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POLITIQUE

 

Premier tour des élections municipales, maintenu malgré la pandémie et le confinement

Coronavirus : au moins deux maires présents lors du premier tour des municipales sont morts

29 mars 2020 - RTFrance

Au moins deux maires présents lors du controversé premier tour des élections municipales, maintenu malgré la pandémie et le confinement, sont décédés du Covid-19. Plusieurs assesseurs et participants au scrutin sont par ailleurs tombés malades.

Alors que l'épidémie de Covid-19 continue ses ravages sur le territoire français, les élus ne sont pas épargnés. Au moins deux maires ayant participé à la tenue du premier tour des élections municipales le 15 mars dernier sont décédés de la maladie. 

Le premier, Jacques Lajeanne, maire de Beurey-Bauguay (Côte-d'Or) est tombé malade selon son premier adjoint (par ailleurs lui aussi atteint du Covid-19) «une semaine après» avoir assisté aux opérations de vote du premier tour des municipales. L'édile, qui ne s'est pas représenté mais qui était encore en poste, est décédé dans la nuit du 25 au 26 mars à l'hôpital de Dijon

Le maire allait précédemment «souvent» rendre visite à l'hôpital à sa femme, elle-même atteinte du virus et dans un état «grave», selon le premier adjoint.

«Je connaissais bien Jacques Lajeanne [...] son épouse vient de le rejoindre dans la mort hier», a déclaré le sénateur LR Alain Houppert sur RT France. 

Dans le Bas-Rhin, le maire de Saint-Nabor, François Lantz, a lui aussi succombé à la maladie le 27 mars. Deux de ses adjoints sont également malades. «On a tous les trois ressenti des symptômes le lundi après les élections. On était déjà contaminés avant je pense», a estimé Régis Muller, son premier adjoint auprès des Dernières nouvelles d'Alsace

«Josiane Chevalier, préfète de la région [Grand Est], préfète du [Bas-Rhin] s'associe à la douleur et à la peine de la famille de François Lantz, maire de Saint-Nabor, décédé ce vendredi du coronavirus», a écrit sur Twitter la préfète du Bas-Rhin en hommage à l'édile. 

«Notre amitié s’était développée au fil des années et j’ai ce soir beaucoup de peine», a écrit de son côté le député Les Républicains du Bas-Rhin Laurent Furst sur Facebook. 

François Lantz, qui lui non plus ne s'était pas présenté à sa succession, était présent lors du premier tour du scrutin. 

Un premier tour controversé 

Ces décès surviennent sur fond de polémique liée à la décision du gouvernement de maintenir le premier tour des élections municipales, alors que des mesures de confinement avaient déjà été annoncées pour contrer la diffusion du Covid-19.

Plusieurs assesseurs et participants au scrutin sont tombés malades après sa tenue. C'était par exemple le cas du maire de Nice, Christian Estrosi.

«Si nous avons pris cette décision [de maintenir le scrutin] c'est en écoutant les scientifiques et nous avons la conviction que nous pouvons organiser dans de bonnes conditions le premier et le second tour [les 15 et 22 mars]», avait déclaré le Premier ministre le 13 mars, soit deux jours avant la tenue du premier tour.

«Cette décision a fait l'objet d'un accord unanime», avait justifié le président le lendemain du premier tour, le 16 mars, annonçant au passage que le second tour du scrutin serait reporté. 

L'opposition conteste pourtant avoir été consultée par l'exécutif sur cette décision, comme Emmanuel Macron l'affirmait.

«On trouvera les responsabilités après [...] ce que j'ai vu en tout les cas dans les bureaux de vote, le pire c'était le dépouillement», a déclaré pour sa part le sénateur Alain Houppert auprès de RT France. 

«Je pense que la peur qu'il y ait un frein à la démocratie dans l'opinion a gagné, c'est là aussi une sorte de virus», a finalement estimé l'élu pour qui l'heure n'est pas à la polémique, mais à la mobilisation des efforts pour contenir l'épidémie. 

