LES GILETS JAUNES

 

Actualités

 

Gilets Jaunes : ne faites surtout pas confiance à la justice de votre pays

Bête blessée, le pouvoir dresse tous les remparts à sa disposition pour tenter d’assurer sa survie : la police et ses violences, une meute médiatique hostile jusqu’au ridicule, les déclarations incendiaires (et souvent très connes) des ministres de service, mais aussi, et c’est plus grave, la justice du pays en principe indépendante.

On ne compte plus les interventions de ministres et de procureurs intimant aux juges de prononcer les peines les plus sévères contre les émeutiers. On ne compte plus les exemples de peines d’une sévérité outrancière (prison ferme d’entrée !) contre les Gilets Jaunes, les retenues en détention arbitraires comme celle de l’ex-boxeur Christophe Dettinger, incarcéré sans aucune justification valable jusqu’à son procès le 13 février.

Lundi 7 janvier [2019], les Gilets Jaunes parisiens jugés en comparution immédiate ont comparu… dans des cages de verre ! Comme des terroristes ou des ennemis publics avérés. On est en présence ici, non plus de l’exercice d’une justice sereine et respectable, mais d’une tentative délibérée d’intimidation et d’humiliation des prévenus, violant sans complexe la présomption d’innocence, préjugeant du caractère potentiellement dangereux des accusés.

La résistance s’organise

Unanimes, les avocats du barreau de Paris se sont fendus d’un communiqué de protestation contre cette violation caractérisée de l’article 318 du code de procédure pénale, érigeant en principe la comparution libre de tout citoyen appelé à répondre de ses actes.

Du côté Gilets Jaunes, la résistance s’organise : une pétition réclamant l’amnistie pour les centaines de Gilets Jaunes condamnés a déjà rassemblé plus de 32 000 signataires :

https://amnistiegj.fr/

Une liste d’avocats à contacter est également mise à disposition des Gilets Jaunes sur les réseaux sociaux (j’ai le nom du mien en poche !) :

Une incitation à poursuivre et à amplifier le soulèvement Gilets Jaunes

Paradoxalement, comme le note crûment le site américain Zero Hedge, ces raidissements répressifs du pouvoir, de sa police et de sa justice sont le signe d”une « perte de contrôle du pays » par ses institutions, une marque d’insigne faiblesse et d’extrême fébrilité.

Tout régime contesté, avant de disparaître, voit toujours ses institutions se désagréger et se recroqueviller en un ultime réflexe brutal de répression. Derniers vains soubresauts de survie qui n’empêchent jamais l’échéance finale de se produire.

Plutôt que de décourager les Gilets Jaunes, les pulsions répressives de ce maillon sensible qu’est la justice du pays devraient au contraire les inciter à poursuivre et à amplifier leur mouvement pour en finir avec ce qu’on appellera bientôt, espérons-le, “l’Ancien régime”.


- Source : Chroniques du Yéti

 

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Comparutions des gilets jaunes :

communiqué adopté à l’unanimité des membres du conseil de l’Ordre de Paris

COMMUNIQUÉ

MIS À JOUR LE 12.12.2018

Lundi, de nombreux manifestants du mouvement des gilets jaunes ont été jugés en comparution immédiate.

Contre tout principe de droit et de dignité, ils ont comparu devant leurs juges dans des cages de verre.

Par l’article 318 du code de procédure pénale, le législateur a fait le choix d’ériger la comparution libre en principe.

Ce afin de permettre le plein exercice des droits de la défense et de ne pas porter atteinte à la présomption d’innocence dont tout citoyen doit pouvoir jouir.

Toute autre forme de comparution doit rester exceptionnelle et fondée sur des nécessités de sécurité et de sérénité des débats.

Les boxes de verre sont constitutifs de cette exception au principe.

A la suite de nos combats d’avril dernier, les chefs de juridiction avaient assuré qu’aucun prévenu déféré en vue d’une comparution immédiate ne serait jugé dans un box vitré.

Tout le contraire s’est passé lundi.

Le barreau de Paris précise qu’aucun volume d’affaires ne justifie que l’on s’affranchisse des règles qui nous protègent tous.

Au TGI de Paris, des hommes et des femmes ont été bafoués dans leur dignité et ont comparu comme s’ils étaient potentiellement dangereux devant leurs juges sans avoir un plein accès à leur avocat et donc à leur défense.

Le barreau de Paris exige que cesse immédiatement ces entraves qui empêchent la parole des hommes et des femmes dans leur lieu de justice.

Le barreau de Paris ne laissera pas perdurer ces atteintes graves à la présomption d’innocence, de surcroît dans un nouveau Tribunal qui présage de la justice du 21e siècle.

 

 

 

Gilets jaunes : le Défenseur des droits [Jacques Toubon] ouvre une enquête

10/1/2019

Le Défenseur des droits a ouvert une instruction sur de possibles "atteintes à la liberté" de manifester dénoncées par des gilets jaunes interpellés à Paris, ont fait savoir leurs avocats ce jeudi. 

Le Défenseur des droits Jacques Toubon, autorité indépendante chargée de veiller au respect de la déontologie des forces de sécurité, a déjà ouvert plusieurs enquêtes sur le maintien de l'ordre controversé des récentes manifestations. Il s'était saisi lui-même en décembre après l'interpellation de 151 jeunes près d'un lycée de Mantes-la-Jolie, dans les Yvelines. 

"Bâillonner" la contestation

Il a cette fois été saisi par une trentaine de gilets jaunes, interpellés le 2 janvier alors qu'ils se rendaient place de la Concorde à Paris, en réponse à l'appel à mener une "action" lancée par Eric Drouet. Ce dernier, dont l'arrestation a suscité la polémique, doit être jugé le 15 février pour "organisation d'une manifestation sans déclaration préalable". 

Au moins 31 de ses sympathisants, qui avaient été retenus plusieurs heures pour des contrôles d'identité, et deux autres placés en garde à vue, ont écrit à Jacques Toubon pour dénoncer une "atteinte à la liberté d'aller et venir" destinée selon eux à "bâillonner" la contestation, selon le courrier de leurs avocats Mes William Bourdon, Vincent Brengarth et Céline Mokrane. 

"Finalité dissuasive"

"Nous nous inquiétons de telles mesures qui (...) semblent poursuivre une finalité dissuasive", écrivaient-ils dans leur courrier. "Un nouveau palier semble désormais avoir été franchi" avec le recours par les autorités de l'infraction de "participation à un attroupement", considéré "comme un délit politique" par la Cour de cassation, rappellent les avocats. 

Selon eux, "le droit pénal n'a pas à servir d'instrument pour bâillonner ce qui relève de droits démocratiques et en particulier le droit de manifester". 

Retrouver cet article sur L'Express.fr

 

 

Des Gilets jaunes sur la place Saint-Georges, dans le IXe arrondissement de Paris, le 22 décembre 2018.

 

Les Misérables : le retour

Nadia Le Brun est journaliste, écrivain et consultante auprès de groupes de presse.
Elle a dirigé plusieurs titres nationaux et elle écrit actuellement des livres d’investigations.

 

RTFrance - 29 oct. 2018

Réagissant au plan pauvreté annoncé par le gouvernement, la journaliste et écrivain Nadia Le Brun revient sur la paupérisation de la société française au cours des 40 dernières années et la méconnaissance d'Emmanuel Macron de cette dernière.

«Misère, misère ! Peut-être qu’un jour ton président sentant monter notre colère. Misère, Misère ! Alors, il s’en mordra les dents,» chantait Coluche en 1978. Pourtant, cette année-là, les Français étaient bien mieux lotis qu’aujourd’hui. Le taux de croissance était de 4%. La France comptait moins de 1,4 million de chômeurs. En 1979, selon l’INSEE, il y avait 1,213 million de ménages pauvres.

Quarante ans plus tard, ce sont 8,8 millions de Français qui vivent sous le seuil de pauvreté – avec 1 026 euros par mois en 2016. Selon une étude du ministère de la Santé réalisée la même année, 4,15 millions de personnes touchaient des minima sociaux comme le RSA, le minimum vieillesse, l’allocation aux adultes handicapés…

Avec un record de 5,66 millions de chômeurs, c’est donc plus de 10 millions de personnes qui vivent dans la précarité. La situation est alarmante, la nation pessimiste, l’ambiance morose, l’atmosphère anxiogène. Un constat désolant que chacun d’entre nous fait tous les jours. Une déprime française confirmée par le sondage Odoxa pour RTL du 27 septembre dernier où 86% des Français estimaient avoir perdu du pouvoir d'achat dans les douze derniers mois, et 82% prévoyaient en perdre dans l'année qui vient. A juste titre, avec la hausse de la CSG, et celle du prix des carburants – un plein coûte en moyenne 100 euros !

Si par le passé, nos politiques en place savaient que la mondialisation avait un coût, celui de sacrifier la classe ouvrière, il s’avère que l’idéologie libérale et sans doute l’opportunisme électoraliste de nos gouvernants ont appauvri d’autres catégories socio-professionnelles comme les agriculteurs, artisans, commerçants et chefs d'entreprise également touchés par la pauvreté à 23%, toujours selon l’INSEE.

 

Une personne sur cinq déclare ne pas être en mesure de s’alimenter sainement.

