LA GOUVERNANCE DES PEUPLES ET DES CITOYENS
NON CELLE DES ETATS/NATIONS
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A propos de :
Voir aussi : Arménie Géorgie Haut-Karabagh Ossetie du Sud
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L’Abkhazie est une république autonome au sein de la Géorgie, sur la mer Noire.
L'Abkhazie est une région d'une superficie de 8 600 km² située dans le Caucase. La partie occidentale de cette région a proclamé son indépendance en août 1992, et après un conflit militaire avec le pouvoir central à Tbilissi, s'est retrouvée de facto indépendante en 1993. Mais son indépendance n'est pas reconnue au niveau international. Depuis août 2004, la Géorgie tente de reprendre le contrôle de cette «République d'Aphsny» en tirant sur tout navire s'approchant des côtes abkhazes et du port de Soukhoumi (Sokhumi), la capitale.
L'Abkhazie est située à l'extrême ouest de la Géorgie, sur la côte nord de la mer Noire. Les monts du Caucase, au nord et au nord-ouest, séparent l'Abkhazie de la Circassie. Au sud-est, elle est limitée par la Mingrelie, et au sud-ouest par la mer Noire.
La république est très montagneuse (presque 75 % de sa superficie est considérée comme montagnes ou piémont). Les installations humaines sont pratiquement confinées sur la côte et dans les vallées bien irriguées. Le climat est très doux, ce qui fit de l'Abkhazie une destination populaire connue par les Soviétiques sous le nom de «Riviera géorgienne». Elle est aussi réputée pour sa production agricole : thé, tabac, vin et fruits.
Les montagnes abkhaziennes abritent actuellement (depuis 2004) la cavité naturelle la plus profonde du monde : le gouffre Krubera-Voronja, dont la profondeur dépasse les 2 000 mètres. Les spéléologues du monde entier participent à l'exploration de ce gouffre, notamment des Russes et des Ukrainiens.
La démographie d'Abkhazie a connu de profonds changements depuis les années 1990. Lors du dernier recensement soviétique en 1989, la population se montait à 500 000 habitants, dont 48 % de Géorgiens (principalement des Mingrels) et seulement 17% d'Abkhazes.
En 1993, un conflit majeur amena l'Abkhazie à faire sécession de la Géorgie. Pendant cette période troublée, la population géorgienne - environ 250 000 personnes - fut déplacée au cours d'une véritable "campagne de purification ethnique". Le conflit n'est pas totalement achevée en 2007, et la population d'Abkhazie se trouve fortement réduite et à majorité Abkhaze.
Après les expulsions de Géorgiens, les Abkhazes sont devenus majoritaires et représentent 45% de la population. Les autres ethnies présentes sont les Russes, les Arméniens, les Géorgiens, les Grecs. La religion majoritaire est le christianisme. Quelques juifs sont également présents.
Source : Encyclopédie Wikipidia
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Abkhazie : les Arméniens représentent 20% de la population
Par Jean GRANOUX, d’après Armenpress
Caucaz.com - Soukhoumi, 20 juin 2006 - Bien qu’on ignore le nombre exact d’Arméniens demeurant en Abkhazie, on l’estime aux alentours de 60.000 personnes, soit près de 20% de la population totale. Au recensement de 1989, on comptait 77.000 Arméniens en Abkhazie.
Bien qu'établis dans toutes les régions de la république sécessionniste abkhaze, les Arméniens vivent en majorité dans la région d'Ochamchira, de Gudauta et dans la capitale Soukhoumi. Ce sont le plus souvent des artisans et des agriculteurs.
La capitale Soukhoumi n’a pas d’église arménienne. Gagik Ghazarian, qui représente la partie abkhaze au sein de la Chambre de commerce russo-arménienne, a récemment déclaré à des journalistes arméniens qu’ils manquaient d’argent pour la bâtir, bien qu’ils aient obtenu le permis de construire.
Le Parlement abkhaze compte un vice-président et trois députés d'origine arménienne. De nombreux Arméniens qui avaient fui l’Abkhazie au moment de la guerre seraient désormais de retour, et travailleraient dans le secteur du tourisme.
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Conflit abkhazo-géorgien : Soukhoumi pourrait renoncer à la médiation de certains pays
SOUKHOUMI, 10/12/7 - RIA Novosti. Si la communauté internationale reconnait l'indépendance du Kosovo sans reconnaître le droit de l'Abkhazie à la souveraineté, Soukhoumi renoncera à la médiation de certains pays dont la position n'est pas objective dans le conflit abkhazo-géorgien, a déclaré lundi le chef de la diplomatie abkhaze Sergueï Chamba.
"La participation ultérieure de ces médiateurs aux négociations sera impossible en raison de leur engagement et de l'absence d'une attitude objective et équidistante envers les position des parties en conflit", a indiqué M. Chamba lors de sa rencontre à Soukhoumi avec l'ambassadeur de Grande-Bretagne en Géorgie.
Selon M. Chamba "il existe de sérieuses raisons historiques, culturelles et juridiques permettant de reconnaître la souveraineté de l'Abkhazie".
"L'attitude de Tbilissi qui fait fi des recommandations des médiateurs internationaux, dont le Conseil de sécurité de l'ONU et le Groupe d'amis du secrétaire général des Nations unies, de même que l'absence d'une réaction rigoureuse à ce comportement de la part de la communauté internationale nous incitent à remettre en cause l'objectivité de certains médiateurs", a affirmé M. Chamba.
A son tour, l'ambassadeur britannique a promis de se rendre régulièrement en Abkhazie en vue d'étudier les possibilités de la reprise des négociations dans le cadre du règlement pacifique du conflit.
Le diplomate britannique a rencontré lundi le premier ministre de la république non reconnue Alexandre Ankvab.
Le conflit abkhazo-géorgien a débuté le 14 août 1992 après l'entrée des troupes géorgiennes en Abkhazie où elles se sont heurtées à une résistance armée. A la suite du conflit armé, qui s'est achevé le 30 août 1993, la Géorgie a perdu le contrôle de l'Abkhazie. La paix dans la région est maintenue par les Forces collectives de la CEI (Communauté des Etats indépendants) composées de militaires russes. L'Abkhazie cherche à obtenir la reconnaissance de son indépendance au niveau international.
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L'Abkhazie demande à la communauté internationale de la reconnaître
MOSCOU (AFP) - 7/3/8 - L'Abkhazie, région séparatiste pro-russe de Géorgie, arguant du précédent kosovar, a demandé vendredi à la communauté internationale de reconnaître son indépendance, ont rapporté les agences de presse russes.
"Après la reconnaissance de l'indépendance du Kosovo par un grand nombre d'Etats occidentaux, la situation géopolitique a changé de manière significative et des conditions favorables à la reconnaissance de l'indépendance de l'Abkhazie sont apparues", a déclaré le Parlement abkhaze dans un document cité par Itar-Tass et Interfax.
Le Parlement abkahaze s'adresse notamment dans ce document aux deux chambres du Parlement russe, à l'ONU ainsi qu'à l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), précisent les agences.
Dès la proclamation d'indépendance du Kosovo, l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud, autre région séparatiste pro-russe de Géorgie, ont annoncé qu'elles allaient demander à Moscou et au reste de la communauté internationale de les reconnaître.
Ces deux régions limitrophes de la Russie ont proclamé unilatéralement leur indépendance au lendemain de la chute de l'Union soviétique, en 1992, et l'ont défendue lors de conflits armés avec les forces géorgiennes. De facto indépendantes, elles sont soutenues par Moscou qui a attribué des passeports russes à nombre de leurs habitants.
La Russie avait annoncé jeudi la levée de toutes les restrictions dans ses relations "commerciales", "économiques" et "financières" avec l'Abkhazie, sans aller toutefois jusqu'à reconnaître ce territoire, en réponse à la reconnaissance de l'indépendance du Kosovo par l'Occident.
Les autorités géorgiennes ont accusé vendredi la Russie de se livrer à une "provocation extrêmement dangereuse" .
"C'est une provocation extrêmement dangereuse qui encourage le séparatisme et vise à approfondir les tensions dans la zone de conflit", a souligné le ministère géorgien des Affaires étrangères dans un communiqué.
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Un drone géorgien aurait été abattu en Abkhazie par un chasseur Mig-29 russe
Par Irakli METREVELI
TBILISSI (AFP) - 21/4/8 - La Géorgie a accusé lundi la Russie d'avoir commis un "acte d'agression" en abattant, selon elle, un drone géorgien qui survolait la région séparatiste d'Abkhazie, des allégations pas formellement rejetées par le Kremlin.
