CONTRE LA VIOLENCE
HÉGÉMONIQUE DE L'EMPIRE US-OTAN

AMERICANO-SIONISTE
(
ET DE SES ALLIES, DONT LA "FRANCE")

 

 

L'EMPIRE US-OTAN ATTAQUE TOUS AZIMUTHS

Et, pendant ce temps, la Terre se réchauffe à un rythme insoutenable...

*

PALESTINE

Voir aussi Jérusalem

Voir aussi Contre le sionisme

 

 

Le président iranien Ebrahim Raïssi est accueilli par le président russe Vladimir Poutine au Kremlin, à Moscou, le 7 décembre 2023. ©President.ir

Le président iranien Ebrahim Raïssi a appelé à l’arrêt immédiat du « génocide et des crimes contre l’humanité » israéliens dans la bande de Gaza assiégée lors de sa rencontre jeudi à Moscou avec son homologue russe Vladimir Poutine.

 

Le président Poutine a rencontré jeudi son homologue iranien au Kremlin pour discuter de l'invasion israélienne et du développement des relations entre Téhéran et Moscou.

« Ce qui se passe en Palestine est un génocide et un crime contre l'humanité. Il est regrettable que plus de 5 000 enfants aient été martyrisés par le régime sioniste », a déclaré le président Raïssi.

« Les crimes du régime sioniste à Gaza sont soutenus par les États-Unis et les pays occidentaux, et il est regrettable que les organisations internationales et celles prétendant défendre les droits de l'homme aient perdu leur efficacité », a-t-il ajouté.

Poutine a reçu Raïssi un jour après sa visite aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite, où il a discuté de Gaza et de l'Ukraine ainsi que des efforts de la Russie et de l'OPEP pour augmenter les prix du pétrole.

Le président iranien a évoqué les relations fortes entre les deux pays, affirmant qu'il était certainement possible de les développer davantage.

« L'Iran et la Russie entretiennent une bonne coopération dans les domaines de l'énergie, de l'agriculture et des activités des entreprises basées sur la connaissance, mais de meilleures mesures peuvent être prises dans l'intérêt des deux pays et de leurs gouvernements », a-t-il indiqué.

Dans ce droit fil, la signature d'un accord de libre-échange entre l'Iran et la mission de l'Union économique eurasienne est à l'ordre du jour de la Russie.

« Les relations entre les deux pays se développent rapidement. Je vous serais reconnaissant de bien vouloir transmettre nos meilleurs vœux au Leader de la RII [l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei], car il soutient nos relations », a noté le président Poutine.

Téhéran et Moscou ont notamment signé des contrats pour la construction de chemins de fer et le développement de gisements de pétrole et de gaz.

« Nous entretenons également une coopération dans le domaine de l’enseignement supérieur, dans le cadre d’échanges universitaires. Nous travaillons activement dans tous les domaines pour aller de l'avant. Mes collègues m'ont informé qu'une exposition avait eu lieu en Iran les 4 et 7 octobre. Les participants russes à l'exposition étaient très heureux d'en discuter avec leurs partenaires », a-t-il déclaré.

A son arrivée à Moscou, Ebrahim Raïssi a été accueilli jeudi par le vice-Premier ministre russe Alexandre Novak et le vice-ministre des Affaires étrangères Andreï Rudenko à l'aéroport international Vnukova

 

 

 

 

 

Nom de code de l'opération : Tomer-Dimona-Haïfa 

Friday, 23 April 2021 5:04 PM  

 

Un terrible incendie s'est déclaré dans une zone industrielle de la ville de Haïfa

 

Le 20 avril, une grande explosion a eu lieu dans le centre d'Israël, dans les installations de Tomer, un entrepreneur de défense appartenant au gouvernement.

Selon l'entrepreneur, il n'y a eu ni dommages ni victimes, et l'énorme nuage de champignons qui a été vu était un «test contrôlé».
La société, Tomer, produit une variété de systèmes de propulsion pour divers missiles utilisés par Israël.
Les vidéos de l'explosion ont été largement partagées sur les réseaux sociaux, ce qui a suscité des spéculations selon lesquelles elle était le résultat d'un dysfonctionnement ou d'un sabotage. 
L'entrepreneur a toujours soutenu que tout était planifié, mais « il n'y a eu aucun des avertissements habituels avant l'explosion et aucune confirmation ni par le ministère de la Défense ni par l'entreprise après coup».

À peine quelques heures après une méga déflagration dans l'usine de fabrication de missiles anti-missile Tomer à Gush Dan, située au cœur des territoires occupés, la première frappe aux missiles balistiques tactiques de la Syrie a eu lieu en plein territoires occupés et ce sous les yeux impuissants des batteries de missiles antimissiles Patriot en état d'alerte maximal à la fois à Eilat, le port israélien sur la mer Rouge, là où l'exposition aux capacités balistiques de la Résistance yéménite est excellente, mais encore au Néguev qui abrite, comme chacun le sait, le réacteur nucléaire de Dimona.

Lire aussi : Tomer et Dimona visées: Israël ne peut pas assurer sa sécurité (The Independent)

 

 

 

Palestinian Hatem Hussein Abu Rayaleh points at his house which was demolished again
by Israeli forces in the East Jerusalem neighbourhood of Issawiya, 1 March 2021 (AFP)

 

Israel demolishes Palestinian family's home in Jerusalem for fourth time

 

Hatem Hussein Abu Rayaleh's house bulldozed on grounds of lacking building permits,
as Israelis step up demolitions in occupied territories

By 

Published date: 1 March 2021

Israeli authorities on Monday demolished a two-storey house belonging to a Palestinian family in the occupied East Jerusalem neighbourhood of Issawiya, on the grounds of not having a building permit.

Muhammad Abu al-Hummus, a resident of Issawiya and local activist, told Wafa news that a number of Israeli military vehicles, bulldozers and soldiers imposed a cordon around the home of Hatem Hussein Abu Rayaleh, near the neighbourhood's eastern entrance, before demolition.

Abu Rayaleh’s home was demolished for the fourth time since 1999, according to Wafa. The owner was partially paralysed during the third demolition of his home in 2009, when he fell from a high altitude and broke his spine.

'Where should we go? Where [should] our kids should go? They want to take all the lands and seize it'

- Issawiya resident

Israel makes it almost impossible for Palestinians to get building permits, while the Israeli government plans and expands settlements in occupied East Jerusalem and the West Bank regularly. 

An Issawiya resident told local media: “This is what [the Israelis] want… They build and expand settlements and then expel [Palestinians]. Where should we go? Where [should] our kids should go? They want to take all the lands and seize it.”

In November, Israeli rights group B’Tselem published a report revealing that Israeli demolitions of Palestinian properties have hit a four-year high, making hundreds of Palestinians homeless in East Jerusalem and the West Bank.

The latest figures are the highest statistics since 2016, when a record-breaking number of house demolitions left 1,496 Palestinians homeless.

Israeli demolitions, on the grounds of lacking building permits, are widely viewed as illegal, according to international law. OCHA, the United Nations’s humanitarian office, has called on Israel to stop the practice.

 

 

 

Israël qualifie d’"antisémite" [sic] la décision de la CPI concernant les territoires palestiniens !

 

 

Sputnik 6.02.2021

Par 

 

Benjamin Netanyahou a qualifié d’antisémite la décision prise par la Cour pénale internationale de La Haye d’étendre sa juridiction aux territoires palestiniens occupés, ouvrant ainsi la voie à une enquête pour crimes de guerre à Gaza.

La décision de la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye de se déclarer compétente pour juger des faits survenus à Gaza et en Cisjordanie relève d’un antisémitisme sophistiqué *, a déclaré ce samedi 6 février le Premier ministre Benyamin Netanyahou dans un message vidéo posté sur les réseaux sociaux.

«Lorsque la Cour pénale internationale de La Haye mène une enquête contre Israël sur des accusations absolument fausses de crimes de guerre, il s’agit d’un "antisémitisme sophistiqué" [sic]. Ce tribunal a été créé pour empêcher de commettre des atrocités comme l'Holocauste nazi contre le peuple juif, mais il attaque maintenant le seul État hébreu», a déploré M.Netanyahou.
* Le fait d'être chrétien relève sans doute aussi d'un "antisémitisme sophistiqué" !

 

 

Israel to massively expand settlements after UAE normalization

Tamara Nassar Rights and Accountability 

https://electronicintifada.net/9 October 2020

 

Israel is moving ahead with thousands of new settlement units in the occupied West Bank.

This represents a dramatic expansion of Israel’s settler-colonial efforts: The vast majority of the housing units are planned in “isolated” settlements outside the large blocs already eyed for Israeli annexation under President Donald Trump’s so-called “Peace to Prosperity” plan.

About 350 units will be added to each of the Beit El settlement, north of the occupied West Bank city of Ramallah, the Geva Binyamin settlement, northeast of occupied East Jerusalem, and the Nili settlement, in the central West Bank.

Almost 1,000 new housing units are set to be approved in the so-called Har Gilo settlement, sandwiched between Jerusalem and Bethlehem.

Israel is also advancing plans for almost 700 new housing units in Eli settlement in the central West Bank.

Construction has already started and some units are being approved retroactively.

Another 140 housing units will added in Shiloh, a settlement between the Palestinian villages of Jalud and Quryut, which have filed legal challenges to the construction.

The Civil Administration – the bureaucratic arm of Israel’s military occupation – is expected to give the final green light for 2,500 units on Monday and initial approvals for thousands more.

All of Israel’s settlements are illegal under international law and settlement construction in occupied territory is a war crime.

However, Israel’s expansion of settlements beyond the so-called blocs signals a new confidence that it will face no consequences whatsoever for its actions.

UAE gives Israel a gift

This comes as the lead negotiators of the Abraham Accords – the normalization deal between the United Arab Emirates and Israel – continue to claim they achieved a freeze on Israel’s plans to formally annex large swaths of the West Bank in exchange for the agreement.

In reality, it was the United States that put Israel’s annexation plans on ice months before the UAE-Israel accord was announced in August.

Since the normalization deal was announced, Israeli leaders have repeatedly reaffirmed their commitment to annexation.

In a virtual panel between Emirati ambassador to Washington Yousef Al Otaiba and his friend Israel lobby billionaire mega-donor Haim Saban, the pair discussed behind-the-scenes preparations for the UAE-Israel normalization deal.

The panel was hosted late last month by the publication Jewish Insider and moderated by former Trump administration official Dina Powell McCormick.

Al Otaiba said the Emirati government tasked him with writing an op-ed in an Israeli newspaper in June warning that Israeli annexation of West Bank land would set back efforts to normalize ties.

Al Otaiba explained that annexation was going to be “dangerous to the region” and “dangerous for Israel,” adding that “more importantly,” it would be difficult for the “Americans to defend in our part of the world.”

He made no mention of how Palestinians would factor in, despite it being their land that was the subject of those negotiations.

“The idea came from Abu Dhabi. It was passed to me,” he said.

Al Otaiba then consulted with Saban on “where it should be placed, when it should be placed and the most important piece of advice on this was: You have to do it in Hebrew.”

The article, published in Israel’s Yedioth Ahronoth, was however less of a warning to Israel and more of a love letter: It was laced with enticements and offers to Israel of further normalization – and on those the UAE delivered.

Now Al Otaiba is admitting that this was indeed the intent. He said the idea was, “We’ll trade you something much better than annexation.”

In other words, instead of making Israel face repercussions for its already extensive, decades-long theft and colonization of occupied Palestinian land, Israel would be rewarded for not compounding those ongoing crimes with the crime of annexation.

The UAE decided to give Israel a gift for which, as Saban put it, Israelis would “give their right arm.”

Al Otaiba insisted that the Abraham Accords “preserve the viability and the potential for a two-state solution that otherwise would have been dead.”

In reality, the two-state solution has long been dead.

Al Otaiba even admitted that the UAE only intended to “put time on the clock,” regardless of how “that time is ultimately used.”

Israel’s forcible displacement of Palestinians in the occupied West Bank and expansion of Jewish-only colonies have never ceased.

Annexation, whether Israel does it now or later, is only a formal rubber stamp for decades of demolitions, displacement and settlement construction.

Indeed, as the latest announcements demonstrate, Israel is intensifying its settlement expansion – in spite of the UAE’s gift.

Halts are temporary

Meanwhile, following legal action from advocacy group Adalah over demolitions of Palestinian homes in occupied East Jerusalem, Israel reportedly temporarily halted demolitions “nationwide.”

Adalah sent another letter to the Civil Administration on 5 October urging it to cease demolitions and allow construction in the rest of the West Bank – not just in East Jerusalem, which Israel has annexed.

Since the beginning of the year, Israel has made more than 700 Palestinians homeless, the vast majority during the pandemic.

But the halt on demolitions in Jerusalem, like the one on annexation, remains only a temporary reprieve – if Israel even abides by it.

 

 

 

 

© Mustafa Hassouna - Source : AFP

Photo prise par Moustafa Hassouna de l'agence turque Anadolu,
montrant un jeune Gazaoui en lutte contre le blocus israélien (image d'illustration).

 

La photo d'un jeune homme à Gaza devenue le nouveau symbole de la cause palestinienne

RTFrance - 25-10-18 - L'image d’un Palestinien torse nu, drapeau dans une main, lance-pierre dans l’autre, est devenue virale, suscitant par ses qualités picturales des comparaisons avec La Liberté guidant le peuple de Delacroix.

Elle s’annonce comme l'une des photos emblématiques des révolutions ou des émeutes. L’image d’un jeune Palestinien torse nu brandissant un drapeau lors d’une manifestation contre la restriction de la zone de pêche à Gaza a frappé les esprits, certains la qualifiant même d'«historique».

Partagée plusieurs milliers de fois sur les réseaux sociaux, elle a été comparée à des œuvres telles que le tableau d'Eugène Delacroix La Liberté guidant le peuple ou encore au combat biblique de David contre Goliath.

Le cliché a été réalisé le 22 octobre par le photographe Mustafa Hassouna de l’agence turque Anadolu. Bien composé, expressif, il capture le soubresaut d'un jeune Gazaoui, Ahmed Abou Amro, drapeau dans une main, lance-pierre dérisoire dans l’autre, face à un épais rideau de fumée de pneus. Le protestataire participe à une manifestation à Beit Lahiya, la treizième tentative de faire tomber le blocus maritime israélien sur les eaux territoriales palestiniennes.

Ahmed Abou Amro a été pris en photo à son insu et s’est montré étonné, lui qui manifeste chaque vendredi et lundi avec ses amis. «J’ai été surpris que cette photo de moi devienne virale», a-t-il confié à Al Jazeera. «Je participe à des manifestations chaque semaine, parfois davantage», a ajouté le jeune homme.

«Le drapeau que je portais est le même que celui que j’utilise dans chaque manifestation. […] Si je suis tué, je veux qu’on m’enroule dedans. Nous demandons le droit au retour, et protestons pour notre dignité et celle des générations futures», a-t-il affirmé.

 

 

Manifestation à Paris contre le projet israélien d'annexion de pans de la Cisjordanie

 

RTFrance - 27/6/2020

 

  • 17h09 CET

    Notre reporter décrit une ambiance festive au sein du cortège.

     

  • 16h40 CET

    «Plusieurs centaines voire plus d'un millier» de personnes sont présentes, selon notre reporter.

  • 16h20 CET

    Une chanson de la célèbre chanteuse libanaise Faïrouz est diffusée lors de la manifestation. Cette chanson décrit à la fois Jérusalem d'un point de vue religieux chrétien, évoquant Jésus et Marie, et d'un point de vue politique, réclamant la souveraineté sur la ville sainte.

  • 16h05 CET

    Parmi les organisateurs de ce rassemblement, il y a l'Union juive française pour la paix (UJFP) et le mouvement de boycott (BDS).

  • 16h03 CET

    Une carte brandie par des manifestantes montre la régression du territoire palestinien depuis 1946.

  • 16h01 CET

    «Palestine vaincra, Palestine vivra !» scandent les manifestants.

  • 15h44 CET

    Une banderole du mouvement Boycott désinvestissement sanctions (BDS) a été déployée dans le cortège.

  • 15h29 CET

    De nombreux drapeaux palestiniens sont brandis par les manifestants. On distingue également des oriflammes du Nouveau parti capitaliste (NPA), du parti communiste français (PCF) et même un drapeau des rebelles syrien.

Découvrir plus

«Non à l’annexion des territoires palestiniens ! Non à l’asphyxie de tout un peuple !» : derrière ces mots d'ordre, le Collectif ni guerres ni état de guerre appelle à manifester ce 27 juin à Paris, alors que le gouvernement israélien doit se prononcer le 1er juillet sur la mise en œuvre du plan américain pour le Proche-Orient. Celui-ci prévoit l'annexion par Israël de la vallée du Jourdain et de colonies en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par l'armée israélienne, ainsi que la création d'un Etat palestinien sur un territoire réduit et morcelé.

La manifestation doit débuter à 15h à la station de métro Barbès, puis rejoindre Châtelet.

L’Union syndicale Solidaires s’est associée à l'appel à la manifestation dans la capitale française.

 

 

 


BRISONS LE MUR DE L'ENFER-MEMENT DU MONOTHÉISME !

Manifestations à Paris, Lille et Lyon pour Arafat et contre le "mur"

PARIS (AFP) - 13/11/4 - Des rassemblements se sont déroulés samedi après-midi à Paris, Lille et Lyon pour rendre hommage au leader palestinien Yasser Arafat décédé jeudi à Paris et dénoncer l'érection du mur de séparation israélien en Cisjordanie.
A Paris, une manifestation a rassemblé entre 1.000 et 3.000 personnes à l'appel de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) et d'une trentaine d'associations contre l'érection du "mur de la honte" et la situation des Palestiniens en Israël, a constaté un journaliste de l'AFP.
"Cet événement s'inscrit dans une campagne internationale contre la construction du mur d'annexion en Israël", a expliqué Christian Piquet, membre de la direction nationale de la LCR, qui a estimé la participation à 3.000 personnes, alors que la police en a recensé 1.000.
Aux cris de "Bush-Sharon, assassins", ou "le mur doit tomber", les manifestants, dont certains arboraient des keffiehs et des portraits du président Arafat récemment décédé, ont défilé derrière un drap peint symbolisant la clôture de sécurité que le gouvernement israélien a entrepris de construire pour isoler les territoires autonomes palestiniens.
Olivier Besancenot, pour la LCR, et Mouloud Aounit, pour le MRAP, étaient en tête du cortège qui devait rejoindre la place de la Nation depuis la Place de la Bastille. Derrière eux, se tenaient les responsables de plusieurs associations comme Amnesty International, la Coordination des comités Palestine, Agir contre la guerre, ou encore le Parti communiste et Les Verts.
"Nous manifestons pour qu'il n'y ait pas de mur entre les peuples, et pas de peuples entre les murs", a déclaré Rachid Abel, porte-parole de la Coordination des comités Palestine.
L'organisation Union juive française pour la paix était également présente dans le défilé, juste derrière le comique Dieudonné, entouré de quelques rabbins antisionistes orthodoxes qui proclament que l'existence de l'Etat d'Israël est "illégale".
A Lyon, environ 500 personnes, selon la police, se sont réunies dans le centre de Lyon pour rendre hommage au leader palestinien et protester contre le "mur", a constaté une journaliste de l'AFP. "A bas le mur illégal en Palestine", proclamait une banderole du collectif 69 de soutien au peuple palestinien, organisateur de la manifestation. "Non au mur, oui à la paix", indiquait aussi une pancarte de "l'association Rhône-Alpes d'amitié arabo-juive Raja Tikva", membre du collectif. Des membres du Parti communiste français, de l'Union juive française pour la paix et des Femmes en noir participaient également à ce rassemblement. Les manifestants, brandissant des portraits de Yasser Arafat et des drapeaux palestiniens, ont écouté dans une ambiance recueillie des intervenants rendre hommage à l'ancien président de l'Autorité palestinienne, avant de clamer "Vive la Palestine !", "Palestine vivra !".
A Lille, une centaine de personnes se sont rassemblées dans le centre de Lille pour rendre hommage au leader décédé, a constaté un journaliste de l'AFP. Brandissant des drapeaux palestiniens, des portraits d'Arafat et des pancartes proclamant "Yasser notre frère, notre camarade, le courage et la détermination", les manifestants répondaient à l'appel de l'Association France Palestine Solidarité (AFPS) du Nord-Pas-de-Calais. Certaines inscriptions sur les pancartes étaient hostiles à Israël comme celles affirmant "Abou Amar est mort, Israël l'a tué, mais il est vivant dans nos coeurs".




L'AXE AMERICANO-SIONISTE
S'ARROGE LE DROIT UNILATERAL
D'ASSASSINER EN TOUTE IMPUNITE

Yassine : veto américain contre la résolution au Conseil de sécurité

NEW YORK (AFP) -26/3/4 - Les Etats-Unis ont mis jeudi leur veto au Conseil de sécurité de l'Onu à un projet de résolution condamnant l'assassinat par Israël du chef spirituel du mouvement radical Hamas, le cheikh Ahmad Yassine. Le projet de résolution, déposé par l'Algérie au nom des Palestiniens, a recueilli 11 voix favorables et une contre. Trois Etats se sont abstenus.
L'ambassadeur américain John Negroponte a expliqué devant le Conseil que le texte, selon lui "déséquilibré", "gardait le silence sur les atrocités terroristes commises par le Hamas". S'exprimant devant l'instance après le vote, le représentant algérien a exprimé sa déception.
Le Conseil de sécurité de l'ONU envoie le mauvais message au monde, a dit l'ambassadeur algérien Abdallah Baali, ajoutant que le Conseil "semblait condamné à échouer" dans sa gestion de la crise au Proche-Orient.
La France, qui a voté en faveur de la résolution, a regretté par la voix de son ambassadeur Jean-Marc de la Sablière, qu'il n'y ait pas eu consensus autour de ce texte, objet d'intenses négociations depuis plus de 48 heures. Le projet de résolution lançait "un message clair et fort aux parties", a-t-il dit, déplorant que le Conseil de sécurité se trouve "de nouveau paralysé sur cette question centrale" pour la paix et la sécurité internationale.

 

Pour les nouvelles alternatives pacifistes

(en provenance des pacifistes israeliens et/ou palestiniens)

Aller à http://www.miftah.org

Un site en anglais où vous pourrez télécharger L'ACCORD DE GENEVE
pour un règlemnt pacifique du conflit
et signer une pétition contre la construction du mur de l'apartheid par Israel

 

 

Durban : Mandela veut éradiquer le racisme, "affection de l'âme"

par Richard Waddington

 

Israël, "Etat raciste"

 

Samedi 1 septembre 2001 - Mettant de l'huile sur le feu, le chef de l'Etat cubain, Fidel Castro, a quant à lui déclaré que les pays riches, ayant tiré profit de la colonisation et de l'esclavage devaient indemniser les victimes, après avoir accusé Israël de perpétrer un "génocide" à l'encontre des Palestiniens.

Solidaire avec Israël, les Etats-Unis, qui ont menacé de boycotter totalement la conférence, n'ont envoyé qu'une délégation de rang modeste à Durban chargée de réclamer des changements de formulation au sujet de l'Etat hébreu.

De leur côté, les Etats arabes, qui ont renoncé à la mention du sionisme parmi les formes de racisme, insistent pour que "l'occupation étrangère", référence à peine voilée à la présence israélienne dans les territoires palestiniens, soit condamnée comme une forme d'apartheid.

Le président palestinien Yasser Arafat s'en est pris vendredi à Israël, qu'il a qualifié d'Etat "raciste" engagé dans une politique d'épuration ethnique.

 

 

5 septembre 2001 - Des Palestiniennes brandissent des pancartes accusant Israël d'exactions, lors de la conférence des Nations unies contre le racisme à Durban. La France a prévenu que l'Union européenne pourrait quitter la conférence si l'assimilation du sionisme au racisme était maintenue dans la résolution finale du sommet. Photo prise le 5 septembre 2001 Ahmed Jadallah REUTERS

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Frappe israélienne contre le Djihad islamique :
Tarik Soussi, un enfant de 12 ans tué à GAZA en toute impunité,

sans parler des autres civils

Qui proteste contre ce crime terroriste de l'état hébreu ?

Bande de Gaza (AP) - 7/2/4 - Un garçon de 12 ans a été tué samedi à Gaza par une frappe israélienne qui visait un véhicule transportant des membres du Djihad islamique, selon des témoins et des médecins. L'organisation palestinienne, dont plusieurs militants sont blessés, a juré de se venger.
Dix personnes ont été blessées, dont trois qui se trouvent dans un état critique. D'après des sources policières palestiniennes, deux hélicoptères ont tiré au moins un missile sur la voiture. Des témoins disent avoir entendu le double-bang d'avions de combat F-16 passant le mur du son au-dessus de Gaza. L'armée israélienne a déclaré dans un communiqué que la frappe "visait un chef terroriste haut placé du Djihad islamique responsable du meurtre de soldats et qui était actuellement activement impliqué dans la préparation d'autres attentats terroristes". Depuis le début du soulèvement il y a trois ans, l'aviation israélienne mène fréquemment des attaques ciblées contre des militants palestiniens. La frappe de samedi dans une rue passante de Gaza a grièvement blessé deux membres du Djihad islamique, dont Aziz Mahmoud al-Shami, un garde du corps important et cousin du chef du groupe Abdullah Shami, selon des responsables à l'hôpital Shifa de Gaza. Le Djihad islamique "répondra à cette agression de toutes ses forces", a fait savoir son chef Abdullah Shami, qui ne se trouvait pas dans la voiture. L'attaque a tué un enfant de 12 ans, Tarek Soussi, qui se rendait à l'école, selon des médecins. Lors de la dernière frappe aérienne le 30 décembre, un hélicoptère a tiré deux missiles sur une voiture transportant des militants du Hamas. Il y avait eu onze blessés.

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Israël élargit ses opérations tuant 5 Palestiniens, Arafat en appelle à l'ONU

JERUSALEM, samedi 20 octobre 2001, 14h08 (AFP) - Israël a élargi samedi ses opérations militaires en Cisjordanie tuant cinq Palestiniens, malgré les appels des Etats-Unis à la retenue, tandis que l'Autorité palestinienne de Yasser Arafat cherchait à impliquer le Conseil de sécurité de l'ONU. L'armée israélienne a lancé jeudi des incursions dans les villes sous contrôle total palestinien à Ramallah et Naplouse, au lendemain de l'assassinat du ministre israélien du Tourisme Rehavam Zeevi à Jérusalem dans un attentat sans précédent revendiqué par des radicaux palestiniens. Elle a élargi ensuite ses opérations aux villes de Jénine et Bethléem, puis samedi à Beit Jala, Tulkarem, Kalkiliya, y occupant des positions stratégiques et procédant à des arrestations de suspects dont le nombre n'a pas été précisé. Cinq Palestiniens, dont trois policiers, ont été tués dans les incursions de samedi portant à seize le nombre de Palestiniens tués depuis le début des opérations jeudi et à 896 le nombre de personnes tuées depuis le début de l'Intifada le 28 septembre 2000, dont 696 Palestiniens. Un porte-parole du gouvernement israélien, Arié Mekel, a expliqué que l'un des objectifs des opérations était la capture d'activistes palestiniens soupçonnés de "terrorisme". "Nous sommes arrivés à une situation telle qu'un membre du gouvernement a été assassiné. Yasser Arafat n'ayant rien fait pour faire cesser le terrorisme et arrêter les terroristes, Israël a décidé de passer à l'action", a-t-il déclaré à l'AFP. "Avec l'assassinat de Zeevi toutes les lignes rouges ont été franchies. Car cet assassinat a été revendiqué non pas par des radicaux de groupes islamistes du Jihad et du Hamas, mais par ceux d'une des composantes de l'OLP", a-t-il souligné. L'Autorité palestinienne avait rejeté un ultimatum d'Israël qui l'avait sommée mercredi de lui livrer "immédiatement" les assassins de Zeevi faute de quoi elle serait considérée comme "une entité soutenant le terrorisme" et aurait à en subir les conséquences. Elle avait exprimé vendredi soir, malgré les violences, sa volonté de reprendre le dialogue avec Israël et appelé de ses voeux "une intervention directe de la communauté internationale". Samedi, l'Autorité palestinienne a annoncé avoir engagé des consultations avec les membres du Conseil de sécurité de l'ONU en vue d'une réunion "extraordinaire" de cette instance. "Nous menons des consultations intensives avec des pays membres du Conseil de sécurité pour obtenir une réunion extraordinaire axée sur l'escalade militaire israélienne, notamment l'occupation de plusieurs de nos villes", a déclaré Nabil Abou Roudeina, principal conseiller du président Yasser Arafat. Il a accusé le gouvernement israélien du Premier ministre Ariel Sharon "de profiter du fait que les Etats-Unis et la communauté internationale soient pris par les opérations militaires (en Afghanistan) pour intensifier ses opérations" et de "défier l'administration américaine. Un responsable du département d'Etat a déclaré vendredi que les Etats-Unis avaient demandé l'arrêt des incursions israéliennes dans les territoires sous contrôle palestiniens, estimant qu'elles ne faisaient que "compliquer" une situation déjà difficile. La France et la Russie se sont joints à ces appels à la retenue. Le chef de la diplomatie israélienne Shimon Peres est attendu dimanche à New York pour des entretiens avec le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan. Mardi, il rencontrera le secrétaire d'Etat Colin Powell. Pour leur part, les chefs des Eglises chrétiennes de Jérusalem se sont émus, dans un communiqué, de "la situation intolérable" notamment à Bethléem, lieu de naissance du Christ selon les Evangiles. Ils ont appelé les Eglises du monde et la communauté internationale à "demander d'urgence" à Israël de mettre fin à ses incursions. Le secteur de Bethléem, où quatre Palestiniens ont été tués vendredi et samedi et une trentaine d'autres blessés, est l'un des principaux foyers de la violence dans les territoires occupés.


Funérailles sanglantes de cinq enfants palestiniens

 

KHAN YOUNES (bande de Gaza) (AFP) - Vendredi 23 novembre 2001, 21h32 - Sept Palestiniens dont deux militants du Hamas ont été tués vendredi dans une attaque d'hélicoptères israéliens, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, dont l'un après les obsèques de cinq enfants palestiniens morts dans l'explosion d'un engin. L'armée israélienne a tué un adolescent palestinien et en a blessé deux à Khan Younès, dans la bande de Gaza, lors d'une fusillade qui a éclaté à l'issue des funérailles des cinq enfants, frères et cousins, tués la veille dans ce secteur par l'explosion d'un engin israélien. Deux activistes du mouvement du président palestinien Yasser Arafat, le Fatah, ont en outre été tués par une explosion d'origine indéterminée près de Naplouse, en Cisjordanie, dans un secteur sous contrôle israélien. Cette nouvelle effusion de sang s'est produite à quelques jours de l'arrivée de deux émissaires américains qui doivent tenter de sortir le processus de paix de l'ornière. Selon des sources militaires citées par la presse israélienne, l'engin explosif avait été placé par une unité spéciale de l'armée pour tuer des Palestiniens armés qui tiraient au mortier sur des colonies et des positions militaires israéliennes. L'explosion a été déclenchée par l'un des enfants qui a donné un coup de pied à l'engin sur le chemin de l'école, selon des témoignages palestiniens. Quelque 10.000 personnes, dont de nombreux enfants, ont participé à leurs funérailles après la grande prière du vendredi, le deuxième du Ramadan. Un imam a appelé à la "poursuite du jihad (guerre sainte) contre Israël jusqu'à la victoire et à la libération de la terre des ancêtres". Deux activistes du mouvement radical islamiste palestinien Hamas, les frères Maamoun et Aymane Hachayké (28 ans et 34 ans), ont été tués quand des hélicoptères israéliens ont tiré au moins cinq missiles sur leur véhicule, dans le village de Yassid au nord de Naplouse en Cisjordanie, selon des sources de sécurité. Selon des sources palestiniennes, Aymane Hachayké était un proche d'un des dirigeants de la branche armée clandestine du Mouvement de la résistance islamique (Hamas), Mahmoud Abou Hannoud. Ce dernier, recherché par Israël, avait été en août 2000 la cible d'une opération ratée de l'armée israélienne. Une unité d'élite de l'armée avait pour mission de capturer ou d'abattre Abou Hannoud, qui, blessé, avait réussi à s'enfuir et s'était livré à la police palestinienne. En outre, deux activistes du Fatah, le mouvement du président palestinien Yasser Arafat, ont été tués par une explosion d'origine indéterminée à l'ouest de Naplouse, selon des sources hospitalières palestiniennes. Les deux victimes, Mohammad Salem Samané et Mohammad Ibrahim Samané, tous deux âgés de 21 ans, ont été tués à proximité du village autonome de Beit Iba, dans un secteur sous contrôle total israélien. Dans la bande de Gaza, un Palestinien a été tué et cinq autres blessés vendredi soir par des soldats israéliens qui ont ouvert le feu sur le taxi dans lequel ils se trouvaient dans le sud de la bande de Gaza, a indiqué un responsable de la sécurité palestinienne. En outre, quatre jeunes Palestiniens ont été blessés par balles lors d'un affrontement avec des militaires israéliens, dans la localité d'El-Bireh en Cisjordanie, à l'issue d'une marche d'un millier de personnes contre l'occupation israélienne et pour la poursuite de l'Intifada. Les autorités israéliennes et palestiniennes, tout en affichant leur volonté de coopérer avec Washington pour parvenir à un cessez-le-feu, se sont montrées circonspectes quant aux chances de succès de la mission du secrétaire d'Etat adjoint William Burns et du général à la retraite Anthony Zinni, qui doivent quitter Washington dimanche à destination du Proche-Orient. Le Premier ministre israélien Ariel Sharon, cité vendredi par un porte-parole, a mis en garde contre un optimisme excessif. Jeudi, le chef du gouvernement avait indiqué que ce serait une "erreur d'attendre d'une seule mission qu'elle aboutisse à un accord politique avec les Palestiniens". Pour le principal conseiller de M. Arafat, Nabil Abou Roudeina, qui s'est félicité du "retour de la diplomatie américaine dans la région", les Palestiniens "attendent des actes et non des paroles". Les émissaires américains doivent rencontrer M. Arafat mercredi, a-t-il précisé. Par ailleurs, Israël a déploré la mise en garde de la Commission européenne aux importateurs européens pour leur signaler qu'ils devraient payer des droits de douanes sur les produits fabriqués dans les colonies juives construites dans les territoires palestiniens occupés. Cette position "préjuge du tracé de la frontière orientale d'Israël avec les Palestiniens qui devrait être décidée dans le cadre d'un accord de paix", selon un porte-parole officiel.

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Les Etats-Unis opposent leur veto à une résolution

du Conseil de sécurité condamnant les "actes de terreur" au Proche-Orient

par Edith M. Lederer

 

NATIONS UNIES (AP) -Samedi 15 décembre 2001 - Les Etats-Unis ont opposé leur veto samedi à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant "les actes de terreur" commis contre des Israéliens et des Palestiniens et appelant à la fin de près de 15 mois de violences meurtrières au Proche-Orient. Le texte de la résolution a obtenu le soutien de 12 des 15 membres du Conseil de sécurité, la Grande-Bretagne et la Norvège choisissant de s'abstenir. L'ambassadeur des Etats-Unis auprès de l'ONU John Negroponte a estimé que la résolution soutenue par les Palestiniens visait à isoler Israël sur le plan politique et ne mentionnait ni les récents attentats-suicide contre l'Etat hébreu ni les organisations responsables, dont le Hamas et le Djihad islamique. Les Etats-Unis ont opposé leur veto à six résolutions depuis mai 1990, toutes liées au conflit israélo-palestinien. Cette année, c'est la deuxième fois qu'ils usent de leur droit de veto contre une résolution demandant une protection pour les civils palestiniens via un ''mécanisme'' de surveillance, auquel s'oppose vivement Israël. La résolution, soumise aux membres du Conseil, demandait ''la cessation immédiate de tous les actes de violence, de provocation et de destruction'', un retour des soldats israéliens aux positions qui prévalaient avec le début des nouvelles violences en septembre 2000 et ''un accord définitif sur toutes les questions''. Le texte appelait également à l'application des recommandations de la commission internationale dirigée par l'ancien sénateur américain George Mitchell, et encourageait ''tous ceux qui sont concernés à établir un mécanisme de surveillance afin d'aider les parties à appliquer les recommandations (du rapport Mitchell) et à contribuer à l'amélioration de la situation dans les territoires palestiniens occupés''. Les pays arabes avaient demandé une réunion du Conseil après la décision d'Israël de rompre les contacts avec le président de l'Autorité palestinienne Yasser Arafat et de lancer de nouvelles frappes militaires. Cette intervention a fait suite à de nouveaux attentats suicide contre des Israéliens, dont la responsabilité a été imputée par l'Etat hébreu à l'échec de la répression des militants extrémistes par l'Autorité palestinienne. Le blocage de la résolution est dû ''aux positions américaines déraisonnables'', a estimé l'observateur palestinien aux Nations unies, Nasser Al-Kidwa. ''En dépit des regrets que nous éprouvons (...), nous pensons néanmoins que le vote enverra un message approprié aux deux parties et nous espérons que cela contribuera à une meilleure situation sur le terrain'', a-t-il ajouté. Le vice-ambassadeur d'Israël auprès de l'ONU Aaron Jacob a toutefois qualifié cette résolution de ''déséquilibrée'' et de ''contre-productive'', et a souligné qu'elle ne pouvait ''pas aider les parties à retourner à la table des négociations''. Tout en réitérant le soutien de l'administration Bush à la création d'un Etat palestinien, M. Negroponte a estimé que Yasser Arafat devait ''adopter une position stratégique contre le terrorisme et arrêter tous les auteurs des attentats.

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Paris : 2 000 manifestants pour soutenir les Palestiniens

PARIS (AP) -- mercredi 19 décembre 2001 - Quelque 2.000 personnes, selon la police, ont défilé mercredi en début de soirée à Paris pour soutenir le peuple palestinien et réclamer la mise en place d'une force internationale d'interposition entre Israël et la Palestine. Les manifestants, qui répondaient à l'appel de plusieurs dizaines d'organisations pacifistes et de soutien à la Palestine, mais également du MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples), de la Ligue des droits de l'Homme, de la CGT, du Parti communiste, des Verts, de Lutte ouvrière ou encore de la Ligue communiste révolutionnaire, ont défilé dans le calme entre les abords de la délégation générale de la Palestine en France, dans le XVe arrondissement de Paris, et le métro Duroc. ''Nous sommes tous des Palestiniens'', ''Un Etat pour la Palestine'', ''Sharon assassin'', ou encore ''Sabra-Chatilla, Gaza-Ramallah, Sharon 'y en a marre'', scandaient notamment les protestataires dont certains portaient des drapeaux palestiniens. La manifestation s'est dispersée sans incident vers 20h30.

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L'Assemblée générale des Nations unies convoque une réunion d'urgence sur Israël

NATIONS UNIES(AP) -20/12/01- A la demande des pays soutenant la cause palestinienne, l'Assemblée générale des Nations unies a appelé à la tenue d'une réunion d'urgence jeudi après-midi sur les ''actions illégales d'Israël'' commises dans les Territoires palestiniens.

Cette réunion a été demandée par l'Egypte au nom de la Ligue arabe et du mouvement des Non-alignés, soit quatre jours après que les Etats-Unis ont opposé leur veto à une résolution condamnant les ''actes de terrorisme'' des deux côtés et instaurant un ''mécanisme de surveillance'' permettant la venue d'observateurs étrangers.

Une nouvelle réunion d'urgence dont Israël regrette la tenue. L'ambassadeur de l'Egypte auprès des Nations unies a expliqué que les 189 membres de l'Assemblée générale seront appelés à se prononcer sur la même résolution afin ''de prouver qu'il existe un grand nombre de pays la soutenant.''

Lors d'un premier vote, 12 des 15 membres du Conseil de sécurité avaient voté en faveur de la résolution, la Grande-Bretagne et la Norvège s'étant abstenues.

Jeudi, les pays soutenant la cause palestinienne demanderont également à l'Assemblée générale d'endosser une déclaration adoptée par plus d'une centaine de pays le 5 décembre à Genève, demandant qu' Israël, ''en tant que pouvoir occupant'', s'abstienne de ''tuer délibérément'', de torturer, et de détruire massivement les propriétés.

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Les Palestiniens gagnent l'appui de l'Assemblée générale
sur une résolution rejetée par les Etats-Unis dans le Conseil de Sécurité

NATIONS UNIES (AP) - 21/12/01 - Cinq jours après le veto opposé par les Etats-Unis à une résolution du Conseil de Sécurité appelant à un contrôle des actions israéliennes, les défenseurs des Palestiniens ont présenté leur texte devant l'Assemblée générale des Nations unies, qui l'a approuvé à une majorité écrasante.

Le vote de l'assemblée, intervenu jeudi, n'a pas de valeur exécutoire, mais témoigne avec poids de l'opinion internationale. La résolution, rejetée par les Etats-Unis samedi, est passée jeudi avec 124 voix contre six et 25 abstentions. Elle condamne les ''actes de terreur'' menés contre Israéliens et Palestiniens, demande la fin de près de 15 mois de violence et la création d'un ''mécanisme de contrôle'' pouvant permettre l'envoi sur le terrain d'observateurs, ce à quoi Israël s'oppose.

L'Assemblée a également adopté une autre résolution, exigeant qu'Israël, en tant que ''puissance occupante'', évite immédiatement des actes tels que les ''attentats ciblés'', la torture et la destruction intensive de propriété. Cette résolution a été adoptée par 133 voix contre 4 et 16 abstentions.

Dans une attaque à peine voilée contre les Etats-Unis, un observateur Palestinien à l'ONU, Nasser Al-Kidwa, a estimé que le Conseil de Sécurité ''est utilisé par certains seulement quand ça les arrange''. ''Ces résolutions partisanes ne font rien pour atteindre nos objectifs'' de mettre fin à la violence entre Palestiniens et Israéliens et de ramener les deux parties autour de la table de négociation, a estimé l'ambassadeur américaine John Negroponte.

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L'armée israélienne détruit la radio palestinienne

 

RAMALLAH (AFP) - samedi 19 janvier 2002 - L'armée israélienne a dynamité samedi les locaux de la radio palestinienne à Ramallah, en riposte à l'attentat de Hadéra, et blessé huit Palestiniens lors de heurts dans la région de la ville autonome. L'Autorité palestinienne a dénoncé la destruction d'un de ses symboles, la radio "Voix de la Palestine", et le conseiller du président palestinien Yasser Arafat, Nabil Abou Roudeina, a réclamé des "sanctions internationales" contre Israël pour stopper ses "crimes contre le peuple palestinien".
Des militaires israéliens, arrivés à l'aube avec une dizaine de chars près du bâtiment de la radio, ont fait évacuer l'immeuble avant d'y placer des explosifs, le détruisant en grande partie. La radio palestinienne poursuivait toutefois ses émissions sur les fréquences FM et la télévision satellitaire palestinienne, dont le siège est à Gaza, continuait normalement ses programmes. L'armée a détruit en décembre d'autres "symboles" de l'Autorité palestinienne, notamment la piste de l'aéroport et les installations portuaires de Gaza, les hélicoptères de M. Arafat, et avait déjà frappé la radio-télévision palestinienne en faisant sauter un relais de diffusion et son émetteur à Ramallah. Selon un porte-parole militaire, "une partie du matériel a été confisquée" et le bâtiment de la radio a été dynamité lors de l'opération qui n'a pas fait de blessé. "Cela fait partie des représailles à l'attentat jeudi de Hadéra", au nord de Tel-Aviv, au cours duquel un Palestinien a ouvert le feu dans une salle de bal, tuant six Israéliens et blessant plus de 30 autres avant d'être abattu par la police, a-t-il précisé. Cette attaque était la première contre des civils en Israël depuis l'appel à l'arrêt des opérations armées lancé le 16 décembre par M. Arafat.

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En toute complicité hypocrite, Sharon et Powell se serrent la main en souriant,
alors qu'en arrière-plan deux visages se cachent derrière les drapeaux des Etats d'Israel et des EtatsUnis

Moi, à leur place, j'aurais Honte...

 

DJENINE, Cisjordanie (AP) - Vendredi 12 avril 2002 - L'armée israélienne a annoncé vendredi son intention d'enterrer les combattants palestiniens tués dans le camp de réfugiés de Djénine, suscitant une vive réaction des Palestiniens, qui accusent Tsahal d'avoir liquidé des centaines de civils et d'essayer de cacher les corps...
Le ministre palestinien Saeb Erekat a accusé les Israéliens de tenter de dissimuler la mort de centaines de personnes, en majorité des civils. "Ils veulent cacher leurs crimes, les corps des petits enfants et des femmes," a-t-il souligné. M. Erekat souhaite que Colin Powell visite le camp pour constater les "crimes de guerre" commis par Tsahal.
Jeudi, les derniers combattants palestiniens du camp se sont rendus et des reporters ont pu entrer brièvement dans le camp mais n'ont pas vu de cadavre. L'armée n'a pas expliqué où les corps se trouvaient. Les journalistes ont en revanche pu voir un paysage de dévastation provoqué par les bulldozers de Tsahal.

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Proche-Orient : la mission de l'ONU à Jénine mort-née

Comme son "Big brother US", l'Etat d'Israel disposerait-il d'un veto au Conseil de sécurité de l'ONU
l'autorisant à dissimuler les crimes fascistes qu'il commet ?

JERUSALEM (AFP) - Mercredi 1 mai 2002, 9h50 - [...] Le Conseil de sécurité de l'ONU devait tenir des consultations dans la journée à la demande du groupe arabe pour examiner la situation après le refus renouvelé par Israël à la venue d'une mission de l'ONU chargée d'établir les faits qui se sont déroulés à Jénine. Le représentant adjoint de la Syrie, Faysal Mekdad, dont le pays est un membre non permanent du Conseil de sécurité, a indiqué mardi au Conseil que le groupe arabe "proposerait vraisemblablement un projet de résolution".
Après le veto israélien, le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, avait préconisé le démantèlement de cette mission. "Vu qu'il apparaît, à la lumière des déclarations faites aujourd'hui par Israël après la réunion du cabinet, que les difficultés dans le déploiement de l'équipe d'établissement des faits ne seront pas résolues prochainement, le secrétaire général préconise le démantèlement de l'équipe", a déclaré à la presse Kiéran Prendergast, secrétaire général adjoint chargé des Affaires politiques. John Négroponte, l'ambassadeur des Etats-Unis au Conseil de sécurité, a déclaré aux journalistes que le secrétaire général "avait mis deux propositions sur la table". "L'une, a-t-il expliqué, serait que l'équipe d'établissement des faits commence à travailler à Genève et continue jusqu'à ce que son mandat puisse être mis au point avec Israël. L'autre est simplement d'abandonner la mission sur l'hypothèse qu'un mandat satisfaisant ne pourra pas être mis au point". Les Etats-Unis ont souhaité mardi qu'un compromis puisse être trouvé entre l'ONU et Israël pour permettre à la mission de se rendre dans la camp de réfugiés palestiniens de Jénine. Israël a dit espérer que les Etats-Unis imposeront leur veto si le Conseil devait décider, sous la pression arabe, l'envoi d'une commission d'enquête à Jénine, a indiqué mercredi le représentant d'Israël à l'ONU, Yéhuda Lancry. Les Palestiniens accusent l'armée israélienne d'avoir commis un "massacre" de centaines de civils dans le camp de Jénine, théâtre de violents combats entre le 3 et le 12 avril. Israël dément avec véhémence l'existence d'un "massacre".

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Proche-Orient : dialogue de sourds à l'ONU sur Jénine

NEW YORK (Nations Unies) (AFP) - 6 aout 2002 - L'Assemblée générale des Nations Unies convoquée après la publication du rapport sur les combats dans le camp palestinien de Jénine a donné lieu à un dialogue de sourds qui s'est terminé comme prévu par l'adoption à une écrasante majorité d'une résolution demandant le retrait des forces israéliennes. Seuls Israël, les Etats-Unis, les îles Marshall et la Micronésie ont voté contre ce texte adopté par 114 voix "pour" et 11 "abstention".
Cette résolution constitue une version très édulcorée de deux précédents projets dont le contenu "musclé" --et notamment un condamnation du "recours à la force excessif et disproportionné de la force par les forces israéliennes d'occupation-- n'aurait réuni qu'une étroite majorité. Il inclut aussi un paragraphe qui "exige la cessation immédiate et complète des incursions militaires et de tous les actes de violence, terreur, provocation, incitation et destruction", une référence indirecte aux attentats-suicide à la bombe. Un vote préalable de procédure a été nécessaire pour permettre que soit mis aux voix ce texte élaboré lors d'âpres tractations dans les couloirs de la conférence et qui a été communiqué à l'Assemblée générale au dernier moment et sous forme de photocopies d'un texte annoté à la main. L'ensemble des pays de l'Union européenne ont voté en sa faveur de même que l'ensemble des pays arabes et la plupart des pays africains et des membres des non alignés. Parmi les abstentionnistes figurent l'Australie, le Canada, la Bulgarie et la Roumanie mais aussi le Nigéria ainsi que le Honduras ou le Nicaragua.

Les Etats-Unis avait qualifié le premier texte présenté "d'hyprocrite", soulignant qu'il ne condamnait pas le "terrorisme palestinien" alors même qu'il était présenté après une nouvelle vague d'attentats palestiniens qui ont fait au total depuis dimanche 18 morts et plus de 70 blessés. Aaron Jacob, le représentant israélien par intérim, a critiqué les Nations Unies pour "leur bonne volonté à bien accueillir toutes les initiatives anti-israéliennes". Et il s'en est pris particulièrement à l'Assemblée générale, "un forum dont, a-t-il dit, les Israéliens ne peuvent rien attendre qu'une hostilité partisane et politique et des résolutions outrageusement partisanes". La résolution adoptée lundi à l'issue de plus de six heures de débats "déplore vivement le manque de coopération israélienne" à coopérer avec les Nations Unies avec la mission de l'ONU qui devait se rendre sur place à Jénine. Et elle "prend note qu'un rapport complet et détaillé sur les évènements qui se sont déroulés à Jénine et dans d'autres localités palestiniennes n'a pu être obtenu". Le représentant palestinien a tenu à souligner que "de vraies questions sur ce qui s'est passé à Jénine n'ont pas reçu de réponse et qu'une enquête sur place reste nécessaire pour découvrir toute la vérité". Le rapport sur les événements dans le camp de réfugiés palestiniens de Jénine (Cisjordanie), publié jeudi dernier, avait été demandé le 7 mai dernier par cette même Assemblée générale extraordinaire. Ce rapport, aux termes soigneusement pesés, ne confirme pas les allégations palestiniennes de massacres mais relève de nombreuses infractions au droit humanitaire international et souligne que les tactiques des forces israéliennes et palestiniennes faisaient peser des risques sur les civils.

 

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Photo Mike Nelson

Des pacifistes font irruption dans la Nativité assiégée

BETHLEEM (AFP) -Jeudi 2 mai 2002- En parvenant jeudi à s'infiltrer dans la basilique de la Nativité à Bethléem, au nez et à la barbe de l'armée israélienne, une poignée de pacifistes étrangers ont complètement transformé les données de ce siège armé. Ces dix militants des deux sexes sont en effet quatre Américains, une Irlandaise, deux Suédois, une Canadienne, un Danois, un Britannique, et "internationalisent" ce bras de fer, selon le mot d'un d'entre eux. Ils ont réussi à traverser la place de la Mangeoire, sur laquelle donne la basilique assiégée, puis à se glisser par la petite porte de l'église derrière laquelle sont retranchés quelque 180 Palestiniens, dont une quarantaine recherchés par Israël, plus une trentaine de religieux.
"Nous étions un groupe de 35 personnes, qui s'est divisé en trois. Nous avons pris les soldats par surprise. Une dizaine est entrée, les autres ont été traînés puis interpellés", a déclaré à l'AFP depuis l'intérieur de la Nativité Kristen Schurr, une Américaine. Un photographe de l'AFP a vu ces pacifistes pro-palestiniens, chargés de vivres, sauter les rouleaux de fils de fer barbelés, derrière lesquels sont cantonnés les journalistes, et débouler sur la place de la Mangeoire déclarée par Tsahal "zone militaire" interdite d'accès. La porte de la basilique s'est ouverte à leur approche. Une tentative précédente, dimanche dernier, de ces mêmes militants membres d'un mouvement intitulé "International Solidarity Movement", avait échoué. "Cette fois la coordination était meilleure. Les gens à l'intérieur savaient exactement à quelle heure nous viendrions. Les tireurs d'élite israéliens nous ont crié de reculer mais nous avons continué", a relaté à l'AFP Georgina Reeves, coordinatrice de cette "action commando". Une photographe travaillant pour le Los Angeles Times a aussi été entraînée à l'intérieur. Mme Reeves a estimé qu'une quinzaine de personnes ont été interpellées par les soldats. L'armée israélienne encercle la basilique de la Nativité depuis plus d'un mois, en refusant de ravitailler à l'intérieur ceux qu'elle accuse de "terrorisme". Les données de ce bras de fer se trouvaient jeudi soir changées, les militants ayant apporté des vivres. "Nous avons pris soin que ceux qui ont pu entrer emportent le plus d'aliments possible", a souligné Georgina Reeves, qui est Britannique mais vit dans les territoires palestiniens. "Nous avons du riz, des lentilles, des choux-fleurs, du sel, du sucre, etc", a confirmé Kristen Schurr. Certains de ces étrangers appartiennent au même groupe qui avait tenté de pénétrer dans le quartier général du président palestinien Yasser Arafat à Ramallah, alors qu'il était déclaré zone militaire fermée, a indiqué à l'AFP l'un d'entre eux.

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Deux explosions soufflent le QG de l'Autorité palestinienne à Hébron

HEBRON, Cisjordanie (AP) - samedi 29 juin 2002 - Les forces israéliennes ont fait exploser vendredi soir et samedi matin le bâtiment du quartier général de l'Autorité palestinienne à Hébron dans lequel, selon Tsahal, se terraient une quinzaine de Palestiniens, ont rapporté plusieurs habitants de la colline surplombant le complexe palestinien. Deux explosions ont suffi à détruire complètement le bâtiment. L'information n'a pas été confirmée par l'armée israélienne qui s'est contentée d'indiquer que ses opérations se poursuivaient à Hébron. Toutefois, des Palestiniens habitant quatre maisons construites autour du complexe ont assuré à l'Associated Press que le bâtiment avait été détruit dans sa totalité. "Je n'ai jamais vu une explosion pareille. Les voitures garées à côté ont été soufflées avant de retomber parterre", a raconté Mohammed Maswadeh, comparant la deuxième explosion à un séisme. "J'ai vu des tonnes de gravats", a-t-il rapporté, affirmant que les vitres de sa maison, voisine du complexe palestinien, avaient été soufflées à plus de 120 mètres de là. "Il ne reste plus rien du quartier général", a-t-il ajouté. Dès l'aube samedi matin, de la fumée s'échappait des ruines du bâtiment. On pouvait voir également deux soldats israéliens monter la garde devant le complexe palestinien ainsi qu'une demi-douzaine de chars. Les bulldozers qui avaient commencé vendredi matin à détruire l'un des murs d'enceinte du QG de l'Autorité palestinienne, étaient silencieux et il semblait qu'aucune recherche n'était lancée pour retrouver d'éventuels corps. L'armée israélienne affirmait samedi matin à l'Associated Press qu'elle ignorait s'il y avait des victimes. "Maintenant, je peux tout voir de ma maison, toute la ville de Hébron... Il (l'immeuble) a été démoli", avait témoigné dans la nuit Ibrahim Shehadeh dont la maison donne sur le quartier général de l'Autorité palestinienne. Une première explosion avait détruit vendredi soir une large partie des trois premiers étages du bâtiment, soit environ un quart de l'édifice. Samedi matin, une deuxième déflagration a permis d'achever le travail de démolition, toujours selon des témoins. Associated Press.

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Et au nom de la soi-disante "loi du Talion" (le jeu stupide et inhumain de l'auto-torture)
le massacre de victimes innoncentes se perpétue...

Proche-Orient : lourd bilan du raid israélien à Gaza

CAMP DE JABALIYA (AFP) - 6/3/3 - Onze Palestiniens ont été tués et 140 blessés lors d'une vaste opération de l'armée israélienne lancée jeudi avant l'aube dans la bande de Gaza, quelques heures après un attentat suicide meurtrier en Israël. En outre, un activiste du mouvement radical Jihad islamique a été tué dans la matinée lors d'un échange de tirs avec des militaires israéliens venus l'arrêter à Bethléem en Cisjordanie. Le lourd bilan de l'opération embarrassait les responsables israéliens dans la mesure où il risquait d'occulter celui de l'attaque suicide la veille. Les Palestiniens ont aussitôt accusé Israël d'avoir commis un "crime de guerre", ce que l'armée a démenti. Une quarantaine de chars et véhicules blindés ont pénétré peu après minuit dans le camp de réfugiés de Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza, appuyés par des hélicoptères d'assaut. Les soldats, dont deux ont été blessés, ont fait face à une vive résistance lors de cette opération qui a duré sept heures. Trois Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens lors d'accrochages, alors que huit autres ont été tués et une centaine blessés pendant le retrait de l'armée. Selon des sources sécuritaires et médicales palestiniennes, deux chars voulant se dégager ont tiré des obus à fléchettes qui ont explosé au milieu d'un attroupement à l'entrée de la ville voisine de Jabaliya. Mais un porte-parole militaire israélien a affirmé qu'une bombe placée par des Palestiniens dans un magasin vide avait explosé mettant le feu à un bâtiment. Ensuite, un char a tiré un seul obus en "direction d'un Palestinien qui s'apprêtait à tirer une roquette antichar". Parmi les 140 Palestiniens blessés, deux sont des journalistes palestiniens employés par l'agence de presse Reuters. Une cinquantaine ont été grièvement atteints. Durant l'incursion à Jabaliya, le camp le plus peuplé des territoires palestiniens (89.000 réfugiés), où avait débuté en décembre 1987 la première Intifada, trois maisons ont été dynamitées par les militaires. Un porte-parole militaire a annoncé l'arrestation d'un responsable du mouvement radical Hamas, Karim Ziada, et la destruction de sa maison où des armes et des explosifs ont été découverts. Par ailleurs, cinq Palestiniens ont été blessés par des tirs de l'armée qui a dynamité près de Jénine deux maisons d'activistes accusés d'avoir perpétré des attentats. L'armée a également réoccupé la vieille ville de Naplouse. Ces opérations ont été lancées après un attentat commis par un kamikaze palestinien qui a tué 15 personnes dont deux soldats et six adolescents à Haïfa dans le nord d'Israël. Parmi les victimes figurent une Américaine de 14 ans et une Arabe israélienne de 13 ans et demi. Un porte-parole du gouvernement, Avi Pazner, avait averti après l'attaque que son pays prendrait "des actions fermes contre les organisations terroristes". L'attaque n'a pas été revendiquée, mais selon des sources israéliennes et palestiniennes, le kamikaze appartenait au Hamas et était originaire de Hébron en Cisjordanie. Sa carte d'identité a été retrouvée dans la carcasse du bus et il s'agirait de Mahmoud Hamdane Salim Qawasmi, 20 ans. Il s'est fait exploser dans le bus qui a été complètement calciné et dont le toit a été soufflé, attestant de la puissance de la bombe utilisée, plusieurs dizaines de kg d'explosifs mêlés à des boulons et à des clous. L'Autorité palestinienne a condamné l'attaque, dénoncée par la communauté internationale. A Gaza, des responsables du Hamas et du Jihad islamique ont affirmé que l'attentat était "une réponse au terrorisme israélien" sans cependant le revendiquer. L'attentat, le premier en Israël depuis deux mois, a eu lieu dans la foulée d'une série de raids meurtriers de l'armée israélienne dans les territoires palestiniens. Le dernier, qui visait le Hamas, a fait lundi huit morts dans la bande de Gaza. Depuis le début de l'Intifada, en septembre 2000, 3.044 personnes ont été tuées, dont 2.278 Palestiniens et au moins 705 Israéliens.

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Kofi Annan [secrétaire des dites "Nations unies"] :
le nouveau gouvernement palestinien doit renoncer à la violence et reconnaître Israël

Ce à quoi il aurait dû ajouter (au nom du "Quartet") :
le gouvernement israélien, lui aussi, doit renoncer à la violence (assassinat de Nidal Abou Sadi),
reconnaître l'état palestinien,
et cesser de bâtir son mur de la honte...

Roger Ripert

LONDRES (AP) - 30/1/6 - Les membres du futur gouvernement palestinien contrôlé par le Hamas doivent s'engager à renoncer à la violence, reconnaître Israël et respecter les accords existants, a affirmé lundi à Londres le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan.

M. Annan, qui s'exprimait au nom du Quartet (ONU, Etats-Unis, Union européenne, Russie), a ajouté que le Hamas devait former un gouvernement s'appuyant sur le respect de la loi et de la tolérance.

La chaîne panarabe Al-Arabiya a rapporté dans la soirée que le Hamas rejetait les demandes du Quartet, refusant de désarmer et de reconnaître l'Etat hébreu.

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Assassinat du chef militaire du Djihad islamique pour la Cisjordanie par l'armée israélienne

DJENINE, Cisjordanie (Reuters) - 31/1/6 - Le chef militaire du groupe radical palestinien Djihad islamique pour la Cisjordanie, Nidal Abou Sadi, a été abattu par l'armée israélienne.

Abou Sadi est l'un des deux activistes armés tués mardi lors d'un échange de tirs dans le village d'Arrabe, près de Djénine, apprend-on de source proche du mouvement islamiste.

De source militaire israélienne, on avait déclaré auparavant que l'un des deux Palestiniens tués était un cadre du mouvement, tandis que des témoins faisaient état d'une victime dans les rangs de Tsahal.

Contrairement au Hamas, qui a remporté les élections législatives de mercredi dernier, le Djihad islamique a rompu la trêve de facto observée l'an dernier par les groupes armés à la demande de l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas.

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Angela Merkel menace de couper l'aide UE aux Palestiniens

Les Palestiens assimilé à des "terroristes"...

JERUSALEM (Reuters) - 29/1/6 - L'Union européenne ne pourra financer l'"Autorité palestinienne" que si le Hamas, qui a remporté les élections législatives palestiniennes de mercredi, renonce à la violence et reconnaît Israël, a déclaré la chancelière allemande Angela Merkel après un entretien avec le Premier ministre israélien par intérim, Ehud Olmert.

"Une telle Autorité palestinienne ne peut être directement soutenue par l'argent de l'UE", a dit Merkel.

Il s'agit de la menace la plus explicite à ce jour de l'Union européenne, premier contributeur au budget de l'Autorité palestinienne à laquelle elle fournit une aide vitale.

Selon des sources diplomatiques, Merkel a consulté les autres dirigeants européens avant le voyage de deux jours qu'elle a entamé dimanche au Proche-Orient.

Elle doit rencontrer lundi le président palestinien Mahmoud Abbas, mais l'Allemagne a prévenu qu'elle ne discuterait pas avec le Hamas s'il n'abandonne pas son combat contre Israël et s'il ne reconnaît pas l'Etat juif.

La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice s'est déclarée convaincue que les membres du "quartet" (Etats-Unis, Union européenne, Nations unies et Russie) seraient d'accord pour estimer que l'on "ne peut financer, juste parce qu'elle est au gouvernement, une organisation qui défend de tels points de vue".

Rice doit rencontrer lundi à Londres les autres membres du quartet, promoteurs de la "feuille de route" pour la paix au Proche-Orient, et participer à une réunion sur la crise nucléaire iranienne ainsi qu'à une conférence sur l'Afghanistan.

"CHANTAGE"

"Il est important, s'il veut gouverner, que le Hamas fasse face aux implications de sa charte", a dit Rice à des journalistes qui l'accompagnaient à Londres.