Malgré les prestations et protections sociales dont nous bénéficions en France, parmi les 1,8 millions de familles monoparentales, 34,9% sont défavorisées. En France, trois millions d’enfants sont touchés par le fléau de la pauvreté. Seuls 5% d’entre eux sont accueillis à la crèche contre 22% des plus favorisés, ce qui les pénalise au niveau du langage et entraîne d’autres problèmes : à l’âge de quatre ans, ils ont entendu 30 millions de mots de moins que les enfants issus de milieux aisés ; ils ont six fois plus de caries que les autres. Et pour cause. Quand on sait qu’une personne sur cinq déclare ne pas être en mesure de s’alimenter sainement – c’est-à-dire de faire trois repas par jour – selon le baromètre du secours populaire ; que 19% des parents reconnaissent ne pas  avoir les moyens de payer la cantine ; ou que les plus précaires renoncent aux soins médicaux, on attend beaucoup du plan pauvreté annoncé en septembre dernier par le gouvernement.

Le président Macron débloque ainsi une enveloppe de 8 milliards d’euros pour les quatre prochaines années, avec des aides dirigées vers la petite enfance, des subventions accordées aux enfants dans les cantines ou l’annonce d’un revenu universel d’activité… déclarant toutefois : «Si nous voulons que la pauvreté ne soit plus une impasse définitive, nous devons aussi permettre à tous de retrouver le chemin du travail, […] parce que le travail procure un salaire, un revenu, bien sûr, parce qu’il ouvre la porte à une vie sociale plus dense, plus riche, parce qu’il donne une fierté, une place dans la société et qu’il permet l’émancipation et la mobilité sociale.» En d’autres termes, sa stratégie de lutte contre la pauvreté passera par l’emploi.

Qu’en pensent les Français lorsqu’on les interroge sur le positionnement du président ? Force est de constater qu’ils sont désabusés et n’accordent plus aucun crédit à ses déclarations, au regard des coupes budgétaires prévues dans le projet de loi de finances 2019, avec notamment la suppression de 2 100 conseillers de la caisse d’allocations familiales et de 800 conseillers à Pôle Emploi… Ils s’estiment laissés pour compte et voient derrière ce plan de pauvreté, une manœuvre  politique.

 

Au fur et à mesure que mon patron milliardaire s’enrichit, nous, ses salariés, nous nous paupérisons.

Tiago, employé dans un supermarché : «Je fais partie des nouveaux pauvres. J’ai toujours travaillé pour nourrir ma famille mais je n’arrive plus à joindre les deux bouts. Ce plan pauvreté me donne l’impression d’une charité publique. Je suis dans la même boîte depuis plusieurs années sans avoir été augmenté. Au fur et à mesure que mon patron milliardaire s’enrichit, nous, ses salariés, nous nous paupérisons. C’est un problème de fond auquel le président des riches ne risque pas vraisemblablement de s’attaquer.»

«La crise a bon dos, réagit Sylvie. Je bosse pour une grande enseigne qui profite du système en me faisant cumuler des CDD, espacés de périodes de  chômage. C’est illégal mais faute de boulot ailleurs, je n’ai pas d’autre choix que d’accepter. Je gagne 1 150 euros, j’ai deux heures de trajet par jour, j’élève, seule, mes deux enfants, je perçois des aides sociales mais je suis pauvre. Heureusement que mes parents, malgré leur faible revenu, m’aident.»

«Qu’est ce qu’il croit, Macron ? Que les Français préfèrent être assistés plutôt que de travailler ?», s’emporte Daniel, retraité, qui bricole à gauche à droite pour subvenir aux besoins de sa mère en  maison de retraite. Depuis 2012 où il a été conseiller à l’Elysée, ministre de l’Economie puis président, on voit bien que sa politique néo-libérale n’a donné aucun résultat. Qu’il revoit sa feuille de route, afin d’augmenter la croissance pour plus d’emplois, des salaires décents et une mobilité qui fonctionne… Au lieu de s’en prendre au petit peuple, il devrait exiger notre dû à des groupes comme Airbnb qui ne paie que 161 000 euros d’impôts en France ou Google, Facebook, Amazon, Apple qui font leur beurre sur notre dos sans respecter les lois fiscales de notre pays. Son plan de 8 milliards, c’est un ajustement et certainement pas la solution pour redynamiser la société française.»

La colère gronde. Le clivage entre une France d’en haut et une France d’en bas revient dans toutes les bouches à l’évocation d’Emmanuel Macron. L’inquiétude s’exprime dans notre territoire où la pauvreté touche autant la population, où le niveau du chômage concerne 1/3 des actifs, où le nombre d'allocataires du RSA et autres aides sociales atteint des records. Sans parler du socle majoritaire représentant les classes moyennes qui se précarise et dont les conditions de vie se détériorent. Cette  catégorie qui intégrait l’ouvrier au cadre est désormais déclassée, désorientée, appauvrie. Cependant, les politiques s’adressent à elle comme à des cadres sup sans avoir perçu, entendu, compris sa mutation.

 

La démocratie n’est pas une entreprise, et ne se gère pas comme telle.

Cette méconnaissance de la majorité des Français n’augure rien de bon pour la démocratie qui n’est pas une entreprise, et ne se gère pas comme telle. Le peuple attend du chef de l’Etat écoute et prise de conscience de ses réalités. Il espère confiance et protection. Il veut le voir mener un projet politique équitable, plus ambitieux que celui, désuet de la mondialisation et du libéralisme ; il souhaite voir déminer les zones de non droit et dynamiser les régions où la pauvreté est concentrée ; en un mot réguler l’économie et les flux migratoires. Agir et fédérer. Pour aspirer à un avenir meilleur.

 

 

Un travailleur français condamné à six mois de prison
à la suite d’un appel à une manifestation sur Facebook

Auteur : Will Morrow  | Editeur : Walt | Vendredi, 18 Janv. 2019

 

 

ZEJournal - 18-1-19 - Dans une série d’actions menées la semaine dernière, le gouvernement du président français Emmanuel Macron a intensifié la répression policière et étatique visant à écraser les manifestations contre les inégalités sociales.

Le mardi 8 janvier, Hedi Martin, un manifestant de 28 ans, a été condamné à six mois de prison sans libération conditionnelle par un tribunal correctionnel de la ville de Narbonne. Son seul «crime» a été d’avoir publié sur Facebook, le 2 janvier, un article appelant à une manifestation des «Gilets jaunes» pour bloquer la raffinerie de pétrole de Port-la-Nouvelle. La police l’a arrêté dans les premières heures du 3 janvier, peu après la publication de son article.

Les déclarations du procureur de la République et du juge lors de l’audience de Martin ont clairement indiqué que l’emprisonnement visait à intimider les appels à des manifestations. Le président du tribunal, Philippe Romanello, l’a attaqué pour la «notoriété certaine» de ses vidéos Facebook Live sur les ronds-points lors des manifestations des Gilets jaunes dans la région, notant qu’il avait démissionné de son contrat à durée déterminée dans une usine de chocolat pour «passer entre quatre et sept heures par jour» à manifester.

Citant les messages de Martin sur Facebook, Romanello poursuit: «Ce message [posté le 2 janvier] donne l’impression que vous êtes au centre de l’information ». Le poste de Martin avait appelé à «tenir face au CRS» qui ont brutalement attaqué les manifestants avec des grenades éclair, des projectiles en sachet, des grenades lacrymogènes et des charges à la matraque. « Ça veut dire quoi ?» a demandé Romanello, «vous pouvez concevoir que ce message soit ambigu ?»

La procureure de la République, Marie-Agnès Joly, avait exigé une peine encore plus sévère de deux ans d’emprisonnement et trois ans d’interdiction de manifester dans les lieux publics pour Martin, mais avait admis qu’il n’avait commis aucun acte violent réel. «Il ne s’agit pas de lui reprocher le passage à l’acte (violences ou dégradations) mais bien la participation à un mouvement violent», a-t-elle dit.

De tels arguments, qui piétinent le droit de grève et celui de manifester, protégés par la Constitution, appartiennent à l’arsenal judiciaire d’un État policier fasciste et non d’une République démocratique. Selon cette logique, des dizaines de milliers de personnes qui ont participé aux manifestations des Gilets jaunes pourraient être jetées en prison.

Après un bref répit pendant la période de Noël et du Nouvel An, les manifestations des Gilets jaunes ont repris de l’ampleur au cours des deux dernières semaines. Les propres chiffres du ministère de l’Intérieur, largement contestés pour être des sous-estimations, admettent que 80.000 personnes y ont participé samedi dernier, contre 50.000 la semaine précédente. Le gouvernement réagit par une nouvelle intensification de la répression policière.

Des images apparues sur les médias sociaux cette semaine ont confirmé que le CRS stationnés près de l’Arc de Triomphe à Paris samedi après-midi dernier brandissaient des armes semi-automatiques Heckler & Koch G36 avec des balles réelles.

La police stationnée à l’Arc de triomphe pour les manifestations des vestes jaunes samedi dernier portant des fusils semi-automatiques à balles réelles

Des manifestants locaux ont signalé que les policiers étaient des CRS et ne faisaient pas partie d’une unité spécialisée équipée d’armes à feu. Un porte-parole de la Police nationale française a confirmé au Daily Mailque les policiers étaient équipés de ces armes à feu, mais qu’il ne discuterait pas de leur utilisation opérationnelle «pour des raisons de sécurité».

La semaine dernière cependant, Luc Ferry, ministre de l’Éducation de 2002 à 2004 sous le président conservateur Jacques Chirac, a demandé à la police de tirer à balles réelles contre les Gilets jaunes lors des manifestations. « Ce que je ne comprends pas, c’est que l’on ne donne pas les moyens aux policiers de mettre fin aux violences », a-t-il déclaré au programme « Esprits libres» sur Classic Radio le 7 janvier.