Cette nouvelle crise entre deux pays qui ont vu leurs relations se détériorer depuis l'arrivée au pouvoir en 2003 à Tbilissi du très pro-occidental Mikheïl Saakachvili a suscité la vive inquiétude des Etats-Unis.
Dans la soirée, le président géorgien Mikheïl Saakachvili a dénoncé une "agression contre la souveraineté territoriale de la Géorgie".
"Aujourd'hui, j'ai eu une conversation téléphonique avec Vladimir Poutine. Je lui ai catégoriquement demandé d'annuler cet acte et de cesser les attaques contre la Géorgie", a déclaré lundi soir le président géorgien dans un discours télévisé.
"La Géorgie n'a pas besoin de troubles et d'hostilités. Mais mes compatriotes, nous devrions dire au monde entier que la Géorgie ne tolérera jamais la prise de ses territoires", a ajouté M. Saakachvili, affirmant qu'il avait des preuves qu'un chasseur Mig-29 russe avait abattu le drone géorgien.
De son côté, le président russe Vladimir Poutine n'a pas démenti qu'un chasseur russe soit impliqué dans l'incident, se contentant d'exprimer son étonnement que les Géorgiens survolent la région séparatiste d'Abkhazie.
"Au cours de la discussion sur l'incident avec l'avion géorgien sans pilote, Vladimir Poutine a exprimé sa perplexité sur le fait que la partie géorgienne organise des vols à objectifs militaires au-dessus d'une zone de conflit", a déclaré le président russe au cours d'un entretien avec le chef de l'Etat géorgien, selon un communiqué du Kremlin.
Cette crise a débuté dans la matinée après l'annonce qu'un drone avait été abattu au-dessus de l'Abkhazie, un territoire pro-russe en Géorgie qui échappe depuis des années au contrôle de Tbilissi.
Dans un premier temps, les "forces" armées abkhazes ont affirmé avoir abattu dimanche un drone géorgien.
Immédiatement, Tbilissi a démenti, affirmant qu'il ne possédait pas de tels appareils.
Mais dans la soirée, le vice-ministre géorgien des Affaires étrangères, Grigol Vachadzé, est revenu sur les déclarations de plusieurs responsables géorgiens et reconnaissait qu'un "drone du ministère géorgien de l'Intérieur" avait effectivement été abattu.
"Le 20 avril 2008, la Russie a commis un acte d'agression contre la Géorgie", a déclaré aux journalistes M. Vachadzé.
"A 9h53 heure locale, un chasseur russe Mig-29 a décollé depuis la base militaire "illégalement occupée" de Goudaouta (en Abkhazie, ndlr) et a abattu un drone du ministère géorgien de l'Intérieur. A 10h06, l'avion est revenu dans l'espace aérien russe", a-t-il ajouté.
Selon le diplomate, la Géorgie est en possession de "données fournies par les radars (géorgiens) aux normes Otan" qui prouvent que le drone a été abattu.
Le 18 mars, les autorités abkhazes avaient déjà annoncé avoir abattu un avion espion géorgien, ce qu'avait démenti Tbilissi.
L'Abkhazie, une bande de terre qui borde le Mer noire, a proclamé son indépendance unilatéralement au début des années 1990 et l'a défendue par les armes contre les forces géorgiennes.
Jusqu'ici, aucun pays n'a reconnu son indépendance y compris la Russie, mais le président russe Vladimir Poutine a récemment ordonné à son gouvernement de "coopérer" avec les autorités d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud, une autre région séparatiste de Géorgie, notamment dans le domaine économique, provoquant l'inquiétude de Tbilissi et de l'Occident.
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Par Delphine THOUVENOT
MOSCOU (AFP) - 22/4/8 - La Russie a formellement démenti mardi avoir abattu deux jours plus tôt un drone géorgien qui effectuait une mission au-dessus de la région séparatiste d'Abkhazie, à la veille d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU consacrée à la crise russo-géorgienne.
"Il a été abattu par les forces antiaériennes abkhazes à 20 kilomètres au sud-ouest de Gali", localité du sud de l'Abkhazie, a affirmé la diplomatie russe dans un communiqué.
"Selon le ministère russe de la Défense et les autorités abkhazes, l'avion-espion géorgien a pénétré dans la zone de sécurité à partir de la région de Gali", a ajouté le ministère russe des Affaires étrangères.
Moscou n'avait jusqu'ici pas totalement démenti les accusations d'"agression" lancées contre elle lundi par la Géorgie, laquelle assure qu'un avion de chasse russe a abattu son drone en tirant un missile.
Le président Vladimir Poutine avait en effet lundi seulement exprimé sa "perplexité" face à la présence d'un drone géorgien dans le ciel abkhaze.
La diplomatie russe insiste mardi sur le fait que ce simple survol est "une violation" de l'accord de paix de 1994, qui avait mis fin aux affrontements entre forces géorgiennes et indépendantistes en Abkhazie.
Elle confirme en outre une information des "autorités" abkhazes selon lesquelles ce drone de reconnaissance tactique est un Hermes 450 produit par la société israélienne Elbit Systems.
Après l'"inquiétude" exprimée lundi par Washington, l'Otan a demandé mardi à la Russie et à la Géorgie des "clarifications" sur les circonstances de cet incident.
"Un certain nombre de choses demandent des clarifications", a déclaré sans plus de précisions un responsable de l'Alliance sous couvert de l'anonymat. "Le plus vite cela sera fait, mieux ce sera", a-t-il souligné.
"Nous souhaitons la fin des tensions et le règlement des contentieux", a insisté ce responsable.
Selon lui, l'incident pourrait être évoqué mercredi aux Nations unies ou la semaine prochaine au cours d'une réunion des ambassadeurs des pays de l'Otan et de la Russie au siège de l'Alliance à Bruxelles.
Le - tardif - démenti russe intervient en effet à la veille d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU à la demande de la Géorgie, qui accuse Moscou de faire le jeu des séparatistes avec sa récente décision de coopérer plus étroitement avec les régions pro-russes d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud.
Pour la presse russe mardi, la Géorgie est l'unique responsable dans l'affaire du drone abattu, qui envenime la crise.
Selon le quotidien Izvestia notamment, "les autorités géorgiennes blâment une nouvelle fois la Russie pour tous leurs malheurs".
Ce journal proche des autorités rappelle le cafouillage des Géorgiens qui ont d'abord nié l'utilisation de drones dans l'espace aérien abkhaze, avant de reconnaître qu'il s'agissait d'un appareil "du ministère de l'Intérieur".
Le quotidien populaire Komsomolskaïa Pravda va jusqu'à estimer que Tbilissi a inventé l'affaire du drone dans la foulée de l'annonce par le Kremlin de la levée des sanctions économiques contre les régions séparatistes.
Tbilissi "a programmé le MiG", écrit Komsomolskaïa Pravda, suggérant qu'un éventuel chasseur utilisé pour abattre le drone appartenait en fait à l'Otan.
Les ambitions atlantistes de la Géorgie irritent fortement la Russie, soucieuse de ne pas voir de F-16 de l'Otan décoller à partir de cette région clef du Caucase. Les affrontements entre Moscou et Tbilissi ont pour théâtre les régions séparatistes d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud, deux territoires situés en Géorgie mais soutenus par la Russie.
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Qui abat les drones de Tbilissi ?
Source : http://www.newsoftomorrow.org
N.O.T. - 22/4/8 - Les tensions entre Moscou et Tbilissi redoublent à nouveau d’intensité. La Géorgie accuse son voisin du nord d’avoir violé sa souveraineté territoriale en envoyant un Mig-29 abattre un drone au-dessus du territoire de la république séparatiste d’Abkhazie dimanche 20 avril.
Les présidents Saakachvili et Poutine ont eu une conversation téléphonique houleuse sur cet incident, qui sera également discuté le 23 avril au Conseil de sécurité de l’ONU. "L’incident de l’avion géorgien abattu risque de mettre une croix sur la normalisation des relations entre Moscou et Tbilissi", prévient Kommersant. Moscou dément formellement les accusations géorgiennes, qui s’appuient notamment sur une vidéo et des données radar.
Mais cela ne convainc pas pour autant la presse russe pro-Kremlin. "Les autorités géorgiennes s’embrouillent dans leurs déclarations", jugent les Izvestia. Tbilissi avait initialement nié qu’un drone avait été abattu au-dessus de l’Abkhazie par les forces locales avant de dénoncer "l’agresseur russe, l’expansionnisme et l’intrusion" de Moscou.
