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ANNÉE 2010

SORTIR DU CAUCHEMAR CLIMATIQUE

malgré l'échec du sommet des Nations-Unies à Copenhague en 2009

PEUPLES-UNIS

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NATIONS-UNIES


PEUPLES-UNIS

 

 

Sommet des Peuples-Unis en Bolivie à Cochabamba, du 20 au 22 avril 2010

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Après l’échec du Sommet de Copenhague, le président Evo Morales appelle à

une conférence mondiale en Bolivie contre le changement climatique

AUTEUR: ABI (Agence Bolivienne d'Information)

Traduit par Philippe Cazal

Culpina, Chuquisaca, 20/12/9 - Le président Evo Morales a annoncé ce dimanche qu’il appellera toutes les nations de la planète à une «grande mobilisation» en défense de l’environnement et qu’il convoquera, pour avril prochain en Bolivie, une conférence mondiale des mouvements sociaux, à la suite de «l’échec» du sommet de Copenhague.

«Le problème mondial (du changement climatique) est dû au développement industriel irrationnel des usines. C’est sur cela que nous devrions nous pencher. J’ai demandé des arguments techniques et scientifiques pour rendre possible, à partir d’ici, une grande mobilisation internationale pour défendre l’environnement, plus particulièrement l’eau. Il y aura lundi une conférence de presse internationale pour inviter les peuples du monde», a affirmé le président à Culpina, localité rurale du Sud-Est de la Bolivie.

À la suite du Sommet sur le Changement Climatique, qui a donné lieu à un maigre document de conclusions, «antidémocratique» selon Morales lui-même qui est rentré samedi de la capitale danoise, La Paz propose d’organiser en Amérique du Sud un forum alternatif à celui de Copenhague.

Ce forum, dont l’agenda est en cours de discussion, aura lieu le 22 avril, Journée Mondiale de la Terre.

Morales, qui a participé ce dimanche au 49e anniversaire de la fondation de Culpina*, où il a remis des fonds pour la réalisation de plusieurs projets d’irrigation, la construction d’une unité d’enseignement et d’équipements sportifs, pour un montant de 6 millions de bolivianos, invitera les forces sociales du monde entier à une réunion en Bolivie «pour la réalisation d’un grand événement où l’on proposera des solutions sur le changement climatique».

Le président a exprimé sa frustration du fait qu’aucun accord n’ait été atteint pendant le Sommet de Copenhague, tout en soulignant le succès qui consiste à avoir brisé l’hégémonie des pays développés sur cette manifestation.

Il a protesté contre la proposition de représentants des pays développés qui ont pris l’option d’une augmentation de deux degrés de la température de la planète alors qu’à l’heure actuelle, avec une augmentation de 0,7 % de la température moyenne de la planète, des lacs s’assèchent, les glaciers disparaissent et on craint la disparition d’îles, de régions situées à peine à 10 ou 20 m au-dessus du niveau de la mer du fait de la fusion des glaces continentales.

«Si nous ne prenons pas maintenant des décisions importantes, dans 30 ans nos enfants et les générations futures auront de sérieux problèmes. Des gens meurent déjà de chaleur en Europe. Et les pays capitalistes ne veulent pas changer leurs politiques pour éviter de plus grands dommages à la nature», a-t-il déclaré.

Et si eux (les puissances industrielles) ne veulent pas, «les peuples vont devoir les faire changer», a-t-il averti.

Le président a suggéré qu’à partir du moment où il y aura une invitation officielle pour la réunion internationale, les organisations sociales de Bolivie devront lancer immédiatement le débat parmi leurs adhérents, avec l’objectif de trouver des solutions à la problématique mondiale.

Il a dit que l’un des buts principaux de l’appel à cette mobilisation est de garantir l’alimentation mondiale, face à la famine qui sévit en divers lieux de la planète.

«J’ai même pensé à avoir des camarades dirigeants qui parlent anglais pour les envoyer éveiller les consciences, mobiliser et nationaliser les ressources naturelles dans le monde entier, y compris en Afrique où il y a beaucoup de souffrances, ce qui est déplorable», a conclu le Chef de l’Etat.

L’accord de Copenhague, proposé par les USA, qui ont obtenu l’appui de dernière heure de la Chine, reconnaît la nécessité de maintenir le réchauffement global en dessous de deux degrés, mais il ne contient aucun engagement sur les moyens d’y parvenir.

