'empire de Mauryan. Le royaume indo-grec fondé par Demetrius de Bactria a inclus Gandhara et le Pendjab en 184 avant J.-C., et a atteint sa plus grande ampleur sous Ménandre Ier, établissant la période gréco-bouddhiste avec des avancées dans le commerce et la culture. La ville de Taxila (Takshashila) est devenue un centre d'étude important des périodes antiques - les restes de la ville, située à l'ouest d'Islamabad, sont l'un des emplacements archéologiques principaux du pays.
Le Pakistan est le sixième pays le plus peuplé du monde et a la deuxième plus grande population musulmane après l'Indonésie.
Le pays fait partie du Next Eleven, organisation mondiale considérant ce pays comme ayant l'un des plus fort potentiel à devenir une grande économie. Le Pakistan est membre des Nations Unies, du Commonwealth et diverses autres organisations de développement économique.
Politique
À la suite d'une campagne électorale aux allures de triomphe, Benazir Bhutto est devenue en décembre 1988, la première femme à gouverner une nation musulmane. Après un exil de huit ans à Londres, elle est assassinée à Rawalpindi le 27 décembre 2007 lors d'un attentat kamikaze, après un meeting électoral.
Économie du Pakistan
Largement agricole, le pays compte une importante industrie textile. Les Pakistanais ont hérité de 8 775 kilomètres des 42 000 kilomètres du réseau ferroviaire des anciennes Indes britanniques. En 1989, des accidents ont prouvé que les chemins de fer étaient mal entretenus et c'est par la route que se faisait l'essentiel des échanges dans une économie sous-développée.
Comme ses semblables, le barrage hydroélectrique de Tarbela sur l'Indus ne remédie que partiellement au déficit du Pakistan en énergie, la houille blanche devrait être facteur de progrès économique.
Démographie du Pakistan
La population du Pakistan connaît toujours une croissance quasi explosive, malgré une baisse progressive de sa fécondité. D'après l'INED, avec 31 ‰, le taux de natalité reste soutenu et supérieur à celui de son voisin indien (24 ‰), tandis que le taux d'accroissement naturel atteint 2,3 % annuellement, soit près de 4.000.000 de personnes supplémentaires par an.
Début 2008, la population du pays était estimée à 167 millions habitants.
On prévoit que la population du pays atteindra 229 millions d'habitants en 2025, soit "seulement" une soixantaine de millions de plus qu'en 2007, ce qui implique une poursuite de la baisse de la fécondité du pays.
Musique pakistanaise et culture du Pakistan
La région actuelle du Pakistan a été administrée par différents peuples et empires (Aryens, Perses, Ghaznavides, Seldjouks, Arabes, Rajputs, Moghols…). Toutes ces influences culturelles ont laissé de nombreuses traces. Le site de Mohenjo-daro est un site important de la civilisation de la vallée de l'Indus (voir à religion harappienne), les restes d'une des plus grandes cités de l'Âge du bronze, première en son avancement de l'humanité.
Le Pakistan a un passé et une histoire culturelle très liés à l'Inde actuelle. Que ce soit la musique, le cinéma, la gastronomie, la littérature, les deux pays sont les héritiers de la même histoire commune. Mohamed Iqbal, issu d'une famille hindou récemment convertie à l'islam (depuis quelques siècles tout de même, comme la plupart des musulmans du souscontinent indien...), poète, est le père de l'idée de création de l'Etat Pakistanais, état musulman.
Le grand représentant de la musique soufie pakistanaise est Nusrat Fateh Ali Khan, qui a fait connaître l'art de la Qwali dans le monde entier.
Le pays étant très empreint d'islam soufi, le culte des saints (pirs) y est très répandu, cela malgré un retour de l'islam conservateur. Les Urs (procession annuelle des saints) sont des moments de grande dévotion mais également l'occasion de fêtes populaires, au cours desquelles il y a des concerts de musique mystique.
Le Pakistan a également un riche patrimoine architectural hérité des Moghols. Parmi les plus impressionnants, il y a la Badshaî masjid, qui fut longtemps la deuxième mosquée la plus grande au monde, en brique rouge et marbre blanc avec des mosaïques incrustées, et sans doute une des plus belles mosquées au monde. Il y a également les Shalimar bagh, les fameux jardins de Shalimar datant de l'époque moghole, lorsque Lahore était la ville impériale.
La ville de Lahore reste toujours la capitale culturelle du pays. Dans la splendide mosquée de Wazir Khan à Lahore, l'apprentissage de la lecture et de l'écriture passe, comme ailleurs, par les versets du Coran.
L'industrie du cinéma y est très développée, malgré un certain déclin ces dernières années dû à la concurrence du cinéma indien. Toutefois, le Pakistan produit davantage de films et de feuilletons télévisés (Dramma) qui reflètent la société pakistanaise avec réalisme ou humour et se démarquent des histoires à l'eau de rose et stéréotypées de Bollywood. Le théâtre connaît également un grand essor avec des auteurs contemporains comme Shamshir Haider Shah.
Religion
L'islam sunnite est la religion majoritaire du Pakistan, avec 77 % de la population.
20 % des Pakistanais sont chiites et se concentrent dans le nord-ouest du pays, près de la frontière afghane.
Entre 1990 et 2007, les tensions entre sunnites et chiites ont provoqué la mort d'environ 4 000 personnes. Selon la Commission des droits de l'homme du Pakistan (HRCP), 636 femmes sont mortes d'un crime d'honneur en 2007.
*
CONTRE
LA VIOLENCE |
CROISADE CONTRE LE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE OU CROISADE CONTRE L'ISLAM :
IL EST URGENT DE CHOISIR !
L'EMPIRE US-OTAN ET SA SECTE PENTAGONISTE ATTAQUE TOUS AZIMUTHS !
-
Tirs de missiles dans une "région tribale" du Pakistan frontalière de l'Afghanistan :
victimes civiles, l'armée américaine mise en cause
ISLAMABAD (Reuters) - 13/1/6 - Une vingtaine de personnes ont été tuées à l'aube dans une région tribale du Pakistan frontalière de l'Afghanistan, victimes, semble-t-il, de missiles tirés par l'aviation américaine.
Ces explosions se sont produites dans la région de Bajaur, qui jouxte la province afghane de Kunar.
Le général Shaukat Sultan, porte-parole de l'armée pakistanaise, a déclaré que les causes de ces explosions n'avaient pas été déterminées. "Mes informations font état de 11 à 14 morts", a-t-il précisé.
Mais des témoins ont affirmé que des appareils de l'aviation américaine avaient ouvert le feu sur le village de Damadola, proche de la frontière afghane, à 200 kilomètres environ au nord-ouest d'Islamabad.
Selon un membre des services de renseignement, quatre avions américains ont bien pénétré dans l'espace aérien du Pakistan et tiré quatre missiles.
Un autre membre des services pakistanais a précisé que le village de Damadola avait été un temps un des bastions du Tehrik-e-Nifaz-e-Shariat-e-Mohammadi (Mouvement pour la mise en oeuvre de la loi du Prophète), organisation proche des taliban afghans et interdite par Islamabad en 2002.
L'état-major de l'armée américaine en Afghanistan a affirmé qu'aucune opération militaire n'avait été signalée dans ce secteur.
Dix-huit personnes, dont treize membres d'une même famille, ont été tuées dans l'attaque, qui s'est produite aux alentours de 3h dans la nuit de jeudi à vendredi (jeudi 22h00 GMT), précise un journaliste local.
Bajaur fait partie de la "ceinture tribale" du Pakistan, des zones accidentées bordant l'Afghanistan difficiles à contrôler.
Mais c'est la première fois qu'il y est fait état de combats, contrairement au Waziristan voisin où se seraient réfugiés des taliban et des combattants d'Al Qaïda chassés du pouvoir à Kaboul fin 2001.
*
Des habitants de Bajur au milieu des ruines le 14 janvier 2006 après une frappe américaine
qui a fait 18 morts au moins, dont huit femmes et cinq enfants.
Le raid semble avoir été effectué par des drones (avions sans pilote) de la CIA armés de missiles. Et aucune excuse ni réparation envisagée de la part de l'OTAN pour l'assassinat de ces innocents civils...
Quelques milliers de personnes ont manifesté dimanche leur colère à travers le Pakistan afin de protester contre une frappe américaine qui a tué 18 civils vendredi sans atteindre sa cible présumée : le numéro 2 d'Al-Qaïda, l'Egyptien Ayman al-Zawahiri.
• Thir Khan (AFP - dimanche 15 janvier 2006)
*
Pakistan : manifestations de colère contre les frappes américaines
ISLAMABAD/WASHINGTON (Reuters) - 14/1/6 - Les autorités pakistanaises ont convoqué l'ambassadeur des Etats-Unis pour protester contre le bombardement d'un village proche de la frontière afghane qui - dit-on de sources américaines - visait le numéro deux d'Al Qaïda, Ayman al Zaouahri.
"Zaouahri n'était pas là à ce moment", a assuré un haut fonctionnaire pakistanais.
L'opération, menée vendredi à Damadola, village de la zone tribale de Bajaur, frontalière de la province afghane de Kunar, a fait 18 morts au moins, dont huit femmes et cinq enfants, selon des sources locales qui font état de trois maisons détruites.
D'après des sources américaines à Washington, le raid semble avoir été effectué par des drones (avions sans pilote) de la CIA armés de missiles.
Le "bras droit" d'Oussama ben Laden, dont Washington a mis sa tête à prix pour 25 millions de dollars, se serait déjà rendu dans la zone, mais ne se trouvait pas dans le village, situé à 200 km au nord-ouest d'Islamabad, a-t-on également indiqué de sources proches des services de renseignement pakistanais.
"L'ambassadeur va être appelé au ministère des Affaires étrangères", a annoncé le ministre de l'Information, Sheikh Rachid Ahmed, regrettant la mort de civils.
"Nous voulons assurer nos concitoyens que nous ne tolèreront plus de tels incidents", a ajouté le ministre, donnant lecture d'un communiqué dans lequel l'opération est jugée "hautement condamnable".
"Il y a eu un incident à Bajaur. Nous examinons les faits; qui l'a commis - des éléments venus de l'extérieur sont venus", a seulement déclaré le président Pervez Musharraf, au cours d'un déplacement à Swabi, au nord de la capitale.
Un porte-parole du Commandement central américain en Floride (Centcom, responsable de la région) a dit n'avoir aucune information officielle sur le sujet.
Les intrusions répétées de l'armée américaine suscitent la colère des habitants de la région frontalière de l'Afghanistan. Plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi à Inayat Killi, village voisin de Damadola.
"JE CONNAIS LES 18 TUÉS"
Les habitants de la localité visée affirment qu'aucun étranger ne s'y trouvait.
"Je connais les 18 tués", a assuré Haroon Rashid, un député local, membre du parti radical Jamaat-i-Islami, cité par l'agence Afghan Islamic Press (AIP), établie à Peshawar, au Pakistan. "Ni Zaouahri ni aucun arabe ne figure parmi eux. Il n'y avait que des gens pauvres de la région", a-t-il insisté, précisant que le site bombardé se trouve à deux kilomètres de son propre domicile.
Allié stratégique des Etats-Unis dans la "guerre contre le terrorisme", Islamabad avait déjà protesté avec force auprès du contingent américain en Afghanistan après la mort de huit personnes, le week-end dernier, au Waziristan.
En fuite depuis la chute du régime taliban, Oussama Ben Laden et Zaouahri, son lieutenant d'origine égyptienne, sont soupçonnés d'avoir trouvé refuge dans la zone frontalière du Pakistan où ils bénéficieraient de la protection des tribus pachtounes.
De sources américaines à Washington, on indique que les dépouilles des victimes du bombardement seront examinées afin de déterminer si Zaouahri se trouve ou non parmi les victimes. De source proche des services de renseignement pakistanais, on dit ne pas avoir connaissance de la présence d'étrangers parmi les victimes.
