Café des rêves (suite)

Le café des rêves se cache au coin de la rue de Paris…

Nord-Eclair, le 8 février 2010

MariusCDR

Le café de Paris accueille toutes les trois semaines environ le café des rêves, l’occasion de discuter de ses songes autour d’un maître de cérémonie passionné par le sujet.

Exemple avec la soirée sur les arts et le rêve.

Dix-neuf heures, au fond du café de Paris, un petit groupe prend forme autour de l’énigmatique Marius, à l’origine du rendez-vous.
« Mais qui êtes-vous ? » interroge une participante. «Peu importe qui est qui, l’important ici est qui rêve quoi», répond-il poliment. Avant de concéder : « J’ai eu l’occasion a une période de ma vie de me pencher sérieusement sur mes rêves, et depuis c’est quelque chose qui me passionne et dont j’aime discuter ».

D’où ce Café des rêves qui a lieu toutes les trois semaines depuis septembre, avec à chaque fois un thème particulier. « La fois dernière c’était le cauchemar, cette fois-ci les arts et le rêve. Comment les rêves influencent les arts, et vice-versa. » Marius évoque donc l’histoire des relations étranges, de l’Antiquité où le récit de soi-disant rêves était utilisé pour faire passer une vision politique, au XXe siècle marqué par le mouvement surréaliste. On apprend ainsi qu’en musique, la Sonate des trilles du diable de Tartini comme Yesterday des Beatles auraient été soufflées à leurs auteurs dans leurs rêves. Rousseau, Voltaire, Goethe ou encore Gérard de Nerval auraient eux aussi été inspirés, sinon par leurs rêves, par leurs rêveries. Plus surprenant, moins artistique, l’inventeur de la machine à coudre, un dénommé Howe, aurait lui aussi eu l’idée d’une aiguille percée faisant l’aller-retour, au coeur de ses songes !
Mais c’est bel et bien des artistes comme Dali, André Breton et plus récemment David Lynch qui incarnent l’art directement inspiré par les rêves, à défaut d’en être des retranscriptions exactes. « Dali allait jusqu’à s’endormir sous une lampe pour s’assurer de faire des rêves emprunts d’une belle lumière ! » nous apprend Marius, avant de passer un extrait de Mulholland Drive de Lynch.
Place ensuite à la discussion, et là, mieux vaut ne pas être timide : chacun est incité à raconter un de ces rêves. 21 heures arrivent, le petit groupe s’évapore. Comme un songe.

BRUNO DECOTTIGNIES (correspondant local)

http://www.nordeclair.fr/Locales/Lille/2010/02/08/le-cafe-des-reves-se-cache-au-coin-de-la.shtml

Prochains rendez-vous Au Café des Rêves :

– jeudi 25 février – Rêve et paranormal (la prémonition notamment)
– jeudi 18 mars – Le rêve chez les aborigènes d’Australie
– jeudi 8 avril – Le rêve lucide

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Passer une bonne nuit de sommeil serait le meilleur des petits plaisirs de la vie

ZIGONET, 4/1/10

http://www.zigonet.com/

Grande-Bretagne – Selon une étude réalisée auprès de 3000 Britanniques, dormir serait le meilleur des petits plaisirs de la vie.

Passer une bonne nuit de sommeil après une dure journée dépasserait donc tous les autres petits plaisirs que la vie peut offrir. C’est la société « Cup-a-soup, spécialisée dans la soupe lyophilisée » [sic] qui a commandé ce sondage. Les trois meilleurs moments apparaîtront ainsi sur l’emballage de ses produits. A la seconde place, c’est la découverte d’argent dans le fond de sa poche, viennent ensuite les câlins sous la couette et pleurer de rire. Top 20 des meilleurs petits plaisirs de la vie :

1 : Une bonne nuit de sommeil [et de bons rêves !]