A Washington, en écho au président américain George Bush, Bill Frist, chef de la majorité républicaine au Sénat, a exposé une position similaire.

"Le Congrès des Etats-Unis ne donnera pas de l'argent à un gouvernement qui soutient le terrorisme [sic] , qui refuse de désarmer ses milices, qui a pour objectif dans sa charte la destruction d'Israël", a dit Frist, invité de l'émission "Meet the Press" sur NBC.

Cependant, Mahmoud Zahar, co-fondateur du Hamas, a déclaré à CNN que le gouvernement palestinien pourrait compter sur d'autres sources de financement "arabes et islamiques" et émanant de la communauté internationale, prêtes à "aider le peuple palestinien sans condition".

Il a ajouté que, de toutes façons, d'après les rapports, une part importante de l'aide avait été détournée par la corruption.

Le Hamas a dénoncé les menaces occidentales de suspension des aides en les qualifiant de "chantage".

Frist a mis en garde contre une réaction exagérée à la victoire du Hamas, estimant que les électeurs palestiniens ont peut-être davantage voulu exprimer leur rejet du Fatah, accusé de corruption et de népotisme, que leur adhésion à la violence ou à l'objectif de destruction d'Israël.

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Le Quartet ONU, Etats-Unis, Union européenne, Russie appelle le nouveau gouvernement palestinien

à renoncer à la violence et à reconnaître Israël :

"contradiction fondamentale existant entre les activités d'un groupe armé et la construction d'un Etat démocratique" [sic].

Et pourquoi pas, un appel aussi à l'état d'Israël à renoncer à la violence et à reconnaître l'Etat palestinien ?!

LONDRES (AP) - 31/1/6 - Les membres du futur gouvernement palestinien contrôlé par le Hamas doivent s'engager à renoncer à la violence, reconnaître Israël et respecter les accords existants, y compris la "feuille de route", a affirmé lundi soir à Londres le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan.

M. Annan, qui s'exprimait au nom du Quartet (ONU, Etats-Unis, Union européenne, Russie), a ajouté que le Hamas devait former un gouvernement s'appuyant sur le respect de la loi et de la tolérance.

"Je crois important que le gouvernement qui va s'installer maintienne la position exprimée par le président Abou Mazen (Mahmoud Abbas, NDLR)", a souligné le secrétaire général devant la presse. "Israël comme les Palestiniens doivent accepter la solution de deux Etats. C'est sur cette base que nous avançons."

De fait, a-t-il poursuivi, "il est inévitable que la future assistance à tout nouveau gouvernement soit révisée par les donateurs en fonction de ses engagements sur ces principes".

La chaîne panarabe Al-Arabiya a rapporté peu après l'appel du Quartet les propos d'un porte-parole du Hamas rejetant toute demande de désarmement et de reconnaissance de l'Etat hébreu.

Au cours de la même conférence de presse à Londres, la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a estimé que le nouveau gouvernement avait "l'obligation de respecter les aspirations du peuple palestinien à une vie meilleure et plus paisible".

"Cette vie paisible, comme l'a réitéré le Quartet, ne peut être obtenue que par la solution de deux Etats, prévoyant le renoncement à la violence, la reconnaissance du droit d'Israël à exister et le respect des obligations de la feuille de route", a-t-elle insisté.

Le Quartet avait déjà relevé la "contradiction fondamentale existant entre les activités d'un groupe armé et la construction d'un Etat démocratique".

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Le secret des secrets : la kabbale !

Funérailles d'un rabbin kabbaliste : Yitzhak Kadouri

JERUSALEM (AP) - 30/1/6 - Les funérailles du rabbin kabbaliste Yitzhak Kadouri, qui a critiqué Madonna, maudit Saddam Hussein et pesé sur la scène politique israélienne, ont attiré près de 200.000 personnes dans les rues de Jérusalem dimanche.

Le rabbin, très convoité pour ses bénédictions des souffrants, était une des figures emblématiques de la kabbale, tradition juive donnant une interprétation mystique de l'Ancien Testament. On estime qu'il est décédé à l'âge de 106, suivant des complications dues à une pneumonie.

En 2000, ses déclarations avaient aidé le peu connu député Moshe Katsav à gagner les élections présidentielles israéliennes face à Shimon Peres, ancien Premier ministre et Prix Nobel de la paix. Le parti ultra-orthodoxe du Shas a également fait usage de l'image du rabbin Kadouri dans de nombreuses campagnes électorales.

Kadouri avait aussi fait des apparitions sur la scène internationale, comme en 1998, lorsqu'il avait lancé une malédiction sur Saddam Hussein, l'ancien dictateur irakien, qui venait de menacer Israël.

En 2004, lors d'une visite en Israël de la chanteuse Madonna, célèbre adepte de la kabbale, Kadouri avait critiqué le nouveau mouvement kabbaliste en vogue chez certaines célébrités, assurant qu'il "est interdit d'apprendre la kabbale à un non-juif".

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Solide allié d'Israël, George Bush assure que Washington défendra Israël face à l'Iran !

NASHVILLE, Tennessee (Reuters) - 1/2/6 - Les Etats-Unis défendront militairement Israël si nécessaire face à l'Iran, déclare le président George Bush, qui dénonce la "rhétorique menaçante" de Téhéran envers Israël.

Dans une interview à Reuters accordée à bord de l'avion présidentiel Air Force One, Bush a estimé d'autre part que la perspective de voir, jeudi, le Conseil des gouverneurs de l'AIEA saisir le Conseil de sécurité du dossier du nucléaire iranien était une "très grande chance".

"Je suis préoccupé par cette personne qui, primo, cherche à récrire l'histoire de l'holocauste, et, deuxièmement, a ouvertement exposé ses intentions de détruire Israël", a dit Bush à propos du chef de l'Etat iranien, ancien gardien de la Révolution.

"Israël est un solide allié des Etats-Unis, nous nous dresserons pour défendre Israël si besoin est. Aussi ce genre de rhétorique menaçante (venant d'Iran) est inquiétant. Inquiétant non seulement pour les Etats-Unis mais aussi pour d'autres pays du monde", a-t-il ajouté.

Prié de préciser si cela signifiait que les Etats-Unis défendraient Israël militairement, il a répondu par l'affirmative : "Nous défendrons Israël".

Ahmadinejad a suscité un tollé international ces dernières semaines par sa rhétorique fermement anti-israélienne, affirmant que l'Etat juif devrait être rayé de la carte et mettant en doute la réalité de l'holocauste.

PAS D'APPEL AU SOULÈVEMENT

Concernant le nucléaire, il a estimé que non seulement il ne fallait pas permettre à l'Iran d'enrichir de l'uranium, mais qu'il ne fallait même pas que ce pays soit en mesure d'apprendre comment l'enrichir, car il pourrait dès lors maîtriser les méthodes de fabrication de l'arme atomique.

Il lui paraît acceptable que Téhéran dispose d'un secteur nucléaire civil à condition que le combustible usagé soit transféré dans un pays tiers, proposition avancée par Moscou et qui a le soutien du chef de l'Etat américain.

Dans son discours mardi sur l'état de l'Union, Bush a déclaré que l'Iran était "retenu en otage" par une caste de dignitaires religieux qui opprime le peuple.

Prié dans l'interview de préciser si cela équivalait à appeler les Iraniens à se soulever pour renverser le gouvernement en place, il a répondu ainsi : "Pas du tout. Ce que je dis, c'est que les Etats-Unis sont tout à fait conscients de la condition (des Iraniens) et nous disons que la liberté est universelle, et que nous espérons qu'un jour, "les Iraniens pourront jouir d'une démocratie fondée sur les us et coutumes et de leur pays" [sic].

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Israël déterminé à poursuivre ses "liquidations ciblées"

Et aucune condamnation de ces crimes de guerre venant de l'Europe et/ou de l'Onu ?!

GAZA (AFP) - 7/2/6 - Deux activistes palestiniens ont trouvé la mort mardi dans un raid aérien d'Israël à Gaza, et un chef du Jihad islamique a été abattu par l'armée à Naplouse, en Cisjordanie, portant à onze le nombre des tués de ces liquidations ciblées depuis samedi.
Mohammed Abou Chariaa, 25 ans, un chef local des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, et son camarade Souhaïl Baker, de ce même groupe armé lié au Fatah du dirigeant palestinien Mahmoud Abbas, circulaient à bord d'une voiture au centre de la ville de Gaza quand celle-ci a été touchée de plein fouet par un missile tirée à partir d'un appareil israélien, ont précisé des témoins.

Cinq passants ont été blessés dans l'explosion, selon des sources médicales. Une centaine de personnes se sont ensuite rassemblées autour des débris calcinés du véhicule en scandant "vengeance, vengeance".
Un porte-parole de l'armée a confirmé le raid à l'AFP en précisant qu'il visait "des terroristes des Brigades d'Al-Aqsa qui voulaient tirer des roquettes Qassam contre Israël".

Auparavant, un autre activiste des Brigades d'Al-Aqsa a succombé à ses blessures infligées samedi alors d'un raid aérien, selon une source médicale.
Par ailleurs, Ahmad Radad, présenté dans un communiqué du Jihad islamique comme le chef pour la Cisjordanie des Brigades Al-Qods, branche armée de ce groupe radical, a été tué lors d'affrontements de plusieurs heures avec l'armée dans une maison de Naplouse, qui ont aussi blessé deux soldats israéliens.

Selon un responsable militaire israélien, Ahmad Radad était responsable de l'attentat suicide du 19 janvier dans une buvette de Tel-Aviv qui a fait dix-neuf blessés.
Cette vague de violences sans précédent depuis la victoire électorale du Hamas aux législatives du 25 janvier a porté à 4.950 le nombre des tués depuis le début de l'Intifada en septembre 2000, en grande majorité des Palestiniens, selon un décompte de l'AFP.

"Nous continuerons de mener les opérations indispensables autant qu'il le faudra contre toutes les organisations qui osent s'en prendre à la sécurité de citoyens d'Israël", a averti le ministre israélien de la Défense, Shaoul Mofaz.

Trois roquettes Qassam ont cependant été tirées mardi à partir de la bande de Gaza contre le sud d'Israël sans faire de blessé, a indiqué à l'AFP un porte-parole militaire.

Dans la soirée, l'artillerie israélienne a bombardé intensivement des secteurs inhabités du nord de la bande de Gaza d'où provenaient ces tirs.

"Nous condamnons fermement l'escalade israélienne qui se traduit par la poursuite des assassinats et des agressions contre le peuple palestinien", a déclaré à l'AFP Nabil Abou Roudeina, porte-parole de la présidence palestinienne.

"Israël tue pour tuer, mais essaie aussi de créer une situation insupportable pour le Hamas", a réagi au Caire le chef du bureau politique du du mouvement, Khaled Mechaal.

Au front politique, Nabil Chaath, membre du comité central du Fatah et vice-Premier ministre sortant, a affirmé que les islamistes du Hamas n'avaient pas encore demandé au Fatah de se joindre à eux dans le prochain gouvernement.

"S'ils nous le demandent, ils devront présenter le programme politique de leur gouvernement et nous en discuterons ensuite au sein de la direction du Fatah", a affirmé M. Chaath à l'AFP.

A l'approche des législatives du 28 mars, le Premier ministre israélien par intérim, Ehud Olmert, a affirmé que l'Etat hébreu conserverait sous son contrôle "la vallée du Jourdain, les grands blocs de colonies" de Cisjordanie et "Jérusalem réunifiée", en évoquant le tracé de la "frontière définitive" d'Israël à l'est.

"Nous préserverons l'unité de Jérusalem et conserverons les grands blocs de colonies" a poursuivi M. Olmert, énumérant notamment "Maalé Adoumim, Ariel et Goush Etzion qui font partie de l'Etat d'Israël".

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C'est ça le sionisme/judaïsme : bombarder les plages où pique-niquent des familles ?!

Crimes inhumains qualifiés de "bavures"...

Roger Ripert, 11/6/6

Israël embarrassé par une "bavure" [sic] meurtrière de son armée à Gaza

Par Marius SCHATTNER

JERUSALEM (AFP) - 10/6/6 - Une bavure meurtrière de l'armée israélienne dans un bombardement à Gaza mettait samedi dans l'embarras la classe politique à la veille d'une visite du Premier ministre Ehud Olmert en Europe.

Plusieurs membres du gouvernement, notamment le ministre travailliste de la Défense Amir Peretz, ont confié à des journalistes leur inquiétude concernant les conséquences de cet incident.

Les télévisions du monde entier ont largement diffusé des images bouleversantes d'une jeune fille criant sa douleur après la mort de son père tué par l'explosion d'un obus israélien sur une plage de Gaza.

Quelques familles pique-niquaient sur le sable, lorsqu'un l'obus a explosé faisant sept tués, dont trois enfants.

"Des atteintes contre des civils risquent d'affaiblir le président palestinien Mahmoud Abbas face aux extrémistes du Hamas", a mis en garde le ministre travailliste de la Culture Ophir Pinès.

"Cet incident risque de porter gravement préjudice à l'image d'Israël à la veille de la visite du Premier ministre en France et en Grande Bretagne", s'est inquiété pour sa part le ministre travailliste du tourisme Yitzhak Herzog.

Fait sans précédent, sans attendre les résultats de l'enquête de l'armée sur la mort des civils, M. Peretz a adressé un message à M. Abbas "exprimant ses regrets" et l'assurant qu'Israël ferait tout son possible pour éviter que de telles "bavures" [crimes] ne se reproduisent.

Il a cependant fait porter la responsabilité de l'escalade de la violence sur "les groupes armés palestiniens qui tirent des roquettes contre Israël à partir de localités palestiniennes", et lui a demandé d'intervenir pour faire cesser ces attaques.

L'armée a suspendu quant à elle dès vendredi soir ses bombardements, jusqu'à ce que la lumière soit faite sur cette bavure.

M. Abbas a dénoncé les "massacres sanglants" et décrété trois jours de deuil dans les territoires palestiniens. Il a fait appel au Conseil de sécurité de l'Onu pour qu'il oblige Israël à stopper ses attaques.

Le Conseil de coopération du Golfe (CCG), l'Egypte, la Jordanie et la Russie ont dénoncé les raids comme "inacceptables", tandis que Paris a "déploré" les bombardements et leur "caractère disproportionné".

Après s'être dans un premier temps abstenus de condamner ces bombardements, les Etats-Unis ont exprimé vendredi soir leur "regret".

Côté palestinien la branche armée du Hamas a revendiqué samedi une série de tirs de roquettes contre Israël, rompant pour la première fois une trêve unilatérale qu'elle observait depuis un an et demi, en riposte au bombardement.

"Il est évident que cette affaire est fort embarrassante pour Israël et M. Olmert aura fort à faire en Europe pour convaincre qu'Israël ne fait que se défendre contre des tirs de roquettes et que si son armée fait des victimes civiles elle ne le fait pas délibérément", estime le chercheur israélien Yossi Alpher.

"Ce type de "bavure" 5sic] est inévitable quand on tire au canon sur un territoire surpeuplé comme la bande de Gaza, mais il n'y a pas de méthode miracle pour stopper les tirs de roquettes" a-t-il ajouté.

Des ONG de défense de droits de l'Homme israéliens et palestiniens ont présenté en avril un recours à la Cour suprême d'Israël qui n'a pas encore statué, contre les bombardements de zones civiles dans la bande de Gaza.

Dans ce recours, ces six ONG demandaient à la Cour d'interdire à l'armée de tirer à proximité des maisons palestiniennes suite à la mort d'un enfant de sept ans dans le nord de la bande de Gaza.

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Explosion sur une plage dans la Bande de Gaza : l'enquête israélienne conclut à "une mine du Hamas" [sic] !

JERUSALEM (AP) - 13/6/6 - L'enquête militaire israélienne a conclu que l'explosion qui a tué huit civils palestiniens vendredi dernier sur une plage de la Bande de Gaza avait, selon toute probabilité, été "causée par une mine posée par des activistes du Hamas" [sic], a-t-on appris mardi auprès de responsables militaires israéliens.

La commission militaire chargée d'enquêter sur l'explosion devait rendre publiques ses conclusions dans la journée. Mais des responsables palestiniens ont déjà fait savoir qu'il paraissait hautement improbable que le Hamas place des explosifs sur cette plage fréquentée chaque week-end par des centaines de Palestiniens.

"C'est une fausse allégation", a commenté Ghazi Hamad, porte-parole du gouvernement palestinien dirigé par le Hamas. Pour lui, Israël "tente d'échapper à ses responsabilités en accusant les Palestiniens sans aucune preuve".

Selon des sources militaires israéliennes "qui ont requis l'anonymat" [sic], la commission devrait estimer que ce sont probablement des militants du Hamas qui ont placé une mine sur la plage pour viser des commandos marins israéliens.

Les enquêteurs seraient parvenus à cette conclusion en examinant deux éclats extraits de deux blessés hospitalisés en Israël. En outre, le tout dernier obus israélien tiré avant la déflagration de la plage aurait été tiré sept minutes auparavant et serait tombé à 250 mètres du lieu de la bavure supposée.

Ce soir-là, six obus ont été tirés par l'armée israélienne qui affirme être en mesure de préciser où sont tombés cinq d'entre eux. Quant au sixième, il ne pourrait être tombé sur la plage car il avait été tiré plus de dix minutes avant l'explosion fatale; il serait apparemment tombé plus loin que les cinq autres.

Mais le Centre palestinien pour les droits de l'Homme a déjà contesté la version israélienne estimant que l'explosion avait eu lieu aux environs de 16h40 au moment des tirs israéliens dans le secteur et non à 16h58 comme l'affirme l'enquête israélienne.

L'explosion s'est produite tout près de la localité de Beit Lahia, non loin d'un lieu d'où les activistes palestiniens tirent fréquemment des roquettes en direction d'Israël. De leur côté, les Israéliens tirent des obus d'artillerie dans le secteur pour tenter d'empêcher ces tirs de roquettes.

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"Bavure" [assassinat militaire] sur une plage de Gaza : un expert indépendant conteste la version israélienne

JERUSALEM (AP) - 14/6/6 - Un expert militaire indépendant, travaillant pour l'organisation humanitaire Human Rights Watch, a contesté mercredi les conclusions de l'enquête israélienne sur l'explosion qui a tué la semaine dernière huit civils palestiniens sur une plage de la Bande de Gaza.

Mardi, lors d'une conférence de presse à Tel Aviv où il présentait les résultats de l'enquête, le ministre israélien de la Défense Amir Peretz avait démenti la responsabilité d'Israël dans ce drame. Cette explosion, avait-il affirmé, "n'était pas due aux forces israéliennes".

Au contraire, selon l'enquête de l'armée israélienne, l'explosion a, selon toute probabilité, été causée par une mine posée par des activistes du Hamas.

Mais, mercredi, Marc Garlasco, ancien expert du Pentagone travaillant aujourd'hui pour l'ONG, a affirmé être arrivé à une conclusion différente après avoir inspecté le site de l'explosion, les éclats et les blessures des victimes.

"Je suis convaincu qu'il s'agissait d'un obus israélien", a déclaré M. Garlasco interrogé par téléphone par l'Associated Press.

Pour lui, la principale question toujours sans réponse est de savoir si cet obus israélien a été tiré vendredi par une pièce d'artillerie israélienne, comme l'affirment les Palestiniens, ou s'il était enterré sous le sable, soit volontairement par des activistes palestiniens comme le suggèrent les Israéliens, soit oublié sur cette plage à la suite d'une précédente attaque.

En tout cas, selon M. Garlasco, l'explosion a été causée par un obus de 155mm semblable à ceux utilisés par Israël.

L'expert indépendant exclut l'hypothèse d'une mine dans la mesure où aucune des victimes n'a perdu de jambes dans l'explosion.

Selon le général Meir Klifi, qui a dirigé l'enquête israélienne, les analyses effectuées sur les éclats retirés du corps d'une fillette dans un hôpital israélien montrent au contraire qu'ils ne proviennent pas d'un obus [sic].

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Entrée de l'extrême-droite dans le gouvernement Olmert

Par EuroNews


21 ministres sur 22 ont voté en Israël pour l'entrée dans le gouvernement du parti d'extrême-droite "Israël Beiteinou"

30/10/6 - Cette décision va permettre à Ehud Olmert, au plus mal dans les sondages, de compter sur une confortable majorité, 11 députés de plus, c'est 78 sièges sur 120 assurés au Parlement. Mais l'arrivée de ce parti d'extrême-droite provoque des remous. A cause de la personnalité de son leader, surtout.
Avidgor Lieberman s'est taillé une réputation de tsar, tout puissant, qui prône un Israël "ethniquement homogène". Cet ultranationaliste d'origine russe a les faveurs des immigrés de l'ex-URSS. Il est en revanche la bête noire des arabes israéliens. La ministre de l'Education, travailliste, assure pourtant que cette arrivée ne va rien changer aux idées du gouvernement. Cet avis n'est pas forcément partagé.
"C'est un jour noir pour notre démocratie, regrette un député travailliste. Lieberman, c'est le fasciste n°1 de la société israélienne, comme un Jean Marie Le Pen, ou un Joerg Haider." Le seul à avoir voté contre l'entrée de Lieberman au gouvernement, c'est le travailliste Ofir Pinès-Paz, ministre de la Culture. Il a remis sa démission.


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Israël : l'ultra-nationaliste Lieberman entre au gouvernement

Par Ron BOUSSO

JERUSALEM (AFP) - 30/10/6 - Le chef du parti ultra nationaliste Israël Beiténou, Avigdor Lieberman, a fait son entrée officielle lundi dans la coalition d'Ehud Olmert, au moment où ce dernier peut être affaibli par l'ouverture d'une enquête de police à son encontre.
Le parlement a entériné dans la soirée l'entrée de M. Lieberman au gouvernement au poste de vice-Premier ministre et ministre des "Affaires stratégiques", chargé du dossier du nucléaire iranien.

M. Lieberman a ensuite prêté serment à la tribune.
Il sera le 26ème ministre du gouvernement d'Ehud Olmert, qui pourra s'appuyer sur une assise de 78 députés sur 120 au parlement, une des plus larges de toute l'histoire d'Israël.

Le gouvernement israélien avait voté plus tôt en faveur de l'entrée de M. Lieberman au gouvernement avec 22 ministres pour et un contre, le ministre de la Culture travailliste Ofir Pinès-Paz.

M. Pines-Paz a annoncé dans la foulée sa démission du gouvernement.

"Du moment où le gouvernement a décidé d'intégrer Avigdor Lieberman et Israël Beiténou, qui ont une plateforme raciste, je n'avais pas d'autre choix que de rester fidèle à la voie que j'avais choisie", a-t-il dit.

Le ministre avait tenté en vain dimanche, avec ses partisans, de faire barrage au Comité central du parti travailliste à l'entrée de M. Lieberman au sein de la coalition gouvernementale.

Avigdor Lieberman prône un transfert partiel des Arabes israéliens, une communauté de 1,3 million de personnes, vers les territoires palestiniens, ce qui lui a valu d'être traité de "fasciste" et "raciste" par des députés arabes.

"C'est un jour noir pour Israël (...) Il révèle le vrai visage du gouvernement d'Olmert", a déclaré à l'AFP le député arabe israélien Ahmed Tibi.

"Je suis heureux de ce ralliement, et j'apprécie l'attitude des travaillistes (...) Ces développements vont renforcer notre coopération et donner une large assise au gouvernement", s'est félicité pour sa part M. Olmert.

Le Premier ministre a souligné qu'"il est primordial d'agir sur le front diplomatique, et cela concerne en premier chef le volet palestinien, les immenses efforts au sujet de l'Iran, et l'application de la résolution 1701" de l'ONU, qui a mis fin cet été aux hostilités entre Israël et le Hezbollah.

L'arrivée au pouvoir de M. Lieberman marque un tournant à droite du gouvernement formé en mai. Partisan de la manière forte, le chef de Israël Beitenou (11 députés) s'était prononcé en 2001 pour des attaques contre l'Iran et le barrage d'Assouan en Egypte.

Il s'est aussi opposé au retrait de la bande de Gaza l'an dernier et au démantèlement d'une centaine de colonies sauvages disséminées en Cisjordanie que les différents gouvernements israéliens se sont engagés à évacuer à de multiples reprises auprès des Etats-Unis. Ces promesses sont pratiquement restées jusqu'à présent lettre morte.

L'accession aux commandes de M. Lieberman intervient alors que M. Olmert est en position de faiblesse après les ratés de la guerre au Liban cet été et d'une série "d'affaires" l'impliquant.

Le dernier déboire en date remonte à dimanche lorsque la justice a ordonné à la police d'ouvrir une "enquête préliminaire" sur son éventuelle implication dans des délits liés à la privatisation d'une banque.

Le contrôleur de l'Etat, Micha Lindenstrauss, avait examiné il y a dix mois cette affaire qui concerne la privatisation de la banque Léumi, deuxième établissement financier du pays, et recommandé auprès du procureur général Menahem Mazouz d'envisager une enquête criminelle.

M. Olmert a déjà été impliqué dans plusieurs enquêtes pour corruption ces derniers mois, mais aucune charge n'a jusqu'ici été retenue contre lui.

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RASSEMBLEMENTS SAMEDI 11 NOVEMBRE CONTRE LES MASSACRES EN PALESTINE

Source : http://bellaciao.org/fr/

5/11/6 - Nous ne pouvons pas rester les bras croisés pendant que les Palestiniens se font massacrer par l’armée israélienne. Même si nos politiciens se taisent, même si les médias se refusent à couvrir les actions de protestation, montrons-leur que nous sommes encore debout : rassemblons-nous dans toutes les villes de France samedi prochain. A Paris à 15 H Place de la Bastille ! (Autres villes suivront)

STOP AUX MASSACRES DE L’ARMEE ISRAELIENNE EN PALESTINE !

Incapables, au cours de l’été, de venir à bout de la résistance du peuple libanais, le gouvernement israélien s’acharne avec une brutalité décuplée contre les territoires palestiniens occupés, notamment dans la Bande de Gaza où les chars tirent sur tout ce qui bouge, y compris les femmes désarmées. Rien qu’à Beit Hanoun (Bande de Gaza), l’armée a tué la semaine dernière plus de 40 Palestiniens, en blessant des centaines d’autres.

Ces hommes, ces femmes, ces enfants attendent que des êtres humains dans le reste du monde s’élèvent contre la barbarie dont ils sont victimes, contre la politique du deux poids, deux mesures qui permet à Israël d’utiliser des missiles, des bombes à fragmentation, au phosphore contre des gens dans défense, de kidnapper des parlementaires élus par la population, d’affamer tout un peuple et de le terroriser en permanence, alors que « le droit de se défendre » est interdit aux pays qui ne plaisent pas à l’administration Bush.

Nos dirigeants se taisent, y compris quand le gouvernement israélien nomme un fasciste tel que le sinistre Avigdor Lieberman au poste de vice-premier ministre chargé des affaires «stratégiques».

Ils font pire : ils participent à la boucherie en fournissant des armes à Israël (la France participe à la confection des drones qui lancent des missiles sur la population palestinienne) et en coupant les aides aux Palestiniens.

Mais qu’attend-on des Palestiniens ? Qu’ils renoncent à vivre sur le peu de terres qu’on ne leur a pas encore volées ?

Ne pas exiger de nos politiciens qu’ils prennent clairement position contre les massacres commis par le gouvernement israélien serait non seulement de la non assistance à peuple en danger, mais une condamnation à vivre dans une société de plus en plus injuste et inhumaine pour nous tous.

Nous ne pouvons pas nous résoudre à l’inacceptable, nous ne pouvons pas nous laisser submerger par l’indifférence. C’est vrai, les violations continuelles du droit, les massacres commis tous les jours, ont tendance à annihiler la capacité de réaction. Tout comme le chantage à l’antisémitisme a réussi à paralyser des hommes et des femmes qui devraient dire haut et fort que les crimes commis par le gouvernement israélien mettent en danger la paix dans le monde.

La résistance du peuple palestinien est notre résistance face un monde de plus en plus barbare.

TOUS AU RASSEMBLEMENT CONTRE LES MASSACRES EN PALESTINE SAMEDI 11 NOVEMBRE A 15 H PLACE DE LA BASTILLE (devant l’Opéra Bastille)

Premiers signataires : CAPJPO-EuroPalestine, Mouvement de Soutien à la Résistance du Peuple Palestinien (Association SolidariP, Comité palestinien pour le droit au retour - section France, Enfants de la Palestine, ISM France, Mouvement Justice pour la Palestine, Nanterre Palestine, Niort pour la Palestine, Saint-Ouen Solidarité Palestine), RESOCI

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Pas de mission de l'Onu sur le bombardement de Beït Hanoun...

GENEVE (Reuters) -11/12/6 - Une mission des Nations unies conduite par le prix Nobel de la paix Desmond Tutu, qui devait enquêter sur la mort de 19 civils palestiniens tués début novembre par l'artillerie israélienne à Beït Hanoun, dans la bande de Gaza, n'a pas été autorisée par Israël à se rendre sur place.

Le prix Nobel de la paix 1984, qui devait diriger cette mission à la demande du Conseil des droits de l'homme, basé à Genève, a d'autres engagements et ne peut attendre encore le feu vert des Israéliens. La mission a donc été annulée.

"Nous trouvons affligeant le manque de coopération du gouvernement israélien", a déclaré l'archevêque sud-africain dans un communiqué conjoint avec Christine Chinkin, professeur britannique en droit qui devait également faire partie de la mission.

La porte-parole du Premier ministre israélien Ehud Olmert, Miri Eisin, a déclaré qu'Israël avait enquêté sur l'incident de Beït Hanoun et reconnu son erreur, et qu'une mission de l'Onu n'avait donc aucune utilité.

"La mission avait été envoyée sur le postulat qu'Israël avait pris pour cible des civils et il n'a pas été tenu compte des attaques quotidiennes à la roquette contre des civils israéliens", a-t-elle ajouté.

Mgr Tutu a précisé que les membres de la mission auraient dû partir pour le Proche-Orient dans la nuit de dimanche mais ils n'ont pas reçu l'autorisation des Israéliens.

"Parfois, ne pas prendre de décision constitue une décision", a déclaré le prix Nobel de la paix.

Le Conseil des droits de l'homme, qui regroupe 47 Etats, a remplacé en juin dernier la Commission des droits de l'homme des Nations unies. Il a déjà adopté sept résolutions condamnant des opérations israéliennes à Gaza et au Liban et il a tenu trois séances extraordinaires consacrées à Israël.

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L'Etat juif bloque la mission d'enquête des Nations unies sur Gaza (Beit Hanoun) dirigée par Desmond Tutu...

GENEVE (AP) - 11/12/6 - Israël a décidé de bloquer la mission d'enquête des Nations unies sur Gaza dirigée par le prix Nobel Desmond Tutu, ont annoncé des responsables onusiens, lundi.

L'archevêque sud-africain noir devait conduire au cours du week-end une équipe composée de six membres dans le village de Beit Hanoun, dans le nord de la Bande de Gaza, avec pour mission d'enquêter sur la mort de 19 civils après un tir de barrage de l'artillerie israélienne, le mois dernier.

Mais Israël a refusé d'accorder au prix Nobel de la paix 1984 et à son équipe l'autorisation nécessaire pour leurs déplacements, ont déclaré des responsables de deux agences onusiennes différentes. Ces deux responsables "ont requis l'anonymat" [sic] parce que Desmond Tutu envisage de rencontrer des journalistes à Genève plus tard dans la journée.

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L'ancien président américain Jimmy Carter maintient son accusation d'"apartheid" à l'égard d'Israël

ATLANTA (AP) - 9/12/6 - L'ancien président américain Jimmy Carter, très critique de la politique israélienne dans son dernier ouvrage, a maintenu vendredi que l'Etat hébreu se rendait coupable à ses yeux d'"apartheid" à l'égard des Palestiniens.

Avec ce livre intitulé "Palestine: Peace Not Apartheid" (Palestine: la paix pas l'apartheid), le prix Nobel 2002 espère également percer le "mur impénétrable" qui empêche, selon lui, les Américains de prendre conscience du sort des populations palestiniennes.

La publication de cet ouvrage, qui se révèle un succès de librairie aux Etats-Unis, a provoqué une levée de boucliers des groupes pro-israéliens mais aussi la démission de Kenneth Stein, responsable du Carter Center et conseiller de longue date de l'ex-président.

Avec "Palestine", l'ancien chef de la Maison Blanche suit l'évolution du processus de paix israélo-palestinien depuis sa présidence (1977-1980) et l'accord de Camp David qu'il avait négocié entre Israël et l'Egypte. S'il impute l'impasse actuelle à l'ensemble des parties, il se montre particulièrement virulent vis-à-vis d'Israël.

Jimmy Carter a expliqué vendredi qu'il souhaitait susciter un débat sur la politique d'Israël inexistant ou étouffé dans les médias d'information américains qui "presque tous restent silencieux" sur ce problème.

"Le silence est quasi universel dès lors qu'il s'agit d'une possible critique des politiques que mène actuellement le gouvernement israélien", a-t-il observé devant la presse à Atlanta (Géorgie).

Les accusations de l'ancien président démocrate ont suscité la colère des organisations juives qui ont lancé des pétitions dénonçant l'usage du mot "apartheid" pour décrire le traitement réservé aux Palestiniens par Israël.

Jimmy Carter affirme pourtant que ce terme se justifie par les barrières grillagées, les détecteurs électriques et les blocs de béton installés par Israël le long de la frontière avec la Cisjordanie.

"Je pense même que la situation est pire, dans bien des cas, que l'apartheid en Afrique du Sud", a-t-il fait valoir en allusion au régime de ségrégation raciale pratiqué dans ce pays africain jusqu'en 1990.

Pour le patron du Carter Center, qui a dirigé plusieurs missions d'observation de scrutins dans le monde, notamment dans les territoires palestiniens, une chape de plomb interdit tout débat sur Israël aux Etats-Unis. "Il y a dans ce pays une formidable intimidation qui réduit nos concitoyens au silence", a-t-il souligné, notant que ce silence est observé non seulement par "des individus ou des personnes candidates à des fonctions électives mais aussi par les médias d'information".

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LE RETOUR DES COLONS JUIFS...


Feu vert de l'état juif à la construction d'une nouvelle implantation en Cisjordanie !

 

JERUSALEM (AP) - 26/12/6 - Israël a donné son feu vert à la construction d'une nouvelle implantation dans le nord de la Cisjordanie, pour y héberger d'anciens colons de la Bande de Gaza, a-t-on annoncé mardi de sources officielles.

Israël va ainsi à l'encontre de sa promesse de mettre un point final à la construction d'implantations...

Les travaux avaient commencé depuis plusieurs mois à Maskiot, mais n'ont reçu le feu vert final du ministère de la Défense que la semaine dernière, a expliqué Dubi Tal, chef du conseil régional de la Vallée du Jourdain. Cette nouvelle colonie abritera dans un premier temps 23 familles évacuées de Gaza, pour compter à terme une centaine de familles, et d'ici deux à trois semaines, la construction des logements provisoires va débuter, a-t-il ajouté.

Saeb Erekat, conseiller du président palestinien Mahmoud Abbas a condamné cette construction et appelé le gouvernement israélien à revenir sur cette autorisation, jugeant qu'elle violait le nouvel esprit de coopération inauguré par la rencontre de samedi entre Abbas et le Premier ministre israélien Ehoud Olmert. "Quel message cherchent-ils à envoyer ?", s'est-il interrogé.

Ce premier sommet le week-end dernier avait pour objectif de progresser dans la foulée de la trêve israélienne en vigueur dans la Bande de Gaza. Malgré cette trêve, six roquettes artisanales ont été tirées par les Palestiniens sur Israël mardi, sans faire de dégâts ni blessés. Dans le même temps, l'armée israélienne a blessé grièvement un Palestinien près de la frontière, Tsahal affirmant que deux hommes étaient en train de saboter la barrière, tandis que les responsables palestiniens disent qu'il s'agissait d'un agriculteur.

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Rhétorique de l'Empire étatsunien-sioniste, mortifère et démoniaque :

Israël "menace" [sic] d'intensifier "ses frappes" [sic] sur la Bande de Gaza...!


GAZA, Bande de Gaza (AP) - 20/5/7 - Alors qu'au moins trois personnes étaient tuées dimanche dans la Bande de Gaza dans "une frappe" [sic] israélienne, le Premier ministre israélien Ehoud Olmert a menacé d'intensifier les actions militaires si les tirs de roquettes ne cessent pas...
Pour le sixième jour d'affilée, Tsahal a mené des raid aériens contre des activistes et leurs infrastructures, s'en prenant au Hamas mais aussi -pour la première fois depuis le début des opérations- au Jihad islamique.

Selon la deuxième chaîne de la télévision israélienne, le cabinet de sécurité aurait donné son feu vert à des "actions ciblées" [sic] contre des chefs du Hamas, ainsi qu'à l'envoi de commandos dans le territoire. Le gouvernement n'a pas fait de commentaire...

Dans le même temps, et pour la première fois depuis une semaine de sanglants affrontements qui ont fait 53 morts, une trêve fragile semblait tenir entre factions palestiniennes. Les combattants masqués du Hamas et du Fatah avaient presque disparu dimanche des rues de Gaza, où les habitants osaient désormais ressortir faire des provisions, retournaient travailler ou à l'école, les examens de fin d'année approchant.
Vingt-sept personnes ont été tuées depuis la reprise des raids israéliens sur Gaza, mardi. Dimanche matin à Gaza, l'aviation israélienne a frappé une voiture, tuant trois personnes dont au moins un membre du Hamas. Des témoins ont vu le véhicule exploser en une boule de feu, phénomène que Tsahal a attribué aux armes transportées à l'intérieur.
A Beit Lahia (nord), le propriétaire d'un magasin d'équipement audio et vidéo a rapporté que sa boutique avait été détruite par erreur. Selon lui, l'atelier métallurgique voisin, également rasé par cette frappe, était vide depuis un an. L'armée maintient qu'il s'agissait d'une fabrique d'armes du Hamas.
En revanche, les tirs de roquettes palestiniens sur les villages israéliens proches de la Bande de Gaza se poursuivaient. Trois roquettes ont été tirées dimanche matin, dont l'une a touché une maison vide. Selon Tsahal, plus de 120 roquettes sont tombées sur le sud d'Israël depuis mardi.
Pour faire cesser ces attaques, l'Etat juif dit avoir mené 21 frappes aériennes depuis ce même jour. "Si les efforts diplomatiques et militaires que nous faisons ne ramènent pas le calme, nous devrons intensifier notre réaction", a mis en garde Ehoud Olmert, à l'ouverture d'une réunion ministérielle consacrée au sujet.
L'une des options envisagées serait le déploiement d'une force internationale à la frontière entre la Bande de Gaza et l'Egypte chargée d'empêcher le trafic d'armes et éventuellement de désarmer des militants.
Lors du Conseil des ministres de dimanche, le ministre des Affaires stratégiques, Avigdor Lieberman, chef d'Israël Beitenou, petit parti extrémiste, a menacé de quitter la coalition si aucune représaille n'était exercée contre le Hamas. Sans les onze députés d'Israël Beitenou, Olmert conserverait la majorité à la Knesset, mais sa coalition serait fragilisée.
Depuis Rome, le pape Benoît XVI a condamné les tirs de roquettes sur Israël et les affrontements interpalestiniens, tout en appelant Israël à la retenue.

"Au nom de Dieu, je demande qu'on mette fin à cette violence tragique", a-t-il lancé dimanche.

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Hypocrisie internationale autour de Gaza

Par Michel Bôle-Richard

Le Monde - 16/6/7 - Les démocraties occidentales, et les États-Unis en particulier, peuvent affirmer leur « entier soutien » à Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne. Les capitales européennes et Condoleezza Rice, secrétaire d’État américaine, peuvent faire part de leur inquiétude face à la dégradation de la situation dans les territoires palestiniens. Tzipi Livni, ministre israélien des affaires étrangères, peut regretter que la prise de la bande Gaza par le Hamas, le Mouvement de la résistance islamique, rende plus difficile la conclusion d’un accord avec les Palestiniens et se préoccuper de « la faiblesse des forces palestiniennes modérées ». Il est désormais trop tard.

Il est même indécent de venir pleurer sur le sort de Mahmoud Abbas et de se lamenter sur la nouvelle crise qui met à feu et à sang les territoires palestiniens, parce que rien n’a été fait pour venir en aide au président de l’Autorité palestinienne et tenter de construire avec lui un processus de paix capable de restaurer une vie digne aux quatre millions d’habitants qui vivent dans la bande de Gaza et en Cisjordanie.

La responsabilité de la communauté internationale est écrasante. Et cela pour plusieurs raisons. Elle a demandé la tenue de véritables élections après que Washington et Israël eurent déclaré que Yasser Arafat était « hors jeu » et qu’il n’était pas un interlocuteur valable. Mahmoud Abbas a été élu démocratiquement en janvier 2005. Il a toujours été considéré comme un modéré, mais les Israéliens et les Américains se sont joués de lui en ne lui permettant jamais de faire avancer d’une façon quelconque le processus de paix.

Ensuite, des élections libres et régulières ont porté au pouvoir le Hamas le 25 janvier 2006. Un scrutin, là encore, que la communauté internationale a appelé de ses voeux, mais dont elle n’a pas reconnu les résultats parce que l’organisation islamiste avait été cataloguée «mouvement terroriste» [sic] bien que ses dirigeants aient, depuis le mois de janvier 2005, décrété une trêve qu’ils ont fait respecter.

Cette consultation avait traduit un fort rejet du Fatah en raison de la corruption et de la mauvaise gestion de l’Autorité palestinienne. Cette volonté du peuple n’a pas été respectée et des sanctions ont immédiatement été mises en place en avril 2006 qui ont abouti à un étranglement de la population palestinienne et ont largement contribué à la radicaliser, la jetant dans les bras de l’Iran et des islamistes purs et durs.

Le Quartet, sous l’impulsion des États-Unis, a exigé que le gouvernement palestinien reconnaisse l’État d’Israël, rejette la violence et reconnaisse tous les accords passés sans jamais exiger quoi que ce soit des autorités israéliennes qui, depuis quarante ans, occupent la Cisjordanie et soumettent - depuis leur retrait de la bande de Gaza pendant l’été 2005 - ce territoire microscopique à un blocus qui n’a jamais été dénoncé avec suffisamment de force. Toutes les amicales pressions faites sur le gouvernement de l’État juif pour redonner aux Palestiniens le produit des taxes et des droits de douane illégalement retenus et qui ont asphyxié les finances de l’Autorité se sont perdues dans les sables.

La dizaine de voyages effectués par Mme Rice et les nombreuses navettes des émissaires européens se sont heurtés à l’intransigeance du gouvernement israélien. Les rencontres entre Mahmoud Abbas et Ehoud Olmert n’ont, non seulement, pas permis d’améliorer les conditions de vie des Palestiniens, mais n’ont pas fait évoluer d’un iota le processus de paix. La dernière rencontre, fixée au 9 juin, a été annulée par M. Abbas, celui-ci n’ayant pas pu obtenir la moindre assurance que les quelque 600 millions de dollars retenus par Israël allaient, au moins en partie, lui être restitués. Pour compléter ce tableau en forme d’impasse, les nationalistes du Fatah, du moins les vieux caciques, ne se sont jamais résolus à accepter la perte du pouvoir au profit des islamistes. Malgré toutes les tentatives, en dépit de l’accord du 11 septembre 2006 sur un programme d’union nationale, et après les éruptions violentes entre ces frères ennemis, grâce à l’Arabie saoudite et à la Ligue arabe, un accord a finalement été trouvé pour former un gouvernement d’union nationale réunissant à la fois le Fatah et le Hamas ainsi que des personnalités indépendantes.

UN ÉTAT PALESTINIEN ILLUSOIRE

Cette fois encore Israël s’est refusé à reconnaître cette nouvelle entité et à relâcher son étreinte sur la bande de Gaza. Le cessez-le-feu instauré à fin novembre a volé en éclats en avril. Pendant les trois mois de son existence, les ministres palestiniens n’ont reçu que de vagues promesses de la part de la communauté internationale. Seule la Norvège s’est singularisée en reprenant son aide dans le grand concert de l’hypocrisie internationale face à la situation palestinienne. C’est pourquoi il est désormais trop tard pour se gargariser avec des belles paroles de soutien à M. Abbas.

La bande de Gaza est désormais passée sous la tutelle pleine et entière du Hamas. Il s’agit d’un véritable baril de poudre sur le flanc d’Israël qui ne va certainement pas tolérer la mise en place d’une structure radicale islamique à ses portes, même si dans le passé l’État juif avait favorisé l’émergence de ce courant radical pour contrer l’omnipotence du Fatah.

Aujourd’hui, alors que la Cisjordanie est toujours occupée, que les colonies gagnent du terrain, que les Palestiniens sont enfermés dans des réserves et ne contrôlent que partiellement 55 % du territoire, il est totalement illusoire de parler de la création d’un État palestinien. Quant à l’Autorité palestinienne, création issue du processus de paix d’Oslo, son poids est de plus en plus insignifiant. Il suffit de constater avec quelle rapidité les forces loyales au président Abbas ont été balayées par les unités du Hamas.

« La dissolution de l’Autorité palestinienne a souvent été brandie comme une menace à l’encontre d’Israël de façon à ce que l’État juif assume ses responsabilités en tant que puissance occupante », écrit Alvoro de Soto, ancien représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Moyen-Orient, dans son rapport confidentiel de fin de mission. « Aujourd’hui, ajoute-t-il, cette possibilité drastique ne semble plus entièrement absurde. Si ce n’est pas le résultat d’une implosion du gouvernement palestinien, la poursuite du siège sous les ordres du Quartet rend ce résultat plus que probable. Si cela se produisait, la responsabilité de la population reviendrait à la charge d’Israël en tant que puissance occupante, alors que le principal aboutissement des accords d’Oslo s’évanouirait. »

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Plusieurs enfants tués dans l'explosion d'un obus de char israélien dans la Bande de Gaza

GAZA, Bande de Gaza (AP) -14/6/7 - Plusieurs enfants ont été tués dans l'explosion d'un obus de char israélien près de Rafah, ville du sud de la Bande de Gaza, ont annoncé jeudi des responsables de la sécurité du Hamas. De sources hospitalières, on précise que cinq enfants, tous âgés de moins de 16 ans, sont morts.

D'après des responsables de sécurité du Hamas, ils vivaient dans la communauté bédouine de Chowka, à l'est de Rafah.

On souligne de sources hospitalières qu'ils étaient membres de la famille Abou Matrok.

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SOURCE : ALTER INFO

http://www.alterinfo.net/


La crème du Sionisme discute du nettoyage ethnique des palestiniens
et promeuvent la domination juive aux USA et en Europe

Khalid Amayreh, à Jérusalem Est occupé, le 12 juillet 2007

 

Les chefs sionistes de partout dans le monde discutent des moyens pour effectuer plus profondément le nettoyage ethnique des palestiniens en Cisjordanie et à Jérusalem ainsi que la consolidation de l'influence et de la domination juive dans l'hémisphère occidental, particulièrement en Américque du Nord et en Europe.

Participaient à la conférence de trois jours, organisée par l'Institut Juif de Planification de la Politique des Peuples (JPPPI), les chefs des principales organisations juives des Etats-Unis et du Canada ainsi que des rabbins et des juifs magnats des affaires de partout dans le monde.

Les orateurs de la conférence incluaient, entre d'autres, le premier ministre Ehud Olmert, le chef de l'opposition MK Binyamin Netanyahu, le président du conseil du JPPPI et ancien Ambassadeur US Dennis Ross, le président de l'Agence Juive Ze'ev Bielski, et Jehuda Reinharz, le président de Brandeis University.

Un document à discuter pendant la conférence, intitulée « Le peuple Juif en 2030, » suggère que le monde a peu de probabilité de voir une augmentation significative du nombre de juifs.

Par ailleurs, le document déclare que « le peuple Juif fait face à un problème sérieux de leadership de haute qualité, spirituelle, politique et professionnelle, sans tendance évidente à l'amélioration. »

Selon les médias israéliens, les participants, surnommés la crème de la crème du peuple Juif, discutent de trois thèmes principaux : l'opposition occidentale croissante à l'occupation israélienne de la Palestine, que de nombreux délégués voient comme l'expression de « l'antisémitisme, » le renforcement de l'identité Juive, une référence implicite aux efforts et aux plans israéliens pour enrayer la croissance démographique palestinienne, et l'assimilation des juifs en Occident.

Les orateurs ont sévèrement condamné les «voix critiques d'Israël» dans l'arène étasunienne, apparemment en référence à une récente étude de deux éminents universitaires US qui ont déclaré que la politique US au Moyen-Orient est en grande partie déterminée par Israël et son puissante lobby juif, et aussi à la publication récente d'un livre, portant le même message, de l'ancien président Jimmy Carter.

Selon des journalistes couvrant la conférence (les journalistes palestiniens sont interdits d'accès à Jérusalem Ouest), les chefs sionistes d'Amérique du Nord ont soutenu «qu'une approche sage mais efficace» devait être adoptée afin d'isoler «ces voix non conformistes» et désamorcer la possibilité qu'elles «fassent boule de neige.»

«Nous devrions faire tout notre possible pour empêcher ces voix de se développer en événement, mais sans paraître faire taire la liberté de parole,» aurait dit Dennis Ross, ancien délégué de la paix au Moyen-Orient du président Clinton. Ross est le président du JPPPI.

Ross aurait évité de traiter d'antisémites les deux professeurs, John Mearsheimer de l'Université de Chicago et Steven Walt de l'École Gouvernementale Kennedy de l'Université de Harvard du gouvernement.

Cependant, il a suggéré que leur mise en cause du lobby juif pourrait proliférer dans une opposition plus large à Israël et à son influence à l'intérieur des USA.

Mersheimer et Walt ont parlé d'un consortium de groupes sionistes étasuniens et d'individus qui ont forcé les administrations US successives à soutenir Israël en violation de leurs intérêts nationaux.

En ce qui concerne le « recul démographique d'Israël en Palestine, » les chefs sionistes auraient proposé « d'enclencher des mesures » pour compenser la « tendance inquiétante, » en favorisant un taux de natalité plus élevés chez les juifs par une offre financière et d'autres incitations, en explorant des moyens pour rabaisser la natalité arabe à un taux approprié surtout en Israël, et en encourageant les palestiniens à émigrer ainsi qu'en promulguant des lois qui renforcent l'identité juive d'Israël.

Quelques orateurs ont suggéré que les incitations économiques et financières soient acheminées exclusivement vers les juifs d'Israël à travers des agences non gouvernementales spéciales afin d'éviter d'avoir l'air d'adopter une politique discriminatoire envers la minorité arabe d'Israël. Les arabes en Israël constituent presque un quart de la population du pays.

La conférence se devait de débattre de la question controversée de l'antisémitisme

Quelques chefs sionistes, comme l'ancien premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, auraient suggéré qu'Israël et le Sionisme se tiennent réellement prêts à tirer avantage de l'ambiance anti-juive et anti-israélienne en Europe et même en Amérique du Nord.

Netanyahu a soutenu que l'antisémitisme avait toujours été et continue à être « une raison clef » derrière « le retour des juifs sur leur terre ancestrale. »

Cependant, beaucoup de leaders juifs en Amérique du Nord et certains en Europe avaient de sérieuses réserves sur les vues de Netanyahu, les appelant « paradoxales » et « non-juives, » pour la raison que la plupart des juifs vivant en Occident ne souhaitent pas immigrer en Israël et sont bien intégrés dans leurs sociétés respectives.

Aucune mention de la «paix»

De façon intéressante, la paix entre Israël et les palestiniens était ostensiblement absente des discussions de la conférence.

Selon Rene Shmuel, l'ancien Rabbin en chef de France qui participe à la conférence, la question de faire la paix avec les voisins d'Israël n'avait pas de place dans l'ordre du jour de la conférence.

Rene a protesté sur le fait qu'il semblait que le mot « paix » soit un « gros mot » dans le discours public juif.

« Sans paix, le peuple Juif n'a aucun futur, » sont les paroles de Rene citées par Ha'aretz.

Le JPPPI a été fondé en 2002 par l'Agence Juive comme une institution indépendante chargé non pas de la recherche, mais de l'utilisation des informations disponibles pour conduire la planification du peuple Juif en général.

http://www.thepeoplesvoice.org/cgi-bin/blogs/voices.php/2007/07/12/elders_of_zionism_debate_ethnic_cleansin
Traduction de Pétrus Lombard pour Alter Info

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ALTER INFO

Le ghetto palestinien : vers la fin du sionisme ?

par Alain Joxe (Cirpes)


Malgré sa victoire écrasante, il faut maintenant définir le danger mortel qui menace Israël dans l'impasse de la paix : sa transformation en plate forme d'essai moderne d'un petit régime militariste enfoncé dans un discours colonial banal qui rend à jamais impossible une réintégration pacifique dans son voisinage et la reconnaissance de ses frontières par l'ONU et l'UE.

L'impasse stratégique du sionisme

C'est ce bilan qu'à voulu dresser Abraham Burg, ancien directeur de l'Agence Juive et ex-président travailliste de la Knesset, dans son livre intitulé « vaincre Hitler » et dans son interview sur cet ouvrage, publié par Ha'aretz le 11 juin 2007. Cette prise de position fait un bruit considérable comme si c'était une première. En fait, ce n'est pas la première fois qu'Abraham Burg prévoit que le sionisme, insensible au regard du monde extérieur, entraîne Israël dans l'impasse. Fin août 2003 un article de contenu très comparable paraissait en hébreu et en anglais, suivi en novembre 2003 par une interview explicative dans Ha'aretz. Sa critique radicale du sionisme avait donc commencé il y a près de 5 ans et probablement avant. Cette analyse a été ressentie en Israël comme une trahison ; mais on doit plutôt la considérer comme un diagnostic stratégique pertinent, certes pénible à assumer pour les Israéliens.

L'avortement de l'état palestinien

On ne peut que se réjouir, du côté des sionistes de conviction, des succès incessants que remportent, aujourd'hui, les stratégies insidieuses mises en place dans le temps long par l'état israélien pour parvenir à la conquête de toute la Palestine de la mer jusqu'au Jourdain. L'évacuation des colonies israéliennes de Gaza, terminée en septembre 2005, apparaît deux ans après pour ce qu'elle est : le passage d'un régime d'occupation et de colonisation à un siège hermétique. C'est un choix rationnel de regroupement sur la Cisjordanie de toute la colonisation. Les Palestiniens étant incarcérés dans une vingtaine de bantoustans cernés par le Mur ou par les réseaux d'autoroutes reliant les grappes de colonies de Cisjordanie, la représentation pionnière d'une nation sioniste dominant toute la Palestine du mandat paraît triomphante. Un double piège se referme sur la population palestinienne vouée à subir une double guerre : guerre coloniale autour des colonies israéliennes en constante expansion en Cisjordanie, à Jérusalem-Est et le long du « mur offensif », mais surtout guerre civile à Gaza et en Cisjordanie. Un brillant succès stratégique.

Arafat vivant, on n'avait pas pu obtenir du vieux leader, enfermé dans la Mouqata, qu'il déclenche la guerre civile. L'autorité palestinienne, pensait-on déjà à Washington, devait faire ses preuves de « candidat au grade d'Etat nation », par un succès contre les groupes de résistance. Cette perspective a fait des progrès après l'empoisonnement de Yasser Arafat. Mahmoud Abbas, dit Abou-Mazen, qui fut le co-auteur du document Beilin-Abou Mazen, à la veille de l'assassinat de Rabin, est à son tour nié et écrasé comme tête possible d'un processus de paix. Cet échec total d'Oslo est une des causes du succès du Hamas aux élections. Le Président élu a peu à peu accepté toutes les humiliations sans obtenir la réouverture de négociations ; il a finalement éliminé le Hamas du gouvernement de coalition, préconisé par les accords de la Mecque, détruits par le refus américain, et il s'est lancé dans la répression des mouvements armés du Hamas. Battu à Gaza, il est devenu une espèce de Pétain, réduisant l'Autorité palestinienne et Ramallah au statut d'un Vichy. Gaza majoritairement Hamas, parvenait au statut de Ghetto, entièrement encerclé.

Israël a donc réussi pleinement l'avortement de l'état palestinien, sa destruction avant sa naissance et maintenant son autodestruction.

L'Europe abaissée dans son jugement

Que l'Amérique de Clinton puis celle de Bush ait été amenée à appuyer à chaque étape ce processus de paix devenu progressivement un meurtre collectif, cela se comprend. L'alliance repose sur une connivence quasiment religieuse, la croyance que Dieu lui-même aurait donné la terre d'Israël pour toujours au peuple juif, comme il a donné l'Amérique aux chrétiens protestants du nouveau monde, pour refonder l'humanité en chassant les premiers occupants.

Mais que l'Europe se prête à ces régressions religieuses pathologiques ? Ce n'était pas fatal. L'Europe a dû accepter, à la fin des guerres coloniales de décolonisation, que les empires coloniaux soient morts, par la volonté des peuples. Quelle est cette Europe - à laquelle la France appartient - et qui cependant renonce à mettre fin à cette petite guerre coloniale archaïque ?

C'est l'Europe franco-germanique qui est paralysée sous prétexte de repentance collective. L'Allemagne par son passé nazi ne se sent pas la vocation de mener une action pour modérer l'extrémisme israélien. La France ex-vichyste ou ex-pied noir non plus. Ce passé certes infâme sert à garantir à Israël que ni l'Europe méditerranéenne, ni l'Europe judéo-chrétienne ne puisse se transformer, contre le sionisme radical, en une Europe du droit des peuples et des droits de l'homme. Le droit-devoir d'ingérence, droit naissant, qui fonctionne plus ou moins pour le Darfour s'évapore en Palestine.

Israël vainqueur, mais politiquement impuissant

Israël est donc totalement vainqueur et n'a plus qu'à dicter ses conditions. Malheureusement, il n'a aucune exigence en réserve pour mener l'ennemi vaincu à signer sa capitulation. Il se devait d'exiger des Palestiniens d'adopter un régime démocratique. La démocratie a donné le Hamas, il a fallu donc détruire la démocratie palestinienne pour détruire le Hamas, et le gouvernement Olmert exige, avec l'appui euroaméricain, que le vaincu accepte une vie politique sans démocratie. On ne peut pas demander au peuple vaincu, en droit - sauf en droit colonial - d'accepter une domination militaire permanente sans révolte, et d'accepter un régime d'oppression comme une paix, une acceptation, sans compensations de toutes les pertes subies : perte du territoire, perte de l'identité, perte de l'honneur, perte de la démocratie : à ces ghettos assiégés où l'on a presque détruit toute vie économique et politique, le temps de paix n'offre qu'un avenir concentrationnaire.

Ce succès marque donc le sionisme intégriste d'un sceau d'infamie, que la culture judéo-chrétienne tout entière doit aujourd'hui ou demain rejeter et renier, précisément en mémoire des victimes de la Shoah. Si Israël ne change pas, c'est à dire s'il ne renonce pas à créer une relation coloniale d'apartheid, il deviendra le lieu d'une expérimentation en vraie grandeur, le prototype impérial d'un régime néo-fasciste urbain, local, moderne, sécuritaire, triomphant par le panoptique électronique et l'assassinat ciblé.

Pour sauver le peuple israélien qui n'a pas mérité ce sort médiocre, on doit montrer comment ce sionisme fascisant et ses partisans aux Etats-Unis et en Europe ne peut qu'entraîner Israël dans une chimère stratégique, néfaste pour la paix.

Alain Joxe, sociologue et spécialiste des questions stratégiques, est directeur d'études en sciences sociales et président du CIRPES (Centre interdisciplinaire de recherches sur la paix et d'études stratégiques).

Alain Joxe - Cirpes, Le débat stratégique n° 92, le 6 août 2007

Info Palestine

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Quelque 300.000 partisans du Hamas à Gaza pour le 20e anniversaire du mouvement


GAZA - AP - 15/12/7 - Quelque 300.000 partisans du Hamas se sont rassemblés samedi à Gaza à l'occasion du 20e anniversaire de la création du Mouvement de la résistance islamique.

Le Hamas, qui a pris en juin le contrôle de la bande de Gaza, a ainsi réuni plus de participants que lors de la manifestation du 12 novembre, au même endroit. Plus de 250.000 partisans du Fatah s'étaient alors regroupés à la mémoire de Yasser Arafat, décédé en 2004.

Les forces du Hamas avaient ouvert le feu sur les manifestants, faisant huit morts. Samedi, le chef du gouvernement du Hamas dans la Bande de Gaza, Ismaïl Haniyeh, a souhaité ne pas faire de compromis avec la ligne dure adoptée par son mouvement à l'égard d'Israël et du président palestinien Mahmoud Abbas.

"Votre message, aujourd'hui, c'est que le Hamas et ces masses ne vont pas reculer devant les sanctions", a-t-il déclaré aux manifestants qui agitaient des drapeaux verts islamiques. La foule lui a répondu en criant: "Vers toi, nous venons Haniyeh".

Ismaïl Haniyeh a également dénoncé la reprises des discussions de paix entre Israël et l'administration de Mahmoud Abbas aux Etats-Unis en novembre dernier, assurant qu'elles ne feront pas cesser les constructions de colonies juives. "Tout ce que nous pouvons voir, c'est la consolidation des colonies (...) l'injustice et l'oppression pour le peuple palestinien", a-t-il lancé.

"C'est le véritable référendum sur la popularité de la résistance : les gens qui se rassemblent derrière le Hamas", commentait Zayed Herzallah, un commerçant de 28 ans venu dans une camionnette chargée de proches.Des dizaines de membres de la branche armée du Hamas portant des répliques de roquettes artisanales Qassam se trouvaient dans la foule, d'où émergeaient de nombreux drapeaux verts.Dans un message diffusé sur la télévision du Hamas, le leader du mouvement en exil, Khaled Mechaal, a promis de ne pas abandonner la violence. "C'est notre vrai choix, notre carte maîtresse qui fait que l'ennemi succombe devant nous.

"Il a également estimé que le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, qui ne contrôle plus que la Cisjordanie, n'a pas de mandat pour négocier avec Israël comme c'est le cas aujourd'hui.

Avant la manifestation, la tension s'était accrue entre le Hamas et le Fatah, qui a annoncé avoir arrêté vendredi 26 membres du mouvement de la résistance islamique en Cisjordanie. Le Hamas a lui arrêté Omar Al-Ghoul, un conseiller de Mahmoud Abbas.

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Un texte condamnant le blocus de Gaza enterré au Conseil de sécurité de l'ONU...

 

Par Hervé COUTURIER


NEW YORK (AFP) - 30/1/8 - Le Conseil de sécurité de l'ONU a renoncé mardi, au bout d'une semaine de discussions, à adopter une déclaration sur la situation à Gaza, après l'échec d'une tentative libyenne de trouver un compromis.

Dès le début, Israël, qui bénéficie, au Conseil, du soutien des Etats-Unis, avait exprimé ses réserves sur l'utilité d'un tel texte.

"Malheureusement, le Conseil de sécurité a décidé d'arrêter les discussions" sur ce texte, a déclaré à la presse l'ambassadeur de Libye, Giadalla Ettalhi, président du Conseil en janvier.

Selon lui, les quinze membres se sont rendu compte "qu'ils ne pouvaient parvenir à un consensus", au bout de longues négociations sur un projet de texte concernant la situation humanitaire et sécuritaire dans la bande de Gaza après le blocus décidé par Israël.

Il a imputé cet échec aux Etats-Unis qu'il a accusés d'avoir rejeté des amendements présentés par la Libye au nom des représentants des pays arabes.

Pour être adopté, le projet de texte, quoique non contraignant, exigeait l'unanimité des quinze membres du Conseil.

"Nous regrettons que le Conseil n'ait pas pu adopter une déclaration à la fois sur la situation humanitaire à Gaza et sur la situation sécuritaire à Gaza et dans le sud d'Israël", a déclaré l'ambassadeur de France, Jean-Maurice Ripert.

