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Le 26.07.2005
Association de la loi de 1901, l’Union juive française pour la paix (UJFP) milite depui 1994 pour une paix juste au Proche-Orient, et pour un dialogue judéo-arabe ici et en France. Nous menons de multiples activités pédagogiques, des actions de solidarité e des initiatives de dialogue, sur le plan local comme sur l’ensemble du territoir national

L’UJFP se démarque des institutions juives de France (notamment le CRIF et le Consistoire israélite) qui s’identifient totalement au gouvernement israélien et à la politique répressive menée par ce dernier à l’encontre des Palestiniens.

Nous voulons contribuer à la création d’une autre voix juive, laïque et progressiste, en nous opposant à la politique coloniale des autorités israéliennes.
Nous travaillons pour la création d’un Etat palestinien indépendant et souverain à côté d’Israël sur les territoires occupés en 1967, avec Jérusalem comme capitale binationale des deux Etats.

Nous soutenons des pacifistes israéliens et nos interlocuteurs dans la société palestinienne qui travaillent pour un règlement politique du conflit.
Ici en France, nous travaillons avec des partenaires, également laïques et progressistes, dans la communauté arabe. D’abord contre toute forme de racisme et d’antisémitisme, ensuite en interpellant ensemble les autorités françaises et européennes pour qu’elles interviennent dans le conflit israélo-palestinien en faveur d’une paix juste.
L'UJFP est également membre du Réseau «Juifs européens pour une paix just» et de la Plate-forme des ONG françaises pour la Palestine.

Si les Juifs et Arabes peuvent vivre et travailler ensemble en France, ils peuvent le faire également au Proche-Orient. Mais sans occupation, ni colonies, ni routes de contournement, ni mur, ni barrages militaires, ni les mille et une humiliations que les uns font subir aux autres.
C’est seulement ainsi que nous pouvons rompre la spirale de la violence et de la terreur, que ce soit le terrorisme d’Etat israélien ou le terrorisme des groupes armés palestiniens. Bref, il faut imposer le respect du droit international et l’application des résolutions de l’ONU.

La paix, ce n’est pas la séparation, l’Aparthied à l’israélienne. Savoir vivre, c’est savoir vivre ensemble.

Des délégations de l’UJFP vont chaque année en Israël et dans les Territoires palestiniens. En février 2002 par exemple, nous nous sommes rendus sur place dans le cadre d’une mission civile judéo-arabe. Organisée conjointement par l’UJFP et l’ATMF (Association des travailleurs maghrébins de France), cette mission civile s’est rendue à Gaza, en Cisjordanie et en Israël. Nous avons rencontré des Israéliens et Palestiniens de toutes conditions, des jeunes soldats juifs qui ont refusé de faire leur service militaire dans les Territoires occupés, des habitants d’un camp de réfugiés en passant par feu le président Yasser Arafat, alors assiégé dans son quartier général à Ramallah, encerclé par des chars d’assaut israéliens.

L'UJFP a déjà organisé plusieurs activités culturelles en faveur d'une paix juste, dont des concerts, pièces de théâtre et autres célébrations laïques de fêtes juives traditionnelles dans un esprit de partage et de solidarité.

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Le Sionime, une idéologie raciste : Le vilain petit secret d'Israel

Source : Alterinfo

Le racisme du Sionisme a, bien sûr, été fondamental en Israel depuis son établissement en 1948. Le gouvernement israélien poursuit une politique contre sa propre minorité de Bédouins très similaire à ses actions dans les territoires occupés.
La population bédouine a été relocalisée de force et entassée dans de petits secteurs du Negev, avec encore l'intention de la forcer à l'exode, et la moitié des 140.000 Bédouins du Negev vivent dans des villages que le gouvernement israélien ne reconnaît pas et il ne leur fournit pas de services.

Par Kathleen et Bill Christison


Israel a rasé 418 villages palestiniens lors de sa création en 1948 et a depuis démoli plus de 11.000 maisons palestiniennes
Lors d'une présentation sur la situation Palestino-Israélienne en 2001, l'une de nos connaissances américano-israélienne a commencé par une attaque typique contre les Palestiniens.

En prenant la phrase surutilisée : "Les Palestiniens ne ratent jamais une occasion de rater une occasion," elle a affirmé insidieusement que, si seulement les Palestiniens avaient eu un peu de décence et qu'ils n'avaient pas été aussi super intéressés à jeter les juifs à la mer en 1948, ils auraient accepté le partage de la Palestine des Nations Unies.

Ces Palestiniens qui sont devenus maintenant des réfugiés seraient restés tranquillement dans leurs maisons, et l'Etat de la Palestine aurait pu célébrer en 2001 le 53ème anniversaire de son indépendance.

Tout pourrait être douceur et lumière mais maintenant les Palestiniens vivaient, depuis un an, dans un Intifada mortel, toujours sans Etat, toujours hostiles et ils tentaient toujours, a-t'elle affirmé, de jeter les juifs à la mer.

C'était une réplique habituelle mais avec une nouvelle et intrigante torsion : que si les Palestiniens avaient accepté le partage, ils auraient en fait vécu en paix dans un Etat depuis 1948 ?

C'était suffisant pour inciter le public à s'arrêter et à penser. Mais plus tard dans le débat, l'intervenante a fait une gaffe en affirmant, sur un ton profondémment alarmant, que l'insistance des Palestiniens pour le droit au retour des réfugiés palestiniens était déplacée parce que quand Israel a été créé, cela aurait signifié la destruction d'Israel en tant qu'Etat juif.

Elle n'a pas réalisé la contradiction inhérente à ses deux affirmations (jusqu'à ce que nous lui signalions plus tard, avec peu de plaisir).

Vous ne pouvez pas dire les deux choses, lui avons-nous expliqué : vous ne pouvez pas affirmer que, si les Palestiniens n'avaient pas quitté les secteurs qui sont devenus Israel en 1948, ils vivraient maintenant en paix, certains à l'intérieur et d'autres à côté dans un Etat à majorité juive, et puis affirmer également que, s'ils rentraient maintenant, Israel perdrait sa majorité juive et son identité fondamentale en tant qu'Etat Juif.*

Cet échange, et les énormes efforts de propagande par et au nom d'Israel pour montrer la menace que pose au caractère juif d'Israel le droit au retour des Palestiniens, révèlent en réalité le vilain petit secret du Sionisme.

Dans sa campagne pour établir et maintenir un Etat dans lequel les juifs auraient toujours la majorité, le Sionisme a absolument exigé que les Palestiniens, en tant que non-juifs, soient incités à partir en 1948 et à ce qu'ils ne soient ne jamais autorisés à revenir.

Le vilain petit secret, c'est que de toute évidence, il s'agit de racisme.

Mais n'en avions-nous pas terminé avec cette vieille question "le Sionisme c'est du racisme" il y a plus d'une décennie, quand, en 1991, l'ONU a abrogé la résolution 1975 de l'Assemblée générale qui définissait le Sionisme comme étant "une forme de racisme ou de discrimination raciale" ?

Les Américains n'avaient-il pas rejeté cette résolution comme étant un anti-sémitisme odieux , et est-ce que nous, sous l'égide de la première administration Bush, ne l'avions-nous pas finalement emporté sur le reste de la communauté internationale en déclarant que c'était non seulement inexact mais franchement mal de qualifier le Sionisme de raciste ?

Pourquoi y revenir encore, maintenant ?

L'Assemblée générale des Nations Unies avait basé sa résolution anti-Sioniste de 1975 sur sa propre définition de la discrimination raciale des Nations Unies, adoptée en 1965.

Selon la Convention Internationale sur l'Elimination de toutes les formes de discrimination raciale, la discrimination raciale est "toute distinction, exclusion, restriction ou préférence fondée sur la race, la couleur, l'ascendance ou l'origine nationale ou ethnique, qui a pour but ou pour effet de détruire ou de compromettre la reconnaissance, la jouissance ou l'exercice, dans des conditions d'égalité, des droits de l'homme et des libertés fondamentales dans les domaines politique, économique, social et culturel ou dans tout autre domaine de la vie publique."

En tant que définition du racisme et de la discrimination raciale, cette déclaration est inattaquable et, si l'on est honnête au sujet de ce qu'est le Sionisme et de ce qu'il signifie, la déclaration est une définition précise du Sionisme.

Mais en 1975, dans l'atmosphère politique qui régnait alors, avancer une telle définition était tout à fait contraire au but recherché.

Aussi cela pourrait être une résolution officielle dans l'atmosphère politique d'aujourd'hui. Mais suffisamment de choses ont changé depuis la dernière décennie ou plus que parler du Sionisme en tant que système qui est soit par nature raciste ou au moins encourage le racisme est de plus en plus possible et de plus en plus nécessaire.

En dépit de l'opposition automatiquement véhémente à un tel débat aux Etats-Unis, des universitaires sérieux israéliens et d'ailleurs ont commencé de plus en plus à regarder le Sionisme d'une façon critique, et il y a une réceptivité bien plus grande à la notion qu'aucune véritable paix ne sera forgée en Palestine-Israel si les bases du Sionisme ne sont pas examinées et modifiées d'une manière quelconque.

C'est pour cette raison que qualifier le Sionisme de philosophie politique raciste est tellement nécessaire : à moins que le monde, et en particulier le soutien d'aveugle des Etats-Unis à Israel en tant qu'Etat exclusivement Juif soit ébranlé, à moins que l'acceptation aveugle du Sionisme en tant qu'idéologie noble soit ébranlée, et à moins que l'on reconnaisse que le besoin d'Israel à maintenir sa domination sur les territoires palestiniens occupés est motivé par un idéologie raciste et exclusive, personne n'aura jamais la force politique ou la volonté politique nécessaire pour forcer Israel à abandonner le territoire et à permettre l'établissement d'un état palestinien véritablement souverain et indépendant sur une partie de la Palestine

 

Reconnaitre le Racisme du Sionisme

Une idéologie raciste n'a pas toujours besoin de se manifester en tant que telle, et, si les circonstances sont bonnes, elle n'a pas toujours besoin réellement de pratiquer le racisme pour se maintenir.

Pendant des décennies après sa création, les circonstances ont été bonnes pour Israel.
Si l'on oublie, comme l'ont fait la plupart des gens, le fait que 750.000 Palestiniens (non-juifs) ont quitté leur patrie sous la contrainte, faisant ainsi de la place pour un Etat à majorité juive, tout le monde pourrait accepter Israel en tant que véritable démocratie, même, dans une certaine mesure, pour cette petite minorité de Palestiniens qui est restée après 1948

Cette minorité n'était pas assez importante pour menacer la majorité juive d'Israel ; elle subit une discrimination considérable, mais comme les Arabes israéliens peuvent voter, cette discrimination n'est pas vue comme un racisme institutionnalisé imposé par l'Etat mais comme une sorte de discrimination, déplorable mais pas institutionalisée, comme l'ont subi les Noirs aux Etats-Unis.

L'occupation de la Cisjordanie, de Gaza, et de Jérusalem-Est, avec leurs deux millions (bientôt plus de trois millions) d'habitants palestiniens, est vue comme provisoire, sa fin attendant seulement l'empressement des Arabes à accepter l'existence d'Israel

Dans ces "bonnes" circonstances, la question du racisme a rarement surgi, et la qualification par l'ONU de l'idéologie fondamentale d'Israel comme raciste a donné une impression désobligeante et vindicative aux Américains et à la plupart des occidentaux.

En dehors du tiers monde, Israel est considéré comme l'innocent perpétuel, non agressif, certainement pas raciste, et désireux plus que tout d'un accord de paix qui lui permettrait de s'occuper de ses propres affaires à l'intérieur de ses frontières dans un Etat démocratique.

Avant l'annulation de la résolution "Le Sionisme c'est du racisme" en 1991, même l'OLP avait officiellement reconnu le droit à Israel d'exister en paix à l'intérieur de ses frontières de 1967, avec sa majorité juive incontestée.

En fait, cette acceptation même d'Israel par son adversaire principal n'a joué aucun rôle pour faciliter les efforts des États-Unis à recueillir un soutien pour casser la résolution. (Le fait de la domination globale des États-Unis à la suite de la première guerre du Golfe et de l'effondrement de l'Union Soviétique au début de l'année 1991, et l'atmosphère d'optimisme au sujet des perspectives de paix créées par la conférence de Paix de Madrid en octobre ont également joué un rôle significatif dans l'obtention d'une majorité à l'ONU quand la résolution sur le Sionisme a été portée au vote de l'Assemblée générale en décembre.)

La réalité est aujourd'hui très différente, et une reconnaissance des bases racistes du Sionisme, tout comme un compréhension de la politique raciste qui a lieu à l'extérieur des territoires occupés sont essentielles afin d'arriver à une résolution pacifique, juste, et stable dans le conflit palestino-israélien.

L'oeuf de la Palestine a été brouillé de manière permanente, et c'est maintenant de plus en plus le cas, alors que le Sionisme est reconnu comme force motrice dans les territoires occupés ainsi qu'à l'intérieur d'Israel, et qu'Israel d'avant 1967 ne peut plus être considéré comme isolé.

Il ne peut plus être, tout simplement, autorisé à faire à sa guise en tant qu'Etat à majorité juive, un Etat dans lequel les circonstances sont "bonnes" pour ignorer le racisme fondamental du Sionisme

Alors qu'Israel s'enfonce de plus en plus dans les territoires occupés, et alors que les colons israéliens, les colonies israéliennes, et les routes à usage exclusif des Israéliens prolifèrent et qu'une infrastructure d'état bénéfiçiant seulement aux juifs prend de plus en plus de territoires, il n'est plus possible d'ignorer les bases racistes de l'idéologie sioniste qui dirige cette entreprise.

Il n'est plus possible aujourd'hui de fermer les yeux sur la permanence de la poussée du Sionisme au delà des frontières d'Israel d'avant 1967.

Il est maintenant clair que le contrôle des territoires occupés par Israel est et a toujours eu pour but d'être une offensive adin d'affirmer le contrôle exclusif des Juifs, en obligeant les Palestiniens à se soumettre et à les entasser dans des parcelles de terre toujours plus petites et de moins en moins reliées entre elles ou, si cela échoue, en les forçant à quitter la Palestine.

Il est totalement évident pour toute personne qui passe du temps sur le terrain en Palestine-Israel que la force animant les politiques de tous les gouvernements israéliens précédents et actuel en Israel et en Cisjordanie occupée, à Gaza et à Jérusalem-Est a toujours été la détermination pour assurer la prédominance des juifs sur les Palestiniens.

Ces politiques ne peuvent être décrites qu'en tant que racistes et nous devrions cesser d'essayer plus longtemps d'éviter le mot.

Quand vous êtes sur le terrain en Palestine, vous pouvez voir le Sionisme physiquement imprimé sur le paysage.

Non seulement, vous pouvez voir qu'il y a des colonies construites sur la terre confisquée aux Palestiniens, dans lesquelles les Palestiniens peuvent ne pas vivre.

Non seulement vous pouvez voir des routes dans les territoires occupés, des routes encore construites sur la terre prise aux Palestiniens, sur lesquelles les Palestiniens peuvent ne pas circuler.

Non seulement pouvez vous constater que l'eau dans les territoires occupés est attribuée par les autorités gouvernementales israéliennes de façon tellement injuste que les colons israéliens reçoivent cinq fois plus de quantité d'eau par habitant que les Palestiniens et, en période de sécheresse, des Palestiniens font la queue pour avoir de l'eau potable tandis que les colonies israéliens jouissent de jardins luxuriants et de piscines.

Non seulement vous pouvez regarder les bulldozers israéliens raser les oliveraies palestiniennes et toute autre terre agricole, détruire les puits palestiniens, et démolir les maisons palestiniennes pour tracer le chemin du mur de séparation qu'Israel construit dans toute la Cisjordanie.

Le mur sépare les Palestiniens des Israéliens, pour fournir soi-disant une plus grande sécurité aux Israéliens mais en réalité, c'est pour mettre les Palestiniens en cage, pour définir une frontière israélienne qui exclura un maximum de Palestiniens.

Mais, si cela n'est pas suffisant pour démontrer le racisme inhérent à l'occupation israélienne, vous pouvez également circuler dans les villes palestiniennes et les quartiers palestiniens dans et autour de Jérusalem et voir ce qu'est peut-être la politique la plus cruellement raciste dans l'arsenal du Sionisme : les démolitions de maisons, le principal symbole de l'offensive du Sionisme pour maintenir une prédominance juive

Pratiquement chaque rue a une maison ou des maisons réduites à l'état de gravats, un étage effondré sur un autre ou simplement une pile de béton rasée au bulldozer en un tas incohérent.

Jeff Halper, le fondateur et chef de l'organisation non-gouvernementale, le Comité Israélien Contre les Démolitions de Maisons (ICAHD), un anthropologue et un spécialiste de l'occupation, a remarqué que les responsables sionistes et israéliens depuis 80 ans avaient tous véhiculé ce qu'il appelle "Le Message" aux Palestiniens.

Le Message, dit Halper, c'est "Soumettez-vous. Seulement quand vous abandonnerez vos rêves d'Etat indépendant, et que vous accepterez que la Palestine soit devenue la Terre d'Israel, nous nous radoucirons (c.-à-d., arrêter d'attaquer les Palestiniens)."

La signification plus profonde du Message, comme porté par les bulldozers si omniprésents dans les quartiers palestiniens visés aujourd'hui, est : "Vous (les Palestiniens) n'êtes pas à votre place ici. Nous vous avons déraciné de vos maisons en 1948 et maintenant nous vous déracinerons de l'ensemble de la Terre d'Israel."

En fin de compte, dit Halper, la progression du Sionisme a été un processus de déplacement, et les démolitions de maison ont été "au centre de la lutte israélienne contre les Palestiniens" depuis 1948.

Halper énumère une histoire constante de destruction : au cours des six premières années de l'existence d'Israel, il a rasé de façon systématique 418 villages palestiniens à l'intérieur d'Israel, soit 85% des villages existant avant 1948 ; depuis que l'occupation a commencé en 1967, Israel a démoli 11.000 maisons palestiniennes. Encore plus de maisons sont démolies maintenant pour le tracé du "mur de séparation" d'Israel.

On estime que plus de 4.000 maisons ont été détruites ces deux dernières années seulement.

La grande majorité de ces démolitions de maison, 95%, n'ont rien à voir avec la lutte contre le terrorisme, mais elles sont conçues spécifiquement pour déplacer les non-juifs et garantir la progression du Sionisme.

À Jérusalem, depuis le début de l'occupation de la partie orientale de la ville en 1967, les autorités israéliennes ont conçu des plans de découpage en zones spécifiquement pour empêcher la croissance de la population palestinienne.

Le maintien "du caractère juif" de la ville au niveau existant en 1967 (71% de Juifs et 29% de Palestiniens) a nécéssité qu'Israel dessine des limites de zones pour empêcher l'expansion des Palestiniens au delà des secteurs existants, exproprie les terres appartenant aux Palestiniens, confisque les autorisations de résidence à Jérusalem à chaque Palestinien qui ne pouvait pas prouver que Jérusalem était son "centre de vie", limite les services de la ville aux secteurs palestiniens, limite le développement dans les quartiers palestiniens, refuse de délivrer des permis de construire pour des résidences aux Palestiniens, et démolisse les maisons palestiniennes qui étient construites sans permis de constuire.

Aucune de ces restrictions n'est imposée aux juifs. Selon l'ICAHD, le manque de logement dans les quartiers palestiniens à Jérusalem est d'environ 25.000 logements et 2.000 ordres de démolition sont en suspens.

Halper a écrit que la souffrance humaine impliquée dans la destruction d'une maison familiale est incalculable.
Une maison "est le centre symbolique de la famille, le lieu de la vie personnelle la plus intime de la famille et une expression de son statut. C'est un refuge, c'est la représentation physique de la famille qui maintient la continuité sur sa terre ancestrale."
L'expropriation de terre est "une attaque contre chaque être humain et son identité."

Les gouvernements sionistes, passés et actuel, ont bien compris cela, bien que sans la compassion ou l'empathie avec lesquelles l'évoque Halper, et cette attaque contre "l'être humain et l'identité" des non-juifs a été précisément la force motrice du Sionisme.

Le racisme du Sionisme a, bien sûr, été fondamental en Israel depuis son établissement en 1948.

Le gouvernement israélien poursuit une politique contre sa propre minorité de Bédouins très similaire à ses actions dans les territoires occupés.

La population bédouine a été relocalisée de force et entassée dans de petits secteurs du Negev, avec encore l'intention de la forcer à l'exode, et la moitié des 140.000 Bédouins du Negev vivent dans des villages que le gouvernement israélien ne reconnaît pas et il ne leur fournit pas de services.

Chaque maison de Bédouins dans un village non reconnu doit être démolie ; toutes les maisons, et la présence même des Bédouins dans ces villages est officiellement illégale.

Le problème des villages non reconnus des Bédouins est seulement la preuve partielle d'une politique raciste qui régne depuis la création d'Israel.

Après que les chefs Sionistes/israéliens se soient assurés que les non-juifs (c.-à-d., les Palestiniens) composant la majorité de la population de la Palestine (une majorité de deux-tiers à l'époque) aient quitté les lieux en 1948, le gouvernement israélien a institutionalisé un favoritisme envers les juifs par des lois.

En tant qu'Etat sioniste, Israel s'est toujours identifié comme l'Etat des juifs : pas en tant qu'Etat de ses citoyens juifs et palestiniens, mais de l'ensemble des juifs du monde entier.

Les institutions de l'Etat garantissent les droits et procurent des avantages aux Juifs. La loi du retour donne une citoyenneté automatique aux juifs du monde entier, mais à personne d'autre.

Environ 92% de la terre d'Israel sont des Terres d'Etat, administrées par le Fonds National Juif pour les Juifs ; Les Palestiniens ne peuvent pas acheter cette terre, quoique sa majeure partie ait été une terre palestinienne avant 1948, et dans la plupart des exemples, ils ne peuvent même pas louer la terre.

Le Fonds National Juif, qui s'occupe de l'acquisition et du développement des terres, et l'Agence Juive, qui s'occupe principalement de l'immigration des Juifs et de l'absorption des immigrés, existaient avant l'établissement de l'Etat et accomplissent maintenant leurs tâches spécifiquement pour les Juifs sous un mandat officiel du gouvernement israélien.

 

Créer des ennemis

Bien que peu de personnes osent donner à la réalité des démolitions de maison et des institutions officielles qui favorisent les Juifs l'étiquette du racisme, le phénomène que cette réalité décrit est indéniablement du racisme.

Il n'y a aucun autre terme pour un processus par lequel un peuple peut atteindre l'essence de sa philosophie politique seulement en supprimant un autre peuple, un processus par lequel un peuple garantit sa perpétuelle supériorité numérique et sa prédominance écrasante sur un autre peuple par un processus délibéré de répression et de dépossession.

Depuis le début, le Sionisme est basé sur la suprématie des Juifs, que cette prédominance soit exercée dans un véritable Etat ou sous une autre forme d'entité politique, et le Sionisme n'aurait jamais pu survivre ou certainement prospérer en Palestine sans débarrasser cette terre de la majeure partie de sa population autochtone.

Les premiers Sionistes eux-mêmes savaient cela (de même que les Palestiniens), même si les naifs américains ne l'ont jamais su.

Theodore Herzl, le père du Sionisme, parlait dès le début de "conduire discrètement" les Palestiniens autochtones de l'autre côté la frontière ; le débat sur le "transfert" était courant parmi les responsables Sionistes en Palestine dans les années 30 ; les discussions sur le transfert sont courantes aujourd'hui.

Il y a eu une progression logique dans le développement du Sionisme, menant inévitablement à l'acceptation générale du sentiment que, parce que les besoins des Juifs étaient primordiaux, les Juifs eux-mêmes étaient primordiaux.

Le Sionisme s'est développé avec le sentiment que les juifs avaient besoin d'un refuge pour se protéger de la persécution, ce qui a mené à la croyance que le refuge ne pourrait vraiment être assuré que si les juifs garantissaient leur propre sécurité, ce qui signifiait que le refuge devait être exclusivement ou au moins principalement juif, ce qui signifiait alors que les juifs et leurs demandes étaient primordiales, devenant la priorité sur tous les autres intérêts à l'intérieur de ce refuge.

La façon de voir les choses dans le discours public aux États-Unis qui tend à considérer le conflit Palestino-Israélien d'une perspective presque exclusivement concentrée sur Israel provient de cette progression de la pensée sioniste.

De par la nature même de cette façon de voir les choses, pratiquement personne n'examine les hypothèses sur lesquelles la mentalité sioniste est basée, et peu reconnaissent la base raciste sur laquelle elle est fondée.

Pendant des décennies, les gouvernements israéliens n'ont jamais été si innocents. Beaucoup de responsables dans le gouvernement de droite sont,d'une manière évidente, racistes.

Le Ministre israélien de l'Education au franc-parler, Limor Livnat, a défini la défense de l'Extrème-Droite du Sionisme il y a un an, quand le gouvernement a proposé de légaliser le droit des communautés juives en Israel à exclure les non-juifs. Livnat a justifié le racisme d'Israel comme une affaire d'instinct de conservation juif.

"Nous sommes impliqués ici", a-t'elle déclaré lors d'une interview à la radio, "dans une lutte pour l'existence de l'Etat d'Israel en tant qu'Etat des Juifs, par opposition à ceux qui veulent nous forcer à être un Etat de tous ses citoyens."

Israel n'est pas "seulement un autre Etat comme tous les autres Etats", a-t-elle protesté. "Nous ne sommes pas simplement l'Etat de tous ses citoyens."

Livnat a averti qu'Israel devait être très attentif de peur qu'il se retrouve dans quelques autres années avec la Galilée et le Negev, deux secteurs à l'intérieur d'Israel avec de fortes populations arabes, "pleines de communautés arabes."

Pour insister sur ce point, elle a réitéré que "la particularité d'Israel est notre caractère en tant qu'Etat juif, notre désir de préserver une communauté juive et une majorité juive ici pour qu'il ne devienne pas un Etat de tous ses citoyens."

Livnat parlait de l'instinct de conservation juif non pas pour sauver les juifs ou Israel d'une menace territoriale d'une invasion militaire par un Etat voisin en maraude, mais pour préserver les Juifs de la seule existence d'un autre peuple vivant juste à côté.

La plupart des Sionistes un peu plus modéré pourraient frissonner à l'explicité du message de Livnat et nier que le Sionisme est vraiment comme cela. Mais en fait cela définit correctement le racisme qui est nécessairement à la base du Sionisme.

La plupart des Sionistes centristes et de Gauche nient la réalité du racisme du Sionisme en tentant de dépeindre le Sionisme comme un système démocratique et en se fabriquant des ennemis afin de pouvoir entretenir la contradiction inhérente et cacher ou excuser le racisme derrière la campagne du Sionisme pour sa domination.

En effet, l'aspect le plus pernicieux d'une philosophie politique telle que le Sionisme qui se fait passer pour une démocratie, c'est qu'il a besoin d'un ennemi pour survivre et, quand l'ennemi n'existe pas déjà, il a besoin d'en créer un.

Afin de justifier la répression raciste et la dépossession, en particulier dans un système se prétendant démocratique, ceux qui sont réprimés et déplacés doivent être dépeints comme des meurtriers et des prédateurs.

Et afin de maintenir sa propre population en conformité, et empêcher des humanistes de s'opposer à la politique répressive de leur propre gouvernement, il a besoin d'inculquer la peur à sa population : la peur "de l'autre", la peur du terroriste, la peur de l'ennemi des Juifs.

Les juifs d'Israel doivent toujours être incités à croire qu'ils vont être attaqués. Cela justifie d'avoir forcé ces ennemis à partir, cela justifie leur discrimination par rapport à ceux qui sont restés, cela justifie le refus des droits démocratiques à ceux qui plus tard se sont retrouvés sous le contrôle d'Israel dans les Territoires Occupés.

Le besoin d'un ennemi a signifié que le Sionisme a eu besoin, dès le début, de créer des mythes au sujet des Palestiniens, de dépeindre les Palestiniens et tous les Arabes comme immuablement hostiles et intransigeants.

D'où le mythe qui dit qu'en 1948 les Palestiniens ont quitté la Palestine pour que les armées arabes puissent jeter les juifs à la mer ; et le mythe continu en disant que les Palestiniens restent déterminés à détruire Israel.

Le besoin d'un ennemi signifie que le Sionisme, comme l'a dit récemment un ancien pacifiste israélien, a enlevé les Palestiniens de l'histoire.
D'où les mythes que les Palestiniens n'existent pas, ou que les Palestiniens ont tout immigré à l'époque moderne d'autres pays arabes, ou que la Jordanie est la Palestine et que les Palestiniens devraient trouver leur Etat là-bas.

Le besoin d'un ennemi signifie que le Sionisme a dû transformer son partenaire dans les négociations en un terroriste. Cela signifie que, pour sa propre conservation, le Sionisme a dû concevoir le besoin d'ignorer son partenaire/ennemi ou de l'expulser ou de l'assassiner.

Cela signifie que le Sionisme a dû rejeter tout effort conciliant de la part des Palestiniens et de les décrire comme "ne ratant jamais une occasion de rater une occasion" de faire la paix.

Cela inclut en particulier le rejet de la plupart des gestes conciliants : la décision de l'OLP en 1988 de reconnaître l'existence d'Israel, l'abandon des revendication palestiniennes sur les trois quarts de la Palestine à l'intérieur des frontières d'Israel d'avant 1967, et même la reconnaissance du "droit" à exister d'Israel.

Le besoin d'un ennemi signifie, enfin, que le Sionisme a dû créer le mythe "de l'offre généreuse" au sommet de Camp David en juillet 2000.

C'est le racisme sioniste qui a qualifié les Palestiniens de désespérément intransigeants pour refuser la soi-disant offre généreuse d'Israel, en réalité une offre impossible qui aurait maintenu la mainmise du Sionisme sur les territoires occupés et aurait laissé les Palestiniens avec un Etat non relié, indéfendable, non viable.

Puis, quand l'Intifada a éclaté (après que les manifestants palestiniens aient jeté des pierres sur la police israélienne et que la police ait répondu en tirant, tuant plusieurs manifestants), c'est le racisme sioniste qui parlait quand Israel a déclaré qu'il était assiégé et qu'il se battait pour sa propre survie avec les Palestiniens qui avaient l'intention de le détruire.

Quand quelques mois plus tard, la question des réfugiés palestiniens et de leur "droit au retour" a surgi publiquement, c'est le racisme Sioniste qui parlait quand Israel et ses partisans, ignorant les multiples manières dont les négociateurs palestiniens ont montré leur volonté d'aboutir à un compromis sur cette demande, ont propagé l'idée que cela avait aussi pour but de détruire Israel, en l'inondant de non-juifs et en détruisant son caractère juif.


NOTE

En supposant, selon le scénario mis en avant par notre amie Israélo-Américaine, que les Palestiniens aient accepté l'établissement d'un Etat juif mandaté par l'ONU en 1948, qu'aucune guerre n'ait eu lieu ensuite, et qu'aucun Palestinien n'ait quitté la Palestine, Israel n'engloberait aujourd'hui que les 55% de la Palestine assignés par la résolution de Partage de l'ONU, et non les 78% qu'il s'est approprié après avoir gagné la Guerre de 1948.
Il n'aurait aucune souveraineté sur Jérusalem, qui avait été désignée par l'ONU comme une entité internationale séparée sous la souveraineté d'aucune nation.
Ses 5.4 millions de juifs (en supposant une même importance de l'immigration juive et de l'augmentation naturelle) partageraient leur Etat avec à peu près cinq millions de Palestiniens (en supposant le même taux de croissance chez les 560.000 Palestiniens qui habitaient dans le secteur désigné pour l'Etat juif comme cela s'est produit dans la population palestinienne qui est restée réellement en Israel en 1948)
Inutile de dire, que ce petit Etat binationale, gravement surpeuplé ne serait pas la petite démocratie juive confortable que notre amie semble avoir envisagée

Source : http://www.counterpunch.org/
Traduction : MG pour ISM

Dimanche 9 Septembre 2007
Kathleen et Bill Christison

Le Sionime, une idéologie raciste (suite) : Le dilemne Sioniste

La menace supposée "de l'autre" est le refuge éternel de la majorité des Israéliens et des partisans des Israéliens aux Etats-Unis.
La position habituelle, c'est que "nous, les Israéliens et les amis d'Israel désirons ardemment la paix, nous soutenons le retrait israélien de Cisjordanie et de Gaza, nous avons toujours voulu donner une autonomie aux Palestiniens. Mais "ils" nous détestent, ils veulent détruire Israel.

Par Kathleen et Bill Christison

Bill Christison est un ancien haut responsable de la CIA. Il a servi en tant qu'officier des renseignements nationaux et directeur du bureau de l'analyse régionale et politique de la CIA.
Kathleen Christison est un ancien analyste politique de la CIA et a travaillé sur les questions du Moyen-Orient pendant 30 ans. Elle est l'auteur de Perceptions of Palestine (Perceptions de la Palestine) et The Wound of Dispossession (Blessure de la Dépossession). Ils ont également contribué au livre de CounterPunch : La politique de l'Anti-Semitisme. Ils peuvent être joints à l'adresse suivante : [email protected]

 


N'était-ce pas évident quand Arafat a tourné le dos à l'offre généreuse d'Israel ?

N'était-ce pas cet évident quand Arafat a commencé l'Intifada ?

N'était-ce pas évident quand Arafat a exigé que les Palestiniens obtiennent le droit au retour, ce qui détruirait Israel en tant qu'Etat juif ?

Nous avons déjà fait concession après concession. Comment pouvons-nous leur donner d'autres concessions puisqu'ils se battront toujours et toujours jusqu'à ce qu'Israel disparaisse ?"

Cette position décharge Israel de toute responsabilité de faire des concessions ou d'avancer vers des négociations sérieuses ; cela décharge les Israéliens de tout besoin de traiter les Palestiniens comme des égaux ; cela décharge les Israéliens et leurs partisans de tout besoin de penser ; cela justifie le racisme, tout en l'appelant autrement.

De plus en plus d'Israéliens (dont certains sont depuis longtemps non-Sionistes, dont une partie commence seulement maintenant à voir le problème que représente le Sionisme) reconnaissent le racisme inhérent à la raison d'etre de leur nation.

Pendant les années du processus de paix, et en effet pendant une décennie et demi depuis que l'OLP a officiellement reconnu l'existence d'Israel, la gauche israélienne pouvait ignorer les problèmes du Sionisme tout en poursuivant ses efforts afin de promouvoir l'établissement d'un Etat palestinien indépendant en Cisjordanie et Gaza qui coexisterait avec lsrael.

Le Sionisme a continué à être plus ou moins une non-question : Israel pourrait s'organiser de la façon dont il voulait à l'intérieur ses propres frontières, et l'Etat palestinien pourrait accomplir les aspirations nationales palestiniennes à l'intérieur de ses nouvelles frontières.

Peu de ces questions agaçantes au sujet du Sionisme surgiraient dans une situation de deux Etats, comme : quel niveau de démocratie le Sionisme peut-il accorder aux non-juifs sans détruire sa raison d'être ?
La question de la responsabilité du Sionisme dans la dépossession des Palestiniens pourrait également être écartée.

Comme Haim Hanegbi, un Israélien non-Sioniste qui a récemment embrassé la cause d'un seul Etat binational (et qui est depuis longtemps un compère d'Uri Avnery dans le mouvement de Gush Shalom), l'a dit dans une récente interview accordée au journal israélien Ha'aretz, la promesse d'une reconnaissance mutuelle offerte par le processus de paix d'Oslo l'a hypnotisé, lui et d'autres dans le mouvement de paix et donc "au milieu des années 90, j'ai reconsidéré la question au sujet de mon approche traditionnelle (binationale).
"Je ne pensais pas que c'était à moi d'aller à Ramallah et de présenter aux Palestiniens une liste de sionistes immoraux et de leur dire de ne pas oublier ce que nos pères ont fait à leurs pères."
Les Palestiniens ne se souvenaient pas eux-mêmes de ces Sionistes immoraux à l'époque.

Cependant, comme les nouveaux maux dans les territoires occupés rappellent de plus en plus les vieux maux d'il y a un demi-siècle, et pendant que le Sionisme constate qu'il ne peut pas faire face aux demandes de fin de conflit ainsi qu'à l'insistance des Palestiniens pour qu'Israel accepte leur droit au retour en reconnaissant son rôle dans leur dépossession, de plus en plus d'Israéliens en arrivent à accepter la réalité que le Sionisme ne pourra ne jamais échapper à son passé.

Il devient de plus en plus clair pour beaucoup d'Israéliens qu'Israel a absorbé tellement de la Cisjordanie, de Gaza, et de Jérusalem-Est que les peuples juifs et palestiniens ne pourront jamais être séparés d'une façon équitable.

Le mur de séparation, dit Hanegbi, "est la grande solution désespérée de la société Juive-Sioniste. C'est le dernier acte désespéré de ceux qui ne peuvent pas affronter la question palestinienne. De ceux qui sont obligés de repousser la question palestinienne de leurs vies et de leur conscience"

Pour Hanegbi, né en Palestine avant 1948, les Palestiniens "ont toujours fait partie de mon environnement", et sans eux, "c'est un pays stérile, un pays mutilé".

L'ancien Sioniste, Meron Benvenisti, qui lui aussi soutient maintenant le binationalisme, a utilisé des métaphores presque identiques dans une interview accordée à Ha'aretz diffusée à côté de celle de Hanegbi.

Lui aussi né en Palestine et contemporain de Hanegbi, Benvenisti croit que "C'est un pays dans lequel il y a toujours eu des Arabes. C'est un pays dans lequel les Arabes sont le paysage, les autochtones. Je ne me vois pas vivre ici sans eux. A mes yeux, sans Arabes c'est une terre stérile."

Les deux hommes abordent l'évolution de leur pensée au cours des décennies, et tous les deux décrivent une période où, après le triomphe du Sionisme, ils ont accepté sans réfléchir la dépossession des Palestiniens.

Tous les deux décrivent simplement la disparition des Palestiniens quand ils étaient adolescents ("Ils se sont juste évaporés" dit Hanegbi), et Benvenisti rappelle une longue période où la "tragédie palestinienne n'a tout simplement pas pénétré ma conscience."

Mais tous les deux parlent en termes très non-Sionistes d'égalité. Benvenisti touche au coeur du dilemme sioniste. "C'est là où je suis différent de mes amis de Gauche," dit-il, "parce que je suis vraiment un fils autochtone d'immigrés, qui est attiré par la culture arabe et la langue arabe parce qu'elle est ici. C'est la terre."

Il dit que la Droite, c'est sûr, déteste les Arabes mais la Gauche aussi. Les Arabes les tracassent; ils compliquent les choses. Le sujet produit des questions morales et cela génère un malaise culturel.

Hanegbi va plus loin. "Je ne suis pas un psychologue," dit-il, "mais je pense que toute personne qui vit avec les contradictions du Sionisme se condamne à la folie perpétuelle. C'est impossible de vivre comme ça. C'est impossible de vivre avec une injustice aussi énorme. C'est impossible de vivre avec des critères moraux aussi contradictoires. Quand je vois non seulement les colonies et l'occupation et la suppression, mais maintenant aussi le mur démentiel derrière lequel les Israéliens essayent de se cacher, je dois conclure qu'il y a quelque chose de très profond ici dans notre attitude envers le peuple autochtone de cette terre qui nous a rendu complètement dingues."

Tandis que certains Israéliens sérieux comme ces hommes qui se débattent avec des questions philosophiques sur l'existence et l'identité et la conscience collective juive, peu de partisans américains d'Israel semblent préoccupés par des questions aussi profondes.

Le racisme est souvent banal. La plupart de ceux qui le pratiquent, et la plupart de ceux qui soutiennent Israel en tant qu'Etat sioniste, seraient horrifiés d'être accusés de racisme, parce que leurs pratiques racistes sont devenues banales. Ils ne pensent pas même à ce qu'ils font.

Nous avons récemment rencontré une supportrice américaine d'Israel typique qui se serait défendue vigoureusement si nous l'avions accusée de racisme.

Lors d'une présentation que nous donnions dans une classe, cette femme (non-Juive) s'est levée pour poser une question qui disait à peu près cela : "Je voudrais savoir pourquoi les autres Arabes ne prennent pas soin des Palestiniens. Je dois dire que j'ai de la sympathie pour Israel parce qu'Israel veut seulement avoir un Etat sûr, mais les autres Arabes ont refusé de prendre chez eux les Palestiniens, et donc ils restent dans des camps et leur hostilité envers Israel ne fait que s'aggraver."

C'est un perception américaine et israélienne extrêmement courante, l'idée étant que si les Etats arabes absorbaient tout simplement les Palestiniens de sorte qu'ils deviennent des Libanais ou des Syriens ou des Jordaniens, ils oublieraient qu'ils sont Palestiniens, ils oublieraient qu'Israel les a déplacés et les a dépossédés, et ils oublieraient de "vouloir détruire Israel."

Israel pourrait alors simplement aborder ses propres affaires et vivre en paix, comme il le veut tellement désespérément.

L'hypothèse de cette femme, c'est qu'il est acceptable qu'Israel s'établisse en tant qu'Etat juif aux dépens (c.-à-d., après le nettoyage ethnique) des habitants non-Juifs de la terre, que toute objection palestinienne à cette réalité est illégitime, et que toute animosité envers Israel est finalement la faute des Etats arabes voisins qui n'ont pas étouffé la résistance des Palestiniens en les insensibilisant à leur situation difficile et en effaçant leur identité et leur mémoire collective de la Palestine.

Quand plus tard dans la classe le sujet sur la fin de l'occupation israélienne a été abordé, cette même femme a pris la parole pour objecter que, si Israel abandonnait le contrôle de la Cisjordanie et de Gaza, il serait économiquement désavantagé, au moins dans le secteur agricole. "Israel ne serait-il pas réduit à un désert ?" a-t'elle demandé.

Indépendamment du fait que la réponse est un "NON" clair (les possibilités agricoles d'Israel à l'intérieur de ses frontières de 1967 sont tout à fait élevées, et la majeure partie d'Israel n'est pas désert), la question de la femme était de nouveau basée sur l'hypothèse automatique que les intérêts d'Israel sont prioritaires sur ceux des autres et que, pour accroître sa propre économie agricole (ou, vraisemblablement, pour tout autre gain perçu), Israel a le droit de conquérir et de prendre possession de façon permanente la terre des autres peuples.

La notion que l'Etat juif/sioniste d'Israel ait un droit plus important de posséder la terre, ou un droit plus important à la sécurité, ou un droit plus important à une économie prospèree, que le peuple qui est originaire de cette terre est extrêmement raciste, mais cette femme s'opposerait probablement énergiquement au fait qu'il soit souligné que c'est un point de vue de suprématie juive identique aux anciennes justifications du régime d'Apartheid des Blancs d'Afrique du Sud et au raisonnement de tous les systèmes (racistes) coloniaux européens qui ont exploité les ressources naturelles et humaines de l'Afrique, du Moyen-Orient, et de l'Asie au cours des siècles pour le seul bénéfice des colonisateurs.

Le racisme doit nécessairement être aveugle à sa propre immoralité; le poids de la conscience serait beaucoup trop grand. C'est la banalité du mal.

(Inconsciemment, bien sûr, beaucoup d'Américains semblent également croire que la politique honteuse du gouvernement étasunien envers les Américains autochtones rend acceptable pour le gouvernement israélien de poursuivre sa politique également honteuse envers les Palestiniens. Les États-Unis doivent affronter de plein fouet leur politique raciste tout en affrontant le racisme de leur plus important partenaire, Israel.)

L'opinion de cette femme est vraiment très typique, c'est quelque chose que vous entendez constamment dans des conversations inopinées et des rencontres fortuites lors de circonstances de société, ce qui semble difficilement significatif.

Mais cette même banalité, c'est précisément le problème; le problème, c'est le fait même qu'il soit "difficilement significatif" que le Sionisme, de par sa nature, est raciste et que cette réalité passe inapperçue chez les gens comme il faut qui se comptent en tant que partisans d'Israel.

L'acceptabilité universelle d'un système qui est au fond raciste mais se proclame être salutaire, voire noble, et l'autorisation que cette acceptabilité donne à Israel pour opprimer d'autres peuples, est un témoignage saisissant de la sélectivité de la conscience humaine et de son désintérêt général pour les questions humaines de justice et des droits de l'homme sauf quand elles sont utiles politiquement.

 

Contrer les contre-arguments

Pour mettre une certaine perspective sur ce sujet, quelques questions doivent être clarifiées. Beaucoup d'adversaires de l'occupation expliqueraient que, bien que la politique israélienne dans les territoires occupés soit, en pratique, raciste, c'est un abus du Sionisme et que le racisme ne lui est pas inhérent.

Cela semble être la position de plusieurs commentateurs célèbres qui ont récemment dénoncé sévèrement Israel pour ce qu'il fait en Cisjordanie et à Gaza mais ils ne reconnaissent pas le racisme dans ce qu'a fait Israel lors de sa création en 1948.

Dans une âpre dénonciation récente de la politique sioniste d'aujourd'hui, Avraham Burg, un ancien porte-parole de la Knesset, a déploré que le Sionisme soiit devenu corrompu en dominant un autre peuple en tant qu'occupant, et qu'il mourait d'envie de revenir à l'époque des premiers jours d'Israel quand "notre destin national" était "comme une lumière pour les nations et une société de paix, de justice et d'égalité."

Ce sont de jolis mots, et en dénonçant tellement clairement l'occupation cela encourage à rendre crédible le courant dominant chez les Israéliens, mais la supposition de Burg qu'avant l'occupation, le Sionisme suivait "un chemin juste" et avait toujours eu "une conduite morale", ignore la politique de nettoyage ethnique injuste et contraire à l'éthique qui a permis à Israel de devenir d'abord une prétendue démocratie juive.

Reconnaître les bases racistes d'une idéologie présentée pendant tellement longtemps comme l'incarnation de la justice et de l'éthique semble être impossible pour de nombreux intellectuels israéliens et partisans d'Israel.

Beaucoup de personnes qui s'opposent toujours fortement à la politique israélienne dans les Territoires Occupés, en dépit de leur opposition, passent par de considérables contorsions pour "prouver" qu'Israel en lui-même n'est pas raciste.

Le Rabbin Michael Lerner, rédacteur du magazine juif Tikkun et adversaire de longue date de l'occupation, rejette la notion du racisme pour le Sionisme sur l'explication bornée que le judaïsme est seulement une identité religieuse et qu'Israel accueille des juifs de toutes les races et de toutes les appartenances ethniques et donc qu'il ne peut être qualifié de raciste. Mais cela embrouille les choses.

La préférence envers une religion particulière, qui est le seul aspect du racisme que Lerner a abordé et dont il reconnaît la présence en Israel, n'est pas plus acceptable qu'une préférence pour des raisons ethniques.

Mais plus important, le racisme concerne principalement ceux qui sont discriminés, et non pas ceux qui font la discrimination. En utilisant le raisonnement de Lerner, l'Apartheid d'Afrique du Sud ne pourrait pas être également considéré comme raciste parce qu'il accueillait des Blancs de toutes appartenances ethniques.
Mais son mal inhérent réside dans le fait que sa grande ouverture aux Blancs discriminait les Noirs. La discrimination de personnes "fondée sur la race, la couleur, l'ascendance ou l'origine nationale ou ethnique" est la principale caractéristique du racisme définie par l'ONU.

La discrimination à l'égard des Palestiniens et d'autres non-juifs, simplement parce qu'ils ne sont pas Juifs, est la base sur laquelle se définit Israel.

Lerner semble croire que, parce que les citoyens palestiniens d'Israel ont le droit de vote et qu'ils sont représentés à la Knesset, il n'y a aucune discrimination raciale ou ethnique en Israel.

Mais, indépendamment de sauter sur le racisme institutionnalisé qui maintient les Israélo-palestiniens dans une perpétuelle citoyenneté de seconde-classe, cet argument ignore la réalité plus essentielle qu'Israel a atteint son équilibre ethnique actuel, un niveau où il pourrait confortablement permettre aux Palestiniens de voter sans mettre en danger son caractère juif, seulement parce qu'en 1948, plus de 750.000 Palestiniens ont été forcés de quitter ce qui est devenu l'Etat juif d'Israel.

D'autres questions doivent être abordées

Est-ce que chaque Israélien ou chaque juif est raciste ? Sûrement pas, comme les exemples de Jeff Halper, de Haim Hanegbi, de Meron Benvenisti, et de beaucoup d'autres comme eux qui l'illustrent de façon frappante.

Est-ce que chaque Sioniste est raciste ? Probablement pas, si l'on accepte l'ignorance comme facteur exonérant.

Aucun doute que la grande majorité des Israéliens, dont la plupart sont des personnes très généreuses, ne sont consciemment pas racistes mais elles "agissent" sans se poser de questions, puisqu'elles sont nées ou installées dans un Etat apparemment démocratique et qu'elle n'ont jamais examiné la question de manière approfondie, et qu'elles gobent la ligne de tous les gouvernements israéliens depuis le début : que les Palestiniens et d'autres Arabes sont des ennemis et que toutes les actions prises par Israel contre les Palestiniens sont nécessaires pour garantir la sécurité personnelle des Israéliens.

Est-ce antisémite de dire que le Sionisme est un système raciste ? Certainement pas. La critique politique n'est pas une haine ethnique ou religieuse. Dire une réalité sur un système politique ou la direction politique d'un gouvernement ne dit rien au sujet des qualités de ses citoyens ou de ses amis.

Le racisme ne fait pas partie du caractère génétique des juifs, pas plus qu'il faisait partie du caractère génétique des Allemands quand Hitler dirigeait un régime raciste. Tout comme la prétention du Sionisme de parler au nom de tous les juifs et l'affirmation d'Israel d'être l'Etat de tous les juifs du monde entier ne transforment pas tous les juifs en Sionistes.

Le Sionisme n'a pas demandé ou n'a pas reçu le consentement de la communauté juive universelle pour parler en son nom; donc qualifier le Sionisme de raciste ne catalogue pas tous les juifs et cela ne peut pas s'appeler de l'antisémitisme.

 

Pourquoi est-ce important ?

Y-a-t'il d'autres systèmes racistes, et des méthodes de pouvoir et des philosophies politiques, raciste ou non, qui sont pire que le Sionisme ? Naturellement, mais ce fait ne débarrasse pas le Sionisme de sa culpabilité. (Le racisme existe évidemment aux Etats-Unis et à une certaine période, il était dominant dans tout le pays, mais, à la différence d'Israel, les États-Unis ne sont pas un système de gouvernement raciste, basé sur des fondements racistes et dépendant dans sa raison d'etre d'une philosophie raciste.)

Beaucoup de partisans d'Israel (Michael Lerner et le chroniqueur Thomas Friedman me viennent à l'esprit) affirment que quand Israel "est désigné" pour la critique sans accuser également d'autres régimes oppressifs, les attaquants montrent une haine spéciale envers les Juifs.

Selon eux, toute personne qui ne critique pas également Saddam Hussein ou Kim Jong Il ou Bashar Al-Assad pour des atrocités bien pires qu'Israel montre qu'elle est moins concernée par le fait de faire respecter des valeurs absolues que de démolir Israel parce qu'il est juif.

Mais cette accusation ignore plusieurs facteurs qui exigent une critique du racisme sioniste.

D'abord, parce que le gouvernement américain appuie en permamence le Sionisme et et qu'il soutient la machine militaire du Sionisme avec de fortes sommes d'aide militaire, il est entièrement approprié pour les Américains (en effet, cela incombe aux Américains) d'attirer une plus grande attention sur le racisme du Sionisme que, par exemple, sur les cruautés effroyables en Corée du Nord. Les Etats-Unis n'aident pas les atrocités de la Corée du Nord, mais ils appuyent financièrement la brutalité du Sionisme.

Il y a également une forte raison morale pour dénoncer le Sionisme comme raciste. Le Sionisme se présente, et se félicite réellement, d'être un système uniquement moral qui se positionne comme une "lumière pour les nations", en se proposant comme étant l'incarnation même des précieuses valeurs Américaines.

Beaucoup d'amis sionistes d'Israel voudraient nous faire croire que le Sionisme c'est nous, et d'une certaine manière, c'est vrai : la plupart des Américains, considérant les Israéliens "comme nous", ont grandi avec la notion qu'Israel est une entreprise noble et que l'idéologie qui l'a engendré est le plus grand des ordres moraux.

Un nombre substantiel d'Américains, Juifs ou non-Juifs, ressentent un lien affectif et psychologique avec Israel et le Sionisme qui va bien au-delà des liens avec n'importe quel autre allié étranger. Un intellectuel qui a décrit la relation américano-israélienne fait référence à Israel comme faisant partie des Etats-Unis.

Précisément en raison de l'intimité de la relation, il est impératif que l'hypocrisie du Sionisme soit exposée, que les Américains ne donnent d'aide et de confort, ou même ne restent pas associés à un système moralement répugnant qui utilise le racisme pour élever un peuple au-dessus de tous les autres en le faisant passer pour ce qu'il n'est pas. Les Etats-Unis ne peuvent plus continuer à soutenir Israel en tant que nation sans être associés au racisme d'Israel.

En conclusion, il y a des raisons pratiques cruciales pour reconnaître le racisme du Sionisme et exprimer une politique américaine clairement opposée au racisme partout dans le monde et à la politique israélienne répressive qui résulte du racisme sioniste.

Maintenant plus que jamais, puisque les Etats-Unis se positionnent comme défenseur enthousiaste du Sionisme, l'approbation américaine, et en effet, sa contribution à la politique raciste d'Israel met ce pays en grand danger d'attaques terroristes à une grande échelle.

Le terrorisme résulte, non pas comme croire le Président Bush voudrait nous le faire de la "haine de nos libertés", mais de la haine de notre politique oppressive et meurtrière dans l'ensemble du monde Arabe et Musulman, et de manière considérable, de notre soutien à l'intense oppression des Palestiniens par Israel.

Le terrorisme n'est jamais acceptable, mais il est explicable, et il est habituellement évitable. Soutenir l'oppression des Palestiniens qui résulte du racisme d'Israel ne fait qu'encourager le terrorisme.

Il est temps de commencer à exprimer ouvertement notre dégoût pour le racisme envers les Palestiniens que les Etats-Unis soutiennent depuis des décennies.

Il est temps de tirer la sonnette d'alarme au sujet de la presque irréversible absorption par Israel des territoires occupés, du fait que cela vient d'une idéologie fondamentalement raciste, du fait que ce racisme mène à un ethnicide d'une nation entière, et du fait que cela produira très probablement des représailles terroristes horribles contre les États-Unis en raison de son soutien inconditionnel.

Beaucoup de gens qui sont intimement au courant de la situation sur le terrain tirent déjà la sonnette d'alarme, habituellement sans utiliser le terme racisme mais en utilisant d'autres termes incendiaires.

Le commentateur israélien Ran HaCohen a récemment fait observer que les "atrocités israéliennes s'étaient maintenant intensifiées à un degré inimaginable au cours des décennies précédentes."

"Les confiscation de terre, les couvre-feux, la poussée progressive des Palestiniens des secteurs prévus pour des juifs ont toujours accompagné l'occupation, écrit-il, mais le niveau d'oppression maintenant "est tout à fait une autre histoire. (C'est) une politique éliminationiste à la limite du génocide."

La Fondation pour la Paix au Moyen-Orient, une institution basée à Washington qui a suivi la construction des colonies israéliennes pendant des décennies, en est arrivée plus ou moins à la même conclusion, bien qu'en utilisant un langage attirant moins l'attention dans son dernier bulletin bimensuel.

Selon eux, Israel entreprend des efforts massifs et sans précédent pour la construction de nouveaux logements dans les colonies qui continue à un rythme soutenu, ce qui mène à poser la question de son contrôle sur ces secteurs à l'abri de la diplomatie."
Les actions israéliennes, en particulier l'augmentation "implacable" du contrôle territorial, conclut la Fondation, "ont compromis non seulement la perspective d'une véritable indépendance palestinienne mais également, d'une manière jamais vue en 36 ans d'occupation israélienne, la possibilité même de la vie quotidienne des Palestiniens."

Cela indique un changement remarquable quand les commentateurs israéliens et des Fondations normalement sérieux commencent à utiliser des termes comme "sans précédent", "inimaginable lors des décennies précédentes", "d'une manière jamais vue en 36 ans d'occupation israélienne", même des termes comme "éliminationiste" et "génocide".

Alors que l'administration Bush, tous les candidats Démocrates à la présidence (y compris, à un certain degré, même les plus progressistes), le Congrès, et les médias traditionnels américains ignorent avec une complète désinvolture l'ampleur de la destruction en Palestine, de plus en plus de voix à l'extérieur des Etats-Unis et en dehors du courant dominant aux États-Unis finissent par reconnaître qu'Israel se débarrasse de toute vie parmi la nation palestinienne. Ceux qui voient cette réalité devraient commencer à exposer non seulement la réalité mais le racisme qui est à sa racine.

Quelques Israéliens très sérieux, dont Haim Hanegbi, Meron Benvenisti, et des activistes tels que Jeff Halper, sont arrivés à la conclusion qu'Israel a tellement absorbé des territoires occupés qu'un Etat palestinien séparé et véritablement indépendant ne pourra jamais être établi en Cisjordanie et à Gaza. Ils envisagent maintenant une solution binationale comme seul moyen.

En théorie, cela signifierait la fin du Sionisme (et du racisme sioniste) en permettant aux peuples juifs et palestiniens de former un seul Etat laic sur l'ensemble de la Palestine où ils vivraient ensemble den toute égalité et en démocratie, où aucun peuple ne serait supérieur à l'autre, où personne ne s'identifierait par sa nationalité ou sa religion mais simplement par sa citoyenneté.

Impossible ? Idéaliste ? Promesses en l'air ? Probablement mais peut-être pas.

D'autres activistes et intéllectuels israéliens et juifs, tels que l'Israélien, Uri Avnery ou le contributeur à CounterPunch, Michael Neumann, ont remis en cause de façon pertinente la sagesse et le réalisme de vouloir insister sur le binationalisme à l'heure actuelle.

Mais il est frappant de voir que leurs arguments se concentrent sur ce qui assurera le mieux des résultats convenables pour les Palestiniens.

En fait, ce qui est le plus encourageant au sujet du nouveau débat émergeant au sujet d'une solution à un ou deux Etats, c'est le fait que des gens intelligents, compatissants ont enfin pu aller au-delà du fait d'aborder la mentalité juive de victime et comment mieux assurer un futur pour les juifs, en commençant par parler de comment mieux assurer un futur pour les Palestiniens et Juifs.

Les progressistes aux États-Unis, les partisans et les adversaires de la politique américaine envers Israel, devraient encourager un débat semblable dans ce pays. Si cela entraine de fortes attaques de l'AIPAC et ses accusations excessives d'anti-sémitisme, alors qu'il en soit ainsi.

Nous avons récemment eu l'occasion de soulever la notion du racisme israélien, en utilisant le réel mot détesté, lors d'une réunion d'environ 25 ou 30 juifs progressistes, et nous sommes arrivés à deux conclusions :

1) c'est un concept difficile à présenter aux gens, mais

2) nous n'avons pas eu à sortir en courant de la salle et, après que le choc initial qu'est d'entendre le terme raciste utilisé en association avec le Sionisme, la plupart des personnes dans la pièce, à seules quelques exceptions, ont bien accueilli l'idée. Beaucoup nous ont particulièrement remerciés pour ce que nous avions dit.

Un homme, élevé en tant que Juif devenu maintenant Musulman, est venu nous voir après pour dire qu'il pensait que le Sionisme était plutôt une idéologie nationaliste que raciste (ce à quoi nous avons répondu que le nationalisme était la motivation mais le racisme était la réalité qui en résultait), mais il a reconnu, avec une apparente approbation, que se référer au racisme avaitun certain effet choquant.

Un effet choquant, c'est précisémment ce que nous recherchions. Le soutien complaisant des Etats-Unis à tout ce que fait Israel ne sera pas changé sans choc.

Quand un Etat puissant :
- tue des centaines de civils d'un autre groupe ethnique ;
- confisque leur terre ;
- établit de vastes logements sur cette terre pour l'usage exclusif de ses propres ressortissants ;
- construit des routes sur cette terre pour l'usage exclusif de ses propres ressortissants ;
- empêche l'expansion des quartiers et des villes d'un autre peuple;
- démolit à grande échelle les maisons appartenant à un autre peuple, afin d'empêcher la croissance de population de ce peuple, ou pour les inciter à partir "volontairement" de leur terre, ou pour fournir la "sécurité" à ses propres ressortissants ;
- emprisonne un autre peuple sur sa propre terre derrière des checkpoints, des barrages routiers, des fossés, des fils barbelés, des barrières électroniques, et des murs en béton ;
- entasse l'autre peuple sur des bouts de terrains toujours plus petits et non reliés entre eux ;
Quand il paralyse les possibilités productives de l'autre peuple en détruisant ou en le séparant de ses terres agricoles, en détruisant ou en confisquant leurs puits, en empêchant leur expansion industrielle, et en détruisant leurs entreprises ;
- emprisonne les dirigeants de l'autre peuple et qu'il menace d'expulser ou d'assassiner ces dirigeants ;
détruit les forces de sécurité et l'infrastructure régissant l'autre peuple ;
- détruit les données de recensement d'une population entière, les données d'enregistrement de terre, et les données des écoles ;
Quand il vandalise les centres culturels et les maisons du culte des l'autre peuple en urinant, en déféquant et en dessinant des graffitis sur des objets et des symboles culturels et religieux,
Quand un peuple fait ces choses-là à l'autre peuple, une personne logique ne peut tirer qu'une seule conclusion : l'Etat puissant essaye de détruire l'autre peuple, de le jeter à la mer, de le nettoyer éthniquement.

Ces genres d'atrocités, et en particulier l'étendue de la répression, ne proviennent pas de certaines provocations terroristes de la part des Palestiniens.

Ces atrocités proviennent d'une philosophie politique qui dit que tout ce qui peut promouvoir est les intérêts des Juifs est acceptable en tant que politique. C'est une philosophie raciste.

Ce que fait Israel aux Palestiniens, ce n'est pas génocide, ce n'est pas un holocauste, mais c'est, indéniablement, un ethnicide. C'est, indéniablement, du racisme.

Israel s'inquiète constamment, et ses amis américains s'inquiètent, de la destruction d'Israel.

On nous rappelle toujours la menace existentielle d'Israel, du peuple juif. Mais la nation en danger imminent d'élimination n'est pas aujourd'hui Israel mais les Palestiniens.

On ne doit pas permettre à une telle politique de destruction nationale de continuer.

Source : http://www.counterpunch.org/
Traduction : MG pour ISM

Dimanche 9 Septembre 2007
Kathleen et Bill Christison

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Existence d'une police politique extraterritoriale israélienne en France

Site internet http://www.aredam.net

Nouveautés sur le site : http://www.aredam.net/divers.html

Adresse de ce document :

http://www.aredam.net/police-politique-extraterritoriale-israelienne.html

 

Communiqué important à faire circuler, de la part de Michel DAKAR, militant pour la reconnaissance du génocide en cours des Palestiniens.

Présomptions importantes concernant l'existence d'une police politique extraterritoriale Israélienne, agissant en France.

Il y a de très fortes présomptions pour admettre l'existence d'une police politique israélienne opérant en France, à l'encontre des militants antisionistes, particulièrement à l'encontre de ceux qui dénoncent l'abomination du sort fait aux Palestiniens, abomination dont le terme «génocide» est bien en dessous de la réalité.

Cette police politique israélienne extraterritoriale agit avec les méthodes habituelles de toute police politique intérieure à un régime totalitaire, mais avec l'originalité d'exercer à l'extérieur d'Israël, dans ce cas en France.

La raison de cette très forte présomption est que de plus en plus de militants antisionistes ou opposés au sort fait aux Palestiniens, sont les victimes d'actions typiques de ce genre de police, soit entre autres, des fouilles de leur domicile, en leur absence, sans effractions apparentes, opérées par des professionnels.

Il est de même fréquent que ces violations de domicile et ces fouilles soient volontairement signalées par leurs auteurs, de façon à déstabiliser les militants.

Les questions qui découlent de ces faits sont les suivantes :

Quel est le degré de collaboration, entre la police politique française (regroupées dernièrement à Levallois en Banlieue parisienne – Renseignement généraux (RG), Direction de la Sécurité du Territoire (DST) et Direction Nationale Anti Terroriste (DNAT)), et cette police israélienne agissant à l'étranger ?

Quel lien existe entre les organisations de jeunes nervis fanatisés du type Bétar et Ligue de défense juive, et cette police politique extraterritoriale israélienne, ces organisations pouvant être considérées comme de simples services de cette police politique ?

Quel lien existe entre cette police politique et le CRIF ?

Existe-t-il un noyautage de la police française, police politique ou non, par les sionistes, comme il existe un noyautage évident de l'appareil judiciaire français par ces sionistes, qui en ont pris les commandes, comme pour le secteur des organisations dites citoyennes du type Ligue des droits de l'homme (LDH), MRAP, Amnesty et autres, et quel est le degré d'emprise des sionistes sur la police française ?

Quel est le lien existant entre cette police politique extraterritoriale israélienne, et les organisations dites communistes et trotskistes, qui en France sont les points d'appuis les plus forts des sionistes ?

Il faut rappeler que selon le Réseau Voltaire, les services secrets israéliens ont alimenté en armes et moyens de communication cryptés (information provenant de syndicats de policiers), les jeunes émeutiers arabes des banlieues, émeutes qui il y a environ une année, ont permis pour la première fois depuis des décennies de pouvoir décréter l'état d'urgence dans diverses régions françaises, autorisant l'abolition de certains droits, garanties et libertés des citoyens.

Il faut rappeler que les israéliens sont devenus les spécialistes mondiaux de la répression des peuples, et de la torture, et qu'on les retrouve comme enseignants et organisateurs dans ces domaines, dans toutes les régions du globe.

Conclusion :

Nous sommes en face de l'émergence au niveau mondial d'une sorte de supra police politique, usant de toutes les armes et méthodes des autres polices politiques, les adaptant simplement au lieu, comme en France, où la contrainte pour cette organisation est qu'il faut préserver - pour le moment - la façade d'Etat de droit.

Israël est donc devenu l'agent répressif mondial principal des peuples, et forme le coeur même des forces du maintien de l'ordre d'un régime mondial totalitaire, régime dont on est obligé maintenant de constater l'ineptie, la destructivité, l'absurdité, à travers le réchauffement climatique, l'anéantissement des ressources vitales alimentaires et énergétiques, des cultures originales locales, l'empoisonnement de tout l'environnement, régime mondial radicalement non-viable, d'évidence morbide et mortifère, dont l'immense majorité des humains au fond d'eux-mêmes ne veulent plus, et qui tend rapidement à entraîner l'ensemble de l'humanité et des autres formes de vie, à leur ruine.

Israël est devenu le principal facteur empêchant l'humanité de sortir de l'ornière fatale où elle est engagée.

Michel DAKAR. Paris, le 22 septembre 2007.

 

Texte paru sur Internet à l'adresse suivante :

http:// www. aredam.net / police-politique-extraterritoriale-israelienne.html

Samedi 22 Septembre 2007
[email protected]

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Le président Ahmadinejad rencontre des rabbins juifs à New York

Source : alterinfo


Le président Mahmoud Ahmadinejad a rencontré lundi après-midi [24 septembre 07] un groupe de rabbins juifs qui lui ont offert un Saint-Graal en argent en signe d'amitié.

Le président est actuellement à New York pour participer à l'assemblée générale des Nations Unies.

Les rabbins brandissaient des bancartes qui lisent, "je suis juif pas un Sioniste."

Un rabbin du groupe a qualifié la visite à New York du président Mahmoud Ahmadinejad d'opportunité exceptionnelle.

Il a appelé le président iranien de personne qui a fait une distinction entre les Juifs et les Sionistes.

"Vous nous comprenez et faites une distinction entre la conduite violente des Sionistes et les convictions religieuses de Juifs," a déclaré le rabbin qui a
appelé le président Ahmadinejad "d' homme dévot qui cherche à instaurer la paix dans le monde et a des projets humanitaires."

En remerciant les rabbins pour leur cadeau, le président iranien a déclaré qu'il était heureux de les rencontrer.

"Tous les gens dans le monde ont maintenant compris que le Judaïsme se distingue du Sionisme," a déclaré le président.

Il a ajouté que "les sionistes sont un groupe politique cherchant à profiter des opportunités pendant que les Juifs sont les disciples de Moîses qui a promu la paix et l'amitié."

Le président iranien a souligné qu'il n'y avait aucun désaccord entre les disciples du Judaïsme, du Christianisme et de l'Islam car tous prient le même Dieu et sont frères.

Le président a déclaré que l'avenir appartient aux monothéistes.

Il a souligné que tous les disciples des fois divines avaient la responsabilité de promouvoir le monothéisme et de défendre la paix, la justice et la fraternité.

Mardi 25 Septembre 2007
IRNA

LE NEGATIONISME DU GENOCIDE INSIDIEUX DU PEUPLE PALESTINIEN

Israël accuse France-2 d'avoir "mis en scène" la mort du petit Mohammed

JERUSALEM - AP - 2/10/7 - Un haut responsable du gouvernement israélien accuse France-2 d'avoir manipulé ses images pour présenter Israël comme responsable de la mort de Mohammed al-Doura, un enfant palestinien de 12 ans tué dans une fusillade entre l'armée et des militants dans la Bande de Gaza en septembre 2000.

L'enquête officielle de l'armée a conclu qu'il est fortement improbable que le garçon ait été tué par les soldats mais ne l'exclut pas et ne lance aucune accusation contre la chaîne de télévision publique française. Des responsables de Tsahal avaient déclaré dans un premier temps que les coups de feu provenaient "apparemment" de positions israéliennes mais les investigations militaires ont jugé "tout à fait plausible" le fait que le garçon ait été fauché par une balle perdue palestinienne. France-2 a relayé cette thèse quelques jours après le reportage initial.

Les Palestiniens ont imputé la mort de l'enfant à l'armée israélienne, faisant de ce drame survenu dans les premiers jours de la deuxième Intifada un symbole de l'usage d'une force excessive par l'Etat hébreu et de la victime un martyr.

Les images de France-2 diffusées le 30 septembre montrent Mohammed terrifié qui tente avec son père de s'abriter près d'un mur pour échapper à une violente fusillade entre les forces israéliennes et des Palestiniens armés. On voit le père gesticulant frénétiquement pour tenter de faire cesser le feu tandis que son fils hurle de terreur; après une coupure, Mohammed apparaît sans vie, dans les bras de son père. Le commentaire affirme que les coups de feu proviennent de positions israéliennes proches.

Depuis, un groupe d'avocats israéliens, l'Israel Law Center, tente d'obtenir du bureau de la presse du gouvernement israélien qu'il retire son accréditation aux journalistes de France-2. Le directeur du bureau Danny Seaman a refusé mais a accusé le caméraman palestinien de la chaîne d'avoir manipulé les images et causé du tort à Israël.

"Les événements de ce jour-là ont été en réalité mis en scène par le caméraman de la chaîne dans la Bande de Gaza, M. Talal Abou Rahma", a-t-il écrit dans une lettre datée du 23 septembre et dont l'agence Associated Press a obtenu une copie. "Les événements ne peuvent pas s'être produits de la façon dont ils sont décrits par le journaliste de la chaîne, Charles Enderlin, car ils contredisent les lois de la physique", estime-t-il, ajoutant que cela a "enflammé le monde arabe et fait de nombreuses victimes en Israël et dans le monde".

M. Seaman a affirmé dans un entretien que, étant donné la position d'où tiraient les troupes israéliennes, les balles ne pouvaient pas toucher le père et l'enfant". Il a aussi souligné que la vidéo ne montrait pas la mort du petit Mohammed. Le mois dernier, l'armée israélienne a demandé à France-2 de lui fournir les bandes non coupées.

L'affaire a été portée devant la justice par Philippe Karsenty, responsable d'un site de notation des médias, Media Ratings, qui accuse France-2 d'avoir diffusé un montage trompeur. Il a été condamné en octobre 2006 pour avoir diffamé Richard Enderlin mais a fait appel et le tribunal correctionnel de Paris devrait visionner le 14 novembre les images vidéo non diffusées par la chaîne, selon des responsables.

Charles Enderlin n'a pas pu être joint dans l'immédiat.

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Gaza – Crime israélien contre le monde

par Jurian Sterk


23/1/8 - Les seigneurs de guerre de la politique actuelle mondiale nous traitent de haut et nous démontrent ouvertement qu’ils se moquent de nos opinions, de nos choix, de nos votes ou de nos protestations. Ils parlent avec conviction, au travers de leurs machines de propagande médiatique, des " libertés", alors qu’en fait, la liberté est leur ennemi et ils travaillent dur pour essayer, en vain, de la briser. Ils ne réalisent pas que la liberté nous appartient, qu’elle n’est pas leur bien qu’ils peuvent détruire.

Ils parlent de légitimité en même temps qu’ils fanfaronnent en parfait mépris de toutes les lois de la civilité. Ils parlent des terroristes et les montrent du doigt ailleurs, alors qu’ils sont les véritables terroristes qui ont assassiné et déplacé des millions de civils depuis 2001. Ils parlent de leur traitement humain des prisonniers, alors qu’en fait, ils sont consumés et attirés par la violence et la torture à un point qui ferait honte à l’Ancienne Rome. Nulle part les prisonniers sont traités de façon plus honteuse que dans la Bande de Gaza, et ce traitement est créé et rendu possible par les dollars US.

La Bande de Gaza est bordée au sud par les sables et la mystique éternelle de l’Egypte, à l’ouest par la belle Mer Méditerranée, ses plages attrayantes sont un endroit où les rêves de stations balnéaires paisibles ont fleuri, à l’époque, et à l’est, elle est bordée par ce qui était autrefois la Palestine. En 1948, Israël a proclamé son Etat à l’intérieur de la Palestine et a commencé à forcer systématiquement les Palestiniens à quitter leurs terres ancestrales pour construire des colonies exclusivement juives.

Depuis presque deux ans, les forces militaires israéliennes ont complètement encerclé Gaza. Israël a construit des murs hauts, affreux, autour des frontières de Gaza, y compris à la frontière entre Gaza et l’Egypte. Les forces militaires israéliennes patrouillent et attaquent les civils de Gaza par les airs avec des hélicoptères F16 US et des drones. Les blindés et les bulldozers israélo-US attaquent par le sol, donnant l’assaut aux villages de Gaza et aux camps de réfugiés, détruisant les maisons et tuant davantage de victimes palestiniennes. Les navires israéliens stationnent dans les eaux autrefois paisibles au large de Gaza, prêts à bombarder les bateaux de pêche et à massacrer les familles qui pique-niquent tranquillement sur la plage. Avec des frontières bouclées et aucun échappatoire par la terre, la mer ou les airs, près d’1,5 million de Palestiniens sont piégés dans la Bande de Gaza, faisant de celle-ci la plus grande et la plus inhumaine des prisons sur terre.

En septembre 2007, après avoir fermé toutes les frontières, Israël a déclaré la population civile emprisonnée dans la Bande "entité hostile", et a justifié ainsi son plan de blocus des livraisons de toutes fournitures, dont l’eau, la nourriture, le savon, le papier, le textile, le fuel et l’électricité. En ce moment, les civils bloqués à l’intérieur des frontières fermées de Gaza, dont la plupart sont des réfugiés, attendent leur sort, livrés à la force militaire israélienne. Une force militaire créée par les Etats-Unis, et dont les civils ne peuvent se protéger, ni maintenant, ni jamais.

Parlant avec les reporters photo Mohammed al-Zaanoun et Mohammed Omer par mail hier, j’ai demandé si les gens de Gaza avaient accès à l’eau potable. Les deux m’ont répondu : "Non".

"Chère Mary", m’a écrit Mohammed al-Zaanoun, "Gaza a maintenant d’énormes problèmes, l’électricité a été coupée et ils [Israël] n’autorisent pas l’entrée de la nourriture et de l’eau, beaucoup de jeunes ont des infections et meurent à cause de la fermeture des points de passage".

En ce moment, donc, les 1,5 million de personnes piégées à Gaza ont peu ou pas accès à l’eau potable. Les pièces et matériaux de réparation des pompes à eau et des maisons qui ont été bombardées, mitraillées et passées au bulldozer par les forces israéliennes sont interdits de passage aux frontières bouclées. Il n’y a plus d’électricité. Le marché libre au-delà des frontières est bloqué. Le transfert des fonds d’aide d’urgence entrant à Gaza est refusé.

Il n’a plus de ciment, laissant les Gazans dans l’impossibilité d’enterrer correctement ceux qui ont déjà été assassiné par les forces israéliennes. Il n’y a plus de savon. Il n’y a plus de services postaux. Il n’y a plus d’eau en bouteille. Il n’y a plus de médicaments. Les malades se voient refuser l’accès aux soins médicaux au-delà des frontières bloquées, comme le souligne Mohammed. Au cours des trois derniers mois, 70 personnes désespérément malades et innocentes, qui attendaient d’Israël la permission de traverser la frontière pour des soins médicaux, sont mortes. Dans la seule année 2007, les forces israéliennes ont tué sur le coup 290 personnes à Gaza, dont des enfants (ce chiffre ne comprend pas les assassinats en Cisjordanie, ni les morts des suites des blessures). Maintenant, Israël est en train d’affamer les 1,5 million qui restent à Gaza, en même temps qu’il leur refuse l’accès à l’eau potable (Btselem, statistiques 2007)

On peut se demander ce qu’ont bien pu faire les habitants de Gaza pour provoquer une telle démonstration barbare de haine, de rage raciale et de torture collective de la part des forces militaires israéliennes.

Alors que la raison invoquée est que quelques palestiniens à Gaza ont tiré des roquettes Qassam artisanales et rudimentaires vers des colonies israéliennes (en passant sous silence le fait que ces colonies ont été construites sur des terres volées aux Palestiniens), nous savons maintenant que la plupart de ce qui est mis en avant aux informations des grands médias US est loin de la vérité. Une recherche plus minutieuse révèle que le Ministre israélien de la Défense, Yaakov Toran, a dit : "Nous devons nous souvenir que les Qassams sont une menace plus psychologique que physique. D’un point de vue statistique, elles causent peu de pertes…"

Les Qassam, qui ont été tirés sur les colonies israéliennes pour la première fois en 2002, sont extrêmement inefficaces, des roquettes artisanales à courte portée, et lorsqu’elles sont tirées depuis Gaza, elles sont généralement tirées en direction de la colonie israélienne de Sdérot. Sdérot est situé sur les cendres du village palestinien de Nadj. Selon le Docteur Walid Khalidi, les habitants palestiniens de Nadj ont été chassés lors du nettoyage ethnique du village par les colons israéliens en 1948, l’année où Israël a annoncé la création de son Etat. Dans le livre du Dr. Khalidi : "Tout ce qui reste : les villages palestiniens occupés et vidés de leur population par Israël en 1948", Nadj fait partie de la liste des 418 villages ethniquement nettoyés. Plus aucune trace ne demeure de cette communauté paysanne paisible, mais dans les cendres de ce village et des 417 autres racialement nettoyés, on entrevoit la véritable raison derrière le massacre perpétré par les Israéliens, sa rage forcenée et sa violence raciale contre les réfugiés palestiniens.

Selon les lois internationales relatives au Droit au Retour des réfugiés dans leurs maisons, les réfugiés palestiniens doivent être autorisés à revenir sur leur terre ancestrale ou être indemnisés pour ce qu’Israël leur a volé. La vérité toute simple est qu’Israël, avec ses frontières en perpétuelle mutation, ne peut pas continuer à exister si cette loi est appliquée. Israël ne peut pas rendre tout ce qu’il a pris aux réfugiés palestiniens parce chaque colonie israélienne qui tache ce qui était la Terre Sainte, est construite sur la terre volée aux Palestiniens. Aussi incroyable que cela puisse paraître, la seule loi de "Droit au Retour" que reconnaît Israël est le droit de tous les juifs de la terre à "revenir" sur une terre où ni eux ni le moindre de leurs ancêtres n’ont jamais mis le pied, et à l’appeler "chez moi".

On en vient donc à poser une question critique. Pour protéger "l’Etat" d’Israël dispersé ainsi que toutes ses colonies illégales, et plutôt que de se soumettre aux lois internationales du Droit au Retour, les forces israéliennes essaieraient-elles plutôt de détruire le plus de réfugiés palestiniens possible ? L’une des plus importantes concentrations de ces réfugiés palestiniens est maintenant en captivité, affamée, privée d’eau, bombardée quotidiennement et assassinée lentement par le manque et la rétention des produits de base à Gaza.

Bush a récemment visité Israël, où Olmert l’a "remercié" pour sa promesse d’une aide de 30 milliards de dollars.

Pour ceux d’entre nous qui s’opposent de plus en plus aux activités de l’Etat d’Israël (ainsi qu’aux activités de la machine de guerre US à l’étranger), ce "paquet cadeau" équivaut à obliger tous les Américains à aider et à encourager ce qui apparaît maintenant être un véritable Etat terroriste. Forcer les Américains à soutenir l’armée sioniste israélienne et ces activités terroristes illégales est une abomination. Les Américains ne devraient pas avoir à assister, impuissants, au spectacle des politiciens sionistes de leur gouvernement envoyant de l’argent US à l’Etat brutal et raciste chouchouté par tous les sionistes. C’est particulièrement insigne parce que de nombreux hommes politiques US ont la double nationalité US et israélienne et bénéficient de fréquents voyages et vacances dispendieuses en "Israël", la terre prise par la force aux Palestiniens. Personne ne peut soutenir l’Etat d’Israël et en même temps revendiquer d’avoir fait le serment de soutenir et de défendre la Constitution des Etats Unis.

Noël a été sinistre à Gaza. Pas de vêtements d’hiver ni de jouets, et si peu d’argent pour faire quelques achats. Pas de sucreries pour les enfants. Pas beaucoup de nourriture. Très peu de médicaments. Pas d’eau potable. Mais il reste quelque chose en abondance, quelque chose qu’on n’a jamais pris aux Palestiniens. Quelque chose qu’on peut voir en eux si on prend le temps de regarder. Quelque chose qui continue de m’impressionner profondément et me remplit d’un respect grandissant.

Les Palestiniens ont demandé au monde, patiemment, de les aider à mettre fin à l’occupation israélienne de leurs maisons et de leur terre depuis 60 ans maintenant. En dépit du peu d’aide qu’ils ont reçu et bien qu’ils restent réfugiés sans droits humains sur leur propre terre, il y a en eux quelque chose de particulier. Même 60 ans après, leur esprit n’a pas été brisé. Ils sont restés stables, patients, avec un sens de l’humour et un sourire toujours prêts à jaillir, et ils n’ont pas honte de pleurer quand leur cœur est brisé. Ils n’ont jamais renoncé et ils sont déterminés à vivre encore en paix sur leurs terres ancestrales ; mais il y a encore autre chose, c’est leur élégance. Empêchés de vendre leurs magnifiques fleurs à l’étranger par les fermetures inhumaines des frontières par les USA et Israël, frappés par la pauvreté, sans emploi malgré eux et n’ayant maintenant pratiquement plus rien, ils se sont offerts les uns aux autres ces fleurs invendues pour Noël.

Noël à Gaza a aussi été morne pour mon ami Mohammed al-Zaanoun, même si jusqu’à ce jour je ne l’ai jamais entendu se plaindre de sa propre situation, même lorsque je lui ai posé des questions. Avec l’élégance typique de beaucoup de Palestiniens, il n’attire pas l’attention sur lui-même, ni sur sa propre souffrance. A de rares et brèves exceptions, je ne l’ai jamais entendu parler qu’au nom des autres dont il avait été témoin des souffrances et qu’il avait photographiés.

Je connais cependant ses souffrances personnelles. Alors qu’il photographiait et documentait l’attaque militaire israélienne de juillet 2006 sur les civils de Gaza, il a d’abord été touché par les tirs israéliens au visage et à la main, mais il a continué à prendre des photos. Il a ensuite été visé et touché au ventre par un missile israélien.

Lors de l’impact, la charge s’est fragmentée en plus de 100 éclats à l’intérieur de son corps. Mohammed est tombé par terre, et alors que les sauveteurs se précipitaient pour l’aider, il leur a demandé de faire attention à son appareil de photo.

"Il y a dans l’appareil des photos qui témoignent de la vérité", a-t-il dit. "Elles aideront à réveiller le monde", a dit Mohammed.

Elles ont aidé à me réveiller.

Source :

Mary Sparrowdancer est un journaliste indépendant et l’auteur d’un livre à succès sur le retour du Messie : "The Love Song". Cet article est la première partie d’un rapport qui dénonce les horreurs endurées papr les Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie.

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Bruno Guigue l’honnête homme, sanctionné
Israël et les crimes de son armée protégés

par Silvia Cattori

Mondialisation.ca, Le 27 mars 2008
Le site de Silvia Cattori

 

M. Bruno Guigue, sous-préfet de Saintes, a été récemment limogé pour avoir diffusé, sur le site Oumma.com, un article intitulé «Quand le lobby pro-israélien se déchaîne contre l’ONU». M. Guigue a, par ailleurs, publié plusieurs livres sur le conflit israélo-arabe et la situation au Proche-Orient(*) et ses opinions à ce sujet étaient connues.

Bruno Guigue
Pourquoi donc l’a-t-on limogé maintenant ? Pourquoi n’a-t-on retenu que deux seules phrases, extraites du long article qui s’en prenait essentiellement à une tribune publiée dans Le Monde sous le titre «L’ONU contre les droits de l’homme» [1]; tribune signée notamment par Pascal Bruckner, Alain Finkielkraut, Claude Lanzmann, Elie Wiesel, Pierre-André Taguieff, Frédéric Encel ?

C’est la question pertinente qui est posée dans un article qui mérite, à notre avis, une lecture exhaustive [2].

L’auteur de cet article, Nidal, trouve une première explication à la question posée, dans le fait qu’ «Israël lance sa campagne contre Durban» [3].

Il relève, en effet, que «le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU organise en 2009 une seconde conférence mondiale contre le racisme à Durban, après celle de 2001, dénoncée par Israël et les États-Unis comme un «cirque» antisémite et anti-israélien».

Il observe que, depuis février 2008, «les milieux sionistes se passionnent pour la préparation de cette conférence (alors que le sujet ne passionne tout de même pas les foules) : il faut délégitimer la conférence de manière préventive».

Il remarque que tel apparaît bien le but de la tribune publiée dans Le Monde sous le titre «L’ONU contre les droits de l’homme», et qui dénonce le «Conseil des droits de l’homme», organisateur de la conférence de Durban (tribune contre laquelle a réagi M. Guigue dans l’article qui lui est reproché).