Pour sa part, Soukhoumi, la capitale abkhaze, jure avoir abattu l’avion espion à 6 000 mètres avec un L-39, un avion de chasse d’entraînement d’origine tchécoslovaque. "Le chef d’état-major géorgien, David Nairachvili, ne pouvait reconnaître que l’avion, d’une technologie sophistiquée et d’un coût élevé, et qui devait être invisible pour la défense antiaérienne, avait été abattu par un pilote abkhaze aux commandes d’un vieux L-39", raille le journal officiel russe Rossiiskaïa Gazeta.
Quoi qu’il en soit, la colère de Tbilissi est d’autant plus compréhensible qu’il s’agirait du deuxième drone géorgien abattu en moins d’un mois. Les Izvestia rappellent que, le 18 mars dernier, les forces abkhazes ont abattu un drone Hermes 450 acheté à Israël, d’une valeur de 12 millions de dollars.
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Par Valérie LEROUX
MOSCOU (AFP) - 30/4/8 - La Russie, accusant Tbilissi de préparer une opération militaire contre l'Abkhazie, a annoncé mardi qu'elle augmentait son contingent sur le territoire abkhaz ainsi qu'en Ossétie du Sud, autre région séparatiste de Géorgie.
L'analyse du déploiement des forces géorgiennes dans la région des Gorges de Kodori, aux portes de l'Abkhazie "permet de conclure à la préparation d'une tête de pont en vue d'une opération militaire contre l'Abkhazie", a déclaré la diplomatie russe dans un communiqué.
L'évolution de la situation rend "nécessaire une augmentation du contingent de paix russe dans les zones de conflit", a annoncé peu après le ministère de la Défense, cité par les agences russes, tout en affirmant que Moscou resterait dans les limites de son mandat de force d'interposition.
A la suite de conflits séparatistes meurtriers au début des années 1990, une force d'interposition russe de 2.000 à 3.000 hommes a été déployée en Abkhazie sous mandat de la CEI (ex-URSS, moins les Etats Baltes). En Ossétie du Sud, c'est une force tripartite (Ossètes, Géorgiens et Russes) qui a été instaurée.
La Géorgie a démenti toute concentration de troupes près de ces régions et dénoncé la décision de Moscou d'y augmenter son contingent de paix.
"Il n'y a eu aucune augmentation de la présence militaire du côté géorgien. Le communiqué russe est tout simplement faux", a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère géorgien de l'Intérieur, Chota Outiachvili.
Le diplomate en chef de l'UE Javier Solana a jugé mardi soir que la décision annoncée par Moscou n'était "pas sage", même si le contingent russe restait "dans les limites".
Interrogé pour savoir si la Russie voulait la guerre avec la Géorgie, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a assuré que "non, pas du tout" et que les mesures prises par Moscou étaient au contraire "purement destinées à éviter que les conflits gelés ne retournent dans une phase active".
Pour sa part, le président géorgien pro-occidental Mikheïl Saakachvili s'est adressé mardi soir aux populations d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud dans une intervention télévisée, en les appelant à construire un Etat uni avec la Géorgie.
"Notre tâche est de vivre en paix, pas de faire la guerre", a-t-il déclaré, cité par les agences russes.
"Une force scandaleuse et irresponsable tente de nous entraîner vers la confrontation qui serait dévastatrice pour nous et bénéfique pour elle", a-t-il ajouté dans une allusion manifeste à Moscou, appelant les populations d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud à s'y opposer.
Après un début d'apaisement en mars, la Russie et la Géorgie s'accusent de nouveau de tous les maux à propos de ces deux territoires, Tbilissi affirmant que Moscou veut les annexer et la Russie que la Géorgie cherche à les récupérer par la force.
Les déclarations enflammées sont quasi-quotidiennes entre Moscou et Tbilissi, surtout depuis que la Russie a annoncé le 16 avril une renforcement de ses relations avec l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud, en riposte à la reconnaissance de l'indépendance du Kosovo par l'Occident.
La crise s'est exacerbée le 20 avril, quand un drone géorgien qui faisait une mission au-dessus de l'Abkhazie a été abattu. Tbilissi accuse Moscou, qui dément.
Vendredi, la Russie a averti qu'elle était prête à intervenir militairement pour protéger ses ressortissants, alors que de très nombreux Abkhazes et Ossètes du Sud possèdent un passeport russe. Des déclarations aussitôt perçues à Tbilissi comme "une menace directe d'agression".
Moscou a rejeté en revanche l'idée d'installer des bases en Abkhazie, qui compte 200.000 habitants, comme l'avaient suggéré lundi les autorités de ce territoire séparatiste, qui se dit prêt à devenir un "protectorat militaire" russe.
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SOUKHOUMI (AFP) - 4/5/8 - L'Abkhazie, république séparatiste pro-russe en Géorgie, a affirmé dimanche avoir abattu un nouveau drone géorgien, deux semaines après un incident similaire qui a provoqué un regain de tension entre Moscou et Tbilissi et l'inquiétude de Washington.
Le ministère de la Défense abkhaz a fait état dans un communiqué d'un drone abattu. Le président de la république séparatiste Sergueï Bagapch cité par l'agence Interfax a parlé lui de deux avions, des informations que Tbilissi a "catégoriquement démenties".
"Aujourd'hui nos forces anti-aériennes ont détruit un autre drone géorgien", a déclaré le ministère de la Défense soulignant qu'il s'agissait "du troisième drone géorgien abattu" ces dernières semaines.
"Deux drones géorgiens ont été abattus ces dernières heures au-dessus des districts de Gali et d'Otchamtchiry" (sud), a déclaré le président abkhaz Sergueï Bagapch cité par l'agence Interfax.
"Nous démentons catégoriquement la perte d'avions géorgiens. Aucun avion géorgien n'a survolé la région", a déclaré à l'AFP Chota Outiachvili, porte-parole du ministère géorgien de l'Intérieur.
La Géorgie a accusé la Russie le 21 avril d'avoir commis "un acte d'agression" après qu'un drone géorgien a été abattu la veille par un avion, russe selon les Géorgiens.
Les Etats-Unis se sont alors dits "très inquiets" et l'Otan a demandé à la Russie et à la Géorgie des "clarifications" sur les circonstances de cet incident.
L'Abkhazie, une bande de terre qui borde le Mer noire, a proclamé son indépendance unilatéralement au début des années 1990 et l'a défendue par les armes contre les forces géorgiennes.
Jusqu'ici, aucun pays n'a reconnu son indépendance, mais le président russe Vladimir Poutine a récemment ordonné à son gouvernement de "coopérer" avec les autorités d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud, une autre région séparatiste de Géorgie, notamment dans le domaine économique, provoquant l'inquiétude de Tbilissi et de "l'Occident" [sic].
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par Vladimir Volkov
Mondialisation.ca, Le 15 mai 2008 - Les tensions se sont exacerbées entre la Russie et la Géorgie au point de déclencher un conflit armé ouvert.Les deux pays s’accusent mutuellement d’intensifier les tensions et les préparatifs en vue d’une opération militaire, menaçant de plonger la région dans une nouvelle série de conflits sanglants. Depuis la fin des années 1980 et le début des années 1990, les conflits dans le Caucase ont coûté la vie à des dizaines de milliers de personnes. L’Abkhazie, un petit territoire de la partie nord-ouest de la Géorgie en bordure de la Russie et situé le long des côtes de la mer Noire, se trouve au cœur de l’actuelle confrontation. La majorité de la population d’Abkhazie détient des passeports russes. Côté abkhaze on affirme que 1500 soldats géorgiens ont été envoyés dans la vallée de la Kodori, limitrophe de la république, et 2000 soldats dans la région de Zugdidi. Selon la Russie, pratiquement tous les jours, la Géorgie se fait livrer du matériel militaire, notamment par la Turquie.
La Géorgie accuse la Russie de tenter une «annexion rampante» de l’Abkhazie et d’y concentrer ses forces armées. Au début du mois de mai, la Russie a augmenté d’une fois et demie son contingent de ce qu’elle appelle les gardiens de la paix en Abkhazie, lesquels sont passés de 2000 à 3000 hommes. Elle justifie cette action par les préparatifs militaires entrepris par la Géorgie ainsi que le souhait du régime géorgien d’adhérer à l’OTAN. La situation s’est sérieusement détériorée depuis qu’un drone, avion de reconnaissance sans pilote, a été abattu le 20 avril. La Géorgie insiste pour dire qu’il a été détruit par un avion de chasse MiG.29 russe, mais Moscou affirme qu’il a été abattu par l’armée abkhaze. Quelques jours plus tard, un avion-espion géorgien identique était abattu et deux autres encore le 4 mai.