L’assemblée plénière a approuvé un document qualifié de ridicule par les organisations écologistes.

L’accord, non contraignant, est avant tout une déclaration de principes et il est très loin des objectifs initiaux.

Le Sommet de Copenhague sur le Changement Climatique, présenté depuis deux ans presque comme « la dernière opportunité » pour sauver la planète, a été un échec manifeste et, ce qui est plus grave, a représenté un changement par rapport au mécanisme accepté antérieurement.

 

* Plus précisément, le 49e anniversaire de la désignation de la commune de Culpina comme capitale de la 2e section de la province du Sud Cinti, département de Chuquisaca.

http://www.enlared.org.bo/portal/default.asp?cg2=6042 [NdT]


Source : Presidente Evo Morales Morales llama a una conferencia mundial en Bolivia contra cambio climático tras cumbre de Copenhague

Article original publié le 20/12/2009

Sur l’auteur (le traducteur)

Philippe Cazal est membre de Tlaxcala, le réseau international de traducteurs pour la diversité linguistique. Cette traduction est libre de reproduction, à condition d'en respecter l’intégrité et d’en mentionner l’auteur, le traducteur et la source.

URL de cet article sur Tlaxcala : http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=9606&lg=fr

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Evo Morales détaille le contenu de la Conférence Mondiale des Peuples

sur le Climat et les Droits de la Terre Mère (avril 2010, Bolivie)

La revolucion vive, 6/1/10

Du 20 au 22 avril 2010, se tiendra en Bolivie la Première Conférence Mondiale des Peuples sur le Changement Climatique et les droits de la Terre Mère, dont l’objectif sera de prendre des mesures pour défendre la vie et la survie de la planète.

Le président bolivien, Evo Morales, a fait part de cette décision lors d’une conférence de presse tenue au palais du Gouvernement, à la Paz. Il a souligné que ce sommet se tiendra dans la ville de Cochabamba au cœur de la Bolivie, à 400 km de la Paz.

Seront invités à cet événement des chefs d’Etat, des scientifiques, des représentants des mouvements sociaux et des organisations de peuples indigènes en défense de la vie. Constatant le grave danger, a-t-il déclaré, qui existe pour le monde et les écosystèmes du fait de la pollution de l’environnement et les émissions de gaz à effet de serre qui mettent en péril des populations entières, il est nécessaire que le monde entier puisse débattre de ces enjeux. Morales a souligné que les plus affectés par le changement climatique sont les populations pauvres de la planète, qui “verront détruits leur milieu de vie et leur source de survie, en étant obligés de migrer et de trouver refuge face aux menaces croissantes.”

Le mandataire bolivien a ajouté qu’il était désormais prouvé que 75% des émissions historiques de gaz à effet de serre proviennent des pays industrialisés du nord, et que le changement climatique est le produit du système capitaliste.

“Je déplore l’échec de la Conférence de Copenhague qui est dû à l’absence de volonté de la part de pays qui se disent “développés” de reconnaitre la dette climatique qu’il ont envers les pays en développement, envers les générations futures et la Terre Mère. C’est pour cela que j’ai opté pour convoquer cette nouvelle réunion mondiale.

Le président bolivien a exprimé sa conviction de la nécessité d’actions urgentes pour éviter des dégâts majeurs et des souffrances à l’humanité, la Terre Mère, et rétablir l’harmonie avec la nature. Il a ajouté que pour lui, les peuples du monde qui sont “guidés par des principes de solidarité, justice et respect de la vie" pourront sauver l’humanité et la Terre Mère..

Il a été décidé que cette rencontre de haut niveau se tiendra du 20 au 22 avril, soit la date de la journée internationale de la Terre Mère, créée par les Nations Unies.

Les objectifs de la Conférence Mondiale des Peuples seront d’analyser les causes structurelle et systémique qui provoquent le changement climatique et de proposer des mesures de fond qui puisse rendre possible un bien-être de l’humanité en harmonie avec la nature. On discutera également d’un projet de Déclaration Universelle des Droits de la Terre Mère.

