LA VALÉRIANE OFFICINALE  
        
           
          
        Nom latin :  Valeriana officinalis  
         
        Source 1 (Dr Yves Donadieu)  
         
        Famille : Valérianacées  
        Noms vernaculaires : Herbe aux chats - Herbe aux coupures - Herbe du  loup - Herbe à la femme meurtrie - Herbe de Saint-Georges - Guérit-tout. 
   
        La valériane est une grande plante vivace de 0,80 à 1,60 m de haut, à partie souterraine très développée comportant une racine courte et épaisse (rhizome) de 2 à 3 cm garnie de nombreuses racines filiformes ridées mesurant 10 à 20 cm de couleur brun noirâtre, avec une tige droite peu ramifiée à la base et très ramifiée en branches opposées au sommet, légèrement duveteuse, robuste, creuse, cannelée et feuillée. Les feuilles de couleur vert-jaune, grandes et dentées, sont opposées, pennatissiquées et imparipennées (5 à 11 folioles larges ou 11 à 23 étroites, de forme lancéolée). Les fleurs de couleur rose pâle violacé sont petites, à corolle tubuleuse de 5 lobes et 3 étamines, serrées en cymes terminales ombelliformes. Les fruits sont des akènes couronnés d'une aigrette plumeuse.  
        Elle pousse dans les lieux frais et humides : bords des cours d'eau, prairies humides et prés marécageux, fossés, talus ombragés, lisières des bois, jusqu'à 2.000 m d'altitude. Plante commune dans toutes les régions tempérées d'Europe et d'Asie 
        PRINCIPES ACTIFS MAJEURS  Le rhizome avec ses racines de valériane contient surtout des esters particuliers de type iridoïde : les valépotriates (dont le valtrate et l'isovaltrate) très instables à la chaleur à l'origine des propriétés neurosédatives, une huile essentielle (contenant, entre autres, de l'isovalérate de bornyle), des acides terpéniques (dont l'acide valérénique) et des alcools sesquiterpéniques (dont le valénol). 
         
        PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES ESSENTIELLES  
  
        Le rhizome (avec ses racines) de valériane possède surtout des propriétés :    
• sédative du système nerveux central et neuro-végétatif; 
• tranquillisante (sans doute l'un des meilleurs tranquillisants de phytothérapie qui lui a d'ailleurs valu le nouveau nom vernaculaire très contemporain de "Valium végétal"); 
• hypnotique légère; 
• antispasmodique importante. 
         
        INDICATIONS PRINCIPALES 
        Actuellement, la valériane est surtout utilisée :   
        1) En général :    
• Dans les états neurotoniques et spasmodiques, ainsi que dans toutes les dystonies neuro-végétatives.  
• Pour rétablir, chaque fois qu'il est nécessaire, un bon équilibre nerveux.   
        2) En particulier :    
• Sphère cardiaque : Tachycardie - Palpitations d'origine nerveuse. 
• Sphère digestive : Spasmes digestifs douloureux : gastriques ("crampe d'estomac") et intestinaux (coliques). 
• Sphère neuro-psychique : Nervosisme - Irritabilité - Anxiété - Troubles du sommeil (plus particulièrement les insomnies d'endormissement) - États névrotiques - Sensation de striction précordiale - États spasmodiques (dont les convulsions infantiles) - Troubles nerveux de laménopause - Épilepsie (en complément des médications anti-épileptiques) - Traitement de substitutionaux médications tranquillisantes chimiothérapiques - Aide dans les cures de désintoxication (notamment tabagique, où la prise de valériane, en dehors du fait qu'elle calme l'irritabilité liée au sevrage, donne un mauvais goût au tabac).    
         