Des candidats et militants LR de Marseille déposent plainte 

Le 28 mars, le JDDa annoncé qu'une plainte visant le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur allait être déposée par des candidats et militants LR des XVe et XVIe arrondissements de Marseille, tombés malades pour certains après le scrutin. 

Ces derniers reprochent à l'exécutif une «entrave intentionnelle aux mesures d'assistance», en ayant maintenu le premier tour des élections. Les plaignants non infectés reprochent quant à eux aux deux ministres un «préjudice d'anxiété». L'objectif de cette procédure, selon leur avocat Nabil Boudi, est de permettre l'ouverture d'une enquête pour déterminer si il y a eu une défaillance «ou pas» du gouvernement. 

D'autres élus emportés par la maladie

Le 27 mars, le vice-président du Grand Reims et maire de la commune de Saint-Brice-Courcelles (Marne) Alain Lescouet a lui aussi succombé à la maladie. 

«Hospitalisé depuis lundi en raison d'une infection au coronavirus, [...] Monsieur [Alain] Lescouet est décédé au CHU de Reims», a déclaré à l'AFP la présidente LR de la communauté urbaine du Grand Reims Catherine Vautrin.

«Mes plus sincères condoléances à sa famille, à ses proches et aux Bricocorcéliens», a pour sa part déclaré sur Facebook le maire LR de Reims, Arnaud Robinet. Maire depuis 1983, l'élu de 74 ans venait d'être reconduit à la tête de sa commune avec 73,15% des suffrages exprimés. 

Le 28 mars, l'ancien ministre et président du conseil général des Hauts-de-Seine Patrick Devedjian est décédé à son tour des suites d'une infection au coronavirus. 

 

 

ÉLECTIONS MUNICIPALES 2020

Une seule liste et contexte de l'épidémie du coranovirus expliquant la forte abstention

 

*

RÉSULTATS

 

 

Sebastien Lecornu espère pouvoir installer les conseils municipaux élus "vers la fin du mois de mai ou début juin 2020"


Franceinfo 18-4-20

 

Dans "Le Parisien", le ministre chargé des Collectivités territoriales promet une réponse d'ici le 23 mai sur la question de l'organisation du second tour. 

Après le report du second tour des municipales en raison de l'épidémie de coronavirus, Sébastien Lecornu, le ministre chargé des Collectivités territoriales, espère que les conseils municipaux élus dès le premier tour pourront être installés "vers la fin du mois de mai ou début juin""si les conditions sanitaires le permettent". Dans Le Parisien daté de samedi 18 avril, il promet une réponse d'ici le 23 mai sur la question de l'organisation du second tour.

Plus de 30 000 communes ont élu leur maire dès le premier tour, mais les conseils municipaux n'ont pas pu être installés à cause du confinement. "Je me permets de rappeler qu'on ne peut pas installer un conseil municipal par voie dématérialisée, car l'élection du maire doit se tenir à bulletin secret : c'est une obligation constitutionnelle", précise le ministre.

"Installer les 30 143 conseils municipaux dès que possible"

"Néanmoins, notre volonté est d'installer les 30 143 conseils municipaux complets dès le 1er tour dès que possible", ajoute-t-il, promettant qu'ils seront "exemplaires sur le plan sanitaire, en autorisant un quorum abaissé, des possibilités de procurations multiples, le respect des gestes barrière et un ordre du jour limité à l'installation du maire et de ses adjoints".

"Les élus locaux seront aussi au cœur de notre stratégie de déconfinement, souligne Sébastien Lecornu. Quant aux conseils régionaux, ils devraient aussi prendre pleinement leurs rôles sur le volet économique. Il faut désormais qu'ils puissent vite verser leur contribution au fonds de solidarité… ce qui n'est pas toujours le cas."