Le troisième objectif sera d’accorder les propositions d’un nouvel engagement pour le Protocole de Kyoto et la conférence de Des Nations Unies sur le climat, qui guident l’action des gouvernements engagés avec la vie dans les négociations de changement climatique et dans tous les scénarios des nations unies en rapport entre autres avec la dette climatique, les réfugiés du climat, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’adaptation et le transfert de technologies, le financement, la reforestation, une vision commune, les peuples indigènes, etc ...

Le chef de l’Etat bolivien a souligné qu’un autre objectif de la Conférence de Cochabamba sera de travailler à l’organisation d’une référendum mondial des peuples sur le changement climatique, analyser et tracer le plan d’action et de mobilisation de la vie face au Changement Climatique et sur les Droits de la Terre Mère.

Morales a ajouté qu’à partir de mardi prochain, les ministères chargés de l’organisation du sommet feront connaitre au monde entier cet appel.

Enfin, cet événement se concluera le 22 avril par l’organisation d’une grande mobilisation mondiale pour demander aux pays du monde de trouver des solutions au problème qui met en péril sérieux l’existence de la vie humaine sur la Terre.

“De cette réunion nous tirerons des initiatives qui garantissent la réalisation du référendum mondial sur le changement climatique et la création d’un tribunal de Justice International qui sanctionne les pays qui portent atteinte à l’humanité. La défense des Droits de la Terre Mère c’est la défense des droits de l’humanité

Source : Agence Bolivienne d’Information

Traduction : Grégoire Souchay pour http://www.larevolucionvive.org.ve/

 

 

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NATIONS-UNIES

Sommet des Nation-Unies à Mexico, du 29/11 au 10/12/2010

 

Climat : reprise des négociations en 2010 à MexicoPar Hélène ToutchkovAprès 10 jours de discussions, le sommet de Copenhague s’est achevé, laissant un goût amer à de nombreux participants. Ce rendez-vous, supposé être celui de la dernière chance, ne s’est pas conclu sur un accord contraignant. Tout reste à faire. Le sommet de Mexico en 2010 est d’ores et déjà en préparation. «Je ne crois pas que nous puissions attendre jusqu'à novembre ou décembre. J'ai des raisons de croire que le gouvernement mexicain est prêt à étudier la possibilité d'entreprendre l'énorme travail nécessaire pour rapprocher la date de la prochaine réunion en milieu d'été» (Al Gore)

Tous les espoirs fondés sur Copenhague se sont envolés. Il faut désormais se concentrer sur le prochain sommet de Mexico, prévu en décembre 2010, avec une réunion préparatoire à Bonn, en Allemagne, au premier trimestre. Une date qu’il ne faudra pas manquer. Le Protocole de Kyoto, qu’il s’agit de remplacer, court jusqu'en 2012.La 16ème conférence des Nations unies se tiendra à Mexico, du 29 novembre au 10 décembre 2010. Les participants auront fort à faire pour combler les vides de Copenhague. «La ligne d'arrivée est en vue», avait pourtant déclaré le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, au dernier jour du Sommet auquel ont participé une centaine de chefs d'Etat et de gouvernement. L’accord conclu à Copenhague ne prévoit aucune échéance pour la conclusion d'un traité. « Cet accord est une opération de politique intérieure américaine. Pour les pays émergents, cet accord est l’assurance de ne pas avoir de sanctions commerciales américaines », a estimé un négociateur français.Avant même la clôture du sommet de Copenhague, Al Gore avait réclamé que le sommet de Mexico soit organisé avant la fin de 2010, afin de finaliser l'accord contre le réchauffement, qu’auraient pu adopter le18 décembre plus de 110 chefs d'Etat. «Je ne crois pas que nous puissions attendre jusqu'à novembre ou décembre. J'ai des raisons de croire que le gouvernement mexicain est prêt à étudier la possibilité d'entreprendre l'énorme travail nécessaire pour rapprocher la date de la prochaine réunion en milieu d'été», a-t-il indiqué.Mexico, le rendez-vous à ne pas manquerLes participants auront pour lourde tâche de fonder un texte plus concret sur « l'accord de Copenhague ». Les Nations unies espéraient pourtant que la conférence organisée dans la capitale danoise marque un « tournant » dans la lutte contre les changements climatiques. Elle aurait dû déboucher sur des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) de la part de l'ensemble des pays.La conférence de 2010 doit permettre également de régler les différents qui opposent pays pauvres et pays riches. Le Mexique semble le lieu indiqué pour cette mission. Le pays se considère comme étant à mi-chemin entre pays riches et pays pauvres. «Le Mexique pourra bien mieux accomplir la très difficile tâche de rapprocher les points de vue», a estimé Kim Carstensen, qui dirige l'initiative sur le climat du Fonds mondial pour la nature (WWF). Ces mois supplémentaires seront aussi l’occasion pour les sceptiques de revoir leurs positions. La Chine et les Etats-Unis étaient arrivés à Copenhague en ayant pris la décision de ne pas signer un accord juridique contraignant qui lierait leurs engagements de réduction des émissions.*Le rôle du Pentagone dans la catastrophe mondialepar Sara Flounders
Mondialisation.ca - 7/1/10 - Au terme de la Conférence de Copenhague sur le changement climatique – qui a rassemblé plus de 15 000 participants issus de 192 pays, dont une centaine de chefs d'Etat, ainsi que 100 000 manifestants – une question s'impose : Comment se peut-il que le plus gros pollueur de la planète, qu'il s'agisse de dioxyde de carbone ou d'autres émissions toxiques, n'ait fait l'objet d'aucune discussion ni d'aucune proposition de restriction ?Le Pentagone est sans conteste l'institution la plus gourmande en produits pétroliers et, de manière général, en énergie. Toutefois, il bénéficie d'une exemption générale dans tous les accords internationaux.Ni les guerres menées par le Pentagone en Irak et en Afghanistan, ni ses opérations secrètes au Pakistan, ni l'équipement du millier de bases qu'il possède dans le monde entier, ni ses 6000 installations aux Etats-Unis, ni les opérations de l'OTAN, ni ses porte-avions, ni sa flotte aérienne, ni ses entraînements, ses essais ou ses ventes d'armes n'entrent en compte pour les quotas d'émission de gaz à effet de serre attribués aux Etats-Unis, ni dans aucune autre mesure.