2 : retrouver de l’argent dans le fond de sa poche

3 : faire un câlin dans son lit

4 : pleurer de rire

5 : faire la grasse matinée

6 : dormir dans des draps propres

7 : faire une bonne affaire

8 : faire sourire quelqu’un

9 : reprendre contact avec un ancien ami

10 : rire d’événements passés

11 : avoir un repas dominical avec sa famille

12 : être complimenté par quelqu’un

13 : se blottir dans le canapé avec une boisson chaude

14 : s’apercevoir qu’on a perdu du poids

15 : prendre son petit déjeuner au lit

16 : se réveiller pensant qu’on doit aller travailler et réaliser qu’on est en week-end

17 : croiser le sourire d’un inconnu dans la rue

18 : feuilleter un ancien album photo

19 : prendre de la nourriture à emporter

20 : regarder les premières neiges de l’année

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Rêves lucides (suite de mon message du 17 octobre)

Bonjour,

Je vous remercie d’avoir publié mon témoignage, ainsi que pour les commentaires reçus. Le peu que j’ai lu sur la présentation de votre site montre que j’ai fait des expériences assez semblables aux vôtres, même si le regard que j’y porte est assez différent.

Vous m’excuserez pour mon vocabulaire, n’ayant pas l’habitude de celui que vous employez, mais je pense que mon expérience, qui n’a absolument pas été influencée par votre enseignement (que je respecte tout à fait) peut apporter un peu de lumière à quelques questions ou difficultés qui pourraient être rencontrées.

Voici encore l’essentiel des autres découvertes ou essais que j’avais pratiqués. C’est long mais à peu près complet, sauf pour une ou deux expériences que je ne souhaite pas aborder. Elle font partie de mon intimité à laquelle je désire mettre des limites. Dès lors, je n’écrirai probablement rien de plus, sauf pour répondre à d’éventuelles questions.

Jusque vers 13 ans, je n’ai souhaité que de belles aventures durant ces rêves lucides, et je n’ai jamais été déçu, car notre imagination a un pouvoir créatif incroyable. Je volais avec aisance, parfois parmi des éléments déchaînés. J’étais souvent emmené dans des aventures qui évoluaient très vite, devenant généralement un justicier invincible genre super-héros. Il y avait cependant quelques fois des situations curieuses, parfois très symboliques. Voici quelques constatations :

Concernant la sensation du toucher :

Elle est assez bien reproduite, même si mon imagination n’a pas la volonté de me créer de douleur insupportable. Une exception « limite » toutefois :
Je me battais en rêve à l’épée sur un navire contre un pirate mais c’est comme si les coups étaient prévisibles, ce qui fait qu’ils étaient parés et le combat s’éternisait. J’ai compris que je n’y arriverais pas vu que c’était mon imagination qui créait mes coups comme les siens. Finalement, j’ai écarté les bras en disant « De toute façon tu ne peux rien contre moi car je rêve et je ne peux pas mourir ». Il m’a transpercé le ventre et je peux dire que non seulement j’ai senti l’épée passer, mais en plus la peur, face à cette situation, a été à l’origine d’une douleur tout juste supportable. En tout cas, j’ai vraiment été surpris que ça puisse être aussi vif.
J’ai encore rêvé un jour que je me promenais dans un village avec un groupe de personnes. Il y avait un miroir contre un mur, alors j’ai laissé les autres continuer et me suis arrêté devant. J’ai voulu voir ce qu’il y avait de l’autre côté, sachant que c’était un rêve. J’ai croisé les mains et j’ai passé la tête à travers. Derrière, tout était froid et rigide. J’ai senti la résistance du miroir, un peu comme si j’étais passé à travers un mur de glace. J’ai trouvé que c’était un endroit terrible, où on ne pouvait pas vivre, où tout semblait voué à finir figé.