Certains habitants de Damadola assurent pourtant que plusieurs personnes sont venues d'Afghanistan à l'occasion de l'Aïd el Adha et l'un deux prétend qu'au moins deux étrangers figurent parmi les tués.
A Langley (Virginie), au siège de la CIA, l'hypothèse de la mort de Zaouahri n'est pas écartée, selon un ancien membre de la centrale resté en contact avec ses collègues.
Dans un enregistrement vidéo diffusé vendredi dernier, le numéro deux d'Al Qaïda se félicitait de la "victoire de l'islam en Irak" et de la défaite américaine.
*
Pakistan : manifestations de colère après la destruction d'une école religieuse islamique (madrassa)
KHAR (AFP) - 31/10/6 - Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées mardi dans la zone tribale pakistanaise pour manifester leur colère contre les Etats-Unis et l'armée pakistanaise au lendemain d'un raid contre une madrassa (école coranique) qui a tué quelque 80 militants islamistes présumés.
"Mort à l'Amérique", "mort à Bush", "mort à Musharraf", ont lancé les quelque 10.000 manifestants réunis à Khar, la principale localité du district de Bajaur, à 200 km au nord-ouest d'Islamabad et quelques kilomètres de la frontière afghane.
"Arrêtez de tuer des innocents", clamaient les manifestants - tous des hommes, souvent armés comme le veut la tradition dans la zone tribale - affirmant que les victimes de l'attaque, menée par des hélicoptères d'attaque et des "armes de précision", selon l'armée pakistanaise, étaient de simples étudiants.
Selon des habitants de la zone cités par les médias locaux, l'attaque aurait été menée d'abord par des avions sans pilote, puis par des hélicoptères. Divers responsables islamistes ont attribué la responsabilité du raid aux Etats-Unis.
"Ce sont les Américains qui ont tiré des missiles sur la madrassa et ensuite des hélicoptères pakistanais sont venus pour couvrir la responsabilité des Américains", a affirmé à l'AFP un élu local, l'islamiste Haroon Rashid.
"J'habite à un kilomètre de la madrassa et j'ai tout vu", a affirmé le député qui a assuré avoir démissionné de son poste en signe de protestation.
En janvier, Islamabad avait protesté auprès de Washington à la suite d'une attaque aux missiles attribuée aux Américains qui avait tué une vingtaine de civils dans ce même district de Bajaur, à quelques kilomètres de la madrassa visée lundi.
Les routes d'accès à Khar ont été fermées aux étrangers au district et notamment aux journalistes.
La coalition islamiste Muttahida Majlis-e-Amal (MMA), principale force d'opposition nationale et au pouvoir dans la province dont dépend la zone tribale, a appelé à une journée de manifestations pacifiques pour protester contre le raid.
La situation à Peshawar, capitale de la province, où des manifestations étaient prévues, a conduit le prince Charles, héritier de la couronne britannique, à annuler une visite qu'il avait prévue d'y faire mardi.
Arrivé dimanche pour sa première visite au Pakistan, le prince Charles, accompagné de son épouse Camilla, a annulé cette visite à Peshawar sur le conseil des autorités pakistanaises, a indiqué l'ambassade britannique.
*
Manifestation massive au Pakistan après l'attaque contre une école religieuse
KHAR, Pakistan (AP) - 31/10/6 - Plus de 20.000 membres de tribus et militants armés ont manifesté mardi à Khar, dans le nord-ouest du Pakistan, pour condamner l'attaque au missile d'une école religieuse (madrassa) soupçonnée d'abriter un camp d'entraînement d'Al-Qaïda. L'offensive a fait 80 morts.
Lundi, des soldats pakistanais, appuyés par des hélicoptères de combat, ont entièrement détruit l'école religieuse qui aurait abrité un camp lié à "l'organisation terroriste" [sic] d'Oussama ben Laden dans une zone tribale du nord-ouest du pays, près de la frontière afghane.
L'opération a provoqué une manifestation d'environ 20.000 personnes, selon des témoins, mardi matin à Khar, principale ville de la province tribale de Bajur. Alors que des haut-parleurs diffusaient des chants en langue pachtoune exhortant la population à entamer une "guerre sainte", les manifestants se rassemblaient dans un champ.
"Nous poursuivrons notre jihad. Nous vengerons le sang de nos martyrs", a affirmé dans un mégaphone un imam local, le maulana Roohul Amin. De son côté, la foule scandait "Dieu est grand !", "Mort à Bush ! Mort à Musharraf" et "Tout ami de l'Amérique est un traître".
Les dirigeants islamiques ont appelé à des manifestations dans tout le pays pour protester contre l'attaque, qui a tué selon eux des enseignants et élèves innocents. Cette opération menace les efforts du président pakistanais, le général Pervez Musharraf, pour convaincre les membres de tribus, très conservateurs, de soutenir sa politique contre Al-Qaïda et ses combattants.
Le porte-parole de l'armée pakistanaise, le général Shaukat Sultan, a d'abord fait savoir que l'attaque avait été organisée sur la base d'informations fournies par la coalition en Afghanistan. "Le partage d'informations était incontestablement présent, mais dire qu'ils ont mené l'opération est totalement faux", a-t-il déclaré à l'agence Associated Press.
Il a ensuite rappelé l'AP pour démentir avoir affirmé que les Etats-Unis avaient fourni des éléments utilisés dans l'attaque. Il n'a pas dit si de quelconques informations avaient été transmises.
Selon le Pakistan, ses hélicoptères ont tiré cinq missiles contre la madrassa dans le village de Chingai, tuant 80 personnes qui se trouvaient à l'intérieur. Trois hommes ont été gravement blessés. L'un d'entre eux a affirmé mardi que l'école n'était pas utilisée par des "terroristes" [sic], précisant que de nombreux enfants avaient été tués.
"Il n'y avait pas de camp d'entraînement dans la madrassa", a déclaré Abou Bakar, 22 ans, originaire de Loi Sam, à 15km de Chingai. Ses jambes ont été brisées par les décombres. "Nous étions venus ici pour apprendre la religion d'Allah".
Plusieurs dizaines de policiers ont été déployés dans la province de Bajur mardi. Ils ont bloqué les routes avec des rochers pour empêcher que des activistes politiques et journalistes ne rejoignent Khar et Chingai, selon un responsable des autorités locales qui s'exprimait sous couvert d'anonymat.
Plusieurs rassemblements de moindre ampleur que celui de Khar ont été organisés lundi dans plusieurs villes du pays, dont Peshawar, Karachi et Multan. La situation a contraint le prince Charles et son épouse Camilla, actuellement en visite au Pakistan, à annuler leur déplacement à Peshawar, dans le nord-ouest.
Parmi les personnes tuées lundi figure Liaquat Hussain, un imam en fuite et collaborateur d'Ayman al-Zawahri. Il dirigeait l'école religieuse. Le numéro deux d'Al-Qaïda et l'homme qui serait derrière le complot visant à perpétrer des attentats contre des avions de ligne transatlantiques s'étaient rendus à plusieurs reprises dans la madrassa, selon un responsable de la sécurité.
Le raid a été lancé après que l'imam a rejeté les appels du gouvernement à cesser d'utiliser la madrassa comme camp d'entraînement "terroriste" [sic], selon l'armée. AP
*
MIRANSHAH (AFP) - 9/10/8 - Deux missiles "probablement américains" [sic] ont frappé une maison dans une zone tribale du Pakistan proche de l'Afghanistan, faisant neuf morts, dont six militants arabes, a annoncé jeudi un responsable de la sécurité dans la région.
L'attaque visait la demeure d'un commandant taliban local, Hafiz Sahar Gul, a affirmé un autre officiel, à Islamabad cette fois.
"Trois membres de la famille de Gul et six invités arabes ont été tués dans l'attaque au missile", a ajouté cette source, soulignant que ces derniers étaient probablement des militants.
La maison était située à Tapi, un village du Waziristan du Nord, région du nord-ouest du Pakistan, dont Miranshah est le chef-lieu, a précisé à l'AFP un responsable local qui a requis l'anonymat.
L'armée pakistanaise ou la coalition dirigée par les Etats-Unis en Afghanistan n'ont pas confirmé jusqu'à présent ces informations.
Plusieurs frappes de missiles attribuées aux forces américaines ont eu lieu dernièrement dans des zones tribales pakistanaises, qui, selon des sources officielles, servent de repaires à des talibans et à des extrémistes liés au réseau Al-Qaïda d'Oussama ben Laden.
Ainsi, vendredi dernier, une vingtaine de personnes liées à Al-Qaïda, en majorité des étrangers, ont été tuées également par un missile probablement américain à Mohammad Khel, un autre village du Waziristan du Nord, selon des responsables pakistanais.
Les attaques américaines contre des extrémistes en territoire pakistanais ont créé une vive tension dans les relations entre Washington et Islamabad, allié depuis 2001 des Etats-Unis dans leur "guerre mondiale contre le terrorisme".
*
MIRANSHAH, Pakistan (Reuters) - 9/10/8 - Un missile tiré par un drone américain a fait au moins six morts au Nord-Waziristan, région tribale pakistanaise proche de la frontière afghane qui sert de refuge à des islamistes armés, rapporte un membre des services de renseignement.
La cible visée se trouvait dans le village de Tappi, à 20 km à l'est de Miranshah, ville déjà frappée ces derniers jours.
"Il y a eu une énorme explosion", a dit un témoin qui a vu le tir de missile alors qu'il se trouvait sur le toit d'une maison à Miranshah, capitale du Nord-Waziristan, peu après 22h00 (16h00 GMT).
"Le drone tourne toujours au-dessus de la région", a-t-il ajouté.
Un porte-parole de l'armée a dit ne pas pouvoir fournir de confirmation officielle de l'attaque.
Le Pakistan a protesté à de nombreuses reprises contre les incursions militaires américaines sur son territoire, en faisant valoir qu'elles violaient sa souveraineté nationale.
Haji Mujtaba, version française Guy Kerivel
*
-
Par Haji Mujtaba
MIRANSHAH, Pakistan (Reuters) - 11/10/8 - Cinq "activistes" [sic] ont été tués par des missiles "probablement" [sic] tirés par des drones américains dans la "zone tribale" pakistanaise du Nord-Waziristan, déclarent des habitants et un responsable des services de renseignement.
Le raid a visé une maison de Machis Colony, un bidonville de Miranshah, la principale ville de la région.
Des "étrangers" [sic], dont on ignore le nombre et la nationalité, figurent parmi les tués, a précisé le responsable du renseignement.
Deux missiles ont été tirés en moins d'une minute, a précisé un correspondant de Reuters dans la ville. "Ils ont provoqué d'énormes explosions. J'ai vu des flammes s'élever dans le ciel", a-t-il dit.
Selon des habitants, plusieurs drones ont survolé Miranshah pendant plusieurs heures avant de frapper.
Six personnes, dont trois "activistes arabes d'Al Qaïda", avaient été tuées dans un raid similaire jeudi soir près de Miranshah.
Depuis le début septembre, les Etats-Unis ont effectué à l'aide de drones une dizaine d'attaques au missile contre les zones tribales pakistanaises, considérées comme un sanctuaire des activistes armés d'Al Qaïda et des combattants taliban, ainsi qu'une incursion terrestre.
Le Pakistan a condamné ces raids transfrontaliers. "De telles attaques nourriront le sentiment anti-américain, ce qui ne profitera ni à nous, ni aux Etats-Unis", a déclaré samedi un porte-parole du ministère pakistanais des Affaires étrangères.
Version française Jean-Stéphane Brosse
*
AFP - 16/10/8 - Quatre personnes ont été tuées jeudi dans une attaque suicide visant un poste de police dans la vallée de Swat, dans le nord-ouest du Pakistan, a annoncé la police.
Un kamikaze a précipité sa voiture remplie d'explosifs contre des bâtiments de la police.
"Il y a eu une grosse explosion. Trois membres des forces de sécurité et un policier ont été tués. Les locaux policiers ont été détruits", a déclaré à l'AFP le chef de la police de Mingora Dilawar Khan Bangash.