"Cela est d'autant plus regrettable que le Conseil était proche d'un accord qui aurait permis de réagir à la gravité de la situation et pour la première fois de condamner la recrudescence de la violence, en particulier les attaques terroristes de roquettes contre Israël", a-t-il ajouté.

Vendredi, 14 membres du Conseil s'étaient entendus sur un texte visant à appeler à la fin du blocus de la bande de Gaza imposé par Israël et à l'arrêt des tirs de roquettes contre l'Etat hébreu.

Mais M. Ettalhi avait alors indiqué avoir besoin de temps pour pouvoir consulter son gouvernement.

Le représentant américain adjoint, Alejandro Wolff, a déclaré mardi que plusieurs ambassadeurs, dont lui-même, ne pouvaient approuver certains des amendements réclamés par la Libye.

"Ceci n'empêche pas le Conseil d'être unanime dans sa préoccupation à l'égard de la situation humanitaire" à Gaza, a-t-il ajouté.

Les Etats-Unis, alliés d'Israël qui n'est pas membre du Conseil de sécurité, estiment que le blocus de Gaza relève de l'autodéfense face aux tirs de roquettes en provenance du territoire contrôlé par le mouvement islamiste Hamas.

La semaine dernière, l'ambassadeur israélien à l'ONU, Dan Gillerman, avait estimé que le Conseil "perdait son temps" dans un débat "futile" qui ne servirait qu'à "récompenser le Hamas."

Le blocus israélien a suscité de nombreuses condamnations à travers le monde, plusieurs pays l'assimilant à une "punition collective" des quelque 1,5 million de résidents en représailles aux tirs de roquettes contre Israël en provenance de la bande de Gaza.

"Il est très dommage que le Conseil de sécurité n'ait pas été en mesure de produire une simple déclaration", a déploré l'observateur permanent de la Palestine à l'ONU, Ryad Mansour.

Il a indiqué que les ambassadeurs arabes, qui ont accusé les Etats-Unis d'avoir politisé ce qu'ils considèrent essentiellement comme une question humanitaire, allaient évaluer la situation avant de décider que faire.

La semaine dernière, les ambassadeurs arabes avaient averti que si Washington empêchait l'adoption de la déclaration, ils pourraient la soumettre de nouveau, cette fois sous forme de résolution, ou porter le débat devant l'Assemblée générale de l'ONU où ils estiment pouvoir s'assurer d'un large soutien.

M. Mansour a indiqué mardi que la crise de Gaza serait abordée de nouveau mercredi par les Etats arabes, dans le cadre du débat public mensuel du Conseil de sécurité sur le Proche-Orient.

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Il est temps de boycotter Israël au niveau mondial

par Jurian Sterk


Chacun est invité à réagir et à agir par n’importe quel moyen pour empêcher le génocide des Palestiniens.

Alterinfo - 11/3/8 - Le vendredi 29 février 2008, Matan Vilani, adjoint du ministre israélien de la Défense, a menacé les Palestiniens à Gaza d’une «shoah» en déclarant à la radio de l’armée israélienne : «plus les tirs de Quassam s’intensifieront et plus grande sera la portée des roquettes, plus ils [les Palestiniens] risqueront d’attirer sur eux une shoah plus importante car nous emploierons toute notre puissance pour nous défendre».

Cette date restera dans l’histoire comme celle qui a marqué le début d’une nouvelle phase dans le conflit entre Israël et les Palestiniens, où un haut responsable israélien, de gauche en l’occurrence, a publiquement révélé les plans génocidaires qu’Israël est en train de fomenter contre les Palestiniens sous son occupation militaire, si ces derniers n’arrêtent pas de résister à ses diktats.

Cette date marquera aussi la première fois depuis la deuxième Guerre mondiale qu’un Etat terrorise scrupuleusement - et en direct à la télévision - une population civile par des actes génocidaires, progressifs ou à basse intensité, et qu’un des hauts responsables de son gouvernement incite ouvertement à une « shoah » totale, tandis que le monde se tient immobile en contemplant ce qui se passe, dans la plus grande indifférence ou alors avec contentement à l’instar des dirigeants occidentaux.

Pour un dirigeant israélien, juif en particulier, le fait de menacer quiconque de shoah est une triste ironie de l’histoire. Les victimes de crimes indicibles sont-elles condamnées à devenir d’effroyables criminels ? Que diable peut-on faire pour briser ce cercle vicieux avant que l’Etat qui prétend représenter les principales victimes de l’holocauste nazi ne commette lui-même un nouvel holocauste ?

Avant d’aborder ces questions, on pourrait se demander pourtant : n’est-il pas exagéré et manifestement contreproductif de comparer les crimes d’Israël contre les Palestiniens, peu importe à quel point ces crimes ont été brutaux et inhumains, au génocide nazi ? Tout crime n’est-il pas unique et digne d’attention à part entière comme une violation des droits de l’Homme, du droit international et des principes universels de la morale ?

La réponse est oui : chaque crime est unique, et il n’y a rien qu’Israël ait fait à ce jour qui ne se rapproche, même d’un point de vue quantitatif, des crimes nazis. Mais quand les victimes d’autrefois devenues les criminels d’aujourd’hui admettent ouvertement leur intention de mettre en oeuvre la forme spéciale d’agression qui leur est la plus familière et qu’ils commettent des actes répétés qui évoquent qualitativement ce crime par leur racisme déchaîné et le terrible niveau de dédain que cela demande vis-à-vis de la valeur et de la dignité de la vie de l’autre, alors leurs menaces doivent être prises au sérieux. Chacun est invité à réagir et à agir par n’importe quel moyen pour empêcher ce crime en route vers sa conclusion logique.

Malgré son manque d’indépendance politique et malgré son mandat contesté, l’Autorité palestinienne (AP) basée à Ramallah est mise en demeure de se libérer immédiatement de l’accusation de complicité que le peuple lui impute. Azmi Bishara est l’un des plus connus parmi ceux qui ont formulé ces attaques virulentes contre l’AP, suite à la déclaration de son président au Caire où celui-ci déclarait qu’Al-Quaida se serait infiltré dans Gaza et que les projectiles lancés au jugé par la résistance palestinienne en direction des villes et colonies israéliennes donneraient un prétexte à l’agression israélienne.

La crédibilité de cette affirmation de complicité est telle que Mahmoud Abbas a pour la première fois condamné les derniers crimes israéliens d’une manière lapidaire et imagée, décrivant [ces crimes] comme « pires qu’un holocauste ».

On attend toujours des régimes arabes, notamment égyptien et jordanien — non élus, non légitimes et soumis aux Etats-Unis comme ils savent l’être - qu’ils se tiennent à l’écart de la guerre mortelle qu’Israël mène contre Gaza. Après tout, leurs liens diplomatiques et commerciaux permanents avec Israël ainsi que leur justification implicite des crimes israéliens lorsqu’ils diffament le Hamas de façon répétée et gratuite, les ont définitivement faits cataloguer par leurs peuples respectifs, sans parler du large public arabe, comme complices de ces crimes.

Les gouvernements européens, notamment la France, la Grande Bretagne et l’Allemagne doivent aussi répondre à la grave accusation venant de larges majorités parmi les Palestiniens, les Arabes et les Musulmans, de connivence avec les crimes contre l’humanité perpétrés par les Israéliens. Non seulement, ces gouvernements se sont tus face à l’obstination israélienne sans pitié de tuer des civils innocents dans Gaza, dont beaucoup d’enfants, au cours des derniers jours, mais ils ont continué à traiter Israël avec le plus grand respect en célébrant son soi-disant 60ème anniversaire d’indépendance, cet effroyable acte d’épuration ethnique et de destruction coloniale, et en prodiguant leur soutien économique, politique et scientifique, lequel a contribué à l’impunité de l’Etat d’Israël.

D’un autre côté, le gouvernement américain ne peut être accusé d’encourager les actes génocidaires d’Israël de la même façon que cette sinistre alliance de complices. Il est et a toujours été un partenaire absolu et fier de lui dans l’organisation, le financement et la mise en oeuvre des crimes contre les Palestiniens, sans parler de ses propres actions criminelles inégalées en Afghanistan, en Irak et auparavant au Vietnam. Lorsque viendra le moment de notre propre procès de Nuremberg, lorsque les crimes israéliens seront enfin poursuivis devant une cour internationale, une large place devra être réservée dans le box des accusés aux généraux et dirigeants politiques américains.

Sans le partenariat américain matérialisé par une incalculable aide militaire, économique et diplomatique, Israël n’aurait pas pu commettre tous ses crimes racistes et colonialistes avec une telle impunité.

Pour revenir à la question de savoir si l’on doit ou si l’on peut faire quelque chose pour arrêter Israël, la réponse est « absolument ». Les crimes de l’Apartheid en Afrique du Sud ont été combattus non seulement par la lutte héroïque des masses opprimées sur le terrain, mais ils ont été dénoncés à travers le monde grâce aux campagnes de boycott, de désinvestissement et de sanctions contre le régime et toutes ses institutions complices, qu’elles soient économiques, académiques, culturelles ou sportives.

De façon analogue, la société civile internationale peut et doit appliquer les mêmes mesures non violentes de justice pour contraindre Israël à respecter le droit international et les droits de l’homme les plus élémentaires. La menace de sanctions a même réussi à prouver son efficacité par le passé en freinant les campagnes israéliennes répétées de meurtres et de dévastations.

Si toutes les images de dizaines d’enfants palestiniens déchiquetés et si ces tueries et destructions récurrentes et injustifiées par une armée d’occupation contre une population civile sans défense restent pour la plupart impunies, le monde pourrait bien en effet vivre un nouvel holocauste.

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Cisjordanie : Ban Ki-moon appelle Israël à l'arrêt des colonies de peuplement

NEW YORK (AFP) - 10/3/8 - Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, demande à Israël d'arrêter les constructions de logements en Cisjordanie, soulignant qu'elles sont contraires au droit international, a indiqué lundi son service de presse dans un communiqué.

M. Ban "exprime sa préoccupation après l'approbation par le gouvernement israélien de la reprise des constructions" dans une colonie de Cisjordanie, déclare le communiqué.

"Toute expansion des colonies de peuplement est contraire aux obligations d'Israël aux termes de la Feuille de route et au droit international", ajoute-t-il.

"Le secrétaire général appelle le gouvernement d'Israël à cesser les constructions de logements et réitère que la mise en oeuvre par les deux parties des obligations découlant de la Feuille de route est essentielle au processus de règlement politique", conclut-il.

Israël a annoncé dimanche la relance de la construction de logements dans la colonie de Givat Zeev en Cisjordanie, au risque de nuire aux chances de reprise des négociations de paix avec les Palestiniens, suspendues après une offensive meurtrière israélienne à Gaza.

Les Palestiniens ont condamné cette décision qui intervient au lendemain de l'annonce d'une reprise prochaine des négociations où le contentieux sur les colonies israéliennes occupe une place centrale.

Le président français Nicolas Sarkozy a indiqué lundi à son homologue israélien Shimon Peres en visite d'Etat en France, que la "sécurité d'Israël" impliquait "l'arrêt des colonisations".

"En tant qu'ami, je vous dis que la sécurité d'Israël passe par l'arrêt des colonisations", a dit M. Sarkozy, cité par son porte-parole David Martinon, à l'issue d'un entretien entre les deux responsables.

La France avait condamné lundi matin la "poursuite de la colonisation" après la relance de la construction de logements dans une colonie de Cisjordanie, en estimant qu'elle portait "atteinte à la viabilité du futur Etat palestinien".

La Grande-Bretagne a exprimé son inquiétude lundi, qualifiant la relance de la construction de logements "d'inopportune" à ce stade des négociations avec les Palestiniens.

Les Etats-Unis ont de leur côté déploré la relance de la construction de logements dans une colonie de Cisjordanie, le porte-parole du département d'Etat, Sean McCormack, la qualifiant d'"inopportune".

"L'annonce du gouvernement israélien est-elle utile au processus" de paix israélo-palestinien, s'est demandé le porte-parole au cours d'un point de presse. "Non, elle est inopportune".

Pour sa part, la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, a rappelé que la suspension de toutes les expansions de colonies juives figurait parmi les obligations israéliennes de la Feuille de Route, le plan de paix international resté lettre morte.

La Feuille de route a été tracée par les Etats-Unis, l'Union européenne, la Russie et les Nations unies, pour parvenir à terme à une paix au Proche-Orient basée sur le principe de deux Etats, Israël et un Etat palestinien, vivant côte à côte à l'intérieur de frontières sûres et reconnues.

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Relance de la colonisation juive : critiques internationales



JERUSALEM (AFP) -10/3/8 - La relance par Israël de la colonisation en Cisjordanie a suscité lundi un concert de protestations internationales, les Etats-Unis, principal allié de l'Etat hébreu, la jugeant "inopportune".

(Publicité)L'Etat hébreu a annoncé dimanche la relance de la construction de logements dans la colonie de Givat Zeev en Cisjordanie occupée, au risque de nuire aux chances de reprise des pourparlers de paix avec les Palestiniens, déjà mis à mal par une offensive meurtrière israélienne dans la bande de Gaza.

Lundi, la municipalité israélienne de Jérusalem a indiqué avoir approuvé un projet de construction d'un nouveau quartier de colonisation à Jérusalem-est annexée en 1967.

"C'est une nouvelle décision scandaleuse (...) Elle va affecter encore plus les négociations avec les Palestiniens", a déclaré Yariv Oppenheimer, directeur du mouvement israélien anti-colonisation La Paix Maintenant.

Les Palestiniens ont condamné la relance de la colonisation qui est intervenue après l'annonce d'une reprise cette semaine des négociations de paix qui continuent de buter sur la colonisation.

"L'annonce du gouvernement israélien est-elle utile au processus" de paix, s'est demandé le porte-parole du département d'Etat américain, Sean McCormack. "Non, elle est inopportune".

Recevant son homologue israélienne Tzipi Livni, la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice a rappelé que la suspension de toutes les expansions de colonies figurait parmi les obligations israéliennes de la Feuille de Route, le plan de paix international resté lettre morte.

A New York, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, exprimant sa "préoccupation", a demandé à Israël d'arrêter les constructions dans les colonies en Cisjordanie, soulignant qu'elles sont "contraires aux obligations d'Israël aux termes de la Feuille de route et au droit international".

Le président français Nicolas Sarkozy, qui a reçu à Paris son homologue israélien Shimon Peres, a demandé aussi "l'arrêt" de la colonisation. "En tant qu'ami, je vous dis que la sécurité d'Israël passe par l'arrêt des colonisations".

Le gouvernement allemand a jugé que la décision israélienne était un "danger potentiel" pour le processus de paix, tandis que la Grande-Bretagne a exprimé son inquiétude.

Recevant à Amman le président palestinien Mahmoud Abbas, le roi jordanien Abdallah II a averti que la relance de la colonisation entravait les efforts de paix.

"La Jordanie rejette toute décision ou action unilatérale, notamment en ce qui concerne l'élargissement des activités de colonisation qui font obstacle aux efforts déployés pour la réalisation d'une paix effective", a-t-il dit.

L'Egypte a aussi critiqué la décision d'Israël. "L'extension des colonies israéliennes, qui est contraire au droit international et aux résolutions de l'ONU, sape les occasions de réaliser une paix juste", selon le ministère des Affaires étrangères.

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David et Goliath

AGORAVOX
Article envoyé par Leila
vendredi 3 octobre 2008

 

Depuis deux ans, l’Etat d’Israël a transformé la Bande de Gaza en un immense ghetto fermé de tous côtés, sous prétexte que sa population a voté majoritairement pour une organisation terroriste (1). Le 23 août 2008, deux bateaux de pêche ont réussi à forcer le blocus. Les organisateurs de l’expédition ont prévu de recommencer, probablement fin octobre.

Un navire de plus gros tonnage aurait dû quitter Chypre le 25 septembre avec à son bord Mme Mairead Maguire, prix Nobel de la paix 1976, mais le projet a été retardé. Greta Berlin, porte-parole du mouvement, a déclaré : « Nos deux premiers bateaux ne convenaient pas à ce voyage. Nous avons donc décidé d’acheter ou de louer un bateau plus robuste. Malheureusement, chaque fois que nous avons conclu un accord avec un propriétaire de bateau, il a fini par abandonner. Nous pensons que c’est en raison de pressions extérieures. »

Le blocus de Gaza empêche l’ONU et les organisations humanitaires d’apporter de l’aide à la population. Israël laisse entrer au compte-gouttes les denrées alimentaires, l’eau potable et le carburant. La voirie ne fonctionne plus. Les hôpitaux ne fonctionnent plus. C’est un véritable désastre sanitaire. Des équipes clandestines vont chercher du ravitaillement, au péril de leur vie, à travers des tunnels creusés sous le mur qui sépare Gaza de l’Egypte. La pêche, activité traditionnelle, pourrait apporter à l’alimentation un supplément de protéines, car la mer est riche en sardines à partir de 10 miles nautiques de la côte, mais les navires de guerre israéliens ne permettent pas aux bateaux de pêche d’aller plus loin que 6 miles nautiques. Les accords d’Oslo avaient pourtant fixé la limite à 20 miles, dans les eaux territoriales.

C’est le 23 août au soir que les premiers navires en provenance de Chypre, le SS Free Gaza et le SS Liberty étaient arrivés à Gaza avec 44 personnes à bord. Ils ont repris la mer le 28 août en laissant sur place 8 personnes, dont 6 avaient pour mission d’accompagner les pêcheurs palestiniens dans les eaux territoriales. Dès le1er septembre, ceux-ci ont lancé un appel transmis par des agences de presse au ministère des Affaires étrangères d’Israël. Des navires de guerre israéliens tiraient à l’arme lourde et à balles réelles en direction des bateaux sur lesquels ils se trouvaient tandis que les pêcheurs faisaient leur travail. Personne n’a été blessé, mais les pêcheurs leur ont dit que 14 de leurs camarades ont été tués dans les mêmes conditions depuis le début du blocus. Plusieurs bateaux ont été gravement endommagés et il est impossible de les réparer en raison du manque de pièces de rechange.

Le but de ces observateurs, deux Américains, un Danois, un Ecossais et un Grec, était d’enregistrer des preuves formelles, notamment par enregistrement vidéo, des attaques de la marine israélienne dont les pêcheurs sont constamment victimes. Ils ont déclaré qu’ils pourraient être présents chaque jour sur n’importe quel bateau de pêche sans manifester leur présence. Cette action a permis aux pêcheurs de faire leur travail un peu plus librement, bien que la marine de guerre israélienne continue de les harceler.

Les témoignages sont accablants. Par exemple, le 17 septembre, un bateau de pêche atteint la limite des 6 miles. Une vedette rapide israélienne s’approche et fait des cercles menaçants autour du bateau. Les marins lui donnent l’ordre, en hébreu et en arabe, de faire demi-tour. Quand ils ont compris qu’une observatrice américaine est à bord, parce qu’elle leur a dit en anglais que le bateau a le droit d’aller jusqu’à 12 miles, ils rient, font des gestes obscènes et hurlent des insultes. Le même jour, un observateur italien a été blessé. Un croiseur israélien a tiré sur le bateau de pêche avec un puissant canon à eau, brisant les vitres de la cabine de pilotage. Il a été blessé au dos par des éclats de verre ; il a fallu lui faire plusieurs points de suture. Il semble que depuis ce jour la marine israélienne a cessé d’utiliser des canons à eau, mais elle continue à tirer des coups de semonce à l’arme lourde.

Des membres de la nouvelle expédition prendront la relève des observateurs qui travaillent à Gaza depuis le 28 août, tandis que ceux-ci rentreront à Chypre. En effet, quand on arrive à Gaza par la mer, on est obligé de repartir par la mer, les frontières terrestres étant hermétiquement fermées, côté égyptien comme côté israélien. Il faut donc s’attendre à ce que s’établisse un trafic maritime régulier entre Chypre et Gaza, à moins que le gouvernement israélien ne trouve le moyen de s’y opposer, en violation du droit international. Il faut espérer cependant qu’il se comportera de manière responsable en permettant une libre circulation des personnes et des biens par voie maritime entre Gaza et les autres ports méditerranéens. Ce serait le signe d’une détente dont toute la région peut profiter.

La Bible dit que David a terrassé Goliath, un géant arrogant et fortement armé, en lui jetant une pierre avec une fronde. Je ne peux pas m’empêcher de penser que, dans cette histoire, l’Etat d’Israël ressemble à Goliath alors que le Mouvement Free Gaza ressemble à David, mais avec une grande différence : c’est un mouvement non-violent. De plus, il ne faut pas confondre l’Etat d’Israël avec le peuple israélien. Les Israéliens qui luttent pour les droits des Palestiniens sont de plus en plus nombreux, notamment ceux qui refusent de faire leur service militaire dans les territoires occupés.

(1) Si le Hamas est une organisation terroriste, que dire d’un Etat qui envoie des chars, des avions, des hélicoptères et des navires tirer sur des civils sans défense ?

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Israël maintient la fermeture des points de passage vers Gaza

Par MAI YAGHY


AFP - 13/11/8 - Israël a maintenu jeudi fermés les points de passage vers la bande de Gaza "pour raison de sécurité", annulant ainsi l'acheminement d'un convoi d'aide humanitaire annoncé plus tôt. Lire la suite l'article

"Les points de passage vers la bande de Gaza resteront fermés aujourd'hui pour raison de sécurité", a déclaré à l'AFP le commandant Peter Lerner, un porte-parole du ministère de la Défense, sans plus de précision.

Le convoi de 30 camions transportant des produits alimentaires de base, des médicaments et du matériel médical affrétés par des organisations humanitaires, dont le passage avait été annoncé par le ministre de la Défense Ehud Barak, "a rebroussé chemin" à son arrivée en fin de matinée au terminal de Kerem Shalom au sud de la bande de Gaza, a indiqué le porte-parole.

Le passage des convois humanitaires avait été suspendu ces derniers jours en raison des violences.

Selon un responsable de l'Autorité de l'énergie palestinienne à Gaza, Qanaane Obeid, Israël a aussi stoppé les livraisons de fioul financées par l'Union européenne qui alimentent l'unique centrale électrique de Gaza.

"Elle ne fonctionne plus du tout", a-t-il affirmé à l'AFP.

Cette centrale fournit habituellement entre un quart et un tiers des besoins en électricité de la région, le reste provenant d'Israël ou d'Egypte.

La centrale avait déjà cessé de fonctionner faute de fioul lundi soir avant de redémarrer le lendemain après l'autorisation par Israël des livraisons de carburants.

Les Palestiniens ont tiré une dizaine d'obus de mortier et de roquettes depuis mercredi soir vers le territoire israélien sans faire ni victime ni dégâts. Ces tirs sont survenus après la mort de quatre membres du Hamas dans un accrochage avec des soldats israéliens dans la bande de Gaza.

L'Agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés de Palestine (UNRWA), informée du maintien de la fermeture des points de passage, a indiqué qu'elle était contrainte de suspendre ses livraisons de produits alimentaires de première nécessité à 750.000 personnes dans Gaza à partir de jeudi soir.

"Nos entrepôts (de denrées de base) sont vides", a déclaré à l'AFP le porte-parole de l'UNRWA, Chris Gunness.

"Mettre fréquemment les gens au bord du désespoir et l'UNRWA face à une nouvelle crise de gestion n'est dans l'intérêt de quiconque qui croit en la paix, la modération et la stabilité", a-t-il ajouté.

"La situation devient chaque jour de plus en plus précaire pour la population de Gaza qui a un besoin urgent de matériel médical", a déclaré de son côté Katharina Ritz, chef de mission du Comité international de la Croix Rouge (CICR) pour Israël et les territoires palestiniens.

Le porte-parole du Coordinateur spécial de l'Onu pour le processus de paix au Proche-Orient, Richard Miro, a de son côté souligné à l'AFP qu'"aucun camion n'a franchi depuis plus d'une semaine" les passages entre Israël et la bande de Gaza, ce qui provoque des difficultés.

Il a souligné que "les sanctions frappant des civils ne peuvent pas apporter la sécurité à Israël".

Israël impose à la bande de Gaza un blocus depuis que les islamistes du Hamas y ont pris le pouvoir par la force en juin 2007 aux dépens du Fatah du président Mahmoud Abbas.

Cette mesure était censée être allégée avec la trêve de six mois entre Israël et le Hamas, négociée par l'entremise de l'Egypte et entrée en vigueur le 19 juin.

L'Etat hébreu avait alors autorisé le passage des marchandises. Mais il a ensuite bouclé Gaza après les tirs de roquettes tout en relançant des opérations militaires à l'intérieur du territoire, qui ont coûté la vie à 11 activistes palestiniens depuis le 4 novembre.

Malgré la montée de tension, Israël a exprimé l'espoir que la trêve allait tenir.

"Nous espérons que la trêve tiendra, mais nous traversons une période très délicate dans laquelle nous sommes prêts à faire face à toute situation", a affirmé le vice-ministre de la Défense, le général de réserve Matan Vilnaï, à la radio publique.

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Ma'an Images

 

Gaza in crisis : Israel turns away UN food convoy at border; blackouts as power plant shuts down

Source : http://www.maannews.net

 


Gaza – Ma’an News Agency – 13/11/8 - Israel went back on a pledge to ease its blockade of the Gaza Strip on Thursday, turning away critical deliveries of fuel and food at the borders for the seventh consecutive day.

In reneging on its pledge, Israel blocked delivery of United Nations food aid intended for 750,000 Palestinians.

Gaza was plunged into darkness as the territory’s only power plant shut down at 6:00pm local time due to a lack of fuel. Just before dark, Palestinans went into the streets in a frantic search for candles and bread.

As night fell, sirens sounded accross the Gaza Strip in protest of the closure.

Earlier in the day, 20 European consuls who planned to visit Gaza were turned away at the Erez border crossing. Aid workers were also denied entry to the Strip and medical patients were prevented from entering Israel for treatment.

John Ging, the director of UN operations in Gaza, warned of an impending “humanitarian disaster” if Israel continues to bar food and other supplies from the territory.

“We cannot describe the situation in the Gaza Strip except as a terrible and terrifying one. There are 750,000 refugees who depend on what we offer them in food supplies. Israel is preventing us from distributing these supplies,” he told Ma’an.

Ging said UN food storehouses are nearly empty. He said the Israeli closure, in that it punishes civilians, is a violation of international law.

Pledge reversed

On Wednesday Israel had pledged to allow minimum shipments of fuel and 33 truckloads of food into Gaza.

Ra’ed Fattouh, coordinator of the border crossings department in the Palestinian government in Gaza, said that his agency was informed by Israel on Wednesday evening its intention to open the Kerem Shalom crossing to allow the 33 truckloads of food to cross.

However, the trucks were turned away at 1pm Thursday afternoon.

Eight of the trucks contained sesame oil, milk and canned meats intended to be shipped to UNRWA, the UN’s relief agency for Palestinian refugees, which is responsible for feeding 750,000 Palestinians in Gaza.

UNRWA announced earlier this week that its food program would be forced to shut down if food was not delivered by Friday.

Nine of the trucks contained dairy products and six contained frozen meat, also sent by humanitarian organizations.

Blackouts

Member of Parliament Jamal Al-Khudari, the Chairman of the Popular Committee Against the Siege said that the Gaza Strip’s sole power plant would shut down at 6:30pm local time on Thursday due to a lack of industrial fuel.

Al-Khudari said that the resulting power cuts would also disrupt critical health, water, and sanitation services, endangering the health and life of thousands of Gaza residents.

The power plant was already shut down for two days this week because of the fuel blockade, leaving hundreds of thousands in darkness.

Al-Khudari held a candle-light press conference in Gaza just after sunset, condemning Israel's punishment of the civilian population of Gaza as a violation of international law.

Bakeries shutting down

Bakeries will likely shut down on Thursday because of a lack of cooking gas due to the blockade, said Abdel Nasser Al-Ajrami, the head of the Bakeries’ Owners’ Federation in Gaza.

Al-Ajrami told Ma’an that that 13 bakeries out of 30 in the association have already shut down.

He noted that each bakery has its own emergency supplies of gas which could last a few more days, but many have already run out.

Al-Khudari, at his press conference, said that the remaining bakeries would likely shutdown with the beginning of the blackouts.

 

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PALESTINIENS AUTOUR D'UNE FRESQUE PORTANT LE SLOGAN :

"PAS DE SIEGE, LE SIEGE TUE"

 

Gaza privée d'aide humanitaire, la violence se poursuit...

Mai YAGHI

AFP - 14/11/8 - La distribution d'aide alimentaire dans la bande de Gaza a cessé vendredi après une reprise des violences et le renforcement du blocus israélien, entraînant des appels urgents de l'ONU et de l'Union européenne pour rétablir l'approvisionnement du territoire palestinien. Lire la suite l'article

"Nous n'avons plus de denrées. Nos entrepôts sont vides", a déclaré Chris Gunness, porte-parole de l'Unrwa, l'agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés de Palestine.

"Cela signifie que des enfants, des mères de famille et des personnes âgées parmi les plus vulnérables et les plus défavorisés au Proche-Orient ne recevront plus l'assistance de l'ONU", a-t-il ajouté.

L'Unrwa, qui distribue des aides alimentaires à quelque 750.000 personnes, soit la moitié de la population de la bande de Gaza, ne reçoit plus de provisions depuis plusieurs jours en raison du renforcement du bouclage imposé pour mettre fin aux tirs de roquettes palestiniennes.

La fermeture des points de passage a aussi entraîné une pénurie de carburants qui a conduit à des coupures de courant après l'arrêt de l'unique centrale électrique de Gaza, qui produit environ 30% de ses besoins en électricité. Le reste est fourni par les réseaux israélien et égyptien.

En dépit de ces pressions, les violences se sont poursuivies, fragilisant davantage une trêve en vigueur depuis le 19 juin entre le mouvement islamiste Hamas qui contrôle la bande de Gaza et Israël.

Deux activistes du Jihad islamique ont été blessés dans un raid aérien israélien dans le nord de la bande de Gaza, selon les services d'urgence.

Selon l'armée israélienne, l'attaque a visé "un groupe de terroristes qui s'apprêtaient à tirer des roquettes contre le Sud d'Israël".

Israël a justifié le maintien du blocus hermétique par de nouveaux tirs de roquettes ces dernières heures.

Ces tirs constituent "une violation flagrante et fondamentale" de la trêve, a déclaré le chef du gouvernement de transition, Ehud Olmert, au cours d'une réunion d'urgence avec le ministre de la Défense, Ehud Barak, et des responsables militaires, selon un communiqué de son bureau.

"Israël n'a pas l'intention de tolérer ces incidents", a averti M. Olmert. Le texte précise qu'Israël a décidé de continuer à faire pression sur le Hamas en renforçant le blocus sur Gaza.

Vendredi, cinq roquettes ont explosé en Israël, dont deux à Sdérot où une femme de 80 ans a été légèrement blessée et une sur une zone non habitée à Ashkelon, selon la police israélienne.

Le Hamas a revendiqué les tirs de huit roquettes en direction de Sdérot. Il a affirmé avoir tiré sur Ashkelon "cinq roquettes de type Grad" de conception soviétique.

Israël impose le blocus à la bande de Gaza depuis que le Hamas y a pris le pouvoir "par la force" [sic] mi-2007.

Cette mesure était censée être allégée avec la trêve et Israël avait autorisé le passage des marchandises.

Mais l'Etat hébreu a bouclé le territoire après les récents tirs de roquettes et relancé des opérations militaires ayant coûté la vie à 11 activistes palestiniens depuis le 4 novembre.

"Nos roquettes sont un message qui signifie que nous riposterons à toute violation (israélienne) et que nous restons attachés à notre droit à la résistance", a déclaré un chef du Hamas, Khalil Al-Hayya.

A New York, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé Israël à rétablir d'urgence l'approvisionnement de la bande de Gaza en vivres et en carburants, qualifiant d'"inacceptables" des mesures qui aggravent les souffrances de la population.

A Bruxelles, la présidence française a dit "déplorer" la décision israélienne, et a appelé "instamment à la réouverture des points de passage et à la reprise immédiate des livraisons de fioul et de produits humanitaires".

L'organisation de défense des droits de l'homme Amnesty international a de son côté demandé à Israël de mettre fin à une véritable "punition collective".

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Les grilles de Gaza désespérément fermées

 

Euronews - 14/11/8- Les grilles des points de passage entre Israël et la bande de Gaza sont closes et la distribution d'aide alimentaire et de carburant a cessé.

Les camions d'approvisionnement restent bloqués côté israélien et de l'autre côté, les dépôts de l'agence de l'ONU qui aide les palestiniens sont vides.

"Nous allons mourir de faim, se lamente une femme. Notre situation est dramatique à Gaza. On a même pas une tomate, ni moi ni les autres, ni personne ici".

Une situation dénoncée en tous cas par la commission européenne et la présidence française de l'Union, qui appellent Israël à rouvrir les check-points.

Les coupures d'approvisionnement en carburant ont par ailleurs perturbé le fonctionnement de l'usine électrique de Gaza, privant de courant une partie du territoire.

Mais pour les Israëliens, il s'agit simplement de répondre aux nouveaux tirs de roquettes qui ont frappé le nord de l'état hébreu jeudi et ce vendredi.

Cinq engins explosifs sont ainsi tombés non loin des villes de Sdérot et Ashkelon, ne faisant qu'un blessé léger mais selon Tsahal, ces tirs sont de nature à menacer la trêve signée avec le Hamas le 19 juin dernier.

 

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Gaza : attaque aérienne massive d'Israël contre le Hamas

AFP -Samedi 27 décembre, 10h46 - L'aviation israélienne a lancé samedi une attaque massive contre des installations du Hamas à Gaza, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les appareils israéliens ont attaqué simultanément au moins trente installations du Hamas dans la ville de Gaza, a de son côté indiqué à l'AFP un responsable des services de sécurité palestiniens.

 

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HALTE A LA FOLIE MEURTRIERE !

Dégâts causés par une frappe aérienne israélienne sur Rafah, le 27 décembre 2008

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Gaza : le Conseil de sécurité de l'ONU appelle à l'arrêt immédiat de toute violence


AFP - 28/12/8 - Le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé dimanche à la fin immédiate de toutes les activités militaires dans la bande de Gaza, dans une déclaration non contraignante.

Le texte lu par le président en exercice du Conseil de sécurité, l'ambassadeur de Croatie Neven Jurica, à l'issue d'une réunion d'urgence, "appelle à l'arrêt immédiat de toute violence" et appelle les parties au conflit "à arrêter immédiatement toutes leurs activités militaires".

Le texte ne mentionne nommément ni Israël ni le mouvement islamiste Hamas.

Plus de 270 Palestiniens ont été tués et 620 autres blessés, selon un bilan palestinien, dans les raids aériens lancés depuis samedi par Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza, en riposte aux tirs de roquettes sur le territoire israélien.

Dimanche, de nouveaux raids ont été lancés et le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a préconisé d'élargir les opérations de l'armée israélienne contre le Hamas dans la bande de Gaza.

Les représentants des 15 membres du Conseil de sécurité avaient entamé samedi ces consultations à huis clos, à la demande de la Libye qui espérait faire cesser immédiatement les raids israéliens.

Israël avait lancé samedi une attaque aérienne massive contre le Hamas, avec pour objectif d'en finir avec les tirs de roquettes sur l'Etat hébreu depuis Gaza, contrôlé par le mouvement islamiste depuis juin 2007.

Les Etats-Unis, comme Israël, ont désigné le Hamas comme seul responsable de la situation [sic].

"Si le Hamas arrêtait de lancer des roquettes sur Israël, alors Israël n'aurait pas besoin de mener des frappes à Gaza", avait déclaré samedi le porte-parole de la Maison Blanche Gordon Johndroe, "ce que nous voulons voir, c'est le Hamas cesser de tirer des roquettes sur Israël".

La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a de son côté dit "tenir le Hamas pour responsable de la rupture du cessez-le-feu et du regain de violences" [sic] .

L'opération dite "plomb durci", d'une violence jamais vue contre des objectifs palestiniens, vise selon Israël à mettre fin aux tirs de roquettes depuis Gaza sur les localités du sud du pays.

Dimanche, des raids ont été signalés dès 07H00 (05H00 GMT) dans la ville de Gaza, dans le camp de Jabaliya, dans le nord du territoire, et dans le sud, à Khan Younès et Rafah, selon des témoins.

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Le HCR dénonce une réaction "disproportionnée" d'Israël

AP - 28/12/8 - La haut commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme (HCR) a jugé "disproportionnée" dimanche l'offensive aérienne menée par Israël dans la Bande de Gaza en réaction aux tirs palestiniens de roquettes sur le sud de son territoire.

On comptait environ 280 morts dimanche au deuxième jour de l'opération, selon une source palestinienne officielle.

La cheffe du HCR Navi Pillay a appelé l'Etat hébreu à épargner les civils et à éviter d'infliger une punition collective à tout le territoire sous contrôle du Hamas. Elle a exhorté Israël et le Hamas dans un communiqué à cesser les violences, à permettre la distribution de l'aide humanitaire et l'entrée d'observateurs indépendants. AP

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Gaza : Lavrov appelle à la cessation immédiate des violences



MOSCOU, 28 décembre - RIA Novosti. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, qui s'est entretenu dimanche avec son homologue israélienne Tzipi Livni, a appelé l'Etat hébreu à mettre fin sans tarder aux violences à Gaza.

"L'entretien a porté entièrement sur la situation dans la bande de Gaza. La Russie a confirmé sa position en faveur de la cessation immédiate des hostilités dans la zone du conflit qui ont déjà fait beaucoup de victimes parmi les Palestiniens. Elle a signalé la nécessité d'une trêve en vue de garantir la sécurité de la population civile dans le sud d'Israël, mais aussi la nécessité d'un accès à l'aide humanitaire vers Gaza", a annoncé le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué publié à l'issue de cet entretien qui a eu lieu sur l'initiative israélienne.

Au moins 282 personnes ont trouvé la mort, et 687 personnes restent hospitalisés dans la bande de Gaza à la suite des bombardements israéliens. L'armée israélienne a bombardé dimanche une dizaine de cibles, dont une mosquée, une station de télévision, une prison et le siège vide du gouvernement.

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Manifestations pour Gaza en Irak, la passivité arabe fustigée

Asil Kami et Sabah al Bazi

Reuters - 28/12/8 - Des milliers de manifestants ont défilé dimanche dans des villes d'Irak pour dénoncer les raids aériens israéliens à Gaza et la passivité des pays arabes. Lire la suite l'article

À Baladiyat, un quartier de Bagdad où vivent de nombreux réfugiés palestiniens qui avaient été accueillis par le régime de Saddam Hussein, des centaines de personnes ont défilé sous des banderoles et brûlé des drapeaux de l'État juif.

"Cela fait près de soixante ans que nous attendons que les dirigeants arabes fassent quelque chose. Mais tous nos efforts ont été vains", a déclaré Djalil al Kassous, le délégué palestinien en Irak.

À Samarra, localité sunnite au nord de la capitale, et à Falloudja, dans la province d'Anbar, les manifestants ont également dénoncé l'impuissance des pays arabes. "Derrière les bombardements, il y a le silence des Arabes", proclamait une banderole.

À Mossoul, dans le nord du pays, un kamikaze a fait sauter sa bombe dans une foule de 300 manifestants, tuant un adolescent et faisant 17 blessés. On ignore ce qui a poussé cet homme à commettre cet attentat au coeur du rassemblement anti-israélien.

Les manifestations de Mossoul et de Falloudja étaient organisées par le Parti arabe islamique (sunnite).

Les services du grand ayatollah Ali Sistani, le dirigeant le plus influent du clergé chiite irakien, a condamné dans un communiqué la "sauvagerie" de l'attaque israélienne contre Gaza.

"MASSACRE DES INNOCENTS"

"Le monde arabe et le monde musulman exigent plus que jamais que des mesures soient prises pour mettre fin à cette offensive qui n'en finit pas", a-t-il dit.

L'imam radical Moktada Sadr, autre leader chiite, ennemi juré des Etats-Unis, a critiqué les liens entre Washington et l'État juif.

"Le massacre des innocents à Gaza est la preuve de ce que nous avons toujours dit. Tout cela se passe avec l'accord du gouvernement américain et des États coloniaux", a-t-il dit.

Avant l'invasion américaine de 2003, 30.000 réfugiés palestiniens vivaient en Irak. À la chute de Saddam Hussein, beaucoup d'entre eux, considérés comme favorables au "raïs", ont été pris à partie par les adversaires de l'ancien dictateur.

Certains ont fui, d'autres se sont repliés sur des camps proches de la frontière avec la Syrie, où ils attendent de pouvoir partir à l'étranger.

Israël poursuivait dimanche ses frappes sur la bande de Gaza, où les raids menés depuis samedi matin ont fait plus de 280 morts et 700 blessés côté palestinien, le bilan le plus meurtrier en une journée depuis le début du conflit au Proche-Orient il y a 60 ans.

À New York, le Conseil de sécurité de l'Onu, réuni en urgence, a exprimé sa "profonde inquiétude face à l'escalade de la situation" dans la bande de Gaza et appelé les deux parties à "l'arrêt immédiat de toutes les violences".

L'État juif a justifié son offensive aérienne contre les islamistes du Hamas, baptisée "Plomb durci", par la nécessité de faire cesser les tirs de roquettes et d'obus de mortier contre le sud de son territoire.

Version française Guy Kerivel

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Manifestations pour Gaza à travers le monde

Asil Kami et Sabah al Bazi

Reuters - 28/12/8 - Des manifestants ont brûlé des drapeaux israéliens et américains dans plusieurs pays arabes en invitant leurs dirigeants à répondre plus fermement à l'attaque de la bande de Gaza par Israël.

"Derrière les bombardements, il y a le silence des Arabes", proclamait une banderole brandie parmi les milliers de manifestants réunis dans la ville sunnite de Samarra, au nord de Bagdad.

Les raids israéliens, parmi les pires en 60 ans de conflit israélo-palestinien, ont suscité l'indignation dans le monde arabe où de nombreux gouvernements sont considérés par les mouvements islamistes comme des collaborateurs des Etats-Unis ou d'Israël.

"L'Amérique et les sionistes sont les dirigeants du terrorisme mondial", proclamait une pancarte brandie par des manifestants rassemblés devant les bureaux de l'Onu à Beyrouth pour réclamer une intervention des Nations unies afin de mettre fin à l'effusion de sang dans la bande de Gaza.

Des manifestations similaires se sont déroulées dans des camps de réfugiés palestiniens du Liban qui abritent quelque 400.000 Palestiniens, survivants ou descendants de personnes déplacées lors de la création d'Israël, en 1948.

Des milliers de manifestants se sont rassemblés dans le centre de Damas en brandissant des drapeaux palestiniens et syriens. Ils ont brûlé un drapeau américain en scandant des slogans anti-américains et anti-israéliens.

"Jusqu'à quand durera le silence arabe?", demandait une banderole.

MANIFESTATIONS À LONDRES ET MADRID

A Baladiyat, un quartier de Bagdad où vivent de nombreux réfugiés palestiniens qui avaient été accueillis par le régime de Saddam Hussein, des centaines de personnes ont défilé sous des banderoles et brûlé des drapeaux de l'Etat juif.

"Cela fait près de soixante ans que nous attendons que les dirigeants arabes fassent quelque chose. Mais tous nos efforts ont été vains", a déclaré Djalil al Kassous, le délégué palestinien en Irak.

Des dizaines de manifestants ont tenté de s'approcher de l'ambassade d'Egypte à Beyrouth pour demander que l'Egypte ouvre ses frontières avec Gaza où 1,5 million de Palestiniens sont soumis à un blocus israélien et égyptien. La police a utilisé des gaz lacrymogènes pour les empêcher de s'approcher.

En Egypte, des manifestants se sont rassemblés au Caire et dans cinq autres villes et ils ont brûlé des drapeaux israéliens et brandi des pancartes dénonçant Israël, ont rapporté des responsables de la sécurité.

Des échauffourées ont éclaté devant l'ambassade d'Israël à Londres où s'étaient rassemblés plus de 700 manifestants. La police a indiqué que deux ou trois personnes avaient été arrêtées mais l'ambassade d'Israël a démenti que des manifestants aient réussi à pénétrer à l'intérieur de l'ambassade.

A Madrid, des centaines de Palestiniens, de musulmans et de pacifistes se sont rassemblés devant l'ambassade d'Israël et certains d'entre eux portaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: "Israël, génocide".

ATTENTAT SUICIDE À MOSSOUL

A Mossoul, dans le nord de l'Irak, un kamikaze a fait sauter sa bombe dans une foule de 300 manifestants, tuant un adolescent et faisant 17 blessés. On ignore ce qui a poussé cet homme à commettre cet attentat au coeur du rassemblement anti-israélien.

A Falloudja, dans la province d'Anbar, les manifestants ont également dénoncé l'impuissance des pays arabes.

Les manifestations de Mossoul et de Falloudja étaient organisées par le Parti arabe islamique (sunnite).

Les services du grand ayatollah Ali Sistani, le dirigeant le plus influent du clergé chiite irakien, a condamné dans un communiqué la "sauvagerie" de l'attaque israélienne contre Gaza.

"Le monde arabe et le monde musulman exigent plus que jamais que des mesures soient prises pour mettre fin à cette offensive qui n'en finit pas", a-t-il dit.

L'imam radical Moktada Sadr, autre leader chiite, ennemi juré des Etats-Unis, a critiqué les liens entre Washington et l'Etat juif.

"Le massacre des innocents à Gaza est la preuve de ce que nous avons toujours dit. Tout cela se passe avec l'accord du gouvernement américain et des Etats coloniaux", a-t-il dit.

Avant l'invasion américaine de 2003, 30.000 réfugiés palestiniens vivaient en Irak. A la chute de Saddam Hussein, beaucoup d'entre eux, considérés comme favorables au "raïs", ont été pris à partie par les adversaires de l'ancien dictateur.

Certains ont fui, d'autres se sont repliés sur des camps proches de la frontière avec la Syrie, où ils attendent de pouvoir partir à l'étranger.

Plusieurs manifestations se sont déroulées à Téhéran, dont une de députés iraniens scandant "Mort à Israël".

Au Yémen, le parti au pouvoir a organisé une manifestation à laquelle assistaient surtout des fonctionnaires qui ont décidé dans un stade de la capitale, Sanaa, d'envoyer à Gaza un bateau chargé d'aide humanitaire.

Version française Guy Kerivel et Nicole Dupont

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Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon appelle Israël et le Hamas au cessez-le-feu

AP - 30/12/8 - Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a appelé lundi Israël et le Hamas au cessez-le-feu immédiat, leur enjoignant de prendre toutes les mesures pour épargner les civils.

M. Ban a exhorté les dirigeants du monde, en particulier les ministres de la Ligue Arabe qui se réuniront en urgence mercredi au Caire, à "agir de façon rapide et résolue pour faire cesser" les violences. Car jusqu'à présent, a-t-il déploré au cours d'une conférence de presse au siège des Nations unies à New York, "les partenaires régionaux et internationaux n'en ont pas fait assez".

Le secrétaire général de l'ONU a de nouveau condamné lundi "l'usage excessif de la force par Israël". Il a invité l'Etat hébreu et le Mouvement de la résistance islamique à "cesser leurs actes de violence et prendre toutes les mesures pour éviter les victimes civiles".

"Un cessez-le-feu doit être proclamé immédiatement. Ils (Israël et le Hamas) doivent aussi réfréner leur escalade rhétorique d'escalade. Le dialogue pourra alors seulement commencer", a-t-il dit.
D'après le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, 364 Palestiniens ont été tués depuis le début des bombardements israéliens dans la bande de Gaza et plus de 1.400 personnes ont été blessées.
Selon l'ONU, 62 femmes et enfants figurent parmi les victimes décédées
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Dans le sud d'Israël, quatre Israéliens ont été tués depuis samedi par des tirs de roquettes du Hamas. AP

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Kouchner satisfait de ce qui se passe à Gaza !


ALTERINFO - 29/12/8 - Pour résumer, Kouchner s’aligne totalement sur Israël, accuse le faible face au fort, continue à faire la promotion de cette barque qui fait eau de partout nommée "processus d’Annapolis" et félicite Abbas pour sa docilité. Le reste est creux et d’une nullité affligeante.
Accessoirement, pour Kouchner la situation reste calme lorsque des manifestants palestiniens sont tués ou blessés par l’armée israélienne en Cisjordanie. Remarquons aussi que le patron de Kouchner reste étrangement silencieux, lui en général tellement prolifique et soucieux de son ego...
"Je ne veux pas me résoudre à la fatalité de la haine. L’Europe doit se battre pour arrêter l’enchaînement de la violence et renouer avec le processus de paix. Cet épisode est tragique. Il intervient dans un contexte de vacance du pouvoir en Israël et aux Etats-Unis. Dans ces deux pays, les dirigeants actuels ne seront plus en fonction dans quelques semaines. Il faut que la trêve soit rétablie.
La France et l’Europe doivent obtenir rapidement l’arrêt des tirs de roquettes, la fin des bombardements de représailles et l’ouverture des portes de Gaza. Le Hamas de Gaza joue un jeu dangereux qui se paie en vies humaines. A l’automne, il y avait des signes très positifs. Aujourd’hui, nous sommes entrés dans une nouvelle spirale du désespoir. Mais je vois encore des raisons d’espérer. En Cisjordanie, la rue a gardé son calme tout au long de la journée. Abou Mazen [Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne], à qui je viens de parler, m’a confirmé qu’il resterait en fonction encore un an.
Les Egyptiens sont capables de réamorcer un processus de paix, il faut les y aider. Les Syriens n’ont pas intérêt à voir la région s’embraser. Avant cette explosion de violence, les Israéliens m’avaient assuré qu’ils ne laisseraient ni la famine, ni les épidémies s’installer à Gaza. Des deux côtés, les populations civiles ont dépassé les limites du supportable. Le retour à la trêve est l’unique solution. Pour retrouver ensuite l’esprit d’Annapolis.
J’ai appelé hier (samedi, ndlr) mes homologues européens. Ils sont déterminés à peser de tout leur poids sur ce dossier et à plaider auprès de Barack Obama pour que cette région du monde soit une des priorités des premiers mois de son mandat. Il risque d’être mobilisé par les affaires intérieures et la crise économique. Les Européens ont un rôle à jouer."

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Lettre ouverte de Francis Wurtz, président du groupe GUE/NGL au Parlement européen

A Mr Bernard KOUCHNER,
Président en exercice du Conseil "Affaires générales" de l’Union européenne
lundi 29 décembre 2008
Monsieur Bernard Kouchner
Ministre des Affaires Etrangères
Quai d’Orsay - Paris

Monsieur le Ministre,
Je m’adresse à vous, face à l’enfer de Gaza, comme Ministre des Affaires Etrangères de la France et toujours Président en exercice du Conseil "Affaires générales" de l’Union européenne.
C’est vous qui, à ce titre, avez, le 3 décembre dernier, fait approuver par vos homologues européens, le principe d’un "rehaussement" des relations entre l’Union européenne et Israël, conduisant à faire bénéficier cet Etat, dans de nombreux domaines, d’un niveau de coopération digne d’un quasi-Etat membre.
Vous avez pris cette lourde responsabilité malgré les cris d’alarme des dirigeants palestiniens vous adjurant de surseoir à pareille décision dans les circonstances présentes. Vous l’avez prise en passant outre le refus du Parlement européen d’émettre l’ "avis conforme" - auquel la décision du Conseil est soumise en la matière - tant qu’Israël n’aura pas donné des signes tangibles de sa volonté de relancer le processus de paix.
Vous avez délibérément voulu ignorer les violations de plus en plus graves du droit international par les dirigeants israéliens, particulièrement vis-à-vis de la population de Gaza, à laquelle ils infligent un blocus total que le Rapporteur spécial pour l’ONU des Droits de l’Homme dans les territoires occupés, Richard Falk, a assimilé avec raison à "une punition collective équivalant à un crime contre l’humanité" Si vous avez agi ainsi, c’est que la Présidence française de l’Union européenne - au plus haut niveau - avait fait ce choix.
Il lui incombe d’autant plus aujourd’hui, où ce crime se double d’une offensive militaire d’une violence sans précédent depuis la guerre de 1967, de prendre une initiative politique significative, rompant clairement avec cette intolérable propension à garantir aux dirigeants israéliens l’impunité et la bienveillance quoi qu’ils fassent.
Une chose est de condamner - comme le fait naturellement l’Autorité palestinienne - les tirs du Hamas sur des quartiers d’habitation israéliens. Toute autre chose est de justifier un bain de sang contre une population privée de tout et soumise à l’insupportable cruauté de l’occupant. Cette nouvelle tragédie infligée au peuple palestinien est, en fait, à l’évidence, à replacer dans le contexte de la campagne électorale israélienne. Elle n’en est que plus insoutenable.
Laisser se développer pareil engrenage sans que le Chef de l’Etat n’en tire les conséquences constituerait une fin déshonorante de la Présidence française de l’Union européenne. Nombreux sont les regards aujourd’hui tournés vers Paris, dans l’attente d’une décision à la hauteur du crime perpétré sous nos yeux.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mes salutations très distinguées.


Francis WURTZ


http://www.eutopic.lautre.net/coord...
http://www.lejdd.fr/cmc/internation...
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=5636

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Plusieurs dizaines de milliers de manifestants à Beyrouth contre l'offensive israélienne dans la Bande de Gaza

AP - 29/12/8 - Plusieurs dizaines de milliers de partisans du Hezbollah libanais se sont rassemblés lundi à Dahiyeh dans la banlieue sud de de Beyrouth, fief du mouvement islamiste pro-iranien, pour protester contre l'offensive aérienne israélienne dans la bande de Gaza.

Les manifestants arboraient des drapeaux palestiniens, libanais ou aux couleurs du Hezbollah. Ce rassemblement se déroulait à l'appel du leader du Parti de Dieu, Hassan Nasrallah. Il a demandé dimanche à ses hommes de se tenir en alerte dans le sud du Liban et a déclaré lundi jour de deuil en solidarité avec les habitants de Gaza.

Hassan Nasrallah s'est adressé à la foule lundi par l'intermédiaire d'une retransmission sur grand écran, d'un endroit non révélé. "L'armée de l'air israélienne ne parviendra pas à détruire la volonté des combattants tirant des roquettes (...) et les habitants des colonies (israéliennes) à 20 et 40km de Gaza resteront soit hors de leurs colonies ou dans des abris", a-t-il lancé.

"Mort à Israël!", "Gaza, à ta disposition!", a-t-on notamment scandé dans la foule. Hassan Nasrallah a averti qu'une offensive terrestre de Tsahal à Gaza se solderait par de lourdes pertes israéliennes. A Saïda, dans le sud du Liban, quelque 3.000 manifestants ont défilé en soutien à Gaza.

En Egypte, plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés devant le Parlement devant le centre du Caire, gardé par un important déploiement policier. En Irak, un millier de partisans du leader chiite radical Moqtada al-Sadr ont défilé dans l'est de Bagdad, brûlant des drapeaux israéliens et américains.

A Athènes, la police a dispersé à coup de gaz lacrymogènes environ 300 manifestants qui jetaient des pierres sur l'ambassade israélienne. Quelque 3.000 manifestants arborant des drapeaux palestiniens se sont ensuite rassemblés devant l'ambassade, à l'appel de diverses organisations. A Thessalonique, dans le nord de la Grèce, un millier de manifestants ont brûlé un drapeau israélien devant le consulat américain.

Quelque 2.000 personnes à Berlin et 600 à Londres, par ailleurs, ont protesté dans le calme contre l'intervention israélienne. AP

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Silence d’Obama, carnage à Ghaza

 

par Averroès

 

AGORAVOX - 29/12/8 - Sans doute trop affairé à parfaire la liste de ses invités à la cérémonie d’investiture, Barack Obama, n’a pas osé un clignement de paupières face aux massacres des populations civiles palestiniennes par l’armée d’Israël. Alors que le monde dit occidental malgré la déplorable conjoncture économique et financière s’appliquait à passer sans illusions les fêtes de fin d’année, Israël en profitait pour commettre l’un des plus abjects crimes des temps modernes.

Utilisant un armement des plus sophistiqué et une volonté farouche de faire un maximum de victime l’Etat d’Israël explique qu’il veut absolument détruire le Hamas de l’intérieur. Que les centaines de victimes qui tombent sous ses missiles ne sont que de vulgaires islamistes armés, qui ne méritent que cette mort violente. Le principal grief que les porte-parole israéliens ne cessent de répéter sur toutes les Télé du monde est que ce sont ces islamistes du Hamas qui mettent en danger la vie de paisibles colons israéliens ; que des missiles rudimentaires, justes capables de tuer deux filles palestiniennes, constituent un danger quasi nucléaire pour l’ensemble d’Israël ! Rien que ça ! Pourtant, le plus insignifiant expert militaire saura démontrer que ces engins rudimentaires ne représentent aucune menace sérieuse pour un état aussi bien armé que l’est l’état d’Israël. Pour s’en convaincre, il suffit d’en voir la portée et euh…, la précision plus qu’approximative.
Pourquoi autant d’acharnement sur Gaza, pourquoi maintenant et à qui sont destinés ces messages sanglants ?

Pourquoi Gaza ?

Le choix de Gaza s‘explique par la ténacité du mouvement Hamas qui en contrôle la quasi-totalité de la population. Il faut se rappeler qu’il y a deux ans, lors d’élections sans doute les plus honnêtes du monde arabo musulman depuis la nuit des temps, le Hamas en sortait grand vainqueur et qu’à ce titre, il lui revenait de former un gouvernement. Ce qu’il fera sans plus attendre à la grande déception du mouvement Fatah de Mahmoud Abbas, le président de l’autorité palestinienne, d’Israël, de la plupart des régimes corrompus et sanguinaires du monde arabe, de l’union européenne et des USA.
Parvenu de manière légale et démocratique au pouvoir, le Hamas venait de se faire plus d’ennemis qu’il n’en avait jamais eu auparavant. De toutes parts, l’ensemble des régimes et des états se soulevèrent comme un seul homme pour jurer la disparition du gouvernement légal que les palestiniens venaient de se donner, en application des règles pourtant admises par tous. Des observateurs de l’UE ne tariront pas d’éloges.
Incités par Israël à ne pas reconnaitre le gouvernement islamiste de Smail Hénnya, les puissantes monarchies, les USA et les monarchies arabes se ligueront tous pour faire barrage à ce gouvernement. Isolé dans la bande de Gaza, ses députés et ses ministres se feront tout simplement emprisonnés dans les geôles israéliennes, ils y croupissent encore de nos jours. A la grande satisfaction de la faction rivale du Fatah et grande perdante de cette élection.
L’objectif de ces manœuvres était de faire la démonstration aux masses palestiniennes ayant porté le Hamas vers la victoire, de lui retirer leur soutien et provoquer sa chute. Rien de tout cela ne se produira ! L’emprise du Hamas sur les populations de Ghaza et de Ramallah, siège de l’autorité palestinienne, ne fera que s’accentuer.
Grâce à ses appuis américains, européens et arabes, le président de l’autorité palestinienne, chef suprême du Fatah, organisera un coup d’état contre le gouvernement légitime de Smail Hennya. Gaza sera soumise à un embargo par Israël mais également par l’Egypte de Moubarak, le seul pays arabe ayant une frontière commune avec cette bande de terre ensachée au nord Est du Sinaï.
Pourtant, les dirigeants du Hamas avaient accepté le principe d’une trêve des hostilités avec Israël, dans l’attente d’une levée partielle de l’embargo. Mais la trêve de 6 mois vient d’être close sans que l’embargo ne soit levé, pire, il sera renforcé par les faucons israéliens qui sont en pleine surenchère électorale; normal, les élections du 10 février prochain doivent déterminer l’avenir des partis en lice d’autant que le fondateur du parti Kadima, l’actuel premier ministre Olmert est poursuivi pour corruption active. Ce qui ouvre l’appétit à ses alliés et à ses adversaires pour le poste tant convoité.

Le choix du moment

On l’aura compris, avec l’avènement de Barack Obama, à qui l’on reproche encore, malgré une cinglante victoire, quelque ADN musulman hérité d’un arrière grand père kényan, constitue pour Israël un tournant décisif et pourtant indécis. Car, malgré la désignation d’un israélien au poste sensible de secrétaire général de la maison Blanche, malgré la nomination de Hillary Clinton au poste tant convoité de Secrétaire d’Etat, dont les soutiens multiformes des lobbys juifs New Yorkais auront été décisifs dans l’obtention du poste de sénatrice, il se trouve des âmes charitables pour douter encore du soutien, voire de l’alignement du nouveau président américain sur la politique belliqueuse, expansionniste, guerrière et meurtrière d’Israël. Comme s’il n’avait pas donné suffisamment de gage quant à son soutien inconditionnel à l’entité sioniste. Lors d’une visite dans la région, il n’avait pas raté l’occasion d’affirmer que Jérusalem se devait d’être la capitale éternelle de l’Etat d’Israël alors que les communautés chrétiennes, musulmanes, voire juives, persistent à y voir une cité multiconfessionnelle que seul un statut international pourrait lui convenir. Accueillir le nouveau président des Etats Unis avec autant de cadavres de redoutables islamistes cueillis en plein sommeil, ou pendant qu’ils vaquaient paisiblement à leurs occupations, les accommoder de quelques enfants et femmes dont le seul tort est de s’être trouvé sur la trajectoire des missiles israéliens «qui ne leur étaient destinés» à en croire le sinistre Olmert, voilà un signal fort à l’intention de la prochaine administration américaine. Des fois que l’envie de mettre fin à ces massacres lui venait à l’esprit. Le choix de la période de transition n’est pas fortuit, car il permet à l’entité sioniste qui gouverne en Israël d’anticiper. Amasser un maximum de cadavres d’islamistes palestiniens, mais islamistes tout de même, ne voilà-t-il pas un cadeau de bienvenue pour Barack Obama. Ce dernier, apparemment pris au dépourvu – qui le croirait ?- par l’initiative israélienne de tuer le maximum de Gazaoui, se taire dans un silence complice. Qui en dit très long sur les capacités avérées des israéliens d’influencer, voire d’infléchir la politique US partout dans le monde, pour peu qu’elle ne desserve pas les intérêts biens compris du sionisme international. Car se prévaloir de la phase de transition pour ne pas dénoncer ces crimes de guerre n’est pas recevable de la part d’Obama, lui qui ne s’était pas gêné pour demander avec insistance un soutien de la part de Bush à l’industrie automobile, en grande difficulté. Alors ce qui est bon pour l’Amérique n’est pas bon pour les pauvres Gazaouis.