Il trouve une seconde explication dans une volonté de «mise au pas de l’exécutif» de la part d’un nouveau gouvernement pro-israélien qui «aura le sentiment de se heurter à une administration moins... convaincue», et dans le fait que «l’orientation «pro-arabe» de l’administration française est au cœur des préoccupations des agitateurs pro-israéliens».

Il relève enfin, exemples à l’appui, que le «devoir de réserve» invoqué pour limoger M. Guigue ne s’applique, à sens unique, que lorsque l’on s’en prend à Israël, et pas quand on s’en prend aux musulmans.

Il nous paraît que l’auteur de cet article a bien vu les enjeux de l’affaire et la stratégie mise en œuvre.

Le lancement et la manipulation de débats (qui vont dans le sens de la politique belliciste néoconservatrice des Etats-Unis et de leur nouveau petit caniche sarkozyien - contre Durban, contre le Soudan au sujet du Darfour, contre la Chine par Tibétains instrumentalisés et interposés, contre Chavez, contre le Hamas, contre le Hezbollah, l’Iran, la Syrie, etc) contre les cibles du lobby pro-israélien français a commencé il y a fort longtemps. Mais elle est devenue très efficace depuis que les prétendus «nouveaux philosophes» (qui n’ont jamais rien apporté à la philosophie) sont dans les coulisses de la présidence Sarkozy.

Quant au fait que l’UJPF (Union Juive Française pour la Paix) ait apporté son soutien [4] à Bruno Guigue, on ne peut que s’en féliciter. Mais cela ne permet pas d’oublier que des responsables de cette association se sont employés, ces dernières années, à lancer des appels à la «vigilance», à isoler et ostraciser nombre de gens en les accusant à tort et à travers d’«antisémitisme» parce qu’ils critiquaient la politique d’Israël d’une manière qui ne leur convenait pas (pour des raisons idéologiques ?), et à alimenter des campagnes mensongères.

On pourra vraiment croire que l’UJFP ne pratique pas, selon ses propres convenances, une défense à la tête du client, lorsqu’elle prendra la défense de tous ceux qui, à cause de leur critique d’Israël, se sont vus traînés dans la boue. Nous pensons par exemple à Dieudonné, que le président de l’UJFP Pierre Stambul a contribué à salir [5], alors qu’il était déjà la cible du CRIF et d’avocats qui le traînaient d’un tribunal à l’autre. Le jour où cette association présentera ses excuses à tous ceux que ses dirigeants ont insultés nous pourrons la croire sincère dans ses positions.

(*) Parmi ces ouvrages : «Aux origines du conflit israélo-arabe», et «Proche-Orient : la guerre des mots», Editions l’Harmattan
Pour l’article qui lui a valu d’être limogé, voir :
http://oumma.com/Quand-le-lobby-pro-israelien-se

Notes

[1]Voir :http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/02/27/l-onu-contre-les-droits-de-l'homme_1016249_3232.html
[2] «Commentaires sur l’affaire du sous-préfet limogé»
http://tokborni.blogspot.com/2008/03/commentaires-sur-laffaire-du-sous-prfet.html

[3] À la Conférence Mondiale contre le Racisme, organisée à Durban en septembre 2001 sous la houlette du haut commissaire des Droits de l’Homme à l’ONU, Israël a été désigné comme Etat raciste.

[4] Soutien assorti toutefois d’une étrange réserve lorsque l’UJFP nuance le propos de Bruno Guigue en disant qu’Israël «n’est sans doute pas le seul» pays dont les snippers tirent sur des petites filles à la sortie des écoles. Les responsables de l’UJFP peuvent-ils citer un pays où, depuis 1987, des bataillons de soldats en jeeps et chars entrent, jour après jour, parfois plusieurs fois par jour, dans les camps de réfugiés de Jenin et de Balata comme nous l’avons vu nous-mêmes, exciter les enfants, les provoquer jusqu’à ce que ces enfants, fous de rage lancent des pierres, et en tirer ainsi prétexte pour les viser, les blesser, les mutiler, les tuer ?
J’ai été personnellement témoin des crimes de l’armée israélienne sur les enfants, voir par exemple :
«Les enfants de Market Street», 22 mars 2004.
«BALATA ou la mort à petit feu», 12 décembre 2003
«Tsahal : une armée qui mène la guerre contre des enfants», 3 décembre 2003

[5] M. Stambul est intervenu auprès de sites pour faire enlever un entretien de Dieudonné qu’il accusait d’antisémitisme, par exemple. « Je suis assez ahuri de trouver cet "entretien" de Sylvia Cattori et de Dieudonné (…) Si ce genre d’article continue de passer sur «Marseille solidaire» je demanderai à être désinscrit »
Voir : «Palestine : l’ampleur de la tragédie exige un soutien sans faille», 30 janvier 2005

 

Le blocus de Gaza est un crime et une atrocité,

dit Jimmy Carter


Par Jonathan Wright


LE CAIRE (Reuters) - 17/4/8 - L'ancien président américain Jimmy Carter a qualifié de crime et d'atrocité le blocus de la bande de Gaza, ajoutant que les tentatives de Washington pour affaiblir le mouvement islamiste Hamas se révélaient contre-productives.

Prenant la parole à l'Université américaine du Caire après des entretiens avec des responsables du Hamas venus de Gaza, Carter a dit que les Palestiniens de la bande côtière étaient réduits à "mourir de faim" et recevaient moins de calories par jour que les habitants des régions les plus pauvres d'Afrique.

"C'est une atrocité qui est perpétrée en guise de châtiment contre la population de Gaza, c'est un crime (...) J'estime que c'est une abomination que cela continue", a-t-il déclaré.

Israël impose le plus clair du temps un blocus à Gaza depuis la prise de contrôle du territoire par le Hamas en juin dernier, en ne laissant y entrer que des produits de première nécessité.

L'Etat juif a rejeté les offres de trêve du Hamas en faisant valoir qu'elles lui permettraient de se réarmer. Des activistes du mouvement tirent des roquettes sur le territoire israélien à partir du territoire côtier.

Carter a estimé qu'Israël et Washington cherchaient à rendre les conditions de vie à Gaza nettement pires qu'en Cisjordanie, où est installé le Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas.

"Politiquement parlant, je crois que cela a même contribué à renforcer la popularité du Hamas au détriment de celle du Fatah", a-t-il ajouté en faisant ainsi allusion au fait que les Etats-Unis souhaitent parvenir au résultat opposé.

L'ex-président a noté que les dirigeants du Hamas qu'il avait rencontrés se disaient prêts à accepter un accord de paix avec Israël négocié par Abbas à condition que les Palestiniens l'entérinent par référendum.

DONNER UN EXEMPLE

Israël et Washington, qui considèrent le Hamas comme une organisation terroriste, refusent de traiter avec lui tant qu'il ne reconnaît pas le droit de l'Etat juif à l'existence et ne renonce pas à la violence.

"L'une des raisons pour lesquelles j'ai tenu à venir rencontrer les Syriens et le Hamas était de donner un exemple que d'autres pourraient suivre (...) Je sais qu'il y a au gouvernement israélien des responsables tout à fait disposés à rencontrer le Hamas, ce qui arrivera peut-être dans un proche avenir", a-t-il encore dit.

Ni l'ancien ministre palestinien des Affaires étrangères, Mahmoud al Zahar, ni Saïd Seyam, qui fut un temps ministre de l'Intérieur dans le gouvernement palestinien d'union nationale, n'ont fait de déclaration après avoir rencontré l'ancien président démocrate au Caire.

C'est la deuxième fois en 72 heures que Carter s'entretenait avec des représentants du Hamas. Zahar et Seyam se sont rendus mercredi au Caire, les autorités israéliennes ayant refusé d'autoriser Carter à se rendre à Gaza à partir du sol israélien.

Carter a déjà rencontré un représentant du Hamas en Cisjordanie et l'on s'attend à ce qu'il ait un entretien à Damas avec le chef du mouvement islamiste, Khaled Mechaal.

Dans la journée de jeudi, Carter avait été reçu par le président égyptien Hosni Moubarak. Rien n'a filtré de leurs discussions.

Version française Henri-Pierre André, Philippe Bas-Rabérin

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Quatre enfants et leur mère tués lors d'une nouvelle attaque du régime israélien à Gaza 29/04/2008

 

Une mère de famille et ses quatre enfants ont été tués lundi lors d'une opération israélienne dans la bande de Gaza, où les affrontements se poursuivent.
Les quatre enfants tués lundi, âgés de un, trois, quatre et cinq ans, ont été victimes d'un tir d'obus de char contre leur maison, a indiqué un médecin de l'hôpital de Beit Lahya.
Leur mère, Miassar Abou Maateq, 40 ans, grièvement blessée dans l'explosion, est décédée à l'hôpital, a précisé le médecin.
En début de soirée, un sixième Palestinien a été tué dans le nord de la bande de Gaza, par des tirs de soldats israéliens, selon un responsable des services d'urgence palestiniens.
Selon le père des quatre enfants, ces derniers mangeaient dans la cour avec leur mère quand un obus a explosé contre la porte d'entrée.
"Je suis sorti de la maison quelques instants pour aller chercher un de mes enfants et j'ai entendu une explosion", a indiqué à l'AFP Ahmed Abou Maateq, 70 ans, dans la cour de son domicile, dont le sol était recouvert de sang.
"Ma femme et mes enfants déjeunaient. Quand je suis revenu, je n'ai trouvé que des lambeaux de chair", a-t-il ajouté.
De son côté, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a annoncé qu'elle reprendrait mardi la distribution d'aides alimentaires dans le territoire, soumis à un blocus israélien, après une interruption de quatre jours provoquée par la pénurie de carburants.
Au moins 444 personnes, en majorité des Palestiniens, ont été tuées dans les violences depuis que les pourparlers israélo-palestiniens ont été relancés dans la foulée de la conférence d'Annapolis, fin novembre, aux Etats-Unis, selon un décompte établi par l'AFP.

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Renvoyé de Charlie Hebdo, le caricaturiste Siné porte plainte pour diffamation

PARIS (AFP) - 17/7/8 - Le caricaturiste Siné, qui a été renvoyé de Charlie Hebdo pour "des propos antisémites" [sic] dans une chronique au sujet du projet de mariage de Jean Sarkozy, a décidé de porter plainte pour diffamation, a annoncé jeudi à l'AFP son avocat Dominique Tricaud.

"Une plainte pour diffamation va être déposée dans les prochaines heures contre le journaliste du Nouvel Observateur, Claude Askolovitch, et une liste non définitive d'autres personnes", a précisé Me Tricaud.

Dans un communiqué l'avocat du caricaturiste ajoute que la plainte sera déposée contre "tous ceux qui en traitant Siné injustement d'+antisémite+ et d'+ordure+ ont provoqué son licenciement par Charlie Hebdo et ruiné l'engagement de toute une vie en faveur de la tolérance, de la liberté d'expression et de l'égalité entre les usagers de la planète terre".

Dans une chronique publiée le 2 juillet par Charlie Hebdo, Siné ironisait sur une éventuelle conversion au judaïsme de Jean Sarkozy avant son mariage annoncé par la presse avec la fille du fondateur des magasins Darty.

Mardi, le directeur de la rédaction de Charlie Hebdo a confirmé à l'AFP le renvoi de Siné, information révélée par Le Nouvel Observateur dans un article signé de Claude Askolovitch.

"Je ne crois pas l'avoir traité d'antisémite directement, j'ai dit qu'il s'agissait d'un texte antisémite dans un journal qui ne l'est pas" [sic], a déclaré le journaliste Claude Askolovitch, interrogé par l'AFP.

"Siné est libre de porter plainte, d'écrire des articles pour le moins ambigus ou carrément antisémites. Il était également libre de s'excuser et, s'il l'avait fait, il me semble qu'il serait toujours aujourd'hui à Charlie Hebdo", a-t-il ajouté.

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Guy Bedos prend la défense de Siné accusé d'antisémitisme

 

Guy Bedos est venu hier soir au secours du dessinateur Siné, accusé d'antisémitisme par le Directeur de Charlie Hebdo, Philippe Val. Du coup, Guy Bedos a adressé une lettre ouverte à Philippe Va qui a été publiée par le site internet de www.rue89.fr

Voici l'intégralité de cette lettre ouverte :

Philippe Val,

Tu es à Charlie Hebdo ce que Sarkozy est à la France.
A la différence près que lui a été élu; toi, dans des conditions qui m’échappent et dont je me tape, tu as fait un coup d’Etat. Me revient une phrase que j’avais écrite à propos de certains politiques, de droite ou de gauche, et qui, au regard de ton attitude, te concerne aujourd’hui : "Ce n’est pas en crachant dans les miroirs qu’on guérit de l’eczéma. Ça les démange et ils se grattent sur la peau des autres."
Après t’être acharné -c’était une urgence !- sur Denis Robert, dont manifestement tu ne connais ni les livres ni les films, voilà que tu t’en prends à Bob Siné, que, brutalement, tu vires pour antisémitisme. Il y a longtemps que les lecteurs attentifs de "Charlie" savent ce qui vous oppose à propos du conflit israélo-palestinien. Prétexte, donc.
Antisémite, Siné ? As-tu lu David Grossman et Amos Oz, écrivains israéliens qui, sans relâche, luttent, en Israël, contre l’actuel pouvoir israélien ? Antisémites eux aussi ?
Moi, qui ai dit sur la scène de l’Olympia "je ne confondrai jamais Ariel Sharon et Bibi Netanyahu avec Anne Franck et Primo Levi", suis-je pour autant un néonazi qui s’ignore ?
Je pourrais te mépriser, je te plains."

Guy Bedos

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Une pétition de soutien à Siné


Jeudi 24 juillet 2008 par N.O.T.


Voici le texte d’une pétition rédigée à l’initiative d’Éric Martin, Benoît Delépine et Lefred-Thouron, en soutien à Siné, chroniqueur de Charlie Hebdo, dont le licenciement a été annoncé mercredi 16 juillet :


"SINÉ : SA VIE, SON OEUVRE, SON CUL, PHILIPPE VAL

Le mardi 8 juillet, sur les ondes de RTL, Claude Askolovitch, journaliste du Nouvel Observateur dénonçait "un article antisémite dans un journal qui ne l’est pas". Claude Askolovitch faisait allusion à une chronique de Siné dans Charlie Hebdo dont nous reproduisons le texte ici :

"Jean Sarkozy, digne fils de son paternel et déjà conseiller général de l’UMP, est sorti presque sous les applaudissements de son procès en correctionnelle pour délit de fuite en scooter. Le Parquet a même demandé sa relaxe ! Il faut dire que le plaignant est arabe ! Ce n’est pas tout : il vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d’épouser sa fiancée, juive, et héritière des fondateurs de Darty. Il fera du chemin dans la vie, ce petit !"

Effrayé par la perspective d’un procès pour antisémitisme, Philippe Val, directeur de publication, a enjoint à Siné de signer une lettre d’excuses dans Charlie Hebdo, ce que le caricaturiste a refusé de faire. En conséquence, la direction de Charlie envisage de suspendre sa collaboration avec Siné.

Où est l’antisémitisme dans le texte de Siné ? Il y dénonce seulement, avec le ton fleuri qui est sa marque de fabrique, l’opportunisme du fils du président de la République.

Philippe Val et la direction de Charlie Hebdo se sont couchés devant Jean Sarkozy, grand bien leur fasse, leurs lecteurs apprécieront. D’autres continuent à la radio de faire des procès en antisémitisme comme certains, naguère, en sorcellerie.

Nous connaissons bien Siné : sa grande gueule, sa violence intellectuelle, son humour et surtout sa maison ouverte à tous : Juifs, Arabes, Français, Noirs, Auvergnats, Bretons, pédés, communistes (liste non exhaustive), tous unis pour conchier autour d’un (ou plusieurs) verre une société de plus en plus bien-pensante et moraliste. Siné c’est ça. Pas ce que peuvent déblatérer sur son compte Philippe Val et Claude Askolovitch.

C’est pourquoi nous lui apportons notre soutien total et inconditionnel.

Siné n’est pas antisémite.

Siné n’aime pas les cons.

Siné est un anar.

Vive Siné !"

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SINÉ HEBDO, le journal mal élevé.
Tous les mercredis dans les kiosques.
Prix de vente : 2 euros
16 pages quadri - format 29 x 37,5

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Philippe Val, ce grand instrumentalisateur


L’affaire qui avait opposé Philippe Val et Siné résonne encore aujourd’hui, ce dernier étant rentré en dissidence avec son employeur, finissant par créer son propre hebdomadaire éponyme sur fond de brouille déjà instrumentalisée afin de se débarrasser du trublion en question. Mais, de plus belle, Philippe Val récidive dans son dernier éditorial consacré au conflit israélo-palestinien, développant une « réflexion » à sens unique, hémianopsique, quasiment nauséeuse où l’on voit poindre en filigrane toute sa rhétorique sans cesse rabâchée à l’endroit des fondamentalistes musulmans qu’il voit partout, comme victime d’hallucinations qui le mènent à une paranoïa inquiétante. L’éditorialiste de Charlie Hebdo instrumentalise ici un conflit dramatique afin d’apporter de l’eau au moulin de sa pensée profondément arabophobe.

Se prenant pour un fin analyste de la situation au proche orient, dans la dernière livraison de sa prose fumeuse, Philippe Val s’adonne à son exercice favori dans lequel il excelle sans aucun doute. Soit l’instrumentalisation d’une situation au profit de son profond sentiment de rejet d’un islam qu’il n’imagine que radical, masquant en réalité un positionnement fondamentalement beaucoup plus intolérant à l’endroit des adeptes du prophète Mahomet. D’ailleurs, lors de la croisade qu’il avait menée pour la défense au droit à la caricature, il laissait déjà dévoiler une pensée bien plus radicale qu’il ne voulait bien le laisser croire.
Mais alors, qu’en est-il de sa position dans son dernier texte consacré au dramatique conflit qui embrase Gaza depuis bientôt trois semaines, où l’agresseur ne fait aucun doute pour l’immense majorité de la communauté internationale, l’ONU [1] ayant rappelé Israël à l’ordre dans la résolution 1860 ? [2]

Déclinant point à point son raisonnement, dix au total, plus aucun doute n’est désormais permis quant à son parti pris dans ce conflit. Tellement pro État hébreu, son texte pourrait faire penser à une déclaration du porte parole de Tsahal, ou bien encore au discours bien rodé du Panzer Avi Pazner. En véritable grand inquisiteur, tout du long, son propos est entièrement à charge, stigmatisant tout autant les soutiens acquis à la cause palestinienne que le Hamas, mis sur la sellette sans nuance aucune, exagérant même les exactions commises par le mouvement en dénonçant de manière excessive l’usage de roquettes lancées sur le sud d’Israël. Il opère ici un véritable renversement des positions, reconnaissant à Israël le droit d’envahir la bande de Gaza car en état de légitime défense. Mais, si ce cher Philippe Val avait fait quelques menues études de droit, il saurait que la notion de légitime défense, pour être retenue, impose que la réplique soit proportionnée à l’attaque. Aussi, à notre connaissance il n’en est rien, Tsahal étant aujourd’hui passée à la « phase 3 » de son opération (par ailleurs contestée en interne), ce qui ne semble aucunement interpeller notre éditorialiste, alors que la situation humanitaire exrême ne fait aucun doute.

En outre, il implique bien volontiers le Hezbollah dans les événements présents alors que les armes de ce dernier restent tout à fait muettes, laissant là ses fantasmes islamophobes prendre le dessus sur une réflexion objective. Pire encore, il ne manque pas de justifier les victimes civiles en affirmant que le Hamas se fond dans la population afin de s’en servir comme bouclier, leur prêtant même comme unique but de répandre sur la monde sa vision radicale, comme si le Hamas avait les moyens de cela (point n°2). C’est là son propos le plus abjecte et chacun pourra mesurer ici la dimension paranoïaque de Philippe Val, ce dernier n’ayant de cesse d’imaginer le complot islamiste à la porte du monde civilisé et démocratique. Aussi, dans son point n°3, comme pour ouvrir les yeux à tous les naïfs que nous sommes, ce dernier de vouloir nous faire croire qu’il en va de même dans d’autres pays en prise au risque islamiste, citant l’Inde, l’Afghanistan comme des fournaises entretenues par nombre de barbus qui seraient prêts à en découdre avec l’ensemble de la planète. S’il voulait terroriser son lectorat, il n’aurait pu s’y prendre mieux, amalgamant toutes les situations géostratégiques dans le grand souk de sa pensée islamophobe.

Et il enfonce le clou, le bougre, se sentant pousser les ailes d’un grand professeur de géopolitique au collège de France, rappelons au passage qu’il n’a même pas validé son baccalauréat, voilà qu’il invoque l’Iran d’Ahmadinejad comme soutien au Hamas, insinuant que nous sommes à quelques heures du bombardement atomique de l’État hébreu par la belliqueuse nation Perse (point N°4). Certes, le dirigeant est inquiétant, mais force est de constater qu’à ce jour il n’a fait preuve d’aucune velléité pour s’insinuer dans le conflit en cours. Mais Val n’en est pas à une projective douteuse près, du moment que cela sert à sa pensée qui se veut ici quasiment « nostradamique ».

Seul Israël veut la paix, nous laisse-t-il croire, alors que le Hamas ne voudrait que la destruction de son voisin, notre patron de presse faisant fi du positionnement diamétralement opposé sur ce point de nombre de penseurs israéliens qui ne cessent d’indiquer que le gouvernement actuel ne veut pas plus la paix que le Hamas, élections prochaines obligent. Quant à l’élection du Hamas, Philippe Val en conteste la validité du fait de l’illettrisme couplé à la grande pauvreté des habitants de Gaza (point n°7) . Mais la réalité est ici toute autre, car si les palestiniens ne peuvent se développer, ne faut-il pas y voir aussi la responsabilité d’Israël qui a fait des territoires palestiniens de véritables prisons à ciel ouvert, confettis livrés au bon vouloir des autorités israéliennes qui maintiennent tout un peuple dans la pénurie permanente, sans perspective possible [3] et [4]. No futur, pourraient s’écrier aujourd’hui la jeunesse palestinienne qui demeure emmurée au sens propre, comme au figuré, alors qu’Israël s’évertue à bâtir ce mur honteux dont le tracé a encore rogné sur les terres palestiniennes.

Quant à la population israélienne elle reste ambigüe dans ses sentiments tout en étant pragmatique, préférant la paix au conflit, et il en va de même dans l’autre camp, l’Histoire ne s’oubliant pas si facilement. La Naqba a laissé de profondes cicatrices au sein de l’entité palestinienne toujours à la recherche de sa dignité volée, mais Val n’y fait bien évidemment aucune allusion.

Enfin, dans les derniers points développés, Philippe Val affirme que l’idée du grand Israël n’est plus de ce monde depuis que l’État hébreu s’est retiré de Gaza et du sud Liban, alors que chacun sait que la politique de colonisation rampante demeure d’actualité et que la démocratie israélienne doit faire face au fanatisme absolu des colons, armés jusqu’au dents et tout aussi inquiétants que leurs homologues Arabes. Mais Philippe Val se garde bien d’évoquer le problème sous cet angle, conférant à son propos la force du parti pris, même si, le final de son développement semble revenir quelque peu à la raison, analysant la situation à la lumière de meilleures lectures. Toutefois, il ne peut s’empêcher de fustiger la compassion planétaire suscitée par le martyr que subit actuellement la population Gazaoui, au prétexte qu’Israël mène là une guerre contre le Hamas qui aurait dû être conduite par le Fatah de Mamoud Abas. Si ce n’était un cauchemar, on croirait rêver tant le propos est pétri d’une imbécillité impensable !

Enfin, l’éditorialiste d’invoquer Raymond Aron et sa pensée magistrale, invitant les sceptiques à se dresser face aux fanatiques, tout en confessant à son lectorat qu’il ne détient pas l’ensemble des tenants et des aboutissants pour expliquer la situation présente, soit une ultime pirouette bien peu habile qui ne masque en rien le fond de sa pensée pro israélienne et arabophobe, ce dernier ne faisant aucune allusion à l’agression dont le monde entier est pourtant témoin.

La solution, chacun la connaît, deux États côte à côte qui échangent et prospèrent légitimement, il n’y a aucune autre alternative possible, elle finira bien par s’imposer à toutes les parties car il en va de la survie de tous. Mais, en atendant ce n’est pas un pareil discours qui pourra apaiser les esprits, n’est pas colombe de la paix qui veut.

[1] Documentation de l’ONU sur la question palestinienne.
[2] Les autres résolutions de l’ONU
[3] Cartographie de la Palestine
[4] Situation socio-économique des territoires palestiniens

Illustration Aurel

 

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S’il est une chose dont les juifs doivent vraiment avoir peur, c’est bien du sionisme…

ALTERINFO - 29/10/8 - Auteur de l’ouvrage «Le sionisme : Le véritable ennemi des juifs» [Zionism : The Real Enemy of the Jews], Alan Hart a réaffirmé son constat, après cinq années de recherche de la vérité au sujet de la «peur réellement fondée des juifs».
L’auteur, ancien correspondant en chef au Moyen-Orient de la chaîne britannique de télévision Independent Television News [ITN] et présentateur de la célèbre émission de la BBC, Panorama, a écrit son livre en 2005. Il y a passé en revue plusieurs guerres, dont la guerre du Vietnam et le conflit arabo-israélien. Il affirme par ailleurs être «le seul, sur cette planète, a avoir bénéficié d’un accès direct et d’une amitié tout simplement humaine avec les deux plus ennemis les plus acharnés de toute l’histoire humaine : Golda Meir, la ‘grand-mère d’Israël’ et Yasser Arafat, le ‘père de la Palestine’».

Par Alan Hart, Q&As, Mathaba
23 octobre 2008
http://mathaba.net/news/?x=609652

traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier

Notre bureau de Londres l’a invité pour l’interviewer au sujet de ses constats, au Moyen-Orient, et nous présentons ci-après cette interview, sous la forme de questions et réponses [MNA : Mahtaba News Agency/Alan : Alan Hart]

MNA : Pourquoi pensez-vous que le sionisme est le véritable ennemi des juifs ?

Alan : A la fin des fins, ma position est celle-ci : Vous devez connaître la différence qu’il y a, entre le judaïsme et le sionisme ! Pratiquement personne, dans le monde principalement "gentil" [= non juif, ndt] et chrétien, et même au sein du monde juif, n’a conscience de cette différence. Aussi, définissons-la.
Le judaïsme est la religion de certains juifs, et non pas ‘des juifs’ (‘de tous les juifs’), parce tous les juifs ne sont pas pratiquants, et parce que le judaïsme, à l’instar du christianisme et de l’Islam, renferme en lui-même un ensemble de valeurs religieuses et de principes moraux.
Mais le sionisme, [c’est une toute autre chose :] c’est une idéologie coloniale sectaire, qui a créé, au beau milieu de la patrie arabe, un régime au service d’une poignée de juifs, par le terrorisme et l’épuration ethnique.
Autrement dit, le sionisme a été fondé sur la base d’un crime contre l’Humanité, et contre les Palestiniens. Donc, on le voit : le sionisme, en réalité, tourne carrément en ridicule les valeurs morales, spirituelles et éthiques du judaïsme…
Ce qu’il y a de plus étonnant, dans l’histoire d’Israël et du sionisme, c’est le fait que leur vision de l’histoire est exactement ce sur quoi est fondée l’entièreté de l’histoire judéo-chrétienne !...
Mais c’est un mensonge, de A jusqu’à Z…

MNA : Mais, comment cela se fait-il ?

Alan : Cela commence par le fait que l’on raconte que les Palestiniens se seraient volontairement enfuis de leurs maisons, répondant en cela à un soi-disant appel de dirigeants arabes les exhortant à évacuer le champ de bataille afin que les armées arabes puissent venir et abattre les juifs… Tout se résume au fait que le sionisme est un non-sens d’une absolue inanité.
A moins que le monde occidental, et en particulier les Américains, comprennent qu’il y a une différence entre le judaïsme et le sionisme, viendra un temps où, à cause du comportement outrageant d’Israël, ils rejetteront la faute du sionisme sur tous les juifs…

MNA : A votre avis, QUI est derrière le sionisme ?

Alan : Les gens pensent généralement que le sionisme n’est rien d’autre qu’une réponse à l’obscénité qu’a représentée l’Holocauste des juifs par les nazis…
Le sionisme politique, tel que nous le connaissons [dans ses pompes et ses œuvres], a été créé en 1897 par des gens qui mentaient comme ils respiraient, dès le début de leur entreprise.
S’ils ont fondé le sionisme, c’est afin de voler la Palestine aux Arabes. Si le sionisme était réellement honnête, il dirait : «les juifs ne pourront jamais faire à nouveau confiance aux gentil»
Si quiconque veut qu’on lui rappelle quelle est la preuve de l’Holocauste perpétré par les nazis, notre situation était tellement horrible, que nous avons dû créer un Etat dans un foyer national, et si l’épuration ethnique de la Palestine était nécessaire, alors : pas de problème, nous avons fait ce que nous devions faire…
Et si le monde gentil ne le comprend pas, eh bien : que les gentils aillent se faire foutre ! Telle est ma vision, fondamentalement, de ce qu’est le sionisme.

MNA : Vous dites avoir consacré plus de cinq années à la recherche de la vérité au sujet du sionisme. Dans votre quête de la vérité, avez-vous trouvé une quelconque connivence entre le sionisme et le terrorisme ?

Alan : Eh ; vous essayer de me faire marcher, là ? Mais, le sionisme, C’EST l’organisation terroriste la plus aboutie de toute l’histoire contemporaine !
En réalité, c’est le terrorisme sioniste qui a sapé le moral du gouvernement britannique, avant de saper celui de plus de 700 000 Palestiniens.
Un de mes meilleurs amis israéliens et l’un des deux historiens révisionnistes israéliens les plus célèbres [en France, ceux-ci sont appelés «les nouveaux historiens» israéliens, ndt].
Dans son ouvrage «Le nettoyage ethnique de la Palestine» [Fayard 2008 / 22 € - 394 pages, ISBN : 978-2-213-63396-1 / 15,0cm x 23,0cm / Traduction de Paul Chemla] [Ethnic Cleansing of Palestine], cet historien, Ilan Pappe, pour la toute première fois, documente dans le détail les plans sionistes d’épuration ethnique de la Palestine. Les sionistes sont plongés jusqu’au cou dans le terrorisme d’Etat – tout autant que les Etats-Unis d’Amérique – contre les peuples opprimés.

MNA : D’aucuns établissent un lien direct entre le sionisme et l’Amérique ?

Alan : Vous parlez de «lien», mais c’est un fait avéré : le principal lobby sioniste en Amérique, l’Aipac [American Israel Public Affairs Committee] contrôle et dirige la politique étrangère américaine.
Comme élément de cette vérité fondamentale, je dirais que, dans le monde politique américain, vous ne pouvez pas être candidat sérieusement à un poste à la Chambre basse des Représentants, au Sénat, et même à la Maison-Blanche, sans disposer d’énormément d’argent, et c’est un fait que les juifs américains, qui ne représentent que 2 % de la population des Etats-Unis, représentent, à eux seuls, près de 50 % de tous les avoirs financiers de ce pays.
Et les études qui ont montré que les hommes politiques américains vivent dans la hantise des foudres du lobby sioniste, au cas où ils lui déplairaient en quoi que ce soit, sont innombrables.
En réalité, le problème, ça n’est pas seulement la finance juive organisée, en Amérique : dans certains Etats dont le vote est décisif à l’échelle fédérale, comme la Pennsylvanie et la Floride (deux Etats où les scrutins sont toujours extrêmement serrés), c’est l’électorat juif organisé qui décide du sort d’une élection.
Les juifs sont principalement concentrés dans ces régions, afin d’être à même de s’organiser en lobbies juifs. Résultat des courses : c’est bel et bien l’argent sioniste qui dirige la politique américaine…
De fait, c’est l’influence sioniste, dans son ensemble, qui détermine pour l’essentiel la politique étrangère des Etats-Unis.
Il en va, de fait, de même en ce qui concerne les médias américains. Les médias consensuels sont, eux aussi, terrifiés à l’idée d’offenser, ne serait-ce qu’accidentellement, l’intouchable sacro-saint sionisme…
Il est rassurant d’apprendre que certains juifs, en Amérique et en Grande-Bretagne, même s’ils sont fort peu nombreux, commencent à dire à haute et intelligible voix que le lobby sioniste n’a pas à parler en notre nom et qu’il ne représente en aucun cas nos intérêts.

MNA : Ce que vous dites du lobby sioniste en Amérique est-il valable, aussi, pour la Grande-Bretagne ?

Alan : Oui, hélas. Si vous prenez Tony Blair, il a souvent été qualifié de caniche de Bush. Personnellement, je ne pense pas que ce soit ça, le problème, en réalité.
Je pense que Blair a été le pire Premier ministre possible, en ce qui concerne les problèmes du Moyen-Orient. Blair, à l’instar des médias et de l’ensemble du monde politique britanniques, est véritablement terrorisé par le sionisme…
Même si, imaginons, un journal veut écrire contre le sionisme, il va perdre sa principale source de financement, à savoir la vente d’espace publicitaires.

MNA : Vous avez fait état de problèmes, pour la publication de votre ouvrage ? Qu’y a-t-il, dans votre bouquin, en réalité, qui ait à ce point terrorisé les sionistes ? Autrement dit : qu’y a-t-il d’essentiel, qu’est-ce qui a le plus d’importance, dans votre ouvrage ?

Alan : Mon livre est une réécriture exhaustive de toute l’histoire de la fomentation et de l’alimentation de ce que l’on appelle le conflit arabo-israélien. Afin d’aider le lecteur à le comprendre, j’ai placé mon exposé dans son contexte non seulement régional, mais même mondial. Si vous lisez mon bouquin, vous comprendrez de quelle manière toutes les pièces de ce conflit (ou plutôt de ce puzzle découpé à la scie sauteuse…) s’emboîtent à la perfection.

MNA : Vous savez sans doute ce que le président iranien Mahmoud Ahmadinejad pense du sionisme ?

Alan : Oui.

MNA : Pensez-vous que ce qu’il dit soit vrai ?

Alan : Eh bien, voyez-vous, les propos de votre président ont été grossièrement déformés.
En réalité, votre président n’a pas dit d’effacer Israël de la surface de la Terre. Ce que j’ai compris de ses propos ne diffère en rien de ce que l’historien israélien Ilan Pappe dit, lorsqu’il affirme que ce qui doit disparaître, c’est le sionisme. C’est ça, ce que dit, en réalité, le président Ahmadinejad.
Il se trouve que c’est aussi ce que je pense (le sionisme doit disparaître), et je pense que c’est aussi ce que dit le président Ahmadinejad.

MNA : Par ailleurs, le président Ahmadinejad propose qu’un référendum soit organisé, à propos de la Palestine. Cela, tandis que d’autres proposent une (soi-disant) «solution à deux Etat»…

Alan : La solution, ce ne sont certainement pas deux Etats. A supposer, même, que cela fût possible, ce serait largement trop tard, en raison de l’expansion de la colonisation israélienne.
A mon avis, il n’y a que deux options : un Etat pour tous, ou la catastrophe, pour tout le monde.
Dans l’Etat unique [d’Isratine, ndt], les juifs seront toujours là, et ils aspireront à la citoyenneté du nouvel Etat unique. Ce que dit, fondamentalement, le président iranien, c’est que tout ce qui est acceptable pour le peuple Palestinien est aussi acceptable, pour nous.
C’est à cela que se résument toutes ses déclarations. Mais il n’a jamais dit qu’il faudrait rejeter les juifs à la mer…
Il parle de la nécessité de se débarrasser du sionisme. Il est éminemment dommageable qu’il soit présenté, ainsi que ses propos, de manière caricaturale par le monde politique et par les médias occidentaux.

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English version

Zionism, the real fear of the Jews

Alan Hart, Q & As, Mathaba
October 23, 2008
http://mathaba.net/news/?x=609652



Author of the book 'Zionism: The Real Enemy of the Jews' Alan Hart reaffirmed the outcome of more than five years of research for the truth about the "real fear of the Jews". The author, former chief Middle East correspondent for Britain's Independent Television News (ITN) and a BBC Panorama presenter, wrote the book in 2005. He has covered many wars including the Vietnam and the Middle East Arab-Israeli conflict. He also claims to be the "only person on planet Earth who enjoyed intimate access to and a human level friendship with two greatest opposites in all of human history: Golda Meir, the mother of Israel and Yasser Arafat the father of Palestine."

[Our] office in London invited him to an interview about his findings in the Middle East which follows in the form of question and answer:

Why do you think Zionism is the real enemy of the Jews? Alan: The bottom-line of my position is this: You have to know the difference between Judaism and Zionism.

Almost nobody in the mainly gentile and Christian and even the Jewish world is aware of this difference. So let's define it. Judaism is the religion of Jews and not the Jews because not all Jews are religious and Judaism, like Christianity and Islam, has in its core a set of religious values and ethical principles. But Zionism is a sectarian colonial ideology which created in the Arab heartland a regime for some Jews by terrorism and ethnic cleansing.

In other words Zionism has been founded on the basis of a crime against humanity and the Palestinians. So Zionism actually makes a great mockery of the moral, spiritual and ethical values of Judaism.

The most amazing thing about the story of Israel and Zionism is that its version of history is what the whole Judaic/Christian history is constructed on.

But it's a lie from beginning to end.

How come?

Alan: It begins by saying that Palestinians voluntarily fled from their homes in answer to the call from Arab leaders to leave the field free for the Arab armies to come in and shoot the Jews. The whole thing is that Zionism is an utter complete nonsense.

Unless the western world and particularly Americans understand there is a difference between Judaism and Zionism, there is coming a time that because of Israel's outrageous behavior, they will blame all Jews for it.

Who do you think is behind Zionism?

Alan: People think Zionism is only a response to the obscenity of the Nazi Holocaust.

Political Zionism, as we know it, actually was created in 1897 by people who told lies even at the start of their enterprise.

They founded Zionism to take Palestine from Arabs. If Zionism was really honest, it would say: Jews can never again trust gentiles.

If anybody wants to be reminded of the proof of the Nazi Holocaust, our situation was so bad we had to create a homeland state and if the ethnic cleansing of Palestine was required, ok that's what we have to do.

And if the gentile world doesn't understand this, then the gentiles would go to hell. That's my basic view of Zionism.

You say you have spent more than five years on searching the truth about Zionism. In your quest for truth, did you find any connection between Zionism and terrorism?

Alan: Oh, come on. Zionism has been the most successful terrorist organization of modern times.

It was actually the Zionist terrorism which drove out moral from the British government and then more than 700,000 Palestinians.

One of my dearest Israeli friends is one of Israel's two leading revisionist historians.

In his book "Ethnic Cleansing of Palestine", Ilan Pappe for the first time ever documents in detail Zionist plans to cleanse the ethnic of Palestine. Zionists are engaged in state terrorism as is the United States of America against oppressed people.

Some make a direct link between Zionism and America? Alan: You talk about a link but it is a fact that the main Zionist lobby in America, the AIPAC, is controlling the policy shots vis-a-vis the American policy making.

As part of a truth line, I should say that in American politics you cannot run for obvious for the Lower House of Representatives, the Senate and even the White House without a great deal of money and this is a fact that American Jews, who account for only two percent of the US population, is putting up about 50 percent of all US finance.

And there are so many books that have documented that American politicians are scared of offending the Zionist lobby.

In fact it's not just organized Jewish money in America, in major places such as Pennsylvania and Florida where the elections are tight, it can be the organized Jewish vote.

The Jews are mostly concentrated in such areas in order for them to become organized into Zionist lobbies. So it's the organized Zionist money which runs the American politics.

Actually, it is the totality of Zionism influence that most shapes American foreign policy.

It is in fact true about the American media. The mainstream media are also terrified of offending Zionism.

It's good news that Jews in American and Britain, even in small numbers, are beginning to speak out that the Zionist lobby is not speaking for us and does not represent our interests.

Is the case of Zionism lobby in America also true in Britain?
Alan: Yes it is. If you look at Tony Blair, he was often described as Bush's poodle. I actually don't think that is true.

I think he was the worst British prime minister regarding Middle East affairs. Blair like the British media and politicians is truly terrified by Zionism.

If even newspapers want to write against Zionism, their main source of income which is from selling advertising space will disappear.

You said you had problems in publishing your book. What is actually in your book which has terrified Zionists? In other words, what is most significant about your book?

Alan: My book is a complete re-write of the entire history of the making and sustaining of what is called the Arab-Israeli conflict. To help people understand it, I have given the book not only a regional but a global context. If you read my book, you will understand that how all the pieces of this conflict or jigsaw puzzle fit together.

You are most certainly familiar with the ideas of Iran's President Mahmoud Ahmadinejad about Zionism.

Yes.

Do you think he is telling the truth?

Alan: Well. You see your president has been grossly misquoted.

Your president didn't actually say wipe Israel off the face of the earth. My understanding of what he said is not different from what Israeli historian Ilan Pappe says that what needs to be disappeared Zionism. That's what he [President Ahmadinejad] is actually saying.

I happen to believe along with that and I think he is also saying the same.

IRNA: Besides, President Ahmadinejad is proposing to hold a referendum in Palestine. This is while some are proposing the two-state solution.

Alan: The solution is not two-states. Even if it were possible, it's much too late because of the Israeli settlement expansion.

In my view there are only now two options: One state for all or catastrophe for all.

In the one state, the Jews are still there and want to become citizens of the new one state. What Iran's president is basically saying is whatever is acceptable to the people of Palestine is acceptable to us.

That's the bottom line of what he says. But he isn't talking about driving Jews into the sea.

He is talking about the need to get rid of Zionism. And it's a pity that he's been misrepresented in western politics and media.

Mercredi 29 Octobre 2008

Source : http://www.alterinfo.net

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Appel à tous les juifs de conscience : désolidarisez vous de l'état sioniste raciste

16/1/9

http://www.planetenonviolence.org

 

- Prés d'un millier (c'est plus d'un millier maintenant ndlt) de femmes d'hommes et d'enfants tués par des bombes israéliennes fabriquées aux US
- Des milliers de blessés
- 1.5 millions vivant sous blocus depuis 18 mois, sans nourriture, sans eau, sans médicament, sans carburant.
- ¨Punition collective pour résister à l'occupation, aide d'urgence bloquée
- Violations massives du Droit International
- Mur de l'Apartheid
- Oppression raciste
- Maisons et terre volées
- Obligés de vivre dans des camps de réfugiés
- 60 ans d'occupation, du fleuve à la mer

Nous disons, ça Suffit !

Nous sommes des Juifs Solidaires de la Palestine.

Non à Israël ! Oui à l'Autodetermination, la Démocratie et la Liberté !

Stop au financement US pour la Guerre en Palestine !

Libérer la Palestine

Le monde entier est horrifié par l'attaque meurtrière israélienne contre un peuple qui souffre à Gaza. De Séoul à Caracas, de Johannesburg à Amman et Londres, des millions de personnes ont envahi les rues pour demander la fin de la campagne génocidaire, qui est financée par les US et menée avec des armes fournies par les US.

Il y a également eu des manifestations dans les villes US. Tandis que ceux qui manifestaient étaient pour la plupart des Arabes -Américains, de nombreux Afro Américains, Latino Américains, Asiatiques Américains, et des Blancs se sont joints à eux. De nombreux Juifs, scandalisés par les crimes de guerre d'Israël et en colère parce qu'ils sont commis en leur nom, protestent.

C'est bien que des Juifs de conscience se désolidarisent de l'agression contre Gaza. Mais ce n'est pas assez. Cette atrocité est seulement la dernière en date, et ce n'est pas une aberration. Elle reflète le programme de l'état colonial israélien - qui est basé sur le vol de la Palestine, le transfert et la suppression du Peuple Palestinien, et l'idéologie raciste du Sionisme - et de ses principaux supporters, le Pentagone, les US et le monde des affaires.

Ce n'est pas suffisant de s'opposer aux bombardements. Ce n'est pas suffisant de demander la fin de 41 ans d'occupation de Gaza et de la Cisjordanie. Nous soutenons inconditionnellement l'auto determination du Peuple Palestinien. Cela inclue le droit au retour en Palestine, du fleuve jusqu'à la mer, et le droit de déterminer démocratiquement la forme et le futur de l'état Palestinien.

C'est la seule chose qui puisse réparer le crime historique de la Nakba - la catastrophe de 1948 et la création de l'Etat d'Israël basé sur le transfert du Peuple Palestinien chassé de sa patrie, l'oppression et l'inégalité.

Ce crime trahit toute l'histoire du peuple juif. De l'aide pour chasser le Tzar de Russie à la création des syndicats à New York, de la résistance aux pogroms au combat jusqu'au dernier souffle dans le Ghetto de Varsovie, l'opposition aux persécutions, à l'oppression, au racisme, tout ceci a été au centre de l'héritage juif.

Nous appelons tous les Juifs de par le monde, y compris ceux en Israël, à nous rejoindre pour réclamer leur héritage. Rejetez le racisme et le génocide. Rejetez l'état sioniste, dont l'essence même est raciste. Prenons la main de nos frères et soeurs Palestiniens. Défendons leur juste combat pour restaurer leur pays volé et pour construire une Palestine démocratique.

Ce n'est pas une mission impossible. Souvenez vous comment l'état colonial d'Afrique du Sud, il y a peine deux décennies, semblait puissant. Le régime raciste de l'époque était soutenu par les US, et les Israéliens. Mais il a été vaincu par la lutte continue politique et militaire contre l'Apartheid, soutenue mondialement. L'Apartheid est tombé, remplacé par un nouvel état basé sur l'égalité.

Un futur basé sur l'égalité pour tous est aussi possible en Palestine. Jusqu'à ce qu'il devienne réalité, la lutte palestinienne continue. Nous soutenons cette lutte.

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Le négationisme des crimes de guerre à Gaza est en route...

Une "armée" de blogueurs israéliens à l'assaut de la Toile !

LeMonde.fr - 19/1/9 - Deux jours après l'annonce du cessez-le-feu, les armes se sont tues mais la guerre médiatique continue. Le ministère israélien de l'intégration et de l'immigration a annoncé, dimanche 18 janvier, la création d'une "armée de blogueurs". La mission de cette nouvelle brigade du Net : occuper le terrain en inondant de commentaires les "sites anti-sionistes" qui pullulent sur la Toile.

Mis en place en coopération avec le ministère des affaires étrangères, le programme s'adresse avant tout aux Israéliens parlant couramment anglais, français, espagnol ou allemand. Pour entrer dans le rang, il suffit d'adresser un mail au ministère. Les volontaires sont immédiatement enregistrés selon leur langue et dirigés par l'administration vers les sites "problématiques".

La première recrue est une Française de 31 ans. Installée en Israël depuis 1993, Sandrine Pitousi habite à Kfar Maimon, à cinq kilomètres de la bande de Gaza. 'J'ai entendu parler du projet à la radio et j'ai décidé de participer parce que je vis au coeur du conflit', raconte-t-elle à Haaretz.

A en croire le ministère de l'intégration, Internet est devenu un nouveau "champ de bataille pour les relations publiques". "J'appelle tous les nouveaux immigrants à nous rejoindre pour aider à améliorer l'image de notre pays", explique Erez Halfon, directeur général du ministère, au Jerusalem Post. A ce jour, seules cinq personnes ont répondu présent.

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Sarkozy passera finalement "quelques instants" au dîner du Crif

AFP - 2/3/9 - Le président Nicolas Sarkozy a annoncé lundi matin à Charm El-Cheikh qu'il passerait finalement "quelques instants" au dîner du Crif alors que l'Elysée avait indiqué peu auparavant qu'il ne s'y rendrait pas "pour des raisons d'emploi du temps". Lire la suite l'article

"J'ai bien l'intention de passer quelques instants au dîner du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) pour manifester mon soutien et mon amitié", a déclaré M. Sarkozy à la presse juste avant de quitter Charm El-Cheikh, où il coprésidait avec son homologue égyptien Hosni Moubarak un sommet international sur la reconstruction de Gaza.

"Le Premier ministre fera lui-même le discours comme il est de tradition", a-il ajouté. L'Elysée a précisé que le chef de l'Etat passerait "vers 19H30 avant la cérémonie officielle et le discours de François Fillon". Plus tôt dans la matinée, la présidence de la République avait indiqué que Nicolas Sarkozy ne participerait pas "pour des raisons d'emploi du temps" au dîner annuel du Crif, où il était annoncé par les organisateurs.

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Divorce entre le Crif et la gauche


Polémique. Seul le PS a été invité au dîner du Conseil représentatif des institutions juives

Catherine Coroller



Liberation.fr - 3/3/9 - Pas de Marie-George Buffet donc. La patronne du PCF a été privée, hier soir, du dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), pour avoir participé aux manifestations contre l’offensive israélienne sur Gaza. Dans le Parisien de dimanche, Richard Prasquier, le président du Crif, justifiait cette non-invitation-sanction par «la présence de certains politiques que cela ne semble pas déranger», dont «Besancenot, Marie-George Buffet, beaucoup de Verts…»,dans des défilés «contrôlés par les éléments islamistes les plus durs», où l’«on entend des manifestants crier "mort aux juifs !" ou brandir des banderoles assimilant croix gammée et étoile de David».

«Les familles de Justes sont très nombreuses au sein du PCF qui s’est toujours battu contre le racisme et l’antisémitisme», lui a répondu, hier, la responsable PCF. Selon elle, Richard Prasquier «fait une confusion». «Il y a une situation au Moyen-Orient, avec le comportement inadmissible du gouvernement israélien, mais aussi la lutte formidable des pacifistes israéliens et la résistance courageuse du peuple palestinien pour obtenir un Etat. Et puis, il y a la communauté juive en France et l’histoire du Parti communiste qui a toujours été aux côtés des juifs de France dans la résistance contre l’occupant nazi.»

«Injures». Entre le Crif et la gauche non-socialiste, le divorce est-il consommé ? Lors d’un précédent dîner, le 27 janvier 2003, les choses avaient déjà failli mal tourner : dans son discours, le président du Crif, à l’époque Roger Cukierman, avait dénoncé une «alliance brun-vert-rouge» antisémite, provoquant le départ de Gilles Lemaire, alors secrétaire national des Verts et un dépôt de plainte de la LCR pour «injures». Avec les Verts, des discussions s’en sont suivies, qui ont permis un rabibochage. L’année dernière, Cécile Duflot, la secrétaire nationale des Verts, a été conviée aux agapes. Mais pas cette année : «J’ai vérifié partout qu’on n’ait pas égaré le carton, il semble qu’on n’ait pas été invités.» Martine Billard, députée (Verts) de Paris, et habituée du dîner du Crif, n’a pas reçu non plus de carton : «J’imagine que, comme le Parti communiste, on paie le fait d’avoir participé aux manifestations contre l’intervention israélienne à Gaza.»Autre absent : Olivier Besancenot. Mais là, c’est le contraire qui aurait été une surprise. «L’ancienne LCR n’a jamais été invitée, et on y serait jamais allés», s’esclaffe Alain Krivine.

Hier soir, le seul représentant de la gauche était donc le PS. Martine Aubry s’était excusée pour cause de déplacement au Maroc. Benoît Hamon, le porte-parole du PS, représentait officiellement son organisation. Alors, solidaire de la camarade Buffet, le responsable PS ? En paroles, oui : «Je regrette que Marie-George n’ait pas été invitée. Je ne crois pas que l’on puisse déceler le moindre soupçon ou la moindre ambiguïté dans son engagement contre l’antisémitisme.»l’occasion se présente, je dirai aux dirigeants du Crif que je ne comprends pas que Mme Buffet n’ait pas été conviée».

«Dérive». Pour le Crif, les manifestations contre la politique israélienne sont responsables de la recrudescence des actes antisémites. Le fait est qu’ils ont fortement augmenté début 2009, et que cela coïncide avec l’offensive lancée par Israël sur Gaza. Selon des chiffres établis conjointement par le ministère de l’Intérieur et le service de protection de la communauté juive du Crif, rendus publics hier, 352 faits (à 70 % des menaces écrites, verbales ou gestuelles) ont été observés en janvier contre 459 pour toute l’année 2008 et 462 en 2007. Chacun craignant désormais que le pic de 2004, où 974 actes antisémites avaient été recensés, soit de nouveau atteint.

Pour les exclus du dîner d’hier, le Crif porte une part de responsabilité dans cette situation. Martine Billard reproche ainsi aux responsables juifs de «faire un trait d’égalité entre Israël et les juifs» et de «prêter ainsi le flanc à cette dérive, hélas, d’antisémitisme inadmissible».Cécile Duflot les accuse, «avec ce type de polémique, de jouer avec le feu», ce qui est, selon elle, «totalement irresponsable».

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Sarkozy, Prasquier et Boubakeur au dîner du CRIF, le 2 mars 2009

 

Propagande et pleurnicheries au dîner du CRIF

ALTERINFO - 3/3/9 - L'antisémitisme a été la préoccupation dominante lors du dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), exprimée aussi bien par le président Sarkozy, le président du CRIF Richard Prasquier, ainsi que Dalil Boubakeur, recteur de la grande Mosquée de Paris et chef de poste des services algériens en France (1).

«L'antisémitisme est de retour, en janvier 2009, il y a eu trois cent cinquante-deux actes antisémites de toutes sortes, à comparer à quatre cent soixante actes environ pour les années entières de 2007 ou 200» a déclaré Prasquier dans son discours.
Ce dernier n'a évidemment pas parlé du soutien inconditionnel du «grand» rabbin de France Gilles Bernheim à Tsahal (l'armée de l'État juif), pendant l'offensive israélienne à Gaza au début de l'année, lors de manifestations publiques, et qui, pendant l'une de ces logorrhées dont il a le secret, allait même jusqu'à déclarer au quotidien Libération, le 9 janvier 2009, que « la seule préoccupation de l'armée israélienne est de préserver, avec amour et courage, l'idée d'humanité pour tous les hommes. » N'est-ce pas là, pour le représentant des Juifs en France, un discours qui dépasse largement le cadre se ses fonctions ? Qu'aurions-nous pas entendu si le Conseil Francais du Culte Musulman (CFCM) s'était exprimé en faveur de la résistance palestinienne ?
Mais on aurait tort de penser que le rabbin Bernheim se paie notre tête. Ses déclarations, par une sorte de stratégie de la confusion, suivent un but précis : créer l'amalagame dans l'imaginaire collectif, et pourquoi pas ensuite dans le code pénal (2), entre judaïsme et sionisme, de sorte à pouvoir ensuite brandir l'épouvantail de l'antisémitisme en accusant systématiquement de judéophobie tous ceux qui auraient l'outrecuidance de manifester un désaccord à l'encontre de la politique d'épuration ethnique du peuple palestinien planifié par l'État d'Israël. Car c'est bien l'objectif des dirigeants politiques, économiques et religieux sionistes : soutenir coute que coute l'État hébreu. Une ligne de conduite qui ne représente certainement pas celle de la majorité des juifs en France, dont le CRIF se soucie assez peu de savoir ce qu'ils pensent. Le procédé n'est ni nouveau, ni subtil, mais il ne manquera pas de trouver ses relais dans les médias et la classe politique, soumise depuis bien longtemps au diktat du lobby sioniste (ne doutons pas que le PCF et Les Verts redoublent de vigilance après s'être fait interdire de dîner (3)).
Ce qui est nouveau, par contre, c'est la volonté du CRIF à vouloir contrôler Internet, le dernier espace propre à une relative liberté d'expression. Pendant son discours, Prasquier à dénoncé la «propagande» sur la Toile, qui «utilise des prétextes, comme le conflit à Gaza ou la crise financière pour diffuser des rumeurs à caractère antisémite».
Selon Prasquier, dénoncer les crimes de guerres commis par l'armée israélienne, l'utilisation d'armes à uranium à l'encontre des Gazaouis par les forces sionistes, la déportation de 1'500 palestiniens de Jérusalem, les implications du financier Madoff avec le Mossad, ce sont des «rumeurs» qu'il est urgent de faire disparaître du web.
Là où Prasquier à peut-être raison, c'est qu'avec la crise financière les populations de France et d'ailleurs pourraient se réveiller moins imbéciles qu'il ne le pense, et, à l'avenir, être moins tolérantes à l'égard des manipulations de toutes sortes. Il serait sage, sinon même urgent, pour les propagandistes de l'idéologie sioniste, de songer à ne pas verser la goutte d'eau qui pourrait faire déborder le vase.

Mecanopolis
1. Que Boubakeur soit un traître, mis en place par Sarkozy, avec la bénédiction du Général Mohamed Lamine Mediene, alias Toufik, et qu'il se soit acoquiné au lobby sioniste, nous le savions depuis longtemps. Qu'il se compromette au dîner du CRIF, alors qu'il entend représenter les musulmans français, n'est qu'une vaste farce destinée à promouvoir un «Islam de France», cette chose immonde, nulle et non avenue, qui n'existe que dans le fantasme de quelques suspects islamophobes.
2. Dans le même genre, une loi qui a pour but d'assimiler l'antisionisme à l'antisémitisme fait actuellement l'objet de discussions en Argentine. Nous consacrerons prochainement un article sur ce sujet.
3. Le PCF et Les Verts ont été puni par le Conseil représentatif des institutions juives de France parce qu'ils ont protesté contre l'offensive israélienne à Gaza, ce qui démontre encore une fois la volonté de cette organisation à créer la confusion entre une lutte légitime contre le sionisme et l'antisémitisme.
[email protected]

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Photo : Dieudonné à la conférence Axis for Peace 2005 du Réseau Voltaire

L’Élysée veut interdire des candidatures anti-sionistes aux élections européennes !

 

RéseauVoltaire - 5/5/9 - Le secrétaire général de la présidence de la République française, Claude Guéant, a déclaré à l’antenne d’une des quatre radios de la communauté juive française qu’une étude était en cours en vue d’interdire Dieudonné M’bala M’bala de présenter une liste anti-sioniste aux élections européennes en Île-de-France.

L’humoriste Dieudonné mène un double combat contre le racisme et pour la démocratie qui l’a conduit aussi bien à se présenter contre le Front national pour dénoncer son discours post-colonial d’exclusion (1997), qu’à fréquenter le président du Front national pour dénoncer sa diabolisation (2007).

Multipliant les provocations, il n’a cessé de ridiculiser les préjugés racistes en France et l’apartheid en Palestine. Il est devenu de bon ton, dans les médias, de qualifier ses sketches «d’inacceptables», en faisant mine de croire que son anti-sionisme revendiqué serait une forme masquée d’antisémitisme. Confondant le réel et son image, on lui reproche ses excès, alors que ceux-ci forment le corps de sa satire.

Au demeurant, Dieudonné n’est ni un politicien professionnel maniant la «langue de bois», ni un chansonnier caricaturant la vie politique pour distraire le public, mais un artiste pointant sans précautions les contradictions de la société à la manière d’un Dario Fo.

Juridiquement, il est peu probable qu’une interdiction puisse être prononcée à cinq semaines du scrutin. Cependant, l’affichage de cette intention est révélatrice de la situation des libertés en France.

 

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Entretien avec l’auteur de «Sarkozy, Israël et les juifs»

Par Thierry Meyssan

 

Editions Marco Pietteur, collection «Oser dire» (mai 2009), 205 pp.
Ouvrage recommandé et diffusé par le Réseau Voltaire.

 

Le dernier livre de l’historien à succès Paul-Éric Blanrue ne sera pas disponible dans les librairies françaises. Non que son contenu ait été condamné par les tribunaux, mais parce qu’au mépris total de la liberté d’expression, le distributeur de son éditeur a tout simplement décidé de ne pas le diffuser. C’est que son sujet est explosif : les liens entre le président de la République française et la colonie juive de Palestine.
Grâce à la concentration économique dans le domaine de l’édition, la censure politique ne passe plus par des institutions publiques, mais par de grands groupes privés.
Le Réseau Voltaire a interrogé l’écrivain et a décidé de diffuser son ouvrage par correspondance (16 € + frais de port).

Thierry Meyssan : Paul-Éric Blanrue, bonjour. Vous venez de publier Sarkozy, Israël et les juifs [1]. Dans votre préface, vous comparez votre travail pour la France au livre de John Mearsheimer et Stephen Walt, Le lobby pro-israélien et la politique étrangère américaine [2]. Pourtant ces deux ouvrages ont une démarche différente : le leur cherche à préciser qui est ce lobby pro-israélien et quelle est son influence à Washington, tandis que le vôtre prend le sujet dans l’autre sens. Vous montrer comment Nicolas Sarkozy est au service d’un lobby que vous vous abstenez de désigner en détail. Pourquoi avoir choisi cet angle ?

Paul-Éric Blanrue : Bonjour, et merci de vos questions. Les deux ouvrages sont différents, en effet, mais leur ambition est au fond la même : montrer que les deux pays, qu’il s’agisse des États-Unis, pour Mearsheimer et Walt, ou de la France, dans mon cas, sont placés sous une forte influence pro-israélienne qui peut, à terme, s’avérer dangereuse pour eux. Seulement, en France, la situation n’est pas tout à fait identique à celle des États-Unis. Là-bas, l’histoire de la formation du lobby pro-israélien est telle que sa présence est avalisée par une grande partie de l’opinion, au point que ce lobby est même analysé par de grands universitaires… même si tous ne sont pas d’accord sur l’influence qu’il joue : Chomsky dénie ainsi au lobby pro-israélien son pouvoir au motif que l’idéal sioniste est diffusé à parts égales dans tous les partis et dans tous les secteurs de la société ! Outre-Atlantique, en tout cas, l’alliance avec Israël est devenu un phénomène banal depuis l’après-Eisenhower. Le secrétaire d’État est obligatoirement sioniste, par tradition si l’on peut dire. Chez nous, tout est (ou était !) différent. Je montre qu’il y a peu de temps encore, il n’y avait pas d’unanimité, au sein même des représentants de la communauté juive, sur la façon dont il convenait d’aborder Israël. Tous ne se rangeaient sous la bannière de l’État juif comme de bons petits soldats. Il y avait des résistances, y compris au plus haut niveau de leurs organisations. Souvenez-vous de Théo Klein : lorsqu’il était président du CRIF [3], dans les années 1980, il affichait une position assez modérée sur Israël, dont il annonçait qu’il ne voulait pas être considéré comme l’ambassadeur, à telle enseigne que certains de ses successeurs ont pu le désigner comme un « collabo » des Palestiniens ! Mais il y a bien davantage encore : en France, ceux que j’appelle les « réseaux pro-israéliens » se sont heurtés, jusqu’en 2007, à un gros problème : nous vivions jusqu’alors sous un régime « gaullien » (même si j’ai conscience de la rangée de guillemets qu’il faut placer pour employer ce terme si l’on songe aux circonstances de l’arrivée de François Mitterrand à l’Élysée, par exemple…) Il n’empêche : la résistance du pouvoir politique, à commencer par le Quai d’Orsay, aux revendications des réseaux sionistes était une réalité. Roland Dumas ou Hubert Védrine étaient de farouches partisans d’une position équilibrée au Proche et au Moyen-Orient. Que l’on se souvienne aussi qu’en 2003, le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, a refusé de rencontrer Dominique de Villepin, alors chef de la diplomatie française, parce que celui-ci avait fait savoir qu’il allait rendre visite à Yasser Arafat, à Ramallah ! Cette résistance est un souci que les réseaux sionistes ont réussi à surmonter depuis l’accession au pouvoir de Nicolas Sarkozy. Seulement, à la différence des pratiques américaines, Sarkozy n’a pas été contraint de devenir « leur » homme, ni leur «valeur-refuge» : il ne s’est mis à leur service que parce qu’il en a décidé ainsi, par volonté et stratégie politiques délibérées. Après la seconde Intifida, en 2000, il s’est aperçu de la puissance acquise par le lobby pro-israélien américain. Concevant la France comme une Amérique en devenir, il a cherché à s’en faire adouber, important ici les pratiques de là-bas. Il a aussi parié sur la peur du « péril banlieue », qui, pensait-il, pouvait associer dans l’esprit des Français (juifs ou non) les immigrés (musulmans, notamment) à des terroristes en puissance. C’est une des raisons pour laquelle il a invité des policiers israéliens en France à venir expliquer à leurs collègues comment mater les troubles dans les banlieues, comme si celles-ci étaient des «territoires occupés» ! Pour ce faire, dans sa stratégie d’accession au pouvoir, il a employé le vocabulaire et l’idéologie des représentants sionistes, pour lesquels, aujourd’hui, « pro-israélien » et « juif » sont deux synonymes. C’était une manière de galvaniser l’électorat juif, qui est en France l’un des plus importants au monde, ce qui a fait dire à l’UMP Christian Estrosi, que Sarkozy était «le candidat naturel des juifs». Or, d’un point de vue objectif et historique, je rappelle que le judaïsme est une religion tandis que le sionisme est une idéologie politique. On peut être juif et opposé au sionisme, comme l’ont été et le sont encore de nombreux rabbins ou de nombreuses personnalités d’origine juive (il existe même un site Internet où les sionistes les dénoncent à la vindicte de leur coreligionnaires !), et on peut être sioniste et non-juif, ne songez qu’à Bush ! Bref, toutes ces différences expliquent que je n’ai pas traité le problème dans mon livre comme mes deux collègues américains.

Thierry Meyssan : Vous avez pris soin de vous en tenir à des informations connues, déjà publiées et non contestées ; de ne jamais vous baser sur des scoops qui pourraient être controversés, de sorte que les éléments de votre raisonnement ne soient pas discutables. Simultanément, vous avez pris soin de déminer un à un les mots ou expressions qui provoquent des réactions épidermiques mettant fin au débat. Cette méthode prudente suffit-elle à assurer une réception raisonnable de votre travail ?

Paul-Éric Blanrue : Pour commencer, j’estime qu’un livre doit par principe reposer sur des fondements solides, afin d’être inattaquable. C’est une constante chez moi, voyez ma bibliographie qui comporte une dizaine d’ouvrages. C’est aussi une politesse que je dois à mes lecteurs, qui me lisent parce qu’ils savent que je tiens à leur apporter des informations solides. Fondateur, et président durant 10 ans, d’une association sceptique qui s’intitule le Cercle zététique (du grec zetein : chercher), j’ai mené de nombreuses enquêtes au cours desquelles j’ai toujours tenté de faire la part des choses entre les faits vérifiables et la rumeur, ou encore les mensonges. Or j’ai pu constater, au cours de ma carrière, que de nombreux «scoops» non sourcés reposent souvent sur des on-dit et sont en réalité des «bidonnages» destinés à faire un best-seller à peu de frais : aussi, je m’en méfie d’instinct. Ensuite, je ne cherche pas à déminer pour déminer. Si vous faites allusion, par exemple, au fait que je n’emploie pas l’expression «lobby juif» pour caractériser les modalités d’action des sionistes en France, c’est parce que, comme Mearscheimer et Walt, ou chez nous Pascal Boniface [4], je ne crois pas réellement à l’existence de ce prétendu lobby, qui est, selon moi, soit un abus de langage, soit un terme provocateur. Dans les deux cas, il faut l’éviter. De plus, et c’est le plus grave pour moi, il associe juifs et sionistes, deux réalités distinctes comme je l’ai déjà précisé. Vous aurez noté également que je ne parle pas non plus de «lobby sioniste», car la réalité française est différente de l’américaine, même si cette différence tend à se réduire jour après jour. Je fais la recension des nombreuses organisations sionistes, j’indique leurs points communs, leurs différences et parfois leurs contradictions : c’est la raison pour laquelle je préfère parler de « réseaux » pro-israéliens ou sionistes, ces deux derniers termes étant équivalents pour moi. Quant à savoir comment sera reçu mon travail, je l’ignore, n’étant pas Élizabeth Teissier [5]… De mon côté, en tout cas, j’aurai fait tout mon possible pour que ce livre puisse être une base de discussion raisonnable entre deux camps que tout oppose. Il faut que la situation se débloque, sinon on va droit dans le mur.

Thierry Meyssan : Vous avez déjà fait preuve de courage en abordant un sujet tabou. Ne craignez-vous pas de vous griller définitivement en répondant à mes questions ?

Paul-Éric Blanrue : Je suis ainsi fait (mon éducation catholique, peut-être) que, depuis toujours, je réponds à qui m’interroge, sans chercher à sonder son cœur ni ses reins. Plus généralement, je me garde bien de juger les gens, à commencer par ceux qui luttent contre un système qui nous écrase. Pour ma part, comme vous le savez, je n’ai jamais été ce qu’on appelle un «complotiste», mais je revendique pour tous le droit à la libre recherche et à la libre publication. Il est possible que mon livre fasse l’objet d’un black-out général, comme l’a été l’un de mes précédents ouvrages, Le Monde contre soi – Anthologie des propos contre les juifs, le sionisme et le judaïsme [6], qui n’a pas bénéficié d’une seule ligne dans les grands journaux parisiens, mais qui, bien étrangement m’a valu d’être invité au salon des écrivains du B’naï Brith ! Il faudra bien que je tente cette fois de surmonter par tous les moyens la stratégie du silence de ceux qui s’opposent à sa diffusion pour de sombres motifs. On ne peut pas vivre sous la dictature de la pensée unique sans réagir, sinon on est bon pour l’esclavage. Il est temps de dépassionner le débat et surtout d’arrêter de diaboliser les contradicteurs !

Thierry Meyssan : Votre éditeur belge, Marco Pietteur, semble surpris par la réaction de réseaux de distribution qui refusent de placer votre livre dans les librairies en France. Pourtant ce mode de censure a commencé lors de la publication de mon livre sur le remodelage du Grande Moyen-Orient, L’Effroyable imposture 2 [7]. À l’époque, plusieurs grands éditeurs ont renoncé à le publier face aux menaces des distributeurs. En définitive, Jean-Paul Bertrand et Antoine Gallimard ont dû ruser pour contourner cet obstacle. À défaut de pouvoir interdire le contenu d’un ouvrage, on en empêche la présence en librairie. Le lobby pro-Israélien est intervenu pour dissuader les grands médias de mentionner l’existence de mon livre que ce soit dans des articles ou en acceptant des publicités payantes. Ce dispositif a-t-il été actionné de la même manière pour censurer votre travail ? Et avez-vous identifié les personnes et les groupes qui l’ont actionné ?

Paul-Éric Blanrue : Pour le moment je ne peux pas dire grand-chose, car je suis dans l’action, c’est-à-dire dans la promotion de mon livre, période peu propice aux enquêtes. Disons que j’ai déjà ma petite idée sur la question, qu’il faudra que je creuse. Le temps de la réflexion viendra et alors, croyez-moi, je dirai ce que je sais. En attendant, remarquez, je vous prie, une chose étonnante : il y a un an et demi, j’écrivais avec mon ami Chris Laffaille, de Paris-Match, un livre sur le mariage de Nicolas Sarkozy avec Carla Bruni, qui s’intitulait Carla et Nicolas, Chronique d’une liaison dangereuse [8]. Déjà, je rendais compte d’un certain nombre de faits, bien que ce ne fût pas de manière frontale. Or ce livre a été classé dans les best-sellers de L’Express, a fait la une de Technikart et a été l’objet de traductions à l’étranger. À la FNAC des Ternes, pour prendre un magasin que je connais bien lorsque je suis à Paris, il faisait l’objet d’une exposition dans une vitrine entière, face à l’entrée. Aujourd’hui, pour mon nouveau livre, j’ai dû être édité en Belgique et le diffuseur de mon éditeur Marco Pietteur est tellement effrayé qu’il refuse de le diffuser en France ! Le fait est remarquable et symptomatique de l’état d’esprit qui règne ici depuis l’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy. Les gens sont terrifiés. On peut les comprendre. Je note avec joie que certains commencent à réagir, puisque sur facebook, un groupe s’est créé, comprenant plusieurs centaines de membres, français ou non, qui réclament que mon livre soit vendu dans les librairies françaises. Son intitulé : «Sarkozy, Israël et les juifs : le livre qui fait peur aux diffuseurs !» C’est assez bien vu. J’engage vos lecteurs à rejoindre ce groupe de francs-tireurs. La France est-elle tombée si bas qu’on n’ose plus y diffuser un ouvrage qui sera disponible sans problème dans plusieurs pays étrangers, et qui est en voie d’être traduit dans trois langues ?

Thierry Meyssan : Vous livrez une synthèse très complète des liens unissant Nicolas Sarkozy à Israël, y compris les données biographiques et psychologiques. Cela ne vous empêche pas d’aborder ses liens avec les États-Unis. Vous avez alors choisi d’éluder ses liens familiaux avec la CIA et vous avez cité le faux courriel de la DGSE diffusé au sein des services de police l’accusant mensongèrement d’être agent du Mossad. Votre sujet d’étude ne déforme-t-il pas la réalité en se focalisant sur la subordination de Nicolas Sarkozy à l’agenda israélien et en laissant dans l’ombre les liens peut-être beaucoup plus forts encore qui le lient aux États-Unis ?

Paul-Éric Blanrue : Mon chapitre 3 s’intitule (je parle de Nicolas Sarkozy) «L’homme des réseaux américains »… Je pense donc avoir noté toute l’importance que revêtent pour lui les États-Unis. Ceci dit, vous avez raison, j’y traite essentiellement de son adoubement par le lobby pro-israélien américain, comme le American Jewish Commitee (AJC). Mais c’est le sujet de mon livre qui le veut. Un autre ouvrage serait à consacrer aux liens noués entre le président français et les États-Unis. Mais pour ma part, je voulais montrer en quoi la politique étrangère française avait changé vis-à-vis d’Israël. Sur ce point, les États-Unis, comme la France de Sarkozy, se rangent de manière quasi inconditionnelle du côté israélien, malgré des réserves de circonstance destinées à ne pas chagriner l’opinion, soucieuse du sort des Palestiniens. Or Nicolas Sarkozy est passé par les États-Unis pour aller vers Israël, et non l’inverse. On voit bien qu’aujourd’hui, alors qu’il a perdu une partie de sa crédibilité auprès d’Obama, il est toujours autant pro-israélien que durant sa campagne électorale. Lorsque, le 24 janvier 2009, la France a envoyé la frégate Germinal lutter contre les livraisons d’armes à la résistance palestinienne, à ma connaissance, les États-Unis n’ont pas joué de rôle direct : cette opération a été réalisée entre Israël, l’Égypte et la France. Par ailleurs, Sarkozy n’a pas besoin des États-Unis pour se déclarer «partisan inconditionnel de la sécurité d’Israël», même s’il est évident que ce rapprochement participe d’une «atlantisation» plus générale (envoi de troupes en Afghanistan, retour dans l’OTAN, etc.). Pour résumer, mon livre n’est en effet qu’un chapitre d’une plus grande histoire à écrire, mais je crois qu’il se situe en plein cœur du problème : nous sommes face à un renversement total des principes sur lesquels notre République est assise. C’est pourquoi il m’a semblé urgent de l’écrire. Avant qu’il ne soit trop tard pour faire machine arrière.

Thierry Meyssan : Votre livre nous remémore quantité d’événements oubliés —une information en chassant une autre dans les journaux—. Malgré l’abondance de votre documentation, votre narration est toujours agréable à lire. Mais, cette qualité littéraire n’empêche-t-elle pas de hiérarchiser les choses. Par exemple, vous évoquez en passant un lien amical avec la banque Rothschild, mais rien sur l’activité d’avocat d’affaire de Nicolas Sarkozy, ni sur François Pérol, un associé-gérant de Rothschild devenu secrétaire général adjoint de l’Élysée puis président de Natixis dans des conditions douteuses. Comment avez-vous sélectionné les événements que vous relatez ?

Paul-Éric Blanrue : Merci, tout d’abord, du compliment. Mais hélas, on ne peut pas tout dire, surtout dans un ouvrage que je destine au grand public et que j’ai par conséquent voulu «lisible» alors que la question est complexe. Notez tout de même que pour 200 pages de texte, j’ai disposé un appareil critique de quelque 500 notes infrapaginales, ce qui n’est pas courant dans l’édition française actuelle. Vous avez raison, bien sûr, de dire que les informations sont oubliées par l’opinion, et que l’accumulation de celles-ci dans les journaux, loin d’alimenter les cerveaux de nos contemporains, contribue à tasser les données dans les couches sédimentaires inférieures. Mieux encore : l’abondance d’informations (avec la prime données aux faits divers) fait oublier le sens général de l’histoire qui se déroule devant nous. J’ai donc voulu procéder à un «rafraichissement de la mémoir» de l’opinion publique, tout en organisant mon plan de manière à donner un sens à l’actualité la plus brûlante. Mon point de départ est Sarkozy, l’homme par qui la fracture arrive. Je tente ensuite d’expliquer pourquoi il en est arrivé là et pourquoi la France est dans une impasse dont il faudra bien un jour qu’elle s’extraie.

Thierry Meyssan : Dans votre dernier chapitre, vous élargissez votre sujet aux milieux culturels. Mais une trentaine de pages, c’est à la fois beaucoup pour éveiller la curiosité et trop peu pour donner une vue d’ensemble du phénomène. Pour faire vite, vous êtes obligé de traiter rapidement certaines personnalités, comme Tariq Ramadan, parce que cela nécessiterait des développements contextuels. Comme vous laissez vous lecteurs sur leur faim, avez vous l’intention d’approfondir cette question dans un autre volume ?

Paul-Éric Blanrue : J’évoque le cas de Tariq Ramadan, lors de sa confrontation télévisée avec Nicolas Sarkozy, afin de montrer comment ce dernier a intégré dans son discours la rhétorique sioniste actuelle, ce dogme bourré de dynamite qui veut que « juif = pro-israélien ». Pour le reste, je me consacre à l’essentiel : la description des réseaux sionistes français et la façon dont l’actuelle présidence répond à leurs attentes, voire les devance. Je passe en revue des cas connus et moins connus : quel est le parcours du patron de la LICRA ? Qui sont les principaux «poissons-pilotes» d’Israël en France ? Quelles associations intentent systématiquement des procès aux chercheurs indépendants qui critiquent Israël ? En quoi la loi Gayssot est-elle la clé de voûte de la dictature de la pensée unique actuelle ? Pour répondre précisément à votre question : oui, je prépare actuellement, non pas un, mais deux autres livres, qui approfondiront de manière notable ce que j’ai dit dans celui-ci. Je pense qu’ils surprendront vos lecteurs. Ce n’est qu’un début !

Thierry Meyssan : Terminons par une note plus personnelle. Au cours de cet entretien, vous avez répondu à mes questions en évoquant avec fierté votre travail antérieur. Vos premiers livres traitaient de l’histoire de la famille de France et étaient publiés par des éditeurs traditionalistes. Puis, vous vous êtes passionné pour l’étude des superstitions et vous avez créé le Cercle zététique. Enfin, vous vous êtes tourné vers des sujets d’actualité, Carla Bruni et Jérôme Kerviel. Quelle était votre démarche personnelle au long de ce parcours ? Qu’est ce qui vous motive aujourd’hui ?

Paul-Éric Blanrue : Ce qui m’intéresse, en premier lieu, c’est de pouvoir publier le résultat de mes recherches. Pour moi, tout éditeur, du moment qu’il est légal, qu’il fait correctement son travail de promotion et qu’il rémunère convenablement ses auteurs, est respectable. Comme je suis un homme nuancé et ouvert, ses idées politiques ou philosophiques ne m’intéressent pas, du moment qu’il me permet de publier ce que j’entends, sans me censurer. Vous connaissez l’adage : «publish or perish»… Un auteur n’existe qu’à travers son travail publié, lu, assimilé et commenté par d’autres. L’éditeur « tradi » auquel vous faites allusion m’a ainsi permis, il y a bien longtemps, d’éditer mes découvertes étonnantes sur le comte de Chambord (fruit d’un mémoire universitaire en histoire), ce que d’autres maisons plus classiques avaient refusé de faire pour des motifs idéologiques. Il a en revanche été incapable, à son tour pour des raisons idéologiques, de publier mes conclusions sur l’histoire du suaire de Turin, qui m’a donc été édité, d’abord, par une maison communiste en coédition avec des cathos de gauche, puis, dans une autre version, par une maison du groupe Flammarion, Pygmalion. Mon livre d’anthologie sur les propos contre les juifs a été publié, lui, par un éditeur connu pour ses collections érotiques… Mon opus sur Kerviel est paru dans une maison spécialisée dans le rock, ce qui ne m’a pas empêché d’annoncer le crise financière de septembre 2008 six mois avant les « experts » du Monde ! Bref, toute ma vie éditoriale est ainsi faite ! Je trouve tout cela amusant. On a tendance à me ranger dans la catégorie des « inclassables », à quoi je dis préférer le terme « d’irrécupérable », qui ne permet, précisément, aucune sorte de « rangement ». Bref, mes maisons d’édition varient en fonction de leur capacité à publier mes livres, c’est-à-dire en fonction de leurs propres normes idéologiques, et non des miennes. Maintenant, vous voyez, je suis contraint d’aller faire éditer en Belgique un livre qui traite de la politique française… Je suis le « Juif errant » de l’édition ! Ce n’est pas par hasard si je passe une partie de ma vie à Venise, la ville du premier ghetto, qui est aussi la cité des labyrinthes, des masques, des reflets et des miroirs cachés. Quant à mes sujets de prédilection, malgré une évolution de surface, ils ont tous un point commun : la traque des mystifications, des mensonges, des erreurs de tous ordres, abondamment diffusées dans le grand public. La véritable histoire est toujours à chercher sous le vernis de la propagande, je ne vous apprends rien. Je ne cesse donc de m’intéresser aux impostures, quelles qu’elles soient, historiques, scientifiques, politiques, idéologiques, religieuses. Pourquoi ? Parce nous vivons dedans ! Nous naissons et mourons entourés de vessies que nous ne cessons de prendre pour des lanternes. Certaines impostures sont innocentes, d’autres moins, parce qu’elles orientent nos vies et celles de nos contemporains. Avec le temps, je me suis concentré sur les affaires qui me paraissent les plus graves. Tout au long de mon existence, j’ai tenté de situer ma démarche dans les pas des Lumières : Voltaire, Diderot, d’Holbach (et le grand Casanova ! ) ont été capables d’écrire sur tous les sujets, petits ou grands, religieux ou mondains, avec le même esprit critique. Voilà ce ce que je tente, contre vents et marées, de faire à ma façon. Il est difficile de vous cacher que j’espère que les conséquences de mes livres seront comparables à celles qu’ont suscité les oeuvres des grands esprits dont je me réclame. Chaque auteur est un peu « mégalo », n’est-ce pas ? Mais s’il ne croit pas à son pouvoir de transformer les mentalités, qui le croira ? C’est en tout cas la raison pour laquelle le dernier chapitre de « Sarkozy, Israël et les juifs » s’intitule : «Pour une nouvelle nuit du 4 août», en référence à l’abolition des priviléges de la noblesse par la noblesse, en 1789. Comme Max Gallo, Dominique de Villepin ou François Bayrou, je pense que nous sommes dans une situation pré-révolutionnaire. La France va bientôt trembler. Mon livre est préventif : ceux qu’il critique sont aussi ceux qui devraient s’en inspirer. À moins qu’ils ne soient prêts à affronter un nouveau 1793 ? Mais autant l’éviter, n’est-ce pas ?

Thierry Meyssan
Analyste politique, fondateur du Réseau Voltaire. Dernier ouvrage paru : L’Effroyable imposture 2 (le remodelage du Proche-Orient et la guerre israélienne contre le Liban).

NOTES

[1] Sarkozy, Israël et les juifs, éditions Marco Pietteur, collection «Oser dire» (mai 2009), 205 pp.

[2] Le lobby pro-israélien et la politique étrangère américaine, par John Mearsheimer et Stephen Walt, La Découverte, 2007, 500 pp.

[3] CRIF : Conseil représentatif des institutions juives de France.

[4] Voir Est-il permis de critiquer Israël ?, par Pascal Boniface, éd. Robert Laffont (2003), 239 pp.

[5] Élizabeth Teissier est une célèbre astrologue française qui fut proche de François Mitterrand.

[6] Le Monde contre soi – Anthologie des propos contre les juifs, le sionisme et le judaïsme, par Paul-Éric Blanrue, préface de Yann Moix, Éditons Blanche, 2007, 318 pp.

[7] L’Effroyable imposture 2, par Thierry Meyssan, éd Alphée-Jean-Paul Bertrand (2007), 400 pp.

[8] Carla et Nicolas, Chronique d’une liaison dangereuse, par Paul-Éric Blanrue et Chris Lafaille, Éditions Scali, 2008, 155 pp.

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Appel à une interdiction de la Ligue de défense juive


Par Jean-Baptiste Vey, édité par Gilles Trequesser

 

Reuters - 7-7-9 - Des associations et des partis politiques demandent au gouvernement français d'interdire la Ligue de défense juive, qu'ils accusent d'avoir mené une série d'actions violentes ces dernières années. Lire la suite l'article

Ce collectif, qui rassemble des associations de défense des droits de l'homme ou de soutien aux Palestiniens, les Verts et le Nouveau parti anticapitaliste, appelle à manifester mercredi devant une librairie parisienne, qui, dit-il, a été attaquée par des membres de cette organisation vendredi dernier.

Dans un communiqué, il accuse la LDJ d'avoir perpétré des violences répétées et "demande fermement l'interdiction de la Ligue de défense juive et la traduction en justice de ses nervis". La LDJ, ajoute-t-il, est interdite en Israël et aux Etats-Unis.

Dans un précédent communiqué, le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) avait détaillé ces accusations, écrivant que la LDJ avait attaqué des lycéens le 8 janvier à Paris et plus récemment des militants du Centre international de culture populaire (CICP) et la mairie de Vitry.

"Le Mrap réitère donc au gouvernement français sa demande pressante du 8 avril 2002 de dissoudre la dite Ligue de défense juive, à la suite de quatre agressions du siège national du Mrap, de ceux de la Fondation Danielle Mitterrand, de la Cimade et du CICP, de violences à Orly contre des militants pacifistes et de menaces de mort contre le président de l'Union des juifs français pour la paix", poursuit le texte.

Chez les Verts, on précise que la décision de demander la dissolution de la LDJ n'a pas encore été prise en conseil exécutif. "Mais étant donné que cette association est condamnée en Israël et aux Etats-Unis, qu'elle est reconnue pour être un groupuscule paramilitaire et fascisant, nous n'avons aucun état d'âme à appuyer ceux qui demandent sa dissolution", a déclaré Djamila Sonzogni, porte-parole nationale du parti écologiste.

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Pour Israël, la «nakba» n’existe pas !
La droite réécrit les manuels scolaires arabes...