*
Reuters - 23/10/8 - Plusieurs missiles vraisemblablement tirés par des drones américains ont fait au moins sept morts, jeudi, dans un village du nord-ouest du Pakistan, a-t-on appris auprès de témoins et des autorités.
La localité visée, qui abrite une "madrassa" (école coranique) fondée par Jalaluddine Haqqani, chef militaire taliban et vieil ami d'Oussama ben Laden, est située près de Miranshah, principale agglomération de la zone tribale du Nord-Waziristan.
L'un des missiles a touché la madrassa et deux autres se sont abattus sur une habitation située à 500 mètres, selon des habitants de cette localité où vivent les membres du clan Haqqani.
"Huit activistes dormaient dans la cour de la maison. Tous ont été tués. Il s'agissait d'activistes locaux", a déclaré un villageois. Un membre des services de renseignement pakistanais a fait état de sept morts.
En septembre, 23 personnes, essentiellement des proches d'Haqqani, avaient péri dans les mêmes circonstances.
Face à la recrudescence des incursions transfrontalières, les forces américaines déployées en Afghanistan ont procédé à une dizaine de bombardements ainsi qu'à une opération commando dans les zones tribales pakistanaises, depuis le début du mois de septembre.
Un grand nombre d'activistes ont péri dans ces attaques mais aucune perte n'a été signalée parmi les dirigeants d'Al Qaïda ou du mouvement taliban.
Haqqani a fait la connaissance de Ben Laden à la fin des années 1980, lorsqu'il combattait la présence soviétique dans les rangs des moudjahidine soutenus par Washington.
Haji Mujtaba, version française Jean-Philippe Lefief
*
AFP - 23/10/8 - Des missiles tirés jeudi par des avions sans pilote probablement américains ont fait onze morts, selon un responsable de la sécurité, dans une zone tribale du Pakistan frontalière de l'Afghanistan et réputée abriter des talibans et extrémistes d'Al-Qaïda.
Cette frappe a touché une école coranique dans le district tribal du Waziristan du Nord.
La répétition depuis plusieurs mois de ces tirs de missiles a provoqué de vives tensions entre Washington et Islamabad, allié depuis 2001 des Etats-Unis dans leur "guerre contre le terrorisme".
"Deux avions sans pilote ont tiré trois missiles" sur une madrasa dans un village proche de Miranshah, la principale ville du Waziristan du Nord, a déclaré à l'AFP un responsable des services de sécurité, ajoutant que 11 personnes avaient été tuées.
Les recherches d'éventuelles victimes se poursuivaient dans les décombres, a-t-il ajouté.
L'armée pakistanaise a seulement indiqué qu'elle rassemblait des informations sur un "incident" [sic] dans le Waziristan du Nord. "Un incident a été signalé, nous rassemblons des informations sur le nombre exact de victimes", a déclaré à l'AFP le porte-parole de l'armée, le général Athar Abbas.
Toutes les victimes sont des membres de tribus locales, ont affirmé des habitants du secteur, en ajoutant que des villageois avaient manifesté leur colère en tirant des coups de feu en direction de deux drones qui survolaient les environs.
Aucune confirmation n'est venue du côté des Etats-Unis, seuls équipés de drones dans la région.
Quelques heures avant cette frappe, le Parlement pakistanais réuni à huis-clos avait adopté une motion demandant au gouvernement de faire davantage pour mettre fin aux "incursions" américaines.
"La souveraineté et l'intégrité territoriale du Pakistan doivent être sauvegardées. La nation est unie contre toute incursion et invasion de son territoire et appelle le gouvernement à agir efficacement", selon le texte.
Les frappes de missiles attribuées aux forces américaines sont devenues quasi-quotidiennes ces derniers mois en zones tribales pakistanaises, dans le nord-ouest du pays et frontalières avec l'Afghanistan.
Ces régions peuplées de tribus pachtounes - l'ethnie des talibans - servent de repaires, selon Washington, le gouvernement afghan et de nombreux experts, à des talibans afghans et à des extrémistes islamistes liés au réseau Al-Qaïda d'Oussama ben Laden, grâce au soutien des talibans pakistanais.
Islamabad a plusieurs fois protesté vigoureusement contre les frappes visant son territoire, mais en vain, assurant qu'elles font de nombreuses victimes civiles. Le président pakistanais Asif Ali Zardari a promis la tolérance zéro envers toute violation du territoire national.
Le 3 septembre, le ton était monté entre les deux alliés après une opération commando au sol menée par des forces spéciales américaines héliportées contre un village du Waziristan du Nord, qui avaient tué, selon Islamabad, quinze civils.
Washington répète régulièrement son "attachement" à la souveraineté du Pakistan, mais sans cesser ses tirs de missiles, et multiplie les pressions sur Islamabad qu'il soupçonne de ne pas faire assez d'efforts pour "éradiquer la menace terroriste" [sic].
*
MENSONGES EHONTES DE LA SECTE PENTAGONISTE
"A Washington, le Pentagone a déclaré ne posséder aucune information
sur un quelconque raid de drone américain au Pakistan"
Reuters - 26/10/8 - Des missiles tirés par un drone apparemment américain se sont abattus lundi sur le bastion d'un chef taliban pakistanais, près de la frontière avec l'Afghanistan, tuant une vingtaine d'activistes, ont fait savoir des responsables du renseignement.
"Deux missiles ont été tirés, ils ont frappé deux maisons à Shakai et une vingtaine de "militants" [sic] ont été tués", a déclaré un dirigeant de l'agence du renseignement pakistanais.
Aucun chef d'Al Qaïda ou des taliban n'aurait péri dans cette attaque.
A Washington, le Pentagone a déclaré ne posséder aucune information sur un quelconque raid de drone américain au Pakistan.
Une dizaine d'attaques du même type visant des cibles à l'intérieur du Pakistan ont été attribuées aux forces américaines depuis début septembre.
Le Pakistan estime que ces frappes, ainsi que les interventions terrestres, constituent des violations de sa souveraineté et font le jeu des activistes islamistes qui opèrent de part et d'autre de sa frontière avec l'Afghanistan.
Alamgir Bitani et Haziz Wazir, version française Grégory Blachier et Jean-Loup Fievet
*
AFP - 27/10/8 - Une nouvelle frappe, "probablement américaine" [sic], a fait 16 morts, dont un chef taliban pakistanais, dans une région du Pakistan voisine de l'Afghanistan où les tirs de missiles s'intensifient contre les talibans et leurs alliés d'Al-Qaïda.
Des missiles tirés par des drones se sont abattus dimanche sur un camp d'entraînement islamiste dans le district tribal du Waziristan du Sud, dernière en date d'une série de frappes qui ont tendu les relations entre Washington et Islamabad, alliés depuis 2001 dans la "guerre contre le terrorisme".
Un important chef taliban pakistanais, Haji Omar Khan, a été tué dans ce raid qui a fait 16 morts, a annoncé lundi un responsable de l'administration locale, Mawaz Khan.
Haji Omar Khan était un lieutenant de Jalaluddin Haqqani, chef taliban et vétéran du jihad contre les Soviétiques en Afghanistan, lui-même visé récemment par plusieurs frappes américaines dans le Waziristan et qui semble être l'une des cibles prioritaires des Américains dans la région.
La dernière de ces frappes, sur une école coranique fondée par Haqqani, avait fait 11 morts jeudi dernier.
Selon des habitants de la région et des responsables locaux, Haji Omar Khan était très actif dans les attaques lancées contre les forces internationales déployées en Afghanistan.
Deux autres chefs talibans de moindre niveau basés dans le district voisin du Waziristan du Nord, venus rendre visite à Haji Omar Khan, ont été tués, selon des témoins et des responsables de la sécurité.
Le raid de dimanche était le seizième mené depuis le 13 août sur les zones tribales, des régions semi-autonomes du nord-ouest du Pakistan, montagneuses et bordant la frontière très poreuse avec l'Afghanistan.
Washington et Kaboul affirment que ces régions servent de base arrière aux talibans chassés d'Afghanistan depuis 2001 et à des insurgés liés au réseau Al-Qaïda, qui profitent du soutien des talibans pakistanais pour lancer des attaques contre les forces étrangères sur le sol afghan.
Lundi, une "mini-jirga", sur le modèle des assemblées traditionnelles, s'est ouverte à Islamabad, réunissant des responsables afghans et pakistanais, ainsi que des chefs des tribus pachtounes qui peuplent les zones frontalières, pour étudier les moyens de lutter contre l'extrémisme.
Le ministre pakistanais des Affaires étrangères, Shah Mehmood Qureshi, a répété à cette occasion, en réponse aux frappes américaines, que "la souveraineté du Pakistan serait défendue à n'importe quel prix".
Sommé par les Etats-Unis de lutter plus activement contre la menace terroriste, le Pakistan a lancé son armée depuis le mois d'août dans une difficile offensive contre les talibans et combattants d'Al-Qaïda retranchés dans le district tribal de Bajaur.
Ce pays a pourtant déjà payé un prix très lourd à son ralliement au camp américain, avec 1.300 soldats tués dans les opérations militaires dans les zones tribales et le nord-ouest depuis 2002, et plus de 1.300 morts dans des attentats attribués ou revendiqués par des islamistes depuis juillet 2007.
Les attaques américaines se sont elles intensifiées dans les zones tribales ces derniers mois, accueillies par de vaines protestations des autorités pakistanaises.
Le 3 septembre, des commandos américains héliportés avaient même attaqué un village pakistanais, tuant, selon Islamabad, 15 civils, dont des femmes et des enfants.
Selon le New York Times de lundi, les Etats-Unis ont cependant décidé depuis cet épisode d'éviter les opérations de leurs Forces spéciales sur le sol pakistanais, préférant intensifier les frappes aériennes menées par des drones Predator.
Les Etats-Unis n'ont jamais confirmé ces raids, mais la coalition sous commandement américain déployée en Afghanistan est seule dans la région à posséder des drones.
*
Pas des missiles : des abris, des couvertures, de la nourriture et des médicaments !
Par Hasan MANSOOR
AFP - 30/10/8 - Le bilan du séisme qui a secoué mercredi le sud-ouest du Pakistan pourrait dépasser les 300 morts, ont déclaré jeudi plusieurs responsables de l'administration locale.
"Le bilan des morts pourrait être de 300 ou même plus", a déclaré à l'AFP un ministre du gouvernement provincial du Baloutchistan, Zamarak Khan.
"Nous avons des informations selon lesquelles il y a des dizaines de morts dont les corps n'ont pas été transportés dans les hôpitaux, ces décès n'ont donc pas été officiellement enregistrés", a déclaré M. Khan.
M. Khan avait déclaré plus tôt que 215 décès avaient été dénombrés, mais que ce bilan risquait de s'alourdir car des familles entières sont portées disparues.
La plupart des victimes sont des habitants de villages reculés de la province du Baloutchistan, situés aux alentours de la petite ville de Ziarat, dont les maisons de terre séchée se sont effondrées.
Un responsable de la Santé du district de Ziarat a déclaré que le bilan dépassait déjà les 300 morts.
"Dans 18 importants villages de la région, nous avons recensé plus de 220 morts et 80 personnes grièvement blessées sont mortes à l'hôpital ou pendant leur transport", a déclaré à l'AFP ce responsable local, Ayub Kakar.
"Il y a beaucoup de tout petits villages situés dans des zones de montagne éloignées où aucune reconnaissance n'a encore été effectuée", a-t-il ajouté, en disant craindre que les secours ne découvrent des victimes supplémentaires quand ils attendront ces hameaux isolés.
Les secouristes cherchaient jeudi à atteindre d'urgence les villages les plus reculés du sud-ouest du Pakistan, où les survivants du séisme et rasé des milliers de maisons attendaient désespérément de l'aide.
Le séisme de magnitude 6,4, mercredi à l'aube [29/10/8], a surpris dans leur sommeil les habitants de cette région pauvre et montagneuse, dont les petites maisons de terre séchée se sont effondrées.
Jeudi, les secours arrivaient lentement dans la région, située à l'est de Quetta, la capitale de la province du Baloutchistan, en raison en partie des dégâts subis par les routes.