 

ÉLECTIONS MUNICIPALES 2008 : RÉSULTATS

RÉSULTATS DU 1er TOUR


Inscrits : 117 (dont le citoyen Roger Ripert)
Abstentions 58 : 49,57%
Votants 59 : 50,43%

% Votants : 59
Blancs ou nuls 2 : 1,71%
Exprimés 57 : 48,72%

Elu(s) et Voix
M. Francis PERDRIAT 55
M. Hervé PERDRIAT 50
M. Gilles BLANDIN 36
M. Lionel CHAPUIS 36
M. Jean-Claude HERNANDO 32
M. Roger BLANDIN 30

Résultats du 2ème tour

Inscrits : 117
Abstentions 24 : 20,51%
Votants 93 : 79,49%
Blancs ou nuls 3 : 2,56
Exprimés 90 : 76,92

NOUVEAU CONSEIL MUNICIPAL

Elu(e)s au 1er tour Voix

M. Francis PERDRIAT (exploitant agricole à Vignes-le-Haut) : 55
M. Hervé PERDRIAT (exploitant agricole à Vignes-le-Haut) : 50
M. Gilles BLANDIN (exploitant agricole à Fletz) : 36
M. Lionel CHAPUIS : 36
M. Jean-Claude HERNANDO (retraité à Vignes-le-Bas) : 32
M. Roger BLANDIN (exploitant agricole à Chitry Mont Sabot) : 30

Elu(e)s au 2ème tour Voix

M. Philippe CONNANT (retraité à Vignes-le-Bas) : 66
M. Philippe BOULENGER (retraité à Fletz) : 49
M. Daniel BLANDIN (exploitant agricole à Vignes-le-Haut) : 48
Melle Isabelle PERREAU : 47
Mme Evelyne REINERT (le bourg de Neuffontaines) : 44

 

in Journal du Centre, 28/3/8

Jean-Claude Hernando est le cousin par alliance de Roger Ripert

Il est marié à Nicole Roumier, l'une des trois filles de Paul Roumier (l'oncle de Roger Ripert)

Nicole Hernando a été élue présidente de l'ACAR

(Association des commerçants de la ville de Corbigny)

Voir : Corbigny

*

A noter que Roger Taupin, autre cousin de Roger Ripert (le fils d'Odette Taupin, soeur de Paul Roumier)

a été élu 3ème adjoint sur la commune de Ruages, distante de 5 km (voir ci-dessous)

Voir : Tannay

*

 

ÉLECTIONS EUROPÉENNES DU 7 JUIN 2009

Commune de Neuffontaines

Inscrits : 115
Votants : 54

Exprimés : 43 - 37,39 %

Joseph Daul (UMP) : 13 voix-30,23%

Catherine Trautmann (PS) : 10 voix-23,26%

Bruno Gollnisch (FN) : 6 voix-13,95%

Sandrine Bélier (Europe-Ecologie) : 4 voix-9,30%

Jean-François Kahn (MoDem) : 4 voix-9,30%

Jean-Pierre Gérard (DLR) : 3 voix-6,98%

Christophe Beaudoin (MPF) : 2 voix-4,65%

Hélène Franco (FGCE) : 1 voix-2,33%

*

COMPARATIF CIRCONCRIPTION EST

(Lorraine, Alsace, Champagne-Ardenne, Bourgogne, Franche-Comté),

selon les chiffres définitifs communiqués par le ministère de l'Intérieur :