Concernant les couleurs :

J’ai très peu fait attention aux couleurs. Je me rappelle juste du seul cauchemard que j’aie fait, durant lequel j’étais crucifié sur une sorte de bûcher, et ma famille, au pied, me regardait et me parlait avec un grand mépris. Tout était rouge et noir. Tout à coup, je me suis rendu compte que je rêvais. Je me suis dit que je ne voyais pas pourquoi je resterais là plus longtemps et je suis descendu de la croix. A ce moment, le ciel est redevenu bleu, et la nature a repris ses teintes normales.
En passant devant ma famille, je leur ai dit, en montrant le bûcher : c’est à vous d’y aller, pas à moi. Puis, je suis parti à l’aventure, sans me retourner, n’ayant pas envie de perdre le temps si précieux du rêve lucide.

Concernant la force des sentiments :

Ce que je garde encore du rêve précédent, c’est qu’il m’a montré que les sentiments y étaient pleinement développés. Malheureux, j’étais « complètement » malheureux. En revenant à l’aventure, joyeux, je l’étais aussi complètement. J’ai compris que les sentiments, dans le rêve, sont à l’état pur. Ils semblent avoir une « force » incroyable. La joie, ou n’importe quel état sentimental tiré dans la vie réelle (moment plaisant, livre, film, remarque), sont en quelque sorte toujours « pollués » par notre environnement et nos préjugés. Dans le rêve, il n’y a rien qui leur fasse barrière.

Concernant la musique :

La première fois que je me souviens avoir rêvé en musique, c’était avec la musique de Chi Mai (du film le Professionnel). Cela remplissait tout mon rêve, avec une pureté de son incroyable. C’était en fin de nuit et j’ai fini par me réveiller, tout en gardant en mémoire ce que je venais d’entendre. Je me suis levé et j’ai ouvert la porte de ma chambre. Soudainement, j’ai eu l’impression de continuer de l’entendre parmi les bruits ambiants. Je me suis assis et, en me concentrant, j’ai effectivement pu percevoir cette musique. C’était un voisin qui l’écoutait mais, à travers les murs, c’était à peine audible. Mon imagination avait amplifié dans le rêve ce son à peine capté tout en éliminant les bruits ambiants de l’immeuble et de la circulation. Je pense que cela s’opère ainsi parce que ce n’est pas notre volonté d’entendre ou de conserver ce qui est « moche ». Par la suite, j’ai essayé, à 2 reprises durant des rêves lucides, de faire attention si je rêvais en musique. Du moment que j’y faisais attention, il y avait effectivement une musique de fond, sans savoir si elle était venue pour l’occasion ou si elle faisait partie de l’environnement du rêve, comme elle fait partie des films qu’on regarde à la tv sans toujours y faire attention.

Essai sur le développement personnel :

Toujours à l’âge de 14 – 15 ans, n’ayant pas une très bonne mémoire, je me suis dit que j’avais une chance de développer ça en rêve. Les sentiments, comme dit plus haut, étant à l’état pur, je pensais pouvoir trouver le moyen de développer mon intelligence en cherchant, lors d’un rêve lucide, un professeur qui représenterait les besoins de mon être, qui m’expliquerait comment faire, comment me comporter pour m’améliorer au mieux. De plus, en recevant un tel enseignement que je pourrais alors inscrire et travailler dans mes rêves, je pensais vraiment que j’allais pouvoir influencer la réalité. Cette idée m’a beaucoup enjoué et j’y ai concentré mon attention pour que le prochain rêve lucide, je parte à la recherche de ce « professeur ». La nuit suivante, j’y étais déjà. Autant j’ai eu parfois des difficultés pour voler, faire de la magie, ou faire apparaître des gens que mon imagination ne voulait parfois pas produire, autant mon « professeur » est arrivé avec facilité. On aurait dit qu’il m’attendait depuis toujours, qu’il était là en moi. Il m’est apparu comme un vieux sage de l’antiquité, dans une sorte de robe blanche, très calme et très gentil. Il m’a dit de le suivre car il était nécessaire de trouver un endroit tranquille et agréable pour son enseignement. Je voulais presser le pas car j’avais peur que tout se termine trop vite. Mais ce sage au contraire m’invitait à être tranquille, à prendre du temps pour comprendre les choses. Nous sommes arrivés au bord d’une rivière où il a continué de me parler. Il me conseillait surtout d’évoluer avec calme et sérénité, et cherchait à éveiller mon intérêt sur des sujets que je n’ai pas gardé en mémoire. Après un moment, j’ai perdu la lucidité et suis parti sur d’autres rêves. Ce qui est sûr, c’est qu’au matin j’avais envie de me souvenir de tout, de m’intéresser à tout. J’ai vraiment eu l’impression que c’était efficace, que j’avais commencé à graver cette sagesse au fond de moi, même si on pourrait croire que c’était peut-être dû au fait que j’étais persuadé que ça devait fonctionner.
Trop pris par les autres expériences que je faisais en même temps, j’ai remis la suite de celle-ci à plus tard. Ayant entretemps arrêté ces pratiques, je n’ai jamais revu mon « professeur ».