Des tentes, des couvertures, de la nourriture et du matériel médical avaient commencé à affluer mercredi, mais en nombre insuffisant. De nombreux rescapés ont passé une première nuit dehors, par un froid glacial, malgré la mobilisation de l'armée et des organisations caritatives.
La peur des répliques, parfois très violentes - plus de 250 depuis mercredi - en a incité beaucoup d'autres à quitter les maisons encore debout, mais souvent fissurées.
Le bilan continuait jeudi de s'alourdir, en particulier parce que des maisons se sont encore effondrées dans le violent séisme de mercredi après-midi, douze heures après la secousse initiale. Certains villages, comme celui de Wam, ont été rasés en quasi-totalité.
Un ministre provincial, Zamarak Khan, a fait état de 215 morts, estimant que "ce chiffre est susceptible d'augmenter car des familles entières ont disparu".
Le général Tariq Rashid Khan, qui supervise les secours, a estimé que la moitié des 100.000 habitants de la région de Ziarat, une petite ville historique au centre de la zone sinistrée, avaient perdu leur maison ou subi de graves dommages.
"Nous distribuons 9.500 couvertures, 2.000 tentes et 5.600 vestes chaudes", a-t-il déclaré à la presse dans le village de Kawas, proche de Wam. "Mais cette aide ne représente que moins de la moitié de la demande", a-t-il admis.
Les Etats-Unis, le Canada et l'Inde se sont dits prêts à "envoyer des secours" [sic].
L'Organisation Mondiale de la Santé a annoncé qu'elle envoyait de l'aide d'urgence pour 50.000 personnes.
Mais en dépit de la mobilisation dans le pays et à l'étranger, certains villages n'avaient encore rien vu venir jeudi et les mêmes appels désespérés se répétaient dans les champs de ruines.
Comme à Kan Bangla, à 35 km de Ziarat, où des femmes voilées serraient dans leurs bras leurs enfants, certains malades.
Jaan Baba, un homme âgé, blessé, montrait les tentes de fortune montées par les villageois. "Certains enfants n'ont pas même un pull-over ou des chaussures", confiait-il. "Nous n'avons vu personne, ni du gouvernement, ni des organisations humanitaires. Nous avons besoin d'abris, de couvertures, de nourriture et de médicaments".
Même appel dans un autre village reculé, Killi Baio Khan. "Il y a un besoin urgent de vêtements chauds, de couvertures, de tentes et de nourriture", lançait un responsable villageois, Haji Baio Khan. "Les soldats ont installé leur camp, mais cela ne suffit pas".
"Je ne suis pas content des secours", a déclaré à l'AFP le maire de Ziarat, Dilawar Kakar. "Nous ne recevons pas l'aide que nous attendions du gouvernement. C'est très lent".
Selon lui, 8.000 maisons ont été détruites et 45.000 autres menacent de s'effondrer.
Le Pakistan est fréquemment secoué par des séismes. L'un des plus meurtriers, de magnitude 7,6, a fait 74.000 morts et 3,5 millions de sans-abri le 8 octobre 2005 dans le nord du pays, essentiellement dans la région himalayenne du Cachemire.
Le région de Quetta a déjà été dévastée en 1935 par un séisme qui a fait 30.000 morts.
*
AP - 1/11/8 - Deux tirs de missile ont fait 27 morts vendredi dans deux villages du nord-ouest du Pakistan, proches de la frontière afghane, dont un employé arabe d'Al-Qaïda et plusieurs militants étrangers, selon des responsables des services de renseignement pakistanais. Il pourrait s'agir de tirs américains, selon ces mêmes sources.
Le membre d'Al-Qaïda tué à Mir Ali est identifié comme Abu Kasha Iraqi, d'après les services de renseignements pakistanais, qui précisent qu'il vivait depuis trois ans dans la zone tribale d'où il organisait des attaques contre les forces alliées en Afghanistan.
Un missile a touché vendredi en fin d'après-midi la ville de Kari Kot, dans la région du Waziristan du Sud, faisant 7 morts. Un premier tir avait fait 20 morts dans la région du Waziristan du Nord, selon les services de renseignement pakistanais. Deux missiles avaient été tirés sur le village de Mir Ali alors que des drones avaient survolé la zone pendant plusieurs heures, ont affirmé ces sources.
"Des avions désignés par les autorités pakistanaises comme américains" [sic] ont tiré 17 fois sur des cibles situées au Pakistan, où des groupes extrémistes sont soupçonnés de préparer des attaques en Afghanistan depuis le territoire pakistanais.
La fréquence des interventions a altéré l'alliance liant depuis 7 ans les Etats-Unis au Pakistan, qui considère que ces frappes aériennes constituent une violation de sa souveraineté, et affirme lutter contre les activistes, mettant en exergue une offensive militaire toujours en cours au nord du Waziristan qui a tué environ 1.500 insurgés.
Les Etats-Unis confirment ou infirment rarement ce type de tirs de missiles, lancés depuis des drones. AP
*
AFP - 14/11/8 - Au moins dix combattants insurgés ont été tués par des missiles tirés "par un avion sans pilote probablement américain" [sic], dans une zone tribale pakistanaise, ont indiqué vendredi des responsables des services de sécurité. Lire la suite l'article
"Neuf étrangers se trouvaient parmi dix personnes tuées par deux missiles qui ont détruit une maison dans le district tribal du Waziristan du Nord jeudi dans la nuit", a indiqué à l'AFP un responsable des servives de sécurité.
Un autre responsable avait fait état dans un premier temps de cinq morts.
Les responsables pakistanais utilisent le terme "d'étrangers" pour désigner des combattants d'Al-Qaïda.
Des frappes de missiles tirés par des avions sans pilote se poursuivent dans les régions tribales du nord-ouest du Pakistan malgré les protestations d'Islamabad.
Cette nouvelle frappe intervient alors que le ministre pakistanais des Affaires étrangères a estimé jeudi que les Etats-Unis lançaient leurs missiles dans la région en violation des lois internationales.
Il y a une semaine, 14 combattants avaient été tués dans un autre tir de missiles présumé américain, visant un camp d'entraînement d'Al-Qaïda, dans le village de Kumsham, au coeur de la même région du Waziristan du Nord.
Une série de frappes récentes contre des repaires présumés de membres d'Al Qaïda et de talibans dans les zones tribales du nord-ouest --toutes attribuées à des drones de la CIA-- ont fait monter la tension entre Washington et Islamabad ces derniers mois.
Le 3 novembre, le président pakistanais Asif Ali Zardari a prévenu le nouveau chef des opérations américaines en Afghanistan et en Irak, le général David Petraeus, en visite au Pakistan, que ces attaques étaient "contre-productives" et pouvaient leur aliéner les Pakistanais.
Le Premier ministre Yousuf Raza Gilani et les plus hauts responsables militaires du pays ont également souligné auprès du général, que les Etats-Unis devaient respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale du Pakistan.
*
Copyright © 2008 Reuters
Reuters - 18/12/8 - Quelque 5.000 militants islamistes pakistanais ont manifesté à Peshawar pour exiger du gouvernement qu'il bloque les convois d'approvisionnement des troupes occidentales en Afghanistan. Lire la suite l'article
Les protestataires, issus des rangs du Jamaat-e-Islami, le parti islamique le mieux organisé du pays, ont en même temps dénoncé aux cris d'"A bas l'Amérique" les tirs de missile américains visant les activistes taliban ou les combattants d'Al Qaïda au Pakistan.
"Nous considérons la présence des forces américaines en Afghanistan comme une grande conspiration contre le Pakistan", a déclaré Qazi Hussain Ahmed, le chef du Jamaat-e-Islami, à ses partisans. "Ils utilisent nos routes pour acheminer leurs marchandises vers l'Afghanistan et en échange, ils tuent nos compatriotes avec leurs bombes. Cela doit cesser", a-t-il dit.
Une série d'attaques a visé ces derniers mois les convois de poids lourds qui rejoignent l'Afghanistan par la passe de Khyber, mais la plupart continuent à arriver à destination.
L'armée américaine achemine par le Pakistan les trois quarts de ses marchandises vers l'Afghanistan, dont 40% du carburant destiné à ses troupes, selon le département de la Défense.
Ahmed n'a pas fait allusion aux attaques visant les convois, exhortant la foule à protester de manière pacifique.
"Ne prenez par des armes avec vous mais accueillez ces convois avec des drapeaux noirs quand ils passent devant chez vous, pour les obliger à s'arrêter", a-t-il dit.
Le Jamaat-e-Islami, allié à d'autres groupes islamistes, s'était emparé du pouvoir dans la province pakistanaise de la Frontière du Nord-Ouest à l'occasion d'élections en 2002. Mais il a été battu en février par des partis laïques et nationalistes pachtounes.
Zeeshan Haider, version française Jean-Stéphane Brosse
*
AFP - 22/12/8 - Au moins huit combattants islamistes ont été tués lundi par un missile "probablement américain" [sic] dans une zone tribale du nord-ouest du Pakistan réputée comme un bastion d'Al-Qaïda et des talibans, ont indiqué des responsables des services de sécurité.
Deux missiles "tirés par des drones américains" se sont abattus dans les villages de Karikot et Shin Warsak, dans le Waziristan du Sud, frontalier de l'Afghanistan, a indiqué à l'AFP un responsable sous couvert d'anonymat.
"Deux véhicules remplis d'armes à feu ont été détruits au cours de deux attaques distinctes qui ont également endommagé une habitation", a-t-on indiqué.
D'importants incendies se sont déclarés dans les villages touchés, semant la panique parmi les habitants.
On ignorait dans l'immédiat si des talibans ou responsables d'Al-Qaïda avaient été tués dans ces frappes lancées à quelques minutes d'intervalle.
Selon des sources au sein des services de renseignements locaux, les combattants tués appartiendraient à des groupes de talibans pakistanais.
Ces derniers mois, les frappes de missiles américains visant les repaires des talibans et d'Al-Qaïda dans les zones tribales pakistanaises frontalières de l'Afghanistan sont devenues fréquentes.
Sans les démentir, Washington refuse systématiquement de les commenter et Islamabad se contente de protester pour la forme.
La presse américaine se fait fréquemment l'écho d'accords secrets entre les deux capitales contre Al-Qaïda, bien que les frappes n'épargnent pas les civils, mais Islamabad dément systématiquement.
Washington lui reproche son manque d'efforts pour lutter contre Al-Qaïda et les talibans afghans qui se servent des montagnes frontalières du nord-ouest comme bases arrières pour leurs opérations contre quelque 70.000 soldats étrangers, essentiellement américains, en Afghanistan.
En novembre, un missile américain dans le Nord-Waziristan a tué Rashid Rauf, cerveau présumé d'opérations d'explosions de bombes dans des vols transatlantiques en 2006, ainsi qu'un responsable égyptien d'Al-Qaïda, selon un haut responsable des services de sécurité pakistanais.
Les tirs de missiles s'étaient poursuivis malgré des avertissements des talibans qui avaient promis en novembre des représailles sur l'ensemble du territoire pakistanais en cas de nouvelles frappes.
Oussama ben Laden, chef d'Al-Qaïda, est soupçonné de se cacher dans les zones tribales pakistanaises.
*
AP - 14/2/9 - Au moins 20 personnes ont été tuées et 15 autres blessées samedi dans une attaque aérienne dans la région pakistanaise du Sud-Waziristan, non loin de la frontière afghane, ont rapporté des responsables du renseignement pakistanais "sous couvert d'anonymat" [sic].
Ils soupçonnent un drone américain d'avoir tiré un missile mais sont tentent d'obtenir des informations complémentaires.
Les Etats-Unis ont lancé plus d'une trentaine d'attaques ces derniers mois dans les régions frontalières où ils soupçonnent les talibans et les activistes d'Al-Qaïda d'opérer.