V: 2.291.403 39,14%

E: 2.174.850 37,15%

Abs : 3.562.314 60,86%

-

Joseph Daul (UMP) : 634.652 29,18% 4 Sièges

Catherine Trautmann (PS) : 374.945 17,24% 2 Sièges

Sandrine Bélier (Europe-Ecologie) : 310.468 14,28% 1 Siège

Jean-François Kahn (Liste MoDem) : 205.009 9,43% 1 Siège

Bruno Gollnisch (Front National) : 164.645 7,57% 1 Siège

-

Jean-Pierre Gérard (NPA) : 122.774 5,65%

Antoine Waechter "Alliance écologiste indépendante" : 92.643 4,26%

Christophe Beaudouin (MPF-CNPT) : 89.075 4,10%

Hélène Franco (Front de gauche) : 84.515 3,89%

Jean-Pierre Gérard (Debout la République) : 50.801 2,34%

Claire Roche (Lutte Ouvrière) : 31.837 1,46%

Christian Braga (L'Europe c'est vous) : 5.714 0,26%

Fabien Tschudy ( Europe Démocratie Espéranto) : 4.407 0,20%

Catherine Bahl (Europe Décroissance) : 1.136 0,05%

Sandrine Pico (Une France royale) : 814 0,04%

Thomas Cuerq (Rassemblement pour l'initiative citoyenne) : 754 0,03%

François Guérin (Newropeans) : 359 0,02%

Antonio Sanche (Communistes) : 202 0,01%

Marie-Laurence Chanut (La force de la non-violence) : 100 0,00%

-

Source : JdC

-

1er tour

Panneaux d'affichage de la mairie - Photo RR, 14/3/10

Une seule affiche (pourquoi ?) : celle du Front National, dont le maire, M. Connant,

était candidat en 3ème de liste pour la Nièvre.

-

ÉLECTIONS RÉGIONALES DU 14 MARS 2010

1er tour

-

Commune de Neuffontaines

Inscrits : 114
Votants : 47

Exprimés : 45 voix - 39,47 %

M. François SAUVADET (UMP) 14 voix - 31,11 %

Edouard Ferrand (FN) : 14 voix - 31,11%

M. François PATRIAT (PS) 10 voix - 22,22 %

M. Philippe HERVIEU (Europe-Ecologie) 3 voix - 6,67 %

M. François DESEILLE (Modem) 2 voix - 4,44 %

Mme Sylvie FAYE-PASTOR (L'autre Gauche) 1 voix - 2,22 %

M. Julien GONZALEZ (Alliance écologiste indépendante) 1 voix - 2,22 %

*

COMPARATIF BOURGOGNE

(CÔTE D'OR, NIEVRE, SAÔNE ET LOIRE, YONNE)

-


Inscrits 1 165 620

Votants 539 050 : 46,25 %

Exprimés 516 009 : 44,27 %

M. François PATRIAT (PS) : 187 345 voix - 36,31 %

M. François SAUVADET (UMP) : 148 779 voix - 28,83 %

M. Edouard FERRAND (FN) 62 147 voix - 12,04 %

M. Philippe HERVIEU (Europe-Ecologie) 50 757 voix - 9,84 %

Mme Sylvie FAYE-PASTOR (L'autre Gauche) 22 290 voix - 4,32 %

M. François DESEILLE (Modem) 19 464 voix - 3,77 %

M. Julien GONZALEZ (Alliance écologiste indépendante) 10 524 voix - 2,04 %

Mme Claire ROCHER (Lutte ouvrière) 8 062 voix - 1,56 %

M. Joël MEKHANTAR (Divers gauche) 6 641 voix - 1,29 %

-

Comparatif commune voisine de Saizy

Inscrits : 117
Votants : 68

Exprimés : 62 voix - 52,99 %

M. François PATRIAT (PS) 26 voix - 41,94 %

M. François SAUVADET (UMP) 18 voix - 29,03 %

M. Philippe HERVIEU (Europe-Ecologie) 7 voix - 11,29 %

Edouard Ferrand (FN) : 6 voix - 9,68%

M. François DESEILLE (Modem) 2 voix - 3,23 %

Mme Sylvie FAYE-PASTOR (L'autre Gauche) 2 voix - 3,23 %

M. Joël MEKHANTAR (Divers gauche) 1 voix - 1,61 %

 

Source : Ministère de l'Intérieur

 

 

Estimation

 

ÉLECTIONS RÉGIONALES DU 21 MARS 2010

2ème tour

-

Commune de Neuffontaines

Inscrits : 114
Votants : 63

Exprimés : 59 voix - 51,75 %



M. François PATRIAT (PS+EE=FG) 26 voix - 44,07 %

Edouard Ferrand (FN) : 18 voix - 30,51 %

M. François SAUVADET (UMP) 15 voix - 25,42 %

 

*

COMPARATIF BOURGOGNE

(CÔTE D'OR, NIEVRE, SAÔNE ET LOIRE, YONNE)

-


Inscrits 1 170 949

Votants 605 360 : 51,70 %

Exprimés 579 664 : 49,50 %

M. François PATRIAT (PS) : 305 214 voix - 52,65 % : 37 élus

M. François SAUVADET (UMP) : 194 338 voix - 33,53 % : 14 élus

M. Edouard FERRAND (FN) 80 112 voix - 13,82 % : 6 élus

-

Comparatif commune voisine de Saizy

Inscrits : 117
Votants : 61

Exprimés : 58 voix - 49,57 %

M. François PATRIAT (PS) 33 voix - 56,90 %

M. François SAUVADET (UMP) 14 voix - 24,14 %

Edouard Ferrand (FN) : 11 voix - 18,97%

Source : Ministère de l'Intérieur

 

A noter que le nombre d'inscrits a augmenté du 1er au 2ème tour de 5329 ?!