Le 17 février 2007, le site Energy Bulletin publiait le détail de la consommation en pétrole du Pentagone pour ses seuls avions, bateaux, véhicules terrestres et installation, des chiffres qui en faisaient le premier consommateur de pétrole du monde. A l'époque, la marine des Etats-Unis (U.S. Navy) disposait de 285 navires de combat et de transport ainsi que d'environ 4 000 avions opérationnels. Quand à l'armée de terre, elle ne possédait pas moins de 28 000 blindés, 140 000 véhicules tout-terrain, 4000 hélicoptères de combat, plusieurs centaines d'avions et 187 500 voitures. Hormis 80 sous-marins et porte-avions nucléaires, source de pollution radioactive, tous les véhicules fonctionnent à l'essence.

Selon le classement présenté dans l'édition 2006 du CIA World Factbook [1], 35 pays seulement (sur les 210 que compte le monde) affichent une consommation journalière de pétrole supérieure à celle du Pentagone.

Officiellement, l'armée américaine consomme chaque jour 320 000 barils de pétrole, un chiffre qui n'inclut pas la consommation des entreprises travaillant sur mandat ni des installations louées ou privatisées, sans parler des énormes quantités d'énergie et de ressources englouties dans la production et l'entretien de son arsenal meurtrier, comme les bombes, les grenades ou les missiles.

Selon Steve Kretzmann, directeur d'Oil Change International [2], "la guerre d'Irak a produit au moins 141 millions de tonnes équivalent dioxyde de carbone (MMTCO2e) entre mars 2003 et décembre 2007. (...) La guerre dégage plus d'émissions que 60 % des pays du monde. (...) Cette information n'est pas disponible comme telle car les émanations provoquées par l'armée en dehors des USA ne sont pas soumises à la législation américaine en matière d'obligations nationales de déclaration, ni à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques" (www.naomiklein.org, 10 décembre 2009). La plupart des scientifiques s'accordent à dire que le dioxyde de carbone est un gaz à effet de serre et qu'il participe au changement climatique.

Dans son nouveau livre intitulé "The Green Zone : The Environmental Costs of Militarism", Bryan Farrell indique que "la pire agression commise sur l'environnement et sur la population mondiale est l'œuvre d'une seule entité : les forces armées des Etats-Unis."