Par Christophe AYAD

 

Libération.fr - 24/7/9 - Pour les Palestiniens, il ne s’est rien passé en 1948, en tout cas, rien de mal. C’est ce que veut faire croire le ministère israélien de l’Education, qui a décidé d’exclure le mot nakba des manuels scolaires en arabe destinés aux Palestiniens d’Israël.

La nakba, au sens littéral, c’est la catastrophe. Pour tous les Palestiniens, ce mot résume l’expulsion de leurs villages et de leurs villes lors de la guerre qui a immédiatement suivi la déclaration d’indépendance unilatérale d’Israël, en mai 1948. Ironiquement, «catastrophe» est aussi le mot utilisé par les Juifs pour désigner la Shoah, le génocide de six millions d’entre eux durant la Seconde Guerre mondiale.

Ultranationaliste. Cette décision sur les manuels scolaires, soutenue par le Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, fait partie d’une loi en cours d’examen à la Knesset, le Parlement israélien. L’initiative en revient à Avigdor Lieberman, leader du parti ultranationaliste Israël Beitenou (Israël notre maison) et ministre des Affaires étrangères. Sa formation, qui recrute essentiellement dans les milieux laïcs russophones, est un pilier de la coalition de droite dure au pouvoir. A l’origine, le projet de loi visait à interdire toute commémoration de la nakba, le jour de la fête nationale d’Israël ; il prévoyait même une peine allant jusqu’à trois ans de prison. Lieberman, qui est obsédé par le péril démographique posé par les Arabes israéliens et milite pour leur «transfert», en clair, leur expulsion. Il a aussi l’intention de leur demander de prêter un serment de loyauté à l’Etat hébreu.

Ces mesures ne peuvent qu’être vécues comme une provocation et une incitation à la discrimination par les 1,7 million de Palestiniens citoyens d’Israël qui forment 20 % de la population du pays. Ils jouissent théoriquement des mêmes droits - dont celui de vote et d’être élus - que les citoyens juifs d’Israël, mais font l’objet de tout un ensemble de mesures discriminatoires non écrites. Dispensés du service militaire, ils ne peuvent souvent pas accéder aux emplois publics, ni obtenir des permis de construire aussi facilement que les Juifs.

Suspects. Souvent soupçonnés d’être une cinquième colonne par les Juifs, ils sont suspects aux yeux des Palestiniens des territoires et des réfugiés en raison de leur niveau de vie supérieur et de leur nationalité israélienne. Comment, en effet, expliquer qu’ils soient restés, malgré la guerre et l’occupation ?

La nakba est au cœur de l’affrontement israélo-palestinien. Pour les Juifs, les Arabes ont quitté leurs terres et leurs maisons à l’appel des pays arabes voisins qui s’apprêtaient, en 1948, à envahir le jeune Etat d’Israël. Les Palestiniens estiment, pour leur part, avoir été victimes d’un nettoyage ethnique en règle. Comme l’ont montré les nouveaux historiens israéliens (Benny Morris, Ilan Pappé, Avi Shlaïm, Tom Segev), l’exode des Palestiniens a été le plus souvent le résultat de violences et d’une savante guerre psychologique.

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Israël dicte ses lois


«Boire le calice jusqu’à la lie», célèbre expression

 

Par Beghdad

 

AGORAVOX - 27/7/9 - «La France humiliée par Tsahal» (1) : tel est le titre du journal Français Libération dans son édition du 25 juin 2009 dernier sur le net sans que les officiels et la classe politique Française réagissent et ni réussissent à placer une brève petite dénonciation. Comme tout le monde entier l’a jugé à moult reprises, l’état israélien n’est pas à sa première insulte à la France et à d’autres de ses défenseurs. Une autre bavure de plus du maître sur son élève la France, en particulier ces dernières années où son échine s’est courbée davantage sans que personne de cette France plurielle ne puisse bouger le petit doigt à part quelques politiciens courageux et associations soucieuses de l’équité des droits de la cause Palestinienne.
Nous ne sommes plus le 22 Octobre 1996 quand l’ancien président Français Chirac a provoqué un grand scandale en visite officielle à Jérusalem avec son anglais approximatif en déclarant furieusement : «This is not a method, this is provocation !» après que les services de sécurité israéliens sont intervenus pour repousser violemment les commerçants arabes qui voulaient saluer Jacques Chirac devant ses yeux. Ce coup de gueule n’est qu’un vieux souvenir, dorénavant les choses sont complètement rentrées dans l’ordre au profit de l’enfant prodigue.

C’est vrai que la France a d’autres sujets plus sérieux à débattre et d’autres chats à fouetter que de répondre à ces défis du petit poucet qui est devenu un ogre à force de le laisser errer dans ses caprices. L’entité sioniste a toujours été une éternelle amie du pays des Gaulois et ce quels que soient ses comportements et ses dénis du droit international. Elle peut tout se permettre et tout, lui est légitime et pardonnable.

Israel nargue ses protecteurs

Israël est née pour narguer tout le monde et elle est en train de mener ses protecteurs droit au mur, ne reconnaissant aucune résolution onusienne ni les décisions de la communauté internationale. Elle n’admet que le dogme de sa création. Elle a été enfantée dans un but de servir de tampon entre l’occident et l’orient à contraindre, non seulement en éloignant et en choquant les civilisations des deux bords mais en les enflammant afin d’éviter toute quiétude mondiale durable entre les peuples. C’est sa finalité avec un monde en perpétuelle guerre où la liberté et la paix ne seront jamais retrouvées. Israël est une des causes des guerres qui infectent toute la région du moyent-orient.

Tandis que la France de cette fin du mois de juin est occupée par des débats Byzantins et interminables de son ingérence flagrante dans les affaires intérieures Iraniennes et ses retombées sur la Burqa, voilà qu’elle oublie l’essentiel de la défense de son honneur et son prestige face aux lobbies sionistes qui la gangrènent depuis des décennies de la tête jusqu’aux pattes.

Toujours comme le rapporte le journal Libération, la chose est très grave lorsqu’on sait que les médias des descendants de Jeanne d’Arc sont très sensibles à tout ce qui touche l’amour propre de leurs compatriotes en menace en terre étrangère.

Nous avons remarqué durant des mois et des mois comment la France entière, avec sa diversité politique, associative et culturelle s’était mobilisée pour sauver la Colombienne Ingrid Bétancourt, Française de par sa culture, en détention, aux mains des FARC, dans la jungle du côté de Bogota.

L’humiliation des diplomates Français

Mais dans le cas présent, on n’en finit pas de caresser Tel Aviv dans le sens du poil. Des ressortissants Français de surcroît en missions officielles et diplomatiques, sont avilis par les forces de sécurité israélienne.

En effet, en ce Lundi 22 juin 2009 près de Jérusalem, la directrice, une femme, du centre culturel Français de Naplouse en Cisjordanie a été extraite de son véhicule, traînée telle une forcenée puis jetée à terre et ensuite rouée de coups par des militaires israéliens telle une vulgaire criminelle, qui en passant, doit disposer de droits humains, dans un pays qui se respecte.

Ce fait sentencieux aurait constitué, le lendemain, la une de tous les quotidiens Parisiens et d’ailleurs. De plus, la victime est une femme sans défense. L’événement aurait été amplifié dans le pays supposé des droits de l’homme. Quels titres accrocheurs ! Les ventes auraient été sensationnelles par ces temps de crise économique pour tous. On sait comment les médias de l’hexagone sont émotifs à tout ce qui touche au sexe faible mais il semble que cette fois-ci, ils en ont fait abstraction car le coupable n’est que l’impunissable et l’injustifiable enfant terrible de ce monde.

Attention, le fautif n’est pas n’importe qui, il possède un puissant lobby médiatico-politico-financier en France. Ce n’est pas non plus un état arabe, ni musulman ni encore moins un pays ennemi politique, idéologique ou économique. Les médias Français ont ainsi raté un scoop extraordinaire de remplir leurs colonnes en enfonçant le condamnable mais malheureusement, il s’agit du patron lui-même et ils ne pouvaient pas faire Hara-Kiri. Dommage !

Encore le silence de mort des médias

Pourtant cet état théocratique, qu’il est pénible de nommer car sans cesse associé au malheur de nos frères Palestiniens, est présenté par les occidentaux comme un modèle de démocratie ! En aucun cas, il ne faut toucher à la sacralité de l’état Hébreu quoique des citoyens européens sont assaillis et oubliés par leurs gouvernants dans la terre d’Avigdor Lieberman, le Lepen bienfaiteur local.

Si cela s’était passé dans un autre pays, de plus arabe ou musulman, on en aurait vu de toutes les couleurs et de toutes les griffes. Les médias Français auraient remué cieux et terres pour en faire un credo inépuisable, en ces temps de vaches maigres. Un cadeau tombé du ciel mais inopportunément inexploité.

Ne pas déranger sa majesté

Pire encore, l’un des soldats du Tsahal a même lancé à cette pauvre dame sans soutien, et d’un ton menaçant la phrase suivante en Anglais : « Je peux te tuer ». Une ressortissante Française dans l’exercice de ses fonctions officielles au pays soi-disant l’enfant démocrate des occidentaux, se fait déshonorer, subissant des exactions sans que ses supérieurs ne puissent broncher. Malgré que sa voiture portait des plaques diplomatiques.

Et ce n’est pas fini, d’en haut, en flairant l’appréhension d’importuner l’enfant chéri, on conseille à la malheureuse représentante de la culture de ne pas porter plainte, de se taire pour ne pas déranger la visite en France de sa majesté Nétanyahou. C’est le monde à l’envers !

Cette visite aurait été purement et simplement annulée sous la pression des médias qui auront montré toute leur agressivité habituelle face à tout ce qui est tiers monde et non occidental.

L’affaire ne s’est pas arrêtée là, le lendemain mardi 23 juin, Olivier Debray, directeur du centre culturel de Jérusalem-Ouest, à bord d’un véhicule pourvu aussi de plaques consulaires, a été à son tour vilipendé par des policiers de Sire israël.

Jamais la France, pays chantre des droits de l’homme et de la culture universelle, n’était tombée aussi si bas. Ses responsables se sont faits tout petit en recommandant à leurs ressortissants de se dérober devant tant d’injustice et de méchanceté. Du rarement vu !

A quand la rébellion des médias ?

Cet événement n’est pas nouveau, le corps consulaire de l’hexagone en Palestine occupée, le subit à ses dépens, comme le rapporte le même journal. Il s’est plaint souvent de la transgression régulière des usages consulaires par les policiers et les soldats israéliens qui bafouent toutes les lois internationales.

Comme exemple, nous citons le cas de Cathérine Hyver, une autre femme cette fois-ci diplomate et Consule adjointe à Jerusalem, qui a été retenue le 11 juin 2008 durant dix-sept heures par les forces de sécurité israélienne à un point de passage de la prison à ciel ouvert de la bande de Ghaza. Tout le monde sait que cette région est très suffocante en cette période des grandes chaleurs, cette dame est restée otage sans une goutte d’eau ni une miette de pain. Une grève de la faim et de la soif forcée.

Voilà ce que cachent les médias occidentaux à leurs compatriotes qui paient leurs redevances télé pour être bien informés. Jusqu’à quand va-t-on étrangler les gémissements des enfants et des vieux qui souffrent le martyr en Palestine occupée et particulièrement à Ghaza avec ce perpétuel blocus humanitaire alimentaire et sanitaire que les bourreaux imposent aux accablés Palestiniens ?

Afin que la vérité éclate, une révolution s’impose dans les médias occidentaux, là où le lobby sioniste opère en toute impunité en imposant sa théorie, rien que ses opinions.

Excréments de soldats israéliens sur le drapeau Français

On n’a pas encore fini avec les malheurs infligés à la France en Palestine occupée. En effet, le domicile à Ghaza de l’agent consulaire Français, Majdi Chakkoura, a été occupé pendant l’agression barbare de la bande de Gaza en Janvier dernier. En son absence, les soldats israéliens de tsahal, après avoir entièrement dévasté la maison, pourtant signalée à l’armée israélienne, ont ensuite dépouillé l’agent consulaire d’une grosse somme d’argent, des bijoux de son épouse, de son ordinateur et détruit même les travaux de sa thèse.

Le plus dur et surtout vexant pour la France est à venir, les soldats sauvages israéliens ont ensuite souillé d’excréments le drapeau tricolore de la France. C’est vrai que les arabes et les musulmans ne sont nullement surpris pas ces actes vandales et diverses offenses d’un passé lointain vidé de civilisations. Que de fois, les croyances arabes dans cette terre divine, musulmanes et chrétiennes, ont été profanées par cet occupant raciste et xénophobe des temps nouveaux.

Une autre occupation semblable s’est produite au domicile d’une Professeure Palestinienne du centre culturel français. Avec ce tag écrit en Français sur la bibliothèque dévastée : «Sale arabe, ont va revenir te tuer». C’est, dit-on à Gaza, la faute de français - le « t » en trop - qui a choqué l’enseignante.

La France officielle semble abdiquer et subir un autre opprobre. Le Quai d’Orsay, comme le cite toujours le même article, n’a soulevé, à ce jour, aucune protestation publique.

 

Où es-tu France ?

En tentant de rechercher la véracité de ces agissements, j’ai consulté le très officiel site de la diplomatie Française diplomatie.gouv.fr. Sur ce site, le ministère des affaires étrangères Français organise des points de presse électronique du jour où le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères et européennes fait les déclarations et répond aux questions de l’actualité.

La 4ème question du point de presse du 04 mars 2009 (2) était consacrée au Proche-Orient notamment sur l’affaire de l’agent consulaire Français de Gaza. Le diplomate confirme évasivement la chose mais n’évoque nullement la souillure du drapeau d’excréments comme imputé au canard enchaîné.

Pis, l’officiel du Quai d’Orsay appelle à la libération immédiate et inconditionnelle du soldat Gilad Shalit détenu par le Hamas, élément appartenant à l’armée qui vient d’encrasser le drapeau Français avec des excréments de ses collègues. On aurait préféré une réaction plus ferme de la France vis-à-vis d’Israël sur ce qu’elle vient de faire subir comme déclins, pas sur de simples citoyens mais à ses représentants officiels protégés par l’immunité diplomatique.

Dans ce même point de presse, on parlait déjà du mandat d’arrêt qui allait être lancé par le Tribunal Pénal International contre le Président Soudanais Omar El-Bachir. Les 1400 civils, qui viennent d’être achevés dans des conditions effarantes à Ghaza, importent peu.

La 6ème et dernière question du point de presse du 25 juin 2009 (3), se rapportait justement à l’agression des 2 officiels du centre culturel.

L’ordre de cette question est venu en dernière position, illustrant que ce problème n’est pas aussi important aux yeux de la France officielle afin de ne pas indisposer Israël. Les diplomates sont sacrifiés sans aucun état d’âme.

Point de fermeté, d’ailleurs le second incident n’a même pas été évoqué dans la réponse du diplomate. Sans commentaires.

LE SOUCI : TOUJOURS ET ENCORE LE SOLDAT SHALIT

Dans le point de presse du lendemain 26 juin 2009 (4), la situation du soldat de tsahal Shalit nécessite une déclaration de Bernard Kouchner, ministre Français des affaires étrangères et européennes. L’incident de Jérusalem est relégué aux calendes grecques plus exactement à la 12ème place de ce point de presse.

Gilad Shalit est plus important que tout. Dans le communiqué des AE Françaises, on ne parle pas d’un soldat en détention aux mains d’autres adversaires soldats mais d’un otage entre les mains de « ses ravisseurs » comme si Gilad était un paisible touriste détenu à Gaza ! La France prise en flagrant délit en choisissant délibérément son camp et point de réactions sur les 11000 détenus Palestiniens qui s’abîment dans les geôles israéliens.

En tous les cas, pas étonnant de la part de Kouchner quand on connaît ses accointances et son soutien sans failles à l’état Hébreu. On se souvient encore de sa bise à tzipi livni, ancienne ministre israélienne des AE au moment où celle-ci exterminait sans aucun état d’âme les enfants palestiniens à Gaza.

Néanmoins, la France se contente d’excuses en demi-teinte d’Israël pour mettre fin le plutôt possible à cette affaire qui risque de dévoiler de nombreux non-dits. Autant la déclasser en l’étouffant dans l’œuf. L’ambassadeur israélien n’est même pas dérangé à être convoqué au ministère Français des affaires étrangères. L’incident est semble-t-il définitivement clos pour d’ultérieurs incidents. L’enfant gâté n’arrêtera pas d’escalader sur les épaules de ses protecteurs.

LE SOS DE CYNTHIA McKINNEY

Après les officiels Français, c’est au tour d’autres nationalités, Américains de connaître le même sort. Effectivement, le jeudi 2 juillet 2009, Cynthia McKinney une Américaine a écrit une lettre (5) très émouvante et sincère sur le visage du sionisme et ses alliés depuis une prison israélienne où elle est incarcérée avec 21 activistes multinationaux des droits humains du Free Gaza Movement. Leur délit est d’avoir essayé de transporter de l’aide médicale, des matériaux de reconstruction et même des crayons pour enfants de la ville martyre de Gaza. Ce ne sont pas des armes qu’ils voulaient livrer aux Gazaouis mais de l’aide purement humanitaire avec ces 3 malheureuses tonnes ô combien significatives pour casser l’isolement de Gaza. C’était au moment des bombardements lâches de Gaza de l’opération baptisée «plomb durci» où leur bateau a été arraisonné par les pirates de la Marine israélienne.

Pour sa carte de visite, Cynthia McKinney est une ancienne membre du Congrès américain, candidate présidentielle pour le Parti des Verts et est une avocate acharnée des droits humains et de la justice. La première femme noire américaine ayant représenté l’état de Géorgie, McKinney a été élue six fois à la Chambre des Représentants, de 1993 à 2003 et de 2005 à 2007.

Depuis 9 mois, les USA ne semblent pas s’inquiéter outre mesure du devenir de cette dame qui défend une noble cause d’être à côté des opprimés palestiniens.

ET DES PALESTINIENS ?

Enfin, pour conclure, je n’ai trouvé mieux que de reprendre le commentaire de l’ami et collègue qui m’avait alimenté en liens Internet de ces comportements, résumant l’essentiel en une seule phrase : «Il est évident que ceci n’est que la partie visible de l’iceberg ! Par ailleurs, si les sionistes réagissent ainsi vis-à-vis es OFFICIELS français et d’organisations humanitaires internationales, comment font-ils alors avec de simples palestiniens ???». Il faudrait rassembler des tonnes de pages d’histoire et du présent pour relater les 61 années terribles endurées par les Palestiniens depuis la Nakba.

REFERENCES :

1) http://www.liberation.fr/monde/0101576075-la-france-humiliee-par-tsahal

2) https://pastel.diplomatie.gouv.fr/editorial/actual/ael2/pointpresse.asp?liste=20090304.html#Chapitre4

3) https://pastel.diplomatie.gouv.fr/editorial/actual/ael2/pointpresse.asp?liste=20090625.html#Chapitre6

4) https://pastel.diplomatie.gouv.fr/editorial/actual/ael2/pointpresse.asp?liste=20090626.html#Chapitre12

5) http://www.freegaza.org/fr/accueil/56-news/986-letter-from-an-israeli-jail-by-cynthia-mckinney

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Cachez moi ces juifs que je ne saurais voir

 

Par LeLibreBlogeur

AGORAVOX - 5/8/9 - L’Union Juive Française pour la Paix s’inquiète devant la multiplication des déclarations du CRIF ou d’organisations membres de ce «Conseil» se faisant les porte parole des courants les plus bellicistes de l’Etat israélien et prétendant obtenir de l’Etat français un alignement pur et simple sur les positions du gouvernement Netanyahou. Ces mêmes organisations veulent obtenir la condamnation pénale de l’antisionisme (en prétendant qu’il ne peut être que le masque de l’antisémitisme) et des appels au Boycott des produits israéliens (assimilé à une volonté de destruction pure et simple de la société israélienne).

Le communiqué du CRIF à propos de la convocation par le Quai d’Orsay de l’Ambassadeur d’Israël est proprement ahurissant. Alors que le gouvernent français a été plus que discret dans ses réactions face aux crimes de guerre d’Israël ( notamment à Gaza en décembre et janvier derniers), à la poursuite de la colonisation et de la construction du Mur, comme au traitement infligé à l’étudiant franco-palestinien Salah Hamouri; alors qu’il a même été quasiment muet devant les vexations et humiliations subies par ses représentants diplomatiques (la dernière en date étant l’interdiction faite à notre représentant consulaire d’assister à l’audience de dimanche où Salah a vu sa libération refusée) ; quand enfin l’Ambassadeur d’Israël est convoqué au sujet des destructions illégales au regard du droit international de quartiers entiers de Jérusalem Est , et malgré toutes les précautions prises par Bernard Kouchner et Nicolas Sarkozy pour réaffirmer que la France partageait avec Israël les mêmes valeurs, le CRIF s’émeut, affirme que la loi israélienne doit s’appliquer sur la ville de Jérusalem dans sa totalité, en contradiction même avec les résolutions de l’ONU, et demande qu’Israël soit traité en ami.

Auparavant plusieurs organisations parmi lesquelles l’Union des Patrons Juifs de France (UPJF - à ne pas confondre s’il vous plaît avec l’UJFP) avaient diffusé un « appel à la clémence » pour les nervis de la Ligue de défense Juive coupables de la dévastation de la librairie Résistances, excusables de ne «plus croire à la justice de leur pay» devant la «déferlante antisémite» que connaîtrait la France, notamment au travers des actions de Boycott et de la mansuétude de la Justice pour les coupables dans le procès Halimi !

Nous avons déjà dit le caractère de fuite en avant criminelle et suicidaire de la politique israélienne, qui voit dans l’impunité que lui a accordé jusqu’ici la «communauté internationale» (on attend aujourd’hui que les déclarations d’Obama se traduisent en actes) des raisons de poursuivre la dépossession du peuple palestinien alors que cela ne fait qu’éloigner toujours un peu plus la possibilité d’une solution de paix juste et durable.

Nous disons qu’en s’alignant sur cette politique le Conseil dit représentatif des Institutions Juives de France engage les Juifs de France dans la même impasse d’une guerre sans fin contre tous, développant une idéologie de forteresse assiégée par des ennemis et des traîtres.

Nous disons qu’il revient au Président de la République et au gouvernement de ne pas céder à cet invraisemblable chantage communautariste, comme il vient malheureusement d’être fait en interjetant appel du jugement dans l’affaire Halimi.

Nous disons qu’il revient au Président de la République Française et au gouvernement de contribuer à casser cette dérive en développant une position ferme de défense des droits humains de tous les peuples. Cela devrait commencer, notamment, par la suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël (comme prévu à son article 2) et par l’exigence de libération immédiate de Salah Hamouri.

Pour l’UJFP, André Rosevègue, co-président 29 juillet 2009

 

Commentaire par Nicole (IP:xxx.x5.195.209) le 5 août 2009

Voir aussi la condamnation révoltante de Jean-Claude Willem :

Tous solidaires de Jean-Claude Willem

La Cour européenne des droits de l’homme a rendu son jugement concernant le recours présenté par Jean-Claude Willem après sa condamnation pour avoir incité au boycott des produits israéliens. «La cour conclut, par six voix contre une, à la non violation de l’article 10 (liberté d’expression) de la Convention européenne des droits de l’homme. Le recours est donc rejeté.

Jean-Claude Willem, alors maire de Seclin, y avait en octobre 2002 appelé au boycott des produits israéliens. Il avait pris cette décision devant l’accélération de la politique de guerre contre la Palestine et son peuple menée par le bourreau de Sabra et Chatila, et Jenine, Ariel Sharon, alors premier ministre israélien. Cette position courageuse lui avait valu d’être acquitté en première instance, après plainte de l’association israélite du Nord. C’est l’appel du procureur général, sur demande du ministre de la justice du gouvernement Raffarin, qui aboutit à une condamnation pour entrave « à l’exercice normal de l’activité économique des producteurs israéliens. »...la suite là :

http://bellaciao.org/fr/spip.p...

http://www.les-attentats-du-11-septembre-vus-p (...)

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A Damas, Chavez fustige "Israël", "génocidaire" et "assassin"

 

ALTERINFO.NET - 4/9/9 - Le président vénézuélien Hugo Chavez a fustigé jeudi soir l'entité sioniste "génocidaire" et "assassin", et demandé la restitution du plateau du Golan à la Syrie, lors d'une conférence de presse à Damas avec son homologue syrien Bachar al-Assad.

"L'Etat d'Israël est devenu un Etat génocidaire, un Etat assassin, ennemi de la paix", a-t-il affirmé, en soulignant que le Venezuela et la Syrie menaient les mêmes "résistances" et avaient les mêmes "ennemis".

"Israël est devenu l'exécutant des politiques de l'empire américain", a-t-il dit au palais présidentiel, en demandant la restitution à la Syrie du plateau du Golan, occupé par l'entité sioniste en 1967, et la fin du blocus des territoires palestiniens.

"Il faut lever de nouveau le drapeau de Nasser, du socialisme, du pouvoir populaire et de la libération du peuple arabe", a lancé le dirigeant bolivarien.

"Israël n'est pas prêt à réaliser la paix à court ni à moyen terme", a accusé pour sa part M. Assad, estimant que "tous les gouvernements israéliens qui se sont succédés depuis 1991 sont identiques, et jusqu'aujourd'hui rien de nouveau ne s'est produit en ce qui a trait au processus de paix".

"Le seul élément qui différencie ces gouvernements est leur tactique, mais sur le fond ils sont pareils et les sondages israéliens prouvent que les Israéliens ne sont pas prêts à faire la paix car ils ne veulent pas rendre la terre", a ajouté le président syrien.
Interrogé sur l'éventuelle émergence d'une alliance comprenant entre autres la Syrie, le Venezuela et l'Iran, M. Assad a plaisanté en déclarant avoir "proposé la création d'une nouvelle organisation englobant ces pays, et qu'on appellera +L'axe du Mal+".

Il faisait référence à l'expression employée en janvier 2002 par l'ancien président américain George Bush pour désigner l'Irak de Saddam Hussein, l'Iran et la Corée du Nord.

M. Chavez a également indiqué que les deux pays allaient signer plusieurs accords, essentiellement énergétiques, lors de cette visite. L'un d'eux porte sur la création en commun d'une raffinerie en Syrie.

M. Chavez, qui est arrivé jeudi soir pour deux jours en Syrie, s'est auparavant rendu en Libye et en Algérie. Il est ensuite attendu en Iran, au Belarus et en Russie.
Il a précisé lors de la conférence de presse qu'il ferait également étape au Turkménistan, après l'Iran, pour une brève visite qui ne figurait pas au programme initial de sa tournée.
Vendredi, M. Chavez doit se rendre dans la province de Soueïda, dans le sud du pays, d'où est originaire une importante partie du million de Syriens vivant au Venezuela.

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Poursuite de la colonisation juive : le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou
prêt à approuver plusieurs centaines de nouvelles implantations...

Par Matti Friedman

AP - 4/9/9 - Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou va approuver la construction de plusieurs centaines de nouvelles habitations avant de consentir à un gel temporaire des colonisations en Cisjordanie, ont affirmé vendredi plusieurs de ses conseillers.

Ces collaborateurs, qui s'exprimaient sous couvert de l'anonymat, ont indiqué que M. Nétanyahou approuverait dans les prochains jours la construction de centaines de nouveaux appartements en Cisjordanie. Ils n'ont fourni aucun chiffre précis mais ont précisé que ces nouvelles habitations viendraient s'ajouter aux 2.500 déjà en construction.

Ces implantations se situeront à l'intérieur des principaux foyers de colonies actuels, et un éventuel gel temporaire ne concernerait pas non plus Jérusalem-est, que les Palestiniens revendiquent comme capitale de leur futur Etat, selon ces sources.

Par ces informations, Israël semble défier ouvertement l'administration Obama, qui a publiquement fait du gel des colonisations par l'Etat hébreu une condition de la reprise des pourparlers de paix avec les Palestiniens.

La Maison Blanche a d'ailleurs vivement réagi vendredi, affirmant que la décision de Benyamin Nétanyahou allait contre la feuille de route pour la paix au Proche-Orient.

"Nous regrettons les informations sur les projets israéliens d'approuver la construction d'implantations supplémentaires", a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche Robert Gibbs dans un communiqué. "Comme l'a dit le président, les Etats-Unis ne reconnaissent pas la légitimité de l'expansion des implantations, et nous appelons à sa fin".

Reçu à Paris, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a fait vendredi du gel de la colonisation israélienne dans les territoires occupés un préalable à une éventuelle rencontre avec Benyamin Nétanyahou en marge de l'Assemblée générale des Nations unies à New York fin septembre.

La rencontre "dépendra des pas, des mesures, qui l'auront précédée concernant le gel de la colonisation", a répondu M. Abbas interrogé par la presse à l'issue d'un entretien d'une heure au Palais de l'Elysée avec Nicolas Sarkozy. Selon un communiqué de l'Elysée, le président français "a souligné qu'il était déterminant, pour permettre la reprise du processus de paix, que cessent les activités de colonisation".

Le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa a également condamné les projets de Benyamin Nétanyahou, estimant qu'ils "suspendraient la processus de paix" s'ils étaient menés à bien. L'interprétation du Premier ministre israélien de l'idée d'un Etat palestinien "fait de l'Etat palestinien une farce, et l'offre ne peut donc pas être acceptée", a-t-il déclaré en marge du Forum Ambrosetti, qui réunit des hommes d'affaires et des dirigeants politiques sur les bords du lac de Côme, en Italie.

Egalement présent à ce forum, le président israélien Shimon Pérès a, pour sa part, appelé à la création d'un Etat palestinien, même sans un accord de paix israélo-palestinien formel.

"Israël a décidé de faire la paix sur la base de deux Etats -un Israélien et un Palestinien", a-t-il déclaré. "J'aimerais qu'on puisse le faire en une seule fois. Apparemment ce n'est pas possible".

Le nombre de colons israéliens en Cisjordanie a constamment augmenté depuis des décennies et a plus que doublé depuis le début des années 1990. Aujourd'hui, environ 300.000 israéliens vivent parmi 2,5 millions de Palestiniens dans le territoire. Ils sont également 180.000 à vivre dans les quartiers est de Jérusalem.

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Russie : expulsion d'un diplomate israélien




MOSCOU, 1-10-9 - RIA Novosti. Un diplomate israélien a été interpellé en flagrant délit à Moscou, a annoncé jeudi aux journalistes le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères (MID) Andreï Nesterenko.

Selon M. Nesterenko, le 1er secrétaire de l'ambassade d'Israël Shmouel Polishouk a été arrêté le 24 septembre dernier à Moscou.

"Il a déjà quitté la Russie", a indiqué le porte-parole de la diplomatie russe.

"Nous espérons que cet incident déplorable n'affectera pas les relations russo-israéliennes", a dit M.Nesterenko.

Le journal israélien Maariv a informé jeudi que Shmouel Polishouk, représentant de l'organisation sioniste Nativ à Moscou, avait été expulsé de Russie. Selon le journal, la semaine dernière, M. Polishouk a été interpellé et soumis à un interrogatoire par des gens du Service fédéral de sécurité (FSB) qui lui ont recommandé de quitter le territoire de la Russie dans les plus brefs délais.

Les sources du journal affirment que les autorités russes le soupçonnent d'espionnage au profit d'Israël.

Pour les responsables israéliens, ces mesures ont sans doute été prises pour stopper les activités de Nativ, qui oeuvre de façon tout à fait officielle pour encourager la Alya des Juifs russes.

Nativ est une organisation dont l'objectif consiste essentiellement à représenter l'Etat d'Israël en diaspora et qui oeuvre dans l'ex-URSS pour renforcer le lien de la population juive locale avec Israël.

Auparavant, Nativ faisait partie de la structure du Renseignement extérieur israélien avant d'être formellement retirée des services spéciaux dans les années 1990.

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Antisémitisme : François Cluzet accusé par le BNVCA !

Bureau National (Français) de Vigilance Contre l’Antisémitisme

 

par William Castel


AGORAVOX - 10/11/9 - François Cluzet est dangereux, qu’on se le dise. C’est le "Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme" [sic] qui le dit. Après Dieudonné et Jacques Attali, l’association communautaire juive fait du comédien sa nouvelle cible.

François Cluzet antisémite ! L’accusation paraît surréaliste, et pourtant... Le Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme (BNVCA) accuse l’acteur, dans un communiqué paru le 8 novembre, de "désinformation caractérisée et d’incitation à la haine", suite à son apparition, dimanche, dans le 13h15 de France 2.

Profitant du débat sur l’identité nationale, l’acteur a dénoncé le mur de silence qui entoure l’histoire du Franco-Palestinien, Salah Hamouri, emprisonné depuis 2005 en Israël pour, d’après lui, un simple "délit d’opinion".

"Il est franco-palestinien et il est en prison depuis quatre ans en Israël pour délit d’opinion, simplement parce qu’il a dit qu’il était contre la colonisation. Personne n’en parle !", a-t-il lancé, dans une colère à peine contenue, en direct dans le magazine de Laurent Delahousse.

Deux versions des faits

Selon le BNVCA, qui a immédiatement réagi, François Cluzet désinforme le public. En effet, Salah Hamouri aurait "été arrêté le 13 mars 2005, jugé et condamné par la justice d’Israel pour avoir en sa qualité de leader d’une faction du FPLP, - organisation dont le but est la destruction d’Israel - préparé et planifié avec 2 complices, un attentat terroriste, contre la personne du Grand Rabbin OVADIA YOSSEF, considéré comme le plus grand décisionnaire contemporain, en matière de règles concernant le judaïsme, d’envergure internationale, suivi et respecté par tous les juifs dans le monde entier." On est loin ici du simple délit d’opinion... et le BNVCA a justement saisi le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) pour rétablir la vérité... ou plutôt sa vérité.

En effet, la version des faits est sensiblement différente si l’on se réfère au comité de soutien de Salah Hamouri, qui compte parmi ses membres des personnalités aussi diverses que Marie-George Buffet, Jean-Louis Bianco, Jack Lang, Christiane Taubira, Clémentine Autain, Olivier Besancenot, Albert Jacquard, Rony Brauman, Edgar Morin, Monseigneur Jacques Gaillot, Mouloud Aounit du Mrap, le journaliste Richard Labévière ou encore... François Cluzet. Selon ce comité de soutien, "le jeune franco palestinien de 23 ans (...) est parfaitement innocent. (...) Ce qu’on lui reproche ? Être passé 3 mois avant son arrestation devant le domicile de Yossef Ovadia, chef du parti Shas, rabbin connu pour ses positions extrêmes. Ce fait banal, joint à l’accusation – du reste non fondée – de son appartenance au FPLP, ont conduit le tribunal militaire israélien installé en territoire palestinien à considérer que Salah Hamouri avait « l’intention » d’attenter à la vie de cette personne. Alors qu’aucune preuve concrète n’a pu être présentée et que son habitation a été fouillée au peigne fin par les services spéciaux israéliens qui n’ont rien trouvé y compris dans le disque dur de son ordinateur, Salah Hamouri, bien qu’innocent, a été ainsi condamné à 7 ans de prison pour un “délit d’intention”. Notre jeune compatriote français est donc un otage."

Terroriste pour les uns, otage pour les autres. Leader d’une faction du FPLP (Front populaire de Libération de la Palestine), ou simple sympathisant... Compatriote français, ou futur ex-Français... Le BNVCA réclame en effet "aux Ministres de l’Intérieur et de la Justice d’engager une procédure de déchéance de la nationalité française de Salah HAMOURI pour les faits qui lui sont reprochés". Quant au rabbin visé, il est présenté tantôt comme une figure éminente et unanimement respectée, tantôt comme un dangereux extrémiste... qui a, il est vrai, tenu des propos assez radicaux lors de son prêche de Pessah (la Pâque juive) en 2001, lorsqu’il préconisa l’extermination pure et simple des Arabes afin d’en finir avec la question palestinienne et l’Intifada : "Il faut, a-t-il dit, depuis la chaire de sa synagogue de Jérusalem, anéantir les Arabes. Il ne faut pas avoir pitié d’eux, il faut leur tirer dessus avec des super missiles, les anéantir, ces méchants, ces maudits." On le voit, entre le BNVCA et le comité de soutien de Salah Hamouri, les appréciations divergent.

Cluzet coupable ?

Mais qu’en est-il alors des accusations lancées contre François Cluzet ? Peut-on dire qu’il nous a désinformé ? L’accusation paraît excessive. Disons plutôt qu’il n’a pas été très précis : en effet, Salah Hamouri n’a pas été condamné (comme il le prétend) pour délit d’opinion, mais pour délit d’intention. Non parce qu’il s’opposait aux colonisations israéliennes, mais parce qu’on a considéré qu’il avait l’intention de tuer un rabbin. On pardonnera à l’acteur, dans une séquence télévisée d’une minute à peine, et sous l’emprise peut-être de l’émotion, de s’être ainsi mépris, d’avoir manqué à la rigueur journalistique la plus irréprochable. D’autant que dans les deux cas, opinion ou intention, le motif de condamnation paraît pour le moins léger.

Quant à la deuxième partie de l’accusation - incitation à la haine -, elle ne serait recevable que si Cluzet avait pris la défense d’un homme clairement reconnu comme un "dangereux terroriste", et dont l’objectif ultime serait la destruction d’Israël. Or nous avons vu que ces points sont fortement contestés : selon ses soutiens, Salah Hamouri n’appartient pas au groupe du FPLP et n’a jamais eu l’intention de tuer le grand rabbin Ovadia Yossef. François Cluzet, qui défend un homme qu’il estime innocent, n’incite donc nullement à la haine.

Odieuse insinuation

Le BNVCA, dans la suite de son communiqué, joue la concurrence victimaire : "Nous rappelons à Mr CLUZET qui parait si sensible aux droits de l’homme, qu’un jeune homme franco israelien Guilad SHALIT est lui innocent et l’otage depuis 3 ans des terroristes palestiniens du Hamas à GAZA. Contrairement à HAMOURI, il ne bénéficie d’aucun droit de visite ou autre droit, en infraction avec les conventions internationales. Cela ne semble en rien dérager la conscience de Mr CLUZET défenseur des droits de l’homme sauf peut-être de l’homme juif ou israélien." Cette insinuation finale est terrible. Parce qu’il n’a pas songé à défendre Guilad Shalit en même temps qu’il défendait Salah Hamouri, François Cluzet serait peut-être... antisémite. L’homme universel de la Déclaration qu’il défend exclurait peut-être... l’homme juif. Cette accusation à peine voilée fait froid dans le dos.

Mais, on va le voir, si Cluzet a négligé de parler de Guilad Shalit dimanche midi sur France 2, c’est peut-être tout simplement parce que le gouvernement français s’en est déjà préoccupé bien suffisamment lui-même, sans qu’on ait besoin d’en rajouter, alors qu’il paraît beaucoup moins concerné par le sort de Salah Hamouri.

Deux poids deux mesures

Sur Bakchich, Jacques-Marie Bourget a réagi à ce nouveau chantage à l’antisémitisme - pratique devenue courante -, et dénoncé le deux poids deux mesures : "Alors que le Franco-israélien Gilad Shalit, détenu par le Hamas, est l’objet de toutes les attentions à Paris, le cas de Salah Hammouri, Franco-palestinien emprisonné sans raison en Israël, ne semble pas passionner notre délicieuse secrétaire d’Etat."

Ainsi Bourget rappelle-t-il : "Le président de la République, Bernard Kouchner, Bertrand Delanoë, tout ce qui compte dans la politique française demande la libération de Shalit. Mais mettre dans la balance Hamouri, ça casse l’ambiance. La preuve : à la question posée lors d’un point de presse, « la libération d’Hamouri est-elle aussi nécessaire que celle de Shalit », Kouchner a répondu « Nécessaire n’est pas le mot. »"

En mars dernier, sur Politis, c’est Denis Sieffert qui remarque qu’avec Shalit et Hamouri, la France invente les droits de l’homme asymétriques ! Il rappelle que Hamouri est emprisonné pour "des faits qu’il n’a pas commis, et qu’on ne lui reproche même pas, puisque c’est d’avoir eu l’intention de les commettre qu’il est accusé." Or, le délit d’intention n’existe dans aucune démocratie, et aucun élément ne corrobore la volonté prêtée au jeune homme. Il n’est donc "pas exagéré de parler de prise en otage pour Salah Hamouri". "Dans le traitement totalement inégal réservé par la France aux deux jeunes hommes – Shalit a 22 ans, Hamouri aura 24 ans au mois d’avril –, qui l’un et l’autre ont la double nationalité, il semble décidément que Paris ait inventé les droits de l’homme asymétriques", observe Denis Sieffert.

Même constat de Chouikha sur AgoraVox en août dernier, dans un article intitulé "La scandaleuse incarcération de Salah Hamouri" : "Le caporal Gilat Shalit est un soldat franco-israélien ; il a été arrêté les armes à la main et emprisonné à Gaza lors d’une "opération militaire de routine" contre des palestiniens. La diplomatie française s’est entièrement mobilisée (...). Désormais, son portrait flotte sur le fronton de plusieurs édifices publics français. La famille Shalit a bénéficié de tous les égards de la part des médias, de la mairie de Paris, et même de Nicolas Sarkozy qui les a reçu à plusieurs reprises en grandes pompes à l’Elysée. Le président de la République a même dépêché le conseiller diplomatique Jean-David Levitte auprès du président syrien Bachar Al Assad pour plaider la cause du caporal. (...) Rien de tel pour Salah Hamouri qui est aussi un français..."

Le 16 décembre 2008, le conseil de Paris décide de distinguer Gilad Shalit comme citoyen d’honneur de la Ville de Paris. Les Verts avaient bien déposé un voeu demandant que la citoyenneté d’honneur de la Ville soit aussi accordée à Salah Hamouri, mais il a été repoussé par l’assemblée municipale. En réponse à ce geste à sens unique, le maire de Grigny René Balme fera de Salah Hamouri, le 16 mai 2009, le citoyen d’honneur de sa ville.

Naissance d’un buzz

De son côté, le Président de la République n’aurait pas été complètement inactif : selon lepoint.fr, "Nicolas Sarkozy a adressé un courrier à Benyamin Netanyahou, premier ministre israélien, afin de réclamer un "geste de clémence" envers le Franco-Palestinien. Mais manifestement ce geste ne suffisait pas à François Cluzet, qui a jugé utile de braquer un peu plus fort les projecteurs sur cette douloureuse affaire. Un coup de projecteurs sans doute pas inutile quand on voit que Jean-François Copé lui-même s’est dit ignorant du cas Hamouri...

Une prise de parole amplifiée, de manière inespérée, dimanche, par le communiqué outrancier du Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme, qui, par son horrible insinuation (qui va forcément créer un énorme buzz...), va définitivement porter l’affaire Hamouri dans la lumière. A partir d’aujourd’hui, l’affaire Hamouri, qui n’intéressait personne, devient l’affaire Cluzet, et nul doute que de celle-ci, tout le monde va parler !

Le BNVCA s’était déjà fait remarquer, en juin dernier, en appelant à l’interdiction du parti de Dieudonné et de sa liste pour les Européennes ; il avait aussi condamné, plus récemment, "les récidives négationnistes du président iranien", qualifié de "clone oriental d’Hitler de ce 21e siècle", et "ses provocations injurieuses envers le Présdent Sarkozy". Jusque là, rien que de très attendu... Plus surprenant, le 19 octobre, il a condamné "les propos délirants de Jacques Attali qui fait preuve d’ignorance, de négationnisme en assurant que les juifs mentent sur l’antisémitisme qu’ils subissent, laissant croire qu’il s’agit d’une propagande d’Israël". Accuser Jacques Attali de pratiquer un "négationnisme caractérisé" a au moins le mérite de l’originalité... Il fallait oser !

Il est clair qu’une telle outrance dans les jugements ne peut avoir qu’un effet hautement improductif - voire contre-productif. C’est sans doute tout bénef pour la cause que défend François Cluzet

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Reportage télévisé sur le lobby sioniste : un exemple à suivre par les télévisions françaises

 

ALTERINFO.NET - 17-11-9 - Le Guardian rend compte de l’émission Dispatches qui traite de la force et des modalités d’action du lobby sioniste au Royaume Uni.
Comme je vous l’avais dit précédemment, le travail de Dispatches est une première en Europe d’autant qu’il passe sur une grande chaîne télévisée, Channel 4, et non sur un obscur media alternatif comme ce blog.
Les méthodes du lobby sioniste n’ont rien de bien mystérieux: elles s’appuient sur des ressources financières importantes des adhérents des organisations qu’il fédère de manière plus ou moins informelle.
Ces ressources financières servent à alimenter les caisses des partis qui intéressent le lobby et parfois les caisses personnelles de tel ou tel politicien.
Rien de tout ceci n’est vraiment secret, c’est même « public » nous dit un des acteurs du lobby.
Public au sens où les pouvoirs publics ont notification des sommes allouées, ou du moins d’une partie.
Certainement pas au sens où les électeurs seraient informés de l’existence et de la provenance de ces financements.
L’autre point d’appui du lobby sioniste, ce sont tout simplement ses adhérents » qui occupent des postes, soit au parlement soit à la chambre des Lords. Heureux hasard, ils figurent eux-mêmes souvent sur la liste des généreux donateurs.
Et il y a aussi le travail auprès des journalistes avec la carotte (les voyages gratuits dans l'entité) et le bâton comme en ont fait l'expérience des journalistes de la BBC.
On trouvera curieuse la mansuétude du Guardian vis-à-vis du côté travailliste des amis de Sion dont le soutien à l’entité serait moins inconditionnel.
Comme si les membres des amitiés sionisto-travailliste ne se retrouvaient pas dans les mêmes cercles que ceux des amitiés siono-conservateurs.
Comme si Tony Blair n’avait pas été un des plus ardents souteneurs de l’entité sioniste si on exclus des prises de paroles oiseuses jamais destinées à être suivies d’actes (un peu comme Barack Obama en ce moment).

Le lobby pro-israélien finance les conservateurs, affirme un film
50 % des députés du cabinet fantôme sont membres de Conservative Friends of Isræl, selon l’émission Dispatches sur Channel 4
par Ian Black, The Guardian (UK) 16 novembre 2009, traduit de l'anglais par Djazaïri

Les organisations pro-israéliennes au Royaume Uni s’apprêtent à voir leur influence augmenter si les Conservateurs gagnent les prochaines élections, met en garde aujourd’hui un film qui passe à la loupe les activité d’un lobby puissant mais méconnu.

Au moins la moitié des membres du cabinet fantôme sont membres de Conservative Friends of Israel (CFI), selon une émission dispatches diffusé sur Channel 4. Les réalisateurs de l’émission décrivent le CFI comme étant « sans aucun doute, le mieux financé et le plus doté en entregent des groupes de pression. »
Le documentaire «Au cœur du lobby israélien en Grande Bretagne» affirme que les donations au parti Conservateur «en provenance de tous les membres de CFI et de leurs entreprises dépassent les dix millions de livres sterling sur les huit dernières années.» CFI a contesté ce chiffre et affirmé que le film était «extrêmement tendancieux.»

L’émission décrit aussi comment David Cameron aurait accepté un don de 15 000 livres de la part de Poju Zabludowicz, un milliardaire Finlandais qui dirige BICOM (le Britain Isræl Communication and Research Centre). Zabludowicz, révèle le film, a des intérêts financiers dans des colonies illégales en Cisjordanie. Il a également donné 50 000£ au bureau de campagne du parti Conservateur. Zabludowicz indique que ses contributions «sont connues publiquement. »

William Hague aurait accepté, après sa nomination au poste de ministre des affaires étrangères du cabinet fantôme, des dons personnels de la part de membres du conseil d’administration de CFI se montant à des dizaines de milliers de livres. Plus de 30 000£ d’adhérents de CFI sont allés aux fonds de campagne de membres de l’équipe de Cameron qui avaient été élus pour la première fois en 2005, affirme le film qui se base sur des informations accessibles au public.

Les réalisateurs de l’émission expliquent que si cette pratique est légale, elle n’est pas très connue.

Stuart Polak, le directeur de CFI, a déclaré au Guardian que le chiffre de 10 millions de livres ne repose sur rien. «Il est fictif, trompeur et fait du tort à la réputation de CFI et de ses sympathisants», dit-il.

« CFI en tant qu’organisation n’a donné que 30 000£ depuis 2005. Chacun de ces dons a été fait dans la transparence et déclaré aux pouvoirs publics. En plus de ces 30 000£, il est indubitable que certain de nos sympathisants ont également choisi, séparément, de donner au parti à titre individuel. »

Il y a deux ans, une étude controversée menée par deux universitaires Américains, Stephen Walt et John Mearsheimer, a exploré l’influence du lobby israélien sur la politique étrangère des Etats Unis. Mais les organisations pro-israéliennes en Grande Bretagne ont fait l’objet de beaucoup moins d’attention.

« Le lobby pro-israélien… est le lobby politique le plus puissant, » a déclaré Michæl Mates, un député conservateur et conseiller particulier de la Reine aux réalisateurs du film. « Rien ne les arrête. »

Hague s’était brouillé avec le CFI après avoir qualifié l’attaque israélienne contre le Liban – en représaille à un raid du Hezbollah – de « disproportionnée » et aurait été confronté à des menaces de retrait de financement par Lord Kalms, un important donateur du parti Conservateur et membre de CFI, rapporte le film.

Cameron avait par la suite donné la consigne de ne plus employer ce mot. Lors d’un dîner offert par le CFI en juin, le leader du parti n’avait fait aucune mention du bilan des tués de la guerre contre Gaza – 1370 Palestiniens et 13 Israéliens. Il avait au contraire félicité Israël parce que «il s’efforce de protéger la vie des innocents.»

Sir Richard Dalton, un ancien diplomate Britannique qui a servi comme consul général à Jérusalem et ambassadeur en Libye, déclare : «Je ne crois pas, et je pense que personne d’autre ne croit que ces contributions se font sans contreparties.»

Labour Friends of Israël, une autre organisation importante, est décrite comme « soutenant moins sans réserves le gouvernement israélien que le CFI. » Mais il a envoyé plus de député pour des séjours gratuits en Israël que n’importe quelle autre organisation – plus de 60 depuis 2001.

CFI a aussi offert 30 séjours gratuits en Israël à des candidats conservateurs aux législatives ces trois dernières années.

L’émission Dispatches décrit également comment, quand le producteur Jonathan Dimbleby critiqua une campagne pro-israélienne contre Jeremy Bowen, le rédacteur en chef Moyen-Orient de la BBC, il fut l’objet d’une plainte et, selon le documentaire et fit l’objet d’une enquête de la BBC qui est en cours..

BICOM, comme les organisations affiliées au parti, organise des réunions d’information et des séjours en Israël pour les journalistes, dont ceux du Guardian. BICOM a essayé de retire tout caractère significatif aux intérêts de Zabludowicz dans un centre commercial à Ma’aleh Adumim, une colonie érigée en territoire occupé après le guerre de 1967 et qu’Israël espère conserver.

Benjamin Netanyahu, premier ministre d’Israël, a rejeté les demandes de Barack Obama en vue d’un gel de la colonisation.

La responsable exécutive de BICOM, Lorna Fitzsimons, affirme: «Les intérêts économiques privés de nos bailleurs de fonds – notre président inclus – n’ont absolument aucun impact sur le travail de BICOM.»
«Nous sommes une organisation indépendante et nous veillons farouchement à notre réputation. Nous travaillons avec les journalistes pour les aider à mieux comprendre le Moyen Orient.
«Nous montrons Israël, ce qui va et ce qui ne va pas, et nous avons pour principe strict d’aller vers l’Autorité Palestinienne pour donner aux journalistes un accès libre à des voix palestiniennes.»

Le documentaire est visible là : http://www.youtube.com/watch?v=POtk6G7q4Bw

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Bernard Kouchner "regrette", sans pour autant condamner, la décision d'Israël de poursuivre la colonisation à Jérusalem-est :
"C'est évidemment une décision que nous regrettons. Mais en même temps, ça a toujours été fait ainsi" !

VOILA.FR - 18/11/9 - Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a "regretté" mercredi la décision d'Israël de construire près de 1.000 logements à Jérusalem-est, et a appelé à reprendre les négociations politiques "face à face", au début d'une visite éclair en Israël.

"C'est évidemment une décision que nous regrettons. Mais en même temps, ça a toujours été fait ainsi. Pour le moment, il faut repartir dans des discussions humaines, face à face, les yeux dans les yeux", a-t-il dit lors d'un point de presse après la signature à Jérusalem d'une convention de réhabilitation d'un hôpital de Gaza.

Le ministère israélien de l'Intérieur a autorisé mardi la construction de 900 logements dans le quartier de Gilo à Jérusalem-est, en pleine controverse internationale sur la colonisation.

Washington s'est dit "consterné" et le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a rappelé que les colonies juives étaient "illégales".

La partie orientale de Jérusalem, où vivent quelque 200.000 Israéliens installés dans une douzaine de nouveaux quartiers ainsi que 270.000 Palestiniens, a été conquise durant la guerre de juin 1967 puis annexée.

Cette annexion n'a jamais été reconnue par la communauté internationale qui continue à demander un arrêt total de la colonisation.

La classe politique israélienne a défendu la décision de construire de nouveaux logements à Gilo.

"Gilo est un consensus israélien et il faut le comprendre pour toute discussion sur les frontières permanentes dans le cadre d'un futur accord de paix", a souligné dans un communiqué la chef de l'opposition, Tzipi Livni, après avoir rencontré M. Kouchner.

La décision israélienne survient au moment où le contentieux sur la colonisation entrave les efforts de relance du processus de paix, en particulier américains.

Lors d'une escale mardi à Amman, M. Kouchner a rencontré le président palestinien Mahmoud Abbas.

"Nous avons parlé de la paix, de la nécessité impérative, immédiate, de revenir à des discussions politiques. La nécessité pour l'avenir, pour les deux parties, est de reprendre les négociations politiques", a-t-il réaffirmé, en soulignant que la France était "déterminée à jouer un rôle" pour favoriser la relance du dialogue.

Il y a "un moment politique à trouver" et "ce ne peut être que le gouvernement israélien qui le fasse", a-t-il expliqué. "Du côté palestinien, je le pense vraiment, les choses sont tout à fait prêtes à être décidées".

Durant sa visite en Israël, M. Kouchner devait encore rencontrer le Premier ministre Benjamin Netanyahu, son homologue Avigdor Lieberman et le ministre de la Défense Ehud Barak.

Il s'est entretenu dans la matinée avec les parents de Gilad Shalit, le soldat franco-israélien détenu depuis plus de trois ans après avoir été enlevé par des groupes armés palestiniens à la lisière de la bande de Gaza.

Le père du soldat, Noam Shalit, a déclaré à l'AFP que "le dialogue avec la France était constant" et s'est félicité de "l'implication de la France dans les efforts pour la libération" de son fils.

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Aux USA, le défi juif au sionisme prend de l’ampleur

 


Par G. Ash, E. Katz Kashawi, M. Levy, S. Kershnar

Alterinfo - 17-6-10 - En juin 2010, les deux extrêmes du spectre politique juif US vont se trouver en rivalité à un moment historique. Alors qu’Israël et le mouvement sioniste se battent pour garder leur influence d’un siècle sur l’esprit des juifs, un nouveau projet émerge qui s’écarte du sionisme et adhère à un engagement renouvelé pour une humanité partagée.

Les 19 et 22 juin, juste avant le Forum social US, les juifs d’Amérique du nord se rassembleront à Detroit pour défier le racisme, le colonialisme et l’impérialisme ; d’abord et avant tout, en participant à la lutte pour vaincre le sionisme et décoloniser la Palestine. L’Assemblée des juifs états-uniens 2010, "S’opposer au racisme et à l’apartheid israélien", tombe à un moment où il y a grande urgence à construire sur les récents succès du mouvement de solidarité avec la Palestine, et où les entreprises et le gouvernement des Etats-Unis continuent de commettre de graves injustices en Palestine - sans parler de celles dans leur propres communautés.

L’Organisation sioniste mondiale

Ce rassemblement a lieu juste à la suite du 36è Congrès de l’organisation sioniste mondiale (OSM) qui se tient à Jérusalem la même semaine. L’OSM a été fondée en 1897, au 1er Congrès sioniste, pour servir d’organisation chapeautant le mouvement sioniste. A leur prochain rassemblement, le Congrès va sans aucun doute réaffirmer et recentrer ses stratégies pour défendre la légitimité d’Israël contre les condamnations grandissantes, les tentatives pour rendre Israël responsable de ses crimes de guerre et empêcher le succès du mouvement de boycotts, désinvestissements et sanctions.
L’OSM est à la fois un symbole et une institution fondatrice de la pensée et de l’action politiques sionistes qui nous ont conduits au moment historique d’aujourd’hui. On retrouve une illustration de cette désastreuse trajectoire dans les communiqués de presse de l’OSM publiés lors de l’invasion de la bande de Gaza par Israël, pendant l’hiver 2008/2009. Par exemple, le 12 janvier 2009, quand la plupart des actes horribles de massacre sont déjà portés à la connaissance du public, l’OSM s’oppose à la résolution 1860 du Conseil de sécurité des Nations-Unies qui appelle à un cessez-le-feu immédiat, la qualifiant d’ « anti-Israël » et la critiquant pour ne pas demander une « assistance humanitaire » pour Israël. De nombreuses organisations sionistes influentes se sont fait l’écho des mêmes positions, tandis que des organisations sionistes « plus modérées » bavassaient et cafouillaient. A lire leurs justifications, leurs soutiens et même leurs encouragements à ces crimes inqualifiables, il est pénible d’imaginer qu’un cœur qui bat puisse avoir été relié à la main qui les a écrits.
De même, le 31 mai de cette année, un effort monumental pour briser le siège illégal et paralysant de la bande de Gaza a été torpillé par le gouvernement israélien. Une flottille de six navires, avec 700 militants de la paix et de la solidarité, venant de plus de 40 pays, apportant 10 000 tonnes d’aides humanitaires, a été agressée par la marine israélienne qui en a pris le contrôle, tuant et blessant des militants sur un navire battant pavillon turc et ce, dans les eaux internationales. L’inhumanité et l’illégalité de ces actes sont indéniables, et elles le sont de plus en plus aux yeux de l’opinion publique. Il monte une prise de conscience partout dans le monde tant de la faillite morale et politique d’Israël, que de l’autoritarisme, de la violence et du fanatisme pharisaïque des autorités israéliennes et de parties de plus en plus grandes de l’opinion israélienne.
La lutte contre le sionisme
Surmonter les idées et les pratiques des sionistes est crucial, d’abord et avant tout en raison de l’impact de leur racisme et colonialisme institutionnalisés contre le peuple de Palestine, et plus largement ceux de la région. Cet impact sioniste se manifeste par l’exigence que la force politique, juridique et économique des peuples et cultures juifs et européens doit s’imposer aux cultures et peuples aborigènes. Ce racisme est aussi la cause d’un transfert et d’une aliénation des juifs Mizrahi (juifs d’origine africaine et asiatique), de leurs diverses histoires, langues, traditions et cultures, et de la marginalisation et de l’exploitation économique de la population Mizrahi comme des travailleurs migrants dans la société israélienne.
Le sionisme est aussi de l’antisémitisme en ce qu’il rejette les cultures et les histoires des juifs - incluant tant les juifs « autres » qu’européens que les « victimes » juives européennes dont il a essayé de s’écarter pour créer un « nouveau juif ». Tout en rejetant les victimes juives dévirilisées de l’Europe chrétienne, il se sert de leur mémoire pour justifier et perpétuer un racisme et un colonialisme européens de même qu’un Etat juif militarisé. Egalement, le sionisme favorise l’islamophobie en Palestine, et plus largement dans la région, aux USA et dans le monde entier. Le ressentiment et la colère envers les juifs vivant en Israël et ailleurs, suscités par la violence et la domination militaire israéliennes, sont utilisés à leur tour pour justifier toujours plus de violence sioniste.
Le sionisme perpétue l’exceptionnalisme juif et évoque une version de l’histoire juive déconnectée de l’histoire et de l’expérience juives. En faisant du génocide nazi une exception, les juifs se mettent à part des victimes et survivants des autres génocides au lieu de s’unir avec eux. Comme tel, le sionisme nous implique dans l’oppression du peuple palestinien et dans l’avilissement de nos propres héritages, de nos propres combats pour la justice et alliances avec nos frères humains.
La stratégie qui montre qu’Israël est un Etat d’apartheid obtient un succès grandissant, et son argumentation en faveur des boycotts, désinvestissements et sanctions (BDS) contre Israël est particulièrement fondée. Les avancées dans ce domaine perturbent les organisations sionistes en Israël et dans le monde. Cependant, des institutions sionistes comme l’OSM, l’AIPAC (Comité aux Affaires publiques israélo-américaines), la Ligue antidiffamation, le Centre Simon Wiesenthal, B’nai B’rith, et d’autres, aux Etats-Unis et ailleurs, disposent de millions de dollars pour protéger Israël de ses responsabilités dans sa politique d’apartheid et ses crimes de guerre qui se multiplient, et pour promouvoir la colonisation, le nettoyage ethnique, le vol et la destruction de la terre palestinienne.

Un soutien mutuel Israël/USA

La convergence d’intérêts entre l’Etat israélien, les intérêts capitalistes mondiaux, spécialement ceux des fabricants d’armes, des entreprises pour la reconstruction « post-conflits » et des entreprises privées de sécurité, comme celles de l’industrie pétrolière, est de plus en plus forte. Les réactions islamophobes en Europe occidentale, aux Etats-Unis et au Canada, la xénophobie en général, cherchent à faire des musulmans et des immigrés des boucs émissaires de la crise universelle du capitalisme et à les utiliser pour justifier une guerre et une occupation perpétuelles.
Les agressions militaires états-unienne et israélienne dans la région se soutiennent et se renforcent mutuellement. Malgré les préoccupations américaines devant les dégâts de la politique israélienne sur l’image des Etats-Unis, la puissance économique et militaire d’Israël dans la région est considérée comme vitale par Washington. En corollaire, il est de plus en plus évident que les lobbies proisraéliens aux Etats-Unis vont s’opposer aux efforts des antiguerres. Les organisations sionistes et le lobby proisraélien s’alignent de plus en plus sur les néoconservateurs US et partagent leur engagement dans l’agenda de guerre, d’occupation et/ou de sanctions contre l’Iraq, l’Afghanistan, l’Iran, le Pakistan, le Liban et la Syrie.


Placer la Palestine au centre d’un agenda antiguerre aux USA

Les juifs antisionistes aux Etats-Unis peuvent jouer un rôle en montrant au mouvement antiguerre que des progrès significatifs ne seront pas possibles sans s’opposer au rôle qu’Israël joue dans le déclanchement et la justification de l’agenda de guerres des Etats-Unis.
Après des décennies de débats et d’hésitations, la Palestine reste toujours un point de friction dans le mouvement antiguerre américain. La remise en cause du financement d’Israël par les Etats-Unis est évitée de crainte que cela ne nuise aux critiques contre l’occupation US de l’Iraq et de l’Afghanistan. A l’inverse de cette préoccupation, placer la Palestine carrément au centre d’un agenda antiguerre aux Etats-Unis est la clé d’un changement plus fondamental dans la politique et la pratique américaines, dont la guerre est nécessairement la stratégie. A notre tour, par le renforcement du mouvement antiguerre, nous pouvons contribuer aux efforts pour réduire l’isolement du combat palestinien, faire avancer l’opposition à l’islamophobie et s’en prendre directement à la relation mutuelle efficace entre les Etats-Unis et Israël.
Responsabiliser les gouvernements israéliens, américains, et le soutien sioniste international ne viendra pas d’un changement de politique US mais grâce à un changement de l’opinion publique états-unienne et par le débat, en fomentant un mouvement populaire, en usant de sanctions juridiques internationales et américaines, et en soutenant l’appel palestinien au BDS. L’Assemblée des juifs US de 2010 se veut contribuer à ces efforts et refléter une rupture d’avec le sionisme, lequel œuvre depuis la Deuxième Intifada à faire sauter le carcan des accords d’Oslo. L’Assemblée se place dans la continuité de la longue histoire de la participation juive aux combats d’émancipation humaine. Les nôtres sont parmi ces voix de plus en plus fortes de juifs qui veulent rompre avec le courant qu’a été le sionisme et qui décline - un courant qui n’est qu’une trahison de notre humanité, comme il nie en même temps celle des Palestiniens.
Les juifs portent une accusation spécifique contre le sionisme tout en étant partie intégrantes du mouvement de solidarité. Quand les juifs ne sont pas nets - que ce soit au sujet de leur propre confrontation au sionisme, ou de la priorité des exigences du combat populaire palestinien -, la participation juive menace de confusion plutôt que d’apporter une clarification et un renforcement du mouvement de solidarité avec la Palestine. Nous devons faire attention à ne pas présumer que notre engagement et notre investissement pour surmonter le sionisme prétendent à « l’égalité » dans le combat ; outrepasser notre rôle actuel dans le mouvement nuit à la direction palestinienne dans son propre combat, renforçant ainsi la centralisation des voix juives que le sionisme encourage et que le racisme suggère. De même, assimiler la nécessité de la libération et de la sécurité palestiniennes à la sécurité de la plupart des juifs dans les pays occidentaux est inopportune.
L’Assemblée sera l’occasion de réfléchir sur nous-mêmes, en tant que membres du mouvement états-unien et international pour la justice, et de faire la clarté sur notre politique et nos pratiques de sorte que nous puissions améliorer notre efficacité. L’antisionisme juif n’est pas une identité, c’est une politique pour développer et agir, et un lieu d’affrontement du sionisme. S’organiser pour gagner l’approbation - ou une légitimité au regard - de l’opinion populaire juive, des organisations sionistes libérales, ou de l’opinion publique US, mine notre capacité à être solidaires. De la même manière, dans le long terme, réécrire les exigences palestiniennes (par exemple, exclure le droit au retour dans les campagnes BDS) pour s’adapter aux agendas qui renforcent la paix en tant que stratégie de maintien d’un Etat juif exclusif, ne va pas à l’encontre de la politique et des principes sionistes. Cependant, dans le court terme, toute participation qui fait avancer BDS est utile pour délégitimer Israël.
C’est en se développant et en partageant de telles distinctions qu’on approfondira et augmentera la possibilité d’une véritable alternative au sionisme, et la capacité des juifs à contribuer à un mouvement de solidarité avec la Palestine, puissant et efficace. Ce sont les questions que nous espérons faire monter et explorer avec les juifs et nos partenaires dans ce combat, lors de l’Assemblée 2010 des juifs américains.
Notre engagement à nous confronter au sionisme s’intègre dans notre engagement à supprimer les menaces de racisme, d’antisémitisme, d’élitisme, de fascisme, de colonialisme et d’impérialisme qui nourrissent le sionisme et qui sont institutionnalisées dans les structures de l’apartheid d’Israël. Nous voulons au contraire renforcer la continuité avec les mouvements historiques et actuels pour l’émancipation humaine, la lutte de classe, l’égalité, la démocratie et la justice. Ces liens ont toujours existé dans l’histoire juive, contre la collaboration juive avec ceux qui veulent opprimer.

Gabriel Ash est militant, écrivain et membre de premier plan dans l’IJAN (réseau mondial juif antisioniste) http://www.ijsn.net/home/ - il écrit parce que la plume est parfois plus puissante que l’épée, et parfois non.
Emily Katz Kashawi est militante, professionnelle de la communication et maman de deux jumeaux.
Mich Levy est militant, éducateur et organisateur international avec IJAN.
Sara Kershnar est militante, et organisateur internationale d’IJAN.

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La pression s'accroît sur Utopia, qui maintient le boycott d'un film israélien


Voila.fr - 10-6-10 - Artistes, professionnels du 7e Art et jusqu'au ministre de la Culture ont mis la pression sur Utopia jeudi, mais le réseau de cinémas d'art et d'essai persiste dans sa décision de déprogrammer un film israélien pour protester contre la politique de l'Etat d'Israël.

"Je tiens à vous faire part de mon incompréhension et de ma désapprobation à l'égard de cette décision", a déclaré Frédéric Mitterrand dans une lettre adressée à Anne-Marie Faucon, co-fondatrice d'Utopia dont l'AFP a obtenu copie.

"Ma déception est d'autant plus grande que j'ai toujours eu le sentiment que le réseau Utopia était ouvert à toute la diversité du cinéma et participait, à sa façon, à ce débat démocratique", a poursuivi le ministre.

Cette déprogrammation est "d'autant plus navrante et incompréhensible que le nouveau cinéma israélien a toujours posé un regard lucide et critique sur le conflit israélo-palestinien et n'a jamais éludé ce débat", affirme-t-il.

Utopia a retiré de la programmation de deux de ses six salles en France, le film "A 5 heures de Paris" de l'Israélien Léon Prudovsky - attendu le 23 juin sur quelque 80 écrans - pour manifester son indignation après le raid meurtrier de l'armée israélienne contre une flottille d'aide humanitaire à Gaza.

Jeudi les responsables du circuit de salles n'envisageaient pas de faire machine arrière, mais se disaient surpris par l'ampleur des protestations suscitées par sa décision, en France comme à l'étranger, émanant du monde du cinéma ou d'organisations anti-racistes telles que SOS Racisme ou la Licra.

"Nous sommes soufflés, nous recevons même des coups de fil d'Angleterre et des Etats-Unis. Visiblement ce qui a scandalisé, c'est que l'on s'en prenne à Israël", a déclaré à l'AFP Michel Malacarnet, l'un des responsables d'Utopia.

"Nous ne changerons absolument pas notre position. Il nous semble que face à l'indigence de la réaction des Etats, il faut que les citoyens prennent position", a-t-il poursuivi.

Dans sa réponse au ministre, transmise à l'AFP, Utopia estime que son "geste symbolique et limité dans le temps n'a rien d'une censure" et "ne nuit pas" au film que le réseau diffusera en juillet, à une date non définie.

Des débats avec des réalisateurs israéliens seront organisés, auxquels Utopia va inviter Léon Prudovsky, précise encore le circuit.

Cette "déprogrammation ponctuelle" s'inscrit "dans la droite ligne des appels à un boycott plus ou moins radical lancés par Jane Fonda, Ken Loach, certains groupes de rock et des écrivains dont Henning Mankell", dit Utopia.

Ces appels, poursuit la lettre, ont été "relayés à l'intérieur même d'Israël par des intellectuels, des artistes et des groupes qui ne voient plus d'autre moyen de faire infléchir la dureté d'un Etat sensible à l'image qu'il donne de lui".

Jeudi sept organisations du 7e Art représentant producteurs, distributeurs, éditeurs de films mais aussi auteurs, réalisateurs et scénaristes, ont demandé à Utopia de "revenir sur son boycott et de maintenir la diffusion du film".

L'APC, le DIRE, le SNAC, le SPI, la SRF, l'UNEVI et l'UGS dénoncent "une forme de prise d'otage de la culture".

De son côté, l'ARP, qui représente des auteurs, des réalisateurs et des producteurs, estime qu'en "voulant dénoncer la politique d'un pays, Utopia se contente de faire un Les peuples des États-Unis et du monde doivent mettre fin à l’impunité d’Israël

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Cynthia McKinney

 

Les peuples des États-Unis et du monde doivent mettre fin à l’impunité d’Israël

 

par Cynthia McKinney

Mondialisation.ca - 3-6-10 - Je suis scandalisée par la dernière attaque criminelle israélienne. Je pleure mes compagnons de Free Gaza, les vies volées par le comportement inutile et cruel d’Israël contre des militants humanitaires désarmés. Mais je suis encore plus scandalisée qu’une fois encore, les actions israéliennes aient été facilitées et soutenues par la classe politique étasunienne corrompue au-delà de l’imaginable à cause de sa dépendance du financement de ses campagnes électorales par le sionisme et de son infiltration par des fanatiques sionistes pour qui aucun système d’armement US n’est de trop beau pour la machine de guerre israélienne, et par le silence des observateurs rendus insensibles pour cause d’indifférence.

J’ai récemment visité les bureaux d’IHH, l’organisation humanitaire turque qui a financé la flottille de la liberté, et qui a été visée par le raid meurtrier des Israéliens. Des nouvelles nous parviennent encore sur l’ampleur de la violence israélienne. Bien entendu, je m’attends à voir les défenseurs d’Israël dans la presse et au sein du gouvernement des Etats-Unis monter au front pour soutenir la machine de propagande israélienne. Retenez les noms. Les 12.000 trolls embauchés par le Ministère des Relations Extérieures Israélien pour défendre Israël et attaquer les militants pacifistes en ligne sont déjà à l’oeuvre et disséminent leur désinformation orchestrée dans le cyberespace. Soyez attentifs à ce que vous lirez dans la presse et sur Internet et qui pourrait être rédigé par des intérêts particuliers. Vous pourriez être en train de lire la prose d’un de ces hommes de main embauchés par Israël. Pour détourner l’attention sur cette affaire, je m’attends à voir aussi à la télévision une débauche de documentaires commémoratifs sur les atrocités de la guerre : aujourd’hui, c’est Memorial Day aux Etats-Unis, une journée de commémoration des sacrifices faites par les soldats US.

J’ai encouragé et soutenu la participation à la flottille du vétéran du (navire) USS Liberty, Joe Meador. Malheureusement, les membres de la flottille ont connu le même sort que les innocents du USS Liberty dans les eaux internationales, principalement à cause de la complicité du Congrès, et aussi de celle de la Présidence, pour étouffer l’attaque israélienne en 1967 contre un navire de surveillance US. Le tout combiné avec l’impuissance à poursuivre Israël pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre, génocide et crimes contre la paix. La Belgique et l’Espagne ont modifié leurs lois sur la juridiction universelle à la suite de pressions israéliennes. Toute la clique israélienne qui joue aux chaises musicales au pouvoir est composée de criminels de guerre. Pendant mon emprisonnement à Gaza, j’ai qualifié Israël d’état en faillite (failed state). Si Israël se sent menacé par les militants pacifistes humanitaires, désarmés, au point de les massacrer, alors Israël est un état en faillite. Israël est un état en faillite nucléarisé.

Le dernier cadeau d’Obama de 205 millions de dollars supplémentaires à Israël pour un «système de défense antimissile» est une mesure inique alors qu’au cours de la même semaine on apprenait qu’Israël avait offert des armes nucléaires à l’Afrique du Sud de l’apartheid. La semaine dernière, un document signé par l’ancien Premier ministre israélien Shimon Peres a été publié en Afrique du Sud et révélait qu’en 1975, Israël pouvait offrir à l’Afrique du Sud des armes nucléaires en « trois tailles différentes ». Le document était destiné au ministre de la défense sud-africain de l’époque, P.W. Botha. Cette information devrait ridiculiser toute l’administration Obama lorsqu’elle accuse l’Iran. Mais le soutien US à la politique sanguinaire israélienne est mortellement solide. Avec un résultat mortel.

Au mois de mai (2010), Israël est devenu membre de l’OCDE, ce qui constitue un camouflet aux efforts de Boycott, Désinvestissement et de Sanctions (BDS) partout dans le monde. Une fois de plus, Israël a envoyé promener la communauté internationale – avec des résultats sanglants – parce qu’il le peut.

Je suis fière de participer au Bertrand Russel Tribunal sur la Palestine. Sa prochaine session se tiendra à Londres, où nous examinerons les complicités des entreprises dans les crimes israéliens commis contre la Palestine. Le Tribunal siégera du 5 au 7 novembre. Notez la date. Nous devons tous faire tout ce que nous pouvons, là où nous sommes, pour mettre fin aux guerres contre les populations à domicile et aux guerres contre les droits de l’homme à l’étranger.

Pour finir, un ami vient de m’envoyer un message indiquant que les Israéliens ont perdu la tête. Malheureusement, si je me fie au passé, les Israéliens pourraient très bien arriver à la conclusion qu’ils peuvent faire tout ce qu’ils veulent – m’emprisonner pour tenter d’apporter un peu d’amour aux enfants de Gaza et tuer des militants humanitaires qui font de même – parce qu’ils savent, au final, qu’ils s’en tireront. Il me semble que c’est nous qui avons perdu la tête, notre âme, nos esprits et notre dignité humaine si nous permettons aux israéliens de s’en sortir avec le meurtre – une fois de plus – sans rien faire.

Je lance un appel au peuple américain pour changer dés maintenant le cours des choses.

En ce jour de Memorial Day, je suis abasourdie et scandalisée au-delà de tout, tandis que je pleure les morts de la Flottille de la Liberté pour Gaza.

 

Lire l'article original en anglais : http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=19467

Traduction VD pour le Grand Soir

*

Sionisme et colonialisme vont de pair :

sentiment de victoire en Israël après le recul américain sur la colonisation !

Voila.fr - 8/12/10 - Les dirigeants israéliens affichaient leur satisfaction mercredi après l'échec des efforts américains d'obtenir un gel de la colonisation permettant la poursuite des négociations avec les Palestiniens qui ont parlé ouvertement d'"une crise difficile".

Le chef de la principale organisation de colons, Danny Dayan, qui avait fait campagne contre tout gel de la colonisation, jubilait après la décision américaine.

"Israël a tenu bon et n'a pas cédé aux exigences étranges et extrémistes des Américains et le ciel ne nous est pas tombé sur la tête. Les Américains ne nous ont même pas critiqués", s'est félicité M. Dayan, secrétaire général du conseil des implantations de Cisjordanie à la radio militaire.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait accepté le plan américain avec réticence et exigé des garanties écrites sur des compensations politiques et militaires, qu'il n'a pas obtenues.

"La partie américaine est arrivée à la conclusion qu'un gel en Judée-Samarie (Cisjordanie) ne réglera pas le problème (...) Nous avons dit d'entrée de jeu que la colonisation n'est pas la racine du conflit et qu'elle sert de prétexte aux Palestiniens pour refuser de négocier", a affirmé à la radio militaire le porte-parole de M. Netanyahu, Nir Hefetz.

"Les attentes des Palestiniens qui pensaient que l'on pouvait arriver à un accord sur les frontières durant les trois mois de gel n'étaient pas raisonnables", a-t-il estimé.

"Le but n'était pas le gel mais de parvenir à un accord. Or, les Palestiniens doivent comprendre ce que les Américains ont compris, à savoir qu'il n'est pas possible d'isoler la question des frontières (du futur Etat palestinien) des autres questions clé", a affirmé à la radio publique Tzvi Hauser, le secrétaire de cabinet.

Le plan américain prévoyait un accord sur le tracé des frontières durant cette période de trois mois de gel.

"Les Américains sont arrivés à la conclusion qu'il faut emprunter une nouvelle voie pour parvenir à un accord cadre", a ajouté M. Hefetz. Le chef du conseil de sécurité nationale Uzi Arad a pour sa part tenté de ne pas froisser les Etats-Unis. "Les Américains savent que le Premier ministre est sérieux et qu'il n'a aucune intention de gagner du temps", a affirmé M. Arad.

"Il n'y a pas de doute qu'il y a une crise, une crise difficile", a déclaré depuis Athènes, le président palestinien Mahmoud Abbas.

Un des négociateurs palestiniens, Yasser Abed Rabbo, s'est même interrogé sur la capacité du président américain Barack Obama à faire avancer les pourparlers de paix avec Israël, après cet échec.

"La politique de l'administration américaine a échoué en raison du coup que lui a porté le gouvernement israélien", a déclaré M. Abed Rabbo à la radio officielle "Voix de la Palestine".

Selon lui, cet échec américain valide l'intention des Palestiniens de s'adresser à la communauté internationale dans son ensemble, en référence à la reconnaissance d'un Etat de Palestine par plusieurs pays latino-américains.

A Bruxelles, la chef de la diplomatie de l'UE Catherine Ashton a "regretté" le refus d'Israël d'accepter un gel de la colonisation en Cisjordanie, qui reste "illégale" et va "à l'encontre" des efforts de paix dans la région, selon sa porte-parole, Maja Kocijancic.

La France a exhorté Israël à comprendre qu'"il n'y aura pas de solution" au conflit "sans arrêt de la colonisation", se déclarant disposée à chercher une relance des négociations dans le cadre du Quartette (UE, USA, Russie et ONU).

Les Etats-Unis ont annoncé mardi avoir abandonné l'idée d'obtenir un gel de la colonisation israélienne en Cisjordanie.

Le porte-parole du département d'Etat Philip Crowley a précisé qu'une nouvelle approche de ces pourparlers devait être discutée la semaine prochaine à Washington, où négociateurs israéliens et palestiniens sont attendus.


Réaction :
Quelle honte, par jc le Mercredi - 08/12/10
«Ben non, l'occupation militaire, la colonisation ne sont jamais des causes de conflits. Ni là-bas ni ailleurs c'est bien connu ? Au fait, le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ? La liberté, la justice, l'égalité... Juste de bons mots ou des gros mots pour la diplomatie américaine ? Tient, au fait, rien là-dessus dans wikileaks ?»

*

Sionisme et racisme vont de pair :

l'appel anti-cohabitation de rabbins israéliens s'étend malgré le tollé !


Voila.fr - 9/12/10 - L'appel controversé de rabbins israéliens contre la cohabitation avec des non-juifs, qui vise en premier lieu les Arabes, soulève une vague de protestation en Israël tout en rencontrant un écho grandissant dans le pays.

Quelque 250 rabbins israéliens se sont joints à 50 de leurs condisciples qui ont appelé cette semaine dans une lettre à interdire la vente ou la location de maisons ou de terrains à des non-juifs.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le président Shimon Peres et le président du Parlement Reouven Rivlin ont condamné ce manifeste.

"Comment réagirions-nous si quelqu'un proclamait qu'il est interdit de vendre des maisons à des juifs ?", s'est interrogé M. Netanyahu.

Mais aucune sanction n'a été prise à l'encontre des signataires, fonctionnaires de l'Etat, assurant les services religieux (dont les mariages) dans les municipalités, ou sont directeurs de yéchivot (séminaires talmudiques) aussi bien en Israël que dans les colonies de la Cisjordanie.

"C'est qu'ils expriment les angoisses de toute une population, particulièrement des couches les plus pauvres", a déclaré à l'AFP le sociologue et historien Menachem Friedmann, professeur de l'université Bar Ilan.

Selon ce spécialiste du monde religieux juif, "les menaces qui pèsent sur Israël venant de l'islamisme, et les prises de positions hostiles à l'Etat de représentants de la minorité arabe alimentent ces angoisses et entretiennent une mentalité de ghetto alors que les juifs sont majoritaires en Israël".

Il relève la crainte grandissante provoquée en Israël par "l'afflux de réfugiés musulmans d'Erythrée et du Soudan, qui viennent s'installer dans les quartiers populaires, suscitant les mêmes réactions de racisme qu'on constate en Europe".

Si l'Etat israélien ne les sanctionne pas, c'est selon lui que "le pouvoir est faible et dépend largement du soutien de partis religieux".

"La Torah interdit de vendre à un étranger une maison ou un champ de la Terre d'Israël (Eretz Israël)", ont écrit les rabbins dans une lettre publique.

"Quiconque vend ou loue un appartement (à des non-juifs) dans un quartier où vivent des juifs cause un grand tort à ses voisins, vu que le mode de vie (des non-juifs) est différent de celui des juifs, qu'ils nous persécutent et viennent s'immiscer dans notre existence", estiment les signataires.

Les organisations représentatives de la minorité arabe en Israël et des associations de défense des droits de l'Homme ont dénoncé l'appel.

Les médias ne sont pas moins critiques. Le quotidien de gauche Haaretz titre son éditorial jeudi sur "le racisme financé par le service public".

Il estime que ces rabbins ont "exploité leur position pour inciter à la haine en violation flagrante de la loi".

"Le racisme se répand", titre le quotidien à grand tirage Yediot Aharonot.

De son côté, le grand rabbin de Ramat Gan (banlieue de Tel Aviv), à la tête d'un groupe influent de centaines de rabbins sionistes orthodoxes, a dénoncé le manifeste. Et une figure de proue des milieux ultra-orthodoxes, le rabbin Aaron Leib Steinman, s'en est dissociée de crainte que l'appel n'alimente l'antisémitisme à l'étranger.

Toutefois, les deux grands rabbins d'Israël ne se sont pas joints à ses condamnations.

Pour l'historien Ilan Greilsammer, les rabbins "disent tout haut ce que les gens pensent tout bas. Ce qui est nouveau, c'est qu'ils s'expriment publiquement".

La communauté des Arabes israéliens, descendant des 160.000 Palestiniens restés sur leur terre après la création de l'Etat juif en 1948, compte 1,3 million de personnes, soit 20% de la population d'Israël.

Elle souffre de discriminations, notamment en ce qui concerne l'emploi et l'achat d'appartements dans des localités juives.



Le Tribunal Russell sur la Palestine réclame la saisine de la CPI


Voila.fr - 17-3-13 - Le Tribunal, qui était parrainé par le diplomate et ancien résistant français Stéphane Hessel, décédé à 95 ans le 27 février, a au cours de ses quatre années d'existence entendu plus de 150 experts et témoins, ont rappelé ses promoteurs lors d'une conférence de presse.

A l'issue de leurs travaux ayant rassemblé plusieurs centaines de personnes à Bruxelles, les membres du "jury", dont le militant des droits de l'Homme Angela Davis ou l'ex-leader de Pink Floyd Roger Waters, ont adopté 26 recommandations pour de futures actions.

Outre une mobilisation de l'opinion publique pour qu'Israël cesse ses violations du droit international, ils réclament une saisine de la CPI. L'accession de la Palestine au statut d'Etat observateur à l'ONU, suite à une décision de l'Assemblée générale du 29 novembre, donne le droit aux Palestiniens de le faire, ce dont ils se sont jusqu'ici abstenu.

"Le Tribunal soutient les appels de la société civile palestinienne pour que la Palestine franchisse ce pas immédiatement et pour que la CPI entame immédiatement une enquête sur les crimes contre l'humanité et les crimes de guerre soumis au Tribunal", peut-on lire dans les conclusions adoptées dimanche.

Le Tribunal Russell recommande également la remise sur pied du Comité spécial de l'ONU sur l'Apartheid, cette fois pour examiner la situation des Palestiniens.

Le Tribunal demande également la suspension de l'accord d'association UE-Israël et à la fin des importations des produits provenant des colonies israélienne dans les territoires occupés.

"Ils peuvent écrire ce qu'ils veulent. Ils ne représentent qu'eux-mêmes. Ce n'est qu'un organisme privé sans poids politique ni légal, et qui n'a d'autorité morale que parmi ses membres", a réagi le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Yigal Palmor [sic].

"Il s'agit d'un document idéologique de propagande que des gens ont écrit pour leurs amis qui pensent la même chose", a déclaré M. Palmor à l'AFP [sic].