Le Pakistan souhaite l'arrêt de ces frappes, qu'il juge contre-productives. Selon Islamabad, elles ne font qu'attiser le sentiment anti-américain. AP
*
Posted February 13, 2009
ANTIWAR.COM - 13/2/9 - Every time the United States launches a drone attack in Pakistan, the Pakistani government formally complains. Senator Dianne Feinstein doesn’t really understand why. In fact, according to the chairwoman of the Senate Intelligence Committee, the drones “are flown out of a Pakistani base.”
The revelation would be seriously damaging to the Pakistani government, which has denied any complicity in the US attacks, hugely unpopular in Pakistan’s tribal areas. Sen. Feinstein would be privy to numerous details of the drone program given her position, but her official spokesman, perhaps sensing the potential danger of such a revelation, declared that she “strongly objects” to the remarks being characterized as coming from anything other than media reports.
Pakistani Defense Minister Ahmad Mukhtar denied the allegation, saying the US drones are flown from a base in Afghanistan. The Obama Administration has continued the policy of launching apparently unilateral attacks, though Pakistani Foreign Minister Qureshi says the administration will be revealing a new strategy sometime soon.
*
AFP - 1/3/9 - Au moins "huit rebelles présumés" [sic] ont été tués dimanche par des tirs de missiles présumés américains dans le nord-ouest du Pakistan, région instable frontalière de l'Afghanistan, ont annoncé à l'AFP des responsables des services de sécurité pakistanais.
"Deux missiles tirés par un drone présumé américain ont frappé un groupe de maisons à Sararogha, dans la zone tribale du Waziristan du Sud, et tué au moins huit rebelles présumés", a déclaré un de ces responsables.
Les zones tribales pakistanaises frontalières de l'Afghanistan sont considérées par Islamabad et son allié américain comme des refuges des rebelles talibans et de leurs alliés du réseau Al-Qaïda et comme leur base arrière, d'où ils mènent des attaques contre les forces internationales déployées en Afghanistan.
L'endroit touché par les tirs de dimanche "était un sanctuaire des talibans, qui a été détruit par l'attaque", a déclaré un autre responsable. "Des étrangers se trouvaient peut-être parmi ceux qui ont été tués", a-t-il ajouté.
Il s'agit de la quatrième frappe de missiles effectuée par des drones américains présumés depuis l'entrée en fonction du président américain Barack Obama.
Le Pakistan est un allié clé de Washington dans la "guerre contre le terrorisme" [sic] lancée par la précédente administration du président George W. Bush.
Mais les frappes répétées de missiles en territoire pakistanais ont renforcé les sentiments anti-américains, spécialement dans les zones tribales frontalières de l'Afghanistan.
*
AFP - 7/3/9 - Un avion sans pilote américain a été abattu par des talibans samedi dans une zone tribale du nord-ouest du Pakistan, bordant l'Afghanistan, ont annoncé des responsables locaux.
Des habitants de la région ainsi qu'un responsable de la police locale ont affirmé que deux drones volaient à basse altitude au-dessus du village de Angoor Adda, dans le district tribal du Waziristan du sud, lorsque l'un d'eux a été touché par un tir.
"Nous avons entendu le tir venant des talibans puis le drone est tombé", a déclaré à l'AFP un officier de la police tribale, Israr Khan.
Selon un autre responsable de la sécurité, l'avion sans pilote s'est écrasé dans une forêt. "Nous sommes à la recherche de l'épave", a-t-il dit à l'AFP.
Des drones de l'armée américaine basée en Afghanistan effectuent fréquemment des tirs de missiles contre les talibans dans les zones tribales pakistanaises.
Ces régions frontalières servent de refuges à des groupes de talibans afghans alliés à des combattants du réseau Al-Qaïda, soutenus par des talibans pakistanais. Ces derniers, selon Washington et Kaboul, mènent depuis les zones tribales des attaques contre les forces internationales déployées en Afghanistan.
*
LePoint.fr - 7/3/9 - Les talibans pakistanais ont abattu samedi matin un drone américain au dessus du village de Angoor Adda, dans le district tribal du Waziristan du Sud, tandis qu'il menait une attaque sur la zone.
Les armées américaines et la CIA mènent régulièrement des opérations avec des engins pilotés à distance, qui peuvent utilisent contre leurs cibles divers types d'armes, généralement des bombes ou des missiles antichar.
Selon l'Agence France Presse, cette frappe est la quatrième conduite au Pakistan depuis la prise de fonctions du président américain Barack Obama le 20 janvier dernier. La précédente avait eu lieu le 1er mars. Le Pentagone n'a pas confirmé l'information.
*
AFP - 13/3/9 - Dix-huit personnes, selon un nouveau bilan, ont été tuées dans deux tirs de missiles américains jeudi sur les zones tribales du nord-ouest du Pakistan, ont annoncé vendredi des responsables locaux. Lire la suite l'article
Les deux missiles tirés par des avions sans pilote ont atteint un camp d'entraînement de talibans dans la zone tribale de Kurram, voisine de la frontière afghane, selon ces responsables.
"Le bilan s'est alourdi à 18 morts après la découverte de nouveaux corps et les insurgés fouillent toujours les décombres", a déclaré à l'AFP un responsable de l'administration locale.
Un responsable des services de sécurité, parlant sous couvert de l'anonymat, a ajouté que parmi les morts se trouvaient des "étrangers", terme désignant les combattants du réseau Al-Qaïda, et que 50 autres insurgés avaient été blessés.
Selon un autre responsable, des exercices d'entraînement étaient en cours au moment de la frappe.
Une trentaine de ces frappes, attribuées aux forces américaines stationnées en Afghanistan, qui sont seules à posséder des drones dans la région, ont visé les zones tribales depuis août 2008, faisant plus de 330 morts.
Ces régions abritent des groupes de talibans afghans et combattants du réseau Al-Qaïda, qui y bénéficient du soutien de talibans pakistanais. Selon Kaboul et Washington, les zones tribales servent ainsi de base arrière aux talibans pour lancer des attaques contre les forces étrangères en Afghanistan.
Les tirs de missiles se poursuivent depuis l'entrée en fonction du président Barack Obama en janvier, contrariant au Pakistan les espoirs d'une attitude plus conciliante de la nouvelle administration américaine vis-à-vis de son allié dans la "lutte contre le terrorisme" [sic].
*
AFP - 15/3/9 - Le principal dirigeant de l'opposition pakistanaise, Nawaz Sharif, a été assigné dimanche à résidence pour l'empêcher de prendre la tête d'une "longue marche" prévue lundi sur la capitale, Islamabad, a indiqué à l'AFP un haut responsable policier.
"Sharif a reçu l'ordre de ne pas quitter son domicile à Lahore pendant trois jours", a déclaré ce responsable, Ijaz Ahmed.
Plusieurs autres dirigeants de l'opposition ont été visés par des mesures identiques, parmi lesquels l'ex-champion de cricket reconverti à la politique, Imran Khan, et le chef du principal parti islamiste du pays, la Jamaat-e-Islami, Qazi Hussain Ahmed.
Mais, selon des responsables de leurs partis respectifs, les deux hommes ont échappé à la surveillance des policiers devant leurs domiciles et étaient en route dimanche matin vers Islamabad.
"Cela aura pour effet d'accroître les tensions, le gouvernement veut provoquer des violences et semer le chaos dans le pays", a dénoncé Raja Zafar ul-Haq, un responsable de la Ligue Musulmane du Pakistan (PML-N), le parti de M. Sharif qui est également la première formation d'opposition du pays.
Le gouvernement civil pakistanais, en fonction depuis un an, est actuellement confronté à une grave crise née d'un mouvement de contestation des avocats qui réclament le retour dans leurs fonctions des juges destitués en 2007 par le régime militaire de Pervez Musharraf.
Les avocats, à l'origine du mouvement, ont été rejoints par l'opposition politique, menée par Nawaz Sharif, ancien Premier ministre, furieux d'un verdict de la Cour suprême qui l'a exclu le 25 février de la vie publique. Son frère Shahbaz, qui était chef du gouvernement de la province du Pendjab, a été frappé par le même verdict.
Avocats et militants pro-Sharif ont appelé leurs partisans à converger vers Islamabad lundi, défiant l'interdiction de manifester décrétée par le gouvernement, et malgré les centaines d'arrestations effectuées cette semaine à travers le pays.
La présidence pakistanaise avait pourtant annoncé samedi une série de décisions politiques répondant aux principales revendications de l'opposition.
Le gouvernement avait annoncé dans un communiqué son intention de faire appel de la décision de la Cour suprême écartant de facto les frères Sharif de la vie politique.
Le président Asif Ali Zardari et son Premier ministre Yousuf Raza Gilani étaient également convenu que la querelle sur la réintégration de juges destitués en 2007 serait "résolue en accord avec les principes posées dans la charte de démocratie", indiquait le communiqué.
*
ANTIWAR - 3/4/9 - US drones launched a missile attack against a home in North Waziristan on Saturday morning, killing at least 13 and wounding at least eight others. Officials say that civilians were among the casualties caused by the two missiles. One intelligence official said that foreign militants were staying in the home at the time of the attack.
That attack occurred in the Datta Khel area, at around 3 AM. It was the latest in a growing number of attacks launched by the Obama Administration over the past two months.
The attacks have largely centered around followers of TTP chief Baitullah Mehsud, and Mehsud says the terror attack in Lahore earlier this week was retaliation for the US attacks. Mehsud has also threatened to launch “an attack in Washington that will amaze everyone in the world.”
*
AP - 3/4/9 - Un missile probablement américain a tué samedi au moins 13 personnes dans le nord-ouest du Pakistan, selon des officiers de renseignement pakistanais et un témoin.
Le missile semble avoir été tiré par un drône américain, appareil sans pilote utilisé par l'armée des Etats-Unis dans la zone frontalière entre l'Afghanistan et le Pakistan.
Le missile a atteint une maison dans une zone reculée du Nord-Waziristan, zone tribale pakistanaise où sont implantés Al-Qaïda et les talibans, selon des officiers des renseignements pakistanais ayant requis l'anonymat.
Un dirigeant de tribu local, Dilawar Khan, a indiqué que 13 personnes avaient été tuées dans cette frappe, qui a également fait plusieurs blessés. Des femmes et des enfants figurent parmi les victimes.
Le Pakistan proteste contre les frappes régulières de drônes américains sur son territoire, affirmant qu'elles violent sa souveraineté et font des victimes innocentes.
*
Par Jane PERLEZ et Pir ZUBAIR SHAH
Traduit par Fausto Giudice
ALTERINFO - 26/4/9 - PESHAWAR, Pakistan — Les talibans ont encore avancé au Pakistan en organisant une révolte de classe qui exploite la fracture sociale entre un petit groupe de grands propriétaires fonciers et leurs métayers sans terre, à en croire des fonctionnaires et des observateurs locaux.
Leur stratégie a ouvert la voie à une prise de pouvoir par les talibans dans la Vallée du Swat, où le gouvernement a autorisé l’imposition de la loi islamique cette semaine, et cela implique de grands dangers pour le reste du Pakistan, en particulier pour ce qui est la cible principale des militants, la populeuse province du Pendjab.
Dans le Swat, ce que rapportent ceux qui ont fui ce district indique clairement que les talibans ont pris le pouvoir en écartant quatre douzaines de grands propriétaires qui détenaient l’essentiel du pouvoir.
Pour y arriver, les talibans ont organisé les paysans en bandes armées qui sont devenues leurs troupes de choc, selon des habitants, des fonctionnaires et des observateurs.
Cette démarche a permis aux talibans d’offrir des bénéfices économiques à des gens frustrés par un gouvernement laxiste et corrompu, tout en imposant une forme stricte d’islam par la terreur et l’intimidation.
«C’est une révolution sanglante qui a lieu au Swat», dit un haut responsable gouvernemental pakistanais chargé du district, qui a requis l’anonymat par crainte de représailles des talibans. «Cela ne m’étonnerait pas que ça finisse par balayer l’ordre étable au Pakistan.»
L’habileté des talibans à exploiter les divisions de classe ajoute une nouvelle dimension à l’insurrection et suscite l’alarme sur les risques encourus par l’ensemble du Pakistan, un pays resté en grande partie féodal.
