PIERRE-PERTHUIS
 
CLAMECY
AVALLON

 

Pierre-Perthuis

Source Wikipedia

 

Pierre-Perthuis est un petit village de l'Yonne situé à mi-chemin entre Vézelay ou Saint-Père et Bazoches.

Relief et géologie

La Roche percée est un trou de six mètres de hauteur sur huit de large, dans une falaise calcaire dominant la Cure. Cette roche, anciennement appelée "Petra-Pertuisa", aurait donné son nom au village.

Histoire

Préhistoire

La mise au jour de plusieurs objets préhistoriques, notamment des haches en padéite polie, en granit et en silex, une perle en pierre, un percuteur, un racloir, des perçoirs, des pointes de flèches, des amandes et des lames en silex taillé, aux lieux-dits "La Presle" et "Les Petites Roches", attestent d'une occupation très ancienne du site de Pierre-Perthuis. 

Antiquité

Quelques menus objets retrouvés en surface de l'emplacement présumé de villas gallo-romaines, aux abords du château, et les vestiges de la voie romaine attestent d'une présence romaine sur le territoire de Pierre-Perthuis.

Moyen Âge

Concernant les affaires temporelles, Pierre-Perthuis est, dès le Xe siècle, le siège d'une seigneurie constituée des terres de  TharoiseauMenades et Précy-le-Moult (auj. hameau de Pierre-Perthuis), sur la rive droite de la Cure, pour lesquelles le seigneur prêtait hommage au duc de Bourgogne ; de Pierre-Perthuis, Fontenay-près-VézelaySoeuvres (auj. hameau de Fontenay-près-Vézelay), Chalvron (auj. hameau de Saint-Aubin-des-Chaumes), NuarsSaizyNeuffontainesFlez, sur la rive gauche de la Cure, pour lesquelles le seigneur prête hommage au comte de Nevers ; ainsi que de Beaulieu, Beauvoir, et Marsigny.

Le château de Pierre-Perthuis est érigé de 935 à 938, sur l'escarpement de la rive gauche de la Cure, à la demande de Rotmondévêque d'Autun, à l'aide de matériaux ponctionnés sur les anciennes villas gallo-romaines et l'abbaye de Cure voisines.

Vers l'an mil, le seigneur de Pierre-Perthuis fait bâtir une léproserie au lieu-dit "La Presle", près d'une fontaine à laquelle on prête dès lors des vertus de guérison.

Vers 1180, Philippe Augusteroi de France, convoque dans le château de Pierre-Perthuis Géraud Ier de Mâcon, afin de le condamner à réparer les dommages causés par les rapines dont il s'est rendu coupable jusqu'alors.

Guillemette de Pierre-Perthuis († apr. 1264), fille et héritière de Guy seigneur de Pierre-Perthuis et de sa femme Agnès, devient vers 1220 la seconde épouse de Anseric de Toucy († 1242), seigneur de Bazarne, seigneur de Huban par sa première femme, vicomte d'Auxerre (1201), et seigneur de Pierre-Perthuis (1220) par Guillemette.

En 1336, le fief de Pierre-Perthuis échoit par mariage à Geoffroy de Charny, puis en 1352 à Guy de la Trémoïlle.

Le château, reconstruit au XIIe siècle, fait régulièrement l'objet de sièges. En effet, en 1360, les troupes d'Édouard IIIroi d'Angleterre, s'emparent du château, en sont chassés par les Vézeliens, mais le réinvestissent par une ruse, avant d'être mis en déroute par les Vézeliens aidés des troupes de Philippe de Rouvresduc de Bourgogne. Après avoir confié quelques semaines la réparation et la défense de la forteresse à Thibault de Rie, le Duc se porte acquéreur de la seigneurie, qu'il fait administrer en son nom par Jehan Gauterain, châtelain d'Avallon.

En 1365, des mercenaires bretons pillent Pierre-Perthuis et la forteresse, dont les défenses sont restaurées en 1388 sur l'ordre de Jean III de Chalon-Arlay.

En 1432, les troupes de Charles VIIroi de France, s'emparent du château, avant d'en être chassés, l'année suivante, par celles de Philippe le Bonduc de Bourgogne. La forteresse est réparée l'année suivante.

De 1440 à 1443, les écorcheurs tiennent le château, jusqu'à ce qu'ils soient mis en déroute par les troupes ducales. À l'issue du conflit, Philippe le Bon autorise Claude de Beauvoir, vicomte d'Avallon, à reconstruire les défenses.

Enfin, en 1470, les troupes de Louis XIroi de France, s'emparent du château avant d'en être chassés par celles de Charles le Téméraireduc de Bourgogne.

Concernant les affaires spirituelles, Pierre-Perthuis est le siège d'une cure dépendant de l'archiprêtré de Vézelay et du diocèse d'Autun, et sur laquelle les abbés de Cure et de Vézelay exercent alternativement un patronage.