L'ensemble des conclusions et des recommandations du Tribunal sont disponibles sur le site www.russelltribunalonpalestine.com

Depuis la Guerre des six jours de juin 1967, 250 colonies ont été créées, occupées par quelque 520.000 colons israéliens.

 


Roger Waters (Pink Floyd) interdit de conférence à New York par le lobby sioniste

 

Mounadil al Djazaïri
Points de vue sur le monde arabe

http://mounadil.wordpress.com/

 

 


Alterinfo - 5/4/13 - Même si les médias grand public en parlent peu, on sait néanmoins que Roger Waters, ancien membre du groupe musical anglais Pink Floyd, soutient la Palestine et est un partisan du boycott du régime sioniste.

Waters n’est pas la seule personnalité dont la presse évite de relever l’hostilité aux agissements du régime sioniste. Parmi ces personnalités, on compte notamment le footballeur portugais Cristiano Ronaldo * et l’écrivain suédois Henning Mankell, connu entre autres pour ses romans policiers.

La raison de cette discrétion est que dans la société actuelle, ce qui n’existe pas médiatiquement n’existe pas du tout.

Donc Roger Waters est un militant du boycott du régime sioniste et il va sans dire que cette attitude déplait aux groupes de pression communautaires qui agissent en faveur de l’entité sioniste. Pour ces groupes de pression, Roger Waters n’est rien d’autre qu’un antisémite.

Comme si condamner sur la base de principes universels des criminels pouvait s’apparenter à de l’antisémitisme du simple fait que les criminels en question sont ou se prétendent juifs. Et commettent par-dessus le marché leurs crimes au nom de ce prétendu judaïsme.

C’est en vertu de ce raisonnement communautariste fanatique que des groupes de pression ont réussi à obtenir l’annulation d’une conférence que devait donner le musicien anglais le 30 avril dans ce que l’article qualifie de manière erronée de YMCA à New York. La 92Y où devait intervenir Roger Waters est en fait une institution culturelle juive quoique sur le modèle de la YMCA semble-t-il.

La 92Y de New York annule la venue de Roger Waters en raison de pressions de la communauté juive
Kevin Rutherford, Radio.com (USA) 4 avril 2013 traduit de l’anglais par Djazaïri

La YMCA de la 92ème rue à Manhattan (92Y) a annulé une manifestation avec l’ancien bassiste/chanteur du Pink Floyd Roger Waters suite à des pressions émanant de membres de la communauté juive du fait des critiques que le rocker formule contre Israël depuis des années.

«Il est absolument scandaleux que des fonds de la communauté juive aillent aider Roger Waters à diffuser son message antisémite», a affirmé Richard Allen, l’organisation militante juive JCC Watch, a déclaré dans une déclaration faite le 3 avril avant l’annonce de l’annulation par la 92Y. Il a poursuivi en disant que les donateurs «contribuent à offrir à Waters les installations, le marketing et la respectabilité, ce qui lui permet de tromper encore plus de gens avec des mensonges anti-Israël.» [sic]

Waters, qui devait s’exprimer au centre culturel juif sur sa carrière longue et bien remplie de musicien, a affirmé par le passé qu’il voudrait voir Israël boycotté par les musiciens en soutien au mouvement international de solidarité avec la Palestine. Waters a récemment exhorté les musiciens à s’associer à lui pour une initiative pour le boycott, le désinvestissement et les sanctions (BDS) contre ce pays, qualifiant Israël de «régime d’apartheid» qui opprime la Palestine et qui, en dépit des pourparlers de paix avec les Palestiniens, ne veut pas la paix en réalité.

Le musicien âgé de 69 ans s’est attribué le mérite de la décision de Stevie Wonder de ne pas participer à un gala pour les amis de l’armée israélienne, indiquant qu’il avait envoyé une lettre à Wonder pour l’exhorter à annuler sa participation qui aurait été comparable à «jouer au bal de la police de Johannesburg le lendemain du massacre de Sharpeville en 1960.»

L’évènement avec Waters à la 92Y était prévu pour le 30 avril avec des tickets d’entrée à 75 dollars. Une déclaration sur la page programmation du site web du centre révèle que la conférence a été annulée et que les tickets vendus seront remboursés.

* Commentaire

Posté par Abou Jean Thomas Sankara le 05/04/2013. Cristiano Ronaldo n'a jamais rien fait pour la Palestine, à part mettre une écharpe. Le seul anti-sioniste déclaré du Real Madrid, c'est le joueur brésilien Marcelo.

Sinon, un grand merci à Roger Walters.

 

Les FEMEN, agents du sionisme ?


Par Mikhail Gamandiy-Egorov


Photo : RIA Novosti

 

La Voix e la Russie - 25/4/13 - L’organisation dont le but est soi-disant de «défendre» les droits des femmes et dont le nom est FEMEN prouve une fois de plus par ses actions que leur « lutte » n’a rien à voir avec les droits des femmes qu’elles sont censées défendre. La longue litanie de leurs attaques violentes contre des lieux consacrés chrétiens et musulmans, indique plutôt un mouvement anticlérical extrémiste mais également orienté... petit et énième retour sur un mouvement emblématique de l’état d’esprit ambiant de certains milieux.
Dernière action en date : l’attaque à l’encontre de l’Archevêque de l’archidiocèse de Malines-Bruxelles, André-Joseph Léonard, lors d’une conférence à l’Université Libre de Bruxelles, l’aspergeant d’eau bénite avec des statuettes en plastique en forme de Vierge Marie, accompagnés de cris vulgaires dont les FEMEN seules connaissent le secret. Malgré cette attaque dans un style propre aux FEMEN, Mgr André Léonard est resté impassible face aux «sextremistes» et après évacuation de ces dernières, s’est saisi d’une des statuettes représentant la Vierge Marie pour l’embrasser. Un exemple d’humilité, de sagesse et de dignité. D’ailleurs probablement la meilleure réponse qui soit face à de tels actes.

Alors que l’Assemblée nationale en France vient d’adopter la très controversée loi du « mariage pour tous », ce qui est indéniablement un nouveau coup pour les valeurs traditionnelles et culturelles non seulement européennes, mais probablement au niveau de toute l’Humanité, il est intéressant de se pencher sur ce que représente véritablement cette organisation.

Comme nous le savons déjà, le groupe FEMEN a été fondé à Kiev, en Ukraine. Après maintes « actions », dont certaines honteuses, notamment lorsqu’elles ont scié une croix au centre de Kiev en mémoire des victimes de répressions religieuses et politiques durant la dictature stalinienne, elles ont « déménagé » leur siège à Paris. En réalité ces « demoiselles » ne font qu’adopter un style primitif pour se médiatiser au maximum et ne font qu’accroître la désapprobation, y compris au sein de nombreux milieux féministes.

Mais ce qui importe vraiment dans tout cela, c’est de savoir qui sont derrières ces ultras sexistes et qui les manipulent comme de vraies petites marionnettes. On dit qu’elles sont financées par des milieux d’affaires européens et américains. Intéressant… mais à part cela ? Qui se trouve tout en haut de la pyramide ? Quelques noms circulent : le milliardaire allemand Helmut Geier, la femme d’affaires allemande Beat Schober, ainsi que l’homme d’affaires américain et patron de presse Jed Sunden. George Soros est également mentionné.

Le mot d’ordre aujourd’hui des FEMEN : combattre les religions par tous les moyens. Le christianisme, aussi bien catholique qu’orthodoxe, a été le premier visé. Puis, ce fut au tour de l’islam de devenir également la cible des « filles » aux seins nus. Bien que géographiquement leurs actions antimusulmanes se soient déroulées dans des endroits où elles ne risquaient de toute façon pas grande chose : en Allemagne, en France. Il aurait été intéressant de les voir s’essayer à faire de même en Arabie saoudite ou au Qatar, en Turquie l’accueil fut déjà tout autre.

Mais si le christianisme et plus récemment l’islam sont ouvertement visés par FEMEN, et que les églises ainsi que les mosquées sont des cibles privilégiées du mouvement «féministe», on a jamais entendu parler ne serait-ce qu’une fois d’une de leur action en Israël ou ailleurs, dans une synagogue ou pourquoi pas devant la Knesset. Étonnant ? Oui car connaissant le débat qui existe dans la société israélienne sur la place de la femme et les nombreuses actions organisées à ce titre par les féministes israéliennes, il est très étonnant d’observer le silence assourdissant des FEMEN à ce sujet. On ne s’attaque pas aux sponsors ? Ou alors c’est BHL, un autre grand admirateur et inspirateur des FEMEN qui sera déçu ?

N’ayant reçu aucune réponse officielle de leur part à ce sujet, nous posons cette question ici. Personnellement, je ne soutiendrais en aucun cas une « action » dans une synagogue, au même titre que dans une église ou une mosquée car je pense que le respect de chaque personne et de ses convictions doit prévaloir dans un monde où la violence et l’intolérance règnent constamment. Mais pour revenir à nos militantes du FEMEN, il est très surprenant de voir que dans cette « lutte contre les religions », il y a des bons et des mauvais. Ceux sur lesquels il est possible de s’acharner d’un côté et les intouchables de l’autre. Ceux dont les valeurs ne sont pas à respecter et ceux qu’il faut éviter de blesser. Les FEMEN cachent tant bien que mal que leur « lutte » est ouvertement raciste et discriminatoire. En ce qui concerne les chrétiens et les musulmans, ainsi que leurs relations mutuelles, la seule chose à souhaiter c’est de ne pas céder à la provocation, y compris lorsque cela les concerne réciproquement, et de rester digne et sage en toutes circonstance.

 

 

Un film documentaire de Béatrice Pignède

Genre : Documentaire
Film français
Année de production : 2012
Date de sortie : 22 mai 2013 | Durée : 1h35min
Tous publics

 

2/6/13 - Voir les Bandes-annonces de Télé-Loisirs.fr

Synopsis : Le « Nouvel Ordre Mondial » est-il un projet récent comme nous le relatent les médias mainstreams, ou s'inspire-t-il de visées beaucoup plus anciennes ? Quels sont notamment ses liens avec le sionisme et les restaurationistes chrétiens dès le XVIIème siècle, qui expliquent pour beaucoup l'osmose actuelle entre Israël et les Etats-Unis ? Ce film s'attache à retracer le projet de cette oligarchie mondialiste qui a confisqué la démocratie et la souveraineté des peuples au profit d'une caste, en posant la question de ses origines et de ses réseaux -lobbies- mais en s'attachant surtout à en montrer les failles. C’est par un jeu de provocations et de contre-provocations à répétition que l’oligarchie financière veut noyer le monde dans le chaos, le sang et la guerre.

 

Voir le Dossier de presse au format pdf


Antisémitisme et antisionisme. Entretien avec Laurent Louis

 

© Photo : AFP


La Voix de la Russie - 24/4/13 - De nos jours, toute hypothèse politique déviant de l’optique médiatique imposée est automatiquement reléguée au rang d’élucubration conspirologique. C’est ainsi que certains de mes collègues persistent à crier au diable dès lors qu’ils entendent quelqu’un soulever le thème délicat du 9/11 dans la version qu’en donne M. Meyssan ou Daniele Ganser, professeur d’histoire à l’université de Bâle, auteur des Armées secrètes de l’OTAN. Inutile d’évoquer les démonstrations purement scientifiques avancées par ce dernier ou les arguments imbus de bon sens du fondateur du Réseau Voltaire. Rien n’y fait. Nous sommes, disent-ils, dans l’erreur, dans la paranoïa la plus accomplie qui soit.


D’accord, pourrait-on acquiescer, mais alors, s’il n’y a strictement aucun complot derrière tout ce qui se fait depuis septembre 2001, derrière tout ce qui se fait depuis fin 2010 avec le déclenchement successif de ce qu’on appelle les Printemps arabes, comment s’expliquer que toute une série de pays jusque là étonnamment paisibles se lancent dans des soulèvements meurtriers répondant a priori à d’obscures exigences démocratiques formulées par l’Occident ? Incroyable tout de même ces mouvements de masse tous soucieux d’endosser un occidentalisme made in USA ! Incroyable tout de même à quel point la cyberdissidence peut faire des miracles dans le cadre de mobilisations dites non-violentes ! Alors pour être violentes, certes, tant qu’elles restent subversives, elles n’ont rien de violent. En revanche, on s’aperçoit vite du résultat contraire à partir du moment où elles commencent à porter leurs fruits.
Les Américains, les Français, les Allemands ou qui sais-je encore sont de simples « cancres » me répète bien souvent un collègue, brillant politologue dont, sauf mon respect, je ne puis partager la vision. Sont-ce des cancres qui auraient inventé la stratégie du Grand Echiquier dont on a déjà vu les effets en commençant notamment par le Kosovo ? Sont-ce des cancres qui ont orchestré, via l’Afghanistan, un immense conflit aux frontières russes en armant ensuite les rebelles tchétchènes ? Sont-ce des ignares qui ont su faire en sorte que Kadhafi, pourtant plus que respecté en Lybie, soit trahi par certains Judas de son entourage puis livré en pâture à notre charmante Légion étrangère ? Et les révolutions colorées, dont on ne sait plus si elles sont printanières ou hivernales ? Et les deux ans de campagne inachevées et visiblement inachevables en Syrie qui ont soulevé des foules de mouvements marginaux jusqu’à inquiéter James Clapper, directeur national du renseignement américain ? STOP ! Tel est le message de cet homme autrement plus avisé que nous tous qui ne tient absolument pas à périr au nom d’une idéologie aussi dangereuse pour elle-même que pour autrui. Car il s’agit bel et bien d’une idéologie qui n’hésite plus à se montrer au grand jour.
Souffrirais-je d’hallucinations auditives en entendant M. Bernard Henri-Lévy affirmer (c’était précisément en 2011) que les révolutions arabes, c’était « bon [je pense] pour Israël » ? Monsieur BHL, un cancre ? Quelqu’un qui modèle selon son bon-vouloir, selon des convictions ouvertement sionistes l’esprit politique français, cela, d’une façon très nette, depuis l’ère Sarkozy ? Je suis, surenchérit-il, « inconditionnellement attaché » à Israël, se disant prêt à faire, toujours aussi inconditionnellement, tout ce qui est bon pour l’Etat hébreu. Dans De la guerre en philosophie, livre paru en 2010, BHL formule une thèse fort intéressante selon laquelle, probablement en vertu du Génie du judaïsme qu’il met en exergue dans une partie édifiante de son œuvre, « Israël, c’est intouchable ». Le principe de cet Etat est intouchable, surtout, prend-il soin d’ajouter, il est intouchable pour des tyrans tels Ahmadinejad … Imaginerait-on une déclaration semblable par rapport à la France, par exemple, M. Bernard Henri-Lévy étant avant tout Français, que je sache ? Si je croyais à la métempsychose, j’aurais supposé que notre BHL n’est que la sinistre réincarnation de M. Arthur James Balfour, auteur de la fameuse Déclaration Balfour de 1917. Monsieur Balfour, tout comme Monsieur Rothschild, tout comme notre contemporain, Monsieur BHL, ne sont pas juifs, car ils sont, avant toute chose, sionistes. Bien heureusement, juif et sioniste n’ont jamais été synonymes et ne le seront jamais ! Mes amis juifs le répètent sans cesse eux-mêmes, regrettant d’avoir à subir un amalgame franchement insupportable qui confond une nation sans conteste brillante, une religion qui enfanta le christianisme, à une doctrine expansionniste et exclusiviste aux manifestations criminelles.
Dans le souci d’avoir une illustration plus large de ce qu’est l’antisionisme, j’ai interrogé M. Laurent Louis, député belge indépendant, dont le franc-parler et l’objectivité à toute épreuve désarçonnent plus d’un.
LVdlR. « Pourriez-vous nous expliquer conceptuellement la différence entre antisionisme et antisémitisme, l’amalgame étant hélas souvent fait ?
Laurent Louis. Ce que j’essaye de faire, c’est de banaliser le vocabulaire pour que les gens comprennent, parce que, dans la société actuelle, tout est fait pour transformer ces deux mots en synonymes alors que leur sens est totalement différent. L’antisémitisme est quelque chose que l’on doit condamner de toutes ses forces puisqu’elle sous-entend la haine envers les Juifs (…). C’est ce qui a poussé à l’extermination des Juifs durant la Seconde Guerre Mondiale et ne peut être jugé que déplorable. L’antisionisme est quant à lui tout à fait différent. Cet engagement vise à combattre la manipulation internationale, c’est combattre au niveau du conflit israélo-palestinien cette volonté d’expansion permanente de l’Etat-voyou d’Israël qui ne respecte absolument pas son voisin palestinien et qui a toujours cette vocation à continuer son développement et à coloniser des terres qui ne lui appartiennent pas (…). L’antisionisme vise aussi à combattre la suprématie des banques supranationales. Ainsi, quand on combat le sionisme, on combat à plus forte raison la politique américaine, les effets de la mondialisation et la politique israélienne. Donc, si l’antisémitisme est plus que condamnable, l’antisionisme est un combat que nous devons aujourd’hui mener, car le sionisme est à l’heure actuelle responsable des crimes les plus graves de notre Histoire et il s’agit d’un combat bénéfique qui ne peut apporter que du bien à l’Humanité.
LVdlR.Selon vous, est-ce que Shimon Peres incarne la personnalité du sionisme si on pouvait bien sûr personnifier ce dernier ?
Laurent Louis. Oui, bien évidemment ! Mais il n’y a pas que lui. Shimon Peres est responsable depuis des dizaines d’années de l’oppression du peuple palestinien mais il le fait avec le soutien plein et entier de ses alliés américains, de ses alliés français, belges, anglais etc. Donc, je pense que Shimon Peres est une figure du sionisme, Obama en est une autre, Elio Di Rupo en est encore une autre tout comme Louis Michel. Vous voyez donc bien qu’il n’y a pas que les Juifs en tant que tels qui peuvent faire figure de proue du sionisme. Tous nos dirigeants qui soutiennent la politique désastreuse d’Israël participent au sionisme.
LVdlR. Donc, selon vous, les politiques respectives menées par les USA et Israël sont interdépendantes ? Israël, dites-vous, pratique une politique véritablement nazie et, en l’occurrence, je soutiens cette thèse. Est-ce que, si la politique de cet Etat n’était pas ce qu’elle est maintenant, la stratégie des USA aurait radicalement changé ?
Laurent Louis. Il est tout à fait clair qu’Israël bénéficie d’un allié de poids que sont les USA. Ca fait 65 ans que le peuple palestinien est opprimé, ça fait 65 ans que pour un arbre abattu par des Palestiniens, il y a 10 Palestiniens qui sont tués ou qui tombent sous les bombes israéliennes, des enfants même y passent. Donc, évidemment, sans le poids des USA, Israël ne pourrait pas mener la politique qu’il mène aujourd’hui … Et il s’agit, certes, d’une politique nazi. On dresse des murs, on prive une population de ses besoins les plus élémentaires. Il est évident que ce conflit israélo-palestinien dépasse largement les frontières de la Palestine ou d’Israël et qu’il détermine un peu la politique mondiale, sachant que c’est un peu le monde qui se joue en Palestine aujourd’hui. Comme on a pu le constater, il y a déjà quelques années, à l’exemple de l’attentat du 11 septembre qui est l’expression du sionisme le plus abouti, la plupart des attentats de ce type ont permis le développement du sionisme un peu partout et ont permis de commettre des crimes horribles. Je pense à ce qui se passe en Afghanistan, en Irak … Actuellement, le projet sioniste s’attaque au Mali, à la Tunisie, à la Lybie, à l’Egypte et ne parlons même pas de la Syrie qui aujourd’hui est en première ligne, subissant les assauts du sionisme.
LVdlR. Est-ce qu’il existe en Belgique un parti ou une organisation essentiellement fondée sur les bases du sionisme ?
Laurent Louis. Etant donné que tous les partis soutiennent la politique d’Israël, je ne vois pas sur quelles autres bases ils peuvent être fondés. En Belgique, les partis politiques sont fondés soit sur la franc-maçonnerie, soit sur le sionisme et les deux se rejoignent dans une certaine mesure. A partir du moment où je vois que la majeure partie des actes politiques ne font que soutenir l’oppression israélienne, je ne peux en conclure qu’une seule chose : que tous ces partis participent à la politique israélienne. Je suis désolé, mais si je devais demain être responsable en Belgique au niveau politique, il serait hors de question pour moi de recevoir des dirigeants d’un pays tel qu’Israël qui sont depuis des années coupables de crimes contre l’humanité.
LVdlR. Bernard Henri-Lévy que vous connaissez sans doute se dit « inconditionnellement attaché » à Israël ou plutôt à son gouvernement. En 2011, il a prétendu que les Printemps arabes profiteraient grandement à l’Etat hébreu. Or, on voit parfaitement que ces soi-disant printemps ont mis au pouvoir des Islamistes qui ont rasé les fondements de ce qu’on appelle souvent, par extension de sens, l’islam éclairé. Comment expliquer qu’Israël puisse gagner à avoir pour voisins ou quasi-voisins des territoires gouvernés par les Islamistes ?
Laurent Louis. Bernard Henri-Lévy qui est souvent l’auteur de magnifiques perles, a cette fois, à mon sens, tout à fait raison. Il dévoile de cette manière-là le projet sioniste. Celui-ci est très-très clair même s’il ne peut pas éclater explicitement aux yeux de l’opinion publique. Les pays du Nord de l’Afrique, que ce soit la Tunisie, la Lybie, l’Egypte étaient des pays stables avec un gouvernement qui n’a certes pas toujours montré les gages d’un gouvernement à 100 pr. démocratique … mais il faut encore voir si la démocratie comme nous la connaissons en Europe peut-être adaptée à l’Afrique et au Moyen-Orient om bien souvent il faut une main forte, très ferme pour maintenir l’ordre … Et donc, aujourd’hui, le projet du sionisme consiste à créer une vague d’instabilité dans telle ou telle région. On a remplacé partout des gouvernements et des responsables politiques laïques - même tentative en ce moment en Syrie – par des intégristes religieux. Je reviens de Tunisie. On voit ce qui s’est passé : la chute de Ben Ali, l’accession au pouvoir du parti Ennahda qui crée une instabilité au sein du pays, une grande division au sein de la population. On divise les peuples ! On le voit également en Egypte, car il ne faut pas oublier que l’Egypte et la Tunisie étaient deux destinations touristiques très importantes ces dernières années et que le tourisme, en ce moment, est en chute libre, parce que l’image que l’on donne de la Tunisie et de l’Egypte est catastrophique. Il y a donc un danger réel qui est que ces pays peuvent se retrouver en régression. La Tunisie, par exemple, a déjà dû – alors qu’elle ne l’avait plus fait depuis des dizaines d’années – emprunter sur des marchés financiers. Ca profite donc à qui ? Evidemment, aux grandes banques internationales, aux USA, à Israël, aux sionistes tout simplement. Et donc, après avoir déstabilisé la région, après avoir installé un peu partout autour d’Israël et de l’Iran des gouvernements religieux islamistes radicaux, les sionistes pourront alors déclarer que ces pays font partie du fameux Axe du Mal qui a été déterminé par ce criminel qu’est Georges Bush et les attaquer comme tels. Il y aura une campagne de publicité qui sera faite. On trouvera peut-être quelques terroristes tchétchènes, tunisiens ou égyptiens qui commettront des attentats aux USA ou en Europe et, au nom de la lutte contre le terrorisme, nos pays occidentaux attaqueront les Etats en question et permettront alors à Israël de se développer encore et toujours, parce que le projet d’Israël, c’est de s’agrandir. On le voit, il ne se contente pas de rester là où il est, il continue la colonisation en Palestine … Mais qui dit que demain cette colonisation ne s’étendra pas à la Syrie si Bachar Al-Assad est renversé, ne continuera pas en Egypte … Tout est possible. Mais on constate en tout cas que nous sommes partis il y a quelques années d’une situation très stable dans les pays d’Afrique du Nord et du Proche-Orient et qu’aujourd’hui, on a mis le feu à toute la région, qu’il y a une véritable déstabilisation qui est crée, une véritable division de la population sur des bases religieuses ce qui est particulièrement dangereux parce qu’on risque à chaque fois la guerre civile. Tous ces facteurs font que je condamne de toutes mes forces ce projet sioniste que la population ne voit pas dans son ensemble parce qu’elle suit les médias traditionnels qui racontent n’importe quoi et moi je vois toujours derrière les actualités la main sioniste. Ca ne m’étonnerait d’ailleurs pas non plus que les derniers attentas de Boston soient également l’œuvre de ce projet sioniste … Comme par hasard, ce sont toujours des musulmans qui sont pointés du doigt et à Boston en lus ce sont des tchétchènes … rien de mieux pour pointer également la responsabilité de la Russie ».
Il ne s’agit pas de lancer un J’accuse creux, dénué de sens, visant à désigner un bouc émissaire ambulant. Trop de faits sont là qu’on ne peut plus se permettre de taire et qui viennent rayer la miraculeuse légende du sui generis, aussi inexistant en politique que dans la nature. Cette prise de conscience ne sera efficace que si les peuples, les groupes ethniques, les personnalités politiques concernés cesseront de réagir aux provocations qui leur sont lancées par un lobby hélas hyperpuissant, comprenant que l’unité des peuples vaut bien plus cher que l’éventuelle satisfaction de certains caprices religieux ou politiques.

Françoise Compoint

Israel’s Siege of Gaza Is Sadistic and Illegal, Yet US Support Continues

 

John Glaser

Antiwar.com — 22/11/13 -- Israel’s blockade of Gaza has long been known for it’s cruel results in strangling the population. But two recent happenings – namely Egypt’s destruction of Gaza’s smuggling tunnels and Israel’s decision ratchet up the blockade by blocking construction materials – have made Gaza virtually “uninhabitable,” according to the UN.

Gaza is facing a power crisis as a result of a shortage of fuel, with blackouts lasting 12-16 hours a day, according to Oxfam. Raw sewage has flooded streets in some areas of Gaza City following the closure of Gaza’s only power plant on 1 November, which made pump stations inoperative. Factories have been forced to cut production, leading to layoffs, and hospitals are running on emergency reserves.

Oxfam said only 40% of Gaza’s fuel needs were being met and consumer prices for petrol and diesel had doubled. Less than 400,000 litres of fuel a day enter Gaza through official crossings, compared with 1m litres a day that were smuggled through the tunnels.

This sadistic economic strangulation of 1.6 million people is not just cruel, it’s illegal. A UN panel in September 2011 found that Israel’s blockade subjected Gazans to collective punishment in “flagrant contravention of international human rights and humanitarian law.”

As one UN special rapporteur explained, about one third of Gaza’s arable land and 85 percent of its fishing waters are totally or partially inaccessible due to Israeli military measures, while at least two-thirds of Gazan households lack reliable access to food as a result of the blockade.

According to internal documents released by a court order last year, the Israeli military meticulously and callously calculated the number of calories Gaza residents would need to consume in order not to starve, and used those calculations to inform their blockade policies. As Dov Weisglass, an adviser to former Prime Minister Ehud Olmert, said in 2006, “The idea is to put the Palestinians on a diet, but not to make them die of hunger.”

“[S]ince Israel continue[s] to exercise control over Gaza’s airspace and sea—and to a very large extent over its land borders—Israel is still responsible for this territory and its inhabitants, according to a widely accepted interpretation of international law,” writes Israeli journalist Akiva Eldar.

Israel has ignored repeated international pleas to lift the blockade. “I urge Israel to lift its harsh restrictions in order to ease the plight of civilians and bring an end to the closure,” United Nations Secretary General Ban Ki-moon said last year.

“Keeping a large and dense population in unremitting poverty is in nobody’s interest except that of the most extreme radicals in the region,” he added.

Nevertheless, the siege continues. If international law is in broad agreement that the blockade is illegal, then the role of the United States cannot be trivialized. The Israeli-imposed humanitarian crisis in Gaza persists because the United States continues to support Israel and virtually everything it does. That means American politicians in Washington bear some responsibility for the totally unnecessary suffering of an entire population of civilians.

 

Sandra Leikanger


Les amours pas casher du fils Netanyahou !

Par Annette LÉVY-WILLARD

Liberation.fr - 26/1/14 - L'idylle entre le fils du Premier ministre et une étudiante norvégienne irrite l'extrême droite israélienne.
Le Premier ministre israélien Benjamin (Bibi) Netanyahou croyait, pour une fois, faire preuve de diplomatie en parlant à son homologue norvégien, au sommet de Davos, du «rapprochement» entre leurs deux peuples. Il ne parlait pas d’échanges économiques ou politiques, mais sentimentaux: son fils Yair, 23 ans, a une histoire d’amour avec une blonde Norvégienne, Sandra Leikanger, étudiante à Tel-Aviv.

Netanyahou, qui avait lui-même épousé en deuxièmes noces, en 1981, une Anglaise non-juive – dont il divorcera en 1984 –, ne voit pas le problème. Mais les ultrareligieux de sa coalition se sont réveillés à la lecture de la presse norvégienne (qui publie une photo des amoureux), énervés à l’idée que le fils du Premier ministre israélien ait une liaison avec une «goy» au lieu de s’inquiéter, par exemple, de l’isolement grandissant d’Israël sur la scène internationale. Ou autres dangers qui pourraient mettre en péril l’état hébreu.

«C’est un gros problème, a déclaré avec emphase un membre du parti Shaas, ultraorthodoxe, au Jerusalem Post. En tant que Premier ministre d’Israël et du peuple juif, il doit afficher une responsabilité nationale à travers les valeurs qu’il défend au sein de son propre foyer.» Traduction : maintenir la filiation, le judaïsme se transmet par la mère [sic] . Le parti Levah, encore plus extrémiste, nationaliste, ordonne à Netanyahou de forcer son fils à rompre avec la Norvégienne, parlant même d’une possible «destruction du peuple juif» si le jeune homme épouse une non-juive.

LE MARIAGE CIVIL IMPOSSIBLE

Par-delà les cercles ultrareligieux et d’extrême droite, la nouvelle n’a pas provoqué de tremblement de terre en Israël. Netanyahou n’a fait aucun commentaire, et son prédécesseur, Ehud Olmert, dauphin d’Ariel Sharon, de passage à Paris, a déclaré que «les jeunes ont le droit d’aimer qui ils veulent».

La coalition au pouvoir ne va pas s’effondrer malgré les cris d’horreur des ultras. Il reste néanmoins un vrai problème technique si Netanyahou junior souhaite un jour épouser sa girl-friend. Il n’y a pas de mariage civil en Israël – un pays pourtant fondé par une gauche laïque. Les partis religieux bloquent toute évolution du statut du mariage malgré de nombreuses tentatives pour changer la loi. Les couples mixtes de religion différente, ou allergiques aux rabbins, aux prêtres et aux imams, doivent aller se marier à Chypre. Ou bien se convertir au judaïsme, processus long et complexe, la religion juive n’encourageant pas le prosélytisme.

Chronique d’un éveil citoyen – Episode 4 : Un lobby parmi les lobbies

 

Par Human Iste


Agoravox - 10-6-14 - Résumé des épisodes précédents : La découverte des faces cachées de l’affaire Dieudonné, du sionisme, du 11 septembre, de l’Union Européenne bouleverse ma conception naïve de la politique et de la géopolitique. En réalité, ces sujets d’actualité ne semblent être que les symptômes de l’influence de deux lobbies : le lobby israélien/ultra-sioniste et le lobby américain. A cet instant, je m’interroge : Comment fonctionne le lobbying ? Existe-t-il d’autres lobbies ? Existe-t-il un lobby dominant ?

Le fonctionnement des lobbies

Pour atteindre et influencer le pouvoir politique, on peut s’appuyer sur deux types de lobbying.

Le lobbying communautaire

Le lobbying communautaire se manifeste par l’influence d’une communauté vis-à-vis des sphères de pouvoir (privées ou publiques). Dans le cas de l’affaire Dieudonné et du sionisme, c’est essentiellement ce type de lobbying qui était à l’œuvre. Cette dernière est clairement identifiée par Jacob Cohen lorsqu’il parle des Sayanim :

http://www.youtube.com/watch?v=79Ab1oBCRYk

Le lobbying public

Le lobbying public réside principalement dans les médias « verticaux/descendants » (télévision, presse, radio, certains sites internet relais de l’information/pensée officielle) et dans le système éducatif.

Dans le cas du lobbying public, le nerf de la guerre (d’influence) est l’argent. Un documentaire intitulé « Les nouveaux chiens de garde », relativement populaire dans les milieux dissidents, en fait la démonstration :

http://www.youtube.com/watch?v=0FW4Ealqx2Q

Un autre documentaire, un peu moins relayé, détaille les stratégies de communication :

Partie 1 : http://www.youtube.com/watch?v=JFuilpt4EZQ

Partie 2 : http://www.youtube.com/watch?v=Z1ttPvwSNi0

Comme le démontre « Les nouveaux chiens de garde », en France, les médias « verticaux/descendants » sont tenus par les pouvoirs publics ou de grands groupes privés.

Par ailleurs, lorsque la libéralisation de l’information pose des difficultés à la propagande officielle, les stratégies de manipulation mises en œuvre sont connues : http://lesmoutonsenrages.fr/nous-sommes-manipules/les-techniques-de-manipulation-des-masses-2/

De plus, lorsque des personnalités dissidentes s’apprêtent à livrer une critique trop incisive du système économique dans un média mainstream, on peut toujours recourir à de discrètes menaces de mort en direct en déplaçant un index le long de sa jugulaire : http://www.youtube.com/watch?v=zOpaABWaeLo

Enfin, on doit observer que l’action des lobbies «communautaires» est généralement combinée avec l’action des lobbies «publics». D’une certaine manière, les lobbies «public» sont réduits à des outils pour les lobbies «communautaire».

Lobby et stratégie politique

L’affaire Dieudonné est particulièrement intéressante car elle est l’expression d’un point de friction entre une morale « libertaire » et une morale « antiraciste » (dans le cas présent « anti-antisémite ») que la gauche prétendait incarner simultanément.

La morale «libertaire» était issue du mouvement de mai 1968 qui s’était opposé à une droite autoritaire et catholique, c’est-à-dire prétendument liberticide. Comme le souligne François Asselineau dans sa conférence « Qui gouverne la France et l’Europe », de nombreux éléments conduisent à penser que les mouvements de mai 68 ont été stimulés par les américains *.

*(Cf à partir de la minute 54 : http://www.youtube.com/watch?v=SWKBp32IFmk&list=PLKVgrNogVYWK41wLTn8MUD_UO6n1V64RC&index=2 )

La morale «antiraciste» est héritée de la marche des beurs, de sa récupération par Miterrand avec SOS racisme et la stimulation du FN. Du point de vue médiatique, le FN est l’expression politique de la xénophobie et se situe à l’extrême droite.

Ainsi, l’interdiction de Dieudonné provoque une terrible fracture au cœur de cette morale mixte (libertaire et antiraciste), affiliée politiquement à la gauche française. On peut parler ici de double incohérence :

Première incohérence : Par cette interdiction, la gauche renie fortement sa fibre «libertaire» en contrevenant à 80 ans de jurisprudence sur la liberté d’expression par un jugement en référé prit par le conseil d’Etat en quelques heures.

Seconde incohérence : Par cette interdiction, la gauche prétend combattre le « racisme et l’antisémitisme » d’un humoriste métis tandis que les dérapages racistes de toute la classe politique sont largement tolérés.

Je m’avance probablement, mais cette maladresse continuera d’infuser dans la société française jusqu’à une inévitable explosion de la classe politique.

Le lobby dominant

Le lobby qui se manifeste par l’action des banques et des multinationales semble dominer les autres. En langage populaire, on peut qualifier ce groupe d’influence de «lobby financier» mais pour les lecteurs de Karl Marx on pourrait le qualifier de «Capital».

Les raisons qui me conduisent à penser que ce « lobby financier » est le lobby dominant seront développer dans le prochain épisode de cet « éveil citoyen ». Avant d’entreprendre cette démonstration, il est nécessaire de comprendre ce qu’est l’argent moderne. Le documentaire de Paul Grignon permet de mieux cerner ce qu’est « l’argent dette » :

Version courte : http://www.youtube.com/watch?v=kgA2-bWXSN4

Version longue : http://www.youtube.com/watch?v=YMOFBioFNvc

Un second documentaire intitulé «Dette, crise, chômage : qui crée l'argent ?» reprend également ces notions : http://www.youtube.com/watch?v=syAkdb_TDyo#t=412

Pour comprendre l’influence du lobby financier (c’est-à-dire le Capital) sur le monde, il est nécessaire de confronter votre conception du monde économique et financier (généralement hérité de l’idéologie dominante) avec le point de vue de certains analystes financier et macroéconomique :

Je commence avec l’analyse d’Olivier Berruyer dont je vous recommande le blog (http://www.les-crises.fr/) et le livre « Les faits sont têtus ». Une interview pertinente sur la fin d’un monde : https://www.youtube.com/watch?v=3GcufoPxOPA

En duo avec Jacques Sapir : https://www.youtube.com/watch?v=AQtfq65I1KA

On peut également ajouter les analyses de Frédéric Lordon (vu dans les nouveaux chiens de garde) sur la prise en otage par les banques : http://www.youtube.com/watch?v=QRCRiGiCCxo ou sur l’hypothèse d’un défaut sur la dette publique : http://www.youtube.com/watch?v=Ds85pZcUiys

D’autres analyses macroéconomiques méritent également que l’on s’y intéresse :

Olivier Delamarche : https://www.youtube.com/watch?v=Oat5tJPk0Sk
Philippe Murer : https://www.youtube.com/watch?v=T6wF8z-nAm0
Pierre-Yves Rougeyron : http://www.youtube.com/watch?v=mJx-VnL7_uQ
Au bout de ces analyses économiques, le documentaire « Reconstitution, pour une nouvelle ère politique » (dont je recommande la version longue) me renvoie vers une problèmatique d’ordre politique :

Version courte : https://www.youtube.com/watch?v=iV87QvLhbuk

Version longue : https://www.youtube.com/watch?v=dMC_MpGE0dw

C’est ici que vous arrivez au point culminant de cet « éveil citoyen » avec la (re)découverte de la démocratie et les nombreuses vidéos d’Etienne Chouard :

Par la Mutinerie : http://www.youtube.com/watch?v=4ZVsnXOB10U
Par Avant-Garde Economique : http://www.youtube.com/watch?v=0fnGbpUnkMQ
Par @rrêt Sur Image : http://www.youtube.com/watch?v=Khb-cBbugC0
Lors d’une conférence : http://www.youtube.com/watch?v=opxbFy7xCgM
Par enquête et débat : https://www.youtube.com/watch?v=6LB462z-j70
C’est donc par les interventions d’Etienne Chouard que je redécouvrais le sens du mot « démocratie ». A la lumière d’internet, je redécouvrais donc la réalité économique, financière et le sens du mot démocratie (après une mesquine déformation par le système éducatif et médiatique). Ma joie se matérialisait par des publications intempestives sur mon mur Facebook dont le principal effet ne fut pas une joie partagée mais, tout au contraire, un rejet et de l’inquiétude qui m’amena à me justifier auprès d’un ami qui s’en inquiétait ouvertement :

« La plus part de tes propos sont très justes et ils me conduisent à une réponse assez complète. Tu dis que tu m’as connu très « social-démocrate » et, au risque de te surprendre, je le suis toujours.

Je dirais même que je suis socialiste + démocrate + libéral. Mais la différence, maintenant, c’est que je sais ce que signifient ces mots qui ne sont pour toi (comme pour moi, il y a seulement 4 mois) que des étiquettes de l’échiquier politique. Par exemple, lorsque je dis que je suis démocrate, cela signifie que je supporte, que j’encourage, la démocratie. Or, lorsque je dis que nous ne sommes pas en démocratie, je pèse mes mots. Une démocratie « représentative » n’est pas une démocratie mais une aristocratie. Je m’explique, aristocratie vient du grec, aristos « meilleur - excellent » et kratos « pouvoir » tandis que démocratie vient de dêmos « peuple » et kratos « pouvoir ». Or, lorsque tu votes lors d’une élection, tu désignes les « meilleurs » pour le « pouvoir ». Notre régime n’est donc pas une démocratie mais une aristocratie, le terme « démocratie représentative » est un barbarisme conçu pour nous éloigner de la vérité, de la réalité (qui serait plus une « aristocratie élective » et plus exactement encore une « ploutocratie »).

Tu dis que ma désillusion est grande… c’est bien pire, elle est abyssale. Mais elle n’a rien à voir avec la politique réalisée par rapport à mes « attentes initiales ». Pour être honnête, sans la brèche de l’affaire Dieudonné, je trépignerais toujours devant « C dans l’air » en me demandant pourquoi Hollande ne fait pas ces fichues réformes pour améliorer notre économie et pourquoi il ne se lance pas à cœur perdu dans le fédéralisme européens… comme un « parfait » mouton. Je soupirerais en me demandant pourquoi il y a autant de réactionnaires qui s’opposent à la construction Européenne, je fustigerais les syndicats qui bloquent tout dès la moindre réforme sur les retraites, le chômage ou la flexibilité du travail…. comme un parfait mouton.

En réalité, ma désillusion est beaucoup plus profonde. Cette désillusion est issue de l’immense mensonge que l’on nous raconte dès notre éducation, lors de nos études, puis dans les médias et la politique. »

 

Gaza bombardment further traumatizes children suffering from PTSD

Children's rights group says mental health of young Palestinians being jeopardized by airstrikes

 

Voir la rubrique Oniros : Cauchemars post-traumatiques

by Renee Lewis


America.aljazeera.com - 9/7/14 - The traumatization of young people in Gaza looks set to become a lingering wound of the latest Israeli airstrikes, adding to the burden of mental-health experts whose work to heal child PTSD sufferers in the territory has, yet again, been set back by renewed shelling.

The latest wave of bombardments has made it impossible for child psychologists to finish the delicate task of rebuilding the mental health of kids suffering Post Traumatic Stress Disorder (PTSD) from previous waves of conflict, according to a children’s rights group on the ground.

Meanwhile, parents report renewed signs of anxiety and stress among the young. Umm Fadi’s daughters have begun wetting their beds at night. It is a common phenomenon during the past offensives.

“Now trauma is living in us again. Even closing the door of the fridge can scare my daughters,” Umm Fadi, who lives in Tal al-Sultan, told Al Jazeera.

Osama Damo, communications senior manager for Save the Children, said children are likely to face a lot of disorders at sleeping times, “because military operations often take place during the night.”

“The fear that they will be left with is unmanageable for children,” he told Al Jazeera from Gaza.

Moreover, the shelling could go some way to undoing the painstaking work done by health workers and psychologists to help children recover psychologically from past Israeli offenses in Gaza in 2008-2009 and 2012. Hundreds of children were killed as a result of those military operations.

After the 2012 war, the PTSD rate among children in Gaza doubled, according to the United Nation’s agency for Palestinian refugees (UNRWA).

“The main thing we’re facing in Gaza is that many organizations haven’t finished their work yet with children affected in the last attacks, and here we go with a new offensive,” Damo said.

Gaza is one of the most densely populated areas on the planet, with a population of about 1.7 million people in an area that is 139 square miles. Israel accuses Hamas of operating out of civilian areas, and will often attack civilian infrastructure because of that.

The impact of bombings on civilians has again been an issue with Operation Protective Edge — the Israeli military offensive launched after the deaths of three kidnapped Israeli teens late last month. Its air force and navy have launched over 500 strikes on Gaza, killing at least 72 Palestinians, including several children, and injuring hundreds. Israel's leadership has said the operation will not be short, and has even hinted at a ground invasion into Gaza as Hamas continues to retaliate by firing rockets into Israel.

Psychological problems resulting from conflict usually manifest in children after the military operation has concluded, with symptoms of PTSD, sleeping disorders, and behavioral issues, according to Damo.

He added that there are organizations working in Gaza to provide safe places for children during raids.

But the type of offensive being launched often leaves no possibility of providing an entirely safe haven. Both children and adults can feel helpless as a result.

Umm Fadi, who has three daughters and one son, said she has tried to comfort her children, but her nine-year-old, Raghd, still cries all night as Israeli air strikes shake the ground in Gaza.

“It’s hard to explain politics to children — they hear from other neighborhood children that it’s Israel bombing Gaza again, but still I can’t give them an answer as to why,” she said, adding: “I am afraid myself, and my children come to hide in my bedroom. How can I possible show them I am not afraid.”

Save the Children is calling on all parties to agree to a ceasefire so that vital services can be provided to the children of Gaza.

Damo said counseling sessions will be offered for children after the Israeli assault finishes. Meanwhile, various organizations will work with families to teach them how to help children cope with traumatic situations.

But for many, traumatic situations have become a hazard of living in Gaza.

“Trauma is a term which they have used in the West when they were talking about normal situations and there is a breakdown. This breakdown is the trauma, but for us Palestinians, trauma is the daily life,” said Palestinian doctor Ahmed Abu Tawahinah.

He added : “The term trauma itself is not enough to describe what is going on in Gaza. I am not convinced we expressed the horror.”

With additional reporting by Mohammed Omer and Jillian Kestler-D'Amours

 

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Netanyahu Orders Gaza Escalation, Military Eyes Thousands of Targets
Officials Vow Offensive Will 'Cripple' Hamas


by Jason Ditz



Antiwar.com - 9/7/14 - Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu has ordered the nation’s military to “intensify even further” the ongoing attacks on the Gaza Strip, which have killed dozens of people and hit several hundred targets in the past 48 hours. The Israeli Air Force bragged that they have hit more targets in the first two days of this conflict than they did in the entire week-long November 2012 one.

Israel’s military apparently has no shortage of things they’d like to hit, either, as military spokesman Brig. Gen. Moti Almoz says Israel has “thousands” of additional targets in mind for strikes in Gaza, even before what seems like an inevitable ground invasion.

President Shimon Peres confirmed earlier in the day that a ground invasion is being planned, saying it will “happen quite soon.” The Obama Administration, which has been endorsing the Israeli attacks, says they are “cautioning” against a ground invasion, and hope Israel can achieve its goals without one.

Exactly what Israel’s goal in the war is remains uncertain, with some talking up the idea of “crippling” Hamas. Defense Minister Moshe Ya’alon says that the operation will get wider and wider in the coming days to “ensure the safety of Israeli citizens.”

Since Hamas took over the Gaza Strip in June of 2007, this is the seventh significant military exchange between Israel and Hamas. Both sides are insisting, as usual, that the other is the real aggressor, and that they are only acting defensively.

Netanyahu took the claims a step further, arguing Hamas is guilty of “double war crimes,” and was fully responsible not only for the minor damage their attacks have caused to Israel, but also for all of the civilians killed in Israeli strikes.

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Gaza : 184 morts et 1.280 blessés en sept jours.

Un quart des victimes seraint des enfants...

20minutes.fr - 14/7/14 - Un responsable de l'ONU a affirmé qu'un quart des victimes étaient des enfants...

Les raids aériens israéliens dans la bande de Gaza ont fait 184 morts et 1.280 blessés en sept jours, selon les services de secours, tandis qu'un responsable de l'ONU a affirmé qu'un quart des victimes étaient des enfants. Lundi, cinq Palestiniens ont péri dans des frappes et deux autres personnes --un homme et une femme-- ont succombé à des blessures subies dimanche. Un adolescent de 17 ans a été tué par un missile alors qu'il circulait à mobylette dans la ville de Khan Younès, dans le sud de l'enclave palestinienne, a annoncé le porte-parole des services des urgences, Ashraf al-Qoudra.

Plus meurtrier que l'offensive de 2012

Ce conflit est plus meurtrier que l'offensive de novembre 2012, qui visait déjà à faire cesser les tirs de roquettes de Gaza: 177 Palestiniens et six Israéliens avaient péri en une semaine.

Plus des trois-quarts des victimes seraient des civils

Dans le même secteur, un homme de 37 ans a trouvé la mort quand un missile s'est abattu sur un groupe d'hommes. Un homme de 60 ans a été tué dans une frappe contre une maison à Deir al-Balah (centre), et deux autres personnes ont péri dans des frappes distinctes dans l'enclave palestinienne. Le Centre palestinien pour les droits de l'Homme (PCHR), basé à Gaza, a annoncé dimanche que plus des trois-quarts des victimes étaient des civils.

L'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a pour sa part souligné la forte proportion de mineurs parmi ces victimes. «Toutes les indications montrent, et je trouve cela particulièrement dramatique, que les femmes et les enfants représentent un nombre assez considérable des victimes des frappes actuelles. Actuellement, plus d'un quart des morts sont des enfants», a déclaré lundi le commissaire général de l'UNRWA, Pierre Krahenbuhl.

Le plus meurtrier depuis 2012

Depuis le début mardi de l'opération israélienne, qui vise à détruire les capacités de tirs du Hamas, trois Israéliens ont été grièvement blessés par des tirs de roquettes, mais aucun Israélien tué. Ce conflit est le plus meurtrier depuis l'offensive de novembre 2012, qui visait déjà à faire cesser les tirs de roquettes de Gaza: 177 Palestiniens et six Israéliens avaient péri en une semaine.

Four out of every five Palestinians killed in Gaza have been civilians, UN reports


BY ROBERT TAIT IN GAZA CITY, THE DAILY TELEGRAPH

JULY 14, 2014 8:18 PM

The statistic was disclosed by the UN Office for the Co-ordination of Humanitarian Affairs (OCHA) amid mounting international concern over non-combatant casualties during an operation Israeli officials have said is aimed solely at rooting out militants and stopping rockets being fired into Israel.

Pressure intensified for a ceasefire as the latest death toll climbed to 172.

Of 160 deaths that had occurred by Sunday, 133 — 80 per cent — had been among Gaza’s civilian population, OCHA said, including 35 children and 27 women. Only 26 were established to have belonged to “armed groups” while the status of another nine men was unverified. Some 296 children and 233 women have been among the 1,140 wounded, according to Gaza health ministry figures.

OCHA said its statistics had been checked and verified through a variety of sources.

The figures appeared to show a higher non-combatant casualty rate than that recorded in Israel’s eight-day offensive against Gaza in November 2012, when 108 civilians were said to be among the 167 Palestinians killed.

Maria Jose Torres, the deputy head of OCHA’s office for the Palestinian territories, said : “The high toll for civilians is a big concern for the humanitarian community. As humanitarians we are appealing to the parties to refrain from killing and injuring civilians as well a from putting civilians at risk.”

Human rights groups have partly attributed the Palestinian death toll to Israel’s targeting of houses and buildings it says are being used by Hamas and other groups but that are also dwelling places for relations with no known militant links. Some 940 homes have been destroyed or severely damaged in missile or bomb strikes.

In one particularly graphic case, two severely handicapped women were killed on Saturday when a missile struck their disabled care home. Two suspected militants who lived in flats upstairs were away at the time.

The women’s disabilities prevented them from responding to warnings.

Israel says it is responding to missile attacks launched by Hamas and other groups that it accuses of firing indiscriminately at its civilian population. No Israelis have been killed so far by Hamas’ rocket attacks, although nearly 1,000 have been launched in the past week, according to the Israeli military.

Benjamin Netanyahu, the Israeli prime minister, has also accused Hamas of using Gaza’s civilian population as human shields by stationing missile sites in built-up areas of the densely populated territory.

However, Israel’s tactic of hitting domestic residences came under further scrutiny after three missiles destroyed the home of the director general of Gaza City’s main medical facility, Shiffa Hospital. Dr Nasser al-Tater, 59, a specialist cardiologist, said he had spent days working and sleeping at the hospital to oversee its emergency response to the conflict before returning home on Sunday evening.

Within minutes, his son received a phone call from an Israeli military officer telling the family to evacuate within 10 minutes. Three rockets subsequently destroyed the house — along with Dr al-Tatar’s private practice clinic — in Gaza City’s Beach Refugee camp. “I have no idea why they did this,” said Dr al-Tatar.


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Des manifestants contre l'offensive israélienne à Gaza dans le quartier de Barbès-Rochechouart à Paris affrontent les forces de l'ordre le 19 juillet 2014
JACQUES DEMARTHON AFP

 

SOCIETE - Retour sur les violences qui ont émaillé le rassemblement dans la capitale ce samedi....

Ce samedi à Paris, les sympathisants pro-palestiniens, ont bravé l'interdiction de manifester samedi à Paris.

Plusieurs milliers de manifestants

La manifestation avait été interdite vendredi par la préfecture de police, évoquant des «risques graves de trouble à l'ordre public» après les heurts du 13 juillet devant deux synagogues, en marge d'un autre rassemblement.

Samedi à la mi-journée, le président de la République François Hollande avait lancé une dernière mise en garde depuis le Tchad, où il se trouve en visite officielle, avertissant que «ceux qui veulent à tout prix manifester en prendront la responsabilité».

«Que la manifestation soit autorisée ou non, il va y avoir des centaines ou des milliers de jeunes qui vont converger vers Barbès samedi», avait prévenu vendredi Alain Pojolat, du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), seul parti politique à avoir maintenu son appel au rassemblement.

A 15h, ils se sont en effet massés, certains avec des pancartes, sur le carrefour Barbès, près de la Gare du Nord, selon des journalistes de l'AFP. «Palestine vivra, Palestine vaincra», ont-ils scandé sous l'œil attentif de nombreux CRS en position.Selon des sources policières, ils étaient au moins un millier au rendez-vous. Pour les organisateurs, entre 5.000 et 10.000.

«C'est l'interdiction qui nous a donné envie de venir», ont expliqué Louisa et Mourad, 26 et 27 ans. «Ce qui se passe à Gaza est très grave et on nous empêche de crier notre colère en manifestant.»

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Jets de projectiles et gaz lacrymogènes

Dès le début du mouvement, au moins deux drapeaux israéliens ont été déchirés et brûlés, sous les applaudissements de la foule. En tête du cortège, de jeunes hommes, keffiehs sur le visage, défiaient les CRS en les filmant avec leurs smartphones, avant les premières altercations. Le rassemblement a alors rapidement dégénéré en affrontements avec les forces de l'ordre.

Une centaine de manifestants s'en sont pris aux CRS et gendarmes mobiles «principalement avec des jets de projectiles», pierres et bouteilles, selon une source policière.

Le climat restait particulièrement tendu en fin de journée et l'air irrespirable en raison de nombreux tirs de gaz lacrymogène. Il n'y a pas eu de blessé dénombré.

Dans une grande confusion, les manifestants, parmi lesquels beaucoup de jeunes hommes, se sont dispersés dans les rues du quartier, croisant des familles parties faire leurs courses ou des touristes ébahis non loin du Sacré Cœur.

Dans un bruit assourdissant de pétards et de sirènes de police, des passants étaient en pleurs, un mouchoir ou un foulard sur le visage. Bars et commerces, rapidement pris d'assaut, ont baissé leurs rideaux et replié leur terrasse dans la panique.

En fin d'après-midi, une vingtaine de manifestants, certains portant le drapeau palestinien sur les épaules, jetaient sur les forces mobiles de grosses pierres récupérées sur un chantier. D'autres cassaient un trottoir pour récupérer des pavés.

38 interpellations

Selon une source policière, 38 personnes avaient été interpellées vers 19 heures pour jets de projectiles, violences contre les forces de l'ordre et outrage. Quatorze policiers ont été blessés, selon cette source.

Les boulevards autour de Barbès étaient recouverts de bris de glace, entre abribus et cabines téléphoniques détruites, et deux camionnettes de la RATP étaient calcinés au milieu de la chaussée, ainsi que des poubelles, selon des journalistes de l'AFP.

La maire de Paris a réagi dans la soirée sur Twiter en condamnant les violence et en appelant à l'apaisement. et «à l’expression pacifique des convictions dans le respect des principes républicains qui nous rassemblent».

C.P. avec AFP

 

 

 

Tens of thousands march in London to say, "Gaza, we will never forget you"

Stop the War Coalition 19 July 2014. Posted in News

"Why the double standard ?" asked George Galloway MP, speaking at the demonstration."Why is the blood in Ukraine so much more noteworthy than the blood in Gaza ?"

 

Saturday 19 July will long be remembered as the day many tens of thousands of protesters from all over Britain marched in London to call for Israel's bombing and killing to stop, and an end to the siege in Gaza and Israeli occupation of Palestinian land.

The huge turnout marched from outside prime minister David Cameron's residence in Downing Street to the Israeli embassy in Kensington. The placards said "Gaza: Stop the Massacre", "Stop Israel's War Crimes", "Freedom for Palestine", "End Israeli Apartheid".

So packed was the crowd in the sweltering heat that more than 20 people fainted.

Among the many speakers who addressed the crowd was the Labour MP Diane Abbott, who said, "I am here to show solidarity with the people in Gaza:

"Today's national demonstration will give people from across the country the chance to say enough is enough, Israel's siege of Gaza and its occupation of Palestinian land has to end now. People want justice and freedom for the Palestinians, and they will be voicing this in their thousands."

Baroness Jenny Tonge said: "What on earth is Israel doing? It has lost its legitimacy, it is no longer a democratic state. It breaks international law, Geneva conventions, it has no respect for human rights. Israel must leave the international family of nations."

Andrew Murray from Britain's largest union, Unite, told the protesters Israel's barbaric attack will not break the spirit of the people of Gaza. And it will not break the spirit of demonstrations like this one in London, determined to show solidarity with Palestinians as they face Israeli war crimes and illegal occupation.

When the marchers reached the Israeli embasssy they were met by a police blockade protecting the building.

Speakers told the crowd that the numbers killed in Gaza has now risen to over 330, and more than a fifth of those were children. George Galloway MP highlighted the disparity in the coverage of a similar number killed when the Malaysia Airlines MH17 flight was shot down in Ukraine, the day before the Gaza march.

"The 300 Palestinians are completely ignored by the same newspapers, by the same television stations and by the same political leaders who are threatening sanctions and war against Russia but who are supporting, with weapons and money and diplomatic political and media support, the Israeli killers.

"In fact, if whoever fired that missile in Ukraine had fired it instead at the beach in Gaza, the media could have knocked off for an early lunch and saved themselves all of this work.

"Why the double standard? Why is the blood in Ukraine so much more noteworthy than the blood in Gaza?"

One of the chants from the protesters was, "Gaza, we will never forget you", and as Israel's prime minister Netanyahu declared that Isael planned at least another two weeks of carnage in Gaza, we can be sure there will be solidarity protests and demonstrations across Britain.


A Gaza, 400.000 enfants sont en «détresse psychologique»

Deux Palestiniennes blessées attendent d'être soignées à l'hôpital Kamal Adwan à Beit Lahia au nord de Gaza, le 30 juillet 2014. MAHMUD HAMS

 

 

20minutes.fr - 6/8/14 - INTERVIEW - Après un mois de guerre, Catherine Weibel, porte-parole de l’Unicef pour Israël et la Palestine, estime que presque la moitié des enfants de Gaza sont en «état de choc»…

Les enfants ont payé un lourd tribut au cours des quatre semaines de la guerre à Gaza. Depuis le début de l’opération «Bordure protectrice», 419 enfants (moins de 18 ans) ont trouvé la mort, selon les chiffres de l’Unicef.

«La violence sur les enfants atteint des proportions dramatiques, tant sur le plan physique que sur le plan psychologique, mettant gravement en péril les espoirs de paix, de stabilité et d’entente», prévenait dès le 13 juillet, le directeur général de l’UNICEF (Fonds des Nations unies pour l’enfance), Anthony Lake. Au-delà du nombre de morts, c’est «la détresse psychologique» des enfants, qui inquiète Catherine Weibel, porte-parole de l’Unicef pour Israël et la Palestine. Elle répond aux questions de 20 Minutes.

Dans quelles mesures, les enfants sont-ils victimes du conflit ?

419 enfants sont morts depuis le début. Les enfants tués étaient très jeunes. Plus de 70 % avaient douze ans ou moins. On compte également presque 3.000 blessés. Avec parfois des blessés très graves, qui sont mutilés, brûlés, ou qui ont perdu la vue. Plus généralement, on estime que 400.000 enfants sont en état de choc et ont besoin d’un soutien psychologique. Cela représente presque la moitié des enfants à Gaza.

Comment repère-t-on un enfant en état de choc ?

Les enfants sont terrifiés. En raison des bombardements notamment, le jour et la nuit. Plusieurs marqueurs montrent leur détresse psychologique. On voit des enfants qui ne dorment pas, qui ne mangent pas, qui font des cauchemars, ou pipi au lit. Certains ne parlent plus, regardent dans le vide, ne réagissent plus lorsqu’on s’adresse à eux. D’autres ne veulent plus quitter leurs parents et s’accrochent à eux lorsqu’ils quittent la pièce.

Quelle aide l’Unicef peut-elle leur apporter ?

Un enfant en état de choc, il faut le prendre dans ses bras, lui dire qu’on l’aime. Même quand ils dorment par terre, il faut les bercer, leur raconter une histoire, des choses qui peuvent paraître toutes bêtes, mais qui permettent de réinstaurer une routine. Le fait de les faire parler de ce qu’ils ont vécu va les aider à guérir. Pour les cas plus extrêmes, des psychologues vont les prendre en charge. 120 conseillers psychologiques d’urgence, soutenus et formés par l’Unicef, sont présents à Gaza. Pendant les combats, en raison des risques, seule la moitié pouvait s’installer sur le terrain. On avait mis en place un numéro d’appel d’urgence pour les parents. Mais très vite, il n’y avait plus d’électricité.

Le cessez-le-feu est donc bienvenu…

S’il tient, toutes les équipes de psys vont pouvoir aider les enfants traumatisés. On pourra alors les rassembler à l’extérieur, les faire jouer, leur donner une impression de normalité. Les plus touchés seront pris en charge. Ça va prendre beaucoup de temps pour qu’ils guérissent, pour qu’ils repartent sur des bases saines. Des mois, des années même.

Est-ce qu’un enfant peut s’habituer à la guerre ?

Un enfant de six ans qui vit a Gaza aujourd’hui a déjà connu trois guerres : Plomb durci [2008-2009], Pilier de défense [2 012], et celle-ci. Contrairement à ce qu’on pense, les enfants peuvent bien se remettre d’un grand épisode de violence. Ce qui fait beaucoup de dégâts, c’est quand ils traversent plusieurs épisodes. Avec la répétition, ils pensent que la violence est une chose normale. A long terme, la violence reproduit la violence. Ceux qui ont connu des épisodes traumatiques pourront la retranscrire à l’adolescence ou même à l’âge adulte.

En dehors du soutien psychologique, quels sont les besoins les plus urgents ?

L’eau. Il n’y en a pas beaucoup, et les infrastructures d’eau potable ont connu de très gros dommages. La quasi-totalité de la population n’a pas accès à l’eau potable. Les autres urgences sont les produits d’hygiène. Plus du quart de la population s’est enfui pour se réfugier dans les écoles. Les établissements accueillent parfois plus de 3.000 personnes. Les conditions sont épouvantables, on constate des maladies de peau, des poux. L’Unicef distribue des kits d’hygiène pour bébés, des vêtements, ou des récipients pour pouvoir aller chercher de l’eau. On donne aussi des médicaments pédiatriques et des fournitures médicales aux hôpitaux.

Propos recueillis par Thibaut Le Gal

Lettre ouverte au Président de la République dite «française»

par Jacob Cohen

http://jacobdemeknes.blogspot.fr/

20-7-2014 - Vous serez peut-être surpris, Monsieur François Hollande, ou plutôt ferez semblant de l’être, par cette appellation entre guillemets. Car selon les textes fondateurs, vous êtes censé défendre les intérêts de la République et les principes de droit qui en assurent le fonctionnement.

Or tout indique, depuis votre entrée en fonction, une allégeance aveugle et inconditionnelle à un pays étranger qui viole depuis une soixantaine d’années les principes de droit international les plus fondamentaux.

Il faut dire que vous êtes l’héritier d’un parti politique dit « socialiste », qui a participé à une campagne militaire de type colonial en 1956 contre l’Egypte aux côtés d’Israël, et qui a fourni à ce dernier pays l’arme nucléaire qui pourrait se retourner un jour contre l’Europe.

Certes, il vous arrive de dire un peu de mal de la colonisation, de l’occupation, des annexions et autres exactions des sionistes. De même lorsque vous recevez le Harki en chef de l’Autorité palestinienne pour l’encourager à négocier sans fin avec les maîtres sionistes.

Mais ce sont juste des paroles en l’air, dites avec l’aval de votre suzerain sioniste, pour illusionner les naïfs. Sinon, dernier exemple en date, pourquoi les sanctions prises contre la Russie pour l’annexion de la Crimée, consécutive tout de même à un référendum réussi, ne sont pas envisagées pour l’annexion de Jérusalem et du Golan, effective depuis 45 ans ?

Votre complicité criminelle avec l’État sioniste se double d’une allégeance inconditionnelle envers ses représentants en France. Au point de transformer les Institutions de la République, comme la Justice et la Police, en auxiliaires du CRIF et autres agences judéo-sionistes. Le Conseil d’État est mis à contribution pour faire interdire les spectacles ou les manifestations qui pourraient déplaire aux Maîtres occultes de la France, vos Maîtres. Pour une insulte « antisémite », les moyens de la République sont mobilisés pour arrêter et condamner le coupable.

Je me permets de vous rappeler que j’ai été agressé par la ligue de défense juive le 12 mars 2012, agression filmée, revendiquée et publiée par la LDJ, et que votre « justice », enfin celle qui reçoit ses ordres du CRIF, vient de « classer l’affaire sans suite ».

Pour cela, M. Hollande, je vous accuse de FORFAITURE, et j’accuse votre «justice» d’être la «bonne à tout faire du CRIF». J’espère que vous ne laisserez pas ces graves accusations sans suite. Les Français patriotes ne comprendraient pas que le Premier Magistrat ne défende pas son intégrité morale ni l’honneur et la dignité de notre principale Institution.

Monsieur le Président, vous avez poursuivi le travail de sape depuis le départ du Général de Gaulle en réduisant à néant l’indépendance de la France, et vous avez réduit notre pays au rôle de sous-traitant d’un des plus grands pays criminels des dernières décennies. Les massacres inhumains de centaines de civils gazaouis sans défense et sans recours perpétrés avec des moyens militaires sans précédent vous laissent de marbre. Il est vrai que vous avez entonné l’hymne national sioniste avec un premier ministre dont l’arrogance n’a d’égale que sa volonté d’écraser le Proche-Orient sous sa botte. On se rappellera de vous et de votre place dans l’Histoire comme le complices des crimes de guerre sionistes, ou pour reprendre une célèbre formule, comme le « Petit Télégraphiste de Netanyahou ».

Les conventions épistolaires m’obligeant de conclure avec des salutations, je vous adresse les miennes, AVEC MON PLUS PROFOND MÉPRIS.

 

Jacob Cohen, citoyen franco-marocain, écrivain antisioniste.

 

14 JUILLET 2010

Interviews : Jacob Cohen s’exprime à propos de l’espionnage juif


 

Interview par http://www.interet-general.info/

 

Question : "Pourquoi ce titre : Le printemps des Sayanim ?"

Jacob Cohen :

"J’ai voulu que le terme «sayanim» apparaisse d’emblée et interpelle le lecteur. On se pose la question, et la définition se trouve juste dans les premières lignes de la 4e. La problématique est installée, sans faux-fuyants, et sans réserve. Idéalement, j’aimerais que ce terme entre dans le vocabulaire courant, dans les analyses, et dans les commentaires."

- "Voulez-vous nous la rappeler ?"

"Les sayanim - informateurs en hébreu - sont des juifs de la diaspora qui, par «patriotisme», acceptent de collaborer ponctuellement avec le Mossad, ou autres institutions sionistes, leur apportant l’aide nécessaire dans le domaine de leur compétence."

- "Comment avez-vous eu l’idée d’écrire sur les sayanim ?"

"C’est la conjugaison de plusieurs éléments. La lecture de tout livre sérieux sur le Mossad montre l’importance essentielle de ces citoyens juifs qui décident de travailler pour les services secrets israéliens. Imaginez des dizaines de milliers d’agents, occupant des fonctions dans toutes les couches sociales, et qui obéissent au doigt et à l’œil au Mossad. Il est à noter que les auteurs anglo-saxons sont beaucoup plus prolifiques sur ce sujet.

Je suis d’assez près l’actualité proche-orientale, et je consulte les médias des deux bords. Et je suis sidéré, presque fasciné, par la puissance médiatique du lobby pro-israélien. Et comment il arrive à faire rentrer dans les esprits, jusqu’à devenir des banalités admises, des concepts comme « la seule démocratie de la région », ou tellement aberrants, comme « assurer la sécurité d’Israël ». Le fait de savoir que des sayanim sont en grande partie le moteur de cette propagande permet une lecture plus lucide et plus pertinente de l’actualité."

- "Est-ce une réalité ?"

"Je comprends le sens de la question. Je cite Gordon Thomas au début du livre. C’est un spécialiste reconnu des services secrets, en particulier du Mossad. Tellement reconnu qu’il a interviewé tous les chefs du Mossad depuis les années 1960, et tous ont admis, en s’en glorifiant, l’apport crucial des sayanim à travers le monde. Je cite également Victor Ostrovsky, l’un des rares agents du Mossad à avoir publié, après son départ de l’institution, un témoignage unique et inédit sur le service secret, ses méthodes, ses objectifs, ses ressources."

- "Quel est leur nombre ?"

"En France ils seraient près de 3000. Victor Ostrovski, ex-agent du Mossad, estime leur nombre à 3000 rien qu’à Londres. On peut imaginer leur importance aux Etats-Unis. Mais le « réservoir » est infini. Si on associe le Bnai Brit (franc-maçonnerie juive internationale), la WIZO (organisation internationale des femmes sionistes), les organisations judéo-sionistes nationales, comme l’UPJF, l’UEJF, le CRIF... en France, et dans les autres pays, ainsi que les sympathisants, on arrive facilement au chiffre de un million de juifs prêts à travailler pour le Mossad. Evidemment ils ne sont pas tous recrutés à cette tâche. Car il faudrait des centaines d’agents pour les traiter. Le Mossad se contente d’en avoir dans tous les secteurs d’activité, avec un accent particulier sur les plus sensibles : les médias, les grands hôtels et les agences de voyage (pour surveiller les allées et venues des Arabes en général, des agents de renseignement, des hommes d’affaires, enfin de toute personne susceptible d’atteindre les intérêts israéliens), les secteurs économiques et commerciaux, en particulier les sociétés d’importation qui leur servent souvent de couverture."

- "Un cas concret, pour en comprendre le mécanisme ?"

"Pour revenir à Victor Ostrovsky, lorsque la France a construit une centrale nucléaire en Irak, dans les années 1970, des scientifiques irakiens étaient venus à Saclay pour se perfectionner. Le Mossad était bien sûr intéressé à les connaître, pour pouvoir agir sur eux. N’importe quel autre service secret aurait eu besoin de moyens en hommes, de filature, d’argent pour corrompre, peut-être de tentatives d’effraction, et de temps, pour y arriver éventuellement. Le Mossad, et c’est sa supériorité, s’est tout simplement adressé à un informateur juif (sayan) qui travaillait à Saclay. Et a demandé que lui fussent fournis les dossiers complets originaux. Car il se méfiait des photocopies. La majorité des renseignements étant en arabe, c’est lui-même qui s’est acquitté de cette tâche. Quel autre service de renseignements peut bénéficier de telles complicités ? Après, ce fut un jeu d’enfant pour piéger l’un de ces scientifiques, remonter jusqu’à leur responsable, et l’assassiner lors de sa visite à Paris."

- "Ces agents juifs n’interviennent-ils que dans des cas d’espionnage ?"

"Pas du tout. Les sayanim interviennent aussi et surtout dans les manipulations médiatiques. D’ailleurs le Mossad possède un département important, appelé le LAP, pour « guerre de propagande ». Il me revient un exemple historique. Rappelez-vous le film Exodus. Il a réécrit l’histoire de 1948 et imposé la vision sioniste pour au moins une génération. En 1961, c’est le premier ministre israélien en personne qui a accueilli l’équipe du film à l’aéroport. C’est dire l’importance qu’on lui accordait. Rappelons l’importance du Bnai Brit. 500000 membres dans le monde, probablement 400000 aux Etats-Unis, dont 6000 dans le secteur du cinéma. Comment imaginer qu’un film ou qu’une série défavorable à Israël puisse voir le jour ?"

- "Et plus récemment ?"

"Le cas le plus flagrant est celui du soldat israélien enlevé par le Hamas. Le réseau des sayanim à travers le monde a fait en sorte que son nom soit tellement matraqué que personne ou presque n’ignore son nom. Par ailleurs, son père a été reçu à plusieurs reprises par tous les dirigeants occidentaux, par Sarkozy, Merkel, Blair, Berluscuni, Zapatero, Barroso, par le secrétaire général de l’ONU, par le parlement européen, par l’assemblée de l’UNESCO, enfin le gratin mondial. Comment est-ce possible sans l’intervention de sayanim bien placés dans les instances gouvernementales, économiques, culturelles, médiatiques ? Je rappelle qu’il s’agit d’un caporal d’une armée d’occupation. Quel autre prisonnier peut bénéficier d’une telle sollicitude internationale ? Et avoir son portrait géant sur l’édifice de la Mairie du 16e arrondissement de Paris ? Des hommes politiques français, dont Sarkozy et Kouchner, ont exigé sa libération pour raisons humanitaires. Sans dire un mot des milliers de prisonniers palestiniens."

- "Dans quel but ?"

"Il s’agit de faire pénétrer dans l’opinion internationale qu’Israël a un « otage » (un seul !) aux mains du Hamas. Cela fait oublier les 11000 prisonniers palestiniens détenus dans les geôles israéliennes. L’écrasante majorité d’entre eux sont des prisonniers politiques, c’est-à-dire condamnés pour leur lutte pacifique pour l’indépendance. Rappelons qu’Israël est le seul pays « démocratique » au monde qui applique la détention administrative : pouvoir emprisonner n’importe quel citoyen, même étranger, sans avocat, sans jugement, sans motif, sans limitation dans le temps. Et c’est sur cette base que les forces d’occupation ont kidnappé, juste après l’enlèvement du soldat, quarante-cinq personnalités politiques du Hamas, en majorité des élus du peuple. Sans qu’elles n’aient rien à leur reprocher. Cela s’appelle des « représailles collectives » condamnées par le droit international, et rappelle le comportement de l’occupant nazi en France. Ainsi, pendant que les médias nous matraquent avec le soldat « otage », on oublie le plus important, et le plus horrible.

Une expérience personnelle : Le 26 juin 2010, le journal du matin de TV5 avait encore fait un reportage sur le drame de ce soldat « otage ». J’ai écrit en rappelant que l’honnêteté journalistique aurait exigé de mentionner les prisonniers soumis à la détention administrative et le kidnapping des quarante-cinq élus du Hamas. Aucune réponse, aucun correctif."

- "Comment se fait-il qu’on ne parle pas beaucoup des sayanim ?"

"Cela reste un mystère. Comment des journalistes aguerris ont-ils pu disserter sur Israël sans mettre sur le doigt sur cet aspect capital ? Je mets cela sur la puissance des sayanim qui ont réussi l’exploit de ne pas faire parler d’eux. Il ne faut pas oublier que la chape qui écrasait les médias pour diffuser la pensée unique favorable à Israël n’a commencé à se fissurer que depuis quelques années."

- "Pourquoi des citoyens juifs, français par exemple, deviennent-ils des sayanim ?"

"Vous savez, l’idéologie sioniste, jusqu’en 1948, était loin d’être majoritaire dans les communautés juives. Je me souviens qu’au Maroc, dans les années 1950, les rabbins vilipendaient les sionistes. Et puis la création d’Israël, la propagande, la hantise d’un nouveau génocide, ont fait en sorte que les institutions juives ont basculé dans un appui inconditionnel à l’Etat juif. Aujourd’hui, en France, il n’est pas admissible d’exprimer la moindre réserve dans le cadre des institutions juives. La propagande est telle que les citoyens juifs qui vivent dans le cadre de ces institutions développent un second patriotisme et un nationalisme hors du commun. Au besoin, comme illustré dans le roman (l’épisode du cardiologue, dans mon livre), le Mossad fera appel au chantage patriotique pour amener un citoyen français à trahir son serment de médecin pour satisfaire les visées du Mossad."

- "Vous donnez une grande importance à la franc-maçonnerie, dans votre livre. Pourquoi ?"

"La franc-maçonnerie me paraît une illustration parfaite du travail d’infiltration et de propagande mené par les sayanim. D’abord, pour montrer qu’aucun domaine ne leur échappe. Il n’y a pas de « petits profits ». Là où on peut pousser à la défense d’Israël, on le fait sans états d’âme. Par ailleurs, cela montre que les juifs sionistes ne reculent devant rien. Car peu de gens ignorent -même si on n’est pas familier avec la franc-maçonnerie- que celle-ci est d’abord laïque, ouverte à tous sans distinction de race, de religion, ou d’orientation politique. Et voilà que des franc-maçons juifs et sionistes créent, en 2002, une loge spécifiquement juive et sioniste pour défendre Israël. Je l’ai vécu personnellement, car j’ai été franc-maçon pendant près de dix-sept ans. Cela s’est passé en 2002, au plus fort de la seconde intifada. Cela n’était pas dit expressément, car c’est contraire à l’éthique maçonnique, mais dans les faits cela revenait au même. Ne devinant pas de quel bord j’étais, ces frères m’ont mis au parfum sans ambages. Et, à mon avis, c’était couvert par les instances supérieures. Tout ce qui se disait dans la loge était favorable à Israël (voir le 1er chapitre de mon livre et la conférence tendant à faire un parallèle entre les réfugiés palestiniens et les juifs partis des pays arabes, souvent à l’instigation du Mossad). Et chaque année, la loge organise un «voyage d’information» en Israël, encadré par des fonctionnaires du ministère israélien des Affaires étrangères.

Un de mes personnages principaux, Youssef El Kouhen, va subir les foudres des sayanim franc-maçons. Fils d’immigrés maghrébins, il pense faire un pas décisif dans son intégration républicaine en étant admis au sein du Grand Orient. Mais ayant découvert l’existence de cette loge « judéo-sioniste », il va tenter, avec d’autres frères arabes, de contrer leur propagande en créant une loge pro-palestinienne. Mais là il va se heurter à la puissance du lobby sioniste implanté au Grand Orient de France et subira une défaite cinglante. Ce lobby va agir au mépris de toutes les lois de l’Obédience."

- "En parcourant le livre, on s’aperçoit que certains personnages ressemblent étrangement à des personnes connues, surtout pour leurs sympathies sionistes."

"Parmi les 3000 sayanim français, certains sont connus. Pas en tant que sayanim. Par définition, ce sont des agents secret. Mais étant donné leur soutien constant à Israël et leur participation active à des campagnes savamment orchestrées, il est probable qu’ils agissent dans ce cadre. J’ai voulu les montrer en action, par exemple pour recruter un nouvel agent, ou pour monter en épingle une rencontre sportive israélo-palestinienne à Paris, sans autre finalité que de donner l’illusion d’un processus de paix."

- "Et plus explicitement ?"

"Il y a plusieurs années, un match de football a eu lieu, au Parc des Princes, à Paris, entre des jeunes israéliens et palestiniens. Ce qui avait donné lieu à un battage publicitaire démesuré.

J’ai repris cet événement en tentant d’imaginer les coulisses, les pressions, les manipulations, les interventions pour obtenir gratuitement le stade, pour le remplir avec des jeunes de banlieue en faisant intervenir le rectorat, en sollicitant des subventions de l’Union européenne et de la Mairie de Paris, en faisant pression sur les dirigeants musulmans « modérés », pour qu’ils apportent leur caution. Une opération de propagande rondement menée grâce aux sayanim, et leurs alliés, dont les plus indéfectibles : SOS Racisme et la Mairie de Paris."

- "On retrouve souvent SOS Racisme. Pourquoi ?"

"Pour moi, cette organisation sert de courroie de transmission aux idéologies sionistes. Sa proximité incestueuse avec l’UEJF, un des piliers du soutien à Israël, en est une illustration. Jamais SOS Racisme n’a lancé, par exemple, une campagne contre l’occupation israélienne, alors qu’elle se démène contre le Soudan. En occupant le terrain, grâce à des subventions généreuses, SOS Racisme empêche l’émergence d’autres organisations anti-racistes plus proches des exigences de la majorité de ses membres. On entend d’ailleurs plusieurs voix, dont celle de Joey Star, réclamer une autre organisation anti-raciste, issue des quartiers, et les représentant légitimement.

Dans le roman, je développe un point de vue qui ne doit pas être loin de la réalité. C’est-à-dire la dépendance de SOS Racisme vis-à-vis de l’UEJF et de ses alliés. Lorsque ces derniers, par exemple, cherchent un successeur au président actuel, un Noir qui finit son mandat. Ils cherchent un beur présentable, qui a bien assimilé les rapports de force et les consignes. Celui qui est approché subira des « tests », pour montrer sa fidélité aux idéaux sionistes (qu’on appelle pudiquement des « positions modérées et pacifistes). En l’occurrence Moulay Elbali, doctorant d’origine banlieusarde, qui veut sortir de sa condition à n’importe quel prix. Un détail : Lorsqu’un président de l’UEJF quitte ses fonctions, il devient vice-président de SOS Racisme. Pour mieux les contrôler ?"

- "Tout un chapitre est consacré à la Mairie du 16e arrondissement de Paris. Pour quelle raison ?"

"Cette Mairie est un des châteaux forts des sionistes. Le Bnai Brit (franc-maçonnerie juive internationale) s’y réunit régulièrement et y organise son salon du livre. Son maire est un ardent défenseur d’Israël. Dans sa croisade pour l’Etat juif, il n’hésite pas à utiliser les symboles coloniaux (défense de la civilisation judéo-chrétienne, avant-poste de la démocratie), à l’instar de l’ancien premier ministre espagnol qui a déclaré, récemment : « Il faut défendre Israël à tout prix, car s’il tombe, l’Europe aussi tombera ». D’ailleurs un portrait géant du soldat israélien enlevé par le Hamas orne la façade de la Mairie."

- "Il y a ce personnage, MST, qui traverse tout le roman, et qui ressemble furieusement à BHL..."

"Je vous laisse la responsabilité de ce constat. Il est vrai qu’il y quelques ressemblances, mais en principe ce n’est pas lui. Ceci dit, il ne me déplait pas que certains fassent ce rapprochement.

Michel-Samuel Taïeb est effectivement un personnage central, correspondant à son rôle flamboyant, à ses nombreux réseaux, à son implication sans réserve en faveur d’Israël, à l’acharnement avec lequel il recrute d’autres sayanim. C’est lui qui va recruter le cardiologue, qui va intervenir à l’Elysée pour donner l’ordre aux rectorats de remplir le stade de jeunes beurs, qui va appeler un responsable d’émission à Canal Plus pour humilier en direct des militantes de SOS Palestine, qui va faire pression sur le recteur de la Mosquée de Paris pour soutenir ce prétendu « match pour la paix », etc. Le chef du Mossad à l’ambassade d’Israël à Paris dit de lui : « Il vaut plus que 100 sayanim »."

- "On a l’impression que vous vous êtes pas mal amusé avec les noms des sayanim."

"Je n’ai pas pu m’en empêcher. Le fait de trouver ces noms, que d’aucuns pourraient rapprocher de personnages réels, me remplissait de joie (sarcastique) à chaque fois. Delanoix, Fauderch, Idler, MST, Goldnavet, Vil-Neuf, j’en passe et des meilleurs. Il est vrai que mes sympathies vont là où vous savez. Je n’avais aucune raison de les épargner."

- "Est-ce à dire que c’est un roman politique ?"

"Si on entend par là qu’il prend position de façon claire et nette, tout en dénonçant les pratiques de chantages et de manipulations au profit d’une politique impérialiste, alors oui, c’est un roman politique. D’ailleurs il est dédié « à tous ceux qui se battent pour la justice en Palestine ». La forme romanesque n’est qu’une méthode pour y arriver. Bien qu’une grande partie du livre se base sur des faits réels, ou exprime une réalité telle qu’elle pourrait se dérouler. Lorsque MST appelle Canal Plus, je n’étais pas à l’écoute, mais la façon dont la plupart des grands médias lui déroulent le tapis rouge me fait penser que c’est sa manière d’agir. Et d’être obéi."

-"Est-ce qu’on vous mettra des bâtons des les roues ?"

"Certainement. Les sayanim et leurs complices -et ils sont nombreux et occupent des postes stratégiques- feront tout pour élever un mur de silence. Ou bien ce sera le déni. Ou enfin le recours à ces vieilles méthodes de l’amalgame. Une critique d’Israël équivaut à de l’antisémitisme. Parler des sayanim, c’est revenir à cette accusation de « complot » que certains antisémites, au tournant du 20e siècle, lançaient aux juifs pour les discréditer. Le discours du déni et d’un certain terrorisme intellectuel est bien rodé."

-"Que peut-on vous souhaiter ?"

"J’espère d’abord que ce livre ouvrira les yeux sur cette force puissante et insidieuse mise au service d’une idéologie de domination. Qu’il permette ensuite un décryptage plus pointu des événements. Et enfin qu’il favorise l’émergence de contre-pouvoirs."

Jacob COHEN, LE PRINTEMPS DES SAYANIM, éditions l’HARMATTAN

Le lobby juif contre la démocratie

 

Par Frank Brunner

Mondialisation.ca, 24 août 2014 - L’affaire Dieudonné a amplement démontré le contrôle du lobby juif sur les médias mainstream. Il a suffi qu’Alain Jakubowicz, le président juif de la LICRA française, affirme que le geste de la quenelle est «un salut nazi inversé», et même «une sodomisation des victimes de la shoah» (1), pour que ce délire de psychopathe soit repris par tous les médias mainstream et présenté comme «une information objective». Dieudonné a été victime d’une campagne de lynchage médiatique, les journalistes rivalisant de bassesse pour tenter de l’ostraciser et relayant avec complaisance une campagne de calomnies selon laquelle Dieudonné était antisémite, voire sympathisant nazi. Il n’était question que d’interdire à tout prix ses spectacles, au mépris de ses droits et de ceux du public. Même des appels au meurtre de Dieudonné ont été relayés avec complaisance par la radio et la télévision (2). Dans le même temps, les médias à la botte du lobby juif menaient une campagne de persécution à l’encontre des adeptes du geste de la quenelle, se félicitant que tel élève ait été expulsé de son lycée (3) ou que tel salarié ait été licencié de son emploi pour avoir effectué une quenelle qu’aucune loi n’interdisait (4).