À la différence de l’Inde après l’indépendance de 1947, le Pakistan a maintenu une classe supérieure réduite qui a conservé ses vastes richesses tandis que ses travailleurs restaient soumis, selon les fonctionnaires et observateurs.
Les gouvernements qui se sont succédés au Pakistan ont échoué à fournir au pays une réforme agraire et même les formes les plus élémentaires d’éducation et de structures sanitaires. Il n’existe pas de possibilités d’avancement pour la très grande majorité des ruraux pauvres.
Les observateurs et fonctionnaires avertissent que la stratégie mise en œuvre au Swat peut facilement être transplantée au Pendjab, disant que cette province, où des groupes militants font déjà des démonstrations de force, est mûre pour les mêmes convulsions sociales que le Swat et les zones tribales.
Mahboob Mahmood, un juriste pakistano-américain et ancien camarade de classe du président Obama, dit : «Le people pakistanais est psychologiquement mûr pour une révolution.»
Les militants Sunnites profitent des profondes divisions de classes fortement enracinées au Pakistan, dit-il. «Les militants, pour leur part, promettent bien plus que simplement la prohibition de la musique et de l’école», dit-il. «Ils promettent aussi une justice islamique, un gouvernement efficace et une redistribution économique.»
La stratégie des talibans dans le Swat, une zone peuplée par 1,3 million de personnes, avec des vergers fertiles, des vastes parcelles boisées et des précieuses mines d’émeraude, s’est déployée en étapes sur une période de cinq ans, expliquent les observateurs.
L’insurrection a connu son apogée Durant ces deux années écoulées, quand les talibans, renforcés par des combattants expérimentés des zones tribales ayant des liens avec Al Qaïda, ont contraint l’armée pakistanaise à la paralysie, dit un agent de renseignement pakistanais travaillant dans la zone.
Les insurgés s’en sont pris à toutes les composantes du pouvoir : les propriétaires fonciers et les dirigeants élus – qui sont généralement les mêmes – et des forces de police sous-payées et sous-motivées, selon Khadim Hussain, professeur de linguistique et communication à l’université Bahria d’ Islamabad, la capitale.
Simultanément, les talibans ont exploité les ressentiments des métayers sans terre, en particulier le fait qu’ils avaient de nombreuses procédures judiciaires non résolues contre leurs maîtres, dans un système judiciaire lent et corrompu, selon M. Hussain et des habitants qui ont fui la zone.
Leurs doléances ont été alimentées par un jeune militant, Maulana Fazlullah, qui a lancé une station de radio FM en 2004 pour en appeler aux exclus du système électoral et politique. En 2006, M. Fazlullah a constitué une force irrégulière de paysans sans terre armés par les talibans, ajoutent M. Hussain et d’anciens résidents de la zone.
Au début, les pressions sur les propriétaires terriens étaient subtiles. Tel propriétaire était soumis à des pressions pour retirer son fils d’une école de langue anglaise jugée offensante par les talibans. D’autres étaient contraints de faire des donations aux talibans.
Puis, fin 2007, Shujaat Ali Khan, le plus riche des propriétaires, ses frères et son fils Jamal Nasir, maire du Swat, sont devenus des cibles.
Après que Shujaat Ali Khan, un membre dirigeant de la Ligue musulmane-Q, eut failli se faire tuer par une bombe visant son véhicule, il a fui à Londres. Un de ses frères, Fateh Ali Mohammed, ancien sénateur, lest aussi parti et vit maintenant à Islamabad. M. Nasir a aussi pris la fuite.
Puis, les talibans ont publié une liste des 43 “hommes les plus recherchés”, raconte Muhammad Sher Khan, un propriétaire qui est un politicien du Parti du people pakistanais, et dont le nom était sur la liste. Tous ceux qui étaient nommés reçurent l’ordre de se présenter aux tribunaux talibans, sans quoi ils risquaient la mort, dit-il. “Quand vous savez qu’ils vont vous pendre et vous tuer, comment oseriez-vous retourner là-bas ?”, nous a dit M. Khan, au téléphone, depuis sa cachette au Pendjab. “Être sur la liste, ça veut dire ‘Ne reviens pas au Swat’ ”.
Un des principaux instigateurs de l’ordre nouveau a été Ibn-e-Amin, un commandant Taliban de la même zone que les propriétaires fonciers, appelée Matta. Le fait qu’il vienne de Matta, et sache qui était qui, a augmenté la pression sur les propriétaires, explique M. Hussain.
Selon les medias pakistanais, M. Amin avait été arrêté en août 2004, soupçonné de liens avec Al Qaïda, et relâché en novembre 2006. Un autre agent de renseignement pakistanais dit que M. Amin fréquentait une madrasa dans le Nord-Waziristan, le bastion d’Al Qaïda dans les zones tribales, où il a apparemment reçu des instructions.
Chaque fois que des propriétaires prenaient la fuite, leurs métayers étaient récompensés. Ils étaient encouragés à abattre les arbres des vergers et à vendre le bois pour leur propre compte, disent les anciens résidents. Ou bien on leur disait de payer leur fermage aux talibans au lieu de le payer à leurs maîtres désormais absents.
Deux mines dormantes d’émeraudes ont été rouvertes sous contrôle taliban. Les militants ont annoncé qu’ils percevraient un tiers des revenus.
Depuis que les talibans ont contraint l’armée à une trêve en février dernier, les militants ont approfondi leur démarche et ont clarifié qui tenait les rênes.
Quand des bureaucrates provinciaux visitent Mingora, la capitale du Swat, ils doivent maintenant obéir aux ordres des talibans et s’asseoir par terre, entourés de talibans armés et portant dans certains cas des gilets d’attentats-suicides, dit le responsable provincial.
Dans beaucoup de zones du Swat les talibans ont exigé que chaque famille donne un fils qui recevra un entraînement de combattant, affirme Mohammad Amad, directeur exécutif de l’ONG Initiative for Development and Empowerment Axis.
Un propriétaire qui a pris la fuite avec sa famille l’année dernière raconte qu’il a reçu un message effrayant la semaine dernière. Ses métayers l’ont appelé à Peshawar, la capital de la Province frontalière du Nord-Ouest, dont fait partie le Swat, pour lui annoncer que sa vaste maison avait été détruite.
Mais l’information la plus accablante concernait ses finances. Il avait vendu sa récolte de fruits d’avance, bien qu’à un quart du prix de l’année dernière. Mais même ce modeste produit ne lui reviendrait pas, lui ont dit ses fermiers, relayant le message taliban. L’acheteur avait reçu l’ordre de donner l’argent aux talibans.
Source :Taliban Exploit Class Rifts in Pakistan
Article original publié le 16/4/2009
Sur l’auteur
Fausto Giudice est membre de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique. Cette traduction est libre de reproduction, à condition d'en respecter l’intégrité et d’en mentionner l’auteur, le traducteur, le réviseur et la source.
URL de cet article sur Tlaxcala : http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=7511&lg=fr
*
By Omar Waraich in Buner Valley
Members of the Pakistani Taliban begin pulling out of the lawless city of Buner,
about 70 miles north-west of Islamabad, yesterday
The Independent - 25/4/9 - Despite the claims by Taliban leaders that the group had withdrawn from their new foothold in Pakistan's Buner Valley, scores of fighters continued to swagger about in public last night. Long-haired and thickly-bearded young men – wearing skullcaps and bulletproof vests, with grenades attached to their belts and rusty Kalashnikov rifles slung over their shoulders – patrolled the streets.
Police were nowhere to be seen, and the market place had emptied out since the Taliban seized this fresh territory, just 70 miles from the capital Islamabad. Mohammed Kabir's family has been running a shop selling women's clothes, shoes and bangles for the past 50 years. But the Taliban banned all women from the bazaar when they entered Buner. "Now there is no business, nothing," Mr Kabir said.
A few yards away, Lal Muhammad was mourning the fate of his barber's shop. The Taliban allow him to cut hair "but shaving beards is not allowed", he said, adding: "People do not feel safe to come out."
The Taliban's push into Buner this week from the Swat Valley – where the Pakistani government has already caved in to the militants' demands for the imposition of Islamic law – has sparked domestic and global outrage.
Yesterday, the Taliban scaled down their presence in Buner, clearing away checkpoints, but they were warned to pull back completely or face the threat of military action. Pakistan's military chief, General Ashfaq Kayani, said the army would "not allow the militants to dictate terms to the government".
In a mosque in the town of Daggar, negotiations were taking place last night between a local Taliban commander, Maulvi Khalil, and Sufi Mohammed, the hardline cleric that the government has asked to broker an agreement to end hostilities.
Yet even if the Taliban do retreat to Swat, there is no guarantee they will not return. Buner's residents fear the state is in no position to guarantee their safety. Over the past fortnight, they have been forced to look on helplessly as up to 1,000 armed militants poured in, seizing property, attacking security forces, and forcing residents to flee as they imposed their brutal brand of Islam on the area.
In the face of the threat, the government dispatched reinforcements of 10 paramilitary platoons this week, but they came under attack as they scrambled to secure official buildings and bridges.
"Things are very bad," said Abdur Rashid, a senior police official in Buner, admitting that his men were unable to maintain a presence on the streets and were hunkered down in their stations. In the whole of Buner, a district of half a million people, fewer than 500 police constables are at work. "When you are confronted with better-equipped and better-trained people who have higher morale, the writ of the district police collapses," Mr Rashid added.
Instead, it was the residents who initially offered resistance. Last year, a Taliban encroachment was rebuffed by the people of Shalbandai village, who formed a militia. After they fought back against the Taliban, the village was hit by a suicide bombing that killed more than 30 people.
Then, earlier this month, Fateh Khan, a wealthy businessman, gathered members of his clan to fight the Taliban's entry into Buner. His militia inflicted heavy casualties but the Taliban were able to call for reinforcements from Swat, forcing Mr Khan and his men to flee the area. Maulvi Khalil, the local Taliban commander, proceeded to occupy his home and businesses.
On a map, Buner may appear perilously close to Islamabad. By road, however, it is almost a four-hour drive, with the last stretch winding dizzyingly around a vast mountain range that looks out on to an idyllic valley of azure rivers and open fields. For the Taliban, it is not the natural beauty that is the lure.
Buner is strategically located, opening up routes to six further districts. It is also a rich source of marble. In Swat, the Taliban seized control of the valley's emerald mines and the dense forest near Malam Jabba, exploiting the resources as a source of income. In Buner, the Taliban have already imposed a tax on all sales of marble, one businessman reported.
*
Par Zeeshan Haider, version française Jean-Stéphane Brosse
Reuters 28/4/9 - Le Pakistan menace les taliban d'une offensive militaire dans le district de Buner s'ils ne se retirent pas de cette région située à 100 km au nord-ouest d'Islamabad.
Selon le ministre de l'Intérieur Rehman Malik, environ 450 taliban se sont infiltrés lundi dans la vallée.
"Je les avertis. Il faut qu'ils partent. Nous ne les épargnerons pas", a-t-il dit aux journalistes. "Nous prendrons des mesures si quiconque s'efforce de bloquer nos efforts pour rétablir l'autorité du gouvernement à Buner ou ailleurs."
Les forces de sécurité pakistanaises ont lancé au cours du week-end une opération dans un autre district de la province de la Frontière-du-Nord-Ouest, celui de Lower Dir, pour contenir une progression des taliban à partir de la vallée de Swat.
L'armée a fait état de 70 "islamistes" [talibans ?] tués dans les combats depuis dimanche.
Buner et Swat appartiennent à la division administrative de Malakand, où le président pakistanais Asif Ali Zardari a entériné ce mois-ci l'instauration de la charia en espérant que les taliban de la vallée de Swat déposeraient les armes en échange. Mais ces derniers ont au contraire commencé à s'étendre vers le district de Buner et celui, voisin, de Shangla.
*
AP - 29/4/9 - Un missile présumé américain a fait cinq morts mercredi dans une région tribale pakistanaise frontalière de l'Afghanistan, selon "deux responsables pakistanais du renseignement ayant requis l'anonymat" [sic].