-

Bourgogne

Les 8 élus de la section départementale de la Nièvre (58)

PS, Verts, Front de gauche (6 élus)

M.  Christian  PAUL (PS)
Mme  Florence  OMBRET (PS)
M.  Jean-Paul  PINAUD (PCF)
Mme  Martine  VANDELLE (PS)
M.  Wilfrid  SEJEAU (Europe-Ecologie)
Mme  Blandine  DELAPORTE (PS)

Majorité présidentielle (1 élu) : M. Jean-Luc MARTINAT

Front National (1 élu) : M. Marcel STEPHAN

 

RÉSULTAT DE LA PRÉSIDENTIELLE 2017 À NEUFFONTAINES

Le Front national majoritaire sur la commune

Marine LE PEN : 40 voix, 51,28%
Emmanuel MACRON : 38 vix, 48,72%

Nombre d'inscrits 110
Nombre de votants 87

Taux de participation 79,09%
Votes blancs (en % des votes exprimés) 4,60%
Votes nuls (en % des votes exprimés) 5,75%

 

A Neuffontaines, le Front national est entré dans les moeurs !

in Journal du Centre

16/3/10

Neuffontaines, entre Lormes et Clamecy, le maire est Front national et ne s'en cache pas. Dimonche, ses administrés ont d'ailleurs placé son parti en tête [à égalité avec l'UMP].
«J'ai voté François Mitterrand en 1981», lâche Philippe Connant, 58 ans, retraité de la gendarmerie, natif de sa commune. Maire depuis 2001, il n'a pas caché son engagement : «Quand j'ai signé pour Le Pen en 2002, le conseil municipal s'est réuni comme un tribunal, mais ils n'ont pas voulu ma démission.» *
Depuis, la chose est acceptée, et même plébiscitée. Philippe Connant a été réélu haut la main en 2008, sans même avoir fait acte de candidature ! Ici, le FN a un visage familier et ne fait plus peur. Et autour non plus : «En communauté de communes, on se parle. Beaucoup d'élus m'appellent même pour avoir des conseils.» À l'évidence, se réclamer du Front national n'est plus honteux. Le militant est devenu respectable. Mieux, selon Philippe Connant, ils sont plusieurs maires à partager ses idées, dans la Communauté de communes Fleur du Nivernais, «mais les autres ne le diront pas»...
Pourquoi le FN à Neuffontaines ? Ici, pas de délinquance, pas de problèmes plus qu'ailleurs. «C'est tout un ensemble : il y a beaucoup de déçus. Déçus de tout.
Sarkozy a dit qu'il allait passer le karcher pour que la police rentre dans les cités. Rien. Patriat a augmenté le nombre de fonctionnaires en Bourgogne alors qu'il y a des gens qui crèvent la faim. Les impôts, on en prend plein la g... L'argent, il vaut mieux le donner aux agriculteurs et aux entreprises pour qu'elles restent ici.» Ici, à Neuffontaines, Philippe Connant applique ses principes à sa manière : «Je n'augmente pas les impôts, je ne gaspille pas l'argent. 0n se débrouille. Les chemins ruraux sont entretenus par les riverains, question de civisme.» L'élu évoque les écoles qui ferment. Avant de reconnaître qu'ici, le regroupement pédagogique, «c'est pas mal»...
Entre des remarques sur les délocalisations et les services publics que d'autres partis pourraient tenir, il reste un sujet qui fâche sur lequel on reconnaît l'élu FN : c'est l'immigration. Au slogan des Régionales «Du travail pour les Bourguignons», Philippe Connant ajoute spontanément : «Pour moi, quelqu'un qui s'appelle Mohamed n'est pas un Bourguignon». «Les étrangers, il faut les occuper, et il faut en virer, ceux qui cassent tout.» Sur l'intégration : «Une femme qui va en Arabie Saoudite, elle va vite apprendre comment on met la burqa. Chez nous, on ne se promène pas comme ça.»
Après ce détour par un thème qui fait la réputation du FN, Philippe Connant revient sur l'image du parti, qu'il souhaite plus douce : «Le Pen a le verbe assez haut, ce n'est pas la bonne technique. Je préfère Bruno Gollnisch, qui a toujours des mots simples et des phrases claires. Il est moins violent»...
L'image d'un Front national qui passe mieux, à Neuffontaines comme ailleurs.