Les bénéficiaires du message

Pourtant, à voir l’enlisement de l’armée US et de la coalition internationale en Irak et en Afghanistan, on ne peut que se demander comment mettre fin à tout ces conflits sans perturber et pour longtemps toute initiative de relance économique aux States. Car comme chacun sait, la meilleure arme de relance de l’activité économique demeure la guerre, et l’industrie de l’armement qui, malgré la crise financière, affiche une sérénité à toute épreuve. Dans ce cadre, le contrat de 6 milliards de dollars que vient de remporter Sarkozy au Brésil constitue une preuve irréfutable. La guerre injuste et inéquitable qui est menée contre les palestiniens n’échappe pas à cette règle. Elle permet à ses initiateurs et à ses parrains, parmi lesquels on peut sans risques de se tromper compter les USA, d’en tirer quelques dividendes : maintien de la suprématie d’Israël, signal fort à l’intention des régimes arabes que les islamistes autochtones peuvent menacer à tout instant et rappel à la communauté internationale que la lutte contre Al Quaida est non seulement irréversible mais qu’elle peut concerner l’ensemble des peuples musulmans. De son coté, l’Iran, dont le président ne rate pas une occasion pour s’impliquer, aura certainement reçu le message qu’avec Israël tout est possible. Le carnage dont Gaza est le théâtre est à méditer, notamment chez les mollahs. L’autre bénéficiaire direct de cette stratégie de la terreur c’est certainement Ben Laden, dont la popularité n’a jamais été aussi forte chez les masses populaires arabo-musulmanes. Il est pour le moins troublant de voir les réticences et les reculades des grandes puissances, y compris la Russie, à se décider enfin à envoyer sur place une force internationale d’interposition. Ce que ne cesse de réclamer les palestiniens qui se font tirer comme des canards. Pourtant, les conflits à travers la planète où des troupes internationales sont mobilisées en un quart de tour ne manquent pas. Dans les Balkans, au Darfour, au Nord Kivu, en Géorgie et en Afghanistan, des troupes de différentes nationalités, sous le label des nations-unies, paradent sans discontinuer. Combien même leur efficacité n’a pas toujours été évidente, il se trouve que très souvent, à défaut de contenir les conflits, ces casques bleus parviennent à réduire les pertes humaines et à convoyer quelques sacs de riz et autres médicaments. Pour la malingre enclave de Gaza, rien ne sera fait pour réduire la misère et les souffrances des populations. Il se trouve que seul le parti Hamas, malgré l’embargo, parvient encore à assurer une cohésion à ce peuple meurtris. Ceux, trop nombreux, qui misent sur un lâchage des islamistes par le peuple de Gaza font montre d’un amateurisme aussi stupide que criminel. Même le cacique Mahmoud Abbas et ses proches collaborateurs, qui souvent retournent leur veste, en servant d’indicateurs aux bourreaux de leur peuple, devrait se méfier des retombées de ce carnage à ciel ouvert. Nul ne sortira indemne de cette guerre, pas même ceux qui, à l’abri de leur palais, croient en une introuvable immunité. Trop de morts à Gaza ne peuvent qu’agrandir le fossé entre les hommes. Il est très heureux de dire en guise de conclusion, que les condamnations qui s’élèvent chez le peuple et les intellectuels d’Israël, sont la preuve que la lucidité n’a pas encore dit son dernier mot.

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carnageGaza

 

Sous les décombres, cinq soeurs victimes collatérales des raids israéliens


Sakher ABOU EL-OUN

AFP - 29/12/8 - Anwar Baaloucha dormait chez lui lorsque la mosquée voisine s'est effondrée sur sa maison après un raid aérien israélien. Sous les décombres, ce sont les corps de cinq de ses filles qu'il a découverts. Lire la suite l'article

Le toit en tôle ondulée de la modeste bâtisse s'est écroulé sous le poids des ruines de la mosquée, frappée dimanche soir dans le miséreux camp de réfugiés de Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza.

Cinq soeurs de la famille Baaloucha, Jawaher, 4 ans, Dina, 8 ans, Samar, 12 ans, Ikram, 14 ans et Tahrir, 17 ans, ont péri sous les gravats.

Blessé lui aussi, le père, Anwar, un chômeur de 37 ans, est sorti de l'hôpital lundi pour participer aux obsèques de ses filles.

S'appuyant sur deux parents, le corps couvert d'ecchymoses et de plaies, il avance lentement dans le cortège funèbre à Jabaliya.

"On dormait lorsque j'ai entendu une énorme explosion et la mosquée s'est effondrée sur nous, d'un seul coup, raconte-t-il. J'étais avec ma femme, mon fils qui a un an et demi et ma fille de 15 jours dans une pièce et sept autres filles dans l'autre".

"Les voisins nous ont tirés des décombres", explique-t-il. Les parents, le fils et deux soeurs ont survécu.

Emu aux larmes, il laisse éclater sa colère. "Si un seul enfant israélien avait été tué, le monde entier se serait indigné et le Conseil de sécurité de l'ONU se serait réuni, tonne-t-il. Le sang de nos enfants n'a pas de valeur aux yeux du monde".

"C'est un crime de guerre, les dirigeants de l'ennemi doivent être traînés en justice", hurle le père endeuillé.

La cortège funèbre composé de centaines de personnes suit d'étroites ruelles du camp en direction du cimetière. Les cinq corps, enveloppés du drapeau vert du Hamas, sont portés sur les épaules.

La foule scande des slogans invoquant l'aide de Dieu contre "Israël, l'Amérique et tous ceux qui complotent contre le peuple de Gaza".

Avant d'être mis en terre, le plus petit corps, celui de Jawaher, a été brièvement posé sur les gravats de la mosquée Imad Aqel, du nom d'un chef militaire du Hamas assassiné par Israël en 1993.

Un oncle des filles tuées, Nafez Baaloucha, 40 ans, prend ensuite la dépouille dans ses bras. "C'est un acte lâche perpétré par les forces d'occupation nazies. J'espère que cela servira de message pour briser le silence des pays arabes complices d'Israël", lance-t-il, les yeux embués par les larmes.

"Leur mère souffre d'une dépression nerveuse et elle est hospitalisée avec ce qui reste de ses enfants", ajoute-t-il.

Un des voisins, Hani Abou Youssef, affirme que les opérations de secours ont été entravés par une coupure de courant. "Nous avons réussi à ouvrir une brèche dans un des murs et on a sorti les parents et les plus petits, mais on a pas pu retrouver les autres filles en raison de l'obscurité", raconte-il.

Un autre voisin accouru sur le site affirme avoir "entendu des gémissements sous les gravats". "On a commencé à dégager les décombres et on a trouvé une fille encore en vie puis les corps de deux autres en pyjama. Ensuite nous avons retrouvé trois autres corps sous une couette, dans un coin de la pièce".

L'offensive israélienne contre le Hamas dans la bande de Gaza a fait depuis samedi au moins 57 morts civils, dont 21 enfants, parmi au moins 320 personnes tuées, a affirmé lundi l'ONU en citant des chiffres obtenus de sources hospitalières.

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Le Quartet "appelle" à un cessez-le-feu immédiat à Gaza

 

Toujours des appels (pour se donner bonne conscience)
mais pas d'intervention sur le terrain pour faire cesser la violence !


Les médiateurs internationaux du Quartet appellent à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, a déclaré une porte-parole de l'Onu à l'issue d'une conférence téléphonique entre ministres des Affaires étrangères.

Cette conférence a réuni la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, le porte-parole de la diplomatie européenne Javier Solana ainsi que le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, et la commissaire européenne aux Affaires extérieures, Benita Ferrero-Waldner.

En marge d'une autre réunion à Paris entre ministres européens des Affaires étrangères, Bernard Kouchner a déclaré sur TF1 que l'UE espérait "un cessez-le-feu permanent, respecté et avec un accès humanitaire".

Selon l'émissaire russe pour les pourparlers au Proche-Orient, Sergueï Iakovlev, les échanges de la téléconférence du Quartet ont porté sur les moyens de "faire cesser le feu dans l'esprit des décisions du Conseil de sécurité des Nations unies", rapportent des agences russes.

Dimanche, le Conseil de sécurité de l'Onu a exprimé "sa profonde inquiétude face à l'escalade" de la violence à Gaza et "appelé à l'arrêt immédiat de toutes les violences" dans une déclaration non contraignante pour les parties.

Sue Pleming avec le bureau de Moscou, version française Clément Dossin

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Dernier jour de l'année 2008


Israël rejette l'appel à la trêve et continue les bombardements sur Gaza !

Ibrahim Barzak et Matti Friedman


Au cinquième jour de son offensive aérienne sur la bande de Gaza, Israël a rejeté mercredi les appels au cessez-le-feu qui se multiplient, continuant à bombarder les tunnels de contrebande, ligne vitale d'approvisionnement pour les dirigeants Hamas du territoire palestinien. Lire la suite l'article

L'idée d'une trêve de 48 heures a été exclue dans la nuit lors de discussions à trois entre le Premier ministre Ehoud Olmert, le ministre de la Défense Ehoud Barak et la patronne de la diplomatie Tzipi Livni. Elle avait été évoquée au cours d'entretiens dans la journée entre Barak et le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner.

Mais le trio israélien a fini par en écarter la possibilité: "Donner un répit au Hamas pour se regrouper et réarmer est une erreur. La pression doit continuer sur la machine militaire du Hamas", a déclaré Mark Regev, porte-parole d'Olmert.

En outre, laissant entendre que le passage à la phase terrestre n'était pas à exclure, le gouvernement, qui a déjà massé des troupes et blindés sur la frontière, a donné dans la nuit son feu vert au rappel de 2.500 réservistes supplémentaires, après un premier rappel de 6.700 hommes et femmes.

En revanche, Israël compte permettre l'entrée à Gaza de 2.000 tonnes de vivres et matériels médicaux mercredi, et plusieurs malades chroniques ont été autorisés à entrer en Israël pour leur traitement, a précisé l'armée.

Pourtant, les pressions internationales se multiplient. Dans la soirée de mardi à Paris, les chefs de la diplomatie de l'Union européenne réunis en urgence avaient appelé à un "cessez-le-feu immédiat et permanent" avec une "action humanitaire immédiate". Les Etats-Unis, la Russie, l'ONU également ont appelé à un cessez-le-feu immédiat, alors que la Ligue arabe réunie mercredi au Caire a jugé, amère, que ce "massacre terrible n'aurai pas eu lieu si les Palestiniens étaient unis derrière un leadership parlant d'une seule voix".

Selon les derniers bilans fournis par les responsables gazaouis, les victimes des opérations israéliennes lancées samedi s'élèvent désormais à 390 morts et environ 1.600 blessés. Le Hamas parle d'environ 200 membres de ses forces de sécurité tués, et l'ONU d'au moins 60 morts civils.

Mercredi, au cours d'une réunion du cabinet de sécurité israélien, le responsable des services de sécurité intérieure, Yuval Diskin, a expliqué que la capacité du Mouvement de la résistance islamique à diriger le territoire avait été "gravement mise à mal": les fabriques d'armement ont été "totalement détruites" et le réseau de tunnels de contrebande sous la frontière Gaza-Egypte très endommagé, selon un participant à la réunion s'exprimant sous le couvert de l'anonymat.

Mercredi matin, l'aviation israélienne continuait de bombarder ces fameux tunnels, cherchant à empêcher l'arrivée de nouvelles armes, de vivres et de carburant à destination du Hamas.

Selon un responsable égyptien au poste-frontière de Rafah, 120 tunnels auraient déjà été détruits. Il y aurait, selon les estimations basses, quelque 200 tunnels creusés vers le territoire palestinien soumis au blocus quasi-total depuis la prise du pouvoir par le Hamas.

Les roquettes et obus tirés depuis Gaza continuaient eux aussi de tomber sur Israël : plus d'une vingtaine à la mi-journée, dont cinq sur Beersheba et ses environs, à 35km de Gaza. A cause de la menace, les cours avaient été suspendus dans la plus grande partie du sud d'Israël. Les 18.000 étudiants de l'Université Ben Gourion de Beersheba, seule université du sud, restaient également chez eux.

Dans la ville de Gaza, de nouveaux bâtiments ont été frappés, dont des bureaux du Premier ministre Hamas Ismaïl Haniyeh, selon Tsahal.

Un secouriste palestinien a été tué et un autre blessé dans un tir près de leur ambulance, ont annoncé les Palestiniens, l'armée israélienne disant ne pas être informée.

Bien que passé dans la clandestinité, le gouvernement Hamas fonctionne toujours et s'est réuni depuis le début de l'offensive, a affirmé de son côté le porte-parole Taher Nounou. AP

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Le bilan civil s'est alourdi à Gaza au 7e jour d'offensive

Nidal al Moughrabi


Reuters - 3/1/8 - Le bilan des victimes civiles de l'offensive aérienne menée par Israël dans la bande de Gaza s'est alourdi vendredi, tandis que les islamistes palestiniens faisaient serment de venger la mort d'un haut responsable du Hamas.

On n'observait aucun signe d'apaisement au septième jour du conflit, dans lequel au moins 429 Palestiniens ont été tués et 2.000 blessés. Un responsable palestinien a toutefois indiqué à Reuters que l'Egypte avait ouvert des discussions avec le Hamas dans l'espoir de mettre fin aux combats.

L'agence de l'Onu chargée de venir en aide aux réfugiés palestiniens a indiqué que plus du quart des victimes étaient des civils. Un groupe palestinien de défense des droits de l'homme estimait la proportion à 40%.

Côté israélien, les tirs de roquettes ont fait quatre morts, dont trois civils.

Dans un discours télévisé prononcé de Damas où il vit en exil, le chef politique du Hamas, Khaled Mechaal, a appelé les pays arabes à envoyer de l'aide humanitaire et des équipes médicales à Gaza.

Il a en outre mis en garde Israël et déclaré que les activistes, qui détiennent depuis deux ans et demi le soldat franco-israélien Gilad Shalit, pourraient capturer d'autres membres de Tsahal.

"Si vous commettez cet acte insensé d'envahir Gaza, qui sait, nous pourrions avoir un deuxième, un troisième ou un quatrième Shalit", a prévenu Mechaal.

Sur les dix Palestiniens dont la mort a été rapportée vendredi après une trentaine de frappes aériennes, sept, dont cinq enfants, étaient des civils, ont indiqué les services médicaux.

ÉVACUATION DES ÉTRANGERS

Plus d'une trentaine de missions ont été menée vendredi par les avions israéliens, dont l'une a tué trois enfants qui jouaient dehors près de Khan Younès, dans le sud de la bande côtière surpeuplée, qu'Israël a autorisé les ressortissants étrangers à évacuer dans la matinée.

Le départ de ces 443 personnes - des femmes et enfants de Palestiniens pour la plupart - pourrait être le signe de l'imminence d'une offensive terrestre d'Israël, qui a massé ces derniers jours des milliers d'hommes et des centaines de blindés à la frontière du territoire palestinien. Selon les médias, les dirigeants israéliens étaient réunis ce vendredi soir pour en décider.

De leur côté, les activistes de Gaza ont tiré vendredi de nouvelles salves de roquettes sur le sud d'Israël, blessant deux habitants de la ville côtière d'Ashkelon, et ont juré de venger la mort de Nizar Rayyane, un des chefs politique du Hamas, tué avec une partie de sa famille jeudi dans le camp de réfugiés de Djabaliah.

Partisan de la reprise des attentats suicide contre Israël, Rayyane, le responsable de plus haut rang tué depuis le début de l'offensive samedi dernier, était un prédicateur influent de la "mosquée des martyrs" de Djabaliah, détruite quelques heures plus tard par l'armée israélienne qui la tenait pour un poste de commandement et un dépôt d'armes des activistes.

MANIFESTATIONS DANS TOUT LE MONDE ARABE

"Nous n'aurons de cesse de détruire l'entité sioniste. Nous arrivons avec notre religion, nos roquettes et notre branche militaire. Nous venons vous détruire et détruire la Knesset", a juré Fassi Hammad, l'un des chefs du Hamas, lors des obsèques de Rayyane.

"Le terrorisme, les massacres et l'holocauste ne nous briseront pas et ne nous contraindront pas à hisser le drapeau blanc. Le meurtre appelle le meurtre et la destruction appelle la destruction", a affirmé un autre responsable islamiste, Ismaïl Roudouane.

"A mort Israël !", ont scandé des dizaines de milliers d'islamistes à travers le monde musulman après la grande prière hebdomadaire du vendredi, de Kaboul à Istanbul, en passant par Ramallah, Bombay, Srinagar, Hyderabad, Le Caire ou Amman.

En Egypte et en Jordanie, deux pays qui entretiennent des relations diplomatiques avec Israël et où l'opposition islamiste progresse, des heurts ont eu lieu entre police et manifestants, qui exigeaient la suspension ou la rupture des liens avec l'Etat juif.

"Maudit soit le sionisme !", a également scandé une foule évaluée à 5.000 personnes à Istanbul, la plus grande ville de Turquie, pays officiellement laïque mais peuplé dans sa très grande majorité de musulmans et entretenant des relations étroites avec Israël.

Le Premier ministre turc Tayyip Erdogan, qui s'est engagé dans une tentative de médiation pour obtenir une trêve à Gaza, est attendu samedi à Ryad après avoir rencontré les présidents syrien, palestinien et égyptien ainsi que le roi de Jordanie.

Erdogan a invité le Hamas à cesser ses tirs de roquettes contre Israël et l'Etat hébreu à stopper ses raids. Il a en outre proposé la médiation de la Turquie pour réconcilier le Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas avec le mouvement islamiste qui a pris le pouvoir à Gaza en juin 2007.

Version française Marc Delteil et Gregory Schwartz

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Manifestations en France et en Europe contre l'offensive israélienne à Gaza

AFP - 3/1/9 - Des milliers de personnes ont manifesté samedi dans les grandes villes européennes pour réclamer l'arrêt de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza, notamment plus de 20.000 personnes à Paris, où ont eu lieu des heurts avec la police en fin de journée.

Les manifestants, dont beaucoup portaient un keffieh, étaient entre 21.000 selon la police et 25.000 selon les organisateurs dans la capitale française, rassemblés à l'appel d'un collectif regroupant associations, partis de gauche et syndicats.

"Nous sommes tous des Palestiniens, Israël assassin" ou "Gaza, Gaza, on est tous avec toi", scandaient-ils.

"La communauté internationale est hypocrite. La politique (du président français) Sarkozy est largement complice", a déclaré Olivier Besancenot, le leader de la Ligue communiste révolutionnaire (extrême-gauche), présent dans la manifestation comme la dirigeante du Parti communiste français (PCF) Marie-George Buffet.

Alors que le cortège se dispersait, quelque 200 à 300 manifestants ont tenté de rejoindre l'ambassade d'Israël mais en ont été empêchés par plusieurs barrages de police. Plusieurs voitures ont été brûlées et la situation était toujours tendue en fin de journée, selon un correspondant de l'AFP.

Des manifestations ont également rassemblé des milliers de personnes dans nombre de villes françaises, notamment entre 8.000 et 15.000 à Lyon (centre-est), entre 4.000 et 15.000 à Marseille (sud-est).

A Londres, les manifestants ont formé l'un des plus importants défilés dans la capitale britannique depuis ceux organisés contre la guerre en Irak. Les manifestants étaient entre 10.000 et 12.000 selon la police, et plus de 60.000, selon la coalition pacifiste Stop the War, l'un des organisateurs avec la Campagne pour la Palestine et l'Initiative des musulmans britanniques (BMI).

Plusieurs personnalités, comme la chanteuse Annie Lennox et l'ancien maire travailliste de Londres Ken Livingstone, menaient le cortège.

Les manifestants ont lancé de vieilles chaussures contre la grille qui barre l'accès à Downing Street, la rue de la résidence du Premier ministre Gordon Brown, en signe de protestation contre l'attitude britannique dans cette crise.

Les manifestants voulaient ainsi imiter le geste d'un journaliste irakien qui a lancé ses chaussures contre le président américain George W. Bush au cours d'une conférence de presse à Bagdad en décembre.

Des manifestations étaient aussi prévues dans d'autres villes britanniques, dont Manchester, dans le nord-ouest de l'Angleterre, et à Glasgow, en Ecosse.

En Allemagne, les manifestants étaient environ 7.500 à Berlin, selon la police, et 4.000 à Dusseldorf (ouest).

A Amsterdam, entre 1.500 (police) et 5.000 (organisateurs) personnes ont défilé avec des banderoles appelant notamment à boycotter les produits israéliens.

Les manifestants étaient plus de 2.300, selon la police à Salzbourg (ouest de l'Autriche).

A Madrid, ce sont plus d'un millier de personnes qui ont défilé.

En Italie, entre 2.000 et 3.000 personnes ont défilé à Rome, et plus d'un millier à Turin et Milan (nord) où des militants portaient des banderoles antisémites et ont brûlé des drapeaux d'Israël, a constaté un photographe de l'AFP.

Au moins 452 Palestiniens ont été tués dans l'offensive lancée par Israël contre le Hamas sur la bande de Gaza le 27 décembre, dont 75 enfants et 21 femmes, et au moins 2.290 blessés, selon des sources médicales palestiniennes.

Dans le même temps, quelque 500 roquettes palestiniennes tirées de Gaza ont fait quatre morts en Israël, dont un soldat, et une quinzaine de blessés, selon l'armée et la police israéliennes.

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Russie-Syrie : Medvedev et Al-Assad appellent à arrêter l'effusion de sang à Gaza


MOSCOU, 3 janvier 2009 - RIA Novosti. Les présidents russe et syrien, Dmitri Medvedev et Bachar Al-Assad, ont passé en revue samedi au téléphone la situation au Proche-Orient, exprimant leur "préoccupation" face les événements dans la bande de Gaza, a annoncé le Kremlin.

Les deux hommes ont constaté "un grand nombre de victimes civiles", ainsi que le fait que "cette liste continue de s'allonger". "La situation humanitaire générale à Gaza provoque une préoccupation extrême", a précisé le Kremlin, ajoutant que "la nécessité de mettre immédiatement un terme à l'effusion de sang a été ressortie".

MM. Medvedev et Al-Assad se sont dits prêts à poursuivre contacts et consultations à des échelons différents dans le but de parvenir à un cessez-le-feu et à la normalisation générale au Proche-Orient.

L'entretien s'est déroulé à l'initiative de la Syrie.

Depuis une semaine, l'aviation israélienne poursuit des raids massifs contre des cibles à Gaza, tuant plus de 400 et blessant près de 2.000 personnes. Les hôpitaux palestiniens sont débordés et manquent de médicaments et de matériels.

Pour l'instant, l'opération se limite à des bombardements aériens mais la mobilisation de réservistes est en cours en Israël qui concentre des blindés aux frontières de l'enclave. Ceux-ci pourraient être engagés en cas d'opération terrestre. L'objectif de l'opération "Plomb durci" consiste à obtenir l'arrêt des tirs au missile et à la roquette menés contre le territoire israélien par des groupes palestiniens.

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Jean-Maurice Ripert à l'ONU

 

Le Conseil de sécurité se sépare sans accord sur Gaza...

AFP - 4/1/9 - Le Conseil de sécurité de l'ONU a conclu samedi soir un réunion sur la situation à Gaza sans parvenir à un accord sur un texte appelant à un arrêt des hostilités, a annoncé son président, l'ambassadeur de France, Jean-Maurice Ripert.

"Il n'y a pas eu d'accord entre les membres du Conseil", a déclaré à la presse M. Ripert après près de quatre heures de consultations au Conseil.

"Il y a eu de très sérieuses convergences de vues pour exprimer notre "très sérieuse préoccupation" [sic] face à l'escalade de la violence et à la détérioration de la situation" et "pour appeler à un cessez-le-feu immédiat, permanent et respecté", a cependant ajouté l'ambassadeur.

Cette convergence de vues, a poursuivi M. Ripert, est également apparue sur la nécessité de "protéger la population civile" de Gaza et de "permettre et faciliter la fourniture d'assistance humanitaire" à cette population.

L'ambassadeur adjoint des Etats-Unis, Alejandro Wolff, a expliqué peu après que sa délégation avait "exposé son point de vue sur la véritable cause des violences actuelles, c'est-à-dire les tirs de roquettes par le Hamas" sur le territoire d'Israël. Les efforts des Etats-Unis, a-t-il précisé, "visent à établir un cessez-le-feu durable, fiable, qui soit respecté par tous et cela implique la fin des tirs de roquettes, la fin des trafics d'armes et le début d'une réouverture des points de passage aux termes de l'accord de 2005."

"Il est important qu'on ne revienne pas au statu quo ante, où le Hamas pourrait continuer à lancer des roquettes à partir de Gaza et condamner la population de Gaza à une vie de misère", a ajouté M. Wolff, reprenant les termes d'un communiqué publié samedi par le porte-parole du département d'Etat, Sean McCormack.

Selon un diplomate occidental, les membres du Conseil étaient d'accord "sur la substance mais pas sur le format". Les Etats-Unis n'ont pas souhaité que la réunion du Conseil débouche sur "un produit" formel, a-t-il indiqué. C'est pourquoi la réunion s'est terminée par un simple compte-rendu donné aux journalistes par le président du Conseil. Selon ce diplomate, la Libye a insisté pour sa part pour avoir au moins une "déclaration du Conseil à la presse", document formel qui nécessite un consensus des quinze membres. Tripoli arguait que la situation à Gaza, avec une offensive terrestre israélienne, justifiait bien une telle déclaration.

L'ambassadeur de Libye, Giadalla Ettalhi, a déploré l'impossibilité de trouver un accord, accusant les Etats-Unis d'en être responsables. "C'est un triste jour pour le Conseil de sécurité, qui a une fois été incapable d'exprimer son indignation devant l'escalade de la situation à Gaza", a-t-il dit.

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Gaza : Washington bloque une déclaration du Conseil de sécurité appelant à un cessez-le-feu immédiat !

Edith Lederer


AP - 4/1/9 - Les Etats-Unis ont bloqué samedi soir l'adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies d'une déclaration appelant à un cessez-le-feu immédiat entre Israël et le Hamas et exprimant sa préoccupation après le lancement de l'offensive terrestre israélienne sur la Bande de Gaza. Lire la suite l'article

La Libye, seul pays arabe siégeant au Conseil de sécurité, avait réclamé cette réunion d'urgence après l'entrée des troupes israéliennes dans la Bande de Gaza, marquant une nouvelle étape de l'offensive lancée par Tsahal le 27 décembre.

Les pays arabes demandaient que le Conseil une déclaration présidentielle appelant à un cessez-le-feu immédiat et exprimant de "graves préoccupations devant l'escalade de la violence et la dégradation de la situation dans la Bande de Gaza et le sud d'Israël".

Ce projet faisait écho aux déclaration du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, qui a appelé samedi "la fin immédiate de l'opération terrestre" d'Israël dans la Bande de Gaza, se disant "convaincu" que "cette escalade augmentera inévitablement les souffrances déjà lourdes des populations civiles touchées".

Mais les Etats-Unis, membre permanent du Conseil de sécurité, se sont opposés à l'adoption d'une déclaration. L'ambassadeur adjoint américain Alejandro Wolff a expliqué que Washington ne voyait aucun signe que le Hamas réponde à l'appel à un arrêt immédiat des violences lancé la semaine dernière par le Conseil.

En conséquence, a-t-il expliqué, une nouvelle déclaration à ce stade "ne peut recevoir l'adhésion, n'aurait pas de chance de succès et ne ferait pas honneur au Conseil".

L'ambassadeur de France auprès des Nations unies Jean-Maurice Ripert a annoncé que, malgré les fortes "convergences de vue" au sein du Conseil sur la dégradation préoccupante de la situation, "il y a eu un désaccord sur la façon de l'exprimer".

"Nous ne pouvons que regretter, être déçus par le fait que la forme ait primé sur le fond alors que très objectivement sur le fond il y avait un accord", a-t-il déclaré. "Le plus important, c'est que les combats s'arrêtent, que les tirs de roquettes sur Israël s'arrête et que l'offensive terrestre d'Israël à Gaza s'arrête, c'est ça l'essentiel", a-t-il insisté. "L'urgence c'est d'arrêter la guerre."

L'ambassadeur libyen Giadalla Ettalhi a expliqué que, lors des discussions à huis clos sur le projet de déclaration présidentielle, les Etats-Unis s'étaient opposés à "tout résultat". Plusieurs autres membres du Conseil ont confié sous couvert de l'anonymat que les Américains étaient à l'origine de l'absence de consensus.

L'ambassadeur d'Egypte Maged Abdelaziz a regretté qu'en "pleine escalade de l'agression, au moment où de plus en plus de personnes meurent et l'offensive militaire sur le terrain bat son plein", un membre permanent du Conseil refuse toute déclaration du Conseil et ne veuille que son président ne diffuse à la presse que "des éléments" convenus à l'avance.

Si le Conseil n'a pas pris de décision samedi soir, le projet de résolution élaboré par les pays arabes que la Libye a fait circuler mercredi soir reste sur la table. Ce projet de texte condamne l'opération israélienne et lui demande de suspendre l'offensive mais n'a aucune chance d'être accepté en l'état, les Etats-Unis l'ayant jugé "inacceptable" et "déséquilibré" car il n'appelle pas le Hamas à mettre fin aux tirs de roquettes.

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas est attendu à New York mardi avec plusieurs chefs de la diplomatie de pays arabes pour presser pour une résolution onusienne en faveur d'un cessez-le-feu. AP

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Un Palestinien amène sa fille, blessée dans des bombardements,
à l'hôpital de Gaza, le 4 janvier 2009

Copyright © 2009 AFP

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Gaz : cinq enfants tués dans des bombardements israéliens

AFP - 5/1/9 - Cinq enfants palestiniens ont été tués lundi dans des bombardements israéliens à Gaza, a indiqué une source médicale palestinienne.

Trois enfants ont été tués par un obus de char tiré dans le quartier de Zeitoun, à Gaza, et deux autres dans un bombardement de la marine israélienne contre le camp de réfugiés de Chati, toujours dans la ville de Gaza, a indiqué le chef des urgences palestiniennes Mouawiya Hassanein.

L'âge des victimes n'a pas été précisé.

L'offensive israélienne, entrée lundi dans son dixième jour, a fait au moins 517 morts palestiniens dans la bande de Gaza, où les chars israéliens ont pris dimanche le contrôle de plusieurs axes stratégiques, se heurtant par endroits à des combattants du mouvement islamiste Hamas.

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L'ONU contredit Israël sur l'ampleur de la crise à Gaza

AP - 6/1/9 - Les Nations unies ont dénoncé lundi une situation de plus en plus alarmante de crise humanitaire à Gaza, en contradiction directe avec les affirmations d'Israël, qui nie qu'une telle situation ait pu résulter de son offensive.

Le secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires John Holmes a déclaré lundi à des journalistes que d'après les estimations des Nations unies, le quart des quelque 500 personnes tuées dans les combats sont des civils. De plus, le système de santé du territoire palestinien est dans un état "de plus en plus précaire", confronté à l'afflux de plus de 2.500 blessés.

La Bande de Gaza manque d'eau propre, d'électricité, de nourriture et de médicaments ainsi que d'autres fournitures depuis qu'Israël a lancé son attaque massive contre le Hamas, par des bombardements aériens puis directement au sol, a souligné le secrétaire général adjoint de l'ONU.

"C'est à nos yeux une crise humanitaire, a indiqué le responsable des Nations unies, soulignant que la situation s'aggrave de jour en jour. Il a mentionné notamment l'emploi de projectiles à fragmentation contre les populations civiles, les victimes étant "probablement" pour la plupart des femmes et des enfants.

Les responsables israéliens nient avec constance la crise humanitaire qui frappent les Palestiniens dans ce territoire densément peuplé. AP

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La diplomatie et la guerre de Gaza, ou le ballet des hypocrites

Par Pierre Haski

 

Rue89 -6/1/9- Quinze jours avant de quitter la Maison Blanche avec la réputation d'avoir été le plus mauvais président des Etats-Unis de mémoire humaine, George Bush a donné lundi son blanc seing à la poursuite de l'opération israélienne à Gaza. Dans le même temps, Nicolas Sarkozy effectuait une gesticulation diplomatique dont il a le secret et dont l'impact risque d'être plus fort sur les journaux de 20h00 en France que sur le déroulement du conflit.

Symbole de cette urgence à ne pas se presser, le Conseil de sécurité de l'ONU, vous savez ce "machin" à New York qui est censé garantir la paix dans le monde, qui s'est réuni lundi pour décider de se revoir... mercredi. Même agitation stérile dans cet autre grand cénacle de la sagesse internationale: la Ligue arabe. Surtout ne pas se presser, le rythme de la diplomatie n'est pas celui des F-16.

Les Gazaouites seuls au monde

Surprenant ? Non, pas vraiment. Il est clair qu'aujourd'hui, les Gazaouites sont seuls au monde, victimes d'un assez large consensus pour laisser Israël "finir le boulot" contre les islamistes du Hamas.

Un consensus qui mêle l'administration Bush (celle à venir d'Obama on ne sait pas puisque le Sphynx se tait jusqu'au 20 janvier), l'Europe à quelques nuances près, malgré les appels au cessez-le-feu de Paris, une partie du monde arabe, à commencer par l'Egypte, qui a suffisamment de soucis avec ses Frères musulmans pour avoir beaucoup d'indulgence pour ceux du voisin palestinien.

Ce consensus remonte en fait à la victoire du Hamas lors des élections législatives palestiniennes de janvier 2006. Pris par surprise (le Hamas aussi, il est vrai!), les Occidentaux ont décidé d'établir un cordon sanitaire autour du mouvement islamiste, qui avait pour corolaire de rendre la vie des Gazaouites plus infernale encore: il n'y a pas de limite à la descente aux enfers.

La logique était que les 1,5 million de Gazaouites se rendraient compte que voter Hamas leur rendait la vie difficile, et ils se révolteraient contre leurs nouveaux maîtres qui, de surcroit, avaient évincé le Fatah par les armes. Ce scénario ne s'est pas produit, l'endurence des Gazaouites est légendaire et ils ont subi en silence.

Erreur de calcul

Pour comprendre l'erreur de calcul, hier comme aujourd'hui, lisez l'interview, dans Le Monde, de Salah Abdel-Jawad, un professeur de l'université palestinienne de Bir-Zeit. J'ai rencontré Salah il y a vingt-cinq ans, à Ramallah.

Fils d'un ancien maire de cette grande ville de Cisjordanie, ce jeune universitaire d'alors m'avait servi de guide entre les collines de Cisjordanie, au milieu des colonies juives qui naissaient, érigeaient leurs barbelés, leurs projecteurs, leurs routes parallèles, réduisant chaque jour un peu plus le périmètre des Palestiniens.

Retrouvant Salah Abdel-Jawad vingt-cinq ans après dans le Monde, je ne suis pas surpris par ses propos, juste par sa modération persistante malgré un quart de siècle de désillusions, de frustrations vécues par sa génération. Il explique très bien pourquoi, comme le titre d'ailleurs l'article, "les Israéliens s'illusionnent s'ils tablent sur un renversement du Hamas par la population". Et avec eux George Bush, Bernard Kouchner, Hosni Moubarak, et quelques autres.

On peut argumenter à l'infini sur qui a rompu la trêve, les lanceurs de roquettes ou le blocus israélien... On peut s'interroger sur la "disproportion" (c'est le mot soft de la novlangue diplomatique pour parler des bombardements aériens) de la riposte israélienne... On peut aussi, bien sûr, se demander comment faire cesser les tirs de roquettes aveugles sur les populations civiles du sud d'Israël.

Internationaliser le problème

Mais à l'arrivée, on n'échappera pas à la question plus globale de la séparation entre Israéliens et Palestiniens, de la négociation avec tous les acteurs, y compris les moins sympathiques, et de l'internationalisation du problème (voir à ce sujet les propositions faites lundi par l'International Crisis Group de Bruxelles, qui propose d'envoyer une force multinationale d'interposition et une présence de l'Union européenne à Rafah, au point de passage entre Gaza et l'Egypte) qui verra le monde imposer une solution à un conflit le conduisant vers un "conflit de civilisations" qui n'a rien d'inéluctable.

En attendant un improbable messie diplomatique -on voit mal Hillary Clinton dans ce rôle, hélas-, le ballet des hypocrites va continuer, et l'enfer des Gazaouites se poursuivre.

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Copyright © 2009 Reuters

Des tirs israéliens devant une école de Gaza administrée par l'ONU

font une quarantaine de 40 morts et des dizaines de blessés...

Reuters - 6/1/9 - Deux obus de char israéliens sont tombés mardi devant une école administrée par l'Onu dans le nord de la bande de Gaza, faisant une quarantaine de morts et des dizaines de blessés, rapporte-t-on de sources médicales concordantes.

Les projectiles de Tsahal ont explosé en répandant des éclats parmi les Palestiniens qui se trouvaient à l'extérieur de l'établissement et les centaines d'autres qui s'étaient réfugiés à l'intérieur pour fuir les combats.

La scène de l'attaque, filmée par des correspondants de Reuters, offrait une vision de dévastation : corps, chaussures et vêtements déchirés jonchaient le sol, au milieu de flaques de sang.

Ce massacre [le reporter ose parler de "bavure"] dans le camp de réfugiés de Djabaliah porte à plus de 600 - dont une proportion croissante de civils - le nombre de Palestiniens tués depuis le début de l'offensive lancée il y a 11 jours par l'armée israélienne contre le mouvement islamiste armé Hamas.

Mardi, en début de journée, un raid aérien israélien avait visé une autre école de l'Agence de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), tuant trois civils.

Nidal al Moughrabi, version française Marc Delteil

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Le président vénézuélien Hugo Chavez le 5 janvier 2009

 

Le Venezuela qualifie l'Etat hébreu d'assassin et de génocidaire

et expulse l'ambassadeur d'Israël

AFP - 7/1/9 - Le Venezuela a ordonné mardi l'expulsion de l'ambassadeur d'Israël à Caracas, en solidarité avec le peuple palestinien et pour protester contre l'offensive israélienne à Gaza, qualifiée de "génocide" par le président Hugo Chavez.

"Le Venezuela a décidé d'expulser l'ambassadeur d'Israël (Shlomo Cohen) et une partie du personnel de l'ambassade d'Israël, réaffirmant son attachement à la paix et son exigence de respect du droit international", a annoncé le ministère vénézuélien des Affaires étrangères dans un communiqué.

Caracas a accusé l'Etat hébreu de se livrer à de "flagrantes violations du droit international" et d'avoir mis en oeuvre une "utilisation planifiée du terrorisme d'Etat" contre le peuple palestinien.

Chef de file de la gauche radicale en Amérique latine, le président Chavez avait fustigé dès lundi l'offensive terrestre dans la bande de Gaza, qualifiant l'Etat hébreu d'"assassin" et de "génocidaire".

Dans son communiqué, le gouvernement vénézuélien a également indiqué qu'il ferait pression aux Nations Unies "pour que le Conseil de sécurité prenne des mesures urgentes pour arrêter l'invasion d'un territoire palestinien par l'Etat israélien".

"En cette heure tragique et qui suscite l'indignation, le peuple du Venezuela manifeste sa solidarité sans faille avec l'héroïque peuple palestinien", ajoute le texte qui souligne "l'horreur de la mort d'enfants et de femmes innocents".

L'offensive lancée le 27 décembre contre la bande de Gaza par l'armée israélienne a coûté la vie à au moins 660 Palestiniens et fait plus de 2.950 blessés, selon les services d'urgence palestiniens.

Le communiqué souligne que le Venezuela s'est "toujours opposé à l'antisémitisme comme à tout type de discrimination et de racisme", et adresse un "appel fraternel au peuple juif". Il lui demande de "s'opposer aux politiques criminelles de l'Etat d'Israël qui rappellent les pires pages de l'histoire du XXe siècle".

Peu avant l'annonce de l'expulsion du diplomate, M. Chavez avait lancé que le président israélien devrait être "traduit devant la Cour pénale internationale" (CPI) de La Haye : "Le président d'Israël devrait être traduit devant la Cour pénale internationale, aux côtés du président des Etats-Unis, s'il y avait des scrupules dans ce monde", a-t-il déclaré à la presse.

Il n'a pas cité nommément le président israélien Shimon Peres, alors qu'Israël a un régime parlementaire où le pouvoir exécutif incombe au Premier ministre.

M. Chavez, qui dénonce les raids aériens sur Gaza depuis leur déclenchement, a encore jugé "lâche" l'armée israélienne pour avoir "attaqué un peuple sans défense, endormi, innocent". Israël agit "comme le bras armé de l'empire yankee", a-t-il dit en accusant les Etats-Unis de "soutenir et impulser" les attaques sur Gaza.

Ce n'est pas la première fois que le président vénézuélien intervient avec fracas dans le conflit au Moyen-Orient, où il a renforcé ses liens avec l'Iran, dont il est l'un des rares dirigeants à soutenir le programme nucléaire.

En août 2006, M. Chavez avait retiré son représentant diplomatique à Tel Aviv pour exprimer son "indignation" devant les bombardements de Tsahal au Liban. Ses propos avaient alors provoqué le départ de l'ambassadeur israélien à Caracas.

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Appel au cessez-le feu voté à l'ONU :

12 Palestiniens tués par l'armée israélienne...!

Sakher ABOU EL-OUN


AFP - 9/1/9 - 6 H 38 (UT+1) Israël poursuivait ses opérations faisant 12 morts aux premières heures de vendredi dans la bande de Gaza, où la situation humanitaire a été jugée alarmante, le Conseil de sécurité de l'ONU appelant à "un cessez-le-feu immédiat".

Adoptée dans la nuit (vendredi, 2 h 30 GMT) par 14 voix sur 15 - les Etats-Unis s'abstenant [sic] -, la résolution 1860 du Conseil de sécurité "appelle à un cessez-le-feu immédiat, durable et pleinement respecté, menant au retrait complet des forces israéliennes de Gaza".

Elle "condamne toute violence et hostilité dirigées contre des civils et tout acte de terrorisme", et appelle notamment "à la fourniture sans obstructions (...) de l'aide humanitaire".

Pendant son adoption, l'offensive israélienne s'est poursuivie dans la bande de Gaza, où quelque 780 personnes sont mortes en 13 jours de combats.

Douze Palestiniens, dont six de la même famille, ont été tués dans des raids aériens et des bombardements nocturnes, selon des sources médicales et des témoins.

Six sont morts dans un raid aérien dans le secteur de Jabaliya (nord), une attaque qui a blessé Fayez Salha, chef local du Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP, gauche), et tué sa femme, quatre de ses enfants ainsi que sa belle-soeur, a-t-on indiqué de mêmes sources.

Par ailleurs, trois Palestiniens ont été tués par des tirs d'obus israéliens dans le centre du territoire, entre la localité de Deir al-Balah et le camp de réfugiés de Nousseïrat, selon ces sources.

Trois autres ont été tués à Qarara, à l'est de Khan Younès (sud), lors d'une incursion de chars israéliens partis du point de passage de Kissoufim, selon les mêmes sources. La maison d'un chef du Hamas a été détruite à Abassan, non loin de là.

Ces décès portent à 780 le nombre de Palestiniens tués dans la bande de Gaza depuis le début de l'opération israélienne le 27 décembre, selon un décompte de l'AFP établi à partir de bilans de sources médicales palestiniennes. Plus de 3.200 ont été blessées.

La situation humanitaire y est jugée de plus en plus alarmante.

Jeudi, l'Unrwa, l'agence de l'ONU d'aide aux réfugiés palestiniens, a suspendu ses opérations après qu'un de ses convois eut été touché par des obus israéliens. Un chauffeur palestinien a été tué par les tirs, près du terminal d'Erez, entre Gaza et Israël.

"Nous maintiendrons cette suspension tant que les autorités israéliennes ne garantiront pas la sécurité de nos équipes", a déclaré le porte-parole de l'agence Chris Gunness.

Déplorant une situation humanitaire "critique", il a affirmé qu'elle empirait "d'heure en heure" malgré une interruption quotidienne des combats par l'armée israélienne pendant trois heures.

Le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, a critiqué l'Unwra. "La décision de l'Unrwa de suspendre ses activités n'est pas logique et inexcusable. Leur devoir est de protéger les victimes de la guerre et non de les abandonner", a déclaré dans un communiqué le porte-parole du Hamas Fawzi Barhoum.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a condamné l'attaque contre le convoi, qui était clairement signalé par des drapeaux de l'organisation.

Un million de personnes vivent sans électricité, 750.000 personnes sont sans eau et les hôpitaux fonctionnent en continu grâce à des générateurs de secours qui risquent de s'arrêter en cas de manque d'essence, selon M. Gunness.

A la faveur d'une brève accalmie, les services de secours palestiniens ont récupéré au moins 35 corps de personnes mortes ces derniers jours dans des zones demeurées inaccessibles aux ambulanciers.

Plus de 20 personnes, dont des femmes et des enfants, ont été tuées dans de nouvelles attaques jeudi, notamment dans les secteurs de Beit Lahya et Jabaliya (nord), où des violents combats ont eu lieu.

Dans la soirée, une Ukrainienne et son bébé ainsi qu'une Marocaine et deux membres de sa famille sont mortes dans des tirs d'artillerie de l'armée israélienne à Gaza, selon des sources médicales palestiniennes.

Par ailleurs, trois soldats israéliens dont deux officiers sont morts lors d'opérations dans le nord de la bande de Gaza, selon un porte-parole de l'armée, portant à 10 le nombre de militaires israéliens tués depuis le début de l'offensive destinée à contraindre le Hamas à mettre fin à ses attaques à la roquette.

Ces tirs, qui ont tué quatre Israéliens dont un soldat depuis le 27 décembre, ont continué jeudi sur le sud d'Israël, selon l'armée, blessant quatre soldats, dont deux grièvement.

Dans la même journée, un émissaire israélien, Amos Gilad, s'est lui rendu au Caire pour évoquer des propositions de cessez-le-feu du président égyptien Hosni Moubarak, élaborées en coordination avec son homologue français Nicolas Sarkozy.

Revenu à Jérusalem, il a rendu compte au Premier ministre Ehud Olmert.

Le Hamas, de son côté, a estimé que l'initiative égyptienne ne constituait "pas une base valable" pour une trêve.

Pour la deuxième semaine consécutive, le mouvement islamiste a appelé les Palestiniens à marquer, vendredi, "une Journée de la colère" par des manifestations à Jérusalem-est et en Cisjordanie occupée.

Dans le nord d'Israël, au moins deux roquettes katioucha tirées du Liban sont tombées dans l'ouest de la Galilée, dans le secteur de Nahariya et du kibboutz Kabri, blessant légèrement deux femmes.

L'armée israélienne a tiré en riposte plusieurs obus vers le Liban.

Israël a relativisé la portée de cette attaque, qui n'a pas été revendiquée, dans un souci de ne pas ouvrir un second front. Le mouvement chiite libanais Hezbollah, ennemi juré d'Israël, a nié toute implication.

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L’attaque appelée «Plomb durci» ou la barbarie d’un État raciste
Crimes de guerre israéliens

 

par Silvia Cattori

 

Mondialisation.ca, 5 janvier 2009 - La guerre engagée par l’armée israélienne contre Gaza révèle, une fois encore, l’extraordinaire sauvagerie de cette armée qualifiée par les propagandistes de «la plus morale du monde». Ces agressions barbares contre le peuple palestinien sous occupation ne seraient pas possibles sans la complicité de nos Etats démocratiques et de journalistes ignorants ou malhonnêtes.
Cette impunité que l’on accorde à Israël est intolérable. Il n’y a jamais aucun respect du droit international quand il s’agit de victimes arabes et musulmanes.

Silvia Cattori a pu joindre, à Gaza où il réside avec sa famille, le journaliste palestinien Rami Almeghari, 31 ans (*).

La situation ici est très, très dangereuse. Indescriptible. Même nous, reporters journalistes, nous n’arrivons plus à suivre les nouvelles. Elles arrivent alarmantes seconde après seconde. Je fais de mon mieux pour savoir ce qui se passe dans les différentes zones.

C’est une vraie guerre. Une guerre très épuisante et traumatisante psychologiquement. L’invasion terrestre a frappé d’abord le nord de Gaza. C’est à Jabaliah qu’il y aurait eu les plus violents combats.

Toutes les communications sont coupées ; tout le réseau de communication de Gaza été endommagé. Je peux communiquer un peu car je suis branché sur un générateur électrique.

C’est une véritable catastrophe ! Nous sommes immobilisés à l’intérieur de nos foyers. Tout est paralysé. Il n’y a rien qui bouge, hormis les ambulances qui transportent les morts et les blessés qui peuvent être évacués. C’est une situation désastreuse et personne ne peut savoir ce que cela va encore réserver.

Ils sont toujours en train de bombarder et de tout raser. Les autorités d’Israël ont dit qu’elles allaient encore engager plus de troupes. Comment ces gens qui disent être civilisés peuvent-t-ils se conduire de la sorte ? Quel genre de civilisation est-ce ?

Question : Le mouvement Hamas peut-il communiquer avec la population ?

Ce n’est pas un gouvernement : Gaza, ce n’est pas un pays. Israël et la communauté internationale ont empêché le Hamas, une fois élu, d’avoir un réel gouvernement et des moyens de faire fonctionner les institutions. Il a fait du mieux qu’il a pu avec le peu de moyens dont il dispose.

Nous sommes nés ici ; nous ne pouvons pas partir ; nous n’allons pas partir, même s’ils tirent au-dessus de nos têtes et détruisent nos maisons.

Question : Si les Egyptiens ouvrent la porte n’allez-vous pas vous enfuir ?

Je ne partirais pas. Où aller ? Là où le régime égyptien va me torturer ? Me réprimer encore plus que les Israéliens ? C’est un régime très répressif.

Question : Etes-vous pessimiste ?

Je ne suis jamais pessimiste. Je sais qu’au bout de ce tunnel on verra enfin la lumière.

Question : Je suis assez peinée et honteuse car mon gouvernement ne réagit pas en faveur de la justice à Gaza !

Votre gouvernement seul doit se sentir coupable. Pas vous. Nous savons qu’il y a, au-dehors, de nombreuses personnes humaines qui sont à nos côtés.

Ce qui se passe est une effroyable injustice. C’est une terrible injustice faite aux Palestiniens !

Déjà, dès 2004, l’armée israélienne a utilisé des bombes à l’uranium appauvri. Cela a été publié. Mais aucun Etat n’a jamais condamné Israël.

Maintenant, c’est pareil [1]. Personne parmi les gouvernements ne se soucie de nous, comme si nous, les Palestiniens, venions d’une autre planète, comme si nous n’étions pas des humains.

Tout cela nous frappe si durement parce qu’un mouvement religieux est arrivé au pouvoir par les urnes !
C’est vraiment paradoxal !

Que ceux qui nous gouvernent soient islamiques ou pas, la Palestine représente une situation unique qui devrait être traitée avec tact. Très délicatement.

Mais les pouvoirs qui participent à notre écrasement ne veulent pas l’entendre, ne veulent pas nous traiter avec compréhension.

Malheureusement pour nous, il y a des gouvernements arabes et des partis palestiniens [le Fatah et les autorités corrompues de Ramallah financées par l’Union européenne et les Etats-Unis, nda] qui aident l’occupant à nous écraser.

Propos recueillis par Silvia Cattori

(*) Rami Almeghari écrit actuellement pour plusieurs medias, dont The Palestine Chronicle , aljazeerah.info , IMEMC.org , The Electronic Intifada et Free Speech Radio News . Il a aussi été traducteur d’anglais et rédacteur en chef du centre international de la presse du Service palestinien d’information basé à Gaza.
[1] Selon Press TV qui a en ce moment des correspondants sur le terrain à Gaza, les médecins ont trouvé des traces d’uranium appauvri sur les blessés frappés par les bombes israéliennes depuis le 27 Décembre 2008, voir : http://www.presstv.ir/detail.aspx ?id=80443&sectionid=351020202
Silvia Cattori est journaliste indépendante en Suisse.

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Nous pressons nos gouvernements de mettre immédiatement fin au carnage
Une diplomatie internationale complice des crimes de l’État hébreu

 

par Silvia Cattori

 

Mondialisation.ca, Le 7 janvier 2009 - Israël mène depuis onze jours une guerre atroce contre une population civile avec, il faut le dire haut et fort, la complicité explicite ou tacite de nos Etats.
Israël déverse sans discontinuer depuis onze jours des bombes au phosphore et des missiles à l’uranium appauvri, au mépris du droit international, et sans aucune considération pour la vie des habitants de Gaza, hommes, femmes et enfants.

Ainsi, par la lâcheté de nos gouvernements qui se sont jusqu’ici bornés à quelques gesticulations diplomatiques, question de laisser à Israël le temps «d’écraser le Hama» - autrement dit, la résistance palestinienne contre l’occupation militaire israélienne - les victimes de cette guerre monstrueuse, dont nous ne pouvons plus supporter de voir les images horribles, meurent faute de secours.

Voilà onze jours que le personnel médical de Gaza appelle au secours en vain. Onze jours qu’il attend urgemment que la Croix rouge internationale force le passage, du côté d’Israël ou de l’Egypte, pour lui apporter une aide à l’échelle de cette immense catastrophe.

Tous ceux qui ne se laissent pas abuser par la propagande israélienne, déversée sur les écrans de télévision avec la complaisance de rédactions sans scrupules, sont bouleversés et indignés par la guerre menée par Israël contre des civils.

Une guerre qui a pour objectif de détruire leurs lieux de vie, écoles, mosquées, universités, hôpitaux, en violation du droit international en temps de guerre, et en particulier en violation de la Quatrième convention de Genève relative à la protection des civils.

Nous étions sidérés hier, 5 janvier, en entendant un chirurgien norvégien dire sur la BBC, le cœur brisé de peine, visiblement épuisé, qu’Israël avait transformé Gaza en "enfer" et qu’il "bombardait 1,5 millions de Palestiniens enfermés en cage"; il a précisé que, contrairement à ce qu’affirme l’ONU, les tués et les blessés, arrivés à l’hôpital depuis le 27 décembre, étaient tous des civils, qu’il n’avait soigné qu’un résistant; il a précisé aussi qu’il n’y avait que deux médecins occidentaux à Gaza et s’indignait de l’absence des agents humanitaires au moment d’une si colossale catastrophe.

Les citoyens suisses, dont le pays est dépositaire des Conventions de Genève, étaient en droit d’attendre de leur gouvernement - et en particulier de vous, Mme Calmy-Rey, en votre qualité de responsable du Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) - une condamnation ferme et sans faux fuyants de cette guerre criminelle. Au lieu de cela, malheureusement, le DFAE s’est borné, dans un communiqué du 4 janvier :
à déclarer que «les tirs de roquettes du Hamas aussi bien que l’action militaire israélienne doivent prendre fin, afin de mettre un terme aux souffrances infligées à la population civile», et que «l’arrêt des combats doit garantir la réouverture immédiate de tous les points de passage vers Gaza et la levée du blocus israélien, pour permettre l’acheminement rapide de l’aide humanitaire»,
à appeler les parties «au respect intégral du droit international humanitaire, à commencer par la protection de la population civile, l’accès aux victimes et la proportionnalité de la riposte»,
et à protester contre l’interdiction d’entrée à Gaza signifiée à une équipe du Comité international de la Croix Rouge «alors que toutes les conditions étaient réunies».

En mettant l’agressé et l’agresseur sur le même plan, le DFAE a donné une certaine impunité à Israël, un encouragement à continuer de massacrer des civils.

Le gouvernement suisse sait pourtant parfaitement qu’Israël est une puissance occupante qui défie depuis des décennies toutes les résolutions de l’ONU, qui ne respecte pas le droit international, et qui pratique l’apartheid.

Il sait parfaitement que, selon le droit international, les Palestiniens ont le droit de résister contre l’occupation. Il sait que la population de Gaza, sous blocus israélien depuis près de deux ans, subit une punition collective d’un autre âge, au mépris du droit international. Il sait que le Hamas a été porté au pouvoir par un scrutin démocratique et qu’il représente légitimement la population de Gaza. Il sait que le Hamas a respecté pendant six mois la trêve, cessé les tirs de roquettes alors qu’Israël, de son côté, a rompu la trêve le 4 novembre [1] et s’est toujours refusé à ce qui devait en être la contre partie : la levée du blocus affectant l’ensemble de la population.

Il sait aussi qu’il n’y a aucune commune mesure entre les quelques pertes civiles subies par les habitants d’Israël du fait des roquettes tirées sur Sderot, et les milliers de victimes civiles palestiniennes, hommes, femmes et enfants, dues aux bombardements ou aux «assassinats ciblé» israéliens , qui sont ni plus ni moins des exécutions sommaires illégales.

L’absence de courage politique et la mollesse des réactions du gouvernement dont vous faites partie, ont des conséquences meurtrières à Gaza. Les médecins qui luttent dans ses hôpitaux mal équipés pour sauver des vies, attendaient de nos gouvernements démocratiques une claire et franche condamnation des actes criminels commis par l’armée israélienne contre une population rendue exsangue par deux ans de blocus et de privations, une population ghettoïsée, privée d’eau, privée de nourriture.

Une population qui, au plus profond de sa détresse, attendait que nos responsables politiques mettent tout en œuvre pour l’arracher à l’innommable ; donc exiger la cessation immédiate des attaques de l’armée israéliennes d’occupation illégale, et exiger son retrait définitif.

Le peuple palestinien de Gaza, comme tout peuple, a droit à la sécurité, a droit à être protégé.

Nous demandons à notre gouvernement de condamner enfin, sans faux fuyants, cette guerre criminelle et d’intervenir fermement auprès de l’Etat juif d’Israël pour qu’il se retire immédiatement de Gaza et lève le blocus illégal qui l’étrangle depuis longtemps.

[1] Les médias et les diplomates, tels M. Bernard Kouchner, mentent quand ils disent que le Hamas a rompu la trêve (comme M. Sarkozy l’affirmait encore jusqu’à aujourd’hui). Ce n’est pas le Hamas qui l’a rompue mais Israël dès le 4 novembre, quand son armée a assassiné cinq militants Palestiniens à Gaza. Et en a tués sept autres dans la même période, ainsi qu’un paysan. Après ces deux attaques de l’armée israélienne, qui ont fait 13 morts en quelques jours, le 5 novembre la branche militaire du Hamas a déclaré que la trêve avait été rompue par Israël bien avant l’échéance du 19 décembre, et qu’il n’était pas tenu pour responsable.

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Israel Outraged as Vatican Calls Gaza a «Big Concentration Camp»

ANTI-WAR - 7/1/9 - Echoing Pope Benedict XVI’s repeated calls to end the ongoing bloodshed in the Gaza Strip, Vatican Justice and Peace Minister Cardinal Renato Martino urged both the Israeli government and Hamas to show more willingness toward peace talks and for the world to help them come an agreement that would end the ongoing Israeli invasion.

He also expressed concerns about the dire humanitarian situation in the Gaza Strip, saying “let’s look at the conditions in Gaza : these increasingly resemble a big concentration camp.”

Israel, as has been so often the case as the international community condemns the situation in Gaza, is outraged. The Foreign Ministry accused the Cardinal of making comments “based on Hamas propaganda” and likewise slammed him for “ignoring its numerous crimes,” even though he explicitly called for both sides to end their attacks. He said the Cardinal’s comments would not “bring the people closer to truth and peace.”

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Opération «Plomb durci»
La guerre israélienne est financée par l’Arabie saoudite

par Thierry Meyssan


Voltairenet.org - 6-1-9 - L’attaque israélienne contre Gaza, est une option préparée de longue date. La décision de l’activer a été prise en réponse aux nominations de l’administration Obama. Les changements stratégiques à Washington sont défavorables aux visées expansionnistes de Tel-Aviv. Israël a donc cherché à forcer la main de la nouvelle présidence états-unienne en la plaçant devant le fait accompli. Mais pour organiser son opération militaire, Israël a dû s’appuyer sur de nouveaux partenaires militaires, l’Arabie saoudite et l’Égype, qui constituent désormais un paradoxal axe sioniste musulman. Riyad finance les opérations, révèle Thierry Meyssan, tandis que Le Caire organise des paramilitaires.

Depuis le samedi 27 décembre 2008, à 11h30 (heure locale), les forces armées israéliennes ont lancé une offensive contre la bande de Gaza, d’abord aérienne, puis aussi terrestre à partir du 3 janvier 2009, 18h30 (heure locale).

Les autorités israéliennes déclarent viser exclusivement des sites du Hamas et prendre le maximum de précautions pour épargner les vies des civils. Dans la pratique, viser « des sites du Hamas » signifie détruire non pas seulement les sites de ce parti politique, mais aussi les logements de ses cadres et, surtout, tous les bâtiments officiels. En d’autres termes, l’opération actuelle vise à anéantir toute forme d’administration dans la bande de Gaza. Le général Dan Harel, chef d’état-major adjoint, a précisé : «Cette opération est différente des précédentes. Nous avons mis la barre très haut et nous allons dans cette direction. Nous ne frappons pas uniquement les terroristes et les lance-roquettes, mais aussi l’ensemble du gouvernement du Hamas. Nous visons des édifices officiels, les forces de sécurité, et nous faisons porter la responsabilité de tout ce qui se passe sur le Hamas et ne faisons aucune distinction entre ses différentes ramifications.»
Par ailleurs, «faire son possible pour épargner les vies des civils» ressort de la pure rhétorique et n’a aucune concrétisation possible : avec environ 3 900 habitants au kilomètre carré [1], la bande de Gaza est un des territoires à plus forte densité de population au monde. Il est matériellement impossible d’atteindre les cibles choisies sans détruire en même temps les habitations voisines.

Les autorités israéliennes affirment agir en légitime défense. Selon elles, des tirs de roquette ont repris contre l’État juif depuis la rupture unilatérale du cessez-le-feu par le Hamas, le 19 décembre 2008.
Or, le Hamas n’a pas rompu de trêve. Une trêve de six mois avait été conclue entre Israël et le Hamas par l’intermédiaire de l’Égypte. Israël s’était engagé à interrompre le blocus de la bande de Gaza ; l’Égypte s’était engagée à rouvrir le point de passage de Rafah ; et le Hamas s’était engagé à stopper les tirs de roquette contre Israël. Cependant, Israël et l’Égypte ne remplirent jamais leurs engagements. Le Hamas interrompit les tirs de roquettes durant des mois. Il les reprit en novembre à la suite d’une incursion israélienne meurtrière. Tirant le bilan de la duplicité de ses interlocuteurs, le Hamas a jugé inutile de renouveler un accord à sens unique.
Des tirs de roquette ont lieu depuis 2001 contre Israël. Prés de 2 500 tirs ont été recensés en 7 ans. Ils ont tué au total 14 Israéliens jusqu’au lancement de l’offensive. Ils n’ont fait aucune victime entre la fin de la trêve et la dernière attaque israélienne.
Or, la notion de légitime défense suppose une proportionnalité des moyens, ce qui n’est évidemment pas le cas. Tsahal a activé une soixantaine de bombardiers et au moins 20 000 hommes suréquipés face à des résistants armés de roquettes rudimentaires et d’adolescents munis de pierres.

Il est impossible d’estimer actuellement les dégâts matériels et humains. Au dixième jour de bombardements, les hôpitaux et services d’urgence ont dénombré 530 morts. Ce chiffre ne tient pas compte des victimes décédées avant l’arrivée des secours, dont les corps sont directement récupérés par les familles sans transiter par les services de santé. Les blessés se comptent par milliers. Faute de médicaments, ils ne pourront pas recevoir les soins nécessaires et seront pour la plupart handicapés à vie. Les destructions matérielles, quand à elles, sont considérables.

L’opération a été lancée au cours de la fête d’Hanoukka, un jour de shabbat. Elle a été dénommée « Plomb durci » par référence à une chanson d’Haïm Nahman Bialik que l’on entonne durant les huits jours d’Hanoukka. De la sorte, Israël, qui s’affirme comme « l’État juif », élève cette opération au rang de cause nationale et religieuse.
Hanoukka commémore le miracle de l’huile : pour rendre grâce à Dieu, les juifs qui avaient repoussé les Grecs, allumèrent une lampe à huile dans le temple sans prendre le temps de se purifier ; mais alors que la lampe ne contenait de l’huile que pour une journée, elle brûla durant huit jours. En liant l’opération militaire actuelle au miracle de l’huile, les autorités israéliennes indiquent à leur population qu’il n’est pas impur de tuer des Palestinens.

La guerre israélienne a suscité des protestations dans le monde entier. Les manifestations les plus importantes ont eu lieu en Turquie, où elles ont rassemblé 700 000 personnes.
Le National Information Directorate, nouvel organe de propagande rattaché aux services du Premier ministre, a alors appelé les divers leaders israéliens à développer un autre argument. L’opération Plomb durci» serait une bataille dans la «guerre mondiale au terrorisme» déclarée par les États-Unis et soutenue par le monde occidental. En effet, le Hamas est considéré comme une organisation terroriste par les États-Unis, même s’il ne l’est pas formellement par l’Union européenne. Le gouvernement israélien tente de relancer la thématique du «choc des civilisations» chère à l’administration Bush, alors que l’administration Obama qui entrera en fonction le 20 janvier a clairement annoncé qu’il l’abandonnerait.