Comment se fait-il que le Pentagone ne soit pas concerné par les accords sur le climat ? Lors des négociations sur l'accord de Kyoto, les Etats-Unis ont imposé une clause précisant que les opérations militaires qu'ils mèneraient dans le monde entier et celles auxquelles ils participeraient avec les Nations Unies ou l'OTAN seraient intégralement exemptées de toute obligation de mesure ou de réduction. Une fois cette énorme concession obtenue, l'administration Bush a refusé de signer l'accord.Dans un article publié le 18 mai 1998 et intitulé "National security and military policy issues involved in the Kyoto treaty", la position du Pentagone a été décrite par Jeffrey Salmon, qui cite le rapport annuel 1997 rendu au Congrès par le secrétaire à la Défense de l'époque, William Cohen : "Le Département de la Défense recommande vivement que les Etats-Unis insistent pour qu'une disposition de sécurité nationale soit inscrite dans le protocole sur le changement climatique actuellement en négociation" (www.marshall.org).

Selon Jeffrey Salmon, cette disposition a été formulée dans un projet demandant que l'ensemble du secteur militaire ne soit pas soumis aux limites fixées en matière d'émission de gazes à effet de serre. Le projet inclut non seulement les opérations multilatérales, telles que les activités approuvées par l'OTAN ou les Nations Unies, mais aussi les actions liées de près ou de loin à la sécurité nationale, à savoir toutes les formes d'actions militaires unilatérales, ainsi que les entraînements préalables."

Jeffrey Salmon cite également l'ancien sous-secrétaire d'Etat Stuart Eizenstat, qui menait la délégation américaine à Kyoto. Celui-ci a déclaré que "le Département de la Défense et les militaires en uniforme se trouvant à mes côtés à Kyoto obtenaient tout ce qu'ils demandaient. Il s'agit d'autodéfense, de maintien de la paix, d'aide humanitaire."Bien que les Etats-Unis aient déjà reçu des garanties lors des négociations, le Congrès américain a adopté une disposition explicite assurant l'exemption totale pour les activités militaires américaines. Le 21 mai 1998, Inter Press Service annonçait : "Dernier coup porté aux efforts internationaux déployés pour freiner le réchauffement climatique, les législateurs américains ont établi aujourd'hui que les opérations militaires américaines ne seront pas soumise à l'accord de Kyoto, lequel contient des engagements contraignants de réduction des émissions de gaz à effet de serre. La Chambre des Représentants a adopté un amendement à la loi sur le budget militaire de l'année prochaine interdisant la restriction des forces armées dans le cadre du Protocole de Kyoto".

Aujourd'hui à Copenhague, les accords et orientations concernant les gaz à effets de serre sont toujours d'actualité. Toutefois, il est extrêmement difficile de trouver ne serait-ce qu'une allusion à cette omission flagrante.

Johanna Peace, journaliste spécialisée dans les questions d'environnement, relève que les activités militaires ne seront pas non plus concernées par une décision du pouvoir exécutif signée par le président Barack Obama exigeant des agences fédérales qu'elles réduisent leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020. Pourtant, "la demande en énergie du gouvernement fédéral est à 80 % destinée à l'armée" (solveclimate.com, 1er septembre 2009).

L'exclusion de l'ensemble des opérations du Pentagone fausse les données relatives à la production de dioxyde de carbone par les Etats-Unis, qui semble nettement inférieure à ce qu'elle est en réalité. Il n'en demeure pas moins que, même sans compter les activités militaires, les Etats-Unis occupent la tête du classement mondial dans ce domaine.
AUTRES SUBSTANCES POLLUANTES

Hormis le dioxyde de carbone, les opérations militaires américaines répandent dans l'air, l'eau et le sol d'autres produits, hautement toxiques et radioactifs.

Les armes américaines à uranium appauvri ont libéré des dizaines de tonnes de microparticules radioactives et fortement toxiques au Moyen Orient, en Asie centrale et dans les Balkans.

Les Etats-Unis vendent des mines terrestres et des bombes à sous-munitions, deux types d'armes à l'origine des explosions tardives qui blessent et estropient notamment des paysans et des habitants de régions rurales en Afrique, en Asie et en Amérique latine. A titre d'exemple, au cours de l'invasion du Liban, en 2006, Israël a lancé plus d'un million de bombes à sous-munitions acquises auprès des USA.