Le 27 avril, Valery Kenyaikin, un représentant du ministère russe des Affaires étrangères a mis en garde que si l’affaire prenait des proportions de conflit armé, la Russie serait prête à recourir à « des méthodes militaires » pour défendre ses citoyens. Depuis lors, la situation reste tendue bien que la Russie ait mis quelque peu en sourdine sa campagne de propagande afin d’accompagner l’inauguration du Kremlin de son nouveau président, Dmitry Medvedev. L’un des derniers épisodes de la confrontation a été la déclaration faite le 5 mai par le ministère géorgien des Affaires étrangères disant que le pays mettait fin à sa participation au pacte de 1995 entre les nations de la Communautés des Etats indépendants (CIS) en matière de collaboration militaire. Ce document qui stipule la création d’un système conjoint de défense aérienne, avait été signé par les chefs de dix Etats de la CIS : Arménie, Biélorussie, Géorgie, Kazakhstan, Kirghizistan, Russie, Tadjikistan, Turkménistan, Ouzbékistan et Ukraine. Bien que la participation de la Géorgie ait en grande partie été purement symbolique, son geste de répudiation du pacte témoigne de la profondeur de ce conflit qui va s’intensifiant.
La signification géopolitique de la Géorgie
Les relations tendues existant entre la Russie et la Géorgie remontent au coup d’Etat de Tbilissi soutenu par les Etats-Unis et qui eut lieu à la fin de 2003 et qui est connu sous le nom de «Révolution des roses». Au cours de ces événements, le président géorgien d’alors, Edouard Chevardnadzé, ministre des Affaires étrangères de l’URSS durant la «perestroïka» de Gorbatchev, avait été forcé de démissionner et le pouvoir était passé à un triumvirat de jeunes politiciens qu’il avait promu et qui avaient été ses protégés les plus proches.
Mikhaïl Saakashvili, avait pris le poste de président, Zurab Zhvania était devenu premier ministre et Nino Burdzhanadze était devenue la présidente du parlement. En février 2005, dans des circonstances jusque-là inexpliquées et plutôt étranges, Zhvania, qui était considéré comme un politicien expérimenté et extrêmement influent, fut retrouvé mort. Après sa mort, le pouvoir se concentra entre les mains de Saakashvili qui se révéla être un partenaire servile, et à la base, une marionnette des Etats-Unis.
Associant libéralisme économique de « marché libre » et mécénat du monde des affaires avec des attaques contre les conditions de vie des citoyens ordinaires de Géorgie, Saakashvili est obligé de compter de plus en plus sur le soutien politique et militaire de l’Occident, et en premier lieu des Etats-Unis. Il cherche aussi son salut dans une rhétorique nationaliste toujours plus agressive. L’une des pierres de touche de cette dernière étant le slogan appelant au rétablissement du contrôle de Tbilissi sur les deux régions séparatistes de Géorgie, l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie.
Une autre région historique de Géorgie, l’Adjarie qui devint de facto indépendante dans les années 1990 sous la direction du politicien régional, Aslan Abashidze, fut restituée au printemps de 2004 à l’autorité de Tbilissi, sans que soit pratiquement versée une seule goutte de sang. Abashidze fut exilé et, selon des rumeurs, il se cacherait encore en Russie.
Dès son arrivée au pouvoir, le gouvernement de Saakashvili a reçu des Etats-Unis un soutien politique et militaire, l’aidant notamment à armer, équiper et renforcer l’armée géorgienne qui durant les décennies passées avait surtout été un rassemblement d’unités disparates subordonnées à différents commandants.
Pour les Etats-Unis, ce soutien a une signification majeure. Selon la doctrine élaborée durant la période post-soviétique par d’influents centres de l’establishment de Washington, la région de l’Asie centrale, de la Mer Caspienne et du Caucase est déterminante pour la domination géopolitique du monde dans l’actuelle période historique. Riche en pétrole, en gaz et en richesses minières, cette région représente un pont entre l’Asie du Sud-Est avec les économies croissantes de la Chine et de l’Inde et l’Europe, le concurrent le plus important de l’élite dirigeante américaine.
Le contrôle de l’accès aux ressources naturelles de la région et à leur approvisionnement des marchés mondiaux peut fournir un avantage décisif dans la lutte pour la domination géopolitique au moment où l’économie américaine est en train de perdre de plus en plus sa position de leader mondial et où l’économie capitaliste en général est en train de plonger dans une crise économique sans précédent depuis la Grande Dépression des années 1930.
La Russie à son tour, émerge comme l’un des participants actifs dans cette lutte géopolitique qui s’exacerbe. Misant sur ses ressources naturelles et engrangeant des profits énormes en raison de la flambée des prix des matières premières et possédant la plus grande machine militaire d’Eurasie, y compris un arsenal nucléaire puissant, la Russie a été en mesure, sous la présidence de Vladimir Poutine, de rattraper sur la scène mondiale une partie du retard qu’elle avait pris dans les années 1990.
Pour le moment, Moscou a réussi à garder le contrôle sur les routes pour le pétrole et le gaz en direction de l’Europe et en provenance de la région de l’Asie centrale et de la Mer Caspienne, mais cette situation pourrait rapidement se détériorer si les nations de la région décidaient de soutenir les projets pour lesquels les Etats-Unis et l’Europe de l’Ouest font pression.
Le renforcement de l’influence militaire et politique des Etats-Unis dans le Caucase, l’Ukraine et les autres pays de l’Europe de l’Est est un élément crucial dans les efforts de l’élite dirigeante américaine de sauvegarder ses intérêts géopolitiques à l’encontre de ses concurrents européens. Les projets américains de développement d’un système de défense anti-missile américain basé en Pologne et dans la République Tchèque ainsi que des propositions identiques émanant de la Turquie sont motivés par la poussée directrice de Washington d’asseoir son hégémonie dans la région.
La politique agressive de l’impérialisme américain est la source principale de la confrontation croissante que connaît le Caucase. Ceci, ne change cependant en aucun cas le fait que la réaction belliqueuse de la Russie est exclusivement dictée par les intérêts égoïstes des clans dirigeants de l’oligarchie et de la bureaucratie du Kremlin dont le pouvoir est basé sur l’exploitation impitoyable de la classe ouvrière russe et le pillage des ressources naturelles du pays.
La menace d’une confrontation avec l’OTAN
En mars 2006, un nouveau tournant s’est opéré dans la confrontation au Caucase quand la Russie a introduit des sanctions économiques contre la Géorgie (et aussi la Moldavie). Une interdiction totale sur l’importation en Russie d’eau minérale et de vins de Géorgie a été imposée et pour lesquels la Russie a toujours été le principal marché traditionnel. Ces sanctions ont été un coup dur porté aux agriculteurs géorgiens qui n’ont pas été en mesure de rediriger leurs produits vers les marchés d’autres pays. Les pertes encourues par l’économie géorgienne se sont chiffrées en dizaine, si ce n’est en centaines de millions de dollars.
A la fin de la même année et après qu’une partie du personnel russe ait été arrêtée sur des soupçons d’espionnage, l’ambassade russe a cessé toute émission de visa aux citoyens géorgiens. Le Kremlin a aussi attisé une campagne chauvine en vue de persécuter des industriels géorgiens vivant en Russie.
Plus tard, la Russie a levé certaines des sanctions et des restrictions mais en général l’atmosphère de suspicion, de peur et d’incrimination mutuelle n’a fait que s’intensifier.
Le catalyseur direct du récent accroissement des tensions est le projet d’accepter l’entrée de la Géorgie dans l’OTAN et qui a été aggravé par la déclaration d’indépendance du Kosovo en février de cette année. La reconnaissance par l’Occident de l’indépendance du Kosovo a créé un précédent pour la légitimation de régimes séparatistes dans des régions telles l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud en Géorgie et Pridnestrovie en Moldavie. La Russie a mis en garde qu’elle pourrait réagir à la reconnaissance de l’indépendance kosovare en reconnaissant l’indépendance des trois régions prorusses citées ci-dessus.
Jusqu’à présent cependant, le Kremlin s’est retenu d’engager une telle démarche en dépit du fait que la Douma d’Etat de la Russie avait organisé des débats publics et parlé en faveur de la reconnaissance de l’indépendance de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud. Cette précaution est animée par la crainte qu’une limite pourrait être franchie dans les relations russo-américaines qui mènerait directement à une confrontation géopolitique voire même militaire avec Washington.
Entre-temps, l’intervention américaine au Caucase et en Europe de l’Est se poursuit. Le mois dernier, lors d’un sommet de l’OTAN à Bruxelles, l’Alliance [atlantique] a examiné la question d’octroyer à l’Ukraine et à la Géorgie le statut de candidat à l’adhésion à l’OTAN. Bien que la décision ait été négative, la majorité des commentateurs a indiqué qu’il ne s’agissait que d’un report provisoire.