 

Lorsqu’on lui a demandé si cela nécessitait l’utilisation de balles réelles, il a répondu: «Franchement, quand on voit des types qui tabassent à coup de pieds un malheureux policier qui est par terre, voilà… Qu’ils se servent de leurs armes une bonne fois, ça suffit ! »

Appelant au déploiement de l’armée, Ferry a déclaré: « On a la quatrième armée du monde, elle est capable de mettre fin à ces saloperies ! » Il a ajouté: « Ces espèces de nervis, ces espèces de salopards d’extrême droite ou d’extrême gauche ou des quartiers qui viennent taper les policiers, ça suffit ! » [sic].

Il faut avertir la classe ouvrière en France et à l’étranger: l’opposition aux plans de répression de masse en train d’être développés aux échelons supérieurs de l’État capitaliste est une tâche cruciale.

La dénonciation des Gilets jaunes par Ferry n’est pas le délire isolé d’un fou. La bourgeoisie de toute l’Europe est stupéfaite et terrifiée par une mobilisation massive des travailleurs et des jeunes pour exiger la fin des inégalités sociales croissantes et de la politique de Macron et de ses prédécesseurs — réduction des impôts pour les riches, augmentation des dépenses militaires et imposition d’une austérité brutale à la classe ouvrière. Incapable de concevoir d’autre politique pour protéger ses richesses dans le contexte de la crise la plus profonde du capitalisme mondial depuis les années 1930, la classe dirigeante discute publiquement du recours à la répression de masse.

Le fait que la police soit équipée d’armes semi-automatiques et de balles réelles lors des manifestations montre que des préparatifs sont en cours pour réagir en conséquence. Il est de plus en plus clair que la déclaration par Macron, en novembre dernier, de ses sympathies pour le dictateur fasciste Philippe Pétain, qui a collaboré à l’occupation nazie de la France, n’était pas une simple remarque historique, mais quelque chose reflétant profondément le caractère de classe de son gouvernement.

Toutes les puissances impérialistes européennes se sont solidarisées avec le général égyptien Abdel Fattah al-Sisi, le boucher du Caire, qui, à la suite de la révolution de 2011, a noyé dans le sang les manifestations révolutionnaires à partir de 2013. Comme l’indiquait à l’époque le World Socialist Web Site, la réaction de soutien au dictateur par les puissances européennes était la preuve de leur volonté d’utiliser les mêmes méthodes contre les travailleurs de leurs propres pays.

La crise politique provoquée par la recrudescence de la lutte de classe expose la vraie nature de la «démocratie» capitaliste. Le jeune travailleur Hedi Martin est jeté pour six mois en prison pour un message sur Facebook appelant les manifestants à «tenir face aux CRS » alors qu’on donne à un ancien ministre du temps d’antenne sur les radios nationales pour diffuser des appels fascisants au meurtre en masse de manifestants.

Pendant ce temps, à Bordeaux, Olivier B., pompier volontaire et père de trois enfants, reste à l’hôpital dans un coma artificiel, après que la police lui a lancé une grenade paralysante et tiré un projectile en sachet dans la tête samedi dernier. Les médecins ont rapporté qu’il était dans un état stable mais qu’il avait subi une hémorragie cérébrale et avait déjà été opéré une fois.

L’incident n’a été connu publiquement que par une vidéo de spectateurs diffusée sur les réseaux sociaux montrant Olivier allongé sur le sol, face contre terre, après qu’un groupe de policiers a débouché d’une rue et lui a tiré dessus. De nombreux autres manifestants ont eu des mains ou des jambes explosées, ont perdu des yeux ou été blessés de façon permanente par des projectiles en sachets tirés par la police.

Mardi soir, le président Macron est arrivé dans la petite ville normande de Grand-Bourgtherolde pour lancer son frauduleux«débat national» visant à pacifier l’opposition populaire avec des promesses creuses de «dialogue». En prévision des manifestations, les CRS ont bouclé des zones de la ville et ont été habilités à ordonner à quiconque se trouvant dans la zone de retirer immédiatement son gilet jaune, sous peine d’une amende de 135 euros.

Un journaliste local a envoyé sur Twitter une photo de la police photographiant les cartes d’identité des manifestants, et cite un manifestant qui avait remarqué que la police était en train de créer une base de données des opposants politiques.

Photo d'illustration: Hedi Martin


- Source : WSWS

 

LA FRANCE INSOUMISE

« Grand débat » : cause toujours !

16 janvier 2019 dans À la uneBastien LachaudNos parlementaires

Après plusieurs mois de mobilisation des gilets jaunes, le gouvernement organise un «grand débat». Il s’imagine enrayer la contestation de cette façon. Curieuse idée !

Il faut d’abord remarquer que les gilets jaunes ne demandent pas l’autorisation ou le droit de débattre. Ils le font déjà depuis des semaines. Que le gouvernement considère comme une concession de sa part d’octroyer au bon peuple la possibilité d’un débat laisse songeur. En réalité, les gilets jaunes savent très bien ce qu’ils veulent pour le pays. Ils ont formulé des revendications très claires. Dès lors, ce fameux grand débat ne peut pas vise autre chose qu’à gagner du temps et à affaiblir la portée des demandes des gilets jaunes.

Ce «grand débat» est une manœuvre tactique. Et il commence mal. Le président fait un interminable semblant de dialogue qui dure plus de 6 heures ! Le gouvernement est sous pression depuis des semaines. Il est placé sous la vigilance populaire : chaque action ou déclaration de ses membres est jugée sévèrement par un mouvement social qui recueille une large approbation des Français·es. S’il veut continuer sa politique, celle-là même que les gilets jaunes refusent, le gouvernement doit donc défaire le mouvement. Grâce à cette consultation, il compte bien démobiliser les gilets jaunes. Ceux-ci ont surgi sur la scène nationale ; ils se sont réappropriés l’espace public – en l’occurrence les ronds-points. Le gouvernement, avec le « grand débat », répond : « ce n’est pas comme ça qu’on fait… » Mais en réalité, c’est bien comme ça qu’on fait, si on veut se faire entendre. La preuve par l’exemple : les gilets jaunes ont remis à l’ordre du jour la question sociale et forcé ceux qui ne voulaient pas voir la France populaire à parler d’elle…

Combien de comités Théodule, de rapports en tout genre restés lettre morte, combien d’états généraux de ceci ou de cela, combien d’assises du bidule, combien de Grenelle de machin, combien de grands plans de bataille n’ont abouti à rien ?

C’est d’ailleurs une spécialité de ce gouvernement : les « assises de l’alimentation » n’ont pas permis d’interdire le glyphosate.  Le « plan Borloo » pour les villes est mort-né, exécuté en quelques phrases par Emmanuel Macron en public et devant son auteur…

Dès lors, il n’y a aucune raison de penser que ce « grand débat » pourrait avoir une issue différente. D’autant plus que les dés sont pipés. Dans sa lettre au Français·es, Emmanuel Macron a déjà clairement balisé la discussion. De quoi peut-on parler ? De supprimer des services publics mais pas de les renforcer ! Peut-on critiquer ce qui a été fait par le gouvernement depuis un an et demi ? Ce serait en pure perte puisqu’il n’est pas question de « défaire ce qui a été fait ». Et tout sera traité de la même façon.

Le gouvernement a son agenda, les « réformes » qu’il prévoyait de mettre en œuvre, il va chercher à en faire émerger les sujets. Il ne sera pas difficile d’affirmer que tous les témoignages de retraité·e·s qui auront été recueillis appellent comme réponse la réforme des retraites qui est déjà dans les cartons. Même chose pour la réforme des institutions, la fiscalité, l’écologie…

Et de toute façon à la fin qui va décider ? le président seul ! en monarchie présidentielle cela ne se passe pas autrement. Mais cela n’est pas comme cela que ça devrait se passer en démocratie où le peuple est souverain.

De toutes façons, le problème politique fondamental est esquivé. Les gilets jaunes ne revendiquent pas le droit de parler, ils veulent pouvoir décider !

C’est la règle du jeu démocratique elle-même qui ne leur convient pas : ils ne veulent être gouvernés, ni par de vieux notables paternalistes, ni par de jeunes loups de la finance. Ils veulent faire les choses eux-mêmes. Pourquoi sinon revendiquer l’instauration d’un référendum d’initiative citoyenne ? Avec son « grand débat », dont tout le monde comprend qu’il retiendra ce qui l’arrange, le gouvernement donne une réalité particulière à la blague bien connue : la règle en dictature, c’est « tais-toi ! », en démocratie, c’est « cause toujours… »

Mais je ne voudrais pas dire que tout est pure tactique et cynisme dans l’organisation de ce débat. Je crois que c’est aussi la preuve d’un aveuglement idéologique. En réalité, cette démarche est présentée par les macronistes comme une grande innovation très démocratique. Bon nombre le croit sincèrement ! Tout se passe comme si Emmanuel Macron, PDG de la start-up nation « Maison France » avait décidé de procéder à un audit. Pour lui, l’entreprise est le modèle indépassable de l’organisation de la vie collective. En conséquence, il imagine que l’audit est LE moyen démocratique par excellence. Emmanuel Macron avait joué cette carte à lors de sa campagne présidentielle.

Incapable de construire un programme politique, il avait fait appel à des cabinets privés spécialisés dans les études d’opinion pour collecter les « demandes » des électrices et électeurs qu’il comptait séduire en 2017. Le tout avait été présenté dans les médias comme un immense porte-à-porte, permettant d’être « au plus près du terrain » et bla bla bla… En réalité, c’était la preuve que ni lui ni ses soutiens n’avaient une idée claire de ce qui compte pour les Français·es, mais aussi du fait qu’il n’avait pas l’intention de les convaincre. Il entendait plutôt les séduire.