Ce glissement rhétorique laisse entrevoir les motivations réelles de l’opération. Celles-ci sont à la fois à rechercher dans la nature de l’affrontement et dans la particularité de l’actuelle opération.
La logique du mouvement sioniste est de s’approprier cette terre en la nettoyant ethniquement ou, à défaut, d’y imposer un système d’apartheid. Les Palestiniens sont alors parqués dans des réserves, sur le modèle des bantoustans sud-africains ; actuellement la Cisjordanie d’une part, la bande de Gaza d’autre part. Tous les 5 à 10 ans, une importante opération militaire doit être déployée pour casser les velléités de résistance de cette population. De ce point de vue, l’opération «Plomb durci» n’est qu’un massacre de plus, perpétré par un État qui jouit d’une immunité totale depuis soixante ans.
Ainsi que l’a révélé Haaretz, le ministre de la Défense Ehud Barack n’a accepté la trêve de six mois que pour pousser les combattants du Hamas à sortir de l’ombre. Il a mis a profit cette période pour les cartographier dans le but de les anéantir dés que l’occasion se présenterait [2].

Le flou de la nouvelle administration US

Reste que cette opération prend place durant la période de transition de la présidence états-unienne. Depuis septembre 2008, les observateurs avisés prévoyaient que Barack Obama accèderait à la Maison-Blanche grâce au soutien d’une coalition hétéroclite comprenant le complexe écolo-financier, le mouvement sioniste, les généraux en révolte et les partisans de la Commission Baker-Hamilton. Pour ma part, j’avais annoncé ce résultat dès le mois de mai.

Or, cette coalition n’a pas de position définie sur le Proche-Orient. Les généraux en révolte et les partisans de la Commission Baker-Hamilton considèrent avec leur maître à penser, le général Brent Scowcroft, que les États-Unis ont surdéployé leurs armées et doivent impérativement limiter leurs objectifs et reconstituer leurs forces. Ils se sont opposés à une guerre contre l’Iran et ont au contraire affirmé la nécessité d’obtenir l’aide de Téhéran pour éviter la débâcle en Irak. Ils déplorent les tentatives de remodelage du Grand Moyen-Orient (c’est-à-dire de modification des frontières) et appellent à une période de stabilité. Certains d’entre eux vont même jusqu’à préconiser de faire basculer la Syrie et l’Iran dans le camp atlantique en contraignant Israël à restituer le Golan et à résoudre partiellement la question palestinienne. Ils proposent d’indemniser les États qui naturaliseraient les déplacés palestiniens et d’investir massivement dans les Territoires pour les rendre économiquement viables. Cette perspective signifie la fin du rêve d’expansion sioniste tout autant que la fin de certains régimes arabes soutenus jusque-là à bout de bras par Washington.
De leur côté, les sionistes états-uniens qui ont lancé Barack Obama en politique il y a seulement douze ans, auxquels se sont joints les Clinton, depuis qu’Hillary s’est convertie au sionisme chrétien et a adhéré à la Fellowhip Foundation, soutiennent la poursuite du projet d’apartheid. Dans la foulée de la lettre de George W. Bush à Ariel Sharon et de la conférence d’Annapolis, ils veulent achever la transformation des Territoires en bantoustans. Un ou deux États palestiniens seraient reconnus par les États-Unis et leurs alliés, mais ce ou ces États ne seraient pas souverains. Ils seraient privés d’armées, leur politique étrangère et leurs finances resteraient sous contrôle israélien. Si l’on parvenait à y éradiquer la Résistance, ils se fondraient à terme dans le paysage comme les réserves indiennes aux États-Unis.

Inquiets pour leur avenir commun, des délégations égyptienne, israélienne et saoudienne se sont réunies en Égypte en septembre et octobre 2008. Selon une source de la Résistance, à l’issue de ces négociations, il a été convenu qu’en cas d’évolution défavorable à Washington, Israël lancerait une vaste opération militaire à Gaza, financée par l’Arabie saoudite, tandis que l’Égypte ferait entrer des paramilitaires à Gaza. Si de nombreuses fois par le passé des gouvernements arabes ont laissé le champ libre à Israël, c’est la première fois qu’ils participent à la planification d’une guerre israélienne, constituant ainsi un axe sioniste musulman.

Informés en temps réel par le chef de cabinet Rahm Emanuel (double national israélo-US et officier de renseignement militaire israélien) des rapports de force au sein de l’équipe Obama, la troïka Israël-Égypte-Arabie saoudite a appris la répartition des fonctions.

Les postes importants au secrétariat d’État seront confiés à des protégés de Madeleine Albright et d’Hillary Clinton. Les deux secrétaires d’État adjoints, James Steinberg et Jacob Lew sont des sionistes convaincus. Le premier avait été un des rédacteurs du discours d’Obama à l’AIPAC.
Le Conseil national de sécurité échoit à des atlantistes inquiets que les provocations israéliennes débouchent sur une perturbation de l’approvisionnement énergétique de l’Occident, le général Jones et Tom Donilon. Jones, qui était chargé du suivi de la conférence d’Annapolis, a plusieurs fois exprimé son agacement face à la surenchère israélienne.
Le secrétariat à la Défense reste aux mains de Robert Gates, un ex-adjoint de Scowcroft et un membre de la Commission Baker Hamilton. Il s’apprête à remercier les collaborateurs dont il a hérité de Donald Rusmfeld et qu’il n’avait pu virer plus tôt comme il l’a déjà fait avec deux maniaques anti-Iraniens, le secrétaire à l’Air Force Michael Wynne et son chef d’état-major le général T. Michael Moseley.
En outre, Gates a réussi à imposer son ami Léon Panetta, comme lui membre de la Commission Baker-Hamilton, à la tête de la CIA.
En résumé, la troïka peut toujours compter sur l’appui diplomatique des États-Unis, mais plus sur son aide militaire massive.

L’Égypte, l’Arabie saoudite et 10 000 paramilitaires arabes avec Israël

C’est là le point nouveau au Proche-Orient. Pour la première fois, une guerre israélienne n’est pas financée par les États-Unis, mais par l’Arabie saoudite. Riyad paye pour écraser le principal mouvement politique sunnite qu’il ne contrôle pas, le Hamas. La dynastie des Séoud sait qu’elle doit anéantir toute alternative sunnite au Proche-Orient pour se maintenir au pouvoir. C’est pourquoi elle a fait le choix du sionisme musulman. L’Égypte quand à elle craint une extension via les Frères musulmans de la révolte sociale.
La stratégie militaire reste cependant états-unienne, comme lors de la guerre de 2006 contre le Liban. Les bombardements ne sont pas conçus pour éliminer les combattants, ce qui je l’ai indiqué plus haut n’a pas de sens en milieu urbain, mais de paralyser la société palestinienne dans son ensemble. C’est l’application de la théorie des cinq cercles de John A. Warden III.

En définive, toujours selon Haaretz, Ehud Olmert, Ehud Barack et Tzipi Livni ont pris la décision de la guerre le 18 décembre, c’est-à-dire la veille de l’expiration de la trêve.
Le National Information Directorate a organisé une simulation, le 22 décembre, pour mettre au point les mensonges qui serviraient à justifier le massacre.
L’opération a débuté le 27 décembre de manière à éviter que la papauté puisse s’en mêler. Benoît XVI a néanmoins évoqué dans son message de Noël «un horizon qui semble redevenir sombre pour les Israéliens et les Palestiniens».

Revenons-en au théâtre d’opération. L’aviation israélienne a préparé le terrain à une pénétration terrestre, laquelle ouvre la voie à des paramilitaires arabes. Selon nos informations, environ 10 000 hommes sont actuellement massés prés de Rafah. Entraînés en Égypte et en Jordanie, ils sont placés sous le commandement de l’ex-conseiller national de sécurité de Mahmoud Abbas, le général Mohammed Dahlan (l’homme qui organisa l’empoisonnement de Yasser Arafat pour le compte des Israéliens, selon des documents rendus publics il y a deux ans). Ils sont appelés à jouer le rôle qui avait été dévolu à la milice d’Elie Hobeika à Beyrouth lorsque les troupes d’Ariel Sharon encerclèrent les camps de réfugiés de Sabra et Chatila.

Cependant, la troïka sioniste hésite à lancer ses « chiens de guerre » tant que la situation militaire à l’intérieur de la bande de Gaza reste incertaine. Depuis deux ans, de nombreux résistants palestiniens ont été formés aux techniques de guérilla du Hezbollah. Bien qu’ils soient en théorie dépourvus des armes nécessaires à ce type de combat, on ignore quelles sont leurs capacités exactes. Une défaite au sol serait une catastrophe politique pour Israël après la défaite de son armée de terre au Liban, en 2006, et de ses instructeurs en Géorgie, en 2008. Il est toujous possible de retirer rapidement ses blindés de Gaza, il n’en sera pas de même pour retirer des paramilitaires arabes.

L’Union européenne a appelé à une trêve humanitaire. Israël a répondu que cela n’était pas nécessaire car il n’y avait pas de crise humanitaire nouvelle depuis le début des bombardements. Pour preuve de sa bonne foi, le soi-disant « État juif » a laissé pénétrer quelques centaines de camions d’aide alimentaire et médicale… pour 1 400 000 habitants.

Dans chacune des guerres qu’Israël a conduit en violation du droit international, une avant-scène diplomatique a été organisée pour lui permettre de gagner du temps, tandis que les Etats-Unis bloquent toute résolution du Conseil de sécurité. En 2006, c’était Romano Prodi et la conférence de Rome. Cette fois, c’est le président français, Nicolas Sarkozy, qui produit le divertissement. Il a annoncé qu’il consacrerait deux jours de son précieux temps pour régler un problème où les autres ont échoué depuis 60 ans. Ne laissant guère de doute sur sa partialité, M. Sarkozy a d’abord reçu à l’Élysée la ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, et le leader sunnite saoudo-libanais Saad Hariri, et s’est entretenu par téléphone avec le président égyptien Hosni Moubarak, le président fantoche de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, et le Premier ministre israélien Ehud Olmert.

Thierry Meyssan

[1] La densité de population était estimée par l’ONU en 2005 à 3 823 ha/km2. Elle aurait augmenté depuis de 12 à 16 pour mille.

[2] « Disinformation, secrecy and lies : How the Gaza offensive came about », par Barak Ravid, Haaretz du 31 décembre 2008. Une version française de cet article est disponible sur Contreinfo.info.

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Un jeune Palestinien tient une affiche du président vénézuélien Hugo Chavez
lors d'une manifestation à Maasarah le 9 janvier 2009

Copyright © 2009 AFP

 

Hugo Chavez, nouveau héros des Palestiniens

Anna PELEGRI

 

AFP - 11/1/9 - La décision, le 6 janvier, du président vénézuélien d'expulser l'ambassadeur d'Israël de Caracas - seul pays avec la Mauritanie à avoir pris une telle initiative - a soudain fait de lui un héros chez les Palestiniens.

Israël a qualifié la mesure de "brutale" et accusé "les dirigeants vénézuéliens d'avoir conclu des alliances avec les islamistes et "les terroristes" [sic] ".

Mais le Hamas, le mouvement islamiste palestinien qui contrôle la bande de Gaza, a "salué la décision courageuse" du chef de file de la gauche radicale en Amérique latine et bête noire des Etats-Unis, tout comme le chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, qui a appelé les pays arabes à "suivre l'exemple du président vénézuélien".

Hugo Chavez "est un militant, un symbole de la lutte pour la liberté. Tout comme Che Guevara. Cela le distingue des autres présidents du monde", estime Mohammed al-Lahham, député du mouvement Fatah, le parti du président palestinien, Mahmoud Abbas.

Son opposition aux Etats-Unis, fidèle allié d'Israël, à la guerre d'Irak et à l'offensive israélienne contre le Liban en 2006 a fait de Hugo Chavez, aux yeux des Palestiniens, un symbole pour tous les peuples qui "résistent et luttent contre l'occupation", explique-t-il.

Les manifestants de Bethléem, Ramallah et Hébron ont arboré des drapeaux du Venezuela et des portraits du président Chavez lors de protestations contre l'offensive israélienne à Gaza, des marches que la chaîne satellitaire Al-Jazira, du Qatar, a amplement couvertes.

Cette chaîne a également diffusé un entretien avec le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Nicolas Maduro, où il s'en prend "aux criminels qui gouvernent Israël" et ont "commis un holocauste de Palestiniens durant 60 ans".

"J'aimerais pouvoir offrir à Chavez un passeport palestinien pour qu'il devienne citoyen palestinien. Ensuite, nous l'élirions et il deviendrait notre président", affirme Mahmoud Zwahré, maire d'Al-Masar, une localité proche de Bethléem où vivent dans la pauvreté quelque 8.000 Palestiniens.

Face à l'hégémonie américaine, "c'est cette réaction qu'il faut", dit ce maire qui, avec des petits moyens dans une localité sans téléphone, fait ce qu'il peut pour télécharger des portraits du président vénézuélien et les distribuer aux manifestants.

"Ici tout le monde le connaît. De plus en plus de gens viennent me demander des photos pour les porter pendant les manifestations", souligne-t-il.

Mohammad Brijeh, responsable d'un comité militant dans la région de Bethléem contre la barrière de séparation qu'érige Israël en Cisjordanie, affirme que "le comportement de Chavez vaut mieux que celui de l'ONU".

L'ONU "ne fait que ce que veut Israël", dénonce-t-il.

"Si seulement nous avions des dirigeants aussi forts" que Hugo Chavez!, se lamente M. Brijeh. "Nous n'avons aucun dirigeant avec une stratégie ou une mission claires", regrette de son côté le maire d'Al-Masar.

Le président Abbas s'est vu affaibli par le Hamas et par le souvenir omniprésent de son prédécesseur et dirigeant historique des Palestiniens, Yasser Arafat, dont les portraits ornent les bâtiments publics et de nombreuses habitations.

Pour Iyad, qui tient un commerce près de l'église de la Nativité à Bethléem, c'est clair: "Chavez est le meilleur président, il soutient toujours les Palestiniens".

"Il est mieux que les dirigeants arabes. La Jordanie et l'Egypte auraient dû expulser eux aussi les ambassadeurs (d'Israël). C'est bien triste que nous n'ayons pas de dirigeants comme lui", dit Assem, un autre commerçant.

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Le Conseil des Droits de l'homme de l'ONU adopte une résolution condamnant Israël

AP - 12/1/9 - Le Conseil des Droits de l'homme des Nations unies (UNHRC) a adopté lundi une résolution condamnant l'offensive militaire israélienne à Gaza, affirmant que cette offensive "a résulté pour le peuple palestinien pour des violations massives des droits de l'homme".

Les 47 membres de l'UNHRC ont adopté la résolution par une majorité de 33 votes favorables. Les pays de l'Union européenne se sont abstenus, et le Canada a voté contre [sic] .

Cette résolution soutenue par Cuba, l'Egypte et le Pakistan accuse également l'Etat hébreu de "détruire systématiquement les infrastructures palestiniennes" et de viser des civils et des installations médicales.

Depuis le 27 décembre dernier et le début de l'opération israélienne "Plomb durci" destinée à mettre un terme aux tirs de roquettes du Hamas, quelque 870 Palestinians ont été tués.

La résolution approuvée à Genève appelle également à l'arrêt des tirs de roquettes sur Israël mais ne mentionne ni le Mouvement de la Résistance islamique ni d'éventuelles violations des droits de l'homme des civils israéliens.

Le Conseil des droits de l'homme est un organe intergouvernemental des Nations unies. Il est composé de 47 Etats qui ont la responsabilité de renforcer la promotion et la protection des droits de l'homme autour du globe. Créé le 15 mars 2006 par l'Assemblée des Nations unies, l'UNHRC a pour but principal d'aborder des situations de violations de droits de l'homme et d'émettre des recommandations à leur encontre. AP

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Gaza : terrain d'expérimentations pour de nouvelles armes


LeMonde.fr - 12/1/9 - Des blessés d'un type nouveau adultes et enfants dont les jambes ne sont plus que des trognons brûlés et sanguinolents ont été montrés ces derniers jours par les télévisions arabes émettant de Gaza. Dimanche 11 janvier, ce sont deux médecins norvégiens, seuls occidentaux présents dans l'hôpital de la ville, qui en ont témoigné.

Les docteurs Mads Gilbert et Erik Fosse, qui interviennent dans la région depuis une vingtaine d'années avec l'organisation non gouvernementale (ONG) norvégienne Norwac, ont pu sortir du territoire la veille, avec quinze blessés graves, par la frontière avec l'Egypte. Non sans ultimes obstacles : 'Il y a trois jours, notre convoi, pourtant mené par le Comité international de la Croix-Rouge, a dû rebrousser chemin avant d'arriver à Khan Younès, où des chars ont tiré pour nous stopper', ont-ils dit aux journalistes présents à Al-Arish.

Deux jours plus tard, le convoi est passé, mais les médecins, et l'ambassadeur de Norvège venu les accueillir, furent bloqués toute la nuit 'pour des raisons bureaucratiques' à l'intérieur du terminal frontalier égyptien de Rafah, entrouvert pour des missions sanitaires seulement. Cette nuit-là, des vitres et un plafond du terminal furent cassés par le souffle d'une des bombes lâchées à proximité.

A 2 MÈTRES, LE CORPS EST COUPÉ EN DEUX; À 8 MÈTRES, LES JAMBES SONT COUPÉES, BRÛLÉES

A l'hôpital Al-Chifa, de Gaza, nous n'avons pas vu de brûlures au phosphore, ni de blessés par bombes à sous-munitions. Mais nous avons vu des victimes de ce que nous avons toutes les raisons de penser être le nouveau type d'armes, expérimenté par les militaires américains, connu sous l'acronyme DIME pour Dense Inert Metal Explosive', ont déclaré les médecins.

Petites boules de carbone contenant un alliage de tungstène, cobalt, nickel ou fer, elles ont un énorme pouvoir d'explosion, mais qui se dissipe à 10 mètres. 'A 2 mètres, le corps est coupé en deux; à 8 mètres, les jambes sont coupées, brûlées comme par des milliers de piqûres d'aiguilles. Nous n'avons pas vu les corps disséqués, mais nous avons vu beaucoup d'amputés. Il y a eu des cas semblables au Liban sud en 2006 et nous en avons vu à Gaza la même année, durant l'opération israélienne Pluie d'été. Des expériences sur des rats ont montré que ces particules qui restent dans le corps sont cancérigènes', ont-ils expliqué.

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Gazans seek new places to bury the dead

 


Les enfants palestiniens premières victimes de la solution finale sioniste

 

Source : http://www.planetenonviolence.org

PNV - 13/1/9 - Depuis le 27 Décembre, les SS - Soldats Sionistes - ont transformé le camp de concentration de Gaza en camp d'extermination avec la complicité de la communauté internationale. Les derniers chiffres font état de plus de 900 Palestiniens massacrés, la majorité des civils, dont plus de 300 enfants, et plus de 4000 blessés aussi majoritairement des civils. Ces chiffres sont certainement bien en dessous de la réalité car de nombreuses victimes civiles sont encore prisonnieres des décombres de leurs maisons, Israël en totale violation du Droit International Humanitaire interdit l'accés des zones bombardées au personnel médical du Croissant Rouge et du CICR. Israël ne respecte pas non plus la trêve instaurée 3 heures par jour puisqu'un camion d'aide humanitaire a été attaqué aujourd'hui. Cette soit disante trêve pour acheminer l'aide humanitaire est en fait utilisée par l'état sioniste comme arme de propagande pour contrer les critiques de plus en plus fréquentes des ONG et les protestations massives de l'opinion publique internationale.

Selon la BBC, Les psychiatres de Gaza craignent que les enfants Palestiniens ne se remettent jamais des traumatismes provoqués par ces massacres de masse. Le docteur Iyad Sarraj, directeur du programme de Santé Mentale de la Communauté de Gaza, a dit : "c'est terrible pour les enfants ici actuellement, j'ai déjà vécu un grand nombre de ces situations mais ceci est la pire". Salwi Tibi de Save the Children, qui vit dans la ville de Gaza à proximité de certaines zones où se déroulent de violents combats, suit de près l'impact de cette boucherie sur les enfants. Elle parle d'un garçonnet de deux ans et demi de Beit Lahiya, où se déroulent ces combats qui a été emmené sans vie à l'hôpital. "Il n'était pas blessé, n'avait pas de problème de santé. Les médecins m'ont dit que l'enfant était mort à cause du choc provoqué par les bruits des bombardements".

A l'hôpital de Shifa le plus important de la Bande de Gaza, le personnel médical lutte sans relâche pour sauver des vies dont celles de nouveaux nés. 11 membres du personnel ont déjà été tués lors de bombardements. Cet hôpital de 596 lits, manque de carburant pour alimenter ses vieux générateurs pour lesquels il est pratiquement impossible d'obtenir des pièces de rechange et d'assurer une maintenance adéquate. Ils sont supposés être en fonctionnement seulement en cas de coupure accidentelle d'électricité mais Israël a coupé l'approvisionnement de la Bande de Gaza et la seule centrale électrique ne fonctionne plus faute également de carburant. Ces generateurs tournent donc actuellement 24H sur 24. Ils fournissent notamment l'électricité pour tous les services dont les blocs opératoires, l'unité de soins intensifs et celles de dialyse. Dans cette unité de soins intensifs, en plus des civils blessés par les bombardements, il y a 25 prématurés dont la survie est sérieusement menacée. A l'hôpital, les images de jeunes visages ensanglantés, de jeunes regards épouvantés, de petits corps sans vie ou déchiquetés, certains ayant perdu un membre, ou amputés, hantent les adultes, familles, proches, personnel médical, secouristes, qui assistent impuissants à ce carnage. Ce sont ces images que l'Histoire retiendra, lorsque plus tard les Historiens se pencheront sur l'indifference voire la complicité internationale face à cet Holocauste barbare du Peuple Palestinien commis par les Sionistes.

Les blessés meurent faute de pouvoir être secourus

Le CICR a condamné Israël pour ses attaques contre du personnel medical du Croissant Rouge pris délibérement pour cible alors qu'ils portaient leurs vestes fluorescentes et que les ambulances étaient marquées du logo visible de la Croix Rouge et avaient leur girophare en fonctionnement. Mardi, l'hôpital ad -Dura dans le quartier de Rimal dans la ville de Gaza a été bombardé et trois cliniques mobiles appartenant à une ONG danoise, DanchurchAid, ont également été détruites. Ces cliniques mobiles,clairement identifiables stationnées aux quartiers généraux de l'Union pour la Santé, permettaient d'aller vers les blessés et malades et d'assurer les soins de première urgence . Le directeur de DanChurchAid, Henrik Stubkjaer, a déclaré : "nous sommes profondemment choqués que des bombardements aériens israéliens empêchent tout effort d'aide humanitaire". L'ambassadeur d'Israël au Danemark a été convoqué suite à ces destructions. Plusieurs officiers israéliens ont admis que l'armée utilise une énorme force de frappe sur le terrain pour protéger les soldats israéliens lors de combats dans des zones civiles. " Pour nous, prendre des précautions cela veut dire être agressifs. Dés l'instant où nous sommes entrés, nous avons agi comme en temps de guerre. Cela provoque des dommages énormes sur le terrain. quans nous suspectons qu'un combattant palestinien se cache dans une maison, nous tirons un missile sur la maison, et puis deux obus de tanks, et puis un bulldozer frappe un mur. Cela provoque des dommages mais cela sauve la vie des soldats".

Le CICR aujourd'hui a accusé Israël de retarder l'acces des ambulances dans la Bande de Gaza, et demandé qu'il laisse passer les ambulances du Croissant Rouge afin d'évacuer les blessés. Des secouristes ont dit qu'ils ont trouvé 4 enfants affamés assis auprés de leurs mères mortes et d'autres corps dans une partie de la ville de Gaza bombardée par les SS. "C'est choquant" a dit Pierre Wettaxh, responsable du CICR pour Israël et les territoires palestiniens occcupés. "Les militaires israéliens devaient être au courant de la situation mais n'ont pas apporté d'aide aux blessés. Ils n'ont pas non plus fait en sorte que nous même ou le Croissant Rouge Palestinien puisse secourir les blessés"

Plusieurs ambulances du Croissant Rouge et du CICR ont réussi à se rendre mercredi dans le quartier de Zeitoun dans la ville de Gaza où plusieurs maisons ont été bombardées. C'est là que l'équipe de secours y a trouvé ces quatre enfants en bas âge assis près des corps de leurs mères mortes. "Ils étaient trop faibles pour pouvoir se tenir debout par eux -mêmes. On a aussi trouvé un homme vivant, lui aussi trop faible pour se tenir debout. Au total il y avait au moins 12 corps étendus sur des matelas". Toujours selon le CICR, dans une autre maison, l'équipe a trouvé 15 survivants des bombardements israéliens dont plusieurs blessés. 3 autres corps ont été trouvés dans une autre maison.C'est donc seulement trois jours aprés qu'ils ont été autorisés à avoir accés à cette zone. Le CICR a appris qu'il y avait d'autres blessés qui gisaient dans les décombres d'autres maisons dans cette zone, mais l'armée israélienne a refusé de les laisser secourir ces blessés.

Pour le CICR, l'armée israélienne n'a pas respecté ses obligations selon le Droit International Humanitaire qui veut qu'elle s'occupent des blessés et les évacuent ou du moins laisse les secouristes le faire. Elle considére que d'empêcher ou de retarder l'arrivée des secours est innaceptable.

Les journalistes étrangers n'ont toujours pas le droit de rentrer dans la Bande de Gaza. L'armée israélienne envisage de faire comme l'armée US en Irak et d'incorporer certains journalistes, triés sur le volet, dans des unités de combat. Il va sans dire que cette censure permet à l'armée sioniste de diffuser sa propagande de guerre dans les medias internationaux, en utilisant notamment le charme des SS - Soldates Sionistes- pour mieux faire passer les messages. Les services de presse de l'armée israélienne déclarent être satisfaits de la manière dont est couverte l'opération à Gaza dans les médias occidentaux, et pour cause. Mais, grâce à internet, la Vérité se propage telle une onde de choc, et l'image d'Israël, "seule démocratie au Moyen Orient", et de son armée, " la plus morale du monde", continuent de se dégrader, et cela malgré les manifestations indécentes organisées en soutien aux crimes de guerre israéliens par les adeptes de la sectes sioniste en Europe. Ces manifestations devraient être interdites pour apologie de crimes de guerre et crime contre l'humanité, et ces organisations dissoutes.

Informations compémentaires

L'Assemblée Générale des Nations Unies doit se réunir à l'initative de son président, Miguel d'Escoto Brockmann, pour une cession d'urgence sur ce qui se passe à Gaza. Bien que les résolutions votées par les 192 membres de l'AG n'aient pas un caractère contraignant, elles portent néanmoins un poids politique et symbolique suffisant et permettent ainsi à toutes les nations membres de faire entendre leur voix sur ce massacre.

Sortant de sa réserve et de ses déclarations vagues appelant à mettre fin au bain de sang dans la Bande de Gaza, le Vatican, par la bouche de son ministre de la Justice et de la Paix, le Cardinale Renato Martino, a exprimé ses inquiétudes sur la situation humanitaire catastrophique à Gaza disant "regardons les conditions de vie dans Gaza, elles ressemblent à celles d'un grand camp de concentration". Il va sans dire que le mot camp de concentration a provoqué une vague d'indignation à Tel Aviv qui a pratiquement accusé le Cardinal de prendre fait et cause pour le Hamas. Le Cardinal avait pourtant pris soin de presser à la fois le gouvernement de Tel Aviv et le Hamas de faire preuve de plus de volonté pour des négociations de paix et demander au monde de les aider à s'entendre pour mettre fin à l'invasion israélienne en cours dans la Bande de Gaza.

Boycott d'Israël : une nouvelle société britannique vient de refuser de faire du commerce avec un ingénieur en informatique israélien de Ramat Gan qui a découvert lundi que la Société Pashmina basée à Londres refusait de prendre sa commande. La Société Pashmina a entrepris, à sa propre initiative, un boycott d' Israel et des israéliens à cause des "horreurs commises par l'armée israélienne à Gaza". Pashmina n'est pas la seule société britannique à boycotter Israël, la semaine dernière déjà la société de télécommunications, FreedomCall, a mis fin à ses relations commerciales avec la société israélienne, MobileMax, pour les mêmes raisons.

Il est urgent d'appeler au Boycott total d'Israël et de faire pression sur les sociétés pour qu'elles suspendent ou rompent leurs relations commerciales avec cet état terroriste. C'est aux citoyens d'initier des actions allant dans ce sens, car seul ce genre d'action peut être efficace d'autant plus que la situation économique d'Israël est entrain de se détériorer d'abord du fait du coût de la guerre et aussi parce que l'économie mondiale est en crise.

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La Bolivie rompt ses relations avec Israël

AP - 14/1/9 - Le président bolivien Evo Morales a annoncé mercredi qu'il rompait ses relations avec Israël, en raison de l'offensive de Tsahal dans la Bande de Gaza, et a affiché son intention de demander à la Cour pénale internationale d'accuser les hauts responsables israéliens de génocide.

Le chef d'Etat vénézuélien Hugo Chavez, allié d'Evo Morales, avait rompu ses relations avec Israël la semaine dernière.

Evo Morales a déclaré que l'opération israélienne "Plomb durci" avait "sérieusement menacé la paix dans le monde" et a souhaité que le Premier ministre Ehoud Olmert et son gouvernement fassent l'objet de chefs d'accusation.

Le président bolivien a fustigé le "Conseil d'insécurité" des Nations unies pour sa réponse "tiède" à la crise et a estimé que l'Assemblée générale de l'ONU devait condamner l'offensive terrestre israélienne.

Il a également jugé que le président israélien Shimon Pérès devrait être privé de son prix Nobel de la paix pour n'avoir pas mis fin à l'opération.

Israël a lancé son offensive le 27 décembre dans la Bande de Gaza, en vue de contraindre les militants du Hamas à cesser leurs tirs de roquettes sur le sud de son territoire. L'opération a déjà coûté la vie à plus de 940 Palestiniens, dont la moitié de civils, selon des sources hospitalières palestiniennes.

Evo Morales et Hugo Chavez ont entrepris de cultiver des liens avec l'Iran, qui soutient le Hamas. Le président bolivien a rencontré mardi des responsables iraniens, qui lui ont remis une lettre de son homologue Mahmoud Ahmadinejad remerciant M. Morales pour son soutien aux Palestiniens.


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Réunion à l'ONU : Israël viole le droit international

AFP - 15/1/9 - Le président de l'Assemblée générale de l'ONU, Miguel d'Escoto, a accusé jeudi Israël de violer le droit international dans son offensive dans la bande de Gaza, qui a fait plus de 1.000 morts en 20 jours. Lire la suite l'article

"Les violations du droit international commises lors de l'attaque de Gaza ont été dûment notées : punition collective, usage disproportionné de la force et attaque de cibles civiles dont des maisons, des mosquées, des universités et des écoles", a déclaré M. d'Escoto lors d'une réunion d'urgence de l'Assemblée plénière de l'ONU.

Cette réunion, convoquée à la demande de plusieurs Etats membres comme la Malaisie, l'Indonésie et la Syrie, vise à exiger le respect de l'appel au cessez-le-feu lancé le 8 janvier par le Conseil de sécurité, dans une ambiance alourdie par le bombardement par Israël du quartier général de l'ONU à Gaza.

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Réunion à l'ONU sur Gaza : Israël viole le droit international

AFP - 15/1/9 - Le président de l'Assemblée générale de l'ONU, Miguel d'Escoto, a accusé jeudi Israël de violer le droit international dans son offensive dans la bande de Gaza, qui a fait plus de 1.000 morts en 20 jours.

"Les violations du droit international commises lors de l'attaque de Gaza ont été dûment notées : punition collective, usage disproportionné de la force et attaque de cibles civiles dont des maisons, des mosquées, des universités et des écoles", a-t-il déclaré lors d'une réunion d'urgence de l'Assemblée plénière de l'ONU.

Cette réunion, convoquée par M. d'Escoto à la demande des 118 Etats membres du Mouvement des non-alignés, vise à exiger le respect de l'appel au cessez-le-feu lancé dans sa résolution 1860 par le Conseil de sécurité, dans une ambiance alourdie par le bombardement par Israël du quartier général de l'ONU à Gaza.

La délégation israélienne a tenté d'empêcher la tenue de la réunion, arguant qu'aux termes de la Charte de l'ONU, l'Assemblée générale, où siègent les 192 Etats membres de l'organisation, n'avait pas à s'emparer d'une question dont le Conseil de sécurité est déjà saisi [sic].

Mais sa requête a été repoussée, M. d'Escoto soulignant que l'Assemblée, "organe le plus représentatif et démocratique de l'ONU", ne pouvait rester sans rien faire alors que la résolution 1860, adoptée le 8 janvier, est restée jusqu'ici lettre morte. "Gaza brûle", a-t-il lancé pour justifier sa décision.

La séance, lors de laquelle de nombreux Etats ont demandé à s'exprimer, pourrait se prolonger jusqu'à vendredi et devrait donner lieu à un vote sur une résolution.

Le but est d'"envoyer un message fort selon lequel la communauté internationale est pleinement en faveur d'un cessez-le-feu immédiat", avait indiqué mercredi le porte-parole de M. d'Escoto, Enrique Yeves.

Israël a indiqué jeudi s'attendre à un nouveau vote hostile. "Les votes de l'Assemblée générale sont dictés par une majorité automatiquement anti-israélienne et dans les circonstances actuelles, on peut s'attendre à la pire hypocrisie de la part de cette instance qui nous est hostile", a affirmé à l'AFP Yigal Palmor, porte-parole des Affaires étrangères.

La réunion a commencé alors que le principal entrepôt de l'agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (Unrwa) était la proie des flammes à Gaza-ville après avoir été touché par des tirs d'obus israéliens, un bombardement condamné par la communauté internationale.

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, qui était jeudi en Israël, s'est dit "scandalisé" par cette attaque. Le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, qui a "regretté" ce bombardement, a affirmé que l'armée avait riposté à des tirs du Hamas en provenance du complexe.

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Gaza : réunion d'urgence de l'Assemblée générale de l'ONU

pour examiner les actions illégales menées par Israël dans la Bande de Gaza

AP - 16/1/9 - 5 H 45 - Une réunion d'urgence de l'Assemblée générale s'est ouverte jeudi à l'ONU, présidée actuellement par le Nicaraguayen Miguel d'Escoto Brockmann, en présence des 192 Etats membres, pour examiner les "actions illégales menées par Israël" dans la Bande de Gaza.

Pour d'Escoto, l'Assemblée, en tant que "la plus représentative et plus démocratique" des Nations unies, a le devoir d'intervenir et de faire entendre sa voix pour faire respecter le cessez-le-feu, voté il y a une semaine, "totalement ignoré" par Israël et le Hamas.

Plus de 60 pays ont déclaré vouloir prendre la parole lors de cette session. Même si les résolutions prises par l'Assemblée n'ont qu'une "portée symbolique" [sic], le porte-parole des Nations unies Enrique Yeves a déclaré qu'il pourrait y avoir une résolution sur Gaza.

Un diplomate israélien Ilan Fluss a décrit la session comme "superflue" [sic], citant l'article 12 de la Charte de l'ONU dans la mesure où la question relève encore du Conseil de sécurité. L'article 12 interdit en effet à l'Assemblée générale de faire "quelque recommandation que ce soit" sur un sujet ou un conflit avant le Conseil de sécurité à moins que cela lui soit demandé.

Miguel d'Escoto est un prêtre ouvertement de gauche et pro-palestinien. Né aux Etats-Unis dans une famille originaire du Nicaragua, il a été ministre des Affaires étrangères du Nicaragua de 1979 à 1990 et a retrouvé ses prérogatives depuis 2007, auprès du président nicaraguayen Daniel Ortega. AP

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Gaza hospitals and UN warehouse hit

http://english.aljazeera.net/

At least 1105 Palestinians have been killed and 5130 injured in Israel's offensive so far,
nearly half of the dead civilians and more than 330 children.


ALJAZEERA.NET- 16/1/9 - Explosions in the Gaza Strip have continued after a day that saw some of the heaviest fighting so far in Israel's war on the Palestinian territory.

Al Jazeera's Zeina Awad, reporting from the Israel-Gaza border, said it was a relatively quiet night as diplomatic efforts appeared to intensify, but explosions and aircraft flying overhead could still be heard in the early hours of Friday - the 21st day of Israel's military campaign.

Israeli leaders were reportedly considering Hamas's terms for a ceasefire and Tzipi Livni, Israel's foreign minister, was headed to Washington for consultations with Condoleezza Rice, her US counterpart, on conditions for a ceasefire.

The Israeli military says it will "lock down" the West Bank on Friday after Hamas called on Palestinians there to stage protests against Israel.

On the ground on Thursday, three hospitals and a UN compound were bombarded by Israeli forces as they continued to advance into the densely-populated Gaza City.

Around 500 people were sheltering in the Al-Quds hospital in the city's southwestern Tal Al-Hawa district when it was bombed by Israeli jets and set ablaze on Thursday morning.

Hospital officials said the fire was sparked by a "phosphorus shell".

"We have been able to control the fire in the hospital but not in the administrative building," one hospital official said.

"We hope that the flames don't spread again to the wings of the hospital."

Two hospitals east of Gaza City were also hit by Israeli shells as Gazans fled tanks advancing into the city.

It was not immediately clear if there were any casualties following the raids.

The Israelis also bombed a UN compound in Gaza City, setting fire to warehouses of badly-needed food and medical aid and prompting international outrage.

Around 700 Palestinians were sheltering in the UN complex at the time of the strikes which left two civilians and three staff members injured.

Adnan Abu Hasna, a spokesman for the United Nations Relief and Works Agency (Unrwa), said fires were still raging hours after the attack and "tens of millions of dollars worth of aid" had been destroyed.

'Phosphorus fires'

John Ging, the director of Unrwa operations in the Strip, also accused the Israelis of using phosphorus shells.

Israel's bombing of the UN compound in Gaza outraged UN chief Ban Ki-moon [AFP] "They are phosphorus fires so they are extremely difficult to put out because, if you put water on, it will just generate toxic fumes and do nothing to stop the burning," he said.
Israel insists all weapons used in the conflict comply with international law.

At least 1105 Palestinians have been killed and 5130 injured in Israel's offensive so far, nearly half of the dead civilians and more than 330 children.

Thirteen Israelis have died, three of them civilians.

Two buildings housing international journalists in Gaza were also bombarded by Israeli forces on Thursday, as were a Red Crescent office near Gaza City and the main mosque in the southern city of Rafah.

'Investigation needed'

Ehud Olmert, the Israeli prime minister, justified shelling the UN headquarters claiming armed Palestinians within it had fired at Israeli troops first.

"It is absolutely true that we were attacked from that place … but the consequences were very sad and I apologise for it," he said.

"There were no militants in our compound and... [the Israelis] are changing their story saying militants were 'in the vicinity'"

Christopher Gunness, Unrwa spokesman

However, Christopher Gunness, a spokesman for Unrwa, robustly denied that Palestinian fighters were among refugees sheltering there.
"At no stage during the fighting today did any Israeli official pick up the phone and tell us there were militants in our compound.

"We always take action against militants ... there were no militants in our compound and now they [the Israelis] are changing their story, saying militants were 'in the vicinity'," he said.

Gunness called for a "proper investigation" into the incident.

Louis Michel, the European Aid Commissioner, also condemned the bombing of the UN complex, branding it "unacceptable".

"I am deeply shocked and dismayed to learn of this incident ... I have made it very clear that all sides must respect international humanitarian law.

"It is unacceptable that the UN headquarters in Gaza has been struck by Israeli artillery fire," he said.

Ban Ki-moon, the UN secretary general, strongly condemned the incident and demanded a full explanation from Tzipi Livni, the Israeli foreign minister, during talks held on Thursday in Tel Aviv.

Ban said Ehud Barak, the Israeli defence minister, had apologised for the attack describing it as a "grave mistake".

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Gaza : début de la réunion de Doha en présence du Hamas et de l'Iran

AFP - 16/1/9 - La réunion de Doha sur la guerre de Gaza s'est ouverte vendredi en milieu d'après-midi en présence du chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal, et du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, notamment.

La réunion, baptisée "Sommet extraordinaire de Gaza", se tenait dans un grand hôtel de la capitale du Qatar, où les chefs d'Etat ou représentants d'une douzaine des 22 membres de la Ligue arabe ont pris place autour d'une grande table ronde.

Les sièges prévus pour les pays arabes absents étaient vides, y compris celui de "la Palestine", le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, ayant préféré ne pas faire le déplacement à Doha, sur fond de divisions entre les pays arabes sur l'opportunité d'un sommet sur Gaza.

La Syrie, dont le président, Bachar al-Assad, est l'un des principaux participants au sommet, est, avec l'Iran, le principal soutien du Hamas, qui a évincé le Fatah, le mouvement de M. Abbas, du pouvoir en juin 2007 à Gaza.

MM. Ahmadinejad et Mechaal ainsi que les autres chefs de l'opposition palestinienne basée à Damas, dont Ramadan Challah du Jihad islamique, ont pris place parmi les observateurs, invités à la réunion.

L'Arabie saoudite et l'Egypte, les deux poids lourds du monde arabe, boudaient le sommet de Doha, illustrant les profondes divisions interarabes.

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Le président syrien Bachar al Assad juge "mort" le plan de paix arabe et rompt avec Israël

 

Reuters - 16/1/9 - Le président syrien Bachar al Assad a déclaré "mort" le plan de la Ligue arabe prévoyant la paix avec Israël en échange de la restitution de tous les territoires arabes occupés en 1967 par l'Etat juif.

Le chef de l'Etat syrien, qui s'exprimait lors d'une réunion organisée à Doha par l'émir du Qatar pour discuter de la crise à Gaza, a invité tous les pays arabes à rompre immédiatement toutes leurs relations avec Israël.

Assad s'est en particulier prononcé pour la rupture des liens "directs ou indirects" avec Israël, y incluant apparemment les tractations indirectes engagées l'an dernier par la Syrie avec l'Etat juif sous l'égide de la Turquie.

Damas a suspendu ces pourparlers au début de l'offensive israélienne contre le Hamas à Gaza, fin décembre.

Le chef du bureau politique du Hamas en exil à Damas, Khaled Méchaal, qui participe à la réunion de Doha, a lui aussi appelé à une rupture des relations avec Israël, dont il a repoussé les conditions pour un cessez-le-feu.

Egalement présent à Doha, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, autre "parrain" du mouvement islamiste palestinien, a déclaré à la chaîne qatarie Al Djazira qu'il suffirait que les pays musulmans rompent leurs relations avec Israël et l'Amérique" pour faire cesser l'offensive à Gaza.

La réunion de Doha a été organisée par le Qatar après le refus d'une majorité de pays arabes, notamment l'Egypte et l'Arabie saoudite, de participer dans la capitale qatarie à un sommet arabe extraordinaire consacré à la crise de Gaza.

La crise a été en revanche ajoutée à l'ordre du jour d'un sommet économique arabe prévu de longue date qui se tiendra lundi à Koweït.

Les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe étaient réunis ce vendredi dans la capitale koweïtienne pour préparer ce sommet.

Version française Marc Delteil

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Gaza : premier bilan humain [inhumain] après 22 jours d'offensive et d'occupation israélienne

 

RUE89 - 19/1/9 - Après 22 jours de bombardements meurtriers, Israël a mis un terme ce week-end à son offensive dans la bande de Gaza...

Alors que les armes se taisent petit à petit dans la bande de Gaza après trois semaines de combats, les équipes de secours palestiniennes parcourent le territoire pour compter les morts. Depuis l'annonce de la trève, 95 corps de Palestiniens ont ainsi été découverts dans des décombres au nord de la bande de Gaza, à Jabiliya et à Beit Lahya.

Cette offensive israélienne n'a épargné ni les écoles, ni les hôpitaux, ni les bâtiments de l'ONU à Gaza.

Les civils, durement frappés par l'opération dite "Plomb durci" :

En 22 jours, 1300 palestiniens ont été tués, dont plus de 410 enfants et 108 femmes, selon le dernier bilan des services d'urgences de Gaza. Plus de 5300 personnes ont été blessées. Deux hauts dirigeants du Hamas, dont Saïd Siam, le ministre de l'Intérieur, et quelques 500 militants et cadres du mouvement ont été tués.

Côté israélien, 13 personnes ont été tuées, dont 3 civils. 80 civils ont été blessés, dont quatre très grièvement. 113 soldats israéliens ont été blessés.

De nombreux bâtiments abritant aussi bien des militants du Hamas que des civils ont été détruits. Des milliers de Palestiniens se retrouvent ainsi à la rue.

Des obus israéliens sont tombés près de trois écoles et d'un centre de santé administrés par les Nations unies. Lors de la dernière attaque, le 17 janvier, au moins 30 personnes ont été tuées et 55 blessées.

Le 15 janvier, des bombardements ont ravagé un complexe de l'ONU (Unrwa), un bâtiment de presse et un hôpital. Israël a été accusé par le président de l'Assemblée générale de l'ONU, Miguel d'Escoto, de violer le droit international :

"Les violations du droit international commises lors de l'attaque de Gaza ont été dûment notées : punition collective, usage disproportionné de la force et attaque de cibles civiles dont des maisons, des mosquées, des universités et des écoles."

L'utilisation d'une nouvelle arme ?

L'organisation Human Rights Watch a accusé l'armée israélienne d'utiliser du phosphore blanc, arme interdite par le droit international contre des civils, dans des zones dhabitation très peuplées.

Dans un article publié sur Rue89 et consacré au phosphore blanc, Anyssa Bellal, de lAcadémie de droit international humanitaire de Genève a expliqué :

"Les munitions au phosphore blanc ne sont pas interdites par le DIH [droit humanitaire international, ndlr], contrairement à dautres armes comme les bombes à fragmentation, les mines anti-personnel et les armes chimiques. Mais leur utilisation est soumise aux principes de ce même droit: elles ne doivent pas causer de maux superflus et il faut distinguer entre civils et combattants."

Les journalistes étrangers tenus loin de Gaza

Depuis le début de l'offensive israélienne, l'ensemble du territoire palestinien a été bouclé avec l'interdiction formelle, pour les journalistes internationaux, d'y pénétrer.

Les correspondants de la presse arabe, déjà sur place, ont travaillé dans des conditions très dures. Nidal al Moughrabi, correspondant de Reuters, a fait le récit de son travail sous les bombes, sur le site de l'agence :

"Sur la radio utilisée par les journalistes de Reuters, les informations affluent : 'Ils ont bombardé une voiture à Beït Lahiyah', rapporte un reporter. 'Trois cadavres sont arrivés à l'hôpital Chifa', dit un autre. 'Plusieurs blessés dans un raid aérien contre des tunnels', ajoute un troisième, basé dans le Sud, près de la frontière avec l'Egypte.

"Au bureau de Reuters à Gaza, où sont reçus ces appels, les vitres des fenêtres ont été recouvertes d'adhésif de façon à minimiser les risques de blessures si elles étaient soufflées par une bombe. Mais les locaux ont été secoués à plusieurs reprises par des explosions à proximité et la principale baie vitrée n'a pas résisté.

"Au sommet de l'immeuble, l'équipe a installé une caméra fixe. Les cameramen préfèrent éviter de filmer à partir des fenêtres du bureau, de crainte que des soldats israéliens ne se méprennent en croyant être visés par une arme."

La caméra fixe a été détruite le 15 janvier lors de l'assaut contre un bâtiment de presse.

Depuis le 27 décembre, quatre journalistes ont été tués : l'un travaillait pour les télévisions algérienne et marocaine, deux autres pour une radio gazaouie et le quatrième était le caméraman personnel du président palestinien Mahmoud Abbas

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Roger Waters au Brésil en 2007



Roger Waters appelle à casser le "mur" lors d'un concert en Israël

 

http://www.swissinfo.ch/fre/index.html

 

BERNE - 3/6/9 - Le chanteur britannique Roger Waters, ex-membre du groupe Pink Floyd, a donné un concert dans un village judéo-arabe près de Jérusalem. Il a appelé les Israéliens à casser le "mur" de séparation que l'Etat hébreu érige en Cisjordanie.

"Votre génération est capable de casser le mur", a lancé jeudi soir le chanteur devant 50'000 personnes qui l'ovationnaient alors qu'il entonnait sa célèbre chanson "Another brick in the wall" (Une autre brique dans le mur). Le concert s'est déroulé dans un champ près de Nevé Chalom, un village communautaire où vivent des juifs et des Arabes chrétiens et musulmans à l'ouest de Jérusalem.

La rock-star âgée de 63 ans s'était rendue symboliquement mercredi soir à la barrière de séparation controversée. Présenté par Israël comme une "clôture antiterroriste", cet ouvrage est qualifié de "mur d'apartheid" par les Palestiniens car il s'enfonce en Cisjordanie. Roger Waters a dessiné des graffitis sur le mur de béton de huit mètres de haut.

Le célèbre bassiste de Pink Floyd se produira en Suisse cet été. Il jouera le 16 juillet sur la Piazza Grande de Locarno, dans le cadre du festival "Moon and Stars".

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Roger Waters, des Pink Floyd, lance un plaidoyer contre le mur de séparation en Cisjordanie

Par Karin Laub


AP - 2/6/9 - L'ancien bassiste des Pink Floyd, Roger Waters, a lancé mardi un plaidoyer contre le mur de séparation dressé par Israël en Cisjordanie, alors qu'il visitait le camp palestinien de réfugiés d'Aïda. Lire la suite l'article

Le rocker britannique, co-auteur-compositeur de "The Wall" ("Le Mur") en 1979, a souhaité que "cette chose affreuse soit détruite bientôt". Agé de 65 ans, Roger Waters a confié que le mur construit en Cisjordanie n'était pas sorti de son esprit depuis qu'il l'avait vu pour la première fois en 2006, après un concert en Israël.

"Les gens qui n'ont pas vu ça, ce qui se passe ici, ne peuvent en vérité imaginer le sentiment que l'on éprouve au plus profond de son coeur quand on voit ça, à quel point c'est déprimant", a-t-il déclaré à l'Associated Press.

Israël a commencé à construire le mur en béton dans les zones urbaines, et à dresser des barrières entourées de barbelés dans les zones rurales à partir de 2002, suite à des attentats et des attaques visant des civils israéliens. L'Etat hébreu affirme qu'il s'agit d'une mesure de sécurité temporaire.

Situé juste au nord de Bethléem, le camp d'Aïda abrite 5.000 Palestiniens, le long du mur. Roger Waters a estimé que le mur "n'est pas là pour empêcher les Israéliens d'exploser dans les bus". Si c'était la seule raison, a-t-il poursuivi, "qu'est ce qu'il fait dans les territoires occupés, entourant des colonies et coupant les agriculteurs (palestiniens) de leurs oliviers et ainsi de suite ? C'est un acte de colonialisme", a-t-il jugé.

Le porte-parole du gouvernement israélien, Mark Regev, citant les célèbres paroles de "The Wall", a rétorqué : "nous n'avons besoin d'aucun enseignement ('we don't need no education') sur les kamikazes venant en Israël et tuant des gens innocents, et sur la manière dont la barrière de sécurité a empêché cela à plus de 95%".

Mais pour Roger Waters, l'édification du mur n'est pas défendable. "Quand vous vous tenez face à une construction comme celle-là, que ce soit ici ou dans un bidonville d'Afrique du Sud, ou dans le ghetto de Varsovie durant la Seconde guerre mondiale, ou à Berlin dans les années 1960 et 1970, c'est quelque chose dont vous sentez instinctivement que c'est néfaste. C'est une mauvaise chose", a-t-il expliqué. "Cela ne peut pas exister pour toujours".

Si le mur est abattu, a-t-il ajouté, il viendra faire un concert sur le site, comme il l'avait fait en 1990 à l'endroit où le mur de Berlin était tombé, juste un an auparavant.

Roger Waters a précisé qu'il envisageait de monter sur scène en Cisjordanie, peut-être dans la ville de Ramallah, mais qu'aucun projet ferme n'était arrêté.

Quand il avait joué en Israël en 2006, le membre fondateur des Pink Floyd avait été critiqué par les défenseurs de la cause palestinienne, qui souhaitaient organiser un boycott culturel d'Israël. Roger Waters a admis qu'il éprouvait désormais un sentiment ambivalent vis-à-vis de ce concert.

Le bassiste, qui a quitté les Pink Floyd en 1985, a joué avec le groupe pour la dernière fois en juillet 2005 à Londres, à l'occasion d'un concert exceptionnel. AP

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Roger Waters : détruire le mur de la honte

 

EL WATAN - 25/6/9 - L’ex-Pink Floyd, Roger Waters, a appelé jeudi soir les Israéliens à casser le «mur» de séparation qu’Israël érige en Cisjordanie occupée, lors d’un concert dans un village judéo-arabe.

«Votre génération est capable de casser le mur», a lancé le chanteur devant plus de 50 000 personnes qui l’ovationnaient alors qu’il entonnait sa célèbre chanson Another Brick in The Wall (Une autre brique dans le mur).

L’unique concert s’est déroulé dans un champ près de Nevé Chalom (l’oasis de la paix, en hébreu), un village communautaire où vivent ensemble des juifs et des Arabes chrétiens et musulmans à l’ouest de Jérusalem.

La représentation qui a provoqué un embouteillage monstre s’est déroulée sans accroc, mais 31 spectateurs se sont évanouis en raison de la chaleur et 3 jeunes qui s’étaient déguisés en vigiles pour pouvoir y assister ont été arrêtés.
La rock-star, 63 ans, s’était rendue symboliquement mercredi soir à la barrière de séparation controversée.

Présenté par Israël comme une «clôture antiterroriste» [sic], cet ouvrage est qualifié de «mur d’apartheid» par les Palestiniens, car il s’enfonce en Cisjordanie et rend problématique la création d’un Etat palestinien.

Le célèbre bassiste de Pink Floyd en a profité pour dessiner des graffitis sur le mur de béton de 8 m de haut, construit dans le village d’Abou Dis, un faubourg de Jérusalem-est.

Le concert prévu à Tel-Aviv a été transféré à Névé Chalom, symbole de coexistence après que des dizaines d’artistes palestiniens eurent demandé au chanteur de renoncer à une représentation dans «un pays qui bafoue les droits des Palestiniens et pratique une politique d’épuration ethnique».

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Nétanyahou juge "déraisonnable" la demande américaine de gel de la colonisation !

 

AP - 1/6/9 - Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a jugé "déraisonnable" lundi la demande américaine d'un gel total de la colonisation juive en Cisjordanie, ont rapporté des responsables israéliens.

M. Nétanyahou s'exprimait lors d'une audition à huis clos devant la commission des affaires étrangères et de la défense de la Knesset, le Parlement israélien, à Jérusalem.

"Il y a des demandes raisonnables et des demandes déraisonnables", a déclaré le chef du gouvernement, cité par un responsable présent à cette réunion, "ayant requis l'anonymat" [sic].

M. Nétanyahou a une nouvelle fois avancé l'argument de la "croissance naturelle" (accroissement naturel de la population) pour justifier la poursuite de certaines constructions dans les colonies existantes... [sic]

Israël ne peut pas "geler la vie" dans les implantations existantes, a expliqué M. Nétanyahou, cité par ce participant.

Le chef du gouvernement a souligné que son travail consistait à protéger l'Etat d'Israël, même si ses décisions ne sont pas populaires, a rapporté un autre participant.

Washington a demandé ces dernières semaines à Israël de geler toutes les constructions dans les colonies juives de Cisjordanie, y compris dans les implantations existantes. AP

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Amnesty International accuse l'armée israélienne de "destructions gratuites" à Gaza

Par Joseph Nasr, version française Pierre Sérisier et Pascal Liétout

 

Reuters - 2/7/9 - L'armée israélienne s'est livrée à des actes de "destructions gratuites", visant des civils Palestiniens, lors de son offensive dans la bande de Gaza en décembre et janvier, affirme Amnesty International.

Dans un rapport de 117 pages consacré aux 22 jours de combats, l'organisation humanitaire précise également que les tirs de roquettes des militants du Hamas contre Israël constituaient des "crimes de guerre".

Amnesty affirme n'avoir trouvé aucune preuve que des civils ont été volontairement utilisés par les combattants du Hamas comme des boucliers humains, comme l'affirmait l'armée israélienne.

Au total, ce conflit a entraîné la mort de 1.400 Palestiniens, dont 300 enfants et des centaines de civils, des chiffres en accord avec ceux avancés par le ministère de la Santé à Gaza et le Centre palestinien des droits de l'homme.

L'armée israélienne avait évalué à 1.196 les pertes palestiniennes dont 295 civils. Au cours de cette intervention, 13 Israéliens ont été tués dont trois civils.

"La plupart des destructions étaient gratuites et délibérées", estime Amnesty dans son rapport. "Elles ont été conduites dans des circonstances qui confirment qu'elles n'étaient pas justifiées par des impératifs militaires."

L'état-major israélien a réagi en disant que l'armée avait agi conformément aux règlements internationaux. Il a accusé les auteurs du rapport d'ignorer "les efforts fournis par les forces de défense israéliennes pour limiter autant que possible les dommages aux non-combattants".

"PRUDENCE"

"Dans de nombreux cas, les forces de défense israéliennes ont fait preuve de prudence, notamment en avertissant la population civile avant une attaque", ajoute Tsahal.

"Les forces israéliennes ont dirigé leurs attaques uniquement contre des cibles militaires", affirme l'état-major.

Une enquête ouverte par l'état-major israélien avait conclu à l'absence de crimes tandis que l'Etat hébreu a refusé de coopérer avec une enquête diligentée par les Nations unies.

Amnesty précise que les roquettes tirées par les combattants du Hamas ont rarement fait des victimes et ont surtout provoqué des mouvements de panique parmi les populations.

Ils n'en restaient pas moins des actes "aveugles et illégaux au regard du droit international".

Amnesty accuse le Hamas et d'autres groupes armés d'avoir mis en danger la vie des civils palestiniens en tirant des roquettes et en cachant des armes à proximité d'habitations.

L'organisation humanitaire affirme n'avoir recueilli aucune preuve montrant que "le Hamas et les autres groupes armés obligeaient des civils à demeurer à l'intérieur ou à proximité de bâtiments utilisés par leurs combattants."

Aucune preuve n'a été trouvée que ces civils étaient retenus contre leur gré dans des immeubles ou dans des quartiers sous le contrôles des insurgés.

Le rapport affirme en revanche qu'en plusieurs occasions des soldats israéliens se sont servis de civils palestiniens, y compris d'enfants comme de "boucliers humains" en les contraignant à rester à proximité de "maisons qu'ils utilisaient comme positions militaires".

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Les colonies juives dans les territoires occupés paralysent l'économie palestinienne

aux dépens des contribuables européens

Reuters - 7/7/9 - Israël a protesté mardi contre une déclaration de la Commission européenne affirmant que les colonies juives dans les territoires occupés paralysent l'économie palestinienne aux dépens des contribuables européens.

Le ministère israélien des Affaires étrangères a annoncé qu'il avait convoqué l'ambassadeur de l'UE, Ramiro Cibrian Uzal, pour lui dire qu'Israël rejette avec force la déclaration faite lundi par la Commission.

Les dirigeants occidentaux, et notamment le président américain Barack Obama, ont exhorté Israël à arrêter les constructions dans les colonies de Cisjordanie occupée pour faciliter une relance des discussions de paix israélo-palestiniennes.

Le communiqué de la Commission, publié sur son site internet, cite le chargé d'affaires de l'UE à Jérusalem, Roy Dickinson, qui a réaffirmé qu'aux yeux de l'UE, les colonies juives construites en Cisjordanie sont illégales.

Il a ajouté que les colonies et les mesures prises par l'armée israélienne dans les territoires qu'elle a capturés lors de la Guerre des Six Jours, en 1967, étranglent l'économie palestinienne et rendent les Palestiniens plus dépendants de l'aide extérieure.

Or ce sont les contribuables européens qui paient la plus grande partie du prix de cette dépendance, ajoute le communiqué.

Quelque trois millions de Palestiniens et un demi million de colons juifs vivent en Cisjordanie.

Dans son communiqué, la Commission affirme que son aide a totalisé cette année 202 millions d'euros.

Allyn Fisher-Ilan avec Foo Yun Chee à Bruxelles, version française Nicole Dupont

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Gaza : la France supervise le prolongement du Mur de séparation

 

Réseau Voltaire - 26/12/9 - Très peu de marchandises étant autorisées à pénétrer dans la bande de Gaza, que ce soit en provenance d’Israël ou d’Égypte, des centaines de tunnels ont été creusés sous la frontière égyptienne pour assurer l’approvisionnement de la population. Ces tunnels sont également utilisés par la Résistance pour s’approvisionner en armes.

L’État d’Israël s’applique à transformer la bande de Gaza en bantoustan, sur le modèle expérimenté jadis par les ses conseillers au Guatemala et en Afrique du Sud.

Dans cette perspective, Israël a construit un Mur de séparation, dont le tracé a été jugé illégal au regard du droit international par la Cour d’arbitrage de La Haye. Ce mur est en cours de prolongement sur la frontière égyptienne, soit une dizaine de kilomètres.

Le Mur de séparation égyptien est d’abord composé de canalisations jusqu’à 35 mètres de profondeur. Celles-ci sont conçues pour inonder les tunnels. Elles sont emplies d’eau de mer. Un second ouvrage est composé de plaques de métal de 18 mètres de longueur et de 50 centimètres d’épaisseur. Ces plaques, réputées infranchissables, sont munies de capteurs pour détecter les éventuels travaux de sape.

Le Mur est construit sous la direction de conseillers techniques états-uniens et français. Cette semaine, le directeur du Renseignement militaire français, le général de corps d’armée Benoît Puga, est venu personnellement inspecter le chantier. Examinant ce qui est en train de devenir, selon les mots du président Nicolas Sarkozy « la plus grande prison du monde », le général Puga s’est félicité de l’avancement des travaux d’encerclement. Il a déclaré qu’il s’agissait là de « la plus grande opération de l’Histoire » visant à couper des souterrains et qu’elle pourrait servir de modèle dans d’autres régions du monde.

1,5 million de personnes vivent dans la bande de Gaza. Selon le rapporteur spécial de l’ONU, Jean Ziegler, la majorité d’entre elles sont victimes de malnutrition et ne peuvent survivre que grâce à la contrebande transitant par ces tunnels.

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Témoignage : "Le dernier Set"

Alterinfo -30/5/10 - Voici le texte que Thomas Sommer-Houdeville, coordinateur des missions civiles CCIPPP, avait écrit hier soir depuis le cargo grec faisant partie de la flottille de la liberté. Thomas a participé depuis 3 mois en Grèce à la préparation de la flottille et était venu en France pour élargir la participation, il est intervenu entre autre dans une réunion du collectif national pour présenter l’initiative.

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Le dernier set

ParThomas Sommer-Houdeville

30 Mai 2010

L’occasion ici de rendre un fervent hommage à la petite délégation française composée de 7 personnes (CBSP, CVPR et CCIPPP).


Un jour ou l’autre peut-être, quelqu’un écrira l’histoire complète de cette aventure. Il y aura beaucoup de rires, de véritables cris et quelques larmes. Mais ce que je peux dire maintenant, c’est que nous n’avions jamais imaginé que nous ferions flipper Israël comme ça. Enfin, peut-être dans certains de nos plus beaux rêves.... Tout d’abord, ils ont créé une équipe spéciale d’urgence réunissant le ministère israélien des Affaires étrangères, le commando de marine israélien et les autorités pénitentiaires pour contrer la menace existentielle que nous et nos quelques bateaux remplis d’aide humanitaire représentent. Puis, Ehud Barak lui-même a pris le temps, malgré son agenda chargé, de nous mettre en garde à travers les médias israéliens. Ils nous annoncent maintenant qu’ils nous enverront dans la pire des prisons israéliennes, dans le désert près de Beersheva.

