La famille des Barbier

Cliquer pour agrandir la photo

Photo RR du 15-7-10

Dalle au cimetière du Mont Sabot

Au pied de la sacristie

La sépulture de messire Jacques Barbier de la Brosse

Dans son ouvrage publié en 1882, Georges de Soultrait (alias Jacques de Sornay) * écrit (p. 248) :

«Nous ne saurions rattacher aux Barbier de Vignes messire Jacques Barbier de La Brosse, écuyer, contrôleur ordinaire [extraordinaire, selon l'acte de décès !] des guerres, seigneur de Tressoles, Vignes-le-Bas et autres lieux, mort à Vignes en 1782, dont l'épitaphe se lit dans le cimetière de Montsabot sur une dalle portant également un écusson ovale d'azur au chevron de... accompagné de trois objets qu'il nous a été impossible de déterminer. Nous ne savons pas de quel pays était ce Barbier de La Brosse ni comment il était devenu possesseur du fief de Vignes, dont nous allons parler.»

* Jacques de Sornay (pseudonyme du comte Georges de Soultrait), Epigraphie héraldique du département de la Nièvre (Angers, 1882, Impr. Lachèse et Dolbeau, in-8, 450 blasons), 368 p., VIII. Tiré à 80 exemplaires. Voir le fichier pdf : Extrait pp. 246-257 et 266-279. Source : Médiathèque de Nevers (cote 2 N 153). Catalogue BnF : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb36478340b/PUBLIC (non consultable en ligne).

Dans un autre ouvrage**, publié en 1875, Georges de Soultrait écrit :

«Dans le cimetière, près de l'église, épitaphe de Jacques Barbier de la Brosse, contrôleur des guerres, mort en 1782, écusson d'azur, à un chevron, acccompagné de trois objets effacés.»

** Répertoire archéologique du département de la Nièvre, Paris, Imprimerie Nationale, 1875, p. 63 (Fonds des Archives départementales de la Nièvre; photocopie RR).

Ouvrage numérisé par la BnF (Fonds RR).

Note Roger Ripert (3-8-2010) :

Faute d'entretien, les gravures sur pierre calcaire s'effacent au fil du temps... Plus d'épitaphe, apparemment ! Sur la gauche de la photo, on distingue néanmoins ce qui pourrait être la trace de l'écusson oval (vérifiable au toucher).

Brisée en deux [sans doute lors de la Révolution, à l'époque de la Terreur, en 1793], la dalle a été assemblée ensuite par deux grosses agrafes métalliques et scellée par quatre rivets.

Note RR (13/8/10) :

Après un premier nettoyage effectué ce jour par Roger et Susanna, on peut lire avec certitude, en bas de l'épitaphe : "Priez Dieu pour le repos de son âme" et, tout en haut : D. O. M. (Deo Optimo Maximo), c'est-à-dire "à Dieu, le meilleur et le plus grand".

Pour une identification certaine de la sépulture, reste à déchiffrer la gravure de la date du décès...

Note RR (24/8/10) :

Finalement, en fouillant dans mes propres archives (issues d'une recherche effectuée avec M. Michel Leconte le 29/5/2000 aux Archives départementales de la Nièvre), j'ai retrouvé l'inscription complète transcrite par le fameux Georges de Soultrait !

Il écrit, dans une notice sur Neuffontaines (Novem fontes, XIV ème siècle), incluant le Montsabot (Montsabot, 1455) *:

«Dans le cimetière, près de l'église, une "pierre tumulaire" [sic] portant l'inscription suivante gravée en lettres capitales romaines :

[écusson ovale]

D O M

CY GIT MES JACQUES BAR
BIER DELABROSSE [DE SON] VIVANT
ECUYER CONTROLEUR
ORDINAIRE DES GUERRES
SEIGNEUR DE TRESSOLLES
VIGNES LE BAS ET AUTRES
LIEUX DECEDE EN SA
MAISON A VIGNES [LE HAUT]
LE 24 JANVIER 1782 AGE
DE 71 ANS ET DIX MOIS
PRIEZ DIEU POUR LE
REPOS DE SON AME

Au-dessus de l'inscription est gravé un écusson ovale d'azur, au chevron de... accompagné de trois...» (pp. 63-64).

Comme on le voit, y figurent bien les inscriptions mises au jour par le nettoyage : "DOM" et "PRIEZ DIEU POUR LE REPOS DE SON AME".

* Almanach de la Nièvre de 1869 à 1873, Soultrait (G. de), pp. 61 à 65. Fonds des Archives départementales de la Nièvre (photocopie RR).

