IT IS TWO AND A HALF MINUTES TO MIDNIGHT
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Couverture du N° 32 de la revue Oniros - 4e tr. 1990 - 1er tr. 1991
La Fin du Monde
Le «deuxième avertissement» pour l’avenir de la Terre,
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Concentrations en gaz à effet de serre : du jamais vu depuis plusieurs millions d'années
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Professor Stephen Hawking has warned our planet will one day look like Venus (left) with surface temperatures of 460°C (860°F) if global warming continues. Venus, the second closest planet to the sun, was much like Earth 4 billion years ago (artist's impression right)
La Terre se transformerait en un véritable enfer, prévient Stephen Hawking
Si l’homme ne diminue pas ses émissions de gaz à effet de serre, tôt ou tard, le mercure atteindra la barre des 460°C, a-t-il prévenu. Dans le cadre de son émission Favourite Places, il a «transporté» ses spectateurs sur Vénus. Précédemment, Stephen Hawking avait déjà prévenu que la Terre pourrait devenir inhabitable si les changements climatiques se poursuivent. Il a en outre accusé Donald Trump d’avoir condamné à mort la planète en sortant de l’accord de Paris sur le climat. |
Avant-goût de l’enfer : l’augmentation de la température tuerait massivement les humains
© Sputnik . Boris Kavashkin Sputnik - 1/8/18 - Des chercheurs sont convaincus que le nombre des victimes de la chaleur se multipliera en Australie, en Inde, au Japon, en Canada et en Grèce car cela entraînera une augmentation des catastrophes naturelles comme les incendies et la sécheresse. Le nombre de personnes qui seront victimes de la chaleur dans les régions tropicales et subtropicales quintuplera d'ici à 2080, ont conclu des chercheurs de l'université Monash (Australie), relate EurekAlert. Les scientifiques ont élaboré un modèle informatique fondé sur une estimation des rejets de gaz à effet de serre dans l'atmosphère. L'étude a également tenu compte de la capacité de l'homme à s'adapter aux conditions changeantes de l'environnement et de la densité de la population dans différents pays.
Selon le scénario le plus pessimiste, dans plusieurs villes australiennes comme Brisbane, Sydney et Melbourne, il y aura une augmentation de 471 pour cent des décès causés par les vagues de chaleur, par rapport à la période 1971-2010. En outre, les chercheurs sont convaincus que le nombre de victimes augmentera en Inde, au Japon, en Canada et en Grèce. La situation risque d'être encore davantage compliquée par la multiplication des catastrophes naturelles concomitantes comme les incendies et la sécheresse. En outre, les spécialistes soulignent la nécessité de respecter l'accord de Paris sur le climat, et notamment de réduire les émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2050 pour freiner le réchauffement climatique et l'augmentation de la température sur la planète. |
Réchauffement climatique :«Dans vingt ans, un été comme celui-ci nous semblera un peu frais»
INTERVIEW Propos recueillis par Laure Cometti
20minutes.fr - 7/8/18
Une sonnette d’alarme. Des climatologues ont publié un article prédisant des scénarios encore plus catastrophiques que ceux que l’on envisage en matière de dérèglement climatique. Leur travail, publié dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PDF), conclut que l’inévitable réchauffement de la planète pourrait entraîner une réaction en chaîne de catastrophes naturelles irréversibles. Michel Crucifix, professeur à l’Université de Louvain et maître de recherches FNRS a participé à cet article. Il explique à 20 Minutes pourquoi la planète pourrait devenir une étuve, et les pistes pour l’éviter. Comment avez-vous travaillé avec les autres chercheurs pour élaborer cet article ?L’article est une synthèse de résultats déjà existants. Nous n’avons pas réalisé de nouvelles observations mais nous offrons une perspective, un éclairage important sur des connaissances déjà acquises. Quel est cet éclairage ?L’accord de Paris a convenu de limiter la hausse de la température moyenne de la terre sous 2 degrés Celsius par rapport au niveau préindustriel, ce qui me semble peu réaliste car difficilement atteignable. Or il ne faut pas raisonner comme ça, car plus le