Ce sont des annonces pour nous faire peur. Et d’une certaine façon nous avons peur. Nous avons peur de leurs navires de guerre, peur de leurs Apaches et de leur commando tout noir. Qui n’en aurait pas peur ? Nous avons peur qu’ils saisissent notre cargaison et toute l’aide médicale, les matériaux de construction, les maisons préfabriquées, les kits scolaires, et qu’ils les détruisent. Toute cette solidarité patiemment rassemblée dans de si nombreux pays pendant plus d’un an. Tous ces efforts et cette vague d’amour et d’espoir envoyés par des gens normaux, d’humbles citoyens de Grèce, Suède, Turquie, Irlande, France, Italie, Algérie, Malaisie. Tout ceci pris comme un trophée par un État agissant comme un vulgaire pirate des îles. Qui ne sentirait pas un certain sentiment de responsabilité et de peur de ne pas être capable d’accomplir notre mission et livrer nos marchandises à la population emprisonnée de Gaza ? Mais nous savons que la peur est aussi de l’autre côté. Parce que depuis le début de notre coalition, l’Etat d’Israël fait tout ce qu’il peut pour éviter la confrontation avec nous. Depuis le début ils ont essayé de nous empêcher de partir, de regrouper nos forces et de prendre le large tous ensemble vers Gaza. Ils ont essayé de nous briser. Leur scénario idéal était de nous diviser, les Irlandais d’un côté, les Grecs et Suédois d’un autre, les Américains d’un autre encore et les Turcs tout seuls. Bien sûr, ils savaient qu’ils ne pourraient pas mettre la pression sur la Turquie, ni agir directement là-bas. Alors ils ont concentré leurs attaques sur les parties irlandaises et grecques de notre coalition.

Le premier set a commencé il y a deux semaines quand ils ont saboté le cargo irlandais, l’obligeant à retarder son départ pour près d’une semaine. Mais, les Irlandais ont réparé aussi vite qu’ils le pouvaient et maintenant ils sont à un ou deux jours derrière nous. Puis ils ont mis une pression énorme sur le gouvernement grec, affaibli par la crise économique, pour l’obliger à ne pas laisser partir le cargo grec et le bateau de passagers greco-suédois. A cause de ces pressions, nous avons dû retarder notre voyage deux fois et demander aux Turcs, à leurs 500 passagers et aux amis américains qui étaient prêts à partir de nous attendre. C’est ce qu’ils ont fait heureusement ! Jusqu’à la dernière minute avant leur départ de Grèce, nous ne savions pas si les deux bateaux auraient l’autorisation du gouvernement grec, mais finalement le gouvernement grec a décidé de prendre ses responsabilités en agissant comme un Etat souverain et a laissé le cargo et le bateau de passagers quitter le port du Pirée à Athènes.

Le deuxième set a eu lieu hier, dans la partie grecque de Chypre, là où nous avions négocié avec le gouvernement d’embarquer une délégation VIP de parlementaires européens et nationaux de Suède, d’Angleterre, de Grèce et de Chypre. Alors que les deux bateaux de Grèce, le bateau américain venant de Crète et les 4 bateaux turcs étaient déjà au point de rendez-vous attendant que la délégation VIP arrive et embarque à notre bord, nous avons reçu la nouvelle que notre délégation était encerclée par la police chypriote dans le port de Larnaka et interdite de bouger où que ce soit. Chypre, un pays européen, était en train d’interdire a des parlementaires européens de se déplacer librement sur son sol, en rupture complète de toute législation et réglementations européennes ! Alors que nous commencions à négocier avec le gouvernement chypriote, nous avons clairement compris que ce changement soudain d’attitude envers nous était dicté directement par Israël. De sept heures du matin jusqu’au soir, le gouvernement de Chypre nous mentait, disant que c’était un malentendu que les VIP aient été autorisés à embarquer pour n’importe quelle direction qu’ils souhaitaient, que c’était juste une question bureaucratique à résoudre. Mais rien ne s’est passé et nos parlementaires ont été pris au piège. Le gouvernement chypriote agissait comme un auxiliaire d’Israël et nous a fait perdre un temps crucial. Ce matin, la délégation VIP a décidé que le seul choix qui restait était d’aller au port de Formogossa dans le nord de Chypre sous contrôle turc, et de là prendre un bateau rapide pour nous rejoindre au point de rendez-vous. Bien sûr, parce que notre coalition est formée de Turcs et de Grecs et de Chypriotes, la Chypre du Nord qui est sous occupation turque, est une question politique très importante. Et envoyer notre délégation prendre un bateau dans le port de Formogossa, encore sous embargo des Nations-Unies, est une question politique encore plus importante. Cela aurait pu briser le dos de nos amis grecs et chypriotes de la coalition. Ce fut presque le cas. Mais c’est le contraire qui s’est révélé. Notre coalition tient toujours. C’est le parti chypriote au pouvoir qui est sur le point de se briser, et les 7 parlementaires grecs et chypriotes qui faisaient partie de la délégation et ne pouvaient pas aller au nord de Chypre sont furieux contre le gouvernement chypriote. Un immense débat a toujours lieu en ce moment en Grèce et à Chypre sur ce qui s’est passé et sur notre flottille pour Gaza. Dans une heure ou deux, 80% de notre délégation VIP embarquera sur nos bateaux et nous partirons pour Gaza comme prévu. Donc nous pouvons dire qu’Israël a perdu les deux sets qu’il a joués.

Dans quelques heures, le dernier set, crucial, commencera quand nous entrerons dans les eaux de Gaza. Bien sûr, matériellement, il serait très facile pour Israël de nous stopper et nous arrêter, mais le coût politique qu’ils auront à payer sera énorme. Vraiment énorme, à tel point que toutes les ruses et les pièges qu’ils ont tenté de mettre sur notre route ont réussi à faire une seule chose : sensibiliser de plus en plus de gens partout dans le monde sur notre flottille et sur la situation de Gaza.

Et de tout ça, nous apprenons quelque chose : la peur n’est pas de notre côté, mais du côté d’Israël.

Ils ont peur de nous parce que nous représentons la colère des gens tout autour du monde. Les gens qui sont mécontents de ce que l’Etat criminel d’Israël fait aux Palestiniens et à chaque amoureux de la paix qui ose prendre le parti des opprimés. Ils ont peur de nous parce qu’ils savent que, dans un proche avenir il y aura encore plus de bateaux à venir à Gaza comme il y a de plus en plus de personnes à décider de boycotter Israël chaque jour.

Protection Palestine : http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8803

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Raid sanglant israélien contre la flottille de Gaza, vives réactions internationales

Voila.fr - 31/5/10 - Des commandos de marine israéliens ont lancé lundi un assaut sanglant contre une flottille humanitaire internationale en route vers Gaza qui a fait au moins neuf morts, provoquant un tollé international et plongeant Israël dans une grave crise diplomatique.

L'assaut donné dans les eaux internationales contre la flottille de six bateaux qui voulait forcer le blocus imposé par Israël depuis juin 2007 à Gaza, a contraint le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, à couper court à une visite au Canada et aux Etats-Unis, où il devait rencontrer le président Barack Obama mardi, pour rentrer dans son pays.

M. Netanyahu a souligné à Ottawa qu'il "regrettait" les pertes de vies humaines mais déclaré que les soldats israéliens n'avaient fait que se défendre. "Nos soldats ont dû se défendre pour défendre leurs vies".

Netanyahu, le président Obama a demandé à connaître "le plus vite possible" les circonstances exactes de l'abordage sanglant.

Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni en urgence lundi.

Les autorités israéliennes, qui avaient annoncé leur intention de bloquer la "flottille de la liberté" même par la force, ont accusé les organisateurs d'avoir "déclenché les violences" à bord du bateau turc Mavi Marmara. Mais ces derniers ont accusé les commandos d'avoir ouvert le feu sans justification.

La Turquie, dont plusieurs ressortissants figureraient parmi les victimes, a accusé Israël d'avoir commis un acte de "terrorisme d'Etat" et rappelé son ambassadeur à Tel-Aviv. L'Etat hébreu, quant à lui, a appelé ses ressortissants à ne plus se rendre en Turquie.

Selon l'armée israélienne, qui a révisé son bilan à la baisse, neuf passagers ont été tués et au moins sept soldats blessés, dont deux sérieusement. Une ONG turque à Gaza a parlé d'au moins 15 morts, la plupart des Turcs.

Des images tournées du Mavi Marmara, mises en ligne sur internet, montrent des commandos vêtus de noir descendre d'hélicoptère sur le navire, puis des affrontements avec les militants pro-palestiniens à bord, ainsi que des personnes blessées étendues sur le pont.

"Sous le couvert de l'obscurité, les commandos israéliens ont sauté d'hélicoptère sur le cargo turc et commencé à tirer au moment où leurs pieds ont touché le pont", selon un récit mis en ligne sur le site du mouvement Free Gaza, à l'initiative de ce convoi qui acheminait des centaines de militants pro-palestiniens et des tonnes d'aides vers Gaza.

L'armée israélienne a indiqué que les violences s'étaient limitées aux bateau turc et qu'aucun incident ne s'était produit dans les cinq autres bateaux.

Quatre-vingt trois activistes ont été arrêtés "pour l'instant", dont "25 ont accepté d'être expulsés", a dit la porte-parole de la police de l'immigration, Sabine Hadad. "Les autres vont aller en prison", a-t-elle poursuivi, ajoutant que des "centaines d'autres" arrestations étaient attendues dans la nuit.

"Nous avons fait tous les efforts possibles pour éviter cet incident. Les militaires avaient reçu des instructions selon lesquelles il s'agissait d'une opération de police et un maximum de retenue devait être observé", a dit le porte-parole de M. Netanyahu, Mark Regev.

"Malheureusement, ils ont été attaqués avec une extrême violence par les gens sur le bateau, avec des barres de fer, des couteaux et des tirs à balles réelles", a-t-il souligné.

Le chef d'état-major de l'armée israélienne, le général Gaby Ashkenazi, a affirmé que sur le bateau Mavi Marmara "il y a eu une explosion de violence extrême dès que nos forces ont été à bord de ce bateau. C'était prémédité, et il y avait des armes, des barres de fer, des couteaux, et à un certain moment des armes à feu, peut-être subtilisées à des soldats".

En Grèce, où le gouvernement a annulé une visite du chef d'état-major de l'armée de l'air israélienne prévue mardi, une ONG faisant part de la flottille a indiqué qu'un bateau grec avait essuyé des tirs à "balles réelles" à partir d'hélicoptères et de canots gonflables israéliens.

Après l'assaut, les six bateaux ont être acheminés sous escorte vers Israël et tous étaient arrivés en début de soirée à Ashdod (sud d'Israël).

A Gaza, le mouvement islamiste Hamas qui contrôle l'enclave palestinienne a appelé les Arabes et les musulmans à un "soulèvement" devant les ambassades d'Israël.

Plusieurs manifestations de protestation contre l'Etat hébreu se sont déroulées en Jordanie, au Liban, en Egypte, en Iran, à Gaza, en Irak et en Turquie où plusieurs milliers de personnes manifestaient aux cris de "Mort à Israël!".

Le président palestinien Mahmoud Abbas a condamné le massacre et décrété trois jours de deuil en Cisjordanie et à Gaza.

Le Liban, actuel président du Conseil de sécurité, a qualifié le raid israélien de "fou" et appelé à la réunion d'urgence du Conseil. Une réunion spéciale de l'Otan est prévue mardi à la demande d'Ankara et une réunion extraordinaire de la Ligue arabe est prévue le même jour.

L'ONU s'est dite "choquée" par l'assaut et l'Union européenne a demandé une "enquête complète". Les ambassadeurs israéliens dans plusieurs pays occidentaux et arabes ont été convoqués.

 

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Tollé international après le raid israélien contre une flottille pour Gaza

 

Voila.fr - 31/5/10 - Le raid israélien contre une flottille d'aide pro-palestinienne en route vers Gaza a suscité lundi un tollé international, de nombreux pays l'ayant jugé "disproportionné" et ayant convoqué les ambassadeurs de l'Etat hébreu.

Le président américain Barack Obama a demandé à connaître "le plus vite possible" les circonstances exactes de l'abordage qui a fait au moins neuf morts, lors d'une conversation téléphonique avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Celui-ci, qui a annulé une visite aux Etats-Unis, a déclaré "regretter" les pertes en vies humaines, tout en affirmant que les soldats israéliens "étaient forcés de se défendre".

A la demande d'Ankara, les ambassadeurs des pays de l'Otan se réuniront spécialement mardi alors que les relations israélo-turques se sont nettement tendues, l'opération ayant visé notamment un bateau humanitaire turc.

Depuis le Chili, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a haussé le ton : "qu'on le sache, (la Turquie) ne restera pas inerte et silencieuse au sujet de cet acte de terrorisme d'Etat inhumain".

La Turquie, autrefois un des rares alliés de l'Etat hébreu au Proche-Orient, a d'ores et déjà rappelé son ambassadeur et annulé les préparatifs pour trois manoeuvres militaires conjointes avec Israël.

A l'instar d'Amnesty International qui a réclamé une "enquête crédible et indépendante", de nombreuses voix ont demandé que toute la lumière soit faite sur l'assaut dans les eaux internationales.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est dit "choqué" par l'opération contre la flottille qui transportait des parlementaires, des militants pro-palestiniens ou des journalistes et intellectuels de tous pays, et voulait briser le blocus auquel est soumis la bande de Gaza depuis 2007.

"Il est vital qu'une enquête complète soit menée pour déterminer comment un tel bain de sang a pu avoir lieu", a déclaré M. Ban.

La chef de la diplomatie de l'UE Catherine Ashton et le représentant du Quartette pour le Proche-Orient Tony Blair ont eux-aussi réclamé une enquête.

Alors que le Vatican exprimait sa "douleur et sa préoccupation", de nombreux Etats ont convoqué les ambassadeurs israéliens pour demander des explications, comme la France, l'Egypte, la Jordanie, l'Autriche, la Grèce, l'Irlande, la Suède, la Norvège, le Danemark, la Belgique, l'Autriche et l'Espagne. Certains étaient inquiets pour leurs ressortissants ayant pris part à l'expédition.

Moscou a jugé que "l'utilisation d'armes contre des civils et l'arrestation en pleine mer de navires sans raisons légales constituent une violation grossière des normes du droit international".

La chancelière allemande Angela Merkel a déclaré avoir téléphoné à MM. Netanyahu et Erdogan pour faire part de sa "profonde" inquiétude. "Nous devons tout faire pour éviter (...) une escalade", a-t-elle déclaré.

Qualifiant le raid de "massacre", le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a décrété trois jours de deuil dans les territoires. L'Autorité palestinienne a demandé à Washington une intervention d'urgence pour mettre fin aux "crimes israéliens".

Le chef du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh a appelé Arabes et musulmans à "se soulever devant les ambassades" d'Israël dans le monde. Il a demandé à l'Autorité palestinienne de "cesser les négociations, directes et indirectes, avec Israël, en raison de ce crime".

Le Haut comité de suivi des Arabes, la plus importante organisation représentant les 1,3 million d'Arabes israéliens, a appelé à une journée de grève générale mardi et à des manifestations en Israël.

Près de 10.000 personnes ont manifesté à Istanbul aux cris de "Mort à Israël !" ou "Vengeance ! Oeil pour oeil, dent pour dent !". Plus de 2.000 personnes ont manifesté à Amman, ainsi que plusieurs milliers de Palestiniens à travers la bande de Gaza, quelque centaines de personnes à Bagdad.

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a dénoncé un "acte inhumain du régime sioniste", y voyant non "pas un signe de la force mais de la faiblesse de ce régime", dont la fin "est plus proche que jamais".

En Europe, les condamnations ont été sévères: "complètement inacceptable" (Suède), "totalement disproportionné", "grave et préoccupant" (Espagne), "réponse totalement inacceptable" à une mission humanitaire (Irlande).

Allemagne, Belgique, France et Portugal ont jugé l'assaut "disproportionné", et Rome a "déploré" le "meurtre de civils".

En rétorsion, la Grèce a mis fin à un exercice aérien avec Israël en Crète (sud).

Les ambassadeurs à Bruxelles des 27 pays de l'Union européenne tenaient une réunion extraordinaire lundi après-midi et la Ligue arabe a convoqué une réunion spéciale mardi.

L'Organisation de la Conférence Islamique (OCI), a exprimé "son émoi et sa profonde indignation", par la voix de son président, le chef de l'Etat sénégalais Abdoulaye Wade.

L'Union Africaine, "profondément choquée", a demandé une enquête sur ce raid jugé "brutal et inhumain" par le Pakistan. Alger, Tunis et Rabat ont également vivement condamné l'opération israélienne.

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Raid sanglant israélien contre la flottille de Gaza, tollé international


Voila.fr - 1/6/10 - Des commandos de marine israéliens ont lancé lundi un assaut contre une flottille humanitaire internationale en route vers Gaza qui a fait au moins neuf morts, provoquant un tollé international et plongeant Israël dans une grave crise diplomatique.

L'assaut donné dans les eaux internationales contre la flottille qui voulait forcer le blocus imposé depuis 2007 par Israël à Gaza, a contraint le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à couper court à une visite au Canada et aux Etats-Unis où il devait rencontrer le président Barack Obama mardi.

A Ottawa, M. Netanyahu a souligné qu'il "regrettait" les pertes de vies humaines mais déclaré que les soldats israéliens avaient "dû défendre leurs vies".

Lors d'une conversation téléphonique avec M. Netanyahu, M. Obama a demandé à connaître "le plus vite possible" les circonstances exactes de l'abordage sanglant et exprimé "son profond regret pour les pertes de vies humaines".

Entretemps le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni en urgence pour débattre de l'intervention israélienne contre les six bateaux qui acheminaient des centaines de militants pro-palestiniens et des tonnes d'aide vers Gaza.

Lors du débat public, le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu a affirmé qu'Israël, jadis allié stratégique d'Ankara, avait "perdu toute légitimité internationale", alors que le représentant d'Israël à l'ONU Daniel Carmon a accusé la flottille de n'avoir "rien d'une mission humanitaire".

La Turquie, dont plusieurs ressortissants figureraient parmi les victimes, a accusé Israël de "terrorisme d'Etat" et rappelé son ambassadeur à Tel-Aviv. L'Etat hébreu a appelé ses ressortissants à ne plus se rendre en Turquie.

Les autorités israéliennes, qui avaient annoncé leur intention de bloquer la "flottille de la liberté" même par la force, ont accusé les organisateurs d'avoir "déclenché les violences" à bord du ferry turc Mavi Marmara. Mais ces derniers ont affirmé que les commandos avaient ouvert le feu sans justification.

Selon l'armée israélienne, neuf passagers ont été tués et au moins sept soldats blessés, dont deux sérieusement, lors des violences qui se sont limitées au bateau turc. Une ONG turque à Gaza a parlé d'au moins 15 morts, la plupart des Turcs.

A Londres, le secrétaire au Foreing office William Hague à indiqué qu'un Britannique avait été blessé lors de l'assaut et l'incertitude demeurait sur le nombre de ressortissants britanniques qui se trouvaient à bord de la flottille.

Le gouvernement suédois a indiqué pour sa par que l'écrivain Henning Mankell, auteur de romans policiers à succès, et huit autres Suédois ont été arrêtés en Israël après avoir été débarqués de la flottille.

Des images tournées du Mavi Marmara montrent des commandos vêtus de noir descendre d'hélicoptère sur le navire, puis des affrontements avec les militants à bord, ainsi que des personnes blessées étendues sur le pont.

"Sous le couvert de l'obscurité, les commandos israéliens ont sauté d'hélicoptère sur le cargo turc et commencé à tirer au moment où leurs pieds ont touché le pont", selon un récit mis en ligne sur le site du mouvement Free Gaza, à l'initiative du convoi.

"Nous avons fait tous les efforts possibles pour éviter cet incident. Les militaires avaient reçu des instructions selon lesquelles il s'agissait d'une opération de police et un maximum de retenue devait être observé", a dit le porte-parole de M. Netanyahu, Mark Regev. "Malheureusement, ils ont été attaqués avec une extrême violence par les gens sur le bateau, avec des barres de fer, des couteaux et des tirs à balles réelles", a-t-il souligné.

Le chef d'état-major israélien, le général Gaby Ashkenazi, a affirmé qu'il y a eu une explosion de violence extrême dès que "nos forces ont été à bord (...). C'était prémédité, et il y avait des armes, des barres de fer, des couteaux, et à un certain moment des armes à feu, peut-être subtilisées à des soldats".

Des images video tournées par l'armée israélienne lors de l'assaut sur un des bateaux de la flottille pour Gaza et transmises aux médias montrent des commandos en noir hélitreuillés sur le pont et attaqués par des passagers brandissant des piquets et des chaises

Mais le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé que les bateaux avaient été "strictement contrôlés" et qu'ils ne contenaient rien d'autre que "de l'aide humanitaire" et des "volontaires civils".

Après l'assaut, les six bateaux ont été acheminés sous escorte au port d'Ashdod (sud d'Israël).

Quatre-vingt trois activistes ont été arrêtés pour l'instant, dont 25 ont accepté d'être expulsés, selon la police de l'immigration. "Les autres vont aller en prison", a-t-elle poursuivi, ajoutant que des "centaines d'autres" arrestations étaient attendues dans la nuit.

Pour parer à d'éventuels "désordres" mardi dans les villes arabes israéliennes, la police a élevé son niveau d'alerte après l'appel de la plus importante organisation de la communauté arabe israélienne (1,3 million), à une journée de grève et à des manifestations.

Le mouvement islamiste Hamas au pouvoir à Gaza a de son côté appelé Arabes et musulmans à un "soulèvement" devant les ambassades d'Israël, tandis que le président palestinien Mahmoud Abbas a décrété trois jours de deuil en Cisjordanie et à Gaza, en appelant à traduire les responsables de l'assaut "barbare" devant la justice internationale en tant que "criminels de guerre".

Plusieurs manifestations de protestation contre l'Etat hébreu se sont déroulées en Jordanie, au Liban, en Egypte, en Iran, à Gaza, en Irak et en Turquie, de même que dans plusieurs villes européennes.

L'ONU s'est dite "choquée" par l'assaut et l'Union européenne a condamné "l'usage de la violence" et demandé une "enquête complète". Les ambassadeurs israéliens dans plusieurs pays occidentaux et arabes ont été convoqués.

Mardi, une réunion spéciale de l'Otan est prévue à la demande d'Ankara, de même qu'une réunion extraordinaire de la Ligue arabe.

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Pourquoi Israël a t-il attaqué des civils en Méditerranée ?

Par Thierry Meyssan

http://www.voltairenet.org/article165580.html#auteur29

Le 26 mai 2010, le Premier ministre Benjamin Netanyahu, reçoit à Tel-Aviv le secrétaire général de la Maison-Blanche, Rahm Emanuel.
Celui-ci lui remet une invitation de Barack Obama, que la partie israélienne annulera cinq jours plus tard.

 

Réseau Voltaire - 31-5-10 - Israël a pesé à l’avance les conséquences de l’attaque qu’il a lancé contre un convoi humanitaire maritime. Quels sont ses objectifs en déclenchant une crise diplomatique mondiale, pourquoi a t-il défié son allié turc et son protecteur états-unien ?

L’attaque conduite par trois patrouilleurs lance-missiles israéliens de classe Saar, le 31 mai 20101, contre la flottille de la liberté, dans les eaux internationales de Méditerranée illustre la fuite en avant de Tel-Aviv.
La flottille de la liberté est une initiative de militants des droits de l’homme [1] [2], soutenue par le gouvernement turc. Son objectif est à la fois de véhiculer de l’aide humanitaire jusqu’à Gaza et, ce faisant, de briser le blocus mis en place illégalement par l’armée israélienne à l’encontre d’1,5 million de Gazaouites.
La décision d’aborder des navires civils dans les eaux internationales constitue un «acte de guerre» au regard du droit international. Juridiquement parlant, il y a eu vol des navires et de leurs cargaison, enlèvement et séquestration de leurs passagers, meurtres ; voire assassinats, si l’on admet les informations de la télévision turque selon laquelle les commandos avaient une liste des personnalités à liquider au cours de l’assaut.
Cet acte de guerre, à l’encontre des pavillons grecs et turcs de ces navires, a été perpétré afin de consolider le blocus, lequel constitue en lui-même une violation du droit international.
En choisissant l’argument de la «légitime défense», les autorités israéliennes ont explicitement revendiqué leur souveraineté sur les eaux internationales à 69 miles nautiques au large de la Palestine ; cette annexion —temporaire ou durable— étant nécessaire à la poursuite du blocus, lequel serait nécessaire à la sécurité de l’Etat d’Israël.
En abordant un navire turc et en en tuant des passagers, Tel-Aviv a d’abord choisi de répondre militairement à la crise diplomatique qui l’oppose depuis janvier 2009 à Ankara. Cette initiative est censée provoquer une crise au sein de l’état-major turc et entre celui-ci et le gouvernement turc. Cependant, elle pourrait aboutir à une rupture complète des relations militaires entre les deux pays, alors même que la Turquie aura été pendant un demi-siècle le meilleur allié d’Israël dans la région. D’ores et déjà, les manœuvres conjointes turco-israéliennes ont été annulées sine die. En outre, cette crise pourrait aussi avoir des conséquences sur les relations commerciales entre les deux pays, alors même que la Turquie est un partenaire vital pour l’économie israélienne.
Cependant, Tel-Aviv se devait de casser la crédibilité de la Turquie au moment où elle se rapproche de la Syrie et de l’Iran, et ambitionne d’exercer avec ses nouveaux partenaires une autorité régionale [3]. Dans l’immédiat, Israël devait sanctionner le rôle d’Ankara dans la négociation du Protocole de Téhéran sur l’industrie nucléaire iranienne.
Côté turc, où l’on s’attendait à une intervention israélienne musclée mais pas létale, le moment est venu de se poser en protecteur des populations palestiniennes, selon la doctrine néo-ottomane théorisée par le ministre des Affaires étrangères, le professeur Ahmet Davuto?lu. Sans attendre le retour du Premier ministre Recep Erdo?an, en voyage en Amérique latine, l’ambassadeur Turc à Tel-Aviv a été rappelé à Ankara et une cellule de crise a été mise en place autour du vice-Premier ministre, Bülent Ar?nç. Elle est immédiatement entrée en contact avec les 32 gouvernements des Etats dont les passagers du convoi sont ressortissants. Tout le personnel diplomatique turc a été mobilisé pour saisir du problème le maximum d’Etats et d’organisations internationales. Dans une conférence de presse, M. Ar?nç a exigé la restitution immédiate des trois bateaux turcs volés et de leur cargaison, ainsi et surtout que la libération des centaines de citoyens turcs enlevés et séquestrés. Il a choisi de qualifier l’attaque d’acte de « piraterie » (et non de guerre), de manière à offrir au gouvernement Netanyahu la possibilité de présenter l’affaire comme une « bavure » et non comme une politique. Dans cette logique, le président Abdullah Gül, quant à lui, a exigé que les tribunaux israéliens jugent les responsables de cette tuerie.
Depuis le Chili, M. Erdo?an a déclaré : «Cette action est totalement contraire aux principes du droit international, c’est le terrorisme d’un Etat inhumain. Je m’adresse à ceux qui ont appuyé cette opération, vous appuyez le sang, nous soutenons le droit humanitaire et la paix».
Dans l’après-midi, Ankara a saisi la Conseil atlantique. La Turquie est membre de l’OTAN. Si elle ne trouve pas la réponse qu’elle attend du gouvernement israélien, elle pourrait qualifier l’attaque d’acte de guerre et requérir l’aide militaire des Etats membres de l’Alliance en vertu de l’article 5 du Traité de l’Atlantique Nord.
Le gouvernement Netanyahu a invité ses ressortissants à quitter la Turquie, tandis que des manifestations spontanées se multiplient devant les consulats israéliens où la foule réclame vengeance.

Côté états-unien, cette affaire rappelle celle de l’USS Liberty (8 juin 1967). Durant la guerre des Six jours, les Israéliens attaquèrent un bâtiment de surveillance électronique de l’US Navy, faisant 34 morts et 171 blessés. Tel-Aviv présenta ses excuses pour cette méprise sur le champ de bataille tandis que, tout en les acceptant officiellement, Washington y vu un outrage délibéré. Les Israéliens auraient voulu à l’époque sanctionner les critiques états-uniennes.
Cette fois, l’attaque de la flottille de la liberté pourrait être une sanction après le vote par Washington d’une résolution des Etats signataires du Traité de non-prolifération enjoignant Israël à déclarer ses armes nucléaires et à accepter les contrôles de l’Agence internationale de l’énergie atomique.
La décision israélienne d’attaquer des navires civils dans les eaux internationales intervient après l’assassinat aux Emirats d’un dirigeant palestinien par une unité du Mossad ; la découverte d’un vaste système de copie falsifiées de passeports au détriment d’Etats occidentaux ; et le refus d’assister à la conférence internationale de suivi du Traité de non-prolifération. Cet ensemble de faits peut être interprété comme une succession de coups perpétrés par un Etat sûr de son impunité —et dans ce cas, il pourrait s’agir cette fois d’un coup de plus ou de trop—, ou comme une escalade après une courte friction publique avec l’administration US —il s’agirait alors de revendiquer le leadership du mouvement sioniste en montrant que Tel-Aviv décide et Washington entérine—.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, en voyage en Amérique du Nord, a décidé de terminer sa visite canadienne et d’annuler son rendez-vous à la Maison-Blanche. Il a été joint par téléphone par le président Obama qui lui a demandé des explications.
La Haut commissaire des Nations Unies pour les droits de l’homme, Navi Pillay, a déclaré que l’opération israélienne ne pouvait avoir aucune justification juridique. Le Rapporteur spécial sur les Droits de l’homme dans les territoires occupés palestiniens, Richard Falk, a tenu à souligner qu’au delà de l’atteinte à la liberté de circulation sur les mers, le problème central reste le blocus. «À moins que des actions promptes et décisives soient prises pour mettre au défi l’approche israélienne sur Gaza, nous serons tous complices d’une politique criminelle qui menace la survie d’une communauté assiégée», a t-il affirmé. Le Conseil de sécurité a été convoqué en urgence, ce jour, à 18h TU. Le ministre turc des Affaires étrangères est parti à New York.

Thierry Meyssan
Analyste politique français, président-fondateur du Réseau Voltaire et de la conférence Axis for Peace. Il publie chaque semaine des chroniques de politique étrangère dans la presse arabe et russe. Dernier ouvrage publié : L’Effroyable imposture 2, éd. JP Bertand (2007).

 

[1] « Dr. Arafat Shoukri : "Les conditions sont réunies pour faire de cette flottille un point de rupture" », entretien avec Silvia Cattori, silviacattori.net, 23 avril 2010.
[2] Les principaux organisateurs de la flottille de la liberté sont : Mouvement Free Gaza, Campagne Européenne pour Arrêter le Siège de Gaza (ECESG), Fondation turque d’Aide Humanitaire (IHH), Fondation malaisienne Perdana et Comité International pour Lever le Siège de Gaza.
[3] « Basculement stratégique au Proche-Orient », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 15 mai 2010.

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Flotille humanitaire Gaza : les Sionistes juges et parties

Par eva R-sistons

http://r-sistons.over-blog.com/



Eva-blogue - 31-5-10 - Vous le savez, les médias sont essentiellement aux mains des néo-sionistes (§) ou de leurs partisans, ce n'est pas de l'antisémitisme de l'affirmer, c'est de l'information. Il suffit de regarder les intervenants partout, des Grandes chaînes de télévision françaises ou internationales aux Chaînes parlementaires, pour comprendre : De Pujadas à Elkabbach, de Leymergie à Calvi... Ou bien, c'est un défilé de journalistes du Figaro, du Point, de l'Express, du Nouvelobs, de Libération... tous grands défenseurs de la Pensée Unique ultra-libérale, atlantiste, néo-sioniste. Et ces journalistes sont épaulés par de pseudos sondeurs, tous là pour justifier les politiques contraires aux intérêts des peuples.

Et la journaliste que je suis, attachée à la neutralité, au pluralisme, ne cesse de dénoncer une main-mise qui condamne l'information à n'être que de la désinformation, de la manipulation et de la propagande, au service de ceux qui piétinent impunément les peuples.

Naturellement, cette main-mise sur les Médias de ceux qui défendent seulement les intérêts du capitalisme ultra-libéral, militaro-financier, a pour conséquence une coloration unique qui apparaît très clairement lors d'événements comme celui que nous venons de connaître avec la Flotille humanitaire de Gaza.

Les Sionistes seront juges... et parties. Comment voulez-vous qu'ils soient neutres ? Ils sont là pour défendre leur clocher, comme D. Strauss-Kahn annonçant au micro d'une radio juive qu'en se levant, chaque matin, il se demande comment servir Israël". Vous voyez cet homme-là servir la France, vous ? Eh bien, pour les Médias c'est pareil. Ils vont défendre la position sioniste, même si elle est... indéfendable. Cela nous vaut des contorsions incroyables !

D'abord, la part belle est consacrée au point de vue israélien. La Communauté internationale condamne, certes, il y a des morts parmi les "activistes pro-Palestiniens" et des dizaines de blessés, certes, car les faits sont incontournables. Mais c'est Israël qui bénéficiera du temps de parole le plus important, pour justifier... l'injustifiable, accréditer l'idée qu'"ils ont été attaqués", et par "des Islamistes violents" s'il vous plaît, "armés de barres, de couteaux, d'armes blanches", et donc qu'ils "n'avaient pas d'autre choix que de répondre à la violence par la violence". On "leur a tiré dessus" (avec des couteaux ???) ?, ils se contentent de "répondre". La "volonté délibérée d'attaquer" incombe aux humanitaires, pas à Israël. Au contraire, il "a tout fait pour empêcher cela", et cerise sur le gâteau, cet Etat réputé pour sa mansuétude en effet, "regrette les pertes en vies humaines".

L'agression israélienne est non seulement minimisée, mais justifiée. Le crime de guerre est honteusement maquillé !

La presse israélienne soutient qu'il y a dix morts, il y en aurait dix-neuf.

Les termes employés ? En face d'eux, les Israéliens ont des "activistes" (terme très méprisant, tendant à rabaisser les humanitaires), des "Islamistes", des "terrroristes", des "provocateurs" (et la provocation est "préméditée"), des militants "appartenant à des organisations djihadistes internationales comme Al Quaïda et le Hamas", "dont les intentions, les méthodes et les résultats sont naturellement violents". Attention ! Je me contente de citer les expressions que j'ai entendues sur les Chaînes de télévision françaises et internationales ce lundi matin.

C'est à peine si l'on entend dire, entre deux justifications par l'Armée israélienne, que les militants comptent dans leurs rangs des dirigeants d'associations humanitaires, des journalistes, ou des Députés européens, et que l'intervention plus que musclée "viole les lois internationales" en particulier parce qu'elle a lieu au milieu des eaux internationales appartenant à tous.

La réalité, c'est qu'Israël continue d'imposer sa loi, au détriment du Droit international, c'est qu'il ne connaît que la force pour résoudre les problèmes, comme ses amis texans, et qu'il fait peu de cas de la vie humaine. La réalité, c'est que Gaza est victime d'un blocus, autrement dit que toute sa population est punie en violation du Droit de la Guerre (protégeant les civils, rejetant les punitions collectives) parce qu'il n'a pas voté dans le sens souhaité par l'Occident colonial, qui montre là son vrai visage, anti-démocratique.

Et cet événement a au moins le mérite de rappeler au monde dans quelles conditions vivent les Gazaouis, privés de tout parce qu'ils ont voté pour des dirigeants qui refusent de collaborer avec un Etat criminel, raciste, ayant en fait pour objectif non seulement de retirer aux victimes de l'occupation meurtrière le droit pourtant inaliénable de se défendre, mais même, avec le Gouvernement israélien actuel (de coloration fasciste), le droit d'exister, puisque les habitants sont privés de liberté, des moyens vitaux (eau, électricité, médicaments, travail...) et même d'avoir une descendance jouissant d'une santé normale: Je ne cesse de rappeler que les mamans palestiniennes, suite aux bombardements sur un périmètre très restreint, avec des armes de destruction massive interdites par la Loi, mettent de plus en plus au monde des enfants malformés. Bref, il s'agit d'un génocide qui ne dit pas son nom, toléré par une Communauté internationale au mieux résignée et apathique, au pire, comme en France, complice. Je rappelle que le Gouvernement de notre pays est aux mains des néo-conservateurs, et qu'ils sont un simple relais des diktats usraéliens.

Cet événement effroyable nous rappelle deux choses : Que les Médias sionistes sont une caisse de résonance pour les crimes d'Israël, toujours justifiés, bref qu'ils sont outrageusement partiaux; ensuite, que les bourreaux, encore et toujours, se font passer pour les victimes, et qu'ils jouissent d'une impunité scandaleuse, suspecte, qui devrait tous nous interroger.

Il est temps d'accélérer la dénonciation des crimes d'israël, et de faire triompher la vérité, la justice, la paix.

Faute de quoi l'Occident, et pas seulement Israël, se déconsidèrera encore un peu plus aux yeux de l'opinion internationale. Aux Etats-Unis, Obama se débat avec une marée noire provoquée par la cupidité de ses concitoyens, dans le monde entier les citoyens subissent les effroyables conséquences du cynisme des financiers qui vampirisent la planète, et aujourd'hui le massacre accompli par Israël, en haute mer, nous renvoie à la face notre scandaleuse tolérance envers... l'intolérable.

Cet intolérable, justement, que je ne cesse de dénoncer dans mes blogs. Parce que je suis une humaniste, et surtout pas une antisémite. Les amalgames scandaleux, ça suffit !

Osons affirmer nos choix en faveur d'un monde pacifié, en rappelant que pour être durable, la paix ne se bâtit que sur la Justice.

Eva R-sistons à l'intolérable, une fois de plus !

(§) J'utilise ce mot pour dénoncer les tenants israéliens du libéralisme militaro-financier qui sévit sur la planète. Je ne parle pas de la création de l'Etat d'Israël. Ce blog s'en prend aux grandes forces qui rendent la vie difficile, sinon impossible, aux peuples de la planète.

http://anti-fr2-cdsl-air-etc.over-blog.com/article-flotte-humanitaire-gaza-les-medias-sionistes-tentent-de-justifier-le-massacre-51395785.html

Voir le post sur mon blog No-War,

http://no-war.over-blog.com/article-l-assaut-meurtrier-de-l-armee-israelienne-contre-la-flottille-de-la-liberte-51392745.html

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Flottille Gaza : manifestations en France contre le raid israélien



Voila.fr - 31-5-10 - Plusieurs milliers de personnes ont manifesté lundi en France pour dénoncer le raid sanglant de l'armée israélienne contre la flottille pour Gaza. A Strasbourg, des échauffourées sont survenues en fin de manifestation et, à Paris, des incidents ont émaillé le rassemblement.

Des échauffourées, durant lesquelles cinq personnes ont été interpellées, ont éclaté lundi soir à Strasbourg entre des manifestants et les forces de l'ordre après une manifestation contre l'assaut israélien meurtrier sur la flottille humanitaire pour Gaza, a constaté l'AFP.

En fin d'après-midi, entre 1.300 et 1.500 personnes, selon la police et les organisateurs, ont manifesté sans incident à l'appel d'organisations propalestiniennes, rejointes par plusieurs partis de gauche (Les Verts, Parti de Gauche, PCF et NPA).

Vers 19H30, après la fin de la marche, la police a empêché des manifestants de se diriger vers la synagogue de la ville, selon un correspondant de l'AFP. Ils ont alors reflué vers le centre-ville où, à trois reprises, les forces de l'ordre ont usé de grenades lacrymogènes en direction de manifestants qui lançaient des pierres, selon la même source. Cinq personnes ont été interpellées par les policiers qui continuaient à patrouiller au centre-ville vers 21H30, alors que le calme était revenu.

A Paris, environ 1.200 personnes se sont rassemblées près des Champs-Elysées, à proximité de l'ambassade d'Israël, à l'appel de plusieurs collectifs propalestiniens, scandant des slogans tels que "Hamas résistance", "Palestine vivra, Palestine vaincra" ou encore "sionistes, fascistes, c'est vous les terroristes".

Une quinzaine de jeunes Juifs portant des drapeaux israéliens ont brièvement fait irruption, provoquant quelques incidents avec les manifestants et obligeant la police à faire usage de gaz lacrymogènes, a constaté un journaliste de l'AFP. Le calme est rapidement revenu.

Auparavant, quelques dizaines de musulmans ont participé à une prière collective, en hommage aux victimes de cette opération israélienne contre des bateaux se rendant à Gaza pour, selon les organisateurs, forcer le blocus du territoire palestinien et y acheminer de l'aide humanitaire.

Les collectifs propalestiniens ont été rejoints par plusieurs organisations de gauche, dont le PCF, le NPA et les Verts.

Environ 1.300 personnes se sont rassemblées à Lille, portant des drapeaux palestiniens et regroupées derrière une banderole "Boycott des investissements, Sanctions contre Israël".

Ils ont ensuite défilé aux cris d'"Israël Boycott !" "Israël, tu vas payer le sang qui a coulé" ou "Enfants de Gaza, enfants de Palestine, c'est l'humanité qu'on assassine".

Entre 250 (police) et 500 personnes (organisateurs) ont manifesté dans la soirée devant l'Opéra de Lyon, en criant "Israël assassin", "Israël terroriste" ou "Palestine résistance", certains brandissant des drapeaux palestiniens et turcs.

A Marseille, entre 400 et 800 manifestants, selon la police et les organisateurs, se sont rejoints en fin de journée sur le Vieux-Port. En tête du cortège, les manifestants avaient déployé un très grand drapeau palestinien et marchaient derrière une banderole "Non au blocus de Gaza, justice Palestine". A montpellier , 200 personnes ont manifesté, selon la police.

Environ 400 personnes (organisateurs), 150 selon la police, ont manifesté à Toulouse, où elles entendaient transmettre un message au gouvernement français par le truchement de la préfecture pour "exiger qu'il fasse cesser les actes criminels du gouvernement israélien comme le blocus de Gaza" et pour cesser la coopération commerciale de l'Union européenne et de l'OCDE avec Israël.

D'autres manifestations sont prévues mardi à Marseille et samedi à Lyon. A Paris, certaines organisations ont annoncé la tenue d'une manifestation quotidienne, à partir de mardi, ainsi qu'un grand rassemblement samedi.

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Flottille Gaza : vive émotion en France de la classe politique et d'associations




Voila.fr - 31-5-10 - L'opération sanglante de la marine israélienne contre une flottille en route vers Gaza a suscité une vive émotion en France tant dans la classe politique que parmi les organisations des droits de l'Homme et représentants musulmans.

Le président Nicolas Sarkozy a condamné dans un communiqué "l'usage disproportionné de la force" par Israël, exigeant "toute la lumière sur cette tragédie".

A l'UMP, le porte-parole Frédéric Lefebvre a temps "regretté" les morts lors de l'assaut mais en parlant de "provocation" [sic] de la part de militants pro-palestiniens. Il a ensuite condamné une "surréaction" israélienne.

A l'appel du Nouveau parti anticapitaliste, du PCF, des Verts et de collectifs pro-palestiniens, des manifestations ont eu lieu à Paris, Marseille, Lille, Lyon et Toulouse. Dans la capitale, 1.200 personnes se sont rassemblées près de l'ambassade d'Israël, une manifestation émaillée par de brefs incidents avec de jeunes juifs et la police.

Le numéro 1 du PS, Martine Aubry, a condamné "avec la plus grande fermeté l'usage de la force, inacceptable et disproportionné contre des bateaux acheminant de l'aide humanitaire à la population de Gaza". Le maire PS de Paris, Bertrand Delanoë, a vu dans l'opération israélienne "la plus désastreuse des réponses aux espoirs de paix entre les peuples de Palestine et d'Israël".

Jean-Michel Baylet, le président du Parti radical de gauche (PRG), juge "la violence de l'attaque (...) incompréhensible et indigne d'une démocratie". Le Parti de gauche (PG) de Jean-Luc Mélenchon réclame "la convocation du Conseil de sécurité de l'ONU pour condamner et sanctionner le gouvernement israélien".

Au MoDem, Marielle de Sarnez évoque une "catastrophe terrible qui aurait dû être évitée".

Les représentants de la communauté musulmane en France - la plus grande d'Europe avec cinq à six millions de fidèles - se sont dits profondément "indignés". Le Conseil français du culte musulman (CFCM) appelle la France "à diligenter une commission d'enquête internationale afin que ce type d'acte ne demeure pas impuni". L'Union des organisations islamiques de France (UOIF) dénonce "un nouvel épisode dans la barbarie de l'occupation".

Dans la communauté juive française, également la plus importante d'Europe, le président du Crif, Richard Prasquier, a dit déplorer "profondément" qu'il y ait eu des victimes "tout en exprimant des doutes sur le caractère humanitaire de la flottille"[sic].

De nombreuses associations et des syndicats ont fustigé l'action israélienne. Le Mouvement de la Paix "dénonce" un "assaut ignoble et lâche", condamnant "cet acte de guerre".

"Consterné", Cojep International (jeunesse pluriculturelle) "lance un appel solennel à l'Etat d'Israël afin qu'il agisse "comme un membre responsable de la communauté mondiale" et cesse de se conduire "comme un taureau dans une serre".

Le Collectif Banlieues Respect considère que l'opération israélienne "risque de compromettre le processus de paix" et "provoquera de graves tensions dans +le vivre ensemble+ entre juifs et musulmans dans nos banlieues".

Par ailleurs CGT, FSU, Plate-forme des ONG françaises pour la Palestine (Cimade, Mrap, association France Palestine solidarité, etc.) ont fustigé un "crime injustifiable", appelant à la constitution d'une commission d'enquête internationale sous l'égide du Conseil de sécurité des Nations unies".

Elles demandent au gouvernement français et à l'Union européenne d'"exiger des autorités israéliennes, sous peine de sanctions, la fin immédiate du blocus de Gaza, et à soutenir les efforts pour mettre fin à l'impunité des autorités israéliennes".

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Flottille de Gaza : retour d'un Français sur la dizaine ayant participé à l'opération



Voila.fr - 31-5-10 - Un Français, parmi la dizaine ayant participé à la flottille pour Gaza, a été expulsé mardi par les autorités israéliennes et était de retour en France dans la matinée, a-t-on appris auprès des organisations françaises impliquées dans cette opération.

Ce Français, Youssef Benderbal, membre du Comité de bienfaisance et de secours aux Palestiniens (CBSP), n'était pas présent sur le navire turc où a eu lieu l'assaut qui a fait 9 morts mais sur l'un des cinq autres navires du convoi arraisonné par la marine israélienne.

"Des commandos cagoulés ont pris possession du navire. Ils visaient la cabine du capitaine", a raconté Youssef Benderbal à la radio Europe 1 à son arrivée à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle.

"Les consignes étaient très claires. Ne pas provoquer, rester calmes et aller à leur rencontre en disant +we are pacifists and not terrorists+ (nous sommes pacifistes, pas terroristes)", a-t-il ajouté.

"Maintenant si apporter de l'aide, c'est une provocation, je me demande dans quel monde on vit", a-t-il estimé.

Selon Kamel Bechikh, porte-parole du CBSP, 8 Français avaient embarqué sur la flottille, dont un sur le navire turc, ainsi que quelques bi-nationaux.

Sept étaient membres du CBSP. Le 8ème, Thomas Sommer Houdeville, porte-parole de la Campagne civile internationale pour la protection du peuple palestinien (CCIPPP) n'a pas donné de nouvelles depuis l'assaut de l'armée israélienne, ce qui a suscité l'inquiétude mardi de sa mère.

Mais Adnane Ben Youssef, membre du CCIPPP, a indiqué à la presse que Thomas Sommer Houdeville ne figurait sur aucune liste des victimes et était probablement parmi les 480 membres de la flottille humanitaire actuellement retenus dans la prison de Beer-Sheva dans le sud d'Israël.

Selon ces organisations, le but du convoi était d'acheminer de l'aide humanitaire vers Gaza.

Le CBSP acheminait ainsi "une centaine de maisons en préfabriqué, en PVC. Il n'y avait aucun matériau interdit par le blocus (béton, ciment...) israélien", a assuré M. Bechikh.

Les organisations se disent déterminées à faire partir un nouveau navire à l'automne vers Gaza.

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L'assaut contre la flottille pour Gaza : un désastre pour l'image d'Israël


Voila.fr - 1/6/10 - Le raid meurtrier de la marine israélienne contre une flottille humanitaire au large de Gaza a un effet calamiteux pour l'image d'Israël, accroît son isolement diplomatique et porte un nouveau coup à un processus de paix qui peinait à démarrer, selon des analystes.

"Nous sommes en train de devenir les pestiférés du monde entier avec cette opération", a déploré à la radio le plus célèbre intellectuel israélien, Amos Oz.

"Ce n'est pas seulement une question d'image, c'est un désastre moral pour Israël. Ce blocus qui a été imposé à Gaza après l'enlèvement de Gilad Shalit (soldat israélien capturé par le Hamas en 2006: ndlr) n'a absolument servi à rien", a jugé l'écrivain de gauche.

"On ne peut pas infliger un siège à un million et demi de Gazaouis parce qu'un groupe (palestinien) a enlevé un soldat israélien", a insisté Amos Oz.

"Du point de vue israélien, c'est le pire scénario qui s'est produit", a estimé de son côté l'ancien chargé d'affaires israélien à Ankara, Alon Liel.

"L'armée est tombée dans la provocation qui lui a été tendue. Mais ce scénario était prévisible à partir du moment où le feu vert avait été donné par le gouvernement de prendre les navires d'assaut", a relevé cet ex-directeur général du ministère des Affaires étrangères.

Selon M. Liel, l'opération israélienne "risque d'avoir des conséquences graves sur les relations avec l'ensemble du monde musulman, et plus particulièrement avec la Turquie".

L'ancien diplomate n'exclut pas une "rupture ou du moins une suspension des relations diplomatiques avec Ankara qui, avant même l'opération, s'étaient considérablement dégradées".

Mais "la vraie crise", a-t-il affirmé dans une interview avec l'AFP, porte au niveau des rapports avec les Palestiniens.

"On imagine mal, dans un tel contexte, comment les négociations avec l'Autorité palestinienne pourraient sortir de l'impasse actuelle", souligne M. Liel.

L'ex-diplomate prévoit que le mouvement islamiste Hamas, maître de Gaza et "grand gagnant" de cette confrontation, "va augmenter la pression pour stopper ces pourparlers" indirects qui ont démarré laborieusement le mois dernier sous l'égide des Etats-Unis.

"Toutes les explications fournies par Israël sur le comportement des passagers (de la flottille) ne justifieront pas aux yeux du monde entier le fait que des civils aient été tués dans une confrontation avec une armée régulière, ces civils résistant bien entendu à l'abordage", relève pour sa part l'orientaliste Moshe Maoz.

Ce professeur de l'Université hébraïque à Jérusalem considère lui aussi que le "Hamas est sorti grandi" de la tragédie qui a fait neuf morts civils.

"En fin du compte, il faudra bien qu'Israël lève le blocus de la bande de Gaza et négocie avec le Hamas qui accepte le principe d'une trêve prolongée", souligne-t-il.

Plus qu'un renforcement du Hamas, le politologue palestinien Abdoul-Hadi Mahdi envisage une "réconciliation nationale entre les Palestiniens" qui se sentent "tous assiégés par Israël".

En attendant, la tuerie "a porté à son comble la colère et la frustration chez les Palestiniens", note M. Mahdi.

Ces sentiments proviennent non seulement, selon lui, des "atrocités israéliennes" mais aussi de la "faiblesse des dénonciations européennes et américaines".

En revanche, le prestige de la Turquie est au plus haut, ce pays reprenant à ses yeux "un rôle historique de leadership régional et apparaissant comme un symbole de la solidarité" avec les habitants de Gaza confrontés à l'embargo prolongé israélien.

Un avis partagé par l'éditorialiste israélien Nahum Barnea qui prédit que "l'axe Turquie-Iran-Syrie-Hamas devrait ressortir renforcé" de la crise dans laquelle est plongé Israël.

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La flottille de la liberté en route vers Gaza : massacre et acte de guerre en eaux internationales

 

Par François Marginean

Mondialisation.ca, Le 1 juin 2010

Dimanche dernier, des centaines d’activistes pro-Palestiniens ont quitté l’île de Chypre, en Turquie, pour se diriger vers Gaza et y apporter de l’aide humanitaire. La flottille, composée de six bateaux dont trois cargos et trois de passagers, transportaient quelques 700 personnes, incluant un lauréat du Prix Nobel de la paix – Mairead Corrigan Maguire, des législateurs européens, du personnel des Nations Unies, des militants des droits de l’homme et des milieux syndicaux, ainsi que des journalistes et un survivant âgé de l’Holocauste. S’y trouvait aussi du matériel tel que du ciment et autres matériaux de construction, des centaines de chaises roulantes électriques, des maisons préfabriquées, des purificateurs d’eau ainsi que des fournitures médicales et scolaires, choses qui sont toutes bannis par Israël d’entrer à Gaza. Cette flottille transportait au total environ 10 000 tonnes de ravitaillement et de matériel d’aide humanitaire. Huwaida Arraf, une des organisatrices, a déclaré qu’ils s’attendaient à atteindre Gaza aujourd’hui et que deux autres bateaux suivraient en deuxième vague bientôt.

La Flottille de la liberté (Free Gaza Flotilla), telle qu’elle fut nommée, avait aussi pour but d’attirer l’attention internationales sur le blocus imposé à la bande de Gaza par Israël depuis un peu plus de trois ans. C’est que les habitants de la bande Gaza vivent sous un état de siège médiéval où même les médicaments, les vêtements et le matériel scolaire sont interdit d’entrer par Israël. Donc en plus de sa mission humanitaire, la Flottille de la liberté a un rôle symbolique qui est simplement de mobiliser la conscience mondiale sur la sombre situation que la bande de Gaza subit depuis trop longtemps déjà. Ce bout de territoire renfermant 1,5 millions de Palestiniens est la plus grande prison de l’histoire de l’humanité. Il s’agit d’un camp de concentration pour tous ces gens qui y sont enfermés, plusieurs étant des réfugiés depuis 1948. Ils sont sujets à des bombardements aériens, à des attaques à l’aide d’armes de destruction massive, ils sont affamés et font face à de sévères pénuries d’eau potable, de pétrole, d’électricité et de matériel médical. Les taux de chômage y sont extrêmement élevés et la pauvreté sévère y sévit de façon généralisée.

Une attaque et un massacre barbare

Alors que la Flottille de la liberté faisait son approche des côtes de la bande de Gaza, mais toujours en eaux internationales et avec les drapeaux de la Turquie et des États-Unis flottant, Israël a décidé de frapper. Israël, sans provocation, a attaqué la flottille des six bateaux non-armés transportant l’aide humanitaire. Selon différentes sources, les commandos israéliens ont pris d’assaut et sont montés à bord de ces bateaux pour ensuite commencer à ouvrir le feu sur les gens s’y trouvant, causant ainsi la mort de plus de 19 personnes et en blessant des dizaines. La flottille est maintenant saisie et dirigée vers un port israélien.

Le fait que les bateaux portaient des drapeaux tels que ceux des États-Unis et de la Turquie, signifie qu’ils ne sont pas sous l’autorité d’Israël aussi longtemps qu’ils sont en eaux internationales. Israël n’a aucun droit légal d’émettre des ordres à cette flottille, ni de les aborder et de les saisir.

Lorsqu’une nation saisit les bateaux d’une autre nation et tue les passagers et l’équipage de ces bateaux en eaux internationales, cela constitue un acte de guerre. La Turquie est membre de l’OTAN; et celle-ci considère une attaque contre n’importe quelle nation membre comme étant une attaque sur l’OTAN en entier. Israël vient de commettre un acte de guerre contre l’OTAN. La Turquie ne devrait pas laisser cet acte de guerre passer sans réponse qu’elle considère avec justesse contre tous les principes internationaux. La crédibilité des Nations Unies est sur la ligne et s’ils ne sont pas en mesure de démontrer au reste de la planète qu’ils peuvent faire face à Israël et l’obliger à respecter la loi internationale, il serait mieux de cesser de gaspiller argent et temps, puis démanteler cette organisation mondiale.

Cet acte barbare a été condamné à travers le monde par la population autant que par divers pays européens tels que la Belgique, l’Irlande, l’Italie, l’Allemagne, la Norvège et la Suède. La réaction de la Turquie fut particulièrement cinglante, alors que le premier ministre Tayyip Erdogan a accusé Israël de “ "terrorisme d’État” ", tout en rappelant son ambassadeur et annulant des exercices militaires conjoint avec Israël. Cela est sans aucun doute le pire désastre de relation publique de l’État Hébreux depuis l’opération tristement célèbre et meurtrière de Plomb durci dans la bande de Gaza où Israël a commis de nombreux crimes de guerre.

Le premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré hier qu’il regrettait les pertes de vie chez les activistes après que les commandos israéliens ont attaqué la flottille apportant de l’aide humanitaire à Gaza, mais que les troupes israéliennes ayant ouvert le feu étaient justifiés parce qu’ils se défendaient.

Cette flottille, finalement, est un symbole de la fatigue du monde face au barbarisme d’Israël. Cette dernière ferait mieux d’écouter, car la patience et la tolérance de la planète commence à s’effriter rapidement face à la brutalité inhumaine du régime sioniste.

Israël, l’impunité jusqu’à quand ?

Cette attaque était illégale et immorale, puisque les bateaux se trouvaient dans les eaux internationales et ne transportaient que des civils et de l’aide à Gaza. Le Canada doit se joindre aux États européens et immédiatement condamner l’attaque, et doit s’empresser d’aborder la question directement avec le premier ministre israélien Netanyahu.

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Des personnes manifestent à Paris le 5 juin 2010 pour dénoncer l'assaut israélien contre la flottille pour Gaza

Des manifestants tiennent un drapeau palestinien le 5 juin 2010 à Marseille
lors d'un défilé pour dénoncer l'assaut meurtrier contre la flottille pour Gaza

 

Flottille : entre 20.000 et 70.000 manifestants pro-palestiniens en France


Voila.fr - 5-6-10 - Entre 20.000 et 70.000 personnes ont manifesté samedi en France à l'appel d'organisations politiques, syndicales et religieuses pro-palestiniennes pour fustiger l'assaut meurtrier d'Israël sur une flottille en route pour Gaza et exiger la fin du blocus de ce territoire.

A Paris, 5.000 manifestants, selon la police, - beaucoup de jeunes portant des keffiehs palestiniens - ont marché sous une chaleur estivale entre Bastille et Invalides. La manifestation s'est disloquée dans le calme vers 19H00, a constaté un journaliste de l'AFP. Les organisateurs ont dénombré 30.000 personnes.

"Je me félicite du soutien du peuple français", a déclaré à l'AFP la déléguée générale de Palestine en France, Hind Khoury, en se demandant "pourquoi la paix n'aboutit pas ?".

Au départ du cortège figuraient au premier rang Jean-Luc Mélenchon, président du Parti de Gauche (PG), favorable à la suspension de l'accord commercial entre l'Union européenne et Israël, et Olivier Besancenot, porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), qui avait qualifié de "crime ignoble" l'opération israélienne du 31 mai contre la flottille.

Mais le PG a ensuite annoncé avoir "quitté la manifestation pour Gaza" car "contrairement aux accords pris, des organisations religieuses ont été autorisées à s'intercaler dans le cortège des organisations politiques".

Cette manifestation parisienne était programmée depuis mercredi à l'appel d'un Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens regroupant partis politiques de gauche, organisations syndicales et humanitaires et associations musulmanes ou juives. La France compte cinq à six millions de musulmans et 600.000 juifs, soit les plus importantes communautés en Europe.

Une maquette en carton-pâte d'un paquebot ouvrait la manifestation.

Des militants français du Comité de bienfaisance et de secours aux Palestiniens (CBSP), une ONG française de la mouvance islamiste, étaient à bord des bateaux arraisonnés par Israël et sont rentrés cette semaine en France.

"Ce qu'on a vécu est quelque chose de très éprouvant (...) mais ce n'est rien par rapport à ce que vivent les Palestiniens 365 jours sur 365. C'est un peuple que l'on maintient sous perfusion ce qui est inadmissible", a déclaré à l'AFP Youcef Benberdal, permanent du CBSP et rentré mardi à Paris après son expulsion d'Israël.

A Lyon, ils étaient entre 6.000 et 30.000, selon les sources, agitant des drapeaux palestiniens, turcs, algériens, marocains, libanais et français et criant "Israël, assassin!". Sur des pancartes, on pouvait lire "exigeons des sanctions internationales", "halte au blocus, halte aux colonies", "Tribunal pénal pour Israël".

Au coeur de Marseille, entre 2.000 et 5.000 personnes ont défilé vers la préfecture et le consulat d'Israël derrière une banderole "contre la colonisation et l'apartheid en Palestine".

A Nice, quelque 2.000 personnes vêtues de blanc se sont retrouvées à l'appel du Comité pour la liberté et la justice en Palestine pour réclamer la fin du blocus de Gaza et rendre hommage aux victimes du raid israélien (neuf morts civils).

L'appel à ce rassemblement avait été relayé par le réseau des salles de prières et des mosquées et la déclaration à la préfecture à Nice avait été déposée par trois personnes, parmi lesquelles deux imams, a dit une source policière.

La police a également compté 2.000 manifestants à Grenoble et quelques centaines de personnes à Bordeaux, Toulouse, Nantes, Strasbourg, Reims et Evry.

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LES GOUVERNEMENTS D'AMERIQUE DU SUD MULTIPLIENT LEUR SOUTIEN A l'ETAT PALESTINIEN

Cercle bolivarien de Paris - 22/12/10 - Le président de la Bolivie, Evo Morales, a reconnu ce mercredi 22 décembre l’existence d’un État palestinien indépendant et souverain dans ses frontières de 1967 et a indiqué que de cette manière il souhaitait se joindre aux annonces récentes faites par le Brésil, l’Argentine et l’Uruguay (le Venezuela avait échangé des ambassadeurs avec la Palestine dès abril 2009). Le Chili pour sa part a exprimé ce mardi son accord avec la création de l’État palestinien.
Evo Morales a insisté sur le fait que son pays ne pouvait attendre davantage “face aux problèmes de droits humains, aux thèmes territoriaux, aux thèmes de souveraineté” que subit la Palestine. Le mandataire bolivien a ajouté qu’Israel “commet un génocide” contre le peuple palestinien et a lancé un appel aux nations du monde entier et aux “organismes internationaux pour qu’ils assument leurs responsabilités” face au comportement du gouvernement de Tel Aviv.
"La Bolivie enverra une lettre au président de la Palestine reconnaissant son État indépendant et souverain” a déclaré Morales lors d’une conférence de presse au Paraguay, dans le cadre d’une reunión avec ses pairs José Mujica, président de l’Uruguay et Fernando Lugo, président du Paraguay. "La semaine prochaine de manière officielle nous en informerons les organismes internationaux".
En janvier 2009, la Bolivie d'Evo Morales avait rompu les relations diplomatiques avec Israel, en réponse à son offensive militaire dans la Frange de Gaza en décembre 2008 qui avait laissé des centaines de morts, dans leur majorité femmes et enfants.

 

Traduction : Thierry Deronne
Source : TeleSUR/yi-MM , 22/12/2010.

 

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Les Palestiniens déterminés à obtenir une résolution sur [l'arrêt de] la colonisation


Voila.fr - 19/2/11 - La direction palestinienne était déterminée samedi à obtenir une condamnation à l'ONU de la colonisation israélienne, malgré le veto américain au Conseil de sécurité sur un projet de résolution arabe.

"Notre décision aujourd'hui est d'aller à l'Assemblée générale de l'ONU pour qu'elle adopte une résolution condamnant la colonisation et affirmant son illégalité, avant de retourner au Conseil de sécurité pour présenter un projet" similaire, a déclaré à l'AFP Yasser Abed Rabbo, secrétaire général du Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).