La guerre du Vietnam a pollué avec l'herbicide surnommé "agent orange" de vastes espaces qui, encore aujourd'hui, présentent un taux de dioxine 300 à 400 fois supérieur au niveau maximum considéré "sans danger". Trois générations plus tard, les cas de malformations congénitales graves et de maladies cancéreuses dues à la pollution de l'environnement restent très nombreux.La guerre d'Irak, en 1991, suivie de 13 années de sanctions visant à affamer le pays, puis de l'invasion et de l'occupation américaine depuis 2003 ont fait de cette région – qui est le grenier du Moyen Orient depuis plus de 5 000 ans – un désastre écologique. Les terres arables et fertiles y ont été transformées en un désert où la plus faible brise soulève des nuages de poussière. Autrefois exportateur de denrées alimentaires, l'Irak importe désormais 80% de ses vivres. Selon le ministère de l'Agriculture irakien, une grave désertification affecte 90 % des terres.
GUERRE ECOLOGIQUE INTERNE

Le Département de la Défense a pris pour habitude de résister à l'Agence de Protection de l'Environnement lorsque celle-ci l'invite formellement à assainir les bases américaines contaminées (Washington Post, 30 juin 2008). Les bases militaires du Pentagone, responsables de l'infiltration de substances dans les nappes aquifères et les sols, occupent la première place de la liste "Superfund"[3] des sites les plus pollués.

Le Pentagone a également torpillé les efforts fournis par l'agence pour instaurer de nouvelles normes concernant deux produits toxiques, dont les sites militaires sont très largement imbibés : le perchlorate, qui entre dans la composition du propulseur utilisé pour les roquettes et les missiles, et le trichloréthylène, utilisé pour dégraisser les pièces métalliques. Ce dernier est le polluant de l'eau le plus répandu dans le pays, notamment en Californie, à New York, au Texas et en Floride.Aux Etats-Unis, plus de 1 000 sites militaires ont été souillés par des produits chimiques. Les populations les plus pauvres, en particulier les communautés afro-américaines, sont les plus touchées. Dans le sud-ouest des Etats-Unis et dans les îles du Pacifique sud, les essais d'armes nucléaires ont répandu des substances radioactives dans des millions de sites et de points d'eau. Des montagnes de résidus d'uranium toxiques et radioactifs ont été abandonnées sur le territoire indigène du sud-ouest et plus de 1 000 mines de cet élément délaissées dans les réserves Navajo en Arizona et au Nouveau Mexique.

Dans le monde entier, que ce soit dans ses ancienne bases ou dans ses bases actuelles à Puerto Rico, aux Philippines, en Corée du Sud, au Vietnam, au Laos, au Cambodge, au Japon, au Nicaragua, au Panama ou en ex-Yougoslavie, le Pentagone commet le geste criminel d'abandonner des barils rouillés contenant des produits chimiques et des solvants, ainsi que des millions de cartouches de munitions

Pour faire disparaître une grande partie de la pollution, il faudrait supprimer le Pentagone ; le combat contre le changement climatique doit passer par un changement radical de système.NdTr[1]Publication annuelle officielle de la CIA détaillant chaque pays du monde, du point de vue géographique, démographique, politique, économique, des communications et militaire.https://www.cia.gov/library/publications/download/download-2006/index.html[2]http://priceofoil.org/about/[3]Loi fédérale américaine sur le nettoyage des sites pollués par des déchets toxiques, en vertu de laquelle l'Agence de Protection de l'Environnement est autorisée à identifier les parties responsables de la pollution de sites et de les contraindre à les assainir http://en.wikipedia.org/wiki/SuperfundArticle original en anglais, IACenter.org, publié le 15 novembre 2009.
Lire l'article en anglais : Pentagon's Role in Global Catastrophe: Add Climate Havoc to War CrimesTraduit par Chloé Meier pour Investig'Action, http://www.michelcollon.info

 

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Le mois de mars 2010 a été le plus chaud jamais enregistré !

 

 

Anomalies de températures pour le mois de mars 2010 par rapport à la période de référence 1971-2000

©NOAA

Notre-planete.info - 16/4/10 - Le suivi de la température combinée des océans et des terres montre que mars 2010 a été le mois de mars le plus chaud depuis que les données météorologiques sont enregistrées, notamment depuis 1880, stipule le rapport de la NOAA (Agence américaine responsable de l'étude de l'océan et de l'atmosphère).