Concernant la sexualité :

Les essais qui suivent vont sans doute vous faire sourire, mais il sont à replacer dans le contexte de leur époque et de mon âge.
Il faut bien que j’en parle, d’autant plus que j’ai perçu un certain danger dans cette pratique.
Tant que j’étais enfant, le rêve lucide n’était qu’amusement. Adolescent, j’étais très timide. Il devenait impossible de ne pas tenter l’expérience en rêve, sachant que je pourrais avoir n’importe quelle fille et que je n’avais pas besoin de son consentement.
Je me suis mis donc à « programmer » que je voulais rêver à telle ou telle fille, et lorsque j’arrivais au rêve lucide suivant je cherchais la demoiselle. Si je n’arrivais pas à la faire apparaître (ce qui arrivait souvent), je me promenais en rêve jusqu’à ce que je voie une jeune femme et profitais de l’occasion, juste par sport, pour pouvoir me dire que je me l’étais faite.
Je dois cependant admettre que, dans le rêve, je n’avais aucun besoin sexuel, c’était juste pour l’exploi. La « chair » n’y est pas bien représentée, en tout cas elle n’y est pas attirante. Les choses, observées de près en rêve, deviennent floues et semblent perdre leur substance. Se concentrer sur elles tend même à les faire disparaître. Je suis d’ailleurs persuadé que les sexe n’est pas le but du rêve, même si certains veulent absolument dire que le sexe est le moteur de toute chose. Par contre, la mémoire de mes propres sensations se reproduisait de mieux en mieux, à tel point qu’il m’est arrivé de « mouiller » mon lit en vrai. C’est surtout par « sport » que j’ai continué, pensant que je ne risquais rien. Dans le rêve, c’était toujours la même chose : elles ne disaient rien, se laissaient faire à contrecoeur, mais m’observaient d’un regard qui semblait toujours dire « tu le regretteras ». D’un côté cette expression me faisait un peu rire, puisqu’il n’y a plus de lois en rêve, mais d’un autre côté j’avais un doute, sans savoir vraiment quoi.

Le danger :

C’est lorsque j’ai revu ces mêmes personnes dans la réalité que j’ai compris l’erreur : dans le fond de moi-même, en forçant en rêve des actes sexuels sur des personnes sans demander leur consentement, j’avais brisé une bonne partie des barrières de ma conscience, et j’ai dû me forcer pour me dire que je ne devais pas le faire en vrai lorsque j’avais la personne devant moi! Je tiens à préciser que j’ai toujours pu m’y tenir, car ma volonté réelle n’a jamais été d’agresser quelqu’un.
Imaginons maintenant que j’en veuille énormément à une personne qui m’aurait fait du mal dans la réalité, et que je me retienne déjà pour ne pas me venger. Que pour rester dans une action innocente je décide de lui faire du mal lors de mon prochain rêve lucide. Je pense que je n’aurais plus guère de retenue par la suite, étant déjà habitué à commettre cet acte.
Même si, au départ, ce sont des difficultés aux frontières du réveil (voir plus loin) qui m’ont obligé à mettre un temps d’arrêt, c’est essentiellement par crainte de modifier mon comportement, surtout mon agressivité réelle, que je ne suis jamais revenu à l’entraînement qui permet de réactiver les rêves lucides.