NdR : l'article est agrémenté d'une photo du maire (prise par Alain Gavriloff) devant la seule affiche posée sur les panneaux électoraux : celle du FN.

* Voir l'article ci-dessous paru dans le JdC du 18/4/2002

 

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A propos d'immigration...

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Remise du livret d'accueil à Mme Susanna Ripert

par le préfet (M. Nicolas Quillet) et le maire-adjoint de la commune de Neuffontaines (M. J-C Hernando)

Photo RR (le mari de la récipiendaire)

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N-F 24-3-10

Le groupe des nouveaux Français devant la préfecture (Photo RR)

Cliquer pour agrandir la photo

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Cérémonie d'accueil à la préfecture de Nevers, le 24 mars 2010,

d'une quarantaine des soixante-douze ressortissants étrangers, naturalisés français

 

Par Perrine Vuilbert

([email protected])

 

JdC - 25/3/10 - Le préfet de la Nièvre, a présidé, hier matin, la cérémonie d'accueil des nouveaux compatriotes, habitonts de Nevers ou de diverses communes du département. Un moment solennel.

Deux fois par an environ, la préfecture de la Nièvre invite les personnes naturalisées à venir retirer leur livret d'accueil dans la nationalité française. Un dossier qui renferme l'extrait du décret de naturalisation et les documents français d'état civil.

Hier matin, la moitié des ressortissants étrangers venant d'obtenir la nationalité française (quatre-vingt-huit personnes, dont les seize enfants de certaines d'entre elles) sont venus à la cérémonie d'accueil dans la citoyenneté française.

Une réception solennelle, sous l'égide du préfet, Nicolas Quillet.

Avant son discours, un film de quelques minutes, Devenir français, a été proposé aux récipiendaires et leurs accompagnants, dans le salon d'honneur de la préfecture.

«J'ai mis mon uniforme, voyez, c'est que ce n'est pas un jour comme les autres, c'est un jour important», souligne le préfet, en préambule.

«La République ne vous demande pas d'oublier qui vous êtes, ni d'où vous venez. Surtout pas, j'insiste. Elle vous demande simplement de la respecter et de la servir.»

Devant ses invités, dont les sous-préfets et quelques élus nivernais, Nicolas Quillet a poursuivi son allocution : «La patrie n'est pas seulement une carte d'identité. C'est une adhésion de l'esprit et du cæur à une communauté de destin. Ce sont des droits mais aussi des devoirs [...]. La France est une République laïque qui garantit à chacun le libre exercice de son culte, de ses opinions.»

Et de souhaiter aux récipiendaires «la bienvenue dans notre communauté nationale», avant d'inviter l'assistance à écouter, debout, l'hymne national.

Le Préfet a appelé successivement chaque nouveau compatriote présent à venir s'emparer de son livret d'accueil. Les mots «félicitations» du préfet et «merci» du récipiendaire, concomitants avec une poignée de mains, ont rapidement scellé chaque remise officielle.

Les sourires affichés sur les visages de ces nouveaux Français et de leurs familles disaient toute leur joie.

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Réunion du Conseil municipal le jeudi 8 avril 2010 à 20 H.

 

in JdC, 10/4/2010

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DROITS DE L'HOMME 

Raymond Kerpédron (photo JdC)

 

"Mohamed ne peut pas être Bourguignon. Mais qu'en sait-il ?"