Photos J-P Derlon

Source : mairie de Neuffontaines

«Le vingt cinq janvier mil sept cent quatre ([manque le vingt !] deux a été inhumé dans le cimetière de Mont Sabot muni de tous les sacrements, veuf de dame Marie Miliain (?) [Millin de Tressolles], Messire Jacques Barbier de la Brosse, écuyer, contrôleur extraordinaire des guerres, Seigneur de Vignes le bas et Tresole [Tressolles], âgé d'environ soixante et douze ans, demeurant à Vignes le Haut, en présence de Messire Jacques Barbier de la Brosse [même nom, mais appelé ensuite de Tressolles], officier du régiment du Roi, de Jean Baptiste Barbier de Chantery, ses fils, Pierre Noel Joly ancien gendarme de la garde, son gendre, Guillaume Martin Barbier, Arpenteur du roi demeurant à Avalon, de Claude Loquier curé à Bazoches, de Maître Hugue Meaudot de Bortrige, Notaire royal et juge demeurant à Anan, son cousin maternel, Louis Butreau curé de Saizy, Elie (ou Alix) de la Grange curé de Nuars et Jacques de la Grange curé d’Antien et de plusieurs autres prêtres, parents et amis qui se sont sousignés avec nous» (Transcription par R. Ripert et J-P Derlon)

«Nomination de Jacques Barbier de la Brosse, demeurant à Vignes,

à l'office de conseiller contrôleur ordinaire des guerres en l'Election de Vézelay

en remplacement de Claude Pointreau, de Sauvigny, décédé.»

in Inventaire-sommaire des archives départementales antérieures à 1790, rédigé par M. Quantin, archiviste. Yonne. Archives civiles - Séries A à F. Tome premier. Auxerre, 1868, p. 40. Ouvrage numérisé par Google books (fonds RR). Voir la page 40.

Voir les Archives départementales de l'Yonne à Auxerre

C 229 (Registre) - In-4°, 137 feuilles, papier

1770-1789

A propos du titre de "contrôleur des guerres"

par M. Pierre Haasé *

Sous le règne de Louis XV, il existait un office de "commissaire des guerres", office annoblissant [d'où le titre d'écuyer, chevalier] qui administrait économiquement une compagnie, vérifiant autre autres l'existence réelle des hommes enrôlés pour éviter les "passe-volants" fictifs et justifier les subsides royaux. Ceci depuis François 1er (avec renforcement du dispositif par Richelieu puis par Louvois). Or ce commissaire ne peut signer les actes seul; son assesseur est donc le "contrôleur des guerres". Il y en a 140 de chaque catégorie.
Il y aura aussi un office de "contrôleur ordinaire des guerres" (ordinaire : qui officie toute l'année), officier de ministère public chargé de porter les ordres du roi auprès du tribunal de guerre.
Je pense que ces deux offices se recouvrent.

Voir Lucien Mouillard, Les régiments sous Louis XV, Paris Dumaine, I882, 120 p., ill. Tome I, ch. I. (Fonds BnF, non numérisé).

- Joseph de St Georges, célèbre Contrôleur ordinaire des guerres

Le 10 mai 1763 Georges de Bologne de Saint-George achète pour son fils, Joseph Bologne de Saint-George [plus connu sous le nom de Chevalier de Saint-George, le chevalier noir], au prix de 9000 livres, une charge de «Conseiller du Roi, contrôleur ordinaire des guerres» qui lui donne droit au titre d’écuyer et le 8 juin en la Grande Chancellerie de France, les magistrats donnent officiellement leur agrément à cette vente. Une dispense lui a été octroyée. On peut présumer que Georges de Bologne a fait jouer à plein l’article 59 du Code Noir selon lequel «les affranchis ont les mêmes droits, privilèges et immunités dont jouissent les personnes nées libre».
Joseph de Saint-George conservera cette charge pendant onze années et pourra prendre le titre de chevalier comme tel est son droit. Cet office permet de comprendre pourquoi, la Révolution venue, on lui confiera le commandement d’un régiment de cavalerie légère.

Voir Wikipedia et Pierre Bardin : Joseph de St Georges, le chevalier noir, Paris, Guénégaud, 2006, p. 58.

- Les archives de Saône et Loire conservent le dossier (11 B 63 Chalon) d'un certain Pierre Benoît, conseiller du Roi, Contrôleur ordinaire des guerres en 1750.

* Historien de Vézelay (recherche transmise le 12/11/2011).

