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La famille des Barbier

Histoire des greniers à sel

et de la gabelle, p. 7

 

 
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Le grenier à sel


Les greniers à sel, créés en 1342, sont des entrepôts pour le sel de gabelle. Ils sont aussi des tribunaux pour juger les litiges sur la gabelle jusqu'à la valeur d'un minot (soit environ 52 litres). Les quantités supérieures sont du ressort des cours des aides.

En plus des employés de la Ferme Générale, les greniers à sel étaient gérés par des officiers :
un président,
un grénetier,
un contrôleur,
un procureur du roi,
un greffier.

Avant la Révolution de 1789, il y avait 250 greniers à sel dans les pays de grande gabelle et 147 dans les pays de petite gabelle. À côté des greniers il y eut, jusqu'en 1694, des "chambres à sel", simples lieux de vente dépourvus de juridiction, et de ce fait rattachés à un grenier voisin.

En pays de grande gabelle, on distinguait deux types de greniers :
- les uns dits «de vente volontaire» (de loin les plus nombreux) éloignés de la "frontière" avec les pays rédimés, étaient non soumis à l'impôt sur le sel. Les assujettis devaient acheter au moins un minot de sel (d'une contenance de 72 litres, réputés peser 48,9 kilogrammes) pour quatorze personnes de plus de huit ans. On parlait de «vente volontaire» parce que les contribuables pouvaient acheter leur sel à l'époque qui leur convenait, et que les pauvres du ressort n'étaient pas tenus à l'achat obligatoire d'une quantité déterminée de sel ;
- les autres d’«impôt», proches de la frontière en question, un rôle annuel était établi dans chaque paroisse au même titre que pour la taille, en tenant compte de la dimension de la famille et de ses ressources supposées.

Source : Wikipedia

 

 

LES GRENIERS A SEL ET LA GABELLE

par Francis CAHUZAC et collaborateurs

 

«De Louis IX à Philippe Le Bel, la gabelle, mot dérivé de l'arabe qui veut dire taxe, était une sorte de TVA que l'on payait sur certaines marchandises (draps, vins...). Mais en 1341, Philippe VI de Valois décréta que se serait désormais au sel en particulier d'être taxé, et pour y parvenir, il dût faire contrôler tout le commerce de cette substance sur le royaume, ce qui ne fut pas une mince affaire. Cette mesure fut prise notamment pour renflouer les caisses du royaume, qui en avaient bien besoin alors que la guerre de Cent ans venait de commencer...

La précieuse denrée, constituée donc principalement de sel (NaCl pour les chimistes), faisait l'objet de stockage bien surveillés dans des greniers royaux, dont peu subsistent à l'heure actuelle. On imagine mal de nos jours l'utilité d'un tel dispositif, bien que la taxe sur le sel ne disparut réellement qu'en 1946.

On distinguait :

- Les provinces de Grande gabelle : comprenant principalement le Bassin parisien, où presque tout le monde avait droit à cette taxe, à l'exception de certains privilégiés bénéficiaires du franc salé,
- Les provinces de Petite-gabelle : vallée du Rhône, Languedoc-Roussillon et Provence,
- Le Pays de Quart-Bouillon : région du Cotentin, ainsi nommée car on faisait bouillir un mélange sableux pour en extraire le sel,
- Les Pays de Salins : Franche-Comté, Alsace et Lorraine, qui étaient les producteurs naturels de sel gemme,
- Quelques zones franches : Boulonnais, Hainault, Flandres, Artois, Béarn, Navarre et surtout la Bretagne où le sel était abondant et les greniers rares.

Il faut préciser qu'en pays de Grande-gabelle on était tenu d'acheter son quota d'un minot (100 kg) de sel par an et par famille.
La Contrebande du sel, intense aux confins de la Bretagne était punie des galères ou de la peine de mort. Très inégal selon les régions, cet impôt, certainement le plus détesté, fut aboli en 1790.
Après ce bref historique, faisons le tour que quelques greniers à sel ayant survécu miraculeusement jusqu'à nos jours.»