réchauffement est important, plus on augmente le risque que certaines composantes de notre planète cessent de fonctionner comme elles le font actuellement. C’est ce que nous avons appelé des points de bascule. Nous en avons identifié une quinzaine, dont la forêt amazonienne, les glaciers alpins, le permafrost, le courant El Niño, etc. Une fois franchis, ces basculements se déclencheront les uns les autres. Comme un effet domino ?Oui, tout est lié. Par exemple la fonte de la banquise du Groenland [l’un des points de bascule], il y aura un rejet d’eau douce dans l’Atlantique nord qui peut arrêter la « cheminée » Atlantique nord, un courant marin qui déplace les eaux tropicales vers le nord et les mélange aux abysses. Ce courant est crucial pour mélanger la chaleur, les nutriments, et s’il disparaît, d’immenses zones de pêches sont menacées. Ces basculements en entraîneront d’autres et on peut rentrer dans une dynamique qu’on ne contrôle plus, où les accords environnementaux ne serviraient plus à rien. On pense que ce genre de basculement est irréversible. Et comme il semble très peu probable que l’on arrive à respecter l’objectif de ne pas dépasser une hausse de 2 degrés Celsius, cette perspective peut devenir réalité. Concrètement, comment transformeraient-ils notre planète ?L’été caniculaire que nous vivons est représentatif de notre époque climatique. Dans 20 ans, un tel été sera peut-être un peu frais car la planète va continuer à se réchauffer. Mais s’il n’y avait que ça, on s’adapterait. Or si la planète se réchauffe, les sociétés et les écosystèmes vont être déstructurés par la fonte des glaciers, qui sera inexorable, la hausse du niveau des mers, la destruction des forêts tropicales… Que faudrait-il faire pour éviter que ces basculements ne se produisent ?Il faut surveiller le système dans lequel on vit, comme dans une maison avec un thermostat. Pas seulement le plafond des 2 degrés Celsius de hausse, il faut garder un œil sur ces points de bascule, surveiller les glaciers, la forêt amazonienne, les moussons et courants marins… Et le grand défi pour notre génération c’est de trouver des moyens de réagir aux signaux que ces grands systèmes nous envoient. Or dans un monde complexe comme le nôtre, peuplé de 7 milliards d’humains, composé de sociétés différentes, mettre en place un système de gouvernance mondial est compliqué. On l’a vu lors des négociations sur l’accord de Paris : les Etats ont pu s’entendre sur le chiffre mais ont eu beaucoup plus de mal à s’accorder sur les moyens de parvenir à cet objectif. Quels seraient ces moyens d’éviter que notre planète devienne une étuve ?Le problème actuel est que nos émissions de CO2 sont directement liées à notre consommation d’énergie, elle-même directement liée à notre croissance économique. Pour le moment, on n’arrive pas à découpler ces trois éléments. Le grand défi c’est de créer une économie qui intègre dans ses paradigmes qu’il faut gérer avec des ressources finies. Cela implique de repenser totalement notre système économique et social. C’est un message adressé au grand public et aussi à la communauté scientifique, aux économistes, aux sociologues… Une révolution scientifique doit avoir lieu. Concrètement, ce nouveau système économique et social ressemblerait à quoi ?Il faut sortir de l’idée que l’on peut soutenir une croissance énergétique sans carburant fossile. Les énergies renouvelables ne vont pas nous permettre de consommer davantage d’énergie. Cela implique de créer un système dans lequel on consomme moins et on produit moins. Le commerce international existera toujours, mais il faudra relocaliser l’économie, retrouver des systèmes produisant des biens durables, réparables, avec des circuits courts. Trouver un système permettant de combiner une décroissance énergétique avec un modèle de société durable. Ce sujet et notre article intéressent cet été car on est en pleine canicule. Mais je pense que l’agenda climatique s’imposera dans 10, 15 ans en politique. Ce serait mieux de le faire avant, mais aucun pays veut pénaliser son économie pendant que les autres Etats continuent à avancer. Est-ce qu’il est déjà trop tard ?Il y a beaucoup d’auteurs dans cette étude, avec des sensibilités différentes. Pour résumer l’état d’esprit, nous pensons qu’une gouvernance mondiale est urgente pour éviter le pire. Les circonstances que nous connaissons aujourd’hui vont être amplifiées, quoi que l’on fasse. Notre grand espoir c’est que l’on puisse rester sous les seuils les plus dangereux et éviter les basculements en chaîne. Mais même les climatologues roulent en voiture diesel et prennent l’avion pour participer à des colloques, alors imaginez le temps que cela va prendre pour que tout le monde prenne conscience de cette urgence ! On ne peut pas complètement négliger la possibilité que ça se termine très mal, mais notre responsabilité est d’être tourné vers l’avenir. |