Dans l’affaire du vol MH17, on retrouve ces mêmes médias à la botte du lobby juif menant une campagne de désinformation et de calomnie à l’échelle mondiale, cette fois contre les séparatistes anti-fascistes ukrainiens et la Russie (5). Des accusations gratuites ont aussitôt été présentées au public comme des faits avérés. Tout ce qui contredisait ces accusations a été passé sous silence ou hypocritement qualifié de « propagande russe ». Ces accusations calomnieuses ont été diffusées et relayées par divers gouvernements occidentaux qui ont pour point commun de faire ostentation de leur allégeance au lobby juif et à Israël.

Non content de propager des calomnies conformément à son habitude, le lobby juif, par l’intermédiaire des médias et des politiciens à sa botte, a soutenu le coup d’Etat fasciste en Ukraine (6), favorisé une campagne de persécution et de massacres à l’encontre de la minorité russophone (7), et s’est même efforcé de provoquer une guerre entre les pays de l’Union européenne et la Russie, cette dernière étant fallacieusement accusée de vouloir envahir l’Ukraine, voire les Etats baltes, pour ne pas dire l’Europe tout entière. Les fascistes pro-Kiev et leurs escadrons de la mort sont présentés comme de sympathiques « pro-européens », tandis que ceux qui leur résistent ne seraient que des mercenaires russes terrorisant la population locale (8). Si tel était réellement le cas, pourquoi les civils visés par les bombardements de leurs localités vont-ils se réfugier en masse en Russie ? (9)

Dans ces affaires comme dans tant d’autres, on relèvera la tactique typiquement juive de l’inversion accusatoire : l’oppresseur se prétend victime de l’opprimé, le calomniateur se prétend victime du calomnié et le persécuteur se prétend victime du persécuté. Ainsi, les fascistes pro-Kiev, alors même qu’ils bombardent délibérément les civils des localités russophones, traitent les séparatistes de « terroristes » et n’hésitent d’ailleurs pas à les accuser d’avoir eux-mêmes effectué ces bombardements. Les mensonges les plus éhontés des fascistes pro-Kiev sont présentés comme autant d’informations objectives par les médias à la botte du lobby juif. Au point qu’un convoi humanitaire russe destiné à secourir les victimes de la guerre civile est décrit comme « une invasion » de l’Ukraine par la Russie (10).

Pour quiconque observe attentivement ses activités dans le monde, il ne fait aucun doute que le lobby juif international est une organisation criminelle qui passe son temps à propager l’islamophobie (11), à mener des campagnes de calomnies (12), des campagnes de persécution (13), des campagnes de désinformation, à fomenter des guerres et à corrompre les élus de tous les partis afin d’instaurer partout une dictature juive pour le compte d’Israël (14). Partout où il le peut, le lobby juif impose l’adoption de loi liberticides criminalisant toute critique de ses agissements, des agissements de ses membres et du régime raciste israélien, ces critiques étant systématiquement qualifiées d’« incitations à la haine ».

On relèvera que nul n’est plus haineux que ces juifs qui ont continuellement le mot « haine » à la bouche et se prétendent toujours victimes de la haine d’autrui. Ces mêmes juifs, qui sont racistes jusqu’à l’os (le Talmud assimile les non juifs à des animaux (15)), adulateurs du régime raciste israélien, se donnent des airs de références antiracistes et se prétendent victimes du racisme des non-juifs.

Il existe une petite minorité de juifs qui dénoncent le régime israélien et les agissements du lobby juif. Il est clair que ces juifs-là sont parfaitement respectables, mais il s’agit d’une minorité persécutée, injuriée, diffamée, voire même agressée, dont l’existence ne saurait tenir lieu d’alibi à la majorité dont elle subit les persécutions.

Le lobby juif opère comme une 5ème colonne israélienne, infiltrant nos médias, nos administrations, nos parlements et nos exécutifs (16), infectant nos sociétés comme une gangrène qui corrompt tout de proche en proche. En le laissant opérer à sa guise, on se retrouve avec des médias transformés en usines à mensonges, des élus au service d’un Etat étranger fasciste et raciste, des finances publiques pillées au profit du shoah business et d’Israël, etc… Ainsi, par exemple, aux Etats-Unis, un Congrès totalement contrôlé par le lobby juif vote une augmentation de l’aide militaire à Israël (17), alors même qu’on taille dans les bons alimentaires destinés aux plus démunis, qu’on ferme des écoles, des hôpitaux, qu’il n’y a plus d’argent pour réparer les routes et que des villes sont en faillite. Les gouvernements allemands successifs se sont laissés extorquer plus de 100 milliards de dollars par le shoah business et ont offert des sous-marins à Israël, tout en taillant dans les indemnités des chômeurs, en diminuant le montant des retraites, etc…

Le lobby juif représente la plus grave menace à laquelle la démocratie soit confrontée. Cette menace est d’autant plus grave que, loin d’être combattue, elle n’est même pas reconnue pour ce qu’elle est. Ceux qui devraient combattre le lobby juif comme une mafia sont paniqués à la seule idée de se faire traiter d’antisémites. Il suffit pourtant de prendre cette accusation d’où elle vient et de la considérer comme un compliment.

Frank Brunner

 

Notes :

1 http://www.lesinrocks.com/2013/12/24/actualite/definition-quenelle-dieudonne-porte-plainte-contre-licra-11455380/
2 http://www.interet-general.info/spip.php?article19159
3 http://www.interet-general.info/spip.php?article19144
4 http://www.interet-general.info/spip.php?article20116
5 http://www.interet-general.info/spip.php?article20233
6 https://www.youtube.com/watch?v=nTc6pb6-0Fo
http://www.interet-general.info/spip.php?article19367
7 http://www.interet-general.info/spip.php?article19788
8 http://www.interet-general.info/spip.php?article19731
9 http://www.interet-general.info/spip.php?article19983
10 http://www.lapresse.ca/international/dossiers/ukraine/201408/22/01-4793695-ukraine-reunion-durgence-du-conseil-de-securite-sur-le-convoi-russe.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_ukraine_2539101_section_POS1
11 http://www.interet-general.info/spip.php?article14067
http://www.interet-general.info/spip.php?article14431
12 http://www.interet-general.info/spip.php?article14602
http://www.interet-general.info/spip.php?article14820
13 http://www.interet-general.info/spip.php?article14577
http://www.interet-general.info/spip.php?article19302
http://www.interet-general.info/spip.php?article19314
14 http://www.interet-general.info/spip.php?article19545
15 http://www.interet-general.info/spip.php?article13598
16 http://www.interet-general.info/spip.php?article14231
17 http://www.interet-general.info/spip.php?article19191

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Mossad Cia et Cie


Israël «Capitale Des Ecoutes Mondiales»

Son UNITE 8200 Dans Le Ventre Du Mont Avital /Tall Abu an Nada Golan Syrien Occupé

http://www.planetenonviolence.org/


D’abord appelée Unité 848 l’Unité 8200 est la plus importante Unité israélienne de collecte et décriptage de données dont certaines de ses activités sont dissimulées au cœur d’une « réserve naturelle et touristique » celle du Mont Avital/Tall Abu an Nada.

D’abord appelée Unité 848 l’Unité 8200 est la plus importante Unité israélienne de collecte et décriptage de données dont certaines activités sont dissimulées au cœur d’une «réserve naturelle et touristiqu» celle du Mont Avital/Tall Abu an Nada, cachées même aux «yeux» hyper fouineurs mais pour une fois volontairement aveugles de Google.

Dans les années 90 l’armée israélienne a recruté des centaines de hackers leur donnant le choix entre intégrer l’Unité 8200 ou aller en prison. L’Unité 8200 est l’unité la plus importante de l’armée israélienne comprenant plusieurs milliers de soldats.

Chargée des activités SIGINT interception, enregistrement et décodage de signaux l’Unité 8200 est sous commandement du Brigadier Gl N. Bien que ses quartiers généraux se situent à Camp Glilot à Tel Aviv certaines de ses installations d’écoutes se trouvent sur la base Urim dans le Negev à 30Km de Beersheva mais aussi, ce dont on parle beaucoup moins car particulièrement bien camouflées dans une « réserve naturelle et touristique » dans le ventre du Mont Avital sur les hauteurs du Golan syrien occupé avec des annexes dans le même secteur sur le Mont Bental et le Mont Hermon.

Ces dernières installations épient 24h sur 24 tous les signaux émis en Syrie et au Liban, tout type de communications téléphoniques, internet etc... Cette activité intense d’espionnage a lieu dans un environnement touristique de camouflage particulièrement actif celui principalement de la colonie(kiboutz) de Merom Golan qui a développé des activités touristiques comme un centre équestre avec des chambres d’hôtes, saloon restaurant style Farwest et d’autres activités de randonnées nature.

Merom Golan a été crée en 1967 juste après la guerre des six jours mais cette colonie a été installée là où elle se trouve actuellement dans le cratère du Mont Avital pour des raisons stratégiques surtout pour fournir une couverture civile à des activités militaires d’espionnage intense high tech développées ultérieurement après la guerre de Kippour par l’Unité 8200. Les civils de Merom Golan avait été évacués dans la panique le premier jour de la guerre de Kippour en 1973, les réservistes du kibboutz mobilisés sur place s’y étaient terrés pendant plusieurs jours alors que des unités de tankistes étaient décimées pour ressortir de leurs trous à rats après que l’armée israélienne ait reçu le renfort de l’armée américaine en troupes ( soldats US juifs) et en armement sans lesquels Israël aurait été vaincu.

Toutes les activités SIGINT de l’Unité 8200 sur le Golan sont regroupées dans un système de galeries creusées à l’intérieur du Mont Avital véritable fourmilière avec ces différents niveaux. C’est dans le ventre du Mont Avital que s’activent tous ces espions et hackers de l’armée israélienne qui utilisent les données collectées par les grandes antennes extérieures (voir photos) les traitent et les manipulent grâce à du matériel informatique et high tech des plus perfectionné au monde.

On parle peu de cette base de l’Unité 8200 dans le ventre du Mont Avital - même les « yeux » satellitaires hyper fouineurs de Google la dissimulent pour ne laisser voir que la colonie de Merom Golan - car c’est la raison principale - avec les réserves d’eau du Golan - pour laquelle les gouvernements israéliens successifs ont refusé de rendre le Golan occupé à la Syrie. Le parlement israélien vient tout juste de voter en toute illégalité une loi exigeant un referendum pour la restitution du Golan.

Ces dernières années, les activités de l’Unité 8200 se sont intensifiées dans le monde virtuel avec la création d’une nouvelle Unité placée sous le commandement du col A. ancien commandant de l’unité spéciale des renseignements militaires lui-même sous commandement du Brigadier Gl. N.

Les champs d’action de cette nouvelle Unité intégrée à l’Unité 8200 : tous les systèmes technologiques les ordinateurs, les réseaux de communication internet, de téléphonie mobile et fixe, les bases de données, les centres de commande et autres systèmes vitaux gérant les infrastructures industrielles, électriques, nucléaires, des communications, des ministères gouvernementaux, les centres financiers, et aussi les centres de commandement militaire. Cette nouvelle Unité est aussi chargée de la défense de systèmes vitaux israéliens.

L’Unité 8200 qui a surnommé Israël « la capitale des écoutes mondiales « déploie également ses ramifications dans le secteur privé grâce à ses ex recrues qui après avoir quitté l’Unité créent des sociétés high tech ayant pour but d’infiltrer et contrôler non seulement le secteur prive mais aussi les institutions gouvernementales et même les infrastructures militaires et de sécurité comme c’est le cas pour le Homeland Security Department des US qui utilise les services de Checkpoint une société créée par Gil Shwed vétéran de l’Unité 8200 et l’un des plus jeunes milliardaires sionistes pour son système de carte d’identité américaine… que le Mossad n’aura ainsi aucun mal à cloner.

Autre vétérans de l’Unité 8200, Yehuda et Zohar Zisapel qui ont vendu 23 sociétés de télécoms dont 7 pour 1 milliard chacune. Jacob « Kobi » Alexander a crée lui Converse Technology qui soustraite les matériels technologiques d’écoutes introduits dans chaque système de téléphonie US.

Deux sociétés créées en Israël, Verint et Narus, ont été chargées par AT&T de l’espionnage des téléphones et communications internet et ont réalisé des opérations de surveillance de masse non seulement aux US mais aussi à l’international.

L’Unité 8200 a pratiquement accès à toutes les communications vocales et données américaines mais aussi à celles d’autres pays. Ce système d’espionnage massif d’individus, d’organisations, de sociétés, d’institutions gouvernementales, et sa capacité à jouer les intrus dévastateurs - infiltration des télécoms libanaises avec pour conséquence le meurtre d’Hariri - est la résultante des activités d’un régime fasciste qui doit être démantelé parce qu’il n’a aucune justification légale et encore moins morale.


Mont Avital face à la Syrie et les installations israéliennes d'espionnage

Jeudi 25 Novembre 2010
Myriam Abraham

 

LA NSA ENVOIE DES DONNÉES CONFIDENTIELLES BRUTES À ISRAËL


C'est ce que révèle l'ex-agent américain Edward Snowden, selon qui il s'agit de "l'un des plus gros abus que nous ayons jamais vus".

Par Le Nouvel Observateur avec AFP18/09/14

http://obsession.nouvelobs.com

 

L'ancien consultant de l'Agence de sécurité nationale américaine (NSA) Edward Snowden accuse celle-ci de livrer à Israël des informations confidentielles brutes et non censurées, enfreignant ainsi le protocole international, affirme le "New York Times" mercredi 17 septembre.

Les informations confidentielles partagées entre gouvernements sont en général habillées pour déguiser certains noms ou autres détails sensibles, mais Edward Snowden a indiqué au "New York Times" que des données brutes non censurées ni éditées étaient systématiquement envoyées par Washington à son allié israélien.

Données brutes

Ces données comprennent par exemple les contenus de conversations privées et les noms de ceux qui communiquent, y compris des citoyens américains discutant avec des proches en Israël et dans les Territoires palestiniens.

C'est l'un des plus gros abus que nous ayons jamais vus", souligne le jeune homme de 31 ans, aujourd'hui réfugié en Russie.

Selon lui, ces informations ont été à dessein partagées avec l'Unité 8200, unité d'élite du renseignement israélien, sorte d'équivalent de la NSA.

Selon une note échangée entre Israël et la NSA, toutes les formes de communications peuvent être partagées entre eux, depuis les transcriptions non découpées de documents, jusqu'aux télex, fac-similés, enregistrements vocaux, ainsi que des données du renseignement.

Cette note confirme que la NSA "envoie de façon systématique" des données brutes à Israël.

Edward Snowden s'était rendu célèbre en transmettant à la presse des dizaines de milliers d'éléments prouvant l'étendue des activités de surveillance de la NSA à travers le monde, révélations qualifiées "d'actes de trahison" par le président de la commission du Renseignement de la Chambre des représentants américaine.

Recherché pour espionnage et vol de documents qui sont la propriété de l'Etat, l'informaticien risque jusqu'à 30 ans de prison aux Etats-Unis.

Israel has made 600,000 Palestinians homeless and is turning Gaza into a super-max prison

Jonathan Cook


According to the UN, 100,000 homes have been destroyed or damaged,
leaving nearly one in three of Gaza’s population homeless or in urgent need of humanitarian help.

 

 

StopTheWarCoalition - 31-10-14 - IT IS ASTONISHING that the reconstruction of Gaza, bombed into the Stone Age according to the explicit goals of an Israeli military doctrine known as “Dahiya”, has tentatively only just begun two months after the end of the fighting.

According to the United Nations, 100,000 homes have been destroyed or damaged, leaving 600,000 Palestinians – nearly one in three of Gaza’s population – homeless or in urgent need of humanitarian help.

Roads, schools and the electricity plant to power water and sewerage systems are in ruins. The cold and wet of winter are approaching. Aid agency Oxfam warns that at the current rate of progress it may take 50 years to rebuild Gaza.

Where else in the world apart from the Palestinian territories would the international community stand by idly as so many people suffer – and not from a random act of God but willed by fellow humans?

The reason for the hold-up is, as ever, Israel’s “security needs”. Gaza can be rebuilt but only to the precise specifications laid down by Israeli officials.

We have been here before. Twelve years ago, Israeli bulldozers rolled into Jenin camp in the West Bank in the midst of the second intifada. Israel had just lost its largest number of soldiers in a single battle as the army struggled through a warren of narrow alleys. In scenes that shocked the world, Israel turned hundreds of homes to rubble.

With residents living in tents, Israel insisted on the terms of Jenin camp’s rehabilitation. The alleys that assisted the Palestinian resistance in its ambushes had to go. In their place, streets were built wide enough for Israeli tanks to patrol.

In short, both the Palestinians’ humanitarian needs and their right in international law to resist their oppressor were sacrificed to satisfy Israel’s desire to make the enforcement of its occupation more efficient.

It is hard not to view the agreement reached in Cairo this month for Gaza’s reconstruction in similar terms.

Donors pledged $5.4 billion – though, based on past experience, much of it won’t materialise. In addition, half will be immediately redirected to the distant West Bank to pay off the Palestinian Authority’s mounting debts. No one in the international community appears to have suggested that Israel, which has asset-stripped both the West Bank and Gaza in different ways, foot the bill.

The Cairo agreement has been widely welcomed, though the terms on which Gaza will be rebuilt have been only vaguely publicised. Leaks from worried insiders, however, have fleshed out the details.

One Israeli analyst has compared the proposed solution to transforming a third-world prison into a modern US super-max incarceration facility. The more civilised exterior will simply obscure its real purpose: not to make life better for the Palestinian inmates, but to offer greater security to the Israeli guards.

Humanitarian concern is being harnessed to allow Israel to streamline an eight-year blockade that has barred many essential items, including those needed to rebuild Gaza after previous assaults.

The agreement passes nominal control over Gaza’s borders and the transfer of reconstruction materials to the PA and UN in order to bypass and weaken Hamas. But the overseers – and true decision-makers – will be Israel. For example, it will get a veto over who supplies the massive quantities of cement needed. That means much of the donors’ money will end up in the pockets of Israeli cement-makers and middlemen.

But the problem runs deeper than that. The system must satisfy Israel’s desire to know where every bag of cement or steel rod ends up, to prevent Hamas rebuilding its home-made rockets and network of tunnels.

The tunnels, and element of surprise they offered, were the reason Israel lost so many soldiers. Without them, Israel will have a freer hand next time it wants to “mow the grass”, as its commanders call Gaza’s repeated destruction.

Last week Israel’s defence minister Moshe Yaalon warned that rebuilding Gaza would be conditioned on Hamas’s good behaviour. Israel wanted to be sure “the funds and equipment are not used for terrorism, therefore we are closely monitoring all of the developments”.

The PA and UN will have to submit to a database reviewed by Israel the details of every home that needs rebuilding. Indications are that Israeli drones will watch every move on the ground.

Israel will be able to veto anyone it considers a militant – which means anyone with a connection to Hamas or Islamic Jihad. Presumably, Israel hopes this will dissuade most Palestinians from associating with the resistance movements.

Further, it is hard not to assume that the supervision system will provide Israel with the GPS co-ordinates of every home in Gaza, and the details of every family, consolidating its control when it next decides to attack. And Israel can hold the whole process to ransom, pulling the plug at any moment.

Sadly, the UN – desperate to see relief for Gaza’s families – has agreed to conspire in this new version of the blockade, despite its violating international law and Palestinians’ rights.

Washington and its allies, it seems, are only too happy to see Hamas and Islamic Jihad deprived of the materials needed to resist Israel’s next onslaught.

The New York Times summed up the concern: “What is the point of raising and spending many millions of dollars … to rebuild the Gaza Strip just so it can be destroyed in the next war?”

For some donors exasperated by years of sinking money into a bottomless hole, upgrading Gaza to a super-max prison looks like a better return on their investment.

Source : Counterpunch

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Israeli Warplanes Attack Multiple Sites in Syria
Attacks Target Damascus International Airport

by Jason Ditz

 

Antiwar.com - 7/12/14 - Israeli warplanes have attacked Syria on Sunday, with multiple bombing sorties against the Damascus International Airport damaging several unspecified facilities.

In addition to the airport, the Israeli planes also attacked the town of Dimas, near the Lebanese border. Reportedly military installations were hit on the outskirts of Dimas.

Syrian Army officials blasted the attacks as “direct aggression,” and it is unclear what exactly was hit. There has also been no report yet on the casualties from either attack, though locals reported hearing multiple explosions.

Israel rarely comments on their attacks against Syria, though such attacks are not uncommon. In the past, they’ve reported attacks were aimed at weapons smuggling to Hezbollah.

Israël a bombardé l'aéroport international de Damas


Par La Voix de la Russie - 7/12/14 - L’armée de l’air d’Israël a réalisé des frappes aériennes contre l'aéroport international de Damas, dont le but a été, entre autres, un dépôt de munitions, a déclaré l'état-major général de l'armée syrienne.

En conséquence, personne parmi les civils n’a été blessé dans ce raid.
L'état-major général syrien publiera prochainement un communiqué spécial.

 

La Syrie accuse Israël d'avoir mené deux raids près de Damas

20minutes.fr - 7/12/14 - La Syrie a accusé dimanche Israël d'avoir mené deux raids contre des secteurs "tenus par le régime près de Damas" [sic], l'accusant d'apporter un «soutien direct» aux rebelles et jihadistes.
Ailleurs dans le pays déchiré par plus de trois ans de guerre civile, les forces pro-gouvernementales ont repoussé un assaut des jihadistes du groupe Etat islamique (EI) dans la province orientale de Deir Ezzor, et resserraient l'étau sur des positions rebelles dans le secteur d'Alep (nord).
Dimanche après-midi, «l'ennemi israélien a attaqué deux régions sécurisées (gouvernementales) de la province de Damas : le secteur de Dimas (nord-ouest) et celui de l'aéroport international de Damas», a accusé l'armée syrienne dans un communiqué diffusé à la télévision, précisant que les raids n'avaient causé que des dégâts matériels.
Le ministère syrien des Affaires étrangères a indiqué dimanche soir qu'il demandait au Secrétaire général Ban Ki-moon et au Conseil de sécurité de l'ONU d'imposer des sanctions contre Israël. Le ministère a qualifié ces raids de «crime atroce contre la souveraineté de la Syrie», selon l'agence de presse officielle SANA.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Dimas est un site militaire et "l'aéroport de Damas est en partie civil et en partie militaire" [sic].
«Cette agression directe par Israël a été menée pour aider les terroristes en Syrie après que nos forces eurent remporté d'importantes victoires à Deir Ezzor, Alep et ailleurs», a ajouté l'armée. «Cela apporte la preuve du soutien direct d'Israël au terrorisme en Syrie».
Dans la terminologie du régime, le mot «terroriste» englobe tous les rebelles, qu'il s'agisse des modérés ou des jihadistes.
Les autorités israéliennes n'avaient pas réagi dans l'immédiat...


Israël : des dizaines de milliers d'Israéliens anti-Netanyahu à Tel-Aviv

 

Des dizaines de milliers d'Israéliens mobilisés contre le Premier ministre sortant Benjamin Netanyahu se sont rassemblés samedi soir à Tel-Aviv pour exiger le "changement" à l'approche des élections générales du 17 mars.
Des dizaines de milliers d'Israéliens mobilisés contre le Premier ministre sortant Benjamin Netanyahu se sont rassemblés samedi soir à Tel-Aviv pour exiger le «changement» à l'approche des élections générales du 17 mars.
Cette manifestation, la plus importante jusqu'à présent de la campagne électorale, a été organisée par l'ONG «Un millions de mains» qui milite pour un accord de paix avec les Palestiniens en prônant la solution de deux Etats pour deux peuples.
Selon les organisateurs, 50.000 personnes étaient rassemblés place Yitzhak Rabin au centre de Tel-Aviv où l'ex-Premier ministre a été assassiné en 1995 lors d'une manifestation pour la paix. La police a parlé de «plus de 25.000».
«C'est une démonstration de force de citoyens israéliens qui réclament un changement politique, un accord de paix. Le gouvernement actuel a échoué sur le plan économique et social et ne nous apporte aucune amélioration de la situation sécuritaire, le pays est en panne», a affirmé à l'AFP l'un des organisateurs, Dror Ben Ami.
«Nous espérons le retour de la gauche, bien qu'elle ne soit plus la même que dans le passé», a-t-il ajouté tout en assurant que la manifestation n'avait pas été organisée en sous-main par un parti politique d'opposition.
Principal orateur au rassemblement, l'ancien patron du Mossad, le service des renseignements israélien, Meïr Dagan, a fustigé la politique de M. Netanyahu qui dirige le parti de droite nationaliste Likoud.
«Israël a des ennemis, je ne les crains pas. Mais la direction actuelle du pays me fait peur», a-t-il lancé sous les applaudissement de la foule qui criait «Bibi (surnom de M. Netanyahu) à la maison».
Meïr Dagan a évoqué les «six ans d'échecs successifs» lors des deux derniers mandats de M. Netanyahu en dénonçant «toute perspective d'accord» avec les Palestiniens alors que les négociations de paix sont totalement gelées depuis avril 2014.
La droite a annoncé un rassemblement du même genre et au même endroit samedi prochain.
Selon les derniers sondages, le scrutin risque d'être très serré. Le Likoud et le «Camp sioniste» mené par Isaac Herzog, le dirigeant travailliste allié à la centriste Tzipi Livni, sont au coude à coude.
Mais, selon les commentateurs, Benjamin Netanyahu est mieux placé pour constituer une majorité avec le soutien des partis ultra-nationalistes et ultra-orthodoxes. Et certains experts n'excluent pas un match nul qui contraindrait les deux principaux partis à un gouvernement d'union nationale.

 


Boycott, Désinvestissement et Sanctions (B.D.S.)

 

Pourquoi le mouvement BDS fait peur à Israël (New York Times)

 

Par Omar BARGHOUTI

Le Grand Soir, 4/2/2014

JERUSALEM - Si les efforts du Secrétaire d’Etat John Kerry pour ranimer les pourparlers entre Israël et l’Autorité Palestinienne échouaient, du fait de la poursuite des constructions illégales de colonies, le gouvernement israélien devrait probablement affronter un boycott international redynamisé, ainsi que s’en inquiétait M. Kerry en août dernier.

Ces jours-ci, Israël semble autant terrifié par le développement exponentiel du mouvement palestinien Boycott, Désinvestissement et Sanctions (B.D.S.), que par l’emprise ascendante de l’Iran sur la région. En juin dernier, le premier Ministre Benyamin Netanyahu a effectivement décrété BDS “menace stratégique”. Lui attribuant le nom de « mouvement de délégitimation », il a donné pleins pouvoirs à son ministre des Affaires Stratégiques pour le combattre. Si, en fait, BDS ne représente pas une menace existentielle pour Israël, il pose en tout cas un sérieux défi au système d’oppression israélien exercé contre le peuple palestinien, système qui est la cause première de l’isolement grandissant d’Israël sur la scène internationale.

La perception, par le gouvernement israélien, de BDS comme une menace stratégique, traduit en fait une grande inquiétude face à l’extension du mouvement à une grande échelle. Cela reflète aussi l’échec de la campagne marketing « Brand Israel » du Ministère des Affaires Etrangères, qui a voulu réduire BDS à un problème d’image, et utilisa la culture comme outil de propagande, en missionnant à travers le monde des figures israéliennes bien connues, afin d’y présenter le plus « beau profil » d’Israël.

Lancé en 2005 par l’union la plus large des fédérations syndicales et des organisations de la société palestinienne, BDS appelle à la fin de l’occupation israélienne de 1967, à la « reconnaissance des droits fondamentaux à l’égalité totale des citoyens arabes-palestiniens d’Israël », et au droit au retour des réfugiés palestiniens chez eux et sur leurs terres, desquelles ils ont été déplacés de force et dépossédés en 1948.

Pourquoi Israël, puissance nucléaire et économique, devrait se sentir si vulnérable devant un mouvement non-violent militant pour les droits humains ?

Israël est profondément inquiet du nombre grandissant de Juifs américains qui s’opposent à haute voix à sa politique – particulièrement ceux d’entre eux qui rejoignent et dirigent même les campagnes BDS. Et perçoit aussi comme une menace grave le nombre croissant de voix discordantes parmi les personnalités juives, qui rejettent sa tendance à parler en leurs noms, mettant en cause son postulat de « pays de tous les Juifs », ou soulignant la contradiction entre la définition ethno-religieuse que se donne Israël, et sa prétention démocratique. Ce qu’écrivait déjà, prophétiquement, en 1967, I.F. Stone, évoquant une « sorte de schizophrénie morale » parmi les Juifs, du fait de l’idéal israélien « racial et exclusiviste », revêt aujourd’hui un caractère inadmissible.

Israël est aussi menacé par l’efficacité des stratégies non-violentes adoptées par le mouvement BDS, y compris dans sa composante israélienne, et par l’impact négatif de celles-ci sur l’image de ce pays dans l’opinion publique internationale. Comme l’a dit un responsable militaire israélien, à propos du combat final contre la résistance populaire palestinienne à l’occupation : « On n’est pas très doués dans le Gandhi ».

Le vote historique, par l’American Studies Association, acquis à une large majorité en décembre, et adoptant le principe du boycott académique d’Israël, venant dans la foulée d’une décision similaire de l’Association for Asian-American Studies, parmi d’autres, autant que les votes sur le désinvestissement intervenus dans les conseils étudiants de plusieurs universités, tout cela démontre que désormais BDS n’est plus un tabou aux Etats-Unis.

L’impact économique du mouvement BDS devient lui-même évident. La récente décision du fond de pension néerlandais PGGM (qui pèse 200 milliards), de se désengager des cinq plus grosses banques israéliennes du fait de leur implication dans les territoires palestiniens occupés, a suscité des ondes de choc dans l’establishment israélien.

Pour minimiser la menace « existentielle » posée par BDS, Israël et ses groupes de pression agitent régulièrement le chiffon infâmant de l’antisémitisme, en dépit de la position conséquente et sans équivoque du mouvement contre toutes formes de racisme, y compris l’antisémitisme. Cette allégation infondée a pour prétention de réduire au silence ceux qui critiquent Israël, et d’assimiler toute critique analogue à du racisme anti-juif.

Arguer que le boycott d’Israël est intrinsèquement antisémite est non seulement faux, mais suggère aussi qu’Israël et « les Juifs » sont une seule et unique réalité. C’est aussi absurde et bigot que de juger que le boycott d’un Etat auto-proclamé « islamique » comme l’Arabie Saoudite, boycott du fait de ses horribles records en matière de droits humains, procéderait nécessairement de l’islamophobie.

L’appel du mouvement BDS à une pleine égalité politique et juridique pour les Palestiniens citoyens d’Israël est également particulièrement gênant pour Israël, car il interroge abruptement le caractère exclusiviste de l’ « Etat Juif ». Israël considère chaque incrimination de son système - que même le Département d’Etat a qualifié « de discrimination institutionnelle, légale et sociale » envers ses citoyens palestiniens -, comme une « menace existentielle », en partie à cause de l’image d’apartheid que revêt cette incrimination.

Significativement, une récente tentative d’Israéliens laïcs de faire reconnaître par l’Etat leur identité civique nationale « israélienne » a été clairement rejetée par la Cour Suprême, sur la base que cela posait une menace sérieuse au principe fondateur d’Israël : un Etat Juif pour un peuple juif.

Israël demeure le seul pays au monde qui ne reconnaisse pas sa propre nationalité, en vertu du fait qu’en théorie cela signifierait des droits égaux pour tous ses citoyens, et saperait son identité « ethnocratique ». Le discours selon lequel BDS, un mouvement non-violent ancré dans les principes universels des droits humains, appelle à « détruire » Israël doit être compris dans ce contexte.

Est-ce que la justice et l’égalité des droits détruiront Israël ? L’égalité a-t-elle détruit les Etats du Sud ? Ou l’Afrique du Sud ? Certes l’ordre de discrimination raciale qui régnait sur toutes ces contrées fut détruit, mais pas les peuples ou les pays.

De la même manière, seul l’ordre injuste d’Israël est menacé par le Boycott, le Désinvestissement et les Sanctions.

Omar Barghouti

http://www.nytimes.com/2014/02/01/opinion/sunday/why-the-boycott-movem...

Omar Barghouti, palestinien, expert en communication et chorégraphe est membre fondateur de la Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (associée au mouvement Boycott, désinvestissement et sanctions). Il vit et travaille à Ramallah. Il est à l’origine de la thèse selon laquelle s’opère une séparation raciale en Israel entre arabes et juifs sur le modèle de l’apartheid en Afrique du Sud (wikipedia mais corrigé : IL EST PALESTINIEN)

(traduit par hdm)

URL de cet article 24290
http://www.legrandsoir.info/pourquoi-le-mouvement-bds-fait-peur-a-israel-new-york-times.html

 

 

Gregory Chelli dit Ulcan, hacker sioniste

 

MEDIAS - Le fondateur d’ «Arrêt sur images» a été vGregory Chelli dit Ulcan, le hacker sioniste ictime d’un mauvais canular de la part du dénommé Gregory Chelli dit Ulcan, ou de ses «disciples ou fans»...

20 minutes.fr - 17-6-15- « Le scénario ? Toujours le même. Décidément, ces gens manquent d’imagination », écrit Daniel Schneidermann, le directeur de la publication d’Arrêt sur Images en racontant la « mésaventure nocturne » qu’il a connue dans la nuit de mardi à mercredi.

A son tour, le journaliste a été victime d’un canular tendu par Gregory Chelli dit Ulcan, le hacker sioniste qui s’était déjà attaqué violemment, à plusieurs reprises aux journalistes de Rue 89 ou au site de France info. Si ce n’est pas Ulcan lui-même, c’est un canular « de ses frères, ou de ses cousins, ou de ses disciples, ou de ses fans », précise Daniel Schneidermann.

Le commissariat de l’arrondissement de Daniel Schneidermann a reçu en pleine nuit un appel d’un correspondant qui se faisait passer pour lui et affirmait avoir tué sa femme. Trente policiers de la BAC ont été déployés chez lui. Mais le journaliste ne s’y trouvait pas.
« Trente policiers (…), deux commissaires, une procureure adjointe, mes voisins réveillés au coeur de la nuit » : voilà pour le journaliste « le bilan » d’une enquête publiée par le site la veille, sur la mésaventure survenue à Pierre Stambul, co-président de l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP) ».

« Notre parole restera libre », insiste le journaliste, qui annonce qu’il va porter plainte et qu’il s’efforcera de « traiter ce sujet-là comme les autres. Sans haine et sans crainte, comme on dit ».
Mardi, Ulcan avait déjà fait parler de lui : le PDG d’Orange Stéphane Richard a porté plainte pour « menaces de mort » après la polémique sur le retrait de l’entreprise d’Israël et Ulcan a revendiqué être à l’origine de ces menaces.


UNE MÉSAVENTURE NOCTURNE

Par Daniel Schneidermann le 17/06/2015


A mon tour ! Après mon camarade Pierre Haski, de Rue 89, après notre confrère Benoit Le Corre, l'an dernier, après le militant pro-palestinien de Marseille Pierre Stamboul, la semaine dernière, j'ai été cette nuit victime du dénommé Gregory Chelli, hacker sioniste bien connu ici, ou de ses frères, ou de ses cousins, ou de ses disciples, ou de ses fans. Le scénario ? Toujours le même -décidément, ces gens manquent d'imagination.

Le commissariat de mon arrondissement reçoit en pleine nuit l'appel d'un correspondant qui se fait passer pour moi. Ce correspondant affirme qu'il vient de tuer sa femme, et qu'il est retranché chez lui, prêt à tirer sur la police.
Résultat ? Trente policiers de la BAC déployés dans l'escalier et dans la cour de mon immeuble, deux commissaires, une procureure adjointe, mes voisins réveillés au coeur de la nuit : voilà le bilan de l'enquête que nous avons publiée hier, sur la mésaventure survenue à Pierre Stambul, co-président de l'Union Juive Française pour la Paix (UJFP). Caramba, leur coup a raté, si j'ose dire : je n'étais pas sur place, et les policiers, à la différence de leurs collègues marseillais du RAID, ont eu la présence d'esprit de ne pas défoncer ma porte. On ne saurait trop saluer la présence d'esprit de la BAC de Paris.
Cette situation d'implication personnelle, d'un point de vue professsionnel, présente deux risques contraires. D'abord, nous intimider, pour nous dissuader de traiter le sujet de la cyber-guerre que mènent certains ultra-pro-israéliens contre ceux qu'ils perçoivent comme des adversaires. Peu de risques de ce côté. Notre parole restera libre. Plus pervers est le second risque, inverse : faire du combat contre cette bande de sinistres plaisantins un combat personnel du site, au risque évidemment de donner à leurs actions un écho disproportionné. C'est un vrai danger. Par exemple, plutôt que de mes petites mésaventures, j'aurais pu vous parler ce matin de l'étrange offensive médiatique de Robert Badinter contre le code du travail, et, par exemple, comparer son écho à celui, sur un sujet voisin, des livres de son ancien collègue Pierre Joxe. Mais nous y reviendrons.
Un autre effet pervers, serait de nous amener à renoncer aux élémentaires précautions qui s'imposent dans toute enquête. Par exemple, la tentation serait forte, en dépit de ses démentis, de mettre en cause directement le hacker franco-israélien dans l'agression contre Stamboul, ou encore dans la cyber-agression contre le PDG d'Orange Stéphane Richard, qui vient de porter plainte pour menaces de mort, après que son numéro de portable personnel a été divulgué, suite à la polémique qui l'a visé en Israël. Mais non. Si le susnommé dément, on continuera consciencieusement, dans nos enquêtes, à mentionner ses démentis. Les croira qui voudra. Bref, si je vais évidemment porter plainte dès aujourd'hui, on va s'efforcer de traiter ce sujet-là comme les autres. Sans haine et sans crainte, comme on dit.

La réponse à une enquête publiée la veille sur le co-président de l’UJFP ?

Enquête du 16/06/2015 par Vincent Coquaz


INTERVENTIONS DU RAID AU DOMICILE DE MILITANTS PRO-PALESTINIENS

Des agressions attribuées à Ulcan (qui "nie formellement")

Quatre personnalités "pro-palestiniennes" ou "anti-sionistes" ont été visées en quelques mois par une pratique appelée le «swatting» : les forces de l’ordre sont envoyées chez la victime par de faux appels téléphoniques. Pour Pierre Stambul, président de l’Union Juive Française pour la Paix, visé le 9 juin, le hacker franco-israélien Ulcan serait derrière ces attaques à distance. Ce dernier nie toute implication (mais est félicité pour l'agression par ses partisans sur Facebook).

"Il était 3h50 du matin lorsque les policiers du RAID sont rentrés de force chez la voisine et ont pointé un pistolet sur elle en criant «on cherche M. Stambul». [...] J’ai immédiatement été plaqué au sol, tutoyé, insulté, menotté avec des menottes qui vous blessent les poignets et se resserrent dès que l’on bouge." raconte à Politis Pierre Stambul, co-président de l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP), organisation juive pro-palestinienne et anti-sioniste. La cause de cette intervention particulièrement musclée du Raid, dans la nuit du 8 au 9 juin ? Un appel à la police d’une personne qui s’est faite passer pour Stambul et qui assurait avoir tué sa femme. Une pratique appelée "swatting" (de l'anglais SWAT, nom des forces d'élite américaines) dont le but était ici d’empêcher une réunion publique que Stambul devait animer le lendemain, pour le compte de l’UJFP et l’association BDS France (qui défend le boycott d’Israël), sur le thème : "Antisemitisme/antisionisme : à qui profite l’amalgame ?" (réunion à laquelle il a finalement pu participer).

 

 

 

Help get Benjamin Netanyahu arrested for war crimes : sign this petition

 


Sign the petition to arrest Benjamin Netanyahu for war crimes when he makes an official state visit to Britain in September 2015.

Stop the War Coalition 15 August 2015. Posted in News

 


Netanyahu wanted
Sign this petition and help get Benjamin Netanyahu's arrest for war crimes debated in parliament.

In September 2015, Israel's prime minister Benjamin Netanyahu makes an official state visit to Britain. A parliamentary petition is calling for him to be arrested for war crimes following Israel's barbaric assault on Gaza in Summer 2014, in which over 2,200 Palestinians were killed, most of them civilians, including more than 500 children.

The petition says :

Benjamin Netanyahu is to hold talks in London this September. Under international law he should be arrested for war crimes upon arrival in the U.K for the massacre of over 2000 civilians in 2014.
The petition is well on the way to getting 100,000 signatures, which will qualify it for debate by MPs in parliament. The petition can be signed by UK citizens and residents and British citizens living abroad.

Please sign the petition and spread the word :

Netanyahu petition : https://petition.parliament.uk/petitions/105446

 

Le «con» Bernard Henri-Levy, «complice» de la mort de réfugiés syriens,

 

selon Michel Onfray

20minutes.fr - 4/9/15 - La guéguerre des philosophes Michel Onfray et Bernard Henri-Levy a pris un nouveau tournant, de plus en plus violent. Invité, sur BFM TV, à réagir à l’émotion de BHL après la mort d’un enfant syrien dont la photo a fait le tour du monde, Michel Onfray s’est étranglé : « Il n’a pas honte, lui, franchement. Il ferait mieux de rester caché. Je vais citer Audiard : « Les cons, ça ose tout, c’est d’ailleurs à ça qu’on les reconnaît. »


Appel à la décence


Michel Onfray a développé son propos accusant BHL de «complicité» dans la crise en Syrie et dans l’avènement de Daesh, rendue possible par la chute du régime de Kadhafi en Libye.

«Voilà quelqu’un qui a invité à bombarder la Libye, qui a invité à tuer des Libyens sous prétexte qu’en tuant les Libyens, on rendrait possible la démocratie. On a détruit un Etat qui valait ce qu’il valait mais avec lequel on pouvait discuter. On pouvait discuter avec un interlocuteur comme Kadhafi. Là, on ne peut plus rien faire avec la Libye. C’est une base extraordinaire pour le terrorisme aujourd’hui. »


Evoquant à nouveau le jeune Syrien mort noyé, Michel Onfray a conclu sa diatribe avec un raccourci particulièrement violent attaquant «tous ces gens qui ont rendu possible cet enfant mort et Bernard Henri-Levy en fait partie… »

BHL n’a pas encore réagi mais un message sur son compte Twitter évoque une attaque similaire de la part de Marine Le Pen qu’il balaye d’un « C’est de l’humour ? »

 

Etiquetage européen : Israël suspend une série de dialogues avec l'UE


RETORSION «Compte tenu de la dernière décision de l’UE, Israël suspend son dialogue diplomatique avec elle dans plusieurs forums qui devaient avoir lieu au cours des prochaines semaines», a affirmé le ministère israélien des Affaires étrangères...



20 minutes.fr - 11/11/15 - La réponse ne s’est pas fait attendre. Israël a indiqué ce mercredi que ses diplomates ne participeraient pas à un certain nombre de réunions avec l’Union européenne (UE), en réaction à l’approbation par l’UE de l’étiquetage des produits originaires des colonies israéliennes dans les Territoires palestiniens occupés. «Compte tenu de la dernière décision de l’UE, Israël suspend son dialogue diplomatique avec elle dans plusieurs forums qui devaient avoir lieu au cours des prochaines semaines», a affirmé le ministère israélien des Affaires étrangères.

Après l’approbation de l’UE, Israël avait immédiatement dénoncé la mesure, avertissant qu’il aurait des « implications politiques » et convoqué le représentant de l’UE dans le pays. En début d’après-midi, le chef du gouvernement de droite, Benyamin Netanyahou, a jugé que « l’Union européenne devrait avoir honte » de cette mesure, estimant que « l’étiquetage des produits de l’État juif par l’Union européenne réveille de sombres souvenirs », invoquant le spectre de l’antisémitisme nazi.
Une « mesure discriminatoire » prise pour des « raisons politiques »

« Alors qu’il y a des centaines de conflits territoriaux à travers le monde, (l’UE) a décidé de s’en prendre seulement à Israël, alors qu’Israël combat le dos au mur contre une vague de terrorisme », a regretté le Premier ministre, actuellement en visite chez son allié américain. Selon le gouvernement israélien, cette «mesure discriminatoire» prise pour des «raisons politiques» va compliquer encore le processus de paix avec les Palestiniens, au point mort depuis le printemps 2014

« La position de l’UE sur les colonies est très claire. Elles sont illégales au regard du droit international. (L’étiquetage) n’y change rien. Je ne pense pas qu’il affectera notre rôle à l’avenir » dans les négociations de paix, a commenté une source de la Commission.

Face à la colère du gouvernement israélien, les Palestiniens ont eux salué un «pas dans la bonne direction», quoiqu’«insuffisant». Le Comité national palestinien pour le BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) contre l’Etat hébreu, qui monte en puissance, s’est réjoui de la décision «qui montre que les gouvernements européens réagissent à l’opinion publique, aux campagnes de la société civile comme à l’intransigeance israélienne». Cela dit, mettre en place quelques étiquettes sur un petit nombre de produits israéliens n’est pas une réponse à la mesure des crimes de guerre israéliens continus», a souligné Mahmoud Nawajaa, le coordinateur général du BDS palestinien.

 

 

Un grand-magasin berlinois retire de ses rayons les produits israéliens


Sputnik - 22/11/15 - Le centre-commercial berlinois, Kaufhaus des Westens (KaDeWe), a retiré les produits israéliens de ses rayons, suite à la décision de l’Union européenne d’appliquer un marquage spécial aux produits en provenance des villes juives de Cisjordanie et du Golan, annonce l’édition Haaretz.

Selon la déclaration de la porte-parole de KaDeWe, Petra Fladenhofer, dans un entretien pour Der Spiegel, les responsables du centre-commercial ne remettront les produits en provenance des villes juives en rayons qu'après avoir effectué un changement d'étiquetage. Cependant, elle n'a pas précisé de quels produits exactement il s'agissait.

Dans le même temps, une autre institution allemande, Galeria Kauphof, qui a plusieurs grands magasins dans la région berlinoise, n'a pas retiré les produits israéliens de ses rayons. Selon les explications du représentant de cette entreprise pour Der Spiegel, les principes commerciaux du magasin ne sont pas influencés par la politique ou la religion, et il n'est pas responsable de l'étiquetage des produits vendus.

Le centre-commercial KaDeWe qui a été fondé en 1907 est situé dans la partie ouest de la capitale allemande. Sa superficie s'élève à 60.000 mètres carrés répartis sur huit étages et comprend 2.000 magasins qui vendent des centaines de milliers de produits différents.

Le KaDeWe a été vendu à une entreprise appartenant à un juif Herman Tietz en 1926. La société a renouvelé le centre-commercial et l'a rendu plus grand, mais en 1933, après l'arrivée des nazis au pouvoir en Allemagne, elle a été contrainte de le vendre à des propriétaires allemands. Aujourd'hui, la société thaïe Central Group est propriétaire de ce centre-commercial.

 

Lire la suite: http://fr.sputniknews.com/international/20151122/1019715318/magasin-berlinois-retire-produits-israeliens.html#ixzz3shxDKfyF

 

Israël et le sionisme

 

par Allexandre

Agoravox - 26/12/15 - A la fin du XIXème siècle, les juifs sont victimes d’une flambée de violences, les pogroms, et ce, dans toute l’Europe. Si ces pogroms sont particulièrement virulents en Europe centrale et orientale, ils se manifestent aussi,de façon plus détournée, dans des pays d’Europe occidentale comme la France : en témoigne l’affaire Dreyfus (1894-1906) ou la publication d’ouvrages clairement antisémites (LaFrance juive de Drumont). C’est dans ce contexte que le Viennois israélite, Théodore Herzl, crée en 1897 le mouvement sioniste, dont la finalité affichée est la création d’un foyer national juif qui permettrait de réunir les juifs et mettrait ainsi fin aux persécutions dont ils étaient victimes en Europe. Dans le dernier quart du XIXème siècle en effet, la crise économique qui touche une partie de l’Europe, provoque des tensions et des peurs. Les étrangers sont perçus comme des boucs émissaires et les juifs sont l’objet d’une recrudescence d’antijudaïsme, particulièrement en Russie, où leur présence forte se heurte à une orthodoxie assez archaïque et réactionnaire. Selon la tradition juive, leur présence dans toute l’Europe résulterait d’une déportation organisée par les Romains, après la destruction du temple de Jérusalem par les légions de l’empereur Titus en 70 de notre ère. Commence alors pour les juifs une période de diaspora et d’errance à travers le bassin méditerranéen, puis l’Europe. Souvent rejetés et victimes d’exclusion de la part de l’Europe chrétienne, ils se voient interdire un certain nombre de professions et sont souvent accusés des maux qui traversent le Moyen - Âge, et donc persécutés ou exilés. Cette réalité explique clairement que les seules professions dans lesquelles de nombreux juifs aient pu prospérer soient, les professions libérales, du commerce, de la finance (prêt à intérêt), et intellectuelles. Aussi les jalousies qu’ils suscitèrent, alimentèrent un antijudaïsme primaire, doublé bien sûr de l’anathème jeté sur eux par l’Eglise chrétienne au nom de leur culpabilité déicide. Après 1800 ans d’une telle réalité, T.Herzl, fit de la création d’un foyer national juif, l’une des motivations de son existence. Il est athée et ne réclame pas nécessairement un retour en terre « promise », mais seulement une terre qui mettrait les juifs à l’abri des persécutions dont ils sont victimes en cette fin de XIXème siècle (Argentine, Ouganda entre autres possibilités). La Palestine est alors sous autorité ottomane et les Arabes vivent sur ces terres depuis de nombreux siècles. La communauté juive y est aussi présente depuis longtemps, et depuis le début de l’ère chrétienne, nombreux sont ceux qui se convertirent au christianisme d’abord, puis à l’islam à partir du VII è siècle : la poussée de ces deux religions successives incita de nombreux juifs à se convertir, soit par crainte de représailles, soit par obligation (notamment l’islam, qui laissait un choix dont les conséquences fiscales étaient très différentes). Les trois communautés cohabitent sans difficultés majeures, même si les tensions sont, à certains moments, plus fortes, du fait des jalousies pouvant exister. Les juifs occupent des positions parfois plus élevées auprès des autorités turques, que les Arabes.

Cette théorie sioniste du « retour » trouve ses racines dans le mythe élaboré au cours du XIXème siècle et selon lequel, la destruction du second temple de Jérusalem par les légions de l’empereur Titus en 70 de notre ère aurait provoqué un éparpillement de la communauté juive de Judée, la Diaspora.

Cet événement s’inscrivait dans une tradition biblique ayant accrédité la thèse selon laquelle, les Hébreux auraient été réduits en esclavage par les Egyptiens, puis les Babyloniens et ensuite, persécutés par les Grecs, les Romains et plus tard les Arabes. De tout cela, nous savons aujourd’hui, grâce à l’archéologie, qu’il n’y a que peu de faits avérés. La servitude des Hébreux par Pharaon n’est étayée par aucun élément archéologique, et l’Histoire n’est pas en mesure de confirmer l’existence de Moïse. La Bible, qui n’est rien moins qu’une apologie du peuple hébreu rédigée sur plus d’un millénaire, ne saurait être considérée comme un document scientifique et fiable. Si Nabuchodonosor II, roi de Babylone au VIè siècle av. JC, a bien déporté une partie des Hébreux et détruit, si tant est qu’il ait existé, le temple de Salomon, les pièces archéologiques montrent que le retour en Palestine après la libération perse n’a pas concerné tous les juifs. Un certain nombre serait resté en Mésopotamie, de nombreux rabbins ayant été influencés par le Zoroastrisme, la religion d’Ahura Mazda, dont on peut dire qu’il porte en lui l’essence du monothéisme. Le judaïsme fut donc enrichi de ces apports orientaux. Il convient donc de nuancer cet épisode, largement popularisé par l’opéra de Verdi « Nabucco » et son « Chœur des esclaves ». Par ailleurs, il est difficile d’établir une filiation directe entre les juifs de l’époque de Titus (qui seraient à l’origine de la Diaspora, théorie de plus en plus contestée) et ceux d’aujourd’hui. La conversion au judaïsme de peuples berbères en Afrique du Nord et des Khazars en Europe centrale (VIII ème siècle) prouve que tous les juifs venus en Palestine n’ont pas grand-chose à voir avec les juifs d’hier, à savoir que peu nombreux sont les juifs contemporains pouvant se réclamer de l’ethnie sémite, celle-ci étant essentiellement composée d’Arabes. Et ce mythe de la « terre promise » a été largement instrumentalisé pour légitimer la création d’un Etat juif dans cette région.

La Première Guerre mondiale bouleverse le contexte géopolitique. L’Empire ottoman, allié de l’Allemagne, est vaincu et démantelé. En 1917, le ministre des affaires étrangères britannique, Lord Balfour, se prononce en faveur d’un « foyer national juif » dans une lettre adressée à Lord Rothschild, un des plus grands banquiers du monde et chantre de la cause sioniste. Cette lettre, connue sous le vocable de « Déclaration Balfour » serait, selon Benjamin Freedman (juif sioniste très en cour dans les milieux politico-financiers dans la première moitié du XXème siècle, converti au christianisme après 1945 et dénonciateur des agissements du Congrès sioniste), le résultat d’un marchandage entre le Congrès sioniste et le Cabinet de guerre britannique à l’automne 1916, à savoir l’entrée en guerre des Etats-Unis contre la promesse de l’installation d’un foyer national juif en Palestine une fois la guerre terminée (discours de B. Freedman de 1961). Les traités de paix de 1919/20, auxquels participe une délégation sioniste de plus de 110 juifs sionistes menés par Bernard Baruch, bafouent les promesses faites aux Arabes par le Royaume-Uni et la France (création d’un grand royaume arabe dont l’émir d’Irak deviendrait le souverain) et les terres du Proche et du Moyen-Orient sont confiées en mandats à la France (Liban et Syrie) et au Royaume-Uni (Irak, Palestine). Les Britanniques ne jugent pas le moment opportun pour l’établissement d’un Etat hébreu et l’intérêt grandissant de la région lié à son sous-sol riche en pétrole explique, en partie, ce statu quo. De plus, le Royaume-Uni est vite débordé par les révoltes arabes de 1936, les massacres de juifs suivis des représailles de l’Irgoun (Agence juive dirigée par David Ben Gourion). Aussi en 1938, interdit-il l’immigration juive en terre de Palestine, au moment où se tient la Conférence d’Evian (juillet). Celle-ci, réunie à l’initiative du président Roosevelt, s’était donnée pour mission d’aider les candidats allemands et autrichiens juifs à l’émigration, après la proclamation de l’Anschluss par Hitler (mars 1938). Elle fut un échec car aucun pays, ou presque, ne semblait disposé à concéder des visas d’entrée pour les juifs. Si le Congrès sioniste n’est peut-être pas étranger à cet échec (l’émigration juive dans des pays extra européens remettait en cause la volonté d’occuper la Palestine, et d’y fonder un Etat juif) il n’en reste pas moins que le sauvetage des juifs d’Allemagne n’eut pas d’aboutissement. Et tous les pays, à commencer par le Royaume-Uni, de trouver d’excellentes raisons de ne pas délivrer de visas en cette difficile période. De toute évidence, Lord Balfour n’avait pas mesuré la portée de ses prises de position. Mais la Seconde Guerre mondiale généra un des génocides les plus terribles de l’Histoire. Près de 12 millions de personnes périrent dans les camps d’extermination nazis, dont environ 5,5 millions de juifs. Cette « Shoah » (qui signifie « catastrophe ») et la culpabilité occidentale qui en découle accélèrent le processus. L’idée d’un Etat qui mettrait définitivement les juifs à l’abri de toute persécution est admise, même si la vacuité de cette croyance est aujourd’hui flagrante. En novembre 1947, l’ONU adopte, non sans une certaine opposition de la part de pays extra européens (Amérique latine, Asie) et à coups de manœuvres peu orthodoxes (chantage financier de la part des Etats-Unis à l’égard des plus petits Etats), une résolution partageant la Palestine en deux Etats, l’un palestinien, l’autre hébreu. Les Britanniques, conscients malgré tout du danger de cette décision, empêchent l’« Exodus », bateau sur lequel des centaines de juifs fuient l’Europe en direction de cette « terre promise », d’accoster en 1947 : ils ont essayé de protéger les Arabes face à une vindicte et un terrorisme juifs aveugles (Irgoun ou Agence nationale juive). Mais à peine les Britanniques furent-ils partis le 14 mai 1948, que l’Etat d’Israël était proclamé le même jour. Seul Etat de l’Histoire associé à une identité religieuse et fondé par le vote de la communauté internationale, Israël est créé avec le soutien des grandes puissances, et en particulier des Etats-Unis^(notamment le président Truman) qui n’hésitèrent pas à menacer des pays, petits (comme Haïti) ou grands (comme la France avec le Plan Marshall), pour obtenir leur voix. Notons cependant, que le Royaume-Uni s’abstint, comme s’il voulait s’en « laver les mains » par avance. Peut-on dès lors considérer que la création de cet Etat découlait d’un processus « démocratique » ? Il est d’autant plus difficile de l’affirmer que les populations arabes concernées n’ont pas été sollicitées. Dès le lendemain, la première guerre israélo-arabe commençait. Elle s’acheva en 1949 par la défaite des Arabes. 700000 juifs s’installent dans les terres conquises et les résolutions d’évacuation de l’ONU restent lettre morte (la population juive d’Israël étant aujourd’hui d’environ 6 millions contre 1 million 500000 en 1948).

Israël fut admis à l’ONU en 1949 et les Palestiniens connurent l’exode et l’indifférence quasi générale de la communauté internationale (une humiliation supplémentaire). Face à cette situation, les organisations « terroristes » palestiniennes se multiplièrent et les Arabes, sous l’égide du colonel Nasser, président de la République égyptienne depuis 1954, firent de la cause palestinienne, « leur cause ». Pour autant, les intérêts du monde arabe et ceux du peuple palestinien ne coïncidaient pas nécessairement. Entre les monarchies pétrolières pro-occidentales (Iran, Arabie saoudite, Jordanie) et les Etats plus proches de Moscou, sans pour autant adhérer au bloc socialiste (Irak, Egypte), les convergences semblaient difficiles. Les Etats-Unis, soutien inconditionnel d’Israël (rôle essentiel du puissant lobby judéo-sioniste, American-Israeli Public Affair Comitee l’AIPAC), tenant à protéger leurs intérêts pétroliers dans la région et soucieux de maintenir Moscou à distance, n’ont jamais considéré la cause palestinienne comme une nécessité jusqu’à la fin des années 1960. Quand Yasser Arafat prend la tête de l’Organisation de Libération de la Palestine en 1969 (OLP), il est considéré comme un terroriste, chef d’une organisation terroriste (les Israéliens ont vraiment la mémoire courte). Pourtant la Guerre des Six Jours en juin 1967 et le non respect par Israël de la résolution 242 de l’ONU ont modifié l’état d’esprit en Occident. Le général de Gaulle fut l’un des premiers à reprocher à Israël son action sur l’Egypte et la Syrie (conférence de presse de novembre 1967)..et ne tarda pas à en payer le prix. Le refus d’Israël d’abandonner le plateau du Golan et le Sinaï modifièrent la perception que l’Etat hébreu cherchait à donner de lui, à savoir un Etat victime (position assez récurrente dans la communauté juive) dans l’obligation perpétuelle de se défendre (théorie qui avait servi de faire valoir dès le départ) : il devenait alors un Etat colonisateur et conquérant, et ce, à l’heure où les grandes puissances colonisatrices avaient officiellement abandonné ce type de politique, au moins dans la forme. Dans le même temps, le peuple palestinien vivait une situation de réfugiés, ballotté entre la Jordanie, le Liban, la Cisjordanie et le massacre perpétré sur ordre du roi Hussein de Jordanie en septembre 1970 a laissé des traces indélébiles à l’origine, en partie, de l’attentat de Munich aux Jeux Olympiques de 1972 par le commando « Septembre noir » et condamné à l’unanimité compte tenu de sa nature, et pour horrible qu’il fût bien sûr, peut aussi être interprété comme la manifestation d’un désarroi tel, qu’il aurait peut-être fallu en rechercher les causes avec une lucidité, et surtout, une honnêteté plus grandes.

Le président égyptien Anouar-el-Sadate succéda en 1970 au colonel Nasser et poursuivit sa politique. Si la cause palestinienne et la cause arabe semblaient toujours se confondre, ce sont des événements extérieurs qui précipitèrent les choses. En 1973, la Guerre du Kippour provoque un nouveau séisme dans cette partie du monde qu’est le Proche-Orient. L’attaque surprise égypto-syrienne contre Israël est vite repoussée ! Devant la menace d’une extension du conflit, l’URSS et les Etats-Unis intervinrent pour mettre fin au conflit (novembre 1973), dont l’une des conséquences, et non des moindres, fut la hausse brutale du prix du pétrole. Le pétrole, source d’énergie première du monde occidental, provoque une réaction des puissances occidentales. En 1974, l’OLP et Yasser Arafat reçoivent le statut d’observateurs permanents à l’ONU ! La cause palestinienne trouvait subitement un écho (pétrole et intérêts occidentaux obligent) et Israël voyait son image ternie sur la scène internationale.

Depuis cette date, les tentatives de paix ont toutes avorté, et ce, du fait des radicalismes des deux bords. De Camp David en 1978 aux Accords d’Oslo en 1993, aucune entente n’a réellement été possible : il faut préciser que les Etats-Unis n'ont jamais vraiment oeuvré pour cette paix, mais bien plutôt essayé de toujours préserver les intérêts d’Israël et donc, les leurs. Les raisons en sont très complexes.

D’une part, les Etats arabo-musulmans, s’ils ont fait de la cause palestinienne la cause du monde arabe, sont très divisés. La guerre Iran-Irak de 1980 à 1988 a opposé un islam intégriste, celui de Khomeiny, à un islam qui se voulait plus laïque, celui de Saddam Hussein. Le rôle de l’Occident fut tout aussi ambigu, les Etats-Unis soutenaient l’Irak officiellement, mais vendaient des armes à l’Iran, en partie pour financer la contre-révolution sandiniste au Nicaragua. Dans le même temps, la première guerre du Liban (1982), permettait à Israël de contrôler et d’expulser l’OLP de Beyrouth, donnant naissance au Hezbollah, lui même soutenu par Téhéran. Sans entrer dans la logique des intérêts en jeu, beaucoup trop complexe et dont une partie de la réalité nous échappe totalement, ce conflit pose cependant plusieurs questions qu’il serait bon d’examiner avec lucidité et honnêteté, à défaut d’y répondre.

Tout d’abord, il serait souhaitable de réfléchir sur le non-respect des résolutions de l’ONU par Israël (34 résolutions entre 1947 et 2009), à commencer par le partage de 1947(Suivant la phrase célèbre de Ben Gourion : « peu importe ce que disent les Gentils, l’important c’est ce que font les Juifs »). Ce dernier n’a jamais été respecté par le nouvel Etat. La raison avancée selon laquelle, les Arabes seraient eux-mêmes responsables du fait de l’agression lancée contre Israël n’est que peu défendable : les Palestiniens ont-ils été impliqués dans le partage du territoire palestinien ? Non bien sûr. Et depuis cette date, bien peu nombreuses furent les résolutions respectées par Israël. ! Ensuite, sur quelle légitimité l’Etat d’Israël repose-t-il ? Peut-on considérer qu’une terre promise par un Dieu, quel qu’il soit, puisse représenter un postulat recevable ? Là est posée une question fondamentale, sans laquelle aucun avenir pour les deux peuples ne semble possible. Tant que la dimension religieuse perdure, il semble difficile d’envisager un vrai dialogue. Le mélange entre l’aspect nationaliste et l’aspect religieux est de nature à alimenter la confusion la plus totale. Les Israéliens doivent se poser un certain nombre de questions sur l’origine même de la naissance de leur Etat et sortir du contexte de la « Shoah » pour l’analyser avec le recul nécessaire.

Ceci étant, l’Etat israélien existant, il s’agit d’en prendre acte, mais alors, ce dernier doit respecter les droits du peuple palestinien (respect inscrit d'ailleurs dans la Déclaration Balfour) et ne pas coloniser comme il le fait, des terres qui ne lui appartiennent pas (avec une accélération de l’immigration juive après la chute de l’URSS dans les années 1990).

Cette situation est vécue comme une colonisation pure et simple, ce qu’elle est réellement d’ailleurs. Cela dit, la complexité de la situation et les divergences au sein du monde arabo-musulman ne sont pas faites pour faciliter les compromis. Le rôle de l’Occident, et en particulier des Etats-Unis et des lobbies juif et pétrolier, complique encore la situation.

Ensuite, la communauté internationale, reposant sur la Charte de San Francisco de juin 1945, ayant donné naissance à l’ONU, peut-elle avoir deux discours et deux attitudes ? L’un pour Israël et l’autre pour les pays arabo-musulmans de la région ? L’injustice et l’humiliation dont le peuple palestinien et, plus largement, les pays arabes sont l’objet depuis trop longtemps (ne pas oublier l’attitude des Occidentaux durant la Première Guerre mondiale à l’égard des Arabes et le double jeu mené par Londres entre ces derniers et les Sionistes) ne font que nourrir la haine et le terrorisme. Mais visiblement, qui s’en soucie ?

Aujourd’hui la situation ne s’améliore pas. La fausse main tendue d’Israël avec le retrait des colonies juives de Gaza (2005) ne peut en aucun cas compenser la poursuite de la colonisation en Cisjordanie. L’érection du mur de la « honte » entre les deux territoires ne fait que renforcer ce sentiment d’apartheid mis en place par les autorités israéliennes (n'oublions pas qu'Israël fut un des rares Etats à entretenir des relations officielles avec l'Afrique du Sud au temps « glorieux » de l'apartheid).

Le génocide nazi, horreur suprême, tant pour les juifs que pour d’autres groupes ethniques ou sociaux, a généré un sentiment consensuel, et légitimé la demande de Herzl. Le problème étant que cet épisode monstrueux de la Seconde Guerre mondiale ne semble pas avoir eu l’impact attendu chez ceux là mêmes qui en ont été les victimes. Les Palestiniens endurent depuis plus de six décennies des humiliations et des persécutions de la part des autorités israéliennes qui anéantissent le capital de sympathie dont la communauté juive a pu bénéficier au lendemain du conflit. La société israélienne ne semble pas unanime quant à la politique de ses gouvernements.

Nombreux sont ceux qui condamnent les souffrances infligées aux Palestiniens et réclament la création de deux Etats, comme initialement prévu par l’ONU en 1947. Mais la rigidité d’une grande partie de la classe politique israélienne et le soutien inconditionnel des Etats-Unis (voir Opération Susannah de juin 1967) et du lobby sioniste (AIPAC, CRIF) créent un malaise dont les conséquences sont une radicalisation des positions qui empoisonne les Proche et Moyen Orient, et au-delà, la communauté internationale.

Si le peuple palestinien a lui aussi été instrumentalisé par certains Etats arabes environnants qui n’ont peut-être pas grand-chose à faire de ce peuple, il n’en reste pas moins vrai que le quotidien d’un grand nombre d'entre eux demeure épouvantable. Et ces conditions de vie ne peuvent en aucun cas être assimilées à celle des Israéliens qui sont les occupants, ne l’oublions pas. Mais les dirigeants, finalement, se soucient bien peu du vécu des deux peuples, et leur logique ne rejoint pas forcément celle de ces mêmes peuples.

Il est cependant intéressant de se pencher sur les recherches récentes d’historiens israéliens faisant partie du groupe des « nouveaux historiens », tels Pappé ou Sand. En 2009, Shlomo Sand a publié un ouvrage intitulé Comment le peuple juif fut inventé . Professeur d’histoire à l’université de Tel-Aviv, il a fait un travail de recherche remarquable et en est arrivé à une conclusion, que d’autres avant lui avaient déjà émise (comme Arthur Keistler).

Il n’y aurait pas de « peuple juif » descendant des Hébreux de Palestine et résultant d’une déportation orchestrée par Rome après la destruction du deuxième temple en 70, par les troupes de l’empereur Titus. L'archéologie et l'historiographie ne corroborent absolument pas cet épisode, matériellement et humainement difficile à envisager. Il met à bas tous les mythes qui ont forgé la légitimité d’un peuple revenu sur la terre ancestrale. Il va de soi que la véracité de son propos est incontestable aujourd’hui et qu’elle remet en question la création même de l’Etat juif. Toute la mythologie née à partir du milieu du XIXème siècle et entretenue par le Congrès sioniste du retour en Palestine tombe à plat. Si l’on reprend le travail de Sand, on en arrive à cette aberration suprême qu’aujourd’hui plus de 95% des Sémites sont les Arabes.

Les juifs sémites sont une part infime. Si comme l’affirme Sand, les Ashkénazes descendent du peuple khazar converti au judaïsme au VIIIème siècle, ils n’ont aucun lien avec la Palestine, et les Séfarades pas davantage puisqu’ils seraient eux-mêmes descendants d’un peuple berbère converti au judaïsme par leur reine berbère Kaïna.

Le fruit, donc, d’un prosélytisme n’étant plus d’actualité aujourd’hui. Cette thèse dérange beaucoup les sionistes qui y voient une provocation, et pour cause, mais aussi les antisémites qui fondent leur théorie sur un peuple juif descendant des Hébreux de l’Antiquité. Il y aurait donc bien spoliation des terres palestiniennes par des gens n’ayant aucune légitimité à les revendiquer.

L’Etat israélien doit donc prendre la mesure de cette vérité qu’il connaît parfaitement, et cesser de persécuter un peuple en errance depuis 65 ans. Et je parle bien du peuple, de ces hommes, femmes et enfants qui ne sont pas des activistes du Hamas. Mais hélas ! On est loin de cette démarche. Une des réponses aujourd’hui, revêt la forme d’études, prétendument scientifiques, visant à isoler un gène qui serait commun à tous les juifs. Les victimes seraient-elles en train de dépasser le bourreau ?

Nous touchons là à l’essence même de l’absurde. Que ne ferait-on pas pour légitimer un Etat colonisateur ? Vouloir isoler le génome juif revient à confirmer l’ «élection» de ce «peuple» et donc sa supériorité, puisque choisi par Dieu, mais plus grave, il corrobore la thèse hitlérienne d'une «race juive».

L’être humain ne peut accepter une telle théorie. Ne faut-il pas y voir une des raisons de l’anti-judaïsme en recrudescence ? Dès que l’on se différencie avec un sentiment réel ou supposé de supériorité, la réaction peut être violente. Mais les mêmes erreurs se répètent toujours. Et donc, aux mêmes causes les mêmes effets !

 

 

Racisme ? Vous avez dit racisme ?

Un roman d'amour entre un Palestinien et une juive interdit dans les lycées israéliens !
L’ouvrage signé Dorit Rabinyan, publié il y a un an et demi, a été exclu des programmes…

 

20minutes.fr - 31/12/15 - Le ministère israélien de l’Éducation a provoqué une levée de boucliers en excluant du programme de littérature des lycéens un roman racontant une histoire d’amour entre un Palestinien et une Israélienne.

La mise au ban de l’ouvrage de Dorit Rabinyan, publié il y a un an et demi en hébreu sous le titre «Haie», est motivée par un réflexe identitaire et la peur de l’assimilation entre juifs et Palestiniens, écrivait jeudi la presseeisraélienne.

Interrogés par l’AFP, les services du ministre de l’Éducation Naftali Bennett, chef de file du parti nationaliste religieux Foyer Juif, se sont contentés de confirmer que le livre avait été écarté des ouvrages étudiés en sections littéraires au lycée, sans fournir d’autres détails.


Encourager «l’assimilation» serait «dangereux»


Mais la responsable du ministère à l’origine de la décision, Dalia Fenig, citée dans la presse israélienne, a invoqué le danger que le livre soit perçu comme encourageant l’assimilation.

«Les relations intimes, et encore plus la possibilité de les institutionnaliser en se mariant et en fondant une famille — même si ce n’est pas le cas dans l’histoire [?] — entre des juifs et des non-juifs sont considérées "par de larges segments de la société" [sic] comme une menace pour une "identité séparée" [sic]», a-t-elle dit pour justifier sa décision selon la presse israélienne.


Intitulé «Borderlife» en anglais, le roman raconte l’histoire de Liat, une traductrice israélienne, et Hilmi, un artiste palestinien, qui tombent amoureux à New York, jusqu’à ce qu’ils doivent rentrer à Tel-Aviv et Ramallah, en Cisjordanie occupée.


L’indignation de plusieurs intellectuels


Le ministère est passé outre aux recommandations d’un comité formé d’universitaires et d’éducateurs, et à une forte demande des enseignants pour que le livre soit inscrit au programme. Cette décision a provoqué l’indignation de plusieurs auteurs israéliens de premier plan, dont Abraham B. Yehoshua, et de personnalités politiques.


Dorit Rabinyan elle-même, une juive israélienne d’origine iranienne, a pris l’affaire avec ironie. «Apparemment, quelqu’un au ministère de l’Éducation continue à croire que la littérature a le pouvoir de changer les choses dans les esprits malléables de la jeunesse et - allez savoir pourquoi - cela ressemble à un motif d’optimisme pour moi », a-t-elle dit.


Les politiques et les décisions de l’actuel gouvernement de Benjamin Netanyahou, l’un des plus à droite de l’histoire d’Israël, ont donné lieu à plusieurs vives controverses avec les milieux culturels depuis sa prestation de serment en mai 2015.

 

Devant le CRIF, Manuel Valls affirme, qu'«on ne peut pas se permettre» d'appeler au boycott d'Israël !

[boycott des produits israéliens]

Voir : http://www.bdsfrance.org

 

RussiaToday - 19/1/16 - Le Premier ministre Manuel Valls a estimé lundi soir que «les pouvoirs publics doivent changer d'attitude» vis-à-vis des manifestations appelant au boycott des produits israéliens, qui participent selon lui à un «climat nauséabond».

«On voit très bien comment on est passé de la critique d'Israël à l'antisionisme et de l'antisionisme à l'antisémitisme», a souligné le chef du gouvernement devant Les Amis du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France). Manuel Valls avait condamné en décembre les campagnes visant les produits israéliens du fait du conflit avec les Palestiniens menées par le mouvement BDS ("boycott, désinvestissement et sanctions").

Début janvier, un rassemblement de ce mouvement avait toutefois été autorisé par la préfecture de police place de l'Opéra, alors que le Palais Garnier accueillait la compagnie de danse israélienne Batsheva.

«Cette manifestation devant l'Opéra Garnier était d'autant plus absurde qu'on mettait en cause la culture», a jugé Manuel Valls, alors que le président du Crif, Roger Cukierman, lui, rappelait sa demande d'interdiction de toute manifestation liée au mouvement BDS.

«Ce que je peux vous dire, c'est que j'en parlerai, et j'en ai déjà parlé avec le ministre de l'Intérieur», Bernard Cazeneuve, a répondu le chef du gouvernement. «Je pense que les pouvoirs publics doivent changer d'attitude vis-à-vis de ce type de manifestations», a-t-il poursuivi, sans toutefois reprendre à son compte le mot «interdiction».

«Il me semble qu'il y a là quelque chose qui participe d'un climat nauséabond, donc je suis plus qu'attentif. Je pense que nous allons prendre des dispositifs - mais toujours dans l'Etat de droit - qui doivent montrer que ça suffit, et qu'on ne peut pas tout se permettre dans notre pays», a-t-il affirmé.

Lire aussi : Des listes de partisans du boycott d'Israël bientôt établies par l'Etat de New York

Manuel Valls a participé lundi soir pendant une heure quarante à une conférence-débat des Amis du Crif - une première pour un Premier ministre en exercice - dans un grand hôtel parisien. «Nous allons vivre longtemps avec ce climat», a-t-il dit d'emblée, évoquant la lutte antiterroriste et les mesures de sécurité prises.

Le Premier ministre a été régulièrement et abondamment applaudi. Moins quand il a défendu la nécessité de parler avec l'Iran, «qui revient sur la scène internationale», et dont le président Hassan Rohani sera bientôt reçu en France. «Je défends la position de la France, je ne défends pas que la position d'Israël», a-t-il remarqué dans un sourire.

Lire aussi : Une œuvre déplaît à l'ambassade d'Israël, RSF annule sa vente aux enchères

 

 

L’appel au boycott d’Israël officiellement interdit en France !

RT - 6/11/16 - C’est officiel : la France est la seule démocratie au monde où l’appel au boycott afin de lutter contre la politique d’un Etat est interdit. Et des militants pro-palestiniens de l'organisation BDS l’ont appris à leur dépens.

Le 20 octobre, la Cour de cassation a confirmé la condamnation de 14 militants du groupe Boycott, désinvestissement, sanctions (BDS) pour des actions menées dans un supermarché en 2009 et 2010, où ils incitaient, à l'aide de tracts, les consommateurs à boycotter les produits en provenance d’Israël, en raison de la politique menée par ce gouvernement. Ceux-ci ont écopé collectivement de 28 000 euros de dommages et intérêts à verser aux parties civiles, et d'une amende de 1 000 euros chacun.

Si le groupe revendique des motifs purement politiques, la justice française a en revanche estimé qu’il s’agissait d’une «provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance à une ethnie, une nation, une race, ou une religion déterminée», selon l’article de loi invoqué par la Cour.

Lancé en 2005, BDS est un mouvement citoyen international qui existe dans de nombreux pays comme les Etats-Unis, la Grande-Bretagne ou la Belgique. Il vise à faire pression sur le gouvernement israélien en le boycottant dans les domaines commerciaux, universitaires et culturels.

En France, le mouvement est particulièrement dans le viseur des autorités. Une circulaire adressée aux procureurs début 2010 appelait la justice à apporter «une réponse ferme» aux «appels au boycott de produits israéliens».

Le Conseil représentatif des institutions juives de France a partagé sa satisfaction quand à la décision sur Facebook, rappelant à l’ordre un sympathisant du Parti communiste français qui soutenait l’initiative de boycott.

L’avocat de BDS en France, Antoine Comte, a déploré «une grande régression» et a indiqué qu’il porterait le cas devant la Cour européenne des droits de l’homme de Strasbourg.

 

 

 


Palestinian children search for toys in the remains of their home in Jinba
after it was demolished by Israeli bulldozers on February 2, 2016. Hazem Bader/AFP


Palestinian villagers brace for more demolitions after Israeli bulldozers leave 100 homeless

Par Ben Lynfield

 

Thenational.ae/JINBA - 8/2/16 - Palestinian villagers in a remote corner of the occupied West Bank are bracing themselves for more demolitions this week, just days after Israeli army bulldozers left more than a hundred people homeless.

The demolitions are the latest development in a 17-year dispute over Israeli plans to clear 1,000 Palestinian residents from a 30 square kilometre area of land south of Hebron to make way for an army firing-practise zone.

Villagers and their lawyers had been engaged in mediation efforts with the Israeli government to settle the dispute but last Monday Israel announced that talks had collapsed.

Ali Mohammed Jabareen, 54, a sheep herder and construction worker, lost the house he lived in with his wife and eight children on Tuesday when the army razed 22 residential buildings in the hamlets of Jinba and Halawa.

His son, who has five children, also lost his home. Both buildings were in Jinba.

The first night after the demolitions they stayed out in the open with just blankets to protect them from the elements. Mr Jabareen’s 3-year-old grandson was so traumatised he could not sleep.

“He was yelling that the army is coming and behaving like a mad person,” said Mr Jabareen.

The next night, they were able sleep inside tents provided by an aid agency. The grandfather was able to save mattresses, blankets, rugs and four solar panels from his home before it was demolished.

“There were two bulldozers here and border police and army jeeps. I would say there were 40 to 50 soldiers,” said Nidal Yunis, a local government official, standing amid the rubble of in Jinba.

Ten more residential buildings in the area were also marked for demolition by the army, but a court injunction obtained by lawyers for the villagers the same day blocked this from happening until a hearing is held on Tuesday.

This hearing at Israel’s High Court of Justice in Jerusalem will determine whether the army has a legal basis to destroy the additional buildings in the villages of Al Fahit, Majaz, Sfay, Um Tuba and Al Mercaz.

The piece of land termed by Israel as “Firing Zone 918” was first designated as a military training zone in the 1980s but it was not until 1999 that the army moved against the Palestinian residents, demolishing structures and forcibly evicting them.

A court injunction that same year allowed villagers to return to the area, pending deliberation of a legal challenge to the evictions. The court on several occasions referred the matter to arbitration, a procedure for resolving disputes outside of court. This last happened in September 2013 after 25 leading Israeli authors signed a petition asking that the villages be saved.

The European Union has also called on Israel not to expel the villagers or demolish their homes.

The arbitration process is secret and it is not entirely clear why the latest attempt failed. But according to Israel’s Haaretz newspaper, the army had asked to begin conducting monthly training exercises on the land lasting for several days at a time. The residents, who would have been forced to vacate the area during exercises, refused, Haaretz said.

The Coordinator of Government Activities in the Territories (Cogat), the military body responsible for civilian affairs in the West Bank and Gaza Strip, said the latest demolitions were “enforcement measures ... taken against illegal structures and solar panels built within a military zone”.

Cogat said that during the last two years, Israeli authorities had conducted “a dialogue process with the population in order to legalise the structures.” But it accused the Palestinians of being unwilling to “get the situation in order” and of continuing “illegal construction.”

Israel says the villagers are not permanent residents on the land and should instead be considered residents of the nearby Palestinian city of Yatta. The villagers, however, say they have lived in the hamlets since before Israel occupied the West Bank in 1967.

Sarit Michaeli, spokeswoman of the Israeli human rights group B’tselem, said the establishment of a military training zone in occupied territory was a violation of international law.

“Army training is not an immediate military necessity that would allow” a land seizure in accordance with the Fourth Geneva Convention and The Hague Regulations, she said.

The Palestinians living on this piece of land are some of the poorest in the West Bank, eking out livelihoods from herding goats and sheep. Because their communities are considered illegal by Israel, they are not hooked up to the water carrier and electricity grid. Meanwhile, the road to Jinba is a treacherous passage of dirt and rocks.

Less than two kilometres away is the Israeli settler outpost of Mitzpe Yair, which has a paved road and electricity and water supply despite having been built without formal Israeli government permission.

In Jinba, Mr Jabareen, who works on construction sites in Israel when he is able to get a permit to cross over from the West Bank, recalled how he helped to build an eighteen story tower in Ramat Gan, near Tel Aviv.

“I worked all the time in Israel. I built Israel and this is their present for me,” he said.

Despite the pressure to leave Jinba, however, Mr Jabareen said he would be staying put.

“This is my place. I am not leaving it. They can destroy it or not destroy it, but I am here.”

[email protected]

 

Le Crif accuse David Pujadas de commettre des «attaques antisémites» !

 

par Darth Walker




Agoravox - 13/2/16 - Jeudi 11 février, Roger Cukierman, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), a adressé une lettre à la direction de France Télévisions pour se plaindre d'un reportage diffusé le 10 février dans le journal télévisé de France 2 et consacré au mouvement "Boycott Désinvestissement Sanction" (BDS).

Voici le reportage en question :

 

Propagande BDS au 20h de David Pujadas – 10 février 2016

 

Ce reportage apparaît d'une remarquable objectivité, donnant la parole aux pro- et aux anti-BDS, rappelant même que, si l'Union européenne vient de prendre la décision d'étiqueter tous les produits des colonies juives entrant en Europe, pour que le consommateur soit informé de leur provenance exacte, la justice française vient, de son côté, de donner tort aux activistes en déclarant discriminatoires les appels au boycott du BDS.

On est, dans ces conditions, estomaqué de lire que le Crif accuse ce reportage de faire "l'apologie du BDS". Voici en effet le communiqué du Crif :

Le Président Roger Cukierman a adressé le 11 février 2016 un courrier à la Présidente de France Télévisions, Madame Delphine Ernotte, dans lequel il a exprimé son inquiétude, après que le journal télévisé de France 2 a diffusé, le 10 février, un reportage faisant l'apologie du BDS.

Roger Cukierman a rappelé que "le Premier ministre Manuel Valls a déclaré à plusieurs reprises que le boycott des produits israéliens était interdit par la loi et fournissait le support au développement de l'antisionisme et donc de l'antisémitisme".

"Ce reportage fait l'apologie d'une pratique interdite par la loi. Il participe à la désinformation et à la délégitimation d'Israël", a-t-il poursuivi.

"L'expérience nous a montré en outre qu'il est de nature à favoriser la détestation d'Israël et des Juifs de France et donc à légitimer et favoriser les attaques contre les Juifs", a insisté le Président du Crif.

"Quelques jours après avoir donné très longuement la parole à une activiste patentée dans un débat contre M. Alain Finkielkraut, M. Pujadas se distingue encore une fois par des comportements perçus par de nombreux Français juifs comme des attaques antisionistes voire antisémites", a-t-il conclu, demandant à la Présidente de France Télévisions de porter à ce sujet "toute l'attention nécessaire, afin que France 2 ne soit pas le support d'organisations délictueuses interdites par la loi".
Traiter David Pujadas d'antisémite, il fallait oser ! Mais le Crif n'est pas la seule association à se lancer aux trousses du Tom Pouce de l'information.

Ainsi, le CSA a été saisi le 11 février par le BNVCA, dirigé par Sammy Ghozlan. Voici à quoi ressemble son communiqué, où le soi-disant appel au boycott est comparé à un appel au viol :

"Le BNVCA indigné, saisit le CSA et demande un droit de réponse à France 2, suite au reportage partisan diffusé le 10/2/16 au journal de 20 h promouvant le mouvement illégal BDS interdit par nos lois. (...)

La loi est claire et il est inadmissible que France 2 se comporte comme incitateur à la haine et à la discrimination. Le BNVCA souligne que ce reportage est mensonger lorsqu’il présente le mouvement comme hostile aux produits provenant des territoires de Cisjordanie. (...)

Ces faits démontrent que le Premier Ministre Mr Valls a raison quand ll déclare que "l’antisionisme c’est l’antisémitisme." Dans ce reportage, des filles voilées ont justifié le boycott "parce que les israéliens tuent les enfants palestiniens". Pretexte invoqué par les terroristes comme Merah, Coulibali, Nemouche, et autres islamodjihadistes auteurs d’attentas antijuifs. Peut on imaginer que France 2 présente un reportage incitant au vol ou au viol, qui sont des délits au même titre que l’appel à boycott, inscrit clairement dans notre code pénal.

Nous considérons que la rédaction de France 2 et David Pujadas portent une grande responsabilité dans le risque aggravé de nouveaux actes antijuifs que ce reportage aura encouragé à court ou moyen terme..."

Pujadas et France 2 seraient donc responsables des prochains actes antijuifs qui surviendront... Vous ne rêvez pas. On ne parle pas ici d'Alain Soral ou de Dieudonné, mais bien de David Pujadas, interviewer du chef de l'État, invité des Dîners du Siècle, etc.