        FORMES D'UTILISATION   
   
        Les formes habituelles d'administration de la valériane en phytothérapie contemporaine sont la poudre totale sèche (micronisée et de préférence cryobroyée) en gélules qui représente le totum végétal du rhizome et des racines dans toute son intégrité et toute son intégralité, et l'extrait sec (généralement sous forme de nébulisat) également en gélules.   
 — Elle peut aussi être prise sous forme de décoction (faire bouillir 40 g de racines séchées écrasées dans un litre d'eau pendant 20 minutes et filtrer); sous forme d'infusion (faire infuser 20 g de racines séchées écrasées dans un litre d'eau bouillante pendant 20 mn et filtrer; ou, pour plus de facilité, en utilisant les sachets-doses prêts à l'emploi de certaines spécialités pharmaceutiques mentionnées ci-dessous); sous forme d'alcoolature (200 g de racines fraîches coupées en morceaux dans un litre d'alcool à 45° à laisser macérer une quinzaine de jours avant de passer en exprimant à travers un linge, liquide à conserver dans un flacon bouché); sous forme de macéré (faire macérer 100 g de racines fraîches coupées en morceaux pendant 12 heures dans un litre d'eau froide et filtrer); enfin sous forme d'extrait aqueux et de jus de plante prêts à l'emploi (en ampoules buvables ou en flacons) vendus dans les pharmacies et les magasins de diététique.  
        — Elle est également utilisée dans de nombreuses préparations magistrales associant diverses plantes complémentaires (sous forme de décoctions ou d'infusions composées, mais surtout aujourd'hui sous forme de mélanges de poudres totales ou d'extraits secs en gélules, ainsi qu'en association sous d'autres formes d'utilisation comme l'alcoolature) choisies et prescrites en fonction de chaque malade par les médecins phytothérapeutes.    
— La valériane existe enfin sous forme de très nombreuses spécialités pharmaceutiques phytothérapiques répondant à ses indications (seule ou en association avec d'autres plantes aux vertus complémentaires) :  
        Actisane troubles du sommeil* - Arkogélules de Valériane* - Biocarde* - Boribel tisane N°8* - Calmiflorine* - Calmotisan* - Élusane Valériane* - Euphytose* - Gifrer Valériane* - Jus de Valériane Kneipp* - LBP Valériane* - Médiflor Calmante-Troubles du sommeil* - Médiflor Circulation du sang* - Neuroflorine* - Neurotensyl* - Passinévryl* - Relaxine* - Sédalozia* - Spasmine Jolly* - Tranquital*- Valerbé* - Valériane Boiron* - Vitaflor Valériane* - etc. 
        POSOLOGIE MOYENNE  
         Les doses moyennes journalières à prendre pour les différentes formes habituelles d'utilisation sont les suivantes :    
• Poudre totale sèche micronisée en gélules : 1 à 2 g à prendre avec un verre d'eau en trois prises :  
        matin, midi et soir au moment des repas.     
• Extrait sec (nébulisat) en gélules : 250 à 500 mg à prendre avec un verre d'eau en trois prises : matin, midi et soir au moment des repas.    
• Décoction : Boire une tasse matin, midi et soir après les repas.    
• Infusion : Boire une tasse matin, midi et soir après les repas.    
• Teinture sous forme d'alcoolature : Prendre 30 gouttes dans une tisane sédative (camomille, mélisse, tilleul, verveine, etc.) sucrée avec du miel, matin, midi et soir après les repas.    
• Macéré : Boire une tasse matin et soir un quart d'heure avant les repas.     
• Jus : Prendre une cuillerée à soupe dans un verre d'eau matin, midi et soir avant les repas.       
        Nous vous signalons que dans le traitement des insomnies, les doses indiquées ci-dessus sont à répartir en deux prises : l'une avant le dîner et l'autre avant le coucher.       
        La durée du traitement - sous ces formes et à ces doses - est éminemment variable en fonction des troubles à traiter et de leur importance. En règle générale, il doit être poursuivi jusqu'à disparition - ou nette amélioration - de ceux-ci et ne jamais être inférieur à trois semaines pour juger de son efficacité.     
• Préparations magistrales médicales : Suivre strictement les indications mentionnées sur l'ordonnancepar le médecin traitant.    
• Spécialités pharmaceutiques : Suivre les recommandations d'utilisation du laboratoire quant à la dose, la durée du traitement et - pour les enfants - l'âge à partir duquel la spécialité peut être prise. 
         
        REMARQUES IMPORTANTES     
               
— D'une innocuité absolue, n'engendrant aucune accoutumance et ne provoquant aucun effet secondaire (notamment aucune somnolence diurne) aux doses habituelles recommandées, la valériane peut être utilisée de façon prolongée sans aucun problème et peut également être prescrite (à dose adéquate) chez les enfants (au dessus de 6 ans) anxieux et nerveux en lieu et place d'un traitement chimiothérapique souvent générateur d'indésirables effets secondaires. Il est toutefois recommandé d'éviter de conduire un véhicule en cas de doses fortes toujours susceptibles de provoquer une légère somnolence. 
           — Le rhizome et les radicelles de la valériane dégagent en séchant une odeur animale très caractéristique et fort désagréable pour notre nez mais qui, curieusement, attire les chats chez lesquels elle déclenche une véritable frénésie (à l'origine de son nom vernaculaire d'Herbe aux chats). 
          