Il est amusant d’observer que les Marcheurs, qui depuis quelques semaines s’érigent en gardiens de la démocratie représentative, ont été les premiers à en saper les bases.

Car la démocratie représentative suppose que des hommes et des femmes, porteurs d’un projet de société clair et explicite, le défende devant les électeurs et les électrices et cherchent à les convaincre de la justesse de cette vision. C’est ainsi qu’on tranche entre des visions contradictoires.

Emmanuel Macron a fait tout l’inverse : il n’a pas défendu un projet cohérent qui tranche entre certaines possibilités. Il a fait du marketing fondé sur le « en même temps » : un excellent moyen (pas très honnête) de gagner à court terme ; le meilleur moyen aussi de décevoir à brève échéance. À peine un an et demi après son élection, les gilets jaunes ont sanctionné cette manœuvre.

Après avoir dévoyé l’idée de la représentation, Emmanuel Macron s’imagine pouvoir refaire le même coup. Mais il n’est déjà plus temps. Il a signé sa lettre au Français·es, « en confiance ». Nouvelle preuve d’aveuglement : qui donc fait encore confiance à Emmanuel Macron ? Certainement pas les «riens», «gaulois réfractaires» et autre «analphabètes» qui ont perdu «le sens de l’effort», et qui parfois «déconnent».

 

 

La France insoumise demande l’interdiction des LBD (lanceurs de balles de défense)

Le Défenseur des droits, Jacques Toubon, est également favorable à cette interdiction... 

 

B.C. avec AFP

Publié le 19/01/19

Un lanceur de balle de defense (LBD) de la police nationale. (Illustration) — ERIC BERACASSAT/SIPA

 

20minutes.fr - Des élus La France insoumise ont demandé samedi l'interdiction des lanceurs de balle de défense (LBD), dont ils jugent l'utilisation par la police «dangereuse» au moment où des manifestants à Paris de l'acte 10 des «gilets jaunes»  dénonçaient les violences policières.

«Il faut que cette violence cesse, l'utilisation des LBD est dangereuse », a tweeté le député de Seine-Saint-Denis, Alexis Corbière qui a déposé vendredi à l'Assemblée nationale, au nom du groupe des 17 députés LFI, une proposition de loi « visant à interdire l'utilisation des LBD et grenades lacrymogènes de type F4 ».

De son côté, le chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon a, lors de ses voeux vendredi à Marseille, assuré « ne pas être en bataille rangée avec les policiers ». « C'est la doctrine de l'emploi des forces de police qui est en cause », a-t-il ajouté, déplorant les blessés parmi les manifestants et notamment ceux victimes de tirs de LBD.

Eviter d'utilser les armes de poing

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a lui défendu l'utilisation des LBD : « Si vous supprimez les moyens de défense à nos forces de l'ordre, il leur reste quoi ? Il leur reste le contact physique - et il y aura certainement beaucoup plus de blessés - ou il leur reste l'utilisation de leurs armes de poing qui est la solution ultime », a-t-il dit. [sic]

Jeudi, le Défenseur des droits Jacques Toubon a demandé la suspension des LBD en raison de leur dangerosité». Le même jour, une cinquantaine de représentants politiques et intellectuels de gauche favorables aux «gilets jaunes» ont appelé à « abandonner toutes les armes dont l'utilisation conduit à des mutilations ou à des morts », dénonçant une « maladie sécuritaire », dans une tribune publiée dans Le Monde.

Alors que le gouvernement ne donne aucun chiffre global des manifestants blessés par LBD, le collectif militant «Désarmons-les» et le journaliste indépendant David Dufresne ont recensé près d'une centaine de blessés graves, en grande majorité par des tirs de LBD, dont une quinzaine qui ont perdu un oeil, depuis le début de la contestation des «gilets jaunes» en novembre.

 

 

«Vos sbires mutilent nos jeunes» : la mère d'un Gilet jaune éborgné interpelle Macron

 

RTFrance - 20/1/19 - Depuis le hall de l'hôpital où est pris en charge son fils, grièvement blessé à Rennes lors de l'acte 10 des Gilets jaunes, une enseignante bretonne s'est adressée au président de la République. La vidéo a été diffusée sur les réseaux sociaux.

Une internaute, qui se présente comme la sœur d'un manifestant grièvement blessé à l'œil lors de l'acte 10 des Gilets jaunes à Rennes, a publié sur Facebook une vidéo tournée très tôt dans la matinée de ce 20 janvier, depuis le hall d'un hôpital. Elle explique avoir filmé sa mère, Marie-Laure Leroy, qui, pendant près de six minutes, interpelle le chef de l'Etat sur les violences subies ces dernières semaines par les Gilets jaunes.

Le fils de cette dernière a été opéré après la manifestation du 19 janvier, après avoir reçu un éclat de grenade lacrymogène, selon Ouest-Francequi écrit que le Gilet jaune aurait «perdu son œil», information que n'a pas voulu confirmer la préfecture. L'auteur de la vidéo diffusée sur Facebook affirme pour sa part : «Mon frère [...] s’en sort "par chance" (je pense à toutes les autres victimes de cette violence disproportionnée) avec la perte de son œil gauche.»

Lire aussi : Le gouvernement exclut l'idée d'abandonner l'usage des LBD dans les manifestations

Monsieur Macron, pendant que vous faites le malin [...] vos sbires mutilent nos jeunes [et] agressent des personnes âgées.

Marie-Laure Leroy explique être professeur de lettres et exercer en Bretagne. Choquée par le sort de son fils, elle n'hésite pas à critiquer ouvertement Emmanuel Macron, dont elle juge le comportement inapproprié dans le contexte actuel. «Monsieur Macron, pendant que vous faites le malin en bras de chemise dans les gymnases, pendant des heures, en soliloquant [...] vos sbires mutilent nos jeunes [et] agressent des personnes âgées», déclare-t-elle après avoir relaté les faits qui lui ont été rapportés concernant les blessures de son fils.

L'enseignante affirme par ailleurs être consciente de sortir du devoir de réserve qui lui incombe en tant que fonctionnaire. De fait, elle n'hésite pas à multiplier les allusions aux récents propos de Luc Ferry, ancien ministre de l'Education qui appelait les forces de l'ordre à se servir «de leurs armes une bonne fois» contre les Gilets jaunes, ou encore à ceux de Christophe Castaner, actuel ministre de l'Intérieur, qui avait nié tout cas de violence policière contre des manifestants.

«Mon crime, s'il y a crime, n'est pas pire que celui d'un ancien ministre de l'Education nationale qui appelle au meurtre sur les ondes, [il] n'est pas pire que celui de quelqu'un qui s'obstine à considérer que ni les gendarmes, ni les CRS, ni les gens de la BAC, n'attaquent sans être agressés», affirme la mère de famille.

Il serait digne [...] de finir par présenter ses excuses aux familles, et peut-être de rendre visite aux gens qui ont été blessés

Plusieurs fois, Marie-Laure Leroy explique assumer ses propos, rappelant même à son interlocuteur qu'elle ne se cache pas : «Vous n'aurez aucun mal à me retrouver puisque j'ai donné mon nom.» Ironie du sort pour le destinataire de cette phrase qui, au mois de juillet dernier, lançait lui-même à ses détracteurs, dans le cadre de l'affaire Benalla : «Qu'ils viennent le chercher.»

Affirmant être solidaire des autres Gilets jaunes blessés, Marie-Laure Leroy se dit écœurée par l'attitude du chef de l'Etat. «Monsieur Macron [...] vous n'êtes ni digne de ma colère, ni digne de ma haine», affirme-t-elle par exemple, avant de lancer une suggestion directement adressée au président de la République : «Il serait digne, de la part de quelqu'un qui dirige un pays, de finir par présenter ses excuses aux familles, et peut-être de rendre visite aux gens qui ont été blessés.»

Selon les chiffres de la préfecture pour l'acte 10 du mouvement à Rennes, transmis le soir du 19 janvier à Ouest-France, 16 personnes ont été blessées au cours de la manifestation, dont 10 manifestants et six membres des forces de l’ordre. Le rassemblement a en effet été émaillé de heurts entre police et Gilets jaunes.

Le témoignage de Marie-Laure Leroy a été relié par le journaliste indépendant David Dufresnes, qui répertorie sur Twitter les cas de violences policières et les signale au ministère de l'Intérieur, à une vidéo réalisée le 19 janvier à Rennes. Sur ces images, on voit une grenade lacrymogène éclater, puis un homme hurler de douleur en se tenant le visage.

 

«Ce n’est pas normal de faire ça à un peuple»

Le phénomène des violences enregistrées lors de manifestations des Gilets jaunes prend de l'ampleur. Ainsi, chaque samedi, des équipes médicales mobiles baptisées «Streetmedics» se mobilisent à travers la France pour administrer les premiers soins aux manifestants, membres des forces de l'ordre ou encore simples passants, blessés lors des manifestations des Gilets jaunes. Avant l'acte 9 du mouvement le 12 janvier, le ministère de l'Intérieur faisait état d'environ 1 000 blessés chez les forces de l'ordre et de 1 700 blessés du côté des manifestants. Parmi ces derniers, le journaliste de Libération Jacques Pezet a dénombré au moins 94 cas avérés de blessés graves. Plus d'une dizaine ont perdu un œil, en majorité après avoir reçu un tir de lanceur de balles de défense (LBD40) des forces de l'ordre.