Les commentaires sur ce site font parfois froid dans le dos, Pujadas étant comparé à un reptile et à un chien, ou soupçonné d'être converti à l'islam :

Même réaction indignée de la part de l'association Europe-Israël, qui affirme en outre que :

BDS est un mouvement djihadiste prônant la destruction de l’Etat d’Israël afin d’y installer un grand Califat comme l’a déclaré à diverses reprise son créateur Omar Barghouti. BDS est un mouvement islamiste dont l’objectif est de détruire Israël pour que « la terre redevienne une terre musulmane débarrassée de la domination sioniste ».

Je n'ai pas trouvé trace d'une déclaration de Barghouti appelant à installer un grand Califat en Israël, mais je n'ai peut-être pas assez bien cherché (la coopération des lecteurs est donc ici la bienvenue).

La citation de Barghouti qu'utilise Europe-Israël pour en déduire cette volonté de Califat semble être celle-ci : il affirmerait que le BDS a comme objectif que la terre d'Israël « redevienne une terre pure et musulmane débarrassée de la domination sioniste ». En tapant cette citation dans Google, je ne l'ai trouvée nulle part, hormis sur le site d'Europe-Israël, sur un document du Crif, et sur la page Facebook du groupe Pétition pour la dissolution de BDS, qui renvoie précisément au site d'Europe-Israël. Bref, l'authenticitié de cette déclaration d'Omar Barghouti est à vérifier.

Gil Taïeb, vice-président du Crif et fondateur de "l'association du bien-être des soldats israéliens", a également fustigé David Pujadas, accusé d'avoir "participé à cet acte illégal" : "l’appel au boycott d'Israël".

Bref, l'affaire me semble tellement ubuesque que je ne saurai conclure autrement qu'en donnant le dernier mot à Nabila...

 

 

Walters : 'I have been accused of being a Nazi and an anti-Semite' - Getty Images

 

Waters : Pink Floyd star on why his fellow musicians are terrified to speak out against Israel


Paul Gallagher

@PMGallagher1

Independent - 19/2/16

 

Exclusive : 'If they say something they will no longer have a career – I have been accused of being a Nazi and an anti-Semite'


American musicians who support boycotting Israel over the issue of Palestinian rights are terrified to speak out for fear their careers will be destroyed, according to Roger Waters.

The Pink Floyd star – a prominent supporter of the boycott, divestment and sanctions (BDS) campaign against Israel since its inception 10 years ago – said the experience of seeing himself constantly labelled a Nazi and anti-Semite had scared people into silence.

“The only response to BDS is that it is anti-Semitic,” Waters told The Independent, in his first major UK interview about his commitment to Israeli activism. “I know this because I have been accused of being a Nazi and an anti-Semite for the past 10 years.

“My industry has been particularly recalcitrant in even raising a voice [against Israel]. There’s me and Elvis Costello, Brian Eno, Manic Street Preachers, one or two others, but there’s nobody in the United States where I live. I’ve talked to a lot of them, and they are scared s***less.

“If they say something in public they will no longer have a career. They will be destroyed. I’m hoping to encourage some of them to stop being frightened and to stand up and be counted, because we need them. We need them desperately in this conversation in the same way we needed musicians to join protesters over Vietnam.”

Waters likened Israeli treatment of Palestinians to apartheid South Africa. “The way apartheid South Africa treated its black population, pretending they had some kind of autonomy, was a lie,” he said.

“Just as it is a lie now that there is any possibility under the current status quo of Palestinians achieving self-determination and achieving, at least, a rule of law where they can live and raise their children and start their own industries. This is an ancient, brilliant, artistic and very humane civilisation that is being destroyed in front of our eyes.”

A trip to Israel in 2006, where Waters had planned to play a gig in Tel Aviv and the end of the European leg of his Dark Side of the Moon Live tour, transformed his view of the Middle East.

After speaking to Palestinian artists as well as Israeli anti-government protesters, who called on him to use the gig as a platform to speak out against Israeli foreign policy, he switched the concert from Hayarkon Park to Neve Shalom, an Arab/Israeli peace village. But as the tickets had already been sold, the audience was still entirely Jewish Israeli.

Waters said : “It was very strange performing to a completely segregated audience because there were no Palestinians there. There were just 60,000 Jewish Israelis, who could not have been more welcoming, nice and loyal to Pink Floyd. Nevertheless, it left an uncomfortable feeling.”

He travelled around the West Bank towns of Jenin, Ramallah and Nablus, seeing how the two communities were segregated – and also visited the security barrier separating Israel from the Occupied Territories spraying a signed message from his seminal work “Another Brick in the Wall”, which read: “We don’t need no thought control”.

Waters soon joined the BDS movement, inviting opprobrium and condemnation for daring to do what so few musicians are prepared to. “I’m glad I did it,” he says, as people in Israeli are “treated very unequally depending on their ethnicity. So Palestinian Israeli citizens and the Bedouin are treated completely different from Jewish citizens. There are 40 to 50 different laws depending on whether you are or you are not Jewish.”

Waters expected to be shouted down by critics, but it is the Nazi accusations that he considers the most absurd, especially given that his father, Lt Eric Waters of the 8th Royal Fusilliers, died aged 31 fighting the Nazis at Anzio, Italy, in early 1944. His body was never found but his name is commemorated at the Commonwealth War Graves cemetery at Monte Cassino.

“I have veterans coming to all my shows and meet them at half time. At a gig in 2013, one veteran came up to me, took my hand, wouldn’t let go and looked me in the eye… I can hardly tell you this now without welling up. He said: ‘Your father would have been proud of you.’

“My father died fighting the Nazis, my mother [a strong CND and Labour supporter] devoted her life to doing everything she could to create a more humane world.

“We are asking questions that have never been asked until the last couple of years, which are bringing the wrath of the Israeli lobby down on people like me and all the others who dare to question and criticise.

“[The Israeli lobby] is determined not to let that conversation develop into one that people can listen to and that is why they accuse us of being Nazis. This idea that BDS is the thin end of some kind of genocidal Nazi wedge that ends up in another Holocaust – well it isn’t.”

Nick Mason, Pink Floyd’s drummer, wrote of Waters in his autobiography: “Once he sees a confrontation as necessary he is so grimly committed to winning that he throws everything into the fray – and his everything can be pretty scary.”

Israel’s incoming ambassador to the UK, Mark Regev, Benjamin Netanyahu’s former spokesman, seems to be the next man in Waters’ sights over “this battle of words”.

He said : “I can tell you what Mark Regev is going to say about any situation. He is going to say: ‘What would you do if your children were being slaughtered by terrorists? Do we not have a right to defend ourselves?’ And that is the mantra.”

Waters cites growing activism on US university campuses, often by Jewish students, as reason for optimism that the status quo may change in his lifetime. He often writes letters to those students who, he said, are set to play as important a role in the future of Israel as the anti-Vietnam War protesters played in influencing US foreign policy in the 1960s and 1970s.

“It makes my heart sing to see these young kids organising themselves and I applaud them for taking a stand in what they believe in the face of such huge opposition,” he said.

“These are brave young people and they cannot be bought. They believe in their attachment and love for other human beings. We do not believe in the building of walls. It’s so important we understand our humanity and co-operate with one another to create a better place for our children and grandchildren.

 

 

Stop aux ventes d’armes d’Israël à l’Azerbaïdjan

 

Armenews- 1/5/16 - Manifestation du Collectif pour le Karabakh autodéterminé devant l’ambassade d’Israël à Paris. Pour les portes paroles de cette manifestation, qui s’est également rendue samedi 30 avril devant l’ambassade de Russie et le Quai d’Orsay :

“Israël n’est pas à la hauteur des juifs du monde entier qui sont solidaires du peuple arménien“.

“Non aux ventes d’armes d’Israël à la dictature d’Azerbaïdjan !“, ont scandé les manifestants. Un slogan reproduit en direction de la Russie devant l’ambassade de Russie et de la France devant le ministère des Affaires étrangères dans la même après-midi.

dimanche 1er mai 2016,
Stéphane ©armenews.com

 

 

 

Les évangélistes américains, alliés extrêmement fidèles d'Israël

 

Par Philippe Grangereau


Libération - 10/1/2008 - Pendant le bombardement israélien du Liban en juillet 2006, plus de 3 500 chrétiens évangéliques conduits par le pasteur texan John Hagee ont convergé vers Washington. Au cours d'un grand dîner auquel était convié l'ambassadeur d'Israël, le pasteur a exhorté ses disciples, membres de l'organisation des Chrétiens unis pour Israël, à plaider auprès de leurs représentants au Congrès afin qu'ils «laissent Israël faire son travail pour anéantir le Hezbollah».«Le soutien à Israël, a proclamé John Hagee, est la politique étrangère de Dieu» dans cette «bataille entre le bien et le mal».

Bible best-seller. Des délégués du pasteur, qui dirige une église de 18 000 fidèles à San Antonio, ont été reçus peu après par Bush à la Maison Blanche. La veille du départ du Président pour son voyage au Moyen-Orient, le révérend Hagee est revenu à la charge, exhortant Bush à «rallier la communauté internationale contre l'Iran», et Israël à «résister aux pressions pour diviser Jérusalem».

Ces militants font partie des 40 millions de chrétiens évangéliques qui constituent la base électorale la plus solide du Parti républicain. La plupart sont de fervents sionistes : ils croient que l'établissement d'un Etat juif en Palestine est l'accomplissement de la prophétie de la Bible - éternel best-seller aux Etats-Unis. Chaque année, 25 millions d'exemplaires y sont vendus, en dépit du fait que chaque famille américaine en possède déjà quatre en moyenne. «D'après la Genèse, Dieu a donné la terre d'Israël à Abraham et ses descendants ; en colonisant la Cisjordanie, les Juifs reprennent ni plus ni moins possession de ce que Dieu leur a donné», écrivent les auteurs du Lobby israélien et la Politique étrangère des Etats-Unis (New York, 2007) pour expliquer le point de vue de ces chrétiens évangéliques, qu'ils considèrent comme une partie intégrante du «lobby pro-israélien».

Tout aurait vraiment commencé dans les années 80, après que le Premier ministre Menahem Begin eut rencontré, à plusieurs reprises, le pasteur Hagee. Ce dernier est loin d'être le seul religieux à cimenter cette alliance. Elle est aussi appuyée par le célèbre télévangéliste Pat Robertson, qui s'est rendu en Israël durant le conflit de 2006. Il a, peu après, participé à une publicité pour attirer les chrétiens américains en Israël, alors déserté par les touristes. Chaque année, 400 000 visiteurs américains, en majorité des évangélistes, apportent une manne considérable en Israël. Le quotidien Jerusalem Post a d'ailleurs créé une édition destinée aux chrétiens américains.

«Nationalisme chrétien». Fondée en 1983, l'Association internationale des chrétiens et des juifs, dirigée par le rabbin Yechiel Eckstein, consacre en moyenne 10 millions de dollars par an (6,82 millions d'euros) pour aider les juifs du monde entier à s'installer en Israël. Le poids des groupes de pression évangéliques sur la politique extérieure des Etats-Unis inquiète Nancy Roman, du Conseil des relations étrangères (CFR), un centre de réflexion de Washington. Auteur d'un ouvrage déplorant la montée d'un «nationalisme chrétien» qui saperait, selon elle, les bases de la démocratie américaine, elle estime que le sionisme chrétien est la cheville ouvrière du soutien américain en faveur des positions israéliennes les plus dures, comme la poursuite de la colonisation en Cisjordanie. Ce lobby aurait, dit-elle, davantage d'influence sur la politique moyen-orientale des Etats-Unis que le Comité des affaires publiques américano-israélien (Aipac), le puissant lobby pro-israélien qui a pignon sur rue à Washington. Peut-être par vanité, le pasteur Hagee ne la dément pas : «Quand un membre du Congrès voit quelqu'un de l'Aipac passer le seuil de sa porte, il sait qu'il représente six millions de personnes, déclarait-il l'an dernier. Nous, on en représente 40 millions.»

De notre correspondant à Washington.

Philippe Grangereau

 

 

ONU : adoption d'une résolution contre la colonisation israélienne, les Etats-Unis s'abstiennent


RT - 23/12/16 - Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté un projet de résolution réclamant l'arrêt de la colonisation israélienne, après que les Etats-Unis ont décidé de ne pas utiliser leur droit veto, mais de s’abstenir.

14 membres du Conseil de Sécurité se sont prononcés en faveur du projet de résolution réclamant l'arrêt de la colonisation menée par l'Etat d'Israël. Un seul pays, les Etats-Unis, s'est abstenu.

Le texte, rédigé par les Palestiniens et présenté au nom du groupe arabe à l'ONU, exhorte Israël à «cesser immédiatement et complètement toute activité de colonisation en territoire palestinien occupé, dont Jérusalem-Est» et qualifie les colonies israéliennes de «violation flagrante» du droit international.

Alors que l'ambassadeur israélien à l'ONU Danny Danon a critiqué la décision des Etats-Unis de s'abstenir, le porte-parole de l'Autorité palestinienne Nabil Abou Roudeina s'est lui réjoui de l'issue du vote, la qualifiant de «grand camouflet» pour l'Etat hébreu.

Quant au premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, il a indiqué dans un communiqué : «Israël rejette cette résolution anti-israélienne honteuse des Nations unies et ne s'y conformera pas [sic].»

Tandis que la rumeur, laissant entendre que l'administration Obama ne mettrait pas son veto, grandissait ces derniers jours, un haut responsable israélien avait accusé le président sortant et son secrétaire d'Etat John Kerry d'être à l'origine du projet.

«L'administration américaine a secrètement concocté avec les Palestiniens une résolution anti-israélienne radicale, derrière le dos d'Israël, qui encouragerait le terrorisme et les boycotts», avait déclaré le responsable à l'AFP sous couvert d'anonymat.

Dans un message implicitement adressé à l'administration du président sortant Barack Obama, le président élu Donald Trump, qui entrera en fonction fin janvier, avait estimé que le projet de résolution devrait faire l'objet d'un veto américain.

Il s'agit de la première résolution sur le conflit israélo-palestinien a être adoptée par le Conseil de sécurité de l'ONU depuis près de huit ans.

Un projet de résolution similaire avait été proposé en 2011 mais il s'était alors heurté au veto des Etats-Unis.

Les Nations unies considèrent les colonies israéliennes comme illégales au regard du droit international et ont plusieurs fois exhorté Israël à y mettre fin. Malgré cela, l’Etat hébreu poursuit sa politique en construisant de nouveaux logements dans des territoires palestiniens occupés.

 

 

 

Résolution de l'ONU sur la colonisation : Israël fulmine,
l'OLP et la Ligue arabe saluent une décision historique

L’abstention des Etats-Unis a permis l’adoption de la première résolution de l’ONU depuis 1979 condamnant Israël pour sa politique de colonisation...

20minutes.fr - 24/12/16 - Israël tentait ce samedi de contenir les retombées du vote d’une résolution de l’ONU contre les colonies après avoir accusé le président américain Barack Obama de ne pas s’être opposé à cette résolution «honteuse» [sic]. Le Conseil de sécurité a voté le texte vendredi, l’abstention des Etats-Unis ayant permis l’adoption de la première résolution de l’ONU depuis 1979 condamnant Israël pour sa politique de colonisation.

La décision de Washington de ne pas opposer son véto a provoqué la colère d’Israël, qui a accusé Barack Obama d’abandonner son plus proche allié au Moyen-Orient dans les derniers jours de son administration. Le vote est intervenu malgré les efforts du président américain élu Donald Trump qui avait fait pression sur l’Egypte, à l’origine de la résolution, pour qu’elle le reporte. Mais après la volte-face du Caire, la Nouvelle-Zélande, la Malaisie, le Sénégal et le Venezuela avaient décidé de présenter de nouveau le texte.

Le gouvernement Obama accusé de s’être «associé en coulisses» à la ligue anti-israélienne» à l’ONU

Même si la résolution ne prévoit pas de sanctions contre Israël, les responsables israéliens craignent qu’elle ne facilite les poursuites à la Cour de justice internationale et n’encourage des sanctions contre les produits des colonies.

Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a condamné la résolution et critiqué le président américain dans des termes particulièrement durs, en accusant le gouvernement Obama de s’être « associé en coulisses » à la « ligue anti-israélienne » à l’ONU.

« Israël rejette cette résolution anti-israélienne honteuse des Nations unies et ne s’y conformera pas », ont fait savoir les services du Premier ministre dans un communiqué. L’Etat hébreu « attend avec impatience de travailler avec le président élu Donald Trump et avec tous nos amis au Congrès, Républicains comme Démocrates, pour neutraliser les effets néfastes de cette résolution absurde », poursuit le communiqué.

Michael Oren, ancien ambassadeur d’Israël aux Etats-Unis et ministre adjoint chargé de la diplomatie publique, a laissé entendre que la résolution était «antisémite» [sic]. « De tous les conflits dans le monde (…) seuls les Juifs sont mis sur la sellette (…) Il me semble que cela ressemble beaucoup à de l’antisémitisme », a-t-il déclaré à des journalistes peu après le vote.

Donald Trump a quant à lui promis sur Twitter qu’après sa prise de fonction, « les choses seraient différentes » à l’ONU.

Washington, plus important allié d’Israël, a traditionnellement servi de bouclier diplomatique à l’Etat hébreu en le protégeant des résolutions de l’ONU. Mais, frustrés par des années d’efforts diplomatiques infructueux, les Etats-Unis ont justifié leur abstention par l’impact de la colonisation sur la recherche de la paix au Proche-Orient.

« On ne peut en même temps défendre l’expansion des colonies israéliennes et une solution à deux Etats », comme le fait Benyamin Netanyahou, a déclaré l’ambassadrice américaine aux Nations unies, Samantha Power, après le vote, accueilli par des applaudissements.

L’administration Obama avait mis son veto à une résolution similaire en 2011. Mais cinq ans plus tard, la position du président sortant, qui entretient des relations notoirement exécrables avec Benyamin Netanyahou, faisait l’objet de nombreuses spéculations sur un possible revirement.


Un «grand camouflet» pour Israël

La résolution votée vendredi exhorte Israël à «cesser immédiatement et complètement toute activité de colonisation en territoire palestinien occupé, dont Jérusalem-Est», affirmant par ailleurs que les colonies israéliennes « n’ont pas de valeur juridique » et sont « dangereuses pour la viabilité d’une solution à deux Etats ».

Un porte-parole du président palestinien, Mahmoud Abbas, a qualifié cette résolution de « grand camouflet » pour Israël. « Il s’agit d’une condamnation internationale unanime de la colonisation et d’un fort soutien à une solution à deux Etats », a déclaré Nabil Abu Roudeina.

Pour le numéro deux de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Saëb Erakat, il s’agit « d’un jour historique » et d’une « victoire (…) du droit international ». La Ligue arabe a également salué samedi cette résolution qui reflète « l’appui et le soutien de la communauté internationale à la lutte historique du peuple palestinien ».


«Historique»

Le secrétaire général de l’organisation panarabe, Ahmed Aboul Gheit, a dit espérer que cette résolution fasse naître «un élan permettant d’intensifier les appels pour pousser la partie israélienne à se conformer à cette résolution et à l’ensemble des décisions internationales liées à l’arrêt de la colonisation».
La Jordanie a salué cette résolution comme une décision «historique», qui « exprime le consensus de la communauté internationale (à considérer) la colonisation israélienne comme illégale et réaffirme le droit historique du peuple palestinien (à vivre) à Jérusalem et sur ses terres historiques ».
Après l’adoption du texte, Israël a annoncé le rappel de ses ambassadeurs au Sénégal et en Nouvelle-Zélande «pour consultations». L’Etat hébreu n’a pas de relations diplomatiques avec le Venezuela ou la Malaisie.

 

 

 

 

Israël se place au dessus de la loi

Par Lawrence Davidson – Le 2 janvier 2017 – Source Consortium News

 

Malgré de sévères mises en garde de la part des Nations Unies et même des États-Unis, Israël poursuit sa marche forcée vers un apartheid qui s'appuie sur le racisme anti-arabe pour justifier son comportement,au mépris des lois internationales, comme l'explique Lawrence Davidson.

Le Saker francophone - 2/1/17 - Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a piqué une colère, le 24 décembre, quand les États-Unis n’ont pas opposé leur veto à la résolution 2234 du Conseil de sécurité des Nations Unies condamnant les colonies sionistes sur le territoire palestinien.

Netanyahou a qualifié la résolution de «honteuse» [sic]. Il est allé jusqu’à dire au secrétaire des Affaires étrangères de Nouvelle-Zélande, l’un des pays qui a fait voter la résolution, que cette action équivalait à un «acte de guerre». Puis il a commencé à rappeler les ambassadeurs israéliens en poste dans tous les États du Conseil de sécurité qui ont appuyé la résolution. Enfin, Netanyahou a déclaré qu’Israël «ne respecterait pas la résolution». Tout compte fait, cela a été une sacrée performance.

Afin de remettre la rage du premier ministre dans son contexte, voyons ce, qu’en partie, dit cette résolution. Elle «réaffirme l’obligation qu’a Israël, la puissance occupante, de respecter scrupuleusement ses obligations et responsabilités juridiques en vertu de la quatrième Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre […] et rappelle l’avis consultatif rendu le 9 juillet 2004 par la Cour internationale de Justice condamnant toutes les mesures visant à modifier la composition démographique, le caractère et le statut du territoire palestinien occupé depuis 1967, y compris Jérusalem-Est, y compris la construction et l’expansion des colonies, le transfert des colons israéliens, la confiscation des terres, les démolitions de maisons et le déplacement de civils palestiniens, en violation du droit international humanitaire et des résolutions s’y afférant […] ».

En d’autres termes, la Résolution 2234 du CSNU déclare au gouvernement israélien son obligation à respecter l’État de droit – en l’occurrence le droit international. La réponse de M. Netanyahou a été de refuser cette loi. Ainsi, le premier ministre israélien fuit la loi. C’est exactement ce que font les hors-la-loi.

Ce n’est pas nouveau. Israël agit de manière criminelle en Cisjordanie (entre autres régions) depuis 50 ans, et cela en toute impunité. L’impunité est le mot clé ici. La réponse du Premier ministre a été, en partie, due au refus inattendu des États-Unis de continuer à protéger l’État sioniste de toute conséquence pour son comportement illégal.

Réponses inadéquates

La réponse à la réponse d’Israël a été révélatrice. Les dirigeants européens ont été très discrets dans leur réaction même si Netanyahou a parlé en mal et a snobé nombre d’entre eux. La position de la Maison Blanche est que Washington a toujours considéré les colonies comme un « obstacle à la paix » et une menace pour la solution à deux États, de sorte que leur abstention sur la résolution devrait être considérée comme cohérente et appropriée.

Par contre, certains républicains au Congrès ont pris parti pour Israël. Prenons par exemple l’affirmation déconcertante du sénateur John McCain disant que « le vote, aujourd’hui, d’une résolution mal conçue sur les colonies israéliennes marque un autre chapitre honteux dans le bizarre historique anti-israélien des Nations Unies ». Aucune mention ici du comportement « bizarre » du Premier ministre israélien.

Cependant, et c’est le point important, ce qui manque à ces réponses à la colère de Netanyahou est une reconnaissance publique du point principal de la Résolution 2234. C’est le fait qu’Israël viole la loi. Et depuis des décennies, l’État sioniste érode la force du droit international. Aucun dirigeant d’État, y compris ceux qui ont directement voté pour la résolution des Nations Unies, n’a daigné insister publiquement sur ce point-là.

Juste pour rendre les choses très claires, de nombreux aspects de la société civilisée sont rendus possibles par le respect de la loi. C’est la façon dont nous cherchons tous à maintenir un niveau d’ordre tolérable et nous efforçons d’administrer la justice humaine. Cependant, de tels efforts peuvent être fragiles. Tels sont les problèmes :

– En pratique, les lois et la justice sont traditionnellement définies par la culture. Ainsi, il est possible que ce qui est légal dans une communauté soit illégal dans une autre, et que ce qui est justice en un lieu puisse sembler être une injustice en un autre lieu. C’est évidemment un aspect du problème d’Israël. Les gouvernements israéliens voient les choses sous l’angle d’une idéologie raciste et culturellement déterminée qui exclut toute justice pour ceux qui sont victimes de discrimination ethnique et religieuse. Pourtant, l’Histoire a prouvé que de telles pratiques sont une menace pour tout le monde en raison des précédents dangereux qu’ils installent dans un monde à la diversité croissante. Dans un tel monde, les lois garantissant les relations humaines entre groupes sociaux doivent être les mêmes, quelles que soient la nationalité et la race.

– Dans un monde d’États-nations, le concept de souveraineté nationale a souvent servi de protection contre l’ingérence extérieure, même face à un comportement criminel étatique. Par exemple, un gouvernement national peut prétendre que ses lois opprimant les groupes minoritaires reflètent des besoins de sécurité nationale. Israël n’est pas le premier État à prendre une telle position.

Les États extérieurs ont traditionnellement été réticents à s’ingérer dans les affaires d’un autre État sauf si sa souveraineté se trouve érodée par une intervention évidente. Par contre, subrepticement, les puissances occidentales ont été des pratiquantes assidues du « changement de régime sélectif ». L’hypocrisie est évidente. Dans ces conditions, la primauté du droit et la notion de justice sont cantonnées à la marge et, à l’extrême, deviennent indiscernables de la criminalité.

C’est en réponse à ces problèmes que, dès le XIXe siècle, des efforts ont été entrepris pour créer des traités et des organisations internationales qui promulguent le droit international et qui vise à faire passer le concept de justice au-delà de la culture et des prétendus intérêts nationaux en lui donnant une application universelle. De tels efforts étaient en fait des tentatives de porter la civilisation à un niveau supérieur. Les horreurs qui ont incité de tels efforts, allant des crimes de guerre au génocide, se sont révélées être de puissants motivateurs.

Il y eut quelques succès à la suite de cet effort, notamment la série de traités conclus à Genève, en Suisse. Notamment les Conventions de Genève de 1949, qui ont mis à jour les accords antérieurs à la suite des crimes commis pendant la Seconde Guerre mondiale. Parmi celles-ci, la quatrième Convention de Genève protège les civils en temps de guerre. La résolution 2234 cite cette Convention.

Des problèmes avec la loi

Le développement du droit international a toujours posé un problème aux États guerriers, expansionnistes ou traversés de haines intergroupes. Israël correspond tout à fait à cette description et le fait, si souvent évoqué par les sionistes, que d’autres États y correspondent aussi, ne devrait pas être utilisé pour noyer le poisson.

En effet, Israël a déployé des efforts considérables pour détourner le blâme et suborner la politique étrangère des autres États en utilisant des alliés et des agents d’intérêts qui brandissent de tels arguments sophistiques. Cependant, ces efforts de lobbying commencent de moins en moins à porter leurs fruits.

C’est la dure réalité du refus obstiné d’Israël de conclure une paix juste avec les Palestiniens, tout en volant leurs terres, qui a rendu le pays si mal vu, tellement mal vu que la plupart des nations du monde sont maintenant prêtes à déclarer que l’État sioniste est en violation flagrante du droit international.

Malheureusement, il n’y a pas de policiers pour appréhender les criminels de la stature de Benjamin Netanyahou. Même la Cour pénale internationale ne tentera probablement pas de le faire. Mais cela ne signifie pas que l’État sioniste continuera à échapper aux conséquences de son comportement criminel. Étape par étape, Israël est devenu un État paria qui vit dans un isolement croissant, socialement, culturellement et économiquement. Il faut espérer ardemment que la récente colère de Netanyahou accélérera ce processus.

Lawrence Davidson est professeur d’histoire à la West Chester University, en Pennsylvanie.

Traduit par Wayan, relu par Cat pour le Saker Francophone

 

 

 

 

 

 

Israël vs Soros, le milliardaire dont tout le monde a marre

© AP Photo/ Kevin Wolf

Sputnik - 12/7/17 - Israël contre Soros? Le scénario pourrait sembler étrange à certains. En Iran, on considère en effet que le milliardaire est sioniste. Mais chez les Israéliens sionistes, justement, Soros est l’une des personnes les plus détestées sur Terre.


Israël accuse George Soros d'activité subversive contre l'État juif

Personne n'a donc été surpris par la déclaration du ministère israélien des Affaires étrangères contre Soros : «Cet homme a tenté systématiquement de détruire les gouvernements démocratiquement élus d'Israël en soutenant différentes organisations qui propagent des mensonges sur l'État hébreu et tentent de le priver du droit à la légitime défense».
Le conflit a éclaté suite à la campagne lancée contre Soros par le premier ministre Viktor Orban en Hongrie, où des affiches ont été collées dans les rues pour refléter l'exigence légitime des Hongrois qu'on ne s'ingère pas dans leurs affaires intérieures. Soros avait en effet condamné le gouvernement hongrois pour sa réticence à accueillir des réfugiés musulmans sur son territoire. La réponse d'Orban correspondait entièrement à l'avis de la grande majorité des Hongrois: les milliardaires étrangers ne doivent pas s'ingérer dans les affaires intérieures de leur pays.


Un mercenaire accuse George Soros d’avoir voulu renverser le régime équato-guinéen

Des groupuscules extrémistes ont profité de cette campagne pour mettre en avant leur propagande antisémite et néonazie. C'est précisément ce qui a provoqué les déclarations de la communauté juive de Hongrie et de l'ambassadeur israélien dans ce pays.
Bien évidemment, le gouvernement israélien voit dans les manifestations néonazies un phénomène inadmissible. Mais il ne faut pas confondre les attaques des extrémistes marginaux et l'expression légitime du mécontentement face aux tentatives grossières du milliardaire mondialiste d'imposer aux pays d'Europe une catastrophe démographique.

Mais revenons aux relations entre Soros et Israël. L'antipathie envers le milliardaire dans ce pays découle de son attitude continuellement hostile envers l'État hébreu. Il n'a pas simplement critiqué tel ou tel gouvernement, mais il a activement financé des organisations comme BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions) qui remettent en question le droit même d'Israël à exister.


Fondation Soros : spéculations de plusieurs milliards et vente libre de stupéfiants

De plus, Soros s'est activement ingéré dans les campagnes électorales en Israël pour porter au pouvoir des libéraux de gauche.
Toutefois, cela aurait pu être oublié s'il n'avait pas participé, en sus, à l'activité anti-israélienne du département d'État américain.

Aujourd'hui, le thème de la prétendue ingérence russe dans les élections américaines génère chaque jour un torrent toujours plus intense de publications antirusses. Des hackers anonymes russes sont soupçonnés d'avoir piraté le serveur du parti démocrate. Dans le même temps, les Américains ont eux-mêmes financé directement la campagne contre le premier ministre Benjamin Netanyahu en 2015. Cette question a été abordée aussi bien au congrès américain que dans les médias israéliens, mais n'a pas obtenu un écho social proportionnel.

Ainsi, pendant la campagne israélienne le département d'État américain a versé 350.000 dollars à l'organisation OneVoice International pour travailler contre l'élection de Netanyahu. Cet argent a été transféré au groupe V15 en Israël, qui recherchait des informations compromettantes sur Netanyahu, publiait contre lui des articles subventionnés et propageait des rumeurs. Maintenant, devinez à qui appartient OneVoice International ? Qui était à l'origine de cette structure libérale mondialiste en 2003? Bien évidemment, c'était George Soros.
Il est à noter que l'argent qui a servi à s'ingérer dans les élections israéliennes a été envoyé depuis le budget national américain. Non pas par des hackers mythiques, mais par le département d'État avec Soros.


George Soros prédit combien de temps durera le Brexit

Sachant qu'il n'est pas question d'un rival des USA, mais d'un pays, à première vue, ami. Si c'est ainsi qu'ils traitent leurs alliés, ne faut-il pas étudier de plus près les méthodes et l'ampleur de leur ingérence dans les affaires de leurs adversaires?
Israël a déjà pris conscience du danger que revêtaient les technologies «oranges». Un député de la Knesset du parti Likoud vient de soumettre un projet de loi qui ne permettra plus à Soros de s'ingérer dans les affaires israéliennes par le biais de ses ONG.

Sans oublier que la semaine prochaine, le premier ministre israélien Netanyahu se rendra en Hongrie pour une visite amicale...

 

 

 

 

 

 

 

La Judée déclare la guerre à Roger Waters


Par Gilad Atzmon – 10 juillet 2017

 

http://arretsurinfo.ch


Je ne suis pas le seul musicien dont ils ont tenté de briser la carrière.

Rogers Waters est également la cible d’une infâme et calomnieuse campagne sioniste. La presse juive annonce que le documentaire de Ian Halperin intitulé Wish You Weren’t Here (Puisses tu ne pas exister !) (1) est actuellement en passe de crever les écrans dans tous les shtetle (villages juifs) de la planète.

Si l’on en croit la bande annonce de Wish You Weren’t Here, Waters serait responsable de la montée de l’anti-sémitisme, du déclin d’Israël et, dans une grande mesure, des autres problèmes que rencontrent actuellement les juifs. Remarquable palmarès, je l’admets !

Halperin affirme : « Pour moi, s’attaquer à Israël revient à s’attaquer au peuple juif. » J’en déduis qu’Halperin place Israël et le peuple juif au-dessus de toute critique. Nous savons au moins ce que peuple élu signifie aujourd’hui. La question qui reste ouverte est de savoir si les goyims (non-juifs) sont prêts à gober ces inepties.

Halperin dit avoir rencontré des psychologues qui ont travaillé auprès de survivants de l’Holocauste et de leurs familles. Au terme de ces entretiens il a pu établir l’effet « impardonnable » que « le porc flottant de Waters arborant l’étoile de David » a produit sur les survivants. Pour une fois d’accord avec Halperin, j’admets, en tant qu’ex Juif mangeant exclusivement Kascher, avoir été quelque peu perturbé (offensé) par la tentative de Waters de labelliser le porc kascher.

Le documentaire use de ficelles cinématographiques archi-connues pour diffamer Waters, entrecoupant la souffrance juive avec des images de Waters «sympathisant avec les terroristes» et prenant fait et cause en faveur des Arabes et des musulmans. Halperin met toute son imagination au service d’une incitation à la xénophobie et au racisme.

Bon, je suppose que Waters survivra facilement à cette campagne sioniste au style ampulé, pour les mêmes raisons que Corbyn a survécu aux calomnies qui ont été répandues à propos de son prétendu antisémitisme. Les gens ne sont pas aussi idiots que l’imagine le Hasbara Book (la communication juive).

L’opposition de Waters au sionisme et à Israël est anti-autoritaire et conforme au message de paix et de réconciliation qu’il a toujours délivré.

Le lobby juif britannique n’a pas su saisir que plus il attaquait Corbyn et sa sympathie pour le Hamas et le Hezbollah, plus ce dernier gagnait en popularité. Il s’est passé la même chose avec Donald Trump : plus sa détestation des juifs et ses discours subliminaux étaient voués aux gémonies, et plus nombreux étaient les Américains qui le voyaient comme un sauveur.
Conçu dans le but de dénoncer le fanatisme de Waters, Wish You Weren’t Here, ouvre plutôt la voie à une vindicte d’ordre tribal. Faire défiler une cohorte de sionistes d’extrême droite pour leur faire dire qu’une personne engagée en faveur de la paix est fanatique et antisémite parce qu’elle critique l’apartheid d’Israël est un jeu dangereux qui pourrait se retourner facilement contre les juifs eux-mêmes.
Pour comprendre comment ils nous ont tous fait devenir pro-Palestiniens, Being on Time est le livre qu’il vous faut lire (2).
Gilad Atzmon – 10 juillet 2017

(1) Une manière de détourner le titre original de la chanson de Roger Waters
(2) Wish you were here …co.uk, Amazon.comand gilad.co.uk.
Traduit par Sylvie Jolivet pour Arret sur info
Photos DR
Source: http://arretsurinfo.ch/la-judee-declare-la-guerre-a-roger-waters/

 

 

Antisionisme/antisémitisme : Shlomo Sand adresse une lettre ouverte à Macron, «inculte politique»

 

RT - 21/7/17 - L'historien israélien Shlomo Sand a été «agacé» par l'invitation de Benjamin Netanyahou à la commémoration de la rafle du Vel d'Hiv, mais plus encore par l'affirmation d'Emmanuel Macron selon qui l'antisionisme serait un antisémitisme réinventé.

Professeur d'histoire à l'université de Tel-Aviv, Shlomo Sand a adressé une lettre ouverte à Emmanuel Macron concernant son discours prononcé lors de la commémoration de la rafle du Vel d'Hiv le 16 juillet, à laquelle le Premier ministre israélien avait été invité par le président.

«Pour être tout à fait franc, j’ai été plutôt agacé par le fait que vous ayez invité Benjamin Netanyahou, qui est incontestablement à ranger dans la catégorie des oppresseurs, et ne saurait donc s’afficher en représentant des victimes d’hier», écrit l'historien.

Reprenant les mots d'Emmanuel Macron, selon qui «l’antisionisme est la forme réinventée de l’antisémitisme», Shlomo Sand se demande si ces propos avaient pour but de «complaire» au chef du gouvernement israélien, ou si ceux-ci relèvent «purement et simplement une marque d’inculture politique».

«L’ancien étudiant en philosophie, l’assistant de Paul Ricœur a-t-il si peu lu de livres d’histoire, au point d’ignorer que nombre de juifs, ou de descendants de filiation juive se sont toujours opposés au sionisme sans, pour autant, être antisémites ?», écrit le professeur. «Je fais ici référence à presque tous les anciens grands rabbins, mais aussi aux prises de position d’une partie du judaïsme orthodoxe contemporain», précise-t-il.

«Tout d’abord, le sionisme n’est pas le judaïsme, contre lequel il constitue même une révolte radicale», explique l'historien. Rappelant l'interdiction faite aux juifs de migrer «en masse» en Palestine avant la venue du messie juif, Shlomo Sand pointe le fait que le sionisme substitue la volonté humaine à la volonté divine.

Néanmoins, après l'holocauste, cette conception autrefois majoritaire chez les juifs religieux s'est érodée, parce qu'Israël constituerait un refuge permettant d'éviter de nouvelles tragédies.

La colonisation des territoires palestiniens a pourtant pu nourrir une opposition au sionisme jusque dans les rangs de la société israélienne, dont Shlomo Sand fait partie.

«Je ne peux pas être sioniste. Je suis un citoyen désireux que l’Etat dans lequel il vit soit une république israélienne, et non pas un Etat communautaire juif. Descendant de juifs qui ont tant souffert de discriminations, je ne veux pas vivre dans un Etat, qui, par son auto-définition, fait de moi un citoyen doté de privilèges.
A votre avis, monsieur le Président : cela fait-il de moi un antisémite ?», conclu l'historien israélien.

 

 

 

Lettre ouverte à M. le Président de la République française

Réseau International - 22/7/17 - L’historien israélien Shlomo Sand interpelle Emmanuel Macron sur son discours, tenu en présence de Benjamin Netanyahou, pour la commémoration de la rafle du Vel’ d’Hiv : «L’ancien étudiant en philosophie, l’assistant de Paul Ricœur a-t-il si peu lu de livres d’histoire, au point d’ignorer que nombre de juifs, ou de descendants de filiation juive se sont toujours opposés au sionisme sans, pour autant, être antisémites ?»

En commençant à lire votre discours sur la commémoration de la rafle du Vel’d’hiv, j’ai éprouvé de la reconnaissance envers vous. En effet, au regard d’une longue tradition de dirigeants politiques, de droite, comme de gauche, qui, au passé et au présent, se sont défaussés quant à la participation et à la responsabilité de la France dans la déportation des personnes d’origine juive vers les camps de la mort, vous avez pris une position claire et dénuée d’ambiguïté : oui la France est responsable de la déportation, oui il y a bien eu un antisémitisme, en France, avant et après la seconde guerre mondiale. Oui, il faut continuer à combattre toutes les formes de racisme. J’ai vu ces positions comme étant en continuité avec votre courageuse déclaration faite en Algérie, selon laquelle le colonialisme constitue un crime contre l’humanité.

Pour être tout à fait franc, j’ai été plutôt agacé par le fait que vous ayez invité Benjamin Netanyahou, qui est incontestablement à ranger dans la catégorie des oppresseurs, et ne saurait donc s’afficher en représentant des victimes d’hier. Certes, je connais depuis longtemps l’impossibilité de séparer la mémoire de la politique. Peut-être déployez-vous une stratégie sophistiquée, encore non révélée, visant à contribuer à la réalisation d’un compromis équitable, au Proche-Orient ?

J’ai cessé de vous comprendre lorsqu’au cours de votre discours, vous avez déclaré que :

«L’antisionisme… est la forme réinventée de l’antisémitisme» [sic].

Cette déclaration avait-elle pour but de complaire à votre invité, ou bien est-ce purement et simplement une marque d’inculture politique ? L’ancien étudiant en philosophie, l’assistant de Paul Ricœur a-t-il si peu lu de livres d’histoire, au point d’ignorer que nombre de juifs, ou de descendants de filiation juive se sont toujours opposés au sionisme sans, pour autant, être antisémites ?

Je fais ici référence à presque tous les anciens grands rabbins, mais aussi, aux prises de position d’une partie du judaïsme orthodoxe contemporain. J’ai également en mémoire des personnalités telles Marek Edelman, l’un des dirigeants rescapé de l’insurrection du ghetto de Varsovie, ou encore les communistes d’origine juive, résistants du groupe Manouchian, qui ont péri. Je pense aussi à mon ami et professeur : Pierre Vidal-Naquet, et à d’autres grands historiens ou sociologues comme Eric Hobsbawm et Maxime Rodinson dont les écrits et le souvenir me sont chers, ou encore à Edgar Morin. Enfin, je me demande si, sincèrement, vous attendez des Palestiniens qu’ils ne soient pas antisionistes !

Je suppose, toutefois, que vous n’appréciez pas particulièrement les gens de gauche, ni, peut-être, les Palestiniens; aussi, sachant que vous avez travaillé à la banque Rothschild, je livre ici une citation de Nathan Rothschild, président de l’union des synagogues en Grande-Bretagne, et premier juif à avoir été nommé Lord au Royaume Uni, dont il devint également la gouverneur de la banque. Dans une lettre adressée, en 1903, à Théodore Herzl, le talentueux banquier écrit : « Je vous le dis en toute franchise : je tremble à l’idée de la fondation d’une colonie juive au plein sens du terme. Une telle colonie deviendrait un ghetto, avec tous les préjugés d’un ghetto. Un petit, tout petit, État juif, dévot et non libéral, qui rejettera le Chrétien et l’étranger ». Rothschild s’est, peut-être, trompé dans sa prophétie, mais une chose est sûre, cependant : il n’était pas antisémite !

Il y a eu, et il y a, bien sûr, des antisionistes qui sont aussi des antisémites, mais je suis également certain que l’on trouve des antisémites parmi les thuriféraires du sionisme. Je puis aussi vous assurer que nombre de sionistes sont des racistes dont la structure mentale ne diffère pas de celle de parfaits judéophobes : ils recherchent sans relâche un ADN juif (ce, jusqu’à l’université où j’enseigne).

Le sionisme n’est pas le judaïsme

Pour clarifier ce qu’est un point de vue antisioniste, il importe, cependant, de commencer par convenir de la définition, ou, à tout le moins, d’une série de caractéristiques du concept : «sionisme»; ce à quoi, je vais m’employer le plus brièvement possible.

Tout d’abord, le sionisme n’est pas le judaïsme, contre lequel il constitue même une révolte radicale. Tout au long des siècles, les juifs pieux ont nourri une profonde ferveur envers leur terre sainte, plus particulièrement pour Jérusalem, mais ils s’en sont tenus au précepte talmudique qui leur intimait de ne pas y émigrer collectivement, avant la venue du Messie. En effet, la terre n’appartient pas aux juifs mais à Dieu. Dieu a donné et Dieu a repris, et lorsqu’il le voudra, il enverra le Messie pour restituer. Quand le sionisme est apparu, il a enlevé de son siège le « Tout Puissant », pour lui substituer le sujet humain actif.

Chacun de nous peut se prononcer sur le point de savoir si le projet de créer un Etat juif exclusif sur un morceau de territoire ultra-majoritairement peuplé d’Arabes, est une idée morale. En 1917, la Palestine comptait 700 000 musulmans et chrétiens arabes et environ 60 000 juifs dont la moitié étaient opposés au sionisme. Jusqu’alors, les masses du peuple yiddish, voulant fuir les pogroms de l’empire Russe, avaient préféré émigrer vers le continent américain, que deux millions atteignirent effectivement, échappant ainsi aux persécutions nazies (et à celles du régime de Vichy).

En 1948, il y avait en Palestine : 650 000 juifs et 1,3 million de musulmans et chrétiens arabes dont 700 000 devinrent des réfugiés : c’est sur ces bases démographiques qu’est né l’Etat d’Israël. Malgré cela, et dans le contexte de l’extermination des juifs d’Europe, nombre d’antisionistes sont parvenus à la conclusion que si l’on ne veut pas créer de nouvelles tragédies, il convient de considérer l’Etat d’Israël comme un fait accompli irréversible. Un enfant né d’un viol a bien le droit de vivre, mais que se passe-t-il si cet enfant marche sur les traces de son père ?

Et vint l’année 1967 : depuis lors Israël règne sur 5,5 millions de Palestiniens, privés de droits civiques, politiques et sociaux. Ils sont assujettis par Israël à un contrôle militaire : pour une partie d’entre eux, dans une sorte de « réserve d’Indiens » en Cisjordanie, tandis que d’autres sont enfermés dans un « réserve de barbelés » à Gaza (70% de ceux-ci sont des réfugiés ou des descendants de réfugiés).

Israël, qui ne cesse de proclamer son désir de paix, considère les territoires conquis en 1967 comme faisant intégralement partie de « la terre d’Israël », et s’y comporte selon son bon vouloir : jusqu’à présent, 600 000 colons israéliens juifs y ont été installés… et cela n’est pas terminé !

Est-cela le sionisme d’aujourd’hui ? Non ! Répondront mes amis de la gauche sioniste qui ne cesse de se rétrécir, et ils diront qu’il faut mettre fin à la dynamique de la colonisation sioniste, qu’un petit État palestinien étroit doit être constitué à côté de l’Etat d’Israël, que l’objectif du sionisme était de fonder un État où les juifs exerceront la souveraineté sur eux-mêmes, et non pas de conquérir dans sa totalité « l’antique patrie ». Et le plus dangereux dans tout cela, à leurs yeux : l’annexion des territoires occupés constitue une menace pour Israël en tant qu’État juif.

Voici précisément le moment de vous expliquer pourquoi je vous écris, et pourquoi, je me définis comme non-sioniste, ou antisioniste, sans pour autant devenir antijuif.

Votre parti politique inscrit, dans son intitulé : « La République », c’est pourquoi je présume que vous êtes un fervent républicain. Et dussé-je vous étonner : c’est aussi mon cas.

Donc, étant démocrate et républicain, je ne puis, comme le font sans exception tous les sionistes, de droite comme de gauche, soutenir un État juif. Le Ministère de l’Intérieur israélien recense 75% de ses citoyens comme juifs, 21% comme musulmans et chrétiens arabes et 4% comme « autres » (sic).

Or, selon l’esprit de ses lois, Israël n’appartient pas à l’ensemble des Israéliens, mais aux juifs du monde entier qui n’ont pas l’intention de venir y vivre. Ainsi, par exemple, Israël appartient beaucoup plus à Bernard Henry-Lévy et à Alain Finkielkraut qu’à mes étudiants palestino-israéliens qui s’expriment en hébreu, parfois mieux que moi-même !

Israël espère aussi qu’un jour viendra où tous les gens du CRIF, et leurs « supporters » y émigreront ! Je connais même des Français antisémites que cette perspective enchante ! En revanche, on a pu entendre deux ministres israéliens, proches de Benjamin Nétanyahou, émettre l’idée selon laquelle il faut encourager le «transfert» des Israéliens arabes, sans que personne n’ait émis la demande qu’ils démissionnent de leurs fonctions.

Voilà pourquoi, Monsieur le Président, je ne peux pas être sioniste. Je suis un citoyen désireux que l’État dans lequel il vit soit une République israélienne, et non pas un État communautaire juif. Descendant de juifs qui ont tant souffert de discriminations, je ne veux pas vivre dans un État, qui, par son autodéfinition, fait de moi un citoyen doté de privilèges.

A votre avis, Monsieur le Président : cela fait-il de moi un antisémite ?

Shlomo Sand, historien israélien
(Traduit de l’hébreu par Michel Bilis)

Ce texte est paru sur le blog “Les invités de Médiapart” le 21 juillet 2017

source: http://www.pourlapalestine.be/lettre-ouverte-a-m-le-president-de-la-republique-francaise/

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L'Arménie commémore, le 24 avril 2015, le 100e anniversaire du génocide perpétré par les Turcs ottomans contre sa population. La tragédie a coûté la vie a 1,5 millions de personnes mais demeure niée par la Turquie, qui conteste les chiffres et récuse le terme de "génocide". Voici des photos témoignant de l'horreur. Sur cette image, nous voyons des Arméniens pendus à Constantinople.

 

Le génocide arménien perpétré par les juifs




Auteur : Linconnuengage | Editeur : Walt | Dimanche, 30 Juill. 2017

ZEJournal - Les Juifs se complaisant dans le rôle de martyr universel, interdisent toute vérité historique qui remettrait en cause cette posture idéologique, politique, philosophique et religieuse qui leur apporte un si grand confort matériel et moral. Et pourtant nous leur devons les plus grands massacres de l’histoire récente dont le génocide arménien entre autre.

 

Le génocide arménien par les juifs

A la fin du XIXème siècle naît le sionisme et avec lui l’idée, sous l’impulsion des kabbalistes, qu’il faut aux juifs un foyer en Palestine après l’avoir envisagé ailleurs. Seulement la Palestine appartient à l’empire Ottoman puissant à cette époque. Les juifs depuis Joseph Nasi occupait comme il se doit les postes clés de la société en concurrence avec les arméniens qui étaient aussi débrouillards et doués pour le commerce et l’administration. Les banques appartenaient quant à elles aux juifs comme Rothschild.

Un massacre de chrétiens

Pour déstabiliser l’empire ottoman de l’intérieur les conseillers juifs ont fait courir le bruit que les évangélistes chrétiens convertissaient en masse le peuple turc et le détournait de la foi islamique. Le sultan finit par succomber à la paranoïa et massacra les chrétiens. Ce qui eut pour effet de pousser les anglais et ses alliés à repousser ses relations avec l’empire ottoman mais non l’Allemagne qui était leur ennemi.

Seulement cela n’était pas suffisant pour détruire l’empire ottoman et imposer un foyer juif en Palestine il fallait en faire plus. C’est ce que firent les donmeh sabbattéens de Salonique associés dans le mouvement des jeunes turcs aux leaders juifs.
Les juifs et crypto-juifs ont décidé de perpétrer le génocide arménien contre leurs « concurrents » chrétiens pour deux raisons: l’une parce que les arméniens étaient associés dans la bible hébraïque aux Amalécites qui seraient les vrais descendants des israélites, et deux parce qu’en perpétrant un génocide de masse ils savaient que l’opinion internationale ferait le rapprochement avec un possible génocide juif. Des génocides qui se perpétraient car ces minorités n’avaient pas de pays à eux et devaient donc revendiquer un état indépendant. Ce génocide fût perpétré sous les ordres du crypto-juif et franc-maçon Mustapha Kemal qui deviendra Atatürk.

Les juifs responsables du massacre de millions de chrétiens

Il fallait dans le même temps peupler la Palestine qui leur sera offerte finalement par la déclaration Balfour en 1917, des juifs résidant en Europe et principalement en Russie. C’est le pourquoi de la liaison historique évidente entre la chute de l’empire ottoman et celui de l’empire russe par deux révolutions judéo-maçonniques mortifères. Ces révolutions ont causé le massacre de millions de chrétiens russes, grecs, arméniens, sans compter les millions de morts de goyim dans une guerre mondiale qui ne les concernait pas, mais qui avait aussi pour objet de détruire les puissances impériales non encore totalement contrôlées par l’oligarchie juive comme l’était l’empire britannique depuis Cromwell et la création de la première banque centrale du monde en 1694 par Rothschild&cie.

L’élite arménienne qui avait souscrit aux massacres des leurs dans l’espoir de fonder une nation autonome furent pousser finalement dans la sphère soviétique qui leur prendrait leur culture, leur civilisation créatrice et inventive qui faisait alors de ce peuple une des lumières de ce monde. Depuis la place a été prise…

Avant donc de se lamenter auprès des juifs de leur triste sort il faudrait se demander qu’est-ce qui leur vaut tant de haine? Les juifs sont responsables rien que dans le siècle dernier de centaines de millions de morts de goyim pour des guerres qui ne les concernaient pas. Tout ça parce que la politique sioniste internationale voulait créer un état juif en Palestine pour poursuivre l’œuvre bilique démoniaque et favoriser l’arrivée de leur massia’h sur Terre. Faites que tout cela n’arrive pas.

- Source : La vérité toute crue

 

 

 

 

 

 

 

Messianisme et impérialisme

RéseauInternational - 10-1-18 - Contre qui les Russes, l’Iran, les forces loyalistes et le Hezbollah en Syrie luttent-ils réellement ? La réponse à cette question, dans le respect de la dichotomie intrinsèque sacro / profane de la géopolitique, ne peut se limiter à l’idée du conflit sur le contrôle des ressources et des couloirs énergétiques ou à la volonté américaine d’imposer son propre domaine au Rimland eurasiatique. Le projet du « Grand Moyen Orient », inauguré au début du nouveau millénaire par l’administration Bush-Cheney, inscrit dans la constitution du pivot géopolitique kurde en tant que fer de lance utile pour déstabiliser la région, a un précédent, pratiquement identique en stratégie, au Plan Oded Yinon de 1982, visant à la réalisation du Grand Israël (Eretz Yisrael) dans les limites prévues pour l’Etat hébreu par le père du sionisme, Theodor Herzl en 1904: autrement dit, « du fleuve égyptien au grand fleuve, l’Euphrate « , selon ce qui est écrit dans le livre de la Genèse (15,18-21).

Ce plan, connu sous le nom de Stratégie pour Israël dans les années 1980, ainsi que la revendication du Sinaï en tant que partie intégrante de l’État juif, et perdu en raison du stratagème du président égyptien Sadate face à l’occupation sioniste, jette les bases d’une déstabilisation future de la région et d’une stratégie à long terme qui conduirait inéluctablement Israël à un contrôle complet de la région et de ses ressources. Le plan, publié sous forme d’article dans le magazine sioniste Kivunin (Directions), vise en effet à désintégrer le monde arabe comme facteur fondamental du développement de la politique hébraïque : « à long terme, ce monde ne pourra plus exister « . L’article, qui traite de l’Irak, s’exprime en ces termes: « La dissolution de l’Irak est encore plus importante pour nous que celle de la Syrie. L’Irak, riche en pétrole, est un candidat idéal pour les objectifs d’Israël… En Irak, une division des provinces selon une ligne ethno-religieuse est possible. Ainsi, trois ou plusieurs états existeront autour des trois villes les plus importantes: Bassorah, Bagdad et Mossoul. La zone chiite au sud séparée des sunnites et des Kurdes au nord « .

Ce n’est pas par hasard si en 1982, même la Syrie a subi, sous la pression du Mossad et de la CIA, la rébellion islamiste de Hama. Et ce n’est pas par hasard que, au cours de la même année, le Liban, déjà affaibli par la guerre civile, a subi une nouvelle agression sioniste (opération Paix en Galilée), dont le véritable objectif était l’annexion du sud du pays des cèdres, avec l’expulsion de la population chiite, basée sur des arguments historico-religieux. Tant et si bien que la direction du rabbinat militaire a fait circuler parmi les soldats, pendant qu’ils étaient au Liban, des cartes géographiques d’Eretz Yisrael avec de nombreux noms de villages et villes écrits en hébreu.

Maintenant, c’est un fait que le noyau central de la faction néocon du parti républicain américain, qui avait joué un rôle prépondérant dans l’administration Bush, avait une ascendance juive-sioniste qui n’était pas sans importance. Il est également vrai que le lobby sioniste exerce une influence notable sur le Congrès. Et l’administration Trump actuelle, qui suit l’exemple de Barack Obama, est l’expression du courant le plus extrême du sionisme américain. Il va sans dire que la récente décision de mettre fin au plan d’approvisionnement des soi-disant « rebelles syriens » s’explique facilement par le fait que leur fonction était terminée maintenant que la construction du pivot kurde est un fait accompli.

Comprendre le fait que le sionisme n’est que la branche séculière (comprise au vrai sens étymologique du terme laikos, c’est-à-dire populaire, vulgaire) d’un grand projet impérialiste-messianique, ce n’est que la première étape pour déterminer le caractère réel de la situation géopolitique conflictuelle du Levant. Le but de cet article est de démontrer le lien étroit entre messianisme et impérialisme et comment l’impérialisme, loin d’être exclusivement un « état spécifique de l’économie mondiale », est le résultat inévitable d’un projet messianique sur le point d’évoluer de la phase régionale vers la phase mondiale.

L’impérialisme, résultat du messianisme

Carl Schmitt, dans une tentative de comprendre la signification réelle du terme ‘nomos’, a identifié trois significations différentes auxquelles le nom grec peut se référer: l’appropriation, la division, la production. En même temps, le juriste allemand a souligné que l’histoire des peuples, avec leurs migrations et leurs conquêtes, est une histoire d’appropriation des terres et que cette appropriation ne doit pas être comprise exclusivement comme l’appropriation de la terre libre, mais comme la conquête de terres ennemies soustrait à son propriétaire précédent. Le récit de la conquête de Canaan par les Hébreux représente l’archétype biblique de cette forme d’appropriation.

Carl Schmitt a également noté la manière dont est écrit l’un des textes fondamentaux du marxisme-léninisme, l’impérialisme: la phase supérieure du capitalisme, n’est pas tant inspirée par l’observation des relations économiques que par la formulation du programme politique mondial par Joseph Chamberlain, qui considérait l’impérialisme, compris dans le sens de l’appropriation de nouvelles terres, comme la solution de la question sociale. Lénine, impressionné par cette déclaration, n’a pas pu s’empêcher de remarquer le caractère prédateur et usurpateur de l’impérialisme anglo-saxon. Le fait même que la division et la production devaient être précédées par l’expansion coloniale, apparaissait au révolutionnaire russe comme l’expression d’un ordre anti-progrès, réactionnaire et inhumain. Lénine n’a cependant pas nié le triple caractère du terme grec nomos, mais il l’a réadapté à une philosophie de l’histoire dans laquelle l’appropriation est remplacée par l’expropriation, la division devient redistribution, et où la surcroissance de la production rend obsolète toute forme de nouvelle propriété. Carl Schmitt souligne aussi comment, sur ce point, le socialisme rencontre le libéralisme, dans la mesure où tous deux considèrent l’avance infinie de la technique comme le seul système capable d’éviter une rechute dans le droit primordial de la proie.

Cependant, l’analyse du leader bolchevique, qui se concentre sur le point de vue marxiste de l’aspect purement économique et prédateur de l’impérialisme britannique, ne pouvait pas deviner le caractère religieux de ce phénomène qui, peu de temps après, serait pleinement mis en évidence dans le passage à la grande île: l’Amérique.

Le savant Anders Stephanson a profondément examiné l’idée de Manifest Destiny, une expression inventée par John O’Sullivan au milieu du XIXe siècle pour définir la mission d’expansion américaine sur le continent désignée par la Providence et utilisée successivement par le président Wilson pour souligner le rôle américain de guide du monde vers un avenir meilleur grâce à une intervention constante de caractère régénérateur. Stephanson en est venu à la conclusion que les Etats-Unis n’ont pas été le seul pays à se donner un caractère exemplaire de sa propre identité nationale. «Tous les États nationaux, ou du moins les empires du passé, ont soutenu leur propre singularité ou ont cru qu’ils étaient consacrés par un ordre supérieur, mais personne n’avait prétendu qu’une telle consécration imposerait une transformation du monde à son image et à sa ressemblance, conduisant à la fin de l’histoire elle-même. « Stephanson reconnaît que ce rôle prophétique et universel est un produit de l’héritage puritain, la résurgence du récit de l’Exode, et donc du thème hébreu de l’élection divine à travers l’Alliance avec Dieu. Il n’est donc pas faux de prétendre que l’impérialisme américain possède une descendance directe du messianisme hébreu, le peuple élu a une énorme responsabilité sur ses épaules: le choix entre le bien et le mal, qui déterminera si l’alliance avec Dieu durera ou non. Un choix qui implique la nécessité d’intervenir dans le monde, selon la justice, pour le changer et le régénérer, et ce n’est qu’à travers le Nouvel Israël que la justice universelle reviendra au monde.

Une perspective similaire confirme, en premier lieu, l’exactitude de la thèse du penseur conservateur polonais Emmanuel Malynski, qui considérait toute forme d’impérialisme comme une «mégalomanie nationaliste». Deuxièmement, elle certifie la coïncidence absolue entre l’idéal impérialiste américain et son arrière-plan juif. «Dans les textes classiques de la tradition hébraïque, l’universalisme et le particularisme ethnico-religieux et nationaliste ne sont pas deux tendances opposées, mais deux aspects de la même idéologie messianique-impérialiste: l’universalisme coïncide avec l’empire universel de Yahvé et la domination du peuple élu, l’universalisme est synonyme d’impérialisme juif universel « . Cet universalisme dérive de l’alliance que Yahvé, avant l’alliance avec les patriarches, par Noé, avait établie avec toute l’humanité. « Selon les exégètes hébreux, le commencement de la Bible aurait été écrit dans une perspective universaliste, alors que l’alliance entre Yahvé et Abraham aurait introduit un élément particulariste important ». Mais ce prétendu universalisme ne s’oppose pas au particularisme, et n’est pas non plus une conséquence logique.

S’il est vrai que la mission d’Abraham, selon l’interprétation généralement acceptée par tous les érudits de la Bible, ne se limite pas à la création d’Israël (« toutes les nations seront bénies dans ta postérité » – Genèse 22:17-18), elle est aussi comprise comme la recréation de toute l’humanité. Il est vrai, cependant, que ces nations ne seront bénies que si elles reconnaissent la souveraineté de Yahvé, « comme il apparaît dans le psaume 72, où la bénédiction des nations implique leur soumission totale à Israël et à son Messie ». Les mêmes idées hébraïques de paix (shalom) et de justice (sedeqq), basées sur la Torah, sont associées à une simple suprématie sur l’ennemi. « Au cœur de l’espérance de l’Ancien Testament, il n’y a pas la perspective d’une paix universelle et neutre dans laquelle tous les hommes vivent ensemble tels qu’ils sont. Au centre de l’espérance messianique se trouve, au contraire, la puissance de Yahvé obtenue soit par la soumission spontanée des peuples, soit par la victoire éclatante sur tous les ennemis….. La paix universelle n’est rien d’autre que la paix juive, qui est la reconnaissance de la souveraineté de Yahvé et la soumission de tous les peuples de la terre à l’ordre mondial établi par le Messie et à la domination universelle d’Israël ». Une perspective qui n’est pas très différente de la volonté globaliste d’imposer la Pax Americana imprégnée de l’idée que « le Messie est l’Amérique elle-même et sa mentalité ». Et ce n’est pas une coïncidence si un certain nombre d’exégètes chrétiens du Talmud ont identifié le Messie hébreu, non pas comme une seule personne, mais comme un peuple: « précisément le peuple d’Israël, prédestiné à régner sur l’univers ».

Ainsi, dans un contexte profondément influencé par le messianisme hébreu, l’idéal impérialiste américain se développe. Le président Wilson, à la fin de la Première Guerre Mondiale, définit les États-Unis comme un nouvel Israël: une nation élue et messianiquement destinée à faire régner la loi et l’ordre dans le monde. Et c’est sur ce fond messianique qu’a lieu la déformation de la doctrine isolationniste du Président Monroe, qui était, déjà à son époque, centrée sur l’idée de la supériorité morale de l’Amérique (patrie de la liberté) dans les confrontations de l’Europe (berceau du despotisme, selon Thomas Jefferson). Et c’est aussi à ce moment que nous comprenons le passage de l’impérialisme régional de la doctrine de Monroe à l’impérialisme mondial.

Un passage qui est également compris dans le Midrash (investigation, recherche) des textes sacrés de l’hébraïsme et, en particulier, dans le commentaire de la Genèse de R. Shelomoh ben Isaak, mieux connu sous le nom de Rachi. Il dit: «Si les peuples du monde disent à Israël: ‘Vous êtes des spoliateurs, parce qu’ils ont soumis par la force les terres appartenant aux sept nations’, il serait possible de répondre: ‘Toute la terre appartient au Très Saint, béni soit-Il, il les a créées et les donne à qui cela semblait juste à ses yeux: par un acte de sa volonté, il les a prises et nous les a donnés. « Car tout l’univers appartient à Yahvé, et Lui, par un acte de sa propre volonté, a donné aux Israélites la terre promise, il peut implicitement aussi donner le monde entier au peuple élu. » Ainsi, puisque Yahvé est le Seigneur non seulement de la Palestine, mais du monde entier, la domination juive universelle représente le passage qui succède immédiatement après la reconquête hébraïque de la Terre promise.

A propos du messianisme et du sionisme

Le mouvement sioniste, né officiellement dans la seconde moitié du XIXe siècle, malgré son imposture prétendument laïque et socialiste (un piège qui a réussi à tromper même un homme d’État aux tendances anti-juives comme Joseph Staline), représentait le succès inévitable du Messianisme hébreu. La formulation des frontières de l’État hébreu dans l’œuvre de Théodore Herzl de 1904, selon les lignes tracées dans la Genèse 15,18-21, et celles proposées par la délégation sioniste à la Conférence de paix de Versailles, selon les Nombres 34,1-15, et Ezéchiel 47,13-20, en sont la manifestation la plus évidente. Le retour des Hébreux, renforcé par leur nombre en Palestine, la reconstruction de Jérusalem et la reconstruction du Temple sur le Mont Sion, siège de la présence divine parmi les hommes, sont les signes qui, dans l’eschatologie hébraïque, ouvrent la porte à l’avènement de l’ère messianique.

Maintenant, en lisant The Hebrew State de Theodor Herzl, le manifeste programmatique du sionisme, le caractère messianique du projet, malgré le voile progressiste et laïc de beaucoup de ses slogans, apparaît clairement. « Nous montrons le chemin vers la Terre Promise ». Et encore: « … le monde sera délivré par notre liberté, enrichi par notre enrichissement et magnifié par notre grandeur ». Et, avec une grande clarté, les instruments, également approuvés par la doctrine rabbinique, à travers lesquels l’objectif d’un tel projet a été objectivé, sont mis en évidence. Herzl déclare: « La Palestine est notre patrie historique, inoubliable … Si Votre Majesté, le Sultan, nous donnait la Palestine, nous pourrions, en retour, nous efforcer d’ajuster complètement les finances de la Turquie, car l’Europe, qui garantira notre existence, y représentera une avant-garde contre l’Asie; nous y assumerons le rôle de l’avant-poste de la civilisation contre la barbarie ». Le fait que Herzl ait délibérément ignoré la présence de la population arabe en Palestine, qui à l’époque était largement majoritaire, est déjà en soi représentatif du caractère exclusiviste et ethno-religieux imprimé sur le projet sioniste. Cependant, il est extrêmement choquant que l’Empire ottoman se désintègre par le chantage économique (argent et » l’aristocratie de l’argent » comme instruments de domination) : une désintégration qui, en peu de temps, a été réalisée intérieurement par la Révolution des Jeunes Turcs (définie par certains comme la Révolution hébraïque dans l’Empire ottoman) et, en ce qui concerne sa dimension territoriale, par la Première Guerre Mondiale. Mais l’idée de la désintégration de l’Empire ottoman, dans la perspective du messianisme hébreu, n’est pas d’origine récente.

Ce sont Salomon Molcho, et son maître David Reubeni, qui ont joué un rôle important dans la construction de la thèse sur les racines judéo-chrétiennes de l’Europe et donc dans la manière d’influencer les chrétiens, pour les soumettre aux idées du messianisme juif. Avant que ne prennent fin les flammes de l’Inquisition de Charles Quint, ils se sont tournés vers les cours d’Europe, cherchant à convaincre les souverains européens de la nécessité d’attaquer l’Empire ottoman pour recréer le Royaume d’Israël. D’une manière spécifique, Molcho propose au Pape Clément VII l’idée de créer une armée de Marranes (Hébreux faussement convertis au christianisme) pour mener à bien une telle entreprise.

Les mouvements millénaristes anglais et protestants, profondément influencés par le messianisme hébreu, embrassèrent à leur tour l’idée restauratrice dans la conviction que le retour des Hébreux en Terre Sainte mettrait en avant le nouvel avènement du Christ.

Le rôle joué par Sabbatai Zevi, qui fut considéré au milieu du XVIIe siècle par une grande partie de la population hébraïque d’Europe, d’Afrique du Nord et du Levant comme le Messie, donna la vie à ce mouvement connu sous le nom de sabbataïsme, dont le but était la désintégration de l’Empire ottoman – et donc de l’Islam – de l’intérieur. Sabbatai Zevi, en effet, avait ordonné à ses disciples et à ses proches de se convertir faussement à l’Islam pour atteindre un tel but, donnant vie au phénomène connu dans le territoire ottoman sous le nom de donmeh.

Ce n’est pas par hasard si le wahhabisme, qui est aujourd’hui l’allié le plus important du sionisme au Levant, est souvent comparé au sabbataïsme. Nathan de Gaza, le mentor et l’inspiration de Sabbatai Zevi, écrivit en son temps de faux rapports envoyés à diverses communautés juives européennes, dans lesquels il décrivait en détail l’action d’une armée imaginaire qui, à partir de Najd, conquerrait La Mecque et Médine et détruirait les tombes des Compagnons du Prophète et de sa famille: exactement ce que les Wahhabites ont fait, avec leur portée idéologique anti-traditionnelle et a-culturelle, une fois qu’ils sont arrivés au pouvoir sur la péninsule arabique. Le même inspirateur du wahhabisme, Muhammad Abd al-Wahhab, dans la tradition islamique est souvent comparé à Shaitan. Il est rapporté dans la Sunna prophétique que Shaitan avait pris la forme d’un vieil homme du Najd au moment où les Quraish avaient décidé du sort réservé au Prophète Muhammad, suggérant qu’il devrait être tué. Il ne s’agit pas, cependant, de savoir si Abd al-Wahhab était considéré par ses contemporains comme « le vieil homme du Najd ».

C’est donc autour de la ville sainte de Jérusalem que se concentre le projet messianique judéo-sioniste. Son occupation par les sionistes européens, identifiés au peuple de Gog et Magog dans la perspective de Shaykh Imran Hosein, est la prémisse de la manifestation du Dajjal – le menteur ou faux messie – qui joue un rôle important dans le système eschatologique islamique. Et même dans le domaine chrétien, avant la reddition définitive au sionisme par le Concile Vatican II, depuis les origines de la tradition patristique, le Messie juif était assimilé à l’Antéchrist, qui voulait détruire la religion chrétienne et renverser l’ordre social construit par l’église. « Selon les Pères de l’Église, l’Antéchrist se lèverait du sein même du judaïsme et son avènement coïncide avec le triomphe d’Israël et la reconstruction du Temple de Jérusalem ».

Conclusions

Youssef Hindi, dans un article de 2015 intitulé Russie, Europe et Orient: la double stratégie de l’empire pour faire plier Moscou, tente de prouver que la Russie et l’Iran ne luttent pas contre l’impérialisme américain, mais contre le juif. Le Hindi souligne comment la stratégie sioniste envers la Russie (maintenir de bonnes relations diplomatiques, mais une opposition farouche à tout allié russe dans la région) correspond à celle de l’Amérique du Nord. En juillet 2013, l’Arabie Saoudite, principal allié sioniste de la région, par la voix du prince du terrorisme, Bandar bin Sultan, a cherché à attirer la Russie à ses côtés en lui offrant des arrangements économiques avantageux. Le rejet catégorique d’un tel arrangement par la Russie marque le siège progressif de l’Atlantique Nord qui culmine avec le coup d’État en Ukraine et le durcissement de la situation au Levant.

Si le christianisme occidental est actuellement domestiqué et prosterné devant les désirs impérialistes de l’entité sioniste, le christianisme oriental, plus étroitement lié à la tradition paulinienne, agit encore comme un « bastion de la Tradition », dont la destruction est la condition de l’avènement du royaume messianique et de la domination d’Israël. Edom est le nom par lequel, dans les textes postbibliques, est désignée la plus grande puissance impotente et idolâtre de l’époque: Rome, considérée comme un empire pré-messianique. Après le déclin de l’empire romain, ce nom passe à la seconde Rome (Constantinople), après sa chute et la translatio imperii à Moscou (la troisième Rome). Edom – compris comme le christianisme – dans la perspective du messianisme juif, est ainsi assimilé aux forces du mal qui seront anéanties par Yahvé.

Source : http://www.fort-russ.com/2018/01/messianism-and-imperialism.html

Traduction : Avic– Réseau International

En savoir plus sur http://reseauinternational.net/messianisme-et-imperialisme/#HWdwoI3YRdy26xr6.99

 

 

Le chanteur des Pink-Floyd Roger Waters accusé d’antisémitisme



Réseau International - 24/1/18 - Fin novembre 2017 différentes chaînes de télévision allemandes ont annoncé que les concerts du chanteur Roger Waters prévus début 2018 en Allemagne ne seraient pas "diffusés" [sic]. Et cela parce qu’on lui a reproché d’être antisémite. Avant tout, cela est fondé sur l’engagement du chanteur Waters dans le mouvement «BDS». «BDS», qui signifie «Boycott, désinvestissement, et sanctions», est dirigé contre la politique palestinienne du gouvernement israélien. Ce mouvement international se mobilise pour des sanctions et un boycott contre l’Etat d’Israël à cause de sa politique palestinienne. Le «BDS» essaye d’inciter des artistes à ne plus se produire en Israël jusqu’à ce que ce pays arrête d’opprimer les Palestiniens. Waters lui-même, lors de plusieurs concerts, a fait appel au boycott contre Israël. A présent se pose la question de savoir si un tel comportement justifie le grave reproche d’antisémitisme. D’après le dictionnaire, antisémitisme signifie « aversion ou inimitié contre des Juifs » et est un synonyme de « haine et hostilité envers les Juifs ». Mais est-ce qu’un appel au boycott et à des sanctions est assimilable à la haine pour les personnes de ce peuple ?

Et voici une comparaison : en ce moment les sanctions sont un moyen très apprécié pour imposer des buts politiques. C’est ainsi par exemple que les Etats de l’UE ont prononcé des sanctions contre la Russie à cause de l’annexion de la Crimée à la fédération russe ; la Corée du Nord est sanctionnée à cause de son programme de missiles ; et depuis le début de la guerre la Syrie souffre beaucoup sous les sanctions occidentales, comme Kla-tv l’a présenté déjà plusieurs fois (www.kla.tv/8452; www.kla.tv/9397; www.kla.tv/11168). Malgré tout, les chaînes de télévision mentionnées, n’ont pas eu l’idée d’insinuer que la chancelière Merkel a de la haine pour les Russes ou même qu’elle est raciste vis-à-vis des Syriens ou des Nord-Coréens. Par contre en ce qui concerne Roger Waters on suggère qu’il a un tel sentiment de haine. Et cela bien que Waters ait expliqué dans une lettre ouverte, il y a des années déjà, qu’il a de nombreux amis juifs très proches et que sa belle-fille et ses petits-enfants sont juifs.

Cet appel au boycott et aux sanctions contre le gouvernement israélien, que lance Roger Waters, Kla.tv ne cherche pas à évaluer s’il amène en fin de compte une amélioration de la situation des Palestiniens en Israël. Mais pourquoi les médias publics emploient-ils des moyens aussi radicaux contre Roger Waters ? Est-il possible qu’avec cette façon d’agir acharnée on essaye de faire taire un autre critique influent de la politique belliciste de l’Occident ? Car Roger Waters a sans cesse mis le doigt sur cette plaie. Ainsi par exemple dans une interview réalisée par le journal Bâlois le 30 mai 2017, Waters dit :

« Malheureusement je dois à nouveau parler de nos guerres. Comment des écoliers innocents à l’autre bout du monde peuvent-ils être nos ennemis ? Alors qu’on dit : « Nous ne visons pas les enfants, mais uniquement les terroristes ». Mais ils tuent les enfants, merde ! Pourquoi tuons-nous des humains ? […] Soit tu as peur, soit tu penses : […] « Ça ne me fait rien, que tous les jours des enfants soient tués par des drones. Ça ne se passe pas devant ma porte ». […] Mais tu dois t’imaginer que tu es toi-même parent d’un enfant mort, que tu le retires en morceaux d’une montagne d’ordures et de décombres. Imagine ce que ça fait, comme impression et dis encore une fois que ça t’est égal ! Nous devons nous lever et chaque jour crier « Ça, pas en mon nom ! »

Apparemment des mots aussi clairs sont très gênants pour les médias occidentaux. Car comme kla.tv le présente sans cesse, ce sont exactement ces médias qui justifient les guerres dans leurs infos, oui, et même en partie qui les exigent et attisent la haine des peuples (www.kla.tv/11064 ; www.kla.tv/10672 ; www.kla.tv/11458). En assimilant les critiques contre la politique du gouvernement israélien avec de « l’antisémitisme », on mine délibérément la confiance du public vis-à-vis de personnes critiques comme Waters.

Depuis longtemps déjà le reproche d’antisémitisme est un instrument médiatique efficace et effectif pour faire taire des personnes qui critiquent ouvertement des pratiques illégitimes qui encouragent les guerres.

Roger Waters n’est absolument pas le seul à être exposé à de telles accusations massives. D’autres personnalités importantes, qui ont également été accusées d’antisémitisme, sont par exemple les journalistes d’investigation et les activistes pour la paix Ken Jebsen et Jürgen Elsässer ainsi que le Suisse historien et chercheur sur la paix Daniele Ganzer ; celui-ci a dévoilé que la façon de faire les guerres du gouvernement américain et de l’OTAN est tout à fait illégitime et contraire aux droits de l’homme. L’écrivain allemand Günter Grass, aujourd’hui décédé, et l’humoriste Dieter Hallervorden ont aussi dû subir de tels reproches lorsqu’ils ont ouvertement remis en question la politique du gouvernement israélien. (www.kla.tv/5722, www.kla.tv/568)

 

Liens : https://www.duden.de/rechtschreibung/Antisemitismus
https://m.facebook.com/notes/roger-waters/an-open-letter-from-roger-waters/688037331210720/
http://www.stuttgarter-nachrichten.de/inhalt.streit-um-davidstern-roger-waters-und-sein-skandal-schwein.d2b9d92b-4992-4be9-9022-f6407f5d0202.html
https://www.rbb24.de/kultur/beitrag/2017/11/roger-waters-wird-nicht-vom-rbb-praesentiert.html
https://bdsmovement.net/#
https://propagandaschau.wordpress.com/2017/02/26/attacke-auf-daniele-ganser-auch-das-srf-beherrscht-die-miesen-tricks-der-propaganda/
https://de-de.facebook.com/DieterHallervordenOffizielleSeite/posts/271261423060582
https://www.nachdenkseiten.de/wp-print.php?p=35728
http://www.handelsblatt.com/politik/international/eu-parlament-israels-siedlungspolitik-gemaess-dem-voelkerrecht-illegal/19822948.html

source:https://www.kla.tv/index.php?a=showlanguage&lang=fr

 

 

 

 

 

BDS nominé pour le Prix Nobel de la paix


ZEJournal - 5/2/18 - Bjornar Moxnes, membre du Parlement norvégien, a annoncé la nomination du mouvement international Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) pour le Prix Nobel de la Paix, rapporte la chaîne teleSUR.

« Inspiré par le mouvement anti-apartheid sud-africain et par le mouvement pour les droits civiques américains, ce mouvement pacifique et mondial, dirigé par des Palestiniens, est un mouvement de défense des droits humains qui appelle au recours au boycott économique et culturel pour mettre fin à la violation par Israël des droits humains des Palestiniens et du droit international », a écrit M. Moxnes dans un courrier officiel.

« Les buts et aspirations du mouvement BDS pour les droits humains fondamentaux sont irréprochables. Ils devraient être soutenus sans réserve par tous les individus et États défendant la démocratie.

Décerner le Prix Nobel de la paix au mouvement BDS serait un signe fort montrant que la communauté internationale est engagée en faveur d’une paix juste au Moyen-Orient et encline à utiliser des moyens pacifiques pour mettre fin à l’occupation, à l’apartheid et aux violations du droit international », a-t-il ajouté.

Dans un tweet, Jewish Voice for Peace (la Voix juive pour la Paix) a favorablement accueilli la nomination de BDS pour le Prix Nobel.

Début janvier, le régime de Tel-Aviv a établi une liste noire comprenant environ 20 groupes qui, selon le ministère, appartiennent au mouvement et qui travaillent en permanence et ouvertement à délégitimer Israël.

- Source : Pars Today (Iran)

 

 

 

Israël doit être à majorité juive même s'il faut «violer des droits» selon la ministre de la justice [sic]

RT - 14-2-18 -Alors qu'un projet de loi vise à faire légalement d'Israël «l'Etat-nation du peuple juif», la ministre de la Justice Ayelet Shaked estime que le maintien d'une majorité démographique juive est un impératif qui prime sur les questions de droit.

«Il y a lieu de maintenir une majorité juive, même au prix de la violation des droits» : c'est ainsi que la ministre de la Justice israélienne Ayelet Shaked a défendu le 12 février, lors d'une conférence, la proposition de loi qui vise a définir Israël en tant qu'«Etat-nation du peuple juif», dans des propos rapportés par Haaretz.

«Israël est un Etat juif. Ce n'est pas un état composé de différentes nations», a-t-elle ainsi fait valoir, soulignant que l'Etat devait administrer une égalité des droits civils mais pas nationaux. «Il y a des endroits où le caractère juif d'Israël doit être maintenu, et cela peut parfois se faire au détriment de l'égalité», a encore soutenu Ayelet Shaked.

La ministre de la Justice a par ailleurs critiqué les arguments présentés par l'Etat, qui n'a invoqué que des raisons de sécurité pour défendre la loi. Selon elle, la question de la démographie aurait dû être au centre du débat. Et de soutenir qu'il était «normal» qu'une communauté juive soit par définition uniquement juive.

Le centre Adalah, qui défend les droits des minorités arabes en Israël, estime que si cette loi venait à être promulguée, elle pourrait être utilisée pour justifier légalement une discrimination généralisée à l'encontre de tous les citoyens israéliens non juifs.

 

 

 

US Blocks UN Resolution Seeking Gaza Inquiry !

 

Israel rules out any investigation into killings

Jason Ditz 

 

Antiwar.com 1/4/18 - Israel’s violent crackdown on Land Day protests in the Gaza Strip left at least 15 dead, and large numbers of people wounded. There are a lot of expressions of concern, but one thing there won’t be is an investigation, by anyone.A resolution in the UN Security Council sought to call for such an inquiry, and also issuing a statement of support for the right to peaceful protest. The US, however, quickly vetoed the bill. This is unsurprising, as the US generally vetoes anything that has anything to do with Israel. US officials have so far reused to comment, because clearly vetoing a call to respect human rights, and not kill peaceful protesters, is something of an embarrassment.

There is more than a little disquiet within Israel as well, because of the perceived international fallout of the incident. The far-right government, however,  went into the protest with every intention of killing protesters. and Defense Minister Avigdor Lieberman has ruled out Israel ever having any internal inquiry on the killings.

So there’s no possibility of either an international inquiry under UN auspices, or a domestic inquiry from within Israel. While NGOs are likely to offer critical accounts of what happened, this is just the latest in a long line of instances of Israel killing Arabs with impunity.

And while that isn’t necessarily surprising, it could be a very bad thing not just for international standing, but for popular sentiment within Palestine. The killings drew thousands to the funerals of the slain, and while Israel threatens to kill more next time, the casual use of lethal force against demonstrators has a constant threat of blowback against the Israeli government.

 

 

Violences à Gaza : Israël refuse toute enquête indépendante après la mort de 16 Palestiniens !

 

L'ONU a réclamé une « enquête indépendante » sur l’usage par Israël de balles réelles après la mort de 16 Palestiniens...

Iraël a rejeté les appels internationaux à une enquête indépendante après la mort vendredi de 16 Palestiniens tués par l’armée israélienne au cours d’une manifestation le long de la frontière entre Gazaet l’Etat hébreu. L’usage de balles réelles par l’armée israélienne est au cœur des interrogations de la communauté internationale et des organisations de défense des droits de l’Homme.

Vendredi a été la journée la plus meurtrière dans la bande de Gaza depuis la guerre de 2014 : 16 Palestiniens ont été tués et plus de 1.400 blessés, dont 758 par des tirs à balles réelles, selon le ministère de la Santé dans l’enclave. Les Palestiniens accusent les soldats israéliens d’avoir tiré sur des manifestants qui ne représentaient aucun danger immédiat.

 

Les Nations unies réclament une «enquête indépendante»

 

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, ainsi que la représentante de la diplomatie européenne Federica Mogherini, ont réclamé une «enquête indépendante» sur l’usage par Israël de balles réelles, une demande rejetée par l’Etat hébreu.

Les Etats-Unis ont en revanche bloqué samedi soir un projet de déclaration du Conseil de sécurité de l’ONU appelant « toutes les parties à la retenue et à prévenir toute escalade supplémentaire » et demandant une enquête sur les affrontements. 

De son côté, le ministre de la Défense israélien Avigdor Lieberman a qualifié d'« hypocrites » les appels à ouvrir une enquête. « Nous ne coopérerons avec aucune commission d’enquête », a-t-il déclaré à la radio publique israélienne [sic].

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a également rejeté toutes les critiques, félicitant même l’armée, « la plus éthique du monde » [sic]. Il a dénoncé dimanche les « leçons de morale » du président turc Recep Tayyip Erdogan qui avait accusé la veille Israël d’avoir commis une « attaque inhumaine ».

 

Une «marche pour le retour»

Vendredi, des dizaines de milliers de Palestiniens avaient afflué vers la barrière séparant Israël de la bande de Gaza, au premier jour de « la marche du retour ». Cette protestation, censée durer six semaines, vise à réclamer « le droit au retour » des Palestiniens qui, par centaines de milliers, ont été chassés de leurs terres ou ont fui lors de la guerre ayant suivi la création d’Israël en 1948.

L’armée israélienne a ouvert le feu sur les manifestants qui s’étaient approchés à quelques centaines de mètres de la clôture ultra-sécurisée. Israël a défendu son armée qui, selon elle, a tiré contre ceux qui jetaient des pierres et des cocktails Molotov sur les soldats, ou tentaient d’endommager la clôture et de s’infiltrer en Israël.