         
        Source 2 : Encyclopédie Wikipedia  
         
          La valériane officinale (Valeriana officinalis) est une plante herbacée vivace de la famille des Valérianacées. 
        Autres noms vernaculaires : Valériane à petites feuilles, valériane des collines. 
        Aspect général 
        Elle possède une souche verticale brun fauve, aux racines épaisses. La tige, qui peut atteindre 1 mètre, est cylindrique, striée, dressée, un peu rameuse au sommet. Les feuilles, opposées, sont profondément divisées en sept à vingt et une folioles oblongues, pointues, largement ciselées. Les fleurs sont petites et de couleur blanc rosé. Elles sont visibles de mai à août, groupées en corymbes à l'extrémité de la tige. Le fruit est ovale, surmonté d'une aigrette plumeuse. Elle rentre surtout aujourd'hui dans la composition de médicaments anti-spasmodiques. 
        Un peu d'histoire 
        Valeriana signifie «bien se porter», la plante détend, le moral est bon. 
        La valériane, qui a une odeur très particulière, était nommée «phu» par les Grecs et Romains anciens. Pline l'a déjà signalée comme le remède des contractions nerveuses et plusieurs auteurs des XVIIe et XVIIIe siècles la considèrent comme le spécifique de l'épilepsie.Au Moyen-Âge, c'était l'herbe «de tous les maux», de là un de ses surnoms de «guérit-tout». Le joueur de flûte, qui avait débarrassé le village de Hamelin (Allemagne), se serait servi de racine de valériane pour attirer les rats hors du village. 
        Dans la campagne de Bologne (Italie), on croyait autrefois qu'il y avait une valériane mâle (valérien) et une valériane femelle. On attribuait aussi à la valériane le pouvoir de chasser les elfes. Cette plante n'a pas cessé d'être utilisée au cours des siècles pour ses vertus tranquillisantes, et tous les soignants d'Europe la conseillaient. Elle est encore utilisée de nos jours, de façon un peu plus mesurée sans doute ! 
        La valériane était très consommée au cours des deux dernières guerres, pour faire face aux différents traumatismes nerveux occasionnés par les horreurs. 
        Dans le langage des plantes, elle est le symbole de la facilité et de l'aisance. 
        Parties utilisées 
        Le rhizome ovoïde avec les racines. Composition chimique :  
• Huile essentielle riche en pinène et en camphène 
• Alcaloïdes 
• Esters d'acides organiques 
• Acide valérique et isovalérique 
• Tanins 
• Sucs amers. 
        Propriétés médicinales  
        Feuilles caulinaires. Les souches et racines ont des propriétés sédatives. 
        C'est un excellent remède des contractions nerveuses. On l'utilise comme sédatif et calmant de l'hystérie, contre les manifestations névralgiques telles que l'insomnie, la névrose, les crampes d'estomac, ainsi que pour calmer les troubles de la ménopause et les spasmes de toute nature. En association avec d'autres remèdes, on l'emploie pour soigner l'épilepsie. 
        Indications 
        Il ne faut jamais trop prolonger une cure à base de valériane. Interrompre et, le cas échéant, reprendre après 15-20 jours en alternant avec d'autres produits aux propriétés analogues. Il faut noter une particularité intéressante de la valériane : si elle agit comme du calmant sur l'homme, son influence est parfaitement inverse sur les... chats. En fait, elle provoque l'état proche de l'alcoolémie et d'euphorie cannabique chez nos amis félins. 
        Culture et récolte 
        Très commune en Europe, la valériane préfère les sols frais et humides, elle ne pousse pas au-dessus de 1 000 mètres d'altitude. Sa multiplication s'effectue par semis des graines au printemps, ou par division des touffes à l'automne.La récolte s'effectue à l'automne, les racines sont lavées, coupées, mises à sécher dans des locaux chauds. Ne récolter que les plantes âgées de trois ans au minimum. 
        Le séchage, qui est assez long, développe une odeur forte et particulière. Pour éviter d'«embaumer» votre maison, conservez-les après séchage dans des récipients hermétiques. 
         
