Le café des rêves se cache au coin de la rue de Paris…
Nord-Eclair, le 8 février 2010
Le café de Paris accueille toutes les trois semaines environ le café des rêves, l’occasion de discuter de ses songes autour d’un maître de cérémonie passionné par le sujet.
Exemple avec la soirée sur les arts et le rêve.
Dix-neuf heures, au fond du café de Paris, un petit groupe prend forme autour de l’énigmatique Marius, à l’origine du rendez-vous.
« Mais qui êtes-vous ? » interroge une participante. «Peu importe qui est qui, l’important ici est qui rêve quoi», répond-il poliment. Avant de concéder : « J’ai eu l’occasion a une période de ma vie de me pencher sérieusement sur mes rêves, et depuis c’est quelque chose qui me passionne et dont j’aime discuter ».
D’où ce Café des rêves qui a lieu toutes les trois semaines depuis septembre, avec à chaque fois un thème particulier. « La fois dernière c’était le cauchemar, cette fois-ci les arts et le rêve. Comment les rêves influencent les arts, et vice-versa. » Marius évoque donc l’histoire des relations étranges, de l’Antiquité où le récit de soi-disant rêves était utilisé pour faire passer une vision politique, au XXe siècle marqué par le mouvement surréaliste. On apprend ainsi qu’en musique, la Sonate des trilles du diable de Tartini comme Yesterday des Beatles auraient été soufflées à leurs auteurs dans leurs rêves. Rousseau, Voltaire, Goethe ou encore Gérard de Nerval auraient eux aussi été inspirés, sinon par leurs rêves, par leurs rêveries. Plus surprenant, moins artistique, l’inventeur de la machine à coudre, un dénommé Howe, aurait lui aussi eu l’idée d’une aiguille percée faisant l’aller-retour, au coeur de ses songes !
Mais c’est bel et bien des artistes comme Dali, André Breton et plus récemment David Lynch qui incarnent l’art directement inspiré par les rêves, à défaut d’en être des retranscriptions exactes. « Dali allait jusqu’à s’endormir sous une lampe pour s’assurer de faire des rêves emprunts d’une belle lumière ! » nous apprend Marius, avant de passer un extrait de Mulholland Drive de Lynch.
Place ensuite à la discussion, et là, mieux vaut ne pas être timide : chacun est incité à raconter un de ces rêves. 21 heures arrivent, le petit groupe s’évapore. Comme un songe.
BRUNO DECOTTIGNIES (correspondant local)
http://www.nordeclair.fr/Locales/Lille/2010/02/08/le-cafe-des-reves-se-cache-au-coin-de-la.shtml
Prochains rendez-vous Au Café des Rêves :
– jeudi 25 février – Rêve et paranormal (la prémonition notamment)
– jeudi 18 mars – Le rêve chez les aborigènes d’Australie
– jeudi 8 avril – Le rêve lucide