Acte de décès de Louis-Guillaume Barbier (Mairie de Neuffontaines), le 6/2/1743

Photos RR - 2/9/2010

Guillaume Barbier (dans la marge) - Le huit février de l'année mil sept cent quarante trois a été inhumé dans l'église de st pierre de montsabot, monsieur Louis Guillaume Barbier, seigneur de Vigne le bas, ancien conseiller du Roy et son grenetier au grenier à sel de Vézelay *, décédé en sa maison de vigne le haut le mercredy six de ce dit présent mois de février , muni de tous les sacrements, âgé d'environ quatre vingt ans...

En présence pour parents ... de
Guillaume Barbier, officier au grenier à sel de Vézelay,
Claude Bonaventure Barbier, conseiller du roy, élus en l'élection de Vézelay
Louis Barbier, président en l'élection de Vézelay,
Jacques Barbier [de la Brosse], marchand de bois pour ... de Paris,
tous les quatre fils du défunt...

Me Andrée Pavent, avocat en Parlement et Me Jean Caillat, procureur du Roy au baillage... tous deux gendres du défunt

Note RR :

- Ses armoiries étaient "D'azur au chevron d'or, accompagné de 3 colombes d'argent" (Arm. gén. Paris, 1696).
Source : Armorial historique de l'Yonne, recueil d'armoiries portées avant 1789 dans les pays qui forment aujourd'hui le département de l'Yonne... par M. Aristide Déy, C. Duchemin (Sens), 1863, p. 79.
Gallica : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb303391406

Cet écusson pourrait être celui gravé sur la pierre tombale de son fils, Jacques Barbier de la Brosse (voir, ci-dessus, l'article de Georges de Soultrait qui parle d'un «écusson ovale d'azur au chevron de... accompagné de trois objets qu'il nous a été impossible de déterminer.»). Spécialiste de l'héraldique bourguignonne, M. Michel Marchand pense aussi que l'«on peut opter pour un chevron acompagné de 3 colombes, selon l'armorial d'Hozier» (courrier du 1/2/2011).

* Le grenetier à sel était à l'époque une sorte de collecteur d'impôt (la gabelle ou impôt sur le sel). Voir la page 7 sur l'Histoire des greniers à sel.

In Armorial historique de l'Yonne, recueil d'armoiries portées avant 1789 dans les pays qui forment aujourd'hui le département de l'Yonne... par M. Aristide Déy, p. 79

Éditeur : C. Duchemin (Sens), 1863. Format : In-8° , XVIII-221 p.
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LM2-129. Numérisé par Gallica.

Transcription partielle de l'acte difficile à lire (p. 152) :

... Mariage du sieur Louis Guillaume Barbier, officier dans le régiment de la [garde royale ?], fils de noble Louis Barbier [...] et de Demoiselle Marthe Guillaumet [...] de la paroisse de Neuffontaines.

Louis-Charles Barbier (le Dr Barbier) (1633-1665)

N : 10/7/1633 à Neuffontaines

M : 1661 à Marthe Guillaumet (à Corbigny-Saint-Saulge ou St Seine ?)

D : ca 1665-1666 à Neuffontaines

Enfants :

• Charles-François Barbier d'Echon (1662-1710)

• Louis-Guillaume Barbier de Vignes (1664-1743)

• Charles Barbier d'Anthien (1665-1744)

• Perrette Barbier (N : vers 1660 - D : 25-10-1680 à Neuffontaines)

Note RR : les deux premiers registres d'état-civil conservés à la mairie de Neuffontaines vont de 1601 à 1653 et de 1644 à 1670. Les actes, non encore numérisés, sont en grande partie illisibles. Lors de ma consultation du jeudi 2 sept. 2010, je n'ai pu retrouver ni l'acte de naissance de Louis-Charles Barbier (10 juillet 1633) ni son acte de décès (1665) ! Néanmoins, la copie (et/ou la trancription ?) de ces actes figure dans le bulletin Blanc-Cassis n° 81 publié par Le cercle généalogique et historique Nivernais Morvan (CGHNM) (Coût : 7 € + 3 € de frais d'envoi).

A titre d'exemple des actes du XVII ème siècle, l'acte de naissance (baptême) ci-dessous, du mois de mai 1667 (ou 1661 ?), bien difficile à lire, mais clairement et joliment signé par Louise Barbier, dont la belle calligraphie tranche avec celles des autres actes.

Cette Louise Barbier ne figure pas dans la généalogie de Paulette Gost.