        Source 3 : PasseportSanté.net.html 
         
        Noms communs : guérit-tout, herbe aux chats, herbe à la femme meurtrie, herbe à la menstrue et plus récemment, Valium végétal. 
        Nom botanique : Valeriana officinalis, famille des valérianacées. 
        Nom anglais : Valerian. 
        Parties utilisées : racine et rhizome. 
        Habitat et origine : originaire d'Europe et d'Asie du Nord, elle s'est rapidement naturalisée un peu partout, y compris en Amérique du Nord. Elle aime les sols humides et riches en minéraux. 
         
        Indications : 
        - Soulager l’insomnie. 
        - Traiter l'agitation nerveuse et l'anxiété ainsi que les troubles du sommeil qui en découlent. 
– Favoriser la digestion, calmer les spasmes et les douleurs gastro-intestinales. 
         
        Posologie :  
        Par voie interne 
        Agitation nerveuse, anxiété, troubles du sommeil 
• Racine séchée : infuser de 2 g à 3 g, pendant 5 à 10 min, dans 150 ml d'eau bouillante; contre les troubles du sommeil, prendre une tasse, de 30 à 60 minutes avant de se coucher; contre l'anxiété, prendre d’une à cinq fois par jour. 
• Teinture (1:5) : contre les troubles du sommeil, de 4 ml à 6 ml, de 30 à 60 minutes avant de se coucher; contre l'anxiété, de 1 ml à 3 ml, d’une à cinq fois par jour. 
• Extrait normalisé (0,8 % d'acide valérénique, 1-1,5 % de valtrates) : contre les troubles du sommeil, de 400 mg à 600 mg, de 30 à 60 minutes avant de se coucher; contre l'anxiété, de 250 mg à 400 mg, trois fois par jour.Note. Certaines sources mentionnent qu'il faut parfois prendre la plante pendant deux à quatre semaines avant d'en ressentir pleinement les bienfaits, notamment en cas d'insomnie chronique. 
        Par voie externe 
• Bain calmant : Infuser 100 g de racines séchées dans 2 litres d'eau bouillante et ajouter à l'eau bien chaude. 
        Historique 
          Hippocrate, Dioscoride et Galen (Antiquité grecque) recommandaient la valériane pour traiter l'insomnie. En grec ancien, le nom de la plante était «Phu», une allusion à l'odeur fétide qui se dégage des racines séchées et des fleurs fanées. Les anciens Romains l'employaient pour combattre les palpitations et l'arythmie.  
        Au Moyen Âge, la célèbre abbesse et herboriste allemande Hildegarde de Bingen recommandait la valériane comme tranquillisant et somnifère. 
        Dès la fin du XVIe siècle, les Européens ont commencé à l'employer pour soigner l'épilepsie. De leur côté, les Amérindiens calmaient les convulsions épileptiques en prisant de la poudre de racines de valériane et l'utilisaient également pour soigner les blessures. Durant la Première Guerre mondiale, les Européens ont pris de grandes quantités de valériane pour calmer la nervosité causée par les bombardements. 
         
        Recherches 
        Insomnie 
        L'efficacité de la valériane pour favoriser l'endormissement et améliorer la qualité du sommeil a fait l'objet de nombreuses recherches. La plupart des études indiquent que la valériane est plus efficace qu'un placebo et aussi efficace que certains médicaments, les effets indésirables en moins. Cependant, en 2000, les auteurs d’une synthèse des résultats de neuf essais à double insu avec placebo ont conclu que l’ensemble de la preuve est contradictoire et que ces neuf études n’ont pas toutes la même rigueur méthodologique. Cependant, les auteurs de plusieurs synthèses récentes estiment que l’efficacité de la valériane pour améliorer le sommeil est bien documentée. 
        Deux études récentes de faible envergure ont été non concluantes. L’une a porté sur trois doses uniques de valériane administrées trois semaines de suite, l’autre sur une période d’une semaine, ce qui peut expliquer leurs résultats négatifs, car l’effet de la valériane peut prendre de deux à quatre semaines avant de se manifester pleinement. Cependant, au cours d’un essai à double insu mené durant quatre semaines, la valériane n’a pas été plus efficace qu’un placebo. Entièrement effectuée sur Internet, cette étude, publiée en 2005, a porté sur 391 sujets souffrant d’anxiété et d’insomnie : durant 28 jours, 135 d’entre eux ont pris 640 mg d’un extrait de valériane (1 % d’acide valérinique), 121 ont pris un extrait de kava (300 mg de kavalactones), et 135, un placebo. L’amélioration du sommeil et la réduction de l’anxiété ont été substantielles, mais similaires dans les trois groupes. La valériane est souvent combinée avec de la mélisse ou du houblon, deux autres plantes aux effets calmants. Trois études sur ce type de préparation ont donné des résultats positifs. 
         