La moyenne des températures a affiché en mars dernier un record de 13,5 degrés, soit 0,77 degré de plus que la moyenne du XXe siècle. La seule température de la surface des océans est montée de 0,56 degré au-dessus de la moyenne du siècle dernier (15,9 degrés) pour enregistrer un record de 16,5 degrés, faisant du mois écoulé le mois de mars le plus chaud de l'histoire pour les océans.

Dans le même temps, il a fait plus froid en Mongolie, dans l'est de la Russie, en Europe du nord et de l'ouest, ainsi qu'au Mexique et dans certaines autres régions, ce qui a été compensé en quelque sorte par des températures plus élevées que la normale en Afrique du Nord, en Asie du Sud et au Canada.

Auparavant les spécialistes de la NOAA ont fait état du maximum tardif des glaces arctiques enregistré le 31 mars. Par ailleurs, les experts de la NASA et du NSIDC (Centre américain d'information sur la neige et les glaces) ont estimé que l'hiver 2009-2010 avait été, somme toute, clément.

Source
Global Temps Push Last Month to Hottest March on Record - NOAA

Auteur
RIA Novosti

 

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NOAA : Global Temps Push Last Month to Hottest March on Record


http://www.noaanews.noaa.gov/stories2010/20100415_marchstats.html

 

April 15, 2010

The world’s combined global land and ocean surface temperature made last month the warmest March on record, according to NOAA. Taken separately, average ocean temperatures were the warmest for any March and the global land surface was the fourth warmest for any March on record. Additionally, the planet has seen the fourth warmest January – March period on record.

The monthly National Climatic Data Center analysis, which is based on records going back to 1880, is part of the suite of climate services NOAA provides government, business and community leaders so they can make informed decisions.

Global Temperature Highlights – March 2010

Temperature anomaly is the difference from average, which gives a more accurate picture of temperature change. In calculating average regional temperatures, factors like station location or elevation affect the data, but those factors are less critical when looking at the difference from the average.
High resolution (Credit: NOAA/National Climatic Data Center/NESDIS)
The combined global land and ocean average surface temperature for March 2010 was the warmest on record at 56.3°F (13.5°C), which is 1.39°F (0.77°C) above the 20th century average of 54.9°F (12.7°C).

The worldwide ocean surface temperature was the highest for any March on record --1.01°F (0.56°C) above the 20th century average of 60.7°F (15.9°C).

Separately, the global land surface temperature was 2.45°F (1.36°C) above the 20th century average of 40.8 °F (5.0°C) — the fourth warmest on record. Warmer-than-normal conditions dominated the globe, especially in northern Africa, South Asia and Canada. Cooler-than-normal regions included Mongolia and eastern Russia, northern and western Europe, Mexico, northern Australia, western Alaska and the southeastern United States.

El Niño weakened to moderate strength in March, but it contributed significantly to the warmth in the tropical belt and the overall ocean temperature. According to NOAA's Climate Prediction Center, El Niño is expected to continue its influence in the Northern Hemisphere at least through the spring.

For the year-to-date, the combined global land- and ocean-surface temperature of 55.3°F (13.0°C) was the fourth warmest for a January-March period. This value is 1.19°F (0.66°C) above the 20th century average.

According to the Beijing Climate Center, Tibet experienced its second warmest March since historical records began in 1951. Delhi, India also had its second warmest March since records began in 1901, according to the India Meteorological Department.

Other Highlights


Arctic sea ice covered an average of 5.8 million square miles (15.1 million square kilometers) during March. This is 4.1 percent below the 1979-2000 average expanse, and the fifth-smallest March coverage since records began in 1979
. Ice coverage traditionally reaches its maximum in March, and this was the 17th consecutive March with below-average Arctic sea ice coverage. This year the Arctic sea ice reached its maximum size on March 31st, the latest date for the maximum Arctic sea ice extent since satellite records began in 1979.

Antarctic sea ice expanse in March was 6.9 percent below the 1979-2000 average, resulting in the eighth smallest March ice coverage on record.

In China, the Xinjiang province had its wettest March since records began in 1951, while Jilin and Shanghai had their second wettest March on record. Meanwhile, Guangxi and Hainan provinces in southern China experienced their driest March on record, according to the Beijing Climate Center.