L’entrée de l’Ukraine et de la Géorgie dans l’OTAN, si elle se produit, accentuera considérablement le danger d’un conflit armé entre la Russie et le bloc de l’OTAN, ce qui aurait des conséquences imprévisibles. La question du statut de l’Abkhazie est l’un des désaccords renfermant les graines d’un conflit sanglant dans la région.
C’est pourquoi le Kremlin a préféré ne pas reconnaître l’indépendance juridique de l’Abkhazie tout en décidant au contraire de renforcer les liens économiques avec la république. Le 6 mars, la Russie a annoncé la suppression des sanctions économiques contre l’Abkhazie, et le 16 avril, le président Poutine a ordonné au gouvernement russe d’établir des rapports spéciaux avec l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud ayant pour fonction essentielle de mettre en marche un mécanisme visant à intégrer ces régions dans la sphère sociale et économique de la Russie.
Le journal Kommersant a écrit le 17 avril que Poutine « a en fait… ordonné la mise en place de relations avec ces républiques non reconnues conformément au modèle des relations existant entre le centre fédéral et les régions de la Russie ».
Les pays dominants de l’Ouest ont condamné l’action de la Russie. Lors de la séance du Conseil de sécurité de l’ONU, le 23 avril, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne se sont prononcés en faveur du gouvernement géorgien.
Pour le moment, aucun des pays membres de l’OTAN n’a fait de proposition pour le retrait de la zone de conflit des forces de maintien de la paix russes ou pour leur remplacement par d’autres forces. Mais l’atmosphère destinée à préparer l’opinion publique mondiale à un éventuel conflit armé avec la Russie continue de s’intensifier.
Les sénateurs Joseph Biden (démocrate du Delaware) et Richard Lugar (républicain de l’Indiana), qui sont respectivement président et membre principal de la minorité démocrate à la Commission sénatoriale des Affaires étrangères, ont récemment déclaré que des tentatives en vue d’amadouer Moscou avaient échoué. Ils ont dit que le moment était venu de faire preuve d’unité et de résoudre le problème au sein de la communauté transatlantique et que l’OTAN devrait décider d’octroyer à la Géorgie et à l’Ukraine un Plan d’action en vue de l’adhésion (MAP) lors de son prochain sommet en décembre prochain. «Si nous n’agissons pas bientôt, une résolution pacifique de la crise deviendra impossible», ont déclaré Lugar et Biden.
En fait, ceci signifierait un ultimatum au Kremlin pour qu’il reconnaisse que la perte de l’une de ses plus importantes positions géopolitiques à savoir «l’étranger proch» est un fait accompli.
La campagne idéologique engagée par les médias russes n’est pas moins agressive. L’un des observateurs politiques influents du Kremlin, le journaliste Mikhail Leontiev, a dit lors d’une interview à la radio en février dernier : «Je vois des menaces et des défis colossaux. J’ai le sentiment que la Russie doit se préparer à la guerre et ne pas rester là, à se curer le nez»
Il a ajouté : «Ils [les Américains] veulent nous détruire… Si nous nous préparons correctement pour la guerre, alors peut-être qu’elle n’aura pas lieu… Mais si nous nous préparons mal, il est certain qu’elle aura lieu.»
Article original, WSWS, paru le 10 mai 2008. Copyright WSWS.
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TBILISSI (AFP) - 26/5/8 - La mission d'observation de l'ONU en Géorgie (Monug) a publié lundi son rapport confirmant qu'un avion russe a abattu fin avril un drone géorgien au-dessus de la région séparatiste pro-russe d'Abkhazie, comme l'avait révélé un peu plus tôt Tbilissi.
Les informations fournies à l'ONU en Géorgie "conduisent à la conclusion que l'avion appartenait à l'armée de l'air russe", selon ce rapport publié sur le site internet de la Monug.
La Géorgie accusait depuis des semaines Moscou d'avoir envoyé le 20 avril un bombardier Mig 29 abattre un de ses drones en mission au-dessus de l'Abkhazie. La Russie a toujours démenti et n'a pas réagi dans un premier temps à ce rapport.
Une mission de l'ONU a conclu que c'était bien un avion de chasse russe qui avait abattu un drone géorgien fin avril au-dessus de la région séparatiste géorgienne pro-russe d'Abkhazie, a affirmé lundi un responsable du gouvernement géorgien. Les éléments fournis à la mission d'observation de l'ONU en Géorgie (Monug) "conduisent à la conclusion que l'avion appartenait à l'armée de l'air russe", peut-on lire dans ce rapport remis à l'AFP quelques heures avant sa publication.
La Géorgie accusait Moscou d'avoir envoyé le 20 avril un bombardier Mig 29 abattre un de ses drones en mission au-dessus de l'Abkhazie. Moscou a toujours démenti et n'a pas réagi dans un premier temps à ce rapport.
Moscou accuse la Géorgie d'alimenter les tensions en faisant voler des drones en "zone interdite", au-dessus du territoire abkhaze. La Géorgie répond qu'elle continuera à survoler son espace aérien.
L'Abkhazie affirme avoir déjà abattu au cours des deux derniers mois six drones géorgiens au-dessus de son territoire, des incidents démentis par la Géorgie à l'exception de celui du 20 avril.
L'Abkhazie, qui a proclamé son indépendance unilatéralement au début des années 1990 et l'a défendue par les armes contre les forces géorgiennes, est au centre de vives tensions entre Tbilissi et Moscou, qui la soutient de fait.
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France24 - 26/5/8 - Un rapport de l'ONU, publié lundi, conclut que c'est un avion russe qui a abattu un drone géorgien fin avril au-dessus de la région séparatiste pro-russe d'Abkhazie, suscitant un démenti de Moscou et des accusations par l'Abkhazie de parti pris pro-géorgien.
Les éléments étudiés par la mission d'observation de l'ONU en Géorgie (Monug) "conduisent à la conclusion que l'avion appartenait à l'armée de l'air russe", note ce texte publié sur le site internet de la Monug et dont Tbilissi avait révélé le contenu un peu plus tôt lundi.
Le ministère russe de la Défense a fermement démenti cette reprise des accusations formulées depuis plusieurs semaines par Tbilissi, selon lesquelles c'est un avion de chasse russe qui a abattu le 20 avril un drone géorgien au-dessus de la région séparatiste, limitrophe de la Russie.
"Aucun de nos avions n'a violé d'espace aérien et n'a, a fortiori, effectué de tir", a déclaré Alexandre Drobychevski, porte-parole du ministère russe de la Défense.
L'Abkhazie a également rejeté le rapport.
"Nous n'avons pas confiance dans les conclusions de la mission de l'ONU et nous considérons qu'elle ne sont pas objectives", a déclaré, selon l'agence russe Interfax, le "ministre" abkhaze des Affaires étrangères, Sergueï Chamba.
Le président géorgien, Mikheïl Saakachvili, s'est quant à lui félicité dans des propos retransmis à la télévision de ce que, pour la première fois, Moscou soit directement accusé par l'ONU "d'agression contre la Géorgie".
Le rapport de la Monug évoque la possibilité que l'avion en cause soit un Mig-29 ou un Su-27. Il se base essentiellement sur des images radars et vidéos fournies par la partie géorgienne, permettant de conclure qu'après avoir abattu le drone, l'avion "est parti... vers l'espace aérien russe".
La Monug dit s'être assurée de "l'authenticité" de la vidéo, qui n'a subi "aucune manipulation". Insistant sur le professionnalisme de sa mission, formée de pilotes et spécialistes aériens, la Monug a déploré le manque de coopération abkhaze.
"Ils ont néanmoins laissé la Monug accéder aux débris récoltés après les incidents du 18 mars, du 20 avril et du 12 mai", dates auxquelles les Abkhazes ont affirmé avoir abattu des drones géorgiens, souligne le rapport.
L'Abkhazie assure avoir détruit au cours des deux derniers mois six drones géorgiens au-dessus de son territoire, des incidents démentis par la Géorgie à l'exception de celui du 20 avril.
La Monug critique également le fait que la Géorgie envoie des drones dans le ciel abkhaze, en violation du cessez-le-feu signé avec l'Abkhazie dans les années 1990 au terme d'un conflit armé.
Moscou accuse elle aussi la Géorgie d'alimenter les tensions en envoyant ses drones en "zone interdite". Tbilissi juge pour sa part que "le ciel de la région séparatiste appartient à son espace aérien" [sic].