Le missile aurait touché un véhicule et fait également quatre blessés dans le secteur de Kani Guram, au Sud-Waziristan. Cette province est la base principale du plus haut commandant des talibans pakistanais, Baitullah Mehsud.
Les Etats-Unis multiplient les tirs de missiles visant les insurgés depuis le mois d'août, en dépit des protestations pakistanaises.
*
by Jason Ditz
ANTIWAR.COM - 30/4/9 - Two days into the Pakistani military’s offensive into the Buner District, dozens of the captured security forces remain in the custody of the Tehreek-e Taliban Pakistan fighters contesting government control over the region. The group has also burned a police station, thrown the body of a police officer into a river, and captured the entire town of Sultanwas.
Incredibly in view of the wide array of serious news about serious opposition to what many had assumed would be another in Pakistan’s long line of brief military offensives, military spokesman Major General Athar Abbas hailed the operation as successful.
And while Abbas described what he called a “wave of suicide car bombers,” he insisted that the Swat Valley peace deal remains intact. At the same time, the military has cut phone lines in Buner and has been barring journalists from entering the area, so the reality on the ground remains uncertain, at best.
*
La "DRONE DE GUERRE" SE POURSUIT
by Jason Ditz
ANTIWAR.COM - 9/5/9 - Putting to rest the reports that the Obama Administration was considering halting the drone strikes onto Pakistani soil, US drones fired a missile at a village in the Sararogha district of the South Waziristan Agency, killing a minimum of 10 people and injuring at least 11 others.
Officials admit, however, that the toll is likely to rise, and local residents say the building hit - the village high school, had a large number of people in it at the time. They are claiming that as many as 45 people, including women and children, were killed in the attack.
South Waziristan has recently seen rising violence between the Tehreek-e Taliban Pakistan (TTP) faction of Baitullah Mehsud and the Pakistani military. The two sides had a brief ceasefire, but the TTP ended it last month in protest of a previous US drone attack. At least 19 people were killed in the agency’s principle city of Wana today in those clashes.
*
by Jason Ditz
ANTIWAR.COM - 12/5/9 - A US drone attack on a home in the South Waziristan Agency border village of Sara Khwara has killed at least nine people, according to officials, and wounded an unknown number of others. One regional official said that the dead included Taliban and “foreign fighters.” It does not appear that the attack killed any high-value targets, but it is speculated that the strike targeted Maulvi Nazir, a top Taliban commander.
Following up on Saturday’s attack, also in South Waziristan Agency, officials are now saying that five militants were among those killed in the US attack, which targeted a high school in the Sararogha district. Officials have yet to provide a final death toll for the attack, which locals said may have killed as many 45, including women and children.
Only a week ago, the Obama Administration was reportedly being forced to rethink its drone attacks because of the growing number of civilian deaths and the damage being done to the Pakistani government’s credibility in the Federally Administered Tribal Areas (FATA), at a time when they are already struggling to contain a growing warzone in the neighboring North-West Frontier Province (NWFP).
*
PESHAWAR, Pakistan, May 12/2009 (Reuters) - Suspected U.S. drone aircraft fired missiles in a Pakistani region on the Afghan border on Tuesday, killing at least eight people, military and intelligence officials said.
The attack took place in a mountainous region of South Waziristan, a known al Qaeda and Taliban hotbed, the officials said.
"We have at least eight dead in the attack," said a Pakistani military official who declined to be identified.
The target of the attack was not immediately known, he said.
The United States began stepping up drone attacks in Pakistan last year. There has been no let-up since President Barack Obama's administration took office in January, despite complaints from the Pakistani government.
The United States has carried out about 40 drone air strikes since the begining of last year, most since September, killing more than 320 people, according to a tally of reports from Pakistani security officials, district government officials and residents.
There have been 16 attacks this year, with five in April.
At least five militants were killed on Saturday in a drone attack, also in South Waziristan.
Pakistan says the drones violate its sovereignty and undermine efforts to deal with militancy because they inflame public anger and bolster militant support. (Reporting by Alamgir Bitani; Writing by Augustine Anthony; Editing by Robert Birsel and Valerie Lee)
*
Reuters - 16-5-9 - Deux missiles "sans doute tirés par un drone américain" [sic] ont fait dix morts dans le nord-ouest du Pakistan, à proximité de la frontière afghane, apprend-on auprès de responsables du renseignement.
Les deux projectiles ont frappé dans le secteur de Khaisor, dans la région tribale pachtoune du Nord-Waziristan. Un missile s'est abattu sur une maison, l'autre a touché un véhicule.
"Dix activistes ont été tués, dont deux Arabes dont nous ne connaissons pas la nationalité", a déclaré à l'agence Reuters un responsable du renseignement dans la région.
Il s'agit de la troisième attaque ce mois-ci. Mardi dernier, huit personnes avaient été tuées lors d'une attaque du même genre au Sud-Waziristan voisin.
Les attaques de drones américains au Pakistan se sont intensifiées depuis septembre dernier. Il n'y a pas eu de répit avec la prise de fonction de Barack Obama en janvier, malgré les protestations du gouvernement pakistanais.
Les Etats-Unis ont mené une quarantaine de frappes de ce type depuis le début 2008, qui ont tué plus de 320 personnes.
Haji Mujtaba et Alamgir Bitani, version française Danielle Rouquié et Henri-Pierre André
*
AP - 23/5/9 - Les combats au Pakistan se concentrent désormais dans la vallée de Swat. Mais le territoire voisin, le district de Buner, a été le théâtre de violents affrontements il y a quelques semaines à peine, et civils comme policiers hésitent à se hasarder dans certains secteurs, car les talibans n'en ont pas été véritablement chassés.
Située dans les explosives régions tribales qui bordent la frontière afghane, Buner n'est qu'à 100km d'Islamabad, la capitale du Pakistan.
Les talibans venus de la vallée de Swat y ont effectué une percée le mois dernier, provoquant l'effondrement de l'accord passé avec le gouvernement, qui avait payé de la charia le prix de la paix.
La prise du district de Buner par les talibans a été un choc pour tous, Pakistanais et Américains, qui ont vu tout à coup ces combattants islamistes les plus extrémistes quasiment aux portes d'Islamabad.
Les responsables américains s'inquiètent de l'éventualité d'un Pakistan nucléaire qui tomberait aux mains des extrémistes. Et l'armée pakistanaise a du coup lancé l'une des plus importantes offensives à ce jour contre les militants intégristes. Des combats qui depuis qu'ils ont gagné la vallée de Swat ont jeté plus de 1,5 million de personnes sur les routes.
En Afghanistan voisin, dont le sort est étroitement lié à celui du Pakistan, le général américain Jeffrey Schloesser, qui commande les forces des provinces de l'est, frontalières, a pour sa part noté un mouvement de talibans de ce pays vers le Pakistan ces derniers temps. Sans pouvoir le quantifier, il estime qu'il peut s'agir d'aller aider les combattants, dans les secteurs de Bajur, Buner, Dir, "probablement même Swat".
Si les gradés d'Islamabad affirment aujourd'hui avoir repris le contrôle et chassé les talibans de Buner, un déplacement vendredi sur le terrain en apporte peu de preuves, comme à Dagar, localité officiellement "libérée".
Shams-ur Rahman, policier, reste prudemment à distance, dans les ruines du village d'Ambela Chowk, à 20km de Dagar. "Vous pouvez y aller, mais la sécurité n'est pas suffisamment bonne pour que nous y allions", explique-t-il à l'équipe d'Associated Press.
Dans les montagnes de Kandow, l'armée est présente en masse au col dominant Dagar. "Mais Dagar reste un problème. Il y a encore des combattants, dans les montagnes", ajoute le policier.
A Pir Baba, à 12km de Dagar, un autre policier, Sawar Khan, affirme que les talibans avancent sur le village, tout comme à deux kilomètres de là, à Sultan Waft, secteur que l'armée disait "nettoyé".
Cette région montagneuse, où des sommets vertigineux séparent des vallées reliées entre elles par des routes perchées et dangereuses, rend la tâche difficile pour les militaires. En début de semaine, des renforts en hommes et en matériel sont arrivés à Buner.
Et les civils revenus à Dagar l'ont fait à reculons, la plupart laissant leurs familles à l'abri ailleurs. "Nous avons été détruits par les talibans", soupire Ayub Khan dans sa barbe blanche, de retour d'un camp de réfugiés où les siens sont encore.
La Croix-Rouge internationale a mis le pied vendredi pour la première fois dans le secteur depuis le début des combats, évacuant deux blessés de Dagar et amenant 1.200 litres de fioul pour les générateurs du petit hôpital de la localité, selon le porte-parole du CICR Sebastian Brack.
Mais sur la route étroite menant à Dagar, c'est la foule. On longe des carcasses de véhicules calcinés: voiture individuelle, pick-up, camions... Les civils cherchant à fuir les combats se sont retrouvés pris entre deux feux.
A Ambela Chowk, le 30 avril, un kamikaze est sorti d'une ambulance et s'est fait exploser, tuant quatre soldats et déclenchant un incendie dans une station-essence. Les hélicoptères d'attaque ont riposté, causant encore plus de dégâts dans le village, raconte Saeed, le pompiste. Puis les soldats sont arrivés, l'ont emmené. Huit jours d'interrogatoire, pour savoir ce qu'il faisait dans le village, et s'il avait quelque chose à voir avec l'attentat. L'homme montre ses blessures aux jambes, dues selon lui à l'explosion.
Sur la route, il faut slalomer pour éviter les trous creusés par les explosions d'obus. Au barrage à mi-chemin entre Ambela et Dagar, les soldats fouillent les voitures à la recherche d'éventuels "talibans", provoquant un embouteillage.
La circulation, ce sont les gens qui fuyent les combats de la vallée de Swat, entassés à bord de dizaines de véhicules, des camions aux couleurs vives, de vieilles camionnettes, des voitures à moitié en ruines. Bon nombre ont déployé des drapeaux blancs, dans l'espoir d'être protégés...
Les civils profitaient vendredi de la levée du couvre-feu pour fuir Swat. Certains disent avoir été bloqués par les combats pendant des jours. Buner aussi reste sous couvre-feu nocturne, et ils devaient être arrivés à destination avant 18h.
Dans l'autre sens, il n'y a que des hommes, en route pour tenter de récolter leur blé avant que la récolte ne pourrisse. AP
*
Voltairenet.org - 14/6/9 - Une polémique oppose le Pentagone à la CIA à propos des assassinats ciblés de chefs insurgés en Afghanistan et au Pakistan, ou l’Agence mène une campagne sur le modèle de l’Opération Phœnix durant la guerre du Vietnam. On ignore le chiffre exact de ces interventions, mais des responsables de l’Agence ont assuré en privé avoir éliminé plus de 300 «cibles» depuis janvier 2008.
La presse pakistanaise a recensé 60 frappes dans le pays depuis janvier 2008, s’étant soldées par la mort de 14 leaders insurgés et de 687 «victimes collatérales».
Ces exécutions extra-judiciares ont été vivement critiquées au Conseil des droits de l’homme de l’ONU et le rapporteur spécial a sommé les États-Unis d’en préciser la base légale.
Mais là n’est pas le problème aux yeux du général David Petraeus (patron de l’US Central Command) et de ses amis. Pour réaliser ces opérations, une puce émettrice est installée au domicile de la cible, souvent par un proche corrompu. La cible est alors bombardée par un drone. En moyenne la CIA tue 50 civils par cible atteinte. Dans ces conditions, l’élimination des chefs insurgés suscite une forte colère parmi la population et la dresse contre les États-Unis. Tous les efforts des militaires pour « gagner les esprits et les cœurs » s’en trouvent réduits à néant.
*
Par Augustine Anthony, version française Philippe Bas-Rabérin
Reuters - 18-6-9 - Des drones américains présumés ont tiré jeudi des missiles sur des groupes d'activistes dans la région tribale pakistanaise du Sud-Waziristan, sur la frontière afghane, faisant au moins cinq morts, rapportent des responsables du renseignement.
