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Greniers à sel (7) |
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Le grenier à sel
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LES GRENIERS A SEL ET LA GABELLEpar Francis CAHUZAC et collaborateurs
«De Louis IX à Philippe Le Bel, la gabelle, mot dérivé de l'arabe qui veut dire taxe, était une sorte de TVA que l'on payait sur certaines marchandises (draps, vins...). Mais en 1341, Philippe VI de Valois décréta que se serait désormais au sel en particulier d'être taxé, et pour y parvenir, il dût faire contrôler tout le commerce de cette substance sur le royaume, ce qui ne fut pas une mince affaire. Cette mesure fut prise notamment pour renflouer les caisses du royaume, qui en avaient bien besoin alors que la guerre de Cent ans venait de commencer... La précieuse denrée, constituée donc principalement de sel (NaCl pour les chimistes), faisait l'objet de stockage bien surveillés dans des greniers royaux, dont peu subsistent à l'heure actuelle. On imagine mal de nos jours l'utilité d'un tel dispositif, bien que la taxe sur le sel ne disparut réellement qu'en 1946. On distinguait : - Les provinces de Grande gabelle : comprenant principalement le Bassin parisien, où presque tout le monde avait droit à cette taxe, à l'exception de certains privilégiés bénéficiaires du franc salé, Source : http://cfpphr.free.fr/sel.htm
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30 pamphlets sur la gabelle- Lettre à M. De Landine, député du Forez, sur les Gabelle;
«Les écrivains les plus enthousiastes n'ont point exagéré les malheurs de la gabelle; je vous en ai retracé fidèlement la nature & l'étendue. Dans l'examen que nous avons fait, nous avons reconnu quatre vices principaux qui révoltent dans la considération de l'impôt sur le sel. 1°. La cherté excessive d'une denrée de nécessité première, répandue avec profusion par les mains de la nature & dont une sage administration ne sauroit trop faciliter l'usage. 2°. Le défaut d'uniformité, ou pour dire mieux, la difformité monstreuse du régime de cet impôt dans les différentes Provinces. 3° La multitude des lois coercitives bizarres, cruelles, mais insuffisantes pour en garantie le produit. 4° D'innombrables délits & des peines multipliées. Avant l'heureuse révolution qui vient de s'opérer ces vices étaient sans remède...» (Extrait, pp. 4-5). In [30 pamphlets sur la gabelle, 1789-1790] ([Reprod.]) |
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Première page du «Registre pour servir à l'enregistrement des édits, déclarations, arrêts et lettres patentes du roy, qui seront envoyés au grenier à sel de la ville de Vézelay, pour y avoir recours en cas de besoin», ouvert par Guillaume Barbier [le 18 sept. 1750], grenetier au grenier à sel de Vézelay (18 sept. 1750 - 21 février 1772). Source : 10 B 2 - Archives de l'Yonne avant 1790, pp. 113-114. (Source à revoir). Photo par R. Ripert de la page originale du registre conservé aux Archives départementales de l'Yonne, à Auxerre, le 30/8/2012. |
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Inventaire sommaire des archives départementales de l'Yonne antérieures à 1790par Maximilien Quantin et autres
Note RR : Ces ouvrages de référence pour la recherche de pièces originales (papier ou parchemin) ne sont pas numérisés par la BnF (Gallica) ! Le premier volume a été numérisé par Google. Il est téléchargeable (fonds RR). |