 

Inquiétude des ONG

L’armée a de son côté assuré samedi soir que dix des Palestiniens tués avaient des « passés terroristes » au sein du Hamas et d’autres groupes.

Mais des organisations de défense des droits de l’Homme se sont interrogées sur la réaction disproportionnée des forces de sécurité israéliennes. « Alors que certains manifestants palestiniens ont jeté des pierres et d’autres objets vers la barrière, il est difficile de croire qu’il s’agit d’une menace imminente pour la vie de soldats bien équipés et protégés par des tireurs d’élite, des tanks et des drones », affirme Amnesty dans un communiqué.

La France a pour sa part exprimé sa « plus vive préoccupation » face à ces « graves incidents », appelant les autorités israéliennes à agir « avec la plus grande retenue » et rappelant « le droit des Palestiniens à manifester pacifiquement », selon un communiqué du Quai d’Orsay.

Une manifestation d’opposition à Tel-Aviv

En Israël, quelque 200 à 300 manifestants d’opposition de gauche se sont réunis dimanche soir à Tel-Aviv devant le siège du Likoud, le parti de Benjamin Netanyahou, pour dénoncer la responsabilité du gouvernement dans le lourd bilan de vendredi, ont indiqué les médias et les organisateurs.

« Le gouvernement fait tout pour présenter les Palestiniens comme les seuls coupables, alors qu’il a une part importante de responsabilité dans ce qui s’est passé », a affirmé à l’AFP Hagit Ofran, une responsable de la Paix Maintenant, ONG opposée à l’occupation des territoires palestiniens. Dans un communiqué, l’organisation a dénoncé la politique de la « gâchette facile » suivie par l’armée sous les ordres du gouvernement.

Des dizaines de milliers de Gazaouis ont pris part samedi aux funérailles des manifestants tués la veille, mais les manifestations le long de la barrière ont largement diminué.

 

 

 

 

 

Le jour de la honte

Le CRIF ou l’obligation pour les députés français d’être solidaires des crimes du gouvernement d’Israël

 

Reseauinternational.net - 4-4-18 - De crainte que les médiacrates n’aient pas l’idée de vous en informer ni d’organiser des débats sur le sujet, nous donnons à lire ici un texte écrit sur du vécu. On y découvre comment dix députés, ceints de leur écharpe, menacés par une milice braillarde hurlant des slogans homophobes et des « Israël vaincra ! », ont quitté « la marche blanche » sur ordre de la police et sous le regard indifférent des hautes autorités, dont François de Rugy, président de l’Assemblée nationale.

LGS

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Quelle étrange semaine que celle-ci. Le jeudi 22, j’avais chaussé mes bottes de militant et je rechargeais ma batterie au contact des cheminots qui descendaient de la gare de l’Est. Le pays était à l’unisson. Le fond de l’air était social et le malaise s’épanchait à gros bouillons sur la place publique.

Un jour plus tard, à Trèbes et Carcassonne, un épisode majeur de la tragédie du terrorisme bousculait de fond en comble le pays. Le même jour encore, un assassinat, déclaré antisémite par la justice, celui d’une vieille dame rescapée des camps nazis, mettait le pays en sidération.

Pourtant, sitôt close la cérémonie des Invalides à la mémoire du Colonel Beltrame, la marche qui devait exprimer l’unité de la communauté républicaine fut déchirée par un particularisme communautariste arrogant et sans pudeur. Un chef communautaire, nommé Kalifat, ayant fulminé une interdiction de paraître à la marche, contre l’avis même de la famille, le ministre de l’intérieur ayant reproché à la LFI ses « péchés », toute dignité collective du système s’effondra. Dix députés en écharpes furent exfiltrés sur ordre de la police devant une milice braillarde dans l’indifférence des hautes autorités qui passaient devant la scène en détournant les yeux et en se bouchant les oreilles. À trois mètres fusaient pourtant les menaces, la violence et les injures sexistes. Jour de honte. Non pour nous, les élus de « la France insoumise ». Au contraire ! Venus à dix députés sur dix-sept, seuls sous l’outrage communautariste, nous avons honoré notre mandat républicain en répondant à l’appel que nous avions lancé avec tous les autres groupes parlementaires de l‘Assemblée Nationale.

La honte est pour ceux qui nous ont abandonnés à la vindicte de la milice du CRIF. Les officiels, la police, le cabinet du ministre de l’Intérieur alerté depuis le matin à tous les étages de responsabilité, les hautes autorités morales gorgées de leur importance portant crète haute, bras dessus bras dessous dans la veulerie, laissant le drapeau être foulé aux pieds devant eux. La honte n’est même pas pour « la ligue de défense juive » non plus. Dans cette circonstance, elle défend à sa façon d’extrême droite traditionnelle et violente ce qu’elle défend tous les jours avec l’approbation des « institutions » communautaires juives et la bienveillante complicité des autorités de l’État. Elle avait annoncé son coup de force sur son site. Sur le terrain, elle maîtrisa de bout en bout son action comme si elle était certaine d’obtenir ce qu’elle voulait sans que nul ne s’y oppose : l’expulsion de la LFI et la réintégration dans le cortège des dirigeants du FN. Pourtant, nous étions dix députés en cortège et en écharpe bleu-blanc-rouge. En face, une quarantaine d’énergumènes vociférant des injures sexistes et des menaces sur nous et nos enfants. Mais c’est pourtant à nous qu’a été donné l’ordre de partir.

Eh, vous autres, les parfumés, les bien notés, les « grandes consciences », les Ponce Pilate drapés dans vos toges de comédie, vous croyez peut-être que c’est là juste un incident de manif qui concerne « les extrêmes » comme vous le cancanez dans vos dîners en ville ? Ce jour-là, vous avez accepté que soient rompues des digues symboliques essentielles. Vous avez accepté que nous soyons mis dans le même sac que l’extrême droite. Vous avez accepté que les écharpes tricolores soient expulsées sur ordre des communautaristes. Vous avez cautionné le raisonnement de Kalifat : pour défendre la France, c’est-à-dire son unité nationale par-delà les confessions, il faut être solidaire de la politique d’un État étranger et des crimes de son gouvernement. Vous avez cautionné qu’une milice obtienne sous les injures, les menaces et les coups l’expulsion d’un groupe de l’Assemblée nationale en écharpe.

La leçon doit être retenue et comprise au pied de la lettre. La blessure qu’elle a ouverte en moi ne cicatrisera pas de sitôt. Je ne demande pas que les lâches l’admettent. Leur opinion m’indiffère dorénavant davantage encore qu’hier. Je voudrais qu’ils comprennent quels chiens ils ont lâché. Entendez bien : ce flot que vous avez libéré ne fera pas le tri. Pour y échapper, vous serez poussés d’une abjection à l’autre puisque vous avez pris le chemin de la soumission au communautarisme. Bien sûr, j’ai la prudence de ne pas écrire davantage de ce que je pense quant au fond sur le danger qu’est pour la patrie républicaine ce type de communautarisme.

Mais pour nous, la leçon doit être retenue. Ni écharpe, ni onction du suffrage universel, ni rien, ni personne ne nous protège de rien dans ce pays désormais. La bonne société adore nos paroles de paix et d’unité nationale mais elle nous hait si profondément qu’elle est prête à nous abandonner au premier groupuscule ethnique venu, se réclamant des intérêts d’un État étranger, écharpe tricolore ou pas. Je le dis sans oublier les personnes, les intellectuels, les journalistes et les amis de toutes sortes, de toute religion et de toutes convictions qui n’ont pas accepté cette honte et qui l’ont dit. Je ne parle pas de ceux qui ont attendu deux jours et des rappels à l’honneur pour le faire. Je parle du NPA, du rabbin Fahri, du journaliste Attal, de Gérard Miller, des militants de l’Union des étudiants juifs de France venus nous protéger de coups et de combien d’autres heureusement. Je parle de ceux du tout de suite, ceux qui étaient là non pour faire des phrases mais pour aller eux aussi au bout de leurs convictions. Je parle de Richard Ferrand, adversaire politique et président du Groupe « La République en Marche » mais qui a préféré quitter la marche plutôt que de cautionner par sa présence l’agression contre ses collègues.

Ce jour-là, cette heure-là, tenant par le bras Danièle Obono et Clémentine Autain accablées d’injures les plus vulgaires, mes collègues du groupe parlementaire confrontés à une violence dont ils n’avaient jamais eu idée, scrutant du regard l’avis des plus vieux militants parmi nous, avec nos pauvres dix camarades de service d’ordre, je refusais de sortir de l’endroit où nous nous tenions, au rendez-vous donné par l’Assemblée Nationale, en face du café « Le philosophe ». Je n’acceptais de partir, pour finir, que sur ordre des policiers inquiets pour eux-mêmes. Nous n’avons donc pas quitté la marche. Nous avons reçu l’ordre de la police de la quitter. Ce n’est pas du tout la même chose. La volonté d’une milice était donc plus forte pour ce groupe de la police nationale, d’ailleurs abandonnés par ses chefs, que le devoir de protéger des députés répondant à l’appel de l’Assemblée Nationale.

Nombreux sont ceux qui ont compris comme moi que le pire n’était pas le traitement qui nous était réservé quoiqu’il soit inacceptable. Mais monsieur Kalifat, le CRIF et son bras armé de la LDJ ont proclamé devant le pays une singularité communautaire radicale dont je doute qu’elle soit beaucoup appréciée par la masse du peuple français. Le peuple français, quelle que soit sa religion, ses « racines », et ainsi de suite comme on le dit dans la novlangue obscurantiste de notre temps, n’aime pas le sectarisme communautariste. Et encore moins l’allégeance de principe à un gouvernement étranger et à sa politique quelle qu’elle soit. Kalifat et la LDJ ont fait plus pour l’antisémitisme à cette occasion que des dizaines de basses besognes des vecteurs antisémites. Notre devoir reste entier : y faire échec. Non pour eux, mais pour nous.

Ce pays est à nous, les républicains. Aucune secte communautaire ne doit y avoir le dernier mot. Quoiqu’en pense le CRIF et Kalifat, les personnes de religion ou de culture juive en France sont des citoyens de la République commune et sont unis par la loi commune à tous les autres Français. Ils ne doivent en être distingués d’aucune façon, sinon par le soin particulier dont on doit les entourer compte tenu des crimes que la superstition, le fanatisme religieux et le racisme leur ont fait endurer sur ce territoire depuis plus de 1 000 ans. La République n’accepte pas que leur soit attribué une mise à part, même par ses propres chefs communautaires : ils n’ont pas d’autre patrie, d’autres députés, d’autre gouvernement ni d’autre drapeau que celui du peuple français tout entier auquel ils participent. Il est interdit de les distinguer des autres personnes et à plus forte raison de les persécuter et molester à raison de leur religion ou de leurs mythes culturels identitaires.

De cela, il ne faut démordre d’aucune façon. Ceci est l’essence de notre victoire de 1789. L’universalisme a vaincu en France. La France n’est pas une collection d’indigènes. Non parce que l’histoire n’en aurait pas produit mais parce que nous avons décidé qu’il en irait autrement.

Dans ce moment où je me sens si mortifié par la face hideuse de mon pays que je viens de voir me cracher à la figure et m’insulter, la France des lâches et des violents, je lis pour me consoler de cette grande douleur les mots du dernier livre de Timothy Tackett sur les fêtes qui précédèrent le 14 juillet 1790. Le pays tout entier s’auto-organisait contre la pagaille résultant de l’effondrement de l’ancien régime et des ligues se formaient pour « fédérer » les actions. « Avec le temps, écrit Tackett, il y eut une évolution des motifs et de l’esprit de ces fédérations. L’accent fut mis non seulement sur le maintien de la loi et de l’ordre, mais aussi sur les expressions de fraternité et de dévotion partagée à la Patrie et à la Révolution en général. Des gardes nationaux se regroupèrent à Besançon en novembre, à Valence en janvier, en Anjou et en Bretagne en février. Dans ce dernier cas, ils déclarèrent “que désormais ils n’étaient ni bretons ni angevins, mais Français” ».

Ici, le mot « Français » désigne l’appartenance commune à la seule « communauté commune » : celle de la loi qui s’applique à tous en pleine liberté. Peut-être ergotera-t-on et moquera-t-on une fois de plus sur mon adhésion à la religion républicaine qui anime ma vie et donne son sens à mon engagement. Chacun va sur le chemin commun avec son paquetage. Le mien en vaut d’autres, non ? Le chemin se fait en cheminant, il n’y a pas de République sans républicain, ni de courage sans courageux comme l’enseigne le geste du colonel Beltrame. En voyant de Rugy, président en papier mâché de l’Assemblée Nationale, détourner la tête tandis qu’un de mes jeunes collègues lui lançait un appel du regard, j’ai reçu une rude blessure. Elle ne cicatrisera pas davantage que quelques autres des plus fondamentales qui m’ont construit comme homme et comme citoyen engagé. Je fais la part des choses. de Rugy est un tout petit bonhomme voué au parjure et aux coups bas comme le montre sa trajectoire politique. Mais je n’oublierai pas qui a foulé le drapeau, qui a laissé faire et pourquoi ces gens-là agissaient de cette manière.

Deux jours plus tard, une armée de tueurs tiraient sur une foule sans défense en Palestine. Les injures et les menaces ne m’empêcheront pas de condamner ce crime, ceux qui l’ont ordonné, ceux qui l’ont commis et ceux qui se taisent.

Jean-Luc MELENCHON

Photo: La fête de la fédération, célébrée le 17 juillet 1790 (Crédits photo : Bibliothèque nationale de France).

source:https://www.legrandsoir.info/le-jour-de-la-honte.html


 

 

Crimes de guerre et impunité israélienne

     
 Investig’Action - 20-6-18 - Professeur émérite de droit, spécialisé dans les relations internationales, Robert Charvin se penche sur le cas d’Israël. Il nous rappelle en quoi l’Etat colonial viole le droit. “Une criminalité cumulative qui s’est enrichie des massacres de mars 2018, à la limite de Gaza.” Robert Charvin souligne également les limites du droit international qui ont permis jusqu’à maintenant à Israël de jouir d’une certaine impunité. Mais tous les espoirs ne sont pas perdus. “La seule réponse est la relance de la solidarité internationale en faveur du peuple palestinien.” (IGA)

 

Arié Biro, rescapé d’Auschwitz, commandait un groupe de paras israéliens durant la campagne de 1956 ; avec ses hommes, il a assassiné une cinquantaine de prisonniers de guerre. Il reconnaît les faits. Un journaliste lui dit : « C’était un crime de guerre ! ». Il répond : « D’accord et après ? ».

Extrait d’Israël, Palestine. Vérités sur un conflit.

Alain Gresh. Fayard. 2007.

 

Nous sommes dans une période de confusionnisme juridique croissant, d’interprétations abusives et de pratiques faisant passer, dans l’ordre interne comme dans l’ordre international, des normes qui semblaient bien établies dans une zone de « soft law ». Ce climat politico-juridique favorise l’arbitraire des plus puissants[1].

Cette déconstruction du droit international et du droit humanitaire a des acteurs  privilégiés : l’État israélien est beaucoup plus qu’un disciple de Washington. Les  juristes israéliens ont un imaginaire qui influence les Américains eux-mêmes : ce sont eux, par exemple, qui sont à l’origine de la notion délirante de la « légitime défense préventive », qui n’est autre qu’une définition nouvelle de l’agression, condamnée par la Charte des Nations Unies !

Ce sont eux aussi qui ont stimulé le messianisme américain par une invocation de plus en plus insistante de la « morale » au fur et à mesure qu’il y a violation de la légalité ! Israël complète ce faux substitut du droit par une prétendue légitimité de toutes ses actions fondée sur des racines religieuses très lointaines qui, appliquées à l’ensemble des relations internationales seraient la source d’une III° guerre mondiale !

Israël, sur le plan idéologique, avec l’aide de ses alliés en Europe et aux États-Unis, a réussi aussi à imposer, dans une partie de l’opinion, l’idée que la critique de la politique israélienne est synonyme d’antisémitisme ! Cet obscurantisme quasi-officiel ose assimiler antisionisme et antisémitisme !

Le site anti-impérialiste « Investig’Action », basé à Bruxelles, dirigé par M. Collon, éditeur influent ayant publié des ouvrages sur la Palestine, la Libye, la Syrie et auquel je participe, est l’objet de nombreuses agressions et poursuites au nom d’un prétendu antisémitisme ! Toute critique de l’État israélien se ramènerait ainsi à un racisme antijuif, légitimant interdiction et sanctions. Car l’objectif est clair : il faut faire taire Investig’Action ! Ce cas n’est est qu’un parmi d’autres.

Ces tentatives d’anesthésie de l’opinion internationale et de « désensibilisation » à une politique criminelle ne peuvent néanmoins empêcher de dresser un catalogue non exhaustif des pratiques attentatoires à la légalité internationale, au droit humanitaire en particulier, du régime de Tel Aviv, dont l’origine, on a tendance à l’oublier, est le soutien britannique d’un foyer national juif en Palestine[2] !

L’unilatéralisme israélien (comme celui des États-Unis) et son indifférence quasi-totale pour la légalité internationale est une vieille histoire et les Palestiniens n’en sont les seules victimes.

Toutes les relations internationales, en particulier évidemment les relations entre les peuples arabes et l’Occident, sont affectées. Les gouvernements occidentaux, celui de la France en particulier, qui ont cherché à instrumentaliser les droits de l’homme et l’humanitaire pour justifier leurs ingérences, sont eux-mêmes perturbés par les pratiques israéliennes. Ils ont dû les « banaliser » et chercher par complaisance à détourner les indignations « humanistes » contre d’autres cibles !

Le contraste est flagrant avec l’attitude habituelle de distribution des bonnes et mauvaises notes des Occidentaux à la planète entière, sauf aux « dictatures amies » et…. à Israël[3] !

Les violations du droit par Israël sont pourtant légion.

  • Israël est le dernier État qui poursuit un processus de colonisation directe par une multiplication accélérée des « implantations » sur l’ensemble du territoire palestinien, afin de rendre non viable la solution des « Deux États », alors que l’État « juif » en projet ne peut laisser de place à des citoyens arabes majeurs, en dépit de l’évolution démographique des deux populations.

A défaut du « processus de paix » (qui n’a sans doute jamais existé réellement), il y a une opération de fragmentation et de dissolution de toute la société palestinienne et qu’il y a d’ores et déjà crime d’apartheid puisque pour Israël, les Juifs et les Palestiniens sont qualifiés de « race ».

  • Au plan territorial, on peut rappeler aussi la quasi-annexion du Golan syrien, le processus d’annexion du Sinaï égyptien, l’intégration de la partie palestinienne de Jérusalem et sa transformation (contraire aux résolutions des Nations Unies) en capitale d’Israël.

Il faut ajouter la construction du « Mur », empiétant sur les territoires reconnus comme relevant de l’autorité palestinienne, condamné par la Cour Internationale de Justice (9 juillet 2004).

  • Israël a recours unilatéralement à la force armée, sans l’aval du Conseil de Sécurité, sans retenue. Ses opérations militaires portant atteinte à la souveraineté de divers pays sont nombreuses, avec la complicité des États-Unis et des États européens.

Israël s’est d’ailleurs octroyé le monopole régional dans le domaine de l’arme nucléaire, fondé sur l’idée qu’il est le seul État à devoir la posséder légitimement, à la différence de l’Iran !

Par contre, une agression à l’arme blanche ou un tir de rocket relèverait d’un terrorisme menaçant la sécurité d’Israël et la paix régionale et internationale !

  • Israël ne tient aucun compte du fait que la Palestine soit un État, reconnu par plus de 130 États, admis à l’UNESCO et élevé par l’Assemblée Générale des Nations Unies à la qualité « d’État non membre » de l’ONU (résolution du 29 novembre 2012). En maltraitant les Palestiniens, Israël viole ouvertement la Charte des Nations Unies dans la totalité de ses dispositions, puisque violant ses obligations légales, cet État nie les prérogatives dont jouit l’État palestinien.

Cette criminalité cumulative s’est « enrichie » des massacres de mars 2018, à la limite de Gaza « bouclée » depuis des années, par l’armée israélienne. Le temps est passé où les stratégies israéliennes jouaient le « Hamas » contre le « Fatah » ! Aujourd’hui, l’heure est à la destruction de toutes les structures palestiniennes, quelles qu’elles soient, y compris le Hamas qualifié d’organisation terroriste dont il faut grossir au maximum la « dangerosité ». Peu importe que, pour l’essentiel, ces manifestants soient des civils, venus en masse, pour rappeler à l’opinion internationale qu’ils existent et résistent malgré l’asphyxie qui leur est imposée.

Ces massacres (qui ont fait des centaines de morts et des milliers de blessés) de manifestants désarmés (si ce n’est de lance-pierres) n’avaient aucune motivation défensive (même si Israël a osé invoquer la protection de certains villages israéliens).

Ce ne sont pas les premiers. Le pouvoir israélien depuis toujours utilise de manière disproportionnée et illicite la force armée contre des populations civiles.

On peut en rappeler quelques-uns qui remontent aux origines d’Israël. Le carnage de Deir Yassin, d’avril 1948 où près de 200 civils ont été assassinés, celui de Safsaf, de Salha, etc. jusqu’aux raids aériens ou aux bombardements massifs de Gaza en 2006, 2008, 2009, sans oublier les milliers de morts des camps de Sabra et Chatila en 1982, ou la centaine de civils réfugiés (Opération « Raisin de la Colère »), ou l’opération sanglante de la ville de Jénine en 2002 faisant au moins 200 morts palestiniens, alors qu’en droit, l’occupant a la responsabilité de l’ordre public du territoire conquis et de la sécurité des civils soumis à l’occupation et du respect de leurs biens.

La confiscation des terres, la destruction des habitations, etc. en Cisjordanie sont évidemment d’autres violations illicites qui se sont poursuivies hors de toute nécessité militaire.

En mars 2018, l’armée israélienne a franchi toutes les limites de la « proportionnalité » imposée par le droit : il apparaît qu’elle est guidée par sa supériorité, ce qui l’amène à commettre ce que la loi internationale qualifie de « crimes de guerre » et de « crimes contre l’Humanité » voire de « génocide ».

Les crimes commis en 2018 sont à l’évidence des crimes de guerre (Convention de Genève de 1949, Protocole additionnel de 1977 (non « ratifié par Israël), statut de la CPI de 1998). Il y a en effet « crimes de guerre » dès lors que des « attaques délibérées » ont été menées contre « une population civile » ; la qualification est renforcée lorsque ces attaques sont « manifestement excessives » par rapport à « l’ensemble des avantages militaires » attendus (qui en l’occurrence n’avaient pas d’existence du tout) ! Il est précisé que même en cas de présence militaire au sein de la population civile, l’attaque de civils demeure un crime de guerre.

En tout état de cause, depuis longtemps, divers aspect de la colonisation des territoires occupés relèvent de la catégorie des crimes de guerre : il s’agit du transfert et de la détention en Israël de « personnes protégées » au sens de la IV° Convention de Genève (c’est-à-dire les Palestiniens arrêtés dans les territoires occupés) ; l’installation de « colons » israéliens dans ces mêmes territoires ; la confiscation et destruction de biens ; les sévices et meurtres commis sur des « personnes protégées ».

Sont susceptibles de mise en accusation les membres du personnel politique, administratif et militaire de l’État ayant agi dans le cadre de leurs fonctions. La principale responsabilité est donc celle des supérieurs  hiérarchiques, les subordonnés ayant « l’obligation légale d’obéir aux ordres ».

Ces personnalités responsables peuvent être présentées devant la Cour Pénale Internationale, sauf blocage par le Conseil de Sécurité ou inertie très « politique » du Procureur, certainement soucieux de faire traîner la procédure à l’infini pour ne pas déplaire aux États-Unis.

Si le succès n’est donc pas garanti devant la C.P.I, il y a la possibilité d’utiliser là où il a été adopté le principe de la « compétence universelle  permettant aux juridictions d’un État de se saisir des crimes internationaux, comme les crimes de guerre, mais la mise en œuvre de cette compétence est complexe.

En définitive, on en revient, malheureusement, devant les carences du droit, à la solidarité internationale et au réveil de la militance active pour la cause palestinienne, d’où notre rencontre d’aujourd’hui ! Cela ne signifie en rien que le recours au droit n’est pas une arme utilisable ; il a cependant besoin d’être appuyé par une forte médiatisation et une forte volonté politique.

On constate en conclusion qu’Israël contribue activement au déclin du droit international et du droit humanitaire, tandis que la Palestine, au contraire, par nécessité objective, est conduite à les sauvegarder et même à les promouvoir : le respect du droit tend à devenir sa seule défense.

Mais dans cet affrontement entre conquérants et résistants, tout le monde peut être perdant. La « déshumanisation » de l’adversaire devient la règle dans chaque camp : « les civils tués d’un côté justifient les civils tués de l’autre », écrit A. Gresh[7].

Au fil du temps, la prolongation de la colonisation, accompagnée de la maltraitance des prisonniers (y compris avec usage d’une torture « limitée » mais légalisée et pratiquée couramment, a gangrené la société israélienne, abaissé ses barrières morales et dégradé une démocratie excluant les non-juifs.

Quant aux Palestiniens, leur capacité de résistance est exceptionnelle, mais elle ne peut que s’essouffler si elle reste isolée, sans une intervention extérieure qui ne soit pas juge et partie comme le sont les États-Unis.

En fait, le conflit israélo-palestinien représente une double défaite : pour une longue période historique, le naufrage d’une société israélienne moralement indigne de la Shoah, encouragée en un sens par de faux amis occidentaux. A. Einstein semble avoir eu raison lorsqu’il exprimait ses inquiétudes : « J’ai peur des défaites internes que l’État d’Israël entraînera sur le judaïsme » avec « le développement d’un nationalisme étroit détournant de la spiritualité de notre communauté…. ».

Les Palestiniens, inévitablement vaincus militairement, ne pouvant compter que sur eux-mêmes depuis la Nakba, étant donné la faiblesse de la « fraternité » arabe et le caractère non contraignant des résolutions de l’Assemblée Générale des Nations Unies, sont menacés de disparition en tant qu’entité politique et même peut-être en tant que peuple.

A cette double catastrophe, la seule réponse est la relance de la solidarité internationale en faveur du peuple palestinien, car, sans grand risque, on peut conclure que « la raison du plus faible est toujours la meilleure ».

 

SOURCE : Investig’Action

NOTES:

[1]Toutes les interprétations, y compris les plus éloignées de la légalité sont ainsi pratiquées : L. Fabius, Ministre des Affaires étrangères en France, en 2013, et grand ami d’Israël, a pu déclarer à propos de la livraison d’armes françaises à la rébellion « islamo-démocratique » en Syrie contre le gouvernement régulier : « on ne peut arguer de telle ou telle considération juridique pour dire : on peut livrer des armes à Bachar mais on ne peut pas permettre que les résistants se défendent » ? Nul ne sait plus ce qu’il reste du droit en la matière !!

      Cité dans D. Lagot. Droit international et conflits armés. L’Harmattan. 2013, p. 12.

[2]Selon l’expression de R. Falk, ancien Rapporteur Spécial des Nations Unies sur la situation des Droits de l’Homme dans les territoires palestiniens, c’est « ce geste colonial masqué » de la Grande Bretagne qui est à l’origine de la question israélo-palestinienne (Voir L’Humanité. 13 septembre 2017).

[3]Les acrobaties politiques se sont ainsi manifestées, après les massacres de mars 2018 aux limites de Gaza, en France, en Grande Bretagne et en Allemagne, lors de la visite de Netanyahou à la recherche de réassurance d’une solidarité menacée par les excès de son armée ! Le Président Macron a précisé à cette occasion : « Les désaccords portent sur la méthode, non sur l’objectif » poursuivi par Israël qu’il s’agisse des Palestiniens ou de l’Iran ! Les tueries qui avaient précédé n’avaient visiblement aucune importance réelle !

      L’omniprésence israélienne dans les couloirs des instances dirigeantes occidentales est efficace : c’est le cas, par exemple, pour les efforts israéliens contre le « BDS » (boycott, désinvestissement, sanctions) que les Israéliens veulent faire criminaliser !

[4]Le crime de génocide se caractérise par « l’intention de détruire en tout ou partie un groupe national, ethnique, racial ou religieux » (Convention de 1948). L’intention politique de l’État d’Israël de détruire le peuple palestinien est avérée, mais il n’a connu qu’un commencement de mise en œuvre.

[5]Cf. Geraud de la Pradelle. « La Palestine et le droit international depuis le vote de l’A.G.N.U qui lui reconnaît la qualité d’État non membre », in N. Anderson et D. Lagot (sous dir.). Droit international et conflits armés. L’Harmattan. 2013, p. 83 et s.

[6]On peut citer l’Espagne, la Belgique, les Pays-Bas, le Portugal, la Suisse, l’Allemagne, la Norvège, le Danemark qui peuvent être saisis pour juger les crimes des guerre.

      Voir les contributions de P. Baudouin, Président d’Honneur de la FIDH et de Jan Fermon, in N. Anderson et D. Lagot (sous dir.) La justice internationale aujourd’hui. Vraie justice ou justice à sens unique ? L’Harmattan. 2009.

[7]Israël, Palestine. Vérités sur le conflit, op. cit, p. 225.


 

 

 

Les évangélistes américains sont plus favorables à Israël que les Juifs américains – Sondage Pew

 

- 3/7/18

46% des Blancs évangéliques américains disent que les Etats-Unis ne soutiennent pas assez Israël, contre 31% des Juifs américains.

Compte tenu de la fracture religieuse/politique grandissante aux États-Unis, un sondage réalisé par Pew  est particulièrement intéressant, surtout compte tenu des récentes activités en Israël et à Gaza.

Le soutien évangélique blanc de Donald Trump et son programme pour le Moyen-Orient est frappant mais, pour ceux d’entre nous qui ont grandi dans un écosystème évangélique, n’est pas très surprenant.

Ce qui est surprenant, c’est le niveau de soutien à l’Etat d’Israël, en particulier quand on fait une comparaison entre les niveaux de soutien de la communauté chrétienne américaine et de la communauté juive américaine.

Voici ce que Pew a trouvé concernant les attitudes américaines envers l’existence d’Israël en tant que pays donné au peuple juif par Dieu sur la base de l’affiliation religieuse, notant que les chiffres ne totalisent pas toujours 100 pour cent parce que certaines personnes interrogées ont refusé de répondre ou ont dit qu’elles « ne savaient pas » :

Juifs américains :

  1. Juifs de tous types – 40% oui, 27% non
  2. Juifs religieux – 47% oui, 27% non
  3. Juifs non religieux – 16% oui, 27% non
  4. Juifs ultra-orthodoxes – 81% oui, 13% non
  5. Juifs orthodoxes modernes – 90% oui, 5% non
  6. Juifs conservateurs – 54% oui, 25% non
  7. Juifs Réformateurs – 35% oui, 35% non

Américains non juifs :

  1. Non-Juifs dans leur ensemble – 44% oui, 34% non
  2. Chrétiens dans l’ensemble – 55% oui, 32% non
  3. Protestants dans l’ensemble – 64% oui, 26% non
  4. Evangélistes blancs – 82% oui, 12% non
  5. Blancs en général – 47% oui, 37% non
  6. Noirs protestants – 51% oui, 39% non
  7. Catholiques dans l’ensemble – 38% oui, 45% non
  8. Blancs, catholiques non hispaniques – 34% oui, 51% non
  9. Non affiliés – 16% oui, 37% non.

Il est intéressant de voir la très grande relation qu’il y a entre l’appartenance religieuse et la croyance dans le droit donné par Dieu à la possession juive d’Israël. À 82%, le soutien des chrétiens évangéliques blancs à la possession juive de par leur droit d’aînesse est plus élevé que pour tout autre groupe religieux autre que les juifs orthodoxes modernes, et c’est presque deux fois le niveau de soutien juif religieux au concept d’une promesse divine d’une Patrie juive.

Si nous examinons un autre aspect du soutien à Israël, lorsqu’on demande si le soutien américain à l’état d’Israël est suffisant, 54% des Juifs disent que le soutien à Israël est « à peu près juste » et 31% disent que ce n’est pas suffisant. En revanche, seulement 31% des protestants évangéliques blancs estiment que le soutien américain à Israël est « à peu près juste » et 46% affirment que les États-Unis ne sont pas assez favorables à Israël.

Enfin, lorsqu’on leur demande s’il existe une solution pacifique à deux États (la Palestine et Israël coexistant pacifiquement), 61% des Juifs américains disent oui et 33% disent non. En revanche, seulement 42% des protestants blancs évangéliques blancs disent oui et 50% disent qu’une solution pacifique n’est pas possible.

Étant donné que le soutien protestant évangélique blanc à Donald Trump et, par extension, son programme pour Israël est à un niveau record, comme indiqué  ici :

… et que 69% préféreraient Trump en tant que candidat présidentiel à l’élection présidentielle de 2020, on pourrait penser qu’Israël a réussi.

Malheureusement pour la cause pro-israélienne, le paysage religieux de l’Amérique est en train de changer le pourcentage de chrétiens évangéliques en Amérique ayant chuté de 3,4 pour cent au cours des années entre 2007 et 2014, ne représentant maintenant qu’un Américain sur quatre.

De même, les données démographiques du christianisme évangélique changent de façon significative ; en 2007, il n’y avait que 19 % de minorités raciales et ethniques parmi les protestants évangéliques, comparativement à 24 % en 2014.

Ce changement démographique au sein du mouvement évangélique pourrait jouer un rôle important dans la façon dont les électeurs considèrent le traitement préférentiel de Washington et son statut de maison désignée par Dieu pour les Juifs, car une majorité de ces électeurs ont tendance à éviter de voter républicain.

 Source : Opposition viable

Via : https://russia-insider.com/en/politics/american-evangelicals-are-more-supportive-israel-american-jews-pew-poll/ri23881

Traduction : Avic – Réseau International


 

 

Israël : accusations de "racisme" après le vote d'une loi sur "l'Etat-nation juif"

Franceinfo - 19-7-18 - Une loi définit désormais le pays comme "l'Etat-nation du peuple juif" et fait de l'hebreu la seule langue officielle du pays, alors que l'arabe avait auparavant un statut identique.

Le Parlement d'Israël a adopté une loi définissant le pays comme "l'Etat-nation du peuple juif", jeudi 19 juillet, un texte polémique qui suscite des accusations de "racisme" à l'encontre de la minorité arabe, en dépit de l'amendement d'un article controversé.

La loi, adoptée par 62 voix contre 55, fait de l'hébreu la seule langue officielle du pays, alors que l'arabe avait auparavant un statut identique. Elle déclare que l'établissement de "localités juives (sur le territoire israélien) relève de l'intérêt national" et proclame que Jérusalem est la capitale d'Israël, y compris la partie orientale de la ville annexée et occupée.

Le texte entre dans la catégorie des lois fondamentales

La loi désigne "l'Etat d'Israël comme l'Etat national du peuple juif où celui-ci applique son droit naturel, culturel, religieux, historique" et précise que "le droit d'exercer l'autodétermination au sein de l'Etat d'Israël est réservé uniquement au peuple juif". Le texte voté entre dans la catégorie des lois fondamentales qui font office de constitution en Israël.

C'est un moment décisif dans l'histoire de l'Etat d'Israël qui inscrit dans le marbre notre langue, notre hymne et notre drapeau.Benyamin NetanyahouPremier ministre israélien

Dans la précédente version, le projet de loi évoquait la possibilité de créer des localités exclusivement réservées aux juifs, ce qui en excluait les citoyens arabes israéliens qui constituent 17,5% de la population totale israélienne, très majoritairement juive. Cette formulation avait suscité une vague de critiques, notamment du président Reuven Rivlin, du procureur général Avishai Mandelblit et de la délégation de l'Union européenne en Israël en raison de son caractère jugé discriminatoire.

L'Union européenne se dit "préoccupée"

La nouvelle formule plus vague a toutefois été dénoncée par l'opposition notamment par le député arabe Ayman Odeh qui a brandi durant le débat un drapeau noir à la tribune pour marquer "la mort de notre démocratie". Les Arabes israéliens sont les descendants des Palestiniens restés sur leurs terres à la création d'Israël en 1948. Ils représentent 17,5% de la population israélienne, très majoritairement juive, et se disent déjà victimes de discriminations.

L'Union européenne s'est dite "préoccupée" par cette loi qui risque, selon elle, de "compliquer" la solution à deux Etats pour régler le conflit israélo-palestinien. De son côté, le secrétaire général de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) Saëb Erakat a estimé que le texte légalisait "officiellement l'apartheid". La Ligue arabe a jugé que cette loi "dangereuse"consolidait des "pratiques racistes". Enfin, la Turquie a estimé qu'elle "foulait aux pieds" le droit international et les droits des Arabes israéliens.


 


 

 

Selon Barenboïm, la loi israélienne « Etat-nation » est une « forme claire d’apartheid »

ZEJournal - 23-7-18 - Un pianiste de renommée mondiale dit avoir honte d’être Israélien après l’adoption de la loi.

Daniel Barenboïm, pianiste et chef d’orchestre de renommée mondiale, a qualifié la loi israélienne « Etat-Nation » de «forme très claire d’apartheid».

Dans un article intitulé « Aujourd’hui, j’ai honte d’être un Israélien », écrit dans Haaretz on Sunday, Barenboïm a déclaré que la loi, votée jeudi, « confirme la population arabe comme citoyens de seconde zone ».

La loi a été adoptée par un vote de 62 voix contre 55 et deux abstentions parmi les 120 membres de la Knesset, le parlement du pays, après des mois de débats politiques.

Quelle est cette loi de l’État nation d’Israël ?

– En moins de 500 mots, la loi dit qu’Israël est la « patrie historique » et le « foyer national » du peuple juif

– Elle dit que seuls les Juifs ont le droit d’exercer leur autodétermination nationale en Israël

– Elle dit que Jérusalem est la capitale d’Israël et l’hébreu est sa langue

– Elle décrit la colonisation juive comme une «valeur nationale» à promouvoir par l’État

Le texte intégral de la loi israélienne sur l’état du peuple juif

Après le vote, des membres palestiniens de la Knesset ont hurlé et déchiré des documents.

La loi donne aux Juifs la suprématie sur tous les citoyens israéliens non-juifs, ce que les critiques et les membres de la minorité palestinienne de l’Etat ont qualifié de raciste.

Barenboïm a rappelé qu’en 2004 il avait prononcé un discours à la Knesset, dans lequel il avait parlé de la déclaration d’indépendance de l’État d’Israël.

Il dit qu’il l’avait qualifié de « source d’inspiration pour croire aux idéaux qui nous ont transformés de Juifs en Israéliens ».

Barenboïm a déclaré : « Les pères fondateurs de l’Etat d’Israël qui ont signé la Déclaration ont considéré le principe de l’égalité comme le fondement de la société qu’ils étaient en train de construire.

« Ils se sont également engagés, et nous aussi, à  » rechercher la paix et de bonnes relations avec tous les États et peuples voisins « .

« 70 ans plus tard, le gouvernement israélien vient d’adopter une nouvelle loi qui remplace le principe d’égalité et les valeurs universelles par le nationalisme et le racisme.

‘Persécution implacable’

En moins de 500 mots, la loi de l’État Nation accorde des droits exclusifs d’autodétermination nationale – le droit de décider des priorités nationales d’Israël, d’importance symbolique et pratique – pour les Juifs, d’où qu’ils vivent, d’Israël ou de l’étranger, et qu’ils aient ou non la citoyenneté israélienne.

La loi ne dit pas, notamment, que les citoyens palestiniens et les autres citoyens non juifs d’Israël ont droit à un traitement égal en vertu de la loi.

La loi donne également à l’hébreu un statut supérieur à celui de l’arabe, ce qui en fait l’unique langue officielle de l’État et réduit le dernier à une simple langue avec un « statut spécial ».

En effet, la loi de l’État-nation, qui, en tant que loi fondamentale, détient le pouvoir constitutionnel, signifie que le caractère ethnoreligieux d’Israël l’emporte sur son caractère démocratique.

Barenboïm, directeur musical général de La Scala, de l’Opéra national de Berlin et de la Staatskapelle de Berlin, a co-fondé, avec Edward Said, le West-Eastern Divan Orchestra, un orchestre de jeunes musiciens arabes et israéliens basé à Séville.

En tant que citoyen d’Argentine, d’Israël, de Palestine et d’Espagne, il a travaillé pendant des décennies, à travers sa musique, pour amener la réconciliation entre Israéliens et Palestiniens.

Barenboïm écrivait dimanche : « La condition d’occupation et de domination sur un autre peuple correspond-elle à la déclaration d’indépendance ? Y a-t-il un sens à l’indépendance de l’un au détriment des droits fondamentaux de l’autre ?

« Le peuple juif, dont l’histoire est un témoignage de souffrances continuelles et de persécutions incessantes, peut-il se permettre d’être indifférent aux droits et à la souffrance d’un peuple voisin ?

Quatorze ans plus tard, je crois toujours qu’en dépit de toutes les difficultés objectives et subjectives, l’avenir d’Israël et sa position dans la famille des nations éclairées dépendra de notre capacité à réaliser la promesse des pères fondateurs tels qu’ils l’ont canonisée dans la Déclaration d’lndépendance.

« Pourtant, rien n’a changé depuis 2004. Au lieu de cela, nous avons maintenant une loi qui confirme la population arabe comme citoyens de seconde zone, c’est donc une forme très claire d’apartheid ».

‘Les oppresseurs’

Les groupes de défense des droits disent qu’Israël discrimine ses citoyens non-juifs depuis que l’État a été fondé en 1948, pointant du doigt des douzaines de lois israéliennes qui imposent un traitement préférentiel aux Juifs.

Cependant, la loi aura un impact plus important et plus durable puisqu’elle consacre un système de droits à deux niveaux dans une loi fondamentale.

A la fin de son article, Barenboïm écrit : « Je ne pense pas que le peuple juif ait survécu pendant 20 siècles, principalement après des persécutions et des cruautés sans fin, pour devenir aujourd’hui les oppresseurs, infligeant de la cruauté aux autres.

« C’est exactement ce que fait cette nouvelle loi. C’est pourquoi, aujourd’hui, j’ai honte d’être un Israélien. »

 Photo: Barenboim se décrit comme un citoyen d’Argentine, d’Israël, de Palestine et d’Espagne (Reuters)

Traduction : Avic – Réseau International

 

 

Samedi, deux Italiens et un Palestinien ont été arrêtés pour avoir peint le visage désormais célèbre de l’adolescente
sur le mur de séparation construit par Israël en Cisjordanie occupée. 


MUSSA ISSA QAWASMA / REUTERS

 

La militante palestinienne Ahed Tamimi va sortir de prison, après huit mois derrière les barreaux

28 juil. 2018

RT Avec AFP

Un portrait géant à l'effigie de la militante palestinienne Ahed Tamimi a été peint sur le mur de séparation construit par Israël en Cisjordanie

Condamnée par un tribunal militaire pour avoir giflé des soldats en Cisjordanie occupée, l'adolescente va sortir de prison. Si ses actes ont fait de la jeune fille une icone pour les Palestiniens, le son de cloche est différent chez les Israéliens.

Devenue une icône pour les Palestiniens, Ahad Tamimi, adolescente emprisonnée par Israël pour avoir giflé des soldats de Tsahal dans son village de Cisjordanie occupée, doit être libérée le 29 juillet après huit mois passés en prison. Elle tiendra une conférence de presse chez elle le jour même.

Ahed Tamimi avait été arrêtée le 19 décembre 2017 quelques jours après avoir été filmée dans une vidéo devenue virale sur internet. 

Les images la montraient s'approcher avec sa cousine Nour Tamimi de deux soldats israéliens appuyés sur un muret, dans la cour de sa maison à Nabi Saleh, un village du territoire palestinien occupé illégalement par Israël depuis plus de 50 ans. Les deux jeunes filles leur demandent de quitter les lieux puis leur donnent des gifles et des coups.

Ahed Tamimi avait 16 ans au moment de son arrestation. Condamnée à huit mois de prison le 21 mars par un tribunal militaire, l'adolescente aux longues boucles blondes a fêté ses 17 ans entre quatre murs.

Issue d'une famille connue pour sa lutte contre l'occupation israélienne, elle avait déjà été impliquée dans une série d'incidents avec des soldats israéliens, dont les images avaient déjà fait le tour du monde.

Les Palestiniens louent en Ahed Tamimi un exemple de courage face aux abus d'Israël dans les territoires palestiniens occupés. Le président Mahmoud Abbas a salué personnellement sa détermination.

Quelques jours avant la libération de l'adolescente, un portrait géant à son effigie a été peint sur le mur de séparation construit par Israël en Cisjordanie. La peinture murale est l'oeuvre de l'artiste de rue italien Jorit Agoch, qui apparaît masqué.

Du côté israélien en revanche, le son de cloche est différent. «Vous ne pouvez pas prendre une petite terroriste et en faire une héroïne, mais c'est ce que nous avons fait», regrette Oren Haza, un député du Likoud, le parti du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

«Elle est très dangereuse», soutient-il estimant qu'un coup de poing ou de pied pourrait se transformer un jour en une attaque au couteau. Il ajoute : «La plupart des Israéliens vous diront qu'ils voudraient la voir en prison pour 20 ans.» [sic]

Ahed Tamimi avait écopé d'une peine presque aussi lourde que le soldat israélien Elor Azaria, condamné à neuf mois de prison pour avoir abattu un assaillant palestinien blessé au sol, qui ne posait plus aucun danger.

 

 

 

Hilel, refuznik de 19 ans, arrêté et détenu pour son refus public de servir dans l’armée d’occupation

ReseauInternational.net - 7-8-18 - Tous nos encouragements et félicitations à Hilel Grami qui vient de faire une déclaration fracassante pour expliquer son refus d’être incorporé à une armée d’occupation, qui opprime 5 millions de Palestiniens, tout en déclarant son admiration à l’égard des manifestants de Gaza qui ont choisi la désobéissance civile pour revendiquer leurs droits..

Il est rare que l’armée israélienne se déplace au domicile de Juifs israéliens pour les arrêter. C’est pourtant ce qui vient de se passer, 6 jours après sa non présentation à sa base militaire, pour le jeune Hilel, 19 ans, qui a pris sa décision, mûrement réfléchie, de ne pas collaborer avec un « système antidémocratique et oppresseur. »

Ci-dessous sa déclaration que nous avons traduite en Français à partir du texte en anglais que nous avons reçu du Réseau de Solidarité avec les Refuzniks :

« Je m’appelle Hilel Garmi?. J’ai 19 ans, et je devais être incorporé dans l’armée israélienne au début août 2018.

Récemment, dans le contexte des manifestations gazaouies près de la barrière construite à Gaza, j’ai pris le temps de lire les déclarations d’Ahmed Abu Ratima, l’un des organisateurs de ce mouvement et j’ai été très impressionné de découvrir ces gens qui ont opté pour des alternatives non armées, pour aborder la question de la situation entre la Méditerranée et le fleuve Jourdain.

Comme eux, je crois en la désobéissance civile pour souligner le caractère illégitime de notre régime.

Mon frère aîné et mes deux soeurs ont fait leur armée. Et quand j’étais petit, le passage par l’armée était pour moi non seulement une obligation inévitable, mais aussi un des objectifs qui me fascinaient ; et je voulais servir dans une unité d’élite.

Mais en grandissant, et en étant convaincu que tous les êtres humains sont égaux, j’ai changé d’avis. Je ne crois pas à l’existence d’un dénominateur commun entre Juifs qui feraient d’eux des êtres différents des Arabes. Je ne vois pas pourquoi je devrais être traité différemment d’un enfant né à Gaza ou à Jénine. Et je ne pense pas que les souffrances ou les joies soient plus importantes pour les uns que pour les autres.

Alors, je me suis demandé pourquoi 3 millions d’habitants de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est vivent sous occupation militaire depuis plus d’un siècle, et pourquoi 2 millions de Gazaouis subissent un siège militaire, imposé depuis plus de 10 ans par Israel sur terre, mer et dans le ciel.

Qu’est-ce qui donne à Israël le droit de gérer la vie de ces 5 millions d’êtres humains ? De décider de leur droit de circuler, d’importer, d’exporter, de pêcher ou d’avoir de l’électricité ? De pouvoir les arrêter à tout moment ?

Pas question pour moi de participer à un régime aussi anti-démocratique, et à tous les maux qu’il impose aux Palestiniens dans leur vie quotidienne, afin de permettre à une autre population de prendre leur place.

Il y a des lignes rouges qu’on ne peut franchir, et pour moi celles-ci sont infranchissables.

Ma décision de rendre ceci public est liée au fait que je suis convaincu que la désobéissance civile peut amener des changements sociétaux, en faisant appel au sens de la justice des plus privilégiés qui vivent dans cette région.

Si les manifestants de Gaza ont le courage de recourir à cette option, je me sens l’obligation et le pouvoir, en tant que personne née du côté de ceux qui détiennent le pouvoir, de m’engager également dans cette voie.

Hilel Garmi, Août 2018

Rachel Roberts et Shimri Zameret, du réseau de solidarité avec les refuzniks nous appellent à épauler Hilel, en diffusant son message, et en l’aidant financièrement (frais de justice), ainsi que les autres refuzniks, en suivant ce lien :

https://secure.squarespace.com/checkout/donate?donatePageId=570282fdb6aa607cbb9542c0

 

 

 

 

 

En France, l’Union Juive Française pour la Paix fait entendre une autre parole juive

 

Depuis 1994, l’UJFP construit sa voie sur la question de l’antiracisme politique et la dépossession des Palestiniens. Des causes à contre-courant des positions officielles françaises, et surtout du discours du CRIF, réputé proche d’Israël

par Hassina Mechaï

 

RéseauInternational - 10-10-18 - Paris, 12e arrondissement, librairie La Brèche. Entre les rayonnages où s’amoncèlent les livres sur la révolution russe de 1917 et la Commune de Paris de 1870, Gramsci côtoie Michel Foucault, lequel voisine avec Derrida. La seconde édition du livre collectif de l’Union juive française pour la paix (UJFP), Une Parole juive contre le racisme, trône sans trancher avec tous ces ouvrages pointus de philosophie politique.

« Le racisme, est-ce une simple affaire d’individus, voire de groupes ? N’est-ce pas plutôt un outil utilisé par le pouvoir pour dominer ? »

– Extrait d’Une Parole juive contre le racisme

La seconde édition de ce livre tient tout autant du manifeste sur l’antiracisme politique que du manuel didactique à l’intention du personnel éducatif et des jeunes Français, public à qui il est d’abord destiné.

Dans cet essai, l’UJFP ne dissocie pas la question palestinienne de la problématique du racisme en France. Elle parvient même à les articuler dans une réflexion qui interroge autant la diplomatie de la France que sa politique vis-à-vis de ses minorités, quelles qu’elles soient.

« Porter une parole juive dont nous ressentions être privés »

L’UJFP est une association qui s’est donnée pour ligne, comme il est rappelé dès l’introduction du livre, de « soutenir les droits de tous les êtres vivant en Israël et dans les territoires occupés palestiniens, voulant porter une parole juive dont nous ressentions être privés par la prétention des dirigeants d’Israël de parler au nom des juifs du monde entier ».

Dès l’introduction, le livre précise : c’est « la montée du racisme » qui a conduit l’UJFP à « défendre en même temps ces mêmes droits humains ici et maintenant en France ». Et si, selon l’association, « l’antisémitisme n’a pas disparu », « nous devons aussi constater que les principales victimes du racisme ne sont plus les juifs […] quand l’islamophobie se déchaîne, quand la négrophobie est quotidienne […] ».

L’ouvrage le revendique ainsi clairement : « la lutte contre le racisme est indivisible ».

« L’UJFP se bat contre le racisme et non pas contre le racisme et l’antisémitisme », explique le coordinateur du livre, Dominique Natanson. « Cette dissociation suppose qu’il y aurait, à cause de la Shoah, un racisme suprême, l’antisémitisme. Nous refusons ainsi ce distinguo […]. »

« […] les principales victimes du racisme ne sont plus les juifs […] quand l’islamophobie se déchaîne, quand la négrophobie est quotidienne […] ».

– Extrait d’Une Parole juive contre le racisme

Une Parole juive contre le racisme aborde de front les questions qui font depuis quelques années vaciller, voire trembler, la France sur son socle républicain du « vivre-ensemble ». « Le racisme, est-ce une simple affaire d’individus, voire de groupes ? N’est-ce pas plutôt un outil utilisé par le pouvoir pour dominer ? », interrogent les auteurs.

Pour l’UJFP, la lutte contre le racisme n’est pas une simple affaire morale, réduite à la peur, l’ignorance ou la bêtise de chacun, mais une véritable problématique politique. Cette démarche suppose de montrer et dénoncer les mécanismes de pouvoir qui jouent de ce racisme. Voire le favorisent. Et dans les cas extrêmes, en tirent leur propre légitimation.

Antisémitisme ou antisionisme ?

Autre point sur lequel s’engage fermement l’UJFP, la distinction entre antisémitisme et antisionisme. « Fondamentalement, l’antisionisme, c’est l’idée que le sionisme a créé une société raciste et discriminatoire. Et qu’une paix fondée sur l’égalité des droits est antinomique avec l’existence d’États basés sur l’origine ethnique ou la religion », rappelle Une Parole juive contre le racisme.

Des membres de l’UJFP participent à une manifestation en soutien aux réfugiés à Menton, dans le sud de la France, en décembre 2017 (avec l’aimable autorisation de l’UJFP)

« […] dans les quartiers populaires et au-delà, se développe un anti-israélisme, c’est-à-dire un rejet profond de la politique coloniale et discriminatoire envers le peuple palestinien menée par l’État d’Israël », précise le livre.

« Parfois, cette opposition [à Israël] s’exprime comme une opposition aux juifs, tant Israël se prétend l’État des juifs du monde entier, que les représentants les plus médiatiques de la ‘’communauté’’ juive soutiennent cet État dans toutes ses actions y compris criminelles, et que les dirigeants de notre propre pays s’opposent à toute sanction contre cet État »

– Extrait d’Une Parole juive contre le racisme

« Il est vrai que parfois, cette opposition s’exprime comme une opposition aux juifs, tant Israël se prétend l’État des juifs du monde entier, que les représentants les plus médiatiques de la ‘’communauté’’ juive soutiennent cet État dans toutes ses actions y compris criminelles, et que les dirigeants de notre propre pays s’opposent à toute sanction contre cet État, pratiquant un ‘’deux poids, deux mesures’’ ».

Pour Dominique Natanson, « si les préjugés antisémites existent dans la société française, ils sont en très forte régression. Les sondagesmontrent que les juifs, parmi tous les racisés, sont la catégorie la moins rejetée. […] Toute cette théorie de ‘’nouvel antisémitisme’’ est basée sur la défense d’Israël, car elle suppose que toute critique d’Israël est antisémite. Pourtant, un sondage récent a montré que la catégorie politique la moins touchée par l’antisémitisme est celle qui est la plus critique envers la politique d’Israël ».

Pour celui qui fut aussi le co-président de l’UJFP, cette idée que la critique de l’État d’Israël serait par nature antisioniste puis, par glissement, antisémite, trouverait ses racines dans l’impérialisme occidental : « J’ai longtemps pensé qu’il y avait une culpabilité occidentale qui expliquerait le soutien occidental à Israël. Je pense désormais que ce soutien tient à des questions impérialistes. Israël est faible et chaque fois qu’il s’est fait taper sur les doigts par ses protecteurs occidentaux, il a obtempéré.

« Les Israéliens ont peur de ne plus avoir peur. […] La peur est un ciment pour ce pays, sinon il imploserait »

– Dominique Natanson, ex co-président de l’UJFP

« En outre, les Israéliens ont peur de ne plus avoir peur. Ils voient même de l’antisémitisme dans des manifestations pacifiques, comme récemment à Gaza. La peur est un ciment pour ce pays, sinon il imploserait. »

Le mot « apartheid » est aussi utilisé dans Une Parole juive contre le racisme pour qualifier le sort fait aux Palestiniens. « Des faits en Palestine rappellent ce crime, estime Dominique Natanson. La ségrégation spatiale, la création de zones qui pourrait s’apparenter à des bantoustans. Si on rapporte les financements publics aux habitants, les Arabes israéliens reçoivent 4 % alors qu’ils sont 20 % de la population.

« La ségrégation est diffuse. Par exemple, les Arabes de citoyenneté israélienne sont dispensés du service militaire. Or, pour certains emplois, accès à des bourses universitaires, il y a obligation de l’avoir effectué. »

Qui a peur de l’Union juive française pour la paix ?

Les positions de l’UJFP tranchent ainsi nettement avec celles du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), l’autre voix juive, jugée en France « représentative ». Mais l’est-elle vraiment ?

« Beaucoup [de juifs français] pensent que la voie de Netanyahou est une erreur mais n’osent pas en parler publiquement. Pourtant, aux États-Unis, les digues sont rompues et certains juifs américains sont très critiques de la politique israélienne »

– Dominique Natanson, ex co-président de l’UJFP

Dominique Natanson relève que « peut-être un quart des juifs se reconnaissent dans les positions du CRIF ; mais même là, cela est difficile à dire car les statistiques ethniques sont interdites en France ».

Une vraie évolution idéologique et dans le soutien à Israël s’est observée chez les juifs de France, note-t-il. « Longtemps, ils ont été plutôt de gauche, très antiracistes. Après 1967, il y eut comme un engouement autour de la défense d’Israël chez les juifs de France. On a aussi observé une droitisation du CRIF, qui est passé de Théo Klein à une proximité avec les idées d’extrême droite. Lors de la manifestation pour la mémoire de Mireille Knoll, ceux qui ont protégé Marine Le Pen portait un écusson de la police des frontières israéliennes. »

Des membres d’IfNotNow, un groupe de jeunes juifs américains, sont arrêtés pour avoir bloqué l’entrée du consulat israélien à Boston en signe de protestation contre l’occupation (MEE/Emily Glick)

Le militant observe par ailleurs comme une « impasse » dans laquelle se trouveraient ses concitoyens de confession juive : « Ils sont sensibles à la distorsion de leurs valeurs par rapport à ce qui se passe en Israël. Beaucoup pensent que la voie de Netanyahou est une erreur mais n’osent pas en parler publiquement. Pourtant, aux États-Unis, les digues sont rompues et certains juifs américains sont très critiques de la politique israélienne. »

Du fait de ses positions, l’UJFP crispe. Dès la première édition d’Une Parole juive contre le racisme, le CRIF envoie une lettre à Manuel Valls, alors Premier ministre, pour se plaindre des subventions publiques qu’il a reçues, précise Dominique Natanson.

L’UJFP obtient toutefois une nouvelle subvention du CGET (Commissariat général à l’égalité des territoires) pour publier la seconde édition et réaliser des clips de sensibilisation sur le racisme à destination du jeune public.

Cependant, raconte Dominique Natanson, « le CGET a été furieux en raison de la notion de racisme d’État qui est abordée dans le livre. Il a demandé à ce que soit retiré son logo des clips et a demandé le remboursement de la subvention […] ». Une décision contestée par l’UJFP devant le tribunal administratif.

D’autres pressions auraient eu lieu, notamment, « des coups de fils pour dissuader un lycée de recevoir l’UJFP pour une intervention sur le livre ».

L’antiracisme politique, la convergence des causes

Patrick Silberstein, éditeur du livre au sein de la maison d’édition Syllepse, défend la démarche de l’UJFP. Une démarche nécessaire, selon lui, pour « reconstruire la lutte antiraciste ».

« Le racisme inter-racisé est aussi le résultat du racisme d’État. À nous de construire notre propre mécanisme pour ne pas reproduire ce mécanisme institutionnel, car le racisme est d’abord une affaire de domination »

– Saimir Mile, La Voix des Rroms

« Cette reconstruction n’est possible que si les racisés s’emparent de cette question et s’auto-organisent, explique-t-il. On a appris de la question noire aux États-Unis qu’il fallait passer par une phase de séparation : hommes noirs ensemble, femmes noires ensemble… car chacun porte des problématiques singulières. Chaque groupe doit s’organiser en autonomie puis, de cette organisation, doit naître un mouvement unitaire », estime-t-il.

Un mouvement unitaire ? C’est aussi ce qu’appelle de ses vœux Omar Slaouti, militant antiraciste. Pour lui, la lutte antiraciste est désormais la question politique centrale. « Même quand on parle de Parcours Sup, par exemple, on en revient au voile de Maryam Pougetoux, laquelle a été renvoyée à son voile. Il y a une crispation identitaire qui se traduit par des lois. Les gouvernements sociaux-libéraux ont fait le choix de cette crispation identitaire pour mieux évacuer la question sociale. »

Des membres de la communauté rom attendent dans la rue après avoir été expulsés de leur camp à Villeurbanne, près de Lyon, le 1er octobre 2014 (AFP)

Pour Omar Slaouti, cette lutte transversale concerne tout le monde : « […] il faut élargir à d’autres questions : les services publics, les conditions de travail. Un même individu peut subir un ensemble d’exploitations. Mais l’exploitation subie par tous peut être vécue autrement tout en bas de l’échelle si on est racisé. […] Il n’y a pas de césure entre la lutte raciale et la lutte sociale ».

Même analyse pour Saimir Mile de La Voix des Rroms, pour qui « il faut séparer les luttes pour mieux les réunir ». Des travaux de réflexion sont ainsi menés entre l’UJFP, le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), la Voix des Rroms et d’autres associations sur la rénovation de la lutte politique contre le racisme.

Pour Saimir Mile, il s’agit aussi de poser la question du racisme inter-racisés. Négrophobie chez les Arabes, romophobie chez les Arabes et les noirs… et les Roms qui disent « avoir peur des noirs et des terroristes ». Selon lui, « le racisme inter-racisé est aussi le résultat du racisme d’État. À nous de construire notre propre mécanisme pour ne pas reproduire ce mécanisme institutionnel, car le racisme est d’abord une affaire de domination ».

« Le problème, c’est qu’on n’entend pas suffisamment cette autre voix juive dans les médias »

– Omar Slaouti, militant antiraciste

Ces militants rejettent aussi le « racisme mélioratif », à l’instar du philosémitisme, « une forme de mise en avant, mise à l’écart, instrumentalisation pour dire que les juifs sont les vrais républicains, contrairement à d’autres », explique Dominique Natanson. Selon lui, cela est aussi dangereux qu’« assimiler tous les juifs à l’État d’Israël, on crée ainsi de l’antisémitisme. Le rôle de l’UJFP est important pour montrer que cela est faux. »

« Le problème, relève toutefois Omar Slaouti, c’est qu’on n’entend pas suffisamment cette autre voix juive dans les médias. »

Photo: Extrait du générique des clips « Paroles juives contre le Racisme » (avec l’aimable autorisation de l’UJFP)

source:https://www.middleeasteye.net/fr/reportages/en-france-l-union-juive-fran-aise-pour-la-paix-fait-entendre-une-autre-parole-juive

 

 

 

 

L’UE distingue la lutte contre Israël et le sionisme de l’antisémitisme

 

ZE Journal -  Samedi 8 Déc. 2018

L’UE a adopté, jeudi 6 décembre, une nouvelle définition de l’antisémitisme. La nouvelle déclaration de l’UE a désespéré Israël, vu qu’elle a exclu la lutte contre Israël et le sionisme de ce terme.

Selon le quotidien israélien Haaretz, l’UE n’a pas considéré la lutte contre le sionisme et les campagnes de boycott d’Israël comme des pratiques antisémites.

Plusieurs pays de l’UE ont refusé d’imposer des sanctions contre les campagnes de boycott d’Israël ou BDS.

Selon le site israélien Yediot Aharonot, l’Espagne et la Suède ont refusé de taxer d’antisémitisme la lutte contre Israël et le sionisme.

La Suède a même appelé à ce que la déclaration comprenne le racisme contre les musulmans. Mais sa demande a été refusée vu que la décision européenne évoque toutes formes de racisme.

Selon les médias israéliens, la proposition européenne a été soutenue par le chancelier autrichien Sebastian Kurz, dont le pays assure la présidence du Conseil européen, composé des chefs d’État ou de gouvernement des États membres, et soutenu par les États membres de l’UE.

Avec AlQuds al-Arabi + Médias israéliens


- Source : Al Manar (Liban)

 

 

Le lobby israélien américain enrage :
Le sénateur Rand Paul bloque une aide de 38 milliards de $ à Israël

 

ZE Journal

Auteur : Adam Kredo  | Editeur : Walt | Vendredi, 7 Déc. 2018

Les groupes pro-israéliens ayant pignon sur rue se mobilisent contre le sénateur Rand Paul qui a mis son véto sur la loi visant à prolonger l’aide américaine à Israël, un renouvellement qui arrive à un moment critique pour l’Etat juif qui continue d’endurer les attaques terroristes des loyalistes du Hamas le long de ses frontières.

L’AIPAC – American Israel Public Affairs Committee – le lobby pro-israélien le plus influent des Etats-Unis, a acheté des pages publicitaires sur Facebook dans lesquelles il désigne Paul comme la source principale qui bloque le renouvellement du pacte de sécurité israélo-américain au Sénat, selon une source proche de l’AIPAC.

D’autres groupes pro-israéliens, tels que le Christians United for Israel (CUFI) ont aussi entrepris d’exposer les positions de Paul sur le pacte de sécurité israélo-américain en organisant un blitz d’e-mail dont l’objectif est d’isoler le sénateur afin de le forcer à lever son véto sur cette loi de financement cruciale.

Il semblerait que le CUFI ait massivement investi dans des publicités dans le Kentucky cherchant à traiter directement du sujet avec les électeurs du sénateur.

Paul, un partisan de l’arrêt de l’aide américaine dans le monde, a eu de multiples confrontations avec la communauté pro-israélienne depuis de nombreuses années à cause de ses positions. Paul a mis son véto sur l’aide américaine à Israël à maintes reprises, créant de ce fait des frictions entre lui et les groupes de lobby américains les plus hauts placés.

« Le sénateur Rand Paul bloque la signature de l’US-Israël Security Assistance Authorization Act, S.2497 », a écrit CUFI lundi matin dans un e-mail intitulé « Action alert » envoyé aux millions de leurs partisans à travers le pays, y compris dans le Kentucky, le bastion de Paul. « Cette loi est la pierre angulaire de l’assistance américaine à Israël. Elle donne à Israël les moyens de combattre les terroristes comme le Hamas et le Hezbollah, et permet de maintenir au large les tyrans tels que les leaders de la République Islamique d’Iran ». 

«Le sénateur Paul bloque cette loi importante » a écrit CUFI, « Cette loi, qui a déjà été adoptée par le Sénat en première instance ainsi que par la Chambre des Représentants devait être signée avec grand enthousiasme par le Président Donald Trump. Le seul obstacle pour que ce projet de loi ne devienne loi dépend du sénateur Paul et de son véto. ». 

Les efforts de Paul pour bloquer le renouvellement de l’aide américaine à Israël lui ont aussi attiré les foudres de l’AIPAC, l’organisation pro-israélienne la plus importante du pays.

Le groupe a déjà publié des annonces sur Facebook présentant Paul comme étant la cause de ce délai et exhorte ses partisans à contacter le sénateur pour lui exprimer leur opposition.

Un représentant de l’organisation pro-israélienne qui s’est entretenu avec le Washington Free Beacon a déclaré que la position de Paul n’est pas surprenante mais reste « incompréhensible » à un moment où Israël doit faire face aux pires vagues terroristes que le pays ait connu, ainsi qu’aux menaces grandissantes de l’Iran et de son intermédiaire terroriste le Hezbollah.

« Etant donné le support bipartisan écrasant qu’a reçu ce projet de loi, son refus reste inexplicable », a déclaré le représentant. « Ce n’est pas vraiment le bon moment pour ne pas accorder notre soutien à notre allié au vu des menaces terroristes qu’il doit affronter de la part du Hamas, du Hezbollah et de l’Iran ». 

Les alliés pro-israéliens au Congrès sur Capitol Hill expriment aussi leur frustration. Le véto d’un seul sénateur suffit pour mettre en veilleuse un accord tel que l’assistance américaine à l’Israël.

«Rand Paul est contre l’imposition de sanctions contre l’Iran et la Russie, mais veut bloquer l’assistance à Israël et à l’Arabie Saoudite », a déclaré un représentant républicain au Congrès qui a bien voulu parler à Free Beacon. «Lorsque les Républicains entendent cela, ils n’entendent pas la voix d’un homme aux principes conservateurs qui évitent les affaires étrangères. Ils entendent la voix d’un homme placé du mauvais côté ». 

Depuis quelques mois, Paul est au centre des frustrations des représentants républicains au Congrès, en cherchant à obtenir la suspension des ventes d’armes américaines à l’Arabie Saoudite et à Bahreïn son partenaire dans la coalition militaire qui combat les militants iraniens au Yémen. Cet effort a été opposé par l’administration Trump et ses alliés au Congrès qui arguaient que les activités malignes de l’Iran devaient être contrecarrées.

Alors que Paul a mis son véto à l’assistance sécuritaire américano-israélienne dans le passé, il lui est aussi arrivé de ne pas s’y opposer, ce qui alimente la spéculation sur les raisons qui le poussent à le faire à ce moment précis.

La Présidente des Fonds d’action des CUFI, Sandra Parker, a déclaré au Free Beacon que Paul s’opposait à la volonté de la majorité des Américains, y compris ceux du Kentucky qui soutiennent l’alliance américano-israélienne.

« Le sénateur Paul doit lever son véto sans plus attendre » a déclaré Parker. « La vision politique erronée d’un sénateur ne devrait pas pouvoir tenir en otage une loi aussi vitale et non controversée ».  

Le bureau du sénateur Paul n’a pas répondu à notre demande d’explications.

Traduction et Synthèse: Z.E pour France-Irak Actualité

Nota (AFI-Flash) : Le sénateur Rand Paul est le fils de Ron Paul (Républicain–Libertarien), élu du Texas, à plusieurs reprises, à la Chambre des Représentants.

L’AIPAC et le CUFI –  Christians United for Israel – sont d’autant plus furieux que Randal Howard Paul, dit Rand Paul, s’est fait élire dans le Kentucky en soutenant Israël (vidéo ici).

Le Washington Free Beacon est un site Internet ultra conservateur pro-israélien.

 

 

Relations États Unis-Israël-Russie: Point de situation

par Général Dominique Delawarde

 

Reseau.international.net - 21-1-19 - Dans un article du 8 Janvier 2019, dont le lien vous sera donné en fin de cette présentation, Russia Today (RT) nous apprend qu’un des premiers projets de loi examinés par le Congrès US en cette année 2019 vise à protéger Israël de tout boycott.

La publication et la teneur de cet article de RT sont très révélatrices de l’état des relations entre les USA-Israël et la Russie. Elles confirment pleinement les conclusions de mon article sur le sujet publié le 22 février 2017 :

https://reseauinternational.net/analyse-des-relations-etats-unis-russie-israel-general-dominique-delawarde/

Que nous révèle donc cet article de Russia Today ?

1 – Alors que les USA sont soumis à un shutdown, qui affecte sévèrement la bonne marche de leur pays et la vie de plusieurs centaines de milliers d’Américains, les parlementaires US ne trouvent rien de mieux à faire qu’à examiner une loi anti BDS (Boycott, Desinvestissement, Sanctions) visant, entre autre, à protéger Israël d’un boycott de la part des citoyens et entités américaines qui trouveraient répréhensible l’action de l’état hébreu et qui souhaiteraient marquer leur désapprobation.

Cet examen par le Congrès d’un tel projet de loi montre, à ceux qui en doutaient encore, la puissance de l’AIPAC (American Israel Public Affairs Committee) qui contrôle, à n’en plus douter, l’agenda et le vote des parlementaires US (démocrates et républicains). Il faut se rappeler à cet égard le précédent du 3 mars 2015 (discours de Netanyahu donnant des leçons de bonne gouvernance au président OBAMA devant les parlementaires US réunis en Congrès). Voir la vidéo :

La fréquence et l’intensité des applaudissements des membres du Congrès au discours de Netanyahu ce 3 mars 2015 montraient déjà le niveau de leur asservissement à l’AIPAC qui assure, il est vrai, le financement de leur élection et la destruction, par tous les moyens, de leurs adversaires politiques.

2 – La publication de cet article et de nombreux autres articles critiques envers la gouvernance israélienne et ses soutiens, par RT et Sputnik, est révélatrice d’une détérioration progressive et constante des relations entre la Russie et l’état hébreu. Ces organes de presse russes ne critiqueraient pas aussi fréquemment et aussi fortement Israël et ses soutiens si les relations entre les deux pays étaient meilleures……

Peut être les dirigeants russes ont-ils identifié celui qui influence, manipule et contrôle le Congrès US lorsque celui ci décrète toujours plus de sanctions à l’encontre de la Russie et ceux qui influencent, instrumentalisent et contrôlent les médias mainstream US et inspirent leurs éternels délires complotistes russophobes ? Onze rencontres Netanyahu – Poutine en 2018 n’ont pas réussi à convaincre ce dernier de lâcher l’Iran, même en lui faisant probablement miroiter un allègement des sanctions par un Congrès US aux ordres et une UE ( UK + FR) docile …..

Le président Poutine sait pertinemment que le secrétaire du Trésor US, Steven Mnuchin, qui concocte les sanctions économiques et financières contre la Russie, contre l’Iran, contre la Syrie,  contre les entreprises qui traiteraient avec l’Iran et la Russie (pour North Stream 2), est un membre actif de la diaspora et un sayan efficace. Il sait aussi que les Pompeo, Bolton, Haspel et autres sont parvenus aux postes d’influence qu’ils occupent grâce à leurs prises de position néoconservatrices pro-Israël et au soutien de l’AIPAC et qu’ils doivent aujourd’hui «renvoyer l’ascenseur». Poutine sait à qui il doit le vent russophobe qui souffle des USA et qui reprend de la vigueur en atteignant les côtes de France et du Royaume Uni, avec l’influence des puissants alliés (relais ?) de l’AIPAC dans ces deux pays …..

3 – La publication de cet article de RT nous révèle aussi les ambitions du sénateur US Marco Rubio, initiateur de la loi anti-boycott. Candidat malheureux à la primaire républicaine contre Trump en 2016, Marco Rubio ne vise, ni plus ni moins, qu’à prendre la place du défunt sénateur Mac Caïn au poste très «porteur» de premier soutien des intérêts israéliens au Congrès US et de rejoindre, sur le podium des grands amis d’Israël, le sénateur Lindsay Graham, lui aussi candidat malheureux à la primaire de 2016.

Tous deux  cherchent, à l’évidence, à s’assurer du soutien indéfectible de l’AIPAC pour de futures élections sénatoriales, voire présidentielles …..

4 – La publication de cet article de RT nous révèle enfin que la multiplication de ce type de loi anti-BDS pourrait s’avérer contre productive pour la communauté juive US.

«L’ADL (Anti-Defamation League) ne pense pas que la législation anti-BDS soit un moyen subtil de combattre le mouvement BDS ou de défendre Israël et pense qu’elle est finalement nuisible à la communauté juive», a déclaré le quotidien de la communauté juive US «Forward» .

Ces projets de loi, poursuit-il, font de la publicité au mouvement BDS tout en donnant l’impression que la communauté juive exerce une influence indue sur le gouvernement».

https://forward.com/news/416030/revealed-secret-adl-memo-slammed-anti-bds-laws-as-harmful-to-jews/

*

Cette détérioration perceptible de la relation entre la Russie et Israël devrait préoccuper les dirigeants de l’état hébreux.

En effet, la Russie est désormais le seul état au monde dont la parole soit écoutée et respectée par tous les pays des Proche et Moyen-Orients sans exception. Le seul qui puisse représenter, aux yeux de tous les pays de la région, un arbitre impartial et loyal à sa parole. Il y a belle lurette que les USA, le Royaume Uni et la France ont perdu toute réputation d’impartialité et toute crédibilité aux yeux de plusieurs acteurs clés de la région (Iran, Turquie, Syrie, Irak, Liban, Yémen, Palestine….)

Le rôle de la Russie est donc désormais incontournable dans la recherche de solutions aux problèmes de la région y compris pour la crise palestinienne qui reste au coeur de tout.

Se priver du concours de la Russie et continuer «le chantage aux sanctions», par USA interposés, pour obtenir que la Russie lâche l’Iran, n’est probablement plus une bonne politique de la gouvernance israélienne lorsqu’elle doit faire face à un dirigeant de la trempe de Poutine.

Par ailleurs, la gouvernance de l’état hébreu qui fait une trop grande confiance au trio USA-UK-FR devrait, peut être, faire preuve de prudence. Les dirigeants de ces trois pays semblent aujourd’hui empêtrés dans quelques problèmes domestiques: Trump avec son shutdown, May avec son Brexit, Macron avec ses Gilets Jaunes. Par ailleurs, il n’est un secret pour personne qu’une crise économique, financière et boursière très importante, du niveau de 1929, peut désormais survenir à tout moment et que les grands équilibres géopolitiques et géo-économique du monde sont en cours de bascule rapideLes puissants d’aujourd’hui ne seront pas forcément les puissants de demain……

Cette crise qui partira des USA, (Wall Street, New York) dans les toutes prochaines années, impactera fortement l’UE (donc UK et FR). Comme dans les années trente, les populations affectées chercheront peut être des boucs émissaires dans les milieux de la finance, accusés, à tort ou à raison, d’être responsables des malheurs des peuples. Les lobbies pro-Israël pourraient s’en trouver fort affectés, voire gênés aux entournures …..

La détestation que certains Gilets Jaunes éprouvent parfois envers le président Macron n’est elle pas déjà, en partie, le résultat de leur perceptionà tort ou à raison, que ce président est le «président des riches», le «Rothschild boy», le banquier, et que son action à la tête du pays sert, avant tout, ceux qui lui ont apporté leur soutien en avril-mai 2017 ?…

Leur détestation des médias n’est-elle pas aussi le résultat du constat que la propriété de 90% de ces médias mainstream est concentrée entre les mains d’une dizaine de milliardaires parfaitement identifiés et du sentiment que ces médias mentent quotidiennement, sur certains sujets, pour servir des intérêts qui ne sont pas ceux du petit peuple français ?

Les déclarations péremptoires et maladroites d’un BHL, assimilant les Gilets Jaunes aux gilets bruns, donc aux nazis, ne rajoutent-elles pas de l’huile sur un feu qui n’en a pas besoin ?

L’excellent (et court) article de Michel Onfray sous le titre «Le message clair des Gilets Jaunes à BHL» n’est-il pas l’expression de la vérité ?

https://www.les-crises.fr/le-message-clair-des-gilets-jaunes-a-bhl-par-michel-onfray/

Personnellement, je m’inquiète beaucoup sur le niveau que pourrait atteindre cette «détestation» et sur ses conséquences en cas de crise économique majeure. L’histoire pourrait-elle se répéter ?…..

DD

Lien vers l’article à l’origine de cet article: http://lesakerfrancophone.fr/si-vous-boycottez-israel-nous-vous-boycotterons

 

 

Le Sénat américain rejette la loi anti-BDS et pro-Israël

par Dominique Delawarde

 

Redeauinternational.net - 25-1-19 - Le 21 janvier, j’écrivais un article indiquant que le Sénat US examinait une loi anti-BDS (Boycott, Désinvestissement et Sanctions) visant, entre autre, à protéger Israël d’un boycott de la part des citoyens et entités américaines qui trouveraient répréhensible l’action de l’état hébreu et qui souhaiteraient marquer leur désapprobation.

https://reseauinternational.net/relations-etats-unis-israel-russie-point-de-situation/

Contre toute attentecette loi n’est pas passée car le nombre de voix en sa faveur n’a pas atteint les 60 voixnécessaires(sur 100 sénateurs). Le texte n’a obtenu que 56 voix contre 44.

Que s’est-il donc passé et quels enseignements peut on tirer de ce vote ?

  • – Le projet était présenté par les sénateurs républicains qui ont la majorité au Sénat 53 contre 47.

Il suffisait donc que 7 sénateurs démocrates trahissent leur camp, au profit de l’état hébreu, pour obtenir les 60 voix nécessaires pour faire passer la loi au Sénat. Le problème est que le projet était présenté par les sénateurs républicains et qu’il était hors de question, pour les démocrates de cautionner un projet quel qu’il soit venant des républicains, surtout en cette période de shutdown….. La  haine des démocrates, engagés dans une lutte à mort contre Trump, a atteint un tel niveau qu’il interdit quasiment aujourd’hui d’envisager un projet bipartisan.

  • – Deux des sénateurs démocrates les plus influents, membres de la communauté juive, Bernie Sanders et Dianne Feinstein, ont fait campagne contre ce projet de loi estimant qu’il remettait en cause la liberté d’expression aux États Unis. C’est du moins ce que nous disait Haaretz dans un article du 19 décembre dernier. Cette prise de position a pu jouer dans le résultat final.

https://www.haaretz.com/us-news/.premium-bernie-sanders-dianne-feinstein-urge-senate-leaders-toscrap-anti-bds-bill-1.6762918

  • – On constate qu’il ne s’en est fallu que de 4 voix pour que le projet passe au Sénat, ce qui ne garantissait pas d’ailleurs qu’il passe à la chambre des représentants (à majorité démocrate). Ce faible écart montre qu’il est probable qu’un tel projet sera représenté, à un moment plus opportun, jusqu’à ce qu’il finisse par passer. L’AIPAC est tenace et ses objectifs s’inscrivent dans la durée…..
  • – On constate aussi que ce projet de loi anti-BDS, joliment intitulé : «Loi de 2019 sur le renforcement de la sécurité américaine au Moyen-Orient», prévoyait également des aides financières à Israël et à la Jordanie, ainsi que des mesures contre le régime du président syrien Bashar el Assad. Pour les aides financières, il s’agissait d’un montant de 38 milliards de dollars étalé sur dix ans. Pour un pays (les USA) dont la dette fédérale atteindra les 22 000 milliards de $ vers le 10 février prochain, c’était peut être beaucoup demander aux contribuables US sans que le retour sur investissement soit très évident…….

*

En conclusion de ce vote inattendu, on ne peut que reconnaître l’importance que garde la liberté d’expression, sous toutes ses formes, aux États Unis. 

Cette liberté d’expression tranche avec celle que l’on peut constater en France, du moins si l’on en croit les résultats de l’indice Libertex, argumenté, sourcé et publié sur le lien suivant :

https://www.polemia.com/liberte-dexpression-la-france-derriere-la-russie-et-la-hongrie-indicelibertex-2018/#prettyPhoto

On est loin de cette liberté d’expression US dans notre cher pays ou la justice, fortement instrumentalisée par des politiques, sous influence/pression de lobbies pro-Israël, cherche à criminaliser toute action BDS.

Notons pour clore ce sujet BDS que, selon Amnesty international, boycotter Israël est un droit : http://www.france-palestine.org/Boycotter-Israel-est-un-droit-selon-Amnesty

et que la FIDH (Fédération internationale des droits de l’homme), en mars 2016, a tenu à réaffirmer «le droit des personnes à participer pacifiquement et à appeler à des mesures de boycottdésinvestissement-sanctions (BDS) pour protester contre les politiques d’occupation et de discrimination du gouvernement israélien». 

Ce n’est pas ce que dit la loi française dans un pays qui s’autoproclame pourtant «pays des droits de l’homme»…….

Général Dominique Delawarde

 

 

Dominique Vidal, à la Bibliothèque nationale de France, le 10 novembre 2006. (PIERRE VERDY/AFP)

Pénalisation de l'antisionisme :
"On met le doigt dans un processus totalitaire" avec un retour du délit d'opinion

 

Franceinfo - 18-2-19 - Alors que certains députés proposent de pénaliser l'antisionisme au même titre que l'antisémitisme, le journaliste et historien Dominique Vidal évoque le risque que pourrait représenter la création d'un délit d'opinion. Selon lui, l'arsenal juridique français est suffisant.

Avec la proposition de certains députés pour pénaliser l'antisionisme au même titre que l'antisémitisme, après les injures antisémites adressées à Alain Finkielkraut"on met le doigt dans un processus totalitaire" avec un retour du délit d'opinion, analyse lundi 18 février sur franceinfo le journaliste et historien Dominique Vidal, auteur de Antisionisme = antisémitisme ? Réponse à Emmanuel Macron.

franceinfo : Pensez-vous que l'antisionisme doive être condamné au même titre que l'antisémitisme ?

Dominique Vidal : Je ne crois pas, je crois que d'un côté il y a un délit, l'antisémitisme comme toutes les formes de racisme, et de l'autre il y a une opinion que l'on peut partager ou qu'on peut critiquer, mais qui n'est qu'une opinion et ça fait partie de la liberté d'opinion en France. L'antisionisme est le fait de critiquer la pensée de Theodor Herzl, le fondateur du mouvement sioniste, pour qui d'une part les juifs ne pouvaient pas s'assimiler, s'intégrer dans les sociétés dans lesquelles ils vivent et donc, secondement, il fallait un État pour que tous puissent s'y rassembler. De toute évidence, l'histoire a montré que ce n'était pas ainsi. D'ailleurs, la majorité des juifs ne vivent pas en Israël, il y en a 6 millions et il y en a 10 millions ailleurs dans le monde. (...) Imaginez, pour être sur la même longueur d'ondes, que les communistes demandent l'interdiction de l'anticommunisme, les gaullistes l'interdiction de l'antigaullisme, les libéraux l'interdiction de l'altermondialisme. On voit bien qu'on met le doigt dans un processus totalitaire. Il y a matière à débat, il y a des gens qui approuvent la politique d'Israël, d'autres qui la récusent, qui la condamnent, c'est tout à fait normal dans un pays comme le nôtre qu'on puisse avoir ce débat et un débat qui porte aussi sur les fondements théoriques de tout cela, c'est-à-dire la pensée du mouvement sioniste.

Alain Finkielkraut a-t-il été visé par une attaque antisémite, selon vous ?

Évidemment que c'est une forme d'antisémitisme, une provocation grossière et ceux qui s'y sont livrés méritent d'être poursuivis par la justice. On ne peut pas faire semblant de camoufler l'antisémitisme derrière des paroles antisionistes. Évidemment qu'il faut les condamner. Nous avons des lois antiracistes, la loi de 1881, la loi de 1972, nous avons aussi un Code pénal, nous avons la loi de 1993 contre le négationnisme. Il y a tout un arsenal qui mérite d'être utilisé, mais c'est surtout dans la bataille d'idées qu'il faut faire reculer ces horreurs. Mais, pour être honnête, qui peut s'étonner que dans la France d'aujourd'hui on entende de telles choses lorsqu'on sait que l'extrême droite a fait 33,3% au second tour de la dernière élection présidentielle.