Les rêves prémonitoires :

Sur le nombre de rêves que je me suis souvenus, je dois admettre que quelques uns, bien qu’assez rarement, étaient curieusement prémonitoires. Ce n’était jamais des rêves lucides. Il s’agissait généralement de personnes que je n’avais pas vues depuis longtemps. Je rêvais d’elle et comme par hasard elles téléphonaient le lendemain, ou alors je les voyais dans les 2-3 jours qui suivaient. Un peu comme des gens de qui on parle et que, subitement, ils se pointent. Alors on se contente de dire : quand on parle du loup…
Parmi ces rêves, en voici 2 qui ont été particulièrement précis :
-J’ai rêvé que je travaillais dans une entreprise en été, pour gagner de l’argent, et que ma soeur allait y être employée de façon fixe en même temps. C’est effectivement arrivé un an plus tard.
-Un autre jour, j’ai rêvé d’un collègue qui disait devoir m’opérer des amygdales le lendemain à 16h00 (on travaille dans l’administration et on est pas du tout médecin). Le lendemain à 17h00 (1h de différence), ce collègue se suicidait avec une arme à feu dans sa voiture.
J’ai beaucoup cherché la signification de mes rêves pour deviner l’avenir et… je me suis toujours trompé ! Finalement, je me suis rendu compte que ces rêves prémonitoires ne m’ont jamais servi à rien, alors, depuis de nombreuses années, j’ai totalement abandonné la recherche de leur signification, préférant être plus attentif à mes proches en temps réel.

Les frontières du réveil :

Comme précisé dans ma première lettre concernant ce langage bizarre du sommeil profond que j’avais tenté de « ramener à la surface », il est assez facile de se réveiller volontairement lors d’un rêve lucide. C’est même plutôt le fait de continuer de rêver, lorsque le repos est accompli et qu’on arrive au moment du réveil, qui est plus difficile à maintenir. Je pense n’être parvenu, tout au plus, à maintenir que de quelques instants le sommeil lorsque la nuit était finie. Seulement, en plein rêve lucide où « tout est permis », on a généralement pas envie de se réveiller.

Il m’est pourtant arrivé l’expérience intéressante suivante :
Je me trouvais au chalet de mes parents lorsque je me suis rendu compte une nouvelle fois que je rêvais. C’est une maison entourée de grands prés en pente. J’ai tenté de m’envoler mais je n’y arrivais pas vraiment. Par contre, je pouvais faire d’immenses bonds et j’ai appelé ma soeur pour qu’elle fasse la même chose que moi. On s’élançait en riant et c’était très amusant.
A un moment, je me suis rendu compte que j’allais atterrir dans les barbelés. Dans la panique, j’ai décidé de me réveiller le temps de passer de l’autre côté de la barrière, puis de continuer le rêve.
Ça peut paraître bizarre, mais en rêve lucide on sait ce qu’il faut faire pour se réveiller et se rendormir si c’est dans l’immédiat. C’est ce que j’ai fait. Je pense que je n’étais que somnolent avant de refaire le chemin inverse. J’ai pu reprendre le rêve mais mon sommeil était perturbé et je n’ai pu continuer que quelques instants ce rêve avant de me réveiller à nouveau, cette fois tout à fait.