Une réaction en chaîne irréversible pourrait transformer la Terre en étuveMême en réduisant les émissions, on risque de franchir un point de rupture, avertit une étude... P.B. avec AFP 20minutes.fr
Publié le 07/08/18 Notre planète fonce vers un point de rupture qui déboucherait sur un scénario catastrophe irréversible. C’est l’avertissement lancé par des chercheurs internationaux dans une nouvelle étude sur le climat, publiée lundi dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PDF). Selon eux, un effet domino pourrait transformer la Terre en étuve d’ici quelques décennies, même si l’humanité parvient à limiter la hausse des températures à 2°C par rapport aux niveaux préindustriels – l’objectif fixé par l’Accord de Paris. Si les calottes polaires continuent de fondre, les forêts d’être décimées et les émissions de gaz à effet de serre de battre chaque année des records, la Terre va franchir un point de rupture, concluent des chercheurs de l’université de Copenhague, de l’Université nationale australienne et de l’Institut de recherche de Potsdam sur les effets du changement climatique en Allemagne. Une réaction en chaîne en trois tempsLes chercheurs ont identifié une dizaine de facteurs de risques interconnectés qui pourraient provoquer une réaction en chaîne en trois temps. Avec des puits de carbone affaiblis, des forêts qui rétrécissent et une hausse des températures comprises entre 1 et 3°C, la calotte glaciaire recouvrant la terre de l’Antarctique ouest et du Groenland, les glaciers des Alpes et la Grande barrière de corail seraient les premiers menacés. « Quand un seuil critique est atteint, le processus de réactions s’auto-entretient », note l’étude. La machine s’emballerait alors jusqu’à une hausse des températures de 5°C, menaçant l’Antarctique Est et le méthane et le CO2 emprisonnés dans le permafrost, sol censé être gelé en permanence en Russie ou au Canada, correspond à environ 15 années d’émissions humaines. Une hausse du niveau de la mer de 25 mètresLes conséquences seraient dévastatrices. La fonte des glaces de l’Antarctique Ouest et du Groenland conduirait à une hausse du niveau de la mer de 13 mètres. La calotte de l’Antarctique Est, plus sensible au réchauffement qu’estimé précédemment, représente 12 mètres potentiels supplémentaires. Deux-tiers des mégalopoles sont installées moins de 10 mètres au-dessus du niveau de la mer, tout comme les plaines agricoles qui les nourrissent. Comment empêcher ce scénario catastrophe ? Réduire les émissions ne suffit pas. Il est nécessaire de changer immédiatement de mode de vie pour protéger la Terre, ont averti les chercheurs. Ils préconisent une meilleure gestion des sols, des pratiques agricoles plus respectueuses de l’environnement, la protection des terres et des côtes ou encore le développement de techniques de capture du CO2, planter des arbres et arrêter la déforestation. En cas d’échec, Hans Joachim Schellnhuber, coauteur et directeur du Potsdam Institute for Climate Impact Research, avait précédemment estimé qu’une Terre à +4 ou +5°C ne pourrait pas abriter plus d’un milliard de personnes. |
L'Islande a dévoilé le 18 août 2019 une plaque à la mémoire du Okjökull, glacier disparu. Le texte inscrit sur la plaque de bronze en islandais et en anglais a pour titre: "Une lettre pour l'avenir", pour sensibiliser au changement climatique ( Jeremie RICHARD / AFP )"C'est un appel au futur et à l'action" :l'Islande honore son premier glacier fondu à cause du réchauffement climatique
Les scientifiques et chercheurs, qui dévoilent cette plaque commémorative, veulent alerter le monde sur la fonte des glaciers, due au changement climatique.