Interview de Raymond Kerpédron par Céline Chouard

JdC, 13/4/10

Les propos du maire FN de Neuffontaines ont provoqué la démission de huit élus de son conseil municipal (sur onze),
mais aussi l'inquiétude de la Ligue des droits de l'homme. Son délégué régional pour la Bourgogne, Raymond Kerpédron, réagit.

Céline Chouard
[email protected]


Le délégué régional de Bourgogne de la Ligue des droits de l'Homme réagit à la percée du Front national dans la Nièvre et aux propos tenus par le maire de Neuffontaines Philippe Connant (Le Journal du Centre du 16 mars). Raymond Kerpédron se dit «inquiet» de la banalisation des propos «frontistes» [du Front national] et «surpris» de l'absence de réactions politiques locales.

CC : Qu'est-ce qui vous a choqué dans les propos du maire de Neuffontaines qui disait que "Mohamed ne pouvait pas être Bourguignon" ? 
RK : Le discours du FN n'est pas un discours classique. Les élections lui servent en général de moments d'exutoire pour renforcer ses idées nauséabondes. Dans un documentaire, Chez Marcel, le réalisateur Eric Lefebvre mettait en évidence cette ambiance de village rural, cette convivialité, ce vivre-ensemble qui doit toujours être préservé d'où que l'on vienne. Monsieur le maire de Neuffontaines a-t-il besoin au nom de ses convictions politiques de gâcher cela ? Mohamed ne peut pas être Bourguigon, dit-il. Mais qu'en sait-il ? Si Mohamed avait 80 ans, était remonté avec les chars Leclerc, avait participé à la Libération de Clamecy ? C'est dérangeant. L'ancien officier de gendarmerie a-t-il déjà oublié que l'éthique de la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen imposait à sa profession de faire appliquer en toute circonstance l'égalité des droits.

CC : Quelles seraient alors les préoccupations des Bourguignons ? 
RK : Qu'en ont à faire les Bourguignons si leur voisin porte une kipa, leur voisine un voile, s'ils vont à la messe tous les dimanches. Leurs préoccupations sont bien plus sérieuses. Est-ce que mon entreprise sera là dans dix ans ? Où vais-je trouver du boulot ? Est-ce qu'il va y avoir encore un médecin ou un hôpital près de chez moi ? Pas plus que leur façon de se vêtir, ni leur prénom, ni leur nom de famille n'est un critère de rejet, du moins auprès des Républicains.

CC : Quelle est la situation des étrangers ? 
RK : Je suis effrayé de ce pouvoir de l'administration préfectorale aujourd'hui qui peut exercer un véritable acharnement sur les étrangers qui essayent de vivre normalement leur vie. Même dans la Nièvre il y a une sale ambiance. Un sentiment de rancoeur est en train de se construire. La LDH va interpeller les politiques à l'automne pour effectuer un retour à nos valeurs républicaines. Il y a urgence pour les libertés et les droits et c'est aussi pourquoi nous avons lancé une campagne nationale en ce sens.


CC : Êtes-vous optimiste ? 
RK : Il faut sortir de ce système. Je relisais dernièrement le texte de la loi du 14 janvier 1852 qui faisait état de pouvoirs quasi dictatoriaux donnés au prince président. Depuis deux ans, on est dans un coup d'État à froit, confronté à un pouvoir sans limite et à un président convaincu qu'il a raison. Alors, je ne suis pas particulièrement optimiste.


CC : Ne peut-il pas y avoir un sursaut ? 
RK : Pas dans le contexte de crise dans lequel on est. Je pense que Marcel, qui n'est plus, aurait sûrement aimé rencontré Mohamed, lui jouer un air d'accordéon. Les hommes sont ce qu'ils sont, pas ce que l'on voudrait qu'ils soient. En attendant, au lieu de faire des états généraux sur tout, ce gouvernement devrait envisager des états "généreux".

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Neuffontaines fait la une de la presse départementale !