Je me suis dit que c’était un exercice qui pourrait être extraordinaire si je pouvais garder en mémoire le « mécanisme » qui m’a permis de me rendormir de force. Je me voyais déjà m’endormir à volonté tout en restant lucide. Par la même occasion, j’ai commencé à tenter de rester lucide chaque soir le plus longtemps possible, pour m’approcher toujours plus du moment de l’endormissement. Sur la même période, j’ai forcé le réveil pour me rendormir à plusieurs reprises, mais non seulement cette technique était impossible à garder en mémoire une fois tout à fait réveillé, mais en plus ça a grandement perturbé mon sommeil et j’avais tendance à prendre l’habitude de me réveiller lors de rêves lucides. D’un autre côté, je suis assez rapidement arrivé à rester lucide jusqu’au moment où je sombrais dans le sommeil.
Le mot « sombrer » est plus que justifié car, lorsque j’ai commencé à rejoindre la phase de l’endormissement en restant lucide, j’ai eu l’impression de tomber dans un trou, dans le néant, presque de mourir. J’ai recommencé beaucoup de fois mais je n’ai jamais pu m’y abandonner et ça me réveillait en sursaut. L’ennui, c’est que même lorsque j’ai compris que je n’y arriverais pas, cette habitude de rester lucide était incrustée, et chaque soir je faisais de nombreux « sursauts » avant de m’endormir enfin. Ca a même duré plusieurs mois, m’occasionnant des insomnies. C’est à ce moment que j’ai décidé d’arrêter toutes ces expériences, pour permettre à mon sommeil de retrouver un état « normal ». Je pensais reprendre après deux ans. Ensuite, étant entré en apprentissage, j’ai compris qu’il fallait que je donne la priorité à la vie « active » et que j’attende encore un ou deux ans de plus avant de revenir aux rêves lucides.

Pour couper court à mon « autosuggestion » qui me tentait encore beaucoup, j’ai réussi à « embrouiller » la phrase que je m’étais répétée des milliers de fois pour accéder aux rêves lucides, en utilisant d’autres mots, en mélangeant d’autres verbes, remettant en cause la signification des mots utilisés, jusqu’à ce que je ne sache vraiment plus la phrase de base. Ce ne serait pas vraiment dur d’en refaire une le temps voulu. Le temps a passé et je me suis vraiment plongé dans la vie active, qui nous propose elle-même tant de défis. Je réserve maintenant ce retour pour le cas où je me trouverais un jour handicapé, ou trop vieux pour me déplacer. Les rêves lucides ont continué d’arriver par habitude, et frisent maintenant l’arrêt total.

A l’heure actuelle, le retour aux rêves lucides ne me tente plus, sauf peut-être pour aller retrouver le « sage ». J’ai l’impression qu’il m’attend toujours, au bord de sa rivière. Les rares rêves lucides que je fais encore (2 très courts durant l’année écoulée)ne sont plus très motivés, vu que je n’y tiens plus trop et ne programme plus rien à l’avance.

Voilà, je crois avoir à peu près tout décrit. Je souhaite encore insister un peu sur ce qui concerne le « délai d’intégration onirique » comme vous le définissez. Je crois que chacun peut, en notant ses rêves au matin, trouver son « délai d’incubation » pour assimiler les grands changements, comme par exemple trouver combien de temps on rêve encore régulièrement de l’ancien appartement après avoir déménagé. C’est le temps qu’il lui faudra pour qu’un exercice régulier prenne pied dans un rêve non lucide.

Avec mes meilleures salutations, en espérant vous avoir été utile,

Miguel

Posté par Plazmi sur « onirama » le 23/10/9

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A propos des rêves lucides

Bonjour,

Au hasard d’une recherche sur internet, j’ai découvert seulement ce soir votre association et les explications sur le rêve lucide.

C’est une pratique que j’ai exercée déjà très jeune, très intensément et durant des années. Cependant je n’en parlais pas car les rares fois que j’ai essayé d’aborder le sujet, j’ai eu l’impression de passer pour un « dérangé », et j’avais fini par me demander si j’étais seul au monde à faire cette expérience si fabuleuse! Ca me paraissait pourtant évident que, dans les rêves, on fait des raisonnements, donc on peut se poser la question de savoir si on rêve !