Les Etats-Unis font usage d'avions sans pilote pour attaquer les taliban et les activistes d'Al Qaïda dans les enclaves du Nord-Ouest pakistanais, d'où "les extrémistes" [sic] lancent des attaques en Afghanistan.
Parallèlement, l'armée pakistanaise s'emploie depuis plus d'un mois à repousser une importante insurrection des taliban dans la vallée de Swat, au nord-ouest d'Islamabad.
Au moins deux des drones utilisés pour les raids de jeudi ont atteint deux secteurs distincts au Sud-Waziristan, bastion des taliban et d'Al Qaïda, ont déclaré les représentants des services de renseignement.
"Trois missiles ont touché un camp d'entraînement commandé par un chef activiste local, Malang Wazir", a dit un responsable qui a requis l'anonymat en se référant à l'attaque d'un village situé à l'ouest de Wana, principale ville de la région.
Selon des témoins cités par un autre représentant de la sécurité, cinq personnes ont été tuées dans la même opération.
La deuxième attaque visait un autre village, mais aucun des responsables n'a donné de précisions sur les victimes éventuelles.
*
AP - 25/6/9 - C'est probablement la plus meurtrière des attaques de drones jamais menées par l'armée américaine sur le sol pakistanais, mais contrairement à l'habitude, le Pakistan n'a pas réagi à cette atteinte à sa souveraineté.
L'attaque ciblée de mardi a tué 80 personnes, d'après les services de renseignement pakistanais, mais elle a raté sa cible principale, le chef taliban Baitullah Mehsud. Ce commandant des insurgés est considéré comme l'ennemi public numéro 1 du régime d'Islamadab, responsables de nombreux attentats. L'assassinat de l'ancienne Premier ministre Benazir Bhutto lui est attribué.
Ce tirs de drones contre un centre d'entraînement des talibans dans le Sud Waziristan, puis sur une cérémonie funèbre à laquelle assistaient plusieurs hauts responsables talibans, montre une coopération étroite entre services américains et pakistanais, même si le gouvernement d'Islamabad s'en défend. Cinquante-cinq des 80 tués participaient aux funérailles des victimes d'une précédente attaque américaine. Les talibans reconnaissent 65 tués.
Mehsud a participé à la cérémonie dans le village de Makeen, et ses supporters paniqués ont perdu un moment le contact avec leur chef, d'après des communications radio interceptées par les services de renseignements pakistanais. Mais l'ennemi public avait quitté les lieux avant les premiers tirs. AP
*
ANTIWAR.COM - 25/6/9 - During today’s weekly press briefing, spokesman Abdul Basit of Pakistan’s Foreign Office expressed “concern” over Tuesday’s US drone strike against a funeral procession, cautioning that the government’s position is that “these drone attacks are counterproductive and have more disadvantages than the advantages.”
Tuesday’s strike reportedly was aimed at Tehreek-e Taliban Pakistan leader Baitullah Mehsud, though he was not present at the time of the attack. The strike killed at least 80 people however, and sources involved in the rescue say that at least 35 of those slain were civilians. No militant commanders were reported killed in the strike, the deadliest single US attack on Pakistani soil.
Pakistani Prime Minister Yousef Raza Gilani also criticized the attack, saying the incessant US strikes were undermining the nation’s attempts at isolating the TTP leadership from the various tribes in the effected area.
US officials have seemingly gone out of their way not to comment on the killings, but Senate approval for a massive increase in foreign aid to Pakistan will likely provide further impetus for the Pakistani government to keep its discontent from turning into action to prevent such strikes in the future.
*
Antiwar.com - 21/10/9 - An "apparent US drone" [sic] strike along the border between Pakistan’s North and South Waziristan Agencies has left at least 12 dead, including several children. A “Taliban leader” named Abu Musa al-Misri was reported slain in the strike, but rebels were quick to note that he was also reported slain in two other recent US drone strikes in the same area.
Pakistani intelligence sources confirmed it was a drone strike, though some other sources speculated that it may have been a surface to surface missile fired from inside Afghanistan or an explosion mistakenly set off by the Taliban themselves.
Complicating matters is that the missiles reportedly struck the territory of Hafiz Gul Bahadur, a militant leader which has just recently signed a neutrality agreement with the Pakistani government.
With the war in South Waziristan having a very real impact on life across Pakistan, the Pakistani military has been very keen to maintain pacts with some of the militants, if for no other reason than to prevent having to fight an unwinnable battle against nearly the entire population of the region.
But Pakistan’s war effort has focused on militants fighting inside Pakistan, and have made deals chiefly with groups fighting inside Afghanistan. The US is obviously keen to see Pakistan take on the later, but with them having trouble enough taking over small villages on South Waziristan’s periphery, the drone strikes risk worsening Pakistan’s instability.
*
AP - 25/1/10- Un drone "présumé américain" [sic] s'est écrasé dans les zones tribales du Pakistan, à Hamdhoni près de la frontière avec l'Afghanistan, un incident rare pour ces engins qui "recherchent et tuent des militants d'Al-Qaïda et des talibans" [sic], d'après des officiers de renseignement pakistanais.
Les hommes des tribus du Nord Waziristan se sont félicités d'avoir abattu un de ces appareils dimanche, d'après un habitant, Saudur Rehman, qui vit près de la ville la plus proche, Miran Shaw [Miramshah].
Mais l'armée pakistanaise avait rejeté une telle possibilité, lorsque un autre drone était tombé dans le Sud Waziristan en 2008, estimant qu'il s'agissait uniquement d'un "souci technique" [sic].
*
Le Quotidien du peuple en ligne - 25/1/10 - Un drone américain s'est écrasé dimanche dans une zone tribale dans le nord-ouest du Pakistan, a rapporté la télévision d'Etat pakistanaise.
Un avion sans pilote américain s'est écrasé à Datta Khel, dans le Nord Waziristan frontalier de l'Afghanistan.
Selon la télévison pakistanaise, le drone américain aurait été abattu par les habitants locaux.
Datta Khel est dominée par les talibans et elle a subi 14 attaques au drone au cours des dernières semaines.
*
by Jason Ditz
Antiwa.com - 24/1/10 - A US drone was reported to have crashed today in North Waziristan, just outside of the major town of Miramshah. Reports say that several additional drones were seen in the immediate area shortly after the crash.
Exactly what happened remains unclear, but local residents say they heard gunfire before the crash and one of the Pakistani Taliban factions in the region claimed to have not only shot the drone down, but to have captured it after the crash.
The drones often come under fire from both the militants they are targeting and local tribesmen sick of having them constantly looming overhead, but this appears to be the first time in years they have managed to shoot one down.
The militants who claimed credit for the downing said they used anti-aircraft guns, something intelligence officials confirmed they possess. The militants say they will shoot down further drones in the future.
US drones have been increasingly active in the area, launching 11 separate attacks this month alone. In 2009, they launched 44 attacks, killing a handful of militant leaders and around 700 civilians.
-
Des manifestants pakistanais du parti PML-N brûlent un drapeau américain à Multan, le 28 novembre 2011.
Voila.fr - 29-11-11 - Le Pakistan a décidé mardi de boycotter la conférence internationale sur l'Afghanistan prévue le 5 décembre à Bonn (Allemagne), une nouvelle mesure de représailles après la "bavure de l'Otan" 5sic] qui a tué 24 de ses soldats samedi à la frontière afghane.
Kaboul et la chancelière allemande Angela Merkel, hôte de la réunion, ont regretté cette annonce, espérant qu'Islamabad reviendra sur sa décision.
Le boycott pakistanais a été annoncé à l'issue d'un conseil des ministres extraordinaire qui a condamné l'"opération unilatérale inacceptable" de l'Otan, selon un responsable gouvernemental sous couvert de l'anonymat.
Cette annonce constitue une nouvelle mesure de rétorsion du Pakistan à l'encontre des Occidentaux après le blocage, toujours en cours sur son territoire, des camions de ravitaillement de l'Isaf, l'annonce d'une révision de la coopération antiterroriste avec les Etats-Unis et l'ordre donné aux Américains d'évacuer une base militaire qu'ils utilisent dans le sud-ouest.
L'armée américaine, qui dirige la force internationale de l'Otan en Afghanistan (Isaf), a de son côté annoncé "qu'une équipe d'enquêteurs rendrait d'ici au 23 décembre un premier rapport sur les circonstances de ce bombardement" [sic, voir ci-dessous], que le président Barack Obama a qualifié de "tragédie".
Si l'Otan a regretté dimanche un "incident tragique" et "involontaire" [sic], les circonstances exactes de ce bombardement sur deux camps militaires pakistanais samedi près de la frontière afghane restent encore mystérieuses...
La conférence de Bonn est une énième réunion internationale consacrée à l'Afghanistan, des évènements qui, au cours de la dernière décennie, ont plus servi à rassembler des fonds pour le pays et faire déclarations d'intention qu'à trouver des solutions pour mettre fin à cet interminable conflit.
Des ministres de 100 pays doivent y discuter de l'avenir du pays après le retrait total des troupes de combat de l'Otan, prévu fin 2014.
Une perspective qui inquiète dans un pays où la rébellion menée par les talibans a gagné du terrain ces dernières années.
Face à cette impasse militaire, les responsables occidentaux admettent de plus en plus qu'il faudra une solution politique pour "pacifier" l'Afghanistan, et notamment un accord de paix avec la rébellion.
Dans ce contexte, le Pakistan voisin, parrain historique des talibans lorsqu'ils étaient au pouvoir (1996-2001) et dont les zones frontalières sont utilisées comme bases arrières par les insurgés, est considéré comme un acteur essentiel dans la résolution du conflit, notamment pour convaincre les rebelles afghans de négocier, ce qu'il refusent jusqu'à présent.
Angela Merkel s'est dite "très affligée" par l'annonce du boycott pakistanais, tout en espérant pouvoir encore convaincre Islamabad de "revenir sur cette décision". Le gouvernement afghan, qui entretient des relations houleuses avec son voisin, a lui aussi appelé ce dernier à ne pas bouder la conférence, jugeant sa participation "importante".
La "bavure" [sic] de samedi a ravivé la crise américano-pakistanaise déjà nourrie par le raid clandestin de commandos américains qui avaient tué Oussama Ben Laden le 2 mai dernier à Abbottabad, dans le Nord du Pakistan.
"Nous avons connu des crises par le passé. Mais celle-ci est certainement la plus grave à laquelle j'ai été confronté depuis dix ans que je travaille sur des dossiers liés au Pakistan", a reconnu le chef d'état-major américain, le général Martin Dempsey, lundi sur la chaîne de télévision britannique ITV.
Les analystes estiment toutefois qu'elle ne devrait pas remettre en cause le mariage de raison entre Washington et Islamabad, chacun ayant trop besoin de l'autre pour des raisons sécuritaires ou financières.
Pour la quatrième journée consécutive, des manifestations contre l'Otan ont rassemblé quelques centaines de personnes mardi dans le pays, notamment à Multan (centre) et dans le Cachemire (nord-est), où des manifestants ont brûlé une effigie du secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen et se sont dits "prêts à la guerre sainte" contre les Américains.
by Jason Ditz
Antiwar.com - 29-11-11 - Pentagon spokesman George Little declined comment today on the Friday night attack against a Pakistani military base in Mohmand Agency, saying it was “too soon” to issue statements about the killings.
“No one at this point has the complete narrative on what happened. I think it is important that we wait for the investigation,” Little insisted. Such a stance has been common in past strikes in Afghanistan with massive, embarrassing death tolls.
But while stories about massacring Afghan civilians usually die on the vine with a lack of US official commentary, the Pakistani government is continuing to be critical of the deaths in this case, giving the story legs that will likely make it impossible for the Pentagon to just forget about it.
Pakistan has termed the attack “unprovoked” and says that US warplanes kept bombing for nearly two hours despite calls for a ceasefire. Though the US has only expressed “regret” formally, anonymous officials have claimed the killings were “self-defense.” [sic]
-