C'est le cas de Jean-Marc, Gilet jaune ayant perdu l'usage de l’œil droit lors d'une manifestation du mouvement social. Témoignant lors de l'émission Les Terriens du Dimanche, sur C8 le 20 janvier, celui-ci racontait son quotidien : «Je suis horticulteur. Je ne peux plus faire mon travail. Je ne peux plus travailler la terre parce que la moindre poussière va aller dans l’œil.» Et de conclure : «Ce n'est pas normal de faire ça à un peuple.»

 

 

"GILETS JAUNES"/CITOYENS :
DITES STOP AUX VIOLENCES POLICIÈRES, NON À L'ÉTAT POLICIER

www.change.org

Stéphan PAGNY a lancé cette pétition adressée à ONU CIJ et à 1 autre

Déclaration sur le droit et la responsabilité des individus, groupes et organes de la société de promouvoir et protéger les droits de l’homme et les libertés fondamentales universellement reconnus. 

Article 11: Portant essentiellement sur les responsabilités des personnes qui exercent des professions susceptibles de porter atteinte aux droits de l’homme, concerne en particuliers les fonctionnaires de polices, les avocats, juges, hauts fonctionnaires….

Cette pétition a pour but de dénoncer l’état Français suite à une politique répressive policière actuelle contre les citoyens Français et de saisir la Cour Internationale de Justice de l’ONU ; 

Pour atteinte aux droits de l’homme exercé par l’Etat Français / ses dirigeants / ses fonctionnaires.

 En effet, depuis le mouvement citoyens des « gilets jaunes » nombreux sont les cas avérés de répressions policières excessives.

On dénombre des milliers d’agissements abusifs / arbitraires et disproportionnés et contraires aux droits des citoyens.

  •  L’usage de LBD-Flash-Ball (40mn) en direction de personnes ne représentants aucune « menace » pour le / les fonctionnaires des forces de l’ordre. De nombreux tirs de ces lanceurs de balle de défense ont atteints plus particulièrement le visage de nombreuses victimes laissant des séquelles physiques et traumatiques futures. Il n’en résulte point le fruit du hasard à la vue du nombre de visées faciales atteintes. Ces tirs ont été (videos/photos/ munitions) exercé par le libre arbitre (et ordres) du personnel du maintien de l’ordre sur la « foule » qui n’avait pas d’issue pour s’enfuir. (encerclés, parqués par les escadrons de CRS et ou autre représentants de l’ordre publique).
  •  L’usage des grenades (plusieurs milliers) à « effets combinés » (GLI F4), de grenades DMP (de désencerclement) ont été massivement utilisées pour le maintien de l’ordre (plusieurs milliers). Ces grenades ont causé de très nombreuses blessures et mutilations. (photos/vidéos/témoignages).
  •  L’usage massif de gaz lacrymogènes sur une population inoffensive et sans aucune capacité de dispersion. Cette « méthode » de répression de gazage ayant provoquée une multitude de troubles respiratoires, de blessures oculaires, de réactions allergiques…
  • L’usage à bout portant sur le visage d’aérosol lacrymogène. (vidéos/ photos).

Beaucoup de citoyens, de médias étrangers, de médias français indépendants possèdent ces témoignages en « live » et en photos de ces agissements de répressions abusives exercées par les forces de l’ordre sans justifications réelles et disproportionnées face aux divers agissements de la foule.

 Aux yeux du gouvernement, le peuple français réunis pacifiquement dans les rues du territoire constitue un ennemi de l’ordre publique sur le seul fait que l’on peut désormais sanctionner quelqu’un pour son comportement et ses intentions supposées.

Au nom de la sécurité l’état agit à l’encontre des droits fondamentaux des citoyens.

La résultante des violences policières est le fruit d’une politique de répressions, de censures et de contrôle de masse de la population au détriment des libertés et des droits fondamentaux. 

Des gestes violents et répétés sur des personnes vulnérables, sans agressivité et/ou provocations, sans manifestes de violences envers l’autorité constituent une atteinte à la dignité humaine.

 On dénombre des milliers d’arrestations d’hommes et de femmes de mise en garde à vue abusive sans réels motifs valables, de privations / saisis de biens privés (lunettes, sérum, gants…), d’obligation de se dévêtir de son « gilet jaune » sous le joug d’intimidations et/ou de violences verbales et physiques.

De mise en conditions humiliantes physiques et verbales d’enfants mineurs (photos/vidéos/témoins), de privation de liberté, d’utilisation de grenades (GLI F4), de gazage, de violences physiques sans aucune justifications et qui portent atteinte aux droits de l’enfant.

 Nous citoyens Français réclamons avec la Fraternité qui nous unis: 

  • Que La Liberté et l’Egalité soient en vigueur en France telle la devise de notre pays depuis 1848. Qu’en vertus des faits cités ci-dessus, justice soit rendue, que l’état de droit reste un état de droit sans le défigurer pour un état policier qui est contraire à la démocratie représentative et aux droits fondamentaux des droits de l’homme.

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Pour rappel :

L’article 431-3 du Code pénal désigne l’attroupement comme étant «le rassemblement de personnes, sur la voie publique ou dans un lieu public, susceptible de troubler l’ordre public». Il convient donc d’abord de rétablir l’Ordre Public avant d’exercer la répression adaptée aux circonstances.

Tout attroupement peut être dispersé par la force publique lorsque deux sommations de se disperser sont restées sans effet. Il convient de rappeler que la maintien de l’ordre relève exclusivement du ministre de l’Intérieur.

L’article 431-3 du Code pénal précise également les autorités habilitées à faire les sommations :

> Le préfet ou le sous-préfet

> Le maire ou l’un de ses adjoints

> Tout officier de police judiciaire responsable de la sécurité publique

> Tout officier de police judiciaire porteur des insignes de fonction

Ainsi, avant de disperser un attroupement par la force, l’une de ses autorités doit annoncer sa présence en énonçant, par haut-parleur, les mots «Obéissance à la loi, dispersez-vous».

Ensuite, elle doit faire une première sommation: «Première sommation: on va faire usage de la force».

Enfin, elle procède à une seconde et dernière sommation: «Dernière sommation: on va faire usage de la force».

Cependant, pour procéder aux sommations, l’autorité en question doit porter soit une écharpe tricolore soit un brassard tricolore.

Si les sommations de se disperser restent sans effet, l’autorité peut décider de procéder à l’emploi de la force. 

Il n’y a qu’une seule exception à ces principes. Si les représentants de la force publique font l’objet de voies de fait ou de violences, ils peuvent immédiatement faire usage de la force.

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 Contact Haut Commissariat aux droits de l’homme ; https://www.ohchr.org/FR/AboutUs/Pages/ContactUs.aspx 

 53/144. Déclaration sur le droit et la responsabilité des individus, groupes et organes de la société de promouvoir et protéger les droits de l’homme et les libertés fondamentales universellement reconnus 

https://www.ohchr.org/Documents/Issues/Defenders/Declaration/declaration_fr.pdf

 La Déclaration sur les défenseurs des droits de l’homme    https://www.ohchr.org/fr/issues/srhrdefenders/pages/declaration.aspx


 

Le défenseur des droits [Jacques Toubon] exige l’interdiction des flashballs.
Macron doit cesser de faire tirer sur les manifestants

PRCF - 19-1-19 - C’est une décision qui doit être appliquée immédiatement : Le défenseur des droits exige l’interdiction des flashball contre les manifestations. Saisi par des dizaines de victimes des violences policières frappant le mouvement social et notamment ces dernières semaines les manifestations des gilets jaunes, le Défenseur des droits Jacques Toubon a demandé jeudi 17 janvier la “suspension” de l’usage des lanceurs de balle de défense (LBD). Il a dit “espérer que le gouvernement prendra des dispositions” sur l’usage des lanceurs de balles de défense (LBD), utilisés par les forces de l’ordre notamment lors des manifestations de “gilets jaunes”, “devant l’évidence aujourd’hui de (leur) dangerosité”.

 

La France des "prisonniers politiques" !

ParsToday - 20-1-19 - Les médias maistream n'en parlent pas mais ils existent : depuis le début du mouvement des Gilets jaunes, il existe en France l'émergence d'un phénomène que la "Macronie" reproche souvent aux autres : le prisonnier politique. 

Aucun bilan officiel n'est publié sur le nombre de français emprisonnés que la justice, largement influencée par l'exécutif, a jeté en prison après les avoir accusés d'être des casseurs. Le nombre de détenus politiques en France, puisqu'il s'agit de gens qui contestent un régime de gouvernance et ses dérives, reste à cette heure parfaitement inconnu tout comme le nombre de blessés qui selon certaines estimations, s'élève à 2000 personnes.  

En France, pour la dixième semaine consécutive, les Gilets jaunes sont descendus dans les rues. Selon les chiffres annoncés par le ministère français de l’Intérieur, 84.000 personnes ont manifesté, ce samedi 19 janvier, à travers le pays, c’est-à-dire autant que lors de l’acte 9.