Le rapport risque d'envenimer un peu plus les relations entre Moscou et Tbilissi alors que l'Assemblée générale de l'ONU a adopté une résolution qui reconnaît "le droit de tous les réfugiés" géorgiens à revenir en Abkhazie, soit quelque 250.000 personnes ayant fui la guerre.
La communauté internationale s'est déjà inquiétée ces dernières semaines d'un risque de conflit armé russo-géorgienne autour de l'Abkhazie.
L'ambition de la Géorgie de rejoindre l'Otan, qui exaspère la Russie, joue un rôle sous-jacent dans le conflit entre Tbilissi et Moscou, qui accuse l'Otan de "déstabiliser" le Caucase en aidant militairement les géorgiens.
La Géorgie, furieuse de l'annonce en avril par Moscou d'un renforcement de sa coopération avec les séparatistes, accuse pour sa part la Russie de vouloir annexer les régions d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud.
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NATIONS UNIES - AP - 30/5/8 - La Géorgie a annoncé vendredi au Conseil de sécurité de l'ONU l'arrêt de ses vols de surveillance au-dessus de la région séparatiste de l'Abkhazie.
Ces vols ont été critiqués dans un rapport des Nations unies alors qu'un drone georgien participant à ces opérations a été abattu par un appareil russe, selon des observateurs onusiens.
Les relations entre les deux anciennes républiques soviétiques se sont refroidies, en raison des efforts déployés par la Géorgie pour rejoindre les rangs de l'OTAN et du soutien croissant de la Russie à l'Abkhazie.
Moscou a contesté les conclusions du rapport des Nations unies et démenti toute implication dans les tirs contre le drone géorgien.
L'ambassadeur de Géorgie Irakli Alasania a déclaré vendredi que les survols avaient cessé. Mais il a expliqué que le pays ne promettait pas d'abandonner "cette pratique" [sic].
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SOUKHOUMI, Géorgie - AP - 7/7/8 - Quatre personnes ont été tuées et cinq autres blessées dans un puissante explosion visant les services de sécurité de l'Abkhazie, a annoncé lundi un haut responsable de la sécurité dans la région séparatiste, accusant la Géorgie.
Selon Iouri Achouba, l'explosion, tard dimanche soir à Gali, a causé la mort d'un chef région de la sécurité, d'une habitante, ainsi que d'un autre membre des services de sécurité et d'un traducteur de l'ONU.
Le porte-parole du ministère géorgien de l'Intérieur Chota Outiachvili a démenti toute implication du pouvoir central géorgien.
Il s'agissait du cinquième incident de ce type en une semaine en Abkhazie ou dans les régions frontalières de cette région séparatiste sur la Mer noire, indépendante de facto et soutenue par Moscou.
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Source : http://www.lejdd.fr
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La Géorgie compte sur l'OTAN pour "restaurer son intégrité territoriale"
EuroNews - 9/7/8 - La Géorgie compte surtout sur le soutien des Etats-Unis pour régler la crise qui l'oppose à la Russie concernant ses deux républiques séparatistes, l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud
A la veille d'une visite de la chef de la diplomatie américaine, le président géorgien a souligné l'importance géopolitique de la venue de Condoleezza Rice [du Corbeau].
Mikhaïl Saakashvili a affirmé ce mardi qu'il faisait tout son possible pour restaurer pacifiquement l'intégrité de son pays tout en rappelant les multiples violations des lois internationales perpétrées par la Russie.
Tbilissi accuse Moscou de soutenir les insurgés d'Ossétie du Sud et d'Abkhazie. Le Kremlin, qui dément, a néanmoins augmenté les effectifs de ses contingents disposant d'un mandat de maintien de la paix dans ces deux régions.
Fyodor Lukyanov, rédacteur en chef du quotidien Russie dans les affaires globales, la Géorgie place tous ses espoirs dans l'OTAN : "c'est comme si les autorités géorgiennes voulaient persuader les Etats-Unis qu'il était urgent pour Tbilissi d'entrer dans l'OTAN afin de stabiliser la situation. La Russie pense exactement le contraire. Plus vite la Géorgie adhèrera à l'Alliance, plus vite Moscou reconnaîtra l'indépendance de l'Abkhazie."
Sur le terrain, les violences se multiplient. Six explosions ont retenti dimanche à la frontière abkhaze. Une série d'attentats, de tirs de mortiers et de fusillades, a donné lieu la semaine dernière à de vifs échanges entre les autorités géorgiennes et russes.
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Géorgie/Abkhazie : les Etats-Unis veulent une réunion, avertissement russe
Par Irakli METREVELI
TBILISSI (AFP) - 10/7/8 - Les Etats-Unis ont annoncé jeudi qu'ils voulaient une réunion internationale pour régler la situation dans la région séparatiste d'Abkhazie, pendant que la Russie avertissait qu'une candidature officielle de la Géorgie à l'entrée dans l'Otan empêcherait tout règlement.
"Les violences doivent cesser" dans les territoires indépendantistes géorgiens d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud, a martelé jeudi à Tbilissi la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice [dite "le Corbeau"].
"Il doit y avoir une solution pacifique à cette situation (prévalant) en Abkhazie et c'est ce sur quoi nous allons travailler", a ajouté le chef de la diplomatie américaine, qui venait de s'entretenir avec le président géorgien Mikheïl Saakachvili, un allié-clé des Etats-Unis dans le Caucase.
Les directeurs politiques des ministères des Affaires étrangères américain, allemand, britannique, français, russe et géorgien pourraient se rencontrer d'ici un mois, a ensuite annoncé un haut responsable du département d'Etat américain à bord de l'avion de Condoleezza Rice, qui venait d'achever sa visite de deux jours en Géorgie.
Les Etats-Unis invitent également l'ONU et l'Union européenne, ainsi que les indépendantistes abkhazes, à participer à ces discussions, selon la même source.
De son côté, pour montrer sa fermeté sur ce dossier, Moscou faisait savoir que des avions de ses forces aériennes avaient "survolé" l'Ossétie du Sud afin d'"éviter une effusion de sang".
Ces appareils "ont brièvement survolé l'Ossétie du Sud (...) Cette mesure a permis de refroidir les têtes brûlées à Tbilissi", a écrit dans un communiqué le ministère russe des Affaires étrangères, précisant que cette opération avait fait suite à des informations sur une éventuelle intervention des troupes géorgiennes dans ce territoire.
Réagissant à ce communiqué, le chef de la diplomatie géorgienne Ekaterine Tkechelachvili a annoncé jeudi soir que Tbilissi rappelait son ambassadeur à Moscou pour consultations, accusant la Russie d'avoir commis "un acte d'agression".
Son homologue russe Sergueï Lavrov a pour sa part réaffirmé que l'accès de la Géorgie au Plan d'action en vue de l'adhésion à l'Otan (MAP) pourrait "mettre une croix" sur le règlement des conflits en Abkhazie et en Ossétie du Sud.
Et ce, tandis que le commandant des troupes russes du Caucase du Nord, le général Sergueï Makarov, avertissait que son pays pourrait accorder "une aide" à ses soldats des forces de la paix dans ces deux territoires si la situation dans la région s'aggravait, et même procéder à une "évacuation" de la population locale.
Plus de 90% des habitants de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud ont en effet des passeports russes.
Tbilissi a, pour sa part, menacé jeudi de prendre une décision "unilatérale" en vue du retrait des soldats de la paix russes.
"Conformément aux lois internationales, la Géorgie a le droit de demander unilatéralement le retrait des soldats de la paix (russes) de son territoire", a affirmé à l'AFP le secrétaire du Conseil de sécurité géorgien, Alexandre Lomaïa.
"Quand allons-nous utiliser ce droit ? Cela dépendra des résultats des efforts diplomatiques entrepris actuellement en vue d'un changement de configuration (de l'opération de maintien de paix)", a-t-il estimé.
La Géorgie, qui a des relations de plus en plus tendues avec Moscou, a affirmé à plusieurs reprises vouloir remplacer par une force de paix internationale les soldats de la paix russes déployés en Abkhazie et en Ossétie du Sud dans les années 1990, à l'issue de conflits armés avec Tbilissi.
Mais elle n'avait jamais affirmé jusqu'à présent qu'elle pouvait prendre une décision unilatérale, sans l'aval de la communauté internationale.
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Grandes manoeuvres de l'armée russe dans le Caucase, non loin de la Géorgie
MOSCOU (AFP) - 15/7/8 - Près de 8.000 hommes participent depuis mardi à de grandes manoeuvres "antiterroristes" dans le Caucase russe, non loin de la Géorgie, en conflit avec Moscou à propos des régions séparatistes géorgiennes d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud, a annoncé l'armée russe.