"Ce monument atteste que nous savons ce qu'il se passe et ce qui doit être fait", indique le texte écrit en lettres d'or, en islandais et en anglais. Cette plaque commémorative est dévoilée dimanche 18 août en Islande, à la mémoire de l'Okjökull, premier glacier de l'île à avoir perdu son statut à cause du réchauffement climatique. Le message conclut : "Vous seuls savez si nous l'avons fait." Okjökull n’est en effet plus considéré comme un glacier car la glace, aujourd’hui quasi-inexistante, fondait plus vite qu’elle ne s’accumulait. La glace, qui recouvrait encore 16 km2 de surface en 1890, n'était plus que de 0,7 km2 en 2012, selon un rapport de l'université d'Islande publié en 2017. Le glacier a donc perdu son statut en 2014, une première sur l’île volcanique. Plus de 400 autres massifs glaciaires également menacés"C'est un appel au futur et même un appel à l'action, explique Cymene Howe, professeur d'anthropologie à l'université Rice, aux États-Unis, à l'initiative du projet. Je pense que l'utilisation du pronom 'vous' est un outil rhétorique très puissant, car il fait appel au lecteur et l'engage à agir." C'est la première commémoration dans le monde réalisée en l'honneur d'un glacier disparu à cause des changements climatiques. "C'est important de trouver des moyens de se connecter au monde dans lequel nous vivons aujourd'hui", analyse Dominic Boyer, professeur d'anthropologie à l'université Rice. Comme Okjökull, les quelque 400 autres massifs glaciaires islandais devraient tous inexorablement subir le même sort, selon le glaciologue Oddur Sigurðsson : "L’inertie du système climatique est telle que, même si nous stoppions dès maintenant les rejets de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, cela continuerait de se réchauffer pendant près de deux siècles avant d’atteindre son point d’équilibre." ------ L'Islande va rendre hommage à l'Okjökull,le premier glacier disparu à cause du réchauffement climatiqueLa glace qui recouvrait encore 16 km2 de surface en 1890 n'était plus que de 0,7 km2 en 2012. Franceinfo, 23/7/19 "Tous nos glaciers devraient connaître le même sort au cours des 200 prochaines années", peut-on y lire.L'Islande va dévoiler une plaque commémorative à la mémoire de l'Okjökull, premier glacier du pays à disparaître à cause du réchauffement climatique. Celle-ci sera inaugurée le 18 août sur le site de l'ancien Okjökull, dans l'ouest de l'île, a-t-on appris lundi 22 juillet par des chercheurs islandais et américains à l'initiative du projet. Avec cette plaque en lettres d'or titrée en islandais et en anglais "Une lettre pour l'avenir", les chercheurs espèrent sensibiliser la population face au déclin des glaciers et aux effets du changement climatique. "Ce monument atteste que nous savons ce qui se passe et ce qui doit être fait. Vous seuls savez si nous l'avons fait", dit la plaque à l'adresse des générations futures. Elle porte également la mention "415 ppm CO2", en référence au niveau record de concentration de dioxyde de carbone enregistré en mai dernier. L'Okjökull a été déclassé par les glaciologues en 2014, une première sur l'île. La glace qui recouvrait encore 16 km2 de surface en 1890 n'était plus que de 0,7 km2 en 2012. "Pour avoir le statut de glacier, sa masse de glace et de neige doit être assez épaisse pour qu'il se déplace grâce à son propre poids", soit 40 à 50 m d'épaisseur afin de produire suffisamment de pression pour rendre la glace malléable, explique le géologue Oddur Sigurdsson. |