Les manifestations de ce samedi ont été émaillées par des heurts particulièrement violents entre les manifestants et la police qui malgré la polémique de ces derniers jours, a largement eu recours à des armes comme Flash-ball. Lors de l’acte 9 des manifestations des Gilets Jaunes, on a pu voir des CRS équipés d’armes de guerre. Cela suivait de peu les déclarations de l’ancien ministre Luc Ferry appelant à tirer sur les manifestants. Heureusement ils ne l’ont pas fait.  À Paris, les protestataires brandissaient des drapeaux tricolores et des pancartes sur lesquelles on pouvait lire leurs revendications comme « Stop à la violence ». Au moins, 42 personnes ont été interpellées dans la capitale qui a connu des scènes de guerre à un certain moment des manifs. Les Français largement hostiles au débat national, tel qu'il est présenté et mené par le président Macron, ont également été nombreux à descendre dans la rue à Toulouse, à Bordeaux, à Lyon, à Marseille, à Saint-Etienne et dans d’autres villes françaises.

À Lyon, les policiers ont bouclé le Centre-ville pour empêcher des milliers de Gilets jaunes d'y accéder à Lyon et ce, à coup de gaz lacrymogène. Trois manifestants ont été interpellés, a indiqué la préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes et du Rhône à laquelle se réfère le média.

 Plus au sud à Marseille, des heurts se sont produits entre des manifestants et les forces de l’ordre derrière la gare de Saint-Charles, rapporte La Provence. Selon ce quotidien, les forces de l'ordre ont répondu aux jets de projectiles par l'usage de gaz lacrymogène. Idem à Bordeaux où environ 4.000 Gilets jaunes ont manifesté ce samedi toujours d’après la préfecture avec en toile de fond 49 interpellations. RT fait état d'une initiative venue de la part des manifestants qui sont allés à la rencontre des policiers. 

En effet, les mesures décidées par l'Etat français et en réponse à leurs revendications sociales et désormais politiques ont visé depuis le début du mouvement à provoquer un schisme entre les Français et les forces de l'ordre, ce qui n'a pas échappé aux Gilets jaunes. En effet, le 10 janvier, un télégramme émanant du ministère français de l’Intérieur – dont le journal français le Canard enchaîné  a copie – ordonnait à la police d’«appliquer systématiquement et obligatoirement [deux] instructions : Primo, chaque commandant (…) veillera à prééquiper un binôme observateur tireur (BOT) en capacité de se déployer immédiatement, ce qui signifiait le déploiement des tireurs d’élite sur des «points hauts», c’est-à-dire les toits d’immeubles. La mesure concerne habituellement les tireurs d’élite des unités anti-terroristes. La seconde mesure stipulait le déploiement systématique de «2 HK G36», soit des fusils d’assaut dont ont été dotés policiers et gendarmes après l’attentat du Bataclan, le 13 novembre 2015.

La démarche des Gilets jaunes de Bordeaux visait sans doute à neutraliser cette initiative guerrière du gouvernement Macron. Mais ce n'est pas tout. L'acte 10 a porté pour la première fois au grand jour ce que les médias mainstream cherchent désespéramment à occulter : l'émergence des prisonniers politiques en France. Le bilan des français détenus par la justice dans la foulée des manifestations qui sont entrées samedi dans le 76ème jour reste inconnu, les analystes dénonçant de plus en plus les ingérences de l'exécutifs dans la justice. La loi anti-casseur proposée par le gouvernement a été très rapidement adoptée à l'Assemblée nationale. 

Hier à Dijon,  Gilets jaunes samedi à Dijon, une cinquantaine de manifestants a pénétré dans l’enceinte de la prison de la ville, où sont détenus leurs «camarades» pour en demander la mise en liberté. La justice française les a condamné à de la prison ferme. Selon l'AFP, les manifestants «ont passé le grand portail, scandé ‘'libérez nos camarades'' ». Le Premier ministre français, Edouard Philippe a annoncé, le 7 janvier de nouvelles mesures « d’ordre public » pour "répondre aux exigences des syndicats de policiers contre les casseurs et les manifestants violents". Pour de nombreux analystes, la mesure vise surtout à provoquer la division au sein de la société, à empêcher la poursuite du mouvement. Mais celle-ci a peu de chance de l'emporter puisque la contestation s'inscrit dans la durée. 

 

 

 

 

Joakim Lesly, figure nivernaise du mouvement des gilets jaunes, a été condamné à trois mois de prison avec sursis et dix-huit mois de mise à l’épreuve pour "avoir organisé des manifestations" [sic]

 

Journal du Centre, 22/1/19

Le tribunal correctionnel de Nevers s’est fait son idée et a jugé. Il a considéré que Joakim Lesly a organisé trois manifestations et deux entraves à la circulation sur la voie publique en novembre et décembre dernier. La figure nivernaise du mouvement des gilets jaunes a été condamnée, mardi 22 janvier peu après 21 h, à trois mois de prison avec sursis et dix-huit mois de mise à l’épreuve.


Ce n’est pas faute d’avoir argumenté. « J’insiste : j’étais porte-parole. À aucun moment, ces actions, je ne les ai décidées seul. » Joakim Lesly, 32 ans, s’est défendu pied à pied, mardi après-midi au palais de justice de Nevers, d’être l’organisateur de trois manifestations sur la voie publique sans les avoir déclarées au préalable en préfecture et de deux entraves à la circulation routière [sic].

Cinq dates, cinq préventions

Le 21 novembre dernier, un rassemblement place Mossé à Nevers ; le 24 novembre à Marzy, jour de la fermeture forcée de l’hypermaché Carrefour ; le 22 décembre, une manifestation de 400 personnes environ, du parc Salengro à la préfecture de la Nièvre à Nevers ; le 21 décembre, à Marzy, le blocage des bus de l’agglomération de 5 h à 10 h ; et le 22 décembre, un défilé de plusieurs centaines de personnes sur la route allant du rond-point des Grands-Champs à l’hyper Carrefour.


Instruction

La comparution du Nivernais se fondait sur plusieurs éléments : des témoignages de particuliers le désignant comme l’organisateur de ces événements. Ainsi que des déclarations à des médias nationaux (presse magazine et chaînes de TV d’info continue), à des radios locales et certaines citations issues du Journal du Centre. Les deux pages Facebook créées et administrées par Joakim Lesly ont constitué des indices évoqués de son activité dans les mouvements. Enfin, le président du tribunal a mis en avant sa désignation comme représentant des gilets jaunes par 2.000 personnes.

 

Casier judiciaire

Le passé pénal de Joakim Lesly a été rappelé lors de l’instruction. Neuf mentions dont le prévenu a assuré qu’elles appartiennent au passé. « Depuis neuf ans, je suis inséré dans la société. » Pour la procureure, c’est plutôt cinq ans.


Autorisation

« Demander une autorisation ? Dans des régions voisines, des demandes ont essuyé des refus. On est dans un mouvement populaire. Il n’y a pas de syndicat, pas de structure, seulement des citoyens. » Peuple. « Vous dites : "On se réunit. On décide !" C’est qui, "on" ? » Réponse : « Les gilets jaunes, le peuple ! » La procureure de la République : « Ce ne sont pas quelques dizaines de personnes qui peuvent prétendre être le peuple ! »


Organisateur

 La procureure : « En quoi n’avez-vous pas été organisateur ? En quoi avez-vous été porte-parole ? » Le prévenu : « Si j’étais l’organisateur, le mouvement aurait cessé. Cela fait trois semaines (depuis qu’il est sous contrôle judiciaire, NDLR) que j’ai disparu de la circulation. Depuis, il y a eu d’autres manifestations. »

Des gilets jaunes se sont rassemblés à Nevers en soutien à Joakim Lesly, jugé en correctionnelle


Politique

« L’interprétation de Mme le procureur, c’est celle de Mme le procureur général, c’est celle de la garde des Sceaux, donc du pouvoir ! Il y a de la politique dans ce dossier. »


Réquisition

« Il ne s’agit pas de faire le procès des gilets jaunes. Il s’agit ici de juger M. Lesly pour ses actions ou inactions. Il encourt jusqu’à deux ans d’emprisonnement. Je ne requiers ni amende ni emprisonnement ferme ; je requiers quatre mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve pendant dix-huit mois. 

Jean-Christophe Henriet

 

Olivier Besancenot le 30 avril 2018. — ISA HARSIN/SIPA

«Gilets jaunes» : Olivier Besancenot rejoint l'appel d'Eric Drouet
pour une «grève générale illimitée» le 5 février [2019]

 

MOBILISATION  Après un appel « à la grève », lancé par la CGT, le 5 février prochain, Eric Drouet a annoncé qu’il souhaitait un « blocage total » et « illimité »… 

20 Minutes avec AFP, 23/1/19

Initialement proposée par la CGT, la mobilisation du 5 février pourrait se transformer en « grève générale illimitée », après l’appel lancé par Eric Drouet, l’une des figures des « gilets jaunes ».  Olivier Besancenot, le porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste(NPA), a annoncé, ce mercredi, qu’il se « joignait » à cet appel.

« Il y a de nouveaux appels qui naissent du côté des "gilets jaunes", qui ont même été lancés par Eric Drouet, de faire en sorte que le 5 février, qui était une journée de grève, proposée par la CGT initialement, devienne une journée de grève générale illimitée », et « je me joins à cet appel », a expliqué Olivier Besancenot, ce mercredi, sur BFMTV/RMC.

« On a besoin de passer ce plafond de verre qui est celui du nombre »

« De mon point de vue, ça me paraît une bonne idée, pour la simple et bonne raison qu’en termes d’efficacité, on a besoin de passer ce plafond de verre qui est celui du nombre, on a besoin d’une mobilisation claire contre la répression, pour les salaires et la répartition des richesses », a justifié le porte-parole du NPA.