Je reconnais parfaitement, dans quelques descriptions de ceux qui ont fait cette expérience comme dans les techniques décrites, la véracité de leurs dires quant ils décrivent ces sentiments si forts tout au long des rêves, ce bouillonnement de joie et de victoire au moment où on réussi et aussi les difficultés quand on arrive pas toujours à traverser une matière ou à s’envoler très haut. J’ai maintenant 45 ans et voici des années que j’ai abandonné cette pratique pour diverses raisons. Cependant il m’arrive encore, bien que très rarement, d’être soudaienment lucide en rêve. Le reste du temps, j’ai tellement pratiqué cette méthode que, lorsque je me souviens d’un rêve, j’ai encore un fond de conscience qui reste, qu’on ne peut rien contre moi quand il arrive quelque chose, ce qui est fort pratique car je ne connais pas le cauchemard !

N’ayant pas suivi de méthode, j’ai inventé la mienne qui se rapproche assez de la vôtre, avec quelques précisions en plus que j’aimerais partager, ou plutôt donner, même si dans la pratique je ne souhaite plus reprendre ces exercices, du moins pas pour le moment.

Voici donc mes petites « découvertes » et leur histoire :

Ayant fait quelques rêves fabuleux étant petit, je trouvais désolant qu’on s’en souvienne si peu, surtout que je traversais une période difficile (décès de mon père, remariage catastrophique de ma mère,changements fréquents d’école etc.)Quelqu’un m’a dit un jour que, si je faisais très attention au réveil, je pouvais m’entraîner à les remémorer. C’est ce que j’ai fait avec assiduité. Après deux ans, je pouvais me souvenir chaque nuit d’au moins un rêve, parfois 3. Seulement, j’ai fait des découvertes capitales pour la suite :

-la 1ère, (que vous ne semblez pas connaître) : il y a un temps entre un changement dans la réalité et son adaptation définitive dans le rêve. Par exemple, si vous faites connaissance d’un ami avec qui vous allez passer ensuite presque toutes vos journées, il faut plusieurs mois pour qu’il fasse partie du « paysage » de vos rêves (sauf en cas d’une grande inquiétude qui peut perturber un rêve dès la nuit suivante). Chez moi, il fallait 6 bons mois pour « assimiler » les grands changements (déménagements, changement d’école, nouveaux amis), avec une régularité frappante.
-la 2e, c’est que le souvenir des sentiments qui traversaient mes rêves me montraient bien que je pouvais réfléchir, et donc me poser la question de savoir si je rêve, en vérifiant par exemple si je pouvais discrètement essayer de m’envoler.
-la 3e, bêtement en lisant une BD humoristique où j’ai appris ce qu’était la méthode « Coué », j’ai compris que je pouvais faire une sorte d’autosuggestion pour y arriver.

J’avais alors résolu comment y arriver et en combien de temps. Il suffisait de trouver une phrase du genre « je dois vérifier si je rêve en essayant de m’envoler », la répéter un moment chaque jour jusqu’à ce que cette « autosuggestion » fasse partie de mes rêves, soit dans un temps évalué à au moins 6 mois. Je m’étais juré de faire ça au moins 10 min par jour et de ne pas abandonner avant un an.
Encore maintenant, je suis particulièrement fier de ce calcul puisque c’est exactement après 7 mois qu’un jour (ou plutôt une nuit), je me suis dit comme d’habitude « ah oui, il faut que je fasse mon autosug… »
Je n’ai pas eu besoin de penser plus loin, je me suis tout de suite rendu compte que c’était un rêve et ça a vraiment été une explosion de joie et de fierté. Puis je suis monté sur une chaise et j’ai montré à tout le monde que je pouvais voler. Ca n’a pas duré longtemps mais je crois que Christophe Colomb lui-même n’a pas dû avoir un sentiment plus fort lorsqu’il a enfin vu la terre.
Evidemment, après j’ai augmenté la cadence de « l’autosuggestion » (excusez-moi le terme, je n’en ai jamais utilisé d’autre). La fois suivante est arrivée après 2 mois, ensuite 1 mois, pour descendre à chaque semaine et enfin chaque jour. Après j’ai arrêté mais les rêves lucides ont fini par remonter à moins d’une fois par semaine. Au début de l’adolescence j’ai repris à fond pour arriver, à l’âge de 15 ans, à un pic de 3 à 5 rêves lucides par nuit.