Source : http://cfpphr.free.fr/sel.htm

 

Le grenier à sel d'Avallon

 

 

30 pamphlets sur la gabelle

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Lettre à M. De Landine, député du Forez, sur les Gabelle;
A Versailles, le 1er août 1789.

 

«Les écrivains les plus enthousiastes n'ont point exagéré les malheurs de la gabelle; je vous en ai retracé fidèlement la nature & l'étendue. Dans l'examen que nous avons fait, nous avons reconnu quatre vices principaux qui révoltent dans la considération de l'impôt sur le sel.

1°. La cherté excessive d'une denrée de nécessité première, répandue avec profusion par les mains de la nature & dont une sage administration ne sauroit trop faciliter l'usage.

2°. Le défaut d'uniformité, ou pour dire mieux, la difformité monstreuse du régime de cet impôt dans les différentes Provinces.

3° La multitude des lois coercitives bizarres, cruelles, mais insuffisantes pour en garantie le produit.

4° D'innombrables délits & des peines multipliées.

Avant l'heureuse révolution qui vient de s'opérer ces vices étaient sans remède...» (Extrait, pp. 4-5).

In [30 pamphlets sur la gabelle, 1789-1790] ([Reprod.])
Éditeur : [s.n.]
Date d'édition : 1789-1790
Source : Bibliothèque nationale de France (Gallica)
Voir : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb37246096t

Le Grenier à sel de Vézelay

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Guillaume Barbier : Grenetier au grenier à sel de Vézelay

 

Cliquer pour agrandir la photo

Première page du «Registre pour servir à l'enregistrement des édits, déclarations, arrêts et lettres patentes du roy, qui seront envoyés au grenier à sel de la ville de Vézelay, pour y avoir recours en cas de besoin», ouvert par Guillaume Barbier [le 18 sept. 1750], grenetier au grenier à sel de Vézelay (18 sept. 1750 - 21 février 1772).

Source : 10 B 2 - Archives de l'Yonne avant 1790, pp. 113-114. (Source à revoir).

Photo par R. Ripert de la page originale du registre conservé aux Archives départementales de l'Yonne, à Auxerre, le 30/8/2012.

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Inventaire sommaire des archives départementales de l'Yonne antérieures à 1790

par Maximilien Quantin et autres


T. 1. Auteur(s) : Quantin, Maximilien (1814-1891)
Titre(s) : Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, rédigé par M. Quantin,... Yonne. Tome I. Archives civiles. Séries A à F [Texte imprimé]
Publication : Auxerre : A. Gallot (C. Gallot), 1868

T. 2. Auteur(s) : Quantin, Maximilien (1814-1891 ). Rédacteur
Titre(s) : Inventaire-sommaire des archives départementales antérieures à 1790,... : Yonne. Tome II : Archives ecclésiastiques, série G [art. 1-2568] [Texte imprimé] / rédigé par... M. Quantin,...
Publication : Auxerre : A. Gallot, 1873
Impression : Auxerre : Impr. C. Gallot
Description matérielle : VIII-456 p. ; 33 cm

T. 3. Auteur(s) : Quantin, Maximilien (1814-1891), Molard, Francis (1845-1897)
Yonne. Archives départementales
Titre(s) : Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790. Yonne. Archives ecclésiastiques, série H, Tome III [Texte imprimé]
Publication : Auxerre : A. Gallot, 1882-1888
Description matérielle : 2 parties (10-320 p., paginé I-XIV, 321-658) ; in-fol.Comprend : 1re partie. Nos 1 à 1397 / par Max. Quantin ; 2e partie. Nos 1398 à 2085 bis / rédigé par M. F. Molard,...

Note RR : Ces ouvrages de référence pour la recherche de pièces originales (papier ou parchemin) ne sont pas numérisés par la BnF (Gallica) !

Le premier volume a été numérisé par Google. Il est téléchargeable (fonds RR).

 

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