Many locations across Ontario, Canada received no snow, or traces of snow, in March, which set new low snowfall records, according to Environment Canada.

Scientists, researchers, and leaders in government and industry use NOAA’s monthly reports to help track trends and other changes in the world's climate. This climate service has a wide range of practical uses, from helping farmers know what and when to plant, to guiding resource managers with critical decisions about water, energy and other vital assets.

NOAA understands and predicts changes in the Earth’s environment, from the depths of the oceans to surface of the sun, and conserves and manages our coastal and marine resources.

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Concentration record en 2010 des gaz à effet de serre dans l'atmosphère !

Voila.fr - 21/11/2011 - Les principaux gaz à effet de serre à l'origine du réchauffement climatique ont franchi de nouveaux records de concentration en 2010, a dénoncé lundi l'Organisation météorologique mondiale (OMM).

"En 2010, la teneur de l'atmosphère en gaz à effet de serre" produit par l'homme "a atteint une fois de plus des niveaux jamais enregistrés depuis l'époque préindustrielle", soit vers 1750, a déclaré le secrétaire général de l'OMM, M. Michel Jarraud.

"Même si nous parvenions à stopper aujourd'hui nos émissions de gaz à effet de serre, ce qui est loin d'être le cas, les gaz déjà présents dans l'atmosphère y subsisteraient encore pendant des dizaines d'années et continueraient de perturber le fragile équilibre de la Terre, planète vivante, et du climat", a-t-il ajouté.

Les gaz à effet de serre captent une partie du rayonnement solaire traversant l'atmosphère, qui de ce fait se réchauffe.

Entre 1990 et 2010, le différentiel de réchauffement climatique causé par les gaz à effet de serre a augmenté de 29%, et à lui seul le dioxyde de carbone est responsable de 80% de cette augmentation.

Le dioxyde de carbone (CO2), le gaz à effet de serre d'origine humaine le plus important, a vu sa concentration dans l'atmosphère augmenter entre 2009 et 2010 de 2,3 pour mille (ppm), soit plus que la moyenne des années 1990 (1,15 ppm), et que celle des dix dernières années (2,0 ppm).

Le CO2 représente à lui seul 64% du réchauffement climatique de l'atmosphère, et tire son origine de la combustion des énergies fossiles, comme le pétrole, ainsi que du déboisement et du changement d'affectation des terres.

Le méthane est le deuxième gaz à effet de serre le plus important et est causé par des facteurs aussi divers que "le fumier, ou les décharges" [sic].

L'OMM relève qu'après "une période de stabilisation temporaire relative (1999-2006), la concentration de méthane dans l'atmosphère est repartie à la hausse, et les scientifiques s'efforcent d'en découvrir les causes". Et de citer comme hypothèse, la fonte du pergelisol (permafrost, en anglais) dans l'Antarctique, ou l'augmentation des zones humides, dans les régions tropicales.

Le protoxyde d'azote (N20), autre gaz de serre, a aussi contribué au réchauffement de la planète. En 2010, la teneur de l'atmosphère en N20 était supérieure de 20% par rapport à l'an 1750, considéré comme le début de l'ère industrielle, selon l'OMM.

Son impact sur le climat, sur une période de 100 ans, est "298 fois supérieur à celui du dyoxide de carbone, à émissions égales", indique l'OMM, qui précise que ce gaz "joue un rôle important dans la destruction de la couche d'ozone stratosphérique, qui nous protège des rayons ultraviolets nocifs émis par le soleil".

Le taux d'accroissement est de 0,75 ppb (partie par milliard de molécules d'air sec), par an sur les 10 dernières années, ce qui est dû surtout à l'utilisation d'engrais à base d'azote, qui "a profondément perturbé le cycle mondial de l'azote".

L'OMM, par le biais de son Programme de la veille de l'atmosphère globale (VAG), coordonne les observations des gaz à effet de serre dans l'atmosphère, via un réseau de stations réparties dans plus de 50 pays.

La publication de ce rapport sur les gaz à effet de serre est le 7ème de l'OMM depuis 2004, et intervient une semaine avant la conférence sur le climat de l'ONU, à Durban, en Afrique du Sud.

Du 28 novembre au 9 décembre, les participants à cette conférence vont essayer, sous l'égide de l'ONU de limiter le réchauffement de la planète à 2°C [sic].

 

 

 


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