"L'objectif principal de ces exercices est d'évaluer la coordination de la direction militaire en cas de menace terroriste dans le sud de la Russie", a expliqué un responsable des forces terrestres russes, le colonel Igor Konachenkov, cité par l'agence Interfax.
"En raison de l'aggravation de la situation dans les zones de conflit de Géorgie-Abkhazie et de Géorgie-Ossétie du Sud", les forces armées russes vont s'entraîner en vue d'une éventuelle participation à "des opérations spéciales de maintien de la paix dans des zones de conflit armé", a-t-il souligné.
Les troupes aéroportées, les forces aériennes et antiaériennes et les flottes russes de la mer Noire et de la Caspienne, ainsi que des garde-frontières et des unités du ministère de l'Intérieur déployés dans la région vont également participer à ces exercices baptisés Kavkaz-2008, a ajouté le colonel Konachenkov.
La situation n'a cessé de s'aggraver ces derniers jours en Abkhazie et dans la République séparatiste géorgienne d'Ossétie du Sud, en proie à des violences désormais quasi-quotidiennes sur fond de rivalité entre les Etats-Unis, qui soutiennent l'adhésion de la Géorgie à l'Otan, et la Russie, accusée par Tbilissi de vouloir annexer l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud.
L'Abkhazie rejette le plan allemand de paix avec la Géorgie, qualifié d"'irréaliste" par Moscou
Par Deborah COLE
GALI (Géorgie) (AFP) - 18/7/8 - Les séparatistes abkhazes ont rejeté vendredi un plan de paix allemand destiné à dénouer la crise autour de cette région séparatiste de Géorgie qui tourne à l'épreuve de force entre Moscou et Tbilissi.
"Nous avons rejeté ce plan, il est inacceptable pour nous en partie à cause de la question des réfugiés", a déclaré le président abkhaze, Sergueï Bagapch, à l'issue d'une rencontre avec le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier à Gali, en territoire abkhaze.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a estimé de son côté que ce plan allait "dans la bonne direction" mais a jugé "irréalistes" ses dispositions sur un retour des réfugiés.
"C'est un pas dans la bonne direction", a déclaré M. Lavrov, commentant devant la presse l'initiative de paix allemande sur l'Abkhazie, région séparatiste pro-russe de Géorgie, avant de s'entretenir avec son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier.
"Il y a toutefois un problème, vouloir signer en même temps un accord sur le non recours à la violence et un autre sur le retour des réfugiés. C'est absolument irréaliste", a-t-il ajouté.
Le plan allemand prévoit dans un premier temps la fin des violences et le retour des 250.000 réfugiés géorgiens qui ont quitté l'Abkhazie à l'issue d'une sanglante guerre d'indépendance au début des années 1990, après la chute de l'URSS.
La seconde étape consisterait à développer des projets de reconstruction, la troisième, et sans doute la plus compliquée, viserait à déterminer le futur statut de l'Abkhazie.
"La Géorgie doit aussi retirer ses troupes" des gorges de Kodori, a relevé M. Bagapch dans une allusion à la seule partie de l'Abkhazie encore sous le contrôle de la Géorgie. "Avant cela, toute discussion préalable serait inutile", a-t-il affirmé.
En raison du mauvais temps, la rencontre, prévue initialement à Soukhoumi, capitale abkhaze sur les bords de la mer Noire, a eu lieu à Gali, où est concentrée la minorité géorgienne d'Abkhazie, dans le sud du territoire.
M. Steinmeier, attendu vendredi soir à Moscou après des entretiens jeudi en Géorgie, a concédé que "les positions" de ses interlocuteurs étaient "encore très éloignées".
Evoquant les "stigmates du passé" aperçus pendant son voyage, les traces de la guerre séparatiste de 1992-93 étant toujours visibles sur les maisons de Gali, il a ajouté : "Au vu de l'escalade de ces derniers mois, nous avons tous le devoir de contribuer à un apaisement de la situation".
M. Steinmeier a réitéré son appel à des discussions directes entre les parties au conflit. "La seule alternative, c'est la poursuite d'une situation déjà tendue, voire le risque d'une nouvelle escalade", a-t-il averti.
Le chef de la diplomatie allemande doit rencontrer dans la soirée son homologue russe Sergueï Lavrov et le président Dmitri Medvedev.
La Russie, dont près de 3.000 soldats sont déployés en Abkhazie dans le cadre d'une mission de maintien de la paix et qui a annoncé en mai un renforcement de ses liens avec la région séparatiste, contiguë à son territoire, joue un rôle clé dans le conflit.
Le plan allemand a déjà essuyé jeudi une critique de Moscou, qui reproche aux "Occidentaux" [sic] de mettre trop vite en avant la question des réfugiés. La Géorgie, a priori ouverte aux initiatives occidentales, reste aussi très prudente sur les chances de résolution pacifique de la crise.
L'Abkhazie demande, tout comme son alliée russe, un accord préalable des parties en présence sur un non-recours à la force. Elle ne peut voir que d'un mauvais oeil un retour massif de réfugiés géorgiens dans un territoire comptant quelque 250.000 habitants, détenteurs pour la plupart d'un passeport russe.
Moscou soupçonne la Géorgie de vouloir reprendre par la force l'Akbhazie et l'Ossétie du Sud, deux territoires autoproclamés indépendants après la chute de l'URSS, avant d'adhérer à l'Otan, ce à quoi Tbilissi aspire ouvertement.
Tbilissi accuse de son côté Moscou de chercher à annexer l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud, toutes deux attenantes à la Russie, dans le sud du Caucase. Les tensions ont conduit à plusieurs incidents armés ces dernières semaines. Quatre personnes ont aussi trouvé la mort dernièrement dans des explosions en Abkhazie.
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Les séparatistes d'Abkhazie lancent une offensive contre les troupes géorgiennes
SOUKHOUMI, Géorgie - AP - 9/8/8 - Le "chef de la diplomatie" d'Abkhazie a affirmé samedi que les séparatistes avaient lancé une offensive de l'aviation et de l'artillerie pour chasser les troupes géorgiennes de la province.
Selon Sergueï Chamba, les forces abkhazes veulent repousser les soldats géorgiens au-delà des gorges de Kodori, dont la partie nord est la seule encore sous contrôle du gouvernement géorgien. L'Abkhazie se trouve dans le nord-ouest de la Géorgie.
La Géorgie a lancé une offensive de grande envergure dans la nuit de jeudi à vendredi pour reprendre le contrôle d'une autre province séparatiste, l'Ossétie du Sud. La Russie, proche des indépendantistes des deux provinces, a riposté en dépêchant des centaines de chars et militaires en Ossétie du Sud et en bombardant le territoire géorgien.
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L'Abkhazie lance un raid sur les gorges de Kodori (Bagapch)
SOUKHOUMI, 9/8/8 - RIA Novosti.
La république séparatiste d'Abkhazie, en conflit avec la Géorgie au même titre que l'Ossétie du Sud, a entamé une opération militaire dans la haute vallée de la rivière Kodori, occupée par Tbilissi, a déclaré samedi le président abkhaze Sergueï Bagapch interrogé par la presse.
Ces informations ont été confirmées par Merab Kichmaria, le ministre abkhaze de la Défense. "Nous avons entamé une opération visant à évincer les forces géorgiennes, en mobilisant des armements de tous types, aussi bien aériens que terrestres", a-t-il indiqué à RIA Novosti par téléphone.
Les républiques sécessionnistes d'Abkhazie (nord-ouest), d'Adjarie (sud-ouest) et d'Ossétie du Sud (nord) ont proclamé leur indépendance après la chute de l'URSS, mais seule l'Adjarie est rentrée dans le giron géorgien. Des affrontements meurtriers ont opposé Abkhazes et Sud-Ossètes à la Géorgie à partir de 1992 et n'ont cessé qu'après l'intervention d'une force internationale de maintien de la paix. Elu en 2004, le président Mikhaïl Saakachvili a promis de rétablir l'autorité de Tbilissi sur les régions séparatistes.
En mai 2006, la Géorgie a occupé la haute vallée de la rivière Kodori, à la frontière abkhazo-géorgienne, en violation de l'accord de cessez-leu de 1994, poussant l'Abkhazie à suspendre le processus de paix.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, l'armée géorgienne a attaqué l'Ossétie du Sud, l'autre république indépendantiste liée avec l'Abkhazie par des accords d'assistance mutuelle.