Temps modernes

Vers 1580, Charles-Emmanuel de Savoieduc de Nemours et de Genèveligueur, s'empare du château de Pierre-Perthuis qu'il fait réduire de peur de voir ses adversaires s'y installer. En 1590, Jean VI d'Aumontmaréchal de France et ennemi de la Ligue, attaque ce qu'il reste de la forteresse et la fait raser. Claude de Sainte-Maure, dame de Pierre-Perthuis, fait construire à l'emplacement de l'ancien donjon, avec les pierres du château, une petite maison forte appelée "Petit Castel", haute de 10 m et flanquée de deux tours d'angle.

En 1680, la seigneurie de Pierre-Perthuis est acquise par Vauban et intégrée au Comté de Vauban.

L'église actuelle est érigée à l'emplacement de l'ancienne chapelle castrale, dont elle reprend un élément pour abside.

En 1770, un pont dit "Pont de Ternos" est édifié sur le crot de Ternos (fond de 5 m de profondeur), à l'endroit le plus resserré de la Cure. Son architecture en arc surbaissé rappelle les ponts de la Rome antique, d'où le surnom de "pont romain".

Révolution et Empire

En 1793, Pierre-Perthuis, devenue commune, dépend du canton de Vézelay, du district d'Avallon, et du département de l'Yonne, et en 1801, le village intègre l'arrondissement d'Avallon remplaçant le district.

Époque contemporaine

 

Les deux ponts sur la Cure

 

En 1837, le "Petit Castel" est acheté par la commune et devient presbytère. Il est aujourd'hui une simple habitation.

En 1851, le "pont du Véarnais" est reconstruit sur le ruisseau de Bazoches, donnant sur l'ancienne Via Agrippa.

En 1865, le clocher actuel de l'église Saint-Léonard remplace le clocheton initial.

De 1872 à 1874, le "Grand Pont" est construit en plein cintre de 30 m d'ouverture, à 35 m au-dessus de la Cure et du "pont de Ternos".

En 1921, 3 m2 de fresques murales du Moyen Âge tardif sont découvertes sous le badigeon de la partie ancienne de l'église.

En 1925, le pont de Ternos est restauré.

Temps présent

Depuis 2009, Pierre-Perthuis fait partie de la communauté de communes du Vézelien, devenue depuis Communauté de communes Avallon - Vézelay - Morvan par fusion avec d'autres intercommunalités. 

Lieux et monuments]

 

 

 

Reconstitution de la Grande Vadrouille 23-7-2016

avec Isabelle et Susanna

 

Deux monuments immortalisés par la Grande Vadrouille

L'Yonne républicaine, publié le 14/06/2017

 

Deux monuments immortalisés par la Grande Vadrouille
Le viaduc à l’impressionnante arche unique en plein cintre s’élève à 33 m. © THIRY Michèle 

Qui ne se souvient pas de cette scène de la Grande Vadrouille où l'on voit passer, sur un pont en dos d'âne, Louis de Funès et Bourvil, déguisés en Allemands, accompagnés de chiens.

Et de la réplique de Paul Préboist, pêchant dans une barque : « V'là qu'ils s'arrêtent entre eux maintenant, ça doit pas marcher ben fort ! » Ces scènes fameuses ont été tournées aux deux ponts de Pierre-Perthuis, un site magnifique où la Cure est enjambée à quelques mètres de distance par le Pont de Ternos, le petit pont encore appelé pont romain, datant d'avant 1770, et le viaduc le surplombant, achevé en 1874, le grand pont. Le Pont de Ternos est large de 4 m, haut de 4,45 m et a gardé son pavage ancien et ses chasse-roues qui lui donnent, avec sa forme en arc, tout son charme. Le viaduc à l'impressionnante arche unique en plein cintre s'élève à 33 m.

La route qui y passe permet de désenclaver le village et d'offrir une vue spectaculaire sur la vallée. Le site est accessible même en voiture depuis le village. La Cure, si elle se rétrécit spectaculairement en passant sous les ponts, coule ici d'abord tout en douceur, de larges herbes ondoyant dans son courant. C'est un endroit apprécié des pêcheurs mais aussi des baigneurs pour l'atmosphère unique qui se dégage entre le miroitement de l'eau et l'ombrage de la forêt entourant la rivière. Non loin du parking, un troisième pont, très joli aussi, le Pont du Véarnais, enjambe le ruisseau de Bazoches qui se jette dans la Cure à cet endroit. Les deux, ou trois ponts, au choix, de Pierre-Perthuis valent le détour avant de poursuivre la route vers la Roche percée, un site habité au néolithique, autre curiosité naturelle, qui a donné son nom au village de Pierre-Perthuis.

M. T.


 

 

 

Sculplture de Saint-Léonard

En pierre polychrome, don du seigneur e Pierre-Perthuis, Léonard de Couetenay, au XVIème s.

Église Saint-Léonard

Vierge à l'enfant (XIVème s.)

En pierre polychrome, classée aux Monuments historiques

 

 

 

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