"Le veto américain ne nous empêchera pas de nous adresser aux institutions internationales et n'entamera pas notre volonté de liberté et d'indépendance", a-t-il ajouté.

Les Etats-Unis ont, sans surprise, mis leur veto vendredi au Conseil de sécurité de l'ONU à un projet de résolution arabe condamnant la politique de colonisation israélienne dans les territoires palestiniens occupés.

Les 14 autres membres du Conseil -dont les Européens- ont toutefois voté en faveur de la résolution.

Le président palestinien Mahmoud Abbas a qualifié ce vote de "véritable victoire de la diplomatie palestinienne".

"La direction a été soumise à d'intenses pressions pendant deux jours consécutifs, mais notre engagement envers les intérêts du peuple palestinien a été plus fort que toutes ces pressions", a-t-il ajouté, en allusion aux appels téléphoniques du président Barack Obama et de sa secrétaire d'Etat Hillary Clinton avant le vote.

Le président israélien Shimon Peres a appelé au téléphone M. Abbas pour l'enjoindre de renouer le dialogue mais s'est vu répondre qu'"il n'y aura pas de reprise de la négociation sans gel de la colonisation", selon un communiqué officiel palestinien.

Le parti Fatah du président Abbas a appelé à une grande manifestation dimanche à Ramallah en Cisjordanie pour fustiger le veto américain.

A Gaza, un porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum, a accusé Washington de s'être montré une fois de plus "totalement partial envers l'occupant".

"Cela confirme l'échec de ceux qui ont parié sur un règlement de paix", a-t-il déclaré à l'AFP en référence à l'Autorité palestinienne, qu'il a appelée à "adopter une stratégie d'unité nationale et mettre fin à toute forme de négociation avec l'occupant".

Israël a en revanche exprimé sa reconnaissance au président américain Barack Obama.

"La décision prise aujourd'hui par les Etats-Unis prouve que le seul chemin vers la paix passe par des négociations directes et non pas par le biais de décisions d'organisations internationales", estime le Premier ministre Benjamin Netanyahu dans un communiqué de son bureau.

L'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU, Susan Rice, a affirmé que l'adoption de la résolution aurait pu "encourager les parties à demeurer en dehors des négociations", tout en reconnaissant que la colonisation détruisait "la confiance entre les parties" et menaçait "les perspectives de paix".

Le projet de résolution, parrainé par quelque 130 pays, réaffirmait que "les colonies israéliennes établies dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967, y compris Jérusalem-Est, sont illégales et constituent un obstacle majeur à la réussite d'une paix juste, durable et globale".

Les pourparlers de paix israélo-palestiniens ont brièvement repris en septembre avant de s'interrompre à la suite de l'expiration d'un moratoire israélien sur la colonisation en Cisjordanie.

Les négociateurs palestiniens exigent pour les reprendre un nouveau moratoire, y compris à Jérusalem-Est, ce à quoi Israël s'est refusé malgré d'intenses pressions internationales.

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Le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad al-Malki,
prononce un discours au siège de l'Unesco à Paris le 31 octobre 2011


Adhésion des Palestiniens à l'Unesco,

les USA (et Israël) suspendent leurs versements !


Voila.fr - 31-10-2011 - Les Palestiniens ont enregistré lundi à Paris une victoire diplomatique aussi symbolique que significative sur la voie de la reconnaissance de leur Etat, en obtenant le statut de membre à part entière de l'Unesco, l'une des principales agences de l'ONU.

Israël a immédiatement dénoncé "une manoeuvre palestinienne unilatérale qui ne changera rien sur le terrain mais éloigne davantage la possibilité d'un accord de paix".

Les Etats-Unis ont annoncé de leur côté qu'ils suspendaient leurs versements à l'Unesco. "Nous devions effectuer un versement de 60 millions de dollars à l'Unesco en novembre et nous ne le ferons pas", a déclaré la porte-parole du département d'Etat Victoria Nuland à la presse.

Les Palestiniens ont obtenu un vote clair de la Conférence générale de l'Unesco, qui réunit tous les Etats-membres: 107 voix pour, 52 abstentions et 14 voix contre. "La Conférence générale décide de l'admission de la Palestine comme membre de l'Unesco", dit le texte de la résolution.

"C'est vraiment un moment historique qui rend à la Palestine certains de ses droits. La Palestine est le berceau des religions et des civilisations", s'est félicité devant les Etats-membres le ministre des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne, Riyad al-Malki.

"L'entrée de la Palestine porte le nombre d'Etats membres de l'Unesco à 195", a dit l'organisation dans un communiqué. Elle s'ajoute à celle du Soudan du Sud, votée vendredi dernier.

L'énorme majorité des pays arabes, africains et latino-américains se sont prononcés pour l'adhésion, de même que la France.

L'UE s'est elle divisée: onze Etats ont voté pour, dont la France qui avait pourtant émis de sérieuses réserves sur la démarche palestinienne, onze se sont abstenus, dont le Royaume-Uni et l'Italie, et cinq, dont l'Allemagne, ont voté contre.

Car beaucoup d'Occidentaux estimaient que la candidature à l'Unesco ne pouvait précéder l'aboutissement de la démarche entreprise par les Palestiniens auprès de l'ONU à New York.

Le président palestinien Mahmoud Abbas avait solennellement demandé le 23 septembre à l'ONU de reconnaître l'Etat palestinien. Cette demande doit être examinée le 11 novembre par le Conseil de sécurité, où elle pourrait être frappée d'un veto américain.

La Maison Blanche, par la voix du porte-parole du président Obama, a estimé que le vote à l'Unesco était "prématuré et contreproductif" dans la perspective d'une reprise espérée des négociations de paix au Proche-Orient.

La France, de son côté, a justifié son vote positif. "Aujourd'hui, la question qui était posée était de savoir si la communauté internationale répondait oui ou non à la demande d'adhésion de la Palestine à l'Unesco", a expliqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero.

"A partir du moment où elle l'est, il nous faut prendre nos responsabilités et répondre sur le fond. Et sur le fond, la France dit oui", a-t-il précisé.

Selon l'ambassadeur israélien Nimrod Barkan, les pays qui ont soutenu l'adhésion de la Palestine verraient "s'affaiblir" leur capacité à influer sur Israël.

Cette admission embarrasse particulièrement les Américains, qu'elle place dans une position délicate vis-à-vis de l'Unesco. La pleine adhésion des Palestiniens, qui bénéficiaient jusqu'à présent du statut d'observateur, devrait provoquer l'arrêt de leur contribution financière à l'organisation, soit 70 millions de dollars et 22% de son budget.

Après l'avoir boycotté pendant 20 ans (1984-2003) pour protester contre sa mauvaise gestion et son idéologie tiers-mondiste, les Etats-Unis participent désormais activement aux programmes de l'agence, y voyant un moyen de diffuser certaines valeurs occidentales sans se mettre en première ligne.

Les diplomates de l'Unesco insistent notamment sur l'importance à leurs yeux des programmes en faveur des femmes et des filles dans certains pays.

Les Américains sont tenus par deux lois votées au début des années 1990 par le Congrès, qui interdisent le financement d'une agence spécialisée des Nations unies qui accepterait les Palestiniens en tant qu'Etat-membre à part entière.

"La décision d'aujourd'hui va compliquer notre capacité à soutenir les programmes de l'Unesco", a confirmé l'ambassadeur américain auprès de l'Unesco, David Killion, tout en réaffirmant sa confiance dans l'agence onusienne. Israël va retirer lui aussi sa dotation.

"Nous allons devoir travailler à des solutions pratiques pour préserver les ressources financières de l'Unesco", s'est inquiété le chef de l'ONU Ban Ki-moon

Dans la foulée de leur adhésion à l'Unesco, les Palestiniens vont signer la Convention sur le Patrimoine mondial et ainsi pouvoir déposer des demandes de reconnaissance pour des sites dans les territoires occupés par Israël.

Les Palestiniens veulent que l'église de la Nativité à Bethléem soit le premier site inscrit "au nom de la Palestine" au Patrimoine mondial, dès 2012.

France : Rassemblements pour l’arrêt des bombardements sur Ghaza

 

Alterinfo - 16/11/12 - Des rassemblements pour l’arrêt des bombardements sur Ghaza et la levée "immédiate" du blocus qui frappe depuis 2006 sa population seront organisés samedi à travers les principales villes de France, a-t-on appris vendredi auprès des organisateurs.

Les manifestants sont appelés à scander les mots d’ordre "arrêt des bombardements sur Gaza", "levée immédiate du blocus de Gaza", "un Etat palestinien admis à l’ONU" et "halte à l’impunité d’Israël : des sanctions immédiates", à l’appel du Collectif français pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens, et l’Union Général des Etudiants de Palestine.

Dix-neuf Palestiniens ont été tués, dont plusieurs enfants, et 235 blessés dans des raids israéliens menés depuis mercredi sur la bande de Ghaza, selon une source palestinienne.

Dans un communiqué remis à l’APS, la Campagne civile internationale pour la protection du peuple palestinien (CCIPPP) "exige" du gouvernement français qu’il demande l’arrêt des attaques contre la population de la Bande de Ghaza, qu’il condamne le "terrorisme d’état" israélien nommé "exécutions extra-judiciaires" et qu’il exige la levée "immédiate" du blocus de Ghaza.

Le Collectif, basé à Paris et regroupant des dizaines d’ONG soutenant la Palestine, a appelé à "ne pas laisser Israël commettre un nouveau crime contre l’humanité dans la Bande de Ghaza", signalant que l’Etat hébreu a, depuis le 12 novembre 2012, engagé des dizaines de raids aériens et des bombardements provoquant la mort d’une "douzaine de personnes dont cinq jeunes footballeurs en plein match, un enfant de sept ans, un bébé de onze mois et plus de soixante blessés".

Fin 2008, dans une opération baptisée "plomb durci", Israél avait déclenché une guerre sans précédent contre la population de la Bande de Ghaza sous blocus depuis 2006. Qualifiée de crime de guerre et de crime contre l’humanité dans un rapport d’un haut responsable de l’ONU, elle a fait 1450 morts dont 340 enfants, des milliers d’infirmes à vie et une population traumatisée après un mois de bombardements et de terreur organisée.

Tout en regrettant qu’aucune sanction à quelque niveau que ce soit n’a été prononcée ni exécutée à ce jour, le CCIPPP affirme que les USA, l’Europe et le gouvernement français en particulier ont délivré le "permis de tuer" au Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui "s’en sert !".

Il relève que le président Obama a reculé sur la colonisation et réaffirmé son total soutien à Israël. "Alors que la Campagne de boycott BDS lancée par la société civile palestinienne a mis en évidence la fraude israélienne en atière d’exportation, que certains gouvernements dont l’Afrique du Sud exigent que soient mentionnés les produits en provenance des territoires occupés, l’Europe vient de signer le protocole de l’ACAA, qui étend les exportations israéliennes, sans aucun contrôle sur l’origine des produits", est-il également mentionné.

Le Collectif évoque enfin le déplacement du président François Hollande à Toulouse avec le premier ministre israélien qui, selon lui, a "confirmé son allégeance ouverte aux thèses sionistes".

"Ces soutiens affichés à l’état d’Israël sont une incitation aux crimes et aux violations constantes du droit, un véritable permis de tuer", signale le CCIPPP.

http://www.echoroukonline.com/ara/articles/147703.html

 

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Innocent victims : Children among dozens killed by Israeli airstrikes



Palestinians carry the body of Jumana Abu Sefan (L), 18 months, and her brother Tamer,
three and a half years old, during their funeral in the village of Beit Lahia, in the northern Gaza Strip.
(AFP Photo/Mohammed Abed
)

 

RT.com - 18-11-12 - Israeli airstrikes killed seven children and wounded many others in Gaza on Sunday. At least 13 children have been killed since Operation Pillar of Defense began. That number could potentially rise if Israel launches a ground operation on Gaza.
An Israeli missile flattened a three-story house in Gaza City, killing at least 9 civilians – including four children.
Eighteen-month-old Iyyad Abu Khusa was killed in a strike east of the Bureij refugee camp in central Gaza. His brothers, aged four and five, were seriously wounded in the raid, Health Ministry spokesman Ashraf al-Qudra told AFP.
Hours earlier, two toddlers were killed by strikes in the towns of Beit Hanun and Beit Lahiya. The children were identified as three-year-old Tamer Abu Saeyfan and his one-year-old sister, Jumana Abu Saeyfan.

The tragic deaths of Gazan children killed in Israeli air strikes have angered the Arab and Islamic world.
Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdogan said that sooner or later, Israel would be held accountable for the “massacre.”
The child death toll is expected to rise unless the two sides enter negotiations soon.
“The Israeli military is prepared to significantly expand the operation. The soldiers are ready for any activity that could take place… the Israel Defense Forces have attacked more than 1,000 terror targets in the Gaza Strip and it continues its operation in this very moment,” Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu said at a weekly cabinet meeting.
On Friday, Israel called up 75,000 army reservists to prepare for a possible ground operation against Gaza.
"We must blow Gaza back to the Middle Ages, destroying all the infrastructure including roads and water,” Israeli Interior Minister Eli Yishai said, as quoted by Yeshiva World News.
The chief of the Israeli Defense Forces (IDF) has ordered the increase of sorties against militants in Gaza.
However, many world leaders believe a ceasefire could be foreseeable in the near future.
French Foreign Minister Laurent Fabius is set to hold talks with Israeli authorities and Palestinian Authority president Mahmoud Abbas during a one-day trip to the region.
He is expected “to call on all the parties to stop the escalation and offer France’s help to reach an immediate ceasefire,” his ministry said in a statement.
German Foreign Minister Guido Westerwelle is expected to arrive in Israel on Monday, to attempt to advance a ceasefire.
Egyptian President Mohamed Morsi is pushing for a truce, too.
“There are some indications that there could be a ceasefire soon… but there are no guarantees,” he said in a statement.
An Israeli envoy held talks with Egyptian officials in Cairo earlier Sunday.
UN Secretary-General Ban Ki-moon will meet with Morsi and other officials in Egypt on Monday, according to the Egyptian Foreign Ministry.
The Arab League has called an emergency meeting on the conflict in Cairo. Hamas chief Khaled Meshaal in Cairo is in Egypt for the talks, which aren’t expected to take place before Monday.


La Palestine devient un Etat observateur à l'ONU

Le président Mahmoud Abbas et la délégation palestienne applaudissent le vote de l'Assemblée générale de l'ONU
faisant de la Palestine un Etat observateur, le 29 novembre 2012 à New York Monde 30/11/2012 - AFP

 

La Palestine est devenue jeudi un Etat observateur aux Nations unies, lors d'un vote historique à l'Assemblée générale de l'ONU qualifié par le président palestinien Mahmoud Abbas d'"acte de naissance" et accueilli par une explosion de joie à Ramallah.

Le vote de cette résolution, qui fait de "l'entité" palestinienne un "Etat observateur non membre" de l'ONU, a été acquis à une majorité confortable mais pas écrasante de 138 voix pour, 9 contre dont les Etats-Unis et Israël et 41 abstentions parmi les 193 pays membres.

Cette nouvelle stature internationale donne aux Palestiniens accès à des agences de l'ONU et à des traités internationaux et constitue une victoire diplomatique majeure. Mais elle expose l'Autorité palestinienne à des représailles financières américaines et israéliennes.

A Ramallah (Cisjordanie), siège de l'Autorité palestinienne, plusieurs milliers de Palestiniens ont accueilli ce vote par des acclamations, des tirs en l'air et des scènes de liesse populaire, a constaté l'AFP.

Dans l'hémicycle même de l'Assemblée générale à New York, les délégués palestiniens se sont congratulés et ont brandi brièvement un drapeau palestinien.

Mahmoud Abbas, très applaudi à son arrivée à La Tribune, a estimé qu'il s'agissait de la "dernière chance de sauver la solution à deux Etats" (Israël et un Etat palestinien). Il a promis de "tenter de ranimer les négociations" de paix avec Israël, au point mort depuis plus de deux ans, sans toutefois prendre d'engagements précis.

"Le temps presse, la patience s'épuise et l'espoir s'amenuise", a-t-il averti.

Evoquant les "droits nationaux inaliénables" des Palestiniens, il a affirmé que ceux-ci "n'accepteront rien de moins qu'un Etat de Palestine indépendant avec Jerusalem-est comme capitale, sur tout le territoire palestinien occupé en 1967, vivant en paix et en sécurité aux cotés de l'Etat d'Israël".

Il a fait plusieurs références à "l'agression israélienne" à Gaza, une semaine après un cessez-le-feu entre le Hamas qui contrôle ce territoire et Israël.

Lors d'une réception à l'issue du vote, M. Abbas a qualifié la journée d'"historique", tout ne prévenant que "la route était longue et difficile" jusque l'indépendance.

Le mouvement islamiste palestinien Hamas s'est lui aussi félicité de cette "nouvelle victoire sur le chemin de la libération de la Palestine". "Le Hamas la considère comme un succès unitaire qui suscite la joie au sein de notre peuple", a déclaré à l'AFP Ahmed Youssef, un dirigeant du mouvement dans la bande de Gaza.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a pour sa part dénoncé un discours "diffamatoire et venimeux". Selon lui, "la décision de l'ONU ne changera rien sur le terrain. Il n'y aura pas d'Etat palestinien sans arrangements garantissant la sécurité des citoyens d'Israël".

"En présentant leur demande à l'ONU, les Palestiniens ont violé leurs accords avec Israël, et Israël agira en conséquence", a-t-il dit.

Menaces de sanction

Parmi les mesures de rétorsion possibles, Israël pourrait bloquer les taxes qu'il perçoit pour le compte de l'Autorité palestinienne ou réduire le nombre de permis de travail pour les Palestiniens.

Le Congrès américain pourrait de son côté refuser de verser 200 millions de dollars d'aide promis aux Palestiniens. En compensation, la Ligue arabe a promis aux Palestiniens un "filet de sécurité" de 100 millions de dollars par mois.

Israéliens et Américains, qui ont voté contre la résolution, s'inquiètent de la possibilité qu'elle donnerait aux Palestiniens de poursuivre Israël devant la Cour pénale internationale, qui ne traite qu'avec les Etats. Des responsables palestiniens ont évoqué cette hypothèse mais M. Abbas n'y a pas fait allusion. Il a promis dans son discours "d'agir de manière responsable et positive dans les prochaines étapes".

Cette résolution "met davantage d'obstacles sur le chemin de la paix", a estimé Hillary Clinton, la chef de la diplomatie américaine. Elle a réaffirmé que la création d'un Etat palestinien ne pouvait résulter que de négociations directes avec Israël.

Le vote a coïncidé avec l'anniversaire de l'adoption par l'ONU en 1947 du plan de partage de la Palestine mandataire, qui prévoyait un Etat juif et un Etat arabe.

Devant un Comité de l'ONU qui commémorait cet anniversaire, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a demandé solennellement jeudi aux dirigeants palestiniens et israéliens de "ranimer le processus de paix" en reprenant des "négociations directes".

La résolution appelle à une reprise de ces négociations et évoque l'objectif d'un Etat de Palestine coexistant "aux côtés d'Israël en paix et en sécurité, sur la base des frontières d'avant 1967".

Elle "exprime l'espoir que le Conseil de sécurité considèrera de manière favorable" la candidature de la Palestine comme Etat membre à part entière, déposée en septembre 2011 par M. Abbas mais torpillée par une menace de veto américain.

Outre les Etats-Unis et Israël, sept autres pays ont voté contre Canada, République tchèque, Iles Marshall, Micronésie, Nauru, Palau, Panama.

Les Européens ont voté en ordre dispersé : France, Italie, Espagne, Suède notamment se sont prononcés en faveur, de même que la Turquie et la Suisse. Mais le Royaume Uni et l'Allemagne se sont abstenus. La Russie et la Chine ont voté pour.

Selon des diplomates, plusieurs pays européens considéraient que le moment était mal choisi, entre la réelection de Barack Obama et des élections législatives prévues en Israël.

Le président français François Hollande a appelé jeudi soir à la reprise des négociations entre Palestiniens et Israéliens "sans conditions et le plus rapidement possible".

Des militants pro-palestiniens, en majorité français, entrent à Gaza

 

Des militants pro-palestiniens, en majorité français, entrent à Gaza (AFP)




Voila.fr - 27/12/12 - Une délégation de militants pro-palestiniens, en majorité français et égyptiens, est entrée jeudi dans la bande de Gaza, via Rafah, à la frontière entre l'Egypte et le territoire palestinien, afin de convoyer de l'aide.

La mission "Bienvenue en Palestine" vise à dénoncer le blocus du territoire palestinien, où elle doit séjourner jusqu'au 1er janvier.

Mise sur pied par l'association EuroPalestine, cette délégation est composée de quelque 90 membres, dont une soixantaine de Français et 25 Egyptiens, selon les organisateurs.

Elle est arrivée en fin d'après-midi en provenance du Caire via le terminal frontalier de Rafah, unique point de passage entre la bande de Gaza et Le Monde extérieur non contrôlé par Israël. Le terminal a rouvert en mai 2011 après la chute du président égyptien Hosni Moubarak.

La délégation apporte notamment des médicaments, du matériel chirurgical et des livres d'apprentissage du français, ont précisé les organisateurs.

L'initiative coïncide avec le quatrième anniversaire du déclenchement de la dévastatrice offensive israélienne de décembre 2008 contre les groupes armés palestiniens à Gaza.

Plusieurs opérations similaires à la mission "Bienvenue en Palestine" avaient échoué par le passé.

Le blocus terrestre, aérien et maritime de la bande de Gaza a été imposé en juin 2006 à la suite de la capture d'un soldat israélien (relâché en octobre 2011 contre un millier de prisonniers palestiniens), puis renforcé en 2007 au moment de la prise de contrôle de l'enclave par le mouvement islamiste Hamas.

Il a ensuite été allégé après l'assaut israélien contre le ferry turc Mavi Marmara en mai 2010 (neuf morts), navire amiral d'une flottille humanitaire qui tentait de briser le blocus.

En 2011, un rapport de l'ONU avait jugé "excessive" et déraisonnable cette intervention militaire, mais considéré comme légal le blocus.

Les autorités israéliennes affirment que ce blocus n'affecte pas la population civile de Gaza [sic], où, selon le ministère de la Défense, entrent chaque semaine avec l'autorisation d'Israël plus de 50.000 tonnes de produits.

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Dans l’indifférence des traitres arabes, Gaza écrasée par plus de 600 tonnes de bombes

Alterinfo - 10/7/14 - Les bombardiers israéliens ont déversé plus de 600 tonnes de bombes dans 800 raids aériens depuis lundi soir, et cette agression barbare pour punir les populations civiles palestiniennes se poursuit au su et au vu de la communauté internationale et de tous les traitres arabes dans tout le monde arabe qui regardent ces attaques dans l’indifférence totale ou à tout le moins avons nous entendu quelques cris poussifs provenant de l’Algérie, l’Arabie saoudite, la Jordanie…

Par contre l’entité sioniste a reçu comme de coutume le «soutien», la «solidarité», la «compréhension» et tutti quanti des États-Unis, de la Grande Bretagne, de la France, de l’Allemagne…alors qu’il n’y pas eu un SEUL mort coté israélien, contrairement à l’agression barbare contre Gaza qui a fait, pour l’heure, 82 martyrs, en majorité des civils dont 15 femmes, 22 enfants, 12 vieillards et un journaliste, plus de 540 blessés et 105 maisons démolies par les bombardements.

Et l’aviation israélienne poursuit le massacre et rien que dans la seule nuit de mercredi à jeudi, ses pilotes ont mené plus de 300 raids contre la bande de Gaza, selon un porte-parole de l’armée d’occupation. Selon ses prétentions, des sites de lancement de roquettes, des tunnels et des postes de commandement du Hamas ont été touchés.

Les habitants du nord de Gaza ont reçu des appels téléphoniques de l’armée d’occupation israélienne les sommant à évacuer totalement leurs domiciles.

Ce jeudi, 22 personnes, dont un enfant, sont tombées en martyrs dans plusieurs bombardements aériens et comme les barbares attaquent particulièrement la nuit, sans aucune distinction, les populations palestiniennes vivent dans la crainte d’être ensevelies sous les décombres de leurs maisons bombardées par les criminels.

http://www.algerie1.com/actualite/dans-lindifference-des-traitres-arabes-gaza-ecrasee-par-plus-de-600-tonnes-de-bombes/

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100 Gazans Killed; 7 Israelis Injured
Netanyahu : Truce 'Not Even on the Agenda'

by Jason Ditz

Antiwar.com - 10/7/14 - The death toll from Israeli airstrikes against the tiny Gaza Strip continues to mount, with at least 100 now confirmed dead and hundreds of others wounded. The toll includes a large number of civilians, whose homes were demolished in Israeli salvos.

At least 13 children are already confirmed killed in the Israeli attacks, and more expected as civilians remain missing in the rubble of their former houses. The local hospitals are reporting almost exclusively civilian tolls in the most recent strikes, saying they’ve seen few Hamas fighters show up in the clinics.

Gaza towns, not fully repaired from Israel’s 2008-09 invasion, are being smashed again, and Israel is ordering some 100,000 civilians out of their homes in anticipation of a ground invasion that will further level their towns.

Israel, by contrast, has seen 7 injured from the Gaza rocket fire that is supposedly a justification for the onslaught.

That’s unsurprising, because while rockets from Gaza are being fired all over Israel, they are extremely primitive weapons with no guidance, rarely hitting anything, and even when they do rarely doing more than superficial damage to the roof of some random building.

Still, the underlying narrative of the long-suffering Israelis and the Palestinian aggressors is so ingrained that Dianne Sawyer from ABC News had no problem reporting on “rockets raining down on Israel” while showing footage of destroyed Palestinian homes in Gaza, falsely labeling them as “an Israeli family trying to salvage what they can.”

ABC later issued a statement saying “they are Palestinian, not Israeli. We regret the error and will correct it.” As always, the correction will likely be seen by only a fraction of those who were presented with the putative destruction of Israeli civilian homes, and with the US loudly endorsing Israel’s mass killings as ‘self defense” against Hamas’ largely useless rocket strikes, most will likely assume that ABC’s phony coverage was the real McCoy.

Israel is taking advantage of the international ambivalence about the killings to continue its escalation without rest, and Prime Minister Benjamin Netanyahu bragged that a truce is “not even on the agenda” for Israel, which remains determined to keep pounding Gazans for the foreseeable future.

 

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National Demonstration : Stop the Massacre in Gaza 26 July London

Stop the War Coalition 26 July 2014.

STOP THE MASSACRE IN GAZA
DEMONSTRATE SATURDAY 26 JULY
ASSEMBLE 12 NOON ISRAELI EMBASSY
MARCH TO PARLIAMENT

StopthrWar - 23-7-14 - Demonstration called by : Stop the War Coalition, Palestine Solidarity Campaign, Campaign for Nuclear Disarmament, Friends of Al Aqsa, British Muslim Initiative, Muslim Association of Britain, Palestinian Forum in Britain
Last Saturday, cities and towns across the world demonstrated against Israel's barbaric attack on Gaza. The biggest was in London, where up to 100,000 marched.

Since then Israel has killed more than 100 people, bringing the total to over 540. Most of those killed have been civilians, a fifth of them children. Over 3300 have been injured. Tens of thousands have either been bombed out of their homes or fled in terror from Israeli attack. Israel is using horrific new weapons, like Fletchette bombs, and there is evidence it has deployed chemical weapons, including white phosphorous.

Israeli prime minister Benjamin Netanyahu said -- following the killing of 18 invading Israeli soldiers -- that much worse is to come.

Everyone outraged by Israel's atrocities and crimes against humanity should be at the national demonstration in London on Saturday 26 July.

We will assemble at the Israeli Embassy and march to Parliament. We will be calling for Israel's bombing and killing to stop now and for David Cameron to stop supporting Israeli war crimes.

Be there. Spread the word to your family, friends, in your workplace, college and community.

 

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Le calvaire palestinien : La révolte d’un peuple désespéré

 

Par Chems Eddine Chitour

Mondialisation.ca, 22 octobre 2015 - Encore une fois, depuis une centaine d’années le conflit de l’usurpation de la Palestine par un Etat sioniste dit d’Israël créé le 14 avril 1948 à une voix près. Le ministère palestinien de la Santé déclarait lundi que le nombre de Palestiniens, tués par des tirs israéliens depuis le début du mois d’octobre, a atteint le chiffre de 45, dont 10 enfants.

Pour rappel le 29 novembre 1947, l’Assemblée générale des Nations unies adopte la résolution 181 qui prévoit le partage de la Palestine en un État juif et un État arabe. Dès le départ les Palestiniens se trouvent dépossédés de plus de 50% des terres. En fait tout commença avec la fameuse déclaration de Balfour où l’on promit une seconde fois après Dieu une Terre à des hommes et des femmes disséminés dans le monde. Il est vrai que le Congrès Juif refusa l’Ouganda.

«Le 30 novembre 1947, lit-on sur l’Encyclopédie Wikipédia, la guerre voit s’affronter les communautés juive et arabe. (…) Les forces et la société palestiniennes s’effondrent. Le 14 mai, dernier jour du mandat britannique, l’indépendance de l’État d’Israël est proclamée en tant «qu’État juif dans le pays d’Israël». Le lendemain 15 mai, les États arabes voisins, opposés au partage, interviennent. En théorie alliés, ceux-ci ambitionnent des objectifs différents et combattront leur adversaire de manière désorganisée et désunie.(…) Les forces israéliennes vainquent militairement sur tous les fronts. La ligne d’armistice partage Jérusalem, laissant la vieille ville du côté arabe. En gagnant la guerre de 1948, Israël conquiert 26% de territoires supplémentaires par rapport au plan de partage et prend le contrôle de 81% de la Palestine de 1947. La guerre s’accompagne de bouleversements démographiques. Entre novembre 1947 et juillet 1949, environ 720.000 Arabes de Palestine fuient ou sont expulsés des territoires qui formeront Israël» Ce sera la fameuse Nekba. Parallèlement, la loi du retour permet à tout juif de par le monde de venir en Israël et il sera interdit aux réfugiés de revenir.» (1)

Ce qui a fait dire au regretté Mahmoud Darwich «Celui qui m’a transformé en réfugié m’a transformé en bombe.» Arthur Ruppin, planificateur du sionisme s’adressant à l’Agence juive dans un meeting en 1938: «Je ne crois pas au transfert de Palestiniens d’une façon individuelle mais par villages entiers.» Pour rappel, la première intifada eut lieu le 9 décembre 1987. Le 28 septembre 2000 débute la seconde Intifada ou Intifada al-Aqsa. Si la plupart des observateurs lient le déclenchement de l’intifada à la visite au Mont du Temple ou Esplanade des Mosquées par Ariel Sharon considérée comme une provocation par les Palestiniens. Il y eut ensuite l’opération Rempart qui démolit Jénine, la construction du mur de séparation jugé illégal par la Cour internationale de justice.

La révolte du désespoir et de la dignité humaine

Où en sommes-nous? Le dernier carnage remonte à juillet 2014. En bombardant Gaza durant cinquante jours, les Israéliens ont provoqué des dégâts sans équivalent depuis 1967, avec plus de deux mille morts, dont cinq cents enfants. Dans le même temps Abbas censé défendre les Palestiniens maintient sa coopération sécuritaire avec l’armée d’occupation et proteste mollement en laissant faire.

Veut-on un exemple du ras-le-bol ce que les médias désignent par 3e intifada est une révolte du désespoir, une révolte pour la dignité ? Olivier Pironet, journaliste au Monde diplomatique après avoir visité, ces jours-ci, le goulag palestinien, immense prison à ciel ouvert, écrit: «(..)Parmi les chebab descendus dans la rue pour exprimer leur colère, certains sont issus du camp de réfugiés de Balata. (…) Construit en 1950 pour accueillir des villageois expulsés de la région de Jaffa, près de Tel-Aviv, Balata se trouve en zone A, l’aire administrative délimitant les secteurs de la Cisjordanie «gouvernés» par l’Autorité palestinienne,mais où l’armée israélienne opère à sa guise, en dépit des accords d’Oslo. Le camp offre un condensé des problèmes qui affectent les réfugiés palestiniens. Ici, la pauvreté (55% des habitants), le chômage (53%, dont 65% sont de jeunes diplômés), la promiscuité et l’insalubrité touchent presque tous les foyers. Près de vingt-huit mille habitants, dont 60% ont moins de 25 ans, s’entassent sur un kilomètre carré. (…) Connu pour son engagement contre l’occupation dès 1976, qualifié par les Israéliens de «bastion terroriste» et très surveillé, le camp a payé un lourd tribut ces dernières années: «Environ quatre cents morts depuis le déclenchement de la deuxième Intifada [2000-2005],et des milliers de blessés. Près de trois cents résidents du camp sont actuellement incarcérés en Israël», nous indique M.Arafat, qui a lui-même été emprisonné à plusieurs reprises. L’armée israélienne envahit régulièrement Balata pour «arrêter ceux qui ont participé à des manifestations ou sont recherchés pour leur activisme politique, ou bien encore pour ´´sécuriser´´ le quartier, du fait de la proximité du tombeau de Youssouf» – un mausolée vénéré par les juifs comme par les musulmans»(2).

«Harcelés par l’armée d’occupation et par les colons, les habitants sont «à bout», lâche M.Arafat. «Nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes. Quand les Israéliens surgissent pour perquisitionner ou capturer des militants politiques, nous tentons de nous interposer, mais nous sommes impuissants. Il y a encore des armes ici, mais les gens ne les utilisent plus. La police palestinienne devrait nous protéger des colons – très nombreux autour de Naplouse, et parmi les plus agressifs -, mais elle ne fait rien.» En vertu des accords sécuritaires israélo-palestiniens, élaborés en 1993, la police de l’Autorité palestinienne n’a pas le droit d’utiliser la force contre les colons en cas d’attaque, mais doit s’en remettre aux autorités israéliennes. Elle est aussi tenue de coopérer pour cibler et interpeller les militants palestiniens constituant un «danger potentiel» vis-à-vis d’Israël (…)» (2)

Curieusement, on fabrique un nouveau concept: l’intifada des couteaux. Je serai curieux de connaître qui est derrière cette mise sur le marché des médias mainstream pour souligner le couteau barbare. Pourquoi ne parle-t-on pas de la répression des cailloux par la mitraillette Uzzi? Du côté de l’Eglise, c’est le minimum syndical. Le pape, dit-on, suit avec une «grande inquiétude» les tensions en Terre sainte. Il appelle ceux qui sont pris par la violence en Terre sainte d’avoir le «courage et la force morale de dire non à la haine». Jérusalem a connu mardi 13 octobre sa journée la plus sanglante depuis le début de l’escalade des violences entre Israéliens et Palestiniens, il y a un mois. vendredi 16 octobre, le patriarcat latin a dénoncé «avec fermeté» l’incendie du tombeau de Jospeh (Youssef) comme «un acte insensé et d’une extrême gravité».

Tout autre son de cloche celui des Palestiniens chrétiens à demeure en la personne de Monseigneur Atallah Hanna archevêque de Jérusalem, il déclare:

«J’ai dit, et maintes fois répété, que le sionisme et Daesh sont les deux faces d’une même monnaie, et quand je dis Daesh cela signifie toutes les organisations terroristes barbares et sanguinaires dont nous sommes convaincus qu’elles sont une fabrication américano-israélienne par excellence, dans le but essentiel de détruire la patrie arabe au profit d’Israël. Ils veulent détruire tout ce qui s’y trouve comme civilisation, humanité et beauté. Qui profite de tous ces massacres et déplacements de population? (…) Israël tente aujourd’hui d’accomplir tout ce qu’il n’a pu faire depuis 1967, en essayant de mettre la main sur la mosquée d’Al-Aqsa, d’avaler Jérusalem et ses Lieux saints et de chasser ses vrais habitants arabes palestiniens.»(3)

«Vous remarquerez poursuit le patriarche que nous n’avons entendu aucune déclaration officielle ou officieuse de la part des États arabes, (…) On ne peut demander aux Palestiniens de rester les bras croisés devant un tel complot contre sa cause et sa terre. (…) La jeunesse palestinienne est sortie pour dire: «Nous ne nous soumettrons pas à Israël quels que soient les complots et aussi fortes soient les pressions. Quoi qu’ils tentent pour liquider notre cause, elle restera celle d’un peuple amoureux de la liberté et de la dignité». (…) Je ne suis pas de ceux qui pensent que l’Intifada ait jamais cessé en Palestine. C’est un état d’esprit permanent qui se manifeste de manières différentes. La Résistance sera toujours là tant que l’occupation et le racisme seront là. La Résistance ne s’arrêtera pas et c’est notre droit de Palestiniens de lutter pour libérer nos lieux sacrés et Jérusalem. Nous ne céderons pas à Israël.(…) Israël pense que les répressions et oppressions de plus en plus sauvages terroriseront le peuple palestinien. C’est l’inverse qui est vrai, car la jeunesse palestinienne en est arrivée à la conviction qu’elle ne peut compter que sur elle-même.» (3)

Même Gandhi aurait compris la violence des Palestiniens

Pour Daniel Vanhove, Israël doit être mis au ban de nos sociétés. Il écrit:

«En Terre que l’on dit trois fois «sainte» – pour le judaïsme, le christianisme et l’islam – voici le résultat des collusions incessantes de nos gouvernements avec Israël: les Palestiniens peuvent endurer toutes les souffrances; leurs enfants, quel que soit leur âge, peuvent être abattus comme des chiens, agonisant dans leur sang, voire brûlés vifs sans que leurs assassins connus de la justice israélienne ne soient inquiétés; les femmes enceintes, les personnes âgées et les malades ne sont en aucun cas épargnés; les écoles, les hôpitaux et les lieux de culte sont régulièrement bombardés; leurs terres sont spoliées depuis des années par des extrémistes de la pire sorte, qu’il conviendrait assurément d’enfermer; quand elles ne sont pas volées par des colons, ou qu’ils n’en sont pas expulsés au moindre prétexte, leurs maisons sont détruites pour un oui ou un non; des barrages incessants les privent de toute possibilité de déplacement normal. Y compris les ambulances et leurs blessés qui souvent meurent lors de trajets rendus ainsi interminables; un mur de 9 mètres de haut sur des centaines de kilomètres les enferme dans ce qui s’apparente à des réserves à l’indienne. Et cette situation dure depuis des décennies… Nos médias ignorent la situation. Et la descente aux enfers de la population palestinienne se poursuit dans une indifférence qui depuis longtemps en est par cela devenue complice.» (4)

Il se trouve heureusement, pour la dignité humaine, des Israéliens admirables qui prennent la défense de ses épaves que sont les Palestiniens. Gidéon Levy et Amira Hass écrivent dans le quotidien de gauche Haaretz des textes courageux dont nous reproduisons quelques extraits Gedéon Levy écrit que même Gandhi apôtre de la non-violence aurait compris les raisons de la violence des Palestiniens:

«À travers le brouillard d’autosatisfaction, de propagande médiatique, d’incitation, de diversion, de lavage de cerveau et de victimisation de ces derniers jours, cette simple question revient avec force: qui a raison? (…) Il ne reste plus d’arguments fondés dans l’arsenal israélien, du genre qu’une personne honnête pourrait accepter. (…) En tant que vieille militante palestinienne, Hanan Ashraoui, a écrit récemment que les Palestiniens sont le seul peuple sur cette terre à qui on demande d’assurer la sécurité de l’occupant, tandis qu’Israël est le seul pays qui exige de ses victimes sa propre protection. Et comment pouvons-nous répondre? Aux 100 ans de dépossession et aux 50 ans d’oppression, nous pouvons ajouter ces quelques dernières années, marquées par l’intolérable arrogance israélienne qui nous explose une fois de plus au visage. (…) Nous sommes fatigués. Nous n’avons pas dit un mot de l’injustice de 1948, qui aurait dû s’arrêter alors et ne pas se poursuivre avec encore plus de force en 1967 et continuer sans aucune fin en perspective.» (5)

«Les Palestiniens écrit Amira Hass, se battent pour leur vie, Israël se bat pour l’occupation.» Jeudi 15 octobre 2015: la guerre n’a pas commencé jeudi dernier, elle ne commence pas avec les victimes juives, et elle ne prend pas fin quand plus aucun juif n’est assassiné. Les Palestiniens se battent pour leur vie, dans le plein sens du terme. Nous, juifs israéliens, nous nous battons pour notre privilège en tant que nation de maîtres, dans la pleine laideur du terme.

Les jeunes Palestiniens ne vont pas se mettre à assassiner des juifs parce qu’ils sont juifs, mais parce que nous sommes leurs occupants, leurs tortionnaires, leurs geôliers, les voleurs de leur terre et de leur eau, les démolisseurs de leurs maisons, ceux qui les ont exilés, qui leur bloquent leur horizon. Les jeunes Palestiniens, vengeurs et désespérés, sont prêts à donner leur vie et à causer à leur famille une énorme douleur, parce que l’ennemi auquel ils font face leur prouve chaque jour que sa méchanceté n’a pas de limites. (…) Même le langage est malveillant. Les juifs sont assassinés, mais les Palestiniens sont tués et meurent. Est-ce vrai» (6)?

Les dérapages calculés du Premier Ministre israélien

Quand on écoute le Premier Ministre israélien, à court d’arguments, invoquer l’argument suprême celui de la Shoah sacrée avec un scoop : Hitler ne voulait pas exterminer les Juifs sa faiblesse est d’avoir écouté le Muphti de Jérusalem ! Rien que çà ! Hitler n’a pas tenu compte de l’atmosphère qui prévalait depuis deux mille ans en Occident faisant des Juifs les déicides. Il n’a entendu des pogroms que tous les pays mettaient en œuvre pour persécuter les Juifs qui n’avaient même pas le droit d’enterrer leur mort intra-muros à Paris la capitale d’une France des droits de l’homme blanc. Il n’a prêté aucun attention aux idéologues des races supérieures tels que les Renan, les Arthur de Gobineau, les Joseph Chamberlain. Il s’inscrit en faux contre ce qu’écrivent les historiens à savoir que c’est l’Europe du XIXe siècle qui a fait le lit du nazisme. Il n’a pas entendu parler du racisme anti-juif et de l’antisémitisme à l’endroit des Juifs des Arabes comme Hosseini le muphti de Jérusalem, qui dans une posture, apparemment, masochiste, supplie Hitler d’exterminer les sémites comme lui . Franchement, il vaut mieux entendre cela que d’être sourd ! Les Arabes responsables au premier degré des massacres de masse à l’endroit des Juifs ; Angela Merkel qui recevait Benjamin Netanyahu ne fut pas dupe. Elle assuma –en le martelant dans sa réponse – la responsabilité de l’Allemagne vis-à-vis du massacre de masse des Juifs.

Ceci dit cette provocation est calculée, Israël va encore une fois de plus faire actionner la pompe a finance allemande au nom de la faute originelle. Après moult réparations, après les sous marins nucléaires gratuits, l’Industrie de l’Holocauste selon le bon mot de Norman Finkieltein va être actionnée dans tous les pays et chaque jacquerie des Palestiniens, se concrétise par des dons à Israël.

Le deuxième résultat de la provocation de Netanyahu est aussi de faire diversion, elle sera relayée par les inconditionnels dans tous les pays européens et américains qui seront une fois de plus par ce discours au point de ne prendre aucune résolution si ce n’est des vœux pieux comme vient de nous le prouver Ban Ki Moon qui appelle l’Armée la plus morale du monde et les terroristes au canif à faire preuve de retenue. Netanyahu ne parle jamais pour rien. Comme lu sur le site Réseau International : « Si BHL, et d’autres petits lieutenants comme lui, ont souvent pour rôle d’accompagner ou d’assurer le service après-vente d’un processus en cours, l’échelon supérieur représenté par les Fabius, Netanyahu et quelques autres, sont principalement utilisés pour initier ce processus. Leurs déclarations sont toujours annonciatrices d’un vaste programme »

La vraie vérité est qu’Israël veut faire glisser le conflit vers un conflit religieux. Pour le député palestinien Mustapha Barghouti: «Ce qui se passe n’est pas un conflit religieux. C’est bien plus que Jérusalem ou l’esplanade des Mosquées: c’est la lutte d’un peuple pour sa liberté, alors qu’il a vécu l’occupation la plus longue de l’histoire moderne.» Où sont les «Arabes» censés les aider dans leur juste combat? Où est la Ligue arabe qui a permis la destruction de la Libye en 2011. Ce n’est sûrement pas l’Arabie Saoudite qui va le faire, elle qui compte sur Israël pour mater le peuple yéménite.

Les Palestiniens sont bien seuls, mais ils n’oublieront pas malgré l’injonction de Ben Gourion, ni les jeunes ni les vieux. Pour les Occidentaux, le drame actuel est une question de terminologie: est-ce une intifada? Peu importe que les Palestiniens soient au désespoir, il faut un containment ( endiguement) pour éviter l’intifada. Ce qui se passe est un cri de douleur. Les Palestiniens veulent vivre en paix. Peut-être qu’il faille dans cette dynamique de reshaping du Moyen-Orient un siècle après Balfour un siècle après Sykes-Picot; penser à restituer aux Palestiniens leurs dignité et leur donner des raisons de vivre dignement sur les 18% qui restent de la Palestine originelle (7).

Professeur Chems Eddine Chitour

Ecole Polytechnique enp-edu.dz

1. La création de l’Etat d’Israël: Encyclopédie Wikipédia

2. Olivier Pironet: http://www.monde-diplomatique.fr/2014/10/PIRONET/50880

3. Monseigneur Atallah Hanna Interview Rana Ismaïl Transcription et traduction par Mouna Alno-Nakhal

4. http://www.mondialisation.ca/israel-doit-etre-mis-au-ban-de-nos-societes/5482482

5.Gidéon Lévy http://www.haaretz.com/opinion/.premium-1.679268?date=14450305 25480

6.Amira Hass: http://www.haaretz.com/opinion/.premium-1.679129

7. Chems Eddine Chitour : Le calvaire palestinien. Préface de Ismaël Hamdani, ancien chef de gouvernement algérien. 600 pages. Editions Casbah 2014. Alger

Article de référence :

http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur_ chitour/227951-la-revolte-d-un-peuple-desespere.html

Copyright © Chems Eddine Chitour, Mondialisation.ca, 2015

 

Activists attend a march at the Rabin Square in Tel Aviv, Israel, on Oct. 24, 2015.

(Xinhua/JINI/Daniel Bar-On)

 

Thousands of Israelis march in Tel Aviv calling for peace talks with Palestinians

 

TEL AVIV, Israel, Oct. 24 (Xinhua) -- Thousands of Israelis took the streets of Tel Aviv on Saturday night, calling for new peace talks with the Palestinians, amid an international effort to quell a month-long Israeli-Palestinian wave of violence.

The protesters marched from Rabin Square in central Tel Aviv, Israel's trade capital, towards Hakirya defense compound, where the ministry of defense is located.

According to Peace Now, a left-wing organization that organized the march, about 6,000 people attended the event.

The demonstrators chanted "Jews and Arabs refuse to be enemies" and "two states for two people, Israel and Palestine."

"These difficult days, days of violence, fear, and pain, are only reinforcing our understanding that there will be no real security here until there's peace through a negotiated solution," the organizers said in a statement.

Zehava Galon, the leader of the left-wing faction of Meretz, addressed the crowd, saying "Netanyahu, you've failed. You've failed in providing personal security for the citizens of Israel; you've failed in proposing any vision for changing the reality."

Peace Now chairman Yariv Oppenheimer blamed the government and ultra-nationalist leaders for the recent unrest.

"They took a whole country hostage of an unnecessary religious war, and we're all paying the price," he told the protesters. He accused the government of turning the country into a "violent, racist and hopeless" place.

The recent spate of violence includes almost daily attacks by Palestinians and violent clashes between Israeli security forces and Palestinian youth protesters.

Ten Israelis have been killed in attacks, and at least 54 Palestinian were killed in clashes or following attacks.

The violence erupted a month ago, triggered by increased visits by far-right Jewish leaders to the al-Aqsa mosque compound and fears that Israel is plotting to take over the site.

The flashpoint compound is holy to both Muslims, who know it as the Noble Sanctuary, and to Jews, who know it as the Temple Mount.

In a bid to restore calm, U.S. Secretary of State John Kerry said on Saturday that Israel has agreed to put CCTVs in the al-Aqsa compound, to prove that it does not attempt to change the status quo at the holy site.

 

 

Résolution du CS de l’Onu sur les colonies : Obama contre Netanyahu

 

Sputnik - 26.12.2016 - Alors que le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accusé l’administration du président sortant américain Barack Obama d’être derrière la résolution du Conseil de sécurité de l’Onu contre la colonisation, Washington semble avoir eu la possibilité de manifester sa position. Décryptage.

Sputnik a interviewé le vétéran du service diplomatique israélien et consultant pour le Centre de la politique proche-orientale de l'Institut Brookings Dan Arbell au sujet de la résolution du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies (Onu) contre la colonisation israélienne des territoires palestiniens.

«L'adoption de cette résolution est un évènement historique qui touchera toutes les futures négociations sur la paix entre Israël et la Palestine. Pour l'instant, le document a plutôt un caractère symbolique, parce qu'il ne comprend pas de points appelant à des mesures concrètes ou supposant telles ou telles conséquences», explique l'expert.

Selon M. Arbell, l'idée était depuis longtemps dans l'air et il était évident qu'avant de quitter la Maison Blanche, Barack Obama entreprendrait une démarche supplémentaire. Le politologue précise que l'administration de Barack Obama s'est toujours prononcée contre la colonisation israélienne des territoires palestiniens. Pour Washington, la perspective de la coexistence de deux États est cruciale. «De plus, la décision de Washington a subi l'influence d'un autre facteur: les relations américano-israéliennes, plus précisément, les relations entre le président Barack Obama et le premier ministre Benjamin Netanyahu marquées par des tensions. Ce n'était un secret pour personne», déclare l'expert.

Vendredi dernier, le Conseil de sécurité de l'Onu a adopté la résolution condamnant la colonisation israélienne des territoires palestiniens. Le document a été soutenu par 14 pays membres du Conseil de sécurité. Les États-Unis se sont abstenus lors du vote. Israël refuse de respecter la résolution et s'apprête à revoir ses rapports avec l'Onu.

En savoir plus :

https://fr.sputniknews.com/international/201612261029361998-resolution-colonisation-israelienne-obama-netanyahu/

 

 

 

APRÈS BONDY ET IVRY SUR SEINE,

CLERMONT-FERRAND VOTE UN VOEU CONTRE LES PRODUITS DES COLONIES ISRAÉLIENNES



BDSFrance - 17/12/16 - Après Bondy et Ivry- sur-Seine, la municipalité de Clermont-Ferrand vient à son tour de s’engager à travers un voeu voté le 16 décembre dernier contre l’importation en France des produits des colonies israéliennes.

La Campagne BDS France félicite les élus locaux des groupes FdG et du groupe EELV de la municipalité de Clermont-Ferrand qui ont présenté ce voeu, et les élus de Clermont-Ferrand qui l’ont soutenu, en convergence avec le mouvement de solidarité pour la Palestine.

Les autorités israéliennes et leurs alliés n’empêcheront pas la propagation des mobilisations d’autorités territoriales soucieuses des droits des peuples et du développement d’un comportement éthique de leurs administrés et de leurs élus !

Vœu déposé par les Groupes Communiste et Républicains – Front de Gauche, Place au Peuple – Front de Gauche et Europe Ecologie Les Verts Conseil municipal du vendredi 16 Décembre 2016 Ville de Clermont-Ferrand

C’est un droit citoyen légitime que de pouvoir accepter ou refuser d’acheter une marchandise en fonction de son origine. Et c’est un devoir pour une collectivité locale de vérifier traçabilité des produits et des services qu’elle propose à sa population.

Or l’origine affichée de certains d’entre eux constitue une tromperie manifeste induisant les consommateurs et les municipalités en erreur. Elle porte atteinte à leur liberté de choix.

Plus précisément, les marchandises produites dans les colonies israéliennes en Palestine, reconnues par le droit international comme illégales, sont proposées sur le marché français comme venant d’Israël.

C’est évidemment faux, la Palestine n’est pas Israël, et les colonies installées en violation des règles internationales par la puissance occupante, n’ont aucun droit de se prévaloir comme étant partie intégrante de l’État israélien.

En conséquence : Considérant que les colonies israéliennes sont illégales selon le droit international et sont assimilées comme un crime de guerre conformément à l’Article 49-6 de la Quatrième Convention de Genève et conformément à l’Article 55 du Règlement de la Haye ;

Considérant les Résolutions 242 (1967) et 338 (1973) du Conseil de Sécurité de l’ONU exigeant qu’Israël se retire entièrement des territoires qu’il occupe ; Considérant la Résolution 465 (1980) du Conseil de Sécurité de l’ONU appelant tous les États à ne fournir à Israël aucune assistance ayant un lien avec les colonies dans les territoires occupés ;

Considérant que la Cour Internationale de Justice a confirmé en 2004 que les colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés (dont Jérusalem-Est) ont été fondées en violation du droit international ; Considérant que L’Assemblée Générale des Nations Unies, ses organes conventionnels des droits de l’homme, ainsi que pratiquement tous les états membres de l’ONU et les autres acteurs internationaux ont constamment confirmé l’illégalité des colonies conformément au droit international et ont appelé Israël à arrêter leur construction ;

Considérant la notice interprétative de novembre 2015 publiée par la commission européenne demandant l’étiquetage des produits fabriqués dans les colonies en Cisjordanie, à Jérusalem-Est et sur le Plateau du Golan, occupés par Israël depuis 1967 ;

Considérant le vœu sur la reconnaissance d’un Etat Palestinien voté par la ville de Clermont-Ferrand lors du Conseil Municipal du 26 septembre 2014 ; Le Conseil Municipal de Clermont-Ferrand se prononce pour l’application du droit international aussi bien dans son esprit que dans sa lettre qui déclare les colonies israéliennes en Palestine illégales et souhaite que les consommateurs comme les municipalités ne disposent que des marchandises et des services conformes à ce droit.

Il prend acte que la Municipalité n’achète pas de marchandises en provenance des colonies israéliennes.

Il fait le vœu que puisque l’Europe et la communauté internationale reconnaissent l’illégalité des colonies en Palestine, la France stoppe dans les plus brefs délais les importations des produits qui y sont fabriqués.

Voir : https://www.bdsfrance.org

 

 

Soda Stream est une des entreprises les plus connues à être basée dans les colonies israéliennes
et est devenue un symbole des campagnes de boycott (Sourc : Reuters)

 

Clermont-Ferrand ferme la porte aux produits provenant des colonies israéliennes

RTFrance - 21/12/16 - Malgré les très vives protestations d’Olivier Bianchi, maire PS de la ville, le conseil municipal de Clermont-Ferrand a voté le 16 décembre le boycott des produits provenant des colonies israéliennes. Depuis, les réactions s’enchaînent.

Comme à chaque fois qu’une telle décision est prise, la polémique n’est jamais loin. Le conseil municipal de Clermont-Ferrand n’échappe pas à la règle. Sa décision du 16 décembre de ne plus «acheter de marchandises en provenance des colonies israéliennes» n’a pas du tout plu au maire de la ville Olivier Bianchi.

Voté à l’initiative des groupes Communiste et Républicain, Front de gauche et Europe-Ecologie les Verts, le texte a été adopté à 24 voix pour sur 55 (14 élus se sont abstenus ou n'ont pas participé au vote).

Afin de montrer à nouveau son opposition le maire s’est fendu d’un communiqué publié le 21 décembre : «Le conflit israélo-palestinien est suffisamment sensible, fait écho dans nos consciences à tant de déchirements et de souffrances [...] qu'il ne m'apparaît pas fondé pour une municipalité comme la nôtre, de susciter d'inutiles voire dangereuses tensions, ici à Clermont-Ferrand.»

Il faut dire qu’il n’est pas le seul. Depuis le vote du conseil municipal, la ville est sous le feu des critiques des réseaux sociaux et inondée de demandes de réactions, de la part notamment d'associations israéliennes ou juives.

«Chacun comprendra, dans la période difficile et tragique que nous vivons, que la volonté du premier magistrat de la ville soit de s'en tenir au strict respect de la légalité républicaine et de l'état de notre législation», s'est encore justifié Olivier Bianchi, qui préfère «encourager les initiatives qui visent à fédérer les artisans et les porteurs de paix par delà les frontières et les communautés».

Peu de précédents

Si Clermont-Ferrand n’est pas la première ville française à voter une telle mesure, elle n’a été précédée que par les villes socialiste de Bondy (Seine-Saint-Denis) et communiste d'Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) selon le collectif BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions). L’organisation lancée par la société civile palestinienne en 2005 prône ce type d’action.

Une brouille diplomatique avait éclaté fin novembre entre Paris et l’Etat hébreu. Israël accusait la France de favoriser les boycotts après des instructions données par Paris aux acteurs économiques pour l'application d'une décision de l'UE sur un étiquetage différencié des produits en provenance des territoires occupés par Israël.

 

 

 

 

 

Des petits Palestiniens remplissent des jerrycans avec de l’eau potable dans le camp de réfugiés de Rafah, au sud de la bande de Gaza, le 17 juin 2017 – Photo Abed Rahim Khatib/Flash 90

 

Comment Gaza a été réduite à une enclave invivable

 

Comment peut-on vivre dans un endroit où on a l’électricité seulement quelques heures par jour

et l’eau seulement huit heures tous les quatre jours ?


Par Michael Lynk – Le 9 août 2017 – Source Chronique de Palestine

 

Gaza et Tel Aviv se trouvent à seulement 75 kilomètres l’une de l’autre. Les deux villes partagent le même sol sablonneux et les mêmes étés brûlants du Levant. Mais les similitudes s’arrêtent là. Si on prenait la nuit une image satellite de la Méditerranée orientale on verrait sur Tel Aviv un flamboiement de lumière incandescente, et seulement quelques petites lumières pâles, un peu plus loin, sur le rivage de Gaza.

Gaza arrive dans son troisième mois de la restriction, imposée de l’extérieur, de son accès déjà insuffisant à l’électricité. L’enclave de deux millions de personnes nécessiterait normalement environ 450 mégawatts (MW) d’électricité par jour pour avoir de l’électricité 24 heures sur 24. Cependant, au cours de la dernière décennie, du fait du rigoureux blocus israélien de Gaza, sa fourniture d’énergie est passée à quelque 200 MW, ce qui a entraîné des pannes de courant continuelles. Mais au cours des derniers mois, selon l’organisation israélienne des droits humains Gisha, la fourniture d’électricité de Gaza a varié chaque jour entre 140 MW et 70 MW, rallongeant d’autant les pannes et les souffrances de la population.

La première cause de la pénurie d’électricité réside dans le différend entre l’Autorité palestinienne (AP) et le Hamas sur la taxation des carburants. Cela a incité l’Autorité palestinienne à demander à Israël de réduire les 120 MW qu’il vendait quotidiennement à Gaza, à environ 70 MW, et Israël l’a fait.

Une deuxième source d’électricité de Gaza est l’unique centrale électrique de Gaza, qui ne peut produire que 50-55 MW par jour (et seulement, quand il est possible d’importer du carburant d’Égypte). La centrale électrique a été gravement endommagée par les bombardements israéliens en 2006 et à nouveau en 2014, et Israël a limité l’entrée de pièces de rechange à Gaza. Si l’usine était entièrement opérationnelle, elle pourrait produire environ 140 MW.

La troisième source d’approvisionnement en électricité de Gaza provient de l’Égypte, qui fournit environ 28MW par jour, avec actuellement beaucoup de coupures. Et la quatrième source est constituée de panneaux solaires individuels et de générateurs que seuls les plus aisés peuvent s’offrir.

Les conséquences sociales de cette terrible pénurie d’électricité sont graves. Les ménages sans générateurs ou sans panneaux solaires – la grande majorité des Gazaouis – ont entre 4 et 6 heures d’électricité par jour dans le meilleur des cas, suivies de 12 à 16 heures de coupure. Les hôpitaux sont obligés d’avoir d’énormes générateurs et de rationner l’électricité. Les commerces et les entreprises sont obligés de fermer. Plus de 100 millions de litres d’eaux usées non traitées se déversent quotidiennement dans la Méditerranée, polluent les plages et les lieux de pêche. Il faut acheter la nourriture au jour le jour et la consommer rapidement. Le service Internet – le seul lien de presque tous les Gazaouis avec le monde extérieur – est sporadique. Et il y a peu d’électricité disponible pour la climatisation et les ventilateurs permettant de lutter contre la chaleur étouffante de l’été.


Le contexte de la pénurie à Gaza

L’équipe de pays des Nations Unies (UNCT) dans le territoire palestinien occupé a récemment publié un rapport sans concession (PDF), sur l’impact humanitaire des 10 ans de blocus israélien de Gaza et des divisions politiques internes des Palestiniens. Ses conclusions sont terribles : l’appauvrissement de Gaza est entièrement dû à des décisions humaines, et non à des causes naturelles.

L’année 2007 a été le début de la fin pour Gaza. En juillet de cette année-là, Israël a imposé un blocus total à la bande de Gaza en déclarant qu’elle était une « entité ennemie ». La vie avant 2007 à Gaza était déjà très difficile, mais depuis elle est devenue catastrophique et sans espoir. Gaza, dont on a pu dire autrefois qu’elle était la future « Singapour du Moyen-Orient », est devenue le symbole de la misère la plus horrible.

Selon le rapport de l’ONU, entre 2006 et 2016, le produit intérieur brut (PIB) de Gaza par habitant a diminué de 5,3 %, alors qu’il a progressé de 48,5 % en Cisjordanie occupée. En 2004, 30% de la population vivait déjà sous le seuil de la pauvreté et il y en a 40% aujourd’hui. Gaza souffre de l’un des taux de chômage les plus élevés au monde, soit 41% fin 2016. Plus de 60 % des Gazaouis qui ont entre 20 et 24 ans sont sans travail et le taux de chômage des femmes a augmenté de 35% à 64% entre 2006 et 2016. En 2017, plus de 60% de la population dépend partiellement ou totalement de l’aide humanitaire. Selon d’autres rapports, la violence sexiste, les divorces, les suicides et la consommation de drogues sont en augmentation régulière.

Les secteurs économiques traditionnels de Gaza se détériorent. L’agriculture, l’exploitation forestière, la pêche et la production industrielle sont toutes en déclin et la principale source de croissance provient, tragiquement, de la reconstruction des quartiers détruits lors des trois agressions israéliennes des neuf dernières années.

Israël contrôle tout ce qui rentre et sort de Gaza ; le nombre moyen de camions de marchandises sortant de Gaza au cours des cinq premiers mois de 2017, n’est même pas le tiers de ce qu’il était au cours du premier semestre de 2007. « La dégringolade économique de Gaza au cours de la dernière décennie, indique le rapport de l’ONU, est le signe incontestable du recul du développement de la bande de Gaza. »

La situation de l’eau potable à Gaza est désespérée. La surexploitation destructrice de l’aquifère côtier a provoqué des irruptions d’eau de mer, et 96 % des eaux souterraines sont maintenant impropres à la consommation humaine.

La moitié de la population a accès à l’eau pendant seulement huit heures tous les quatre jours et 30 % des habitants ont de l’eau pendant huit heures tous les trois jours. L’eau des camions citernes est 15-20 fois plus chère que l’eau du réseau, et elle n’est pas de bonne qualité. Comme pour tous les produits rares, ce sont les pauvres et les personnes en état de faiblesse qui sont les plus touchés. Un nouvel accord sur l’eau entre Israël et l’Autorité palestinienne, annoncé récemment, pourrait soulager un peu la population, mais pour bien, il faudrait que Gaza parvienne à l’autosuffisance grâce à des usines de désalinisation et à une production d’électricité sécurisées.