« La 2e raison, elle est stratégique : jusqu’à présent, on avait un mouvement social, un mouvement syndical et les « gilets jaunes » qui se regardaient un peu en chiens de faïence. Là il y a un geste qui a été fait du côté des « gilets jaunes » et je crois que ça doit interpeller les organisations syndicales, c’est peut-être le moment de la convergence », a-t-il argumenté.

« Une mobilisation inédite, historique, qui n’est pas simplement en résistance contre un projet »

Olivier Besancenot a proposé que « l’ensemble des responsables politiques de gauche » se retrouvent « dans une grande rencontre unitaire lundi pour soutenir la grève générale du 5 et lutter ensemble contre la répression », invitant notamment « ?Jean-Luc MélenchonFrançois RuffinBenoît Hamon, (Fabien) Roussel, Nathalie Arthaud, les Verts, la gauche syndicale ». « On ne va pas arrêter le gouvernement simplement ni avec des menaces ni avec des sourires mais simplement en lui faisant peur d’un point de vue politique », a-t-il plaidé.

« Il y a une mobilisation inédite, historique, qui n’est pas simplement en résistance contre un projet, mais qui est pour quelque chose », s’est-il félicité, en soulignant que « c’est la première fois depuis mai 1968 qu’on a un mouvement qui gagne quelque chose ». La CGT a appelé « à la grève » le 5 février et à « des manifestations » sur tout le territoire, pour répondre à l'« urgence sociale », réclamant une hausse du Smic et une réforme de la fiscalité. L’appel à la transformer en « blocage total » a été partagé sur Facebook par Eric Drouet.

 

 

Vassily Nebenzia, le 26 janvier au Conseil de sécurité de l'ONU.

© BRENDAN MCDERMID Source: Reuters

 

Quand la Russie se sert des Gilets jaunes au Conseil de sécurité de l'ONU

 

RTFrance - 26-1-19 - Lors des discussions au Conseil de sécurité sur les troubles qui secouent le Venezuela, Vassili Nebenzia, ambassadeur de Russie auprès de l'ONU, s'est demandé s'il ne fallait pas plutôt parler des Gilets jaunes. Une sortie qui a ulcéré la France. 

Vassili Nebenzia, le représentant permanent de la Russie auprès des Nations unies, s'est fendu d'une déclaration que la France n'a pas du tout été appréciée lors de la réunion extraordinaire du Conseil de sécurité de l'ONU, le 26 janvier.

A l'origine de cet échange aigre-doux, il y a une remarque un peu sèche de l'ambassadeur allemand qui précise à son homologue russe que cette réunion sur la situation au Venezuela n'avait pas été réclamée par les seuls Etats-Unis mais aussi par le Pérou et la République dominicaine, membres non permanents du conseil de sécurité. Au Venezuela, il existe «une menace potentielle à la paix», il faut donc faire «de la diplomatie préventive», a souligné Christoph Heusgen en regardant fixement Vassili Nebenzia.

«La diplomatie préventive, c'est très beau...», lui a répondu ce dernier, l'air pensif avant d'ajouter : «Que penseriez-vous si la Russie demandait de discuter au Conseil de sécurité de la situation en France ? Et des Gilets jaunes qui sont descendus dans les rues par milliers encore ce week-end ?»

Macron, au lieu de se pencher sur les Gilets jaunes vient parler du Venezuela, mêlez-vous de vos affaires !

«Je rassure la représentante de la France [Anne Gueguen, ambassadrice adjointe], nous n'avons pas l'intention de saisir le Conseil de sécurité de cette situation», a précisé immédiatement après l'ambassadeur de Russie.

«Nous demandons de respecter les autorités légitimes, de ne pas s'ingérer dans les affaires intérieures des pays, de ne pas imposer des solutions de l'extérieur mais d'aider les Vénézuéliens à régler leurs problèmes par des moyens pacifiques», a-t-il précisé.

Reprenant la parole sous le regard médusé des autres participants, Christoph Heusgen a regretté que son homologue russe «n'ait pas répondu» à ce qu'il avait dit sur «les violations criantes des droits de la personne». «Il a parlé de 22 000 manifestants en France mais pas des 3,3 millions de Vénézuéliens qui ont fui leur pays», a relevé le diplomate allemand.

Plus tard, l'intervention du chef de la diplomatie vénézuélienne Jorge Arreaza a aussi donné lieu à l'évocation du mouvement des Gilets jaunes en France, qui étaient encore, pour le onzième samedi consécutif, plus de 69 000 à défiler dans le paysà 18h, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur. Leurs revendications n'ont pas changé. Ils réclament de meilleures conditions de vie au président français Emmanuel Macron. 

«De quel droit la France et d'autres posent un ultimatum de 8 jours» pour convoquer des élections au Venezuela, s'est insurgé Jorge Arreaza. «Macron, au lieu de se pencher sur les Gilets jaunes vient parler du Venezuela, mêlez-vous de vos affaires !», a lancé le ministre vénézuélien à son intention.

La France agacée par les remarques russes et vénézuéliennes

Cette évocation des Gilets jaunes a fortement déplu à la France, qui n'a cependant pas pris la parole pour répondre publiquement sur ce sujet durant la réunion du Conseil de sécurité. «Les remarques russes et vénézuéliennes sur la France et les Gilets jaunes sont déplacées et hors sujet», s'est malgré tout emporté un diplomate français sous couvert d'anonymat, dans une déclaration faite en marge de la session onusienne. «Le Venezuela traverse une crise politique, humanitaire et de violations des droits de l’homme sans précédent, trois millions de personnes ont traversé les frontières pour fuir cette situation qui a clairement un impact déstabilisant pour la région», a souligné ce diplomate.

«Suggérer une comparaison avec les Gilets jaunes est complètement inapproprié et hors sujet, les élections en France sont démocratiques et nous traitons de notre situation intérieure dans le respect de l’Etat de droit et le dialogue», a asséné cette source française.

A Paris et dans plusieurs villes de France, les Gilets jaunes ont été appelés à poursuivre leurs manifestations dans la soirée pour participer à une «Nuit jaune».


 

© AFP 2018 MEHDI FEDOUACH / AFP

 

J’en ai encore la chair de poule» : un soldat aurait été blessé par un tir de LBD

Sputnik - 27-1-19 - En marge de l’acte 11 des Gilets jaunes, un soldat en permission sortant d’un restaurant de Montpellier avec ses camarades aurait été victime d’un tir de lanceur de balle de défense (LBD 40).

Lors des affrontements entre policiers et Gilets jaunes qui se sont produits le samedi 26 janvier à Montpellier, un soldat en permission qui quittait un restaurant avec trois autres personnes aurait été blessé place Jean-Jaurès vers 22h30.

Après qu'une vidéo tournée sur les lieux et diffusée en direct sur Facebook, d'où elle est depuis indisponible, est devenue virale, CheckNews de Libération, a contacté le Gilet jaune de Montpellier qui filmait la scène avant l'arrivée des pompiers et qui assure y avoir assisté dans son intégralité.

«J'étais là quand il a pris le flashball dans la tête», a-t-il raconté. Selon lui, il ne s'agissait en aucun cas d'un jet de pierre.

«Les CRS remontaient de la place de la Comédie vers la place Jean-Jaurès, et ils ont tiré dans le tas. Lui il était sur la place en train de discuter. Il ne se passait rien», a indiqué ce Gilet jaune en affirmant que le jeune homme avait bien été victime d'un tir de lanceur de balle de défense (LBD 40).

Selon lui, il a même la douille en plastique de la balle de LBD qui a été tirée.

«Mais je ne la donnerai qu'à ce jeune homme. J'en ai encore la chair de poule, il n'arrêtait pas de demander s'il allait perdre son œil», a souligné le manifestant.

CheckNews a aussi contacté un autre Gilet jaune, de Toulouse, qui a filmé l'intervention de pompiers.

[] - Un militaire a été touché par plusieurs tirs de flashball, ce soir à , dont un derrière la tête. Il a été pris en charge par les street médics avant l'arrivée des pompiers, il est dans un état grave.

?Cet homme a interrogé un soignant présent bénévolement lors de la manifestation arrivé sur place. Ce dernier a raconté que la personne à terre était un soldat «en permission» qui sortait du restaurant et s'apprêtait à «partir en boîte» avec trois autres camarades.

«Ils sortaient d'un resto et ils allaient en boîte. Nous on éteignait un feu là-bas, on n'était plus que trois street medics sur Montpellier et puis il y avait des CRS à l'angle là-bas. On a entendu trois tirs de flash-ball et on a vu le gars arriver et tomber par terre. Tous les témoins nous disent qu'il sortait d'un resto et allait en boîte», entend-on.

Le service de communication de l'armée de terre a confirmé à CheckNews qu'un soldat en permission avait été blessé hier à Montpellier.

Le procureur de Montpellier a, quant à lui, refusé de répondre aux questions de CheckNews.

 

«Gilets jaunes» : L'une des figures de proue du mouvement blessée à l'oeil, l'IGPN saisie

Jérôme Rodrigues a été blessé alors qu'il se trouvait face à des forces de l'ordre, et au moment même où il était en train de filmer en direct sur son compte Facebook l'arrivée du cortège des manifestants — Zakaria ABDELKAFI / AFP

MOBILISATION  Dans un tweet, la préfecture de police a confirmé qu’un « blessé » avait été « pris en charge place de la Bastille »...

20 Minutes avec AFP - 26/1/19 -

 

La préfecture de police a annoncé avoir saisi l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) après que Jérôme Rodrigues, l’une des figures médiatiques du mouvement des « gilets jaunes », a été blessé à l’œil samedi, place de la Bastille à Paris. Il a été blessé alors qu’il se trouvait face à des forces de l’ordre, et au moment même où il était en train de filmer en direct sur son compte Facebook l’arrivée du cortège des manifestants « gilets jaunes » sur la place.