Cliquer pour agrandir l'acte

-

Transcription (à compléter et à corriger)

L'an mil sept cent quarante cinq le quatorzième jour du mois de juin... publié les bans du future mariage d'entre honorable homme maître Jacques Barbier de la Brosse, seigneur de Vigne le bas, fils de messire Louis Guillaume Barbier, ancien officier au grenier à sel de Vézelay, et de feu honnête damoiselle Jeane Chardon, ses père et mère de la paroisse de St Pierre de mont Sabot d'une part, et damoiselle Marie Philippe Millin de Tresolles, fille de maître Philibert de Tressolles, avocat au parlement, seigneur de la terre de Tresolles, bourgeois de Paris, et de dame Marie Anne de Turgis, ses père et mère de cette paroisse de héry d'autre part, et que s'étant trouvé aucune opposition canonique ny civil et n'y ayant eu aucun empêchement audit mariage, je, curé soussigné du consentement de François Millot......... l'église de St Pierre de mont Sabot qui n'a...... en datte du dix de mois de juin de la présente année mil sept cent quarante cinq y donné la bénédiction nuptiale avec le dit Barbier et Millin parties contractantes après avoir reçu d'eux la promesse et consentement de mariage en présence et du consentement de maître Philibert Millin de Tresolle pour la contractante et de Marie Anne de Turgis, sa mère, de messire André Millin ..L. d'Anglefond (?) et de Chalmant, son oncle, et de messires Pierre et Gabriel.... et de Brinon, ses cousins, et honnorable homme maître Thomas Cheneveau (ou Chenereau), conseiller du Roi juge... de monsieur le ... des marchands de Paris, son oncle paternel et d'... marie Millin, sa tante, et de honnorable homme maître Guillaume Barbier, officier au grenier à sel de Vézelay de la paroisse ou de la ville, frère du contractant, et... honnorable homme maître Claude Barbier, avocat au parlement et en l'élection de Clameci... honnorable homme maître Jean Caillat, conseiller procureur du roi au baillage et chancellerie d'Avalon y demeurant, beau-frère du contractant, honnorable homme maître Louis Mallet, nothaire royal de la paroisse de mont Sabot et de honnorable homme jean.... millin... de la contractante et plusieur s autres amis qui ont sigé

Signatures : Millin de Tresolle, de Turgis de Tressolle, marie Philippe Milln de Tressole, Barbier de la brosse, Millin pierre d'anglefond et prieur curé de Challement, Louis Mallet.

Acte d'état-civil à la mairie de Neuffontaines (photo RR du 8/11/10)

Cliquer pour agrandir la photo

«Ce jourd'hui dix juillet mil sept cent soixante neuf a été inhumée dans l'église de St pierre du monsabot annexe de neuffontaines dame marie Millin épouse du Sieur Jacques Barbier de la Brosse, seigneur de Tressoles et du fief de Vignes le bas, âgée d'environ quarante deux ans et munie de tous les sacrements, en présence du Sieur Louis Guillaume Barbier curateur, Louis Henry Barbier... »

Enquête de Roger Ripert sur TRESSOLLES

-

Lieu-dit de Tressolles (commune d'Héry) :

aujourd'hui, la "rue" de Tressolles menant à la ferme du même nom

Le 1er novembre 2010, après avoir localisé par satellite le lieu-dit (la ferme) de Tressolles, près du village d'Héry, je me suis rendu sur place où j'ai pu glaner quelques informations auprès de M. Emmanuel Berlo, le garde-chasse, dernier occupant sympathique de l'ancien domaine (fief) de Tressolles.
Le domaine, d'une superficie d'environ 80 hectares de prés, est à présent exploité par M. Lucien Roy qui demeure à Châteauneuf Val de Bargis. La maison d'habitation est inoccupée (voir les photos ci-dessous).

Le mercredi 3 novembre, je me suis rendu à la mairie d'Héry. La famille MILLIN est inconnue sur la commune. Même au cimetière, selon la secrétaire de mairie, il n'y aurait aucune concession à ce nom ! Appelée au téléphone, Mme Marceau, la doyenne de la commune (84 ans), n'a pas entendu parler d'une famille Millin ayant demeuré à Tressolles. Le dernier occupant, vers 1870, serait la famille Clerc. Au domaine, il faut ajouter 100 hectares de bois exploités séparément.

Par ailleurs, comme les anciennes archives de la commune ont brûlé [incendiées durant la Révolution ?] (le premier registre d'état-civil conservé à Héry les Dompierre va de 1793 à 1802), je n'ai pu accéder à l'acte de mariage à Héry de Jacques Barbier de la Brosse et de Marie-Philippe Millin de Tressolles, le 14 juin 1745.

Finalement, je me suis adressé le 10 novembre au Cercle Généalogiue et Historique Nivernais-Morvan, à Nevers, qui a eu l'amabilité de rechercher cet acte aux archives départementales dela Nièvre (pour l'heure, difficilement accessibles) et de m'en faire une photocopie (voir ci-dessous).