        Note 
        La racine de valériane contient plus de 150 composés chimiques, et nombre d’entre eux ont des effets physiologiques. Les chercheurs ne savent pas encore avec certitude quels sont les composés de la plante qui seraient responsables de ses effets sur le sommeil ni quel serait le mode de normalisation le plus approprié pour la préparation d'extraits. Les conditions de culture et de récolte de la plante, ainsi que les méthodes de fabrication des diverses préparations font que l'équilibre des différents ingrédients actifs présumés peut varier grandement d'un produit à l'autre. C'est ce qui pourrait expliquer la différence des résultats obtenus dans diverses études : dans certains cas, on a observé un effet immédiat, tandis que dans d'autres, il a fallu attendre jusqu'à deux semaines avant qu'une nette différence apparaisse entre les sujets traités à la valériane et ceux qui prenaient un placebo. 
         Anxiété, agitation nerveuse 
           
        La Commission E, l’ESCOP et l'Organisation mondiale de la Santé reconnaissent l'usage de la valériane pour traiter l'agitation nerveuse et l'anxiété ainsi que les troubles du sommeil qui en découlent. Quelques essais de faible qualité méthodologique ont donné des résultats prometteurs dans les années 1980 et 1990, mais celui sur 391 sujets résumé plus haut n’a pas été concluant, tant au plan de l’anxiété qu’à celui de l’insommie. 
        Trois essais récents indiquent que la valériane, seule ou combinée à de la mélisse, peut réduire le stress provoqué expérimentalement en laboratoire. 
        Précautions 
        Attention 
• Éviter de conduire un véhicule ou de manipuler des outils dangereux dans les heures qui suivent la prise de valériane, en raison de son effet sédatif. 
         
        Contre-indications 
• L’innocuité de la valériane n’est pas établie hors de tout doute chez les enfants, les femmes enceintes et celles qui allaitent. 
         
        Effets indésirables 
• Rares et virtuellement inexistants aux doses recommandées, les quelques effets indésirables liés à la prise de valériane se limitent généralement à des malaises gastro-intestinaux légers et passagers. 
• Prise à hautes doses, la valériane peut causer de la somnolence. 
• Contrairement à ce qui se passe souvent avec les somnifères de synthèse, la prise de valériane au coucher et aux doses recommandées ne procure habituellement pas cette sensation de «lendemain de veille» au lever. 
         
        Interactions 
        Avec des plantes ou des suppléments 
• Ses effets pourraient s'additionner à ceux d'autres plantes sédatives telles que le houblon, la camomille, la mélisse, la passiflore, etc. 
        Avec des médicaments 
          • Ses effets pourraient s'additionner à ceux des benzodiazépines, des barbituriques et de tous les hypnotiques, sédatifs et calmants. 
• Des données in vitro indiquent que la valériane a peu d’effet sur les enzymes qui interviennent dans le métabolisme des médicaments. 
        Sur les tablettes 
        En 2004, le laboratoire indépendant ConsumerLab.com a analysé 17 produits à base de valériane vendus aux États-Unis. Deux de ces suppléments étaient contaminés par du plomb ou du cadmium, deux métaux lourds toxiques. Par ailleurs, trois des produits analysés, dont celui contaminé au plomb, ne contenaient pas suffisamment d’acide valérinique selon le standard minimal fixé par ConsumerLab, soit 0,4 % dans le cas des extraits et 0,17 % dans le cas des produits contenant de la racine brute.  
        Selon le pharmacien Jean-Yves Dionne, il faut cependant prendre ces résultats avec un grain de sel, car l'acide valérinique n'est pas le seul principe actif du produit. De plus, il est facilement oxydable et devient, de ce fait, indétectable. 
        Réviseur  
          Charles Ramassamy, Ph.D., Professeur-chercheur, INRS-Institut Armand-Frappier. 
        Recherche et rédaction : Pierre Lefrançois et Françoise Ruby, avec la collaboration de Jean-Yves Dionne, pharmacien. 
          Mise à jour : 12 juin 2006 
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