Y a-t-il un regain de l'antisémitisme en France ?

J'entends les chiffres qui ont été donnés. Je constate que nous avions, en 2015, 800 actes de violence antisémite et que nous en avons 541 en 2018. Par rapport à 2015, c'est une diminution. Par rapport à 2016, où les choses avaient reculé, c'est une augmentation. Il faudrait en savoir plus sur ce chiffre qui a été donné [par le gouvernement] de 74% [de hausse des actes antisémites en 2018] pour pouvoir porter une analyse sérieuse. La seule chose que je voudrais signaler, parce qu'elle me paraît très importante, c'est que depuis plusieurs années, on fait porter aux jeunes issus de l'immigration le poids d'un antisémitisme nouveau qui serait le leur. De toute évidence quand on tague "Juden", juif en allemand, sur la vitrine d'un magasin de bagels, ou bien qu'on dessine une croix gammée sur le visage de Simone Veil, on est vraiment dans le vieil antisémitisme bien français.

 

 

 

L'antisionisme est-il de l'antisémitisme ? La question qui divise

 

RTFrance - 20 févr. 2019

Se basant sur des faits divers antisémites, des députés macronistes, LR et centristes, veulent pénaliser l'antisionisme. Le sujet est sensible, d'aucuns estiment qu'il s'agirait ici de sanctionner une opinion politique. Qu'en est-il ?

Un fait divers, une loi ? Marque de fabrique des mandats de Nicolas Sarkozy, ce mot d'ordre est aujourd'hui repris par une trentaine de députés La République en marche (LREM), Les Républicains (LR) et centristes, emmenés par le marcheur Sylvain Maillard, président du groupe d'étude de l'Assemblée sur l'antisémitisme, et vice-président du groupe d'amitié France-Israël. Tablant sur l'émotion suscitée par une vague de faits diversantisémites enregistrée depuis une semaine en France, ils souhaitent pénaliser l'antisionisme, assimilant celui-ci à de l'antisémitisme. L'initiative a été annoncée après les insultes qui ont visé le philosophe Alain Finkielkraut en marge d'une manifestation des Gilets jaunes le 16 février à Paris.

«L’antisionisme moderne est de l’antisémitisme» a ainsi affirmé Sylvain Maillard sur France Info le 18 février. Sauf qu'au sein même de LREM, le président Emmanuel Macron lui-même a exprimé son opposition à une telle initiative (avant de revenir finalement sur sa position lors du dîner du Crif le 20 février). Le sujet fâche. L'antisionisme est-il de l'antisémitisme ? Tout d'abord, s'il n'y a guère de débat sur la définition de l'antisémitisme comme racisme antijuif, il est en revanche plus périlleux de définir précisément ce qu'est l'antisionisme. Et pour cause, son contenu varie selon la définition qu'en donnent ceux qui s'en revendiquent.

Lire aussi : La France va adopter une définition de l'antisémitisme intégrant l'antisionisme, annonce Macron

 

Juifs et... antisémites ?

Dans une tribune publiée dans Le Monde du 20 février, l'universitaire israélienne Ruth Amossy a de fait reconnu que «les définitions de l’antisionisme [étaient] plurielles» : «Au départ, il s’agit du refus des fondements idéologiques du retour à Sion, en l’occurrence des liens historiques du peuple juif à la terre d’Israël. Mais il peut revenir aussi à contester à ce peuple le droit de vivre dans un espace national reconnu comme sien», à savoir un Etat juif. De plus, elle a rappelé «qu’il y a[vait] des juifs antisionistes, qui ni[ai]ent la nécessité pour les juifs d’avoir un Etat». Des membres de l'Union juive française pour la paix (UJFP), dont le fondateur Richard Wagman, en font partie. Cette organisation a d'ailleurs publié le 19 février un communiqué au message laconique : «Nous sommes juifs et nous sommes antisionistes.»

La proposition de Sylvain Maillard pourrait-elle donc se matérialiser par la condamnation pour motif d'antisémitisme de juifs antisionistes ? Une hypothèse dont l'absurdité illustre le talon d'achille de la proposition : la définition de l'antisionisme.

L'antisionisme : une opinion politique...

«L'antisionisme, c'est en réalité être contre une politique [...] c’est une opinion, pas un délit», a ainsi jugé le président du groupe UDI-Agir Jean-Christophe Lagarde en conférence de presse. L'historien Dominique Vidal a pour sa part estimé sur France Info qu'une telle loi équivaudrait à mettre «le doigt dans un processus totalitaire» : «Je crois que d'un côté il y a un délit, l'antisémitisme comme toutes les formes de racisme, et de l'autre il y a une opinion que l'on peut partager ou qu'on peut critiquer, mais qui n'est qu'une opinion et ça fait partie de la liberté d'opinion en France.» Il a en outre ajouté : «L'antisionisme est le fait de critiquer la pensée de Theodor Herzl, le fondateur du mouvement sioniste, pour qui d'une part les juifs ne pouvaient pas s'assimiler, s'intégrer dans les sociétés dans lesquelles ils vivent et [selon qui] il fallait un Etat pour que tous puissent s'y rassembler. De toute évidence, l'histoire a montré que ce n'était pas ainsi. D'ailleurs, la majorité des juifs ne vivent pas en Israël.»

Par ailleurs, l'antisionisme peut également revêtir, chez celui qui s'en revendique, une contestation de la politique d'Israël, et notamment de sa politique actuelle de colonisation en Cisjordanie, dans les territoires palestiniens. Dans cette optique, le président de l'association d'aide aux migrants, Tous citoyens, David Nakache juge que «l'antisémitisme n'est pas l'antisionisme» précisant que lui-même «combat l'antisémitisme, [s']'oppose à la politique d'Israël, [qu'il est] juif aux yeux des antisémites, [...] traître aux yeux des sionistes». «Merci de ne pas tout confondre, sinon je suis perdu», prolonge-t-il.

Sur la même ligne, le journaliste franco-israélien Charles Enderlin conteste la proposition de Sylvain Maillard : «Je suppose que mes analyses sur la politique israélienne risquent de me faire condamner par cette nouvelle loi.»

... ou un «cache-sexe» de l'antisémitisme ?

D'autres personnalités soulignent en revanche que l'antisionisme, s'il est différent de l'antisémitisme, peut néanmoins en être un «cache-sexe». Ainsi, pour la député MoDem Laurence Vichnievsky, «l'antisionisme n'est pas un délit, sauf lorsqu'il cache l'antisémitisme». «C'est au juge, et non au législateur, de faire ressortir au cas par cas l'intention raciste», explique-t-elle sur Twitter.

A l'instar de Laurence Vichnievsky, nombreux voient dans certaines formes de l'antisionisme, un paravent ou une manière déguisée pour une pensée antisémite. Le patron du Parti socialiste, Olivier Faure argumente par exemple, sur la chaîne israélienne i24news, que «derrière l'antisionisme, il n'y a pas toujours un antisémite» mais «des antisémites se cachent derrière le paravent commode de l'antisionisme».

Evoquant l'agression verbale d'Alain Finkielkraut, le fondateur du mouvement Génération.s, Benoît Hamon, avait pour sa part affirmé : «Je condamne sans aucune réserve ceux qui l’ont conspué, insulté et traité d’un "sale sioniste" qui voulait dire "sale juif". Et laissez la Palestine en dehors de cette violence antisémite gratuite.»

Sur France Info le 18 février, le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, avait pour sa part souligné qu'«il y a[vait] de toute façon dès aujourd'hui une forme d’antisionisme qui est bien sûr le masque d’un antisémitisme, mais qui peut justement se détecter comme tel». Il s'est cependant montré plutôt défavorable à une loi qui irait «dans une course permanente vers la pénalisation des choses qui nous déplaisent»Selon le ministre, «il faut plutôt compter sur l’éducation, le débat».

«L'antisioniste n'est pas toujours antisémite. Il l'est parfois. Et son antisionisme, alors, est un cache-sexe», abonde de son côté le philosophe Raphaël Enthoven.

Effectivement, selon les sensibilités politiques de celui qui l'exprime, l'antisionisme peut être vu comme la volonté de destruction d'Israël, ou tout simplement la haine d'un Etat juif. C'est l'un des arguments qu'avancent ceux pour qui antisionisme et antisémitisme sont ejusdem farinae.

Amalgame ?

Le député franco-israélien UDI, Meyer Habib, fait cet amalgame. Il allègue que «l'antisionisme est le nouveau visage plus "politiquement correct" de l'antisémitisme».

Un discours que tenait d'ailleurs l'ancien Premier ministre Manuel Valls au cours d'un entretien sur CNews, le 5 février 2018 : «L’antisionisme, c’est nier Israël et son existence. Aujourd'hui, c’est le masque des antisémites.» Le 7 mars 2016 lors du dîner annuel du Conseil représentatif des juifs de France (Crif), il assurait d'ailleurs que l’antisionisme était «tout simplement le synonyme de l’antisémitisme et de la haine d’Israël».

Ces différences d'opnions démontrent la quasi-impossibilité de légiférer sur une définition qui fait aussi peu consensus. Resterait par ailleurs à définir, si un texte de loi devait être adopté, la limite entre ce qui serait permis ou non en terme de critique d'Israël. Ainsi, un militant qui souhaiterait qu'Israël se transforme en Etat démocratique multiconfessionnel (ce qui menacerait nécessairement le caractère «juif» d'Israël) serait-il considéré comme partisan de la «destruction d'Israël» et réduit au silence ? 

Pour contribuer au débat, l'ancien président de Médecins sans frontières et professeur associé à l’Institut d'études politiques de Paris, Rony Brauman, admettait, le 31 mars 2016, dans Mediapart : «On peut certes être antisioniste par haine des juifs, qui pourrait le nier ? Mais on peut n’être pas moins antisémite et un sioniste ardent.» Selon son analyse, le projet de rassemblement des juifs sur un territoire équivalait «dès l’origine [à] débarrasser l’Europe de ses juifs»...

Quoiqu'il en soit, tout antisioniste antisémite ne pourrait être considéré comme tel que dans un traitement au cas par cas, lié à une opinion et à une définition personnelle de l'antisionisme. Dans ce cas, seule la justice pourrait trancher le délit, et condamner la personne... pour antisémitisme, un délit déjà condamné par la loi.

Bastien Gouly


 

 

 

Antisémitisme et antisionisme - «Paroles juives contre le racisme»

ZEJournal 19-2-19

L’Union juive française pour la paix (UJFP) est une organisation juive laïque, universaliste s'opposant à l'occupation des territoires palestiniens, qui milite, notamment dans le Collectif Palestine, pour la reconnaissance du droit du peuple palestinien à un État, pour la reconnaissance du droit au retour des réfugiés palestiniens, pour le démantèlement des colonies en Cisjordanie, pour le retrait des colons israéliens de tous les territoires occupés, Jérusalem-Est compris.(Wikipédia)

Nous sommes Juifs, héritiers d’une longue période où la grande majorité des Juifs ont estimé que leur émancipation comme minorité opprimée, passait par l’émancipation de toute l’humanité.

Nous sommes antisionistes parce que nous refusons la séparation des Juifs du reste de l’humanité.

Nous sommes antisionistes parce la Nakba, le nettoyage ethnique prémédité de la majorité des Palestiniens en 1948-49 est un crime qu’il faut réparer.

Nous sommes antisionistes parce que nous sommes anticolonialistes.

Nous sommes antisionistes par ce que nous sommes antiracistes et parce que nous refusons l’apartheid qui vient d’être officialisé en Israël.

Nous sommes antisionistes parce que nous défendons partout le « vivre ensemble dans l’égalité des droits ».

Au moment où ceux qui défendent inconditionnellement la politique israélienne malgré l’occupation, la colonisation, le blocus de Gaza, les enfants arrêtés, les emprisonnements massifs, la torture officialisée dans la loi… préparent une loi liberticide assimilant l’antisémitisme qui est notre histoire intime à l’antisionisme,

Nous ne nous tairons pas.

La Coordination nationale de l’UJFP, le 18 février 2019

Lire aussi: Contre les actes antisémites, contre leur instrumentalisation, pour le combat contre toutes les formes de racisme


- Source : UJFP


 

 

LE CRIF CONTRE LES GILETS JAUNES

 

Antisémitisme : il faut «faire cesser» les manifestations des Gilets jaunes, réclame le CRIF !

19 févr. 2019

Le Conseil représentatif des institutions juives de France, Francis Kalifa, "estime" que le mouvement citoyen est désormais noyauté par des organisations «extrémistes» et qu’il permet l’expression de la «haine des juifs et «d’Israël».

A l’occasion d’un entretien au Parisien publié le 18 février, Francis Kalifa, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), s’en est pris vertement au mouvement des Gilets jaunes.

«Le mouvement s’est radicalisé et a été infiltré, par les mouvements complotistes, l’extrême droite, l’extrême gauche, les islamo-gauchistes et les salafistes. Il leur donne l’occasion de venir exprimer leur haine des juifs, d’Israël, à ces manifestations du samedi», a-t-il affirmé alors qu’on lui demandait si ces manifestations attisaient l’antisémitisme.

Le droit de manifester est constitutionnel, mais il faut trouver le moyen de les faire cesser, en tout cas de les canaliser [sic] !

Dans la même veine, il a appelé à l’application de «mesures drastiques pour faire cesser ces manifestations qui ne servent plus à revendiquer sur le pouvoir d’achat, mais à exprimer la haine des institutions, de la République et des juifs».

 «Le droit de manifester est constitutionnel, mais il faut trouver le moyen de les faire cesser, en tout cas de les canaliser. Il ne faut laisser défiler que les manifestations déclarées au préalable, empêcher les autres. Fixer des cortèges qui ne passent plus par les centres-villes. On ne peut plus continuer comme ça, de samedi en samedi», a-t-il renchéri.

«Le "sale juif" d’hier est devenu le "sale sioniste" d’aujourd’hui»

Par ailleurs, Francis Kalifa a réagi sur la récente initiative du député La République en marche, Sylvain Maillard, de pénaliser l’antisionisme : «Une recommandation du Parlement européen a adopté la définition de l’Ihra (l'Alliance internationale de la mémoire de l’holocauste] qui recense en 11 points ce qu’est l’antisémitisme. Parmi eux figure la négation d’Israël, tout en précisant que la critique de l’Etat d’Israël ne fait pas partie de ce que l’on peut considérer comme de l’antisionisme.»

Enrayer cette vague d’antisémitisme qui gangrène notre pays

«J’attends que la France adopte cette recommandation. Car on sait que le "sale juif" d’hier est devenu le "sale sioniste" d’aujourd’hui, l’agression contre Finkielkraut en est le dernier exemple», a-t-il expliqué après avoir appelé le président Emmanuel Macron à prendre «des actes, des décisions fortes», afin «d’enrayer cette vague d’antisémitisme qui gangrène notre pays».

Emmanuel Macron s'est exprimé devant le dîner du Crif le 20 février.
© LUDOVIC MARIN / POOL / AFP

 

La France va adopter une définition de l'antisémitisme intégrant l'antisionisme, annonce Macron !

RTFrance - 20 févr. 2019

Devant le Crif, le président de la République a dénoncé une «résurgence de l'antisémitisme sans doute inédite depuis la Seconde guerre mondiale». Il entend intégrer l'antisionisme à la définition de l'antisémitisme et continuer à combattre BDS.

La veille, il s'était dit opposé à la pénalisation de l'antisionisme [sic] et pourtant, Emmanuel Macron, qui s'exprimait ce 20 février lors du dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), a fait savoir que la France mettrait en oeuvre une «définition de l'antisémitisme intégrant l'antisionisme», selon les termes rapportés par l'AFP. L'agence de presse française précise que quelques minutes avant le discours du chef de l'Etat, le président du Crif Francis Kalifat en avait fait la demande devant l'assemblée.

Macron décrit l'antisionisme comme «une des formes modernes de l'antisémitisme»

«La France, qui l'a endossée en décembre avec ses partenaires européens, mettra en oeuvre la définition de l'antisémitisme adoptée par l'Alliance internationale pour la mémoire de la Shoah [qui intègre l'antisionisme]», a fait savoir le chef de l'Etat, martelant : «L'antisionisme est une des formes modernes de l'antisémitisme.» «Il ne s’agit pas de modifier le Code Pénal. Il s’agit de préciser et raffermir les pratiques de nos magistrats ou de nos enseignants», a ajouté le chef de l'Etat.

Sous les applaudissements, il a fait savoir qu'il n'aurait «aucune complaisance» à l'égard des partisans du boycott d'Israël et du mouvement Boycott, Désinvestissement Sanctions (BDS), «condamné en France». Ce mouvement appelle à faire pression économiquement sur l'Etat hébreu pour infléchir sa politique, notamment en terme de colonisation des territoires palestiniens [sic].

«A l'antisémitisme traditionnel, s'est ajouté un antisémitisme né d'un islamisme radical», a encore affirmé Emmanuel Macron devant les représentants de la communauté juive, ajoutant que ce phénomène «gangré[nait]» certains quartiers.

Il a par ailleurs fait savoir qu'il demandait la dissolution de trois associations d'extrême droite, dont Bastion Social, créé en 2017 par d'anciens membres du Groupe union défense (GUD). Les deux autres organisations sont Blood and Honour Hexagone et Combat 18, deux groupuscules néonazis.

Une résurgence de l'antisémitisme «inédite depuis la Seconde guerre mondiale» ?

Le président de la République a poursuivi : «Depuis plusieurs années, et la situation s'est encore aggravée ces dernières semaines, notre pays - comme d'ailleurs l'ensemble de l'Europe et la quasi-totalité des démocraties occidentales - est confronté à une résurgence de l'antisémitisme sans doute inédite depuis la Seconde guerre mondiale.»

«L'Etat soutiendra encore plus qu'il ne le fait le Mémorial de la Shoah. La DILCRAH fournit une aide, qui sera augmentée dans les prochaines semaines», a-t-il ajouté.

Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, les actes anti-juifs (principalement des menaces) ont augmenté de 74% en 2018 (541 cas) par rapport à l'année précédente (311 cas). Si l'augmentation est spectaculaire, le chiffre des actes antisémites pour 2018 reste inférieur, par exemple, aux années 2015 (808 cas) et 2014 (851 cas).

Le 19 février, jour où avait lieu des manifestations contre l'antisémitisme, 96 tombes ont été découvertes profanées dans un cimetière juif alsacien.

Lire aussi : «Rentrez à la maison !»: un ministre israélien appelle les juifs de France à rejoindre l'Etat hébreu

 

 

 

 

Antisémitisme en France, éléments de réflexion

 

Reseauinternational.net - 25-2-19 - A l’heure où l’on parle beaucoup d’antisémitisme en France et où certains hommes politiques songent à produire une loi assimilant l’antisionisme à l’antisémitisme, loi qui interdirait toute critique de l’état d’Israël et de sa gouvernance, je soumets à votre attention et à votre réflexion les cinq pièces à conviction suivantes.

 1 – Communiqué de 20 lignes de l’UJFP (Union Juive Française pour la Paix) du 19 février dernier. Cette organisation juive française nous dit pourquoi elle est aujourd’hui anti-sioniste et pourquoi elle ne se taira pas:

http://www.ujfp.org/spip.php?article6938

2 – Le tableau ci-dessous est un tableau de statistiques officielles des agressions antisémites en France de 2000 à 2018. Il montre clairement qu’en dépit de certaines fluctuations à la hausse et à la baisse, selon les années, le nombre des agressions antisémites s’inscrit tendanciellement en baisse de 8,5% depuis 18 ans. En clair, la campagne médiatique visant à nous faire croire l’inverse relève, à l’évidence, de la manipulation de l’opinion. Ce type de manipulation, dont nos médias mainstream sont coutumiers, vise probablement à justifier une éventuelle loi « Antisionisme = Antisémitisme », et à faire taire, à l’avenir, toute critique envers l’état hébreu et sa gouvernance ….

Nota Be:ces chiffres ont été repris par Wikipédia sur le lien suivant :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antisémitisme_en_France#Agressions_à_caractère_antisémite

Cette loi pourrait bien constituer « un renvoi d’ascenseur » de l’exécutif français actuel à l’égard d’un lobby qui l’a beaucoup aidé à conquérir le pouvoir en 2017…..

3 –  Sur le lien ci après, un article qui récapitule une dizaine de fausses agressions antisémites dont les présumées victimes étaient, en fait, les auteurs…..

https://www.egaliteetreconciliation.fr/Le-Top-10-des-fausses-agressions-antisemites-31321.html

On peut se demander, à la lecture de ces faits avérés, si le nombre présenté dans cet article n’est pas, en réalité, qu’une partie émergée d’un iceberg important …..

Par ailleurs, on ne peut que constater le fait que l’agression « verbale » contre Finkelkraut (et l’exploitation médiatique massive et disproportionnée qui en a été faite dans les jours suivants) est survenue le 16 février, 4 jours avant le dîner annuel du CRIF auquel notre Président de la République était invité et devait prononcer un discours, notamment sur la nouvelle définition de l’antisémitisme: « Antisionisme= Antisémitisme « . Bien que cette coïncidence soit troublante et soit survenue après plusieurs déclarations provocatrices d’un certain BHL, assimilant les gilets jaunes aux chemises brunes,je me garderai bien d’affirmer, en l’absence de preuves, que « l’incident Finkelkraut » relevait d’une provocation organisée au bon moment et merveilleusement bien exploitée par les médias et les politiques……

4 – L’étonnant documentaire « Defamation » réalisé en 2015 par l’israélien Yoav Shamir.(90 minutes)

« Ce film est une dénonciation stupéfiante des conditions morbides qui tiennent prisonnière l’identité juive séculière. Il explore et tourne en ridicule la notion courante d’antisémitisme ainsi que les lobbies qui participent à la diffusion d’une telle phobie. Il dénonce aussi les propagandistes juifs ethniques qui insistent, pour une raison qu’eux seuls connaissent, pour organiser leur identité autour de l’idée phantasmatique selon laquelle ils seraient pourchassés, diffamés ou haïs pour des raisons « raciales ».

« Étant Israélien, Yoav Shamir, qui a réalisé ce film, a réussi à infiltrer l’Anti-Defamation League d’Abe Foxman. Il a même réussi à se faire engager dans une « mission internationale » de Foxman. Il a également suivi le voyage de lycéens israéliens à Auschwitz. Il nous donne une vision intime de la jeunesse israélienne que l’on endoctrine afin de la placer dans une anxiété collective et dans une névrose totale juste avant son incorporation dans l’armée ».

http://openyoureyes.over-blog.ch/defamation-docu-vf

5 – Un article argumenté du 23 février dernier paru sur le site Investig Action et repris sur Afrique Asie.fr. Signé par Michel Collon, journaliste belge indépendant, cet article a pour titre: « Antisémitisme, pourquoi y a-t-il deux définitions »: Dans cet article Michel Collon décortique pour nous « la nouvelle définition de l’antisémitisme » proposée par l’IHRA (International Holocaust Remembrance Alliance) et qui semble devenue celle de monsieur Macron, si l’on en croit sa déclaration au dîner annuel du CRIF du 20 février.

https://www.investigaction.net/fr/antisemitisme-pourquoi-y-a-t-il-deux-definitions/

Bonne lecture et fructueuses réflexions à tous sur ce sujet délicat.

Je pense pour ma part que la loi en cours d’étude « Antisionisme = antisémitisme » n’est pas opportune. On voudrait faire monter l’antisémitisme en France et radicaliser les opinions, les propos et les actions des intervenants dans ce débat qu’on ne s’y prendrait pas autrement…. La France serait d’ailleurs le seul pays au monde à mettre en place une loi de ce type.

Même en Israël, la critique du sionisme est autorisée...

Dominique Delawarde

 

 

 

Lettre ouverte au président français : J’abjure !

Auteur : Pierre Stambul 

Editeur : Walt

ZEJournal - 4-3-19 - Je croyais , comme le disent tous les historiens, qu’il y avait eu en 1948-49 un nettoyage ethnique prémédité de 800 000 Palestiniens, avec de nombreux crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Je croyais qu’Israël avait sciemment violé la résolution 194 de l’ONU sur le retour des réfugiés palestiniens chez eux et avait détruit des centaines de villages pour effacer les traces de la Palestine.

Grâce à vous, je sais qu’une telle pensée est antisémite. D’abord les Palestiniens, ça n’existe pas. Dieu a donné cette terre au peuple juif qui rentre chez lui après 2000 ans d’exil. Ce pays était une terre sans peuple pour un peuple sans terre, les Arabes sont partis d’eux-mêmes et Tsahal est l’armée la plus morale du monde. Quant aux réfugiés, souhaiter leur retour mettrait en doute la légitimité de l’État juif et est donc antisémite. J’abjure !

Je croyais naïvement que la colonisation était illégale, que la présence de colons violents à Hébron déversant leurs ordures dans la rue palestinienne et dressant leurs enfants à caillasser les écoliers palestiniens sous l’oeil débonnaire des soldats qui les protègent était une infamie. Je croyais que le mur qui balafre la Cisjordanie avait été condamné par la justice internationale. Je croyais que 850 000 Palestiniens avaient connu la prison depuis 50 ans, que des enfants très jeunes y croupissaient et que la torture y était pratiquée.

Merci, monsieur Macron de m’avoir fait comprendre que de telles pensées sont antisémites. Israël est la seule démocratie du Proche-Orient. Elle a le droit de se défendre, puisque ce sont des terroristes qui l’entourent et souhaiteraient que la Cisjordanie soit « judenrein ». D’ailleurs, comme l’expliquait très justement Monsieur Goldnadel, les Juifs sont chez eux en Judée-Samarie. C’est en Seine-Saint-Denis qu’il y a des colonies de peuplement.
J’abjure !

Je croyais bêtement que Gaza était une cage hermétique, par terre, par mer et par air, où deux millions de personnes étaient retirées du monde. Je pensais que le blocus de Gaza et ses conséquences (manque dramatique d’eau, d’électricité, de médicaments, de produits de première nécessité) était un crime. Il me semblait que les grandes vagues de massacres contre la population de Gaza étaient des horreurs et que les images de soldats poussant des cris de joie après avoir touché mortellement des civils désarmés méritaient des sanctions.

Vous m’avez fait comprendre que de telles pensées sont antisémites. Gaza est dirigée à l’évidence par d’affreux barbus terroristes qui veulent jeter les Juifs à la mer. À Gaza, les gens utilisent les enfants comme boucliers humains. Les soldats sont obligés de tirer pour empêcher une invasion et ils ne font que se défendre. D’ailleurs la France a manifesté en toute occasion son soutien à Israël. Ce sont les Israéliens les victimes et les roquettes qui partent de Gaza sont antisémites.

Merci monsieur Macron, même s’il n’est pas toujours facile de vous comprendre.

J’abjure !

Je croyais superficiellement qu’avec la loi sur « Israël-État-nation du peuple juif », l’apartheid qui existait depuis 1948 avait été légalisé. Entre la Mer et le Jourdain, il y a autant de Juifs israéliens que de Palestiniens. Il me semblait que le fait que les premiers aient tout (les richesses, le pouvoir politique et militaire, la terre …) et que les autres aient été fragmentés en différents statuts de domination relevait de l’apartheid. Il me semblait que l’apartheid était considéré comme un crime et que, contre lui, le boycott était prôné.

Vous m’avez aidé à comprendre le caractère antisémite d’une telle assertion. Si on détruit les villages des Bédouins du Néguev, c’est bien sûr pour les aider à avoir des maisons en dur. Ailleurs. On leur apporte le progrès. Si l’Arabe n’est plus langue officielle, c’est pour que, dans un État juif, les Arabes parlent la langue du pays, c’est progressiste.

Comment n’y avais-je pas pensé ?

Merci monsieur Macron, j’abjure.

Je croyais profondément que les amitiés racistes, fascistes et antisémites de Monsieur Nétanyahou avec les Chrétiens sionistes ou avec Monsieur Orban traduisaient la vraie nature de la direction israélienne. Ces fréquentations me rappelaient des événements anciens : Theodor Herzl expliquant aux dirigeants antisémites de l’Europe qu’il avait le même but qu’eux, faire partir les Juifs d’Europe. Ben Gourion signant en 1933 avec l’Allemagne nazie les accords de Haavara (transfert des Juifs allemands en Palestine) ou Yitzhak Shamir collaborant pendant la deuxième guerre mondiale en faisant assassiner des soldats britanniques.

Vous m’avez fait comprendre que de telles pensées sont antisémites puisque vous-mêmes avez pour ami un ancien du Bétar, monsieur Kalifat (président du CRIF) et que vous donnez du « cher Bibi » à Monsieur Nétanyahou, même quand il vient d’affirmer qu’« Hitler ne voulait pas tuer les Juifs, et c’est le grand mufti de Jérusalem qui lui a soufflé l’idée ». Ces gens-là font tout pour sauver le sionisme, il est antisémite de les critiquer.
J’abjure !

Fils d’un résistant du groupe Manouchian torturé par la police française, je n’avais pas bien compris ce qu’est l’antisémitisme.

Merci encore monsieur Macron de me l’avoir expliqué.

J’abjure !


- Source : UJFP

  • André Rosevègue et Pierre Stambul sont, en 2015, les deux coprésidents de l'Union juive française pour la paix. En juin 2015, Pierre Stambul est la victime du « hacker sioniste ». Gregory Chelli dit « Ulcan » qui, usurpant son identité et dénonçant un crime imaginaire, conduit à l'intervention du Raid au domicile du militant.

 

 

Le Lobby pro israélien au sein de l’Union Européenne :
Vichy et la tétanie du débat public en France

Par René Naba

 

Mondialisation.ca, 02 mars 2019

L’indignation suscitée par la profanation d’un cimetière juifs d’Alsace dans la foulée de l’émotion provoquée par l’agression verbale dont a été victime Alain Finkielkraut, le 16 Février 2019 à Paris, en marge de la manifestation des «Gilets Jaunes» a conduit un député de la majorité, membre de la République en Marche (LRM) Sylvain Maillard à réclamer la pénalisation de l’antisionisme.

Criminaliser l’anti sionisme? Où va-t-on. Vers quelles dérives chauvines mènent-ils la France ces incendiaires électoralistes?

L’honorable élu de la nation, plutôt que de se vautrer dans la fange de la démagogie, aurait dû s’interroger sur les raisons de l’agressivité certaine que focalise sur sa personne Alain Finkielkraut, de même que sur l’absence d’un «Mémorial de la Shoah» au Royaume Uni, un pays européen d’une importance comparable à la France. De la réponse à cette question, jamais enseignée dans les manuels d’histoire, il aurait compris une part des grands malheurs qui minent la France.

L’académicien, il est vrai, ne laisse pas indifférent. Théoricien de l’équipe de France de Foot «Black Black Black risée de l’Europe» mais néanmoins double champion du Monde, il est aussi l’un des inspirateurs d’Anders Behring Breivik, l’auteur du carnage d’Oslo, en juillet 2011, dans le prolongement de la convergence de l’extrême droite israélienne et Israël, matérialisée par le rapprochement entre Benyamin Netanyahu et Victor Orban (Hongrie).

Une imposture morale de l’alliance des descendants des victimes du génocide hitlérienne et les héritiers spirituels de leurs anciens bourreaux, matérialisée par le rapprochement entre Benyamin Netanyahu et Victor Orban (Hongrie).

Pour aller plus loin sur ce sujet : 

https://www.renenaba.com/le-carnage-doslo-un-symptome-des-derives-de-la-pensee-intellectuelle-occidentale/

Pas de «Mémorial de la Shoah» au Royaume Uni tout simplement car Londres a été la plateforme de la libération de l’Europe continentale du joug nazi, quand Vichy faisait office d’anti chambre des camps de la mort. Et pendant que la Royal Navy torpillait gaillardement le ravitaillement stratégique du III me Reich, la flotte française, piteusement, se sabordait à Toulon. Panache français qu’ils disent.

Pourquoi le Royaume Uni? Tout simplement parce qu’il n’y eut ni rafle de Vel D’Hiv, ni port d’étoile jaune, ni Drancy, ni Guy Moquet, ni délation, ni déportation, ni collaboration. Le distingué Donald Trump dans son langage châtié a bien résumé la question en assurant, non sans raison, que «Sans nous (les Américains) à Paris on aurait parlé Allemand». Vichy, une mèche à combustion lente dont la déflagration, 70 ans après, se fait sentir encore de nos jours.

Un état de fait dont pas un arabe ou musulman, ni le moindre basané n’en est responsable… De ce grand malheur qui ronge la France en une tache indélébile, une souillure morale absolue. L’antisémitisme en France, ses origines, ses causes, sa persistance, sont à rechercher ailleurs. En France même, pas au «sein» des mères des banlieues périphériques.

Le malheur des Arabes et des Musulmans est bien plus grave et plus profond. Il provient de l’aberration mentale de dirigeants ayant procédé au détournement de la religion musulmane au service de leurs anciens colonisateurs, au détriment des grandes puissances sans passif colonial avec eux (Chine, Russie), dont l’exemple le plus affligeant n’est autre que le prédicateur millionnaire du Qatar, Youssef Qaradawi.

Ah les contorsions doctrinales du thésard longue durée de François Burgat, Nabil Ennasri, l’ancien souffleur sur les braises islamistes, converti aux vertus de la dé-radicalisation, pour justifier l’injustifiable du Mufti de l’Otan, lors de la soutenance de sa thèse à l’Université d’Aix Marseille, en Novembre 2018.

Une instrumentalisation de la religion musulmane au détriment des intérêts à long terme du Monde arabe et musulman, suscitant une islamophobie généralisée au point de gommer les turpitudes occidentales.

Misère, frustration, errance, désespérance, déshérence, stigmatisation, criminalisation: Voilà ce que dans les familles arabes des zones périurbaines de France «on tète avec le lait de sa mère», avant le basculement vers la déviance et la violence au terme d’une vie brève mais dense de privation et répression.

Emmanuel Macron devant le CRF: un discours de puissants

La clause IHRA (International Holocaust Remembrance Alliance): une définition de la droite israélienne colonisatrice.

M. Emmanuel Macron, redoutant vraisemblablement une surenchère propulsée par les actes anti sémites, -en augmentation de 74 pour cent en France en 2018-, a voulu couper court à cette proposition visant à l’adoption d’une loi punissant l’antisionisme au même titre que l’antisémitisme. Sans doute en raison du fait que le couplage de l’antisémitisme et de l’antisionisme relève d’un amalgame hypocrite et dangereux  sous tendant une volonté de museler toute critique d’Israël. De faire en sorte qu’Israël  soit l’unique état au Monde soustrait à la critique.

«Je ne pense pas que pénaliser l’antisionisme soit une bonne solution. Je pense que ce que nous aurons à faire (…), c’est faire république, c’est-à-dire être ensemble. (…) Faire république, c’est éduquer, former», a déclaré le président français. Autrement dit faire de la pédagogie non de la démagogie en vue d’exacerber le chauvinisme des Français.

Puis se ravisant, le soir même, il effectuera un rétropédalage dont Jupiter en le secret et concédera à ses hôtes, lors du diner annuel du CRIF, mercredi 20 Février 2019, que la France allait adopter dans ses textes de référence une définition de l’antisémitisme élargie à l’antisionisme. «L’antisionisme est une des formes modernes de l’antisémitisme».

«Depuis plusieurs années, et la situation s’est encore aggravée ces dernières semaines, notre pays – comme d’ailleurs l’ensemble de l’Europe et la quasi-totalité des démocraties occidentales – est confronté à une résurgence de l’antisémitisme sans doute inédite depuis la Seconde guerre mondiale», a-t-il fait valoir

La promotion d’une définition israélo-centrée de l’antisémitisme trouve son origine, au début de la décennie 2000, à travers les efforts d’un lobby de la droite colonialiste israélienne, le «Jerusalem Center for Public Affairs (JCPA)», qui souhaitait faire taire les critiques portées contre la politique israélienne, notamment en Europe. Devant l’échec de leur tentative auprès des organismes européens, les promoteurs de cette définition se sont alors tournés vers l’IHRA (International Holocaust Remembrance Alliance), organisme intergouvernemental chargé de promouvoir la mémoire de l’holocauste, dont ce n’est pas la mission.

La définition elle-même est particulièrement floue. Sa rédaction laisse rêveur: «L’antisémitisme est une certaine perception des Juifs, qui peut s’exprimer par la haine envers les Juifs. Les manifestations rhétoriques et physiques de l’antisémitisme sont dirigées contre des personnes juives ou non-juives et/ou leur propriété, contre les institutions de la communauté juive ou les lieux religieux».

Gageons que ce terme IHRA fera florès dans les propos des médiacrates en mal de légitimité. Et Motus sur les contradictions du disciple du philosophe Paul Ricœur qui entend lutter contre la montée de la xénophobie au sein de l’Union européenne, et, «en même temps» faire taire les critiques sur l’alliance du premier ministre ultra droitier israélien Benyamin Netanyahu avec les chefs de file du chauvinisme planétaire Victor Orban (Hongrie), Jaïr Bolsonaro (Brésil).

Sous couvert de lutte contre l’antisémitisme, le lobby pro israélien en France cherche en fait à discréditer toute expression de solidarité avec la lutte du peuple palestinien. En entérinant cette démarche, la France se rend, cette fois, complice d’un sociocide palestinien.

Pour aller plus loin sur ce thème : 

https://orientxxi.info/magazine/comment-israel-manipule-la-lutte-contre-l-antisemitisme,2892

A deux mois des élections européennes, les premières de la mandature d’Emmanuel Macron, qui se dérouleront en Mai 2019, retour sur le révisionnisme historique opéré par les signataires du «Manifeste du Nouvel Antisémitisme» qui pensaient pouvoir ainsi troquer, en toute impunité, l’antisémitisme récurrent de la société française par une arabophobie et une islamophobie rance.  Un dossier en trois volets portant sur «le lobby pro-israélien en France», 2eme volet: «le CRIF, chef d’orchestre du tapage médiatique», enfin, 3eme volet un sur «le lobby pro israélien en Europe».

Un comportement impétueux

Ah Vichy et son ignominie, qui tétanise tout débat public en France, l’aseptisant de toute critique à l’égard d’Israël, l’assimilant à une forme déguisée d’antisémitisme, au point que l’ultra-bellicisme de l’Etat Hébreu, ses bains de sang répétitifs, -de Deir Yassine, en 1948, à Dawaniya, (1949), à Qibya (1953 par Ariel Sharon, à Kafr Qassem, en 1956, à Bahr al Baqqar, (1970) à Sabra Chatila (1982), sont présentés comme des actes d’auto-défense de la «sentinelle avancée du Monde Libre face à la barbarie arabo musulmane», justifiés «au nom de la «pureté des armes» de «l’armée la plus morale du Monde».

A lire :  http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2018/04/04/une-breve-et-douloureuse-histoire-des-massacres-israeliens/http://www.france-palestine.org/Les-cartes-des-colonies-israeliennes-qui-ont-choque-Barack-Obama

Assignation, intimidation, stigmatisation, prescription, pleuvent dru. La tension est persistante, la pression constante, en dépit du riche bestiaire utilisé par les Israéliens pour désigner les Palestiniens ou les Arabes (Animaux à quatre pattes, cafards etc..) dans le silence complice de la classe politique française.

Au point de placer toute pensée dissidente sur la défensive, de pénaliser voire de criminaliser les exogènes de France du fait de leurs origines ethnico-religieuses, comme si le fait d’être arabe ou musulman l’afflige d’une tare indélébile. Comme si l’histoire de France est le récit d’un long fleuve tranquille d’un pays peuplé de blanches colombes.

S’il est vrai que toute conscience se pose en s’opposant, l’histoire de France est jalonnée de massacres, tant sur le plan interne, pour ancrer dans l’opinion la suprématie de la fille ainée de l’Église catholique, que sur le plan externe, pour intérioriser dans le psychisme des peuples colonisés leur sentiment d’infériorité.

Sur le plan interne, le Massacre de la Saint Barthélémy (24 août 1572), contre les Protestants, le génocide hitlérien (1939-1945), contre les Juifs, et sur le plan externe (Thiaroye 1944-Sénégal; Sétif 1945-Algérie; Haut-Sananga 1960-Cameroun) révèlent rétrospectivement un comportement sinon belliqueux, à tout le moins impulsif. De nos jours, l’expression adéquate serait éradicateur.

Un comportement impétueux compensatoire de deux siècles de désastres militaires. Trafalgar, Waterloo, Fachoda, Sedan, Mexique, culminant avec la capitulation française de 1940 face à l’Allemagne nazie, conduiront l’historien Marcel Gauchet à conclure qu’«En Mai 1940, la France a brutalement cessé d’être une grande puissance».

Circonstance aggravante, la capitulation de 1940 sera en effet suivie quatorze ans plus tard du désastre de Dien Bien Phu (1954), première défaite d’une armée blanche d’un pays membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU face à un peuple basané, et, deux ans plus tard, en 1956, du désastre diplomatique de Suez contre l’Egypte nassérienne et de l’Indépendance de l‘Algérie, mettant un terme à 130 ans de colonisation intensive de ce pays.

Ce piteux bilan, – quatre capitulations en deux siècles, record absolu parmi les grandes démocraties occidentales, n’a pas pour autant bridé la morgue française ni induit une culture de la modestie.

A la désastreuse claironnade de Paul Raynaud, à l’époque ministre des finances, «Nous vaincrons par ce que nous sommes les plus forts», a succédé 78 ans plus tard, la fanfaronnade de la technostructure française: «Seule armée européenne présente sur tous les océans et les cinq continents via ses bases militaires, l’armée Française est l’ultime armée européenne à posséder les cinq fonctions stratégiques majeures en mesure de l’habiliter à être chef d’une coalition en Europe», tonnera sans sourciller le chef d’état-major interarmes François Lecointre, dans sa déposition devant la commission des forces armées de l’Assemblée nationale, le 20 mars 2018. Sauf que le gradé a commis une omission de taille, à savoir que la France n’est plus désormais que la sous-traitante des Etats Unis dans ses anciennes zones d’influence (Afrique francophone, Moyen Orient)

Le révisionnisme historique de Philippe Val, nouveau lauréat du Prix du CRIF cru 2019.

L’antisémitisme ancien ou nouveau est récurrent à la société française. De l’affaire Dreyfus, qui a éclaté alors qu’aucun Arabe ou Musulman n’était présent en France, à la collaboration vichyste au génocide hitlérien, qui s’est déployé alors que près de 400.000 Arabes et Africains, Chrétiens ou Musulmans, volaient au secours de la France pour libérer leur colonisateur du joug nazi et mettre un terme à la persécution des Juifs par leurs compatriotes français du fait de leur différence religieuse.

N’en déplaise à Philippe Val, l’imposteur qui pratique le révisionnisme historique anti arabe en guise de rente de situation, nouveau lauréat du Prix 2019 du cru 2019, à Manuel Valls, le caniche d’Hillary Clinton piégé par sa psychorigidité, à Bernard Henry Lévy et sa fausse théorie sur «les origines nazies du terme Iran», Renaud Camus et son «grand remplacement», Georges Bensoussan et ses jérémiades sur les «territoires perdus de la République», une énergique et douloureuse piqûre de rappel s’impose à l’attention des chantres de la nouvelle islamophobie.

Urbi at Orbi: Tous les théoriciens de l’antisémitisme sont des Français de pure souche: De Charles Maurras, à Céline, voire même Georges Bernanos, à Alain Soral, le dragueur de voix de la périphérie urbaine des grandes villes françaises au profit du Front National.

L’immigration basanée en France, une immigration de créance et non de bienfaisance.

Pour mémoire: La contribution des basanés à la libération de la France durant les 2 Guerres mondiales a été substantielle de l’ordre de 1,2 millions de combattants dont près de 100.000 tués.

Fait ignominieux: Ce tribut de sang, sans doute unique dans l’histoire, s’est acquitté alors que la France sabordait sa flotte de guerre à Toulon plutôt que de livrer bataille à l’ennemi et qu’une bonne fraction de la population française se fourvoyait dans la collaboration nazie.

Ce sacrifice des colonisés, les exogènes de la République, en substitution des indigènes français, dans la défense de leur colonisateur fait que l’immigration basanée en France s’impose comme une immigration de créance et non une immigration de bienfaisance. Il devrait faire taire à jamais les chantres du « Nouvel antisémitisme » qui font du révisionnisme anti arabe et anti musulman une rente de situation, à l’instar des signataires du «Manifeste des 300».

L’instrumentalisation de l’accusation d’antisémitisme pour neutraliser toute critique à l’égard d’Israël a été érigée en mode opératoire absolu pour stigmatiser toute opinion dissidente à la doxa néo conservatrice philo sioniste. Le procédé est abject qui signe une forme hideuse et vile de la censure. Il n’immunise pas de ses dérives. Au point qu’un député israélien ira jusqu’à proclamer «la supériorité de la race juive» dans une reproduction inversée de la théorie nazie de la « supériorité de la race aryenne». Ah les ravages de l’excès des tenants du « nouvel antisémitisme » qui se projette parfois dans le psychisme pathologique de certains représentants du «peuple élu ».

Pour aller plus loin sur ce sujet : https://fr.timesofisrael.com/un-depute-israelien-proclame-la-suprematie-de-la-race-juive/

Près de 550.000 basanés, -arabes et africains, chrétiens et musulmans-, ont combattu dans les rangs de la France durant la 1 ère guerre Mondiale, dont plus de 50.000, ont perdu la vie et, fait rarissime dans l’histoire, pour la 2me fois en un même siècle, près de 400.000 autres ont volé au secours de la France durant la 2me Guerre Mondiale, pour défendre un pays, la France dont les concitoyens n’ont pas su, pas pu, ou ou pas voulu le défendre.

Quatre mille deux cents (4.200) combattants originaires d’Afrique du Nord, (le Maghreb), -sur les 6.500 tués de l’armée française, soit les 2/3, sont tombés au champ de d’honneur de Monte Cassino, la plus grande victoire de l’armée française, qui hisse Monte Cassino tout à la fois au rang de victoire française qu’arabe.
Cet état de service devrait donner aux basanés de France droit à une entrée par la grande porte dans la vie publique française, et non à une entrée honteuse escamotée par la porte de service. En un mot d’avoir voix au chapitre.

Nicolas Sarkozy ou la déconstruction de la «politique arabe de la France»

Que nenni. Toute réflexion sur le bien-fondé de la déstructuration d’une prétendue «politique arabe» de la France déconstruite par les plus philo sionistes dirigeants français, Dominique Strauss Khan, Bernard Kouchner et Nicolas Sarkozy est bannie, alors que, parallèlement, le pèlerinage à Tel Aviv est devenu le passage obligé de tout aspirant à un rôle national en France.

Sans faux fuyant, le premier président de «sang mêlé» a même été jusqu’à faire acte de candidature à la magistrature suprême depuis Herzilya, transposant dans la foulée le conflit israélo palestinien en France, en sollicitant l’expertise de la répression des manifestations périurbaines de France, en 2005, à Avi Dichter, le responsable de la sécurité israélienne pour les territoires palestiniens occupés, et non l’avis de son homologue, le ministre israélien de l’intérieur.

Mieux, signe de sa défiance à l’égard des diplomates français, dans une démarche qui constitue une parfaite illustration des confusions des genres, il mandatera Valérie Hoffenberg, Présidente du bureau Français de l’American Jewish Committe (AJC), en tant que «Représentante spéciale de la France pour la dimension économique, culturelle, commerciale, éducative et environnementale du processus de paix au Proche-Orient ».

Autrement dit, la patronne d’un lobby juif américain en France en charge pour le compte du gouvernement français des négociations israélo-palestiniennes. De quoi rêver, sauf à penser que la France est en panne de diplomates compétents pour ce genre d’exercice.

Le délire démagogique judéophile de Nicolas Sarkozy.

La démagogie de Nicolas Sarkozy a atteint un degré tel que, sur les conseils de la si peu avisée mais totalement dogmatique Emmanuelle Mignon, le «sang mêlé» envisagera de « confier la mémoire » des 11.000 enfants français victimes de la Shoah à chaque élève de CM2, à partir de la rentrée scolaire 2008.

Simone Weil, ancienne déportée, mesurant sans doute les dégâts considérables qui seraient infligés au psychisme des enfants, brisera net ce projet. Dans une réaction énergique, l’ancienne présidente d’honneur de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, –qui «dénonçait régulièrement toute forme de concurrence des mémoires, qui conduit toujours à la confusion des esprits»–, qualifiera ce projet d’ »inimaginable, dramatique, injuste », estimant cette mémoire « bien trop lourde » à porter pour des enfants de cet âge.

Sur la déconstruction de la «politique arabe de la France» : https://www.renenaba.com/le-voyage-dun-sang-mele-dans-son-pays-de-predilection/

Les «Juifs de France» d’Emmanuel Macron

Si le socialiste François Hollande n’a pas hésité pas à pousser la chansonnette dans la cuisine du plus xénophobe dirigeant de la droite israélienne Benyamin Netanyahu, l’assurant de pouvoir toujours entonner «une chanson d’amour pour Israël», Emmanuel Macron, lui, actera, depuis la tribune du CRIF, en 2018, le statut de «Juifs de France» aux membres de la communauté nationale se réclamant de la religion juive. Une reconnaissance en contradiction avec le principe de la laïcité; un principe cardinal de la vie politique d’un pays, unique au monde à avoir consacré ce principe.

Ce faisant, M. Macron a appliqué aux juifs le même procédé que le régime de Vichy dont le critère de sélection vers les «camps de la mort» avait été l’appartenance religieuse des citoyens français. A n’y prendre garde, l’identification communautaire des citoyens français pourrait favoriser une ghettoïsation de la vie politique nationale.

Dans cette perspective, la défense de la nation ne résulterait plus ainsi d’une mobilisation des citoyens du pays, mais des divers segments de sa population, es qualité «Juifs de France, Catholiques de France, Protestants de France, Musulmans de France, Boudhistes de France, Laïcs de France, Athées de France et Agnostiques de France».

«Juifs de France»? Soit. Mais alors, mutatis mutandi, pourquoi s’offusquer de rage devant ceux qui se revendiquent «Musulmans de France» et non «Français Musulmans»?

De l’antisémitisme des Arabes: Le sultan Mohamad V, Messali Hadj

Halte au délire: Vraiment Georges Bensoussan, «dans les familles arabes en France […] l’antisémitisme on le tète avec le lait de sa mère»? Vraiment? Et vous alors, historien du Mémorial de la Shoah, n’auriez-vous pas tété le crétinisme «avec le lait de votre mère»?

Nulle intention diffamatoire de notre part, GB, juste de la «catachrèse», pour reprendre l’expression du tribunal qui vous a relaxé, autrement dit, un détournement d’un mot de son sens propre pour les besoins de la démonstration.

Que penser alors du Maroc, dont le Sultan de l’époque le futur Roi Mohamad V aura été le seul dirigeant de l’Empire français à refuser d’appliquer les lois racistes de Vichy, d’imposer le port de «l’étoile jaune» aux ressortissants marocains de confession juive du temps du protectorat français.

A une période où une grande fraction de l’Europe ployait sous le fascisme, que la France collaborait activement avec le nazisme, ce sultan arabe et musulman s’est dressé contre ses propres protecteurs et le racisme européen ambiant? Le banquier André Azoulay et le publiciste Richard Attias en sont témoins qui conservent la nationalité marocaine par gratitude à l’égard de la dynastie chérifienne.

Que penser du chef nationaliste algérien Messali Hadj qui a décliné toutes les offres de Vichy, de même que son adjoint le Cheikh El Oqbi risquant une mesure d’éloignement pour avoir eu le courage de refuser d’apporter une caution musulmane à l’application des lois anti-juives de 1941 que lui demandait le gouverneur général pétainiste, l’amiral Abrial ?

« Nous avons des désaccords théologiques avec les Juifs. Mais ils bénéficient des droits reconnus aux Gens du Livre par le Coran il y a 14 siècles », expliqua El Oqbi à Abrial.

Judéocide hitlérien et sociocide palestinien

Le mot Apartheid n’est pas seulement une description de ce qui s’est passé en Afrique du Sud. Le crime d’apartheid est qualifié par le Statut de Rome (1998), instituant la Cour Pénale Internationale, comme un crime contre l’humanité. Cette qualification fut initialement opérée par différentes résolutions du Conseil de Sécurité (1984) et de l’Assemblée Générale (1966) des Nations-Unies relatives à l’Afrique du Sud.
La Convention pour l’Élimination et la Répression du crime d’Apartheid de 1973 le définit comme «un régime institutionnalisé d’oppression systématique et de domination d’un groupe racial sur tout autre groupe racial ou tous autres groupes raciaux et dans l’intention de maintenir ce régime».

A lire : https://www.lacimade.org/faq/peut-on-parler-d-apartheid-en-israel/

Le judéocide hitlérien ne saurait autoriser Israël à commettre un sociocide à l’encontre des Palestiniens, en une entreprise préméditée de destruction systématique de la société palestinienne, de sa culture, et de son identité sur plusieurs générations et la phagocytose de son territoire, au mépris du droit international.

De même troquer la judéophobie traditionnelle de la France contre l’arabophobie ou l’islamophobie ne saurait constituer une panacée aux maux de la société française. Tout au plus une fuite en avant.

Ni à la purger du racisme structurel dont le pays de la «Déclaration des Droits de l’homme» a fait preuve durant son histoire, du «Code Noir» au «Code de l’Indigénat», aux zoos ethnologiques à la «Venus Callipyge», d’un pays qui a «des idées mais pas du pétrole», qui se trouve, sans craindre la contradiction, en état de reptilité permanente devant les dictatures pétro monarchiques, les plus grands générateurs d’islamophobie à travers le Monde.

Dans ce même ordre d’idée, que cela soit dit avec netteté: L’Islam n’a pas conquis la France. L’Islam en France n’est que le fruit résiduel du reflux d’empire. Pas de colonisation, pas de «burnous à faire suer», ni «des «Arabes qui mangent le pain des Français».

11- Le décryptage du fait arabe par le prisme déformant philo israélien.

L’exemple le plus édifiant demeure la séquence dite du «printemps arabe». Personne n’a rien vu venir. Personne. Absolument personne. Ce mot d’ordre, repris en chœur par tous les intellectuels médiatiques, dans toutes les déclinaisons des réseaux hertziens et numériques, a servi de justificatif à la cécité politique occidentale, particulièrement française, lors du «printemps arabe» de l’hiver 2011, alors que les deux pivots arabes de l’Union Pour la Méditerranée (UPM), chère à Nicolas Sarkozy, la Tunisie, siège de l’UPM, et l’Egypte, dont le président Hosni Moubarak en était le co-président, ont été les premiers à sombrer.

Personne n’a rien vu venir, parce que personne ne voulait voir. L’Occident ne perçoit pas son environnement. Il le conçoit en fonction des impératifs stratégiques du maintien de la supériorité israélienne sur la sphère arabo musulmane. A l’aide de présupposés idéologiques, de prismes déformants, héritage de six siècles de domination absolue sur le reste de la planète, du fort sentiment antisémite qu’il a sécrété en son sein, de son rôle prescripteur et de son monopole du récit médiatique. Avec les désastreuses conséquences en Irak, en Libye, En Syrie, au Yémen, au Soudan.

«Israël dans des frontières sures et reconnues». Soit. Mais alors pourquoi ne pas appliquer cette même formule aux Palestiniens, eux, qui n’ont, ni état, ni frontières, encore moins de frontières sûres et reconnues.

Le réclamer serait-il faire preuve d’antisémitisme ou de justice? En quoi d’ailleurs les Palestiniens seraient-ils responsables du massacre des juifs européens? En vertu de quel principe devraient-ils en supporter seuls les conséquences? Le souligner serait-il preuve d’antisémitisme?.

12- Ethnocratie israélienne

L’adoption par le parlement israélien de la Loi «Israël Etat-Nation du peuple juif» a érigé l’état hébreu en ethnocratie, unique régime pays au monde sans doute à relever de cette classification. Se pose la question de savoir d’une manière subséquente en vertu de quel principe l’«ethnocratie» israélienne serait-elle l’«Unique démocratie du Moyen Orient», à l’effet de l’absoudre toutes ses turpitudes.

Un État qui se vit en permanence en dehors des normes internationales prend le risque d’être, à terme, perçu comme un État hors la loi. Se montrer soucieux de faire respecter la légalité internationale dans un pays voisin, en l’occurrence le Liban avec la résolution 1559 du Conseil de sécurité, tout en bafouant soi-même, d’une manière constante, toutes les résolutions internationales, y compris celles prises avec la caution de ses parrains occidentaux, notamment du Conseil de sécurité (n°242 de Novembre 1967) concernant le règlement du conflit israélo-arabe, relève d’un cynisme éhonté.

À coups d’annexion rampante, d’expropriation forcée, de spoliation, de déportation et d’intimidation, Israël est en passe d’absorber 80 pour cent du territoire de la Palestine du mandat britannique, en ne concédant que 20 pour cent de la superficie initiale aux Palestiniens, une portion congrue, elle-même gangrenée par une multitude de colonies de peuplement, en vue d’asphyxier l’espace vitale palestinien.

Mieux, Israël, depuis la création de la FINUL, en 1978, a procédé à l’invasion du Liban, à deux reprises, en 1982 et en 2006, mettant hors de combat soit directement, soit par l’entremise de ses supplétifs de l’armée du sud-Liban, 258 casques bleus, en toute impunité.

13- Le cas symptomatique de Georges Ibrahim Abdallah.

L’incarcération de Georges Ibrahim Abdallah est en effet symptomatique de la pathologie dans laquelle baigne la France depuis la fin de la II me guerre mondiale en raison d’un quadruple fait :

  • A-La tétanie du débat public en France du fait juif consécutif à la collaboration nazie du régime de Vichy qui condamne la « Patrie des lumières» à une solidarité expiratoire inconditionnelle à l’égard d’Israël, conférant à ses dirigeants une impunité, et à leurs thuriféraires français, une immunité corrélative.
  • B- L’OPA exercée par la France sur la chrétienté arabe, découlant de son statut de «fille aînée de l’Eglise», l’autorisant à préempter le rôle de «protectrice des chrétiens d’Orient», assujettissant ses pupilles non à un rôle protecteur, mais à un «protectorat de fait», leur assignant une fonction d’obéissance, qui condamne aux mines de sel tout récalcitrant à ses aberrations politiques.
  • C- Le décalage qui existe entre l’image que la France s’emploie à projeter d’elle-même sur le plan international et la réalité de sa politique interne. Le mythe sur lequel elle prospère et la mythomanie dans laquelle elle se vautre, avec sa codification juridique longtemps fondée selon le principe du gobino darwinisme, au mépris du principe de la Liberté; l’impunité de sa technostructure au mépris du principe d’égalité, la hideuse pratique de la cristallisation des pensions des anciens combattants de l’outre-mer, au mépris du principe de la fraternité.
  • D- La confusion que se fait la France de son rôle qui l’autorise à s’arroger abusivement le statut de «Patrie des Droits de l ‘homme», alors qu’elle n’est en fait que la «Patrie des de la Déclaration de l’Homme», en raison de ses abus répétitifs en ce domaine du Code Noir de l’Esclavage, au Code l’Indigénat, à la Colonisation, à la cristallisation des pensions des anciens combattants de l’outre-mer, à la torture durant la guerre d’Algérie; aux repentances successives à propos de la déportation des juifs français vers les camps de la mort; au confinement des Harkis dans les recoins concentrationnaires de la République, eux, qui ont pris le parti de la France contre leur patrie d’origine.

Le doyen des prisonniers politique à travers le Monde était en fait un homme libre en captivité. Tel est le paradoxe de cet homme de conviction et de rare courage, victime des contradictions françaises.

Pleinement Libre, mais retenu en otage de considérations politiques françaises où le ministère de l’intérieur fait capoter une remise en liberté, non au nom de la raison d’état, mais pour des considérations électoralistes, où la duplicité tient lieu de posture morale en ce que le principe de la séparation des pouvoirs, hautement proclamé de manière répétitive à chaque scandale politico financier, est régulièrement mais subrepticement bafoué par des arguties de basse manœuvres politiques.

Ce militant pro palestinien d’origine libanaise, emprisonné en France depuis 34 ans a été l’objet d’un invraisemblable déni de droit de la part de la France, dans l’indifférence générale de l’opinion arabe et internationale. Incarcéré depuis 1984, il a battu le record détenu jusque-là par Nelson Mandela (24 ans), le chef du combat nationaliste sud-africain, et revendique désormais le titre de «Doyen des prisonniers politiques dans le Monde», au même titre que Mumia Abou Jamal. Au-delà du bien-fondé de sa condamnation sur la base de preuves sujettes à caution, l’homme a purgé sa peine. Il demeure néanmoins arbitrairement maintenu en prison.

La fonction d’un journaliste est de placer le doigt là où cela blesse et non d’enfumer le peuple par complaisance avec la doxa officielle. Affirmons le sans ambages: «En Israël, pousse un racisme proche du nazisme à ses débuts», selon le constat sans concession dressé par un éminent universitaire israélien, spécialiste du fascisme, Zeev Sternhell.

René Naba

Pour aller plus loin, cf ces liens :

https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/02/18/zeev-sternhell-en-israel-pousse-un-racisme-proche-du-nazisme-a-ses-debuts_5258673_3232.html

https://orientxxi.info/magazine/en-israel-les-trois-dimensions-d-une-derive-fascisante,2542

Pamphlétaires à la petite semaine, l’ignorance ne s’apprend pas. Elle ne saurait se camoufler par une politique d’intimidation et d’intoxication de l’opinion. Pédale douce sur ce point et ne surtout pas «confondre les enfants du Bon Dieu et les canards sauvages». Mollo.

Tous les Israéliens et les Juifs ne sont pas des chérubins et le reste de l’humanité des «salopards», pour reprendre l’expression préférée du plus éminent d’entre eux, Bernard Henry Lévy.

La source originale de cet article est madaniya.info
Copyright © René Nabamadaniya.info, 2019

 

 

Le CRIF, chef d’orchestre du tapage médiatique

Auteur : René Naba  | Editeur : Walt | Dimanche, 10 Mars 2019

 

«Je veux que le CRIF soit l’atout maître d’Israël» – Richard Prasquier Juin 2010

«Je veux que le CRIF soit l’interlocuteur essentiel de l’état» – Nicolas Sarkozy, Président de la République française Juin 2010

Le CRIF, dont le dîner annuel constitue un haut lieu du rituel de la France laïque est le chef d’orchestre de ce groupe de pression. Un vrai lobby de la République. Sur jouant de sa représentativité, surfant sur la vague arabophobe et islamophobe résultant des attentats terroristes des groupements islamistes parrainés par l’OTAN, le Conseil Représentatif des Institutions Juives de France s’est érigé en arbitre des élégances françaises, adoubant les personnalités politiques, qu’il agrée aux agapes de son dîner annuel …

En fonction de leur allégeance à la politique israélienne et non en fonction de leur représentativité nationale, excluant ainsi de la liste de ses convives Jean Luc Mélenchon, une personnalité d’envergure nationale, de même que le Parti Communiste Français, nonobstant son glorieux passé historique dans son combat contre le nazisme. Curieux qu’un organisme dont des membres ont été exclus de la communauté nationale en raison de leur religion, recourt au même procédé de l’exclusion.

https://www.humanite.fr/avant-la-marche-pour-mireille-knoll-le-crif-sisole-en-sempetrant-dans-les-amalgames-652893

S’embourbant dans ses amalgames et ses contradictions, le CRIF, à tout le moins son président de l’époque Roger Cukierman, se félicitera de la percée de président du Front National, Jean Marie Le Pen, au 2me tour de la présidentielle française de 2002, la considérant comme une «leçon aux Arabes», tout en conviant à sa table des «rented negroes» de la communauté musulmane pour leur fonction supplétive à la politique de domestication israélienne de toute forme de contestation à leur annexion rampante de la Palestine, à l’exemple de Hassan Chalghoumi.

Un organisme qui s’autorise à organiser des levées de fonds «pour le bien être du soldat israélien» de l’armée de la puissance occupante de la Cisjordanie et de Gaza, mais qui foudroie de l’accusation de «terrorisme» toute collecte en faveur des réfugiés palestiniens, des orphelins et des familles des dizaines de milliers de prisonniers palestiniens du fait de la politique ultra répressive israélienne. Des contre feux aux aspects hideux de la politique israélienne et des passe-droits des personnalités de la communauté juive.

Tout le monde garde présent à l’esprit, la défense tous azimut de Dominique Strauss Khan embourbé dans les affres de la moquette du Sofitel à New York, dont un homonyme, Jean François Khan, ira jusqu’à assimiler son comportement à un «troussage de domestique», réhabilitant pour les besoins de la cause de son coreligionnaire, le «droit de cuissage» du code noir de l’esclavage, de même que la défense pathétique du premier époux de l’épouse bafouée, malgré la réputation de récidiviste de ce prédateur sexuel…….La meilleure façon en somme d’accréditer l’idée d’un lobby juif occulte en France. Mais là aussi, chut. Le souligner, c’est faire preuve d’antisémitisme.

Pour aller plus loin sur ce sujet

http://www.liberation.fr/societe/2010/02/17/le-crif-vrai-lobby-et-faux-pouvoir_610434

Contrairement aux pays arabes qui avancent sur la scène française en ordre dispersée, voire en rivalité, et depuis la séquence dite du «printemps arabe», en 2011, en guerre d’autodestruction, les organisations juives chassent en meute.

Le quadrillage de la communauté juive de France, de l’ordre de 500.000 personnes, s’est fait selon un déploiement arachnéen avec un maillage combinant instances religieuses, organisations socio professionnelles de nature communautariste: la section française du Congrès Juif Mondial, «bras diplomatique du peuple juif», Grand Rabinat, Consistoire de Paris, Fonds Social Juif Unifié, Appel Juif Unifié de France, Association des Jeunes Avocats Juifs de France, Association des Médecins Israélites de France, Association Européenne pour la Culture Juive, Association des Sourds Juifs de France, Association humanitaire de la Communauté Juive.

A cela s’ajoute, une kyrielle d’autres organisations: Cercle de Généalogie Juive, Association des Etudiants Juifs de France, Mémorial de la Déportation des Juifs de France, BEIT HAVERIM, GROUPE JUIF LGBT de France; Ainsi que le WISO, Organisation internationale des femmes sionistes (en anglaisWomen’s International Zionist Organization), plus connue sous le sigle WIZO;

Avec leurs vecteurs d’accompagnement médiatique, L’Arche, et Tribune Juive, pour la presse écrite, Radio J, Radio Shalom, et RCJ pour les médias audiovisuels et leur appendice «Causeur.fr» le web magazine d’Elizabeth Lévy.

Leur tête de gondole, l’empire médiatique du milliardaire franco-israélien Patrick Drahi (I24, BFM, RMC, L’EXPRESS et l’écharpe rouge de son éditorialiste Christophe Barbier réputé pour sa sempiternelle rengaine sur «Israël, bastion avancée du Monde libre», LIBERATION, et sa prise de guerre Hala Kodmani, la propre fille de l’ancien ambassadeur de Syrie en France, en charge de l’intoxication psychologique de l’opinion française dans la guerre de destruction de son pays d’origine.

Gatestone, Mossad, Sayanim.

Enfin, leurs sous-marins, la structure européenne de Gatestone composée de l’universitaire Guy Millière et d’Anne Elizabeth Moutet, deux «distinguished senior fellow» de cette instance, dont la liste des auteurs de ce groupe de pression occulte se trouvent sur ce lien

https://www.gatestoneinstitute.org/authors/

Enfin, dernier et non des moindres, la fonction de Paris de plaque tournante des opérations clandestines anti-arabes du Mossad, de l’élimination des dirigeants palestiniens et des savants, –notamment de Mahmoud Al Mabhouh, responsable des achats d’armes du Hamas, dont l’élimination à Doha a été téléguidée depuis Paris, du temps de la lune de Miel entre l’Emir du Qatar et le pro israélien Nicolas Sarkozy–, aux opérations d’intoxication psychologique, à l’aide de leurs collaborateurs bénévoles, les fameux «Sayanim», ces informateurs du Mossad, recrutés au sein des Juifs de la diaspora qui, par «patriotisme», acceptent de collaborer ponctuellement avec le Mossad, ou autres institutions sionistes, leur apportant l’aide nécessaire dans le domaine de leur compétence.

Leur nombre en France se situerait autour de trois mille, selon Jacob Cohen, auteur du livre «Le printemps des Sayanim». Ils se recrutent principalement au sein du Bnaï Brit (franc-maçonnerie juive internationale) et autres organisations juives nationales.

Pour aller plus loin sur ce thème, cf: L’ombre du Mossad plane sur Paris

https://www.lemonde.fr/series-d-ete-2018-long-format/article/2018/07/24/l-ombre-du-mossad-sur-paris_5335390_5325928.html

Le jugement de Raymond Aron sur Bernard Henry Lévy,

BHL, La Règle du jeu, ses satellites et ses groopies serviles

SOS Racisme, Licra, Urgence Darfour, Urgence Syrie, ces acronymes racoleurs constituent autant de satellites de Bernard Henry Lévy.
Des néoconservateurs français érigés, sous couverture d’expertise, en intellectuels médiatiques. Des agitateurs professionnels, des agents d’influence, voire même pour certains présomptueux, des directeurs de conscience qui piaillent dans la basse cour en attendant de graviter dans l’orbite de BHL, en autant de courtisans rétribués. Des groopies serviles.

Le signataire de ce texte laisse à un prestigieux maître le soin de porter son jugement sur celui qui était alors un «nouveau philosophe», certes, mais aux méthodes prématurément éculées. Prémonitoire, la sentence est sans appel. Raymond Aron, pointera, les défauts, nombreux, du jeune loup de la philosophie dans un texte sans concession, en date du 7 Fevrier 1981, qui demeure d’actualité 39 ans après:

«Un auteur qui emploie volontiers les adjectifs infâme ou obscène pour qualifier les hommes et les idées invite le critique à lui rendre la pareille. Je résisterai autant que possible à la tentation, bien que le livre de Bernard-Henri Lévy présente quelques-uns des défauts qui m’horripilent: la boursouflure du style, la prétention à trancher des mérites et démérites des vivants et des morts, l’ambition de rappeler à un peuple amnésique la part engloutie de son passé, les citations détachées de leur contexte et interprétées arbitrairement.

Pis encore, le doute subsiste à la fin de la lecture : la violence du ton, maintenue d’un bout à l’autre du pamphlet, révèle-t-elle une indignation authentique ou le goût du scandale et de la diffusion de masse?
«Allons plus loin : le livre ne se prête guère à une discussion objective, selon le mot consacré dans les universités. II n’apporte aucun fait, aucun document, aucun texte que l’on ne trouve dans les quelques livres dont Bernard-Henri Lévy a tiré, pour l’essentiel, la matière qu’il triture à sa manière.

«Ce qui lui appartient en propre, c’est une certaine mise en place d’un corpus de mots ou de phrases. Or, cette mise en place est à tel point commandée par le propos de l’auteur que l’on se demande s’il vaut la peine de discuter avec un «philosophe» qui s’arroge le rôle de justicier. Fin de citation.

Le texte complet est sur ce lien:

https://www.lexpress.fr/culture/livre/provocation_487366.html

Passons sur Laurent Fabius, le petit télégraphiste des Israéliens sur le nucléaire iranien; sur Meyer Habib, cet ancien du mouvement radical Betar, impliqué en 1988 dans l’attaque par l’«Organisation juive de combat» de la fête de commémoration de Jeanne d’Arc, promu désormais à la fonction de représentant du Likoud en France, siégeant au sein de la représentation nationale française au titre de la 8eme circonscription des Français établis hors de France;

Sur Meyer Habib, cf ce lien

http://www.lepoint.fr/societe/les-policiers-ne-veulent-plus-assurer-la-securite-du-depute-meyer-habib-21-10-2014-1874472_23.php

Passons sur Christian Estrosi, qui a caressé le projet de transposer au sein de la police municipale de la ville dont il est le Maire, Nice, les méthodes policières israéliennes contre les Palestiniens, alors qu’en voyage de noces en Israël, il abondera de 50.000 euros le Fonds National Juif KKL en vue de reboiser la forêt en Israël, dans une prime déguisée à la colonisation de la Cisjordanie dont cet organisme en a la charge.

Alain Finkielkraut et Eric Zemmour

Passons sur la prolifération d’une littérature arabophobe et islamophobe, sur les saillies verbales de Michel Houellebecq, jugeant «stupide» la religion musulmane; sur l’aveu d’un grand journaliste français Claude Imbert, Directeur de l’Hebdomadaire «Le Point» se déclarant ouvertement «islamophobe»; sur les dérapages répétitives d’Eric Zemmour au point d’en faire sa rente de situation.

La France au Mondial 2018 de Russie a figuré comme étant la “sixième équipe africaine” du Mondial en ce qu’elle était constituée « d’au moins 16 joueurs d’origine africaine”. Chiche Alain Finkielkraut, auriez-vous le courage de répéter votre propos méprisablement raciste, «équipe de foot black black, black, risée de l’Europe»-, qui vous a valu votre promotion à l’Académie française, alors que le Conseil d’état vient de supprimer le terme «race» de la constitution et que votre alter ego dans l’islamophobie Eric Zemmour a été privé de sa chronique matinale sur RTL ?.

Le 3 mai 2018, le journaliste avait été condamné par la cour d’appel de Paris pour provocation à la haine religieuse en raison de propos islamophobes qu’il avait tenus en 2016 dans l’émission de télévision «C à vous», sur France 5.

Récidiviste, Eric Zemmour avait déjà été condamné en 2011 pour provocation à la haine pour avoir déclaré à la télévision que «la plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c’est comme ça, c’est un fait».

A-t-il jamais songé ce spécialiste des statistiques ethniques, en hoquetant de rire par ses épaules, de recenser les délinquants au col blanc des autres composantes ethnico religieuses de la nation française, dont les dégâts sur l’économie française sont infiniment plus dommageables que les braquages des basanés, de Bygmalion, à la saga du couple Balkany et celle d ‘ELF Aquitaine, aux vedettes de Taiwan et aux sous-marins du Pakistan; enfin Samuel Flatton Sharton, Arcadi Gaydamak, Cyril Astruc, dont la magouille sur la taxe carbone s’est élevée à plusieurs centaines de millions d’euros. «Un pognon de dingue» jeté par la fenêtre pour le train de vie de cet escroc et soustrait aux exclus de la société.

Pour aller plus loin sur ce thème

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/07/02/kylian-mbappe-l-enfant-de-bondy-qui-renvoie-finkielkraut-et-zemour-dans-leurs-buts_5324696_3212.html

Gilad Shalit et Salah Hammouri : De la double allégeance à géométrie variable

Passons enfin sur le double standard pratiqué à l’égard, d’une part, de Gilad Shalit, ce caporal de l’armée israélienne revendiqué comme «otage français» par tapage médiatique, à la filiation française pourtant problématique, capturé alors qu’il était en opération de guerre contre un pays ami de la France, la Palestine, et, d’autre part, Salah Hammouri, citoyen français de plein droit, avocat pacifiste, arbitrairement retenu dans les geôles israéliennes, sans la moindre protestation de la cohorte des pamphlétaires, y compris la formation pro israélienne «Avocats sans frontières», dont l’un des plus illustres animateurs n’est autre que William Goldnadel, l’amuseur public de l’émission de dimanche de Thierry Ardisson.

4185 soldats en service régulier ont la citoyenneté française. Le nombre est peut-être minoré, car l’armée ne compte que les personnes qui ont déclaré leur nationalité française. La nationalité française est la deuxième nationalité étrangère la plus représentée dans les rangs de Tsahal, après la nationalité américaine. Les citoyens français ou franco-israéliens engagés dans les forces armées israéliennes représentent entre 1,7% et 3,5% des effectifs totaux

http://www.liberation.fr/checknews/2018/07/19/combien-de-francais-servent-dans-l-armee-israelienne_1661759

Passons sur le cas d’Arrno Klarsfeld, ce réserviste de l’armée israélienne, nommé conseiller du ministre de l’intérieur de l’époque Nicolas Sarkoy, en juillet 2006, en pleine offensive israélienne contre le Liban.

Le cas Arno Klarsefld sur ce lien

https://www.renenaba.com/lettre-ouverte-a-m-nicolas-sarkozy/

Surtout ne pas piper mot de la fourniture de fusils Tavor sous licence israélienne au bataillon Zazov d’Ukraine, un groupe néo nazi, de crainte de relancer le nouvel antisémitisme que les arabes et les musulmans «tête en même temps que le lait de leur mère». Pas plus que des armes à fragmentation livrées par les Israéliens aux troupes saoudiennes dans leur agression contre le Yémen.

Pour aller plus loin sur ce sujet, ce lien: Un vétéran de l’armée israélienne dirige une unité de combat de nuit dans les rues de Kiev

https://www.jta.org/2014/02/28/news-opinion/world/in-kiev-an-israeli-militia-commander-fights-in-the-streets-and-saves-lives

Non Manuel Valls, Philippe Vall, Georges Bensoussan, le nouvel antisémitisme se nourrit du comportement d’«état voyou» de celui que vous présentez comme «l’unique démocratie du Moyen orient», qui est, en fait, un état d’apartheid, pour la composante palestinienne de la population, particulièrement depuis l’adoption de la loi controversée «Israël Etat-Nation du peuple juif».

Agressions imaginaires, plagiat et impunité. Gabriel Farhi, Sylvain Saadoun, Alain Minc, Gilles Berheim, BHL.

Passons sur les agressions imaginaires et autre automutilations du Rabbin Gabriel Farhi (2003), «le Rabbin de la Paix» selon l’expression de Martine Gozlan, la «Marianne de la bonne conscience chronique de la mauvaise conscience», la fausse agression antisémite de la mythomane Marie Léonie Leblanc (RER B-2006) agressée par trois hommes de «type maghrébin»; la fausse agression d’un instituteur de Marseille, Sylvain Saadoun, le 18 novembre 2015, soit cinq jours après les attentats du Bataclan, dans une démarche de victimisation en vue de surfer sur la vague d’émotion populaire judéophile et islamophobe.

Passons sur Gilles Bernheim, Grand Rabbin de Paris, serial plagiaire (2014), sur Alain Minc, lui aussi serial plagiaire, condamné à deux reprises pour son emprunt massif au travail du philosophe Patrick Rodel sur Spinoza, en 1999, puis pour un emprunt de 47 pages au livre de Pascale Froment sur René Bousquet. Passons enfin sur l’inventeur du botulisme, condamné pour diffamation, dont tous les censeurs sont «assimilables à des nazis». En toute impunité.

Pour aller plus loin sur ce sujet
https://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2013-04-26-BHL

Samuel Flatto-Sharon, Cyril Astruc, Gilbert Chikli, Antoine Lassarevitz

Passons enfin sur la kyrielle de vierges effarouchées: Samuel Flatto Sharon, le «Roi des Chiffonniers», le précurseur des arnaqueurs franco israéliens, recyclé dans l’honorabilité en vertu de la «Loi du retour»; passons sur l’escro du siècle, Cyril Astruc, via la taxe sur le carbone, ainsi que sur Gilbert Chikli et son associé Antoine Lassarevitz, grands arnaqueurs devant l’éternel.

Sur Cyril Astruc

https://www.vanityfair.fr/pouvoir/politique/articles/cyril-astruc-lescroc-du-siecle/27006

Sur Gilbert Chikli

http://www.lepoint.fr/faits-divers/exclusif-l-escroc-gilbert-chikli-futur-repenti-23-04-2018-2212668_2627.php

Passons enfin sur le cas de Tareq Ramadan, cas typique de la même duplicité française.
Nonobstant le fond de l’affaire, et en dépit des vives critiques de l’auteur de ce texte sur le rôle nocif de la confrérie des Frères Musulmans dans la régression du Monde arabe, il n’en demeure pas moins que la curée contre le prédicateur confrérique Tareq Ramadan, «présumé innocent» jusqu’à preuve du contraire, a quelque chose de choquant, particulièrement si elle est mise en corollaire avec la défense frénétique tant du cinéaste prédateur Roman Polansky que du journaliste communautaire Frédéric Haziza (Radio J), voire même de Dominique Strauss Khan.

Une telle défense, opérée par phénomène réflexe, a pu accréditer l’idée d’une solidarité communautaire, «une solidarité judaïque», voire «une solidarité sioniste», selon l’expression de l’extrême droite française, en ce que cette solidarité mécanique prévalant, au mépris de la justice, sur toute autre considération pourrait impulser un comportement préjudiciable à la cause que les tenants de cette ligne sont censés promouvoir. Le communautarisme à tout crin peut se révéler parfois contre-productif.

En dépit de la défense tonitruante de BHL, son parrain, Frédéric Haziza a fait l’objet d’un «Rappel à la Loi» et trappé de la grille de rentrée 2018 de «La Chaine Parlementaire» où il officiait, en même temps qu’ à Radio J. Le communautarisme à tout crin peut se révéler parfois contre-productif .

Ci joint l’«hallucinante défense» de Frédéric Haziza par BHL

http://www.liberation.fr/direct/element/lhallucinante-defense-de-frederic-haziza-par-bernard-henri-levy_73929/

Epilogue Nicolas Sarkozy, Dominique Strauss Khan, Bernard Henry Lévy

A – Nicolas Sarkozy

Au terme d’une lévitation de cinq ans à la tête d’un pays qu’il a laissé en «champ de ruines», le destructeur de la Libye, le donneur de leçons à l’Afrique «pas encore entrée dans l’histoire», -désavoué par deux fois par le peuple français, en 2012 contre son rival socialiste François Hollande, en 2016 contre son ancien premier ministre François Fillon, lors des primaires présidentielles de la droite française-, a été rattrapé par la justice de son pays, dans une sorte de vengeance posthume de son bienfaiteur «Avec les compliments du guide».

A propos de Nicolas Sarkozy, un champ de ruines

https://www.renenaba.com/nicolas-sarkozy-un-champ-de-ruines/

B- Dominique Strauss Khan

Celui qui se levait tous les jours en se posant la question de savoir ce qu’il pouvait faire pour la «grandeur d’Israël», et non de la France, dont il était un membre de sa représentation nationale; celui que son épouse avait programmé pour être «le premier président juif de la République française», en une revanche du déshonneur infligé du fait de sa judéité au capitaine Alfred Dreyfus, qui a foudroyé d’un trait son collègue du Parti Socialiste Pascal Boniface pour s’être posé la question de savoir «Est il permis de critiquer Israël?», cet homme qui représente un rare cas de suicide politique au retentissement international, dont le naufrage a entrainé dans sa chute la cohorte de ses courtisans zélés, cet homme là vit sa retraite politique forcée, en convalescence auprès de sa compagne marocaine qu’elle bichonne de tajines et couscous royal, la nourriture de la terre de sa naissance qu’il n’aurait jamais dû oublier, en guise de gratitude de son hospitalité.

A propos de Dominique Strauss Khan: La déliquescence du socialisme, non sa quintessence.

https://www.renenaba.com/dominique-strauss-kahn-la-deliquescence-et-non-la-quintessence-du-socialisme-1/
https://www.renenaba.com/dominique-strauss-kahn-la-deliquescence-et-non-la-quintessence-du-socialisme-2/

C- Bernard Henry Lévy: Homme de son temps ou homme de l’OTAN?

L’enthousiasme à l’égard des fulgurances du jeune «nouveau philosophe» n’est plus ce qu’elle était, érodée par trop de plagiats, d’approximations, de mystifications. Le compte à rebours du septuagénaire flamboyant philosophe du botulisme, a commencé. Sur la pente déclinante de sa vie, ce plagiaire impénitent, falsificateur indécent, son œuvre, miroir des vanités intellectuelles de son temps, se dissipera.

En son for intérieur sa fin de parcours est déjà actée, contrecoup de ses turpitudes. Un dégagement inéluctable, sans doute, par un «nouveau philosophe», à son image, empressé de notoriété.
A n’en pas douter, le chef de file de l’offensive médiatique israélienne sur le théâtre européen subira de plein fouet la loi d’airain de la presse, la règle des 3 L (Lécher, Lâcher, Lyncher), dont son oraison funèbre en pâtira inexorablement. A ce stade de sa vie, plein de vitalité et de ressort, il en est encore au premier échelon. Sa descente aux enfers interviendra immanquablement dans une sorte de mouvement libératoire d’une trop grande révérence envers un bouffon.

Pour compléter le portrait de ce «chevalier du vide» l’analyse décapante de Jean Baptiste Botul, qui reprend par dérision le pseudonyme du journaliste du «Canard Enchainé» Frédéric Pagès auteur du canular sur le botulisme, le piège dans lequel tomba BHL: «Les preuves de l’inexistence de Bernard-Henri Lévy»:
«Tout chez toi est imaginaire (…) Ton existence morale, chevalier du vide, révèle l’inexistence sous l’armure des croisés de notre génération blanche. Et cette inexistence est inscrite en tes initiales, BHL. Tu n’as même pas de nom à toi, rien qu’un sigle, comme RATP ou SNCF».
Le texte complet de cet article qui s’apparente à une entreprise de démolition en règle est sur ce lien du site «les herbes entre les pavés» http://lherbentrelespaves.fr/index.php?post/2013/04/11/Les-preuves-de-l-inexistence-de-Bernard-Henri-Levy

L’identitarisme est la maladie du XXIe siècle», fruit de «L’alliance du républicanisme néo conservateur et du catholicisme traditionaliste pour la défense d’une Europe blanche et chrétienne», diagnostiquera à juste titre l’académicienne Danielle Sallenave. Et dans le cas particulier de la France du «Syndrome additionnel de Vichy». Une souillure indélébile.

https://www.renenaba.com/bhl-l-homme-des-ides-de-mars/

Cf à ce propos : 
https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/06/23/daniele-sallenave-l-identitarisme-est-la-maladie-du-xxie-siecle_5319970_3232.html

Son dernier ouvrage paru «L’Eglantine et le Muguet (Gallimard, 544 pages, 22,50 euros)»

Sur la nébuleuse BHL: Les nouveaux néo cons, une imposture française
https://www.madaniya.info/2017/04/18/nouveaux-neocons-une-imposture-francaise/

Pour aller plus loin sur ce thème de l’instrumentalisation de l’antisémitisme en France, ces deux liens:
https://www.madaniya.info/2017/04/07/de-l-accusation-d-antisemitisme-comme-arme-de-neutralisation-de-toute-critique-a-l-egard-d-israel/

A propos du mot d’ordre «Ne pas transposer le conflit israélo palestinien en France
https://www.renenaba.com/ne-exporter-conflit-israelo-palestinien-france/

Lire la première partie : Le Lobby pro israélien au sein de l’Union Européenne: Vichy et la tétanie du débat public en France.


- Source : Al Madaniya (Liban)

 

 

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