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Le président abkhaze Sergueï Bagapch lors d’une conférence de presse
avec le Premier ministre russe Vladimir Poutine (août 2009).
par Sergueï V. Lavrov *
Voltairenet.org - 27/8/9 - Le 25 août 2008, à l’issue de l’agression militaire géorgienne, la Russie reconnaissait l’indépendance de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie. Cette décision répondait à une nécessité stratégique pour Moscou et offrait une réplique à la reconnaissance de l’indépendance du Kosovo par les Washington et ses alliés. Se réservant des cartes futures, la Russie laissait en suspend la question des États fantôme de Piednestrovie (Transnistrie) et du Haut-Karabagh. Un an plus tard, les positions se sont consolidées, mais n’ont pas évoluées.
Le 26 août, un an aura passé après la signature par le Président Dmitry Medvédev du décret de reconnaissance par la Fédération de Russie de l’indépendance de la République de l’Ossétie du Sud et de la République de l’Abkhazie.
Pour les peuples sud-ossète et abkhaze, ce jour est sûrement devenu crucial. La reconnaissance par la Russie de l’indépendance de ces républiques a été dans les conditions du moment la seule décision correcte des autorités russes, ayant solidement garanti la sécurité de la population de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie, ainsi que la paix et la stabilité à leurs frontières avec la Géorgie. Sur le fond de l’attaque barbare des militaires géorgiens contre le Tskhinval pacifique, qui a causé la mort des centaines d’innocents, ce pas a aidé à prévenir l’effusion de sang ultérieure, à dissuader l’agresseur, à normaliser la situation dans la région.
Au cours de l’année, a été fait un travail énorme d’établissement des relations interétatiques à part entière entre la Russie et les deux jeunes républiques. Le 17 septembre 2008 ont été signés au sommet les Traités d’amitié, de coopération et d’aide mutuelle, qui sont devenus les fondations pour le développement ultérieur des bases juridiques bilatérales. Actuellement, on a signé avec Soukhoum et Tskhinval 12 accords interétatiques, intergouvernementaux et interdépartementaux dans différents domaines. 36 accords avec l’Ossétie du Sud et 43 documents bilatéraux avec l’Abkhazie sont au stade de concertation. Il s’agit, avant tout, du développement et du renforcement de la coopération dans le domaine militaire, de l’aide socioéconomique, de la reconstruction de l’infrastructure économique et de transport, de la coopération commerciale économique, de l’établissement de la couverture sociale normale.
L’énorme apport à la garantie de la stabilité et de la sécurité de la région est fait par les militaires et les garde-frontières russes, présents sur le territoire de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud sur la base des accords bilatéraux appropriés, qui répondent entièrement aux normes du droit international. Les contingents russes sont en contact nécessaire avec les observateurs de l’Union Européenne, qui se trouvent sur les territoires géorgiens attenants à l’Ossétie du Sud et à l’Abkhazie sur la base des accords de paix de 2008 des présidents Medvédev et Sarkozy.
Les récentes visites du président Dmitry Medvédev en Ossétie du Sud et du Premier ministre Vladimir Poutine en Abkhazie, témoignent de l’importance prioritaire pour Moscou de l’avancement et du développement énergique des relations bilatérales avec ces républiques. Nous poursuivrons l’aide socioéconomique aux peuples frères de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie, développons avec eux la coopération interétatique à part entière, contribuons au renforcement de leurs positions dans l’arène internationale.
Comme on sait, pour l’instant, en plus de la Russie, l’indépendance des deux nouvelles républiques transcaucasiennes n’a été reconnue que par le Nicaragua. L’élargissement du processus de la reconnaissance internationale de l’indépendance de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud —aussi lointain qu’il soit— va sûrement contribuer au renforcement ultérieur de la paix et de la sécurité internationales dans la région. Il ne doit naturellement pas y avoir de pression dans les problèmes aussi sensibles de droit international ; chaque membre de la communauté internationale définit lui-même ses priorités de politique étrangère. Cependant il est clair, que sans la reconnaissance des nouvelles réalités militaro-politiques et juridiques en Transcaucasie, il sera impossible de déployer et d’étendre des formes de la présence internationale sur les territoires de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie. La participation des représentants de ces républiques à égalité avec les partenaires occidentaux aux discussions de Genève sur la stabilité et la sécurité en Transcaucasie, de même qu’aux mécanismes conjoints de prévention et de réaction aux incidents dans les régions frontalières, ont clairement confirmé le caractère obligatoire de la prise en compte ultérieure des avis de Soukhoum et de Tskhinval [1] lors de l’examen des problèmes vitaux de la région.
Sergueï V. Lavrov
Ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie.
[1] L’Ossétie du Sud indépendante dénomme sa capitale Tskhinval (au lieu de Tskhinvali en géorgien). Ndlr.
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by Jason Ditz
Antiwar.com - 3/9/9 - Russia’s Foreign Ministry today warned that Georgia’s continued blockade of their mutual neighbor Abkhazia could end with “a serious armed incident.” Georgia’s Navy has been chasing cargo ships away from the Abkhaz Republic, and has recently captured two ships including an fuel tanker from Turkey.
Georgia doesn’t recognize the independence of Abkhazia and claims the ships are illegally entering its waters. Mehmet Ozturk, the captain of the captured Turkish fuel ship, has been sentenced to 24 years in prison by Georgia for attempting to bring fuel to the enclave.
Abkhazia has reacted with outrage at the blockade and threatened yesterday to sink any Georgian ships which attempt to raid their waters, likening the raid to an act of piracy. Georgia has called it an empty threat and indeed, it seems hard to imagine that the fledgling Abkhazia has the military muscle to fend off Georgia, which has been heavily supported by the US for years.
Abkhazia has enjoyed de facto independence for years, but only formally declared its independence following last August’s brief Russo-Georgian War. The status of Abkhazia and fellow enclave South Ossetia continues to be a source of tension between Russia and Georgia, and the blockade is only furthering the risk of another conflict.
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Voltairenet.org - 10/9/9 - En visite officielle à Moscou, le président vénézuélien Hugo Chavez a reconnu jeudi 10 septembre l’indépendance de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud.
« Je veux profiter de cette occasion pour déclarer que le Venezuela se joint à la reconnaissance de l’indépendance des républiques d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud », a déclaré le leader vénézuélien lors négociations avec son homologue russe Dmitri Medvedev.
La Fédération de Russie avait reconnu l’indépendance des deux républiques après que celles-ci aient été attaquées par la Géorgie, avec l’aide mal dissimulée des États-unis, du Royaume-Uni et d’Israël. Jusqu’ici, seul le Nicaragua avait également reconnu les deux nouveaux États.
Cette reconnaissance était aussi un défi à l’OTAN et une réponse à la proclamation d’indépendance du Kosovo par les Occidentaux. Il reste deux républiques non-reconnues dans la région : le Haut-Karabagh et la Transnistrie.
À Washington, les avis sont partagés : pour les uns, il faut empêcher à tout prix Moscou d’étendre et de consolider sa zone d’influence, quelque soit la taille et l’importance des territoires concernés ; pour d’autres au contraire, le piège fonctionne car la Russie s’est privée de tout argument à opposer aux séparatistes de ses propres minorités.
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COURRIER INTERNATIONAL - 2/6/14 - Avec la médiation d'un éminent conseiller de Vladimir Poutine, la crise de pouvoir au sein de la région sécessionniste de Géorgie s'est réglée sans violence.
Après plusieurs jours d'importantes manifestations réclamant son départ et plus d'intégration avec la Russie, le président abkhaze Alexandre Ankvab, élu en 2011 pour cinq ans à la tête de la région sécessionniste de Géorgie – reconnue par la Russie en 2008 – a finalement donné sa démission le 1er juin.
“Je quitte mes fonctions en vue de sauvegarder la stabilité dans le pays”, a-t-il déclaré dans son allocution au peuple abkhaze, avant de demander que “la paix civile soit maintenue” jusqu'à l’élection d’un nouveau président. Celle-ci aura lieu le 24 août. L'intérim sera assuré par Valeri Bganba, président du Parlement abkhaze.
“La décision d'Ankvab a permis d'éviter une guerre civile”, note le quotidien russe en ligne Vzgliad. La crise a été résolue “pacifiquement” avec la médiation active de Vladislav Sourkov, conseiller du président russe Vladimir Poutine. La Russie a réitéré sa volonté de “poursuivre l'aide financière et militaire à la République”.
“En Abkhazie, c'est la lutte pour le pouvoir au sein de l'élite, et Moscou y dicte les règles du jeu. Le territoire de la Géorgie est occupé”, a martelé de son côté le ministre de la Réconciliation nationale géorgien Paata Zakareïchvili, cité par le site géorgien Grouzia Online.