Jusqu’à la fin de mon adolescence, j’ai cru que c’était un truc réservé aux grandes personnes, jusqu’à ce que je finisse par voir que personne ne semblait être au courant

J’ai découvert pas mal de choses qui pourraient vous intéresser. Par exemple, l’habitude d’essayer de me souvenir des rêves au réveil m’a permis de me rendre compte qu’à tout moment je pouvais ramener un « morceau » de rêve juste avant le réveil, quelle que soit la profondeur du sommeil. S’il est vrai qu’on se souviendra généralement des rêves dans le sommeil léger, ceux qu’on fait en sommeil plus profond semblent plus « réels », à tel point qu’il arrivait parfois que je me pose la question mais que, pris d’un doute, je préférais ne pas y donner suite par peur du ridicule. Pourtant, c’est tellement évident quand on est réveillé qu’on ne rêve plus! En ce qui me concerne, je suis même persuadé qu’on rêve durant tout notre sommeil, n’en déplaise à ceux qui ne peuvent capter, avec leur machine, que les ondes du sommeil léger ! Si la pensée devait vraiment s’arrêter, je ne crois pas qu’on puisse être autre chose que mort.
Autre découverte du sommeil profond (celle-là, je ne l’ai faite qu’une fois) : je suis passé d’un sommeil très profond à un sommeil moyen tout en étant lucide. A ce moment, je me suis rendu compte que le langage n’était pas le même. Dans le sommeil profond, c’était des intonations et dans le moyen, le langage « parlé » était utilisé. Dans le moyen, je me souvenais encore des intonations et de leur traduction en une phrase que j’ai essayé de ramener en forçant mon réveil. Hélàs, ça devenait de plus en plus dur de garder cette phrase à mesure que je me réveillais, et je l’ai tout à fait oubliée une fois complètement réveillé. Je me souviens juste qu’il s’agissait d’intonations ou d’exclamations un peu comme du chinois…

Posté sur la mailing liste « onirama » par Plazmi,  le 17/10/9

[email protected]

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Café des rêves à Lille

Le premier RDV a mobilisé 20 personnes (à part moi, je n’en connaissais que deux – j’ai reçu des messages de personnes qui me disaient n’avoir pu être présentes à ce premier RDV mais le seront aux prochains…).

hormis la présentation du Café des Rêves et de principes clefs à respecter (respect de la croyance d’autrui et respect de l’idée que, dans le Café des Rêves, le sens d’un rêve appartient au final au rêveur qui l’a fait),
nous avons échangé sur les rêves à travers un jeu qui a été utilisé à Montpellier :

chacun écrit anonymement un rêve qui l’a laissé perplexe et sur lequel il aimerait que les autres lui apportent des éclairages qu’il aurait pu omettre ;
puis on lit les rêves, les personnes réagissent, disent leur sentiment, leur interprétation éventuelle ;
mais on échange également de façon plus globale sur le rêve (les Senoï, Henry Reed, Calvin Hall, Dali, la prémonition, la communication avec les défunts etc.)…

Beaucoup de choses ont été évoquées en somme, un peu en vrac, et au final ça faisait une pas trop mauvaise session d’introduction.

le RDV du jeudi 8 octobre se confirme et le suivant – jeudi 29 octobre – également.

bref – à suivre !
si vous avez des idées de jeux, de cadres d’échange, de sujets, n’hésitez pas !

Marius M.

23/9/2009

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Retour de vacances

CMS, le 17/9/9

Le webmestre est de retour de son périple en Russie : Sochi, Saratov et Moscou.

Le secrétariat de l’association est donc à nouveau fonctionnel, même s’il ne maîtrise pas encore l’administration du blog !

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Roger R.

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