Pour mémoire : un autre lieu-dit Tressoles

Source : http://www.ateliers-habitatvivant.fr/index_fichiers/pierres_58_suite.htm

Hameau de Montifé, près de Cervon, à 6 km à l’est de Corbigny

La Belle-Pierre, située au lieu-dit (ou hameau) Montifé près de Cervon, rassemble toujours les pèlerins sous l'ombre d'un chêne au pied duquel, selon la tradition, est enfoncée la pierre qui formait l'autel de l'ancienne chapelle de Tressoles et qu'un pouvoir surnaturel empêcha de transporter plus loin, on pourrait être tenté de songer à quelque monument mégalithique, ce serait cependant à tort.

L'abbé Baudiau précise qu'il s'agit d'un bloc de granit en forme de sarcophage que le peuple considérait comme le tombeau d'une demoiselle de Tressoles, morte en odeur de sainteté, il ajoute : "On s'y rend en pèlerinage contre diverses maladies, un vieux chêne, qui s'élevait jadis sur le bord de la fosse, était toujours chargé d'ex-voto, nous y avons remarqué en 1851, des croix, des guirlandes de fleurs champêtres...".

On raconte qu'un jour on voulut sortir la Belle-Pierre de son trou, mais on la voyait s'enfoncer à mesure que l'on faisait des efforts pour l'en tirer, douze boeufs furent employés à cette opération, tous y perdirent leurs cornes, si ce n'est un boeuf noir (couleur suspecte ?) qui n'avait pas voulu obéir à l'aiguillon. Jadis on y portait les enfants, afin d'obtenir qu'ils marchent plus hâtivement et l'on ne manquait pas de déposer une offrande sur la pierre

Décès et inhumation

-

Jacques Barbier de la Brosse
et son épouse Marie Philippe Millin de Tressoles

Information manuscrite rédigée et transmise par l'ancien bedeau, M. Roger Guilloux (3/8/2010)

- Dame Millin de Tressoles inhumée dans la chapelle du Mont Sabot * le 10 juillet 1769 à l'âge de 42 ans, épouse de l'écuyer du roi Louis XV [Jacques Barbier de la Brosse]. "Elle a donné naissance à 11 enfants en 12 ans" [information non vérifiée].

- Jacques Barbier de la Brosse, décédé le 24 [25] janvier 1782, âgé de 71 ans et 10 mois, en sa maison de Vignes. **

Notes Roger Ripert :

* Au pied de l'autel de la chapelle.

** Inhumé au cimetière, dans la sépulture au pied de la sacristie.

Voir les photos à la page Chitry Mont Sabot.

Cliquer pour agrandir la photo

-

Le hameau de la Brosse *

Commune d'Empury

-

«La commune d'Empury compte environ quatre cents habitants et comprend une superficie de onze cent soixante-dix-neuf hectares, dont trois cent trente-huit sont en bois. C'était autrefois une dépendance de l'élection au grenier à sel de Vézelay. La paroisse faisait alors partie du diocèse d'Autun et de l'archiprêtré de Corbigny. La collation de ce bénéfice appartenait à l'évêque et les dîmes au seigneur et au curé. Celui-ci était chargé de la desserte de la chapelle Notre-Dame de Lormes et recevait annuellement un somme de cent cinquante livres. Il était tenu, en conséquence, d'y célébrer, chaque dimanche, une première messe.

Neuchèses [orthographié aujourd'hui Neuchaise], au sud [d'Empury], fut autrefois le siège d'une paroisse de laquelle dépendait le hameau de La Brosse.
En 1517, Lucas de Vésigneux [Lucas Barbier] et Guillemette de Cussigny, son épouse, affranchirent gratuitement, pour l'amour de Dieu, Barthélemie et Marguerite Tharé, paroisiennes de Neuchèses. L'église et le cimetière ont disparu depuis longtemps. ll n'en reste plus de traces.»

in Le Morvand, par le curé Baudiau, Tome II, éd. 1854, p. 244.

* Comme indiqué par Georges de Soultrait (voir plus haut), Jacques Barbier de la Brosse était seigneur de la Brosse, près d'Empury.

Cliquer pour agrandir les photos

De haut en bas et de gauche à droite

Neuchaise : le hameau est occupé principalement par une ferme. Sur la photo de droite, on distingue une tourelle, vestige probable d'un ancien château (celui de la Brosse ?).

La Chapelle : de l'ancienne chapelle, il ne reste plus qu'une plaque en marbre posé sur un ancien abreuvoir !

La Brosse : les deux grandes bâtisses actuelles sont de construction récente. L'une d'elle sert de Gîte rural.