 


Neuffontaines : Des Neuffontains [et non des Néofontains] * expriment leur malaise

JdC, 16/4/2010


La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) va saisir la justice après les propos du maire FN de Neuffontaines. Sur place, les habitants expriment leur gêne, leur malaise; d'autres, leur incompréhension.

Par Ariane Bouhours et Joël Michel


«Si quelqu'un qui s'appelle Mohamed n'est pas un Bourguignon, alors Makowska non plus.» Grace Makowska, exploitante agricole avec son mari au hameau de Vignes-le-Bas, à Neuffontaines, depuis vingt-six ans, et originaire des environs de Varsovie, en Pologne, s'est sentie visée par les propos du maire, Philippe Connant, dans Le Journal du Centre du 16 mars.

«Pendant deux, trois jours, j'ai été mal. Je savais qu'il était Front national. J'ai voté pour lui, comme être humain, car il est facile d'approche, gentil et capable de tenir une commune. Il s'était battu, par exemple, pour des permis de construire. Ses opinions politiques ne me regardent pas. Mais ses propos m'ont gênée. Il n'aurait pas dû mêler la commune à ses idées. Il en donne une mauvaise image. J'ai envie d'aller le voir et de lui demander s'il me considère moi aussi comme une étrangère.»

Grace, qui a vécu des moments difficiles dans sa Pologne natale — « On ne pouvait pas s'exprimer librement, on se taisait » —, a gardé de bons souvenirs de son arrivée en France en 1972.

Elle a d'abord vécu à Paris, avant de gagner Neuffontaines : «J'ai été bien accueillie, on s'entendait très bien, avec les autres habitants. On ne m'a jamais fait ressentir que j'étais "une étrangère". J'ai même été bien acceptée par un voisin qui n'aimait pas les Parisiens».

Alors, elle aimerait que «ça s'arrête». «Je ne veux pas la guerre. Il faut que la commune retrouve son calme et sa sérénité. Ça n'aurait pas dû prendre ces proportions-là».

Un habitant du centre bourg, originaire d'une autre région de l'Hexagone, et qui préfère garder l'anonymat, espère aussi que «l'affaire s'arrangera». «Je ne critique pas les propos du maire, il peut avoir ses opinions. Mais ce n'étaient pas des choses à dire. Le maire d'une commune de cette taille n'a pas besoin d'avoir une étiquette politique. Il n'aurait pas dû aller jusque-là. Je ne comprends pas que les habitants l'aient élu maire, la dernière fois. C'était le même homme».

Ce père de famille dit bien s'entendre avec tout le monde. «Malgré tout, on m'a dit : "Vous n'êtes pas né ici, vous n'êtes pas d'ici".» Cet électeur se sent plus concerné par les projets de la commune et par l'état des routes : «On n'a pas vu de travaux de voirie, ici, en huit ans».

Un exploitant agricole dit sa lassitude : «À Vignes-le-Haut, ils sont chauds. Vaudrait mieux se préoccuper de la voirie». Un autre, son étonnement, et évoque un «bon maire, nickel pour les papiers». «Ces démissions, c'est beaucoup d'histoires pour pas grand-chose. Les idées du maire, on les connaissait. Il ne les cachait pas, il est franc. Il avait apporté sa signature à Le Pen en 2002. Donc je ne comprends pas. Il a quand même été réélu sans se porter candidat au premier tour».

* NdR : Voir l'article plus haut : «Généralités sur Neuffontaines (Patrimoine de France)».
L'origine du nom de la commune est Novem (neuf) fontes (fontaines) et non Novi (nouvelle) fontes (fontaine).
Les habitants ne peuvent donc être dénommés des Néofontains. On peut les appeler des Neuffontains.

 

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FR3 BOURGOGNE (France 3 Dijon)

Reportage info Bourgogne

Diffusé le 21 avril 2010 aux infos régionales, sur les 19 H 15

Neuffontaines (58) : Les propos racistes du maire (2'17)

Huit conseillers municipaux sur onze ont démissionné pour protester contre des propos racistes tenus par le maire

 

La vidéo à télécharger au format wmv

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Voir aussi, à partir de juin 2010 :

Novem Fontes (Neuf Fontaines) : le Bulletin Neuffontain

 

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