Le rapport de l’ONU rappelle au monde entier qu’Israël demeure la puissance occupante à Gaza, car il contrôle ses frontières terrestres, maritimes et aériennes, même s’il n’a plus de « bottes au sol ». En tant que tel, il a l’obligation juridique d’assurer la santé, la dignité et le bien-être de la population. Le rapport souligne en particulier, que « les nombreuses restrictions imposées par Israël à la fois sur les mouvements des personnes et sur les biens entrant et sortant de Gaza violent toute une série de droits humains élémentaires tels que le droit à la liberté de mouvement et … le droit à la santé, à l’éducation, à un travail, à un niveau de vie décent et à une vie de famille ». Les autres acteurs qui sont responsables de Gaza – le Hamas, l’Autorité palestinienne et l’Égypte – ont également le devoir légal de respecter les standards humanitaires et les droits humains, ce qui n’a pas toujours été le cas au cours des dernières années.

En 2012, l’ONU a publié un rapport intitulé Gaza en 2020 : pourra-t-on encore y vivre ? (PDF). Ce rapport était inquiétant, mais le dernier rapport de l’ONU est désespérant. Il conclut que Gaza, en cinq ans, a été victime d’une « spirale descendante de développement », qui a enfermé les habitants de Gaza dans un cercle vicieux de crise humanitaire et de dépendance perpétuelle à l’aide humanitaire.

Il ne reste que trois ans avant 2020, et le rapport souligne que, s’il n’est pas mis fin à la situation actuelle, Gaza deviendra encore « plus isolée et plus désespérée » avec le risque de conflits encore plus dévastateurs et d’une économie encore plus exsangue. Si rien n’est fait, il vaut mieux cesser de nourrir l’espoir d’une réconciliation politique entre les Palestiniens et d’une paix durable entre Israël et la Palestine. Alors, est-ce que les images satellites de la nuit à Gaza montreront bientôt quelques lumières ?

Michael Lynk est le rapporteur spécial des Nations Unies pour les droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés par Israël depuis 1967. Il a été nommé en 2016. Il enseigne également à la Faculté de droit de l’université de Western Ontario (London, Ontario, Canada)

Traduction : Dominique Muselet

Voir aussi :

Arrêtez la punition collective des enfants de Gaza

 

 

 

Trump to Relocate Israel Embassy to Jerusalem !


Palestinians Scramble to Protest Move, Plan Demonstrations


Par Jason Ditz

 


Antiwar.com - 5/12/17 - President Trump has informed Palestinian and Jordanian officials that an upcoming announcement, excepted as soon as Wednesday, will see the US formally recognize Jerusalem as the capital of Israel, effective immediately. The embassy will also be moved to Jerusalem, though this is likely to take up to six months to finalize.

Israel declared Jerusalem to be its capital in 1980, though since it includes substantially amounts of illegally occupied territory, this relocation is not generally recognized, and foreign embassies are located in Tel Aviv.

Palestinian President Mahmoud Abbas has reportedly sent messages to EU officials, the Pope, the Jordanian king, and Russia trying to get someone to talk the US out of the move. The Palestinian Authority has also announced “three days of rage” protests starting Wednesday.

The timing couldn’t be worse, coming amid reports the US and Saudi governments intend to push a new peace deal which is overwhelmingly biased in favor of Israel, and which leaves the Palestinians with only “limited sovereignty” and no state.

There has been some speculation that a US move to recognize Jerusalem would lead to a number of such recognition internationally. That doesn’t necessarily seem to be the case, however, as Germany’s Foreign Minister Sigmar Gabriel criticized the US move as counterproductive, noting it came without any consultation with the EU.

Indeed it may risk an EU pushback, with Gabriel saying it might force Germany to “spell out” its own position and its limits. The EU has long been a lot more critical of the Israeli occupation than the US has, and being cut out of this scheme might make them even moreso.

 

Allégeance de Washington à l’Etat-colon

 

par Bruno Guigue
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Agoravox - 7/12/17 - Donald Trump vient d’annoncer que les USA reconnaissent Jérusalem comme la capitale d’Israël et que l'État hébreu, en tant qu'État souverain, “a le droit de déterminer sa propre capitale”.
Cette décision est un camouflet infligé au droit international par la première puissance mondiale. Colonisée et annexée par Israël, Jérusalem-Est est considérée par les Palestiniens comme la capitale de leur futur Etat. Pour l’ONU, c’est un territoire occupé en violation de la légalité internationale, comme l’affirmaient déjà les résolutions 242 et 338 du conseil de sécurité.

Mais cette décision est-elle vraiment une surprise ? Elle date de la campagne présidentielle de 2016, et Donald Trump n’en a jamais fait mystère. Boudé par Wall Street qui lui préférait Hillary Clinton, le candidat républicain voulait à tout prix allumer des contre-feux pour rattraper son retard. Il lui fallait obtenir des appuis auprès du lobby sioniste, au risque de voir la victoire lui échapper. Flairant le danger, Donald Trump s’est alors livré à son exercice favori : il a fait de la surenchère pour damer le pion à Hillary Clinton.

Invité à l’assemblée annuelle de l’AIPAC, le 21 mars 2016, Donald Trump fait l’impossible pour faire oublier ses déclarations antérieures. Il refusait de prendre position sur la question palestinienne tant qu’il ne serait pas à la Maison-Blanche. Il hésitait à dire si les États-Unis devaient reconnaître ou non Jérusalem comme capitale d’Israël. Il disait que l’Etat hébreu devait payer l’aide militaire octroyée par les USA. Désormais, c’est fini. En vingt minutes, il dit à son auditoire ce qu’il voulait entendre et il obtient des salves d’applaudissements. Debout, en “standing ovation”.

Il affirme qu’il est un “soutien de longue date et ami réel d’Israël”. Avec lui à la présidence des États-Unis, Israël ne sera plus traité “comme un citoyen de seconde zone” ! Interrogé le jour même par CNN, il déclare qu’il est prêt à déplacer l’ambassade US à Jérusalem. Manifestement décidé à faire mieux que Clinton, il accuse l’Iran d’être “le plus grand sponsor du terrorisme mondial”, d’établir en Syrie un nouveau front dans le Golan contre Israël, de fournir des armes sophistiquées au Hezbollah libanais, et de soutenir le Hamas et le Djihad islamique.

Mais ce discours complaisant n’a pas suffi. Délaissé par les siens, Trump sait qu’il manque de soutiens parmi les donateurs juifs du parti républicain. Ces bailleurs de fonds à l’ancienne, sponsors traditionnels du parti conservateur, sont rebutés par la rhétorique d’un candidat hostile au libre-échange et allergique au “système”. Ils préfèrent se tourner vers une candidate qui n’a jamais lésiné dans son soutien à Israël et au complexe militaro-industriel. Après tout, l’essentiel c’est le business. Pour Donald Trump, du coup, la tâche est rude. Afin d’inverser la tendance, il faut absolument faire quelque chose.

A neuf semaines du scrutin, le candidat républicain se résout à abattre sa dernière carte. Elle lui permettra, espère-t-il, de surpasser Hillary Clinton, de la prendre à revers sur son propre terrain. C’est alors qu’il rencontre publiquement Benyamin Nétanyahou, le 26 septembre 2016. A l’issue de cette entrevue, à New York, Trump promet de reconnaître Jérusalem comme “la capitale indivisible d’Israël” et d’y installer l’ambassade américaine s’il est élu à la présidence. Fabuleux cadeau à l’Etat d’Israël, violation du droit international, cette concession à l’occupant serait lourde de conséquences. Trump le sait. Mais il était difficile de faire mieux pour séduire le lobby.

Fin septembre 2016, la “future capitale de l’Etat palestinien” passe donc à la trappe. La “solution à deux Etats” fait les frais d’une course à l'échalote entre deux candidats qui ont rivalisé d’imagination pour flatter le lobby. Habiles marionnettistes, les amis de Nétanyahou ont manipulé les deux pantins désarticulés qui se disputaient un pouvoir fantoche. Vainqueur de cette compétition acharnée, Trump a décidé de balayer les illusions entretenues par ses prédécesseurs sur le rôle des USA. Il a emporté la mise le 8 novembre 2016. Nous sommes le 6 décembre 2017. Il aura mis un an à payer l’addition.

En reconnaissant Jérusalem comme capitale d’Israël, en y installant leur ambassade, les USA offrent au projet d’Etat palestinien un enterrement de première classe. Ils donnent eux-mêmes le coup de grâce à un “processus de paix” dont ils furent les parrains. “L’heure est venue”, a déclaré Donald Trump devant les chaînes de télévision le 6 décembre. L’heure était donc venue, pour Washington, de balayer tout espoir de paix. A la face du monde, le président américain vient de déclarer que la partie est finie. Quitte à décrédibiliser ses alliés arabes, il proclame que le fait accompli colonial en Palestine est irréversible.

Ruinant par avance toute perspective de négociation, ce geste spectaculaire trahit l’allégeance de Washington aux intérêts de l’Etat-colon. A quoi bon négocier si l’enjeu de la négociation (la possibilité d’un Etat palestinien ayant Jérusalem-Est pour capitale) est pulvérisé par Washington ? Paradoxalement, cette ultime reddition américaine aux exigences israéliennes sonne le glas d’une illusion à laquelle les autres puissances, occidentales ou arabes, feignaient de croire encore. Donald Trump vient de leur administrer une douche froide, en leur rappelant qui est le leader du “monde libre”.

Mais il y a plus. En validant la rhétorique israélienne sur “Jérusalem réunifiée”, le président américain restaure également la primauté du théologique sur le politique. Les prétentions sionistes sur la Ville sainte se réclament du texte biblique. En les accréditant, Trump réintroduit le sacré dans un conflit d’essence profane. Il percute le droit international avec le droit divin. Il masque d’un écran de fumée l’affrontement qui oppose l’occupant et l’occupé. Cette concession à la mythologie sioniste occulte la lutte de libération nationale du peuple palestinien. A une époque ou la manipulation du “religieux” sert l’impérialisme, ce n’est pas innocent.

 

 

Macron déplore la décision de Trump sur Jérusalem, le CRIF lui enjoint de s’y conformer

ZE Journal 7/12/17 - L'onde de choc provoquée par la décision de Donald Trump de considérer Jérusalem comme la capitale d'Israël et d'y transférer l'ambassade des Etats-Unis atteint aussi la France, où des clivages apparaissent déjà.

Ce 6 décembre 2017, Emmanuel Macron a qualifié de «regrettable» le transfert de l'ambassade des Etats-Unis en Israël de Tel Aviv à Jérusalem décidé par Donald Trump. Cela implique la reconnaissance de facto de cette ville comme la capitale de l'Etat hébreu.

Lors d'une conférence de presse à Alger, le président de la République a souligné «l'attachement de la France et de l'Europe à la solution de deux Etats, Israël et la Palestine vivant côte à côte en paix et en sécurité dans des frontières internationalement reconnues avec Jérusalem comme capitale des deux Etats», avant d'ajouter : «Pour l'heure, je lance un appel au calme, à l'apaisement et à la responsabilité de tous».

«Nous devons éviter à tout prix les violences et privilégier le dialogue. La France est prête avec ses partenaires, à prendre toutes les initiatives utiles en ce sens», a encore affirmé le président français.

Le CRIF salue la décision de Donald Trump

Le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) n'est pas de cet avis et appelle, au contraire, Emmanuel Macron à reconnaître lui aussi Jérusalem comme capitale de l'Etat hébreu.

«Le CRIF salue la décision historique du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale de l'Etat d'Israël et le transfert prochain de l'ambassade des Etats-Unis», écrit l'organe de représentation politique de la première communauté juive d'Europe. «[L'organisation] appelle le président Emmanuel Macron à engager notre pays dans la même démarche courageuse», écrit encore le CRIF dans un communiqué, affirmant toutefois vouloir «relancer un dialogue sincère pour aboutir par la négociation à une paix durable» au Moyen-Orient.

Israël considère Jérusalem comme une ville sainte qui doit être la capitale de son Etat alors que la ville est également revendiquée par le peuple palestinien qui veut, lui aussi, en faire la capitale de son Etat.

Les politiques français réagissent

«Au mépris de l'ONU, Trump décrète Jérusalem capitale d'Israël. Que fait-on dans une alliance militaire avec ce type ? Au Moyen-Orient, la paix c'est le respect du droit international», a tweeté le leader de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon.

La députée insoumise Clémentine Autain a déploré une «déclaration totalement irresponsable».

Du côté du mouvement Les Patriotes, l'ancien vice-président du Front national (FN) Florian Phillipot a tweeté : «Décision de Trump inutile et dangereuse. Se battre pour la paix, le respect mutuel et la sécurité de tous et non mettre de l’huile sur le feu !»

Le député FN Louis Aliot a pour sa part livré une analyse différente : «On pense ce qu’on veut, on aime ou pas le style, on est d’accord ou pas avec sa décision, mais il faut reconnaître à Donald Trump un vrai courage politique. Sa dernière décision internationale clivante ne va pas lui valoir que des amis, mais il a tenu sa promesse !».

- Source : RT (Russie

 

 

L'ambassadrice américaine aux Nations unies, le 18 décembre 2017,

photo ©Drew Angerer/GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP

 

Isolés sur Jérusalem, les Etats-Unis font jouer leur veto à l'ONU, Netanyahou applaudit

RT - 19-12-17 - Ce 18 décembre, 14 des 15 membres du Conseil de sécurité des Nations unies ont voté une résolution condamnant la décision de Donald Trump sur Jérusalem, obligeant les Etats-Unis à y opposer leur veto. Un «camouflet» pour la représentante américaine.

Une résolution condamnant la reconnaissance de Jérusalem par Washington comme capitale d'Israël a reçu le vote unanime de 14 des 15 membres du Conseil de sécurité, dont la Russie, la Chine, la France et le Royaume-Uni, pourtant les deux plus proches alliés européens des Etats-Unis.

Nikki Haley, représentante des Etats-Unis à l'ONU, a donc été forcée d'opposer le veto des Etats-Unis à cette initiative, qu'elle a par ailleurs vivement dénoncée. «C'est une insulte et un camouflet que nous n'oublierons pas», a-t-elle lancé, le regard noir. Nikki Haley n'a toutefois pas précisé si les Etats-Unis pourraient prendre des mesures de rétorsion contre les pays ayant voté le texte ou accentuer leur volonté de moins participer au financement de l'ONU, dont ils sont les premiers contributeurs.

Avant le vote, Nikki Haley avait déjà accusé les Nations unies d'avoir fait «obstacle» à la recherche d'un accord de paix. «L'ONU s'est placée entre les deux parties [et] a rejeté la faute sur les Israéliens [...] Israël a fait l'objet d'un parti pris aux Nations unies», a insisté la diplomate américaine.

Présenté par l'Egypte, qui a dénoncé les «graves répercussions» de la décision américaine, le texte réclamait que les propos clamés le 6 décembre dernier par le président républicain Donald Trump soit révoqués. La résolution soulignait en outre que le statut de Jérusalem devait être résolu «par la négociation», et évoquait de «profonds regrets» concernant les récentes décisions sur Jérusalem, sans toutefois mentionner nommément les Etats-Unis. «Toute décision ou action visant à altérer le caractère, le statut ou la composition démographique [de Jérusalem] n'a pas de force légale, est nulle et non avenue et doit être révoquée», affirmait encore le texte présenté au vote.

Le véto américain salué par Israël

Le Premier ministre a chaleureusement salué le vote des Etats-Unis seuls contre tous. «Merci ambassadeur Haley, pour [la fête juive] d'Hanoucca, vous avez parlé comme un Maccabée», a-t-il déclaré dans un message sur Twitter rempli de références religieuses, dans une allusion à une figure juive de l'Ancien testament. «Vous avez allumé une bougie de vérité. Vous avez dispersé les ténèbres», a-t-il ajouté, concluant : «Merci président Trump. Merci Nikki Haley.»

Pendant une semaine, la rédaction de la résolution a donné lieu à d'intenses négociations, parfois lors de réceptions ou au bar de l'ONU, entre la représentation diplomatique palestinienne, ayant rang d'observateur, et plusieurs pays arabes ou européens.

Des diplomates ont expliqué à l'AFP que l'objectif était vraiment d'avoir 14 votes pour faire face aux Etats-Unis. Pour cela, certaines ardeurs des Palestiniens à un premier texte plus fort et datant du 11 décembre, qui citait nommément les Etats-Unis, avaient dû être réfrénées.

Avec ce processus, même sanctionné au final par un veto, il s'agissait aussi de faire pression sur l'administration américaine et ses futures discussions avec les deux parties, afin que les droits des Palestiniens soient davantage pris en compte, selon les mêmes sources. Il fallait enfin souligner que les Etats-Unis bafouaient une série de résolutions sur le conflit au Proche-Orient.

Le 8 décembre, deux jours après l'annonce américaine sur Jérusalem, le Conseil de sécurité avait déjà montré l'isolement des Etats-Unis lors d'une réunion convoquée en urgence. Tous leurs partenaires avaient critiqué la reconnaissance américaine avec plus ou moins de vigueur. Après le vote de ce 18 décembre, les Palestiniens ont annoncé leur volonté de demander un autre scrutin à l'Assemblée générale de l'ONU (193 pays). Mais, à la différence du Conseil de sécurité, il n'y a pas dans cette enceinte de droit de veto et ses textes sont sans valeur contraignante.

 

 

 

Recep Tayyip Erdogan le 13 décembre 2017 à Istanbul pour le sommet de l'OIC,

photo ©YASIN BULBUL/AFP PHOTO /TURKISH PRESIDENTIAL PRESS SERVICE

 

Jérusalem capitale d'Israël : Recep Tayyip Erdogan déplore la «mentalité sioniste» de Donald Trump

RT - 13-12-17 - Le président turc s'en est vivement pris à Donald Trump lors d'un sommet extraordinaire des pays islamiques. Une semaine après, la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël par Washington suscite toujours la condamnation du monde musulman.

L'onde de choc provoquée par la reconnaissance de Jérusalem par Donald Trump le 6 décembre 2017 continue de se propager dans le monde musulman. Lors de l'ouverture d'un sommet extraordinaire de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) à Istanbul, ce 13 décembre 2017, le président turc Recep Tayyip Erdogan n'a pas tari de critiques à l'encontre de son homologue américain, Donald Trump. «Le vrai propriétaire de ces terres est la Palestine. Monsieur Trump veut que tout cela soit Israël», a-t-il lancé, poursuivant : «C'est le produit de l'évangélisme et d'une mentalité sioniste.»

«Ni paix, ni stabilité sans Jérusalem capitale de la Palestine»

Qualifiant Israël d'«Etat d'occupation» et d'«Etat terroriste», Recep Tayyip Erdogan a en outre exhorté la communauté internationale à reconnaître Jérusalem-Est comme la capitale de la Palestine. «J'invite les pays qui défendent le droit international et la justice à reconnaître Jérusalem occupée comme capitale de la Palestine», a déclaré le chef de l'Etat turc lors du sommet.

Accusant encore Donald Trump d'avoir offert Jérusalem comme un «cadeau [...] au mouvement sioniste», le président turc a disqualifié les Etats-Unis comme acteur du processus de paix entre Israël et la Palestine. «Nous n'acceptons aucun rôle des Etats-Unis», a-t-il encore martelé.

Les pays arabes à l'unisson avec Erdogan, Netanyahou «pas impressionné»
«Ni paix, ni stabilité sans Jérusalem capitale de la Palestine», a quant à lui prévenu le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.

Dans un communiqué commun, les pays arabes conviés au sommet d'Istanbul ont repris la ligne du président turc. «Nous proclamons Jérusalem-Est capitale de l'Etat de Palestine et appelons les autres pays à reconnaître l'Etat de Palestine et Jérusalem-Est comme sa capitale occupée», ont déclaré les dirigeants des pays musulmans à l'issue du sommet.

Des propos auxquels Benjamin Netanyahou, Premier ministre israélien, a réagi en ces termes : «Toutes ces déclarations ne nous impressionnent pas [...] Les Palestiniens feraient mieux de reconnaître la réalité et d'agir en faveur de la paix, et non de l'extrémisme.» Le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Emmanuel Nahshon, a pour sa part qualifié de «déclarations provocatrices» le communiqué final de l'OCI sur le statut de Jérusalem.

 

 

 

Jérusalem capitale d'Israël : l'ONU condamne à une large majorité la décision américaine

 


RT - 21/12/17 - L'Assemblée générale de l'ONU le 21 décembre condamne la décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme la capitale d'Israël

Donald Trump avait officialisé le 6 décembre la reconnaissance de Jérusalem comme capitale de l'Etat d'Israël. Le 21 décembre, l'Assemblée générale des Nations unies a condamné à une large majorité la décision américaine.

L'Assemblée générale de l'ONU a adopté à une large majorité, ce 21 décembre, une résolution condamnant la reconnaissance par Washington de Jérusalem comme capitale d'Israël.


Sur les 193 pays membres de l'organisation internationale, 128 ont voté pour cette résolution et neuf contre. 35 pays ont décidé de s'abstenir lors d'un scrutin que le président américain, Donald Trump, avait promis de scruter de près, menaçant de représailles financières ceux qui soutiendraient le texte.

Nabil Abu Rdainah, porte-parole du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, a déclaré que le vote était «une victoire pour la Palestine». «Cette décision réaffirme que la juste cause des Palestiniens bénéficie du soutien du droit international [...] Nous poursuivrons nos efforts avec les Nations unies et dans tous les forums internationaux pour mettre fin à l'occupation [israélienne] et établir notre Etat palestinien avec Jérusalem-Est comme capitale», s'est satisfait Nabil Abu Rdainah. Israël a occupé, puis annexé Jérusalem-Est, dont les Palestiniens veulent faire la capitale de l'Etat auquel ils aspirent mais l'ONU n'a jamais reconnu cette annexion.

Premier à s'exprimer avant le vote, le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a souligné que seule une solution à deux Etats avec un retour aux frontières de 1967 [frontières internationalement reconnues par l'ONU mais remises en cause par les annexions israéliennes] pouvait être une base pour une paix durable entre l'Etat hébreu et la Palestine. «La décision récente d'un Etat membre de l'ONU [les Etats-Unis] de reconnaître Jérusalem comme la capitale d'Israël viole le droit international, y compris toutes les pertinentes résolutions de l'ONU. Cette décision est une attaque scandaleuse contre toutes les valeurs universelles», a ajouté le ministre turc.

Les Etats-Unis menacent de représailles financières les pays qui s'opposent à leur décision [sic]

Avant cette réunion, Nikki Haley, ambassadrice américaine auprès de Nations unies, avait déjà averti des conséquences d'un tel vote : «Quand nous faisons des contributions généreuses à l'ONU, nous avons un espoir légitime que notre bonne volonté soit reconnue et respectée [...] Les Etats-Unis se souviendront de cette journée qui les a vus cloués au pilori devant l'Assemblée générale pour le seul fait d'exercer notre droit de pays souverain.»


Même son de cloche pour Benjamin Netanyahou qui avait, quant à lui, affirmé que Jérusalem serait la capitale d’Israël, «que les Nations unies le veuillent ou non». Dans un communiqué diffusé après le vote, le Premier ministre israélien s'est déclaré «satisfait» du nombre de pays n'ayant pas voté la résolution. Les pays ayant voté contre sont : Israël, les Etats-Unis, le Guatemala, le Honduras, le Togo, la Micronésie, Nauru, les Palaos et les îles Marshall.

Israël avait salué comme «historique» la reconnaissance le 6 décembre par Donald Trump de Jérusalem comme sa capitale, à rebours de la communauté internationale qui a presque unanimement réprouvé cette initiative unilatérale.

Ce nouveau vote était avant tout symbolique puisqu'à l'Assemblée générale de l'ONU, les résolutions n'ont pas de valeur juridique contraignante (en droit international public), contrairement aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies.

 

 

© REUTERS / Mohammed Salem

 

Israël peine à expliquer pourquoi il a utilisé des snipers pour la répression à Gaza

Sputnik - 18/5/18 - Israël a violemment réprimé les manifestations de Palestiniens organisées le lundi 14 mai, faisant 60 morts et plus de 2.700 blessés. Des actions qui ont suscité la colère des défenseurs des droits des hommes.

Israël possède un large éventail d'armes non létales, cependant les militaires de l'État hébreu ont utilisé des snipers pour réprimer les manifestations à la frontière de la bande de Gaza, relate Bloomberg. Selon le média, c'est ce qui a provoqué une vague de réprobation de la part des défenseurs des droits des hommes.

«C'est tout à fait inacceptable et scandaleux d'utiliser les tirs, non comme dernier recours, mais comme un modus operandi de base pour faire face à ces manifestations», a déclaré Amir Gilutz, porte-parole du groupe israélien des droits humains B'tselem.

Le lieutenant-colonel Jonathan Conricus, porte-parole de l'armée israélienne, a déclaré que les troupes tentaient d'utiliser des armes non létales telles que des grenades lacrymogènes et des balles en caoutchouc, mais que "ces méthodes n'étaient pas suffisamment efficaces“ [sic].

Nous nous défendons contre des terroristes et des émeutiers», a-t-il déclaré. «Nous tirons afin de les arrêter afin qu'ils ne puissent pas dégrader les infrastructures de sécurité et s'infiltrer en Israël» [sic].

Lundi dernier a été le jour le plus sanglant pour les Palestiniens depuis 2014, lors de la guerre entre Israël et le Hamas, le mouvement islamiste qui dirige la bande de Gaza: 62 manifestants ont été tués et plus de 2.700 blessés, selon un bilan fourni par le ministère palestinien de la Santé. Une vague de manifestations a été organisée à l'occasion de la «Marche du grand retour» qui coïncidait également avec l'inauguration de l'ambassade américaine à Jérusalem.

La Turquie vient en aide aux Palestiniens de Gaza

Sputnik - 19-5-18 -Le vice-Premier ministre turc Recep Akdag a annoncé le lancement d'une campagne d'aide destinée aux Palestiniens sur fond de violents heurts à la frontière entre Gaza et Israël.

Ankara a lancé une vaste campagne d'aide humanitaire pour les Palestiniens sous la bannière Sois l'espoir de la Palestine, a fait savoir le vice-Premier ministre turc Recep Akdag.

«Nous fournirons pour 1,2 million de dollars de médicaments et d'équipements médicaux, qui seront acheminés à Gaza par l'Organisation mondiale de la santé», a déclaré M.Akdag cité par l'agence Anadolu.

Cette annonce intervient dans le sillage des heurts meurtriers à la frontière entre l'État hébreu et la bande de Gaza. Lundi 14 mai, plus d'une soixantaine de Palestiniens ont été tués et plus de 2.500 autres blessés par les militaires de l'Armée de défense d'Israël. Le Président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé la communauté internationale à tenir Israël comme responsable de la mort de personnes innocentes.

Les manifestations des Palestiniens se poursuivent depuis le 30 mars dernier dans le cadre de la dénommée Grande marche du retour pour dénoncer le blocus de l'enclave et exiger le droit au retour des réfugiés. Les forces israéliennes recourent à des armes létales contre les manifestants et en ont tués plus de 110 depuis le début des rassemblements.

 

 

© AP Photo / Mary Altaffer

 

Le sujet des meurtres à Gaza fait fuir Nikki Haley et Boris Johnson

Sputnik - 20-5-18 - Désintérêt ou autre sentiment, mais face au sujet des meurtres en Palestine, l'ambassadrice américaine à l'Onu, Nikki Haley, et le secrétaire d'État britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson, semblent avoir choisi l'option de fuir le débat.

Le dossier palestinien s'avère ne pas avoir fortement retenu l'attention de Nikki Haley au Conseil de sécurité des Nations unies. Qu'elle soit guidée par le sentiment d'embarras ou par une affaire urgente, le 15 mai, aussitôt que son homologue palestinien Riyad Mansour a commencé son discours, l'ambassadrice américaine a décidé de quitter la salle. Et le secrétaire d'État britannique des Affaires étrangères semble partager le même sentiment à ce sujet.

Après qu'une soixantaine de Palestiniens ont perdu la vie à la frontière israélo-gazaouie, la représentante américaine a pris parti pour Israël. Or, n'ayant assisté qu'à une partie de la session, Mme Haley est partie quand l'ambassadeur palestinien a commencé à parler.

Le même jour, Boris Johnson, présent à une session à la Chambre des communes, s'est enfui lorsque Emily Thornberry, députée travailliste, a soulevé la question du massacre des Palestiniens dans la bande de Gaza. En particulier, la députée a réclamé que le Bureau des Affaires étrangères fournisse une déclaration officielle sur ce qui se passait dernièrement au Proche-Orient.

Boris Johnson a quant à lui permis de répondre à ces questions à son sous-secrétaire d'État Alistair Burt.

Des dizaines de milliers de Palestiniens de la bande de Gaza ont manifesté le 14 mai à la frontière avec l'État hébreu contre l'inauguration à Jérusalem de l'ambassade américaine en Israël. De violents heurts ont éclaté dans la matinée et se sont poursuivis dans l'après-midi le long de la frontière israélienne.

Selon le dernier bilan disponible, une soixantaine de Palestiniens ont été tués et plus de 2.700 autres ont été blessés par des soldats israéliens.

 

Vote du Conseil des droits de l'Homme de l'Onu sur Gaza :
Israël convoque les ambassadeurs belge, espagnol et slovène !

Sputnik - 21-5-18 - Israël a décidé de convoquer les ambassadeurs de Belgique, d'Espagne et de Slovénie à la suite du vote des Nations unies sur les événements meurtriers qui se sont déroulés dernièrement à Gaza, dans le contexte de l'inauguration de l'ambassade américaine à Jérusalem la semaine dernière.

En réaction au vote au Conseil des droits de l'Homme de l'Onu de la Belgique, de l'Espagne et de la Slovénie à l'Onu en faveur de l'ouverture d'une enquête internationale sur les meurtres de Palestiniens à la frontière gazaouie, Israël a convoqué les ambassadeurs de ces trois pays, a déclaré lundi le ministère israélien des Affaires étrangères.

Les ambassadeurs espagnol et slovène ont été reçus lundi par la directrice adjointe chargée de l'Europe occidentale, selon le communiqué du ministère, cité par l'AFP. Elle s'entretiendra avec le représentant belge mardi.

Les membres du Conseil des droits de l'Homme de l'Onu ont voté vendredi la question de l'envoi d'inspecteurs criminels pour enquêter sur les meurtres de Palestiniens à Gaza. La Belgique, l'Espagne et la Slovénie sont parmi les 29 pays qui ont voté en faveur de cette enquête.

Des dizaines de milliers de Palestiniens de la bande de Gaza ont manifesté le 14 mai à la frontière avec l'État hébreu contre l'inauguration à Jérusalem de l'ambassade américaine en Israël. De violents heurts ont éclaté dans la matinée et se sont poursuivis dans l'après-midi le long de la frontière israélienne.

Selon le dernier bilan disponible, une soixantaine de Palestiniens ont été tués et plus de 2.700 autres ont été blessés par des soldats israéliens.

 

 

Les évangélistes américains alliés à l’extrême droite israélienne

 

Trump en 2017 entouré de politiciens évangéliques : le vice-président américain Mike Pence, à droite, les dirigeants religieux et les ministres évangéliques après avoir signé une proclamation déclarant une journée de prière dans le bureau ovale de la Maison Blanche en septembre 2017.

 

Par David Cohen

 

ReseauInternational - 29-5-18 - Le plus grand allié du gouvernement Nétanyahou aux États-Unis n’est pas la communauté juive, comme beaucoup le pensent, mais la communauté "chrétienne évangélique". De fait, il commence à y avoir des fissures dans le soutien des juifs américains au gouvernement de droite israélien, même si la communauté juive américaine demeure totalement solidaire de l’État d’Israël.

Trump en 2017 entouré de politiciens évangéliques : le vice-président américain Mike Pence, à droite, les dirigeants religieux et les ministres évangéliques après avoir signé une proclamation déclarant une journée de prière dans le bureau ovale de la Maison Blanche en septembre 2017.

Deux leaders des communautés évangéliques et supporteurs actifs du président Trump durant la dernière élection, Robert Jeffres et John Hagee, ont été invités par l’ambassadeur des États-Unis en Israël, David Friedman, à prononcer les discours d’ouverture et de fermeture lors de la cérémonie d’inauguration de la nouvelle ambassade américaine à Jérusalem.

L’ambassadeur Friedman a déclaré dans une entrevue au New York Times que les « évangélistes chrétiens sont des supporteurs d’Israël plus passionnés que beaucoup de juifs ». Dans la même entrevue, faisant écho aux commentaires de l’ambassadeur américain, l’ambassadeur d’Israël aux États-Unis, Ron Dermer, a déclaré, contrairement à la doxa, que « les chrétiens pieux formaient la colonne vertébrale du soutien américain à Israël », ajoutant qu’« ils pourraient former un solide quart de la population et représenter peut-être 10, 15, 20 fois la population juive américaine ».

L’ambassadeur a insisté sur le fait que le gouvernement israélien était « déterminé à maintenir un soutien large et bipartisan, y compris le soutien des juifs américains ». Il a admis cependant qu’« il y a un déplacement du soutien américain à Israël », sous-entendant qu’il était passé des juifs et des démocrates vers les évangélistes et les républicains.

Rappelons que la communauté juive américaine représente la plus importante diaspora juive, soit 6 millions sur les 14 millions dans le monde.

Le premier ministre Benjamin Nétanyahou a remercié le petit cercle de pasteurs et de militants évangélistes, proches du président Trump et présents à l’inauguration, d’avoir exercé des pressions sur le président américain afin d’ouvrir l’ambassade américaine à Jérusalem, rompant ainsi avec plusieurs décennies de politique américaine qui énonçait que le statut final de Jérusalem devrait être décidé dans des négociations de paix. Notons qu’aucun membre démocrate du Congrès américain n’était présent à l’inauguration, même si plusieurs d’entre eux avaient été invités.

Le gouvernement Nétanyahou poursuit une politique d’alliance avec les leaders de la communauté évangélique américaine qu’il considère comme « les meilleurs amis d’Israël dans le monde » en espérant que cette dernière appuiera les politiques israéliennes auprès de la Maison-Blanche et du Congrès, comme elle l’a fait dans le cas de la reconnaissance de Jérusalem par les États-Unis comme capitale d’Israël. Sans la pression des évangélistes, Trump n’aurait pas déplacé l’ambassade à Jérusalem.

Le profil haut donné à ces pasteurs par l’ambassadeur Friedman lors de l’inauguration de l’ambassade a créé un malaise au sein de la communauté juive américaine progressiste en raison de l’intolérance religieuse de ces pasteurs.

Nétanyahou a compris que la communauté juive américaine, et son leadership, n’est pas monolithique relativement à la question d’Israël et que son soutien à Israël, qui était tenu pour acquis, surtout depuis la guerre des Six Jours en 1967, n’est plus automatique si ses politiques vont à l’encontre des valeurs progressistes de la grande majorité de la communauté juive. Ainsi, seule une petite minorité de juifs américains (16 %) soutient le déménagement de l’ambassade américaine à Jérusalem, car ils préfèrent que cela se fasse dans le cadre de négociations de paix.

Depuis une dizaine d’années, les organisations juives progressistes telles que JStreet, soutenant la vision de deux États et opposées à l’occupation des territoires palestiniens, exercent une influence grandissante et certaine sur les membres du Congrès américain, surtout démocrates. Ces derniers s’éloignent progressivement des positions du gouvernement Nétanyahou notamment sur Jérusalem comme capitale unifiée d’Israël sans accord avec les Palestiniens, l’appui au retrait américain de l’accord nucléaire avec l’Iran et le rejet de la vision des deux États.

À cela s’ajoute la surprenante position de l’American Israel Public Affairs Committee (AIPAC), le lobby juif pro-israélien le plus important à Washington, qui vient de réitérer son soutien à la vision de deux États au grand dam de la droite israélienne. Le comité a aussi vertement critiqué Netanyahou pour sa politique discriminatoire envers les juifs non orthodoxes, majoritaires au sein de la diaspora juive et en Israël, touchant la conversion religieuse et la liberté de prière au mur des Lamentations.

Nétanyahou n’a pas trop besoin de la diaspora juive américaine pour influencer le gouvernement américain, étant donné le peu d’affinités et d’influence de cette diaspora pro-démocrate sur le président Trump. En effet, seulement 18 % des Juifs américains ont voté Trump aux dernières élections.

Cette diaspora se reconnaît de moins en moins dans les valeurs d’extrême droite du gouvernement Nétanyahou. Si aux prochaines élections de septembre, les démocrates gagnent la majorité au Congrès, une hypothèse crédible, Nétanyahou pourrait en payer le prix.

David Cohen

 David Cohen est un haut-fonctionnaire à la retraite

Photo: L’imposant conseil évangélique de Donald Trump: De gauche à droite: Robert Jeffress, Michele Bachmann, Donald Trump, Paula White et Jerry Falwell Jr.  

source:https://www.mondialisation.ca/les-evangelistes-americains-allies-a-lextreme-droite-israelienne/5625877

 

 

 

ONU : veto américain à une résolution du Conseil de sécurité appelant à protéger les Palestiniens !

 

 

RT France - Avec AFP - 2 juin 2018

Un projet de résolution qui visait à protéger les Palestiniens dans la bande de Gaza et en Cisjordanie occupée, a été rejeté par Washington, qui a utilisé son droit de veto. Le texte était soutenu par dix pays, dont la France et la Russie.

Les Etats-Unis ont mis leur veto le 1er juin aux Nations unies à un projet de résolution présenté par le Koweït au Conseil de sécurité et réclamant la protection des Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie occupée.

«Il est maintenant complètement clair que les Nations unies ont un biais irrémédiable contre Israël», a tonné l'ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley, ajoutant que les membres du Conseil de sécurité «étaient prêts à rejeter la faute sur Israël, mais n'étaient pas prêts à le faire avec le Hamas». Dix pays, dont la Chine, la France et la Russie ont voté pour le texte présenté par le Koweït. Quatre autres (Royaume-Uni, Ethiopie, Pologne, Pays-Bas) se sont abstenus alors que les Etats-Unis ont voté contre.

«Ce silence n'est ni acceptable, ni même compréhensible. Il n'est pas acceptable pour les populations palestinienne et israélienne, premières victimes du conflit ; il n'est pas compréhensible pour le monde qui nous regarde et jugera sévèrement notre inaction face au risque d'un nouveau conflit au Moyen-Orient», s'est indigné l'ambassadeur français aux Nations unies, François Delattre.

Nikki Haley a expliqué que le projet de résolution du Koweït, en condamnant Israël pour les récentes violences, était «largement inexact dans sa représentation des évènements récents» [sic]. Le 31 mai, elle avait prévenu que les Etats-Unis mettraient «un veto certain» à ce texte du Koweït. La version finale de celui-ci appelait à «considérer des mesures garantissant la sécurité et la protection» des civils palestiniens et réclamant que le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres présente un rapport sur un possible «mécanisme de protection international».

Peu de temps après ce vote, le Conseil de sécurité a rejeté un projet de résolution américain rendant responsable le Hamas palestinien des récentes violences dans la bande de Gaza. Les Etats-Unis sont le seul pays à avoir voté pour ce texte [sic], alors que onze pays se sont abstenus et le Koweït, la Bolivie et la Russie ont voté contre.

Au moins 123 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens depuis le début de la «marche du retour» fin mars. Aucun Israélien n'a été tué. 

Pour être adopté à l'ONU, un projet de résolution doit recueillir neuf votes sur les 15 membres du Conseil et aucun veto des membres permanents qui sont le Royaume-Uni, la Chine, la France, la Russie et les Etats-Unis.

Lire aussi : Escalade de violence entre Gaza et Israël : le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit en urgence

 

Razan Najjar

 

Israeli Troops Kill 21-Year-Old Palestinian Medic on Gaza Border

 

Par Jason Ditz

 

Antiwar.com - 1/6/18 - A 21-year-old Palestinian woman, Razan al-Najjar, was shot and killed by Israeli snipers Friday during weekly protests at the Gaza border. Najjar is a paramedic who was treating wounded protesters at the time the snipers shot her.

Najjar was the lone death reported on Friday, with in excess of 100 protesters wounded. At least 40 of those protesters were wounded by live fire from Israeli troops. While protest crackdowns are usually heavily covered in the Israeli press, today’s incident was only sparsely covered.

This is likely because while Israeli media generally focuses on lionizing the killings as part of a fight against “terror,” the death of a paramedic shot by snipers is particularly embarrassing. So far, the Israeli government hasn’t offered any statement on the killing, but the army said they were “looking into” that matter.

Najjar had been a volunteer paramedic for some time, and there were a number of photographs of her treating wounded Gazans circulating around. This makes her a much higher profile victim of Israeli violence than most, and will likely add to regional anger about Israel’s actions in Gaza.

Gaza : Une infirmière de 21 ans, Razan Al Najjar tuée par un sniper israélien

ZEJournal - 2/6/18 - Alors que Razan Al Najjar est mobilisée sur le terrain afin de venir au secours des manifestants blessés par l’armée isréleinne, cette infirmière bénévole est à son tour visée par un sniper israélien.

Touchée par un sniper en plein cœur, elle succombe à ses blessures à l’âge de 21 ans.

Ce décès porte à 123 le nombre de Palestiniens tués par des soldats israéliens depuis le début d’un mouvement de protestation à Gaza le 30 mars, a indiqué Achraf al-Qodra, le porte-parole du ministère gazaoui de la Santé.

Il est un devoir pour chacun de nous d’être solidaire et prêt à la mobilisation pour la justice et la résistance à la colonisation.

 

 

 

 

Under Trump, the Israel lobby is a Hydra with many heads

 

Since Trump took office, the Israel lobby has mobilised four other powerful lobbies :

Christian evangelicals, the alt-right, the military-industrial complex and Saudi Arabia

 

Par Jonathan Cook

Middle East Eye - 30 May 2018

The Trump administration's recent steps in the Israeli-Palestinian conflict should surely lay to rest any doubts about the enormous, and dangerous, power of the Israel lobby in Washington. 

Under Trump, the lobby has shown it can wield unprecedented influence – even by its usual standards – in flagrant disregard for all apparent US interests.

First, there was the move this month of the US embassy to Jerusalem, not quietly but on the 70th anniversary of the most sensitive day in the Palestinian calendar, Nakba Day. That is when Palestinians commemorate their mass expulsion from their homeland in 1948. 

By relocating the embassy, Trump gave official US blessing to tearing up the 25-year-old peace process – and in choosing Nakba Day for the move, he rubbed the noses of Palestinians, and by extension the Arab world, in their defeat. 

Then, the White House compounded the offence by lauding Israeli snipers who massacred dozens of unarmed Palestinians protesting at the perimeter fence around Gaza the same day. A series of statements issued by the White House could have been written by Israel’s far-right prime minister, Benjamin Netanyahu, himself.

At the United Nations, the US blocked a Security Council resolution calling for the massacre to be investigated, while Nikki Haley, Trump's UN envoy, observed to fellow delegates: "No country in this chamber would act with more restraint than Israel has."

None of these moves served any obvious US national interest, nor did Trump's decision the previous week to tear up the 2015 nuclear accord with Iran that has long been reviled by the Israeli government. 

In fact, quite the contrary : These actions risk inflaming tensions to the point of a regional war that could quickly drag in the major powers, or provoke terror attacks on US soil.

Wall of silence

It should be recalled that two decades ago, it was impossible even to mention the existence of an Israel lobby in Washington without being labelled an anti-Semite. 

Paradoxically, Israel's supporters exercised the very power they denied existed, bullying critics into submission by insisting that any talk of an Israel lobby relied on anti-Semitic tropes of Jewish power.

The wall of silence was broken only with the publication in 2006 of a seminal essay – later turned into a book – by two prominent US academics, John Mearsheimer and Stephen Walt. 

But in a sign of the immense weight of the lobby even as it was being dragged into the light, the pair were unable to find a publisher in the US. Instead, the essay found a home across the Atlantic in the prestigious, if obscure, London Review of Books. One of the pair, Stephen Walt, has publicly admitted that his career suffered as a result. 

Since then, a little leeway has opened up on the subject. Even New York Times columnist Thomas Friedman, a staunch advocate for Israel, has conceded the lobby's existence. 

In 2011, he explained a well-established, if astounding, ritual of US politics: that the Congress greets every visiting Israeli prime minister more rapturously than the American president himself.

Friedman observed: "I sure hope that Israel's prime minister, Benjamin Netanyahu, understands that the standing ovation he got in Congress this year was not for his politics. That ovation was bought and paid for by the Israel lobby." 

Intimidating Congress

Friedman was alluding to the network of Jewish leadership organisations and political action committees in the US, all of them hawkishly pro-Israel, that at election time can channel large sums of money for or against Congressional candidates. 

It is not that these pro-Israel organisations control the Congress. It is that they have mastered the techniques of political intimidation. They understand and exploit a flawed American system that has allowed lobbies and their money to dictate the agendas of most US lawmakers. Congresspeople are vulnerable as individuals – not only to the loss of donations, but to a generously funded opponent. 

In Trump's case, the follow-the-money principle could not have been clearer. In the early stages of his battle to become the Republican party candidate for president, when most assumed he stood no chance and he was funding the campaign himself, he was relatively critical of Israel. 

Hard as it is to believe now, he promised to be "neutral" on the Israel-Palestine issue; expressed doubts about whether it made sense to hand Israel billions of dollars annually in military aid; backed a two-state solution; and refused to commit to recognising Jerusalem as Israel's capital.

All of that got ditched the moment he needed big funders for his presidential bid. The kingmaker in the Republican party is Sheldon Adelson, the casino billionaire and champion of the kind of Israeli ultra-nationalist, anti-Arab politics in which Netanyahu excels. Adelson likes Netanyahu so much he even bought him a newspaper, Israel Hayom, which Adelson has grown into the largest-circulation daily in Israel.

In the end, Adelson backed Trump's election campaign to the tune of $35m. It was the need for Adelson's support that ensured Trump appointed David Friedman, a long-time benefactor of the illegal Jewish settlements in the West Bank, in the supposedly non-partisan position of US ambassador to Israel. And it was Adelson who was among the honoured guests at the opening of the US embassy in Jerusalem last week.

The anti-Semitism canard

Those who accuse anyone raising the issue of the Israel lobby of anti-Semitism either misunderstand or intentionally misrepresent what is being claimed. 

No one apart from easily identifiable Jew haters is updating the century-old Protocols of the Elders of Zion, a notorious forgery by supporters of the Russian czar supposedly proving that "the Jews" sought world domination through control of the banks and the media. 

For starters, the argument for the existence of an Israel lobby does not refer to Jews at all. It is about a country, Israel, and its outsize influence over the policies of the US. 

Other countries or groups of US citizens try to exercise such influence, either through similar lobbies or through subterfuge. 

No one would deny there is a Cuba lobby that helped influence US policy in seeking to oust revolutionary leader Fidel Castro. And most US lawmakers are currently frothing at the mouth about what they see as covert Russian efforts to influence US politics to Moscow’s advantage.

Why would we expect Israel to be any different? The question isn't whether the lobby exists, but why the US political system is doing nothing to protect itself from its interference.

If Russian leader Vladimir Putin's supposed hidden hand in the US is such a threat, why isn't Israel's?

Five lobbies in one

Rather than exposing and confronting the Israel lobby, however, US presidents have more typically bent to its will. That was only too obvious, for example, when Barack Obama folded in his early battle with Netanyahu to limit the expansion of illegal Jewish settlements in the West Bank.

But under Trump, the Israel lobby has come to exercise unrivalled power, because it is now far more than just one lobby. It is a five-headed Hydra worthy of Greek mythology, and only one of its heads relates directly to Israel or organised American Jewry. 

In fact, the lobby’s power now derives not chiefly from Israel. Since Trump's election, the Israel lobby has managed to absorb and mobilise an additional four powerful lobbies – and to a degree not seen before. They are: the Christian evangelicals, the alt-right, the military-industrial complex, and the Saudi Arabia lobby.

Domestically, Trump's election victory depended on his ability to rally to his side two groups that are profoundly committed to Israel, even though they are largely indifferent, or actively hostile, to the Jews who live there. 

Leaders of the US alt-right – a loose coalition of white supremacist and neo-Nazi groups – are infatuated with Israel but typically dislike Jews. That sentiment has been encapsulated by alt-right leader Richard Spencer, who describes himself as a "white Zionist". 

In short, the alt-right treasures Israel because it has preserved a long-discredited model of a fortress-like, belligerent racial homeland. They want the US reserved exclusively for an imagined "white" community, just as Israel defines itself as representing an exclusive Jewish community. 

Trump's reliance on the alt-right vote was highlighted by the early appointment to his administration of several leading figures associated with the movement, including Steve Bannon, Stephen Miller, Michael Flynn, Julia Hahn and Sebastian Gorka.

Fulfilling God’s prophecy

But more significant still has been the role of evangelicals. That is why Mike Pence, a devout Christian, was chosen as Trump's running mate. Trump's team understood that the votes of tens of millions of Americans were assured if Trump pandered to their prejudices. 

And happily for Netanyahu, their keenest prejudice is fanatical support for Israel – and not just for Israel inside its internationally recognised borders, but also for Greater Israel, which includes many dozens of illegal Jewish settlements built on Palestinian land.

The Christian Zionists believe that Jews must be corralled into their biblical homeland to fulfil divine prophecy and bring about the Second Coming of the Messiah [sic].

It was primarily for the sake of these Christian Zionists that Trump moved the US embassy to Jerusalem. And it was why two evangelical pastors with a history of anti-Semitic remarks, John Hagee and Robert Jeffress, were called on to offer their blessings at the opening ceremony.

Trump's indebtedness to the evangelicals is one reason to be worried about his policies in the region. The Christian Zionists have no interest in fairness, justice or international law. Rather, they are prepared to inflame tensions in the Middle East – and even trigger Armageddon itself – if they think it might benefit Israel and further God’s prophecy.

Eisenhower’s warning

The military-industrial complex has enjoyed a much longer, if more veiled, influence on US politics. A former US army general who became president, Dwight Eisenhower, warned of the looming threat posed by an increasingly dominant corporate sector dependent on war profits back in 1961. 

Since then, the power of these corporations has accreted and expanded in precisely the ways Eisenhower feared. And that has only helped Israel. 

In the early 1980s, Noam Chomsky, the dissident US intellectual, observed in his book The Fateful Triangle that Israel and the US had different conceptions of the Middle East. 

The US was then what Chomsky termed a "status quo power" that was mostly interested in preserving the existing regional order. Israel, on the other hand, was committed to destabilisation of the region – its Balkanisation – as a strategy to extend its hegemony over feuding, internally divided neighbouring states.

Today, it is not hard to see which vision of the Middle East prevailed. The US-headquartered war industries lobbied for – and have profited enormously from – an endless, global "war on terror" that needs their expensive killing toys. The West has even been able to market its wars of aggression against other sovereign states as "humanitarian" in nature.

The benefits to the military industries can be gauged by examining the ever-surging profits of large US arms manufacturers such as Lockheed Martin and Raytheon over the past decade. 

Cultivation of fear

Israel has not only benefited from the sanctioning and dismemberment of regional rivals, such as Syria, Iraq and Iran, but it has exploited the opportunity to make itself indispensable to these war-profiting industries.

It has, for example, been the linchpin in developing and refining new ways to exploit the cultivation of fear – most significantly, the ever-expanding "homeland security" industry. 

Using the occupied Palestinian territories for experimentation, Israel has specialised in developing surveillance and biometric technologies, lethal and non-lethal crowd control methods, complex incarceration systems, psychological profiling of subjugated populations, and highly dubious redefinitions of international law to lift existing restraints on war crimes and wars of aggression.

Israeli soldiers and snipers are seen at the Gaza border fence on 15 May 2018, as Palestinians protest to mark the 70th anniversary of the Nakba (AFP) 

That has proved invaluable to the military industries that have sought to profit from new wars and occupations across the Middle East. But it has also meant Israel's expertise is much sought-after by US political and security elites who wish to pacify and control restless domestic populations. 

Israel's encouragement of the Middle East's destabilisation has raised new threats in the US – of protest, immigration and terrorism – for which Israel has then supplied readymade solutions. 

Israel has helped to rationalise the militarisation of police forces in the US and elsewhere, and provided the training. It has also gradually introduced to the US and other Western countries the kind of racial and political profiling that has long been standard in Israel. 

That is the reason why Israeli academic Jeff Halper has warned of the danger that the "war on terror" could ultimately turn all of us into Palestinians. 

Alliance with Saudi Arabia

But perhaps the most significant additional boost to Israel's power in Washington has been its newfound and barely concealed alliance with Saudi Arabia. 

For decades, the oil lobby in the US was seen as a counterweight to the Israel lobby. That was why Israel's supporters traditionally reviled the US State Department, which was viewed as an Arabist outpost. 

No longer. Trump, ever the businessman, has cultivated even stronger ties to the Saudis, hoping that arms and technology sales will revive the US economy and his political fortunes. 

During a visit by Saudi Crown Prince Mohammad bin Salman to the US in March, Trump noted: "Saudi Arabia is a very wealthy nation, and they’re going to give the United States some of that wealth hopefully, in the form of jobs, in the form of the purchase of the finest military equipment anywhere in the world."

But Washington's close ties to the Saudis are increasingly a boon to Israel rather than an impediment. The two have found common cause in their feverish opposition to Iran, and its Shia allies in Syria and Lebanon, and their determination to prevent them from gaining more power in the region. 

Israel wants a military hegemony over the Middle East that Iran could undermine, while Riyadh needs an ideological and financial hegemony that Iran might be able to disrupt. 

And the Palestinians – the only issue that continues formally to divide Israel and Saudi Arabia – are increasingly viewed by bin Salman as a chess piece he is ready to sacrifice in exchange for Iran's destruction. 

Trump tore up the nuclear accord agreed by Obama with Iran with such incendiary abandon this month because his two Middle East allies jointly demanded he do so. 

And the indications are that he may do worse – even attacking Iran – if the pressure from Israel and the Saudis reaches a critical mass.

Time for a little humility

All of these various lobbies have long wielded significant power in Washington, but remained largely separate. In recent years, their interests have come to overlap considerably, making Israel ever more unassailable in US politics. 

Under Trump, their agendas have aligned so completely that this multi-headed lobby has as good as collectively captured the presidency on matters that concern it most.

That is not to say that the Israel lobby will not face future challenges. Other pressures are emerging in reaction to the unaccountable power of the Israel lobby, including progressive voices in US politics that are, for the first time, breaking with the long-standing bipartisan nature of the debate about Israel. 

Bernie Sanders's unexpected surge in the Democratic nomination race for the presidency, the rise of the international boycott, divestment and sanctions (BDS) movement, the growing alienation of young US Jews from Israel, and the US public's ever-greater exposure on social media to Israel’s crimes are signs of trends it will be difficult for Israel to counter or reverse.

Israel is getting its way at the moment. But hubris is a fault we have been warned about since the time of the ancient Greeks. Israel may yet come to learn a little humility – the hard way.

Jonathan Cook, a British journalist based in Nazareth since 2001, is the author of three books on the Israeli-Palestinian conflict. He is a past winner of the Martha Gellhorn Special Prize for Journalism. His website and blog can be found at: www.jonathan-cook.net

The views expressed in this article belong to the author and do not necessarily reflect the editorial policy of Middle East Eye.

Photo: Donald Trump waves after addressing the American Israel Public Affairs Committee (AIPAC) 2016 policy conference in Washington DC (AFP)

 

 

 

«Netanyahou doit être jugé à la CJUE pour crime de guerre», selon l'ex-présidente de l'UJFP

RTFrance - 5/6/18 - Interrogée par RT France le 5 juin, Michèle Sibony, ex-présidente de l'Union juive française pour la paix (UJFP) juge que la population israélienne est entraînée dans l'acceptation de la répression violente par la politique menée par le gouvernement.

Michèle Sibony, ex-présidente de l'Union juive française pour la paix (UJFP), a été interviewée par RT France le 5 juin. Lors de son intervention, elle a réclamé que Benjamin Netanyahou soit «jugé par la Cour européenne de justice [CJUE] pour crimes de guerre». Pour elle, le Premier ministre israélien, reçu le même jour par Emmanuel Macron à Paris, «a porté avec lui le sang de milliers de blessés pendant la Marche du retour à Gaza et de plus de 100 morts, tirés à bout portant comme des lapins par des snipers alors qu'il s'agissait de gens désarmés qui manifestaient pacifiquement».

«Comment la France et le gouvernement osent-ils recevoir en grande pompe Netanyahou aujourd'hui pour inaugurer la saison croisée culturelle France-Israël ?», s'interroge-t-elle au sujet d'un événement bilatéral censé rapprocher les deux pays.

Evoquant l'opinion publique israélienne, Michèle Sibony juge par ailleurs que «dans tous les systèmes en voie de fascisation, la population se fait entraîner» par le haut.

«[Benjamin Netanyahou] est peut-être un allié de monsieur Macron, mais ce n'est pas un allié des Français», conclut-elle.

 

 

A Roland-Garros, l'ex-Pink Floyd Roger Waters, keffieh palestinien au cou, dévoile le trophée

 

 

RTFrance -11-6-18 - Connu pour son engagement politique, Roger Waters a dévoilé à Paris le trophée du vainqueur de Roland-Garros. Un détail n'a pas échappé aux commentateurs : le keffieh que portait le chanteur autour du cou en hommage à la cause palestinienne.

L'ancien chanteur des Pink Floyd Roger Waters était invité ce 10 juin à dévoiler le trophée des Mousquetaires, destiné au vainqueur du Grand Chelem français de tennis. Après un match sans suspens, Rafael Nadal a été sacré porte d'Auteuil pour la 11e fois de sa carrière devant un parterre de stars françaises et internationales. Sur la terre battue du court Philippe Chatrier, deux personnalités était appelées, comme de coutume, à dévoiler la coupe remise au champion. Roger Waters s'est exécuté en compagnie de l'actrice française Léa Seydoux. Au cou du premier, un keffieh, symbole traditionnel des paysans arabes, et notamment palestiniens, popularisé en Occident par le leader palestinien Yasser Arafat.

Un accessoire symbolique de l'engagement de l'ancien bassiste du groupe de rock progressif et psychédélique britannique qui a marqué l'histoire de la musique. Originaire de Londres, Roger Waters est en effet un fervent partisan de la cause palestinienne et un soutien médiatique du mouvement Boycott désinvestissement et sanctions (BDS), qui appelle à stopper certains contacts avec l'Etat hébreu pour protester contre la politique de colonisation de ce dernier. Sur Twitter, certains internautes ont réagi à la prise de position de Roger Waters.

En concert la veille à Nanterre, Roger Waters avait déjà affiché son soutien à la famille d'une jeune infirmière palestinienne tuée à Gaza le 1er juin par le tir d'un soldat israélien.

Déjà en 2015, l'artiste avait publié une lettre ouverte adressée au groupe pop de Bon Jovi, qui avait choisi de se produire à Tel Aviv le 3 octobre de la même année.

Assange, Syrie : les engagements de Roger Waters

Dénonçant l'«apartheid» que subit selon lui la population de Gaza, Roger Waters expliquait en outre en 2016 que les musiciens avaient «trop peur de leur carrière» s’ils critiquaient Israël.

«Les artistes américains qui soutiennent le boycott d’Israël à cause du problème des droits des Palestiniens sont trop terrifiés de parler de peur que cela nuise à leur carrière», soulignait-il dans une interview, estimant que cela faisait dix ans qu'il était traité «d'antisémite et de nazi» pour avoir critiqué la politique israélienne. En 2017, Roger Waters faisait partie de la dizaine d'artistes appelant Radiohead à annuler un concert en Israël, estimant que le groupe connu pour ses orientations politiques progressistes devait rejoindre les appels au boycott d'Israël. «En requérant que vous ne jouiez pas en Israël, les Palestiniens vous ont demandé de faire un petit pas pour aider à faire pression sur Israël pour mettre fin à ses violations des droits de l'homme et du droit international», expliquait-il.

Dans un concert à Barcelone en avril dernier, Roger Waters a par ailleurs vilipendé les Casques blancs syriens. «[C'est] une fausse organisation qui n'existe que pour faire de la propagande pour les djihadistes et les terroristes», estimait-il. En juin de la même année, le bassiste diffusait à Berlin un message en soutien au lanceur d'alerte Julian Assange.

Lancé en 2005, BDS est un mouvement citoyen international qui existe dans de nombreux pays comme les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la Belgique ou la France. Il vise à faire pression sur le gouvernement israélien en le boycottant dans les domaines commerciaux, universitaires et culturels. En France, la Cour de cassation a jugé en 2015 que l'appel au boycott de produits israéliens était illégal.

Lire aussi : Roger Waters torpille Clinton, la première femme qui pourrait «larguer une bombe nucléaire»

 

 

 

 

A une large majorité, l'ONU condamne Israël pour les violences de Gaza

 

© Mike Segar Source : Reuters
Riyad Mansour, ambassadeur palestinien aux Nations Unies, applaudit l'adoption par l'Assemblée générale des Nations Unies d'une résolution condamnant le recours excessif à la force par les troupes israéliennes contre des civils palestiniens au siège de l'ONU à New York, le 13 juin 2018.

 

RTFrance - 14-6-18 - L'Assemblée générale des Nations unies a adopté le 13 juin à une forte majorité une résolution condamnant Israël pour les violences meurtrières à Gaza et rejeté un texte présenté par les Etats-Unis condamnant le Hamas pour ces mêmes violences.

Par 120 voix sur 193, l'Assemblée générale des Nations unies a adopté un projet de résolution condamnant Israël pour les violences à Gaza. La France et la Russie font partie des 12 pays européens qui ont voté pour ce texte présenté au vote par l’Algérie, la Turquie et l’Autorité palestinienne.

La résolution déplore le «recours excessif, disproportionné et aveugle à la force par les forces israéliennes» dans les territoires occupés, «tout particulièrement dans la bande de Gaza». Il réclame également la protection des civils palestiniens.

Sans surprise, les Etats-Unis se sont vivement opposés à cette résolution contre laquelle ils ont voté. Washington a d'ailleurs tenté d'introduire un amendement établissant et condamnant la responsabilité du Hamas dans ces mêmes violences – mais celui-ci a été rejeté, n'ayant pas recueilli les deux-tiers des voix nécessaires à son adoption.

Dans sa résolution, l’Assemblée déplore également «les tirs de roquettes qui ont été effectués depuis la bande de Gaza contre des zones civiles israéliennes». Outre Israël et les Etats-Unis, six autres pays ont voté contre la résolution : l'Australie, les Îles Marshall, les Îles Salomon, la Micronésie, Nauru et le Togo. Par ailleurs, 45 pays se sont abstenus.

Adoptée lors d’une «session extraordinaire d’urgence», la résolution déplore notamment «l’utilisation de balles réelles contre des manifestants civils, y compris des enfants, ainsi que contre le personnel médical et les journalistes».

Plus de 120 civils palestiniens dont des femmes, des enfantsdes journalistes, ou encore du personnel médical ont été tués par l'armée israélienne lors de manifestations le long de la frontière avec la bande Gaza. Les manifestants réclamaient le droit au retour des Palestiniens sur leurs terres confisquées par Israël et l'arrêt du sévère blocus que l'Etat hébreu impose à Gaza depuis 2007.

Dans sa résolution, l’Assemblée exige «d’Israël, puissance occupante, qu’il s’abstienne de tels actes» et qu’il applique la quatrième Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre, du 12 août 1949. Le texte demande également au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, de présenter des propositions visant à garantir la sécurité, la protection et le bien-être de la population civile palestinienne se trouvant sous occupation israélienne. Ces propositions pourraient aller d'une mission d'observation à une véritable force de maintien de la paix : mais chacune de ces options devrait nécessairement être approuvée par le Conseil de sécurité, où les Etats-Unis ont un droit de veto qu'ils utilisent systématiquement dès qu'a lieu un vote qu'ils jugent hostile à Israël.

Contrairement à celles du Conseil de sécurité, les résolutions de l'Assemblée générale ne sont pas contraignantes et il n'y a pas de veto. L'Assemblée générale de l'ONU avait déjà rejeté par un vote en décembre, la décision du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël et d'y transférer l'ambassade de son pays.

 

 

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