Dans un tweet, la préfecture de police a confirmé qu’un « blessé » avait été « pris en charge place de la Bastille », sans préciser qu’il s’agissait de Jérôme Rodrigues. « Le préfet de Police, en accord avec le Ministre de l’Intérieur Christophe Castaner et le secrétaire d’Etat Laurent Nunez, saisit l’IGPN, afin que soient établies les circonstances dans lesquelles cette blessure est intervenue », ajoute le tweet.

« Ils lui ont éclaté l’œil »

Munition d’un Lanceur de balles de défense (LBD), éclat de grenade ou autre projectile, l’origine de sa blessure était inconnue à ce stade. Jérôme Rodrigues a posté la photo de son visage meurtri sur sa page Facebook, avec ce commentaire : « je vais perdre mon œil la famille Ma famille ». Peu auparavant, il était en train de filmer la manifestation en live sur Facebook, quand il s’écroule. Sur ses images, on voit d’autres manifestants au-dessus de lui, le prendre en charge, en appeler aux street medics. On entend l’un d’eux s’écrier à plusieurs reprises : « ils lui ont éclaté l’œil ».

 

Blessure de Jérôme Rodrigues : Le ministère de l'Intérieur réfute la thèse d'un tir de LBD

GILETS JAUNES  L'avocat de la victime affirme quant à lui le contraire...

Nicolas Raffin

Publié le 27/01/19 - 20minutes.fr

Le secrétaire d’Etat à l’Intérieur, Laurent Nunez, a affirmé dimanche qu’il n’y avait « aucun élément » permettant d’affirmer que Jérôme Rodrigues, une figure des gilets jaunes blessée samedi à l’œil, avait été touché par un tir de lanceur de balle de défense (LBD).

Il a en revanche confirmé l’utilisation d’une grenade de désencerclement au même moment, s’appuyant sur le rapport d’un policier ayant lancé ce projectile. Deux enquêtes, dont une judiciaire, ont été ouvertes après cette blessure, dont les investigations ont été confiées à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).

L’avocat de Jérôme Rodrigues, Philippe de Veulle, avait affirmé dimanche matin à 20 Minutes qu'il réfutait totalement la thèse d'une blessure par un éclat de grenade de désencerclement, alors que son client a été hospitalisé à l’hôpital Cochin, à Paris.

Tous les tirs de LBD ont été filmés, selon le ministère

« Nous avons déjà recueilli trois éléments concrets démontrant qu’il a été visé délibérément par un LBD à la tête. D’abord, il y a le témoignage d’une jeune femme, Aurélie, qui était sur place. Ensuite, il y a la vidéo tournée par Jérôme Rodrigues lui-même sur laquelle on entend le bruit caractéristique du LBD. Et surtout, il y a la balle qui a été ramassée sur place » a expliqué Philippe de Veulle.

Revenant sur l’utilisation des LBD par les forces de l’ordre samedi à Paris, Laurent Nunez a quant à lui souligné que 32 tirs avaient été réalisés samedi, « uniquement dans les endroits où il y a eu des violences ». « Les 32 tirs ont été filmés, y compris les 18 qui ont eu lieu sur la place de la Bastille », a-t-il poursuivi.

 

 

 

 

Les soignants français pour un Moratoire sur l’utilisation des armes sub-létales.

Laurent THINES a lancé cette pétition adressée à Ministre de l'Intérieur

 

Chers collègues,

Je m’appelle Laurent Thines. Je suis neurochirurgien et chef de service au CHRU de Besançon. Soignant comme vous, j’ai été particulièrement choqué par les photos prises et les lésions observées chez les personnes blessées lors des mouvements de manifestation. Beaucoup, très jeunes (potentiellement nos enfants), ont été mutilés alors qu’ils ne représentaient aucune menace pour les forces de l’ordre. Le cas de la jeune Fiorina, étudiante picarde de 20 ans touchée à l’oeil par un projectile de LBD4O le 8 décembre 2018 en est un des plus tristes exemples (photo). Vitesse du projectile 90m/sec (324 km/h) et force d’impact 200 joules (parpaing de 25 lâché sur un visage d’une hauteur de 1m).

Je crois qu’il est de notre devoir, en tant que soignants d’alerter sur la dangerosité extrême de ces armes, dites sub-létales et c’est pourquoi je viens de lancer cette pétition "Les soignants français pour un Moratoire sur l’utilisation des armes sub-létales ». Je souhaiterais savoir si vous voudriez participer en signant ce communiqué pour porter notre voix et en diffusant cette pétition auprès de vos contacts médicaux et paramédicaux:

"Les différents mouvements de revendication qui ont eu lieu ces dernières années dans notre pays (manifestations de lycéens, écologistes, travailleurs, gilets jaunes) ont montré que de nombreux concitoyens ont été gravement blessés par l’utilisation de lanceurs de balle de défense (flash-ball, LBD40) ou de grenades (de type lacrymogène ou désencerclement).
 
Les récents événements ont permis de rapporter à ce jour plus de 90 blessés graves parmi les manifestants en relation avec le mésusage de ces armes (personnels non formés, non respect du règlement ou des conditions d’utilisation, ciblage volontaire de l’extrémité cervico-céphalique). Les lésions constatées et prises en charge par Nous, personnels soignants, dues à ces armes utilisées sur des personnes parfois très jeunes ou âgées, exerçant leur droit à manifester, sont choquantes et inacceptables : énucléation, amputation d’extrémité de membre, fracas maxillo-facial et dentaire, traumatisme cranio-cérébral engageant le pronostic vital… Tant de vies ont été ainsi sacrifiées…

Une étude récente, publiée en 2017 dans le British Medical Journal Open, rapporte une collection internationale de 1984 cas de traumatismes liés à ces armes dites « sub-létales » : le risque cumulé de décès (3%) ou de handicap séquellaire grave (15,5%) est d’1 chance sur 5. Cette étude confirme donc l’extrême dangerosité constatée dans notre pays de ces armes, au même titre que les armes à feu. 
 
(Haar RJ, Iacopino V, Ranadive N, et al. Death, injury and disability from kinetic impact projectiles in crowd-control settings: a systematic review. BMJ Open 2017;7:e018154. doi:10.1136/ bmjopen-2017-018154)
 
Pour toutes ces raisons, Nous, soignants (médecins, chirurgiens, urgentistes, réanimateurs, infirmier(e)s, aides soignant(e)s…) apolitiques et attachés à l’idéal de notre pays, la France, au travers de la déclaration des Droits de l’Homme, de la Femme et du Citoyen, demandons qu'un Moratoire soit appliqué sur l’usage des armes sub-létales de maintien de l’ordre en vue de bannir leur utilisation lors des manifestations."

 

1968 vs Gilets jaunes : le bilan des victimes «fait froid dans le dos» à Mélenchon (vidéo)

 

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Sputnik - 30-1-19 - En comparant les victimes civiles et policières des manifestations des Gilets jaunes, Jean-Luc Mélenchon a déclaré à l'Assemblée nationale que «même en 1968 on n'a pas vu une chose pareille». Il tient Christophe Castaner pour responsable et demande sa démission.

Le 29 janvier, Jean-Luc Mélenchon a évoqué, lors de son intervention dans l'hémicycle, le nombre de victimes depuis le début de la mobilisation des Gilets jaunes qui se poursuit en France depuis trois mois environ.

Ainsi, le dirigeant de la France insoumise a, au cours de son discours, déploré les morts et les blessés lors des protestations, aussi bien du côté des manifestants que des forces de l'ordre

Il a ainsi souligné que la France connaissait «le bilan le plus terrible observé au cours des 60 dernières années», ajoutant que «même en 1968 avec 10 millions de travailleurs en grève ou bien en 1995 avec des millions de gens qui se déplaçaient dans la rue on n'a vu une chose pareille».

L'Insoumis a ensuite déclaré que, la France étant «une grande démocratie observée dans le monde», «ce cumul de chiffres fait froid dans le dos».

«Il n'existe pas un seul cas où l'on peut dire cette personne s'est exposée elle-même. Ce sont toujours des gens ou qui étaient là ou qui ont regardé ou qui n'ont pas eu la prudence de courir assez vite parce qu'ils se croyaient spectateurs», a-t-il affirmé.

Cependant, M. Mélenchon a précisé que, pour lui, les policiers n'étaient pas responsables de cette situation et que «c'est à la politique d'assumer».

«Vous êtes responsable monsieur le ministre, vous personnellement parce que c'est la République qui veut ça. Votre responsabilité est politique, c'est vous qui devez assumer cette situation», s'est exprimé M.Mélenchon en s'adressant à Christophe Castaner.

«On n'a jamais vu ça auparavant dans aucune situation politique tendue dans ce pays depuis plus de 60 ans. Vous devez vous en aller et démissionner. Voilà ce que les Insoumis vous demandent», a-t-il conclu.

L'acte 11 de la mobilisation des Gilets jaunes a réuni quelque 69.000 manifestants samedi dernier dans toute la France, dont 4.000 à Paris, selon le ministère de l'Intérieur. Ces chiffres font l'objet de polémiques. Dans certaines villes, notamment dans la capitale, les manifestations ont une nouvelle fois créé des tensions faisant des blessés. Ainsi, Jérôme Rodrigues, l'une des figures des Gilets jaunes, a été grièvement blessé à l'œil par les forces de l'ordre.

 

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